Star de la country music, Eric Church, a donné au printemps son premier grand concert dans un stade. Réunissant 56 521 spectateurs au Nissan Stadium de Nashville (Tennessee), il a battu le précédent record établi par Taylor Swift.
Le spectacle était aussi spécial pour une autre raison. Pour la dernière date d’une prolongation de printemps de la tournée « Double Down » de l’artiste, Butch Allen, le concepteur lumière et production, a commandé 135 Proteus Hybrids™ Elation classés IP65 pour remplir le stade de faisceaux et d’effets. Ces projecteurs multifonctions à l’épreuve des intempéries s’ajoutaient à un kit de 420 projecteurs asservis ACL 360i™ Elation.
Les aléas de la météo
« Nous avons choisi le Proteus Hybrid pour sécuriser ce dernier spectacle de tournée de printemps joué en extérieur, avec un kit différent de celui de la tournée, car nous ne pouvions pas prévoir la météo. La recherche de projecteurs adaptés pour la partie non protégée du stade était donc une tâche très délicate. Dès que nous avons trouvé le Proteus, tous nos problèmes ont été résolus. »
Elation Proteus Hybrid
Avec l’aide de Robert Roth (Christie Lites), ils ont trouvé un grand nombre de Proteus provenant de différentes sociétés de location. « L’équipe Christie a fait un excellent travail.
Robert Roth a trouvé assez de projecteurs pour couvrir nos besoins », a déclaré Allen, étonné qu’avec le nombre impressionnant de festivals programmés à cette saison aux États-Unis, les Proteus ne soient pas utilisés partout. « Je ne voulais vraiment pas avoir 135 sources au sol enveloppées dans ces grands ballons en plastique. »
« Double Down » est la quatrième tournée d’Eric Church éclairée par Butch Allen. « Choisir d’utiliser le Proteus, c’était vraiment une attitude responsable. Si le temps se gâtait, je ne voulais pas que mon client endosse une lourde réclamation pour du matériel endommagé.
Tous, nous avons fait des tonnes de spectacles en plein air et nous avons dû remplir des formulaires d’assurance », a commenté Allen en évoquant un spectacle qui a eu lieu il y a quelques années à Fenway Park, où 150 projecteurs sont tombés en panne après une averse et se sont révélés irréparables. « L’équipe de production d’Eric et moi-même n’avions envie de mettre personne dans cette situation. Maintenant, il n’y a plus d’excuse ! »
Le long des pistes
Montant sur scène sans première partie, Church a déroulé un programme caractérisé par sa longueur : trois heures et demie et 37 chansons. La configuration comprenait une scène centrale et des scènes latérales. Les 135 projecteurs Proteus étaient alignés sur des centaines de mètres de pistes non protégées au-delà du bord de la scène où l’artiste passait la plus grande partie du spectacle. D’un bout à l’autre du spectacle, ils étaient utilisés pour éclairer le public, faire de gros effets de faisceaux et éclairer le décor.
Une flèche dans le carquois
« Notre plus gros défi était de trouver suffisamment d’angles différents pour éclairer le public et suffisamment de types de projecteurs différents pour ne pas le lasser », explique Allen. Pour éclairer le public, les angles à partir du sol étaient vraiment efficaces et loin d’être invasifs. Proteus est un fantastique projecteur qui fonctionné sans anicroche.
Pour ceux qui configurent les kits de festivals ou qui passent beaucoup de temps avec leur artiste en extérieurs dans les Stades comme on le fait de plus en plus, le Proteus est une flèche à avoir dans le carquois. »
Gavin Lakee, le directeur de l’éclairage, était tout aussi satisfait du choix de Proteus : « Lorsqu’il a fallu choisir un projecteur, le Proteus est rapidement arrivé en tête de liste. Il nous fallait un appareil de grande taille donnant une énorme quantité de lumière, tout en étant polyvalent, rapide et sûr pour une utilisation en extérieur.
Le Proteus a magnifiquement fonctionné. Une fois installés et prêts à marcher, nous n’avions plus à nous inquiéter, quel que soit le temps ». En fin de compte, les Proteus n’ont pas pris la pluie. « Il me plaît à penser que, bizarrement, c’est notre diligence à trouver ces appareils qui a eu une influence karmique sur le beau temps de la soirée », se dit Allen.
Evidemment, il y avait aussi beaucoup d’autres projecteurs sur le spectacle, en particulier les 420 ACL 360i™. Ces Beams RGBW compacts font partie du kit de tournée de Church. Ils étaient logés dans dix modules en fond de scène, parfois empilés pour former cinq rectangles, et créaient une toile de fond massive pour ce spectacle qui demande un très grand nombre d’ambiances. La tournée « Double Down » est repartie en septembre avec des dates programmées jusqu’en novembre.
Nous apprenons avec tristesse le décès de Dominique Bordes, créateur et ex-délégué général SYNPASE, à l’initiative du Label Prestataire de service du spectacle vivant, complice dans la création de UFIDES (Union des Fabricants Importateurs et Distributeur d’Equipement pour le Spectacle aujourd’hui rompue) et du Trophée Louis Jouvet, (un concours de bidouilleurs et inventeurs de technologies pour le spectacle organisé dans le cadre du SIEL).
Nous gardons imprimés en mémoire son sourire espiègle, son immense séduction déployée à militer pour l’intérêt collectif et quantité de joyeux moments de travail.
Nous relayons ici l’hommage qui lui est rendu par le SYNPASE via la plume de son délégué général Philippe Abergel.
“Un grand nombre d’entre vous a connu notre ancien Délégué Général, Dominique Bordes, qui nous a malheureusement quittés le 1er octobre dernier. L’ensemble des administrateurs qui l’ont côtoyé, ainsi que les membres de la Commission Nationale du Label, s’associent à nous pour rendre hommage à cet homme tout aussi clivant qu’attachant, et qui a posé les bases de ce qu’est le Synpase aujourd’hui.
A ceux qui l’ont connu ou du moins croisé, j’évoquerai simplement ce caractère bien trempé, cette voix caverneuse, fruit d’une consommation tabagique délirante, et bien sûr son imagination, sa pugnacité, sa force de conviction, sans lesquelles le Synpase ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.
A ceux qui ne l’auraient pas connu, quelques mots et un peu d’histoire :
Après quelques années de démarrage difficile du syndicat dans les années quatre-vingt, et alors qu’il ne reste que 50 000 francs dans les caisses, Dominique Bordes est contacté pour les dépenser afin d’aider le syndicat à prendre son envol. Nous sommes en 1987.
Dominique réunit les premiers chefs d’entreprise de la profession, et fonde, avec entre autres Eric Alvergnat toujours fidèle au poste, le Synpase en 1988.
Les débuts sont difficiles, les prestataires d’alors étant avant tout concurrents, le tout sur fond de problématiques liées au recours à l’intermittence. Dominique a alors une idée lumineuse, permettant à la fois de réunir les prestataires au sein d’un « Club » tout en répondant à la problématique du recours légal à l’intermittence du spectacle : la création du Label « Prestataire de Service du Spectacle Vivant ».
Ce Label a permis d’unifier et de structurer la profession, ce qui fut une étape indispensable à la négociation d’une Convention collective permettant à nos métiers de devenir une branche professionnelle à part entière, au même titre que l’automobile, le bâtiment ou l’agriculture.
Dominique prend sa retraite à 68 ans en 2008, date à laquelle je reprends le flambeau, avec comme cadeau de départ pour les prestataires techniques, comme il l’a toujours dit : le numéro d’objet annuel unique, permettant de faciliter grandement la vie administrative dans nos entreprises !
Bien évidemment, toujours avide de projets, Dominique a créé dès l’année de son départ la Villa Nissouma au Burkina Faso, dont la vocation était de devenir une sorte de Villa Médicis africaine, comme il se plaisait à le répéter.
Ce projet est toujours d’actualité aujourd’hui, même si ces dernières années la santé déclinante de notre cher Dominique n’a pas permis d’atteindre les hautes ambitions ayant présidé à sa création. Pourquoi le Burkina Faso ? Car Dominique était passionné par l’Afrique, où il a toujours souhaité finir ses jours. Il aura donc atteint ce dernier objectif, comme tant d’autres tout au long de sa vie.
Merci d’avoir une pensée pour lui, et pour tout ce qu’il a accompli au cours de sa carrière pour le Synpase et pour nos métiers.”
Philippe Abergel, Délégué Général du Synpase.
La startup française PikiP Solar Speakers, va être présente à la marketplace ZicPlace et au salon Heavent pour présenter ses produits de sonorisation professionnelle 100% solaire à basse consommation et haute qualité de rendu.
Un détail des panneaux solaires. 320 W de puissance en plein soleil.
PikiP Solar Speakers est une startup francilienne fabricant des enceintes pavillonnées à très haute sensibilité disposant à la fois de panneaux solaires, d’un stockage tampon et d’amplis à très haut rendement leur offrant totale autonomie, SPL et qualité de rendu.
L’équipe de PikiP Solar Speakers sera présente à La Cartonnerie de Paris le 26 octobre avec ses enceintes autonomes dédiées aux scènes live, PikiP Scène, pour le lancement du site de ZikPlace. Voir l’événement sur FB ici
PikiP Scène une fois déplié à gauche et replié en mode transport à droite.
Vous pourrez aussi retrouver PikiP Solar Speakers au salon Heavent dont SoundLightUp est partenaire, du 26 au 29 novembre à la Porte de Versailles. La société y exposera ses produits dont PikiP Booth et une nouveauté.
PikiP Booth non déplié et exposé à la Biennale 1.618La réponse en fréquence de Pikip Scène. Linéarité et extension.
Pour plus de précisions quant aux produits, technologies et possibilités de mises en œuvre, achat ou location, cliquez ici
Audiophony vient de sortir un nouveau modèle dans sa gamme de colonnes amplifiées MOJO, le 1200Line. Plus d’entrées, plus de fonctions, un DSP avec des mémoires utilisateur et plus de puissance au programme, le tout tenant dans deux sacs.
Pratique à assembler avec comme base le sub/ampli/mixeur supportant deux éléments composés d’un spacer et d’une tête, la MOJO1200Line embarque 6 transducteurs de 3”, un moteur de 1” et un woofer de 10”. Deux amplis délivrant une puissance crête de 600 W chacun permettent d’atteindre un SPL Max de 122 dB.
C’est aussi simple que cela en a l’air avec à gauche l’enceinte et à droite le spacer pour la surélever. Bien entendu si vous posez le sub en hauteur, vous pouvez insérer directement l’enceinte sans spacer.
Pour garantir un rendu de qualité, la tête joue la carte de la couverture horizontale avec 120° et garantit une bonne portée avec une dispersion verticale de 30°.
Le sub quant à lui est fabriqué en mutiplis de bouleau de Finlande gage d’un bon rendu et peint à l’aide de résine polyurée avec une solide grille en face avant.
Les entrées sont au nombre de 4 avec 2 entrés micro/ligne, une entrée ligne sur Jack symétrique et une entrée stéréo sur RCA ou récepteur Bluetooth.
Le sub avec sa platine pour le stabiliser et faciliter le transport.
Le sub dispose d’un réglage indépendant. Le DSP de bord est programmable à l’aide d’un codeur et d’un afficheur avec possibilité d’appeler des presets, dont 5 mémorisables par l’utilisateur, mais aussi de corriger, couper le grave, insérer un délai ou paramétrer le jumelage Bluetooth.
La console, aussi sobre que complète grâce aux réglages offerts par le DSP dont on voit l’écran et le codeur de réglage. En blanc, le niveau du sub.
Dernier point positif, chaque MOJO1200Line peut être maître du Bluetooth et partager le second canal vers un autre MOJO1200Line pour retrouver une diffusion stéréo et augmenter la SPL de l’ensemble.
Et pas besoin de pieds ni de fils…
Enfin l’ensemble spacer / tête d’un côté et sub de l’autre, tiennent dans deux sacs nylon livrés avec le système pour en faciliter le transport.
Nous en avions déjà parlé dans SoundLightUP ici, retrouvez en vidéo le P12 dernier sorti chez Nexo, un coaxial 12” et moteur 3” aussi à l’aise en wedge qu’en renfort de proximité et offrant une directivité variable auquel s’ajoute son sub, le L15.
Ce produit nous explique Andy Simmons, directeur des ventes au Royaume-Unis, dispose d’un système de flanges magnétiques interchangeables. Nous avons d’ailleurs eu droit à une démo live à regarder dans la vidéo qui suit.
Les différents flanges s’attachent grâce à quatre aimants présents dans le boîtier de l’enceinte. Ils peuvent être remplacés par un modèle 90 x 40 ou un modèle asymétrique de la série PS. Pionnier dans le développement de cette nouvelle techno, Nexo devient donc le premier fabricant à la commercialiser.
Les flanges magnétiques
Le P12 12” peut être utilisé comme renfort mais aussi en retour pour les batteurs ou en wedge monitor ce qui le rend très polyvalent. Comme nous l’explique Andy Simmons, ce produit proche du PS15, un best seller depuis 25 ans, sera certainement à la hauteur pour faire forte impression sur le marché.
Pour plus de renseignements et les fiches techniques du produit, cliquez ici
Les amateurs de musique ont profité de l’été jusqu’au dernier moment grâce au Festival 39 Août, un nouveau festival éclectique organisé les 30 et 31 août au Domaine de Chalain.
Dans ce cadre magnifique du Jura, une multitude de projecteurs Claypaky ont illuminé Big Flo Oli, Martin Solveig, Eagle-Eye Cherry et de nombreux jeunes artistes Jurassiens. Cette première édition a été suivie par 19 000 spectateurs ce qui représente un beau succès.
La société Atomix qui fournissait l’équipement lumière avait sorti ses derniers investissements : douze des nouveaux HY B-EYE K25, dix des nouveaux Sharpy Plus et six K20 qui n’ont rien perdu de leur efficacité.
Guillaume Steck, le Lighting Designer a été très satisfait de leur utilisation : « Sur un festival en plein air, c’est toujours compliqué de pupitrer en pleine journée. Il faut généralement attendre la tombée de la nuit pour pouvoir proposer un réel éclairage, mais avec ces projecteurs hyper puissants et un peu de bon brouillard, c’est maintenant facile ! »
Guillaume a positionné les K20 Wash à la face. Les Sharpy Plus et les K25 étaient accrochés sur 2 ponts de contre placés à deux hauteurs différentes pour couvrir le fond de scène. Il est fan de l’effet couronne du K20 qu’il est content de retrouver dans le K25 « L’indémodable effet Kaleido, connu de tous sur les K20, reste l’atout phare du K25. Aucun autre projecteur n’a pour moi réussi à l’égaler », nous a-t-il confié.
Guillaume a choisi le Sharpy Plus pour ses fonctionnalités hybrides : « Avec le Sharpy Plus, nous avons les fonctionnalités d’un Sharpy standard, qu’il n’est plus nécessaire de mentionner, avec de la puissance en plus et un mode « spot » à part entière. »
Guillaume précise que pendant les deux jours du festival, les projecteurs ont “parfaitement” fonctionné, il a eu “zéro souci”.
Le duo K25-Sharpy Plus a aussi bluffé Pierre Girard, le directeur général d’Atomix et les équipes lumières : « La puissance des K25 même en plein jour est tout simplement fantastique ! Et les Sharpy Plus nous envoient un Beam surpuissant, qui a ravi tous les régisseurs d’accueil. Duo gagnant validé par les équipes lumières de la société Atomix ! »
Les VL10 Vari-Lite BeamWash habillent toute la largeur de la salle avec une énorme puissance.
Après les répétitions au Cirque d’Hiver, Matthieu Chedid effectue sa longue tournée des Zéniths qui sera prolongée jusqu’en 2020 après un stop de 4 jours en décembre 2019 à l’Accorhotels Arena / Bercy.
Quel superbe concert, les fans repartent les oreilles repues de leur boulimie de musique que le chanteur/homme-orchestre leur envoie avec amour, et la tête dans les images, les couleurs, et les effets des deux alchimistes scénographes, Jérémy Bargues, pour l’éclairage, et Jean-Luc Antoine, réalisateur vidéo.
Une partie de l’équipe. En haut de gauche a droite : Florian Collin, Laurent Chéné, Christophe Buhot-Launay, Mickael Lecourt, Jérémy Bargues, Francois Lefevre. En bas de gauche a droite : Remy Kuperas, Brian Barbe, Paul Lacroix, Tom Duret. Au centre en bas : Bruno Schembri.
Chapeau aux concepteurs des automates musicaux, Alain Millon et François Causse, big up à Brad Thomas Ackley musicien aux commandes de ces petites bêtes via Ableton, qui jouent en synchro avec l’artiste dans une structure ouverte permettant à Matthieu d’improviser. On saura comment dans un futur reportage sur l’audio réalisé par Ludovic Monchat.
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Je ne cite ici qu’une toute petite partie de l’équipe de cette gigantesque pâte à modeler créative. Une métaphore que l’on entend souvent au sein de l’équipe et qui se traduit selon moi par la pos-sibilité pour tous de proposer leurs meilleures idées à l’artiste qui écoute et rebondi pour aller vers la meilleure version possible de son spectacle pour la tournée “Lettre Infinie”. Ce travail a commencé pendant les répétitions au cirque d’hiver décrit par SLU Ici.
Mais sans plus attendre et pour vous mettre en jambes, voici l’interview vidéo de l’éclairagiste Jérémy Bargues. Fidèle collaborateur de Matthieu depuis la tournée “îl”. Il partage avec nous les gros coups de cœur de son kit lumière.
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L’évolution de la scénographie depuis le cirque d’hiver
SLU : Est-ce que la vision de Matthieu a évolué suite au cirque d’hiver ?
Jérémy le concepteur lumière de M, aux commandes de la grandMA 3.
Jérémy Bargues : Oui car Matthieu aime bien travailler dans l’instant et avec son émotion. Expérimenter lui permet de mieux voir la direction qu’il a envie de prendre. Ces dates au Cirque d’Hiver ont été un peu comme un passage dans sa chambre… Une très grande chambre ! (rire). Et ensuite, pour la tournée Zénith, c’est un peu comme s’il avait organisé ses jouets pour pouvoir bien les utiliser et vraiment s’éclater.
Certaines choses prévues en amont ont été réadaptées. Pour ma part, j’essaye d’être le plus à l’écoute possible pour lui rendre accessible une large palette d’outils. L’élément vidéo est apparu entre-temps et c’est une autre matière avec laquelle nous avons composé. Les bases couleurs des tableaux ont donc parfois été repensées sauf pour certains titres comme Mojo et Onde Sensuelle dont l’identité, très forte, n’avait pas vocation à changer.
Quand Jérémy accorde les VL10 WashBeam et les BMFL Blade on apprécie le boulet dans le rouge.
SLU : Et suite à l’ajout des écrans vidéo qui s’est adapté à qui ?
Jérémy Bargues : L’articulation s’est faite un peu dans l’instant avec Jean-Luc Antoine, réalisateur sur la tour-née. En résidence, chacun de nous deux envoyait un peu tout ce qu’il avait en boîte. Que ce soit les médias pour Jean-Luc ou les lights pour moi. On s’est vite rendu compte alors qu’il y avait un trop-plein d’informations visuelles qui ne fonctionnait pas.
Finalement nous sommes repartis sur les bases posées au cirque d’hiver aussi bien au niveau des couleurs que du point de vue de l’énergie pour ensuite aller vers un dialogue qui fonctionne. Grâce au média serveur Smode, ça a été très facile car son logiciel permet de modifier et d’ajuster les médias dans l’instant.
Un des VL10 WashBeam Vari Lite dont le faisceau acéré vient frapper les boules à facettes qui apparaissent du dernier titre.
SLU : Tu as ajouté des sources pour t’adapter aux scènes des Zéniths…
Jérémy Bargues : Oui j’avais besoin d’ouvrir la scène. J’ai donc renforcé mes références BMFL Blade et X4Bar, et ajouté des strobes JDC1 et surtout un gros kit de VL10 WashBeam, 41 au total, pour apporter à l’espace un côté graphique.
SLU : Comment les as-tu répartis ?
Jérémy Bargues : Il y en a 10 en latéral, de chaque côté de la scène, montés sur des ponts as-servis.
J’en ai 6 sur deux échelles mobiles sur rails, et encore 6 au sol dans les perspectives d’écrans pour accentuer la profondeur sur le plateau et aussi pour lécher les écrans en donnant une impression de projection de média vidéo alors qu’en en réalité c’est toujours de la lumière.
Avec Jean-Luc Antoine, le réalisateur, nous avons travaillé l’illusion, pour que les spectateurs ne sachent plus différencier l’origine des effets, vidéo ou lumière.
Un des deux ponts mobiles latéraux supportant chacun dix VL10 WashBeam Vari-Lite.
Il fallait aussi que l’on utilise tous les deux la même palette de couleurs pour que ce soit cohérent. J’ai enfin deux VL10 à l’avant scène pour éclairer les boules à facettes pour Machistador, et les lunettes miroirs de Matthieu.
SLU : C’est toi qui as spécifié les VL10 à MPM ?
Jérémy Bargues : Oui, tout à fait. J’avais besoin de projecteurs hybrides à lampe, et j’en ai comparé plusieurs justement à la scène musicale. J’ai choisi le VL10 car j’ai vraiment aimé sa puissance et son rouge, un vrai rouge bien dense. Le faisceau, même ouvert à fond, reste très lumineux.
Il est surtout très propre, même quand tu engages un prisme et il ferme limite comme un laser. Il possède une multitude d’effets et de gobos, mais ce qui m’a fait tilter directement, c’est l’homogénéité du faisceau malgré le type de lampe utilisée. Il y a un petit point chaud mais très léger. Les aplats de couleurs fonctionnent vraiment très bien.
Une des deux échelles support de 6 VL10, bordées de X4 Bar qui sur rail se glisse entre les écrans.
SLU : Comment les utilises-tu ?
Jérémy Bargues : En projection de gobos, avec ou sans prisme et beaucoup de faisceaux pour des tableaux assez graphiques. Les couleurs sont très bien, le rouge est dense et garde une vraie patate grâce à sa lampe de 550 W. Par contre, c’est un projo qui est un peu lourd, il pèse plus de 30 kg, du coup j’ai dû faire un compromis sur le nombre.
SLU : Par rapport à l’expérience que tu en as (40 dates) quel est ton retour par rapport à leur fiabilité ?
Jérémy Bargues : On a essuyé un peu les plâtres comme pour tout projo qui vient de sortir et avec lequel tu pars en tournées, quelques blocages de shutters notamment, mais les techniciens de Vari-Lite sont vite passés récupérer les projos pour les réparer chez Freevox, le distributeur.
Sur les ponts en salle on distingue entre les Martin Mac Quantum Wash choisis par Jérémy pour l’éclairage public, deux vidéoprojecteurs, et deux BMFL WashBeam Robe couplés au RoboSpot.
SLU : Comment as-tu organisé tes directions de lumière ?
Jérémy Bargues : Sur le pont de face, j’ai 8 BMFL et sur le pont milieux j’en ai 4 et rien d’autre. La face est sur les automates et sur quelques points précis. Par exemple, je m’en sers une fois sur l’écran vidéo pour le titre Océan afin de créer une espèce de mélange de textures.
3 VL10 au sol, sur plateau à roulettes, se glissent dans la perspective d’écran. Au total ils sont six à assurer cette fonction
Comme il y a beaucoup de mouvements sur le plateau pendant le spectacle avec des automates qui se déplacent, j’avais besoin d’un spot à couteaux pour les éclairer en douches et à la face mais avec beaucoup de puissance pour pouvoir passer devant le flux des écrans. Ils sont donc plutôt consacrés à un éclairage de type théâtre même si parfois, ils peuvent servir à créer du faisceau.
J’ai placé deux Mac Aura sur des petits socles motorisés qui permettent d’avoir plusieurs angles d’éclairage sur la batterie ou sur Matthieu en contre-plongée quand il est installé au pédalier. Pour rester sur une base propre, je les fais monter ou descendre afin d’avoir les angles qui m’intéressent. Ça permet du coup de laisser un bord plateau assez propre mais bon, comme il y a des enceintes, c’est raté (rire).
Dans les ponts, on repère les Robe BMFL Blade de contre, la ligne continue de X4 Bar GLP et une des boules à facettes.
A contre, j’ai placé 6 BMFL Blade sur le pont de fond de scène qui accueille aussi sur toute sa longueur des rampes X4 Bar 20 formant une ligne continue.
Elles sont dissimulées par la frise de La Romaine (un écran tulle) ce qui aide également à brouiller les pistes avec les écrans vidéo. Je les utilise en wash plateau, ce sont d’ailleurs mes seuls wash.
Étant donné le peu de place disponible et le problème de charge dû aux écrans vidéo, il a fallu que je compose. J’ai donc pri-vilégié les BMFL pour leur puissance en faisant un compromis sur leur nombre. Cela étant dit, ça me convient parfaitement car je ne suis pas partisan des grosses quantités de machines, je pré-fère la précision.
Le BMFL Blade est une machine que j’affectionne pour la précision de son mo-dule couteaux et la qualité de projection de ses gobos. Cela dit, je pense également qu’il est im-portant aujourd’hui de commencer à penser des kits qui soient plus économes en énergie.
Magnifique tabeau où les X4 Bar placées verticalement sur les échelles derrière les écrans laisse passer leurs lames de lumière colorées.
Comme je n’avais plus de place mais besoin d’un peu plus de lumière pour faire des contres, j’ai mis en place un système d’échelles avec des VL 10 et des X4 Bar pour entrer en résonance avec celles installées en haut. Ça permet de conserver un aspect très graphique. Il y a donc un rail face lointain pour amener ces deux échelles qui ont été faites sur mesure et morcelées en quatre pour rentrer dans les chariots de transport.
Les strobes JDC1 GLP posés devant les écrans énergisent les tableaux sans délaver les images.
SLU : Les strobes au pied des écrans comptent aussi parmi tes nouvelles sources Zéniths. Tu en es content ?
Jérémy Bargues : Les JDC1 sont un véritable coup de cœur pour moi. Il me fallait des strobes assez petits et discrets pour un contre-jour qui ne parasite pas les images diffusées dans l’écran. J’ai cherché le produit le plus bas et puissant possible.
Le crayon strobe du JDC1 est superbe, il a un tilt mo-torisé très utile et ses dalles de leds permettent de projeter de la couleur, de faire du matriçage, sur “l’Alchimiste” notamment, ainsi que sur le morceau “Adieu mon Amour” à regarder en relief avec des lunettes anaglyphe en rouge et bleu.
J’ai d’ailleurs repris ces couleurs pour envoyer des petits flashs. J’en ai un aussi sous la scène pour faire un aplat blanc, faire sortir de la lumière de cet espace quand la batterie remonte. Il est un peu lourd mais il fait exactement ce que je voulais.
Des images en relief anaglyphe sont projetées et prolongées par l’éclairage de Jérémy.
SLU : Dans cette idée de prolonger l’anaglyphe, j’ai remarqué que tu l’avais aussi appliquée sur les VL10 WashBeam.
Jérémy Bargues : Oui, je voulais coller le plus possible au relief et à ce que pouvaient voir les gens avec leurs lunettes. Étant donné qu’il y a des choses assez filiformes dans le média, le choix d’utiliser des faisceaux serrés me semblait le plus adapté.
Les PAR Starway choisis en version HD pour prendre la batterie. D’autres en version UV, accentuent le contraste de la veste blanche et noire de Matthieu.
SLU : Il y a également une myriade de sources qui rehaussent certains éléments…
Jérémy Bargues : J’ai des petites sources à led Starway en version UV pour projeter de la lumière noire sur la veste blanche et noire de Matthieu afin qu’elle ressorte et en version HD pour prendre la batterie.
Deux petites ampoules à leds descendent aussi grâce à un système de chariot pour compléter les tableaux où Matthieu est seul-en-scène.
Le spectacle démarre par un seul en scène accompagné d’une petite ampoule pour installer la douceur.
Suivre Matthieu dans le public avec deux RoboSpot
Pas facile de suivre Matthieu Chedid quand il grimpe tout en haut des gradins. Jérémy a gardé la solution RoboSpot avec deux systèmes : un BMFL WashBeam à contre et deux (dont un spare) perchés au-dessus du public au milieu d’un kit de Mac Quantum Wash.
Les X4 Bars montées sur les échelles mobiles sortent entre les écrans vidéo et nappent de lumière la scène sur toute sa largeur et les projecteurs reprennent les couleurs chamarrées du cirque d’hivers
SLU : Comment travaillent les deux poursuites qui assurent la face de l’artiste ?
Jérémy Bargues : Elles se relaient pour assurer une face propre, quelle que soit la position de Matthieu dans la salle. J’ai éloigné de la scène le BMFL WashBeam pour éviter un éclairage trop piqué qui créé des marques sous les yeux. Quand il part dans les gradins on reprend la première poursuite et s’il y a un angle mort, notamment à cause du spare qui est derrière, là encore, on bascule sur le deuxième projo.
Les deux Mobylettes des RoboSpot dont l’une gère alternativement les deux BMFL WashBeam du pont de salle (le principal et le spare) ; l’autre commande le BMFL WashBeam de contre. Quelle que soit la position de Matthieu sur scène ou dans la salle, la face est propre.
Les deux poursuiteurs installés derrière la scène communiquent ensemble pour décider de qui prend la main. Mickey et François qui pilotent les RoboSpot, sont aidés par Lau-rent Chéné, situé en console avec moi, quand la visibilité est difficile notamment au moment où Matthieu est tout en haut des gradins.
SLU : Qui a le contrôle du signal des mobylettes au final?
Laurent Chéné : Sur l’intégralité du show les opérateurs pilotent RoboSpot comme des poursuites traditionnelles mais si besoin, la console peut bypasser le signal des mobylettes via une boucle ArtNet secondaire.
Jérémy Bargues : Sur les mobylettes il y a une petite console lip6 en remote de la GrandMA pour contrôler des presets de dimmer, zoom et iris plus facilement. Dans les cues principales des morceaux, on a mis pas mal de couleurs de base mais le poursuiteur garde l’accès du dimmer pour une gestion organique et au feeling du faisceau.
Laurent Chéné à gauche assistant lumière de Jérémy Bargues à droite. Une belle collaboration, bravo !
SLU : Laurent, c’est toi qui as manipulé le RoboSpot au Cirque d’hiver. Quelle a été ton impression ?
Laurent Chéné : C’est assez étrange de se retrouver en poursuite derrière une scène, les yeux sur un écran et presque s’enfermer dans une bulle (rire).
Pour avoir fait de la poursuite de manière plus traditionnelle avec toujours un œil sur scène, je trouve que c’est donc une sensation complète-ment différente à laquelle il faut s’adapter. D’autre part, les commandes sont placées différemment mais une fois qu’on a compris le mécanisme ça va vite.
Pas de synchro pour la lumière, que du live !
SLU : Nous avons pu admirer les superbes solos improvisés de Matthieu pendant le show. Est-ce que vous avez défini ensemble ces moments où il se lâche ?
Jérémy Bargues : Personnellement, je n’ai aucun time code et j’envoie tout en live mis à part un trig midi pour les stripleds montés sur les automates. Au début, je pensais utiliser un peu plus les tops MIDI pour déclencher des séquences et finalement je n’en ai pas eu besoin, aussi parce que j’ai tou-jours travaillé en live avec des artistes habitués à dilater le temps des titres. Tout envoyer en live est donc pour moi plus adapté ici avec Matthieu.
M pendant son solo de guitare est rétro éclairé par son col de veste incrusté de leds.
Laurent Chéné : Brad, qui a séquencé toutes les commandes batterie nous envoie des notes MIDI qui déclenchent les états lumineux que l’on a programmés dans la grandMA3 pour contrôler les leds des automates. Elles s’allument ainsi en synchro avec le jeu des baguettes. On a juste eu un problème de petit décalage temporel car les drivers des stripleds et des leds utilisées pour éclairer les peaux des instruments sont différents, mais on a réussi à les recaler pour que ça fonctionne parfaitement.
Le sur-mesure
La petite scène tournante à miroir infini d’un côté et écran à leds de l’autre permet à Matthieu de sortir de scène.
SLU : Est-ce que certains éléments ont été fabriqués sur-mesure pour cette tournée ?
Jérémy Bargues : Oui, il y a eu pas mal de choses comme les pointes des écrans vidéo à leds ou encore la petite scène mobile avec une face vidéo d’un côté et un miroir infini de l’autre, façon boîte de nuit des années quatre-vingt.
SLU : C’est sympa comme effet, je trouve que ça évoque aussi une loge d’artiste.
Jérémy Bargues : C’est une boîte avec un miroir au fond, des ampoules sur le pourtour interne, recouverte par un miroir sans tain.
Quand on allume ça donne un effet de perspective infinie des ampoules qui sont reflétées par le miroir sans tain et retapent dans celui du fond.
C’est Dominique Lebourge d’Artefact l’a conçue en suivant les idées de Matthieu.
La machinerie et le système Posi Stage Net
SLU : Comment gères-tu les ponts asservis latéraux qui supportent les VL10 ?
Jérémy Bargues : La machinerie est gérée via une console asservie qui commande ces deux ponts en inclinaison et en hauteur. Pour que les projecteurs éclairent au même endroit quelle que soit la hauteur du pont, nous avons choisi le protocole Posi Stage Net (PSN) qui permet d’encoder la position des VL10 en (x, y, z); (x, y) correspondant au Pan-Tilt et (z) à la hauteur.
La console asservie envoie à notre console lumière la donnée qui nous manque, le (z) donc la hauteur. La même console commande l’ouverture et la fermeture des écrans latéraux montés sur rail. Quand ils sont ouverts, ça permet de faire rentrer ou sortir la batterie et les totems situés der-rière.
SLU : Comment s’organise le réseau et quels sont les protocoles qui ont été choisis?
Jérémy Bargues : Il y a du MA-Net 2 pour tout le réseau interne MA Lighting, constitué le deux pupitres MA3 Light, un OnPC pour se promener en salle pendant la programmation, un VPU et 4 NPU en ver-sion 3 puisque nous sommes en grandMA 3.
Nous avons un peu de ArtNet car les leds montées sur les automates sont pilotées par des cartes ArtNet. Tous les switches du réseau lumière sont des Luminex Gigacore 16RFO, Gigacore 16XT et Gigacore 12 qui véhiculent les signaux Ma-Net2, Art-Net, et le signal vidéo des MotionCamera RoboSpot…
La vidéo gérée par Jean-Luc Antoine et Smode
Sur “Billy” chanté par Matthieu et sa fille, le média est distribué par Smode avec finesse pour rendre invisibles les raccords entre écrans.
Pour alimenter en contenu les différents écrans led en perspective, les totems ou les deux vi-déoprojecteurs laser Barco 30K projetant sur écran classique, Jean Luc Antoine disposait d’une collection de médias créés par des artistes (JR pour le titre Billy, Jeanne et Cosme de Comète pour le film d’intro et les médias dit “alchimistes”, DLAB pour plusieurs titres dont Superchérie, Psycho beug, Jérémy Lipman qui a réalisé le tournage en relief anaglyphe et Michel Gondry pour Grand Petit Con, dont une partie du clip a été réutilisée).
Une petite caméra accrochée à la guitare de Matthieu (à gauche) le suit partout dans ses solos. Elle est alimentée par une batterie qui tient juste le temps nécessaire au spectacle
Jean-Luc assurait la double fonction de réal et de pupitreur aux commandes du média serveur Smode qui gérait aussi le signal de plu-sieurs types de caméras : caméra lourde (zoom 77x) et une caméra portable devant la scène, une caméra motorisée en douche, et trois autres motorisées sur scène.
L’objectif étant de créer des effets de Larsen vidéo, de montrer aussi le détail des enregistrements de boucles sonores par Matthieu, ou encore son jeu de guitare pendant son solo endiablé en salle capté par une caméra miniature Marshall alimentée par une petite batterie et équipée d’un émetteur HF. Pour que le design lumière et les écrans vidéo se marient entre eux, Jean-Luc et Jérémy ont joué sur la colorimétrie et avec le côté réfléchissant du revêtement de sol afin de créer une continuité.
Le dispositif de captation en live utilise plusieurs caméras pour nourrir le flux vidéo géré par Smode afin d’illustrer certains tableaux comme celui-ci où ils sont retransmis dans un masque de petites télés du passé.
Smode est un logiciel génératif qui permet d’ajuster un média en temps réel, sans avoir à passer par de long temps d’export de rendu comme le nécessitent d’autres logiciels de création type After Effects (Adobe) entre autres. Toute la démarche organique souhaitée par Matthieu Chedid devient alors possible.
Ce logiciel permet également de gérer des sorties de médias pouvant s’adapter à des formes inhabituelles de supports de projection comme les murs de Leds en forme de M. conçus pour la tournée. Ce logiciel fonctionnait sur une station avec une carte d’acquisition vidéo optimisée par rapport à la carte graphique pour un minimum de latence. Le format de fichier utilisé étant le .hap. Cette prestation est signée Alabama.
Médias dits alchimistes né de la superposition d’images réelles.
Les automates
Les automates sont les créations d‘Alain Milon et François Causse. Au début des années quatre-vingt, François est musicien et Alain sculpteur très inspiré par l’artiste Jean Tinguely (qui réalise des sculptures animées). Les deux amis, forts de leurs talents respectifs, décident de se lancer dans un projet d’automate. L’idée est ambitieuse d’autant plus que les solutions informa-tiques étaient bien limitées à l’époque.
Alain Millon, un des deux inventeurs avec François Causse des automates présents sur scène.
Ils fabriquent entre autres des claps pour s’applaudir pendant leurs concerts ce qui les amuse beaucoup. Leur démarche ne consiste pas uniquement à fabriquer des instruments de musique car cela concerne aussi d’autres éléments adaptés aux spectacles, humoristiques ou pas.
Les automates à claps.
Il y a deux ans Mathieu découvre leurs créations qui lui tapent dans l’œil et lui ouvrent des horizons. Ça sera le point de départ de leur collaboration.
SLU : Comment avez-vous collaboré avec Matthieu ?
Alain Milon : Matthieu a dessiné un concept de batteries verticales que nous avons ensuite fabriquées. Son idée était d’assembler une grosse caisse, une caisse claire, un Shirley et une timbale sur un automate ; 3 toms, un tambourin frappé, une caisse claire frappée avec tout en haut, une poêle à frire pour avoir un son de cloche, sur l’autre.
Tom à jardin repris par deux Mac Aura Martin
Ce qui était important pour Matthieu c’était de choisir des instruments avec un son qui lui convienne. Et cela a pris du temps. Dans notre démarche, il y a un côté esthétique et artistique mais aussi un côté technique qui est important.
Nous travaillons en commande MIDI et avec des vérins pneumatiques qui ont l’avantage d’être très costauds et fiables.
SLU : Comment sont contrôlés les bandeaux de leds ?
Alain Milon : Quand on a fabriqué les machines on s’est rendu compte qu’il fallait marquer les effets car pour un spectateur situé à 5 mètres, tout est visible, mais à 15 mètres c’est différent. On a donc eu l’idée de mettre des stripleds gérés en ArtNet.
C’est Jérémie qui les contrôle en timing et cou-leurs via un signal midi que Brad lui envoie. Cela permet une synchro entre le jeu et l’éclairage.
Dans un autre registre, il a fallu respecter des dimensions qui permettent de déplacer facilement les machines. La partie haute se démonte et on passe facilement n’importe où même sous une porte de studio par exemple. Ca peut sembler anodin mais c’est très important et c’est aussi une contrainte technique. Les machines ne mesurent donc pas plus de 80 cm de large et 2,03 m de haut. Pour l’instant je touche du bois, car après 40 dates, il n’y a toujours pas eu de panne. L’équipe de Matthieu est vraiment très professionnelle et s’occupe bien des machines.
Brad Thomas Ackley, le chef d’orchestre
Brad Thomas Ackley, fidèle musicien et producteur de musique pour M, est américain. Il a étudié la musique à Los-Angeles. Sa rencontre avec Matthieu en 2011 se fait par l’intermédiaire d’un ami commun, Dorion Fiszel. Il participe ensuite à l’écriture du titre Mojo et à la réalisation de l’album îl.
Sur la tournée Lettre Infinie, il a développé le système qui lui permet de piloter les automates en live par midi. Musicien de formation, son premier instrument est la guitare mais il joue aussi de la basse. Il est assisté par François Kerjean, issu du monde de la production musicale en studio, il a notamment travaillé pour Indochine.
Brad Thomas Ackley (à droite) et François Kerjean (à gauche) aux commandes des deux Ableton qui gèrent les automates.
SLU : Brad, comment se passe ta collaboration avec Matthieu ?
Brad Thomas Ackley : Il cherche toujours la nouveauté et je dis toujours oui sans vraiment sa-voir comment ça sera possible (rire). À chaque fois ça fonctionne comme par magie. Ce sont donc de bons challenges pour moi. Pour beaucoup d’artistes, le spectacle est calé en TC, mais Matthieu qui a toujours joué en live n’a pas retenu cette solution.
Il a préféré développer des stratagèmes afin d’établir une vraie connexion avec le public. L’ambiance étant différente à chaque concert, il a besoin d’une certaine souplesse, d’autant plus qu’il aime faire participer son public qui devient d’ailleurs un instrument supplémentaire. Pour intégrer tout cela, J’ai mis au point une méthode qui me permet de le suivre sur un simple regard, un mouvement de sa tête ou bien grâce à un signal musical et de jouer avec lui via les batteries automates.
François Kerjean : L’idée c’était de permettre à Matthieu d’avoir un maximum de liberté. Il y a de nombreux moments où on lui permet des structures ouvertes et des impros. Brad s’adapte pour faire rentrer le couplet quand Matthieu le décide ou bien peut faire durer plusieurs cycles de so-los. Tous deux se connaissent hyper bien et se comprennent d’un simple regard.
Je pense que cette liberté malgré le fait de jouer avec des backintrax est une partie très intéressante dans notre kit. Le début des solos démarre et se termine avec une note midi ce qui permet de caler à la fois le son et la vidéo. On lui amène donc des possibilités plutôt que des contraintes. Nous travaillons avec deux Ableton. Un des deux étant plutôt utilisé en séquence et donc plus horizon-tal alors que l’autre gère des samplers.
Pour le dernier tableau une énorme boule à facettes apparaît. Le public est invité à faire quelques pas de danse sur scène.
Conclusion
C’est un spectacle époustouflant. On salue l’immense créativité du chanteur et la capacité de ses équipes à la satisfaire avec talent et des outils technologiques poussés aux frontières du possible sans perdre ce supplément d’âme qui fait toute la différence.
Placer un artiste rock comme M devant une immense composition d’écrans led sans jamais dénaturer l’essence analogique et l’énergie de son répertoire était un challenge ambitieux et parfaitement réussi.
Grâce au choix de plusieurs modules d’écrans positionnés en perspective, la distribution dynamique de différents médias et captations live dans les modules, le travail de con-traste et d’effets du contenu vidéo jusqu’au relief et l’infiltration de sources lumière X4 Bar et VL10 dans cette perspective.
Jérémy Bargues sait les doser en finesse pour qu’elles apportent un complément de texture, comme une touche analogique bien rock aux images restituées. Les strobes JDC1 jouent le même registre, discrets en taille posés au bas des écrans mais terrible-ment efficaces et finalement indispensables pour optimiser l’énergie des images.
Lumière et vidéo sont complices jusqu’à ne plus comprendre parfois qui fait quoi, jouant des tours de passe-passe totalement inédits. Les VL10 sur ponts motorisés montrent une vitalité remarquable même en couleurs saturées et la face, assurée par les poursuiteurs aux commandes des RoboSpot, est parfaite en toutes circonstances, offrant toujours une belle captation, même quand l’artiste se balade au fin fond des gradins.
Les BMFL Blade, se fondent dans le décor pour ajouter à la magie de l’ensemble et créer un univers sur mesure pour l’ambiance du jour car aussi bien Jérémy que Jean-Luc, et Brad, les mains sur les potards ou sur la souris, accompagnent en live la moindre intention de Matthieu.
C’est la fin du show, Matthieu présente l’équipe à son public baigné de lumière par les Martin Mac Quantum Wash.
Plans de Feux
Liste Equipe
Matthieu CHEDID / Artiste Brad Thomas ACKLEY / Musicien Feal LE ROUZIC / Régie Artiste Amara NIAKI / Sécurite Hocine MERABET / Coach Jean Marc (Chiquito) VICARIOT / L PRODUCTIONS Olivier AGASSE / L PRODUCTIONS Gaspard BORGEAUD / LABO -M- Franck M’BOUEKE / LABO -M- Laurent POIRIER / Directeur de Production Frédéric (Defré) BOURGEOIS / Régisseur Patrice GIONO / Régie Plateau Virginie RICHARD / Habilleuse Pierrick LAPUYADE / Backliner Christophe RAMIN / Backliner François KERJAN / Backliner Nicolas MEYNARD / Ingé Son Face Thibaud LEBOUCHER / Assistant Son FOH Didier GOLVIN /Assistant Son FOH Nicolas D’AMATO / Ingé Son Retour Fréderic RIMBERT / Assistant Son Plateau Tony LAMBERT / Assistant Son Jérémy BARGUES / Eclairagiste, Concepteur Lumière Laurent CHENE / Pupitreur Christophe (Bloculus) BUHOT – LAUNAY / Blockeur Francois LEFEVRE / Assistant Lumiere Mickael (Mickey) LECOURT / Assistant Lumiere, Robospot Face Florent COLLIN / Assistant Lumiere, Robospot Contre Jean Luc ANTOINE / Réalisateur live Romain DENIZOT / Ingé vision Paul LACROIX / Tech Led Tomi PATISSIER / Tech VP Cédric TACUSSEL / Tech Led&cadreur Tom DURET / Tech Led&cadreur Benoit ( Le coach )PITHON / Chef Déco Jérome SAINT MARIE / Technicien Déco Julien (Jésus) REYMOND / Technicien Déco Patrick (Captain) GUILLE / Chef Riggers Bruno (Gun) SCHEMBRI / Responsable Moteurs asservis Adrien BERTRAND / Assistant Asservis Brian BARBE / Structure Remy KUPERAS / Rigger Fabrice ANTIER / Chef Catering Viou PITARD / Assistant Catering Florian BARDOUL / Assistant Catering Cédric DESSEVRES / Chauffeur Bus Technique Clive ARUNDELL / Chauffeur Bus Technique Doron HADDAD / Chauffeur Bus Artistes Hugues BOURRINET, Thierry ATLAN, Hesso HEINRICH, Alexandre CHENE, Cyril LAR-GEAU, Gérald FAYE / Chauffeurs ARTYS Olivier D’ANDREA, Denis FERNANDES, Franck CILIONE / Chauffeurs LST
La scène live de démo éclairée par les nouveaux projecteurs Ayrton Khamsin, les Portman P1 Mini Led, les boules à facette en motion et sonorisée par les enceintes FrenchFlair Audio
Les ateliers organisés par Axente chaque année sont une bonne occasion de voir les nouveaux produits du catalogue en situation, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une base de Tower ou d’un système de motion par définition lourd à déplacer.
On découvre donc en 2019 la Multibase Sixty82, les moteurs MoveCat mais aussi le Vip-R Oxo pour répondre aux besoins d’éclairage de buffet et les petits profilés LEDBlade Stripe.
Cet événement, ouvert à tous, séduit aussi par son ambiance conviviale. On vous emmène donc, en vidéo, grignoter une brochette, boire un coup et apprécier l’interview de Yannick Danguy, Directeur des ventes lumière et structure. Il nous détaille ces nouveaux produits.
Sous le Portman P1 Mini Led, le profilé LEDBlade très élégant et matriçable point par point
LEDBlade Stripe, modulaire et polyvalente
C’est une barre de leds pixélisée très fine disponible trois longueurs : 50 cm, 1 mètre et 2 mètres, en deux pitchs : 10 et 16 mm.
Elle est construite sur un profilé aluminium qui supporte un strip led RGB diffusant en natif sur 150° et matriçable en point par point.
Les pattes d’accroche aux extrémités peuvent se décaler voire carrément sortir pour un alignement des barres impeccable ou pour construire des angles et donc créer toute sorte de graphiques.
Détail de la patte de fixation qui permet de les agencer en ligne continue ou angulée.Les Led Blade sont disponibles dans différentes tailles en linéaire ou en arc de cercleDifférents diffuseurs sont disponibles : en noir fumé ou transparent.
Le Stripe est aussi proposé en arcs de cercle de différents diamètres et reçoit une large gamme de diffuseurs cylindriques ou plats, noirs fumés, dépolis, ou clairs.
LEDBlade a prévu un boîtier d’alimentation / driving Cre:on, capable de contrôler jusqu’à 1 000 pixels, acceptant les protocoles Art-Net, sACN, Kling-Net et SCI relié aux barres par un seul câble en XLR 3 avec recopie transportant l’alimentation et le signal de contrôle grâce à un protocole propriétaire. Attention, le câblage propriétaire utilise un classique à 3 brins de 1,5 mm2. On évitera les câbles type DMX. On pourra choisir de contrôler le Stipe pixel par pixel, ou par paquets de pixels. Si votre console est limitée, vous pourrez ainsi choisir un pitch de 5 ou 10 points.
Superbe design du Vip R Oxo
Oxo Vip-R, un modèle d’élégance
Constitué d’une fine lame d’aluminium brossé, le Vip-R est un mât d’éclairage à leds pour l’événementiel, l’éclairage de buffets étant une de ses applications évidentes. Ses 28 sources led de 1 W en blanc moyen à 4000 K sont couplées chacune à un collimateur à nid d’abeille pour éviter d’éblouir les invités. Le flux en sortie atteint 1 850 lumens.
L’angle de diffusion 15° x 50° a été étudié pour couvrir d’une lumière uniforme un buffet de 4 m en plaçant un mât à chaque extrémité. L’IRC des leds, supérieur à 90, assure une fidélité des couleurs remarquable de quoi donner envie de déguster les petits fours.
Autonome, il tire son alimentation d’une batterie extra-plate, logée dans la base qui assure une autonomie de 10 heures après une charge de 9 heures L’intensité lumineuse se règle via la commande intégrée au pied ou grâce à une télécommande infrarouge.
Facile à régler grâce à ses deux articulations, il mesure 2,4 m déplié et seulement 1,3 m replié en position transport et pèse 10 kg. Ce produit existe en blanc ou en noir brossé. Des flight-cases de 4 seront prévus pour le transport et à côté de la prise powerCON d’alimentation un connecteur USB assure la recharge de votre smartphone si besoin.
MoveCat, les solutions de levage asservi
MoveCat, un fabricant allemand reconnu pour son avance sur les moteurs asservis, propose des solutions complètes de levage intégrant une large gamme de palans à chaîne répondant aux normes BGV D8, D8 Plus, SIG P2, BGV C1 et systèmes de contrôle informatisés pour des niveaux de sécurité de SIL1 à SIL3. Déplacer des charges de 125 kg à 1,6 tonne à vitesse fixe ou variable, suivant une séquence programmée en toute sécurité fait partie des options proposées par MoveCat.
Les moteurs Movecat pour installer du Motion facilement
En démo au cours des Ateliers, deux moteurs reliés à la nouvelle console I-Motion Expert-T III animaient deux grosses boules à facettes. Le premier peut lever une charge max de 250 kg à une vitesse maxi de 33 mètres par minute. Le deuxième est un 125 kg et 40 mètres par minute max.
La console de programmation Movecat avec en haut à droite la carte de restriction de fonctions…
Les deux boules sont animées suivant un plan de séquences enregistré dans la console correspondant à un enchaînement de cues. La restitution est manuelle ou contrôlée en DMX ou par time code.
Toutes les informations de charge, de positionnement et de vitesse sont données dans la console. Le logiciel indique aussi précisément la charge supportée par le moteur et la hauteur par rapport à un repère zéro défini par l’administrateur du système.
… et l’indication des butées à l’écran
Il y a plusieurs types de butées dans le système. Celles haute et basse de fins de course des moteurs et celles de l’application : référence zéro, butée haute ou basse d’un décor ou d’un artiste.
Une carte permet de déterminer le niveau de l’utilisateur (administrateur, super user, user) et son accès à certaines fonctionnalités sachant que l’administrateur a tout pouvoir.
En démo aussi un moteur 1 tonne D8 Plus particulièrement compact. Détail important, MoveCat permet à ses clients de choisir la couleur de la chaîne des palans entre la traditionnelle version chromée et une version noire plus discrète, teintée dans la masse pour ne pas subir les méfaits du temps, qui sera certainement la préférée des prestataires.
Multibase Sixty82
Le Multibase Sixty82 une tower idéale pour supporter des Line Array comme des écrans LED.
Multibase est plus polyvalente qu’une tour de levage classique car conçue pour recevoir quatre types de poutres : 300, 300 renforcée (référence L35), 400, et 500 (ref L52 chez Sixty82) dont dépendra la hauteur maxi, de 3 à 6 m et la charge supportée de 500 kg à 1 tonne pour une ligne d’enceintes.
Elle reçoit 4 types de poutres.
Elle reçoit des stabilisateurs assez longs sur lesquels on vient placer le lest suivant la prise au vent. Une note de calcul qui tient compte de plusieurs hypothèses donne des valeurs du lest.
L’autre application prévue est l’accroche d’un écran led entre deux tours montées en L35S ou L52S à une hauteur de 7 à 8 m et une charge de 1 à 2 tonnes.
La Multibase bénéficie enfin d’une aide au levage classique par moteur pour une utilisation facile et rapide.
La deuxième salle de la Comédie Française à Paris achève une profonde rénovation et notamment de son système de diffusion électroacoustique, totalement repensé et articulé par Amadeus autour du processeur de son spatial Holophonix.
Situé au cœur de Saint-Germain-des-Prés, le Théâtre du Vieux-Colombier propose chaque saison au moins quatre créations de textes classiques ou contemporains, programmés en séries de septembre à début juillet. Créé en 1913 par Jacques Copeau, le Théâtre du Vieux-Colombier devient en 1993 la deuxième salle de la Comédie Française ; institution culturelle française majeure fondée en 1680 et résidant depuis 1799 Salle Richelieu au cœur du Palais-Royal dans le 1er arrondissement de Paris.
Ce Théâtre a connu une profonde rénovation de ses infrastructures scénographiques au cours des derniers mois, notamment au niveau du cintre, des réseaux scéniques ou des assises. Son système de diffusion électroacoustique a également été totalement repensé, en étroite collaboration avec Philippe Lagrue, Directeur Technique et Dominique Bataille, créateur polymorphe, ingénieur du son et compositeur proche du Théâtre du Vieux-Colombier depuis de longues années.
La salle vue depuis le plateau, le seul moyen d’apercevoir les enceintes Amadeus très bien intégrées dans la charpente.
Dominique Bataille officie à la Grande Halle de la Villette dans les années 1990, avant de collaborer avec Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent au Théâtre Nanterre-Amandiers. Depuis 2009, il compose régulièrement pour la Comédie-Française. Parallèlement, il travaille avec les compositeurs Pascal Dusapin, James Dillon, Wolfgang Mitterer et Oscar Bianchi.
Le dispositif électro-acoustique imaginé par Amadeus et Dominique Bataille est désormais articulé autour du processeur de son spatial HOLOPHONIX développé par Amadeus, en collaboration avec le STMS (Sciences et Technologies de la Musique et du Son) ; laboratoire fondé en 1995 et hébergé à l’IRCAM associant le CNRS, Sorbonne Université, le Ministère de la Culture et l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique.
Dominique Bataille compte par ailleurs parmi les premiers utilisateurs, exploitants et bêta-testeurs du processeur HOLOPHONIX. Il a grandement participé à son développement, notamment dans la définition des principales fonctionnalités essentielles à la création théâtrale et de leur ergonomie.
Imaginé selon une représentation semi-sphérique, enveloppant au maximum les spectateurs et adapté aux contraintes parallélépipédiques, techniques et esthétiques de la salle, le dispositif de diffusion sonore principal est articulé autour de 23 haut-parleurs fabriqués par Amadeus et du processeur de son spatial HOLOPHONIX.
Si on regarde bien entre les poutres qui portent les arches, on distingue les PMX 8 MKII
Dix Amadeus PMX 8 MKII sont subtilement intégrées au sein des ‘arches’ latérales de la chaleureuse charpente en bois, rappelant la coque d’un bateau renversé, dans la proportion de cinq par côté sur toute la profondeur du parterre.
Le dispositif est complété par huit Amadeus PMX 5 MKIV également intégrées dans les ‘arches’ supérieures, en position zénithale.
Le système frontal de type L/C/R est composé de trois enceintes triaxiales Amadeus C15 récemment parues et co-développées avec le Théâtre National de Chaillot. Le système de renfort infra-grave est articulé autour de deux enceintes ABB 15 à profondeur réduite, initialement développées pour le Théâtre des Abbesses, expliquant cette acronymie (ABB).
« Une vingtaine de haut-parleurs Amadeus MPB 200 B – datant de la précédente réhabilitation en 1993 – ont été conservés par le Théâtre du Vieux-Colombier. Ceux-ci sont parfois utilisés en tant que points de diffusion ponctuels, au plateau, dans le cintre ou dans les dessous, au gré des projets et des créations.
Ils participent à toutes ces illusions spatiales que nous avons plaisir à imaginer et à proposer au théâtre. Ils sont de fait déclarés en tant que ‘sorties virtuelles’ de bus et traités par le processeur HOLOPHONIX selon différentes techniques de spatialisation, » évoque Dominique Bataille.
La manière avec laquelle Holophonix montre la salle, les sources sonore et, bien entendu, les objets sonores.
Le processeur HOLOPHONIX permet par ailleurs de mixer, de réverbérer et de spatialiser des matériaux sonores provenant de divers dispositifs selon différentes techniques de spatialisation et de combiner ces techniques (ou algorithmes) en temps réel.
Il offre un nombre quasi-illimité de bus (ou spatialisateurs), chacun pouvant exécuter un algorithme de spatialisation embarqué et notamment Higher-Order Ambisonics (2D, 3D) Vector-Base Intensity Panning (2D, 3D), Vector-Base Amplitude Panning (2D, 3D), Wave Field Synthesis, Angular 2D, k-Nearest Neighbor, Stereo Panning, Stereo AB, Stereo XY, Native A-Format Ambisonics, Native-B Format Ambisonics, Binaural.
Une vue verticale du Colombier avec, en couleurs les objets tels qu’ils seront perçus.
« Il y a plus de trois ans déjà, Christian Hecq et Valérie Lesort relevaient le défi de créer, avec Vingt mille lieues sous les mers, un spectacle ‘tout public’ pour acteurs et marionnettes. Le spectacle sera nommé quatre fois aux Molières et remportera celui de la meilleure création visuelle, lors de la 26ème cérémonie des Molières.
Après une tournée sur les routes de France la saison dernière, le spectacle est revenu sur la scène de sa création au Théâtre du Vieux-Colombier du 7 novembre 2018 au 6 janvier 2019, » évoque Dominique Bataille, compositeur de la création sonore liée au spectacle, dont la durée avoisine les 90 minutes.
« Lors de sa ‘reprise’ au Vieux-Colombier en 2018, la création sonore initiale, réalisée au moyen de techniques traditionnelles a ainsi pu être retravaillée, optimisée, complétée et magnifiée au travers des nouveaux outils de mixage (orienté objet) et de mise en espace désormais installés au Théâtre du Vieux-Colombier. Les différentes techniques spatialisation (ou poly-algorithmie) disponibles au sein du processeur HOLOPHONIX offrent un champ créatif quasi-infini.
Nous avons ainsi pu réaliser nos propres captations ambisoniques, directement injectées dans HOLOPHONIX sans décodage, déplacer des centaines de matériaux sonores en deux ou trois dimensions, au moyen de commandes OSC, recréer un espace sonore intriguant, oppressant, un véritable voyage dans le fond des abîmes au moyen des réverbérateurs embarqués (…) » précise Dominique Bataille.
Liste des références Amadeus installées au sein du Théâtre du Vieux-Colombier
Amadeus C15 (1 x 15’’ LF ; 1 x 3.5’’ MF, 1 x 1.75” HF) : 3 unités Amadeus ABB 15 (1 x 15’’ LF) : 2 unités Amadeus PMX 8 MKII (1 x 8’’ LF ; 1 x 1.7’’ HF) : 10 unités Amadeus PMX 5 MKIV : 8 unités
Liste des références Powersoft installées au sein du Théâtre du Vieux-Colombier
Après une interruption de près de 10 ans, les Jonas Brothers se sont reformés et s’embarquent dans une nouvelle tournée mondiale, qui comportera 74 dates en Amérique du Nord et 16 en Europe, à l’appui de leur cinquième album studio. Quelque 200 projecteurs spot/découpe motorisés à moteur de led Khamsin Ayrton accompagnent cette tournée Happiness Begins.
C’est la société SilentHOUSE de Burbank qui fournit le design lumière et la production du spectacle pour la tournée avec un mur vidéo incurvé à LED en fond de scène, un plancher à LED et une passerelle pour les places VIP.
Les Jonas Brothers ont lancé ‘Happiness Begins’ en août à Miami et ont prévu de boucler leur tournée en février prochain à Paris. Ils ont vendu plus de 17 millions d’albums dans le monde.
« La conception de l’éclairage du spectacle va de pair avec la production vidéo », explique Baz Halpin, PDG et producteur de SilentHOUSE. « Les différents ponts sont configurés de manière à entourer l’affichage principal des écrans à LED, et il n’y en a aucune en avant du plancher à LED. Nous avons choisi d’éclairer tous les artistes présents sur la scène latéralement. Le résultat est que la scène centrale à leds domine l’ensemble de l’aspect visuel sans aucun autre élément parasite. »
Les découpes Khamsin sont placées « dans la fosse et dans les coulisses ou en dehors du décor pour donner des possibilités de silhouette, encadrer le décor et étendre la vision d’ensemble au-delà de sa structure physique », déclare Alex Reardon, concepteur lumière et associé de SilentHOUSE. « La plupart des projecteurs Khamsin sont au sol et utilisés tout au long du spectacle, et leur participation a été merveilleuse. »
Pour Alex Reardon, cette tournée consacre la première utilisation du Khamsin d’Ayrton, et il est très satisfait de leur performance. « J’ai été sérieusement impressionné par les résultats », dit-il. « Il y a beaucoup de projecteurs qui font l’objet d’affirmations tapageuses, dont quelques-unes se traduisent dans la réalité, mais avec le Khamsin, Ayrton sort du lot.
Le projecteur tire un champ lumineux et uniforme, des couleurs superbes et des effets remarquables. Je guette ce que Ayrton va faire dans les prochaines années, alors que les progrès en matière d’éclairage à LED sont fulgurants », conclut Reardon.
Sur le Stand ETC, les TurboRay et SolaWash 1000 High End profitent de la rentrée Londonienne pour passer sur la rampe de lancement alors que le concept ETC « Augment3d » vient de remporter un PLASA Awards for Innovation à l’occasion de la sortie de la version 3.0.
ETC EOS V3.0
La solution « Augment3d » permet de visualiser et contrôler les positions de ses projecteurs nativement en 3D. En plus des encodeurs sur sa console, ou d’une souris sur la représentation 3D, l’utilisateur peut maintenant utiliser l’application Focus Wand depuis une tablette ou un Smartphone. Cette dernière méthode permet d’utiliser ces périphériques comme pointeur de position directement sur scène, pour un gain de temps incroyable.
La plateforme EOS date de 2006, propulsée par la légendaire Anne Valentino, derrière certaines des plus grandes consoles : La Virtuoso Vari-Lite ou l’Obsession ETC. Ses collaborations précédentes avec Kliegl, Strand, Colortran et PRG lui ont permis d’insuffler une vraie âme Live aux consoles dédiées aux Théâtres.
La conception en modules du système Eos, prêt à accueillir toutes les fonctions futures, s’est stabilisée avec la version 2.9. Les fonctions uniques de programmation des couleurs intègrent tous les systèmes de mixage à plusieurs composantes, avec une précision absolue jusqu’aux transitions entre teintes grâce au ‘Color Path’. La touche Query mérite aussi d’être citée tant la possibilité de recherche d’informations au sein d’un show se révèle à la fois simple et exhaustive.
Après cette nécessaire recherche de compatibilité et d’optimisation, le champ était ouvert pour la version 3, dont le concept 3D « Augment3d » sur toutes ses plateformes préfigure un changement incroyable des habitudes de programmation.
Imports depuis de multiples softwares, calibration automatique avec 4 points de mesures, mode cible tenant compte des éléments 3D du visualiseur intégré, visée 3D en aveugle, navigation libre dans l’espace virtuel, point de vue par projecteur… ne sont que quelques-unes des avancées développées par ETC. La concurrence n’a jamais été aussi bénéfique aux opérateurs qu’aujourd’hui ! Un beau résumé de celles-ci apparaît sur le lien ici
High End TurboRay
Déjà présenté lors du Prolight+Sound au mois d’avril, le TurboRay profite de la rentrée Londonienne pour passer sur la rampe de lancement. Projecteur unique par l’association de ses ailettes au look rétro et son cœur de leds nourri aux dernières technologies, le TurboRay survole les kits lumière par ses effets visuels uniques.
Sa lentille incroyable, large comme un réacteur d’avion en verre et argent, a été initialement demandée par les studios TV américains pour accrocher l’axe des caméras. En dehors du clin d’œil lumineux, renforcé par les multiples reflets de son iris, le Turbo Ray est un véritable projecteur d’effets, aux mélanges de couleurs savoureux.
La gestion individuelle de chaque led, renforcée par l’irisation des lamelles de verre, permet de séparer les couleurs à l’intérieur de l’optique du TurboRay.
L’accent a été mis sur ces fameuses lamelles à couches dépolies, capables de pivoter instantanément dans l’axe de l’optique pour étaler le faisceau ou provoquer des irisations spécifiques.
Ainsi, à partir de 4 Cobs 60 W de leds RGBW Osram, capables de produire un faisceau simultané de 4 couleurs sur un axe resserré à 3°, High End a construit une large optique de 180 mm équipée de 16 lamelles triangulaires en dépoli luisant.
Celles-ci, suivant leur orientation, peuvent diffuser le flux lumineux ou créer des interstices radiaux pour concentrer les couleurs.
Le cône de projection passe ainsi de 8° à 24°, gardant suffisamment de punch aux 6 000 lumens émis. En dehors de la trichromie additive RGB + W, le TurboRay utilise un correcteur de température de couleur variable de 2800 K à 8000 K. Il s’adosse aussi à une roue de couleurs dichroïques disposées en quadrant pour multiplier les demi et quarts de teintes, ainsi qu’à une roue d’animations graphiques supplémentaires.
Taillé comme un lance-roquettes futuriste, le dernier-né d’High End est un projecteur trapu de 23 kg, pas forcément véloce ni ultra-brillant, mais dont le look, corollaire de son émission de couleurs, atteindra à coup sûr sa cible.
Associé à un prix compressé autour de 5 000 €, avec toute une panoplie de protocoles (DMX, ArtNet, sACN) et des modes de contrôle fouillés de 25 à 43 canaux, le TurboRay est d’ores et déjà disponible en commande auprès d’ETC France.
Cette vidéo très complète nous présente en détail le TurboRay, sous la houlette enjouée de Konstantino Vonofakidis, Field Project Coordinator.
High End SolaWash 1000
Sur le stand ETC du Plasa a eu lieu le lancement officiel du SolaWash 1000. Avec 480 W de leds blanches identiques à celles du SolaFrame 1000, ce Wash à couteaux existe en deux moteurs, Ultra-Bright et High CRI. L’Ultra-Bright donne la priorité à la puissance, avec 20 000 lumens propulsés, un excellent rendement de 42 lumens par Watt et une température assez froide de 7000 K.
Le rendu des couleurs est en dessous, avec un IRC de 70 et un TLCI de 50. Moins véloce mais beaucoup plus précise, la High CRI émet un faisceau plus chaud à 6000 K et, avec 34 lumens par Watt, 16 000 lumens de flux. Par contre sa colorimétrie monte en flèche avec 90 d’IRC et 86 de TLCI.
Dotée d’une lentille claire comme les autres SolaWash, la petite 1000 est capable de projeter un cône net de 12° à 55° puis d’adoucir ses bords ou de complètement flouter son faisceau grâce à ses deux frost progressif à double drapeau, un Medium et un Heavy Frost.
Le lancement du SolaWash1000 a eu lieu sur un stand ETC en pleine effervescence.
Le résultat s’approche de la puissance d’un HMI 1200 couplé à la douceur d’une lentille Fresnel. La courbe d’intensité conserve la gradation 16 bits du SolaFrame 1000, auquel la SolaWash doit beaucoup. Elle garde aussi ses macros d’animation sur sa dalle led ainsi que le système Lens Defogger pour désembuer sa lentille.
Mais surtout elle continue à proposer une colorimétrie de haut vol avec cette fameuse trichromie soustractive, dont la progressivité de couleur reste absolument linéaire grâce à un algorithme spécifique de transition. Une optimisation des courbes CMY qui se trouve maintenant mise à jour sur le SolaFrame 3000. Cette gestion se complète d’un CTO progressif et d’une roue de couleurs saturées comprenant un filtre TM-30 pour booster l’IRC.
Pas d’effets superflus pour cette Wash, mais la présence d’un iris à 16 ailettes et de macros d’animations sur la dalle de leds permet de sortir des sentiers battus. Comme son nom l’indique, un module de 4 couteaux permet de découper le faisceau. Chaque lame est complètement traversante, avec une rotation individuelle de 45° et pour l’ensemble de la cassette de 90°.
Avec sa masse d’aluminium, la dissipation par convection naturelle minimise les bruits de ventilations. La machine propose 4 niveaux de fonctionnement, Standard, Studio, Continuous et Studio Continuous, de quoi éviter un derating important tout en restant relativement silencieuse. Dotée d’une connectique standard DMX in&out, USB, et mini-switch RJ deux ports, la SolaWash1000 est dès à présent visible chez ETC France.
Un des stades accueillant la Coupe du Monde de Rugby, le Toyota Stadium situé à quelques km de Nagoya, a été profondément rénové avec l’installation d’un système basé sur le line-array GEO S12-ST de Nexo.
Le Toyota Stadium et son toit retractable.
Avec sa jauge d’environ 44 400 spectateurs, le Toyota Stadium est l’un des plus grands stades de foot japonais, ce qui ne l’empêche pas d’accueil aussi des matchs de rugby. Afin de bien accueillir la Coupe du Monde Rugby, la diffusion du stade a été remplacée et le choix s’est porté sur un système Nexo alimenté par de l’électronique Yamaha.
C’est le M&H Laboratory Co, Ltd. qui a eu en charge le design et la gestion du marché son assisté par Yamaha Sound Systems (YSS) et l’équipe de support projets de Nexo.
Un cluster de 5 GEO S12-ST parfaitement intégré dans les éléments de la toiture fixe.
Le choix de la diffusion s’est porté vers des clusters de line-arrays GEO S12-ST spécialement conçus pour des applications dans des stades et dont la taille permet de les cacher dans la structure de couverture des gradins.
Ils sont employés pour diffuser de la musique durant les mi-temps, pour l’animation musicale d’avant et après match, pour les annonces vocales et pour illustrer les images diffusées sur les écrans géants du stade.
Ils sont tout aussi bien employés pour les interviews réalisées à même le bord du terrain, rendant essentielle la qualité de la reproduction de la voix comme les capacités en pression acoustique afin de maintenir la meilleure intelligibilité malgré le bruit de fond inhérent au public.
Yoshiteru Mimura, le President de M&H Laboratory Co. Ltd
Yoshiteru Mimura, le President de M&H Laboratory Co. Ltd, nous explique : « Le stade représente une très grande surface particulièrement réverbérante et générant aussi des échos ce qui rend l’équation difficile entre clarté de la restitution, couverture homogène et qualité de rendu.
Avant d’entreprendre ce chantier nous avons effectué des mesures et écouté attentivement le son délivré par l’ancien système et découvert qu’il y avait des sièges où le son arrivait peu et mal.
Afin de résoudre ce problème nous avons non seulement remplacé les enceintes, mais aussi augmenté leur nombre et effectué un calage mécanique et électrique. Notre but était de redonner précision et intelligibilité au son.
Yoshiteru Mimura précise avoir été impressionné par la qualité et la durabilité des enceintes Nexo installées en 2011 dans le Stade de France, un temoignage vivant et sonore en faveur des GEO S12-ST, un modèle développé spécifiquement pour équiper ce type d’enceintes sportives et disposant à cet effet d’un moteur spécifique ayant une sensibilité de 3 dB supérieure à celle du GEO S12, largement employé de par le mode en Touring.
La ligne principale constituée de 11 têtes GEO S12-ST et couvrant le terrain.
Le système du Toyota Stadium est basé sur un grand nombre de points de diffusion. Le premier est une ligne de 11 boîtes faisant face au terrain. Pour les gradins principaux et arrière, sont prévus trois arrays de 6 têtes situés près des bords du toit.
Des clusters de 3 boîtes couvrent les sièges frontaux avec des renforts arrière pour des usages ponctuels. Tout ce qui vient d’être décrit, est basé sur le GEO S12-ST mais de nombreux renforts font appel aux inusables PS15-R2 et PS10-R2. 48 autres PS10-R2 accrochés au bord des gradins, cerclent le stade et sont activables à la demande.
Masahiro Hori en charge du son au sein du Toyota Stadium dans la régie technique du stade en compagnie à droite de l’image de Yoshiteru Mimura, le President de M&H Laboratory.
Masahiro Hori en charge de la mise en œuvre du son au sein de l’enceinte du Toyota Stadium, ne laisse aucune place au doute : « La différence entre les deux systèmes est évidente. Je ressens le rendu Nexo comme naturel, sans effort.
Nous avons bien entendu travaillé le calage et la mise en phase de l’ensemble des points de diffusion, mais le son est de toute manière beaucoup plus précis qu’auparavant. On a par ailleurs réussi à réduire les échos ce qui a un effet très bénéfique.»
Une des salles techniques abritant les NXAMP4x2Mk2 Nexo. Cherchez l’intru ;0)
L’amplification et le processing sont effectués par le tout nouveau NXAMP4x2Mk2 dont nombre d’exemplaires ont été placés dans 4 pièces dédiées et ventilées aux quatre coins du stade, alimentés par une rocade en fibre véhiculant un flux Dante.
L’ensemble de la diffusion Nexo, line arrays, point sources et amplis, a été fourni par Yamaha Sound Systems, en même temps qu’une console CL5 pour la régie du stade.
La régié du stade avec sa toute nouvelle CL5 et sa superbe vue du terrain et des gradins.
Yoshiteru Mimura conclut ainsi : « Les enceintes Nexo ont une sensibilité supérieure aux modèles dont était équipé le stade, ce qui nous permet de jouer plus fort qu’auparavant. Ce qui est important dans ce type de lieu est la longévité du matériel. Des enceintes exploitées dans des lieux comme le Toyota Stadium supportent mal les aléas climatiques.
Avec notre nouveau système Nexo nous sommes désormais certains de pouvoir délivrer un son digne d’une intégration en salle y compris en cas de mauvaises conditions climatiques. »
d&b annonce la nomination d’Alain Richer au poste de DG France succédant à Didier ‘Lulu’ Lubin qui a pris sa retraite en Septembre après avoir fondé d&b France en 2000. Alain Richer sera responsable de toutes les opérations France et reportera à Phill Coe Directeur EMEA.
Alain Richer DG d&b audiotechnik France
Cadre expérimenté dans les Ventes et le Marketing issu des marchés professionnel et grand public, Alain Richer a rejoint d&b de Sennheiser, où il occupait le poste de Directeur du Trade Marketing Européen.
Commentant sa nomination, Alain Richer a déclaré : «Tout au long de ma carrière dans le secteur de l’audio professionnel, j’ai toujours eu un profond respect pour l’engagement de d&b en matière de qualité et de technologie acoustique de pointe. J’ai hâte de faire partie de l’équipe qui permettra le développement de la prochaine phase de croissance en France.»
d&b a poursuivi ses investissements sur le marché français en élargissant son programme d’éducation et sa structure locale, tout en continuant à renforcer son réseau de partenaires afin de mieux servir le marché. « Au cours des quatre dernières années, notre part de marché en France a plus que doublé, » a ajouté M. Coe.
« Alors que nous entrons dans la prochaine phase de notre développement, avec une solide équipe locale désormais dirigée par Alain, nous sommes bien positionnés pour poursuivre notre croissance. »
Amnon Harmon, PDG de d&b, a déclaré : « La France est un marché stratégique pour d&b et fait partie intégrante de nos plans de croissance internationale. Je suis convaincu que les connaissances d’Alain de l’audio professionnel et du marché local le rendent parfaitement qualifié pour ce rôle. »
SoundLightUp souhaite à Lulu la plus endiablée et sonore des retraites !
Première société de prestation en France et une des premières dans le monde séduites par l’Esprite Robe, MVision La Wash vient de signer la commande de 50 exemplaires de ce nouveau projecteur Spot/Profile à moteur de leds blanches interchangeable.
MVision La Wash prestataire événementiel situé à Longjumeau complète ainsi son parc lumière Robe constitué de MegaPointe et de LEDBeam 150.
Ahmad Jamal, lauréat d’un Grammy Award, a interprété en première mondiale son nouvel album Ballades à la Fondation Louis Vuitton, éclairé par Puzzle avec des projecteurs Chauvet Professional. Séparés par un peu plus d’un an et 500 kilomètres à leur naissance, Ahmad Jamal et Frank Gehry semblent avoir un don inné pour la créativité.
Ahmad Jamal, qui est venu au monde le 2 juillet 1930 à Pittsburgh, qui a appris le piano dès l’âge de 3 ans, est devenu une icône incontournable de jazz. Frank Gehry, né 16 mois plus tôt à Toronto, est un architecte de renommée mondiale.
Ces deux hommes, guidés par la même obsession de créer des œuvres en rupture avec les conventions, se sont croisés à Paris en juillet dernier, lorsque Ahmad Jamal, lauréat d’un Grammy Award, a interprété en première mondiale son nouvel album Ballades à la Fondation Louis Vuitton, l’un des projets architecturaux les plus audacieux de Frank Gehry.
Pour optimiser l’intensité du moment, la société Puzzle a utilisé huit projecteurs Rogue R1 FX-B CHAUVET Professional, disposés en ovale derrière la scène centrale pour créer des motifs géométriques inspirés de la musique d’Ahmad Jamal, et s’harmonisant parfaitement avec les douze voiles de la Fondation.
Pour Bruno Madec, Directeur Technique de la société Puzzle « L’éclairage a apporté un soutien aux musiciens, créant une atmosphère vivante pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. » Le concert débutant en plein jour dans un auditorium atypique fait de grandes baies vitrées, la mise en lumière fut un challenge relevé avec talent par les équipes de Puzzle qui grâce à un fin brouillard mettant en valeur les faisceaux des projecteurs motorisés à leds RGBAW Rogue R1 FX-B ont su créer des tableaux lumineux en harmonie avec le coucher du soleil.
Bruno Madec remercie pour leur implication l’équipe de Puzzle : le Régisseur Général Aurelien Guedj, l’Ingénieur du Son Rodolphe Mertens, le Pupitreur Lumière Stéphane Mocret, le Technicien Lumière Antoine Jugman, le Réalisateur Vidéo Christophe Bellemain, et les Régisseurs Plateaux Michel Daladouire, Bob Hedger et Tristan Guiot.
L’équipe de Puzzle s’est comportée de façon harmonieuse pour réaliser un design qui a servi de pont entre l’œuvre inspirée de deux visionnaires. Elle a contribué à créer de la magie en cette chaude nuit de juillet.