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Prestataires-loueurs attention ! Arnaque à la location

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Alors que l’arnaque au faux bon de commande continue, un “nouveau” genre apparait : les produits sortent en location mais ne reviennent pas. Soyez vigilant !
Une grosse société de location, Impact Evénement, en a fait les frais cette semaine. La perte s’élève à 3 consoles numériques Yamaha, deux stage racks et une caméra Sony, soit 100 000 € de préjudice.

Pourtant le client avait le  K-bis d’une société de moins de trois mois et une pièce d’identité. Il a laissé son numéro de portable et un chèque de caution d’un vrai compte en banque (l’équipe de la location d’impact a vérifié), avant d’enlever le matériel.
Le non retour de matériel est le risque encouru par les loueurs par définition, mais on ne peut s’empêcher de faire un lien avec l’affaire des faux bons de commande. Car l’info ayant circulé, il est certainement beaucoup plus difficile de détourner du matériel neuf malgré les tentatives sans cesse renouvelées auprès des distributeurs et sociétés de vente.

Y aurait-il transfert sur le matériel d’occasion ?
Nous ne saurions que vous conseiller d’être particulièrement vigilant envers les nouveaux clients, de bien vérifier si la société dont se prévaut le K-bis existe et si son activité a un rapport avec l’utilisation du matériel.
Méfiance aussi toujours envers les enseignes connues. Souvenez-vous du mode opératoire des voleurs de matériel neuf. Il pourrait très bien s’appliquer à la location. 

Voici des N° de série du matériel volé :

Arnaque Location

 

 

 

Dalis, le nouveau cyclo à Led Robert Juliat

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Robert Juliat présentera, aux cotés de son partenaire allemand Lightpower, une toute nouvelle solution à LED pour l’éclairage de cyclorama.
DALIS est un projecteur asymétrique équipé d’une source à LED, spécialement étudié pour le théâtre, la télévision et le spectacle. il est conçu aussi bien pour inonder de couleur un décor que pour une pure utilisation en cyclorama.

DALIS a été développé pour satisfaire la demande de nos clients d’un projecteur CYC à LED, et il promet d’être un apport sans précédent dans la gamme Robert Juliat », explique Claus Spreyer, Directeur des ventes de Robert Juliat.
Les démonstrations de DALIS seront organisées pendant toute la durée du salon.”

Robert Juliat’s new 300W LED ROXIE followspot receives its official launch at Prolight+Sound 2015
Le lancement officiel de Roxie, la première poursuite à led Robert Juliat aura lieu à Prolight + Sound.

A cette occasion, Robert Juliat fêtera aussi le lancement officiel de Roxie, son nouveau projecteur de poursuite de 300 W à LED, que nous avons pu entrevoir aux JTSE 2014 et au LDI 2014, et qui a déjà suscité énormément d’intérêt.

Merlin, lancé au Plasa, fera aussi sa première apparition à PL+S. Les premières livraisons seront bientôt expédiées aux clients du monde entier via le réseau international de distributeurs de Robert Juliat et les retours indiquent déjà un succès rapide pour cette robuste poursuite HMI 2500 W conçue pour le touring.

Cette 20e édition de Prolight + Sound s’annonce  passionnante» dit Claus Spreyer. «  Les réactions face au Roxie et au Merlin ont été enthousiastes, et nous sommes impatients d’apporter notre lot de nouveaux produits à Prolight + Sound. Pour nous, c’est l’occasion de partager ces développements avec la famille Robert Juliat  au sens large et les nombreux visiteurs internationaux du salon ».

Robert Juliat sera dans le hall 11 stand D76 et plus d’infos sur le site www.robertjuliat.com

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Journées Techniques CSE Technology / Alive Events à Lille, une réussite

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logo CSELe 18 mars se déroulait à Lille une journée de rencontres dans le cadre des Journées Techniques organisées par CSE Technology et Alive Events.
Avec un bilan plus que positif puisque 40 exposants ont attiré 650 visiteurs sur le site Lille Grand Palais. Petit tour d’horizon.

Vue générale des Journées techniques CSE Technology/Alive Events avec, au premier plan, Audio Technica et son nouveau système Pro10 de transmission RF (2,4 GHz).
Vue générale des Journées techniques CSE Technology/Alive Events avec, au premier plan, Audio Technica et son nouveau système Pro10 de transmission RF (2,4 GHz).

Rappelons que CSE Technology (installation) et Alive-Event (prestation/location) sont deux sociétés du Groupe Alive qui a réuni sous une nouvelle enseigne des entreprises techniques pour spectacle et l’événementiel : ADF, CSE-Live, ou encore NAO.
Avec un chiffre d’affaires de 15 M€ en 2014 et une masse salariale de 85 personnes, Alive Group est un acteur important du Nord de la France dans les domaines professionnels du son, de l’éclairage et de l’image.

Robert Juliat est venu présenter Merlin, sa nouvelle poursuite adaptée au touring.
Robert Juliat est venu présenter Merlin, sa nouvelle poursuite HMI 2,5 kW né pour le touring.
Les visiteurs ont été les premiers en France à découvrir le tout nouveau pupitre MA-Lighting dot2, sur le stand de son distributeur Axente.
Les visiteurs ont été les premiers en France à découvrir le tout nouveau pupitre MA-Lighting dot2, sur le stand de son distributeur Axente.


L’opération « Journées Techniques » à Lille Grand Palais succède à une première rencontre organisée en 2014 à Tourcoing, dans les locaux même d’Alive / CSE-Technology.
Elle avait pour but de réunir leur clientèle et leurs fabricants/distributeurs partenaires autour de nouveaux produits d’intégration et solutions techniques d’installation disponibles auprès de CSE Technology. Cette formule fut un succès.

CMDS Factory, fabricant local de structures métalliques standard et sur mesure, exposait ses divers supports, éléments de transport ou d’architecture scénique et ses panières astucieusement habillables en éléments de décor pour la scène.
CMDS Factory, fabricant local de structures métalliques standard et sur mesure, exposait ses divers supports, éléments de transport ou d’architecture scénique et ses panières astucieusement habillables en éléments de décor pour la scène.
Clay Paky France, avec les hyper puissants spot Mythos et beam Super Sharpy
Clay Paky France, avec les hyper puissants spot Mythos et beam Super Sharpy


Alive a donc décidé de viser plus haut et d’organiser cet événement à plus grande échelle en termes d’offre et d’audience, visant cette fois, en complément, le marché du spectacle et de l’audiovisuel dans un lieu adapté à un salon régional : “Lille Grand Palais”, le principal site d’exposition de la métropole lilloise.

L'équipe de la nouvelle filiale Robe Lighting France exposait les nouveautés de la gamme Robe dont le BMFL (à gauche), tout en puissance et versatilité.
L’équipe de la nouvelle filiale Robe Lighting France exposait les nouveautés de la gamme Robe dont le BMFL (à gauche), tout en puissance et versatilité.
Dans l'espace dédié aux conférences, ils sont nombreux à s'intéresser au système de diffusion Nexo STM décrit par Jean-Jacques Vias (au micro) et Paul Massiani (à gauche)
Dans l’espace dédié aux conférences, ils sont nombreux à s’intéresser au système de diffusion Nexo STM décrit par Jean-Jacques Vias (au micro) et Paul Massiani (à gauche)


Le G-spot de SGM, lyre Spot à led RGB, qui résiste à une pluie battante, improvisée par son distributeur Sonoss pour bien montrer que la machine est classée IP65 et résiste aux intempéries
Le G-spot de SGM, lyre Spot à led RGB, qui résiste à une pluie battante, improvisée par son distributeur Sonoss pour bien montrer que la machine est classée IP65 et résiste aux intempéries

650 visiteurs ont fait le déplacement :  des collectivités, des scénographes, artistes, entreprises, universités, mais également des techniciens, des collègues prestataires, bref, de nombreux intervenants techniques du secteur audiovisuel régional.

Les exposants (une quarantaine) présentaient leurs nouveaux produits et disposaient aussi d’un espace dédié à la diffusion de contenu, conférences techniques et présentations de produits, chacune d’une durée de 45 mn. Ce rythme soutenu a permis à CSE de programmer 11 sessions tout au long de la journée.

Un nouveau salon régional est né, un lieu d’échange et de partage très convivial. Alive a su fédérer des exposants porteurs de solutions innovantes et des utilisateurs très concernés.
Cette rencontre s’est déroulée dans une ambiance à la fois détendue et studieuse : une vraie réussite ! 

Plus d’infos sur le site : http://www.journees-techniques.fr/

 

Les Victoires de Stéphane Pelletier et Delphine Hannotin

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Comme nous l’a si bien dit Olivier Illouz, une des plus grandes qualités de gens de Silence est leur adaptabilité, mais pas que. Ils savent aussi escalader les montagnes, sans oxygène, sans harnais et même sans les mains, et pourtant il était haut le massif Victoires. C’était sans compter sur les guides de haute galère, Pelletier et Hannotin. Même en les laissant dans le bahut, ils les auraient fait sonner leurs E15 et leurs S10.

L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis le parterre.
L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis le parterre.

Suite de notre journée passée au cœur des Victoires 2015 avec l’interview de Stéphane Pelletier, ingé son, designer, mec patient et vrai pro dont les propos sont à lire à l’aune de ceux d’Olivier Illouz, le décorateur de cette cérémonie, et qui sont disponibles ici : http://www.soundlightup.com/archives/reportages/le-decor-des-30e-victoires-une-page-blanche-cameleon-signee-olivier-illouz.html.

Nous évoquerons aussi le couple Aringoli/Maurice au mix antenne et celui Maggi/Kalfon aux retours, quatre ingés son que la décence et la peur d’en prendre une nous a poussé à ne pas déranger. On se contentera de publier leur visage en pleine action et de redire à quel point leur calme et leur expérience rassurent les artistes, les ingés son accueillis et la prod toute entière.

Les Victoires 2015
En pleine découverte des sources qui leur arrivent, Mallaury Maurice à gauche et Jean-Marc Aringoli à droite dans le mobile son de Silence refait à neuf. Au fond, la toute nouvelle Vista5 qui l’équipe désormais à demeure ; les deux consoles à gauche et droite prenant la route en fonction des besoins. Remarquez le museau d’Olivia de The Dø qui semble mécontente de ma présence ;0)
Les Victoires 2015
Jérôme Kalfon et Alex Maggi en train de découvrir la conformité entre ce que dit le patch et ce que disent les oreilles…

A l’impossible nul n’est tenu, sauf Silence

SLU : Quels ont été les challenges auxquels vous avez été confrontés pour intégrer la diffusion lors de cette 30e édition des Victoires ?

Stéphane Pelletier (ingé son face et concepteur du système pour Silence) : Lorsqu’on nous a présenté le projet, on a compris que nous n’aurions pas de problèmes avec le décor, pas plus qu’avec l’éclairage. Notre souci a été la spidercam et la vidéoprojection de face. La spidercam par exemple a un plan de vol très précis et doit être collée le plus possible à l’écran pour pouvoir tourner autour des artistes. Elle est portée par 4 câbles qui eux-mêmes frôlent l’écran.

Stéphane Pelletier Ingé son façade et concepteur de la diffusion en plein travail
Stéphane Pelletier Ingé son façade et concepteur de la diffusion en plein travail

Durant les répétitions, les opérateurs font des tas de passages différents qui sont tous mémorisés afin que le réalisateur puisse par la suite faire son choix et retrouver les plans correspondants. Quand on a commencé à penser à nos emplacements d’accroche pour le son afin de bien couvrir la salle, cela n’a pas été possible car c’était précisément là où devaient se situer les câbles avec la poulie. Les câbles porteurs en question sont assez fins et ne gêneraient en rien notre son, en revanche il y a tout un système de poulies et de contrepoids assez sophistiqué et qui ne peut être déporté.

SLU : La vidéo ?

Stéphane Pelletier : Il a fallu éviter d’être dans les faisceaux des projecteurs vidéo qui sont de face et ont bougé à de nombreuses reprises. Ils ont par exemple migré du début du gradin et de la fin de la fosse à l’aplomb de la régie où ils se trouvent actuellement. La problématique a donc été de se dire : « ok, et je mets le son où ? ».

Une fois que nous avons accepté d’être derrière l’écran formé par les panneaux, on a attaqué l’épineux problème du tissu. On nous a proposé du perforé cinéma ou bien le lycra blanc qui est tendu actuellement. J’ai fait des essais avec les deux en mesurant devant et aussi derrière les enceintes afin de connaître la nature des réflexions auxquelles on pouvait s’attendre en fonction des choix. Le perforé nous masquait beaucoup d’aigu, et surtout on avait plus de son derrière que devant l’enceinte.

Ecran perforé ou tulle en lycra

[private]

SLU : Et pourtant toutes les salles de cinéma en sont équipées…

Stéphane Pelletier : Oui mais les haut-parleurs sont plaqués à l’écran et de gros shelving sont prévus pour soutenir le haut. J’ai mesuré qu’en moyenne on perdait 9 à 12 dB à partir de 2 kHz progressivement et jusqu’à l’extrême aigu. Quand on mesurait à l’arrière, on récupérait 9 dB ! Impossible d’arroser de la sorte le plateau. Le lycra était donc la seule solution, sans savoir si cela allait convenir à Olivier (Illouz, décorateur, voir ICI pour découvrir son travail) et aux éclairagistes. On a fini par annoncer notre choix et, coup de bol, c’était aussi le leur, surtout au niveau de la vidéoprojection.

SLU : Là où tu as placé tes E15 principaux et tes outfills en S10, c’est là où tu voulais accrocher.

Stéphane Pelletier : Non, c’est là où l’on a pu. On a même songé à mettre le système principal à la place des outfills mais on se serait retrouvé avec une ouverture de 42 mètres… Et on a failli ne pas pouvoir mettre de point central qui en définitive est un mini gauche-droite. Tu imagines ? Sur Sketch’Up ça passait mais il faut se méfier de l’électronique. Parfois un GPS en bagnole te fait vivre un enfer (rires).
Cosmo AV a très bien bossé et nous a fait avoir tous les faisceaux avec l’ouverture verticale et horizontale. J’ai tout intégré dans Sketch’Up. Ensuite j’ai exporté mes enceintes en DXF de BluePrint le nouveau logiciel de simulation d’Adamson vers Sketch’up et j’ai pu vérifier qu’il n’y avait pas de soucis.

Une vue du Zénith permettant de voir l’emplacement de l’avant-scène, pile poil là où se recombinent les E15, d’où l’abandon des 3 boîtes du bas pour échapper le plus possible cette protubérance voulue pour que la spidercam qu’on devine dans le faisceau du premier Sharpy à gauche, puisse venir s’enrouler autour des artistes et faire de superbes plans.
Une vue du Zénith permettant de voir l’emplacement de l’avant-scène, pile poil là où se recombinent les E15, d’où l’abandon des 3 boîtes du bas pour échapper le plus possible cette protubérance voulue pour que la spidercam qu’on devine dans le faisceau du premier Sharpy à gauche, puisse venir s’enrouler autour des artistes et faire de superbes plans.

SLU : tout est bien qui finit bien…

Stéphane Pelletier : Bin non, nous avons dû reculer de deux mètres à cause de contraintes de poids liées à la Spider…

SLU : Et du coup ton système arrive bien tard au point lead !

Stéphane Pelletier : Exactement. Je suis à 60 millisecondes donc au-delà du seuil de l’écho… J’ai le sentiment qu’on ne se préoccupe en définitive pas assez de l’artiste. Beaucoup d’autres choses passent avant cet aspect pourtant essentiel, son confort de chant.

SLU : Ears obligatoires…

Stéphane Pelletier : Bien sûr mais au-delà de ça, quand les artistes sont très avancés sur la scène et qu’on ajoute des wedges ou bien qu’on avance la scène, rien que les overhead sur la batterie délavent tout car ils sont en limite du système. Du coup, on a pris la décision avec Delphine (Hannotin NDR) qui est avec moi au système depuis le début du projet, d’orienter les outfills vers la salle après avoir validé ce choix avec le shooter. Le but est de compenser les trois boites du bas des E15 qu’on a bypassées même si ça nous compromet un peu le raccord dans le bas. Ca évite ainsi un peu la zone avancée de la scène. C’est ce que l’on appelle de l’optimisation.

Stéphane Pelletier, Ingé son façade et concepteur de la diffusion et Delphine Hannotin en charge du système
Stéphane Pelletier, Ingé son façade et concepteur de la diffusion et Delphine Hannotin en charge du système

Le son n’est que compromis

Une des deux lignes de E15. Douze boîtes dont les seules 9 du haut jouent pour éviter le plus possible la scène avancée et les artistes qui s’y produisent, orchestre y compris. Remarquez la barre de renfort en diagonale bien enveloppée de tissu afin d’en casser le plus possible les réflexions parasites.
Une des deux lignes de E15. Douze boîtes dont les seules 9 du haut jouent pour éviter le plus possible la scène avancée et les artistes qui s’y produisent, orchestre y compris. Remarquez la barre de renfort en diagonale bien enveloppée de tissu afin d’en casser le plus possible les réflexions parasites.

SLU : Le son n’est que compromis…

Stéphane Pelletier : Oui, mais comme on a perdu un peu de son sur les E15, en passant à travers l’écran et les renforts des panneaux carrés nous ont donné du fil à retordre sur le trajet du son.

On a dû les embobiner dans du tissu pour tenter d’éviter les réflexions sur scène. C’est très serré le faisceau de son d’un line array et la barre en question est assez grosse…

SLU : Du coup on ne les entend pas tant que ça les E15, et avec un son qui n’est pas forcément celui qu’on connaît.

L’avancée de la scène qui porte parfaitement bien son nom car elle se situe au-delà de la scène qui elle-même déborde déjà du cadre défini par les panneaux d’Olivier Illouz. Les lignes de E15 sont deux bons mètres en retrait des panneaux, d’où la difficulté à ne pas ramener de l’énergie à cet endroit. Remarquez les Metrix Wave et Metrix en charge de redonner de la précision aux premiers rangs.
L’avancée de la scène qui porte parfaitement bien son nom car elle se situe au-delà de la scène qui elle-même déborde déjà du cadre défini par les panneaux d’Olivier Illouz. Les lignes de E15 sont deux bons mètres en retrait des panneaux, d’où la difficulté à ne pas ramener de l’énergie à cet endroit. Remarquez les Metrix Wave et Metrix en charge de redonner de la précision aux premiers rangs.

Stéphane Pelletier : Le E15 nous sert vraiment pour nous redonner un peu de rondeur. C’est dommage car c’est un système superbe et, bien optimisé derrière un écran, cela aurait pu être bien. Là nous ne sommes pas au top. On optimise de jour en jour par petites touches…

SLU : Delphine, tu nous détailles en quelques mots le système dans son ensemble ?

Delphine Hannotin : On ne va pas revenir sur les E15, tout a été dit. Deux lignes de 8 x S10 chacune couvrent en douche le centre et ramènent énormément de précision et viennent arroser le bas du gradin où se trouvent les VIP. Le E15 ne s’occupe que du gradin supérieur et certainement pas du centre pour éviter le proscénium.

Un des deux outfills constitués de dix S10 chacun et qui petit à petit ont tiré de plus en plus droit devant et pas trop sur les côtés.
Un des deux outfills constitués de dix S10 chacun et qui petit à petit ont tiré de plus en plus droit devant et pas trop sur les côtés.

Les outfill aussi en S10, dix par côté, auraient dû être là pour déboucher les côtés mais sont en fin de compte en charge du bas du gradin pour compenser les trois boîtes inférieures des E15 qui sont coupées pour le soulager surtout dans le bas du spectre. On avait prévu le coup cela dit car elles sont sur des pattes d’amplis séparées pour avoir facilement la main dessus.

Pour les premiers rangs nous avons fait une distribution de Metrix et Metrix Wave. Pour les subs nous avons 6 T21 en front back par côté qu’il a fallu placer au sol et qu’on exploite en infra. L’impact est pris en charge par le E15. Le fait en plus qu’ils ne travaillent qu’en infra les rend plus supportables pour les personnes qui sont placées devant. Si on avait pu accrocher des subs, on aurait volontiers essayé les E218.

SLU : Le cahier de charges de ces Victoires pour vous est « son concert ». Pas évident avec un orchestre qui se balade et avance autant.

Delphine Hannotin : Ca va, Stéphane a fait un super travail de mixage et arrive à sortir pas mal l’orchestre dont pas mal de groupes se servent. Beaucoup plus que les années précédentes. C’est plus riche en termes de rendu et je trouve que pour la peine, c’est vraiment les Victoires de la musique.

SLU : Tu cales avec ?

Delphine Hannotin : Le SMAART et pour finir mes oreilles.

L’usine à vent en front back cardioïde et ce qu’il convient désormais d’appeler les « vieux » T21 puisque Adamson a renouvelé totalement son offre de subs avec les E218 en charge passe-bande et les E219 en radiation directe. Deux Metrix viennent soulager quelque peu les pauvres spectateurs placés devant…
L’usine à vent en front back cardioïde et ce qu’il convient désormais d’appeler les « vieux » T21 puisque Adamson a renouvelé totalement son offre de subs avec les E218 en charge passe-bande et les E219 en radiation directe. Deux Metrix viennent soulager quelque peu les pauvres spectateurs placés devant…
Une Metrix en charge des premiers rangs avec à sa gauche la paire de micros humecteurs de ears, ou peut être une paire d’ambiances pour la captation TV ou pour la radio, et derrière deux indestructibles APG DX15
Une Metrix en charge des premiers rangs avec à sa gauche la paire de micros humecteurs de ears, ou peut être une paire d’ambiances pour la captation TV ou pour la radio, et derrière deux indestructibles APG DX15

Le S10 en vedette canadienne

SLU : En vous écoutant et en se baladant en salle, on se rend compte le son est beaucoup fait par les S10…

Stéphane Pelletier : C’est exact, et comme le S10 est complémentaire, on ne peut pas le travailler avec autant de rondeur que le E15, sinon on se serait marché dessus. Nous avons dû notamment tenir compte du couplage dans son égalisation et en plus on a favorisé l’intelligibilité. Le gros avantage du S10, je le vois dans le haut du spectre dont la similitude avec celui des E est dû à la présence du même moteur dans les deux. Il ne faut pas oublier aussi que le S10 n’est pas le remplaçant du Y10 ou un éventuel E10, c’est simplement le remplaçant du Spek-Trix. Le E12 est le remplaçant du Y10 et le E15 est celui du Y18.
J’aime bien remettre les choses en perspective. Le S10 est un très bon produit qui va monter en puissance au fur et à mesure que les presets vont en exploiter toutes les qualités. La première fois que je m’en suis servi pour « Ecoutez Voir », qui en a aussi rentré dans son parc, le preset était moins évolué et les changements qui ont été opérés depuis vont dans le bon sens.

SSL place quatre L500 !!

La SSL Live 500 d’Alex Maggi aux retours, désertée juste le temps de la photo durant la très brève pause repas et posée sur ses stages. A droite quelques émetteurs de la série 2000 Sennheiser, des SR2050 avec leurs combineurs.
La SSL Live 500 d’Alex Maggi aux retours, désertée juste le temps de la photo durant la très brève pause repas et posée sur ses stages. A droite quelques émetteurs de la série 2000 Sennheiser, des SR2050 avec leurs combineurs.

SLU : Parle-nous un peu de ce plan incroyable avec 4 consoles SSL d’un coup !

Stéphane Pelletier : C’est toujours un gros morceau les consoles aux Victoires. Il y a deux ans, on avait opté pour l’usine à gaz absolue avec une PM5D pour la scène à jardin, une autre pour la scène à cour, une CL5 pour l’orchestre et une dernière console numérique pour remélanger le son issu de tout ça. L’année dernière on s’est dit qu’on savait faire beau et compliqué, on a donc essayé d’améliorer le tout. L’élément pas pratique c’est qu’on a reçu beaucoup d’artistes équipés de leur console, patch, micros pour certains.

Cette année nous avons repensé encore le tout en poussant le principe du partage de gain entre face et retours en choisissant une seule marque, et avec des nouvelles consoles. Alex (Maggi, un Maggi-cien qui s’ignore NDR) a pensé à quelque chose. Il a envoyé son plan à SSL qui a testé et validé la configuration. Du coup on est un peu moins rapide, le temps qu’on prenne nos marques, mais ça viendra très vite. Il le faut !

SLU : Tu n’as pas encore mixé sur la L500 ?

Stéphane Pelletier : Je l’ai touchée et découverte depuis un certain temps mais je n’ai pas encore mixé avec. Je l’ai écoutée mais pas sur un système, et ça change tout au niveau des seuils et de l’approche que tu en as.

SLU : Stéphane, il va maintenant falloir nous expliquer comment tu imbriques 4 tables avec des partages de gain…

Stéphane Pelletier : Alex s’occupe des scènes jardin et cour et il est en gain partagé avec la L500 de Fabien à la face (Chanier, ingé son façade avec Stéphane NDR). Jérôme (Kalfon, 2e ingé retours avec Alex NDR) prend en charge les retours de l’orchestre, et il est en gain partagé avec moi qui suis sur la 4e L500. Dans cette console, nous avons aussi tout ce qui est France Télévision donc les talks, les machines, les N-1, les inserts duplex, et j’ai Fabien qui arrive avec un gauche/droite plus un Sub mono ce qui nous permet de le doser plus finement.

Fabien Chanier dont on devine la silhouette à gauche en plein encodage de sa SSL. A sa droite la même Live 500 utilisée pour l’orchestre et les généraux par Stéphane Pelletier.
Fabien Chanier dont on devine la silhouette à gauche en plein encodage de sa SSL. A sa droite la même Live 500 utilisée pour l’orchestre et les généraux par Stéphane Pelletier.

SLU : Ta console, outre l’orchestre, agit aussi en tant que master…

Stéphane Pelletier : Absolument. J’ai la main sur les mix qu’il m’envoie. La nouveauté c’est qu’habituellement je suis tout seul à avoir les voix en façade et que cette année nous avons rajouté un stage rack, pour chacun indépendant, où nous ne sommes pas en gain partagé ; nous avons splité tout ça au niveau du Blacklight.

Stéphane Pelletier surpris devant sa console
Stéphane Pelletier surpris devant sa console

SLU : Quelle en est la raison ?

Stéphane Pelletier : C’est un besoin de liberté et de sécurité face à l’imprévu. Le gros avantage aussi c’est de pouvoir offrir, à l’ingé son de l’artiste qui souhaite mixer son groupe, de disposer sur une même table de l’ensemble des éléments et pas par paquets sur chaque table.

L’autre gros avantage, c’est de pouvoir passer les voix à l’autre si l’un de nous deux est trop pris par la musique et inversement. Par exemple pour RockCollection qui vire un peu à la collégiale, je vais laisser Fabien mixer les voix. Tout à l’heure sur Rivière Noire et leur titre Londres Paris, j’ai mixé les voix pour Fabien. Quand il y a peu de voix, on garde chacun nos sources.

SLU : Si en revanche vous ouvrez tous les deux…

Stéphane Pelletier : Ce n’est pas bon (rires) et comme en plus on a chacun nos réglages, nos effets et nos gains, la latence risque de ne pas être la même… Non, on fait attention. On forme un bon binôme avec Fabien et on se complète les yeux fermés. Quand l’un se concentre par exemple sur les timbres et les niveaux individuels d’une des scènes, de mon côté j’ajoute l’orchestre et j’équilibre l’ensemble en ayant aussi la main sur son gauche-droite.

Elle en fait de l’effet la L500…

L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis les gradins. On distingue bien les deux SSL L500 au premier plan sur la droite.
L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis les gradins. On distingue bien les deux SSL L500 au premier plan sur la droite.

SLU : Vous travaillez avec les effets des SSL ?

Stéphane Pelletier : Oui, et on se partage une M6000, deux moteurs chacun. J’en utilise un essentiellement pour les violons et l’autre pour les voix. Ne connaissant pas les effets en interne, on a préféré garder nos petites habitudes mais la SSL est bien fournie. J’utilise en tout huit effets. Six en interne et une moitié de M6000 dont pas mal de réverbes pour les batteries, guitares, percus, des tap délais, du classique en somme. Fabien de son côté a pris en plus une M2000 à cause du tap délai de la SSL qui est à la noire et ne peut pas être paramétré là où la M2000 permet par exemple la croche.

SLU : Vous les avez apprivoisées où ces tables ?

Stéphane Pelletier : Chez Silence. On les a eues quelques jours et n’ayant pas pu les alimenter par un ProTools, on a juste vérifié si nos habitudes très Yamaha, cette marque est très présente dans le parc de Silence, allaient pouvoir s’accorder avec l’ergonomie SSL. Notre chance est que dans l’équipe il y a Alex Maggi qui la connait très bien et la pratique depuis un moment, (http://www.soundlightup.com/archives/reportages/amel-si-belle-en-ssl-avec-alex-thibault-et-yves.html) et qui l’a utilisée sur les NRJ Music Awards où il a accueilli énormément d’artistes internationaux.

Il nous a fait mieux qu’une formation produit, il nous a directement donné les clés de la table et montré tous les avantages et ce qui colle avec nos habitudes Yam. Et il a insisté sur les choses à ne pas faire ou à réaliser différemment pour parvenir au même résultat. J’ai découvert comment marchent vraiment les snapshots qu’ils appellent des automations, ce matin (Rires) !

Alex Maggi et Jérôme Kalfon se tournant le dos aux retours pour la bonne cause
Alex Maggi et Jérôme Kalfon se tournant le dos aux retours pour la bonne cause

SLU : Vous êtes quand même partis un petit peu à l’aventure non ?

Stéphane Pelletier : Ouaiii… (il hésite NDR) Les gens nous disent « vous avez quand même le son ». Ce n’était pas la question, on s’en doutait que ça marchait une SSL. Nous étions à la recherche de fiabilité, bien avant de nous intéresser à quoi que ce soit d’autre, et Alex nous a rassurés, les mises à jour ne sont mises à disposition des utilisateurs que lorsque le soft est totalement validé. Coup de chapeau aussi à SSL pour la disponibilité. Ils arrivent à deux voire trois et ne te lâchent plus ; je pense à Jonathan, Patrick et Olivier. C’est très rassurant.

De même je laisse toujours ma clé USB branchée sur la console. Si je fais un pain, je peux rappeler très vite mon show. Entre chaque artiste, j’incrémente doucement ma clé. C’est une superbe console, il n’y a pas de doute. Du coup au début tu en mets plein partout, tu t’éclates et puis tu te rends compte qu’à cause de la nature de l’exercice dans un événement comme les Victoires ou certains patchs changent alors même que tu balances, par moments tu ne sais plus où t’en est. J’ai donc réduit en conséquence jusqu’au retour dans une configuration plus tranquille et là ça roule.

SLU : Outre son ergonomie particulière mais fonctionnelle et sa puissance qui est très importante, comment trouves-tu l’audio de cette table ?

Stéphane Pelletier : Cette console est « remplie ». Je m’explique. Le compresseur par exemple ne mange pas le son, en revanche il peut le colorer en appuyant sur la touche « tube », et cette action délicate ne sera perceptible que lorsque le compresseur agira. C’est rapide, efficace et bien fichu.

Le son SSL ?

La bonne blague faite à Silence, être garé côte à côte avec un chouette générateur twinset dont j’espère qu’il n’est pas loué comme étant silencieux. Résultat, quelques basses en plus dans le mobile…
La bonne blague faite à Silence, être garé côte à côte avec un chouette générateur twinset dont j’espère qu’il n’est pas loué comme étant silencieux. Résultat, quelques basses en plus dans le mobile…

SLU : Est-ce que le son d’ensemble te rappelle celui des consoles de la marque ?

Stéphane Pelletier : Je ne viens pas de l’univers studio donc je ne peux pas répondre à cette question. Le staff de SSL semble avoir travaillé en tout cas dans cette optique. Certains compresseurs SSL réputés qu’on insère sur les sorties sont prévus en plug-in. Les autres effets de cette table ont aussi été développés par eux et marchent bien. La console réagit très rapidement, typiquement comme une analogique. On tourne et ça agit vite et fort. C’est une très belle machine

SLU : Sa taille très ramassée ne te gêne pas ?

Stéphane Pelletier : Je pensais que oui mais en définitive ça va. En tournée elle sera parfaite, en accueil avec plein d’artistes comme ce soir, on peut se sentir un peu à l’étroit.

SLU : Mais les Victoires est un cas spécifique non ?

Stéphane Pelletier : Oui et puis je suis bien aidé par Delphine (Hannotin qui gère par ailleurs le système NDR) et qui prend pas mal de notes. Un autre avantage de cette table est de permettre de saisir et de stocker des commentaires sur l’écran déporté, quelque chose de pratique dans ce genre d’exploitation, d’autant que tu peux faire défiler ces commentaires sans incrémenter les mémoires.

SLU : A propos de mémoires, comment travailles-tu ?

Stéphane Pelletier : La seule particularité que je fais sur l’ensemble de l’orchestre est que je travaille complètement en safe sur les EQ, compresseurs et gates. Comme je ne connaissais pas la console, je suis parti dans l’optique d’améliorer mon mix.

Jean-Marc Aringoli en train de découvrir les lignes d’une des stars des Victoires Stromae en compagnie de Lionel Capouillez son ingé son. Ce dernier repartira du car plus que satisfait par ce qu’il entend
Jean-Marc Aringoli en train de découvrir les lignes d’une des stars des Victoires Stromae en compagnie de Lionel Capouillez son ingé son. Ce dernier repartira du car plus que satisfait par ce qu’il entend

Je veux pouvoir suivre l’évolution des répétitions et ne pas me retrouver avec le son du premier jour des répétitions. J’ai donc gardé en mémoire les niveaux, gains et mute. Le système a beaucoup bougé en localisation comme en calage, pas question de me retrouver coincé surtout avec des violons et les autres sources assez délicates de l’orchestre.

SLU : En cas de grosse panne ?

Stéphane Pelletier : J’ai une LS9 Yamaha totalement indépendante du circuit des SSL et dévolue à la face. On fait avec elle en plus les ordres. On a tiré un 24 paires analogique. On recueille un mix stéréo du car de France Télévisions sans ambiances mais complet. Musique, voix, machines et talk. Ce mix sort en analogique directement dans le LM44 et attaque la diffusion en cas de besoin. Les 4 premières entrées du Lake sont pour le gauche/droite et le sub, et les quatre suivantes reçoivent la LS9 et le SMAART.

Le 200 (Hz) s’est fait tailler

SLU : Il m’a semblé entendre un petit départ dans les 200, disons une difficulté aux alentours de cette zone.

Stéphane Pelletier : On l’a toujours ici au Zénith, dans les 160 à 200 Hz. Là il faut reconnaître que c’est un peu plus fort car l’orchestre joue une fois en fond de scène, une autre fois devant et il en va de même avec les scènes à jardin et cour. Ca change beaucoup la façon dont réagit le système. On a pris des notes avec Delphine et on a fini par creuser un peu le 200. On verra demain durant le direct si on relâche ou pas.
Mon choix initial était de faire le grave essentiellement avec le E15 pour avoir une belle antenne et accrocher des MDC2 pour jouer plus la radiation directe en ne gardant les T21 qu’en infra. Les soucis de charge ont chamboulé la donne et comme tu l’as su par Olivier Illouz (mettre lien article ici), chaque corps de métier a dû faire un effort. Mes subs sont donc uniquement au sol et ça change tout…

Dante pas le diable !

Un pommeau de douche canadien octuple et portant le doux nom de S10. Alimentez-le avec une unique centrale suédoise PLM20000 de marque Lab.gruppen et vous avez un rappel de qualité et sachant se rabattre pour laisser passer les images
Un pommeau de douche canadien octuple et portant le doux nom de S10. Alimentez-le avec une unique centrale suédoise PLM20000 de marque Lab.gruppen et vous avez un rappel de qualité et sachant se rabattre pour laisser passer les images

SLU : Comment descends-tu le signal aux amplis depuis la régie ?

Stéphane Pelletier : On devait être en Dante mais en définitive nous avons opté pour l’AES avec des boosters et une sécu en analogique. Le Dante c’est génial quand tu as le temps de bien préparer ta configuration au dépôt, ce qui n’a pas du tout été notre cas. Hors de question de configurer des amplis disséminés un peu partout. Il faut les avoir sous les yeux. Off-line ce n’est pas possible de faire tes affectations, autant ne prendre aucun risque ici, d’autant qu’on voulait se libérer du temps sur les consoles.

SLU : Où sont les amplis ?

Stéphane Pelletier : Ils sont cachés au sol, de part et d’autre dans les gradins. La logique aurait voulu qu’on les monte mais, entre les problèmes de poids et de démontage, j’ai préféré les laisser au sol. On va terminer vers 1:00 et à 9 H on doit avoir dégagé le Zénith. Comme il n’y a qu’un moteur pour monter et descendre tout le monde, ça va être la guerre. Il n’y a que le point central où l’ampli est là-haut. Les deux amplis en fait. On peut mettre jusqu’à 8 S10 par PLM 20000 Lab.

Les deux downfill jouant en stéréo et composés de huit S10 chacun. Avantage de cette boîte, un unique PLM20000 suffit à en alimenter 8
Les deux downfill jouant en stéréo et composés de huit S10 chacun. Avantage de cette boîte, un unique PLM20000 suffit à en alimenter 8

SLU : Pourquoi des boosters AES ?

Stéphane Pelletier : D’abord la distance qui nous met un peu en limite de portée, et puis le fait d’être en 96 KHz peut générer du clock slipping. On peut arranger le tout en forçant en 48n ou bien en boostant. J’ai déjà eu ce problème ici par le passé, j’ai pris les devants grâce à l’aide de Pascal Guilhaume de DV2. Je me suis retrouvé avec la synchro verrouillée mais pas de signal dedans, quelque chose de pas commun car généralement ou tu n’as rien, ou tu décroches.

SLU : Tu vérifies ta sécu analogique ?

Stéphane Pelletier : Je fais plus que ça, je teste et je cale en analogique, ce qui me permet aussi de vérifier si je n’ai par exemple pas une inversion de phase quelque part dans mon multi. Je n’aime pas les surprises. Une fois que tout est bon, je bascule en AES. Franchement, une fois que tout est bien calibré en termes de niveau, je suis incapable de te dire si je suis en analogique ou en numérique, la différence est minime. Quant à la bascule de l’un à l’autre en cas d’absence de signal, elle est parfaite et inaudible. Les PLM sont des superbes machines pour ça, et les nouveaux modèles à 4 entrées et puissance variable arrivent ! Ce sera parfait pour faire des configurations stéréo en S10 dans des petites salles avec 8 têtes en tout et une seule machine.”

Conclusion

Il a raison Gilles Hugo, à force de le faire, on finit par croire que c’est facile, presque banal et pourtant, année après année, l’exploit n’en est que plus beau. Cette année encore, les équipes de Silence guidées par Stéphane Pelletier ont réussi à sonoriser le Zénith en mode concert dans un maelstrom de contraintes mouvantes. Plutôt bien, même quand on pense à la difficulté de l’exercice.

Impossible de ne pas publier cette trouvaille de Silence dont je ne saurais trop vous conseiller d’aller visiter le site pour y lire des dizaines d’autres citations aussi savoureuses
Impossible de ne pas publier cette trouvaille de Silence dont je ne saurais trop vous conseiller d’aller visiter le site pour y lire des dizaines d’autres citations aussi savoureuses

Heureux comme des gamins exhibant leur premier smart phone, Alex Maggi et Jérôme Kalfon aux retours, Fabien Chanier et Stéphane Pelletier à la face se sont en plus régalés sur 4 SSL 500 flambant neuves, histoire d’ajouter une dernière louchette de challenge. On ne se risquera pas à commenter le rendu, d’abord puisque nous n’avons assisté qu’aux répétitions salle vide et ensuite parce que les évidentes contorsions sonores rendues nécessaires par l’événement se paient tôt ou tard et les nœuds viennent toujours au filtre en peigne …
Blague à part, saluons le travail d’une équipe géniale, d’une accessibilité, modestie et compétence rassurante pour tous les artistes comme pour la production avec un certain Gilles Hugo en différentiel, toujours là pour se prendre des châtaignes mais manifestement dans son élément. D’ailleurs ne dit-on pas, « aussi heureux qu’un Gilles Hugo sur un plateau ». Du coup on le retrouvera prochainement dans vos écrans plus ou moins tactiles pour un tour d’horizon dont il a le secret.

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Laurent Chapot mène la danse des MagicDot-R Ayrton

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7 nouveaux produits sont attendus à PL+S 2015 sur le stand Ayrton, pour la plupart impliqués dans un show de présentation conçu par l’éclairagiste Laurent Chapot. Ayrton passe vraiment la vitesse supérieure ! Attention, ne les cherchez pas dans le Hall 9 à leur place habituelle. Ils seront dans le hall 11 de Prolight+Sound.
C’est cette vidéo postée sur Facebook qui nous a mis la puce à l’oreille, cette grande cerce qui fait danser des bâtons de lumière colorés.

AYRTON – A61 Project #PUSHTHEENVELOPE from Ayrton on Vimeo

Ayrton MagicDot-R
Ayrton MagicDot-R

Nous avons appelé Yvan Péard, le designer d’Ayrton pour en savoir plus, et il a lâché le morceau : “ Ce sont bien 36 projecteurs uniques, qui sont répartis autour de cette cerce, une des mises en scène imaginées par Laurent Chapot pour mettre en valeur ce nouveau luminaire. Nommé MagicDot-R, c’est le plus petit projecteur de la bande mais il envoie un bâton de lumière avec une intensité dans l’axe de 180 000 candelas !
Et comme tous les projecteurs dont la référence se termine par R, sa rotation pan-tilt est continue.”

Ayrton MagicDot-RHaut comme trois pommes, le MagicDot-R n’a qu’une source associant un tout nouveau multichip RGBW de 60 W à un nouveau collimateur de 94 mm de diamètre !

Le cailloux pèse quand même 200 g et c’est une merveille qui a  nécessité deux ans de développement pour produire un angle de 4,5° et le maximum d’intensité dans l’axe: on nage dans le livre des records !

Le système de refroidissement est aussi une merveille de technologie : un nouveau circuit sur cuivre, solidaire d’un caloduc et un radiateur d’une seule pièce de fonte d’aluminium trempé dans un bain qui améliore la conduction thermique.

Sa tête toute ronde motorisée est hyper rapide. Quelle que soit sa position, elle ne dépasse pas le diamètre de la base cylindrique du luminaire, ce qui permet de laisser très peu d’espace entre deux machines : 1 cm suffit. C’est pratique pour créer des configurations impliquant un groupe ou une ligne de projecteurs.
Ce tout petit format (et poids plume : 5,3 kg) lui permettra aussi de se glisser sur de petites scènes pour accentuer des instruments ou des éléments de décor.

Ayrton MagicDot-R

Ayrton MagicDot-RAyrton MagicDot-R


Le MAGICDOT-R est breveté Ayrton. Plus d’infos : http://www.axente.fr/

Succès du Robin Pointe en France

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ROBIN PointeParce qu’elle est puissante et polyvalente, beam et spot avec un vrai zoom, deux roues de gobos, deux prismes, un frost, la lyre Robin Pointe rencontre un véritable engouement auprès des éclairagistes, et son succès se confirme depuis la création de Robe Lighting France en début d’année.

– Après une première commande de 24 pièces pour le parc d’Alive Events, des dizaines d’unités ont été livrées en seulement quelques semaines :
– 48 chez S- Group,
– 22 chez Dushow pour la tournée Souchon – Voulzy,
– Un complément de parc chez Concert Systèmes qui possède désormais 20 machines,
– 16 unités pour JBL Sonorisation, etc.

Si on les ajoute aux 130 unités du Parc de Phase 4 et aux 120 que possède Impact Evénement, ce sont au total plus de 700 Pointe qui ont été livrées ces derniers mois.

Jean-Philippe Bourdon emmène le MAC Quantum Wash “Sur la route des Enfoirés”

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Intitulée « Sur la Route des Enfoirés », la 25e édition du spectacle organisé au profit des Restos du Cœur s’est déroulée au Park&Suites Arena de Montpellier, du 21 au 26 janvier, devant près de 85.000 spectateurs venus soutenir l’association caritative créée par Coluche.

Près de 800 machines
Jean-Philippe Bourdon, qui dirige la mise en lumière des Enfoirés depuis la 3e édition, a mis en place cette année un kit lumière de presque 800 projecteurs dans cette immense Arena dont la capacité d’accueil atteint 15 000 personnes. Il a choisi notamment 54 MAC Quantum Wash, 40 MAC 2000 Wash XB, 63 MAC Aura et 67 Atomic 3000 DMX de Martin Professional.

Martin MAC Quantum Wash avec les Enfoirés

Jean-Philippe Bourdon : « Le spectacle des Enfoirés n’est pas « juste » un concert, ni même   » juste »  un spectacle de comédie. Les tableaux lumière doivent avoir un vrai sens pour porter le message des Restaurants du Cœur ».

Un spectacle très lié entre les images et la lumière
Jean-Philippe Bourdon commence la conception du spectacle un mois et demi avant la première.  A part le design du système, il passe une grande partie de son temps à gérer les contenus vidéo.

Jean-Philippe Bourdon : « Les Images et la lumière sont intimement liées, et nous organisons de nombreuses réunions avec Nicolas Bazz de la société Ombres Productions pour mettre en place les couleurs et les univers. Nous ne faisons pas un spectacle dans la continuité avec une mise en scène et une histoire linéaires. Nous préférons réaliser un décor et un tableau différent pour chaque groupe.  L’intention de mon design est de transporter visuellement les spectateurs dans ces univers. « 

Martin MAC Quantum Wash avec les Enfoirés

Une salle rarement noire
L’éclairage de la salle est aussi un paramètre important.

Jean-Philippe Bourdon : « Les gens qui viennent aux Enfoirés sont concernés par la cause humanitaire. C’est  un public qui tient à être intégré dans les tableaux du spectacle. Par conséquent, la salle est beaucoup utilisée et rarement noire.”
Pour éclairer le public, il a choisi 54 MAC Quantum Wash de Martin Professional. Montées à 18 mètres de hauteur sur six lignes de ponts à travers toute la salle, ces lyres wash à LED illuminent l’Arena pour créer l’osmose entre le public et les acteurs.

Puissance, constance et qualité de la lumière

Jean-Philippe Bourdon : « J’utilise le MAC Quantum pour sa puissance, la constance et la qualité de sa lumière. Je travaille  beaucoup pour la télévision, qui est un domaine plus exigeant qu’un spectacle vivant car les caméras sont très sensibles aux dérives de température de couleur. J’attache beaucoup d’importance à la qualité des sources.

Des kits cohérents
Le choix du MAC Quantum s’explique aussi par sa préférence pour le MAC Aura.

Jean-Philippe Bourdon : « J’apprécie beaucoup le MAC Aura, et je considère le MAC Quantum comme son grand frère. Je préfère avoir de la cohérence dans mes kits plutôt que de travailler avec des machines faisant beaucoup d’effets différents. Pour moi, il est important d’avoir des machines de taille variée, mais qui offrent surtout les mêmes caractéristiques au niveau de la qualité des LEDs, des températures de couleur et de la calibration. Cela me permet de créer des lumières homogènes et une parfaite harmonie entre les décors, les contenus de la vidéo, les artistes et le public. »

Le concert des Enfoirés a été diffusé sur TF1 devant plus de 10 776 000 téléspectateurs.

JB Lighting Varyscan P8, énergique en couleurs

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JB Lighting Varyscan P8
JB Lighting Varyscan P8

JB Lighting est un des pionniers des projecteurs motorisés à leds. Avec le A7 il a ouvert une nouvelle voie au Wash, puis le A12 est devenu une référence en termes de qualité de faisceau et de fiabilité.
JB Lighting est encore une fois un des premiers à proposer une lyre spot à Led RGB avec une source lumière développée de A à Z par sa R&D. Voici donc le P8, un spot compact, léger et bourré de fonctions. Il arrive chez Varyance, son distributeur en France

Au niveau Spot, JB Lighting n’en est pas à son coup d’essais. Il y a dans son catalogue plusieurs Varyscan à lampe arc de 250 W à 1200 W, mais le P8 est le premier à source Led. Développer l’intégralité des éléments de ce projecteur lui permet d’aller au bout de ses exigences. Le P8 est un Spot complet, avec un large panel de fonctions.
Il y a deux solutions pour faire un projecteur à Leds, soit utiliser une source à leds blanches et un système de couleur à trichromie soustractive à l’aide de disques ou des peignes en verre dichroïque CMY, ce qui favorise le flux en blanc, soit utiliser plusieurs couleurs de leds différentes et travailler en additif.

JB Lighting a choisi la deuxième solution, plus complexe, mais sûrement plus en adéquation avec ce que le fabricant allemand désirait obtenir, à savoir plus de flux en couleurs. Les développeurs ont utilisé trois groupes de 7 leds RGB fournies par la marque américaine Luminus.  Ce système implique au moins un double système optique : un pour le mélange des couleurs et un second pour concentrer la lumière et obtenir une répartition homogène de la lumière dans le faisceau.
Le Choix d’une source RGB permet au fabricant de réaliser un appareil compact et léger (23,45 kg), car c’est  l’électronique qui assure les fonctions de dimmer, shutter, trichromie et correcteur de température. L’esthétique est particulièrement réussie. Cette jolie petite lyre discrète saura s’intégrer dans le décor d’un plateau vidéo.

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Petit tour des fonctions

Les ingénieurs allemands mettent, comme d’habitude, les petits plats dans les grands en proposant trois modes DMX, de 25 à 32 canaux, pour piloter la machine. Je choisis donc le mode 2 et ses 32 canaux DMX. Le Canal à paramétrer en premier est le 5 (Merci à Stéphanie Walloner de JB Lighting pour son aide). Il gère, entre autre, les temps de réponse des paramètres, la colorimétrie et on peut aussi choisir entre 5 modes de console en fonction de leur Protocol DMX et de la réactivité du projecteur.

En allumant le projecteur, on constate que le faisceau est plein, très homogène et d’un beau blanc si l’on a sélectionné la fonction « White Balance RGB ». Puis nous passons en revue les couleurs, forcément, qui en trichromie additive redoublent d’énergie, conséquence directe de la source choisie. Elles sont homogènes dans tout le faisceau en couleurs saturées ou en pastels. Le mélange des trois primaires est très bien maitrisé et on ne perçoit pas de différence de colorimétrie dans le cône de lumière.

Les leds RGB fournissent une importante palette de couleurs homogènes

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P8 VertP8 Bleu


P8 Bleu ClairP8 MagentaP8-Vert Jaune


Une des options intéressante se trouve dans la section « Curves » du menu. On dispose de deux courbes, Linéaire ou Square mais applicables individuellement au dimmer et à la trichromie. Cela permet entre autre d’avoir un dimmer plus dynamique tout en gardant les couleurs plus « molles » pour, par exemple, une transition sur les bas niveaux. On peut ainsi jouer sur les deux tableaux en faisant un “noir” avec la couleur ou le dimmer.
Le P8 dispose également d’un CTC progressif (Color Temperature Corrector), d’un paramètre type roue de couleurs avec 16 teintes prédéfinies, 8 presets de blancs différents et deux chasers de couleur dont la vitesse est variable.

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Quatre paramètres agissent sur le faisceau : le zoom, le focus, l’iris et le frost. Le zoom est très rapide et tout aussi à l’aise avec des temps de transition importants. Il n’a pas une grande amplitude mais, on le verra dans la partie mesures, il bénéficie d’une très bonne qualité optique.
Au lieu de courir après les degrés, JB Lighting a préféré une plage d’ouverture permettant de garder une luminosité optimale et efficace. C’est, à mon sens, un choix judicieux. Le seul bémol, comme on peut le remarquer sur la vidéo, concerne le décentrement du faisceau entre la plus grande et la plus petite ouverture. Comme les machines de test sont souvent issues des préséries sur lesquelles il reste quelques détails à peaufiner, il se peut que ce problème soit rapidement résolu.

Le grand ouvert avec la différence de net sur la circonférence
Le grand ouvert avec la différence de net sur la circonférence
Le plus petit net, bien net.
Le plus petit net, bien net.

L’iris est très rapide et, comme pour le zoom, son comportement est lisse à vitesse lente. Complétement fermé et net, il laisse à 5 mètres, un faisceau de 2,85°. Sur la seconde moitié du paramètre, on découvre pas moins de 8 macros d’iris dont certaines sont des combinaisons avec le shutter. Elles ont toutes une plage de vitesse modulable et sont toutes, hormis  la dernière, précédées et suivies par les états fixes : ouvert et serré.

Le Focus est à mon avis le paramètre à améliorer. Il n’y a pas de problème lorsque l’on travaille en volumétrique mais, en projection, on remarque dès le premier coup d’œil que lorsque le zoom est ouvert en grand, la netteté n’est vraiment pas homogène sur plus d’un quart de la circonférence. Le souci s’estompe au fur et à mesure que l’on resserre le faisceau pour arriver à un petit net frisant la perfection. Comme ce problème varie suivant la position du zoom, il est possible qu’il soit lié au décentrage du zoom. Le frost est particulièrement efficace. Il gomme parfaitement les bords du faisceau et diffuse largement la lumière.

Un des 14 Gobos rotatifs, classique mais efficace
Un des 14 Gobos rotatifs, classique mais efficace

Le P8 est équipé de deux roues de 7 gobos rotatifs et indexables.
Le choix des gobos étant totalement subjectif et le kit universel n’ayant pas encore été trouvé, je me contenterais donc de constater que le set comporte des gobos efficaces et qu’une grande majorité d’utilisateurs devraient y trouver son bonheur.

Le net entre les deux roues de gobos étant assez éloigné, il est possible de faire du morphing entre deux gobos.

Vous pouvez aussi réaliser un effet très sympathique en procédant de la façon suivante : vous sélectionnez un gobo de chaque roue et vous faites un grand net sur le gobo de la roue 1. En serrant le zoom à fond sans toucher au focus, vous obtenez le net sur le gobo de la roue 2. On a ainsi un effet « morphing et zoom » simple et efficace.

JB Lighting Varyscan P8Ce que j’aime dans le menu JB Lighting, c’est qu’il intègre fromage et dessert, autrement dit pour le P8, un prisme et une roue d’animation. Le prisme x4, est efficace. Avec un iris serré, on obtient bien 4 faisceaux distincts. C’est un bon test pour vérifier la qualité du prisme et la fermeture de l’iris.  La roue d’animation a trois positions : open, horizontal et vertical.

Concernant les deux derniers paramètres pan et tilt, le P8 ne bât pas de record de vitesse mais ses mouvements sont souples et précis. Et je préfère de loin une rotation régulière à un mouvement ultra-rapide mais saccadé, ralentissant en fin de course ou pire, avec un recalage. Comme on le voit sur la vidéo, le P8 passe sans soucis le test de la diagonale.
La course du Pan de 430° n’est pas immense mais suffisante. Le Tilt quant à lui bénéficie d’un angle total de 300°, largement au-dessus de ce que l’on mesure habituellement. On notera également que seul le tilt est équipé d’un blocage pour le transport.

Le menu est à l’index

Le menu est comme la machine, sans fioriture, mais il y a tout ce qui est utile, dont la sélection de trois fréquences pour l’alimentation des leds. C’est efficace avec de vrais cameras. Si vous filmez comme moi avec un appareil photo numérique, sélectionnez le mode Flex. Le menu offre également la possibilité, en cas de perte du signal DMX, de garder la dernière info de contrôle ou le dimmer au noir. Cette dernière option, aussi rare qu’intéressante, évite de garder une machine en panne allumée durant tout un show  si l’on est dans l’impossibilité de l’éteindre. Le testeur DMX par canal est aussi un petit outil utile, tout comme le mode « Standalone » permettant d’enchaîner des états lumineux capturés à partir d’une source DMX ou programmés dans la machine.

Et l’œil sur la mécanique

L'impressionnant système de refroidissement passif (Devinez où sont les leds)
L’impressionnant système de refroidissement passif (Devinez où sont les leds)

Les deux capots du P8 sont maintenus chacun par 4 vis quart de tour. Une fois retirés on ne voit pas grand-chose hormis 3 radiateurs en aluminium dont un relié à un caloduc.
Le système de refroidissement actif fait appel à 6 ventilateurs. Tous ces systèmes entourent la boite à lumière.

Cinq des six ventilateurs de la tête et le condenseur permettant de canaliser le flux des 21 leds
Cinq des six ventilateurs de la tête et le condenseur permettant de canaliser le flux des 21 leds

Les gobos sont placés sur un module enfichable maintenu par deux grosses vis. Donc un gobo se change en cinq secondes chrono. L’iris est logé également sur ce module.
Si l’on remonte vers le nez du projecteur on découvre la roue d’effets indexable à trois positions : open, horizontal ou vertical.

le module accueillant les gobos et l'iris
le module accueillant les gobos et l’iris
La roue d'effets
La roue d’effets

La courroie et les deux pignons constituant le système d'entrainement du tilt. Le moteur est rangé dans le la partie horizontale de la lyre
La courroie et les deux pignons constituant le système d’entrainement du tilt. Le moteur est rangé dans le la partie horizontale de la lyre
On aperçoit une partie du moteur du pan et la carte de gestion des moteurs deux axes
On aperçoit une partie du moteur du pan et la carte de gestion des moteurs deux axes

On passe ensuite dans un second espace séparé par une cloison en aluminium permettant à la fois de rigidifier la structure de la tête et de tenir la roue d’animation et ses deux moteurs.

Dans la partie haute de la tête se trouve le système optique avec tout d’abord le focus puis le zoom. C’est sur son chariot que l’on trouve d’un côté de la lentille le frost et de l’autre le prisme.

Les deux compartiments et le système optique
Les deux compartiments et le système optique

Le Socle de la machine est à la fois esthétique et pratique. Les poignées s’intègrent totalement dans le design ainsi que l’anneau de fixation de l’élingue de sécurité qui est accessible quelle que soit la position du projecteur et surtout on peut poser la machine au sol sans être gêné par le mousqueton. Sur une des faces du socle on retrouve les boutons et l’afficheur.

La connectique se trouve à l’arrière de la base. De chaque côté, il y a deux PowerCON permettant d’alimenter le projecteur et de renvoyer cette alimentation vers une autre source.
Au centre on trouve la connectique pour le DMX : deux XLR5 et deux XLR3. Comme pour tous les autres projecteurs de la marque allemande, le P8 est équipé d’une carte Wireless TRX pour le DMX HF.


La connectique
La connectique

Avoir sous la main un spot équipé d’une source led et ne pas voir la source est quand même très frustrant…
J’ai donc tourné et retourné la tête un petit moment et j’ai réussi à trouver une partie pas trop compliquée à démonter pour vous montrer l’un des groupes de 7 leds.

Une fois les carters de protection noirs retirés, on dévisse le radiateur du caloduc et le panneau arrière. On découvre ainsi une plaque en aluminium dans laquelle vient s’incruster une partie en cuivre ou alliage de cuivre sur laquelle est collé le circuit des leds : 6 leds formant un cercle et une 7e au centre.

Une autre plaque est équipée des 7 collimateurs correspondants. Nous arrêtons là nos investigations, le reste est top secret.

Un des trois groupes de 7 leds
Un des trois groupes de 7 leds
Les 7 collimateurs au dos de la boîte à lumière
Les 7 collimateurs au dos de la boîte à lumière

Les mesures photométriques

Mode de refroidissement Standard

A pleine puissance en blanc, en mode standard, l'atténuation du flux est de 15 %.
A pleine puissance en blanc, en mode standard, l’atténuation du flux est de 15 %.
En toute logique, le derating reste identique en Magenta puisque chaque couleur est sur un circuit séparé
En toute logique, le derating reste identique en Magenta puisque chaque couleur est sur un circuit séparé

Comme pour tous les projecteurs à leds, nous commençons nos mesures par le derating. Un premier relevé en blanc RGB, toutes leds allumées à pleine puissance et un second relevé en Magenta qui implique les led rouges et bleues. Avec le mode de refroidissement Standard, l’éclairement en blanc RGB met une quinzaine de minutes à se stabiliser après une chute d’environ 15%. En Magenta les valeurs sont sensiblement les mêmes. On constate que les ingénieurs de JB Lighting maitrisent le sujet.

Faisceau Large

Varyscan P8 Flux large Standard

Varyscan P8 CI Large

En mode standard, la luminosité ne sera évidemment pas optimale, mais elle assure un fonctionnement plus silencieux. Nous mesurons, après derating, 1935 lux, à 5 m, au centre du faisceau et nous sommes très agréablement surpris par l’homogénéité de la lumière, il y a moins de 50% de différence entre le centre et la dernière couronne. Le flux total est de 8070 lm à froid et 6890 lm après derating pour un angle de faisceau de 27,75° bord net.

Faisceau 20°

Varyscan P8 Flux 20 Standard

Varyscan P8 CI 20

A 20°, notre valeur de référence, nous mesurons 3430 lux au centre à 5 m et obtenons 7290 lm après derating (8540 lm à froid).

Faisceau serré

Varyscan P8 Flux Serre Standard

Varyscan P8 CI Serre


Nous mesurons un éclairement de 7960 lux au centre et un flux de 6530 lm après derating (7650 lm à froid). L’écart entre le centre et le bord du faisceau de  12.55° est inférieur à 25%.
Une dernière série de mesures en mode Standard nous permet de constater que les deux courbes de dimmer sont parfaitement maitrisées.

Courbe de dimmer en mode Square
Courbe de dimmer en mode Square
Courbe de dimmer en mode Linear
Courbe de dimmer en mode Linear

Mode de refroidissement High Power

Varyscan P8 Derating high allNous passons au mode de refroidissement High Power pour refaire notre mesure de derating.
On gagne plus de 10 % de lumière au centre, mais la machine est un peu moins silencieuse et l’atténuation de l’éclairement au centre à pleine puissance est sensiblement identique (environ 15 %)

Faisceau 20°

Varyscan P8 Flux 20 High

En activant le mode « High Power », le flux après derating atteint 8100 lumens (9620 à froid) contre 7290 (8540) en mode standard.

Faisceau large

Varyscan P8 Flux large High

La encore, le mode High Power booste le flux.

Le flux en couleurs

Varyscan P8 Flux couleurs

On l’aura compris, le flux du P8 en blanc est très raisonnable au regard de la puissance consommée par les modules de leds. C’est en couleur que se joue toute la différence. Quand une trichromie soustractive laisse passer en Cyan moins de 15% de la lumière blanche d’une lampe à arc, les Led du P8 affichent en additif 83 % par rapport au blanc.
Le filtre Magenta d’une trichromie laisse passer 4 % de lumière alors que P8 donne 25 %. Pour le Yellow, 79 % en soustractif contre 97,4 % en additif.

Un pari relevé et réussi

JB lighting est un des premiers à s’être lancé il y a plus de deux ans dans un projet de spot à Leds RGB et les choix techniques n’ont pas facilité la tache des ingénieurs allemands. A l’heure du bilan, mon avis sur ce projecteur est plutôt positif. A l’exception d’un petit défaut de jeunesse qui sera certainement résolu rapidement, ce projecteur montre la réelle qualité de son optique en projetant un beau faisceau plein et homogène.
S’y ajoute un flux élevé en couleurs pour un spot de cette catégorie et un mélange sans faille. le P8 est particulièrement complet au niveau des fonctions et proposé en plus à un prix attractif, sans oublier que grâce aux leds, son coût d’exploitation sera nul. Ce projecteur est pour JB Lighting une importante source de connaissance pour ses futurs projets.

Plus d’infos sur le site : Varyance

Varyscan P8 General1 Varyscan P8 General2 Varyscan P8 DMX

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Les nouvelles offres d’emploi postées sur SLU

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De nouvelles offres d’emploi sont postées dans les petites annonces de SLU : Alive, Axente, Ayrton, Dimatec, Eurydice, Impact Evénement, Robe  recrutent…
Chef produit, chef projet, technico commerciaux, ingénieurs de production, responsables techniques, techniciens de maintenance,… Au total, 16 postes sont à pourvoir chez ces distributeurs et prestataires.

Toutes ces offres sont détaillées ici : http://www.soundlightup.com/petitesannonces/0/posts/7-EMPLOI/57-Offres-d-emploi/

L'industrie du spectacle recrute

 

 

La console numérique SSL Live 500 – 2ème partie

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Cet article fait suite à celui publié sur la console SSL Live 500 à l’été 2014. Nous avions découvert sur la première partie, la nouvelle plateforme de traitement et de mixage appelée « Tempest ».

La Live L500 de SSL

Cette plateforme qui a été présentée en 2013 sous la forme de la console Live 500, avait suscité beaucoup de surprise car on n’attendait pas SSL sur le terrain du spectacle vivant. Qu’en est t-il dorénavant : la L500 a évolué et fait du chemin, bien des choses se sont passées.

Dernière évolution logicielle V2.5

A la sortie de la console L500, le logiciel était au tout début en Version 1. Il est actuellement en version V2.5, cette dernière reflète des évolutions et améliorations successives et la prochaine version V3 est déjà annoncée pour le PL+S 2015 à Francfort, avec de nombreuses idées d’évolutions encore à venir pour une version 4 déjà prévue.

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La L300
La console L500 a de plus inauguré une famille de console car depuis son arrivée, la petite sœur L300 a montré le bout de ses faders fin 2014 et commencé à séduire bon nombre d’opérateurs et de prestataires.

SSL L300

Il était évident et naturel que SSL propose un autre modèle avec un châssis plus petit pour faire suite au succès du modèle Live 500 ; l’encombrement des régies étant un critère très important dans les théâtres, salles de spectacle vivant et de manière plus pragmatique en tournée, le fait de proposer un châssis plus petit basé sur le même moteur permet de disposer d’un choix plus varié.

On peut en guise de classification rapide citer la grande L500 et la petite L300, si on ne regarde que la taille du châssis, néanmoins cette approche est plutôt simpliste et il est bon d’observer un peu plus en profondeur les similitudes et différences des deux consoles. Les deux surfaces utilisent exactement la même structure de rack d’entrées et sorties, la même méthodologie de conversion audio, le même moteur audio, le même type de surface de travail, etc. Ces deux consoles utilisent un écran central quelque peu différent, celui de la console L300 ne permet pas un contraste maximum aussi important que la L500.

Alors quelles sont les différences point à point ?

Caractéristiques L300 L500

Le nombre potentiel d’entrées et sorties est réduit sur la L300 et d’un point de vue physique la quantité de blocs faders aussi; le nombre de FX est réduit de moitié, ce qui reste néanmoins toujours très confortable. Le nombre d’entrées et sorties analogiques et AES présentes en local sur le châssis est réduit aussi de moitié.

Philosophie

Rappel : la surface de travail comporte les unités de traitement intégrés mais aussi un certain nombre d’entrées et de sorties analogiques, numériques, physiques, ainsi que des interfaces vers des éléments distants (Stage Racks). Le protocole de transport audio-numériques MADI (Multi-channel Audio Digital Interface) permet de transporter 32 canaux audio-numériques montants et 32 descendants sur un seul câble à 96 kHz.
D’origine la surface est munie de 16 entrées/sorties analogiques intégrées à la console avec évolution possible en option vers 16 E/S supplémentaires. 4 paires d’E/S AES/EBU vers 8 en option.
Le système Blacklight II permet de transporter les canaux MADI (256) vers une interface BlackLight II.

La surface est munie d’origine des interfaces suivantes :

  • 3 slots équipés de 4 interfaces MADI Coax ou Optiques pouvant être utilisées en mode standard ou en mode redondance impaire vers paire.
  • 1 port MADI appelé FX Loops comportant toutes les fonctionnalités des autres ports MADI mais dédié à l’utilisation d’effets audionumériques via DigiGrid par exemple.
  • Le dernier slot n’est pas équipé et est gardé pour des évolutions futures, il se susurre entre utilisateurs avertis, la possible apparition d’une interface Dante… Peut-être prochainement disponible pour éventuellement équiper ce slot en option.

A noter que chaque slot est pleinement fonctionnel et tous les slots sont utilisables simultanément.

SSL500 Back

Le connecteur VGA
La surface est munie d’un connecteur VGA permettant d’y raccorder un écran externe, celui-ci apporte un confort supplémentaire dans le nombre d’éléments affichés simultanément. La version 2 a permis de sélectionner l’envoi vers cet écran de soit la vue globale de la construction de la console (les voies) ou bien la page d’automation ou encore rien ; nul doute que SSL nous réserve d’autres développements sur cet écran externe.
Les connecteurs USB
L’arrière de la surface est muni de nombreux connecteurs USB permettant le raccordement de divers dispositifs tels que souris de pointage, clavier, mémoire USB, etc.
L’interface MIDI
L’arrière de la surface est doté de l’interface MIDI traditionnelle, ce qui permettra de réaliser des déclenchements à travers l’interface du système d’automation de la console.
L’interface LTC
L’arrière de la surface est muni de l’interface LTC en entrée et sortie permettant de lier du code temporel au système d’automation.
Les ports GPIO
L’arrière de la surface dispose de deux connecteurs type sub-D ; il s’agit du système GPIO (General Purpose Input Output). Ce dispositif permettra de concevoir des systèmes de déclenchement ou de télécommande.

En exploitation
Il est possible d’utiliser les ports BlacklightII (256 canaux) si on dispose d’une interface BlackLightII pour raccorder un certain nombre de stage racks; à noter que les stage racks (voir ci-dessous) sont équipés de ports Madi Coax.

Multiples stage racks : Utilisation de la console avec de multiples Stage rack, enregistreur/lecteur audionumériques, etc.
Le format Coax (connecteur communément appelé BNC) comportant une liaison transmission et une liaison réception en duet est particulièrement bien adapté à la mise en œuvre de liaison distantes surface/stage racks ; le média de câblage est facile à se procurer, relativement peu onéreux et finalement occupe un encombrement assez modeste sur un touret, tout en permettant 32 canaux montants et 32 canaux descendants à 96 kHz.
La liaison coax est limitée à 50/70 mètres. Au-delà il est fortement conseillé de passer en liaisons fibre optique, ce qui permet de s’affranchir de la limitation en distance et apporte un surcroît de souplesse.
On dénombre en plus de l’interface BlackLightII (256 canaux) pas moins de 12 liaisons Madi possibles avec chacune 32E/32S plus une liaison Madi dédiée FX.

Les stage racks sont proposé sous deux formats ou types

Stage box analogique ML 32.32

SSL500 ML32.32

La version analogique est le ML32.32 (32 préamplificateurs micro, 32 sorties à niveau ligne). Ce rack de base peut être équipé soit tout en entrées ou tout en sorties dans la limite de 32 canaux montants, 32 canaux descendants. Il est donc possible par exemple de répartir un rack ML32.32 à Jardin et un autre à Cour.

SSL500 ML32-32 backLe format de transport audio utilisé dans le système SSL L500/300 est le MADI, l’échantillonnage étant à 96 kHz d’origine.

Ce rack peut recevoir en option une fonctionnalité bien pratique sur sa face arrière, il s’agit du split ou reprise analogique des 32 connecteurs XLR-3 dérivé avant l’électronique active des préamplificateurs, donc à niveau microphonique….
La distribution des modulations avant traitement s’en trouve grandement facilité.

En exploitation
Chaque entrée microphonique comporte une indication électroluminescente témoin de la mise en fonction de l’alimentation fantôme. De plus, il est possible à distance d’utiliser une fonctionnalité d’interrogation (Attention) permettant de faire clignoter cette led, à dessin de repérage. Un interrupteur situé sur le stage rack ML32.32 permet de réinitialiser cette fonctionnalité d’interrogation appelée Attention.

Stage Box numérique AES/EBU D32.32

Le rack D32.32 pour sa part est dédié aux liaisons AES/EBU

SSL500 D32

Un Stage Box en détail

SSL500 D32 Back

En exploitation
Il faut préciser que chaque Stage Box comporte :

  • MADI 1 : Une paire de connecteurs Coax (Transmission/Réception)
  • MADI 2 : Une paire de connecteurs Coax (Transmission/Réception)
  • MADI 3 : Un connecteur Coax (Transmission)
  • MADI 4 : Un connecteur Coax (Transmission)

Clarification du Modus Operandi possible des interfaces MADI 1 & 2
Le système est prévu pour fonctionner dans une modalité liaison principale/liaison redondante. Dans ce cas-là, le premier port MADI (impair) sera celui appelé par convention liaison principale, le second port Madi (pair) pourra être la liaison dite redondante de la liaison MADI 1.

Les deux liaisons (4 coax – MADI 1 : transmission/réception + MADI 2 : transmission/réception) créeront donc une redondance de câblage. Par exemple, le premier port MADI (1) sera le port actif et en cas de disparition de la liaison, la liaison se verrouillera sur le port MADI 2 et restera sur celui-ci, même si la liaison MADI 1 réapparaît. Les témoins électroluminescents situés à gauche du connecteur Coax Out permettront d’un coup d’oeil de vérifier deux états : verrouillage de la liaison MADI (validité du signal MADI) et bascule de l’interface MADI concernée sur la liaison physique en exploitation.

Il est aussi parfaitement possible de raccorder deux surfaces sur un seul stage rack sans utiliser le mode de redondance mais en partage de gain. Dans ce cas la première surface sera raccordée au port MADI 1 et gérera le gain du préamplificateur micro et la seconde surface sera raccordée sur le port MADI 2 et dépendra des réglages de gain micro opérés à travers la surface raccordée sur le port MADI numéro 1.

Les deux autres ports MADI 3 & 4 sont des sorties des signaux et pourront par exemple se raccorder sur une autre console de mixage telles qu’une L500 ou L300 ou bien un dispositif d’enregistrement comportant une interface MADI Coax (après l’électronique du préamplificateur micro et donc post gain micro).

Chaque rack est équipé d’une entrée et sortie Wordclock, cette interface Wordclock n’est utile que pour verrouiller un équipement externe le cas échéant au Wordclock de la console.
Les interfaces Midi et GPIO ne sont pour le moment pas accessibles sur les stage racks ; cela fait bien entendu partie d’une évolution logicielle future.

La surface de contrôle

Tous les éléments interconnectés ensemble, il est maintenant temps de se pencher sur la surface de travail, la fameuse interface homme-machine. L’écran principal central rappelle la philosophie de la console, en effet, c’est sur cet écran que toutes les actions vont s’effectuer, celui-ci est tactile.
La surface est constituée de 3 blocs de 12 faders identiques permettant la gestion des éléments de mixage.

SSL500 Surface Control

Physique & Tactile
La partie droite de la console pour sa part dispose d’un écran tactile de plus petite dimensions flanqué de différents contrôleurs physiques pour certains contextuels.
La sortie de cette nouvelle console a bousculé certaines habitudes, et même si une console reste par essence une console, chaque fabricant apporte sa vision quant à la philosophie utilisation/exploitation ainsi que l’ergonomie.

Comment se former ?
De prime abord se former sur un tel produit n’est pas nécessairement aisé, car il faut disposer de la bête, avoir l’occasion de passer un peu de temps dessus durant des périodes « plus calmes » pour effectuer ses propres expérimentations… Et le lancement de cette console a accompagné rapidement le départ de tournées.
SSL France ainsi que des centres de formation mais aussi quelques prestataires propriétaires de ces consoles contribuent à la formation des intermittents sur ce produit, par des actions et sessions de formations régulières.

SOLSA . Se former par soi-même?

Avec la sortie de la version 2 du logiciel, SSL a rendu disponible en libre téléchargement (gratuitement) le logiciel SOLSA qui est exactement celui qui tourne dans la console dans une version épurée des couches de codes inhérents aux échanges On-line avec les équipements.

SOLSA est décrit dans les lignes qui suivent, il faut noter que ce logiciel constitue un puissant outil pédagogique pour découvrir la philosophie du concept SSL Live mais aussi un redoutable outil pour s’auto-former et préparer « au calme » OFF line ses Shows.
Ce logiciel gratuit tourne sur une plateforme type Windows ; il suffit pour l’obtenir de simplement s’enregistrer sur le site SSL, ce qui permet d’être tenu informé des nouveautés, évolutions, et SOLSA (SSL OffLine Setup Application) a déjà reçu de nombreuses évolutions, notamment l’intégration de la console SSL Live 300. Ce logiciel permet la création et l’édition de fichiers de Shows sur votre ordinateur portable ou de bureau.

Comme nous l’avons constaté, pratiquement tout ce qui peut être fait avec la console peut être effectué avec ce logiciel, ce qui s’avère extrêmement pratique lorsqu’il n’est pas possible d’accéder à la console, mais pas seulement. Car d’un point de vue pédagogique, se familiariser avec les fonctionnalités de la console par ce logiciel est très utile.
Les fonctionnalités disponibles permettent la configuration de l’architecture de la console, la gestion des paramètres des couches, des banques. Les entrées et sorties des racks de scène peuvent êtres librement assignées ainsi que la création des scènes et l’édition de paramètres d’automation. Il est aussi possible d’ajouter les effets, de manipuler les paramètres de traitement par tranche, ainsi que toutes les opérations de routing, affectation VCA, etc.
Le logiciel est fourni avec un fichier d’aide (Help) similaire à celui disponible au sein de l’environnement de la console.

Recommandations matérielles
Ce logiciel utilise intensivement les ressources informatiques et nécessite un ordinateur relativement puissant pour apporter une bonne réactivité dans l’utilisation. Il a été créé pour les environnements liés aux systèmes d’exploitation Windows (7, 8, 8.1). Il n’existe pas à ce jour de version Mac. Néanmoins SSL précise qu’il est possible de faire tourner ce logiciel sur un ordinateur Mac OSX en utilisant Boot Camp. Pour le moment SSL précise aussi qu’aucun test n’a été effectué sur des environnements Windows Virtuels sur la plateforme Mac OSX.
Pour notre part, nous avons effectué des tests sur des ordinateurs PC Windows 7, mais aussi sur des environnements Mac OSX avec Windows Virtuels 7, et 8.1 avec d’excellents résultats. Les tests démontrent la nécessité de disposer au minimum de 4 Go de mémoire pour obtenir une bonne réactivité dépendant du système d’exploitation Windows choisi.

Solsa SSL WebsiteComment obtenir SOLSA ?

Il vous suffit simplement de vous rendre sur le site web SSL http://store.solidstatelogic.com/user/register, de créer un compte utilisateur (gratuit) ce qui est indispensable pour valider le processus d’installation du logiciel sur votre ordinateur.
Pour le télécharger rendez-vous à l’adresse suivante : http://www2.solidstatelogic.com/live

A la différence des précédentes versions de SOLSA, la version actuelle testée SSL_L500_2.5.17.13316 va directement proposer l’installation du Framework Microsoft .Net 4.5.2. Il vous faudra être connecté sur internet pour télécharger cet installateur.

Au premier lancement du logiciel, il vous sera demandé d’entrer votre identifiant (Username) et mot de passe (Password) tels que ceux utilisés pour créer votre compte sur le site web SSL. Vous obtiendrez ensuite une fenêtre classique de sécurité Windows qu’il vous faudra simplement valider. Le chargement des différents composants s’effectuera en affichant cette fenêtre de démarrage, il faut noter que le premier lancement peut être relativement long selon le type d’ordinateur.

SSL Solsa helpLive300-Live500 ShowHelp
Pour débuter et se familiariser, il est utile de localiser le fichier contenant l’aide.

La console Live utilise des fichiers de Show
Le logiciel SOLSA permet l’édition des fichiers de Show des consoles Live 500 et Live 300.

Néanmoins les deux formats de fichiers ne sont pour le moment pas inter-compatibles, ce qui signifie qu’un fichier crée sur une Live 500 ne se chargera pas sur une Live 300 et vice-versa. Le logiciel permet la sélection du mode Live 300 ou Live 500.

Show Load TemplateCharger un Show
Pour débuter avec ce logiciel au même titre que pour l’utilisation de la console Live, il est conseillé d’utiliser un modèle ou Template de base, ce qui permet de charger une configuration dite d’usine déjà pré-caractérisée.

Il vous suffit, dans l’interface principale, d’aller dans Menu, puis Setup, puis ShowFiles et d’effectuer un clic sur le gros bouton SSL Templates. Là, vous découvrirez un certain nombre de modèles parmi lesquels vous chargerez l’un d’entre eux par l’intermédiaire de la touche Load.

SHOWFILES SSL TemplateLa fenêtre ci-contre présente la liste des fichiers de Show dits d’usine. Une sélection de l’un ou l’autre show présentera sur la zone du bas en jaune la documentation de toutes les fonctionnalités inhérentes à ce show.

Vous remarquerez tout au long de la découverte de l’interface SSL qu’un certain nombre de boutons comportent dans le coin supérieur droit un rond noirci au quart, cela signifie que cette touche comporte une sécurité et nécessite un appui long pour engager la fonctionnalité souhaitée.

Découverte du logiciel
Avec un ordinateur récent muni au minimum de 4 Go de mémoire, l’utilisation du logiciel est fluide, l’accès aux fonctionnalités rapide et bien entendu l’expérience est strictement identique à l’utilisation de la version console physique.
L’interface utilisateur du logiciel comporte aussi une seconde fenêtre permettant l’affichage sur un écran supplémentaire d’autres fonctionnalités comme c’est le cas sur la console physique avec par exemple une vue globale de la surface virtuelle.

SSL500 Console ConfigurationSSL500 Console Overview

La structure d’entrée d’une tranche
Un clic sur une tranche permet d’obtenir exactement la même approche ergonomique que la version physique.

SSL500 Main View ChannelSSL500 tranche view


Layer Manager
Comme il était prévisible nous retrouvons aussi le Layer Manager. Le logiciel d’édition OffLine SOLSA va certainement encore évoluer au rythme des améliorations et des ajouts de fonctionnalités. Il constitue un excellent outil pour éditer, paramétrer les fichiers de Show des consoles L300 et L500.

Mais il apporte bien plus en permettant la découverte en profondeur des fonctionnalités et de l’ergonomie du concept SSL live. Si le logiciel est librement téléchargeable (la création d’un compte gratuit permettra de recevoir les notifications de mises à jour), Il est indispensable néanmoins de disposer d’une configuration informatique récente avec une bonne capacité mémoire pour bénéficier d’une expérience d’utilisation fluide et réactive.

SSL500 Layer Manager

Et en pratique / exploitation cela se passe comment ?
Il faut reconnaître que cette console peut de prime abord déstabiliser un peu, mais passé le stade de la découverte et en entrant dans le vif du sujet, il apparaît que son approche est somme toute très logique et assez intuitive.

Définir une méthodologie

Il est important de débuter avec méthodologie :

  • Charger parmi les Show dits d’usine un show vide,
  • Interconnecter les différents équipements, le ou les stages rack distants
  • Vérifier sur l’écran IO que ceux ci apparaissent bien…ils sont détectés automatiquement dès leur raccordement,
  • Valider le mode de redondance ou non,
  • Soit charger un show SSL dit d’usine qui pourra être retouché ou alors construire son Show depuis la base.

Trois notions essentielles
Avant d’avancer plus loin, Il y a dans l’approche de toute console numérique 3 notions essentielles à bien appréhender …

  • Les entrées et sorties physiques que l’on trouve sur la surface ainsi que les stage racks distants.
  • L’usage que l’on souhaitera faire du concept de mixage de ces éléments entrées et sorties physiques, c’est typiquement la construction de la console (de combien d’entrées je souhaite disposer, de combien de sorties, comment et par quelle méthode vais-je mixer cela, les signaux doivent-ils subir des traitements ou non ? Etc.)
  • L’exploitation physique de ce que je souhaite avoir sous la main et la forme que ces éléments prendront.

Il y a donc dissociation de la notion entrées et sorties physiques, de la manière dont on va exploiter ces sources et destinations physiques par le mixage, routage etc…De même que la gestion physique du processus de mixage est complètement indépendante.

La démarche d’exploitation suivra donc une approche méthodique logique. Pour ce faire l’écran IO permettra la construction de la console en définissant le nombre de voies, s’agit t-il de voies dites Full (avec tous les éléments de traitement, PEQ, Dynamique etc.) ou peut-être certaines voies dites Dry où il ne sera pas nécessaire de disposer de traitement.
Ensuite pour mixer ces voies a-t-on besoin de bus, auquel cas a-t-on besoin de bus de type Stem, Auxiliaires, Master, etc.

En exploitation
L’affectation des ressources est dynamique (dans la limite des ressources restant disponibles) ; en effet il est possible de définir un format de console, de le valider mais de revenir dessus pour le faire évoluer, la L500 se plie bien volontiers à nos besoins ou caprices sans sourciller.
La console ainsi construite, il suffira de mettre en relation les entrées physiques et les voies virtuelles correspondantes, opération rendue très facile par un système d’agrégation rapide, puis de définir ce que l’on veut avoir sous la main et comment via le système des banques et layers.

Architecture physique (E/S)
La somme des dispositifs permettant d’entrer et de sortir du signal est de 976 sources vers 976 destinations. Ces dispositifs sont :

  • les entrées et sorties présentes sur la surface,
  • les entrées et sorties apportées par les différents stage racks distants,
  • les entrées et sorties des différents dispositifs d’enregistrements / lecture (Logic, ProTools et autres DAW) raccordés à la console.

Architecture et nombre de canaux gérés simultanément

  • Pour les voies on trouve un maximum 144 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 48 canaux sans traitement (Dry).
  • Pour les groupes audio appelés Stem, on trouve au maximum 48 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 12 canaux sans traitement (Dry).
  • Pour les départs auxiliaires on trouve au maximum 96 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 24 canaux sans traitement (Dry).
  • Pour les Masters on trouve un maximum 24 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 6 canaux sans traitement (Dry).

SSL500 HelpEyeconix
La console est proposée avec une foultitude d’icônes permettant d’illustrer les voies de la console pour en effectuer la personnalisation.

Help
La console est munie d’un système d’aide permettant d’accéder aux ressources correspondant aux différentes fonctionnalités.

La L500 à l’usage

Est-ce une console FOH ou une console Monitor ? Quel est le nombre de voies mono, le nombre de voies stéréo, le nombre de groupes stem, le nombre de départs auxiliaires, ainsi que leur format (mono ou stéréo), le nombre de masters souhaité.
Ensuite, il suffit d’affecter ces éléments à des contrôleurs physiques ou voies de la surface, définir les banques et les couches, puis à entrer et sortir du son, cela coule de source.

Tout ceci s’avère au final assez intuitif, la manipulation préalable du logiciel SOLSA aide énormément à s’y retrouver au milieu des différents écrans type pour réaliser la gestion des paramètres divers.
L’interface du logiciel utilise des boutons rectangulaires pour se déplacer de fenêtre à fenêtre, il existe cependant un type de bouton rectangulaire muni dans sa partie supérieure droite d’un rond ; ce bouton a un mode de comportement impliquant de maintenir l’appui sur celui-ci pour lancer telle ou telle fonction dépendante; cet apprentissage effectué, on trouve assez vite ses marques.

Vidéos

Pour se familiariser rapidement avec les possibilités de cette console, nous avons réalisé quelques vidéos dans les locaux de Juke Box (malheureusement disparu depuis) dont voici le détail :

SSL Live 500. La connectique en face arrière : Cette vidéo détaille la console Live 500 de SSL. Vue arrière du châssis de la console, sa surface. 16 entrées Mic/Ligne, 16 Sorties lignes 4 paires d’entrées et sorties AES/EBU.
Il existe un emplacement de libre pour doubler la capacité résidente en terme d’entrées et sorties. 32 entrées Mic/Ligne, 16 Sorties lignes 8 paires d’entrées et sorties AES/EBU. Une carte MADI d’origine (4 ports E/S en coaxial) + une carte E/S optique. Il est possible d’ajouter une carte MADI optionnelle soit optique soit coaxiale. FX loop disponible d’origine en MADI optique.
En option une carte BlackLight II (multiplexeur MADI) Une sortie monitor vidéo pour déporter un écran, des ports USB pour clavier, souris. Interface complète de synchronisation avec MIDI, LTC etc.…. La surface est munie d’origine de deux alimentations permettant une redondance complète d’alimentation.

SSL Live 500. Le rack 32.32 : Le rack ML32.32 est le stage rack analogique. Il comporte 32 entrées analogiques et 32 sorties analogiques.
Il existe des modèles déclinés uniquement en entrées ou uniquement en sorties. Il existe aussi des stage rack AES 32 entrées/32 sorties, full SRC (convertisseur de fréquence d’échantillonnage). Le ML32.32 peut recevoir à l’arrière en option 32 mic split, pré-gain, pré-filtres et post 48V, permettant d’interfacer la Live 500 avec une console analogique ou une autre console. L’arrière du stage comporte des GPIO et des E/S MIDI. Le rack comporte aussi une alimentation redondée.

SSL Live 500. Présentation de la surface de contrôle : Examen de la surface de la console qui est constituée de 3 bacs de 12 faders de 100 mm de course.
La surface est flanquée d’un écran permettant de gérer différents aspects de la surface de contrôle. Chaque bac de fader dispose de 5 couches, 5 banques. L’interface tactile de l’écran permet de définir les différents paramètres. Description de la fonctionnalité Query qui permet d’interroger chaque tranche, en d’autre mots connaître où est routé chaque tranche….et donc de connaître précisément la ou les dépendances en terme d’entrée et de sortie.
Un petit écran flanqué de différents éléments physiques (potentiomètres, interrupteurs) situé à droite de la surface donnée accès à un certain nombre de fonctionnalités de voie avec des accès rapides. Nous trouverons une description détaillé des Talkback, monitoring, etc…

SSL Live 500. L’écran principal : L’écran principal nous permet de nommer les différentes entrées, d’y affecter des icônes d’instruments, d’effectuer les ajustements classiques (gain d’entrée, HPF, etc.). Description de la méthodologie de patch (soit en local, soit via un stage rack). La notion de Stem est abordée dans cette présentation. Les affectations de VCA, la gestion des multi-effets (6 rack de 16 slots chacun soit au total 96 slots disponibles). Cette console comporte aussi une fonctionnalité redoutablement pratique : l’auto-mix, qui est le système de mixage automatique de SSL.

SSL Live 500. L’automation : Cette vidéo décrit les possibilités d’automation de la console à travers les scènes.

Fabrication

Stage Rack
Les stages rack sont bien conçus avec un encombrement réduit, et disposent d’un grand nombre de fonctionnalités. Le fait d’avoir un système de reprise à niveau micro avant traitement (en option) est un gros avantage. Un stage rack peut être utilisé de manière unitaire (une surface, un stage rack) avec ou sans redondance. Il est aussi possible de connecter deux surfaces sur un même stage rack sans pour autant perdre la notion de redondance avec une des deux surfaces.
Le système de reprise analogique confère une grande souplesse pour distribuer la modulation à niveau microphone vers une autre console de mixage. Les stage racks sont munis de préamplificateurs microphone de grande qualité avec deux structures de gains. La première structure de gain sera utilisée dans les applications de spectacle vivant, la seconde sera dédiée à des applications de captation où il est nécessaire de disposer d’un gain plus important.

Surface
La surface est bien conçue, un simple examen de la face arrière permet d’un coup d’oeil d’évaluer les immenses possibilités en terme d’entrées et sorties. Le système BlackLight II permet de transporter sur une seule fibre 256 canaux audionumériques. Ce système constitue par exemple la liaison console FOH vers stage et sur le stage une interface BlackLight II se charge de distribuer les différents flux Madi vers les interfaces Madi au format Coax / BNC, elles-mêmes connectées aux différents stage racks. En absence d’interface distante BlackLight II, il est néanmoins très facile de raccorder un stage rack grâce aux interfaces situées sur les trois slots d’expansions fournis d’origine.

Le simple raccordement des deux connecteurs Coax BNC provoque automatiquement la détection du rack ainsi connecté ainsi que l’affichage de son type (Analogique ou numérique). Le troisième slot d’expansion est muni d’interfaces Madi au format optique, ce qui permettra le raccordement d’un système d’enregistrement / lecture doté d’une interface Madi. La reconnaissance du flux Madi est immédiate et le système propose l’intégration d’un périphérique Madi dit générique.
Un peu de recherche dans cette fenêtre permet de sélectionner en lieu et place d’un dispositif Madi générique, le recording Madi qui n’est pas dédié au dispositif d’enregistrement maison mais accepte tout type de dispositifs tiers d’enregistrement/lecture. A ceci près que huit de ces systèmes pourraient êtres raccordés et servir de Virtual soundcheck avec un dispositif très astucieux permettant de passer du mode captation au mode virtual soundcheck.

SSL500 Side View

En conclusion

Cette console bénéficie d’évolutions régulières de son logiciel, la version actuelle incorpore bon nombre d’améliorations, de fonctionnalités ajoutées, une autre version est déjà prévue. La sortie simultanée dès la version 2 du logiciel et d’un logiciel d’édition Offline Solsa est indéniablement un plus pour les utilisateurs.

Quelques souhaits
Il manque toujours néanmoins cette vision globale des entrées et sorties, le fameuse vision du patch global….nul doute que SSL saura répondre à cette attente au cour des évolutions futures. D’autres sujets restent en friche :

  • Une plus grande intégration des enregistreurs/lecteurs avec des dispositifs de commande notamment pour le transport machine
  • Pourquoi pas le support multicanal aussi bien pour le mixage que pour les effets disponibles en interne
  • Plus de puissance de traitement, Peut être une L500+
  • Le logiciel de contrôle on line
  • Un contrôle distant via Tablette Wifi (iPad)

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SSL : la console numérique Live 500 (1ère partie)

2

SSL (Solid State Logic) est une marque reconnue comme étant un leader extrêmement respecté des consoles de studio à qui l’on doit beaucoup d’innovations. Bon nombre de productions ont été enregistrées et mixées sur une SSL. Souvenez-vous aussi du Total Recall, etc.

Mais SSL était absent du marché Live depuis pas mal d’années, ce qui pouvait sembler étrange car bon nombre de productions discographiques sont créées sur ces consoles en Studio et la logique naturelle aurait voulu de disposer d’outils similaires à ceux utilisés dans la production discographique pour les applications live..

SSL Live 500 jukebox

En 2013, juste avant un PL+S à Frankfort se chuchotait que SSL préparait quelque chose et l’annonce fit son effet telle une bombe…..SSL allait présenter pour la première fois une console numérique pour le live, enfin. La console, fruit de nombreuses années d’observations, de relevés d’expériences, devrait comporter tout ce qui constitue le standard actuel en matière de consoles numériques pour le spectacle vivant (Live) mais surtout apporte des technologies nouvelles et novatrices.

Qui n’a pas rêvé l’espace d’un instant de pouvoir disposer du même type d’approche technologique que la console utilisée en studio pour produire un projet dans les applications de spectacles vivants (live) et reproduire en live ce que l’on a fait en studio ?

Technologie numérique pour le Live

Une console pour le Live et la technologie de transport audio

2013 marque la présentation publique d’un nouveau produit SSL, la première console de la marque conçu pour le spectacle vivant. Cette console est basée sur une toute nouvelle plateforme de traitement appelée « Tempest » qui comporte de nombreuses innovations technologiques. L’idée première est de créer un environnement de mixage pensé en profondeur au niveau de l’ergonomie et de l’interface homme-machine permettant de faciliter les opérations créatives et techniques.

Cette console comporte un écran tactile de dimensions confortables mais aussi cet écran, outre le fait d’être tactile, permet une approche multi-gestuel telle celle apportée par une tablette. La console incorpore des concepts visuels et ergonomiques tels que Eyeconix ainsi que le Focus Fader que l’on connaît depuis la console Duality.

Elle est munie aussi de technologies propres à la marque telles que la technologie de préamplificateur micro SuperAnalogueTM adaptée aux applications Live. Elle comporte la bibliothèque d’effets bien connu en studio et adaptée aux applications live. Des filtres passent-haut sur tous les trajets de signaux mais aussi la technologie propriétaire SSL Blacklight II permettant le multiplexage de multiples liaisons MADI.

2014 marque pour sa part la sortie de la nouvelle évolution du logiciel pour cette console SSL la version 2, ainsi que la disponibilité du logiciel d’édition Off-Line, mais aussi la disponibilité d’un système de transport audio-numérique basé sur IP appelé MADI-Bridge permettant de faire le pont entre le MADI et le Dante.

L’écosystème SSL pour le Live devient dorénavant évident.

La SSL Live 500

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Du fait qu’il existe une forte concurrence et une certaine antériorité des différentes marques sur ce marché particulier, une évidence transparait : il faut impérativement que le nouveau venu (dans le domaine du spectacle vivant) apporte des avancées et des technologies capables de rivaliser voire surpasser celles des acteurs existants pour se positionner de manière crédible.

Il existe actuellement un nombre certain d’acteurs dans le domaine des consoles numériques, beaucoup de chemin a été parcouru depuis les toutes premières consoles numériques aussi bien en matière de traitement audio, qualité de filtres, qualité de traitement (évolution de la puissance des calculateurs, utilisation de calculs en virgule flottante, doublement de la capacité de calcul), ergonomie, amélioration de l’interface homme-machine …

SSL500 Side View

Mais qu’en est-il réellement quand il s’agit d’utiliser une console dans un processus qui se doit d’être le plus intuitif et rapide possible mais aussi de pouvoir enchaîner des suites de décisions basées sur des indications claires et fonctionnelles… Chaque marque en la matière rivalise depuis quelques années en terme d’évolutions technologiques,  de prouesses techniques et d’avancées en matière d’ergonomie.

La plateforme de traitement audio appelée souvent DSP (par facilité de langage) effectue un certain nombre de tâches en réponse aux sollicitations de l’exploitant, le tout orchestré par un calculateur. La manière dont ce calculateur est conçu, sa capacité, induit inévitablement à considérer avec attention la qualité de mixage de ce que l’on peut communément appeler le moteur de mixage audio. Il existe différents type de calculateurs en virgule fixe ou en virgule flottante, avec différentes tailles des opérandes : 32 bits, 40 bits, 64 bits…..

La fréquence d’échantillonnage ou fréquence d’horloge de fonctionnement est un élément intéressant à considérer ; en effet, outre le fait d’utiliser un calculateur capable d’effectuer des calculs importants, il est essentiel d’observer la cadence à laquelle ceux-ci seront exécutés, ce qui donne une idée assez tangible de la capacité intrinsèque. Le moteur audio de la SSL live travaille sur 64 bits en virgule flottante à 96 kHz, soit parmi ce qui se fait de mieux en termes de capacité de traitement et de résultats.

Constitution

SSL500 jukebox backCertaines consoles sont constituées d’une surface sur laquelle les entrées et sorties sont intégrées, le moteur de traitement est aussi intégré dans la surface et la gestion s’effectue à travers un écran et une combinaisons d’actions sur des boutons, d’autres consoles de la  surface dite de commande comportant un certain nombre de contrôleurs physiques, d’un écran (ou plusieurs), avec les entrées et sorties déportées sur un rack distant de même que le moteur audio. Enfin une solution intermédiaire existe avec le traitement sur un rack de proximité.

La SSL Live 500 se compose d’une surface comportant un certain nombre de contrôleurs, et de deux écrans. Elle comporte d’origine un certain nombre d’entrées et de sorties intégrées à la surface et peut se voir raccordée à un certain nombre de rack distants comportant entrées et sorties disponibles en différents formats. Le traitement audio est effectué au sein de la console.

Le début de quelque chose un peu particulier pour SSL

De nombreux concepts technologies appliquées au monde de l’industrie de la musique, du Broadcast et de la post-production ont été développés par SSL et peuvent éventuellement être d’excellents outils dans le domaine du Live à condition de s’adapter aux spécificités du « Live » : fiabilité à toute épreuve, ergonomie, qualité, résistance aux différentes contraintes (mécaniques, thermiques etc….) etc….

Découvrons donc ensemble ce qui constitue en détail l’ensemble SSL Live 500.

La puissance de traitement

Le système Tempest est constitué d’un coeur ou noyau utilisant la technologie brevetée SSL appelée OCP (Optimal Core Processing). Ce noyau permet de doter la console de toute la puissance nécessaire pour convenir dans toutes les configurations ou combinaisons nécessaires. Le système de traitement est entièrement intégré à la surface de contrôle. Le calculateur est architecturé sur 64 bits en virgule flottante, horloge à 96 KHz, avec de convertisseurs E/S opérant sur 24 bits.

L’architecture

Les effets comportent leurs propres ressources de traitement qui sont allouées dynamiquement. Le reste de la puissance disponible est alloué suivant la typologie de la configuration définie.

SSL500 Architecture ConsoleLa console dispose de 192 canaux de traitement à 96 kHz. Ces canaux peuvent être assignés à la demande comme étant des entrées, des groupes stems, des départs auxiliaires et des généraux, ils peuvent être définis librement en mode mono, stéréo ou LCR. 144 canaux sont disponibles en mode Full et 48 canaux sont disponibles en mode Dry.

Une entrée mono utilise un canal, une entrée stéréo utilise deux canaux et, évidemment, en LCR la consommation sera de trois canaux. En complément des canaux de mixage, il existe un traitement séparé pour le système de matrice 36 x 36 qui peut recevoir les modulations issues des entrées, des Stems Groupes, des auxes et des Masters.

La matrice peut être découpée en 4 petites matrices si nécessaire. Les 36 sorties disposent des filtres passe-haut et passe-bas, du correcteur paramétrique 4 bandes, d’une ligne à retard (délai maximum de deux secondes), du système de filtre passe-tout (phase) ainsi que finalement de deux points d’insert qui peuvent être reliés soit au traitement interne (rack virtuel) soit au traitement externe. Bien entendu l’ordre des blocs de la chaîne de traitement peut être modifié à la volée.

La console dispose d’entrées et de sorties au format MADI ce qui permet d’interconnecter l’option SSL d’enregistrement (Live-Recorder).

La surface de contrôle

L’idée première dans la conception de la surface de contrôle a été semble t-il de créer un modèle rendant les étapes du travail intuitives, ce qui transparait dès le premier coup d’oeil. On y trouve un équilibre assez bien pensé d’une interface homme-machine constitué d’éléments tactiles et physiques.

SSL500 Surface Control

On découvre en observant cette surface trois blocs comprenant des faders : deux blocs identiques dans la partie basse de la console et un bloc situé dans la partie supérieure droite. La partie centrale est entièrement occupée par un écran bien lumineux et de dimension très confortable, puis la partie supérieure droite occupée par un écran de plus petite dimension flanquée d’un certain nombre de contrôleurs physiques et enfin une section centralisée dans le coin inférieur droit.

Physique & Tactile

Elle est constituée au centre d’un écran tactile de dimension confortable. Cet écran constitue (on le comprend immédiatement) le centre névralgique de contrôle de la console. Il donne une représentation visuelle de chaque élément et permet l’accès aux différentes configurations système ainsi que l’accès aux racks d’effets. Cet écran tactile est multi-gestuel (combinaison de plusieurs doigts) ou multi-touch au même titre que le concept que l’on trouve sur des tablettes.

SSL500 Control Surface Tactile MultiTouchLa technologie d’écran tactile n’est pas une nouveauté à proprement parler, mais l’apport de la technologie multi-touch permet une interface innovante et actuelle, par le biais de multiples points de contacts (le plus souvent avec plusieurs doigts formant une combinaison). Ce système  capture la position des différents doigts sur la surface tactile ainsi que la force appliquée, les points de contacts multiples simultanés sont interprétés par le logiciel.

Cette fonctionnalité permet de disposer d’une grande richesse de gestes et commandes en interaction avec des typologies de gestuelles intuitives. La luminosité de l’écran est assez confortable même en situation lumière du jour. Un menu séparé permet la visualisation instantanée de tous les trajets des signaux (VCA, Groupes Stem, départs auxes etc.). Cette représentation permet d’un seul coup d’oeil d’avoir une vision globale de la situation sans recourir au passage par des banks ou couches.

L’écran central s’utilise en conjonction avec des potentiomètres d’accès rapides dont l’usage est contextuel, ces potentiomètres sont situés dans la zone principale comportant les généraux. Ces contrôleurs peuvent se trouver assignés suivant le contexte aux réglages individuels EQ, paramètres, effets, etc.

Ecran secondaire

L’écran secondaire, à droite de la surface de travail, sert principalement à étendre les fonctionnalités de paramétrage du canal en cours de gestion sans avoir recours à l’écran central. Il s’agit d’un écran tactile TFT couleur tactile de 7,5’’ de diagonale entouré d’encodeurs (15) pour le paramétrage (EQ, dynamique, pan, insert d’effets, …).

Les panneaux de faders

Ces panneaux donnent l’accès aux commandes et contrôleurs situés dans la chaine du signal audio ; il existe bien entendu un codage de couleur permettant une reconnaissance instantané et intuitive du type de contrôleur. Chaque panneau comporte 12 potentiomètres rectilignes motorisés (faders) dont la taille est de 100 mm, des boutons de sélection Solo/Mute, boutons Query (qui permet d’un seul coup d’oeil de faire apparaître ce qui est routé depuis et vers ce fader).

Chaque fader est flanqué d’un afficheur électroluminescent à 14 segments ainsi que d’indicateurs indépendants pour les fonctions de compression et de Gate. A droite de la zone fader on retrouve une suite de boutons permettant l’accès aux différentes couches avec des indications de noms individuels.

Les couches

SSL500 Control Surface Layers BankingChaque panneau de faders est organisé en 5 couches sélectionnables.

Chaque couche comporte 5 banques verticales et chaque banque dispose d’un bouton de sélection dédié (les banques et les couches disposent d’un codage de couleur et disposent d’une zone de texte paramétrable par l’utilisateur).

Les entrées peuvent être ordonnées dans n’importe quel ordre avec ce type de structure. 

Focus Fader

SSL500 Control Surface Focus FaderLa surface est munie d’un fader situé dans la zone générale, il est positionné exactement à l’aplomb de la main droite de l’opérateur.

Ce fader suit l’entrée en cours de sélection ou bien peut être verrouillé sur une entrée spécifique ce qui permet à l’opérateur de sélectionner une entrée de la main gauche et d’effectuer un réglage avec sa main droite avec une extrême facilité et rapidité.

Moniteur externe

SSL500 Control Surface System MonitorIl permet de visualiser les différents trajets de signaux tels que Entrées, Aux, Groupes Stem, VCA, Master et Solo via des indicateurs électroluminescents comportant échelle, surcharge etc.

Lorsque vous souhaitez d’un coup d’oeil visualiser la structure de cheminement des différents signaux, il est vraisemblable que vous ne souhaitez pas interrompre l’affichage principal de la console ou bien vous déplacer dans une couche.

Un bras articulé astucieusement conçu permet le montage de ce moniteur externe sur le côté gauche ou le côté droit de la console.

SSL500-Control Surface SoloTalkbackSolo et Talkback

SOLO et tackback ont des contrôleurs indépendants et autonomes. Ces deux bus peuvent se raccorder vers trois canaux de solo via une petite matrice pouvant servir à des applications différentes telles que Wedge, casque, et in ear.

La console dispose par ailleurs de deux bus indépendants de Talkback.

Fonctionnalités de couleur

Chaque fader dispose d’une bande de leds dont la couleur permet la reconnaissance du type de signal visualisé (Aux, VCA etc.). Les couleurs sont définissables par l’utilisateur.

Eyeconix

SSL500 Control Surface EyeconixLa console est dotée de la technologie Eyeconix qui permet d’assigner et d’afficher une image Bitmap à chaque canal d’entrée, apportant ainsi une identification rapide et instinctive.

Une importante bibliothèque de symboles Eyeconix est disponible en mémoire. 

Le processus de travail

Nous sommes en tant qu’être humain par nature tous différents et l’approche d’une tâche dans ce contexte peut être différente d’un opérateur à un autre. Cette console dispose de deux approches qui peuvent se combiner : soit le mode tout écran tactile soit le mode tout utilisation de contrôleurs physiques ou bien la combinaison de deux modes.

Les entrées Full ou Dry

Chaque entrée comporte sa propre puissance de traitement ; dans ce cas cette entrée sera appelée « Full » (tous les traitements). Il existe d’autres entrées n’appelant pas nécessairement de puissance de traitement appelées « Dry ».

Chaque entrée (Full) dispose de toute la puissance de traitement dispose en standard avec des fonctionnalités telles que filtres passe-bas, passe-haut, correcteur paramétrique 4 bandes, compresseur avec modélisation de l’effet chaleureux lié à la lampe, expandeur, gate, délai, panoramique ainsi que filtre passe – tout et deux points d’insert.

Les entrées dites Dry pour leur part ne disposent pas de traitement, mais sont munies de deux points d’insert et consomment moins de puissance de traitement. La fenêtre de configuration sur l’écran tactile permet l’ajustement des paramètres rapidement et de manière assez intuitive.

Les Groupes Stems

SSL500 Stem GroupLes groupes stems comportent des fonctionnalités connues dans les groupes mais apportent un ensemble de fonctionnalités supplémentaires que l’on ne trouve pas nécessairement dans d’autres consoles, d’où l’appellation de Stems Groups.

Il s’agit d’un bus de mixage hybride qui reprend les fonctionnalités que nous connaissons des groupes audio, des entrées, de l’aux, d’une matrice et combine tout ceci pour en faire un outil très puissant. Le Stem groupe dispose de fonctionnalités de routing très puissantes au sein du moteur de mixage de la console. Ces groupes peuvent être définis comme étant mono, stéréo ou LCR. Ils sont disponibles en mode Full et Dry.

L’ordre des blocs de traitement

Voici enfin une fonctionnalité, somme toute logique, pour tout opérateur mais qui ne se trouve pas nécessairement disponible dans toutes les consoles. En effet, fréquemment les blocs de traitement de la chaîne audio ont une position relative les uns par rapport aux autres qui est fixé par le fabricant et non modifiable.La SSL Live 500 dispose de la possibilité de définir ou de redéfinir l’ordre des blocs de traitement audio au sein d’une entrée, d’un groupe Stem ou des généraux en temps réel.

SSL500 Blocs DeTraitement

L’interface utilisateur permet simplement d’aller déplacer et déposer les éléments constituant un bloc à n’importe quel point de la chaîne de traitement audio. Ce système apporte une souplesse et une créativité incroyable.

VCA, groupes de Mute et généraux

N’importe quel fader peut être assigné à un groupe de VCA. Les groupe de Mute comportent une zone de boutons situés dans la partie Master. Ces boutons de groupe de Mute s’assignent en un clin d’oeil.

Le déploiement

SSL500 LCR DeploiementIl est possible ensuite de les redistribuer sur les contrôleurs adjacents pour effectuer un réglage individuel.

Cette fonctionnalité permet de gagner un espace important de la zone de travail mais apporte aussi une grande souplesse pour la manipulation d’éléments multipistes.

L’automation

Comme on peut se l’imaginer aisément de la part d’une marque ayant popularisé et amené le concept de l’automation à un niveau élevé, cette console dispose d’un système automation très complet.

Il est possible de mémoriser un nombre « infini » de scènes, d’utiliser un mécanisme de filtrage pour définir ce qui va être relu ou pas dans le rappel de scène et cela de manière globale ou individuelle.

SSL Live-Recorder

A la différence d’autres solutions, le Live-Recorder peut exporter/importer des projets natifs (.ptf) directement depuis ProTools TM et depuis/vers les logiciels Apple TM et Steinberg TM  en XML La connectivité s’effectue à travers du Madi en optique, autorisant des distances potentielles relativement importantes (centaines de mètres).

Le Live-Recorder peut être interfacé avec tout périphérique MADI tels que : console numérique, infrastructure de distribution audio (Riedel, Optocore, etc.)
Le Live-Recorder peut enregistrer jusqu’à 128 canaux à 24 bits/48 kHz ou 64 Canaux à 24 Bits/96 kHz. Il est animé par le logiciel Soundscape V6.2.

L’unité de 1U constituant le Live-Recorder est muni de quatre emplacements en face avant pré-équipés avec des disques SSD RAID. Il se raccorde à la console via deux ports MADI 64 optiques. Il gère le MTC et MMC via MIDI à travers Ethernet.

Les effets intégrés

Rack d’effets

Le rack d’effets comporte sept catégories d’effets de qualité studio en mode mono, stéréo ou multicanaux : Réverbération, délais, modulations, Eq, compresseurs, etc… Le rack d’effets dispose de sa propre puissance de traitement. Dépendant du type d’effet utilisé,  il est théoriquement possible d’utiliser jusqu’à 96 effets simultanément.

Les EQ

  • G-Flex EQ, le corecteur graphique est disponible en version 8, 16, 24 et 32 filtres
  • Un correcteur paramétrique PEQ en 10 ou 6 bandes.

Le traitement de la dynamique et des délais

SSL500 FX dynamics CBSSL500 FX Delay

le Warmth & noise et Audio tools

SSL500 FX WarmthSSL500 FX Toolbox

Modulation

On trouve ici différents classiques tels que : Flanger, band split Flanger, enveloppe Flanger, Classic Phaser, Chorus, etc….

SSL500 FX AutomixMixage automatique

Il permet à l’opérateur de paramétrer le niveau relatif de mixage entre 12 microphones et d’obtenir des transitions propres et rapides entre eux suivant les niveaux présentés.

Le rack local I/O intégré

  •  Réponse en fréquence 20-20 KHz 0,05 dB tenant dans 1,3 dB jusqu’à 10 Hz.
  • THD : 0,005 % sur toute la bande
  • Conversion N/A 24 bits/96 kHz
  • Gain de préamplificateur micros contrôlés avec une résolution de 16000 pas.

La console Live 500 peut être utilisée sans rack de scène car elle dispose d’un certain nombre d’entrées et sorties d’origine intégrés à la surface de commande.

  • 16 entrées mic/line,
  • 16 sorties lignes,
  • 4 paires d’entrées et 4 paires de sorties AES/EBU en standard toutes équipées de SRC (conversion de fréquence d’échantillonnage).

Note : il y a de l’espace pour ajouter 16  entrées / 16 sorties lignes supplémentaires.

SSL500 Back

  • 2 entrées mic/line dédiées Talkback,
  • 4 sorties casque/monitoring
  • 2 paires MADI redondantes coax,
  • 2 paires MADI redondantes optiques.
  • Port additionnel MADI S/E), pour  « FX Loop » permettant le raccordement d’équipement externes tels que ordinateur portable.
  • Le panneau arrière comporte bien évidement les connecteurs MIDI, LTC, Wordclock et GP I/O (entrées – sorties logiques tout usage)
  • La configuration standard ne comporte pas l’interface SSL Blacklight II mais il est possible d’ajouter cette option sur demande.
  • La console comporte deux alimentations utilisées en mode redondant.

Les entrées et sorties distantes (stage rack)

Un choix de différents racks est proposé permettant le raccordement à des équipements en AES/EBU et MADI. L’interconnexion entre la console et le stage rack s’effectue en MADI. Les contrôles de gain des préamplificateurs micro sont véhiculés via le MADI.

Note : Pour le raccordement de configurations simples, un câble standard MADI Coax sera utilisé pour relier la console aux racks de scène analogiques et/ou AES/EBU. Dans le cas de liaison nécessitant un nombre plus important de canaux à gérer, le format SSL propriétaire BlacklighII  permettra de réduire le nombre de câbles de liaison.

Les « stage racks »

Stage box analogique ML 32.32

Il est possible de d’ajouter des racks ML32.32 supplémentaires pour disposer de plus de canaux audio.

Le rack est équipé :

  • SSL500-ML32.32 BackD’une paire de connecteurs Coax MADI permettant l’interconnexion avec la surface.
  • D’une paire de connecteurs Coax MADI permettant la gestion de la redondance ou du partage.
  • Du connecteur pour les GPIO
  • Du WordClock

Note : En option, il est possible d’ajouter les splitters analogiques sous la forme de 32 connecteurs XLR-3F dérivés avant l’électronique active des préamplificateurs micros mais après les alimentations fantôme.

Stage Box numérique AES/EBU D32.32

SSL500 D32

SSL500 D32 Back

Blacklight II

Le protocole propriétaire SSL BlacklightII permet de véhiculer 256 canaux à 96 KHz, ce qui équivaut à 8 connections MADI, en bi-directionnel via une simple fibre multimode. Un concentrateur MADI situé dans le stage rack est en charge de distribuer le signal MADI via des liaisons Coax aux différents Stage Box analogiques et AES/EBU ou bien vers une seconde console SSL ou tout autre équipement MADI.

Le concentrateur Blacklight II MADI

SSL500 BLACKLIGHT II

Chaque connecteur réseau permet de véhiculer 256 canaux audio numériques à 96 kHz.

SSL500 BlackLightII Back

La face arrière du BLII.D comporte 8 paires de connecteurs MADI coax redondées, pouvant être étendues à 16.

Les mesures

Les préamplis « SuperAnalog » de la SSL500 affichent un très bon taux de rejection de mode commun. Nous avons mesuré respectivement 91 dB, 91 dB et 79 dB à 40 Hz, 1 kHz et 10 kHz par la méthode conventionnelle (c.a.d. avec un équilibrage des impédances de source de chaque branche) et sur toute la plage de gain.
C’est toujours un paramètre essentiel sur une console de haut niveau qui garantit une bonne intégrité du faible signal issu des micros malgré des liaisons qui peuvent être longues.

L’impédance d’entrée symétrique en positon micro vaut 4,32 kΩ, et PAD enclenché ou en position ligne, elle passe à 11,3 kΩ, valeurs tout à fait pertinentes. Côté bruit ramené à l’entrée, nous avons mesuré – 127 dBu NP et – 129 dBu en pondéré A (impédance de source 150 ohms).
C’est bon, conforme, pour une console de cette classe mais ce n’est pas le point le plus fort de la SSL. Il faut signaler que nous avons fait ces mesures en milieu assez perturbé et que nous avons dû reprendre le placement de l’appareil de mesure (AP525) et des cordons (courts).

Figure 1
Figure 1 : réponse aux gains extrême avec un coupe-bas à 80 Hz au gain max.

Le gain est réglable de 18 à + 73 dB, soit une plage de 55 dB, ce qui est conséquent. Avec le PAD qui atténue très exactement de 20 dB, la plage de réglage s’étend donc sur 75 dB !, de -2 à +73 dB.

Comme en témoigne la figure 1, la réponse en fréquence reste identique quel que soit le gain, du minimum au maximum, tout au plus peut-on voir une légère atténuation dans le bas du spectre (-3 dB à 10 Hz) mais on est à 73 dB de gain, faramineux !
Les étages analogiques sont donc d’excellente qualité.

On remarque sur cette courbe que bien que travaillant à 96 kHz (64 bits virgule flottante pour les DSP) en interne, le filtrage analogique limite la bande passante à environ 23 kHz (- 3 dB) bien avant le filtrage numérique qui intervient à moins de fs/2 (48 kHz) comme il se doit.

Figure 2
Figure 2

La figure 2 donne la réponse en fréquence avec un coupe-bas enclenché et la variation du retard de groupe engendré.

Au plan de la distorsion, on obtient là encore de très bonnes prestations. Sur une « tranche » d’entrée en sortie directe (4 dBu) pré fader au gain médian (40 dB), la THD est de respectivement 0,0015 % à 40 Hz et 1kHz, 0,008 % à 10 kHz (bande d’analyse de 80 kHz) ; au gain minimum (18 dB) avec + 16 dBu en sortie on obtient 0,001 % de 40Hz à 10 kHz.

En sortie à l’écrêtage numérique  (+ 18 dBu en sortie), on plafonne à 0,1 %, le « clipping » est doux et on ne peut pas « tordre ». L’intermodulation dans le pire cas reste inférieure à 0,008 %. L’admissibilité au niveau ligne est de + 30 dBu.

Figure 3
Figure 3 : FFT  sur une tranche en entrée ligne 0 dBu à 1 kHz.

La figure 3, FFT réalisée avec un signal en entrée ligne à 1 k HZ et 0 dBU (et 10 dB) de gain post laisse entrevoir une dynamique, raies de distorsion exclues (à plus de 100 dB), qui avoisine les 115 dB.

La raie de la fréquence d’échantillonnage à 96 kHz en bout de bande est à -110 dB.

On notera le battement à 24 kHz qui reste à – 110 dB. Très bien.


Figure 4
Figure 4 : idem en entrée/sortie AES

Nous avons fait la même chose en entrée AES (figure 4).

à -10 dBu, la distorsion n’est pas mesurable sur la bande audio (dans l’incertitude de l’instrumentation) et la FFT parle d’elle-même.

La base de la raie est due au fenêtrage de la FFT mais la dynamique est de l’ordre de 120 dB.


Figure 5
Figure 5

Enfin la figure 5 nous renseigne sur la latence globale, AD-DA (sortie directe), Madi en passant par le rack externe et traitement full.
C’est faible, moins de 1,4 ms au total dont 100 μs imputable à la liaison réseau.

Nous verrons dans la deuxième partie les vertus du traitement de signal sur 64 bits en virgule flottante, notamment pour le traitement de dynamique et les effets.

Nous pouvons déjà dire qu’on a affaire à une bête de course.


Nous remercions l’équipe de Juke Box qui nous a accueillis à trois reprises dans le studio dédié à cette console pour avoir pu réaliser ce banc d’essai.

Dans une deuxième partie, nous  examinerons l’exploitation et le logiciel en détails (avec les adjonctions de la version V2 et le logiciel d’édition off Line sortis en juin), le reste des mesures de même que la fabrication.

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Sessions de formation Smaart Mai 2015

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Sessions formation Smaart Mai15Haliotis distribution nous annonce les dates des prochaines formations Smaart pour le mois de mai et sa participation à Prolight + Sound (15-18 avril) sur le stand 8.0 F90 commun à rational acoustics (éditeur des solutions de mesures Smaart), iSEMcon (micros de mesure calibrés et calibrateurs) et 10EaZy, solution de mesure et contrôle de pression acoustique.

Ce sera l’occasion de converser autour de la mesure, de l’analyse, de la gestion des niveaux sonores, de la calibration, etc.

Rappelons que l’analyseur Smaart en version 7 est multicanal et multi plateformes, aussi bien Windows que Mac OSX, et qu’il permet d’exécuter plusieurs mesures de spectre et de fonction de transfert en simultané et d’en effectuer une moyenne Live.

Les prochaines sessions de formation à Smaart (V7), pour la France, se dérouleront chez 4J Evenements du 19 au 22 mai prochains avec :

  • Mardi 19 : Acquisition des fondamentaux
  • Mercredi 20: Les différentes applications de base
  • Jeudi 21 : L’optimisation des systèmes
  • Vendredi 22 : La réponse impulsionnelle et les « Acoustics Tools »

Sessions formation Smaart Mai15Sur le site Haliotis ( www.haliotis-distribution.fr ), outre le programme complet des formations (ainsi que le coût et les modalités d’inscription) et les outils nécessaires.

Vous pouvez acquérir en ligne une licence de Smaart ainsi que divers équipements (micros de mesure, calibrateurs, carte d’acquisition, …) nécessaires à la constitution d’une plateforme de mesure. Vous y trouverez également une version française de la communication de Rational Acoustics et des liens pour accéder aux notices, conseils pratiques, forums.

Les participants aux formations bénéficient de tarifs préférentiels, s’ils souhaitent acquérir la dernière version du logiciel et d’éventuels outils connexes.

Pour s’inscrire : http://www.haliotis-distribution.fr/Formation/Inscription/Formulaire_Inscription.html
Numéro d’organisme de formation: 11 91 06849 91
4J Evenements : 10 Rue Paul Langevin, 78370 Plaisir ( http://www.4jevenements.com/ )

Attention ! Escroquerie au faux bon de commande

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Depuis le début de l’année 2015, un nombre important de sociétés de vente de matériel audiovisuel (on parle d’une quinzaine) sont victimes d’escroquerie ou de tentative d’escroquerie, suivant un mode opératoire identique laissant supposer qu’il s’agirait d’un réseau.

Les escrocs usurpent l’identité de grosses entreprises audiovisuelles et d’instituts publics pour passer commande et se faire livrer du matériel pour des montants importants : 200 000 € en moyenne. Le dossier est public, nous avons assisté à un jugement au tribunal correctionnel de Bobigny.
Qui se méfierait de commandes émanant de la Fémis, par exemple, ou de toute autre célèbre institution audiovisuelle publique ou grosse société de télévision ?

De notre compréhension du dossier, on est face à un réseau avec une distribution des rôles parfaitement huilée. Il y a :

  • Ceux qui appellent les sociétés victimes pour négocier le montant d’une certaine quantité de matériel.
  • Ceux qui envoient un faux bon de commande établi à l’entête de la société cliente dont l’identité est usurpée pour confirmer la négociation.

Il est d’ailleurs assez bien fait ce bon de commande car il mentionne le nom d’une personne  qui existe vraiment dans l’entreprise et puis le nom du contact, “l’acheteur” escroc avec son numéro de téléphone en 06 ou parfois un 01 qui basculera d’évidence sur un portable. L’arnaque est difficilement identifiable par le numéro de téléphone.
En revanche, leur adresse électronique peut mettre la puce à l’oreille. Ils vont créer une adresse mail de type :  [email protected] pour le moins étrange.
Bien sûr, quand on examine attentivement le document, on découvre quelques fautes d’orthographe, mais la commande est urgente, c’est pour demain, la victime n’a pas le temps de prêter attention à ces détails. 

Il y a ensuite ceux qui organisent la réception de la marchandise.
Après l’envoi du bon de commande, ils vont rappeler le fournisseur pour changer l’adresse de livraison.  La plupart du temps les chauffeurs qui doivent livrer la marchandise se font balader de hangar désaffecté, en entrepôt voire même terrain vague, pour que finalement, le chauffeur soit guidé par téléphone. C’est ce qui s’appelle noyer le poisson.
Au final il y a des personnes qui réceptionnent les produits, qui les entreposent, dans des hangars ou des box, et la marchandise disparaît. On parle de montant importants, environ 200 000 €.

A ce jour et à notre connaissance, même si les personnes interpelées (qui sont sans doute les maillons d’une chaîne beaucoup plus vaste) sont arrêtées et seront peut-être incarcérées, l’arnaque ne s’arrêtera certainement pas.
Il y aurait encore tous les jours des faux bons de commande qui seraient émis au nom de sociétés prestigieuses, et l’on peut supposer qu’il y aura encore bien d’autre victimes de part et d’autre : des société de vente de matériel audiovisuel et des sociétés “clientes” qui subissent aussi  un préjudice d’image lié à l’usurpation de leur identité et qui se portent également partie civile.

A ce jour, les hommes interpelés, des ivoiriens, pris en flagrant délit de réception de marchandise, plaident en défense avoir une société d’import export pour les loisirs, rendre service à un ami inconnu et avoir eu pour instruction d’acheminer la marchandise en Côte d’Ivoire mais ne pas savoir pour qui. Le lien avec la Côte d’Ivoire est aujourd’hui établi mais rien ne nous permet d’affirmer que ce réseau ne s’étend pas ailleurs. 

Au delà du traitement morcelé, infraction par infraction, qui donne lieu à comparution  devant les tribunaux correctionnels des personnes prises en flagrant délit, une enquête plus générale serait ouverte pour identifier cet éventuel réseau.

Alors, est-il utile de vous conseiller : 

  • D’être particulièrement vigilant lorsqu’un acheteur inconnu va négocier le paiement retardé d’une vente pour un montant important, quelle que soit l’entreprise dont il porte la casquette. 
  • D’examiner très attentivement les bons de commande
  • Et  idéalement pour les grosses commandes, de ne pas hésiter à appeler le service achat ou le service commercial de l’entreprise cliente, au vrai numéro de téléphone, trouvé dans les pages jaunes par exemple, pour vérifier si l’intention d’achat est confirmée.
  • Enfin, signaler à la police toute tentative d’escroquerie.

 

 

 

 

 

 

 

Le Cirque Arlette Gruss renouvelle son parc lumière avec Arthur Oudin et Julien Lhomme

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L'ouverture du spectacle tout en poésie grâce à l’utilisation de gobos au sol et de faisceaux ouverts sur le public, à 360°.
L’ouverture du spectacle tout en poésie grâce à l’utilisation de gobos au sol et de faisceaux ouverts sur le public, à 360°.

A l’occasion des 30 ans célébrés cette année, la team lumière du cirque, Arthur Oudin (éclairagiste), Julien Lhomme (directeur technique), et Alexandre Planche (pupitreur fraîchement arrivé dans l’aventure) ont reçu un nombre important de nouveaux projecteurs, un réseau et un système électrique innovant.

Le cirque Gruss, créée par Madame Arlette Gruss il y a 30 ans, est une grosse machine devenue une référence dans le paysage du cirque européen.
Sa force : allier tradition familiale et fidélité absolue au genre noble qu’est le cirque, avec une modernité qui se permet toutes les innovations techniques pour servir le spectacle avec un grand S.
Lumière, costumes, musique, et cette année vidéo, Gilbert Gruss (le dynamique fils d’Arlette) met tous les moyens à la disposition des artistes, des techniciens et de toute la grande famille Gruss (pas moins de 140 personnes).
C’est en partance pour Bordeaux où le cirque posait ses valises pendant 10 jours que nous avons rencontré Arthur Oudin, éclairagiste maison depuis 10 ans, qui a grandi dans, et avec, ce cirque.

La lumière au cœur du chapiteau

SLU : Quelle est la place de la lumière dans l’esprit du Cirque Arlette Gruss ?

L'équipe aux lumières du cirque Gruss avec, en partant de la gauche, Julien Lhomme, Arthur Oudin et Alex Planche.
L’équipe aux lumières du cirque Gruss avec, en partant de la gauche, Julien Lhomme, Arthur Oudin et Alex Planche.

Arthur Oudin : Elle a toujours été très importante chez Gruss. Gilbert est passionné et très intéressé par les projecteurs et les nouveautés techniques. Il sait parfaitement de quoi nous parlons et connaît nos besoins sur des numéros précis.

D’ailleurs le cirque n’a pas vraiment de réticence à investir pour que nous ayons le meilleur kit possible. Cependant, et même si on dispose de belles machines, nous faisons du cirque avant tout, avec une tradition à respecter.

SLU : Justement, quels sont les codes pour faire de la lumière de cirque ?

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Arthur Oudin : La règle principale, et unique, c’est la piste et la vision à 360 ° qu’elle impose.

SLU : Concrètement, comment éclaire-t-on à 360° ?

Arthur Oudin : Il faut penser en cercle dès l’encodage. Cette année nous avons placé des caméras sur trois axes : une à la régie et une de chaque coté, pour voir toute la piste. En fait nous n’avons pas vraiment de faces et pas de latéraux, et c’est dans cette difficulté là que tout se joue !
C’est comme si les faces servaient de latéraux et les latéraux de faces, de même pour les contrejours. Cependant, il y a quand même des contrastes à étudier, comme par exemple créer une direction en CTO et une autre en CTB, avec un effet qui définira donc un axe.

Les bâtons colorés des Sharpy, accrochés sous l'orchestre, cohabitent à merveilles avec les perroquets, qui parfois, essaient même de se poser dessus !
Les bâtons colorés des Sharpy, accrochés sous l’orchestre, cohabitent à merveilles avec les perroquets, qui parfois, essaient même de se poser dessus !

SLU : Il faut surtout que les placements des artistes et des animaux soient très précis ?

Arthur Oudin : Oui, et tout est calé sans problème. On éclaire des perroquets avec des beams Sharpy Clay Paky en tirant au flou, c’est dire ! Le Sharpy d’ailleurs est génial pour ça, j’adore utiliser sa patate avec le prisme/frost en même temps pour avoir un petit wash et pouvoir détailler n’importe quoi. Après il ne faut pas abuser des très bons projecteurs dont on dispose. Par exemple sur le numéro clou du spectacle des motos, on fait la plus belle lumière du monde [rires]: un pleins feux en blanc !

Il n'y a pas que des voltigeurs en l'air sous le chapiteau Gruss, on y rencontre aussi des poursuiteurs pour éclairer la magie du moment avec les FLO 1800 Robert Juliat.
Il n’y a pas que des voltigeurs en l’air sous le chapiteau Gruss, on y rencontre aussi des poursuiteurs pour éclairer la magie du moment avec les FLO 1800 Robert Juliat.

SLU : Souvent il y a des interventions dans le public, comment les récupères-tu ?

Arthur Oudin : Nous avons utilisé des poursuites Flo 1800 Robert Juliat, qui marchent très bien et sont très adaptées à la taille du chapiteau, en duo avec des Spot.

Pour chaque déplacement dans le public, on prend deux Mac III Martin qui sont accrochés sur la coupole pour cibler, et les poursuiteurs prennent le relai dès qu’ils ont la position.

Des ponts sous la coupole.

SLU : Cette année vous avez installé des ponts pour accrocher les projecteurs, c’est un vrai confort ?

Arthur Oudin : En effet, avant on accrochait directement sur la coupole. Pour une panne de machine, ce qui arrive fréquemment, on envoyait un technicien pour descendre et remonter la machine en question, souvent de plus de 40 kg. Maintenant il ne commande que la descente du pont motorisé.

Les nouveaux ponts installés sous la coupole du chapiteau permettent une accroche plus optimales des projecteurs et, accessoirement, des acrobates, tout aussi brillants.
Les nouveaux ponts installés sous la coupole du chapiteau permettent une accroche plus optimales des projecteurs et, accessoirement, des acrobates, tout aussi brillants.
La grande coupole maintenant traversée de ponts, reçoit une bonne partie du kit lumière.
La grande coupole maintenant traversée de ponts, reçoit une bonne partie du kit lumière.

SLU : Vous avez dû changer l’implantation du kit existant donc ?

Arthur Oudin : Non, on a placé les ponts sous la coupole (là où sont accrochés les moteurs ), et on se retrouve avec un montage plus rapide et modulable.
Nous avons aussi apprécié le bénéfice apporté par ces ponts sur un point plus inattendu. Au delà de la simple nécessité d’accroche, nous avons remarqué que sous la toile, en hiver, il se forme énormément de condensation quand on commence à réchauffer le chapiteau, à tel point qu’on a l’impression qu’il pleut dedans ! Aux répétitions, on a quand même eu trois Sharpy qui ont pris l’eau, ils sont en plus très près de la toile. Donc le fait de les descendre de 50 cm pour les installer sur les ponts a changé beaucoup de choses !

Des leds et des beams en renfort

Et en plus d’une série de ponts flambants neufs, c’est une armada de tout nouveaux projecteurs qui vient rejoindre le kit lumière d’Arthur Oudin et Julien Lhomme. Ainsi, viennent s’ajouter aux Spot Vari Lite 880, des Wash VLX Vari Lite aussi et au duo d’enfer Mac III Profile, de la led avec les MagicPanel-R et MagicRing-R1 Ayrton et les Mac Aura Martin.
Un changement de sources donc, pour ces éclairagistes habitués des lampes, et une entrée tout aussi fracassante du fabricant Italien Clay Paky avec Les B-Eye et pas moins de 44 Sharpy venus dynamiser un show déjà très vivant.

Le Gobe of Speed et ses 9 motards tournoyant dans un globe d'acier est assurément le clou du spectacle. Les faisceaux Clay Paky, B-Eye et Sharpy, l'ont bien compris !
Le Gobe of Speed et ses 9 motards tournoyant dans un globe d’acier est assurément le clou du spectacle. Les faisceaux Clay Paky, B-Eye et Sharpy, l’ont bien compris !

SLU : Parle-nous du nouveau kit lumière.

Arthur Oudin : Le cirque vient d’acheter 26 B-Eye K20 Clay Paky, 24 MagicPanel R et 14 MagicRing-R1 Ayrton, plus 44 Beam Sharpy en location. A présent le kit est constitué de 188 projecteurs.

Quand les diodes en couronnes des B-eye K20 accompagnent la trapéziste, c'est pour un moment de pure magie en couleurs.
Quand les diodes en couronnes des B-eye K20 accompagnent la trapéziste, c’est pour un moment de pure magie en couleurs.

SLU : Que vous apportent les nouvelles sources à led ?

Arthur Oudin : Nous sommes très contents des B-Eye. Cependant on a remarqué un détail qui demande un soin particulier, surtout du pupitreur.

En effet, lorsque que tu éteins le projecteur, il faut bien penser à rentrer le zoom, sinon, au reset, la lentille bouge et se met en biais.
Nous par exemple sur nos 26 machines, il y en a eu quatre qui se sont bloquées. La lentille est sur trois axes et elle a tendance à se décaler et à ne plus coulisser. Il faut juste penser à rentrer le zoom avant de les ranger.

Cette information est d’ailleurs notifiée dans la documentation technique du fabricant, qui va peut-être devoir être lue avec plus d’attention dans les ateliers des prestataires proposant ce projecteur à la location ! Malgré tout, il serait judicieux de donner plus de visibilité à cet avertissement, par exemple à l’aide d’un autocollant sur la machine elle-même.

Une sortie lumineuse pour les chevaux épaulés par des petits nouveaux dans la troupe, les MagicPanel-R Ayrton en mouvements.
Une sortie lumineuse pour les chevaux épaulés par des petits nouveaux dans la troupe, les MagicPanel-R Ayrton en mouvements.

Arthur Oudin : Les MagicPanel sont vraiment des produits magnifiques, nous sommes ravis de les avoir. On en avait besoin, en plus de leur effet génial, afin de combler le vide sous l’orchestre. On a un fond maintenant à la place de ce grand trou noir ! On les utilise en cyclo bien sûr, mais pas seulement. Je m’amuse bien avec. On a installé les miroirs sur la face opposée aux leds, et sur le numéro de l’homme araignée, on tape dedans avec les Sharpy. Comment y résister ?

Mais je les utilise aussi côté miroir pour emmener de la profondeur au fond de piste. C’est un projecteur que j’aime beaucoup. J’ai juste eu le problème d’une vis qui s’est baladée et a mis en panne la carte d’alimentation. C’est Dushow qui a fabriqué leur cadre support avec le câblage du réseau qui fonctionne sans soucis.
On utilise même les MagicPanel comme des nodes pour piloter les Sunstrip sur le cadre et ça marche très bien ! On ne se sert des Sunstrip que 3 fois dans le show, mais c’est pratique et marrant de les contrôler via les dalles Ayrton !

Le cadre de 24 MagicPanel-R, installé sous l'orchestre, partage la piste avec les artistes, en monochrome rouge.
Le cadre de 24 MagicPanel-R, installé sous l’orchestre, partage la piste avec les artistes, en monochrome rouge.

SLU : Comment utilisez-vous les nombreuses possibilités d’effets des MagicPanel ?

Arthur Oudin : On évite l’effet pour l’effet. La prise de position c’est de garder de la sobriété, c’est l’artiste avant tout. Même si on a parfois du dynamisme, on garde le thème du tableau. Les gens ne viennent pas au cirque pour voir un show lumière. Pour faire le mapping on utilise un média serveur Hippotizer V4 Green Hippo.

Encore un très joli monochrome bleu des MagicPannel-R qui savent rester sobres derrière des compagnons de piste plutôt imposants !
Encore un très joli monochrome bleu des MagicPannel-R qui savent rester sobres derrière des compagnons de piste plutôt imposants !

SLU : Pourquoi avoir choisi les MagicPanel en version R et pas 602 ?

Arthur Oudin : Essentiellement pour la qualité du faisceau, sa puissance lumineuse, et son angle encore plus serré qui produit des bâtons de lumière.

L'envers du décor, avec le cadre de MagicPanel, assemblé par Dushow, qui s'ouvre sur le globe en acier et les pisteurs, qui s'affairent entre deux représentations.
L’envers du décor, avec le cadre de MagicPanel, assemblé par Dushow, qui s’ouvre sur le globe en acier et les pisteurs, qui s’affairent entre deux représentations.

SLU : Songez-vous à en installer encore plus l’année prochaine ?

Arthur Oudin : C’est très possible, c’est une super machine, bien que gourmande en univers dmx (on n’en commande que 4 par univers). Il faudrait les livrer avec des NPU !

SLU : Beaucoup de Sharpy viennent aussi coloniser les nouveaux ponts, ça ne pose pas un problème avec les animaux ?

Arthur Oudin : Non, car on peut tout faire avec un animal si on le fait bien. On les habitue, les répétitions se font avec la lumière scénique. Il s’est d’ailleurs passé une chose rigolote avec les perroquets. pendant une des premières répétitions, un oiseau a essayé de se poser sur le bâton de lumière d’un Sharpy !

D’ailleurs, au sujet des Sharpy, certains étant très près de la toile (moins de 10 cm), nous sommes très vigilants quant au risque de brûlure.

Sharpy vous avez dit Sharpy ? 44 beam dans un chapiteau ça ne passe pas inaperçu !
Sharpy vous avez dit Sharpy ? 44 beam dans un chapiteau ça ne passe pas inaperçu !

Ils sont devenus des valeurs sûres pour un show, bien que certaines de leurs couleurs soient moyennes. Mais on a quand même réussi à leur trouver un défi : éclairer les éléphants en vert !

C’est une teinte que nous utilisons rarement, mais après avoir essayé du rose, du bleu, etc (comment veux-tu éclairer de gris un éléphant !!?), c’est le vert qui a très bien fonctionné ! Dans le reste du kit, les spots notamment, servent entre autre à faire du gobo, pour respirer et apporter de la poésie.

De la vraie belle lumière de spectacle, où les nombreux faisceaux du kit peuvent s’épanouir grâce à la hauteur du chapiteau et la justesse des positions définies par les éclairagistes Arthur Oudin et Julien Lhomme.
De la vraie belle lumière de spectacle, où les nombreux faisceaux du kit peuvent s’épanouir grâce à la hauteur du chapiteau et la justesse des positions définies par les éclairagistes Arthur Oudin et Julien Lhomme.
Quand les MagicRing-R1 Ayrton “washent” en monochrome, on mesure toute la puissance de ce tout petit projecteur et la qualité de son faisceau.
Quand les MagicRing-R1 Ayrton “washent” en monochrome, on mesure toute la puissance de ce tout petit projecteur et la qualité de son faisceau.

SLU : Quels projecteurs ont été remplacés par cette arrivée massive de nouvelles lyres ?

Arthur Oudin : On a changé les Mac 600 depuis déjà 2 ans, les CS4, les 2500 Wash qui eux avaient été remplacés par les Mac Aura les années passées.

Nous n’avons plus de Mac 101 Martin (ils avaient pris l’eau). Nous les avons remplacés par les MagicRing-R1 Ayrton, qui sont vraiment parfait car tout petits mais très lumineux, avec de très belles couleurs et une rotation continue du pan/tilt.
Le cirque est une rude école pour les machines, et un super laboratoire de test.

Une distribution électrique et un réseau circulaires

La liste au Père Noël Gilbert s’allonge avec un système électrique tout neuf et vraiment plus ergonomique qui vient optimiser ce nouveau kit.
Des ponts aux projecteurs, en passant par le réseau et le câblage, tout est fait pour assurer le confort et multiplier les envolées créatives d’une équipe technique décidément choyée, comme le confirme Arthur: «On a tout mis sur la liste en se disant on verra ce qui passera, et tout est passé !

SLU : Vous disposez d’une installation électrique toute neuve ?

Arthur Oudin : Oui, nous avons décidé d’exploiter la forme circulaire de la piste et de répartir 5 racks pour alimenter chaque zone. Nous avons 18 départs 3 kW en direct pour les automatiques, et dans chaque rack on a un node Ethernet-DMX8 et un switch GigaCore12 Luminex pour le réseau en anneau, afin de distribuer l’univers dont on a besoin aux endroits qui le nécessitent.
C’est un système très modulaire et très pratique. On ne tire plus des mètres de multi, tout se fait par zone.

Un des 5 racks répartis autour de chapiteau, ici côté face. Il est porteur de la distribution électrique aux machines, d'un Switch Luminex GigaCore pour former le réseau et d'un node Ethernet-DMX8 Luminex pour contrôler les automatiques en DMX.
Un des 5 racks répartis autour de chapiteau, ici côté face. Il est porteur de la distribution électrique aux machines, d’un Switch Luminex GigaCore pour former le réseau et d’un node Ethernet-DMX8 Luminex pour contrôler les automatiques en DMX.

SLU : Pour le contrôle aussi, cette saison est celle de l’innovation ?

Arthur Oudin : En effet, pour la première fois cette année on a du time code à certains moments, pour l’intro par exemple. Avec le chef d’orchestre qui a le sampler qui nous envoie le time code, on est calé au tempo. Sinon on travaille à deux consoles pour l’encodage et une seule en restitution avec un backup grandMA onPC.
La nouveauté c’est le réseau Luminex. On sort de la console en MANet et on arrive dans un switch GigaCore12 Luminex dans lequel un groupe MANet est créé pour sortir vers 2 MA NPU et vers le média serveur Hippotizer.

La face arrière de ce rack.
La face arrière de ce rack.

Les sortie NPU entrent dans un node Ethernet-DMX8 Luminex pour convertir le DMX en ArtNet et revenir dans le switch GigaCore de la régie afin de distribuer le signal ArtNet au réseau cablé en anneau formé par 5 switches répartis autour du chapiteau. Et dans chaque rack il y a un node Ethernet-DMX8 pour convertir le AtNet en DMX et attaquer les projecteurs en proximité.

En plus, car ce réseau n’est pas simple, comme les MagicPanel sont commandés soit par la console en couleurs, soit en pixel mapping par le média serveur, certains Nodes Ethernet-DMX8 sont configurés pour recevoir les deux flux ArtNet. Le node à l’intérieur prend donc ces deux flux et les remélange (une fonction nommée Merger) en créant un nouveau numéro d’univers ArtNet qui est renvoyé dans le réseau pour contrôler les MagicPanel directement en ArtNet car les asservis que tu peux contrôler en ArtNet directement n’ont pas de mélangeur intégré. Si tu arrives avec deux flux, il y a conflit.

SLU : Mais pourquoi sortir des NPU pour attaquer des nodes ?

Arthur Oudin : C’est une question de budget. N’ayant pas de console de backup, je souhaitais garder la onPC par sécurité. Donc la onPC fonctionne avec les NPU et, si j’ai un problème avec la console, je peux toujours envoyer le MANet, car le mélange se fait toujours du côté des nodes. C’est un système complexe mais ultra fiable, et Fabrice Gosnet de Luminex est génial car très pédagogue et disponible. Il vulgarise très bien les choses pour quelles puissent être acquises.

Presque tout est nouveau à la lumière, sauf les éclairagistes !

Julien Lhomme à gauche et Arthur Oudin devant la grandMa2, un binôme vraiment complémentaire.
Julien Lhomme à gauche et Arthur Oudin devant la grandMa2, un binôme vraiment complémentaire.

SLU : Tu as fais la programmation seul ou avec Julien Lhomme ?

Arthur Oudin : Nous formons un binôme avec Julien car on se connaît depuis très longtemps. C’est le mélange de nos deux sensibilités qui fait le show. A l’encodage, on travaille les tableaux ensemble, parfois en contradiction, et c’est ce long travail qui fait la création finale.
Puis, quand on a un peu plus avancé, Julien fait la restitution pendant les répétitions, et moi je corrige au fur et à mesure en affinant. C’est vraiment une co-signature.

Conclusion

10 ans de collaboration entre Arthur et Julien qui se placent avant tout au service du spectacle, avec des idées de design lumière chaque saison évolutives : le duo pense déjà à l’année prochaine avec une envie d’intégrer encore plus la vidéo au show.
Ce cirque là est bien présent dans son époque, grâce au choix des numéros et d’une durée idéale (5 mn en moyenne). On ne peut qu’être ébahi devant l’incroyable performance de l’homme laser et ses faisceaux dignes de Star Wars et aussi plongés au cœur du clou du spectacle, le Globe of Speed et ses 9 motards qui défient la gravité et notre imagination. Nous sommes aussi bluffés par les moyens techniques mis à la disposition des hommes de l’ombre pour faire du show et du vrai, du grand, du précis, du coloré, du magique…
Ici la piste aux étoiles porte bien son nom avec, en guise de constellation, ce qui se fait de mieux actuellement en matière de couleurs, de leds et de faisceaux. Les lyres MagicPanel Ayrton sont encore plus magiques dans leur version R. Parfaitement placées en fond de piste, sous l’orchestre, elles marquent par leurs mouvements fluides les entrées et sorties des artistes (et animaux!) tout en offrant à Arthur de nombreuses possibilités de mapping et de wash en couleurs pures (nos préférées).

Alex Planche, pupitreur du spectacle, laisse la main à l’époustouflant numéro de L'homme laser venu avec son propre matériel et une création lumière calée au time code.
Alex Planche, pupitreur du spectacle, laisse la main à l’époustouflant numéro de L’homme laser venu avec son propre matériel et une création lumière calée au time code.

L’arrivée des Sharpy Clay Paky paraît tellement évidente, qu’on se demande pourquoi ils n’étaient pas présents auparavant, tant leurs faisceaux serrés et dynamiques évoluent à merveille dans cet espace particulier que créé le couple piste/chapiteau.
Enfin, les jolies B-Eye K20, accrochées en hauteur sous la coupole, apportent de la magie aux nombreux numéros aériens, en baignant de leurs monochromes les trapézistes et autres acrobates.
Les nouveautés intégrées au kit cette saison semblent avoir trouvé leur place dans une implantation déjà riche en très belles machines, peut être parce que chacun des 188 projecteurs choisis par Arthur et Julien est là pour répondre à un besoin spécifique d’éclairage, sans poudre aux yeux.

Et même si, comme le disait si justement Arthur Oudin, ce sont les artistes que le public vient voir, on ne peut pourtant pas s’empêcher de regarder les poursuiteurs se trouvant nez à nez avec les voltigeurs et suivant précisément leurs déambulations acrobatiques pour nous révéler la féerie.
C’est bien le rôle que remplit la lumière du cirque Gruss, un révélateur d’émotions et de prouesses, compagnon indispensable des artistes, au service du grand spectacle donné chaque jour devant quelques 1800 personnes émerveillées.
Et ça fait 30 ans que ça dure !

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Ohm introduit la série « Active » et étend la gamme TRS

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La version enceinte large bande Active 13
La version enceinte large bande Active 13

Accore Diffusion, importateur des produits Ohm pour la France, nous fait part de plusieurs nouveautés adjointes au catalogue du fabricant anglais. Il s’agit principalement de la nouvelle gamme d’enceintes « Active », d’un sub infra-grave dans la série TRS et de l’enceinte coaxiale à couverture dissymétrique TRS-112 HN.

Rappelons que Ohm fabrique ses propres haut-parleurs de médium-grave et fait appel à des composants Beyma ou BMS pour les transducteurs d’aigu à compression. Cela est vrai pour tous les produits de la marque des 8 pouces aux 18 pouces.

La nouvelle gamme « Active », amplifiée comme sa référence l’indique, une première pour Ohm, est composée d’un wedge et d’une enceinte large bande, le tout complété par un sub en simple 18’’ bass reflex.
Les deux enceintes large bande utilisent une structure coaxiale avec un 13, 5’’ spécialement fabriqué par Ohm et une compression à gorge 1’’, ce qui leur confère le rendu typique d’un quinze pouces avec un encombrement proche d’un 12 pouces.

Le wedge coaxial de la série Active
Le wedge coaxial de la série Active

Les mêmes modules d’amplification classe D de 400 W avec DSP alimentent les deux voies alors que pour le sub, ils sont pontés, pour fournir 800 W. Le niveau max SPL est de 129 dB pour les enceintes et de 131 dB pour le sub avec une réponse à -3 dB qui s’étend respectivement de 60 Hz à  20 kHz et de 45 Hz à 105 Hz.
L’ouverture du wedge et de l’Active 13 est de 60° x 40 °. Signalons que toutes les enceintes Ohm peuvent être fournies en protection IP54 pour un fonctionnement en extérieur.

Le sub infra-sub complète le sub TRS-218 de la gamme TRS
Le sub infra-sub complète le sub TRS-218 de la gamme TRS

Le sub Infra TRS, destiné à prolonger l’action des subs de la marque dans l’infra grave, offre une réponse qui descend à 24 Hz (24-45 Hz à -3 dB). Réalisé en multipli de bouleau de Finlande, comme toutes les enceintes de la marque, ce sub exploite deux 18’’ montés en push-pull et en charge bass reflex, avec une impédance nominale de 4 ohms.
Il accepte 2400 W AES (9600 W en crête sur 10 ms) et délivre un niveau continu de 135 dB SPL (141 dB en crête). Pesant 96 kg (dimensions 576 x 1156 x 900 mm3), l’infra sub peut-être empilé avec le sub TRS-218 de la série TRS.

La TRS-112HN et ses pavillons dissymétriques
La TRS-112HN et ses pavillons dissymétriques

Avec sa dispersion dissymétrique dans les deux plans, l’enceinte TRS-112HN est conçue pour couvrir très précisément une zone d’audience dans la profondeur. Sa dispersion est de 30 à 40° en horizontal et de +5 à -25° dans le plan vertical par rapport à l’axe de diffusion.

De conception coaxiale avec un 12’’ et une compression 1,4’’ pavillonnés, la TRS-112HN fonctionne en deux voies actives avec une impédance de 16 ohms dans l’aigu et 8 ohms dans le grave.
Avec une sensibilité de respectivement 108 dB (1 W/ 1m) et de 102 dB, la TRS-112HN délivre un niveau crête de 133 et 135 dB pour l’aigu et le grave et accepte une puissance continue de 80 W/500 W AES (32 W/ 2000 W crête sur 10 ms).  Elle nécessite un processeur Ohm (XTA) avec une fréquence de raccordement à 1,3 kHz et un coupe-bas à 120 Hz pour être épaulée par le sub TRS-218.

Enfin précisons que depuis six mois, après un accord établit avec MC2, Ohm propose les amplificateurs de la série TK fabriqué par MC2 pour alimenter ses systèmes, et dispose du processeur XTA DP448 (quatre entrées, huit sorties) aux couleurs de la marque.
Pour de plus amples informations, visiter le site : http://www.ohmfrance.com