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Drichos met en lumière la tournée de Chinese Man avec ChamSys

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La tournée “We’ve Been Here Before” de Chinese Man s’inscrit comme une rétrospective des 20 ans de carrière du trio emblématique et de son influence sur la musique, bien au-delà du hip-hop et de nos frontières. Pour accompagner cette tournée, le concepteur lumière et scénographe Drichos a imaginé un show piloté avec une console ChamSys MagicQ MQ500M Stadium.

« Le cahier des charges et le mood board de ce spectacle étaient ambitieux car ce dernier album et cette tournée reviennent sur le parcours musical du collectif », explique Drichos, à qui le groupe a laissé carte blanche. « Notre axe principal est : Que reste-t-il de notre musique d’hier ? Comment a-t-elle évolué ? Nous avons parfois eu cette impression de déjà-vu, de cycles, et une touche de nostalgie, mais toujours avec le même engagement musical. »

L’album et la tournée ne vivent cependant pas dans le passé car Chinese Man a toujours mis un point d’honneur à innover et explorer de nouveaux horizons. Cette dynamique transparaît aussi dans la conception lumière imaginée par Drichos.
Un jeu subtil d’ombres et de lumières, des silhouettes intrigantes, des images fantasmagoriques et en élément central impressionnant, un gyroscope, symbole du temps et de son mouvement perpétuel marquaient la scénographie.
« L’idée du gyroscope m’est apparue comme une évidence dès le début de la conception, » confie Drichos. « Il représente le cycle, la verticalité, le voyage à travers le temps. J’ai donc construit toute la scénographie et la lumière du spectacle autour de cet élément, en vectorisant mes idées en 3D. »

Les membres du groupe ont immédiatement adhéré à cette vision. « Cette proposition ambitieuse les a tout de suite séduits, » poursuit-il. « On retrouve d’ailleurs des fragments de gyroscope sur la pochette de l’album. Nous avons donc lancé la fabrication de trois gyroscopes de 2,5 mètres d’envergure. Deux de leurs anneaux sont motorisés avec une rotation infinie et un habillage LED entièrement matricé. Chaque gyroscope est suspendu au-dessus d’un des musiciens et motorisé par neuf treuils. »

Drichos a également conçu trois plateformes et pupitres intégrant des bandes LED matriçables, représentant des demi-­gyroscopes, ainsi qu’un écran vidéo transparent en arc de cercle venant envelopper la scène, immergeant totalement le public dans cet univers hors du temps.

Pour mener à bien ce projet, Drichos s’est entouré d’une équipe technique expérimentée, notamment Mathieu Zangrillo (Blocker et Réseaux) Deadline (Direction Technique Créative) et de Kellook (le fabricant du gyroscope). Il souligne également l’importance du choix de sa console ChamSys.

« Pour cette tournée, le choix de la console s’est imposé naturellement. J’ai opté pour une MQ500M de ChamSys, » explique-t-il. « C’est une console robuste, capable de tenir sur toute une tournée.
De plus, ses fonctions de morphing sont essentielles en tournée et en festival pour adapter rapidement le show aux projecteurs disponibles sur place, tout comme le Patch offset pour ajuster les positions des projecteurs.
Son visualiseur 3D intégré, son média serveur et son time code intuitif en font un outil parfaitement adapté à notre projet. »
Pouvant contrôler jusqu’à 256 univers DMX, la MagicQ 500M s’est révélée indispensable pour gérer les exigences techniques du show, notamment l’impressionnant système des gyroscopes. Tout au long de la tournée, cet équipement permet de donner vie à un spectacle immersif, où passé, présent et futur se rejoignent en musique.

Plus d’infos sur le site ChamSys

Le succès d’Avolites au Danemark

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Le concepteur lumière et pupitreur Nicklas Dam, de la société de location et production “Explosion Danmark Light and Sound APS”, est un utilisateur et fan d’Avolites.

Explosion, fondée par Henrik Larsen en 1999, un fidèle investisseur d’Avolites, a acheté en 2022 une console Avolites D9 en complément des Sapphire, Tiger Touch II et Titan Mobile de son parc. C’est l’une des plus importantes sociétés de location Avo au Danemark.

Nicklas, qui travaille à plein temps chez Explosion, utilise la D9 pour de multiples projets, notamment de nombreux festivals et des événements sportifs de premier plan, qui constituent l’un de ses principaux domaines d’activité. Nicklas observe que les consoles Avo sont de plus en plus utilisées au Danemark. Son propre parcours avec la marque a commencé il y a environ 6 ans, après avoir été initié au système par un ami qui lui a prêté sa console.

« Après avoir appris à la connaître pendant environ trois semaines, j’ai réalisé à quel point il s’agissait d’un outil génial », a-t-il commenté, ajoutant : « J’ai pu définir mon propre flux de travail, ce qui a fait une énorme différence en termes de rapidité et l’efficacité pour programmer un spectacle à différents niveaux de complexité ! »

Il l’a tellement appréciée qu’au moment de rendre la console à son ami, il a décidé d’en acheter une !
C’est ainsi qu’il a trouvé son premier emploi en free-lance chez Explosion, qui avait besoin d’un programmeur Avo pour un projet. Il a ensuite collaboré régulièrement avec l’entreprise en utilisant d’autres consoles Avolites.

Il apprécie particulièrement son interface graphique : « Tout ce que vous devez voir est là, sous vos yeux, et aux bons endroits », note-t-il, déclarant que c’est “facilement LA meilleure console de busking sur le marché” et donc idéale pour les festivals où l’équipe d’accueil gère la lumière de tous les artistes qui n’ont pas leur propre concepteur lumière ou leur propre pupitreur en tournée.

Il apprécie également la qualité de fabrication de l’Avo. « C’est tout simplement génial d’avoir les mains sur une console Avo, en particulier la D9. Le matériel est d’une solidité à toute épreuve ! ». Il trouve également le logiciel intelligent et intuitif, et apprécie la fonction Key Frame Shapes, un atout « très puissant » pour la création de formes et d’effets dynamiques, qu’il utilise quotidiennement.

Lui et le reste de l’équipe d’Explosion sont impatients de recevoir leur nouvelle Avolites D7-215 qui a été commandée auprès de Light Partner, le distributeur danois d’Avo. Nicklas pense que la gamme D7 est un « ajout enthousiasmant à la gamme de consoles, et le fait qu’elle soit disponible dans un tel “ flight-case portable ” est très pratique. ».

D’autres informations sur le site Avolites

4 nouveautés chez Klotz pour les enceintes, les musiciens et deux pour les électros

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Klotz propose quatre nouveautés, un câble multiconducteur enceintes, un câble de patch pour les guitares, un multiconducteur secteur et enfin un boitier de distribution secteur à 5 sorties.

Câble haut-parleur multiconducteur Xtreme pour systèmes audio multi-canaux, par exemple L2, L-ISA L-Acoustics ou Soundscape d&b

KLOTZ LSC3215YS

Le KLOTZ LSC3215YS, spécifiquement conçu pour les systèmes multi-canaux, est un multiconducteur pour haut-parleur 32 voies de haute qualité, très durable et conçu spécialement pour les environnements live exigeants.

Composé de 32 conducteurs numérotés en fil de cuivre nu (classe 6, VDE 0295), chacun ayant une section de 1,5 mm², et d’une enveloppe extérieure en PVC extrêmement résistante avec tressage en polymère cristallin liquide (Vectran™), il sert de base à la série de multiconducteurs haut-parleur LP321XY.

Le câble Klotz prémonté LP321XY1M.

Le câble prémonté LP321XY1M a été conçu pour une utilisation dans des systèmes multi-amplificateurs et est 100 % compatible avec les câbles SC32 de L-Acoustics. Ce multiconducteur KLOTZ figure parmi les câbles haut de gamme et transmet le signal avec une qualité exceptionnelle même sur de longues distances.

Il est équipé de connecteurs métalliques RMP 37p de haute qualité avec des contacts plaqués argent et des manchons thermorétractables transparents des deux côtés pour un étiquetage libre. Le LP321XYDC constitue une excellente extension pour le LP321XY1M.


L’adaptateur de sortie LP321XY4D.

L’adaptateur de sortie LP321XY4D permet une connexion sécurisée pour le LP321XY1M. La conception extrêmement robuste de cet adaptateur garantit un câblage de haut-parleur fiable en tout temps, même dans les conditions exigeantes d’un environnement live. Grâce à son agencement clair et à sa facilité d’utilisation, les temps d’installation et de démontage lors d’une exploitation live sont considérablement réduits.

La base ici est à nouveau le câble LS-Multiconducteur Xtreme LSC3215YS, assemblé avec le connecteur RMP M 37p durable d’un côté et une résolution de 4x 8p PA-COM® F à la sortie. Les adaptateurs LP321XY4D sont disponibles avec un soulagement de tension en métal SGB ultra-durable à la sortie ou une gaine tressée comme alternative économique.

SEW Cable Series, des câbles de patch pour émetteurs sans fil Sennheiser

Klotz SEW-Cl1R

Sur les scènes pro, les systèmes de transmission sans fil sont devenus omniprésents. Cependant, les câbles de raccordement fournis pour connecter les émetteurs aux instruments représentent parfois un maillon faible dans la chaîne de signal.
La nouvelle SEW Cable Series de KLOTZ offre une très bonne solution : des câbles de haute qualité avec des fiches robustes pour chaque besoin, qu’elles soient droites ou angulées, y compris l’option avec des connecteurs Neutrik Silent Plug pour des changements d’instruments sans bruit pendant les performances live.

La version montée en Neutrik Silent Plug.

Pour des connexions sécurisées au niveau du bodypack, la SEW Cable Series utilise des connecteurs mini-jack vissables de Switchcraft. Côté instrument, KLOTZ propose une variété d’options de fiches, chacune dotée de contacts plaqués or 24 carats pour une transmission presque sans perte.
Des connecteurs en plastique éprouvés de la série KLOTZ mini link aux séries entièrement « Made in Germany » avec des fiches métalliques KLOTZ robustes, jusqu’à la version avec des connecteurs Neutrik Silent Plug sans bruit – la SEW Cable Series offre le câble adapté à chaque besoin.

KLOTZ EC1-1625G4 EnergyCore pour applications mobiles

Le câble multiconducteur EC1-1625G4 Energy a été spécifiquement conçu pour les applications mobiles dans les domaines des événements, de la production et des médias, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, conformément à la norme DIN 15765.
Ce câble robuste répond aux exigences légales pour une utilisation dans les théâtres, les salles polyvalentes, les foires, les expositions, les installations de production pour le cinéma, la radio et la télévision, ainsi que dans d’autres structures architecturales comparables destinées à des fins similaires. Ce câble est utilisé chaque fois que plusieurs circuits CA doivent être transportés et distribués sur de longues distances dans un environnement professionnel.

Klotz EC1 1625G4

Le KLOTZ EC1-1625G4 est constitué de 16 conducteurs de 2,5 mm² et d’un conducteur de terre PE de 4,0 mm², conforme à la norme IEC 60228 (Classe 6) avec une longueur de torsion courte.
Contrairement aux conducteurs de terre de 2,5 mm² utilisés couramment dans les câbles multiconducteurs classiques, la terre de 4 mm² du KLOTZ EnergyCore garantit une protection maximale jusqu’à 16 A, même sur des distances allant jusqu’à 90 mètres.

Chacun des 16 conducteurs est constitué de cuivre nu finement toronné, conforme à la norme EN 13602, avec une pureté de cuivre supérieure à 99,95 %, assurant ainsi une excellent conductivité. La gaine extérieure en PVC résistant aux UV offre une stabilité thermique et une grande flexibilité, même à des températures extrêmes allant jusqu’à -30°C. Le EC-1625G4 peut être terminé avec le connecteur Harting HAN 16ES à 16 canaux pour une compatibilité optimale.

KLOTZ PowerLink ‘rigg & floor’ – Boîtier de distribution de courant à 5 canaux pour la scène

Le nouveau boîtier PowerLink de KLOTZ est un système de distribution de courant extrêmement robuste et facile à utiliser qui a été spécialement conçu pour des environnements scéniques difficiles.
Equipé d’une entrée powerCON TRUE1 et de cinq sorties powerCON TRUE1, le nouveau boîtier LV-NM5F offre une capacité de charge allant jusqu’à 16A à 250V. Ce connecteur de haute qualité se caractérise par son système de verrouillage pratique et éprouvé et peut être branché et débranché en toute sécurité, même sous charge.

Les 4 sorties sur la face supérieure, la 5è étant à droite sur le petit côté.

Malgré sa légèreté, le boîtier en aluminium de 1,5 mm d’épaisseur résiste aux charges mécaniques les plus élevées. Le revêtement par poudre noir mat offre une protection fiable contre les risques extérieurs et est également facile à nettoyer.

Le filetage M10 ainsi que 4 des huit trous prévus pour l’accroche du boîtier. En dessous en en coupe, l’entrée du secteur à gauche te à droite la 5è sortie pour un total de 16A à 250V.

Outre le filetage M10 situé sous le boîtier, le PowerLink est également équipé de huit trous permettant de le fixer solidement à l’appareil à l’aide d’un câble de sécurité. Les pieds en caoutchouc antidérapants garantissent une bonne stabilité, même sur scène.

Bien entendu, ce distributeur d’énergie KLOTZ pour une utilisation en live est conforme à la norme IEC 62368-1 et offre une qualité testée conformément à la norme VDE 0701-0702.

Pour plus de renseignements sur chaque produit, visitez le site Klotz

Robe iBOLT pour tracer des faisceaux dans l’espace

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Robe a sorti un des plus gros projecteurs de sa gamme, destiné a des usages en extérieur et des salles de grand volume. Le iBOLT est construit autour d’une source laser bleue de 500 W convertie en lumière blanche par une roue de phosphore.
Il est bien décidé à faire démonstration de sa puissance de feu sur de grands événements extérieurs ou des tournées monumentales. Voyons l’engin !

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Il a la grosse tête !

L’appareil est assez imposant mais très compact comparé aux grosses lyres au Xénon qui seules, il y a quelques années, pouvaient prétendre tracer dans le ciel des faisceaux de lumière à fort impact lumineux. C’est quand même du beau bébé de 80 cm centimètres de haut (tête à la verticale) pour un petit 55 centimètres de large, avec un poids de 54 kg.

La plupart des carters et capots sont faits d’un alliage de magnésium, ce qui permet de garder un poids raisonnable avec un matériau résistant à tous types de conditions, mais aussi d’utiliser une partie des capots, notamment de la partie recouvrant la tête, pour dissiper de la chaleur de la source.
La tête est quasi cylindrique, avec une grosse lentille en sortie d’une trentaine de centimètres de diamètre, qui promet un bombardement intensif de lumière !

Différents aspects du faisceau et de la sortie de lumière.

Le design global est très réussi, dans l’esprit 100 % Robe. Des grilles d’aération sont visibles sur le côté et c’est quasiment le seul endroit qui ne soit pas lisse sur cette jolie tête. La tête bénéficie d’un blocage en PAN et en TILT et on attrape le iBOLT par deux grosses poignées situées de chaque côté de la base.

L’appareil peut se poser au sol ou s’accrocher tête en bas. Comme pour la plupart des machines IP65 de Robe, pour préserver les joints d’étanchéité situés autour des différents axes de rotation, il est déconseillé de positionner le iBOLT latéralement ou alors dans de rares occasions. Sous la base, on retrouve les traditionnels points d’ancrages 1/4 de tour en camlock, permettant l’arrimage de deux omégas, et le point de fixation pour de l’élingue de sécurité.
Classiquement, l’un des côtés reçoit l’écran et les boutons de navigation, et l’autre se réserve les connecteurs. Ils sont tous sur support caoutchouc avec un petit capot assurant l’étanchéité. On trouve là une PowerCON True1 pour l’alimentation, une paire de XLR5 pour l’entrée et sortie DMX, une paire de RJ45 pour la connexion réseau, le petit logement du fusible et celui de la pile.

L’écran couleur tactile et ses 4 boutons de commande.
Les connecteurs avec capuchons de caoutchouc assurant l’étanchéité.

Sécurité quand tu nous tiens…

Si l’association d’une roue de phosphore à la source laser, convertit la lumière de convergente à divergente sans plus de risque pour les yeux qu’une lampe classique, comme vous pouvez l’imaginer, une telle densité de lumière en faisceau ultra-serré peut s’avérer assez dangereuse « physiquement ». Il suffit de se rappeler les accidents provoqués par les beams à lampe qui brûlaient en quelques secondes capots de projos et autres flight-cases se trouvant à proximité (et même des instruments de musique…) pour se rendre compte qu’avec l’iBOLT, le problème se pose évidemment ! Sans oublier que la réglementation aux USA est beaucoup plus stricte qu’en Europe, même pour les lasers de la classe 1 à laquelle appartient cette machine.

Pour ces raisons, Robe a bordé sa machine de multiples sécurités à l’utilisation. Il est question ici de gestion des risques en termes « d’assurance » et de « responsabilité » Pour faire simple, si vous voulez utiliser toute la puissance du projecteur il faudra vous-même débrayer toutes les sécurités configurées à l’usine par défaut… C’est donc ce que nous avons fait pour tester ce projecteur.

Les télémètres lasers qui analysent le passage de sujets dans le champ de sécurité défini.

La première de ces sécurités, appelée « Dimmer Activation » permet de verrouiller ou pas l’utilisation de la source. Donc si le « dimmer activation » n’est pas enclenché, la lumière ne sort pas… Il y a une combinaison de deux paramètres DMX à paramétrer pour la libérer.
La seconde fait appel à deux petits capteurs (des télémètres laser) situés de chaque côté de la lentille frontale. S’ils détectent sur une certaine distance, configurable en DMX jusqu’à une centaine de mètres, la présence d’un obstacle, (objet ou personne), le faisceau se coupe. Par défaut, le système est configuré sur une distance de 5 m.

Dans la librairie de notre iBOLT, tout un canal DMX est dédié aux activations / désactivations de certaines sécurités. Il s’appelle « Safety control ». C’est là qu’il faudra agir pour prendre la main. C’est notamment là que se détermine le mode de fonctionnement. Le « Sky mode » est destiné principalement à viser le ciel, où le faisceau ne présente aucun danger.
Et puis, il y a le « Stage mode », pour un usage dans une salle de grand volume. Ce « stage mode » limite la puissance en faisceau serré. A partir d’environ 6°, l’intensité du faisceau diminue très fortement. Vous pouvez choisir et configurer différents niveaux de sécurité du « stage-mode », de façon que si vous serrez le faisceau, la diminution soit plus ou moins importante. Vous pouvez aussi utiliser le iBOLT en « Sky mode », libre à vous, mais restez vigilants.

Les moteurs des optiques zoom / focus avec leurs capteurs de positionnement, et les deux cartes de contrôle assurant les vérifications de bon positionnement.

Chacun des 4 moteurs assurant les translations du zoom et focus est équipé d’une petite carte électronique comportant un capteur qui contrôle les données de positionnement des optiques et analyse si ce positionnement génère un faisceau dangereux ou pas.

Ces capteurs sont reliés à deux cartes électroniques. La première agit et interprète les données, et l’autre contrôle la première. Si cette deuxième carte détecte une position des optiques différente de celle qui est paramétrée, elle coupe le faisceau et lance un reset du bloc optique. Le niveau de sécurité voulu par l’utilisateur est ainsi assuré.


La lumière

La lumière du iBOLT est très particulière. Il s’agit avant tout d’un faisceau « longue portée » dont les caractéristiques optiques sont très malléables. Nous avons la possibilité d’obtenir un Beam assez fin qui peut être très serré, et variable jusqu’à un imposant bâton bien large. C’est aussi un projecteur à effets doté de gobos et de nombreux prismes permettant des jeux de faisceaux ou de projections assez larges.

Effets de gobo et de prisme circulaire.

En faisceau Beam, on est sur une ouverture de moins d’un demi-degré pouvant s’étendre jusqu’à environ 8°. En défocalisant le faisceau, on peut atteindre environ 16°. Avec l’action des prismes, l’amplitude est bien plus large encore.

Le faisceau et ses différents aspects en jouant avec le zoom et le focus.

Une particularité lumineuse du faisceau du iBOLT apparaît lorsqu’on passe les 70 % de focus. Un cône (ou plus précisément un « trois quart de cône »), provenant d’un phénomène optique interne, se forme dans le faisceau, venant croiser son point focal à 1,5 m de la lentille, et vient créer un effet de lumière assez particulier.
De source officieuse, il s’agit au départ d’un phénomène non voulu observé lors d’essais optiques et qui a été conservé pour ce qu’il peut apporter de différent, un peu comme un « petit truc en plus ». Et pourquoi pas. Du coup je me suis amusé avec cet effet qui se révèle assez rigolo.

Projection du spot sur une surface plane et ouverture du zoom. On voit l’apparition du faisceau « quasi conique » qui vient s’ouvrir au centre de l’image.

Tout ceci est permis grâce à la fameuse source LASER LSW-5 de 500 Watts (L’iBOLT est donc une machine de classe 1 dans le tableau de sécurité laser qui lui permet d’être considéré comme un projecteur à lampe) qui délivre une lumière blanche d’une température de couleur de 13 600 K (un blanc bleuté) avec un IRC de 71.
La durée de vie annoncée de la source laser est d’environ 12 000 heures.

La source laser.

On est ici sur une source très particulière et une concentration telle qu’il nous est impossible d’envisager de faire des mesures photométriques. Robe annonce un éclairement de 16 millions de lux à 5 m, et encore plus d’un million à 20 mètres…

3 courbes de dimmer sont disponibles. Une « linéaire », une « square » et une « super square ». La linéaire est droite. La Square est celle qui se rapproche le plus d’un gradateur assez classique avec un « amorti » assez smooth au début et à la fin. La « Super Square » provoque des amortis encore plus marqués.

Couleurs

Etant depuis près de 30 ans un spécialiste des projecteurs « Sky Tracers » et notamment des Xénons de spectacle, j’ai connu tous systèmes de colorisation sur des mono faisceaux d’extérieur (j’en ai encore quelques exemplaires dans mon stock personnel…). La seule façon d’obtenir une couleur correcte, passait par l’utilisation de scrollers de gélatine (haute température, hyper ventilée, et circulant en permanence pour ne pas brûler en quelques secondes…). Les seules machines équipées d’une trichromie CMY donnaient des résultats de mixage de couleurs totalement grotesques.
Je peux vous dire que l’iBOLT, avec sa vraie trichromie sur un faisceau de cette puissance, est bluffant… Vous pouvez programmer toutes les teintes et ça marche ! L’introduction de la trichromie dans le faisceau est en outre très peu perceptible, ce qui est excellent cela va sans dire !

Colorisations par trichromie CMY.

Petit plus qui fait mouche, en jouant avec le net de la trichromie et des effets à certaines valeurs un peu extrêmes, on peut obtenir des mélanges particuliers et inattendus, voire même faire apparaître un faisceau blanc au centre du bâton (je rappelle que certaines grandes marques de projecteurs proposaient des filtres spéciaux pour produire précisément cet effet !).

Poussons le zoom et le focus dans leurs pires retranchements pour obtenir des variations sur une même teinte, certaines inattendues mais splendides.

Sur la roue de couleurs additionnelles, on trouve deux filtres CTO. Un 2700 K et un 3200 K. Ils sont du plus bel effet et permettront d’adoucir la violence des blancs pour se raccorder à des éclairages très « halogènes ». Des couleurs plus franches vous permettront d’autres effets de colorisation, y compris des bicolores en vous positionnement à 50 % sur l’un et l’autre filtre.

Jeux de faisceaux, effets bicolores et différents types de « bâtons »

Dans la librairie de l’appareil, un canal « color 2 » laisserait penser à une deuxième roue de couleur, mais il s’agit en fait d’un canal de macros de couleurs, donnant accès à des combinaisons préprogrammées de teintes constituées à base de la trichromie et de la roue de couleurs. Il convient d’y jeter un coup d’œil.

Gobos

L’iBOLT, possède 2 roues de gobos, une de 9 gobos tournants indexables, et une de 14 gobos fixes. Les gobos tournants sont très chouettes et vont permettre de texturer le faisceau de différentes façons. En projection ça sera un réel avantage. Associés aux prismes, ils sont même redoutables. Cette roue est réellement très efficace.

Les gobos tournants.

La roue de gobos fixes, apporte un plus pour obtenir certaines textures classiques en faisceau très serré : un point, une passoire, un cône… et avec le jeu de prismes constituent une ressource de plus…

Les gobos fixes.

Prismes

Les prismes sont parfois des effets qui peuvent paraître un peu secondaires aux habitués des lyres spot, même si de nombreuses machines (notamment chez Robe) offrent des possibilités vraiment intéressantes. Sur iBOLT, c’est une pièce maîtresse pour créer des effets. Il faudra passer un peu de temps à comprendre comment ils fonctionnent et peuvent se compléter car ils constituent des ressources tout à fait remarquables.

Les effets de prismes en projections avec différentes combinaisons sur un gobo.

Pas moins de 6 prismes tournants sont présents dans l’iBOLT. Et ils seront fort utiles car si l’engin est bâti pour générer à la base un faisceau très serré, malgré son zoom (offrant je le rappelle jusqu’à un petit 10° net, et un peu plus si on défocalise) si vous voulez utiliser la machine pour des effets plus larges, les prismes seront vos amis.

Vous pourrez tout à fait envisager de belles projections complexes et animées, ou même des faisceaux en mouvement ou éclatés en volumétrie. Le système proposé par ROBE assure une douzaine de combinaisons sur lesquelles vous pourrez agir en rotation et en vitesse de plusieurs prismes en simultané, et le résultat est vraiment très intéressant. J’ai passé un bon moment à voir comment s’articulaient les prismes entre eux et c’est vraiment chouette.

Différents aspects du faisceau en jouant avec les prismes, les gobos, et les couleurs.

L’un des plus beaux effets s’envisage avec le « Spektrabeam ». Il s’agit d’un prisme coloré qui donne un éclatement linéaire du faisceau, avec un effet multicolore classé selon les raies de l’arc-en-ciel, un peu à la façon d’un réseau holographique. Il peut être utilisé de moult façons, mixé avec d’autres couleurs, d’autres prismes, des gobos, et produit des effets tout à fait spectaculaires. C’est « flashy », d’accord, mais c’est magnifique. En tout cas, j’adore !

L’effet du « Spektrabeam »

Une machine IP65 étanche

Tout le système d’étanchéité est identique à celui du iFORTE. Il s’agit d’une tête entièrement étanche, avec des absorbeurs d’humidité internes et un système de gestion qui contrôle et maintient une pression dans la tête de l’appareil. (Voir l’article sur le iFORTE qui vous donnera toutes les explications sur le sujet).

En cas d’ouverture, les capots se referment avec un tournevis dynamométrique (ça vaut entre 30 et 60 euros dans le commerce) pour assurer un serrage parfait des parties étanches, ni trop faible, qui pourrait laisser passer air/eau et autres poussières, ni trop fort pour ne pas abîmer le joint.

Présentation vidéo

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Et donc, à l’intérieur de cette tête ?

La trichromie et les gobos.

La tête de notre iBOLT est bien remplie ! On l’ouvre grâce à 6 vis BTR par côté, en ôtant les deux demi-capots recouvrant la partie optique, et on peut aussi démonter le fond, côté source, via 4 autres vis BTR.

Grosso modo, dans la partie optique, on retrouve des éléments mécaniques dont la plupart sont semblables à ceux du MegaPointe. Une trichromie, une roue de 13 couleurs, un zoom / focus, une roue de 9 gobos tournants indexables, une roue de 14 gobos fixes, et 6 prismes tournants disposés sur deux roues, pouvant donc s’additionner pour certains.


La construction, remarquable, ne laisse aucune place à l’approximation. Tout le fond de l’appareil est occupé par la source LASER et son refroidissement. Le système est disposé latéralement et diffuse sa lumière via une déviation à 90°. Tout autour, un système de radiateurs à caloduc associé à 4 gros ventilateurs assure le refroidissement de la source.
Dans la partie avant, on remarque les petits bacs enfermant des granulés orangés qui absorbent l’humidité. Il conviendra de les changer de temps en temps (consommable disponible auprès de ROBE). On retrouve aussi ce type de capsule dans l’un des bras, accompagné de la valve qui permet d’isoler et de contrôler l’atmosphère interne de la tête de la machine.

A l’intérieur de la tête, le module driver de la source laser avec son refroidissement.
L’arrière de la tête avec le système de refroidissement. On voit le bras contenant le dispositif de valve de pressurisation de la tête avec ses capsules de filtrages de l’humidité.

Le filtre diffusant permettant d’homogénéiser le flux pour attaquer les projections de gobos.

Au plus près de la source, juste après l’optique de la source, un filtre diffusant monté sur potence se positionne dès qu’on insère un gobo tournant dans le trajet optique. Il répartit la lumière dans la fenêtre du gobo pour une projection homogène.

Dans la plus grande partie de la tête, sont logés deux modules. L’un comporte les couleurs et les gobos, le second supporte les prismes et les lentilles focus / zoom. Les roues de prismes sont en translation avec les trains optiques zoom / focus.
Les deux grosses plaques sont entraînées par 4 moteurs pas à pas via des courroies crantées, et circulant dans des rails d’avant en arrière l’une sur l’autre.


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Le module focus / zoom et prismes.
Le fameux et remarquable « Spektrabeam ».

Fonctionnement

L’iBOLT se pilote en DMX-RDM via un seul mode de 37 canaux. Vous pouvez en prendre le contrôle également en ArtNet, MA Net, MA-Net2 et sACN. L’engin dispose d’un récepteur Lumen Radio (CRMX) pour un contrôle sans fil. Comme sur d’autres projecteurs Robe, on peut intervenir avec un smartphone directement, via le NFC et l’application Robe.
Nous avons testé le projecteur en DMX et avons été séduits par son fonctionnement. Il conviendra de se familiariser avec toutes les notions de sécurité et à leurs éventuels débrayages pour pouvoir travailler tranquillement la lumière. Les mouvements sont très fluides et même vifs malgré la taille de la machine. Le PAN bénéficie d’une rotation continue pour projeter sans limite de grands « ronds » dans le ciel ! Le Tilt sur 265° assure un beau débattement vertical.
Le bruit à pleine puissance, mesuré à 1 m ne dépasse pas 50 dB ce qui est très raisonnable compte tenu de la ventilation nécessaire au refroidissement de ce type de source. On entend un très léger sifflement dû à la rotation à grande vitesse de la roue de phosphore associée aux diodes Laser.

Un conditionnement étudié et optimisé

Le flight-case dédié.

Le flight-case de l’engin est en 3 parties. La partie basse (le « skate ») permet de poser la machine au sol, et éventuellement de le laisser sur la base du flight-case. Un système permet d’évacuer l’eau de pluie qui pourrait éventuellement s’y loger. Les roulettes du flight-case sont freinées et équipées de ressorts pour préserver leurs positions en cas de manipulation du flight. C’est ingénieux et pratique.

La partie centrale peut être assemblée à l’envers pour offrir un rangement « classique » pour une lyre, à savoir tête vers le bas, avec l’accroche sur le dessus. Le haut de la cloche se transforme alors en capot de flight-case, très pratique en tournée si vous avez des iBOLT accrochés. Seul petit inconvénient, vos poignées seront à l’envers dans ce cas mais c’est très jouable.

Conclusion

L’iBOLT a beaucoup de ressources. Il produit de nombreux effets très originaux. Je ne pensais pas que cette machine serait capable d’effets aussi sympas. Elle projette de gros bâtons de lumière évidemment mais aussi des effets percutants à fort impact ou tout en finesse. C’est une belle machine, un MUST dans son domaine.


On aime :

  • La Puissance lumineuse
  • Le rapport qualité prix
  • Le menu très complet

On regrette :

  • Rien

Tableau général

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SONOSS recherche un(e) responsable commercial(e) Rigging – Secteur France

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SONOSS distributeur exclusif en France de marques haut de gamme et fabricant de la marque Altimate, recherche un(e) responsable commercial(e) Rigging pour couvrir le territoire français.
Le pôle rigging comprend des marques prestigieuses et innovantes tel que : GIS, HOF, CM, ELLER, ROLY Systems et ALTIMATE.

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Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Clair Global accueille Ampco Flashlight Group au sein de son réseau mondial

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Clair Global étend sa présence mondiale en accueillant dans son équipe Ampco Flashlight Group, un fournisseur européen renommé dans le domaine de l’audio, de l’éclairage et de l’accroche. Ce partenariat renforce la présence de Clair en Europe et améliore la capacité des deux entreprises à offrir une expérience de haut niveau à travers le monde.

Aller de l’avant ensemble, tout en préservant son identité

Ampco Flashlight Group et ses sociétés sœurs sont depuis des décennies une référence dans le domaine de l’audio, de l’éclairage et du rigging professionnels. L’équipe réalise des projets prestigieux dans les domaines du spectacle live, du théâtre, du broadcast et de l’événementiel, tant aux Pays-Bas qu’à l’international.
Cette orientation reste inchangée. Les clients continueront à travailler avec les mêmes personnes, à bénéficier du même niveau de service et à compter sur la même marque, tout en profitant désormais d’un accès élargi à des ressources, des technologies et une expertise clés dans un plus grand nombre de sites à travers le monde.

Dick van Berkum, PDG de Ampco Flashlight Group.

« Cela semble être une étape tout à fait naturelle », déclare Dick van Berkum, PDG d’Ampco Flashlight Group. « Nous avons connu une croissance significative ces dernières années, et ce partenariat nous permet de franchir une nouvelle étape. Nous conserverons notre style et notre façon de travailler, tout en bénéficiant de nouvelles opportunités et d’un réseau mondial. Pour nos clients, cela ne changera pas grand-chose, si ce n’est que nous serons encore plus forts et plus compétents. »

Une vision commune

Clair Global, dont le siège social est situé aux États-Unis et qui est mondialement reconnue pour ses productions de tournées et d’événements live, recherchait un partenaire pour renforcer sa présence et sa croissance en Europe et améliorer encore sa capacité à offrir les meilleures expériences qui soient à travers le monde. Elle a trouvé ce partenaire en Ampco Flashlight Group. Cette collaboration repose sur des valeurs communes : la fiabilité, le savoir-faire et une approche pragmatique et terre-à-terre des projets complexes.

Troy Clair, PDG de Clair Global.

« L’Europe a toujours été un élément essentiel de notre vision mondiale, et Ampco Flashlight Group y a fait ses preuves en tant que partenaire solide et fiable », déclare Troy Clair, PDG de Clair Global. « La combinaison de nos connaissances et de nos réseaux offre un potentiel énorme. Nous sommes ravis de les accueillir dans notre équipe et nous nous réjouissons de travailler ensemble. »

Ampco Flashlight Group et ses sociétés sœurs continueront à exercer leurs activités sous leur propre nom et sous leur propre direction, avec Dick van Berkum et l’équipe actuelle à leur tête. Les opérations quotidiennes resteront inchangées, avec des opportunités élargies pour servir les clients d’Ampco Flashlight Group et de Clair Global.

« Le marché néerlandais restera toujours notre base », ajoute M. Van Berkum. « Mais nous aimons également regarder au-delà de nos frontières. Avec Clair comme partenaire, nous pouvons étendre notre champ d’action sans compromettre notre identité. »

Pour en savoir plus sur l’annonce de Clair & Ampco Flashlight

ETC devient un partenaire essentiel de l’UDS

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ETC, engagé depuis toujours aux côtés des professionnels de la lumière, renforce son soutien à l’UDS (Union des Scénographes) en devenant mécène.
En ce début d’année 2025, l’UDS a accueilli l’Union des Créatrices et Créateurs Lumière (UCL), qui devient l’UDS-Lumières, aux côtés de l’UDS-Décors et de l’UDS-Costumes. Cette initiative apparaît comme essentielle pour accompagner et défendre les métiers de la création lumière au sein d’une organisation plus grande, dans un contexte de transition technologique.

Le passage à l’éclairage LED implique des changements importants pour les acteurs de la lumière. ETC France a déjà affirmé à de nombreuses reprises sa volonté d’accompagner les professionnels, que ce soit à travers l’organisation de Masterclass « Transition LED » ou via la création de contenu sur la plateforme YouTube. En devenant mécène de l’UDS, la filiale française du fabricant américain trouve un nouveau vecteur pour apporter son expertise aux acteurs du métier.

Les échanges entre ETC et l’UDS ont débuté en 2024, notamment à travers une collaboration avec le créateur lumière Eric Wurtz quand il a utilisé le pupitre Eos Apex pour contrôler la lumière du Ballet National de Marseille. En tant que président de l’UCL, Eric a présenté à ETC l’initiative de l’organisation visant à rejoindre l’UDS et à lancer un projet de recherche sur le rendu de l’éclairage LED sur les objets.

Fabricant de solutions d’éclairage depuis 50 ans et pionnier dans la technologie LED depuis plus de 20 ans, ETC a toujours placé l’innovation au cœur de son développement. En 2012, l’entreprise a lancé le premier projecteur Source Four LED avec une dalle LED à 7 couleurs, développant des solutions déterminantes en matière de calibration et de compensation thermique. Fort de cette expérience, ETC souhaite aller au-delà du simple soutien financier en mettant à disposition de l’UDS ses connaissances et son savoir-faire.

Cette collaboration a déjà commencé : ETC a rapidement mis Eric Wurtz en relation avec les équipes de Showlight, ce congrès/exposition mondial réunissant les professionnels de la lumière, dont la marque est un des principaux partenaires. Eric Wurtz a immédiatement répondu présent, tout comme Anne Sérièges également sollicitée par ETC pour présenter une conférence. (Showlight se déroulera cette année au Parc des expositions de Dijon, du 19 au 22 mai)

Ce mécénat marque confirme l’engagement d’ETC auprès des professionnels de la lumière, en soutenant les projets qui permettent aux membres de l’UDS de gagner en expertise.

Et d’autres informations sur le site ETC

Chauvet éclaire le Festival du Cirque International des Mureaux

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Peu de festivals incarnent aussi bien la magie de la surprise que le Festival du Cirque International des Mureaux, l’un des plus renommés au monde. Au Parc du Sautour aux Mureaux, à l’automne dernier, des artistes de talent – acrobates aériens, jongleurs, clowns et bien d’autres numéros mondialement reconnus, ont émerveillé le public.

L’éclairage, contribuant à ce sens magique de la surprise, a dépassé l’ordinaire pour captiver le public. Le technicien lumière Frédéric Sportiello et toute son équipe ont sublimé chaque mouvement acrobatique et rehaussé chaque moment comique grâce à un éclairage coloré et dynamique à l’aide de 40 projecteurs Chauvet Professional fournis par Remote.

« Pour éclairer cet événement, nous recherchions des effets nouveaux et différents, totalement inédits dans d’autres festivals de cirque, » explique Frédéric Sportiello. « Nous avons particulièrement apprécié les effets des barres LED motorisées COLORado PXL Curve 12 et le double zoom des Maverick Storm 3 BeamWash.
Ces derniers ont vraiment aidé à créer l’ambiance du cirque avec leurs couleurs intenses, et une couverture plus large sans ombres, tout en nous permettant de réduire de moitié le nombre de projecteurs wash utilisés. »

Pour élargir encore davantage la zone de couverture et le niveau de luminosité, l’équipe a utilisé les Maverick Storm 4 Profiles. « C’est un projecteur exceptionnellement puissant qui a couvert efficacement les zones que nous souhaitions mettre en lumière, » ajoute Sportiello. « Au-delà de sa luminosité impressionnante, l’ouverture (6 – 49°) de ce projecteur a été très utile. »

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L’équipement du cirque comprenait quatre barres motorisées COLORado PXL 12 Curve, huit Maverick Storm 3 BeamWash, huit Maverick Storm 4 Profiles, huit Rogue R1 BeamWash et huit Rogue Outcast 2X Wash.

Compte tenu de la variété, de l’intensité et de l’impact de l’éclairage du cirque, il pourrait sembler surprenant que le nombre de projecteurs utilisés ne soit pas plus important. Mais l’efficacité de cet équipement n’était pas l’une des “surprises” créées par le Festival du Cirque International des Mureaux. C’était le fruit d’une planification intelligente par une équipe minutieuse.

De gauche à droite : Storm 4 Profile, Storm 3 Beam-Wash, Rogue Outcast 2X Wash. Dessous : la barre COLORado PXL 12 Curve et le Rogue R1 BeamWash.

Comme l’explique Frédéric Sportiello : « L’objectif était d’installer deux fois moins d’équipement tout en obtenant un meilleur rendu et une puissance supérieure, afin d’offrir un éclairage exceptionnel tout au long du spectacle. »

Plus d’informations sur le site Chauvet Professional

Les nouveautés Starway 100 % IP65

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Starway lance quatre nouveaux projecteurs tous IP65, au programme : un washer sur batterie, une lyre wash aux teintes précises, un petit asservi laser qui déborde d’énergie ainsi qu’une lyre profile de moyenne puissance bien équipée. Tristan Kislig, directeur des ventes de Starway nous les présente.

Superfast Wet

Superfast Wet est une déclinaison “mini” du Baracca. Ici les photons seront générés par une source Laser de 100 W. Vous vous en doutiez probablement mais il tire son pseudonyme de sa nervosité et rapidité avec lesquelles il exécute ses mouvements. D’ailleurs ceux-ci peuvent être ininterrompus grâce à son pan et son tilt infinis.

Cet appareil compact au faisceau Beam percutant (1° d’ouverture et 92 000 lux à 20 m) n’en est pour autant pas moins bien outillé avec une trichromie soustractive CMY complétée par une roue de 17 couleurs, une autre roue de 23 gobos fixes, deux prismes superposables ainsi qu’un paramètre de frost progressif. Superfast Wet se contrôle en DMX+RDM, ArtNet, sACN ou en W-DMX (Wireless Solution) et consomme moins de 200 W !

Photo de famille des nouveaux arrivants avec de gauche à droite le Roma Wet suivi du Superfast Wet et enfin le Monza Wet.

Monza Wet

Cousin de l’Enzo Wet, Monza Wet est un projecteur que l’on pourrait qualifier de “couteau Suisse” de moyenne puissance. Ce Profile utilise une led blanche de 350 W dont le faisceau obtenu pourra être découpé à volonté via le module de couteaux intégrés. Signe de polyvalence, il intègre une trichromie CMY et son CTO progressif, une roue de 7 gobos rotatifs secondée par 10 fixes, un module d’iris, deux filtres frosts progressifs ou encore deux prismes superposables (linéaire/circulaire). Enfin, son zoom de grande amplitude (3/50°) confirme sa versatilité dans bon nombre de configurations.
Dans la catégorie des lyres washs multisource, Roma Wet, est équipé de 19 sources de 20 W RGB+Lime. Assez compact et léger avec ses 39 cm d’envergure maximale et moins de 15 kg, il pourra générer un flux de 9 700 lumens (plus de 15 300 lux à 5 m en faisceau serré). Son zoom, annoncé comme très rapide pourra faire passer le faisceau de 8 à 48° en un court instant.

Le nouveau washer IP sur batterie Actarus dont la sortie de lumière peut être équipée de filtres magnétiques ou d’un module de volets.

Actarus

Nous terminons ce tour de table des nouveautés avec la présentation du Actarus, un nouveau produit type washer fixe qui intègre 15 sources led de 20 W RGB+Lime.
Cet appareil peut fonctionner aussi bien sur secteur que sur batterie pour une grande polyvalence d’utilisation tout en profitant d’une colorimétrie améliorée par la présence de leds Lime.

Avec ses 10° d’ouverture en natif, l’Actarus pourra étaler sa lumière jusqu’à 80° au maximum en ayant recours aux trois filtres supplémentaires magnétiques fournis d’office (et non en option !) avec le projecteur.


Face arrière de l’Actarus avec ses entrées/sorties True1 & DMX.

Un module de volets (optionnel celui-ci) peut lui aussi être ajouté sur la face de l’appareil. Starway annonce une autonomie de 24 heures dans le cadre d’une utilisation monochromatique.

Doté nativement d’un récepteur DMX sans-fil, l’appareil pourra recopier le signal pour le redistribuer en filaire. Tout ça dans un boîtier de seulement 8 kg. Sa sortie est prévue au plus tard en juin.

Plus d’informations, sur le site Starway

SHURE KSM11, maintenant aussi en filaire

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Si la capsule KSM11 (RPW192 et RPW194) de Shure faisait partie jusqu’à présent des solutions très haut de gamme pour la voix sur scène, il était dommage de ne la proposer aux ingés son et aux artistes qu’en exploitation sans fil. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et Shure l’a bien compris en déclinant sa capsule de référence dans une version filaire tout aussi haut de gamme, sous le nom logique de KSM11 XLR.

Depuis son lancement, le KSM11 a été adopté pour des artistes tels que Dua Lipa, Tyler the Creator et Miley Cyrus. En France, nous le retrouvons comme micro voix de Lomepal (voir article SLU) Les mixeurs ont salué la capacité du micro à offrir une reproduction transparente et naturelle de la voix, simplifiant le processus de mixage tout en garantissant une reproduction claire et précise du moindre détail.

La version filaire conserve tous les avantages de la version sans fil. On y retrouve sa capsule à condensateur avec membrane ¼ ” plaquée or et un préampli équipé de composants électroniques haut de gamme pour une large gamme dynamique et une réponse rapide aux transitoires.
La directivité cardioïde est maintenue cohérente pour réduire la distorsion de phase hors axe et offrir une reproduction la plus fidèle possible avec une réponse riche et pleine sur la totalité du spectre utile pour la voix, avec une atténuation parfaite pour un micro à main en-dessous de 100 Hz et une brillance au-dessus de 10 kHz pour plus de détails.


La réponse en fréquence du KSM11 XLR, parfaite pour un micro main, quant à sa directivité rien à dire pour peu qu’on calmel’extrême aigu qui reprend un peu de vigueur à 180°.

Avec déjà une réponse en fréquence bien adaptée à l’utilisation en micro main, le KSM11 XLR intègre en plus un système évolué d’isolation par suspension de la capsule permettant une réduction pratiquement totale des bruits de manipulation. Il est complété par une grille en acier trempé résistante aux chocs et une protection contre les plosives pour des voix sans artefact.

Le microphone KSM11 XLR est disponible au prix de vente conseillé de 919 euros TTC.


Voir la vidéo de présentation

En savoir plus sur le site Shure

Dynacord et sa IX Series frappe un grand coup dans le marché de l’intégration

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Dévoilées à l’ISE2025, les 5 matrices amplifiées en réseau ou multi-tool amps IX Series de Dynacord, arrivent à point nommé pour capter et surtout gâter le marché de l’intégration où flexibilité, polyvalence, puissance, rendu et prix font rarement bon copain.

Helmut Seidl, Marketing Communication Manager de la branche installation de Bosch Security & Safety Systems et, derrière lui, Bradley Drummond, Global Director of Installed Brands Dynacord & ElectroVoice présentent la IX Series présentent la nouvelle gamme IX Series.

L’idée derrière cette série est simple : empiler suffisamment de ressources dans un rack 1U pour fournir une réponse audio complète aux besoins des intégrateurs confrontés à une boutique, une salle de sport, un restaurant, un lieu de culte ou tout autre espace accueillant du public.

Pour cela la IX Series est basée sur un choix entre trois puissances allant de 1,5 kW à 6 kW et un nombre de voies d’amplifications de 4 ou 8. Pour simplifier, il suffit de regarder la référence de chaque modèle. IX15:4 est le modèle à 4 amplis se partageant 1,5 kW, IX30:4 le même mais avec 3 kW au total.
Ensuite il y a le IX30:8 avec 3 000W répartis sur 8 sorties, le IX60:4 et ses 6 kW sur 4 sorties et enfin le IX60:8 délivrant la même puissance de 6 kW mais sur 8 sorties. Les voies peuvent être bridgées par deux. Bien entendu cette puissance totale est disponible sur 4 ohms et baisse sur 2,7 et 2 ohms, mais elle est identique à haute impédance pour attaquer des lignes de haut-parleurs.
La technologie employée par Dynacord repose sur un réservoir de puissance ou Power Tank permettant d’allouer sur une voie des crêtes de puissance supérieures à la somme des puissances disponibles, tout en maintenant avec Eco-Rail, la consommation totale en dessous de la moyenne des autres amplis Classe D.
Cela facilite l’exploitation d’enceintes de grande taille en même temps que des lignes de plafonniers.

Chaque ampli dispose aussi d’entrées micro/ligne sur bornier, 4 pour les trois modèles à 4 voies d’ampli et 8 entrées pour les deux amplis à 8 voies. Chaque entrée délivre une alimentation fantôme.

Le IX30:8, 3 kW à partager sur 8 sorties HP et des entrées en pagaille en analogique et Dante.
La face arrière du IX60:8 avec les deux borniers pour le raccord des HP et à droite, les 8 entrées micro/ligne symétriques et les deux ports RJ45.

Au-delà de la partie analogique les IX Series adoptent le Dante avec sur chaque modèle une paire de ports primaire et secondaire et la capacité d’accepter et de sortir 8 flux plus le remote en AES70. Cela facilite l’assemblage de solutions plus importantes avec au choix la possibilité de communiquer en 48 ou 96 kHz, le processing interne des IX étant fixe à 96 kHz.

Un graphique d’une partie du processeur di IX60, ici les entrées.

Puisqu’on parle de processing, chaque matrice amplifiée dispose d’une capacité très importante de traitement des sources, que ces dernières soient issues des entrées analogiques ou des flux Dante, avec coupe-bas, 4 EQ archi complets, noise-gate, compresseur ou AGC.
Vient ensuite à peu près le même bloc de calcul User, des délais montant à 2000 ms par canal, puis le délai pour le calage des points sonores, l’égalisation par canal d’ampli pour les enceintes, le filtre pour pouvoir accepter des enceintes actives incluant des filtres FIR.
En dernier nous trouvons la partie de limitation des enceintes avec un écrêteur précédent le signal et un un limiteur RMS ou TEMP, le tout par canal d’ampli. Un bloc d’effets appelé Dynacord Studio FX termine la mise en forme sonore des signaux et rend donc totalement inutile l’emploi de tout type de mélangeur ou DSP externe.

Le graphique du processeur côté sorties avant les amplis de puissance.

Bien sûr un ton pilote, des générateurs et détecteurs de bruit, une mesure des niveaux, de l’impédance et un suivi de la charge sont prévus, de même qu’une bascule automatique entre Dante et analogique via un pilot tone. Plus complet, c’est difficile.

Enfin le routeur Dante.

Les signaux passent aussi par un mixeur matriciel et un routeur avant d’attaquer les amplis à proprement parler ce qui facilite leur brassage et un éventuel envoi des généraux ou des canaux individuels vers d’autres machines via le Dante.

Le port primaire accepte aussi le PoE afin d’être en mesure d’offrir le principe du GhostPower en maintenant actifs le circuit Dante, le DSP et la partie analogique en cas de coupure de courant.
La programmation du DSP est stockée dans une case mémoire fermée et 20 autres sont disponibles aux utilisateurs. Le pilotage des IX enfin s’opère via le logiciel propriétaire Sonicue mais aussi par des softs externes tels que Crestron ou Q-SYS grâce à des plugs disponibles.

La disponibilité de la série IX Dynacord, qui a déjà reçu plusieurs prix dans sa catégorie, est prévue pour cet été.


vidéo de présentation


Pour plus d’informations via le distributeur EVI Audio
Et en anglais, directement chez le fabricant Dynacord

NEXO dévoile son processeur immersif DME10 et le nouveau système hybride Alpha +

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L’ISE 2025 de NEXO a été intéressant et plus d’un titre. Deux en fait. La maison de Plailly a présenté DME10, son processeur immersif par objets conçu pour le live et sans doute plus dans un futur proche, et elle a remis à l’honneur le « tas de bois » qu’on a tant aimé avec l’Alpha +, qui de l’Alpha à papa n’a plus que le nom. Si vous n’étiez pas à Barcelone, on vous invite à une plongée en eaux sonores !

Gros avantage de l’ISE, un pavillon entier est dédié à l’écoute de systèmes de toute taille qui nous rappelle les salons d’antan où business et patacaisse se confondaient. C’est ainsi qu’on a pu assister à la démo NEXO axée autour d’une imposante configuration immersive pilotée par la nouvelle matrice immersive DME10, suivie par les premiers dB d’un Alpha + délicieusement atypique voire régressif et qui va casser la baraque au propre comme au figuré en faisant tomber des confettis des passerelles…

DME10

Que propose DME10 ? La même solution configurable suivant ses besoin de ses concurrents tout en partant d’un châssis très bien né et sacrément fourni en ressources. Les entrées comme les sorties sont au nombre de 256 avec un mélangeur matriciel 256 x 256 natif en 96 kHz, le tout en Dante redondant.

Le nombre d’objets maxi par projet est de 128 vers 64 sorties physiques, mais la machine est livrée en 32 objets vers 16 sorties. Au-delà, une licence flexible permet de double ou quadrupler objets comme sorties jusqu’à atteindre 128 x 64.
Le chic de DME10 est sa puissance. Au taquet soit à 128 x 64, le DSP effleure les 50% de ses ressources. Du coup il est prévu d’exploiter ces même ressources en mode splitté avec deux fois 64 objets vers 32 sorties totalement indépendantes et même en trois blocs de 32 objets vers 16 sorties.

Comme toujours, la star, c’est la face arrière ne serait-ce que pour le plaisir de voir deux ports Dante et la somme de signaux qu’ils véhiculent. Double alim, Midi, GPI, tout est là.

Le contrôle de DME10 se fait avec les consoles Yamaha, le système Nuendo, AFC Controller, ProVisionaire Design mais aussi nombre de systèmes de tracking.
La puissance de calcul de ce processeur offre aussi ne grande flexibilité avec, par exemple la possibilité d’aller au-delà de 8 canaux paramétriques par canal de sortie, le traitement en FIR des enceintes ou un anti écho acoustique. Bien entendu l’alimentation est redondée.
Pour rendre l’immersif et encore plus accessible, NEXO va proposer dans dix Experience Centers à travers le monde, des démos de la machine et la possibilité de faire de la préproduction et du design avec.

A l’écoute, la puissance et la fluidité de la DME10 ne font aucun doute, tout comme le savoir-faire de Yamaha dont la R&D et des blocs d’AFC Image ont été mis à contribution. La bande son créée par Nexo défile avec grâce et si on prend soin de fermer les yeux, le dépaysement est total.

Rien de tel qu’un vrai piano même sans être actionné par des doigts pour attirer l’oreille et l’oeil.

La profondeur, l’élévation mais plus encore le mouvement aussi rapide soit-il, sont très bien restitués grâce au choix du DBAP et les seuls petits regrets que l’on peut avoir proviennent de certaines banques de son mises à contribution et dont la qualité de captation ou de génération des effets sonores accusent leur âge ou bien ont déjà été très employés et se reconnaissent au premier grillon ou coup de tonnerre.

La partie classique avec l’emploi d’un Disklavier bien présent dans la salle et jouant live avec un orchestre absent de cette dernière, prouve la validité de l’immersif par objets où, en plus, le placement du public est moins sensible que face au sempiternel gauche/droite. Attention en revanche à choisir des enceintes large bande disposant d’une pression et d’une dynamique en rapport avec le programme audio et la cible visée en termes de SPL. Il a manqué par moments un peu d’ampleur et d’impact dans le grave.


MC Gareth, ou plus précisément Gareth Collyer le directeur des ventes et du markéting de Nexo micro en main et trop fier des deux grosses nouveautés de la firme de Plailly.

La séquence « spatiale » est de toute beauté et on aurait presque envie de baisser la tête quand certains objets nous passent au-dessus de la tête. Les déplacements, c’est vraiment la spécialité maison !

Enfin le chœur si bien enregistré spécifiquement pour les démos en immersif est splendide, et prouve à quel point la bataille de l’immersif se gagnera par les processeurs, les enceintes et leur placement, mais surtout et avant tout par les médias ou la prise de son et la distribution de cette nouvelle matière qui ne part plus vers un simple gauche/droite mais vers un ensemble de sources de diffusion avec une stratégie leur rendant leur naturel et leur dynamique. Espérer qu’une source stéréo ou un gauche/droite apporte quelque chose forcée en immersif par objets est un doux rêve.

ALPHA +

Vous avez aimé l’Alpha, vous allez adorer son jeune cousin. Alpha +, un système hybride avec une cohérence de ligne source dans l’aigu et une simplicité de mise en œuvre de point source très optimisé en termes de couverture et fait pour retrouver la claque de la membrane, la dimension physique qui vous remplit plus vite une piste de danse et un look qui en impose sans trop s’étaler.

Le système Alpha + à cour dans l’auditorium partagé entre Nexo, Yamaha et Nuendo. Le système à jardin on l’entrevoit derrière le Disklavier. En revanche on l’entend !

La sensibilité, la fiabilité, le son, la portée, la couverture, la modularité et la distorsion font aussi un sacré bond en avant, aidés par les derniers contrôleurs amplifiées mkII et par un travail sur les charges, les guides d’onde et les presets qui n’ont plus rien d’empirique. Du coup ce genre de tas de bois peut sans aucun risque revenir à la mode et le rester, surtout quand l’accroche n’est pas possible et la longueur de tir ne dépasse pas les 35 mètres environ. Comme nous l’a glissé avec les yeux pétillants de plaisir François Deffarges en regardant son système : « ça, c’est dans le catalogue de personne ! »

Imaginez le meilleur des deux mondes : la patate et la portée de la tête M210.

Nous avons écouté brièvement et à bas volume l’Alpha +, mais avant d’en parler, quelques mots sur les trois modules qui composent Alpha + et lui donnent sa flexibilité l : le principal M210, le grave B218 et le sub L20.

M210 et ses 148 dB de SPL Max, excusez du peu, est l’élément en charge de tout ce qui va du bas médium jusqu’à l’extrême aigu, tâche dont il s’acquitte de manière très convaincante avec ses deux 10” et ses quatre moteurs de 3”.
Le couplage entre les deux ensembles de transducteurs a nécessité de tenir compte du fait que le montage s’apparente à une enceinte avec deux haut-parleurs de grave à droite et à gauche et une source d’aigu au centre, ce qui a impliqué le choix de 4 moteurs de 3” pour pouvoir descendre la fréquence de raccordement sans avoir recours à des 4”.
Gros avantage, l’aigu est exempt de distorsion car un 3” et surtout en 4 exemplaires, ne force pas pour en faire. Comme nous l’a précisé Joseph, l’apport en grave des moteurs est plus nécessaire pour linéariser la polaire via un travail sur la phase, que pour apporter du bas, ce dont les deux 10” s’acquittent parfaitement.

Une coupe de la tête M210. Le néodyme et l’excursion minime d’un transducteur dévolu au médium, l’a rendu presque extra plat.

Les 10” à aimant au néodyme, très rigides et fabriqués sur cahier des charges pour couvrir la bande allant de 150 Hz à environ 1 kHz, sont placés verticalement dans une charge close avec une pièce de mise en phase facilitant le raccord avec les 4 moteurs placés devant eux, et ces deux transducteurs à membrane sont prolongés par un pavillon asymétrique qui débouche en face avant.
Aucun risque d’échauffement dans leur volume clos des 10”, la bobine des transducteurs est une 3” et pour mémoire les 10” de l’Alpha original étaient enfermés dans des pots !


Les quatre moteurs et leurs guides de line array, le seul moyen pour être cohérent et projeter le haut du spectre.

Les compressions proposent deux modes, le standard avec 40° verticaux composés par une projection allant de +20 à -20 et le mode narrow avec deux moteurs à 0° et deux à -20. Ceci est possible par une astuce mécanique faisant varier leur courbure.

La dispersion horizontale est aussi bien pensée avec 60° pour le lointain s’ouvrant progressivement jusqu’à atteindre 120° pour le champ proche en standard. Deux flanges magnétiques offrent une dispersion différente avec 90° pour les trois moteurs du haut et 120 pour celui du bas pour le premier, et un second flange optimisé pour la longue portée avec les 4 moteurs tirant à 60°, une option intéressante pour stacker deux M210, celui du haut pour le lointain et celui du bas s’ouvrant pour le champ proche.

La gestion de la dispersion horizontale avec à gauche le mode normal : les deux moteurs du haut en 60°, et les deux du bas en 90° et enfin 120°. Au milieu le flange ouvrant les deux moteurs à 90° les reste étant inchangé. A droite enfin le flange passant les 4 moteurs à 60° Deux presets différents sont prévus.

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B218, une octave oui, mais des gars de Plailly !

Le B218 qui n’est pas un sub mais bien le « bass box », est spécialisé dans l’octave qui envoie des marrons et des châtaignes entre 75 et 160 Hz.
Pour cela Nexo a opté pour une paire de 18” à aimant néodyme, bobine de 4” particulièrement nerveux et placés dans une chambre commune avec une charge pavillonnaire symétrique.

Une coupe du B218. Remarquez le volume minime et les renforts face à la membrane des deux 18”. Ca pousse fort !

Le choix du 18” est dû à la volonté de garder le même format que le L20, le vrai sub, et cela a pris du temps de trouver les bons transducteurs et de les charger dans le minuscule volume avant, calculé précisément pour les rendre très tendus et ultra efficaces dans une plage aussi petite qu’une octave.
Le fruit de ce travail qui a nécessité de renforcer considérablement cette partie de l’ébénisterie, ce sont 146 dB de SPL Max sans risque de casse puisqu’un algorithme embarqué dans les NXAMP optimise l’excursion maximale des deux HP avec le voltage que peuvent produire les étages de sortie, ici de NXAMP4x4mk2.

Le L20 enfin un sub connu puisqu’il accompagne la série P+. Passe-bande et bâti autour d’un 20” à très forte élongation et une bobine de 4,5” accueillant 4 enroulements séparés internes / externes, il atteint les 28 Hz à – 6dB avec un SPL Max de 141 dB. Nexo précise que l’Alpha + est constitué d’une tête M210, d’une bass box L218 et d’un nombre de L20 laissé au choix de l’utilisateur en fonction de ses besoins en infra.
Une bonne base est d’en déployer deux afin de charger complètement un contrôleur amplifié NXAMP4x4mk2 à raison de deux voies pour le M210 biamplifié, une pour le L218 et la dernière pour les deux L20 en parallèle, chaque enceinte du système présentant une impédance de 4 ohms.

Le L20, une vieille connaissance conçue pour habiller le bas de la série P+, reprend le service par paires, pour sreproduire l’octave et demi entre 28 et 75 Hz de l’Alpha +
Le 20” en montage passe-bande, une gamelle plus que sérieuse qui est appréciée par de nombreux fabricants d’enceintes.

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Pas peu fier de poser à coté de sa nouvelle usine à sensations, Alessandro Fontanini de Rimini, une ville connue pour ses nuits aussi courtes que sonores, a eu le plaisir de mixer et malaxer en premier !

A la question de savoir si les amplis NXAMP savent faire du Power Sharing, la réponse de Joseph Carcopino est simple : « Non. Si chez Yamaha il y a 4 sorties de 4 500 W, les quatre doivent pouvoir délivrer leur puissance maximum et ce simultanément, quelle que soit la charge. Et puisqu’on en parle, ce sont plutôt 5 000 W par canal à 2 ohms. »

Nous avons pu brièvement écouter l’Alpha+ sans jamais passer la limite des 90 dB SPL là où certains autres exposants ne se sont pas encombrés de cette règle. Les extraits choisis trahissent la fierté de Nexo pour le son délivré par ce nouveau système. Le “Listen here” du Gene Harris Quartet est restitué sans fioritures avec une contrebasse très présente sur l’octave 70-140 Hz, comme c’est le cas sur le disque.

A aucun moment on a l’impression d’être devant une enceinte de sonorisation de très haute puissance tant son aigu nous a paru fin et transparent, le médium présent et fidèle et le grave solide même si d’autres morceaux auraient pu permettre de mieux l’appréhender. Il ne fait aucun doute que nous ferons notre possible pour l’écouter à Plailly ou en exploitation au plus vite.

Dernier élément, la disponibilité des deux produits Alpha+ comme DME10, est fixée au 3è trimestre 2025.

Dulcis in fundo, merci à Jean-Jacques Vias et Joseph Carcopino pour leur disponibilité et réponses à nos questions.

Pour de plus amples précisions sur DME10 et sur Alpha +

Ayrton pousse les limites et les murs

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Ayrton a récemment agrandi ses locaux à Villebon sur Yvette, pour supporter la progression de l’entreprise. Nous les avons visités en compagnie d’Yvan Péard, et profité de l’occasion pour tracer l’histoire de ce fabricant né en France et interviewer son PDG Christopher Agius Ferrante.

Bienvenue chez Ayrton.

A mesure qu’Ayrton pousse les limites de ses projecteurs, le succès de la marque grandit, les distributeurs et utilisateurs sont de plus en plus nombreux et l’équipe grossit. Le siège qui a été acquis en 2018 ne répondait plus en taille aux besoins d’évolution de l’entreprise. Coup de chance, Chris Ferrante n’a pas eu besoin d’envisager un déménagement, il n’a eu qu’à pousser les murs pour doubler la superficie en occupant le bâtiment mitoyen qui s’est libéré.

Il était une fois… Yvan Péard

Yvan Péard, Cofondateur et CTO d’Ayrton.

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EasyColor2 le successeur direct du EyeColor.

24 ans ont passé depuis la création d’Ayrton par Yvan Peard en 2001, un des pionniers des projecteurs à LED pour le spectacle et l’événementiel. Depuis le EyeColor, son premier projecteur motorisé, adorable petite boule « dont la lumière ne touchait pas le sol », comme se plaît à en plaisanter Yvan, les puces LED n’ont cessé d’évoluer en rendement et en qualité, et Yvan de les exploiter en poussant toujours plus loin les limites du possible.

Il puise dans son imagination débridée, dans ses souvenirs de projecteurs disco des années quatre-vingt et dans sa passion pour la compétition automobile, le cinéma et l’art moderne… Yvan Péard comme “Le Petit Cheval Blanc” (chanson de Georges Brassens) met un point d’honneur a être toujours devant avec des produits surprenants, innovants, et performants qui ne laissent personne indifférent bien au-delà des frontières de l’hexagone.


Xavier Drouet

La première bonne fée d’Ayrton c’est Xavier Drouet PDG d’Axente qui s’associe à Yvan Péard pour démarrer l’activité. Yvan avait initialement envisagé ce projet avec un autre complice qui s’est finalement défaussé. Ayrton développe alors ses produits en France, et les fait assembler en Chine par N.C.W avec des composants en majorité européens.

Puis il souscrit à son rêve de Made in France. Il choisit le plasticien Gaggione pour les collimateurs et la société Asteel pour l’électronique et l’assemblage. Mais les tarifs promis se révèlent vite greffés de compléments très coûteux qui conduisent les produits à des prix de vente irréalistes et les développements sont trop lents.

Pour sa tournée mondiale en 2008, Céline Dion se produit sur une scène de DreamPanel.

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Dimitri Vassiliu choisit le Wildsun 500 C pour éclairer Adam et Eve, la comédie musicale de Pascal Obispo en 2012.

Déjà approché à plusieurs reprises par le fabricant chinois Golden Sea, Yvan se résout en 2010 à lui confier la production de ses luminaires. Cette collaboration va inverser la vapeur et permettre à Ayrton de rester concurrentiel avec une belle réputation de fiabilité.

Les premiers luminaires produits par Golden Sea portent la référence IceColor, une puissante lanterne à LEDs RGB-W, et WildSun 500, wash multisource, un des premiers RGB-W.


Paul Weller, premier distributeur d’Ayrton aux USA.

L’autre bonne fée dans le parcours d’Ayrton s’appelle Paul Weller le patron du prestataire américain légendaire Morpheus Light, approché en 2011 par Valère Huart-Gyors alors unique commercial international d’Ayrton. Impressionné par la performance du WildSun 500, Paul prend la marque en distribution aux USA et emmène les WildSun avec le lighting designer Jeff Ravitz sur la tournée mondiale de Bruce Springsteen en 2012. L’Amérique est conquise !

Bruce Springsteen, lors de sa tournée européenne en 2012, éclairé par Jeff Ravitz.

2013 marque un nouveau tournant dans l’histoire d’Ayrton grâce au MagicPanel 602, cette matrice de 36 sources RGB-W contrôlables indépendamment sur lyre motorisée à rotation pan-tilt continue. Ses effets sont tellement innovants, pour ne pas dire polymorphes, qu’on le verra exploité différemment par les concepteurs lumière les plus en vue, sur les scènes du monde entier et même en France où Ayrton est boudé depuis sa création ; c’est bien connu, nul n’est prophète en son pays.

Le succès d’Ayrton se répand alors sur toute la planète via des distributeurs influents comme Ambersphère au Royaume Unis, Face en Belgique, Molpass en Italie, Showtechnology en Australie, et bien sûr toujours Axente en France.

126 MagicPanel 602 avec LeRoy Bennett pour la tournée de Nine Inch Nail en 2013.
192 MagicPanel 602 avec Dimitri Vassiliu pour la tournée Rester Vivant de Johnny Hallyday en 2016.

104 Avec Paul Chappet pour la tournée mondiale de Stromae en 2014.
80 Avec Jonathan Goldstein et Matt Shimamoto pour l’Electric Zoo Festival à New York en 2013.

Yvan aborde ensuite la gamme R comme Radical en 2014 avec les sources Osram Ostar RGB-W de 60 W associées à de somptueux collimateurs Gaggione qui produisent un bâton lumineux de 4,5°, autrement dit un puissant Beam à LED, une première ! Plusieurs luminaires de la gamme Creative en sont équipés, dont le minimaliste MagicDot R, le plus petit de la bande à une seule source, et le CosmoPix R, une infernale petite sphère à rotation pan tilt continue, qui tire des myriades de faisceaux dans l’espace !

140 MagicDot-R, 264 Intellipix-R, 270 MagicPanel 602 accompagnent LeRoy Bennett sur la tournée The Madness Fall de The Weeknd.

Projeter toujours plus loin, plus parallèle, plus puissant à partir de projecteurs à effets compacts et très élégants, c’est le Graal d’Yvan quand il développe en 2015 la source XT dont le collimateur, une magnifique pièce de joaillerie conçue et moulée par l’ingénieur optique Jean-Pierre Lauret de Gaggione, pèse à lui seul 550 g. Embarqué dans le petit MagicDot et la matrice à 9 sources IntelliPix, son bâton de lumière affiche un angle de 2° !

Au Queen Club à Paris, Vincent Rautureau installe en fixe des CosmoPix-R, MagicDot-R et MagicBlade-R.
Le DreamSpot, premier projecteur au monde à source laser blanche.

2016 est aussi l’année où sera présenté à Prolight+Sound le premier projecteur à source Laser blanche Phaser P6000 d’Osram.

Fruit de 3 ans de développement, le DreamSpot produit un bâton de lumière concentré et puissant sur lequel on serait tenté de s’asseoir. Il a un zoom 2 à 34° en mode Beam, 6 à 54° en mode Spot et une rotation pan-tilt continue, mais il n’entrera hélas pas en production. C’est trop tôt.

Ayrton est alors reconnu pour ses luminaires créatifs. Yvan lance 8 nouveaux produits par an, un exploit technique et financier pour cette petite société française qui hélas touche le plafond de verre.

L’année 2017 marque un tournant de l’entreprise. La proposition de rachat M.Jiang, PDG de Golden Sea, est contre mauvaise fortune bon cœur concrétisée pour assurer l’essor de la marque. En janvier il devient propriétaire d’Ayrton.


M.Jiang, PDG de Golden Sea.

Au cours de cette année de transition, Ayrton développe une nouvelle source à optique carrée FX de 65 mm de côté qui se révèle aussi performante qu’une source ronde de 80 mm de diamètre. Elle est exploitée dans le MagicPanel FX et dans le MagicBlade FX qui devient la coqueluche des éclairagistes, petite rampe à 7 sources LED, avec en plus un zoom 3,5 – 53° et une rotation pan-tilt infinie est embarquée dans quantité de scénarios lumière.

L’incidence de ce nouveau puissant propriétaire ne se fait pas attendre. Ayrton s’inscrit dans la concurrence des luminaires d’éclairage classique à LED avec un wash Merak à lentille Fresnel encore une première, et un Profile Ghibli, à source LED blanche de 600 W qui produit 20 000 lumens de lumière étale. Il se démarque par une amplitude de zoom très large de 7 à 56° et une sélection de gobos très originaux dessinés avec le concours de concepteurs lumière stars.

Le visage de Valère sérigraphié sur la base des Cobra en témoignage de la reconnaissance d’Yvan Péard envers son brillant collaborateur.

Mais cette année 2017 sera surtout marquée par le décès brutal de Valère en février qui plonge Yvan Péard dans un profond désarroi.

En 2018, Ayrton a depuis 1 an un nouveau PDG, Chris Agius Ferrante et quitte ses locaux de Longjumeau qui l’ont vu naître pour emménager à Villebon-sur-Yvette dans un bâtiment de 1000 m2. Yvan Péard choisit de consacrer tout son temps au développement des produits, avec son fidèle ingénieur Cyril Union. Il garde aussi la gestion de l’image de l’entreprise avec son équipe. Stéphane Migné, signe la conception lumière des méga shows de salons qui chaque année font sensation à Prolight+Sound et au LDI.

Golden Sea met alors à la disposition d’Ayrton des moyens en R&D inédits qui permettent à la marque jusqu’alors réputée pour ses projecteurs à effets, de se faire un nom en éclairage classique. Une collection de projecteurs Spot, Profile et Wash va alors voir le jour à un rythme soutenu. Avec ses luminaires réputés pour leur fiabilité, et leurs performances, Ayrton a le vent en poupe et entre dans le cercle restreint des fabricants “premium”.


– Khamsin, Mistral, Bora sont lancés en 2018,
– Diablo, Levante, Perseo Profile (IP65), Huracan Profile en 2019,
– Karif LT, Domino Profile (IP65), Eurus Profile en 2020,
– Perseo Beam (IP65), Huracan LT en 2021,
– Huracan Wash, Domino LT (IP65) en 2022.

Les 3 versions du Domino Wash (S, ST, TC) à lentille Fresnel, IP65, capable de produire 52 000 lumens.

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En 2022 Ayrton lance le wash Zonda 9-FX, une matrice de 37 sources RGBW entre lesquelles un réseau de leds produit un effet liquide.

Les mauvaises langues diront qu’Ayrton ne laisse pas aux prestataires le temps d’amortir leurs investissements. La vérité est que la marque rattrape son retard en proposant des puissances étagées dans chaque catégorie de luminaires pour créer une gamme complète. Des modèles IP65 arrivent aussi au catalogue.

Chaque nouveauté pousse un peu plus les limites de la technologie : une amplitude de zoom plus large, un rendement optique plus élevé, un corps plus compact, un circuit de refroidissement optimisé… L’idée n’est pas simplement de remplir des cases mais de se surpasser. Chaque projecteur est plus innovant que le précédent.


Le Cobra.

2022 est aussi l’aboutissement du Beam à source Laser Cobra, équipé d’une nouvelle source Laser bleue convertie en lumière blanche par une roue de phosphore. Avec une trichromie+CTO progressif et une roue de 27 couleurs, 80 gobos fixes et 22 gobos rotatif son zoom 0,6° – 24° il est truffé d’innovations et bluffant de possibilités créatives. C’est un succès mondial. Il porte sur sa base la sérigraphie du portrait de Valère qu’Yvan Péard n’est pas près d’oublier.

En 2023 le premier modèle d’une nouvelle gamme nommée Ultimate voit le jour avec un nouveau design pour se démarquer. Le Rivale Profile est certainement le meilleur rapport rendement lumineux/taille/poids et polyvalence du marché : son zoom s’étend de 4 à 52°. Avec encore une nouvelle source LED de 430 W qui génère un flux record de 25 000 lumens en sortie (mesuré par SLU), IP65, pan, tilt infini et 28 kg, il a toutes les qualités pour séduire les loueurs et surtout un faisceau magnifique.
Les ventes dépassent largement 10 000 exemplaires dans le monde depuis son lancement il y a un an. Suivront l’année suivante la version Wash du Rivale et aussi le Veloce Profile dans la même veine mais plus lumineux encore avec une source de 850 W, IP65 et un zoom 4°-52°. En janvier 2024, Ayrton prend la décision de ne produire à l’avenir que des projecteurs étanches, classé IP 65 ou plus.

La gamme Ultimate. De gauche à droite, le petit nouveau Stradale Profile tout juste lancé au Prolight+Sound 2025, le Rivale Profile, le Veloce Profile. Le quatrième, en projet, sera le plus puissant de la gamme.

Les projecteurs à source Laser forment maintenant une gamme. Le Cobra est accompagné en 2024 de l’insolent tout petit Kyalami, dans sa boule de 265 mm de diamètre. Ils sont rejoints début 2025 par le Beam Laser Mamba, riche en possibilités graphiques et équipé d’une source de 500 W, deux fois plus puissante que celle du Cobra. Mamba initie aussi le nouveau design de la gamme Laser à venir.

A raison d’un nouveau produit tous les deux mois, le rythme de lancement annuel d’Ayrton atteint entre 6 et 7 machines en fonction de leur complexité.

Christopher Bauder a choisi le Cobra pour illuminer le ciel du Noor Riyadh festival. ©Ralph-Larmann.

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Interview de Christopher Agius Ferrante, et Yvan Péard

Charismatique et enthousiaste, Chris Ferrante a très vite remporté l’adhésion de l’équipe française, Yvan y compris. Les deux hommes sont complices et parfaitement complémentaires. Chris pilote l’entreprise en assumant la pleine responsabilité humaine, logistique et commerciale, Yvan assure le développement des produits et le marketing. Nous avons organisé une petite interview avec Chris et Yvan pour apprécier leur vision d’une entreprise en plein essor qui enregistre une progression de CA à deux chiffres depuis 2018.


Chris Ferrante, PDG d’Ayrton.

Mais en préambule, traçons le portrait de Chris Ferrante, qui a été biberonné à nos métiers très jeune en contrôlant la lumière des pièces de théâtre jouées dans son collège en Angleterre. A l’université de Saint Andrews, en Ecosse, où il étudie l’histoire, sa passion, il s’inscrit dans l’équipe d’animation de l’Union des étudiants pour gérer le soir les lumières des pièces de théâtre, défilés de mode, concerts rock et soirées club. C’est son loisir. Plus tard encore, de 22 heures à 4 heures du matin il travaille dans une discothèque 6 nuits par semaine pour financer ses études avant de revenir étudier dans la journée. Ses vacances il les passe à Malte à installer des équipements d’éclairage pour une société de prestation.

Après l’université, Chris passe un an à faire des installations de discothèques pour l’intégrateur Studio 4. Puis il postule chez High End, à Londres et décroche le poste de spécialiste du support technique de la console Hog 3 qui venait d’être lancée. « J’ai passé plusieurs années à gérer les défis de la Hog 3 » raconte-t-il. « Mon premier voyage à l’étranger pour High End m’a mené à Paris où j’ai rencontré André Mytnik (Patron de Phase 4 à l’époque). Nous avons visité le Lido qui utilisait une Hog 3 (avec beaucoup de problèmes techniques). Ce fut une expérience intense mais enrichissante. »

De 2003 à 2009, chez High End, Chris passe du support technique aux ventes pour le Moyen-Orient et l’Europe du Sud. High End ayant été rachetée par Barco en 2008, s’ensuit une période difficile et Chris part chez XL Video, une entreprise belge spécialisée dans les projets vidéo pour laquelle il gère de gros événements comme la visite du Pape à Malte, concerts, tournées et festivals de musique.
En 2011, High End est redevenue une filiale autonome de Barco. Bill Morris, alors PDG, lui demande de revenir au Texas pour prendre en charge l’ensemble de la gestion des produits, puis la gestion des ventes et enfin la direction générale. Il s’installe alors avec sa femme Karin à Austin jusqu’en 2016.

C’est pendant cette période, que Chris rencontre M. Jiang le patron de Golden Sea qui fabriquait déjà des produits High End. « En 2016, constatant que les perspectives d’avenir de High End étaient compromises », explique-t-il, « j’ai décidé de rejoindre Golden Sea. Karin mon épouse et moi avons alors déménagé à Guangzhou, en Chine. Ayrton a été acquise par Golden Sea en 2017. M. Jiang m’a proposé le poste de PDG et maintenant je passe la majorité de mon temps ici, chez Ayrton. J’ai beaucoup de chance. Je ne suis pas sûr qu’il existe un poste plus intéressant dans l’industrie. »


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SLU : Abordons le nouveau bâtiment, quelle est la surface ajoutée ?

Chris Ferrante : « Environ 1 300 mètres carrés. Nous avons presque, presque doublé sa surface. »

SLU : Quels départements en bénéficient ?

Yvan Péard : « Les ingénieurs ont un nouveau laboratoire dont la longueur dépasse les 20 m nécessaires à l’utilisation du goniomètre dans lequel nous avons récemment investi pour qualifier nos produits après les évolutions de soft. C’est un magnifique nouveau laboratoire que Robin Terrier, technicien software a mis en place.

Le laboratoire, long de 20 m…
… la distance nécessaire au fonctionnement du goniomètre : capteur à gauche et support motorisé à droite sur lequel on découvre le Stradale, petit dernier de la gamme Ultimate.

Nous avons aménagé un showroom suffisamment grand pour accueillir notre stand de Prolight+Sound soit 17 mètres de façade avec une cinquantaine de sièges confortables, de vrais fauteuils de cinéma, en gradins. Et le show sera toujours modernisé, prêt à être restitué pour être en mesure de faire une démonstration des nouveaux produits toute l’année à nos visiteurs. L’idée c’est vraiment de rendre ce showroom vivant et d’en faire un endroit où nos distributeurs aient envie d’amener leurs clients presque au quotidien et accessible aux concepteurs lumière. On y accède par un petit tunnel qui suggère l’entrée dans une salle de spectacle.

Le showroom, toujours prêt à restituer un show

Nous avons aussi deux grandes salles de réunion salles d’attente, une nommée Marquez à vocation bibliothèque et l’autre Verstappen (photo) pour accueillir confortablement les visiteurs, et aussi un musée intégrant toutes les machines que nous avons développées depuis 2001, bientôt une centaine. »

La salle d’attente, baptisée Verstappen, témoigne de l’admiration d’Yvan Péard pour le pilote automobile quadruple champion du monde en Formule 1.

Chris Ferrante : « Tous les services profitent de l’extension du bâtiment parce qu’ils ont maintenant plus d’espace. Nous allons convertir l’ancien hall d’entrée en centre de formation des vendeurs. Nous demandons à des vendeurs qui n’ont jamais reçu de formation à la vente, de générer des millions d’euros de chiffre d’affaires. Je sais que nous aimons nous considérer comme une petite entreprise, mais nous parlons ici de chiffres sérieux.

Nous commençons donc à mettre en place des processus pour nous éduquer en interne sur les raisons pour lesquelles la lumière est telle qu’elle est, pourquoi est-elle meilleure ou pas que celle de la concurrence ? Nous allons donc faire à la fois de la formation au service, de la formation technique, mais aussi de la formation à la vente en interne d’abord, mais aussi auprès de nos distributeurs pour les former à la vente du produit. »

SLU : Combien y a-t-il des filiales Ayrton dans le monde ?

Chris Ferrante : « Il y en a une seule en Allemagne. Elle provient de l’entreprise que Michael Althaus avait fondée avec Ayrton auparavant, qui s’appelait Vision Stage. C’était le distributeur d’Ayrton, ainsi que d’autres marques en Allemagne. Nous avons conservé l’entreprise, changé son nom pour Ayrton Germany et recentré son activité sur Ayrton. L’ADN d’Ayrton, c’est de passer par des circuits de distribution. C’est notre stratégie de marché. Avec des partenaires comme Axente, ACT Lighting aux USA ou Ambersphere en Grande Bretagne… Quand vous avez les meilleurs partenaires, le besoin de vendre directement ne se fait pas sentir.

SLU : Pourquoi Ayrton connaît-elle ce niveau de croissance selon vous ?

Chris Ferrante : Pourquoi ? Ce n’est pas une question simple. Oui, oui, c’est incroyable. Pourquoi ? Je pense que c’est un mélange de plusieurs éléments. Nous avons une vision très précise grâce à Yvan, en ingénierie, sur ce concept d’aller toujours un peu plus loin. Car au final, ce ne sont que des projecteurs asservis, il y en a beaucoup sur le marché et nous ne sommes pas les seuls à fabriquer de bons projecteurs. Mais je pense que faire les choses différemment est important, et nous avons fait un assez bon travail pour nous distinguer.

Prenons le Rivale comme exemple. On peut dire que c’est un asservi. De la lumière sort à l’avant, il bouge à gauche et à droite, et il change de couleur. Mais en termes d’efficacité du produit, en termes de ratio taille/poids, il n’y a rien de comparable. Il est aussi plus difficile à fabriquer. Cela aurait été plus simple de le fabriquer un peu plus grand, avec une lentille ou un zoom un peu plus petits, ce qui aurait aussi été moins cher. Mais nous n’aurions pas eu un produit leader sur le marché. Donc, suivant ce concept de toujours viser les 5 % de différence le Rivale est peut-être le meilleur exemple.

Le Rivale a été vendu à plus de 10 000 exemplaires en 1 an !

Je pense que l’autre facteur clé, c’est un réseau de distribution très solide et, pour la plupart, très dévoué. Notre réseau de vente est extrêmement puissant. Nous ne faisons pas de vente directe. Nous n’avons pas Ayrton America, Ayrton England ou Ayrton France. Même en France, où se trouve notre siège, on pourrait penser qu’il serait logique de vendre directement. Nous avons l’équipe de service, le département technique, l’entrepôt…
Nous avons tout ici pour distribuer nos produits localement. Et même ici, nous ne le faisons pas. Ayrton est distribué en France par Axente. Bien sûr, le produit joue un rôle majeur : les concepts développés par Yvan, son équipe, et le soutien de Golden Sea, qui rend cela possible. Sans eux, ce serait immensément plus difficile.

SLU : De combien de personnes est constituée la R&D en Chine ?

Chris Ferrante : Cela dépend du nombre de projets que nous menons à un moment donné mais nous avons généralement une équipe composée, je pense, de 10 à 15 personnes, si on intègre les chefs de projets techniques sans oublier Lance Liu qui travaille avec Yvan depuis toutes ces années et qui dessine des produits magnifiques.

SLU : Avec environ combien de fournisseurs de composants Golden Sea travaille-t-il ?

Chris Ferrante : Enormément, je suis incapable de vous dire combien mais pour les composants critiques, Golden Sea a toujours eu des relations de longue date avec ses fournisseurs. Les moteurs sont un bon exemple. Ils ont toujours été achetés chez Moons, donc Shanghai Moons Motor Corporation, et notre relation construite sur 25 années avec eux est très forte. Et même si nous sommes une petite entreprise dans le grand schéma des choses, les moteurs sont partout.
Nous avons une relation privilégiée avec Moons qui nous fournit une excellente technologie. M. Jiang, le Président de Golden Sea est très attaché aux partenariats à long terme. Pour les lentilles, nous avons acquis une usine d’optique en verre juste après la pandémie. Cette décision s’inscrit dans une stratégie à long terme et concerne les composants critiques comme les optiques, les dissipateurs thermiques et à un moment donné les sources lumineuses pour essayer d’en traiter au moins une partie en interne, mais c’est un domaine un peu plus complexe.

Pour revenir aux optiques, nous utilisons également la chaîne d’approvisionnement externe : Gaggione en Europe, KK Optics mais aussi d’autres en Chine, que nos concurrents utilisent également. De toute évidence, les fabricants de ce type de composants sont très intéressés par d’autres entreprises car, en fin de compte, la seule chose que nous ne devrions jamais oublier, c’est que notre monde est minuscule. Le fait d’être propriétaire de la partie critique de la chaîne d’approvisionnement de notre entreprise est donc une vision à long terme de protection.
Nous sommes en mesure de faire de plus petits volumes, de plus petites séries, des choses spécialisées, que peut-être les plus grands fabricants d’optique ne feront plus à l’avenir. Il y a ce risque. Car la plupart sont beaucoup plus intéressés par la fabrication d’objectifs photo et vidéo que par la fabrication de lentilles pour projecteurs mobiles. Donc posséder certaines de nos chaînes d’approvisionnement et être plus intégré verticalement est une partie importante de notre vision globale.

SLU : Disposez-vous de vos propres plateaux de production au sein de Golden Sea ?

Chris Ferrante : Non, les lignes sont très flexibles.

Les deux armoires robotisées de stockage de pièces détachées.

SLU : Comment le service après-vente est-il géré en Europe ?

Chris Ferrante : Tout est géré d’ici en France. Nous avons décidé, il y a plusieurs années, de modifier notre processus et de constituer un stock de pièces détachées ici. Pour nous, les pièces de rechange sont très importantes. Nous avons donc investi dans deux robots de stockage de pièces détachées.
Nous traitons la quasi-totalité de la demande mondiale directement à partir d’ici et nous avons également accès à des pièces détachées en Chine, évidemment, et certains clients achètent là-bas. Mais cela nous permet actuellement d’assurer la garantie. Le client reçoit sa commande de pièces sous 4 jours en moyenne. Nous avons donc une très bonne capacité à pousser les pièces détachées sur le marché parce que c’est essentiel. Je veux dire que le service est essentiel. »

Yvan Péard : « Les robots sont des machines gigantesques qui atteignent le plafond de 8 m de hauteur. Chaque pièce qui porte un code est délivrée en quelques secondes quand tu l’appelles. Un laser indique où elle se trouve dans le casier qui vient à ta portée. Et la pièce est déstockée automatiquement. »

SLU : Sur quelle durée assurez-vous la fourniture des pièces ?

Chris Ferrante : « C’est une bonne question. Je pense que la réalité est que si le composant principal n’est pas abandonné par la première partie de la chaîne d’approvisionnement, alors nous pouvons soutenir le produit pendant assez longtemps. Je veux dire, pendant de très nombreuses années. Mais si, par exemple, Osram abandonne une LED, nous sommes coincés.
Nous commençons à ressentir le problème sur les anciennes gammes Magic, cette gamme de luminaires créée à partir de 2013. Cela devient un défi en termes de fourniture de certaines pièces de rechange, mais heureusement pas toutes. On pourra toujours fournir un moteur, une courroie, une alimentation électrique aussi, mais il y a certains composants difficiles à remplacer et qui le seront de plus en plus.

SLU : Comment sont gérées les livraisons depuis la Chine ?

Chris Ferrante : Environ 75 % des livraisons sont effectuées en direct, en drop shipping depuis l’usine en Chine et ce depuis 2017, ce n’est donc pas nouveau et c’est très efficace. Nous importons quelques produits en France, pour livrer les commandes de petites quantités. Nous avons aussi transformé l’ancien showroom en espace supplémentaire de stockage. Ainsi, les clients qui ne veulent pas s’embêter à faire venir des produits de Chine pourront les acheter directement chez nous. »

Vers un développement durable

Chris Ferrante, depuis son arrivée dans l’entreprise, est ultra-sensibilisé à l’empreinte carbone d’Ayrton et a mis en place des mesures pour décarboner l’entreprise dans la mesure du possible en remplaçant par exemple le fret aérien par le fret maritime et surtout le ferroviaire. Il a revu le conditionnement des machines dans des emballages recyclables. Il est aussi comptable de la consommation d’électricité, de gaz, sachant que l’empreinte d’émission la plus importante est liée au process de fabrication et à l’utilisation des produits. Pour compenser les incontournables émissions de carbone, il a envisagé d’investir de l’argent dans des projets d’énergie renouvelable et de reforestation. Il privilégie même les transports en commun, RER et bus lors de ses propres déplacements.

La recherche conduisant au meilleur rendement lumineux des machines est une préoccupation majeure chez Ayrton, comme celle de leur compacité et de leur poids pour réduire leur impact en tournée. Dans cet objectif, le développement de la dernière gamme Ultimate, Rivale et Veloce marque une avancée significative tout comme l’utilisation des sources à Laser phosphore à haute efficacité et peu gourmandes en énergie. Il n’en demeure pas moins que le marché est demandeur de toujours plus de puissance lumineuse pour lutter contre les écrans LED omniprésents sur les scènes de spectacle et toujours plus impactants.

SLU : Quelle est la prochaine étape d’Ayrton dans l’optique du développement durable et notamment du recyclage des machines en fin de vie ?

Chris Ferrante : « Nous employons une femme Muzi Liu qui s’occupe de tous nos projets ESG (Environnement, Social et Gouvernance), . La première étape c’est de fournir à nos clients la composition des éléments d’une machine. C’est ce que nous faisons actuellement. Quel type de plastique nous utilisons, quels métaux, quels composants. Ensuite, nous fournirons un exemple de l’endroit où ces éléments peuvent être recyclés par pays. Les plastiques sont différents. On ne peut pas envoyer tous les plastiques dans les mêmes usines de recyclage.

À l’avenir, je suppose que nous pourrions reprendre les machines et les décomposer nous-mêmes. Mais en réalité, si nous avons vendu le produit à l’Amérique, est-ce vraiment une solution raisonnable et décarbonée de le renvoyer et de le décomposer en Chine ? Certainement pas. La première chose à faire, c’est de s’assurer de concevoir les produits pour qu’ils soient durables et qu’ils aient une deuxième vie, une troisième vie et une quatrième vie. Puis, une fois qu’ils sont vraiment hors d’usage, il faut les recycler là où ils ont terminé leur vie, au lieu de créer encore plus d’émissions en les déplaçant ailleurs. Le fait de disposer de ce document devrait donc permettre à la dernière personne de s’en débarrasser proprement. Bien sûr, cela dépend de la volonté du propriétaire final.

Si nous devions reprendre les machines en fin de vie, nous devrions en intégrer le coût dans le prix de vente de l’appareil car cette démarche n’est pas gratuite. Est-ce que nos clients accepteraient de payer un forfait de soins de fin de vie ? Beaucoup de gens assurent qu’ils veulent sauver l’environnement, mais ils recherchent aussi le prix le plus bas possible. Je serais donc très surpris qu’ils achètent le kit de soins de fin de vie. L’autre façon de voir les choses, c’est que nous établissons des rapports chaque année sur les émissions de carbone depuis maintenant trois ans. Nous nous sommes engagés à le faire.
La première année, notre consultant nous a dit qu’il était possible de faire de la compensation, de payer pour planter des arbres par exemple. Et j’ai dit OK, très bien. Mais quand j’ai demandé à prendre connaissance de l’audit du projet pour lequel nous allions dépenser de l’argent, il m’a montré des rapports d’audits datant de trois ou quatre ans. Personne ne vérifie si les arbres poussent ou non. C’est tout simplement de la foutaise. La réalité, c’est qu’il n’y a pas de compensation. Au final, je n’ai aucun intérêt à juste cocher des cases sans confirmation de résultat. A quoi bon si c’est juste pour apposer un cachet sur un document ou pour se sentir mieux. Le changement est important. Nous devrions toujours le faire, mais il doit être tangible.

SLU : Comment allez-vous réagir face à la décision de Donald Trump d’élever de 20 % les droits de douane des produits chinois importés aux USA ?

Chris Ferrante : C’est une bonne question. Nous avons vécu cette situation en 2018 quand les États-Unis ont augmenté leurs droits de douane de 25 %. A l’époque, cela a été un choc énorme mais toute l’industrie a participé à les absorber, le client en acceptant de payer un plus prix plus élevé, le distributeur en diminuant sa marge et nous le fabricant en diminuant notre marge également. Nous essayons d’adopter la même approche. Bien sûr, nous sommes prêts à prendre une part plus importante en fonction de la hauteur du tarif supplémentaire. »

SLU : Quels nouveaux produits seront présentés à Prolight+Sound ?

Yvan Péard : « Dans la nouvelle série Ultimate à haut rendement, viendra le Stradale Profile, petit frère du Rivale, IP 65 bien sûr, équipé d’une source de 330 W capable de 20 000 lumens ! Son zoom 4°-52° bénéficie d’une optique optimisée pour produire beaucoup de flux en Beam. C’est une magnifique petite machine de moyenne portée dans laquelle nous avons intégré toutes les fonctions du Rivale : CMY + CTO à gradient qui assure la précision des couleurs avec une surface des disques de 3 à 4 fois supérieure à celle des drapeaux.
Il y aura aussi un petit MagicDot Neo à LED RGB-Lime, doté d’un zoom 3-33°, IP 65 et 6,6 kg et d’autres produits fantastiques présentés en avant-première. »

Stradale et MagicDot Neo, deux des nouveaux produits lancés à Prolight+Sound 2025.

Conclusion

Le futur est en marche, avec de multiples incertitudes liées au contexte géopolitique mondial qui auront forcément des répercussions sur la culture donc nos métiers.
Les effets du réchauffement climatique sont aussi à prendre en compte par tous les fabricants soucieux de leur empreinte carbone et l’équation n’est pas simple à résoudre quand le marché demande toujours plus de puissance alors que la planète nécessite des sources et des process moins énergivores.
Une partie de la solution passe par de gros investissements dans la R&D, et c’est par ce moyen qu’Ayrton a choisi de tracer son sentier de lumière éco responsable qui par bonheur fédère des acteurs du spectacle de plus en plus nombreux dans le monde !

D’autres informations sur le site Ayrton et sur le site Axente, le distributeur en France

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MOG.rent étoffe son parc ROBE Lighting

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Nouvel acteur de la location sèche en France, MOG.rent franchit une nouvelle étape dans le développement de son parc en ajoutant près de 200 projecteurs ROBE supplémentaires à son stock, le portant ainsi à plus de 400 machines. Cette montée en puissance confirme l’exigence technique et l’ambition de cette entreprise à satisfaire les besoins des prestataires techniques du spectacle et de l’événementiel.

Photo MOG Rent

Cette nouvelle acquisition comprend les références les plus convoitées de la marque : iESPRITE®, la référence Spot LED IP65, iSpiider®X, le wash puissant et créatif version IP65, PAINTE®, le projecteur compact qui allie précision et polyvalence, T1™, T2™, T11™, les fers de lance de la série théâtrale ROBE, RoboSpot™, le système de poursuite à distance plébiscité par les tournées et plateaux TV.

Photo MOG Rent

Bruno Garros, Directeur Général de Robe Lighting France, déclare : « MOG, c’est une équipe pointue, une vision claire, un stock bien constitué. Nous leur faisons entièrement confiance pour assurer un service premium aux nombreux prestataires qui ont désormais une solution locative de proximité et Made in France. »
MOG.rent offre aujourd’hui à ses clients un stock matériel parmi les plus modernes et cohérents du marché, tout en garantissant une disponibilité rapide et une qualité de service irréprochable.

D’autres information sur le site Robe Lighting et sur le site MOG.rent

Chauvet Rogue Outcast 3X Wash IP65 et Well Fit X nouvelle génération

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Le Rogue Outcast 3X Wash arrive en version IP65 et le petit projeteur Uplight sur batterie Well Fit, gagne en puissance dans sa nouvelle version Well Fit X.

Attardons nous sur le Well Fit, ce petit projecteur sur batterie au format cube à la robe argentée de Chauvet, dont l’application première est l’éclairage en contre-plongée, en intérieur comme à l’extérieur.

Le Well Fit X ressemble comme deux gouttes d’eau à son prédécesseur, il suffira de jeter un coup d’œil aux sources pour les différencier.

Il s’offre une descendance avec l’arrivée du Well Fit X qui reprend les codes de son grand frère mais se voit désormais équipé de 9 leds RGBWW de 7,5 W, en lieu et place des 4×10 W, originelles pour augmenter son flux.
Le projecteur dispose de plusieurs modes de gestion de sa batterie pour brider plus ou moins la puissance maximale des leds selon le choix de l’utilisateur et atteindre une autonomie de 18 heures.
L’appareil propose quatre modes de fonctionnement pour un maximum de 12 canaux DMX accessibles en filaire ou CRMX / W-DMX / RF (NFC). Notons aussi que le projecteur est paramétrable en RDM et propose 4 courbes de dimmers.

Ce projecteur dispose aussi de sa propre application (Chauvet Connect) afin de prendre rapidement le contrôle des appareils par smartphone.
Ouvrant à 11,5° d’origine, le faisceau voit sa malléabilité augmentée grâce à un pack d’accessoires : un filtre classique à 15° et un autre ovalisant de 60 par 10°. En option également, un habillage extérieur noir pour plus de discrétion.


Les dessous du “X”, rassurez-vous rien de croustillant, mais c’est ici que sont regroupés la plupart des éléments importants pour l’utilisateur : base NFC, afficheur et boutons, base de chargement, support rétractable ou encore valve d’étanchéité.

Ce projecteur est proposé en pack de 6 unités dans un flight-case intégrant les bases de rechargement et pourvu d’une connectivité entre les unités insérées, permettant à l’utilisateur d’updater ou paramétrer ses appareils pendant le chargement des batteries.

Plus d’informations sur le site Chauvet Professional