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RCF sonorise le stade Torku Arena de Konya en Turquie

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Quand il a été envisagé que Konya pourrait être une des villes d’accueil pour un championnat d’Europe qui se tiendrait en Turquie, la construction d’un nouveau stade conforme aux normes de l’UEFA a été proposée.
Les plans d’origine prévoyaient une capacité d’environ 33 000 sièges, mais elle a été portée plus tard à 42 276 sièges, répartis sur deux niveaux, avec un complément de 50 loges VIP. Ce nouvel équipement érigé à Selçuklu procure désormais au club de Konyaspor KR un stade au goût du jour pour ses matches à domicile.

RCF Torku Arena

Le contrat attribué à Asimetrik, distributeur et intégrateur de systèmes audiovisuels basé en Turquie, prévoyait la fourniture d’un système de sonorisation professionnel des tribunes à base d’une infrastructure réseau et un système de radiodiffusion qui soit compatible, non seulement aux normes de l’UEFA, mais aussi à celles de la FIFA et de l’IAFF.
Cela comprenait  également  la fourniture d’un système d’évacuation d’urgence PA/VA (Annonces publiques/Alarmes vocales), et tous les outils nécessaires aux conférences et présentations visuelles dans les salles de conférence, de presse et de réunion. Asimetrik a pris en charge l’ensemble des travaux de conception, la fourniture, l’installation et la mise en service et a opté pour la série Acoustica H de RCF comme source sonore de base.
Pour assurer une acoustique et une installation sans faille, Asimetrik a collaboré en amont avec l’entrepreneur principal, Saridaglar Construction Company et les ingénieurs de la municipalité de Konya pour concevoir un environnement acoustique adéquat.

RCF Torku Arena

Conduits par leur chef de projet, Burak Bayrak, ils ont imaginé un certain nombre de solutions originales, en utilisant des simulations EASE pour  visualiser la répartition optimale du son dans les tribunes, en utilisant le logiciel de prédiction pour définir les  bons angles de diffusion des enceintes RCF et prévoir les résultats avec une exactitude absolue.

Turker Baran, l’ingénieur acousticien d’Asimetrik, et Burak Bayrak connaissaient le modèle RCF qu’ils avaient  choisi comme une solution qui avait fait ses preuves, et s’étaient inspirés de l’installation du stade de la Juventus à Turin. « La série H convient aussi parfaitement pour ce stade, aussi bien en ce qui concerne la puissance que la dispersion » dit M. Bayrak. « L’équipe technique de RCF s’est associée à nous pour concevoir le système de Konya. RCF est une marque originale et bien établie, qui jouit d’un passé très fort, et nous nous félicitons de la distribuer et d’être son partenaire depuis 14 ans ».

Les enceintes RCF Acustica H1315 WP ont été utilisées pour le système de sonorisation professionnel en réseau des tribunes. Asymetrik en a requis 96 exemplaires. Il s’agit d’une enceinte large bande à trois voies qui inclut un boomer de 15 pouces (38 cm), un transducteur de médium à cône de 10 pouces (25 cm) et un moteur à compression à gorge de 1,4 pouce à diaphragme en titane. Ils sont montés par groupes de deux sur 48 points d’accrochage avec un intervalle de 12 mètres entre chaque grappe.

Mais l’installation des enceintes sur les passerelles a posé quelques problèmes. « Nous avons travaillé en coordination avec les responsables de la conception du toit pour assurer une répartition correcte du poids et la sécurité de l’installation, et nous avons installé les grappes sous la passerelle », poursuit M. Bayrak.
Le stade dépasse le niveau sonore minimum exigé par l’UEFA. Burak Bayrak souligne  « Pour ce stade, notre standard s’appuie sur les critères de l’UEFA 2020. Konya Torku Arena offre un STI (Speech Transmission Index) de 0,8, qui représente un excellent niveau d’indice de transmission de la parole.
Une fois l’installation terminée, on a procédé à des mesures et à la calibration en utilisant l’analyseur portable NTI Audio XL2 (conforme à IEC 61672-1), le générateur NTI Audio Minirator MR-Pro, un micro de mesure de classe 1 NTI Audio MA220 et le calibrateur acoustique de classe 1 Norsonic type 1251.

RCF Torku Arena

Enfin, pour satisfaite les exigences de l’UEFA en matière de média, on a disposé des câbles hybrides à fibres optiques, des câbles de transmission de signaux HD et des câbles audio numériques au sein d’une infrastructure standard de réseau audio pour contrôler, traiter et distribuer le son. C’est grâce à cela qu’Asymetrik a pu interconnecter le système principal des tribunes et le système d’annonces d’urgence et couvrir l’ensemble du stade sur un réseau unifié à l’échelle du site.

« Concevoir un système totalement conforme aux normes de l’UEFA n’est pas une mince affaire, mais les produits proposés par RCF étaient exactement ce qu’il nous fallait pour réaliser cette tâche » conclut Mr Bayrak. « La qualité sonore du H1315 de RCF est excellente, et le système est également très compact. Un certain nombre de matches se sont déjà déroulés ici et nous avons eu des retours extrêmement positifs ».

Caractéristiques du système RCF H1315 : lien http://www.rcf.it/fr_FR/products/installed-sound-systems/h-series/h1315-wp

 

 

 

 

 

 

 

 

Journée technique CSE / Alive 2015

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Pour cette année 2015, le groupe Alive et la société CSE organisent une journée consacrée aux dernières évolutions en matière d’équipements audiovisuels et techniques.

logo CSEEn 2014, ce projet a réuni dans les locaux d’Alive près de 18 exposants et 400 visiteurs sur deux jours. Pour cette deuxième édition, 40 exposants partenaires de CSE mettront en avant leurs nouveaux produits et leurs compétences. Ce rendez-vous a lieu le 18 mars à Lille Grand Palais dans le Hall Paris de 3 000 m2.

Créée par des professionnels pour les professionnels, cette journée technique qui permettra à chacun découvrir les nouveautés dans les domaines du son, de l’éclairage et de la vidéo est destinée à l’ensemble des acteurs de l’événementiel et du spectacle.

Au programme : conférences et démos de produits mais aussi rencontres et échanges avec les principaux fabricants.
Un espace conférences est mis en place où les exposants vous présenteront leurs produits et nouvelles technologies.

Journée technique CSE/Alive :

  • 18 mars 2015 de 9h à 19h
  • Lille Grand Palais – hall Paris

Liste des exposants et inscription sur le site : http://www.journees-techniques.fr/exposants.php

 

L’équipe de Stevie Wonder adopte les micros DPA

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L’ingénieur du son qui travaille depuis longtemps avec la star planétaire Stevie Wonder a choisi les micros de voix d:facto et les micros d’instrument d:vote 4099 du fabricant danois DPA. Après sa récente tournée à travers l’Europe, l’équipe audio de Stevie Wonder a décidé l’adopter des micros DPA. Sur les conseils du chanteur de jazz, Dee Alexander, l’ingénieur qui gère la sonorisation de Stevie Wonder, a essayé en cours de tournée les micros de voix DPA d:facto et les micros d’instrument d:vote 4099P.

A présent utilisés dans tous les concerts de Stevie Wonder, ces micros fournissent la richesse de détails et de nuances sonores imposés par la palette de styles des musiciens. Ingénieur face de Stevie Wonder depuis plus de 20 ans, Danny Leake a eu tout le temps de repérer quels équipements audio conviennent le mieux à ses artistes. Depuis des années, il utilisait déjà les micros de studio DPA 4006 pour les percussions de Stevie Wonder, il a donc été très facile de décider l’artiste lui-même à adopter les micros DPA.

DPA Stevie Wonder

« J’utilise toujours mes vieux 4006 pour la section de percussions », dit Leake. « Quand j’ai eu enfin l’occasion d’essayer le micro de voix d:facto, j’ai sauté sur l’occasion, et je suis très content de l’avoir fait. Avec Dwayne Jones, qui mixe les ears de Stevie et John « Bugs » Parkinson qui s’occupe des retours pour le reste du groupe, nous sommes tous tombés d’accord sur son gros son, sa très bonne marge par rapport au Larsen et sa bonne assise dans le bas du spectre ».

En, plus du gain, Leake a aussi remarqué d’autres effets. « Nombreux sont les artistes qui ont tendance à « manger » leur micro, en jouant avec l’effet de proximité du capteur », explique-t-il. « Cela n’arrive pas avec Stevie, car son micro est disposé sur un pied, à une distance de quelques centimètres, mais l’effet de proximité et donc le bas du d:facto restent tout à fait suffisants. Cela s’est révélé une excellente chose pour moi. »

Le passage aux DPA d:facto n’est pas le seul changement opéré dans le repiquage, Leake a aussi choisi un couple stéréo pour le piano de Stevie, les d:vote 4099P, en conjonction avec un système MIDI. « Personnellement, je trouve que le rendu en mode Silent est assez sec, mais il nous permet d’avoir un son semblable à celui du reste du groupe tout en conservant le piano au premier plan » dit-il. Les micros sont là pour ajouter de l’éclat et de la présence au son, car Stevie est vraiment un excellent pianiste.
Je trouve que les d:vote captent la dynamique de ce qu’il fait, bien mieux qu’en jouant des échantillons. Si on compare avec nos anciens micros, les d:vote ont beaucoup plus d’ouverture et fournissent un son plus clair. Je pense qu’ils peuvent aussi capter beaucoup mieux le piano du fait qu’on peut les placer exactement à l’endroit où on veut. Indiscutablement, ça a été une très bonne expérience pour moi ».

Leake a désormais prévu d’employer les micros d:facto et d:vote lors de tous les concerts à venir, et assure que ses musiciens seront toujours sonorisés avec des micros DPA. Ingénieur du son chevronné, Leake est également ancien président de la société des ingénieurs et preneurs de son de Chicago  (EARS, the Engineering and Recording Society of Chicago), une organisation d’ingénieurs et de producteurs qui favorise l’industrie du son de Chicago et encadre des étudiants.
Enfant prodige, Stevie Wonder a signé à la Motown dès l’âge de 11 ans. Récompensé par 22 Grammy Awards, il a vendu plus de 100 millions d’albums et a eu 30 singles dans le Top 10.

Pour plus d’informations : www.dpamicrophones.com

 

 

 

 

 

 

 

Nouveaux câbles Klotz pour l’audio, la vidéo et la lumière

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Personne n’aime le foisonnement de câbles sur scène lorsqu’il s’agit d’alimenter plusieurs pédales d’effet sde guitares ou (et) de basses. Klotz propose une solution élégante à cette crise de la cohabitation avec ses câbles de distribution 9 V en version trois (DC9V-3) ou cinq (DC9V-5) fiches d’alimentation (de même polarité).
Les musiciens peuvent désormais gagner de la place sur scène en n’utilisant qu’une seule arrivée secteur pour alimenter trois ou cinq pédales avec un minimum de câblage.

KLOTZ DC9V-5-2

L’OT206P OmniTRANS est un câble 110 ohms dédié aux transmissions AES/EBU ou DMX extrêmement solide et durable, conçu pour les exploitations en mobile. Sa gaine externe en polyuréthane, d’une grande souplesse, lui confère une grande résistance aux contraintes mécaniques, qu’il s’agisse de la résistance à l’écrasement ou à la traction.

KLOTZ OT206PLe rayon de courbure permissible est de 30 mm sans rupture d’impédance et le câble supporte des températures allant de – 40 °c à + 85 °C.

La paire torsadée avec drain est constituée de conducteurs 7 brins de cuivre étamé de 0,2 mm de diamètre avec un gainage en polyéthylène. Le double blindage est réalisé avec une tresse de cuivre étamé enrobée d’un feuillard d’aluminium sur polyéthylène. Le diamètre hors tout est de 6 mm.

KLOTZ CV1A2P15Parmi les nouveautés, Klotz présente également le câble composite CV1A2PY pour caméras incorporant deux paires AES/EBU, une liaison SDI ou vidéocomposite et l’alimentation 230 V dans une gaine PVC de diamètre 17 mm, Il s’avère parfait pour les caméras de vidéosurveillance par exemple. La liaison vidéo coaxiale 75 ohms présente une capacité de 59 pF/m avec une âme en 1,5 mm2 pour minimiser les pertes. La longueur standard est de 100 m mais le maximum de longueur sur bobineau atteint 500 m.

 

 

 

 

 

 

Powersoft équipe le plus gros système de subs conçu pour l’installation

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Le club Avalon de Los Angeles (Avalon’s Holywood) s’est équipé de subwoofers mettant en œuvre la technologie Powersoft M-Force (Voir SLU Powersoft : « Innovation Ville »dans des enceintes conçues par EAW et John Lyons, expert audio et propriétaire de la chaîne de clubs Avalon, au sein d’un nouveau design « Avalon by EAW »CLUB.one sound system.

Powersoft M-Force Avalon

Ce système a été mis en place avant le week-end de la cérémonie des Grammy  Awards (il y a quinze jours). Il s’agit du plus gros système de subwoofers installé en club à ce jour.

Chaque sub , il y en a six au total, incorpore un cône de 40 ‘’ (1 m de diamètre), le plus gros jamais installé dans un sub. Ceci correspond presque à une surface de radiation équivalente à quatre 21’’ avec une élongation linéaire de +/- 15 mm (+/- 25 mm max). John Lyons, les ingénieurs de EAW et Powersoft ont travaillé pendant presque 2 ans sur ce concept pour l’améliorer.

Avalon SubL’emploi d’un cône aussi large (et rigide) n’a été possible qu’avec la technologie brevetée M-Force de Powersoft qui exploite un moteur linéaire et travaille en push-pull avec un contrôle du mouvement par DPC (pression différentielle). 

Powersoft M-ForceCette technologie autorise un temps de réponse beaucoup plus rapide, une meilleure tenue du cône et l’absence de compression thermique, ce qui a pour effet de délivrer des niveaux jusqu’à présent inenvisageables avec des basses et infrabasses plus propres.

L’amplification fait appel à deux modules M-Drive Powersoft par sub. Ces modules M-Drive peuvent fournir une puissance de 15 kW sous 2 ohms ! De quoi restituer l’impact sonore d’un tremblement de terre selon les dires de John Lyons qui a équipé avec ses systèmes « Avalon by EAW » des dizaines de clubs réputés à travers le monde.

Outre ce nouveau « sound system », le club a fait entièrement peau neuve, notamment avec la mise en place de 150 panneaux LED haute résolution qui enserrent le dance floor.

 

 

Tournée Lux d’EZ3kiel : Yann Nguema place les MagicPanel au cœur de son concept visuel

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La magie du mouvement dans la matrice de MagicPanel, créé par les positions des projecteurs pilotés par Yann Nguema qui joue avec la lumière comme de la matière.
La magie du mouvement dans la matrice de MagicPanel, créé par les positions des projecteurs pilotés par Yann Nguema qui joue avec la lumière comme de la matière.

Les membres du groupe EZ3kiel, au fil leurs dix opus accompagnés de presque autant de tournées à travers la France, n’ont cessé de mettre en images et en formes leur musique atmosphérique à l’aide de vidéoprojecteurs, puis de lasers et aujourd’hui, pour la première fois, de lumière à part entière grâce à un mur de 48 MagicPanel Ayrton, qui semble taillé sur-mesure pour satisfaire l’imagination délirante de Yann Nguema, bassiste du groupe et concepteur multimédia d’EZ3kiel.

C’est à domicile, dans la très jolie salle de l’Espace Malraux de Joué les Tours que nous avons rencontré les membres de ce groupe de musique pas comme les autres, et, plus particulièrement, Yann Nguema et son comparse éclairagiste Julien Desbrosses, binôme indispensable sur la tournée Lux.

L'équipe technique de la tournée avec en haut de l'image, de G à D, Raphaël Kessler, Yvan Peard (Ayrton), Jéremy Adolph (FOH), Laurent Signolet (retours), Sylvain Joubert (basse) En bas : julien Desbrosses (pupitreur), Romuald Wolf (tour manager), Stéphane Babiaud (batterie), Johan Guillon (guitare), Yann Nguema (concepteur visuels), Pierre Pauly (manager)
L’équipe technique de la tournée avec en haut de l’image, de G à D, Raphaël Kessler, Yvan Peard (Ayrton), Jéremy Adolph (FOH), Laurent Signolet (retours), Sylvain Joubert (basse)
En bas : julien Desbrosses (pupitreur), Romuald Wolf (tour manager), Stéphane Babiaud (batterie), Johan Guillon (guitare), Yann Nguema (concepteur visuels), Pierre Pauly (manager)

Une formation musicale sans stars mais avec beaucoup de talents !

SLU : Yann, parle-nous d’Ez3kiel, de ses choix de faire de la musique uniquement instrumentale et, surtout, de toujours l’intégrer dans un concept visuel global ?

Yann Nguema : Exceptionnellement, comme on joue chez nous ce soir (le groupe est originaire de Tours), nous avons invité un chanteur génial sur un morceau. Mais oui, sinon EZ3kiel c’est essentiellement de la musique instrumentale, d’où l’importance du support visuel ! Je dis souvent que nous n’avons personne à éclairer au final, pas de leader avec un ego démesuré à mettre au premier plan et, du coup, le travail de mise en lumière est axé sur l’ensemble de la scène.

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Yann et Julien nous l'on répété, on est pas ici pour voir les musiciens, mais bien la pièce visuelle offerte par la lumière et ces projecteurs magiques.
Yann et Julien nous l’on répété, on est pas ici pour voir les musiciens, mais bien la pièce visuelle offerte par la lumière et ces projecteurs magiques.

SLU : Donc il n’y a pas de faces ?

Yann Nguema : Pratiquement jamais, au grand désespoir des photographes, d’autant qu’avec les projections, nous sommes sur une lumière très retenue et localisée, surtout auparavant quand nous n’utilisions pas les MagicPanel.

SLU : Te considères-tu comme un éclairagiste ?

Yann Nguema : Non pas vraiment, je ne fais pas un travail classique d’éclairagiste, mais un travail visuel. On transforme la scène en pièce visuelle à l’aide de la lumière qui n’est qu’un outil parmi tant d’autres.

SLU : Pourtant, même quand tu étais encore musicien dans le groupe, tu gérais le visuel. Qu’est-ce qui t’a fait passer en régie et abandonner la scène ?

On a beaucoup parlé de la puissance lumineuse des MagicPanel, là voilà!
On a beaucoup parlé de la puissance lumineuse des MagicPanel, là voilà!

Yann Nguema : En fait, j’ai formé le groupe il y a 20 ans. A la base nous étions donc trois et j’étais sur scène. J’aurais aussi dû l’être sur ce projet. Ma création étant interactive, je contrôle tout avec un ordinateur.
Je m’étais fait un instrument avec une dalle transparente et un vidéo-projecteur, avec une visibilité du mur en virtuel, mais ce mur de Magic Panel envoie tellement de lumière, que je ne voyais plus mon écran sur scène! J’ai donc décidé de me mettre en régie, et c’est bien là où je dois être au final !

SLU : Comment pourrait-on te qualifier? Éclairagiste? Visualiseur?

Yann Nguema : C’est difficile de trouver un mot, je me présente comme concepteur multimédia, mais ça varie, parfois sur scène, parfois en happening. Disons que je fais de la création visuelle, à cheval entre lumière et vidéo.

Et la lumière fut… chez Ez3kiel.

SLU : Avec les MagicPanel Ayrton, tu commences à avoir des outils d’éclairagistes…

Yann Nguema : Oui, bien que, selon moi, les MagicPanel ne sont pas réservés aux éclairagistes purs. Quoiqu’il en soit, je me les suis appropriés comme dans tous mes projets, en y associant une interface de contrôle personnalisée que j’ai moi-même développée.

Une matrice de 48 MagicPanel Ayrton a été installée derrière le trio de musiciens éclairés avec juste 3 B-Eye K20 Clay Paky
Une matrice de 48 MagicPanel Ayrton a été installée derrière le trio de musiciens éclairés avec juste 3 B-Eye K20 Clay Paky

SLU : Comment les as-tu découverts, puis finalement intégrés à ta création ?

Yann Nguema : Les créations visuelles du groupe évoluent constamment. J’ai commencé avec un vidéoprojecteur, puis deux, puis un mélange des sources vidéoprojecteur et laser, (d’ailleurs le mélange de ces deux lumières est très beau et dynamique), et maintenant je rajoute les lyres Ayrton ! Il y a un an, un éclairagiste m’a parlé du produit, et quand j’ai vu sa forme, avec l’arrière complètement plan, j’ai pensé immédiatement à coller une surface de projection sur la partie arrière pour avoir un écran qui se transforme en projecteur et vice-versa !

La face arrière des MagicPanel a été recouverte d'une surface de projection en PVC blanc ultra fine et légère comme du papier plume.
La face arrière des MagicPanel a été recouverte d’une surface de projection en PVC blanc ultra fine et légère comme du papier plume.

On a cherché, appelé Ayrton, qui a souligné la nécessité de laisser un peu d’espace à l’arrière des machines pour le refroidissement (un décroché est d’ailleurs prévu dans leur conception, pour fixer le miroir optionnel afin de laisser passer l’air). Ils nous ont aussi dit que si on ne les utilisait pas à fond, toutes leds allumées pendant dix minutes, on avait très peu de risques de surchauffe. Ça collait, vu qu’on s’est vite rendu compte que c’était presque impossible de les utiliser allumés à fond.

Avec une telle puissance, ça passe une fois pour 20 secondes mais c’est tout. C’est spectaculaire. On le fait trois fois dans le concert à des moments très précis pour des vagues sonores puissantes mais il ne faut pas en abuser.

SLU : Alors, que penses-tu de cette machine ?

Yann Nguema : J’ai été étonné déjà par sa forme car on a plutôt l’habitude de voir des projecteurs en forme d’ogive. Ce sont presque des mini-écrans basse résolution et aussi des projecteurs. On est à la croisée des deux. Du coup c’est super intéressant pour moi de pouvoir travailler en quelque sorte dans la dentelle.

SLU : Tu disposes aussi de lasers, d’un vidéoprojecteur et d’autres projecteurs tels que les B-Eye Clay Paky, des PAR et des PC. Comment t’amuses-tu avec tout ce petit monde ?

Yann Nguema : Les MagicPanel, les B-Eye, et les lasers sont aussi utilisés de manière interactive. Par exemple, j’ai un laser qui, sur un des tableaux les plus connus de la tournée, vient pointer le centre d’une boule formée par les faisceaux des MagicPanel et qui semble la déplacer en translation dans l’écran.
La boule est créée par la direction des faisceaux des MagicPanel, que je contrôle avec ma souris en live. (Et c’est véritablement de la magie quand on croit que c’est le laser qui fait bouger la boule.)

Les PAR derrière et en latéral éclairent les MagicPanel en contre-jour, juste commandés en mouvement, et même parfois éteints car on les utilise de plusieurs manières. J’aime bien utiliser les projecteurs aussi en tant que surfaces de projection, je projette dessus avec le vidéoprojecteur, comme sur les MagicPanel où parfois on a l’impression que c’est la led qui s’allume alors que c’est, en fait, une projection.
Pareil sur les musiciens, ça fait un effet mystérieux et on se demande d’où vient la lumière. Puis on les utilise bien sûr en source de lumière traditionnelle. Mais là ça devient du «vrai» éclairage et ça n’est pas vraiment mon domaine.

La matrice de MagicPanel éclairée en blanc chaud des PARs latéraux et les musiciens par le blanc froid des des B-Eye : une très belle harmonie.
La matrice de MagicPanel éclairée en blanc chaud des PARs latéraux et les musiciens par le blanc froid des des B-Eye : une très belle harmonie.

Un binôme au service du visuel.

SLU : Tu travailles donc en collaboration avec un éclairagiste «classique»?

Yann Nguema : Oui tout à fait, et ce dès le début de la création. On fait chacun un morceau sur deux, ce qui donne des tableaux relativement différents au final. Moi j’essaie d’exploiter des scénarios qu’on ne pouvait pas commander avec la console lumière, la GrandMa, donc tout ce qui interactif, tout ce qui va gérer le laser, de manière dynamique et interactive avec les leds, ou encore tout ce qui va être association leds/vidéoprojecteur, leds/laser, Leds/ contres/faces, etc. Alors que Julien prend le relais en éclairage plus classique avec tout l’habillage lumineux.
En fait, nous travaillons complètement ensemble avec Julien, c’est juste le mur de MagicPanel qui est piloté soit par lui, soit par moi, mais le reste des tableaux c’est le plus souvent de la collaboration live. Initialement, le dispositif a été imaginé avec Arnaud Doucet (FA Musique). C’est lui qui m’avait parlé des projecteurs Ayrton pour la première fois. On a développé le projet ensemble sur les premières résidences. Vu que je travaille avec un éclairagiste car je ne le suis pas, j’ai besoin d’un binôme. Il faisait partie de l’aventure, ça faisait 15 ans qu’on collaborait au sein du groupe. Mais il a décidé d’arrêter pour des raisons familiales et professionnelles, et il s’est retiré du projet, dont il a écrit la moitié de la créa lumière. C’est alors Julien, sensé le remplacer sur quelques dates, qui a finalement pris le relais en emmenant sa jeunesse, sa fraîcheur, et son imagination, et qui a magnifié le projet.

SLU : Il contrôle donc les Wash B-Eye K20, qu’en penses-tu ?

Yann Nguema : Je ne les utilise pas donc je ne peux pas te répondre, ils servent à éclairer les musiciens, même quand je les commande car le mur ne sert pas à les éclairer.

Des outils informatiques pour des projecteurs magiques.

SLU : Julien, éclairagiste utilise une console GrandMa pour piloter ses tableaux et toi, quel est ton outil ?

Le «Magic Screen» développé par Yann Nguema, avec une modélisation/visualisation de la matrice de MagicPanel à droite et tout les preset et librairies nécessaires à la programmation, mais aussi à la restitution d'un show multimédia interactif.
Le «Magic Screen» développé par Yann Nguema, avec une modélisation/visualisation de la matrice de MagicPanel à droite et tout les preset et librairies nécessaires à la programmation, mais aussi à la restitution d’un show multimédia interactif.

Yann Nguema : Comme je te l’ai dit, nous contrôlons tous les deux le mur de MagicPanel mais évidemment à tour de rôle. Quand julien le commande, je mets tout à zéro et c’est la valeur la plus haute qui prend la main. J’ai, comme pour chaque tournée d’Ez3kiel, développé un logiciel spécifique pour piloter les MagicPanel Ayrton, le laser et les projections, c’est du sur-mesure ! Je pars d’un open source, un framework très axé images qui s’appelle Cinder et j’utilise les librairies open source du laser et de l’ArtNet.

Ensuite c’est du travail de trigonométrie et de maths pour créer des scénarios. Je le fais tourner sur mon Mac, et je travaille avec une interface qui montre ce que j’envoie dans le vidéoprojecteur et qui me montre aussi le mur de leds modélisé. Puis je dirige le laser à la souris à la main. J’ai été obligé de me modéliser aussi une petite scène en 3 D car quand j’ai commencé la création, je n’avait qu’une seule machine ! Je me suis donc servi d’elle comme référent, surtout pour la vitesse des mouvements, et j’ai modélisé le reste du kit.
Je compose avec ce rendu, mais souvent les mouvements paraissent très simples sur écran et dans la réalité, sur le mur, c’est tout de suite plus compliqué, et au final je simplifie pour garder un visuel compréhensible. Je crée donc des presets, des effets target, et je me laisse une liberté de jouer avec pendant le concert, de les moduler ou les modifier, ainsi je peux intervenir dessus manuellement, en live.

Le fameux effet de boule qui se déplace dans la matrice de LED, créé par les positions des faisceaux des lyres…
Le fameux effet de boule qui se déplace dans la matrice de LED, créé par les positions des faisceaux des lyres…

…Et centré par le laser pointé par Yann qui semble initier ce cheminement complètement irréel.
…Et centré par le laser pointé par Yann qui semble initier ce cheminement complètement irréel.


SLU : Tout est en manuel , il n’y a pas de time code ?

Yann Nguema : En effet, tout est live, rien n’est enregistré. On n’improvise pas car les morceaux sont écrits, mais l’intervention du laser est live. Il y a bien sûr des parties sans laser où les presets défilent, et d’autres où j’interviens à partir de mouvements déjà programmés, mais sur lesquels je me laisse des paramètres de contrôle pour jouer avec, comme la vitesse pour les MagicPanel. L’idée de l’effet target, c’était que tous les MagicPanel convergent vers un point situé dans l’espace. Il y a un offset sur le pan et le tilt qui fait qu’ils vont s’ouvrir et converger vers un point déplacé par exemple à droite. Et en même temps on superpose un effet de palpitant pour faire vivre l’effet.

SLU : Donc tu as aussi récupéré dans ton logiciel la librairie des MagicPanel ?

Yann Nguema : Je n’ai pris que ce qui m’intéressait. Je n’ai pas besoin de contrôler les 160 canaux du mode étendu ! J’utilise ceux dont j’ai besoin puisqu’au final j’ai créé mes macros. A partir du RGB, du blanc, du dimmer, du pan, du tilt, je peux déjà faire tous les scénarios qui me passent par la tête. Je n’exploite pas la rotation continue car j’ai toujours besoin de savoir exactement où il est en pan et tilt. (Ca fait quand même 144 canaux par machine !)

Les B-Eye sont accrochés en douche pour détacher les musiciens du fond extrêmement lumineux de MagicPanel, qui deviennent tour à tour projecteurs ou surface de projection blanche.
Les B-Eye sont accrochés en douche pour détacher les musiciens du fond extrêmement lumineux de MagicPanel, qui deviennent tour à tour projecteurs ou surface de projection blanche.

SLU : Le développement de ce logiciel t’a pris combien de temps ?

Yann Nguema : Ici j’ai trois ou quatre mois de développement pour les MagicPanel. Je pense qu’il faut du travail pour arriver à maîtriser un outil aussi puissant. On peut me dire qu’elles n’ont n’a pas été faites pour ça au départ, mais je pense qu’elles excellent dans ce type de rendu.

SLU : Tu ne le trouves pas limité en pixels, tu n’aurais pas envie d’une meilleure définition ?

Yann Nguema : Non, parce qu’on est à mi-chemin. Je n’ai jamais essayé de faire de l’image avec. Déjà pour une question de goût. Je trouve que ça ne marche pas. Je ne pense pas à utiliser ce genre de chose comme un écran. Pour faire de la lumière oui, de l’abstrait oui, mais pas pour envoyer une image reconnaissable, ou alors il faudrait travailler de beaucoup plus loin, avec trois fois plus de lyres !

Grâce à cette matrice recréée virtuellement sur son ordinateur, Yann peut isoler les projecteurs et les travailler tels des pixels, en jouant sur des espaces sombres, et créer ainsi beaucoup de relief.
Grâce à cette matrice recréée virtuellement sur son ordinateur, Yann peut isoler les projecteurs et les travailler tels des pixels, en jouant sur des espaces sombres, et créer ainsi beaucoup de relief.

Un monochrome d'une intensité rare, combiné avec des effets de pixels, voilà ce que sont capables de faire les leds d'aujourd'hui!
Un monochrome d’une intensité rare, combiné avec des effets de pixels, voilà ce que sont capables de faire les leds d’aujourd’hui!


L’image dans l’ADN du concept

SLU : Il y a quand même les panneaux blancs collés derrière les MagicPanel pour les utiliser en projection. Quel est le matériau utilisé ?

Yann Nguema : C’est du PVC blanc ultra léger, comme du papier plume, ça se coupe au ciseau, il est simplement contrecollé avec du double face. On peut donc projeter directement sur le dos des MagicPanel, pour lesquels j’ai une position écran de prévue dans mon logiciel.

Pour Yann, presque tout sur cette scène devient surface de projection, du dos des MagicPanel recouverts de PVC blanc, aux musiciens, en passant pas le sol, et même les projecteurs en latéraux.
Pour Yann, presque tout sur cette scène devient surface de projection, du dos des MagicPanel recouverts de PVC blanc, aux musiciens, en passant pas le sol, et même les projecteurs en latéraux.

SLU : Comment travailles-tu cette projection justement sur un écran qui n’en est pas vraiment un ?

Chaque élément est susceptible de recevoir les images HD envoyées par le vidéoprojecteur Barco R20
Chaque élément est susceptible de recevoir les images HD envoyées par le vidéoprojecteur Barco R20

Yann Nguema : La difficulté est que sur cette surface faite de plusieurs éléments côte à côte, on a presque autant de vide que de plein, donc pour travailler des images un peu précises et compliquées, j’ai dû simplifier un peu et changer d’écriture de scénario.

C’est pour ça qu’il y a beaucoup de travail aussi sur la lumière en complément, car moi je viens de l’image, d’où le boulot avec un éclairagiste. Je ne suis vraiment pas éclairagiste, je ne connais pas les machines, j’utilise celles que je connais mais je ne fais pas un travail universel. Comme le logiciel qui est du sur-mesure, chaque design est ultra ciblé.

SLU : Les images que tu projettes sont-elles hébergées sur un média serveur ?

Yann Nguema : Elles sont dans mon ordinateur ! Je suis directement relié au vidéoprojecteur en HDMI, je mets tout sur une station externe et je n’ai qu’un câble à brancher. C’est un signal vidéo et le reste c’est du mapping qui est simulé sur la vidéo. J’ai recréé la scène et je projette sur les petits carrés arrière des MagicPanel. Ma scène, c’est le rectangle de MagicPanel que je vois sur mon écran, et les lasers et le vidéoprojecteur sont calés directement sur ce mur virtuel.

Yann Nguema au réglage du vidéo projecteur Barco R20 installé au dessus de la régie avec à sa gauche Julien Desbrosses.
Yann Nguema au réglage du vidéoprojecteur Barco R20 installé au dessus de la régie avec à sa gauche Julien Desbrosses.

Donc quand j’envoie un tir de laser, je sais exactement sur quel MagicPanel il va taper, tout est calibré pour permettre de créer des scénarios cohérents entre lumière, lasers et projection. Les deux lasers, eux, se commandent à l’aide du protocole ILDA, avec deux boîtiers Ether Dream, les seuls boîtiers quasiment open source.

Ceci qui me permet de développer moi-même mon interface pour faire des chose très précises avec mes lasers, sans passer par les gros logiciels dédiés.
Il y a tellement de choses qui me sont inutiles dans les gros logiciels que je préfère que mon application fasse peu de choses mais de façon très précise.

SLU : Et les lyres MagicPanel, tu les contrôles en ArtNet ?

Yann Nguema : Non, on utilise deux nodes pour sortir en DMX. Mais on s’est posé la question de les utiliser sans fil. Comme nous avons 15 univers DMX, ca pourrait être pratique sans fil, mais nous n’avons pas essayé. Si nous avions 4/5 machine on le ferait mais là, tout le concert reposant sur le mur de MagicPanel, on ne voulait prendre aucun risque. En filaire, ils marchent très bien sans problème, et on les sollicite énormément.

Synoptique réseau de la tournée EZ3kiel
Synoptique réseau de la tournée EZ3kiel

SLU : Même pas une micro panne?

Yann Nguema : On a perdu deux leds sur une machine une fois, (rires). Autant dire que ça ne se voyait même pas !

Aux lumières, Julien Desbrosses, le petit dernier de la famille EZ3kiel

La régie lumière avec Julien, devant sa console grandMA2 Light
La régie lumière avec Julien, devant sa console grandMA2 Light

Arrivé en dernière minute sur une tournée au concept fort, déjà imaginé par un binôme de passionnés qui se connaissent depuis près de 15 ans, Julien Desbrosses a su prendre le train EZ3kiel en marche et y accrocher son wagon, avec fraîcheur et conviction.

SLU : Julien, quand es-tu arrivé dans l’aventure Lux ?

Julien Desbrosses : A la base j’ai été contacté par l’éclairagiste initial, Arnaud Doucet, qui a imaginé le projet MagicPanel avec Yann, et je devais juste reprendre la régie sur une dizaine de dates qu’il ne pouvait pas faire.
Cependant, je l’ai finalement remplacé et ne suis arrivé que sur la dernière résidence, sans création personnelle en amont. Heureusement, j’ai pu avoir le kit lumière une dizaine de jours à Strasbourg, au tout début de la tournée, pour tout reprogrammer à ma sauce avec une console que je connaissais.

SLU : Que penses-tu des MagicPanel Ayrton ?

Julien Desbrosses : Je n’aurais pas choisi ce projecteur si j’avais fait la création lumière dès le départ, car je l’avais beaucoup vu sur d’autres projets tout l’été, en faisant de l’accueil festival. Mais à présent, je suis ravi de travailler avec, parce qu’il offre des possibilités intéressantes et que j’étais loin de les avoir toutes exploitées ! J’ai eu la chance d’avoir tout ce kit à disposition pendant 10 jours et de me creuser bien la tête à essayer beaucoup de choses. Cette machine, enfin plutôt cette matrice, a beaucoup de ressources.

Un moment de lumière pure, si le laser volumétrique installé derrière la matrice de MagicPanel ne venait pas merveilleusement s’en mêler.
Un moment de lumière pure, si le laser volumétrique installé derrière la matrice de MagicPanel ne venait pas merveilleusement s’en mêler.

SLU : Il y a des automatiques à disposition dans cette salle, les utilises-tu ?

Julien Desbrosses : Oui, il y a des Spot Robe que j’utilise en soutien d’autres effets, mais c’est tout. Les machines à disposition changent selon les dates, je ne fais qu’intégrer ce qui est là à ce qui existe déjà. Ici, j’ai aussi les PARs en latéral et en contre. Nous n’avons pratiquement pas de faces, seulement les PAR LED Oxo au sol dont je me sers pour chercher les musiciens afin de les décrocher un peu. J’ai aussi trois douches et une face de salut- merci-bonsoir, parce qu’il faut quand même qu’à ce moment là on voit bien les musiciens !

Parfois le mur de MagicPanel s’éteint et c'est dans le noir quasi total que le laser volumétrique nous fait rêver, avec juste les faisceaux Wash des B-Eye ultra localisés, sur les musiciens
Parfois le mur de MagicPanel s’éteint et c’est dans le noir quasi total que le laser volumétrique nous fait rêver, avec juste les faisceaux Wash des B-Eye ultra localisés, sur les musiciens

Le couple vidéoprojecteur/laser fonctionne à merveille. Et les MagicPanel, pas snobs pour un sou, servent d’écrans!
Le couple vidéoprojecteur/laser fonctionne à merveille. Et les MagicPanel, pas snobs pour un sou, servent d’écrans!


SLU : La tournée continue en 2015, rien ne va changer ?

Julien Desbrosses : Non rien au niveau du matériel qui suit la tournée. On reste sur la base MagicPanel/B-Eye/lasers/vidéoprojecteurs. Après je voudrais faire une fiche technique pour les salles qui nous accueillent avec une demande de projecteurs accrochés et une petite demande festival puisqu’on va en faire.

Membre du groupe à part entière, la matrice de 48 MagicPanel Ayrton accrochée en fond de scène jouait sa partition, au même titre que les musiciens. Omniprésente, même si des tableaux de lumière épurés, très réussis au demeurant, s’éloignent parfois du concept multimédia imaginé par Yann Nguema, elle est de tous ses délires. Accompagnés ou non des faisceaux laser très bien maîtrisés, les MagicPanel se transforment au gré des désirs du concepteur en projecteurs puissants ou en écran de projection recevant les belles images du Barco R20.
Forcement Yann s’amuse avec ses nouveaux jouets comme avec ses fidèles lasers et son vidéoprojecteur, et nous balance de la magie pure comme dans le tableau de la boule, dont on ne sait plus vraiment qui des dalles ou du laser la fait bouger, et surtout d’où elle sort et où elle va ! Nous sommes en effet joyeusement manipulés par les tours de passe-passe visuels du jeune homme, qui pourtant servent toujours la musique, que l’on conseille définitivement d’apprécier en live, puisqu’il faut aussi «la voir» au travers des pièces visuelles qui lui sont associées.

Tournée Lux d'EZ3kiel Tournée Lux d'EZ3kiel


Alors, c’était bien une nouveauté que d’intégrer de la lumière aux concerts d’EZ3kiel, annoncée dès le titre de l’album joué live ce jour : Lux. Des lux fournis aussi par les 3 jolis A.leda B-Eye K20 Clay Paky qui, même si peu nombreuses, sont ultra nécessaires pour nous montrer, un peu, les musiciens, ou du moins les intégrer au visuel. Car si, bien sûr, le propos n’est pas de les voir, mais de considérer l’éclairage (la vidéo et la musique émanant de cette scène comme un tout), il est bon de les amalgamer avec cet ensemble, de ne pas les laisser en dehors de l’histoire qui se raconte à chaque concert du groupe.

On saluera le travail de Julien Desbrosses, éclairagiste associé à Yann, qui parvient haut la main à ramener un peu de lumière classique aux effets plus conceptuels, et donc, parfois un peu abruptes, des scénarios imaginés par Yann.
Car l’univers d’EZ3kiel se mérite, en ouvrant en grand ses mirettes et ses oreilles et en se réjouissant du plaisir que prennent ses acteurs, musiciens, graphistes ou éclairagistes à découvrir, utiliser et s’approprier de nouvelles sources telles que les lyres à leds et outils multimédia développés par Yann.

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Jeff Freeman illumine l’Arc de Triomphe avec le SuperSharpy

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Pour le compte à rebours des douze coups de minuit marquant le passage à 2015, le concepteur lumières Jeff Freeman a utilisé des SuperSharpy Clay Paky pour illuminer l’emblématique Arc de Triomphe. On a vu le monument habillé de manière spectaculaire par des projections vidéo mappées, et les 18 projecteurs Clay Paky fournis par la société de location Magnum.

Paris-Arc de Triomphe avec SuperSharpy - photo H.Garat
Paris-Arc de Triomphe avec SuperSharpy – photo H.Garat

« Notre mission créatrice était claire, nous devions valoriser la projection vidéo, explique Freeman. « Jérôme Chupin, patron de Magnum et Martin Arnaud, directeur artistique de Les Petits Français ont décidé d’utiliser les SuperSharpy car il fallait des sources lumineuses suffisamment puissantes pour couvrir l’imposant monument, mais assez nuancées et précises pour ne pas dénaturer les visuels projetés ».

Également fournie par Magnum, la projection vidéo célébrait l’art de vivre” parisien et évoquait  les problèmes d’environnement, en prévision du congrès international sur le changement climatique que la France s’apprête à accueillir à la fin de cette année.
« L’expérience m’a enseigné les exigences de la projection vidéo sur de grandes structures et monuments, poursuit Freeman. Il faut que cela raconte quelque chose, le son et la lumière doivent l’enrichir pour émouvoir et interpeller le public. Pour cela, le SuperSharpy était le choix parfait, il est suffisamment puissant pour bien illuminer l’Arc de Triomphe et éblouir les 600 000 participants. »

Paris-Arc de Triomphe SuperSharpy - photo JB Gurliat
Paris-Arc de Triomphe SuperSharpy – photo JB Gurliat

Le SuperSharpy exploite une lampe de 470W, ce qui le rend trois fois plus lumineux que le Sharpy d’origine et il peut fournir nombre d’effets et de couleurs spectaculaires.
« Le mélange de couleurs CMY du SuperSharpy permet de concevoir des transitions sans ruptures entre ambiances colorées, dit Freeman. C’est vraiment le projecteur de qualité qui convenait parfaitement pour l’éclairage de la « plus belle avenue du monde ». 

Plus d’infos , consulter www.claypaky.it

 

 

 

Bob Barnhart éclaire le show du Pepsi Super Bowl XLIX avec Ayrton

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Diffusé dans le monde entier par NBC, le show de la mi-temps du Pepsi Super Bowl XLIX a embrasé comme tous les ans le stade universitaire de Phoenix, Arizona, le 1er février dernier. Tête d’affiche du très attendu concert de mi-temps, la superstar mondiale Katy Perry était soutenue par Lenny Kravitz et Missy Elliott.
Une fois de plus, les projecteurs à LED d’Ayrton y ont joué un grand rôle dans l’éclairage très dynamique conçu par Bob Barnhart de Full Flood Inc. Les nouveaux projecteurs compacts MagicRing-R1 et NandoBeam S6 ont contribué à soulever les acclamations de la foule.

Super Bowl XLIX avec Ayrton
Ayrton MagicRing-R1 au centre de la scène au Pepsi Super Bowl XLIX. © Rob Carr/Getty Images

Douze projecteurs beam MagicRing R1 Ayrton ont été embarqués sur les scènes roulantes du groupe et dix projecteurs beam/wash NandoBeam S6 ont été accrochés à un pont situé directement au-dessus de la scène de Lenny et Missy.
Choisi pour la cinquième fois comme principal concepteur des éclairages pour ces retransmissions télévisées très attendues, Barnhart a offert un show spectaculaire. En montant son matériel d’éclairage sur seize chariots mobiles et quatre pour le groupe, il a surmonté les nombreuses difficultés pratiques posées par l’éclairage d’une production très chargée et de grande envergure au milieu d’un stade de football.

« J’ai utilisé les MagicRing sur les scènes du groupe pour communiquer une certaine énergie et animer les arrière-plans » dit Barnhart « alors que les NandoBeam convenaient parfaitement pour créer un niveau d’effets supplémentaire et flatter l’œil ».
« J’ai fait partie des nombreux spectateurs qui ont regardé le spectacle à la télévision et j’ai eu beaucoup de plaisir à voir les MagicRing R1 et les NandoBeam S6 se distinguer d’une telle manière durant le show » dit Keith Bennett de Morpheus Light, le distributeur exclusif d’Ayrton aux USA, qui a fourni les projecteurs à PRG, le prestataire de l’éclairage de l’événement.

Plus d’informations sur le site  : http://www.ayrton.eu

 

 

CORDIAL propose des cordons hybrides DMX

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CORDIAL CPH Hybride

Les nouveaux cordons hybrides de Cordial permettent de gagner du temps dans les raccordements d’appareils commandés en DMX.

À la fois câble d’alimentation et paire de transmission 110 Ohms, le CPH 1,5 DMX1 PWR1 est équipé de connecteurs Neutrik PowerCON et XLR et proposé en longueurs de 1.5, 3, 5 et 10 m.

Le câble brut équipant ces cordons est le CDP1 de Cordial, présentant une résistance linéique de 85 ohms/km et une capacité répartie inter-conducteurs (paire 110 ohms) de 60 pF/m. La paire 110 ohms est écrantée par feuillard aluminium et le blindage externe fait appel à une tresse de cuivre étamé.

Cordial CPM

Autre nouveauté chez le fabricant allemand, les câbles micro de la série CPM-FM-FLEX peuvent se parer d’une gaine thermo-rétractable translucide prête à l’emploi pour le marquage.

Ce sera également le cas des références de la série Pro ; CRM, CPD_FM, CVM_HD-FLEX et CSE. Il suffit de placer une étiquette inscrite ou colorée sous la gaine, de chauffer, et le tour est joué. 

 

Journée technique Melpomen le 24 février

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JPO Melpomen

Melpomen (www.melpomen.net) organise le mardi 24 février 2015 en ses locaux de Carquefou (44) une journée technique en partenariat avec ESL, Nexo, Yamaha et Robert Juliat.

Les visiteurs pourront y découvrir les nouveaux produits des marques participantes et partager le verre de l’amitié le midi. 



Ainsi chez Nexo, il sera possible d’écouter le nouveau petit système GEO M6 et le sub LS18 et bien sûr de s’informer sur ces produits.
 Chez Yamaha, les consoles CL et QL seront à l’honneur avec une présentation par Yamaha France.

 Enfin chez Robert Juliat, la gamme LED ainsi que les nouvelles poursuites Merlin et Roxie seront présentées en fonctionnement.

 

Gwen Stefani avec le système sans fil Audio-Technica

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Gwen Stefani Audio-TechnicaLors de la 57ème édition des GRAMMY® Awards, le 8 février dernier, Gwen Stefani a utilisé un système de transmission sans Fil Audio-Technica Série 5000 avec un microphone émetteur main hypercardioïde AEW-T6100a.

En duo avec Adam Levine, Gwen Stefani a interprété le titre “My Heart Is Open” extrait de l’album « V » de Marron 5.

« Les concerts en direct sont des défis de taille, car nous n’avons pas le droit à l’erreur », nous a confié John Harris, responsable du mixage. « J’utilise des systèmes sans fil Audio-Technica depuis des années maintenant, en raison de leur qualité audio, mais aussi pour leur grande fiabilité. »

 

24 Robin Pointe dans le parc d’Alive Events

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Robe Pointe AliveNous vous annoncions tout juste la création d’une filiale française pour Robe Lighting que celle-ci enregistre déjà ses premières commandes.

C’est le cas notamment du projecteur automatique Robin Pointe qui intègre le parc d’Alive Events, le département location et prestation du groupe Alive.

Avec une commande de 24 unités, les équipes techniques du prestataire ont choisi cette lyre signée Robe pour sa polyvalence, puisque celle-ci peut aussi bien être utilisée en configuration Beam, que Spot ou Wash… Le tout dans un projecteur compact d’à peine 15 Kg !

Plus d’infos : http://www.robelighting.fr/

 

 

 

Les découpes ETC Source Four LED éclairent ‘City of Angels’

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ETC Source Four LED éclairent ‘City of Angels’Howard Harrison, concepteur lumière, utilise les découpes Source Four LED Series 2 Lustr d’ETC pour la comédie musicale City of Angels donnée en février 2015 au Donmar Warehouse dans le quartier de Convent Garden à Londres.
Cette comédie musicale dresse le portrait d’un scénariste d’Hollywood des années 40 travaillant sur un film noir. La pièce alterne entre scènes de film crues en noir et blanc et la véritable vie de l’écrivain, affichée en couleurs vives.

Rebecca Trehearn (Donna, Oolie) et Rosalie Craig (Gabby, Bobbi) - Photo: Johan Persson
Rebecca Trehearn (Donna, Oolie) et Rosalie Craig (Gabby, Bobbi) – Photo: Johan Persson

Howard Harrison
Howard Harrison

Howard Harrison : « C’est la première fois que ce spectacle est revisité, et le plus grand défi a été de le réaliser dans une salle de seulement 250 places. Nous avions besoin d’une multitude de couleurs tout en limitant la quantité de projecteurs.
J’avais entendu parler des découpes Source Four LED 2 mais je ne les avais jamais utilisées, et même si je n’avais ni le temps ni les moyens de réaliser des essais ou des comparatifs, j’étais impatient de les essayer. Il s’est avéré que ces découpes étaient exactement celles qu’il nous fallait ».

ETC Source Four LED éclairent ‘City of Angels’ETC Source Four LED éclairent ‘City of Angels’La capacité des Source Four LED à changer de couleur a permis de créer un ‘noir et blanc’ de cinéma en utilisant des blancs froids en opposition aux couleurs chaudes et vives qui animent les scènes de la réalité; ce qui, selon Howard Harrison, aurait été très compliqué avec des sources traditionnelles.

Le spectacle utilise également des projecteurs asservis et l’ensemble est contrôlé par le pupitre ETC EOS du Donmar Warehouse.

Howard Harrison s’estime “très chanceux” d’avoir pu utiliser ces projecteurs en dépit d’un budget limité. « Ce sont des projecteurs parfaits dans les petits espaces », nous dit-il avant d’ajouter que la capacité des Leds à changer les couleurs lui a permis d’utiliser moins de projecteurs que s’il avait du utiliser des projecteurs traditionnels.

ETC Source Four LED éclairent ‘City of Angels’

« Je suis entièrement convaincu: les Series 2 savent y faire! » aurait-il annoncé à Mark White, responsable ETC du projet.
Howard Harrison est le concepteur lumière du spectacle original de Mamma Mia ! dont on connaît le succès. Il a également gagné un Laurence Olivier Awards en 2008 pour son travail dans Macbeth. Au Donmar Warehouse, il a travaillé de très près avec le régisseur lumière George Dives et son chef électricien Tom Wickens, qui ont tous deux supervisé l’installation des armoires de puissance Sensor3 en 2014.

Mark White : « Grâce aux systèmes de contrôle ETC, Tom et George ont pu intégrer sans problème les découpes LED Source Four LED 2 en utilisant leurs fonctionnalités RDM qui permettent de réaliser leur patch à distance. Les armoires Sensor3 du Donmar sont également équipées de modules mixtes ThruPower qui ont, en l’occurrence, été configurés en circuits ‘directs’ pour alimenter les découpes LED. » 

Plus d’informations :
– Sur le spectacle ‘City of Angels’ : www.donmarwarehouse.com
– Sur Howard Harrison : www.broadwayworld.com/people/Howard-Harrison
– Sur les découpes LED Source Four LED Series 2 : www.etcconnect.com

 

 

 

 

 

 

 

Calogero by Xavier Gendron : sans bons retours, pas de bons concerts

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Suite et fin de notre reportage sur les retours de Calogéro effectué dans le nouveau Centre des congrés d’Agen.
Après avoir déclaré sa flamme pour les derniers wedges de Clair, Xavier Gendron nous explique pourquoi Midas est resté Midas malgré le passage au numérique, donne la parole à son assistant Romain Dambrine et en profite enfin pour remettre l’église au milieu du village. Amen !!

Une des projections synchrones rendant obligatoire l’utilisation d’un TC et donc d’un décompte pour que tout le monde soit bien calé.
Une des projections synchrones rendant obligatoire l’utilisation d’un TC et donc d’un décompte pour que tout le monde soit bien calé.

Midas, ça sonne comme l’analogique, et on n’est pas dépaysé

SLU : Comment te trouves tu avec l’XL8. On t’avait laissé avec deux Paragon !

Xavier Gendron : La technique m’embête au plus haut point. Je m’en sers et apprends à m’en servir parce que c’est indispensable à mon métier, mais ce n’est pas ce qui est fondamental. J’ai une numérique parce que elle était là, et je me suis engagé à ne pas tout changer.

Les trois mousquetaires des retours ! De gauche à droite Romain « Trent » Dambrine (Tech HF et séquences), Ronan Cassar (Assistant son plateau) et Xavier Gendron…mais est-ce encore nécessaire de le présenter.
Les trois mousquetaires des retours ! De gauche à droite Romain « Trent » Dambrine (Tech HF et séquences), Ronan Cassar (Assistant son plateau) et Xavier Gendron…mais est-ce encore nécessaire de le présenter.

Cela dit, au niveau du son, c’est peut-être ce que j’ai eu de mieux entre les mains. Tu mets une batterie dedans et tu as le son « blah » tout de suite. Ce n’est pas du tout la même chose que la Studer que j’aime beaucoup aussi, mais j’aurais tendance à dire que je préfère le son de la Midas. Il est moins clinique, moins propre. Ils ont manifestement réussi leur coup car quand tu tournes un bouton, t’as l’impression de le faire sur une XL4 et pas sur du DSP.

Au niveau ergonomie, tu fais exactement les mêmes choses, tu vas aux mêmes endroits et elle réagit quasiment de la même manière. Forcément les jeunes trouvent ça archaïque car tu as accès à tout, tout le temps. Tu n’es pas obligé de trafiquer tout dans tous les sens pour avoir les mains sur l’audio.

SLU : Es-tu un adepte de la double tranche pour tes sources afin de gérer indépendamment les wedges et les ears ?

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Xavier Gendron : Non, pas du tout. C’est la même chose qui va partout. Je pars du principe que le son principal c’est celui des wedges, c’est là où je veux que ce soit le plus efficace possible donc j’égalise mes sources en fonction de ça. Ensuite, en me servant de mes ears, je fais une EQ spécifique à chacun. Pour Calo par exemple, je flatte un peu l’aigu pour qu’il écoute moins fort et pour donner la clarté qu’il perd en partie dans ses ears car ce sont des modèles ouverts. Cela étant, je n’aurais pas travaillé de cette manière si j’avais eu des musiciens en wedges et d’autres en ears.

On fait du son ou pas, surtout en partant de la source, ici un superbe kit Gretsch avec une peau de résonance fermée devant laquelle trône un Audio-Technica 4040 pour les ballades et qui cache un D6 Audix pour les passages plus musclés. Xavier exploite lui aussi les deux micros en fonction des morceaux. Pour le reste, les toms sont en Audix, les over en Audio-Technica et la charley et la ride en Shure.
On fait du son ou pas, surtout en partant de la source, ici un superbe kit Gretsch avec une peau de résonance fermée devant laquelle trône un Audio-Technica 4040 pour les ballades et qui cache un D6 Audix pour les passages plus musclés. Xavier exploite lui aussi les deux micros en fonction des morceaux. Pour le reste, les toms sont en Audix, les over en Audio-Technica et la charley et la ride en Shure.

SLU : Tu utilises beaucoup d’effets ?

Xavier Gendron : Essentiellement des délais parce que la musique le demande. Je travaille beaucoup en relation avec Bob (Coke, ingé son FOH NDR). On n’a pas les mêmes machines mais on bosse dans le même esprit. Quand il accroche la note avec un effet de son côté, j’en fais de même du mien. Il y a une fin de titre ou je mets une réverbération de 25 secondes sur la dernière note de la voix et j’entends qu’il en fait de même dans les micros d’ambiance ce qui est très beau. C’est pour ça que quand Calo m’a demandé « j’aimerais bien une longue réverbe… », je lui ai dit que je savais faire (rires !).

J’en ai fait de même avec Damien Saez et c’est grâce à l’école Julio qui en est friand (Iglesias dont XaXa a longtemps fait les retours NDR). Ça m’arrive d’essayer des trucs durant les balances. L’autre jour, j’ai placé un délai qui part en pan dans la réverbe qui a plu à Calo. Il m’a demandé d’en mettre un poil moins et d’en parler à Bob. Comme on s’entend bien tous les deux, les idées de l’un sont naturellement prises par l’autre.

Un rack assez variés où tout en haut deux tc 2290 et le CPU d’une 480L vont générer une somme d’effets, puis encore plus bas le CPU tc et enfin tout en bas un DL451 va recueillir les in et out de tout ce petit monde.
Un rack assez varié où tout en haut deux tc 2290 et le CPU d’une 480L vont générer une somme d’effets, puis encore plus bas le CPU tc et enfin tout en bas un DL451 va recueillir les in et out de tout ce petit monde.

SLU : Les effets sont de ton ressort ou bien les as-tu trouvés de ton prédécesseur aux retours ??

Xavier Gendron : C’est moi qui ai fait venir les deux délais tc 2290. Ils ont beau être vieux, il n’y a rien de mieux. La couleur, le grain, il n’y a pas photo. ( http://www.tc2290.com/home.htm  pour les inconditionnels).
Rappelons qu’il est toujours recherché 30 ans après ses débuts ! NDR). Certes c’est un peu fragile ; du coup j’en ai deux, un servant de secours pour l’autre. J’ai aussi une 480 Lexicon que j’ai prise au cas où car c’est un outil que j’adore. Je m’en sers un peu sur la batterie. Sur la voix j’utilise une tc 6000. Je l’ai installée le premier jour et comme Calo a apprécié, je l’ai laissée.

SLU : Combien de traitements dynamiques ? Tu ne risques rien avec la Midas comparé à la Paragon (rires !)

Xavier Gendron : Pas grand-chose, j’ai six compresseurs actifs et deux gates. Je travaille comme d’habitude. Je ne modifie pas l’énergie qu’on m’envoie. Les retours sont faits pour que les gens puissent jouer ensemble, il ne faut pas modifier les équilibres sinon les musiciens se perdent. En plus, les snapshots que tu pourrais faire dans une salle ne marcheront pas dans une autre.

Deux télécommandes que 20 ans séparent et tout à gauche un poing lanceur de “fuck the shut up !” du plus bel effet.
Deux télécommandes que 20 ans séparent et tout à gauche un poing lanceur de “fuck the shut up !” du plus bel effet.

Du coup je considère que la XL8 est une analogique et je fais tout à la main sans aucune mémoire. J’aurais donc pu mixer sur deux Heritage avec comme seule limitation le nombre de mix car, mine de rien, ils ont beau n’être que 4 sur scène, quasiment tous les départs sont pris. Chaque backliner par exemple a son mix.

Franchement si je dois retravailler avec Calo et je trouve une paire de consoles analogiques en bon état d’entretien, je me ferai plaisir. Les prestataires qui en ont encore, les entretiennent de moins en moins. Je suis retombé sur une des Paragon que j’ai employée pour Saez en 2013 lorsque j’ai mixé quelques dates pour Ayo.

Pour cette tournée je n’employais que le matos que je trouvais sur place. Un jour on a eu une balance à 10h du mat. Tout le monde est retourné à l’hôtel sauf moi. Je n’ai pas décollé de la console que j’ai réparée et j’ai fini par faire ma sieste sous la table, passant encore une fois pour le dingo de service car, à chaque fois que je me réveillais, je la sondais rapidement… Les prestataires qui ont des vieilles analogiques ne s‘en occupent pas car elles ne sortent plus et ce serait une perte de temps et d’argent.

Qui dit richesse d’arrangements et retour aux ears dit aussi assistance d’un éditeur numérique pour ajouter quelques nappes de-ci de-là. C’est Romain Dambrine qui s’en charge. Il est aussi l’assistant attitré de Xavier et le baby sitter de la XL8. Un paquebot au gros son nécessitant parfois de quelques attentions due à son grand âge (pour du numérique s’entend !! NDR) mais aussi une des seules tables ayant par sa taille fait un peu oublier la PM1D.
Qui dit richesse d’arrangements et retour aux ears dit aussi assistance d’un éditeur numérique pour ajouter quelques nappes de-ci de-là. C’est Romain Dambrine qui s’en charge. Il est aussi l’assistant attitré de Xavier et le baby sitter de la XL8. Un paquebot au gros son nécessitant parfois de quelques attentions dues à son grand âge (pour du numérique s’entend !! NDR) mais aussi une des seules tables ayant par sa taille fait un peu oublier la PM1D.

SLU : Il n’y a pas non plus beaucoup d’XL8…

Xavier Gendron : Il n’y en a que 3, une chez Fa (musique), une chez Dushow et la dernière chez On-Off. Les gens de chez EVI ont été très efficaces car on a connu quelques problèmes au début de la tournée mais qui ont été réglés immédiatement. Je l’aime aussi pour ça… On dirait une analogique (rires). Dans le même petit festival, je revois encore le mec qui faisait les retours de Bernard Lavilliers, l’artiste qui passait après Ayo. Il était venu se placer derrière moi et avait lâché un : «woaaa, le son de la batterie, mais tu fais quoi dessus ?? » «Bahh…rien!!».

La Midas c’est un peu comme la Paragon, c’est gros et encombrant, mais quand on envoie du son dans le bois, ça met tout le monde d’accord. Il y a d’autres marques anglaises dont une est très à la mode. Au risque de créer une polémique, je préfère les consoles avec lesquelles on fait du son comme la Midas à celles qui brillent par leurs gadgets.

SLU : Comment tu t’en sors avec la latence d’une numérique, toi qui fréquentes encore volontiers les analogiques ?

Xavier Gendron : Je ne fais rien de spécial, je ne recale pas, et franchement avec une table comme l’XL8, la latence ne me gêne pas, contrairement à d’autres tables où elle s’entend plus.
Dans la Midas, quand tu mets une grosse caisse, elle sonne comme une grosse caisse sans besoin d’aller l’égaliser. Avec d’autres marques, c’est égaliseur obligatoire. Regarde mes EQ (il me montre, c’est très léger NDR), j’interviens à peine sauf sur le micro dans la grosse caisse qui ne dispose pas d’un évent. Je subis l’effet qu’on appelle de ballon de basket qui m’oblige à tailler un peu plus et à utiliser un compresseur de la table déclenché sélectivement à partir de la fréquence qui me gêne.

SLU : Tu ne te sers que des dynamiques de bord ?

Xavier Gendron : Oui absolument. J’utilise aussi une réverbe interne sur la caisse claire, un peu de 480 sur le reste de la batterie, un moteur de tc6000 et la tc2290 sur la voix de Calo et basta.

SLU : Les balances restent studieuses même après de nombreuses dates ?

Xavier Gendron : Ah oui, ça travaille toujours, ça peaufine sans arrêt mais sans prise de tête. Calo est un perfectionniste qui cherche le meilleur arrangement, y compris en tournée. Au début on balançait une heure et demi, dernièrement on dépasse rarement la demi-heure mais quoi qu’il en soit, ça reste sérieux. Ils peuvent faire un bœuf de 10 minutes mais ils enchaÎneront avec 4 morceaux du show. Le gros avantage, c’est l’ambiance qui est vraiment très bonne sur cette tournée.

Quatre DL431, la rolls du stage Midas pour un patch de 68 signaux. Confort à tous les étages, tranches d’avance en pagaille et simplicité d’exploitation via le partage des stages, un fait assez rare pour être signalé. Sous l’XL8, l’ensemble de hardware nécessaire à sa mise en œuvre. Midas a fait des progrès depuis.
Quatre DL431, la rolls du stage Midas pour un patch de 68 signaux. Confort à tous les étages, tranches d’avance en pagaille et simplicité d’exploitation via le partage des stages, un fait assez rare pour être signalé. Sous l’XL8, l’ensemble de hardware nécessaire à sa mise en œuvre. Midas a fait des progrès depuis.

SLU : Deux mots pour conclure. Clair et XaXa c’est pour la vie ?

Xavier Gendron : C’est vrai que je bosse beaucoup pour eux mais je ne sais pas non plus où mon avenir sera, mais (il réfléchit et son visage s’illumine NDR) probablement par là-bas. C’est en discussion. Je m’y reconnais et je m’y plais. J’aime leur philosophie de travail, le respect et la qualité du matériel.

SLU : Tu es américain (rires), mais que penses-tu de ceux qui disent que les français sont certes chiants comme des français mais qu’ils bossent mieux ?

Xavier Gendron : La vérité n’est pas dans un camps ou dans l’autre mais se situe comme toujours entre les deux. Du tac au tac, je dirais que les ricains font plus de la musique, mais j’ai vu des boîtes faire des choses bien et se planter en France comme aux US et des gens se vautrer lamentablement ou au contraire faire du très beau boulot au sein d’une même boite. C’est l’homme qui fait la différence.

Quoi qu’il en soit, je me reconnais de plus en plus dans la philosophie anglo-saxonne, y compris dans la façon avec laquelle sont montées les prods et les tournées. C’est aussi ma manière de travailler. Je suis convaincu qu’il y a un paquet de monde à qui tu ferais écouter mon mix et qui te listera mille défauts rédhibitoires. La vérité n’est pas là. Ce qui compte c’est que le chanteur sur scène prenne son pied. Le reste importe peu. C’est très facile d’aller dans une salle et d’être spectateur, mais un show c’est un tout. Critiquer est un art très français. Il ne faudrait pas oublier que ceux qui critiquent un travail sont ceux qui déjà n’ont pas été conviés à le faire. Il y a peut-être une raison. En termes d’approche du métier, nous n’avons pas de leçons à donner et peut être plus à en prendre.

Tiens, un exemple un peu vache mais qui illustre bien mes propos. Un bon nombre de boîtes françaises travaille avec un système en masse commune, qui ramène diaphonie et buzz, mais passe des heures à couper les cheveux en quatre et les décibels en huit. A quoi bon… On s’en fout de la courbe de réponse ou de la marque d’un matériel. Est-ce que ça sonne ou pas ? J’ai entendu des concerts à tomber par terre sur du L-Acoustics, du Meyer, du Clair et les pires bouses sur les mêmes systèmes, en France comme aux US. Le public s’en fout que le charley soit magnifique à 16 kHz ; ce qu’il veut c’est qu’on le fasse vibrer, qu’il entende les paroles et qu’il sorte de la salle emballé. Il en va de même avec l’artiste.

Calo ne va jamais me dire que le bas mid de la caisse claire est un peu trop prononcé. Il va sortir en disant que c’est génial ou en disant que ce n’est pas terrible et qu’il a eu des problèmes sur un morceau. Pour moi ce qui compte c’est la musique, et nous devons, nous les techniciens, avant tout retranscrire le mieux possible ce qu’on nous envoie et éventuellement, si j’ai le temps et qu’on me laisse le faire, mettre le petit truc à moi qui enjolive.
Et puisqu’on parle de techniciens, je voudrais terminer par un grand bravo et un grand merci à toute l’équipe qui tourne avec moi sur Calo. Face et retour on n’a que des bons !

Les séquences envoyées par Romain Dambrine

Romain Dambrine durant le show. Impossible pour lui de quitter son poste sauf déléguer le lancement des séquences à quelqu’un d’autre.
Romain Dambrine durant le show. Impossible pour lui de quitter son poste sauf déléguer le lancement des séquences à quelqu’un d’autre.

Très affairé avec nombre de joujoux tous plus intéressants les uns que les autres, Romain Dambrine, l’assistant de Xavier, prend aussi en charge l’envoi de séquences « enrichissantes » sous certaines chansons (nappes, percus et autres effets), mais cajole aussi l’XL8, gère les HF et a la bonne idée de répondre à nos questions !

SLU : Tu n’envoies que du son ?

Romain Dambrine : Non, j’alimente aussi en time-code le Catalyst. Je le synchronise pour que les vidéos qui ont des labiales soient bien calées avec le chant sur scène. Sur 22 chansons, nous avons seulement 6 titres time-codés.

L’arrière de l’enjoliveuse à nappage automatique qui est totalement redondée et sans KVM. Deux interfaces MIDI Motu 128, une paire de Fireface 802 RME et un SW8 Radial.
L’arrière de l’enjoliveuse à nappage automatique qui est totalement redondée et sans KVM. Deux interfaces MIDI Motu 128, une paire de Fireface 802 RME et un SW8 Radial.

SLU : Pour le reste tu ajoutes quoi avec tes pistes audio ?

Romain Dambrine : Des ambiances essentiellement, de quoi étoffer les chœurs puisque les musiciens chantent vraiment, et puis surtout des nappes de synthés. Ils ne sont pas nombreux sur scène ! J’ai 8 sorties par interface, trois paires stéréo et deux clicks. Je dispose de deux unités totalement séparées chacune sur leur mac mini en rack. Les ordis sont montés à l’envers, comme cela j’ai accès facilement aux prises. J’ai exactement les mêmes disques durs dans les deux. et Ils sont verrouillés ensemble en MIDI clock. C’est compliqué à mettre en œuvre mais ensuite ça marche très bien et ça reste accroché dans les boucles, les loops, et ça suit les tempos…

SLU : Comment passes-tu d’une configuration à l’autre en cas de problème ?

Romain Dambrine : J’ai un switcher Radial SW8 pour passer instantanément de l’un à l’autre. Pour le Midi, j’ai bricolé une plaque. Je fais régulièrement des essais pour être certain que ça marche et certains soirs je joue avec la machine de sauvegarde. Pour éviter les switchers au maximum, j’ai deux claviers, deux écrans et deux souris. Les KVM ce n’est pas très fiable.

Une partie des ressources HF de la tournée, ici les émetteurs Shure de la gamme PSM 1000. En tout 32 liaisons sont déployées. Pour les micros et les packs émetteurs des instruments, c’est aussi Shure qui a été choisi avec des UR4D. Tout en bas de l’image, les DL451 en charge des sorties et le bridge Klark TekniK DN9650 qui fournit un flux MADI à Bob. N’oublions pas que certaines interfaces servent à la face, d’autres aux retours et certains autres aux deux !
Une partie des ressources HF de la tournée, ici les émetteurs Shure de la gamme PSM 1000. En tout 32 liaisons sont déployées. Pour les micros et les packs émetteurs des instruments, c’est aussi Shure qui a été choisi avec des UR4D. Tout en bas de l’image, les DL451 en charge des sorties et le bridge Klark TekniK DN9650 qui fournit un flux MADI à Bob. N’oublions pas que certaines interfaces servent à la face, d’autres aux retours et certains autres aux deux !

SLU : Comment gères-tu tes 32 liaisons HF ?

Romain Dambrine : En réseau, avec un routeur Wi-Fi pour me simplifier la vie. Il n’y a pas d’ordinateur dédié car je fais ça avec mon portable qui est dans mon sac à dos (rires).

SLU : C’est assez free style tes antennes ??

Romain Dambrine : (rires) Oh oui, il n’y en avait plus assez de la bonne marque et une est tombée en panne donc on a sorti ce qu’on avait et ça marche ! Il faut aussi dire que nous étions partis pour avoir des musiciens sur fil, et du jour au lendemain on a basculé en HF pour permettre la scénographie de l’ilot central, cela n’a pas simplifié les choses.

SLU : D’où vient le choix de Shure pour les émetteurs micro ?

Romain Dambrine : Je crois que des essais ont été menés mais sans plus, je ne suis pas décideur de ça. Je sais qu’une troisième marque a aussi été évoquée avant que le choix ne se porte sur Shure.

SLU : Tu as l’air très doué pour la technique et les montages bien pensés que je vois là…

Romain Dambrine : Et pourtant je suis plutôt mixeur. C’est la première fois que je m’occupe des séquences et que je monte en plus la configuration de gestion de ces séquences.

En guise de conclusion

Que dire de plus ? Avec XaXa, la passion parle et il est capable de vous écrire tout seul l’intro, le corps et même la conclusion d’un reportage. Il suffit juste d’avoir de la mémoire dans le dicta et des batteries d’avance ! On se fait littéralement avoiner par ses idées, ses avis tranchés et le bon sens presque “ricain” qu’il dispense largement. Ne parlons même pas de ses mix, on dirait qu’Audiard a inventé cette réplique pour lui : “ah, faut reconnaître que c’est du brutal”, et en même temps, quand on écoute attentivement son travail, on retrouve un respect des timbres, une recherche méticuleuse du placement des sources dans l’espace et des effets sobres et très bien fichus. Il a donc la capacité et le talent de faire beau tout en étant terriblement efficace, sans doute la transposition de son crédo : donner envie à l’artiste.

De gauche à droite Yohann Donati (Assistant son façade), Bob Coke (Mixeur FOH), Jean-Rémi « JR » Mazenc (Backliner guitare), Wilfried Mautret (Ingé système), Ronan Cassar (Assistant son plateau), Laurent « Lolo » Jourdain (Backliner batterie / guitare), Jean-Stéphane « John le toulonnais » Mostachi (Backliner Calo), Xavier Gendron (Ingé son retours) et Romain « Trent » Dambrine (Tech HF et séquences).
De gauche à droite Yohann Donati (Assistant son façade), Bob Coke (Mixeur FOH), Jean-Rémi « JR » Mazenc (Backliner guitare), Wilfried Mautret (Ingé système), Ronan Cassar (Assistant son plateau), Laurent « Lolo » Jourdain (Backliner batterie / guitare), Jean-Stéphane « John le toulonnais » Mostachi (Backliner Calo), Xavier Gendron (Ingé son retours) et Romain « Trent » Dambrine (Tech HF et séquences).

Le CM-22 ? Un magnifique wedge, une enceinte qui pourrait tranquillement figurer dans un salon telle quelle et en berner plus d’un à l’aveugle. Sèche, percutante, magnifiquement exempte de tout traînage, elle délivre une réponse, pardon, une baffe très droite, avec un extrême aigu de toute beauté. L’octave 60-120 est bien ronde, sans aucun bruit d’air, tout en gardant une attaque patateuse comme seul un 12 pouces sait le faire. Le reste du spectre étant flat, naturel mais musclé à la Hulk, on comprend mieux l’emballement de XaXa.

Je vois d’ici pleuvoir les critiques et les commentaires quant à l’indépendance d’esprit d’un technicien qui passe le plus Clair de son temps au sein de ce mastodonte américain. Il a suffi d’un titre, en Flac non masterisé et passé en sortie de mon DAC portable dans la paire de CM-22 en régie, pour comprendre son emballement. Clair tient là un vrai pur-sang qu’il faut savoir monter, et ça tombe bien, Xavier bien entouré par son équipe n’est pas le plus mauvais à ce jeu là.

Peut-être, mais c’est là un avis totalement personnel, des wedges seuls auraient suffi, surtout quand on a un tel spécialiste pour leur donner vie. Un dernier petit mot enfin pour Bob Coke et les gens de la façade que j’ai méchamment snobés. Qu’ils acceptent nos excuses, la prochaine fois ce sont eux qui devront nous déverser des tonnes de passion. L’entonnoir est prêt !

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Arbiter France distribue Ultrasone

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Ultrasone BannerArbiter France annonce la distribution, à compter du 1er mars 2015, des produits de la marque Ultrasone.
Fondée en 1991, Ultrasone, basée à Tutzing en Haute-Bavière, s’est forgée au fil du temps une réputation haut de gamme dans la conception et la fabrication de casques d’écoute pour l’Audio-pro, le Djing et la HiFi.

Signature DJ071
Signature DJ071
Signature PRO
Signature PRO

Grâce à une activité R&D soutenue, Ultrasone détient un nombre conséquent de brevets, notamment avec ses deux technologies phare, ULE (Ultra Low Emission) introduite en 1997 et S-Logic (S-Logic Plus et S-Logic EX), Natural Surround System apparue au début des années 2000.


Pour faire bref, la technologie ULE réduit considérablement les champs magnétiques (flux d’induction magnétique) basses fréquences émis par les transducteurs, en blindant les aimants avec du mu-métal, à un niveau de l’ordre de 90 nT (nanoTesla) au lieu d’environ 10 fois plus avec un casque électromagnétique conventionnel ; le niveau max recommandé étant de 200 nT (à 30 cm), par exemple pour les écrans vidéo.

Intra IQ Pro
Intra IQ Pro

Le technologie S-logic (et les améliorations S-Logic Plus et EX) reproduit la sensation d’espace sonore en décalant l’axe de diffusion des transducteurs par rapport au conduit auditif. Les ondes acoustiques au lieu de  « frapper » directement l’oreille interne sont d’abord réfléchies par les parois de l’oreille externe et du canal auditif, recréant ainsi la profondeur et la sensation de distance.
Ceci est réalisé sans aucun artifice électronique ou traitement de signal (comme des décalages temporels), comme on peut les créer avec des procédés binaural ou holophonique par exemple.

Un autre avantage est que pour la même sensation sonore, le niveau de pression acoustique exercé sur le tympan est environ 40 % moindre (soit 3 ou 4 dB), ce qui réduit les risques auditifs et la fatigue lors de longues écoutes.