Du 16 novembre au 25 décembre

La BS fête ses 25 ans avec des promotions exceptionnelles

A l’approche de Noël la BS lance une opération de promotions sur des produits ciblés cadeaux de fin d’année à offrir aux autres ou à soi-même et aussi quantité de produits pros.
Ces offres sont proposées sur le web et dans la boutique parisienne du 16 novembre au 25 décembre 2016.

45 % de remise sur la pince Leatherman New Wave, la vraie, que vous rêvez d’accrocher à votre ceinture, 21 % sur le petit pack de sonorisation HK Nano300, jusqu’à 18 % sur les pieds Manfrotto…
La BS propose de vraies et rares remises dans une boutique de Noël riche et séduisante, complétée des appareils et accessoires professionnels et consommables du quotidien que sont les lampes, gaffeurs, connecteurs et câbles. Une occasion à ne pas manquer.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder aux offres :

La BS fête ses 25 ans

Plus d’infos sur le site la BS

 

Du 16 au 18 novembre chez Novelty

ALV organise une grande braderie de materiel Audio, Lumiere, Video Pro

ALV banniere braderie

ALV France organise sa 2e grande braderie en parallèle du salon Heavent, et exposera dans les locaux de Novelty, plus de 1000 produits d’occasion ou neufs, de plus de 200 marques à des prix bradés, provenant du parc de quelque 50 prestataires de service ou du stock de distributeurs et de fabricants.

Cette braderie est ouverte à tous et pour les budgets serrés, ALV a mis en place une possibilité de paiement en 3 fois sans frais, ou un financement par son partenaire KNS Leasing.
Vous pouvez acheter et emporter le matériel ou bien utiliser le service expédition d’ALVqui se chargera d’expédier vos produits en France ou à l’international.

Une navette fera même les allers/retours entre le Salon Heavent (Porte de Versailles ) et Novelty (Longjumeau). Elle sera garée à la sortie B du parc des Expositions (Parking VIP). Pour l’utiliser, il suffira de vous inscrire auprès d’Alexia sur le stand Novelty du salon Heavent.

Braderie ALV – De 10H A 20H
Lieu : Novelty – Rue Georges Sand – ZA de la Vigne aux Loups – 91160 Longjumeau

Pour toute question contactez ALV France

Pour la liste du matériel son, lumière, vidéo exposé cliquez sur l’image ci-dessous :

Braderie ALV liste materiel

 

Paul Chappet et Cédric Babin éclairent Renaud en Robe BMFL et PATT

Robe Renaud

Renaud revient sur scène, pour une longue tournée définie jusqu’en mars, éclairé par le binôme d’éclairagistes, Paul Chappet et Cédric Babin. Leur kit lumière, fourni par MPM, associe les PATT 2013 et pickelPATT aux BMFL WashBeam et Blade, dans une scénographie qui célèbre la résurrection du Phénix de la chanson française.

A gauche, Paul Chappet et à droite Cédric Babin

A gauche, Paul Chappet et à droite Cédric Babin

Le challenge des deux éclairagistes était de marier la puissance de feu d’une grosse tournée, à l’esthétique rétro des chansons de son passé glorieux.
La puissance des BMFL côtoie donc à merveille la douce chaleur des PATT 2013 suivant un équilibre de couleurs savamment dosé. Et les tableaux défilent, passant du rock, à l’intimité entre l’artiste et son public.

Paul et Cédric ont travaillé avec Sébastien Mizermont de Adrénaline Production qui a signé la scénographie et la production du contenu vidéo.
“On s’est inspiré de l’atmosphère des vidéos dans lesquelles on retrouve beaucoup d’images des petites rues parisiennes, nous explique Paul Chappet.

Robe Renaud

Pour coller à cette esthétique, on s’est rapidement tourné vers le PATT.

Robe Renaud

On l’avait vu sur les plateaux TV et nous avons tout de suite adoré son look. Nous avons donc demandé à MPM les deux versions du produit, le PATT 2013 et son petit frère le picklePATT.
Quant au BMFL, c’est le meilleur Spot du marché, poursuit Paul. Nous l’avions utilisé juste avant sur la tournée de Louane et nous voulions continuer de travailler avec.»
Et Cédric Babin de poursuivre : “C’est un projecteur puissant et qui a tout ce qui nous est nécessaire. Nous utilisons 10 BMFL WashBeam sur le pont de face, 15 BMFL Blade accrochés à contre et encore 8 Blade répartis sur scène.

Robe Renaud

Le prestataire Vidéo Skynight a fourni un écran led sur mesure constitué de 4 modules de formes différentes pour jouer la profondeur.
16 PATT 2013 et 15 picklePATT sont accrochés pour souligner ses lignes alors que-8 PATT 2013 sont utilisés pour éclairer le public en complément des Blinders.
Au sol, on retrouve autour des musiciens encore 11 PATT 2013 et 8 picklePATT. Enfin, deux cadres à mi-hauteur à cour et jardin reprennent chacun 6 BMFL Blade, 1 PATT 2013 et 1 picklePATT.

Les deux éclairagistes travaillent ensemble, aussi bien en phase de conception qu’aux pupitres. Leurs deux GrandMA 2 reprennent d’ailleurs l’ensemble du plan de feu. “Nous avons les mêmes configurations dans les consoles”, explique Cédric Babin. Chacun amène ses suggestions. Quand l’un de nous pressent un effet, il le propose à l’autre. Ensuite il le gère durant le live ». “On est très souvent d’accord, confirme Paul Chappet. Nous travaillons de la même manière en phase de création. Chacun amène ses idées et on avance ainsi. C’est assez simple en fait, nous partageons la même vision.”

Robe Renaud

D’autres informations sur le site Robe

 

ETC Paradigm Control disponible sur Smartphone

Contrôler le système ETC Unison Paradigm devient encore plus facile. L’application Paradigm Mobile Button Station transforme smartphone ou tablette en commande à 8 boutons, et permet de contrôler l’éclairage en n’importe quel endroit du site.
Avec cette application, on peut configurer jusqu’à 8 boutons tout contrôler de votre système Paradigm. On peut rappeler des presets d’éclairage, combiner des espaces, contrôler des zones, enregistrer, activer et désactiver des presets, tout cela à partir d’un simple téléphone ou d’une tablette.

ETC Paradigm Control sur Smartphone

Tous les thèmes standards de l’écran tactile Paradigm sont disponibles dans l’application, qui est disponible aussi bien pour Android que pour iOS.
Paradigm Mobile Button Station App est compatible avec tous les systèmes de contrôle Paradigm qui fonctionnent sous les versions 3.1.0 ou plus récentes.

Plus d’informations

 

Smode, média serveur et compositing en temps réel pour le spectacle

Smode

Développé par D/labs (créateur de décors numériques pour l’industrie événementielle), la technologie Smode s’annonce comme une fantastique évolution dans le domaine de la production de contenu en temps réel, permettant aux graphistes et créatifs de repenser totalement leur approche de la création, l’encodage et la manipulation de contenu dans l’événementiel et le spectacle. Smode est composé d’une partie hardware (Smode Station) et logicielle (Smode Studio).

Affichant une flexibilité inégalée et offrant un gain de temps considérable, le Smode, bien plus qu’un média serveur est une vraie station de compositing en temps réel. Construit autour d’un moteur de compositing multicouche 2D/3D, Smode permet notamment aux infographistes de modifier leur contenu sans pré-rendu, export ou utilisation de logiciels tels qu’After Effects et Final Cut Pro.
Francis Maes, co-fondateur de D/Labs et développeur principal du Smode, commente : « Dans un workflow traditionnel, les opérations graphiques les plus simples telles que le déplacement d’une couche, le changement d’un masque ou l’amélioration de la colorimétrie sont un cauchemar pour les graphistes, qui peuvent passer des heures à effectuer des modifications, souvent dans l’urgence et avec une validation aléatoire ».

Smode

D/Labs s’est associé à Alabama Média, (prestataire de services techniques audiovisuels) et Harkan, (spécialisée dans la gestion de contenus vidéo) pour présenter cette technologie à une sélection de professionnels de l’industrie événementielle et broadcast, avec démos techniques et artistiques. Ca s’est passé fin octobre, à Roissy-en-France, dans les locaux d’Alabama.

Joël May, directeur technique d’Alabama et Jekel, responsable media serveur chez Harkan, sont convaincus du succès du produit : « Les processus de rendering, d’encodage et de transfert de fichiers vidéo très lourds sont devenus des problématiques majeures dans le monde du spectacle.
Les délais imposés sont de plus en plus courts, les budgets se resserrent et les attentes sont grandissantes. Smode permet aux professionnels de s’affranchir de toutes ces limites et d’appliquer en temps réel les modifications souhaitées, sous les yeux des directeurs artistiques, scénographes et clients. »
Afin de prouver la supériorité de Smode, D/Labs et Alabama avaient imaginé une pyramide déplaçable de gauche à droite avec une rotation à 360°. Des projecteurs étaient installés en étoile pour mapper chaque face de la pyramide et un écran LED était installé en toile de fond. Les équipes de D/Labs et d’Alabama ont démontré aux professionnels présents que Smode permet de travailler immédiatement en 3D, de recalculer en temps réel et automatiquement la géométrie sur l’image, tout en gérant le blending et le warping.

La pyramide se transformait ensuite en ‘‘phare’’, un faisceau lumineux projetant depuis le sommet de la pyramide du contenu en mouvement sur plusieurs écrans LED X5 Absen situés en arrière-plan : un écran central de 20m² dans une configuration de 12×6 panneaux (1152p x 648p) et 6 colonnes de 2×5 panneaux (192p x 540p). Un autre écran composé de 108 panneaux LED Absen A2 (1920 x 1080) permettait en parallèle aux visiteurs de manipuler du contenu avec Smode. « La technologie Smode et le Smode Station ont été accueillis avec un enthousiasme comme j’en ai rarement vu dans cette industrie » commente Joël May.

Le Directeur artistique et metteur en scène Chris Marques, qui est notamment derrière la production des six premières années de l’émission Danse avec les Stars sur TFI ainsi que la tournée Stars 80, a assisté à cette présentation. Son avis est sans équivoque : « Smode dépasse toutes mes espérances, j’ai été tout simplement bluffé ! Son interface d’utilisation et ses fonctionnalités sont au-delà de ce que je pouvais imaginer pouvoir faire avec un média serveur. »
« Pour réaliser un tel effet avec la pyramide, il fallait jusqu’à présent un grand nombre de systèmes séparés. Il fallait tricher pour parvenir à un résultat similaire, et généralement on préférait s’abstenir de faire ce genre de montage extrêmement complexe afin d’éviter tout plantage en direct. » Chris Marques a notamment apprécié la capacité de Smode Station à réaliser à la fois des effets complexes sur la réalisation en temps réel, comme le permet une console de truquage en télévision. « Smode permet d’établir des timelines au sein même du media serveur tout en restant flexible sans passer par un autre programme comme After Effects » commente-t-il. « La vraie révolution de Smode est de pouvoir créer un nouveau workflow en temps réel, sans temps de rendu. »
Les média serveurs leaders du marché lui ont toujours paru assez cru et rudimentaires et Smode lui apporte une vraie valeur ajoutée : « L’interface de Smode me parle vraiment, ajoute-t-il. Le moindre petit changement de couleur dans un média ou de déplacement d’un contenu graphique se fait sur place, et le résultat est apparent en quelques secondes ! »

Smode

Et lorsqu’on lui demande s’il envisage d’utiliser Smode dans un avenir proche, il répond « Je n’ai même plus à me poser la question, c’est l’outil rêvé pour un événement live ou une production TV. J’ai d’ores et déjà intégré Smode à nos spectacles ». Smode est disponible en prestation par le biais d’Alabama pour la France, la Suisse et la Belgique.
Une version gratuite permettant de découvrir la philosophie de Smode est disponible en ligne ici

Plus d’infos sur

À propos de D/Labs :
D/Labs a été fondé en 2007 par Thomas Besson, Francis Maes et Albin Rosa avec pour objectif l’utilisation des techniques de rendu-temps réel dans le cadre de l’événementiel et du spectacle. D/Labs propose un service global sur mesure pour des événements de pointe en France et à l’international, souvent caractérisés par d’importants défis techniques et une forte volonté de liberté dans la créativité.
Ces services ont été la genèse et l’essence du développement de Smode via une vaste expérience de terrain sur les spectacles, concerts, installations et tournées internationales, de Jean-Michel Jarre et DJ Tiesto à Yves Saint-Laurent, en passant par les émissions et spectacles dirigés par Giuliano Peparini et Franco Dragone.

 

Visite de l’usine Robe en République tchèque

Le bâtiment principal de Robe

Le bâtiment principal de Robe

Robe, en moins de quinze ans, s’est hissé dans le top 3 des leaders de l’industrie de l’éclairage automatique en conservant son identité et sans se faire avaler par un colosse. Réputée pour sa fiabilité, inscrite aujourd’hui au plus haut niveau dans les fiches techniques de tournées avec le BMFL, la marque regroupe toutes ses activités en République Tchèque.
Nous avons visité les plateaux de production, et interviewé Josef Valchar, co-fondateur de la marque, co-président du groupe, et très impliqué dans la R&D.

De l’origine à aujourd’hui

Robe, c’est l’histoire de deux hommes, Josef Valchar et Ladislav Petrek qui se sont associés il y a 23 ans pour produire des projecteurs intelligents et les fournir en OEM aux marques influentes… dans les années 90. Ils ont eu un succès fulgurant. Près d’une dizaine de marques signaient leurs produits, scanners et lyres, jusqu’à un jour de l’année 2002 où Robe à Rimini exposa ses produits sous sa propre marque et mit un terme en douceur aux services OEM. (Voir plus loin dans l’article, l’interview de Josef Valchar qui nous raconte très précisément ses débuts liés à ceux de Robe. )

Josef Valchar CEO

Josef Valchar CEO

Ladislav Petrek CEO

Ladislav Petrek CEO


14 ans et plusieurs dizaine de brevets d’inventions plus tard, Robe est le nom d’un groupe qui détient Robe, Anolis (la branche lumière architecturale du Groupe) et Dioflex (une société de production de cartes électroniques) et dont les marques sont distribuée dans le monde par 8 filiales et 120 distributeurs. Sur le site de 40 000 m2 à Roznow, 420 employés travaillent dans les différents bâtiments qui accueillent les activités de Robe et Anolis, le siège administratif et les plateaux de production.

Sarka Hrachovcova, l'assistante de Josef Valchar.

Sarka Hrachovcova, l’assistante de Josef Valchar.

C’est Sarka Hrachovcova, l’assistante de Josef Valchar, qui nous guide à travers les différents départements… Sauf la R&D 🙂 Inutile de vous dire qu’elle est aussi douée et dynamique que sympathique.
Vous reconnaîtrez sur les photos près des machines, tantôt une jambe de Bruno Garros, tantôt un bras d’Elie Battah, les deux dirigeants de la filiale Française qui nous accompagnaient.

Le siège et la production

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A l’exception des lampes, lentilles et collimateurs, filtres dichroïques qui relèvent de l’industrie lourde, tout est réalisé ici : les moules, la peinture, le découpage des pièces métalliques, les câbles de liaisons internes, la gravure des gobos, la découpe des filtres, les drapeaux de trichromie ainsi que l’assemblage sur quatre lignes dont la capacité de production totale sur 8 heures est de 120 Pointe par jour ou 48 BMFL.

Les postes de découpe et étamage des câbles de liaison internes. Ils ne font pas 1 mm de trop.

Les postes de découpe et étamage des câbles de liaison internes. Ils ne font pas 1 mm de trop.

“La production est organisée sur 5 jours nous explique Sarka Hrachovcova. Un jour pour assembler la partie mécanique, le squelette et les optiques, un jour pour installer les cartes et le câblage. Deux jours sont consacrés aux calibrations, réglages et tests. Le 5e jour est réservé à l’emballage et l’expédition. ”
Il y a un responsable de production par ligne d’assemblage qui définit le planning de fabrication et prépare les composants nécessaires, tous stockés dans un immense magasin situé au rez-de-chaussée du bâtiment principal. C’est ici que commence la démarche de contrôle qualité.
Les 4 personnes employées au magasin testent un échantillonnage de tous les lots qui arrivent de l’extérieur : moteurs, réflecteurs… avant de les enregistrer. Sont aussi stockés à cet endroit les modules de pré-production maison. “ Nous produisons nous-mêmes autant de composants que possible, précise Sarka. Par exemple les pièces métalliques et en plastique sont faites ici, de même que le câblage.

Le grand magasin de composants prêts à l'assemblage des projecteurs. Toutes les pièces pré-produites sur le site sont stockées ici, après avoir été contrôlées évidemment

Le grand magasin de composants prêts à l’assemblage des projecteurs. Toutes les pièces pré-produites sur le site sont stockées ici, après avoir été contrôlées évidemment

Les modules gobos et couleur embarqueront au final : trop facile !

Les modules gobos et couleur embarqueront au final : trop facile !


SLU : Comment êtes-vous organisés ? Les assembleurs sont-ils spécialisés ?

Sarka Hrachovcova : Oui, chacun fait basiquement toujours le même travail. Il y a des techniciens en mécanique et des techniciens électroniciens et ceux d’entre eux qui ont plus d’expérience, assemblent des produits pointus comme le DL7 par exemple. Comme ils peuvent travailler sur plusieurs appareils différents au cours d’une journée, ils ont un plan de production et savent ainsi combien de pièces ils ont à traiter dans la journée.

Une des quatre lignes d'assemblage avec au premier plan un technicien chargé de fixer l'électronique d'un Robin 300.

Une des quatre lignes d’assemblage avec au premier plan un technicien chargé de fixer l’électronique d’un Robin 300.

Le carnet de santé du projecteur.

Le carnet de santé du projecteur.

Comme vous pouvez le voir, chaque machine possède sa carte d’identité avec son numéro de série sur laquelle chaque intervention est notée. Chacun prend la machine pour faire sa part de travail et la replace à un endroit ou elle attend que quelqu’un d’autre vienne assurer une autre partie de l’assemblage. C’est une sorte de chemin en zig-zag.”

Quand l'assemblage est terminé, les athlètes sortent couverts.

Quand l’assemblage est terminé, les athlètes sortent couverts.

Quand les machines sortent des lignes d’assemblage, elles sont acheminées dans la zone de test ou plusieurs tortures les attendent, à commencer par un test mécanique pour bien vérifier que tout est en place dans la bonne position. Ensuite vient le calibrage de la lumière effectué par ordinateur pour les projecteurs à leds. Cette étape dure entre 2 mn et une demi-heure (pour le DL7). Pour les projecteurs à lampe, le centrage de cette dernière est réalisé manuellement.

Dans ce couloir de test, le technicien effectue le centrage de la lampe. Il dispose pour cela de quelques cellules fixées au mur.

Dans ce couloir de test, le technicien effectue le centrage de la lampe. Il dispose pour cela de quelques cellules fixées au mur.

Le contrôle mécanique

Le contrôle mécanique

Le test de chauffe, appareils allumés pendant plusieurs heures, peut alors démarrer. Ils sont tous alignés de telle sorte qu’un appareil défectueux sera tout de suite identifié. Ils sont alimentés par différentes tensions d’alimentation correspondant aux différents pays de destination.

Le test de chauffe

Le test de chauffe

Après la chauffe, dans une autre zone de test, tous les appareils passent sous contrôle informatique afin que soit détecté le moindre dysfonctionnement. On comprend qu’aucune machine déficiente ne passera les mailles de ce filet de contrôle.

SLU : Les projecteurs sont-ils testés également dans des conditions de température et hygrométrie extrêmes ?

Sarka Hrachovcova : “Ce test est réalisé par la R&D où une étuve leur permet d’étudier le comportement des appareils sous une température de 70°. Ensuite, il n’est pas nécessaire de le faire subir à chaque exemplaire.”

Nous passons dans des zones de pré-production où sont dimensionnés les drapeaux de trichromie et les filtres dichroïques. La production de filtres est externalisée et ils sont testés un par un pour détecter les trous ou les dérives de couleurs. Ils sont ensuite coupés selon les formes et les dimensions requises dans différentes machines assistées par ordinateur.

Deux machines à redimensionner les filtres

Deux machines à redimensionner les filtres

Les graveurs laser de gobos verre.

Les graveurs laser de gobos verre.

Puis nous traversons les ateliers de pré-production où sont assemblées manuellement des roues de couleurs et des roues de gobos, où sont attachés les supports d’iris, positionnés les collimateurs et réalisés les petits accessoires des machines. Tous ces modules sont contrôlés évidemment avant de rejoindre le magasin de composants.

Une des zones de pré-prod où sont assemblés les roues de couleurs, les dimmers progressifs...

Une des zones de pré-prod où sont assemblés les roues de couleurs, les dimmers progressifs…

... et les galettes garnies de collimateurs.

… et les galettes garnies de collimateurs.

Les pièces métalliques

Une des machines à poinçonner le métal...

Une des machines à poinçonner le métal…

Les différentes machines à travailler le métal, qu’elles soient laser ou à poinçonnage, les plieuses, toutes assistées par ordinateur… sont situées dans un autre bâtiment. Chaque machine a sa fonction.
Si la découpe laser est plus efficace et précise pour découper des formes courbes, et il y en a 3 dans l’atelier, les presses sont plus rapides pour couper en ligne droite.

... et une découpe au laser.

… et une découpe au laser.

Il y a même des presses pour rattraper la planéité des pièces qui sortent très légèrement ondulées après découpe. La fluidité mécanique des machines assemblées en dépend.
Sarka nous précise que toutes les chutes de métal sont ensuite recyclées.
Dans cet atelier, la sécurité est assurée par des capteurs optiques, ce qui se traduit visuellement par un marquage jaune au sol autour des machines. En cours de traitement automatique, tout franchissement d’une bande jaune déclenche l’arrêt immédiat de la machine concernée.

La peinture

La peinture est aussi réalisée dans l’usine suivant un traitement époxy qui dure environ 2 heures. Les pièces, accrochées manuellement, passent dans une chambre de préparation pour y être nettoyées et dégraissées. Au sortir de cette enceinte, des employés les vaporisent au pistolet de poudre électrostatique avant de les diriger dans un four à 200° qui assure la fusion et la polymérisation de cette poudre thermodurcissable.

Cette jeune femme vaporise la poudre de peinture au pistolet sur les pièces....

Cette jeune femme vaporise la poudre de peinture au pistolet sur les pièces….

Quand les pièces sortent, elles sont décrochées et après un contrôle visuel, elles sont enveloppées et dirigées vers le stock de composants.

... Les voici en sortie de four.

… Les voici en sortie de four.

“C’est une opération manuelle nous précise Sarka car il y a tellement de formes différentes à traiter qu’automatiser cette fonction n’aurait pas de sens. Et nous pouvons évidemment créer toute couleur personnalisée sur demande d’un client”.
Comme tous les départements, cet atelier travaille en fonction des commandes, sur 8 h, en 2 x 8 ou en 3 x 8. Chaque équipe est en mesure d’assurer le traitement de 1500 à 2000 pièces par jour.
C’est aussi dans cet atelier que sont réalisées les sérigraphies et impression de textes sur les appareils. Le séchage est naturel mais un petit four permet de l’accélérer en cas de besoin urgent.

En quittant ce bâtiment pour rejoindre le siège administratif, Sarka nous montre l’étendue du site et les différents bâtiments qui ont été acquis par le groupe et sont rénovés progressivement.
L’un d’eux accueille la production d’Anolis, et juste à côté du siège, une ancienne usine de production de plastique qui ne travaillait pas pour Robe, a été entièrement rénovée afin d’accueillir au 1er étage un centre de fitness pour les employéset le public. Le rez-de-chaussée, vide pour le moment servira à étendre la production. Et puis un autre bâtiment sera utilisé après rénovation comme entrepôt de plaques de métal. Robe ne manque pas de place pour augmenter sa production.

Le moulage

Voici les pièces après moulage dans une presse à vide

Voici les pièces après moulage dans une presse à vide

Les capots de projecteurs en matériau composite sont formés par aspiration sous vide dans une presse à commande numérique. Les feuilles de matériau plastique proviennent d’une société allemande.

Les moules servant à produire les pièces en matériau composite. On reconnait des capots de bras, nez et corps de projecteur.

Les moules servant à produire les pièces en matériau composite. On reconnait des capots de bras, nez et corps de projecteur.

Sarka nous précise que tous les déchets sont renvoyés au fabricant pour être recyclés. Mais le recyclage a ses limites. Les feuilles étant ignifugées, Robe n’utilise que des feuilles neuves ou recyclées une seule fois. Ensuite elles perdent leurs propriétés.

La production de circuits imprimés

Le groupe a racheté en 2009 une usine de fabrication de circuits imprimés, Dioflex, dont il utilise 85% de la production pour ses propres marques Robe et Anolis. L’usine située à quelques minutes de voiture du siège, reçoit deux lignes complètement automatisées pour la fabrication de circuits électroniques accueillant tout type de composants : CMS, composants traversants…

Le groupe a racheté Dioflex en 2009 ce qui lui assure un niveau de maitrise encore plus élevé. Les cartes sortent avec zéro défaut.

Le groupe a racheté Dioflex en 2009 ce qui lui assure un niveau de maitrise encore plus élevé. Les cartes sortent avec zéro défaut.

Chez Dioflex, toutes les bobines de composants sont stockées dans des armoires sèches.

Chez Dioflex, toutes les bobines de composants sont stockées dans des armoires sèches.

Toutes les bobines de composants, qu’ils soient traversants ou à montage en surface, CMS, sont stockées dans des armoires où un faible taux d’humidité, inférieur à 1% est maintenu.
Pour la plupart, les composants sont sensibles à l’humidité. Une humidité trop élevée à l’intérieur des composants pourrait les détériorer et augmenter le risque de dysfonctionnement.
Ces armoires « communiquent » avec un ordinateur qui a ainsi un état précis du stock pour répondre aux besoins.

Chaque ligne utilise un automate qui dépose une pâte à braser sur le circuit qui passe ensuite dans la zone à implantation automatique des composants. Cette dernière traite simultanément 6 circuits et implante 160 composants par minute. La dernière action est le passage au four avec une première zone de préchauffage pour monter graduellement la température. Ensuite la température atteint le maximum requis qui dépend des caractéristiques des composants (260° max). Les composants sont soudés par refusion, avant que les cartes atteignent la zone de refroidissement.

La dépose de pâte à braser se fait là.

La dépose de pâte à braser se fait là.

Sarka Hrachovcova, face à Elie Battah et à côté d'une machine à implantation automatique de composants CMS.

Sarka Hrachovcova, face à Elie Battah et à côté d’une machine à implantation automatique de composants CMS.


Ce n’est que la première partie de la production. Les gros composants (traversants) sont ensuite montés manuellement sur chaque circuit avant de passer à la soudure à la vague. Et sur certains circuits qui reçoivent des composants CMS sur les deux faces, l’opération est renouvelée.

Le laboratoire où sont rattrapées les erreurs de positionnement, quand c'est possible et qu'elles ne sont pas trop nombreuses. On reconnait Bruno Garros à gauche de la photo.

Le laboratoire où sont rattrapées les erreurs de positionnement, quand c’est possible et qu’elles ne sont pas trop nombreuses. On reconnait Bruno Garros à gauche de la photo.

Pour cette activité, les équipes peuvent travailler sur 8 h, en 2 x 8 ou 3x 8, en fonction des commandes. La capacité de production est de 2000 cartes par jour.
Au rayon du contrôle qualité, une machine (de contrôle optique) est capable d’évaluer si tous les composants sont placés correctement, à la bonne place, à la bonne hauteur.
En cas de défaut, les opérateurs les replacent correctement. Ce sont eux aussi qui implantent et soudent manuellement les gros composants comme les afficheurs, les microphones et certains connecteurs. Au final, chaque circuit passe sur un banc de test informatisé ; aucun d’eux ne quitte l’usine s’il n’est pas opérationnel à 100 %.
L’étage inférieur inoccupé de l’usine accueillera dans un futur proche une nouvelle ligne de production ultra moderne de cartes électroniques qui à elle seule fournira l’équivalent des deux lignes actuelles. En fin d’année 2015, Dioflex a reçu la certification Osram réservée aux 20 meilleures usines d’implantation de leurs leds dans le monde. La classe !

Interview de Josef Valchar, CEO et co-fondateur du groupe

Au terme de la visite des différents plateaux de production, Sharka nous conduit dans le showroom, une salle gradinée magnifique qui a tout d’un “petit” théâtre avec un vrai décor. Un show y est restitué pour mettre en valeur la qualité de lumière et la finesse des couleurs du DL7S et de la gamme DL4 qui feront le bonheur des théâtres et plateaux de télévision.

Dans le joli théâtre de démo, Josef Valchar, jeune Industriel majeur sur le marché mondial de la lumière pour le spectacle , entouré des DG de la filiale française: à gauche Bruno Garros et a droite Elie Battah (qui est aussi dirigeant de la filiale Robe Middle Est).

Dans le joli théâtre de démo, Josef Valchar, jeune Industriel majeur sur le marché mondial de la lumière pour le spectacle , entouré des DG de la filiale française: à gauche Bruno Garros et a droite Elie Battah (qui est aussi dirigeant de la filiale Robe Middle Est).

Josef nous rejoint dans un petit salon attenant, bar/salon de thé très cosy où sont exposées toutes les récompenses et awards décernés à la marque sur 15 ans d’activités.

SLU : Josef, pouvez-vous nous raconter votre histoire liée à la lumière et le démarrage de Robe ?

Josef Valchar : “Très jeune, je n’avais pas de passion particulière pour la lumière. J’ai suivi des études d’ingénieur à Ostrava sur la distribution d’énergie, les courants forts, les centrales électriques. Et puis, lors de la dernière année de mon cursus, j’ai étudié l’éclairage général et réalisé mon mémoire de fin d’études sur la conception de l’éclairage d’un centre commercial qui intégrait magasins, bureaux, couloirs, etc. Donc j’ai acquis des connaissances en éclairage général mais pas du tout spécialisées dans le spectacle.
Quand j’ai terminé mes études et obtenu mon diplôme en 1991, c’était donc après la révolution de velours de 1989, les frontières étaient ouvertes et il était possible de créer des entreprises privées en Tchécoslovaquie. Je cherchais du travail, et j’ai été recruté par Ladislav Petrek, mon actuel associé, qui était copropriétaire d’une petite entreprise nommée Prolux, de production d’effets lumière disco, simplement déclenchés par la musique comme des Derby, Moonflower, etc.

J’ai rejoint Prolux comme directeur des ventes pour la Tchécoslovaquie à l’époque. Je vendais des effets lumière et faisais des propositions à des clubs, mais seulement sur le marché intérieur. J’allais aussi en Allemagne pour acheter d’autres effets que la société ne produisait pas, y compris des éclairages intelligents plus sophistiqués que nous installions dans les clubs.
En 1993 j’ai visité le SIB de Rimini, et c’est là que j’ai découvert ce marché et mesuré son potentiel. Ce fut pour moi une vraie révélation. J’ai regardé tous les gros shows de démonstration des fabricants italiens – Coemar, Clay Paky, Lampo, Griven, Fal. Il y en avait tellement… Les fabricants italiens dominaient le marché à cette époque.
Je ne connaissais pas Ladislav quand j’ai commencé à travailler pour lui, mais nous avons développé de bonnes relations de travail et quand il s’est séparé de son associé, je lui ai exposé mon projet de développer des projecteurs intelligents et de viser un business international.
Nous sommes devenus associés en 93 et nous avons commencé à produire nos propres scanners au second trimestre. Je suis parti en Allemagne chez Steineke Showtechnik avec 4 scanners, un petit contrôleur, quelques effets lumière commandés par la musique ou en 0-10V. Ils ont aimé nos produits et nous avons démarré les ventes en OEM avec cette société qui fut notre unique client pendant 6 ans.
Puis, en 1999, nous avons franchi une étape importante en produisant nos premières lyres motorisées. Notre activité s’est alors ouverte à plus de production en OEM. Nous avons commencé par fournir Coemar en Italie, Starway et Contest en France, Movietech en Hollande et Belgique Puis Elation/ American DJ et Ultralight en Allemagne et enfin Sagitter en Italie.
Nous avions développé des lyres Spot et Wash en 575 W qui ont eu un gros succès. Nous avons grandi très rapidement, en doublant voire triplant notre chiffre d’affaires chaque année, c’était fou !
Mais en été 2001 déjà, nous avons senti les premiers signes de ralentissement et les événements du 11 septembre ont eu un impact vraiment négatif sur notre activité. Le business fut presque stoppé pendant 1 mois et nous avons dû licencier 70 personnes. Nous étions durement frappés.
Nous savions aussi que tous nos clients étaient à la recherche de produits similaires en Chine. Coemar ayant été vendu à Tracoman en 2001, on ignorait comment la situation allait évoluer mais de toute façon ce n’était pas clair, et il y avait d’autres signes suffisamment mauvais pour nous amener à réfléchir à notre avenir, car dépendre de l’OEM se révélait dangereux …

Au printemps 2002, alors qu’à Prolight+Sound nous étions encore purement fabricant OEM, deux semaines plus tard nous exposions au SIB de Rimini pour lancer notre marque Robe. Et là, nous avons été en mesure de conclure des accords de distribution dans une quarantaine de pays différents sur la durée de ce salon. C’est la meilleure décision que nous n’ayons jamais prise.

Souvenir du passé OEM de Robe, la lyre marquée Tass ProSpot, une 250 W qui s'est vendue en quantités phénoménales dans le monde entier sous plusieurs marques.

Souvenir du passé OEM de Robe, la lyre marquée Tass ProSpot, une 250 W qui s’est vendue en quantités phénoménales dans le monde entier sous plusieurs marques.

Fin 2002, soit 8 mois plus tard, déjà 50 % de notre activité était réalisée en OEM et 50 % en distribution directe de notre propre marque. C’était un excellent résultat.

En 2003 les ventes de Robe représentaient 80 % de notre CA. Nous avons continué à servir nos clients en OEM mais nous développions de nouveaux produits uniquement pour Robe. La transition de fabricant OEM à vente directe fut douce mais finalement rapide : moins de 2 ans .

SLU : Pourquoi Robe ?

Josef Valchar : Robe est constitué de Ro pour Roznov d’où je viens et “Be” de Becva, le nom d’un petit village Prostredni Becva, d’où Ladislav est originaire. Becva est aussi le nom d’une rivière qui traverse les deux villes. Nous avions trouvé ce nom avec Ladislav en 1994 alors que nous buvions un café dans une station essence. C’était un nom court, simple et qui avait du sens pour nous. Il ne signifiait rien en tchèque et à ce moment là nous n’avons pas pensé à vérifier sa signification dans d’autres langues (rires).

SLU : Vous êtes seulement deux associés ?

Josef Valchar : Ladislav et moi, les deux fondateurs, sommes associés majoritaires. Et, il y a près de dix ans, nous avons donné un certain pourcentage à nos gars de la R&D : 5% à notre ingénieur de développement mécanique et 5 % à notre ingénieur de développement logiciel.

SLU : Quel est le chiffre d’affaires de Robe ?

Josef Valchar : Je suis désolé mais on ne publie pas nos résultats. Nous sommes la seule entreprise privée qui soit restée indépendante parmi les leaders mondiaux.

Organigramme du groupe Robe

Organigramme du groupe Robe

SLU : Quelle est la filiale la plus performante dans le monde ?

Josef Valchar : Les Etats-Unis, Dieu merci, et ensuite le Royaume Uni. Singapour et Dubaï sont aussi très performantes et la France est rapidement devenue une des meilleures.
Le potentiel du marché est bon et les marqueurs en France sont excellents.

SLU : Quel pourcentage de votre chiffre d’affaires est réalisé par les filiales.

Josef Valchar : La filiale américaine est encore une fois la première avec plus de 10 % du CA en 2015, c’était une année fantastique, et les résultats pour 2016 s’annoncent encore excellents puisque le chiffre de cette filiale représentera presque 20 % de notre activité à la fin de l’année.
Nous avons une très bonne équipe aux Etats Unis et les bons produits. C’est un package complet qui a favorisé la croissance soudaine de Robe en Amérique du Nord. Le même phénomène se produit en France où nous avons mis en place une excellente équipe avec les bons produits à un moment stratégique.

SLU : Quelle est votre relation avec Osram qui vous a donné la priorité de cette lampe à décharge 1700 W pour le BMFL ?

Josef Valchar : Longtemps nous n’avons travaillé qu’avec Philips pour les lampes et il y a 4 ans, avec le développement du Pointe, du Minipoint et de la 1700 W, nous avons commencé à travailler avec Osram qui aujourd’hui est quasiment notre seul fournisseur de lampes et de leds …

SLU : Pourquoi avez-vous changé de fournisseur ?

Josef Valchar : La dernière lampe Philips que nous avons utilisée était la 35 – 800 W dans la série MMX. Elle devait être plus performante mais ce ne fut pas le cas. Nous cherchions à développer une machine vraiment fiable : la plus lumineuse sans aucun compromis.
C’est la raison pour laquelle nous sommes venus à la 1700 W avec Osram. Et nous voulions vraiment donner sa chance à cette équipe car l’usine où sont produites ces lampes aux halogénures métalliques est située en République Tchèque à Bruntal, à un peu plus d’une heure de voiture d’ici. Nous avions envie de soutenir l’usine Tchèque. C’était une belle histoire à tout point de vue.

Robe BMFL

Robe BMFL

SLU : Quel fut le temps de développement du BMFL ?

Josef Valchar : Près de deux ans. Le développement de la lampe s’est fait sur deux ans. Nous avons reçu un nombre d’échantillons incroyable de cette lampe 1700 W. Chaque semaine ou tous les 15 jours, nous recevions une nouvelle version à tester. Il y a eu beaucoup de travail de développement. Tester une lampe et particulièrement sa durée de vie prend beaucoup de temps. Il faut vérifier qu’il n’y a pas de chute d’intensité lumineuse et s’assurer que la température de couleur est stable sur la durée de vie. Tout cela prend beaucoup de temps.

SLU : Avez-vous des contacts avec d’autres fabricants de lampes dans le monde ?

Josef Valchar : Ils ne sont pas si nombreux… Ils ont tous disparu. Le seul autre fabricant dans le monde est Koto. GE ne produit pas de lampes. Sylvania je pense a été vendu à une société indienne, il ont un catalogue mais je ne les ai pas rencontrés depuis de nombreuses années, et il y a aussi des fabricants chinois mais ils font des copies; c’est la raison pour laquelle je ne travaille pas avec eux.

SLU : Comment voyez-vous l’avenir des différentes sources utilisées dans les projecteurs pour le spectacle ?

Josef Valchar : Je pense que dans le futur, toutes les sources seront à leds. Pour les projecteurs les plus puissants, les lampes à décharge seront nécessaires encore quelque temps mais dans la catégorie des 700 et 1000 W, les Wash et Spots seront à leds. On utilisera des lampes à décharge aussi pour les beam qui nécessitent des petites sources très compactes telles celles utilisées dans le Pointe et autres projecteurs équivalents.
Le Laser est une solution, mais encore trop chère pour le moment, très chère. Nous pourrions développer un projecteur à source laser mais il serait au final 50% plus cher que n’importe quel produit existant. Il aurait aussi des fonctionnalités réduites. Si la lumière d’une source laser est zoomée, la lumière en sortie chute considérablement car la source laser est conçue pour projeter un faisceau collimaté presque parfaitement.
Les développements sont nombreux : les leds évoluent encore rapidement, les laser sont vraiment juste au début. Si vous regardez notre gamme de produits, il y a énormément de produits à leds et il en sort de plus en plus.

SLU : Quelles sont les proportions de produits à leds et à lampes vendus.

Josef Valchar : Avant la sortie du Pointe, les projecteurs à leds représentaient plus de 50 % des ventes. En ce moment, avec le Pointe, le MiniPoint et le BMFL, les ventes des projecteurs à leds sont descendues à 40 % mais elles vont remonter. A la fin de l’année, elles représenteront entre 50 et 55% des ventes avec la sortie du Spiider et du Spikie.

Robe Spiider

Robe Spiider

Robe Spikie

Robe Spikie


SLU : Avez-vous en projet de développer un projecteur encore plus puissant que le BMFL ?

Josef Valchar : Nous ne développerons pas de projecteur plus grand et plus lumineux que le BMFL. Il n’y a pas de besoin de quoi que ce soit de plus volumineux. Au delà de cette puissance, on parle plus de traceurs pour lesquels la lampe doit avoir un arc très court comme une lampe xénon ou tout autre développement qui pourrait aller dans cette direction.
Le xénon est je pense en fin de vie. Dans les projecteurs cinéma, les lampes xénon ont été remplacée par des sources laser mais elles sont environ trois fois plus chères. Mais si on calcule le coût d’exploitation du projecteur, le laser présente malgré tout l’avantage de de ne pas avoir à être remplacé périodiquement. Encore une fois, les sources laser en sont à leurs débuts, et je suis sûr qu’au fur et à mesure des développements, les prix vont baisser.
Les diodes laser sont aujourd’hui utilisées dans de petits projecteurs (vidéo) grand public, dans les 2000/3000 et 5000 ANSI lumens. C’est parfait pour des applications de faible puissance mais pas suffisant pour notre marché. Les sources de haute puissance sont extrêmement coûteuses. Notre marché ne peut pas se permettre ce type d’investissement et nous ne pouvons pas produire de projecteur compétitif avec ce type de source.

SLU : Comment défendez-vous vos innovations contre les copies.

Josef Valchar : Ce n’est pas facile mais nous essayons. Chaque année nous déposons entre 5 et 7 brevets. Aujourd’hui nous sommes propriétaires de 80 brevets pour la plupart enregistrés, d’autres sont en attente. Pour chaque nouveau produit, nous essayons d’obtenir une protection par brevet. Nous dépensons du temps et de l’argent pour le faire car c’est très couteux de déposer des brevets aux US, en Europe et en Chine. Le plus gros problème est que l’enregistrement prend beaucoup de temps : entre trois et quatre ans. Et vous savez comme moi que le produit sera copié dans l’année quand ce n’est pas dans les six mois qui suivent sa sortie.
Quand vous détectez une copie d’un de vos produits, vous pouvez envoyer un courrier au fabricant et le menacer pour violation de brevet, mais ce n’est applicable qu’à partir du jour où le brevet est délivré. A ce moment là seulement vous pouvez poursuivre ce fabricant en justice, mettre fin à la commercialisation du produit et demander des royalties rétroactives au jour où vous avez envoyé la lettre. Le problème est que après 3 ou 4 ans, le produit est déjà vieux. C’est compliqué car généralement le fabricant des copies est une société chinoise qui produit en OEM. Notre seul recours est de nous retourner contre les distributeurs des copies en Europe ou aux Etats-Unis. C’est pénible.
Tout le monde essaie de stopper ça mais nous sommes limités. Les procédures d’enregistrement de brevets sont trop longues. Avec le taux de renouvellement des produits et l’évolution des technologies, il n’est pas envisageable de déposer les brevets et d’attendre 3 ou 4 ans pour sortir les produits. Ils seraient déjà dépassés. C’est le problème de toutes les sociétés innovantes de notre industrie, Clay Paky y compris et d’autres… Ils connaissent tous le même problème avec les chinois. Le Sharpy a été très copié puis ce fut le tour de notre Pointe qui a été beaucoup copié, autant sinon plus que le Sharpy.

SLU : Que faire alors ?

Josef Valchar : Nos brevets sur le Pointe ont été enregistrés aux USA, nous sommes donc en mesure aujourd’hui de démarrer une action contre les copies. Quand un client achète une copie chinoise bon marché… Certaines sociétés vont vraiment se brûler les doigts et réaliser que peut-être ils ont fait une économie de 50 % sur le coût initial mais très vite le produit risque de ne plus fonctionner du tout, sans le soutien du fabricant.
Parfois il est bon qu’ils fassent leur propre expérience. Certains vous diront qu’ils ne disposent pas assez d’argent pour acheter l’original. Je pense qu’ils feraient mieux d’en acheter deux fois moins en quantité mais d’acheter un produit de qualité. Au cours du temps ils auront peut-être la possibilité d’acheter l’autre moitié pour compléter leur parc qui aura ainsi une longue durée de vie.
Au final, si certaines sociétés de location continuent à ne supporter que les chinois, un jour nous disparaitrons et il ne restera que les copieurs. Je leur souhaite bien du plaisir pour obtenir d’eux des produits innovants. La créativité et l’innovation dans un produit proviennent de discussions entre les concepteurs lumière, nos distributeurs et notre R&D. Voilà comment nos produits sont développés. Les copieurs ne font que suivre. Si il n’y avait pas des entreprises comme la notre et les autres leaders sur le marché, il n’y aurait rien à copier. Ils continueraient à faire des copies de copies avec de petites améliorations bizarres qui ne correspondent pas aux besoins du marché. Peut-être.

La vitrine des “awards” joliment mise en lumière.

La vitrine des “awards” joliment mise en lumière.

SLU : Votre site de production est-il certifiée ISO 9001

Josef Valchar : Ce n’est pas nécessaire. Nous ne fournissons pas l’industrie automobile ou d’autres industries en B-to-B qui imposent que tout soit certifié. Une erreur de notre part ne concernerait que 200 à 500 machines, pas plus. Fondamentalement nous travaillons selon la norme ISO mais nous n’avons pas réellement besoin de la certification. Y parvenir demande un investissement initial très lourd, et beaucoup de paperasse. Nous n’en n’avons pas besoin, réellement. Si nous devions en avoir besoin, nous pourrions l’obtenir facilement parce que toutes les formalités administratives et les procédures qualité sont en place depuis dix ans. Mais ISO n’a pas vraiment de sens pour nous.

SLU : Quel a été le produit le plus vendu dans l’histoire de Robe

Josef Valchar : Historiquement, le produit le plus vendu est le Pointe: 30 000 en trois ans, ce n’est pas si mal !

SLU : Et le BMFL ?

Josef Valchar : Le BMFL qui est deux fois et demie plus cher a été vendu à 10 000 exemplaires en deux ans. Cette année nous avons complété la gamme avec le Wash, le Wash/Beam et le Blade et nous avons des attentes de progression des ventes dans les années à venir.”

Le méga site de production du fabricant tchèque, bardé de machines modernes automatisées laisse aussi l’avantage aux interventions manuelles suivant un mélange intelligent qui permet d’optimiser la capacité et les coûts de production. La démarche qualitative est visible à chaque étape de production, validée par de multiples contrôles : les machines Robe sont conçues pour durer.
Avec un département R&D riche de 40 ingénieurs de toutes spécialités confondues, Robe enchaîne à un rythme soutenu la sortie de nouveaux produits. Si certains d’entre eux sont inspirés, bien que toujours dotés du petit plus qui augmente leur potentiel créatif, d’autres machines suscitent réellement l’admiration du marché. Et l’adhésion des concepteurs lumières se traduit par de grands succès commerciaux dans le monde.
C’est le cas du Pointe et plus récemment du BMFL qui par sa puissance et sa finesse s’est vite imposé dans les fiches techniques de tournées mondiales et événements planétaires, sans rencontrer la moindre résistance. Il faut dire que la R&D s’est bien démenée pour en plus ménager le dos des technos, le portefeuille des prestataires et des vacances aux gars des SAV. Et la perception de cet Industriel majeur sur notre marché en est radicalement bouleversée. Aujourd’hui Robe fait rêver !

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Machine à brouillard

MDG Me8, un monstre à 8 buses pour les grands espaces

Plus gros modèle de la série Me, le Me8 est un monstre à 8 buses qui diffuse une quantité phénoménale de 800 m3 de brouillard par minute et fournit des résultats exceptionnels dans de grands espaces comme le montre cette vidéo réalisée par MDG.

Conçu avant tout pour des applications de grande envergure, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, et destiné aux salles immenses et aux stades, le Me8 convient aussi parfaitement à l’entraînement des pompiers et des militaires, aux essais de ventilation et surtout aux effets spéciaux pour le cinéma.

MDG Me8 Face avant

MDG Me8 Face avant

Pourtant, en dépit de son énorme puissance, le Me8 est extrêmement économique en liquide :
à la puissance maximale, il ne consomme que 8 litres par heure (de fluide MDG).
L’arrivée du Me8 représente l’aboutissement de la série Me, une nouvelle famille de générateurs plus puissants et plus faciles à contrôler réalisés sur un châssis compact.

Comme l’ensemble de la série Me, le Me8 bénéficie d’une production de brouillard variable de 1% à 100% que l’on peut commander directement à partir d’une console d’éclairage ou des commandes locales, d’un rapport cyclique de 100% qui garantit un brouillard constant et de haute qualité à tous les niveaux de sortie, et du célèbre système de purge automatique (Automatic Purge System, APS™) de MDG.

MDG Me8 Face arriere

MDG Me8 Face arriere

De nombreuses options de contrôle sont intégrées en standard, dont 3 canaux DMX512 au standard USITT, des connecteurs XLR-5, une interface utilisateur à 4 boutons et écran LCD et la compatibilité RDM.

Le Me8 a un réservoir d’une capacité de 9,5 l assurant un peu plus d’une heure de diffusion de brouillard à débit max, et pour une utilisation prolongée dans les installations permanentes, il est possible de bénéficier de la fonction remplissage automatique à partir d’un système de pompe central ou un réservoir de fluide externe.
Pour les applications extérieures, des coffrets résistant aux intempéries sont disponibles sur demande.

Pour plus de détails :

 

Offres d'emploi postées sur SLU

Impact recherche un responsable service transport et un gestionnaire de stock

Impact recrute

Le prestataire de services Impact Evénement recherche :

  • Un responsable de son service transport basé à Longjumeau (gestion des plannings, suivi et entretien des véhicules…)
  • Et un gestionnaire de stock (titulaire du CACES R 389 catégorie pour son site d’Aubervilliers.

1-Responsable service Transport (site Impact de Longjumeau)

Impact

Le site Impact de Longjumeau

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PA Impact Responsable Transport

2-Gestionnaire de Stock (Site Impact d’Aubervilliers)

Le site Impact d'Aubervilliers

Le site Impact d’Aubervilliers

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PA Impact Gestionnaire Stock

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S Group recherche un Technicien de maintenance en Electronique (H/F)

SGroup

Le prestataire de services S-Group recherche un technicien supérieur en électronique (Bac+2 ou équivalent), pour assurer la maintenance de son parc de matériel son, lumière et distribution d’énergie situé dans le Gard, participer ponctuellement à des prestations événementielles et même réaliser des installations ou de la maintenance chez les clients.

SGroup Locaux

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PA SGroup SAV

Axente recherche un Chargé d’Affaires Audio secteur Grand Ouest

logo Axente

Axente recherche en CDI un Chargé d’Affaires pour promouvoir et commercialiser les marques audio Televic (conférence), EAW, DAS (enceintes acoustiques) Powersoft (amplification), Symetrix (matrice), Atterotech (interfaces Dante), Artnovion (traitement acoustique), Univox (boucles d’induction magnétiques)… sur le secteur Grand Ouest de la France.

PA Axente

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PA Axente Audio Pro

 

Le Tutoriel du e-catalogue LA BS

Karim et Fred

Karim et Fred

En complément du catalogue papier, La BS offre sur son site l’accès au e-catalogue. Interactif évidemment, il n’est pas question de feuilleter les 1216 pages, mais jusqu’où et comment ?

Fred et Karim nous font une démo (sérieuse pour une fois), courte et efficaces montrant les divers accès possibles pour trouver vite le produit recherché (parmi les 35 000). 
Et l’on comprend que derrière cette interface simple et conviviale se cache une usine à gaz qui vous reconnaît et applique automatiquement votre propre grille tarifaire.

Voir la vidéo de démonstration ci-après :

L’accès sur le site La BS avec le lien ici

 

Nouveauté LDI

Clay Paky Scenius Unico

Clay Paky Scenius Unico

Clay Paky complète sa gamme Scenius avec un projecteur hybride, une très belle machine qui offre toutes les fonctions nécessaires pour assurer en Spot, Découpe, Beam et Wash avec de la puissance et toujours dans un format compact. La machine parfaite pour optimiser un kit en offrant aux concepteurs lumière toutes les possibilités de variations d’effets et de tableaux.
Clay Paky a développé un nouveau système optique optimisé pour s’adapter à cet ensemble de fonctions et un nouveau réflecteur pour booster la lumière. Scenius Unico reprend la lampe Osram 1400 W – 6500K et CRI élevé retenue sur toute la gamme Scenius. Il gère la couleur à l’aide d’une trichromie CMY, un CTO linéaire et une roue de 7 couleurs. Son zoom linéaire a une plage 5° – 50° plus étendue que celui des Spot et Profile.

Pour séduire en Spot, il dispose d’une section effets composée d’une seule roue de 6 gobos rotatifs, d’une roue d’animation, d’un prisme rotatif, d’un autofocus sur toute la plage de zoom et bien sûr du couple dimmer shutter. La fonction découpe est assurée par le module du Scenius Profile à 4 couteaux motorisé qui lui a valu un prix de l’innovation au Plasa 2016. En Wash, il profite des 2 filtres frost de densité différente qui insérés graduellement vont flouter progressivement le faisceau et distribuer la lumière uniformément.

Unico est aussi capable de tirer en Beam avec un angle de 5° visible à plusieurs centaines de mètres en quittant sa lentille PC de sortie d’un large diamètre de 180 mm. L’iris jouera les réducteurs, si nécessaire, avec la précision de ses 16 lames. Commandé en DMX – RDM et ArtNet, ce projecteur est un poil plus lourd, 2,5 kg et à peine plus grand (5 cm) que le Scenius Profile récemment testé.

Clay Paky Scenius Unico au LDI

Clay Paky Scenius Unico au LDI

D’autres informations sur le site de Dimatec et sur le site de Clay Paky

 

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Videlio Events recherche un gestionnaire de Stock Son

PA Videlio Event

Le prestataire de service Videlio Events, spécialisé dans l’événementiel avec un parc de matériel vidéo, son, lumière recrute, pour gérer le stock de matériel son et interprétation simultanée, une personne ayant de vraies compétences en audio et une expérience sur un poste similaire.
Etre garant du bon état de fonctionnement matériel, manager une équipe de magasiniers, suivre et relancer le SAV, participer au chargement des camions….

PA Videlio Event

 

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

PA Videlio Event

WI déplace des montagnes pour Beyoncé

La tournée « Formation » de Beyoncé est parmi les plus grosses et les plus médiatisées. Tout y est tricoté dans « monolithe », une sculpture vidéo mobile et tournante à 4 faces de LED qui est au centre d’une production spectaculaire et élégante où se fondent l’expression artistique et l’innovation dans les techniques de scène.
Haut de 20 mètres, large de 20 mètres et profond de 10 mètres, le Monolithe a été conçu par Es Devlin, le designer de la production, en étroite collaboration avec Beyoncé elle-même, qui s’est impliquée dans tous les détails importants de sa présentation sur scène. Design conceptuel étonnant et innovant à maints égards, il reprend la beauté singulière, l’insularité et la simplicité d’un Monolithe.

Wicreations Beyonce

L’objet s’ouvre au centre sur 7,3 mètres, glisse sur des rails et tourne sur 360 degrés. Cette prouesse d’ingénierie a été rendue possible par les spécialistes d’automatisation belges de WIcreations, qui ont conçu les systèmes de rotation et de guidage pour le compte de Stageco, le fabricant des parties mobiles de la scène. Le Monolithe, qui pèse la bagatelle de 180 tonnes, est recouvert de LED WinVision de 9 mm sur les faces larges et de 18 mm sur les faces étroites… et décroche facilement le record du plus gros objet dans tous les stades où il est installé.

Wicreations Beyonce

Chez WIcreations, c’est Hans Willems qui a piloté l’aspect automatisation du projet. Au terme de deux séances de réflexion avec Dirk De Decker (DDD) de Stageco, Hans a convaincu DDD qu’il avait une solution simple et fiable pour déplacer les deux grilles coulissantes fabriquées par Stageco.
A la base de l’ensemble de la structure du Monolithe, il y a une piste circulaire conçue par Stageco et fabriquée par TCS. Dessus, on trouve deux grands bogies, roulant sur 8 petites roues acceptant chacune une charge nominale de 30 tonnes, dont quatre sont entraînés par le système de contrôle WI, d’une manière similaire à un véhicule 4×4. La rotation s’effectue au moyen de quatre moteurs d’entraînement parfaitement synchronisé via le logiciel de contrôle de WI.

Sur les deux châssis de bogies, Stageco a fabriqué une grande grille statique pour soutenir les deux structures coulissantes qui ouvrent et ferment le Monolithe. L’idée était que la boîte chevauche la grille statique qui supporte toutes les charges verticales, tandis que les charges horizontales (vent et mouvement) sont transférées à 16 palans BGV C1 fonctionnant en synchronisme avec le système de commande de levage WI.
Cet ouvrage est capable de déplacer la structure en toute sécurité avec des vents atteignant 20 m/s (environ 72 km/h) en fournissant toute la stabilité nécessaire tout en étant utilisable en tournée. Travaillant directement pour la production, l’équipe de WI également conçu et fabriqué les deux grilles du «halo».

Wicreations Beyonce

Hans a été rejoint par Yves Vervloet, le gestionnaire du projet, qui recherchait les éléments du «halo», alors qu’il portait toute son attention sur la partie automatisation en collaboration avec le département R&D de WI. L’arrangement du «halo» comprend deux grilles carrées placés au-dessus des grilles coulissantes de Stageco, à l’intérieur desquelles sont logés tous les treuils de positionnement de l’écran à LED.
Quand ce «halo» de métal est en place, les palans sont toujours dans la même position, donc quand les manteaux de LED qui enveloppent la structure sont en position haute, les écrans alignés affleurent parfaitement en haut et semblent flotter dans l’air.
Le guidage horizontal des deux grilles coulissantes du Monolithe a fait appel à un gros effort de physique, d’ingénierie et de disciplines associées. Chaque structure coulissante pèse 60 tonnes et doit se déplacer à gauche et à droite dans des conditions de vent potentiellement violent, produisant une forte charge dynamique. La solution de cette partie du puzzle d’automatisation met en œuvre des palans de 800 kg à vitesse nulle BGV C1 de WI et un triple système de blocage spécifique pour assurer la prise en compte de la charge due au vent.
WI a réalisé les deux systèmes complets d’automatisation qui sont révolutionnaires pour la production de la tournée. Tous les palans ont donc été intégrés dans des châssis spécialement conçus pour optimiser la vitesse de mise en place et de démontage. Les châssis de levage personnalisés ont été fournis avec des revêtements transparents pour les protéger de la pluie et donner une visibilité claire permettant de contrôler visuellement le système.

Wicreations Beyonce

Pour WI, le principal défi n’était pas tant l’ingénierie de la rotation et du guidage, c’était surtout le délai de livraison. Après le feu vert de la production, il fallait que les deux systèmes complets soient prêts pour les répétitions en Floride en 5 semaines seulement. WI avait déjà un stock important d’éléments d’automatisation en location sur sa base de Heist-op-den-Berg, ce qui l’a aidé à atteindre cet objectif.

Deux équipes de superviseurs de WI, respectivement constituées de Dion Pearce et Lander Michielsens et de Miro Kusik et Stefan (Xumi) Schumacher, accompagnent chacun des systèmes en tournée et l’opérateur Ross Maynard travaille avec la production. « C’était super de travailler avec Dirk de Decker, le gestionnaire de compte de Stageco, l’ingénieur Tom Frederickx, Gert Hulsmans, le directeur de la R&D et son équipe, ainsi que Mark Van Gorp, le chef de projet et tout le personnel de Stageco sur place », a déclaré Hans Willems, « Ensemble, les nombreuses autres personnes de talent et les grandes sociétés ont fait de cette tournée l’un des spectacles les plus attractifs et fascinants de l’année 2016 ».
Il s’agit de trois grands experts internationaux de la production : Malcolm Weldon, directeur de production et Jake Berry et Chris Vaughan, consultants de production, de Tim Routledge, concepteur d’éclairage et d’Ed Burke et Todd Tourso, producteurs de contenu vidéo. Tous ont travaillé en étroite collaboration avec Erinn Williams, le directeur artistique de Beyoncé.
Lizzie Adshead est coordinateur de production assistée de quatre coordinateurs de site : Charlie Boxhall, Nick Evans, Jez Craddick et Robert Hale. Albert Lawrence a géré la coordination du site des répétitions. Yose Lawson est le chef monteur de la production.

C’est Stageco qui a construit la partie tournante et coulissante de la scène, WI qui a conçu et fourni les éléments d’automatisation et des grilles de montage spéciales «halo», TAIT qui a fourni diverses autres parties de la structure de scène. Le principal fournisseur d’éclairage pour les USA et les branches européennes de la tournée est Neg Earth, alors que c’est PRG Nocturne qui a fourni le matériel vidéo.
D’autres informations sur le site de WIcreations

Nota : Les photos ont été prises au cours de la mise en place au Stade Roi Baudouin de Bruxelles