LD Systems présente la série MAUI G3

LD Systems présente la nouvelle série MAUI G3. Avec cette troisième génération, le fabricant souhaite répondre à une demande pour des systèmes de sonorisation compacts avec colonne, pour les DJ et les auteurs-compositeurs-interprètes en leur proposant un concept intéressant en matière de son, de design, de technologie et de possibilité d’utilisation.
La nouvelle série MAUI G3 comprend les modèles MAUI 11 G3 et MAUI 28 G3. Elle convient aussi bien pour une utilisation itinérante pour des concerts, des mariages et des événements d’entreprise que pour des clubs.


Avec la série MAUI G3, LD Systems conserve les points forts de la série MAUI : C’est à dire un son large et convaincant, avec beaucoup de graves et une réserve dynamique étendue avec la possibilité d’être transporté facilement sur n’importe quel événement.
En parallèle, LD Systems dote ses nouveaux modèles d’une puissance d’amplification supérieure, ainsi que de nombreuses améliorations acoustiques qui portent le son et la précision de dispersion de la série MAUI G3 à un niveau supérieur.

La série MAUI G3 est basée sur un concept de caisson de basses entièrement revu, doté de quatre ports bass-reflex, et d’un coffret plus grand intégrant l’amplificateur. Avec une puissance totale de 1 030 W RMS (2 060 W crête) pour le MAUI 28 G3 et de 730 W RMS (1 460 W crête) pour le MAUI 11 G3, ces systèmes de sonorisation en colonne offrent un son puissant et précis pour toutes les applications.

Équipé d’un boomer de 12 pouces (MAUI 28 G3) ou de deux boomers de 8 pouces (MAUI 11 G3) et de la dernière génération de DSP DynX®, le caisson de basses permet une reproduction étendue et sans distorsion et ce, même à volume maximal de 37 Hz (MAUI 28 G3) ou 39 Hz (MAUI 11 G3). En utilisant un second subwoofer, l’utilisateur peut créer une configuration cardioïde en pressant un simple bouton (préréglé).

Présentation vidéo


Les deux éléments de colonne en aluminium sont conçus d’origine avec une directivité cardioïde ; l’émission avant est contrôlée avec précision, et l’atténuation de l’onde arrière peut atteindre 18 dB. Grâce à leurs 12 (MAUI 28 G3) ou 6 (MAUI 11 G3) haut-parleurs de 3,5 » disposés en position centrale avec des pièces de phase à l’avant et deux tweeters de 1 », les modèles MAUI G3 assurent une distribution sonore homogène et une dispersion horizontale et verticale constante (120° x 30°). En outre, le guide d’ondes optimisé par BEM disposé devant les tweeters canalise les aigus jusqu’au fond de la pièce.

Grâce au Bluetooth 5.0 et au codage AAC, le MAUI G3 constitue un système audio polyvalent en lecture sans fil de fond sonore, de pistes d’accompagnement musical et autres contenus. Le transport est également facilité, tandis que les connecteurs améliorés et invisibles entre les éléments garantissent une stabilité accrue lors de l’installation.

La nouvelle série MAUI G3 de LD Systems sera disponible à partir du mois d’avril.

Pour plus d’informations sur Maui G3 et sur la gamme de produits Adam Hall

Dans la lumière du Prolight+Sound 2023

ETC – Eos 3.2. Prix de l’innovation SLU

Le prix de l’innovation SLU concerne l’application Augment3D Scanner App. C’est la première application de scan 3D intégrée dans une console lumière. Elle fonctionne sous iPhone ou Androïd en liaison avec la version 3.2 des consoles EOS (voir plus bas dans l’article.).

Le stand ETC à PLS23


EOS 3.2

Présente dans l’immense majorité des consoles de théâtre, la plateforme Eos est le cœur des pupitres d’ETC. De l’Eos Classique à la Gio, de l’Eos Ti aux récentes Apex, le software phare d’ETC évolue depuis plus de 16 ans et connaît encore nombre d’améliorations.
Afin de préparer la prochaine version, qui sera conséquente, les programmeurs ont effectué un important travail dans les profondeurs du code, tout en dépoussiérant l’interface et en proposant quelques nouveautés ingénieuses.

Plébiscitée par les opérateurs, la console Eos s’ancre définitivement dans son époque avec des outils 3D et réseau à la pointe du progrès. A l’occasion du Prolight+Sound 2023, les équipes d’ETC France, et en particulier Eric Leroy, nous ont dévoilé toutes les innovations autour de l’Eos 3.2. Les principales fonctions du cru 2023 se situent dans l’incorporation des réglages des consoles directement dans le software, et dans l’intégration poussée de la 3D.

ETC EOS 3.2

Declan Randall, Training Program Coordinator, présente l’interface de la version 3.2


Device Settings

Grâce à la restructuration de son OS, les réglages réseau et protocoles DMX sont maintenant accessibles sans sortir du navigateur, et permettent de changer vos réglages quasiment à la volée. En cas de tournée en différents lieux, la configuration précédente est chargée et disponible au besoin. Il faut noter que le changement d’adresse IP de la console nécessite toujours un redémarrage. La page des protocoles DMX, sACN, Art-net et sorties DMX, ainsi que le mode Multi-user, bénéficient également de cette amélioration.


Capture d’écran des nouveaux réglages réseau de l’EOS 3.2.


Augment3d

La 3D se réveille avec un import 3D capable d’ingérer, entre autres, le format MVR, de nouvelles possibilités pour changer la texture ou la couleur des objets 3D et un nouveau mode de point pivot pour les repositionner correctement dans l’espace. Elle permet également d’adopter le nouvel outil ‘Fixture Point Of View’ pour régler efficacement les couteaux dans la vue 3D en se mettant à la place du projecteur désiré.
Mais le plus important est la mise en place d’espaces spécifiques dans la 3D.

En plus de la modélisation de votre scène grâce à votre téléphone (voir suite de l’article), des zones appelées ‘Augment3d Zones’ permettent une interaction automatique avec la conduite lumière. En définissant une zone avec des critères spécifiques (extinction, allumage, application d’un preset ou d’une macro), les projecteurs dont le faisceau passe sur cette zone voient leur comportement changer automatiquement. Bluffant quand il faut éviter d’éblouir les premiers rangs des spectateurs lors d’un effet de position.

Cette évolution peut s’associer aux SEM Focus Palettes. Les SEM (Scenic Element Mobile), sont des objets mobiles sur scène (plateforme ou comédien) dont les coordonnées XYZ sont transmises en OSC (Open Sound Control) à la console. Au lieu de définir un preset de position fixe, l’opérateur peut maintenant assigner le SEM aux projecteurs, qui le suivront à la trace.
Bien entendu, la puissance nécessaire pour tirer pleinement parti de l’Augment3d n’est pas toujours disponible au sein de la console. ETC conseille alors d’utiliser un ordinateur déporté pour gérer la 3D à part en réseau.


Additive Color Calibration

Si la calibration couleur des projecteurs ETC ou des fabricants partenaires comme Robert Juliat permet une cohésion quasi parfaite, ce n’est pas le cas de tous les projecteurs disponibles sur le marché. Pour les adapter, un réglage permet de définir la couleur de chaque led émettrice dans leurs librairies. Pour la sélection des teintes, l’EOS permet maintenant de travailler en coordonnées CIE XY.


Fenêtre de calibration de couleurs. L’indigo (ou UV) n’est pas validé par défaut.


Other

En plus de la résolution de nombreux bugs, une somme de changements permet de fluidifier la programmation :

La fonction Sneak permet d’utiliser un temps de délai en plus du fade.
La fonction ventilateur mémorise sa dernière utilisation avec la fonction Press and Hold Fan.
Une fonction Preheat Preset est disponible.
L’horloge possède différents réglages complémentaires.
Les cadres des Layout dans le WorkSpace sont configurables.
Une fonction de recherche dans les Macros est ajoutée, elle se double d’une nouvelle fenêtre de recherche avec un clavier virtuel.
Un show de base, ou Template Showfile, fait son apparition.
L’Apex Scroll Wheels permet un changement rapide des pages.
Les fenêtres secondaires tactiles possèdent un retour haptique, qui sera bientôt disponible sur les écrans fader.

Pour s’immerger encore plus dans le software, une large vidéo de présentation vous attend sur la chaîne YouTube d’ETC :



Augment3D Scanner App

Si les projecteurs et consoles ETC sont conçus et fabriqué à Middleton (Wisconsin, USA), l’application de réalité augmentée Augment3d Scanner App a été développée par un développeur de recherche ETC qui vit en Allemagne. Le but est simple, mais la réalisation complexe : pouvoir modéliser en quelques minutes une scène ou un décor avec son téléphone puis la transférer dans la partie 3D d’une console Eos.

Démonstration de l’appli Augment3D Scanner App par Mathias Wolf, développeur Software.

L’application pour iPhone ou Android utilise des capteurs AR pour détecter les volumes via l’appareil photo du téléphone.
En surimpression sur l’image, l’utilisateur peut placer des points à chaque angle pour construire les murs de sa pièce. Le plan 3D se construit alors au fur et à mesure de l’exploration de l’espace.

Des outils supplémentaires permettent d’ajouter portes et fenêtres, ou de gérer les pans en arc de cercle et la construction spécifique des prosceniums. Avec l’aide d’un aimant virtuel, ou SNAP, au besoin.

Une fois ce premier tour panoramique effectué sur la surface dont le sol a servi de référence, l’utilisateur boucle et valide sa vue 3D en revenant cliquer sur le point de départ. L’application construit alors un fichier ‘Space’, en extension ‘Augment3D’, la mémorise et permet, si le téléphone est connecté au réseau de la console, d’y transférer le fichier en quelques secondes. La scène va alors apparaître dans la 3D de l’Eos, puis d’être retravaillé au besoin par l’opérateur.

Bientôt disponible, cette solution permettra une construction 3D in situ en quelques dizaines de minutes, puis de calibrer par la suite la position des projecteurs grâce aux fonctions de l’Augment3d. L’opérateur pourra ensuite tirer pleinement parti de sa console avec les interactions 3D.

Une avancée spectaculaire dans la virtualisation, rendue pleinement opérationnelle par ETC dans l’univers classique du théâtre. Finalement, grâce à l’Eos et ses opérateurs, la gestion des éclairages en Opéra pourra presque donner des leçons aux pupitreurs de Showbiz et leur attachement fatigué à des softwares vieillissants.

Plus d’infos sur le site ETC France

N’hésitez pas à visionner la chaîne YouTube d’ETC France, animé par l’extraordinaire Pillou ‘Jamy’, une source d’information inépuisable.

 

CQLP X Ayrton : Le concours 2023

Samedi 4 mars a eu lieu la finale de la 4e édition du concours Cqlp 2023 by M-Light en partenariat avec Ayrton. Les chiffres sont éloquents : 401 projecteurs de marque Ayrton, Portman et Astera, 1 grandMA 3, 2 grandMA 2, un jury de 4 professionnels, 9 partenaires, 104 inscrits et 2 équipes finalistes.


CQLP Award, le seul concours destiné aux pupitreurs. Cette édition spéciale Ayrton, Portman et Astera restera dans les mémoires pour la diversité des épreuves proposées aux candidats.

Pour cette nouvelle édition des CQLP Award, l’équipe à l’origine du concours s’est associée à Axente pour proposer une émission live qui s’est déroulée selon un modus operandi de tournage télévisuel. Le professionnalisme et l’expérience des techniciens impliqués lui ont conféré une grande qualité.


Le trophée cette année était garni de Leds, Wouahou !!

Pour accueillir les finalistes, un kit de 401 projecteurs fournis par Axente et Impact Évènement a été déployé sur le plateau de ce dernier et un jury de quatre professionnels : Sophie Limeul, directrice photo , Aziz Baki, directeur artistique, Alain Lonchampt, concepteur lumière, Lukasz Sztejna, designer des projecteurs Portman, a pu juger des qualités des différents shows envoyés par chacune des deux équipes finalistes, les Black Falcon et les White Grizzly.
Nous avions d’ailleurs déjà posté le détail des quatre épreuves réparties sur deux phases dans nos colonnes.

Le concours CQLP by Ayrton, qui mettait en œuvre également des luminaires Portman et Astera, a fortement inspiré les 104 inscrits et ébloui le jury.

Le Design et l’installation

Le design a été pensé par toute l’équipe et finalisé sur Vectorworks par Thomas Jedwab-Wroclawski, gérant de BeatPerLight et éclairagiste.

(de gauche à droite) Fred Fochesato, (Axente) et Thomas Jedwab-Wroclawski (BeatPerLight), nous présentent le kit lumière et racontent les anecdotes croustillantes de l’installation.

Thomas Jedwab-Wroclawski : On est partis du partenariat avec Ayrton pour démarrer le design sans connaître les dispos de matériel ou de salle.
En avançant, nous avons progressivement ciblé les produits que nous allions mettre en valeur pour finalement ajouter des projecteurs Portman et Astera également distribués par Axente.

On s’est inspiré d’un circuit automobile tout en se donnant la possibilité d’avoir du relief dans le kit pour mettre en valeur les machines par elles-mêmes. Finalement, nous obtenons plusieurs plans de machines éclairées par les projecteurs de contre. Les joueurs avaient donc la possibilité de travailler sur des plans de perspective avec pour sujet principal les projecteurs. Personnellement j’ai trouvé cette idée séduisante.

Maxime Raffin aide Yannick Duc (tous deux cofondateurs de CQLP) à finaliser ses positions avant le lancement de la diffusion en live sur Internet.

SLU : Avez-vous rencontré des difficultés ?

Thomas Jedwab-Wroclawski : A la base, il y avait beaucoup de grosses machines, et grâce aux projecteurs Portman et Astera, on a pu compléter ce design avec des luminaires très intéressants et complémentaires d’un point de vue créatif.
Portman met bien en valeur le kit avec ses Leds qui émulent très bien l’halogène et les projecteurs Astera sont faciles à installer et à utiliser sans grosses alimentations.

SLU : Comment s’est passée l’adaptation du kit dans le studio d’Impact Évènement ?

Thomas Jedwab-Wroclawski : Lors de la première réunion, Pascal Bonnet, directeur technique chez Impact, m’a dit « J’ai un problème de surpoids de 5,5 tonnes en accroche ».
Ça a donc été un gros casse-tête technique mais finalement, après avoir restructuré toute l’accroche du studio, il a su faire des adaptations qui débouchent sur une marge de manœuvre d’à peu près 5 cm.
Tout le monde s’est donné à fond chacun dans sa spécialité et nous avons fait des adaptations volontaires pour un chantier sans tensions. Je le remercie chaleureusement d’avoir su utiliser un chausse-pied en or (rire).


Le mur de fond de scène en impose et il paraît qu’il peut même se changer en « Transformer » si besoin de sauver le monde.

SLU : Y avait-il de grosses différences de colorimétrie entre les marques ?

Thomas Jedwab-Wroclawski : Entre Ayrton, et Astera, les sources led, n’ont pas tout à fait les mêmes teintes ou températures de couleur, c’est classique entre fabricants mais on arrive très bien à s’en accommoder.

SLU : Et pour la poursuite ?

Thomas Jedwab-Wroclawski : Nous avons déployé un système de tracking ZacTrack linké à certaines de nos machines. Ce système est ultra-performant et nous aide à suivre Rémi, l’animateur, grâce à deux trackers qu’il garde dans ses poches. Ça lui permet de naviguer partout mais sans éclairer tout le plateau. On obtient un point focalisé et cela rentre aussi dans notre objectif de placer le plus de technicité possible dans notre kit. Les joueurs en possèdent d’ailleurs aussi pour pouvoir être suivis quand ils bougent. Ce système utilise huit antennes et cinq trackers.

Description du kit

En régie tout le monde est à la tâche et Yannick Duc (tout à gauche), cofondateur du concours CQLP et pupitreur, prend le temps de poser pour la photo avant de replonger illico dans les répétitions. Chacun connaît sa partition sur le bout des doigts.

Une quinzaine de jours a été nécessaire pour dans un premier temps désinstaller le kit lumière du studio d’Impact événement déjà installé puis successivement tomber toutes les structures, redéfinir les points d’accroche et réinstaller le rig, pour que les structures soient le plus à l’extérieur possible, sous la direction technique de Pascal Bonnet d’impact Evénement.

« Pascal a redéfini toute l’accroche pour que le kit puisse rentrer car au tout début du projet nous avions imaginé une salle plus grande » explique Thomas Jedwab-Wroclawski.

L’équipe Cqlp / M-Light est ensuite arrivée en début de semaine avec des bénévoles afin de finir le montage, donner un dernier coup de collier pour régler les ultimes petits soucis et se mettre à l’abri des problèmes. L’équipe a donc pu se consacrer aux répétitions deux jours avant la finale, un timing serré mais un planning efficace.

Frédéric Fochesato, chef produit chez Axente présente ensuite le kit déployé sur place et remercie ses collègues Arnaud Da Silva Lachot, Julien Pereira et Maxime Wolf pour leurs interventions sur ce projet.

Le mur du fond est garni de 30 x Portman P1 Mini à Led et 25 x Ayrton Zonda FX pour un maximum de flexibilité, un rendu super « Eye Candy » et un joli contre pour tout le kit.

Le mur du fond reçoit 35 x Portman P1 Mini LED – produit récent qui, comme sa référence l’indique, s’inscrit dans l’évolution à Led de l’appareil iconique de la marque en alternance avec 30 x Ayrton Zonda 9 FX.
Avec sa matrice circulaire de 37 lentilles RGBW de 40 W et un flux lumineux de 25 000 lumens pour 1400 W de consommation maximum, sa plage de zoom s’étend de 4 à 56° d’ouverture.
Il est ici en version FX pour une gestion point par point d’un réseau de leds installé entre les lentilles et contrôlable en vidéo ou via une macro pour un superbe «LiquidEffect».


Les contres en accroche vue de face. Une alternance de colonnes de Zonda 9 FX et de P1 Mini LED.


En avançant d’un cran un assemblage concentrique d’arcs de cerces se décompose comme suit du plus grand diamètre vers le plus petit.


Portman Mantis, Astera AX9 et Portman P1 Mini Led s’assemblent sur des cerces séparées et rehaussées par des Astera Helios particulièrement élégant avec leur forme tubulaire.

La première “cerce” la plus extérieure reçoit de 10 x Ayrton Karif, la seconde porte 18 x Astera AX9 Power Par (en jaune dans le plan), la troisième 10 x Portman Mantis, la plus au centre 8 x Astera AX5 Triple Par (en bleu dans le plan) et au centre 5 x Astera Mantis reconstituent la forme circulaire des ponts décrits précédemment.

Pas vraiment des cerces au sens propre mais des arcs de structure disposés de manière concentrique pour former le terrain principal du jeu.


Comme une parenthèse enchantée, deux structures symétriques viennent joliment encadrer ce fond de gros plan de folie avec une ossature mise en valeur par 24 x Astera Titan Tube et depuis lesquelles 24 x wash Ayrton Zonda 9 FX viennent projeter toute leur puissance.

Pour apporter encore plus de relief au fond de scène deux structures dessinées par des Titan Tube et chargées de Zonda.


Les Portman S-Tribe font le bonheur des participants avec leur bande contrôlable dans le détail et en couleur. Il donne de la profondeur au plateau et de l’ampleur aux effets des Ayrton Zonda 9 FX en plus de prolonger les faisceaux des Ayrton Cobra.

En latéral, cour et jardin et en miroir, on trouve une installation agréablement mise en valeur par 30 x Portman S-Tribe.

Positionnés en bas-relief, ils donnent une belle profondeur de champ au plateau. Dernière création de luminaire de Portman 100 % Led, le S-Tribe, se distingue par des motifs tribaux.
Avec son format linéaire d’1,2 m il comporte 5 modules Led blanc chaud avec au centre de chacun une R7S Led devant un réflecteur martelé. Ces modules côtoient 10 petits segments (strippes) RGBW eux aussi leds.

Là encore, l’ossature de la structure est mise en valeur par 31 x Hyperion Tube et les stars du plateau font leur entrée : 24 x Ayrton Cobra nécessairement bridés du fait de leur puissance dans cet environnement limité.

La structure latérale cour (il y a la même à jardin) reçoit les 15 x Titan Tube, 12 x Cobra et aussi deux Huracan.

Installées devant ce mur, deux consoles grandMA 2 sont réservées aux joueurs pour contrôler le kit. Ils lui tourneront le dos pour rester dans une configuration de jeu télévisé type radio crochet. Des Astera Hydra Panel, petits et discrets avec leur batterie d’une autonomie max de 20 heures servent à décrocher les ombres sur les candidats.

Les faces des participants sont adressées par des Astera Hydra Panel, ici très discrets, ils se cachent derrière le micro pour un éclairage d’appoint sur batterie.

Avec ses 25 W de Leds Titan RGBAM (rouge, vert, bleu, ambre et mint) l’Hydra Panel se présente comme un projecteur d’appoint high-tech. La qualité de son faisceau, ses 6 filtres et diffuseurs, ainsi qu’un large éventail d’accastillage d’accroche, font de l’Hydra Panel un des projecteurs phare de sa catégorie.

A la fois puissant et ultra-qualitatif, il accompagne son flux exceptionnel de 1 300 lumens d’une colorimétrie complète et d’une gamme de blanc bien calibrés avec un IRC de 96. Un Portman S-Tribe est, de plus, positionné devant chacune des deux consoles grandMA 2 pour afficher le décompte des points.


L’Ayrton WildSun K25 pour un wash puissant grâce à ses 17 sources LED Blanches (7500 K).

Au sol, une première ligne de contre, avec 4 wash Ayrton WildSun K25, envoie le boulet avec leur flux de 100 000 lumens.

6 x Ayrton Karif pour de beaux faisceaux en volumétrique assurent une deuxième ligne.

Et 8 x Ayrton Huracan Profile complétés de 6 x wash Ayrton Bora sont disposés en V sur le plateau.

Le kit du sol.

Au plafond, le gril est chargé d’une belle matrice composée de 19 x Ayrton Eurus S et 48 x Astera Titan Tube qui forment un carré gnomonique créé par des polygones réguliers successifs. Pythagore lui aussi est de la « party ».


Eurus S et Titan Tube s’assemblent pour une belle géométrie au plafond de ce plateau.

Le gril dessiné par 48 Titan Tube supporte 19 profiles Eurus S.

Finalement, un kit 100 % Leds avec des Beams laser produits par les Cobra et pour capter ces belles sources, onze caméras PTZ se sont coordonnées, contrôlées depuis la régie par la réalisatrice Séléné Grandchamp.


SLU : Avez-vous eu des surprises lors de la mise en marche de tous ces projecteurs ?

Frédéric Fochesato : On a préparé et relié en filaire toutes les machines en amont pour qu’elles n’aient plus qu’à être accrochées. La seule petite galère que nous avons pu avoir entre la 3D et la réalité concernait les tubes Astera qui étaient tournés de 180° et dont les effets ne passaient dans le bon sens. Avec l’application Astera nous avons réglé ce détail en quelques minutes.

SLU : Comment contrôliez-vous tout le kit ?

Frédéric Fochesato : Nous avons deux régies, la générale en grandMA3 avec NPU3 de Yannick Duc et celles des joueurs en grandMA2 avec NPU2. Pour le réseau qui véhicule plusieurs protocoles MA-Net 2, MA-Net 3, Art-Net, l’idée était d’adopter la solution la plus simple possible car il y a beaucoup de monde sur le plateau.

On a défini 3 points de distribution, cours, jardin et contre avec des switches et des nodes ELC car toutes les machines sont reliées en filaire et contrôlées en DMX.
Il y a un MadMapper qui envoie 75 univers et qui vient merger dans la console GrandMA3 ou dans les consoles grandMA2 des joueurs pour prendre tout le kit, et depuis le MadMapper il y a un autre flux via Art-Net de 169 univers pour assurer la transmission du signal vidéo dans les Zonda FX. Au total on est à 55 000 paramètres dans le réseau fibre.

SLU : Trois consoles prennent donc successivement la main sur le kit. Comment avez-vous géré cela ?

Frédéric Fochesato : Yannick avait besoin d’un repère visuel pour savoir qui avait la main sur la console à l’instant T. J’ai proposé l’idée d’installer un petit Oxo PixyLine dont les leds s’allument en vert ou bleu en fonction du code couleurs défini entre lui et les joueurs. Ça permet d’éviter des moments de stress en direct car les changements de consoles sont fréquents.

Le Show

Le vote d’un jury de professionnel complété et celui du public, départageaient les finalistes.

De gauche à droite : Le jury avec Aziz Baki, Sophie Limeul, Alain Longchampt et Lukasz Sztejna.

– Sophie Limeul, directrice photo
– Aziz Baki, directeur artistique
– Alain Lonchampt, concepteur lumière
– Lukasz Sztejna, designer de projecteurs chez Portman

L’enjeu était de taille, en témoignent les prix offerts à l’équipe gagnante parmi lesquels une superbe Command Wing grandMA3.

– Axente : une Command Wing grandMA3
– Design Express : une licence Vectorworks Vision Full
– Oliverdy : une semaine de formation
– Smode : une licence Smode
– SoundLightUp : un reportage portrait des gagnants


Les white Grizzly avec Raphael Rowenczyn …

… Affrontent les Black Falcon ici avec Quentin Douriez. Les Portman S-Tribe installés devant les consoles grandMA 2 sont prêts à compter les points.


Le live de la finale


L’équipe gagnante

L’équipe des Black Falcon, un binôme composé de David Liou Tchen San et Quentin Douriez, aura finalement remporté les faveurs du jury et du public. Un grand bravo à eux pour cette belle réussite.

Les « Black Falcon » Quentin Douriez (à gauche) et David Liou Tchen San sont les gagnants de l’édition CQLP 2023.

David Liou Tchen San a grandi à Poitier et tout jeune il s’intéresse à la peinture. Par l’intermédiaire d’un ami, il décroche une première expérience de tournée en 2009 pour un groupe nommé « Slave Farm ». Il se rapproche ensuite du secteur Théâtre et de la SMAC de sa ville, « Le Confort Moderne » à Poitier.
Mordu, il se forme au fur et à mesure des projets auxquels il participe pour le prestataire « ZProfessionnel ». Plus récemment il s’installe à Paris pour devenir opérateur. Après être passé par toutes les étapes il est aujourd’hui designer et pupitreur en tournée live et opérateur en évènementiel.

Quentin Douriez, formé en architecture, a une passion pour la mise en valeur des volumes par la lumière. Par hasard, il se retrouve à travailler en tant que machiniste, directeur technique, régisseur ou décorateur pour des compagnies de théâtre. Un jour on lui demande de remplacer l’éclairagiste au pied levé et c’est un coup de cœur.
Il décide de s’y consacrer et de fil en aiguille rencontre Maxime Raffin, une référence dans le milieu. Ce dernier l’invite à enchaîner les prestas et à s’impliquer dans des tournées plus ou moins grandes en tant qu’encodeur et directeur technique, ou en événementiel, en plus de son travail en télévision qui constitue actuellement 50 % de son emploi du temps pro.

SLU : Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Quentin Douriez : A Ryad, en Arabie saoudite, en 2019, sur un gros festival où nous étions deux à l’accueil console pour un kit qui comprenait entre 800 et 1 000 machines. Le courant est très vite passé d’un point de vue humain et nous sommes devenus amis car nous avons une vision commune du métier. J’aime beaucoup son travail.

Les Ayrton Zonda 9 FX ressortent particulièrement d’un kit où la qualité était au rendez-vous avec les couleurs tungstène des luminaires Portman, chouchou des éclairagistes.

SLU : Pourquoi vous lancer ce défi ?

David Liou Tchen San : On trouvait l’idée plutôt marrante et même si cela demande du temps, le fait de pouvoir le faire en équipe nous a décidés. A la base c’était l’occasion de passer de bons moments entre potes, et finalement on a gagné, c’est super !

SLU : Aviez-vous déjà participé à ce concours ?

Quentin Douriez : C’est ma deuxième participation à ce concours, mais la première fois j’étais bénévole pour soutenir le projet. Quand on a décidé de jouer avec David, on s’est promis de le faire sérieusement. »

David Liou Tchen San : C’est ma première participation et je trouve que c’est vraiment chouette. L’ambiance et l’accueil sur place sont super. Maxime, Yannick et tous les bénévoles nous ont vraiment réservé un bel accueil avec une mention spéciale pour Thomas Jedwab-Wroclawski qui s’occupait des consoles sur la station Wysiwyg. Je voudrais également adresser un grand merci aux partenaires. Nous sommes gâtés et ça fait plaisir.

SLU : Comment vous êtes-vous organisés ?

David Liou Tchen San : Quentin était plus à la console. J’ai pupitré aussi mais j’avais plus un regard de design ou de photo dans notre collaboration.

SLU : Dans ce kit qui est assez énorme, est-ce qu’un des projecteurs vous a tapé dans l’œil?

David Liou Tchen San : Je dirais le Zonda. Sur Cqlp nous l’avons utilisé en wash mais je pense qu’on est loin d’avoir découvert toutes ses qualités et il me donne envie d’approfondir. Sinon, j’ai tendance à beaucoup aimer le tungstène et donc les projecteurs Portman sont vraiment ma cam si on peut dire (rire).

Quentin Douriez : Pour moi aussi c’est le Zonda. Honnêtement c’était un peu la claque. Je trouve que c’est une très belle machine et qu’elle propose pleins de possibilités accessibles et de multiples façons de travailler la lumière. J’aurais vraiment aimé avoir plus de temps pour lui rentrer un peu dans le bide.

Une grandMA 3 Command Wing, un des gros lots du concours avec également, une licence Vectorworks Vision Full, une semaine de formation chez Oliverdy formation, une licence Smode et un portrait dans Soundlightup.

SLU : Vous avez gagné une GrandMA 3 Command Wing, comment allez-vous l’utiliser ?

Quentin Douriez : On en a déjà discuté déjà avec David et c’est lui qui va la récupérer. En ce qui me concerne je lui aie vendu ma part au prix de l’Argus et de mon côté j’envisage d’investir dans une grandMA 3 Light mais pas tout de suite, peut-être à l’occasion d’une création d’entreprise. Cela étant dit, on sait pertinemment qu’on se la prêtera si besoin est.

David Liou Tchen San : Avant Cqlp j’avais déjà en projet de monter mon entreprise dans quelque temps. J’ai déjà pas mal de matériel de type console et software dans un parc que je mutualise avec un collègue et c’est l’occasion de disposer d’une console de plus dans ce parc !

SLU : Avez-vous un message à faire passer aux personnes qui seraient intéressées de participer au prochain concours ?

Quentin Douriez : Amusez-vous ! Inspirez-vous de tout. Les organisateurs du concours sont bienveillants et pratiquent l’entraide. C’est un événement de très important au sens communautaire. C’est l’occasion pour des pupitreurs, pupitreuses et éclairagistes de voir plus loin et de se rencontrer. C’est très plaisant.


David Liou Tchen San et Quentin Douriez sont les grands gagnants de cette édition mais je ne pense pas me tromper en disant que tous les professionnels qui y ont participé de près ou de loin ont apprécié cette expérience unique en son genre.

Le public, les partenaires, les bénévoles et les participants se sont réunis pour une belle collaboration sur un projet qui semble combler un vide finalement, en offrant l’occasion aux pupitreurs et éclairagistes, débutants ou experts de tous secteurs, de progresser avec des kits de machines à la pointe de la technologie bien encadrés et conseillés par les fondateurs du concours.
Un projecteur suscite clairement la curiosité des joueurs. Il s’agit du Ayrton Zonda 9 FX. Luminaire créatif par excellence, il semble ne pas avoir encore livré tous ses secrets. D’autres très belles machines ont investi le plateau parmi lesquelles le beam ultime Cobra, les luminaires Portman et leur lumière dorée ou les projecteurs Astera, concentrés de technologie avec la particularité de faire l’unanimité auprès des éclairagistes du cinéma, de la vidéo, la photo, le live….

J’ai une admiration particulière pour la belle énergie que chacun.e a mis au service de ce projet. Encore un grand bravo à tous les bénévoles et partenaires qui ont donné vie à l’ambition sans limite de Maxime Raffin et Yannick Duc, fondateurs du jeu Cqlp 😉

Plus d’informations sur les partenaires de l’événement :

– Cqlp by M-Light
– Ayrton
– Portman
– Astera
– Axente
– Impact Évènement
– Oliverdy Formations
– Vectorworks
– Design Express
– Smode

 

DiGiCo dévoile sa nouvelle championne : Quantum852

DiGiCo est fier d’annoncer le lancement de la nouvelle génération de consoles de mixage grand format. Comme on peut s’y attendre d’une toute nouvelle console DiGiCo, elle a été conçue à partir de zéro.

Familière, mais à la fois différente, Quantum852 améliore même son rendu audio grâce à des algorithmes plus performants et offre un bond en avant en termes de puissance de traitement. Elle est accompagnée d’écrans LCD 1000 nit pour une utilisation en plein jour et d’une nouvelle surface de travail, ce qui donne aux utilisateurs l’assurance que, fidèle à la philosophie de la marque, Quantum852 a été conçue non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour l’avenir.

Dans cette optique, Quantum852 est également dotée d’une série d’atouts environnementaux. Sa construction en alliage léger réduit le poids, ce qui permet d’atténuer son impact sur l’environnement pendant le transport. Elle est moins gourmande en énergie, dispose de ventilateurs et d’un refroidissement par convection pilotés par la température. L’inclusion de matériaux durables et recyclables réduit encore l’empreinte écologique du Quantum852.

Des écrans et des commandes comme s’il en pleuvait. Il vaut mieux vu le potentiel dément de cette table !

Les spécifications techniques de Quantum852 sont tout aussi impressionnantes. Doté d’un traitement entièrement redondant, chaque moteur dispose de cinq des derniers FPGA de 7ème génération et de processeurs DSP SHARC de nouvelle génération.

Le nombre de voies d’entrée de Quantum852 est porté à 384 voies mono, avec 192 bus auxiliaires / sous-groupes, plus les bus LR / LCR / Master 5.1 bien connus. Il est équipé d’une matrice 64 x 64, de 36 groupes de contrôle, de deux bus Solo et de 64 rack d’effets. Il y a 48 égaliseurs graphiques, 384 processeurs nodaux, 128 processeurs Mustard et 32 Spice racks.

La magie continue avec l’E/S LOCALE modulaire Ultimate ‘Stadius’, où chacune des trois cartes insérées offre quatre préamps micro Stadius, quatre sorties Line Stadius et deux E/S AES Bit Perfect. Au dos de chaque moteur, on trouve huit ports BNC MADI simples ou quatre redondants, des entrées Word Clock, AES Sync et Video Sync, deux prises USB 2.0, une prise SuperSpeed USB 3.0, une sortie 4k DisplayPort Overview Out, un commutateur réseau 5 ports 1Gbps, deux emplacements DMI, un port Waves SoundGrid et des entrées Optocore en standard, avec de la place pour une deuxième boucle Optocore en option.

Une vue en détail de l’alimentation et du moteur gauche avec insérées deux cartes DMI, Klang et Dante et l’E/S local avec ses trois cartes Stadius. La partie droite est identique et comporte les mêmes cartes DMI.

Les trois écrans de 21,3 pouces, entièrement nouveaux et lumière du jour, garantissent que la visualisation sera toujours optimale. Il y a également trois écrans dédiés de 19,2 pouces pour afficher les niveaux, trois écrans de contrôle dédiés de 6,8 pouces pour le changement de banque et de layer, et 69 mini écrans de travail de 1,3 pouce, tous sensibles au toucher pour les sélections de voies et les solos, garantissant un accès et un contrôle instantanés.

« Quantum852 représente un véritable bond en avant à tous points de vue », déclare Austin Freshwater, directeur général de DiGiCo. « Bien qu’elle soit complètement nouvelle dans sa conception et sa construction, elle reste instantanément identifiable en tant que DiGiCo. Son flux de travail familier mettra tous les utilisateurs de la marque immédiatement à l’aise, mais son énorme gain de puissance et de vitesse les ravira. Après 15 ans de service impeccable, Quantum 7 a enfin une console à admirer ».

Pour plus de renseignements, visitez le site Digico pour le fabricant et le site DV2 pour le distributeur

 

ESL ajoute LjusDesign à son catalogue de marques exclusives

LjusDesign est une marque de luminaires suédoise fondée il y a plus de 30 ans par des techniciens et concepteurs lumière de l’industrie du théâtre. Basée à Gävle, à 170 km au nord de Stockholm cette société développe et fabrique des solutions pour l’éclairage de vitrines, de musées, d’expositions, de magasins, de bijouteries, de restaurants, d’hôtels ou de bureaux, avec une prédominance de projecteurs polyvalents de petite taille.

Les luminaires LjusDesign se distinguent par qualité des sources blanches (IRC élevé), des optiques, et sur l’ergonomie, la multiplicité des solutions de contrôle et la facilité d’installation et d’intégration. Cette nouvelle marque est un ajout essentiel à l’offre muséographique déjà proposée par ESL, pour des mises en lumière précises, efficaces et esthétiques.


Deux projecteurs ultra-miniaturisés de la gamme LjusDesign. A gauche, Gimmick, disponible en 2700 K, 3000 et 4000 K, CRI 90, 75 lumens et 30 g sur la balance. A droite Gizmo Zoom, d’amplitude 5°-31°, disponible en 4 températures de couleur, 80 lm, CRI 90, 50 g.

Les points forts de la gamme LjusDesign :

LEDs blanches très qualitatives triées
IRC élevé pour des applications prestigieuses
Luminaires très compacts pour une intégration fine et discrète
Très nombreux modes de contrôle disponibles : DMX via sans-fil via LumenRadio, DALI, et à l’aide de l’application Casambi
Dimmer intégré
Nombreuses options de montage et d’installation
Large gamme de sources et de températures de couleur, d’optiques et de couleurs de finition
Tous produits élaborés et fabriqués en Suède chez LjusDesign
Tous produits garantis 5 ans


Plus d’infos sur le site ESL France et sur le site LjusDesign

 

Claypaky Volero Wave + Panify, un effet spectaculaire et original

Il nous tardait d’essayer cette singulière machine dévoilée en France fin 2022 par Claypaky. Il s’agit d’une « barre » de 8 faisceaux concentrés qui peuvent pivoter indépendamment en tilt.

Nous avons choisi de vous la présenter dans sa version « full size », avec l’accessoire Panify (une base rotative Claypaky permettant de le motoriser en pan avec rotation continue) car c’est ainsi qu’il va déployer ses effets de la façon la plus spectaculaire.

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Bien que les deux appareils soient vendus séparément, l’ensemble formé par le Volero Wave et le Panify est bel et bien une machine unique. De prime abord, l’engin est imposant. Il mesure un mètre de long, sur une trentaine de centimètres de haut. Juché sur sa base tournante, l’assemblage prend une certaine envergure (et pèse près de 35 kg).
Et c’est précisément l’un des aspects physiques qui constitue l’intérêt de cet engin. La taille physique de l’objet fait partie intégrante de sa signature visuelle, et de l’effet qu’il va générer.


Vagues de couleurs

Le Volero Wave diffuse 8 faisceaux extrêmement concentrés et permet de les faire jouer de différentes façons, soit pour un effet d’ensemble, en créant une sorte de « herse » de lumière orientable à souhait, soit en utilisant chacun des faisceaux comme un élément quasi indépendant, que ce soit en intensité, en couleur ou en tilt.


Variations sur le thème du rouge.

Utilisé sans le Panify, le Volero Wave présente déjà un bien bel intérêt. Le raccordement possible de nombre d’appareils va permettre de créer une belle « lame » de lumière, aux multiples rayons absolument parallèles dont l’impact et les possibilités lumineuses sont évidentes. On notera ici que les faisceaux sont vraiment très concentrés avec un angle fixe inférieur à 3°.
L’appellation Volero Wave fait inévitablement référence à cet effet de « vague » que l’on peut envisager de créer avec un générateur d’effets et qui produira un effet magnifique. J’attire d’ailleurs l’attention sur une caractéristique à mon sens parfaitement essentielle : le tilt « descend » bas. Et ça, c’est vraiment bien…

Présentation vidéo


On peste souvent, voire très souvent, après des appareils (notamment des barres de leds motorisées) dont le débattement du tilt est trop court pour créer une envolée au-dessus du public (et j’en parle en connaissance de cause, j’ai le cas en ce moment sur une tournée !), ou capables de descendre suffisamment loin pour faire des plans inclinés quand l’appareil n’est pas au sol. Sur ce point, merci à Claypaky, c’est excellent. Les éclairagistes ont VRAIMENT besoin de tilts qui dépassent 180°. Ici, avec 220° c’est très bien.


Différents effets de faisceaux.

Avec le Panify à rotation pan infinie, vous offrez bien sûr un axe de plus à votre Volero Wave, mais vous lui offrez surtout un angle de jeu permettant une variété d’aspects visuels. Là où la machine en fixe va réaliser des effets certes variés mais toujours sous le même angle, la motorisation multiplie les possibilités de façon substantielle.

On pourra envisager une grande diversité de volumes, de mélanges de rayons, surtout avec un ensemble de machines. Une seule de ces bécanes m’a déjà bien amusé, mais avec un certain nombre… J’ai hâte. Pas de zoom sur notre Volero Wave mais 3 frosts de 1, 2 ou 3,5° (optionnels) sont disponibles pour « casser » un peu le côté brut du rayon (à mon sens c’est du gâchis !).

Vagues de lumière blanche.

Question lumière, Chaque source utilise une led RGBW de 40 W. Le CTO géré de façon indépendante par la machine est une émulation et une extrapolation électronique (et elle est efficace en plus). Sur un faisceau aussi concentré, les 40 W sont particulièrement percutants. On retrouve un peu l’effet du Shar Bar dont le système optique du Volero s’inspire en plus puissant.


Effets de couleurs.

Courbe de dimmer de 0 à 100 %.

Les mesures sont limitées sur ce type de source. A 5 mètres la projection d’un faisceau sur la cible a un diamètre de 23 cm ce qui correspond à un angle de 2,6° et l’éclairement au centre atteint 7 800 lux.

Nous avons aussi tracé la courbe de dimmer qui se révèle tout à fait satisfaisante.

Contrôle

Le Volero Wave est pilotable en DMX-RDM, en ARTnet et sACN. En DMX, le Volero Wave se pilote par 20 / 37 / 38 canaux. Comme pour les appareils de type « B-Eye » du fabricant Italien, on peut dissocier l’appareil de son « pixel engine », qui lui sera pilotable en 24 ou 32 canaux séparément, par exemple pour travailler chaque faisceau comme un pixel unique.

Le menu côté Volero Wave.

Le mode le plus basique (appelé « standard ») pilote la barre en 20 canaux. Dans ce cas, on a accès à un RGBW + CTO + dimmer + strobe pour la totalité de la barre, avec un tilt indépendant pour chaque faisceau.
Un canal de macro de couleurs permet de choisir sur un seul canal la couleur souhaitée pour l’ensemble, mais aucune librairie interne avec des combinaisons de couleurs ou d’effets ne sera accessible dans ce mode.

Le mode « shape », utilisant 38 canaux, est une version qui en plus fournit tout un panel de possibilités d’effets internes via une bibliothèque de patterns intégrée et une gestion des couleurs sur deux couches. Les patterns d’effets dans chaque couleur RGBW, offrent la possibilité de choisir un effet coloré et de l’animer sur la base d’une autre couleur pour le fond.
Pour les patterns intégrés, on aura la possibilité de les choisir dans une librairie d’une petite quarantaine d’effets, et ensuite de leur assigner une vitesse d’exécution, un « fading » pour leur donner plus ou moins de souplesse dans l’animation, et un paramètre de « transition » pour passer d’un effet à l’autre avec également plus ou moins de souplesse.

Le mode « Advanced », en 37 canaux, lui gère tout ça complètement sur trois couches. Chacune des couches sera pilotable en RGBW + CTO, (une couche principale et un background) chacune a son strobe et son dimmer, et on a toujours un ensemble de patterns d’animations préprogrammées avec leurs canaux de réglage, permettant d’obtenir une troisième couche d’effets de faisceaux.


Le menu, côté Panify.

L’assignation du « Pixel engine » permet donc de piloter chaque source comme un pixel distinct. Deux modes pour ça. Soit en 24 canaux pour gérer chaque tête en RGB, soit en 32 canaux pour gérer chaque tête en RGBW.

Pour le Panify, 5 canaux sont nécessaires : 2 canaux pour le pan et pan 16 bits, 2 pour la rotation continue (rotation et sens de rotation), et un dernier canal pour faire éventuellement un reset à distance et contrôler les 3 modes de vitesses possibles.

Techniquement, le Volero Wave et le Panify se contrôlent comme deux machines différentes dans la console, mais il est bien sûr possible d’adapter une librairie très facilement pour obtenir une seule et même machine à piloter. Pratiquement, il faudra assigner et paramétrer chacune des machines indépendamment. Une adresse sur le Volero Wave, et une autre sur le Panify (vous ferez le calcul en fonction du nombre de canaux, ou de ce que vous dira la console).

Construction

La barre est assez costaude et pèse 20 kg. Elle n’a pas de poignées de transport mais la base de l’appareil est assez facilement préhensible. Ses petites têtes sont espacées d’environ 2 centimètres et les extrémités de la barre ne sont épaisses que d’un centimètre, permettant ainsi de raccorder plusieurs barres ensemble sans qu’aucun espacement différent ne puisse être perceptible.

Les connexions entre le Panify et le Volero Wave.

Sur l’un des côtés, on trouve le menu avec ses boutons de contrôle pour assigner l’appareil et le paramétrer, ainsi que les deux panneaux de connecteurs.
L’un est dédié à l’alimentation et comprend une entrée et une sortie PowerCON True1, ainsi que l’interrupteur général de l’appareil.
Le deuxième, situé de l’autre côté du menu, concerne le pilotage avec une entrée / sortie DMX en XLR5 et deux RJ45.

Sous l’appareil il y a deux possibilités d’emplacement pour les oméga de fixation aux extrémités. Ils permettent d’installer de quoi suspendre l’appareil ou de le poser au sol. Car pour poser le Volero Wave, il faut y fixer deux oméga terminés des petits patins de caoutchouc, les accroches d’élingues empêchant de poser l’appareil directement au sol.

Détail de fixation de la plaque d’assemblage du Volero Wave sur le Panify.

C’est aussi sur les mêmes emplacements de connexions d’oméga que l’on va fixer la longue plaque de métal nécessaire pour venir boulonner le Volero Wave sur le Panify. Le raccordement du socle à la tête s’effectue par cordons : un True1, et deux DMX, pour que l’ensemble puisse fonctionner.
Il est dommage que ces accroches d’élingues dépassent sous la base, car un simple accès « à fleur », avec une petite cuvette interne aurait suffi à poser l’engin au sol simplement en y mettant 4 petits patins de caoutchouc à demeure, comme sur n’importe quelle lyre, sans accessoire particulier (en plus, on peut facilement trouver de la place dans l’appareil pour ça…)
Sur le côté pourvu du menu et des connecteurs, vers l’extrémité de la machine, une encoche unique pour système quart de tour, reçoit un petit Oméga spécial de couplage de barres dans un alignement parfait. Il faudra faire attention à ne pas perdre tous ces oméga!

Chaque tête est constituée d’une coque arrondie dans laquelle vient prendre place un réflecteur concave aux bords carrés. La source LED siège au centre de ce réflecteur, elle-même surmontée d’un petit miroir qui renvoie son flux vers le fond du réflecteur. Un vitrage en plastique vient protéger ce dispositif.

La source LED au cœur du réflecteur, au-dessus, on voit le support du miroir de renvoi.

Détail d’une des 8 têtes.


La motorisation de la tête se fait sur le côté, où chaque unité reçoit une poulie qui amène le mouvement d’un moteur pas à pas situé dans la base, via une courroie crantée. A l’arrière de chaque petite tête, un ventilateur vient refroidir les composants susceptibles de chauffer.

Conditionnement

Si l’ensemble une fois monté est tout à fait opérant, on réfléchit à comment le conditionner pour partir en tournée car les flight-cases proposés par Claypaky ne comprennent que les Volero Wave, sans leurs Panify… Le montage de l’ensemble prend un peu de temps, et même si on retire les oméga pour désolidariser la base tournante de la barre de LED, il est nécessaire de déboulonner la grande plaque d’assemblage… Bref, en tournée, la solution sera de transporter en panières spécifiques les assemblages montés.

Le Volero Wave désolidarisé du Panify.

Conclusion

Le Volero Wave est une machine très originale. Son envergure imposante, ses caractéristiques et ses faisceaux ultra-concentrés en font un outil incroyable. Couplé au Panify, il est capable d’effets inédits qui seront rapidement exploités par les éclairagistes en recherche de nouveaux horizons visuels. Cette machine est idéale pour exacerber leur créativité.


On aime :

  • Le concept
  • La puissance des faisceaux en blanc et en couleurs
  • Les possibilités d’effets couplé au Panify

On regrette :

  • L’absence de conditionnement Volero + Panify
  • Le grand nombre de pièces et d’accessoires nécessaire

Tableau général

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L-Acoustics dévoile le système L2 et le contrôleur LA7.16

Un assemblage de deux éléments L2 en tête, et un L2D pour down.

Lors d’un événement privé organisé au Hollywood Bowl, L-Acoustics a annoncé la nouvelle série L avec sa technologie brevetée Progressive Ultra-Dense Line-source (PULS).

Nous vous proposons de découvrir ce nouveau système et son contrôleur amplifié LA 7.16 en deux étapes, l’annonce officielle de L-Acoustics en premier, suivie par une passionnante interview que Scott Sugden, Director of Project Management, Electronics & Software nous a donnée après sa présentation au Hollywood Bowl.

L-Acoustics a introduit le concept de line array au début des années 90, et trois décennies plus tard, cette technologie reste la norme pour les événements en direct dans le monde entier.

« La série L est un concept révolutionnaire dans le domaine du son de concert, rendu possible grâce à l’aboutissement de 30 années de recherche et développement intensifs en matière de modélisation logicielle, de technologie des haut-parleurs et d’électronique », déclare Germain Simon, Director of Product Management, Loudspeakers chez L-Acoustics.


Germain Simon

« Lorsque nous avons analysé des centaines de designs utilisant des lignes-sources dans tous les genres musicaux et toutes les salles, nous avons réalisé que la plupart des géométries de public et des formes d’array suivaient une même tendance.
Cela nous a permis de comprendre qu’un élément fixe avec des angles progressifs prédéfinis offrirait des gains incroyables en termes de qualité, d’efficacité et de durabilité. »

La série L comprend deux éléments conçus pour fonctionner ensemble ou séparément : L2 en haut et L2D, D pour down en bas. Un élément L2 ou L2D offre le même contour que quatre éléments K2 dans un format 46 % plus petit et 40 % plus léger.
Les avantages audio de la série L comprennent un niveau de pression acoustique par taille d’enceinte inégalé dans l’industrie, une cohérence inédite dans la zone du public et un rejet amélioré partout ailleurs.

En plus des avantages audio, la série L révolutionne le déploiement grâce à une conception plus petite et plus légère qui réduit l’espace occupé dans les camions et nécessite moins d’éléments, réduisant ainsi le nombre d’actions nécessaires pour sa mise en œuvre.

L’élément L2 prévu pour tirer au lointain et amorcer l’arrondi que L2D complètera, ou bien rallonger la ligne avec jusqu’à deux autres éléments L2.

L2D conçu pour terminer l’assemblage en J Shape.


Il est des images qui se passent de tout commentaire. Comparé à un line-array équivalent, L2 c’est moins de…

La densité de puissance de la nouvelle série L est inédite. Chaque élément contient huit moteurs 3”, huit transducteurs basse fréquence 10”, complétés par quatre 12” débouchant en face avant et arrière pour offrir une couverture large bande efficace et de haute précision avec un choix de directivité cardioïde ou supercardioïde.

La série L est également dotée de la technologie L-Acoustics Panflex, qui permet aux concepteurs sonores d’accéder rapidement à un choix de quatre directivités horizontales : 70° ou 110° symétriques, ou 90° asymétriques de chaque côté. Chaque élément L2 comprend quatre modules Panflex, tandis que L2D contient deux modules Panflex sur les éléments supérieurs, et deux L-Fins fixes passant progressivement la dispersion horizontale de 110° à 140° sur les éléments inférieurs.


L2 aux BRITs.

Josh Lloyd, directeur de l’ingénierie et des projets spéciaux de Britannia Row, a dirigé l’équipe des BRIT Awards de la conception à la livraison, tout en continuant d’exercer ses fonctions d’ingénieur FOH des BRIT Awards.
« La série L était vraiment impressionnante en termes de cohérence de la couverture, il était presque impossible d’entendre la moindre transition entre les éléments de l’array », a-t-il commenté.
« La cohérence tonale était incroyable ; chaque auditeur avait la même expérience audio. Le comportement cardioïde du système signifiait qu’une fois sorti de la zone de couverture, il était difficile de savoir si le système délivrait du son !
« Aux BRITs, l’équipe de diffusion TV a reçu des signaux qui n’étaient pas pollués en raison de la remarquable performance hors axe. Le son de la Série L était incroyablement musical, offrant un niveau et un punch qui ne semblent pas possibles, compte tenu de sa taille.

L’efficacité opérationnelle de la série L provient de sa forme. L’absence d’angles entre les éléments, un système de fixation automatique sans goupilles et un seul connecteur pour alimenter chaque élément réduisent considérablement les opérations répétitives de mise en œuvre et de démontage. Cela crée un environnement de travail qui réduit les erreurs et permet de diviser par trois le temps de déploiement par rapport à une configuration K2 similaire ou jusqu’à cinq fois plus rapide que Kara II.


Helene Fischer en tournée avec L2.

La série L a autant d’impact sur l’environnement que sur le déploiement. Commençons par les économies de matériaux : 56 % de peinture en moins, 30 % de bois en moins et 60 % d’acier en moins. La série L est économe en ressources.

Avec un volume réduit de 30 % et un poids réduit de 25 % par rapport à un line-array équivalent, la série L est également économe en espace dans les camions et, par conséquent, en consommation de carburant. L’impact de la série L est déjà ressenti par Solotech lors de la tournée d’Helene Fischer.

« Notre système L2 utilise une fraction de l’espace occupé dans le camion du son par rapport à un système K1/K2 équivalent », explique Holger Schader, consultant principal pour les tournées et les événements spéciaux chez Solotech.
« Nous n’avons utilisé qu’un seul camion au lieu de deux pour l’audio lors de cette tournée. La mise en œuvre est également plus facile et plus sûre parce que nous n’avons que quatre éléments à connecter au lieu de 16. »


Ajoutant à l’efficacité du système, la série L est alimentée par le nouveau contrôleur amplifié de touring haute résolution LA7.16, qui prend en charge L2 et L2D avec 16 voies d’amplification et de traitement.

LA RAK III, 60 kW en moins de 10 U avec 48 voies d’ampli et autant de DSP

LA7.16 est proposé dans le nouveau LA-RAK III offrant 48 canaux d’amplification dans un rack de 9U Milan AVB-ready délivrant plus de 60 000 W de puissance.
Grâce à l’amplification haute résolution de LA7.16 et aux outils avancés Autosolver, la série L peut être parfaitement calée pour obtenir des résultats impossibles à obtenir avec la technologie line array traditionnelle.

Avec la série L, L-Acoustics présente également le nouveau Clamp1000, une accroche qui peut supporter jusqu’à quatre L2/L2D. Elle peut également être utilisée avec Kara II, K3 ou K2, supportant jusqu’à 16 K2.
En utilisant le Clamp1000, les utilisateurs peuvent faire pivoter un line array depuis le sol, ce qui permet de réduire considérablement le temps d’installation et le nombre de moteurs nécessaires.

 » La combinaison de la série L, du Clamp1000 et du LA7.16, avec sa meilleure efficacité d’amplification du marché, ainsi que le traitement Autofilter, rendront les déploiements audio immersifs L-ISA plus rapides, plus faciles et plus rentables « , explique Simon. « Ces avantages s’étendent également aux projets stéréo traditionnels, où la nécessité de créer un son de qualité avec moins de personnel et en moins de temps est omniprésente. »


L2 tel que dévoilé au public de pros de l’Hollywood Bowl durant la keynote de L-Acoustics.

En janvier de cette année, L-Acoustics a entamé une phase pilote complète de la série L avec ses partenaires Britannia Row et Solotech.
Entre avril et octobre, le programme pilote inclura progressivement six partenaires certifiés de premier plan dans le monde entier. PRG et Solotech dans les Amériques, Britannia Row/Clair Global et Novelty Group dans la région EMEA, et Tokyo Sanko et Winly dans la région APAC déploieront la Série L pour divers événements live en octobre 2023, lorsque la phase pilote s’achèvera.
Enfin, L-Acoustics a déployé L2 et L2D au Coachella Music and Arts Festival et au Stagecoach en Californie, avec le soutien de RAT Sound et d’AEG Presents.

« Nous avons eu le privilège d’être les premiers au monde à déployer la série L en février dernier lors des BRIT Awards 2023. Le processus a été transparent, depuis la formation initiale sur le système et la préparation dans l’entrepôt jusqu’au déploiement du système à l’O2 Arena », a déclaré Lez Dwight, directeur de Britannia Row Productions.

« L-Acoustics est un partenaire de longue date et nous sommes fiers d’être la première entreprise à mettre en oeuvre la série L lors de la tournée d’Helene Fischer, pour laquelle nous fournissons l’audio, l’éclairage et la vidéo », déclare John Probyn, responsable du développement commercial de la division « Live Productions » en Europe de Solotech.


L2 sera disponible cet automne 2023

Scott durant sa présentation au Hollywood Bowl.

Inutile de préciser que face à l’innovation et l’intérêt que suscite la Série L, et avec l’aide de Mary-Beth Henson, Head of Press and Advertising, nous avons proposé à Scott Sugden une interview pour mieux comprendre le produit avant d’avoir la chance de pouvoir l’écouter d’ici quelques jours.

SLU : Est-ce que la Série L est le futur de Marcoussis et signe en quelque sorte la fin du développement de la série K ?

Scott Sugden : Cool, sympa comme première question (rires). Cela fait des années que nous faisons de notre mieux pour innover, créer et faire progresser la technologie de la diffusion du son, et la mise au point de ce nouveau produit répond à un besoin qui ne remet pas en cause pour autant la série K qui peut être plus légitime sur certaines applications, de même que la série L peut offrir, sur d’autres applications, de bien meilleurs résultats.

Il y a de la place et de la demande pour les deux, les PULS (Progressive Ultra-dense Line Source) et les systèmes traditionnels, et selon moi, ils vont cohabiter longtemps. J’en veux pour preuve qu’on a parfois besoin de points sources, et d’autre fois de lignes sources. Nous disposons désormais de deux voire de trois types de lignes sources. On a commencé il a une trentaine d’années avec le V-DOSC et la courbure variable, puis la courbure constante avec les ARCS et aujourd’hui les PULS.


Le bon vieux temps du V-DOSC et de l’ARCS.

Enfin ce sont nos clients qui nous guident, sans parler de l’évolution des transducteurs et des matériaux, mais si tu cherches un produit qui améliore l’écoute du public, simplifie la vie aux prestataires et s’avère décidément bon pour notre planète, c’est la série L et c’est dans cette direction que L-Acoustics va se concentrer.

SLU : Est-ce que L2 est un produit qui sera décliné par la suite en plus puissant et moins puissant comme le chiffre 2 le laisse penser et est-ce un système conçu aussi bien pour le touring que pour l’installation.

Scott Sugden : L2 est conçu pour les deux marchés, deux contrôleurs sont disponibles pour ça, LA7.16i et le nouveau LA7.16 mais surtout il est calibré pour satisfaire un marché très important pour les prestataires et qui est celui des salles d’une jauge de 3 000 à 15 000. Le nombre d’événements à l’échelon mondial dépassant des jauges de 20 000 est relativement faible même s’ils peuvent être très prestigieux et importants.

Aux USA par exemple un grand nombre de shows sont donnés dans des théâtres ou des salles allant de 2 000 à 5 000 places et L2 est une excellente façon de les sonoriser en gauche/droite. Avec L-ISA cette jauge peut même aller au-delà de 25 000 personnes tout en démarrant autour de 3 000 et dans ce cas aussi, les résultats sont très, très bons parce que L2 a été spécifiquement conçu pour ce type d’application. Les grands stades et les très grandes jauges auront encore besoin de K1.

Un graphique montrant la polyvalence d’emploi de L2 dans une configuration gauche/droite.

Le même graphique avec un déploiement L-ISA de L2.


« Très honnêtement, je ne vois pas comment il va être possible de ne pas adopter L2 »

En revanche pour une tournée musicale faisant appel à des lignes de puissance acoustique équivalente, en scène normale ou centrale, il ne fait aucun doute que L2 est le système rêvé pour un grand nombre de raisons. Il est plus léger, plus petit, infiniment plus facile et rapide à mettre en l’air sans erreurs.

Une comparaison entre le SPL produit par mètre linéaire d’enceintes avec, de gauche à droite, L2, puis K2, Kara II, un double 10” concurrent et un double 8” concurrent.

Il se câble beaucoup plus facilement, nécessite moins de contrôleurs et d’énergie électrique et prend moins de place dans les semi-remorques, le tout à puissance acoustique équivalente mais aussi à couverture encore plus précise et avec un meilleur rendu grâce à la moindre excitation des zones non nécessaires comme l’arrière-scène, les côtés ou le plafond des salles. Très honnêtement, je ne vois pas comment il va être possible de ne pas adopter L2.

SLU : Est-ce que la flexibilité d’un « vrai » line array et la possibilité de le compléter à sa guise par sa longueur, la nature de ses éléments ou ses angles, ne va pas manquer ?

Scott Sugden : Mais cela ne disparaît pas, c’est juste différent, et beaucoup plus simple. L2 peut aller d’un équivalent 8 boites avec L2 et L2D, à un équivalent 12 en ajoutant un second L2, et enfin 1à 6 boîtes avec trois L2, avec l’avantage d’être cardioïde via 2 modes jusqu’à 200 Hz, et la possibilité de travailler électroniquement son faisceau avec les Autofilters.

L2 de la plus petite à la plus grande configuration qui, bois seul, ne pèse que 630 kg. Pour mémoire 16 K2 pèsent 900 kg.

On est plus directif dans le bas médium et le grave qu’avec un ligne-source conventionnel de taille équivalente sans intervenir sur le temps ou la phase, ce qui n’est jamais bon. On a l’impression d’écouter un système d’une taille de 20 à 30% plus grande. Il ne faut pas oublier que chaque L2 embarque 20 transducteurs alimentés individuellement par autant d’amplis et autant de DSP.

Cela permet un traitement extrêmement fin et discriminant. Pour être tout à fait exact, les quatre 12” placés sur les côtés et rayonnant à l’avant et à l’arrière via des charges séparées de celles des 10”, sont câblés en parallèle deux par deux ce qui réduit à 16 voies actives et convient donc parfaitement à ce que délivre LA7.16


Une vue de L2 sans face avant et sans ses parois latérales dont on verra plus loin qu’elles sont bien plus que du multiplis enduit et peint en marron 426.

SLU : L2 comme L2D sont des grosses boîtes cardioïdes grâce à leurs quatre 12”. Ces transducteurs contribuent-ils à la création du contour avec les 10” ou bien servent-ils essentiellement à nettoyer l’onde arrière ?

Scott Sugden : Les 12” ne sont pas là dans le seul but de créer la réjection arrière, ils sont totalement contributifs avec les 10” ce qui a nécessité beaucoup de travail et est rare pour ne pas dire unique sur le marché puisque comme souvent dans le son, les configurations cardioïdes fonctionnent par des compromis. Sur L2, les 12” apportent une quantité importante de pression vers l’avant et ce qu’il faut pour nettoyer à l’arrière entre 45 et 200 Hz.

Une coupe horizontale de la Série L. En bleu, le volume réservé aux 10”. En rouge, celui dont disposent les 12” avec les évents en face avant et arrière, très contributifs dans un cas et volontairement très interférents dans l’autre.

SLU : Les images disponibles de L2 montrent ces quatre 12” collés aux panneaux latéraux de l’enceinte…

Scott Sugden : Ils ne le sont pas, ils sont reculés dans leur chambre. Cela étant, ces panneaux latéraux sont des éléments très importants de L2 et pas simplement des « cotés » et ont demandé beaucoup de temps et de travail pour ne pas perturber le flux de l’air ou devenir sonores puisqu’ils guident le son de la membrane avant des 12” vers les évents en face avant, invisibles car placés derrière le tissu acoustique, et ceux placés à l’arrière et qui font entre 4 et 5 cm de largeur. L’arrière de la membrane des 12” est routée telle une charge bass reflex vers des évents classiques en face avant de L2.

SLU : Est-ce que le contour de L2 est comparable à celui de quatre K2 ?

Scott Sugden : Oui dans la mesure où la surface de membrane avec huit 10” et quatre 12” est légèrement à l’avantage de L2. K2 offre simplement un peu plus d’extrême grave.

La signature sonore très comparable entre L2 et K2 avec un petit avantage pour cette dernière dans l’extrême grave. Connaissant le potentiel de KS28, ces 5 Hz d’écart ne pèseront pas bien lourd !

SLU : Comment se comporte L2 dans le bas médium comparé à K2 et ses quatre 6,5” ?

Scott Sugden : Évidemment bien. La signature sonore L-Acoustics est identique entre les deux systèmes. A l’écoute des deux, et c’est un avis subjectif issu de ce que nous ont dit certains techniciens en comparaison A/B, tu pourrais préférer sur un titre L2 et sur le suivant K2.

Les deux systèmes ont un certain nombre de points communs et de différences mais je ne peux que féliciter la R&D pour les deux produits, y compris K2 qui a 10 ans de plus que L2.


Une ligne L2 et L2D face à une salle avant d’enclencher les Autofilters. Un rééquilibrage est nécessaire.

Avec une passe de processing, la répartition de la pression est beaucoup plus homogène et compense sans problème la géométrie fixe des « boîtes virtuelles » de la Série L.


SLU : Est-ce possible de se servir de L2 comme outfill de K2 ? La compatibilité est totale malgré le processing du nouveau système ?

Scott Sugden : Tout à fait, et pour répondre plus précisément à ta question concernant le processing, les Autofilters de L2 n’ont rien de plus que ce que l’on fait déjà depuis deux ans à part que la résolution est bien supérieure puisque chaque moteur 3” et chaque 10” dispose de son DSP et de son ampli ce qui n’est par exemple pas le cas de K2 où, en plus les boîtes marchent par 3 sur LA12X.

Le Active Radiating Factor ou ARF en une image qui montre bien les « trous » entre les différents guides ici en couleur or.

Il faut bien comprendre que L2 est un bloc ligne source où les guides d’onde sont collés et le ARF, Active Radiating Factor (le pourcentage de rayonnement du guide par rapport à la hauteur de la boîte) est de 99% lorsqu’on assemble L2 à L2D.

Dans une boîte traditionnelle, le guide d’onde correspond à la taille du transducteur de grave et quand on assemble des boîtes, on écarte un guide de l’autre au moins de la taille des ébénisteries, voire de la tolérance des mécaniques et d’un peu d’air entre les éléments. Cela donne un ARF difficilement supérieur à 90%; ça se voit à la mesure et ça s’entend par une perte de cohérence.

Ne pas avoir de variations liées à la discontinuité des guides d’onde permet en plus d’enclencher sereinement les Autofilters sans risque d’amplifier des défauts structurels qui n’existent pas sur L2. Quand on part d’un mur bien lisse, la peinture est toujours plus belle (sourire)

Une ligne traditionnelle de 12 éléments avec des angles identiques à ceux fixes de L2.

Deux éléments L2 et un L2D. On remarque la cohérence de la réponse mais aussi les moindres « fuites » hors axe ce qui est toujours un plus dans une salle où moins on excite les murs et le plafond, meilleur est le son.


SLU : L2 fonctionne avec LA7.16 Est-il possible d’employer les autres contrôleurs amplifiés modernes de L-Acoustics comme LA4X et LA12X ?

Scott Sugden : Non ce n’est pas possible car cela serait illogique, mais revenons une seconde sur ce qui fait que LA7.16 est si particulier et intéressant, d’autant que je pense que tout le monde n’a pas saisi le très grand potentiel de son design. Pour commencer, LA7.16 délivre le même voltage en crête que LA12X.

Bien sûr la quantité de courant n’est pas la même entre les deux puisque LA12X a été prévu pour fonctionner à 2,7 ohms et son alimentation est capable de délivrer 13 000 W pendant 250 millisecondes, là où l’alimentation de LA7.16 a été conçue pour des charges de 8 ohms et ne peut délivrer pendant le même temps que 7 000 W. Ca paraît incroyable mais à l’usage cela ne pose aucun problème.

La version touring du contrôleur amplifié LA7.16i présenté en 2022. La face avant est nettement plus bavarde.

Connectons trois K2 en parallèle sur LA12X et regardons son alimentation. Elle ne donne pas plus de 25 à 30% de ses ressources. LA12X est le parfait compagnon des subwoofers, mais son potentiel en courant n’est pas pleinement exploité dans les autres cas. LA7.16 peut de son côté délivrer simultanément sur les 16 sorties 1 300 W pendant un temps plus court.

« Avec L2, on n’exploite que 50% des capacités de LA7.16 »

La grosse différence est que jusqu’à ce qu’on conçoive LA7.16, la puissance disponible dans un ampli moderne a bénéficié d’un système de pré allocation permettant de flécher une partie de la puissance vers les sorties en fonction de ses besoins.
Avec LA7.16 tout est désormais automatique et réalisé en temps réel par son DSP qui voyant le signal rentrant, et connaissant la courbe d’impédance des enceintes ou transducteurs raccordés grâce aux presets chargés, alloue le courant nécessaire à chacune des 16 sorties, simultanément et 96 000 fois par seconde, sans ajouter le moindre délai à l’audio.

Quelques kilos de plus que LA RAK II, mais 36 voies d’amplis en plus, voici LA RAK III, prévu pour alimenter trois enceintes L Series.

L’algorithme analyse la capacité de l’alimentation en termes de courant en comparant ce qu’elle vient de délivrer pendant les dernières millisecondes avec ce que le signal audio rentrant requiert. Si cela dépasse son potentiel, il réduit très légèrement le niveau des 16 sorties.

Avec L2, on n’exploite que 50% des capacités de LA7.16 Durant la phase pilote nous avons notamment été confrontés à un plateau d’artistes Hip-Hop. Nous n’avons jamais dépassé 50% du potentiel de LA7.16. Le plus gros des besoins en termes de ressources est demandé par les subwoofers qui sont alimentés par LA12X.

Cela crée aussi une nouvelle façon de penser l’alimentation électrique d’un événement car LA RAK III qui contient trois LA7.16 et ses 48 canaux d’amplification, ne demande qu’une 32A Tri avec laquelle il alimente en cascade un second LA RAK III. En somme 96 canaux d’amplification se contentent d’une 32A Tri.

SLU : La question a dû être beaucoup posée mais, n’est-ce pas dangereux de confier à un seul contrôleur amplifié, l’équivalent de quatre boîtes ?

Scott Sugden : Je l’attendais et oui, personne n’oublie de me la poser. On va procéder par étapes. D’abord ce n’est pas parce que ton contrôleur a 16 voies et donc autant d’amplis séparés, qu’ils vont tous tomber en rideau en même temps, non ?

Te souviens-tu de l’époque où nous sommes passés de deux à quatre voies ? L’argument était déjà le même : « Tu imagines ? On va perdre 4 voies d’un coup ! » et pourtant, ces mêmes personnes combien de consoles ont-elles à la face… Combien de liaisons entre le drive et les amplis… Combien de switches pour le réseau…Combien de sources de courant… et on ne parle que du son, mais c’est pareil pour l’éclairage ou la vidéo.

Scott Sugden

Alors oui je suis d’accord, il y a un risque, même s’il n’est pas supérieur à ceux qui potentiellement existent chaque soir, la différence est que nous en sommes pleinement conscients et nous avons tout mis en œuvre pour éviter qu’une panne ne survienne.
Par exemple nous avons conçu le design de LA7.16 pour que la mise hors service d’une ou deux voies d’ampli, n’impacte pas le fonctionnement des autres en remontant vers l’alimentation car c’est un scenario classique sur les amplis de toutes marques.

Maintenant si on réfléchit bien, la perte totale d’un LA12X peut signifier la perte de trois K2 dans la ligne. Avec LA7.16 ce serait l’équivalent de quatre K2. L’augmentation du risque n’est que de 33%. Il en va de même avec une coupure dans un fil du câble d’enceinte. Avec LA12X je peux perdre 6 moteurs d’aigu, avec LA7.16 je perdrai un seul transducteur ou deux 12” au pire.

Pour encore mieux comprendre LA7.16, nous avons fait un focus sur la version installation « i » lors de sa présentation à la Keynote 2022. Vous pouvez le retrouver en cliquant ici

SLU : Tant qu’à pousser encore plus loin le bouchon de la nouveauté, est-ce que le fait de faire de L2 votre premier ligne source actif vous a traversé l’esprit ? Les avantages sont nombreux y compris une simplification du câblage.

Scott Sugden : Les enceintes et encore plus celles amplifiées n’aiment que très modérément l’eau et il est difficile de les rendre résistantes ce qui le rend difficiles à placer sur certains projets. Elles sont aussi plus lourdes et sujettes aux pannes.
Le fait de les équiper individuellement de l’amplification et du processing les rend chères alors que la solution d’avoir une boîte et des contrôleurs comme LA7.16 et 7.16i simplifie et fluidifie l’exploitation, comme chez nous la fabrication, et permet de maitriser les prix.


La face arrière de LA7.16 avec son unique prise de sortie à 37 trous dont 32 sont utilisés.

Pour ce qui est du câblage, l’adoption d’une topologie d’ampli favorisant la tension sur le courant et le choix de transducteurs en 8 ohms nous ont permis de faire l’impasse sur les sections habituelles en 4 au bénéfice du 1.5 avec un cordon multipaire véhiculant l’ensemble des 16 voies. Une fois encore on a joué la carte de la simplicité et de la rapidité de la mise en œuvre de L2 sans aucune possibilité d’erreur, et le poids de ce cordon est à peine supérieur à ce qu’il faut en termes de cuivre pour animer quatre K2.

SLU : Lors de la présentation de L2 vous évoquez la possibilité de retirer de la pression sur le bas de L2D dans l’hypothèse où cette énergie n’est pas nécessaire voire pose problème par exemple sur le nez de scène. Comment faites-vous sans pouvoir intervenir sur les angles et tout en conservant un front d’ondes cohérent ?

Scott Sugden : On dispose des Autofilters désormais avec une résolution très élevée, l’équivalent de chacun des deux moteurs de chaque boîte si on se réfère à K2. Nous sommes donc en mesure d’intervenir et de conformer le front d’onde sans le casser.
Pour cela on agit très précautionneusement car cela pourrait s’entendre et on se l’interdit d’autant qu’on modifie aussi le son qu’on appellera -non utile- et qui va vers le bas, vers les côtés et vers l’arrière.


Quand la pression devient gênante sur le nez de scène et le rend moins praticable qu’il ne le devrait…

…la résolution décidément très élevée de L2 et la puissance des DSP de LA7.16 permettent de travailler son faisceau et utiliser cette pression mieux et ailleurs.


En quelque sorte il s’agit d’un beam shaping où l’on réduit, autant que possible sur l’ensemble du spectre, la pression. On ne peut pas augmenter la couverture mais légèrement la réduire. Il n’y a donc aucune magie puisqu’on peut déjà le faire avec nos autres systèmes, mais la définition très supérieure de L2 rend cette option plus efficace et précise.

SLU : Une dernière question. Comment se place en termes de prix une configuration L2 + L2 + L2D et trois LA7.16 face à 12 K2 et quatre LA12X ?

Scott Sugden : Sensiblement le même. La différence n’excède pas le prix d’un joli dîner français, à toi d’imaginer laquelle des deux configurations te laisse le budget pour le dîner (rires). Les prix chez L-Acoustics sont très logiques et L2 rentre dans cette logique qui veut que par exemple entre K1 et K2 l’écart de prix est proportionnel à celui en SPL. Le prix de LA7.16 est à peu près équivalent à 1,3 LA12X.

Un graphique montrant à raison de 3 dB par changement de couleur, qu’entre 50 et 200 Hz, les deux modes cardioïdes de L2, marchent très bien.

Un prestataire généralement établit ses prix de location en fonction du prix du système. Si L2 correspond techniquement à ce dont une tournée a besoin, les économies se feront sur le temps et la facilité de son déploiement, donc le nombre de personnes spécialisées nécessaires à sa mise en œuvre, le nombre de semi-remorques nécessaires à son transport, la consommation électrique et on ne parle même pas de la dispersion plus précise et des deux modes cardioïdes disponibles.

On n’en a pas parlé mais L2 se verrouille tout seul sans aucun accessoire, pinoche, goupille ou autre. En quelques minutes et sans possibilité d’erreur sur les angles, on peut mettre en l’air l’équivalent de 12 K2. Les trois câbles ont une fixation spécifique et ici aussi très rapide, et il suffit de visser leurs prises sur un LA RAK III et un côté de la diff est fait.

Pour télécharger la fiche produit et en savoir encore plus sur L2, cliquez ici

 

NEXO ePS du gros son à petit prix

Comment faire pour remplacer les PS, des modèles d’enceintes qui servent le marché de l’installation comme celui du renfort depuis 25 ans sans se démoder. Plus de 200 000 PS ont été produites…

NEXO y a répondu avec les P+, à la fois modernes, puissantes, polyvalentes et coaxiales avec les innombrables avantages que confère ce montage, mais aussi les ID, élégantes, pratiques et très discrètes.

Oui mais voilà, il restait un manque, une gamme indispensable aux intégrateurs qui veulent du NEXO, fiable, sans fioritures, typé installation et pas cher. Ce sera les ePS, du gros son à petit prix, avec tous les avantages des PS, ou comment ne pas réinventer la roue en déclinant intelligemment le modèle iconique de Plailly lui enlevant le superflu tout en gardant son caractère.

La famille ePS au grand complet. 6”, 8”, 10” et désormais 12” pour les têtes et 12”, 15” et gros sub « énervé » de 18” pour les subs.

La nouvelle ePS12 sans sa grille avant. Le moins que l’on puisse dire c’est que le lien de parenté avec la famille PS est suffisamment établi pour vous éviter le test ADN.

ePS c’est une gamme point source très complète bâtie sur l’association entre un transducteur grave donnant en pouces le nom à la boîte, et un moteur avec un pavillon pivotant à dispersion asymétrique et directivité constante, le tout en montage deux voies passives et dans des ébénisteries en bois de bouleau balte de 15 mm avec une grille galvanisée et un tissu acoustique.

Les enceintes sont livrées en noir mais peuvent être peintes aux couleurs personnalisées RAL sur demande et ont une classification IP55.

Tous les haut-parleurs de grave sont à grand débattement et les moteurs d’aigu de 1,4 pouces sauf sur la toute nouvelle ePS12 qui dispose d’un modèle plus gros à 1,7” et délivre un très respectable SPL Max de 133 dB avec une bande passante allant de 60 Hz à 20 kHz à -6 dB.

Les ébénisteries disposent de points d’ancrage M6 et M10 et les entrées audio avec une sortie en parallèle, se font via un bornier acceptant des câbles de 0,75 à 3 mm de diamètre.


La nouvelle ePS12 et son sub eSL18, tous deux réclamés par les intégrateurs et les clients NEXO pour disposer d’un combo plus puissant et complétant par le haut la gamme ePS.

En plus des 4 têtes, NEXO propose 3 subs en charge bass reflex pour les accompagner : un 12” appelé eLS400, un 15” appelé eLS600 et enfin un tout nouveau 18” eLS18 dont le rendu est décrit comme «énervé».

Tous sont équipés de transducteurs à aimant au néodyme, à longue excursion et d’une impédance tenant compte de la possibilité de les exploiter toujours au mieux des amplificateurs maison, seuls ou par deux, par trois, voire par 4 en parallèle sur NXAMP.

Puisqu’on parle amplification, cette gamme nécessite l’emploi du processeur DTD Controller NEXO et d’amplis de puissance comme des DTDAMP4x0.7 ou DTDAMP4x1.3 ou plus simplement les contrôleurs amplifiés NXAMP4x1mk2 ou NXAMP4x2mk2.

Les trois subs eLS. De gauche à droite eLS400, eLS600 et le dernier venu eLS18.

Les ePS se positionnent légèrement en dessous de la gamme P+ en termes de SPL, mais avec un rapport prix puissance très intéressant.

Le désormais fameux guide asymétrique et sa dispersion plus large à 100° en champ proche et plus serré au lointain avec 50°. Verticalement il ouvre légèrement plus vers le bas à -30° et 25° au lointain, l’accroche faisant le reste en fonction de ses besoins.

L’avantage est de redonner à NEXO la possibilité d’être compétitif lors de nombre d’intégrations où auparavant cela n’aurait pas été possible.

Interrogées quant aux lieux susceptibles d’accueillir les enceintes de cette gamme, les équipes commerciales de NEXO ont évoqué des bars, des restaurants à musique, des clubs, des salles de sport petites et moyennes et des salles de spectacle de petite jauge.

Quelques accessoires permettent de coupler des enceintes entre elles, d’associer têtes et subs ou de fixer les enceintes sur tout support. A cet effet le eLS18 a été conçu pour accompagner les deux têtes en 10” et 12” qui ont la même largeur que le sub qui peut être orienté en fonction de l’enceinte qui lui est accolée.


Profitant du fait qu’un sub peut s’accrocher dans n’importe quel sens, NEXO a conçu ses quatre enceintes en faisant correspondre leur largeur avec la largeur ou bien la hauteur de ses 3 subs. Malin.

Rappelons enfin que le montage en cluster se limite à un sub et une tête car un guide d’onde asymétrique et toute enceinte point source sont par définition des loups solitaires même si la forme rappelle les produits à courbure constante. Comme dit le dicton, « Comment coupler deux pavillons asymétriques ? T’en laisses un dans le fly »

Pour plus d’infos, visitez le site NEXO SA

 

Sous la lumière du Prolight+Sound 2023

On en pince pour Admiral Staging

Admiral Staging, fabricant de projecteurs et d’adaptateurs scéniques Hollandais, multiplie les accessoires fûtés depuis sa création. L’année 2023 ne déroge pas à cette tradition avec une pince d’accroche adaptée aux profilés Keder, de nouveaux tubes de déport de projecteurs et des chariots de transport à monter aussi facilement qu’un mécano.

Shark

la pince Shark de profil, sur son profilé.

Shark est une pince d’accroche adaptée aux profilés Keder, les fameuses structures en aluminium utilisées notamment dans les tentes de réception. La Shark s’utilise d’une seule main, comme une grosse pince à linge, en la pinçant sur le bas pour l’ouvrir, puis en la positionnant sur une de ses quatre encoches dans les rails du profilé.
Elle s’adapte de fait aux largeurs usuelles de 50, 75, 100 et 125 mm, puis se verrouille avec 2 grosses molettes de serrage.

Équipée d’un anneau de levage central, la pince est prévue pour 200 kg de charge, quelle que soit la largeur du rail, et jusqu’à une pente de 18°. Avec un débattement de 60 mm, l’anneau peut être repositionné pour toujours être dans l’axe de la pince, malgré son orientation.

Aux normes européennes, la pince Shark, d’une praticité folle, possède un coefficient de sécurité de 8:1. Poids : 2,3 kg. Largeur : 160 mm

Présentation vidéo


Low Hang Tube

Les systèmes de déport ou de support de projecteurs sont des emblématiques de la marque hollandaise Admiral Staging. Avec leur Freedom System, il est possible de créer une large palette de tubes ou ‘T’ d’accroche, avec un mécano de profilés rectangulaires, de manchons et de boulons.

Une solution un peu moins modulaire mais infiniment plus rapide à installer vient d’être dévoilée, le Low Hang Tube.
Ces tubes minimalistes se présentent en 4 longueurs, de 50 cm à 2 m, avec un filetage M10 à chaque extrémité. De quoi fixer un crochet à un bout, et une lyre de projecteur à l’autre, avec une grande économie de moyens.

Petite attention supplémentaire, des encoches pour élingues existent de chaque côté, et permettent également de glisser un câble dans le tube, avec un peu de dextérité.


Transport Solution

Admiral Staging diversifie son offre de chariots de transport déjà pléthorique, avec un large choix de personnalisations. Largeur et hauteur des d’éléments de racks sauront s’accorder aux besoins des clients, tout comme la longueur des rails, le type de roulette ou le nombre et les accessoires prévus.
A monter comme un gros mécano, les systèmes de transports bénéficient de la qualité hollandaise à des tarifs professionnels adaptés. Lors de la commande, les différentes options des pièces se choisissent à travers les 3 ou 4 étapes lors du choix du chariot, avec une grande facilité.

Les différentes configurations se basent sur les 9 modèles de base : panière de transport pour projecteurs, ‘Bounce’ télescopique et mobile pour déplacer des cages de projecteurs, chariot de câble, roulante multifonction type ‘cinéma’, système de transport de tapis de danse, de praticable de scène, de pont, d’embases et roulettes à vérins modulaire pour déplacer les éléments de structure ou de scène.

Toute la gamme Admiral Staging est visible sur le site Admiral Staging et sur le site Axente, son distributeur en France

Cobra impressionne au festival « Light is Life » à Brescia

A2A a organisé un magnifique événement pour célébrer Bergamo Brescia, capitale italienne de la culture 2023. « Light is Life » est né avec une double volonté : la première était un objectif environnemental, visant à impliquer les énergies productives du territoire et à utiliser des sources renouvelables ; la seconde avait un aspect social, à travers son soutien à Banco dell’Energia, une fondation philanthropique dont l’objectif est d’aider les personnes en difficulté en réalisant des projets liés à la lutte contre la pauvreté énergétique.


© Daniele Davino

Le festival, alimenté par des sources d’énergie renouvelables et des installations conçues selon des critères d’efficacité énergétique, s’est déroulé dans divers lieux symboliques de la ville, qui ont joué le rôle de galeries d’art en plein air. Le cœur de l’événement était le château de Brescia, une fortification d’origine médiévale érigée sur la colline de Cidneo. Pas moins de 15 installations lumineuses ont été mises en place.

© Daniele Davino

Le concepteur lumière, Daniele Davino, a opté pour 26 projecteurs à source laser Cobra Ayrton qu’il qualifie de « …projecteur unique sur le marché, d’une luminosité et d’une pureté de lumière impressionnantes. Classé IP65, c’est l’un des rares Ultra Beams du marché à garantir un fonctionnement en extérieur, sous la pluie ou la neige. »

Les Cobra ont été placés sur les murs du château de Cidneo, juste à l’entrée du public, face au centre-ville.
Leurs faisceaux étaient clairement visibles même à grande distance. Six autres Cobra ont été utilisés dans les meurtrières d’un tunnel donc cachés, de sorte que seul un faisceau de lumière était émis.

« Il s’agissait d’un environnement très hostile en raison du taux d’humidité élevé et de l’exposition à la pluie et à l’eau… Je ne pouvais utiliser qu’un projecteur IP65 bien conçu… le Cobra », explique Davino.

Ayrton Cobra

« L’intention derrière les projecteurs positionnés sur les murs du château était d’intégrer les effets générés par un projecteur Ultra Beam dans un spectacle d’accueil à fort impact pour les visiteurs, qui comprenait le passage dans un tunnel avec des pixels dynamiques et un éclairage architectural, le tout synchronisé par time code avec une piste audio.
J’ai confié aux Cobra la mission de produire des effets volumétriques, en créant un toit lumineux grâce à la puissance et à la définition de la matrice laser, et des effets au sol, en exploitant l’ensemble du zoom et les couleurs », a expliqué M. Davino.

« Outre sa fiabilité, qui est un facteur déterminant pour un spectacle en plein air, le Cobra est certainement inégalé en termes de luminosité et de clarté de la lumière. La lentille de 170 mm est également une valeur ajoutée, générant un faisceau extrêmement visible et impressionnant.
Je suis certain que je n’aurais pas obtenu les mêmes résultats avec une autre tête mobile, tant en termes de luminosité globale que de fiabilité, surtout dans une saison incertaine comme le mois de février. »


© Daniele Davino

« Les techniciens qui ne connaissaient pas le produit m’ont posé beaucoup de questions. Ils ont tous été très bluffés, non seulement par la luminosité et la fiabilité, mais aussi par la très faible consommation d’énergie et le poids léger pour un IP65. Les moteurs et mouvements pan-tilt sont rapides, ce qui est le signe d’une grande qualité de fabrication. »


Les projecteurs Ayrton ont été fournis par Angelo Pelliccioli Service avec le support de Mister X.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Le nouveau moniteur Neumann KH 120 II

Neumann, l’une des grandes marques de l’audio professionnel, annonce la sortie de son moniteur studio KH 120 II. Reprenant ce qui a fait le succès de son prédécesseur, le KH 120 II offre des améliorations sur tous les paramètres acoustiques pour des basses plus profondes, une pression acoustique maximale supérieure et une résolution plus élevée.


La puissance de son DSP permet d’avoir des crossovers à phase linéaire et une adaptation à la pièce grâce au révolutionnaire Automatic Alignment MA 1 de Neumann.
Le lancement du KH 120 en 2010 a marqué pour Neumann le début d’une success story qui se poursuit encore aujourd’hui. Neumann est ainsi devenue une des références pour le monitoring de studio partout dans le monde.

Le Neumann KH120 II suit la philosophie de son prédécesseur avec de meilleures performances encore : linéarité maximale, distorsion minimale, absence de coloration et adaptabilité parfaite à tout environnement acoustique.

Une linéarité parfaite et un choix d’action très intéressant pour les filtres réglables en face arrière de l’enceinte.

« Cela fait partie de la philosophie de Neumann que de se challenger pour toujours vouloir faire mieux », déclare Stephan Mauer, le responsable de la gamme. « Le moniteur de studio KH 120 avait beau remporter partout d’excellentes critiques, nous étions convaincus de pouvoir encore l’améliorer.
Pour le KH 120 II, nous avons développé un nouveau design pour le woofer propre à réduire nettement la distorsion avec une pression acoustique maximale bien supérieure.


Stephen Mauer

En plus de sa réponse en fréquence exceptionnellement linéaire, de 44 Hz à 21 kHz (±3 dB), le KH 120 II assure également la linéarité de la réponse en phase.
Cela se traduit par des médiums limpides d’une transparence étonnante ainsi que par une précision extrême dans le domaine temporel : reproduction précise des impulsions et réverbérations finement résolues. »
Ceci est rendu possible par l’électronique contrôlée par DSP qui permet des crossovers sophistiqués évitant la distorsion de phase causée par les filtres analogiques. Le DSP interne établit également de nouvelles normes en matière de cohérence tonale.

Le KH 120 II est fabriqué avec des tolérances extrêmement faibles ne dépassant pas ±0,5 dB ! Et cela s’entend : l’image stéréo est ultra nette. L’électronique numérique permet aussi l’adaptation automatique à la pièce au moyen de la solution matérielle/logicielle Neumann MA 1 (vendue séparément).

A gauche à 80 dB SPL, la THD et les harmoniques paire et impaire, un bon comportement avec une remontée logique dans l’extrême grave pour un transducteur de petite taille et un très bon résultat pour le tweeter. A droite la même à 95 dB. L’augmentation est contenue, gage d’un rendu linéaire et précis.


Ralph Oehl

« Même la meilleure des enceintes ne peut sonner mieux que l’environnement acoustique le permet », explique Ralf Oehl, le CEO de Neumann. « Pouvoir utiliser le KH 120 II avec l’outil Automatic Monitor Alignment MA 1 de Neumann offre donc des avantages énormes en conditions réelles.
C’est l’assurance d’un monitoring fiable et de qualité même quand les conditions ne sont pas réunies, comme avec de petits studios ou des régies improvisées pour les enregistrements mobiles.
Mais le KH 120 II n’en demeure pas moins une excellente solution pour les studios professionnels, stations de montage et configurations immersives. »


Le très bon tweeter à dôme de la KH120 II, protégé par une grille.

Côté efficacité énergétique, les ingénieurs de Neumann ont œuvré au développement minutieux d’une technologie d’amplification en instance de brevet qui combine des performances audio supérieures avec l’efficacité énergétique de la classe D.

Bien que les amplificateurs de puissance du KH 120 II fournissent jusqu’à 145 W au woofer de 5,25″ et 100 W au tweeter de 1″, ils ne consomment que 17 W au repos. Et la mise en veille automatique (désactivable) réduit la consommation électrique à 0,3 W après un certain temps sans utilisation du KH 120 II.

La face arrière de la KH120 II. L’entrée symétrique se fait dans la vasque en bas à droite et l’alimentation secteur dans celle à gauche. La paire de prises RCA acceptent et restituent un flux SP/Dif.

Le KH 120 II est équipé d’entrées analogiques et numériques (S/PDIF). La variante KH 120 II AES67 intègre des ports réseau audio AES67 redondants qui sont entièrement conformes aux normes de diffusion telles que ST 2110, la redondance ST 2022-7 et RAVENNA.
Le KH 120 II AES67 est également compatible avec les flux réseau AES67 générés par DANTE®.

Les deux modèles KH 120 II et KH 120 II AES67 seront commercialisés à partir du 17 avril 2023 au Prix de vente recommandés :

– KH 120 II 899 euros
– KH 120 II AES67 1195 euros.

Plus d’information sur le site Neumann

 

Adam Hall recrute Robin Gallo-Bona pour le secteur sud-est en France

Après diverses expériences réussies dans la prestation, l’intégration et la commercialisation de marques de renom, Robin Gallo-Bona a été recruté par Adam Hall pour représenter et commercialiser l’ensemble des marques du groupe Adam Hall, principalement LD Systems pour les produits audio et Cameo pour la partie éclairage dans le secteur sud-est de la France.
Dans cette région, Robin prend la suite de Jean Dominique Malgoire nommé, il y a deux ans déjà, Manager Europe du Sud pour le groupe Adam Hall.

Robin Gallo-Bona (à gauche) prend la suite de Jean-Dominique Malgoire dans le secteur sud-est de la France.

« Je suis ravi d’avoir Robin dans l’équipe, il va nous apporter son énergie, son expertise et sa connaissance du marché pour développer la présence de nos marques sur ce secteur qui m’est cher. Ses premières semaines avec nous montrent déjà de belles aptitudes et son intégration s’est parfaitement déroulée, ce qui est de bon augure. » Jean Dominique Malgoire – Area Manager South Europe Adam Hall group.

Contact Robin Gallo-Bona – Tel : 06 75 15 32 12 – mail : [email protected]

 

Câbles PT1 & PT2 Klotz pour France et Belgique

KLOTZ AIS a élargi sa gamme de câbles électriques à haute résistance mécanique des séries PT1 et PT2 avec de nouveaux câbles électriques pour la France et la Belgique.
Basés sur le câble à gaine caoutchouc TITANEX, ces câbles électriques ProAVM, spécialement développés pour une utilisation en extérieur, sont le choix idéal lorsque la robustesse et une grande fiabilité sont requises.

Équipés de prises en caoutchouc robustes, ces câbles sont non seulement protégés contre les projections d’eau selon la classe de protection IP44, mais répondent également à la norme BauPVO classe ECA EN50575 ainsi qu’à la norme IEC 60245-4 type 66. Une section de conducteur généreuse allant jusqu’à 3 x 2,5 mm² garantit une capacité de charge électrique élevée.
La gaine extérieure en élastomère réticulé assure l’ignifugation, la résistance à l’huile et à l’ozone ainsi qu’une résistance accrue aux chocs et fonctionne dans une plage de température extrêmement large de -50°C / +90°C.

Les câbles d’alimentation PT1 et PT2 pour l’extérieur, extrêmement fiables, sont aussi bien adaptés à une utilisation exigeante lors d’événements en live qu’à une installation durable en plein air. Les câbles sont en outre dotés de gaines thermorétractables transparentes des deux côtés pour permettre un marquage libre.

Afin de pouvoir garantir notre qualité habituelle « Made in Germany », tous les câbles électriques KLOTZ AIS passent, avant la livraison, par une étape de tests. Un contrôle complet des interruptions, des inversions de polarité, des courts-circuits ainsi que des mesures de la résistance du conducteur de protection et de la résistance d’isolation selon la norme DIN VDE 0701-0702 afin de vérifier le bon fonctionnement du câble et le respect des normes de sécurité.

Pour plus de renseignements, visitez le site Klotz AIS

Les retours heureux de Laurent Midas pour Julien Clerc

Le concert était magnifique, le son était sublime ! Oui, quand un concert nous plaît, nous parlons toujours du son façade. Mais ce n’est pas tout. Pour qu’un show soit une totale réussite, les artistes sur scène doivent pouvoir créer la performance, l’exceptionnel.

Et pour cela, le mixage des retours est tout aussi essentiel. Toute approximation entraînera de graves problèmes de justesse, de timing, de groove, de dynamique, et compromettra le spectacle. Ce travail de l’ombre, Laurent Midas, ingénieur du son pertinent sur tous les sujets, en a fait sa spécialité.
Au sein de la société MAWIP, qu’il a fondée avec son binôme de longue date, Stéphane Plisson, et qui collabore avec d’autres professionnels de haut niveau, comme Axel Vivini ou Yves Jaget, le mixage retour est considéré aussi important que la face. Un équilibre indispensable pour proposer aux producteurs de spectacles, un service audio complet et premium.

Nous l’avons retrouvé en décembre dernier à l’Olympia pour trois concerts de Julien Clerc, dans le cadre de la tournée “Les jours heureux” qui se poursuit en 2023. L’occasion rêvée pour évoquer avec lui, les nombreuses facettes du mixage retour.

SLU : Tu es renommé pour ton activité d’ingénieur du son retour, tu te consacres exclusivement à cela ?

Laurent Midas : Oui, je mixe essentiellement en retours. Mais cela m’arrive aussi de mixer à la face et plus rarement en studio.

SLU : Comment tout a commencé ?

Laurent Midas : Passionné par la technologie, à 16 ans à l’occasion de la préparation d’une fête, je suis rentré dans un garage plein de matos, plein d’amplis et d’enceintes et ça m’a fait rêver. Je jouais aussi de la musique avec les copains, et la technique me plaisait. J’ai fait une école de son, Novocom, qui était à Montreuil.
Pendant ma deuxième année, j’ai été le premier alternant de Dispatch (Dushow aujourd’hui). J’ai eu la chance de rencontrer et de travailler avec ceux qui comptent parmi les meilleurs ingénieurs du son en France : Yves Jaget, Andy Scott, Patrice Kramer, Gérard Trévignon, Denis Pinchedez, François Maze et bien d’autres…

SLU : Te spécialiser dans les retours, un vrai choix ?

Laurent Midas : Oui, ça a été un vrai choix. A mes débuts, je travaillais indifféremment comme technicien son assistant façade ou retours. En France, on est vite mis dans une case et les productions ou les artistes rappellent assez logiquement au même poste les personnes qui ont fait le job la fois d’avant. Lorsque le mixage en In Ear Monitors a commencé à se développer, le seul spécialiste du domaine était Xavier Gendron, qui travaille maintenant avec des artistes tels que Sting, Beyoncé et Jay-Z.

J’ai senti que c’était un nouveau mouvement et peu s’y intéressaient. J’avais 24-25 ans à l’époque, et j’ai décidé d’en faire ma spécialité et de me former à la HF. Peu de temps après, en 2001, j’ai participé à la tournée de Vanessa Paradis. Tous étaient en IEM, et c’était d’ailleurs le challenge imposé par la prod : “Y’a pas de place dans le camion, alors il faut que tous restent en oreillettes”. Cette expérience a lancé ma carrière.

SLU : Faut-il des prédispositions pour devenir un ingénieur du son retour ?

Laurent Midas : Pour être ingé retour, non pas vraiment. Bon, quand même, je dirais qu’il faut un minimum s’intéresser à la musique et la comprendre. Pas forcément comme le souhaitait Charles Aznavour qui, pour la petite anecdote, voulait que je lise ses partitions. Sans y arriver, je disais : ”Oui, bien sûr, Charles”.
Le job de l’ingé retour est de faire en sorte que tout le monde sur scène ait la banane, soit content d’être là. Cela passe par la facilité de communiquer, ça crée de la connivence. Une très bonne communication et une grande complicité. Comme la plupart des outils utilisés sont informatiques, une capacité à naviguer dans des menus et des sous-menus est requise. Il faut aussi une bonne organisation.
Le job de l’ingé retour est différent de celui de la façade qui interagit directement avec le public. Aux retours on se concentre sur le confort des musiciens et on répond à leurs besoins. C’est donc un exercice différent. Au niveau des effets ou des créations sonores, elles sont demandées par les musiciens, cela ne vient généralement pas de nous.

Donc, rendez-vous avec Laurent le matin pour le setup des trois jours de concerts. Les équipes sont déjà à pied d’œuvre pour le montage.


9 heures du mat à l’Olympia, j’ai des frissons… Le matériel est là. photo © Fanny Orget

SLU : Peux-tu me décrire le setup retour du concert ?

Laurent Midas : Au cœur du système se trouve la console. J’utilise une dLive de Allen & Heath dont je suis très satisfait et avec laquelle je travaille depuis 6 ans. En façade, il y a la même équipée d’une surface avec moins de faders.


dLive aussi en façade pour Steph Plisson avec une surface de contrôle plus réduite.

Nous échangeons via deux fibres multimodes des flux au format propriétaire gigaACE. Je fais un tie-line (redirection) de tout ce qui arrive du plateau pour le renvoyer vers la régie façade.

Laurent relie les fibres…

Sur scène, nous avons des préamplis déportés DX168 de 16 entrées et 8 sorties. Je gère les gains, la façade récupère le signal juste après conversion et avant traitement. Quant aux retours, les sources de diffusion sont exclusivement des In Ear Monitors (IEM). Ici, il n’y a pas d’enceintes de retour, juste un Sub pour Jean-Philippe Fanfant, le batteur.

Les liaisons IEM Wisycom sont constituées d’émetteurs MTK952 et de récepteurs MPR50-IEM. Il s’agit là, selon moi, du meilleur produit sans-fil en analogique. C’est vrai aussi bien pour les IEM que pour les micros sans fil.

Une horloge numérique Antelope Isochrone Trinity en distribution et le RealTime Rack de Soundcraft pour les plugs. Oui le recyclage est une bonne chose !

SLU : Je vois une horloge numérique dans ton rack ?

Laurent Midas : Il y a bien une wordclock master mais qui n’a plus vocation, comme il y a de nombreuses années, à remplacer les horloges internes des consoles pour un meilleur rendu. Je l’utilise maintenant simplement en tant que distributeur.

SLU : Quoi d’autre dans le rack ?

Laurent Midas : J’ai gardé mon RealTime Rack Soundcraft pour exploiter des plug-ins tiers. En dessous, il y a le DSP de la console Allen & Heath : 160 canaux de mix, 64 bus. Le cœur audio est dedans et les entrées analogiques sont à l’arrière en un seul rack compact.
La console fonctionne exclusivement en 96 kHz, avec un mixeur audio en 96 bits. Avant, pour les ordres, nous utilisions une petite console séparée. Maintenant, je gère tout depuis la console retour, fort de la stabilité sans faille de la dLive. Après plus de 2 000 spectacles sans aucun problème, je suis super zen.

Ce soir-là à l’Olympia, 11 départs à gérer.

SLU : Combien de sources à mixer ?

Laurent Midas : Nous avons au total 60 sources. Cela comprend deux batteries (20 lignes), six lignes pour les claviers, trois pour la guitare, une pour le piano, soit environ 32 sources pour la musique, plus 16 pistes pour les séquences, ainsi que les talks (lignes d’ordre), pour un total d’environ 60 voies. Tout ceci est mixé vers 11 départs, dont un spare en cas de panne.

SLU : La console idéale pour le mixage retours ?

Laurent Midas : Mon axiome personnel est le suivant : pour les retours, la qualité la plus importante n’est pas tant d’avoir la console qui sonne le mieux, mais plutôt celle qui offre la plus grande stabilité et robustesse du système d’exploitation, ainsi que la capacité à fonctionner dans toutes les conditions.
Ainsi, mon ordre de priorité est le suivant : en premier la stabilité, ensuite, l’ergonomie, pour aller vite et effectuer les réglages demandés par plusieurs musiciens en même temps. Enfin la qualité sonore, qui est évidemment importante pour réaliser un mixage de qualité.

SLU : Une gestion particulière du risque ?

Laurent Midas : En termes de gestion du risque, pour le chanteur, tout est doublé : oreillettes et micro HF. Si jamais la console façade tombe en panne, il est possible d’envoyer un mix salle depuis ma console retour. Ainsi on évite d’arrêter le concert. Cela arrive plus souvent qu’on ne le pense.
En revanche, il n’y a rien pour contrer un problème aux retours. Si ma console tombe en panne, le spectacle s’arrête. Il est donc crucial de choisir une console stable et de ne pas la pousser dans ses retranchements. Cela m’est arrivé une fois avec mon collègue Seb Fernandez, qui était mon binôme sur le spectacle de Zazie. Il me remplaçait aux retours de Zazie au Zénith de Paris, pendant que je bossais avec Calogero à l’Européen.

Je suis revenu au Zénith avant la fin du concert et tous étaient tendus. La console de retour était tombée en panne quelques minutes auparavant. Zazie a essayé de poursuivre, mais sans retours c’était impossible. Heureusement, au bout de 5 minutes, le spectacle a pu reprendre son cours normal. A la fin du spectacle, Zazie m’a convoqué et, avec beaucoup de bienveillance, m’a dit : « Une panne peut arriver, mais ce que j’ai vécu sur scène ce soir ne doit pas se reproduire, il faut trouver une solution ». Alors j’ai trouvé une solution : j’ai changé de modèle de console.

Allez, c’est parti pour la HF avec la mise en service des émetteurs Wisycom.

SLU : Quelle est la première mission d’un ingénieur du son retour qui arrive sur site ?

Laurent Midas : Depuis l’apparition des In Ear Monitors, il y a plus de 20 ans, un ingénieur du son retour doit être capable de gérer de manière autonome les systèmes d’IEM sans fil. Pour cela, la première tâche que j’effectue dès mon arrivée sur le lieu du concert est la coordination des fréquences.

Pour cette tournée de Julien Clerc, il y a 12 canaux IEM sans fil Wisycom. Pour commencer, j’utilise le logiciel propriétaire du fabricant italien qui me permet de paramétrer l’ensemble des émetteurs et récepteurs.

Le scan est plutôt tranquille aujourd’hui !

Une fois toutes les machines reconnues, je lance un scan avec les récepteurs pour analyser l’environnement RF de la salle. Je vérifie les interférences présentes dans cette plage de fréquences.

En étant en sous-sol à l’Olympia, nous ne sommes pas pollués par les signaux de la TNT, de la 4G et de la 5G, ce qui facilite le processus de coordination. Une fois le scan terminé, j’utilise les fréquences les moins perturbées pour configurer les émetteurs et les récepteurs.

Les micros aussi sont en HF avec ici les récepteurs MRK960 de Wysicom photo © Fanny Orget

SLU : Tu ne gères que les ears ou bien toute la HF, y compris les micros ?

Laurent Midas : Sur les gros projets comme les festivals ou les tournées des stades il y a généralement une personne en charge de la coordination de fréquences. Sur les autres projets, c’est l’ingé retour ou le technicien plateau qui réalise ce travail.
Pour la plupart des projets auxquels je participe, je gère moi-même cette coordination, y compris les micros et l’intercom sans-fil. Elle est en effet essentielle pour que tous les systèmes puissent coexister sans interférences.

Trouver les meilleurs canaux grâce à l’analyse du logiciel EazyRF.

Une fois que le scan est réalisé, j’utilise un logiciel qui s’appelle EazyRF pour gérer la coordination de fréquences. Il est aussi possible d’utiliser les logiciels propriétaires des produits utilisés. L’avantage avec EazyRF est de ne pas être enfermé dans une logique de marque.
Il peut tout faire. J’ouvre mon scan et je règle un seuil qui va exclure les canaux TV. J’utilise ce logiciel tous les jours depuis 10 ans. En fait, je fais autant de la HF que du son ! 🙂

Laurent à la HF, tout baigne !

SLU : Apparemment tu n’es pas très ennuyé par les interférences ici ?

Laurent Midas : Il n’y a pas beaucoup de canaux TNT occupés et en même temps le bruit de fond général est très haut, à -70 dB. Mais finalement, il n’y pas de canaux TV à exclure. Tout se passe bien, je n’ai même pas eu à changer le dernier plan de fréquences qui est déjà dans les transmetteurs Wisycom. C’est facile aujourd’hui ! Je vais donc pouvoir maintenant prévenir mes collègues que le plan de fréquences est OK et que rien ne change.

SLU : Et maintenant que c’est terminé pour les In-Ears, tu vas commencer à faire du son ?

Laurent Midas : Ah non, pas encore. Je vais de ce pas réaliser la deuxième mission du jour…je vais gérer le cérumen de nos amis musiciens.

SLU : Comment ça ?

Laurent Midas : Je dois nettoyer les oreillettes. Aujourd’hui, il s’agit de celles des 4 musiciens, de Julien et des techniciens. C’est vraiment une question d’hygiène. Cela concerne l’ingé son au premier titre. Un musicien ou un technicien qui manipule les oreillettes, qui les enlève, les remet, peut s’introduire des germes dans l’oreille et s’irriter. Et s’il y a inflammation ou irritation, il ne pourra plus les supporter.
Si on en arrive là, il y a un gros problème. Comment le musicien pourra-t-il jouer sans oreillettes si le concert l’exige ? Notamment s’il y a un clic ou besoin d’une communication discrète. C’est un véritable sujet. Donc nettoyer les oreillettes tous les jours, c’est primordial.

Prendre soin des artistes et des musiciens, cela commence par leurs oreilles.

Y compris le Patron !

SLU : Combien de paires de ears par artiste ?

Laurent Midas : Souvent plusieurs paires pour éviter tout risque de panne ou de perte. En général, trois paires : une pour la scène, une en spare et une troisième qu’il emporte avec lui pour les promos par exemple.
Les oreillettes que nous utilisons sont fabriquées par Earsonics, une société française. Nous avons à la fois des modèles sur mesure et des modèles génériques qui ont tous les mêmes transducteurs.
La différence réside dans la longueur du tube auriculaire, qui est fabriqué sur mesure pour offrir une meilleure isolation et une qualité de son supérieure ce qui améliore considérablement la perception des basses fréquences. Même avec des transducteurs de petite taille, on peut entendre les extrêmes.

SLU : Il peut arriver d’utiliser sur scène des ears et des wedges ?

Laurent Midas : Oui, il arrive parfois que les artistes utilisent les deux sur scène. Les oreillettes offrent un son intelligible et stable quel que soit l’endroit où l’artiste se trouve, mais elles ne procurent pas la sensation physique que peut offrir un haut-parleur. Il est alors courant de rajouter des retours supplémentaires pour certains musiciens, tels que batteurs ou bassistes, qui apprécient particulièrement l’ajout d’un subwoofer.

Ne jamais oublier les invités ! On ne sait jamais. Ce jour-là, j’ai pu écouter ce que Julien Clerc écoutait.

Si ici il n’y a pas de retour sur scène, certains concerts l’imposent. Par exemple sur Calogero en 2004, en plus des oreillettes, on avait 115 dB au point chant, entre ses deux amplis basses, les wedges et les subs.
Sur Maé, il y a toujours une paire de retours et il met, suivant son feeling, une ou deux oreillettes. Dès qu’il a besoin d’interagir avec le public, il enlève une oreillette et garde celle sur son oreille directrice. Je lui rajoute des side pour ses déplacements. C’est fromage et dessert !

SLU : Est-ce l’ingé retour qui conseille des marques de ears aux musiciens ?

Laurent Midas : Tout existe. En général, l’ingé retour fait une proposition pour la tournée et la production achète les oreillettes. Pour des concerts isolés ou des tournées plus modestes, on utilise les oreillettes que les musiciens possèdent, et là, cela peut être disparate. Je suis obligé alors de composer avec et de connaître un peu tous les modèles, pour savoir comment les égaliser et mixer.

SLU : Quand un artiste est équipé en In-Ear, il n’entend plus aucun message extérieur. Comment faites-vous pour communiquer ?

Laurent Midas : Dans une logique de In Ear Monitor, la première chose à faire, au premier jour des répétitions, avant même de commencer avec la batterie, c’est de vérifier que le système d’ordres fonctionne correctement. Un bon système d’ordres est indispensable. Cela fait aussi partie des attributions d’un ingé retour.

La pédale de talk du clavier et directeur artistique, l’important est de pouvoir parler à tout le monde…

Nous utilisons des systèmes de pédales pour que les musiciens puissent communiquer entre eux et avec les techniciens. Elles commutent leur micro en l’isolant du mix et en le dirigeant vers les différents circuits d’ordres.

SLU : La latence des retours, c’est un point sensible ?

Laurent Midas : Si jusqu’à 6 millisecondes, la latence n’est pas gênante pour les oreilles de M. Tout le monde, elle peut cependant être totalement rédhibitoire pour des musiciens qui jouent. Pour eux, jusqu’à 3 ms on est bien, c’est donc pour moi la limite max. Je suis très vigilant sur la latence.

Les liaisons IEM que j’utilise sont analogiques. La porteuse RF est analogique et il y a juste une petite conversion due à un compander numérique. Cela rajoute un peu de latence.
J’ai sélectionné la console qui en a le moins. Avec la dLive, il n’y en a que 0.7 ms, ce qui permet de faire des compromis, comme d’avoir un système HF performant quitte à ce qu’il en induise un peu. La somme des latences de mes circuits de retours reste ainsi dans les limites que je me fixe.
C’est une véritable avancée, car depuis des années, avec les anciennes générations de consoles numériques qui en généraient bien plus, je refusais toutes options de micros numériques parce que la somme totale des latences nuisait aux musiciens. Maintenant je peux privilégier plus de systèmes numériques dans la chaîne de traitement des retours.

Les stage racks à proximité de chaque musicien et reliés en Cat5 à la console.

SLU : C’est toi qui reçois toutes les sources et qui envoie à la façade ?

Laurent Midas : Oui c’est ça. Tout passe par ma console retour. La dLive propose des boitiers de préamplis déportés en réseau, que l’on partage. Je reçois tous les micros, je fais tous leurs gains d’entrée et les renvoie à la console façade pour son mix salle mix via la fibre.

SLU : Il n’y a plus de vrai piano sur scène ?

Laurent Midas : Pour des histoires évidentes de coût et d’entretien, un piano numérique, dans le cadre de spectacles de variété, est beaucoup plus pratique. On part en tournée avec des synthés ou des instruments virtuels capables de délivrer des sons de piano très réalistes. De plus, en travaillant avec des oreillettes, l’utilisation d’un vrai piano n’est pas obligatoire, car de toute façon le pianiste n’entend pas vraiment la table d’harmonie.

Depuis 10 ans environ, Julien utilise un clavier lourd dans un meuble Piano qui commande un NordStage. Julien est le plus exigeant des artistes avec qui j’ai travaillé, au sens où il a une idée très précise des arrangements et du son … et il ne lâche rien tant qu’il n’entend pas ce qu’il veut. C’est un directeur musical, et à chaque fois c’est un véritable challenge de le satisfaire.

L’illusion est parfaite !

SLU : Les balances vont bientôt commencer ?

Laurent Midas : Non pas encore. Maintenant que la console est allumée et que les fréquences des IEM sont attribuées, je dois faire le line-out check. Cela revient à vérifier que tous les départs fonctionnent.
Et quand le câblage plateau sera terminé, je ferai le line-in-check, en vérifiant que toutes les sources de la console fonctionnent également. Ensuite, en dernier lieu, je vérifie que toutes les interliaisons entre la façade et les retours sont actives, et à ce moment-là, nous serons prêts pour les balances.

Le line check est OK, tout est prêt pour accueillir l’artiste et ses musiciens.

SLU : As-tu une méthode particulière pour le mixage des retours ?

Laurent Midas : L’ingé retour est au service de la composition artistique, des artistes et des musiciens. C’est un intermédiaire, un facilitateur. Je ne fais pas mon mix, je fais le mix que le musicien a envie d’entendre. Il en va de même pour les équilibres.
Quand Julien me dit : “ Ce titre-là, ce n’est pas ça du tout, c’est la guitare qui doit être devant, écoutez l’album”, je dois donc mettre son piano derrière à ce moment-là et respecter le titre. En bref, un ingé retour est un au service du musicien.

J’ai toujours la même démarche. Ce qui me parait le plus important dans ce que jouent les musiciens, c’est la cohérence d’un titre à l’autre. En gros, je me refuse à masquer avec l’automation de la console des disparités de niveaux ou de timbres qui surviennent sur scène.
Je demande au musicien, quand c’est possible, d’ajuster : “mais pourquoi, là, tu es plus fort ? Baisse un peu ton effet … Ton piano est trop fort … Baisse un peu … C’est mieux”.

Quand on utilisait des consoles analogiques, on n’avait pas le choix, car il n’y avait pas l’automation. Maintenant avec les consoles numériques, bien qu’il soit facile de faire des snapshots, j’ai gardé la même méthode qu’auparavant parce que je trouve que ça a toujours tout son sens. Il faut avoir conscience que si un instrument est plus fort et que je le compense dans les mixes retours, ce ne sera pas le cas en façade et l’ingé façade devra faire la même manip’. Alors en répétitions, il y a un véritable travail à réaliser avec les musiciens, pour obtenir un “son de groupe ».

J’interviens avec une automation seulement quand un musicien ne peut pas faire la nuance lui-même. Par exemple si un guitariste passe d’un jeu au médiator à un jeu au doigt, et que le niveau est beaucoup moins élevé, évidemment c’est à moi de l’accompagner, car lui ne peut rien faire de son côté. Toutes les fois où la nuance peut venir des musiciens, je leur demande de le faire.
Si un musicien se braque un peu, je fais de la résistance et je lui explique : “Le jour où on va faire un concert dans un endroit où on n’a pas le même matos, comment on va faire ? Et le jour où un car régie viendra enregistrer le live, les incohérences sauteront aux oreilles. » Les bons arguments fonctionnent généralement 🙂


« Dans mes propres ears, je suis pratiquement certain que j’entends comme les musiciens. » photo © Fanny Orget

SLU : Avec les oreillettes, comment être sûr que l’équilibre est correct pour chacun des musiciens ?

Laurent Midas : Être certain de la qualité de fabrication et donc que d’une oreille à l’autre le son est à peu près le même, c’est déjà pas mal !
Il y a également l’impédance des oreillettes à ne pas négliger, car si elle varie, le niveau d’écoute d’un musicien à l’autre n’est pas le même.

Si de plus, tous les musiciens les mettent bien et qu’elles sont étanches (si ce n’est pas le cas, tu perds l’extrême grave et l’extrême aigu), alors à la console je peux faire des solos sur leurs départs respectifs en étant à peu près certain que dans mes propres ears, j’entends comme eux.
Il me manque alors seulement le ressenti des musiciens au milieu du plateau. Si par exemple il y a beaucoup de graves sur la scène, je ne m’en rends pas toujours compte en étant sur les côtés de la scène. Une fois que l’on a tout pris en compte, on peut considérer entendre comme les musiciens, et cela devient alors facile de répondre à leurs demandes.

SLU : Quand on mixe pour des oreillettes, y a-t-il des traitements particuliers pour la sécurité des oreilles et pour améliorer le son ?

Laurent Midas : Je ne fais rien de spécial. J’estime qu’il n’y a pas besoin. Dans tous les systèmes, il y a des limiteurs ou des traitements que je n’aime pas et que je n’utilise pas. Les musiciens n’en veulent pas non plus. Je cherche les produits qui me permettent de passer le son avec la plus grande transparence possible. En HF on a, quoi qu’il arrive, une perte du spectre dans les hautes fréquences.
Mais il faut savoir que l’on peut aussi utiliser des IEM filaires et là, on est au top. Si le show le permet, on privilégie le filaires et les batteurs sont généralement branchés. En revanche, sur cette tournée, comme il y a deux batteries, Jean-Phi préfère du sans-fil pour ne pas avoir à se débrancher en cours de spectacle. Les autres musiciens sont tous mobiles, donc en IEM sans-fil.

SLU : Les musiciens étant isolés du monde extérieur, tu leur envoies une ambiance de salle?

Laurent Midas : Oui, on installe des micros qui captent la foule. C’est incontournable. Certains artistes n’aiment pas ça, mais c’est extrêmement rare. En général, ils veulent être embarqués par la foule comme s’ils étaient avec des wedges. Pour cela y a un vrai suivi et j’ai le doigt en permanence sur le DCA des ambiances. C’est ce qui rend le concert vivant dans les mix retours et permet d’oublier qu’on porte des oreillettes. Ça c’est surtout vrai pour les chanteurs.
Parmi les musiciens, certains ne veulent pas être dérangés par les ambiances qui de toute façon repassent par les micros sur scène et donc sont déjà un peu présentes. Globalement j’en mets peu aux musiciens et beaucoup au chanteur. L’idéal serait d’avoir des micros suspendus au-dessus du public comme lors des enregistrements live. Mais on n’a pas ce temps au quotidien, alors je mets des couples de chaque côté de la scène. Sur cette tournée, il s’agit de couples M/S.

Tout avoir dans la console c’est mieux !

SLU : Quels sont les traitements qui te paraissent indispensables aux retours ?

Laurent Midas : C’est variable. Ici, avec la dLive, tout le traitement est interne. Avec de la mobilité et de la souplesse, tout avoir dans la console c’est mieux. Plus tu mets de machines autour, plus c’est compliqué.

SLU : Y a-t-il une recherche de qualité sonore aussi bonne dans les retours qu’en façade ?

Laurent Midas : Oui le but est de faire du bon son, et raison de plus avec des oreillettes. Dans la démarche et le traitement, on compresse généralement moins dans les retours pour ne pas fausser les nuances. Si le musicien joue plus fort et qu’il ne s’en rend pas compte à cause d’un compresseur, ça va être très compliqué pour lui de faire des nuances. J’essaye de choisir des traitements qui respectent le jeu et la dynamique des musiciens.

Julien Clerc en pleine confiance, signe d’un très bon retour.
photo © Fanny Orget

SLU : Le retour de Julien est différent de celui d’un musicien ?

Laurent Midas : Chaque mix musicien a la même base, mais avec un parti pris pour l’instrument. Par exemple, Julien Clerc souhaite sa voix très forte dans les retours. De même, le batteur prend sa batterie très en avant par rapport à l’harmonie.
En revanche, le bassiste prend la batterie presque aussi fort que sa basse. Un pianiste, surtout quand il est arrangeur, va écouter de tout avec juste un peu de ses claviers devant. Il doit tout entendre. C’est variable aussi suivant les musiciens.

Globalement, le parti pris sera un peu de tout et l’instrument du musicien un peu plus fort. Même si la voix de Julien est très forte dans ses oreillettes, il entend tout et il sait précisément te dire pourquoi dans tel ou tel titre, il est moins à l’aise.

SLU : Pour les instruments, y a-t-il des traitements particuliers ?

Laurent Midas : Il y a des instruments que la prise de son de proximité peut rendre aigrelets. Dans ce cas, on corrige la prise de son. J’ai mis de nombreuses années à comprendre ça. Je me retrouve souvent avec les mêmes instruments, les mêmes micros et les mêmes traitements sur la même voie… et pourtant ce ne sont pas les mêmes musiciens. Donc très souvent, ce sont les défauts des micros ou de leur placement qu’on corrige.

Les micros, c’est le boss de la façade qui les choisit, et qui planque les amplis pour pouvoir mixer avec eux…mais sans eux !

SLU : Qui choisit les micros ?

Laurent Midas : Par l’habitude du métier, le boss du son est l’ingé façade. C’est lui qui choisit les micros. Cela fait sens car il est dépositaire de ce que reçoit le public. Cela peut arriver que je rajoute des micros en plus ce qui est le cas ici.
J’ai placé un micro sur la ride qui n’est pas utilisé pour le mix façade, car les rides ressortent suffisamment par la compression des Over Heads. Cependant, dans ses retours, le batteur apprécie ce supplément de ride qui lui permet d’avoir plus de précision.

SLU : Dans les retours, on met des réverbes et on éloigne les instruments ?

Laurent Midas : Toujours dans l’idée de faire oublier qu’on a des oreillettes, je travaille la profondeur et la largeur des mix. Quand on est sur scène et qu’on regarde le public, un son de tête (très frontal) ne permet pas d’oublier qu’on porte des oreillettes. Donc j’essaye d’élargir l’espace en travaillant les réverbes.

De l’espace sur chaque départ grâce aux Vitalizer …

J’ajoute aussi des spatialiseurs, comme le Vitalizer de SPL. J’en suis fan depuis 2004. Avant j’avais de vraies machines 1U, maintenant j’utilise le plugin sur un RealTime Rack que j’ai gardé de mon ancienne console.

SLU : Et sur la voix, beaucoup de réverbe ?

Laurent Midas : C’est très variable. En général modéré. Sur les chanteuses, il en faut beaucoup car elles jouent avec. L’ancienne génération aussi aime beaucoup. Johnny voulait une réverbe de plusieurs km et Aznavour encore plus. En fait, j’ai mis du temps à comprendre. J’ai fini par réaliser que ces chanteurs avaient commencé la chanson a une époque où tu te plantais sur scène devant ton micro, bien souvent sans retours, et tu jouais avec la réverbération de la salle.

Au Palais des Sports dans ces années-là, tu laissais tomber une clé à molette, le lendemain tu l’entendais encore, alors le jour où j’ai mis un temps de réverbération trop long à mon goût, ces chanteurs ont été contents. C’est là où il faut faire taire son ego, et où il faut se mettre à la place de l’artiste. Après, tous les soirs en montant sur scène, Charles Aznavour me disait avec un sourire espiègle : “Vous n’oublierez pas de mettre de l’écho”. J’utilise les réverbes internes des consoles qui fonctionnent très bien.

SLU : Sur une console numérique, y a-t-il des fonctions primordiales aux retours ?

Laurent Midas : Des fonctions de Recall Safe sont indispensables dans ma logique de travail. Cela permet de passer d’une mémoire à une autre avec des paramètres inchangés.

SLU : Et beaucoup de départs ?

Laurent Midas : Oui, aux retours, on utilise beaucoup de départs auxiliaires. Il me faut 64 départs minimum. Exemple : 1 chanteur, 4 musiciens, 2 backliners, la régie, le SOS, les guests, un quatuor à cordes, mix de ear jusqu’à 16, plus les effets, mix to moi, mix to talk to band, mix to talk vers la façade, mix to talk vers la régie, départ sub, départ side. Ça va très vite.

Un template de mix performant, oreillettes et ordre en place, c’est parti !

SLU : Et tu utilises un template de base ?

Laurent Midas : Oui, j’arrive avec un template déjà prêt et tout est assigné. Cela fait gagner du temps et les balances commencent très rapidement. J’ai une méthode bien éprouvée, indépendante des musiciens avec qui je travaille car en général je sais ce qu’ils souhaitent entendre, alors je prépare et après on ajuste ensemble.

Benjamin qui est directeur musical ici, m’a dit : “Ce qui est agréable quand on bosse avec toi, c’est que tu fais une proposition et on tourne autour. Cela va vite, et on ne repart pas de zéro à chaque fois.” J’essaye de m’imaginer à la place des musiciens, et j’anticipe autant que possible leurs besoins.
Je ‘pan’ en fonction des positions sur scène. J’essaye de rendre le mix naturel. Pour aller plus loin, on pourrait même envisager l’utilisation des trackers, ça existe. Mais ça induit de la latence et ça complique le workflow. Je n’y suis toujours pas passé. J’attends que cette technique arrive à maturité.

SLU : Dans le cas d’une captation live, c’est toi qui enregistre ?

Laurent Midas : Ça arrive encore qu’il y ait des studio mobiles, mais pour des questions de budget, aujourd’hui c’est de moins en moins le cas. En général on enregistre en retour et en façade, comme ça on a un backup et au sein de MAWIP, nous assurons l’intégralité de la réalisation du projet avec Stéphane Plisson ou Yves Jaget qui signeront le mix studio à partir de nos enregistrements.

SLU : As-tu une interaction avec l’ingé façade, pour de la reprise d’effets par exemple ?

Laurent Midas : Il est rare de recevoir des éléments provenant de la façade sauf sur des spectacles un peu spéciaux. Ça m’est arrivé sur Mylène Farmer et sur Zazie ou l’ingé façade faisait des traitements que je devais renvoyer aux musiciens.

SLU : Est-ce que l’acoustique de la salle a un impact sur les retours ?

Laurent Midas : Avec les oreillettes, on n’est pas sujet à beaucoup de changements en fonction de la salle. Évidemment quand elle résonne beaucoup, on le ressent physiquement et ça pollue les micros de la batterie. Sur cette tournée, Julien peut être gêné par l’acoustique de la salle.
De même si le premier rang est tout près, il l’entendra par son micro. Julien chante souvent dans le grave, alors pour compenser les fortes et les pianissimi, je dois le suivre au fader et je compresse également à la tranche. Julien connaît très bien les salles qui ont plus ou moins d’impact sur le son retour. Si les retours sont avec des wedges, il faut ajuster le niveau pour passer au-dessus du son de la salle et avoir de la précision.

Pour l’Olympia, c’est du K2 et des KS28 en montage cardio. Justement !

SLU : Un système de diffusion avec des subs cardio, ça aide ?

Laurent Midas : Ça dépend. Si tu fais un symphonique, oui. Tu évites de te tirer une balle dans le pied. En pop rock avec peu de micros, ce n’est pas nécessaire et cela peut même être contreproductif car les musiciens par l’absence de graves sur scène, peuvent avoir l’impression de ne pas être dedans. Avec le cardio, on perd ce côté agréable pour le musicien d’être enveloppé par le grave.

Il y a bien sûr beaucoup d’avantages à l’utiliser, cela permet de resserrer et de moins taper dans les murs, on récupère plus de pression devant et donc on met moins de subs. Il y a un intérêt pour le gain de place, le rendu et de budget mais ce n’est pas forcément mieux sur scène.
Les musiciens s’habituent. Tu passes d’une tournée en salle à une date en festival, tout l’environnement change et ça les perturbe quand même.

SLU : Un ingé retours est assez fidèle avec les artistes, n’est-ce pas ?

Laurent Midas : Globalement dans tous les métiers, quand tu bosses bien et que le tarif de ta prestation est bon, on te rappelle. Bien sûr, il y a des complicités et des histoires communes. Ma première tournée avec Julien, c’était en 1999. J’étais assistant d’Andy Scott en façade. Ensuite tournée 2002, toujours assistant en face, et en 2006 on m’a proposé les retours. Je n’ai pas fait toutes les tournées mais cela va faire presque 25 ans que nous travaillons ensemble.

Les artistes étaient fidèles aux ingés retours avant, maintenant c’est un peu lié aux productions. En fait, il n’y pas vraiment de règle. Mais je prends plaisir à m’inscrire dans une relation à long terme avec l’artiste. Alors quand les plannings de leurs tournées se chevauchent, ce n’est pas simple, et il faut organiser des remplacements, qui donnent toujours lieu à de la frustration.

SLU : Quels conseils peux-tu donner à un technicien son qui aimerait se dédier aux retours?

Laurent Midas : Pour bien faire des retours, il faut un goût pour la musique et les musiciens. Il faut être à l’écoute, au sens psychologique du terme. Bien entendre ce qui est dit, ne pas se braquer. Il y a parfois des commentaires qui nous sont adressés d’une façon négative mais qui en fait ne nous concernent pas directement. Il faut donc avoir ce recul. Et puis avec l’expérience de mes débuts, il faut ‘border’ chaque dossier. Savoir qui t’accueille, quel matériel, assez d’entrées, assez de sorties, pour être sûr qu’il ne te manquera rien quand tu arriveras sur place.

Dans un cas extrême, imagine que tu as 4 musiciens sur scène et que tu t’aperçois que tu ne peux en servir que trois, tu seras déjà en grande difficulté. Autre exemple moins grave : tu as de quoi faire des retours mais il n’y a pas assez de réverbes.
Le choriste ou le saxophoniste te dit : “je peux avoir un peu de réverbe” et tu réponds “ben non, je n’en ai pas.” Ça ne le fera pas non plus. Idem pour les pédales Push-to-talk, si tu n’en as pas prévu, comment les musiciens pourront-ils communiquer ? L’important, c’est de préparer son dossier, bien gérer son projet.


Ça donne envie de mixer des retours, non ?
photo © Fanny Orget

Vous avez compris, les musiciens n’aiment pas la latence. Laurent Midas non plus. Actif, réactif, visionnaire, pionnier, pragmatique et hyper professionnel, il s’est fait une spécialité qu’il exerce avec passion, accompagné de ses confrères au sein de MAWIP.
J’espère qu’il donnera, par la clarté de l’explication de son métier qu’il vient de nous accorder, envie à de nombreux techniciens d’aller mixer sur scène du côté des retours. Une spécialité riche et passionnante, dont Laurent contribue tous les jours à en faire sonner toute la noblesse.

D’autres information sur le site MAWIP et sur l’instagram MAWIP

 

Cameo met en lumière un carnaval rayonnant à Cologne

La Stunksitzung est l’inspiration du « carnaval alternatif » mais aussi le plus grand format de ce type. Du 7 décembre 2022 au 21 février 2023, 46 Stunksitzungen ont eu lieu à l’E-Werk, dont une a fait l’objet d’une diffusion télévisée le 16 février sur la chaîne WDR.
Le kit lumière a été une fois de plus fourni par le prestataire basé à Cologne, al-media. En collaboration avec l’éclairagiste Jojo Tillmann, l’équipe a presque exclusivement spécifié des projecteurs Cameo.

al-media est actif depuis de nombreuses années en tant que prestataire de services techniques pour les Stunksitzungen et se trouve à proximité immédiate des célèbres salles E-Werk et Palladium.
Entre 2021 et 2022, le propriétaire, André Lyrmann, a renforcé son parc de  projecteurs Cameo, avec des wash d’extérieur LED ZENIT W600, Fresnel à LED de la série F, lyres profile OPUS SP-5 et lyres hybrides Beam/Spot/Wash OPUS H5.


Éclairage de la scène

Au total, 15 spots à couteaux OPUS SP5 ont servi pour l’éclairage de face et de contre mais aussi en projection de gobos. Les lyres wash à LED compactes EVOS W3 ont été utilisé pour éclairer les musiciens en latéraux et pour des effets. Une mezzanine au-dessus de la scène qui reçoit le Conseil des Onze, disposait de quatre projecteurs Fresnel compacts F1 T à LED tungstène à contre et  huit projecteurs Fresnel F2 T PO (réglables par perche) supplémentaires à la face.

Ces projecteurs sont par ailleurs prévus pour assurer différentes positions individuelles et offrent une puissance encore supérieure aux F1 T avec leur flux lumineux de 12 500 lm.
Onze autres F2 T PO étaient par ailleurs utilisés pour la face générale.
al-media a intégré également 20 projecteurs ROOT PAR 6 WH (RGBAW+UV) à différents emplacements dans le plan de feu et six lyres Beam à LED AZOR B1 pour de puissants effets de faisceaux.

Éclairage de la salle

Afin d’assurer un éclairage flexible et capable de créer une ambiance dans la salle, public inclu, Jojo Tillmann et al-media ont misé sur 28 projecteurs wash ZENIT W600.
L’équipement fixe de l’E-Werk comprenait également de nombreux spots LED Cameo Q-SPOT.

« Le contact avec Cameo et Adam Hall s’est fait par l’intermédiaire de JoJo Tillmann, » explique André Lyrmann. « Nous nous sommes sentis entre de bonnes mains dès le début. Leurs conseils et leur support sont excellents, et les projecteurs sont très fiables. Sur toute la durée des Stunksitzungen, nous n’avons eu qu’une seule défaillance, que nous avons pu réparer nous-mêmes rapidement et efficacement grâce à l’aide de l’équipe SAV Cameo. »


La liste des produits Cameo utilisés lors des Stunksiztungen 2022/23 :

15 lyres profile Cameo OPUS SP-5
28 lyres wash LED Cameo EVOS W3
8 projecteurs Fresnel compacts Cameo F1 T à LED tungstène
19 projecteurs Fresnel Cameo F2 T PO (réglables par perche)
28 wash d’extérieur à LED Cameo ZENIT W600
6 lyres Beam à LED Cameo AZOR B1
20 projecteurs Cameo ROOT PAR 6 WH (RGBAW+UV)


Informations complémentaires sur :

al-media.com
jojotillmann.de
stunksitzung.de

cameolight.com
adamhall.com
blog.adamhall.com/fr/