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TAF : Une marque de structure premium à l’ADN européen

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Entre savoir-faire OEM, innovation industrielle et service sur-mesure, TAF se révèle comme un acteur à suivre. La mise à jour du logo du fabricant TAF début 2024 donnait déjà une forte visibilité à cette nouvelle marque de structure premium. Séduit par ces produits, le distributeur XLR a rejoint l’aventure en couvrant la France et le Benelux.

Direction Olomouc, en Moravie (région orientale de la République tchèque), où je retrouve les pétillants chargés de marketing Markéta Šimková et David Gore pour une visite guidée de l’usine et avec les explications détaillées de Pavel Zerotinsky, directeur de la marque.

Quand nous arrivons, l’équipe est en pleine effervescence entre les réunions, les imprévus et un préfabriqué en cours d’installation dans la cour centrale « Il doit accueillir les bureaux du propriétaire, du directeur général, du comptable et du conseiller commercial car la place manque » explique Pavel.
On sent que les projets se multiplient dans cette usine 100 % européenne créée il y a 27 ans. Forte de son expérience en OEM, TAF fait grandir sa marque de structure avec l’objectif de consolider sa position en catégorie premium. Il n’en fallait pas moins pour nous séduire.

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Une structure bien rodée pour une nouvelle ère du sur-mesure

Plusieurs bureaux assurent la distribution de la marque: TAF USA, TAF UK pour le Royaume Unis et l’Irlande et le siège en République tchèque pour l’Europe et le reste du monde auxquels il faut ajouter XLR situé en Belgique, le distributeur officiel pour la France et le Benelux.

La marque apparaît avec de solides arguments. Une expérience de 27 années dans le domaine de la structure en OEM et des outils de production modernes, robots soudeurs et machine de découpe laser. Ces investissements lourds permettent d’accélérer les délais de production et d’assurer une réponse rapide aux demandes custom.

Le département technique de TAF est en mesure d’étudier les projets personnalisés des clients pour vérifier leur faisabilité et définir une date précise de livraison avec l’équipe de production.

Les clients peuvent de plus s’appuyer sur un département « custom design and engineering », une équipe d’ingénieurs qui a pour vocation de modéliser les projets sur un logiciel 3D pour les valider avec le client et ajuster les tableaux de charges. « Une fois cette étape validée, l’équipe commerciale est ensuite en mesure de confirmer les délais de production. » explique Markéta :.

SLU : Quand on souhaite passer une commande custom, comment cela se passe ?

Markéta Šimková : Cela va dépendre de votre demande. En fonction de la quantité de partie « custom » du projet, l’équipe commerciale prend directement contact avec le département technique afin de réfléchir à la meilleure manière de le concevoir. Pour cela nos ingénieurs travaillent sur des dessins techniques pour que les clients puissent vérifier leur projet avant sa fabrication. Une fois la confirmation reçue, la commande repart au département commercial qui finalise le devis et consulte le département production pour établir une date de livraison.

David Gore : Il est important d’ajouter que l’équipe d’ingénieurs qui travaille sur les projets custom est aussi celle qui développe tous les produits de structure / levage du catalogue TAF. Ce sont des ingénieurs qualifiés et très expérimentés dans ce domaine. C’est un de nos points forts que de faire travailler des spécialistes sur les projets de nos clients.

La chaîne de production conserve une flexibilité lui permettant de répondre à des commandes custom.

Truss On Time : Une production agile, entre stock optimisé et commandes custom

Truss On Time est la promesse de respecter la date de livraison établie au moment de la commande.
Pieter Van Velde explique : « Ce concept implique principalement deux modes de fonctionnement. Le premier, c’est que TAF peut réagir et fabriquer très vite des éléments de structure spécifiques pour des projets custom du fait de sa souplesse à adapter ses lignes de production. Comparé à de plus gros fabricants qui ont une inertie liée aux quantités minimales à produire, TAF reste très flexible.

Le deuxième paramètre du Truss On Time, c’est le choix de TAF de travailler avec des distributeurs qui disposent d’un stock optimisé. Cela signifie que chez XLR nous sommes très attentifs à la demande et à son évolution et nous sommes capables de répondre instantanément aux demandes courantes.

SLU : Quelle est la référence la plus demandée ?

Pieter Van Velde : On peut répondre à de grosses commandes de ponts de section carrée des séries 34 et 35 en noir (290 mm) car c’est le produit pour lequel la demande est la plus importante actuellement. Cela étant dit, il peut y avoir une évolution sur les types de connexions demandés et donc on s’assure de rester attentifs aux besoins des clients d’XLR

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SLU : Quelle est votre approche lors de la conception de projets sur mesure ?

Pieter Van Velde : Nous pouvons répondre à de nombreuses commandes avec notre stock, ce qui implique zéro délai. Pour les commandes personnalisées j’arrive en support afin d’étudier le projet avec nos clients pour les conseiller notamment en matière de sécurité.

L’équipe d’ingénieurs du bureau technique est en mesure d’établir les tableaux de charges à partir d’une modélisation en 3D des projets. On peut alors estimer l’impact du vent à différent niveau de force (beaufort). Cette certification est obligatoire en Allemagne par exemple.

Estimer la force du vent en Beaufort signifie évaluer la vitesse du vent selon l’échelle de Beaufort. Cette échelle empirique, graduée de 0 à 12, est utilisée principalement en météorologie et en mer. Elle a été créée par l’amiral britannique Francis Beaufort au 19ᵉ siècle.


La zone de découpe des tubes en aluminium.

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Pieter Van Velde est le référent Structure / Levage et Lumière pour le distributeur XLR.

Pieter évolue depuis plus de 25 ans dans le secteur du divertissement. Ses expériences l’ont amené à être successivement commercial, entrepreneur, responsable de marque, chef d’équipe commerciale et responsable du développement commercial à l’international.
L’industrie audiovisuelle constitue le fil rouge de la carrière de ce passionné de musique. En plus de jouer du clavier, de l’orgue et du piano, il est également DJ depuis ses 18 ans.

Début 2024 il intègre la société XLR pour développer l’offre « Je suis venu d’abord pour la lumière mais très vite, on a perçu le manque de structures/ levage dans la gamme.
Et lors du salon CUE à Rotterdam, j’ai rencontré Milan sur le stand TAF. C’est là que nous avons commencé à évoquer les possibilités de créer un partenariat ensemble. »


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Alliage haute performance, traçabilité des soudures et automatisation industrielle chez TAF

Plus de 95 % des structures bénéficient de l’alliage de grade EN AW 6082 T6, le plus résistant à ce jour pour la fabrication de produits en aluminium. L’alliage EN AW 6060 T66 quant à lui est spécifié pour de petites structures, principalement décoratives, qui n’ont pas de lourdes charges à supporter. Les matières premières sont sous-traitées auprès de fournisseurs choisis pour la qualité de leur aluminium.

Contrôle qualité pour vérifier la rectitude des ponts.

En plus de se conformer à des tests de charge effectués tous les deux ans pour obtenir la certification TÜV sur la qualité et la résistance des soudures produites au sein de la Truss Aluminium Factory, les soudeurs du fabricant bénéficient d’une attention particulière.

En effet, pour chaque produit, ponts et tours, TAF doit pouvoir produire une traçabilité précise permettant de remonter à l’origine des matériaux et retrouver l’identité des soudeurs en cas de problème pour mener des enquêtes pointues.

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Des cellules robotisées assurent les soudures à la chaîne des Structures FT 34.

Les soudeurs sont donc très expérimentés et TAF, à la fois pour s’assurer de la qualité des soudures, qui font appel à des compétences spécifiques mais aussi pour se libérer d’un marché du travail sous tension, a pris la décision d’assurer la formation de son personnel en interne.

TAF a aussi choisi d’investir dans la modernité en s’équipant de cellules de soudage robotisées, qui assurent à la fois la rapidité d’exécution et reproductibilité de la qualité des soudures. Ce sont les éléments de structures FT34 qui en bénéficient.

Dans le cadre de gros investissements, une nouvelle machine de découpe laser a rejoint les outils de production

Une toute nouvelle machine de découpe laser permet d’accélérer la production tout en assurant des coupes parfaites.

David Gore : « Cette nouvelle machine permet d’augmenter la rapidité de découpe des tubes nécessaires aux éléments d’angle.

Markéta Šimková : Par exemple, les blocs de terminaison pour manchons prenaient environ 40 minutes à produire contre 40 secondes avec cette machine.
C’est un des objectifs de l’entreprise d’innover dans les techniques de production pour obtenir la meilleure qualité possible avec un process plus efficace. »


Coup d’œil sur la gamme TAF

TAF Propose trois systèmes de connexion au choix : manchon conique, boulonné et à fourche.

Le catalogue propose une gamme très large gamme de produits répondant à tout besoin de levage et d’accroche : poutres, ponts de pré-rig, tours de levage, pieds élévateurs, praticables, toits de scène, structures autoporteuses d’écrans led et de nombreux accessoires comme des clamps et praticables.
TAF offre trois systèmes de connexion entre poutres :
– Le “Quicklock“ classique à manchon conique + Goupille + épingle
– Le système à plaques boulonnées : les poutres dotées de profilés en tôle soudés à chaque extrémité des segments sont fixées à l’aide de boulons et d’écrous
– Le système mâle /femelle fixé à l’aide d’une goupille en acier et d’un clip de sécurité.

Toutes les structures et systèmes du catalogue sont livrés avec un kit de connexion en standard, quel qu’il soit, et à chaque poutre s’associent les pièces d’angle capables de répondre à toute configuration.

FT Truss
La gamme FT comporte 5 formes de structures – triangulaire, échelle, tube, carrée, rectangulaire et pas moins de 27 lignes de poutres qui se différencient par leur forme, leur section et leur résistance, mais toutes sont équipées du même système de connexion rapide à manchon conique Quicklock. Elles sont livrables sur commande dans la finition RAL de votre choix.

PT Truss
Cette gamme a été conçue pour améliorer sa compatibilité avec d’autres marques. Les tubes principaux ont des dimensions spécifiques et l’ordre, le nombre et la conception des entretoises sont ajustés pour garantir la compatibilité. Toutes utilisent une connexion Quicklock

ET Truss
L’ET Truss se distingue par un des tubes dont le profilé particulier est conçu pour accueillir un rail d’alimentation “busbar” afin de faciliter la gestion de projecteurs qui s’insèrent simplement dans la barre. Connexion entre ponts par Quicklock.

Bolted Truss
Très appréciées dans le secteur événementiel, les structures boulonnées sont dotées d’un profilé en tôle soudé à chaque extrémité. Chaque plaque est pré-percée et les segments s’assemblent à l’aide de boulons et d’écrous. Elles sont disponibles en trois versions de tailles différentes : légère, moyenne et lourde.

Fork Truss
Composée de trois lignes adaptées au support de gril – Light-Duty, Medium-Duty et Heavy-Duty – la gamme Fork/GS est constituée de tubes et de renforts haute résistance et d’un système de connexion à fourche. Le connecteur mâle glisse dans le connecteur femelle et la connexion se fixe à l’aide d’une goupille en acier et d’un clip de sécurité.

Tower
Ces tours de levage peuvent être utilisées pour élever et supporter un système de diffusion, un support d’écran ou un gril, et sont impliquées dans les supports de toitures et d’écrans TAF. Elles peuvent recevoir des treuils manuels à câble en acier ou des moteurs de levage à chaîne.
La gamme comporte 8 modèles qui se différencient par leur hauteur de levage maximum, de 6 mètres à 20 m et par leur capacité maximum de charge de 350 kg à 5 tonnes avec des particularités comme la PA Tower 05 adaptée au levage d’un système de diffusion grâce à la structure en arc de cercle à son extrémité.

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Roofs
TAF propose une large gamme de systèmes de toitures de toutes les tailles et de différentes conceptions.

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Pieds élévateurs
Du TLT 125, le plus petit et léger capable de lever 125 kg à 3,80 m au TLT 300 pour 300 kg à une hauteur de 6,5 m, 5 pieds à treuil manuel, équipés de pieds télescopiques, répondent aux besoins de levage. Les TLF 220 et TLF 270 sont équipés d’une fourche en acier qui peut être chargée depuis le sol.

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Cadres d’écrans led autoporteurs
Une gamme de 4 cadres autoporteurs prêts à l’emploi est conçue pour supporter des écrans led : 5 x 3 m, 6 x 4 m, 8 x 6 m, 10 x 8 m.

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XLR, un nouveau distributeur pour la France et le Benelux


Basée en Belgique à Wemmel tout près de Bruxelles, la société XLR existe depuis un peu plus de 11 ans. Elle est issue de l’héritage d’une autre entreprise belge réputée dans le secteur de la sonorisation : ASC. Louis Loukoussa et Yann De Brucker sont les fondateurs d’XLR et ils ont su perpétuer l’héritage d’ASC via son catalogue et son portefeuille clients. Évoluant dans la distribution de produits dédiés à l’événementiel, l’entreprise mise sur un service et du matériel haut de gamme (L-Acoustics, Allen&Heath, Neumann, Sennheiser, Shure mais aussi Minuit Une et Elation). pour se différencier de sa maison mère.
Luka Lukusa directeur marketing explique : « XLR va au-delà de la distribution de matériel en se positionnant au service de l’événementiel, du spectacle, et de l’optimisation de l’expérience du public. »

L’équipe XLR, distributeur de la marque TAF pour la France et le Benelux.

XLR est présent sur les nouvelles technologies comme l’immersif. Et la volonté est de faire évoluer le secteur dans tout son potentiel. C’est pour cette raison que nous avons choisi TAF, L-Acoustics ou Elation ». Par ailleurs XLR propose un centre de formation et de démonstration pour familiariser ses clients aux nouvelles technologies et leur faciliter la prise en main des produits. L’équipe se monte aujourd’hui à 16 personnes et poursuit son développement.
La société historiquement connue pour son expertise en audio, a pris la décision de compléter son offre avec dans un premier temps des produits lumière et dans un second une marque de structure avec TAF dont ils ont l’exclusivité pour la France et le Benelux. Pieter Van Velde, responsable du pôle explique : « On doit pouvoir suspendre les systèmes de sonorisation et les kits lumières pour répondre aux appels d’offres et donc nous avions besoin d’un portfolio structure / levage pour ne plus avoir à passer par d’autres distributeurs. Vu la demande croissante, nous avons décidé de passer en direct avec la marque TAF.

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Découpe des tubes d’aluminium.


SLU : En termes de tarifs, vous vous positionnez comment par rapport à vos concurrents ?

Pieter Van Velde : Disons que nos clients, les détaillants, sont contents et que nous sommes très bien placés. Il y a toujours des compétiteurs plus agressifs en termes de prix mais nous avons l’avantage de posséder du stock, et le « Truss On Time » est aussi un argument important lors du choix des clients. Passer par un distributeur d’une autre marque moins chère peut facilement impliquer huit semaines de délais supplémentaires.

SLU : Quelle a été l’origine de ce partenariat et comment avez-vous découvert la marque ?

Pieter Van Velde : Je connaissais l’entreprise avant qu’elle ne prenne le nom de sa nouvelle marque TAF car elle faisait beaucoup d’OEM. Au tout début de ma carrière, il y a plus de 25 ans quand j’étais disc-jockey, mes premiers ponts étaient déjà fabriqués par eux, mais sous une autre marque. Ensuite j’ai travaillé dans la même entreprise que Milan Kolousek mais pas en même temps. C’était le plus gros fabricant de structure au monde à l’époque. Quand Milan a rejoint TAF, cette connexion m’a permis de rencontrer le fondateur Jaroslav Rosboril puis son fils Jakub.

Les soudeurs sont formés en interne pour répondre aux critères très stricts exigés par la certification allemande de sécurité TÜV.

SLU : Avez-vous déjà des résultats satisfaisants depuis le début de votre partenariat avec TAF ?

Pieter Van Velde : Nous n’avons pas encore fait de grands projets avec eux, mais nous avons commencé à répondre à de petits appels d’offres. XLR, est connu pour ses systèmes de diffusion notamment via la distribution de L-Acoustics. Les ponts qui sont mis en place sont surtout destinés à suspendre ces gros systèmes sur des scènes de 15, 20 voire 25 mètres d’envergure.

SLU : Êtes-vous le seul référent structure chez XLR ?

Pieter Van Velde : Pour l’instant oui car ce sont des connaissances très spécifiques et qui impliquent des responsabilités. Les chiffres montent vite tout comme les notes de charges et les longueurs de structure. Il faut savoir comment répartir les charges et certaines demandes nécessitent des tailles ou des catégories de ponts supérieures. Il ne faut pas oublier que quand on travaille avec des éléments suspendus au-dessus du public, des vies sont en jeu, donc on ne peut pas faire d’économie sur la sécurité. C’est une discussion qu’il faut pouvoir mener avec le client et qui nécessite des connaissances approfondies.

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TAF, une histoire familiale entre tradition et innovation

Fondée il y a 27 ans par Jaroslav Rozbořil le père de Jakub Rozbořil, Directeur Général de TAF, la compagnie a progressivement évolué avec ses employés dont certains sont présents depuis les débuts. Localisée dans la région d’Olomouc depuis toujours, elle s’est implantée dans un bâtiment industriel rénové. L’équipe a toujours pris soin d’entretenir soigneusement son environnement de travail, un des secrets de fabrication de produits de qualité premium selon son fondateur.

L’équipe commerciale du bureau d’Olomouc avec (de gauche à droite) Milan Kolousek, Helena Axmanová et Tereza Hanušová.

SLU : Combien de personnes travaillent chez TAF actuellement

Markéta Šimková : Il y a quatre personnes au département technique, quatre au département commercial, quatre personnes s’occupent coordonner la production, deux personnes au département des achats et deux personnes au marketing en plus des ressources humaine et de l’accueil.

Avec l’équipe de fabrication, le directeur général et le patron de l’entreprise, nous sommes 120 au total. Il faut également ajouter le personnel des bureaux situés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. TAF s’étend et envisage d’ailleurs d’augmenter la surface des locaux administratifs dans les années à venir.

(De gauche à droite) Pavel Zerotinsky, Markéta Šimková, Allison Cussigh (SLU) et David Gore.

Née de 27 années d’expérience en fabrication OEM, la marque TAF prend aujourd’hui son envol avec une ambition claire : redéfinir les standards de la structure premium en s’appuyant sur un appareil de production industriel moderne, une équipe d’ingénieurs dédiée au sur-mesure, et une stratégie de distribution structurée à l’international.
Cette évolution n’est pas une simple extension de savoir-faire, mais bien une marque à part entière qui prend de plus en plus de place sur le marché, avec une identité forte, une exigence de qualité assumée, et une vision tournée vers l’avenir.
À travers des partenariats solides, comme celui initié avec XLR pour la France et le Benelux, TAF s’impose comme une réponse agile, fiable et innovante aux nouveaux défis de l’événementiel et de l’installation scénique.

D’autres informations sur :

– Le site Internet de TAF
– Leur blog de projets
– XLR, le distributeur pour la France et le Benelux

Jérôme revient parmi les siens

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Après avoir vécu une expérience sans aucun rapport avec la lumière pendant 4 ans Jérôme Garnier fait un retour aux sources chez Algam Enterprise en qualité de responsable de marché lumière.

Acteur reconnu dans l’univers de la lumière, Jérôme évolue dans ce domaine depuis plus de 30 ans. Débutant par le service après-vente, puis chef produit et enfin directeur technique, ce parcours lui a permis d’acquérir une vision globale du métier, des attentes des utilisateurs et des enjeux du marché.

Sa mission chez Algam : renforcer la position de l’entreprise sur le marché de la lumière en apportant un soutien technique et commercial aux équipes, en animant la relation avec les prescripteurs, en assurant la promotion des marques de leur catalogue et en contribuant au développement de nouvelles solutions produits.

Contact : Jérôme Garnier – 📞 06 73 86 32 82 –  [email protected]

Retrouvez Jérôme bientôt sur la route pour éclairer vos réalisations.

Pafini Tour : L’arc-en-ciel de Jean-Louis Aubert par le metteur en scène Jérémie Lippmann et le design scénique de Jordan Magnee

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Jérémy Lippmann met brillamment en scène la tournée album « Pafini » de Jean-Louis Aubert dont il a insufflé les intentions à Jordan Magnée qui s’est occupé du design de la scénographie, de la lumière et de la création des medias vidéo. De plus un kit ultra moderne de plus d’une centaine de petites sources laser Ayrton Kyalami fournies par MPM Audiolight appuit l’architecture globale de la scène.

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Jordan Magnée a été contacté à l’été 2024 pour participer à l’appel d’offre de la tournée album « PaFini » de Jean-Louis Aubert dont la mise en scène avait été prédéfinie par Jérémie Lippmann avec qui il travaillera main dans la main et qu’il connait d’autres projets.

Jordan explique : « Le brief était axé sur la mer, le rocher et avec une référence directe à l’arc-en-ciel de la pochette illustrée par l’artiste lui-même. L’esprit festif de « PaFini » vise à marquer ses 50 ans de carrière musicale. C’est à la fois un anniversaire et une ode à la mer, à la nature et à la poésie marquée par le rock très présent dans son univers musical. » Le prestataire de la tournée, MPM, a suivi ce projet en investissant dans un gros parc de Kyalami.

Les arches sont disposées pour jouer la profondeur. Un parti pris qui améliore l’expérience visuelle des spectateurs quelle que soit leur place dans les gradins. © Marceau Uguen

SLU : Comment as-tu travaillé ces arches ?

Jordan Magnée : « Je les ai travaillées en vidéo et dans la profondeur pour que les spectateurs, où qu’ils soient dans la salle, puissent en profiter. De face on voit leur arrondi et de côté on perçoit leur profondeur. La plus grande arche mesure 16 mètres de diamètre extérieur et 8 mètres de haut. Plus on avance vers le fond, plus leur taille diminue jusqu’à atteindre un écran qui coulisse. Il peut s’ouvrir en deux parties pour ménager l’entrée et la sortie de l’artiste de manière spectaculaire.

Présentation vidéo

Sur cette installation, un masque permet de donner l’illusion d’une quatrième arche et renforce la profondeur de la scène. Cette structure en écrans LED permet aussi de les faire disparaître quand on les éteint. Le sol est recouvert d’un revêtement noir qui épouse l’intérieur des arches et recréé les espaces des musiciens sur scène. Enfin, pour que Jean-Louis, qui est proche de son public, puisse aller dans la salle, nous avons prévu un escalier arrondi pour créer une transition scène/salle sans crash barrière. Le travail de la lumière est venu s’intégrer ensuite dans cette architecture car les arches sont espacées de 2 mètres. »


Jordan Magnee, designer lumière de la tournée « Pafiini » de JL Aubert.

Jordan Magnée suit des études d’architecture à Bruxelles. Ayant toujours eu l’objectif de travailler dans le milieu du spectacle, il utilise ses connaissances pour devenir scénographe et développe ses compétences en vidéo en suivant un master en scénographie digitale à Londres.

« J’ai commencé à travailler pour un collectif d’éclairagistes qui s’appelait All Access Design. Avec eux j’ai multiplié les expériences professionnelles et appris à concevoir un kit lumière. Cela m’a permis d’imaginer des projets à 360° pour optimiser la cohérence artistique de mes créations ».


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Ayrton Kyalami : la puissance laser au service du spectacle

116 x Ayrton Kyalami assurent des effets géométriques impressionnants. Disposés sur deux ponts en arches concentriques, leur faible encombrement permet de les aligner côte à côte pour créer des rendus innovants en projection de faisceaux uniques ou via les prismes et gobos.

Les faisceaux laser des Kyalami créent un graphisme en symbiose avec l’architecture des arches pour des effets inédits.

Jordan explique : « Les Kyalami, me permettent de reformer l’arrondi de l’arche pour la retranscrire en lumière. C’est un effet impossible à réaliser avec des barres Led, d’autant plus que j’en avais besoin en quantité pour mettre en valeur l’architecture de ma scénographie et créer un style particulier. Cette installation donne lieu à des tableaux diversifiés quand les faisceaux partent dans un sens puis dans un autre ou qu’ils sont travaillés par groupes et en couleurs.

Les effets géométriques les plus originaux sont au rendez-vous. Le titre « Juste une illusion » a été traité au sens littéral en cherchant à créer des illusions d’optique. « Des vidéos de boules tournent dans un sens alors que les faisceaux de lumière tournent dans le sens opposé. On cherche à perturber l’œil et brouiller les pistes entre lumière et vidéo.

Pour moi c’est une matrice de lumière que je peux décortiquer dans tous les sens et qui offre beaucoup de possibilités ». Deux arches de ponts cintrés supportant des Kyalami alternent avec les arches vidéo. « Ajouter des arches de Kyalami entre les arches d’écrans vidéo, accentue la profondeur de la scène. De ces plans de lumière naît un dialogue qui prolonge la vidéo. »

Le Kyalami est un projecteur Beam ultra-compact à source laser phosphore de 100 W, capable de 400 000 lux à 10 mètres, conçu pour les concerts, installations architecturales et événements en plein air car classé IP65. Sa lentille frontale de 126 mm associée à un système optique à trois lentilles, produit un faisceau à bord net de 1°. Le projecteur bénéficie d’une double rotation infinie (pan/tilt), d’une trichromie CMY, de 29 gobos fixes, 17 filtres de couleurs et deux prismes combinables, pour une large palette créative. Il répond aux protocoles DMX, ArtNet, sACN et intègre un récepteur CRMX pour une liaison sans fil.

SLU : Que penses-tu de cette machine et comment l’as-tu utilisée ?

Jordan Magnée : « Je voulais créer un tunnel de lumière qui nécessitait l’utilisation de nombreuses machines côte à côte pour créer des animations de faisceaux fluides. Fabian de Brucker responsable commercial d’Ayrton m’avait précédemment parlé des Kyalami et à l’évocation de mon projet, il m’a proposé une démo que j’ai trouvée intéressante. Par ailleurs je craignais que des beams à LED manquent de puissance devant les écrans LED. Pour ces raisons j’ai fait cette demande auprès d’MPM, le prestataire de la tournée. Je trouve ces machines assez polyvalentes. Entre le prisme, le frost et les gobos, je peux diversifier les tableaux lorsqu’ils sont utilisés en douche, dans le public ou en mouvement quand ça a du sens.

Utilisés en gobos et en blanc froid, la densité du faisceau laser produit un effet de glace idéal pour ce seul-en-scène émouvant. © Marceau Uguen

SLU : Comment classes-tu cette lumière laser comparée à la LED ou la lampe ?

Jordan Magnée : Pour moi ce sont avant tout des machines à effets, conçues pour créer de l’architecture lumière. Elles sont puissantes en blanc et permettent aussi d’éclairer les artistes en douche mais elles perdent de leur intensité en couleurs. En frostant, on perd un peu et c’était compliqué parfois de se démarquer de la vidéo, mais on a observé qu’en orientant les faisceaux face au public on récupérait visuellement de l’impact même si c’est une position dont on ne peut pas abuser. Dans mon cas, pour prolonger la scénographie, ça fonctionne bien.

SLU : Avez-vous eu des soucis avec ces machines ?

Jordan Magnée : Pendant l’encodage, on a eu des soucis d’adressage. Parfois lors de changements de couleurs sur un même tableau, toutes les machines n’étaient pas raccords en termes de timing. Le prestataire ayant un kit tout neuf, il a fallu le mettre à jour et le SAV Ayrton a répondu rapidement. »

Architecture lumineuse et dynamique scénique : Le kit Lumière

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Un pont en arc de cercle au-dessus de l’arche vidéo supporte aussi des blinders Chauvet Strike Array 2C.

SLU : Pourquoi les Chauvet Strike Array 2C

Jordan Magnée : « L’intérêt est de les travailler en couleurs. Je les utilise pour souligner l’architecture de la scène. C’est un blinder assez chaud dont j’aime la lumière qui je trouve va bien avec le côté rock de l’artiste. J’ai pu constater sa polyvalence à performer dans les dégradés avec la puissance d’un blinder pour créer des pêches blanches ou bleues, par exemple, en raccord avec des tableaux plus poétiques.

Les Strike Array 2C assurent le blind en couleur avec puissance pour envoyer des pêches arc-en-ciel dans le public sur le tableau ultra-coloré du titre « Merveille ».

Personnellement je n’aime pas les blinder en couleurs chaudes sur un tableau en couleurs bleues car on perd l’intimité et donc leur capacité à jouer en couleur était un point fort. Cela dit, ce sont des appareils à LED et quand on passe le dimmer de 0 à 1, il y a un petit saut de niveau. On ne peut donc pas produire la jolie courbe d’un blinder à lampe. »
On les trouve également sur le pont de face, dirigés vers public et en latéral sur de petits totems accueillant également des Color Strike M. « Les totems viennent casser le cadre de scène et les formes arrondies, pour donner de l’ampleur à l’espace scénique. Ils sont principalement utilisés pour projeter des effets. »

Lors des “seul en scène” Les Strike Array 2C servent aussi à éclairer la zone du public pour ouvrir le dialogue entre la scène et la salle.

Le Chauvet Strike Array 2C est un projecteur blinder/strobe LED à deux sources contrôlables indépendamment, conçu pour des performances en extérieur grâce à son indice de protection IP65. Il combine 28 leds RGBA et 39 leds blanc chaud par source, offrant une palette chromatique étendue et une température de couleur variable de 2800 à 6500 K.

Capable d’un flux lumineux de 26 000 lumens, le Strike Array 2C assure également un effet « red shift » simulant le comportement des lampes tungstène en gradation. Chaque tête est orientable manuellement, pour ajuster les faisceaux. Le système d’interconnexion sans outil facilite l’assemblage de plusieurs unités pour des configurations modulables. Enfin il est compatible avec les protocoles DMX-RDM, Art-Net et sACN.

Les Color Strike M. assurent un contre puissant derrière les musiciens qui se déplacent sur scène.

Au sol des Chauvet Color Strike M. soulignent l’arrondit de la scène et créent un contre puissant. « Ici je les travaille comme des contres pour un rendu graphique. Je ne les joue pas du tout en tilt, mais comme la source est très visible, ils sont utilisés en dalle sur certains tableaux.
Un kit de ces machines est aussi installé à côté des arches. Globalement les Color Strike M. servent à amener de la dynamique dans le show mais sans excès.


Les Martin Mac Aura PXL assurent en contre dans les déclinaisons de teintes du tableau et rattrapent en latéral les musiciens et Jean-Louis Aubert.

Des Martin Mac Aura PXL sont placés au sol à contre en fond de scène et sur trois totems positionnés entre les arches à raison de trois machines par totem. Ils assurent les latéraux en plus de marquer joliment les bords de scène en lumière.

Jordan Magnée explique : « Je les utilise en wash pour éclairer en latéral les artistes et les musiciens, notamment quand le bassiste et le guitariste se déplacent sur les côtés de la scène. Cela me permet de compléter les éclairages de face et douche. Le but était de varier les façons d’éclairer les artistes dans cette espèce de “grotte” créée par les arches. »

Trois totems de 3 x Martin Mac Aura PXL sont installés entre les arches grâce à leur faible encombrement pour assurer les latéraux.

SLU : Ce sont avant tout des washs mais ces machines peuvent aussi faire des effets. As-tu exploité cette particularité dans ton design ?

Jordan Magnée : « Je les ai utilisés en wash principalement mis à part pour le tableau du titre « Ailleurs » où je les contrôlais en pixel par pixel pour représenter un ciel étoilé car ça avait du sens. Mais ces machines sont contrôlées en mode simple sur la majeure partie du concert. »

Le Martin Mac Aura PXL est un projecteur wash doté de 19 sources LED Osram Ostar RGBW de 40 W, contrôlables indépendamment, qui produisent un flux de 19 000 lumens. Son zoom motorisé couvre une large plage de 7° à 55°, pour un faisceau serré très défini et un faisceau large homogène. L’effet Aura, produit par 141 leds RGB de 0,42 W, assure un rétroéclairage dynamique et personnalisable. Il accepte les protocoles DMX, Art-Net, sACN et le système P3 de Martin.

SLU : Quelle est ton approche artistique en couleurs ?

Jordan Magnée : « J’essaie de ne pas trop varier les couleurs des tableaux que je considère comme un ensemble. En général, je m’arrête à deux nuances de même teinte et je joue sur l’intensité et la position. En revanche il peut m’arriver pour accentuer l’impact de choisir deux couleurs contrastées.

Les Robe MegaPointe s’intègrent dans toutes les idées créatives de Jordan. On adore !

Installés en douche sur trois ponts linéaires dont le premier mesure la largeur de la scène, les Robe MegaPointe sont des bêtes de scène indétrônables.

SLU : Comment utilises-tu les Robe MegaPointe et que penses-tu de ces projecteurs iconiques ?

Jordan Magnée : Ils s’intègrent entre les arches, là où il n’y a pas de Kyalami et me servent également à casser un peu l’arrondi de la scène et pour marquer les pêches de gros wash plateau. On les utilise également en faisceau serré par moments pour ajouter de la profondeur car ils sont séparés dans les niveaux de plan de feu. Enfin ils servent à faire des douches ciblées et assez rock sur les artistes ce qui apporte beaucoup de graphisme sur scène.

J’utilise souvent les MegaPointe. Ce sont des projecteurs polyvalents performants en faisceau serré et en wash. Ils ont des gobos intéressants et quand on les intègre dans un kit, on sait que l’on dispose de nombreuses possibilités de varier les tableaux. Ils s’intègrent dans à peu près toutes les envies artistiques et donc je les aime bien. »


Robe Forte : Lumière sur l’intimité public-artiste

Pendant le concert, Jean-Louis Aubert passe près d’un tiers du show dans les gradins au contact de son public. Il est alors suivi par 2 RoboSpot connectés à des Forte FollowSpot. Jordan Magnée explique : « La relation avec le public, se fait à la poursuite, depuis le pont de face, et avec les blinders dont on pousse l’intensité selon la musique. Ils ont ce rôle d’éclairer la fosse pour créer un espace de dialogue avec l’artiste.

Les puissants faisceaux des Robe Forte assurent une face impeccable sur les artistes (très mobiles sur ce show).

SLU : Et quand les musiciens se déplacent en salle, comment sont-ils éclairés ?

Jordan Magnée : « Ces moments où le bassiste et le guitariste suivent Jean-Louis Aubert qui performe dans les gradins sont mis en scène. Ils sont également suivis depuis le pont de face par Follow Spot Robe Forte.

Les Forte contrôlés en poursuite déportée RoboSpot et installés sur le pont de face assurent à la fois un suivi des artistes sur scène, dans la fosse et dans la salle grâce à un travail de transition minutieux.

SLU : Ils sont assez puissants ?

Jordan Magnée : Oui, ce sont des machines puissantes performantes à la face. Quand Jean-Louis rejoint une b-stage au niveau de la régie pour un deux par deux entre la scène et la B-Stage, il bénéficie de deux systèmes de poursuite RoboSpot en Forte pour assurer une transition fluide. La mise en place a demandé un peu de travail mais ça fonctionne bien. Par ailleurs, le guitariste et le bassiste exploitent complètement l’espace qui s’ouvre sur 24 mètres.
On associe donc des faces dédiées quand ils sont à leurs positions et des machines qui les suivent sur les côtés de la scène. A un autre moment encore, ils vont jouer dans le public et là on utilise des projecteurs de face pour les éclairer jusqu’à une position précise où ils ne doivent plus bouger. Quant au clavier et au batteur, ils ne bougent pas et disposent de faces fixes. »

Le Robe Forte est un Profile équipé d’un moteur de leds blanches de 1 000 W adapté aux grandes scènes et captations télévisuelles dont le flux lumineux atteint 50 000 lumens. Sa plage de zoom de 5,5° à 55°, sa trichromie CMY + CTO progressif, sa double roue de gobos et son module découpe, en font un outil polyvalent. Robuste et silencieux, le Forte se distingue par sa puissance, sa flexibilité optique et son moteur de leds interchangeable TE.


Arches LED Custom : Le Défi Scénographique Relevé par Alabama

Pour visualiser la scène et tester les médias, Jordan a construit une maquette.

La prestation vidéo et la fourniture des arches ont été confiées au prestataire Alabama qui a fait appel à son réseau de sous-traitants pour fabriquer les arches. Avec un fort impact sur l’architecture globale de la scénographie, leur fabrication a bénéficié d’une attention toute particulière afin de répondre au mieux à la demande custom de Jordan. Le résultat est très réussi.
Ce dernier explique « En termes de dimensions on s’est arrêté à des arches d’un mètre de largeur. L’intérêt était d’utiliser des écrans black face qui ne laissent pas d’empreinte visuelle quand on les éteint pour que les arches disparaissent au besoin. »

La forme particulière de ce support de diffusion a bien sûr eu une incidence sur la création des médias « Les arches sont espacées et il y a un vrai jeu de profondeur qu’il a fallu intégrer dans la création vidéo pour créer et jouer sur des illusions d’optique. J’ai réalisé un moodboard grâce aux tests que nous avons réalisé sur une maquette animée avec un vidéoprojecteur.
Cela permettait de tester les médias et vérifier le rendu de chacun des titres de la setlist, avec le metteur en scène et l’artiste. » Le résultat est somptueux avec cette spécificité d’apporter une expérience unique en plus d’un rendu fortement instagrammable.


SLU : Quels logiciels ont été utilisés pour la réalisation des médias ?

Jordan Magnée : « Unreal, After Effects, un peu d’IA et du SMODE qui est aussi le média serveur du show en live. On a aussi utilisé Procreate pour retrouver le grain du « dessiné à la main ». Suivant les tableaux, on adaptait les outils.

SLU : Lorsque vous prolongez l’arche vidéo avec la lumière, comment gérez-vous le raccord de teintes ?

Jordan Magnée : On avait mis en place un système de pixel mapping mais le résultat n’a pas été concluant et on perdait en lisibilité. Finalement on gère les teintes à la console. »

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Le Workflow grandMA3 : Innovations et défis pour les Grandes Productions

Dans l’équipe de Jordan, je rencontre Valentin Nebati, pupitreur sur grandMA 3 soft 3, la console par excellence des plus gros shows. La tournée de Jean-Louis Aubert est d’ailleurs envoyée à la main et sans timecode. C’est l’occasion de le questionner sur les fonctionnalités qu’il affectionne dans ce workflow mis à jour.

Valentin Nebati : « La version sortie à ce moment me semblait suffisamment aboutie et c’est la première tournée que je pupitre en soft 3. Je suis en étroite collaboration avec Axente et MA Lighting via Daniel Kannenberg, qui est le chef développement de MA Lighting pour leur faire passer mes retours, les points à améliorer, les fonctions qui manquent voir les bugs rencontrés sur le soft. On échange par mail et on se rencontre sur les salons.

Le titre « Ailleurs », prend place dans l’univers des étoiles et galaxies. Ce tableau en noir et blanc qui démarre comme un seul en scène est agrémenté de petites étoiles dessinées à la main et diffusées dans les écrans. Les arches de Kyalami projettent un gobo « fourchette ». © Marceau Uguen

SLU : Quelles sont les fonctionnalités que tu affectionnes particulièrement dans cette console ?

Valentin Nebati : Son workflow est intuitif. En 2025 on est tous au quotidien sur tablettes à avoir des gestes tactiles dans nos habitudes, cela influe sur le workflow. Cela dit, à mon sens, la GrandMA 2 n’est pas obsolète car elle fait tout ce qu’on lui demande. En ce qui concerne les nouveaux effets que j’apprécie dans le soft 3, il y a le “Phaser”, qui permet de faire plus de deux steps et que je trouve intéressant pour les nouvelles possibilités qui en découlent. Il y a la possibilité d’importer des fichiers MVR. On peut dessiner les décors, les écrans et les ponts de projecteurs sur Vector, Wysiwyg, Depence etc. puis importer le fichier de la scène complète dans la console directement. Et pour l’encodage Festival, le Recipes est appréciable car malgré un encodage un peu long, il permet de gagner du temps au final.

Les faisceaux laser blancs créent un tunnel pour rendre la scène plus immersive. Les musiciens sont éclairés subtilement en CTO par les washs latéraux. Le spectateur est entraîné dans un voyage galactique. © Marceau Uguen

SLU : Tu pupitres sur d’autres marques ?

Valentin Nebati : Non. J’ai essayé ChamSys car je suis proche de Rémy Rouvoy et David Launay de Chauvet. On passe plusieurs journées découverte ensemble par an et c’est une console efficace mais en France elle n’est pas assez répandue comparé au Royaume-Uni, aux Pays Bas et à la Belgique. La MA et son workflow sont plus simples à mon sens car on peut la personnaliser et aller loin dans la programmation. De plus il y a des fonctions qui n’existent pas chez ChamSys et qui font gagner du temps. Cela étant dit, je reconnais la force de ChamSys d’êtres plus rapide qu’MA dans ses update et upgrade.

SLU : Est-ce que tu as eu des problèmes de stabilité ou identifié des défauts ?

Valentin Nebati : Oui, il y a des défauts ou des détails que je fais remonter à MA via Axente. Par exemple quand on bloque des machines, il n’y a pas d’indicateur précis comme sur la MA2 pour dire que telle machine est « parker ». L’encodage en Recipe, prend du temps qui est difficile à justifier auprès des prods.
Idem pour certains effets qui assurent de nouvelles possibilités et qui sont faciles à créer mais complexes à modifier et si on veut les appliquer à des machines différentes, c’est un enfer. Cela étant dit, malgré tout, le soft 3 a beaucoup et bien avancé, sinon je ne tournerais pas avec. »


Valentin Nebati est aux commandes d’une grandMA 3 pour pupitrer le show.

Valentin Nebati est originaire de Calais dans le nord de la France. Il pousse son premier flight à l’âge de 14 ans dans une entreprise locale où il développe ses compétences en lumière, vidéo et structure les mercredis après-midi et les week-ends, quand il n’a pas cours. Son bac en poche il monte sur Paris pour suivre une formation spécialisée en son à l’E.M.C. pendant deux ans et en alternance chez Silence où il décroche ensuite un emploi en CDI.
Un an plus tard, au gré des propositions et de ses expériences pros, il se spécialise finalement en lumière et part en tournée pour « Franz & Fritz » puis il travaille avec Jordan Magnée et Nicolas Galloux. Il travaille sur des projets de mode, sur Grease au théâtre Mogador, pour de l’Évènementiel et pour des émissions de télévision dans l’équipe de Fredéric Dorieux.

« Depuis 6 ans environ j’évolue sur des émissions renommées comme « Danse avec les Stars », « The Voice », « Les Victoires de la Musique » ou encore « Les NRJ Music Awards ». Mais aussi sur des tournées comme Eddy De Pretto ou M. Pokora, etc. » Autodidacte en lumière, « J’ai appris 80 % de la console tout seul et 20 % grâce à de l’entraide », il est aujourd’hui pupitreur confirmé sur la tournée de Jean-Louis Aubert.


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La tournée « PaFini » de Jean-Louis Aubert révèle une scénographie où la technologie se met au service de la poésie et de l’interaction de l’artiste avec son public. Grâce à la vision du metteur en scène Jérémie Lippmann, des choix lumière de Jordan Magnée qui en ont découlés et du travail au pupitre de Valentin Nebati, le public est plongé dans un univers visuel spectaculaire où lumière et vidéo dialoguent pour créer des dimensions lumière inédites.
Les arches sur mesure d’Alabama, les projecteurs Ayrton Kyalami, Chauvet Strike Array 2C, Chauvet Color Strike M, Martin Mac Aura PXL et Robe MegaPointe, Robe FORTE contrôlés par deux consoles grandMA3 sont les outils créatifs piliers de cette scène particulièrement large et créative. Une collaboration étroite entre l’équipe de la tournée et le prestataire MPM, a permis de repousser les limites, offrant à l’artiste une zone de fête et de magie à la hauteur de ses 50 ans de carrière.

Un gros bravo pour ce show résolument immersif, rock et humain 😉

Kit Lumière :
116 Ayrton Kyalami
44 Robe MegaPointe
40 Martin Mac Aura PXL
26 Chauvet Colorstrike M
14 Robe Forte
2 Robe RoboSpot
50 Chauvet Strike Array 2C
2 GrandMa3 Light

Vidéo :
Média serveur SMODE
Arche 1 : Diam ext : 850 cm/ Diam Int : 720 cm
Arche 2 : Diam ext : 720 cm/ Diam Int : 590 cm
Arche 3 : Diam ext : 590 cm/ Diam Int : 460 cm
Arche 4 : Diam ext : 460 cm/ Diam Int : 330 cm
Écran lointain (X2) : 400×350 cm (ouverture latérale depuis le centre)
Écrans latéraux (X2) : 600x400cm

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MiD devient distributeur officiel de GLP et recrute Yohan Ory

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l'équipe Mid chez GLP
L’équipe MiD chez GLP, le jour de la signature du contrat de distribution : De gauche à Droite Julien (Directeur commercial de MiD), Peggy (CHO de MiD), Stefan Wagner (PDG de GLP) et Nicolas (CEO de MiD)

MiD (Musique Industrie Développement) devient distributeur officiel de GLP en France, une marque premium, au rayonnement international, réputée pour ses solutions innovantes d’éclairage scénique.


Udo Künzler fondateur de GLP en 1994 s’inscrit parmi les fabricants pionniers de projecteur à leds. Ses 25 ans de créativité ont vu naître des standards comme la série Impression X4 et la fameuse X4 bar, le strobe hybride JDC1 qui a inspiré de nombreux fabricants et les panneaux créatifs KNV. GLP équipe des lieux fixes et accompagne de nombreux événements, et tournées dans le monde entier.

Yohan Ory

Dans ce contexte, MiD jusqu’alors spécialisé dans le conseil et la distribution de produits audio et vidéo apportant des solutions aux intégrateurs, prestataires et DJs, renforce son équipe et accueille Yohan Ory au poste de Chef produit lumière. Authentique passionné de projecteurs professionnels, et doté d’une solide expertise technique, Yohan accompagnera le développement de cette nouvelle offre lumière et conseillera les clients dans la mise en œuvre des solutions GLP.
Avec cette collaboration stratégique et ce renfort clé, MiD ouvre un nouveau chapitre et confirme sa volonté d’apporter toujours plus d’innovation et d’accompagnement aux professionnels de l’audiovisuel.

D’autres informations sur le site GLP et sur le site MID

d&b audiotechnik a nommé Jocelyne Bückner au poste de Vice-Présidente du Marketing

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d&b audiotechnik est heureux d’annoncer la nomination de Jocelyne Bückner en tant que nouvelle vice-présidente du marketing, à partir du 1er juillet. À son nouveau poste, Bückner va diriger la stratégie marketing mondiale de l’entreprise, stimulant la croissance de la marque et l’expansion du marché.
Elle se concentrera sur le développement et l’exécution d’une feuille de route marketing complète, garantissant sa coordination dans tous les territoires et soutenant la croissance et l’innovation continues de d&b.

Jocelyne Buckner

Jocelyne Bückner apporte une vaste expérience dans tous les aspects du marketing, y compris la gestion de marque, les relations publiques, le numérique, la performance et le marketing produit.
Ayant travaillé chez d&b audiotechnik de 2016 à 2023, elle possède une profonde compréhension de la culture, des valeurs et de l’esprit de l’entreprise.
Bückner possède une grande expérience dans des postes de leadership et a, par le passé, encadré et développé des équipes avec succès. Plus récemment, elle a dirigé l’équipe marketing mondiale de Holoplot.


Jaakko Kaivonen, Chief Revenue Officer, d&b audiotechnik.

« Il y a chez d&b une énergie renouvelée et une conception de l’avenir qui me touchent particulièrement. Revenir aujourd’hui semble être une étape naturelle afin d’avoir un impact significatif. Chez d&b, l’innovation et l’humain vont de pair, ce qui me rend enthousiaste à l’idée de participer à ce qui nous attend. J’ai hâte de travailler avec l’équipe pour faire du marketing un véritable moteur de croissance, de confiance et d’équité de marque à long terme », a déclaré Jocelyne Bückner, Vice-présidente Marketing, d&b audiotechnik.

« Nous sommes ravis d’accueillir à nouveau Jocelyne chez d&b. Son dynamisme, son énergie, sa vision, la manière de développer la stratégie marketing et la feuille de route de d&b audiotechnik, combinés à sa grande expérience en matière d’exécution font d’elle la candidate idéale pour ce nouveau rôle. Elle jouera un rôle clé dans la consolidation de nos efforts de marketing mondiaux et régionaux », a déclaré Jaakko Kaivonen, Chief Revenue Officer, d&b audiotechnik.

D’autres informations sur le site d&b

ETC présente des ateliers chez GSL pendant le Festival d’Avignon

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Du 15 au 18 juillet 2025, ETC France investit les locaux de GSL à Avignon à l’occasion du Festival, pour proposer une série d’ateliers gratuits autour de la lumière scénique.
Au cœur de cet emblématique festival, ETC invite les professionnels du spectacle vivant – régisseurs, techniciens, éclairagistes, enseignants, étudiants ou curieux – à venir échanger, expérimenter et découvrir les technologies lumière actuelles à travers trois ateliers interactifs.

Tous les jours à 11h : Le Fresnel, un outil pour tous les usages !
Découverte d’un projecteur LED nouvelle génération, polyvalent, pensé pour les réalités du terrain.

Tous les jours à 14h : L’asservi au théâtre, une bonne idée ?
Réflexions et démonstrations sur l’intégration des projecteurs asservis dans des productions théâtrales.

Tous les jours à 17h : La LED et la gélatine, c’est quoi cette histoire ?
Un atelier technique et pratique pour faire le point sur les nouvelles méthodologies de travail de la lumière LED, en lien avec l’histoire de l’halogène et des gélatines.

Pour cet évènement, ETC est accompagné de ses distributeurs partenaires : Texen, So What, Scenetec et Dushow, qui seront également présents pour échanger avec les participants et apporter leur expertise.


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Informations pratiques :

📍 GSL – 78 rue de la Bonneterie- 84000 Avignon
📅 Du 15 au 18 juillet 2025 de 10h à 17h
🎫 Ateliers gratuits

Seront sur place de chez ETC France Stéphane Desbat et Nicolas Sautiez, tous deux Responsables Régionaux et Éric Leroy, Coordinateur des Projets Terrain.


Pour plus d’information ETC France au festival d’Avignon

La nouvelle gamme de structures TC45 de TAF : une capacité de suspension élevée

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La nouvelle ligne de structures TC45 développée par TAF est spécifiquement conçue pour la suspension de grands écrans LED, de projecteurs lourds et d’autres charges à forte capacité dans le cadre de grands événements.


Elle est équipée d’un tube central en profilé C intégrant une rainure destinée au montage d’anneaux de suspension, permettant une liberté totale de positionnement des points d’accroche sur toute la longueur du segment. L’assemblage rapide et sécurisé est assuré par un système de connexion Quicklock, fourni avec un kit de connexion standard.

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Caractéristiques techniques :

  • Structure carrée renforcée de 400 mm (15,75 pouces)
  • Connexion rapide par système Quicklock avec kit de liaison inclus
  • Longueurs disponibles : de 0,5 m à 4 m
  • Portées jusqu’à 20 mètres
  • Capacité de charge répartie : jusqu’à 1964 kg/m
  • Capacité de charge ponctuelle : jusqu’à 3129 kg
  • Finition peinture thermolaquée disponible sur demande

Pour en savoir plus sur la gamme TC45 de TAF

Contactez TAF pour plus d’informations ou pour demander un devis à l’adresse [email protected]

Prolights Halupix Duo : une friandise pour éclairagiste gourmand

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Prolights a présenté à l’ISE 2025 un panneau LED RGBW de 50 x 50 cm, combiné à une matrice de 49 beams en blanc chaud, le Halupix Duo. L’engin a fortement piqué notre curiosité, et autant le dire, notre appétit était féroce au moment de passer la bête au banc d’essai dans le studio de La BS.

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Il n’est pas si fréquent de se retrouver face à un produit (autre qu’un sempiternel spot, wash ou beam) au sujet duquel on se dit immédiatement : « je vois parfaitement quoi en faire ». Corporate, plateaux TV, festivals électro ou même tournée variété, la seule limite à l’utilisation du Halupix Duo sera l’imagination du concepteur ou du scénographe (et peut-être aussi, le budget alloué par la production – nous en reparlerons). Aussi, laissons de côté notre a priori positif, et lançons-nous dans un banc d’essai du projecteur.

Des faisceaux en blanc chaud combinés à des médias pour démultiplier les possibilités.
Un autre média en 3D.

Dérivé du Halupix déjà connu, qui présentait une matrice de beams en blanc chaud tout à fait comparable à celle de la version Duo, notre cobaye du jour présente donc une surface de 0,25 m2. Il comprend 441 pixels RGBW avec un pitch de 24 mm, pour un angle de 116°. Il intègre donc aussi la fameuse matrice de 49 beams en blanc chaud (2 700 K), cette fois-ci dotée d’un angle par beam de 3,6°et d’un pitch de 72 mm.

Une première présentation vidéo

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La mécanique

Pixels RGBW cohabitent avec les sources beam. Photo Jérôme Boutié

La finition apparaît de qualité satisfaisante, le projecteur est bien construit, l’accastillage ne donne pas d’impression de pacotille. Au contraire même, on pourra lui trouver un côté un peu massif peut-être, mais plutôt dans une impression de solidité. D’ailleurs, pas la peine de chercher à faire passer un faisceau au travers du Halupix Duo : son dos est plein (ce qui se comprend aisément, au vu de la quantité de LED qu’il embarque).

Cela étant dit, ce n’est certainement pas le hardware de ce panel qui va brider les élans créatifs, tant les possibilités qu’il offre sont ouvertes. Pour commencer, le Halupix duo peut en effet s’accrocher classiquement sur n’importe quel tube de 50 mm, à l’aide d’un crochet : l’arrière est doté d’une lyre dotée de quarts de tour femelle, permettant d’y loger un oméga spécifique, fourni seulement en option. Il existe également un bumper permettant l’installation de 6 panels.

Assemblage de panneaux angulés.

Bref, jusqu’ici, rien de bien novateur, je vous l’accorde et, a priori, on reste dans un certain classicisme lors de l’assemblage des matrices de Halupix Duo, en les attachant les uns aux autres. Pourtant c’est là où Prolights a eu l’audace d’aller un peu plus loin qu’une simple accroche type « écran LED », limitant les choix. Certes, on pourra évidemment assembler nos panels en colonnes ou en lignes, mais ce serait oublier que le Halupix Duo peut aussi s’assembler avec un angle variable, compris entre -15 et +10° : ça commence à devenir intéressant.

Un hardware très bien construit aux possibilités variées : on comprend pourquoi l’Halupix Duo n’est pas léger.

Même si cet angle ne peut s’appliquer mécaniquement que sur l’axe horizontal, il sera possible de retourner le panel et de s’en servir à la verticale pour créer des colonnes qui s’ouvrent ou se ferment vers le haut comme vers le bas, des lignes qui entourent un décor, ou tout autre pattern au gré de l’imagination : une quantité beaucoup plus riche d’implantations s’offre ainsi à l’utilisateur.

Justement, allons-y, accrochons quelques exemplaires du Halupix Duo. Et c’est à ce moment-là qu’on se rendra compte que tout ne peut pas être tout rose au pays du panneau LED. En embarquant autant de sources, de possibilités d’accroche, en étant en plus IP65 et refroidi sans ventilation active, il n’est pas surprenant que la conséquence immédiate soit un poids qui file directement à 16,3 kg par panneau, rien que ça. Ouille ! Certes, ce n’est pas rien, mais c’est le prix à payer pour l’ensemble de fonctionnalités de ce produit. Et il y a gros à parier que si Prolights n’avait pas rendu son produit étanche pour le proposer moins lourd, votre serviteur aurait été le premier à le regretter…

La mécanique d’angulation des panneaux.

Au final, considérons que Prolights nous aidera à retrouver notre « summer body » en nous obligeant à faire un peu d’exercice au moment d’implanter nos Halupix Duo. Pour le banc d’essai, nous avons testé un panneau seul, puis une colonne de 3 unités empilées.

Nous avons aussi essayé la mise en place en ligne avec un angle : la manipulation est tout à fait satisfaisante, l’installation est à la portée de tous. Les verrouillages sont fermes, le réglage des angles franc et parfaitement lisible, bien sécurisé par des leviers et des clips. Le plus difficile ? Faire un choix, tant le champ des possibles est ouvert.

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Connectique et contrôle

Les connecteurs Powerkon, RJ45, XLR5 et les touches d’accès au menu sont IP65.

Pas de problème non plus pour câbler nos panels. On retrouve logiquement au dos de chaque unité une entrée et une sortie Powerkon, chaque dalle annonçant une consommation maximum de 500 W. On trouve aussi deux connecteurs RJ 45 à verrouillage, permettant d’attaquer le projecteur aussi bien en ArtNet qu’en sACN, voire de passer en cross fade de l’un à l’autre.
Plus étonnant au vu du nombre de sources LED de chaque dalle, une entrée et une sortie DMX sont aussi présentes. Nul doute que ces deux connecteurs ne seront pas les plus sollicités à l’utilisation, mais ils permettent surtout d’accéder facilement aux modes les plus simples de l’appareil.

Prolights a ainsi réussi à proposer une version à seulement 12 canaux DMX de son produit, lui permettant d’être utilisé avec les contrôleurs les plus basiques. Au fond, c’est une bonne chose, mais il serait tout de même dommage de s’en tenir à des possibilités aussi limitées, tant le Halupix Duo peut ouvrir de perspectives dans ses modes les plus complexes.

Evolution d’un média avec faisceaux.

Pour le contrôler, Prolights n’a pas vraiment hésité. Outre le contrôle DMX et les protocoles réseau déjà cités, le fabricant a doté son produit d’une compatibilité RDM Net, CRMX et WDMX. Tant qu’à y être, une petite batterie a été insérée dans le corps pour permettre la configuration du panel en l’absence d’alimentation.
Bien vu, et c’est évidemment dans un mode complet et relié à un média serveur que le Halupix Duo va délivrer son plein potentiel. Pour l’anecdote, le mode le plus complexe ne requiert rien moins que 1 855 canaux, rendant de fait l’utilisation directe par une console d’éclairage quasiment hors de propos.

Grâce aux pixels RGBW, le champ de possibilités de couleurs est vaste et nuancé.

Une fois nos exemplaires de prêt installés, allons-y pour le test. Le patch pourra paraître un peu complexe pour l’utilisateur peu habitué aux projecteurs à instances (ou éléments, suivant le langage de votre console !). Il conviendra d’envisager le Halupix Duo comme deux projecteurs séparés pour en tirer le meilleur. On pourra ainsi, pourquoi pas, contrôler le panel de beams depuis la console et laisser les LEDS RGBW en full contrôle par média serveur, ou au contraire, tout contrôler par ce dernier.

Ainsi, c’est par ce biais que nous avons essayé le Halupix Duo, en cumulant avec une certaine gourmandise les possibilités offertes par les différentes sources. Il est à noter que la grande quantité de modes permettra d’autres choix moins consommateurs de canaux DMX ; toutefois, ceci ne sera à mon sens utile qu’en l’absence de logiciel de contrôle externe.

Le blanc chaud des faisceaux beam influencé par les aplats de couleur appliqués aux leds.

Le résultat fonctionne parfaitement, les limites se trouvant, au final, plutôt dans le catalogue de médias disponibles que dans l’appareil lui-même. Les angles proposés par les LED RGBW sont judicieux, la couleur ne bave pas, et permet aux faisceaux blanc chaud de traverser sans problème.
On pourra ainsi aisément mélanger des vidéos extrêmement graphiques dans la partie beam et les soutenir par de la couleur, jouer au contraire sur deux médias complémentaires, n’utiliser qu’un seul des deux plateaux de LED…
Pour les fins gourmets, on notera que la façade légèrement brillante du Halupix Duo pourrait tout à fait servir de réflecteur pour d’autres projecteurs, (à condition évidemment de s’abstenir de projeter un beam à lampe à décharge de trop près) !

Quelques médias…

Pour conclure, on peut imaginer sans aucune difficulté une multitude d’applications pour Halupix Duo. Il trouvera sa place sur des conventions, où il apportera une fraîcheur bienvenue, sur des scènes rock, ou, mieux encore, électro, sur lesquelles on pourra révéler son plein potentiel. Évidemment il sera  encore bien plus à sa place sur des plateaux TV, qu’il habillera parfaitement.
Alors, sans faille, Halupix Duo ? Presque, mais pas tout à fait. La perfection n’étant pas de ce monde, son poids, déjà mentionné, aura parfois des conséquences lorsqu’on prend en compte qu’un mètre carré de Halupix Duo pèse plus de 65 kg pour seulement 4 dalles.
Prolights devra aussi composer avec un tarif qui risque de lui barrer la route dans certains cas, mais reste toutefois cohérent si l’on se souvient qu’on a deux produits en un. Une fois cet écueil passé, on pourra apporter une belle plus-value visuelle aux designs. En tout cas je suis séduit, et je reprendrai bien volontiers une bonne dose d’Halupix Duo sans risquer l’indigestion.

Vidéo Prolights


On a aimé :

  • Le concept général
  • Les possibilités créatives
  • Le système d’accroche

On n’a pas aimé :

  • Le poids

General

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SoundProtex Plus, la chasse aux acouphènes est ouverte !

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Malgré quelques difficultés, merci le réchauffement climatique, la saison musicale 2025 bat son plein y compris dans vos oreilles, soumises à des niveaux souvent élevés et répétés. Au-delà de la pression durant le show, c’est surtout le faible nombre de plages de repos qui pose problème.

Entre le montage, le calage du son et sa fricassée de sweeps, de bruits colorés et de virtual, puis la balance, le show et enfin le démontage à coups de crashs barrières repliés avec délicatesse ; vos oreilles mangent plus que de raison.

On ne va pas vous faire un dessin, on devrait porter des bouchons quasiment toute la journée pour repousser le spectre de l’audiogramme montagnes russes et sa descente du Tourmalet dans l’aigu. Pourquoi ne pas essayer de vous protéger avec un produit bien fichu et issu d’une maison aussi sérieuse que Sennheiser ?


Les avantages de SoundProtex Plus sont nombreux.

Les 4 filtres, les trois plus clairs ayant une ouverture afin de laisser passer un certain nombre de dB de son. Le dernier de couleur noire est étanche et pourra même servir en piscine.

D’abord ses trois filtres sont échelonnés en atténuation, avec un quatrième ne laissant volontairement rien passer, pratique pour dormir dans le tourbus.
Ensuite les embouts en élastomère thermoplastique à ailettes existent en trois tailles, toutes étant fournies. Enfin la qualité et la régularité de l’atténuation proposée, préserve une réponse homogène tout en taillant un peu plus dans le spectre là où l’oreille est la plus sensible et où il faut la préserver.

Passer d’un filtre à un autre est simple comme bonjour, chaque paire disposant de sa couleur. Il suffit de les sortir de l’embout et de les ranger soigneusement, si possible pas au fond du petit sac fourni qui ne comporte pas de poche séparée évitant de les perdre.

La pochette et l’ensemble des éléments qui composent le kit. Nul besoin de tout avoir avec soi. Une fois trouvé votre taille et votre degré d’atténuation, vous pourrez n’emporter que deux bouchons.

Nul n’étant parfait, le filtre le plus protecteur élimine trop d’aigu autour des 8 kHz et au-delà, mais ne pinaillons pas, notre cerveau est là pour rattraper ça. Plus dans le détail, le filtre dit Low est pratique car il aidera à s’habituer au port des bouchons sans aucune appréhension.

Le Mid est très bien calibré car il laisse respirer l’aigu et c’est clairement le filtre de référence. Le High enfin est à réserver aux cas extrêmes, mais si un jour vous allez ajuster le pied d’une charley durant un show, vous sauverez vos oreilles…

Voici, tirés de la documentation du fabricant, les chiffres d’atténuation des filtres. De haut en bas low, medium et high.

Portez quoi qu’il en soit vos bouchons le plus possible et au minimum 20 minutes avant l’exposition au son. Cela permet au cerveau de quitter une première phase de frustration et de passer en mode compensation, restituant en quelques minutes des sensations normales.

Et si vraiment le ronflement de Pierrot (prénom inventé NDR) vous rend grognon le matin, le bouchon noir vous évitera d’en venir aux mains, et vous pourrez aller piquer une tête dans la pistache à côté de la salle, sans vous mouiller le conduit. Classe non ?

Aucun risque d’être perdu avec des bouchons, le ressenti physiologique reste et l’équilibre spectral est respecté ; si ça pisse de l’aigu, vous le saurez tout aussi bien que sans protections, les acouphènes en moins.
Il est temps que porter des bouchons devienne aussi évident que des lunettes de soleil, des gants l’hiver ou des protège tibias au foot. Nombre de musiciens, dont votre auteur, en portent pour jouer sans aucun problème de déséquilibre ou d’isolement. Les trois niveaux d’atténuation facilitent par ailleurs la prise en main.

Un dernier mot. Un acouphène qui est parti le lendemain matin n’est pas anodin, c’est un avertissement, votre oreille interne a souffert et vous le dit à sa façon. Si vous n’y prêtez pas attention, ce son fantôme deviendra permanent, sans parler des encoches et de la perte de l’aigu. Bien sûr chaque métier a ses mauvais côtés, mais cela fait un bail que toute la profession est au courant et des protections existent. Adoptez-lès.

SoundProtex Plus est en vente sur les sites habituels comme T…N ou bien ici chez Sennheiser

d&b, encore davantage de démocratie sonore

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Vous connaissez sans doute le slogan “Democracy for listeners”. C’est la philosophie même de d&b dont l’entreprise en a fait une mission selon laquelle tout auditeur doit pouvoir profiter d’une qualité de son impeccable, en tout point de l’auditoire.
Avec les nouveautés annoncés récemment, le système CCL, les nouveaux amplificateurs et le logiciel Create.Control, nous pourrions l’étendre à la notion d’accessibilité.

Permettre au plus grand nombre de prestataires et de productions, y compris les petits, d’accéder à des systèmes son simples à mettre en œuvre, tout en offrant la consistance et l’authenticité rigoureuse du son d&b. Voici donc la direction des dernières innovations de la marque allemande.

d&b organisait récemment une tournée à travers l’Europe, “CCL on the road”. De passage en France, c’est à l’Espace Grand Paris de Créteil que nous avons rejoint l’équipe française qui accueillait les prestataires pour plusieurs sessions de démonstration, animées par Mathieu Delquignies et Boris Jacquier-Laforge (Education and Application Support).

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Boris micro en main explique l’importance de disposer de systèmes cardioïdes en plus des subs afin de concentrer le son là où il est attendu et surtout pas là où il fait débat, typiquement derrière et sur le côté.

Chez d&b, le contrôle de directivité constant est une véritable obsession. Il consiste à obtenir un comportement identique de dispersion de l’enceinte sur la bande de fréquences la plus large possible. Bien entendu idéalement sur l’intégralité du spectre, ce qui est maintenant obtenu sur l’ensemble des gammes de la marque. Mais pourquoi avons-nous besoin de ce contrôle de la directivité ?

Boris Jacquier-Laforge nous l’explique : “ Voici quelques exemples pour mieux comprendre. Premier scénario, un festival avec une scène au centre, une deuxième sur le côté, et la ville derrière. Un manque de contrôle de la dispersion polluera la deuxième scène et générera des émergences qui gêneront le voisinage.

Concentrer le son sur le public qui l’absorbe au propre comme au figuré est LA solution. Remarquez de dos Mat Delquignies…

Deuxième configuration, dans une salle. Avec un mauvais contrôle de la directivité, une partie du spectre généré va entrer en résonance avec les murs, créant des réflexions qui vont brouiller l’image et induire une perte de clarté et d’intelligibilité.

Troisième cas de figure, une scène centrale avec une distribution à 360°. Chaque ligne d’enceintes couvre sa zone d’audience. Le manque de contrôle de la dispersion créera des interférences entre les différents groupes d’enceintes, diminuant l’intelligibilité et l’efficacité du système.
Voilà pourquoi ce contrôle est si important, parce qu’il permet d’améliorer la clarté, l’intelligibilité du signal et de réduire les émergences. Le niveau sonore sur scène est aussi mieux contrôlé, améliorant le confort des musiciens. Pour résumer en une phrase, nous pouvons reprendre le slogan de d&b : « More Art, Less Noise »

La distribution à 360°, exercice complexe mais rendu plus prévisible par une gestion au cordeau de la directivité et une réjection arrière full range.

Si les systèmes d&b amplifient l’art et non le bruit, c’est bien entendu aussi le cas du nouveau CCL. Il vient compléter la gamme avec une solution en réponse à la demande de prestations gérables par de plus petites équipes et des conditions de stockage et de transport plus économiques.

CCL complète idéalement la gamme des systèmes d&b en soulageant les finances des prestataires via son fonctionnement en passif, voire en parallèle pour les applications ne nécessitant pas d’optimisation ArrayProcessing. Remarquez les 4 cœurs pour autant de systèmes cardioïdes.

Il faut donc faire un produit compact, léger mais qui reste évolutif, pour couvrir un panel d’applications le plus large possible. En termes de coût, une solution passive est aussi souhaitable. Le CCL vient répondre parfaitement à ce type d’application.
En plus d’être passives, les enceintes CCL sont toutes cardioïdes. d&b a investi beaucoup de R&D dans le développement de ses enceintes passives cardioïdes. Concevoir ce type de boîte nécessite une grande expertise acoustique.
Le calcul des volumes et des chemins acoustiques associés à des transducteurs spécialement conçus, permettent d’obtenir un résultat optimal en termes de réjection arrière tout en maintenant la directivité constante de l’enceintes sur l’ensemble de son spectre utile.

Comment fonctionne le passif cardio ? Deux transducteurs, une opposition de polarité, un filtre/délai acoustique et deux chambres séparées pour les deux 5” en charge de générer l’onde arrière. L’image ne montre qu’une demi-tête.

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Balade au coin du bois autour d’un stack de quatre CCL8 pour écouter l’impressionnante efficacité de la réjection arrière.

Si le développement de ce type de système est extrêmement complexe, son utilisation est juste d’une simplicité renversante. Un canal d’ampli par boîte, et le tour est joué. 4 enceintes CCL stackées au sol et comparées avec un stack de Y en témoigne.
Il suffit de marcher de l’avant à l’arrière pour comprendre la maîtrise de la directivité et l’efficacité de la suppression de l’onde arrière, au point que cela devient déroutant de découvrir les retours de la salle. De plus, l’atténuation arrière est identique et parfaitement maîtrisée sur l’ensemble du spectre.


Et dans l’aigu que se passe-t-il ? Avons-nous réellement besoin d’améliorer les performances pour un système petit format ? Mathieu Delquignies nous répond.

“En réalité, la portée est aussi améliorée par le contrôle de la directivité propre à d&b, donc tout porte à croire que l’utilisateur va être tenté avec CCL, de tirer le plus loin possible et ainsi éviter les rappels. Malheureusement plus on porte loin, plus on perd de l’énergie, d’une manière non linéaire avec une atténuation plus importante dans les aigus. Une solution serait de booster le haut par une EQ ce qui engendrerait plus de distorsion harmonique et de rentrer plus vite dans les limiteurs. La solution est donc d’améliorer l’efficacité de la section HF pour gagner de la réserve dans cette partie du spectre. ”

Une nouvelle conception du moteur inversé et de plus petite taille de CCL.

Si ce domaine semblait avoir déjà été largement optimisé par l’ensemble des fabricants, d&b innove néanmoins en améliorant le couplage entre le guide d’onde intérieur (mis au point par le fabricant des transducteurs) et le guide d’onde extérieur (mis au point par le fabricant d’enceintes) du moteur à chambre de compression.

“Vous remarquerez que dans les nouveaux moteurs de CCL, la partie mobile autour de la bobine est dans le sens inverse et le guide d’onde interne diffère par sa spécificité, à guider toute la pression acoustique sortant vers l’extérieur.” poursuit Mathieu.

Le guide d’onde de CCL. On devine les deux moteurs se partageant les 14° verticaux, ce qui profite à la sensibilité, distorsion et headroom offert par la section aiguë .

“Le couplage avec le guide d’onde est ainsi amélioré. Ceci nous permet aussi de placer dans le faible volume du CCL deux moteurs, par leur taille plus réduite, augmentant de fait la sensibilité. Il en résulte une meilleur fidélité, une plus faible distorsion et une augmentation de la pression acoustique globale pour plus de headroom.”
La démonstration qui suivait était convaincante. Sur une profondeur de 25 m, la perte d’aigus est largement compensée par une correction de 3 dB. La réserve de dynamique proposée par CCL supporte des optimisations d’aigus jusqu’à 10 dB, permettant à ce système petit format de gérer une sonorisation équilibrée sur une profondeur étendue à 50/60 m sans besoin de rappel.

Mathieu Delquignies détaille le travail remarquable sur les charges, les conduits, les évents et l’exploitation des deux faces des 15” et 10” du Sub et les 7” et 5” qui équipent la tête CCL Les ondes couleur crème sont générées par la face avant des HP et celles bleues par celle arrière.

Le subwoofer CCL-SUB a bien entendu été pensé dans une uniformité de dimensions. Il intègre deux transducteurs pour être cardioïde, un 15” devant et un 10” pour la réjection arrière avec une amélioration des courbures et des formes d’évents pour minimiser encore les bruits de turbulence.

Pour résumer, le CCL se place entre la série Y et la série T, tout en offrant des performances en termes de portée équivalente à l’XSL même si avec un SPL avec un SPL moindre. Une enceinte de 17,6 kg, soit 2,5 kg de moins que Y.
Les nouvelles têtes intègrent deux 7” à l’avant, deux 5” en réjection par les côtés et les deux nouveaux moteurs d’aigus et sont disponibles en deux ouvertures, 80 et 120°. Un canal d’amplification suffit pour deux enceintes ce qui permet de gérer 8 enceintes sur un seul ampli (bien sûr dans ce cas sans Array Processing). Évidemment, les presets sont disponibles pour tous les amplis actuels mais aussi les anciens comme le D80, avec une petite restriction de niveau sur les D20 et 30D.

Pour le rigging, a été prévu un bumper pour 24 CCL-Top ou 10 CCL-SUB, et en cas de mélange, une charge maximale de 500 kg. Une pièce d’adaptation a été mise au point pour fixation sur un Rotoclamp ainsi qu’une extension qui permet de gérer l’angulation avant-arrière. Un second bumper plus léger existe pour lever 12 CCL-TOP, 6 CCL-SUB ou un mix de deux à raison d’une masse totale de 250 kg.
Au niveau du transport, un chariot pour quatre têtes avec un hard top, qui embarque également les bumpers, permet de gagner de la place dans les camions, Pour les subs, un plateau en reçoit trois. Enfin pour ce qui est de l’accroche, rien ne change. Si vous êtes familier avec d&b, vous saurez mettre en l’air CCL.

La série CL résumée, un beau système qui démocratise le son d&b et le fonctionnement cardioïde aux petits formats.

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Les amplis

En même temps, d&b étend son catalogue d’amplificateurs avec deux nouveaux modèles 4 canaux, 1800 / 900 W sous 4/8 ohms, dédiés aux applications de petit et moyen format : le D25, optimisé pour les applications mobiles, et le 25D, adapté à l’installation fixe. Ils exploitent la dernière plateforme DSP de d&b et intègrent le réseau Milan.

Le 25D et le D25, deux nouveaux amplificateurs 4 canaux de puissance moyenne mais ressources DSP et connectivité dernier cri, pour l’installation fixe et le touring.

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Wolfgang Schulz, Head of Product Management, Electronics & Software chez d&b.

« Avec les 25D et D25, nous ne proposons pas seulement à nos clients une solution abordable qui s’adapte parfaitement aux lieux et événements pour des applications de petite et moyenne envergure ; ces deux modèles partagent également le même ensemble de fonctionnalités que les modèles plus puissants D90, D40 et 40D, pour une polyvalence maximale selon le besoins de chacun », déclare Wolfgang Schulz, Head of Product Management, Electronics & Software chez d&b audiotechnik. « Les utilisateurs peuvent compter sur des fonctionnalités éprouvées telles que l’ArrayProcessing et le réseau Milan pour garantir des performances élevées et une intégration aisée. »

« Que ce soit pour la prestation ou l’intégration, ces deux nouveaux modèles offrent un parfait équilibre entre puissance et adaptabilité en fournissant la puissance optimale pour les besoins des applications de taille moyenne, formant ainsi, avec CCL et les séries A, Y, E, xC et Xs, un système d&b entièrement intégré. Les deux amplificateurs supportent également l’ensemble des solutions logicielles d&b : ArrayCalc, ArrayProcessing, NoizCalc et le contrôle à distance R1. De plus, l’intégration de HeadroomCalc permet une prédiction plus précise des performances globales du système, ce qui aide les utilisateurs à prendre les bonnes décisions à chaque étape d’un projet. » conclut Wolfgang Schulz.

Le réseau Milan apporte une synchronisation précise, une configuration simplifiée et une interopérabilité améliorée. « L’intégration de Milan a toujours été une priorité pour nous », ajoute Marco Fußhöller, Responsable Produits Électroniques chez d&b audiotechnik. « Avec l’intégration de ce protocole à nos derniers amplificateurs, nous améliorons non seulement l’expérience utilisateur, mais nous favorisons également une adoption plus large dans l’industrie.

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Si c’est vert, c’est de l’installation avec le 25D. Si c’est noir, c’est du touring avec le D25.

Les amplis 25D et D25 disposent d’un écran tactile couleur de 4,3 pouces assurant une configuration intuitive de l’appareil et un suivi de leur état en temps réel. Ils prennent en charge 16 canaux d’entrée dont huit en Milan, quatre entrées analogiques et quatre canaux AES3 avec une redondance, tout en gardant un format compact de seulement 2U.
La version 25D dédiée à l’intégration dispose de connecteurs Euroblock dédiés aux entrées/sorties, de 8 connexions GPI et 4 GPO pour des fonctionnalités supplémentaires. Les fonctions d’économie d’énergie améliorées, la haute efficacité énergétique et la fonction de sortie de veille automatique permettent une utilisation plus responsable.

Create.Control

d&b continue également de développer les utilisations créatives de son écosystème Soundscape auprès d’un large éventail d’utilisateurs par le biais de nouveau logiciel Create.Control, disponible en téléchargement gratuit.

Le nouveau logiciel Create.Conrtrol pour préparer son spectacle en immersif.

Create.Control permet aux designers, aux ingénieurs et aux créateurs d’explorer des fonctionnalités étendues du mixage objet dans un environnement indépendant, que ce soit en pré-production ou lors d’un spectacle live. Ils peuvent ainsi concevoir et préparer des projets hors ligne, pour plus de flexibilité et un workflow amélioré.

Ceci permet de renforcer la relation de travail entre les ingénieurs système, les ingénieurs accueillis et les artistes dans les projets immersifs, en évitant de devoir partager l’interface du système R1 pour travailler de manière créative avec Soundscape.

Les paramètres du système restent dans un environnement sûr, ce qui facilite le travail avec des ingénieurs du son externes qui restent connectés avec leur équipement et logiciel personnels.

Le siège, la R&D, la fabrication, bref, le cœur de d&b bat à Backnang non loin de Stuttgart dans le Bade-Wurtenberg.

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Christian Ahrens, designer produit Soundscape chez d&b.

« Avec Create.Control, nous offrons la possibilité aux concepteurs de contenu et aux ingénieurs du son d’exprimer leur créativité et d’accéder aux contrôles dans leur propre espace de travail », déclare Christian Ahrens, designer produit Soundscape chez d&b audiotechnik.
« En même temps, cela permet aux ingénieurs système de travailler avec les équipes invitées de manière plus sécure et fiable. C’est gagnant-gagnant pour la créativité et l’intégrité du système. »

Jusqu’ici, les systèmes Soundscape étaient conçus avec ArrayCalc et contrôlés de manière créative via En-Scene et En-Space, les modules de traitement pour le logiciel de contrôle R1. Le workflow d&b ne change pas, mais Create.Control ajoute des éléments de convivialité, s’alignant et répondant de manière logique aux besoins d’une solution simplifiée.
Il offre un accès simple aux utilisateurs dans une variété d’environnements, leur permettant de créer, modifier et réutiliser facilement des projets Soundscape.


Les utilisateurs peuvent ainsi préparer leurs spectacles avec des paramètres d’objet sonore complets, des animations, des snapshots et des fonctionnalités de transition, ainsi qu’un panneau de connexion facile à gérer. Les projets peuvent être facilement réutilisés ou adaptés à différents lieux et occasions, ajoutant une véritable flexibilité pour les productions en tournée et les spectacles en salle.

« Le nouveau logiciel Create.Control constitue l’étape suivante pour rendre Soundscape plus accessible, » ajoute Robb Allan, Principal Product Manager Soundscape, d&b audiotechnik. « Après le lancement des possibilités d’entrées/sorties évolutives pour DS100 et DS100M et des packages de redondance, ce logiciel ajoute une interface intuitive aux outils Soundscape. »

Le téléchargement de Create.Control sera possible prochainement disponible ici

De la savane à la scène : l’éclairage spectaculaire du Roi Lion signé Donald Holder

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Le Roi Lion au Théâtre Mogador brille grâce au design lumière de Donald Holder qui recrée une savane africaine vivante et immersive avec à un kit majoritairement ETC.

Le cyclorama éclairé en ETC Vivid permet de créer un arrière-plan céleste très profond tout en en détachant Simba grâce à une face précise en ETC Source Four Série 3.

Le Roi Lion est un mythe ou une épopée qui s’étend sur plusieurs générations et s’inspire de la dramaturgie Shakespearienne. L’adaptation en comédie musicale, tout en restant proche du concept de base, s’éloigne de l’univers de Disney pour donner vie à une création vivante et vibrante qui personnellement m’a fait vivre beaucoup d’émotion. Pour soutenir ce show intense, mis en scène par Julie Taymor, Donald Holder, éclairagiste de renom, a mis en œuvre ses idées sur un kit aujourd’hui majoritairement ETC afin de créer les près de 200 tableaux et déclinaisons qui se succèdent.

Un kit pointu dont le prestataire est B-Live

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En fond de scène, un cyclorama recréé un ciel de savane africaine particulièrement profond. Au plateau des SolaFrame installés sur perches, pont et tours éclairent les artistes et le décor. En salle on trouve une quantité d’ETC Source Four Séries 3 Lustr X8 pour assurer une face particulièrement détaillée. De plus, Donald Holder a cherché à créer une atmosphère toute particulière pour l’entrée du public et des artistes. Dans la salle il associe gobo et brouillard pour construire une allée de lumière qui marque le passage.


Donald Holder, éclairagiste du Roi Lion depuis la création de l’adaptation du film d’animation en comédie musicale en 1996.

Donald Holder est un concepteur lumière américain de théâtre, d’opéra, de danse, de cinéma et de télévision basé à New York. Né en 1962, il est une figure reconnue dans son domaine. Il a été nominé quatorze fois aux Tony Awards et a remporté le Tony Award de la meilleure conception lumière en 1998 pour son travail sur « Le Roi Lion ».
Par ailleurs il est diplômé de l’Université du Maine et de la Yale School of Drama. Il a été directeur de la conception lumière à la School of Theater du California Institute of the Arts de 2006 à 2010, et est actuellement directeur de la conception lumière à la Rutgers University Mason Gross School of the Arts dans l’Etat du New Jersey.


Le Cyclorama base de travail incontournable pour une atmosphère africaine

Le Roi Lion, est un spectacle très lumineux, coloré, brillant et chaud dans l’atmosphère générale. Le cyclorama, un des composants techniques les plus importants de cette ambiance, évolue tout au long de l’histoire. Il est éclairé en rétroprojection par deux lignes de barres leds ETC Selador Vivid R séparées par une ligne de barres Led Philips Cove blanc chaud/blanc froid. Ces barres projettent la lumière sur un réflecteur, produisant ainsi des nuances et des textures fines pour simuler un ciel de savane profond.

Pedro Oliveira, chef du département lumière, décrit : “ On va pouvoir créer des dégradés sur toute la partie inférieure du cyclo complétée par une autre barre de LED en hauteur qui vient rétroéclairer les nuages projetés car ils sont à différentes hauteurs pendant le spectacle. Des découpes sur les côtés débouchent légèrement le cyclo pour qu’il soit vraiment parfait. Cette installation provient d’un kit de tournée à la base. Il est donc déjà monté sur des ponts massifs, conçus pour venir se clipser ensemble sur roulettes si besoin de partir dans des semi-remorques. »

Le théâtre Mogador a bénéficié d’une adaptation permettant d’intégrer les barres Leds Selador Vivid R au plancher afin de pouvoir utiliser l’espace de fond de scène pour stocker les décors.

SLU : J’ai été impressionné par la retranscription sur le show de ce qu’on pourrait imaginer de l’Afrique. Donald, pouvez-vous m’en dire plus sur votre inspiration ?

Donald Holder : L’idée du décor est inspirée par les vastes paysages du Serengeti en Afrique. Julie Taymor, la réalisatrice, souhaitait avoir sur scène un espace où le ciel semblerait continu. Il ne devait pas être défini par les bords durs du cadre que l’on a traditionnellement au théâtre. Et c’est pour cette raison que le ciel s’étend même dans le masquage. Finalement nous avons cherché à intégrer les mécanismes du spectacle pour qu’ils fassent partie intégrante de ce paysage céleste.

Les barres de cyclorama sont complétées par des latéraux installés sur tour avec des profiles LED SolaFrame 1000 qui éclairent également le rebond au centre.

J’aurais aimé pouvoir dire que je suis allé au Serengeti, mais beaucoup de mes recherches visuelles, sur les couleurs et les ombres que l’on ressent, de l’horizon jusqu’à la partie supérieure du ciel, font référence à ce que nous avons pu voir en photo Julie Taymor et moi-même. Nous avons passé du temps, avant les répétitions, à chercher la bonne façon de les composer pour la création de la première version du spectacle qui s’est jouée en juillet 1997 à Minneapolis.

SLU : Quelles sont les idées fortes qui se dégagent de votre travail ?

Donald Holder : Parmi elles, il y a ce que nous appelons un « creamsicle ». C’est une sorte de nuage dentelé qui se forme dans le ciel du désert. On le trouve dans la première scène de l’acte 2. C’est une abstraction, bien sûr. Et il y a aussi les couleurs que nous avons soigneusement choisies avec Julie, (également costumière du show). Ces choix, très réfléchis, sont liés à tous les autres éléments sur scène pour faire exploser les costumes de premier plan et les décors, qui s’inspirent des textiles africains. J’ai donc fait mes choix de couleurs selon une palette soigneusement sélectionnée.

SLU : Comment avez-vous travaillé cette idée techniquement ?

Donald Holder : Le ciel du Roi Lion est en général éclairé sous plusieurs angles, c’est-à-dire de l’avant et de l’arrière et en deux couches. On utilise une technique assez traditionnelle de projection arrière sur plastique. Ensuite, à environ un mètre de là, il y a un bounce, qui n’est autre qu’un morceau de mousseline javellisée. L’idée était d’avoir deux rangées d’éclairage au sol à la base du cyclorama, dont l’une se concentre sur la partie inférieure du ciel et l’autre sur la partie supérieure.
Ensuite, une troisième rangée au sol éclaire la chute de rebond, ce qui est très inhabituel, et crée ce que nous appelons une ligne d’horizon de lumière beaucoup plus définie et chaude. Sur les côtés, il y a également une position d’éclairage depuis une tour ou une perche avec des profiles LED SolaFrame 1000 qui éclairent également le rebond au centre. Et grâce à ces multiples couches de lumière, le ciel prend vie avec de la profondeur, de la luminosité et une pointe de surréalisme et c’est ce qui lui donne sa magie.

L’ETC Selador Vivid R est capable de délivrer jusqu’à 10 000 lumens pour assurer des cyclos aux couleurs saturées et intenses.

Le ciel est comme un personnage à part entière qui change constamment. En effet, nous passons par toutes les heures de la journée et toutes les saisons et même si ce n’est pas à prendre au sens littéral, on a la sensation du temps qui passe. »

Lancé en 2010, Selador Vivid R by ETC a été le premier luminaire à synthèse additive de 7 teintes de leds pour restituer fidèlement les teintes de peau. Pour une longue portée, il utilise 40 leds de puissance (Rebel 2,5 W) associée chacune à un collimateur 19°. Ce module est répliqué dans 4 longueurs de coffrets, de 30 cm à 1,60 m qui peuvent être associés à différents diffuseurs symétriques ou asymétriques pour adapter l’angle de projection.
Sa température de couleur est donc réglable entre 2 700 K et 6 500 K avec un IRC supérieur à 90. Il produit jusqu’à 10 000 lm. Cet appareil n’est malheureusement plus fabriqué par ETC qui propose par contre à son catalogue les Vivid D40 et D60.

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Plan Feu Stage

SLU : Les technologies d’éclairage ont fortement évolué depuis la création du spectacle en 1997. Comment vous êtes-vous adaptés ?

Donald Holder : « A l’époque, nous n’avions pas de barres LED. On éclairait traditionnellement avec des barres à sources halogènes associées à des filtres couleur en verre. On était limité à trois couleurs par position pour éclairer le cyclo. Comme cela ne nous convenait pas, nous avions déjà prévu un double jeu barres sur chaque position afin de créer un système de mélange additif à six couleurs et démultiplier les possibilités. Lorsque nous avons enfin trouvé une barre LED satisfaisante, il s’agissait finalement du système de mélange additif à sept couleurs du Vivid R.

SLU : Entre les lignes d’ETC Vivid R vous avez installé une barre de leds blanche Cove Philips. Pourquoi ?

Donald Holder : Elle sert à quelques moments dans la production comme à la fin de la séquence « Soyez prêts ». Lors de l’éloge funèbre après la ruée de gnous, par exemple, nous avions besoin d’un blanc très froid pour recréer un effet initialement issu de lampes fluorescentes. Pour nous c’est un élément important de l’éclairage du show.

Les costumes sont articulés pour donner plus de vie au jeu des acteurs. Sur d’autres tableaux ils empruntent les techniques de marionnettes Bunraku japonaises.

SLU : Pedro, tu utilises et entretiens le kit au jour le jour avec ton équipe, que penses-tu Vivid-R ?

Pedro Oliveira : Ces barres ont déjà une dizaine d’années. Et c’est un projecteur qui est lourd mais il fait bien ce pour quoi il est prévu, il tient dans le temps et il est puissant avec sa synthèse de couleurs additive à 7 couleurs de leds, on obtient de belles nuances particulièrement dans les teintes saturées. Sur un réflecteur, ça fonctionne super bien. »

Rénovation du kit et passage de l’halogène à la Led

Avec les années le show a pris de plus en plus de place dans le paysage classique du musical. Un challenge pour la production qui peine parfois à trouver le temps de mettre à jour les appareils utilisés avec du matériel récent.

Le kit est très largement doté en ETC Source Four Serie 3 avec des optiques XDLT. Donald Holder peut ainsi construire les faces de ses tableaux avec une haute précision à la fois dans le faisceau mais aussi dans les couleurs grâce à la huitième teinte de Led qui élargit le spectre de l’appareil. ©Jonathan Grimaux

Donald Holder explique : « Même si nous allons de l’avant et avons dû remplacer pratiquement tous les luminaires spécifiés lors de la création du spectacle, notamment sur le territoire européen, nous sommes soucieux de conserver l’essence du design. Chaque élément est lié aux autres disciplines. Les décors et les costumes, dont la palette est soigneusement choisie s’accordent avec l’éclairage à base de chaleur, comme la lumière halogène, qui se rapproche de la nature, de la lumière du soleil et du feu.

Julie Taymor a toujours été très claire sur le fait que la palette de couleurs devait donner l’impression d’avoir été créée à partir de la terre et dans les tons ocre brûlés, safrans et les minéraux, la végétation et les tissus de la région. Rien ne devait donner l’impression d’être électrique, artificiel ou électronique.

SLU : C’est donc plus facile de produire ce type de couleurs à l’aide de lampes à incandescence.

Donald Holder : « Lorsque l’on entre dans le monde des LED, qui sont des éclairages à semi-conducteurs, il est infiniment plus difficile d’obtenir ce type de palette de couleurs. C’est pour cette raison que nous avons longtemps résisté au passage à la lumière LED. Puis nous y avons été en quelque sorte forcés lorsque l’UE a imposé des mandats d’efficacité énergétique à toutes les sources d’éclairage du continent. L’Angleterre a suivi et nous nous sommes trouvés dans une situation où les sources que nous utilisions habituellement étaient interdites ou retiré du marché progressivement. Nous ne pouvions même plus acheter de Color scroller. C’est ainsi que nous nous sommes mis en mouvement.

Le pont FOH2 avec des Source Four Series 3 assure une face qui couvre l’ensemble du plateau. ©Jonathan Grimaux

Et heureusement pour nous, la lumière ou plutôt l’appareil qui nous rapprochait le plus d’une source halogène, était le Source Four Series 3 en raison des huit teintes de leds qui composent sa source et notamment son rouge profond. Nous avons travaillé en studio sur la correspondance des couleurs entre les sources originales et les Source Four 3 et, même s’il n’est pas toujours possible d’obtenir un résultat absolument parfait, on s’en rapproche. »

Le projecteur ETC Source Four Series 3 Lustr X8 est une version LED avancée du Source Four Series 2 Lustr X7, ajoutant des diodes rouges intenses à son moteur de leds pour optimiser le rendu des tons chauds. Le Source Four Series 3 existe aussi en version Daylight HDR, avec une source à 6 teintes de leds, spécialisée dans les nuances de blancs. La version Lustr X8 produit un flux de 11 000 lm. Celui de la Daylight HDR atteint 14 000 lm contre 8 500 lm pour la Source Four Series 2. La Series 3 bénéficie également d’un meilleur IRC supérieur à 90, améliorant significativement la fidélité des couleurs.

La précision dans l’éclairage de face permet de diriger le regard des spectateurs sans négliger les décors en arrière-plan.

SLU : Faites-vous systématiquement les mises à jour du soft ?

Pedro Oliveira : « Avec les mises à jour des Series 3, les courbes de gradation ont un peu évolué, mais on a dû renoncer aux updates de firmware qui auraient pu modifier l’encodage du show. Cela étant dit, les Source Four 3 sont fiables et nécessitent peu de maintenance si ce n’est un entretien régulier. »


Optiques XDLT : Les Source Four LED Series 2 puis Series 3 ont bénéficié de nouvelles optiques, adaptées à leurs évolutions de dalles LED Lustr X7 puis Lustr X8. Car si depuis le tout premier Source Four halogène sorti en 92 jusqu’à la version LED de 2021 la monture des optiques ETC n’a jamais changé, permettant une réutilisation rentable dans le temps des nez du projecteur, des améliorations optiques ont été apportées pour tirer le maximum des nouvelles dalles à 7 couleurs puis 8 couleurs de LEDs.

Les optiques XDLT sont optimisées pour les sources à leds. ©Jonathan Grimaux

En effet, le Source Four LED, de quelque génération soit-il, reste compatible et largement utilisable avec toutes les optiques. Mais le rendu est perfectible si on utilise la dernière génération du projecteur avec une ancienne génération d’optiques. Pour éviter tout défaut optique, le fabricant a retravaillé le traitement des lentilles et leur disposition, pour parvenir à améliorer la définition. Le rendu est ainsi plus net et contrasté.

Ces nouvelles optiques appelées EDLT (Enhanced Definition Lens Tube) pour la Series 2, puis XDLT pour la Series 3 permettent aussi de mieux concentrer la lumière et d’apporter un gain de luminosité significatif, mesuré jusqu’à plus de 75% supérieur* par rapport aux premiers objectifs.

Éric Leroy explique : « La technologie LED des Source Four LED Series 3 utilise 90 LEDs et produit un angle large. Pour canaliser la lumière, il fallait donc que la lentille d’entrée soit plus large. Attention toutefois à ne pas utiliser un objectif XDLT de dernière génération avec une source Tungstène, car ceux-ci sont traités avec un traitement qui peut fondre face à tant de chaleur, à la différence des EDLT qui sont compatibles sur toutes les générations de sources. »



SLU : Le Roi Lion est-il encore produit avec des sources halogènes ailleurs dans le monde ?

Donald Holder : « Mogador, est l’une des adaptations les plus récentes et nous avons pu mettre en œuvre les nouvelles technologies dans cette production en spécifiant des Source Four Series 2 puis des Series 3 en 2022 alors même qu’elles n’étaient pas encore disponibles sur marché et avec la gracieuse participation d’ETC. Les autres productions dans le monde bénéficient depuis des Series 3. Mais Paris a été un laboratoire puis un modèle pour mettre en œuvre cette transition. À New York, le spectacle est à l’affiche depuis 2007 au Minskoff et 20 ans plus tard, le kit n’a pas changé à l’exception de quelques éléments.

Le Solaframe 1000 est une tête automatisée capable de pousser jusqu’à 16 000 lumens en mode High CRI qui est apprécié pour son mode très silencieux particulièrement performant. ©Jonathan Grimaux

SLU : Comment l’équipe s’approvisionne-t-elle en consommables ?

Donald Holder : Avant qu’elles ne soient retirées du marché, nous avons acheté des stocks de lampes pour maintenir la production en cours. L’autre difficulté est que la direction souhaite éviter les pauses prolongées qui coûtent très cher. C’est pourquoi nous apportons des changements progressivement entre la fin d’un spectacle, le dimanche soir, et la représentation suivante, le mardi.

SLU : Qu’est ce qui a prévalu dans le choix des asservis SolaFrame 1000 High End ?

Pedro Oliveira : C’est un projecteur qui est parfaitement adapté au monde du théâtre pour la discrétion de son système de ventilation : on ne l’entend pas. Nous avons toujours en revanche 6 Vari Lite VL 4000 qui font quasiment le bruit du kit en entier. Pour revenir au SolaFrame 1000, c’est une machine plutôt fiable. On a juste eu des soucis de calibration, mais du point de vue du rendu, il est super. Il n’est pas très puissant mais pour nos besoins c’est suffisant.

Les VL 4000 seront bientôt remplacés par un vidéoprojecteur à technologie laser. Le seul appareil suffisamment puissant pour reproduire un effet de points lumineux qui évoque le cosmos.

SLU : Envisagez-vous de remplacer le VL 4000 par un Spot à leds ou à source Laser ?

Donald Holder : Remplacer ces projecteurs est notre grand défi. Lors du passage des marionnettes Bunraku, les acteurs sont complètement encapuchonnés de noir, de sorte qu’on ne les distingue pas au profit des neuf pièces de costume sur des tiges qu’ils animent.
Ce passage à lieu dans un champ d’étoiles projetées. C’est un motif africain gravé qui évoque le cosmos et s’inspire directement des costumes. À l’origine ces éclats de lumière étaient créés à l’aide de projecteurs de diapositives HMI 2K accrochés à la balustrade du balcon et dans un noir absolu sur l’espace négatif.

Les diapositives étaient en verre trempé gravé à la main et recouvert d’un revêtement opaque très résistant à la chaleur. L’idée était de passer d’une image à l’autre en fondu enchaîné. Bien sûr, ces projecteurs ne sont plus fabriqués. Comme nous avions besoin d’une source ponctuelle très lumineuse pour projeter des éclats de lumière nets, à l’époque, le VL 4000 était la meilleure source. Il sert aussi à recréer une chute d’eau et les nuages en mouvement. Aujourd’hui, les VL 4000 ne sont plus fabriqués ni pris en charge et récemment, nos tests nous ont amené à nous intéresser à un système de projection vidéo à source laser. »



Pedro « Pep » Oliveira, chef du département lumière pour Stage Entertainment France au théâtre Mogador. ©Jonathan Grimaux

Pedro est le Chef du Département Lumière (HOD Light) au Théâtre Mogador, où il supervise l’intégralité de l’éclairage des spectacles, en se concentrant sur la production du « Roi Lion ». « Nous avons mis en place le kit lumière avec un programmeur du show et avec l’équipe de création. Nous prenons le relais au jour le jour pour envoyer les tableaux et restituer la conduite.

Au total nous sommes sept sur l’exploitation du spectacle avec un opérateur, quatre poursuiteurs dont deux au plateau au niveau du cadre de scène et deux à la face au lointain, ainsi que deux bloqueurs, qui veillent au bon fonctionnement de l’éclairage » Son expérience l’a également mené à des collaborations ponctuelles comme sur « Chicago ».



Un système de contrôle lumière avancé

Pedro restitue le show avec une ETC Eos Ti.

Le spectacle Le Roi Lion à Paris est encodé et contrôlé par une console ETC Eos Ti couplée à une Gio@5 en backup, avec l’avantage de pouvoir utiliser l’outil couleur d’EOS sur le kit.

Des algorithmes spécifiques ont été développés par un groupe de recherche interne, nommé Advanced Research Group. Ils sont intégrés dans le firmware des projecteurs. Concrètement, cela signifie que les huit teintes de leds des Source Four Series 3 sont pilotées en mode RGB à 3 canaux, pour reproduire plus simplement une large gamme de teintes avec une grande précision colorimétrique.

Comme l’explique Éric Leroy, coordinateur de projet chez ETC France : « Pour garantir la fidélité des couleurs, il est indispensable de connaître la caractéristique spectrale exacte des émetteurs lumineux, c’est-à-dire leur distribution de radiation. Ces données sont fournies par les fabricants. Sans cette information précise, il est impossible de garantir que les valeurs DMX produiront la couleur attendue. »

En ce qui concerne le réseau, le kit est contrôlé via un réseau fixe en fibre optique rénové à l’époque par Dushow et dont les nodes et switch sont doublés en spare.

Théâtre Mogador, symbole d’une culture partagée et accessible depuis 1919

Enora Le Fustec, de l’équipe commerciale et marketing du théâtre, retrace les débuts du mythique Théâtre Mogador, inauguré en 1919 par le président Woodrow Wilson et né de la passion d’un lord anglais pour une danseuse française. Malgré un succès initial mitigé, Mogador s’impose progressivement comme un carrefour entre l’opéra prisé par la haute société et le théâtre populaire pour devenir pionnier du genre opérette en France.

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Enora Le Fustec, Cheffe de projet Marketing et Communication pour Stage Entertainment au à Mogador, est impliquée dans la mission inclusive portée par l’équipe du théâtre.

La reprise du théâtre en 2005 par Stage Entertainment France marque un tournant majeur avec d’importants travaux entrepris pour accueillir la production monumentale du « Roi Lion ». « Le théâtre a été rénové pour supporter les contraintes techniques assez lourdes, » explique Enora. Cette production mondialement connue a par ailleurs pu répondre à une demande croissante du public pour le genre comédies musicales.

En effet, le « Roi Lion » occupe aujourd’hui la majeure partie de la programmation du théâtre, attirant des spectateurs de passage à Paris qui considèrent la production comme incontournable. Par ailleurs, ce vent de modernité et d’ouverture ne s’arrête pas là. La directrice de production organise des auditions et des Workshops en banlieues parisiennes pour encourager les artistes de tous horizons à participer aux castings.

L’engagement inclusif du Théâtre Mogador s’affirme également dans la mise en place de séances adaptées pour les malvoyants, malentendants et neuroatypiques, avec des outils comme le sur titrage et les boucles d’audio-amplification. Le théâtre propose également un système de billets suspendus pour ceux qui n’auraient pas les moyens de payer le tarif normal. « On essaie d’alimenter cette ouverture autant envers le public qu’envers les artistes et les techniciens. » conclut-elle, affirmant ainsi la volonté du Théâtre Mogador de s’inscrire dans une démarche d’accès à la culture pour tous.

Le spectacle Le Roi Lion s’impose comme une œuvre lumineuse et vibrante, portée par une équipe technique et artistique de haut niveau. Donald Holder, concepteur lumière de renom, a su allier inspiration artistique et maîtrise technique pour recréer la profondeur et la chaleur des paysages africains, notamment grâce à un éclairage de cyclorama sophistiqué, produisant une palette de couleurs riche et nuancée. Pedro, chef du département lumière au Théâtre Mogador, souligne la robustesse et la puissance des équipements, en particulier des projecteurs ETC Source Four Series 3.

La console ETC Eos Ti, couplée à une Gio@5 en backup, permet un contrôle précis et simplifié des Source Four 3, grâce à des algorithmes développés par ETC qui garantissent une fidélité colorimétrique remarquable. Enfin, les fidèles asservis SolaFrame 1000 et le légendaire VL 4000 complètent le dispositif en apportant des effets lumineux spécifiques et essentiels à la scénographie.
Grâce à cette synergie entre matériel performant et savoir-faire, Le Roi Lion continue d’émouvoir et d’émerveiller, incarnant une véritable prouesse technique au service d’une création artistique unique.

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ESL recrute un/une Technico-commercial(e) itinérant(e) secteur Paris / Île-de-France

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ESL propose depuis plus de 30 ans une offre globale répondant aux besoins des professionnels du monde du spectacle, de l’intégration, de la TV, de l’évènementiel…
Avec plus de 50 salariés, ESL s’est hissé au rang de leader national de son secteur et dans le cadre de son développement, recrute un ou une Technico-commercial(e) itinérant(e) pour le secteur Paris / Île-de-France (contrat CDI).

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Artscape Theatre s’équipe de poursuites LED Robert Juliat

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Artscape Theatre, la salle de spectacle la plus prestigieuse et la plus ancienne du Cap, en Afrique du Sud, a investi dans quatre poursuites LED Robert Juliat Arthur 800 W et trois Oz 600 W, fournies par DWR Distribution, distributeur exclusif de Robert Juliat en Afrique du Sud.

De gauche à droite Shayna Gleave (directrice de production), Roy Hoffman et Sidney Savage (techniciens lumière Artscape), Johnny Scholtz et Patrick Manicom (DWR), Monique Bowes (régisseuse Artscape), Faheem Bardien (responsable lumière Artscape), Liam Cooksen (responsable audio Artscape). © Johnny Scholtz

La décision d’investir dans Robert Juliat a été prise conjointement par Faheem Bardien, responsable de l’éclairage de l’Artscape Theatre et Johnny Scholtz, de DWR. « Les installations techniques internes d’Artscape sont conçues pour répondre à un large éventail de genres artistiques, notamment l’opéra, le ballet, le théâtre, la danse contemporaine, les comédies musicales, les séminaires d’entreprise et les spectacles pop ou rock », explique Faheem Bardien.

« Tous ces éléments doivent être pris en compte lors de l’achat de matériel d’éclairage. Il est primordial que le personnel d’Artscape chargé de l’éclairage ait une connaissance approfondie pour assister les concepteurs d’éclairage locaux et internationaux qui visitent nos installations, et notre équipement d’éclairage interne doit être conforme aux normes internationales. Nous nous engageons donc à rester à la pointe des avancées technologiques afin de garantir à nos clients l’accès aux équipements les plus récents pour répondre à leurs besoins de production. »

Faheem Bardien découvre Arthur avec Patrick Manicom de DWR. © Johnny Scholtz

L’installation des poursuites RJ Arthur et Oz s’inscrit dans le cadre d’une large transition des éclairages du site, qui est passé des sources halogènes et à décharge à des sources LED. Les poursuites HMI et MSR d’Artscape ont ainsi été remplacées par les nouveaux projecteurs LED Robert Juliat.

« Tout au long de ce processus de remplacement, qui a débuté en 2016, nous avons constaté que nos projecteurs RJ Victor 1 800 W MSR et Lucy 1 200 W HMI n’étaient pas assez puissants pour rivaliser avec les nouveaux projecteurs à leds. En réponse à cela, nous avons mené une étude approfondie qui a pris en compte les exigences spécifiques de nos espaces de production et a identifié les projecteurs RJ Arthur 800 W LED et RJ Oz 600 W LED comme les solutions d’éclairage LED les plus adaptées pour les remplacer. »

Les quatre poursuites Arthur ont été stratégiquement positionnées sur la scène de l’opéra, en tenant compte de facteurs tels que la distance de 40 mètres par rapport à la scène, l’angle de la cabine des projecteurs et les dimensions physiques de l’auditorium, qui peut accueillir 1 500 personnes. Cette approche méticuleuse a également été appliquée lors du choix des trois poursuites Oz pour la scène du théâtre, qui peut accueillir 540 personnes et offre des distances de projection de 30 à 40 mètres.

« Les appareils RJ LED se sont toujours classés en tête de notre liste, ce qui nous a donné une confiance inébranlable dans leur capacité à répondre aux attentes de tous nos clients », confirme M. Bardien. « La température de couleur de 6 000 K s’harmonisait parfaitement avec le reste les projecteurs de notre parc et l’excellente optique était un facteur sur lequel nous n’étions pas prêts à faire de compromis.
La luminosité était cruciale, car 90 % de nos projecteurs fonctionnent à 6 000 K en blanc. Et même si nos projecteurs de poursuite ne sont pas susceptibles d’être déplacés fréquemment, leur construction robuste nous donne l’assurance qu’ils dureront toute la durée de vie prévue. »

Même le responsable audio du théâtre, Liam Cooksen, est curieux de la performance d’Oz. © Johnny Scholtz

Le programme de production chargé de l’Artscape Theatre a déjà vu Arthur et Oz travailler d’arrache-pied cette saison, notamment sur les productions « My Fair Lady » de Pieter Toerien, « Father Love » d’Emo Adam, « Ndlovu Youth Choir » de Showtime, « Dear Evan Hansen » de Showtime et « Giselle » du Cape Town City Ballet, qui ont reçu des commentaires très positifs de la part des concepteurs lumière et des opérateurs de projecteurs de poursuite.
Le concepteur lumière Denis Hutchinson a été agréablement surpris par leur luminosité et leur optique : « J’ai dû demander aux opérateurs de réduire l’intensité de 20 % par rapport à ce que nous considérons habituellement comme acceptable pour cette gamme », explique-t-il. Les opérateurs ont quant à eux trouvé les Arthur et Oz « bien équilibrées, avec des mouvements fluides et un mécanisme de fondu précis et régulier ». Il est tout aussi important que les techniciens soient satisfaits !

Bardien n’a pas tari d’éloges sur le service fourni à Artscape par l’équipe de DWR. « L’Artscape Theatre Centre est ouvert 365 jours par an, et DWR assure un service après-vente 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an », commente-t-il. « Le personnel de DWR a toujours respecté cet engagement, reconnaissant l’importance de placer le client au centre de ses préoccupations. Ce niveau d’engagement est inestimable et nous donne l’assurance de pouvoir compter sur une équipe d’assistance après-vente de premier ordre. »

Plus d’informations sur le site Robert Juliat et sur le site Artscape Theatre

INNLED EVE, une lampe événementielle à gros potentiel créatif

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Eve, Blanche du pied à la tête dans sa version de base.

Petite lampe autonome en énergie et pilotable à distance, EVE® se plie à tout type d’événement par sa capacité à se transformer et à s’habiller pour satisfaire l’ambiance de vos projets.

Dans sa version Origine, EVE est blanche du pied à la tête. Son socle à source led 6 couleurs, est recouvert d’un disque aimanté laqué blanc, et un barreau translucide conduit la lumière vers un abat-jour blanc habillé d’une enveloppe en papier texturé.

Partant de cette base sobre, vous allez pouvoir la transformer en choisissant un thème d’habillage du disque aimanté, un des barreaux proposés, un abat-jour de forme classique ou sophistiquée et une enveloppe de papier imprimé, coloré ou perforé…

A l’exception de la base, cœur de lumière, tous les éléments qui la composent sont interchangeables et les possibilités créatives infinies ! Voyons comment…

EVE en éléments séparés montre déjà quelques possibilités d‘habillage : un disque magnétique en finition bois et quelques papiers envisageables pour l’enveloppe de son abat-jour.

La base

la base intelligente de la lampe.

La base qui accueille la source led RGB + Cyan + Lime + Ambre tire son alimentation de 3 cellules lithium (Li-ion 3 400 mA/H) de seconde vie, assurant une autonomie de 8 heures à pleine puissance, autrement dit, largement assez pour tenir la durée d’un événement.
Elle se contrôle soit manuellement par son bouton multifonction, par sa télécommande LAKO XL ou encore, depuis un pupitre en DMX RF (8 canaux) grâce aux protocoles – INNLED ou CRMX LumenRadio – intégrés. Les possibilités de teintes de lumière sont alors très nuancées et le blanc réglable de 2300 à 9000 K.
Le bouton multifonction donne accès au mode de pilotage souhaité, à des presets de couleurs très chouettes, au dimmer par pas de 20 % et à des presets d’animation (à venir).

Quelques presets de couleurs.

Le disque magnétique

Pour couvrir la base, INNLED propose des disques recto verso aux effets de matières très réalistes et sur une même thématique. Le catalogue comporte deux bois différents, marbre blanc /marbre noir, du vrai liège petit et grand motif, deux finitions de noir (un pixélisé et un cuir), deux types de textiles (lin naturel et galuchat), deux types de terrazzo, de la paillette… Soit environ 8 références. Vous pouvez aussi imprimer vous-même le motif de votre choix sur de l’adhésif aux dimensions du disque.

Le barreau diffusant

Le barreau standard mesure 20 mm de diamètre par 320 mm de hauteur. 
C’est une pièce en PMMA, qui conduit la lumière au sommet, avec une partie translucide et une partie sablée qui accroche la teinte choisie. La encore, INNLED en propose plusieurs versions pour changer l’aspect de la lampe. Un barreau plus fin de 10 mm de diamètre sera associé à un abat-jour plus étroit pour un look adapté aux restaurants, ou un barreau plus court entièrement sablé qui pourrait même avoir vocation à vivre sans abat-jour.

Les différents barreaux du catalogue.

L’abat-Jour

Il vient simplement se plugger sur le barreau et puisqu’il est réalisé en impression 3d, il est personnalisable. Toutes les formes peuvent être envisagées : conique, plus ou moins étroit, plissé ou lisse, cylindrique ou parallélépipédique et même ajouré…
INNLED s’est amusé à produire différents modèles et fournira sur son site en téléchargement des fichiers de templates qui seront injectables dans n’importe quelle imprimante 3d avec toutes les préconisations nécessaires pour l’imprimante, les fils à utiliser, les couches à produire, etc.

Toute forme d’abat-jour est envisageable pour correspondre au lieu ou au thème de la soirée.

Car l’idée est d’amener le client à faire travailler son réseau local. Toutes les agences événementielles travaillent avec leurs imprimeurs. Tout le monde finalement peut utiliser un atelier de fabrication 3d sans nécessairement faire appel à INNLED.

L’enveloppe de l’abat-jour

Elle vient coiffer l’abat-jour simplement et là encore, le client va pouvoir imaginer différents scénarios : de la couleur ou du blanc de différentes textures, des motifs imprimés ou perforés. C’est une simple pièce de papier en forme de banane dont les bords sont assemblés par du ruban adhésif.

Quelques exemples d’enveloppes proposées par INNLED.

INNLED en a intégré plusieurs à son catalogue de la gamme Procedes Chenel®. Ils sont livrables, mais il y aura surtout sur son site des fichiers à télécharger pour encore une fois permettre aux prestataires et agences événementielles de faire appel à leur imprimeur pour proposer du sur-mesure à leurs clients.

Pour le transport

EVE est transportable dans une valise pouvant accueillir 12 lampes avec leurs accessoires et se charger les 12 bases par simple contact en utilisant aussi l’aimantation pour leur tenue dans la valise. Une mousse spécifique est prévue au fond pour accueillir les barreaux et les abat-jour sans oublier les gants pour réaliser une installation propre. L’idée de cet ingénieux fabricant est de développer également dans un futur proche un plateau de charge pour accélérer la distribution de lampes toutes montées sur des tables et ne pas avoir à revenir à chaque fois à la valise pour monter la lampe.

Equipée d’un barreau fin et d’un abat-jour étroit, Eve gagne en élégance.

Pour résumer

EVE, à l’origine de la lumière de tout type d’événements, banquet, mariage, dîner d’entreprise, restaurants, salons de thés, s’adresse à des prestataires au service d’agences événementielles et à des lieux fixes. Equipée d’un abat-jour coloré éclairé en blanc, d’un abat-jour blanc illuminé en couleurs, elle se transforme à l’infini pour créer des ambiances différentes et beaucoup d’émotions.
Sa nomenclature fait état d’une composition française à 98 %, ce qui constitue un gage de qualité et de service et à ne pas négliger pour rentabiliser au mieux un investissement.

INNLED, via son distributeur Axente en France, propose un catalogue d’accessoires qui bien que limité, permet de satisfaire des applications typiques permettant d’aiguiller l’utilisateur : un mariage haut de gamme, un événement corporate… Cette sélection permet déjà de créer de jolies ambiances différentes.
Mais INNLED est avant tout un fabricant de luminaires qui n’a pas l’ambition de se substituer ni à des décorateurs, ni à des imprimeurs. C’est la raison pour laquelle l’équipe de marketing met sur son site web une collection de templates à télécharger gratuitement pour orienter ses clients. A eux ensuite de les faire imprimer que ce soit en 3d ou sur papier. Et bien évidemment leur talent créatif de formes et de motifs pourra librement s’exprimer.


Le barreau court sablé constitue un luminaire à part entière.

Sachez toutefois que ce fabricant reste à votre service pour produire des abat-jour et leur enveloppe en cas de quantité importante et de délai raisonnable. Si vous lui livrez vos fichiers vectorisés, il mettra bien évidemment ses outils de production à votre disposition.

Si EVE en version lampe de table vous a conquis, ses autres capacités à se transformer vous séduiront pour d’autres applications. Imaginons-la en lampion par exemple, ou encore en matrice de fond de scène animée en pixel mapping et transportons-la dans une salle de spectacle. Sa totale autonomie ouvre beaucoup d’horizons mais ça, c’est une autre histoire que ce fabricant français ne tardera pas à nous raconter.

Plus d’infos sur le site INNLED et sur le site Axente

Gladiator Live mixé par objets avec la FletcherMachine d’Adamson

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Gladiator, le film aux 5 Oscars de Ridley Scott a bénéficié d’une diffusion par objets Adamson grâce à la FletcherMachine au cours d’une tournée ciné-concerts en France, Belgique et Suisse avec Sylvain Denis aux manettes. Retour sur 6 dates et 140 musiciens et choristes sur scène.

Sylvain Denis

SLU : Sylvain, tu te présentes ?

Sylvain Denis : Je suis Sylvain Denis, ingénieur du son spécialisé dans la musique classique amplifiée. On est aujourd’hui à Strasbourg pour Gladiator en ciné-concert, avec 140 musiciens et choristes sur scène, pour jouer en live la bande-son du film au public.

On profite de travailler avec Laguna, qui est le prestataire pour cette tournée, avec qui j’ai déjà collaboré plusieurs fois en exploitant de l’Adamson. C’était l’occasion d’essayer la FletcherMachine, qui nous a permis de spatialiser frontalement le son pour l’ensemble du public. Ce sont donc les sorties du processeur immersif qui alimentent les 7 lignes qui sont au-dessus de la scène. Il y a 2 outfills et il y a 5 lignes principales.

Les cinq lignes de dix S10 pour le frontal et les deux composées de dix S7 pour les outfills.

La FletcherMachine nous permet de positionner réellement dans l’espace chacun des micros tel qu’il est sur scène. On a une carte de l’orchestre sur notre ordinateur et on peut aller positionner un micro à son vrai emplacement, ce qui fait que pour l’intégralité du public, le son est identique et même le dernier spectateur sur le côté, entendra la même chose qu’un spectateur placé au centre. Il y a donc un vrai plus et c’est très agréable pour nous de pouvoir offrir la même qualité à l’ensemble des spectateurs.

A gauche Sylvain Thévenard et à droite Florian Siegwald opérateur FletcherMachine

SLU : Quel système avez-vous choisi ?

Sylvain Denis : On a pris des S10 parce qu’il nous fallait des boîtes qui ouvrent assez large mais qui ne soient pas trop grandes parce que notre souci numéro un c’est de ne pas avoir du bois dans le haut de l’écran. Ce n’est pas cool pour les derniers rangs d’avoir le bas des lignes dans l’image. On a choisi les S10 en accord avec Nicolas Coat qui s’occupe du calage système et Florian Siegwald qui a pris en charge la FletcherMachine.

Tout ça avec l’aide de Sylvain Thévenard qui nous a formés et accompagnés pendant quasiment toute la tournée. Ça nous a permis de déployer assez rapidement l’ensemble du système tout en s’adaptant à une nouvelle façon de travailler, mais qui reste proche de ce qu’on a l’habitude de faire. Ça ne nous a pas demandé d’efforts spécifiques.

Nicolas Coat, ingé système.

SLU : Nicolas, tu nous en dis un peu plus sur le système Adamson et votre stratégie d’accroche

Nicolas Coat : On a distribué les sorties du processeur sur des systèmes S10 ; cinq lignes de 10 boîtes en main et deux lignes de dix S7 en outfiill, avec une petite distribution en champ proche toujours en S7. Cela nous permet d’avoir des boîtes plus compactes et un impact visuel réduit.
Vu du côté public, je n’ai pas l’impression d’être là et c’est cool car, ce qui compte vraiment, c’est que les boîtes ne soient pas dans le champ visuel et qu’acoustiquement, on n’ait pas l’impression que le son vienne d’une enceinte ou d’un endroit en particulier.

Quand tu regardes la scène, tu vois l’orchestre sans avoir l’impression que c’est amplifié. En fait, quand tu es public, et même moi, on se demande si le système est ouvert ou pas. C’est tellement bien précisé dans l’espace qu’on ne ressent pas la présence d’un son provenant d’une ou plusieurs enceintes. Le système devient invisible.

Une des cinq lignes de dix S10.
Florian Siegwald., opérateur FletcherMachine.

SLU : Quelles sont tes impressions Florent…

Florian Siegwald : La première chose qui nous a agréablement surpris avec Nico, c’est l’image de l’orchestre et à quel point ton peut se concentrer et trouver un instrument. On le localise parfaitement grâce à l’audio.
Lorsqu’on regarde le violoncelle solo sur scène et qu’on entend le son de son instrument, il est précisément là où il se trouve à l’oreille.


Sylvain Denis en plein mix sur sa DiGiCo.

La principale différence de ce système par rapport à un gauche-droite, c’est la gestion des outfills. Pour les gens qui sont aux extrémités du Zénith, à jardin et à cour, ils gardent toute l’image de l’orchestre.
Quand on se déplace sur le parterre ou dans les gradins, on dispose de la même image que ce soit à l’extrême jardin et à l’extrême cour. C’est un gros point positif par rapport à ce qu’on a pu écouter auparavant et on garde la localisation et la précision des instruments. Ça ne détimbre pas en sortant de l’axe.


Florian tablette en main pour travailler ses objets.

SLU : Comment pourrais-tu résumer tes impressions ?

Florian Siegwald : Practicité, prise en main rapide, qualité de la localisation des instruments sur le plateau, transparence. La FletcherMachine nous a offert une autre dimension dans le travail de Symphonic en Zenith, c’est indéniable.

Pour plus d’information sur :
– La FletcherMachine
– Le système S10 Adamson