Coda Audio propose un nouveau système line array 3 voies en double 12’’, l’AiRAY, qui sera lancé commercialement cet été. Ce système est un des plus légers (38 kg par boîte) et des plus compacts (674x 359x 570 mm) de sa catégorie tout en étant capable de délivrer un niveau nominal de 143 dB SPL pour le grave et 148 dB pour le médium-aigu avec une grande clarté. Ce système convient donc aussi bien aux grandes jauges en stade ou en plein air qu’à des applications en salle de plus petite jauge.
AiRAY met en œuvre deux 12’’ Néodyme longue excursion à bobine 4’’ et cone en fibre de carbone encadrant deux transducteurs DDP (Dual Diaphragm Planar wave driver) coaxiaux à double diaphragme annulaire montés sur guide. L’ensemble est chargé avec le système AiCOUPLER qui transforme l’ensemble des sources en une source unique. La couverture horizontale est ainsi homogène jusqu’à 250 Hz.
Le transducteur médium à diaphragme annulaire ( bobine 3,5’’) couvre la bande 350 Hz- 6500 Hz et admet 1300 W crête avec une excursion max de +/- 0,8 mm. Le filtrage de raccordement avec le transducteur coaxial annulaire d’aigu est passif et effectué à 6,3 kHz. Le médium passe donc tout le spectre vocal. Le système est bi-amplifié et raccorde à 400 Hz avec les deux douze pouces qui admettent 1000 W AES chacun et descendent à 50 Hz avec leur charge bass reflex. Il y a donc une zone de recouvrement entre les deux 12’’ et les transducteurs médium.
La dispersion horizontale d’une boîte AiRAY est soit symétrique de 110° ou 80° (réglable), soit asymétrique 40° + 55° par déflecteur. L’angulation inter-boîtes peut s’ajuster par pas de 1° jusqu’à 8°. Le faible poids et le faible encombrement des boîtes permettent de placer 8 enceintes sur le chariot de transport.
Un autre avantage du système AiRAY est qu’il partage les mêmes composants d’accompagnement que le système ViRAY de la marque allemande, à savoir l’extension de grave SC2-F et le sub accrochable SCV-F, d’où des économies d’échelle.
Coda Linus 10Coda AiRAY
L’ampli-processeur dédié est le Linus 10 avec lequel on peut attaquer 2 ou 3 boîtes (max) en bi-amplification. L’impédance d’un module AiRAY est de 8 ohms dans le grave et 16 ohms en médium-aigu.
Le 8 juin dernier, Robe inaugurait sa filiale française à Villepinte : 480 m2 refaits à neuf avec un show room, un SAV et du stock. Concepteurs lumière, prestataires de services, techniciens… Plus de 100 personnes sont venues découvrir les locaux, boire des petits vins naturels accompagnés de saucissonnade et papoter sereinement, la direction de Robe étant évidemment de la fête. Nous avons vécu un moment magique de convivialité.
Le team Robe avec, de gauche à droite, Harry von den Stemmen (directeur des ventes internationales), Elie Battah (directeur financier France), Bruno Garros (DG France), Jérôme Lambeau (technicien SAV), Messaouda Belardi (assistante de direction), Kevin Migeon et Franck Huynh (ingénieurs technico-commerciaux) et Josef Valchar (P.d.g de Robe).
Et c’est judicieux de s’installer dans cette zone industrielle du nord de la région parisienne, à deux pas de l’aéroport CDG, qui héberge des prestataires techniques et de placer à leur portée le showroom et le stock, un vrai, où il les clients peuvent s’approvisionner en urgence. A lire dans SLU (Lien ici) l’interview de Bruno Garros, DG de Robe Lighting France.
Le reportage en images…
Une idée de la puissance de production de Robe.Ils se sont trouvés pile poil au bon moment : Bruno Garros (DG Robe France) et Joseph Valchar (CEO Robe).Bruno, Harry et Elie sont prêt à accueillir les invitésIngo Dombrowski (responsable Robe des grands comptes pour l’Europe) boit un petit verre de blanc à la santé de Robe Lighting France et de Soundlightup : ça c’est gentil !Quand trois chefs d’entreprise se rencontrent, ils parlent de défiscalisation mais pas que ! Eric Alvergnat (Dushow), André Mytnik (Phase 4) et Fred Santilli (Régie Lumière).Stéphane Fleury (Impact Evénement) et David Seligmann Forest (directeur photo).Xavier Demay (Dushow) et Didier Belzeaux (Magnum), deux poids lourds de la prestation de service au cœur tendre !Eric Barthélemy et son associé Yannick Bétis (On Off et Phase 4) : la doublette qui monte…..Fred Titecat (France Technic Prod) et Christian Choquart (Axyom)Bruno Garros, Christophe Sireuil (ACS) et Philippe Pelmelle (APG).Didier Baldacchino (Novelty Network) très intéressé par les caractéristiques du DL7S.Les anciens vraiment détendus : Dédé (André Mytnik, Phase 4) et Fredo (Alfred Santilli, Régie lumière). Ils sont potes depuis l’époque de Régiscène.L’équipe Robe Lighting France, avec de gauche à droite : Issatou Biteye (comptabilité), Jonathan Grimaux (communication), Messaouda Belardi (assistante de direction), Franck Huynh (ingénieur technico-commercial secteur grand Sud), Elie Battah (directeur financier), Frédéric Piffault (ILS, extension du SAV Robe pour le nord de la France), Bruno Garros (directeur général), Kevin Migeon (ingénieur technico-commercial secteur grand nord), Jérôme Lambeau (support technique et technicien SAV) et Fabrice Perez (Lumi Tech, extension du SAV Robe pour le sud de la France)Tristan Szylobryt (éclairagiste) et Kevin Migeon (Robe)Philippe Marty et Vincent Cussey (Concept K).Ils parlent de projos : Stéphane Mocret (Very Light et Soundlightup), Mikael Maurin (Phase 4), Vincent Cussey et Philippe Marty (Concept K).Antonio de Carvalho (concepteur lumière), et Vincent Cussey (Concept K).Tiens un sondier ! Philippe Frarier, (APG France).Pascal Maltese (Blandeli concept), Marco Saby (Concept K) et Arthur Oudin (Art Light) : trois boute-en-train.L’ambiance musicale est confiée à des experts : DJ Antonin et Eric Matouk (Pioneer).J’adore quand un éclairagiste sourit spontanément à mon objectif ! Merci ArthurJ’adore tout pareil quand c’est un prestataire ! Thanks Mikael.Xavier Demay entouré de Valérie Garros (à gauche) et Stella Simone (Novelty)…Elle n’est pas mignonne cette photo ? Ca pourrait presque passer pour de l’entente illicite…
Pas facile de négocier les tarifs avec Bruno.Kevin Migeon, le tout premier ingénieur technico-commercial recruté au démarrage de la filiale évolue sur le secteur grand nord de la France.Franck Huynh (ingénieur technico-commercial pour le sud de la France) au pupitre de démo…… dans le show room de 60 m2 équipé des dernières machines du fabricant dont de DL7S, découpe motorisée à 7 couleurs de led lancé récemment à Prolight + Sound.Jérôme Lambeau, technicien de SAV et support technique pour la France dans son labo. Au fond, c’est le stock de pièces détachées.120 m² de surface de stockage qui commence à se remplir pour répondre aux urgences.
L’implémentation récente du firmware V 3 est l’occasion de revisiter la QL5. Console du segment intermédiaire, la QL est directement issue de la technologie des consoles CL. Compacte et légère la QL5 vise aussi bien les petites et moyennes structures, dédiées au spectacle vivant, à l’évènementiel et l’installation. L’intégration de son port Dante lui permet de compléter les configurations réseaux déjà existantes notamment en installation fixe. Alors cette QL ? Serait-ce juste une CL financièrement plus abordable mais qui avec ses 32 préamplis embarqués serait plus richement dotée ?
Les QL (QL1 et QL5) partagent avec les CL les préamplis, l’écran tactile et les faders. Elles ont aussi en commun le rack Premium, l’auto mélangeur Dugan, ainsi que certains modes opératoires tels le contrôle “Touch&Turn”. Mais alors que de base, le concept CL impose d’utiliser une liaison digitale raccordée à un patch externe, celui de la QL est un système tout-en-un avec préamplis embarqués. Chaque QL peut donc travailler de manière autonome même si, au besoin, elle peut être interconnectée aux racks d’entrées-sorties déportés de la série RIO. Alors cette QL ? Serait-ce juste une CL financièrement plus abordable mais qui avec ses 32 préamplis embarqués serait plus richement dotée? Pas tout à fait puisque, par rapport à son ainée, les capacités de traitement DSP sont nettement en retrait avec seulement 16 bus de mix disponibles contre 24, et un rack virtuel d’égaliseurs graphiques 31 bandes limité à 8 unités, contre 16 sur les CL.
Par ailleurs, en privilégiant le mode d’exploitation “Touch&Turn” sur lequel nous aurons l’occasion de revenir, et en abandonnant le concept “Centralogic”, Yamaha a restreint le nombre de commandes en accès direct de la section de paramétrage ainsi que le nombre de faders motorisés nécessaires, réduisant d’autant les coûts de fabrication. En limitant à l’essentiel le nombre de commandes de la platine de paramétrage, la surface de contrôle a toutefois gagné en clarté, ce qu’elle a peut être un peu perdu en fluidité d’intervention.
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Une surface d’exploitation claire et dépouillée La sobriété des lignes et la teinte anthracite soyeuse donne un caractère « très zen » à cette élégante console, certainement l’une des plus réussies du segment intermédiaire.
Détaillons la QL5 en commençant par sa surface d’exploitation. Celle-ci est pourvue de 34 faders autorisant le mixage simultané de 64 voies d’entrées monophoniques et de 8 stéréos. Outre le classique indicateur de niveau à 6 segments, chaque fader se voit doté d’un afficheur à cristaux liquides indiquant son numéro de canal et son nom ainsi que d’autres indications définies optionnellement comme l’évolution des dynamiques, le niveau d’atténuation du fader, la position du panoramique, etc. Pour faciliter l’appartenance du canal à un groupe identitaire, un indicateur de couleur placé sous l’afficheur s’allume dans une couleur spécifiable par l’utilisateur. Neuf options de teinte sont utilisables.
L’accès aux différents canaux se fait au moyen des touches de sélection de la section “Fader Bank”. Les touches B1 à B4 vous permettent d’affecter et de rappeler une banque à l’aide de votre propre choix de canaux et de groupes DCA. Elles vous offrent la possibilité de sélectionner une combinaison de différents types de canaux, et par ce fait de commander collectivement divers types de canaux en tant que groupe. Les 16 touches de la section“Send on fader” permettent de réaliser autant de mixes auxiliaires et 8 mélanges matriciels différentiés. Concernant ces derniers, n’importe quelle entrée peut être affectée aux mélanges matriciels.
La section de contrôle du canal sélectionné accessible via la touche « SEL » permet le paramétrage de n’importe quel canal d’entrée ou de sortie. L’écran offre une vue détaillée de l’état des paramètres. Nous pouvons effectuer des changements en utilisant soit les touches et les encodeurs de la section de paramétrage, soit la commande “Touch&Turn”, L’encodeur “Touch&Turn” peut indifféremment être utilisé pour ajuster différents paramètres mais permet également de naviguer dans le système.
Enfin, jusqu’à 12 clés utilisateurs, les USER DEFINED KEYS, organisables en 4 banques, sont programmables en raccourcis de nombreuses fonctions telles le « Tap tempo », les rappels de scène, de group mute, etc., ou peuvent être configurées en accès direct vers les différents menus de la QL5.
Un panneau de raccordements complet Concernant les modulations analogiques, la platine arrière réservée aux raccordements intègre 32 ports d’entrée pour les sources à niveau microphonique ou ligne et 16 ports de sortie à niveau ligne.
On trouve également un port réseau pour l’interfaçage de la QL avec les logiciels “QL EDITOR” et “QL STAGEMIX”, 2 ports Dante 64×64, 2 slots au format cartes MY pour des expansions potentielles, un port de sortie au format AES/EBU, un port GPI en sub d15 deux ports BNC pour l’entrée/sortie WORD CLOCK enfin deux ports DIN pour les entrées/sorties midi.
La QL5 dopée aux fonctionnalités de la série CL
Un réseau Dante Omniprésent
RACK RIO : le stage box par Yamaha Les racks d’entrées/sorties RIO utilisent le protocole Dante développé par Audinate. En terme d’exploitation, ces racks polyvalents améliorent grandement la flexibilité du système en facilitant le partage et le transport des modulations. Le nombre requis d’entrées et de sorties audio peut être placé là où il est nécessaire, et le réseau a la capacité de mettre en œuvre des connexions redondantes, afin d’assurer une sécurité de câblage optimale. Avec les composants réseau de la série CL et QL, un système de câblage en « daisy chain » peut facilement être mis en place. Un numéro de licence de l’application logicielle Dante Controller est fourni avec la console. Le Dante controller, très complémentaire des menus spécifiques de la console, permet de configurer et de visualiser des acheminements complexes de signaux sur l’ensemble du réseau.
Fonction “Port to Port” La technologie port à port permet d’envoyer n’importe quelle entrée vers n’importe quelle sortie, sans passer par une voie de processing. Cela peut s’avérer utile dans de nombreuses applications comme lorsque qu’une console QL est positionnée sur scène et doit servir de rack d’entrées/sorties pour envoyer des sources à la console de façade ; ou bien encore, pour transmettre des signaux processés par une carte Lake directement dans le réseau Dante ; enfin, comme convertisseur de format via les slots des cartes MY.
Le système de compensation de gain spécifique à Yamaha et au réseau Dante a bien sûr été implémenté. Lorsque celui-ci est activé, le niveau de sortie du signal émis depuis le périphérique d’E/S vers le réseau audio est stabilisé. Si consoles de façade et de retour partagent le même périphérique d’E/S ou si vous effectuez un enregistrement numérique via les connexions Dante, l’utilisation de cette fonction permet de maintenir, à un niveau corrigé constant, le signal sortant du périphérique d’E/S envoyé dans le réseau, et ce même en cas de modification de la valeur du gain analogique du périphérique d’E/S. Le DSP spécialisé dédié à la gestion de la compensation et la structure 32 bits du réseau Dante préservent la dynamique originelle des signaux traités.
Pléthore de traitements
Mixage automatique L’automélangeur “Dan Dugan”, livré en natif dans la QL5, est accessible via le rack des égaliseurs graphiques. Il s’avère particulièrement utile lors de programmes non scénarisés pour gérer dans un mixage la contribution individuelle de plusieurs micros d’orateurs. Son utilisation décharge l’ingénieur du son du fastidieux suivi au fader des voies concernées, le laissant libre de se consacrer à des tâches plus créatives. En automatisant intelligemment la contribution en gain de chacun des microphones insérés dans sa chaîne de traitement, l’automélangeur “Dan Dugan” permet de conserver une marge à la rétroaction acoustique (Larsen) constante et participe à réduire le bruit ambiant capté. Comprendre les mélangeurs automatiques, Lien : http://www.soundlightup.com/category/archives/comprendre/en-pratique
Le logiciel “Dugan Control Panel” gère le contrôle et le monitoring de l’auto-mélange. Trois mixages automatiques indépendants sont possibles, ce qui peut s’avérer opportun en radio TV lorsqu’il faut assurer, au moyen d’une unique console, la sonorisation d’un débat public, le retour plateau et le mix antenne.
VCM technologie et Rupert Neve : une combinaison sonore nuancée
La QL5 est dotée d’un rack d’effets Premium utilisant la technologie VCM développée par le « Dr. K », Toshifumi Kunimoto et son équipe, à la pointe de la recherche en technologie numérique chez Yamaha.
Les processeurs VCM modélisent les circuits audio analogiques en clonant avec une grande précision les comportements et caractéristiques des composants électroniques élémentaires. Les simulations de VCM sont si réalistes et musicales que même Rupert Neve a donné son approbation et a collaboré à développer des versions VCM de son EQ Portico 5033 et 5043. Le rack Premium intègre également d’autres références de l’audio analogique comme le compresseur de studio U76, un compresseur optique Teletronix Opt-2A, un égaliseur dynamique et le Pultec EQ-1A passif
GEQ RACK Huit égaliseurs graphiques 31 bandes sont à votre disposition dans le GEQ Rack, mais si vous choisissez le mode Flex15GEQ, vous pouvez utiliser jusqu’à 16 de ces égaliseurs (qui permettent alors d’intervenir sur un maximum de 15 bandes chacun). De plus, il est possible de convertir 8 multi-effets en égaliseurs graphiques (31 bandes ou Flex15). Au total, ce sont donc jusqu’à 32 égaliseurs graphiques qui peuvent s’insérer sur tous les bus de sortie, solution pratique pour une console de monitoring.
Les cartes d’extension et de traitement mini-YGDAI Elles permettent de connecter plus d’entrées au format de son choix. Elles augmentent le nombre de points d’entrées/sorties en s’adaptant aux différents protocoles existants sur le marché, voire ajoutent des fonctionnalités aux consoles. Le panneau arrière dispose de deux logements susceptibles d’accueillir des cartes mini-YGDAI vendues séparément. Il est possible d’étendre également le traitement ou les effets par l’installation d’une carte DSP. L’intégration des cartes d’effets et enregistrement Waves MultiRack SoundGrid WSG-Y16 permettent d’utiliser les célèbres plug-ins Waves sur la QL5 et de traiter 16 canaux audio. Chaque voie d’entrée ou bus de sortie bénéficie de deux points d’insertion qui indépendamment peuvent être connectés soit à un des effets des racks virtuels, soit à n’importe quel périphérique externe raccordé aux ports E/S de la console, que ce soit via les cartes d’extension ou les autres connecteurs audio de la console.
L’enregistrement Live
L’enregistreur Nuendo Live de Steinberg est une solution professionnelle d’enregistrement multipiste en temps réel. Il est adapté pour le live et a une gestion intelligente et pratique des sessions, tout en intégrant les fonctions essentielles d’édition. La qualité d’enregistrement reste optimale grâce au moteur audio Steinberg 32 bits en virgule flottante, jusqu’à 192 kHz. Il est possible d’exporter des fichiers WAV, MP3 et AAF et de prendre en charge des fichiers wave RIFF64 pour l’enregistrement supérieur à 24h. Ces formats de données sont compatibles avec Nuendo. Il est aussi possible de contrôler les fonctions du Nuendo Live directement depuis la console QL5.
L’enregistreur USB, pratique pour enregistrer les mixes La série QL est dotée d’une fonction d’enregistreur sur mémoire USB qui permet d’enregistrer la sortie de bus STEREO ou MIX sur un lecteur flash USB. Elle offre également la possibilité de lire des fichiers audio stockés sur un lecteur flash USB en les attribuant à des canaux d’entrée ou à des sorties de contrôle. L’enregistreur prend en charge le format MP3 (MPEG-1 Audio Layer-3) alors que la fonction de reproduction gère les formats MP3, WMA (Windows Media Audio) et MPEG-4 AAC (Advanced Audio Coding).
Télécommandes logicielles locales ou à distances
Stage Mix Depuis la console, on peut aussi télécommander d’autres appareils avec le réseau Dante. Par ailleurs une station d’accueil, située à gauche de la surface de travail, attend votre Ipad qui donne la possibilité de commander à distance la console via l’application « Stage Mix » (téléchargeable sur l’Apple Store, également pour I phone et I pod touch). Stage Mix est une application permettant le contrôle d’un grand nombre de paramètres de la console depuis un Ipad, comme par exemple la modification des réglages de la console en régie, depuis la scène ou la salle à partir d’un réseau WiFi.
QL Editor Ce logiciel permet de configurer et d’utiliser la console depuis un ordinateur connecté en USB, et de sauvegarder les réglages de la QL5 ou à en définir les paramètres sans connecter la surface (mode off line).
Console File Converter Le convertisseur de fichiers Yamaha est une application qui permet aux données de contrôle d’être partagées entre un certain nombre de consoles CL /QL, PM5D, M7CL et LS9.
Exploitation
Cette console est un produit en constante évolution. La version 3 de son logiciel de contrôle a été dévoilée en avril. Principalement destinée au live, au théâtre et à l’événementiel de moyenne envergure, la QL a su trouver sa place dans chacun de ces domaines. Facile à transporter, son format tout-en-un est idéal lorsque 16(QL1) ou 32(QL5) entrées suffisent. Format compact de la CL, on y retrouve la plupart de fonctionnalités (voire davantage le jour de sa sortie), mais l’écart se réduit petit à petit. C’est dans sa capacité de mixage et dans son ergonomie que se jouent les plus grandes différences.
Côté écran et accès Si l’écran est identique à celui de la CL, il est clair que le mode d’accès aux fonctions est pensé autrement. Alors que l’on a un maximum d’accès directs sur la CL (rotatifs individuels d’envoi vers les mix, rotatifs de réglage d’EQ sur 4 bandes, rotatif pour le HPF + 4 rotatifs assignables), la QL n’en possède que quelques-uns, ce qui est déstabilisant au premier abord, mais se transforme en force avec le Touch&Turn.
Touchez une fonction à l’écran avec la main gauche par exemple et vous avez immédiatement le réglage entre les doigts de la droite. De plus, suivant le type de paramètre choisi, une led associée au “Touch&Turn” change de couleur, fournissant une véritable aide visuelle de repérage. Pour le setup du show c’est parfait.
Les accès de l’EQ aussi sont réduits, et il faut dire que lorsqu’on on a goûté à ceux de la CL, il est difficile de se satisfaire d’une seule bande d’EQ sous la main. En revanche, les utilisateurs de 01V96 et de LS9 se sentiront très à l’aise.
Les envois vers les mixs ne sont plus des rotatifs mais des boutons de sélection d’un mix qui sera combiné avec le “Touch&Turn” pour le réglage de niveau d’envoi. Là encore, la logique est autre :
Si je dois effectuer un envoi d’une tranche vers un mix particulier, j’effectue cette opération de sélection puis je règle le niveau (très pratique pour un send occasionnel vers un effet par exemple.
Si je dois envoyer plusieurs sources vers un mix donné, un simple double clic sur le bouton de sélection de mix me positionne directement en “Send on fader” sur ce dernier.
Pas de risque de se méprendre sur le mode dans lequel on évolue, tous les boutons de SEL passent au vert en position de “Send on fader” et le mix sélectionné clignote. Si les accès sont plus minimalistes, ils ont toutefois été pensés pour un accès simple et rapide et pour un utilisateur pas forcement aguerri. Les théâtres ou les salles équipés de LS9 ou de consoles analogiques, qui ont eu la chance de basculer vers une QL, vous diront combien cette interface tactile/SEL/rotatif leur facilite le travail au quotidien. Enfin, avec des contrôles de nouveau à droite de l’écran, c’est un vrai plaisir pour les droitiers…
Coté faders On accède aux diverses couches (layers) grâce aux sélecteurs « Fader banks ». Chaque layer gère les 32 (ou16) faders, et l’on dispose de 4 banques de faders prédéfinies nommées A, ainsi que de 4 banques B assignables. Le passage de l’une à l’autre se fait simplement par un appui simultané sur les deux extrêmes.
Par défaut, la première layer regroupe toutes les entrées embarquées de la QL, la seconde réalise le complément des canaux (33-64 pour la QL5, 17-32 pour la QL1). Pour tous ceux qui apprécient de travailler avec un grand nombre d’inputs sous les doigts, c’est très appréciable, d’autant que 2 faders Master restent en plus à disposition. La troisième layer regroupe les voies ST et les VCA, tandis que la dernière accueille les généraux des mixs et matrices. Pour tous ceux qui aiment travailler avec inputs et masters sous les doigts, pas de problème, il créent alors leur propre couche avec les arrangements souhaités. La procédure, identique à la CL, est très simple et rapide.
Une fois dans le “Setup/User”, “Setup/Custom fader”, sélectionnez le premier fader à affecter comme sur l‘image jointe, puis retournez sur votre banque A1 par exemple (celle des 32 entrées embarquées) et appuyez sur le SEL du canal choisi. Vous souhaitez ensuite poser un VCA ? Passez sur la banque A3 et appuyez sur le SEL du VCA choisi. Vous verrez les voies s’incrémenter au fur et à mesure dans la fenêtre « Setup”.
Si l’on souhaite garder ses VCA sous la main tout le temps, il conviendra de les positionner aux mêmes emplacements sur les différentes banques réalisées, exemple :
banque B1 : in 1-24 + VCA 1-8
Banque B2 : ST in 1-4 + ….+ VCA 1-8
Ces 4 banques assignables donnent une véritable liberté de travail sur un format aussi compact, d’autant plus qu’elles se sauvegardent avec les mémoires de scène !
Fonctionnalité unique de la QL : le “Port to port” Qui ne s’est pas retrouvé bloqué avec sa CL en souhaitant envoyer son talkback façade à la régie CL de retour ? A moins de sortir son ordinateur et le Dante Controller, point de salut. Avec la QL, et la fonction du “Port to port”, de nouvelles options s’offrent à nous. Imaginez deux consoles QL/QL, l’une en façade, l’autre sur scène, et un patch limité à 32 entrées. Inutile de prévoir un RIO, la QL des retours fera office de stage rack partagé en plus de sa fonction de console. Pour cela, il conviendra de faire « monter » ladite QL sur la console de façade comme un élément Dante dans le “Dante setup”, et ses ports d’entrée apparaitront comme ceux d’un RIO. Il sera alors aisé de les patcher sur des canaux, et le partage des gains pourra se faire naturellement entre les deux consoles.
Autre cas utile : le concert est enregistré. Je souhaite placer quelques micros d’ambiance qui ne serviront en aucun cas pour la sono, mais pour de la post-production. Pour un côté pratique, ils sont connectés à la QL de façade, et la station d’enregistrement Nuendo live se trouve au niveau de la console de retours. Comme précédemment, il suffira de faire « monter » la console de face comme un élément Dante et, sans avoir besoin d’affecter les canaux sur les canaux de la QL de monitoring cette fois (ce qui pourrait être dangereux), je pourrais directement les envoyer vers le Nuendo Live. Dommage que cette fonction ne soit pas implémentée sur les CL car, dans la réalité, on a toujours une modulation à faire transiter entre deux consoles… Et pas toujours le temps de déployer son Controller…
Enfin, dernier point fort de la QL, (et d’origine), l’automix embarqué “Dan Dugan”. C’est une aide très précieuse pour toutes les conférences à multiples intervenants en milieux difficiles ! Une fois la marge avant Larsen établie, vous pouvez garder ouvert(s) un, deux, ou x micros (jusqu‘à 16 voies d’automix)… Ca fonctionne ! (écran QL5-automix) Dès la mise en service de l’automix par insert sur les canaux, le résultat est étonnant, et si l’on se donne la peine de rentrer un peu dans les fonctionnalités, l’outil devient très puissant, permettant de pondérer tel ou tel interlocuteur, de créer des groupes d’automix (si on doit gérer deux tables rondes distinctes par exemple).
Les mesures
Bien que de format très réduit, la QL embarque aussi toutes les fonctionnalités de la CL ! Avec ses deux ports Dante natifs, on peut l’intégrer dans un environnement Dante avec RIO et CL. On pourra utiliser jusqu’à 64 voies de mixage pour la QL5 et 32 pour la QL1. Et comme toutes les consoles Yamaha depuis la O2R, on pourra cascader plusieurs QL si besoin.
Commençons par les préamplis qui, comme nous l’avons évoqué, sont les mêmes que ceux de la série CL et que ceux embarqués dans les boîtiers de scène RIO. Au gain max (66 dB), nous avons relevé un bruit ramené en entrée de -125,5 dBu en non pondéré et -127,5 dBu(A) en pondéré. Les deux dB de différence attestent de la répartition uniforme du bruit sans accident sur le spectre. Ce n’est pas ce qui se fait de mieux mais c’est très honorable et correspond à ce que déclare le constructeur : -128 dBu pondéré A. Nous avions mesuré sur une CL1 – 129 dBu(A), ce qui reste dans la disparité tout à fait acceptable d’une console à une autre avec la même électronique d’entrée. La plage de réglage de gain s’étend de – 6 à + 66 dB, soit 72 dB, ce qui est plus que confortable, de même que l’admissibilité qui est de + 30 dBu (gain – 6 dB), la led “Over” s’allumant dans 1 dB en dessous du seuil fatal.
La figure 1 fournit la réponse en fréquence des préamplis aux trois gains, max, médian et min. La baisse dans le grave au gain max est insignifiante. On remarquera la coupure raide à environ 23 kHz due au traitement à 48 kHz (fs/2= 24 kHz).
Figure 1
L’impédance d’entrée reste fixe sur toute la plage de gain. Nous avons effectué plusieurs mesures à différents niveaux et gain et l’on trouve toujours 7,5 kohmsDe 7,45 à 7,55C’est un choix de plus en plus rencontré sur les consoles modernes sans PAD donc sans commutation, même si cela pénalise un peu le bruit sur des liaisons micro qui par ailleurs pourraient être un peu plus chargées. Au plan réjection du mode commun des entrées symétriques, nous avons mesuré un CMRR de respectivement 77 dB à 100 Hz, 85 dB à 1 kHz et 77 dB à 10 kHz. Là encore, il s’agit d’une prestation très correcte mais de 10 dB en dessous de ce qui se fait de mieux.
En revanche, les prestations en distorsion sont tout à fait convaincantes et là, parmi ce qui se fait de mieux. D’entrée analogique à sortie analogique, la THD est 0,005 % à 40 Hz, 0,0006 % à 1 kHz et 10 kHz (filtre à 80 kHz) pour les gains min (niveau d’entrée 20 dBu) et médian (niveau d’entrée – 20 dBu). Au gain max (niveau d’entrée – 50 dBu), on trouve 0,0015% à 40 Hz et 0,002 % à 1 et 10 kHz. Au plan distorsion d’intermodulation (SMPTE), nous avons mesuré respectivement 0,012%, 0,003% et 0,002 % aux gains max, médian et min. Excellent !
Les courbes de la figure 2 témoignent de la faible distorsion sur tout le spectre audio aux trois gains. Il s’agit de la somme quadratique des dix premiers harmoniques.
La figure 3 montre une FFT d’un signal 1 kHz pris sur une entrée en analogique et en sortie de mix. La dynamique totale dépasse 108 dB. On remarque une fois encore le taux de distorsion réduit et les raies dues au traitement à 48 kHz (raies à 47 et 49 kHz) et la duplication au double.
Figure 2Figure 3
La figure 4 est le résultat des réglages d’égalisation entrés à l’écran, juxtaposé avec les deux types (un en violet et deux en vert) de correction et jumelé au filtre coupe-bas. On voit que le type 2 accentue légèrement la correction programmée, toutes choses égales par ailleurs. La réponse est tout à fait fidèle au paramétrage effectué.
Figure 4Correcteurs
En figure 5, on voit l’action du compresseur « standard » en hard et soft knee et du Portico du rack d’effet Premium avec les mêmes réglages. La courbe du Portico est mieux tenue sans ondulations après le coude qui proviennent certainement du traitement sur 32 bits dans un cas et sur 40 bits dans l’autre.
CompresseurFigure 5
La figure 6 montre l’action de l’égaliseur graphique 31 bandes avec une amplitude maximale de correction de +/- 15 dB par 1/3 d’octave en alternant les maxima et les minima à partir de 800 Hz (tous les 2/3 d’octave avant). Tout est conforme, la baisse de l’amplitude de correction dans les fréquences plus élevées résulte de l’interaction de la réponse des filtres.
Figure 6Egaliseur graphique
La figure 7 met en évidence la latence imputable aux opérations de conversion à 48 kHz qui avoisine 1,2 ms plus en figure 8 un traitement en insert avec un délai ajouté de 2 ms. Les 2 ms de délai sont parfaitement respectés, et la latence globale passe à 1,8 ms.
Figure 7Figure 8Figure 9
Enfin la figure 9 met en évidence la latence supplémentaire engendrée par l’emploi d’une fonctionnalité du rack Premium qui reste relativement faible avec un accroissement d’environ 400 microsecondes.
Au plan des sorties, le niveau maximum atteint + 24 dBu avec une impédance de sortie de 75 ohms, ce qui est plus que confortable pour attaquer de grandes longueurs de câble si on n’utilise pas les fonctionnalités réseau.
Conclusion
Si l’on se réfère à ce qui existe aujourd’hui d’équivalent, la console QL5 n’est pas la mieux placée au niveau prix mais ses arguments sont qu’elle peut travailler en réseau Dante en natif, qu’elle jouit d’une fabrication d’excellente facture, d’une bonne ergonomie et d’une stabilité due à une électronique éprouvée (le revers de la médaille étant qu’elle date un peu avec le moteur audio 32 bits). Elle s’inscrit dans la continuité des consoles Yamaha, ce qui fait que les utilisateurs de la marque, nombreux, ne seront pas dépaysés, et que la prise en mains sera rapide. C’est un argument de poids.
La QL5 est évolutive car elle peut enregistrer différentes sources ou un mix sur un ordinateur ou une clé USB, connecter plus d’entrées/sorties au format de son choix avec les cartes mini-YGDAI, contrôler un autre appareil depuis la console, contrôler la console à distance depuis un iPad (dock d’accueil sur la console, appli sur Apple Store), ajouter les effets Waves ou du traitement Lake grâce aux cartes adaptées. L’abandon du “Centrologic” est en partie compensé par le “Touch&turn” et c’est une console qui reste facile à manipuler, avec une surface de travail agréable malgré la disparition d’encodeurs par rapport aux CL. Le fait d’intégrer le mixage automatique de “Dan Dugan” sur 16 voies est aussi un atout et accroît son domaine d’utilisation.
Comparatif QL-CL
Comparatif QL1-QL5
Prix Public indicatif de la QL1 : 7 395 €HT Prix Public indicatif de la QL5 : 13 777 €HT
“How it’s Made” est le nom d’un programme, diffusé aux US sur la chaîne Sciences et au Canada sur Discovery Channel, qui a pour vocation d’expliquer la fabrication de tous les types d’objets qui nous entourent. Ils ont choisi ETC pour filmer la fabrication d’un projecteur scénique à leds : un Source Four LED. De l’implantation des chips sur leur circuit, jusqu’au contrôle final et la calibration, en passant par l’assemblage, on voit naître le projecteur : étonnant !
L’adaptateur Fresnel des Source Four LED
A gauche Christian Rezgui, (directeur technique d’Avab Transtechnik France) et Daniele Peroni (coordinateur de projets ETC), sur le stand ETC de Prolight + Sound avec le nouvel adaptateur Fresnel monté sur un boîtier lumière ETC Source Four LED.
L’optique Fresnel annoncée à Prolight + Sound est disponible. Elle s’adapte sur tous les boîtiers lumière Source Four LED d’ETC (Série 1, Série 2) et vient ainsi compléter les optiques de découpe à focale fixe, à focale variable et l’adaptateur Cyclorama.
Détail de l’association Source Four Led, adaptateur Fresnel et la molette de réglage.La lentille de sortie est en polycarbonate dépoli pour assurer un faisceau diffus et homogène.
Sa lentille avant en polycarbonate dépoli résiste à la chaleur et aux chocs. Elle fournit un faisceau de type wash, dont l’angle de diffusion est réglable par molette de 15° à 50°. Cet adaptateur peut être équipé d’un volet coupe-flux et assure un mélange très homogène des 7 couleurs du système x7 d’ETC qui fait le succès des projecteurs SourceFour LED. Le module Fresnel est commercialisé au prix de 485 € HT. Comptez 1 mois de délai de livraison.
La famille NEXO pleure la perte d’un de ses fils, le talentueux jeune designer d’enceintes, Matthias Larrieu, qui a perdu la vie lors d’un accident de voiture survenu la semaine dernière. Il était âgé de seulement 30 ans.
En à peine six ans de collaboration, Matthias aura laissé son empreinte au sein du R&D de Nexo. Il a fait partie de l’équipe de concepteurs à l’origine du très apprécié système STM mais également d’autres produits extrêmement novateurs comme le bain de pieds 45 ° N-12 ou encore les subs de la série RS. Le dernier produit sur lequel il a apporté son talent est le STM M28 dont le succès est tel qu’il est en passe de devenir l’un des best-sellers de Nexo.
Grand par la taille comme par la compétence, Matthias laisse aussi le souvenir d’un homme adorable qui n’a eu de cesse de transmettre son savoir, se régalant de la lumière jaillissant dans les yeux de ses interlocuteurs une fois parvenu à ses fins. Son enthousiasme l’a rendu populaire et très apprécié par ses collègues comme par les clients de la société.
François Deffarges, le directeur de Nexo se souvient encore de lui le jour où, en pleine réunion du R&D, il a dit du haut de ses 23 ans : « Mais François, si vous pouvez voir la montagne, elle ne représente plus un obstacle ! »
La plupart des ingénieurs mettraient des lustres pour parvenir à réaliser ce que Matthias a accompli au cours de sa vie trop courte. Son testament et son souvenir résonneront haut et fort sur les plateaux du monde entier pour le plus grand plaisir de centaines de milliers de spectateurs.
C’est vrai qu’il n’a pas la barbe, mais pour ce qui est des stars qui ont bénéficié de son talent, notre Big Steph Pliss national n’a rien à envier à Big Mick Hughes. Pas même son XL8 puisqu’il vient de la lui racheter, les yeux pétillant comme ceux d’un enfant devant un sapin de Noël, continuant ainsi son investissement dans une marque qu’il adore depuis la grande époque de la XL4 boostée au Tools ou pas. Allez Steph, raconte !
Max Ménélec et Steph face à leur nouveau (gros) jouet. On ne sait pas trop lequel des deux a les yeux qui brillent le plus.
SLU : Non mais t’es sérieux ?
Stéphane Plisson : Absolument (gros rire !) Et surtout ça prouve qu’on est encore en vie, motivés par ce qui se passe et par notre métier. J’ai essayé comme à chaque fois d’amener quelque chose de nouveau et d’aller un petit peu plus loin. J’avais envie aussi de ne pas passer à côté de la pièce maitresse du numérique de Midas ; j’aurais eu le sentiment d’avoir raté une étape. On en a tous rêvé de l’XL8. Moi en tous cas, mais j’ai dû abandonner face au ticket d’entrée placé à 200 k€ qui a aussi fait reculer plus d’un prestataire.
SLU : On peut dire que désormais il y en a 4 en France !
: La photo officielle de deux garnements qui se sont payé leur « Ferrari », un sacré jouet dont l’âge canonique pour un appareil numérique lui donne un prix au kilo plus qu’acceptable.
Stéphane Plisson : Oui, mais pas toujours bien entretenues, du coup pas toujours stables, pas fiables. Je pense à mon pote Gendron qui a connu des problèmes avec (XaXa, la bise si tu nous écoutes NDR).
J’ai donc voulu comprendre ce qui posait problème avec cette table, et assez rapidement j’ai compris que les pannes étaient dues à des ventilateurs mal conçus et surtout pas entretenus qui s’arrêtent. Ajoute à ça des monceaux de poussière emballant les composants, et tu obtiens de grosses dérives de température générant des interruptions aléatoires. L’XL8 est une vieille bagnole, et moi ça me branche !
SLU : Tu as interrogé EVI ?
Stéphane Plisson : Bien sûr ! En plus je suis en d’excellents termes avec eux. Ils m’ont mis en garde en insistant sur l’aspect « Ferrari » avec des pièces forcément chères. Ils n’auraient jamais dû me dire ça. Une Ferrari c’est mon rêve. Il n’y en a pas beaucoup, et c’est la raison pour laquelle je vais m’en payer une. Une VRAIE console.
Les belges adorent le gros son !
SLU : Comment s’est montée l’opération ?
Stéphane Plisson : En huit jours. Courant Mai, j’appelle un mec pour acheter une 960 Lexicon pour ma seconde régie. Le mec commence à me brancher Midas, sachant sans doute que je suis fan, et me dit que Big Mick, l’ingé son historique de Metallica, a mis en vente la sienne sur le web. Il ne me donne pas le prix mais aussi sec je raccroche et je vais voir l’annonce. A ce moment-là, c’était par pure curiosité car je pensais que c’était un produit fragile et peu stable.
SLU : C’est ce qui se dit…
Stéphane Plisson : Oui, peut-être, enfin, un peu comme toutes les autres et puis pour rester dans l’exemple de la bagnole, régulièrement il faut faire la révision, l’ouvrir et faire des frais, un peu comme lorsque tu passes chez le garagiste. Il faut changer les cartes mémoire, vérifier les ventilos, la dépoussiérer. En plus, à partir du moment où c’est TA console, cela paraît évident d’en prendre soin, et c’est précisément ce que je fais avec toutes celles que j’ai. L’XL8 ne va pas faire exception.
2006, Bercy, Calo et la fameuse XL4 Protoulsée de Stéph, ou comment automatiser la meilleure console analogique qui existe ou inversement comment faire sonner le système le plus pratique qui soit pour mixer et traiter du son.Toujours Calo à Bercy en 2006, et une belle brochette de personnalités en régie à l’arrière de l’XL4. David Nulli au calage système et désormais directeur technique de MPM, Gérard Trévignon un historique du groupe Dushow et perdu dans le flou de l’optique mais bien reconnaissable, Eric Alvergnat le Président de Dushow.
SLU : Raconte la suite de l’opération Big Steph Pliss !
Stéphane Plisson : Je tombe sur l’annonce et je passe par un broker belge qui me confirme l’origine de la console comme étant celle personnelle de Big Mick, et elle vient de chez SSI. Il passe en ProX et donc revend sa XL8. Mon sang ne fait qu’un tour, et je commence à me dire que en attendant la nouvelle Midas qui devrait arriver en octobre, l’aventure est jouable.
SLU : A quel prix l’aventure ?
Stéphane Plisson : A peu près la moitié du prix de la Pro10 neuve. 96 entrées, 48 sorties, et une telle bête à ce prix, pour faire de la façade c’est royal et largement suffisant. Ce que j’adore aussi c’est la surface. C’est un écrin, sans oublier que c’est la table DE Metallica et qui n’a mixé que ce groupe et les Arctic Monkeys. Elle n’a tourné qu’avec Big Mick sur ces deux tournées et c’est tout. Elle a une histoire et vraiment tu manges dessus. Elle est donc arrivée pour que je puisse mettre les mains dessus en plein dans les ponts du mois de mai et avec Bruno Garballares, qui bosse pour Evi et qui est en béton sur tout ce qui concerne Midas, on l’a complètement ouverte. Tout a été vérifié, les numéros de série y compris confirmant son origine et son précédent propriétaire. Trois heures après, il m’a confirmé ce que je voyais. Elle est comme neuve. Pas un poil de poussière.
Tout est vrai dans cette photo. La barbe de Big Mick, son ex console et même le tee-shirt XL8 !
SLU : Tu n’as pris aucun risque !
Stéphane Plisson : C’est logique, je ne connais pas ce modèle. Bruno a été jusqu’à démonter les Pentium, il y a 7 ordinateurs dans la surface, pour vérifier si tout était propre ce qui est le cas. Elle a été très bien entretenue. J’ai eu la confirmation que j’ai un petit bijou entre les mains puisque même les supports des ventilateurs qui cassent avaient déjà été changés et fixés sur des silent blocs, les batteries avaient été changées contre des modèles de dernière génération. J’ai juste remplacé les cartes PCMCIA pour avoir les toutes nouvelles et gagner de la vitesse en accès disque. Du coup elle va plus vite que ma Pro9 !
Du son comme s’il en pleuvait, et gros !
SLU : Tu t’en sers déjà ?
Stéphane Plisson : Bien sûr ! J’en suis dingue. J’ai commencé à encoder The Voice toute la semaine, et bosser dessus c’est mortel. T’as de la place et des boutons à volonté. J’ai aussi remarqué quelque chose dont je me suis entretenu avec des gens de chez Midas en Angleterre : elle sonne un peu mieux que ma Pro9. Je sais que ce sont les mêmes préamplis, les mêmes convertisseurs…
SLU : Sans doute que les DSP qui assurent la sommation ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux plus ramassés qui équipent les Pro.
Stéphane Plisson : Ils ont certainement réduit quelque chose sur les cartes. En plus ça ne me déplait pas d’avoir les racks DSP en séparé car si quelque chose en tourne pas rond sur un 351, avant de trouver le problème, ce n’est pas aisé à quatre pattes derrière. Avec le hardware de la XL8, on voit tout par l’avant. J’adore la Pro9 acoustiquement parlant, le son est mortel, mais avec l’XL8 je trouve le rendu un peu plus large, plus doux et plus profond. Et je ne suis pas le seul. Laurent Midas qui l’a écoutée a aussi bien craqué.
SLU : Il y en aura un certain nombre sur le marché de l’occasion quand la ProX sera livrée.
Stéphane Plisson : Peut-être pas. Des bruits de couloir semblent dire que l’XL8 pourrait avoir une deuxième jeunesse.
SLU : Ce qui paraît une excellente idée, la surface de l’XL8 est carrément géante.
Stéphane Plisson : Elle est mortelle. C’est beaucoup plus pratique que la Pro9. Tu as tous les accès en direct, tu peux bosser à deux et même trois les doigts dans le nez. Pour The Voice où j’ai par moments 8 ou 12 chanteurs, tu dédies des bacs aux voix, et tu les places où tu veux pendant le show. Avec ma Pro9, j’ai 12 voies à gauche et 4 à droite. Pour un show normal et encodé, c’est parfait mais sur des gros trucs, c’est plus agréable d’avoir plus d’accès simultanés. Les 5 écrans sont magnifiques et je peux en dédier un à mes ordinateurs sans perdre l’écran master. Bref, la taille offre plein d’avantages.
Une vue des deux racks contenant les 3 DL431 et un DL451……96 entrées oblige, deux routeurs DL461 et 10 DL471 dont un en secours, et qui embarquent la puissance de calcul en FPGA de l’XL8.
SLU : Pour les effets sur The Voice, tu fais comment ?
Stéphane Plisson : J’ai profité de cette semaine de travail sur cette table pour essayer beaucoup de plugs, d’autant que j’ai envie d’alléger et simplifier ma régie, mais je n’ai pas été convaincu. C’est pratique, c’est joli, les noms des traitements sont ronflants mais quand tu écoutes vraiment, tu perds une harmonie. Tu as du son, aucun doute là-dessus, mais ce n’est pas le même. Il n’y a plus sur une basse ce côté organique qui descend, il n’y a plus le liant. Ca fonctionne, c’est rigolo, ça clignote et puis c’est bien de se dire « ahh j’ai mis un Fairchild » mais quand tu le by-passes tu comprends. J’ai beaucoup utilisé des plugs mais j’en suis revenu, à plus forte raison que les compresseurs de l’XL8 sont très bons et disposent de simulateurs de lampe qui marchent vraiment. J’ai juste gardé mon The Phoenix sur les généraux car il est vraiment top.
Ma petite entreprise, ne connaît pas la crise
SLU : Tu disposes de combien de régies maintenant…
Stéphane Plisson : Trois. J’ai deux Pro9 et la XL8, sans compter la petite Pro1 qui tourne sur Foresti. Je prends une des Pro9 chez Eric Tourneur d’Uni-Son quand je suis serré. C’était une Pro6 qui est devenue avec moi une Pro9, et grâce à un deal avec lui, sa console tourne plus et j’ai ainsi 3 belles régies. Je m’occupe de Star80, The Voice, Shy’m, Florence Foresti et à la rentrée aussi Résiste. Il y a du travail, autant en profiter pour mettre à disposition du bon matériel. Si cet été l’XL8 sort sans moi en revanche, ce ne sera possible qu’avec Max (Ménélec, ingé système, assistant, piment et enzyme de Stéph Plisson NDR) Je ne la largue pas seule. Tout est refait, rack, câblages, j’y tiens à mon jouet.
SLU : Comment commercialises-tu tes régies ?
Stéphane Plisson : C’est une prestation son. Je me vends avec mon matos depuis pas mal d’années. Je monte le dossier technique, je mets en route l’affaire, je fais la résidence, j’encode le mix et je fais le suivi de chaque régie. Je ne loue pas mes régies à des tournées où je ne suis pas. Je vais sur la route lors de quelques dates, et je vérifie que ça correspond bien à ce que je veux entendre. Ca fait sortir du matos et bosser des mecs sans que j’y sois. Je ne vends pas la prestation à 100% comme si j’y étais, mais en revanche je suis à 100% responsable du son. C’est moi le boss et j’assume. S’il y a un souci, le responsable n’est pas le gars sur place, c’est moi. Le cahier des charges des techniciens qui bossent pour moi est très simple et précis à la fois et ça marche.
Une image de Stéph face à une XL4 lors de la tournée 2006 de Johnny Hallyday.
SLU : Quel est leur profil ?
Stéphane Plisson : Ils sont jeunes, ont super envie et sont surtout très bons. Max par exemple vient d’être accrédité KSE par L-Acoustics, à savoir Ingé Système K. Ils sont 6 avec lui en France ! (Vlad Coulibre, Ludo Maurin, Yves Gaillot, Matthieu Marionneau et Seb Barbato sont les 5 autres NDR) Tu t’imagines ? A 22 ans ? Il devient l’un des rares spécialistes mondiaux reconnus par L-Acoustics. Je m’éclate avec mes jeunes, et l’achat de la XL8 ne fait pas plaisir qu’à moi. Max est ravi aussi. C’est vraiment un enfant (euhhh…toi pas ? NDR) A chaque fois qu’il voit les grosses configurations à la Hallyday, il me dit « ahhh je t’ai connu trop tard, c’est nul, on n’aura plus de régies comme ça ! Maintenant on mixe avec un iPad.
SLU : Ce n’est pas faux. Nous qui observons la chose de l’extérieur on le constate de salon en salon…
Stéphane Plisson : Eh bin justement, on va faire l’inverse. On va refaire une régie énorme, on va se manger des réflexions de tout le monde, j’entends dire partout que cette table est un nid à embrouilles. On va leur prouver l’inverse. Peut-être ai-je tort, on verra. Je ne le crois pas. Je n’ai jamais perdu l’envie de travailler, d’innover de m’amuser et avec Max qui en regorge, ça me booste encore plus. On est tous animé par le même état d’esprit. Alex Ly, Max, Laurent Midas, Axel Vivini, Seb Barbato, Pierre Veysset qui vient d’arriver et qui est aux taquets, Elise Lecqlerc qui est avec Flo Foresti, Yoann Grosjeansky le roi du sourire, Julien Schulteis devenu fan de Midas lui aussi, on forme une équipe en béton. Plus on assure et plus on fera de beaux projets.
Locmat invite ses clients à se rencontrer le 1er juillet prochain, l’occasion pour eux de découvrir les nouvelles fonctions de ce puissant logiciel de gestion de parc de location et de partager leur expérience à la façon d’une communauté.
Cette journée est ouverte à tous. Si vous envisagez de lâcher Excel pour travailler plus efficacement, vous y rencontrerez de vrais utilisateurs.
C’est une demande récurrente de nos clients, me précise Christian Morasin, (directeur commercial de Locmat), qui avaient envie de se retrouver autour du logiciel, de créer une communauté. C’est aussi donner l’occasion à des clients potentiels de rencontrer des vrais gens qui l’utilisent depuis des années.
SLU : Vous prenez un risque si des client exprime un mécontentement en public ! non ?
Christian Morasin : Vraiment pas, nous avons une très bonne presse en hot line. Plus de la moitié de nos clients sont venus à Locmat par le-bouche-à-oreilles. On sait les écouter et dépasser nos obligations. C’est ma conception du service informatique. Je sais ce que représente une rupture de productivité et nous faisons tout pour résoudre leurs problèmes rapidement et même parfois au delà du soft. Ce sont les utilisateurs qui sont nos meilleurs ambassadeurs.
D’ailleurs je vais lancer une formule de parrainage, simplement pour les remercier. Cette journée est aussi le lancement d’une campagne de promotion. Nous appliquerons une remise de 20% sur toutes les licences à partir du 1er juillet et jusqu’à fin août.
Le programme de cette rencontre
Christian Morasin : La journée sera scindée en deux demi-journées.
Le matin, après un petit-déjeuner de bienvenue, le logiciel sera présenté de façon un peu générique pour rappeler à nos clients toute la puissance de l’outil. On sait qu’ils n’en exploitent pas toutes les possibilités et c’est toujours utile quand ils ont une certaine maîtrise, de les ouvrir à des fonctions plus poussées.
Ensuite nous aborderons les nouveautés, quelques petites améliorations et surtout le module CRM qui permet la gestion des événements, par rapport à des prospects ou à des clients, que l’on va relier aussi aux affaires. C’est le côté “je n’oublie pas” qui fait déjà le succès du logiciel, mais poussé côté commercial, car l’avantage de notre outil par rapport à d’autres est toujours de sauvegarder les neurones (rire).
Puis nous organisons des ateliers sur 3 postes afin de répondre aux questions directement par la pratique du logiciel.
Et c’est autour d’un buffet que se terminera la matinée, laissant aux participants le loisir de partager leurs expériences et de poser des questions ouvertes.
Le même programme sera dupliqué l’après midi. ”
Baptisée Speed Dating par l’équipe de Locmat qui ne manque pas d’humour, cette journée est effectivement la meilleure occasion de mesurer rapidement, avant de franchir le cap, la satisfaction des prestataires qui ont choisi Locmat pour gérer leur parc de loc.
Après des années de recherches infructueuses le club anversois Café d’Anvers a trouvé un système digne de la réputation de lieu de référence de la house music. Il aura fallu 26 ans à son propriétaire Pim de Rhoodes pour donner à ses clients les basses pour faire la fête, un niveau n’interdisant pas de parler au bar et enfin la quiétude du voisinage.
Powersoft et Pioneer ont relevé le challenge.
Sa majesté le GS-Wave, ici monté en sub plus pavillon additionnel, deux unités de grave, et deux compressions à lentille de diffraction. L’extrême aigu est délivré par des pods comportant des tweeters à ogive qui pendent au-dessus de la piste, au plus près des danseurs. A titre d’information, le Wav-Sub dispose d’une charge hyperbolique lui donnant une sensibilité de 108dB/1 W/1 m auxquels s’ajoutent 5 dB de gain sur les deux subs, grâce à l’extension Wav-Horn. Ce gain est centré aux alentours de 50Hz, pile là où il faut.
Après avoir marqué les clubbers au Boom! d’Ibiza, le partenariat entre Powersoft et Pioneer Pro Audio reprend du service en Belgique. A la puissance des stacks Pioneer répond celle des contrôleurs amplifiés à découpage de l’italien Powersoft pour le bonheur du DJ résident Luciano Nic Fanciulli et du vétéran Sven Vath, sans parler de celui de la clientèle et du voisinage n’appréciant que modérément les anciennes émergences. Installé dans une ancienne église du 16 siècle située au cœur d’Anvers dans le “Red Light District”, la zone rénovée des maisons closes, le Café d’Anvers peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. Depuis 1989 son parterre et son balcon accueillent les danseurs mais sans avoir jamais vraiment pu les satisfaire sans en même temps gêner les proches voisins, au grand désespoir de Pim de Rhoodes.
Une partie de la « salle des machines » Powersoft de la piste principale avec 3 K2 et 2 K3. Du fait de la mise en parallèle d’un certain nombre de HP, ils délivrent tous leur puissance nominale et chez le fabricant transalpin, 2 ohms c’est deux fois à deux fois et demi plus de puissance qu’à 8 ohms.
« Jusqu’à aujourd’hui nous avons été contraints de limiter le niveau et le grave ce qui n’est pas idéal pour l’ambiance d’un club. Il nous est aussi impossible d’isoler acoustiquement l’église car les murs bruts font partie intégrante du lieu et lui donnent tout son caractère » conclut-il. Année après année différents systèmes reconnus ont été tour à tour essayés mais sans résoudre l’équation.
Pim de Rhoodes a été convié au Boom ! à Ibiza afin d’y écouter le couple Powersoft / Pioneer en action mais il n’en est pas revenu totalement convaincu : « C’est sans aucun doute un système magnifique mais il est impossible d’avoir la même pression dans le grave chez nous à cause du voisinage ! » La solution est venue des capacités DSP des amplis Powersoft disposant de presets spécifiques aux produits Pioneer et de capacités de traitement très développées.
Une autre vue du GS-Wave et ses 3 m de haut. L’unité tout en haut et appelée Wav-Lens, comporte deux moteurs coaxiaux prenant en charge le médium à 1 kHz jusqu’à 6 kHz, et l’aigu de 6 à 16 kHz. L’ouverture horizontale atteint 110°, celle verticale dépend du réglage de la fameuse lentille qui a fait les beaux jours des clubs de notre jeunesse :0)Les deux unités Wav-Low équipées chacune d’’une paire de 15 pouces dans une charge leur laissant tout le punch nécessaire au raccordement avec la soufflante au-dessous. Capables de monter à 2kHz, ils sont coupés à 1kHz.
La piste de danse dispose de deux stacks de 3 mètres de haut de la gamme GS-Wave de part et d’autre de la régie DJ avec quatre pods de tweeter à ogive répartis au-dessus du public et de 4 têtes XY-122 PA et 4 subs XY-215S en fond de salle.
Une très belle image montrant le décor du Café d’Anvers mais aussi et surtout la diffusion arrière de la piste de danse avec au-dessus des deux subs XY-215S, deux têtes XY-122 PA. Passives, ces enceintes embarquent un 12 pouces et une compression à gorge d’un pouce et demi avec un pavillon pouvant pivoter de 90° et offrant le même choix d’ouverture des XY-81.Une vue de détail d’une XY-81 trahissant la présence d’un 8 pouces dans le grave et d’une compression à gorge d’un pouce chargée par un pavillon elliptique et offrant au choix une directivité de 90°H x 60°V ou bien après rotation de l’ensemble une 60° x 90°Les deux « petits » subs XY-215S XY-215S venant compléter la couverture de la piste de danse par l’arrière. Deux HP de 15 pouces l’animent placés face à face dans un montage quasi passe bande offrant du gain et de l’énergie, là où la musique en possède et donc demande le plus. La sensibilité atteint 102 dB/1 W/1 m et la puissance admissible 800 W RMS.
Quatre XY-81 en deux groupes de 2 débouchent le centre de la piste entre les GS-Wave et le bar bénéficie du rappel de deux XY-101S. Ce premier ensemble est alimenté par 3 K2.
Enfin la régie du DJ dispose de rappels en XY-122 soutenus par un XY-115S, un sub équipé d’un 15 pouces chargé en bass reflex. Tout cet ensemble garantit un son rond, chaud et puissant sur la piste.
Au balcon, quatre XY-122 et deux subs XY-118S pour les danseurs et une paire de XY-81 pour la régie complètent le dispositif et tirent leur jus d’un K2 et d’un M30D.
Une vue de la régie du balcon avec en guise de casque d’écoute, une paire de XY-81 alimentée par un M30D, largement de quoi faire !
« Les subs sont câblés en parallèle pour réduire le nombre d’amplis ce qui ne pose aucun problème tant ils se révèlent stables et à l’aise sur des charges de 2 ohms. La capacité à délivrer le maximum de puissance à des impédances aussi basses est une spécialité de Powersoft » nous explique Alex Barrand, le manager de Pioneer Pro Audio. « Comparés aux anciens amplis qui remplissaient à coups de 4U l’ensemble d’un rack, les Powersoft offrent la même forte puissance dans un U. Au-delà de cet avantage, le PFC qui équipe l’alimentation leur donne une totale immunité face à toute variation du secteur et leur accessibilité réseau rend ce choix pertinent pour les dix prochaines années. »
Au-delà des amplis eux-mêmes, le mérite de la réussite de cette installation en revient aussi au logiciel de pilotage audio de Powersoft, Armonia Pro. C’est par son biais qu’une égalisation très pointue a été programmée de telle sorte à limiter le plus possible les émergences. Ce soft permet aussi une prise en main à distance des amplis et donc du système audio dans son ensemble pour en assurer le calage et en permettre une exploitation dynamique. Il est possible de faire varier le niveau afin de compenser l’absorption du son en cas de forte affluence mais aussi de réduire la pression lorsque le public quitte progressivement le club.
Une vue d’artistes de trois modèles très répandus et capables de délivrer pour le K6 3600 W à 2 ohms et surtout des crêtes de 153 Volt et 125 Ampère, merci le PFC et la légendaire batterie de condensateurs à profil bas de Powersoft.
Alex Barrand nous détaille le calage : « Nous avons prévu des presets spécifiques en fonction de la nature de musique jouée certains soirs, quelque chose de très facile à réaliser à l’aide d’Armonia. Au-delà de ça, nous avons programmé l’ensemble du système afin d’en rendre intuitif le contrôle pour l’exploitant, ce qui a aussi un impact positif dans la prévention de toute émergence. »
« L’utilisation des amplis Powersoft est un vrai plus pour le Café d’Anvers. Il leur est désormais possible de contrôler et piloter le système audio tout au long de la nuit et en tirer les meilleures performances. Enfin Armonia est très simple d’emploi ce qui est un plus pour les utilisateurs moins formés. »
Tous les amplificateurs de la piste principale sont réunis dans un local technique et connectés à un switch équipé d’un routeur sans fil. « Cela nous donne un accès distant via une tablette ou encore avec tout PC habilité par VPN depuis la piste de danse pour assurer les configurations. » Alex Barrand continue : « Il en va de même pour les amplis du balcon qui, partageant le même workspace, peuvent être pilotés simultanément par l’équipe technique ; c’est un gain de temps et de simplicité. »
Pim de Rhoodes, le patron du Café d’Anvers pose dans un des fauteuils de son établissement avec un sourire qui trahit sa profonde satisfaction. 2 ans c’est long…
Le résultat est un son immersif et avec un flot de basses contenu à la piste de danse, alors que l’énergie du reste du spectre se propage jusqu’au bar sans gêner les conversations mais en agissant comme un aimant à clubbers.
Les craintes de Pim de Rhoodes quant à installer un système aussi puissant ne sont plus qu’un lointain souvenir. « Le son est 100% meilleur. On se croirait à même la musique. Les basses ne sont pas que profondes, le son dans son ensemble vous entoure. Désormais au bar, il est possible de discuter sans perdre une goutte de la programmation musicale, prêt à bondir sur la piste. Enfin, après 26 ans, on peut affirmer avoir à la fois le meilleur système et le moins de plaintes du voisinage…tout le monde est content ! »
Le 18 mai 2015, Bastian Villeflose a finalement pu récupérer ses droits de propriété du projecteur Elidy, la première matrice de leds capable de projeter des images en volume.
La fabrication du Elidy a repris, cette fois par la société Ereimul Lighting qui assure aussi le SAV de tous les produits Chromlech. Il a fallu six mois pour tout remettre en ordre et reconstituer un stock de Elidy. L’aventure bretonne continue avec des projets de développement. Yesss !
Vous connaissez l’histoire ? La rencontre entre l’éclairagiste Bastian Villeflose et Chromlech remonte à mars 2009. Bastian cherche alors une solution de praticable lumineux pour servir la scénographie de la tournée du groupe rennais « X Makeena ». Sa première idée est d’intégrer du Jarag, mais elle sera vite abandonnée en raison du poids du projecteur et du dégagement de chaleur de ses sources halogène.
Bastian retient alors une solution à base de leds et définit une matrice carrée de 30 x 30 cm accueillant 5 x 5 pixels écartés de 60 mm comme idéale car modulaire pour augmenter les possibilités d’applications avec une résolution suffisante pour diffuser une image animée. Le prix du développement est élevé mais Bastian décide d’investir ses fonds propres. Il entrevoit pour rentabiliser son projet les possibilités de location et de commercialisation de cette source innovante aux possibilités créatives évidentes.
Il passe alors commande de 6 praticables de 9 modules à Chromlech. Le produit s’appellera PratX (praticable / Xmakeena). Chromlech, dans le cadre de son activité de fabrication de produits “Sur Mesure” soutient le projet en acceptant de travailler avec une faible marge. C’est l’occasion pour eux de poursuivre leurs travaux sur la Led. Le cahier des charges du PratX est établi en fonction du form-Factor défini par Bastian qui choisit aussi la source, un blanc chaud, et l’angle de chaque optique (8-10°). Les PratX seront fabriqués en 15 jours & nuits, juste à temps pour la première du spectacle le 25 septembre 2009.
En 2010, Bastian créé la société Ereimul pour facturer la location de ses PratX : le Flow festival d’Helsinki, la scène principale des Transmusicales, un plateau TV de France 3… Ca démarre doucement. En 2011 il décide d’updater les praticables pour qu’ils soient utilisables en petites dalles de 30 x 30 cm. C’est Chromlech qui se charge de revoir la connectique.
En septembre de la même année, le directeur photo Eric Brancherie, choisit d’intégrer les PratX dans le kit de la nouvelle saison de l’émission hebdomadaire “Des Mots de Minuit” diffusée sur France 2. C’est un vrai bol d’oxygène pour Ereimul, une location qui va durer 2 ans (jusqu’à l’arrêt de l’émission). Eric Brancherie confirmera son enthousiasme pour le concept en remettant à Bastian une Etoile du Siel en 2013, la récompense des produits les plus innovants.
Ce n’est qu’en 2012 que Chromlech demande à Bastian son accord pour démarrer la fabrication du PratX 2.0 en échange de royalties sur les ventes. Le produit sortira officiellement au Plasa 2012 sous la référence Elidy. Bastian est alors embauché pour rédiger le cahier des charges, le brevet, et superviser le projet. Les retours du salon sont énormes et les commandes ne tardent pas à affluer. De manière générale le produit est plébiscité par tous les professionnels du secteur. Mais Bastian ne percevra jamais ses droits : plus de 200 000 €. La raison on la connaît…
Elidy le retour
En toute légitimité, Bastian Villeflose a donc retrouvé ses pleins droits de propriété (brevets, dépôts de modèles) et de commercialisation de la gamme Elidy au nom de sa société Ereimul (l’anagramme de lumière). Il démarre aujourd’hui une nouvelle aventure bretonne avec Mickael Tessier (ingénieur en électronique). Ereimul assure aussi le SAV de tous les produits du catalogue Chromlech.
SLU : tu relances la production des Elidy en France ?
Bastian Villeflose : Oui, pratiquement tous les fournisseurs de Chromlech ont accepté de travailler avec nous.
SLU : C’est rentable alors ou pas de produire en France ?
Bastian Villeflose : Aujourd’hui oui c’est rentable pour le Elidy. Donc oui, on garde toute notre production en France parce que c’est dans nos gênes de fabriquer localement. La Bretagne est un Bassin technologique performant et dynamique et un vivier d’éclairagistes talentueux. Ensuite parce que c’est aussi beaucoup plus simple pour nous pour l’instant. Après ? J’ai encore trop peu de visibilité pour te dire si ce sera vraiment rentable pour un nouveau développement de produire en France.
SLU : Donc tu vas peut-être renifler en Asie…
Bastian Villeflose : En Europe peut-être mais en Chine je ne pense pas. Ce que j’ai entrepris n’aurait alors plus beaucoup de sens. Dans tous les cas, ce qui nous porte vraiment c’est de continuer à produire dans notre région parce que finalement, c’est encore possible et que la délocalisation n’est pas une fatalité.
SLU : Vous avez des projets dans les tuyaux ?
Bastian Villeflose : Aujourd’hui on travaille sur un petit Dimmer Pack.
SLU : C’est quoi ?
Bastian Villeflose : L’électronique de gestion du Jarag placée dans un petit rack avec séquenceur intégré et 25 sorties 75 W/220 V sur bornier. C’est un accessoire très demandé. Il sera commercialisable d’ici un ou deux mois je pense. Il n’a rien de révolutionnaire mais il peut être très utile. L’électronique du Jarag est fiable et reconnue. En fait n’y a pas vraiment de dimmers de petite puissance sur le marché. Soit ils sont très chers, soit c’est de la basse tension. Typiquement on a un client qui a acheté de belles ampoules vintage et qui ne trouvait pour les graduer que des blocs 4 circuits qui coûtent au final une fortune en câblage. Donc on lui a fait un petit rack de ce type sur mesure. Ca c’est vraiment un produit que nous sommes en mesure de développer à court terme. Sinon on travaille sur un projecteur plus sophistiqué mais je t’en reparlerai.
SLU : Tu as gardé le circuit de distribution ?
Bastian Villeflose : En partie. Il y a une douzaine de distributeurs de Chromlech dans le monde qui souhaitent travailler avec nous dont Alterlite en France. Et on a gardé la sympathie des éclairagistes qui nous passent des commandes spécifiques pour nous filer un petit coup de main. Ils font leur possible pour nous aider à démarrer.
SLU : Est-ce que vous avez l’amitié des banques aussi ?
Bastian Villeflose : Pour l’instant j’utilise mes fonds propres mais, effectivement, la banque avec qui je travaille me suit toujours. Pour développer le nouveau produit dont je te parlais, il va falloir effectivement lever des fonds.”
Elle nous manquait déjà cette équipe de bretons enjoués, surdoués et passionnés, complètement impliqués dans cette société qui pour cause de copies chinoises, forte concurrence ou erreurs de management, peu importe aujourd’hui, a fermé ses portes en 2014. L’intelligence de l’équipe est bien vivante et l’envie de développer de nouveaux projets reste intacte. Nous espérons qu’ils recevront toute l’aide nécessaire, c’est encore possible en France. En tout cas, celle de SoundLightUp leur est acquise.
A quelques jours de son inauguration, Robe Lighting France recrute d’un nouvel ingénieur technico-commercial. Et comme annoncé quelques mois plus tôt, la force de vente de cette filiale sera orientée métier. Après 20 ans dans l’éclairage des plus grands plateaux TV parisiens, Franck Huynh rejoint l’équipe française de Robe pour développer la marque sur la moitié sud de la France.
Franck a travaillé auprès des meilleurs directeurs photo et assiste Nicolas Usdin depuis 10 ans. Parallèlement, Franck a cumulé des projets personnels avec la commercialisation des écrans à leds Dynascan (360°) en lien avec le distributeur exclusif ou celle de projets de conception lumière pour un bureau d’études.
Franck Huynh : « Depuis que j’utilise des projecteurs automatiques, j’ai connu un peu toutes les marques et j’ai vu Robe arriver parmi les 3 leaders mondiaux ! Je suis réellement enthousiaste de prendre part à cette aventure.» Franck quitte donc Paris et rejoint sa famille dans le sud.
Bruno Garros (Directeur Général de Robe Lighting France) : « Il est important pour nous d’avoir quelqu’un qui soit ancré localement et qui ait les compétences du niveau de Franck. Un profil comme celui-ci n’est pas simple à trouver, quelqu’un qui connaît le métier, les produits et qui a un véritable esprit d’initiative commerciale. » Franck Huynh : « J’ai tout de suite accroché avec Bruno, de la prise en main de mon CV au GO final. C’est appréciable d’arriver dans une équipe motivée comme celle-ci ! »
Genelec propose un subwoofer ultracompact et amplifié, le modèle 7040A, destiné à compléter dans le grave ses écoutes 8010A et 8020A par exemple.
Le sub exploite le procédé « Laminar Spiral Enclosure » qui permet de réaliser facilement un évent laminaire dans une ébénisterie métallique réalisée en spirale. Ce procédé est l’aboutissement de dix années de recherche et développement allié à une grande expérience en production avec d’autre subs de la série 7000.
la méthode Genelec « Laminar Spiral Enclosure » pour réaliser un évent laminaire évitant les turbulences dans une structure très rigide.
Ce sub est idéal pour réaliser de petits systèmes d’écoute dans des espaces restreints comme par exemple un car régie ou un petit studio d’enregistrement voire encore en home studio.
Avec des dimensions de 410 x 350 x 205 mm pour un poids de 11 kg, ce sub prend moins de place qu’un petit ampli de guitare d’entrainement et est suffisamment étroit pour entrer dans une baie 19’’.
Malgré sa petite taille, avec son amplification classe D de 50 W à alimentation universelle et son haut-parleur de 6,5’’ monté en bass reflex avec évent laminaire, le 7040A n’en descend pas moins à 33 Hz (-3 dB) et raccorde à 85 Hz avec des moniteurs large bande.
Il est capable de délivrer un niveau continu de 100 dB SPL. Son adaptation à l’environnement (configuration) s’effectue avec des dip-swithes qui permettent notamment un réglage de la phase et de l’atténuation.
Et, pour répondre à des exigences écologiques déjà respectées avec son électronique en classe D, le sub passe automatiquement en mode veille si aucun signal audio n’est envoyé sur ses connecteurs XLR (avec renvoi).
Le concepteur d’éclairage Al Gurdon, a fait une utilisation spectaculaire d’un kit lumière majoritairement composée de projecteurs Clay Paky pour l’une des plus grandes émissions télé mondiale de divertissement, l’Eurovision 2015. Célébrant son 60e anniversaire sous le thème « Etablir des Ponts », l’Eurovision, sponsorisée par Osram, s’est tenue dans le complexe omnisports Wiener Stadthalle à Vienne.
Al Gurdon, bien connu pour ses remarquables cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux Olympiques de Sochi et du Super Bowl, éclairait pour la 3e fois l’Eurovision. Cette fois-ci, il a choisi 172 des nouveaux Clay Paky Mythos, 48 Sharpy Wash 330, 83 A.leda B-EYE K20 et 74 strobes Stormy pour nous transporter dans un univers étincelant, de compositions variées aux couleurs vibrantes. L’équipement a été fourni par Production Resource Group (PRG), complété par Ambersphere, le distributeur de Clay Paky en Grande Bretagne et mis en œuvre par une équipe de techniciens dirigée par Richard Gorrod.
Travaillant aux côtés du directeur artistique de l’Eurovision Kurt Pongratz, Al Gurdon et son pupitreur Mike Owen nous ont offert une conception d’éclairage pointue et parfaitement rythmée pour compléter l’accompagnement vidéo de chaque titre. L’ensemble du décor visuel était composé d’un éclairage venant du sol, du fond de scène ainsi qu’à travers le cadre formé par les tubes d’aluminium.
Avec près de 40 pays participants, chacun attaché à son propre style bien défini, Al Gurdon a dû compartimenter son design : « Notre défi a été de garantir une atmosphère unique à chaque participant, alors que nous devions en même temps donner une unité à l’aspect général de l’émission. C’est pour cela que je devais veiller à ce que mon kit soit cohérent. »
Al Gurdon avait besoin d’un dispositif lumineux à la fois percutant et polyvalent. « J’ai finalement choisi le Mythos parce qu’il offrait tout ce que je cherchais. Il peut être utilisé en beam aussi bien qu’en spot. Son système de mixage de couleurs a également été un argument décisif parce qu’il me permettait d’ajuster finement et de faire correspondre la couleur des faisceaux à tous les médias utilisés sur scène.»
L’Eurovision présente un grand nombre d’enjeux spécifiques. Faire ressortir les chanteurs devant une énorme image vidéo de fond, émise en 2D, tout en gardant l’équilibre en couleur et en intensité de tous les projecteurs, est un exercice difficile.
Apportant de la profondeur visuelle à une scène dynamique et quelques saisissants effets de faisceaux, Gurdon a créé une matrice de B-EYE qui était accrochée et motorisée de telle sorte qu’elle pouvait venir se placer devant l’écran vidéo principal, permettant de nombreuses possibilités d’effets. « Pour certaines des performances, nous voulions escamoter l’écran vidéo et utiliser la structure B-EYE pour un rendu d’arrière-plan dynamique et générateur d’effets de faisceaux. Nous pouvions aussi lever cette matrice afin de la faire scintiller à travers le réseau de tubes qui encadraient la scène. C’était extrêmement efficace, surtout lors de la mise en scène d’une forêt pour l’Irlande.
La matrice de B-EYE nous a permis de donner une apparence végétale à quelque chose de tout à fait technologique. Elle a aussi apporté une bonne dynamique dans la salle et pouvaient être utilisée pour augmenter la hauteur du décor, comme durant la performance lyrique italienne. »
Afin d’apporter un support aux Mythos, Gurdon a accroché à contre de nombreux Sharpy Wash 300. « Leur taille compacte était idéale pour le lieu, le plafond étant assez bas.» Pour ajouter encore plus de dimension, Gurdon a pimenté son installation avec des Stormy Ccs, qui ont apporté un effet de lumières stroboscopiques et un nuancier riche de couleurs à contre.
« Les produits Clay Paky sont définitivement devenus un standard de la scène et de l’éclairage télé » dit Gurdon. « Les effets qu’ils peuvent produire et leur fiabilité, font d’eux un investissement rentable. Vous les accrochez et ils fonctionnent ! De plus, ils sont relativement légers et ne consomment que très peu d’énergie au regard des résultats obtenus. Les Mythos consomment seulement 470W. Ce qui signifie que comparée aux précédents concours de l’Eurovision, la consommation d’énergie cette année a été considérablement réduite. »
Chaque année, environ 180 millions de téléspectateurs regardent le concours de l’Eurovision. Cette année la Suède a gagné avec l’interprétation de « Heroes » par Måns Zelmerlöw.
Audac introduit une série de projecteurs de son coaxiaux pour le Public Address qui comprend quatre modèles, HS208, HS208T, HS212, HS212T, dont deux en ligne 100 V et deux en basse impédance.
Le modèle HS208 avec la lyre de montage optionnelleAudac HS212
La série se compose d’enceintes coaxiales dont la coque est réalisée en fibre de verre multicouche revêtue d’une peinture anti-scratch noire et la grille externe en aluminium est doublée en interne d’un tissu hydrophobe, garantissant une étanchéité IP54 aux deux modèles basse impédance et IP65 pour les modèles en ligne 100 V. Ces enceintes large bande, étanches IP54 et IP65, sont totalement pavillonnées et conviennent particulièrement à la retranscription de la musique et de la voix (PAVA) dans les stades, parcs à thème, piscines et autres lieux en intérieur comme en extérieur.
Audac HS212 StadeAudac HS212 Parc
Ces derniers offrent un raccordement sur bornier alors que les modèles basse impédance utilisent des connecteurs SpeakON NLT4 (entrée et renvoi).
Les modèles basse impédance exploitent des connecteurs SpeakON étanches aux projections.
Les HS208 (T) mettent en œuvre un huit pouces avec une compression de 1,3’’ montée en coaxial, la coque de l’enceinte faisant office de pavillon pour obtenir une dispersion de 40° x 40° (H x V). Les modèles HS212 (T) exploitent la même structure mais avec un douze pouces et une compression à diaphragme 1,8’’.
Le raccordement des deux voies s’effectue dans les deux cas à 1,5 kHz. Les modèles basse impédance présente une impédance de 8 ohms, alors que les versions T (Transformateur) offrent trois choix de puissance.
Les HS208 ont une efficacité de 99 dB (1W/1m) et une bande passante allant de 100 Hz à 18 kHz (dans 3 dB). Les HS212 ont une efficacité de 103 dB (1W/1m) avec une bande passante un peu plus étendue dans le grave (80 Hz à 18 kHz). Les niveaux maxima respectifs sont de 122 et 129 dB SPL avec une puissance RMS admissible de 150 et 350 W. Plus d’informations sur le site Avdis
On savait que chez Amadeus une surprise nous attendait. On a été servi. Réactifs, créatifs et talentueux, les gens d’Amadeus ont chouchouté la Philharmonie de Paris en leur créant le moniteur parfait avec la griffe de Jean Nouvel en prime : la Philharmonia. Tout n’est pas finalisé question look, mais pour ce qui est du rendu, la réussite est totale. Regardez les poils de votre bras !
L’enceinte sur son pied telle que présentée au High End Society à Munich dans le stand d’Amadeus. Le grand avantage d’un fabricant d’enceintes et surtout d’une société sachant travailler aussi bien le bois, est de concevoir et usiner son propre décor…
SLU : Comment est née la Philharmonia ?
Gaëtan Byk (directeur markéting Amadeus) : C’est un projet que nous avons proposé à la Philharmonie de Paris. Nous avons commencé à collaborer avec eux il y a près de 4 ans pour les différents lieux à équiper. Quand est venue la question des studios, les scénographes comptaient y installer des modèles Amadeus existants comme les ST200 numériques qui ont un âge certain. Comme on ne disposait pas d’autres systèmes de monitoring autour de haut-parleurs de 8 pouces mais plutôt des 15 pouces comme les 155 trop gros pour eux, on leur a proposé de développer un nouveau produit pour les deux régies de mixage et la troisième plus petite.
SLU : Comment sont ces régies ?
Gaëtan Byk : Il y a la régie Grande Salle et la Salle de Répétition qui sont toutes deux équipées en 5.1 et donc disposeront de 5 Philharmonia plus un caisson de grave, et la régie Christophe Rosenberg au pôle pédagogique qui disposera d’une paire stéréo et d’une petite console. Les deux autres sont équipées de grosses Lawo.
SLU : Ce sont donc des 8 pouces dans le grave.
Gaëtan Byk : Oui. Michel (Deluc, le génial concepteur maison NDR) a commencé par travailler des formes curves et des évents laminaires à basse pression en ayant en tête un modèle deux voix bi-amplifié avec un transducteur 8 pouces et un tweeter Esotar T330D, le vieux dôme de légende de Dynaudio, mais comme l’Esotar vaut 2000$ et ne se trouve que sur le marché des hifistes perchés, on a abandonné cette piste.
Une vue du tweeter à dôme souple tiré du catalogue de Morel mais modifié à la demande de Michel Deluc afin de bien se coupler avec l‘amorce de pavillon usinée dans la masse, une des spécialités d’Amadeus, dont la précision apporte spatialisation mais aussi rigueur dans la mise en phase, sans parler d’un peu de gain.
SLU : Cela paraît un peu cher pour un tweeter à dôme souple.
Gaëtan Byk : Absolument. Dynaudio ne les fabrique plus et on n’en trouve plus qu’en petit nombre à des prix décorrélés de la réalité. Le prototype sur lequel nous avons travaillé en était pourtant équipé en montage flush. On l’a présenté à la Philharmonie qui a beaucoup aimé et validé le concept en passant commande de 12 exemplaires.
SLU : Exit pourtant l’Esotar dans l’aigu, vers quelle marque vous êtes-vous tournés ?
Gaëtan Byk : Michel a choisi un modèle de chez Morel et après avoir écouté le résultat, a demandé à ce que des modifications soient apportées afin de lui permettre de bien se comporter en montage flush. Ils ont optimisé des éléments de bobine et de flasque.
SLU : Et le woofer ?
Remarquez la qualité de l’ajustage entre le 8 pouces et la face avant de l’enceinte, un haut-parleur assez stupéfiant par la neutralité de son rendu malgré une élongation de 3,2 cm.
Gaëtan Byk : C’est un produit qui nous vient de Suède, fait à la main par des passionnés. On va avoir du mal à en avoir beaucoup car ils les assemblent en toutes petites séries. Les cônes sont à triple couche et les délais pour les avoir sont aussi à triple couche ! Ca tombe bien, l’idée n’est pas de vendre des tonnes d’enceintes.
SLU : Au niveau de l’amplification et du filtrage?
Gaëtan Byk : C’est du fait maison. Deux fois 700 watt RMS en classe D, et un processing numérique travaillant en 96kHz et 64 bits.
SLU : Où se situe l’électronique ? Avec ses formes et son petit volume, ça ne doit pas être évident…
Gaëtan Byk : Tout est dans le piètement et il comportera l’arrivée secteur et les entrées analogiques et numériques.
Un mille-feuille de bouleau
Quelques lamelles ou plutôt de découpes de planches de multipli en phase d’assemblage sur le prototype. La complexité de cette opération n’a d’égal que la beauté du résultat fini, même tel quel. On voit aussi très bien la nature du montage interne et on aperçoit la forme de l’évent laminaire arrière.
SLU : Comment est conçue l’ébénisterie ?
Gaëtan Byk : C’est compliqué mais cela fait aussi le charme de la Philharmonia. Il s’agit de lamelles de bois de 18 millimètres indexées et montées les unes au-dessus des autres. De simples planches de multipli de bouleau de Finlande collées sous presse. Une fois que l’assemblage est terminé, il est placé devant une machine 5 axes qui défonce la face avant et crée l’amorce de pavillon qui charge le tweeter et optimise la directivité. Le pied au départ était constitué d’un mât de bateau avec une flasque au-dessus et au-dessous. L’ensemble était très aérien et c’est ainsi que le prototype a été présenté et validé.
La précision de l’usinage est digne de la marqueterie. N’oublions pas qu’il s’agit de simple multipli de bouleau, du bois certes cher mais rarement traité avec tant d’égards. La différence entre l’enceinte et le pied devrait disparaître sur les modèles de série qui auront la même finition.
C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée de demander à Jean Nouvel qui est l’architecte à qui l’on doit entre autres la Philharmonie, de travailler sur l’esthétique, sur les ornementations, sur la finition de la Philharmonia. Il a été séduit par l’idée et par la forme de l’enceinte elle-même et a tout de suite souhaité que le lamellé reste apparent et non pas peint comme nous l’avions initialement prévu.
SLU : Mais quand même verni…
Gaëtan Byk : Oui. Les deux modèles définitifs seront pour l’un teinté à l’encre de Chine en noir dans la masse, on verra les strates de bois mais plus sombres, et l’autre version sera claire avec un pigment blanc qui la blanchit et uniformise un peu les lamelles. Le pied enfin reprendra le code et les matériaux de l’enceinte et la prolongera tout en contenant l’électronique et les connexions. Jean Nouvel a beaucoup apporté à ce modèle et l’esthétique va bénéficier à plein de son talent et de ses idées.
SLU : Ce fameux pied qui va venir sous l’enceinte à la demande de Jean Nouvel va juste être décoratif ou, en dehors de l’électronique, il sera exploité pour y caser un HP additionnel ?
Gaëtan Byk : En fait ça ne se présentera plus comme une enceinte sur un pied mais bien comme une enceinte assez haute et monobloc. Michel est en train de réfléchir pour, à terme, pour en faire un caisson. Cela dit cette enceinte descend naturellement à des valeurs inédites pour son volume (42 Hz à -2 dB NDR) et l’élongation du 8 pouces est impressionnante : près de 3 centimètres.
Rien n’arrête le 8 pouces
Michel Deluc (directeur de la recherche et développement d’Amadeus) : L’idée d’ajouter un HP est séduisante, mais ce sont des essais qui nous diront si cela nous plaît ou pas.
Une vue complète de la Philharmonia. Les lignes épurées renferment un volume de charge assez respectable pour un 8 pouces et surtout un évent laminaire basse pression qui dans le silence le plus total offrent à ce haut-parleur une extension dans le grave et un rendement très importants.
SLU : Ca permettrait de soulager le 8’ et de gagner en niveau tout en baissant la distorsion par intermodulation non ?
Michel Deluc : Il faut veiller à garder avant tout la cohérence actuelle qui est le point fort de cette enceinte. Ajouter des HP créé fatalement des interférences. Même comme ça en deux voies, on atteint un SPL max de 124 dB à un mètre. Cela dit, je songe à un montage qui utiliserait un second 8 pouces identique au premier mais dans une charge légèrement différente et optimisée pour le volume plus grand et la nature du signal que je veux reproduire. Ce haut-parleur est étonnant et permet beaucoup de choses. Je ne me vois pas monter un autre HP d’autant que je suis limité par la taille et que je veux garder une cohérence esthétique.
SLU : Pourquoi ne pas partir sur un autre type de charge comme un passe bande pour avoir juste un apport d’énergie tout en bas et garder l’esthétique.
Michel Deluc : Je n’aime pas ça. Je n’ai jamais rien entendu de bon sortir de ce type de charge. Il faudra vraiment que rien ne me plaise pour que j’en arrive à ça (rires !)
SLU : Quelle est la cible de cette enceinte ? Sa remarquable qualité de rendu la destine à l’écoute studio et mastering, mais sa finition et ses formes lui ouvrent un marché beaucoup plus large…
Gaëtan Byk : Absolument. Elle devrait séduire le monde de la Hi-Fi haut de gamme et l’a présentée au High End Society à Munich en mai dernier. La combinaison de valeurs entre la Philharmonie de Paris, Jean Nouvel et les apports technologiques et acoustiques de Michel Deluc, en font un produit assez unique.
Conclusion
Après l’effort, le réconfort. On nous a proposé durant une bonne demi-heure et dans le vacarme du salon, une écoute tout à fait étonnante de cette enceinte installée sur un stand quasiment ouvert aux quatre vents et donc n’offrant aucun répit aux pauvres haut-parleurs presque tout le temps aux taquets pour passer au-dessus du bruit de fond. L’impression est très positive par nombre d’aspects. Tout d’abord la cohérence, la fluidité et la neutralité du son sont proches du panneau électrostatique avec par rapport à ce dernier une phase absolument parfaite, presque gênante tant une bonne mono ressort centrée et se matérialise parfaitement. On a envie de toucher le micro qu’on devine devant la voix qui vous fait face ou bien on se prend à quereller un preneur de son incapable de bien centrer ses sources. Vous l’avez compris, on est à fond dans la précision, et toutes les micro informations, les sons percussifs les plus dynamiques, les effets comme les réverbérations courtes et très denses sont restituées avec une absolue fidélité. Tout ce qui a été bricolé ou qui manque de naturel est immédiatement mis au coin par la Philharmonia qui ne pardonne rien. L’extrême aigu respire et grimpe sans fin. On ne peut qu’être admiratif du travail effectué entre le choix des hp, leur intégration, le processing et l’amplification dans la mesure où l’on oublie tout pour ne retenir que le bonheur d’une fluidité et d’une fidélité impressionnantes. Le bas du spectre est aussi superlatif et bon nombre de visiteurs, moi y compris, avons cherché du regard un sub capable de descendre à des fréquences qu’un 8 pouces même bien chargé ne peut reproduire à un tel niveau sans aucun bruit de vent ou de trainage. Rappelons que l’écoute a eu lieu presqu’en champ libre ! Une fois encore la dynamique et l’analyse sont remarquables. L’ampli donne du jus en pagaille et le hp suit quasi sans fin, quasi car arrive le moment où l’on sent que malgré son élongation et sa capacité à accepter de la puissance, les lois de la physique reprennent le dessus et assez discrètement le médium commence à souffrir. Rappelons que le filtrage à 24dB/octave centré à 2170 Hz laisse pas mal de boulot à ce transducteur dans le haut. Le vrai risque avec la Philharmonia est de se laisser aller sur le volume pour savourer encore mieux ses immenses qualités en oubliant sa taille.
Comme je l’ai dit à Michel Deluc, on voudrait pouvoir garder cette précision, cette cohésion et cette capacité dynamique époustouflante avec quelques dB de plus, mais même comme ça, la Philharmonia est une splendide réussite qui mérite amplement le titre de moniteur et peut faire un carton. Gageons que le prix ne perde pas de vue la cible des professionnels dont les moyens ne sont pas infinis ou bien qu’une version studio au look un peu plus épuré et embarquant un hp de plus soit développée laissant aux riches hifistes les laques les plus belles. Mon cœur quoi qu’il en soit est resté à Francfort. L’enceinte n’est pas encore totalement finalisée au niveau de son apparence mais fonctionne déjà remarquablement bien. Nous mettrons à jour cette publication avec des images des modèles du commerce dès leur mise à disposition.
Précédemment dans SoundLightUp : Un grand costaud en costume a atterri brusquement à côté de mon gargantuesque média-serveur. Il m’arrache à ma programmation poussive en prononçant des paroles sibyllines. Tu as pris la pilule des temps passés. Dans ta nouvelle mémoire notre véritable histoire s’écrira enfin. » Lire dans SLU l’histoire de Madrix
En 2001 trois étudiants en informatique de l’Université de sciences appliquées de Dresde, Christian Hertel, Sébastien Pinzer et Sebastian Wissmann fondent Inoage. En combinant leurs expertises dans la programmation et l’analyse audio, ils ont le génie d’intégrer dans un simple logiciel sur PC un système de gestion de canaux DMX intuitif et ludique : Madrix. Celui-ci permet de transformer n’importe quelle implantation lumière en un gigantesque canevas sur lequel l’éclairagiste peut projeter des images, du texte, des vidéos et surtout des centaines d’effets graphiques. Intégrés directement dans le logiciel, ils sont paramétrables à la volée et d’une utilisation simplissime. Dernièrement, avec le matriçage en 3D temps réel de dizaines d’univers de projecteurs, les plus grandes marques suivent et conseillent Madrix.
Devant moi se dresse l’envoyé d’Inoage. Il me tend sa main et l’ouvre en souriant de toutes ses dents. Je me réveille, une barre d’acier me ceint le front. Affalé dans ma régie, je me suis assoupi, la tête contre une moise. J’ai rêvé d’une histoire impossible, un média-serveur sans clip vidéo, des univers de leds virevoltant sur des dancefloors planétaires, des écrans vidéo à la taille des plus grands buildings, et d’un malabar en costume noir et vert qui me dévisageait pendant mon sommeil… Qu’est-ce que…
Il hurle à mon oreille : « – Debout mon gars, tu as encore du boulot ! – (je suis debout d’un bond) Encore vous ? » Mon crâne s’explose de nouveau contre le Layher trop bas. Une larme s’étire au coin de mon œil droit, j’ai trop mal pour crier, mon cerveau transformé en punching-ball s’apprête à tirer le rideau. Je m’ébroue et respire bruyamment : « – Ne faites plus jamais ça ! Et barrez-vous j’ai du boulot à finir pendant que mon directeur photo boit des coups dans le bureau de production. – As-tu déjà oublié Madrix, son histoire, ses possibilités et tout ce qu’il peut t’apporter ? Comment il peut changer ta vie de pupitreur de leds ? – Non, effectivement, ça me revient maintenant. C’est un beau conte à écouter… Mais ça marche vraiment ? Comment ? – Tout dépend de toi (il me fixe intensément, sa main droite ouverte devant moi, un cachet s’y niche, aussi petit que celui d’un intermittent). Veux-tu apprendre à t’en servir ? »
[private]
Blue Pill
« Oui, je veux apprendre » dis-je en prenant un air concentré. « Dans ce cas, log-toi à la matrice. Suis ce lien : Madrix Full Install et laisse-toi guider. (J’attends…) – Combien ça coûte ? – Pardon ? – Combien ça va coûter pour l’essayer si je n’achète pas le soft ou un des convertisseurs agréés Madrix ? – Ne t’inquiète pas, petit pingre, le mode démo te permettra de tester toutes sortes de configurations pendant une heure, sans dongle ou clé d’enregistrement. Les seules limitations apparaissent sur les fenêtres de sortie, un « ! No MADRIX KEY » et des clignotements au noir surgissent de temps en temps. Ainsi, tu auras largement le temps de parfaire ton entrainement.»
Le pop-up Choose Component.
L’installation de Madrix, sur Windows exclusivement, me prend quelques minutes à peine. Le pop-up « Choose Components » m’invite à choisir mes drivers, suivant que je prévois d’utiliser les convertisseurs :
DMX USBone,
Néo,
Plexus,
Ou Luna
Un dongle pro pour un réseau ArtNet ou sACN ou d’autres interfaces DMX.
Le Benchmark teste mes ressources informatiques.
Je finis le setup et lance Madrix. Un Benchmark, petit soft pour tester mes ressources informatiques, m’est proposé. Il me livre en 3 minutes la capacité de mon PC à calculer mon environnement 3D.
Je passe au software principal. J’ai déjà un aperçu des deux interfaces de travail : l’une optimisée pour le live, la deuxième pour les réglages et la programmation.
Le menu Help.Interface optimisée pour le live.
Je passe de l’une à l’autre en appuyant sur le logo « MUSIC MAKES THE LIGHT ». Une fois la vue de travail chargée, un rapide tour dans le menu Help > About me renseigne sur les interfaces ou les clés USB Madrix branchées éventuellement à mon ordinateur avec le détail d’utilisation dans le menu Preferences > Options > Devices USB.
Matrix Generator.
Je commence mon premier patch rapidement. Je file dans Preferences > Matrix Generator. Je choisis le protocole DMX et commence à chercher dans le menu « Product » mon type de projecteurs, ici un bon vieux MagicPanel 602.
Je veux créer une matrice de 16 projecteurs en carré sur le même plan vertical. Je rentre alors comme valeurs de « count X, Y, Z » : 4, 4 et 1. Je choisis de laisser un espace naturel entre chaque projecteur de l’ordre de 3 pixels, chiffre que je rentre dans « Offset X et Y ». Je commence mon adressage automatique en haut à gauche, pour continuer dans le sens normal de lecture. Nul besoin de réfléchir, « Start Corner » est bien en « Top Left » et la « Main Orientation » en mode « Horizontal ». Mes premiers univers et adresses commencent en 1. Je clique « Apply » pour finir.
Le résultat, je l’aperçois directement dans le menu Preferences > Patch Editor. Mes 16 panneaux apparaissent ; chacun a son signe de reconnaissance en blanc, son univers et son adresse gravés derrière les lettres U et C. Je ne m’arrête pas là, j’ouvre l’option Matrix Size. Une courte fenêtre surgit dans laquelle je pousse la taille de ma matrice à 50 par 50 et rajoute 3 pixels en profondeur, suivant l’axe Z.
Dans Patch Editor, mes 16 MagicPanel apparaissent.Matrix Size, pour définir la taille de la matrice.
Emporté par mon élan, je sélectionne mes projecteurs par un franc maintien de la touche Shift et une sélection en rectangle, puis je jongle avec les flèches de direction pour les centrer dans ma nouvelle matrice.
Je prends le temps de réfléchir et me décide à penser en 3D. Je décale alors mes panneaux d’un cran en arrière. Ça ne me suffit pas encore, la touche Add relance mon choix de projecteurs. Je choisis un Jarag tout neuf, juste un, qui s’ajoute tout seul en haut à gauche.
Grâce à la touche ADD, j’ajoute un Jarag.J’ai dupliqué le Jarag et transformé la matrice.
Je laisse Ctrl enfoncé en le saisissant avec ma souris, et le relâche à côté. Je viens de le dupliquer sans effort. En combinant Ctrl et Shift, je transforme mon canevas de projecteurs en quelques secondes. La partie droite de l’écran, Fixture Settings, me permet d’ajuster les univers, adresses, positionnement ou rotation de chaque projecteur.
Dans Fixture Setting, j’ajuste les positions, rotations…Madrix Fixture Editor pour créer une librairie.
Je m’arrête un instant. C’est toujours facile avec les librairies internes, mais si je dois en créer une ? Je charge un nouveau soft dans mon ordinateur, le Madrix Fixture Editor, partenaire adéquat préinstallé dans le même dossier Madrix. Après avoir saisi les habituels renseignements d’usage (fabricant, description, nombre de canaux DMX) l’important est de comprendre que Voxel Count est simplement le terme que Madrix utilise pour désigner la matrice de leds des projecteurs et identifier leur ordre.
Un projecteurs type barre de 8 leds aura par exemple un Voxel Count de 8 X 1, un blinder de 4 ampoules en carré prendra comme référence 2 X 2 et ainsi de suite. Je n’ai plus qu’à suivre la charte DMX du fabricant et remplir les 2 catégories de paramètres. Tout ce qui n’est pas couleur et pour lesquels Madrix ne peux pas intervenir (strobe, focus, mouvement, intensité globale ou autre) doit avoir une valeur par défaut fixe.
J’ajoute mes premiers canaux.
Les paramètres de couleurs, eux, sont gérés par le média-serveur. Après avoir choisi mon type de colorimétrie (single color, RVB, RVB + blanc), j’ajoute mes premiers canaux. Après ça, les autres modules de couleurs s’additionnent automatiquement en validant le bouton « + », leur Voxel Position les identifiant dans l’espace du projecteur.
Je finis mon projecteur, j’applique les modifications, vérifie son bon fonctionnement en me rendant à File>Check Library. Ensuite, je récupère la librairie officielle (option File>Add Library…) en allant chercher le répertoire officiel des librairies se trouvant au bout de l’arborescence C : > Program Files (X86) > Madrix 3 > Madrix.mflx et l’enregistre par dessus.
Le patch.
Le temps d’une respiration, je ferme le Madrix Fixture Editor, termine mon Patch Editor, l’enregistre et le ferme aussi. Je reviens à mon interface principale. Le patch que je viens de créer s’est inséré mécaniquement, mais je peux en changer à la volée par le menu File > Import > Patch… Ma configuration de projecteurs maintenant assurée, je n’ai plus qu’à les connecter à ma station de travail, directement en ArtNet ou sACN.
Je pars dans un nouveau menu, Preferences > Device Manager, onglet ArtNet. Je valide l’ArtNet. Une première ligne apparaît, mon propre PC. Je recherche les nodes ArtNet déjà connectés à la loupe, ou je les ajoute manuellement avec la croix du +.
L’onglet ArtNet.
Pour la mission à venir, j’ajoute 2 convertisseurs de 4 ports, check Enable Direct IP Mode pour éviter d’envoyer les trames DMX sur tout le réseau et je laisse Madrix gérer seul les frames de Data (Send Full Frame non coché). En double-cliquant sur chaque device, j’entre des informations plus poussées, les indispensables univers ArtNet et je valide.
J’ajoute 2 convertisseurs de 4 ports.J’entre des informations plus poussées…
Je n’ai plus qu’à relier les univers ArtNet de mes récepteurs aux univers DMX de mon patch, en configurant cette fois l’onglet DMX Devices pour activer et régler chaque ligne (sauf la remote interne). Un « Highlight » sous forme d’ampoule me permet d’allumer chaque univers en test ; un bouton identique existe dans le menu Patch pour sonner les différents projecteurs.
Je sélectionne une des mémoires de gauche…
J’ai fini la première partie de mon apprentissage. Il est temps de s’amuser.
Je sélectionne une des mémoires de gauche : la 1ere. Dans la partie du bas de l’écran, la catégorie d’effet est par défaut « SCE Color ».
Je clique dans le rectangle noir de Color et, dans le drapeau arc-en-ciel, je choisis une teinte au hasard.
La fenêtre de prévisualisation me montre le résultat sur ma matrice : simple !
La fenêtre de prévisualisation me montre le résultat.Je choisis d’afficher le mapping de leds en 3D.
J’ai le choix entre plusieurs modes de visualisation. Les deux écrans de preview 1 et 2, la sortie générale au milieu et les écrans externes peuvent afficher le mapping de leds en 2D (chaque couche dans la continuité de l’autre), ou en 3D.
C’est dans ce mode que je choisis de paramétrer l’écran central. Pour plus de réalisme, dans le menu Previews je rends opaque le Patch Mask, puis dans Preference>Options>Previews je ramène les Voxel Pitch à 1. A partir de là, je décide de jouer avec le Map, une touche dédiée à la manipulation dans l’espace de mon mapping de leds. Je peux déplacer ou retailler mon image à l’intérieur de ma matrice, ou me servir de la profondeur pour affecter mon effet à une seule couche de projecteurs.
Je peux déplacer ou retailler mon image à l’intérieur de ma matrice…… ou me servir de la profondeur pour affecter mon effet.
En utilisant en prime d’autres Layers, que je vais chercher dans le menu spécifique en bas à droite de ma fenêtre de travail, je me rends compte que je peux mixer différents visuels au sein d’une seule mémoire…
Madrix Layer.Je change les paramètres de couleurs.
Je vais alors chercher dans la touche « SCE Color » un autreeffet, SCE Clouds. Le résultat est immédiat : une brume mouvante envahit ma tapisserie lumineuse. D’autres réglages apparaissent. Je joue avec de manière intuitive : fréquence, contraste, détail. Je change les paramètres de couleurs, stretche l’image en X puis impulse un mouvement vertical avec les flèches de la partie droite.
Je parcours alors sans fin les différents effets de particules classés en 4 catégories : les effets statiques ou SCE, ceux réagissant en fonction du bruit (S2L), ceux qui analysent la musique (M2L) et enfin ceux qui utilisent des scripts open-source permettant de créer ses propres inventions (MAS Script).
D’autres réglages comme ici Layer.La touche Normal donne accès aux mixes.
Je me laisse emporter. Je joue avec les layers. Je les mélange à la Photoshop grâce à la touche Normal, celle qui me donne accès aux mixes. Je rajoute des FX partout, transforme les pixels en formes complexes, marque le tempo, scrute le moindre recoin de l’écran à la recherche d’autres réglages…
Je n’arrive plus à quitter mon poste, fouillant sans relâche dans les recoins de la Matrice. Malgré ses multiples options, le soft reste simple, facilement compréhensible. Au besoin, les manuels en lignes ou les pop-up d’aide regorgent d’infos utiles.
Cela permet au débutant que je suis d’immédiatement créer des loops vidéo personnalisées, sans devoir recourir à de laborieux logiciels de 3D externes (vidéo Madrix.avi / noise.avi / stars.avi / Wave.avi). Après de précieuses minutes de découverte, j’ai besoin d’une pause sans l’envie, mais je m’y contrains finalement afin d’étudier les options de restitution.
L’interface principale.
L’interface principale est bien séparée en trois parties distinctes : deux espaces de stockage d’effets de part et d’autres accompagnent le mixeur principal et le lecteur de cue-list, chacune de ses entités possédant son propre preview. Les stockages A et B se partagent 256 banques de 256 mémoires d’effets, avec chacune leur niveau d’intensité, leur vitesse et leur infinité de réglages.
Le mode Touch Screen.
À la manière d’un mélangeur pour DJ, le crossfade central permet de passer d’une mémoire à l’autre avec une variété de fades, filtres de couleur ou strobes, pendant que le lecteur séquentiel, plus sage, permet de lire une succession de mémoires avec rigueur. Les faders, bien que virtuels, tombent sous la main ; l’ergonomie parfaitement adaptée aux écrans tactiles passe sans problème l’épreuve du Live, surtout en mode « Touch Screen » accessible par un simple « click » sur le logo Madrix.
Une dernière action me manque encore, connecter le Madrix en DMX pour le piloter depuis une console lumière. Je choisis d’utiliser ici encore l’ArtNet, cale à mon ordinateur une adresse IP fixe en 2.X.X.X/8, et retourne dans le menu préférence>device manager>Art-net. Je vérifie que mon ArtNet Remote est activée en cliquant sur Enable.
Mon ArtNet Remote est activée……je double clique sur la ligne pour accéder à une configuration avancée.
Un double-click sur la ligne me permet de rentrer dans une configuration avancée où j’indique l’univers ArtNet de pilotage du média-serveur et l’adresse IP de ma console lumière.
L’onget DMX input.
Dans l’onglet DMX Devices, je valide la ligne ArtNet Remote, puis finis par l’onglet DMX Input où je choisis le premier univers de libre et mon mode de pilotage : simple, général ou avancé.
Je n’ai plus qu’à récupérer sur le site de Madrix la librairie adaptée à ma console, des Chamsys aux GrandMA tout est disponible et téléchargeable. Ainsi, chaque élément ou réglage du média-serveur est accessible depuis ma console lumière, comme la dernière pièce d’un puzzle soudain parfait.
Je me redresse, le dos raide, les doigts gourds, mais rassuré. La vie a repris son cours, l’homme au costume a disparu. A sa place la régie s’est remplie de tout son monde d’habitués trépignant. Je souris, calme, un coup d’œil au dongle vert d’Inoage toujours enfoncé dans mon ordi. Sur scène les cyborgs de leds scintillent en harmonie. Je fais craquer mes doigts d’un rapide mouvement. Cette fois-ci j’ai enfin trouvé l’outil pour rentrer dans les matrices.