Au nouvel amphithéâtre de Trois-Rivieres au Québec

Luminex guide les réseaux AV et lumière de Cogeco

L’Amphithéâtre Cogeco à Trois Rivières (Québec) est un lieu idéal pour profiter d’un large éventail d’activités culturelles, qui s’étend des représentations exclusives du Cirque du Soleil aux concerts de ZZ Top en passant par les meilleurs musiciens de blues du monde. Situé au confluent des rivières Saint Maurice et Saint Laurent, ce superbe amphithéâtre moderne propose chaque année de mai à septembre un programme complet de spectacles en extérieur.
Une dorsale Luminex permet de contrôler en réseau, l’audio, la vidéo et l’éclairage et ce de manière effective dès le lancement de la première saison de ce nouveau lieu.

L’Amphithéâtre Cogeco

L’Amphithéâtre Cogeco dispose d’une salle de 3500 places et peut accueillir jusqu’à plus de 5500 spectateurs sur une pente engazonnée. L’équipement de scène en plein air répond aux besoins des plus grandes productions locales, nationales et internationales. La scène peut être fermée avec une porte d’acier et de verre pour les spectacles de style cabaret. Un contrat a été établi avec le Cirque du Soleil pour présenter des spectacles et extraits exclusifs à l’amphithéâtre, et le site accueillera d’autres événements majeurs comme le festival annuel Trois-Rivières en Blues.

Trizart Alliance, la société de consultants en design basée à Montréal et mondialement connue, a préconisé une solution Luminex pour l’amphithéâtre. TKNL de Boucherville (Québec), spécialisé en installation a réalisé l’intégration de l’audio, de la vidéo et du contrôle. Solotech de Montréal était chargée de l’intégration de l’éclairage.
« C’est formidable de voir que toute l’infrastructure audiovisuelle et d’éclairage d’un lieu qui présente des spectacles aussi haut de gamme repose sur Luminex avec une confiance totale pour un aspect aussi essentiel de son système », dit Hugo Larin, directeur de Luminex aux US.

Luminex et Cogeco

Une dorsale en fibre optique multimode constituée d’un seul anneau composé de six commutateurs GigaCore 16Xt PoE Luminex gère les trois principaux emplacements du lieu : la régie façade, la principale salle de brassage de scène et la salle de commande des amplificateurs.
Des switches GigaCore 16Xt et GigaCore 12 (Gigabit Ethernet) supplémentaires sont utilisés dans des racks mobiles comme accessoires réseau.

Selon Benjamin Wahiche, directeur technique de TKNL et technicien Luminex confirmé, l’amphithéâtre est l’un des premiers au Canada à disposer d’un réseau AV entièrement intégré. « Je pense que c’est une installation unique dans son genre au Canada et au Québec », dit-il.

« Le transport des signaux sur le réseau et la réception des informations en temps réel et en respectant correctement les priorités, n’est pas une mince affaire. Tous les protocoles ne s’accordent pas bien les uns avec les autres, mais Luminex a relevé le défi. Il n’y a pas d’autre système sur le marché qui soit capable d’intégrer tous les protocoles AV et de réseau que nous utilisons et de faire face à un projet de cette ampleur »

Non seulement Luminex satisfait les besoins techniques de l’amphithéâtre, mais en plus, il offre une exploitation et une maintenance faciles. « C’est pratiquement le seul système capable d’exécuter tous les protocoles avec une interface graphique conviviale » dit Wahiche. « Les autres systèmes exigent plus de travail de programmation et de configuration. »

De plus, il n’a pas été nécessaire de faire appel à du personnel informatique, le temps et les coûts d’installation ont donc été réduits. Tout ce que le technicien a dû faire sur le site était un simple travail d’assignation des connecteurs des switches Ethernet dans les groupes préconfigurés utilisés comme différents segments/protocoles d’un système.
Tout est redondant et câblé en double, remarque Wahiche. « Nous nous sommes assurés que la redondance du système est effective : si on débranche quoi que ce soit n’importe où dans le réseau, le réseau utilisera le chemin de secours vers cet élément »

Dante prend en charge l’audio primaire et secondaire principale des consoles Yamaha, les racks de scène Rio, les récepteurs sans fil Shure ULXD4D Dante, les systèmes de gestion de diffusion Lake LM 44 et les amplificateurs et le contrôle des enceintes Nexo.
Sur le même anneau sont également présents un Q-Sys Q-LAN Core, des grilles d’entrées/sorties, des stations et des dispositifs d’interphonie pour la distribution et la communication audio dans tout le bâtiment. « Une interface unique contrôle tout, et tout est redondant » dit Wahiche.

L’Amphithéâtre Cogeco Interne

Pour les réseaux d’éclairage sACN et MA-Net2 de l’amphithéâtre, Solotech a utilisé six nodes Luminex Ethernet DMX2/Truss MkII avec l’option PoE et trois nodes Ethernet DMX8 MkII pour distribuer les données d’éclairage sACN dans tout le bâtiment.

Le système de contrôle se compose d’une console lumière grandMA2 et du processeur NPU. Un système DMX-RDM permet au technicien système de surveiller et régler à distance les appareils d’éclairage dont les 48 projecteurs SolaSpot Pro de High End Systems, via le logiciel de contrôle Luminex LumiNet.
« Nous connaissons très bien les produits de la gamme Luminex pour les avoir exploités régulièrement dans notre parc de loc», explique Alexandre Pecqueux, gestionnaire du projet chez Solotech. « Ce fut une vraie partie de plaisir d’intégrer ce matériel dans une installation fixe à l’amphithéâtre ».

Pecqueux note que Luminex permet de « gérer facilement un réseau DMX complet via sACN en assurant un contrôle total partout dans l’amphithéâtre, ainsi qu’un réseau MA-Net2 pour l’architecture de contrôle. Pour résumer notre expérience, je dirais que c’est du “plug-and-play”. »
TKNL a effectué des tests approfondis de sa partie du système avant l’inauguration de l’amphithéâtre en Juillet 2015. « Tout s’est passé bien mieux que nous l’espérions », relate Wahiche.

Daniel Savoir, Directeur technique de l’Amphithéâtre Cogeco, conclut : « Je suis vraiment impressionné par les possibilités de raccordements et la qualité de signal qu’on obtient avec le système Luminex GigaCore. J’ai une confiance totale dans le réseau »
Pour plus d’informations, visitez www.luminex.be

 

A l’Opéra Royal du Danemark

Viper et VC-Strips dansent sur le Lac des Cygnes

Opéra royal du Danemark a mis en scène une nouvelle production du célèbre ballet de Tchaïkovski, Le Lac des cygnes, sous la direction de Nikolaj Hübbe, directeur artistique, et Silja Schandorff, directrice artistique associée du Royal Danish Ballet.
Pour insuffler une nouvelle vie à ce grand classique à l’Opéra Royal du Danemark (RDO), Nikolaj Hübbe et Silja Schandorff ont demandé au designer finlandais Mikki Kunttu de concevoir un éclairage, une vidéo et une scénographie originales. Dans le décor minimaliste de Kunttu, chaque élément jouait un rôle capital dans l’animation du spectacle, en particulier les VC-Strips et les MAC Viper Profile Martin.

Martin Opéra Royal Danemark

Photo Ralph Larmann ([email protected])

Dans le passé, Kunttu a travaillé avec l’Opéra Royal du Danemark sur les productions similaires mais c’est la première fois qu’il développait tous les aspects d’une production du RDO, l’éclairage, la vidéo et le design. Le premier défi s’est présenté à Mikki Kunttu très tôt dans le processus de conception : jusqu’où pouvait aller la créativité dans le cadre de ce ballet ?
Traditionnellement, le genre du ballet est associé à des décors tels que des paysages peints sur des toiles de fond de scène et des illustrations projetées. Mikki Kunttu et son équipe voulaient bousculer la tradition avec une nouvelle démarche. Mais en premier lieu, Kunttu s’est plongé dans l’histoire du Lac des Cygnes.

Mikki Kunttu : « Il fallait aller au fond de l’histoire pour comprendre ce qui a fait son succès, décennie après décennie. Ce n’est qu’après avoir fait ce travail que j’ai pu forger ma propre vision et me sentir prêt à la présenter au reste de l’équipe. Ce n’est qu’après avoir été convaincu d’avoir fait ce travail de base que j’étais prêt à faire œuvre de créativité. »
En tant que concepteur d’éclairages et de décors expérimenté dans des genres allant du concert au théâtre en passant par la télévision, Mikki Kunttu cherche toujours et vise à représenter l’essentiel dans ses projets. Sa méthode de travail est toujours la même, qu’il s’agisse d’un concert ou d’un ballet.

Credit Photo : Ralph Larmann

Credit Photo : Ralph Larmann

Mikki Kunttu : « On espère souvent susciter le même genre d’émotions, quelle que soit l’application pour laquelle on travaille. Notre rôle est toujours le même, il n’y a que la boîte à outils qui change légèrement dans les différents domaines. »
Dans le cas du Lac des cygnes, les éléments traditionnels ont disparu progressivement du projet. L’idée de base consistant à mélanger vidéo, décors et lumières a vu le jour. Cette idée était si forte et présentait tellement de potentiel qu’on n’avait besoin de rien d’autre.
Mikki Kunttu : « Un des secrets est d’être capable de discerner qui est inutile et d’oser le retirer du projet.»

La vidéo des coulisses

Dans le ballet, l’un des principaux problèmes est que toute la surface de la scène doit être libre d’éléments de décor afin de laisser tout l’espace pour les évolutions des danseurs. Habituellement, on aurait entouré la scène avec des piliers et des bordures, mais Kunttu voulu trouver une manière de contourner cet obstacle. Il a transformé les piliers et les bordures pour qu’ils deviennent des acteurs.

Credit Photo : Ralph Larmann

Credit Photo : Ralph Larmann

Il a imaginé une structure dynamique suspendue au-dessus de la scène, capable de se déplacer dans l’air comme des plumes, mais possédant en même temps une tonalité sombre et grave. Il voulait que cela représente le côté obscur de l’histoire et fonctionne comme son propre personnage. Ainsi, Kunttu et son équipe ont développé une structure découpée selon une forme abstraite pour évoquer par moments certains éléments de l’histoire, comme un château.

Credit Photo : Ralph Larmann

Credit Photo : Ralph Larmann

L’apparence de cette structure dépend du contenu de la vidéo qui est projetée sur elle et à travers elle, ainsi que la façon dont elle est éclairée. La structure étant conçue, la vision de Mikki Kunttu pour la conception de l’éclairage s’est rapidement développée.
Il a utilisé huit tours de MAC Viper Profiles pour ajouter une dimension et créer un espace sans éclairer directement les danseurs. Des MAC III Wash, des Profile et des Performance ont été utilisés pour ajouter du volume et beaucoup de couleur.

Mikki Kunttu : « Je suis vraiment impressionné par le MAC Viper Profile. Il donne une lumière d’une qualité fantastique et une puissance étonnante. Il est silencieux, les optiques sont excellentes et il a énormément d’impact pour un si petit projecteur. » Le projet intégrait aussi 32 VC-Strips de 4 mètres chacun. Dans la première scène du Lac, ils servent uniquement d’élément de décor et n’affichent aucun contenu. Ensuite, on les abaisse au niveau de la scène et les danseurs évoluent autour comme si c’était des arbres, symbolisant le voyage des cygnes en direction du lac à travers les sombres forêts. Dans le deuxième acte, Mikki Kunttu les utilise comme des pixels animés ressemblant à des étoiles au-dessus du Lac des Cygnes.

Credit Photo : Ralph Larmann

Credit Photo : Ralph Larmann

Mikki Kunttu : « C’est est un outil de création vidéo qui a beaucoup de potentiel. Il s’intègre parfaitement dans une production comme celle-là, où il peut remplir plusieurs fonctions, comme source d’éclairage, comme élément de décor et comme surface vidéo. »

Matériel Martin

  • 48 MAC Viper Profile
  • 30 MAC III Performance, Profile et Wash
  • 320 VC-Strips.
  • 1 contrôleur P3-300

Pour plus d’informations :

Sur Mikki Kunttu : http://www.mikkikunttu.com/
Sur Les projecteurs Martin : www.martin.com

A la conquête des USA

Le MagicDot-R d’Ayrton à Rock in Rio avec Cory FitzGerald

Le MagicDot-R, l’un des tout derniers produits d’Ayrton, a fait ses débuts américains en mai avec Bruno Mars dans le spectacle Rock in Rio à Las Vegas. Cory FitzGerald, le concepteur lumières de Seven Design Works a fait appel à une configuration géante de 184 de ces nouveaux appareils pour le concert du chanteur, qui clôturait le festival.
Le projet de Fitzgerald comprenait aussi un assemblage de 128 écrans IntelliPix d’Ayrton déployés comme des paravents devant les piliers placés derrière Bruno Mars et son groupe sur toute la largeur de la scène.

Ayrton MagicDot-R et Cory FitzGerald

Photos : Fred-Morledge

Le MagicDot-R d’Ayrton est un nouveau projecteur motorisé professionnel sans équivalent qui dispose d’un unique collimateur optique associé à une nouvelle LED de 60 W à plusieurs puces RGBW Ostar d’Osram. Le MagicDot-R fournit un faisceau de 4,5° puissant et uniforme et une large palette de couleurs saturées et pastel.
Cory FitzGerald a déjà utilisé les projecteurs d’Ayrton sur plusieurs spectacles de Bruno Mars, en particulier le spectacle du Nouvel An du Cosmopolitan de Las Vegas et Saturday Night Live de la NBC.

« Je voulais créer une ambiance visuelle comparable à celle du spectacle SNL, dit-il, mais je cherchais quelque chose de spécial qui apporterait au spectacle un aspect un peu rétro à la façon des anciens grills de PAR des groupes de rock désormais classiques comme Queen et AC/DC. On recherchait donc un projecteur qui se comporterait correctement dans un grand système, mais qui rappellerait un peu le look de ces tournées d’origine.
« J’ai vu les MagicDot-R dans la vidéo de Prolight + Sound à côté d’un tas d’autres nouveaux produits d’Ayrton. C’était exactement ce qu’on cherchait. Dans ce genre, il a un rendu exceptionnel, une qualité de lumière et un aspect de faisceau qui rappelle beaucoup un vieux projecteur ACL. Il produit un peu l’effet d’un PAR, malgré son aspect extérieur qui ressemble plutôt à R2D2 ! Il a un faisceau étroit et l’avantage de pouvoir changer de position, de donner du mouvement, de changer de couleur et de fournir un effet stroboscope. Il lui manque de pouvoir changer d‘optique et de sources lumineuses, ce qui signifie que toute sa magie provient des cues et changements de couleurs »

Ayrton MagicDot-R et Cory FitzGerald

Photos : Fred-Morledge

Cory FitzGerald a utilisé l’ensemble des 184 appareils MagicDot-R suspendus au-dessus du groupe, installés sur quatre poutrelles décalées montées sur des moteurs à vitesse variable. Ceux-ci lui ont permis de configurer et de placer les rangées de MagicDot de différentes manières au-dessus et à l’arrière du groupe tout au long du spectacle.

Cory FitzGerald : « De cette manière, nous avons pu créer beaucoup d’effets différents. A un moment donné, pour Marry You les quatre poutrelles se déplaçaient en même temps dans un effet ondoyant qui durait pendant toute la chanson.
Les MagicDot-R ont apporté une autre dimension à l’ensemble du système : en utilisant leur fonction de mouvement continu ils ont permis des effets inédits dans la chanson Locked Out Of Heaven, et des effets de faisceaux très serrés « façon laser » au cours de la chanson Gorilla ». Cory FitzGerald est également un utilisateur des panneaux IntelliPix-R d’Ayrton, qu’il avait introduits pour les effets grandioses sur le spectacle de SNL.

Cent vingt-huit panneaux IntelliPix-R ont été intégrés dans le projet de Rock in Rio. Il les a utilisés comme paravents enveloppants sur les élévateurs télescopiques derrière le groupe. De plus huit poutrelles verticales ont été installées au-dessus des élévateurs, portant chacune 5 panneaux IntelliPix-R séparés et formant à un angle de 45° avec la nouvelle armature de montage IP-R ™ de Morpheus Lights. Fitzgerald a utilisé les IntelliPix-R pour créer un fond attrayant en exécutant une série de d’effets de “chaser” uniques entre eux.

Ayrton MagicDot-R et Cory FitzGerald

Photos : Fred-Morledge

Cory FitzGerald : L’IntelliPix-R a une qualité de lumière semblable à celle du MagicDot-R et on peut contrôler individuellement chacun de ses 25 émetteurs. Je peux donc les traiter tous comme un pixel individuel de mon projet. J’ai pu extrapoler cette caractéristique au MagicDot, qui devient essentiellement une version motorisée des rangées d’IntelliPix placées au-dessus ». Il a choisi de ne pas utiliser les macros embarquées de l’IntelliPix-R, mais a profité au maximum des possibilités de contrôle de l’appareil.

Cory FitzGerald : « Je traite chaque émetteur comme une source séparée, c’est un choix personnel de conception. Cela me donne la maîtrise totale de tous les aspects du projecteur et la possibilité de créer des effets originaux. Cette façon de fonctionner peut s’étendre à tous les paramètres et rallonger le temps de programmation. Mais en tant que concepteur, je prends un peu de temps pour réfléchir à l’avance et je l’intègre dans ma préparation. Une fois qu’on est habitué au nombre de sources et à la création de groupes, on dispose de beaucoup plus d’options et on accède à plein d’effets inédits. Donc ça vaut vraiment le coup de prendre un peu de temps quand on voit les résultats que je peux obtenir ».

Le MagicDot-R et IntelliPix-R ont aussi fait la preuve de leur fiabilité: « En tant que projecteurs sans lampes, ils sont très robustes et nous en avons été très satisfaits », conclut FitzGerald.
«Je suis maintenant impatient d’essayer certains produits de la même famille que Ayrton a également sortis à Prolight ! ».

Plus d’infos : www.ayrton.eu

Nexo recrute Michel Brouard pour la Chine

Michel Brouard (à gauche) et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.

Michel Brouard (à gauche) et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.

Appelé au poste nouvellement créé à Hong Kong de responsable du développement commercial pour la Grande Chine, Michel Brouard jouera un rôle capital pour le renforcement de la présence et la réussite de Nexo dans la zone Asie-Pacifique.

Bien connu dans les milieux de la sonorisation, Michel Brouard est un vétéran de l’industrie. Sa carrière a débuté dans sa France natale par de la gestion de projets, puis s’est épanouie dans la fonction de directeur des ventes à l’international chez L-Acoustics, où il a travaillé durant 16 ans. Plus récemment, il a fait partie de l’équipe commerciale de la société italienne K-Array.

Michel Brouard dit : « C’est pour moi un grand plaisir de rejoindre Nexo, l’une des sociétés les plus innovantes et les plus appréciées du domaine audio professionnel en France. Je travaillerai sur un territoire que je connais très bien, mais cela sera pour moi un défi intéressant.
Je sais qu’il y a un grand potentiel à capitaliser sur les fondements de Nexo en Chine, et qu’on pourra s’appuyer sur ce succès ailleurs dans la région. »

Michel Brouard travaillera avec Nicolas Kirsch, Directeur commercial Asie et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.

Robert Juliat poursuit Take That sur la tournée Live 2015

Le groupe Take That, grande star de la pop internationale, fait actuellement la promotion de son septième album studio « III » en effectuant sa tournée « Live 2015 ».
Sept poursuites Robert Juliat y jouent un rôle essentiel en mettant en valeur les artistes et les nombreuses animations scéniques qui les entourent.

Robert Juliat Take That

Kim Gavin, en réalisateur imaginatif, a conçu un spectacle qui accentue le caractère hautement théâtral de l’action en incluant des acrobaties aériennes dans un très vaste décor conçu par Misty Buckley. A partir d’une scène principale dynamique à plusieurs niveaux, il forme une boucle dans l’arena

Quant à Tim Routledge, le concepteur lumières, on lui a demandé de fournir un concept à l’aspect très théâtral, mais avec un énorme impact pop. Son kit lumière démesuré comporte un grand nombre de puissants projecteurs motorisés et des écrans vidéo à LED.
Tim Routledge avait donc besoin de projecteurs de poursuite capables de s’imposer au travers de l’énorme quantité de lumière et de vidéo et de s’accommoder des longues portées imposées par taille de l’immense salle où se produisait ce spectacle.
Il s’est donc tourné vers Robert Juliat et a choisi trois poursuites Lancelot 4000W HTI pour éclairer les trois membres du groupe.

Robert Juliat Take That

Tim Routledge : « Il ne fallait pas seulement que les poursuites aient suffisamment de puissance pour jouer correctement leur rôle et gérer les distances impliquées. Mais en raison du caractère théâtral du spectacle, je voulais aussi un projecteur qui ait autant de finesse qu’une poursuite de théâtre.
Robert Juliat offrait un choix évident, avec des fonctionnalités qui permettent aux opérateurs de les exploiter avec toute la subtilité d’un projecteur de théâtre sans la lourdeur qu’un spot de touring peut présenter parfois ».
Quatre poursuites RJ Victor 1800W MSR installées à gauche et droite devant la scène complètent les Lancelot de face. Routledge les utilise pour mettre en valeur les principales actions théâtrales des autres artistes, dont certaines acrobaties, et aussi pour éclairer les trois principaux artistes.

Tim Routledge a choisi d’appeler les cues de poursuite ainsi que de restituer le show lui-même : « c’est un spectacle où il y a beaucoup de travail de programmation et c’est pour moi une réelle occasion de perfectionner ma technique d’appel de séquences, tout en exécutant un grand spectacle simultanément. Fort heureusement, et comme d’habitude avec Robert Juliat, nous n’avons rencontré  absolument aucun problème avec les poursuites »
La tournée Live 2015 de Take That parcourt actuellement le Royaume-Uni. Elle traversera l’Europe continentale à l’automne avec une équipe dirigée par le directeur de production de la tournée, Chris Vaughan, assisté par le directeur technique, Phil Broad.

Plus d’informations sur le site www.robertjuliat.com

Rampe à leds

StripPoint Core Lighting WDMX et sur batterie

Le fabricant anglais de produits d’éclairage à leds CORE Lighting présente StripPoint, une rampe à leds complètement autonome, alimentée par batteries et commandée en DMX sans fil.
Il est classé IP65 et ne consomme que 75 W  pour un flux annoncé de 4000 lumens.

CORE Strip Point

Avec une longueur de 1 m, l’élément de StripPoint présente 18 leds RGBW qui se commandent individuellement en pixel mapping. Il faut donc 72 canaux DMX pour piloter l’élément en mode « wide ». Des macros donnent aussi un accès rapide à un certain nombre de couleurs et d’effets préprogrammés.

La gamme de couleurs est étendue et dynamique, depuis les teintes pastel les plus délicates jusqu’aux couleurs les plus profondément saturées, le tout sans effet pixellisation(effet pizza). Une fonction de variation de la fréquence du découpage (PWM) permet d’éliminer le scintillement (flicker) dans les applications TV.

CORE Strip PointLe StripPoint est entièrement alimenté sur batterie et dispose d’une autonomie qui atteint 8 heures en mode arc-en-ciel à 2 couleurs. Il peut fonctionner totalement sans fil grâce au récepteur WDMX intégré mais on peut aussi le brancher sur le secteur si on le souhaite.
Il se recharge dans un flight case à 4 emplacements ou sur un câble secteur séparé. Une option de maître/esclave sans fil permet aussi d’utiliser les StripPoint en combinaison avec les projecteurs ColourPoint 15, 20, 30 de CORE ou d’autres StripPoint.

Parmi les autres avantages on compte un indice IP65 pour le fonctionnement en extérieurs et une souplesse maximale, surtout en Europe où le temps est capricieux ! Un choix de lentilles est disponible pour modifier l’angle du faisceau.

Comme tous les produits de CORE, le StripPoint a fait l’objet d’une étude très soignée en Grande Bretagne. Compact et ne pesant que 5 kg, il peut s’installer dans toutes sortes d’emplacements discrets, ou être suspendu à des treuils, sur des supports ou des structures variées, les pieds permettant de solidariser les éléments et de déterminer les angles entre eux.

Le  StripPoint, disponibles depuis le mois de juin a déjà séduit des sociétés d’événementiel comme Production Plus de Stevenage.

Pour plus d’information visiter les sites :
Alterlite : http://www.alterlite.fr/
Corelighting : http://www.corelighting.co.uk/strip-point-batten/

La cérémonie d’ouverture de la Copa America animée par des Mythos Clay Paky.

L’événement sportif international le plus important en Amérique du Sud, la compétition de Football Copa America, a démarré dans son pays d’accueil, le Chili, sur une très spectaculaire cérémonie d’ouverture.
Cet événement a mis en scène des feux d’artifices stupéfiants et un spectacle musical servi par les tirs de faisceaux d’un kit de Mythos qui assurait aussi les effets wash.

Clay Paky Mythos Copa America

Toni Amoros, le concepteur lumière travaillant en collaboration avec le chorégraphe Hansel Cereza, a commandé 24 Mythos à la société chilienne de production d’événements Producciones Icardi.

Francisco Yañez

Francisco Yañez

Francisco Yañez, un technicien chevronné de Iluminación Profesional Valook, (le distributeur de Clay Paky au Chili), qui a couvert la cérémonie, raconte :
« Toni a choisi les Mythos pour leur polyvalence. Il les a utilisés pour inonder de couleurs vives et de textures l’ensemble du Stade National, pour déchirer le ciel nocturne de faisceaux percutants et aussi comme poursuite de précision. »
Yañez rapporte que, pour des événements comme celui-là, Producciones Icardi utilisait auparavant des poursuites traditionnelles. La société a adopté le Mythos en raison de sa puissance exceptionnelle rapportée à sa faible consommation d’énergie.

« Si on compare un Mythos avec un projecteur de poursuite de 4 000 watts, on voit des faisceaux identiques » dit Yañez. « Malgré cela, le Mythos ne consomme que 10 % de ce dont le projecteur de poursuite a besoin en termes de puissance électrique. A puissance équivalente, on peut donc mettre en service 10 Mythos contre un seul projecteur de poursuite. »

Clay Paky Mythos Copa America

La cérémonie a débuté par une danse en l’honneur du peuple de l’île de Pâques, une île de l’océan Pacifique appartenant au Chili. Des ballons à LED volant dans le stade représentaient chacun des 12 pays concernés. Le célèbre groupe populaire chilien ‘Noche de Brujas’ est ensuite monté sur scène avant l’éclatant final de la cérémonie.

Clay Paky Mythos Copa America

« Grâce à sa polyvalence et sa luminosité fantastique, le Mythos était l’outil idéal pour cet événement d’une très grande notoriété » dit Yañez.

Clay Paky Mythos Copa America

Permettant de désigner le champion d’Amérique du Sud, La Copa America se dispute tous les quatre ans entre les équipes nationales de football masculin de la CONMEBOL. Au niveau du football international, c’est la compétition continentale la plus ancienne.

Pour la sonorisation du stade olympique de Bakou

RCF a fourni une solution entièrement personnalisée

Capable d’accueillir 68 000 spectateurs et caractérisé par son architecture remarquable, le Stade Olympique de Bakou est destiné à devenir l’un des hauts lieux de la capitale de l’Azerbaïdjan, peuplée de 2 millions d’âmes.
Il a été inauguré officiellement en mars 2015 et vient d’accueillir la première édition des Jeux Européens. C’est une solution RCF qui a été choisie pour la sonorisation du complexe.

Stade olympique de Bakou

Stade olympique de Bakou

Chez RCF, le groupe d’assistance à la conception (Engineering Support Group, ESG) et le département des études (R&D) ont travaillé en collaboration avec Asimetrik, le distributeur local, pour développer la meilleure solution acoustique pour ce site. Lors d’une visite des ateliers de fabrication de RCF en Italie, l’acceptation finale et les essais de recette en usine ont été menés en présence du maître d’œuvre, du sous-traitant et du distributeur local. C’est seulement après, avec le premier déplacement de l’équipe à Bakou en novembre 2014, que la mise en place du système a débuté officiellement.

« Nous avons utilisé pas moins de 270 exemplaires du TTL55-A modifié, pour une puissance audio totale de 1 MW. C’est l’une des plus grosses installations fixes que nous ayons entreprises jusqu’ici » explique-t-on chez RCF.
« Ce projet nous a beaucoup stimulés, car il a fallu modifier et ajuster notre modèle de line array actif à trois voies TTL55-A standard tant au niveau de sa mécanique qu’en ce qui concerne son électronique ». Grâce aux compétences qu’elle a développées lors de ses expériences précédentes comme le Signal Iduna Park à Dortmund et les autres stades internationaux, l’équipe a relevé le défi. « Nous avons fait un petit nombre de déplacements à Bakou et nous avons fourni des instructions spéciales pour les réglages ».

Tout autour du stade, les grappes de TTL55-A modifiés sont suspendues horizontalement au-dessus des gradins au moyen d’une structure spécialement étudiée, de manière à assurer une couverture optimale de l’ensemble du public.

Tout autour du stade, les grappes de TTL55-A modifiés sont suspendues horizontalement au-dessus des gradins au moyen d’une structure spécialement étudiée, de manière à assurer une couverture optimale de l’ensemble du public.

Le choix des modules TTL55-A a été guidé par leur intelligibilité bien connue pour la diffusion des voix et leur niveau sonore. C’était les deux exigences de base du maître d’œuvre, compte tenu du fait qu’une partie du public est à une distance des haut-parleurs pouvant atteindre 63 mètres. La configuration finale comprend 20 grappes et fournit un son d’excellente qualité à toutes les tribunes. Dix grappes se composent de 17 modules et dix grappes de 10 modules, pour un total 270 TTL55-A.

Le choix d’un line array actif était parfaitement adapté au projet car il permet un câblage très simple et discret. Il n’y a que deux câbles de signal, un pour le signal audio et l’autre pour le système de contrôle numérique. La sonorisation générale du stade fait appel à 64 exemplaires du P210 (enceinte coaxiale de 10 pouces à deux voies) pour les zones sous balcon et 12 exemplaires du H1315 (enceinte biamplifiée à trois voies à moyenne portée chargée par pavillon) pour le terrain.
Dès le début, l’utilisation des barres de montage standard a été exclue. On a fabriqué un cadre spécial pour les remplacer dans le but de réaliser des line arrays suspendus parallèlement au sol, ce qui assure une couverture parfaite de l’ensemble du public avec des enceintes montées au-dessus des tribunes.

« L’expérience de Dortmund nous a beaucoup apporté en la matière », indique RCF. Un bureau d’études allemand a conçu une structure spéciale faite de barres de montage en acier inoxydable et d’entretoises internes avec 16 points de fixation sur les côtés. Tous les TTL55-A ont été modifiés par RCF avec des armatures métalliques et des supports internes pour plus de sécurité. Il fallait s’assurer que la masse soit parfaitement sécurisée par la structure en acier et pas seulement par le bois des coffrets.

RCF stade olympique de BakouChaque grappe est facilement accessible grâce à des moteurs indépendants capables de descendre la structure au niveau de la tribune. Une fois placée dans la position haute, chaque structure est fixée à la charpente de la toiture au moyen de crochets spéciaux et d’élingues d’acier.

Le système acoustique du Stade Olympique de Bakou doit résister 365 jours par an aux conditions extérieures. Pour cela, chaque enceinte a fait l’objet d’un traitement  particulier. Il comprend une finition polyuréthane intérieure et extérieure et l’emploi d’acier inoxydable pour les armatures et les points de montage. Les enceintes sont renforcées à l’aide d’un film spécial étanche et d’un revêtement multicouche sur la grille, qui est résistante à l’humidité mais transparente au son.

Les départements ESG et R&D de RCF et Asimetrik ont développé une solution sur mesure qui permet la surveillance complète du système et rend les réglages et la maintenance aussi faciles et pratiques que possible malgré l’envergure du site. Chaque module TTL55-A inclut une carte sophistiquée qui assure la détection des pannes et la signalisation via le système de contrôle RD Net.

Le stade olympique de Bakou dépasse les attentes du client dans divers domaines, et pas seulement pour son excellente intelligibilité même lorsque le stade est vide, mais aussi pour son niveau sonore élevé et sa répartition, étudiée pour satisfaire la dernière règlementation internationale.
De plus, le système audio remplit toutes les exigences de la norme EN 60849 relative aux « Systèmes électroacoustiques pour services de secours », un autre domaine dans lequel RCF possède une longue expérience.

Avant première Prolight+Sound

Dalis, le nouveau cyclo à Led Robert Juliat

Robert Juliat présentera, aux cotés de son partenaire allemand Lightpower, une toute nouvelle solution à LED pour l’éclairage de cyclorama.
DALIS est un projecteur asymétrique équipé d’une source à LED, spécialement étudié pour le théâtre, la télévision et le spectacle. il est conçu aussi bien pour inonder de couleur un décor que pour une pure utilisation en cyclorama.

DALIS a été développé pour satisfaire la demande de nos clients d’un projecteur CYC à LED, et il promet d’être un apport sans précédent dans la gamme Robert Juliat », explique Claus Spreyer, Directeur des ventes de Robert Juliat.
Les démonstrations de DALIS seront organisées pendant toute la durée du salon.”

Robert Juliat’s new 300W LED ROXIE followspot receives its official launch at Prolight+Sound 2015

Le lancement officiel de Roxie, la première poursuite à led Robert Juliat aura lieu à Prolight + Sound.

A cette occasion, Robert Juliat fêtera aussi le lancement officiel de Roxie, son nouveau projecteur de poursuite de 300 W à LED, que nous avons pu entrevoir aux JTSE 2014 et au LDI 2014, et qui a déjà suscité énormément d’intérêt.

Merlin, lancé au Plasa, fera aussi sa première apparition à PL+S. Les premières livraisons seront bientôt expédiées aux clients du monde entier via le réseau international de distributeurs de Robert Juliat et les retours indiquent déjà un succès rapide pour cette robuste poursuite HMI 2500 W conçue pour le touring.

Cette 20e édition de Prolight + Sound s’annonce  passionnante» dit Claus Spreyer. «  Les réactions face au Roxie et au Merlin ont été enthousiastes, et nous sommes impatients d’apporter notre lot de nouveaux produits à Prolight + Sound. Pour nous, c’est l’occasion de partager ces développements avec la famille Robert Juliat  au sens large et les nombreux visiteurs internationaux du salon ».

Robert Juliat sera dans le hall 11 stand D76 et plus d’infos sur le site www.robertjuliat.com

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Sur la tournée des grandes salles

Robe éclaire le légendaire Karel Gott

C’est avec une grande fierté que Robe a pris part, fin 2014, à la tournée des Arenas de Karel Gott, le chanteur le plus célèbre en Tchéquie : huit concerts produits en République Tchèque et en Slovaquie dont deux représentations à l’O2 Arena, un espace de 18 000 places situé à Prague.
La dimension des spectacles et les lieux de cette tournée annonçaient pour Robe une occasion idéale de montrer le nouveau projecteur BMFL Spot en action.

Robe éclaire Karel Gott

Photos : Lukas Pelech

Le concepteur d’éclairage Martin Hruska, qui travaillait pour la première fois sur une tournée de Karel Gott, a intégré quatre de ces projecteurs, avec 31 Pointe, 16 Spots MMX, 19 LEDWash 1200, 10 CycFX 8 et huit Beam 600E, tout le kit étant fourni par Audioblue de Cesky Brod, la principale société de location en Tchéquie.

Robe éclaire Karel Gott

Photos : Lukas Pelech

Les BMFL étaient placés à la face, et aussi utilisés pour projeter des faisceaux dans le public. Les Pointes étaient accrochés à contre et posés sur scène pour envoyer leurs faisceaux à fort impact visuel, en particulier par l’utilisation du prisme.

Robe éclaire Karel Gott

Photos : Lukas Pelech

Les LEDwash étaient accrochés à contre, mais aussi disposés sur scène, tout autour des grands écrans led pour baigner de couleurs la scène, le décor et l’orchestre.
Les CycFX 8 montés verticalement en fond de scène, en haut et en bas des écrans à led, formaient une sorte de couche vidéo à très basse résolution qui contrastait avec la haute définition des écrans.

Robe éclaire Karel Gott

Photos : Lukas Pelech

S’ajoutant à un grand nombre de projecteurs de toutes origines, ces équipements étaient contrôlés tout au long de la tournée par Petr Koutek sur grandMA2 full size.

C’était la première fois que l’équipe d’Audioblue utilisait le BMFL sur l’une de ses tournées.  Ils ont été impressionnés par la puissance et l’ampleur du faisceau d’un projecteur aussi compact et léger.

Plus d’information sur le site http:// www.robelighting.fr/

Les cérémonies des JO 2014 à Sochi

L-Acoustics à Sochi

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

Durant les années 90, je passais tous mes week-ends à faire le son dans divers stades de football aux quatre coins de l’Australie. Mais au contraire du public, je n’avais aucune espèce d’intérêt pour le jeu. Je m’interrogeais plutôt sur les raisons qui poussaient tous ces gens à quitter leurs logis bien chauds pour se rendre dans les stades, rester assis sous la pluie (oui, il pleut aussi à Sydney !), faire la queue pour avoir un casse-croûte et une bière, faire la queue pour sortir, faire la queue pour payer le parking en enfin regagner leurs logis chauds et douillets…

Scott Willsallen, Directeur Audio et Sound Designer des cérémonies des Jeux Olympiques d’hiver 2014 à Sotchi

Scott Willsallen, Directeur Audio et Sound Designer des cérémonies des Jeux Olympiques d’hiver 2014 à Sochi

Il y a quelque chose de mystérieux autour de la rencontre de deux tribus qui, malgré la pluie, s’affrontent dans un jeu d’adresse devant des milliers de personnes qui les regardent en hurlant. Les systèmes audio de l’époque avaient des capacités limitées, et, au fur et à mesure que les événements sportifs devenaient de plus en plus exigeants, je sentais bien que, si je pouvais améliorer les performances audio des stades, cela pourrait donner à chaque match une ambiance plus captivante et dramatique.

Ma passion pour la sonorisation des stades a été décuplée en 2000. Sydney accueillait alors les jeux olympiques d’été, et je travaillais comme technicien chez un sous-traitant pour le son et les communications des Jeux. Au début 2003, je rédigeais mon mémoire de maîtrise sur l’environnement sonore subjectif d’un stade.

C’est difficile d’expérimenter une théorie sur le son des stades sans y accéder concrètement. C’est donc avec joie que j’ai été embauché comme directeur audio des cérémonies d’ouverture et de clôture de la Coupe du Monde de Rugby qui se sont déroulées au stade olympique de Sydney. Cela m’a procuré tout l’environnement dont j’avais besoin pour vérifier quelques-unes de mes théories et acquérir une expérience dans la sonorisation des stades qui me sera précieuse pour l’avenir.

Depuis lors, avec la société Auditoria que j’ai fondée, j’ai eu la chance de prendre part à l’audio des cérémonies en tant que directeur ou concepteur, ou même les deux, lors de nombreux événements : jeux du Commonwealth de Melbourne (2006) te Dehli (2010), jeux Asiatiques de Doha (2006), Jeux Olympiques de la jeunesse de Vancouver  (2010), Singapour (2010), coupe du monde de rugby de 2011, jeux Arabes de Doha (2011), jeux olympique de Londres (2012) et, bien sûr, cérémonies des jeux Olympiques et paralympiques d’hiver de Sochi en 2014. Même si leur environnement complexe est un peu imprévisible, les stades sont des espaces dans lequel je me sens désormais parfaitement à l’aise.

Le stade Fisht avec sa toiture temporaire. Des grands hangars avec des murs composés de panneaux de sandwich de composite non traités ont été construits à chaque extrémité du stade. Durant les cérémonies, ils ont servi de coulisses dans lesquelles les énormes pièces de décor étaient hissées et retirés du système de mouvement automatisé.

Le stade Fisht avec sa toiture temporaire. Des grands hangars avec des murs composés de panneaux de sandwich de composite non traités ont été construits à chaque extrémité du stade. Durant les cérémonies, ils ont servi de coulisses dans lesquelles les énormes pièces de décor étaient hissées et retirés du système de mouvement automatisé.

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Une géométrie compliquée

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Du point de vue architectural, le stade Fisht est beau et complexe. Mais du point de vue de l’acoustique, il est seulement complexe.

F2aDurant les jeux de Londres en 2012, j’ai rencontré les principaux membres de l’équipe de Sotchi autour d’un café. A cette époque, le stade Fisht était à peine plus qu’un trou dans le sol, et dans à peine 18 mois, il devrait accueillir les jeux Olympiques les plus coûteux de l’Histoire.
La conception de l’architecte Populous est unique en son genre. La forme du toit trouve son inspiration dans les montagnes couvertes de neige et le toit, éclairé par l’intérieur, est inspiré du célèbre œuf de Fabergé incrusté de pierres précieuses.

F2bLes infrastructures des tribunes et du toit sont indépendantes et autoporteuses. Les toitures est et ouest abritent la majorité des places assises des intempéries. Elles sont symétriques l’une de l’autre et séparées d’un espace qui expose l’aire de jeu à l’environnement. Chaque structure du toit est supportée par une grosse poutre en treillis d’acier orientée nord-sud, qui s’étend sur toute la longueur du bâtiment et soutient le bord de la toiture permanente ainsi qu’une toiture amovible qui obture l’espace ouvert entre les deux pendant les cérémonies, pour des raisons de sécurité.

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Alors que les gradins sont totalement symétriques, l’asymétrie de la structure du toit a rendu difficile la répartition symétrique des grappes suspendues.

Et pour compliquer encore plus la conception sonore, le stade n’a jamais été totalement achevé. Lors des visites du site que nous avons effectuées pendant l’étude, nous n’avons pas pu voir beaucoup plus que des gradins de béton.
Concevoir le son d’après des plans d’architecte, c’est une situation avec laquelle Auditoria est familiarisée. Mais la forme complexe du stade, les hangars Nord et Sud qui ne sont pas négligeables du point de vue acoustique, et les  finitions du bâtiment qui se sont poursuivies tardivement, nous ont contraints d’adopter une démarche quelque peu différente.

Le processus de conception

A chaque fois que la géométrie le permet, je conçois la couverture de la tribune supérieure avec un système suspendu et celle de la tribune inférieure avec un système empilé. Cela me permet de préserver la localisation pour le public des gradins du haut et du bas tout en minimisant les recouvrements.

Les 20 systèmes empilés K2/SB28 répartis au sol pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques (en jaune

Les 20 systèmes empilés K2/SB28 répartis au sol pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques (en jaune

Nous avons commencé à concevoir le système 18 mois avant l’événement. Nous nous étions fixés comme objectif de donner aux équipes techniques les poids des charges, les consommations électriques et les dessins des systèmes pour qu’elles s’organisent en conséquence, et de donner aux équipes de création des indications sur les axes visuels et les points de vue du public.

Ma méthode de conception commence par une étude du lieu en CAO de manière à en appréhender la configuration en détail. Je commence avec un plan de l’aire de jeu et de la tribune inférieure pour faire une étude dans le plan horizontal et déterminer de manière approximative le nombre de points de diffusion nécessaires pour fournir une couverture homogène aux premiers rangs. Dans un premier temps, je laisse toujours une distance d’au moins 10 mètres entre les « stacks » et la première rangée de sièges, car cela procure une couverture plus homogène dans le plan vertical.

Les 16 systèmes suspendus K2/SB28, déployés pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques (en jaune)

Les 16 systèmes suspendus K2/SB28, déployés pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques (en jaune)

Si on utilise simplement la loi de décroissance proportionnelle au carré de la distance, les dix premiers mètres amènent une atténuation de 20 dB, les 20 m suivants (soit la profondeur moyenne d’une tribune de stade) se situent à l’intérieur d’une fenêtre de 10 dB SPL. On peut réduire encore cette fenêtre en jouant sur les angles inter-boîte du système ligne source. Je m’attache aussi à la règle du « Ce qu’on ne peut pas voir, on ne peut pas non plus l’entendre ». En vertu de ce principe, je m’assure que toutes les rangées ont une vue directe sur l’enceinte qui est dans leur axe.

Une fois cette distance définie, trouver le nombre de « stacks » qu’il est nécessaire de poser au sol est un exercice élémentaire de CAO qui se fonde sur un angle de couverture horizontale global de 110°. On règle l’azimut de manière à ce que chaque assemblage pointe perpendiculairement à la ligne du premier rang. On détermine le nombre d’enceintes de chaque empilement de manière à dégager le champ visuel du public vers la zone du spectacle, qui, souvent, n’est que de 1,5 m, ce qui laisse juste assez de place pour quatre éléments de line source à deux transducteurs de 12 pouces.

Les 16 systèmes système suspendus K2/SB28 déployés pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques (en jaune), représenté avec les arches de toiture.

Les 16 systèmes système suspendus K2/SB28 déployés pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques (en jaune), représenté avec les arches de toiture.

Cela étant fait, je peux me consacrer à l’étude de la tribune supérieure dans le plan horizontal. Je commence en plaçant une grappe supérieure aux mêmes coordonnées XY que chaque assemblage au sol et je règle la hauteur de sorte que le haut de la grappe arrive deux mètres au-dessus de la dernière rangée. Cette façon de faire implique qu’il y ait autant de points de diffusion suspendus que de points de diffusion au sol, sauf là où la tribune supérieure ne forme pas un ovale complet, auquel cas on supprime du dessin les grappes qui ne sont pas nécessaires.

Chaque système ligne source est réglé en azimut de manière à pointer perpendiculairement à la dernière rangée de siège, ce qui, la plupart du temps, est identique à l’orientation des lignes sources posées correspondantes au sol. Ensuite, on peut les déplacer le long de leur vecteur en direction du public afin de réduire le chevauchement avec les grappes adjacentes et, idéalement, avoir une distance identique pour chacune. A chaque fois que c’est possible, je m’attache à rendre aussi constante que possible la relation entre chaque grappe et chaque zone de couverture correspondante en uniformisant les distances, les réglages de hauteur, les angles d’incidence verticale et les longueurs des grappes. Cette méthode fournit une réponse plus homogène et simplifie la mise au point du système.

Notre système suspendu était relativement simple, à l’exception des coins de la tribune supérieure, qui posaient des problèmes du fait de la proximité des grappes d’enceintes et de l’arche de la toiture principale. Cette zone était aussi très chargée en projecteurs et structures d’éclairage. On a donc décidé de n’en effectuer les réglages de hauteur définitifs qu’au moment de l’installation sur le site. Ayant alors en mains une première esquisse, je pouvais consacrer toute mon énergie au choix de produits adaptés au projet.

Vue rapprochée d’une grappe suspendue de K2/SB28 utilisée pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques.

Vue rapprochée d’une grappe suspendue de K2/SB28 utilisée pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques.

Le choix du K2

Très vite il s’est avéré que le K2 était le seul produit capable de satisfaire les différentes exigences en matière de dispersions horizontale et verticale pour les installations au sol comme pour les grappes suspendues. Cela m’a aussi permis de déterminer le nombre maximum dont j’avais besoin sans pour autant finaliser définitivement la conception.

K2 Horizontal-directivity

Le K2 emploie le procédé L-Acoustics Panflex, une technologie de contrôle horizontal unique qui combine des déflecteurs mécaniques réglables et un algorithme de traitement numérique efficace à partir de 300 Hz. Rétrécir ou élargir la directivité horizontale peut servir une multitude d’intentions : s’adapter à la dimension de la zone d’écoute, satisfaire le compromis entre la couverture à courte ou longue distance et le niveau sonore (SPL), réduire ou augmenter les zones de chevauchement et éviter les surfaces réfléchissantes. En combinant la WST (sculpture du front d’ondes) et le Panflex, L-Acoustics traite d’une manière exclusive les questions de contrôle de la directivité dans les plans horizontal et vertical. Par conséquent, le K2 est capable de s’adapter aux formes les plus complexes des lieux publics, avec la meilleure performance d’écoute et le minimum de pollution sonore.

Très vite, j’ai mis le doigt sur trois options différentes provenant de trois fabricants, à partir de critères comme la disponibilité en location et une combinaison de scénarios les plus favorables et les plus défavorables en matière de charge pondérale et d’exigences en puissance acoustique. Durant les quelques mois qui suivirent, j’ai affiné mon projet et en janvier 2013, quelques mois avant que l’offre de Sotchi soit close, j’ai rendu visite à L-Acoustics au retour des réunions de Moscou.

L’équipe était emballée à l’idée de me présenter un prototype en état de marche de ce qui allait devenir le K2. Par la suite, ils m’ont envoyé une version Bêta du logiciel Soundvision avec le nouveau produit qui m’a permis de modeler des designs sonores qui étaient à la foi plus légers, plus flexibles, et qui étaient capables d’utiliser le même produit aussi bien pour les grappes suspendues que pour les assemblages posés au sol.

Le logiciel Soundvision m’a démontré qu’en combinant la dispersion horizontale Panflex ™ du K2 et des angles entre éléments atteignant 10° dans le plan vertical, on obtiendrait une réponse plus homogène dans le plan vertical en utilisant moins d’éléments, et moins de recouvrements préjudiciables dans le plan horizontal, ce qui est très bénéfique pour l’intelligibilité. De plus, le niveau sonore élevé et la large bande passante du K2 (3 dB de moins que le K1, mais avec la même bande passante) convenaient aussi parfaitement aux ambitions créatives des cérémonies et à l’envergure de l’événement.
Pour toutes ces raisons, on a prescrit le K2 et nous avons commencé à rechercher des fournisseurs. L’Italien Agora a verrouillé le contrat et on a mis la pression sur L-Acoustics pour qu’ils livrent 230 K2 plus d’autres matériels nécessaires au projet, à l’échéance de novembre 2013.

En fin de compte j’ai fini par développer deux designs. L’un, destiné aux Cérémonies des Jeux principaux, partageait la couverture des tribunes supérieure et inférieure entre les systèmes suspendus et posés. Dans le second, nous avions tout suspendu, car les cérémonies des Jeux paralympiques exigeaient de faire place nette sur l’ensemble de l’aire de jeu pour y mettre les fauteuils des athlètes.

Le système suspendu de la configuration « Olympique »

Pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des jeux Olympiques, nous avons accroché 16 grappes, 8 par côté. Chaque grappe était accrochée à partir d’une poutrelle de 4 mètres qui portait neuf K2 à l’une de ses extrémités et quatre SB28 à l’autre. Les quatre grappes utilisées pour la couverture des virages étaient uniquement composés de K2.
Nous avons accroché nos SB28 à 2,75 m derrière les K2 pour laisser la place aux quatre K2 supplémentaires que nous avons ajoutés pour les cérémonies paralympiques. On a ajusté les grappes en fonction de la hauteur du dernier rang de sièges du public, en maintenant les angles de site à zéro degré.


Représentation de la couverture respective à 70° de deux grappes adjacentes de K2 en utilisant le mode couverture de Soundvision. Notez que les points pleins représentent la couverture utile (-3 dB de l’axe) et servent de référence pour l’ajout des sources adjacentes.

Représentation de la couverture combinée des grappes de K2 adjacentes identiques en utilisant le mode cartographie (Mapping) de Soundvision.

Représentation de la couverture combinée des grappes de K2 adjacentes identiques en utilisant le mode cartographie (Mapping) de Soundvision.

On a optimisé l’uniformité des distances, que nous avons évoquée plus haut, pour une dispersion horizontale des K2 réglée à 70° en utilisant la directivité réglable Panflex.

Les recouvrements constants ainsi obtenus entre grappes adjacentes constituent un compromis entre l’intelligibilité et la spatialisation sonore ressentie par le public.

Dans le plan vertical, le véritable comportement de ligne source (WST) des K2 et sa flexibilité angulaire m’ont permis d’obtenir avec un nombre d’enceintes réduit la couverture et la distribution du niveau sonore attendues. De plus, l’aptitude aux forts niveaux sonores des K2 me garantissait que le système assurerait le spectacle sans s’essouffler.

L-ACOUSTICS à SotchiL-ACOUSTICS à Sotchi

Représentation de la couverture combinée des grappes de K2 adjacentes identiques en utilisant le mode cartographie (Mapping) de Soundvision.

Le système empilé de la configuration « Olympique »

Vue rapprochée d’une grappe posée de K2/SB28 utilisée pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques.

Vue rapprochée d’une grappe posée de K2/SB28 utilisée pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques.

Pour la tribune inférieure, les assemblages au sol étaient répartis sur tout le périmètre du plateau de spectacle. La zone située entre le plateau et la première rangée de sièges était utilisée pour les équipements techniques et les déplacements du personnel et nous laissait juste la bonne distance nécessaire pour fournir une couverture régulière du premier au dernier rang. Nous avons aligné trois SB28, ce qui nous a permis de contrôler le diagramme de rayonnement dans le plan horizontal pour bas du spectre.

Représentation de la couverture d’un assemblage au sol obtenue avec le mode couverture de Soundvision. Le K2 du bas est réglé à 110° et les autres à 70°.

Représentation de la couverture d’un assemblage au sol obtenue avec le mode couverture de Soundvision. Le K2 du bas est réglé à 110° et les autres à 70°.

On a posé quatre K2 sur le SB28 central. On a réglé l’élément du bas sur 110° (H) et on l’a alimenté séparément, alors que les trois du dessus ont été réglés sur 70° et alimentés en groupe. Ainsi, ils fournissaient dans le plan horizontal la couverture d’une même largeur de tribune malgré un écart de distance de 18 mètres.

Dans le plan vertical, l’augmentation de sensibilité des éléments supérieurs réglés sur 70° compense la plus grande distance et permet d’avoir une différence de niveau quasiment inexistante lorsqu’on passe de l’avant à l’arrière.

Cette configuration a apporté d’énormes avantages au niveau du maintien de l’intelligibilité et fournissait des sensations identiques sur toute l’étendue de la tribune inférieure. Le système au sol a été complété par des éléments de diffusion retardés en ARCS II et 12 XT pour fournir une couverture additionnelle des rangées de sièges provisoires placées au niveau des accès au nord et au Sud du stade.

L-ACOUSTICS à SotchiL-ACOUSTICS à Sotchi


Couverture verticale et uniformité du niveau sonore d’un seul assemblage de K2. On note que l’écart de niveau sonore reste dans une fourchette de ± 1 dB.

La configuration paralympique : le système suspendu

Le système K2 a une sonorité très proche de celle du K1 et le complète très bien. A ce jour, le système s’est comporté à merveille et d’une manière totalement maîtrisable.
Richard Sharratt, FOH Mix Engineer

Vue rapprochée d’une grappe suspendue de K2 et de SB28 utilisée pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des jeux paralympiques.

Vue rapprochée d’une grappe suspendue de K2 et de SB28 utilisée pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des jeux paralympiques.

Pour les jeux paralympiques, la conception du plateau des cérémonies réservait aux athlètes handisports l’espace entre la scène et la première rangée de sièges. Nous avons donc dû couvrir la tribune inférieure uniquement à l’aide des grappes suspendues en n’ajoutant que quelques enceintes au sol pour servir les athlètes.

Il n’y a que très peu de temps disponible entre la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques et la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques. Il y a pourtant un tas de choses à faire durant cette courte période.
Pour effectuer le changement, j‘ai optimisé la conception des grappes suspendues en adjoignant quatre K2, pris sur chaque assemblage au sol, aux grappes accrochées, ce qui les faisait passer de neuf à treize éléments.

Représentation de la zone couverte par une seule grappe obtenue à l’aide du mode Mapping de Soundvision.

Représentation de la zone couverte par une seule grappe obtenue à l’aide du mode Mapping de Soundvision.

Il n’a pas été pas utile de modifier les angles inter-éléments des neuf éléments du haut car l’angle de 10° entre éléments de K2 permettait déjà de couvrir jusqu’au premier rang de sièges. De plus, on a ajouté à chaque groupe suspendu de SB28 deux des subs du sol, ce qui les faisait passer de quatre à six éléments.

Le système de diffusion consacré aux athlètes paralympiques se composait de 64 enceintes 8XT installés au sol sur des supports spécialement conçus, et alignés temporellement sur le système suspendu. On a ajouté des caissons SB28 pour réchauffer le son destiné à la zone réservée aux fauteuils des athlètes.

L-ACOUSTICS à SotchiL-ACOUSTICS à Sotchi


La couverture verticale d’une seule grappe suspendue de K2. Les irrégularités du niveau sonore tiennent dans une fourchette de ± 1 dB.

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques : l’animation du train.

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques : l’animation du train.

Le système pour les personnalités

La tribune officielle située du côté Ouest du stade, juste au-dessous des salles de commandes, a reçu les dirigeants mondiaux comme Thomas Bach, le nouveau président du CIO, Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine et Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU.

L-Acoustics 5XTLe plan de cette zone n’a été divulgué que très tardivement, si bien que la couverture à partir de nos grands systèmes n’était pas garantie.

J’ai donc conçu un système retardé spécialement pour les personnalités, constitué de 30 enceintes 5XT pour sonoriser la zone VIP dans le médium et l’aigu.

On a créé un système de stéréo surround spécialement pour les très hautes personnalités, ce qui nous a permis de leur fournir un son surround à partir des multiples sources vidéo.

Systèmes spéciaux

On a utilisé un système dV-DOSC particulier pour reproduire un bruit de train à l’extrémité Sud du stade. Pour la cérémonie de clôture, il s’est transformé en sono pour le DJ russe au centre de la scène. Pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Paralympiques, ce système a été placé à l’extrémité Nord du stade pour produire le bruit d’un bateau.

La préparation des systèmes

La qualité du son que nous avons obtenu aux cérémonies de Sotchi surpasse celle de tous les jeux Olympiques précédents.
James Lee, Directeur Technique

Comme il fallait installer le système dès son arrivée à Sotchi, il était indispensable de le tester entièrement avant de l’expédier. Agora a reçu ses K2 à temps pour effectuer un test de réception complet, incluant des mesures en réponse impulsionnelle, en balayage sinusoïdal lent pour vérifier les moindres résonances, l’examen des points d’ancrage, des connecteurs et l’inspection des déflecteurs. J’ai créé une feuille de calcul partagée avec les ingénieurs des systèmes acoustiques d’Agora pour enregistrer et suivre tous les tests des éléments.
Tous les systèmes ont été préparés selon les normes rigoureuses d’Agora et ont été prêts pour être expédiés à Sotchi en temps et en heure. Le transport vers Sotchi ne fut pas une mince affaire car il y avait un engorgement monstrueux à l’arrivée au port. Notre système arriva en retard, ce qui nous laissa juste assez de temps pour effectuer le travail.

L’installation des systèmes

Comme les K2 ne pèsent que 56 kg, ils sont faciles à manœuvrer et la phase d’installation s’est déroulée rapidement. L’utilisation d’éléments de pont pour séparer les K2 des SB28 a permis d’obtenir des écarts constants et a aussi fourni un support pour enrouler les faisceaux de câbles de 200 kg. Au sol, on a commencé par installer les LA-RAK posés par terre et les nœuds réseau de contrôle de sorte qu’on pouvait tester chaque groupe en place au fur et à mesure qu’on ajoutait les enceintes.

Le système de contrôle que j’avais conçu utilisait un câble à quatre fibres optiques. Deux fibres servaient au transport du signal audio sur infrastructure matérielle Optocore et les deux autres s’intégraient dans un réseau maillé Ethernet destiné au contrôle de divers appareils comme les récepteurs de liaison sans fil Shure, des onduleurs, des processeurs Lake et des amplificateurs LA8, et à la fourniture d’accès Internet aux différentes zones de contrôle.
Très tôt on a raccordé les LA-RAK au réseau de contrôle pour permettre à notre responsable technique audio de configurer les amplificateurs et les groupes dans le gestionnaire de réseau LA Network Manager sans attendre que les enceintes soient branchées.

Un assemblage de K2 et de SB28 pendant l’installation

Un assemblage de K2 et de SB28 pendant l’installation

La dernière étape de l’installation a été l’installation des consoles de diffusion et du matériel extérieur. On a utilisé une paire de DiGiCo SD7 en redondance ainsi qu’une paire de processeurs d’effets TC M6000 en redondance, des Vitalizer SPL, un tas de Distressor d’Empirical Labs et des compresseurs multibandes Drawmer S3. Une fois la régie façade fonctionnelle, on a pu entamer la procédure de mise en service et de réception du système de diffusion.

Le test des systèmes

Compte tenu de tous les préparatifs nécessaires, le site travaillait jour et nuit et notre séance de réglages quotidienne se déroulait de 5 heures à 9 heures du matin, aux heures les plus froides de la journée, ce qui a eu pour effet de rendre le fait « de se garder au chaud » la partie la plus délicate de la mise en route ! On a utilisé une combinaison de logiciels de mesure Smaart7 et EASERA Systune avec des micros Earthworks M30 et des liaisons sans fil Lectrosonics.

La différence de température entre le lever du soleil et l’heure du spectacle était si significative que nous nous sommes concentrés sur la confirmation de la couverture globale du système, la recherche des moindres zones d’ombre, l’élimination par filtrage des bosses les plus évidentes et l’alignement temporel des différentes parties.

Vérification de la couverture

Pour tirer le maximum de la période de réception du système, il est essentiel de se fixer des objectifs clairs et accessibles. Le premier et le deuxième jour ont été entièrement consacrés à mettre de la musique et à parcourir le site. De temps à autre, on remplaçait la musique par un bruit rose ou un micro sans fil.

Il est très important de repérer très tôt les trous dans la couverture, car déplacer un groupe d’enceintes ou installer des enceintes supplémentaires nécessite la coordination avec d’autres services. C’est aussi le moment d’affiner l’orientation verticale ou horizontale de chaque groupe pour assurer que la disposition sur le terrain est rigoureusement conforme au modèle.

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

Tests et réception de la tribune supérieure…

Une fois satisfait de la couverture du système, je me suis intéressé à la régularité dans le plan vertical en effectuant de nombreuses mesures dans un plan vertical situé dans l’axe d’une seule grappe. Cela me permet d’appréhender les différences de niveau de pression acoustique et celles dues aux effets de l’absorption de l’air à l’intérieur de la zone de couverture verticale et d’évaluer l’équilibre spectral propre à  chaque grappe.
Cette méthode renseigne aussi sur la meilleure façon de grouper les éléments des grappes voisines pour le traitement durant la phase de répétition. Par exemple, les quatre grappes centrales de chaque côté du stade étaient à une plus grande distance du public et donnaient des mesures très comparables aux derniers rangs. Les trois éléments supérieurs de chaque grappe, qui étaient tous à la même distance du dernier rang, ont été placés dans un groupe commun pour ce qui est du traitement de compensation d’absorption de l’air.

Cartographie Soundvision du système supérieur.

Cartographie Soundvision du système supérieur.

A Sotchi 2014, c’était la première fois que les K2 étaient déployés sur une grande échelle et on a passé le temps qu’il fallait pour exploiter à fond l’outil « d’array morphing » pour façonner la réponse en fréquence de chacune selon nos besoins.

L’énergie du K2 dans les basses fréquences est étonnante, avec une sonorité énorme, chaude et précise dans les basses, qui se raccorde à la perfection avec le SB28. Une grappe de neuf K2 a une densité et une puissance inattendues. Avec plus de 200 K2 dans un même lieu, le site répondait à l‘énergie du grave et finalement, on a fixé le coefficient de zoom à 0,63 pour le système en l’air et pour le système au sol. Pendant cette phase, on a aussi mesuré et réglé pour chaque grappe le raccordement entre les K2 et les SB28 suspendus.

Dans les hautes fréquences, les trois filtres FIR du gestionnaire de réseau LA Network Manager sont parfaitement placés pour faire exactement ce que demandent les mesures et les écoutes subjectives. La largeur et les fréquences charnières de ces filtres ont la distribution adéquate pour respecter l’équilibre des hautes fréquences.
J’ai également utilisé le filtre de compensation de l’atténuation de l’air qui se comporte exactement comme prévu. On a amplifié chaque grappe de 9 éléments par groupes de trois, ce qui permet trois zones de compensation d’absorption de l’air par grappe. En moyenne on a mis +3 dB de correction dans la partie supérieure de chaque grappe, +1,5 dB dans la partie centrale et aucune sur la partie inférieure.

On a traité chaque grappe de manière séparée pour obtenir une écoute identique sur toute la surface des gradins supérieurs avec un réglage moyen du système.

… et de la tribune inférieure

Cartographie Soundvision du système

Cartographie Soundvision du système

La tribune inférieure présentait différents problèmes. L’assemblage typique comportait trois caissons de sub et 3 K2 posés sur le caisson central, mais on a dû en modifier quelques-uns pour des raisons de visibilité. Sur plusieurs d’entre eux, on a posé les K2 devant le caisson central et plusieurs n’ont que deux caissons. Du fait de ces variantes, il a fallu mesurer chaque montage en fonction d’un l’objectif à atteindre, mais encore fallait-il définir le bon objectif. Nous avons choisi d’effectuer les mesures en prenant comme référence le montage de base constitué de quatre K2 posés sur trois SB28.

Comme on pouvait s’y attendre avec un angle d’incidence aussi faible, des changements minimes se traduisent par des écarts significatifs. J’ai fait appel au  système de modélisation pour obtenir quelques variantes que nous avons utilisé ensuite pour les comparaisons directes. Pour chacune des trois options, on a mesuré l’homogénéité verticale et l’équilibre tonal. Après avoir déterminé la meilleure, on a on a effectué le raccordement avec les SB28 et on a réglé les angles dans tout le système. On a ensuite mesuré séparément chaque assemblage en de nombreuses positions pour assurer la conformité à notre objectif.

Puis tout l’ensemble

On a ensuite réglé les systèmes supérieur et inférieur l’un en fonction de l’autre. On a ajusté le niveau, l’équilibre spectral et le retard des deux systèmes pour former un système complet et cohérent. L’architecture du stade Fisht a rendu cette étape complexe et problématique. Heureusement, nous avons disposé de suffisamment de temps pendant la phase de réception, pour commettre quelques erreurs et finalement, les corriger.

Vue de l’emplacement d’un des assemblages de K2 au sol.

Vue de l’emplacement d’un des assemblages de K2 au sol.

Soundvision

On ne doit pas surestimer l’utilité de Soundvision, particulièrement dans un contexte pareil, où les risques sont élevés et les attentes sont immenses. Le chantier n’a été terminé que très tard et n’était pas rigoureusement conforme aux plans. L’environnement acoustique était problématique et on s’attend à ce que des événements de cette envergure représentent une expérience extraordinaire. Mais je me suis entièrement appuyé sur Soundvision pour déterminer les caractéristiques en champ direct auxquelles je devais m’attendre. Le logiciel a écarté les aspects les plus incertains de la conception. Je l’ai utilisé comme un élément du processus de décision pour toutes les modifications dans la conception du système acoustique.

Réglage subjectif

Les répétitions commencent avec un système de sonorisation qui est équilibré et aligné temporellement, mais il reste encore à le régler en fonction des goûts. Cette phase continue jusqu’à la répétition finale en costumes dans un stade plein. Le réglage final est le résultat d’une collaboration entre l’ingénieur du son de façade Richard Sharratt, le consultant audio Bobby Aitken et moi-même. Au bout du compte, le système s’est comporté d’une manière brillante, constante et tout à fait prédictible.

Les cérémonies

« Scott et moi, nous avons travaillé pour la première fois ensemble lors des jeux Olympiques de Londres en 2012, respectivement comme concepteur système et sound designer. Quand Sotchi s’est présenté, nous avons pris quelques jours pour écouter le K2 et nous avons décidé qu’il serait parfait. Et il l’a été ».
Bobby Aitken, Audio Mix Consultant

L’ensemble des quatre cérémonies s’est déroulé dans un stade comble et un public bruyant, engagé et impliqué. Lors de  la cérémonie d’ouverture, on avait prévu des crêtes à environ 108 dBA, d’après l’expérience des répétitions en costumes, mais avec le bruit du public, nous avons dû augmenter de 4 ou 5 dB durant tout le spectacle.
Le système a très bien réagi à cette augmentation de niveau, les subs sont entrés en limitations à deux ou trois reprises pendant les effets basse fréquence et les systèmes dV-DOSC utilisés pour les effets du train ont presque « explosé ».

De la part de l’équipe de production et du public, nous n’avons eu que des commentaires positifs. J’ai quelques collègues qui ont passé beaucoup de temps dans des stades, devant de gros systèmes d’enceintes, et ils ont été très impressionnés par les performances de ce système, surtout dans un environnement acoustique aussi difficile.

Le stade Fisht vu de la régie façade.

Le stade Fisht vu de la régie façade.

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« Le Miracle de Berne », une victoire d’équipe avec Clay Paky

Dans le film « Le Miracle de Berne », le réalisateur Sönke Wortmann raconte l’histoire de la victoire inattendue de l’équipe d’Allemagne à la Coupe du Monde 1954 à Berne et, parallèlement, il met l’accent sur les difficultés d’un prisonnier de guerre qui retourne à la maison et n’arrive pas à retrouver à son ancien mode de vie.
Mais avec le succès de l’équipe allemande, l’ancien captif finit par se rapprocher à nouveau de son fils et de sa famille. Stage Entertainment a repris cette histoire et en a fait une comédie musicale, qui a été portée à la scène, pour la première fois, fin 2014 à Hambourg.

Photos : © Stage Entertainment/Brinkhoff-Moegenburg et Stage Entertainment/Morris Mac Matzen

Photos : © Stage Entertainment/Brinkhoff-Moegenburg et Stage Entertainment/Morris Mac Matzen

Parmi les équipements qu’a choisis le concepteur d’éclairage Andreas Fuchs pour cette production, on compte 53 Alpha Profile 1500 ST, 18 Alpha Profile 800 ST et 30 A.leda B-Eye K20, avec une console grandMA2 light, une grandMA2 ultra-light , deux nodes MA à 8 ports, deux unités de traitement réseau MA (NPU) et vingt-six variateurs numériques MA de 12 x 2,3 kVA.

Andreas Fuchs a eu des paroles très positives à propos des A.leda B-Eye K20 de Clay Paky : « Un certain nombre de raisons m’ont amené à choisir les B-EYE K20. En premier lieu leur faible niveau de bruit, ce qui est extrêmement appréciable dans un théâtre.

Photos : © Stage Entertainment/Brinkhoff-Moegenburg et Stage Entertainment/Morris Mac Matzen

Photos : © Stage Entertainment/Brinkhoff-Moegenburg et Stage Entertainment/Morris Mac Matzen

De plus, ces projecteurs mobiles ne prennent que très peu de place sur la plate-forme, ils n’ajoutent que très peu de poids et ils dégagent très peu de chaleur.
En ce qui concerne la conception des éclairages, outre les fonctions wash et beam, ils offrent aussi des effets. Ceux-ci diffèrent des gobos classiques et ouvrent la voie à de nouveaux éléments structurels totalement inédits qui correspondent parfaitement au spectacle.

J’ai également pu utiliser les B-eye pour créer une rupture avec des images plaintives. Il ne faut pas perdre de vue qu’ils fonctionnent aussi de manière remarquable comme générateurs de faisceaux grâce à leur forte luminosité et la possibilité de concentrer leur faisceau dans un angle de 4° ».

Andreas Fuchs a également tenu des propos élogieux envers les découpes Alpha Profile1500 ST et Alpha Profile 800 ST de Clay Paky : « La luminosité de ces deux types de projecteurs est excellente. On peut les focaliser très rapidement et efficacement, même lorsqu’on zoome, sans qu’il y ait trop de distorsions et en conservant des contours rectilignes. J’ai utilisé les têtes motorisées de manière très souple, à la fois comme éclairage de scène pour les acteurs et comme éclairage des décors. Cette polyvalence est un gros atout au théâtre et sur les comédies musicales »

Photos : © Stage Entertainment/Brinkhoff-Moegenburg et Stage Entertainment/Morris Mac Matzen

Photos : © Stage Entertainment/Brinkhoff-Moegenburg et Stage Entertainment/Morris Mac Matzen

A propos de sa conception de l’éclairage, Andreas Fuchs tenait à préciser : « Le plus gros problème, c’était de s’adapter aux situations très différentes qu’on peut rencontrer dans une comédie musicale avec un dispositif d’éclairage très souple. Pour « Le Miracle de Berne », il fallait concevoir un éclairage à la fois pour des actions et des chanteurs de scène conventionnelle et des passages à grand spectacle, par exemple avec un chœur important. Parmi les 54 décors différents, certains ont été complètement transformés au cours des répétitions ».
Techniciens d’éclairage en chef : Mike Neumann et Dimitri Ambokadze
Responsable de la coordination de l’éclairage : Andy Peistrup 

Plus d’infos sur le site : www.claypaky.it

Pour transporter les données DALI sur un réseau Ethernet

Artistic Licence lance Art-Osc

Logo-Art-Osc

Artistic Licence a le plaisir d’annoncer le lancement d’Art-Osc, un protocole ouvert gratuit qui permet le transport des signaux de commande d’éclairage DALI sur les réseaux Ethernet.

Le standard DALI (Digital Adressable Lighting Interface, interface d’éclairage numérique adressable) est un moyen utilisé dans les bâtiments industriels et commerciaux de contrôler les ballasts qui ne produisent pas d’effets spéciaux.
Il fonctionne habituellement sur des câbles simples et à bon marché, mais il est limité à 64 appareils par circuit. Ce qui manquait jusqu’à présent au standard DALI, c’est un procédé ouvert et normalisé pour l’intégrer dans les grands réseaux.

Art-Osc résout ces difficultés en fournissant un moyen non propriétaire pour transporter les commandes DALI sur un réseau. Sur le plan quantitatif, il procure les moyens de commander plus d’un milliard de ballasts DALI. Sur le plan chronologique, la situation s’apparente fortement à celle qui a conduit à la création d’Art-Net, un protocole Ethernet conçu pour surmonter les limitations que présente le DMX 512 en termes de nombre de canaux lorsqu’on utilise son infrastructure propre.
En plus du transport de DALI sur les réseaux Ethernet, Art-Osc a deux autres grands domaines d’application : la visualisation du RDM et la télécommande par réseau.

RDM permet à un contrôleur d’éclairage ou à un ordinateur de gestion de bâtiment de faire remonter des informations sur son état, mais il n’est pas conçu pour transporter les données d’une manière très conviviale. Art-Osc résout ce problème en permettant une intégration simple des données RDM sur les Smartphones et les tablettes.

Touch-OSC

Puisque Art-Osc est proche du standard OSC (Open Sound Control) largement répandu, les utilisateurs du domaine de l’éclairage pourront bénéficier de nombreux outils gratuits ou très peu onéreux qui existent déjà comme TouchOSC et Lemur pour iPad ou Android.
En résumé, Art-Osc fournit une syntaxe de commande à distance normalisée spécialement écrite pour le marché de l’éclairage. Il permet d’automatiser et de déclencher les appareils au-travers du réseau.

Plus d’infos : http:// www.ArtisticLicence.com et http:// www.esl-france.com

A l’ISE 2015

Panasonic conforte sa position dans la projection vidéo haute luminosité

L’ISE a été pour Panasonic l’occasion de présenter plusieurs nouveautés en matière de vidéo pour l’événementiel. Parmi celles-ci citons une mise à niveau de son projecteur de sommet de gamme, la présentation d’un prototype de projection 4K à source laser, un projecteur modo-DLP très silencieux et divers écrans susceptibles de s’assembler pour constituer des murs d’image.

En matière de projection, le cheval de bataille de Panasonic est le PT-DZ21K. Développé pour la cérémonie d’ouverture des JO de Londres, il a été largement exploité depuis. Equipé d’un moteur optique à 3 panneaux DLP et de quatre lampes UHM de 465 W, il fournit des images de résolution 1920 x 1200 points avec un flux de 20 000 lumens (uniformité : 90 %). Il est doté d’optiques interchangeables et de réglages de décalage motorisé. Son refroidissement liquide lui procure un fonctionnement peu bruyant.

Le PT-DZ21K2, nouvelle version du projecteur de grande puissance de Panasonic présenté à l’ISE 2015

Le PT-DZ21K2, nouvelle version du projecteur de grande puissance de Panasonic présenté à l’ISE 2015

Référencée PT-DZ21K2, la nouvelle version présentée à Amsterdam bénéficie de diverses améliorations. La durée de vie des lampes a été portée à 3 000 heures environ dans des conditions normales (le projecteur peut fonctionner dans toutes les positions, en particulier en mode portrait, au prix d’une importante réduction de la longévité de la lampe). L’ensemble des connexions a également été revu, avec, en particulier, la disponibilité d’entrées 3G-SDI et d’une connexion DIGITAL LINK qui permet le transport sur un seul câble pouvant atteindre 100 m de long des signaux vidéo et des signaux de contrôle (réseau).

Le traitement de signal intégré lui procure une grande souplesse en ce qui concerne la gamme des signaux acceptés, le positionnement (correction de trapèze électronique pour les projections hors de l’axe, distorsions géométriques pour la projection sur surfaces gauches) et le raccordement de projecteurs contigus pour créer de très grandes images.
En fait, c’est une famille entière de projecteurs fondée sur la même architecture qui sera disponible à partir de l’été 2015, avec des flux de 16 000, 17 000 et 20 000 lumens et des résolutions Full HD (1920 x 1080, PT-DZ16K2), WXGA (1366 x 766, PT-DW17K2) , SXGA+ (1400 x 1050, PT-DS20K2) et WUXGA (1920 x 1200, PT-DZ21K2).

Le DZ780, un nouveau projecteur pour installation, conçu pour un fonctionnement silencieux 24 heures sur 24.

Le DZ780, un nouveau projecteur pour installation, conçu pour un fonctionnement silencieux 24 heures sur 24.

Destiné aux installations fixes et à un fonctionnement permanent, le PT-DZ780 est un projecteur mono-DLP. Sa caractéristique essentielle est un refroidissement liquide qui se traduit par un niveau de bruit propre, à pleine puissance, de 30 dB seulement.

Egalent conçus pour fonctionner en permanence, les écrans LF80 et LF8 sont équipés d’une dalle IPS haute définition et d’un rétro-éclairage à LED. Leur cadre épais de 6,5 mm seulement offre la possibilité de constituer des murs d’images très lumineux en réduisant les difficultés de raccordement.

Pour plus d’informations sur la gamme de produits Panasonic Visual Systems, rendez-vous sur : http://business.panasonic.fr/systemes-visuels/

ETC + EDM : quand deux acronymes se conjuguent

EDM, pour « Electronic Dance Music », l’enfant naturel du disco, de la techno, de la house et du reggae, né vers la fin des années quatre-vingt s’est érigée comme le secteur du business de la musique vivante qui affiche la plus forte croissance. Elle perdurera encore bien longtemps après que les Eagles et Fleetwood Mac aient bouclé leur tournée d’adieu…
Mais que vient donc faire ETC dans ce mélange qui effraie bien des responsables de stades ? Peut-on imaginer quelque chose de plus lointain du domaine douillet des installations de salles qui parsèment le monde ?
La réponse est un autre mot de trois lettres : EOS.

Le concert de la plage hantée à l’hôtel Avila Beach Resort en Californie. L’éclairage était piloté par une Eos Titanium. © Nate Deack

Le concert de la plage hantée à l’hôtel Avila Beach Resort en Californie. L’éclairage était piloté par une Eos Titanium. © Nate Deack

L’EDM peut prendre l’apparence d’une succession de clignotements désordonnés, mais pour une console d’éclairage, elle représente un test d’endurance d’une autre envergure. Quand il n’a pas les moyens de s’offrir le luxe d’un script ou une set liste, le concepteur d’éclairage EDM est obligé de créer une suite interminable de séquences qui collent au feeling de la musique et intensifient les images vidéo spectaculaires qui sont une autre caractéristique du genre.

Tom Schneider, technicien et formateur sur consoles ETC (à Hollywood) conçoit et exploite des spectacles EDM depuis qu’il a été en âge de s’échapper de la maison familiale pour faire des éclairages des raves. Il pense que Eos est l’outil parfait pour cette tâche : « Ce qui distingue vraiment cette console des autres consoles haut de gamme c’est son moteur d’effets. Je peux obtenir tout ce que je peux imaginer ».

Haunted Beach Credit VTL and CLCTV

Haunted Beach Credit VTL and CLCTV

Alors que les festivals EMD américains majeurs suscitent un engouement de plus en plus grand, il y en a des centaines d’autres, organisés à la hâte par-ci par-là et des tournées qui passent dans toutes les villes. Le gros du travail y est fait par des lyres motorisées, mais on utilise aussi des PAR pour aveugler le public et on éclaire souvent les DJs avec des découpes Source Four.

A ce propos, Tom explique : « J’ai rarement vu un spécialiste de l’éclairage sur ces tournées. Le loueur du coin peut composer un assemblage de tout ce dont il dispose pour le budget consenti, et c’est au concepteur de se débrouiller pour le faire fonctionner. C’est pourquoi c’est si important d’avoir une console rapide et polyvalente ». Dans un spectacle avec des cues de tir toutes les huit ou 16 mesures de musique, le concepteur doit mettre en place des transitions chronométrées, des lignes de commandes additives et soustractives complexes pour les lyres motorisées ainsi que des grands changements de couleurs.

Avec trois écrans à dix zones tactiles natives et la capacité d’en piloter trois de plus au travers du TVI, le pupitre Eos Titanium dispose d’une interface tactile rapide qui fonctionne bien pour l’EDM et le rock and roll. Tom ajoute: « C’est la même chose que pour un pianiste de jazz. On ressent ce qui est nécessaire. Je peux utiliser mes séquences prédéfinies, mais je peux aussi improviser ».

Plus d’informations sur les pupitres ETC : www.etcconnect.com.