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De nouveaux exposants affluent à ISE 2023

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L’ISE 2023 revient à Barcelone du 31 janvier au 3 février avec plus de 1000 exposants, dont 120 nouvelles sociétés. Ce salon leader Européen de l’intégration audiovisuelle occupe cette année 6 halls de la Fiera de Barcelone, dont un hall qui réunit quasiment tous les acteurs de l’audio pro et de l’éclairage.

Plus que jamais, l’ISE sera une rampe de lancement pour une multitude de nouvelles technologies et de solutions dans les domaines de l’audiovisuel professionnel, de l’intégration, de la domotique intelligente des outils de communication et de collaboration. Un programme de conférences et des exposés seront également proposés pendant le salon

Parmi les nouveaux exposants, Naostage, une start-up française, dirigée par des ingénieurs, propose la première solution de tracking 3D automatique sans balise au monde pour créer des expériences audio, vidéo et lumière immersives et interactives en live.

Paul Cales, PDG et cofondateur de Naostage, a déclaré : « Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’exposer pour la première fois à l’ISE 2023, où nous lancerons notre solution de suivi K System, le premier système 3D en temps réel sans balise. ISE est une plateforme fantastique pour lancer notre solution destinée aux lieux fixes et aux prestataires de services, qui aidera à libérer la créativité scénique. Nous avons de grands projets pour les mois à venir, et nous sommes convaincus que l’ISE est l’endroit idéal pour atteindre nos objectifs. »

i3 Engineering présentera sa solution complète pour l’automatisation des entreprises et les projets de maison intelligente qui comprend des contrôleurs montés sur un rail DIN, un logiciel et une application mobile.

Toujours dans la zone de découverte, Vidable offre une collection complète de solutions alimentées par l’IA pour la vidéo d’entreprise permettant aux créateurs et aux gestionnaires de contenu de tous les niveaux d’expérience d’analyser facilement leurs bibliothèques, d’améliorer la qualité de la production et d’ajouter des améliorations grâce à la puissance de l’IA.

Netvio, une marque de distribution et de contrôle de signaux AV professionnels, présentera sa gamme de matrices, son nouveau prolongateur HDBaseT 3 et sa solution AV sur IP haut de gamme, y compris le nouveau switch AVoIP plug and play dédié. Les visiteurs du stand pourront se familiariser avec son logiciel de configuration et son application de contrôle pour l’utilisateur final.

Prima, est un fabricant OEM de contrôleurs d’accès basés sur le web et de lecteurs NFC/BLE, complétés par des poignées et des cylindres hors ligne alimentés par batterie. Pour David Pancur, le directeur des ventes techniques : « Nos produits peuvent être facilement intégrés dans des produits tiers ou en intégrer d’autres via des API modernes ou MQTT, KNX, des web hooks, etc. Le logiciel permet de gérer sans effort à la fois le contrôle d’accès et les systèmes intégrés, que vous soyez un utilisateur de base ou avancé. »

Polar Bear Design, qui conçoit et réalise des solutions CVC intégrées de pointe, permettant aux partenaires de fournir une solution totalement intégrée et sur mesure pour les projets. Sera présenté le thermostat Zentium Pro, un thermostat mural avancé à double chambre, chauffage et refroidissement, plusieurs fois primé, qui peut être associé aux grandes marques d’éclairage telles que Lutron et Crestron.


La production et la distribution de contenu au premier plan

Une zone technologique, une conférence et un discours programme soulignent la pertinence accrue de la production de contenu à ISE 2023.

En réponse à l’importance croissante des technologies de production et de distribution de contenu sur le marché de l’audiovisuel et de l’intégration de systèmes, le salon ISE 2023 proposera une multitude de nouveautés axées sur ce domaine notamment une nouvelle zone dédiée dans le hall 6.

Cette nouvelle orientation de l’ISE, qui marque le début d’une initiative à long terme, met également en évidence les plus de 70 exposants de l’ISE 2023 qui proposent des offres dans le domaine de la production et de la distribution de contenu comprenant des caméras, des équipements de suivi de caméra, des switches, des moniteurs, des décors virtuels, des solutions de réseau vidéo, des intercoms et des consoles audio.

Une conférence sur la production et la distribution de contenu se concentrant sur la manière dont les entreprises et les institutions – tous les réalisateurs de films et de contenus en herbe – peuvent tirer le meilleur parti de cette nouvelle compétence pour attirer de nouveaux clients et mieux s’engager auprès de leur clientèle existante.

La création de contenu est également au centre du discours programme de l’ISE 2023. Le mardi 31 janvier à 17 h 15, BK Johannessen, directeur commercial Unreal Engine pour la diffusion et les événements en live chez Epic Games, prononcera un discours intitulé « All Paths Lead to Real-Time » (Tous les chemins mènent au temps réel). Il expliquera comment les créateurs de contenu s’inspirent des innovations de l’industrie des jeux pour les appliquer à leurs projets, qu’il s’agisse de studios de production virtuels de pointe ou de graphiques en temps réel pour les médias et le spectacle, l’architecture, etc.

Mike Blackman, directeur général d’Integrated Systems Events, a déclaré : « De nombreux secteurs verticaux, de l’entreprise à l’éducation en passant par le commerce de détail et l’hôtellerie, ont commencé à créer, stocker et distribuer leur propre contenu vidéo, et la demande des consommateurs en la matière ne montre aucun signe de ralentissement. L’offre de production et de distribution de contenu de l’ISE montrera ce qui est possible, permettra aux visiteurs d’explorer la technologie disponible pour créer du contenu unique et d’accrocheur et fournira un forum pour discuter de ce que sera l’avenir du secteur. »

La zone de production et de distribution de contenu rejoint les autres zones technologiques d’ISE, conçues pour permettre aux visiteurs de naviguer plus rapidement et plus facilement dans la Fira et de trouver les solutions qu’ils recherchent. Il s’agit des zones suivantes : Audio (Hall 7) ; Production et distribution de contenu (Hall 6) ; Signalisation numérique et DOOH (Hall 6) ; Éclairage et mise en scène (Hall 7) ; Multi-technologie (Halls 3 et 5) ; Résidentiel et bâtiments intelligents (Hall 2) ; et Communication unifiée et technologie éducative (Hall 2)



Le programme de conférences (payantes)

Les chefs d’entreprise, les innovateurs et les pionniers de la technologie aborderont certaines des questions les plus stimulantes, les tendances du marché et les idées les plus inspirantes du secteur de l’audiovisuel et des systèmes intégrés.

En outre, le programme se déroulera dans un nouveau lieu au niveau supérieur de la Fira Gran Via, comportant des salles de conférences modernes et spécialement équipées.
Vous pouvez vous inscrire pour réserver votre place et profiter de la remise pour les inscriptions anticipées de l’ISE. Le programme de quatre jours, soutenu par Lang en tant que partenaire technologique et Shure en tant que partenaire audio, commence par :

Le bâtiment intelligent

Mardi 31 janvier de 10 :30 à 17 :15 – Salle : CC5.1

Sous le thème “La meilleure technologie intelligente est encore à venir”, la conférence Smart Building, sponsorisée par KNX, explorera des sujets tels que des coûts énergétiques plus bas, des bâtiments plus sains, plus de contrôle et d’automatisation, et des environnements de travail améliorés. Elle se penchera également sur le rôle de l’informatique et de l’OT alors que le Big Data, l’IA et la technologie des jumeaux numériques modifient le paysage des réseaux de bâtiments.

Parmi les intervenants confirmés figurent Erik Ubels, consultant, Dan Drogman, Smart Spaces, John Brough, Delta, et Matthew Marson, JLL. Le président de la conférence, Bob Snyder, a déclaré : « Je ne peux pas imaginer un meilleur moyen d’avoir une vue d’ensemble de l’environnement bâti qui évolue rapidement et devient encore plus intelligent. De plus, la SBC permet de voir quelles parties du bâtiment intelligent pourraient être intéressantes à ajouter à votre activité – et vous donne accès à d’autres intégrateurs qui ont compris leur rôle.

Technologie de la maison intelligente

Du mardi 31 janvier au jeudi 2 février – salle CC1

La conférence sur la technologie des maisons intelligentes, verra la CEDIA proposer plus de 65 heures de contenu. Cette conférence couvre un large éventail de tendances du secteur, comme le bien-être, l’hôtellerie et la vie assistée, ainsi que des sujets brûlants comme les jeux et l’IA. Les participants peuvent réserver des sessions  » à la carte  » ou acheter un CEDIA Pass qui donne accès à l’ensemble du programme.

Ces conférences mettront les intégrateurs au défi d’incorporer de manière créative les besoins futurs dans les activités actuelles afin de réaliser des bénéfices durables. Les sessions techniques comprennent une plongée en quatre parties sur la conception, la mise en œuvre et la gestion des basses fréquences dans les espaces de divertissement privés, ainsi qu’un atelier d’une demi-journée sur les pratiques recommandées en matière d’audio et de conception de salles (RP22), axé sur les niveaux objectifs de performance qui définiront l’expérience immersive.

Parcourez les sessions qui améliorent vos compétences en matière de réseaux, d’infrastructure et de câblage pour la maison moderne, de réseaux sensibles au temps, de WiFi 6 et de Power Over Ethernet. Les sessions consacrées aux entreprises vous permettront de vous assurer que vous avez la bonne approche et les bons processus en place pour assurer le succès de votre entreprise. Qu’il s’agisse de surmonter les difficultés de recrutement, de gérer les sous-traitants ou de créer une analyse du seuil de rentabilité, vous appliquerez des outils pour assurer le succès et la rentabilité de votre entreprise.

L’affichage dynamique

Mercredi 1er février de 10 :30 à 14 :30 salle CC5.1

Coproduit par invidis et Integrated Systems Events, et présidé par Florian Rotberg, directeur général d’invidis consulting, le Digital Signage Summit ISE aborde le thème de la puissance des pixels, cette conférence de niveau C, réunira des experts de l’affichage dynamique, des leaders d’opinion et des fournisseurs de technologies et de services de premier plan qui se pencheront sur des sujets brûlants tels que le rôle de l’affichage dynamique dans le commerce, l’affichage écologique et l’avenir du secteur.

Les salles de contrôle

Mercredi 1er février de 10 :30 à 14 :30 – salle CC5.3

Cette conférence, parrainée par Guntermann et Drunck se penchera sur l’énorme sujet des données. Des études de cas et des présentations d’orateurs experts issus des communautés d’universitaires, de fournisseurs et d’utilisateurs se concentreront sur la manière d’utiliser de manière optimale les flux de données croissants afin de prendre des décisions critiques en temps voulu.

Le président de la conférence, Chris Dreyfus-Gibson, a déclaré : « Nous arrivons à un point où l’augmentation progressive des données qui arrivent dans les salles de contrôle signifie que nous devons traiter une masse de données d’une manière que nous n’avons jamais eu à faire auparavant. Que faisons-nous à leur sujet ? Comment pouvons-nous transformer ces données très rapidement ? »

CRS cherchera également à répondre à des questions clés pour l’industrie, telles que la manière d’utiliser au mieux l’IA et l’apprentissage automatique pour générer des informations utiles à la prise de décision critique ; comment fournir les bonnes informations aux bonnes personnes lorsqu’elles en ont besoin ; comment visualiser cette grande quantité de données sans submerger le personnel de la salle de contrôle ; et quel impact cette relation changeante avec les données aura sur le rôle, les compétences et la formation des opérateurs de salle de contrôle.
Les participants aux conférences sur les salles de contrôle et sur l’affichage numérique pourront profiter d’un déjeuner après la fin des sessions.

Technologies de l’éducation

Mercredi 1er février de 15 :00 à 19 :00 – salle CC5.3

Le thème de cette année est « Connecté, compatissant et créatif : Edtech for a Changing World ». Cette conférence encouragera les participants à regarder à la fois vers l’avenir et vers l’intérieur, en apportant des technologies de pointe et des discussions réfléchies sur la relation entre les humains et la technologie numérique.

Jo-An Kamp, de l’université de Fontys, sera l’une des personnalités présentes les plus en vue. Elle fera une présentation qui incitera le public à réfléchir aux hypothèses et aux forces qui influencent la conception des outils numériques que nous utilisons pour apprendre et l’utilisation que nous faisons des données pour personnaliser les expériences. Ces idées donneront aux participants une boussole précieuse pour rejoindre une série d’autres collègues dans l’exploration de ce que le métavers pourrait signifier pour l’apprentissage.

Le développement durable, la santé mentale et le bien-être, la nécessité d’une pédagogie de la compassion et bien d’autres sujets seront également abordés. « Les intervenants inciteront à réfléchir et à remettre en question les hypothèses et à voir comment une approche humaine de la technologie nous aide à concevoir des expériences d’apprentissage plus efficaces qui sont meilleures pour nos étudiants et notre planète », a déclaré la présidente de la conférence, Gill Ferrell.

Lieu de travail intelligent

Jeudi 2 février de 10 :30 à 17 :00 – Salle CC5.1

 

Le Smart Workplace, sponsorisé par Shure et présidé par Bob Snyder, explorera les nouvelles priorités d’un lieu de travail, en partageant les dernières technologies et les réflexions les plus récentes sur les stratégies pour aller de l’avant dans les lieux de travail intelligents. Cette conférence réunira également des leaders d’opinion et des innovateurs en matière de produits afin de dépasser l’incertitude liée à la pandémie et de définir des orientations spécifiques pour les entreprises, leurs intégrateurs et leurs fournisseurs.

Les événements live

Jeudi 2 février de 14 :00 à 18 :00 – salle CC5.3

La conférence sur les rouages du marché du live apportera des témoignages de personnes impliquées dans les plus grandes tournées et spectacles de 2022, ainsi qu’un regard approfondi sur les dernières innovations technologiques susceptibles d’apparaître sur les scènes mondiales dans les années à venir, la conférence explorera également les défis et les opportunités auxquels le secteur est confronté.

Les sessions comprendront un regard dans les coulisses d’une grande tournée mondiale, une discussion avec les personnes impliquées sur le défi auquel toute production devra faire face en 2023, et une exploration de la façon dont les lieux de concerts changeront dans les années à venir, ainsi que les derniers développements qui ont déjà un impact sur le paysage des tournées.

« Nous explorerons certains des changements que nous sommes susceptibles de voir sur le marché du live dans les prochaines années et ce à quoi les tournées pourraient ressembler dans le futur, a déclaré le président de la conférence, Stew Hume. Il examinera certaines des dernières tendances technologiques et entendra un certain nombre de leaders d’opinion qui travaillent à rendre ces événements encore plus spectaculaires année après année. »

La production et la distribution de contenu

Mardi 31 janvier de 10 :30 à 14 :30 – salle CC5.3

En nouveauté 2023 une conférence sur la production et la distribution de contenu sera présidée par Ciarán Doran, consultant et cadre supérieur possédant une vaste expérience également dans le domaine de la technologie audiovisuelle.

Les technologies de production et de distribution de contenu sont de plus en plus importantes pour le marché audiovisuel professionnel, les utilisateurs et les fournisseurs cherchant de plus en plus à créer et à diffuser du contenu vidéo de haute qualité à des fins commerciales et informatives. Ce sommet explorera les stratégies et les technologies qui se cachent derrière la création, la gestion et la distribution de contenu vidéo et expliquera comment la puissance d’une histoire peut être révélée au monde entier grâce à une technologie facile d’accès.

Tech Talks (gratuits)

Du mardi 21 janvier au vendredi 3 février tous les après-midi – salle CC4.1voir le programme ici

En plus du programme principal de conférences, une nouvelle série d’entretiens technique, organisée et produite par AVIXA, se déroulera également pendant les quatre jours du salon. Ces sessions gratuites sont conçues pour donner aux visiteurs l’opportunité de s’informer sur les innovations technologiques et les développements commerciaux, avec des sessions en anglais et en espagnol.
Les Tech Talks seront donnés par des experts à la pointe du progrès, apportant de nouvelles idées, partageant des études de cas sur les meilleures pratiques et offrant un aperçu de l’état de l’art à ISE 2023.

« Nous sommes ravis d’apporter au programme de l’ISE 2023 une vision globale, explorant les meilleures pratiques et tendances du secteur », a déclaré Pam Taggart, vice-présidente de la création de contenu chez AVIXA. « Prendre en charge la production des Tech Talks en anglais et en espagnol, ainsi que des conférences, avec le CEDIA nous permet d’apporter de nouvelles voix, de nouveaux leaders d’opinion et de nouveaux domaines de contenu au public de l’ISE, en pleine expansion et en constante évolution. »

Les sessions en anglais couvriront des sujets tels que le Metaverse et la manière dont les entreprises l’intègrent dans leurs stratégies commerciales, l’utilisation des jeux vidéo pour traiter et réhabiliter les patients, et les dernières innovations en matière d’affichage de présence physique et d’expériences immersives.
Une série de sessions disséquera également les défis découlant du climat commercial en constante évolution partageant des solutions qui examinent de nouvelles sources de revenus, de la manière dont les entreprises peuvent gérer, entretenir et commercialiser leurs appareils connectés à la façon dont l’audiovisuel évolue pour répondre aux besoins informatiques d’aujourd’hui et soutenir les besoins des entreprises transformées numériquement à l’avenir.

Les billets pour les conférences payantes peuvent être réservés dès maintenant. Pour plus d’informations ou pour vous inscrire à l’ISE 2023, visitez le site iseurope.org.

 

MainRo avec RCF, pour diner et danser à Hollywood

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Lorsque vous imaginez une expérience gastronomique éclectique à Hollywood, vous n’imaginez pas toujours assister à un spectacle d’un DJ de renommée mondiale ou d’artistes en tournée venus du monde entier, le même soir, dans la même salle.
C’est ce que propose MainRo, l’un des derniers « clubstaurants » en vogue, une création du propriétaire Romain Zago, connu sur la scène des clubs de Miami pour le Mynt Lounge à South Beach, en Floride.

Zago a réussi la synthèse de repas savoureux et d’un décor glamour, pour ensuite se transformer en boîte de nuit, avec des effets de lumière époustouflants et un son professionnel. Il a redéfini le concept de « dîner et spectacle ».
Lorsque Zago a commencé la construction du MainRo, il a fait appel à Pawel Roguszczak, un intégrateur basé à Miami (clubTech, LLC), pour concevoir et installer le nouveau système audio. Le lieu doit accueillir de nombreux types de spectacles, dont des DJ’s en tournée, des chanteurs et des groupes en direct, ce qui va bien au-delà de l’approche du Mynt Lounge. Zago a donné à Roguszczak un contrôle total sur le projet et le budget de l’installation.

Pawel Roguszczak

« RCF a toujours été en haut de ma liste, il y avait tellement de raisons pour lesquelles RCF conviendrait à ce lieu particulier », a déclaré Roguszczak, propriétaire et intégrateur chez clubTech. « Nous recherchions quelque chose d’ultra-compact qui donnerait un son de qualité concert à chaque événement ». ClubTech a démarré en 2007, en se spécialisant dans la réalisation de boîtes de nuit, dont deux clubs Mynt construits par Zago.

« Nous avons l’expérience de l’équipement de dB Technologies, la société sœur de RCF, installé dans les deux établissements Mynt. Nous avons travaillé avec RCF dans des installations fixes avec des produits plus petits dans le passé. La qualité et le prix de RCF sont étonnants, c’était un choix tout à fait logique », poursuit M. Roguszczak.


Un des arrays en train d’être levé, et constitué d’un renfort de basses HDL 15-AS et de quatre têtes HDL 10-A.

La salle à MainRo forme un rectangle standard de 30 mètres par 12 avec une scène à une extrémité, équipé pour la restauration en début de soirée, qui se transforme ensuite en club avec service aux tables.

« Le système déployé au MainRo est un peu hybride, les quatre lignes principales sont constituées de 14 têtes HDL 10-A et sont complétées par des quatre renforts de basses HDL 15-AS. Au sol nous avons complété avec des subwoofers passifs de la série S de RCF, deux doubles 18” et deux simples 18”.

Comme pour beaucoup d’intégrateurs, lorsqu’on lui demande quels ont été les défis à relever au cours du projet, il y en a un au-dessus de tous, « COVID », répond Roguszczak. « Le projet a commencé début 2020, avant le début de la pandémie, j’ai fait quelques dessins techniques et j’ai tout spécifié en pensant à RCF.

Bien sûr, dans la salle ce double 18” porte sa grille de protection avant, mais voici ce qui se cache derrière.

À cette époque, c’était aussi le moment où nous pouvions réellement acheter des équipements. Il est devenu assez vraisemblable à ce moment-là qu’il y aurait eu un confinement, et c’est ce qui s’est produit. Nous avons eu la chance de réserver le matériel à ce moment-là parce que Los Angeles a été bouclé à double tour. Lors de mon premier voyage à LA, Hollywood Boulevard était surréaliste, comme une ville fantôme.

Le défi était de savoir si nous allions pouvoir prendre l’avion, réserver un hôtel, trouver des entreprises, donc nous avons eu bien plus de défis logistiques, que l’installation elle-même », décrit Roguszczak. « Avec RCF, l’installation a été la partie la plus facile, honnêtement ».


Pour tout savoir sur RCF et MainRo

 

Le Lonestar ETC assure la face chez Eurosport

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Après rénovation, le plateau de Eurosport France accueille les profiles motorisés ETC Lonestar qui ont eu les faveurs de l’équipe technique et de la société Ar’Krys, spécialisée dans la mise en place de systèmes d’éclairage.

Les locaux de Eurosport à Issy-les-Moulineaux, hébergent d’incroyables régies dont les écrans affichent tous les médias que le groupe récupère dans le monde.
Ces régies full-IP gèrent la production et diffusion des différentes chaînes Eurosport en France et à travers l’Europe.

En plus des cars régies qui sillonnent la France au rythme des évènements sportifs, les chaînes Eurosport 1 et Eurosport 2 peuvent compter sur 3 plateaux de tournage et 10 cabines de commentaires pour produire du contenu.

Le premier plateau, mis en place pour les JO de 2020 est un fond vert devant lequel le présentateur et son invité sont filmés par des caméras robotisées et incrustés dans un décor virtuel grâce au moteur Unreal Engine. Un second plateau fond vert permet de produire du contenu dédié aux réseaux sociaux.

Le troisième lieu de tournage, le principal et le plus grand de tous, comporte un mur de leds de 20 m2 pour diffuser le décor. Sur ses 45 m2 de surface, il peut accueillir jusqu’à 6 personnes, présentateurs, chroniqueurs et invités sur 3 banquettes et en position stand-up.
Le grill reçoit des washs utilisés pour assurer l’ambiance colorimétrique et les contres, alors que 20 Lonestar ETC qui ont été choisis pour éclairer la face.

Les Lonestar ont été soigneusement sélectionnés par Baptiste et Georges de la société Ar’Krys, mandatée par les équipes d’Eurosport pour proposer le nouvel éclairage de ce plateau. Après avoir repéré le produit en ligne, Baptiste et Georges sont venus le découvrir dans le showroom de ETC à Saint-Denis.
« Comme les bureaux d’ETC sont accessibles, on a organisé une démo et ensuite nous avons eu un prêt sur site pour essayer le projecteur en conditions réelles. J’ai très vite vu qu’il cochait toutes les cases : compact mais puissant, polyvalent et qualitatif et très bien positionné en prix. »


Car le défi n’était pas gagné d’avance. Florent Marquaire, chef de projet technique d’Eurosport souhaitait remplacer les faces qui étaient assurées par des Fresnel 300 W tungstène sur gradateurs. « Il fallait jusqu’à présent multiplier les sources pour gérer toutes les positions, nous explique-t-il. C’est pourquoi nous voulions des asservis et à leds, mais il fallait trouver un modèle compact qui soit de bonne facture, aussi bien en termes de tenue dans le temps que de qualité de lumière et avec suffisamment de flux pour limiter le nombre de sources. »

Ar’Krys a donc proposé de placer des Lonestar sur toute la périphérie du plateau pour assurer les différentes faces possibles. Leur module de couteaux motorisés permet de remplacer plusieurs découpes et la roue de gobos rotatifs ou la roue d’animation peuvent aussi créer des effets. En maniant gobos et couteaux de plusieurs Lonestar, Baptiste reconstitue par exemple l’effet d’une balle de tennis au sol ou dessine un vélo tout en courbes. Comme les studios ont un plafond très bas, les projecteurs ETC répondent parfaitement à l’exigence taille / puissance.

« Partir sur 20 Lonestar, paraît un peu démesuré pour un plateau de 45 m2, mais c’est une réponse à la puissance du mur de leds, explique justement Baptiste qui assure également la programmation du studio. Pour éviter le moirage du pitch de l’écran, nous voulions réduire la profondeur de champ, pouvoir ouvrir le diaphragme des caméras sur les plans serrés, tout en conservant un flux lumineux conséquent pour travailler dans les meilleures plages de performance des capteurs et des optiques des caméras. On peut ainsi jouer avec les filtres ND ou les réglages de sensibilité.

Dans le même temps il fallait que les projecteurs envoient suffisamment de flux pour bien éclairer les faces et ne pas laisser la luminosité de l’écran LED prendre le dessus.
Le Lonestar permet cela, tout en assurant une plage de zoom assez large malgré la faible distance projecteur/sujet, et sachant enfin qu’il ne faut pas non plus que les projecteurs travaillent à pleine puissance, pour éviter le bruit des ventilateurs à plein régime. »

Dans la configuration finale mise en place par Ar’Krys, les projecteurs ETC ne jouent qu’entre 30 et 70 % de leur puissance en fonction de leurs positions. Pour capter le résultat, 7 caméras sont déployées dont 6 robotisées. La 7e, une caméra épaule, privilégie les plans d’amorce.

Le plateau se veut polyvalent.

« Entre chaque émission, seul le visuel diffusé sur le mur led change, ainsi que la couleur des assises des banquettes, afin de s’adapter à la charte de l’émission, explique Florent. Le desk devant les banquettes est sur vérins pour passer simplement d’une position assise à debout. Les projecteurs eux aussi s’adaptent en fonction de la charte de l’émission et du nombre de personnes sur le plateau. C’est pour cela que nous voulions des asservis avec des couteaux, pour pouvoir bien définir les positions ».

Baptiste poursuit : « Ce que je trouve exceptionnel c’est le frost, il y en a 2 progressifs avec un super dégradé grâce auxquels on a des positions très bien définies, sans que cela ne se voit, car la transition entre deux Lonestar est juste parfaite ! »
Les chaînes d’Eurosport, propriété du groupe Warner Bros Discovery, sont ravies du résultat de ce nouveau plateau français. « L’installation des Lonestar s’est faite très vite », précise Florent. La société Ar’Krys qui travaille pour eux depuis la coupe du monde de football de 2010, joue pleinement son rôle de conseil et fait un très bon travail de recherche des meilleures solutions pour ses clients.

Avec un prix catalogue de 6 595 € HT, le nouveau projecteur ETC a de sérieux atouts. Les utilisateurs bénéficient ainsi de la qualité ETC à un prix abordable. Les projecteurs sont couverts par le support de la marque, disponible 24/7/365, grâce à l’astreinte de l’équipe technique française et aux bureaux de la marque disposés partout dans le monde, car avec 8 bureaux aux USA et 6 filiales à travers le monde, le soleil ne se couche jamais chez ETC.

Plus d’informations sur le site ETC


Extraits d’émissions tournées sur le plateau et diffusées en direct sur Eurosport 1:


 

BIG par Roque Segovia : Un kit surpuissant et invisible

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Pour le BIG, Roque Segovia a choisi un kit lumière Ayrton afin d’assurer un flux lumineux à la hauteur des exigences d’un cahier des charges respectueux de l’environnement mais suffisamment puissant pour percher le kit dans le grill de Bercy avec le tout dernier projecteur Ayrton Cobra qui constitue un atout pour maîtriser la consommation sans compromis sur la puissance.

65 000 participants se sont donné rendez-vous à l’Accor Arena, le 6 octobre 2022, pour la huitième édition du Big.

Espace foisonnant, grand-messe de l’entrepreneuriat Français mais également, lieu de réflexion au sens propre comme au figuré, le BIG est un des évènements qui rythme l’année avec un traditionnel discours du PR (comprenez Président de la République ndlr).
D’à-propos, le thème pour 2022 était « Métamorphose ». Ce concept, a pris forme pour la huitième année consécutive grâce à l’imaginaire du scénographe et plasticien Bruno Graziani.

L’équipe lumière.

Pensée avec précision et exigence, la lumière a pris corps avec l’expérience de Roque Segovia et son équipe. En effet, Bruno et Roque travaillent main dans la main depuis le premier Big pour faire évoluer ce projet vers des versions de plus en plus ambitieuses comme celle de cette année.
Avoir un kit assez puissant mais discret pour le cacher à 23 m dans le grill de Bercy en restant le plus possible raisonnable en consommation électrique.

Bruno Graziani, un scénographe de talent

Donnez-lui un mot et il créé un espace. Bruno Graziani, plasticien de grand talent redouble d’ingéniosité pour l’édition 2022 du BIG. Avec Roque ils travaillent de concert pour atteindre des objectifs toujours plus ambitieux en termes de scénographie.

Roque Segovia : « Sur la base du décor que Bruno me fournit, je veille à intégrer les projecteurs afin qu’ils soient le moins visibles possible. Le client ayant validé des roughs et donc finalement acheté un concept, implicitement cela signifie qu’il y a très peu, voir pas de marge de manœuvre pour des changements. Je travaille avec Bruno depuis une dizaine d’années environ. On s’est d’ailleurs rencontré sur le Big n°1 et je suis présent depuis le début à une exception près. »

SLU : Vous lui faites des propositions de matériel aussi ?

Roque Segovia : On lui montre globalement le rendu et lui nous donne son go sauf s’il a quelque chose d’autre en tête, auquel cas on en discute. Il a une approche de plasticien et essaye souvent de mixer des éléments pour en tirer le meilleur parti. Sur cette édition, par exemple, il a imaginé deux miroirs installés dans les grandes longueurs de Bercy pour que les matières se reflètent les unes dans les autres et se déforment. »

Deux Gigantesque surfaces miroitées habillent les grandes longueurs de Bercy.

Cette année, de gigantesques surfaces miroitées étaient installées le long des gradins pour structurer l’espace et séparer les deux étages. Créant des réflexions en chaîne, les mots écrits en capitales se mélangent et s’associent pour former des combinaisons différentes en fonction de l’axe du regard.
L’effet est superbe et Roque le souligne avec finesse « nous les avons éclairés de face principalement pour les faire ressortir mais tout en veillant à dissimuler les kits car on ne pouvait rien avoir en accroche devant ces miroirs. On était donc soit au-dessus, soit en dessous. » Un véritable challenge notamment pour éclairer les deux plateau TV installés dans l’espace « Village »

Le Concept du BIG et sa « Métamorphose » verte

L’événement se divise en deux zones différentes : D’un côté le Bang, sorte de « Gong show », où des invités se succèdent toutes les 7 minutes pour partager une réflexion, une idée ou un objectif avec le public. La scène du Bang est mise en relief par une gigantesque structure de lumière surnommée « Arbre de vie ».
Cet arbre est composé de murs de leds prolongés et animés par des têtes automatisées installées sur des cerces de structure concentriques. L’imposant assemblage permet de créer une séparation franche avec de l’autre côté une zone appelée « Village » (au rez-de-chaussée) et deux plateformes (au premier étage).

Le « Village » est constitué de quatre dômes transparents permettant d’accueillir des invités interrogés sur des thématiques, regroupées selon un code couleur : Bleu pour la « French Fab », Rose pour « Région », Orange pour « Créa » et vert pour la bien nommée « Bulle verte ». De plus, deux plateaux TV, dont un en forme de Vinyle géant, accueillent différents directs destinés soit à une diffusion télé ou du streaming sur le site Internet de l’événement.

Depuis les gradins, on est tout de suite frappé par la cohérence d’un ensemble qui pourrait rappeler une ruche. Les espaces sont intégrés les uns aux autres mais fonctionnent aussi de manière indépendante. Entre ces espaces, le public butine l’info et les rencontres, monte dans les étages pour accéder aux plateformes latérales puis redescend vers les rendez-vous « one-to-one » de l’espace patinoire pour briser la glace.

Roque explique que si cette année Le thème « Métamorphose » est de rigueur, la démarche de concevoir des kits plus économes en énergie est née il y a 4 ou 5 ans déjà, comme une des priorités de la BPI. Le cahier des charges amènera l’éclairage à basculer vers le tout Led dès 2021, preuve que les utilisateurs tout comme les fabricants sont les acteurs clés de la transition énergétique à venir.
Avec les exigences liées aux climat, l’équipe aux commandes de l’évènement BIG reste donc droite dans ses bottes en anticipant les changements à adopter. Pour rappel, en moyenne, un Français produit 9,2 tonnes de CO2 par an. A l’horizon 2050, et selon les accords de Paris, un terrien sera amené à s’aligner sur l’objectif des 2 tonnes équivalent CO2 par an et par personne pour atteindre une balance neutre en carbone.

Bio Roque Segovia

Roque Segovia, Éclairagiste du BIG.

Précis, méticuleux et avec une envie de partager, quand on lui demande de tracer son parcours, son regard s’allume et on entrevoit milles faisceaux. « J’ai eu plusieurs périodes. Une très musicale où j’éclairais des groupes comme Little bob story avec qui j’ai commencé, les Starshooter, les Téléphone, les Trust… c’est à dire des artistes francophones.

Et puis j’ai fait de la direction photo sur des émissions de télévision pour Morgan Production. C’est comme ça que je me suis retrouvé à travailler pour Jean-Louis Foulquier et sur diverses émissions comme « Cap’tain Café ». Les émissions avaient toujours trait à la musique, ce qui m’intéressait le plus.

Et de fil en aiguille, j’ai eu l’occasion de travailler avec des talents comme IAM, M et d’autres, qui jouaient sur le plateau. J’ai vraiment aimé cette période. Les évènements se sont succédé et je suis arrivé à Bercy comme aujourd’hui où je conçois de l’éclairage pour des projets très différents. Le seul point commun de toutes ces périodes reste les rencontres que j’apprécie par-dessus tout dans mon métier. »


Choix d’un kit lumière adapté au Design

Novelty, prestataire français, signe la prestation de l’évènement. Pour le kit lumière, Roque spécifie près de 520 appareils parmi lesquels 20 x Ayrton Cobra. Un appareil à source laser de 260 W, qui, pour rappel, produit 6 176 000 lux à 5 m, un angle de 0,6°, 33 kg, IP65, une rotation continue pan tilt et des faisceaux qui tranchent malgré une forte luminosité ambiante.

L’arbre de vie

Le Cobra fait le pourtour de Bercy et orne « l’Arbre de vie » accompagné des Huracan-LT, des Huracan Profile et des Mistral-TC

Du point de vue des grosses nouveautés, on est estomaqué par la puissance des faisceaux des 20 x Ayrton Cobra, 40 x Huracan LT et 49 x Huracan Profile installés sur le pourtour de Bercy et au sommet de l’arbre de vie. Roque résume « Ce kit très lumineux est nécessaire car la luminosité dans Bercy est très forte du fait des écrans, donc pour rivaliser il n’y a pas tellement de choix.

Les Ayrton Huracan prolongent l’arbre de vie au sol et s’animent pour marquer l’arrivée les invités qui se succèdent sur la petite scène du Bang.

Les projecteurs les plus puissants, les Huracan et les Cobra, sont littéralement à 23 ou à 19 mètres. Et au fur et à mesure que l’on descend jusqu’à 4,5 m j’utilise des sources comme les Mistral.»

Le Mistral, un Spot compact doté d’un moteur leds de 300 W, avec zoom 7-53°, trichromie, CTO Progressif, roue de couleurs, 2 roues de gobos, frost et une roue d’animation.

Le Bang, est prévu comme un amphithéâtre. « Cette structure nommée « Arbre de vie est repensée tous les ans. Cette année elle est composée de six cerces dont deux qui reprennent les écrans en haut et en bas et quatre dédiées aux projecteurs.
Cette installation a déterminé l’emplacements des appareils mais Bruno a un talent fou et c’est très facile de s’adapter à ses scénographies car quand il conçoit, il pense déjà au rendu de lumière général, ce qui est un avantage. »

Les Ayrton Cobras sont en bonne place sur le kit du BIG 8.

SLU : Comment as-tu utilisé les Ayrton Cobra de ton kit ?

Roque Segovia : Les rideaux de Bercy étaient descendus sur les gradins et travaillés en gobos. Ça permettait de mettre en valeur les faisceaux Cobra qui se découpaient bien sur ce support noir qui caractérise le haut de Bercy.
On avait d’ailleurs déterminé un axe de travail dans la salle pour créer un mouvement. Les projos jouent dans un sens pour venir vers le Bang puis dans un autre, pour aller vers le village. »

SLU : As-tu eu des soucis liés au recul nécessaire pour utiliser ces machines ?

Roque Segovia : Pour créer cet effet, j’ai utilisé des Cobra et des Huracan. Là où ils étaient placés, je n’avais pas de soucis, car c’était complètement dégagé en hauteur. Je les ai aussi utilisés dans « l’arbre de vie » mais on ne voyait pas bien les faisceaux du fait de la luminosité de tous les écrans.
Le parti pris à cet endroit était surtout d’habiller le sol avec des effets tournant. Cela permettait de prolonger l’arbre en suggérant ses racines avec des gobos qui font de la matière et donc donner de l’ampleur à la scène qui elle était toute petite.

Le kit installé tout autour de la scène joue dans un sens puis dans un autre en fonction des temps forts.

SLU : Et les Huracan Profile et LT ?

Roque Segovia : Ils étaient installés sur les cerces. Certains servaient à éclairer des éléments de décors au sol et sur les côtés, toujours sur le même mode. J’ai aussi accroché des Huracan sur les croix de Bercy et sur le grill du quatre faces (le cube d’écrans central de l’Accor Arena ndlr), pour aller chercher le détail de tout ce qui était en bas et donc remettre de la profondeur de champ sur les miroirs et la signalétique.


La puissance des Ayrton Huracan permet d’aller chercher les détails de la signalétique depuis le grill de Bercy à 23 m de distance afin de rester discrets.

Les 89 Huracan (40 Huracan-LT et 49 Huracan Profile) ont clairement tapé dans l’œil de l’éclairagiste qui ne tarit pas d’éloge à leur sujet. « L’Huracan est une très belle réussite. Il a une grosse puissance lumineuse certes mais du point de vue de la colorimétrie, des détails sur les bains des couleurs, il fait la différence et il a clairement ma préférence. »

Sur la mégastructure de panneaux à Leds et de têtes automatisées, les Huracan LT et Profile sont en bonne place accompagnés de leur petit frère le Mistral-TC.

« Les Huracan sont utilisés pour les contre-jours public, l’habillage sur les côtés, l’habillage autour de la scène et sur la scène dans les niveaux hauts avec les Cobra et dans les niveaux bas, il y a des Mistral. Mais l’intérêt de l’arbre de vie, ce sont les Poseidon. »


Les CLF Lighting Poseidon pour un effet inédit

Le CLF Lighting Poséidon est également de la partie pour un effet qui plait particulièrement à Roque.

CLF Lighting Poseidon

SLU : Comment as-tu découvert cet appareil?

Roque Segovia : Le Poseidon, est un projecteur que j’avais utilisé pour la première fois au festival Interceltique pour de l’ambiance. Quand ils changent de couleur cela donne un effet d’horloge qui est intéressant.
J’ai aussi été agréablement surpris par la puissance de ces sources qui permettaient d’avoir un halo lumineux à l’intérieur de l’arbre tout en sachant que c’était compliqué parce que cette installation est par essence très lumineuse.
J’ai donc essayé de marquer surtout le dessus des cerces et de travailler en réflexion en envoyant très fort là-haut même si ce n’est pas aussi impactant que je l’aurais souhaité. C’est aussi pour ça qu’on a marqué un tout petit peu l’arrière des écrans pour avoir une sensation de « matière » à l’intérieur de l’arbre. »



Des modèles de dalles Led Outdoor, Indoor et Corner composent cette structure fournie par le prestataire MVision.

Les panneaux de Leds ont été fournis par Mvision, prestaire en activité depuis 2013 et basé à Longjumeau. La structure comporte trois types d’écrans.
Ceux dit de plein jour pour les parties hautes, des écrans indoor pour les parties basses et des modèles dit « corner » pour constituer les assises angulées mais sans bord sur les panneaux.

Nicolas Roques, Superviseur Led : Le projet présentait différentes demandes notamment par rapport aux reprises caméra. Les murs du haut sont éloignés du public et donc sans nécessité d’avoir beaucoup de détails.
Cependant, en bas, il y a les fonds de gros plan ce qui nous oblige à descendre en valeur de pitch pour pouvoir conserver du détail et avoir quelque chose de joli. Il y a donc une valeur de pitch qui est du 2,6 mm en bas et du 5 mm en haut. Les 1500 dalles du haut ont aussi la possibilité d’être plus puissantes.


L’équipe d’MVision aux commandes de la superbe structure d’écrans Led. (De gauche à droite) Renaud Gindre, Hugues Lemaire, Nicolas Roques.

SLU : Comment avez-vous géré la dynamique lumineuse du plateau par rapport à la captation.

Renaud Gindre, Directeur Technique Vidéo : Il faut trouver le juste milieu pour avoir quelque chose qui reste joli à voir mais ne dégrade pas l’ambiance lumineuse qui est définie par le directeur photo.
Notamment en ce qui concerne les panneaux du haut qui ne doivent pas perturber la lumière des espaces situés à l’étage.

C’est donc important d’avoir un processeur qui ne dégrade pas les signaux pour que les panneaux aient suffisamment de dynamique et donc des niveaux de gris intéressant. Ici nous utilisons des MCTRL4K de Novastar.


Mais l’éclairage ne s’arrête pas à cette structure et tout est dans le détail. Baladons-nous dans « le village ».

Les différents espaces du Village

Les Bulles du village prennent les couleurs des Oxo Pixyline 150.

Les dômes colorés

Sous les dômes, installées au sol, des barres Oxo Pixyline 150 éclairent l’intérieur des montants et rayonnent à l’extérieur.
La matière étant transparente, cela donnait une couleur globale très pétillante et acidulée à ces bulles.

Roque souligne « Cela donnait l’impression que c’était de la face alors qu’en réalité on était en contre-plongée et en réflexion. Cela dit, ces tentes assurent aussi une isolation phonique. » Les différents débats pouvaient donc se dérouler sans nuisances.


Pour une jolie face, des Arri L5-C complètent l’éclairage depuis le sommet de la structure des bulles.

Deux plateau Tv : L’Ampli et L’Antenne

Direct et interviewes se succèdent sur le plateau TV central prénommé « Ampli ». Pour assurer la face, Roque spécifie des Arri Skypanel S30C et S60C. « C’est ce que j’utilise depuis pas mal de temps et c’est un projecteur qui plait beaucoup sur les plateaux TV car il a une lumière cohérente, c’est-à-dire à la fois douce et assez pêchue pour pouvoir enregistrer une image qui peut être compressée ou pas selon les besoins.
Sur ce type d’utilisation, pour moi c’est une évidence. Et idem, pour créer une ambiance et éclairer de grandes zones avec une certaine intensité, que ce soit le S60, le S120, etc…, c’est très efficace. »

La responsabilité des plateaux TV du Village et des plateformes était confiée à deux de ses assistants : Adrien Chatain, et Quentin Douriez. Ces techniciens mobiles pouvaient assurer un relais direct avec la « real » via deux consoles cachées dans le décor. Ces points d’accès rapides permettaient des ajustements à la volée pilotés par Roque via les retours de la régie située en haut de Bercy.
Des Portman Mantis sont également de la partie. « Sur l’Ampli, je travaille avec Sophie Rajzman avec qui je collabore depuis très longtemps et de manière régulière, que ce soit sur des conventions ou des plateaux TV. Les arrière-plans évoluent eux aussi. On a déjà utilisé les Robe Patt, les Portman Hexaline et cette année, j’ai choisi le nouveau Portman Mantis.

Portman Mantis et Arri Skypanel S30C et S60C sur le plateau TV appelé “Amplis” qui a la particularité de tourner sur lui-même.

Il m’a plu car c’est une source led que l’on peut traiter en chaud ou en froid avec ses paraboles contrôlables indépendamment. Je trouvais que ça marchait bien avec ce plateau dont la déco évoque le thème « musical ».
Les interviewés sont installés sur des amplis guitare et le sol est un disque géant qui tourne sur lui-même. Les Portman Mantis et leur look un peu rock et moderne s’y prêtaient donc bien. De plus ils ont à peine un an et donc sont encore assez frais. »


Un deuxième plateau appelé L’Antenne sert à accueillir les directs de différentes chaînes d’info en continu.

SLU : Comment avez-vous géré ce mini studio partagé par plusieurs chaînes ?

Roque Segovia : Ça été un peu compliqué car ils ont décidé, et peut être avec raison, qu’il fallait tourner le sens du plateau pour que les intervenant soient dos à la salle. Leur face s’est donc retrouvée très en bûche par rapport à ce qu’on avait prévu. Même si on utilisait des Arri Skypanel S30, ils ont été obligés de re-rentrer vers la zone centrale pour atténuer cet effet.

Le changement de position du plateau a nécessité quelques ajustements de dernière minute pour éviter des sources en position de plongée totale.

C’est un des points que nous allons débriefer pour l’année prochaine. En lumière on va surement essayer d’aller chercher encore plus loin le plateau pour que ce cas de figure ne se reproduise pas.» L’espace est dense mais finalement bien compartimenté et donc fonctionnel et très lisible pour les visiteurs.

Plusieurs éléments lumineux viennent compléter l’éclairage comme les coqs, les ballons AirStar et le Show de lancement. Deux machines à brouillard DF 50 Reel EFX nécessaires au show d’ouverture, fonctionnaient en continu pour donner un peu de matière. Après 9h du matin l’animation du Bang prend le relais pour une succession de prises de parole, le rythme étant marqué par une mise en mouvement des lumières.

Roque Segovia : Pour les coqs, on a fait faire des gobos spécifiques pour le recto et le verso. avec donc un projecteur de face et un de contre. On retravaille ainsi la couleur pour donner un peu plus de niveau.

Les Ballons lumineux du français Airstar et des coqs, symbole de l’entrepreneuriat français, complètent la scénographie par touches lumineuses.

SLU : Vous gardez le contrôle sur ces éléments ?

Roque Segovia : Oui, on est obligé car le matin on envoie un show qui marque le début du BIG et on fait le noir dans Bercy. Maxime Raffin se bat avec moi pour tout éteindre mais ce n’est pas toujours évident (rire). »


Le Show de lancement


Après chaque évènement un débrief à lieu pour évoquer les possibles améliorations. Question Lumière, Roque Segovia sourit « on était assez proche de l’idée de base donc le bilan est très positif ». En lumière et surtout sur des événements foisonnants comme le BIG, tout est dans le détail. Un projecteur qui bouge peut laisser place à une zone sous éclairée ou bien gêner un spectateur qui aurait le faisceau dans l’œil.

Les équipes doivent donc rester attentives mais aussi jouer avec les contraintes de temps et le résultat est là ! L’éclairage superbe et l’équipe heureuse. Roque Segovia et Bruno Graziani sont déjà tournés vers l’année prochaine de cet événement « fil rouge » dans leur emploi du temps.

Plus d’infos sur :

– l’Ayrton Cobra
– l’Huracan-LT
– Les appareils Ayrton
– Les Appareils CLF Lighting
– MVision
– La BPI

Plan de feu

Frenetik dévoile son wall sub

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La marque française d’enceintes PoE+ a dévoilé son futur sub ultraplat, conçu pour être intégré dans des lieux corporate où la discrétion et le look comptent. Avec ce modèle Frenetik répond à une demande spécifique et s’oriente aussi vers des marchés plus haut de gamme.

Disposant de fixations adéquates, ce wall sub s’accroche au mur comme un radiateur, mur dont il se sert pour rayonner le son généré par le transducteur de 8” qui l’équipe. Le preset de cette nouvelle enceinte est d’ailleurs conçu pour offrir le meilleur couplage et rendement avec la paroi.

La caisse dispose aussi de pieds en caoutchouc pour pouvoir l’employer sous un meuble ou un canapé tout en laissant fonctionner le haut-parleur. En montage sur un mur, la profondeur est de 20 cm, la caisse ne faisant que 15 cm d’épaisseur en dehors des pieds. La charge est bass reflex, l’évent étant aussi placé côté caché. Ce wall sub pourra aussi être accroché ou pendu au plafond.

Une image du soft. Remarquez l’affichage de la température de l’ampli.

L’électronique de bord est la même que celle équipant le Spik Sub à savoir une Carte Dante 16/24 bits 44,1/48 kHz et un ampli 60 W classe D avec une alimentation PoE+.

Un DSP met en œuvre le preset dédié et il est possible, comme sur le reste des enceintes Frenetik, de prendre la main à distance sur le volume et la tonalité avec Frenetik Adjust, le soft maison sur PC.

La disponibilité et le nom définitif de ce sub seront annoncés en 2023.

Plus de renseignements sur la marque et les produits sur le site Frenetik

 

Les 30 ans et le nouveau logo de Fohhn

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Fondé en 1993 par des musiciens et des ingénieurs du son, Fohhn est devenu l’un des principaux fabricants de systèmes d’enceintes professionnels. Aujourd’hui, on trouve des systèmes mobiles et intégrés Fohhn dans presque tous les pays du monde.

Ces produits sont toujours développés et fabriqués à Nürtingen en Allemagne. En célébrant le 30e anniversaire de l’entreprise, Fohhn se dote d’un nouveau logo et d’une nouvelle couleur de marque.

Uli Haug, Directeur markéting et ventes, Nico Schwarz, Responsable markéting et Jochen Schwarz, PDG.

Au fil du temps, le logo du Fohhn a évolué à plusieurs reprises. La nouvelle itération est certainement la plus importante : une franche simplification. Le large « F » est conservé, sa forme désormais angulaire est synonyme de technologie, de rationalité et de précision.
Certains pianistes reconnaîtront peut-être aussi le contour d’un piano à queue. Le cercle symbolise l’émotion, l’art et le son. Il rappelle la membrane d’une enceinte.

L’ancienne couleur d’entreprise, l’orange, est remplacée par un bleu ciel plus discret. Cette couleur plus douce et plus claire représente l’ouverture et aussi la manière discrète dont les systèmes Fohhn peuvent être intégrés visuellement. Avec le slogan « Colors of Sound », il y aura également des éléments multicolores qui souligneront la diversité et la flexibilité de la gamme, de la personnalisation de Fohhn et de la marque toute entière.


Le Fohhn SoundLab.

Avec sa nouvelle image, Fohhn se tourne vers un avenir animé – avec enthousiasme et confiance. Les bases en ont été jetées. Les étapes importantes ont été le développement en interne de séries d’amplificateurs, l’expansion de la plus large gamme de colonnes en Beam Steering d’orientation de faisceau du marché et la construction du nouveau siège de l’entreprise, y compris le Fohhn SoundLab.

Les innovations futures sont déjà en cours avec de nouvelles solutions de conférence, des enceintes PoE et de nouveaux systèmes Beam Steering. L’engagement envers la durabilité est également un élément clé de l’orientation future.
Fohhn considère les récompenses obtenues dans ce domaine comme un encouragement à encore mieux faire à l’avenir. De plus amples informations sur les nouveaux produits et la durabilité seront présentées à l’ISE de Barcelone en février.

D’autres informations sur le site Fohhn

 

Le Funstrip OXO revisité en leds

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Le Funstrip 180 LH à leds, copie conforme du Funstrip 2R halogène.

Un clone parfait du Funstrip 2R, c’est la formule que l’on pourrait utiliser peut décrire le nouveau Funstrip 180 LH OXO. Extérieurement, il n’y a aucune différence. Les deux produits sont identiques en tout point de vue : nombre de sources, refroidisseur, bloc d’alimentation, supports de fixation, afficheur et boutons… Le but est de pouvoir mêler les deux générations de Funstrip sans problème d’assemblage ou d’homogénéité.

Il est ici présenté par Alain-René Lantelme, Directeur Général adjoint d’Axente.



Un Funstrip 180 LH à led peut ainsi compléter ou remplacer un parc d’appareils de Funstrip 2R à lampes. Le Boîtier étant le même, le Funstrip 180 LH partagera les mêmes flight-cases que la version originale.
La source led (un COB 18 W) a été travaillée de manière à copier fidèlement le rendu de la lampe MR16, la puissance lumineuse obtenue se situe à mi-chemin entre celle d’une lampe halogène 50 W et sa version en 75 W.


Détail des collimateurs des COB 18 W, travaillés pour émuler la MR16.

Si la température de couleur que l’on obtient via la led est elle aussi fidèle à l’halogène, la gradation l’est tout autant. Le collimateur de la led a lui aussi été développé pour imiter l’angle de diffusion de la lampe halogène.

Terminés les petits problèmes inhérents au Funstrip d’ancienne génération, les lampes qui grillent, la chaleur excessive ou encore les triacs qui rendaient l’âme de façon inopinée. Notons que les lampes de la précédente version de Funstrip ne sont pas remplaçables par cette nouvelle led. Oxo nous offre donc une revisite de l’historique Funstrip sans ses inconvénients.

Plus d’informations sur le site d’OXO ou sur le site d’Axente, distributeur de la marque.

 

Trois produits Fohhn avec Rock Audio

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Daniel Borreau, la tête, les jambes et les oreilles de Rock Audio.

Pas vraiment de nouveautés chez Fohhn avec Rock Audio, plutôt trois beaux produits avec une valeur sûre, la DLI-130, le LS4, une quasi nouveauté désormais disponible et enfin les Focus Slim, des enceintes attendues car, petites et plates !
Daniel Borreau nous explique tout ça.


La DLI-130 avec le sub LS-4. Ne cherchez pas, vus de l’extérieur ils sont identiques ou presque.

La valeur sûre est la DLI-130, une colonne petit format amplifiée et processée pour offrir le Beam Steering, spécialité des champions de Nürtinger, avec à bord 8 transducteurs large bande de 4” capables de passer 123 dB entre 60 Hz et 17 kHz avec 110° latéraux et en vertical la possibilité d’ouvrir entre 0 et 90° et de diriger ce faisceau à ± 40°.

On parle d’une colonne de petit format car elle se décline en double, triple et jusqu’au quadruple corps appelé DLI-430 et logeant 32 transducteurs dans une hauteur totale de 4,32 mètres…

La quasi nouveauté est le LS-4, un renfort de basses tenant dans le même type de colonne que les DLI et pouvant les prolonger visuellement mais surtout acoustiquement. Le chiffre 4 indique le nombre de couples de 4” à longue excursion et de membranes ou radiateurs passifs, une formule gagnante dans les petits volumes de charge.

Une belle octave dodue entre 50 à 100 Hz pour le LS-4 avec trois pentes pour raccorder dans différentes colonnes de la marque. A signaler que le LS-2, deux fois plus petit, offre les mêmes performances avec juste 6 dB de moins.

Tout ce beau monde permet d’atteindre 112 dB avec le 50 Hz passé à -5 dB. Passive, cette colonne appelle de ses vœux soit le MA-4.100 de quatre fois 100 W pour un usage sage, soit le MA-4.600 délivrant quatre fois 600 W pour lui faire donner le plein niveau, tous deux disposant des ressources DSP nécessaires pour le filtrage.


La Focus Slim FS-110.

La Focus Slim est la réponse de Fohhn aux demandes des clients qui souhaitent avoir des colonnes encore plus petites et avec une face avant plate pour les encastrer et les rendre plus invisibles encore.

Deux modèles sont attendus, la FS-110 à 8 transducteurs de 2,5” et autant de DSP et d’amplis et la FS-160 avec 12. Les deux modèles acceptent un flux Dante et un contrôle Ethernet via la même liaison. La disponibilité est fixée pour la mi-2023.

Un exemple d’enceintes Scale coupées sur mesure pour pouvoir par exemple encadrer tout type d’écran.

Pour plus d’infos sur Fohhn avec les liens de Rock Audio et de Fohhn

Robe iForte et TX1 PosiProfile, interview vidéo de Josef Valchar

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Le iForte, utilise plusieurs technologies innovantes qui mènent au classement IP65 dont un ingénieux système de déshumidification, et le TX1 PosiProfile, regroupe les atouts d’une découpe fixe et d’un Profile asservi.

Nouveauté 2023, SLU s’engage en attribuant un prix de l’innovation aux produits qui présentent des fonctions ou détails de conception inédits et déterminants lors de leur exploitation pour valoriser les exploits des R&D ! C’est le cas de la nouvelle version du Forte.


iForte

Apte aux conditions les plus défavorables d’humidité et de très basse température, le iForte se retrouve estampillé IP65 avec plusieurs innovations. Josef Valchar, CEO et CTO et cofondateur de Robe, nous détaille les innovations dans cette vidéo.



Le iForte (c’est son nom), dispose des mêmes caractéristiques techniques que le Forte classique à quelques détails près.

Le iForte, version IP65 du Forte.

Si généralement passer d’une machine classique en version IP se ressent largement sur la balance, ici notre projecteur n’a pris que 1,5 kg grâce à l’utilisation de capots protecteurs en alliage de magnésium, 40 % plus léger que l’aluminium.

Le iForte est doté d’un système de contrôle de d’humidité, température et pression interne et d’un déshumidificateur ingénieux utilisant deux tubes garnis de classiques billes de silice, placés dans un bras de la lyre.

Les tubes de billes de silice retenant l’humidité. Maintenus par ressorts, on peut les extraire pour en sécher le contenu.

L’air susceptible d’entrer ou sortir de l’appareil (du fait de la présence d’une valve d’équilibrage et régulation de la pression interne) passera sans détour par ce filtre pour maintenir l’humidité sous la barre des 20 %.
Si l’asservi présente un défaut d’étanchéité après démontage du capot pour changer un gobo par exemple, un message d’erreur apparaît, invitant à replacer correctement le capot ou à resserrer les vis.

L’asservi embarque une nouvelle fonctionnalité d’autotest d’étanchéité, qui ne dure que 3 minutes durant laquelle le projecteur effectue différentes mesures de pression interne avant et après l’activation du moteur de led qui par dégagement de chaleur et blocage électromécanique de la valve va modifier sa pression interne. Ainsi, nul besoin de s’encombrer, au premier changement de gobos venu, d’une valise dédiée aux tests d’étanchéité nécessaire chez d’autres fabricants.

Autre innovation, la technologie MAPS (Motionless Absolute Positioning System) permet au projecteur d’effectuer son reset sans mouvement pan et tilt. La lyre est dotée de capteurs de dernière génération qui permettent de relever la position absolue de la tête à l’instant T, ce qui se révélera très utile quand la machine logera dans un endroit exigu.
Les Forte et iForte, équipés de la même source, mêmes filtres et gobos et même plage de zoom répondront de façon identique, utilisés sur une même scène.




TX1 PosiProfile

Le TX1 PosiProfile, à mi-chemin entre la découpe et la lyre Profile asservie regroupe les atouts respectifs de ces deux types de projecteurs comme nous l’explique Vincent Bouquet, directeur technique de Robe Lighting France.



Le Premier point fort du PosiProfile sur la liste, est la technologie MAPS embarquée avec un reset qui s’opère sans mouvements, en toute discrétion. Ainsi pas de troubles possibles, pas de déplacements incontrôlés ou autre bruit de butée.

Deuxième atout, ou plutôt innovation car il s’agit là d’une première, le système breveté de blocage de mouvements appelé BARS (Brake Attribute Retention System) complémentaire à la fonction MAPS, se traduit par la présence d’un frein composé d’un disque installé sur l’axe des moteurs de positions pan et tilt, et de mâchoires, un peu comme sur votre voiture.

Les mâchoires du frein sont normalement fermées en l’absence d’alimentation, générant ainsi une forte résistance au mouvement lorsque l’on cherche à manœuvrer ces axes. Ils sont déverrouillés lorsque le TX1 est sous tension, mais également contrôlables en DMX permettant des blocages à la demande. Notons aussi que ce blocage actif équipe aussi les chariots/moteurs de zoom et de focus.

Le TX1 PosiProfile réunit les avantages du Profile Asservi et d’une découpe fixe.

La combinaison de ces deux fonctions MAPS et BARS a permis à Robe de mettre au point une toute nouvelle fonctionnalité de réglage d’amplitude de travail, ainsi l’appareil ne sera manœuvrable que sur une certaine plage de degrés en pan et en tilt au choix de l’opérateur sur le menu de l’appareil. Cette aptitude au bridage des déplacements est bien évidemment paramétrable même hors tension via la batterie intégrée du TX1.

L’asservi sera donc parfaitement à l’aise dans des espaces difficiles d’accès, comme peuvent l’être certains théâtres, il sera tout aussi apte à s’endormir et s’éveiller sans l’ombre d’un mouvement s’il s’avère être à proximité immédiate d’autres projecteurs ou de décors (et en silence de surcroît !) puis à évoluer dans un espace restreint sans risquer le moindre heurt.

Pour générer son faisceau et le modeler à sa convenance, il dispose d’un moteur de leds TE multi-spectral RGBAL de 500 W pour 13 600 lumens avec un IRC ajustable (maxi 95), une gestion de la couleur en CMY/RGBAL avec réglage de la température du blanc entre 2700 et 8000K, un zoom de 5,5 à 50° aidé d’un iris, 4 couteaux asservis rotatifs sur 60°, un frost progressif et en option : deux roues de gobos tournants/indexables pour l’une d’entre elles et une roue d’animation.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Robe Lighting France

Boîtiers de scène TrussLink DMXV de KLOTZ

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Non seulement les signaux audio, mais aussi les signaux DMX doivent souvent être regroupés par un boîtier de scène dans le cadre d’une utilisation professionnelle. La série de boîtiers de scène DMXV TrussLink de KLOTZ est spécialement conçue à cet effet.

Le boîtier en aluminium, léger mais extrêmement robuste, teinté par poudre en noir et gravé au laser pour résister à l’abrasion. Équipé de 8 ou 12 canaux ainsi que des connecteurs multibroches RMP conformes à la norme MIL-C-5015. Les prises encastrées Neutrik XLR 5p, connectées par paires et dotées de contacts plaqués or, peuvent être utilisées comme entrée ou sortie.

La variante DMXV-04FM à 12 canaux offre une flexibilité maximale : 8 canaux avec prises XLR 5p et 4 canaux avec prises XLR 3p. Ainsi, en plus des 8 canaux DMX par XLR 5p, il est possible d’utiliser 4 canaux pour le DMX par XLR 3p, l’AES/EBU ou encore des signaux analogiques micro et ligne.

L’utilisation du boîtier de scène DMXV peut être garantie de manière fiable aussi bien au sol que dans un pont. Pour cela, le boîtier est équipé de pieds en caoutchouc antidérapants, d’un filetage M10 sur la face inférieure et de quatre œillets pour les élingues de sécurité.


Le boîtier de scène TrussLink DMX est disponible dans les variantes suivantes :

– DMXV-0808F : 8 x XLR 5p F||M – 1 x RMP 25p F
– DMXV-0808M : 8 x XLR 5p F||M – 1 x RMP 25p M
– DMXV-0808MF : 8 x XLR 5p F||M – 2 x RMP 25p F||M
– DMXV-04FM : 8 x XLR 5p F||M + 4 x XLR 3p F||M – 2 x RMP 37p F||M
– DMXV-1212M : 12 x XLR 5p F||M – 1 x RMP 37p M
– DMXV-1212MF : 12 x XLR 5p F||M – 2 x RMP 37p F||M


Pour plus d’infos sur DMXV, visitez le site Klotz

 

Projet NEW LIGHT by NOVELTY

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Novelty est heureux d’annoncer la signature d’une négociation exclusive avec la société italienne New Light S.r.l.
Basé à Milan, New Light est un prestataire technique en éclairage, sonorisation, vidéo et structure scénique, avec un parc de références matériel très similaire à celui des différentes agences du Groupe.

Le Groupe Novelty-Magnum-Dushow souhaite ainsi poursuivre la politique d’accompagnement de ses clients dans les villes de forte croissance à l’international, et notamment à Milan où Novelty travaille déjà régulièrement pour les Fashion Weeks.

La direction et les équipes de New Light resteront inchangées. Cette nouvelle agence New Light by Novelty bénéficiera de toute l’infrastructure technique, logistique et administrative du Groupe, et deviendra notre première agence italienne.

D’autres informations sur le site New Light Italia et sur le site Novelty

 

Green-Go passe en V5

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Pas de nouveautés matérielles cette année chez Green-Go, mais logicielles, avec la réécriture complète du firmware et du software en Version 5. Plus de contrôle, de suivi en temps réel et de possibilités d’édition pour cette mise à jour majeure et gratuite.

La première question qui vient à l’esprit est : j’ai acheté mes produits en 2011 à vos débuts, puis-je basculer mon parc en Version 5 ? Oui. La seule limitation est due à certains postes dont le DSP est limité à 32 kHz et ne sait donc que faire du 48 kHz. Green-Go a fait le choix de maintenir opérationnels ses produits le plus longtemps possible en jouant la carte de la pérennité.


Le gros avantage de la Version 5 est l’ergonomie qui a été améliorée de manière décisive avec une interface intuitive, graphique et avec un côté moderne très agréable. On peut tout voir, travailler en glisser-déposer.


Une fonction nouvelle et très utile est la possibilité d’inviter et d’accepter dans le réseau Green-Go n’importe où sur la planète, une personne distante via un accès ad-hoc limité à une session. Cela ouvre les portes au support technique au-delà de la classique prise en main par Team viewer.

La MAJ et les principales améliorations sont disponibles avec le lien ci-après www.greengodigital.com/products/green-go-control-v5/

 

Nebra, bien plus qu’un patch AVB

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On s’y attendait, mais il n’empêche, le grand saut de Meyer Sound dans l’AVB renvoie l’analogique dans les cordons symétriques à papa et ce d’autant plus que voici arriver l’outil logiciel indispensable au virage numérique pris par la marque de Berkeley, Nebra.


Matthieu Chenuil

Matthieu Chenuil de Best Audio nous détaille ses possibilités.

Nebra est un logiciel très simple et conçu par Meyer Sound pour faire de la connectivité entre différents appareils en AVB Milan et en suivre le fonctionnement. Disponible gratuitement en version Mac ou PC il est conçu pour pouvoir évoluer.

A cet effet et dès maintenant Nebra reconnaît et connecte les enceintes AVB, les contrôleurs AVB, les switchs AVB, la sortie Milan d’une S6L Avid, mais aussi les enceintes connectées en RMS via le RMServer et Compass et donc disposer par exemple des températures des amplis non AVB. Nebra permet aussi de récupérer les logs du réseau ou des enceintes.


Jose Gaudin de Meyer Sound

SLU : Qui développe ce soft ?

Matthieu Chenuil : Une équipe de Meyer Sound avec la collaboration active de José Gaudin qui fait partie du groupe de conception et de réalisation de Nebra. José est l’un ses supports techniques de la marque en Europe.

SLU : Comment fonctionne-t-il, par étapes ?

Matthieu Chenuil : Une fois connecté au réseau, il va découvrir tout ce qui s’y trouve. Par exemple un Galaxy 408 et 4 enceintes Panther. Si je crée un groupe avec ces enceintes et le sélectionne, des LED vont s’illuminer dans le groupe des 4 boîtes permettant de le matérialiser dans un array, voire de repérer à la demande chaque enceinte.

Nebra dispose aussi d’un moteur de recherche puissant et simple. Un mot ou quelques lettres comme les deux premières GA du Galaxy, le font apparaître. Une fois tout trouvé, on passe à la connexion AVB des processeurs et des enceintes, ce qui peut être fait en drag and drop très « Apple » en faisant par exemple glisser le groupe des 4 Panther sur le processeur et en validant le patch. Facile.

SLU : Nebra est gratuit et ouvert à d’autres systèmes ?

Matthieu Chenuil : Oui pour les deux, la partie AVB restera gratuite. mais il se pourrait que plus tard apparaissent des options payantes. Pour faire simple, quelqu’un qui a une S6L et des contrôleurs amplifiés comme LA4X, peut employer Nebra, la plus simple solution pour connecter de l’AVB.

Meyer ne s’en cache pas, il s’est inspiré pour le nom et le logo de son soft d’un très ancien disque en bronze représentant les étoiles, la lune et sans doute le soleil.

SLU : Nebra est déjà stable ?

Matthieu Chenuil : En ce qui concerne les connexions oui. Meyer est attaché à ce que les liaisons établies soient incassables. Ne subsistent à l’heure actuelle que de rares bugs d’affichage qui seront tous corrigés au fur et à mesure des mises à jour. Nebra est sorti il y a un mois… Avec la version 1.23.4 la compatibilité est assurée avec macOS Monterey, Ventura et avec Windows 11 Pro.

SLU : Tu parles de simplicité, mais il y a quand même quelques fonctions expert ?

Matthieu Chenuil : Bien sûr. Par exemple dans les Settings je peux aller changer mes média clock en choisissant l’horloge qui sera maitre, mais une fois opéré ce choix, tout se fera tout seul et simplement.

Une tournée comme celle d’Ed Sheeran qui repart fin janvier et où il y a 300 enceintes et 25 processeurs, bénéficie à plein de cette facilité et puissance d’emploi. Et comme Nebra est un serveur, je peux avec le navigateur de mon téléphone portable, me connecter avec l’adresse IP de mon ordinateur et mes coordonnées à Nebra en WiFi.

La signalétique simple et très explicite.

SLU : Qui dit simplicité, dit aussi possibilité de faire des bêtises ?

Matthieu Chenuil : Nebra a été conçu avec la collaboration de José Gaudin qui est un Support expert et de la marque en Europe et un ingé son. Il a souhaité que l’affichage et les alertes soient aussi explicites que celles existant dans l’univers aéronautique.

Une fois un défaut signalé, il est simple et rapide de pointer l’appareil concerné et lire dans la télémétrie ce qui ne va pas. C’est une manière de descendre depuis un groupe de boîtes vers celle qui est en défaut en gagnant en précision et en densité de paramètres affichés.

Pour plus de renseignements sur le site Best Audio-Lighting et sur le site Meyer Sound

Trois nouveautés dans la série Manchester Turbosound

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Reprenant du poil de la bête et attaquant le marché du line array, Turbosound est désormais distribué pour sa gamme Pro par EVI Audio France.


Jean Marandet

Nous avons été à la pêche aux infos auprès de son directeur technique Jean Marandet.

SLU : Musictribe vient de vous passer un sacré portefeuille de marques !

Jean Marandet (DT de EVI Audio France) : C’est exact. Comme la distribution de Midas se passe excessivement bien, ils nous ont confié en plus toute la partie Pro de Turbosound, Tannoy et Lab.Gruppen / Lake.

SLU : Y a-t-il des nouveautés chez l’une de ces marques ?

Jean Marandet : Il y en a trois chez Turbosound dans la série Manchester. Tout d’abord un élément pour line array à courbure variable équipé de deux 10” et d’un moteur coaxial de 1,4” appelé MV210-HC qui ouvre à 20° en vertical et 100° en horizontal.


La nouvelle MV210-HC. Deux 10”, un moteur coaxial à deux voies filtrées en passif entre médium et aigu pour un SPL Max de 144 dB.
La MC12-P. 136 dB SPL en actif et deux de moins en passif. Le moteur coaxial est chargé par un guide d’onde asymétrique offrant en horizontal de la portée au lointain avec 40° puis progressivement ouvrant à 110° pour le champ proche pour 30° verticaux.

S’y ajoute une enceinte point source pour faire des side, du front fill ou du rappel de haute puissance avec un 12” et le même moteur coaxial à deux anneaux de 4” et 2,5” aboutissant à une sortie de 1,4”.
Cette enceinte peut être exploitée en passif ou bien en actif deux voies et porte le nom de MC12-P. Un sub compact MS121 embarquant un unique 21” est enfin prévu pour être accroché avec la nouvelle tête.

Ces trois nouvelles boîtes complètent la série Manchester qui comporte une tête line array à longue portée en deux 12” et deux moteurs coaxiaux ouvrant à 5° verticaux et 100° horizontaux et une à moyenne portée avec aussi deux 12” mais un seul moteur coaxial pour une ouverture verticale de 10°.

Ces deux têtes comportent aussi un renfort en grave accrochable en double 15” référencé MS215 et enfin un sub en double 18” le MS218 est prévu pour être stacké au sol et apporter pression et impact. Les trois subs utilisent une charge passe-bande.

La partie longue distance et 12” de la série Manchester. Manquent à la photo de famille les trois nouveautés, la tête MV210-HC, le renfort point source MC12-P et le sub compact MS121.

L’ensemble de ces enceintes est conçu pour ne fonctionner qu’avec les amplis Lab.Gruppen 12K44 disposant à cet effet des presets adéquats.


Une image de Turbo montrant un éclaté du moteur coaxial comportant deux anneaux, 4” et 2,5” pour une gorge de 1,4” rappelant beaucoup un modèle transalpin de grande marque.

SLU : Qu’est-ce qui différencie cette gamme Manchester d’autres systèmes line array ?

Jean Marandet : Le prix. Turbosound est très bien placé, tout en offrant des produits bien conçus et embarquant des composants de qualité et offrant la même signature sonore grâce à l’adoption du même moteur coaxial à deux voies dans tous les modèles, y compris l’enceinte point source de rappel.

Il y aura du travail à faire pour relancer cette marque historique, mais la qualité de ce qu’elle propose et le prix de vente sont très attractifs. Signalons aussi que quelques ingénieurs ayant participé à la conception des Floodlight et Flashlight, deux icones de la marque, vont collaborer à nouveau avec Turbosound sur les nouveaux produits.

Pour plus de précisions sur le site EVI Audio ou sur le site Turbosound

 

Yves Jaget. Tout au Tour du live avec TRYO

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Présent depuis de nombreuses années aux côtés d’artistes majeurs français et internationaux, Yves Jaget est un ingé à tout faire. Mais plus que bien. Musicien, ingé son studio et live, directeur artistique, cet expert du son enregistre et mixe des albums incontournables dont, entre autres, ceux de Zazie et de William Sheller.

C’est aussi un constructeur de machines. Passionné par l’électronique, Yves construit depuis toujours de nombreux périphériques audio. Depuis sa première console qu’il avait copié sur une console Malcolm Hill (le modèle utilisé à l’époque sur les tournées d’AC/DC) et qu’il utilisera sur ses premiers live jusqu’à son tout dernier et impressionnant compresseur Fairchild 670 qui trône dans sa cabine, il construit ses studios et ses configurations live avec une originalité qui lui est propre et un souci permanent du son le plus parfait, toujours au service de la musique.

Console Malcolm Hill de l’époque qui a inspiré la console perso de Yves pour ses premiers live.

Nous retrouvons aujourd’hui Yves Jaget dans son studio personnel appelé Mix à l’eau de mer. En 2013, Yves quitte Paris et s’installe à Saint-Nazaire. Il construit chez lui sa nouvelle cabine.
« J’ai toujours vu le studio comme étant le lieu saint du son. Quand tu écoutes quelque chose, tu dois être sûr de tourner les boutons dans le bon sens. J’ai toujours souffert de nombreuses cabines équipées d’une écoute plutôt aléatoire.
Pour être sûr de ce que tu entends, l’écoute doit être la plus droite possible et la plus respectueuse du spectre audio. Avant tout, il faut donc déjà s’assurer que l’acoustique du studio est bien contrôlée. Pour cela j’ai demandé à Christian Malcurt de s’en charger.

Derrière le tissu acoustique des murs…
On perd de la place mais on maîtrise les graves avec des bass traps en face de cabine.

Mon écoute actuelle, je ne l’ai pas fabriquée. J’ai préféré appeler mon ami Laurent Delenclos (Bellote si tu nous écoutes…) et nous avons ensemble installé et aligné une grande écoute JBL M2 dont je suis extrêmement satisfait. Sa particularité est de garder une justesse absolue indépendamment du niveau demandé, fort comme très faible.

Elle se caractérise par une courbe de phase parfaite car elle utilise des filtres FIR et par le très particulier moteur annulaire D2. C’est une écoute que j’aime énormément, avec qui je m’entends très bien. J’ai même découvert des choses dans mes anciens mix ! Je l’accompagne d’une petite écoute JBL Serie 3 pour avoir un lien qui se rapproche de l’enceinte de Monsieur tout le monde. »

Les oreilles avec JBL et les yeux avec Pro Tools.

Ma station de travail est un Pro Tools que j’utilise en natif. Je trouve cela génial de travailler en natif. Il n’y a plus de raison d’utiliser du DSP, sauf si un brassage énorme d’entrées sorties en simultané est nécessaire.
Dans mon cas, la gestion d’un maximum de 64 entrées et 64 sorties physiques en natif me convient parfaitement. Pour le studio c’est parfait.

Je n’ai jamais de problème de latence, à condition de faire attention à ne pas utiliser de plugs type limiteur ou maximizer qui ont besoin d’analyser du signal en amont pour travailler, et de ne pas laisser de pistes sans affectation d’entrées.

J’utilise toujours quatre Artist Mix (anciennement Euphonix) pour mixer. Je suis très à l’aise avec, même si quatre S1 seraient les bienvenues, peut-être dans un futur proche… Malgré tout, ce sont mes télécommandes Pro Tools favorites, et je ne mixe jamais à la souris.
Pour ressentir les mouvements de gain que l’on désire dans un mix, il n’y a pas mieux que les mouvements de faders. On se sert suffisamment de la souris pour le reste du travail, édit, sélection, copie, etc…

Le Duo de Retrobox, 2 préamplis REDD47 dans 1U. Ça donne envie de faire chauffer le fer à souder. (oui vous pouvez faire le vôtre, cette machine est disponible en kit partiel ou complet).

Au niveau des périphériques audio, je n’utilise plus que des appareils que je construis. On retrouve aussi des appareils de la marque Retrobox de Denis Pinchedez, que je rejoins en m’associant dans la conception de nouveaux appareils dont le Duo, une réplique déclinée en version stéréo dans un rack une unité du célèbre préampli utilisé dans les enregistrements des Beatles au studio Abbey Road, le REDD47 de EMI.


Un rack ? Vous avez compris que ce qui compte chez Yves, c’est le son ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il respire.

Pourquoi 47 ? C’est le gain du préampli. Quand ils avaient besoin de plus de gain, ils en mettaient deux en série 🙂
En tout dans le studio on trouve le meilleur de l’analogique avec 3 compresseurs LA-2A, un compresseur Fairchild 670 (bientôt 2…), 8 préamplis Retrobox REDD47, 1 Retrobox DUO, 8 modules au format 500 dont 2 Neve 1073 Don Classic, 2 Capi VP28, 2 Neve EQN 1084 Laz Pro et 2 Hairball 1176.

En ce qui concerne mes microphones, je suis fan d’Audio-Technica dont j’aime les hauts de gamme comme l’AT4060. Je réalise souvent des albums entièrement avec des micros AT.


Micro U47 fait maison. Yves soigne l’écoute de l’artiste dans les moindres détails avec un ampli casque Lake People.

Et tout récemment, je suis particulièrement content d’avoir fait la rencontre d’un acteur incroyable du DIY spécialisé dans le développement de machines dédiées à l’audio, Jordan Champlon.

En associant nos deux noms, nous commençons la fabrication de quelques micros basés sur les célèbres U47 à tube et U47 FET qui comptent parmi mes micros favoris. Les premiers sont à l’essai et c’est bien au-delà de ce que j’imaginais.

SLU : Tu réalises depuis longtemps des équipements DIY ? (DIY, se prononce di:ˌaɪˈwaɪ. Do It Yourself = Faites Le Vous-même)

Dans son atelier accolé au studio, Yves construit ses machines.

Yves Jaget : Oui j’aime beaucoup ça et on trouve de très bons kits qui permettent de fabriquer assez rapidement et pour un budget évidemment plus raisonnable, de très belles machines. J’ai dû construire jusqu’à présent 180 machines.

Si j’avais fait une pause quand je m’occupais de mon précédent studio Yellow Sub, je m’y suis remis sévèrement pour la tournée de Zazie en 2011. J’avais décidé de fabriquer entièrement la régie de la tournée.

Je suis allé voir à l’époque Eric Alvergnat, président de Dispatch, qui me connaissait déjà pour faire des paris techniques particulièrement osés. Il me suivait la plupart du temps. Je lui ai expliqué que je voulais construire tous les périphériques de la tournée et qu’il fallait m’aider pour acheter les composants…et il l’a fait. Il m’a avancé le budget pour construire les premières machines. Il a en même temps exigé qu’un comité technique d’écoute soit formé pour valider leur qualité en comparant avec les machines en parc.

Résultat, je me suis installé dans l’atelier de Dispatch, très bien entouré par le regretté Michel Boterf et par Denis Pinchedez, et j’ai fabriqué 56 machines au format rack 500, comprenant préamplis, eqs et compresseurs, soit 9 racks 16U pleins.
Dans le monde du DIY, je ne suis pas passé inaperçu, jusqu’aux Etats-Unis, et, pour l’anecdote Igor Kapelslki, à qui j’achetais les kits et qui était fan de Zazie sans que je le sache, m’avait livré sans me prévenir, toutes les faces avant marquée Zazie Limited Edition!


Yves et les racks de Zazie à l’Olympia.

Ingénieur et associé du célèbre studio mobile Le Voyageur, Yves Jaget possède une très grande expérience dans la prise de son et le mixage d’albums de concert.
Crédité sur plus de 150 albums live, nous allons découvrir avec lui tout son savoir-faire en parcourant sa toute dernière réalisation, l’album live Tout au Tour, enregistré pour les 25 ans de Tryo lors d’un concert exceptionnel à l’Accor Arena, accompagné de nombreux invités.

SLU : Comment cela se passe quand on décide d’enregistrer un live ? Comment se passe la captation ? As-tu des directives particulières ?

Yves Jaget : Maintenant la technique nous permet de sortir facilement les signaux en sortie directe des préamplis micros des consoles de scène. C’est ce qui est pratiqué couramment. L’utilisation additionnelle d’un car extérieur comme ce que je faisais à l’époque avec Le Voyageur est maintenant extrêmement rare. Sauf dans les cas complexes comme ici où il y avait en jeu en même temps une captation vidéo, et donc où il est bon de distribuer les tâches pour minimiser au maximum tous les risques techniques.

Ce projet d’album live a été co-réalisé avec Stéphane Plisson, l’ingénieur du son du concert. Nous avons une complicité qui nous permet de partager des projets sans aucun souci d’égo. Stéphane est quelqu’un avec qui je mixe facilement à quatre mains, ce qui est rare dans ce métier…et de ce fait, je travaille souvent avec un grand plaisir pour sa société MAWIP. C’est un one shot. Une date unique. Il m’a demandé au préalable un plan d’ambiance que je lui ai fourni, comme je pensais que c’était bien de faire pour l’Accor Arena, une salle que je connais particulièrement bien.

A partir du flux MADI, les signaux des préamplis de la console ont été extraits. C’est simple et efficace. Petit défaut bien sûr, c’est de ne pas être maître forcément du niveau des préamplis et parfois certaines sources peuvent être traitées. Cependant pas d’inquiétude, les traitements d’aujourd’hui nous permettent de sortir la tête haute de beaucoup de situations comme celle-ci. Le format demandé était du 96 kHz, que je trouve bien plus performant que le 48. Pour moi, le 96 k, c’est l’analogique du numérique.

SLU : Petite anecdote sur le 96 k. Tu as été le premier je crois à utiliser la fréquence d’échantillonnage de 96 kHz en France ?

Yves Jaget : Oui, c’était en studio en 1996… je n’avais jamais fait attention à ça, heureuse coïncidence… pour le master de l’album de Michel Jonasz, Soul Music Airlines.
J’utilisais le premier direct to disk Sonic Solutions capable de travailler à cette fréquence. Cet album a été masterisé ensuite par Bob Ludwig aux USA. C’était le premier master que Bob recevait en 96 k, qui pour l’anecdote a dû acquérir aussi sa première station 96 k pour le réaliser. Depuis, j’ai toujours travaillé en 96 k.

SLU : Au final, combien de pistes à mixer ?

Yves Jaget : 116 pistes. Pour couvrir la scène centrale, une petite scène en déport au milieu de la salle pour un set acoustique et une vingtaine d’invités. Un gros kit de percussions, guitares, basse, claviers et 20 micros de chant. Sans oublier les ambiances avec 18 pistes dédiées. Cela impose une configuration de mixage un peu cossue et solide pour tenir les 96 kHz et les 182 plug-ins utilisés dans la session.

J’ai eu l’audace de le faire avec le nouveau Mac Studio équipé des nouveaux processeurs M1. C’était un peu fou de ma part d’utiliser la première version de Pro Tools capable de fonctionner sur ce nouveau Mac. J’avoue que j’ai ramé mais la hotline d’Avid a été extrêmement efficace. C’est comme ça, je ne peux pas résister à utiliser toute avancée technique. Néanmoins, j’avais bien sûr mon ancien Mac prêt au cas où… Je n’ai pas eu à l’utiliser, j’ai pu finalement mixer avec toute la puissance du Mac Studio.

SLU : Combien de temps pour ce projet ?

Yves Jaget : Ici, le mix du concert pour tous les différents supports de diffusion a nécessité 28 jours de travail au complet pour les deux mix, version album et version vidéo. Le concert en vidéo comprend plus de deux heures de live quand l’album ne dure que 70 minutes. En effet, certaines séquences qui sont légitimes avec la vidéo, n’ont pas de raison d’être dans le live. En plus, la durée maximum du CD impose sa restriction à celle de l’album.

Mixage live, suivez l’image…

SLU : Quelle méthode choisir pour le mixage ? Tout en interne dans Pro Tools ? Des traitements externes ?

Yves Jaget : Dans ce type de projet, il y a trop de pistes à traiter pour aller travailler en analogique. En plus, il y a tellement de demandes qui obligent à produire de nombreuses versions de mixage, que ce serait impossible à faire avec des recalls en analogique.

Le niveau d’automation dans un live est aussi extrêmement élevé. Les traitements sont très différents d’un titre à l’autre ! Il suffit d’imaginer tout simplement celui sur le pied de batterie qui change forcément d’un titre à l’autre suivant le feeling du musicien. Le seul traitement analogique que je garde est le Fairchild 670 sur le master qui fait un beau paquet cadeau en sortie. Une fois inséré dans le bus, je vous garantis qu’on ne peut plus l’enlever.

SLU : La captation vidéo impose-t-elle des contraintes particulières dans le travail de mixage ?

Yves Jaget : Oui, ça impose déjà un suivi par rapport à l’image. On ne peut pas mixer sans considérer l’image. Les appuis que je ferais dans un mix album ne fonctionneraient pas avec l’image. Si un musicien apparaît à l’image ne serait-ce que deux secondes, il va falloir l’appuyer au mixage. J’ai d’ailleurs fait en premier le mixage de la version vidéo, et ensuite décliné le mixage album, qui lui est très différent, dû à l’absence d’image.
En revanche attention… Les premières passes d’automation, je les fais sans vidéo pour ne pas être influencé par l’image qui a un effet distrayant et qui te laisserait passer certaines choses qui ne doivent absolument pas passer.

Avec l’image, il y a aussi la présence permanente du public. Ce dernier doit donc faire partie du mix. C’est d’ailleurs la plus grande difficulté du mixage live : pouvoir laisser les ambiances ouvertes sans pourrir le mix. C’est ce que j’adore. Personnellement j’aime beaucoup les albums live avec un fort niveau d’ambiance.
Ici, j’ai d’ailleurs fait plusieurs versions de mix avec des niveaux d’ambiance différents. La production a choisi un niveau d’ambiance plutôt maîtrisé. C’est bien toute la difficulté d’un album Live. Donner toujours l’impression à l’auditeur qu’il est dans la salle, sans polluer le mixage global.

SLU : Et pour cela tu as une méthode particulière ?

Yves Jaget : Tout d’abord je recale les ambiances. Comme au cinéma, je fais un clap, en absence du public, sur scène par exemple à l’endroit de la caisse claire qui est le point le plus éloigné de la scène et je réaligne les ambiances temporellement pour récupérer uniquement le volume de la salle mais pas les délais. Si par exemple tu as créé 5 lignes d’ambiance, tu ne peux pas avoir 5 délais différents sur ton pied ou ta caisse claire. L’astuce est de les recaler exactement, et tout va très bien se passer.

L’ensemble des ambiances principales et leurs raccords à la vidéo.

SLU : Tu dois donc reproduire le montage vidéo dans l’audio multipiste ?

Yves Jaget : La première chose à faire avant de commencer l’édition est de nettoyer toute la session. Supprimer tout ce qui ne joue pas, crossfader les entrées et sorties de régions. Ensuite, Pro Tools est doté d’une édition excessivement facile et puissante. Quand tu vois le montage image, tu sais déjà que tu vas passer un bon moment à le reproduire.

Le montage vidéo a été fait avec du son dedans, il est relativement cohérent. Mais si tu essayes de reproduire l’EDL (Edit Decision List) du montage vidéo, même si tu as de la chance d’avoir du timecode, cela ne fonctionnera pas vraiment. Il faut prendre leur edit et remonter manuellement tous les titres sur la vidéo. Donc refaire tous les points de montage inter-titres sur les 116 pistes.

L’automation des ambiances, une des clés pour un bel album live.

Avec Pro Tools c’est quand même simple en utilisant les groupes d’edit. Toutes les régions deviennent un seul bloc et quand tu coupes, tu coupes le bloc. Avec le mode shuffle, tu avances dans la timeline du concert en raccordant les titres au fur et à mesure. Une fois le montage raccordé à la vidéo, tu peux dégrouper les régions et gérer ton edit avec précision piste par piste.
Si tu dois retrouver de la synchro en retrouvant quelques échantillons par ci par là, tu le fais à loisir dans les applaudissements entre les titres. Si en revanche un montage vidéo est impossible à reproduire correctement sur l’audio parce qu’il altère la musicalité, en ce cas nous le signalons pour que la team de l’image réadapte son montage.

SLU : Les voix dans le live. C’est problématique non ? Avec la HF, les conditions de prise de son, etc…

Yves Jaget : Les micros HF ont fait énormément de progrès. Là-dessus rien à dire. Le problème particulier au live, c’est déjà ce que les micros ramassent. Et ici, c’est surtout le grand nombre d’invités. Si pour les membres de Tryo, tout va bien car c’est leur show, c’est plus compliqué pour les autres.
Heureusement les chanteurs du groupe ont le don d’accueillir les invités et leur travail c’est de les aider à entrer dans les titres. On se retrouve avec des voix souvent un peu plus timides dans lesquelles on a, de fait, beaucoup plus de son d’ambiance. Il faut donc beaucoup nettoyer avec l’égalisation.

De nombreux invités sur le show, il faut faire matcher les voix…

Il faut aussi faire matcher les voix, et là je salue le rôle très important des responsables HF. Ils font déjà un travail remarquable en calant parfaitement le niveau des voix, ce qui nous aide énormément. Autre problème avec un fort niveau d’ambiance dans les micros voix, c’est qu’il est impossible de les couper.

Le niveau d’ambiance étant fort, le fait de le couper détimbrerait énormément l’ensemble du mix. Il faut donc trouver le juste compromis. En réalité, il faut jouer avec les défauts. Souvent, plus tu cherches à masquer, plus ça va s’entendre. Il ne faut pas hésiter et jouer avec les défauts dont tu es dépendant.

SLU : Dans cet album, les voix sont très belles. As-tu des outils particuliers ?

Yves Jaget : Toutes les voix sont énormément traitées. J’utilise mon propre plug-in signature, le EVO Channel de Flux, parce qu’il intègre un eq et un compresseur qui me plaisent évidemment beaucoup. Ensuite, j’utilise l’égalisateur actif AE400 de McDSP. Avec ce traitement, tu fais agir une compression uniquement sur un eq particulier et pas sur une bande de fréquence entière comme un compresseur multibande classique. Il permet de traiter les problèmes en fréquences avec précision.

Je fais toujours beaucoup de stems stéréo dont un pour les voix sur lequel je fais agir un compresseur multibande Alchemist de Flux ou ML4000 de McDSP pour contrôler et éviter des nœuds dans certaines bandes de fréquences. Ce qui est une problématique très courante ici où plusieurs voix chantent en même temps.
Ensuite il y a bien sûr une réverbération de voix, et je réemploie beaucoup les échos que Stéphane Plisson utilise sur les voix avec le plug-in Manny Delay de Waves. C’est très important d’avoir ces pistes car ses échos utilisés pendant le concert s’entendent bien évidemment dans les ambiances. Il est donc important de les avoir en son direct pour bien en restituer l’effet.

Les racks de plugs idéaux pour un contrôle total sur les voix :


SLU : Et sujet sensible… Est-ce que tu recales, est-ce que tu retunes ?

Yves Jaget : Oui. C’est difficile de ne pas l’avouer. Honnêtement, sur trois heures de show, c’est difficile pour un chanteur de ne pas faire de petites incartades. Et encore plus sur un show unique dans lequel il y a beaucoup d’imprévus et avec de nombreux invités. Donc, quand c’est nécessaire, je recale et je retune de manière très raisonnable.

Qui ne retune pas quelques notes ? Si nécessaire, Le Waves Tune Real Time s’insère et s’automatise facilement en temps réel.

Ici j’ai utilisé le Waves Tune qui fonctionne en temps réel en automatisant les changements de clefs. Il faut bien comprendre que le public actuel est habitué de plus en plus à entendre des voix extrêmement justes et bien calées, et il est important d’en tenir compte sur une production majeure. Toujours avec modération pour que tout reste naturel.

Mais attention, ne jamais oublier que les voix originales sont dans les ambiances. Donc dans un mix comme celui-ci où les ambiances sont très présentes, tu as intérêt à faire très attention de ne pas trop forcer les corrections de hauteur, car les voix originales dans les ambiances ne peuvent pas être corrigées. Si jamais il faut faire une correction de hauteur ou de placement de forte amplitude, il faudra donc retravailler les ambiances sous peine d’un résultat souvent encore plus désastreux. Et ça prend beaucoup de temps, quand ce n’est pas tout simplement impossible…

SLU : Et quand on a une seule prise comme ici et que tu fais face à un moment à un gros problème ?

Yves Jaget : Un live n’exclut pas de refaire ou de réenregistrer certaines parties. Ici, nous n’avons pas eu à le faire. Si jamais c’est nécessaire, il est quand même souvent possible de retrouver sur une tournée d’autres shows qui ont été enregistrés, même en local sur la console, et on peut retrouver et réadapter une partie. C’est quand même un cas extrême.
Il m’arrive aussi souvent d’aller reprendre une partie similaire dans la chanson et de la réadapter, par exemple une guitare acoustique trop timide sur un début de morceau, peut être remplacée par son même motif joué au milieu de celle-ci. Avec les outils de stretch actuel, c’est assez facile, dans des proportions raisonnables.

SLU : Pour les espaces sonores… Ambiance naturelle du show ou est-ce que tu rajoutes d’autres réverbérations ?

Yves Jaget : J’en ai rajouté. La première réverbération que je fais, imite celle de la salle. J’y arrive très bien et j’utilise pour ça la ReVibe II d’Avid. C’est une grosse réverbération assez complexe que je connais depuis pas mal d’années et qui offre de nombreux paramètres pour arriver à simuler tous types de salles. J’utilise en plus l’UltraReverb d’Eventide.

Je travaille mes réverbes quand j’ai du temps pour créer mes presets, car quand je mixe, c’est juste impossible. Avec cette réverbe principale, je ramène tout dans une même ambiance cohérente. Ici c’est une réverbération d’environ 2.6 secondes, avec une couleur particulière. J’égalise beaucoup et radicalement ce qui rentre dans les réverbérations, pour gérer leur couleur. Pour cela dans Pro Tools, j’utilise le track preset. Quand je fais une réverbe, je crée ma chaîne de traitement avec son pre eq et je rappelle l’ensemble.

ReVibe II d’Avid et UltraReverb d’Eventide, de belles “plates” pour épauler la réverbe naturelle de l’Accor Arena..

SLU : A propos de réverbérations, les ambiances, comment cela fonctionne ?

Yves Jaget : Il y a beaucoup de prises de son d’ambiance. Quelques-unes en front de scène, mais la plupart disséminées dans la salle sous les lignes de boîtes. Il faut sentir la masse du public. Les micros d’ambiance doivent être à une distance homogène, assez proches du public quand même, mais tout en permettant de capter une large zone.
Ce sont essentiellement des cardioïdes et je proscris les canons, sauf si, pour certaines raisons, on a besoin d’une captation très précise de fans de premier rang par exemple.

J’aime aussi beaucoup les omnis pour leur naturel, j’en dispose dans le milieu de la salle. Et je mets un couple stéréo à la régie dirigé vers le système pour disposer d’une belle image stéréo du son façade dans le public. C’est un son très massif, généreux, très facile à rajouter au son de salle. Il faut beaucoup d’ambiances pour avoir un effet de masse et avoir le plus de style de réactions possibles du public. Cela permet aussi d’améliorer beaucoup l’intelligibilité, ce qui sera très utile pour les moments plus intimes comme lorsque le public chante les paroles d’une chanson.

A force de faire des live, je sais que les ambiances sont primordiales. Tu peux tout rater dans un live, sauf les ambiances, car tu ne peux pas les refaire. J’ai toujours dit aux assistants qui font du live : “oui, c’est pénible l’installation des micros d’ambiance. Il va falloir monter tout là-haut, tu vas t’embêter pour mettre les micros… Mais c’est indispensable et inratable”.
Pour les ambiances je suis un fan des Schoeps, CMC6 plus capsule cardioïde MK4. Leur son est extrêmement beau, joli, très ample, massif sans être agressif. Ci-dessous la préconisation des ambiances et les micros recommandés :

3-4 5-6 9-10 11-12 : Schoeps CMC6+MK4 ou DPA4011 ou Neumann KM184
1-2 7-8 : Schoeps CMC6+MK2 ou DPA4006 ou Audio-Technica AT4022

La disposition des ambiances dans l’Accor Arena, depuis la scène jusqu’à la régie.
Pour savoir ou positionner les ambiances sous le gauche/droite, Yves Jaget vous tend la perche !

SLU : La batterie et les percussions ?

Yves Jaget : Avec une prise de son signée Stéphane Plisson, qui est très exigeant sur la qualité du kit batterie en live, je n’ai jamais de problème. Il porte un soin particulier sur le choix des micros et leur placement. J’ai donc des pistes impeccables. Avec Tryo, nous avons aussi beaucoup de percussions. La grosse caisse est aussi remplacée souvent par du cajon joué avec une pédale. Ce n’est pas simple à capter en live.
Ce que je fais dans certains cas, c’est de rajouter un son de pied additionnel. Pour cela j’utilise le plug Trigger 2 dans lequel j’ai créé une belle banque de sons de pied et de caisse claire, ce qui me permet très rapidement d’affirmer une rythmique.


Trigger 2, l’outil indispensable quand un coup de main ou plutôt un coup de pied est nécessaire sur les batteries live…

SLU : Dans l’album, il y a un titre étonnant, très intime : Chant de bataille. Avec beaucoup d’émotions, ce n’est peut-être pas évident ce genre de titre ?

Yves Jaget : Mali est très ému quand il chante cette chanson. Il parle d’un sujet fort lié à son investissement personnel sur le problème du harcèlement à l’école. C’est un morceau acoustique avec très peu d’instruments, c’est donc la salle qui joue. On sent de manière très forte le silence de la salle. On pourrait presque dire un silence bruyant. On entend l’émotion de la salle. Son silence devient lourd.
Pour ce titre, les ambiances sont très ouvertes. Dans beaucoup de live, il y a des titres chargés d’émotion et on sent toujours cette lourdeur du silence du public qui parle vraiment. Forcément, techniquement, plus il y a de micros d’ambiance dans la salle, plus tu captes cette espèce de poids qui répond à l’émotion du chanteur.

SLU : Et les claviers, les guitares ?

Yves Jaget : C’est le même musicien instrumentiste qui joue de la basse et des claviers. Il y a aussi quelques séquences. Il n’y a rien de particulier sur les guitares. Les amplis sont backstage. Les instruments sont bons donc j’ai des sons qui sont très acceptables. La base est très sûre entre guitare et basse. Pour la prise, c’est simple, on rajoute boite de direct et préampli Retrobox à tubes.
Au mix je compresse, je rajoute parfois du chorus et des délais pour gagner un peu d’espace. J’utilise beaucoup le Crystallizer de Sound Toys, sur les acoustiques. Chaque partie a ses propres effets. Tout est retraité avec réverbe et effets pour être replacé dans le mix, de manière à ce que ce soit dans la salle et toujours joli à écouter.


Crystallizer de Sound Toys sur les guitares acoustiques.

SLU : Un titre plus compliqué qu’un autre ?

Yves Jaget : Les morceaux les plus compliqués sont souvent chronologiquement les premiers dans les live. Il y a une espèce d’évolution entre l’entrée et la sortie de scène. Les premiers sont les plus délicats, et dans le mix c’est un peu comme dans un live. Tu avances au fur et à mesure dans le mixage des morceaux, et quand tu arrives à la fin, tu as progressé, tu as trouvé une formule qui marche mieux. Tu es comme dans le show.
Cela m’arrive donc souvent de revenir sur les premiers titres pour refaire quelques corrections car je maitrise mieux. Les rythmiques sont souvent un peu moins assises au début. Et puis il peut y avoir, avec des invités, des voix un peu plus stressées que d’autres, surtout en fonction du temps d’attente. Plus tu tardes à faire passer un invité sur scène, moins tu maîtrises.

SLU : Dans les live, on garde l’ordre original des titres ou ça arrive de changer ?

Yves Jaget : Avec la vidéo non bien sûr, mais ici dans la version album, des titres ont été chronologiquement déplacés. Je me suis donc retrouvé bien coincé car certains montages de la vidéo ont donc dû être repris. Mais c’est comme ça. Quand on retire des morceaux, ce qui est le cas pour l’album, il n’y a plus la même construction du show, la même progression. Cela change la dynamique du show, ce qui amène à adopter un ordre différent.

SLU : Avec ta forte expérience dans le mixage des albums live, as-tu des recommandations particulières ?

Yves Jaget : Les ambiances, c’est le truc à ne pas rater. 60% de la réussite d’un live, c’est ça. Ne pas hésiter à en mettre beaucoup. C’est une punition, c’est compliqué. Il fait essayer d’homogénéiser la prise et donc de mettre les micros par le haut et de les faire descendre le plus bas possible en gardant une homogénéité de distance par rapport au public. Quand tu as la chance d’avoir un mobile, tu peux rajouter des micros, mais maintenant c’est plus difficile. Les moyens sont plus restreints dans la prise de son live, tu récupères les sources aux stage box en numérique et les micros d’ambiance avec une petite console en annexe.
Pour l’anecdote il m’arrive souvent de retriguer des batteries sur les live sans le dire. A l’écoute du mix final, il n’est alors pas rare d’entendre le musicien dire : “tu entends un peu mon son de pied, impeccable non ?” Ils trouvent ça bien et le prennent pour eux. C’est parfait. Ça veut dire que le travail a été bien fait. En revanche pour les ambiances, pas le droit à l’erreur.

SLU : Comment doser le traitement pour ne pas perdre l’ambiance du live. Des astuces ? des limites à ne pas dépasser ?

Yves Jaget : Les gens veulent retrouver les sensations qu’ils avaient au milieu de la salle. Je commence toujours par ouvrir les ambiances et trouver un son global qui me convient pour sentir le côté massif de la salle, avec un peu de bas mais pas trop quand même pour pouvoir en garder le naturel. C’est le bas qui est complexe à gérer.

L’égalisation de l’EVO Channel propose des filtres avec des pentes douces de 6 dB/oct.

Je cherche toujours le bon compromis entre le traînage qu’il y dans le bas du son de la salle, et ce que je veux laisser comme image de taille. Avec une Arena pleine, il faut du rumble, tout en restant raisonnable.
Pour cela j’aime beaucoup utiliser des filtres à 6 dB/octave pour pouvoir les monter super haut et garder cette espèce d’équilibre dans le bas qui est musical.
Dans mon plug EVO, j’ai mis cette option de 6 dB/oct car je trouve que c’est la plus musicale. Je préfère mettre des filtres à 260 ou à 300 Hz et garder une pente naturelle dans le bas qui est musicale, plutôt que de raboter pour éviter de polluer.

A un moment, ce qu’on laisse passer dans les ambiances ne peut pas passer dans le son direct. Il faut trouver le bon compromis. Il m’arrive aussi souvent de de-esser les ambiances. Avec une sono à 70 mètres, les ambiances récupèrent des sifflantes qui sont parfois sensibles dans un système son et qui deviennent désagréables si le système n’est pas bien calé. Cela permet d’avoir la maîtrise des hautes fréquences, pour que cela ne pique pas les oreilles sur les voix qui sont déjà un peu altérées par les micros HF. Pour résumer, trouver le bon compromis entre le côté sale des ambiances et le côté réaliste des sons directs.

SLU : Si jamais un son façade n’est pas bon, ça va compliquer le mixage ?

Yves Jaget : Oui bien sûr. Des problèmes sur le son de façade se sentent immédiatement dans les ambiances. Quand tu travailles sur des shows où ça joue en plus très fort, là c’est une vraie galère. Dans le rock, avec des pressions énormes dans la salle, c’est l’enfer dans les ambiances. La pression acoustique de la musique étant toujours supérieure à ce qui se passe dans la salle, il peut s’avérer très compliqué d’obtenir le détail des ambiances du public.

L’impressionnant Fairchlid 670, un compresseur qui pèse plus de 18 kg

SLU : Comment gérer la dynamique ?

Yves Jaget : J’utilise le Fairchild 670 pour le grain de son qu’il amène sur le master. Ajoutés au Fairchild, j’ai deux plugs pour le traitement de sortie.
Le TG Channel de chez Waves qui est une émulation de l’eq-compresseur Tegeler Audio et le ML4000 de McDSP, compresseur limiteur multibandes qui est absolument redoutable et que j’aime particulièrement.

Je l’utilise sur tous les shows live que je fais, et même sur les shows ou divertissements TV comme ceux de Nagui où je l’emploie à l’antenne. Je l’apprécie énormément.

SLU : Et le mastering ?

Yves Jaget : Masterisé de main de maître par Simon Capony de Basalte Studio à Clermont Ferrand. Je travaille avec lui depuis de nombreuses années. J’évite au maximum de lui envoyer des mix “pourris”. Je lui laisse une marge de manœuvre, mais pas énormément quand même. Cela lui suffit pour faire son job, pour générer des mix avec des normes de niveau différentes en fonction des supports CD, Vidéo et TV.

Vivien Bouchet et, assis, Simon Capony dans la cabine de Basalte Studio.

SLU : Un album mixé en stéréo, un intérêt à faire de la spatialisation ?

Yves Jaget : Dans le live, le plus adapté serait l’immersif, c’est en effet la meilleure façon de représenter l’expérience d’écoute d’une salle de spectacle. Ici, le choix a été la stéréo mais ce n’est pas exclu que nous produisions une version en Atmos. Mais cela reste quand même toujours une question de budget. J’ai mixé quelques live en multicanal. Ce n’était pas simple à l’époque car nous n’avions pas les outils.

Maintenant avec le Dolby Atmos, on a des logiciels et des plugs très bien adaptés pour cela, comme le Spat de Flux qui permet de déplacer simplement son couple et de l’écarter à volonté, d’imposer des temps de réverbe par instrument, avec une extrême facilité et une très grande rapidité. C’est plutôt un jeu très agréable maintenant.
Une vraie installation Dolby Atmos impose des dimensions de salle que je n’ai pas ici. Autrement je l’aurai installé. Mais il faut un budget pour faire ces mix. Tout le monde pousse l’immersif, mais les expériences en immersif se font souvent pour des projets qui sont financièrement très bien accompagnés.

SLU : Parmi tous les albums live que tu as faits, as-tu des souvenirs particuliers ?

Yves Jaget : Forcément, le Pink Floyd Pulse en 1994 avec Le Voyageur, enregistré durant 23 shows. Nous avons fait la captation dans le mobile. C’était la première fois que je rentrais dans une tournée aussi gigantesque.
Sur les Live que j’ai mixé, bien sûr le Rodeo Tour de Zazie que j’aime énormément. Un très bon live avec un très bon son. J’ai tout fait, le mixage live et celui de l’album.

SLU : Une anecdote ?

Yves Jaget : Ah oui ! Le live qui n’a jamais existé…

SLU : Comment ça ?

Yves Jaget : Avec Patrice Cramer avec qui j’étais associé dans Le Voyageur, nous avions été conviés pour faire un enregistrement live d’un groupe de reggae au Zénith de Paris. C’était un genre de festival, il y avait 6 groupes. Nous devions attendre. Le responsable du groupe nous avait dit qu’il viendrait nous prévenir 30 minutes avant de démarrer l’enregistrement. Nous bavardions tranquillement Patrice et moi et nous voyons enfin le gars débarquer dans le car… et il nous dit : Alors, c’était bien ?… et nous n’avions jamais enregistré (rires).

SLU : Un live que tu aimerais réaliser ?

Yves Jaget : J’en ai beaucoup, mais j’aurais rêvé mixer le live de Coldplay au Brésil. Dans ce pays, il y a la culture du chant. Le public chante. C’est énorme. 120 000 personnes qui chantent la même chanson. Ça fait vraiment très mal. J’aimerais beaucoup mixer les live de Lady Gaga, et chez nous Orelsan, oui ça me plairait beaucoup.

Le live, ça m’a toujours branché. Même si à l’Accor Arena c’est impressionnant, il faut reconnaître qu’un stade avec 120 000 personnes c’est inimaginable à faire. La montée de la foule au moment où on éteint la lumière dans un stade, ce n’est pas la même chose. On ne se rend pas compte. Avec le Voyageur j’ai enregistré des shows avec des foules immenses, la montée en pression est colossale. C’est très impressionnant.

SLU : Faire un album studio ou un album live, les deux sont-ils aussi excitants ?

Yves Jaget : Le mixage d’un album live, c’est excitant par le fait de donner quelque chose au public, de représenter en plus le concert et de se retrouver au milieu d’un show. Dans un album studio, le plus c’est la fraîcheur et la création qui sont permanentes.
En revanche, un petit truc que j’ai remarqué c’est que quand tu pars en tournée un peu en travers, avec des défauts, tu termines toujours la tournée avec. Tu ne le régleras jamais. Sur un album studio, ça n’existe pas. Le studio c’est une création. Le live c’est une récréation, la cerise sur le gâteau, le petit cadeau, la consécration de jouer l’album en live.

Vous l’avez compris, album live ou album studio, Yves Jaget pousse les deux aux limites possibles de la technique avec une dextérité qui lui est propre. Garant du meilleur équilibre entre bon son et musicalité d’une œuvre ou d’une performance, nous le remercions pour ses nombreux conseils et, si vous ne l’avez pas déjà fait, réécoutez les albums que nous venons d’évoquer ensemble (voir ci-dessous).

Et d’autres informations sur le site du studio Mix à l’eau de mer et sur les équipements DIY

Tryo – Tout au Tour (live)


Zazie – Rodeo Tour


Coldplay- Live in Buenos Aires


Pink Floyd – Pulse

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