Roly, est un système de pré-rig unique, né il y a un an pour simplifier l’accroche en limitant le rigging haut à quelques moteurs sur la charpente d’un lieu d’accueil et assurer une grande précision d’ajustement des moteurs supportant le gril de tournée dessous. Le Roly Systems reçoit deux nouveaux accessoires détaillés dans cette vidéo par Xavier Marchand :
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Le Roly-R remplace le Roly-T, un accessoire fixe prévu pour accrocher directement du son ou de la lumière jusqu’à 250 kg sur un tube. Comme Roly-T, Roly-R se fixe au chariot Roly-X, mais il pivote sur 360° (par pas de 15°) pour faciliter l’installation des clamps et du tube et faciliter aussi le chargement.
Accroché au Roly-X, le Roly-R pivote sur ±180° pour faciliter l’installation et orienter si nécessaire l’élément accroché sur le tube.
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Roly-Cart est un chariot, développé pour transporter les poutres, les moteurs et les éléments à l’intérieur du pont, et même transporter un premier élément vidéo de 1 m de haut. Les pieds de ce chariot étant télescopiques, les Roly-Cart peuvent se replier et s’empiler les uns sur les autres, ce qui réduit leur encombrement de stockage.
Roly-Cart en position transport et en position stockage.
Ces deux accessoires déjà disponibles seront très bientôt accompagnés d’un chariot Roly-V, (similaire au Roly-X), dont la capacité de charge de 250 kg (contre 1 tonne pour le Roly-X) se destine aux petits accessoires, moteurs et écran Vidéo. Il sera disponible en diamètre 60 mm adapté à la poutre ROLY-Truss et en diamètre 50 mm pour d’autres ponts ou perches de Théâtre.
Orkestre, du fabricant français Akwariom a bien des atouts pour séduire les musiciens. Ses leds de qualité, un éclairage en blanc variable, un IRC élevé et un driver capable de contrôler l’éclairage de tout un orchestre. Akwariom, souvent sollicité pour le SAV d’éclairages de partition vieillissants à lampe, a décidé de développer un luminaire à leds aux possibilités bien plus avancées que les modèles à incandescence dont l’approvisionnement des ampoules devient problématique.
De nombreux lieux pourront ainsi renouveler leur parc avec un luminaire de qualité : qualité du rendu lumière et qualité mécanique. Car c’est la spécialité des deux fondateurs de la société Akwariom, Greg (régisseur lumière), et Sylvain (programmeur dans les arts numériques) de développer des solutions techniques pour le spectacle, de concevoir des “petits” produits sur mesure et de les fabriquer en petites séries.
Le luminaire
Le luminaire est formé d’une coque en aluminium dans laquelle est niché un alignement de 28 leds, mono puces blanc chaud, blanc froid qui assure un blanc variable de 2 700 K à 6 500 K avec un IRC supérieur à 80 ! Akwariom à sélectionnée des monopuces Nichia pour la qualité de leur lumière.
Elles sont alimentées par un courant qui ne dépasse pas 60 % de leur courant nominal et le PCB aluminium qui les supporte assure efficacement leur dissipation de chaleur. Allumée à full pendant 24 heures, l’élévation de température se révèle inférieure à 5 °C. La durabilité d’Orkestre et la stabilité de sa lumière sont donc assurées, et le luminaire peu gourmand en énergie consomme moins de 6 W.
Un blanc variable de 2 700 K à 6 500 K.
Le pilotage
Orkestre est pilotable en DMX avec une résolution de 16 bits pour le dimmer et le contrôle de la température de couleur via un rack d’alimentation/driver à 3 sorties capable de gérer jusqu’à 30 pupitres (10 pupitres par sortie). Un câble de qualité quasi militaire, ultra-souple sous gaine plastique moulée sous pression, étanche et robuste, qui ne craint pas l’écrasement se faufile au sol entre les musiciens, et relie chaque poste avec un connecteur Jnicon. Des rallonges sont prévues pour déporter les drivers.
Le driver. Entrée/sortie DMX en XLR5 Neutrik et sorties vers les pupitres sur connecteurs Jnicon. En face arrière logent les entrée/sortie secteur sur PowerCON.
Les musiciens n’ont donc pas la possibilité de régler l’éclairement ni la température de couleur de leur pupitre, c’est l’éclairagiste qui a cette mission avec la possibilité de régler indépendamment en niveau et en blanc, non pas chaque poste, mais 3 zones par driver. Pour éclairer un orchestre symphonique d’une centaine de musiciens qui nécessitera plusieurs drivers (au moins 4), il réservera une zone pour les cuivres, plusieurs zones pour les cordes, une pour le chef d’orchestre, etc. Et réglera la lumière en accord avec les artistes concernés par chaque zone bien sûr !
Exemple de réseau de luminaires.
A la demande d’un opéra, dont la fosse d’orchestre est de petites dimensions, une solution sans fil, complètement autonome, est à l’étude.
La mécanique
Deux flexibles cols-de-cygne revêtus de silicone relient le luminaire à la mâchoire de fixation au pupitre pour une bonne stabilité. La mâchoire en acier dispose d’un bloc de serrage optimisé qui utilise une plaque ressort en plastique serrée par deux vis, bien plus efficace et durable que les amortisseurs en caoutchouc qui vieillissent mal et laissent des traces de colle avec le temps.
Détails de la mâchoire de fixation au pupitre.Une fixation robuste qui ne risque pas de broncher même en cas de geste intempestif.
Pour le transport, Akwariom a collaboré avec une société du sud de la France qui fabrique des flight-cases sur mesure. Leur catalogue propose deux tailles de flight, pour 10 et 20 luminaires mais d’autres capacités peuvent être réalisées sur commande.
Le flight proposé pour transporter 10 luminaires et leurs cordons.
La lumière
Orkestre a fait l’objet d’une étude soignée pour s’adapter aux besoins des orchestres d’une lumière confortable, uniforme et sans ombre pour la bonne lecture des partitions. Plusieurs Opéras l’ont déjà adopté. Ce luminaire constitue une solution durable et assemblée en France, Akwariom mettant un point d’honneur à faire fabriquer et traiter tous les éléments mécaniques en local, dans le sud de la France.
James Harrison Chef produit et support technique chez ChamSys.
Lors du Prolight+Sound 2025, James Harrison nous a présenté la ChamSys MQ500M+ et les nouvelles fonctionnalités du logiciel MagicQ 1.9.7.1 en version Bêta. Dans cette vidéo, il met en avant des innovations clés et notamment le contrôle visuel des modules couteau et la nouvelle fonctionnalité « group cues ».
Cette dernière permet de programmer des groupes de projecteurs de manière intuitive, facilitant ainsi la programmation. Les utilisateurs peuvent désormais ajuster les couleurs, les directions et effets des faisceaux d’un groupe de projecteurs de manière simplifiée.
Présentation vidéo
Sortie chez ChamSys en mars 2024, la console MQ500M+ prend part à une diversification des usages dans le monde de l’éclairage scénique. Ses fonctionnalités et leur simplicité d’utilisation liées à la nouvelle version de son logiciel sauront sûrement séduire les aficionados de la marque.
Nos deux nouveaux Profiles Synergy 6 et 7 dans leur version HI-CRI.
La marque DTS profite de sa présence à Prolight+Sound pour présenter les versions HI-CRI des lyres Profiles Synergy 6 et 7. Dotés respectivement de sources led de 570 et 1 050 W, les projecteurs affichaient déjà dans leur première version des caractéristiques techniques de haut vol. Avec ce nouveau moteur Led, le constructeur atteint des valeurs colorimétriques d’excellence, aussi bien sur le TLCI que l’IRC avec une mention spéciale pour le R9.
Pour bref rappel, l’Indice de Rendu des Couleurs (IRC) désigne la capacité d’une source à restituer les nuances de couleur d’une surface, le TLCI (pour Television Lighting Consistency Index ou indice de cohérence de l’éclairage télévisuel) fait part de la fidélité colorimétrique d’une source comparativement à celle d’une caméra vidéo. Les valeurs maximales étant de 100.
Nos deux droïdes asservis promettent un IRC supérieur à 95 avec une mention spéciale sur le score de fidélité du R9 (fidélité des rouges intenses), cette valeur atteignant 90, ce qui est excellent pour une source native à 6 000 K. Quant au TLCI, celui-ci dépasse également la valeur de 95 !
Ces deux projecteurs asservis sont équipés de leds de même puissance que les versions classiques, bien entendu l’éclairement et le flux lumineux s’en retrouvent un peu amoindris sur nos appareils HI-CRI, nous obtenons tout de même 14 000 lumens/ 52 000 lux à 5 m (faisceau à 5°) pour le Synergy 6, et 31 500 lumens/ 55 000 lux pour le Synergy 7 Profile à son ouverture la plus serrée qui elle est de 7°. Nous ne nous attarderons pas sur les autres caractéristiques techniques des appareils, elles sont exactement identiques d’une version à l’autre, mêmes chartes DMX, mêmes mensurations !
Plus d’informations sur le site DTS et sur le site ESL,distributeur de la marque en France.
La marque allemande Roxx a jeté son dévolu sur le Prolight+Sound 2025 pour lancer deux projecteurs wash IP65 débordant de vitalité. Le Neo FX à tilt et zoom motorisés ultra-polyvalent et le Neo Mini de format ultra-compact. Bruno Souchaud, nouvellement nommé directeur général de la branche française nous le présente.
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Roxx Neo FX
Neo FX
Panneau Wash puissant motorisé en tilt, Neo FX puise sa polyvalence dans ses 24 sources led contrôlables indépendamment, son zoom motorisé de 4,5° à 30° et un filtre frost progressif en sortie offrant un deuxième niveau de zoom (en cours de dépôt de brevet).
Ce projecteur est ainsi capable de jouer en wash serré ou large, en faisceaux animés, rideau de lumière, en pixel mapping à contre, en strobe, en blinder… et en couleurs bien sûr.
Neo FX associé à son filtre frost progressif
Ses 24 sources associent chacune une led RGBW de 40 W à une lentille carrée, et un filtre “Smart Glass Filter” vient s’aimanter en sortie optique. Ce filtre qui intègre deux contacts va permettre de contrôler le frost progressivement de clair – pour des effets de faisceaux en 3D – à diffus pour augmenter l’amplitude du zoom jusqu’à 70° et afficher les pixels carrés des lentilles produisant ainsi des animations en 2D.
En wash basique Neo FX produit un flux de 12 000 lumens et un éclairement à 5 m de 57 000 lux pour 5 600 K. Sa tête est motorisée en tilt sur 188° et son classement IP65 le protège de tout type de contraintes météorologiques.
Neo FX se contrôle en DMX-RDM, sACN et Art-Net, avec un mode à double entrée qui permet de splitter le contrôle de l’éclairage basique et des effets de pixels avec plus de flexibilité. Il intègre un récepteur CRMX pour le contrôle sans fil, une puce NFC et un module Bluetooth qui permet de le piloter via l’application Roxx.APP. L’accastillage prévoit de créer des assemblages en ligne ou en cluster, facilement et rapidement
Quelques fonctions du Neo FX.
Présentation vidéo
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Neo Mini
Le Neo Mini est le descendant direct du washer Neo, un panneau led IP65, survitaminé, de 24 sources RGB+Lime de 40 W. La version compacte n’est pas en reste côté puissance puisqu’elle intègre 10 pixels de 60 W RGB+Lime, qui génèrent un flux de plus de 20 000 lumens, autrement dit ça bastonne !
Neo Mini et ses 10 sources de 60 W.
Cette lumière est nativement concentrée à 8°, ce qui en fait l’allié parfait lors d’applications sur de longues distances. Mais le Neo Mini peut sans aucun problème se transformer en washer led grand angle. Le constructeur propose en option une multitude de filtres : 10°, 15°, 0°, 80°, ainsi que deux filtres elliptiques 10°x60° / 60°x10°. Une cassette équipée de volets pourra, comme les précédents filtres, être magnétiquement solidarisée à la tête de l’appareil. Les deux types d’accessoires sont évidemment superposables. Au sujet des couleurs, le fabricant indique que le Neo Mini atteint l’IRC et TLCI de 85, le blanc quant à lui sera modelable entre 2000 et 10 000 kelvins.
L’Interface de Neo Mini.
Passons au pilotage. Là encore le Neo n’a pas à jalouser ses concurrents. Il reçoit le DMX – RDM en filaire et en HF via un module CRMX. Un module Bluetooth lui permet aussi de communiquer avec un smartphone. À propos de smartphone, notre Mini est également doté du protocole NFC.
Cette transition est toute trouvée pour parler de la prise en main. En effet Roxx a doté le Neo Mini d’un panneau de contrôle bien étudié, l’interfaçage utilisateur/machine est largement facilité par la multitude de boutons en accès direct intégrés autour de l’écran.
Avec un poids de seulement 7,5 kg, le Neo Mini trouvera très probablement son public chez les prestataires ou installateurs recherchant un bon compromis entre le poids, l’encombrement et la puissance.
Le jeudi 5 juin à 17 h 30, ETC et Naostage vous invitent à découvrir le Tracking lors d’un After Work dans les locaux d’ETC aux portes de Paris.
Grâce à ces nouveaux outils de suivi automatisé, les éclairagistes et les scénographes peuvent étendre leurs possibilités de création. En effet, la combinaison d’Augment3d, le logiciel de visualisation des pupitres lumière ETC EOS, et de K SYSTEM, la solution de tracking de Naostage, permet un suivi extrêmement précis des mouvements des artistes sur scène et de restituer ces mouvements automatiquement sur la conduite lumière, le tout sans le moindre capteur !
L’aide apportée par ces nouvelles technologies permet donc d’aller plus loin dans la création, et elle représente également un gain de temps considérable lors de la mise en œuvre d’effets. Venez rencontrer les équipes d’ETC et de Naostage pour découvrir tout le potentiel de ces solutions innovantes ! ETC, 6 boulevard de la Libération, 93200 Saint Denis.
Visant un pilotage vidéo intuitif par console Avolites, le logiciel média serveur Prism 2 dévoilé au Prolight + Sound 2025, apporte une solution « plug and play », sans dépendance à des outils externes, pour réaliser des effets vidéo complexes. Terry Di Isernia, Responsable de Marché Avolites France, nous présente les fonctionnalités de ce logiciel qui initie une nouvelle gamme.
Les fonctionnalités de Prism 2
Calques multiples : Prism 2 permet de créer de multiples calques (layers) pour la gestion de médias, que ce soient des vidéos ou des images.
Intégration NDI : Il supporte les entrées et sorties NDI, facilitant l’envoi de flux vers d’autres consoles et Media Serveurs.
Région de projection : L’application permet de définir des surfaces de projection différentes dans plusieurs écrans LED ou plusieurs vidéoprojecteurs.
Gestion Simplifiée : La liaison entre Prism 2 et la console se fait sans être patché en DMX et donc sans utiliser de ressources. Une fois ce tunnel propriétaire établi, il va être possible de travailler chaque calque comme un projecteur motorisé : xy, couleurs, etc.
Mixage Vidéo et Lumière : Prism 2 vise à piloter des projecteurs multisources, à leds contrôlables indépendamment, comme des dalles vidéo pour faciliter les configurations d’effets synchronisés entre le kit lumière et les écrans à Leds notamment. Un point fort qui suit la logique d’une utilisation de plus en plus présente de projecteurs contrôlables en pixel mapping.
À l’occasion de son jubilé d’or, SGM a choisi de revisiter un produit au nom bien connu des éclairagistes : le Palco, bientôt disponible en trois nouvelles versions. Il est présenté ici par Markus Klüsener, chef produit de Golden Sea, le nouveau propriétaire de la firme danoise.
Cette année 2025 marque le 50e anniversaire de SGM qui propose désormais à son catalogue l’upgrade d’une gamme de projecteurs à leds précurseurs dans le domaine de l’éclairage architectural. La nouvelle gamme Palco reprend le code génétique du produit, à savoir un appareil fixe dont la tête est réglable en TILT, prévu pour l’extérieur. La version 2025 apporte un look complètement revisité, plus anguleux mais peut être aussi plus sobre, plus petit et évidemment moins lourd. Le projecteur replié sur lui-même voit son encombrement réduit de 50 %, la dalle de led vient se replier complètement sur sa base.
La gamme comprend trois appareils dont la différence se situe dans le nombre de sources. Ainsi le Palco 3 hérite de 18 leds contrôlables en 3 zones, 36 pour le Palco 6 (6 zones de contrôle) et enfin 72 pour le Palco 12 à 12 zones de contrôle. Le Palco d’origine troque ses sources led Luxeon “effet pizza” pour du full RGB, agrémenté du Lime pour une colorimétrie étendue. La marque avance d’ailleurs comme argument les performances de rendu des couleurs et surtout d’homogénéité des mélanges et ce, sur toute la plage de dimmer.
Face arrière de la gamme Palco où sont regroupées la connectique (PowerCON in/out, XLR in/out, RJ45 in/out) et l’interface de contrôle.
Comme à l’origine, la gamme Palco est prévue pour un fonctionnement en extérieur, la coque externe de l’appareil faite d’aluminium recyclé et les optiques résisteront également sans broncher aux UV. Parlons encore de la diffusion de la lumière car de multiples filtres et accessoires sont disponibles : des filtres modifiant l’angle du faisceau, une cassette de volets, des filtres frost et j’en passe.
Enfin, l’appareil est doté d’une connectivité dédiée au pilotage filaire DMX-RDM, ArtNet et sACN. Il intègre un module CRMX LumenRadio pour le DMX HF et une puce NFC.
TAFtool 5.0 représente l’évolution la plus récente du logiciel de conception 3D développé par TAF. Cette solution permet la modélisation précise de structures à partir des composants TAF, en intégrant des dimensions conformes à la réalité, le tout localement sur votre poste de travail.
Concevez, testez et validez vos projets personnalisés en toute autonomie
Le logiciel offre une visualisation multi-angle (vue standard, de profil, en plan), avec contrôle complet de la caméra (rotation, zoom avant/arrière). Les projets peuvent être sauvegardés à tout moment, puis exportés au format PDF, accompagnés d’un relevé détaillé des produits utilisés et de leurs dimensions, en vue d’une estimation tarifaire précise auprès de TAF.
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TAFtool 5.0 introduit de nombreuses améliorations fonctionnelles et ergonomiques, notamment :
Une interface utilisateur optimisée et modernisée
Des icônes redessinées pour une meilleure lisibilité
Une bibliothèque étendue de composants TAF et d’éléments de support
La gestion du poids dans les éléments 3D pour une simulation plus réaliste
De nombreuses corrections de bugs et améliorations de stabilité
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Une fonctionnalité innovante permet désormais d’importer l’inventaire réel des composants TAF disponibles en stock, afin de concevoir la structure en fonction des ressources existantes. Cette option facilite la planification, en identifiant instantanément les éléments manquants ou en surplus, éliminant ainsi toute incertitude liée à la disponibilité des matériaux.
Valentin Lemarquier, aux commandes d’une ChamSys MQ80 Compact, a assuré le contrôle du design de Freddy Ledieu pour le festival Series Mania équipé par le prestataire Stagers pour la troisième année consécutive.
Le Photo call accueille l’équipe technique d’un événement qui monte fort dans le paysage des festivals européens. (De gauche à droite) Robin Welti, Responsable Commercial chez Stagers, Ophélie Cauwel, Chargée de Production chez Stagers, Freddy Ledieu, directeur Photo et Valentin Lemarquier, pupitreur.
Après avoir rejoint Laetitia Balland, « Marketing Specialist » chez Chauvet France, nous retrouvons Freddy Ledieu, directeur photo, et Valentin Lemarquier, son pupitreur, sur la place du Nouveau Siècle de Lille accueillant, pour la huitième année, la cérémonie d’ouverture du Festival Series Mania. Tous deux sont employés par Stagers, le prestataire de l’événement, dont le concept a remporté l’appel d’offres pour la troisième année consécutive.
Un magnifique tapis mauve marque le parcours des célébrités conviées. Successivement ils passeront sous des arches en mobilier incrusté de ruban LED pour rejoindre le Photo call devant le logo, animé en couleurs, du festival Series Mania jusqu’aux micros de la présentatrice Daphné Burki et ses collègues bateleurs avant de s’installer dans l’auditorium pour assister à la cérémonie d’ouverture. Un protocole très codifié, entrecoupé de différentes animations parmi lesquelles un spectacle de danse, une battle entre le Dj et le groupe de musiciens et des mises en ambiance dont un petit show de 2 minutes inspiré du thème X-Files.
Les Panels onAir et les découpes Ovation REVE E-3 assurent un niveau suffisant pour que les photographes se passe de leur flash.
Cette année est marquée par une volonté d’apporter un show et de la festivité au public, mais aussi de l’ampleur à cet événement qui a évolué depuis son lancement en 2015. S’ajoute également au cahier des charges une volonté d’harmoniser la lumière pour que les photographes puissent se passer de leur flash. Ces éléments ont été pris en compte dans la création du design lumière par Freddy Ledieu, le directeur Photo et Stagers le prestataire. Freddy Ledieu explique : « Il y a de nombreux festivals de cinéma. Par contre, Series Mania est le premier vrai festival de séries internationales. C’est un genre qui peut partir loin dans l’imaginaire, et l’éclairage avait pour but d’amener le public dans un autre univers. Cela étant dit, c’est un événement qui reste très protocolaire. »
Une arche en forme de M, fabriquée en mobilier incrustée de ruban LED pour souligner sa forme accueille les célébrités sur le tapis mauve.
Freddy Ledieu est basé dans le nord de la France mais intervient partout dans l’hexagone. Il démarre dans le cinéma et, porté par sa curiosité, s’essaie à différents projets qui le mèneront sur des émissions de télévision, des projets événementiels et au Théâtre. Cette polyvalence est pour lui une force « Elle me permet de varier les approches. Proposer des idées de théâtre sur de l’événementiel par exemple et apporter quelque chose de nouveau ». Il a une vision globale de la lumière et s’entoure de spécialistes de la technique comme Valentin Lemarquier.
ChamSys aux commandes
Valentin pupitre une console ChamSys MQ80 Compact : « J’avais besoin à la fois d’une console très compacte car la régie est petite, et qui ne soit pas limitée en termes de paramètres. Je gère le logo du photo call en pixel mapping qui est assez gourmand en univers et la ChamSys me permet de le faire sans outil externe. »
SLU : Sa surface de contrôle est-elle suffisante en termes d’accès pour un projet comme celui-ci ?
Valentin Lemarquier : » Il n’y a pas de gros effets à programmer car la mise en lumière vise à mettre en valeur les invités et le site pour faciliter la prise de photos. Donc l’encodage est simple. Cette console me suffit largement. De plus le kit de projecteurs étant fortement doté en projecteurs Chauvet Professional (propriétaire de ChamSys) avec 112 sources de la marque, j’ai toutes leurs librairies dans la console. »
Valentin se faufile facilement sur le chantier grâce à sa console compacte.
SLU : Je vois que tu te déplaces partout avec ta console sur son flight.
Valentin Lemarquier : « J’ai un réseau qui s’étale sur tout le plateau pour alimenter les différents endroits sensibles du lieu. Avec la ChamSys MQ80 et son format compact, je peux m’y déplacer facilement et me repiquer où je veux, ce qui est pratique. Pour faire les focus, Freddy m’indique les réglages à faire et je lui envoie les niveaux. On corrige aussi très facilement les différents axes. Pour ce type d’opération c’est pratique. »
SLU : Cette console a-t-elle d’autres qualités que tu apprécies particulièrement ?
Valentin Lemarquier : « Son côté tout-en-un, les fonctionnalités de base, son switch très pratique… Ici j’utilise son pixel mapper pour gérer la matrice de tubes Astera de l’espace photo call, ce qui me permet de me passer d’un madmapper et c’est pratique ne serait-ce que pour l’encodage. J’apprécie l’ergonomie chez ChamSys d’une manière générale. On va à l’essentiel.
Elle est rapide à travailler avec beaucoup de fonctionnalités comme le générateur d’effets qui est particulièrement intuitif et la time line qui sont hyper pratiques à l’utilisation. Tout ce qui est gestion des projecteurs multi-instances et clonage, morphing qui existent depuis un moment sont performants.
Je peux reprendre des shows précédents et les adapter facilement, ce qui me fait gagner du temps en encodage. Tout ce qui est gestion réseau intégrée marche bien. Là aussi pour reconfigurer les nodes j’y accède directement depuis la console et je n’ai pas besoin de sortir mon ordinateur pour changer les réglages. »
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Valentin Lemarquier, pupitreur sur Séries Mania sous la direction de Freddy Ledieu.
SLU : As-tu déjà eu des soucis de stabilité ?
Valentin Lemarquier : « Ça m’est arrivé sur des versions bêta ce qui est un risque à prendre quand on travaille en bêta, mais aussi sur des versions stables. A chaque fois j’ai fait remonter ces informations qui concernaient des petites manipulations comme un chemin pour éditer un effet qui faisait bugger la console, ce qui a été résolu. Globalement je trouve l’équipe ChamSys très réactive et à l’écoute. Cela étant dit je n’ai jamais eu de plantage console en plein show. Cela a pu arriver mais toujours en encodage lors de manipulations complexes et multiples, et là encore la console a pour avantage de redémarrer en 30 secondes ce qui est un gain de temps. »
SLU : Quelles consoles ChamSys autre que la MQ80 utilises-tu ?
Valentin Lemarquier : « C’est surtout la MQ250 M qui m’a redonné envie de mettre les mains dans ChamSys. Pour moi cette console a un format idéal. Elle n’est ni encombrante, ni lourde tout en étant puissante avec un hardware bien réparti, des accès sympas et une taille d’écran agréable à travailler. Elle est parfaite pour des petites applications et de la mobilité. En termes de rapport qualité prix et de possibilités, elle est très compétitive.»
Valentin Lemarquier, basé dans le nord de la France, à Lille, est éclairagiste depuis bientôt 20 ans. Il a commencé comme préparateur lumière dans une société, puis il a pris la décision de travailler sur le terrain dans la lumière et de se spécialiser comme pupitreur et éclairagiste notamment pour le spectacle vivant et l’événementiel. Il pupitre essentiellement sur ChamSys et MA Lighting et trouve intéressant d’avoir plusieurs cordes à son arc. « ChamSys me permet de répondre à certaines contraintes de budget et son format compact m’offre la possibilité de ne pas être tributaire de la console d’accueil dans certains cas. Ce sont des consoles performantes que je trouve facilement dans les sociétés de la région avec lesquelles je travaille ».
Kit lumière et plan de feu
Lille étant réputée pour son temps pluvieux, il était essentiel de prendre ce paramètre en considération lors de la spécification du kit.
Freddy Ledieu explique « Sur la structure, nous sommes contraints car un plafond en lycra, protège de la pluie le centre du plateau mais pas les bords de la structure. Cela signifie que nous sommes obligés d’avoir du matériel étanche mis à part sur deux ponts. Nous avons donc orienté notre choix vers des panels et des découpes.
Valentin Lemarquier : « Notre kit est IP65 à 80 %. Notre logique a été de considérer ce qui n’est pas IP65 comme du rajout, c’est-à-dire des projecteurs qui seront démontés après la cérémonie d’ouverture du festival. Ils sont à moitié protégés par la toile de toit et nous pouvons facilement les recouvrir de plastique. »
42 Panels CHAUVET Professional onAir 1 IP et 2 IP couvrent uniformément la surface pour assurer tous les axes avec assez de flux. Ils sont complétés par les découpes accrochées sur le pont et quelques panels devant le Photo call en renfort pour favoriser les prises de vues avec une belle lumière et un rendu propre sans les flashs des photographes dont les crépitements peuvent perturber les prises caméra pour la télévision.
Le tapis Mauve est largement éclairé par des Panel onAir IP pour un éclairage étal et des teintes raccords.
SLU : Quelle a été votre approche d’éclairagiste ?
Freddy Ledieu : « Nous avons recherché à produire un éclairage très étale du plateau à partir des onAir Panels de CHAUVET Professional pour créer notre keylight. Je voulais un niveau de lumière suffisant pour que les célébrités soient visibles de près comme de loin. Comme le festival se déroule en fin de journée / début de soirée, il nous fallait une bonne température de couleur. Les découpes servent à éclairer des points fixes pour que les photographes évitent d’utiliser leur flash. Idem pour les bateleurs derrière leur table que l’on a décrochés et donc isolés à la découpe pour créer quelque chose de plus sympa.
Nous avons également concentré notre attention sur le logo du festival matérialisé pour le Photo call et animé en couleur en interne. Cela répond aux besoins des cameramans et des photographes qui demandent aux talents de se positionner devant le M et globalement on obtient une ambiance assez joyeuse tout en rentrant dans le budget prévu et en prenant en compte le parc matériel du prestataire. »
Les panels onAir IP sont renforcés par des Ovation REVE E3 IP pour éclairer des points fixes comme sur le Photo Call pour que les photographes évitent le flash.
SLU : Pourquoi avez-vous choisi les découpes CHAUVET Professional Ovation Rêve E-3 IP pour ce projet ?
Valentin Lemarquier : « Elles offrent un faisceau propre et surtout, grâce à leurs 6 couleurs de leds, la possibilité de corriger directement la teinte, ce qui est bien plus pratique que les Ovation E-260WW IP à moteur de leds blanches qui nécessitent des gélatines. Sur des captations vidéo, c’est essentiel pour rester raccord. L’année dernière, par exemple, on a pu remonter la température de couleur à la dernière minute quand le soleil est sorti. Et en spectacle, j’apprécie leur palette de couleurs hors nuancier classique. En plus, elles sont compétitives niveau prix. »
SLU : Tu n’as jamais eu de panne ?
Valentin Lemarquier : « C’est un projecteur qui fonctionne bien et qui est fiable. Nous avons pu tester de manière intense leur indice de protection IP65 sous la pluie l’année dernière et elles ont bien résisté. »
SLU : Vous utilisez également des strobes Color STRIKE M en direction du plafond.
Freddy Ledieu : « Oui, pour éclairer la toile de toit. On affine pendant l’événement car ils sont utilisés à la tombée du jour et c’est justement pour cette raison que nous avons choisi ce type de matériel. De la même manière si l’angle n’est pas idéal, leur motorisation en tilt permet de les monter de quelques degrés à distance. »
Trente-huit barres LED Chauvet ÉPIX Strip habillent le tour d’une scène ronde pour un groupe de musique live composé d’une dizaine de musiciens.
Une scène ronde fait face au DJ pour des sessions de battle particulièrement pétillantes grâce au jeté de Chauvet Professional Epix qui lui donne vie.Ces projecteurs sont IP sont aussi utilisable avec des accessoires comme des filtres carrés, ronds, noirs ou blanc.
Freddy explique : « Un show de Romain Rios est prévu pour l’ouverture du festival à l’intérieur. Il voulait faire un lien entre le tapis, et l’auditorium. Nous avons travaillé ensemble pour apporter plus de peps. Du coup, on est moins protocolaires sur cette scène et on se permet de projeter des couleurs et des effets strobe pour créer une coupure lors des 3 moments de la cérémonie où l’orchestre joue, les danseuses traversent l’espace. C’est une animation lumière un peu disco. »
Valentin Lemarquier : « C’est un peu comme un « jeté d’ÉPIX » autour de la scène. Les musiciens sont assez serrés car il n’y a pas beaucoup de place sur la scène. De plus nous sommes dehors avec du soleil ou potentiellement de la pluie, et sans machines à brouillard. Il fallait trouver une idée visuelle dont le public puisse profiter selon des axes variés, avec des projecteurs peu encombrants et IP65. »
SLU : Ce n’est pas la première fois que tu les utilises, sont-ils fiables ?
Valentin Lemarquier : « J’en suis super content. Ils fonctionnent bien et sont rapides à mettre en œuvre, le principe d’adressage est assez simple et ne nécessite pas d’électronique spécifique. Je n’ai jamais eu de soucis avec. »
Cette année, à Lille, la pluie n’aura pas été au rendez-vous. Preuve s’il en fallait encore qu’il suffit de prendre le temps en considération pour le contrôler 😉 Avec la ChamSys MQ80 Compact entre les mains expertes de Valentin Lemarquier, le design lumière imaginé par Freddy Ledieu pour le Festival Series Mania a pris vie avec peps et créativité. Le kit lumière solide du prestataire Stagers spécifiait des projecteurs CHAUVET Professional onAir IP 1 et 2, des Ovation Rêve E-3 IP, des Color STRIKE M sans oublier les ÉPIX Strip IP autour de la scène live. Un événement 100 % Séries qui a su ravir les « binge watchers » de tous bords.
16 x Astera Hyperion Tube 23 x Astera Titan Tube FP1 10 x Ayrton Rivale Profile Auto Mode 8 x Briteq BT-CHROMA800 B055550 12 x Briteq Powermatrix 5×5 RGB 60° 32 x Briteq Pro Beamer RGBW Zoom 8° – 40° 16 x Chauvet Color STRIKE M 160,1° 38 x Chauvet ÉPIX Strip IP Square Milky Filter 30 x Chauvet onAir Panel 1 IP 155,4° x 155° 12 x Chauvet onAir Panel 2 IP Light Filter 8 x Chauvet Ovation E-260WW IP 5° 8 x Chauvet Ovation Rêve E-3 IP 5° 19 x Clay Paky Mini-B AUTO mode 6 x Robe PATT 2013 75°
Continuant leur tour de France sans vélo, Yannick Dahms du support RCF TT+ et Thibault Mézard, le directeur RCF France, posent leurs valises à Montpellier le mardi 3 juin pour une formation sur le système HDL et plus largement sur les outils de conception et gestion des systèmes de diffusion de RCF.
Yannick Dahms, Support RCF France.
Cet événement est destiné aux régisseurs, ingénieurs du son, aux techniciens audio expérimentés et enfin aux consultants et aux intégrateurs.
La journée sera coupée en deux avec le matin, une formation pratique sur la prédiction à l’aide de Ease Focus en modélisant les espaces, en simulant la propagation du son et en configurant les systèmes pour obtenir la meilleure couverture sonore.
L’après-midi permettra d’apprendre à bien mettre en phase les têtes et les subs de la gamme HDL afin d’obtenir le rendu souhaité.
En fin de journée, une remise de diplômes certifiera la formation.
Le plus italien des couteaux suisses, la HDL30-A !
La marque française Altimate, spécialisée dans le pilotage et contrôle des moyens de levage nous dévoile la toute dernière version de son interface utilisateur de gestion des pesons numériques de type serveur connecté. La famille VisionConnect passe en version “deux point zéro” avec l’arrivée d’une interface Net du software dédié à la gestion des pesons VisionCell connectés, l’un des produits phare d’Altimate Physiquement, le rack VisionConnect est doté d’une antenne externe permettant de connecter l’unité avec n’importe quel type d’appareil, ordi, smartphone, tablette ou autre réseau.
Le trio de tête composé d’un rack de pilotage moteurs, du fameux rack VisionConnect et d’un support où est affichée l’interface web, ici une tablette tactile.
L’interface web, en plus d’adjoindre à tout support en réseau la puissance de connectivité qu’on lui connaît vient apporter une touche plus intuitive, plus détaillée et globalement plus agréable à l’interface en face de laquelle se retrouve l’utilisateur, favorisant grandement la prise en main.
L’interface est également modulable à souhaits. Les pesons peuvent être accessibles en direct, classés dans des groupes. Les jauges des pesons arborent également un visuel sans équivoque. Notons que l’interface web 1.0 actuellement disponible, est prévue pour muter en 2.0 courant mai.
Fondé en 1882, le musée Grévin et ses statues de cire est mondialement connu et est situé sur les Grands Boulevards de Paris. Avec une attention particulière portée aux moindres détails du décor, La qualité sonore étant essentielle dans ces deux salles. Le directeur technique du Musée Grévin a récemment contacté la société d’intégration audiovisuelle Atelier du Son et de l’Image (ADSI) afin de concevoir et d’installer un nouveau système son dans la Salle des Colonnes et la Salle de la Coupole.
Grévin offre aux visiteurs une occasion unique de côtoyer et de se faire photographier avec leurs idoles dans des décors somptueux. Grévin est également très tourné vers l’avenir, avec la volonté d’offrir une expérience moderne, immersive et multimédia à ses visiteurs, de même que devenir un lieu prisé pour les fêtes privées et les événements d’entreprise.
« Nous aimons les projets qui sortent un peu de l’ordinaire et avons fourni de nombreuses solutions sur mesure dans des sites touristiques à travers toute la France », rapporte Bertrand Gazi, chargé d’affaires chez ADSI. « Nous avons déjà travaillé au Palais des Mirages du Musée Grévin et le cahier des charges pour la Salle des Colonnes et la Salle de la Coupole prévoyait un système visuellement discret, facile à utiliser et suffisamment puissant et flexible pour accueillir des événements. Nous avons choisi les ID24 de NEXO car ce sont des enceintes très compactes tout en offrant toutes les performances requises. »
Une vue arrière de l’IS24. Aussi petite que puissante.
Le système complet de la Salle des Colonnes comprend huit ID24 avec un renfort dans le grave provenant de deux subs IDS110. L’amplification et traitement sont assurés par un contrôleur TD NEXO NanoNXAMP4D (Dante) et 2 voies d’un NXAMP4x1MK2 équipé aussi en Dante. Dans la Salle de la Coupole adjacente, quatre ID24 et un IDS110 sont amplifiés par un autre NanoNXAMP4D et une voie du NXAMP4x1MK2.
Le sub compact IDS110.
L’équipe d’ADSI a également configuré un système de commande de spectacle Zendeo à écran tactile de Videmus avec une matrice et un mélangeur numérique capables de gérer un large éventail d’événements grâce à une connectivité d’entrée polyvalente disponible dans toute la salle. « La discrétion et l’efficacité de la série ID de NEXO sont parfaites dans ces salles, offrant un son bien équilibré avec suffisamment de pression pour un DJ set », conclut Bertrand.
« Nous n’avions que quatre jours pour réaliser cette installation, car le musée était fermé pour maintenance pendant cinq jours, alors qu’il n’avait pas fermé une seule journée en quatre ans. Le client a été impressionné par les performances et la couverture du système. »
Algam Enterprise France (division du Groupe Algam) est un distributeur d’équipement professionnels audio, vidéo et lumière. Articulée autour de divisions spécialisées, elle est entièrement dédiée aux prestataires techniques live et événementiel, aux intégrateurs audiovisuels, aux sociétés de broadcast et aux studios. Afin de renforcer son équipe, elle recherche un(e) Attaché(e) Commercial(e) sédentaire.
Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :
Si la Philharmonie de Paris est un haut lieu de la musique, elle aura aussi été, pendant trois jours et à l’initiative de L-Acoustics, celui de la technique audio. La première édition de l’événement L-Acoustics Connect y a réuni des techniciens de la sonorisation du monde entier.
Mixant habilement un programme riche de conférences, de présentations et de keynotes avec des sessions de formations, le moment était exceptionnel. Ceux qui y participaient ont pu rapidement mesurer leur chance. Pour tous ceux qui auraient sûrement aimé y assister et en attendant la prochaine édition, nous vous proposons d’en relater quelques temps forts.
Différentes tendances se dégageaient pendant ces trois journées très intensives, révélant avec évidence les axes de développement choisis par L-Acoustics ainsi que les domaines de compétences considérés comme primordiaux pour les ingénieurs systèmes, techniciens, régisseurs et ingénieurs du son. On notera particulièrement une volonté de développer l’usage de la spatialisation en proposant des outils et des équipements adaptés (qui y serait opposé ?) et la volonté d’améliorer encore la technique line array avec la nouvelle génération d’enceintes à courbure fixe du système L2.
C’est parti. Premier jour. Il est 8h30 et nous sommes un peu moins de 300 réunis dans le Grand salon panoramique au 5e étage de la Philharmonie, avec vue sur Paris et le parc de la Villette. Le ton est donné avec pour commencer une présentation du service et du programme d’éducation de L-Acoustics par son directeur Etienne Corteel. C’est une journée de formations qui débute. Chaque participant avait pu au préalable s’inscrire à celle de son choix parmi : Festival Project Workshop, Touring Project Workshop, Variable Couverture Line Source, L2 System, Loudspeaker systems Calibration, M1-P1 measurement and touring, et la toute nouvelle Sub-Low Frequencies qui a été prise d’assaut.
Arica Rust (Éducation et vulgarisation scientifique L-Acoustics) pour la formation Ligne Source à Courbure variable.
Certaines formations axées sur des développements pratiques comme la calibration ou les systèmes L2, imposaient des prérequis comme la maîtrise de logiciels L-Acoustics, d’autres étant purement théoriques n’en nécessitaient aucun, comme celle sur les systèmes ligne source à courbure variable. Il est impossible de rentrer dans le détail ici, ce serait trop long, mais il est important de saluer l’effort porté par L-Acoustics à transmettre une compétence technique.
Pour beaucoup de techniciens qui n’ont pas forcément suivi un cursus d’éducation, ces formations L-Acoustics sont un moyen d’acquérir les connaissances théoriques, mathématiques et physiques pour comprendre et appréhender avec justesse les caractéristiques d’un système de sonorisation, indispensables et dissociées de la marque. Et pour ceux qui ont suivi une éducation spécialisée, c’est un bon moyen de refaire le point sur ses connaissances.
Le programme éducation de L-Acoustics propose 22 formations adaptées à 6 profils d’apprenants, de l’étudiant à l’expert. Ces formations sont dispensées à travers le monde par 120 formateurs certifiés, diversifiées en trois profils, un tiers de formateurs internes à L-Acoustics, un tiers de partenaires qui sont formés et certifiés comme centres de formation agréés, un dernier tiers de consultants free-lance.
L’ensemble des formations proposées par L-Acoustics.
Une collaboration est aussi développée avec des écoles et des universités au niveau international qui intègrent dans leur cursus, une partie des formations, à l’identique du format original, comme c’est le cas au CNSM de Paris.
Après la formation, le test d’évaluation, réussi à plus de 80%, permet d’obtenir sa certification.
A l’issue de chacune des formations, un examen permet d’évaluer l’assimilation pour délivrer en cas de succès un véritable certificat professionnel. Une partie de ces formations est certifiée AVIXA (Audiovisual and Integrated Experience Association), une association internationale qui reconnaît et valide les connaissances et les compétences des professionnels de l’audiovisuel. En 2024, 11 000 certifications ont été délivrées à travers 1 256 sessions.
C’est une croissance de 35% par rapport à 2023. Pour faciliter ce fort développement, la plateforme éducation de L-Acoustics a été mise en place en 2020 sur le web et compte maintenant 16 000 utilisateurs. Chacun, sur cette plateforme, dispose de tout ce dont il a besoin pour suivre son parcours éducatif : les documents liés aux formations suivies, aux formations en cours, ses évaluations et bien sûr ses certificats.
Etienne Corteel, Directeur de l’Éducation globale L-Acoustics.
SLU : Cet événement révèle l’importance de l’éducation pour L-Acoustics ?
Etienne Corteel : L’éducation est dans l’ADN de L-Acoustics. Depuis le début, dès l’apparition du V-DOSC, nous avons accompagné les techniciens et les ingénieurs sur les tournées pour leur expliquer ce qui changeait dans la façon de travailler. Ceci a permis de créer une communauté de professionnels certifiés qui a largement contribué au succès de nos solutions.
En pleine formation L2 System sur le parc de la Villette.
SLU : L’accès au L-Acoustics Connect était-il gratuit ?
Etienne Corteel : Pas tout à fait. Chaque participant devait s’inscrire à une formation, et les accès aux deux autres journées étaient offerts. Nos formations sont payantes pour couvrir les coûts d’exploitation de manière à ne pas limiter le déploiement de notre département Education. Le cadre de la conférence L-Acoustics Connect est un peu différent du schéma standard. Nous désirions faire un cadeau à notre communauté pour la remercier. C’est une opportunité pour elle de se retrouver dans un événement purement technique. Il était naturel, en tant que fabricant français, de réaliser la première en France. L’audience en revanche est internationale, avec des participants d’Asie, des Etats-Unis et d’Europe. Un questionnaire de suivi nous donne déjà un retour extrêmement positif avec 95% de participants qui déclarent vouloir revenir, et 5% peut-être.
SLU : Cette notion de communauté est importante ?
Etienne Corteel : Notre rôle est en effet de la développer. Par exemple, nous avons aussi collaboré avec l’association Sound Girls qui favorise l’intégration des femmes dans les métiers de l’audiovisuel en offrant à 8 ingénieures du son une prise en charge financière de leur séjour. Favoriser l’émergence d’une population féminine au sein de la communauté audiovisuelle est une de nos préoccupations, comme en témoigne aussi la composition de mon équipe.
Les Workshops Touring et Festival avec Vladimir Coulibre pour une approche globale et structurante.
SLU : L-Acoustics privilégie son rôle d’éducateur ?
Etienne Corteel : Nous développons un écosystème complet : produits, logiciels, formations et support. C’est pour cela que nous investissons beaucoup sur ses départements qui ne sont pas des sources de profit, mais des composants essentiels pour développer non plus de simples produits mais des solutions et des systèmes.
SLU : Vos formations sont bien plus que de simples formations produits ?
Etienne Corteel : Si certaines formations ont des formats théoriques indispensables pour renforcer le “pourquoi”, d’autres plus axées sur les produits répondent davantage au “comment” et au “quoi”. Nous développons également de nouvelles approches plus globales et structurantes, dont les ateliers animés par Vladimir Coulibre sur la tournée et le festival. Ils évoluent dans un cadre de référence, par exemple la diffusion sur la tournée de Juliette Armanet, dont tous les points seront abordés. D’autres éléments sont ensuite mis en ligne dans l’espace éducation des participants certifiés pour leur apporter un contenu plus détaillé, par exemple des vidéos sur les solutions de rigging pour un système donné. Les formations sont également mises à jour avec une périodicité annuelle ce qui permet également à la communauté de suivre l’évolution de nos solutions.
Nicolas Epain, Chargé de cours, Expérience sonore L-Acoustics, nous parle de Réponse Émotionnelle.
SLU : Parmi les présentations, certaines comme celle sur la Réponse Émotionnelle animée par Nicolas Epain vont encore plus loin ?
Etienne Corteel : Nous voulons élargir le spectre de compréhension. Il est important de comprendre tous les phénomènes liés à l’audio. Nous voulons avoir des auditeurs satisfaits et nous devons être capable de mieux comprendre ce qui motive leur qualité d’expérience et leur envie de venir aux concerts.
SLU : Comment participer aux formations ?
Etienne Corteel : Sur notre site, le calendrier des formations recense toutes les sessions à travers le monde. Elles sont directement accessibles à tout professionnel de l’audio. Nous avons aussi des partenariats avec des centres de formation comme le CFPTS, Staff, Ubitech qui permettent de bénéficier de leur prise en charge dans le cadre de la formation professionnelle.
SLU : Et pour la prochaine édition du L-Acoustics Connect
Etienne Corteel : La prochaine édition n’est pas encore arbitrée. Mais oui, nous avons prévu de pérenniser l’événement avec une périodicité annuelle dans un lieu différent. Le prochain L-Acoustics Connect se tiendra sûrement dans un autre pays.
Point d’orgue dans les formations du deuxième jour, des keynotes et des entretiens qui nous ont permis de partager l’expérience L-Acoustics de prestigieux professionnels internationaux, comme Johnny Keirle (Adele, Pink, Billie Eilish, Foo Fighters), Marc Carolan (ingénieur FOH Muse), Eddie O’ Brien (ingénieur système Muse), Jim Warren (ingénieur FOH Radiohead, Peter Gabriel), Florent Bernard (Conseiller du conseil d’administration L-Acoustics), Vic Wagner (ingénieur Applications L-Acoustics Tom Petty, Maroon 5) et CJ Stimpel (Ingénieur Applications L-Acoustics Norah Jones, AJR, Mac Miller). Nous n’avons malheureusement pas le temps ici de retracer l’intégralité des échanges d’une très grande richesse. Nous explorerons en partie les propos très visionnaires de Johnny Keirl.
De gauche à droite : Florent Bernard, Conseiller du conseil d’administration L-Acoustics, Jim warren, Ingé FOH, Radiohead, Peter Gabriel, Eddie O’ Brien, Ingé système Muse, Marc Carolan, ingé FOH, Muse, Vic Wagner, Ingén Applications L-Acoustics Tom Petty, Marron 5 et enfin CJ Stimpel, Ingé Applications L-Acoustics Norah Jones, AJR, Mac Miller. Un panel de professionnels impressionnant, pour une approche technique riche et passionnante.
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Johnny Keirle présentait entre autres son travail d’ingénieur système sur les derniers concerts d’Adele, une partie en résidentiel à Las Vegas et une autre sur une tournée de 10 concerts dans un format stadium.
Johnny Keirle : “J’ai commencé en Nouvelle Zélande d’où je suis originaire (vous avez remarqué mon accent) comme ingé son studio. Rapidement, je suis passé au touring pour le mixage FOH. J’ai ensuite travaillé pour des artistes majeurs et j’ai très vite saisi l’importance d’une profonde compréhension du sound design et de l’organisation. Pendant ces quinze dernières années, j’ai conçu, en tant qu’ingénieur système, des systèmes pour de nombreuses tournées d’artistes comme Adele, Pink, Maroon 5, Billy Elish, Foo fighters et plein d’autres. J’ai vu pendant ce laps de temps relativement court, une très forte évolution technique.’’
Johnny Keirle, Ingénieur système Adele, Pink, Billie Eilish.
L’approche de Johnny Keirle est de créer une expérience audio unique, qu’importe la taille du projet. Il lui semble important de développer une approche beaucoup plus moderne que traditionnelle et d’innover par des méthodes qui challengent les normes et les standards préexistants. Ce qu’il appelle une conception système adaptative.
Johnny Keirle : “Le point le plus important dans mon travail et que je continue à privilégier est l’attitude. L’évolution du son live n’est pas dû seulement aux outils que nous utilisons, mais beaucoup à l’état d’esprit et à l’attitude que nous adoptons. Nous devons nous demander si nous concevons des systèmes de diffusion pour l’efficacité technique ou pour l’expérience que le public ressentira. Ingénieurs système et ingénieurs FOH, nous avons la responsabilité de dépasser les limites des traditions. ’’
Cela va de soi… bien que de nombreux intervenants restent attachés aux conceptions et aux méthodologies traditionnelles. Cependant, Johnny Keirle donne des arguments qui poussent à les dépasser.
Johnny Keirle : “La façon dont les personnes consomment de la musique a changé. Plateformes de streaming, système d’écoute de meilleure qualité, son immersif dans le grand public. Les technologies audiovisuelles ont évolué, leur compréhension et leur méthodologie aussi. Nous devons répondre au niveau de ces nouveaux benchmarks”
Les concerts d’Adele caractérisent parfaitement la nécessité d’un sound design adaptatif. Comment passer de l’intimité d’un show immersif résidentiel à Las Vegas pour quelques centaines de spectateurs à un show de 80 000 personnes dans un énorme format stadium.
Adele à Las Vegas, le système de diffusion L-ISA est invisible.
Johnny Keirle : “Maintenant nous avons plus d’outils, de meilleures techniques et d’options créatives que jamais. Le vrai challenge est de trouver comment utiliser le bon outil avec la bonne approche pour un concert, au lieu de refaire sans cesse ce que nous faisions avant. Chaque show, chaque salle, chaque artiste a des besoins particuliers. La conception d’un système doit servir la production des artistes, et rien d’autre. C’est le rôle qu’un système immersif avec du mixage objet nous permet de jouer, en apportant des possibilités que nous n’avons jamais eu auparavant. Au lieu de réduire chaque show dans un format mono ou stéréo, nous avons maintenant la possibilité de construire une solution parfaitement adaptée à l’expérience sonore que nous voulons créer, que ce soit dans une solution totalement immersive ou dans une solution d’enceintes distribuées.
Le point ici n’est pas de savoir si l’immersif est le futur, mais de comprendre que le sound design repose maintenant sur de véritables décisions créatives et non pas seulement sur des aspects techniques.
Johnny Keirle : “Avec l’immersif, nous ne poussons plus l’audio dans la salle, nous le plaçons, avec profondeur et réalisme. Si vous avez la chance de pouvoir travailler avec un système L-ISA, vous découvrirez des nouveaux paramètres : contrôle total du placement horizontal jusqu’à 360 degrés, de la profondeur, de l’élévation, de la diffusion. Plus besoin de correction tonale pour régler les problèmes de masquage. Vous obtenez très rapidement un mix extrêmement dynamique qui sera perçu parfaitement par la majeure partie de l’audience. Le résultat est plus naturel, plus engageant, plus émotionnel et beaucoup plus impactant”.
Le mixage objet dans L-ISA permet de suivre la scénographie sur chaque titre d’Adèle. On aperçoit les boîtes du bas derrière le rideau en tuiles réfléchissantes.
Pour la résidence d’Adele à Las Vegas, ce n’était pas un mix stéréo adapté à un système immersif L-ISA, mais bien une totale création utilisant tous ses avantages. Maintenant, la seule limite n’est plus les outils techniques, mais comment les utiliser.
Johnny Keirle : Je n’avais aucune expérience avec L-ISA avant ce projet. Merci à la formation de L-Acoustics dont j’ai pu bénéficier. Basé sur une forte relation de travail et de confiance avec l’ingénieur FOH Dave Bracey, nous avons décidé de réaliser un mix objet complet des 96 sources dans L-ISA. Le projet était d’obtenir une véritable sensation de fusion audiovisuelle. Que l’audience puisse entendre les musiciens depuis leur localisation visuelle au point d’oublier qu’il y a un système de sonorisation.
La scénographie imposait d’importantes surfaces de projection sur toute la scène en largeur comme en profondeur, en occultant entièrement le système de diffusion. De nombreux tests ont permis de mettre au point une surface acoustiquement transparente. En plus, la salle devait pouvoir alterner entre l’utilisation du système L-ISA pour Adèle et le système standard en place pour les autres représentations. Encore un bel exemple d’une véritable approche adaptative.
Le système L-ISA mis en œuvre pour Adele à Las Vegas était composé de 7 lignes de 14 x K2 plus 2 extensions de 12 x K3, 2 ensembles de 8 subwoofers KS28, 2 outfills de 18 x KARA II, 29 spatial fills 5XT, 2 outfills en X8 et 8 subwoofers KS28 au sol.
Johnny Keirle : “L-ISA permettait d’adapter l’image sonore aux modifications de la scène dont le proscenium, à certains moments, était même retiré. Nous utilisons le Room Engine de L-ISA pour créer des espaces acoustiques différents afin d’accompagner les émotions du public sur les différentes chansons.
Cette première utilisation du système L’ISA a largement répondu aux exigences de l’ingénieur système pour cette production. Et c’est l’ingénieur FOH qui en parle sûrement le mieux.
Dave Bracey : “Un système stéréo gauche/droite sonnera toujours comme un classique système de sonorisation. L-ISA peut donner l’impression que vous regardez l’artiste et ses musiciens se produire sans vraiment savoir qu’il y a un système de sonorisation parce que vos yeux et vos oreilles sont en parfait accord. En d’autres termes, votre cerveau croit que ce que vous entendez et voyez est réel. Ce n’est pas une différence subtile, le mixage sur L-ISA est un plaisir ultime”
Maintenant oublions Las Vegas et retrouvons Adele dans son format de représentation de type Stadium.
Les shows au format stadium d’Adele.
Johnny Keirle : “Avec Adele, le premier focus est l’intégrité vocale, de manière à favoriser la connexion émotionnelle entre le public et sa voix, indépendamment de la salle et de son acoustique. Avec L-ISA, c’est facilement réalisable. En revanche pour les concerts en mode stadium, le challenge est plutôt différent.
SLU : Comment créer un environnement intime dans un si grand format sans perdre la personnalité de l’artiste ?
Pour ce type de show, un stade popup est spécifiquement construit, absolument énorme, 400 m de large et 250 m de profondeur pour 80 000 personnes. C’est un production massive qui intègre en plus un écran LED démesuré de 220 m de large sur 21 m de haut.
Le format Stadium d’Adèle, déployé sur 10 dates.
“Ma problématique majeure était comment reproduire l’intimité de la voix d’Adele que nous avions avec le système L-ISA à Las Vegas dans un format aussi large et comment maintenir la réponse en fréquence à travers toute la largeur et la profondeur de l’audience sans recourir à des ressources excessives tout en minimisant la pollution sonore hors site. Bien sûr, tout ceci en évitant toute obstruction visuelle de la scène et en supportant des conditions climatiques rigoureuses en termes de vent et de pluie. “
Économiser des places avec les tours de rappel en L2+L2D.
Si une bonne solution a pu être trouvée rapidement pour le système principal disposé au-dessus de la scène en gérant la largeur tout en minimisant l’émergences des basses fréquences, son extension sur la profondeur de l’audience était plutôt complexe.
Johnny Keirle : Le plan original de la production proposait trois tours de rappels ! Complètement inutilisable. Il a fallu convaincre la production d’ajouter 8 tours stratégiquement disposées pour permettre une couverture optimale des gradins arrière. Mais ces rappels étant positionnés à 150 mètres de la face, nous avions aussi besoin de rappels intermédiaires. Des tours traditionnelles ne pouvaient être une option, la vision aurait été altérée. La solution très élégante a été de créer des tours de délais totalement conçues sur mesure, intégrant L2 et L2D accrochés à l’aide de la fixation Clamp1000 pour une parfaite orientation. La technologie Panflex a permis de préserver l’intégrité de l’image sonore et des transitoires, en minimisant les divergences sur les temps d’arrivée. Les tours de rappel pour les gradins intégraient 3 KS21 supplémentaires au sol. En plus, ces tours sont pratiquement invisibles.
SLU : Passer de trois tours dans le projet original à 14 tours dans le projet proposé a dû imposer un surcoût que la production aurait pu vouloir éviter
Johnny Keirle : Nous avons fait l’étude qu’une tour de rappel traditionnelle standard supprimerait 153 places sans compter celles où la vision serait obstruée. Nos tours sur mesure n’occupent que 45 places, avec moins d’obstruction visuelle. Nous avons calculé que, sur les 10 shows de la tournée, elles faisaient économiser 6 000 places à 385 euros, soit un total de 2 310 000 euros. Soudain il a été très facile de justifier le coût de ces rappels pour la production.
Le système de diffusion des concerts Stadium d’Adele se composait de : 2 main de 4 x K1SB + 12 x K1 + 6 x K2 en downfill accompagnés de 12 x KS28 en cardioïde, sur chaque côté un système de 4 x K1SB + 12 x K1 + 4 x K2 en downfill, et en outfill de chaque côté, un système de 2 x KS1B +14 x K2 accompagnés de 8 x KS28 en cardioïde. Au sol et par côté 12 x KS28 en arc hybride cardioïde et 12 x KARA II. Enfin pour la passerelle et par coté 6 x KARA II et 2 x A10. Les rappels comportaient six tours de délai intermédiaire composées chacune d’un L2+L2D et 8 tours de délai pour les gradins composée chacune d’un L2+L2D et de 3 KS21 en cardioïde.
Ces deux exemples sur un même artiste montrent bien qu’une approche de conception système adaptative, permet d’élaborer des solutions adaptées et très performantes.
Johnny Keirle : Nous ne devons pas seulement être fins, nous devons être meilleurs. Si je pouvais me permettre de donner quelques conseils aux ingénieurs systèmes et aux ingénieurs du son, je leur dirais ceci : Pensez de manière adaptative, chaque show est différent. Restez ouvert aux nouvelles méthodes, construisez un état d’esprit collaboratif et créatif et apprenez en permanence.”
Le nouveau système L2 de L-Acoustics a été largement mis en avant. Nous l’avons vu résoudre de manière élégante la complexité technique de la tournée stadium d’Adèle, et une formation lui était entièrement dédiée.
Les créateurs de L2 : de gauche à droite Genio Kronauer et Christophe Combet, directeurs exécutifs de la R&D L-Acoustics.
Cette conférence était aussi l’occasion de rencontrer ses deux créateurs. Depuis 12 ans, ils travaillent ensemble pour développer des systèmes de diffusion. Chez L-Acoustics depuis 2002, Christophe Combet a co-développé à son arrivée le logiciel Soundvision version 1 et 2 en 2004, puis s’est concentré sur la conception d’enceintes avec son premier bébé KIVA, puis K1, KARA et K2.
Genio Kronauer débuta en 2005 dans le développement du LA4 dont il était responsable de la carte DSP depuis l’Allemagne. En 2009, il devint naturel de penser que l’amplification et le traitement devaient fonctionner ensemble et de l’intégrer totalement dans les produits L-Acoustics, et pour cela il rejoint la compagnie et s’installe en France. En 2017, ils commencent tous deux à penser à un nouveau système, L2.
Christophe Combet : Avec K2, nous avions divisé par deux le poids par rapport au V-DOSC pour les mêmes performances et intégré le contrôle de la directivité horizontale avec la technologie Panflex. C’était le point de départ.
Genio Kronauer : Avec LA12X, nous avions aussi amélioré l’alimentation de l’amplification, doublé les capacités de traitement et intégré pour la première fois le réseau AVB pour le contrôle et les données. C’était le bon moment pour réfléchir à ce que serait notre prochain système.
Les motivations étaient de concevoir un système plus compact, plus léger, plus rapide à installer, permettant d’améliorer le contrôle du champ sonore et économisant des matières premières tout en offrant un design encore plus élégant pour une meilleure intégration.
A deux, la R&D c’est encore mieux !
Christophe Combet : la question était comment pouvons-nous faire tout cela pour toutes les applications : déploiement stéréo, distribué et bien sûr L-ISA qui faisait ses premiers pas. L-ISA nous a vraiment poussé à concevoir un système encore plus performant pour répondre au challenge du déploiement multicanal immersif. Notre démarche a été de déterminer ce que nous pouvions atteindre en développant conjointement l‘enceinte et le traitement du signal qui lui serait dédié. Rapidement, la solution de packager les éléments d’un système line array en augmentant considérablement le coefficient ARF (Array Radiating Factor) s’est avérée être la meilleure opportunité d’amélioration.
Nous obtenons ainsi un front d’onde parfait et nous diminuons les lobes de diffusion en dessous et derrière le système. Cette approche offre aussi une grande opportunité d’économiser de nombreuses pièces d’assemblage et d’améliorer tous les facteurs clés de performances : le SPL/m2, le poids, la hauteur, le volume et les matières premières pour sa fabrication.
L’observation terrain indispensable pour concevoir l’angulation fixe de L2.
Genio Kronauer : Avec cette nouvelle approche d’enceinte à courbure fixe, la résolution du traitement du signal doit être doublée pour permettre sa calibration acoustique.
Christophe Combet : Pour nous, la meilleure solution doit être adaptative, couvrir une large zone verticalement et offrir dans l’aigu un niveau SPL/m avec un pas entre les moteurs HF équivalent à K1. Notre forte implication sur le terrain nous a permis d’analyser beaucoup d’applications et de tester de nombreuses formes de courbure pour nous assurer que cela fonctionnerait dans la plupart des cas. Tout ceci aboutit à deux enceintes pouvant être couplées et composées chacune de 4 modules pour 8 HF sur un front d’onde à courbure fixe et non constante, L2 et L2D.
La complexité était de pouvoir coupler ces deux boîtes sans créer d’interférences. Nous utilisons des moteurs HF haute puissance et des guides d’ondes DOSC. Le médium et le grave ont été travaillés pour avoir le contour LF de K2. Nous avons choisi des 10” et les avons complétés avec des 12” pour le LF contour et la configuration cardioïde, intégrés pour obtenir en front d’enceinte une parfaite mise en phase. Et avons ajouté le Panflex pour pouvoir adapter la directivité horizontale par module.
Genio Kronauer : J’ai demandé à Christophe ce dont il avait besoin dans un contrôleur amplifié pour atteindre les performances ultimes de ses enceintes. J’aime pousser les limites. La réponse a été : 16 canaux. J’aurais dû me taire… J’avais le challenge. Allons-y, construisons un contrôleur amplifié 16 canaux. Pour chaque enceinte, 8 canaux pour les drivers HF, 4 canaux pour les médiums et 4 canaux pour les 12”. Nous nous sommes ensuite posé la question d’intégrer l’amplification dans L2 et nous avons testé.
Christophe Combet : Le volume de l’enceinte était un paramètre clef avec notre conception cardioïde. Nous voulions aussi la boite la plus légère possible. Nous avions l’opportunité de n’avoir qu‘un ampli et un câble par enceinte, quand pour l’équivalent K2 il fallait 2 amplis, 2 câbles et 2 links. Mettre l’ampli dans la boîte et les problèmes que cela induirait n’était pas la bonne idée pour nous. Avec un cycle de vie sur nos enceintes qui dépasse les 15 ans, c’était aussi une bonne opportunité d’avoir un nouvel ampli potentiellement bénéfique à d’autres systèmes.
Le prototypage de L2.
Genio Kronauer : Nous sommes passés ensuite à l’ingénierie du LA7.16. Il n’y a plus aucun espace libre dedans. D’où le choix de l’AVB pour supprimer les connecteurs et prendre les 16 canaux sur les 128 du réseau. Un limiteur de puissance adapte chaque canal à l’utilisation du système. Concernant la fiabilité, nous avons investi beaucoup de temps à simuler et expérimenter de manière à valider une solution qui diminue considérablement la température interne tout en préservant une indépendance totale des canaux face à la possible propagation de la défaillance.
Christophe Combet : Dans le même temps, nous avons commencé le design de L2 avec une phase de prototypage, et en parallèle son système d’accroche. Nous avons décidé d’enlever tout le rigging extérieur en l’intégrant totalement à l’enceinte. Puis le CLAMP1000 pour sa suspension par un unique point avec gestion de l’azimut.
L2 est réalisé, les premiers tests de performances comparatifs.
Quand la période de confinement s’est imposée, L-Acoustics n’était pas une entreprise prête au travail à distance. Toutes les personnes impliquées dans la recherche et le développement ont transformé leur propre maison en laboratoire de développement. Le travail de l’équipe de conception de L2 a pu être maintenu de manière à produire les premières pré-séries dès la sortie du confinement.
L’impressionnant guide d’onde de L2 est une véritable innovation industrielle.
Christophe Combet : Nous avons pu finalement mesurer les performances, en les comparant à 4 K2 et 8 KARA qui offrent le même nombre de drivers HF. Par rapport à K2, 70% du temps pour la mise en place et de câblage ont été supprimés. 30 % en termes de poids, 20 % en hauteur, 25 à 30 % en matières premières. Après analyse, nous avons aussi économisé 30 % d’émissions carbone dans sa fabrication.
Genio Kronauer : et jusqu’à 50 % d’espace de rack pour l’électronique en fonction des configurations.
Christophe Combet : Après ces pré-séries, nous avons mis le premier batch en production. Avec une enceinte massive et des pièces exceptionnellement complexes comme le grand guide d’onde en une seule pièce, sans oublier les 16 canaux du contrôleur amplifié, nous avons dû aussi inventer sur le plan de la fabrication industrielle.
Christophe Combet : Cette première exploitation nous a permis de tout tester. C’était un moment clef et tout a parfaitement fonctionné. Les premières mesures en live sans aucun traitement démontraient que le système fonctionnait parfaitement comme nous l’avions décidé. Il faut comprendre qu’il est impossible de déployer le système L2 sans Soundvision. Nous avions ici la preuve que Soundvision le modélise parfaitement.
La prédiction de Soundvision confirmée par la première mesure de L2.Toujours à Coachella, l’alimentation de LA7.16 surveillée comme le lait sur le feu mais résistant plus que bien avec 47% de ses ressources employées.
Genio Kronauer : Nous avons aussi pu constater qu’aucune limitation n’était active sur les canaux d’amplification avec un système délivrant 102 dBA et 15 dB de contour LF. Pendant une journée à Coachella, et même après les shows les plus engageants, nous n’avons jamais dépassé 50 % des capacités d’amplification.
Christophe Combet : Depuis, de nombreuses prestations avec L2 ont déjà été réalisées. Nous sommes aussi totalement convaincus que nous pouvons pousser le déploiement de L-ISA avec L2 dans de nombreuses configurations, même juste L2D qui couvre 60 degrés verticalement.
L’ensemble de l’équipe Éducation de L-Acoustics.
Partager la vision technique d’un fabricant de systèmes de sonorisation pendant trois jours est un événement unique et rare. En plus de permettre de comprendre et d’appréhender ses produits, et de découvrir le travail rigoureux effectué par l’ensemble des équipes de la recherche et développement et de l’éducation, cela donne une impression d’exister et un sens à notre métier.
Favoriser autant la formation dans un format exempt de tout discours commercial, est un effort considérable qu’il est important de saluer, d’autant que les nouveaux systèmes de sonorisation L-Acoustics et leurs avancées technologiques incluant la spatialisation, nécessitent, pour être correctement exploités, un niveau de compétences techniques adapté. Pour cela il existe un programme d’éducation impressionnant et accessible à tous. Nous vous invitons à suivre cette voie.