Elle a tout d’une grande

La S10 en écoute en plein air

Elles se vendent comme des petits pains et sont omniprésentes en tant que déboucheuses et renforts des E15 et E12 mais en fait, toutes seules, comment sonnent-elles les S10 ?
A force de nous poser la question, nous avons eu le plaisir d’être invités pour une écoute aux petits oignons à Norroy le Veneur, un coin plus vraiment tranquille depuis que DV2 y accroche du bois. Haut et fort. Très fort !

Une sacrée chaîne stéréo avec en premier plan la SD11 DiGiCo dont la présence a été rendue nécessaire par 24 remarquables stems que Julien a eu raison de nous jouer. En arrière-plan, les deux lignes de 6 S10 et deux ensembles de 2 E219.

Une sacrée chaîne stéréo avec en premier plan la SD11 DiGiCo dont la présence a été rendue nécessaire par 24 remarquables stems que Julien a eu raison de nous jouer. En arrière-plan, les deux lignes de 6 S10 et deux ensembles de 2 E219.

Quelques minutes de taxi en sortant de la gare de Metz et aucun doute n’est permis, le bâtiment abritant DV2 est bien là, scintillant de mille feux et parfois de quelques volées de décibels bien sentis qui réveillent une zone artisanale baignée par le soleil en ce de mois de juin.
Ca va être le cas aujourd’hui puisqu’en face du parking trônent deux configurations complètes de S10 stackées et accrochées, le tout grâce au travail de Julien Poirot qui n’a pas perdu ni la main, ni le sourire.

Après une visite des lieux avec Guy Vignet, Didier dal Fitto et toute l’équipe présente, nous avons fait rugir les S10 et vous verrez plus loin que le terme convient très bien. Le choix du plein air a été dicté par la volonté de vraiment écouter les caractéristiques sonores de cette enceinte deux voies assez atypique puisque disposant de deux 10’ Kevlar dans une ébénisterie très ramassée et du même gros moteur 4’ et sortie 1,5’ équipant la E12, et en deux exemplaires la E15.

Un stack au câblage très simple. Un multipaire suffit à alimenter d’un côté deux S119 et de l’autre 4 S10.

Une enfilade de S10, avec au premier plan un stack de deux subs S119 et de quatre têtes S10 suivi par son alter ego stéréo et au loin deux lignes de 6 S10 surplombant deux fois deux subs E219.

Une enfilade de S10, avec au premier plan un stack de deux subs S119 et de quatre têtes S10 suivi par son alter ego stéréo et au loin deux lignes de 6 S10 surplombant deux fois deux subs E219.

Deux renforts de basses fréquences ont été déployés. Tout d’abord le dernier né, le S119, un sub prévu spécifiquement pour la S10 et reprenant à cet effet ses cotes.

Léger, polyvalent et aussi à l’aise posé qu’accroché, il nous a été présenté en deux fois deux exemplaires en guise de soufflante et de support à deux stack de 6 S10.

12 autres têtes ont été faire de l’accro-pied de levage juste à côté, soutenues cette fois-ci par un monstre d’efficacité, le E219. Attention, c’est très chantmé ce sub et en plus ça raccorde assez bien avec les petits 10 pouces.

Place au PLM+ appelé aussi K

Pour alimenter tout ce petit monde, DV2 a roulé hors du dépôt ses racks d’essai touring disposant pour l’un de trois 12K44, le S-Rack et pour l’autre trois 20K44, le E-Rack. Les K sont les tous derniers contrôleurs amplifiés de LabGruppen, l’arme fatale pouvant délivrer plus de puissance, jusqu’à 5900 W aux canaux le nécessitant grâce au système RPM, à concurrence d’un maxi de 12 kW pour le 12k44 et de 20 kW pour le 20K44 comme leur référence le rappelle.

Une vue arrière du S-Rack montrant la partie alimentation et celle de distribution du DANTE redondé via un switch incorporé dans le rack. C’est propre, très propre.

Une vue arrière du S-Rack montrant la partie alimentation et celle de distribution du DANTE redondé via un switch incorporé dans le rack. C’est propre, très propre.

Le S-Rack ou comment avoir sous la main 36 kW et du DSP en pagaille grâce à trois contrôleurs amplifiés LabGruppen 12K44. Le câblage est signé DV2.

Le S-Rack ou comment avoir sous la main 36 kW et du DSP en pagaille grâce à trois contrôleurs amplifiés LabGruppen 12K44. Le câblage est signé DV2.


Quand on sait que le moteur 4 pouces de la S10 se satisfait de 160 W là où les deux 10 » en demandent 4 fois plus, et qu’enfin 3 boîtes sont mises en parallèle, on comprend l’utilité de ce système de puissance à la carte. Cela est surtout vrai dans le 12K44 qui remplace brillamment le 10000Q un poil court sur le bas même en moyenne puissance et qui a fait regretter le 6400. Un logiciel appelé Café facilite cette allocation en renseignant le modèle d’enceinte connecté à chaque ampli afin que ce dernier leur donne la bonne puissance.

Une histoire de gros bras en Kevlar

Une vue du HP de 19 pouces embarqué dans le E219 et dont une variante en simple bobinage, masse mobile plus faible et cône plus léger de manière à avoir plus d’impact, équipe le S119, le renfort de grave des S10. Pour ce gros pépère monté en deux exemplaires dans les E219, on retrouve la membrane en Kevlar, la double bobine de 5 pouces, le double spider, et surtout toute l’expérience et le savoir-faire d’Adamson tirés du 21 pouces du T21. Avec ses deux anneaux de néodyme, ses deux bobines en série et une charge de 6 ohms, il est en plus capable via une mise en parallèle de deux HP, de ne mobiliser qu’un canal d’ampli par sub au lieu de deux avec le T21.

Le même SD19 côté face avec son immense cache avant, bobine de 5 pouces oblige, une bonne occasion d’avoir ensemble Sébastien CUCCA technicien câblage, Julien Poirot le Touring support de DV2 et enfin Didier Dal Fitto le DirTech et associé de DV2.

Le même SD19 côté face avec son immense cache avant, bobine de 5 pouces oblige, une bonne occasion d’avoir ensemble Sébastien CUCCA technicien câblage, Julien Poirot le Touring support de DV2 et enfin Didier Dal Fitto le DirTech et associé de DV2.

Grâce à l’absence de la mousse bouchant la sortie de l’énorme évent avant du sub E219, on aperçoit un des croisillons qui rigidifie le caisson. Avec la relative légèreté des HP de 19 pouces, c’est ce qui explique son poids raisonnable

Grâce à l’absence de la mousse bouchant la sortie de l’énorme évent avant du sub E219, on aperçoit un des croisillons qui rigidifie le caisson. Avec la relative légèreté des HP de 19 pouces, c’est ce qui explique son poids raisonnable

Comme nous l’explique Didier Dal Fitto, le support de la bobine est en classique Nomex perforé. Là où Adamson innove c’est en associant la technologie du double bobinage à celle du double spider car cela permet de réduire l’entrefer et améliorer d’autant le transfert thermique, ce qui est bénéfique en termes de tenue en puissance. Le gros challenge des fabricants reste la recherche du SPL.

Personne ne va être en mesure de modifier profondément le rendement théorique d’un gros HP de 18 ou 19 pouces et lui donner par exemple 6 dB de plus d’efficacité. L’accroissement du SPL peut se faire par l’accroissement de la surface rayonnante ou par la tenue en puissance.

Les progrès sur ce dernier paramètre sont spectaculaires puisqu’en 10 ans on est passé de 600 watt à 1800 watt ce qui fait 4,5 dB en plus. Dans le HP du E219, la surface du cône est presque identique à celle du 21’ qui équipe les T21 et qui pour diverses raisons comme le châssis ou la suspension, avait pas mal de pertes. Cette grande taille apporte elle aussi un accroissement de SPL.

Didier et Sébastien Cucca, technicien câblage et roi de la pince coupante et du fer à souder, nous montrent le moteur d’un 19 pouces Kevlar de E219, le SD19. Remarquez à l’arrière de l’aimant l’ouverture de refroidissement et la finesse des branches en alliage d’aluminium composant le saladier.

Didier et Sébastien Cucca, technicien câblage et roi de la pince coupante et du fer à souder, nous montrent le moteur d’un 19 pouces Kevlar de E219, le SD19. Remarquez à l’arrière de l’aimant l’ouverture de refroidissement et la finesse des branches en alliage d’aluminium composant le saladier.

Enfin et malgré la taille de ces HP, le poids reste très raisonnable grâce aux aimants en terre rare et aux châssis en fonte d’aluminium, rigides et légers. Seule une éventuelle et assez rare casse aux dires de DV2, oblige le HP à repartir au Canada. La raison tient à la complexité de l’assemblage en double spider et à l’usage de 3 ou 4 colles très spécifiques rendues nécessaires par la présence du Kevlar. Un HP en « carton » nécessite une seule colle.

Les premiers 21 » du T21 étaient d’ailleurs presque irréparables car il fallait aller jusqu’à démagnétiser l’aimant pour parvenir à atteindre le spider du fond. Les nouveaux modèles produits par Adamson ont les deux suspensions plus proches l’une de l’autre et du même côté ce qui facilite leur accès. Signalons aussi que le débattement, le Xmax, atteint 19 mm crête soit 38 mm au total.

L’écoute..quand ça vous arrive, oh oui…ça fait mal (Johnny Hallyday)

Cette mise en bouche amplis plus HP faite, venons-en à l’écoute à proprement parler et qui s’est déroulée en deux temps, les S10 stackées et ensuite pendues. La source n’a été que des morceaux variés et bien entendu à haute résolution et non masterisés. Pour conclure, nous avons eu la chance d’écouter une prise multipiste du concert d’un groupe anglo-saxon très, très connu, une prise remarquable que Julien a jouée telle quelle via des stems permettant de modifier rapidement les grands équilibres.

Tout d’une grande, sauf sa taille

Première constatation et non des moindres, la S10 donne l’impression d’être bien plus grosse qu’elle n’est en réalité. Pas de miracle à attendre, malgré les deux 10 pouces, le grave est nerveux mais court. Rappelons que nous écoutons en plein air et un tout petit nombre de boîtes. Cette impression vient de la capacité qu’a la S10 à remplir l’espace très largement tout en poussant fort en avant. Le son jaillit littéralement des boîtes et ne reste pas sagement cantonné en l’air.
La couverture latérale est aussi très large avec un 90° parfaitement tenu et même un 110° présentable si l’on accepte une baisse du haut médium assez régulière et un bas médium plus discret. Cette capacité à bouger l’air lui vient sans doute du gros moteur qui l’équipe et qui malgré une fréquence de coupure plus basse, deux voies oblige, continue à grimper allègrement très haut sans aucune fatigue ou dureté. Ce remarquable composant d’origine italienne est le choix gagnant d’Adamson pour sa S10, surtout qu’il s’adapte bien à cette nouvelle façon d’être utilisé grâce à son dôme de 4 pouces.

Le son canadien trouble la quiétude messine attirant l’ensemble du personnel de DV2 dehors pour apprécier cette pluie de décibels gratuite.

Le son canadien trouble la quiétude messine attirant l’ensemble du personnel de DV2 dehors pour apprécier cette pluie de décibels gratuite.

Un son énergique

L’autre constatation est que la S10 a un son et non des moindres. Elle attaque fort et clair avec une personnalité du médium autour de la fréquence de raccordement et juste au-dessus très marquée. Elle mord littéralement l’air devant elle et envoie le son avec beaucoup d’énergie et sans vraiment le maquiller comme un camion volé. Un piano reste un piano, même si ce dernier a tendance à vous coller des baignes. Un médium rauque et rock, quelque chose que j’ai déjà écrit par le passé pour d’autres enceintes canadiennes mais qui prend tout son sens ici. La capacité dynamique est stupéfiante pour une deux voies et chapeau Adamson pour être parvenu à « recoudre » le bas avec le haut en deux voies sans que cela ne se révèle trop pénalisant. Ca banane fort et clair.

Fort et clair

Si j’avais une critique à émettre, cela concernerait justement la clarté de la S10 et l’énergie sans fin que son moteur dégage. A la demande des utilisateurs et pour faire évoluer les presets dans le sens des retours terrain, le preset est assez chargé dans le haut du spectre. Rien qui ne puisse être calmé avec un plateau et quelques dB en moins.
Une fois encore, rappelons que cette écoute a eu lieu en extérieur dans un air sec et à petite distance des boîtes, sans nul doute en salle et dans une ambiance bien saturée, cette énergie doit être la bienvenue. Je n’ai pas non plus été emballé par le montage en stack de 4 têtes sur 2 subs S119. La récente arrivée de ce sub n’a sans doute pas encore permis à Didier de lui concocter le preset final en cas de stacking, du coup son apport en bas de spectre a un peu alourdi les S10.

Oui mais ça c’était avant, comme le répète si bien la publicité. Didier et Julien telles des fées, se sont penchées sur le berceau du S119 qui venait d’arriver en France au moment de cette écoute, et ont travaillé sur le preset de la configuration « Compact set » S10 + S119 qui nous a été présentée. Le nouveau preset appelé logiquement « compact » se trouve désormais dans la librairie S10 V2.2 sortie le 24 juin.

Le but avoué de Didier et de Julien est d’approcher autant que possible le remarquable couplage entre la S10 et le E219. Sans égaler la puissance et le rendu de ce dernier, le résultat est, je cite Didier « beaucoup plus séduisant et musical ».

La config chantmé

Le clou du spectacle est sans aucun doute l’association S10 et E219, un mariage de raison entre des HP de 10 et de 19 pouces et quelque chose qui, autant le dire tout de suite, marche en général assez mal chez certains autres fabricants laissant un trou béant dans l’impact du grave. Est-ce le miracle du kevlar, du double bobinage ou le froid canadien (on verra plus loin une des vraies raisons), la dynamique des deux HP se complète à merveille et le E219 prolonge délicieusement vers le bas le grave des S10, là où ces dernières apportent toute la définition à l’impact des 19 pouces.

Une des deux accroches de 6 S10 surplombant deux E219 et déployées à même le parking de DV2. Une longe retient la ligne pour l’empêcher de trop se balader, une bonne idée vu le vent qui nous a accompagné tout au long de la journée.

Une des deux accroches de 6 S10 surplombant deux E219 et déployées à même le parking de DV2. Une longe retient la ligne pour l’empêcher de trop se balader, une bonne idée vu le vent qui nous a accompagné tout au long de la journée.

Le fonctionnement de ces deux enceintes me fait penser à une guitare basse dont chaque corde complète le travail de l’autre. L’impression est presque que sa majesté E219 devient grâce aux S10, une enceinte large, très large bande d’une violence extrême. Signalons à ce sujet que le rendu du E219 correspond très précisément à ce que recherchent les mixeurs français.
Un impact sans aucun traînage et accompagnant les E15 et E12 dans la première octave 30-60 Hz et aussi les S10 sans dénaturer leur punch. L’adéquation entre l’offre et la demande est telle que DV2 ne spécifie par ailleurs plus le E218 qui, avec des HP différents et une charge passe-bande, ne trouve pas son public en France.

Les Overlays

Etonnés par la qualité de ce raccord, on apprend de la bouche même de Julien Poirot qui mène l’écoute que cette fluidité dans le bas et l’absence de trou de raccordement est due à un boost vers 100 Hz non pas dans le preset des S10 mais bien dans un de ses overlays, des sortes d’onglets d’un des trois presets génériques propres à la boîte, et qui facilitent le rendu final en fonction de divers paramètres. Trois presets existent pour la S10 : array, front et lipfill. Au-delà, et via le Lake Controller, il est possible d’importer des groupes qui contiennent les overlays. Dans le preset Array existe l’overlay – large – et le – compact – permettant de rétablir la balance tonale en fonction du nombre d’enceintes déployées. Le preset en lui-même correspond à un nombre moyen de têtes, 8 à 9.

Dans la prochaine version du Lake Controller, il sera aussi possible d’importer et exploiter des overlays spécifiques comme celui qui a été choisi pour la démo et qui s’appellera – live mode – dont le but est justement de venir combler ce manque d’énergie dans les 100 Hz en redonnant le punch au pied et du coffre aux caisses claires, mais ce qui implique aussi du travail sur les subs pour bien raccorder.
Vous l’avez compris, même si Adamson pousse vers la simplification dans la mise en œuvre de ses systèmes, en tirer la quintessence reste encore la chasse gardée des ingés système de qualité curieux et travailleurs qui font le son artistiquement et techniquement. Comme le dit Julien fort justement « être ingé système cela reste un métier. »

Stems le gros son, écoute donc ça

L’arme fatale de cette écoute aura été la lecture de stems, concoctés par un mixeur très réputé, et parfaits tels quels car comportant l’ensemble des traitements dynamiques et des effets utilisés lors de la tournée. Il suffit de pousser 24 tirettes sur la console SD11 DiGiCo utilisée lors de l’essai pour retrouver tout le talent du groupe et de son ingé son.
On est soufflé par le mur de son que génèrent les S10 portées par les E219. A l’aveugle, je suis convaincu que personne n’est en mesure de dire qu’il s’agit de deux fois 6 S10 et même si une petite encoche dans les 1000 Hz et un léger plateau entre 3 et 16 kHz la rendraient encore plus séduisante, cette enceinte mérite largement d’être rebaptisée E10.

This is the end, my friend

Crunchy, puissante et dynamique, elle est armée pour la route et son succès ne doit rien au hasard. Bien née, elle embarque des composants de qualité et dispose désormais des presets qui en tirent le plein potentiel, mais surtout le travail technique et commercial de DV2 vis-à-vis de la marque a rassuré les premiers clients qui ont acheté avant tout un gros potentiel. Un vrai pari.

Rappelons que c’est Didier, désormais aidé par Julien, qui assemble les presets des enceintes Adamson en faisant résonner de mille fréquences le Galaxie d’Amneville, une très bonne salle aussi à vide, dès qu’il s’agit de travailler tout ce qui est polaire ou bien nécessite de l’espace comme les subs.
Aujourd’hui, complètement au point, la S10 représente un très bon choix bien au-delà du simple rappel ou délai et peut tranquillement partir en tournée et assurer comme une grande.

Caractéristiques de la S10

Adamson S10 Caracteristiques

Caractéristiques du S119

Adamson S119 Caracteristiques

Console Numérique

La Yamaha PM10 Rivage se montre à nouveau

Yamaha PM10 Rivage

Yamaha PM10 Rivage

Après avoir reçu un accueil à la mesure de ses capacités lors du Prolight + Sound  en avril, la nouvelle tête de gondole du mixage numérique live de Yamaha, la MP10 Rivage, a été à nouveau exposée les 24 et 25 juin dans les allées du ABTT Theatre Show à Londres.

Yamaha DSP-R10 Front

Yamaha DSP-R10

Se tenant pour la première fois au Alexandra Palace, le ABTT Theatre show a été l’occasion de  montrer la PM10 Rivage en action lors de démos ayant suscité un grand intérêt de la part des techniciens audio anglais et plus largement de la part des prestataires spécialisés dans le théâtre et la comédie musicale.

Yamaha a profité de ces deux jours pour présenter aussi la gamme de consoles TF et mettre en lumière les matrices de la gamme CIS, les MTX-3 et MTX-5 ainsi que le reste des produits d’installation qui offrent souplesse et puissance pour tout lieu avant tout à la recherche de qualité audio.

Yamaha RPio622

Yamaha RPio622

« Le ABTT Theatre Show est l’une des premières dates sur notre calendrier annuel et nous apprécions la grande variété de techniciens qui viennent à notre rencontre, de l’amateur enthousiaste toujours à la recherche du meilleur outil pour servir sa passion, au réputé Sound Designer du West End, la partie de Londres qui concentre la plupart des grands théâtres » nous dit Karl Christmas le responsable du marketing de Yamaha pour l’Angleterre et l’Irlande.

« C’est  cohérent de présenter à la fois la PM10 Rivage et la gamme TF lors de ce salon car si on y ajoute les très appréciées CL et QL et les produits de la gamme CIS, nous démontrons la capacité de Yamaha à offrir une réponse qualitative à chaque salle ou à chaque prod, quelle que soit sa taille ou son budget. »

Signalons enfin le très beau travail de Yamaha qui sur son site nous offre via son Vlog, un blog vidéo, des films thématiques très bien réalisés et aidant à comprendre ce qu’est la PM10 et l’étendue de ses fonctionnalités.
11 films sont déjà postés et couvrent l’ensemble des points les plus importants depuis une présentation générique du système dans son ensemble au network, plugs, scènes, collaboration avec Neve ou encore customisation des fonctions. Ces films sont tous en anglais mais sont aussi sous-titrés dans cette même langue en facilitant sa compréhension.
http://www.yamahaproaudio.com/europe/fr/products/mixers/rivage_pm10/#

Le bel été de Lana Del Rey et de L-Acoustics

En tournée en Amérique du Nord avec en première partie Courtney Love pour le « Endless Summer » tour, Lana Del Rey laisse sans voix son public chaque soir portée par un puissant système en L-Acoustics K1 pour la face et K2 pour les latéraux dans les lieux le nécessitant.

Une vue parfaite de l’ensemble du système. Tout le catalogue de Touring de L-Acoustics comme à la parade. K1 avec les downfills en Kara, K2, K1-SB, SB28 en montage cardioïde, tout y passe. Remarquez les 6 Kara en lipfill, un montage moins utilisé en France.

Une vue parfaite de l’ensemble du système. Tout le catalogue de Touring de L-Acoustics comme à la parade. K1 avec les downfills en Kara, K2, K1-SB, SB28 en montage cardioïde, tout y passe. Remarquez les 6 Kara en lipfill, un montage moins utilisé en France.

La qualité du chant de Lana Del Rey, empreint d’émotion et soutenu par une tessiture de plus de trois octaves, a su séduire le public comme les critiques. La tâche de Sound Image, le prestataire d’Escondido en Californie, est de lui permettre d’exprimer son talent sur scène accompagnée par ses musiciens, quelle que soit la salle.

L-Acoustics - Lana Del ReyParfaitement adapté au big band qui accompagne la jeune star montante dans sa première grande tournée, le K1 peut afficher à la fois détermination et puissance, mais aussi reproduire les moindres notes, les inflexions les plus ténues et émouvantes de certains titres.

« C’est ma première tournée en K1, K2 et Kara, et ça se passe vraiment bien » se réjouit Max Bisgrove, l’ingénieur FOH de Lana Del Rey.
« Ce système donne une très belle définition à la voix, un headroom sans fin, une couverture optimale et le boulet quand cela est nécessaire. Je le conseille à tout le monde et vais partir encore avec à l’avenir. »

Bill Price, l’ingé système dépêché par Sound Image pour cette tournée précise que la difficulté principale pour lui est la gestion du grave sur scène. « Lana n’est pas une chanteuse puissante mais sait parfaitement gérer son micro. Je fais en sorte que le grave aille vers le public et ne pollue pas le plateau afin de ne pas la gêner et de lui laisser toute latitude de déplacement. »

L’équipe audio de la tournée au grand complet et photographiée près des SB28 de cour. De gauche à droite Tarik Khan, assistant son; Max Bisgrove, ingé son FOH; Bill Price, ingé son système; Kyle Turk, assistant plateau et Simon Lawson, ingé son retours.

L’équipe audio de la tournée au grand complet et photographiée près des SB28 de cour. De gauche à droite Tarik Khan, assistant son; Max Bisgrove, ingé son FOH; Bill Price, ingé son système; Kyle Turk, assistant plateau et Simon Lawson, ingé son retours.

Pour faire ceci, des K1-SB sont accrochés contre les lignes de K1 et remis en phase avec ces derniers afin de pousser le grave vers l’avant et vers les côtés de chaque salle de la tournée. Des SB28 sont enfin posés sur les bords de la scène dans un montage cardioïde apportant le renfort souhaité dans la dernière octave tout en gommant le plus possible les apports d’énergie sur scène afin de préserver le chant si particulier de Lana Del Rey.
« C’est un challenge chaque soir » ajoute Bill Price. « Le velours et la douceur de la voix de Lana sont tels que Max est obligé de pousser le gain à la console ce qui peut occasionner des accrochages, même avec des ears monitor, à cause de sa façon de se placer, micro en main, à l’avant du plateau. Max taille certaines fréquences pour éviter les problèmes, mais rien ne serait possible sans un bon système. Le K1 est extrêmement précis et très musical. Je ne pense pas qu’une autre enceinte pourrait convenir aussi bien à une artiste comme Lana. »

L-Acoustics - Lana Del Rey

Sound Image a embarqué pour cette tournée un système principal composé de 12 K1 en dessous desquels 3 Kara arrosent le champ proche. Deux lignes de 4 K1-SB projettent le grave et 8 K2 par côté viennent élargir la couverture latérale dans les salles qui le demandent.
Six SB28 par côté en montage cardioïde 5-1 et posés pour les bords de la scène apportent l’assise générale et enfin 6 derniers Kara habillent l’extrémité avant du plateau afin de déboucher les premiers rangs. Cet ensemble est alimenté par trente contrôleurs amplifiés LA-8 répartis en 10 LA-RAK à raison de 5 par côté.

Casque de studio

Audio-Technica ATH-R70x, le poids d’une plume, le chant d’un merle

Audio-Technica ATH-R70x

Audio-Technica ATH-R70x

Placé tout en haut de la hiérarchie des casques professionnels du constructeur nippon, l’ATH-R70x est avant tout un casque plaisir et de référence plus qu’un modèle lourd et quelque peu austère comme beaucoup d’outils de travail.

Délicieux sur un crane, il se révèle séducteur et regorge de qualités. Suivez-nous, on va vous dire pourquoi au creux de l’oreille. Non des deux, en stéréo !

C’est une démarche originale que celle d’Audio-Technica de positionner l’ATH-R70x au sommet de sa gamme car, contrairement au reste des produits qui figurent au catalogue professionnel du fabricant nippon, il s’agit d’un modèle ouvert et donc quasi impossible à utiliser face à un micro ou dans un lieu bruyant.
En revanche le bon côté de cette non étanchéité est un son d’une qualité remarquable et que seul ce type de montage peut offrir. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Présenté en même temps que le M70x, un modèle classique et soigneusement fermé, le R70x épate par son look et son poids plume de 210 g sans cordon.

Audio-Technica ATH-R70xDisposant d’un arceau métallique donnant une force de serrage très acceptable et suffisante pour que l’ensemble tienne bien en place, il bénéficie d’une innovation astucieuse, deux petits patins appelés Wings venant appuyer sur les côtés du crâne en lieu et place de l’habituel bandeau et dont le réglage est automatique.

La légèreté des deux écouteurs permet un appui quasi imperceptible, que la qualité du rembourrage et du tissu employé, complète.
A ce jour, c’est l’un des casques les plus agréables qu’il m’ait été donné d’essayer, d’autant que ses écouteurs assez grands et évidement circum-auraux, acceptent des oreilles de grande taille sans les écraser et que le même tissu respirant et rembourrage très agréable des Wings est employé.

Un des deux Wings en détail. La conjonction de la force de serrage, de la légèreté des écouteurs et de leur conception circum-aurale, permet à ces deux petites ailes rembourrées de maintenir le casque au bon endroit et automatiquement. Pas de réglage, pas d’élastiques, pas de bandeau, un simple ressort à la base de chaque Wing suffit.

Un des deux Wings en détail. La conjonction de la force de serrage, de la légèreté des écouteurs et de leur conception circum-aurale, permet à ces deux petites ailes rembourrées de maintenir le casque au bon endroit et automatiquement. Pas de réglage, pas d’élastiques, pas de bandeau, un simple ressort à la base de chaque Wing suffit.

Autre gros avantage d’un casque ouvert, ces mêmes oreilles ne chauffent pas, sans parler de votre chevelure qui ne sera pas écrasée. Bon point aussi à Audio-Technica pour le câble détachable, verrouillable dans les écouteurs mais surtout équipé de fiches stéréo des deux côtés, à savoir que c’est l’écouteur qui prend sur la fiche qui y est introduite, le signal qui correspond au bon côté. Plus de risque d’erreur.
Comme toutes les bonnes idées, on ne peut que s’incliner et se dire qu’il suffisait d’y penser… Ce même câble de belle qualité mais assez gros, trahit l’usage qui sera fait du R70x, le studio, le studio et encore le studio, côté ingé son bien sûr.

Chant de merle, mais pas appétit d’oiseau

Le mini jack avec adaptateur paraît d’ailleurs d’une utilité toute relative quand on sait que l’impédance de ce casque atteint 470 ohm. Petits amplis, baladeurs et étages de sortie de complément et pas réellement conçus pour de la haute impédance sont à proscrire, le R70x a besoin de patate, beaucoup de patate pour exister, tout le contraire des écouteurs à basse impédance très répandus depuis que la musique s’écoute partout avec des baladeurs.
Acceptant 1000 mW et disposant d’une sensibilité de 98 dB, le R70x est capable de générer une pression importante et largement suffisante pour un casque de référence. Ecouté avec touts sorte de signal sonore, il réussit la performance d’être à la fois analytique et agréable à l’oreille.

La prise d’entrée des mini jacks verrouillables logée au fond de cette cavité de protection. Aucun risque de casse ou d’arrachage n’est à craindre, c’est du solide.

La prise d’entrée des mini jacks verrouillables logée au fond de cette cavité de protection. Aucun risque de casse ou d’arrachage n’est à craindre, c’est du solide.

Un des deux mini jacks verrouillables en gros plan. On voit dans l’épaisseur du plastique le quart de tour qui le fixe dans l’écouteur. Stéréo, ils véhiculent tous deux les deux canaux et c’est l’écouteur lui-même qui va prendre le signal qui lui correspond. Il suffit donc de mettre le casque en respectant les indications qui y figurent pour être certain d’écouter électriquement dans le bon sens. Malin.

Un des deux mini jacks verrouillables en gros plan. On voit dans l’épaisseur du plastique le quart de tour qui le fixe dans l’écouteur. Stéréo, ils véhiculent tous deux les deux canaux et c’est l’écouteur lui-même qui va prendre le signal qui lui correspond. Il suffit donc de mettre le casque en respectant les indications qui y figurent pour être certain d’écouter électriquement dans le bon sens. Malin.


La dynamique pour commencer est splendide, le fruit de l’utilisation d’aimant au néodyme et d’un équipage mobile très rigide. Aucun trainage n’est perceptible, voire le contraire. Ca tape vite et net, sans doute le fruit aussi du choix de la charge. A niveau très déraisonnable, on constate les limites de ce montage « libre » ayant fait le bonheur de nombreux audiophiles depuis des années. Ca talonne plus vite qu’un casque fermé.
Cela dit, un grand bravo à Audio Technica, la réserve de puissance est très importante. Cet impact est tout autant présent sur le reste du spectre y compris dans l’extrême aigu. La réponse en fréquence est très large et assez régulière. On ne ressent qu’une bosse entre 3 à 8 kHz et encore, cela apporte un surplus de précision et il suffit de baisser de 2 à 3 dB entre ces deux fréquences pour bénéficier d’un rendu encore plus neutre.

L’arrière d’un des écouteurs. Ne croyez pas une seule seconde que ce très joli nid d’abeille en aluminium soit une trouvaille de style. Il suffit d’approcher sa main durant une écoute pour s’en rendre compte. La charge et l’équilibre spectral du casque en dépendent et tout corps étranger s’en approchant modifie le rendu.

L’arrière d’un des écouteurs. Ne croyez pas une seule seconde que ce très joli nid d’abeille en aluminium soit une trouvaille de style. Il suffit d’approcher sa main durant une écoute pour s’en rendre compte. La charge et l’équilibre spectral du casque en dépendent et tout corps étranger s’en approchant modifie le rendu.

L’aigu est fluide, piqué et assez naturel. Le grave et l’extrême grave sont présents et en écoute « référence » largement suffisants. Certains trouveront la rondeur et le gras insuffisants avec moins de ressenti physique qu’avec un fermé.
C’est normal et c’est précisément pour cela qu’on l’appelle casque de référence, sa justesse prime avant tout et il ne faut pas compter sur le R70x pour faire résonner une membrane ou une corde plus longtemps ou plus mollement que l’originale. Le sub est « off » et ce n’est pas plus mal, trop de casques en font des caisses pour ne pas dire des tonnes !

Le médium enfin est délié, sec et capable d’apporter toute la somme de détails que sa fonction exige. Là enfin où ce modèle lâche les chevaux c’est dans l’air, la respiration, l’espace qu’il est capable d’apporter.
Cet espace entre le tympan et la membrane, et le fait que la charge de cette dernière soit ouverte, donne au R70x sa signature, son atout majeur et recule considérablement le seuil de fatigue auditive. On chausse ces écouteurs et on bosse sans stress et surtout en oubliant de les avoir sur la tête.

Conclusion

L’ATH-R70X est-il un casque professionnel ? Si vous mixez en car régie ou en télé avec une script bavarde (pléonasme ?) ou bien si vous mixez du spectacle vivant comme du théâtre, de l’événementiel, ou bien comptez vous balader de cachet en cachet avec ce casque dans votre sac à dos, mon oui est mitigé en raison de sa faible isolation acoustique, et de la relative fragilité de l’objet due à son incroyable légèreté.
Si maintenant vous désirez avoir en studio et qu’en studio d’enregistrement une paire d’écouteurs de course, ou désirez faire un cadeau à vos oreilles pour les reposer avec du classique à la maison, cochez leur référence sur vos tablettes, vous apprécierez. L’ATH-R70x est un très bon casque, né pour être porté et oublié sur votre tête. Fidèle, ouvert, piqué, dynamique, il cumule les bons points.
Et n’oubliez pas, il faut un bon ampli pour le bouger et la qualité se paie même chez Audio-Technica. Comptez un peu moins de 400€ en prix public TTC.

Nexo pleure Matthias Larrieu

matthias LarrieuLa famille NEXO pleure la perte d’un de ses fils, le talentueux jeune designer d’enceintes, Matthias Larrieu, qui a perdu la vie lors d’un accident de voiture survenu la semaine dernière. Il était âgé de seulement 30 ans.

En à peine six ans de collaboration, Matthias aura laissé son empreinte au sein du R&D de Nexo.
Il a fait partie de l’équipe de concepteurs à l’origine du très apprécié système STM mais également d’autres produits extrêmement novateurs comme le bain de pieds 45 ° N-12 ou encore les subs de la série RS. Le dernier produit sur lequel il a apporté son talent est le STM M28 dont le succès est tel qu’il est en passe de devenir l’un des best-sellers de Nexo.

Grand par la taille comme par la compétence, Matthias laisse aussi le souvenir d’un homme adorable qui n’a eu de cesse de transmettre son savoir, se régalant de la lumière jaillissant dans les yeux de ses interlocuteurs une fois parvenu à ses fins. Son enthousiasme l’a rendu populaire et très apprécié par ses collègues comme par les clients de la société.

François Deffarges, le directeur de Nexo se souvient encore de lui le jour où, en pleine réunion du R&D, il a dit du haut de ses 23 ans : « Mais François, si vous pouvez voir la montagne, elle ne représente plus un obstacle ! »

La plupart des ingénieurs mettraient des lustres pour parvenir à réaliser ce que Matthias a accompli au cours de sa vie trop courte. Son testament et son souvenir résonneront haut et fort sur les plateaux du monde entier pour le plus grand plaisir de centaines de milliers de spectateurs.

C’est dans les vieilles marmites à barbe qu’on fait le meilleur son

Plisson craque pour une… XL8 !

C’est vrai qu’il n’a pas la barbe, mais pour ce qui est des stars qui ont bénéficié de son talent, notre Big Steph Pliss national n’a rien à envier à Big Mick Hughes.
Pas même son XL8 puisqu’il vient de la lui racheter, les yeux pétillant comme ceux d’un enfant devant un sapin de Noël, continuant ainsi son investissement dans une marque qu’il adore depuis la grande époque de la XL4 boostée au Tools ou pas. Allez Steph, raconte !

Max Ménélec et Steph face à leur nouveau (gros) jouet. On ne sait pas trop lequel des deux a les yeux qui brillent le plus.

Max Ménélec et Steph face à leur nouveau (gros) jouet. On ne sait pas trop lequel des deux a les yeux qui brillent le plus.

SLU : Non mais t’es sérieux ?

Stéphane Plisson : Absolument (gros rire !) Et surtout ça prouve qu’on est encore en vie, motivés par ce qui se passe et par notre métier. J’ai essayé comme à chaque fois d’amener quelque chose de nouveau et d’aller un petit peu plus loin. J’avais envie aussi de ne pas passer à côté de la pièce maitresse du numérique de Midas ; j’aurais eu le sentiment d’avoir raté une étape. On en a tous rêvé de l’XL8. Moi en tous cas, mais j’ai dû abandonner face au ticket d’entrée placé à 200 k€ qui a aussi fait reculer plus d’un prestataire.

SLU : On peut dire que désormais il y en a 4 en France !

: La photo officielle de deux garnements qui se sont payé leur « Ferrari », un sacré jouet dont l’âge canonique pour un appareil numérique lui donne un prix au kilo plus qu’acceptable.

: La photo officielle de deux garnements qui se sont payé leur « Ferrari », un sacré jouet dont l’âge canonique pour un appareil numérique lui donne un prix au kilo plus qu’acceptable.

Stéphane Plisson : Oui, mais pas toujours bien entretenues, du coup pas toujours stables, pas fiables. Je pense à mon pote Gendron qui a connu des problèmes avec (XaXa, la bise si tu nous écoutes NDR).

J’ai donc voulu comprendre ce qui posait problème avec cette table, et assez rapidement j’ai compris que les pannes étaient dues à des ventilateurs mal conçus et surtout pas entretenus qui s’arrêtent. Ajoute à ça des monceaux de poussière emballant les composants, et tu obtiens de grosses dérives de température générant des interruptions aléatoires. L’XL8 est une vieille bagnole, et moi ça me branche !

SLU : Tu as interrogé EVI ?

Stéphane Plisson : Bien sûr ! En plus je suis en d’excellents termes avec eux. Ils m’ont mis en garde en insistant sur l’aspect « Ferrari » avec des pièces forcément chères. Ils n’auraient jamais dû me dire ça. Une Ferrari c’est mon rêve. Il n’y en a pas beaucoup, et c’est la raison pour laquelle je vais m’en payer une. Une VRAIE console.

Les belges adorent le gros son !

SLU : Comment s’est montée l’opération ?

Stéphane Plisson : En huit jours. Courant Mai, j’appelle un mec pour acheter une 960 Lexicon pour ma seconde régie. Le mec commence à me brancher Midas, sachant sans doute que je suis fan, et me dit que Big Mick, l’ingé son historique de Metallica, a mis en vente la sienne sur le web. Il ne me donne pas le prix mais aussi sec je raccroche et je vais voir l’annonce. A ce moment-là, c’était par pure curiosité car je pensais que c’était un produit fragile et peu stable.

SLU : C’est ce qui se dit…

Stéphane Plisson : Oui, peut-être, enfin, un peu comme toutes les autres et puis pour rester dans l’exemple de la bagnole, régulièrement il faut faire la révision, l’ouvrir et faire des frais, un peu comme lorsque tu passes chez le garagiste. Il faut changer les cartes mémoire, vérifier les ventilos, la dépoussiérer. En plus, à partir du moment où c’est TA console, cela paraît évident d’en prendre soin, et c’est précisément ce que je fais avec toutes celles que j’ai. L’XL8 ne va pas faire exception.

2006, Bercy, Calo et la fameuse XL4 Protoulsée de Stéph, ou comment automatiser la meilleure console analogique qui existe ou inversement comment faire sonner le système le plus pratique qui soit pour mixer et traiter du son.

2006, Bercy, Calo et la fameuse XL4 Protoulsée de Stéph, ou comment automatiser la meilleure console analogique qui existe ou inversement comment faire sonner le système le plus pratique qui soit pour mixer et traiter du son.

Toujours Calo à Bercy en 2006, et une belle brochette de personnalités en régie à l’arrière de l’XL4. David Nulli au calage système et désormais directeur technique de MPM, Gérard Trévignon un historique du groupe Dushow et perdu dans le flou de l’optique mais bien reconnaissable, Eric Alvergnat le Président de Dushow.

Toujours Calo à Bercy en 2006, et une belle brochette de personnalités en régie à l’arrière de l’XL4. David Nulli au calage système et désormais directeur technique de MPM, Gérard Trévignon un historique du groupe Dushow et perdu dans le flou de l’optique mais bien reconnaissable, Eric Alvergnat le Président de Dushow.


SLU : Raconte la suite de l’opération Big Steph Pliss !

Stéphane Plisson : Je tombe sur l’annonce et je passe par un broker belge qui me confirme l’origine de la console comme étant celle personnelle de Big Mick, et elle vient de chez SSI. Il passe en ProX et donc revend sa XL8. Mon sang ne fait qu’un tour, et je commence à me dire que en attendant la nouvelle Midas qui devrait arriver en octobre, l’aventure est jouable.

SLU : A quel prix l’aventure ?

Stéphane Plisson : A peu près la moitié du prix de la Pro10 neuve. 96 entrées, 48 sorties, et une telle bête à ce prix, pour faire de la façade c’est royal et largement suffisant. Ce que j’adore aussi c’est la surface. C’est un écrin, sans oublier que c’est la table DE Metallica et qui n’a mixé que ce groupe et les Arctic Monkeys. Elle n’a tourné qu’avec Big Mick sur ces deux tournées et c’est tout. Elle a une histoire et vraiment tu manges dessus.
Elle est donc arrivée pour que je puisse mettre les mains dessus en plein dans les ponts du mois de mai et avec Bruno Garballares, qui bosse pour Evi et qui est en béton sur tout ce qui concerne Midas, on l’a complètement ouverte. Tout a été vérifié, les numéros de série y compris confirmant son origine et son précédent propriétaire. Trois heures après, il m’a confirmé ce que je voyais. Elle est comme neuve. Pas un poil de poussière.

Tout est vrai dans cette photo. La barbe de Big Mick, son ex console et même le tee-shirt XL8 !

Tout est vrai dans cette photo. La barbe de Big Mick, son ex console et même le tee-shirt XL8 !

SLU : Tu n’as pris aucun risque !

Stéphane Plisson : C’est logique, je ne connais pas ce modèle. Bruno a été jusqu’à démonter les Pentium, il y a 7 ordinateurs dans la surface, pour vérifier si tout était propre ce qui est le cas. Elle a été très bien entretenue. J’ai eu la confirmation que j’ai un petit bijou entre les mains puisque même les supports des ventilateurs qui cassent avaient déjà été changés et fixés sur des silent blocs, les batteries avaient été changées contre des modèles de dernière génération. J’ai juste remplacé les cartes PCMCIA pour avoir les toutes nouvelles et gagner de la vitesse en accès disque. Du coup elle va plus vite que ma Pro9 !

Du son comme s’il en pleuvait, et gros !

SLU : Tu t’en sers déjà ?

Stéphane Plisson : Bien sûr ! J’en suis dingue. J’ai commencé à encoder The Voice toute la semaine, et bosser dessus c’est mortel. T’as de la place et des boutons à volonté. J’ai aussi remarqué quelque chose dont je me suis entretenu avec des gens de chez Midas en Angleterre : elle sonne un peu mieux que ma Pro9. Je sais que ce sont les mêmes préamplis, les mêmes convertisseurs…

SLU : Sans doute que les DSP qui assurent la sommation ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux plus ramassés qui équipent les Pro.

Stéphane Plisson : Ils ont certainement réduit quelque chose sur les cartes. En plus ça ne me déplait pas d’avoir les racks DSP en séparé car si quelque chose en tourne pas rond sur un 351, avant de trouver le problème, ce n’est pas aisé à quatre pattes derrière. Avec le hardware de la XL8, on voit tout par l’avant. J’adore la Pro9 acoustiquement parlant, le son est mortel, mais avec l’XL8 je trouve le rendu un peu plus large, plus doux et plus profond. Et je ne suis pas le seul. Laurent Midas qui l’a écoutée a aussi bien craqué.

SLU : Il y en aura un certain nombre sur le marché de l’occasion quand la ProX sera livrée.

Stéphane Plisson : Peut-être pas. Des bruits de couloir semblent dire que l’XL8 pourrait avoir une deuxième jeunesse.

SLU : Ce qui paraît une excellente idée, la surface de l’XL8 est carrément géante.

Stéphane Plisson : Elle est mortelle. C’est beaucoup plus pratique que la Pro9. Tu as tous les accès en direct, tu peux bosser à deux et même trois les doigts dans le nez. Pour The Voice où j’ai par moments 8 ou 12 chanteurs, tu dédies des bacs aux voix, et tu les places où tu veux pendant le show. Avec ma Pro9, j’ai 12 voies à gauche et 4 à droite. Pour un show normal et encodé, c’est parfait mais sur des gros trucs, c’est plus agréable d’avoir plus d’accès simultanés. Les 5 écrans sont magnifiques et je peux en dédier un à mes ordinateurs sans perdre l’écran master. Bref, la taille offre plein d’avantages.

Une vue des deux racks contenant les 3 DL431 et un DL451...

Une vue des deux racks contenant les 3 DL431 et un DL451…

...96 entrées oblige, deux routeurs DL461 et 10 DL471 dont un en secours, et qui embarquent la puissance de calcul en FPGA de l’XL8.

…96 entrées oblige, deux routeurs DL461 et 10 DL471 dont un en secours, et qui embarquent la puissance de calcul en FPGA de l’XL8.


SLU : Pour les effets sur The Voice, tu fais comment ?

Stéphane Plisson : J’ai profité de cette semaine de travail sur cette table pour essayer beaucoup de plugs, d’autant que j’ai envie d’alléger et simplifier ma régie, mais je n’ai pas été convaincu. C’est pratique, c’est joli, les noms des traitements sont ronflants mais quand tu écoutes vraiment, tu perds une harmonie. Tu as du son, aucun doute là-dessus, mais ce n’est pas le même. Il n’y a plus sur une basse ce côté organique qui descend, il n’y a plus le liant.
Ca fonctionne, c’est rigolo, ça clignote et puis c’est bien de se dire « ahh j’ai mis un Fairchild » mais quand tu le by-passes tu comprends. J’ai beaucoup utilisé des plugs mais j’en suis revenu, à plus forte raison que les compresseurs de l’XL8 sont très bons et disposent de simulateurs de lampe qui marchent vraiment. J’ai juste gardé mon The Phoenix sur les généraux car il est vraiment top.

Ma petite entreprise, ne connaît pas la crise

SLU : Tu disposes de combien de régies maintenant…

Stéphane Plisson : Trois. J’ai deux Pro9 et la XL8, sans compter la petite Pro1 qui tourne sur Foresti. Je prends une des Pro9 chez Eric Tourneur d’Uni-Son quand je suis serré. C’était une Pro6 qui est devenue avec moi une Pro9, et grâce à un deal avec lui, sa console tourne plus et j’ai ainsi 3 belles régies. Je m’occupe de Star80, The Voice, Shy’m, Florence Foresti et à la rentrée aussi Résiste.
Il y a du travail, autant en profiter pour mettre à disposition du bon matériel. Si cet été l’XL8 sort sans moi en revanche, ce ne sera possible qu’avec Max (Ménélec, ingé système, assistant, piment et enzyme de Stéph Plisson NDR) Je ne la largue pas seule. Tout est refait, rack, câblages, j’y tiens à mon jouet.

SLU : Comment commercialises-tu tes régies ?

Stéphane Plisson : C’est une prestation son. Je me vends avec mon matos depuis pas mal d’années. Je monte le dossier technique, je mets en route l’affaire, je fais la résidence, j’encode le mix et je fais le suivi de chaque régie. Je ne loue pas mes régies à des tournées où je ne suis pas. Je vais sur la route lors de quelques dates, et je vérifie que ça correspond bien à ce que je veux entendre. Ca fait sortir du matos et bosser des mecs sans que j’y sois.
Je ne vends pas la prestation à 100% comme si j’y étais, mais en revanche je suis à 100% responsable du son. C’est moi le boss et j’assume. S’il y a un souci, le responsable n’est pas le gars sur place, c’est moi. Le cahier des charges des techniciens qui bossent pour moi est très simple et précis à la fois et ça marche.

Une image de Stéph face à une XL4 lors de la tournée 2006 de Johnny Hallyday.

Une image de Stéph face à une XL4 lors de la tournée 2006 de Johnny Hallyday.

SLU : Quel est leur profil ?

Stéphane Plisson : Ils sont jeunes, ont super envie et sont surtout très bons. Max par exemple vient d’être accrédité KSE par L-Acoustics, à savoir Ingé Système K. Ils sont 6 avec lui en France ! (Vlad Coulibre, Ludo Maurin, Yves Gaillot, Matthieu Marionneau et Seb Barbato sont les 5 autres NDR)
Tu t’imagines ? A 22 ans ? Il devient l’un des rares spécialistes mondiaux reconnus par L-Acoustics. Je m’éclate avec mes jeunes, et l’achat de la XL8 ne fait pas plaisir qu’à moi. Max est ravi aussi. C’est vraiment un enfant (euhhh…toi pas ? NDR) A chaque fois qu’il voit les grosses configurations à la Hallyday, il me dit « ahhh je t’ai connu trop tard, c’est nul, on n’aura plus de régies comme ça ! Maintenant on mixe avec un iPad.

SLU : Ce n’est pas faux. Nous qui observons la chose de l’extérieur on le constate de salon en salon…

Stéphane Plisson : Eh bin justement, on va faire l’inverse. On va refaire une régie énorme, on va se manger des réflexions de tout le monde, j’entends dire partout que cette table est un nid à embrouilles. On va leur prouver l’inverse. Peut-être ai-je tort, on verra. Je ne le crois pas. Je n’ai jamais perdu l’envie de travailler, d’innover de m’amuser et avec Max qui en regorge, ça me booste encore plus.
On est tous animé par le même état d’esprit. Alex Ly, Max, Laurent Midas, Axel Vivini, Seb Barbato, Pierre Veysset qui vient d’arriver et qui est aux taquets, Elise Lecqlerc qui est avec Flo Foresti, Yoann Grosjeansky le roi du sourire, Julien Schulteis devenu fan de Midas lui aussi, on forme une équipe en béton. Plus on assure et plus on fera de beaux projets.

Le Café d’Anvers s’offre le gros son : Powersoft et Pioneer Pro Audio

Après des années de recherches infructueuses le club anversois Café d’Anvers a trouvé un système digne de la réputation de lieu de référence de la house music.
Il aura fallu 26 ans à son propriétaire Pim de Rhoodes pour donner à ses clients les basses pour faire la fête, un niveau n’interdisant pas de parler au bar et enfin la quiétude du voisinage.

Powersoft et Pioneer ont relevé le challenge.

Sa majesté le GS-Wave, ici monté en sub plus pavillon additionnel, deux unités de grave, et deux compressions à lentille de diffraction. L’extrême aigu est délivré par des pods comportant des tweeters à ogive qui pendent au-dessus de la piste, au plus près des danseurs. A titre d’information, le Wav-Sub dispose d’une charge hyperbolique lui donnant une sensibilité de 108dB/1 W/1 m auxquels s’ajoutent 5 dB de gain sur les deux subs, grâce à l’extension Wav-Horn. Ce gain est centré aux alentours de 50Hz, pile là où il faut.

Sa majesté le GS-Wave, ici monté en sub plus pavillon additionnel, deux unités de grave, et deux compressions à lentille de diffraction. L’extrême aigu est délivré par des pods comportant des tweeters à ogive qui pendent au-dessus de la piste, au plus près des danseurs.
A titre d’information, le Wav-Sub dispose d’une charge hyperbolique lui donnant une sensibilité de 108dB/1 W/1 m auxquels s’ajoutent 5 dB de gain sur les deux subs, grâce à l’extension Wav-Horn. Ce gain est centré aux alentours de 50Hz, pile là où il faut.

Après avoir marqué les clubbers au Boom! d’Ibiza, le partenariat entre Powersoft et Pioneer Pro Audio reprend du service en Belgique. A la puissance des stacks Pioneer répond celle des contrôleurs amplifiés à découpage de l’italien Powersoft pour le bonheur du DJ résident Luciano Nic Fanciulli et du vétéran Sven Vath, sans parler de celui de la clientèle et du voisinage n’appréciant que modérément les anciennes émergences.
Installé dans une ancienne église du 16 siècle située au cœur d’Anvers dans le “Red Light District”, la zone rénovée des maisons closes, le Café d’Anvers peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. Depuis 1989 son parterre et son balcon accueillent les danseurs mais sans avoir jamais vraiment pu les satisfaire sans en même temps gêner les proches voisins, au grand désespoir de Pim de Rhoodes.

Une partie de la « salle des machines » Powersoft de la piste principale avec 3 K2 et 2 K3. Du fait de la mise en parallèle d’un certain nombre de HP, ils délivrent tous leur puissance nominale et chez le fabricant transalpin, 2 ohms c’est deux fois à deux fois et demi plus de puissance qu’à 8 ohms.

Une partie de la « salle des machines » Powersoft de la piste principale avec 3 K2 et 2 K3. Du fait de la mise en parallèle d’un certain nombre de HP, ils délivrent tous leur puissance nominale et chez le fabricant transalpin, 2 ohms c’est deux fois à deux fois et demi plus de puissance qu’à 8 ohms.

« Jusqu’à aujourd’hui nous avons été contraints de limiter le niveau et le grave ce qui n’est pas idéal pour l’ambiance d’un club. Il nous est aussi impossible d’isoler acoustiquement l’église car les murs bruts font partie intégrante du lieu et lui donnent tout son caractère » conclut-il. Année après année différents systèmes reconnus ont été tour à tour essayés mais sans résoudre l’équation.

Pim de Rhoodes a été convié au Boom ! à Ibiza afin d’y écouter le couple Powersoft / Pioneer en action mais il n’en est pas revenu totalement convaincu : « C’est sans aucun doute un système magnifique mais il est impossible d’avoir la même pression dans le grave chez nous à cause du voisinage ! »
La solution est venue des capacités DSP des amplis Powersoft disposant de presets spécifiques aux produits Pioneer et de capacités de traitement très développées.

Une autre vue du GS-Wave et ses 3 m de haut. L’unité tout en haut et appelée Wav-Lens, comporte deux moteurs coaxiaux prenant en charge le médium à 1 kHz jusqu’à 6 kHz, et l’aigu de 6 à 16 kHz. L’ouverture horizontale atteint 110°, celle verticale dépend du réglage de la fameuse lentille qui a fait les beaux jours des clubs de notre jeunesse :0)

Une autre vue du GS-Wave et ses 3 m de haut. L’unité tout en haut et appelée Wav-Lens, comporte deux moteurs coaxiaux prenant en charge le médium à 1 kHz jusqu’à 6 kHz, et l’aigu de 6 à 16 kHz. L’ouverture horizontale atteint 110°, celle verticale dépend du réglage de la fameuse lentille qui a fait les beaux jours des clubs de notre jeunesse :0)

Les deux unités Wav-Low équipées chacune d’’une paire de 15 pouces dans une charge leur laissant tout le punch nécessaire au raccordement avec la soufflante au-dessous. Capables de monter à 2kHz, ils sont coupés à 1kHz.

Les deux unités Wav-Low équipées chacune d’’une paire de 15 pouces dans une charge leur laissant tout le punch nécessaire au raccordement avec la soufflante au-dessous. Capables de monter à 2kHz, ils sont coupés à 1kHz.


La piste de danse dispose de deux stacks de 3 mètres de haut de la gamme GS-Wave de part et d’autre de la régie DJ avec quatre pods de tweeter à ogive répartis au-dessus du public et de 4 têtes XY-122 PA et 4 subs XY-215S en fond de salle.

Une très belle image montrant le décor du Café d’Anvers mais aussi et surtout la diffusion arrière de la piste de danse avec au-dessus des deux subs XY-215S, deux têtes XY-122 PA. Passives, ces enceintes embarquent un 12 pouces et une compression à gorge d’un pouce et demi avec un pavillon pouvant pivoter de 90° et offrant le même choix d’ouverture des XY-81.

Une très belle image montrant le décor du Café d’Anvers mais aussi et surtout la diffusion arrière de la piste de danse avec au-dessus des deux subs XY-215S, deux têtes XY-122 PA. Passives, ces enceintes embarquent un 12 pouces et une compression à gorge d’un pouce et demi avec un pavillon pouvant pivoter de 90° et offrant le même choix d’ouverture des XY-81.

Une vue de détail d’une XY-81 trahissant la présence d’un 8 pouces dans le grave et d’une compression à gorge d’un pouce chargée par un pavillon elliptique et offrant au choix une directivité de 90°H x 60°V ou bien après rotation de l’ensemble une 60° x 90°

Une vue de détail d’une XY-81 trahissant la présence d’un 8 pouces dans le grave et d’une compression à gorge d’un pouce chargée par un pavillon elliptique et offrant au choix une directivité de 90°H x 60°V ou bien après rotation de l’ensemble une 60° x 90°

Les deux « petits » subs XY-215S XY-215S venant compléter la couverture de la piste de danse par l’arrière. Deux HP de 15 pouces l’animent placés face à face dans un montage quasi passe bande offrant du gain et de l’énergie, là où la musique en possède et donc demande le plus. La sensibilité atteint 102 dB/1 W/1 m et la puissance admissible 800 W RMS.

Les deux « petits » subs XY-215S XY-215S venant compléter la couverture de la piste de danse par l’arrière. Deux HP de 15 pouces l’animent placés face à face dans un montage quasi passe bande offrant du gain et de l’énergie, là où la musique en possède et donc demande le plus. La sensibilité atteint 102 dB/1 W/1 m et la puissance admissible 800 W RMS.

Quatre XY-81 en deux groupes de 2 débouchent le centre de la piste entre les GS-Wave et le bar bénéficie du rappel de deux XY-101S.
Ce premier ensemble est alimenté par 3 K2.


Enfin la régie du DJ dispose de rappels en XY-122 soutenus par un XY-115S, un sub équipé d’un 15 pouces chargé en bass reflex. Tout cet ensemble garantit un son rond, chaud et puissant sur la piste.

L’ensemble est processé et amplifié par :

Au balcon, quatre XY-122 et deux subs XY-118S pour les danseurs et une paire de XY-81 pour la régie complètent le dispositif et tirent leur jus d’un K2 et d’un M30D.

Une vue de la régie du balcon avec en guise de casque d’écoute, une paire de XY-81 alimentée par un M30D, largement de quoi faire !

Une vue de la régie du balcon avec en guise de casque d’écoute, une paire de XY-81 alimentée par un M30D, largement de quoi faire !

« Les subs sont câblés en parallèle pour réduire le nombre d’amplis ce qui ne pose aucun problème tant ils se révèlent stables et à l’aise sur des charges de 2 ohms. La capacité à délivrer le maximum de puissance à des impédances aussi basses est une spécialité de Powersoft » nous explique Alex Barrand, le manager de Pioneer Pro Audio.
« Comparés aux anciens amplis qui remplissaient à coups de 4U l’ensemble d’un rack, les Powersoft offrent la même forte puissance dans un U. Au-delà de cet avantage, le PFC qui équipe l’alimentation leur donne une totale immunité face à toute variation du secteur et leur accessibilité réseau rend ce choix pertinent pour les dix prochaines années. »

Au-delà des amplis eux-mêmes, le mérite de la réussite de cette installation en revient aussi au logiciel de pilotage audio de Powersoft, Armonia Pro. C’est par son biais qu’une égalisation très pointue a été programmée de telle sorte à limiter le plus possible les émergences. Ce soft permet aussi une prise en main à distance des amplis et donc du système audio dans son ensemble pour en assurer le calage et en permettre une exploitation dynamique. Il est possible de faire varier le niveau afin de compenser l’absorption du son en cas de forte affluence mais aussi de réduire la pression lorsque le public quitte progressivement le club.

Une vue d’artistes de trois modèles très répandus et capables de délivrer pour le K6 3600 W à 2 ohms et surtout des crêtes de 153 Volt et 125 Ampère, merci le PFC et la légendaire batterie de condensateurs à profil bas de Powersoft.

Une vue d’artistes de trois modèles très répandus et capables de délivrer pour le K6 3600 W à 2 ohms et surtout des crêtes de 153 Volt et 125 Ampère, merci le PFC et la légendaire batterie de condensateurs à profil bas de Powersoft.

Alex Barrand nous détaille le calage : « Nous avons prévu des presets spécifiques en fonction de la nature de musique jouée certains soirs, quelque chose de très facile à réaliser à l’aide d’Armonia. Au-delà de ça, nous avons programmé l’ensemble du système afin d’en rendre intuitif le contrôle pour l’exploitant, ce qui a aussi un impact positif dans la prévention de toute émergence. »

« L’utilisation des amplis Powersoft est un vrai plus pour le Café d’Anvers. Il leur est désormais possible de contrôler et piloter le système audio tout au long de la nuit et en tirer les meilleures performances. Enfin Armonia est très simple d’emploi ce qui est un plus pour les utilisateurs moins formés. »

Tous les amplificateurs de la piste principale sont réunis dans un local technique et connectés à un switch équipé d’un routeur sans fil. « Cela nous donne un accès distant via une tablette ou encore avec tout PC habilité par VPN depuis la piste de danse pour assurer les configurations. » Alex Barrand continue : « Il en va de même pour les amplis du balcon qui, partageant le même workspace, peuvent être pilotés simultanément par l’équipe technique ; c’est un gain de temps et de simplicité. »

Pim de Rhoodes, le patron du Café d’Anvers pose dans un des fauteuils de son établissement avec un sourire qui trahit sa profonde satisfaction. 2 ans c’est long…

Pim de Rhoodes, le patron du Café d’Anvers pose dans un des fauteuils de son établissement avec un sourire qui trahit sa profonde satisfaction. 2 ans c’est long…

Le résultat est un son immersif et avec un flot de basses contenu à la piste de danse, alors que l’énergie du reste du spectre se propage jusqu’au bar sans gêner les conversations mais en agissant comme un aimant à clubbers.

Les craintes de Pim de Rhoodes quant à installer un système aussi puissant ne sont plus qu’un lointain souvenir. « Le son est 100% meilleur. On se croirait à même la musique. Les basses ne sont pas que profondes, le son dans son ensemble vous entoure. Désormais au bar, il est possible de discuter sans perdre une goutte de la programmation musicale, prêt à bondir sur la piste.
Enfin, après 26 ans, on peut affirmer avoir à la fois le meilleur système et le moins de plaintes du voisinage…tout le monde est content ! »

Pour plus de renseignements : www.powersoft-audio.com et www.pioneerproaudio.com

Nouveauté Prolight + Sound 2015

Amadeus Philharmonia, un sacré mille-feuille

On savait que chez Amadeus une surprise nous attendait. On a été servi. Réactifs, créatifs et talentueux, les gens d’Amadeus ont chouchouté la Philharmonie de Paris en leur créant le moniteur parfait avec la griffe de Jean Nouvel en prime : la Philharmonia.
Tout n’est pas finalisé question look, mais pour ce qui est du rendu, la réussite est totale. Regardez les poils de votre bras !

L’enceinte sur son pied telle que présentée au High End Society à Munich dans le stand d’Amadeus. Le grand avantage d’un fabricant d’enceintes et surtout d’une société sachant travailler aussi bien le bois, est de concevoir et usiner son propre décor…

L’enceinte sur son pied telle que présentée au High End Society à Munich dans le stand d’Amadeus. Le grand avantage d’un fabricant d’enceintes et surtout d’une société sachant travailler aussi bien le bois, est de concevoir et usiner son propre décor…

SLU : Comment est née la Philharmonia ?

Gaëtan Byk (directeur markéting Amadeus) : C’est un projet que nous avons proposé à la Philharmonie de Paris. Nous avons commencé à collaborer avec eux il y a près de 4 ans pour les différents lieux à équiper. Quand est venue la question des studios, les scénographes comptaient y installer des modèles Amadeus existants comme les ST200 numériques qui ont un âge certain. Comme on ne disposait pas d’autres systèmes de monitoring autour de haut-parleurs de 8 pouces mais plutôt des 15 pouces comme les 155 trop gros pour eux, on leur a proposé de développer un nouveau produit pour les deux régies de mixage et la troisième plus petite.

SLU : Comment sont ces régies ?

Gaëtan Byk : Il y a la régie Grande Salle et la Salle de Répétition qui sont toutes deux équipées en 5.1 et donc disposeront de 5 Philharmonia plus un caisson de grave, et la régie Christophe Rosenberg au pôle pédagogique qui disposera d’une paire stéréo et d’une petite console. Les deux autres sont équipées de grosses Lawo.

SLU : Ce sont donc des 8 pouces dans le grave.

Gaëtan Byk : Oui. Michel (Deluc, le génial concepteur maison NDR) a commencé par travailler des formes curves et des évents laminaires à basse pression en ayant en tête un modèle deux voix bi-amplifié avec un transducteur 8 pouces et un tweeter Esotar T330D, le vieux dôme de légende de Dynaudio, mais comme l’Esotar vaut 2000$ et ne se trouve que sur le marché des hifistes perchés, on a abandonné cette piste.

Une vue du tweeter à dôme souple tiré du catalogue de Morel mais modifié à la demande de Michel Deluc afin de bien se coupler avec l‘amorce de pavillon usinée dans la masse, une des spécialités d’Amadeus, dont la précision apporte spatialisation mais aussi rigueur dans la mise en phase, sans parler d’un peu de gain.

Une vue du tweeter à dôme souple tiré du catalogue de Morel mais modifié à la demande de Michel Deluc afin de bien se coupler avec l‘amorce de pavillon usinée dans la masse, une des spécialités d’Amadeus, dont la précision apporte spatialisation mais aussi rigueur dans la mise en phase, sans parler d’un peu de gain.

SLU : Cela paraît un peu cher pour un tweeter à dôme souple.

Gaëtan Byk : Absolument. Dynaudio ne les fabrique plus et on n’en trouve plus qu’en petit nombre à des prix décorrélés de la réalité.
Le prototype sur lequel nous avons travaillé en était pourtant équipé en montage flush. On l’a présenté à la Philharmonie qui a beaucoup aimé et validé le concept en passant commande de 12 exemplaires.

SLU : Exit pourtant l’Esotar dans l’aigu, vers quelle marque vous êtes-vous tournés ?

Gaëtan Byk : Michel a choisi un modèle de chez Morel et après avoir écouté le résultat, a demandé à ce que des modifications soient apportées afin de lui permettre de bien se comporter en montage flush. Ils ont optimisé des éléments de bobine et de flasque.

SLU : Et le woofer ?

Remarquez la qualité de l’ajustage entre le 8 pouces et la face avant de l’enceinte, un haut-parleur assez stupéfiant par la neutralité de son rendu malgré une élongation de 3,2 cm.

Remarquez la qualité de l’ajustage entre le 8 pouces et la face avant de l’enceinte, un haut-parleur assez stupéfiant par la neutralité de son rendu malgré une élongation de 3,2 cm.

Gaëtan Byk : C’est un produit qui nous vient de Suède, fait à la main par des passionnés. On va avoir du mal à en avoir beaucoup car ils les assemblent en toutes petites séries.
Les cônes sont à triple couche et les délais pour les avoir sont aussi à triple couche ! Ca tombe bien, l’idée n’est pas de vendre des tonnes d’enceintes.

SLU : Au niveau de l’amplification et du filtrage?

Gaëtan Byk : C’est du fait maison. Deux fois 700 watt RMS en classe D, et un processing numérique travaillant en 96kHz et 64 bits.

SLU : Où se situe l’électronique ? Avec ses formes et son petit volume, ça ne doit pas être évident…

Gaëtan Byk : Tout est dans le piètement et il comportera l’arrivée secteur et les entrées analogiques et numériques.

Un mille-feuille de bouleau

Quelques lamelles ou plutôt de découpes de planches de multipli en phase d’assemblage sur le prototype. La complexité de cette opération n’a d’égal que la beauté du résultat fini, même tel quel. On voit aussi très bien la nature du montage interne et on aperçoit la forme de l’évent laminaire arrière.

Quelques lamelles ou plutôt de découpes de planches de multipli en phase d’assemblage sur le prototype. La complexité de cette opération n’a d’égal que la beauté du résultat fini, même tel quel. On voit aussi très bien la nature du montage interne et on aperçoit la forme de l’évent laminaire arrière.

SLU : Comment est conçue l’ébénisterie ?

Gaëtan Byk : C’est compliqué mais cela fait aussi le charme de la Philharmonia. Il s’agit de lamelles de bois de 18 millimètres indexées et montées les unes au-dessus des autres. De simples planches de multipli de bouleau de Finlande collées sous presse. Une fois que l’assemblage est terminé, il est placé devant une machine 5 axes qui défonce la face avant et crée l’amorce de pavillon qui charge le tweeter et optimise la directivité. Le pied au départ était constitué d’un mât de bateau avec une flasque au-dessus et au-dessous. L’ensemble était très aérien et c’est ainsi que le prototype a été présenté et validé.

La précision de l’usinage est digne de la marqueterie. N’oublions pas qu’il s’agit de simple multipli de bouleau, du bois certes cher mais rarement traité avec tant d’égards. La différence entre l’enceinte et le pied devrait disparaître sur les modèles de série qui auront la même finition.

La précision de l’usinage est digne de la marqueterie. N’oublions pas qu’il s’agit de simple multipli de bouleau, du bois certes cher mais rarement traité avec tant d’égards. La différence entre l’enceinte et le pied devrait disparaître sur les modèles de série qui auront la même finition.

C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée de demander à Jean Nouvel qui est l’architecte à qui l’on doit entre autres la Philharmonie, de travailler sur l’esthétique, sur les ornementations, sur la finition de la Philharmonia.
Il a été séduit par l’idée et par la forme de l’enceinte elle-même et a tout de suite souhaité que le lamellé reste apparent et non pas peint comme nous l’avions initialement prévu.

SLU : Mais quand même verni…

Gaëtan Byk : Oui. Les deux modèles définitifs seront pour l’un teinté à l’encre de Chine en noir dans la masse, on verra les strates de bois mais plus sombres, et l’autre version sera claire avec un pigment blanc qui la blanchit et uniformise un peu les lamelles.
Le pied enfin reprendra le code et les matériaux de l’enceinte et la prolongera tout en contenant l’électronique et les connexions. Jean Nouvel a beaucoup apporté à ce modèle et l’esthétique va bénéficier à plein de son talent et de ses idées.

SLU : Ce fameux pied qui va venir sous l’enceinte à la demande de Jean Nouvel va juste être décoratif ou, en dehors de l’électronique, il sera exploité pour y caser un HP additionnel ?

Gaëtan Byk : En fait ça ne se présentera plus comme une enceinte sur un pied mais bien comme une enceinte assez haute et monobloc. Michel est en train de réfléchir pour, à terme, pour en faire un caisson.
Cela dit cette enceinte descend naturellement à des valeurs inédites pour son volume (42 Hz à -2 dB NDR) et l’élongation du 8 pouces est impressionnante : près de 3 centimètres.

Rien n’arrête le 8 pouces

Michel Deluc (directeur de la recherche et développement d’Amadeus) : L’idée d’ajouter un HP est séduisante, mais ce sont des essais qui nous diront si cela nous plaît ou pas.

Une vue complète de la Philharmonia. Les lignes épurées renferment un volume de charge assez respectable pour un 8 pouces et surtout un évent laminaire basse pression qui dans le silence le plus total offrent à ce haut-parleur une extension dans le grave et un rendement très importants.

Une vue complète de la Philharmonia. Les lignes épurées renferment un volume de charge assez respectable pour un 8 pouces et surtout un évent laminaire basse pression qui dans le silence le plus total offrent à ce haut-parleur une extension dans le grave et un rendement très importants.

SLU : Ca permettrait de soulager le 8’ et de gagner en niveau tout en baissant la distorsion par intermodulation non ?

Michel Deluc : Il faut veiller à garder avant tout la cohérence actuelle qui est le point fort de cette enceinte. Ajouter des HP créé fatalement des interférences. Même comme ça en deux voies, on atteint un SPL max de 124 dB à un mètre.
Cela dit, je songe à un montage qui utiliserait un second 8 pouces identique au premier mais dans une charge légèrement différente et optimisée pour le volume plus grand et la nature du signal que je veux reproduire. Ce haut-parleur est étonnant et permet beaucoup de choses. Je ne me vois pas monter un autre HP d’autant que je suis limité par la taille et que je veux garder une cohérence esthétique.

SLU : Pourquoi ne pas partir sur un autre type de charge comme un passe bande pour avoir juste un apport d’énergie tout en bas et garder l’esthétique.

Michel Deluc : Je n’aime pas ça. Je n’ai jamais rien entendu de bon sortir de ce type de charge. Il faudra vraiment que rien ne me plaise pour que j’en arrive à ça (rires !)

SLU : Quelle est la cible de cette enceinte ? Sa remarquable qualité de rendu la destine à l’écoute studio et mastering, mais sa finition et ses formes lui ouvrent un marché beaucoup plus large…

Gaëtan Byk : Absolument. Elle devrait séduire le monde de la Hi-Fi haut de gamme et l’a présentée au High End Society à Munich en mai dernier. La combinaison de valeurs entre la Philharmonie de Paris, Jean Nouvel et les apports technologiques et acoustiques de Michel Deluc, en font un produit assez unique.

Conclusion

Après l’effort, le réconfort. On nous a proposé durant une bonne demi-heure et dans le vacarme du salon, une écoute tout à fait étonnante de cette enceinte installée sur un stand quasiment ouvert aux quatre vents et donc n’offrant aucun répit aux pauvres haut-parleurs presque tout le temps aux taquets pour passer au-dessus du bruit de fond. L’impression est très positive par nombre d’aspects.
Tout d’abord la cohérence, la fluidité et la neutralité du son sont proches du panneau électrostatique avec par rapport à ce dernier une phase absolument parfaite, presque gênante tant une bonne mono ressort centrée et se matérialise parfaitement. On a envie de toucher le micro qu’on devine devant la voix qui vous fait face ou bien on se prend à quereller un preneur de son incapable de bien centrer ses sources. Vous l’avez compris, on est à fond dans la précision, et toutes les micro informations, les sons percussifs les plus dynamiques, les effets comme les réverbérations courtes et très denses sont restituées avec une absolue fidélité.
Tout ce qui a été bricolé ou qui manque de naturel est immédiatement mis au coin par la Philharmonia qui ne pardonne rien. L’extrême aigu respire et grimpe sans fin. On ne peut qu’être admiratif du travail effectué entre le choix des hp, leur intégration, le processing et l’amplification dans la mesure où l’on oublie tout pour ne retenir que le bonheur d’une fluidité et d’une fidélité impressionnantes. Le bas du spectre est aussi superlatif et bon nombre de visiteurs, moi y compris, avons cherché du regard un sub capable de descendre à des fréquences qu’un 8 pouces même bien chargé ne peut reproduire à un tel niveau sans aucun bruit de vent ou de trainage. Rappelons que l’écoute a eu lieu presqu’en champ libre ! Une fois encore la dynamique et l’analyse sont remarquables.
L’ampli donne du jus en pagaille et le hp suit quasi sans fin, quasi car arrive le moment où l’on sent que malgré son élongation et sa capacité à accepter de la puissance, les lois de la physique reprennent le dessus et assez discrètement le médium commence à souffrir. Rappelons que le filtrage à 24dB/octave centré à 2170 Hz laisse pas mal de boulot à ce transducteur dans le haut. Le vrai risque avec la Philharmonia est de se laisser aller sur le volume pour savourer encore mieux ses immenses qualités en oubliant sa taille.

Comme je l’ai dit à Michel Deluc, on voudrait pouvoir garder cette précision, cette cohésion et cette capacité dynamique époustouflante avec quelques dB de plus, mais même comme ça, la Philharmonia est une splendide réussite qui mérite amplement le titre de moniteur et peut faire un carton. Gageons que le prix ne perde pas de vue la cible des professionnels dont les moyens ne sont pas infinis ou bien qu’une version studio au look un peu plus épuré et embarquant un hp de plus soit développée laissant aux riches hifistes les laques les plus belles. Mon cœur quoi qu’il en soit est resté à Francfort.
L’enceinte n’est pas encore totalement finalisée au niveau de son apparence mais fonctionne déjà remarquablement bien. Nous mettrons à jour cette publication avec des images des modèles du commerce dès leur mise à disposition.

Système numérique de guidage et d'uniformisation tonale

Array Processing. Le son démocratisé par d&b en démo au Zénith

d&b vient de dégainer vite, et sans doute avant les autres, son système de guidage et d’uniformisation tonale numérique adapté aux systèmes J, V et  Y. Cette nouvelle fonction fait partie intégrante de la V8 du logiciel de prédiction ArrayCalc et se sert des DSP des amplis D80 et D20. En plus elle est gratuite.
Objectif : lutter contre l’atténuation naturelle du son, lisser la courbe de niveau SPL et celle de la réponse tonale inhérentes aux couplages, et enfin corriger les effets de température et d’hygrométrie sur la propagation du haut du spectre.

Nous avons assisté à une démonstration organisée par d&b au Zénith de Paris pour une centaine d’ingés son, d’ingés système et de patrons de boîtes de presta : Frédéric André de Fa Musique, Shitty de Silence pour ne citer qu’eux.
Et quelques adorables intrus du calibre d’Alex Maggi ou XaXa Gendron sont aussi venus apporter leurs oreilles sévèrement affutées.

De gauche à droite Tim Frühwirth de d&b Allemagne qui a assuré la démo, Didier Lubin , Lulu pour la profession, le boss de d&b France et enfin presque de dos Shitty de Silence et son éternel sourire.

De gauche à droite Tim Frühwirth de d&b Allemagne qui a assuré la démo, Didier Lubin , Lulu pour la profession, le boss de d&b France et enfin presque de dos Shitty de Silence et son éternel sourire.

Que du beau monde qui a écouté avec intérêt l’intrusion du DSP non plus en simple outil de correction, filtrage et de protection des boîtes via les habituels presets mais bien de système actif de guidage et d’uniformisation tonale de la ligne dans son ensemble. D’autres marques s’y sont déjà essayées avec plus ou moins de succès. C’est désormais le tour de d&b de proposer cette aide à la diffusion déjà opérationnelle et disponible.

Tim & les slides au Zénith de Paris !

Tim Frühwirth, en charge du support et de la promotion des produits d&b durant sa très pédagogique explication de l’AP. Une bonne heure de théorie en slides avant de lâcher les chevaux.

Tim Frühwirth, en charge du support et de la promotion des produits d&b durant sa très pédagogique explication de l’AP. Une bonne heure de théorie en slides avant de lâcher les chevaux.

La petite régie placée comme la diffusion à jardin, et comportant outre une console Midas, deux PC pour prendre la main sur l'ArrayCalc et le R1 pour l'un, et jouer les extraits sonores pour l'autre. Reconnaissable parmi tous grâce à sa tête blanche surplombant son auditoire, Didier Lubin de d&b France mais aussi Eva, Xavier ou Pierre se sont dévoués pour la réussite de cet après-midi.

La petite régie placée comme la diffusion à jardin, et comportant outre une console Midas, deux PC pour prendre la main sur l’ArrayCalc et le R1 pour l’un, et jouer les extraits sonores pour l’autre. Reconnaissable parmi tous grâce à sa tête blanche surplombant son auditoire, Didier Lubin de d&b France mais aussi Eva, Xavier ou Pierre se sont dévoués pour la réussite de cet après-midi.

La longue mise en perspective théorique très bien effectuée par Tim Frühwirth, en charge du support et de la promotion des produits d&b, détaille les quelques axes choisis par la marque allemande pour obtenir l’effet désiré. La clef de voute est bel et bien le D80 dont la puissance de sortie est désormais connue de tous mais peut-être pas encore celle de calcul DSP qui dépasse largement les besoins d’un preset, aussi complexe soit-il. C’est bien cette capacité inédite de calcul qui est exploitée par d&b, ce qui explique la toute récente naissance d’un D20 disposant du même moteur DSP que son ainé.

Le principe même du fonctionnement de l’Array Processing implique que chaque canal d’ampli et donc chaque module DSP en amont, n’alimente qu’une seule et unique enceinte. Plus de mise en parallèle. On double donc le nombre de D80 pour une même ligne.

La puissance nécessaire à la mise en œuvre de cette démo est fournie par le D80, l'arme fatale avec le D20 de d&b. Une belle façon aussi de montrer les racks Touring d’On-Off qui a participé à l'événement.

La puissance nécessaire à la mise en œuvre de cette démo est fournie par le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b. Une belle façon aussi de montrer les racks Touring d’On-Off qui a participé à l’événement.

Bien ce n’est plus assez, place au « trop bien » !

Un graphique démontrant le comportement typique d’une ligne source face à un parterre suivi de deux gradins. Deux fréquences sont indiquées En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. Idéalement les deux lignes devraient rester parallèles ce qui est loin d’être le cas. On remarque notamment les différents cumuls d’énergie dans le grave en fonction de la courbure de la ligne. On voit aussi la décroissance de niveau en fonction de la distance.

Un graphique démontrant le comportement typique d’une ligne source face à un parterre suivi de deux gradins. Deux fréquences sont indiquées En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. Idéalement les deux lignes devraient rester parallèles ce qui est loin d’être le cas. On remarque notamment les différents cumuls d’énergie dans le grave en fonction de la courbure de la ligne. On voit aussi la décroissance de niveau en fonction de la distance.

Voyons à présent ces effets ou plutôt les améliorations à ce qui marche déjà sans l’aide des DSP. Comme l’a dit non sans humour Tim, nous connaissons tous l’atténuation du son, qui est de 6 dB par doublement de distance pour un système point source et d’environ 3 dB pour une ligne source.

La première idée explorée par d&b consiste donc à lutter contre cette atténuation afin de donner aux spectateurs les plus reculés, un rendu certes un peu moins fort mais un rendu spectral compatible avec les premiers rangs.

Un deuxième axe de recherche concerne le lissage entre la courbe de niveau SPL et celle de la réponse tonale. Autrement dit, gommer les bosses inhérentes par exemple au couplage dans le grave ou à la proximité avec les enceintes dans le haut, sans pour autant perdre cette énergie sélectivement retirée, mais au contraire en la reversant là où elle est utile.

Un ultérieur axe consiste en une correction plus efficace des effets de température et d’hygrométrie sur la propagation du haut du spectre.
Comme si cela ne suffisait pas, les ingénieurs de d&b ont ajouté la possibilité de découper librement trois zones, admettons la fosse, l’orchestre et le balcon, afin de les traiter séparément, avec la possibilité par exemple « d’éteindre » le son dans un gradin haut inoccupé.

Dernier axe travaillé, la faculté à uniformiser automatiquement le rendu via une réponse standardisée, ceci afin par exemple de ne pas percevoir trop de différence entre la ligne principale et un renfort latéral.
Une correction est aussi intégrée à l’Array Processing pour tenir compte des effets de diffraction générés par les boîtes entre elles.

La représentation schématique du comportement d’une ligne source avec les habituels défauts à deux fréquences. En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. On constate un cumul d’énergie à 250 Hz à deux endroits et un surplus manifeste de 4 kHz sur le parterre.

La représentation schématique du comportement d’une ligne source avec les habituels défauts à deux fréquences. En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. On constate un cumul d’énergie à 250 Hz à deux endroits et un surplus manifeste de 4 kHz sur le parterre.

La représentation schématique du comportement d’une ligne source une fois corrigés ses défauts via l’Array Processing. Le 4kHz est désormais équivalent où que l’on se trouve et il en va de même du 250 Hz dont les cumuls ont disparu. Magie !!

La représentation schématique du comportement d’une ligne source une fois corrigés ses défauts via l’Array Processing. Le 4kHz est désormais équivalent où que l’on se trouve et il en va de même du 250 Hz dont les cumuls ont disparu. Magie !!


Une fois identifiés les cumuls et les absences, l’algorithme procède à une sorte de rabotage ou plutôt de déplacement de l’énergie de là où elle est en surplus vers les endroits où elle fait défaut.

d&b Array Processing démo au Zénithd&b Array Processing démo au Zénith


d&b travaille enfin au développement d’une nouvelle fonction de son logiciel qui consisterait en l’évitement d’une zone précise, tout en affirmant qu’y parvenir dépendra intimement de la nature de la ligne, de son positionnement par rapport à cette zone à éviter, ainsi que de sa taille et sa géométrie. Cette prudence est toute à l’honneur du fabricant car moins on touche au son, mieux c’est. Bien entendu l’Array Processing prend en compte les subs de la série J, V et Y accrochés en tête de colonne mais afin de ne pas allonger trop les temps de calcul, l’intervention se limite à une mise en phase et à un alignement de la réponse en fréquence par rapport à la ligne.

La danse du line array

Pour parvenir à offrir une telle latitude d’intervention sur le front d’onde, d&b a tout d’abord tenté le coup de l’alignement temporel dynamique de chaque boîte en fonction de la fréquence, une façon électronique de faire avancer ou reculer une enceinte par rapport à l’autre, mais a vite renoncé face aux effets indésirables induits par la remise en cause même du principe du line array.

d&b Array Processing démo au Zénithd&b Array Processing démo au Zénithd&b Array Processing démo au Zénith
Une représentation du calage temporel exécuté par une batterie de filtres FIR et nécessaire pour lisser le rendu à chacune des trois fréquences dépeintes sur ces trois graphiques, des fréquences pourtant très proches.
Une approche purement mathématique. Autant dire que c’est impossible à réaliser et ça ne marche d’ailleurs pas.


La solution a été trouvée en considérant la ligne comme un tout dont la déformation ressemblerait à celle d’un être vivant, un peu comme une danseuse ou un nageur durant la coulée. La colonne d’enceintes fait donc en sorte d’optimiser la projection du son en se remuant…mais sans bouger, grâce à une combinaison de filtres FIR et IIR interdépendants de boîte en boîte et de fréquence en fréquence.

Le principe de l’Array Processing n’est pas de travailler chaque boîte individuellement mais bien de les considérer comme un tout et d’animer la ligne entière. Prenons le cas de la distribution de la fréquence de 200Hz. Deux gros cumuls abîment le rendu dans le premier tiers de la fosse et dans les gradins.

Le principe de l’Array Processing n’est pas de travailler chaque boîte individuellement mais bien de les considérer comme un tout et d’animer la ligne entière. Prenons le cas de la distribution de la fréquence de 200Hz. Deux gros cumuls abîment le rendu dans le premier tiers de la fosse et dans les gradins.

Dans le grave, ce « mouvement » est important puisque chaque source sonore alimente largement la zone d’écoute. Dans le haut du spectre où chaque source au contraire ne couvre qu’une zone très limitée, l’algorithme modifie son mode de fonctionnement.

Ce ballet virtuel, sorte de morphing invisible qui maintient malgré tout la cohérence entre tous les éléments d’une ligne, se paie avec 5,9 ms de temps de calcul, auxquels viennent s’additionner les 0,3 inhérents aux D80 et D20 eux-mêmes, le tout aboutissant à un total de 6,2 ms de latence, 2,15 mètres en somme, ce qui reste encore acceptable si, en amont, micros, console et effets à la queue-le-leu n’en font pas déjà trop.

Voici une représentation de comment les ingénieurs de d&b ont réussi à faire « vivre » la ligne pour aplanir la réponse fréquentielle et gommer les défauts, ici à 229Hz

Voici une représentation de comment les ingénieurs de d&b ont réussi à faire « vivre » la ligne pour aplanir la réponse fréquentielle et gommer les défauts, ici à 229Hz

La courbure virtuelle de la ligne nécessaire pour distribuer uniformément dans toute la salle un signal à 2 kHz.

La courbure virtuelle de la ligne nécessaire pour distribuer uniformément dans toute la salle un signal à 2 kHz.


Les enceintes choisies par d&b pour donner le meilleur aperçu possible des capacités de l'Array Processing : 12 V8 en principal et 6 petites Y8 pour déboucher comme souvent les sièges latéraux. Posés au sol 6 V-Sub en deux stacks de 3 complètent le dispositif par le bas.

Les enceintes choisies par d&b pour donner le meilleur aperçu possible des capacités de l’Array Processing : 12 V8 en principal et 6 petites Y8 pour déboucher comme souvent les sièges latéraux. Posés au sol 6 V-Sub en deux stacks de 3 complètent le dispositif par le bas.

Arrive le réglage le plus important, celui qui va définir la quantité d’action, d’efficacité demandée aux DSP en vue d’obtenir le résultat recherché. L’échelle va de -11 à +11. Moins 11 correspond au choix le plus prudent, le plus discret et surtout celui où l’action des algorithmes impactera le moins l’headroom. Cette partie gauche du cadran porte donc le doux nom de Power.

A droite en revanche on intervient de manière plus énergique, on sacrifie plus de niveau mais on atteint mieux l’effet recherché et donc la gloire, en tout cas c’est ainsi que le voit d&b avec un nom empreint d’humour : Glory. Power and Glory. Le choix d’une graduation allant jusqu’à 11 dérive du long métrage Spinal Tap et plus particulièrement des amplis du groupe, bref, humour à tous les étages.

La position centrale 0 de ce curseur n’est en rien le by-pass de l’Array Processing mais bien une position médiane de l’effet. Pour interrompre l’action de l’Array Processing, il suffit de recharger via le R1 la case « by-pass » qui est présente dans tous les amplis.
Ce choix d’efficacité de l’action s’opère à la création du preset les yeux rivés sur l’afficheur Realizer. Toute tentative s’apparentant de près ou de loin à de la sorcellerie sera sanctionné d’un afficheur rouge avant que vos oreilles ne vous ramènent à plus de raison.

Place au gros son !

Le début de l’écoute. Appréciez les étiquettes projetées et rappelant aux plus distraits quel preset est actif au sein des D80, et quelles enceintes sont alimentées. Ici il s’agit de celui standard des V8 et l’Array Processing est Off. Cela nous a permis de nous remémorer comment c’était la chute en fonction du doublement de la distance avant le DSP et ce, même avec un line array.

Le début de l’écoute. Appréciez les étiquettes projetées et rappelant aux plus distraits quel preset est actif au sein des D80, et quelles enceintes sont alimentées. Ici il s’agit de celui standard des V8 et l’Array Processing est Off. Cela nous a permis de nous remémorer comment c’était la chute en fonction du doublement de la distance avant le DSP et ce, même avec un line array.

Après un rapide rafraichissement, la démonstration à proprement parler a débuté dans la plus totale objectivité et honnêteté. 12 V8 en principal et 6 Y8 en renfort latéral ont été accrochés à jardin du Zénith, deux stacks de 3 V-Sub à l’aplomb des V apportant un supplément d’âme en bas.

Le choix de ces enceintes a été dicté par la meilleure propension qu’ont ces deux systèmes à mettre en exergue leurs « limites » dans cette salle à savoir l’atténuation par rapport à la distance pour le V et sa petite taille et donc ses différences avec le V pour le Y.
Entendons-nous bien (parfois on se le demande ;0) Ces deux systèmes marchent très bien et encore mieux dans une salle réputée pour son acoustique très saine, et les –défauts- dont on parle, sont produits par n’importe quelle enceinte de n’importe quelle marque en pareilles circonstances.

Xavier Cousyn de d&b France une fois passée la parole à Tim.

Xavier Cousyn de d&b France une fois passée la parole à Tim.

On nous a proposé à l’écoute une boucle de voix d’homme lisant un texte dans les seuls V, ce qui nous a permis, au prix de la transhumance assez drôle de 100 paires d’oreilles le long des coursives du Zénith, de bien ressentir l’atténuation naturelle entre la fosse quasiment à l’aplomb de la ligne et le haut des gradins à près de 65 mètres des boîtes.

Dans ce premier cas de figure, le preset tout comme l’égalisation sont standard et flat. Juste le calage mécanique est pensé de sorte à distribuer au mieux l’énergie entre bas et haut en essayant d’éviter de trop forts cumuls d’énergie.

Xavier Cousyn en pleine présentation de l’AP devant un panel de fines gâchettes du décibel hexagonal dans un Zénith étonnement silencieux, enfin, pas pour longtemps.

Xavier Cousyn en pleine présentation de l’AP devant un panel de fines gâchettes du décibel hexagonal dans un Zénith étonnement silencieux, enfin, pas pour longtemps.

C’est parti, nous filons tous comme un seul homme vers le dernier rang écoutant attentivement les effets de la distance sur un array non processé au fur et à mesure que les mètres s’additionnent entre nos oreilles et le bois.

C’est parti, nous filons tous comme un seul homme vers le dernier rang écoutant attentivement les effets de la distance sur un array non processé au fur et à mesure que les mètres s’additionnent entre nos oreilles et le bois.


Deux sacrés clients côte à côte. A gauche XaXa Gendron et à droite Alex Maggi. Avec eux, les wedges sont bien gardés et vos oreilles pleurent de bonheur. Pas directement concernés par l’AP, ils sont malgré tout venus écouter ce que ça donne et taper dans le buffet ;0)

Deux sacrés clients côte à côte. A gauche XaXa Gendron et à droite Alex Maggi. Avec eux, les wedges sont bien gardés et vos oreilles pleurent de bonheur. Pas directement concernés par l’AP, ils sont malgré tout venus écouter ce que ça donne et taper dans le buffet ;0)

Une fois tout le monde en haut des gradins, la mise en service de l’Array Processing se traduit par une évidente remontée de niveau, de brillance, de précision et pour tout dire un gros coup de gomme sur la distance nous séparant du bois.

Le preset de la démo a été réglé afin de ne perdre que 2 dB par doublement de distance, corriger l’absorption de l’aigu et lisser le rendu fréquentiel où que l’on soit, et c’est très précisément ce qui se passe. La chance nous est donnée d’écouter à de nombreuses reprises le système en mode Tradi ou bien Array Processing, et on ne peut que s’incliner. Ca marche.

Une rapide balade dans les gradins confirme cette première impression favorable. Où que l’on aille, le son est cohérent, précis dans le haut et le rendu du V, un système très bien né et assez proche du J, lui ressemble encore plus. Seul un petit accident dans les 800 Hz à 1,5 kHz, appelons ça une légère retenue creusant un peu cette partie du spectre, trahit l’entrée en service de l’Array Processing.
Cela dit, pour s’en rendre compte il faut descendre dans la fosse plus près des boîtes et même « mordre » sur la ligne matérialisée au sol par du gaffeur blanc là où la sortie de la première boîte montre quelques effets secondaires. En cherchant bien, on est là pour ça, on perçoit quelques légères variations dans le timbre suivant où l’on se place mais cela n’est pas plus prononcé que les accidents de raccordement habituels entre boîtes dans une ligne. Le bilan est donc très largement favorable.

L’ensemble des invités est redescendu écouter le preset -2 dB près de la ligne après avoir constaté les effets bénéfiques à longue distance. Rappelons qu’il s’agit d’une correction limitant la perte naturelle du fait de la distance et veillant aussi à uniformiser le rendu aux zones critiques habituelles et à corriger la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie.

L’ensemble des invités est redescendu écouter le preset -2 dB près de la ligne après avoir constaté les effets bénéfiques à longue distance. Rappelons qu’il s’agit d’une correction limitant la perte naturelle du fait de la distance et veillant aussi à uniformiser le rendu aux zones critiques habituelles et à corriger la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie.

Euhhh, vous n’auriez pas une belle gratte en plus de la voix ?

Après cette entrée en matière sonore, on nous propose un morceau du regretté Chris Jones Roadhouses and Automobiles, un signal plus proche de ce qu’auront à reproduire les enceintes et très intéressant par la profondeur et le timbre de la voix, la propreté et la richesse de la guitare, pour tout dire un magnifique enregistrement très bien choisi mais aussi parfaitement apte à mettre en exergue le moindre défaut. Notre impression positive sur la simple voix reste la même sur de la musique.

Le test suivant consiste à isoler une zone entière, dans notre cas le gradin haut du Zénith qui est généralement masqué par des pendrillons absorbants en cas de faible affluence, et en un deuxième temps de faire pareil à la fosse, en simulant par exemple l’accueil d’un symphonique.
On nous propose pour cela une atténuation d’environ 11dB.

Toujours Tim Frühwirth face à son parterre d’ingés son et système.

Toujours Tim Frühwirth face à son parterre d’ingés son et système.

Une fois encore cela fonctionne très bien et le son semble disparaître, un peu comme si on coupait la bande aigue dans un système 3 voies ou du moins qu’on l’atténuait très fortement. Le raccordement avec les zones couvertes se fait sans accidents notables et en l’espace de 2 à 3 rangs de sièges. L’influence sur le rendu des zones où la pression n’est pas baissée est en revanche un peu plus marquée.

On retrouve le même creux dans le médium et qui rend le son un peu plus physiologique, travaillé, moins fluide. Bien entendu ces différences qui restent acceptables entre by-pass et preset, ne sont audibles qu’en comparaison A/B dans la fosse quand ce sont les gradins qui s’éteignent ou l’inverse. Signalons aussi l’étrange sensation ressentie lorsque d’un coup on perd le dernier gradin et surtout la somme de réflexions auxquelles nous sommes tous habitués. De troublante cette absence devient vite séduisante tant le son paraît plus net. Bien entendu nous parlons d’une salle vide, il n’empêche que l’algorithme de l’Array Processing offre des vertus de nettoyage assez inédites et très intéressantes.

Le dernier test est peut-être le plus difficile. Il consiste à donner à une ligne de 6 petits Y8 équipés de deux 8 pouces et d’un moteur 1,4 pouces, un rendu qui raccorde avec celui de 12 V8 qui, bien que passifs comme les Y, embarquent tout de même deux 10 pouces, un 8’ pavillonné et deux moteurs 1,4, bref, une toute autre bête. Plus précisément il s’agit de gommer l’habituelle disparition de l’assise, de la rondeur et du remplissage propre à la « grosse » boîte quand on quitte sa zone d’influence et on rentre dans celle du rappel. Tim nous fait d’abord écouter le raccord avec des presets standard et une mise en phase soignée.

Ensuite on refait la balade du Zénith en largeur et avec le preset Array Processing enclenché. Ici encore le résultat est bon, voire très bon et on peut presque parler de grenouille qui se prend pour un boeuf tant ces six petites boîtes nous font du « V like » et apportent la preuve de la capacité de l’Array Processing à donner une signature commune aux 3 gammes J, V et Y. Je suis en revanche moins convaincu par le raccordement en phase entre les deux lignes qui s’avère moins réussi qu’en mode Tradi. Certes cela passe agréablement et sans réelle rupture quand l’on quitte un système et qu’on rentre dans l’autre. Malgré tout, entre 300 et 800 Hz, de légères interférences se font sentir et viennent ôter une partie de la magie. Il est clair que les avantages l’emportent, surtout pour des oreilles peu ou pas entrainées, mais cela reste sans doute un domaine où les techniciens de d&b peuvent encore progresser.

La mise en œuvre

La procédure de mise en œuvre est simple dès lors que l’on maitrise parfaitement l’exploitation « classique » d’un line array à savoir la connaissance la plus précise possible des cotes de la salle, des gradins et le type de rendu que l’on recherche car cela influe bien entendu sur la nature de la ligne, sa longueur, sa hauteur et l’angle inter-boîtes. Il est en effet illusoire, et d&b est très clair sur ce point, de penser pouvoir rattraper un mauvais calage mécanique ou un nombre insuffisant de boîtes via l’Array Processing, d’autant que ce puissant algorithme n’hésite pas à piocher dans l’headroom dès qu’on le sollicite de manière importante et finit par se faire entendre si on lui demande un miracle.

Realizer. Ne passez pas au rouge !

Voici comment se présente la fenêtre de l’Array Processing. Peu de commandes mais un effet bœuf. Tout à droite, l’afficheur Realizer indiquant ici 3 jaunes, donc une requête tout à fait conforme.

Voici comment se présente la fenêtre de l’Array Processing. Peu de commandes mais un effet bœuf. Tout à droite, l’afficheur Realizer indiquant ici 3 jaunes, donc une requête tout à fait conforme.

Une fois donné à l’ArrayCalc toutes les informations dont il a besoin et enclenché la nouvelle fenêtre Array Processing présente sur la V8, le logiciel va présenter un certain nombre de choix et de réglages sur lesquels vous pourrez agir afin de créer les nouveaux presets « dynamiques » qui remplaceront en quelque sorte ceux statiques habituels. Cette étape est étonnement rapide et bénéficie d’une visualisation très bien pensée dont une sorte de jauge garde-fou appelée Realizer qu’il faudra toujours avoir à l’œil.

Tant qu’elle n’affiche que du vert, tout va bien et l’intervention demandée n’influera que très peu sur le rendu global. La couleur jaune annonce le début des excès mais est tout à fait acceptable. L’orange signale l’approche des bêtises que le rouge finira de sanctionner si vos oreilles ne l’ont pas fait avant. On sait la propension que nous avons toutes et tous à remettre une lichette par-ci, une autre par-là. Cette colonne lumineuse est donc une idée qui l’est tout autant.

Voici la façon très, très simplifiée avec laquelle l’Array Processing « réfléchit » le rendu potentiel sur chaque point espacé de l’autre de 20cm, une résolution énorme. Imaginez le nombre de points dans une salle de grande jauge, multipliez par le nombre de boîtes et enfin multipliez le tout par 240 !!

Voici la façon très, très simplifiée avec laquelle l’Array Processing « réfléchit » le rendu potentiel sur chaque point espacé de l’autre de 20cm, une résolution énorme. Imaginez le nombre de points dans une salle de grande jauge, multipliez par le nombre de boîtes et enfin multipliez le tout par 240 !!

Pour résumer, le but est donc de constituer un design, un montage et un calage mécanique sans faille et qui tiennent compte de la cible recherchée et si, et seulement si ces conditions sont réunies, on peut commencer à améliorer avec l’informatique ce que mère nature ne sait pas faire toute seule.

La puissance d’analyse de l’Array Processing est assez impressionnante puisque chaque point cible espacé de 20 cm de son voisin et réparti sur la surface d’écoute, le listening plane en anglais, se voit d’une certaine manière relié par un fil invisible avec chaque boîte formant l’array et un calcul de prédiction est effectué autant de fois qu’il le faut. Là où cela devient passionnant c’est que pour chaque point, et il en a beaucoup dans une salle quand on espace de 20 cm, l’Array Processing va refaire le même calcul pour 24 fréquences par octave. Ajoutez un 0 puisqu’il y a dix octaves, cela fait 240 relevés multipliés par le nombre de boîtes accrochées.
Cette masse de données est dès lors stockée dans une matrice et employée pour créer chaque preset Array Processing pour cette salle. L’AP va aussi donner aux systèmes J, V ou Y une réponse en fréquence standardisée jusqu’à 140 Hz où forcément les lois de la physique et la taille des HP reprennent le dessus. La vitesse à laquelle ces presets sont calculés est très, très rapide. Bluffant.

Conclu-long (promis, je ne suis pas payé au mot !)

Ne nous le cachons pas, une nouvelle ère s’ouvre pour l’audio-pro et il ne fait aucun doute que d’autres marques vont vite suivre l’exemple de d&b en proposant leur solution d’amélioration de la couverture et de la régularité fréquentielle. Un peu comme il ne viendrait pas à l’idée d’un constructeur automobile de proposer une voiture sans ABS, un constructeur d’appareils photos sans DSP de correction de ses optiques ou un constructeur aéronautique sans commandes électriques, il paraît évident que l’assistance électronique de la diffusion va envahir nos scènes.

L’avantage de l’offre de d&b est qu’elle vient compléter par le haut, des gammes de boîtes bien nées et qui assemblées et calées avec soin, sonnent déjà telles quelles. On parle donc bien d’amélioration de rendu et pas de condition sine qua non pour les mettre en œuvre et c’est là que réside la force de l’Array Processing : son côté facultatif. Lors de cette première écoute que nous complèterons très vite par d’autres plus proches des conditions réelles de l’exploitation, nous avons été séduits, étonnés et à la fois convaincus de l’utilité de cette option, et si des techniciens le sont, les décideurs le seront aussi très vite malgré les quelques surcouts nécessaires au déploiement de l’AP.

Une demande parmi tant d’autres, ici de maintenir une réponse sans chute dans la fosse, disons les 15 premiers mètres de couverture du système, puis la baisse normale de 3 dB par doublement de la distance partout ailleurs. Le Processing Emphasis est réglé sur Glory 11. Le Realizer est OK.

Une demande parmi tant d’autres, ici de maintenir une réponse sans chute dans la fosse, disons les 15 premiers mètres de couverture du système, puis la baisse normale de 3 dB par doublement de la distance partout ailleurs. Le Processing Emphasis est réglé sur Glory 11. Le Realizer est OK.

Voici le résultat sur la courbe du bas, avec une réponse quasiment uniforme et droite jusqu’à environ 14 kHz où que l’on se trouve en termes de distance avec le système. Stupéfiant.

Voici le résultat sur la courbe du bas, avec une réponse quasiment uniforme et droite jusqu’à environ 14 kHz où que l’on se trouve en termes de distance avec le système. Stupéfiant.


En vrac parmi les côtés positifs, on peut citer l’abaissement de la pression sonore naturellement plus élevée à proximité du système et pouvant causer fatigue ou accidents chez certains spectateurs, ce qui, en ces temps de renégociation du décret 105, tombe à pic. On pourra calmer les niveaux sans léser encore plus les gens placés à l’arrière. Citons aussi une couverture manifestement plus homogène et surtout moins d’énergie perdue dans le reste de la salle où elle génère des modes réduisant l’intelligibilité et moins d’émergences par une meilleure gestion de la pression. Saluons enfin une vraie prise en main des effets liés à la température et à l’hygrométrie.

Une demande plus compliquée à satisfaire. Il s’agit ici de laisser la chute de 3 dB par doublement de distance admettons dans la fosse et dans les gradins hauts, tout en creusant 6 dB de trou dans les gradins du bas. La différentiation entre les trois zones est paramétrables via les trois zones Front, Central et Rear et les réglages de gain et de distance avec le point 0 où se trouve le système. Le choix de Glory 11 occasionne l’allumage de trois afficheurs oranges prouvant la difficulté à processer ce preset et le risque de perte de qualité.

Une demande plus compliquée à satisfaire. Il s’agit ici de laisser la chute de 3 dB par doublement de distance admettons dans la fosse et dans les gradins hauts, tout en creusant 6 dB de trou dans les gradins du bas. La différentiation entre les trois zones est paramétrables via les trois zones Front, Central et Rear et les réglages de gain et de distance avec le point 0 où se trouve le système. Le choix de Glory 11 occasionne l’allumage de trois afficheurs oranges prouvant la difficulté à processer ce preset et le risque accru d’entendre l’algorithme.

Les côtés négatifs existent, mais avant toute chose il est important de rappeler que tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une écoute, aussi pointue soit-elle, ne peut suffire à se forger un avis définitif sur un process complexe et qui dispose de nombreux réglages.

Il faudra sans doute un peu de temps aux utilisateurs et quelques mises à jour déjà prévues pour en tirer tous les avantages. Je voudrais une dernière fois tirer mon chapeau à d&b pour ses choix courageux et son honnêteté. Seule une légère retenue entre 800 et 1,5 kHz creusant un peu cette partie du spectre, trahit l’entrée en service de l’Array Processing

Certes, il s’est agi de faire « entendre » ce que génère l’Array Processing, mais laisser le réglage sur Glory 11 tout le temps, a par exemple bien mis en exergue les quelques inflexions sonores trahissant la présence de l’algorithme.

Voici le résultat de la demande de faire chuter de 6 dB les gradins tout en laissant le reste sans intervention. Enfin, vous verrez qu’en fait, même quand on ne demande rien de précis, l’Array Processing lisse le rendu, uniformise la signature sonore des différents modèles et remonte le niveau du haut du spectre du lointain. Dans le graphique du haut, la prédiction du rendu à courte distance en bleu, à moyenne distance en rouge et enfin à grande distance en vert laisse apercevoir la chute du haut du spectre à grande distance et au contraire l’excès d’aigu à proximité du système entre autres défauts communs à tous les systèmes. Dans le graphique du bas, l’amélioration globale se passe de tout commentaire. Regardez en revanche où se trouve le niveau de la zone « rouge ». Elle est bien 6 dB plus bas, en dessous du lointain en vert. Quelques accidents à 200Hz prouvent la difficulté qu’à l’algorithme à descendre dans son action, ce qui semble pourtant être une de ses caractéristiques quand le slider est placé sur Glory 11.

Voici le résultat de la demande de faire chuter de 6 dB les gradins tout en laissant le reste sans intervention. Enfin, vous verrez qu’en fait, même quand on ne demande rien de précis, l’Array Processing lisse le rendu, uniformise la signature sonore des différents modèles et remonte le niveau du haut du spectre du lointain. Dans le graphique du haut, la prédiction du rendu à courte distance en bleu, à moyenne distance en rouge et enfin à grande distance en vert laisse apercevoir la chute du haut du spectre à grande distance et au contraire l’excès d’aigu à proximité du système entre autres défauts communs à tous les systèmes. Dans le graphique du bas, l’amélioration globale se passe de tout commentaire. Regardez en revanche où se trouve le niveau de la zone « rouge ». Elle est bien 6 dB plus bas, en dessous du lointain en vert. Quelques accidents à 200Hz prouvent la difficulté qu’à l’algorithme à descendre dans son action, ce qui semble pourtant être une de ses caractéristiques quand le slider est placé sur Glory 11.

La même demande d’atténuation mais cette fois la commande Processing Emphasis est réglée sur Power 11 c’est-à-dire une action moins minutieuse et moins de headroom consommé. Le point d’inflexion remonte à 400 Hz avec un profil moins torturé. On constate aussi une linéarité moindre et un écart dans l’aigu entre les zones, prouvant la relative liberté laissée par l’algorithme. La zone médiane reste quant à elle nettement atténuée comme prévu.

La même demande d’atténuation mais cette fois la commande Processing Emphasis est réglée sur Power 11 c’est-à-dire une action moins minutieuse et moins de headroom consommé. Le point d’inflexion remonte à 400 Hz avec un profil moins torturé. On constate aussi une linéarité moindre et un écart dans l’aigu entre les zones, prouvant la relative liberté laissée par l’algorithme. La zone médiane reste quant à elle nettement atténuée comme prévu.

De la même manière, enclencher l’AP « fermant » une zone tout en ayant placé son auditoire de fines oreilles pile là où le son doit rester identique, est une démarche courageuse car cela permet une fois encore d’entendre de la plus précise de façons le prix à payer pour nettoyer ailleurs. D’autres auraient proposé d’aller écouter le son là où il disparaît comme par enchantement… Imaginez que Tim Frühwirth a été jusqu’à nous alerter quant aux accidents existant dans le raccordement main/side dans le bas médium avant de lancer la démo. Si ce n’est pas de l’honnêteté, ça y ressemble drôlement.

: L’ensemble des invités remonte tout en haut des gradins écouter le preset -2 dB et ses effets bénéfiques en limitant la perte naturelle due à la distance, uniformisant le rendu et remédiant à la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie

: L’ensemble des invités remonte tout en haut des gradins écouter le preset -2 dB et ses effets bénéfiques en limitant la perte naturelle due à la distance, uniformisant le rendu et remédiant à la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie

Des progrès restent à faire pour gagner en neutralité dans la bande des 800 à 1500, de même que pour retrouver toute la fluidité et le naturel dans les cas extrêmes d’exclusion de zones à grands coups de Glory 11, le réglage le plus efficace mais aussi celui où le travail de l’algorithme peut s’entendre. Du travail reste aussi à accomplir dans le mélange entre deux lignes traitées afin d’éviter les petites interférences actuelles dans le bas médium. J’ai à ce propos hâte de pouvoir écouter un système complet avec un gauche / droite, ses renforts latéraux et au minimum des déboucheurs de premiers rangs.
Il est bien évidemment difficile de faire cohabiter des lignes qui réagissent au son et des enceintes fixes comme des lip fills. Sans doute des stratégies existent en verrouillant ou linkant telle ou telle partie de l’algorithme. A l’heure où vous lisez ces lignes, les délais ne sont pas encore les bienvenus en complément d’un système AP, mais d&b s’en occupe. J’espère enfin entendre comment se comporte l’algorithme en extérieur quand les masses d’air sont elles-mêmes en mouvement.

L’alignement des réponses des trois systèmes qui peuvent être processés par l’Array Processing et qui le sont sur ce graphique. Bien entendu la pression qu’ils peuvent générer et l’extension dans le grave varient de boîte en boîte.

L’alignement des réponses des trois systèmes qui peuvent être processés par l’Array Processing et qui le sont sur ce graphique. Bien entendu la pression qu’ils peuvent générer et l’extension dans le grave varient de boîte en boîte.

d&b travaille d’arrache-pied, et ce que l’on nous a présenté n’est certainement que l’ébauche d’un algorithme qui ne va cesser d’évoluer et de s’améliorer tout en étant bien né puisque d’une rapidité incroyable.
J’en veux pour preuve l’annonce de la future prise en compte de ce qui se passe aussi derrière, hors de la zone de tir de la ligne, peut être afin de ne pas être surpris par un surplus d’énergie induit par le processing.

Ce qui est certain c’est que l’Array Processing fonctionne et marque l’avance technologique de d&b d’une pierre blanche. Le bénéfice apporté est largement supérieur à ce que des oreilles entrainées entendent comme différence entre son neutre et traité.


A vous d’en faire le meilleur usage en laissant cape et baguette magique au dépôt car ici plus que jamais, le trop est l’ennemi du bien. On a tendance à dire que le son n’est que compromis. Avec l’Array Processing, ce n’est plus tout à fait vrai et c’est déjà beaucoup.

Court métrage El Llano De La Paciencia présenté à Cannes

Les micros DPA à l’épreuve du désert chilien.

El Llano De La Paciencia est l’un des quatre courts métrages produits dans le cadre de Chile Factory, un projet collectif présenté le 14 mai en avant-première lors de la Quinzaine des Réalisateurs qui ouvre traditionnellement le Festival de Cannes. Durant le tournage, la production a fait face aux conditions climatiques extrêmes régnant dans le désert d’Atacama.

Une vue du désert d’Atacama où s’est déroulé le tournage de El Llano De La Paciencia. Il est fort probable que le plan ait été serré par le réalisateur afin que le perchiste n’entre pas dans le plan, ou qu’il ait équipé les acteurs avec des 4061 et ait enregistré l’ambiance du lieu du tournage en un second temps à l’aide soit du 4017B ou du 4018C

Une vue du désert d’Atacama où s’est déroulé le tournage de El Llano De La Paciencia. Il est fort probable que le plan ait été serré par le réalisateur afin que le perchiste n’entre pas dans le plan, ou qu’il ait équipé les acteurs avec des 4061 et ait enregistré l’ambiance du lieu du tournage en un second temps à l’aide soit du 4017B ou du 4018C

Pour repiquer les dialogues et les ambiances durant le tournage, l’équipe a choisi de s’équiper avec des micros omnidirectionnels d:screet™ 4061, des canons d:dicate™ 4017B et enfin des supercardioïdes compacts d:dicate™ 4018C.

El Llano De La Paciencia raconte l’histoire de deux vieux amis qui se retrouvent et prennent la direction du désert d’Atacama afin de déterrer une météorite cachée 40 ans plus tôt.
Carlo Sánchez Farías, l’ingénieur du son du film savait que les micros DPA ont la capacité de résister aux difficiles conditions de tournage en plein désert. Pour cela il a fait le choix d’employer à la fois une paire d’omnidirectionnels 4061 en proximité  avec un canon 4017B et un supercardioïde 4018C pour le repiquage des comédiens du film.

L'omnidirectif DPA d:screet™ 4061

L’omnidirectif DPA d:screet™ 4061

Le micro canon DPA d:dicate™ 4017B

Le micro canon DPA d:dicate™ 4017B

Le compact supercardioïde DPA d:dicate 4018C

Le compact supercardioïde DPA d:dicate 4018C

“Enregistrer du son dans le désert est extrêmement difficile à cause d’un environnement très hostile ce qui a rendu la production de ce court-métrage pour le moins complexe. » dit Sánchez Farías.

« Nous avons dû faire face à des aléas climatiques tels que des températures extrêmes, des vents forts, de la poussière et bien sûr beaucoup de sable, mais les capteurs ont tenu bon.
J’utilise les micros DPA depuis un an et les ai choisis pour ce projet du fait de leur excellente qualité audio et de leur qualité de fabrication. Ils sont aussi légers et pratiques à mettre en œuvre. Durant les 5 jours du tournage, je me suis senti très à l’aise et serein. »

Les 4061 se sont révélés très précieux pour permettre au réalisateur de tourner les plans larges indispensables à montrer les paysages désertiques ce qui aurait été impossible en présence d’une perche. Leur petite taille facilite aussi le placement dans les vêtements des comédiens, ce qui en fait une solution parfaite pour éviter les bruits de vent.

Voici la tenue permettant de résister aux conditions difficiles régnant dans le désert d’Atacama quand on est un perchiste. Poussière, vent, sable et chaleur, tout se ligue pour compliquer la tâche du technicien. Remarquez aussi la bonnette anti-vent masquant soit un 4017B, un supercardioïde court, soit le 4018C, un canon assez long et plus directif encore

Voici la tenue permettant de résister aux conditions difficiles régnant dans le désert d’Atacama quand on est un perchiste. Poussière, vent, sable et chaleur, tout se ligue pour compliquer la tâche du technicien. Remarquez aussi la bonnette anti-vent masquant soit un 4017B, un supercardioïde court, soit le 4018C, un canon assez long et plus directif encore

“La production a mis tous les moyens en œuvre pour capturer de la meilleure des façons les dialogues afin d’éviter d’avoir à les réenregistrer en studio après coup » explique Sánchez Farías. « Nous avons fait de notre mieux pour préserver la spontanéité et l’émotion des acteurs capturée sur le vif et pour cela les têtes 4061 ont joué un rôle prépondérant.

Le canon 4017B et le supercardioïde 4018C ont été très utiles pour saisir les sons d’ambiance présents dans le désert et qui, ajoutés lors du mixage, ont redonné aux dialogues toute leur vraisemblance. »

Lancé par Dominique Welinski en 2013, The Factory choisit un pays chaque année et invite 4 jeunes réalisateurs originaires d’autres pays à venir le visiter et collaborer avec un cinéaste local. Les quatre courts métrages qui en sont issus sont ensuite combinés ensemble sous la forme d’un long métrage qui est projeté en avant-première lors de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Taipei Factory a été le premier projet en 2013, suivi en 2014 par Nordic Factory. El Llano De La Paciencia et Chile Factory ont été présentés le 14 mai 2015.

Nouveauté Prolight + Sound 2015

DiGiCo S21, tout sauf tape à l’oeil

Comme le déclare James Gordon, le directeur général de DiGiCo « Avec la S21, nous avons voulu réécrire les règles. » Il ne fait pas de doute que cette console d’entrée de gamme dispose d’un éventail de fonctions et d’une puissance peu en rapport avec sa taille. Tour d’horizon.

Une vue de la S21 et des deux écrans affichant pour l’un d’entre eux les paramètres des tranches faisant face aux faders et pour l’autre la fenêtre de l’égaliseur utilisable de manière tactile ou par le biais des 6 rotocodeurs placés à sa droite.

Une vue de la S21 et des deux écrans affichant pour l’un d’entre eux les paramètres des tranches faisant face aux faders et pour l’autre la fenêtre de l’égaliseur utilisable de manière tactile ou par le biais des 6 rotocodeurs placés à sa droite.

Première bonne surprise, le cœur qui l’anime n’est autre que le fameux super FPGA appelé Stealth Signal Processing ayant donné ses lettres de noblesse à la gamme SDx utilisée sur les scènes du monde entier. Ce FPGA est contrôlé par un processeur quadri-cœur ARM, dispose d’une mémoire très rapide et négocie avec un DSP Shark de 4e génération, le tout constituant un moteur audio puissant, économique et surtout capable de voir ses capacités évoluer dans le futur, comme pour toutes les consoles DiGiCo.

Le choix des formes souligne le fort lien de parenté avec ses illustres consœurs plus puissantes du catalogue DiGiCo. Le choix des matériaux reste le même que pour la gamme SD, avec notamment du polycarbonate et de l’aluminium.

Le choix des formes souligne le fort lien de parenté avec ses illustres consœurs plus puissantes du catalogue DiGiCo. Le choix des matériaux reste le même que pour la gamme SD, avec notamment du polycarbonate et de l’aluminium.

Nous voulions développer une console d’entrée de gamme qui soit en mesure d’offrir les fonctions et l’ADN qui font la réputation de DiGiCo avec la qualité, l’ergonomie et le look de nos produits mais à un prix de vente qui permette à encore plus d’ingés son de rejoindre la famille DiGiCo.

En fait, c’est précisément le challenge que John Stadius, notre concepteur Directeur Technique, a lancé à ses ingénieurs. C’est aussi la raison pour laquelle cette table est restée dans l’ombre durant les trois années nécessaires à son développement » confirme James Gordon.

Le lien de parenté avec le reste de la gamme DiGiCo saute immédiatement aux yeux. Le design fait appel à des inserts en aluminium, des rotocodeurs RGB avec switch incorporé, une surface en polycarbonate et deux grands écrans tactiles permettant aux techniciens d’avoir une vue parfaite des fonctions offertes. Tout cela ne déroge pas au positionnement haut de gamme de DiGiCo.

Une vue d’un des deux slots DMI ouvrant grand la porte à l’interconnexion et à l’augmentation du potentiel de la S21, au-delà des 24 entrées micro/ligne. Ici est représentée la carte Dante optionnelle.

Une vue d’un des deux slots DMI ouvrant grand la porte à l’interconnexion et à l’augmentation du potentiel de la S21, au-delà des 24 entrées micro/ligne. Ici est représentée la carte Dante optionnelle.

« La vraie difficulté à laquelle a été confronté la R&D est celle de parvenir à créer un vrai produit professionnel haut de gamme, sans perdre de vue un prix de vente donné » ajoute John Stadius. « Notre but était très précis, nous avions à inventer la table capable de donner à un opérateur les mêmes sensations qu’on ressent aux commandes d’une SD7.
Cet aspect a vraiment motivé l’équipe, et la S21 est le fruit de son travail. Le design de la surface se suffit à lui-même mais il est important de rappeler que les algorithmes du FPGA sont ceux de la SD7 et que les préamplificateurs micro sont calqués sur la topologie du SD-Rack 192 kHz.

Les performances audio de cette console sont celles d’un haut de gamme, ce qui va surprendre nombre de nouveaux ingés son, sans oublier qu’elle fonctionne en 96 kHz natif sans aucune limitation d’aucune sorte comme toutes les autres consoles DiGiCo. Je vous l’ai dit, nous avons banni le moindre compromis !»

La surface de contrôle S21 sera disponible dès cet été au prix de 9537 € HT

Une vue de la face arrière avec à gauche les ports numériques, horloge, GPI et data avec notamment les deux slots DMI disponibles, et à droite les 24 entrées micro/ligne surplombées par les 12 sorties analogiques.

Une vue de la face arrière avec à gauche les ports numériques, horloge, GPI et data avec notamment les deux slots DMI disponibles, et à droite les 24 entrées micro/ligne surplombées par les 12 sorties analogiques.

Caractéristiques succintes de la S21 :

  • 96 kHz natif
  • 24 entrées micro/ligne
  • 12 sorties analogiques
  • 2 entrées et sorties AES
  • Deux ports Word Clock
  • 1 GPI et 1 GPO
  • Une sortie DVI (pour un écran additionnel)
  • 2 slots DMI (capacité de 64 I/O par slot) pour cartes Dante, MADI, Aviom, Soundgrid, AES
  • 2 ports réseau Ethernet
  • 2 indicateurs de niveau master / solo à 24 segments
  • Rotocodeurs sensitifs RGB incorporant un switch
  • 2 écrans tactiles face à deux fois 10 faders pour un accès rapide et intuitif
  • 21 faders motorisés et sensibles au contact
  • 4 layers par banques de 10
  • Chemin et banque des voies adaptable
  • Snapshots
  • Entrés / sortie USB2 Audio intégrée (rec/play de 48 canaux vers DAW au choix)
  • 46 bus au total: 16 stéréo (32), stéréo Master (2), 2 bus solo (2 stéréo, 4 total), et 10 x 8 Matrix (8)
  • 40 flexi-channels Mono/ stéréo (équivalent à 80 canaux DSP )
  • 16 flexi bus Mono/ stéréo (équivalent à 32 bus DSP )
  • 10 groupes
  • 16 égaliseurs graphiques 32 bandes assignables
  • 8 moteurs d’effet (reverbs, délais, flanges et générateur d’harmoniques)
  • 4 DiGiTubes assignables
  • 4 compresseurs multibande
  • 1 compresseur par voie et bus
  • 1 gate par voie et bus (possibilité de ducking ou de compresseur avec side chain)
  • Egaliseurs pilotables via les rotocodeurs ou au doigt via les écrans tactiles
  • Macros programmables par l’utilisateur
  • Ampli casque puissant à deux sorties ¼ pouce et mini jack
  • Poids de 19 kg
  • Largeur de 76cm, hauteur de 29 cm et profondeur de 59 cm

Meyer annonce trois commandes de Leopard et 900-LFC en France

Leopard

Suite à des essais très réussis dans l’audi de Dushow, Meyer annonce trois nouvelles commandes pour son dernier système Leopard émanant de deux prestataires français et d’un intégrateur en vue d’équiper un night-club à Marseille.
Le line array Leopard et son sub spécifique 900-LFC sont les derniers nés de la famille LEO de Meyer comportant le Leo-M, le Lyon et désormais le Leopard.

Logo DushowL’enthousiasme de Marc de Fouquières, le directeur technique du groupe Dushow, concernant cette boite (lien ici), l’a poussé à passer à l’acte avec une commande de 24 têtes Leopard et 10 subs 900-LFC.
« C’est la première fois que nous achetons un nouveau système line array immédiatement, sans même attendre que nos commerciaux nous remontent la demande de nos clients. Nous sommes certains qu’il va faire un malheur à peine ils vont l’entendre !”

Meyer Leopard

Meyer Leopard

Au-delà de sa taille ramassée, de sa réponse étendue et de sa facilité de mise en œuvre, Marco affirme que c’est l’écoute qui se révèle l’argument de poids : « Le remarquable rendu du Leopard laisse sur place tous les autres systèmes compacts et même quelques systèmes plus gros ! »

Logo Stage OIStage OI, un prestataire réunionnais, a passé commande de 12 Leopard et six 900-LFC afin de compléter un parc déjà bien fourni en Meyer. « Sa petite taille et sa puissance importante correspondent exactement à nos besoins, » précise Ian Henderson son gérant.

La dernière commande émane du Rooftop R2, un club idéalement placé sur une terrasse dans le port de Marseille, face à la mer. Six Leopard et deux 1100-LFC vont représenter la première installation fixe de cette référence d’enceintes pour la marque américaine.
Depuis l’annonce de la sortie du Leopard et du 900-LFC en avril de cette année, la liste de sociétés l’ayant adopté s’allonge avec notamment les norvégiens de Bright AS, les anglais de Sonalyst, les slovaques d’Hurricane Sound & Light et les bataves d’Eenorm Facilitair.

Meyer 900 lfc

Meyer 900 lfc

Pac 900 lfc driver

Pac 900 lfc driver

Le Leopard et le 900-LFC vont être exposés et exploités lors de démos au cours de l’InfoComm 2015 qui va se tenir du 13 au 19 juin à Orlando en Floride.


Pour plus d’infos : http://www.meyersound.com/news/2015/infocomm_preview/

Au Théâtre Fémina de Bordeaux

Christophe Génix soigne les retours d’ASA

Théâtre Fémina Bordeaux Christophe Génix ASA

Personnage incontournable des stages left hexagonaux, professionnel aguerri et adorable, Christophe Genix nous a accueillis sur une date de la tournée d’ASA, une artiste aussi généreuse que son ingé retours. Au cours de ce reportage, il a été difficile de ne parler que technique face au talent et la séduction de la patronne.

Christophe durant les balances.

Christophe durant les balances.


Joyeux anniversaire Guillaume !

Joyeux anniversaire Guillaume !

Tout comme il a été difficile de ne pas hurler à tue-tête « joyeux anniversaire » à Guillaume Decourcelle, le Prod Manager de la tournée, qui se l’est entendu dire dans toutes les langues et sous toutes les formes, y compris sur scène !

Cela dit, il le mérite car il fait rimer sérénité et efficacité, quelque chose d’assez rare dans sa profession. C’est à Bordeaux au Théâtre Fémina, une jolie salle de 1125 places en plein centre-ville, que nous avons effectué ce reportage.


Christophe Génix soigne les retours d’ASASLU : Comment vous êtes-vous rencontrés avec Asa ?

Christophe Génix (ingé son retours et parfois face !) : Alias produit Asa mais aussi Damien Saez, et comme à part l’intermède de XaXa, je me charge des retours de ce dernier, ils m’ont proposé de m’occuper aussi d’Asa. Franchement je ne la connaissais pas. Notre première date en commun à Londres a été exceptionnelle, et depuis on tourne ensemble.

L’affluence du public est bonne même si la tournée souffre d’un manque de promotion, ce qui est dommage car les gens qui sortent du show sont enthousiastes. Pour le moment on tourne bien mais on risque de manquer de festivals cet été.

SLU : Raconte-nous comment est organisée techniquement cette tournée…

[private]

Christophe Génix : On prend 99% de matériel sur place, le 1% étant notre rack de ears.

SLU : Les salles s’y prêtent ?

Christophe Génix : J’ai la chance d’avoir pas mal bourlingué en France et en Allemagne, je sais donc à quoi m’en tenir dans les différents lieux et parfois je sais que cela va être extra, avec par exemple de très bonnes consoles, mais dans d’autres salles cela va se révéler très, très dur avec, entre autres, pas assez de départs stéréo pour les ears.

Il nous aura fallu 10 ans de dur labeur mais ça y est enfin. Christophe nous pète un sourire de super belle qualité et à la demande !

Il nous aura fallu 10 ans de dur labeur mais ça y est enfin. Christophe nous pète un sourire de super belle qualité et à la demande !

Enfin, presque toujours…

Enfin, presque toujours…


SLU : Tu as wedges et ears ?

Christophe Génix : Exactement, ce qui demande de la place sur la table et complique de toute façon le travail. Ce mélange entre les deux m’oblige aussi à faire un compromis sans obtenir forcément la couleur que je souhaite donner dans les ears, puisque je dois satisfaire tout le monde.

SLU : Qui est en ears ?

Christophe Génix : Asa, Janet aux chœurs et Ludo aux claviers. Un autre problème a résidé dans l’horaire de get in de la branche allemande de la tournée et qui varie entre 14 et 15 heures…Le cauchemar.

La régie de Christophe bardée de sa phrase fétiche !

La régie de Christophe bardée de sa phrase fétiche !

SLU : Solution ?

Christophe Génix : J’ai commencé par imaginer de louer moi-même une console. Clair et Dushow m’ont fait une proposition, mais 2 mois de tournée c’est long et ça finissait par coûter cher. Du coup j’ai acheté une Vi1 d’occase, 6 mois d’utilisation et une décote de 50 %, et je suis ravi de cette décision car j’ai pu bien encoder le show et travailler sereinement de salle en salle. On a eu deux petits jours de préprod à Planet Live et on est parti, avec pour tous un gros oufffff de soulagement. Aujourd’hui quand j’arrive, je mets ma console, mes antennes, j’égalise mes wedges et ça roule.

SLU : En stéréo les wedges ?

Christophe Génix : Oui, je les demande en stéréo sauf pour Janet et pour Jean-François le batteur qui a un sub. Tout est mixé en stéréo et très large.

SLU : Que demandes-tu en termes de wedges ? Je vois des M12 Adamson ce soir…

Christophe Génix : Avec ça je suis très bien. Je ne demande pas de modèle spécifique car il y a vraiment de tout. Hier j’ai eu des LE400 Martin, y’a trois jours du L-Acoustics, j’ai eu du LE1200, du LE1500… D’un côté c’est bien, ça m’oblige à refaire mon égalisation des départs chaque soir…

Christophe Génix soigne les retours d’ASA

SLU : Comme ça l’artiste sait que ça ne peut pas être tout à fait pareil chaque soir !

Christophe Génix : Pareil non, mais ils sont surpris d’avoir à peu près la même chose chaque soir, malgré un changement d’acoustique de salle et d’enceintes. Si, une fois en Allemagne je suis tombé sur des vieux trucs impossibles à travailler malgré la meilleure volonté du monde. Je ne me rappelais plus avoir vécu ça. (rires !)

Ma vie, mon œuvre, ma remorque

SLU : Vous voyagez donc légers…

Christophe Génix : Absolument. On a en tout et pour tout une remorque avec les instruments, ma table, le rack des ears, un peu d’éclairage et basta. J’ai accepté la contrainte de n’avoir que 32 préamplis en retirant par exemple le dessous de caisse claire et deux autres trucs. Je me suis gardé deux entrées pour ma réverbération numérique principale externe pour la voix d’Asa.

SLU : Comment les traites-tu tes deux MKH 8060 Sennheiser d’ambiance des ears ?

Christophe Génix : En numérique. Sur les entrées AES de la console. Ils sont équipés du module préampli Sennheiser qui sort en AES42.

Un des deux Sennheiser MKH8060 appelés short gun dans le jargon du fabricant. Leur apparence, pas si « short » que ça, est due à la présence du module de préamplification et de conversion MZD8000 qui vient se placer entre le câble de liaison avec l’alimentation spécifique Neumann et le corps du micro à proprement parler.

Un des deux Sennheiser MKH8060 appelés short gun dans le jargon du fabricant. Leur apparence, pas si « short » que ça, est due à la présence du module de préamplification et de conversion MZD8000 qui vient se placer entre le câble de liaison avec l’alimentation spécifique Neumann et le corps du micro à proprement parler.

Le micro chant prêté par Sennheiser, un émetteur de la série 2000 monté en e935, une association qui va comme un gant à Asa.

Le micro chant prêté par Sennheiser, un émetteur de la série 2000 monté en e935, une association qui va comme un gant à Asa.


Un chouette analyseur de spectre TTI prêté par Clair Bros avec qui Christophe collabore fréquemment en s’occupant justement de HF. Du coup, il peut s’en servir lors d’autres prestations. Bien visible dans l’écran derrière, la visualisation des deux micros numériques au travers du logiciel RCS donnant accès à leur réglage.

Un chouette analyseur de spectre TTI prêté par Clair Bros avec qui Christophe collabore fréquemment en s’occupant justement de HF. Du coup, il peut s’en servir lors d’autres prestations. Bien visible dans l’écran derrière, la visualisation des deux micros numériques au travers du logiciel RCS donnant accès à leur réglage.

Deux racks mêlant analogique et numérique. Tout au-dessus, le récepteur micro du chant Lead et l’interface Neumann des deux micros d’ambiance, un prêt de Sennheiser France. En dessous le rack des émetteurs des ears, avec quatre Vitalizer, un coupleur et une réverbe PCM70 Lexicon, toujours fidèle au poste malgré les années et toujours aussi bonne.

Deux racks mêlant analogique et numérique. Tout au-dessus, le récepteur micro du chant Lead et l’interface Neumann des deux micros d’ambiance, un prêt de Sennheiser France. En dessous le rack des émetteurs des ears, avec quatre Vitalizer, un coupleur et une réverbe PCM70 Lexicon, toujours fidèle au poste malgré les années et toujours aussi bonne.

SLU : Ohhhh ça sent le deal avec Sennheiser ça !

Christophe Génix : Absolument. Sennheiser fournit aussi le HF de la patronne, un émetteur 2000 équipé d’une tête 935 et les micros des chœurs. Il y en a aussi quelques-uns à moi. (Rires !) Ils nous ont aussi passé un MK4 Sennheiser qui est placé sur l’ampli guitare.

SLU : Il y a d’autres goodies à toi ?

Christophe Génix : Oui, par exemple la paire d’over head que Romain à la façade (Romain Cabrol NDR) a voulu utiliser. Il s’agit de mes vieux Schoeps CMC6 que j’utilisais avec Nougaro sur le piano d’Yvan Cassar.


Romain Cabrol le FOH man ou, mieux encore, le mixeur façade.

Romain Cabrol le FOH man ou, mieux encore, le mixeur façade.

C’est la série où, sans changer de tête mais à l’aide d’un switch, tu passes d’omni à cardio. J’ai bien fait de ne pas les vendre car ils marchent encore très bien, et il y a même des studios qui me les empruntent ou me les louent pour faire des prises !

SLU : Le bassiste ?

Christophe Génix : Il se déplace avec ses deux corps Aguilar, plus la tête et sa DI. Il a un gros son…

SLU : Il a aussi des bons doigts. Lui et le batteur tournent comme une horloge atomique !

Christophe Génix : Jean-François sur sa batterie est incroyable. Il n’a l’air de rien, on dirait qu’il ne frappe pas mais il te fait sonner ça d’enfer !

Un ampli guitare d’une marque peu connue avec à gauche un micro lui aussi assez peu connu et à droite, ahhhhh enfin une nouveauté, un Sennheiser MK4 prêté pour cette tournée, un statique à large membrane très abordable.

Un ampli guitare d’une marque peu connue avec à gauche un micro lui aussi assez peu connu et à droite, ahhhhh enfin une nouveauté, un Sennheiser MK4 prêté pour cette tournée, un statique à large membrane très abordable.

La colonne vertébrale du groove d’Asa : Kevin Reveyrand à la basse et Jean-François Ludovicus à la batterie surpris en pleine répétition

La colonne vertébrale du groove d’Asa : Kevin Reveyrand à la basse et Jean-François Ludovicus à la batterie surpris en pleine répétition


La batterie de Jean-François Ludovicus. Peu de futaille et de ferraille mais un gros son et un groove des familles. Pour la petite histoire, le repiquage est essentiellement assuré en Audix sauf les overhead qui sont une paire de Schoeps appartenant à Christophe. Un wedge M12 pour le haut, un SX18 pour le bas, personne ne manque à l’appel.

La batterie de Jean-François Ludovicus. Peu de futaille et de ferraille mais un gros son et un groove des familles. Pour la petite histoire, le repiquage est essentiellement assuré en Audix sauf les overhead qui sont une paire de Schoeps appartenant à Christophe. Un wedge M12 pour le haut, un SX18 pour le bas, personne ne manque à l’appel.

Christophe Génix soigne les retours d’ASASLU : C’est comme au squash. Il ne faut pas taper fort, il faut centrer et « traverser » ta balle. (Rires !) Tes claviers arrivent- ils prémixés pour t’économiser de la tranche ?

Christophe Génix : Non, je les ai tous séparés. J’ai mon Nord 1, Nord 2, le Wurlitzer et l’ordinateur.

SLU : Ca nous fait 7 lignes.

Christophe Génix : Exactement. La guitare est très classique, il y a juste quelques titres à la six cordes acoustique avec la patronne, et puis Asa qui joue de deux acoustiques et d’un ukulélé. Ajoutons Janet qui fournit chœurs et bonne humeur, et on a fait le tour.

Wedges ou Ears ? Mettez-moi un peu des deux !

SLU : Asa est en wedges et en ears ? Ca me rappelle quelqu’un (On pense à XaXa Gendron et son mix ceinture & bretelles pour Calo. Voir ici).

Christophe Génix : Je l’ai habituée à avoir un mix de ears très large et très complet. En fait, elle se servait de ears même avant qu’on collabore ensemble mais sans en être vraiment satisfaite, sans avoir cette sensation de confort. En parallèle, elle souhaite garder des wedges pour voir un peu ce qui se passe sur scène en retirant une oreille. Cela s’arrangera bientôt mais pour le moment elle n’est pas à l’aise avec ses oreillettes. Elle ressent une gêne avec ses EM32. J’ai demandé à ce qu’ils soient refaits et dans cette attente je le ai retouchés pour lui permettre de s’en servir.

SLU : Un problème d’étanchéité ?

Christophe Génix : Oui, le moulage gauche est trop petit. On perd en étanchéité et du coup en grave. Le couplage entre oreillette et oreille est très subtil, et s’il n’est pas parfait, tout tombe à l’eau. Franck va s’en occuper (Lopez d’Earsonics).

Christophe Génix soigne les retours d’ASA

SLU : Comment as-tu bâti ton mix retours avec Asa ? En fonction de ses demandes ?

Christophe Génix : Je lui ai proposé le mix de ce qui se passe sur scène, un mix qui respire. Au départ, elle désirait quelque chose de très brut, puis petit à petit elle a adhéré à mes idées et a confié à Romain être vraiment « dans la musique » avec ma proposition. Elle demande simplement à ce que sa voix soit présente et quasiment sans aucun effet. Au départ elle n’avait même pas sa choriste Janet, et c’est moi qui petit à petit lui ai glissé sa voix sur un côté et bien prise dans la réverbération pour que son mix soit le plus complet possible.
Elle écoute à 6 sur son pack, il faut donc pousser un peu pour bien avoir l’équilibre que je lui donne. Ce qu’elle apprécie aussi, c’est de chanter parfois en suivant la basse. Je l’accompagne donc en lui donnant de façon dynamique ce dont elle a besoin, et cet instrument est devenu un peu le pilier de mon mix, bien devant (ça tombe bien, Kévin est un super bassiste NDR).

Le point de chant lead facilement reconnaissable grâce aux strass collés sur le pied micro, et avec ce dernier culminant assez bas afin de faire face à tout type de chaussures, ou pas. Les petits strass sont l’œuvre de Christophe. Asa adore. Tout est aussi prévu pour ses guitares et autre ukulélé. Entourant les deux wedges, ici des M12 Adamson, deux PAR 30, gélatinés par Cyssous, viennent apporter leur touche de couleur bien chaude et surgissant de nulle part.

Le point de chant lead facilement reconnaissable grâce aux strass collés sur le pied micro, et avec ce dernier culminant assez bas afin de faire face à tout type de chaussures, ou pas. Les petits strass sont l’œuvre de Christophe. Asa adore. Tout est aussi prévu pour ses guitares et autre ukulélé. Entourant les deux wedges, ici des M12 Adamson, deux PAR 30, gélatinés par Cyssous, viennent apporter leur touche de couleur bien chaude et surgissant de nulle part.

SLU : Tu as la même latence en wedges et ears ?

Christophe Génix : Je fais un petit décalage sur les wedges, tout petit. En fait c’est variable, cela dépend des façades et de tout ce qui se passe sur scène. Hier par exemple au Bikini à Toulouse c’était subtil car c’est une salle très mate avec pratiquement aucune résonance et un sol en dur, il te manque donc tout ce qui fait le son live. C’est vraiment trop soft et trop propre (sourire).

SLU : Comme disent les anglais “help yourself !” J’imagine que tu te débrouilles tout seul chaque matin pour tout monter…

Christophe Génix : Oui absolument mais il faut avouer que ça va assez vite. Je branche mes 32 entrées, ma sortie vers le rack HF, mes départs wedges et c’est fait. Je pose les pieds micros et les micros, et la façade gère le patch. Même si le prestataire qui complète chaque date n’arrive pas tôt, je suis autonome et ma console est prête. On a fait en mars quatre, parfois cinq shows par semaine. Il faut être opérationnel.

La paire de racks qui voyage avec Romain Cabrol, et qui permet à ce dernier de faire face à toute situation et surtout à toute console.

La paire de racks qui voyage avec Romain Cabrol, et qui permet à ce dernier de faire face à toute situation et surtout à toute console.

SLU : Qui est le prestataire son attitré pour cette tournée en dehors de celui qui fournit, si nécessaire, du matériel dans chaque salle ?

Christophe Génix : Dushow fournit le rack de ears et celui de périphériques de Romain à la façade avec tout son câblage. Il est assez bien fourni et prêt à faire face à toute console car il en change à chaque date. On demande à chaque salle la console façade avec le multi, la diffusion et les retours.

SLU : J’ai vu apparaître sur tes coordonnées des mentions légales qui montrent que tu as franchi le pas de l’entreprise. C’est plus pratique quand on est équipé comme toi.

Christophe Génix : Je suis profession libérale, en entreprise individuelle depuis quelques années. C’est effectivement plus souple et surtout cela m’offre par exemple la possibilité de louer ma console une fois la tournée terminée. J’ai déjà des touches avec des prestataires.

SLU : Qu’est-ce qui se trame pour toi cet été ?

Christophe Génix : J’ai encore quelques dates avec Asa, y compris cet été, d’autres avec Ayo où je mixe la face et deux semaines pour Clair dont une aux HF des quatre scènes du Gurtenfestival en Suisse… Je me ferai remplacer à cette occasion durant trois dates pour Asa par le petit Matthieu Speck.

Christophe Génix soigne les retours d’ASA

Le petit Matthieu Speck

SLU : (Rires !) Arrête, ça fait 10 ans qu’il est petit. Il a grandi depuis non ?

Christophe Génix : Grave ! T’as raison. Il est passionné ce mec, il est venu me voir plein de fois sur Indo. Kévin le bassiste qui joue aussi avec Aznavour a déjà travaillé avec lui deux fois et a validé mon choix. Il est super consciencieux.

SLU : Ca t’arrive souvent d’avoir à choisir entre deux tournées…

Christophe Génix : Bien sûr, et cela a été le cas aussi cette fois avec Asa puisqu’on me proposait une autre grosse tournée d’un artiste français qui en définitive est repoussée. J’ai eu le nez creux et j’ai fait le bon choix. Alias soutient Asa, et même si certaines dates ne sont pas pleines, ils ont été très clairs quant à leur volonté de travailler avec elle et de la faire tourner.

Youenn Autret, backliner et doublure lumière de Cyssous en plein calage de PAR 30. Caché par une crash, on aperçoit Romain Cabrol, l’ingé son façade.

Youenn Autret, backliner et doublure lumière de Cyssous en plein calage de PAR 30. Caché par une crash, on aperçoit Romain Cabrol, l’ingé son façade.

Conclusion

Comme toujours avec Christophe, un pack m’attend dès que je pénètre dans le très joli Théâtre Fémina, et les balances mais surtout le concert le soir même confirment ce que l’on sait déjà : il sait mixer ;0) Certes ce n’est pas forcément ce que l’on enverrait en façade mais tout de même, ça sonne juste et bien dynamique avec une basse d’anthologie encore mise en avant par la courbe généreuse dans le grave que Franck Lopez d’Earsonics a donné à ses EM32 que j’utilise pour cette écoute.

Le système qui paraît être standard au Théâtre Fémina. 5 E12 posés sur un sub MDC. L’orientation des têtes permet d’atteindre tout aussi bien l’orchestre que le balcon et les 12 pouces délivrent suffisamment de grave pour qu’un seul ne soit nécessaire pour cette salle de 1125 places.

Le système qui paraît être standard au Théâtre Fémina. 5 E12 posés sur un sub MDC. L’orientation des têtes permet d’atteindre tout aussi bien l’orchestre que le balcon et les 12 pouces délivrent suffisamment de grave pour qu’un seul ne soit nécessaire pour cette salle de 1125 places.

Cette basse repose sur une grosse batterie aussi précise que le jeu de Jean-François, le tout étant bien spatialisé et brillant grâce à l’intervention de l’habituel Vitalizer placé juste avant les émetteurs. Les deux micros d’ambiance remplissent parfaitement leur rôle et apportent assise et finesse aux applaudissements nourris du public. Ils n’ont beau être que deux, le repiquage tient la route et redonne beaucoup de vie et de présence au mix de Christophe.
Il faut dire que ce dernier n’a pas hésité à placer un dé-esseur à 1,8 kHz pour enlever toute forme d’agressivité aux 8060 et, de toute façon, tous les départs wedge comme ears sont très finement égalisés.

Un petit mot pour le travail de Romain Cabrol à la face qui construit lui aussi un mix efficace et respectueux de ce qui se passe sur scène et s’appuie sur une diffusion en E12 Adamson, 5 têtes et un sub MDC stackés par côté et bien calés par ATC, une solution fonctionnelle et largement assez puissante pour bien couvrir et bouger ce théâtre. On aura certainement l’occasion de se recroiser et de parler plus et mieux du travail de Romain à l’avenir.

Romain et Cyssous soufflés par l’énergie et la générosité d’Asa qui remonte sur scène une fois encore pour offrir une dernière chanson alors que tout le monde a déjà remis ses manteaux !

Romain et Cyssous soufflés par l’énergie et la générosité d’Asa qui remonte sur scène une fois encore pour offrir une dernière chanson alors que tout le monde a déjà remis ses manteaux !

Quelques mots aussi pour le travail de Cyssous aux lumières dont j’ai adoré le synchronisme et le dynamisme, la beauté lors des moments les plus chargés d’émotion du show et la variété d’effets grâce aux B-Eye Clay Paky.
Bien trouvés aussi le tissus de fond et les petits PAR 30 qui réveillent les visages, la preuve vivante qu’on peut bien travailler avec peu de moyens et pléthore d’idées.

Bravo et merci pour finir à Asa pour sa générosité et son talent. Son concert est un crescendo d’émotions et de surprises, et on ne peut décemment pas sortir de son spectacle sans avoir la banane rivée sur le visage. Allez la voir cet été, super soirée garantie !

[/private]

Adamson embauche Jasper Ravesteijn au poste de responsable des ventes pour l’Europe

Jasper Ravesteijn

Jasper Ravesteijn

Le hollandais Jasper Ravesteijn est le nouveau responsable Europe des ventes d’Adamson Systems Engineering.
Il rejoint Jochen Sommer, Directeur des opérations Europe, afin de prendre en charge le marketing et le support des clients et futurs clients de la marque en Europe mais aussi en Russie et en Afrique.

Avec une expérience de 20 ans dans l’audio Pro, Jasper Ravesteijn va apporter sa connaissance approfondie du marché. Avant d’intégrer Adamson, il a été responsable des ventes de la branche audio pro et en charge du design des systèmes de la société hollandaise Audiopro BV basée à Amsterdam. Il est aussi le fondateur de Pro AV Educatie, une société spécialisée dans la formation des techniciens audio.

« Nous sommes enchantés que Jasper rejoigne notre équipe » explique Jochen Sommer. « Son expérience est très importante à la fois dans le domaine technique comme dans celui des ventes, ce qui sera un atout décisif afin de soutenir notre croissance. Avec Jasper, nous avons non seulement la chance de trouver un homme compétent dans l’audio mais aussi et surtout capable de construire de nouvelles synergies dans notre industrie. Je suis convaincu que sa venue va être couronnée de succès. »

Jasper Ravesteijn a une maîtrise en électronique et en formation au marketing de même qu’il a dispensé un grand nombre de formations audio pro. Il est certifié SIM-3 et utilise parfaitement Smaart7.
« J’ai toujours été fan des systèmes Adamson » ajoute Jasper Ravesteijn. “La croissance de leur catalogue et les techniques mises en œuvre forcent le respect. Je suis ravi d’intégrer cette société et de contribuer à sa croissance et à sa remarquable réputation. »

Interrogés quant à sa venue, Guy Vignet et Didier Dal Fitto de DV2, un des distributeurs Adamson les plus actifs de la planète concluent par ces mots : « C’est une très bonne nouvelle qu’Adamson renforce ainsi son réseau de distribution. Cela ne peut que diffuser et renforcer l’image et la réputation des produits, et nous servir nous et nos clients prestataires à terme. Bienvenue à Jasper !! »

Nouveauté Prolight + Sound

DAS Audio Sound Force

Présentée en exclusivité à Prolight + Sound, la nouvelle série Sound Force de DAS n’a pas volé son nom, ni par ses chiffres superlatifs, ni (et encore moins) par son look intimidant et proche de ce qu’offrent d’autres marques très introduites dans le milieu des clubs.
Si le terme « Force » et un gros cône en plastique noir vous rappellent quelque chose, vous avez raison. Powersoft est de la partie et quand deux latins s’associent, ça fait du bruit !

Conçue pour pénétrer le marché des grands clubs et des lieux soucieux d’offrir un rendu et une pression irréprochable, la gamme Sound Force de l’espagnol DAS s’articule autour de 4 modules pouvant être assemblés en stacks verticaux culminant à près de 3 mètres de haut mais aussi être combinés de sorte à rester sous les deux mètres de tirant d’air.

Le module SF-112 au centre, entouré de deux SF-215, et posé sur deux subs Sound Force SF-30A

Le module SF-112 au centre, entouré de deux SF-215, et posé sur deux subs Sound Force SF-30A

Le module principal porte la référence SF-112 et consiste en un 12 pouces chargé par une ogive dans un pavillon, un moteur d’un pouce et demi dans un guide d’onde 90 x 50 et enfin deux tweeters à ogive. L’ensemble peut fonctionner en passif ou être bi-amplifié et est donné pour une réponse en fréquence comprise entre 80 Hz et 20 kHz et pour une sensibilité à un mètre de 109 dB SPL. La tenue en puissance enfin est de 500 W RMS (2 heures de bruit rose avec des crêtes de 6 dB) ce qui permet un niveau de sortie maximum de 142 dB SPL.
Le grave est reproduit par les SF-215, une colonne venant en double exemplaire entourer le module SF-112 ou bien le supporter toujours par deux. Comportant deux HP de 15 pouces en radiation directe et acceptant 1400 W RMS et des crêtes de 5600 W, il reproduit l’octave 60 – 125 Hz. La sensibilité est de 102 dB et le niveau max de 134 dB.

Pour reproduire l’octave la plus basse DAS propose deux modules.

Le BF-221 est un caisson à charge passe-bande acoustique qui embarque deux 21 pouces et nécessite deux canaux d’ampli. Chaque HP (4 ohms) accepte 2000 W RMS et 8000 W crête. La sensibilité est de 104 dB et le SPL max atteint 145 dB. La réponse en fréquence va de 25 à 100 Hz. La taille reste raisonnable avec une hauteur de seulement 60 cm, une largeur de 120 cm et la profondeur de 110 cm.

Le SF-30A enfin, la grosse brute de l’ensemble, est basé sur l’emploi d’un actuateur M-Force 30 Powersoft et un module ampli M-Drive développant 15 kW crête sous 2 Ω, avec des pics de 310 V et 200 A. La réponse en fréquence va de 24 à 90 Hz, l’ampli disposant de 4 filtres différents coupant à 63, 80, 95 et 110 Hz. Le SPL max atteint 150 dB.
L’ensemble est classiquement construit en multipli de bouleau peint en noir.

Pour plus d’informations sur cette technologie, vous pouvez vous référer à notre article ici