Les petites annonces de SLU recèlent des pépites, non seulement matérielles avec des produits prêts à reprendre du service.
Mais aussi des offres d’emploi variées et pour tous les niveaux.
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Ne tardez pas, 12 postes sont à pourvoir.
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Impact Evénement recrute un chargé d’affaire prestation, un responsable de stock et trois préparateurs son, éclairage et vidéo pour la location…
Axente cherche de son côté un technico-commercial audio pour l’Ile de France, mais propose aussi des postes à un chef de projet structure et à un chef de projet architectural.
Audio-Technica recherche un ou une comptable maîtrisant l’anglais (parlé et écrit).
A l’ISE 2015 (Amsterdam), Martin Professional vient d’annoncer la disponibilité de son processeur vidéo pour LED P3-300 qui associe le flux de travail P3 et un nouveau moteur de traitement vidéo capable de piloter 2 millions de pixels.
« Les P3 System Controller de Martin étonnent toujours par leur facilité d’utilisation et leur aptitude à piloter l’ensemble très diversifié des produits vidéo à LED de Martin », a déclaré Wouter Verlinden, chef de produit Vidéo à LED. « Depuis les grands écrans à LED conventionnels jusqu’aux éléments vidéo créatifs, les contrôleurs Martin P3 sont capables de les piloter tous en même temps ».
Compatible avec tous les produits vidéo à LED de Martin, le P3-300 est un contrôleur polyvalent et ergonomique. Il est livré avec une entrée vidéo DVI-I et deux ports d’entrée SDI (qui acceptent les signaux HD et 3G pour s’adapter aux équipements de diffusion professionnels). Une entrée DMX et un port Ethernet dédié permettent une intégration avec les protocoles de contrôle d’éclairage en temps réel (DMX, ArtNET) et les systèmes d’automatisation de pointe.
Avec une capacité de sortie de plus de 2.000.000 pixels, le P3-300 peut avantageusement remplacer un ensemble de plusieurs contrôleurs en permettant de piloter plusieurs appareils à partir d’un unique contrôleur. Sur le P3-300, tous les fichiers de spectacles sont entièrement compatibles avec les contrôleurs de la famille P3 de Martin (P3-100/200/PC). Il prend en charge toutes les résolutions d’entrée jusqu’au full HD (1920 x 1080), et tient dans un boîtier au standard rack 2U.
Quand il a été envisagé que Konya pourrait être une des villes d’accueil pour un championnat d’Europe qui se tiendrait en Turquie, la construction d’un nouveau stade conforme aux normes de l’UEFA a été proposée. Les plans d’origine prévoyaient une capacité d’environ 33 000 sièges, mais elle a été portée plus tard à 42 276 sièges, répartis sur deux niveaux, avec un complément de 50 loges VIP. Ce nouvel équipement érigé à Selçuklu procure désormais au club de Konyaspor KR un stade au goût du jour pour ses matches à domicile.
Le contrat attribué à Asimetrik, distributeur et intégrateur de systèmes audiovisuels basé en Turquie, prévoyait la fourniture d’un système de sonorisation professionnel des tribunes à base d’une infrastructure réseau et un système de radiodiffusion qui soit compatible, non seulement aux normes de l’UEFA, mais aussi à celles de la FIFA et de l’IAFF. Cela comprenait également la fourniture d’un système d’évacuation d’urgence PA/VA (Annonces publiques/Alarmes vocales), et tous les outils nécessaires aux conférences et présentations visuelles dans les salles de conférence, de presse et de réunion. Asimetrik a pris en charge l’ensemble des travaux de conception, la fourniture, l’installation et la mise en service et a opté pour la série Acoustica H de RCF comme source sonore de base. Pour assurer une acoustique et une installation sans faille, Asimetrik a collaboré en amont avec l’entrepreneur principal, Saridaglar Construction Company et les ingénieurs de la municipalité de Konya pour concevoir un environnement acoustique adéquat.
Conduits par leur chef de projet, Burak Bayrak, ils ont imaginé un certain nombre de solutions originales, en utilisant des simulations EASE pour visualiser la répartition optimale du son dans les tribunes, en utilisant le logiciel de prédiction pour définir les bons angles de diffusion des enceintes RCF et prévoir les résultats avec une exactitude absolue.
Turker Baran, l’ingénieur acousticien d’Asimetrik, et Burak Bayrak connaissaient le modèle RCF qu’ils avaient choisi comme une solution qui avait fait ses preuves, et s’étaient inspirés de l’installation du stade de la Juventus à Turin. « La série H convient aussi parfaitement pour ce stade, aussi bien en ce qui concerne la puissance que la dispersion » dit M. Bayrak. « L’équipe technique de RCF s’est associée à nous pour concevoir le système de Konya. RCF est une marque originale et bien établie, qui jouit d’un passé très fort, et nous nous félicitons de la distribuer et d’être son partenaire depuis 14 ans ».
Les enceintes RCF Acustica H1315 WP ont été utilisées pour le système de sonorisation professionnel en réseau des tribunes. Asymetrik en a requis 96 exemplaires. Il s’agit d’une enceinte large bande à trois voies qui inclut un boomer de 15 pouces (38 cm), un transducteur de médium à cône de 10 pouces (25 cm) et un moteur à compression à gorge de 1,4 pouce à diaphragme en titane. Ils sont montés par groupes de deux sur 48 points d’accrochage avec un intervalle de 12 mètres entre chaque grappe.
Mais l’installation des enceintes sur les passerelles a posé quelques problèmes. « Nous avons travaillé en coordination avec les responsables de la conception du toit pour assurer une répartition correcte du poids et la sécurité de l’installation, et nous avons installé les grappes sous la passerelle », poursuit M. Bayrak. Le stade dépasse le niveau sonore minimum exigé par l’UEFA. Burak Bayrak souligne « Pour ce stade, notre standard s’appuie sur les critères de l’UEFA 2020. Konya Torku Arena offre un STI (Speech Transmission Index) de 0,8, qui représente un excellent niveau d’indice de transmission de la parole. Une fois l’installation terminée, on a procédé à des mesures et à la calibration en utilisant l’analyseur portable NTI Audio XL2 (conforme à IEC 61672-1), le générateur NTI Audio Minirator MR-Pro, un micro de mesure de classe 1 NTI Audio MA220 et le calibrateur acoustique de classe 1 Norsonic type 1251.
Enfin, pour satisfaite les exigences de l’UEFA en matière de média, on a disposé des câbles hybrides à fibres optiques, des câbles de transmission de signaux HD et des câbles audio numériques au sein d’une infrastructure standard de réseau audio pour contrôler, traiter et distribuer le son. C’est grâce à cela qu’Asymetrik a pu interconnecter le système principal des tribunes et le système d’annonces d’urgence et couvrir l’ensemble du stade sur un réseau unifié à l’échelle du site.
« Concevoir un système totalement conforme aux normes de l’UEFA n’est pas une mince affaire, mais les produits proposés par RCF étaient exactement ce qu’il nous fallait pour réaliser cette tâche » conclut Mr Bayrak. « La qualité sonore du H1315 de RCF est excellente, et le système est également très compact. Un certain nombre de matches se sont déjà déroulés ici et nous avons eu des retours extrêmement positifs ».
Pour cette année 2015, le groupe Alive et la société CSE organisent une journée consacrée aux dernières évolutions en matière d’équipements audiovisuels et techniques.
En 2014, ce projet a réuni dans les locaux d’Alive près de 18 exposants et 400 visiteurs sur deux jours. Pour cette deuxième édition, 40 exposants partenaires de CSE mettront en avant leurs nouveaux produits et leurs compétences. Ce rendez-vous a lieu le 18 mars à Lille Grand Palais dans le Hall Paris de 3 000 m2.
Créée par des professionnels pour les professionnels, cette journée technique qui permettra à chacun découvrir les nouveautés dans les domaines du son, de l’éclairage et de la vidéo est destinée à l’ensemble des acteurs de l’événementiel et du spectacle.
Au programme : conférences et démos de produits mais aussi rencontres et échanges avec les principaux fabricants. Un espace conférences est mis en place où les exposants vous présenteront leurs produits et nouvelles technologies.
L’ingénieur du son qui travaille depuis longtemps avec la star planétaire Stevie Wonder a choisi les micros de voix d:facto et les micros d’instrument d:vote 4099 du fabricant danois DPA. Après sa récente tournée à travers l’Europe, l’équipe audio de Stevie Wonder a décidé l’adopter des micros DPA. Sur les conseils du chanteur de jazz, Dee Alexander, l’ingénieur qui gère la sonorisation de Stevie Wonder, a essayé en cours de tournée les micros de voix DPA d:facto et les micros d’instrument d:vote 4099P.
A présent utilisés dans tous les concerts de Stevie Wonder, ces micros fournissent la richesse de détails et de nuances sonores imposés par la palette de styles des musiciens. Ingénieur face de Stevie Wonder depuis plus de 20 ans, Danny Leake a eu tout le temps de repérer quels équipements audio conviennent le mieux à ses artistes. Depuis des années, il utilisait déjà les micros de studio DPA 4006 pour les percussions de Stevie Wonder, il a donc été très facile de décider l’artiste lui-même à adopter les micros DPA.
« J’utilise toujours mes vieux 4006 pour la section de percussions », dit Leake. « Quand j’ai eu enfin l’occasion d’essayer le micro de voix d:facto, j’ai sauté sur l’occasion, et je suis très content de l’avoir fait. Avec Dwayne Jones, qui mixe les ears de Stevie et John « Bugs » Parkinson qui s’occupe des retours pour le reste du groupe, nous sommes tous tombés d’accord sur son gros son, sa très bonne marge par rapport au Larsen et sa bonne assise dans le bas du spectre ».
En, plus du gain, Leake a aussi remarqué d’autres effets. « Nombreux sont les artistes qui ont tendance à « manger » leur micro, en jouant avec l’effet de proximité du capteur », explique-t-il. « Cela n’arrive pas avec Stevie, car son micro est disposé sur un pied, à une distance de quelques centimètres, mais l’effet de proximité et donc le bas du d:facto restent tout à fait suffisants. Cela s’est révélé une excellente chose pour moi. »
Le passage aux DPA d:facto n’est pas le seul changement opéré dans le repiquage, Leake a aussi choisi un couple stéréo pour le piano de Stevie, les d:vote 4099P, en conjonction avec un système MIDI. « Personnellement, je trouve que le rendu en mode Silent est assez sec, mais il nous permet d’avoir un son semblable à celui du reste du groupe tout en conservant le piano au premier plan » dit-il. Les micros sont là pour ajouter de l’éclat et de la présence au son, car Stevie est vraiment un excellent pianiste. Je trouve que les d:vote captent la dynamique de ce qu’il fait, bien mieux qu’en jouant des échantillons. Si on compare avec nos anciens micros, les d:vote ont beaucoup plus d’ouverture et fournissent un son plus clair. Je pense qu’ils peuvent aussi capter beaucoup mieux le piano du fait qu’on peut les placer exactement à l’endroit où on veut. Indiscutablement, ça a été une très bonne expérience pour moi ».
Leake a désormais prévu d’employer les micros d:facto et d:vote lors de tous les concerts à venir, et assure que ses musiciens seront toujours sonorisés avec des micros DPA. Ingénieur du son chevronné, Leake est également ancien président de la société des ingénieurs et preneurs de son de Chicago (EARS, the Engineering and Recording Society of Chicago), une organisation d’ingénieurs et de producteurs qui favorise l’industrie du son de Chicago et encadre des étudiants. Enfant prodige, Stevie Wonder a signé à la Motown dès l’âge de 11 ans. Récompensé par 22 Grammy Awards, il a vendu plus de 100 millions d’albums et a eu 30 singles dans le Top 10.
Personne n’aime le foisonnement de câbles sur scène lorsqu’il s’agit d’alimenter plusieurs pédales d’effet sde guitares ou (et) de basses. Klotz propose une solution élégante à cette crise de la cohabitation avec ses câbles de distribution 9 V en version trois (DC9V-3) ou cinq (DC9V-5) fiches d’alimentation (de même polarité). Les musiciens peuvent désormais gagner de la place sur scène en n’utilisant qu’une seule arrivée secteur pour alimenter trois ou cinq pédales avec un minimum de câblage.
L’OT206P OmniTRANS est un câble 110 ohms dédié aux transmissions AES/EBU ou DMX extrêmement solide et durable, conçu pour les exploitations en mobile. Sa gaine externe en polyuréthane, d’une grande souplesse, lui confère une grande résistance aux contraintes mécaniques, qu’il s’agisse de la résistance à l’écrasement ou à la traction.
Le rayon de courbure permissible est de 30 mm sans rupture d’impédance et le câble supporte des températures allant de – 40 °c à + 85 °C.
La paire torsadée avec drain est constituée de conducteurs 7 brins de cuivre étamé de 0,2 mm de diamètre avec un gainage en polyéthylène. Le double blindage est réalisé avec une tresse de cuivre étamé enrobée d’un feuillard d’aluminium sur polyéthylène. Le diamètre hors tout est de 6 mm.
Parmi les nouveautés,Klotz présente également le câble composite CV1A2PY pour caméras incorporant deux paires AES/EBU, une liaison SDI ou vidéocomposite et l’alimentation 230 V dans une gaine PVC de diamètre 17 mm, Il s’avère parfait pour les caméras de vidéosurveillance par exemple. La liaison vidéo coaxiale 75 ohms présente une capacité de 59 pF/m avec une âme en 1,5 mm2 pour minimiser les pertes. La longueur standard est de 100 m mais le maximum de longueur sur bobineau atteint 500 m.
Le club Avalon de Los Angeles (Avalon’s Holywood) s’est équipé de subwoofers mettant en œuvre la technologie Powersoft M-Force (Voir SLU Powersoft : « Innovation Ville ») dans des enceintes conçues par EAW et John Lyons, expert audio et propriétaire de la chaîne de clubs Avalon, au sein d’un nouveau design « Avalon by EAW »CLUB.one sound system.
Ce système a été mis en place avant le week-end de la cérémonie des Grammy Awards (il y a quinze jours). Il s’agit du plus gros système de subwoofers installé en club à ce jour.
Chaque sub , il y en a six au total, incorpore un cône de 40 ‘’ (1 m de diamètre), le plus gros jamais installé dans un sub. Ceci correspond presque à une surface de radiation équivalente à quatre 21’’ avec une élongation linéaire de +/- 15 mm (+/- 25 mm max). John Lyons, les ingénieurs de EAW et Powersoft ont travaillé pendant presque 2 ans sur ce concept pour l’améliorer.
L’emploi d’un cône aussi large (et rigide) n’a été possible qu’avec la technologie brevetée M-Force de Powersoft qui exploite un moteur linéaire et travaille en push-pull avec un contrôle du mouvement par DPC (pression différentielle).
Cette technologie autorise un temps de réponse beaucoup plus rapide, une meilleure tenue du cône et l’absence de compression thermique, ce qui a pour effet de délivrer des niveaux jusqu’à présent inenvisageables avec des basses et infrabasses plus propres.
L’amplification fait appel à deux modules M-Drive Powersoft par sub. Ces modules M-Drive peuvent fournir une puissance de 15 kW sous 2 ohms ! De quoi restituer l’impact sonore d’un tremblement de terre selon les dires de John Lyons qui a équipé avec ses systèmes « Avalon by EAW » des dizaines de clubs réputés à travers le monde.
Outre ce nouveau « sound system », le club a fait entièrement peau neuve, notamment avec la mise en place de 150 panneaux LED haute résolution qui enserrent le dance floor.
La magie du mouvement dans la matrice de MagicPanel, créé par les positions des projecteurs pilotés par Yann Nguema qui joue avec la lumière comme de la matière.
Les membres du groupe EZ3kiel, au fil leurs dix opus accompagnés de presque autant de tournées à travers la France, n’ont cessé de mettre en images et en formes leur musique atmosphérique à l’aide de vidéoprojecteurs, puis de lasers et aujourd’hui, pour la première fois, de lumière à part entière grâce à un mur de 48 MagicPanel Ayrton, qui semble taillé sur-mesure pour satisfaire l’imagination délirante de Yann Nguema, bassiste du groupe et concepteur multimédia d’EZ3kiel.
C’est à domicile, dans la très jolie salle de l’Espace Malraux de Joué les Tours que nous avons rencontré les membres de ce groupe de musique pas comme les autres, et, plus particulièrement, Yann Nguema et son comparse éclairagiste Julien Desbrosses, binôme indispensable sur la tournée Lux.
L’équipe technique de la tournée avec en haut de l’image, de G à D, Raphaël Kessler, Yvan Peard (Ayrton), Jéremy Adolph (FOH), Laurent Signolet (retours), Sylvain Joubert (basse) En bas : julien Desbrosses (pupitreur), Romuald Wolf (tour manager), Stéphane Babiaud (batterie), Johan Guillon (guitare), Yann Nguema (concepteur visuels), Pierre Pauly (manager)
Une formation musicale sans stars mais avec beaucoup de talents !
SLU : Yann, parle-nous d’Ez3kiel, de ses choix de faire de la musique uniquement instrumentale et, surtout, de toujours l’intégrer dans un concept visuel global ?
Yann Nguema : Exceptionnellement, comme on joue chez nous ce soir (le groupe est originaire de Tours), nous avons invité un chanteur génial sur un morceau. Mais oui, sinon EZ3kiel c’est essentiellement de la musique instrumentale, d’où l’importance du support visuel ! Je dis souvent que nous n’avons personne à éclairer au final, pas de leader avec un ego démesuré à mettre au premier plan et, du coup, le travail de mise en lumière est axé sur l’ensemble de la scène.
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Yann et Julien nous l’on répété, on est pas ici pour voir les musiciens, mais bien la pièce visuelle offerte par la lumière et ces projecteurs magiques.
SLU : Donc il n’y a pas de faces ?
Yann Nguema : Pratiquement jamais, au grand désespoir des photographes, d’autant qu’avec les projections, nous sommes sur une lumière très retenue et localisée, surtout auparavant quand nous n’utilisions pas les MagicPanel.
SLU : Te considères-tu comme un éclairagiste ?
Yann Nguema : Non pas vraiment, je ne fais pas un travail classique d’éclairagiste, mais un travail visuel. On transforme la scène en pièce visuelle à l’aide de la lumière qui n’est qu’un outil parmi tant d’autres.
SLU : Pourtant, même quand tu étais encore musicien dans le groupe, tu gérais le visuel. Qu’est-ce qui t’a fait passer en régie et abandonner la scène ?
On a beaucoup parlé de la puissance lumineuse des MagicPanel, là voilà!
Yann Nguema : En fait, j’ai formé le groupe il y a 20 ans. A la base nous étions donc trois et j’étais sur scène. J’aurais aussi dû l’être sur ce projet. Ma création étant interactive, je contrôle tout avec un ordinateur. Je m’étais fait un instrument avec une dalle transparente et un vidéo-projecteur, avec une visibilité du mur en virtuel, mais ce mur de Magic Panel envoie tellement de lumière, que je ne voyais plus mon écran sur scène! J’ai donc décidé de me mettre en régie, et c’est bien là où je dois être au final !
SLU : Comment pourrait-on te qualifier? Éclairagiste? Visualiseur?
Yann Nguema : C’est difficile de trouver un mot, je me présente comme concepteur multimédia, mais ça varie, parfois sur scène, parfois en happening. Disons que je fais de la création visuelle, à cheval entre lumière et vidéo.
Et la lumière fut… chez Ez3kiel.
SLU : Avec les MagicPanel Ayrton, tu commences à avoir des outils d’éclairagistes…
Yann Nguema : Oui, bien que, selon moi, les MagicPanel ne sont pas réservés aux éclairagistes purs. Quoiqu’il en soit, je me les suis appropriés comme dans tous mes projets, en y associant une interface de contrôle personnalisée que j’ai moi-même développée.
Une matrice de 48 MagicPanel Ayrton a été installée derrière le trio de musiciens éclairés avec juste 3 B-Eye K20 Clay Paky
SLU : Comment les as-tu découverts, puis finalement intégrés à ta création ?
Yann Nguema : Les créations visuelles du groupe évoluent constamment. J’ai commencé avec un vidéoprojecteur, puis deux, puis un mélange des sources vidéoprojecteur et laser, (d’ailleurs le mélange de ces deux lumières est très beau et dynamique), et maintenant je rajoute les lyres Ayrton ! Il y a un an, un éclairagiste m’a parlé du produit, et quand j’ai vu sa forme, avec l’arrière complètement plan, j’ai pensé immédiatement à coller une surface de projection sur la partie arrière pour avoir un écran qui se transforme en projecteur et vice-versa !
La face arrière des MagicPanel a été recouverte d’une surface de projection en PVC blanc ultra fine et légère comme du papier plume.
On a cherché, appelé Ayrton, qui a souligné la nécessité de laisser un peu d’espace à l’arrière des machines pour le refroidissement (un décroché est d’ailleurs prévu dans leur conception, pour fixer le miroir optionnel afin de laisser passer l’air). Ils nous ont aussi dit que si on ne les utilisait pas à fond, toutes leds allumées pendant dix minutes, on avait très peu de risques de surchauffe. Ça collait, vu qu’on s’est vite rendu compte que c’était presque impossible de les utiliser allumés à fond.
Avec une telle puissance, ça passe une fois pour 20 secondes mais c’est tout. C’est spectaculaire. On le fait trois fois dans le concert à des moments très précis pour des vagues sonores puissantes mais il ne faut pas en abuser.
SLU : Alors, que penses-tu de cette machine ?
Yann Nguema : J’ai été étonné déjà par sa forme car on a plutôt l’habitude de voir des projecteurs en forme d’ogive. Ce sont presque des mini-écrans basse résolution et aussi des projecteurs. On est à la croisée des deux. Du coup c’est super intéressant pour moi de pouvoir travailler en quelque sorte dans la dentelle.
SLU : Tu disposes aussi de lasers, d’un vidéoprojecteur et d’autres projecteurs tels que les B-Eye Clay Paky, des PAR et des PC. Comment t’amuses-tu avec tout ce petit monde ?
Yann Nguema : Les MagicPanel, les B-Eye, et les lasers sont aussi utilisés de manière interactive. Par exemple, j’ai un laser qui, sur un des tableaux les plus connus de la tournée, vient pointer le centre d’une boule formée par les faisceaux des MagicPanel et qui semble la déplacer en translation dans l’écran. La boule est créée par la direction des faisceaux des MagicPanel, que je contrôle avec ma souris en live. (Et c’est véritablement de la magie quand on croit que c’est le laser qui fait bouger la boule.)
Les PAR derrière et en latéral éclairent les MagicPanel en contre-jour, juste commandés en mouvement, et même parfois éteints car on les utilise de plusieurs manières. J’aime bien utiliser les projecteurs aussi en tant que surfaces de projection, je projette dessus avec le vidéoprojecteur, comme sur les MagicPanel où parfois on a l’impression que c’est la led qui s’allume alors que c’est, en fait, une projection. Pareil sur les musiciens, ça fait un effet mystérieux et on se demande d’où vient la lumière. Puis on les utilise bien sûr en source de lumière traditionnelle. Mais là ça devient du «vrai» éclairage et ça n’est pas vraiment mon domaine.
La matrice de MagicPanel éclairée en blanc chaud des PARs latéraux et les musiciens par le blanc froid des des B-Eye : une très belle harmonie.
Un binôme au service du visuel.
SLU : Tu travailles donc en collaboration avec un éclairagiste «classique»?
Yann Nguema : Oui tout à fait, et ce dès le début de la création. On fait chacun un morceau sur deux, ce qui donne des tableaux relativement différents au final. Moi j’essaie d’exploiter des scénarios qu’on ne pouvait pas commander avec la console lumière, la GrandMa, donc tout ce qui interactif, tout ce qui va gérer le laser, de manière dynamique et interactive avec les leds, ou encore tout ce qui va être association leds/vidéoprojecteur, leds/laser, Leds/ contres/faces, etc. Alors que Julien prend le relais en éclairage plus classique avec tout l’habillage lumineux. En fait, nous travaillons complètement ensemble avec Julien, c’est juste le mur de MagicPanel qui est piloté soit par lui, soit par moi, mais le reste des tableaux c’est le plus souvent de la collaboration live. Initialement, le dispositif a été imaginé avec Arnaud Doucet (FA Musique). C’est lui qui m’avait parlé des projecteurs Ayrton pour la première fois. On a développé le projet ensemble sur les premières résidences. Vu que je travaille avec un éclairagiste car je ne le suis pas, j’ai besoin d’un binôme. Il faisait partie de l’aventure, ça faisait 15 ans qu’on collaborait au sein du groupe. Mais il a décidé d’arrêter pour des raisons familiales et professionnelles, et il s’est retiré du projet, dont il a écrit la moitié de la créa lumière. C’est alors Julien, sensé le remplacer sur quelques dates, qui a finalement pris le relais en emmenant sa jeunesse, sa fraîcheur, et son imagination, et qui a magnifié le projet.
SLU : Il contrôle donc les Wash B-Eye K20, qu’en penses-tu ?
Yann Nguema : Je ne les utilise pas donc je ne peux pas te répondre, ils servent à éclairer les musiciens, même quand je les commande car le mur ne sert pas à les éclairer.
Des outils informatiques pour des projecteurs magiques.
SLU : Julien, éclairagiste utilise une console GrandMa pour piloter ses tableaux et toi, quel est ton outil ?
Le «Magic Screen» développé par Yann Nguema, avec une modélisation/visualisation de la matrice de MagicPanel à droite et tout les preset et librairies nécessaires à la programmation, mais aussi à la restitution d’un show multimédia interactif.
Yann Nguema : Comme je te l’ai dit, nous contrôlons tous les deux le mur de MagicPanel mais évidemment à tour de rôle. Quand julien le commande, je mets tout à zéro et c’est la valeur la plus haute qui prend la main. J’ai, comme pour chaque tournée d’Ez3kiel, développé un logiciel spécifique pour piloter les MagicPanel Ayrton, le laser et les projections, c’est du sur-mesure ! Je pars d’un open source, un framework très axé images qui s’appelle Cinder et j’utilise les librairies open source du laser et de l’ArtNet.
Ensuite c’est du travail de trigonométrie et de maths pour créer des scénarios. Je le fais tourner sur mon Mac, et je travaille avec une interface qui montre ce que j’envoie dans le vidéoprojecteur et qui me montre aussi le mur de leds modélisé. Puis je dirige le laser à la souris à la main. J’ai été obligé de me modéliser aussi une petite scène en 3 D car quand j’ai commencé la création, je n’avait qu’une seule machine ! Je me suis donc servi d’elle comme référent, surtout pour la vitesse des mouvements, et j’ai modélisé le reste du kit. Je compose avec ce rendu, mais souvent les mouvements paraissent très simples sur écran et dans la réalité, sur le mur, c’est tout de suite plus compliqué, et au final je simplifie pour garder un visuel compréhensible. Je crée donc des presets, des effets target, et je me laisse une liberté de jouer avec pendant le concert, de les moduler ou les modifier, ainsi je peux intervenir dessus manuellement, en live.
Le fameux effet de boule qui se déplace dans la matrice de LED, créé par les positions des faisceaux des lyres… …Et centré par le laser pointé par Yann qui semble initier ce cheminement complètement irréel.
SLU : Tout est en manuel , il n’y a pas de time code ?
Yann Nguema : En effet, tout est live, rien n’est enregistré. On n’improvise pas car les morceaux sont écrits, mais l’intervention du laser est live. Il y a bien sûr des parties sans laser où les presets défilent, et d’autres où j’interviens à partir de mouvements déjà programmés, mais sur lesquels je me laisse des paramètres de contrôle pour jouer avec, comme la vitesse pour les MagicPanel. L’idée de l’effet target, c’était que tous les MagicPanel convergent vers un point situé dans l’espace. Il y a un offset sur le pan et le tilt qui fait qu’ils vont s’ouvrir et converger vers un point déplacé par exemple à droite. Et en même temps on superpose un effet de palpitant pour faire vivre l’effet.
SLU : Donc tu as aussi récupéré dans ton logiciel la librairie des MagicPanel ?
Yann Nguema : Je n’ai pris que ce qui m’intéressait. Je n’ai pas besoin de contrôler les 160 canaux du mode étendu ! J’utilise ceux dont j’ai besoin puisqu’au final j’ai créé mes macros. A partir du RGB, du blanc, du dimmer, du pan, du tilt, je peux déjà faire tous les scénarios qui me passent par la tête. Je n’exploite pas la rotation continue car j’ai toujours besoin de savoir exactement où il est en pan et tilt. (Ca fait quand même 144 canaux par machine !)
Les B-Eye sont accrochés en douche pour détacher les musiciens du fond extrêmement lumineux de MagicPanel, qui deviennent tour à tour projecteurs ou surface de projection blanche.
SLU : Le développement de ce logiciel t’a pris combien de temps ?
Yann Nguema : Ici j’ai trois ou quatre mois de développement pour les MagicPanel. Je pense qu’il faut du travail pour arriver à maîtriser un outil aussi puissant. On peut me dire qu’elles n’ont n’a pas été faites pour ça au départ, mais je pense qu’elles excellent dans ce type de rendu.
SLU : Tu ne le trouves pas limité en pixels, tu n’aurais pas envie d’une meilleure définition ?
Yann Nguema : Non, parce qu’on est à mi-chemin. Je n’ai jamais essayé de faire de l’image avec. Déjà pour une question de goût. Je trouve que ça ne marche pas. Je ne pense pas à utiliser ce genre de chose comme un écran. Pour faire de la lumière oui, de l’abstrait oui, mais pas pour envoyer une image reconnaissable, ou alors il faudrait travailler de beaucoup plus loin, avec trois fois plus de lyres !
Grâce à cette matrice recréée virtuellement sur son ordinateur, Yann peut isoler les projecteurs et les travailler tels des pixels, en jouant sur des espaces sombres, et créer ainsi beaucoup de relief. Un monochrome d’une intensité rare, combiné avec des effets de pixels, voilà ce que sont capables de faire les leds d’aujourd’hui!
L’image dans l’ADN du concept
SLU : Il y a quand même les panneaux blancs collés derrière les MagicPanel pour les utiliser en projection. Quel est le matériau utilisé ?
Yann Nguema : C’est du PVC blanc ultra léger, comme du papier plume, ça se coupe au ciseau, il est simplement contrecollé avec du double face. On peut donc projeter directement sur le dos des MagicPanel, pour lesquels j’ai une position écran de prévue dans mon logiciel.
Pour Yann, presque tout sur cette scène devient surface de projection, du dos des MagicPanel recouverts de PVC blanc, aux musiciens, en passant pas le sol, et même les projecteurs en latéraux.
SLU : Comment travailles-tu cette projection justement sur un écran qui n’en est pas vraiment un ?
Chaque élément est susceptible de recevoir les images HD envoyées par le vidéoprojecteur Barco R20
Yann Nguema : La difficulté est que sur cette surface faite de plusieurs éléments côte à côte, on a presque autant de vide que de plein, donc pour travailler des images un peu précises et compliquées, j’ai dû simplifier un peu et changer d’écriture de scénario.
C’est pour ça qu’il y a beaucoup de travail aussi sur la lumière en complément, car moi je viens de l’image, d’où le boulot avec un éclairagiste. Je ne suis vraiment pas éclairagiste, je ne connais pas les machines, j’utilise celles que je connais mais je ne fais pas un travail universel. Comme le logiciel qui est du sur-mesure, chaque design est ultra ciblé.
SLU : Les images que tu projettes sont-elles hébergées sur un média serveur ?
Yann Nguema : Elles sont dans mon ordinateur ! Je suis directement relié au vidéoprojecteur en HDMI, je mets tout sur une station externe et je n’ai qu’un câble à brancher. C’est un signal vidéo et le reste c’est du mapping qui est simulé sur la vidéo. J’ai recréé la scène et je projette sur les petits carrés arrière des MagicPanel. Ma scène, c’est le rectangle de MagicPanel que je vois sur mon écran, et les lasers et le vidéoprojecteur sont calés directement sur ce mur virtuel.
Yann Nguema au réglage du vidéoprojecteur Barco R20 installé au dessus de la régie avec à sa gauche Julien Desbrosses.
Donc quand j’envoie un tir de laser, je sais exactement sur quel MagicPanel il va taper, tout est calibré pour permettre de créer des scénarios cohérents entre lumière, lasers et projection. Les deux lasers, eux, se commandent à l’aide du protocole ILDA, avec deux boîtiers Ether Dream, les seuls boîtiers quasiment open source.
Ceci qui me permet de développer moi-même mon interface pour faire des chose très précises avec mes lasers, sans passer par les gros logiciels dédiés. Il y a tellement de choses qui me sont inutiles dans les gros logiciels que je préfère que mon application fasse peu de choses mais de façon très précise.
SLU : Et les lyres MagicPanel, tu les contrôles en ArtNet ?
Yann Nguema : Non, on utilise deux nodes pour sortir en DMX. Mais on s’est posé la question de les utiliser sans fil. Comme nous avons 15 univers DMX, ca pourrait être pratique sans fil, mais nous n’avons pas essayé. Si nous avions 4/5 machine on le ferait mais là, tout le concert reposant sur le mur de MagicPanel, on ne voulait prendre aucun risque. En filaire, ils marchent très bien sans problème, et on les sollicite énormément.
Synoptique réseau de la tournée EZ3kiel
SLU : Même pas une micro panne?
Yann Nguema : On a perdu deux leds sur une machine une fois, (rires). Autant dire que ça ne se voyait même pas !
Aux lumières, Julien Desbrosses, le petit dernier de la famille EZ3kiel
La régie lumière avec Julien, devant sa console grandMA2 Light
Arrivé en dernière minute sur une tournée au concept fort, déjà imaginé par un binôme de passionnés qui se connaissent depuis près de 15 ans, Julien Desbrosses a su prendre le train EZ3kiel en marche et y accrocher son wagon, avec fraîcheur et conviction.
SLU : Julien, quand es-tu arrivé dans l’aventure Lux ?
Julien Desbrosses : A la base j’ai été contacté par l’éclairagiste initial, Arnaud Doucet, qui a imaginé le projet MagicPanel avec Yann, et je devais juste reprendre la régie sur une dizaine de dates qu’il ne pouvait pas faire. Cependant, je l’ai finalement remplacé et ne suis arrivé que sur la dernière résidence, sans création personnelle en amont. Heureusement, j’ai pu avoir le kit lumière une dizaine de jours à Strasbourg, au tout début de la tournée, pour tout reprogrammer à ma sauce avec une console que je connaissais.
SLU : Que penses-tu des MagicPanel Ayrton ?
Julien Desbrosses : Je n’aurais pas choisi ce projecteur si j’avais fait la création lumière dès le départ, car je l’avais beaucoup vu sur d’autres projets tout l’été, en faisant de l’accueil festival. Mais à présent, je suis ravi de travailler avec, parce qu’il offre des possibilités intéressantes et que j’étais loin de les avoir toutes exploitées ! J’ai eu la chance d’avoir tout ce kit à disposition pendant 10 jours et de me creuser bien la tête à essayer beaucoup de choses. Cette machine, enfin plutôt cette matrice, a beaucoup de ressources.
Un moment de lumière pure, si le laser volumétrique installé derrière la matrice de MagicPanel ne venait pas merveilleusement s’en mêler.
SLU : Il y a des automatiques à disposition dans cette salle, les utilises-tu ?
Julien Desbrosses : Oui, il y a des Spot Robe que j’utilise en soutien d’autres effets, mais c’est tout. Les machines à disposition changent selon les dates, je ne fais qu’intégrer ce qui est là à ce qui existe déjà. Ici, j’ai aussi les PARs en latéral et en contre. Nous n’avons pratiquement pas de faces, seulement les PAR LED Oxo au sol dont je me sers pour chercher les musiciens afin de les décrocher un peu. J’ai aussi trois douches et une face de salut- merci-bonsoir, parce qu’il faut quand même qu’à ce moment là on voit bien les musiciens !
Parfois le mur de MagicPanel s’éteint et c’est dans le noir quasi total que le laser volumétrique nous fait rêver, avec juste les faisceaux Wash des B-Eye ultra localisés, sur les musiciens Le couple vidéoprojecteur/laser fonctionne à merveille. Et les MagicPanel, pas snobs pour un sou, servent d’écrans!
SLU : La tournée continue en 2015, rien ne va changer ?
Julien Desbrosses : Non rien au niveau du matériel qui suit la tournée. On reste sur la base MagicPanel/B-Eye/lasers/vidéoprojecteurs. Après je voudrais faire une fiche technique pour les salles qui nous accueillent avec une demande de projecteurs accrochés et une petite demande festival puisqu’on va en faire.
Membre du groupe à part entière, la matrice de 48 MagicPanel Ayrton accrochée en fond de scène jouait sa partition, au même titre que les musiciens. Omniprésente, même si des tableaux de lumière épurés, très réussis au demeurant, s’éloignent parfois du concept multimédia imaginé par Yann Nguema, elle est de tous ses délires. Accompagnés ou non des faisceaux laser très bien maîtrisés, les MagicPanel se transforment au gré des désirs du concepteur en projecteurs puissants ou en écran de projection recevant les belles images du Barco R20. Forcement Yann s’amuse avec ses nouveaux jouets comme avec ses fidèles lasers et son vidéoprojecteur, et nous balance de la magie pure comme dans le tableau de la boule, dont on ne sait plus vraiment qui des dalles ou du laser la fait bouger, et surtout d’où elle sort et où elle va ! Nous sommes en effet joyeusement manipulés par les tours de passe-passe visuels du jeune homme, qui pourtant servent toujours la musique, que l’on conseille définitivement d’apprécier en live, puisqu’il faut aussi «la voir» au travers des pièces visuelles qui lui sont associées.
Alors, c’était bien une nouveauté que d’intégrer de la lumière aux concerts d’EZ3kiel, annoncée dès le titre de l’album joué live ce jour : Lux. Des lux fournis aussi par les 3 jolis A.leda B-Eye K20 Clay Paky qui, même si peu nombreuses, sont ultra nécessaires pour nous montrer, un peu, les musiciens, ou du moins les intégrer au visuel. Car si, bien sûr, le propos n’est pas de les voir, mais de considérer l’éclairage (la vidéo et la musique émanant de cette scène comme un tout), il est bon de les amalgamer avec cet ensemble, de ne pas les laisser en dehors de l’histoire qui se raconte à chaque concert du groupe.
On saluera le travail de Julien Desbrosses, éclairagiste associé à Yann, qui parvient haut la main à ramener un peu de lumière classique aux effets plus conceptuels, et donc, parfois un peu abruptes, des scénarios imaginés par Yann. Car l’univers d’EZ3kiel se mérite, en ouvrant en grand ses mirettes et ses oreilles et en se réjouissant du plaisir que prennent ses acteurs, musiciens, graphistes ou éclairagistes à découvrir, utiliser et s’approprier de nouvelles sources telles que les lyres à leds et outils multimédia développés par Yann.
Pour le compte à rebours des douze coups de minuit marquant le passage à 2015, le concepteur lumières Jeff Freeman a utilisé des SuperSharpy Clay Paky pour illuminer l’emblématique Arc de Triomphe. On a vu le monument habillé de manière spectaculaire par des projections vidéo mappées, et les 18 projecteurs Clay Paky fournis par la société de location Magnum.
Paris-Arc de Triomphe avec SuperSharpy – photo H.Garat
« Notre mission créatrice était claire, nous devions valoriser la projection vidéo, explique Freeman. « Jérôme Chupin, patron de Magnum et Martin Arnaud, directeur artistique de Les Petits Français ont décidé d’utiliser les SuperSharpy car il fallait des sources lumineuses suffisamment puissantes pour couvrir l’imposant monument, mais assez nuancées et précises pour ne pas dénaturer les visuels projetés ».
Également fournie par Magnum, la projection vidéo célébrait l’art de vivre” parisien et évoquait les problèmes d’environnement, en prévision du congrès international sur le changement climatique que la France s’apprête à accueillir à la fin de cette année. « L’expérience m’a enseigné les exigences de la projection vidéo sur de grandes structures et monuments, poursuit Freeman. Il faut que cela raconte quelque chose, le son et la lumière doivent l’enrichir pour émouvoir et interpeller le public. Pour cela, le SuperSharpy était le choix parfait, il est suffisamment puissant pour bien illuminer l’Arc de Triomphe et éblouir les 600 000 participants. »
Paris-Arc de Triomphe SuperSharpy – photo JB Gurliat
Le SuperSharpy exploite une lampe de 470W, ce qui le rend trois fois plus lumineux que le Sharpy d’origine et il peut fournir nombre d’effets et de couleurs spectaculaires. « Le mélange de couleurs CMY du SuperSharpy permet de concevoir des transitions sans ruptures entre ambiances colorées, dit Freeman. C’est vraiment le projecteur de qualité qui convenait parfaitement pour l’éclairage de la « plus belle avenue du monde ».
Diffusé dans le monde entier par NBC, le show de la mi-temps du Pepsi Super Bowl XLIX a embrasé comme tous les ans le stade universitaire de Phoenix, Arizona, le 1er février dernier. Tête d’affiche du très attendu concert de mi-temps, la superstar mondiale Katy Perry était soutenue par Lenny Kravitz et Missy Elliott. Une fois de plus, les projecteurs à LED d’Ayrton y ont joué un grand rôle dans l’éclairage très dynamique conçu par Bob Barnhart de Full Flood Inc. Les nouveaux projecteurs compacts MagicRing-R1 et NandoBeam S6 ont contribué à soulever les acclamations de la foule.
Douze projecteurs beam MagicRing R1 Ayrton ont été embarqués sur les scènes roulantes du groupe et dix projecteurs beam/wash NandoBeam S6 ont été accrochés à un pont situé directement au-dessus de la scène de Lenny et Missy. Choisi pour la cinquième fois comme principal concepteur des éclairages pour ces retransmissions télévisées très attendues, Barnhart a offert un show spectaculaire. En montant son matériel d’éclairage sur seize chariots mobiles et quatre pour le groupe, il a surmonté les nombreuses difficultés pratiques posées par l’éclairage d’une production très chargée et de grande envergure au milieu d’un stade de football.
« J’ai utilisé les MagicRing sur les scènes du groupe pour communiquer une certaine énergie et animer les arrière-plans » dit Barnhart « alors que les NandoBeam convenaient parfaitement pour créer un niveau d’effets supplémentaire et flatter l’œil ». « J’ai fait partie des nombreux spectateurs qui ont regardé le spectacle à la télévision et j’ai eu beaucoup de plaisir à voir les MagicRing R1 et les NandoBeam S6 se distinguer d’une telle manière durant le show » dit Keith Bennett de Morpheus Light, le distributeur exclusif d’Ayrton aux USA, qui a fourni les projecteurs à PRG, le prestataire de l’éclairage de l’événement.
Les nouveaux cordons hybrides de Cordial permettent de gagner du temps dans les raccordements d’appareils commandés en DMX.
À la fois câble d’alimentation et paire de transmission 110 Ohms, le CPH 1,5 DMX1 PWR1 est équipé de connecteurs Neutrik PowerCON et XLR et proposé en longueurs de 1.5, 3, 5 et 10 m.
Le câble brut équipant ces cordons est le CDP1 de Cordial, présentant une résistance linéique de 85 ohms/km et une capacité répartie inter-conducteurs (paire 110 ohms) de 60 pF/m. La paire 110 ohms est écrantée par feuillard aluminium et le blindage externe fait appel à une tresse de cuivre étamé.
Autre nouveauté chez le fabricant allemand, les câbles micro de la série CPM-FM-FLEX peuvent se parer d’une gaine thermo-rétractable translucide prête à l’emploi pour le marquage.
Ce sera également le cas des références de la série Pro ; CRM, CPD_FM, CVM_HD-FLEX et CSE. Il suffit de placer une étiquette inscrite ou colorée sous la gaine, de chauffer, et le tour est joué.
Melpomen (www.melpomen.net) organise le mardi 24 février 2015 en ses locaux de Carquefou (44) une journée technique en partenariat avec ESL, Nexo, Yamaha et Robert Juliat.
Les visiteurs pourront y découvrir les nouveaux produits des marques participantes et partager le verre de l’amitié le midi.
Ainsi chez Nexo, il sera possible d’écouter le nouveau petit système GEO M6 et le sub LS18 et bien sûr de s’informer sur ces produits. Chez Yamaha, les consoles CL et QL seront à l’honneur avec une présentation par Yamaha France. Enfin chez Robert Juliat, la gamme LED ainsi que les nouvelles poursuites Merlin et Roxie seront présentées en fonctionnement.
Lors de la 57ème édition des GRAMMY® Awards, le 8 février dernier, Gwen Stefani a utilisé un système de transmission sans Fil Audio-Technica Série 5000 avec un microphone émetteur main hypercardioïde AEW-T6100a.
En duo avec Adam Levine, Gwen Stefani a interprété le titre “My Heart Is Open” extrait de l’album « V » de Marron 5.
« Les concerts en direct sont des défis de taille, car nous n’avons pas le droit à l’erreur », nous a confié John Harris, responsable du mixage. « J’utilise des systèmes sans fil Audio-Technica depuis des années maintenant, en raison de leur qualité audio, mais aussi pour leur grande fiabilité. »
Nous vous annoncions tout juste la création d’une filiale française pour Robe Lighting que celle-ci enregistre déjà ses premières commandes.
C’est le cas notamment du projecteur automatique Robin Pointe qui intègre le parc d’Alive Events, le département location et prestation du groupe Alive.
Avec une commande de 24 unités, les équipes techniques du prestataire ont choisi cette lyre signée Robe pour sa polyvalence, puisque celle-ci peut aussi bien être utilisée en configuration Beam, que Spot ou Wash… Le tout dans un projecteur compact d’à peine 15 Kg !
Howard Harrison, concepteur lumière, utilise les découpes Source Four LED Series 2 Lustr d’ETC pour la comédie musicale City of Angels donnée en février 2015 au Donmar Warehouse dans le quartier de Convent Garden à Londres. Cette comédie musicale dresse le portrait d’un scénariste d’Hollywood des années 40 travaillant sur un film noir. La pièce alterne entre scènes de film crues en noir et blanc et la véritable vie de l’écrivain, affichée en couleurs vives.
Rebecca Trehearn (Donna, Oolie) et Rosalie Craig (Gabby, Bobbi) – Photo: Johan PerssonHoward Harrison
Howard Harrison : « C’est la première fois que ce spectacle est revisité, et le plus grand défi a été de le réaliser dans une salle de seulement 250 places. Nous avions besoin d’une multitude de couleurs tout en limitant la quantité de projecteurs. J’avais entendu parler des découpes Source Four LED 2 mais je ne les avais jamais utilisées, et même si je n’avais ni le temps ni les moyens de réaliser des essais ou des comparatifs, j’étais impatient de les essayer. Il s’est avéré que ces découpes étaient exactement celles qu’il nous fallait ».
La capacité des Source Four LED à changer de couleur a permis de créer un ‘noir et blanc’ de cinéma en utilisant des blancs froids en opposition aux couleurs chaudes et vives qui animent les scènes de la réalité; ce qui, selon Howard Harrison, aurait été très compliqué avec des sources traditionnelles.
Le spectacle utilise également des projecteurs asservis et l’ensemble est contrôlé par le pupitre ETC EOS du Donmar Warehouse.
Howard Harrison s’estime “très chanceux” d’avoir pu utiliser ces projecteurs en dépit d’un budget limité. « Ce sont des projecteurs parfaits dans les petits espaces », nous dit-il avant d’ajouter que la capacité des Leds à changer les couleurs lui a permis d’utiliser moins de projecteurs que s’il avait du utiliser des projecteurs traditionnels.
« Je suis entièrement convaincu: les Series 2 savent y faire! » aurait-il annoncé à Mark White, responsable ETC du projet. Howard Harrison est le concepteur lumière du spectacle original de Mamma Mia ! dont on connaît le succès. Il a également gagné un Laurence Olivier Awards en 2008 pour son travail dans Macbeth. Au Donmar Warehouse, il a travaillé de très près avec le régisseur lumière George Dives et son chef électricien Tom Wickens, qui ont tous deux supervisé l’installation des armoires de puissance Sensor3 en 2014.
Mark White : « Grâce aux systèmes de contrôle ETC, Tom et George ont pu intégrer sans problème les découpes LED Source Four LED 2 en utilisant leurs fonctionnalités RDM qui permettent de réaliser leur patch à distance. Les armoires Sensor3 du Donmar sont également équipées de modules mixtes ThruPower qui ont, en l’occurrence, été configurés en circuits ‘directs’ pour alimenter les découpes LED. »