Le but d’équipUP est de gérer tous les besoins en humains d’une affaire que ce soit en prestation ou en installation, et ce, quel que soit votre logiciel de gestion de matériel. Car équipUP fait cavalier seul, mais en interactivité avec le personnel par le Web grâce à son serveur qui devient le serveur du prestataire moyennant une licence 4D Web.
Par le web, le prestataire et son personnel se connectent au portail équipUP, où qu’ils soient sur leur smartphone… Après identification bien sûr.
équipUP est complètement autonome
Peu importe le logiciel ou progiciel, que vous utilisez pour établir vos devis, Sage, Ciel, Excel… ou même un logiciel gratuit. En toute indépendance, il vous assurera de gérer le planning de vos affaires en besoins humains avec en plus un serveur web qui relie votre société à vos techniciens en temps réel.
Un exemple ? Vous sélectionnez un free pour une mission à une date et un lieu donné. Il reçoit instantanément, par SMS ou par mail, un lien vers son profil qui, via le web, affiche cette proposition. Il peut ainsi accepter où pas cette mission, ce qui s’inscrit en temps réel dans votre affaire. Cette fonction qui vous soulage des échanges par mails ou téléphone, fait gagner un temps fou et supprime les risques d’erreurs. Nous allons voir que ce logiciel apporte beaucoup d’autres facilités de travail.
Lauren Massart est repartie de Zéro pour proposer des fenêtres épurées plus tendances. A vous de choisir la version sur fond blanc ou sur fond noir.
Il a été développé par l’équipe de Locmat, Lauren Massart, Yann Boudet, Yassine Bougayou et Christian Morasin. Ce ne sont pas des petits nouveaux dans le domaine, puisqu’ils sont à l’origine de la gamme de logiciels de gestion de parc de matériel Vision.
La liste des clients.
équipUP, développé sur 4D, est très exactement le module gestion du personnel de Vision+, testé par ses utilisateurs depuis mai 2025 : c’est rassurant. Il est totalement autonome avec un nouveau design plus jeune. équipUP ne concerne donc pas les utilisateurs de Vision quelle que soit leur version.
Les premiers pas
On s’en doute, pour exploiter au mieux les possibilités d’un logiciel de planification, il faut au préalable le nourrir. Gérer les besoins humains d’une affaire implique de saisir ou d’importer un certain nombre d’informations : Votre fichier clients avec leurs coordonnées complètes, le nom de votre interlocuteur. C’est le prestataire qui a la main sur ce fichier, le personnel peut juste indiquer s’il souhaite une communication par mail, SMS ou téléphone avec l’entreprise et les autres membres impliqués dans les mêmes affaires.
– La liste des sites dans lesquels vous intervenez avec les adresses – La liste des étapes d’une prestation : livraison, montage, exploitation, démontage – La liste des qualifications utiles à votre activité, par exemple road, électricien, pupitreur, etc. – La fiche complète de chacun des techniciens avec lesquels vous travaillez : leurs coordonnées, date de naissance, N° de Sécurité sociale, date de visite médicale, N° de passeport, statut (intermittent, entreprise ou salarié fixe), qualifications, habilitations, tarifs horaires, etc. Il y a même un champ pour leur taille de vêtements et leur pointure…
La fiche de chaque membre du personnel contient toutes les informations (voir les onglets de la colonne de gauche) et même les données nécessaires aux déclarations administratives. Seul le prestataire peux les renseigner et les modifier.Je les retrouve dans la liste du personnel.
Partant de là, je vais pouvoir organiser une affaire
Je nomme l’affaire, par exemple Spectacle. Je sélectionne le client et le lieu dans mon fichier, et j’attribue une date de début et de fin d’intervention. Je pourrais ainsi la retrouver à partir de ces différents critères. J’ai mes dates, 2 jours. Je vais pouvoir créer une “Division”, avec trois étapes pour le premier jour, par exemple livraison, montage et exploitation. Je sélectionne la première “Qualification” nécessaire en cochant Livreur, la deuxième en cochant Technicien lumière, et la troisième en cochant Pupitreur. Idem pour le deuxième jour avec d’autres étapes et éventuellement d’autres qualifications.
La liste des affaires en cours avec le nom des affaires, le nom des clients les dates, etc.
Revenons sur les Divisions qui définissent les étapes d’une prestation. Je peux les créer au coup par coup, ou les prédéfinir pour les rappeler et ainsi gagner de temps. Autrement dit rappeler la structure d’une autre prestation. Avec l’habitude et l’expérience, on sait que certaines prestations se ressemblent. Mais rien n’est figé, et la division rappelée peut être modifiée.
Les divisions de mon affaire Spectacle classées par dates.
Donc j’ai mes “Divisions” et “Qualification” auxquelles je vais allouer des personnes. Je peux choisir les mêmes personnes pour les deux jours ou des personnes différentes par jour. En tout cas j’ai une ligne à remplir par jour, qu’ils soient consécutifs ou pas, de quelques heures (4 plages horaires), à la demi-journée ou toute la journée.
Il y a plusieurs personnes dans ma base qui ont les compétences nécessaires. Ne sachant pas si elles sont disponibles, je les présélectionne. Ils vont recevoir automatiquement un mail ou encore un SMS (en fonction du type de d’abonnement téléphonique de ma société) pour chaque jour afin de vérifier leur disponibilité. Dans mon planning, un code couleur indique “personnel en attente”.
Vue de mon affaire Spectacle. Avec les qualifications nécessaires par date identifiées par code couleurs et le nom des techniciens. Un seul Joubert Maurice est confirmé pour le moment aux réglages le vendredi.
Grâce au portail équipUP auquel est connectée mon entreprise, les techniciens ont accès à leur profil pour répondre positivement ou négativement à ma proposition et ils seront inscrits comme disponibles ou pas dans l’affaire personnel. Plusieurs personnes de même “Qualification” sont disponibles les mêmes jours ? J’en confirme un seul, celui de mon choix. Mais au préalable, j’ai renseigné le page finances des propositions, avec le cachet, les frais de déplacement (forfait hôtel et repas, frais kilométriques, éventuellement une prime, etc.). Tout, absolument tout, s’inscrit automatiquement. Je vais pouvoir générer un contrat par technicien
Les contrats Les contrats, c’est du traitement de texte. Je les génère dans l’éditeur par qualification. C’est moi qui les paramètre. Si la même personne exerce un métier différent chaque jour, je génère deux contrats. Si elle exerce le même métier sur deux jours consécutifs, il y aura un seul contrat. Si les jours ne se suivent pas il y aura un contrat par jour.
Les déclarations légales Dès que le contrat est généré, le technicien le voit dans son profil avec la possibilité de le signer électroniquement. Cette étape validée est bien sûr signalée de mon côté. Partant de là, je peux sortir les déclarations URSSAF : DPAE et par la suite AER.
L’onglet Booking J’ai sélectionné mon équipe. Dans l’onglet Booking je les retrouve. J’ai proposé à l’un d’eux (ou éventuellement plusieurs) la responsabilité de Chef d’équipe. Ce document est partagé avec tous les membres de l’équipe qui peuvent voir de qui elle sera composée avant d’accepter la mission. Dans le dossier de l’affaire, je peux télécharger des documents, des dates de réunion, des plans par exemple ou encore une feuille de route. Tous les techniciens concernés et autorisés y accèdent par le web.
Mon fichier Personnel Dans la fiche de membre du personnel, il y a plusieurs statuts : il répond à nos propositions, Disponible ou Indisponible, il ne répond pas, ou encore Absent signifie que tout a été validé de part et d’autre pour une mission précédente mais qu’il ne s’est pas présenté. Il y a aussi un champ multi-évalué dans lequel je vais pouvoir saisir des informations complémentaires.
Le planning d’une affaire vue sur mon smartphone.
Dans le fichier Personnel je vais inscrire aussi des entreprises individuelles ou même les salariés fixes de mon entreprise et les impliquer dans des projets. Le salarié fixe trouvera sa proposition dans sa fiche. Le fait qu’il l’accepte signifie qu’il l’a vue. Evidemment je ne suis pas obligé de respecter toutes les étapes. Il ne recevra pas de contrat par exemple.
Les vues du planning J’ai évidemment accès à différentes vues de plannings sur mon ordinateur et même sur mon téléphone : planning général de mon entreprise, planning d’une affaire avec le personnel, etc. Ce logiciel est intuitif, avec des codes couleurs qui indiquent les différentes validations au fur et à mesure des accords jusqu’à la validation finale.
Les techniciens ont aussi une vue de leur propre planning également sur leur téléphone. Ce n’est pas une application, ils se connectent simplement au serveur de l’entreprise. Ils vont pourvoir aussi indiquer leurs dates d’indisponibilité : congés ou mission pour un autre prestataire.
Combien ça coûte
équipUP répond à deux formules : l’achat ou la location.
– A l’achat : pour deux postes, avec la licence 4D Web incluse, installation comprise et export vers le logiciel de paie Spectacle : 5 000 € HT – A la location : par mois pour 2 postes : 240 € HT avec les mêmes prestations
Ce n’est pas le plus complet des logiciels de gestion de personnel pour l’événementiel puisqu’il n’intègre pas le transport mais tout compte fait, il est à notre connaissance deux fois moins cher. Sachant en plus que l’équipe de développement est toujours ouverte à modifications pour satisfaire ses clients et faire évoluer ses logiciels. équipUP sera présenté aux JTSE par toute l’équipe de développement sur le stand Locmat Software. Dock Pullman 131
Conçu par Concept K, le dispositif scénique de Rock en Seine, soutenu par Dushow et B-Live, repose sur un réseau intelligent capable de basculer d’Art-Net à sACN. Je rencontre Nicolas Champion dans l’espace presse du festival avant de rejoindre la grande scène de Rock en Seine.
[private]
SLU : Quels ont été les challenges cette année comparés aux années précédentes ?
Nicolas Champion : La vidéo prend de plus en plus de place et les artistes prennent la main sur la réalisation projetée dans les écrans latéraux pour y intégrer leurs médias. Selon le style de musique il y a aussi une forte demande pour un écran de fond de scène (Anima, Justice ou Fontaines D.C.). Et bien sûr, mis à part certains projecteurs, tout le kit est passé en LED, donc on consomme moins d’énergie. Le son a également évolué avec l’accroche des subs en hauteur pour protéger les premiers rangs dans la fosse.
SLU : Ces nouveaux éléments ont dû impacter la structure de la grande scène.
Nicolas Champion : Effectivement elle a été un peu modifiée. Depuis 2015 nos écrans sont en format portrait pour mieux s’intégrer dans l’esthétique de la scène et dégager de la place sur les arches pour les subs. Cette idée scénographique vient aussi d’une évolution dans les usages sur tablettes et téléphones. Ça a été un peu compliqué pour les cadreurs au départ car on diffuse à la fois pour le public et pour d’éventuelles retransmissions télévisuelles. Mais ils y arrivent très bien.
(de gauche à droite) Stéphane Courtillot pour la lumière (lumière – Concept K), Jean-Christophe Fages (Rig – Seven), Sébastien David (Potard), Régis NGuyen (lumière – Dushow), Frédéric Ciezki (Son – B-Live) et Nicolas Champion (Coordinateur technique de Rock en Seine).
SLU : Les artistes arrivent-ils avec leur propre kit lumière ?
Nicolas Champion : La moitié des artistes accueillis viennent avec du matériel d’éclairage au sol que nous ne fournissons que sur les petites scènes où les artistes viennent avec moins de matériel. En accroche c’est différent, Queen of the Stone Age et Justice avaient prévu deux ponts lumière. On essaie de constituer un kit et un plan de feu qui conviennent à tout le monde ce qui permet aussi de réduire les camions sur la route, la manutention et les risques. Les éclairagistes reçoivent nos fichiers Wysiwyg un mois avant le festival pour anticiper les installations.
SLU : Par rapport à ton expérience de directeur technique, quel est le challenge de ce festival d’une manière générale ?
Nicolas Champion : Du fait de l’environnement, la grande scène n’est pas aussi grande que celle d’autres festivals. Avec un arbre à cours et une route à jardin, le plateau ne fait que 21 mètres d’ouverture quand on est généralement sur 25 à 26 mètres. Malgré cet espace réduit, on arrive plus ou moins à faire rentrer les shows au chausse-pied (rire).
SLU : Et quelles sont vos solutions ?
Nicolas Champion : Le nerf de la guerre, c’est une bonne gestion du matériel. Je fais des plans de positionnement pour anticiper les timings des changements de plateau et le stockage. Enfin, il y a les demandes de dernière minute à traiter.
Une organisation ultra-précise permet d’assurer les demandes de changement de plateau de manière flexible.
SLU : Par rapport aux scènes, comment gérez-vous la compatibilité des demandes mais aussi la coordination entre les différents prestataires ?
Nicolas Champion : On fait des tests la veille du festival. Le parc est grand mais il n’y a pas multitude d’options de positionnement des scènes. Cette année on a rapproché la scène 3. Les prestataires lumière, son et rig sont respectivement Dushow, B-Live et Seven. Ils ont fait un vrai boulot pour rendre compatibles les différentes demandes.
Malgré des historiques de rachat, ce sont les mêmes qui accompagnent le festival depuis plus de 20 ans. Notre partenaire pour la captation télévisuelle et les Imag est Sombrero. On travaille ensemble pour répondre aux demandes des artistes comme, par exemple, ajouter une caméra pour un plan précis.
SLU : Et pour la structure des scènes ?
Nicolas Champion : La société On Stage fournit la grande scène depuis 3 ans et on fait un travail d’amélioration chaque année : ajouter un escalier, des extensions, des panières pour avoir plus de charges, des palonniers. Il y a aussi la société NTS qui construit la scène 2 depuis des années et la société FL structure qui travaille pour Rock en Seine pour la première fois. Nos prestataires aiment ce festival et nous accompagnent à l’année. C’est un vrai plus, et tout est facile finalement.
Nicolas Champion fait de la régie technique, de la régie générale et de la direction technique de festivals depuis 1992. Il commence sa carrière dans des festivals associatifs en banlieues parisiennes et pour de l’institutionnel.
Nicolas Champion coordinateur technique du festival Rock En Seine.
Il explique : « Je travaille pour des festivals de musique comme Rock en Seine, We love Green, Les Francofolies, Artrock, mais aussi pour des festivals de photo d’art, des expositions ou les Nuits Blanches pour la ville de Paris depuis plusieurs années. J’aime bien être pluridisciplinaire pour sortir du moule. » Son expérience de l’entreprise Playtime, qu’il dirige avec ses associés, lui permet d’être en contact avec de nombreux prestataires son, lumière et vidéo. Il est ainsi à même d’assurer la direction technique de projets artistiques variés. Il précise : « On a des marchés publics et des collectivités. Mon objectif est de travailler avec tous les prestataires pour avoir toujours des solutions si besoin. Par exemple pour le Backline, mon intérêt c’est de faire travailler toutes les boîtes de Backline car le jour où je cherche tel type de clavier, elles essayeront toutes de me dépanner. »
Concept K signe un kit lumière efficace fourni par Dushow
Le kit comporte 24 Robe MegaPointe et 34 Forte principalement accrochés sur quatre lignes de ponts installés dans la hauteur et dans la profondeur pour un rendu maximum sur scène. 50 Chauvet Color Strike M sont aussi présents et élargissent cette base sur les ailes où ils sont renforcés par 28 Strike Array 4 qui marquent le pourtour de la scène en blinders à leds puissants et contrôlables en couleur selon les designs. 6 ponts de chaque côté de la scène reçoivent des Martin Mac Aura PXL présents aussi sur les ponts de douche pour un superbe wash de la scène.
Stéphane Courtillot, Project Manager Concept K.
« On est sur du quantitatif de machines efficaces, répandues et premium qui puissent être utilisées par tout le monde » explique Stéphane Courtillot qui travaille pour la société Concept K depuis 2013 et a pris le relais de Frédéric « Aldo » Fayard sur le festival.
Stéphane Courtillot : Sur Rock En Seine nous avons fait la conception de toutes les scènes en lumière, avec Dushow comme prestataire technique. On bosse « mano à mano » sur l’installation, avec des équipes communes Concept K / Dushow.
SLU : Quelle a été ton approche pour spécifier le kit ?
Stéphane Courtillot : Nous avons fait une lecture dégrossie des riders des têtes d’affiche pour lister leurs besoins. L’installation est assez basique avec trois ponts de contre, un pont de face et des extensions. Sur les petites scènes nous prévoyons aussi parfois le design et le pupitre pour les groupes qui viennent sans éclairagiste. Sur les grosses scènes comme Cascades et la Main Stage, on assure aussi le pupitre pour les groupes de l’après-midi. Pour les autres artistes nous sommes en accueil des éclairagistes de tournées.
SLU : Les riders que vous récupérez spécifient-ils majoritairement des nouveautés, ou des projecteurs éprouvés ?
Stéphane Courtillot : Des projecteurs plutôt connus avec un certain nombre de spots, de wash, de machines hybrides, de beams et de blinders. On fait nos choix en fonction du parc matériel du prestataire. Nous sommes sur des kits standards, Robe, Chauvet, Martin, donc des appareils que l’on retrouve d’un festival à un autre mais en quantités conséquentes.
Robe Forte, MegaPointe, Martin Mac Aura PXL sont les chevaux de bataille du festival.
SLU : Si on rentre dans le détail des projecteurs, j’imagine qu’il y a du Robe MegaPointe ?
Stéphane Courtillot : Le Robe MegaPointe est toujours bien présent. C’est une machine mainstream facile à utiliser. Son caractère hybride est pratique sur les ponts de contre et sa polyvalence plaît à tout le monde. Pour les spots nous avons choisi du Forte, pour les washs du Mac Aura PXL car c’est une machine efficace, pratique et légère et le poids compte en festival. De plus elle est sûre et fiable. C’est vrai aussi pour les autres projecteurs d’ailleurs car on a dû changer à peine un PXL et un MegaPointe sur toute la durée du festival. Ce matériel fiable nous permet d’éviter de multiplier les descentes de ponts pour faire des réparations.
Les ponts de contre de la Main stage peuvent être personnalisés pour chaque groupe.
SLU : Et du point de vue des blinders ?
Stéphane Courtillot : Nous avons choisi des Strike Array 4 à LED IP. La certification IP65 pour ce qui concerne les parties extérieures de la scène, c’est-à-dire les wings et le pont de face, est plus pratique à l’utilisation car elle nous évite d’installer des protections.
SLU : Est-ce qu’il y a eu un challenge particulier propre à ce festival ?
Stéphane Courtillot : On est un peu rodé sur les festivals, et la manière dont on prévoit l’installation, les kits et leur mise en œuvre, nous permet de ne pas avoir de réels challenges. C’est assez standardisé. Il faut simplement fournir un réseau, qui leur évite de tirer des snakes (liaisons entre la scène et la régie ndlr), pour se brancher et s’interfacer sur notre réseau pour accueillir les ajouts de matériel. C’est ça en réalité le gros challenge.
.
Le son de Rock en Seine : quand la précision devient un enjeu de société
Frédéric Ciezki, chargé de projet / coordinateur technique pour B-Live.
En plus d’être prestataire, B-Live a prévu l’implantation ainsi que la mise en place des systèmes de sonorisation. Le système de diffusion est principalement du d&b avec du L-Acoustics sur une des scènes. Ce choix de diffusion, historiquement mis en place par l’ancien prestataire de Rock en Seine, On Off, aujourd’hui intégré à B-Live, a été maintenu. On retrouve la série SL avec le KSL, le GSL et le SL Sub, ainsi qu’une scène équipée en série V.
Fredéric Ciezki est chargé de projets et coordinateur technique chez B-Live depuis 4 ans et travaille depuis tout autant d’années sur le festival Rock en Seine.
Fredéric explique : « Je suis permanent chez B-Live et je gère ce dossier avec Christophe Menanteau, qui est le chargé d’affaires ». On essaie de faire évoluer les scènes avec l’équipe structure pour les optimiser avec différentes technologies et de nouveaux amplis. On a aussi revu les designs car depuis quelques années déjà, les subs sont en hauteur sur la Grande Seine ou sur « Bosquet » et on vient de faire évoluer l’implantation de la scène « Revolut » dans ce sens aussi.
Pour épargner les oreilles des festivaliers proches des crashs barrières, les Sub d&b de la série SL ont été installés en hauteur mais au détriment de la réglementation sur l’émergence.
SLU : On connaît l’intérêt de cette implantation pour protéger les oreilles des spectateurs situés derrière les crashs barrières. Est-ce que cela peut causer d’autres problèmes ?
Fredéric Ciezki : Optimiser les systèmes permet à la fois de gagner sur les niveaux sonores tout en respectant la législation dans le grave devant la scène mais ajoute des contraintes par rapport aux émergences. Cette année un bureau d’études acoustiques est venu faire des mesures sur les niveaux de pollution sonore aux alentours du site que nous ne pouvons pas respecter. Des discussions sont en cours, et Éric Barthélémy, PDG de B-Live et président du Synpase s’est emparé du sujet auprès des intervenants pour essayer de revoir ce décret qui concerne tous les festivals finalement.
SLU : C’est un sujet d’inquiétude pour vous aujourd’hui ?
Fredéric Ciezki : Depuis quelques années c’est devenu un problème. Pour notre part, la règle numéro un est de respecter les niveaux sonores pour le public. La question de limiter l’émergence entre en contradiction avec la volonté de protéger le public et nous nous sentons dans l’impasse quant aux solutions pour répondre à une exigence qui nous semble impossible techniquement.
SLU : Quelle est cette exigence précisément ?
Fredéric Ciezki : La réglementation prévoit un niveau de pollution au-dessus du niveau sonore ambiant et en instantané de 5 dB dans la journée et 3 dB la nuit à partir de 22 heures Cela étant dit, de nombreux paramètres comme la météo ou la force du vent font varier ce niveau.
SLU : Vous êtes combien dans l’équipe son ?
Fredéric Ciezki : On est une vingtaine de personnes pour faire les accueils retour, les accueils façade et gérer les systèmes audio. Ce sont des équipes fidèles que j’ai récupérées Il y a 4 ans quand je suis arrivé et qui connaissent le dossier parfaitement. Parmi ces personnes, Greg Maloche coordonne toute la partie HF, en relation avec les groupes. Certains ont leur propre système HF et équipements et on doit leur fournir des fréquences pour éviter de s’inter polluer.
SLU : Et en ce qui concerne les consoles ?
Fredéric Ciezki : Sur les 4 scènes, on doit répondre à près 80 fiches techniques pour tout autant d’artistes dont certains viennent avec leur matériel. Parfois on complète, parfois on leur met à disposition des multis ou la distribution. Certains groupes viennent sans rien et les retours et consoles leur sont mis à disposition quand d’autres groupes viennent avec tout leur kit. Pour ces cas on ne fournit que la distribution électrique, les multis et les fibres selon leur demande technique.
La Console Yamaha DM7 a été spécifiée par défaut pour sa facilité de prise en main, sa popularité et son caractère couteau suisse.
SLU : Il y a un type de console que vous proposez par défaut ?
Fredéric Ciezki : En accueil on a choisi la Yamaha DM7 en 64. On la propose en façade et en retour. C’est une console couteau suisse que tout le monde connaît. Sur certains groupes, on renforce quand il y a besoin d’une DiGiCo. Ensuite c’est selon les demandes. Nous avons installé de la SSL sur une des scènes par exemple. On prend ces décisions en accord avec la production du festival et notre principal interlocuteur est Nicolas Champion qui nous donne le feu vert.
Art-Net et sACN : une bascule maîtrisée par le LumiCore en toute sécurité
Simon Bourgeois pupitreur lumière et technicien réseau.
Cette année, le réseau est un peu particulier car il peut basculer du protocole Art-net classique vers le sACN pour le groupe Anima qui gère l’intensité lumineuse des projecteurs de la scène par la vidéo. La bascule reste « assez simple à faire » comme l’explique Simon bourgeois, pupitreur lumière et technicien réseau, rattaché à l’équipe Concept K / Dushow.
« L’architecture réseau part d’une grandMA 3 soft 2 ou 3 mais l’équipe a la capacité d’accueillir d’autres marques de consoles comme ChamSys ou des médias serveurs en protocole Art-Net. Le signal part classiquement d’un switch manageable Luminex GigaCore 14R situé en régie jusqu’à un autre GigaCore 14R situé sous la scène et connecté à des nodes LumiNode 12 qui distribuent les datas aux projecteurs.
SLU : Comment est géré l’adressage pour accueillir les différents groupes ?
Simon Bourgeois : On utilise une interface un peu particulière. Quand nous sommes au pupitre, on part de l’univers 1 à 50 sur un Vlan spécifique nommé « Artnet Guest ». Nos nodes reliés aux projecteurs commencent en univers 225 sur un autre Vlan « Artnet Festival » et on utilise un LumiCore entre les deux Vlan qui convertit les univers ce qui permet d’être totalement isolé entre ce qui est envoyé par les consoles et notre système. C’est comme si on était sur deux réseaux séparés et ça protège notre système en évitant les conflits d’adresses IP et les problèmes inhérents au mélange des réseaux. On est entre guillemets blindés sur ce niveau.
Deux protocoles de référence existent pour transporter le DMX : l’Art-Net et le sACN. Le gros intérêt pour les festivals d’accueillir en Art-Net est d’avoir une plage d’adresse IP plus large qu’en sACN : 250 en sACN contre plusieurs milliers en Art-Net ce qui permet d’éviter les conflits. Simon précise que ça permet également d’avoir des sessions MA-Net hors du réseau du festival car en soft 2 le sACN sort d’une grandMA, sur la même carte réseau que le MA-Net. Avec le protocole MA Lighting, on préfère éviter les connexions avec les NPU en les séparant complètement pour éviter les erreurs. Simon ajoute « Par ailleurs, de nombreuses tournées apportent leur propre kit au sol qui est par convention le plus souvent en sACN pour éviter des conflits d’univers avec les festivals qui eux sont majoritairement en Art-Net. On essaie de toujours commencer les kits d’accueil de festivals à partir de 1 et les tournées elles, ont tendance à se mettre plus loin pour éviter les conflits d’univers ».
SLU : Anima est en sACN par contre. Pourquoi ce choix ?
Simon Bourgeois : Le groupe utilise un média serveur Resolume et un madmapper pour contrôler les projecteurs. Les informations rentrent dans la grandMA en Art-Net et donc leur demande était d’être accueillis en sACN afin de séparer les deux réseaux et éviter tout conflits. L’avantage d’avoir des LumiCore Luminex c’est de pouvoir les configurer rapidement afin qu’ils transforment des univers sACN au lieu d’univers ArtNet et en quelques clics. Ça permet de ne pas toucher à la configuration des nodes mais uniquement à celle du LumiCore et d’obtenir un réseau hyper malléable et flexible car c’est juste un changement de profil dans le LumiCore. C’est pour résumer la base de l’accueil en festival et l’adaptabilité.
Les projecteurs sont contrôlés selon un système qui permet d’étendre les nuances de la vidéo dans le kit.
SLU : Le sACN passe à travers la couche 2 et ce n’est pas sur les mêmes adresses IP (le sACN étant en 192.168.x.x et l’Art-Net en 2.x.x.x ou en 10.x.x.x) alors pourquoi avoir fait ce choix réseau ?
Simon Bourgeois : Les univers passent mais en réalité ce n’est pas très « propre ». On utilise 4 nodes Luminex LumiNode 12 et sans cet appareil, on aurait été obligé de changer leur configuration et leurs adresses IP même si le sACN passe. Du coup on fait simplement passer le LumiCore en 192 et lui va automatiquement faire passer les univers en Art-Net Festival donc l’Art-Net qui est cloisonné pour nos nodes et lui, les envoie dans une adresse IP qui est en 10. L’avantage du LumiCore c’est qu’Il a plusieurs cartes réseau et peut faire le pont entre plusieurs vlan et réseaux. Ça crée une cloison qui nous permet de nous « blinder ». Et même s’il y a un conflit et qu’une tournée démarre en 1 comme nous, il n’y a aucun problème, il suffit de sortir dans notre LumiCore et de commencer en 101 au lieu de 1. Et lui enverra les univers 101 dans les univers qui démarrent à partir de 225.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder au synoptique réseau :
Simon Bourgeois : Nous sommes trois avec Tanguy Kopczynski et Marco Sabi. On travaille pour Concept K et on se répartit selon les besoins. Sur la Main Stage c’est particulier car il y a des accueils de nuit et donc on fait les 3×8. Un le matin, un le soir et un la nuit.
Suite à un BTS audiovisuel option image, Simon Bourgeois valide un stage chez Phase 4. Il explique « J’étais passionné par la lumière et j’ai tout découvert en travaillant sur des concerts, pour des émissions de télé et de l’événementiel via cette société de prestation ». Suite à cette expérience, il entre chez Dushow au Pôle Réseau et pendant deux ans développe ses compétences en travaillant à la console et à l’administration de réseau scénique. Il est désormais intermittent et travaille l’été sur des festivals comme Solidays, les Eurockéennes et Rock en Seine par le biais de Concept K et Dushow. Il travaille également en tant qu’opérateur à la télévision et notamment pour le directeur photo Frédéric Dorieux.
Seven assure le rigging sur la Grande Scène
Jean-Christophe Fage est headrigger et gère l’accroche du matériel technique.
Jean-Christophe Fage est headrigger et gère l’accroche de l’ensemble du matériel technique, vidéo, son, lumière et décor pour la société Seven spécialisée en rig. Elle propose également des activités de levage classique et de motion.
Jean-Christophe démarre par des travaux acrobatiques destinés aux accès difficiles sur des buildings ou en montagne. Il se spécialise ensuite en rigging et plus précisément en levage et se forme aux calculs de charges sur AutoCAD et sur des logiciels de DAO (Dessins Assisté par Ordinateur) pour estimer les calculs d’efforts et de charges.
SLU : Comment sont quantifiés les ajouts des artistes en matériel ?
Jean-Christophe Fage : En limitation de charge sur l’ensemble de la structure. De notre côté on s’adapte pour que ça reste raisonnable lors des temps de changement de kits car les fenêtres entre deux concerts vont de 35 minutes à 1 h 30. Il faut aussi s’organiser pendant la nuit pour anticiper les plus gros changements et s’adapter à la programmation du lendemain. A ce moment on teste les presets pour vérifier la configuration réseau puis tout est stocké en backstage et on fait tourner les kits au fur et à mesure des artistes.
SLU : Comment trouvez-vous de la place pour caler toutes ces configurations ?
Jean-Christophe Fage : C’est un peu la guerre, mais ça fait partie du job. Certaines parties sont au plafond, d’autres sont stockées à l’arrière-scène voire même en extérieur, quand le backstage scène est plein. On utilise plusieurs niveaux de rideaux pour cacher le matériel et le décor.
La grande scène, un assemblage d’acier et d’expérience
« Cinq jours ont été nécessaires pour monter la scène, suivis de 3 jours de réglage avec l’équipe vidéo, son, lumière et rigging pour quelques ajustements sur cette scène de 22 mètres d’envergure » explique Jean-Julien Svoboda qui cumule la casquette de technicien structure et parfois celle de chef d’équipe pour On Stage du fait de son expérience du rig.
Jean-Julien Svoboda est technicien structure et parfois chef d’équipe pour Seven et connaît la structure externe de la Main Stage par cœur.
Il précise : « Sur un festival type Rock en Seine, les grosses scènes ont un design unique à la différence des plus petites scènes. Il peut y avoir des modifications au niveau des régies qui sont plus ou moins larges mais la structure dans l’ensemble reste la même mis à part des évolutions comme les extensions sur les ailes, des bouts de ponts supplémentaires ou des modifications de la toiture… On a aussi ajouté des structures pour faciliter la vie de ceux qui installent des palans électriques. Cela ne présente pas de difficultés particulières mais ça s’anticipe. »
SLU : Quelle est la capacité de charge de la structure ?
Jean-Julien Svoboda : Elle reprend 12 tonnes par arche hors coefficient de résistance. La scène a dix mâts, sans compter les extensions. Entre chaque mat, il y a une arche en pont qui est un peu différente de ponts classiques car très grosse et lourde. Elle a cette résistance grâce à sa voûte. A la différence d’un pont droit qui va flécher rapidement, sa voûte haubanée lui donne une très bonne résistance.
SLU : Quelles sont les marques de structure utilisées et pouvez-vous les mélanger ?
Jean-Julien Svoboda : Cette scène a été conçue il y a une trentaine d’années avec de nombreuses évolutions. Il ne reste plus beaucoup de pièces d’origine. Par ailleurs on ne peut pas parler de marque en soi car c’est un travail de serrurerie sur mesure. En revanche, les ponts intégrés dans la structure, peuvent être du Prolyte, de l’ASD, du Stacco, etc. Cela étant dit on ne connectera pas deux marques différentes pour des raisons de responsabilité face aux assurances.
SLU : Ce travail pour faire évoluer la scène répond à quelles demandes ?
Jean-Julien Svoboda : On va toujours essayer de faire plus costaud et plus simple car notre ennemi c’est le temps. Quand les équipes montent à 20 – 25 personnes / jour, le retard fait une grosse différence dans le budget, sans compter la logistique des camions de transport qui entraîne des coûts. Pour rester compétitif il faut jouer sur la rapidité de montage.
La Main Stage de Rock en Seine est un monstre d’acier et d’Aluminium réalisé sur mesure et qui évolue chaque année.
SLU : Compte tenu de votre expérience, c’est quoi pour vous une bonne structure ?
Jean-Julien Svoboda : Ça dépend de l’utilisation. Entre l’acier et l’aluminium, les enjeux sont différents. Le poids de l’acier est son propre ennemi et à un moment, l’aluminium a un meilleur rapport poids / résistance. Mais sur des scènes comme celles-là, on ne peut pas utiliser de l’aluminium pour la structure porteuse pour des raisons de solidité. En revanche les ponts en rajout sont en aluminium. C’est un sujet pour les techniciens qui manipulent le matériel et les camions qui transportent les tonnages sur la route. Ensuite il y a des spécificités en termes d’épaisseur et de qualité de l’aluminium qui peut gagner en résistance et viser la meilleure performance possible.
Jean-Julien Svoboda évolue dans l’événementiel depuis 30 ans. Longtemps il travaille pour le Parc des Expositions avec une activité de travaux en hauteur en parallèle « j’étais cordiste mais dans l’événementiel » précise-t-il. Il ajoute « Je suis arrivé dans ce milieu par les travaux en hauteur et parce que j’ai un esprit logique et technique. Je trouve facilement des solutions aussi parce que j’exerce ce métier depuis longtemps ».
Sous la scène, Seven, On Stage, Dushow, B-Live et Concept K orchestrent une véritable chorégraphie technique. Au cœur du dispositif, le Luminex LumiCore assure la flexibilité du réseau, passant d’Art-Net à sACN sans rupture. Un gros bravo à toutes les fées de la technique qui se sont penchées sur le berceau de ce beau festival.
Bien que DiGiCo vienne seulement de dévoiler la véritable identité et les spécifications de son Quantum112, anciennement connu sous le nom de code Pufferfish, le nouveau mélangeur transportable en avion et ultra-compact est déjà mis à l’épreuve par Simon Kemp, ingénieur FOH d’Ed Sheeran, et Chris Marsh, directeur de production.
Comme il se doit, cette petite console a été utilisée pour la première fois officiellement lors de la série de vidéos Tiny Desk, les Concerts de la National Public Radio, enregistrée en direct le vendredi 12 septembre dans les locaux de NPR Music à Washington, DC. Le lendemain, la console numérique, encore secrète, a été transportée dans sa Peli Case au Domino Park de Williamsburg, à Brooklyn, New York, pour un concert exclusif sur TikTok LIVE destiné à promouvoir le huitième et dernier album de Sheeran, Play.
Chris Marsh, directeur de production et ingénieur FOH de longue date pour Ed.
DiGiCo entretient une longue relation avec Ed Sheeran, qui remonte à 2011, lorsque Chris Marsh a commencé à mixer les premières tournées solo de l’artiste sur une SD11 compacte. En 2017, pour répondre à un besoin croissant en voies, Marsh est passé à une SD7, puis à une Quantum7, avec laquelle il a tourné jusqu’à ce qu’il passe le relais à Simon Kemp en 2023.
« J’ai passé six années formidables avec la SD11, passant des pubs et des clubs aux stades. Nous avons même joué à Wembley et à Croke Park avec cette console en 2015 », se souvient Marsh. « Mais il était temps de dire adieu à la commodité de cette petite table pour répondre aux ambitions d’Ed pour ses nouveaux spectacles. J’ai choisi la SD7 puis la Q7 pour de nombreuses raisons, mais principalement parce qu’elles m’offraient des possibilités presque illimitées d’expansion et me permettaient de répondre aux exigences des artistes. C’était la bonne décision à prendre à ce moment-là. »
« Lors du lancement de la tournée Mathematics en 2022, j’ai essayé de revenir à la SD11 pour nos pré concerts dans des pubs et des petites salles, mais cela n’a tout simplement pas fonctionné. La console ne répondait plus à nos besoins. J’aurais vraiment aimé avoir une Quantum112 à l’époque, mais je suis ravi que nous ayons cette option aujourd’hui. En tant que directeur de production, cela change la donne, car cela permet de transposer le spectacle d’Ed dans des salles plus petites, d’accélérer les délais d’exécution et de réaliser des transports peu coûteux. Cela me donne presque envie de revenir aux faders ! »
Une vue des coulisses du plateau de Tiny Desk de NPR Music.
Ces tâches sont désormais entre les mains expertes de Simon Kemp, qui mixe Sheeran depuis deux ans, après avoir travaillé avec des artistes aussi divers que Mariah Carey, Usher, Lionel Richie, Robbie Williams et Passenger.
Simon Kemp, désormais en chage du mixage face de Ed Sheeran.
« Ce qui est passionnant dans le spectacle d’Ed, c’est que nous faisons tout, des petits shows aux stades, en passant par tout ce qui se trouve entre les deux », explique Kemp. « Il crée des boucles à l’aide de sa guitare et de son micro vocal, qui sont transmises à Ableton et me parviennent via MADI sous forme de boucles individuelles. Il y a quelques années, le routing était probablement assez simple, mais il a évolué vers une configuration beaucoup plus imposante. Aujourd’hui, nous disposons de 16 voies de boucles, et la source peut être sa guitare ou son micro de chant. Nous avons également un clavier sur lequel il peut boucler des échantillons, et pour les spectacles plus importants, il y a trois micros vocaux principaux, trois micros vocaux pour les boucles et cinq entrées de guitare distinctes. Tout cela s’additionne. »
Quantum112, le plus petit et le plus récent ajout à la gamme Quantum de DiGiCo, est une console à écran unique et 12 faders qui est le premier véritable mélangeur flypack de la société. Conçu pour tenir dans une mallette Pelican™ Air 1637 robuste et résistante, cette console ultra-compacte ne pèse que 23 kg une fois emballée, soit exactement 50 livres, ce qui lui permet d’être enregistrée comme bagage standard sur la plupart des vols.
Simon Kemp avec sa console pour Ed Sheeran bien à l’abri dans sa PeliCase.
Lorsque Kemp a été informé pour la 1ère fois du projet top secret Pufferfish, deux pensées lui sont immédiatement venues à l’esprit : « j’adore l’idée de pouvoir à nouveau utiliser une petite console que je peux enregistrer à l’aéroport et utiliser partout dans le monde; mais cette pensée a rapidement été suivie d’une autre : comment vais-je bien pouvoir faire tenir ce spectacle sur 12 faders ? ! », dit-il en riant. « Mais en fin de compte, tout s’est très bien passé, et la console est très facile à utiliser, ce qui est essentiel étant donné que les retours pour la configuration du looper sont également gérés depuis la face. Je ne sais pas comment DiGiCo a réussi à intégrer une telle puissance dans un si petit espace, mais cette console couvre vraiment tous mes besoins, et grâce aux macros et à un immense écran tactile, je peux être n’importe où presque aussi rapidement que si j’avais 36 faders. »
Outre la taille compacte et le poids super léger de Quantum112, Kemp a déjà dressé une liste d’autres caractéristiques et fonctions qu’il apprécie particulièrement. « Je suis vraiment impressionné par le grand écran et sa luminosité pendant la journée », dit-il. « En termes de mixage, le Mustard Source Expander est formidable. Spice Rack est également indispensable pour nous, et nous l’utilisons à la fois pour la voix et la guitare d’Ed. C’est une configuration vraiment puissante, et une petite console très bien pensée dans l’ensemble. Nous l’avons testée de manière approfondie lors de nos concerts promotionnels aux États-Unis et elle semble très résistante ; les faders sont également excellents. »
La nouvelle console DiGiCo Quantum112 a également été utilisée pour le concert exclusif d’Ed Sheeran sur TikTok LIVE au Domino Park de Williamsburg.
Une véritable tournée de promotion pour l’album Play va débuter dés la fin de l’année, ce qui augmentera considérablement les exigences en matière de production, mais le mixage restera fidèle à DiGiCo. « Nous utiliserons une Quantum852 mais comme il s’agit dans les deux cas de surfaces Quantum, la transition entre les deux extrêmes est étonnamment facile. Même au tout début de Quantum112, avant que sa fonction de conversion de fichiers n’existe, il ne m’a pas fallu longtemps pour réduire le spectacle sur la petite console flypack. »
À ma connaissance, je ne pense pas qu’il existe une autre console compacte capable de faire ce que fait Quantum112 », résume-t-il. « Elle dispose de toutes les E/S dont j’ai besoin en standard à l’arrière, et il reste encore de la place pour deux cartes DMI ! Honnêtement, je ne vois aucune autre table qui soit proche de sa polyvalence. Nous avons été vraiment impressionnés. »
Pour plus de détails sur la prochaine tournée d’Ed Sheeran, rendez-vous sur edsheeran.com
Pour plus d’informations sur Quantum112 de DiGiCo, rendez-vous sur le site Digico et sur le site DV2
Volero forme maintenant une gamme dans le catalogue Claypaky. A la spectaculaire barre Volero Wave (en test ici) et ses 8 sources qui pivotent indépendamment en tilt, Claypaky ajoute 2 projecteurs sur lyre motorisée : Le Volero Cube, avec ses 4 sources LED RGBW puissantes séparées par 4 lignes de strobe en blanc froid ainsi que la version Volero Twins avec cette fois 8 sources.
Ces deux nouvelles versions, classées IP66 sont capables de créer de multiples effets tout en proposant un faisceau Beam ou Wash grâce à leur zoom. Nous avons testé le Volero Cube dans le studio de LA BS. Très exactement, Claypaky nous l’a prêté en 3 exemplaires pour apprécier l’intérêt d’en impliquer plusieurs dans un design lumière.
[private]
Effets de beams au plus serré.Wash au plus plus large.
Une conception rigoureuse pour un design au carré !
Le concept de la tête au carré par Claypaky !
Le Volero Cube se distingue par son design cubique mettant en valeur l’implantation de ses 4 sources LED 60 W RGBW. Deux bandes de 32 LED blanches 3 W, formant une croix, séparent les 4 sources principales.
L’arrière adopte la forme d’un demi-cylindre élégant et discret. C’est un parti pris qui fonctionne à merveille dans l’esthétique de cette machine. L’embase, carrée est adoucie par ses coins arrondis.
Deux larges poignées latérales offrent une prise en main efficace. Ce n’est pas la partie la plus esthétique mais elles sont très pratiques. Elles renferment chacune une entretoise garantissant la distance minimale entre deux sources sans gêner la rotation de la tête.
Un des deux ergots prévus pour l’assemblage de Volero Cube après avoir retiré les poignées.
Le R&D a également prévu la possibilité de créer un luminaire XXL en assemblant plusieurs Cubes. Il suffit de retirer les poignées, de sortir les deux axes de liaison intégrés dans la lyre pour positionner parfaitement les sources, puis de désactiver le Pan dans le menu pour protéger le moteur et les capots.
Sur la face avant, on retrouve l’habituel afficheur avec sa molette de contrôle. À l’arrière, la connectique assure toutes les options nécessaires : deux prises Seetronic PowerKon pour l’alimentation et la redirection vers d’autres appareils, deux prises XLR 5 In/Out pour le signal DMX, et deux connecteurs RJ45 pour les protocoles ArtNet et sACN. C’est également sur l’embase que se trouve le blocage du Pan. Il n’y a, par contre, aucun blocage du Tilt.
Écran et molette pour entrer dans le cube !Une source très branchée !
J’ai 2 IP, la protection et l’réseau !
Le capot arrière abrite le très classique système de refroidissement, radiateur et ventilateur.
Comme toutes les nouvelles sources Claypaky, le Cube n’est pas forcément huppé mais obligatoirement IP. Là où la majorité des projecteurs offre un indice de protection IP65 (contre les poussières et les jets d’eau à basse pression), le Cube est classé IP66. Il peut résister aux jets d’eau à haute pression. Ce niveau de protection ajoute la possibilité de shows aquatiques (hors immersion).
La similitude avec l’adresses IP (Internet Protocol) s’arrête aux 2 lettres puisque ces dernières sont constituées de 3 séries de 3 chiffres qui permettent d’identifier chaque machine sur le réseau. Un des points intéressant de cette source réside dans la gestion des adresses pour les protocoles de contrôle (DMX, ArtNet et sACN). Chaque module, machine principale (Main), pixels RGBW et pixels Strob, peut être patché indépendamment et avec des protocoles différents. C’est idéal pour gérer la matrice de LED via un média serveur indépendant.
Une mise à jour récente permet également de patcher chaque source comme un projecteur unique : les adresses Main, RGBW et Strob se suivent (par exemple 1/51/67) tout en conservant la possibilité de modifier individuellement les protocoles si nécessaire. On peut ainsi garder le Main et le Strob en DMX et gérer les sources RGBW en ArtNet ou sACN.
Le cube qui tourne en rond
Le Volero Cube offre trois modes de contrôle : Basic (25 canaux), Standard (43 canaux) et Advanced (50 canaux).
Les 3 modes et le principe des couches (layers).
En mode Basic, le projecteur fonctionne comme une seule machine regroupant la gestion du Main et du Strobe. Ce mode concentre les paramètres essentiels : Pan avec réglage fin et rotation infinie dans les 2 sens. Tilt, également sur 2 canaux. Le design de la tête ne permet pas une rotation complète. Mais aussi, Zoom, Dimmer principal, Shutter, les quatre canaux de couleur (Rouge, Vert, Bleu, Blanc) et le CTO. Les fonctions Shape Mode et Shape Selection permettent déjà d’exploiter les effets internes du projecteur pour le Strobe. On dispose également de 2 canaux de sélection d’options (Courbe du dimmer, ventilation, Activation des effets strob et Pixel…). C’est un mode simple, efficace et idéal pour un pilotage rapide ou l’utilisation simultanée de plusieurs sources.
Le mode Standard, plus complet, permet plus de finesse et de possibilités. On retrouve le socle commun (Main), avec notamment des paramètres Fine pour les couleurs et un canal de transition entre les macros de couleurs ainsi que la possibilité d’avoir un layer Background, et un layer Shape en plus des paramètres Strobe. Ce mode offre un contrôle plus fin, avec la possibilité de combiner un fond de couleur RGBW et des effets internes sur les 4 sources principales. Il présente un bon compromis entre puissance et simplicité d’utilisation.
Enfin, le mode Advanced, le plus complet, permet de mettre en avant tout le potentiel du Cube. Il sépare le projecteur en trois sources distinctes : Main (50 canaux), RGBW, 16 canaux pour le contrôle individuel des quatre sources principales et 8 de plus pour le Strobe. On dispose donc de 74 paramètres pour imaginer l’inimaginable. Les sources couleurs et Strobe, disposent de leur propre Shutter, Dimmer et générateur d’effet, offrant un contrôle multicouche digne d’un média serveur. Dans ce mode, le Cube devient une machine à effets complète en gardant la polyvalence du beam et du wash.
La compatibilité avec les protocoles DMX, ArtNet et sACN, ainsi que la gestion RDM sur l’ensemble des réseaux, offre une grande souplesse d’intégration. Pour mes tests, je privilégie une configuration ArtNet, plus fluide à mettre en œuvre sur ordinateur portable avec le logiciel Avolites Titan GO. Pour cette session, j’ai utilisé une Avolites Quartz. Une console compacte, mais redoutablement efficace, qui m’a permis d’exploiter le mode Advanced et ses 50 paramètres dans les meilleures conditions.
La charte DMX, très claire, est LA première chose à lire pour appréhender toutes les possibilités de cette source.
Prise en main au premier regard
Avec ce dernier mode, très complet, le cube demande une période de découverte et de prise en main pour en maîtriser toutes les possibilités. Le comportement général du projecteur s’est révélé très agréable, notamment sur les mouvements Pan/Tilt. Les déplacements sont très bien gérés sur les 2 axes, que ce soit pour un balayage en douceur ou un effet dynamique. La rotation continue du Pan est un atout précieux pour réaliser des effets volumétriques. Les (très nombreux) dimmers du Volero Cube sont précis et capables de suivre des transitions rapides sans à-coups, tout en assurant également des fondus très lents lorsque les temps de fade sont augmentés. Il est important de bien s’organiser car il y a de quoi se mélanger les neurones avec le dimmer général (Main) en 16 bits, pour la partie couleurs, un dimmer principal en 16 bits, un autre en 8 bits pour la partie Background, un pour le module d’effets (Shape) et un pour la partie pixels.
La croix de leds blanches divisée en 8 tronçons.
Pour les sources blanches, un dimmer principal, un background, un effet et un pixel. On se retrouve donc avec 9 dimmers auxquels on peut ajouter, suivant les consoles, 4 dimmers virtuels pour les pixels RGBW et 8 dimmers pour les pixels Strob. Ce qui fait un total de 21 dimmers, par source. On retrouve la même philosophie sur le paramètre Strob. Il n’y a bien sûr pas de « Shutter » sur la partie « Main » mais on le retrouve sur chacune des autres couches. On a donc 8 Strobs utilisables simultanément ou indépendamment et il est du coup possible de les dimmer aussi 1 par 1.
Cette architecture très complète offre une grande liberté de créativité. On dispose du mode manuel traditionnel pour tous les Shutters mais également pour les sources blanches d’effets préprogrammés. Toutes ces possibilités permettent de créer des tableaux très dynamiques et des effets de scintillements très intéressants.
Le Zoom est l’un des atouts majeurs du Volero Cube. Avec une plage de 2,5° à pratiquement 44°, il assure les transitions entre beam, effet et wash. Au plus serré, il projette 4 faisceaux parfaitement ciselés !
Zoom 2,5° en volumétrique et projection.
Avec une ouverture de 20° le flux de lumière est dense, homogène et efficace. C’est l’ouverture optimale pour les effets et tableaux nécessitant des faisceaux très présents.
Zoom 20°.
Pour les ambiances ou les aplats de couleurs on privilégiera les plus grandes ouvertures. Les mouvements du zoom sont fluides.
Zoom 44°.Le mécanisme du zoom
Le mécanisme n’est pas sans rappeler le système des K10 et K20. Ce n’est pas la solution la plus véloce, mais elle est précise et déjà éprouvée.
La gestion des couleurs est à la hauteur des standards Claypaky. Les quatre LED 60 W RGBW offrent un spectre lumineux riche. Les mélanges sont précis, avec des saturations franches et des transitions douces entre les teintes. Les couleurs sont belles et la palette va des teintes très saturées aux pastels les plus doux. Il faut bien entendu garder en tête que les 4 sources sont assez éloignées mais le résultat en zoom moyen ou large est satisfaisant.
Le CTO électronique permet d’abaisser la température jusqu’à des valeurs plus chaudes, idéales pour les visages et une plage de blancs très étendue. C’est aussi une bonne option pour réchauffer ou refroidir une couleur.
Une belle palette de couleurs.
Que ce soit pour les dimmers virtuels, les couleurs ou les strobs, l’utilisation du mapping est un atout qui permet d’une part de créer des effets originaux et d’autre part d’assurer des ambiances en harmonie avec un fond vidéo ou des ambiances de couleurs dynamiques.
Présentation vidéo
.
Le point de vue de la cellule
Derating
Les différents relevés sont le point de vue cartésien qui contre balance le ressenti visuel ou les variations non visibles. Nous commençons les tests par le derating, autrement dit l’atténuation de la lumière en cours de chauffe à pleine puissance. Cette indication, qui n’a que peu de valeur pour un projecteur à effets (avec variations de dimmer, de couleurs et shutter), prend son sens en utilisation prolongée, en wash par exemple, une des fonctions revendiquées par le fabricant, et surtout lors d’une captation vidéo.
Cette étape nous permet aussi de stabiliser l’éclairement avant de procéder aux mesures photométriques. Pour le Volero Cube, la lumière se stabilise après 25 minutes de chauffe avec une atténuation de 8 %. Les deux autres valeurs à retenir sont à 5 minutes pour laquelle le derating est de 6 % et 1 minute avec 2,3 %. Ces valeurs sont importantes pour tout ce qui est musical car il est rare qu’une chanson dépasse 5 minutes voire 1 minute pour les ambiances.
Après derating donc, le blanc étant calé à 6 000 K qui produit l’éclairement le plus élevé, et la source placée à 5 m de la cible, nous réglons le zoom pour un angle de 20°, notre référence. C’est aussi à 20° que le faisceau est le plus homogène pour une mesure réaliste de flux.
Mesures photométriques pour un angle de 20°
L’éclairement au centre du faisceau est de 1415 lux et varie de 70 à 182 lux 90 cm plus loin. Ces variations tout comme le léger creux au centre de la courbe d’intensité s’expliquent par l’espacement entre les sources. Le flux atteint 2 250 lumens après derating.
Dimmer
Courbe de dimmer Linear de 0 à 100 %.
Le dernier test concerne le Dimmer et surtout le profil de la courbe Linéaire. Je choisis cette courbe en particulier car on détecte rapidement la moindre variation. Il y a clairement des améliorations à apporter sur ce paramètre. Rien de grave pour les effets, voire même en mode beam ou wash car il n’y a pas de paliers visibles, mais, à mon sens, il n’est pas possible d’avoir un dimmer qui démarre à 20 % quand on veut créer des tops précis et coordonnés avec les autres sources. Je pense que ce point sera sûrement corrigé dans une prochaine mise à jour. La courbe en elle-même, serait plutôt exponentielle. On retrouve une linéarité 50 à 100 %.
Une nouvelle ère pour la lumière selon Claypaky
Avec le Volero Cube, Claypaky propose un projecteur à la fois ambitieux et efficace. Il s’inscrit parfaitement dans la philosophie de la gamme Volero : des sources LED puissantes, modulaires et pensées pour répondre aux besoins des concepteurs lumière et des prestataires. Le Cube est un concept qui ouvre la voie à une approche à la fois artistique et technique offrant un panel complet de possibilités aux concepteurs.
Son architecture IP66, sa polyvalence entre beam, wash et effets et son contrôle multicouche en font un outil créatif capable de s’adapter à la scène en installation fixe ou en tournée et aux plateaux de TV. Le Cube et le Twins forment un duo complémentaire, idéal pour imaginer des tableaux spectaculaires où la lumière devient matière en mouvement. Claypaky montre une nouvelle fois sa maîtrise de la technologie LED et du contrôle intelligent. Pour une présentation complète ou une démonstration du Volero Cube et du Volero Twins, Vincent Nallet, chef produit chez Dimatec, distributeur exclusif de la marque en France, se tient à votre disposition.
Véronique Monnot, directrice commerciale et Laurent Delenclos, directeur général adjoint-technique, de CSI audiovisuel.
Quand, en 2023, AMX lance sa nouvelle plateforme de programmation MUSE, le groupe Harman renforçait sa position dominante de fabricant de solutions pour l’intégration audiovisuelle. Si de très nombreux professionnels saluaient l’innovation en assurant rapidement son déploiement, son adoption en France semblait retardée par un contexte moins productif. En confiant depuis le 1er septembre 2025 sa distribution nationale à CSI audiovisuel, Harman Pro compte bien rattraper ce retard et offrir aux concepteurs et intégrateurs de systèmes AMX, le bénéfice de la proximité des marques du groupe (AKG, BSS, Crown, dbx, Flux::, JBL, Soundcraft) et la compétence des équipes techniques en place.
AMX, plus de 40 ans d’histoire.
Reconnue depuis plus de 40 ans dans le domaine de l’automatisation, la marque AMX du groupe Harman a acquis une réputation bien établie, encouragée par le maintien d’une même méthodologie et d’un même logiciel de développement maîtrisé par des intégrateurs et des programmeurs certifiés. Auparavant appelé Axcess, puis Netlinx, ce logiciel de programmation impliquait l’écriture d’une grande quantité de lignes de code, souvent basées sur le langage C++.
Cette complexité rendait les interventions sur les installations, même pour de petits ajouts, longues et coûteuses. Pour communiquer avec d’autres marques ou protocoles, il fallait utiliser des méthodes comme le RS 485, RS 232, l’infrarouge (IR) ou, plus récemment, des passerelles en utilisant des API et des lignes de code. De plus, le protocole interne HiQnet, utilisé pendant des décennies pour piloter les appareils Harman, devenait de plus en plus obsolète en termes de performances réseau.
MUSE est une refonte complète de la stratégie d’AMX.
La nouvelle gamme de contrôleurs d’automatisation AMX MUSE et son logiciel de programmation MUSE Automator représentent une refonte complète de la stratégie d’AMX. Ce nouveau concept dont la dénomination est tout simplement l’acronyme de Mojo Universal Scripting Engine répond à la nécessité de simplifier la programmation face à l’évolution rapide des protocoles informatiques (Java, Script, JSON, Python, etc.).
Cette volonté de soutenir la programmation No-Code/Low-Code est réalisée en adoptant le protocole industriel Node-RED. Node-RED est une plateforme basée sur des blocs visuels, similaire à la programmation utilisée dans certains appareils audio (comme BSS), où l’on relie des blocs fonctionnels sans taper de code. Il s’agit d’une architecture ouverte et gratuite.
MUSE Automator est facile à programmer grâce à l’open-source Node-RED.
Le logiciel Muse Automator est la plateforme de contrôle qui intègre cette base Node-RED. Il permet de glisser-déposer et d’imbriquer des blocs pour définir la logique de contrôle. Le logiciel inclut des blocs communs issus de Node-RED et des blocs spécifiques développés par AMX concernant par exemple les contrôleur, les événements et les commandes.
Cette approche remplace le codage intensif, réduisant considérablement le temps et les compétences en programmation nécessaire pour des modifications simples. MUSE Automator permet le développement ouvert de fonctionnalités inexistantes ou très spécifiques en utilisant des langages externes comme Java. Les utilisateurs bénéficient aussi de la communauté Node-RED et de l’open source leur permettant d’importer des blocs développés par d’autres. Il est même possible d’utiliser des outils d’IA (comme ChatGPT) pour générer des blocs Node-RED à partir d’APIs de produits tiers. MUSE est ainsi conçue pour être une plateforme puissante capable de « parler plusieurs langues » (Python, Java, Groovy, JSON, Duet, HiQnet, HControl.).
MUSE, en natif grâce à HControl dans les nouveaux produits BSS OMNI.
Le nouveau protocole HControl développé par Harman remplace l’HiQnet. Il est intégré aux nouveaux produits Harman, dont les processeurs BSS Soundweb OMNI. Basé sur du JSON, il simplifie drastiquement les commandes et assure une compatibilité native avec le système AMX MUSE, évitant ainsi l’utilisation d’un contrôleur AMX séparé pour piloter d’autres appareils du groupe. L’ancien protocole HiQnet peut être activé comme une extension dans les processeurs MUSE, offrant ainsi une passerelle permettant aux anciens produits (comme les BLU800 de BSS) de communiquer avec le monde moderne (page HTML de contrôle par exemple).
Les nouveaux contrôleurs d’automatisation MUSE de la série MU, succédant à la série NX, sont jusqu’à dix fois plus puissants. Déclinés en quatre modèles, MU-3300, MU-2300, MU-1300 et MU-1000, ils possèdent la même capacité en ressources DSP pour la commande, la seule différence résidant dans les ressources physiques externes intégrées (relais, ports de commande).
Des boîtiers d’extension déportés (pour relais, infrarouge, ou RS) qui s’alimentent en POE et sont gérés via le réseau, peuvent être ajoutés dans l’installation en complément du processeur initial. Cela permet d’adapter facilement une installation à de nouvelles exigences de fonctionnalités tout en évitant des opérations complexes de recâblage sur de grandes distances.
De haut en bas, le boîtier d’extension CE-IO4, 4 ports I/O, le CE-IRS4, 4 ports IR/Serial, ensuite le CE-REL8, 8 relais et enfin tout en bas le CE-COM2, 2 ports RS.
La gestion des appareils est simplifiée par le logiciel Manager. Ce « mouchard réseau » scanne les adresses MAC et IP des appareils AMX/Harman. Il permet de centraliser les mises à jour de firmware sur plusieurs appareils en une seule action et de configurer rapidement les adresses IP fixes ou DHCP.
Le logiciel Manager gère l’intégrité des appareils d’une installation AMX/Harman.
Il offre des outils de localisation des appareils via clignotement, de démarrage à distance et enfin de transfert de fichiers, comme les designs d’écran tactile, sans avoir à intervenir avec le logiciel de design d’origine. Le logiciel MUSE Automator permet de travailler avec la notion de flux. Un projet peut être divisé en plusieurs flux qui s’affichent en onglet dans le logiciel. L’avantage est de pouvoir mettre à jour un flux spécifique (par exemple une salle de conférence dédiée) en temps réel sans couper les fonctionnalités des autres flux de l’installation.
Trois modes sont disponibles : mode connecté (l’ordinateur est utilisé en serveur pour les échanges Node-RED à la place de l’automate), mode autonome (le processeur fonctionne avec la configuration chargée), et mode simulation (préparation hors ligne). Les configurations sont gérées par projet et peuvent être importées et exportées.
Les écrans tactiles Varia accueillent de nombreuses fonctionnalités sous Android.
Les écrans tactiles AMX Varia sont des écrans de qualité professionnelle conçus pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque environnement grâce à une sélection de profils et une grande flexibilité de montage. Pour faciliter leur programmation dans des installations grand public comme les hôtels, une base Android est volontairement intégrée.
Par exemple, au lieu de programmer manuellement une interface de commande pour des services de streaming (Deezer, Spotify), le technicien peut simplement installer l’application Android existante et programmer seulement deux boutons pour lancer l’application et arrêter l’application. De plus, des fonctionnalités spécifiques, comme la réservation de salles, ont été développées sous Android par AMX et peuvent être liées à des systèmes externes comme Outlook.
En même temps, AMX préserve des certifications spécifiques aux États-Unis, notamment la certification JITC pour l’armée américaine. Ceci implique le maintien d’une sécurité élevée dans le développement de cette nouvelle plateforme et la possibilité de crypter les commandes. Des écrans spéciaux, sans caméra ni micro, sont disponibles pour ces environnements sécurisés.
L’ouverture et la simplification du codage des systèmes d’automation AMX réduisent drastiquement leur temps d’installation et de maintenance. Un exemple cité montre que la programmation d’un showroom est passée de trois semaines à quatre jours. En la rendant plus simple, MUSE s’ouvre à de plus petits intégrateurs, auparavant exclus du marché de l’automatisation complexe. Cela permet également aux techniciens non spécialisés en programmation de prendre en charge les opérations simples de maintenance.
AMX N2600, la vidéo 4K à faible latence
AMX propose également des solutions AVoIP performantes avec la série N2600 qui regroupent des encodeurs et décodeurs vidéo 4K60 4:4:4 à faible latence, parfaits pour la vidéo en direct et la diffusion de contenu dans les salles de classe, les salles de réunion, les salles d’audience, les bars et une large gamme d’applications de streaming.
En intégrant l’audio, la vidéo, le contrôle et l’open source dans une nouvelle plateforme de commande ouverte, interopérable et simplifiée, Harman ambitionne d’apporter des solutions audiovisuelles complètes pour une cible d’intégrateurs encore plus large.
La compatibilité avec les anciens protocoles garantit la pérennité des anciennes installations, tout en projetant les intégrateurs dans un univers technologique facile à programmer, performant et encore plus créatif. MUSE d’AMX marque ainsi le début d’une nouvelle ère pour l’automatisation de projets audiovisuels au sein du groupe Harman.
FLÆKT, une pièce de danse intense et très visuelle créée par l’artiste Juliette Louste, a été présentée en avant-première au théâtre Tjarnarbíó et a utilisé pour la première fois en Islande un système de suivi automatisé zactrack mini pour tracker les cues lumière, audio et vidéo.
Juliette est véritablement polyvalente. En plus d’être une artiste et une danseuse talentueuse, elle est également conceptrice, technicienne lumière, vidéo et son, directrice technique et chorégraphe. Le monde du théâtre indépendant repose autant sur la polyvalence que sur la passion et l’engagement pour produire un art original, authentique et stimulant. La combinaison de toutes ces disciplines a conduit Juliette et Owen Hindley, spécialiste en informatique et programmeur, qui a travaillé sur la production technique du spectacle, à utiliser une solution zactrack, en collaboration avec le reste de l’équipe technique, dont Dariel Garcia, technicien zactrack.
FLÆKT, qui signifie « démêlé », est un spectacle solo puissant qui traite des défis liés à la vie quand on a des troubles mentaux et notamment le trouble obsessionnel compulsif (TOC). Il est chorégraphié par Juliette et mis en scène par Kara Hergils. Juliette, française d’origine mais résidant en Islande depuis 2016, a été chargée de créer FLÆKT par les producteurs Hans Gruenert et Virginial Wall Gruenert de chez Viva Holding.
Il s’agit d’une œuvre profondément personnelle et autobiographique liée à des troubles mentaux développés en raison d’une hypersensibilité associée à un traumatisme infantile. Habituée à sortir des sentiers battus et à faire preuve d’inventivité, Juliette savait dès le départ que FLÆKT serait un spectacle techniquement complexe.
Grâce à son expérience d’éclairagiste et à sa vision en tant que metteuse en scène, elle a également pris l’initiative de suggérer des ambiances lumineuses. Elle et Owen ont collaboré étroitement avec Andreu Fàbregas Granes, concepteur lumière / opérateur du spectacle, Kristín Waage, conceptrice sonore, Íris Hrund Stefánsdóttir, compositrice, Rebekka A. Ingimundardóttir, conseillère décors et costumes, Gígja Sara Björnsson, dramaturge, et Selma Reynisdóttir, assistante chorégraphe.
Ayant précédemment travaillé comme représentante de zactrack en Islande, Juliette était convaincue que ce système serait parfait pour faciliter le contrôle global du spectacle et fluidifier le déroulement des opérations en divisant la scène en zones, couvrant une superficie d’environ 8,5 mètres de largeur sur 10,5 mètres de profondeur.
.
Lorsque le système Zactrack Mini a été mis à disposition par le distributeur islandais Exton, Juliette, Owen et Dariel ont sauté sur l’occasion pour l’intégrer au spectacle et ont travaillé à le relier aux différents éléments techniques impliqués. « C’est un système incroyablement polyvalent », a commenté Juliette.
Au cours du spectacle, elle affronte et traite les obsessions, les rituels et les conséquences associés au TOC en dansant avec la lumière, en se glissant dans et hors des ombres, en manipulant les espaces sombres et négatifs et en utilisant des tissus lumineux et texturés dont elle s’enveloppe et avec lesquels elle se déplace dans l’espace. L’élégance et la force sont associées à des effets scéniques audacieux tels que la fumée et le brouillard, qui sont également éclairés et projetés tandis que des effets sonores résonnent dans la salle. Tout cela captive le public et le plonge dans l’action.
Juliette portait un seul tracker Zactrack, deux autres étant déployés sur les deux haut-parleurs situés le plus en retrait de la scène. Pendant la programmation de la pièce, l’équipe a fréquemment utilisé un quatrième tracker pour le flux du projecteur afin d’aider à cartographier les positions des effets de projection créés via TouchDesigner. Cela a permis de cartographier très rapidement la scène en triangulant les données de position via PSN. Une position de caméra virtuelle a été parentée dans TouchDesigner pour créer le marqueur, puis cartographier les objets/lignes 3D entre celui-ci et les autres marqueurs.
.
Tout étant dans le même espace 3D, il suffisait ensuite de faire correspondre l’objectif de la caméra virtuelle avec celui du projecteur, puis d’effectuer quelques réglages manuels pour tenir compte du décalage de l’objectif du projecteur et de la position de la surface de projection, c’est-à-dire le tissu à l’arrière. Les projections ont été utilisées à certains endroits comme un masque pour créer un espace noir autour de Juliette. Un signal particulier est activé pendant 10 minutes, pendant lesquelles le public peut voir que la projection bouge par rapport à elle et aux deux haut-parleurs mobiles, mais il n’est pas immédiatement évident de comprendre comment et pourquoi cela se produit. « C’est idéal pour créer un peu de mystère et d’intrigue à ce moment-là », explique-t-elle.
Des projections vidéo abstraites saisissantes étaient parfois projetées sur le sol, mais principalement sur un grand rideau de voile blanc, et l’interaction entre les deux contribuait à renforcer la cinétique du spectacle. Les effets sonores faisaient partie intégrante de la performance et étaient diffusés dans la salle et parmi le public grâce à une série de haut-parleurs. Dans la scène finale, douze projecteurs (6 Robe DLS et 6 Robe DL4S) suspendus au plafond étaient reliés au système zactrack mini.
.
TouchDesigner a capturé les données brutes de position PSN provenant de zactrack, qui, après un certain traitement/filtrage, ont été envoyées via OSC à un système QLab utilisé pour déclencher tous les signaux. Ainsi, les signaux vidéo et sonores programmés dans TouchDesigner ont été déclenchés par QLab, tout comme les signaux d’éclairage programmés sur une console compacte grandMA3.
« Nous avons réussi à monter le spectacle, mais avec plus de temps, nous aurions pu intégrer de nombreux autres signaux zactrack, car nous avons réalisé son énorme potentiel et les idées continuaient à affluer ! Il existe de nombreuses façons d’utiliser zactrack pour créer de la magie ! », a-t-elle déclaré. FLÆKT sera utilisé en tournée dans certains festivals de théâtre européens au cours de l’année prochaine.
Robe Lighting France annonce la promotion de Jean-Philippe Fouilleul au poste de Directeur Commercial. D’abord Responsable Commercial, puis Directeur Grands Comptes, depuis plus de 8 ans, il a contribué à structurer les relations avec de nombreux intégrateurs, prestataires et lieux culturels, et à déployer les solutions ROBE sur de nombreux projets majeurs en France. Fort d’une grande expérience et d’une proximité reconnue avec les clients, Jean-Philippe pilotera désormais l’ensemble de l’activité commerciale des marques ROBE, Avolites et LSC.
Bruno Garros : « La promotion de Jean-Philippe s’inscrit dans le développement de l’entreprise et de nos marques, ROBE, Avolites et LSC pour continuer d’assurer une coordination parfaite de l’équipe commerciale sur l’ensemble du territoire national. C’est toujours un plaisir d’offrir des possibilités d’évolution de carrière au sein de notre filiale. »
Jean-Philippe Fouilleul : « C’est une grande fierté de poursuivre cette aventure au service de nos clients. Avec l’équipe, nous continuerons à conjuguer exigence technique, réactivité et proximité pour accompagner des projets toujours plus ambitieux. »
La chanteuse et compositrice Brandi Carlile, lauréate d’un Grammy Award et d’un Emmy Award, est revenue au Red Rocks Amphitheatre de Morrison, dans le Colorado, pour trois concerts consécutifs du 5 au 7 septembre. André Petrus a assuré la conception et la programmation lumière des spectacles, avec 88 Ayrton Rivale fournis par Brown Note Productions à Thornton, dans le Colorado.
Les concerts de Brandi Carlile au Red Rocks sont devenus légendaires parmi ses fans. Saluées pour leur authenticité brute, la voix puissante et la connexion électrique que la chanteuse partage avec le public, ces trois nouvelles dates promettaient d’être tout aussi exceptionnelles. André Petrus, concepteur lumière et scénographe à la tête de la société Outrage Media Group basée à Nashville, utilise des projecteurs Ayrton depuis au moins une décennie, mais n’avait jamais spécifié les Rivale auparavant.
« J’avais demandé un autre appareil, mais Brown Note m’a recommandé le Rivale », explique Petrus. « Je suis satisfait de tous les produits Ayrton et je n’avais entendu que du bien de ce projecteur et je savais qu’il répondrait à mes besoins. »
Bien qu’André Petrus n’ait jamais travaillé avec Carlile auparavant, son concept d’éclairage consistait à utiliser le paysage rocheux unique du site comme décor, sans écran en fond de scène, et en éclairer l’artiste et le décor. « J’ai été surpris d’apprendre par l’équipe de Red Rocks que personne n’utilisait jamais vraiment le décor », se souvient Petrus. « Un concert à Red Rocks est généralement une étape dans une tournée. Le spectacle n’est donc pas conçu en fonction de la salle et il y a souvent quelque chose en fond de scène qui bloque le décor. On nous a félicités pour la façon dont nous avions éclairé les rochers, car personne n’avait jamais vu ça auparavant. »
Les 88 Rivale étaient les principaux projecteurs mobiles du kit et étaient présents « partout ». Selon Petrus. « Ils étaient placés en coulisses sur une ligne de contre au sol pour donner de la profondeur, ils servaient d’éclairage principal et d’éclairage de contre. Les Rivale étaient également montés sur trois niveaux de poutres allant des coulisses à l’avant-scène pour donner plus de profondeur et de texture. »
Il note que PBS tournait une émission spéciale sur les concerts et prévoir un éclairage télévisuel était également un facteur à prendre en compte pour les show. « En général, j’éclaire tout ce que je fais de manière à ce que cela convienne pour la télévision, car c’est mon domaine de prédilection et je veux que tout soit bien filmé. »
Finalement cette première expérience avec le Rivale ne sera pas la dernière pour André. « Compte tenu de leur taille, ils constituent une excellente solution pour les spectacles de moyenne à grande envergure. L’optique est excellente, tout comme la saturation des couleurs. Ils éclairent très bien le décor et j’ai été satisfait du résultat. J’aurais seulement souhaité que nous disposions d’un environnement permettant d’utiliser des machines à brouillard ce qui aurait permis de mettre encore plus en valeur la qualité de ces projecteurs. »
Brown Note a également fourni à Petrus des consoles grandMA3 actives et de secours. « J’ai utilisé une grandMA la majeure partie de ma carrière professionnelle et je possède ma propre grandMA3 pour la programmation dans mon studio. »
Le nouveaux node DMX à 8 ports d’ETC Response MK2.
ETC élargit sa gamme de nodes DMX Response Mk2 avec deux nouvelles options à 8 ports : un node pleine largeur avec 8 connexions XLR et un node moitié moins grand avec 8 connexions terminales.
Le nouveaux node DMX à 8 ports d’ETC Response MK2.
Kirk Starks, chef de produit marketing chez ETC, explique : « Qu’il s’agisse d’une multitude de câbles LED reliant les corniches à un rack d’équipement ou à un kit lumière de concert, je suis agréablement surpris par les possibilités et par la fiabilité du contrôle DMX offertes par ces nouveaux nodes à 8 ports. »
Rack de nodes DMX à 8 ports d’ETC.
Ces nodes offrent un niveau de fonctionnalités système à un prix inférieur, tout en occupant moins d’espace dans le rack. Avec ses multiples options de montage et ses ports réseau repositionnables, le node DMX Response Mk2 à 8 ports s’adapte facilement à tous les besoins.
La version Terminal est de la même taille que le node 4 ports actuel d’ETC, mais elle offre deux fois plus de connexions à 3 positions dans le même espace. À l’aide d’un kit de montage en rack existant, il est donc possible d’obtenir 16 ports de sortie DMX dans un espace de rack 1U en montant deux nodes à 8 ports côte à côte. Une bonne manière de réduire un budget tout en obtenant le même nombre de sorties DMX.
Pour en savoir plus sur ces passerelles ou sur tout autre produit ETC
Si les consoles MIDAS contribuent depuis longtemps au succès du festival Un Violon sur le Sable, c’est une première pour ce duo de consoles HERITAGE-D, employées à la fois à la face et aux retours. Mixer un orchestre symphonique sur une plage, pour 60 000 spectateurs, dans un environnement ouvert, perturbé et privé de l’acoustique de salle indispensable à la bonne exécution de la musique classique, est un exercice difficile auquel Arnaud Houpert, ingénieur foh, et Séverine Gallou, ingénieur monitor, adorent se confronter chaque année.
Six tours de diffusion pour une zone d’audience extrêmement large.
Nous les retrouvons, accompagnés de Yann Matté, responsable produit MIDAS chez EVI Audio et Pascal Mercier, régisseur du plateau son, pour partager leur expérience en la matière et découvrir en leur compagnie comment les fonctionnalités de cette nouvelle référence des consoles MIDAS semblent bien adaptées à cette prestation très singulière. C’est une première ici avec cette console pour Arnaud Houpert, qui nous explique son choix et ses premières sensations aux commandes de l’HERITAGE-D.
SLU : La sonorisation se compose ici de trois systèmes de diffusion différents ?
Arnaud Houpert : Le système de diffusion complet est composé de 6 tours de même hauteur. Le système principal de face est un STM Nexo (à base de M46, B112 et S118), deux tours son déportées à jardin sont en RCF HDL 30-A et deux autres tours son à cour sont équipées d’enceintes Electro-Voice X-Array. Chaque paire de tours est alimentée en stéréo inversée pour faciliter le chevauchement de chaque système.
Arnaud Houpert, fidèle à MIDAS et au sable depuis de nombreuses années.
SLU : Ceci implique un mixage particulier ?
Arnaud Houpert : Effectivement. Certains éléments dans le mix seront traités pour gagner de l’ampleur stéréophonique. Un bon exemple est le mix des cors qui va être beaucoup plus large que prévu et plus réverbéré. Cela correspond bien à l’instrument qui, en salle de concert, ne s’entend souvent pas par radiation directe mais par réflexion de salle, vu que le pavillon de l’instrument donne sur l’arrière, une partie du son excite alors toute l’acoustique de la cage de scène. Le public aura l’impression que les cors sont éloignés. Un effet souvent exploité dans les œuvres comme vecteur de rêverie, de douceur et de profondeur.
SLU : Après avoir mixé ici en Pro 2, tu travailles pour la première fois avec une HERITAGE-D ?
Arnaud Houpert : Oui, c’est ma première expérience ici avec cette console. Les quarante micros des cordes en Neumann MCM sont pré-mixés sur une Pro 1 (où ne sont traités que les gains et panoramiques) vers cinq bus stéréo, premiers et seconds violons, altos, violoncelles et contrebasses, que je récupère sur les 10 premières voies de l’HERITAGE-D. J’étale ensuite la petite harmonie (flutes, hautbois, clarinettes et bassons) en détaillé parce que prise en proximité. Je dois beaucoup intervenir pour respecter la dynamique de l’orchestre et interagir avec le lecteur à côté de moi pour assurer tous les débuts de solo. Dans les éditions précédentes, tous les cuivres, cors, trompettes, trombones, tubas étaient pré-mixés vers des bus dans une deuxième Pro 2. L’HERITAGE-D a déjà tout son sens ici par le nombre de canaux qu’elle peut gérer, permettant de tout mixer dans une seule console.
SLU : Les Midas te sont-elles familières ?
Arnaud Houpert : Je les connais très bien car ces 10 dernières années, je n’ai quasiment travaillé que sur Pro 2 et Pro 6. Sur l’HERITAGE-D, je peux avoir tendance à utiliser le même workflow que celui de la série Pro. Petit à petit, plus je la comprends, plus je me familiarise avec de nouvelles méthodes de travail qui sont à la fois plus précises sans être plus compliquées.
La plage sans public mais rapidement les habitués viennent s’y installer avec transat et glacière des heures avant le spectacle.
SLU : Et pour les autres instruments de l’orchestre ?
Arnaud Houpert : À l’époque des Pro 2, la deuxième console servait également à prémixer les percussions, batterie, chœurs et piano que je récupérais via des bus stéréo. Maintenant tout est en détail sur la console avec pour chaque instrument, leur bus et VCA dédiés.
SLU : La situation en champ libre impose la recréation d’une acoustique pour l’orchestre ?
Arnaud Houpert : Derrière le symphonique, 16 tours de pyrotechnie nous envoient la poudre sur le final. Nous sommes obligés de travailler en close-miking avec des statiques qui sont à moins d’un mètre des instruments. Plus on se rapproche d’un pupitre ou d’un instrument, plus on perd ceux d’à côté. Cela implique de multiplier le nombre de capteurs pour des prises individuelles de chaque instrument et donc de devoir recréer tout l’équilibre naturel de l’orchestre. Bien sûr on ajoute ensuite beaucoup plus de réverbération que lorsqu’on mixe un symphonique en salle.
SLU : Ce qui implique un alignement temporel de toutes les entrées ?
Arnaud Houpert : Ici, j’y suis plutôt favorable. Si ce n’est pas nécessaire sur les cordes où les micros sont très proches de l’instrument, cela devient flagrant à partir de la petite harmonie. Pour les instruments de niveau faible comme les flûtes, les cors anglais ou le contrebasson, nous sommes obligés de monter de manière importante le gain des micros. Ils vont alors capter les instruments puissants derrière eux. ll est donc souhaitable de réaligner les micros se situant derrière cette première ligne de capteurs sensibles, pour que, par exemple, celui de trompette qui se trouve derrière le basson, arrive en même temps que celui du basson qui va donc lui aussi contenir tout le haut du son de la trompette.
Parmi les nombreux micros, on retrouve bien sûr des capteurs Electro-Voice avec des bonnettes très sérieuses, vent océanique oblige et des suspensions Shure pour découpler les innombrables micros du plancher…EV N/D 468 sur les cors et tuba.Une correction dans la MIDAS, ici sur les cors.
SLU : Ce qui donne en détail ?
Arnaud Houpert : Les cordes en proximité reprennent peu, donc pas de déphasage. En revanche, ma première rue de bois, flute et hautbois, avec des micros statiques relativement près de la deuxième rue de bois, clarinette et basson, juste derrière, et très proche des cuivres, cor, trompette, trombone et tuba, représente mon point zéro en termes de délai pour retarder la deuxième ligne de bois de 1,5 m et la ligne de cuivres de 3 m.
Les percussions sont retardées de 5 m, et tout l’arrière de l’orchestre est délayé. Les cuivres sont même “crossoverisés” parce que j’aime bien reprendre mes cuivres grâce aussi aux micros des bois. Je leur donne ensuite ce qui manque de profondeur avec leur propre micro de proximité, que je “shelve” généralement à partir de 2 kHz, pour ne pas être redondant dans l’aigu avec les micros des bois. Ce qui me permet également de contrôler ce que j’envoie dans la réverbération.
Une prise de son de grande proximité des cordes avec la série MCM de Neumann est ici indispensable. On voit ici les micros avec leur col de cygne clipsés sur les porte-partitions
SLU : Le respect des timbres et la maîtrise des cordes est une de tes particularités ?
Arnaud Houpert : J’ai eu la chance de jouer depuis mes 9 ans du violoncelle dans un orchestre jusqu’à mon premier prix de conservatoire ce qui m’a permis de forger une très bonne rétention auditive des timbres. Ce qui m’est bien entendu extrêmement utile pour le mixage.
SLU : L’expérience de l’ingénieur au mixage retour est aussi très importante ?
Arnaud Houpert : Elle est primordiale. Quand on travaille avec un symphonique en salle, celle-ci va beaucoup aider l’écoute des musiciens à leur position. Et si l’acoustique de la salle est en plus adaptée à la musique classique, l’orchestre va s’entendre naturellement. Les retours seront simplifiés avec des petits sides et des niveaux très faibles, suffisants pour renforcer les endroits un peu sombres au milieu de l’orchestre. Ici en plein air, les musiciens ne s’entendent pas entre eux, si ce n’est même pas eux-mêmes. Ils demandent donc des niveaux de retours considérables qui engendrent forcément une pollution diaphonique dans mon mix façade. Si les retours ne sont pas optimisés dans le respect du timbre, ce sera très difficile à la face de mixer correctement. La propreté des retours de Séverine m’aide beaucoup, elle fait un travail extraordinaire.
Tout l’univers de la 6000 de TC est dans la VSS4 de l’HERITAGE-D.
SLU : Et pour les réverbérations intégrées à la console ?
Arnaud Houpert : C’est assez simple. Comme les quarante micros des cordes sont en ultra proximité, j’utilise une réverbération dédiée, sans premières réflexions et légèrement modulée, pour donner l’impression qu’on les écoute de plus haut. J’ai aussi une autre réverbe un petit peu plus longue pour le soliste avec une VSS4 et enfin un algorithme de type gate pour épaissir la batterie qui est un peu étouffée derrière son plexi. Un délai est aussi prévu mais je ne m’en sers généralement pas.
Seul traitement externe, une 480L en plug UAD utilisée depuis de nombreuses années.
SLU : Fais-tu appel à des traitements externes ?
Arnaud Houpert : Un seul. Une 480L Lexicon en plug UAD. Je l’utilise toujours et depuis des années. J’ai fabriqué mes propres presets. Ici, en prise de proximité très rapprochée à cause de la pyrotechnie lors du final et sur une scène complètement open air avec un son très sec, elle joue un rôle important. En plus du premier plan de réverbération que j’ai déjà évoqué et qui aère les cordes, cet algorithme que j’appelle “Grand Tutti” va jouer le rôle très important de réverbération de salle. Je lui envoie d’ailleurs très peu de cordes.
Elle est beaucoup plus large et plus longue pour refléter l’image du site très 16/9ème. C’est quasiment 50 % de mon mixage. Je devrais pouvoir la reproduire dans la console avec le module VSS4 équivalent à une 6000 de TC, mais je dois pouvoir faire des comparatifs en studio pour retrouver la même qualité de mixage. Cela fait des années que j’utilise la 480L en hardware ou depuis le covid en Plug UAD, avec une largeur, une profondeur et une modulation qui me conviennent pour reproduire au mieux l’acoustique d’une salle de concert. Pour cette première année, je l’ai maintenue car je ne voulais pas me mettre en danger sur ce point.
SLU : La batterie est derrière un plexi ?
Arnaud Houpert : C’est indispensable pour atténuer la multitude de petites diaphonies qui vont polluer tous les micros relativement sensibles positionnés dans son voisinage. Ceci lui donne un son un peu réduit que j’améliore avec un gate court qui rallonge le sustain de chacun de ses éléments. Plus une petite plate pour adoucir la fermeture de la gate et un peu de compression pour redonner du corps.
Exemple d’un EQ dynamique ULTIMA proposé par l’HERITAGE-D.
SLU : Au niveau des traitements dynamiques?
Arnaud Houpert : C’est assez simple. Sur le master, j’ai juste un EQ dynamique pour gérer le haut médium et pour adoucir un peu l’agressivité éventuelle de certains tutti d’orchestre. Je gère ensuite une petite coloration avec un EQ EQP1 de la MIDAS, pour donner un peu de vie aux basses et un peu d’air dans le mix. La diffusion est déjà bien équilibrée, mais il me reste les EQ paramétriques sur les matrices plus les EQ XL4 insérables au besoin !
SLU : Quelles ont été tes motivations pour passer à L’HERITAGE-D ?
Arnaud Houpert : Nous cherchions une console qui pouvait contenir notre patch, soit environ 140 entrées. Il se trouve qu’elle accepte 144. Je voulais aussi une homogénéité entre mix face et retour pour parler le même langage. Avant avec la Pro 2 en face, j’avais une couleur assez chaude tandis que Séverine au retour était plus neutre avec sa CL5 Yamaha. Nous ne parlions pas le même langage et nous n’avions pas le même rendu sur les mêmes sources ce qui compliquait notre collaboration par des appréciations potentiellement différentes concernant le choix des micros. Avec des consoles identiques, nous partageons maintenant les mêmes sensations. Bien entendu nous gérons individuellement nos gains car nous avons fait le choix de travailler avec quatre racks de scène DL251. Ils nous permettent également d’être indépendants en termes de synchro pour plus de sécurité. Notre choix est aussi lié à des contraintes budgétaires et des risques de dommages par l’exploitation des consoles sur le sable, qui exclut de fait de plus grands formats. Néanmoins, nous voulions bien sûr un joli son, et l’HERITAGE-D nous donne, à mon avis, la meilleure qualité sonore dans cette gamme de prix, avec des préamplis intégrant le design des XL3 et une résolution supérieure en 64 bit.
La pelle demeure indispensable pour un plateau sur le sable. Yann Heynard de Atlantique Sono, un des fondateurs et responsable technique historique d’Un violon sur le Sable, veille toujours au grain (de sable) sur l’équipe technique.
SLU : La situation sur la plage est source de panne ?
Arnaud Houpert : Vraiment. Les Pro 2 étaient très pratiques. Avant les shows, je démontais les vis des panneaux de faders, pour pouvoir les changer rapidement. En 10 ans, j’ai été obligé de changer cinq fois un fader dont celui d’un VCA de cordes en plein show.
Yann Matté : Sur l’HERITAGE-D, l’accès au fader est différent et ce genre d’opération en plein show ne sera plus possible. Je conseille d’avoir des solutions de secours comme un Ipad qui peut prendre le relais de la commande du fader défectueux, ou tout simplement d’utiliser un écran tactile USB déporté qui permettrait d’avoir une redondance totale de l’écran de la console en incluant des faders tactiles. Écran tactile qui serait complété par les nouveaux blocs de faders déportés indépendants FB-16 généralement utilisés avec la nouvelle HD96-AIR. Toutefois, il est impossible de désactiver un fader. Pour pallier cela, un bloc Blackout custom sans aucun fader permettra de travailler depuis l’ipad. C’est néanmoins une bonne remarque à prendre en compte pour de prochains développements.
SLU : Est-ce que tu travailles avec un micro de spare pour le lead ?
Arnaud Houpert : Nous gérons généralement huit solistes par soir et nous avons un seul spare pour tout le monde. Nous lui attribuons une entrée définitive au patch. Mais nous pourrions aussi le partager sur toutes les entrées B de tous les canaux solistes. Nous pourrions ainsi commuter par une simple macro l’entrée sur ce micro de secours, pour chacune des voix solistes, sans avoir besoin de le repatcher.
SLU : Est-ce la première fois que tu mixes sur l’HERITAGE-D ?
Arnaud Houpert : Non. Je l’avais découverte en 2023 en Guyane avec Gilles Jonnais sur un festival où je mixais huit groupes de musiciens. Je l’ai prise en main pendant une soirée où j’ai pu recréer facilement mon “template”. C’était du rock progressif. J’ai favorisé un beau rack d’effet et un patch hyper simple : 16 voies de batterie (c’est du rock progressif ;-)), 8 guitares, 8 claviers, 8 voix. Comme ça, c’était open bar et je prenais ce qui me servait.
Surévaluer les besoins est une bonne méthode en festival qui permet, le moment venu, d’affecter ce que tu utilises dans les pops et dans les VCA de manière efficace et ultra rapide. J’aime bien travailler en Follow VCA.
En même temps les fonctions de cross patch de la console sont ultra simples à exploiter et à sauvegarder, ce qui permet de s’adapter rapidement à toute feuille de patch de dernière minute.
SLU : Et maintenant, les POPs peuvent inclure plus que des entrées, des sorties et des VCA ?
Yann Matté : Il est en effet possible de faire un POP sur une section particulière dans laquelle tu pourrais avoir non seulement les entrées, sorties et VCA mais aussi les départs et retours d’effets concernés. Il peut se déployer si besoin est en mode full fader sur toute la console ce qui te permet d’avoir un maximum de faders disponibles et non pas te cantonner à la section centrale. Le dernier bloc fader est maintenu pour la section master et dans la section master, le dernier fader agit sur ce qui est sélectionné en entrée ou en sortie.
SLU : Avez-vous relié entre elles les deux consoles HERITAGE-D ?
Arnaud Houpert : Nous n’avons pas tiré de tuyau entre les deux HD96 cette année mais cela pourrait être envisageable dans le futur pour ajouter une redondance supplémentaire. Les micros sont splittés vers nos racks de scène DL251. Ceux-ci se connectent sur un convertisseur Klark Teknik DN9680 qui combine 8 liaisons Supermac AES50 24 canaux en une liaison Hypermac Gigabit 192 canaux, réduisant ainsi la connectique vers la console à une simple fibre. Pour la console retour qui est à côté de ses racks de scène, pas besoin de redondance. Pour la face, elle est indispensable et gérée par un convertisseur Klark Teknik AS80.
L’écosystème MIDAS et Klark Teknik de la régie face et retour.
SLU : La distribution du signal passe par du matriçage ?
Yann Matté : Nous exploitons ici le Shout Mixer, qui permet de faire une distribution tout à fait annexe avec une même source stéréo et de pouvoir s’affranchir d’une distribution qui utiliserait trop de départs et de bus comme les matrices.
SLU : Et des layouts appropriés pour travailler rapidement ?
Yann Matté : Différentes touches sur le pavé central ont été programmées pour permettre le rappel de layouts suivant les besoins et obtenir directement sous le doigts des raccourcis clavier vers les départs, ou tout autre élément de la console.
HERITAGE-D, une interface utilisateur qui fait gagner du temps.
SLU : Cette console répond-elle à des besoins particuliers ?
Arnaud Houpert : Je l’utilise assez simplement surtout en follow VCA parce que c’est pour moi beaucoup plus rapide. Si c’était déjà possible avec une Pro 2, je ne pouvais en gérer que huit simultanément sur la console. Sur l’HERITAGE-D, j’en ai constamment douze sous les doigts, ce qui me convient parfaitement pour du symphonique.
SLU : Utilises-tu le Manchino ?
Arnaud Houpert : Surtout en arrivant sur site quand je commence à faire mes coupe-bas et quelques réglages sur des pupitres entiers. Je ne suis pas encore assez familiarisé avec la console pour exploiter tous les avantages du Manchino, comme son mode relatif. C’est un nouvel outil qui, une fois dompté, offre une rapidité de travail et de réaction sans concurrence.
SLU : L’interface utilisateur de la console est-elle facile à utiliser ?
Arnaud Houpert : Après une bonne journée de familiarisation, les actions sont rapides. Elle dispose de beaucoup de rotatifs et beaucoup de capacités pour des accès directs. Ce qui m’agace sur toute console, c’est d’être obligé de fermer une fenêtre. Je veux bien l’ouvrir mais je n’ai pas envie de la fermer. Je n’en ai pas le temps. Idem pour recharger un menu. L’HERITAGE-D est très rapide avec peu d’actions inutiles et de procédures chronophages.
SLU : Sur la plage et à haute température, l’HERITAGE-D est totalement opérationnelle. Je crois que, cet hiver, vous avez aussi fait des essais ?
Arnaud Houpert : Oui, nous sommes partis avec à 2 700m d’altitude. Le but était de la tester dans des conditions climatiques extrêmes. Nous avons essuyé une très belle tempête avec de la neige qui rentrait partout. Elle a tenu, elle a joué, elle était contente.
Pascal Mercier, régisseur du plateau son, en charge de beaucoup de micros.
Pour mieux comprendre l’installation du plateau si particulier, nous retrouvons Pascal Mercier, régisseur du plateau son.
SLU : Bonjour Pascal, régisseur plateau son, ça consiste en quoi ?
Pascal Mercier : Cela consiste entre autres à tirer toutes les lignes de chaque micro et ensuite les dispatcher entre la régie façade et la régie retour.
SLU : Et donc beaucoup de micros pour la reprise individuelle de chaque instrument ?
Pascal Mercier : 96 lignes sur les violons, et autant de micros différents, parfois deux par instrument. Plus les solistes et deux lignes pour les 54 choristes. Cela fait en effet beaucoup de micros.
SLU : Un travail considérable à chaque changement de plateau ?
Pascal Mercier : Si une grande partie des micros restent communs, nous avons cette année beaucoup de solistes. En même temps que la régie d’orchestre met en place les instruments et les pupitres, j’installe les micros au bon endroit.
SLU : Comment détermines-tu les meilleures positions ?
Pascal Mercier : C’est un travail lors des balances avec les ingés son face et retour. Nous nous mettons d’accord sur une position pour un son parfait en nous adaptant aux particularités de l’instrument et du musicien. Par exemple, nous équilibrerons dans le mix un violoncelle solo produisant un son plus rond que d’habitude par le placement de son micro.
SLU : Que se passe-t-il quand la météo se complique ?
Pascal Mercier : S’il ne pleut pas trop tard dans l’après-midi, nous attendons l’arrêt de la pluie pour poser les micros, ce qui impose une mobilisation de toute l’équipe pour un temps de déploiement très court. S’il se met à pleuvoir trop tard, nous décalons la balance d’une heure, impossible ici de faire mieux.
SLU : J’ai entendu parler de sacs congélation ?
Pascal Mercier : En dernier recours, on met en effet des sacs de congélations sur les micros pour les protéger de la pluie. C’est très long à mettre en place et aussi à enlever. C’est donc la dernière solution possible avant le show.
Séverine Gallou, aux retours sur l’HERITAGE-D.
Pas de pluie à l’horizon, mais un grand soleil. Nous nous dirigeons maintenant du côté des retours pour retrouver Séverine Gallou, également aux commandes d’une HERITAGE-D.
SLU : Tu accompagnes depuis longtemps Violon sur le Sable ?
Séverine Gallou : Cela fait plus de 20 ans maintenant que je travaille dans le spectacle vivant en tant que sonorisatrice, et je me suis spécialisée par goût dans les musiques acoustiques type jazz, musique du monde et orchestrale, notamment grâce à l’équipe du Violon sur le Sable que j’avais rencontrée en 2005 quand elle avait importé ce concept en version plus légère avec l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg. Je travaillais à l’époque beaucoup pour Lagoona, qui m’a envoyée faire la diff sur ce concert pendant plusieurs années. Je mixe ici depuis 2016.
SLU : Les retours jouent un rôle important dans cette configuration ouverte, sans salle ?
Séverine Gallou : La scène est complètement ouverte en plein air, avec un feu d’artifice, l’océan derrière et donc toutes les contraintes que ça peut induire. Notamment au niveau du son, il n’y a aucun mur pour le réfléchir. Donc l’orchestre ne s’entend absolument pas. Une des parties de mon travail de mix est de recréer certains murs. Ce que je fais à l’aide d’enceintes placées sur les côtés, en douche sur le grill pour faire une sorte de plafond, auxquels j’ajoute des bains de pied aussi pour préciser l’écoute de certains musiciens. Ceci demande 18 mix différents plus des mix de ears que je prépare pour les artistes invités.
SLU : L’HERITAGE-D, c’est une première expérience pour toi ?
Séverine Gallou : Deux petites journées, au Théâtre d’Haguenau qui m’a gentiment accueilli, ont été suffisantes pour comprendre son fonctionnement et trouver les workflows qui me correspondent. Là, c’est le baptême du feu. C’est la première fois que je vais l’exploiter en live.
Gain de temps et de visibilité grâce au Manchino, un outil unique propre aux consoles numériques MIDAS.
SLU : Quels sont les outils que tu as déjà pu apprécier sur la console ?
Séverine Gallou : Il y a un outil qu’on trouve nulle part ailleurs, c’est le Manchino. Il apporte une vue d’ensemble de la console sur certains paramètres. Très pratique pour configurer certains paramètres sur plusieurs tranches d’entrées ou de sorties en même temps, de manière absolue ou relative.
SLU : Très pratiques sur une configuration comme celle-ci ?
Séverine Gallou : Cela permet d’aller vite, ce qui est très utile pour la configuration de patchs conséquents. Pour le côté mix, je reste ici sur des méthodes plus traditionnelles en Send On Fader. J’utilise aussi le Stream Deck qui offre beaucoup plus de touches pour accéder à tous mes mix plus facilement que sur le pavé central qui ne comporte que 12 touches avec défilement de page.
SLU : Comme d’ailleurs la notion de Flexi-Aux ?
Séverine Gallou : J’apprécie également. Je les utilise en premix pour envoyer rapidement les 4 sections principales de l’orchestre chez les solistes. Mais si j’ai besoin de renforcer par exemple le premier hautbois à la demande d’un soliste, je peux l’envoyer individuellement sans craindre de phaser, grâce à la compensation de latence.
La fonction Contribution dans l’HERITAGE-D, très pratique pour les retours.
SLU : D’autres particularités sur cette console ?
Séverine Gallou : La fonction Contribution, que je ne retrouve pas forcément sur d’autres consoles, est très pratique pour les retours. Elle permet quand on sélectionne un mix de voir uniquement ce qui est déjà envoyé dedans. Cela me permet d’accélérer certaines opérations, et de déceler rapidement des éléments qui devraient ou pas être affectés au mix sélectionné.
SLU : Sur tous tes départs aux, tu utilises le module de correction XL4 ?
Séverine Gallou : L’HERITAGE-D offre en standard quatre paramétriques XL4 en sortie mais j‘en ai besoin de plus. Comme j’utilise quatre types d’enceintes différentes sur l’ensemble des 18 retours, qui d’ailleurs ne sont pas processées, je dois opérer ces traitements dans la console, notamment l’égalisation. Huit paramétriques, c’est le minimum pour faire cela.
Gérer la phase avec les filtres All Pass disponibles dans les paramétriques XL4 de l’HERITAGE-D.
En plus, il y a un petit paramètre qui n’est pas négligeable, c’est la phase… et c’est là que les filtres All Pass entrent en jeu. Sachant que je combine de nombreux retours (side, plafond ou bain de pied), certains musiciens se retrouvent au carrefour de plusieurs d’entre eux et subissent certains effets de phase dus au décalage temporel.
Et, comme il s’agit de retours, je ne peux évidemment pas délayer quoi que ce soit pour recaler temporairement mes sources. Les filtres All Pass me permettent d’obtenir le meilleur compromis et d’affiner les chevauchements entre sources. Je garde également deux EQ pouvant être rapidement mis en service à la volée en plein live grâce au Manchino sur toute une série de retours.
SLU : Et tu utilises les réverbérations de l’HERITAGE-D pour recréer l’espace acoustique qui manque aux musiciens ?
Séverine Gallou : Oui, et je donne volontiers une mention spéciale au module de réverbération VSS4. (VSS comme Violon Sur le Sable évidemment. 🙂 La première fois que j’ai essayé la console avec un ancien Virtual Sound Check juste pour faire un mix de ear, j’ai vraiment été impressionnée par le son global de la console ainsi que par la qualité des réverbes que j’allais pouvoir mettre en œuvre.
SLU : Les cordes sont néanmoins pré mixées dans une autre console ?
Séverine Gallou : Oui, on a les 40 cordes qui sont pré mixées sur une Pro 1 que je récupère sur neuf tranches et malgré ça, j’ai quand même un patch en 90.
Le StreamDeck s’intègre parfaitement dans le workflow d’une Heritage-D.
SLU : Est-ce que cette console est bien adaptée au mixage de musique classique ?
Séverine Gallou : Oui, parce que les accès sont faciles. Quand on gère des patchs grand format comme ici, le nerf de la guerre est de pouvoir grouper ou retrouver très facilement un instrument ou un élément de la console qui est noyé dans la structure complexe du mixage. Les POPs, les raccourcis clavier, le Manchino et l’intégration parfaite du Stream Deck améliorent encore cette rapidité.
SLU : Les POPs sont très intéressants pour ça ?
Séverine Gallou : Ils permettent de pouvoir faire des groupes d’instruments rapides que l’on peut rappeler, sans forcément parler de VCA. Il est aussi possible d’utiliser les tags, aussi présents dans le Machino, pour permettre de sélectionner rapidement divers ensembles d’éléments.
SLU : Et à propos des racks de scène et de la qualité de leurs préamplis ?
Séverine Gallou : Et bien je te dirai ça après le concert…mais je ne suis pas très inquiète.
Quelques jours après l’événement, Severine nous confie : “Je n’ai jamais eu autant de retours positifs sur le son dès le premier concert, de la part des personnes se trouvant sur scène, musiciens comme techniciens. Tout le monde était d’accord pour dire que la qualité du son sur scène a fait un bond en avant. Sachant que la diffusion, la microphonie en grande partie et la technicienne étaient les mêmes que l’année dernière, il ne reste plus que la console et ses racks à désigner coupables !
SLU : Comment fais-tu ton virtual soundcheck avec une HERITAGE-D ?
Séverine Gallou : Sur Mac avec une liaison Dante (pratique avec le SRC, on peut laisser la console travailler en 96 kHz et enregistrer le multipiste en 48). Avec 64 pistes je n’enregistre pas les solistes et je dois faire quelques choix évidemment. Le prémix cordes me fait gagner aussi pas mal de pistes. L’intérêt de la MIDAS, c’est qu’une fois le routing fait, on appuie sur virtual et toutes les entrées basculent automatiquement, quand c’est bien patché.
COBALT, convertisseur MIDAS Hypermac – USB3, 192 canaux avec SRC.
Yann Matté : Il est aussi possible d’utiliser la nouvelle interface Cobalt en la branchant sur le Snake 2, car ta proximité avec les racks de scène élimine la nécessité d’une redondance. Elle te permettra d’interfacer très facilement avec ton mac 192 canaux avec conversion de fréquence d’échantillonnage en 48 ou 96 kHz.
SLU : L’interface utilisateur de te convient?
Séverine Gallou : Pour l’instant oui, mais pour une première, sur un chantier comme celui-là, la présence et les nombreux conseils de Yann ont été appréciés. Un petit temps d’adaptation est nécessaire parce qu’elle est assez différente de ce que j’ai pu déjà rencontrer. Le plus dur pour moi a été d’inverser ma manière de penser sur les snapshots. Habituée à penser en Focus Recall, j’ai dû m’adapter aux Recall Safe proposés par Midas, et j’ai pu retrouver mes petits sans problème. La HD propose plusieurs manières, plusieurs chemins et de nombreux outils pour aborder le mixage. Il faut trouver celui qui te correspond le mieux. Je ne pense pas l’obtenir du premier coup, parce que ça aussi, ça se travaille.
Dulcis in fundo
Les consoles MIDAS au Violon sur le Sable c’est une longue histoire. Sous les doigts experts d’ingénieurs rompus au mixage du classique, elles expriment totalement leurs particularités, que ce soit au niveau du respect de l’intégrité audio que dans une ergonomie spécifique, pensée et adaptée aux exigences de mixage live les plus complexes. MIDAS perpétue, avec l’HERITAGE-D, la tradition d’un son toujours au rendez-vous, et cette dernière porte bien son nom.
Après soixante années de carrière, le mythique groupe britannique The Who tire sa révérence avec une tournée nord-américaine baptisée The North American Farewell Tour. De mi-août à début octobre 2025, le groupe s’est produit à travers le Canada et les Etats-Unis pour 18 dates exceptionnelles. Chargée de la direction vidéo pour cette ultime tournée, la société canadienne Monochrome Project a choisi la solution média serveur Modulo Kinetic de Modulo Pi pour assurer le show.
Le groupe The Who lors de sa tournée d’adieu en Amérique du Nord
Roger Daltrey, 81 ans, et Pete Townshend, 80 ans, membres fondateurs du groupe de rock britannique The Who, ont choisi de sillonner les Etats-Unis et le Canada pour leur tournée d’adieu. La technique vidéo de ces concerts événements a été confiée à la société montréalaise Monochrome Project, spécialisée dans les tournées et le mapping vidéo. « On arrive de notre côté à la moitié de notre tour avec The Who et tout fonctionne pour le mieux », explique Louis Buxin, Directeur Innovation et spécialiste média serveur chez Monochrome Project.
La scénographie repose sur un mur LED central ROE disposé en fond de scène, mesurant 15 x 6 m, pour une résolution de 2496 x 1040 pixels. Cet écran est complété par deux murs LED latéraux d’environ 7,5 x 4 m. En fonction du kit disponible dans les salles de la tournée, les murs latéraux sont parfois remplacés par un système de vidéo-projection, avec deux projecteurs positionnés en dual pour chaque écran.
L’ensemble est alimenté par le média serveur Modulo Kinetic de Modulo Pi, avec une station de travail Kinetic Designer reliée à deux serveurs V-Node, un serveur principal et un de secours. Les écrans latéraux nécessitent une déformation gérée par Modulo Kinetic et son application compagnon Warp Remote. Gratuite, l’application proposée par Modulo Pi peut être installée sur un ordinateur portable pour plus de souplesse. Elle offre ainsi de travailler au plus près de la zone de déformation afin de réaliser un calage parfait, tout en conservant la station Kinetic Designer en régie.
Côté contenus, les écrans diffusent à la fois des habillages graphiques et des reprises caméras live. Selon les titres joués, différents effets visuels sont appliqués en live via Modulo Kinetic – effets TV des années 70, noir et blanc, LUT bleutée, city light rouge/vert. Les retours concernant les effets qu’on utilise sont bons et le monde est assez impressionné du peu de délai qu’on a, même en utilisant du processing », précise Louis Buxin.
En effet, l’équipe de Monochrome Project a utilisé des effets GPU de Modulo Kinetic. La puissance de calcul de la carte graphique permet ainsi d’appliquer des effets visuels élaborés sur le flux vidéo en temps réel, et sans latence perceptible.
« Les effets reposent uniquement sur des render graphs afin de nous donner plus de flexibilité d’ajustement. On utilise aussi ces render graphs pour gérer nos masques live lorsque nous voulons faire apparaître les reprises caméras dans une forme complexe », explique Louis Buxin.
Le show vidéo et lumière est en partie synchronisé sur un timecode en Art-Net, tandis que d’autres éléments sont opérés en live. Les consoles lumières GrandMA3 Full Size communiquent directement avec Modulo Kinetic en Art-Net. Tom Kenny, lighting designer de la tournée, peut ainsi contrôler l’intensité de certains paramètres vidéo depuis sa console, assurant une cohérence totale entre lumières et images. Cette gestion centralisée en live contribue à créer un univers visuel homogène et harmonieux, à la hauteur du dernier voyage scénique d’un groupe de légende.
Débuté le 16 août dernier en Floride, The North American Farewell Tour a sillonné le Canada et les Etats-Unis avec 18 dates dans des lieux emblématiques, dont le Madison Square Garden de New York, ou le Hollywood Bowl de Los Angeles. La tournée s’est achevée le 1 octobre à Palm Springs en Californie.
Crédits : Production Manager : Mitch Gee Content Director : Des Murphy Lightning Designer : Tom Kenny Video technical design : Monochome Project Media Server Programmer : Louis Buxin
En plein cœur de Paris, au sein du Palais du Louvre et à deux pas de la place Vendôme, Les Salles du Carrousel, l’un des lieux événementiels les plus prestigieux de la capitale, sont devenues l’un des premiers sites en Europe à intégrer le nouveau système CCL de d&b audiotechnik. Sélectionné par Magnum pour sa puissance, sa précision et son élégance architecturale, le système d&b associe un contrôle de directivité avancé et des technologies cardioïdes pour offrir une clarté sonore irréprochable à chaque événement, dans l’un des cadres les plus emblématiques au monde.
Situées très près de la célèbre pyramide de verre du Louvre, en plein cœur de Paris, les Salles du Carrousel offrent 6 635 m² d’espaces modulables pour accueillir tout type d’événements. En tant qu’exploitant du site, Viparis s’appuie depuis de nombreuses années sur l’expertise de Magnum, l’un des leaders de l’audiovisuel français, pour offrir à ses clients des solutions audiovisuelles haut de gamme, qui participent pleinement à la réussite et au prestige des événements accueillis. Lorsque le moment est venu de renouveler la sonorisation, Magnum a choisi le nouveau système Compact Cardioid Line Array ou CCL de d&b, afin d’améliorer l’expérience audio tout en respectant les critères exigeants de durabilité fixés par Viparis et Magnum.
« L’ancien système, bien que fonctionnel, avait plus de dix ans et commençait à montrer des signes de fatigue », explique Édouard Dubus, directeur technique son Magnum qui avait la charge de ce projet. « Nous cherchions une solution plus moderne, visuellement discrète et capable de s’adapter à la diversité des événements organisés aux Salles du Carrousel. Après de nombreuses discussions et plusieurs démonstrations, il est devenu évident que nous n’avions pas besoin de chercher plus loin, le nouveau system CCL de d&b était exactement ce qu’il nous fallait.»
Magnum a équipé trois salles du nouveau système CCL, Les Espaces Delorme et Le Nôtre, pouvant accueillir chacun jusqu’à 2 500 personnes, ainsi que l’Espace Gabriel, plus petit, situé derrière Delorme, qui peut être ouvert pour ne former qu’une seule grande salle. Le défi principal dans ces trois espaces résidait dans la combinaison de plafonds bas et de sols en bois réfléchissants, générant des réflexions sonores indésirables. Magnum recherchait également une solution compacte nécessitant moins d’enceintes que l’ancien système en point source, très visible.
« Notre nouveau système CCL répond parfaitement aux exigences de Magnum d’intelligibilité et de qualité sonore tout en prenant soin de l’impact visuel », déclare Boris Jacquier-Laforge, chef de projet technique chez d&b. « La maîtrise du contrôle de directivité et la conception cardioïde, qui limite fortement la réjection arrière, ont créé une énorme différence sur la qualité de rendu sonore des Salles du Carrousel. »
En étroite collaboration avec d&b, Magnum a opté pour des clusters de trois CCL12 comme configuration de base, montés sur des grilles spécialement conçues pour épouser la courbure du plafond. Ces mêmes structures abritent également les équipements d’éclairage. Les grandes salles bénéficient de sept clusters chacun, disposés en trois rangées de deux sur toute la longueur, plus un cluster central. La plus petite en compte quatre, réparties en deux rangées. L’ensemble est alimenté par des amplificateurs d&b D40.
La structure où l’on devine les mini lignes de trois éléments CCL12.
« Nous avons préféré des petits clusters de seulement trois enceintes pour couvrir de courtes distances, car cela rend le système plus modulaire, plus flexible et beaucoup moins imposant visuellement que des arrays plus grands », précise Edouard Dubus. « La directivité ultra-précise et l’absence quasi totale de réjection arrière, grâce à la conception cardioïde rendent cela possible. Nous pouvons vraiment placer le son exactement où nous le souhaitons et les réflexions ont été considérablement réduites. » « Cela a représenté un véritable parcours pour nous, car le workflow d&b est très différent de ce à quoi nous étions habitués depuis une dizaine d’années », poursuit-il. « Mais les résultats sont très satisfaisants, tout comme le service de d&b qui nous a accompagnés à chaque étape. Nous n’aurions pas pu espérer mieux. »
Des clusters de quatre et trois CCL12.
En complément du système CCL, Magnum a également investi dans 10 renforts de basses compacts CCL-SUB entièrement mobiles, ainsi que 20 enceintes 44S en frontfill et 10 enceintes polyvalentes E8 servant de retours de scène. Enfin, Magnum a équipé le foyer de cinq enceintes colonnes 24C, peintes sur mesure, pour la musique d’ambiance, les annonces et l’amplification de la voix.
« Travailler avec d&b a été un réel plaisir », confirme Jean-Michel Lenoir, directeur général adjoint chez Magnum. « Ils ont répondu à nos exigences techniques, et en matière de développement durable, d&b a également démontré qu’ils remplissaient tous nos critères. Le développement durable est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur chez Magnum, et c’est également une priorité pour Viparis. Je suis ravi que d&b prenne ce sujet aussi au sérieux que nous, et je me réjouis de poursuivre cette collaboration fructueuse. »
Le concepteur lumière Marc Janowitz a apprécié la puissance et la polyvalence des projecteurs T2 Profile de Robe et notamment pour la tournée acoustique solo 2025 de Trey Anastasio et deux émissions télévisuelles spéciales diffusées sur HBO : « The Second Best Night of Your Life », le premier spectacle de stand-up de Brett Goldstein au Bergen PAC (Performing Arts Center) dans le New Jersey, et « Panicked » de Marc Maron, mis en scène au Harvey Theater de la Brooklyn Academy of Music (BAM).
« C’est une source lumineuse fantastique et très adaptable. Elle convient parfaitement aux environnements de caméra et de diffusion, mais aussi aux drames et effets subtils utilisés pour créer un style théâtral », a déclaré Marc. L’éclairage de ces trois spectacles a été fourni par Main Light, cette société ayant récemment investi dans des T2 Profiles livrés par Robe North America.
Marc travaille avec Trey Anastasio sur ses projets solos depuis 2012. Le Solo Acoustic Project a débuté en 2018, et la tournée 2025 a été la plus importante à ce jour, avec 20 représentations dans des théâtres de la côte Est, du Midwest et du Sud-Est des États-Unis. Les fans ont pu apprécier des versions uniques, épurées, brutes et acoustiques des morceaux de Trey avec Phish et en solo, présentés dans un cadre intimiste mettant l’accent sur les paroles et la narration sonore. Avec seulement 3 mètres d’espace disponible dans le camion pour transporter le kit d’éclairage, Marc a dû choisir son matériel avec soin !
.
Il a opté pour 12 profile T2 suspendus au-dessus de la scène à l’aide des barres, des poutres et des élingues disponibles dans la salle, ainsi que 23 barres LED Robe Tetra2, utilisées pour éclairer le cyclorama, devant lequel était également suspendu un écran. Six T2 supplémentaires ont été déployés au sol et utilisés pour éclairer Trey en latéral, ainsi que pour créer des arrière-plans texturés sur la toile et le cyclorama. La simplicité, la franchise et le mojo « Less is more » ont dicté l’esthétique de cette tournée très réussie, et les T2 ont apporté à Marc toute la subtilité et la finesse nécessaires pour accentuer ce spectacle avec précision et soutenir l’artiste dans un environnement très intime où il était exposé sur scène et à proximité immédiate de tous les spectateurs.
.
Marc est réputé pour ses conceptions originales et innovantes. Il a ainsi tiré le meilleur parti du keying CTO très nuancé du T2, créant des nuances de lavande, d’acier et de bleu pâle, que le moteur LED multispectral restitue avec une grande précision en mode CMY. « C’était génial d’avoir une source qui permettait de voir clairement la différence entre un « lavande pâle » et un « lavande pâle clair », ou entre un « menthe claire » et un « menthe clair extra ».
Des gobos personnalisés ont été utilisés afin de projeter des textures précises sur le cyclorama, à l’aide des deux roues de gobos rotatives, de la roue d’animation, des deux prismes rotatifs et des frosts 1° et 5° interchangeables qui fonctionnent sur toute la plage de zoom. « Nous avons eu des moments nuageux, des moments cascade, et même une Lune montante pour la chanson « Wolfman’s Brother ». » La combinaison de ces effets complexes a permis à Marc de produire d’incroyables aberrations qui ont ouvert et créé de nouveaux espaces visuels dynamiques » autour de l’artiste.
« La fonction MLP (Multi-Level Prisms) a libéré le potentiel de ce que nous pouvions projeter sur le cyclorama d’une manière que nous n’avions jamais vue avec un projecteur mobile. Une fois que le directeur de l’éclairage Pat Hayes et moi-même avons compris comment y accéder, nous nous sommes regardés et nous nous sommes immédiatement lancés dans une exploration approfondie. »
Robe T2 Profile
L’utilisation de ces 18 T2 a donné à Marc un contrôle infini pour créer un décor spectaculaire pour chaque chanson, des morceaux folkloriques et entraînants aux riffs de guitare introspectifs joués en fingerpicking, chacun étant unique. « C’était littéralement comme peindre avec de la lumière », a-t-il commenté, ajoutant que « l’utilité du T2 lors de cette tournée était absolument immense » et qu’il avait pris plaisir à explorer les possibilités offertes par ces appareils.
Le spectacle a été mis en scène par le directeur de l’éclairage Patrick Hayes, qui a utilisé un style très organique nécessitant d’être en parfaite harmonie avec l’humeur et le rythme de l’artiste. Les T2 ont été utilisés par défaut en mode tungstène, une autre fonctionnalité que Marc apprécie particulièrement pour ce style de performance. « C’était comme si nous utilisions des Lekos pour l’éclairage ! », a-t-il déclaré, ajoutant que le fonctionnement silencieux des T2 était un autre avantage dans ce cas précis.
Pour les émissions spéciales de HBO, l’IRC élevé de 95 des T2 Profile a été essentiel pour obtenir le rendu et le style souhaités, tout comme leur compatibilité avec les caméras, qui a permis de les utiliser pour texturer le décor et éclairer le public, en plus de l’artiste. Marc mentionne une fois de plus la flexibilité et la portée du moteur multispectral dans ce contexte, qui lui a permis d’obtenir toutes les couleurs nécessaires.
Pour le spectacle de Brett Goldstein, il a spécifiquement utilisé des T2 sur des systèmes RoboSpot pour les positions de suivi avant et arrière, avec d’autres fixés sur des perches dans l’auditorium pour texturer les rideaux scéniques, les murs de la salle et autour de l’avant-scène. Pour l’émission spéciale de Marc Maron, il a utilisé des T2 en combinaison avec des iForte pour apporter un peu plus de puissance et d’impact à l’éclairage de certaines parties de l’intérieur du Harvey Theatre, célèbre pour son aspect vieilli, qui n’a pas été restauré afin de préserver le caractère historique de cette salle pleine de charme.
Inspiré par le « kintsukuroi », l’art japonais qui consiste à réparer la poterie cassée en comblant les fissures avec un mélange de laque urushi et de poudre d’or, d’argent ou de platine, afin de trouver la beauté dans l’imperfection et d’embrasser l’histoire d’un objet, Marc a fait fabriquer des gobos T2 sur mesure. Ceux-ci ont permis de créer une partie du décor en projetant des fissures dorées dans toute la salle. « Pouvoir mélanger la nuance exacte d’or nécessaire pour faire ressortir ces fissures à la fois en direct et à l’écran était incroyable », a commenté Marc, faisant à nouveau référence aux capacités de détail des couleurs du T2. « C’est vraiment un projecteur génial ! », a-t-il conclu, et il compte bien le réutiliser prochainement.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.robe.cz
Après avoir découvert toutes les nouveautés des fabricants réunis à la Plaine Saint-Denis, quelle meilleure manière de terminer la première journée des JTSE que de partager un moment de convivialité ?
C’est ce que propose ETC depuis plusieurs années à travers sa soirée After-Show des JTSE, devenue célèbre auprès des professionnels de la lumière. Cette année, c’est une édition spéciale qui se prépare puisque la marque célèbre 50 ans de lumière.
Venez vous plonger dans l’histoire d’un des plus grands fabricants mondiaux de solutions d’éclairage, né dans un garage américain la veille de noël 1975. Rencontrez et partagez avec d’autres professionnels et profitez d’une bonne soirée autour d’un verre et du buffet à volonté.
Rendez-vous à partir de 19h00 dans les locaux d’ETC France, au 6 boulevard de la Libération à Saint Denis, bâtiment E. Des navettes seront mises à votre disposition pour vous conduire sur place, n’hésitez pas à vous rapprocher de l’équipe sur le Stand ETC des JTSE.
Le « Peel It Back » Tour (« litt. « Pel-le en arrière ») de Nine Inch Nails Après avoir fait un stop dans 38 villes à travers le monde cet été, reprendra en février prochain aux USA. Encensé par les critiques, le show en quatre actes a été remarqué pour son incroyable ambition artistique.
La tournée aborde la musique du groupe sous un nouvel angle (comme la réinterprétation du perturbant titre « Ruiner »), et adopte la même approche quant à sa conception visuelle avec un ensemble cubique tridimensionnel, doté de trois niveaux, encadré de faisceaux de lumière.
C’est le résultat d’un effort de longue-haleine de l’éclairagiste Paul (Arlo) Guthrie aux côtés de Todd Tourso et Mel Roy de MTLA ; ainsi que Cory Fitzgerald de Silent House. Avec comme objectif commun la production d’un spectacle qui évite les éléments attendus, ils voulaient plus que tout donner aux fans une expérience qui les emporte dans un autre monde. Leur voyage commence sur la scène centrale à 360°, où Trent Reznor interprète « A Minute To Breathe », illuminé de blanc par des sources soft light OnAir Panel de Chauvet Professional, qui cèdent ensuite la place à une avalanche sensorielle sur la main stage.
Guthrie, designer de longue date de NIN, décrit le processus créatif : « Nous avions une esthétique anti-technologie et zéro conception vidéo depuis 2017, nous avons donc décidé que nous voulions une production à plus grande échelle pour Peel It Back. Todd, Mel et Cory ont d’abord lancé l’idée d’avoir deux cubes. En six mois, et après avoir expérimenté différents matériaux, nous avons évolué vers les concepts de scène A et de scène B avec des canevas sur la scène A à certains moments. « En utilisant la projection vidéo et un éclairage assez clairsemé, nous avons créé un effet superposé en volume, au cœur du deuxième acte, en nous appuyant sur les titres que Trent a choisis pour vivre dans ce monde » poursuit Guthrie. « Pour la scène A pendant l’acte 4 par exemple, j’ai utilisé les PXL Curves pour créer des feuilles et rideaux de lumière afin de superposer leur dimension sur la scène nue. »
Guthrie revient aussi sur les 171 COLORado PXL Curve 12 de son kit, fournis par Upstaging aux États-Unis et Neg Earth en Europe, au cœur de la conception de toutes les scènes. Il explique « Ces sources constituent la base du design et donnent l’aspect très linéaire qui est sa signature (…), je les utilise partout dans le grill. Il y a des lignes parallèles sur la scène A pour l’éclairage de contre et de douche. Ensuite, il y en a 21 sur des rotateurs pour le pan et la création de différentes formes dans les airs. Ils sont également utilisés pour l’éclairage du public et ils définissent la scène B.
« Je peux les mapper à l’aide d’un patch Touch Designer écrit par Kyle Meredith et les déclencher depuis un iPad », poursuit Guthrie, qui a fait le choix de ne pas utiliser de timecode pour ce show. « Ils fournissent de grandes nappes de lumière, des vagues, une ambiance… ils travaillent dur ! »
À travers des projections géométriques continuellement changeantes, des variations d’intensité et une gestion particulière des zones d’ombres, du strobe et de l’obscurité, Guthrie a efficacement créé de nombreuses ambiances sur scène. « Heureusement, j’ai de quoi faire dans ma boîte à outils, ce qui me permet de donner à chaque morceau un look distinctif », raconte-t-il. « Chacun des quatre actes du show comporte son propre ensemble de surprises qui évoluent pour révéler sans cesse de nouveaux éléments. »