Harman Professional expose une Studer Vista 5 Black Edition sur le stand de HHB à l’IBC 2018

L’écran de la 5 BE et son code couleur.

HHB Communications Ltd le bien connu distributeur anglais de solutions audio professionnelles, va accueillir sur son stand 8.D56 de l’IBC 2018, une Studer Vista 5 Black Edition ainsi qu’un système Studer Glacier.
La Vista 5 BE peut être connectée à l’ensemble de gammes d’Infinity Core parmi lesquels les nouveaux Core 300, 600 et 1000 et les nouveaux Compact Infinity Core 300 et 600 (voir avec le lien ici) mais aussi la carte Compact CoreLink Card qui ouvre la porte à l’utilisation de son propre serveur pour monter une solution très abordable de type COTS.

Le Compact Core 600

Disposant du même potentiel que le reste de la gamme Vista, la Vista 5 BE et sa très grande flexibilité d’emploi, va être très favorablement accueillie dans l’univers broadcast mais aussi du live et l’installation dans des salles de spectacle.

L’écran de la 5 BE et son code couleur.

La Vista 5 BE est une surface de mixage abordable qui donne accès à la puissance de calcul des moteurs Infinity Core et existe en versions à 22, 32 et 42 faders.

Comme le reste de la gamme Studer, la Vista 5 BE dispose de deux procédés qui ont fait leurs preuves, l’interface Vistonics et la technologie FaderGlow qui balisent le travail à l’aide de couleurs et apportent une meilleur visibilité, compréhension et temps de réaction dans un environnement où le droit à l’erreur n’est pas en option. La Vista 5 BE accepte aussi un bandeau d’affichage de type TFT.

La série Glacier

En plus de la Vista, Harman exposera aussi Studer Glacier, la solution totalement ouverte, interopérable et adaptable pour tous les besoins on-air.
Chaque console se construit sur mesure en assemblant des modules et offrant la réponse la plus adaptée à chaque cas.

Enfin Harman présentera aussi la série de mélangeurs Studer Micro Series, aussi petits qu’efficaces et offrant les fonctionnalités des plus gros systèmes à un prix très abordable pour les petites stations, les studios de production et les studios mobiles d’infos.

La série Micro

Mark Pascoe, le nouveau directeur des ventes et du marketing de HBB Communication conclut: « Harman Pro va jeter un pavé dans la mare avec la présentation de la Vista 5 Black Edition à l’IBC 2018. Nous sommes ravis de les accueillir sur notre stand et pouvoir montrer aux visiteurs le potentiel de leur toute dernière console abordable. »

HBB Communication et Harman vous accueilleront sur le stand 8.D56 à l’IBC 2018 du 14 au 18 septembre 2018.

Et d’autres informations sur le site Studer

 

Vidéo de présentation du Bora Ayrton

Ayrton fait le buzz pour son nouveau wash à leds, annoncé pour d’un flux de 38 000 lumens en sortie optique, à partir d’un moteur de leds de seulement 750 W avec zoom 8-64° couteaux à fermeture totale, et même une roue de gobos.

Il sera lancé au Plasa dimanche prochain le 16 septembre. Stand: K40 (Ambersphere)

En voici la présentation vidéo officielle


Plus d’infos sur le WebMag SLU, sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Gaël Faye à travers les persiennes d’olivier Germain

Deux colonnes de volets allumées côté led sont inclinées pour créer l’effet persiennes avec précision et un sublime contre-jour. Ce sont deux BMFL Blade qui assurent le soleil.

La carrière musicale de Gaël Faye se poursuit sur sa lancée à visée stratosphérique. Il évolue sur scène devant un fabuleux mur de persiennes revisitées par Olivier Germain qui signe ainsi la scénographie et la conception lumière de la tournée.
Nous avons assisté à l’une des premières dates de rodage du spectacle à la Salle Pleyel. Gaël Faye est un artiste complet. Le grand public le connaît surtout pour son roman plusieurs fois primé, “Petit Pays”, qui a, entre-autre, reçu le prix Goncourt des Lycéens.

Dans l’espace des loges de Pleyel, Gael Faye qui traverse la pièce accepte de poser avec l’équipe : trop cool ! A gauche Johan Chabal, puis Olivier Germain, Gael Faye et Mathieu Etignard.

Le trophée de la révélation obtenu aux Victoires de la musique 2018 témoigne, lui, d’un autre succès. Celui de son flow, son rap et sa place sur la scène des musiques actuelles.
Même s’il n’en est pas à son coup d’essai sur scène, cette date salle Pleyel, a permis de finaliser certains choix de matériel en prévision d’une tournée 2019 visant des audiences plus larges.

Pour répondre à cet objectif, un mur de persiennes a été conçu sous forme modulaire pour s’adapter à différentes jauges, partant de salles de 2000 places, jusqu’à des Zéniths. Dans le kit d’Olivier fourni par Régie Lumière, nous trouvons des valeurs sûres BMFL Blade, des Pointe, des Viper Profile et MagicBlade-R… et en test pour cette date, un système de poursuite RoboSpot et une série de strobes MiniBurst.

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Olivier tisse un rideau en fils de lumière : Viper pour la trame et Pointe pour la chaîne. La face sur Gael Faye est assurée par le BMFL RoboSpot

A Pleyel, nous rencontrons Olivier Germain et son partenaire Mathieu Etignard, cofondateurs du collectif AtFull. Nous retrouvons aussi Johan Chabal, qui a construit le mur de persiennes motorisées via sa jeune société “La Fabrique à Projets”.


SLU : Olivier, c’est toi qui as choisi ce mur de persiennes ?

Olivier Germain : Oui, j’ai eu très vite cette idée qui a plu à Gaël car ça lui rappelait le Rwanda où toutes les fenêtres sont équipées de persiennes. Elles présentent un côté chaleureux avec une face en aluminium froissé et un côté électrique et structuré sur l’autre face noire traversée d’un ruban led RGB.
Le fait que les volets soient motorisés pour basculer en tilt permet de créer beaucoup de tableaux différents. Nous n’avons d’ailleurs pas encore expérimenté toutes les possibilités en matière de nuances et de tableaux, ce qui est agréable.

SLU : Avec quelles sources éclaires-tu les surfaces martelées.

Olivier Germain : La lumière sur l’aluminium vient parfois des MagicBlade-R placés devant au sol, des Pointe en latéral mais la plupart du temps elle vient des rubans Led. La matière prend très bien la lumière et les nuances, et l’orientation des panneaux, gradue naturellement cette lumière reflétée par la surface martelée.

Les volets des persiennes côté aluminium froissé, éclairés en latéral par les Pointe Robe. Olivier a positionné les strobes MiniBurst Ayrton entre les colonnes.

La matière des persiennes, c’est moi qui l’ai choisie et on a eu une bonne surprise en l’installant. On avait peur que ça brille trop. Et en fait, c’est juste ce qu’il faut pour cette matière un peu froissée. Il y a beaucoup de relief et un effet très rocailleux et très massif. C’est vraiment ce que l’on voulait obtenir.
Quand on joue sur une petite scène, les persiennes apportent de la profondeur, d’autant plus quand on installe des projecteurs derrière, comme ici les BMFL Blade. Il y a quelque chose de très massif dans ce décor mais l’avantage, comme les volets sont mobiles, c’est qu’ils peuvent se mettre à l’horizontal et disparaître complètement.

J’utilise aussi une ligne de Jarag accrochés à contre pour créer encore une autre vue de la persienne, un effet aérien et une chaleur que tu ne peux obtenir que d’une lampe halogène. Je leur fais projeter un faisceau rond pour que leur lumière ne bave pas trop.

Les Jarag entrent en scène pour éclairer les persiennes côté lisse d’une belle lueur halogène et aérienne.

SLU : Quelles ont été les contraintes de fabrication de ce système ?

Olivier Germain : Quand je l’ai eu dessiné, j’ai fait l’inventaire de tous les problèmes qui pouvaient survenir à une aussi grande échelle. Il se trouve que c’est Johan Chabal de “La Fabrique à Projets”, qui avait la plus belle proposition parce qu’il intégrait toute l’électricité et l’information dans les tenants des volets. Ça a permis de réduire le nombre de câbles qui sinon seraient partis dans tous les sens, et d’assurer un effet très, très propre. Moi qui aime bien la précision, ça m’a plu.

SLU : Vous passez dans toutes les salles avec ce système ?

Mathieu Etignard, associé d’Olivier et directeur technique : Oui car on peut choisir d’installer 2, 3 ou 4 colonnes de persiennes en largeur et on adapte le nombre de volet en fonction de la hauteur de la salle, entre 3,60 m et 7 m.

Détail de l’accroche des volets vue de dessous. Johan de « La Fabrique à Projets » a astucieusement imaginé un flight case pour l’accroche et le transport.

Olivier Germain : Et ça pour le coup c’est une idée de Johan

Johan Chabal : je n’en ai pas eu l’idée. J’ai essayé d’écarter le sujet mais il est revenu à chaque fois (rire) !

Olivier Germain : Nous avions des contraintes de poids au début car on partait en Van. Maintenant nous voyageons en bus donc le poids n’est plus le problème.
C’est quand même un produit assez lourd. Il fallait que ça se monte facilement parce que Matt ou moi étions seul.

Maintenant nous sommes deux et c’est plus simple. Tout le système d’accroche, c’est Johan qui l’a pensé et ça, c’était quand même pas mal. On se sert du flight case comme capot moteur. On accroche le flight et tout se déroule…

Johan Chabal : … Comme un accordéon…

Mathieu Etignard : … On enlève les roulettes et ça part…

Olivier Germain : …Et donc ça se range et finalement ça se monte et se démonte très facilement.

Des nuances de couleur en finesse pour le mur auto éclairé par les rubans RGB dont un rouge bordeaux, nommé métis par l’éclairagiste, repris au sol par les MagicBlade-R. Olivier commande aussi une fine pluie de faisceaux des Viper et des latéraux harmonieux en Pointe : magnifique !

SLU : Donc si ça se déplie comme un accordéon, tout est dans le flight. Comment retirez-vous des éléments pour ajuster la hauteur ?

Mathieu Etignard : On a un élément de base de 8 volets qui mesure 3 mètres 60, et deux éléments séparés pour le compléter si besoin, ce qui donnes trois versions d’écran. Les éléments se clipsent et sont reliés par un petit connecteur.

SLU : En fait vous avez prévu la possibilité de vous produire dans des espaces vraiment plus grands.

Olivier Germain : Oui, on a créé la scéno dans cette optique. Ça nous a coûté un peu d’argent quand même, et on a beaucoup discuté avec Auguri de cette idée d’être prêt à se produire jusque dans les Zéniths moyennant quelques ajouts. Pour le moment, dans des salles de 2000 places, ça fonctionne très bien.

Détail des volets côté Led. Le ruban RGB est recouvert d’un diffusant. Au sol les MagicBlade-R Ayrton à rotation continue pan/tilt sont utilisés à contre ou pour éclairer les volets. Olivier a placé aussi des SGM Q7 qu’il peut utiliser en strobe, blinder et flood.

SLU : Avec quoi sont garnis les tubes de leds ?

Le mur côté ruban RGB, nourri par le média serveur.

Johan Chabal : C’est du led strip de 72 leds RGB par mètre, recouvert d’un diffusant

Mathieu Etignard : On envoie de la vidéo dedans, en led par led.

Olivier Germain : Il y a quand même un paquet d’universe, 48 en tout et on passe tout en vidéo. Comme nous n’avions pas assez de paramètres dans la GrandMA, on a préféré utiliser un Media Serveur en créant une matrice avec les LED.
La GrandMa commande le média serveur et contrôle les moteurs des persiennes sur 3 canaux : un canal de vitesse et 2 canaux pour la position. On est en 16 bits sur 180° donc c’est précis. Dans le futur, on envisage de projeter des images sur les persiennes avec un vidéoprojecteur de face.

Un écrin furtif pour l’artiste et un beau réglage de colorimétrie pour obtenir le même rouge des Viper Martin, des Pointe Robe et des MagisBlade-R Ayrton.


SLU : J’ai vu Matt aux commandes du RoboSpot, que penses-tu de ce système de poursuite ?

Olivier Germain : Pour un artiste comme Gaël, c’est un outil idéal qui lui assure une totale liberté de mouvements. C’est très compliqué dans les petites salles quand on a un artiste qui bouge, d’avoir des faces précises parce que tu ne peux pas le suivre.
Avec le RoboSpot, non seulement c’est possible mais en plus, à une échelle plus grande qui justifierait une poursuite, tu n’as pas de faisceau qui traverse la salle.

Backstage, la “mobylette”, RoboSpot Base Station testée par Matt.

Le pont de face avec le BMFL Blade utilisé en poursuite (allumé) associé au RoboSpot Robe. Il est entouré par 2 autres BMFL Blade Robe et 8 Viper Profile Martin. On remarque aussi les P5 SGM en blinder.


L’autre avantage c’est qu’il n’y a pas de perte de lumière derrière. On s’en est servi pour tout le concert sans rencontrer un seul problème. C’était super et je pense que l’on va s’en équiper pour 2019.

SLU : Tu aimes éclairer Gaël Faye en contre et il s’y prête remarquablement bien.

Olivier Germain : Oui parce qu’il est grand et a une grosse gestuelle. Je cherche à faire ressortir chaque musicien sans baver. Ça crée une ambiance où ils apparaissent très détaillés. Pour obtenir ce tableau je les éclaire en face et en douche mais aussi en latéral. J’aime disposer d’un grand nombre de sources (rire) !

Les 3 B-Eye K20 Claypaky jouent leur partition sur un titre avec une élégance folle.

SLU : Tu travailles aussi beaucoup avec des faisceaux serrés.

Olivier Germain : Oui, c’est plus précis et ça structure l’espace. Mais j’aime aussi faire du wash avec des projecteurs spots pour avoir des faisceaux à bord net.

SLU : Très peu de mouvements

Olivier Germain : Une machine ça n’est pas forcément fait pour bouger selon moi. C’est surtout utile pour changer de position. J’ai d’ailleurs encodé très peu de mouvements, 6 ou 7. C’est donc très basique, très droit.

L’espace, joliment structuré par les Pointe Robe qui encadrent le mur de persiennes, est habillé par les BMFL Bade en douche et les Pointe latéraux. Le mur diffuse un contenu vidéo étoilé.

Le mouvement est en général plus lié à l’électro. Mais même sur la tournée de Møme, j’ai essayé de le réduire au maximum au profit du cut ou du strob. Je trouve que ça lasse l’œil au bout d’un moment. Le strobe aussi, mais pour certains styles c’est nécessaire.

J’aime aussi les beams à leds pour travailler le dimmer en cut sans latence. Ils sont parfaits pour des projets électro. J’aime aussi les lampes puissantes pour faire des choses nettes, travaillées et précises. Le problème quand on dimme une lampe c’est la perte de précision. Donc plus la lampe est puissante plus on a de latitude pour dimmer.

Les 6 BMFL Blade Robe de contre prévus pour assurer l’effet persiennes.

SLU : Tu utilises quoi à contre, derrière les persiennes ?

Olivier Germain : Des BMFL Blade situés en fond de scène. Ils tapent sur ou à travers les persiennes que j’oriente comme je le souhaite, mais toutes ensemble, pas individuellement.
J’ai au sol des MagicBlade-R. J’aurais bien aimé avoir des MagicBlade FX pour leur zoom mais nous n’avons pas pu pour des raisons budgétaires.

SLU : J’ai remarqué que tu joues avec des effets de sol.

Olivier Germain : A Pleyel ça marche bien parce que c’est du tapis de danse qui présente une brillance. Pour d’autres salles, nous penserons à installer notre propre revêtement de sol. Si ça bave, c’est atroce mais quand les faisceaux sont précis j’aime bien ce genre d’effet. Ça permet de créer de l’espace et de meubler car ils ne sont que trois sur scène.

Les faisceaux des Pointe rivalisent de finesse avec les tubes led des persiennes dans un tableau graphique réchauffé par les lames de MagicBlade Ayrton. Olivier germain exploite la brillance du sol pour marquer de jolis tapis rouges.

SLU : Comment fais-tu pour que les faisceaux n’aveuglent pas le public ?

Olivier Germain : A Pleyel, j’ai trois rangées de spots en position “aveuglante” c’est-à-dire en faisceau fermé. La première tape sous le premier balcon, la deuxième sous le deuxième balcon et la troisième au-dessus du troisième balcon.
Quand les projecteurs sont ouverts, ils prennent tout le public mais ils éblouissent moins. Au tout début, où les Pointe sont ouverts en direction du public justement, j’utilise les gobos iris du projecteur qui permettent de projeter un faisceau plus fin visuellement et moins intense.

SLU : Et les MiniBurst au niveau des persiennes ?

Olivier Germain : Ayrton nous en a prêté 11 pour Pleyel. On les utilise sur 2-3 effets et à ces moments-là ils sont At Full (rire). C’est petit, léger, c’est rapide et réactif et il y a des effets intéressants à faire avec le pan-tilt infini.

Une simple douche en BMFL Robe, un miniBurst Ayrton à contre : sobre !

Le tableau évolue avec les latéraux en Pointe alors que le faisceau d’un BMFL Blade déchire l’espace à travers les persiennes

SLU : Quoi d’autre dans ton kit ? Tu as beaucoup de machines finalement (rire).

Olivier Germain : On a aussi eu à s’adapter à une contrainte budgétaire mais heureusement nous avons été bien épaulés par Frédo de Régie Lumière. Dans notre kit dont dans l’ensemble je suis assez satisfait, nous avons :

  • 20 Viper Profile à la face et en douche,
  • 11 BMFL Blade dont 2 à la face, trois en douche et 6 en contre.
  • 24 Pointe dont 12 sur échelles de part et d’autre du mur de persiennes et 12 au sol en latéraux.
  • 3 B-Eye K20,
  • 6 MagicBlade-R au sol à l’aplomb des persiennes,
  • 5 SGM Q7 au sol à contre, 11 SGM P5 vers public sur le pont de face,
  • Et les 6 Jarag réservés à l’éclairage des volets.

Les latéraux utilisent 3 échelles de 2 Pointe Robe par côté, chacune coiffée d’un MiniBurst Ayrton.


SLU : Comment avez-vous travaillé cette scénographie avec l’artiste ?

Olivier Germain : Il s’intéresse beaucoup et il est investi dans son projet de façon très positive. C’est quelqu’un de très agréable, il aime ce qu’il fait, il partage ce qu’il aime et ça nous donne envie de faire plus. Ça fait du bien parce que ce n’est pas toujours aussi simple avec les artistes.
Il a des demandes et des idées. Il aime plus ou moins certaines propositions mais n’a jamais posé de veto sur quoi que ce soit. Il est plutôt du style à faire confiance à ses spécialistes.

Quand Olivier Germain ne joue pas des persiennes, il les garde parfois côte aluminium froissé pour bénéficier d’une texture en fond de scène qui reflète la lumière.

At Full, une société pour deux

SLU : Quand avez-vous créé AtFull ?

Mathieu Etignard : Début d’année 2018. A peu près au lancement de la scénographie de Gaël.

Olivier Germain : On en parlait depuis un an et c’est ce projet qui nous a décidés.

Mathieu Etignard : Nous sommes tous les deux associés. AtFull est une SAS. On a cherché un nom longtemps et finalement on a opté pour le nom de deux touches qui sont présentes sur toutes les consoles lumière (rire) !

SLU : C’est plus facile aujourd’hui de gagner des projets à un ou à deux ?

Olivier Germain et Mathieu Etignard, les deux associés de la nouvelle structure de design et d’éclairage scénique AtFull

Mathieu Etignard : Je dirais que c’est plus facile à deux.

Olivier Germain : Oui, je suis d’accord. Les gens sont assez ouverts au fait de travailler avec deux personnes. Ils parleront plus commerce avec moi qui suis dans le relationnel, et les personnes présentes sur scène seront rassurées par Matt, qui a un gros bagou technique. On est plutôt complémentaires et c’est pour ça qu’on n’a pas hésité une seconde à se mettre ensemble suite à la tournée de Møme pendant laquelle notre collaboration a été très fluide. Nous verrons comment ça évolue mais pour le moment, les gens sont contents de travailler avec nous.

SLU : Comment faites-vous pour vous faire connaître ?

Olivier Germain : J’ai travaillé sur de nombreuses tournées avec des prods qui, au fil du temps, m’ont fait confiance. Nous allons sûrement poursuivre dans ce sens. On ne veut pas devenir un gros collectif car nous souhaitons être présents sur tous nos projets. Mathieu ou moi ou nous deux, avec éventuellement quelques personnes que nous connaissons bien.

SLU : Votre société de design se positionne en scénographie, conception lumière, et création de contenu vidéo ?

Olivier Germain : Oui, pour Gaël, c’est Matt qui a créé le contenu vidéo mais sinon on travaille avec des vidéastes ou des graphistes.

Olivier Germain pendant la balance à son pupitre GrandMa2.

SLU : Comment as-tu approché ce métier ?

Olivier Germain : C’est suite à un stage en bénévole dans un centre culturel, j’avais 18 ans. On m’a proposé d’aider à déplacer un décor. J’ai accepté car je trouvais ça marrant et je me rappellerai toujours ce premier moment où une douche s’est allumée dans la salle complètement éteinte.
Ils étaient en train de la régler sur un point précis et j’ai trouvé que c’était magique. Depuis ce jour, je me suis placé derrière la console lumière à regarder ce que faisait l’éclairagiste. J’avais trouvé ma vocation. Ensuite ils m’ont embauché et j’ai commencé à travailler pour ce théâtre. C’était il y a 20 ans.

SLU : Qui sont les artistes que tu as éclairés.

Olivier Germain : J’ai commencé par le théâtre et la danse. D’ailleurs j’aimerais bien refaire de la danse. C’est précis et il y a beaucoup de sources. Je suis donc dans mon élément. C’est d’ailleurs le domaine où je trouve que les rendus sont les plus beaux. Ensuite j’ai travaillé pour différents artistes comme CocoRosie, Yann Tiersen, Feu Chatterton !
Plus récemment j’ai travaillé sur la tournée de Møme pendant laquelle j’ai rencontré Mathieu parce que j’avais besoin de quelqu’un en vidéo. J’ai aussi fait beaucoup de tournées pour de petits groupes de la nouvelle scène française indépendante. J’ai beaucoup appris car il fallait se débrouiller sans trop d’argent et s’adapter partout ce que j’adore faire.

Freddy Faada et Gael Faye dans un magnifique univers associant un effet net et précis des persiennes et projection des Viper.

SLU : Comment appréhendes-tu ton métier ?

Olivier Germain : Pas de routine, beaucoup de voyages. Ma femme me voit comme un déménageur parce qu’on monte et on démonte tous les jours. Personnellement, c’est ce que j’aime parce qu’on doit s’adapter, travailler avec des gens différents, découvrir de nouvelles choses. Pendant ma tournée avec Yann Tiersen, j’ai fait le tour du monde deux fois dans 50 pays différents.

SLU : Et toi Matt, quel est ton parcours ?

Mathieu Etignard : J’ai fait du dépôt et du SAV pendant 8 ans. Puis après une pause, je suis revenu et c’est à ce moment-là que j’ai rencontré Olivier.

SLU : Comment s’annonce la suite de la tournée de Gaël Faye ?

Olivier Germain : Son succès fonctionne beaucoup par bouche-à-oreille et ça va très vite. L’Olympia est quasiment déjà complet le 16 décembre et cela uniquement grâce à quelques posts sur Facebook, sans affichage dans le métro (l’interview date de mai 2018 NDLR). Ça présage bien pour la tournée qui arrive en 2019.

Les volets exploités côté ruban et côté aluminium auto éclairés par les rubans led. L’inclinaison des volets est contrôlable indépendamment par colonnes.

Conclusion

En revisitant le principe des persiennes, Olivier Germain s’offre des myriades de possibilités de jeux et d’effets. Le contraste entre les faces, rugueuses ou lisses des volets, leur inclinaison motorisée, de l’ouverture à la fermeture totale, sont autant de scénarios qui lui permettent de s’adapter à l’univers de son artiste avec beaucoup de nuances.
Très précis, adepte des faisceaux serrés qui structurent l’espace avec netteté, il maîtrise également l’art des contre-jours auxquels la grande silhouette en mouvement permanent de l’artiste se prête idéalement.

Olivier Germain utilise un nombre relativement important de sources puissantes au regard des jauges de la tournée 2018 avec la bénédiction d’Auguri production et la complicité de Régie Lumière, pour un travail tout en finesse et ultra-précis. Gaël Faye orfèvre des mots et Olivier Germain sculpteur de lumière étaient vraiment faits pour bosser ensemble.


Un final chatoyant : mur en ciel étoilé, Viper enrôlés dans une asymétrie de faisceaux chaleureux alors que les Pointe soufflent le sable du désert.

Prochaines dates de concert

  • 15/11 à Perpignan – Elmediator
  • 16/11 à Grenoble – La Belle Electrique
  • 17/11 à Poitiers – La Blaiserie
  • 22/11 à Strasbourg – La Laiterie
  • 23/11 à Audincourt – Le Moloco
  • 24/11 à Angers – Le Chabada
  • 29/11 à Saint Malo – La Nouvelle Vague
  • 30/11 à Saint Lô – Le Normandy
  • 01/12 à Reims – La Cartonnerie

Et l’Olympia le 05 décembre complet. Preuve s’il en faut encore de son succès à venir.


Equipe de tournée

Tour Manageuse : Sabine Geoffroy
Designer & Operateur Lumière / Video : Olivier Germain (AtFull)
Assistant / Opérateur Robospot Robe : Matthieu Etignard (Atfull)
Son FOH: Vincent Debast
Son Retour: Renaud Houben

Production: Auguri Productions
Management: Excuse My French
Design Lumière & Scénographie: AtFull
Construction Scénographie: Johan Chabal (la Fabrique à Projet)
Fournisseur Matériel Lumière : B Live – Régie Lumière
Fournisseur Matériel Son : Regitek

Equipement lumière

1 BMFL RoboSpot Robe
11 BMFL Blade Robe
20 Viper Profile Martin
24 Pointe Robe
3 B-Eye K20 Claypaky
6 MagicBlade Ayrton
11 MiniBurst Ayrton
5 Q7 SGM
9 P5 SGM
6 Jarag Chromlech
1 GrandMa2 Light
Machine à brouillard MDG

Plan de feu 3D

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Starway Servo Blade 15K et CycloKolor 1230HDL

Avec au catalogue une nouvelle lyre Servo Blade dotée d’un module de couteaux asservis, ainsi qu’une barre de leds pour cyclos, Starway se recentre sur une gamme de produits exclusivement dédiés au marché professionnel.

Le nouveau Servo Blade 15K, une machine efficace et complète

Evolution directe du Servo Spot 15k, le Servo Blade représente la réponse de Starway à la tendance actuelle des Spots à leds dotés d’un grand nombre de fonctions et d’un module découpe à couteaux motorisés.
Il est équipé d’un moteur de leds blanches de 420 W, d’un zoom de grande amplitude 7° – 50° permettant d’obtenir des faisceaux percutants (pour l’angle 7°, Starway annonce un éclairement au centre de 28 000 lux à 5 m) ou de beaux effets de gobos sur une très grande surface.
Les fameux couteaux sont assemblés sur une platine entièrement rotative et permettent une fermeture totale du faisceau.
Le Servo Blade 15K propose également une roue de 7 gobos fixes et une roue de 6 gobos rotatifs, efficaces en effet graphique comme en volumétrique.
Les couleurs sont obtenues d’un système de trichromie CMY + CTO et d’une roue de 8 couleurs.
D’autres attributs viennent s’ajouter à la liste des effets tels qu’un prisme rotatif, ici à 3 facettes, l’iris ou encore un frost progressif. Le projecteur peut être piloté en DMX-RDM filaire (3 ou 5 broches), mais aussi sans-fil via un récepteur Wireless Solution. Côté mensurations, l’appareil s’élance sur près de 80 cm (tête vers le haut), et affiche 31 kg sur la balance.

Autre nouveauté, le CycloKolor 1230HDL est une barre de leds destinée à l’éclairage de cyclorama, équipée de 12 sources de 30 W, RBG + Ambre +Lime, produisant une large gamme de jolies teintes pastel et saturées, sur un angle de 25°.
Les designers les plus exigeants seront ravis d’apprendre que cette machine dispose du BC Color System, pour une gestion rapide et précise des températures de couleur. Le corps de l’appareil est conçu aux extrémités pour juxtaposer les projecteurs en ligne sans rupture de lumière.

Pas d’extravagance avec le design du Cyclokolor 1230 HDL, mais une surface de sortie sans rupture pour cette barre de leds destinée à l’éclairage de cyclorama.

Le cache limitant les projections parasites se range directement sur la machine lorsqu’il n’est pas utilisé. Côté pilotage, l’appareil dont les leds sont pilotables indépendamment propose les protocoles kling-net et DMX par XLR5 et plusieurs modes de fonctionnement de 7 à 63 canaux.

Plus d’infos sur le site Starway et sur le site Freevox

 

Un peu de magie dans l’air quand Brieuc sonorise Messmer

4 heures avant le début du show, l’équipe technique vérifie tout minutieusement.

Juste avant les joutes footballistiques entre Belgique France, l’équipe de SLU a croisé un ingénieur du son belge en plein centre de Paris. Brieuc Labiouse est aux commandes de sa très compacte Digico SD11 pour assurer la régie son de la tournée du célèbre magicien de l’hypnose, Messmer, présent pour 6 représentations au Grand Rex.

SLU : Nous n’avons pas la chance de bien te connaître, d’où viens-tu et quel est ton parcours ?

Comme toujours acagnardés tout au bout de la salle sous le premier balcon là où le son est si bon (!) Brieuc en plein boulot.

Brieuc : Je viens de Belgique, dans le Brabant wallon, juste à côté de Bruxelles. J’ai essayé de rentrer à l’Institut des Arts de Diffusion il y a quelques années, mais j’ai lamentablement échoué à l’examen d’entrée. Je me suis redirigé vers l’INRACI. C’est une chouette école de cinéma à Bruxelles mais qui ne mène pas directement à un diplôme d’ingénieur du son. Là-bas les étudiants font autant de la vidéo que du son.

Si je voulais me spécialiser en son, il fallait que ça vienne de moi. Ce que j’ai fait. Lors de ma dernière année, j’ai effectué un mois de stages aux Halles de Schaerbeek où j’ai été en contact avec Arto et c’est ainsi que j’ai enchaîné avec un mois chez ce prestataire toujours comme stagiaire.
Je suis ensuite passé dans la vie active, partagé entre des jobs de technicien à Flagey (institution culturelle bruxelloise située dans l’ancienne Maison de la radio NDR) et de roadie pour Full production. Le boulot de stagehand m’a permis d’apprendre beaucoup de choses, que ce soit charger un camion ou rouler du câble, tandis que Flagey me permettait d’assurer des jobs en tant qu’opérateur.

Le Flagey avec sa remarquable architecture à Bruxelles.

SLU : Ça n’a pas été trop difficile de quitter le milieu du roadie pour passer du côté technicien ?

Brieuc : Non, à un moment il faut faire le pas. Ça a pris un peu de temps pour que mes clients oublient mes fonctions premières et assimilent mes compétences à celles d’un technicien.
Mais, globalement, ça a été relativement facile car les boîtes de sono avaient déjà acquis une confiance en moi, le plus dur était fait. On dit souvent qu’il est plus facile d’arriver derrière une console en sortant d’une école d’ingénieur du son, moi je n’ai pas suivi ce chemin-là, mon parcours est un peu atypique.

SLU : Justement, quel a été ton parcours avant d’arriver aux tournées de Messmer ?

Brieuc : Je suis sorti des études en 2001, j’ai ensuite beaucoup travaillé avec Didier Moureau qui m’a beaucoup appris. Je suis rentré chez PRG à la bonne période, j’y ai travaillé pendant environ 12 ans.

A cette époque, beaucoup de bons ingénieurs du son partaient en tournée, et ça m’a permis de me faire une place petit à petit. J’ai également eu d’excellents mentors : Bruno Denis, Cyrille Hubert et Nicolas Haber pour ne citer qu’eux. PRG s’est rendu compte que j’aimais partir à l’étranger et j’ai donc effectué pas mal de jobs hors Europe pour eux : salons de l’auto un peu partout dans le monde, prestations en Arabie…

SLU : Les salons de l’auto, une bonne école ?

Brieuc : La meilleure ! Ça apprend l’anticipation. Souvent le câblage est installé un mois à l’avance, mais pas les amplis et les HP. Du coup ça demande pas mal d’organisation afin que le montage soit efficace. En plus de tout ça, le job ne dure que 10 minutes, mais pas question d’avoir le moindre souci durant ces 10 minutes. Il y a donc pas mal de pression à gérer.

SLU : Il semble que tu aimes la vie de tournée, les jobs hors Europe. D’où te vient cette passion ?

Brieuc : Partir loin me permet de rencontrer de chouettes personnes et de voir comment ça se passe ailleurs. Souvent, en Afrique, les organisateurs d’événements ont de belles idées mais assez peu de main d’œuvre qualifiée pour cela. C’est une situation qui me fait travailler avec des techniciens locaux. J’adore le fait qu’on soit tous sur le même bateau, et que quels que soient les horaires, on commence et termine ensemble le projet.

SLU : Tout ça ne nous dit toujours pas comment tu es arrivé sur Messmer !

Brieuc : J’ai fait un événement privé pour Phlippo (gros prestataire basé en Belgique et au-delà) au casino de Bruxelles. La période devait être chargée pour eux car c’est le responsable du planning qui m’a accueilli à la console FOH. On a sympathisé et, de fil en aiguille, il m’a proposé plusieurs jobs dont le Brussels Jazz Marathon.
Quelques mois après il me rappelait pour faire une tournée, où ils avaient besoin d’un ingénieur du son francophone. J’y suis allé et c’était mon premier Messmer. La production de Messmer a ensuite décidé de m’engager en direct pour les tournées suivantes. Finalement j’ai dû plaire car j’y suis depuis 5 ans, 3 ans avec Phlippo et 2 ans maintenant avec Dushow.

Bastien Friquet en train d’effectuer le Sound check le plus court de sa carrière.

SLU : Toujours en Mixeur FOH ?

Brieuc : Non, on commence rarement à cette place. J’ai commencé PA tech, j’assistais l’ingénieur du son québécois. Après quelques dates, l’ingénieur du son est parti et la production m’a demandé de reprendre le show. J’avais l’avantage que je connaissais déjà bien le spectacle. C’est comme ça que j’ai réussi à fidéliser ma place.

J’ai ensuite amené Bastien Friquet sur la tournée également, c’est un ingénieur du son que je connais depuis 15 ans, et on forme un excellent binôme. Moi je gère mon PA et lui, son plateau. Une fois que j’ai calé le système je suis le premier à lui demander de venir écouter mon travail et lui demander son avis. Il a une bonne oreille et comme il n’a pas passé une heure à écouter le bruit rose, son opinion est souvent juste !

SLU : Avec les années, votre binôme n’a pas changé ?

Brieuc : Non, on est la seule équipe qui n’a pas changé depuis le début. On n’a pas beaucoup de mérite, le plus dur dans notre job, ce sont les 3 jours de pré-prod chez Dushow, après ça tourne presque tout seul !

Brieuc en train de vérifier son système …

…via le LA Network Manager


SLU : Comment se déroule une pré-prod chez Dushow ?

Brieuc : Ça se passe bien ! Préalablement, j’ai dû dessiner mes racks et leur envoyer. J’ai également dû établir un listing des bottes de câbles que je souhaitais avoir pour la tournée. Une fois arrivés chez Dushow, un technicien son nous accompagne en permanence. Il a préalablement réalisé les bottes de câbles et les racks. Rien n’est patché, on n’a plus qu’à le faire à notre manière.

Le rack tel que conçu chez Dushow. Remarquez les 3 quad receiver Shure. Le second en backup du premier.

SLU : Qu’as-tu choisi comme hardware ?

Brieuc : En micro, un DPA 4088, en HF on utilise de l’ULXD Shure, en processing système du Lake et, sur la voix de Messmer, j’ai un préampli à lampes Millennia STT-1 suivi d’un Distressor. Afin d’éviter tout souci, le DPA est envoyé une fois dans le Madirack et une seconde dans le Millenia. Comme ça, si j’ai un problème avec le Millennia, je bascule simplement l’input dans ma console afin de by-passer la ligne analogique.

SLU : Pourquoi le choix du Millennia ?

Le Millenia et son Distressor en série. A l’écoute, impossible de douter de l’efficacité du duo hardware.

Brieuc : Je ne gère pas la facturation entre Dushow et la boîte de production de Messmer, mais j’ai cru comprendre qu’ils fonctionnent par package.
Que je prenne un Millennia, un API ou un Neve, le prix reste le même. J’ai donc demandé un préampli à lampe chez Dushow lors de ma préprod et ils m’ont ouvert les portes d’un local plein de préamplis.
Bastien et moi n’avions plus qu’à choisir ! On a pris une demi-journée pour tester l’appareil qui nous convenait le mieux et on s‘est arrêté sur le STT-1.

SLU : Tu ne prends pas de matos perso sur la tournée ?

Brieuc : Uniquement ma carte son et mon Smaart. Le reste est fourni par Dushow. Au début je venais avec un Lake qui m’appartenait et après réflexion je me suis rendu compte qu’il était plus intéressant de prendre ceux fournis par le prestataire de la tournée. L’énorme avantage, c’est que, s’il y a un souci technique, il sera géré directement par ce dernier. Imaginez que j’apporte ma console et que celle-ci tombe en panne… C’est ma responsabilité qui est en jeu. Difficile d’assumer ça alors que je suis en tournée.

SLU : Tu tournes avec quoi comme système ?

Brieuc : Chez Dushow, le choix est restreint entre du Meyer et du L-Acoustics. On a choisi les boîtes brunes car elles sont beaucoup moins lourdes. Parfois on fait des petites salles avec des perches assez limitées en termes de charge maximale. C’était le plus pertinent.

Les 48 Kara avec lesquels Brieuc tourne sur sa tournée « petites salles ».

On tourne soit avec du Kara pour les petites salles soit avec du K2 quand on fait la tournée Arena. Du coup, chaque matin, en fonction de la salle, je choisis le nombre de boîtes que je vais utiliser et je monte mon PA à ma manière.

Les 2×4 boîtes de Kiva permettent à Messmer de garder les gens sous hypnose du début à la fin. L’EQ de Brieuc sur sa SD11 lui permet d’avoir un niveau très élevé malgré la sensibilité du DPA 4088.

En cinq années de tournées je peux dire que j’ai calé le système dans au moins 200 salles en France, au moins quatre fois tous les Zéniths. Pour un mec qui aime bien caler c’est le bonheur.
Même si j’ai déjà fait 3 fois le Zénith de Lille, je ne vais pas me servir de mon preset mais au contraire je vais repartir à zéro dans l’idée d’optimiser. La seule salle pour laquelle je récupère ma simulation, c’est le justement le Grand Rex.
Après, je le fais car, pour être honnête, c’est au moins la soixantième fois qu’on vient ici … Autant dire qu’on la connaît par cœur cette salle.

Le Grand Rex, aussi connu pour ses concerts que ses projections…

On a aussi un line-array qui sert de retour pour Messmer et les personnes sous hypnose (en Kiva si petite salle, en Kara si grande salle). Ça me permet d’avoir un très gros volume sur scène ce que Messmer me demande personnellement. Il a besoin d’avoir ce volume pour garder les gens sous hypnose et également pour les séparer le plus possible des applaudissements du public.

On mixe avec les oreilles, pas avec les yeux … Heureusement ! A n’en pas douter cet EQ est plus qu’efficace.

Nous avons pu constater l’efficacité d’un système calibré par Brieuc. Le Kiva, qui sert de retour, va très fort et permet sans nul doute aux hypnotisés de rester sous l’emprise de Messmer. Pas le moindre souci de Larsen avec le condensateur DPA.

SLU : Quelle est l’ambiance dans l’équipe ?

Brieuc : Nous sommes 11 dans l’équipe : 2 ingés son belges, 1 pupitreur québécois, un technicien light français, 2 vidéastes québécois, 1 accessoiriste français, un tour man français, un gars de sécu et 2 riggers.

Malgré une équipe technique internationale, Brieux et Bastien restent fiers de leur pays, surtout en période de coupe du monde.

Bref, une équipe assez hybride. L’ambiance est vraiment chouette. En même temps, passer 4 mois à 11 mecs dans un bus … On a intérêt à bien s’entendre (rires) ! On s’entend tellement bien dans l’équipe que quand on a un jour off, on va pêcher. On trouve le point d’eau le plus proche et on y va. Ça détend, on se repose et surtout on ne parle pas boulot !

SLU : Et dans votre équipe, personne n’a jamais été réceptif aux tests de Messmer ?

Brieuc : Personnellement, je n’ai jamais fait les tests. Il nous le déconseille. Si j’étais réceptif il y a fort à parier que je ne pourrais pas continuer de tourner avec lui. Au début, je mettais même un walkman pour être sûr de ne pas entendre ce qu’il disait durant les tests de réceptivité. Rien n’est jamais arrivé en Belgique ou en France, mais à Québec un caméraman a été réceptif. Impossible pour lui de continuer à travailler sur le show évidemment.

Allez, au dodo tout le monde !

SLU : 5 ans de tournées avec Messmer … La musique ne te manque pas ? Si Dushow te proposait de partir en tournée, tu dirais oui ?

Brieuc : Bien sûr que ça me tenterait, mais là pour le moment je suis très bien avec Messmer, j’ai envie de continuer l’aventure avec cette super équipe ! Ce qui est sûr c’est que j’adore la tournée et je n’ai pas envie de revenir full time en Belgique à faire des « Events plic ploc. »

SLU : Plus de musique alors ?

Brieuc : Je tourne un mois par an avec The Slackers. C’est un super groupe de Ska new-yorkais. Je les ai rencontrés via un ami musicien qui avait produit un album avec eux. Bref l’histoire est assez belle car je connaissais tous leurs albums et j’ai toujours été fan. Un jour ils ont cherché un ingénieur du son pour l’Europe et m’ont tout simplement contacté par mail. J’ai dit oui sans même réfléchir une seconde.

SLU : Ça change de Messmer?

Brieuc : Du tout au tout. On ne tourne qu’en tourbus avec le backline. On ne fait que des petits clubs entre 100 et 500 personnes. Je suis accueilli tous les soirs sur une console différente. Parfois les surprises sont bonnes, parfois c’est l’inverse. Le contraste entre Messmer et The Slackers me permet de relativiser, c’est un bon retour aux sources.

De roadie à mixeur FOH de Messmer, le parcours de Brieuc a quelque chose de magique : la présence du célèbre hypnotiseur y a sans doute une part mais il y a aussi ce parcours professionnel inhabituel. Pourtant, à l’écouter, nous nous rendons compte que la plupart des rencontres qu’il a vécues s’expliquent probablement par la simplicité avec laquelle il vit son travail.
Simple, sérieux, technique, encore un belge qui semble apprécié de tous. Nous apprenons que juste après sa tournée avec Messmer, il accueillera les mixeurs retour de Santana, Bruno Mars et The Cure au Hyde Park festival. Du haut de ses 37 ans, on ne peut que souhaiter bon vent à cet amoureux du métier !

E d’autres informations sur le site Dushow

LA Network Manager 2.6.1 and the firmware 2.9.2 are available for download

The August 29, 2018 LA Network Manager, firmware and preset library is available for download on the L-Acoustics.com website.

This release pack include new features:

  • LA Network Manager 2.6.1 / Firmware 2.9.2
  • Support of P1 AVB digital audio processor.
  • Group names can be up to 16 characters long.
  • One additional FIR plateau filter centered at 1250 Hz on LA4, LA8, LA4X, and LA12X.

Preset Library 6.0

  • New preset [KARADOWNK2] for Kara as down-fill of a K2 flown array.
  • Updated K1 and K1-SB presets with optimized L-DRIVE settings on LF sections.
  • Updated [X15_MO] with EQ optimization of the HF section.
  • Adjusted output gain in presets for K1-SB, KS28, SB28, SB18, SB218 and SB118 to provide 8 dB of headroom.

Refer to the LA Network Manager Help for complete details. Please, click here to reach it.

LA Network Manager 2.6.1 et le firmware 2.9.2 sont disponibles au téléchargement

Le pack de mise à jour du 29 août 2018 de LA Network Manager est disponible en téléchargement sur le site de L-Acoustics avec un certain nombre de nouveautés dont une nouvelle librairie de presets.

Les nouveautés incluent :

  • Compatibilité avec le processeur AVB audionumérique P1
  • Les noms de groupe peuvent faire jusqu’à 16 caractères de long
  • Filtre en plateau FIR additionnel centré à 1250 Hz pour LA4, LA8, LA4X, LA12X, L-DRIVE

Librairie de presets 6.0 :

  • Nouveau preset [KARADOWNK2] pour Kara en down-fill d’une ligne de K2
  • Améliorations des presets K1 et K1-SB avec réglages L-DRIVE optimisés sur les sections LF
  • Amélioration du preset [X15_MO] avec optimisation de l’EQ de la section HF
  • Ajustement du gain de sortie des presets pour K1-SB, KS28, SB28, SB18, SB218 et SB118 pour fournir 8 dB de réserve

Reportez-vous à l’aide de LA Network Manager pour plus de détails. Cliquez ici pour y accéder

High End rayonne au Live You Play

Pour la huitième année consécutive, Music Inside Rimini (MIR) et LIVE ont invité plusieurs entreprises spécialisées dans l’éclairage, parmi lesquelles High End Systems, à participer à l’événement italien annuel « Live You Play ».
C’est en 2010 que LIVE a lancé cette série d’activités dans le but de permettre aux visiteurs de découvrir les technologies en matière d’installation, de vidéo, d’éclairage et de son au travers d’un spectacle sur scène. Cette année, le virtuel et le direct se sont entremêlés pour l’occasion.

L’implantation des projecteurs High End pour le spectacle virtuel a été imaginée par l’éclairagiste Trevor Burk, tandis que le créateur lumière Francesco De Cave a travaillé sur l’organisation de ces mêmes projecteurs pour le groupe de musique POP Deluxe lors du spectacle en direct.
F. De Cave n’a pas manqué de souligner que l’événement se prêtait particulièrement bien à la comparaison des approches spécifiques des deux différents éclairagistes utilisant le même kit et s’est montré ravi d’avoir été choisi par ETC pour programmer l’éclairage dans un nouvel environnement. Par ailleurs, il a souligné la difficulté à programmer l’éclairage tout en montrant les performances des projecteurs au public, et ce, sans se détourner de l’objectif principal, qui n’est autre que le spectacle en lui-même.

Pour l’occasion, l’équipe a choisi des SolaFrame 750, SolaFrame Theatres, HEX, QUAD, SolaSpot 2000, SolaWash 2000, SolaHyBeam 1000 et le dernier de la gamme, le SolaFrame 3000. La gamme de Spots led à couteaux SolaFrame a mis en lumière les performances artistiques de POP deluxe en projetant des faisceaux volumétriques d’une grande précision.
Le dernier projecteur emblématique de High End Systems, le SolaFrame 3000 (annoncé pour 37 000 lm en sortie), caractérisé par un moteur à LED blanches ultra-brillantes produisant une palette de couleurs illimitée, a éclairé la scène de manière optimale.

Dans la gamme High End, F. De Cave marque sa préférence pour le QUAD, qu’il estime être un projecteur particulièrement bien pensé, avec une multitude d’effets. D’ailleurs, il envisage de le commander par le Hog 4 pixel mapping dans le cadre de l’un de ses futurs projets.

Le groupe de musique POP deluxe a interprété cinq chansons signées Spray Records lors de ce spectacle mettant en avant les projecteurs :

My Immortal d’Evanescence

Jean/Thriller/Black or White – Michael Jackson

The Show Must Go On de Queen

Locked out of Heaven de Bruno Mars

Purple Rain de Prince

L’événement, organisé plus tôt cette année, s’est révélé un grand succès, avec une augmentation du nombre de visiteurs de 20 % par rapport à l’année dernière.

Et plus d’informations sur :

Adam Hall lance son Centre Expert de Neu-Anspach

L’entrée du centre expert d’Adam Hall

Chaque marque a son histoire, son créateur et son petit garage où tout est né. M. Adam Hall a créé la société en 1975 et a lui légué son nom. Devenue adulte, elle a décidé de se doter d’un lieu à la fois utile, beau et fédérateur, un centre expert illustrant de la plus belle des manières l’ADN d’un groupe trop protéiforme pour se passer d’un tel symbole.
Comble du luxe, deux possibilités vous sont offertes de le parcourir comme un invité soit via une balade en vidéo en compagnie de Vanessa Consolo et Jean Dominique Malgoire en cliquant sur la vidéo ci-dessous, soit par le biais de l’article.


Ne cherchez pas, la petite agglomération allemande de Neu-Anspach où se trouve le centre expert flambant neuf est à quelques kilomètres au nord d’une ville que tout professionnel qui se respecte connaît : Francfort.
Nous y avons été reçus au 1, Adam Hall Straße pour son inauguration le 14 juin avec 600 autres professionnels, juste quelques jours avant que les premières formations et démos client n’y débutent.

Un décor acoustiquement très agréable avec ses briquettes et visuellement très réussi, ici le bout du Come Together, le bar/resto/point d’échange principal.

Les travaux de ce centre expert, carrefour de tous les métiers et de tous les espoirs du groupe allemand ont débuté en 2016.
On parle de centre expert car il est accompagné d’un nouveau bâtiment logistique ultramoderne et est complété par le siège social historique. 5000 m² beaux et utiles.
Un investissement de 14 millions d’euros. 180 salariés travaillent en Allemagne sur un total de 225 pour tout le groupe Adam Hall.


Vanessa et Jean-Dom. Pas cool le soleil dans les yeux !

Nos guides ont été Vanessa Consolo (Communication, marketing and event manager South Europe) basée à Barcelone et Jean-Dominique Malgoire (Sales manager, France) basé en France.
Organisé classiquement par étages, le bâtiment est infiniment accueillant au rez-de chaussé avec son bar/ resto, ses salons et son très bel auditorium.
Très studieux les étages supérieurs avec les équipes de R&D et de markéting et enfin sacrément business au dernier étage que se partagent les show-rooms des diverses marques maison et celles distribuées, et enfin une magnifique terrasse bar où, le climat aidant, des affaires pourront être conclues. Félicitations à l’architecte qui a conçu ces lieux, on s’y sent vraiment bien.


Les rideaux, rouges comme il se doit, et l’installation sonore solide et efficace à base de line-arrays maison VA 8 et de subs en 2 x 18’’ V 218 pour l’auditorium. Le sol en béton ciré appelle de ses vœux du public pour que cette salle donne le meilleur d’elle-même.

Toujours au rez-de-chaussée, l’auditorium fait 320 mètres carrés et peut accueillir plus de 700 personnes.
La scène elle-même avec ses 15 x 7 peut recevoir tout aussi bien des artistes que permettre des présentations produit ou des séminaires.

Ce lieu servira aussi en quelque sorte de show-room pour les produits pros. Il était équipé lors de notre visite avec le line-array LD Systems VA 8 et 10 subs V 218. Un bon outil de travail.

D’un coup de baguette magique, l’ensemble des invités a exaucé nos vœux lors du discours d’ouverture du centre, puis des deux concerts qui ont suivi. Remarquez la passerelle idéale pour celles est ceux qui détestent la foule ou bien n’aiment pas avoir une tête devant eux.

Quelques marches et on atteint les bureaux de la R&D et des chef produits, de même qu’un labo son, une chambre sourde, un labo lumière avec une salle de mesure complète et un labo HF avec une chambre cage de Faraday.
10 ingénieurs y travaillent, définissent les futurs produits, prototypent et testent les produits en phase de développement. La fabrication est ensuite entièrement effectuée en Asie.

La machine à cracher des polaires dans la chambre anéchoïque

La chambre anéchoïque est un modèle dont l’extension dans le grave n’est pas la priorité de par sa taille et l’absence d’absorbeurs au sol, mais ce dernier étant totalement désolidarisé du bâtiment, elle garantit la rigueur des mesures qui y sont effectuées. Elle dispose par ailleurs d’un automate accélérant l’obtention du diagramme polaire des enceintes.

La réponse en fréquence et les polaires horizontales et verticales de la Stinger 28

La chambre anéchoïque électro magnétique ou comment simuler du champ libre aussi pour les ondes RF.

Le labo photométrique avec la sphère d’intégration, seule à même de garantir la mesure précise de la puissance totale émise par une source lumineuse.

La sphère d’intégration ou comment récupérer jusqu’au dernier lumen.

Ici aussi un système automatique permet d’accélérer la prise de mesure d’un projecteur à toutes les focales et puissances.

Enfin un certain nombre de pièces dédiées aux essais de fatigue et de résistance aux aléas du climat, et de prototypage 3D ne nous ont pas été montrées.

Au dernier étage chaque marque dispose de place pour exposer ses produits dans plus pure tradition du show-room. Le paradis des forces de vente ;0)

Alignées comme à la parade, les enceintes actives ou passives de la marque du groupe LD Systems…

…et deux marques de HP en simple distribution mais qui avec la troisième, Eminence, apparaissent souvent dans les enceintes du groupe Adam Hall

Et qui dit forces de vente… A gauche Gabriel Médrano, tout juste nommé COO de la nouvellement créée filiale Adam Hall North America Inc et Jean-Dominique Malgoire Sales Manager pour la France.


Un chariot élévateur qui porte bien son nom quand on voit la hauteur du stockage.

La visite dans les bâtiments de logistique ne fait que confirmer la première impression, Adam Hall n’a pas fait que mettre les petits plats dans les grands.
Les outils déployés pour fluidifier et accélérer les expéditions sont dignes d’un spécialiste de la VPC avec une zone pour les grandes pièces et une seconde nouvellement bâtie, où s’agitent deux robots infatigables pour les plus petites pièces.

De retour dans le Centre Expert de l’autre côté d’Adam Hall Straße, on converge toutes et tous vers l’auditorium où le ruban va être coupé par Alexander Pietschmann, le CEO, David Kirby, le fondateur et Executive Chairman et enfin Markus Jahnel, le COO du groupe et depuis peu, chargé du Global Business Development.

Alex, Dave et Markus. Pas de pitié pour les rubans rouges !

David Kirby, l’exemple type du grand patron qui a gardé plein d’humour.

Surprise très appréciée par les invités, Dave Kirby ouvre les festivités avec sa valise à instruments historique et siglée à son nom avant d’être rejoint par Alex et Markus pour couper le ruban.

Deux concerts vont suivre, le premier bien rock avec des musiciens issus des rangs d’Adam Hall, le bassiste étant assez haut placé dans l’organigramme et un second où les invités ont pu se déboiter les rotules sur la musique bien connue de deux robots avec un très joli tir groupé des projecteurs maison, dont un certain nombre de nouveautés cachées sur les échelles arrière. Une très belle soirée.

Du son, gros et bon fait par des collaborateurs d’Adam Hall. Regardez bien le bassiste…

Et d’autres informations sur le site Adam Hall

RCF GROUP annonce l’acquisition de EAW

RCF Group, l’un des groupes les plus actifs dans le marché de l’Audio Pro a annoncé le 4 septembre 2018 l’achat de Eastern Acoustic Works (EAW), une société américaine avec une longue histoire dans le Touring et l’Installation et basée à Whitinsville aux USA auprès de Loud Audio LLC.

RCF Group dont le siège social se trouve à Reggio Emilia et à Bologne en Italie avec des filiales aux Etats Unis et en Europe, exploite les marques RCF et AEB Industriale (dB Technologies) désormais aussi EAW avec le but de renforcer sa position de leader sur le marché international en termes de création, production et vente de solutions audio pour le marché de l’audio pro et de l’installation.

Arturo Vicari, CEO de RCF Group précise : « Depuis fort longtemps les deux sociétés ont tissé des liens avec la fourniture de transducteurs RCF à EAW. Toutes deux ont brillamment su servir le marché mondial avec leurs produits en ayant su garder ce lien. Désormais nous pouvons imaginer notre avenir ensemble.
Même si EAW va rester une société totalement indépendante, avoir rejoint un groupe comme le nôtre va lui permettre d’êrte accompagné à la fois en termes capitalistiques et stratégiques pour retrouver une croissance soutenue. Nous sommes très fiers de l’arrivée de EAW. »

TJ Smith, Président de EAW précise : « Pour tous ceux qui aiment EAW, il est difficile de trouver un meilleur dénouement. Depuis les premiers pas de ce rapprochement, il n’a fait aucun doute que l’association avec RCF Group représente un atout majeur pour EAW. Notre entrée dans le groupe italien est une vraie reconnaissance de ce qu’est notre société, son potentiel et les forces vives qui la composent. Nous n’oublions pas toutes celles et ceux qui ont fait l’histoire de EAW au cours des 40 années d’existence et celles formidables qui se profilent devant nous. »

D’autres informations sur le site EAW et sur le site RCF


 

Ayrton lance Bora-S et Khamsin-S au Plasa: 39 000 lumens et 750 W de leds

Ayrton annonce le lancement au Plasa de deux projecteurs exceptionnels : le wash Bora-S et le Spot découpe Khamsin-S. Particularités : le flux de ces deux projecteurs est annoncé à 38 000/39 000 lumens en sortie pour un moteur de leds de seulement 750 W !
Comment ? C’est ce que nous découvrirons peut-être sur place.

Ayrton Bora S

Le Wash Bora-S vise les stades et les grandes salles. Son système optique associé à un moteur de leds blanches (8000 K) de 750 W conduit à un flux record annoncé de 38 000 lm. Il montre en sortie une lentille PC de 178 mm et son zoom de rapport 8.1 fait varier l’angle du faisceau de 8° à 64°.

Ultra-complet et doté d’un équipement rare pour un wash, Bora reçoit un système de découpe à fermeture totale, un iris, et même une roue de gobos rotatifs pour produire des effets volumétriques. Les couleurs sont créées par un système CMY+CTO et deux roues de couleurs. Le CRI est meilleur que 70 pour la version S qui favorise la puissance lumineuse.


Ayrton Khamsin S

Ayrton lancera aussi le nouveau Spot à led Khamsin-S, le plus puissant des spots découpe à led avec un flux annoncé de 39 000 lm et le même moteur de leds de 750 W utilisé dans le Bora-S.
Il apporte lui aussi une alternative très séduisante aux spots à lampe les plus puissants du marché. Au niveau fonctions, Khamsin s’offre tout ce qu’un concepteur lumière peut espérer : 2 roues de gobos rotatifs, une roue d’animation, un système de couteaux à fermeture totale, 2 prismes, deux roues de couleurs, une CMY+CTO et un zoom 6,5 – 56° de rapport 9 :1.

Bora-S et Khasmin-S parviennent aujourd’hui à dépasser les projecteurs à lampe à décharge en termes de rendement lumineux et de performance tout en réduisant les besoins en énergie, le tout dans un corps compact de même encombrement que le Ghibli.

Bora et Khamsin seront disponibles sur commande en version TC offrant un indice de rendu des couleurs TM 30 supérieur à 90. Les utilisateurs pourront ainsi choisir entre la version TC (True Colour) à CRI élevé et la version S (Stage) offrant le maximum de flux.

Ayrton sera sur le stand (K40) de son distributeur britannique Ambersphere Solutions
Plasa 2018 – du 16 au 18 septembre – London Olympia, National Hall.

Plus d’infos sur le site Plasa, sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Venue S6L, Avid propose une gamme complète et évolutive pour mixage live

Avid Venue S6L-32D

VENUE S6L est un système modulaire de mixage du son en live complet et disposant de 5 surfaces de 16 à 48 faders, 3 moteurs de 192 à 112 canaux de traitement et 4 stage racks de 64 à 8 entrées pour configurer et faire évoluer un système et ainsi répondre à toutes les exigences de production, d’espace et fatalement de budget.

Tous les systèmes ont en commun leur compatibilité intégrale avec les fichiers Show VENUE et la qualité du son, quelle que soit la configuration du système, et avec la technologie True Gain de S6L, on peut facilement partager des racks d’E/S sur plusieurs systèmes S6L en réseau sans perte de qualité audio, réduisant ainsi les exigences en matière d’E/S et de câbles, le temps d’installation et les coûts de transport.

Dana Ruzicka

Les modèles de la famille VENUE S6L partagent le même logiciel VENUE et les mêmes flux de travail, présentant une expérience utilisateur identique quelle que soit la configuration du système.
Ce concept d’apprentissage unique élimine toute complexité, ce qui permet de se concentrer sur l’artiste pour obtenir la meilleure performance possible.
« La nouvelle famille VENUE S6L facilite le mixage et l’enregistrement de n’importe quelle production en direct, offrant une puissance et une flexibilité inégalées sur lesquelles les artistes et les ingénieurs peuvent s’appuyer », déclare Dana Ruzicka, chef de produit chez Avid.

« Avec 100 % de compatibilité et d’interopérabilité des logiciels, du matériel et des « Show files » sur toute la gamme, les ingénieurs peuvent créer le système parfait pour n’importe quelle application et peuvent s’adapter avec facilité aux salles les plus modestes comme aux stades les plus grands. Et comme toute la gamme est réunie autour de la même plateforme, nous pouvons rapidement mettre sur le marché de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux composants».

Composants système VENUE S6L

Un système VENUE S6L complet se compose d’une surface de contrôle, d’un moteur de traitement (Engine) et d’un ou plusieurs composants d’E/S.

Surfaces de contrôle :

    • VENUE-S6L-48D : 48 + 2 faders, 160 boutons programmables, 1 écran tactile Master intégré, 5 modules Channel Touch intégrés (disponible courant 2019)

Avid Venue S6L-48D


  • VENUE-S6L-32D : 32 + 2 faders, 96 boutons programmables, 1 écran tactile Master intégré, 3 modules Channel Touch intégrés
  • VENUE-S6L-24D : 24 + 2 faders, 64 boutons programmables, 1 écran tactile Master intégré, 2 modules Channel Touch intégrés
  • VENUE-S6L-24C : 24 + 2 faders, 32 boutons programmables, 1 écran tactile Master central intégré (Disponible avant fin d’année 2018)
  • VENUE-S6L-16C : 16 + 2 faders, 32 boutons programmables. (Disponible avant fin d’année 2018)

Moteurs de calcul (Engine) :

  • VENUE-E6L-192 : 192 canaux de traitement du signal d’entrée, 96 bus de mixage + LCR, 200 plug-in rack slots. Inclus 1 carte HDX-192 DSP (4 max)
  • VENUE-E6L-144 : 144 canaux de traitement du signal d’entrée, 64 bus de mixage + LCR, 125 plug-in rack slots. Inclus 1 carte HDX-192 DSP (4 max)
  • VENUE-E6L-112 : 112 canaux de traitement du signal d’entrée, 48 bus de mixage + LCR, 100 plug-in rack slots. Inclus 1 carte HDX-192 DSP (2 max) (Disponible avant fin d’année 2018)

Racks E/S :

    • Stage 64 – Flexibilité E/S maximale pour les besoins d’E/S de scène ou de canaux déportés les plus importants, avec prise en charge de 64 entrées et 32 sorties au total, à panacher en entrées et/ou sorties au moyen d’une variété d’options d’E/S analogiques, d’E/S numériques et de cartes Dante
    • Stage 32 – Flexibilité E/S maximale dans un encombrement réduit pour les besoins d’E/S de scène ou de canaux déportés, avec prise en charge d’un mélange de 32 canaux au total, à panacher en entrées et/ou sorties au moyen d’une variété d’options d’E/S analogiques, d’E/S numériques et de cartes Dante (Disponible avant fin d’année 2018)

Avid Stage 32


    • Stage 16 – Flexibilité E/S maximale dans un encombrement de 4U pour les petits besoins d’E/S de scène ou de canaux déportés, avec prise en charge de 16 entrées et 8 sorties analogiques et 4 sorties AES.

  • Local 16 – Extension des capacités d’E/S locales d’une surface de contrôle dans un ensemble compact qui fournit 8 entrées analogiques, 8 sorties analogiques et 8 entrées et sorties numériques AES. (Disponible avant fin d’année 2018)

Comme tous les systèmes Avid VENUE, le modèle S6L offre une intégration transparente de Pro Tools et des plug-ins intégrés conformes aux normes du secteur, avec un nombre de pistes élevé et une puissance de traitement très importante.
Avec la nouvelle carte optionnelle WSG-HD, le modèle S6L offre une intégration transparente avec les systèmes Waves SoundGrid, y compris un contrôle tactile et logiciel des paramètres du plug-in, une configuration simplifiée, une redondance du système, l’importation des paramètres des plug-ins, et une flexibilité de création plus importante.

Enfin rappelons quelques tournées hexagonales parties en Venue S6L :

  • Jain avec Derya Uzun à la face et Johan Milet aux retours
  • Christine & the Queen avec Julien Decarne à la face et Christophe Rousseau aux retours
  • Camille avec Malik Malki et Rémy Katan
  • Justice avec Malik Malki à la face et Kaj Oppenheim
  • I Am
  • Etienne Daho
  • Massive Attack avec Philippe Dubiche à la face

Et quelques salles ayant adopté le système :

  • La Sirène à La Rochelle avec 2 consoles,
  • L’Alhambra à Paris,
  • Le théâtre Luc-Donat au Tampon à la Réunion avec 2 consoles
  • Et Stéréolux à Nantes qui vient d’en acquérir 3.

Et d’autres informations sur le site Avid

 

Le festival MoZ’aïque au Havre fait son chemin avec APG

Nous avons laissé la marque française en plein effort de redressement. C’est désormais chose faite et bien faite. Nous la retrouvons donc aux Jardins Suspendus du Havre pour un festival qui prend de l’importance et offre dans son écrin botanique, un superbe plateau artistique. Ou plutôt deux, et en Uniline Compact.

Une vue dégagée du site avec ses fameuses serres, la scène N°1 en premier plan et la N°2 tout au fond. Le public peut prendre place assis entre le dais de la régie technique et la scène, mais aussi déborder sur les côtés, voire s’assoir dans le gazon.

Rien que l’arrivée dans l’ancien fort de Sainte-Adresse dont les 17 hectares ont été reconvertis en jardins botaniques par la ville du Havre en 2008 est un bonheur. On frémit à l’idée que le temps ne soit pas de la partie mais on a de la chance, les nuages vont nous snober.
Grégory Dapsance directeur commercial et marketing d’APG et Laura Martinez qui l’assiste nous accompagnent pour cette après-midi et soirée sur place où nous allons découvrir l’Uniline Compact déployé de deux façons différentes sur les deux scènes se faisant face et jouant en alternance. Le prestataire est Visuel.

Artistiquement Kimberose avec sa superbe voix d’un côté et Popa Chubby et sa gratte à tout crin de l’autre, nous donnent un parfait aperçu de ce que ce système compact peut faire comme son et qui est tout, sauf compact.

Greg Dapsance et Laura Martinez, la nouvelle coordinatrice markéting et commercial d’APG. Aux dires de ce dernier, c’est la potentielle future tour de contrôle de la société. Passionnée et à la fois humble et avec la petite lumière dans le regard qui change tout.

Mais avant cela, nous nous sommes installés dans le gazon pour faire le point sur APG avec Greg.

SLU : Où en est-on de la procédure de sauvegarde ?

Grégory Dapsance : Elle s’est finie le 15 juin. Le plan mis en place par Régis Cazin (PDG d’Active Audio et d’APG) a été un succès et les chiffres du premier semestre sont spectaculaires.
Si 2018 continue aussi bien, on retrouvera notre CA de 2013 et dès à présent notre activité est rentable. On doit maintenant veiller à absorber cette montée de la demande afin de garder notre réactivité.

SLU : Vous êtes maintenant chez vous à Nantes chez Active…

Grégory Dapsance : Oui absolument. Le déménagement et la mise en route de la nouvelle ligne en parallèle de celle d’Active ont été une grande étape mais tout roule et les synergies sont réelles entre les deux sociétés, je pense au service qualité ou à une partie de la logistique, même si chacune garde ses équipes et sa structure administrative.

Les électroniciens et les électro acousticiens d’Active Audio collaborent avec ceux d’APG. Les équipes d’APG ont d’ailleurs développé un nouveau sub pour Active et des plateformes électroniques verront le jour avec des parties communes aux deux sociétés. On vient d’embaucher quelqu’un pour s’occuper de la partie mécanique de nos produits. On a été merveilleusement accueilli malgré notre stock de produits qui en plus, prend beaucoup de place.

La scène N°1 démarre tranquillement avec du bon jazz, parfait pour écouter la justesse d’un système.

SLU : Les commerciaux sont toujours à Tremblay…

Grégory Dapsance : Oui nous sommes 5 et l’avantage est que nous n’avons ni stock, ni ateliers. Les économies avec le modèle précédent sont appréciables et nous ont fait du bien.

SLU : Mais commercialement, des ponts existent entre Active et APG ?

Grégory Dapsance : Bien sûr et ce sont nos distributeurs qui nous poussent à les bâtir en s’intéressant de près à nos deux marques et plus qu’à une seule. La possibilité qui leur est donnée de disposer des outils de qualité pour servir deux marchés différents est un vrai plus.

SLU : Et c’est toi qui gères le marketing d’APG.

Grégory Dapsance : Oui. Je suis chargé du plan produit et de l’évolution de la gamme en intégrant toutes les remontées terrain de nos commerciaux qui sont pour la plupart des techniciens de carrière très proches de leurs clients et donc en connaissent les besoins et les envies futures. Sur les 4 commerciaux, on est 3 avoir travaillé à la R&D et le quatrième a été ingé son et système de tournée. On sait de quoi on parle.

SLU : Vous progressez surtout sur quel marché ?

Grégory Dapsance : L’installation. Historiquement APG était à 70% dans le live et 30% dans l’installation, aujourd’hui ces chiffres se sont presque équilibrés. On a beaucoup progressé sur l’installation fixe des jauges allant de 500 à 2000 places et aussi dans le monde de la nuit, les discothèques, les bars à thèmes et le lounge.

Environ 700 places assises et potentiellement un millier en ajoutant les côtés, une jauge parfaitement dans les cordes de ce système compact.

SLU : Et vous travaillez sur des nouvelles enceintes pour l’installation.

Grégory Dapsance : Oui, des nouveaux produits allant du 5 au 15 pouces en puisant des idées éprouvées qui ont été des succès chez APG, mais aussi certains de nos anciens concepts avant-gardistes qui aujourd’hui pourraient être d’autant plus pertinents que les transducteurs et le processing ont beaucoup évolué.
Ces nouvelles enceintes vont répondre encore mieux au segment du complément aux line-arrays en lieu et place de nos deux best-sellers, les DX12 et 15, qui peuvent se révéler trop chers dans ce cas de figure. On veut être plus compétitif et intégrable tout en répondant aux besoins des architectes, acousticiens et intégrateurs, ne serait-ce que par l’adaptabilité et la personnalisation qui ont toujours été les points forts d’APG.

SLU : Les nouveautés seront donc des enceintes d’installation et…

Grégory Dapsance : On a envie d’enrichir la gamme électronique en accompagnement de notre projet de devenir indépendants sur le contrôle de la diffusion. La simulation restera chez Ease Focus qui est un très bon outil qui évolue bien et donne, de notre point de vue, un surplus d’objectivité. On veut pouvoir offrir plus de choix et de puissances pour que les intégrateurs puissent répondre précisément aux demandes des clients au plus juste prix, sans que la partie électronique ne déséquilibre les devis.

Polyvalent et attaché viscéralement à sa marque, Grégory Dapsance en pleine explication.

On est en train de développer les presets pour les plateformes DSP Powersoft en sachant que cette marque dispose d’un ensemble d’amplis abordables couvrant la totalité des puissances, et que surtout on considère cette marque comme le leader technologique mondial.
Je regrette simplement qu’entre l’entrée de gamme, le milieu et le haut de gamme, les plateformes DSP ne soient pas identiques. Pour APG développer et entretenir 3 banques des presets, c’est compliqué.

SLU : Et pour des projets à plus long terme ?

Grégory Dapsance : Pour le moyen et long terme, on a des idées très originales. On va s’autoriser à continuer de jouer la différence. On a déjà travaillé sur le contrôle de directivité, acoustique, électronique ou électro-acoustique, mais cela reste un thème qui nous intéresse beaucoup pour les line-array, les pseudo line-array ou même les point source dans des systèmes à pavillon. On a pas mal d’idées sur le sujet d’autant plus que le rapprochement avec Active Audio nous permet d’intégrer d’autres techniques.

SLU : Tout va bien chez APG en somme, le président est content (sourire)…

Grégory Dapsance : Oui, il l’est. Les choix de Régis et ses plans sont efficaces. C’est un bon manager qui donne le cap et laisse ensuite de la liberté aux équipes. L’exercice 2018 montre aussi un bon retour de l’export avec presque 50% de nos ventes et des perspectives de nouveaux marchés notamment au Moyen Orient via un distributeur très influent dans cette région du monde. Pareil avec l’Asie du Nord-Est où nos produits séduisent et marchent bien.
La prochaine grosse étape pour APG sera, si la croissance reste au niveau actuel, de réindustrialiser en profondeur notre outil de production, des prévisions de vente à celles d’achat, de l’appro à la gestion des stocks, de l’assemblage au test et à l’expédition, le tout avec une trésorerie suffisante. On a passé le creux de la vague, à nous de gérer la croissance.

SLU : Qu’est-ce qui résume le mieux APG ?

Grégory Dapsance : A tous les niveaux, interne comme externe, au niveau de la gamme comme de la manière avec laquelle on travaille avec nos clients ou encore la façon avec laquelle est perçue la société, le mot qui nous résume le mieux c’est -flexibilité-.
C’est aussi la raison pour laquelle nous laissons le choix de l’amplification à nos clients en se faisant fort de fournir deux marques validées, Powersoft et Linea Research, mais aussi des processeurs externes ou bien des presets sur mesure pour faire fonctionner toutes les autres. On ne veut pas n’avoir que quelques amplis à tout faire.
Cette liberté et flexibilité est notre force et nous attire beaucoup de sympathie et de ventes. On peut avoir une grosse diffusion répartie avec un unique processeur et plein d’amplis. Pourquoi contraindre le client à payer du DSP dans chaque ampli quand cela n’est pas nécessaire !

Place à MoZ’aïque !

La scène 1 avec Guillaume entre deux colonnes de UL118B

Après Grégory, déplaçons-nous vers la régie de la scène N°1 où se produira Kimberose pour y retrouver Guillaume Lecreux, un technicien ayant travaillé pour Visuel et Dushow et qui a depuis créé son bureau d’études acoustiques. Il écrit aussi pour la presse technique.
Il a eu la responsabilité du design des systèmes APG pour MoZ’aïque et mixe aussi quelques groupes. Visuel disposant d’un parc Meyer en plus de celui APG, à côté d’une très consensuelle CL5 Yamaha, trône en matrice d’accueil un Galileo 616 !

La visite de la scène commence par les amplis placés sous le plateau, preuve vivante de la flexibilité offerte par la marque nouvellement nantaise. Deux marques siglées APG cohabitent, Powersoft et Linea Research.

La première stéréo en SA30:2 nécessite un processing externe via des DMS48, là où l’anglais Linea Research et ses DA50:4 en 4 canaux, dispose directement de ressources DSP avec des presets APG. Les temps de traitement entre les deux types de processing sont les mêmes.

La salle des machines de la scène N°1 avec des amplis SA30:2 et des DA50:4 hélas vus de dos. Deux processeurs DMS48 effectuent le travail de mise en forme du signal pour les Powersoft K siglés APG. Le tout est alimenté par une 32 A.

Deux DA50:4 Linea Research de la scène N°2, des amplis anglais disposant du même DSP que celui équipant le processeur DMS48 et capables de délivrer en crête 20 kW sur deux sorties bridgées, ou plus classiquement 4 fois 3 kW sous 4 ohms. Quand on parle de pluie, les bâches sont prêtes.

Guillaume exploite les deux enceintes de grave sur les plateformes Powersoft et les têtes Uniline Compact sur les Linea Research à raison de 4 têtes 16 ohms par patte d’ampli, ce qui du fait de la bi-amplification, donne un ratio d’un ampli DA50:4 et demi par côté avec une charge de 4 ohms.

SLU : Quel est le cahier des charges pour la couverture ?

Guillaume Lecreux : Une quarantaine de mètres. Le nez de la régie est à 34 mètres. En fonction des artistes, on peut avoir des gens en dehors de cette zone en largeur comme en longueur. Le site peut accueillir en tout 4000 personnes.


SLU : Parlons système.

L’ensemble du système avec les 8 subs UL118B en montage endfire, trois UC206W sur pied en guise de infill et accrochés au-dessus 12 UC206 et 3 UC115B.

Guillaume Lecreux : Nous avons une grappe de 12 Uniline Compact, et à côté trois renforts de grave en 15’’, des UC115B. Le raccordement entre les deux se fait à 110 Hz et ils couvrent l’octave jusqu’à 60 Hz.
J’ai fait le choix de couper assez haut les têtes car 80 Hz c’est un peu trop bas, on n’a pas assez de punch et c’est dommage de ne pas exploiter le haut du grave des trois renforts accrochés et qui projettent bien.
En dessous nous avons huit 18’’ au sol, des UL118B coupés à 80Hz. Dans ce cas j’ai fait le choix d’avoir ce recouvrement entre les deux types d’enceintes de grave. Ce sont les subs standard de l’Uniline et leur charge s’apparente à du passe-bande.
Le montage endfire en deux fois 4 UL118B séparés d’un mètre et demi, apporte une annulation arrière à environ 55 Hz ce qui est appréciable pour les personnes des retours qui sont pile derrière le stack à cour. Ce montage m’apporte aussi un meilleur couplage et une meilleure réponse impulsionnelle.

Pour déboucher devant on a deux fois 3 Uniline Compact Wide sur pied dont l’ouverture est de 105° contrairement à ceux accrochés et qui ouvrent à 70°. Le fait qu’elles soient piquées vers le bas, évite qu’elles aillent trop taper dans les serres.

SLU : Il faut cette quantité de bas du spectre pour remplir les Uniline Compact en extérieur?

Une vue indiscrète des deux modèles d’Uniline Compact. A gauche la version 70° et à droite celle 105° ou Wide. Comme le coaxial 5’’+ 0,5’’ chargé par le guide Isotop touche le fond de l’enceinte, pour faire varier la directivité, c’est la profondeur même de l’ébénisterie qui a changé, ce qui donne un peu plus de volume aux deux 6,5’’.

Guillaume Lecreux : C’est au choix des utilisateurs, mais le ratio déployé convient bien, et après essais, l’ensemble de la diffusion limite sensiblement au même niveau.
On est en bruit rose entre 103 et 105 dBA à la régie ce qui pour MoZ’aïque est largement suffisant, et j’accueille les mixeurs en leur demandant de déjà respecter les nouvelles normes de 102 dBA.

On aperçoit distinctement les deux boîtes Wide en bas de ligne sur la scène N°2.

Grégory Dapsance : Le système permet différentes approches. L’année dernière nous avions posé l’ensemble du grave et uniquement accroché les têtes.
Cette année on a eu la possibilité d’accrocher aussi les 15’’ dont on adore la couleur et le rendu. Cela dit, il est aussi possible de couper l’Uniline Compact à 80 Hz.

Guillaume Lecreux : Sur la seconde scène, on a utilisé palans pour gagner un peu de poids. Notre chance c’est que pour une fois, la lumière est assez légère ! (rires)

SLU : Et les retours ?

Guillaume Lecreux :
Un panachage entre SMX15 actif, gros niveau, gros grave, super wedges et DX15 et DX12 passif.

L’ébénisterie d’un wedge DX15 utilisé sur la scène N°2 en tant que infill. Il a été retourné afin de montrer l’ébénisterie facilitant le câblage et l’accroche invisible.

SLU : Comment gères-tu le matriçage et le calage de tes points de diffusion. Tu as le principal, les subs, les infills et deux DX8 en lip.

Guillaume Lecreux : L’année dernière j’avais utilisé le Galileo et ses 16 sorties. Cette année nous avons fait le choix de ne nous servir que des amplis. Un gauche / droite alimente la scène et avec l’APG Live Manager j’ai la main sur les Linea Research et les processeurs DMS48. Les deux sont reconnus et offrent les mêmes fonctions.

Une vue de l’APG Live Manager.

Une visite à la scène N°2 montre la différence de traitement lié à son côté un peu plus intimiste. L’espace de part et d’autre de la scène étant par ailleurs moindre, les 6 subs UL118B sont stackés face à elle en gauche/droite et empilés par deux en montage cardioïde, deux par côté étant placés à 180°. Les deux lignes sont constituées de 10 têtes dont deux Wide en bas de ligne. Les infill enfin sont dévolus à deux DX15.

Les 6 subs sur palette en cas d’intempéries avec un DX15 pour remettre un peu de haut devant la soufflante

La présence des deux Wide répond à l’expérience de l’édition 2017 du festival qui a accueilli sur cette même scène Ben l’Oncle Soul ce qui a aimanté du public très largement autour du plateau par manque de place. A cet effet, cette année la couverture a été élargie.

On profite aussi d’être sur place pour interroger Sébastien Mercier, le PDG de Visuel.

SLU : Quel est le marché de Visuel et quand avez-vous commencé avec APG ?

Sébastien Mercier : Visuel intervient sur des festivals à taille humaine de moyenne jauge et travaille beaucoup sur des marchés publics régionaux en rayonnant jusqu’à Paris. APG est arrivé dans la boîte par le biais des wedges. Il y a 5 ans on en cherchait et ce que proposait Meyer ne nous convenait pas.

Guillaume Lecreux et à droite Sébastien Mercier

Guillaume (Lecreux NDR) nous a conseillé d’écouter le SMX15. Après avoir demandé son avis à Marco (de Fouquières DirTech de Dushow NDR), un avis très positif, nous en avons essayé une paire, pris notre claque et depuis ces wedges sortent sans n’avoir jamais essuyé un refus.
Je me souviens de la première presta avec les SMX15 pour un concert de Little Bob, l’icône locale et surtout un artiste qui a à peu près entendu tout ce qui se pose sur un plateau.

Il a simplement dit au bout du premier titre des balances : -mais qu’est-ce que c’est ce retour de folie…- De fil en XLR on a rentré des DX15, 12 et 8 puis, confrontés au besoin d’un line-array plus polyvalent, léger et modulaire que ce dont on disposait, on a essayé l’Uniline Compact et une fois encore on a été assez bluffé. Au départ on a utilisé des configurations de trois boîtes sur pied avec des subs Meyer (!!) sur des petites opérations jusqu’au jour où on l’a essayé à MoZ’aïque en 2017.

SLU : Quel est le cahier des charges ici ?

Sébastien Mercier : Très simple. La nature même de ce festival, son public familial, la petite taille des scènes, l’impossibilité d’accrocher lourd, les serres qu’il faut éviter le plus possible et la qualité demandée par le directeur du festival qui a une vraie bonne oreille, font que ce produit correspondait exactement à ses besoins.
Le succès a été au rendez-vous et tout le monde, ingés son comme direction a été ravi, d’où son déploiement à nouveau cette année. Pour nous c’est un système efficace, qui sonne bien et qui a un très bon rapport performances / prix. Il permet à Visuel de répondre à 90% de ses demandes, du coup le parc est en train d’évoluer vers APG.

Kimberose en plein show. De la grâce, des bonnes compos, des super musiciens et une remarquable voix.

Du son et que ça saute !

Un premier groupe de Jazz se produisant sur la scène N°1, celle principale, attire notre attention et nos oreilles. En s’approchant du public, on rentre dans la première boîte et on apprécie la balance tonale et le très joli rendu des voix, tout comme la dynamique, la clarté et la propreté du rendu. On note malgré tout un manque de corps à 40 mètres qui semble être de toute manière la butée en plein air pour ce système compact dont il faut rappeler qu’il est équipé de deux transducteurs de 6,5’’ et d’un coaxial pavillonné composé d’un 5’’ et d’un moteur de 1’’ à gorge 0,5’’ pour l’aigu.
Les antennes de subs fonctionnent bien en remplissant la première octave, en revanche la suivante, la 60-120 Hz est un peu en retrait et manque d’énergie. Peut-être que le choix de la fréquence de coupure assez haute des têtes ne permet pas à ces dernières de s’exprimer pleinement et apporter leur écot de bas du spectre.

Gregory Dapsance nous donne son avis.

Grégory Dapsance : 6,5’’ ce n’est pas très gros, certes, mais ces transducteurs ne sont là que pour reproduire le grave jusqu’à 500 Hz où le montage Isotop commence à prendre le relai jusqu’à 5 kHz. Il s’agit donc bien de modèles de HP conçus pour générer du grave jusqu’à 80 Hz et non pour être large bande et aller chercher un moteur au-delà de 1kHz. Ce sont des modèles à grand débattement. C’est tout l’avantage d’être en 3 voies. Enfin, les trois rentrent dans les limiteurs à peu près au même moment. Peut-être qu’il aurait fallu laisser le système descendre à 80 Hz.

Une lumière simple mais efficace une fois la nuit tombée et surtout…légère !

En se rapprochant de la scène, entre le premier rang de chaises jusqu’à 20 mètres, la balance tonale s’équilibre et le rendu devient excellent, dense, précis et très dynamique. La snare notamment est impressionnante tout comme la voix de Kimberose dont chaque inflexion est reproduite avec une grande fidélité. Ça joue malgré tout un peu trop fort. Nous mesurons des pointes à 120,3 dBC à quelques mètres du système et ce n’est pas que du grave. Le moins que l’on puisse dire c’est que ces petites têtes savent se faire respecter.

Quelques minutes plus tard, Popa Chubby attaque fort sur la scène N°2, celle que nous avons appelée intimiste, et fait mentir une fois encore ce qualificatif. Le son est gras, gros et…ressemble à l’artiste qu’y s’y produit. En fermant les yeux on n’a pas l’impression d’écouter un petit système et le couplage du grave est meilleur à plus grande distance malgré l’absence par côté de deux têtes et deux subs.
Le choix de laisser les UC206 descendre à 80 Hz semble payant, d’ailleurs le lendemain de notre passage au Havre, le calage de la scène 1 a été modifié dans le même sens avec la fréquence de coupure ramenée à 80 Hz et les trois caissons de basse UC115B atténués de quelques dB avec un gain appréciable dans le grave, dans son homogénéité et dans sa portée.

Gaëtan Besson , mixeur de Kimberose et technicien manifestement heureux.

En guise de conclusion, nous avons interrogé Gaëtan Besson, l’ingé son de Kimberose à la fin de son très bon concert. Gros son et grosse performance artistique.

SLU : Comment as-tu trouvé le son ce soir ?

Gaëtan Besson : Super. J’ai très bien été accueilli et je me suis régalé. Quelques spectateurs plus âgés m’ont dit que je jouais un peu fort. Peut-être qu’on aurait dû baisser légèrement les infills. C’est un super système. Je connais déjà la marque et j’ai pris beaucoup de plaisir. J’ai trouvé le grave un peu retenu et sec. Peut-être un peu plus de bas aurait été encore mieux, ceci dit je le préfère comme ça, bien précis, que quand ça dégueule.

SLU : Tu n’avais pas d’effets en plus que ce qu‘offre la CL5…

Gaëtan Besson : Non, j’ai tout fait avec. En général je me trimbale une Apollo et quelques effets en plus, mais en train ce n’est pas très pratique et dans la Yamaha il y a ce qu’il faut.

D’autres informations sur le site du Prestataire Visuel et sur le site d’APG

 

Avant-Scènes assure l’installation d’un Village pas comme les autres

Dans une pépinière d’entreprises à peine sortie de terre, Avant-Scènes s’est illustré par un beau travail d’aménagement d’un auditorium de qualité, mais aussi d’une multitude d’équipements caractérisés par la performance, la souplesse, l’ergonomie et la convivialité au service des entreprises.

Unz vue générale de l’immeuble « Le Village » à Reims-Bezannes

Il y a des villes qui souffrent terriblement de leur situation géographique. Trop près du nombril de l’hexagone, elles sont complètement phagocytées par la capitale, mais trop éloignées, elles n’attirent pas suffisamment les entreprises majeures. C’est le cas de Reims, dont la situation n’a pas permis, malgré la réputation planétaire de son nectar à bulles, de s’imposer comme métropole régionale, mais la récente ouverture de la LGV Est a modifié la donne…
Ainsi, les alentours de la gare TGV Champagne Ardennes, sont devenus une vaste zone où s’installent des entreprises majeures. Dans ce quartier aéré, verdoyant, tout juste sorti des champs, le Crédit Agricole termine la construction et l’installation d’un immeuble d’entreprises de 7300 m2.

Audiovisuel, communication, convivialité studieuse à 40 mn de Paris

Dès l’entrée, les boîtes à lettres intelligentes et communicantes donnent le la : la technologie est omniprésente.

Baptisé « Le Village », il se compose de trois parties : une large partie basse commune et un immeuble de chaque côté. L’un des immeubles est un hôtel d’entreprises alors que l’autre est un « incubateur » de jeunes pousses. Ces deux bâtiments contiennent des bureaux ouverts et d’autres fermés plus traditionnels.
Quant à la partie commune, passage obligé, puisqu’il inclut le hall d’entrée et l’accueil, elle est conçue comme une zone d’échanges et de rencontres. Elle offre également toute une gamme d’équipements et de services de grande qualité.
Alliant l’aspect traditionnel et les technologies les plus récentes, les boîtes à lettres sont « connectées ». Elles s’ouvrent avec un petit badge électronique (le même qui sert à tous les accès contrôlés de l’immeuble), et indiquent éventuellement la présence de courrier à l’intérieur… au cas où l’utilisateur n’aurait pas lu le message électronique (mail ou SMS) que ladite boîte émet lorsqu’un courrier y est introduit.

Des salles de réunion dotées de tous les moyens

L’écran de projection qui équipe la salle de réunions est muni d’un dispositif eBeam qui assure l’interactivité directement sur l’écran.

Le Village dispose de salles de réunion de tailles diverses dotées de moyens de présentation et de communication. L’une d’entre elles est équipée d’un écran de vidéoprojection avec un capteur eBeam qui le transforme en TBI (Tableau Blanc Interactif).
Ce dispositif permet, avec des stylets, d’assurer l’interactivité directement sur l’écran tout en menant une présentation. Un grand écran LCD mobile peut également être installé, selon les besoins en imagerie.

Un studio de télévision

Pour compléter les moyens audiovisuels à la disposition des entreprises du Village, celui-ci dispose d’un petit studio de télévision. Il est adapté à la réalisation de présentations style « journal télévisé », de débats entre quelques personnes, etc.

Les équipements audio-vidéo permettent, en particulier, la prise de vue sur fond vert et l’incrustation (derrière le pupitre, une borne interactive pas encore déballée, destinée à être installée dans le hall d’accueil).

Il est équipé de caméras légères et de caméras télécommandées Panasonic et, surtout, il dispose de la possibilité de fonctionner en « décor virtuel » (prise de vue sur fond uniforme avec dispositif d’incrustation d’image).
La prise en charge et les effets vidéo passent par un système de production vidéo TriCaster série 400 de Newtek. Le son est géré par un petit mélangeur Audiopole MIX5.

Cerise sur le gâteau : un auditorium bien conçu et performant

Mais la pièce maîtresse du Village est l’auditorium, une salle de 256 places en forme de large amphithéâtre à gradins, massivement revêtue de panneaux de bois située au centre de la partie commune, partiellement en sous-sol.

L’équipement lumière et son a été confié à la société Avant-Scènes de Sébastien Morin et Benjamin Labourot, que nous avons présentée à l’occasion du salon qu’ils avaient organisé en mars 2017 (voir sur SLU).
Avant-Scènes a obtenu le marché suite à un appel d’offres, face à plusieurs sociétés concurrentes de la région. Sébastien Morin nous confie que sa proposition n’était pas la moins chère, mais elle a été retenue en raison de son excellence technique, qui s’est avérée précieuse vue la complexité du projet…

un aperçu de l’auditorium avec les rideaux noirs fermés, ils sont en haut, derrière l’écran de projection, et ce dernier déployé.

D‘origine, la salle est baignée de lumière du jour par de larges baies vitrées qui ouvrent sur le jardin environnant. Bien entendu, cette configuration est totalement incompatible avec une projection vidéo, et même avec le déroulement normal d’une présentation, encore moins d’un spectacle.
L’aspect éclairage a donc été entièrement revu par le prestataire avec un rideau noir coulissant. Comme il n’était pas prévu d’éclairage scénique, il a fallu en greffer un sur le projet existant. Ici point de grill et d’échelles pour y accéder, mais deux larges perches transversales réalisées spécialement, qui portent les projecteurs.

Vue de la salle avec les perches de 18 m de long, conçues pour supporter le système d’éclairage et pallier l’absence de grill, en position basse. Noter la « propreté » du système de guidage des câbles.

La salle mesurant 24 m de mur à mur, les perches ont 18 m de long. L’accès se fait du parterre : les perches sont motorisées par un système particulier comportant un seul moteur avec une répartition des charges et un guidage soigné des câbles, qui leur permet de descendre à hauteur d’homme. Le système breveté ainsi que l’ensemble de la mécanique est réalisé par une société régionale spécialisée, Mecascenic, basée à Saint Dizier (Haute-Marne).

les projecteurs fournis par RVE, avec les perches en position basse.

Les projecteurs sont fournis par la société RVE (distribuée par Avant-Scènes). Chaque perche porte 8 projecteurs à leds dont 2 découpes. Il n’y a aucun gradateur dans la salle, la fonction de contrôle d’intensité lumineuse est intégrée dans chaque projecteur, adressé individuellement en DMX.

On notera que cet éclairage est particulièrement économe en énergie, puisque chaque perche ne dispose que d’une seule prise d’alimentation 20 A, et que cela lui permet de recevoir, magie de la led, jusque 15 projecteurs ! En fond de scène peut être déployé un grand écran vidéo rétractable (7 m de base sur 8 m de haut), à enroulement par le bas, fourni par la société belge Multivision.

L’une des lignes très discrètes de 8 enceintes line array compact Martin Audio 0-Line.

La diffusion du son s’effectue grâce à deux grappes de 8 enceintes line array Martin Audio 0-Line choisies pour leur compacité et leur aptitude à couvrir l’ensemble des gradins.
Elles sont complétées par deux caissons Martin Audio CSX212B-F, l’ensemble est alimenté par deux amplis QSC (un CMX800Va (2 x 450 W/8 Ω) et un CMX2000Va (2 x 1050 W/8 Ω)) disposés avec le contrôleur Martin Audio DX0.5 dans une baie située dans un petit local à gauche de la scène.

La baie contient l’électronique de diffusion audio (processeur Martin Audio DX0.5, les deux amplis QSC et l’unité d’entrées sorties déportée AR2412 de la console Allen & Heath. On y trouve aussi deux récepteurs numériques de micro sans fil Shure GLXD4.

La distribution des signaux s’effectue par l’intermédiaire de 9 boîtes intégrées dans le sol, situées sur le plancher de la scène. Elles disposent de prises d’énergie, du réseau général (Internet) et du réseau audio-vidéo HDBaseT, permettant à la demande d’apporter des écrans vidéo sur scène ou d’y effectuer des prises de vue. Les mêmes possibilités de connexion se retrouvent sur chacune des perches d’éclairage, ce qui permet éventuellement d’y installer des caméras télécommandées.

HDBaseT est une norme internationale pour la transmission à faible latence de vidéo à très haute définition (UHD) avec l’audio, l’Ethernet, les commandes, l’USB et l’énergie jusque 100 W sur un seul câble.
Les signaux peuvent être transmis par un câble ordinaire (Cat. 6 et au-delà) jusque 100 m, et sur fibre optique, portant la limite à plusieurs kilomètres. HDBaseT est la technologie de choix pour une multitude d’applications comme la publicité animée, la signalisation, les murs d’image, la projection, les systèmes d’entreprises, etc.
HDBaseT est promu par l’alliance HDBaseT


Sur l’un des subs Martin Audio CSX212B-F trône l’un des 5 récepteurs de liaison sans fil numérique Shure GLXD4

De plus, 5 récepteurs de micro sans fil Shure GLXD4 sont disposés, d’une part sur les caissons de grave et d’autre part dans la baie d’amplification.
Il est à noter que ces liaisons sans fil, qui fonctionnent en transmission numérique et utilisent la bande (ISM) des 2,4 GHz, ont connu quelques difficultés de mise en œuvre, compte tenu de la solide infrastructure Wifi qui cohabite dans le bâtiment.

Dans la cabine en fond de salle, le puissant vidéoprojecteur Digital Projection Highlite Laser II 3D est suspendu en face d’une fenêtre… comme au cinéma !

En fond de salle, à la même hauteur que les baies vitrées, se trouve la cabine vitrée d’où tout se pilote. Une fenêtre est prévue pour laisser passer le flux image du vidéoprojecteur, Highlite Laser II 3D de Digital Projection, suspendu au-dessus des pupitres.
Il s’agit d’un modèle à source solide (« laser ») et moteur optique DLP à trois puces, capable de fournir 13 000 lumens sur des images de résolution WUXGA (1920 x 1200 points, format 16/10).

On y trouve aussi la console lumière ETC Congo Kid et la console audio numérique compacte (Allen & Heath Qu-16) ainsi que les équipements vidéo. Ceux-ci sont fournis par Kramer et les signaux audio-vidéo sont transmis sur un réseau indépendant via le protocole HDBaseT. On notera que le vidéoprojecteur possède une interface HDBaseT en standard. Une baie contient les éléments de brassage, la matrice 16×16 Kramer et divers accessoires comme un lecteur de DVD.

La console lumière ETC Congo Kid.

La baie de la cabine héberge les éléments de brassage audio et vidéo ainsi que la matrice de commutation 16×16 Kramer.

La console son Allen & Heath Qu-16 représente un bon compromis pour des applications de ce niveau.


Toute l’installation a été réalisée par Avant-Scènes, qui n’a fait appel à aucune sous-traitance sauf en ce qui concerne la réalisation des éléments de structure comme les perches d’éclairages et les rideaux coulissants.

Conclusion

La décontraction est encouragée dans les espaces communs, et ce n’est pas parce qu’on s’en « fish » qu’on n’est pas sérieux !

A peine ouvert, le village met à la disposition de ses futurs villageois un outil de travail et des équipements de pointe. Avant-Scènes y a fait la démonstration de son savoir-faire avec brio, malgré les nombreux pièges dans lesquels les architectes n’ont pas manqué de tomber, et qu’il a fallu rattraper.
Cela n’empêche que l’ensemble est d’une souplesse remarquable et possède un potentiel d’évolution et d’adaptation considérables, dont les utilisateurs ne devraient pas manquer de profiter et de se féliciter à l’usage.


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