Truculent, populaire et talentueux, c’est grâce au révélateur Patrick Sébastien que nous avons eu la chance de découvrir les X2 Electro-Voice, des nouvelles venues tellement nouvelles qu’à l’heure où vous lisez ces lignes, elles sont reparties en Allemagne d’où elles sont arrivées pour cette première sortie sur notre territoire.
Marque américaine historique et pourtant en perte de vitesse sur le marché du touring, Electro-Voice reprend du poil de la bête au travers de ce système bien conçu. La reconquête sera féroce !
Nous nous sommes donc rendus à Vire sur une des dates de la tournée de Patrick Sébastien où le système de diffusion faisait appel aux nouveau line array d’Electro Voice, le X2 de la série X-Line. Pendant les balances et la fin d’installation de la scène, nous avons rencontré Gérard Pujol dit Gégé, le régisseur attitré des tournées de Patrick Sébastien et n’avons pas manqué pas de l’interroger sur ses prérogatives.
Gérard Pujol, régisseur et plus…
SLU : Gérard, quelles sont tes attributions sur la tournée de Patrick ?
Gérard Pujol : Je m’occupe du son de tous les shows de Patrick à l’exception des shows télé car c’est un univers à part, médiatisé, politisé, étanche… Patrick continue ses émissions car il a son public et c’est ce même public qui vient faire la fête quand il se produit sur scène.
Nous sommes partis depuis octobre 2011, et ça se passe super bien. Malgré son emploi du temps hyper chargé, on en est à la 200e date. Son calendrier de tournée est défini pour 2016 et on attaque 2017 (nous avons jeté un coup d’œil et effectivement une trentaine de dates sont ouvertes à la location jusqu’en novembre 2016, NDR).
Patrick c’est la télé, la radio, des concerts et des tournées de théâtre. Il est boulimique de boulot !
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SLU : Tu t’occupes de quoi dans le cadre du théâtre ?
Gégé : Oh, à peu près de tout. Je suis régisseur, je prends en charge le son, la lumière et même l’administratif.
SLU : Mais cette tournée a dû évoluer depuis son lancement non ?
Gégé : Oui bien sûr. Quand nous avons démarré en octobre 2011, elle s’appelait « imitations et confidences ». Patrick voulait partir à la rencontre de son public. On a eu la chance que Dominique Strauss Kahn ait les ennuis qu’on connaît, ce qui nous a lancés. Ensuite a surgi le phénomène des Sardines grâce à la télévision et Hanouna, ce qui a beaucoup rajeuni notre clientèle mais a poussé Patrick à retirer ses imitations les plus confidentielles d’artistes anciens ou disparus pour ne garder que les plus dynamiques avec des chansons.
Du coup la tournée s’appelle désormais « Ca va être ta fête ». L’ambiance est géniale et on se régale car Patrick est capable de tout faire, y compris d’aller, grimé en DSK, vers le vrai Hollande venu le voir un soir et lui balancer un : « tu vois François, si je n’avais pas eu de relations avec cette femme, c’est à ta place que je serais ! » (rires !)
SLU : Comment procèdes-tu pour la technique, tu fais appel à des prestataires locaux ?
Gégé : Tout d’abord j’ai mon équipe de techniciens. Les ingés son façade, retours, le backliner et l’éclairagiste suivant la tournée, je les ai choisis moi-même. Ensuite on voyage avec une partie du matériel et notamment l’ensemble des retours de Patrick, sides et wedges. Je veux que où que l’on aille, il ait la même écoute et soit confortable sur scène.
SLU : De quelle marque s’agit-il ?
Gégé : De d&b. Ensuite je fais appel à des prestataires locaux qui complètent en fonction de nos besoins et de la jauge à couvrir. Pour cette date de Vire, c’est LocaTech à Coutances qui s’en charge. J’ai toujours besoin de la façade, d’un complément d’éclairage, de pieds micro et de câblage.
SLU : Qu’as-tu en termes d’éclairage ?
Gégé : J’ai 10 wash à led et 8 spots d’effet. On va d’ailleurs changer et prendre du Viper ou du Quantum Martin.
SLU : Quelles sont les jauges moyennes avec Patrick ?
Gégé : On a commencé par des petites salles de 400 à 600 personnes et nous en sommes actuellement à remplir des Zéniths comme celui de Rouen ou Caen où nous avons ajouté un 0 au nombre de spectateurs. D’où le besoin des Viper !
SLU : En plus d’être showman, il semble très pro.
Gégé : Il l’est. C’est un mec adorable mais très exigeant professionnellement parlant parce que tu ne peux pas lui « vendre » ce qui le dérange. Il sait ce qu’il veut, sans forcément savoir l’expliquer mais il a des idées très précises que je traduis pour le reste de l’équipe technique. Je le connais depuis tellement longtemps que je préfère ne pas chercher à savoir quand (rires !).
SLU : Comment choisis-tu les partenaires locaux ? En fonction de leur système ?
Gégé : Non, je ne les choisis pas car je suis censé ne pas les connaître. J’ai en revanche rédigé un rider avec une fiche technique, et je les envoie en même temps que le contrat artistique. Sans être trop exigeant ou gourmand, je tiens à ce que les points figurant sur le rider soient respectés car ils sont essentiellement demandés par l’artiste pour son confort et sa sécurité.
Pour en revenir à la technique, si le prestataire met à ma disposition un système cohérent, ça va. Il y a des systèmes qui me déplaisent plus que d’autres mais on s’en contente car on n’est pas des mecs chiants. On travaille de deux façons différentes. Soit la production trouve dans le lieu choisi un prestataire local attitré ou habitué, auquel cas après envoi du rider et de la fiche technique et un coup de fil pour vérifier qu’il peut répondre à notre demande et bien caler le tout, on marche avec lui, soit la production de Patrick vient avec son propre prestataire, auquel cas c’est moi qui le choisis en fonction du lieu où l’on se trouve.
SLU : Tournons la question dans l’autre sens. Quels systèmes aimes-tu et acceptes-tu avec le sourire ?
Gégé : Les trois les plus répandus en France : L-Acoustics, d&b et Adamson. Je fais très attention à l’intelligibilité de la voix de Patrick, à ses phrasés.
Il a des textes assez forts qu’il faut absolument comprendre d’où mon désir de maîtriser le haut du spectre.
En revanche, comme on ne fait pas de rock’n’roll, je n’ai pas besoin de subs à outrance. Ca m’arrive de rappeler à l’ordre mon sondier à ce sujet car il a tendance à se faire plaisir alors que nous sommes là pour l’artiste !
SLU : A quel niveau travaillez-vous ?
Gégé : On essaie de respecter la loi. On fait de notre mieux ne serait-ce que parce que s’il y a un problème, ça retombera sur ma tête ! Si une personne a un problème et affirme que ce sifflement permanent est apparu à la suite d’un de nos spectacles, c’est moi qui en suis responsable sans pouvoir prouver ma bonne foi ou la mauvaise foi du plaignant.
Une sonorisation en Electro-Voice X2 et subs X12-128
SLU : Comment un système Electro-Voice est-il arrivé à Vire ?
Cécile Dehlinger (directrice EVI France) : On travaille depuis de nombreuses années avec Vincent (Leperchois) de LocaTech pour ce qui concerne l’installation. Je savais qu’il disposait d’un système L-Acoustics et qu’il en recherchait un second, je l’ai donc invité à la présentation du produit à l’usine.
Comme il a été ravi et que la marque proposait d’envoyer un système test itinérant en France, il nous a donné deux dates et c’est lui qui a décroché le pompon. Ca tombe bien car en Normandie et en Bretagne, nous sommes absents. Vincent est quelqu’un de très sérieux et qui fait du travail de qualité. Il a une belle clientèle locale pour laquelle notre système est parfaitement adéquat et il y a de fortes chances qu’il soit l’un de nos premiers clients.
SLU : Le camion vient d’Allemagne.
Cécile Dehlinger : Absolument, ils sont venus avec le système afin d’en assurer la mise en œuvre.
SLU : A-t-on une idée du type de kit que tu pourrais vendre à LocaTech ?
Cécile Dehlinger : Oui, quand le système sera disponible, nous lui livrerons 12 têtes X2 (six boîtes par côté) et six subs, plus l’amplification, le câblage, les plaques de patch… Le système est plug & play. Le tout sort à 175 k€ au prix plaquette, monté et câblé. Les subs, des X12, sont équipés de deux 18 pouces et sont prévus pour être stackés.
Au moment où l’article sortira, les presets auront été finalisés ce qui n’est pas le cas maintenant (interview faite en juin NDR) et les ventes ne commenceront vraiment qu’à ce moment-là. Idem pour les amplis.
Pour le moment nous tournons avec le TG7 (tout de même deux fois 2500 W/4 ohms, Classe H et alim à découpage NDR). D’autres systèmes sont prévus dans le futur, pour l’installation comme pour le touring, y compris des systèmes plus puissants.
Pour la France et notre marché, je dispose en tout cas avec le X1 et X2 de quelque chose de très bien et largement suffisant.
SLU : C’est bien de voir le retour de cette marque !
Cécile Dehlinger : Bosch est une grosse machine. Elle doit se mettre en route et même si nous avons perdu quelques noms dans le touring, nous avons traité des affaires sur d’autres marchés
SLU : EVI France va donc bien ?
Cécile Dehlinger : EVI France va bien. Ca fait maintenant 5 ans que j’ai repris l’entreprise en mon nom sans problème particulier.
Vincent Leperchois de Locatech étant à proximité, nous en profitons pour recueillir son avis sur le système et nous donner des précisions sur LocaTech.
SLU : Qu’avez-vous en parc comme systèmes ?
Vincent Leperchois : De l’ARCS, L-Acoustics, et du Kyu Systems, des jeunes normands qui ont remporté le prix de l’innovation 2012 au SIEL. On a des retours de cette marque que l’on suit toujours.
SLU : Pourquoi vous intéresser au X2, X-Line Advance, d’Electro-Voice ?
Vincent Leperchois : On recherche chez Electro-Voice un système de dernière génération et surtout polyvalent, c’est-à-dire pouvant sonoriser en extérieur un artiste comme Patrick Sébastien mais aussi de pouvoir être déployé en intérieur pour de l’événementiel car notre activité se partage à moitié entre ces deux activités. L’événementiel se révèle d’ailleurs un marché plus rémunérateur qui nous conduit à collaborer avec des clients basés jusqu’à Paris.
L’ARCS est un super système mais assez imposant et complexe à mettre en œuvre dans des configurations et des lieux où le client au contraire exige la plus totale discrétion. Le X2 est un système que je trouve plus compact et qui répond mieux à ces problématiques d’autant que, dans la plupart des cas, six boîtes par côté nous suffisent.
SLU : Tu vas aussi gagner en portée. Tu tires à combien ce soir ?
Vincent Leperchois : Là nous sommes à 100 mètres et ça reste jouable. Ce soir nous avons 9 têtes par côté et 12 subs mais le ratio normal est de 1 tête par côté pour un sub au sol. On fonctionne en cardio en stack de deux subs dont un à 180°.
SLU : Un preset cardio existe ?
Vincent Leperchois : Le système a été livré complet et prêt à l’usage. Je pense que tout ça doit être encore peaufiné et calé pour que cela soit au point. D’ici septembre (2015 NDR) le tout sera plus fonctionnel. J’espère aussi des amplis à 4 canaux car pour le moment en stéréo cela pêche par l’encombrement, le poids et le coût.
Enfin il manque de la puissance pour le sub qui accepte 4 kW sur 4 Ohms en continu là où l’ampli actuel TG7 n’en délivre que 2,5. Les têtes embarquent un 12’’ et deux moteurs 3’’ avec une sensibilité de 101 dB (1 W/1 m) et ne marchent qu’en bi-amplification, cela demande donc beaucoup de canaux.
SLU : Qu’est-ce qui te plaît dans le X2 ?
Vincent Leperchois (sans hésiter) : La clarté sonore. C’est un système très fin. Pour moi, il est vraiment bien abouti. L’accroche est bien, on sent que ce produit a été réfléchi. Ils ont mis du temps mais ils sont arrivés à sortir un produit bien mature.
Pour résumer j’aime le poids, l’encombrement et la qualité sonore. Tout n’est pas encore parfait, le preset doit être travaillé, mais ça va dans le bon sens.
SLU : C’est toi qui as monté et calé le système ?
Vincent Leperchois : Non, le système été installé par des techniciens allemands en sachant que ce n’est que le second show sonorisé par des X2 en Europe et le premier en France, donc ils sont encore en train d’emmagasiner des commentaires pour finaliser les presets et les petits détails.
SLU : Outre le son, tu t’occupes de la lumière ?
Vincent Leperchois : J’ai apporté du trad. J’ai aussi tiré du RJ45 pour le réseau. J’ai également fourni les caméras et les écrans vidéo.
La série X d’Electro Voice en détails
Franz Menke, responsable commercial Electro-Voice EMEA, ayant participé au montage et au calage du système, nous éclaire sur l’installation.
SLU : Il a l’air tout neuf le système ?
Franz Menke : Oui, ce sont les toutes premières boîtes qui arrivent en Allemagne depuis les Etats Unis. Nous avons reçu 16 subs mais n’en avons que 12 installés ici en cardioïde en 1 pour 1. Nous avons fait ce choix de montage pour mieux couvrir la place en constituant ainsi un sub array.
SLU : Y’a-t-il des nouveautés dans la série X-Line ?
Franz Menke : Oui absolument. Nous avons encore amélioré la technologie Hydra qui existe déjà sur d’autres gammes de line-arrays d’Electro-Voice. Depuis 10 ans nous travaillons sur ces nouvelles enceintes, la X2 pour le touring et la X1 pour l’installation.
SLU : Quelle est la différence entre les deux ?
Franz Menke : La X2 est légèrement plus performante. Les 12’’ et les moteurs dans les deux enceintes ne sont pas les mêmes et sur la X2 il s’agit de moteurs 3 pouces. Enfin le guide qui génère l’onde aigue dans la X2 est la toute dernière version appelée Advanced Pin Diffraction Hydra, un brevet d’EV.
Le même système Hydra est placé devant le 12 pouces en charge du grave et émule le comportement de deux rangées de 4 transducteurs de 3 pouces afin d’offrir le meilleur couplage et guidage possible pour le médium, sans pour autant ôter l’impact dans le grave du 12’’.
Pour l’amplification, un TG7 peut pousser jusqu’à trois X2 qui sont en 8 ohms mais il est préférable de n’en mettre que deux. La prédiction est effectuée par le biais du soft LAPS (Line Array Prediction Software) qui va intégrer les X1 et X2 au moment où ces boîtes seront disponibles à la vente à la rentrée.
SLU : Avez-vous pensé à la possibilité d’accrocher le sub X12 et ne pas être obligé de le laisser toujours au sol ?
Franz Menke : Oui, le X12 qui est un double 18 pouces pourra être accroché, mais au-delà de ça nous sommes en train de travailler à un double 15 pouces qui complètera la gamme dans un futur proche et sera conçu spécifiquement pour l’accroche. Il ne fera pas en revanche la même taille que les X1 et X2, les 15 pouces qui l’équiperont sont trop gros.
SLU : Comment a été accueilli ce nouveau line-array par vos utilisateurs historiques ?
Franz Menke : Nous avons organisé en mars une grande écoute en salle en Allemagne en invitant 350 clients qui nous connaissent bien et ils sont tous repartis impressionnés. Nous nous sommes efforcés d’apporter réellement quelque chose de nouveau avec ce produit et le système Hydra qui existe pour le médium comme pour l’aigu.
Notre travail a porté sur la philosophie même de la diffusion afin que nos guides apportent un mieux tangible en termes de répartition du son et d’homogénéité de couverture. Où que l’on se place dans la zone de tir, il n’y a pas de trous.
SLU : Quelle est l’ouverture de la X2 ?
Gilles Gautrois (technico-commercial EVI) : 90° en horizontal, mais il y a dans les tuyaux une version à 120°pour les bas de ligne où il faut arroser plus large. Le système aussi été conçu pour simplifier la vie des prestataires avec une base de travail de 6 têtes par côté et un rack ampli préconfiguré entre entrées réseau, AES, analogique, sortie puissance et alimentation.
Il sera tout de même possible de travailler plus simplement pour les prestataires qui le voudront en oubliant le Dante et le réseau propriétaire EV et en ne gardant le réseau que pour le monitoring et la commande des amplis.
SLU : Allez-vous structurer les parcs pour créer votre propre réseau de prestataires ?
Franz Menke : C’est l’idée et c’est indispensable. Tout est en tous cas conçu dès maintenant pour permettre de simplifier et structurer les parcs et permettre de les compléter ponctuellement pour un événement.
SLU : Vous resterez en TG7 pour l’amplification ?
Franz Menke : C’est un remarquable ampli disposant du réseau avec la carte DSP RCM28 (qui permet d’implémenter des filtres FIR). C’est sans aucun doute le plus performant 2 canaux du marché. Il est d’une extrême fiabilité et il rentre dans la configuration X2/X12.
SLU : C’est curieux dans la mesure où il nous a semblé entendre qu’un quatre canaux encore plus performant serait à l’étude…
Gilles Gautrois : Non, le système est vendu avec les TG7 qui sont les gros amplis de tournée d’Electro-Voice et développent 3,5 kW sous 2 Ohms. On a prévu un pack complet avec les amplis, comme tout le monde.
Franz Menke : L’avantage de travailler avec des amplis à deux canaux est multiple. D’abord en cas de panne on ne perd que deux canaux d’amplification, ensuite il est plus simple d’avoir du courant, pour les signaux qui en demandent, dans des amplis à deux qu’à quatre canaux, surtout quand on ne tire l’alimentation qu’au travers d’une prise 16 A. Dans le futur nous aurons des amplis à 4 voire à 8 canaux mais il est certain qu’il leur faudra une alimentation secteur plus puissante.”
Nous avons joint au téléphone Cyril Bouvier qui mixe Patrick Sébastien pour qu’il nous donne son sentiment sur les X2 et leurs premiers décibels en France.
Cyrille Bouvier : Parmi les bons points il faut signaler le très beau médium, un des points forts d’ElectroVoice depuis toujours. Pour une petite boîte la portée du haut du spectre est aussi très bonne, là où le grave a plus de mal mais pour les mêmes raisons de taille très compacte. La surface de membrane du X2 est limitée et en plein air, on ne peut pas s’attendre à des miracles. La place était très grande et le système selon moi sous-dimensionné.
J’ai aussi trouvé qu’il a besoin d’un certain niveau pour atteindre sa plénitude, quelque chose qui, comme la sommation en champ proche, sera réglé par le travail en cours sur les presets, d’autant qu’au lointain tout va bien pour cette boite. Plus que le X2 qui en était à un stade peu avancé de sa finalisation, je n’ai pas été emballé par son positionnement qui a occasionné quelques déboires, heureusement sans conséquences pour le public.
SLU : Tu nous expliques ?
Cyrille Bouvier : Le système était placé très en retrait de la scène, presque de part et d’autre de l’artiste et au-dessus de la console de retours. Cela a généré un surplus de grave sur le plateau, une partie du spectre que Patrick n’apprécie pas, d’autant que la fréquence de coupure étant très basse entre X2 et subs, nombre d’instruments sont passés par les têtes, quelque chose à laquelle il n’est pas habitué.
SLU : L’aigu nous a semblé maitrisé…
Cyrille Bouvier : J’ai volontairement retenu entre 2 et 6 kHz. Le système a beaucoup d’énergie et ici encore la balance tonale ne semble pas encore totalement arrêtée. Je serais ravi de pouvoir ré écouter ce système dans de meilleures conditions et à un stade plus avancé de sa mise au point. Il m’a semblé intéressant, mais on l’a exploité à un moment de son développement logiciel où pas mal de travail restait à faire et surtout installé d’une façon peu pratique vis-à-vis d’un artiste exigeant.
De bonnes impressions à l’écoute
Nous ne pouvons que corroborer les dires de Vincent (Leperchois) et de Cyrille concernant le système X2 : le médium est excellent et l’aigu dénué de toute agressivité pour un rendu sonore agréable. La voix de Patrick Sébastien est présente, bien détaillée et dynamique et sa tessiture parfaitement respectée.
Les deux lignes de neuf X2 ont permis en outre une portée de l’ordre de 100 m du haut du spectre, sans aucune surenchère en niveau, pour un rendu global et propre, naturel et agréable. Le mérite en revient aussi à Cyril qui a su satisfaire le public et son artiste aux commandes d’un système en phase de finalisation.
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