Avec Nexo

Une tournée italienne a pris la route pour la première fois en Nexo STM

La première tournée à prendre la route en Italie équipée en STM Nexo a connu un très grand succès avec plus de 200 000 places vendues. « Aldo, Giovanni e Giacomo » sont trois comiques italiens très appréciés et ils ont fêté leur 25 années d’activité sur les planches. Cette tournée 2016, complétée par la présence de l’orchestre The Good Fellas jouant en live chaque soir, a été un événement aussi pour la société Joint Rent basée à Ravenna en Emilie-Romagne.

Le plateau entouré du système, par côté 12x STM M28 et en renfort latéral 4x Geo D10. Stackés au sol, deux ensembles de 2x S118 entourent 3x B112 et une Geo D10.

Le plateau entouré du système, par côté 12x STM M28 et en renfort latéral 4x Geo D10. Stackés au sol, deux ensembles de 2x S118 entourent 3x B112 et une Geo D10.

Les 12 x M28 de jardin avec, de très près, la grille de protection des Geo D10 servant de renfort latéral.

Les 12 x M28 de jardin avec, de très près, la grille de protection des Geo D10 servant de renfort latéral.

Pour garantir le meilleur résultat à chaque date, le prestataire a fait le choix du STM et commandé à Nexo des têtes polyvalentes M28 comme élément principal, accompagné par le couple B112 en renfort de basses et le sub S118. « Nous avons cru dès le départ au potentiel du M28 et au concept même du STM. Pour une tournée comme celle de ces trois comiques, c’était définitivement le bon produit, garantissant la polyvalence propre à ce système modulaire, une accroche rapide et une mise en œuvre facile. » précise Gianni Fantini, le PDG de Joint Rent.
Avec un parc bien fourni en produits Nexo, Joint Rent n’a eu aucun mal à faire évoluer le kit de tournée en fonction des salles. Le système standard de 12 x STM M28 a été porté à 16 par côté pour les lieux les plus vastes, complété par 6 x B112 et 8 x S118.
Des outfills en Geo D10 ont laissé la place à des Geo M6 dans des salles de plus petite jauge et des iD24 ont été astucieusement employées en tant que retours et front fills.
« Nous avons gagné notre pari avec l’équipe et la prod » dit Fantini. « Ils ne voulaient pas croire qu’une ligne d’aussi petite taille puisse délivrer une pression aussi importante et que la portée soit suffisante pour l’ensemble des lieux à sonoriser (35 mètres pour la salle la plus petite et 75 pour l’Assago Forum) sans avoir recours à des délais. Nous avons juste adapté le nombre de têtes M28 et savouré l’expression de leur surprise ! »

L’ingénieur du son façade de la tournée Franco Landi a particulièrement apprécié le M28 : « Un des meilleurs produits Nexo qu’il m’ait été donné d’entendre et probablement la meilleure enceinte que je n’ai jamais employée. Elle est petite, facile à mettre en l’air mais à la fois définie et très puissante. C’est le meilleur choix pour ce type de prestation grâce à sa paire de 8” qui garantit aux voix une portée importante. »

Une des iD24 utilisée en retour de scène grâce à ses formes étudiées et équipée d’un guide en 120° x 60°.

Une des iD24 utilisée en retour de scène grâce à ses formes étudiées et équipée d’un guide en 120° x 60°.

Franco Landi et l’équipe de Joint Rent ont aussi été enchantés par l’iD24, la nouvelle toute petite tête Nexo. « Elle est très compacte ce qui facilite un placement très discret, mais est assez puissante pour couvrir l’avant de la scène (10 m x 5 m) où se produit le trio. Nous avons choisi quatre iD24 avec une ouverture de 120° x 60° et le résultat est étonnant. »

L‘usine à basses par Nexo, 2 x S118 entourent 3 x B112. Une Geo D10 couvre les spectateurs les plus déportés.

L‘usine à basses par Nexo, 2 x S118 entourent 3 x B112. Une Geo D10 couvre les spectateurs les plus déportés.

Gianni Fantini souligne que sa société utilise et commercialise les produits Nexo depuis plus de 10 ans. « Tous les line-arrays Nexo, du Geo S8 aux Geo T et D, sont passés par notre dépôt, je suis donc parfaitement en mesure d’apprécier le chemin parcouru par Nexo jusqu’au STM. Ce dernier peut être déployé dans toutes les salles, de la plus petite à la plus vaste. On ne pourrait plus s’en passer et je suis persuadé que le marché italien va bientôt partager notre opinion. »

Plus d’infos

 

Amadeus signe le traitement et les écoutes des studios de la Philharmonie de Paris

Amadeus, concepteur et fabricant français de systèmes de sonorisation et de monitors de studio haut de gamme intègre également une cellule de recherche et de conseil en acoustique baptisée “Amadeus Labs”, travaillant pour les studios de mixage et de mastering, des salles de concerts ou des centres de recherche.
Dirigée par Michel Deluc, acousticien, co-fondateur et Directeur de la R&D d’Amadeus, elle a conçu les deux studios et le système de monitoring principal de la Philharmonie de Paris, en collaboration avec les utilisateurs des lieux et l’architecte Jean Nouvel.

Amadeus Philharmonie Paris

La Philharmonie de Paris compte parmi les plus belles salles symphoniques au monde, de par son design, son ergonomie et son acoustique, imaginée par Yasuhisa Toyota, de Nagata Acoustics et Sir Harold Marshall de Marshall Day Acoustics. Destinés à immortaliser les œuvres des formations symphoniques les plus prestigieuses, les studios de mixage et de mastering de la Philharmonie de Paris se doivent de disposer d’un système de monitoring totalement transparent et placé dans un espace acoustique de tout premier ordre.

Michel Deluc devant son système de cinq Philharmonia et d’un sub ML15D et face à la console Lawo MC56 qui équipe le studio

Michel Deluc devant son système de cinq Philharmonia et d’un sub ML15D et face à la console Lawo MC56 qui équipe le studio

« La nécessaire complémentarité entre ‘acoustique’ et ‘électro-acoustique’ est un postulat indissociable de notre philosophie de développement chez Amadeus, dès lors que nous concevons et équipons des espaces dédiés à la création, au mixage, au mastering, à la post-production ou au doublage, entre autres » évoque Michel Deluc.
« La transversalité de notre approche ainsi que la bivalence de nos compétences nous permet de créer de véritables écrins, parfaitement optimisés en termes de réponses acoustiques, en vue de recevoir les systèmes de monitoring que nous développons parallèlement. » poursuit-il.


« Les acoustiques que je développe hybrident nombre de techniques acquises, imaginées et développées au cours de ces 30 dernières années pour des espaces complexes et variés. Ce projet exigeait une réponse acoustique combinant haute clarté, grande intimité et profondeur, en écho aux partis-pris esthétiques et acoustiques de Yasuhisa Toyota et de Sir Harold Marshall pour la Grande Salle » conclut Michel Deluc.

La Salle de Répétition de la Philharmonie de Paris accueille les répétitions publiques des orchestres mais également des avant-concerts, des conférences, ou encore des concerts de musique de chambre ou de musique amplifiée. Le “Studio Salle de Répétition” intègre un dispositif de traitement acoustique sur-mesure, quasi-similaire à celui développé pour le “Studio Grande Salle”.
Chaque studio accueille par ailleurs un système de monitoring surround unique en son genre, incluant cinq enceintes Philharmonia conçues spécifiquement par Amadeus pour les Studios de la Philharmonie de Paris en collaboration avec Jean Nouvel, et un caisson de grave additionnel ML 15 D.

Le LCR tout en Philharmonia. Les surrounds le sont aussi, un fait assez rare pour être signalé, du coup on risque de charger les ambiances à la philharmonie de Paris…

Le LCR tout en Philharmonia. Les surrounds le sont aussi, un fait assez rare pour être signalé, du coup on risque de charger les ambiances à la philharmonie de Paris…

« Imaginer une écoute de référence à la dimension de ce joyau architectural, exceptionnel par son design, son ergonomie et son acoustique est une forme de consécration, à laquelle Jean Nouvel apporte par son imagination, son exubérance et son génie créatif une réponse lumineuse qui magnifie le cahier des charges initial » évoque Bernard Byk, co-fondateur d’Amadeus et Président Directeur Général de la marque.

La face avant de la Philharmonia

La face avant de la Philharmonia

Michel Deluc poursuit : « La technique de construction propre à la Philharmonia favorise la neutralisation des ondes stationnaires, affectant la clarté et la définition des fréquences les plus basses, à travers une structure interne extrêmement complexe réalisée au moyen de panneaux entrecroisés, placés sur deux plans perpendiculaires, chacun formant de multiples résonateurs accordés ».
« Elle permet la réduction drastique de toute éventuelle forme de coloration sonore au moyen de renforts transversaux et longitudinaux entrecroisés. Cette technique propriétaire est pour partie inspirée de la technicité interne des systèmes de ‘main’ monitoring développés par Amadeus et destinés aux professionnels, elle-même découlant de procédés empruntés à la construction aéronautique et notamment à la construction de voilures ».

Une vue de l’évent laminaire arrière de la Philharmonia montrant bien aussi le travail fait sur les 547 strates de bois superposés et poncés à la main…

Une vue de l’évent laminaire arrière de la Philharmonia montrant bien aussi le travail fait sur les 547 strates de bois superposés et poncés à la main…

« La Philharmonia possède une aérodynamique exceptionnelle. Sculpté dans la matière sur toute la hauteur du système, son évent à très basse vélocité induit une linéarité optimum et une distorsion minimum pour une réponse étendue à 42 Hz. Sa conception a été largement influencée par la forme courbe du système. Il en résulte une innovation aéroacoustique majeure et complexe » précise Michel Deluc.

La Philharmonia est bi-amplifiée au moyen de deux amplificateurs numériques dédiés avec des alimentations à résonance, atteignant un rendement énergétique exceptionnel et délivrant 700 W chacun sous une impédance de 8 Ω. Cette amplification D-Amp propriétaire à fréquence fixe PPM-PWM, accueille une alimentation électrique à découpage de très haut rendement. Chaque voie est contrôlée via un processeur 64 bits offrant une plage dynamique de 118 dB.

Un sub 15 pouces classique chez Amadeus mais désormais embarquant son ampli numérique tout comme son DSP permettant de l’interfacer et de le caler facilement dans tout studio et au-delà.

Un sub 15 pouces classique chez Amadeus mais désormais embarquant son ampli numérique tout comme son DSP permettant de l’interfacer et de le caler facilement dans tout studio et au-delà.

Chaque DSP embarqué comprend un module de traitement numérique dédié au pilotage des paramètres fondamentaux du système (égalisation, alignement temporel entre les différentes sections, réglage des limiteurs, protection thermique des transducteurs…).

La Philharmonia accueille une entrée analogique de niveau ligne sur connecteur XLR. La conversion numérique/analogique devant être la plus tardive possible dans un système électro-acoustique de monitoring, la Philharmonia dispose également de deux entrées/sorties numériques au standard AES3 dédié au transfert de données audio numériques. Celles-ci sont associées à un convertisseur haute résolution (24/96 kHz) placé au plus proche des amplificateurs électroniques et fonctionnant ainsi en parfaite symbiose.

Le puissant DSP intégré au sein de chaque Philharmonia permet de pallier tout accident fréquentiel, tonal, timbral ou impulsionnel induit par les contraintes architecturales des espaces au sein desquelles elles sont placées. La parfaite optimisation des systèmes Philharmonia peut être effectuée par des ingénieurs-acousticiens spécialisés en calibration de systèmes électro-acoustiques de monitoring, agréés et sélectionnés par Amadeus.

Les diffuseurs hybrides latéraux, une partie du traitement acoustique conçu par Michel Deluc pour mettre en valeur la Philharmonia car, comme dans l’œnologie où l’on dit qu’il n’y a pas de grands vins mais de grands flacons, dans le son il n’y a pas de grandes enceintes, mais de grands couples enceinte / local d’écoute.

Les diffuseurs hybrides latéraux, une partie du traitement acoustique conçu par Michel Deluc pour mettre en valeur la Philharmonia car, comme dans l’œnologie où l’on dit qu’il n’y a pas de grands vins mais de grands flacons, dans le son il n’y a pas de grandes enceintes, mais de grands couples enceinte / local d’écoute.

Le dispositif acoustique sur-mesure développé par Michel Deluc pour le ‘Studio Grande Salle’, se compose entres autres des éléments suivants :

  • Un résonateur de Helmholtz sur-mesure placé frontalement, destiné à contrôler l’extrême grave.
  • Un résonateur à membrane sur-mesure placé frontalement, incluant deux sous-ensembles à faible coefficient de surtension (Q), le premier accordé à 100 Hz, le second accordé à 56 Hz.
  • Deux diffuseurs hybrides sur-mesure placés latéralement incluant trois sous-ensembles imbriqués (résonateur à membrane, absorbeur large bande, diffuseur) destinés à traiter une plage de fréquences allant de 200 Hz à 1000 Hz.
  • Deux diffuseurs placés latéralement, destinés à traiter une plage de fréquences allant de 1500 Hz à 6000 Hz.
  • Trois résonateurs à membrane sur-mesure placés à l’arrière du studio, les deux premiers accordés à 100 Hz, le second accordé à 84 Hz.
  • Deux résonateurs à membrane sur-mesure placés en position latérale-arrière accordés à 100 Hz.
  • Un résonateur à membrane hybride sur-mesure incluant deux sous-ensembles superposés (résonateur à membrane, absorbeur moyennes fréquences), destiné à traiter une plage de fréquences allant de 150 Hz à 600 Hz, est placé derrière chaque monitor Philharmonia afin d’atténuer l’énergie résiduelle émise par leur évent.
  • Un meuble acoustique sur-mesure à ‘empreinte acoustique’ réduite, destiné à accueillir une console de mixage numérique Lawo MC

AMADEUS sera aux JTSE sur le Stand 179 et d’autres informations sur :

 

64 entrées et sorties

Focusrite Red 8Pre, les interfaces ProTools n’ont qu’à bien se tenir.

Focusrite Red 8Pre

Spécialiste incontesté des racks de toute sorte, surtout la meilleure, la marque aux couleurs bleu et rouge nous propose dans sa gamme Red, une interface boostée à la connectivité, la grande sœur de la 4Pre et qui a été logiquement appelée 8Pre. Asseyez-vous et servez-vous un verre, la liste de ses fonctionnalités a de quoi donner le tournis.
Associant à la fois des entrées et des sorties analogiques et numériques à une connectivité réseau sans failles, la Red Pre8 est une interface couteau suisse capable de devenir la clef de voute de nombreux studios musique et post-prod comme des régies live. Que vous soyez Cubase, Logic, ProTools HD, HDX, la Red 8Pre s’adapte à tous les univers et peut grandir avec vous.

Interface standalone puissante et complète grâce à ses deux ports Thunderbolt et Dante ou expandeur pour ProTools avec ses ports DigiLink, la 8Pre embarque aussi 8 préamplis micros de qualité, 16 convertisseurs d’entrée et de sortie, ce qui la rend particulièrement universelle et pas uniquement limitée au réseau. Deux entrées à haute impédance pour instrument sont par exemple prévues en face avant, tout comme deux sorties pour des casques.
A l’arrière, les 8 entrées micros prennent place pile poil sur une DB25 et c’est via ces mêmes connecteurs, quatre au total, que vous pourrez entrer et sortir 16 lignes plus deux sorties additionnelles sur jack pour un monitoring stéréo. Cette abondance de possibilités de connexion et la présence des ports DigiLink en fait le parfait compagnon d’un ProTools « à ma façon » dont on ne prendrait qu’une carte, pour un prix et une flexibilité inédits et bien au-delà de ce qu’offre Avid.

La face avant ultra complète mais très aérée avec à gauche les deux entrées pour instrument et à droite les deux sorties casque. Au centre les trois afficheurs LCD et les deux codeurs.

La face avant ultra complète mais très aérée avec à gauche les deux entrées pour instrument et à droite les deux sorties casque. Au centre les trois afficheurs LCD et les deux codeurs pour prendre simplement et rapidement la main.

La face arrière qui en dit très long sur le potentiel de cette machine. De gauche à droite, les deux ports Dante, puis les ports pour l'horloge en Word Clock et le loop synch, les deux ports ADAT et au-dessus les deux ports Thunderbolt 2, puis les deux ports DigiLink surplombant une entrée sortie en S/PDIF et les deux sorties pour l’écoute en cabine et enfin les quatre DB25 pour les entrées et sorties analogiques suivies par la dernière prête à recevoir 8 micros. Ouffff.

La face arrière qui en dit très long sur le potentiel de cette machine. De gauche à droite, les deux ports Dante, puis les ports pour l’horloge en Word Clock et le loop synch, les deux ports ADAT et au-dessus les deux ports Thunderbolt 2, puis les deux ports DigiLink surplombant une entrée sortie en S/PDIF et les deux sorties pour l’écoute en cabine et enfin les quatre DB25 pour les entrées et sorties analogiques suivies par la dernière prête à recevoir 8 micros. Ouffff.

Les préamplis de bord sont des Red Evolution, les mêmes qui équipent le RedNet, efficaces, silencieux (-129 dB EIN et 63 dB de gain) et plus encore télécommandables à distance avec Focusrite Control ce qui en rend les réglages mémorisables. A défaut d’embarquer les fameux transfos des préamplis Isa, une émulation appelée Air a été implantée dans le circuit analogique. Une fois commutée, l’impédance d’entrée chute et une compensation fréquentielle gonfle le haut du spectre d’environ 4 dB à 10 kHz.

Une des innombrables façons d’interfacer la 8Pre par exemple avec un mac et une carte ProTools HD Native

Une des innombrables façons d’interfacer la 8Pre par exemple avec un mac et une carte ProTools HD Native

La partie conversion a aussi été soignée avec une dynamique possible de 118 dBA en AD et 121 en DA à des fréquences atteignant 192 kHz et une résolution de 24 bits.
Pour gagner un peu de recul au bruit de fond, Focusrite a opté pour la technique dite du Parallel Path Summing, plus simplement une paire de convertisseurs travaillant en parallèle et dont la somme des signaux utiles est comme il se doit de 6 dB, là où celle du bruit qui n’est pas corrélé au signal, n’est que de 3 dB. On vous laisse calculer le gain en rapport signal sur bruit.

La latence via les ports Thunderbolt 2 est très faible à 1,67 ms et reste très raisonnable par exemple avec un ProTools 12 en 96 kHz à 3 ms. Un coup d’œil en face arrière laisse deviner l’envie de n’abandonner personne en route de la part de Focusrite. A cet effet deux ports ADAT ajoutent 16 entrées et sorties à l’aide d’interfaces externes.

Quelques-uns des plugs livrés avec la 8Pre en plus de Focusrite Control .

Quelques-uns des plugs livrés avec la 8Pre en plus de Focusrite Control .

Qui dit numérique et commande à distance dit aussi plugs et là encore, Focusrite n’est pas avare en softs puisque la Red 8Pre est vendue avec le Focusrite Control pour prendre la main sur les préamplis (entre autres) mais aussi une suite de plug-ins Red et une autre de Softube.

La Red 8Pre est annoncée pour décembre à un prix qui avoisinera les 3245 € HT. Il ne s’habillerait pas en rouge le père noël au fait ?


Caractéristiques

  • 64 entrées / 64 sorties, dont 16 entrées / 18 sorties analogiques
  • Huit préamplis micro Red Evolution dotés de la fonction ‘AIR’
  • Conversion ultra-précise 24-bits/192 kHz, plage dynamique de 121 dB
  • Conversion ‘Parallel Path Summing’
  • Combinaison entre qualité sonore, rapport signal/bruit, plage dynamique et latence
  • Conçue pour l’audio haute résolution
  • Ecrans LCD et assignation simple et rapide des boutons
  • Contrôle depuis le panneau avant et par logiciel
  • Double port Thunderbolt 2 pour le chaînage
  • Connexion directe DigiLink pour Pro Tools
  • Double connexion réseau Dante
  • Latence faible (1,67ms) en Thunderbolt pour une utilisation des plug-ins en temps réel
  • 32 entrées et sorties supplémentaires via Ethernet
  • Entrées instrument et sorties casque en façade
  • Logiciel Focusrite Control et suite de plug-ins inclus
  • Dimensions : 4,4 x 48,3 x 34 cm (H x L x P)
  • Poids : 5,14 kg
  • Prix HT public : 3 245 €

D’autres informations sur le site Algam Entreprises

 

Il était une fois d&b

Démarrée en 1981 sans tambour ni trompette mais avec multiplis et membrane dans un garage de Korb près de Stuttgart, l’aventure de Jürgen Daubert & de Rolf Belz s’est consolidée au point de devenir l’une des marques le plus réputées du marché de l’audio-pro, Touring comme Installation. Fêtant ses 35 ans, d&b s’est offert un très joli film qu’on vous propose de découvrir. Meet the team and the tools, non pardon, treffen das team und die werkzeuge !

35 ans de travail, d’innovations et de succès qui ont conduit d&b a investir des locaux de 23000m² et clamer haut et fort, surtout très fort, qu’elle aussi sait offrir la fameuse Deutsche Qualität mais sans logiciel de trucage, ou alors le très officiel, Array Processing, utilisé sur les tournées de Taylor Swift, Beyonce, Muse, Coldplay, Take That et Madonna. Entre autres…

 

Samsung Electronics rachète le groupe Harman

Le géant coréen annonce avoir conclu le rachat de l’américain Harman pour la somme de 8 milliards de dollars afin de mieux se positionner sur le marché de la voiture connectée, estimé à 100 milliards de dollars à l’horizon 2025.
Les synergies paraissent fortes entre les deux groupes spécialisés d’un côté sur la mobilité connectée, les semi-conducteurs et les écrans, et de l’autre la technique audio connectée professionnelle ou tout public, la télématique et l’infotainment.

Samsung Electronics rachat groupe Harman

C’est tout un ensemble de marques emblématiques de l’audio pro et de l’éclairage qui vont tomber dans la corbeille de Samsung – AKG, AMX, BSS, Crown, dbx, DigiTech, JBL, Lexicon, Martin, Soundcraft, Studer – même si c’est bien l’expertise et l’avance prise par le groupe américain dans la voiture connectée qui semblent avoir décidé le géant coréen puisque 65% du chiffre d’affaires d’Harman est directement lié à l’industrie automobile.

Dinesh Paliwal, Directeur général d'Harman International Industries

Dinesh Paliwal, Directeur général d’Harman International Industries

Quelques lignes dans le communiqué officiel paru ce lundi 14 octobre sont tout de même de nature à rassurer quelque peu notre filière puisque Samsung assure que le portefeuille de marques et la connaissance du marché de l’audio d’Harman et l’expertise de Samsung dans l’électronique, permettront aux produits de ce dernier d’offrir aux clients tout public comme professionnels, un gain qualitatif important.

Une fois conclu le rachat d’actions et obtenu l’accord des autorités de tutelle vers la moitié 2017, Harman deviendra de fait une filiale autonome de Samsung et continuera à être dirigée par Dinesh Paliwal avec l’ensemble de l’équipe de direction actuelle.
Par ailleurs Samsung à la recherche d’une croissance à long terme, s’engage à maintenir en place le personnel, les locaux administratifs et les centres de production de la branche automobile mais aussi de l’ensemble de ses marques tout public et professionnelles.

 

En tournée dans toute la France

Docteur Renaud, Mister Genix

Beaucoup de choses ont été dites et écrites. Tant de doutes exprimés, de procès d’intention activés par les médias et un certain public avide de sensationnel. Raté. Si l’homme est cabossé, l’artiste est toujours vivant. Il le dit avec humour chaque soir dans des Zéniths acquis à sa poésie : « vous n’êtes tout de même pas venus m’écouter chanter ! »
Justement oui, et comme si le plaisir de revoir Renaud sur scène ne suffisait pas, on a donné au son comme à la lumière du Phénix Tour, la puissance de feu d’un croiseur et des techniciens de concours. Nous avons été à la rencontre de l’un d’eux, mister Stage Left himself, Christophe Génix.

Y’a du monde en l’air avec au total 80 boites L-Acoustics pour l’agiter, mais aussi en termes de lumières avec un déploiement inédit de Patt et PicklePatt, de BMFL et aussi un écran d’une définition telle qu’on aimerait l’avoir dans son salon.

Y’a du monde en l’air avec au total 80 boites L-Acoustics pour l’agiter, mais aussi en termes de lumières avec un déploiement inédit de Patt et PicklePatt, de BMFL et aussi un écran d’une définition telle qu’on aimerait l’avoir dans son salon.

Pour être franc, c’est surtout lui qui vient à notre rencontre à l’entrée technique du Zénith de Paris pour nous y donner accès car la sécurité est montée d’un cran. Malgré le fait qu’il n’est que 15h, de la musique s’échappe de la salle ou un Madje virevoltant profite de la présence de quelques éminences grises de Marcoussis pour détailler son impressionnant design L-ISA dont on reparlera, aujourd’hui nous sommes là pour le côté pile.
Nous commençons avec Christophe par quelques questions avant la visite du plateau, non sans avoir vu en passant une SSL 500 Live brillant comme les Champs Elysées un soir de décembre. Ils ont cassé leur tirelire chez Potar ;0)

[private]

SLU : Raconte-nous comment tu es reparti avec Renaud.

Christophe Génix : J’étais en tournée avec Zaz quand j’ai eu un coup de fil de Mourad (Malki, DG de Potar NDC) et de Michael Ohayon pour me dire :
“Renaud repart et qu’on aimerait bien que ce soit toi. Réponse ?”
– “Maintenant ! (rires)”
– “Si tu me dis oui maintenant c’est toi qui as le job. ”

Christophe devant la Live 500. Qui a apprivoisé qui ?

Christophe devant la Live 500. Qui a apprivoisé l’autre ?

SLU : On imagine que cela n’a pas été facile.

Christophe Génix : Non, mais à la fois c’est le propre de notre travail. J’ai appelé la mère de ma fille car il faut bien s’organiser, j’ai pas mal gambergé et j’ai accepté.

SLU : Il a fallu l’annoncer à Zaz…

Christophe Génix : Et aussi proposer une solution pour qu’elle continue sereinement sa tournée. On a trouvé tous les deux un équilibre et une méthode de travail qui lui conviennent, il n’en reste pas moins que ce n’est jamais évident pour un artiste de changer en cours de route.
D’un autre côté on s’était dit avec Renaud en 2008 que si on repartait un jour, ce serait ensemble. Inutile de préciser pourquoi cela a pris du temps, mais quand le moment est venu, je ne pouvais pas ne pas y aller. Zaz a compris. Renaud je l’écoutais quand j’étais gosse et j’ai toujours eu des relations inexplicables avec lui et ses chansons bien avant d’avoir mixé ses retours. Comment peut-on d’ailleurs se dire : « Un jour je ferai les retours de Renaud » (rires) ! J’avais été le voir au Palais des Sports de Lyon, j’étais tout gosse et j’avais adoré.

J’ai travaillé dans 87 pays

SLU : L’avantage de Renaud en plus c’est que tu restes en France…

Christophe Génix : Exactement et c’est quelque chose qui me tient à cœur. L’étranger j’ai donné. Avec Cesaria Evora j’ai travaillé dans 87 pays et j’en peux plus de l’avion. J’ai passé ma vie dans les aéroports. Je te passe tous les retards et les annulations de vols qu’on a connus. On dormait dans de beaux hôtels mais 3 heures dans le meilleur des cas car il faut arriver des heures à l’avance pour avoir son vol.
Tu n’imagines pas le nombre de portes de sécu, de douanes à passer, les attentes interminables. Tu es toujours obligé de calculer tout ce que tu mets dans ton sac. Et quand tu arrives à bon port, souvent tu as encore des heures en voiture pour rejoindre la salle. Un tour bus à côté c’est le paradis. T’es transporté d’une salle à l’autre sans t’occuper de rien. Bien sûr une fois que je suis devant ma console tout roule et je m’éclate, mais travailler en France c’est encore mieux, surtout pour ma fille.

Mister Stage Left et le LOU, une longue histoire d’amour bien récompensée par les résultats des 15 beaux bébés rhônalpins qui tapent dans ce ballon.

Mister Stage Left et le LOU, une longue histoire d’amour bien récompensée par les résultats des 15 beaux bébés rhônalpins qui jouent avec ce ballon.

SLU : T’as pas un souvenir de galère précis ?

Christophe Génix : Siiiiiiiiiii. Une fois on part à 24 dans un avion qui fait escale technique à Cracovie. On descend, on attend et à un moment on apprend que notre vol est parti sans nous. On joue le soir même. Les lighteux et les semi sont déjà sur site mais nous, on est à 450 bornes.
Le dir prod pousse une gueulante mémorable, réclame une solution et la directrice de l’escale ou de la compagnie nous octroie des tickets de taxi. 6 caisses pleines de techniciens et de musiciens qui partent à tout berzingue, les six chauffeurs rivalisant à qui serait le plus heureux.
Nous sommes arrivés à la dernière minute et chapeau aux gens des lights, tout était en place et après quelques câblages et un line check, on a pu lancer le show à 21:30. Des anecdotes comme ça, j’en ai des “fly” entiers. C’est bon, j’ai donné (rires)

SLU : Revenons à Renaud. Vous avez répété beaucoup ?

Christophe Génix : On a commencé à Music Live et ensuite dans la salle privée de Warner porte de Clignancourt. Un grand luxe qui nous a permis de bien travailler, et surtout de découvrir ma nouvelle console…

SLU : On m’a dit que Renaud monte en puissance de jour en jour..

Christophe Génix : Il envoie le bois. Pour moi c’est un extraterrestre. On constate tous que date après date il se réapproprie sa voix et malgré une quasi extinction hier (la date du 25 octobre NDR) tu verras que ce soir il va assurer (Je confirme NDC). Avec lui plus encore qu’avec d’autres artistes, les balances ne sont pas du tout le reflet du show. Renaud tire tout le monde derrière lui. Il ne fait que monter et Dieu sait si plein de gens étaient convaincus que cela allait être le contraire et avec les spectateurs des vendredis et des samedis qui sont plus chauds et moins réservés que ceux qui viennent en semaine, on en prend plein la tronche !

Do you speak and mix English Christophe ?

SLU : Alors cette nouvelle table !

Christophe Génix : Gros challenge (rires) ! D’autant qu’on m’a rapidement fait comprendre chez Potar que j’allais partir avec une Live 500 car il n’allait pas être possible, pour plein de raisons, de me faire avoir ma console habituelle.

La Live 500 SSL, un son tellement gros qu’il a fallu refroidir Christophe à l’aide d’un ventilateur judicieusement placé.

La Live 500 SSL, un son tellement gros qu’il a fallu refroidir Christophe à l’aide d’un ventilateur judicieusement placé.

SLU : Surtout qu’ils ont rentré trois SSL !

Christophe Génix : On a évoqué la possibilité d’avoir une PM10 vu que Potar est très proche de Yamaha depuis toujours, mais son prix est assez élevé pour le moment.

SLU : Comment s’est passée ta rencontre avec la belle anglaise.

Christophe Génix : J’avais déjà eu l’occasion de l’approcher en la préparant chez Clair pour une prestation, du câblage essentiellement et je l’ai eue deux ou trois fois en accueil toute prête. Cela dit j’avais hâte de bien la découvrir car il n’était pas question de ne pas tout bétonner, d’autant qu’elle a des côtés bien à elle qu’il faut comprendre. On a donc commencé les répètes à Music Live avec une PM5D et des wedges pour tout le monde sauf le boss qui est parti direct en ears, et j’ai demandé pour la dernière semaine d’avoir la Live 500 en parallèle pour ne pas gêner le filage tout en commençant à l’apprivoiser et à terme, blinder ce changement de console.

SLU : Tu n’aurais pas pu l’avoir de suite ?

Christophe Génix : Non, il fallait du son tout de suite et je n’étais pas certain d’y parvenir, d’autant que la SSL est une console que tu dois « construire » avant de t’en servir. J’ai donc fait venir sur site un technicien de la marque qui m’a dispensé une formation de trois heures très intenses (rires) et pendant les jours suivants, j’ai construit ma tournée entre doutes, coups de fil au formateur et plaisir de voir que le tout prenait forme petit à petit.
Ca y est, maintenant je suis à l’aise mais j’ai constaté à quel point l’ergonomie très ouverte de cette console peut être difficile à appréhender. J’ai par exemple appelé certains confrères s’en servant depuis presque deux ans pour leur demander des tuyaux précis et ils n’ont pas été capables de me répondre ! D’un autre côté cette relative difficulté dans son utilisation est plus que compensée par le son. En numérique, rien ne l’égale.

Des compliments côté son et de l’entrainement côté ergonomie pour gagner en vitesse. Entrainement…vitesse…ça ne te rappelle pas le ballon ovale Christophe ?

Des compliments côté son et de l’entrainement côté ergonomie pour gagner en vitesse. Entrainement…vitesse…ça ne te rappelle pas le ballon ovale Christophe ?

SLU : Il te manquait quoi en exploitation.

Christophe Génix : Surtout la vitesse. Gains, aux…Je me suis demandé s’il n’allait pas falloir me mettre un autre cerveau (rires) car je me suis aperçu que je n’allais pas vite. Cette table n’est pas forcément conçue pour ça. J’ai donc mis un peu de temps et j’ai dû oublier pas mal de mes habitudes.
Il y a aussi un certain nombre de fonctions autour des VCA qui vont évoluer avec la nouvelle mise à jour (la V3.2 NDC) mais je vais attendre avant de la déployer.
Je ne veux prendre aucun risque en pleine tournée, et je me méfie des updates. Quand les choses roulent, je préfère ne toucher à rien, ce qui ne m’empêche pas de chercher. Une fois que tout le monde a du son, j’affine. Cette console te permet de créer ta propre configuration dans laquelle tu es bien, mais à la fois dans laquelle tu as tendance à ne plus avancer ce qui est dommage car on peut vraiment trouver plein d’astuces pour gagner justement en vitesse ce qui aux retours, est indispensable.

SLU : Et non seulement tu pars avec une nouvelle console mais en plus en partageant un stage…

Christophe Génix : J’aime bien les nouvelles expériences ! Je ne m’enferme jamais dans les habitudes, mais c’est vrai que partager les gains cela implique plus de travail et un autre état d’esprit. Quand par exemple tu établis des gains en résidence, lorsque la console de face arrive, il faut en reprendre beaucoup, ce qui n’est pas simple avec des ears où tout s’entend tout de suite. Avoir chacun sa table et son stage te donne une liberté et une tranquillité accrue car chacun vit sa vie.

SLU : Le trim n’est pas le gain…

Christophe Génix : Oh non, d’autant que sur la SSL, si je bouge un gain ou un trim, cela affecte l’ensemble des snapshots contrairement à d’autres tables où l’on peut se mettre en safe. J’espère qu’une prochaine mise à jour le corrigera.

“Je n’ai pas pris mes Vitalizer”

SLU : Comment pourrait-on définir le gain en qualité de son par rapport à une autre console numérique…

Christophe Génix : Par un simple détail. Je n’ai pas pris mes Vitalizer. Tout se discute, cet effet n’est pas la machine du siècle, mais c’est quelque chose que j’aime bien et que je sais maitriser. Même sur Zaz, la façon dont je m’en sers fait qu’il se passe un truc.

Quasiment toute la régie avec la Live 500 et dessous à gauche les PCM 70 et 90 et à droite les 16 liaisons Sennheiser pour les ears et les 8 Shure pour les micros. Effectivement, pas de trace des enjoliveurs SPL

Quasiment toute la régie avec la Live 500 et dessous à gauche les PCM 70 et 90 et à droite les 16 liaisons Sennheiser pour les ears et les 8 Shure pour les micros. Effectivement, pas de trace des enjoliveurs SPL

Pour la tournée de Renaud on en a parlé avec Madje qui m’a laissé tout à fait libre de mon choix mais m’a juste conseillé d’essayer une semaine sans. J’ai eu ma console, j’ai mis mes ears et j’ai commencé à faire du son avec. Je ne dis pas que j’ai retrouvé un son à la Paragon, mais presque. Une stéréo d’une largeur énorme.
Ca tourne en 96kHz, l’EQ est efficace, en fait tout est efficace au niveau du son qui est une tuerie à l’exception des réverbes internes. Tu oublies. Bien entendu je m’en sers pour des petits effets ponctuels ou pour habiller un peu les guitares ou la trompette, mais pour la voix du Patron et les cœurs, j’ai deux Lexicon dans mon rack, une 70 et une 90.

LISA, pas facile la demoiselle avec ses longs pendentifs en bois…

SLU : Et travailler avec L-Isa ?

Christophe Génix : C’est une autre découverte. Quand Madje a su que j’allais mixer les retours, il a été content car cela faisait un certain temps qu’on voulait bosser ensemble. Je me souviens de son coup de fil. Il était en vacances… Et même en vacances, il n’arrête pas (rires) ! C’est un vrai passionné. Certains l’appellent l’astrophysicien (rires), et c’est là qu’il m’a longuement décrit son design et que j’ai donc appris qu’on allait partir avec beaucoup d’enceintes !”

Il ne croit pas si bien dire. Madje continuant le calage de son système avec un Virtual Soundcheck du show de Renaud, cela nous donne l’opportunité de découvrir que les 54 Kara et 16 K2 accrochés forcément plus près de la scène qu’un gauche droite classique, y envoient quelques dB, surtout la ligne centrale de 14 Kara apparemment dédiée à la voix du patron et pourtant avancée d’un bon mètre par rapport aux 6 autres.

Une vue détaillant bien le système L-ISA en l’air, 54 Kara, 16 K2 plus 6 KS28 qu’on devine tout en haut à gauche, et le reste au sol avec 6 Arcs II, 4 X8 et 4 SB28.

Une vue détaillant bien le système L-ISA en l’air, 54 Kara, 16 K2 plus 6 KS28 qu’on devine tout en haut à gauche, et le reste au sol avec 6 Arcs II, 4 X8 et 4 SB28.

On a l’impression d’avoir des sides et des wedges qui joueraient très doucement. Cela complique un peu la tâche des retours mais aussi de la face dans la mesure où la voix de Renaud redescend au point de chant avec pas mal de niveau jusqu’à 3-4 kHz et vient taper dans le prompteur qui agit un peu comme un réflecteur. Kara étant une vraie ligne source avec une flexibilité angulaire maxi de 10°, ce comportement pourrait être dû à la mise en forme sonore de L-ISA.

SLU : Comment ça se passe avec tes micros d’ambiance ?

Christophe Génix : Bien, on collabore avec Madje pour que face et retours soient cohérents et qu’il ne me pollue pas trop mon repiquage car je vais chercher beaucoup de public pour le donner aux artistes. C’est essentiel. Cette tournée comporte un maximum de singles et Renaud est évidemment ravi d’entendre que ça chante tout le temps dans le public. J’ai parfois quelques gros lourds qui gueulent pile dans l’axe mais ça va, pas trop souvent jusqu’à aujourd’hui.

SLU : Tu mets du son dans ton wedge ? J’entends du son qui vient d’en bas…

Christophe Génix : Franchement on sent qu’il se passe un truc, mais j’ai eu beaucoup plus de problèmes sur des tournées avec des grosses faces. Et les subs en cardio accrochés tout là-haut c’est très bien. Madje vient tous les jours sur scène pour écouter et pour modifier ce qui pourrait déranger. Il vérifie toujours que ce qu’il fait de son côté, ses avancées, ne me posent pas de problème.

SLU : Ca joue fort ?

Christophe Génix : Non, il s’est calé sur un niveau maxi qu’il ne dépasse pas et les gens qui commentent son travail sont étonnés de retrouver du son partout alors que ça ne joue pas au-delà de 96-97 dBA.

De gauche à droite Gilles Vautier qui assiste Christophe à la console, Mister Stage Left en personne, puis Pascal Scoss Scossa, émérite backliner et gros déconneur et enfin Eric Ricko Salmon le second backliner ayant des peaux en plus des cordes à son arc

De gauche à droite Gilles Vautier qui assiste Christophe à la console, Mister Stage Left en personne, puis Pascal Scoss Scossa, émérite backliner et gros déconneur et enfin Eric Ricko Salmon le second backliner ayant des peaux en plus des cordes à son arc

Tout à coup on se rend compte avec Christophe qu’il y a un bruit bizarre, assez peu musical et prenant de plus en plus d’importance dans nos ventres. Afin de le faire taire tout comme le dicton qui veut qu’estomac vide n’a pas d’oreille, il lance un très chouette : « on regarde le plateau et on va manger un bout ? » Quelques marches et la visite commence.

SLU : Comment se fait-il qu’un cador de bassiste comme Evert Verhees ait besoin de partoches ?

Christophe Génix : C’est juste dû au fait qu’on ajoute parfois des chansons au dernier moment et que les arrangements de certaines autres changent. Pour être tranquille il s’est écrit quelques partitions. C’est une pièce essentielle de la tournée Evert, tu verras après (ohh oui, quel bassiste NDC)

SLU : La batterie de Philippe Draï…

Christophe Génix : Rien de spécial pour le repiquage, en revanche il joue avec des ears sur un ampli filaire tout en ayant un spare en HF. Cet ampli Drum Linear Amp de Fisher Amps, présente la particularité d’avoir deux entrées stéréo, typiquement une pour le mix que je lui envoie et l’autre pour le clic, et la possibilité de se faire son mélange.

Le kit Gretsch de Philippe Draï repris avec du Shure dans le pied et pour la snare, du Neumann pour la charley et les tambourins, encore du Shure mais en statique pour les cymbales, du Beyer pour les fûts et de l’AKG en over. Classique mais de bon goût !

Le kit Gretsch de Philippe Draï repris avec du Shure dans le pied et pour la snare, du Neumann pour la charley et les tambourins, encore du Shure mais en statique pour les cymbales, du Beyer pour les fûts et de l’AKG en over. Classique mais de bon goût !

SLU : Gros ampli pour un casque…

Christophe Génix : Oui et ça sonne très bien, mieux évidemment qu’un HF qui a toujours du mal avec le haut du spectre et spécialement les tambourins et tout ce qu’un batteur envoie comme aigu.
Pour le repiquage c’est archi classique et ça tombe bien, j’aime ça. Dans le pied par exemple il y a un couple Beta 91 et Beta 52 Shure…

SLU : Sub et wedge ?

Christophe Génix : Il y a un peu de son dans le sub, le wedge est bien là mais n’est plus d’une grande utilité !”
Marco Papazian joue de l’acoustique, de l’électrique et de la basse avec un repiquage micro et une JDX Radial sur un Marshall et un Fender Deluxe. Il y a beaucoup de guitares sur les arrangements et les musiciens changent de rôle sur quelques titres, surtout quand Evert quitte sa basse pour se mettre au piano.

Un SB18 et un X15HiQ

Un SB18 et un X15HiQ

L’ampli casque pouvant aussi alimenter un shaker via un coupe-haut. Bien pensé.

L’ampli casque pouvant aussi alimenter un shaker via un coupe-haut. Bien pensé.


Nous avons ensuite Mickael Ohayon, le chef d’orchestre, arrangeur, guitariste avec sa paire de Fender Deluxe et enfin un piano à queue qui dispose d’un échantillonneur…

Le point de chant de Renaud avec ses titres, une paire de X15HiQ au cas où, pour les premières parties et un prompteur pour pallier aux trous de mémoire. Soit dit en passant, cette aide se généralise sur tous les plateaux y compris pour des chanteurs qui ont le tiers de son âge !

Le point de chant de Renaud avec ses titres, une paire de X15HiQ au cas où, pour les premières parties et un prompteur pour pallier aux trous de mémoire. Soit dit en passant, cette aide se généralise sur tous les plateaux y compris pour des chanteurs qui ont le tiers de son âge !

SLU : Pas que, je vois une paire de Schoeps !

Ils ont connu des pianistes réputés, l’occasion était trop belle pour ne pas les ressortir.

Ils ont connu des pianistes réputés, l’occasion était trop belle pour ne pas les ressortir.

Christophe Génix : Effectivement, il sonne pour de vrai et j’ai décidé de mettre mes Schoeps dont je me servais à l’époque avec Nougaro. Les miens. On a fait en sorte de les placer avec Scoss (Pierre Scosso, backliner historique et hélas trop timide mais qu’on fera parler un jour, promis NDC) de la même façon qu’avec Casso. Non Cassar. Le pianar de Casso (rires) !
J’ai retardé l’échantillonneur pour le remettre en phase avec les micros mais je ne me sers que des micros pour les retours. Servir dans des ears un piano samplé est contraire à ma philosophie sonore. J’adore quand ça vit, qu’il y a de l’air, de la résonance et que c’est un peu crade !

SLU : Et puis les claviers, accordéons…

Quel bonheur de retrouver de vrais claviers d’époque dans un état irréprochable avec un Super Reverb en blackface et donc datant de 63 à 67…Cherche pas Tophe, t’étais pas né ;0)

Quel bonheur de retrouver de vrais claviers d’époque dans un état irréprochable avec un Super Reverb en blackface et donc datant de 63 à 67…Cherche pas Tophe, t’étais pas né ;0)

Christophe Génix : Trompette et forcément piano de Jean-François Berger dit Tintin ! Il a de très beaux claviers : un Wurlitzer qui transite par un Super Reverb Fender et un Hammond avec sa Leslie à tubes où on a une paire de 609 en haut et un SM91 en bas.

Un Shure SM91 plaqué contre la paroi de la cabine Leslie, une excellente idée pour récupérer les graves. De l’autre côté prend place l’ampli à tubes.

Un Shure SM91 plaqué contre la paroi de la cabine Leslie, une excellente idée pour récupérer les graves. De l’autre côté prend place l’ampli à tubes.

SLU : Quels micros pour les accordéons ?

Une façon très personnelle d’allonger le col de cygne du micro. Et que ferait-on sans scotch d’électricien, bien extensible et collant !

Une façon très personnelle d’allonger le col de cygne du micro. Et que ferait-on sans scotch d’électricien, bien extensible et collant !

Christophe Génix : Des DPA. Après les avoir beaucoup employés avec Zaz, j’ai beaucoup insisté auprès de Madje pour les avoir avec Renaud. Une autre marque était prévue au départ.
C’est vrai que ça repisse pas mal autour, mais une fois encore c’est tout ce que j’aime, le grain musical. Je n’aime pas les micros hyper directifs et au contraire j’essaie d’apporter le rendu le plus acoustique et ouvert possible. Produit mais acoustique !
On a discuté pour le choix des micros avec Madje, et il est très ouvert tout en ayant une approche sonore mais aussi technique, là où de mon côté il y a un peu de théorie sur tel ou tel capteur, mais surtout le fait de dire, je le veux parce qu’il sonne  (rires) !

La chambre de Scoss à jardin, plein de place pour s’occuper des grattes de Mickael Ohayon, des claviers de Tintin et du violon et des grattes de Geoffrey Richardson. Ricko, l’autre backliner à cour, s’occupe de la batterie de Philippe Draï, des grattes de Marco Papazian et des basses d’Evert Verhees.

La chambre de Scoss à jardin, plein de place pour s’occuper des grattes de Mickael Ohayon, des claviers de Tintin et du violon et des grattes de Geoffrey Richardson. Ricko, l’autre backliner à cour, s’occupe de la batterie de Philippe Draï, des grattes de Marco Papazian et des basses d’Evert Verhees.

SLU : Que donnes-tu au fait à Renaud dans ses oreilles ?

Christophe Génix : Quand j’ai pris la suite de Fred Lucas en 2008, l’artiste avait l’habitude de n’avoir que sa voix et sa guitare. Le reste de l’orchestre lui arrivait par le micro de chant. Petit à petit je lui ai monté un vrai mix pour qu’il soit dedans tout en laissant le chant très en avant. Sur cette tournée il a repris des réflexes normaux où il réclame plus ou moins de tel ou tel instrument et râle quand il a trop d’ampli guitare qui rentre dans son micro. Comme tous les chanteurs ! (rires)

SLU : C’est pourtant un super cardioïde le D-Facto.

Le micro du patron, un D-Facto DPA en filaire et avec une tête super cardioïde.

Le micro du patron, un D-Facto DPA en filaire et avec une tête super cardioïde.

Christophe Génix : Oui mais il est malgré tout assez ouvert. Madje a demandé à DPA une tête cardioïde pour que je l’essaye et qu’on compare les deux, le rendu de sa voix surtout. J’ai très peu de traitements. J’essaie de rester le plus musical possible.
C’est pareil pour tous les musiciens qui ont tous joué le plus souvent avec des wedges.
Pour que tout le monde se sente le plus à l’aise et oublie les ears, il faut leur donner un son ouvert, organique, très ambiancé y compris avec les problèmes qu’on rencontre sur un plateau quand on passe à côté d’un ampli ou de la batterie.

Celle-là, il y tenait beaucoup. Remarquez tout de même le carré de coton rouge 100% Renaud attaché au support de la tablette tout à gauche de l’image !

Celle-là, il y tenait beaucoup. Remarquez tout de même le carré de coton rouge 100% Renaud attaché au support de la tablette tout à gauche de l’image !

SLU : Pour conclure, qu’as-tu de prévu après Renaud ?

Christophe Génix : On a va tourner jusqu’à mars et peut être va-t-il y avoir quelques dates en plus, et surtout quelques festivals. Après je n’en sais rien.
J’ai quelques artistes qui me tiennent à cœur et une salle, le Bataclan, où je pourrais aller travailler pour l’un d’entre eux mais rien n’est décidé.
Tout ça va se décanter assez vite. Je ne suis pas intermittent donc je me dois encore plus de bien gérer mon planning avec toutes les incertitudes qui sont notre quotidien.

…faut avoir d’l’imagination, pour trouver une chute rigolote !

J’ai eu le plaisir de découvrir Renaud sur scène en 1988 au Zénith de Paris avec une scène couverte de gazon, un arbre et…et pourtant, même à l’époque sa voix avait été un challenge à reproduire pour Potar. Rien n’a changé. Ce qui en reste est caramélisé, une dentelle de voix douce-amère qui déclame si bien des textes qui mériteraient vraiment d’être appris à l’école. Le travail de Christophe ressemble à ce dernier : serein, rigoureux et tellement vivant.
J’ai eu un pack Sennheiser tout au long de l’après-midi et de la soirée, d’abord sur la fréquence du mix complet et ensuite sur celle du Patron où forcément la voix predomine. Ca respire, c’est précis, ça sonne de manière très agréable et même un earophobe, apeuré à l’idée d’être coupé de ses musiciens et de son public, peut remiser ses craintes. Avec Christophe et son travail, on se sent comme dans des bonnes vieilles pantoufles, sans que cette vie et tout cet air ne se paie cash en interférences sonnantes et trébuchantes.

« Casse-toi tu pues… » ET MARCHE A L’OMBRE ! reprend le public comme un seul homme, un régal dans les ears avec la petite lichette de dB en plus sur les ambiances, fruit d’un suivi rigoureux.

Petit Zénith mais archi-comble à quelques minutes du début du show.

Petit Zénith mais archi-comble à quelques minutes du début du show.

Christophe est passé maitre dans l’art de vous vendre de l’air et du vent, un peu comme Paul Chappet qui lui en revanche vous enfume pendant des heures ! Quelques petits accrochages ont eu lieu au cours du show sauf quand Renaud a été vers le fond du plateau, preuve de la nécessité de trouver un compromis entre la spatialisation et la pression, quoi qu’il en soit un grand bravo à tout le monde Madje compris. Que ce soit avec deux ou 90 enceintes comme ce soir, il mixe vraiment bien l’astrophysicien ;0)

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A Chicago, Bethesda et Santa Monica

Meyer Sound équipe trois cinemas de prestige aux US

Le groupe d’exploitation ArcLight Cinemas a choisi Meyer Sound pour équiper ses trois nouvelles salles à Chicago, Bethesda et Santa Monica aux Etats Unis. Toutes trois sont agréées THX, disposent d’un déploiement Dolby Atmos® et accueillent de 220 à 280 spectateurs dans des conditions de diffusion remarquables.

La salle de Santa Monica

La salle de Santa Monica

“Nous sommes extrêmement satisfaits par les performances audio de notre salle de La Jolla près de St. Diego” explique Joe Miraglia le directeur de la conception et de la construction des complexes cinématographiques d’ArcLight. “Nous sommes convaincus que Meyer Sound est la meilleure marque d’enceintes de cinéma, seule à même de délivrer un niveau de qualité tel que même nos spectateurs entendent la différence”.
“La dynamique des bandes son mixées aujourd’hui exige un système de haute qualité,” continue Joe Miraglia, “et Meyer Sound y parvient en associant l’amplification et le filtrage dans chaque enceinte. Nous sommes convaincus que c’est la meilleure solution pour bien exploiter Atmos.”

L’Acheron 100, la tête biamplifiées standard pour les salles plutôt larges avec son 15” et son moteur 4”. Ouvrant à 100° horizontalement et 50° verticalement, sa réponse en fréquence s’étend de 34 Hz à 17 kHz à ±4dB avec une pression crête de 139 dB SPL.

L’Acheron 100, la tête biamplifiées standard pour les salles plutôt larges avec son 15” et son moteur 4”. Ouvrant à 100° horizontalement et 50° verticalement, sa réponse en fréquence s’étend de 34 Hz à 17 kHz à ±4dB avec une pression crête de 139 dB SPL.

Le complément de l’Acheron, l’Acheron LF, deux exemplaires du même 15” que la tête pour lui donner plus d’énergie dans de grandes salles. La réponse en fréquence va de 37 à 370 Hz pour un niveau crête de 136 dB SPL grâce à deux amplis embarqués de 1125 W.

Le complément de l’Acheron, l’Acheron LF, deux exemplaires du même 15” que la tête pour lui donner plus d’énergie dans de grandes salles. La réponse en fréquence va de 37 à 370 Hz pour un niveau crête de 136 dB SPL grâce à deux amplis embarqués de 1125 W.


Les systèmes Meyer Sound déployés dans les trois salles sont quasiment identiques sauf le nombre de surrounds. Les cinq voies principales sont reproduites par des stacks d’une tête Acheron 100 et d’un renfort de grave Acheron LF. Six subwoofers X-800C sont en charge du LFE.
Quatre HMS-12, deux 500-HP et un nombre variable entre 16 ou 18 HMS-10 pour les sourrounds latéraux et de 14 à 16 HMS-12 pour les surrounds verticaux, assurent l’immersion. La gestion de cet ensemble échoit à un processeur Galileo 616. L’ensemble technique est fourni par ACS Enterprises basé à Walnut en Californie.

L’enceinte HMS12, comme son nom l’indique équipée d’un 12” et d’un moteur 3”, mais malgré son faible volume capable de 126 dB SPL et d’une réponse allant de 59 à 18 kHz, en biamplification. On appelle ça le surround de luxe. L’alimentation se fait via un connecteur à 5 broches pour les 48 VCC et la modulation analogique, ce que l’on appelle chez Meyer l’Intelligent DC.

L’enceinte HMS12, comme son nom l’indique équipée d’un 12” et d’un moteur 3”, mais malgré son faible volume capable de 126 dB SPL et d’une réponse allant de 59 à 18 kHz, en biamplification. On appelle ça le surround de luxe. L’alimentation se fait via un connecteur à 5 broches pour les 48 VCC et la modulation analogique, ce que l’on appelle chez Meyer l’Intelligent DC.

La X800C assez plate comme il se doit pour ce type d’enceinte devant prendre place derrière un écran et ses deux 18” à bobine de 3” apporte l’énergie nécessaire au canal LFE entre 23 et 160 Hz à ±4 dB.

La X800C assez plate comme il se doit pour ce type d’enceinte devant prendre place derrière un écran et ses deux 18” à bobine de 3” apporte l’énergie nécessaire au canal LFE entre 23 et 160 Hz à ±4 dB.

A titre d’information, le système complet tel qu’installé dans la plus petite des trois salles, comporte 52 enceintes développant une puissance totale RMS d’environ 50 KW pour 220 spectateurs. Meyer Sound est le seul fabricant d’enceintes offrant une gamme complète d’enceintes amplifiées dédiées aux salles obscures avec pour tous les surrounds la technologie Intelligent DC. Grâce à l’emploi d’alimentations à découpage distantes, IntelligentDC garantit tous les avantages des enceintes amplifiées, y compris la biamplification des surrounds, avec la praticité et l’économie liées à l’emploi d’un câble unique permettant, dans de nombreux cas, de ne pas passer sous gaine.

La clef de voute du système IntelligentDC, le MPS-488HP l‘alimentation en courant continu et en modulation pour une gamme précise d’enceintes de petite et moyenne puissance, typiquement les surrounds, ce qui simplifie le câblage et permet de ne pas tirer du secteur pour chaque boîte.

La clef de voute du système IntelligentDC, le MPS-488HP l‘alimentation en courant continu et en modulation pour une gamme précise d’enceintes de petite et moyenne puissance, typiquement les surrounds, ce qui simplifie le câblage et permet de ne pas tirer du secteur pour chaque boîte.

“Avec les systèmes Meyer Sound le son est reproduit en salle de la même manière que dans l’auditorium où il a été mixé” remarque Joe Miraglia. “Des gens du métier nous ont affirmé qu’avec ces enceintes ils peuvent précisément entendre ce que les auteurs et metteurs en scène ont imaginé. Nous sommes convaincus qu’un tel niveau de qualité audio est une raison de plus pour que le public choisisse nos salles obscures.”

L’entrée du nouveau complexe ArcLight de Chicago

L’entrée du nouveau complexe ArcLight de Chicago

L’image dans les trois cinémas n’est pas en reste avec le choix du projecteur 4K Christie CP4230 et de la technologie Dolby 3D.

Plus d’infos

 

L-Group annonce le rachat de CAMCO

L-Group, la holding chapeautant notamment L-Acoustics annonce le rachat de Camco, un fabricant allemand spécialisé dans les contrôleurs amplifiés à hautes performances à qui elle doit les LA4, LA8 et le tout nouveau LA12X qui a été présenté à Francfort cette année. Avec plus de 25 ans d’expérience dans la conception et la fabrication d’amplis et de nombreux brevets, Camco est un fabricant basé à Wenden en Allemagne qui emploie 50 collaborateurs.
Outre la fourniture de produits à des marques leaders de l’industrie électro acoustique comme L-Acoustics, Camco distribue aussi ses produits sous sa marque dans plus de 60 pays.

De gauche à droite Hervé Guillaume, le directeur général de L-Group; Reiner Sassmann, le directeur général et fondateur de CAMCO; Joachim Stoecker aussi directeur général et fondateur de CAMCO et enfin Christian Heil, fondateur et président de L-Group

De gauche à droite Hervé Guillaume, le directeur général de L-Group; Reiner Sassmann, le directeur général et fondateur de CAMCO; Joachim Stoecker aussi directeur général et fondateur de CAMCO et enfin Christian Heil, fondateur et président de L-Group

« Pendant plus de 10 ans Camco a été un fournisseur stratégique de L-Acoustics. Leur connaissance et leur savoir-faire dans l’amplification et le processing ont contribué au succès des contrôleurs L-Acoustics » nous explique Hervé Guillaume, le directeur général de la holding.
« Le fait de les accueillir au sein de la famille L-Group permettra à L-Acoustics et à Camco de collaborer de manière encore plus efficace et nous donnera la possibilité de développer de futurs produits à même de satisfaire nos clients et d’aborder de nouveaux marchés. »

« Nous sommes ravis de rejoindre un leader reconnu du marché audio pro » ajoute Reiner Sassmann fondateur et directeur général de Camco. « Notre compétence reconnue dans la création et la fabrication de contrôleurs amplifiés combinée à la compétence de L-Group dans le domaine des systèmes de sonorisation professionnelle va nous permettre d’enrichir nos connaissances et accélérer notre capacité à innover. La puissance de nos deux équipes va créer de multiples opportunités de croissance. »

Camco va garder son nom, l’ensemble de son équipe et de ses locaux en Allemagne et va continuer à fabriquer sa gamme propre de contrôleurs et d’amplis i-series, Vortex, D-Power et Q-Power tout en développant des produits spécifiques pour L-Acoustics et d’autres fabricants. Enfin Camco va rejoindre les sociétés formant le L-Group comme L-Acoustics qu’on ne présente plus, Simea le fabricant des menuiseries ou L-Isa et son ingénierie multicanale.

Plus d’informations sur :

 

A Boom en Belgique

Tomorrowland vibre au son de L-Acoustics

Se déroulant fin juillet dans un village au nom prédestiné de Boom près d’Anvers en Belgique, Tomorrowland est le plus grand festival de musique électronique au monde, et accueille chaque année 180 000 participants venant de près de 200 pays, pour trois jours de fête.
Les meilleurs DJ mondiaux ont animé les 8 scènes de l’édition 2016 équipées par presque 600 enceintes L-Acoustics, dont l’immense Main Stage qui en a capté plus d’un quart.

L-Acoustics Tomorrowland

Le système ainsi que huit techniciens pour en assurer le montage, a été fourni par Phlippo Productions, un partenaire L-Acoustics depuis quatre ans.
Le design est dû au talent de NoyzBoyz, un collectif de techniciens freelance spécialisés dans les musiques EDM. Dès la première année de leur participation à Tomorrowland en 2011, NoizBoyz a spécifié L-Acoustics.
« A nos débuts on a utilisé le couple V-Dosc et SB218. Plus tard nous sommes passés au K1 et SB28 et cette année nous avons eu la chance d’avoir des K1 et des KS28 entièrement amplifiés par les nouveaux contrôleurs LA12X » nous explique l’équipe de NoyzBoyz.

Une vue du Main Stage et son système constitué de 4 lignes. Deux principales composées de quatre K1-SB et 16 K1, et deux latérales composées de trois K1-SB et 18 K1. Les subs KS28 au nombre de 48, sont alignés devant la scène. Des Kara ont été ajoutées pour déboucher les zones d’ombre entre les lignes

Une vue du Main Stage et son système constitué de 4 lignes. Deux principales composées de quatre K1-SB et 16 K1, et deux latérales composées de trois K1-SB et 18 K1. Les subs KS28 au nombre de 48, sont alignés devant la scène. Des Kara ont été ajoutées pour déboucher les zones d’ombre entre les lignes

« La raison pour laquelle nous employons des systèmes L-Acoustics à Tomorrowland tient à leur rendu sur des musiques électroniques qui se révèle excellent tout comme la portée du K1. La distance maximale à laquelle le son doit arriver est de 160 mètres et le K1 parvient à y délivrer encore du bon son. Une autre raison est la quantité d’énergie dans les basses fréquences générée par le couplage vertical du K1 et sa projection au lointain. »
Pour cette édition 2016, des enceintes L-Acoustics ont été employées pour sonoriser le Main Stage, Wind Stage, Garden of Madness, The Opera, The Gathering et les Comfort zones. Le prestataire anversois Phlippo Productions a installé en tout 116 K1, 86 KS28, 76 SB28, 60 K2, 20 SB18, 17 X15HiQ, 16 K1-SB et 14 ARCS Wide en principal et 134 Kara, seize 12XT, douze Kudo, huit Kiva, huit X12 et quatre 115XT HiQ pour les premiers rangs et les délais.

Le Main Stage dévoilé par cette vue aérienne où l’on devine le dénivelé qui a rendu nécessaire l’ajout de délais en Kara derrière la régie. La surface à couvrir n’en reste pas moins immense.

Le Main Stage dévoilé par cette vue aérienne où l’on devine le dénivelé qui a rendu nécessaire l’ajout de délais en Kara derrière la régie. La surface à couvrir n’en reste pas moins immense.

La puissance nécessaire pour le Main Stage et l’Opera a été délivrée par 66 LA12X. Les autres scènes et les délais ont nécessité la mise en œuvre de 116 LA8 et 7 LA4X. Enfin les retours des DJ ont aussi été assurés en L-Acoustics avec le déploiement de 32 Kara, 12 SB18 et dix 115XT HiQ, alimentés par 17 contrôleurs amplifiés LA8.

Très apprécié, le « casque » en Kara et SB18 L-Acoustics est spécifié par tous les DJ.

Très apprécié, le « casque » en Kara et SB18 L-Acoustics est spécifié par tous les DJ.

Le total de la puissance disponible aux bornes des amplis de l’ensemble des scènes de Tomorrowland a atteint 1 770 kW. « Le plus gros challenge a été pour nous de fournir un système offrant à la fois la portée et la puissance nécessaires pour délivrer la pression et la qualité de rendu exigés par Tomorrowland » continue NoizBoyz. « Comme si cela n’était pas suffisant, nous avons dû trouver la place pour accrocher nos systèmes au sein de plateaux très décorés, heureusement la taille raisonnable du K1 nous y a aidés. »

La grande première de Tomorrowland 2016 a été l’association K1, KS28 et LA12X des Main Stage et Opera. « Ce serait bien si chaque gros show bénéficiait d’un système comme le nôtre ! » précise l’ingé façade d’Oliver Heldens qui a joué sur le Main Stage le dernier soir du festival. « Il était très bien calé, surtout dans grave, quelque chose de complexe quand les lignes sont très longues et avec des musiques aussi riches dans le bas du spectre que celles d’Oliver. »
« Les nouveaux subs KS28 sont impressionnants. Ils descendent un peu plus, ce qui est précisément ce dont j’ai besoin. Ils complètent le K1 mieux que n’importe quel autre sub. En fait je me suis rapidement retrouvé avec les subs à -6dB sur la console ! La portée du K1 est aussi remarquable. Il est possible de jouer sur la balance entre grave et aigu sur la distance ce qui est un grand plus sur un système line-array. J’ai écouté le son en dehors de la régie et j’ai pu apprécier sa régularité où que j’aille, y compris près des délais et autres fills qui le complètent très bien. »

Les deux lignes en K1 à jardin du Main Stage. Jamais d’ailleurs notre façon d’appeler « jardin » le Stage Right ne l’a été autant à propos. La déco est plus que luxuriante à Tomorrowland !

Les deux lignes en K1 à jardin du Main Stage. Jamais d’ailleurs notre façon d’appeler « jardin » le Stage Right ne l’a été autant à propos. La déco est plus que luxuriante à Tomorrowland !

Les avantages liés à l’emploi de la série K sont une fois de plus soulignés par NoizBoyz : « Si vous employez chaque enceinte pour faire ce pourquoi elle est conçue, le raccord entre modèles est inaudible. Nous avons par exemple utilisé Kara en tant qu’infill et outfill et parfois en petit délai, en obtenant un parfait renfort du K1 dans le haut du spectre. »
NoizBoyz a bien entendu utilisé Soundvision pour la conception et la prédiction des systèmes et LA Network Manager pour les préprogrammer et les exploiter, ce qui a permis de gagner du temps sur site.
« L’ensemble acoustique, mécanique et informatique de ce système est très cohérent. Nous créons nos designs avec Soundvision qui se révèle être de plus très précis. La connectique et l’accroche sont standard ce qui facilite l’exploitation où que l’on soit dans le monde » continue NoizBoyz.

Toujours au Main Stage, on parvient à distinguer le montage des KS28 sur le petit côté par 4 ou bien en stack classique par 3.

Toujours au Main Stage, on parvient à distinguer le montage des KS28 sur le petit côté par 4 ou bien en stack classique par 3.

« On peut configurer les contrôleurs au dépôt, caler le système avec LA Network Manager et enfin suivre chaque ampli durant la prestation, ce qui nous permet d’avoir l’assurance de délivrer le meilleur son.
Enfin la mise en œuvre des tout nouveaux KS28 et LA12X a été instantanément remarquée par nos clients qui ont adoré le rendu. »
« J’ai été impressionné par le headroom et la puissance délivrée par le système » nous dit l’ingé son façade d’Oliver Heldens. « Avec un système en K1, on peut facilement choisir son rendu, et retrouver ce qu’on envoie à la console pile dans la face ! »
« Nous sommes fiers d’être un partenaire L-Acoustics et de faire partie de l’aventure Tomorrowland » conclut Phlippo. « Notre investissement dans la marque L-Acoustics s’est révélé très judicieux pour notre groupe et va se poursuivre dans le futur. »

Plus d’infos sur :

 

Renaud, le Stage Left

Renaud le Stage Left

A-t-on besoin de dire qui est le mixeur qui se cache derrière cette devise et ce ballon ?
Nous avons été retrouver Christophe Génix, stage left de Renaud au Zénith de Paris, heureux comme un technicien qui aime la chetron du patron et qui a pour le satisfaire, un jouet en béton, une Live 500 SSL aussi belle et scintillante que les Champs Elysées en décembre.

Voici ci-dessous quelques images en guise de cahuètes. Le gros reportage arrive très vite.

 

Coda Audio France

Yves Guégan a rejoint CODA Audio France

Après avoir créé CODA Audio France en mars de cette année et fidèle à son plan de développement et aux premiers bons résultats, Philippe Pelmelle annonce le recrutement de Yves Guégan au poste d’Ingénieur Technico-Commercial pour prendre en charge la région parisienne et le grand ouest.
« La réponse du marché pour CODA Audio est excellente, commente Philippe. Je suis heureux de voir chaque jour qu’il y a une réelle envie d’accueillir une nouvelle marque et d’en connaitre plus sur les technologies et les produits. Un nouveau collaborateur devenait indispensable pour accompagner et dynamiser cette croissance. »

Yves Guégan à gauche et Philippe Pelmelle créateur et dirigeant de Coda Audio France

Yves Guégan à gauche et Philippe Pelmelle créateur et dirigeant de Coda Audio France

Pour le recrutement de son premier Ingénieur Technico-Commercial, Philippe a choisi un profil technique. Yves a 18 ans de statut d’intermittent du spectacle mais également l’expérience d’un entrepreneur puisqu’il a codirigé pendant 5 ans la société SIWA, le prestataire breton bien connu.
Comme beaucoup, cet ancien bassiste est entré dans le métier par la musique, passant du home studio à la scène en tant que road avant de choisir de se consacrer 100% à la technique en évoluant vers la console de mixage.
« Quand Philippe a pris contact avec moi j’ai d’abord été surpris, nous confie Yves. Bien qu’étant codirigeant d’une société, je me considérai avant tout comme un technicien. Je me suis demandé si j’avais les compétences et la volonté pour réussir au poste qui m’était proposé. La découverte des produits à Francfort m’a convaincu et m’a donné l’envie d’être celui qui ferait à son tour découvrir cette marque en France. »

Yves Guégan dans les bureaux de Coda Audio France à Trembay en France

Yves Guégan dans les bureaux de Coda Audio France à Trembay en France

Dès le début, Philippe a fait le choix de s’entourer de quelqu’un du métier : « Je voulais à tout prix quelqu’un d’autonome sur les présentations des produits et des technologies, et qui sache parler avec les prestataires, les ingénieurs du son et les techniciens.
La grande majorité des personnes que nous rencontrons nous disent avoir entendu du bien de nos produits et pourtant ils ne connaissent pas toujours très bien la gamme. C’est pourquoi nous devons faire l’effort de la présenter le plus professionnellement possible. »

Le fabricant d’outre-rhin est devenu aujourd’hui un acteur clé de l’audio avec 180 employés et un chiffres d’affaires multiplié par 10 en 7 ans. Les produits sont entièrement conçus, développés et fabriqués dans les usines de la société et pas simplement assemblés.
CODA Audio vient d’ailleurs d’achever un programme de lancement de 3 systèmes ligne source de dernière génération : le AiRAY, le ViRAY et le TiRAY.
Coda Audio France va profiter du passage de la tournée de Placebo avec 4 dates en France pour faire découvrir le système AiRAY à plusieurs acteurs clé désireux d’entendre ce système en exploitation réelle.

La marque continue donc son implantation dans le paysage hexagonal avec Yves en charge de la région parisienne et de l’Ouest de la France tandis que Philippe se concentre sur les grands comptes et le reste du territoire.

Logo Coda Audio

Pour contacter Yves : 06 08 40 41 19 ou par mail [email protected]

Pour en savoir plus sur Coda Audio France vous pouvez aussi :

 

Avec Bose

ShowMatch, ShowDevant !

L’entrée du Théâtre des Sablons à Neuilly sur Seine

L’entrée du Théâtre des Sablons à Neuilly sur Seine

Une SM5 en bas et une SM10 posées sur leur frame

Une SM5 en bas et une SM10 posées sur leur frame

On connait RoomMatch, le système d’installation à courbure constante de Bose dont le principe de flexibilité de couverture verticale comme horizontale s’appelle DeltaQ.
Voici ShowMatch, un nouveau système qui joue encore et toujours la carte de l’optimisation mécanique de la couverture DeltaQ, mais offre aussi la possibilité de fonctionner en ligne-source et donc d’attaquer de nouveaux marchés plus « Show » où SPL, poids et taille comptent.

Une démo a été organisée à Paris par le constructeur américain. SLU était présent, nous vous livrons nos premières impressions. L’accueil au Théâtre des Sablons de Neuilly est aussi chic que réussi, un grand bravo à Sophie Molitor et l’équipe de Bose Pro France au grand complet pour l’organisation vraiment parfaite.
Après dégustation de quelques petits fours, on profite de la présence d’un certain nombre de boîtes en présentation statique pour en apprécier la conception, les transducteurs et les matériaux.

Pour celles et ceux qui auraient raté notre news de présentation de ShowMatch à l’Infocomm 2016, revenons sur les caractéristiques principales de ce nouveau système.

ShowMatch en quelques lignes

La SM5 montée en 70°, une ouverture assez serrée pour une tête de petite taille et facilitant la projection.

La SM5 montée en 70°, une ouverture assez serrée pour une tête de petite taille et facilitant la projection.

Ce système deux voies est composé de trois têtes SM5, SM10 et SM20, et un sub SMS118 de même largeur et permettant des montages en accroche ou en stack. Les trois têtes diffèrent par leur ouverture verticale de 5, 10 ou 20° et par la forme arrière de l’ébénisterie s’affinant de plus en plus en fonction des angles et réduisant aussi un peu le volume de charge.
Contrairement aux systèmes spécialisés, ShowMatch offre la possibilité d’être monté en mode courbure constante, les boîtes étant choisies en fonction de la couverture verticale désirée et de la pression recherchée en fonction de la distance, ou bien en courbure variable via le modèle ouvrant à 5° et disposant d’une accroche permettant la prise d’angles par pas de 1°, une première pour le fabricant américain qui lui ouvre grand le marché de la prestation.

Une SM20, 20° d’ouverture et donc des formes biseautées permettant de constituer des lignes en courbure constante.

Une SM20, 20° d’ouverture et donc des formes biseautées permettant de constituer des lignes en courbure constante.

Le kit 55° livré en standard avec la SM5 et offrant l’ultime portée et SPL.

Le kit 55° livré en standard avec la SM5 et offrant l’ultime portée et SPL.

Mais qui dit design DeltaQ, dit aussi possibilité de faire varier l’ouverture horizontale. Contrairement à RoomMatch qui en parfait produit d’installation, demande de choisir son ouverture à l’achat, ShowMatch gagne en flexibilité via des volets latéraux interchangeables à l’aide de 4 vis et passant la directivité de 70° à 110°, deux kits étant livrés avec chaque tête.
Ne vous plaignez pas trop vite, des volets optionnels à 55° et 120° augmentent encore le nombre de combinaisons. Enfin et comme chez d’autres constructeurs, il est possible de panacher deux ouvertures pour des couvertures asymétriques, autant dire que virtuellement tout est possible avec ce système, des petites salles aux applications live nettement plus ambitieuses.

Deux moteurs EMB2S surpris par le flash dans le volume de charge dévolu aux deux 8’’.

Deux moteurs EMB2S surpris par le flash dans le volume de charge dévolu aux deux 8’’.

Question transducteurs, Bose n’a pas lésiné sur la qualité et la quantité, pleinement conscient qu’on ne peut pas intégrer le monde de la prestation sans cracher du SPL. Le chiffre de 127 dB crête dans le grave et 132 dB crête dans l’aigu pour le modèle SM5 est là pour en témoigner.
Pour atteindre ce niveau, malgré sa petite taille et son poids très raisonnable d’environ 30 kg, les anciens moteurs de la gamme RoomMatch ont été améliorés en modifiant leur propension à démarrer assez bas en fréquence puisqu’ils ne prennent le relai qu’à 800 Hz dans ShowMatch.
Désormais appelés EMB2S, il délivrent 4 dB de plus que le modèle précédent et en étant couplés en série parallèle par 4 sur leur guide d’onde CADS (Continuous Arc Diffraction Slot).

Le 8’’ aussi ventilé que puissant et clairement Made in Italy sur cahier des charges Bose.

Le 8’’ aussi ventilé que puissant et clairement Made in Italy sur cahier des charges Bose.

Quand on dit ventilé, cela n’est pas un vain mot

Quand on dit ventilé, cela n’est pas un vain mot


Un montage cardioïde de trois SMS118, quelque chose de facilité par une prise doublée en face avant.

Un montage cardioïde de trois SMS118, quelque chose de facilité par une prise doublée en face avant.

il complètent très bien la paire de 8’’ à grande excursion, bobine de 3’’ et aimant au néodyme, d’origine italienne et de très belle facture, dont on verra plus loin le nerveux et la capacité à descendre dans le grave.
Le sub SMS118 embarque dans un montage bass reflex un 18’’ lui aussi à grande excursion et aimant au néodyme et est prévu pour être accroché en tête de ligne ou bien stacké au pied des lignes. ShowMatch dispose de nombreux accessoires, et notamment du bumper principal lui permettant de lever 24 modules avec un facteur de sécurité de 10 pour 1.
Pour l’amplification, Bose propose deux solutions. Pour l’installation, le PowerMatch PM8500, un ampli malin, puissant et flexible comme la gamme d’enceintes, et tirant parti de la possibilité de mise en pont des 8 modules de 500 Watts qui le composent, on verra après comment.

Des racks de PM8500, l’ampli couteau suisse de Bose, tels qu’ils voyagent de ville en ville pour cette série de démos de ShowMatch.

Des racks de PM8500, l’ampli couteau suisse de Bose, tels qu’ils voyagent de ville en ville pour cette série de démos de ShowMatch.

Pour le touring, Bose adoube Powersoft qu’on ne présente plus, et à qui il va fournir les presets nécessaires au bon fonctionnement itinérant de ShowMatch.

Suivez-nous dans l’auditorium des Sablons

Sophie Molitor expliquant le déroulement de l’écoute et aussi son plaisir de nous présenter ce nouveau produit très prometteur.

Sophie Molitor expliquant le déroulement de l’écoute et aussi son plaisir de nous présenter ce nouveau produit très prometteur.

Après cette rapide présentation, on reprend le cours de cette après-midi de découverte de ShowMatch avec son écoute dans la salle du Théâtre où nous attendent Sophie Molitor, la Directrice de la division systèmes professionnels & live music de Bose France, et Blaise Dupiellet, le Responsable du bureau d’études de Bose France, et question décibels, on va être gâté.

Bose ShowMatch

Blaise Dupiellet ravi de l’effet produit par les quelques passages musicaux distillés durant son intro technique de ShowMatch.

Un gauche/droite de 7 boîtes par côté et 4 subs posés au sol toujours par côté ont été déployés, le même système qui fait le tour d’Europe des distributeurs ou des filiales de la marque.

7 boîtes ShowMatch en l’air, une configuration largement suffisante pour couvrir le Théâtre des Sablons.

7 boîtes ShowMatch en l’air, une configuration largement suffisante pour couvrir le Théâtre des Sablons.

SLU : Quel type de boîte est accroché ?

Blaise Dupiellet : Nous avons quatre 5° et trois 10° pour finir la ligne. Sur le nez de scène, nous avons quatre 20° en lip et huit subs en deux groupes de quatre en montage cardioïde.
Pour l’amplification on utilise des PM8500 dont on bridge deux paires de canaux et les quatre restants sont exploités dans une configuration parallèle/pont (appelé Quad mode) permettant d’obtenir 2000 W sous 4 ohms.
L’ampli devient donc un trois canaux en 2 x 1000 W et 1 x 2000 W et alimente une paire de têtes en parallèle et un sub. Les têtes sont des 6 ohms pour la section aigüe et 8 ohms pour le grave. Le sub est en 4 ohms. C’est donc très confortable.

SLU : Les presets actuels sont relativement simples..

Blaise Dupiellet : Il s’agit de filtres standard, d’égaliseurs, de délais et de limiteurs. On est aujourd’hui pour cette journée assez flat, avec un alignement effectué essentiellement pour la console, mais Bose a passé un accord avec Powersoft pour permettre à ShowMatch de voyager, nos amplis étant conçus pour l’installation, et de bénéficier d’une plateforme DSP plus élaborée.
Nous conseillerons les X4 et X8 pour la prestation ou l’installation de prestige. Les presets ShowMatch pour Powersoft seront disponibles quand nous aurons finalisé le package prestation.

Quatre SMS118 en montage end fire. Deux PM8500 sont nécessaires pour les alimenter.

Quatre SMS118 en montage end fire. Deux PM8500 sont nécessaires pour les alimenter.

Nous avons aussi un « shooter » assez simple mais efficace pour RoomMatch et ShowMatch et qui permet de faire du champ direct très rapidement, le Bose Array Tool. Le but est de faire un design en moins de 5 minutes et exporter un rapport avec toutes les informations nécessaires à l’accroche, voire d’utiliser une option qui propose, en fonction d’une zone de couverture, le bon nombre de boîtes pour y parvenir.

Plus d’infos encore avec Arthur Boutin

Arthur Boutin et à droite Romain Gamundi avec qui nous parlerons disponibilité, prix et positionnement un peu plus loin.

Arthur Boutin et à droite Romain Gamundi avec qui nous parlerons disponibilité, prix et positionnement un peu plus loin.

Nous avons rendu Blaise Dupiellet à l’ensemble des intégrateurs, techniciens et clients présents et avons repris notre farandole de questions avec Arthur Boutin, un technico-commercial de Bose avec un solide bagage technique, pour avoir des précisions sur le système.

SLU : Les moteurs EMB2 semblent avoir pris du poil de la bête.

Arthur Boutin : Ils ont été modifiés pour accompagner des 8’’ là ou avec RoomMatch ils travaillaient par six à la fois mais avec deux 10’’ et descendaient pour cela à 500 Hz. ShowMatch est coupé à 800 Hz, ce qui a permis à ces moteurs rebaptisés EMB2S d’avoir une meilleure réponse dans les aigus et de délivrer 4 dB en plus de 8 à 16 kHz, ce qui est indispensable dans un line-array et évite de trop charger dans les presets.

Une image qui montre bien les sorties aboutissant dans le guide d’ondes dont une seule moitié est volontairement en place, une 100°.

Une image qui montre bien les sorties aboutissant dans le guide d’ondes dont une seule moitié est volontairement en place, une 100°.

SLU : Les volets qui modifient les angles de couverture horizontale des boîtes sont au total au nombre de 4 ?

Arthur Boutin : Chaque module a sa directivité qu’on appellera de livraison, par exemple pour le SM5 on monte 70° en usine, mais il est possible de les équiper avec le second choix qu’on trouve dans le carton et parfois même une troisième en option. En résumé le SM5 accepte 55°, 70° et 100°, le SM10 accepte 70° et 100° et le SM20 accepte 70°, 100° et 120°. Il y a donc 8 possibilités en tout. Le preset est commun aux 8 variantes de directivités. Il est enfin possible de panacher deux ouvertures différentes afin, par exemple, de ne pas exciter un mur horizontal ou encore une passerelle sur laquelle passent des artistes micro en main. Ce travail au niveau des directivités doit être fait avec rigueur, on ne peut pas passer d’une boîte en 55° à une en 120°. « Modeler » est d’une grande aide pour voir si l’association entre différents modèles peut marcher ou pas.

Une vue du volume de charge des 8’’ équipant les têtes ShowMatch. On devine les moteurs qui baignent, comme souvent, dans l’onde arrière. Les évents au nombre de 4 sont largement dimensionnés.

Une vue du volume de charge des 8’’ équipant les têtes ShowMatch. On devine les moteurs qui baignent, comme souvent, dans l’onde arrière. Les évents au nombre de 4 sont largement dimensionnés.

SLU : Les deux 8’’ sont chargés comment ?

Arthur Boutin : La particularité de cette enceinte tient au partage de tout le volume de charge entre les deux transducteurs ce qui donne une réponse dans le grave assez étendue. Il n’y a guère que le guide d’ondes et les 4 moteurs qui lui prennent un peu de place. RoomMatch partageait ce volume en deux et les moteurs étaient à part.

SLU : Quelques mots sur le sub ?

Arthur Boutin : Il a été développé en même temps que ShowMatch et en reprend les cotes exactes, ce qui permet toute sorte d’exploitation en accroche ou en ground stack. Bose a veillé à placer une Speakon en face avant pour faciliter les montages cardio.

Le SMS118. 62 kg avec son accroche et un niveau crête de 135 dB SPL posé au sol et 129 en l’air.

Le SMS118. 62 kg avec son accroche et un niveau crête de 135 dB SPL posé au sol et 129 en l’air.

SLU : Le HP ?

Arthur Boutin : Un super 18’’ fabriqué en Italie sur cahier des charges Bose. Grande élongation et aimant néodyme, ce qui donne, entre autres, un poids raisonnable.

SLU : Je vous repose la question car on sent du potentiel non encore exploité dans ce système. Où en sont les presets ?

Arthur Boutin : On a aujourd’hui des presets qui sont définis, mais on sait bien que cette partie logicielle vit avec le système et ses utilisateurs, donc tout ça va évoluer.

Les têtes en mode installation. Le gain de place et la discrétion sont manifestes.

Les têtes en mode installation. Le gain de place et la discrétion sont manifestes.

SLU : Tout système line-array demande sa plateforme software.

Arthur Boutin : Chez nous elle s’appelle Modeler, un outil puissant de simulation électro-acoustique, équivalent de Ease et CATT, et intégrant par exemple les matériaux de la salle et leurs caractéristiques acoustiques ainsi que les formes complexes. Ayant conscience que l’installation et la prestation ne se traitent pas de la même manière, nous avons préféré créer un outil plus simple, intuitif et rapide à utiliser qu’on a appelé Bose Array Tool, et qui fonctionne sur la base de Modeler avec les mêmes outils de dessin.

SLU : Revenons à l’installation. Est-ce que vous avez des variantes de ShowMatch dédiés à ce marché ?

Arthur Boutin : Non. ShowMatch est prévu pour l’installation comme la prestation et pour cela les deux poignées arrière de transport et les flancs, dans lesquels deux autres poignées sont moulées, peuvent être ôtés. Il en va de même avec les goupilles touring qui sont remplacées par des modèles plus petits et courts. Tout cela fait gagner de la place et rend les boîtes encore plus discrètes pour les intégrateurs.

Une vue de près de la mécanique de prise d’angles par l’arrière des SM5. On distingue bien aussi les goupilles touring avec le verrouillage par deux pièces qui s'effacent lorsqu’on appuie sur le bouton doré bien visible. Chaque goupille est solidement arrimée à l’aide d’un lien acier.

Une vue de près de la mécanique de prise d’angles par l’arrière des SM5. On distingue bien aussi les goupilles touring avec le verrouillage par deux pièces qui s’effacent lorsqu’on appuie sur le bouton doré bien visible. Chaque goupille est solidement arrimée à l’aide d’un lien acier.

SLU : Je ne vois de mécanique de prise d’angle que sur les SM5.

Arthur Boutin : C’est normal, c’est ce modèle qui sera essentiellement employé en touring et en accroche. On propose d’aller de 0 à 5° par pas de 1°. Les SM10 et 20 seront utilisées plutôt en installation en DeltaQ, en courbure constante. Dans ce cas il suffit de les accrocher avec les goupilles courtes. A propos de goupilles, celles de touring disposent d’un slider pour les tenir en place et elles glissent vraiment bien (rires).

SLU : Quels matériaux sont utilisés pour vos enceintes ?

L’arrière d’un volet dans les mains d’Arthur Boutin, la partie qui fait face au bord de chaque HP de 8’’ et qui assure la mise en phase de ce dernier.

L’arrière d’un volet dans les mains d’Arthur Boutin, la partie qui fait face au bord de chaque HP de 8’’ et qui joue sur la phase de ce dernier.

Arthur Boutin : Du multiplis de bouleau balte pour l’ébénisterie, de l’acier pour les accroches et pour le reste du polymère pour plus de légèreté.
L’avantage de ce type de bois, c’est d’être résistant à l’eau comme aux changements de température.
Le système va résister à une pluie légère, ceci étant nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour juger de sa tenue dans le temps.

SLU : Il paraît étudié l’arrière de vos volets faisant varier la directivité…

Arthur Boutin : Ils le sont. Ils atténuent certain modes du 8’’ et surtout ils modifient et optimisent la réponse polaire.


SLU : A-t-on une idée de la disponibilité à la vente de ShowMatch ?

Romain Gamundi (Marketing & Events Coordinator chez Bose) : Allez, je me lance. Tout devrait être disponible début décembre.

SLU : Une idée des prix ?

Romain Gamundi : Les trois enceintes coûteront le même prix de 3850 € HT et le sub 3400 € HT. Le pavillon additionnel (les deux côtés) va être vendu à 110 €, enfin le grand frame 2950 € HT. C’est un positionnement prix qui est environ à 30% en dessous des marques les plus connues et qui qui permettra de bien exploiter ce système des trois façons prévues.
Par exemple avec trois SM20 en 70° ou 100° d’ouverture horizontale, on a un système point source puissant et abordable. En panachant plus les modules et les ouvertures on dispose d’un système DeltaQ à part entière avec tous ses avantages en installation, mais avec plus de SPL et une taille plus réduite qu’avec Room Match.
Enfin en utilisant les modules SM5 et SM10 en courbure variable, on peut aisément tirer à 50-60 mètres et sonoriser des événements de belle taille. En prenant par exemple les clubs, on peut équiper du plus petit au plus gros en tirant en plus parti de nos nouveaux subs qui descendent à 32 Hz.

SLU : Pourrez-vous vendre des configurations touring complètes avec les amplis ?

Le Powersoft X8, une sacrée fabrique à watts savants grâce à sa puissance DSP et à watts tout court , avec 40 KW crête au total sur 8 canaux. Un excellent choix de la part de Bose.

Le Powersoft X8, une sacrée fabrique à watts savants grâce à sa puissance DSP et à watts tout court , avec 40 KW crête au total sur 8 canaux. Un excellent choix de la part de Bose.

Blaise Dupiellet : Bien sûr. Outre les configurations d’installation et 100% Bose, nous vendrons les racks touring équipés d’amplis Powersoft et spécifiquement prévus pour ShowMatch. C’est une société belge qui s’occupera de les assembler suivant notre cahier des charges.

Le mot d’un homme rare

Nous avons enfin eu la chance de parler avec Akira Mochimaru, le Responsable Monde de Bose Professionnel, un homme rarement dans nos contrées, et à qui nous avons demandé le pourquoi du choix de Powersoft comme ampli pour le touring.

Akira Mochimaru, aussi souriant que disponible.

Akira Mochimaru, aussi souriant que disponible.

Akira Mochimaru : PowerMatch est un excellent ampli, très solide, et je suis certain qu’il pourrait prendre la route, simplement il est configuré pour l’installation avec, par exemple, des connecteurs Euroblock qui ne conviennent pas pour le touring.
Plutôt que de rester fermes sur notre préconisation, nous avons choisi de laisser libres nos utilisateurs d’utiliser d’autres modèles et spécialement Powersoft qui est une excellente marque, fiable et proposant des produits de grande qualité.
Ils disposent par ailleurs d’un très bon réseau de distributeurs aptes à assurer du service après-vente. Enfin notre accord inclut l’accès à leur plate-forme DSP pour y intégrer nos presets et la possibilité de commander la diffusion.
J’insiste sur le fait que l’on n’oblige personne à utiliser des amplis Powersoft, mais c’est vrai que nous n’avons pas testé et donc validé d’autres marques et qu’en revanche les essais menés dans les laboratoires de Bose avec la marque italienne se sont révélés concluants.

Conclusion & écoute

Bose ShowMatch

Courageux, culotté même penseront certains, Bose se lance avec ShowMatch dans le grand bain du line-array avec la volonté d’en élargir considérablement la palette d’emploi via sa technologie DeltaQ. Il met aussi tous les atouts de son côté avec le choix malin de Powersoft pour fournir puissance et fonctionnalités évoluées, indispensables pour séduire le milieu du touring.
L’écoute confirme cette bonne première impression dès les premières notes jouées. Avec des sources masterisées, l’aigu et le médium apparaissent justes et plaisants, et prolongent bien un grave intéressant et suffisamment nerveux où le raccord avec les subs passe bien si ce n’est un léger manque d’impact de ce dernier, tout du moins dans la salle où a eu lieu cette brève écoute. Les têtes seules ont en revanche une attaque et un rendu intéressant dans le grave, largement suffisant à faible niveau ou sur des groupes vocaux.
L’écoute sur le mix live du groupe qui a joué spécialement pour Bose, permet d’affiner nos impressions. Les voix sont reproduites avec clarté et définition, sans aucune dureté. Il en va de même avec les instruments, batterie comme claviers, le rendu est franchement « live » avec ce qu’il faut de punch, et de couleur, pour séduire un large auditoire. Le sentiment de puissance est bien là à une pression allant de 100 à 102 dB(A) et qui nous a semblé plus que suffisante.

Rien de tel que de vrais instruments et de vraies voix avec toute leur dynamique pour juger un système qui part à l’assaut des prestataires.

Rien de tel que de vrais instruments et de vraies voix avec toute leur dynamique pour juger un système qui part à l’assaut des prestataires.

J’ai en revanche remarqué que quelques petits progrès restent à faire au niveau de la couverture polaire. La sommation mono du système est pour le moment perfectible et la classique bosse de niveau face au point 0° des boîtes demande à être un peu lissée. Il n’est pas exclu que la salle soit pour partie responsable de ce comportement d’autant qu’une ouverture de 12 mètres n’est pas idéale dans un lieu somme toute assez petit.
N’oublions pas aussi que nous avons écouté un système filtré en bon vieux Butterworth là où la concurrence travaille en FIR, et qu’aucune amélioration via des DSP n’a été mise en œuvre. Je suis donc très curieux de réécouter au plus vite ShowMatch avec du Powersoft et surtout drivé par des presets spécifiques bénéficiant de la puissance de calcul embarquée dans ces amplis, à même de peaufiner la polaire, permettre de constituer de longues lignes et mettre le son encore plus dans la face. Peut-être aussi que ces nouveaux presets prendront en compte la variété d’ouvertures symétriques ou pas qui sont possibles.

Le groupe en plein ShowMatch !

Le groupe en plein ShowMatch !

En attendant cela ne fait aucun doute, ShowMatch est mécaniquement et acoustiquement bien né, et le travail qui va être fait avec les remontées de terrain, finira de l’inscrire dans un paysage professionnel où il a d’ores et déjà sa place.

Specifications techniques

 

Avec Audio-Technica

Le Tango Roots Festival, du velours, des talons hauts et du bon son

La salle de la Parole Errante de Montreuil décorée et ceinturée par des tables, à gauche le bar, à droite la scène et surtout disposant d’un splendide parquet indispensable pour danser.

La salle de la Parole Errante de Montreuil décorée et ceinturée par des tables, à gauche le bar, à droite la scène et surtout disposant d’un splendide parquet indispensable pour danser.

Richard Garrido aime et danse le tango, mais il est aussi le PDG d’Audio-Technica Europe, deux bonnes raisons pour retrouver une foultitude de produits de la marque japonaise à Montreuil pour la 6è édition du Tango Roots Festival dont sa société est partenaire officiel.

A gauche Bertrand Allaume d’Audio-Technica et Bastien Peralta le mixeur du Festival.

A gauche Bertrand Allaume d’Audio-Technica et Bastien Peralta le mixeur du Festival.

Nous avons été à cette occasion à la rencontre de Bertrand Allaume d’Audio-Technica et de Bastien Peralta le mixeur du Festival pour une vraie initiation à cette danse, à ses rites, ses inflexions sonores et a ses groupes.
Une découverte passionnante et très sonore. Hébergé à La Parole Errante dans une salle très bien décorée et disposant pour l’occasion d’une piste de danse en bois d’une qualité de finition remarquable, ce festival s’offre le luxe d’accueillir des danseurs vedette mais aussi des amateurs avec des orchestres en plus des DJ spécialisés en tango.

Cela implique du son et du bon, d’où le partenariat avec Audio-Technica et le coup de pouce d’APG. L’infrastructure technique a été confiée à SNO, un prestataire basé à Lognes. Nous avons été accueillis pour la grande milonga d’ouverture du festival avec l’Orquesta Silbando et DJ Elisabeth Dussaud.

L’Orquesta Silbando en action ou plutôt mettant en action son public car du tango on ne fait pas que l’écouter, on le danse.

L’Orquesta Silbando en action ou plutôt mettant en action son public car du tango on ne fait pas que l’écouter, on le danse.

SLU : Vous avez donc prêté le parc micro de ce soir à SNO ?

Bertrand Allaume (brand manager d’Audio-Technica) : On a choisi des micros spécifiques dans notre catalogue pour suivre la fiche technique qui nous a été fournie. Il faut savoir que le Tango est totalement acoustique. Ce soir par exemple nous allons avoir piano, contrebasse, deux violons et deux bandonéons.

Les micros main « habituels » d’Audio-Technica, les Artist Elite dans les mains de Bertrand. A gauche en rouge deux dynamiques AE4100, et le troisième et bleu est un statique, l’AE5400.

Les micros main « habituels » d’Audio-Technica, les Artist Elite dans les mains de Bertrand. A gauche en rouge deux dynamiques AE4100, et le troisième et bleu est un statique, l’AE5400.

SLU : HF ?

Bertrand Allaume : Non, tout en filaire. Ils ne sont pas fans des HF et en plus il faut rester autant que possible en filaire avec des instruments acoustiques. Je suis ravi d’être ici ce soir car cela me permet de tester et d’écouter le rendu de mes micros sur ce type d’instruments, des choix parfois inattendus et originaux et qu’il faut pouvoir valider par un test grandeur nature.

SLU : De grosses déconvenues ?

Bertrand Allaume : Non, dans un cas c’est merveilleux et dans l’autre cela n’apporte rien. C’est rare que cela n’aille pas. On cherche toujours la pertinence dans nos choix qui sont validés ou pas durant les balances, quand les musiciens se prêtent au jeu ce qui a été le cas ce soir.

Une balade sur le plateau

SLU : Pas de problème pour s’accrocher aux bandonéons ?

Bertrand Allaume : Pas chez nous. On a des accessoires spécifiques et, par ailleurs, les joueurs de bandonéon ont tous des pattes rajoutées à leur instrument pour permettre de s’y agripper ou sont déjà équipés. Beaucoup d’entre eux choisissent d’ailleurs l’ATM350 qui est petit, fidèle et encaisse bien. Un nouveau modèle, l’ATM350a sera disponible dans quelques semaines (il l’est désormais avec de nombreux accessoires pour encore mieux le fixer et deux longueurs de flexible différentes. NDR).

SLU : Ce sont les 5040 sur le piano ?

Bertrand Allaume : Non, ce sont les 5045. Au lieu d’avoir 4 membranes comme le 5040 ce qui a un effet très positif sur le bruit propre du capteur, ils en ont qu’une très grande.

Le 5045, une paire de 5045, de très beaux micros à condensateur à capture latérale grâce à leur membrane rectangulaire qui les rend pratiques pour repiquer un grand nombre d’instruments acoustiques.

Le 5045, une paire de 5045, de très beaux micros à condensateur à capture latérale grâce à leur membrane rectangulaire qui les rend pratiques pour repiquer un grand nombre d’instruments acoustiques.

Une vue de près d’un 5045 où l’on devine la membrane rectangulaire. Chapeau pour la fixation. Quand joli rime avec pratique.

Une vue de près d’un 5045 où l’on devine la membrane rectangulaire. Chapeau pour la fixation. Quand joli rime avec pratique.

Luxe lié à un petit patch et à un gros stock de micros, la contrebasse hérite de deux capteurs, le BP40 pour la face et un 2500 pour les retours, un micro double tête dont n’est employée que celle dynamique.

Luxe lié à un petit patch et à un gros stock de micros, la contrebasse hérite de deux capteurs, le BP40 pour la face et un 2500 pour les retours, un micro double tête dont n’est employée que celle dynamique.

SLU : Et sur la contrebasse ?

Bertrand Allaume : On s’est fait plaisir. C’est le BP40, un dynamique à large membrane qui apporte beaucoup de détail. Comme on en avait presque trop pour les retours, on a placé un AE2500 en n’utilisant que la cellule dynamique qui apporte une belle rondeur qu’on exploite du coup aussi un peu en façade et à 100% dans les retours.

Agrippé à son bandonéon, un des deux 350 attend sagement d’en prendre plein la bonnette. Il faut dire que la façon typique de jouer sur la cuisse en tapant le soufflet, génère de belles transitoires.

Agrippé à son bandonéon, un des deux 350 attend sagement d’en prendre plein la bonnette. Il faut dire que la façon typique de jouer sur la cuisse en tapant le soufflet, génère de belles transitoires.

SLU : Un des bandonéons est modifié pour accepter des micros…

Bertrand Allaume : Quasiment tous, ils disposent de fixations pour les repiquer classiquement en main droite et gauche. Un ATM 350 de chaque côté.

SLU : Et enfin les cordes…

Bertrand Allaume : Nous avons ce soir un violon et un alto. Le troisième violon ne sera malheureusement pas des notres. Ils sont repiqués de la même façon avec un ATM350 sur l’instrument lui-même et un AT4022 pour leur redonner un peu d’air. Ce dernier a été spécifiquement conçu pour reprendre des cordes, frottées ou pincées.

l’AT4022, un statique à électret omnidirectionnel abordable et très utile pour redonner de la distance et un son plus doux et aéré aux violons.

l’AT4022, un statique à électret omnidirectionnel abordable et très utile pour redonner de la distance et un son plus doux et aéré aux violons.

Un des ATM350 attend patiemment son violon pour s’y agripper.

Un des ATM350 attend patiemment son violon pour s’y agripper.

Tango : us, coutumes et son.

Tandis que nous visitons le plateau, Elisabeth Dussau la DJ « chauffe » la salle et permet au public de se régaler sur la piste aussi lisse qu’un green de golf. Trois tangos viennent d’être joués à la suite en CD, éclate alors un son venu de nulle part, anachronique, drôle, très décalé de l’univers tango.
On nous explique qu’il s’agit de la cortina, une sorte de respiration sonore qui marque l’instant où les danseurs se séparent et peuvent se parler avent que des couples se reforment et trois nouveaux tangos soient enchaînés pour leur bonheur, trois morceaux qui forment une tanda.

De gauche à droite Bertrand Allaume brand manager pour Audio-Technica, Bastien Peralta, sonorisateur du festival et Hugo Heredia, assistant sonorisateur

De gauche à droite Bertrand Allaume brand manager pour Audio-Technica, Bastien Peralta, sonorisateur du festival et Hugo Heredia, assistant sonorisateur

Arborant un sourire qu’on s’est empressé d’immortaliser, Bastien Peralta, le sonorisateur du Tango Roots Festival a pris quelques minutes pour nous répondre et nous initier un peu à cette musique et aussi à certaines de ses contraintes comme par exemple…

Bastien Peralta : Non, pas de régie face au système, dans le tango on doit se faire discret car la priorité est donnée aux danseurs et pas un mètre carré de parquet ne doit leur manquer.
Généralement je travaille avec un iPad avec lequel je peux mixer à distance tout en écoutant, comme ce soir je ne l’ai pas, je ferai des allers retours entre la salle et jardin où j’ai installé ma régie ou je demanderai à Hugo Heredia qui m’assiste de me donner des indications. J’ai sinon à ma disposition une QL1 Yamaha que je peux entièrement télécommander en WiFi.

Une vue de la salle dédiée à la danse depuis la régie son placée à jardin et en charge de la face et des retours grâce à une QL1 Yamaha et son stage Rio 3224 qu’on devine sous les trois récepteurs Audio-Technica.

Une vue de la salle dédiée à la danse depuis la régie son placée à jardin et en charge de la face et des retours grâce à une QL1 Yamaha et son stage Rio 3224 qu’on devine sous les trois récepteurs Audio-Technica.

SLU : Ton nom somme assez argentin ou je me trompe…

Bastien Peralta : Non c’est vrai, je le suis à moitié, mais ce n’est pas pour ça que je suis là. Mon côté argentin est venu après et je ne me suis pas vendu comme spécialiste du tango car ayant du sang argentin.

SLU : Mais désormais tu es connu pour ça non ?

Bastien Peralta : Oui, j’en mixe pas mal mais il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de mixeurs spécialisés sur cette musique et qu’il n’y a pas beaucoup de festivals qui disposent d’orchestres comme le Tango Roots.

La QL1 en charge de face, retours et effets pour les deux, une tâche dont elle s’accommode les doigts dans le nez car petit ne signifie plus mou du genou ou du DSP…

La QL1 en charge de face, retours et effets pour les deux, une tâche dont elle s’accommode les doigts dans le nez car petit ne signifie plus mou du genou ou du DSP…

SLU : Et quand tu ne mixes pas de tango ?

Bastien Peralta : Je travaille avec des groupes africains et des jazzmen, le Surnaturel Orchestra. J’aime bien la nature spécifique de la prise de son du jazz dont le son doit être aéré. On passe plus de temps à positionner les micros. Je sonorise enfin des pièces de théâtre, une bonne école pour ne pas mixer trop fort.

SLU : Audio-Technica étant partenaire du festival, tu as bénéficié d’une sacrée valise de micros (rires)

Bastien Peralta : Absolument. Nous nous sommes rencontrés avec Bertrand et on a bien échangé autour des micros. Les musiciens ont fait état de quelques demandes spécifiques et nous avons trouvé les bonnes réponses.

L’Orquesta Silbando avec violon et alto placés juste derrière les bandonéons, la contrebasse et le piano ne sont eux-mêmes pas loin. L’ensemble dispose malgré tout de retours.

L’Orquesta Silbando avec violon et alto placés juste derrière les bandonéons, la contrebasse et le piano ne sont eux-mêmes pas loin. L’ensemble dispose malgré tout de retours.

SLU : Les musiciens paraissent être très proches les uns des autres…

Bastien Peralta : C’est la meilleure façon de s’entendre et le style musical veut ça, sans oublier que nous nous produisons souvent dans des lieux qui sont beaucoup moins bien équipés, il faut donc savoir donner sans avoir forcément la place où le matériel adéquat.
La pianiste Chloë Pfeiffer qui est aussi l’arrangeuse et directrice de l’Orquesta Silbando qui joue ce soir, a demandé en revanche à avoir dans ses retours ce qui est placé à cour et qu’elle a du mal à bien entendre or le piano dans le Tango mène le jeu avec le premier bandonéon et doit donc être parfaitement immergé dans le son.

Une prise de son réussie mais qui demande à ce que le musicien reste bien en face des capteurs, un choix qui demande donc sa totale participation.

Une prise de son réussie mais qui demande à ce que le musicien reste bien en face des capteurs, un choix qui demande donc sa totale participation.

Bertrand Allaume : L’avantage aussi du tango est que ça ne joue pas fort, culturellement on doit pouvoir se parler ce qui fait que même dans une salle comme celle où nous nous trouvons et qui n’a pas une acoustique étudiée, cela peut passer car on ne l’excite que très peu.

SLU : Ce soir tu vas jouer avec une seule marque de micros. Ca ne te gêne pas ?

Bastien Peralta : Non parce que la gamme est très vaste et offre plein de gammes et couleurs différentes et puis c’est rare d’avoir à sa disposition autant de produits différents. Je ne les connais bien sûr pas tous, donc je suis en mode découverte avant même de me poser la question de savoir si oui ou non je n’aurais pas préféré avoir d’autres marques sous la main.

SLU : C’est vrai qu’avant de faire le tour de la gamme d’A-T…

Bertrand Allaume : Il faut plusieurs années (rires !)

Bastien Peralta : Il est quand même fréquent aussi d’avoir toujours les mêmes références proposées par habitude et par commodité donc le fait de changer est très sympa.

La prise de son très réussie des cordes. On voit bien les ATM350 placés loin de la zone de jeu et là où le son prend de l’ampleur et de la rondeur et perd de son mordant trop frotté.

La prise de son très réussie des cordes. On voit bien les ATM350 placés loin de la zone de jeu et là où le son prend de l’ampleur et de la rondeur et perd de son mordant trop frotté.

Bertrand Allaume : Sortir de ses habitudes et de la zone de sécurité pour tester d’autres micros est une démarche qui prend du temps et nécessite d’avoir pas mal de modèles, la complicité du groupe et si possible, quelqu’un comme moi qui peut expliquer modèle par modèle et placement par placement ce qui évite de perdre du temps.

L’ATM350 sans son chapeau

L’ATM350 sans son chapeau

Et je peux t’assurer que j’apprends à chaque fois. C’est passionnant. Bastien par exemple place l’ATM350 au niveau de l’éclisse des violons pour laisser les musiciens attaquer leurs cordes comme ce style musical l’exige.
Et ça sonne bien, c’est super équilibré sans que l’archet ne soit trop proéminent. Un peu d’air avec l‘AT4022 et c’est fait.

SLU : Vous avez aligné les deux capteurs ?

Bertrand Allaume : Oui nous les avons remis en phase avec la console.

Audio-Technica Tango Roots Festival

Une diffusion moderne. Trop ?

Un des deux points de diffusion principaux APG composés d’unités de grave UL118 et UL115 et de trois têtes UC206N

Un des deux points de diffusion principaux APG composés d’unités de grave UL118 et UL115 et de trois têtes UC206N

SLU : Qui a eu l’idée de placer des line-array ?

Bastien Peralta : C’est un deal avec APG et très classiquement une face a été montée et deux petits rappels ont été placés en fond de salle, mais ce n’est pas forcément la solution idéale pour le tango même si ça l’est pour concentrer l’énergie sur la piste de danse et ne pas trop aller exciter le reste de la salle.

SLU : Oui, c’est sûr que les deux rappels faisant face au système vont ôter plus qu’ajouter. Quelle est la solution communément employée en tango pour couvrir la piste en ce cas ?

Bastien Peralta : Ce qui est très intéressant c’est de créer des zones pour les danseurs. Avoir une seule face stéréo n’offre pas la même sensation quand on se place devant les enceintes ou au fond du parquet, même avec un line-array et sa décroissance plus faible.
L’idée est d’avoir plein de petites sources qui éclairent des zones sonores qui font que le son est le même partout, avec bien sûr des différences localement mais dont les tangueros s’accommodent.
Avec une grosse diff on retrouve la sensation du concert, mais pour celle de la danse, il faut plein d’enceintes, quitte à être localement un peu interférent.

Conclusion

Fin de la musique enregistrée jouée par la DJ, et souvent très ancienne et délicate à reproduire car ancrée entre 200 et 4000 Hz et place à un beau piano acoustique, des bandonéons, et des cordes. Même si tout est nouveau pour nous, du bon son, on sait encore le reconnaître.
Comme prévu, le SPL à trois chiffres fait relâche ce qui n’empêche en rien la dynamique d’être présente avec une très belle attaque des archets, des bandonéons et même du piano.

Il n’y a pas à proprement parler de section rythmique au tango, mais rien que les bandonéons donnent la cadence en employant la jambe du musicien sur le soufflet, ou l’inverse, ce qui génère cette attaque si particulière que les 350 restituent fidèlement.

Chloë Pfeiffer l’arrangeuse et directrice de l’Orquesta Silbando mène la danse…

Chloë Pfeiffer l’arrangeuse et directrice de l’Orquesta Silbando mène la danse…

Il en va de même avec la contrebasse, précise et ronde à la fois, même si un peu trop effacée du mix à mon goût. Le piano est très bien repiqué malgré un spectre assez court dans le grave, quelque chose de voulu car, une fois encore, le tango n’a pas besoin d’infra. Tout un autre monde.
Après quelques allers-retours dans la salle et parfois même sur la piste, Bastien obtient le son recherché, tout en retenue mais avec de jolies réverbérations et la précision qui est nécessaire aux danseurs pour s’exprimer. Si l’on en juge par leur nombre sur la piste et leurs applaudissements, ils aiment aussi. Beau boulot.

D’autres informations sur :

 

Pour fêter ses 35 ans

d&b présente trois nouvelles enceintes d’installation

d&b série xS

d&b série xS

Wolfgang Schulz

Wolfgang Schulz

d&b a décidé d’étoffer son offre pour le marché de l’installation avec trois nouveaux modèles point source de la série xS, les 24S, 24S-D et le 21S-Sub. Les cibles visées sont les clubs, les SMAC, les lieux de culte, les salles polyvalentes et les salles de sport.
La taille des deux têtes et des HP de 12’’ permettent leur emploi en large bande et reliées au 30D, l’ampli d’installation de d&b, elles offrent 138 dB SPL, 137 dB SPL, et 134 dB SPL pour le sub.
« Les 24S, 24S-D et 21S-Sub sont des enceintes conçues pour être posées et oubliées. Elles répondent parfaitement aux exigences des installations fixes, simplicité et grande robustesse » nous explique Wolfgang Schulz, le Manager des produits d’installation de d&b.


Une vue de la 24S laissant apercevoir son guide d’onde à directivité constante et ses deux 12’’ en montage dipolaire et bénéficiant à la fois d’évents étudiés et d’un volume de charge respectable.

Une vue de la 24S laissant apercevoir son guide d’onde à directivité constante et ses deux 12’’ en montage dipolaire et bénéficiant à la fois d’évents étudiés et d’un volume de charge respectable.

L’essentiel des caractéristiques techniques des 24S et S-D est identique comme deux HP de 12’’ au néodyme en montage dipolaire et charge bass reflex, et un moteur à gorge de 1,4’’ monté sur un guide d’ondes à directivité constante pouvant tourner sur 90°, ce qui facilite l’installation verticale ou horizontale, les deux têtes diffèrent par l’ouverture de ce dernier.

La 24S a une dispersion de 75° x 45° là où la 24S-D ouvre plus à 110° x 45° (H x V). Les deux enceintes sont passives et ont fait l’objet d’études poussées au niveau des évents afin de garantir extension et pression jusqu’à la dernière octave.
Grâce au montage spécifique des deux HP de grave, le contrôle de la dispersion suit jusqu’à environ 500 Hz dans le même plan que le dipôle, ce qui limite la transmission d’énergie dans le champ réverbérant et améliore le gain avant accrochage lors de l’utilisation de micros.

Les directivités horizontales et verticales des deux modèles prouvent le travail effectué sur les guides d’ondes mais plus encore sur les HP de grave dont les « fuites » ne démarrent réellement qu’à partir de 500 Hz, un comportement plus que rare pour des enceintes d’installation passives et de petite taille.

24S-Directivite horizontal

24S-Directivite horizontal

24S-D Directivite Horizontale

24S-D Directivite Horizontale

24S-Directivite verticale

24S-Directivite verticale

24S-D Directivite Verticale

24S-D Directivite Verticale


La réponse en fréquence absolument parfaite des deux modèles. Deux modes sont représentés, celui Standard et le Cut, ce dernier étant le fruit d’une coupe opérée par le contrôleur amplifié.

La réponse en fréquence absolument parfaite des deux modèles. Deux modes sont représentés, celui Standard et le Cut, ce dernier étant le fruit d’une coupe opérée par le contrôleur amplifié.

Avec une réponse en fréquence régulière allant de 55 Hz à 18 kHz, les 24S et 24S-D sont une offre pratique et simple d’enceinte large bande. L’ébénisterie en contreplaqué marin est peinte avec une résine résistante aux impacts. Une grille métallique et une mousse transparente protègent les transducteurs.
Les 24S peuvent être posées, accrochées ou accrochées en clusters verticaux. De forme trapézoïdale, elles mesurent 80 cm de haut, la face avant fait 41 de large, la profondeur est de 42 cm et la face arrière ne dépasse pas les 24 cm, le tout pour un poids de 33 kg.

d&b série xS

En cas de besoins importants dans le bas du spectre, le 21S-Sub vient en renfort malgré une taille très acceptable.
Embarquant un HP de 21’’ à longue excursion dans un montage bass reflex avec un évent unique de grandes dimensions, ce sub délivre une pression et une extension importantes par rapport à sa taille et peut être déployé en mode standard couvrant les 35 à 105 Hz, ou bien en renfort d’autres subs d&b en mode INFRA en descendant à 33 Hz et en ayant comme fréquence de coupure haute 85 Hz.

La réponse en fréquence du 21S-Sub ou plutôt les deux, celle plongeant plus vite dans la partie haute étant l’Infra qui apporte plus d’énergie entre 33 et 50 Hz en complément d’autres subs. Bravo à d&b pour parvenir à tirer un SPL de 134 dB et même 135 avec le D80 d’une enceinte aussi petite.

La réponse en fréquence du 21S-Sub ou plutôt les deux, celle plongeant plus vite dans la partie haute étant l’Infra qui apporte plus d’énergie entre 33 et 50 Hz en complément d’autres subs. Bravo à d&b pour parvenir à tirer un SPL de 134 dB et même 135 avec le D80 d’une enceinte aussi petite.

Le 21S-Sub peut être posé ou accroché sur ses deux côtés. En accroche, il peut être seul ou par deux. Ses cotes sont de 110 cm de haut, 58 de profondeur et la face avant est large de 53 cm pour un poids de 54 kg.
Tout comme les têtes, le 21S-Sub est fabriqué en contreplaqué marin et peint avec une résine résistante aux impacts. Une grille métallique doublée par une mousse transparente protège le transducteur.

Reliées au 30D, l’ampli conçu spécifiquement pour les installations fixes, les 24S, 24S-D et 21S-Sub offrent respectivement 138 dB, 137 dB, et 134 dB SPL et peuvent remplacer avantageusement des petites lignes-source.

Le 30D, l’ampli conçu spécifiquement pour l’installation de d&b

Le 30D, l’ampli conçu spécifiquement pour l’installation de d&b

La simplicité d’installation et la flexibilité de ces enceintes les rendent indispensables à chaque fois que la hauteur sous plafond ou les pattes d’ampli disponibles excluent tout line array, sans parler des avantages des systèmes point source en termes budgétaires.

Le bonheur vu par la lorgnette de d&b. Un contrôleur amplifié, un ordinateur pour y déployer R1 et piloter l’ensemble et enfin des enceintes.

Le bonheur vu par la lorgnette de d&b. Un contrôleur amplifié, un ordinateur pour y déployer R1 et piloter l’ensemble et enfin des enceintes.

« Avec leur volume de charge important, les 24S/24S-D produisent une pression et une réponse en fréquence suffisamment étendue dans le grave pour être qualifiées de large bande, tout en restant assez compactes pour ne pas poser de problèmes d’accroche » conclue Schulz.
« Quand les basses doivent gagner en puissance, le 21S-Sub se révèle être le parfait complément des deux têtes. » Ces nouveaux modèles bénéficient de l’ensemble de accessoires de montage de série xS.
Plus d’informations et d’images sur le site d&b Audio

 

Chez Nexo, il n’y a que la chambre de sourde

Nexo

Troisième et dernière partie de notre balade au pays du gros son fait autrement. Nous avons eu la chance de visiter de fond en comble le labo de Nexo et d’y découvrir nombre de protos dont certains resteront dans ma mémoire mais pas sur la carte qui porte le même nom, concurrence oblige, une visite conclue dans le jardin de la R&D, définitivement déserté par des volatiles et autres rongeurs ayant du mal à se faire faire des bouchons moulés à leur taille.
Restez avec nous, il y a du très bon à découvrir en photos et légendes, un peu comme si vous étiez avec nous à Plailly.

Le département R&D électronique, aussi lumineux qu’il en a l’air. Remarquez les circuits imprimés enfichés dans les dalles de plafond. Non, ce n’est pas suite à l’explosion d’une résistance de charge trop titillée par un NXAmp !

Le département R&D électronique, aussi lumineux qu’il en a l’air. Remarquez les circuits imprimés enfichés dans les dalles de plafond. Non, ce n’est pas suite à l’explosion d’une résistance de charge trop titillée par un NXAmp !

Un détail du coin ampli avec un NXAmp dûment labellisé R&D Only.

Un détail du coin ampli avec un NXAmp dûment labellisé R&D Only.

Le poste dédié à l’amplification et qui chauffe tout l’étage l’hiver.

Le poste dédié à l’amplification et qui chauffe tout l’étage l’hiver.

Joseph devant des analyseurs, oscilloscopes et autres générateurs qu’il connaît par cœur. Non vous avez bien vu, c’est une enceinte Genelec !

Joseph devant des analyseurs, oscilloscopes et autres générateurs qu’il connaît par cœur. Non vous avez bien vu, c’est une enceinte Genelec !

La petite chambre sourde de Joseph et de François à gauche. Elle est utilisée pour la mesure des HP seuls, les graves et les médiums et permet les allers et retours sur les paramètres avec les fournisseurs. On ne mesure pas de réponses mais par exemple le DC-Offset (décalage au repos), l’asymétrie de l’excursion ou la répartition thermique. C’est un laser qui donne le déplacement.

La petite chambre sourde de Joseph et de François à gauche. Elle est utilisée pour la mesure des HP seuls, les graves et les médiums et permet les allers et retours sur les paramètres avec les fournisseurs. On ne mesure pas de réponses mais par exemple le DC-Offset (décalage au repos), l’asymétrie de l’excursion ou la répartition thermique. C’est un laser qui donne le déplacement.

La cocotte, un espace certes petit mais où sont placés uniquement les moteurs qui sont testés sous vide à l’aide de la pompe à droite. Il est ainsi possible de faire des mesures de déplacement puisque des fils HP sont prévus à l’intérieur. Cette mesure particulière est faite pour éviter que la circulation d’air le long de la bobine entre la cavité arrière et l’avant n’empêchent d’isoler les paramètres mécaniques et électriques.

La cocotte, un espace certes petit mais où sont placés uniquement les moteurs qui sont testés sous vide à l’aide de la pompe à droite. Il est ainsi possible de faire des mesures de déplacement puisque des fils HP sont prévus à l’intérieur. Cette mesure particulière est faite pour éviter que la circulation d’air le long de la bobine entre la cavité arrière et l’avant n’empêchent d’isoler les paramètres mécaniques et électriques.

Le laser utilisé dans la chambre sourde pour effectuer les mesures de déplacement des équipages mobiles ou de la main de Joseph qui l’est tout autant.

Le laser utilisé dans la chambre sourde pour effectuer les mesures de déplacement des équipages mobiles ou de la main de Joseph qui l’est tout autant.

Les racks de puissance et de processing qui vont avoiner les HP et les enceintes enfermés de longues heures dans la seconde chambre sourde et anti-feu plus connue sous l’adorable sobriquet de chambre de destruction. Remarquez aussi une seconde cocotte avec sa pompe à vide. Des NXAmp sont aussi passés de l’autre côté de la porte phonique pour subir avant leur lancement, le même type de traitement.

Les racks de puissance et de processing qui vont avoiner les HP et les enceintes enfermés de longues heures dans la seconde chambre sourde et anti-feu plus connue sous l’adorable sobriquet de chambre de destruction. Remarquez aussi une seconde cocotte avec sa pompe à vide. Des NXAmp sont aussi passés de l’autre côté de la porte phonique pour subir avant leur lancement, le même type de traitement.

Une vue intérieure de la chambre de destruction où règne une odeur qu’on ne souhaite à personne de sentir durant une presta. Les extincteurs automatiques sont prévus pour noyer les départs de flammes fréquents et pouvant se produire à tout moment. Elle est donc d’abord anti-feu par ses parois intérieures et, telle une boîte dans la boîte, elle est enfermée dans une triple peau anti-bruit indispensable pour permettre de continuer à travailler durant les tests qui par définition se prolongent 24/24 durant de longs jours. L’isolation atteint 45 dB à 25 Hz, ce qui en laisse encore 90, et ressemble à s’y méprendre à des toilettes de discothèque. Les HP sont soit laissés à l’air libre pour accélérer leur vieillissement, soit des enceintes entières sont testées avec le preset poussé au dernier dB et l’ampli à fond pour être certain que même dans les pires conditions d’exploitation, elles tiennent le choc de longues semaines. Si ça casse, cela évitera que cela se produise chez un client.

Une vue intérieure de la chambre de destruction où règne une odeur qu’on ne souhaite à personne de sentir durant une presta. Les extincteurs automatiques sont prévus pour noyer les départs de flammes fréquents et pouvant se produire à tout moment. Elle est donc d’abord anti-feu par ses parois intérieures et, telle une boîte dans la boîte, elle est enfermée dans une triple peau anti-bruit indispensable pour permettre de continuer à travailler durant les tests qui par définition se prolongent 24/24 durant de longs jours. L’isolation atteint 45 dB à 25 Hz, ce qui en laisse encore 90, et ressemble à s’y méprendre à des toilettes de discothèque. Les HP sont soit laissés à l’air libre pour accélérer leur vieillissement, soit des enceintes entières sont testées avec le preset poussé au dernier dB et l’ampli à fond pour être certain que même dans les pires conditions d’exploitation, elles tiennent le choc de longues semaines. Si ça casse, cela évitera que cela se produise chez un client.

Certes, ce n’est pas un thermomètre professionnel conçu pour les hautes températures, mais son état et sa couleur trahissent l’état des haut-parleurs et des enceintes qui passent par cette chambre, une surtout qui n’a vraiment pas aimé le traitement.

Certes, ce n’est pas un thermomètre professionnel conçu pour les hautes températures, mais son état et sa couleur trahissent l’état des haut-parleurs et des enceintes qui passent par cette chambre, une surtout qui n’a vraiment pas aimé le traitement.

Un S118 retrouvé dans la chambre de destruction suite à un essai, une parfaite occasion pour photographier le profil concave des tuyères qui le caractérisent, un vrai guide d’ondes du grave. Un petit sub par la taille mais pas par le SPL. Nexo a pris l’habitude de stacker deux ensembles composés chacun d’un S118, un B112 et enfin deux M28 en configuration stéréo compacte, facile à monter et à rouler à l’air libre et qui, dans leur zone d’essais dûment gazonnée, génère encore à 70 mètres une pression importante.

Un S118 retrouvé dans la chambre de destruction suite à un essai, une parfaite occasion pour photographier le profil concave des tuyères qui le caractérisent, un vrai guide d’ondes du grave. Un petit sub par la taille mais pas par le SPL.

Pour la caractérisation des moteurs d’aigu, il faut des charges normalisées. En voici une posée parmi d’autres dans le labo avec son look vintage et son long col. On appelle cela un pavillon de référence et, bien entendu, elle ne prendra jamais place dans une enceinte.

Pour la caractérisation des moteurs d’aigu, il faut des charges normalisées. En voici une posée parmi d’autres dans le labo avec son look vintage et son long col. On appelle cela un pavillon de référence et, bien entendu, elle ne prendra jamais place dans une enceinte.


François Deffarges avec dans ses mains un prototype imprimé d’enceinte 5’’ qui n’a jamais vu le jour et qui a servi comme hypothèse lors de la spécification de ce qu’allait être l’iD24. Remarquez sur la table le nombre important de moteurs et de dômes. Il faut qu’il range sa chambre Mathieu !

François Deffarges avec dans ses mains un prototype imprimé d’enceinte 5’’ qui n’a jamais vu le jour et qui a servi comme hypothèse lors de la spécification de ce qu’allait être l’iD24. Remarquez sur la table le nombre important de moteurs et de dômes. Il faut qu’il range sa chambre Mathieu!

Retour dans le passé avec un pavillon médium de système intégré. Un pavillon de SI 2000 fabriqué sur moule et passé au gelcoat. Il était animé par deux 17cm Audax chargés par des pièces de mise en phase en étoile, une sorte de chambre de compression, et délivrait une pression de 106dB SPL / 1W / 1m avec les deux moteurs d’aigu. Pas mal pour 1989 !

Retour dans le passé avec un pavillon médium de système intégré. Un pavillon de SI 2000 fabriqué sur moule et passé au gelcoat. Il était animé par deux 17cm Audax chargés par des pièces de mise en phase en étoile, une sorte de chambre de compression, et délivrait une pression de 106dB SPL / 1W / 1m avec les deux moteurs d’aigu. Pas mal pour 1989 !


Un pavillon lui aussi imprimé, ce qui prend des heures, de très longues heures surtout si l’on sélectionne le mode fin. Au début du prototypage, de nombreuses itérations étaient nécessaires, jusqu’à sept avant de valider un modèle. Aujourd’hui grâce à Comsol, le travail d’itération est virtuel dans l’ordinateur, ce qui demande aussi du temps si l’on choisit de monter par exemple jusqu’à 20 kHz, mais réduit le prototypage à un seul exemplaire physique pour validation.

Un pavillon lui aussi imprimé, ce qui prend des heures, de très longues heures surtout si l’on sélectionne le mode fin. Au début du prototypage, de nombreuses itérations étaient nécessaires, jusqu’à sept avant de valider un modèle. Aujourd’hui grâce à Comsol, le travail d’itération est virtuel dans l’ordinateur, ce qui demande aussi du temps si l’on choisit de monter par exemple jusqu’à 20 kHz, mais réduit le prototypage à un seul exemplaire physique pour validation.

La fameuse machine à prototyper Stratasys Dimension 1200es et qu’on appelle plus couramment une imprimante 3D.

La fameuse machine à prototyper Stratasys Dimension 1200es et qu’on appelle plus couramment une imprimante 3D.


Un prototype du S112

Un prototype du S112. Il en a fallu des « cartouches » pour l’imprimer !

Débusqué au milieu des haut-parleurs de tout type et taille, Mathieu Pobeda, un ingénieur en électroacoustique qui s’occupe de toutes les simulations Comsol et est aussi le spécialiste haut-parleurs, guides d’onde de Nexo. Il a été le designer du M6, entre autres... Il est donc parfaitement incollable sur la somme d’aimants, de saladiers, de guides et des boîtes minutieusement « imprimées » à la demande qui ornent les rayons du labo et servent de gabarit pour certains, et de souvenirs pour d’autres.

Débusqué au milieu des haut-parleurs de tout type et taille, Mathieu Pobeda, un ingénieur en électroacoustique qui s’occupe de toutes les simulations Comsol et est aussi le spécialiste haut-parleurs, guides d’onde de Nexo. Il a été le designer du M6, entre autres…

La porte qui mène au paradis du silence, la grande chambre sourde de Nexo. 12 x 8 x 6 m d’une ambiance intensément anéchoïque, silencieuse, isolée et découplée du reste du bâtiment. Rien que la porte dit tout…

La porte qui mène au paradis du silence, la grande chambre sourde de Nexo. 12 x 8 x 6 m d’une ambiance intensément anéchoïque, silencieuse, isolée et découplée du reste du bâtiment. Rien que la porte dit tout…


Un volume suffisant pour mesurer tous les produits, y compris dans le grave, avec une plateforme capable de supporter et lever jusqu’à deux tonnes et synchronisée avec les mesures de façon à pouvoir tracer une polaire en moins d’une minute grâce à l’adjonction d’une tourelle qui accepte trois tonnes et n’est autre que du matériel militaire. La chambre en elle-même provient du monde de l’automobile, ce qui est une première dans le son, et dispose de 3 peaux dont celle centrale est constituée de lames accordées en fonction de leur placement dans la pièce ce qui a pour effet d’absorber les modes dans le grave et permettre une mesure fiable jusqu’à 35 Hz. A cette fréquence, il est possible de faire une décroissance de la source de 6 dB par doublement de la distance sur 2,5 m. Bien entendu il y a des restrictions au-delà.

Un volume suffisant pour mesurer tous les produits, y compris dans le grave, avec une plateforme capable de supporter et lever jusqu’à deux tonnes et synchronisée avec les mesures de façon à pouvoir tracer une polaire en moins d’une minute grâce à l’adjonction d’une tourelle qui accepte trois tonnes et n’est autre que du matériel militaire. La chambre en elle-même provient du monde de l’automobile, ce qui est une première dans le son, et dispose de 3 peaux dont celle centrale est constituée de lames accordées en fonction de leur placement dans la pièce ce qui a pour effet d’absorber les modes dans le grave et permettre une mesure fiable jusqu’à 35 Hz. A cette fréquence, il est possible de faire une décroissance de la source de 6 dB par doublement de la distance sur 2,5 m. Bien entendu il y a des restrictions au-delà.

Un des deux micros B&K placés à deux et quatre mètres de la source. Les mesures sont justes jusqu’à 35 Hz et en dessous elles sont continuées en plein air avec un raccordement très précis. La qualité de la chambre est telle que les mesures sont absolues, ce qui autorise les comparaisons avec ce qui est en mémoire sans devoir refaire un set de mesures.

Un des deux micros B&K placés à deux et quatre mètres de la source. Les mesures sont justes jusqu’à 35 Hz et en dessous elles sont continuées en plein air avec un raccordement très précis. La qualité de la chambre est telle que les mesures sont absolues, ce qui autorise les comparaisons avec ce qui est en mémoire sans devoir refaire un set de mesures.

Une pièce typique qui permet la formation à l’accroche, la préparation des lignes qui seront après levées sous la fameuse potence Nexo accessible par la porte coulissante visible à gauche de l’image. Le grand mur couleur crème contre lequel sont adossés les deux racks d’amplis n’est autre que l’extérieur de la grande chambre sourde !

Une pièce typique qui permet la formation à l’accroche, la préparation des lignes qui seront après levées sous la fameuse potence Nexo accessible par la porte coulissante visible à gauche de l’image. Le grand mur couleur crème contre lequel sont adossés les deux racks d’amplis n’est autre que l’extérieur de la grande chambre sourde !

Dans la salle de préparation aux essais et à la formation, notamment à l’accroche, on reconnaît deux racks classiques, un NUAR et à droite le nécessaire aux démos et autres tests. S’y trouvent également une console Yamaha CL1 avec un rack de convertisseurs AD8HR, deux AudioTool Boxes AuviTran et l’inévitable PC pour avoir la main sur la diff. Remarquez tout à gauche les casques. On ne plaisante pas avec les EPI chez Nexo, surtout quand il s’agir de passer et repasser sous la potence externe ou sous les ponts qui équipent cette grande pièce.

Dans la salle de préparation aux essais et à la formation, notamment à l’accroche, on reconnaît deux racks classiques, un NUAR et à droite le nécessaire aux démos et autres tests. S’y trouvent également une console Yamaha CL1 avec un rack de convertisseurs AD8HR, deux AudioTool Boxes AuviTran et l’inévitable PC pour avoir la main sur la diff. Remarquez tout à gauche les casques. On ne plaisante pas avec les EPI chez Nexo, surtout quand il s’agir de passer et repasser sous la potence externe ou sous les ponts qui équipent cette grande pièce.

Trois M46 démontrant grâce à leur cache enlevé, les changements intervenus sur les quatre HP de 6'' avec l’arrivée d’un cache-noyau collé à l’envers sur les membranes pour éviter la diffraction et être le plus lisse possible dans le V qui prolonge le guide d’ondes. Les trois jeux de 6'' sont les mêmes sauf la membrane qui s’approche de plus en plus d’une surface rayonnante plate. Il aurait été possible de faire encore plus plat avec, par exemple du Rohacell, mais ce matériau a des modes propres et, soumis aux contraintes extrêmes que subit un haut-parleur, il a tendance à casser.

Trois M46 démontrant grâce à leur cache enlevé, les changements intervenus sur les quatre HP de 6 » avec l’arrivée d’un cache-noyau collé à l’envers sur les membranes pour éviter la diffraction et être le plus lisse possible dans le V qui prolonge le guide d’ondes. Les trois jeux de 6 » sont les mêmes sauf la membrane qui s’approche de plus en plus d’une surface rayonnante plate. Il aurait été possible de faire encore plus plat avec, par exemple du Rohacell, mais ce matériau a des modes propres et, soumis aux contraintes extrêmes que subit un haut-parleur, il a tendance à casser.

Des prototypes de modules STM gardés jalousement par François avec notamment trois M46, trois B112 et deux M28.

Des prototypes de modules STM gardés jalousement par François avec notamment trois M46, trois B112 et deux M28.

Un B112 sans sa grille et démontrant que toute sa face avant est une surface radiante, avec la charge pavillonnaire sur le haut dans un montage passe-bande. Le haut-parleur a l’aimant tourné vers le haut. L’onde avant est récupérée par le bas et celle arrière, bien chargée, l’est par le haut. C’est Matthias Larrieu qui a conçu ce montage avec son extraordinaire intuition quant aux proportions et aux volumes ce qui a permis de gagner un temps précieux. Il ne faut enfin pas oublier qu’il a travaillé en cotes contraintes puisque le B112 doit s’harmoniser avec le reste des éléments formant le STM.

Un B112 sans sa grille et démontrant que toute sa face avant est une surface radiante, avec la charge pavillonnaire sur le haut dans un montage passe-bande. Le haut-parleur a l’aimant tourné vers le haut. L’onde avant est récupérée par le bas et celle arrière, bien chargée, l’est par le haut. C’est Matthias Larrieu qui a conçu ce montage avec son extraordinaire intuition quant aux proportions et aux volumes ce qui a permis de gagner un temps précieux. Il ne faut enfin pas oublier qu’il a travaillé en cotes contraintes puisque le B112 doit s’harmoniser avec le reste des éléments formant le STM.

Une vue de l’armature propre à Nexo et qui est complétée par une barre qui traverse l’enceinte de part en part, une des raisons qui expliquent le poids. Il faut savoir que lors d’une accroche, à peu près 30% des forces sont dus à la gravité et les 70% restants viennent de l’avant vers l’arrière à cause de la courbure donnée à la ligne. Cette armature fait que l’enveloppe de l’enceinte n’est jamais soumise à une force mécanique et les calculs sont réalisés à partir du squelette. Nexo autorise un maximum de 28 boîtes.

Une vue de l’armature propre à Nexo et qui est complétée par une barre qui traverse l’enceinte de part en part, une des raisons qui expliquent le poids. Il faut savoir que lors d’une accroche, à peu près 30% des forces sont dus à la gravité et les 70% restants viennent de l’avant vers l’arrière à cause de la courbure donnée à la ligne. Cette armature fait que l’enveloppe de l’enceinte n’est jamais soumise à une force mécanique et les calculs sont réalisés à partir du squelette. Nexo autorise un maximum de 28 boîtes.

Tout est prévu chez Nexo, y compris les pépins brandés, pardon, les parapluies au nom de la marque et prévus pour les jours où le temps se révèle capricieux et qu’il faut sauver des clients de la noyade lors d’une démo.

Tout est prévu chez Nexo, y compris, les parapluies au nom de la marque pour les jours où le temps se révèle capricieux et qu’il faut sauver des clients de la noyade lors d’une démo.

Une salle de formation comme on les aime, grande, assez lumineuse, climatisée, sonorisée et avec tableau effaçable et vidéoprojecteur. Elle donne sur une seconde salle de réunion stratégique où pour d’évidentes raisons de confidentialité, nous n’avons pas pu accéder.

Une salle de formation comme on les aime, grande, assez lumineuse, climatisée, sonorisée et avec tableau effaçable et vidéoprojecteur. Elle donne sur une seconde salle de réunion stratégique où pour d’évidentes raisons de confidentialité, nous n’avons pas pu accéder.

Un des points forts de marque de Plailly, son spot d’écoute parfaitement dégagé, très facilement accessible pour le matériel puisque placé à l’arrière du R&D et offrant une zone de tir gazonné et en légère pente pour n’offrir aucune réflexion gênante. Bien entendu du courant et du RJ45 sont prévus. Le recul est plus important que la photo ne semble l’indiquer, 55 mètres au maximum, et aucun voisin n’est placé dans l’axe des boîtes à moins d’un kilomètre. Un détail drôle, les locaux de Nexo sont en Ile-de-France mais le point d’écoute le plus reculé est en Picardie !!

Un des points forts de marque de Plailly, son spot d’écoute parfaitement dégagé, très facilement accessible pour le matériel puisque placé à l’arrière du R&D et offrant une zone de tir gazonné et en légère pente pour n’offrir aucune réflexion gênante. Bien entendu du courant et du RJ45 sont prévus. Le recul est plus important que la photo ne semble l’indiquer, 55 mètres au maximum, et aucun voisin n’est placé dans l’axe des boîtes à moins d’un kilomètre. Un détail drôle, les locaux de Nexo sont en Ile-de-France mais le point d’écoute le plus reculé est en Picardie !!

Même si, comme nous l’a confirmé François Deffarges, on n’accroche pas des lignes aussi longues que la hauteur de la potence le permettrait, on n’a pas lésiné sur les moteurs puisque ce ne sont pas moins de 8 de 2 tonnes qui attendent sagement à l’abri sous les toits.

Même si, comme nous l’a confirmé François Deffarges, on n’accroche pas des lignes aussi longues que la hauteur de la potence le permettrait, on n’a pas lésiné sur les moteurs puisque ce ne sont pas moins de 8 de 2 tonnes qui attendent sagement à l’abri sous les toits.

Bien visibles à droite de la potence, un ensemble de bâtiments gris et blancs hébergent l’usine d’assemblage, la menuiserie et les bureaux. Les enveloppes moulées par injection arrivent d’une filiale basée en Dordogne qui depuis peu assemble aussi les iD24. Nexo a quitté Villepinte pour Plailly en 2007 dans des locaux flambant neufs et très bien conçus.

Bien visibles à droite de la potence, un ensemble de bâtiments gris et blancs hébergent l’usine d’assemblage, la menuiserie et les bureaux. Les enveloppes moulées par injection arrivent d’une filiale basée en Dordogne qui depuis peu assemble aussi les iD24. Nexo a quitté Villepinte pour Plailly en 2007 dans des locaux flambant neufs et très bien conçus.

Toujours dans l’accueil du R&D de Nexo, le RS18, le grand frère du RS15, un sub en deux fois 18’’ en radiation directe, qui comme de bien entendu chez Nexo, est bourré d’astuces dont celle de se transformer en sub cardioïde par la grâce d’un positionnement à 90° et l’alimentation des deux transducteurs par un signal différent. Une seule boîte peut être cardio. L’astuce ? Les HP sont montés aimant vers l’extérieur et le preset fait le reste.

Toujours dans l’accueil du R&D de Nexo, le RS18, le grand frère du RS15, un sub en deux fois 18’’ en radiation directe, qui comme de bien entendu chez Nexo, est bourré d’astuces dont celle de se transformer en sub cardioïde par la grâce d’un positionnement à 90° et l’alimentation des deux transducteurs par un signal différent. Une seule boîte peut être cardio. L’astuce ? Les HP sont montés aimant vers l’extérieur et le preset fait le reste.

Der de der

Fin de cette troisième et dernière partie et de notre large tour d’horizon des Plailly’s Boys, aussi bons en Good Vibrations que les Beach. Aussi ringarde qu’elle puisse être, la vieille rengaine du « ce n’est qu’un au-revoiiir » va reprendre du service car nous allons bientôt mettre nos oreilles dans un club équipé en Nexo et tout aussi rapidement écouter des iD24 en action.
A la question enfin de savoir quels sont les projets de Nexo pour les années à venir, les quelques bribes de pistes qu’on a cru déceler dans les non-dits et autres sourires en coin de François et Joseph démultipliés par la puissance intellectuelle, organisationnelle et financière de Yamaha risquent de faire du bruit. Et du bon. Vous l’avez compris, on risque de prendre souvent la mer pour revenir sur cette fameuse petite île de Nexø…