Airstar, inventeur du ballon éclairant et fournisseur de solutions d’éclairage pour l’industrie événementielle, a déployé près d’une centaine de ballons lors de la dernière édition de la Fête Nationale du Qatar. Cette commémoration nationale célèbre chaque année l’unification des tribus et l’indépendance du pays. De nombreuses animations culturelles ont lieu, du feu d’artifice aux concerts en passant par un défilé.
Un éclairage halogène efficace et diffus qui assure un bon rendu des couleurs.
Pas moins de 90 ballons Pixocom sur mesure et entièrement démontables ont été développés par Airstar pour cet événement situé en périphérie du centre-ville de Doha. Bien que destinés à une utilisation événementielle, les ballons éclairants ont été conçus dans un esprit d’installation permanente, afin de résister aux éventuelles tempêtes de sable et vents forts.
Une star sous les ballons ! Naturel et décontracté.
C’est la filiale d’Airstar à Dubaï et apporteur du projet qui était en charge de la mise en lumière du lieu, sous la responsabilité de Marcin Michna, designer en charge du projet pour le Qatar.
Marcin Michna souhaitait s’affranchir des projecteurs traditionnels afin d’offrir une lumière non éblouissante, efficace et esthétique capable d’éclairer les nombreuses animations nocturnes prévues dans ce complexe à ciel ouvert, accueillant le public, qui pouvait également visiter un zoo spécialement installé pour l’occasion.
Afin de garantir un confort visuel optimal pour les spectateurs de nuit, 60 ballons Pixocom de trois mètres de diamètre (d’une puissance nominale de 8 kW produits grâce à 8 lampes halogènes de 1000 watts) et 30 ballons de deux mètres de diamètre (4 kW par ballon) étaient disposés, produisant une couleur naturelle et tamisée.
Les enveloppes spécialement conçues pour l’occasion se devaient d’être très résistantes, et de filtrer un maximum de poussière et de sable. L’air pulsé en permanence dans le ballon pour le maintenir entièrement gonflé, et ainsi minimiser les prises au vent, était préalablement filtré pour garantir le bon fonctionnement des ballons.
Les ballons étaient installés sur des mats de 3,5 m et 4,5 m de haut, l’espacement entre les ballons réalisé au centimètre près par les équipes d’Airstar donnant une impression de géométrie parfaite.
Pour le designer et les organisateurs, ces boules lumineuses, qui semblaient flotter dans le désert qatari, ont pleinement rempli leur rôle d’émouvoir et émerveiller le public présent, plusieurs spectateurs se disant « émus devant cette magnifique vague de lumière. »
d&b vient de dégainer vite, et sans doute avant les autres, son système de guidage et d’uniformisation tonale numérique adapté aux systèmes J, V et Y. Cette nouvelle fonction fait partie intégrante de la V8 du logiciel de prédiction ArrayCalc et se sert des DSP des amplis D80 et D20. En plus elle est gratuite. Objectif : lutter contre l’atténuation naturelle du son, lisser la courbe de niveau SPL et celle de la réponse tonale inhérentes aux couplages, et enfin corriger les effets de température et d’hygrométrie sur la propagation du haut du spectre.
Nous avons assisté à une démonstration organisée par d&b au Zénith de Paris pour une centaine d’ingés son, d’ingés système et de patrons de boîtes de presta : Frédéric André de Fa Musique, Shitty de Silence pour ne citer qu’eux. Et quelques adorables intrus du calibre d’Alex Maggi ou XaXa Gendron sont aussi venus apporter leurs oreilles sévèrement affutées.
De gauche à droite Tim Frühwirth de d&b Allemagne qui a assuré la démo, Didier Lubin , Lulu pour la profession, le boss de d&b France et enfin presque de dos Shitty de Silence et son éternel sourire.
Que du beau monde qui a écouté avec intérêt l’intrusion du DSP non plus en simple outil de correction, filtrage et de protection des boîtes via les habituels presets mais bien de système actif de guidage et d’uniformisation tonale de la ligne dans son ensemble. D’autres marques s’y sont déjà essayées avec plus ou moins de succès. C’est désormais le tour de d&b de proposer cette aide à la diffusion déjà opérationnelle et disponible.
Tim & les slides au Zénith de Paris !
Tim Frühwirth, en charge du support et de la promotion des produits d&b durant sa très pédagogique explication de l’AP. Une bonne heure de théorie en slides avant de lâcher les chevaux.La petite régie placée comme la diffusion à jardin, et comportant outre une console Midas, deux PC pour prendre la main sur l’ArrayCalc et le R1 pour l’un, et jouer les extraits sonores pour l’autre. Reconnaissable parmi tous grâce à sa tête blanche surplombant son auditoire, Didier Lubin de d&b France mais aussi Eva, Xavier ou Pierre se sont dévoués pour la réussite de cet après-midi.
La longue mise en perspective théorique très bien effectuée par Tim Frühwirth, en charge du support et de la promotion des produits d&b, détaille les quelques axes choisis par la marque allemande pour obtenir l’effet désiré. La clef de voute est bel et bien le D80 dont la puissance de sortie est désormais connue de tous mais peut-être pas encore celle de calcul DSP qui dépasse largement les besoins d’un preset, aussi complexe soit-il. C’est bien cette capacité inédite de calcul qui est exploitée par d&b, ce qui explique la toute récente naissance d’un D20 disposant du même moteur DSP que son ainé.
Le principe même du fonctionnement de l’Array Processing implique que chaque canal d’ampli et donc chaque module DSP en amont, n’alimente qu’une seule et unique enceinte. Plus de mise en parallèle. On double donc le nombre de D80 pour une même ligne.
La puissance nécessaire à la mise en œuvre de cette démo est fournie par le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b. Une belle façon aussi de montrer les racks Touring d’On-Off qui a participé à l’événement.
Bien ce n’est plus assez, place au « trop bien » !
Un graphique démontrant le comportement typique d’une ligne source face à un parterre suivi de deux gradins. Deux fréquences sont indiquées En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. Idéalement les deux lignes devraient rester parallèles ce qui est loin d’être le cas. On remarque notamment les différents cumuls d’énergie dans le grave en fonction de la courbure de la ligne. On voit aussi la décroissance de niveau en fonction de la distance.
Voyons à présent ces effets ou plutôt les améliorations à ce qui marche déjà sans l’aide des DSP. Comme l’a dit non sans humour Tim, nous connaissons tous l’atténuation du son, qui est de 6 dB par doublement de distance pour un système point source et d’environ 3 dB pour une ligne source.
La première idée explorée par d&b consiste donc à lutter contre cette atténuation afin de donner aux spectateurs les plus reculés, un rendu certes un peu moins fort mais un rendu spectral compatible avec les premiers rangs.
Un deuxième axe de recherche concerne le lissage entre la courbe de niveau SPL et celle de la réponse tonale. Autrement dit, gommer les bosses inhérentes par exemple au couplage dans le grave ou à la proximité avec les enceintes dans le haut, sans pour autant perdre cette énergie sélectivement retirée, mais au contraire en la reversant là où elle est utile.
Un ultérieur axe consiste en une correction plus efficace des effets de température et d’hygrométrie sur la propagation du haut du spectre. Comme si cela ne suffisait pas, les ingénieurs de d&b ont ajouté la possibilité de découper librement trois zones, admettons la fosse, l’orchestre et le balcon, afin de les traiter séparément, avec la possibilité par exemple « d’éteindre » le son dans un gradin haut inoccupé.
Dernier axe travaillé, la faculté à uniformiser automatiquement le rendu via une réponse standardisée, ceci afin par exemple de ne pas percevoir trop de différence entre la ligne principale et un renfort latéral. Une correction est aussi intégrée à l’Array Processing pour tenir compte des effets de diffraction générés par les boîtes entre elles.
La représentation schématique du comportement d’une ligne source avec les habituels défauts à deux fréquences. En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. On constate un cumul d’énergie à 250 Hz à deux endroits et un surplus manifeste de 4 kHz sur le parterre.La représentation schématique du comportement d’une ligne source une fois corrigés ses défauts via l’Array Processing. Le 4kHz est désormais équivalent où que l’on se trouve et il en va de même du 250 Hz dont les cumuls ont disparu. Magie !!
Une fois identifiés les cumuls et les absences, l’algorithme procède à une sorte de rabotage ou plutôt de déplacement de l’énergie de là où elle est en surplus vers les endroits où elle fait défaut.
d&b travaille enfin au développement d’une nouvelle fonction de son logiciel qui consisterait en l’évitement d’une zone précise, tout en affirmant qu’y parvenir dépendra intimement de la nature de la ligne, de son positionnement par rapport à cette zone à éviter, ainsi que de sa taille et sa géométrie. Cette prudence est toute à l’honneur du fabricant car moins on touche au son, mieux c’est. Bien entendu l’Array Processing prend en compte les subs de la série J, V et Y accrochés en tête de colonne mais afin de ne pas allonger trop les temps de calcul, l’intervention se limite à une mise en phase et à un alignement de la réponse en fréquence par rapport à la ligne.
La danse du line array
Pour parvenir à offrir une telle latitude d’intervention sur le front d’onde, d&b a tout d’abord tenté le coup de l’alignement temporel dynamique de chaque boîte en fonction de la fréquence, une façon électronique de faire avancer ou reculer une enceinte par rapport à l’autre, mais a vite renoncé face aux effets indésirables induits par la remise en cause même du principe du line array.
Une représentation du calage temporel exécuté par une batterie de filtres FIR et nécessaire pour lisser le rendu à chacune des trois fréquences dépeintes sur ces trois graphiques, des fréquences pourtant très proches. Une approche purement mathématique. Autant dire que c’est impossible à réaliser et ça ne marche d’ailleurs pas.
La solution a été trouvée en considérant la ligne comme un tout dont la déformation ressemblerait à celle d’un être vivant, un peu comme une danseuse ou un nageur durant la coulée. La colonne d’enceintes fait donc en sorte d’optimiser la projection du son en se remuant…mais sans bouger, grâce à une combinaison de filtres FIR et IIR interdépendants de boîte en boîte et de fréquence en fréquence.
Le principe de l’Array Processing n’est pas de travailler chaque boîte individuellement mais bien de les considérer comme un tout et d’animer la ligne entière. Prenons le cas de la distribution de la fréquence de 200Hz. Deux gros cumuls abîment le rendu dans le premier tiers de la fosse et dans les gradins.
Dans le grave, ce « mouvement » est important puisque chaque source sonore alimente largement la zone d’écoute. Dans le haut du spectre où chaque source au contraire ne couvre qu’une zone très limitée, l’algorithme modifie son mode de fonctionnement.
Ce ballet virtuel, sorte de morphing invisible qui maintient malgré tout la cohérence entre tous les éléments d’une ligne, se paie avec 5,9 ms de temps de calcul, auxquels viennent s’additionner les 0,3 inhérents aux D80 et D20 eux-mêmes, le tout aboutissant à un total de 6,2 ms de latence, 2,15 mètres en somme, ce qui reste encore acceptable si, en amont, micros, console et effets à la queue-le-leu n’en font pas déjà trop.
Voici une représentation de comment les ingénieurs de d&b ont réussi à faire « vivre » la ligne pour aplanir la réponse fréquentielle et gommer les défauts, ici à 229HzLa courbure virtuelle de la ligne nécessaire pour distribuer uniformément dans toute la salle un signal à 2 kHz.Les enceintes choisies par d&b pour donner le meilleur aperçu possible des capacités de l’Array Processing : 12 V8 en principal et 6 petites Y8 pour déboucher comme souvent les sièges latéraux. Posés au sol 6 V-Sub en deux stacks de 3 complètent le dispositif par le bas.
Arrive le réglage le plus important, celui qui va définir la quantité d’action, d’efficacité demandée aux DSP en vue d’obtenir le résultat recherché. L’échelle va de -11 à +11. Moins 11 correspond au choix le plus prudent, le plus discret et surtout celui où l’action des algorithmes impactera le moins l’headroom. Cette partie gauche du cadran porte donc le doux nom de Power.
A droite en revanche on intervient de manière plus énergique, on sacrifie plus de niveau mais on atteint mieux l’effet recherché et donc la gloire, en tout cas c’est ainsi que le voit d&b avec un nom empreint d’humour : Glory. Power and Glory. Le choix d’une graduation allant jusqu’à 11 dérive du long métrage Spinal Tap et plus particulièrement des amplis du groupe, bref, humour à tous les étages.
La position centrale 0 de ce curseur n’est en rien le by-pass de l’Array Processing mais bien une position médiane de l’effet. Pour interrompre l’action de l’Array Processing, il suffit de recharger via le R1 la case « by-pass » qui est présente dans tous les amplis. Ce choix d’efficacité de l’action s’opère à la création du preset les yeux rivés sur l’afficheur Realizer. Toute tentative s’apparentant de près ou de loin à de la sorcellerie sera sanctionné d’un afficheur rouge avant que vos oreilles ne vous ramènent à plus de raison.
Place au gros son !
Le début de l’écoute. Appréciez les étiquettes projetées et rappelant aux plus distraits quel preset est actif au sein des D80, et quelles enceintes sont alimentées. Ici il s’agit de celui standard des V8 et l’Array Processing est Off. Cela nous a permis de nous remémorer comment c’était la chute en fonction du doublement de la distance avant le DSP et ce, même avec un line array.
Après un rapide rafraichissement, la démonstration à proprement parler a débuté dans la plus totale objectivité et honnêteté. 12 V8 en principal et 6 Y8 en renfort latéral ont été accrochés à jardin du Zénith, deux stacks de 3 V-Sub à l’aplomb des V apportant un supplément d’âme en bas.
Le choix de ces enceintes a été dicté par la meilleure propension qu’ont ces deux systèmes à mettre en exergue leurs « limites » dans cette salle à savoir l’atténuation par rapport à la distance pour le V et sa petite taille et donc ses différences avec le V pour le Y. Entendons-nous bien (parfois on se le demande ;0) Ces deux systèmes marchent très bien et encore mieux dans une salle réputée pour son acoustique très saine, et les –défauts- dont on parle, sont produits par n’importe quelle enceinte de n’importe quelle marque en pareilles circonstances.
Xavier Cousyn de d&b France une fois passée la parole à Tim.
On nous a proposé à l’écoute une boucle de voix d’homme lisant un texte dans les seuls V, ce qui nous a permis, au prix de la transhumance assez drôle de 100 paires d’oreilles le long des coursives du Zénith, de bien ressentir l’atténuation naturelle entre la fosse quasiment à l’aplomb de la ligne et le haut des gradins à près de 65 mètres des boîtes.
Dans ce premier cas de figure, le preset tout comme l’égalisation sont standard et flat. Juste le calage mécanique est pensé de sorte à distribuer au mieux l’énergie entre bas et haut en essayant d’éviter de trop forts cumuls d’énergie.
Xavier Cousyn en pleine présentation de l’AP devant un panel de fines gâchettes du décibel hexagonal dans un Zénith étonnement silencieux, enfin, pas pour longtemps.C’est parti, nous filons tous comme un seul homme vers le dernier rang écoutant attentivement les effets de la distance sur un array non processé au fur et à mesure que les mètres s’additionnent entre nos oreilles et le bois.Deux sacrés clients côte à côte. A gauche XaXa Gendron et à droite Alex Maggi. Avec eux, les wedges sont bien gardés et vos oreilles pleurent de bonheur. Pas directement concernés par l’AP, ils sont malgré tout venus écouter ce que ça donne et taper dans le buffet ;0)
Une fois tout le monde en haut des gradins, la mise en service de l’Array Processing se traduit par une évidente remontée de niveau, de brillance, de précision et pour tout dire un gros coup de gomme sur la distance nous séparant du bois.
Le preset de la démo a été réglé afin de ne perdre que 2 dB par doublement de distance, corriger l’absorption de l’aigu et lisser le rendu fréquentiel où que l’on soit, et c’est très précisément ce qui se passe. La chance nous est donnée d’écouter à de nombreuses reprises le système en mode Tradi ou bien Array Processing, et on ne peut que s’incliner. Ca marche.
Une rapide balade dans les gradins confirme cette première impression favorable. Où que l’on aille, le son est cohérent, précis dans le haut et le rendu du V, un système très bien né et assez proche du J, lui ressemble encore plus. Seul un petit accident dans les 800 Hz à 1,5 kHz, appelons ça une légère retenue creusant un peu cette partie du spectre, trahit l’entrée en service de l’Array Processing. Cela dit, pour s’en rendre compte il faut descendre dans la fosse plus près des boîtes et même « mordre » sur la ligne matérialisée au sol par du gaffeur blanc là où la sortie de la première boîte montre quelques effets secondaires. En cherchant bien, on est là pour ça, on perçoit quelques légères variations dans le timbre suivant où l’on se place mais cela n’est pas plus prononcé que les accidents de raccordement habituels entre boîtes dans une ligne. Le bilan est donc très largement favorable.
L’ensemble des invités est redescendu écouter le preset -2 dB près de la ligne après avoir constaté les effets bénéfiques à longue distance. Rappelons qu’il s’agit d’une correction limitant la perte naturelle du fait de la distance et veillant aussi à uniformiser le rendu aux zones critiques habituelles et à corriger la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie.
Euhhh, vous n’auriez pas une belle gratte en plus de la voix ?
Après cette entrée en matière sonore, on nous propose un morceau du regretté Chris Jones Roadhouses and Automobiles, un signal plus proche de ce qu’auront à reproduire les enceintes et très intéressant par la profondeur et le timbre de la voix, la propreté et la richesse de la guitare, pour tout dire un magnifique enregistrement très bien choisi mais aussi parfaitement apte à mettre en exergue le moindre défaut. Notre impression positive sur la simple voix reste la même sur de la musique.
Le test suivant consiste à isoler une zone entière, dans notre cas le gradin haut du Zénith qui est généralement masqué par des pendrillons absorbants en cas de faible affluence, et en un deuxième temps de faire pareil à la fosse, en simulant par exemple l’accueil d’un symphonique. On nous propose pour cela une atténuation d’environ 11dB.
Toujours Tim Frühwirth face à son parterre d’ingés son et système.
Une fois encore cela fonctionne très bien et le son semble disparaître, un peu comme si on coupait la bande aigue dans un système 3 voies ou du moins qu’on l’atténuait très fortement. Le raccordement avec les zones couvertes se fait sans accidents notables et en l’espace de 2 à 3 rangs de sièges. L’influence sur le rendu des zones où la pression n’est pas baissée est en revanche un peu plus marquée.
On retrouve le même creux dans le médium et qui rend le son un peu plus physiologique, travaillé, moins fluide. Bien entendu ces différences qui restent acceptables entre by-pass et preset, ne sont audibles qu’en comparaison A/B dans la fosse quand ce sont les gradins qui s’éteignent ou l’inverse. Signalons aussi l’étrange sensation ressentie lorsque d’un coup on perd le dernier gradin et surtout la somme de réflexions auxquelles nous sommes tous habitués. De troublante cette absence devient vite séduisante tant le son paraît plus net. Bien entendu nous parlons d’une salle vide, il n’empêche que l’algorithme de l’Array Processing offre des vertus de nettoyage assez inédites et très intéressantes.
Le dernier test est peut-être le plus difficile. Il consiste à donner à une ligne de 6 petits Y8 équipés de deux 8 pouces et d’un moteur 1,4 pouces, un rendu qui raccorde avec celui de 12 V8 qui, bien que passifs comme les Y, embarquent tout de même deux 10 pouces, un 8’ pavillonné et deux moteurs 1,4, bref, une toute autre bête. Plus précisément il s’agit de gommer l’habituelle disparition de l’assise, de la rondeur et du remplissage propre à la « grosse » boîte quand on quitte sa zone d’influence et on rentre dans celle du rappel. Tim nous fait d’abord écouter le raccord avec des presets standard et une mise en phase soignée.
Ensuite on refait la balade du Zénith en largeur et avec le preset Array Processing enclenché. Ici encore le résultat est bon, voire très bon et on peut presque parler de grenouille qui se prend pour un boeuf tant ces six petites boîtes nous font du « V like » et apportent la preuve de la capacité de l’Array Processing à donner une signature commune aux 3 gammes J, V et Y. Je suis en revanche moins convaincu par le raccordement en phase entre les deux lignes qui s’avère moins réussi qu’en mode Tradi. Certes cela passe agréablement et sans réelle rupture quand l’on quitte un système et qu’on rentre dans l’autre. Malgré tout, entre 300 et 800 Hz, de légères interférences se font sentir et viennent ôter une partie de la magie. Il est clair que les avantages l’emportent, surtout pour des oreilles peu ou pas entrainées, mais cela reste sans doute un domaine où les techniciens de d&b peuvent encore progresser.
La mise en œuvre
La procédure de mise en œuvre est simple dès lors que l’on maitrise parfaitement l’exploitation « classique » d’un line array à savoir la connaissance la plus précise possible des cotes de la salle, des gradins et le type de rendu que l’on recherche car cela influe bien entendu sur la nature de la ligne, sa longueur, sa hauteur et l’angle inter-boîtes. Il est en effet illusoire, et d&b est très clair sur ce point, de penser pouvoir rattraper un mauvais calage mécanique ou un nombre insuffisant de boîtes via l’Array Processing, d’autant que ce puissant algorithme n’hésite pas à piocher dans l’headroom dès qu’on le sollicite de manière importante et finit par se faire entendre si on lui demande un miracle.
Realizer. Ne passez pas au rouge !
Voici comment se présente la fenêtre de l’Array Processing. Peu de commandes mais un effet bœuf. Tout à droite, l’afficheur Realizer indiquant ici 3 jaunes, donc une requête tout à fait conforme.
Une fois donné à l’ArrayCalc toutes les informations dont il a besoin et enclenché la nouvelle fenêtre Array Processing présente sur la V8, le logiciel va présenter un certain nombre de choix et de réglages sur lesquels vous pourrez agir afin de créer les nouveaux presets « dynamiques » qui remplaceront en quelque sorte ceux statiques habituels. Cette étape est étonnement rapide et bénéficie d’une visualisation très bien pensée dont une sorte de jauge garde-fou appelée Realizer qu’il faudra toujours avoir à l’œil.
Tant qu’elle n’affiche que du vert, tout va bien et l’intervention demandée n’influera que très peu sur le rendu global. La couleur jaune annonce le début des excès mais est tout à fait acceptable. L’orange signale l’approche des bêtises que le rouge finira de sanctionner si vos oreilles ne l’ont pas fait avant. On sait la propension que nous avons toutes et tous à remettre une lichette par-ci, une autre par-là. Cette colonne lumineuse est donc une idée qui l’est tout autant.
Voici la façon très, très simplifiée avec laquelle l’Array Processing « réfléchit » le rendu potentiel sur chaque point espacé de l’autre de 20cm, une résolution énorme. Imaginez le nombre de points dans une salle de grande jauge, multipliez par le nombre de boîtes et enfin multipliez le tout par 240 !!
Pour résumer, le but est donc de constituer un design, un montage et un calage mécanique sans faille et qui tiennent compte de la cible recherchée et si, et seulement si ces conditions sont réunies, on peut commencer à améliorer avec l’informatique ce que mère nature ne sait pas faire toute seule.
La puissance d’analyse de l’Array Processing est assez impressionnante puisque chaque point cible espacé de 20 cm de son voisin et réparti sur la surface d’écoute, le listening plane en anglais, se voit d’une certaine manière relié par un fil invisible avec chaque boîte formant l’array et un calcul de prédiction est effectué autant de fois qu’il le faut. Là où cela devient passionnant c’est que pour chaque point, et il en a beaucoup dans une salle quand on espace de 20 cm, l’Array Processing va refaire le même calcul pour 24 fréquences par octave. Ajoutez un 0 puisqu’il y a dix octaves, cela fait 240 relevés multipliés par le nombre de boîtes accrochées. Cette masse de données est dès lors stockée dans une matrice et employée pour créer chaque preset Array Processing pour cette salle. L’AP va aussi donner aux systèmes J, V ou Y une réponse en fréquence standardisée jusqu’à 140 Hz où forcément les lois de la physique et la taille des HP reprennent le dessus. La vitesse à laquelle ces presets sont calculés est très, très rapide. Bluffant.
Conclu-long (promis, je ne suis pas payé au mot !)
Ne nous le cachons pas, une nouvelle ère s’ouvre pour l’audio-pro et il ne fait aucun doute que d’autres marques vont vite suivre l’exemple de d&b en proposant leur solution d’amélioration de la couverture et de la régularité fréquentielle. Un peu comme il ne viendrait pas à l’idée d’un constructeur automobile de proposer une voiture sans ABS, un constructeur d’appareils photos sans DSP de correction de ses optiques ou un constructeur aéronautique sans commandes électriques, il paraît évident que l’assistance électronique de la diffusion va envahir nos scènes.
L’avantage de l’offre de d&b est qu’elle vient compléter par le haut, des gammes de boîtes bien nées et qui assemblées et calées avec soin, sonnent déjà telles quelles. On parle donc bien d’amélioration de rendu et pas de condition sine qua non pour les mettre en œuvre et c’est là que réside la force de l’Array Processing : son côté facultatif. Lors de cette première écoute que nous complèterons très vite par d’autres plus proches des conditions réelles de l’exploitation, nous avons été séduits, étonnés et à la fois convaincus de l’utilité de cette option, et si des techniciens le sont, les décideurs le seront aussi très vite malgré les quelques surcouts nécessaires au déploiement de l’AP.
Une demande parmi tant d’autres, ici de maintenir une réponse sans chute dans la fosse, disons les 15 premiers mètres de couverture du système, puis la baisse normale de 3 dB par doublement de la distance partout ailleurs. Le Processing Emphasis est réglé sur Glory 11. Le Realizer est OK.Voici le résultat sur la courbe du bas, avec une réponse quasiment uniforme et droite jusqu’à environ 14 kHz où que l’on se trouve en termes de distance avec le système. Stupéfiant.
En vrac parmi les côtés positifs, on peut citer l’abaissement de la pression sonore naturellement plus élevée à proximité du système et pouvant causer fatigue ou accidents chez certains spectateurs, ce qui, en ces temps de renégociation du décret 105, tombe à pic. On pourra calmer les niveaux sans léser encore plus les gens placés à l’arrière. Citons aussi une couverture manifestement plus homogène et surtout moins d’énergie perdue dans le reste de la salle où elle génère des modes réduisant l’intelligibilité et moins d’émergences par une meilleure gestion de la pression. Saluons enfin une vraie prise en main des effets liés à la température et à l’hygrométrie.
Une demande plus compliquée à satisfaire. Il s’agit ici de laisser la chute de 3 dB par doublement de distance admettons dans la fosse et dans les gradins hauts, tout en creusant 6 dB de trou dans les gradins du bas. La différentiation entre les trois zones est paramétrables via les trois zones Front, Central et Rear et les réglages de gain et de distance avec le point 0 où se trouve le système. Le choix de Glory 11 occasionne l’allumage de trois afficheurs oranges prouvant la difficulté à processer ce preset et le risque accru d’entendre l’algorithme.
Les côtés négatifs existent, mais avant toute chose il est important de rappeler que tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une écoute, aussi pointue soit-elle, ne peut suffire à se forger un avis définitif sur un process complexe et qui dispose de nombreux réglages.
Il faudra sans doute un peu de temps aux utilisateurs et quelques mises à jour déjà prévues pour en tirer tous les avantages. Je voudrais une dernière fois tirer mon chapeau à d&b pour ses choix courageux et son honnêteté. Seule une légère retenue entre 800 et 1,5 kHz creusant un peu cette partie du spectre, trahit l’entrée en service de l’Array Processing
Certes, il s’est agi de faire « entendre » ce que génère l’Array Processing, mais laisser le réglage sur Glory 11 tout le temps, a par exemple bien mis en exergue les quelques inflexions sonores trahissant la présence de l’algorithme.
Voici le résultat de la demande de faire chuter de 6 dB les gradins tout en laissant le reste sans intervention. Enfin, vous verrez qu’en fait, même quand on ne demande rien de précis, l’Array Processing lisse le rendu, uniformise la signature sonore des différents modèles et remonte le niveau du haut du spectre du lointain. Dans le graphique du haut, la prédiction du rendu à courte distance en bleu, à moyenne distance en rouge et enfin à grande distance en vert laisse apercevoir la chute du haut du spectre à grande distance et au contraire l’excès d’aigu à proximité du système entre autres défauts communs à tous les systèmes. Dans le graphique du bas, l’amélioration globale se passe de tout commentaire. Regardez en revanche où se trouve le niveau de la zone « rouge ». Elle est bien 6 dB plus bas, en dessous du lointain en vert. Quelques accidents à 200Hz prouvent la difficulté qu’à l’algorithme à descendre dans son action, ce qui semble pourtant être une de ses caractéristiques quand le slider est placé sur Glory 11.La même demande d’atténuation mais cette fois la commande Processing Emphasis est réglée sur Power 11 c’est-à-dire une action moins minutieuse et moins de headroom consommé. Le point d’inflexion remonte à 400 Hz avec un profil moins torturé. On constate aussi une linéarité moindre et un écart dans l’aigu entre les zones, prouvant la relative liberté laissée par l’algorithme. La zone médiane reste quant à elle nettement atténuée comme prévu.
De la même manière, enclencher l’AP « fermant » une zone tout en ayant placé son auditoire de fines oreilles pile là où le son doit rester identique, est une démarche courageuse car cela permet une fois encore d’entendre de la plus précise de façons le prix à payer pour nettoyer ailleurs. D’autres auraient proposé d’aller écouter le son là où il disparaît comme par enchantement… Imaginez que Tim Frühwirth a été jusqu’à nous alerter quant aux accidents existant dans le raccordement main/side dans le bas médium avant de lancer la démo. Si ce n’est pas de l’honnêteté, ça y ressemble drôlement.
: L’ensemble des invités remonte tout en haut des gradins écouter le preset -2 dB et ses effets bénéfiques en limitant la perte naturelle due à la distance, uniformisant le rendu et remédiant à la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie
Des progrès restent à faire pour gagner en neutralité dans la bande des 800 à 1500, de même que pour retrouver toute la fluidité et le naturel dans les cas extrêmes d’exclusion de zones à grands coups de Glory 11, le réglage le plus efficace mais aussi celui où le travail de l’algorithme peut s’entendre. Du travail reste aussi à accomplir dans le mélange entre deux lignes traitées afin d’éviter les petites interférences actuelles dans le bas médium. J’ai à ce propos hâte de pouvoir écouter un système complet avec un gauche / droite, ses renforts latéraux et au minimum des déboucheurs de premiers rangs. Il est bien évidemment difficile de faire cohabiter des lignes qui réagissent au son et des enceintes fixes comme des lip fills. Sans doute des stratégies existent en verrouillant ou linkant telle ou telle partie de l’algorithme. A l’heure où vous lisez ces lignes, les délais ne sont pas encore les bienvenus en complément d’un système AP, mais d&b s’en occupe. J’espère enfin entendre comment se comporte l’algorithme en extérieur quand les masses d’air sont elles-mêmes en mouvement.
L’alignement des réponses des trois systèmes qui peuvent être processés par l’Array Processing et qui le sont sur ce graphique. Bien entendu la pression qu’ils peuvent générer et l’extension dans le grave varient de boîte en boîte.
d&b travaille d’arrache-pied, et ce que l’on nous a présenté n’est certainement que l’ébauche d’un algorithme qui ne va cesser d’évoluer et de s’améliorer tout en étant bien né puisque d’une rapidité incroyable. J’en veux pour preuve l’annonce de la future prise en compte de ce qui se passe aussi derrière, hors de la zone de tir de la ligne, peut être afin de ne pas être surpris par un surplus d’énergie induit par le processing.
Ce qui est certain c’est que l’Array Processing fonctionne et marque l’avance technologique de d&b d’une pierre blanche. Le bénéfice apporté est largement supérieur à ce que des oreilles entrainées entendent comme différence entre son neutre et traité.
A vous d’en faire le meilleur usage en laissant cape et baguette magique au dépôt car ici plus que jamais, le trop est l’ennemi du bien. On a tendance à dire que le son n’est que compromis. Avec l’Array Processing, ce n’est plus tout à fait vrai et c’est déjà beaucoup.
La société Dushow procède à un investissement important dans la marque Robe. Après une commande de 22 Robin Pointe pour la tournée d’Alain Souchon et Laurent Voulzy, le prestataire enfonce le clou avec cette fois-ci une commande de 46 BMFL, le produit phare du fabricant tchèque. Cet investissement se compose de 44 unités commandées pour des tournées clés à venir, notamment avec Dimitri Vassiliu, et 2 unités partent tout de suite sur le spectacle de Florence Foresti.
Cette confiance accordée à Robe s’explique par l’avis unanime des éclairagistes et des différents interlocuteurs du groupe Dushow impliqués dans le choix des produits. Le BMFL s’est avéré être la lyre forte puissance la plus complète et la plus aboutie du marché.
Parmi les caractéristiques qui ont séduit ces professionnels de talent : la puissance lumineuse apportée par la lampe Osram, le zoom qui ferme de 5 à 55°, le Frost très efficace et la rapidité des mouvements qui se combine parfaitement avec le nouveau stabilisateur EMS (Electronic Movement Stabilizer, stabilisateur sous brevet Robe). La livraison des machines aura lieu au mois de Juin alors que la filiale Robe Lighting France prépare sa journée d’inauguration, qui sera l’occasion de célébrer un lancement réussi !
Le sourire était de mise sur le stand Luminex du ProLight + Sound 2015, et pour cause, la marque belge a le vent en poupe. Elle est devenue LA référence mondiale en réseau. Depuis 1 an, Luminex a reçu la certification de nombreuses marques phares, certaines d’entres elles préconisant les produits du fabricant Belge. Voici les nouveautés logicielles et matérielles qui nous ont été présentées par Fabrice Gosnet, chef Produit de Luminex.
Le Node Ethernet-DMX8/Truss MkII
Développé en collaboration avec plusieurs éclairagiste, dont entre autres Oli Metcalfe, concepteur lumière du groupe Muse, l’Ethernet-DMX8/Truss MkII est un node Ethernet spécialement conçu pour être implanté sur les ponts.
Utilisant le même soft que les autres nodes de la famille MKII, il en reprend les mêmes fonctionnalités. Il est équipé de 8 connecteurs XLR-5 Neutrik utilisables en entrée ou sortie DMX.
Les 2 connecteurs 10/100Mbps RJ45 EtherCON Neutrik reçoivent les protocoles Artnet et sACN et les renvoient vers d’autres appareils du réseau grâce au switch intégré dans l’appareil.
La seconde nouveauté hardware est le GigaCore RPSU. Un rack 1U permettant d’avoir une redondance de l’alimentation des switchs GigaCore 14R et 16Xt. Ce nouvel appareil permet à Luminex de combler la dernière faille qui pouvait mettre en péril un réseau.
Tout en bas du rack, le Gigacore RPSU (Redondant Power Supply Unit)
Le RPSU Luminex a deux fonctionnalités : tout d’abord, contrôler les alimentations électriques et POE (Power Over Ethernet) de deux switchs et ensuite prendre le relais en cas de défaillance de l’une d’entre elles. Afin de garder un prix abordable, le rack peut surveiller deux alimentations, mais il ne peut en suppléer qu’une seule. Lorsqu’une des deux lignes passe en mode alimentation, la seconde se coupe.
Le GigaCore RPSU et le node Ethernet-DMX8/Truss sont d’ores et déjà disponibles
Evolutions logicielles des Nodes Ethernet – DMX MKII
Le logiciel des nodes Ethernet – DMX MKII évolue. En plus du mode « Synced » que nous vous avions présenté en novembre dernier ( http://www.soundlightup.com/flash-and-news/luminex-la-lumiere-sans-delai.html ), il supporte le protocole RTTrPL (Real Time Tracking Protocol for Lighting) afin d’être compatible avec le logiciel BlackTrax qui permet, entre autres, un suivi automatique de personnes ou d’éléments en mouvement par des projecteurs motorisés. Cette compatibilité est en cours de validation par les développeurs de ce logiciel Canadien. Il devrait être impliqué dans le système de poursuites automatiques sur la prochaine tournée d’un grand groupe de rock Anglais.
Concernant cette fois le mélange des informations venant de 2 contrôleurs différents, une nouvelle priorité appelée S2 Pickup a été ajoutée à celles déjà existantes (HTP, LTP…). Cette priorité peut être activée pour un canal, un univers ou tous les univers du kit. Le contrôle d’un paramètre ayant une priorité S2 Pickup peut basculer d’un contrôleur à l’autre dès que sa valeur DMX est identique sur les deux contrôleurs. Le changement de contrôleur est indépendant pour chaque canal DMX quelles que soient les priorités et les valeurs des autres canaux.
La dernière évolution logicielle des nodes MKII se situe sur la même fonction. Dans les précédentes versions, il n’était pas possible de gérer la transition entre deux contrôleurs. On donnait la priorité à l’un ou à l’autre et le passage se faisait instantanément. Cela rendait difficile son utilisation au cours d’un spectacle, il fallait forcement passer par un noir. Afin de palier à cet inconvénient, une temporisation entre les sorties des deux contrôleurs a été ajoutée dans la version 4.2.
El Llano De La Pacienciaest l’un des quatre courts métrages produits dans le cadre de Chile Factory, un projet collectif présenté le 14 mai en avant-première lors de la Quinzaine des Réalisateurs qui ouvre traditionnellement le Festival de Cannes. Durant le tournage, la production a fait face aux conditions climatiques extrêmes régnant dans le désert d’Atacama.
Une vue du désert d’Atacama où s’est déroulé le tournage de El Llano De La Paciencia. Il est fort probable que le plan ait été serré par le réalisateur afin que le perchiste n’entre pas dans le plan, ou qu’il ait équipé les acteurs avec des 4061 et ait enregistré l’ambiance du lieu du tournage en un second temps à l’aide soit du 4017B ou du 4018C
Pour repiquer les dialogues et les ambiances durant le tournage, l’équipe a choisi de s’équiper avec des micros omnidirectionnels d:screet™ 4061, des canons d:dicate™ 4017B et enfin des supercardioïdes compacts d:dicate™ 4018C.
El Llano De La Paciencia raconte l’histoire de deux vieux amis qui se retrouvent et prennent la direction du désert d’Atacama afin de déterrer une météorite cachée 40 ans plus tôt. Carlo Sánchez Farías, l’ingénieur du son du film savait que les micros DPA ont la capacité de résister aux difficiles conditions de tournage en plein désert. Pour cela il a fait le choix d’employer à la fois une paire d’omnidirectionnels 4061 en proximité avec un canon 4017B et un supercardioïde 4018C pour le repiquage des comédiens du film.
“Enregistrer du son dans le désert est extrêmement difficile à cause d’un environnement très hostile ce qui a rendu la production de ce court-métrage pour le moins complexe. » dit Sánchez Farías.
« Nous avons dû faire face à des aléas climatiques tels que des températures extrêmes, des vents forts, de la poussière et bien sûr beaucoup de sable, mais les capteurs ont tenu bon. J’utilise les micros DPA depuis un an et les ai choisis pour ce projet du fait de leur excellente qualité audio et de leur qualité de fabrication. Ils sont aussi légers et pratiques à mettre en œuvre. Durant les 5 jours du tournage, je me suis senti très à l’aise et serein. »
Les 4061 se sont révélés très précieux pour permettre au réalisateur de tourner les plans larges indispensables à montrer les paysages désertiques ce qui aurait été impossible en présence d’une perche. Leur petite taille facilite aussi le placement dans les vêtements des comédiens, ce qui en fait une solution parfaite pour éviter les bruits de vent.
Voici la tenue permettant de résister aux conditions difficiles régnant dans le désert d’Atacama quand on est un perchiste. Poussière, vent, sable et chaleur, tout se ligue pour compliquer la tâche du technicien. Remarquez aussi la bonnette anti-vent masquant soit un 4017B, un supercardioïde court, soit le 4018C, un canon assez long et plus directif encore
“La production a mis tous les moyens en œuvre pour capturer de la meilleure des façons les dialogues afin d’éviter d’avoir à les réenregistrer en studio après coup » explique Sánchez Farías. « Nous avons fait de notre mieux pour préserver la spontanéité et l’émotion des acteurs capturée sur le vif et pour cela les têtes 4061 ont joué un rôle prépondérant.
Le canon 4017B et le supercardioïde 4018C ont été très utiles pour saisir les sons d’ambiance présents dans le désert et qui, ajoutés lors du mixage, ont redonné aux dialogues toute leur vraisemblance. »
Lancé par Dominique Welinski en 2013, The Factory choisit un pays chaque année et invite 4 jeunes réalisateurs originaires d’autres pays à venir le visiter et collaborer avec un cinéaste local. Les quatre courts métrages qui en sont issus sont ensuite combinés ensemble sous la forme d’un long métrage qui est projeté en avant-première lors de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Taipei Factory a été le premier projet en 2013, suivi en 2014 par Nordic Factory. El Llano De La Paciencia et Chile Factory ont été présentés le 14 mai 2015.
Fohhn ajoute trois nouvelles références à sa gamme d’appareils en réseau propriétaire AIREA. Il s’agit du module maître avec alimentation par le réseau AM-50, de la petite colonne deux voies en réseau LX-60 ASX et du module d’interface ABX-2. Par ailleurs Fohhn introduit également la série de colonnes de diffusion en ligne 100 V pour installation LEN, à la norme EN54/24, et le système de diffusion Focus Venue qui sera finalisé cet été et dont nous reparlerons ultérieurement.
Le système AIREA est un concept tout en un avec des éléments constitutifs permettant de faire face à de nombreuses applications en installation (intégration AV, télé, magasins, restaurants, hôtels, Home cinéma haut de gamme, salles de conférences, …)
Il très simple à mettre en œuvre puisqu’il n’y a que du câble CAT5 à tirer (dédié, il ne peut pas servir à un autre réseau) pour à la fois passer l’audio, les données de contrôle et de commande et même l’alimentation basse tension (PoE, Power over Ethernet). Chaque élément du réseau dispose de son identifiant et le contrôle centralisé s’opère avec le logiciel Fohhn Audio soft (via USB). Le nouveau module maître AM-50, en rack 19 » 2U, fournit une alimentation totale sur le réseau de 1600 W aux différentes enceintes actives AIREA ou à l’amplificateur.
Il peut alimenter et transmettre l’audio à un maximum de 32 de ces enceintes dont le nouveau modèle mini ligne source LX-60 ASX. Il comporte huit interfaces AES/EBU, des entrées réseau Fohhn-Net ainsi que huit sorties, chacune pouvant délivrer 200 W sur une ligne réseau AIREA. La petite colonne deux voies actives LX-60 ASX s’avérera parfaite pour les petites salles de conférences, voire les auditoriums, ou encore en diffusion de rappel retardée. Bi-amplifiée, elle consomme 200 W sur le réseau AIREA et est contrôlée par DSP. Elle met en oeuvre quatre transducteurs 4 » et une compression 1 » montée sur guide.
ABX-2 est un nouveau module de conversion/extension AIREA qui comporte deux entrées analogiques symétriques (plus une entrée Fohhn-Net) et les convertit pour délivrer le son numérisé sur une sortie AES/EBU et une sortie réseau AIREA.
La série de colonnes compactes Linea LEN en ligne 100 V, certifiée EN54/24, comprend cinq modèles équipés de transducteurs 4 » en deux, six, huit, douze et seize exemplaires.
Elles sont selon leur hauteur en cm, respectivement référencés :
LEN-20,
LEN-60,
LEN-100,
LEN-150
Et LEN-220
Ces colonnes IP54 sont réalisées en aluminium renforcé acier et dédiées aux systèmes de diffusion d’alarme (VAS). Elles peuvent donc être utilisées en extérieur.
Leur guide d’ondes, Fohhn Source division Waveguide, et le filtrage passif multizone, assurent une couverture verticale cohérente et une réduction des lobes asymétriques parasites, d’où une amélioration de l’intelligibilité (STI).
La démo sur le stand avec au centre, le rack Pixelator, au dessus l’écran d’affectation des univers DMX et dessous, différents rubans de leds drivés chacun à un PLink Injector
Le rack Pixelator développé par Enttec est une interface entre n’importe quel contrôleur Art-Net, ESP, sACN, ou KiNet et des rubans Led RGB Pixélisés (contrôlables led par led) qui simplifie et facilite le driving de toute installation fixe ou éphémère nécessitant de contrôler un grand nombre de pixels (dots, ruban, led-strip…).
Le Pixelator est un outil simple et puissant permettant de connecter et synchroniser sur un seul rack jusqu’à 8160 leds réparties sur 48 univers DMX. Il est configurable via le menu et les boutons de la face avant, mais on peut accéder à toutes les fonctions et configurations en connectant le rack à un ordinateur et en entrant dans la barre de navigation de n’importe quel navigateur Web l’adresse IP du Rack.
Le rack est équipé d’une entrée et de 24 sorties RJ45 (2 univers par sortie). Chaque sortie envoie les informations de commande à un module PLink Injector qui va alimenter jusqu’à 340 leds d’un ruban.
Le Pixelator, face avant avec son afficheur et ses touches de navigation dans le menu. La face arrière montre à gauche, les 24 sorties sur RJ 45 au protocole Enttec, puis l’entrée Ethernet sur RJ45 qui accepte plusieurs protocoles (Art-Net, ESP, sACN, ou KiNet), un connecteur USB et un port RS-232.
Il existe 3 types de PLink Injector pour driver les leds en 5V, 12V et 24V, et il est conseillé d’utiliser du câble Cat5, Cat5E ou Cat6 pour relier ces modules au Pixelator. Le nouveau protocole Ethernet développé par Enttec donne un grand avantage à ce nouveau produit : la distance entre le Pixelator et le PLink qui drive les sources peut atteindre 300 m. Un autre avantage très intéressant est de pouvoir paramétrer des groupes de pixels et ainsi réduire le nombre de canaux utilisés pour contrôler des matrices.
L’interface permettant de configurer le Pixelator via un navigateur web.Un schéma montrant les possibilités du Pixelator
Il arrive parfois que les rubans de leds utilisés dans une installation n’aient pas le même ordre de commande des couleurs : RGB, GRB, ou BGR (certains fabricants sont peu scrupuleux). Ce nouvel outil permet de mixer tout type de rubans leds sans se prendre la tête.
L’affection des univers DMX aux PLink Injector et les options sont simples grâce à une interface graphique très claire.10 rampes Phero Enttec peuvent être drivées par une sortie de Pixelator.
Une option disponible sur chaque Plink Injector permet modifier l’ordre de commande pour harmoniser l’ensemble du kit. Lorsque le mode « Sync » est activé, les 24 sorties DMX sont synchronisées. On supprime ainsi les déformations d’images. Il est aussi possible de tester l’installation sans contrôleur externe grâce au générateur de DMX intégré au Pixelator.
Phero, la nouvelle rampe de leds qui intègre le PLink Injector et sa prise d’alimentation PowerCON.
En plus de ce nouveau rack, Enttec a développé une barre de leds Phero intégrant le PLink qui se connecte directement au Pixelator. Les barres Phero sont pourvues de 30 pixels RGB (90 éléments led). On peut en contrôler 10 sur chaque sortie et donc 240 par Pixelator.
Comme le déclare James Gordon, le directeur général de DiGiCo « Avec la S21, nous avons voulu réécrire les règles. » Il ne fait pas de doute que cette console d’entrée de gamme dispose d’un éventail de fonctions et d’une puissance peu en rapport avec sa taille. Tour d’horizon.
Une vue de la S21 et des deux écrans affichant pour l’un d’entre eux les paramètres des tranches faisant face aux faders et pour l’autre la fenêtre de l’égaliseur utilisable de manière tactile ou par le biais des 6 rotocodeurs placés à sa droite.
Première bonne surprise, le cœur qui l’anime n’est autre que le fameux super FPGA appelé Stealth Signal Processing ayant donné ses lettres de noblesse à la gamme SDx utilisée sur les scènes du monde entier. Ce FPGA est contrôlé par un processeur quadri-cœur ARM, dispose d’une mémoire très rapide et négocie avec un DSP Shark de 4e génération, le tout constituant un moteur audio puissant, économique et surtout capable de voir ses capacités évoluer dans le futur, comme pour toutes les consoles DiGiCo.
Le choix des formes souligne le fort lien de parenté avec ses illustres consœurs plus puissantes du catalogue DiGiCo. Le choix des matériaux reste le même que pour la gamme SD, avec notamment du polycarbonate et de l’aluminium.
“Nous voulions développer une console d’entrée de gamme qui soit en mesure d’offrir les fonctions et l’ADN qui font la réputation de DiGiCo avec la qualité, l’ergonomie et le look de nos produits mais à un prix de vente qui permette à encore plus d’ingés son de rejoindre la famille DiGiCo.
En fait, c’est précisément le challenge que John Stadius, notre concepteur Directeur Technique, a lancé à ses ingénieurs. C’est aussi la raison pour laquelle cette table est restée dans l’ombre durant les trois années nécessaires à son développement » confirme James Gordon.
Le lien de parenté avec le reste de la gamme DiGiCo saute immédiatement aux yeux. Le design fait appel à des inserts en aluminium, des rotocodeurs RGB avec switch incorporé, une surface en polycarbonate et deux grands écrans tactiles permettant aux techniciens d’avoir une vue parfaite des fonctions offertes. Tout cela ne déroge pas au positionnement haut de gamme de DiGiCo.
Une vue d’un des deux slots DMI ouvrant grand la porte à l’interconnexion et à l’augmentation du potentiel de la S21, au-delà des 24 entrées micro/ligne. Ici est représentée la carte Dante optionnelle.
« La vraie difficulté à laquelle a été confronté la R&D est celle de parvenir à créer un vrai produit professionnel haut de gamme, sans perdre de vue un prix de vente donné » ajoute John Stadius. « Notre but était très précis, nous avions à inventer la table capable de donner à un opérateur les mêmes sensations qu’on ressent aux commandes d’une SD7. Cet aspect a vraiment motivé l’équipe, et la S21 est le fruit de son travail. Le design de la surface se suffit à lui-même mais il est important de rappeler que les algorithmes du FPGA sont ceux de la SD7 et que les préamplificateurs micro sont calqués sur la topologie du SD-Rack 192 kHz.
Les performances audio de cette console sont celles d’un haut de gamme, ce qui va surprendre nombre de nouveaux ingés son, sans oublier qu’elle fonctionne en 96 kHz natif sans aucune limitation d’aucune sorte comme toutes les autres consoles DiGiCo. Je vous l’ai dit, nous avons banni le moindre compromis !»
La surface de contrôle S21 sera disponible dès cet été au prix de 9537 € HT
Une vue de la face arrière avec à gauche les ports numériques, horloge, GPI et data avec notamment les deux slots DMI disponibles, et à droite les 24 entrées micro/ligne surplombées par les 12 sorties analogiques.
Caractéristiques succintes de la S21 :
96 kHz natif
24 entrées micro/ligne
12 sorties analogiques
2 entrées et sorties AES
Deux ports Word Clock
1 GPI et 1 GPO
Une sortie DVI (pour un écran additionnel)
2 slots DMI (capacité de 64 I/O par slot) pour cartes Dante, MADI, Aviom, Soundgrid, AES
2 ports réseau Ethernet
2 indicateurs de niveau master / solo à 24 segments
Rotocodeurs sensitifs RGB incorporant un switch
2 écrans tactiles face à deux fois 10 faders pour un accès rapide et intuitif
21 faders motorisés et sensibles au contact
4 layers par banques de 10
Chemin et banque des voies adaptable
Snapshots
Entrés / sortie USB2 Audio intégrée (rec/play de 48 canaux vers DAW au choix)
46 bus au total: 16 stéréo (32), stéréo Master (2), 2 bus solo (2 stéréo, 4 total), et 10 x 8 Matrix (8)
40 flexi-channels Mono/ stéréo (équivalent à 80 canaux DSP )
16 flexi bus Mono/ stéréo (équivalent à 32 bus DSP )
10 groupes
16 égaliseurs graphiques 32 bandes assignables
8 moteurs d’effet (reverbs, délais, flanges et générateur d’harmoniques)
4 DiGiTubes assignables
4 compresseurs multibande
1 compresseur par voie et bus
1 gate par voie et bus (possibilité de ducking ou de compresseur avec side chain)
Egaliseurs pilotables via les rotocodeurs ou au doigt via les écrans tactiles
Macros programmables par l’utilisateur
Ampli casque puissant à deux sorties ¼ pouce et mini jack
Poids de 19 kg
Largeur de 76cm, hauteur de 29 cm et profondeur de 59 cm
Suite à des essais très réussis dans l’audi de Dushow, Meyer annonce trois nouvelles commandes pour son dernier système Leopard émanant de deux prestataires français et d’un intégrateur en vue d’équiper un night-club à Marseille. Le line array Leopard et son sub spécifique 900-LFC sont les derniers nés de la famille LEO de Meyer comportant le Leo-M, le Lyon et désormais le Leopard.
L’enthousiasme de Marc de Fouquières, le directeur technique du groupe Dushow, concernant cette boite (lien ici), l’a poussé à passer à l’acte avec une commande de 24 têtes Leopard et 10 subs 900-LFC. « C’est la première fois que nous achetons un nouveau système line array immédiatement, sans même attendre que nos commerciaux nous remontent la demande de nos clients. Nous sommes certains qu’il va faire un malheur à peine ils vont l’entendre !”
Meyer Leopard
Au-delà de sa taille ramassée, de sa réponse étendue et de sa facilité de mise en œuvre, Marco affirme que c’est l’écoute qui se révèle l’argument de poids : « Le remarquable rendu du Leopard laisse sur place tous les autres systèmes compacts et même quelques systèmes plus gros ! »
Stage OI, un prestataire réunionnais, a passé commande de 12 Leopard et six 900-LFC afin de compléter un parc déjà bien fourni en Meyer. « Sa petite taille et sa puissance importante correspondent exactement à nos besoins, » précise Ian Henderson son gérant.
La dernière commande émane du Rooftop R2, un club idéalement placé sur une terrasse dans le port de Marseille, face à la mer. Six Leopard et deux 1100-LFC vont représenter la première installation fixe de cette référence d’enceintes pour la marque américaine. Depuis l’annonce de la sortie du Leopard et du 900-LFC en avril de cette année, la liste de sociétés l’ayant adopté s’allonge avec notamment les norvégiens de Bright AS, les anglais de Sonalyst, les slovaques d’Hurricane Sound & Light et les bataves d’Eenorm Facilitair.
Meyer 900 lfcPac 900 lfc driver
Le Leopard et le 900-LFC vont être exposés et exploités lors de démos au cours de l’InfoComm 2015 qui va se tenir du 13 au 19 juin à Orlando en Floride.
Après cinq années de recherche et développement et deux années de Beta testing, Alcons Audio a présenté à Prolight+Sound son dernier système line Array de grand format LR28 qui s’adresse au marché du Touring pour de grandes jauges en plein air ou en grande salle.
Ce système trois voies s’appuie sur sur deux nouveaux brevets adjoints aux quatre existants sur les tweeters à ruban de forte puissance. Il met en oeuvre un nouveau tweeter à ruban de grand format en 14 », le RBN1404.
Une boîte LR28, trois voies, intègre deux 14 » longue élongation spécialement développés et quatre 6,5 » pour le médium installés en symétrie coplanaire de part et d’autre du ruban central de 14 » sur guide.
Avec la nouvelle plateforme de tweeter à ruban Pro-Ribbon 04, le système est capable à très fort niveau de délivrer un son HiFi avec une excellente réponse impulsionnelle.
Le module LB28, qui intègre deux transducteurs de 14 » également en bass reflex, constitue le complément d’extension de grave de même format pour réaliser des lignes homogènes.
Les LR28 disposent de poignées sur les côtés et sur l’arrière pour une manutention facilitée.Une ligne de trois LR28 surmontée d’un LB28Vue d’écran du logiciel ALControl
Le système se gère avec les amplificateurs-contrôleurs classe D Sentinel de la marque hollandaise et le logiciel ALControl qui tourne sur les plateformes Mac et PC.
Les prédictions-simulations s’effectuent avec le logiciel ARC 3D. Pour le renfort en infra-grave au sol, les subs BC543 cardioïde de la marque sont recommandés.
ArkaosPro vient sérieusement chatouiller les grands noms du média serveur vidéo avec la version 4.2 de son logiciel MediaMaster. La première des 2 plus grosses innovations de cette nouvelle version est la fonction Cue Player.
En mode théâtre, elle permet d’utiliser le MediaMaster de manière autonome, sans passer par une console lumière ou un contrôleur DMX/Artnet. On peut désormais programmer des cues dans le logiciel et les affecter à une timeline pour les restituer.
C’est un avantage très important pour bon nombre de prestataires vidéo qui vont pouvoir simplifier de nombreuses opérations et baisser les coûts de fonctionnement. La seconde innovation est le passage au format 4K. On peut restituer des vidéos dans cette résolution simultanément sur 3 layers si l’on utilise un serveur équipé d’un processeur Core™ i7. La version 4.2 est une mise à jour gratuite pour les utilisateurs disposant déjà d’une version 3.X ou 4.X.
LedMaster, le mapping vidéo ultra simple L’autre grosse actualité chez Arkaos, est la sortie du logiciel LedMaster. Basé sur le protocole Kling-Net développé par ArkaosPro, il permet de manière très simple et en 3 étapes de créer un mapping vidéo sur des sources leds.
Après avoir mis en place les projecteurs, compatibles Kling-Net évidemment, et connecté le logiciel, les projecteurs sont automatiquement reconnus et pris en compte. Ensuite on les dispache sur la matrice comme ils le sont sur la scène. On peut également faire des groupes virtuels (appelés Zones) pour une sélection plus rapide. La seconde étape est la programmation, autrement dit l’enregistrement des séquences en utilisant les patterns fournis par le logiciel ou vos propres médias importés. On a alors le choix d’utiliser la Timeline pour restituer le show, ou bien de passer à la dernière étape, le mode Live pour restituer les séquences qui ont été programmées. Il y a également un détecteur de tempo permettant de synchroniser facilement et rapidement les animations avec le rythme musical.
Le logiciel LedMaster est une outils très simple et abordable (299,00 €HT) pour mapper rapidement n’importe quel kit Led, puisqu’il gère jusqu’à 4000 univers DMX.
Personnage incontournable des stages left hexagonaux, professionnel aguerri et adorable, Christophe Genix nous a accueillis sur une date de la tournée d’ASA, une artiste aussi généreuse que son ingé retours. Au cours de ce reportage, il a été difficile de ne parler que technique face au talent et la séduction de la patronne.
Christophe durant les balances.Joyeux anniversaire Guillaume !
Tout comme il a été difficile de ne pas hurler à tue-tête « joyeux anniversaire » à Guillaume Decourcelle, le Prod Manager de la tournée, qui se l’est entendu dire dans toutes les langues et sous toutes les formes, y compris sur scène !
Cela dit, il le mérite car il fait rimer sérénité et efficacité, quelque chose d’assez rare dans sa profession. C’est à Bordeaux au Théâtre Fémina, une jolie salle de 1125 places en plein centre-ville, que nous avons effectué ce reportage.
SLU : Comment vous êtes-vous rencontrés avec Asa ?
Christophe Génix (ingé son retours et parfois face !) : Alias produit Asa mais aussi Damien Saez, et comme à part l’intermède de XaXa, je me charge des retours de ce dernier, ils m’ont proposé de m’occuper aussi d’Asa. Franchement je ne la connaissais pas. Notre première date en commun à Londres a été exceptionnelle, et depuis on tourne ensemble.
L’affluence du public est bonne même si la tournée souffre d’un manque de promotion, ce qui est dommage car les gens qui sortent du show sont enthousiastes. Pour le moment on tourne bien mais on risque de manquer de festivals cet été.
SLU : Raconte-nous comment est organisée techniquement cette tournée…
[private]
Christophe Génix : On prend 99% de matériel sur place, le 1% étant notre rack de ears.
SLU : Les salles s’y prêtent ?
Christophe Génix : J’ai la chance d’avoir pas mal bourlingué en France et en Allemagne, je sais donc à quoi m’en tenir dans les différents lieux et parfois je sais que cela va être extra, avec par exemple de très bonnes consoles, mais dans d’autres salles cela va se révéler très, très dur avec, entre autres, pas assez de départs stéréo pour les ears.
Il nous aura fallu 10 ans de dur labeur mais ça y est enfin. Christophe nous pète un sourire de super belle qualité et à la demande !Enfin, presque toujours…
SLU : Tu as wedges et ears ?
Christophe Génix : Exactement, ce qui demande de la place sur la table et complique de toute façon le travail. Ce mélange entre les deux m’oblige aussi à faire un compromis sans obtenir forcément la couleur que je souhaite donner dans les ears, puisque je dois satisfaire tout le monde.
SLU : Qui est en ears ?
Christophe Génix : Asa, Janet aux chœurs et Ludo aux claviers. Un autre problème a résidé dans l’horaire de get in de la branche allemande de la tournée et qui varie entre 14 et 15 heures…Le cauchemar.
La régie de Christophe bardée de sa phrase fétiche !
SLU : Solution ?
Christophe Génix : J’ai commencé par imaginer de louer moi-même une console. Clair et Dushow m’ont fait une proposition, mais 2 mois de tournée c’est long et ça finissait par coûter cher. Du coup j’ai acheté une Vi1 d’occase, 6 mois d’utilisation et une décote de 50 %, et je suis ravi de cette décision car j’ai pu bien encoder le show et travailler sereinement de salle en salle. On a eu deux petits jours de préprod à Planet Live et on est parti, avec pour tous un gros oufffff de soulagement. Aujourd’hui quand j’arrive, je mets ma console, mes antennes, j’égalise mes wedges et ça roule.
SLU : En stéréo les wedges ?
Christophe Génix : Oui, je les demande en stéréo sauf pour Janet et pour Jean-François le batteur qui a un sub. Tout est mixé en stéréo et très large.
SLU : Que demandes-tu en termes de wedges ? Je vois des M12 Adamson ce soir…
Christophe Génix : Avec ça je suis très bien. Je ne demande pas de modèle spécifique car il y a vraiment de tout. Hier j’ai eu des LE400 Martin, y’a trois jours du L-Acoustics, j’ai eu du LE1200, du LE1500… D’un côté c’est bien, ça m’oblige à refaire mon égalisation des départs chaque soir…
SLU : Comme ça l’artiste sait que ça ne peut pas être tout à fait pareil chaque soir !
Christophe Génix : Pareil non, mais ils sont surpris d’avoir à peu près la même chose chaque soir, malgré un changement d’acoustique de salle et d’enceintes. Si, une fois en Allemagne je suis tombé sur des vieux trucs impossibles à travailler malgré la meilleure volonté du monde. Je ne me rappelais plus avoir vécu ça. (rires !)
Ma vie, mon œuvre, ma remorque
SLU : Vous voyagez donc légers…
Christophe Génix : Absolument. On a en tout et pour tout une remorque avec les instruments, ma table, le rack des ears, un peu d’éclairage et basta. J’ai accepté la contrainte de n’avoir que 32 préamplis en retirant par exemple le dessous de caisse claire et deux autres trucs. Je me suis gardé deux entrées pour ma réverbération numérique principale externe pour la voix d’Asa.
SLU : Comment les traites-tu tes deux MKH 8060 Sennheiser d’ambiance des ears ?
Christophe Génix : En numérique. Sur les entrées AES de la console. Ils sont équipés du module préampli Sennheiser qui sort en AES42.
Un des deux Sennheiser MKH8060 appelés short gun dans le jargon du fabricant. Leur apparence, pas si « short » que ça, est due à la présence du module de préamplification et de conversion MZD8000 qui vient se placer entre le câble de liaison avec l’alimentation spécifique Neumann et le corps du micro à proprement parler.Le micro chant prêté par Sennheiser, un émetteur de la série 2000 monté en e935, une association qui va comme un gant à Asa.Un chouette analyseur de spectre TTI prêté par Clair Bros avec qui Christophe collabore fréquemment en s’occupant justement de HF. Du coup, il peut s’en servir lors d’autres prestations. Bien visible dans l’écran derrière, la visualisation des deux micros numériques au travers du logiciel RCS donnant accès à leur réglage.Deux racks mêlant analogique et numérique. Tout au-dessus, le récepteur micro du chant Lead et l’interface Neumann des deux micros d’ambiance, un prêt de Sennheiser France. En dessous le rack des émetteurs des ears, avec quatre Vitalizer, un coupleur et une réverbe PCM70 Lexicon, toujours fidèle au poste malgré les années et toujours aussi bonne.
SLU : Ohhhh ça sent le deal avec Sennheiser ça !
Christophe Génix : Absolument. Sennheiser fournit aussi le HF de la patronne, un émetteur 2000 équipé d’une tête 935 et les micros des chœurs. Il y en a aussi quelques-uns à moi. (Rires !) Ils nous ont aussi passé un MK4 Sennheiser qui est placé sur l’ampli guitare.
SLU : Il y a d’autres goodies à toi ?
Christophe Génix : Oui, par exemple la paire d’over head que Romain à la façade (Romain Cabrol NDR) a voulu utiliser. Il s’agit de mes vieux Schoeps CMC6 que j’utilisais avec Nougaro sur le piano d’Yvan Cassar.
Romain Cabrol le FOH man ou, mieux encore, le mixeur façade.
C’est la série où, sans changer de tête mais à l’aide d’un switch, tu passes d’omni à cardio. J’ai bien fait de ne pas les vendre car ils marchent encore très bien, et il y a même des studios qui me les empruntent ou me les louent pour faire des prises !
SLU : Le bassiste ?
Christophe Génix : Il se déplace avec ses deux corps Aguilar, plus la tête et sa DI. Il a un gros son…
SLU : Il a aussi des bons doigts. Lui et le batteur tournent comme une horloge atomique !
Christophe Génix : Jean-François sur sa batterie est incroyable. Il n’a l’air de rien, on dirait qu’il ne frappe pas mais il te fait sonner ça d’enfer !
Un ampli guitare d’une marque peu connue avec à gauche un micro lui aussi assez peu connu et à droite, ahhhhh enfin une nouveauté, un Sennheiser MK4 prêté pour cette tournée, un statique à large membrane très abordable.La colonne vertébrale du groove d’Asa : Kevin Reveyrand à la basse et Jean-François Ludovicus à la batterie surpris en pleine répétitionLa batterie de Jean-François Ludovicus. Peu de futaille et de ferraille mais un gros son et un groove des familles. Pour la petite histoire, le repiquage est essentiellement assuré en Audix sauf les overhead qui sont une paire de Schoeps appartenant à Christophe. Un wedge M12 pour le haut, un SX18 pour le bas, personne ne manque à l’appel.
SLU : C’est comme au squash. Il ne faut pas taper fort, il faut centrer et « traverser » ta balle. (Rires !) Tes claviers arrivent- ils prémixés pour t’économiser de la tranche ?
Christophe Génix : Non, je les ai tous séparés. J’ai mon Nord 1, Nord 2, le Wurlitzer et l’ordinateur.
SLU : Ca nous fait 7 lignes.
Christophe Génix : Exactement. La guitare est très classique, il y a juste quelques titres à la six cordes acoustique avec la patronne, et puis Asa qui joue de deux acoustiques et d’un ukulélé. Ajoutons Janet qui fournit chœurs et bonne humeur, et on a fait le tour.
Wedges ou Ears ? Mettez-moi un peu des deux !
SLU : Asa est en wedges et en ears ? Ca me rappelle quelqu’un (On pense à XaXa Gendron et son mix ceinture & bretelles pour Calo. Voir ici).
Christophe Génix : Je l’ai habituée à avoir un mix de ears très large et très complet. En fait, elle se servait de ears même avant qu’on collabore ensemble mais sans en être vraiment satisfaite, sans avoir cette sensation de confort. En parallèle, elle souhaite garder des wedges pour voir un peu ce qui se passe sur scène en retirant une oreille. Cela s’arrangera bientôt mais pour le moment elle n’est pas à l’aise avec ses oreillettes. Elle ressent une gêne avec ses EM32. J’ai demandé à ce qu’ils soient refaits et dans cette attente je le ai retouchés pour lui permettre de s’en servir.
SLU : Un problème d’étanchéité ?
Christophe Génix : Oui, le moulage gauche est trop petit. On perd en étanchéité et du coup en grave. Le couplage entre oreillette et oreille est très subtil, et s’il n’est pas parfait, tout tombe à l’eau. Franck va s’en occuper (Lopez d’Earsonics).
SLU : Comment as-tu bâti ton mix retours avec Asa ? En fonction de ses demandes ?
Christophe Génix : Je lui ai proposé le mix de ce qui se passe sur scène, un mix qui respire. Au départ, elle désirait quelque chose de très brut, puis petit à petit elle a adhéré à mes idées et a confié à Romain être vraiment « dans la musique » avec ma proposition. Elle demande simplement à ce que sa voix soit présente et quasiment sans aucun effet. Au départ elle n’avait même pas sa choriste Janet, et c’est moi qui petit à petit lui ai glissé sa voix sur un côté et bien prise dans la réverbération pour que son mix soit le plus complet possible. Elle écoute à 6 sur son pack, il faut donc pousser un peu pour bien avoir l’équilibre que je lui donne. Ce qu’elle apprécie aussi, c’est de chanter parfois en suivant la basse. Je l’accompagne donc en lui donnant de façon dynamique ce dont elle a besoin, et cet instrument est devenu un peu le pilier de mon mix, bien devant (ça tombe bien, Kévin est un super bassiste NDR).
Le point de chant lead facilement reconnaissable grâce aux strass collés sur le pied micro, et avec ce dernier culminant assez bas afin de faire face à tout type de chaussures, ou pas. Les petits strass sont l’œuvre de Christophe. Asa adore. Tout est aussi prévu pour ses guitares et autre ukulélé. Entourant les deux wedges, ici des M12 Adamson, deux PAR 30, gélatinés par Cyssous, viennent apporter leur touche de couleur bien chaude et surgissant de nulle part.
SLU : Tu as la même latence en wedges et ears ?
Christophe Génix : Je fais un petit décalage sur les wedges, tout petit. En fait c’est variable, cela dépend des façades et de tout ce qui se passe sur scène. Hier par exemple au Bikini à Toulouse c’était subtil car c’est une salle très mate avec pratiquement aucune résonance et un sol en dur, il te manque donc tout ce qui fait le son live. C’est vraiment trop soft et trop propre (sourire).
SLU : Comme disent les anglais “help yourself !” J’imagine que tu te débrouilles tout seul chaque matin pour tout monter…
Christophe Génix : Oui absolument mais il faut avouer que ça va assez vite. Je branche mes 32 entrées, ma sortie vers le rack HF, mes départs wedges et c’est fait. Je pose les pieds micros et les micros, et la façade gère le patch. Même si le prestataire qui complète chaque date n’arrive pas tôt, je suis autonome et ma console est prête. On a fait en mars quatre, parfois cinq shows par semaine. Il faut être opérationnel.
La paire de racks qui voyage avec Romain Cabrol, et qui permet à ce dernier de faire face à toute situation et surtout à toute console.
SLU : Qui est le prestataire son attitré pour cette tournée en dehors de celui qui fournit, si nécessaire, du matériel dans chaque salle ?
Christophe Génix : Dushow fournit le rack de ears et celui de périphériques de Romain à la façade avec tout son câblage. Il est assez bien fourni et prêt à faire face à toute console car il en change à chaque date. On demande à chaque salle la console façade avec le multi, la diffusion et les retours.
SLU : J’ai vu apparaître sur tes coordonnées des mentions légales qui montrent que tu as franchi le pas de l’entreprise. C’est plus pratique quand on est équipé comme toi.
Christophe Génix : Je suis profession libérale, en entreprise individuelle depuis quelques années. C’est effectivement plus souple et surtout cela m’offre par exemple la possibilité de louer ma console une fois la tournée terminée. J’ai déjà des touches avec des prestataires.
SLU : Qu’est-ce qui se trame pour toi cet été ?
Christophe Génix : J’ai encore quelques dates avec Asa, y compris cet été, d’autres avec Ayo où je mixe la face et deux semaines pour Clair dont une aux HF des quatre scènes du Gurtenfestival en Suisse… Je me ferai remplacer à cette occasion durant trois dates pour Asa par le petit Matthieu Speck.
Le petit Matthieu Speck
SLU : (Rires !) Arrête, ça fait 10 ans qu’il est petit. Il a grandi depuis non ?
Christophe Génix : Grave ! T’as raison. Il est passionné ce mec, il est venu me voir plein de fois sur Indo. Kévin le bassiste qui joue aussi avec Aznavour a déjà travaillé avec lui deux fois et a validé mon choix. Il est super consciencieux.
SLU : Ca t’arrive souvent d’avoir à choisir entre deux tournées…
Christophe Génix : Bien sûr, et cela a été le cas aussi cette fois avec Asa puisqu’on me proposait une autre grosse tournée d’un artiste français qui en définitive est repoussée. J’ai eu le nez creux et j’ai fait le bon choix. Alias soutient Asa, et même si certaines dates ne sont pas pleines, ils ont été très clairs quant à leur volonté de travailler avec elle et de la faire tourner.
Youenn Autret, backliner et doublure lumière de Cyssous en plein calage de PAR 30. Caché par une crash, on aperçoit Romain Cabrol, l’ingé son façade.
Conclusion
Comme toujours avec Christophe, un pack m’attend dès que je pénètre dans le très joli Théâtre Fémina, et les balances mais surtout le concert le soir même confirment ce que l’on sait déjà : il sait mixer ;0) Certes ce n’est pas forcément ce que l’on enverrait en façade mais tout de même, ça sonne juste et bien dynamique avec une basse d’anthologie encore mise en avant par la courbe généreuse dans le grave que Franck Lopez d’Earsonics a donné à ses EM32 que j’utilise pour cette écoute.
Le système qui paraît être standard au Théâtre Fémina. 5 E12 posés sur un sub MDC. L’orientation des têtes permet d’atteindre tout aussi bien l’orchestre que le balcon et les 12 pouces délivrent suffisamment de grave pour qu’un seul ne soit nécessaire pour cette salle de 1125 places.
Cette basse repose sur une grosse batterie aussi précise que le jeu de Jean-François, le tout étant bien spatialisé et brillant grâce à l’intervention de l’habituel Vitalizer placé juste avant les émetteurs. Les deux micros d’ambiance remplissent parfaitement leur rôle et apportent assise et finesse aux applaudissements nourris du public. Ils n’ont beau être que deux, le repiquage tient la route et redonne beaucoup de vie et de présence au mix de Christophe. Il faut dire que ce dernier n’a pas hésité à placer un dé-esseur à 1,8 kHz pour enlever toute forme d’agressivité aux 8060 et, de toute façon, tous les départs wedge comme ears sont très finement égalisés.
Un petit mot pour le travail de Romain Cabrol à la face qui construit lui aussi un mix efficace et respectueux de ce qui se passe sur scène et s’appuie sur une diffusion en E12 Adamson, 5 têtes et un sub MDC stackés par côté et bien calés par ATC, une solution fonctionnelle et largement assez puissante pour bien couvrir et bouger ce théâtre. On aura certainement l’occasion de se recroiser et de parler plus et mieux du travail de Romain à l’avenir.
Romain et Cyssous soufflés par l’énergie et la générosité d’Asa qui remonte sur scène une fois encore pour offrir une dernière chanson alors que tout le monde a déjà remis ses manteaux !
Quelques mots aussi pour le travail de Cyssous aux lumières dont j’ai adoré le synchronisme et le dynamisme, la beauté lors des moments les plus chargés d’émotion du show et la variété d’effets grâce aux B-Eye Clay Paky. Bien trouvés aussi le tissus de fond et les petits PAR 30 qui réveillent les visages, la preuve vivante qu’on peut bien travailler avec peu de moyens et pléthore d’idées.
Bravo et merci pour finir à Asa pour sa générosité et son talent. Son concert est un crescendo d’émotions et de surprises, et on ne peut décemment pas sortir de son spectacle sans avoir la banane rivée sur le visage. Allez la voir cet été, super soirée garantie !
La colonne CLA406A en noir juchée sur son sub CLA118SA
FBT étend sa gamme de colonnes de diffusion CLA avec le modèle CLA406A, amplifié, et son sub d’extension de grave dédié CLA118SA. Cette colonne deux voies permet, avec son front d’onde cylindrique, de distribuer le son de manière cohérente et précise dans les lieux réverbérants ou encore de diminuer les risques d’accrochage acoustique.
Le fabricant transalpin introduit également un nouveau sub (118FSA) pour son système line array Muse 210LA.
La colonne CLA406A, compacte, est réalisée en multipli de 12 mm d’épaisseur avec des renforts internes et met en oeuvre quatre transducteurs de 6,5’’ spécifiquement conçus ainsi qu’une compression de 2,5’’ à gorge 1,4’’ B&C montée sur un guide spécialement développé par BEM (Boundary Element Method). Ce guide confère à la colonne une dispersion de 100° en horizontal et 25° en vertical. Ce système deux voies embarque une amplification classe D (avec alimentation à découpage) de 600 W pour le registre grave bas médium et de 300 W pour le registre HF. Le traitement de signal intégré donne accès à huit presets d’égalisation selon les configurations adoptées.
Douze points d’attache sont ménagés dans l’ébénisterie de façon à pouvoir coupler et accrocher deux colonnes avec une angulation de 0, 10° ou 20° dans le plan vertical. Les colonnes peuvent être jumelées tête-bêche pour des applications « longue portée » ou placées l’une au dessus de l’autre. La réponse du système qui va de 65 Hz à 20 kHz peut être étendue à 33 Hz avec le sub amplifié (1200 W) CLA118SA. Ce dernier utilise un 18’’ Néodyme longue excursion (B&C) à bobine 3’’ chargé en bass reflex, et délivre un niveau max de 138 dB (133 dB pour le CL406A). Le traitement de signal autorise des configurations en cardioïde et des délais parmi les huit presets utilisateur.
Deux sub Muse 118FSA en accroche au-dessus d’une ligne de Muse 210LAMontage cardio d’un sub Muse 118FSCA et d’un 118FSA
Le nouveau sub compact amplifié Muse 118FSCA/FSA est réversible pour réaliser facilement des configurations cardioïdes en accroche, conjointement au line array Muse 210LA.
La grille frontale peut être placée devant ou derrière selon le sens d’utilisation du sub en mode cardio. Ce sub met en œuvre un 18’’ longue élongation B&C monté en passe-bande acoustique et embarque une amplification classe D de 1200 W avec traitement de signal.
La réponse en fréquence s’étend de 33 Hz à 100 Hz avec un niveau max délivré de 139 dB SPL pour complémenter le Muse 210LA qui descend à 55 Hz avec ses deux 10’’. Une version passive est également proposée.
Michel Lameyse nous a quittés brutalement dimanche dernier, le 17 mai 2015. Une triste nouvelle qui secoue ses amis et anciens collègues. Michel était admiré de tous pour son talent et sincèrement aimé, car plus gentil que lui, on n’a pas la chance de rencontrer souvent dans toute une vie.
Son inhumation aura lieu Vendredi 22 mai 2015 à 14h30 en l’Eglise St François d’Hérouville Saint-Clair.
Michel était un crack en électronique. Après une carrière militaire dans les transmissions de la marine, il rejoint Claude Lanos chez Pulsar dans les année 80 et il restera le pilier technique de Clay Paky Pulsar France jusqu’à la fermeture de la filiale en 98. Il suivra Clay Paky chez Impact Evénement seulement quelques mois car Pio Nahum lui demande de le rejoindre en fin d’année 98 chez Martin France où il restera jusqu’à sa retraite en 2002. De cette carrière il a gardé des amis sincères avec qui il entretenait des relations suivies, Jérôme, Xavier, Bruno, Pio et beaucoup d’autres… Quand autant de compétence rime avec modestie et générosité, le champ des amis est gigantesque.
C’est Jérôme (Garnier) qui nous a annoncé cette triste nouvelle. Il lui rend un premier hommage touchant. Cette rubrique reste ouverte à tous ceux qui souhaitent montrer à sa femme et ses enfants leur admiration et leur attachement à cet homme hors du commun.
Jérôme : “Michel Lameyse était un homme passionné, passionné de son, passionné de lumière, passionné de technique. Tous les gens ayant eu la chance de le côtoyer l’appréciaient énormément. C’était un homme au grand cœur, heureux de faire partager ses connaissances, son expérience. Les jeunes adoraient apprendre auprès de lui.
Durant toutes les années où j’ai eu la chance d’être proche de Michel, je ne l’ai jamais entendu médire. C’était vraiment un homme bon. Professionnellement parlant, il a contribué au développement de deux grandes marques d’éclairage en France : Clay Paky et Martin. Depuis quelques années il était à la retraite, mais souhaitait régulièrement prendre des nouvelles du métier, de ses collègues et de ses connaissances. Il est décédé le week-end dernier…
Tous ses anciens collègues sont tristes aujourd’hui, triste d’avoir perdu un homme courageux, généreux, d’avoir perdu un ami. Ton rire et ta gentillesse resteront dans nos cœurs Mimi.”
La petite planète rayonnant de 12 faisceaux percutants, CosmoPix-R, maintenant disponible à la vente, est impliquée dans un show, conçu par Stéphane Migné et programmé par Arnaud Pierrel, qui montre de nouvelles idées de jeux pour structurer l’espace scénique.
Le CosmoPix-R n’a pas fini de nous étonner. Nous l’avions découvert à Prolight + Sound dans le show de présentation des nouveaux produits Ayrton conçu par Laurent Chapot. Il avait alors choisi de disperser 10 machines dans son kit, en accroche et au sol, pour laisser danser et respirer les faisceaux qui animaient ainsi tout l’espace du stand. Stéphane Migné opte ici pour une implantation différente. Il a formé une demi-sphère avec 16 machines accrochées et montre des possibilités de création encore différentes et très intéressantes.