En 2017, nos espions nous avaient alertés sur les améliorations qualitatives et commerciales déployées par l’US Elation. Nous avons vite compris le potentiel de leurs produits. De quoi leur accorder toute notre attention.
Pour cette première offensive, nous avions testé leur Spot à led DaVinci qui, avec Picasso, constitue le fer de lance d’une gamme répondant au nom de code « Artiste », des machines efficaces, solides, économiques et assez bien construites pour inquiéter le marché européen. Derrière le choix de ces dénominations pictographiques, nous avons vite compris que se cachait un vaste projet de débarquement sur le vieux continent.
Car ne nous trompons pas, Elation, branche professionnelle du groupe American DJ, vient de fêter ses vingt-cinq ans, et possède une force de frappe redoutable, avec quatre cents employés répartis dans le monde entier. Distribué en France par Best Audio & Lighting, leurs produits, plébiscités dans de nombreux pays, ont commencé aussi à se déployer dans les parcs de matériel français, avec les tournées de Shaka Ponk ou Nekfeu.
Pour ce deuxième épisode Elation, c’est un projecteur d’apparence standard mais finalement très particulier que nous cherchons à harponner, un Spot/Beam/Wash asservi, IP 65, à lampe. Une bonne idée nous semble-t-il pour tout prestataire inquiet de voir son parc prendre l’eau. Voyons si le Proteus Hybrid se révèle un candidat sérieux.
Vol de reconnaissance
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100 Proteus Hybrid en avant-première perchés sur la Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, sise à Dubaï, face à des vents de 140 km/h. 500 dans le parc d’un des plus gros loueurs allemands. Puis les éclairagistes du Beyoncé + Jay-Z Tour qui ont décidé d’envahir le monde, armés de 144 Proteus Hybrid. Ce n’est plus une tournée de reconnaissance c’est une vraie conquête qui se prépare.
L’arrière de la base ressemble à un pare-balles. La machine est solide, vraiment très solide.
Nous avons capturé un exemplaire de ce projecteur mixte Beam/Spot/Wash dont le réacteur est composé d’une lampe à décharge Philips MSD 21R de 470 W à 8000K.
Les caractéristiques de la lampe Philips sont suffisantes pour vous brûler les rétines. Jugez plutôt ;
Poids : 110 grammes. Efficacité lumineuse : 49 lumens/W. Flux moyen : 23 000 lumens. CRI : 80.
Avant de faire parler la poudre, il faut garer le Proteus à son campement. Le flight-case unitaire est à double ouverture, avec deux grands compartiments pour les accessoires. Séparées par un entraxe de 175 mm, quatre embases Oméga nous font face, disposées sur leur plaque d’acier. Une encoche taillée dans la masse reçoit l‘élingue de sécurité. Les deux grosses poignées demandent du muscle pour l’extraire, et un sérieux effort pour le retourner.
Une fois posé sur ses larges patins nous le détaillons. 38 kg (le prix à payer pour l’étanchéité), avec une tête ultra-dense assise sur une base presque modeste, sa carapace d’aluminium et de plastique est striée de partout. Pourtant, avec ses lignes balistiques et toutes ses pièces reliées par un bataillon de vis Torx argentées, elle semble indestructible.
Sur son socle, un écran tactile est accompagné de touches à contact. A l’opposé, cinq connecteurs, un PowerCon TrueOne, deux RJ45 Ethercon, deux XLR5 DMX, sont solidement arrimés, protégés par des capuchons de latex. Enlever et remettre ces bouchons est peu évident, mais l’entraînement permet d’y remédier. Rusé, le fusible est lui aussi protégé des intempéries grâce à son cocon imperméable. Encore plus subtile, une antenne DMX sans-fil est tapie derrière la poignée de droite.
Les écoutilles en caoutchouc ferment toutes les voies d’accès au cerveau du Proteus, rendant le projecteur quasiment étanche.
L’antenne DMX sans fil dissimulée dans la poignée.
Parcours du combattant
Après ce tour d’horizon remontons d’un cran. Le corps du projecteur est verrouillé en pan et tilt par deux solides clenches. On les fait sauter pour manipuler complètement la bête. La lentille de 150 mm nous dévisage d’un air froid, comme la gueule d’un canon prêt à tirer.
La fenêtre de tir est dégagée pour accéder à l’électronique.
Les stries sur sa carapace sont en fait des ouïes de respiration, qui découvrent une autre carrosserie interne. Pour en avoir le cœur net nous décidons de recourir aux grands moyens : le tournevis Torx H3.
Le blindage du Proteus est composé de deux plaques centrales, du culot arrière et de la corolle avant, toutes serties de joints étanches.
On sort les six vis de chacune des deux pièces ventrales. Le morceau de fonte d’alu est taillé dans la masse. Une élingue interne de compétition assure la liaison de sécurité avec le corps de l’appareil.
Le chargeur des huit gobos rotatifs interchangeables, escorté par quatorze gobos fixes et les quatorze vignettes de couleurs. A l’arrière, on distingue la roue d’effet.
Si les composants sont rentrés au chausse-pied, tout est parfaitement repéré et intelligemment intégré. Pour accéder aux gobos, les seuls éléments avec la lampe, que nous avons besoin de changer de temps en temps, la manœuvre s’avère plus aisée que nous ne le pensions.
Deux connecteurs sont à enlever, puis les deux vis sur les côtés. Il suffit ensuite de laisser glisser le module focal pour sortir le tiroir des gobos.
À l’extrémité du module une lentille en nid d’abeille permet de gommer les irrégularités du faisceau.
La cassette de trichromie est plus compliquée à sortir. Par mesure de sécurité nous la laissons à l’intérieur. L’espace est juste suffisant pour distinguer de simples drapeaux sur rail avec entraînement par courroies. Pas le choix pour y voir clair, prochaine étape, le désossage des bras, par prélèvement de douze vis Torx.
Deux grandes surprises nous attendent. Tous les câbles sont passés dans un tuyau étanche digne du BTP, y compris l’alimentation de l’amorceur de lampe. Plus perturbant et contrairement aux usages, il n’y a aucune carte électronique, et le moteur de tilt a disparu !
L’épaisse gaine de plomberie peut surprendre, mais elle est d’une étanchéité à toutes épreuves.
Nous décidons de nous attaquer carrément à la corolle avant. La pièce est un énorme bloc d’aluminium retenu par 8 vis.
La lentille claire de sortie est insérée à son extrémité. Attention à bien verrouiller les axes, sinon l’inertie de la tête est telle que la machine bascule en arrière.
On découvre alors un grand cube en métal, sur lequel nous retrouvons toutes les cartes électroniques.
Le moteur de tilt y est aussi placé, à l’abri des intempéries, sur une plaque coulissante à tension forcée par ressort. Le module focus se dévoile.
En bout de course, la pastille de frost surmonte la machinerie de zoom. Les deux prismes, circulaire et linéaire, ferment le bal.
Au-dessus du moteur on retrouve, comme ailleurs dans l’appareil, des sachets de billes de silice pour absorber l’humidité résiduelle.
Maintenant, nous nous chargeons de la partie la plus sensible : le réceptacle de la lampe. Le culot est vite retiré, seules quatre vis le retiennent et nous rencontrons un impressionnant système de refroidissement. Complètement étanche, la moindre fiche baigne dans la résine hydrofuge. Cet énorme bloc combine water-cooling, ventilation active, fonte d’aluminium et turbine à air. Elation n’a pris aucun risque sur la gestion de température de sa lampe.
La partie avant, surmontée du frost, est une unique pièce circulant le long du conduit optique.
L’accès au prisme, à la base du module de zoom, est rendu possible par cette fenêtre. Au fur et à mesure que l’on progresse dans les entrailles de la machine, les ventilateurs se font de plus en plus nombreux.
On a l’impression de disséquer un projecteur à led de dernière génération, tant le bloc de refroidissement est impressionnant.
En quelques tours de vis supplémentaires, le radiateur est déposé. L’accès est complètement libre. On découvre ainsi la lampe Platinum 21R, la plus puissante arc court à réflecteur conçue par Philips. Son remplacement, une fois sa double armure retirée, est vite effectué.
La plus belle pièce du Proteus, cachée à la vue du public. Les tubulures de cuivre de refroidissement serpentent à travers les ailettes de dissipation thermique.
Encore une fois, aucun risque de surchauffe avec une turbine pulsant l’air directement sur la céramique de la lampe.
Dernier démontage, l’extraction du bloc d’alimentation situé dans la base. Là encore tout a été prévu pour résister à l’eau ou aux poussières. Le socle est complètement fermé, seuls les côtés peuvent être ôtés.
Photo rare d’un opérateur déminant un projecteur.
À l’intérieur, la gestion électrique et le cerveau de commande sont insérés dans un tiroir protégé.
Avant de remonter le Proteus nous admirons une dernière fois le niveau de finition et l’énergie déployée pour le rendre étanche.
La protection a été poussée dans ses derniers retranchements et semble plus que valider l’IP65 affiché par Elation.
Agent triple
Les températures dans la base et autour de la lampe sont constamment visibles à l’écran. Un réglage permet de choisir entre degrés Celsius et Fahrenheit.
A la mise sous secteur, l’écran tient quarante-six secondes avant de nous laisser le manipuler. Durant ce temps les versions de logiciel défilent en codage informatique.
L’afficheur se stabilise sur la page des menus. Dans la partie haute, les capteurs de température s’affichent en temps réel, ainsi que les témoins de DMX.
L’accès au menu demande d’appuyer sur la touche « mode » pendant dix bonnes secondes, cela pour éviter que des projections d’eau ne changent par erreur les configurations du projecteur. Un tour dans l’arborescence du logiciel permet de modifier les modes et adresses DMX ou RDM, les adresses IP pour le sACN et l’ArtNet ou encore la configuration sans-fil intégrée d’origine. Les onglets sont simples et la navigation logique.
Le menu de réglage IP, adresse et classe, tous deux modifiables.
Autre indicateur très utile, le taux d’humidité résiduel dans la tête ou la base du projecteur.
À l’allumage de la lampe, un témoin de préchauffage se met au garde à vous, tout comme la ventilation au moment du buzz de l’amorceur. Il faut encore compter une quarantaine de secondes pour que celle-ci émette à pleine puissance. Cela prendra à peine cinq secondes pour l’éteindre complètement.
Durant tout notre test, le refroidissement sera à la hauteur de sa démesure. Les pales des turbines moulinent bruyamment, 53 dB(A) mesurés à un mètre de l’appareil. Pas très grave pour une machine vouée à l’extérieur, surtout qu’en contrepartie la gestion de température est impressionnante : le Proteus Hybrid reste toujours aussi froid au toucher, y compris après plusieurs heures de fonctionnement.
Les mesures
Par précaution faisons toujours parler les instruments de mesure avant tout démontage. Premières constatations et premières surprises. Notre modèle, malgré une lampe déjà un peu usée, possède un flux surpuissant. Si on devait effectuer une seule comparaison, l’Hybrid Proteus est dans les parages immédiats du MegaPointe. Sanglé sur notre banc de test, les valeurs ne mentent pas.
Mode Beam, faisceau serré
Au faisceau le plus serré, l’impact énorme dépassant un million de lux aveugle notre cellule, nous empêchant de prendre la moindre mesure.
Mode Beam faisceau 20°
En mode Beam 20°, 17 250 lux au centre, on dépasse les 15 300 lumens, avec un fort point chaud.
Mode Spot faisceau serré
Le flux max est atteint avec ce dernier réglage, en culminant à 18 300 lumens, avec 98 500 lux au centre.
Mode Spot faisceau 20°
En mode spot 20° on redescend de peu à 14 600 lumens, avec cependant un flux plus homogène.
Mode Spot faisceau large
À ouverture maximale nous arrivons à 31° en bord net. Pour être tout à fait rigoureux, le projecteur ouvre à près de 40°, mais il est quasiment impossible de faire le net à cette ouverture. Cependant le flux est toujours aussi impressionnant, avec 14 300 lumens.
Mode Wash Large
Le plus frustrant est le mode Wash, handicapé par l’utilisation d’une lentille de frost gourmande en lumière. Le flux descend à 12 000 lumens pour une ouverture de 27°, relevés effectués à i/10 (éclairement au centre/10).
L’observation confirme les détails de nos courbes de calcul. Le flux de cette lampe Philips, estimé à 23 000 lumens, offre un vigoureux flux brut, optimisé par Elation en mode Beam. Le mode Spot s’en sort plutôt bien compte tenu aussi du type de la source.
Les lentilles du train optique ont quelques points faibles cependant, d’une part dans l’homogénéité du faisceau, d’autre part aux extrémités des focales. En contrepartie le degré de protection et de refroidissement extrêmement poussés, permettent de limiter tout risque de casse, et une utilisation sous tous les climats.
Sur le terrain
Examinons en conditions réelles les performances du Proteus.
Dimmer
Un tel projecteur, aussi à l’aise sous le vent, la pluie et la neige qu’un char d’assaut, a devant sa tourelle un véritable canon de lumière. Les ordres sont clairs, pas de quartier, quitte à sacrifier la finesse de l’intensité. La courbe montre une inertie jusqu’à 10 %, puis une franche embardée jusqu’à 60 %, moment où le dimmer est déjà au max. Les petites dents sur les lames du shutter apparaissent dans les basses valeurs…
Focale
Intrigués, nous localisons les coupables. Il s’agit toujours sur ce type de machine du couple zoom-focale, assez délicat à régler, et doté d’une très large profondeur de champ.
L’amplitude particulière du point de focalisation part des tréfonds de la machine et peut ainsi renvoyer quelques aberrations, mais aussi de bonnes surprises comme cette possibilité de mise au point sur les supports de la roue de couleur ou sur la lentille interne en nid d’abeille.
Est-ce dû à l’activant du troisième réglage de la voie de contrôle, dénommé « Color and fixed gobos changed to any position » ? Toujours est-il que le focus peut se faire sur les supports de gobo et de couleurs, ou encore sur les optiques interne !
Le zoom passe d’une extrémité à l’autre en 0,75 seconde, une vitesse relativement rapide compte tenu des dimensions du projecteur.
Un mode d’autofocus est proposé, sur deux zones à 15 et 20 mètres, mais mériterait pour ma part de plus amples explications.
Au plus petit net, le mode Beam permet de descendre à 2,7 degrés nativement, ou à 0,4 degré en utilisant le plus petit des gobos réducteurs.
En mode spot, la plus grande ouverture au net gobo se fait à 31°. Au prix de quelques auréoles jaunes sur les bords, on peut défocaliser jusqu’à atteindre 39,60°. Des performances qui vouent le Proteus à une utilisation de sniper, ce pour quoi justement il a été conçu.
Pan-Tilt
Les déplacements en Pan et Tilt sont intimement liés poids de la tête. Une inertie se produit naturellement au démarrage et à l’arrêt du mouvement. Il faut compter 3,76 secondes pour effecteur un tour et demi (540°) de pan. Pour un renversement de tilt, sur 270°, cela demande 2,1 secondes. Cependant, les positions restent précises et les trajectoires sont propres.
Shutter
A contrario le strobe, qui utilise lui aussi les lames du shutter, est vraiment véloce. Il mitraille à 18 flashes seconde.
Couleurs
Arrêtons-nous sur les couleurs. Nous tirons une première fois à blanc pour mesurer la température de couleur initiale. Nous trouvons 5760K, au lieu du 8000K indiqué sur la lampe. La raison tient sans aucun doute à la présence d’un filtre « High CRI » en sortie de faisceau, afin de contrebalancer les dominantes propres à la MSD Platinum.
La trichromie soustractive utilise des teintes assez légères pour le jaune et le cyan, qui laissent passer respectivement 87 % et 38 % du flux. Le magenta laisse passer 9 % de lumière. Cette lampe Philips, possède peu de rouge et quasiment pas de violet. Dans ces conditions les couleurs roses, fuchsia ou mauve seront difficiles à engager.
Les teintes CMY sont dans l’ensemble un peu froides et manquent de précision pour les plus profondes.
Le Yellow tire légèrement vers le vert. Le magenta est lui violet, une habitude des américains.
Les rouges et bleu obtenus en trichromie
La roue de couleurs propose quatorze coloris supplémentaires. L’ensemble proposé est homogène.
Le rouge et le bleu sont standards. Les verts, jaunes, orange et aqua s’en sortent bien ; avec un côté un peu métallique. Comme prévu, les rose et magenta font malheureusement les frais de la technologie de lampe choisie par Philips.
À fond de CTO, la température de couleur descend quasiment à 3000K.
Le drapeau de CTO propose une teinte chaude, plus rosée qu’ambre, intéressante pour les tons de carnation. Il se révélera aussi fort utile pour « réchauffer » les mixes de couleurs, quitte à perdre un peu de flux.
Gobos
Pour finir, découvrons les effets proposés. Sur la roue de gobos rotatifs, huit formes se partagent entre volumétrique et projection avec en toute logique, une majorité de graphismes aériens.
La roue fixe compte quatre gobos réducteurs et dix gobos basiques, à utiliser en combinaison avec les prismes ou la roue d’animation.
Outre la classique nuit étoilée, on appréciera les motifs des barres parallèles, les volutes arabisantes ou encore le dessin aquatique. Petit souci rencontré sur notre Proteus, un modèle d’essai de toute première génération, un léger décalage des axes des gobos. Cela donne des rotations un peu décentrées, avec de petits à-coups.
Outre la classique nuit étoilée, on appréciera les motifs des barres parallèles, les volutes arabisantes ou encore le dessin aquatique.
Effets et prismes
La roue d’animation est un disque à défilement infini, bidirectionnel, avec une arborescence de stries pour donner des impressions de flottement ou de moirage au faisceau. Les prismes enrôlés dans l’appareil sont un quatre facettes linéaire et un huit facettes circulaire.
Ces deux prismes sont condensés, avec très peu d’écart entre les spectres, pour tenir dans l’étroit canal optique du Proteus. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir les bords de l’image prismique mangés par les bords de l’optique à trop grande ouverture, ou des halos se créer par rebond sur les coins des lentilles.
Un exemple d’animation. Grâce à l’envergure du focus, il s’avère possible de basculer la mise au point en amont ou en aval du disque d’effet.
On discerne bien la coupure du disque extérieur par l’optique du projecteur.
Passage en revue des deux différents prismes, avec et sans gobos. Les superpositions sont presque empilées, mais y gagnent un certain impact.
Les mélanges prismes circulaire et linéaire ne créent pas un nouveau prisme, mais permettent le cas échéant d’obtenir des compositions abstraites à plaquer sur un décor.
Même remarque que précédemment, la rotation du prisme est légèrement biaisée et saute de temps à autre.
Spécial report
Le Proteus est un projecteur asservi longue portée, doté d’un flux record dans sa catégorie, prévu pour tracer dans les airs de fiévreux faisceaux. Mais c’est surtout le premier Beam sur le marché à être IP65, quasiment insensible à la poussière et aux intempéries.
Soumis à la torture de la lance à eau, le menu du Proteus a fini par sortir de sa veille, mais l’appareil n’a pas bronché, continuant de percer la nuit avec son faisceau de traceur.
Son blindage étanche est une franche réussite, qui rattrape un jeu de lentilles et une colorimétrie assez modestes, et permettra aux prestataires de les installer en plein air, en festival ou en effet architectural, sans recourir à d’onéreuses et lourdes protections de pluie.
Pour le prestataire qui cherche une machine tout terrain, par tous les temps et sous tous les vents, à un prix vraiment compétitif, le Proteus Hybrid sera sans doute un choix idéal.
Plus d’infos sur le site Best audio & Lighting et sur le site Elation Professional