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Innovation. Les télécommandes de levage Altimate passent au numérique

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Ne vous attendez pas à une unité centrale illisible digne d’un film de science-fiction, le nouveau matériel haut de gamme Sonoss, bien qu’entièrement numérique, adopte le style éprouvé qu’utilise le constructeur français alliant qualité, sobriété et efficacité.

Manuel Lauwerier portant l’une des télécommandes de sa conception.

Manuel Lauwerier, directeur technique de Sonoss, nous présente deux télécommandes qui intègrent maintenant un unique protocole numérique de communication avec l’armoire, ce protocole est voué à s’étendre à l’ensemble de la gamme.

Parmi les points communs entre ces deux pupitres, nous remarquons la présence d’un petit écran central. « Cet écran permet d’avoir un retour d’informations pour l’opérateur, et lire des données qui n’étaient alors mesurables qu’avec des systèmes dédiés, comme la charge en temps réel sur un ou plusieurs points de levage additionnés.

Des limites de charge peuvent être programmées pour stopper le fonctionnement en cas de dépassement ». Cette mesure s’effectue grâce à un ensemble de pesons intégrés au système d’accroche. Lié à ce passage au numérique, les télécommandes peuvent être équipées d’un émetteur sans-fil qui communique avec un récepteur se branchant directement sur la prise d’entrée filaire de l’armoire centrale. Un nouveau connecteur Neutrik de type XLR 8+2  permet cette versatilité.

À propos du protocole sans-fil, Manuel nous rassure, il s’agit d’un système très travaillé et sécurisé au maximum : « ce dispositif assure la liaison d’ordres dont les effets sont directement en lien avec la sécurité des installations et des personnes. Tout a été pensé pour que la sûreté de l’ensemble soit permanente. En cas de coupure électrique, de défaut de communication ou même d’une simple erreur sur une trame du signal, l’action en cours est immédiatement stoppée ».

Vue détaillée de l’une des nouvelles télécommandes de levage signées Sonoss.

Ces télécommandes intègrent une batterie au lithium dont l’autonomie annoncée est de plusieurs jours. Pour les recharger, il suffit de les relier à l’armoire électrique pilotant les moteurs grâce à ce fameux XLR 8+2 qui a donc pour rôle la liaison des datas entre les éléments et l’alimentation en énergie des boîtiers déportés.
Petite astuce pour préserver la charge de la batterie, un accéléromètre a été intégré dans ces pupitres portables, réduisant l’éclairage de l’écran et des voyants lorsque le boîtier n’est pas utilisé.

Quelques mots à propos de l’armoire électrique de puissance présentée, le choix d’utiliser un récepteur sans-fil externe est volontaire, ainsi il peut être installé en dehors de l’ensemble pour assurer une réception du signal aussi bonne que possible (2 km en champ libre, on a de la marge !).
Cette armoire dispose en plus d’un système d’inversion de phase pour chaque moteur ainsi qu’un by-pass de sécurité des disjoncteurs actionnable uniquement par un interrupteur à clé. Pour satisfaire un maximum d’utilisateurs, chaque départ moteur dispose de 3 connecteurs différents : CEE, Socapex et Harting.

De l’autre côté du câble, un exemple de nouveau rack connecté comprenant entre autres : adressage des moteurs de levage, inversion de phase, link pour raccorder d’autres unités, ou encore by-pass de disjoncteurs.

Ces nouveaux moyens intelligents sont en phase finale de développement donc pour l’instant nous ne connaissons pas encore leur référence.

Plus d’informations seront disponibles sur le site web de Sonoss

Martin Mac Allure Wash PC

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On l’attendait, le voilà à Prolight+Sound ! Le Mac Allure Wash reprend strictement le design et une grande partie des fonctions de son homologue Spot. Alors que les livraisons du Mac Allure Spot débutent, la firme danoise complète son catalogue avec le Mac Allure Wash PC.

« Bien qu’il s’agisse d’un nouveau produit, celui-ci reprend 95 % des fonctions et caractéristiques du Spot » nous déclare Wouter Verlinden, chef produit led et vidéo chez Martin. Le Wash est effectivement semblable en tout point à son grand frère, visuellement il s’agit d’une copie conforme, jusque dans l’optique claire de type PC que nous retrouvons en sortie remplaçant la traditionnelle lentille chère à Augustin Fresnel et couramment utilisée dans les projecteurs wash.

Le nouveau Mac Allure version wash et sa belle lentille type PC.

Les fonctions internes se confondent aussi entre les deux projecteurs, gage de compatibilité. Le moteur segmenté de 7 leds RGBW de 60 W (annoncé avec un IRC > 80) dispose du même potentiel de contrôle.
Le zoom a une amplitude de 12 à 36°. La seule différence notable réside en l’absence du module de gobos et d’iris, remplacé par un beamshaper (ou effet ovalisant) rotatif et indexable.

Le Mac Allure Wash qui intègre évidemment le protocole de gestion P3 en plus du DMX classique, ArtNet et sACN se retrouvera à l’aise lors d’un usage de type Broadcast mais également en théâtre grâce à la sobriété de son optique et à son IRC élevé.
Ses possibilités d’effets visuels via le matriçage de ses 7 leds indépendantes lui confèrent une place évidente lors d’une utilisation plus classique en concert ou festival.

Plus d’informations sur le site du distributeur Algam Entreprises et sur le site de Martin

 

Les nouveautés Adamson à PL+S 2019

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Didier Dal Fitto et Guy Vignet sur le stand Adamson.

Quand on ne voit rien venir cela ne veut pas dire que ça ne travaille pas, juste que les secrets sont bien gardés. Adamson ouvre les vannes et au PL+S 2019 nous avons eu droit à de nombreuses nouveautés. Enfin ça bouge aussi dans l’audio pro et pas que dans les lights !

Et, habitude plus que revendiquée ainsi que  génératrice de bonnes infos, nous avons été une fois de plus à la rencontre de Didier Dal Fitto et de Guy Vignet (en ordre alphabétique) pour tout savoir sur la marque fétiche de DV2. Un vrai SLU Press Call toujours aussi intéressant !

SLU : Ca bouge beaucoup dans les petits modèles, amplifiés ou pas ainsi que dans les point sources…

Didier Dal Fitto (Directeur associé DV2 et brutasse technique) : Le S7 est officiellement sorti. Nous l’avons en point pilote à DV2 depuis septembre 2018 et ce modèle a suivi de près la version d’installation IS7 (que nous avons écouté et apprécié. lien ici).

La S7, 138 dB SPL avec un facteur de crête de 12 dB, autant dire que qui s’y frotte…

Adamson commence aussi à introduire des produits amplifiés, une technologie sur laquelle ils travaillent depuis plusieurs années, en leur donnant le suffixe CS, le C étant l’abréviation de Connected.
Pour s’y retrouver dans les sigles, il y a la S qui est la version Touring, la IS qui est dédiée à l’installation et la CS qui est amplifiée. On connaît la CS7P, une point source, son pendant plus gros la CS10P arrivera bientôt et préfigurera le passage de toute la série S en CS dans les mois qui viennent.

Le futur d’Adamson vu sous la forme du module ampli de la CS7P tel que présenté à l’ISE 2019.

SLU : On a une idée des modèles ?

Didier Dal Fitto : La 7, la 10, la 10 Narrow , le sub…

SLU : Y’aura-t-il une 7 Narrow ? Y’en a-t-il besoin ?

Didier Dal Fitto : Non, Il n’y a pas de besoin connu pour cette petite boîte en version à longue portée.

SLU : Adamson va donc inaugurer le line-array en réseau… Certains disent qu’ils n’ont pas confiance pour alimenter de manière synchrone une ligne.

Didier Dal Fitto : C’est faux. Il est vrai que grâce à Lab.gruppen et au Dante, nous avons pu depuis une dizaine d’années, bien comprendre la transmission du son en réseau. Pour simplifier, les données transitent toujours par des switchs et chaque boîte en dispose aussi entre entrée et sortie.
Tout ça entraine une latence qui s’additionne et qui peut être différente d’un côté sur l’autre, mais dans un réseau audionumérique, chaque échantillon voyage accompagné par son adresse de reproduction donc il n’y aura jamais de décalage. L’essence même de ce type de transport est de tenir compte de ces phénomènes.

La liaison la plus facile qui soit, une entrée réseau et une pour le secteur. On adresse un flux et le tour est joué.

SLU : Adamson spécifiera un certain nombre de boîtes par brin ?

Didier Dal Fitto : Oui, et comme depuis toujours nous travaillons par 4, nos enceintes se couplent par 4 sur un seul câble, on a des chariots par 4, on va garder une logique très pragmatique et on spécifiera une liaison réseau pour 4 enceintes à la fois, ce qui offrira en plus un peu de redondance et de sécurité. Un seul câble peut se révéler plus risqué.

SLU : Il y a une entrée analogique sur la CS7P ?

Didier Dal Fitto : Bien sûr, analogique entrée/sortie et réseau 1 et 2. Il y a quatre prise encapuchonnées, plus deux prises secteur. Ceci dit, il y a un moyen très simple de sécuriser un réseau audionumérique, tu attaques la première boîte avec un câble, tu en pontes trois autres et tu reviens de la quatrième avec un second câble vers ton switch. Où que se trouve la coupure, les boîtes seront toujours alimentées.
Autre sécurité chez Adamson, dans une prise réseau de type AVB, on est déjà redondant. En 100 Mbit/s on n’utilise que 4 fils sur les 8 disponibles, donc on peut doubler le signal montant vers les boîtes.

SLU : Vous ne véhiculez pas du Megabit…

Didier Dal Fitto : Oui, mais au pied du système on a une distro qui repasse les lignes montantes en deux fois 100 Mbit/s par brin.

Elle est discrète et pourtant brille en bleu à droite du logo Adamson, la LED signifiant qu’il s’agit d’une CS7P !

SLU : Elle existe cette distribution ?

Didier Dal Fitto : Oui , nous l’avons déjà vue, un Power Distribution System où réseau et secteur montent séparément. On a donc une première sécurité par le double signal par câble et on peut encore bétonner en bouclant « dessus-dessous » par 4 boîtes.

SLU : Mais vous allez au départ spécifier une sécu en analogique ?

Didier Dal Fitto : …Si les gens veulent… Cela a fait l’objet d’un long débat. Pour faire une analogie, avec les PLM (Lab.gruppen) au début tout le monde a tiré de l’analogique en sécu (on l’interrompt)

SLU : C’est toujours le cas !

Didier Dal Fitto : Pas systématiquement. Nous avons des installations fixes où il n’y a plus d’analogique, juste du réseau redondant et même un prestataire connu qui ne le fait pas toujours en festival. Ils ont confiance dans le réseau.

SLU : Revenons à nos belles boîtes amplifiées à venir, sont-elles déjà en production ?

Didier Dal Fitto : Oui, c’est en production, CS7P et CS10P. Tout est fini, preset y compris.

Guy Vignet (Directeur associé DV2 et brutasse commerciale) : On peut passer commande dès maintenant de ces deux modèles et les livraisons interviendront après les vacances d’été, en septembre.

SLU : Quel est l’usage auquel seront destinées ces deux boîtes ?

Didier Dal Fitto : Front et side fill, les théâtres qui veulent des kits mobiles, des systèmes distribués en club ou ailleurs grâce à la facilité de câblage…partout en fait. La CS7P est aussi une excellente enceinte de monitoring de proximité pour des mixeurs en tournée. Elle est remarquable, presque (sourire)…ésotérique (rires!).

La S10P, une S10 en version deux voies et point source avec un guide d’onde 70×40 qui accepte d’être tourné de 90° pour s’adapter à tous les usages.

SLU : On imagine les américains contents par des enceintes amplifiées, mais les prestataires et intégrateurs français ?

Guy Vignet : Sur 5 gros prestataires, il y en a 4 qui ont dit : « ah oui, c’est super ! »
C’est nouveau, mais on part avec un capital sympathie, une renommée de la marque et une commodité de mise en œuvre que tout le monde salue.

SLU : OK pour les modèles point source, quid des line source donc les CS7 et CS10 ?

Didier Dal Fitto : Il faudra attendre la fin de l’année 2019. La production des modules ampli démarre tout juste, mais il reste encore du travail sur le soft assez complexe qui accompagnera ces nouveaux systèmes.
C’est un logiciel complètement intégré qui incorpore dans Blueprint et sous la forme d’extensions, le contrôle, le patch, l’égalisation, la mesure, le diagnostic par boîte et j’en passe.
Ce « Super » Blueprint existe déjà et fonctionne, mais doit être totalement débuggé avant d’être mis entre toutes les mains.

Benoit Cabot, le directeur de R&D et Morten Lave, le responsable réseau d’Adamson, nous rappellent le pourquoi du choix de l’AVB et de la couche application du réseau Milan, indispensable pour l’interopérabilité (avec le lien ici)

SLU : Donc récapitulons. On a par exemple une console qui sort en AES…

Didier Dal Fitto : Tu rentres dans le gateway, une matrice AVB à 16 entrées et 16 sorties qui va être le cœur du système afin de synchroniser et d’exploiter ce flux. Le signal part ensuite en AVB vers les PDS (les Power Distribution Systems) à jardin et à cour en Gigabit. De là il est redondé et monte en 100 mega vers les boîtes et le tout est fait sous le contrôle du futur Blueprint. C’est un tout nouveau système.

SLU : Grosse configuration informatique…

Guy Vignet : On a vu au Canada que le système se pilotera au travers de deux grands écrans tactiles. Il faut du confort. Il y a aussi une « douceur » de prévue.

SLU : Une gestion de l’hygrométrie, de la température ?

Didier Dal Fitto : Non, mieux que ça (sourire) Au Canada on appelle ça une Optimisation mais d’autres préfèrent le terme de Array Control. On l’a entendu aussi et cela arrivera sous la forme d’un plug au sein de Blueprint (définitivement Super Blueprint !).
Cet algorithme d’optimisation commande chaque boîte et c’est là aussi que tout prend du sens puisque chaque enceinte étant amplifiée séparément et disposant de son DSP, il est très facile d’offrir ce type de fonction qui ne marche pas quand les boîtes sont pontées par deux ou plus.

Il va falloir songer à agrandir le stand ! On a toujours autant de mal à trouver une place assise ;0)

SLU : Comme on vient de nous le souffler, « pendant la création, la vente continue » chez DV2 ? (rires)

Guy Vignet : Mais vous voyez deux personnes détendues ! Adamson a des idées très claires sur l’avenir, un outil de production et des équipes de R&D de tout premier plan et les prochaines années s’annoncent passionnantes pour la marque, pour DV2, comme pour nos clients. C’est très bien qu’Adamson commence cette transition par un petit produit pour que les utilisateurs de la marque découvrent et s’habituent à cette nouvelle technologie progressivement. Il existe un parc important et il ne s’agit pas de tout chambouler.

Pour plus d’infos sur le site Adamson et sur le site DV2

ETC fournit une régie EOS et un parc de Source Four Led à L’écrin

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Situé en périphérie de Dijon, l’Écrin est un nouveau lieu d’accueil dont Scenetec a réalisé l’installation avec en particularité un kit lumière 100 % LED dans la salle et même dans tout le bâtiment ! ETC est à l’honneur avec une régie Eos et quasiment les 3/4 du parc lumière.

©Gegory Girard

Le projet du tout led apportait une solution au problème de limite de puissance du transformateur électrique chargé d’alimenter la salle et le complexe sportif mitoyen. C’est le cabinet de scénographie Architecture & Technique et l’agence d’architectures Nicolas C. Guillot qui ont avancé cette idée de faire de l’Ecrin un lieu peu gourmand en énergie grâce à la LED.

Philip Blandin, régisseur général devant le pupitre Eos Ion Xe 20. © Jonathan Gimaux

Philip Blandin, régisseur général de la salle, a organisé des tests comparatifs, avec le concours de Julien Chapeland de FA Musique: « J’ai voulu me faire accompagner par un prestataire pour comparer plusieurs marques. Sur 10 jours, 7 fabricants sont venus.
J’ai pu faire des comparatifs à l’aveugle avec les régisseurs lumières qui allaient travailler avec nous ainsi que Philippe Maillet, le directeur technique de l’ARTDAM.
On évaluait les gradations, les températures de couleurs, etc. On prenait des notes et à la fin on comparait nos observations. C’est ce travail qui nous a menés à choisir notamment les ETC Source Four LED série 2. »

La polyvalence est un autre critère de sélection qui a fait la différence : « Le Source Four LED étant constitué de deux parties distinctes, la boîte à lumière et les optiques interchangeables, le même projecteur peut être utilisé en Fresnel, en découpe ou en cyclo en fonction des besoins de chaque spectacle ».

On retrouve alors derrière la scène des grandes caisses en bois construites sur mesure par le service menuiserie de la ville pour stocker le parc d’optiques. L’Ecrin est doté au total 42 Source Four LED 2 (dont 30 en version Lustr et 12 en version Tungsten HD) avec un kit d’optiques Source Four composé de 24 Zoom 25 – 50°, 24 Zoom 15 – 30°, 20 Fresnel et 12 CYC. Très satisfait du résultat, Philip pense compléter encore ce parc de Source Four dans les prochains mois. L’Ecrin possède également 10 ColorSource PAR ETC.

© Gegory Girard

Pendant la phase de mise en place du projet, Philip a profité du retour d’expérience de Nicolas Fandard, régisseur lumière du Domaine d’Ô à Montpellier, dont le théâtre Jean-Claude Carrière, est aussi 100 % LED. « Ca m’a permis d’avoir un avis éclairé sur le projet, précise-t-il. Nico m’a donné quelques astuces pour l’accueil des compagnies. »

Philip est rassuré, dès les premiers accueils, les régisseurs ont été très satisfaits de la qualité des SourceFour LED : « Nous avons par exemple accueilli le Centre Dramatique National de Nancy – Lorraine dont le directeur technique m’a confié que si on ne lui avait pas dit que c’était de la led, il n’aurait rien vu ! »

En régie, l’équipe a choisi un pupitre ETC. « C’est la version Ion Xe 20 qui a été retenue, car plus abordable que les versions Ti ou Gio et largement suffisante pour un lieu d’accueil comme le nôtre. C’est le même soft qui tourne sur toutes les régies Eos, seule l’interface Hardware change. »

© Gegory Girard

Nicolas Cointot, l’un des 4 pupitreurs attachés au lieu ne tarit pas d’éloges quand il s’agit des produits ETC : « J’avais déjà des bases en Cobalt et sur d’autres pupitres et j’ai découvert l’Eos en suivant la formation mise en place dans le lieu. Depuis je travaille à fond sur Eos, que j’utilise même pour d’autres compagnies, et j’adore les Source Four. Je viens souvent à l’Écrin pour travailler sur les projecteurs afin de mieux les connaître et je m’éclate à chaque fois. C’est vraiment un super produit. »

Les découpes Source Four LED Série 2 sur la passerelle. © Jonathan Grimaux

Et Philip Blandin de poursuivre dans ce sens : « Nos quatre pupitreurs ont la même réaction. Ils ont tous pris la clé USB ETCnomad grâce à l’offre Education pour les étudiants. Ce sont de vrais passionnés, des geeks en puissance, et je constate qu’ils prennent vraiment du plaisir à travailler dessus. »

Le pack logiciel ETCnomad, pour ordinateur portable, permet aux jeunes éclairagistes de travailler depuis leur ordinateur sur une véritable console lumière professionnelle et aux lieux d’accueil d’avoir des jeunes qui se perfectionnent à l’Eos. Tout le monde est satisfait.

Plus d’infos sur le site ETC et sur le site de l’Ecrin

 

La voix de Michael Bublé ne le quitte plus grâce à Meyer et Solotech!

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Après 4 ans d’absence, Michael Bublé a retrouvé ses fans pour 91 dates en Amérique du Nord et en Europe. L’édition 2019 repose, sur un système Meyer Sound de la famille LEO fourni par Solotech à qui l’on doit quelques belles trouvailles.

Michael Bublé a beau disposer de ears monitors, des wedges MJF-210 et 212 ceinturent les deux scènes.

Bien que l’essentiel des composants de la famille LEO soit semblable à ceux utilisés lors des concerts de Bublé de 2013, la configuration de cette tournée a été profondément transformée pour remédier aux problèmes de retours et pour offrir une expérience plus intuitive au public. Pour l’essentiel, cette configuration audio en « double hybride » accompagne et améliore la présence de deux scènes distinctes : la principale au fond, capable d’accueillir un orchestre complet et des choristes (jusqu’à 38 artistes au total), et, au centre de l’aréna, une plus petite scène B reliée à la scène principale par une passerelle.

Pas évident à voir mais effectivement on devine le bas des lignes principales orientées nettement vers les gradins latéraux.

Le système audio de la scène principale, qui assure l’image de l’orchestre et couvre le parterre jusqu’à environ la moitié de la profondeur de l’aréna, comprend les lignes principales et les renforts latéraux habituels.
Mais les lignes principales sont tournées vers les côtés car elles ne sont pas exploitées pour projeter la voix de Michael vers la moitié arrière de l’aréna. Cette tâche est prise en compte par un système séparé comprenant plusieurs lignes suspendues sous le panneau de scores. Les deux lignes les plus puissantes couvrent le fond du parterre et fonctionnent essentiellement comme un grand groupe retardé quand Bublé chante sur la scène principale.

En revanche, lorsque Bublé sort sur la scène centrale, le « point zéro » de sa voix suit et évolue de manière synchrone pour que, lorsqu’il arrive, sa voix soit placée exactement au-dessus de sa tête, tandis que l’image de l’orchestre reste au niveau de la scène principale.
Comme l’a expliqué Craig Doubet, ingénieur façade de Bublé depuis 2007, l’initiative de cette installation inédite est venue de l’artiste lui-même.

De gauche à droite : Francis Lussier, Jeremy Walls, Sebastien Richard, techniciens scène/sono, Craig Doubet, ingénieur façade, Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe, Marc Depratto, Louis-Philippe Maziade, ingénieurs retours. Absent sur la photo, Charles Deziel, technicien Patch/radio/Interphone

«Michael adore entrer au sein du public grâce à une petite scène déportée, comme il l’a fait lors des deux dernières tournées, mais il avait un problème avec sa voix, qui, venant de la sonorisation de la scène principale, refluait dans son micro, puis dans ses oreillettes. Avoir un retard de 125 à 160 millisecondes dans vos oreilles quand vous essayez de chanter, rend la chose plus que périlleuse.»

Lors de la préparation de la tournée, Doubet s’est réuni avec Bob McCarthy, directeur de l’optimisation des systèmes, David Vincent, spécialiste senior de l’assistance technique, et Rob Mele, le chef de produit des systèmes numériques de Meyer Sound, pour ébaucher les solutions possibles. Les détails ont ensuite été élaborés en collaboration avec Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe de la tournée, et Patrice Lavoie, chef de projets de Solotech Audio.
« Le résultat, c’est que maintenant, Michael n’est plus jamais directement devant un haut-parleur », explique Doubet. « Lorsqu’il va sur la scène B, nous déplaçons sa voix avec un logiciel récemment développé dans GALAXY.

Une image montrant le point B et, tout au fond, la grande scène dont on aperçoit le système principal très nettement ouvert pour ne jamais taper dans le micro de l’artiste durant son passage d’une scène à l’autre. En haut de la scène B, on distingue le gauche droite pour le fond de salle arqué à l’américaine, les deux lignes de 8 subs 700 HP, deux lignes de MICA pour les gradins et les deux lignes de LEOPARD pour les titres où ne joue que la scène B

De plus, dans une partie du spectacle où un petit groupe le rejoint sur la scène B pour évoquer les jours où il jouait dans les clubs, le système de la scène principale est complètement désactivé et nous ouvrons une paire de lignes de LEOPARD tournées vers la scène principal pour former un système d’Aréna circulaire autonome. Michael est désormais très heureux. Nous avons fait en sorte de lui donner la sensation de chanter toujours au point zéro. »
Ces nouveautés contribuent aussi à instaurer une relation plus spontanée et intime entre l’artiste et le public. « Il n’y a jamais de décalage entre l’endroit où on voit Michael et celui où on entend sa voix », explique Doubet. « Quand on le voit se déplacer vers un point donné, sa voix l’accompagne. »

Une scène B légèrement différente. 3 LEO-M et 12 MICA sont utilisés pour aller taper en fond de salle soutenus par huit 700 HP. On distingue nettement une des deux lignes de 8 LEOPARD.

Le système de la scène principale comprend un total de 16 enceintes LEO et 44 LYON réparties dans les systèmes avant et latéraux. Douze 1100-LFC accrochés et quatre 900-LFC posés au sol renforcent le bas, enfin le débouchage est fourni par huit enceintes MINA et deux JM-1P.

Le système de la scène B comprend deux lignes à longue portée de cinq enceintes LEO-M et six MICA chacune, des lignes latérales de 14 MICA, et face à la scène principale, des lignes de huit LEOPARD chacune. Pour le grave, on compte douze 700 HP accrochés et deux 900 LFC au sol. 7 MINA assurent le débouchage avant. Le contrôle et l’optimisation du système sont fournis par un processeur maître Galileo GALAXY 816 AES connecté en réseau via AVB à sept autres GALAXY 816.

En faisant abstraction de cette configuration originale, les éléments de base du système donnent les résultats attendus pour Doubet. « J’ai grandi dans ce métier avec les MSL-5 et 6, qui étaient pour moi le summum d’une enceinte vocale. Pour moi, le LEO sonne comme ça, sauf qu’il a plus de puissance et de souplesse. Ici, les LEO sont configurés pour couvrir les gradins supérieurs et là-haut, c’est magnifique, le son est présent mais doux tout le temps. »
Il salue également la cohérence de toute la famille LEO, à laquelle appartiennent les lignes de LEOPARD, dont c’est la première sortie avec Bublé. « Je sais que je peux tout régler de la même façon, et la voix de Michael sera la même partout », dit-il. « C’est vraiment mon obsession sur cette tournée. »

Craig Doubet, ingénieur façade sur sa SSL et en arrière-plan Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe.

Dean Roney, directeur de production senior, supervise tous les aspects de la scénographie et de la technologie audiovisuelle de la tournée qui remplit 19 semis. Il assure ce rôle depuis 2005 lors des tournées de Bublé. Du point de vue de Roney, la technologie et l’assistance de Meyer Sound se sont révélées vitales.

« Du fait de la configuration exceptionnelle, avec environ 50 points d’accroche pour l’audio, il était indispensable que toutes les enceintes utilisées soient amplifiées », commente-t-il. « Et, comme d’habitude, l’assistance de Meyer Sound est sans failles. Leur équipe s’est occupée de beaucoup de paperasse et de programmation à l’avance, nous étions donc prêts à envoyer dès le premier jour. »

Aux côtés de Trudeau, les ingénieurs de retours Marc Depratto et Louis-Philippe Maziade contribuent également à l’excellence sonore de la tournée. De toute évidence, les deux se partagent les deux scènes et le patch considérable avec la possibilité en cas de besoin de prendre la main sur les lignes de l’autre

Marc Depratto, ingénieur retours sur sa SD7 DiGiCo
Louis-Philippe Maziade, ingénieur retours aussi sur une SD7 DiGiCo.

« Une soirée avec Michael Bublé » a été lancée le 13 février et a parcouru l’Amérique du Nord jusqu’au 19 avril. Du 20 mai au 10 novembre, la tournée alternera l’Europe et l’Amérique du Nord. D’autres dates à travers le monde seront annoncées prochainement.

Pour plus d’infos sur le site Meyer Sound et sur le site Best Audio

Inventive Show, un réseau de prestataires initié par Hit Music

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Fédérer un réseau de prestataires de services autour de ses marques est le concept Inventive Show initié par Hit Music en début d’année avec déjà un très beau succès en Région Parisienne.
Auvisys, Dimmer, Embase, Impact, MDS Audio, M. Vision, Novelty et 4J Evénements ont adhéré à cette offre, unique en France, qui les implique avant la vente. Explications.

Sur le stand briteq à Prolight+Sound, Luc De Bauw (à gauche) et Pierre Denjean, associés du groupe belge Beglec qui a fusionné avec la société française Hit Music.

L’offre produits de Hit Music a bien évolué ces dernières années, élargissant les cibles de l’entreprise aux installations fixes et à la prestation de service.
A cela plusieurs raisons : l’orientation de ses propres marques historiques Audiophony et Contest vers les besoins de l’installation, et la fusion de l’entreprise française avec la société Belge Beglec il y a deux ans, qui apporte les marques Briteq et Synq au catalogue.

Nous avons rencontré sur le stand Briteq à PL+S, Pierre Denjean, fondateur et président de Hit Music, associé du groupe Beglec.

SLU : Pierre, explique-nous pourquoi tu as fusionné avec Beglec ?

Pierre Denjean : J’ai eu une offre de Marc et Luc De Bauw, propriétaires de Beglec.
Pour information, ils ont repris la société derrière le père qui l’a fondée il y a plus de 30 ans. Côté Hit Music, nous avions besoin de faire une alliance avec une société solide pour nous développer et c’est le cas de Beglec, une entreprise familiale qui a toujours réinvesti ses bénéfices dans les fonds propres de l’entreprise.
Dans leur projet de rachat, il y avait la condition impérative que je sois associé et que je reste à la tête de Hit Music, sans rien changer à notre mode de fonctionnement. J’ai accepté parce que j’avais la garantie de pouvoir continuer avec mon équipe à Cahors et donner plus de stabilité à Hit Music. Généralement dans les fusions il y a toujours des emplois qui sautent. Et là au contraire nous avons pu embaucher un peu en France pour nous renforcer.

Un joli mur de BT Vintage exploité sur une tournée en Chine

Aujourd’hui Hit Music fait vivre 29 personnes en France et réalisera j’espère cette année 11 millions d’euros de chiffre d’affaires. Beglec est plutôt sur 14 millions et eux aussi se renforcent. Le courant est passé, même si nous sommes différents. Ce n’est pas qu’une histoire d’argent. C’est de pouvoir travailler tranquillement, intelligemment dans le respect de ce qui a été bâti des deux côtés, respecter les gens, les salariés et maintenir une bonne ambiance dans l’entreprise. Marc et Luc nous font confiance et nous invitent à continuer ce que l’on sait faire. Les deux sociétés ont une complémentarité évidente et nécessaire.

SLU : Quelles sont justement ces complémentarités ?

Pierre Denjean : Déjà nous avons des similitudes de philosophie de travail. Hit Music était déjà une des seules sociétés en France à vivre à 100 % de ses propres marques, ce qui est aussi le cas de Beglec. La complémentarité c’est que nous avons une dominance installation. Si à sa création Hit Music avait une offre destinée aux magasins, petit à petit nous avons migré vers les installations avec au fond de moi l’envie d’aller vers les prestataires, mais je n’avais pas vraiment les produits. Beglec lui touchait les prestataires car dans le Benelux il n’y a plus de magasins depuis longtemps donc ils s’adressent naturellement aux sociétés de location.

SLU : Et l’addition des marques va créer une synergie…

Pierre Denjean : En effet, nous pourrons développer le marché installation au Benelux et le marché de la prestation/location en France. Nous pourrons aussi nous développer à l’export car Beglec est habitué à aller au-delà des frontières avec la maîtrise des langues. C’est une question de survie pour un petit pays comme la Belgique.

Le BT-Nonabeam, inspiré du Svoboda mais à sources leds et intelligemment modernisé.

Hit Music a tardé à exporter. Nous avons exposé à Prolight+Sound pour la première fois en 2015, donc notre chiffre est fait en grande majorité sur le marché français.
Nous associer avec Beglec c’était aussi grossir à l’export, faire plus de volume donc fabriquer nos propres produits pour les vendre avec plus de valeur ajoutée sur le marché français. C’est pareil pour Beglec sur le Benelux.

Cette année nous sommes à Prolight+Sound sur le stand Briteq avec la possibilité de générer l’intérêt des prestataires français car certains produits comme le Nonabeam ou le BT Retro sont plutôt novateurs.

SLU : Comment s’organise la stratégie du groupe ?

Pierre Denjean : Depuis janvier, j’ai une spécialisation commerciale dans le groupe et Luc mon associé une spécialisation achats. Le but est d’acheter ensemble. Pour bien acheter il faut bien vendre et pour bien vendre il faut bien acheter donc on a un rôle différent tous les deux, tout en étant chacun impliqué, lui dans sa société en Belgique et moi dans la mienne en France.
Nous avons mis en place une commission technique du groupe avec Sylvain Terrou directeur technique de Hit Music et Mark Ameryckx chef produits chez Beglec. Cette commission se réunit physiquement régulièrement avec Luc aussi pour définir ce que seront les marques du groupe demain et pour qu’elles puissent cohabiter harmonieusement. Nous devons rendre cohérente l’offre produits du groupe et chaque société s’appuie sur ses équipes techniques de développement produits, car les compétances sont des deux côtés.

La gamme Briteq est large, avec de la distribution électrique et des télécommandes moteur.

SLU : Vous faites appel au même fabricant pour Briteq et Contest ?

Pierre Denjean : Non, car les marchés concernés par ces deux marques sont différents donc les technologies nécessaires ne sont pas les mêmes. Briteq va devenir la marque des prestataires dans le groupe et Contest la marque des installateurs lumière.

SLU : Qui sont vos fabricants ?

Pierre Denjean : Ils sont en Chine. Il y en a que l’on partage avec d’autres marques et certains même insoupçonnés chez lesquels on investit en spécifiant des caractéristiques pour se protéger. Tu sais qu’en Chine il y a beaucoup de fabricants mais peu d’entre eux sont sérieux.

SLU : Comment pouvez-vous vous protéger

Pierre Denjean : Par des “gentlemen’s agreements”. Tu as confiance ou pas.

SLU : C’est possible la confiance ?

Pierre Denjean : Oui vraiment. Certains d’entre eux ont une approche européenne ou américaine de fidélité, de loyauté. Ca existe heureusement.

Le nouveau BT-Blinder2-IP à leds, assure une simulation exemplaire de la progression de température de couleur en fonction de la gradation, et même l’émulation de l’inertie du filament.

SLU : Vous envisagez de créer d’autres marques ?

Pierre Denjean : On a prévu de réunir les produits de Beglec et Hit Music de même famille sous une seule marque. Par exemple la structure sera commercialisée dans le groupe sous ConteStage.
Les accessoires et cordons, qui représentent une gamme importante porteront la marque Hilec qui aura fin 2019 son propre site web.
Chaque marque aura ses propres outils marketing et les outils seront identifiés par cibles, à savoir : les prestataires / loueurs, les installateurs, les magasins et les distributeurs (pour l’export). Notre stratégie est de monter en gamme et de travailler essentiellement en B2B.

SLU : Vous travaillez toujours avec les magasins…

Pierre Denjean : Oui, car c’est un peu la spécificité française On continue de les alimenter mais on essaie surtout de les amener vers l’installation. Généralement les magasins qui résistent bien sont ceux qui se sont dotés d’un département installation et location un peu élaboré.

Inventive Show, un partenariat avec des prestataires

SLU : Comment est né ce concept Inventive Show Pierre ?

Pierre Denjean : C’est une idée qui est née l’année dernière, spécifique à la France, et qui pourrait peut-être se développer plus tard sur le Benelux, pourquoi pas. Le but est d’aller plus loin que la vente de produits, d’amener d’autres services. J’ai réussi à obtenir l’année dernière quelques rendez-vous chez des prestataires importants comme Dimmer, Impact, Novelty, qui dans la vie précédente de Hit Music n’étaient pas clients et qui aujourd’hui commencent à regarder les produits Briteq ou autres et les achètent.

Accessoire très astucieux, l’embase Clamp Base GEN2 verrouillable par cam-lock pour crochet

Nous leur avons proposé le concept Inventive Show qui est fédératif et ne dépassera pas une vingtaine de prestataires en France. Notre objectif était d’abord d’avoir le noyau parisien où nous en avons fédéré huit : Auvisys, Dimmer, Embase, Impact, MDS Audio, M. Vision, Novelty et 4J Evénements.

Nous souhaitons étendre le réseau à la province avec une douzaine de prestataires supplémentaires. Nous leur proposons des produits évidemment mais aussi de nous retrouver, de faire de la formation et du bêta testing sur les nouveaux produits.
L’idée principale est de les intéresser à nos projets et à l’évolution de nos gammes, et de les inviter à nous solliciter pour définir précisément leurs besoins, et puis leur apporter un échantillon à 80 % fini mais modifiable selon leur application. C’est cette ouverture d’esprit que l’on peut apporter, la fraîcheur d’une boîte française aussi, à capitaux familiaux, conviviale.

SLU : Concrètement, tu leur offres quoi ?

Pierre Denjean : Du fédératif autour de nos produits sur deux niveaux. Le premier niveau de partenaire prestataire et un second niveau de partenaire distributeur. Le partenaire prestataire c’est l’utilisateur des produits qui signe l’agrément pour bénéficier de services un peu VIP. S’il est embêté avec un produit par exemple, on lui trouve une solution dans la semaine.

Le BT Retro, mixe le blanc chaud de sa lampe halogène et les couleurs de ses leds RGB exploitées pour colorer le réflecteur. !

Le partenaire distributeur va, sur une zone de chalandise donnée, alimenter de petits prestataires avec nos produits. Il s’engage sur un niveau de chiffre d’affaires, doit avoir une bonne connaissance de nos produits et doit être organisé pour faire un peu de distribution sur son département voire deux ou trois départements périphériques.

Parmi les huit prestataires parisiens que je viens de nommer, il y en a quatre qui sont distributeurs (Auvisys, MDS Audio, Novelty, 4J Evénement) et capables de revendre nos produits à des prestataires de petite taille que l’on enverra chez eux en fonction de leur localisation. Nous sommes certains que leur discours sera le bon, et qu’ils auront certains de nos produits à terme dans leur parc pour réaliser les ventes.

SLU : Quels sont les outils que vous mettez à leur disposition ?

Pierre Denjean : Un site internet avec une partie produits segmentée par gammes, un catalogue, et aussi la présentation de chaque partenaire car le but est aussi de parler de leurs prestations. A terme l’idée, quand il y aura une vingtaine de prestataires, c’est de pouvoir croiser les disponibilités des produits pour indiquer qui en a en stock afin de faciliter des compléments de parc…
C’est-à-dire essayer de faire un petit réseau autour de nos produits. Voilà, c’est un petit peu ambitieux mais on avait envie de profiter des atouts des produits Briteq et des autres produits de notre catalogue, d’essayer de faire quelque chose qui n’a pas été fait ou pas bien mais sans non plus révolutionner la chose.
Ce projet a plu à Olivier Hagneré (DG de Novelty), il a plu aussi à Stéphane Fleury (DG d’Impact) avec lesquels je n’avais pas vraiment de contacts jusqu’à l’année dernière. Et ce côté fédératif a plu à d’autres aussi. Ils reconnaissent que nous venons leur parler d’autre chose finalement que de nos produits. C’est en partie ce qui les a décidés à nous suivre. Je suis content que l’on ait ce noyau parisien car la province réagit beaucoup par rapport à Paris.

SLU : Tu parlais précédemment de formation. Où, quand, comment ?

Pierre Denjean : Elles peuvent se dérouler chez nous à Cahors ou lors de petits séminaires organisés en régions. Stéphane Fleury, par exemple, a proposé de nous accueillir dans l’espace de réception d’Impact Evénement, à la fois showroom et espace bar, sur une journée où les prestataires parisiens pourraient venir assez facilement.

Une gamme de trad soignée à leds

SLU : Qu’est-ce qui différencie les projecteurs Briteq des autres produits du marché ?

Pierre Denjean : Ce sont des produits fiables, bien conçus et dans une fourchette de prix raisonnable. Quelques-uns sont originaux et un peu exclusifs, particulièrement ceux qui sont sortis en fin d’année. Et ils font mouche. C’est par exemple le cas du BT-Nonabeam dont la forme est protégée, du ventilateur BT-LedRotor, un des premiers sortis sur le marché, du BT-Retro ou du BT-Blinder à leds qui simule parfaitement le rougeoiement du filament d’une lampe tungstène et son inertie de descente. On a mis des efforts dans ces produits et on n’a pas les mêmes que X ou Y donc ça aide.

L’Avis d’un prestataire

Justement, au détour d’une allée de Prolight+Sound, on tombe sur Stéphane Fleury, DG d’Impact Evénement. L’occasion est trop belle de lui poser 2 ou 3 questions.

SLU : Stéphane, qu’est ce qui t’a plu dans cet agrément Inventive Show ?

Stéphane Fleury : Il y a pas mal de petits produits innovants dans la gamme Briteq et surtout l’équipe Hit Music est très à l’écoute de choses que l’on recherche, de moutons à 5 pattes. J’avais besoin de petits Fresnel de déco en 4000K, alors qu’ils existent en 3200K, et ils ont proposé de nous les faire, c’est en cours. Ce qui m’a plu c’est de pouvoir obtenir des produits qui correspondent à nos besoins. On a fait des essais sur quelques produits et ça se passe bien, ils sont sérieux et motivés. On a acheté par exemple des Fresnel et des télécommandes moteurs.

SLU : Y a-t-il des exigences particulières dans l’agrément Partenaire prestataire ?

Stéphane Fleury : Aucune. C’est un bon partenariat serein.

SLU : Les produits que tu as acheté sont-ils fiables ?

Stéphane Fleury : Nous ne les avons que depuis quelques mois et pour l’instant c’est correct.

Le réseau Inventive Show part comme une flèche en ayant su séduire des prestataires parisiens et non des moindres, très solicité de tous côtés, avec un concept participatif qui apporte un peu de fraicheur et beaucoup de service . Reste à séduire la province ce qui ne saurait tarder car les produits très appréciés dans le nord de la France notamment, ont une belle réputation de fiabilité et Hit Music apporte la possibilité rare dans cette fourchette de prix de les customiser.

 

Journée portes ouvertes La BS le 22 mai à Ris Orangis

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La BS Ris-Orangis

La BS organise une journée portes ouvertes le 22 mai marquée par un programme de conférences et d’ateliers formation gratuits sur des sujets techniques d’actualité, la présentation des nouveaux produits et la visite des locaux.
Un mini-salon ouvert à tous pour présenter une quarantaine de marques, organisé sur 500 m2 dans les locaux de Ris Orangis de 9h00 à 22h30.


La BS Ris-Orangis

Eric Espaze à gauche, gérant de la BS et Frédéric Gallet son directeur commercial et marketing.

Grossiste historique de tous les équipements nécessaires aux techniciens du spectacle, La BS dispose de deux plateformes de vente, une boutique physique à Paris, et le site web la-bs.com qui permet d’accéder à tous les produits de leur volumineux catalogue.
LA BS est aussi connue pour apporter des solutions simples et originales à des problèmes techniques via un programme de vidéos ludiques posté sur sa web TV.

Le concept de mission de formation se retrouve dans la formule de leur journée portes ouvertes orientée contenu son, lumière et vidéo pour informer et même former ceux qui le souhaitent.
Vous pourrez butiner des infos entre l’espace d’exposition, les salles de conférences et les ateliers de 9h à 21h30 et vous détendre en soirée autour du buffet. Voici le programme.

L’espace démo avec des ilots de discussion au centre

Les conférences

DMX 512 – 10h
Votre formateur retracera l’historique du signal DMX 512, tant filaire qu’en version HF. Il parcourra le large éventail des maillons de la chaîne DMX 512, leurs possibles problèmes ou dysfonctionnement, et les meilleurs outils pour les combattre et solidifier vos réseaux.

Kramer – La transmission HDMI longue distance – 10h
Les différentes solutions existantes pour transmettre votre signal vidéo sur une longue distance.

Sennheiser – La transition analogique et numérique – 11h15
Deux grandes familles de systèmes HF se distinguent aujourd’hui : la transmission analogique et numérique. Un rappel de la législation et de l’espace utilisable à ce jour ainsi qu’une présentation de la gamme analogique et numérique Sennheiser. Découvrez les différences, les avantages et les inconvénients de chacune d’elles.

Robe Lighting – Les 25 ans de l’aventure Robe – 11h15
Le début de l’aventure ROBE jusqu’aux automatiques utilisés tous les jours sur les plus grands shows à travers le monde.

Les conférences sont organisées dans les salles de réunion du bâtiment administratif.

Riglift – Nouvelle marque de produits de levage de La BS – 13h30
LA BS vous présente une nouvelle marque de produits de levage : RigLift. Dédiée spécialement au monde du spectacle respectant les normes et au-delà, les certifications et les règlements européens avec une traçabilité et une qualité accrue ! La BS présente aussi la dernière sélection des élingues, steelflex, manilles, anneaux et appareils de levage.

Optoma – La technologie des vidéoprojecteurs – 13h30
La vidéo projection « moderne ». Présentation de la marque Optoma (technologie laser Phosphore, gamme Proscene, produits LED, écrans interactifs et technologie laser).

Astera -Eclairages à leds autonomes et révolutionnaires – 14h45
Astera est spécialisée dans la conception d’éclairages LED autonomes et astucieux au design novateur qui répondent à des besoins d’étanchéité, de dissipation thermique, de facilité d’installation et de robustesse. Le tout avec une qualité de lumière rarement atteinte !

Yamaha/Dante- le Réseau audio numérique – 14h45
Une réponse courte et facile d’accès abordant trois points clés : les principales caractéristiques du réseau Dante, les paramètres de configuration à maîtriser, et quelques astuces pour résoudre les principaux dysfonctionnements rencontrés.

Pioneer DJ – 16h45
Une présentation de toutes le solutions produits et logiciels pour les DJ professionnels d’aujourd’hui à travers le leader mondial incontesté, Pioneer DJ !

Neutrik – Connecteurs cuivre et fibre optique – 16h45
Venez découvrir en détail l’ensemble des connecteurs classique et fibre optique du leader mondial Neutrik.

Soraa Technologie led – 18h
La technologie LED aujourd’hui, les solutions techniques sont désormais élargies et améliorées. SORAA, leader américain pour les ampoules haut de gamme, vous présente ses gammes de produits, leurs possibilités et leurs domaines d’applications.

Roland- Mixeurs et streaming live vidéo – 18h
Aujourd’hui le streaming est partout que ce soit sur Facebook, YouTube ou sur d’autres plateformes. Venez découvrir les dernières techniques et tendances en matière de streaming pour gagner en confort d’utilisation et surtout en qualité de diffusion.

Kosnic – Les principles normes réglementaires et les solutions préconisées dans les ERP – 20h
Découvrez les nombreuses possibilités de l’éclairage à LED dans les ERP.

MA Lighting – Console GrandMA3 – 20h
Présentation générale de la console lumière GrandMA3 MA Lighting (formation d’une durée de 1 heure 30).

L’entrée et les conférences sont gratuites et accessibles à tous sur inscription préalable ici


Et Plus d’infos sur le site La BS

 

La vidéoprojection dans tous ses états Part Three: Mettez de l’optique dans votre moteur! D-ILA, LCoS, SXRD et compagnie

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Descendants directs du projecteur Hughes, les cristaux liquides réflectifs (D-ILA, SXRD, LcoS) ont donné les premiers l’accès aux très hautes définitions. Promise à un grand avenir, la technologie reste limitée à de rares applications. Qu’est-ce qui lui fait défaut ?

Qu’on se souvienne : les cristaux liquides utilisés en réflexion ont été la première voie technologique aboutie permettant d’obtenir des images correctes sans subir les affres de l’Eidophor et de ses dérivés. Hughes, puis JVC, en avaient fait leur cheval de bataille sous l’appellation ILA.
Mais à partir de l’éclosion des LCD fonctionnant en transmission, puis des micro-miroirs (on en reparlera plus tard), le LCD réflectif a suscité d’immenses espoirs….déçus. Malgré le potentiel de cette technologie, resté en grande partie sous forme de promesses, elle est demeurée discrètement cantonnée à peu de réalisations concrètes, pourtant de très hautes performances.

C’est à cause de la configuration particulière en « 3D » du moteur optique que des projecteurs célèbres comme le SRX-110 de Sony ont ce look particulier à la « Dark Vador »

De l’ILA au D-ILA puis au LCoS

Jusqu’aux années 70-80, on ne savait pas adresser directement les cristaux liquides pour faire des images à haute résolution. Le tube cathodique était le seul dispositif d’imagerie électronique digne de ce nom, et à ce titre, il était incontournable. L’ILA, développé chez RCA, Hughes, puis JVC, reprenait l’image fournie par un tube cathodique, puis la convertissait en image électrique à l’aide d’une galette de matériau semi-conducteur optoélectronique (photorésistant ou photovoltaïque), utilisée pour adresser une lame de cristaux liquides.
Exploitant une image optique pour restituer une image optique plus lumineuse, l’ILA justifiait donc son nom : Image Light Amplifier. Mais obligatoirement fixé contre la dalle de son tube cathodique, le relais optique ILA ne pouvait pas fonctionner en transmission, il était donc exploité en mode réflectif. L’un de ses gros avantages, puisque la lame LCD, tout comme le dispositif optoélectronique, était parfaitement continue, était l’absence de structure de pixels. La définition de l’image était donc imposée par le balayage du tube cathodique, avec toute la liberté de choix de résolutions et de définitions qu’offrait la technologie disponible.

Mais l’ILA ne manquait pas d’inconvénients. De fait, il avait tous ceux des projecteurs tritubes de l’époque (comme les fameux « Barco » originels) : un poids et un encombrement importants dus aux longs cols des tubes, et la superposition des couleurs, qu’il fallait (re)régler en permanence. On a donc finalement trouvé un moyen d’adresser les cristaux liquides directement, sans passer par l’intermédiaire cathodique : c’était le D-ILA (D pour « Direct », mais l’appellation ILA ne se justifie plus puisqu’il ne s’agit plus d’un convertisseur optique-optique, mais d’un système électrique-optique).

Figure 1 : Constitution d’un relais optique à cristaux liquides réflectif (les diverses épaisseurs ne sont pas à l’échelle). L’électronique de commande est enfouie sous la surface du substrat, seules les électrodes déterminant les cellules affleurent.

L’idée est assez simple :
puisqu’on doit avoir un semi-conducteur pour adresser la couche LCD, au lieu d’une couche optoélectronique uniforme, il suffit de le remplacer par un semi – conducteur comportant des transistors de commutation et des électrodes affleurant à la surface pour créer le champ électrique de chaque cellule… c’est-à-dire quelque chose qui ressemble beaucoup à la surface TFT d’un LCD conventionnel (voir épisode « Mettez de l’optique dans votre moteur ! LCD part 1 »), mais réalisé sur un unique substrat semi-conducteur (voir figure 1).

En un mot, il s’agissait d’utiliser pour l’adressage du LCD réflectif, un circuit intégré spécialement conçu. Les électrodes métalliques (et l’ensemble du substrat) réfléchissant la lumière (à défaut, il était possible d’y déposer un miroir constitué de couches diélectriques), et le tour était joué.

Micro-écran LCD réflectif (LCoS) de 0,74 pouce Epson

Pour réaliser un composant LCD réflectif en configuration TN, il faut disposer les couches d’alignement des deux faces (celle qui est sur le circuit d’adressage réfléchissant et celle qui est sur l’électrode transparente collée sur la face transparente en verre) à 45° l’une de l’autre, et l’épaisseur de la lame de cristaux liquides doit être la moitié de ce qu’elle serait avec un composant transmissif de caractéristiques équivalentes.

Un immense espoir

Les dernières décennies du XXe siècle ont connu un développement extraordinaire dans le domaine de l’intégration électronique, aussi la perspective d’unir les circuits intégrés et les cristaux liquides dans les composants réflectifs a été perçue comme une aubaine.
Les grands fabricants de circuits intégrés et de mémoires, qui ont toujours considéré la vidéo comme une terre promise, se sont rués là-dessus en y voyant un nouvel Eldorado. Fabriquer des circuits numériques avec des millions de transistors, voire de choses beaucoup plus complexes, ils savaient déjà le faire.
Donc fabriquer des composants LCoS d’une résolution très élevée, de manière industrielle et économique, leur semblait accessible, voire évident. De plus, qui dit circuit intégré dit miniaturisation, et là aussi, on entrevoyait la possibilité de banaliser la très haute définition dans des appareils aussi compacts que légers et bon marché…

Plus facile à dire qu’à faire !

Hélas, il a fallu rapidement déchanter. Pour fabriquer un composant LCoS qui « marche », il ne suffit pas de maîtriser le silicium. Il y a aussi une multitude d’autres aspects qui entrent en ligne de compte et conditionnent les performances de l’ensemble.
En premier lieu, la « cuisine » des cristaux liquides n’est pas familière des fabricants de composants électroniques. C’est de la chimie organique, avec un bon zeste d’assaisonnement de divers additifs savamment dosés, notamment pour maîtriser l’alignement des molécules sans rendre le milieu trop conducteur. Par ailleurs, l’épaisseur du milieu optique est minuscule et doit être parfaitement contrôlée.

Ensuite, il y a les divers traitements de surface au nombre desquels on compte les couches d’alignement, les zones réfléchissantes et l’électrode transparente. Bref, tout cela n’est pas simple, et les fabricants de mémoires et processeurs, qui avaient fait de bruyantes annonces à l’époque, sont retournés tout penauds à leur cœur de métier.
En revanche, il n’est pas interdit de penser que les rares fabricants de LCoS ou assimilés puissent se faire aider par des fabricants de semi-conducteurs ou sous-traiter à ceux-ci certaines phases de la fabrication.
La difficulté du LCoS est l’inverse de celle du LCD. Avec le LCD, on cherche à miniaturiser au maximum les matrices, mais cela pose des problèmes de réalisation des faces TFT d’une part et réduit l’ouverture (rendement optique) d’autre part. Avec le LCoS, il faut réaliser des circuits intégrés d’adressage les plus grands possibles, mais plus on augmente la taille des circuits intégrés, et plus le rendement de fabrication est faible, car le risque d’avoir au moins un défaut sur un composant est d’autant plus élevé que sa surface est grande. Au-delà de 1 cm2, le coût augmente très rapidement.

Or pour traiter des flux lumineux importants, les matrices doivent tout de même avoir une surface minimale pour ne pas subir un échauffement rédhibitoire. Typiquement, une matrice de 0,6 pouce 16/9 mesure 12,4 x 7 mm et a une surface de 0,872 cm2, mais une matrice de 1,48 pouces (37,6 mm de diagonale), nécessaire pour les flux plus élevés, a une surface de 6,35 cm2 (voir encadré, … sans compter les pads de connexion et les bords).

Diagonale, dimensions utiles et surface : Qu’il s’agisse d’écrans à vision directe ou de micro-écrans, il est rarissime qu’on indique les dimensions qui nous intéressent vraiment (hauteur, largeur, surface), et encore plus qu’on les indique en unités internationales (malgré plus de 220 ans de système métrique !). Toutefois, on peut, moyennant quelques petits calculs, s’y retrouver assez facilement.

Avec la diagonale D et le format (« aspect ratio » α), la largeur L et la hauteur H (On suppose l’écran dans un plan vertical), on a :

D2 = L2 + H2 (théorème de Pythagore) et puisque L = αH, D2 = H2 (1 + α2),
d’où et (1)
Quant à la surface : S = L H = α H2
D’où (2)

Pour ce qui est des unités, on n’oubliera pas que :
1 inch = 25,4 mm = 2,54 cm et 1 foot = 304,8 mm = 30,48 cm = 0,3048 m.

La relation (2) est représentée par le tracé de la figure 7 pour les formats 1,000 (rouge), 5/4 (= 1,250, vert), 4/3 (= 1,333, violet), 16/10 (= 1,600, bleu) et 16/9 (= 1,777, orange)

Figure 7 : Surface d’un micro-écran en fonction de sa diagonale pour différents formats.

Là, on entre dans l’exceptionnel et on retrouve le même problème de prix prohibitif des grandes surfaces de silicium qu’avec les capteurs d’images (8,64 cm2 pour le plein format !) et les relais optiques à micro-miroirs qu’on verra plus loin. Les matrices réflectives à cristaux liquides sont encore un sujet d’études très actif. L’espoir d’un débouché industriel rapide et massif est donc pour le moment déçu et le LCoS reste une technologie rare et élitiste.

Moteurs optiques : la réflexion totale à l’ordre du jour

Figure 2 : Séparation des faisceaux d’un LCD réflectif à l’aide d’un prisme polarisant (PBS)

Dans la réalisation d’un moteur optique à LCD réflectif, il y a deux aspects à prendre en charge : d’une part l’aiguillage des faisceaux lumineux direct et réfléchi, d’autre part la polarisation de la lumière.
Dans l’immense majorité des cas, le composant clé qui réalise ces deux fonctions est un prisme de verre à diagonale semi-réfléchissante dit PBS.
La lumière directe est réfléchie sur la diagonale et subit, de ce fait, une polarisation linéaire. Le faisceau réfléchi par la matrice traverse directement le prisme sans être perturbé par la diagonale (voir figure 2).

Une solution alternative est utilisée par JVC. Le prisme plein est remplacé par un polariseur à grille.

Figure 3 : Séparation des faisceaux d’un LCD réflectif à l’aide d’un polariseur à grille.

Il s’agit d’une lame qui porte un réseau de traits parallèles très fins, dont l’espacement est du même ordre de grandeur que la longueur d’onde de la lumière.
Cette grille est obtenue par dépôt sous vide ou par gravure d’une fine couche de métal uniforme déposée sur une lame transparente (verre ou silice).
La lumière qui traverse la lame est « filtrée » avec une polarisation parallèle aux traits de la grille. La lumière en retour est réfléchie en subissant une discrimination similaire (voir figure 3). Cette solution offrirait un contraste supérieur.

Trichromie mono ou tri-LCoS ?

Les matrices LCD réflectives sont suffisamment rapides pour permettre, du moins théoriquement, de réaliser une trichromie de type séquentiel. Le moteur optique permettant cela serait très simple puisqu’il se limiterait à un PBS, une matrice, et un disque tournant portant des filtres colorés (similaire à celui des premiers Eidophor couleur), intercalé entre la source et l’entrée du prisme.
A notre connaissance, cette disposition n’a été adoptée sur aucun projecteur digne de ce nom, et serait en tout état de cause destinée à des appareils très miniaturisés, de faible puissance et de grande diffusion (par exemple embarqués dans des tablettes ou ordinateurs portables, voire des Smartphones). C’est là que les grands faiseurs de circuits intégrés auraient un rôle majeur à jouer.

La trichromie exploite donc habituellement trois matrices. La configuration est assez semblable à celle des projecteurs LCD transmissifs, avec un prisme à diagonales collées classique, dans laquelle on aurait remplacé les matrices LCD par des ensembles comprenant une matrice réflective accolée à un PBS. La séparation des couleurs fait habituellement appel à deux miroirs dichroïques collés sur leur diagonale, formant un prisme en croix creux (voir figure 4).

Figure 4 : Configuration optique détaillée d’un projecteur D-ILA à lampe (d’après document JVC).

Il est fréquent que les PBS soient orientés de manière à ce que les micro-écrans soient horizontaux. Ce genre de configuration est plus épais que les configurations standards et donne lieu à des appareils d’aspect plus massif (voir photo d’ouverture)). On notera que l’émergence des sources laser risque de modifier de manière assez substantielle les configurations optomécaniques avec une plus grande intégration entre les sources et le moteur optique.

Il reste quelques émules

La technologie LCD réflective n’a pas fait beaucoup d’adeptes, et, hormis ses deux principaux promoteurs, peu de fabricants l’ont adoptée. Comme nous l’avons vu, JVC a été un précurseur et commercialise toujours les produits sous le label D-ILA. Sony, qui produit aussi des LCD transmissifs, en a fait son haut de gamme qui porte l’appellation SXRD.
En dehors de ces deux-là, on voit de rares projecteurs qui utilisent cette technologie sous l’appellation générique de LCoS. Les projecteurs à LCD réflectifs n’ont pas très bonne presse et sont considérés comme fragiles et sujets au vieillissement prématuré. Cela reste à vérifier. Toujours est-il que la technologie a été la première à donner accès à la « vraie » haute définition (2K), puis au 4K natif.

JVC propose quatre modèles avec une résolution native 4K (matrices D-ILA de 1,27 pouce) et « faux 8K » avec un décalage en diagonale « e-Shift »). Deux d’entre eux fournissent 5 000 lumens avec deux lampes UHP de 330 W, les deux autres, référencés DLA-VS4810 et (consommation totale < 1,1 kW).
Les quatre modèles revendiquent un contraste de 10 000. Ils sont destinés en premier lieu à la simulation, mais sont aussi adaptés à toutes sortes d’installations fixes, et même à l’événementiel en ce qui concerne les deux derniers. Le fabricant propose toute une gamme d’appareils moins puissants pour le même usage, et aussi pour le cinéma à la maison.

Sony propose plusieurs modèles professionnels destinés à la simulation et à l’événementiel avec des matrices 4K de 0,74 pouces (jusque 5 000 lumens avec source laser) et 1,48 pouces, atteignant 18 000 lumens avec 6 lampes « au mercure » de 450 W (SRX-T615). Les chiffres de contraste annoncés sur certains modèles sont époustouflants.
Il y a aussi plusieurs modèles dédiés au cinéma numérique 4K (y compris en 3D relief), et deux modèles moins puissants destinés au cinéma domestique. Les projecteurs professionnels d’usage plus général utilisent la technologie 3LCD, dont Sony caracole en tête du marché avec Epson.

Canon propose sous le label XEED quelques modèles LCoS de résolution WUXGA ou 4K (matrices de 0,76 pouces). La série atteint 6 000 lumens avec une source laser-phosphore (XEED 4K600STZ). Le système optique dénommé AISYS utilisé sur les projecteurs de la série se démarque nettement des configurations habituelles (voir figure 5).

Figure 5 : Moteur optique AISYS utilisé sur les projecteurs LCoS de Canon. On appréciera l’extrême simplicité et la compacité potentielle, en comparaison du moteur classique de la figure

Toujours une technologie d’avenir ?

Bien que la technologie LCD réflective reste confidentielle et n’ait pas une réputation fameuse auprès des utilisateurs, elle conserve de nombreux mérites. En premier lieu, elle permet assez « facilement » de monter en définition, puisqu’elle a été la première à atteindre le 2K, puis le 4K natif, et il ne fait pas de doute qu’elle sera la première à faire du « vrai » 8K (sans doute sous l’impulsion de la NHK et de Sony ?).

De plus, l’aspect de l’image D-ILA/SXRD/LCoS est l’un des plus « naturels » parmi toutes les technologies de vidéoprojection actuelles. En effet, il n’y a aucune séparation franche entre les « pixels », pas de matrice noire ou autre réseau opaque, aucun obstacle optique venant souligner la structure de l’image. La transition entre pixels est douce et progressive. Lorsqu’on regarde, même de très près, l’image projetée à partir d’un transfert télécinéma à haute résolution d’un film argentique brut, c’est un véritable enchantement.
L’image 4K (et même 2K) est d’un naturel époustouflant, et notamment, grâce au temps de réponse très bref, le rendu du grain du film est d’un réalisme saisissant. L’image a un « look and feel » très analogique. On assiste à une projection argentique, mais sans ses imperfections opto-mécaniques (instabilité, papillotement, vignettage…). C’est l’une des raisons qui font que la technologie LCD réflective est certifiée pour le cinéma numérique (contrairement au LCD transmissif).

Les projecteurs destinés à cet usage approchent d’ailleurs les spécifications colorimétriques de la directive BT. 2020 et présentent un contraste qui excède largement ce qui est nécessaire dans une salle de projection. Evidemment, pour ce qui est des images de synthèse et des graphismes, le rendu est superlatif. Le seul reproche qu’on peut faire à cette technologie, c’est son incapacité à accéder aux flux très élevés (au-delà de 15 à 20 000 lumens), notamment en raison de la fragilité des matrices. Enfin, on attend toujours l’approche des fabricants de semi-conducteurs pour fournir un accès réellement démocratique à la très haute définition avec des LCoS.

Glossaire contextuel

La suite : Le prochain épisode nous fera découvrir une technologie de projection où tout est basé sur la réflexion. Pas de polarisation, pas de modulation de lumière, seulement des surfaces réfléchissantes. Issue d’un des développements les plus novateurs et extraordinaires de ces 15 dernières années unifiant microélectronique et micromécanique, elle ouvre la voie à des projections simples, brillantes, efficaces… et même à des applications d’éclairage avancées encore insoupçonnées.

Et avec les épisodes précédents :

 

La patience de M.Chauvet

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Avec l’arrivée des tout premiers Maverick MK3, juste à temps pour le salon Prolight, Chauvet gagne encore en notoriété. La distribution des consoles Chamsys par sa filiale française n’est pas encore prévue.

Tout comme la marque Elation à laquelle elle est souvent comparée, Chauvet s’impose doucement mais sûrement parmi les constructeurs en vogue.
Preuve de sa constance, la gamme Maverick s’affirme de plus en plus en référence reconnue.

Avec le passage aux Spot et Profile MK3, Chauvet présente deux asservis de qualité, riches en fonctions, prêts à secouer le classement mondial.

MK3 Spot et Profile

La série scénique phare de Chauvet accueille un Spot et un Profile aux fonctions quasi similaires. La plus importante des évolutions est le passage à une source led blanche de 820 W, dont les 51 000 lumens natifs permettent d’espérer plus de 30 000 lumens en sortie. Une puissance suffisante pour, couplée à un blanc très froid à 7500K, s’intégrer aux grandes scènes de concerts.

les Spot et Maverick MK3, dont nul ne peut ignorer la filiation.
Comme toute la gamme Maverick, les protocoles de commande intègrent DMX, RDM, Art-Net, sACN et solution sans-fil Wireless Solution WDMX.

Une autre particularité, assez inédite, est la présence d’un filtre gradient progressif, qui améliore l’IRC de 73 à 93 pour une perte de flux inférieure à 15 %. Suivant les circonstances, priorité pourra donc être donnée au respect des couleurs ou à l’intensité lumineuse.
Les autres caractéristiques montrent une liste assez exhaustive de possibilités, surtout pour la Profile. Les deux asservis ont en commun une trichromie CMY secondée par un CTO progressif et une roue de 6 couleurs franches.

Un zoom 9 :1 de 6° à 54°, un iris et deux différents frosts variables (superlight et medium) sont aussi de la partie. Deux prismes 5-facettes, un linéaire et un circulaire, avoisinent la roue d’animation et les roues de gobos.
La différence entre Spot et Profile se fait à ce niveau, avec deux roues de 7 gobos tournants et une de 8 fixes pour la première et une roue de gobos tournants et une de fixes pour la Profile, qui accueille en plus une cassette de 4 couteaux à angulation de 120° et insertion complète. Il faut noter des formes géométriques surprenantes et des habillages très graphiques sur les gobos, plutôt plaisants.

Les Spot et Profile MK3 s’affichent respectivement aux prix publics de 10 699 € HT et 11 899 € HT et seront disponibles fin juin. Des évolutions en Wash-Beam ou IP65 semblent être aussi à l’étude, pour répondre aux demandes de ce type de projecteurs.

Well Pad Full Color

Le Well Pad est un projecteur fixe d’ambiance, un pavé de leds au format rectangulaire destiné à l’éclairage architectural ponctuel. Ses 96 leds sont disposées sur un panneau orientable, fixé au niveau de la base à un axe à orientation manuelle de 0 à 90°. Ce socle contient l’alimentation, une batterie et deux récepteurs : infrarouge et DMX sans fil.

Alors que le prototype du Well Pad Full Color resta caché des visiteurs du Prolight, quelques images de son faisceau ont pu circuler de manière confidentielle.

Ce projecteur autonome est annoncé pour 9 heures d’autonomie minimum, un contrôle local ou par télécommande infrarouge ou DMX sans fil donc. Le Well Pad Full Color est certifié avec une protection IP65 pour travailler sous la pluie ou la neige sans sourciller.

Si le modèle simple sorti l’année dernière était composé de leds monochromatiques rouges, vertes, bleues et ambres de faible puissance, une version Full Color composée de 96 multichips RGBW de 3 W arrivera en septembre.
Ses 350 W de puissance se dispersent sur un angle de 22° à nu, et de 38° avec le filtre diffuseur. Un flight-case chargeur pour cinq unités est disponible également.

Épix Flex 20, drive et boost

La gamme de barres et tubes led vidéo Épix gagne en souplesse avec les flexibles Épix Flex 20. D’une longueur initiale de 5 mètres, les rubans Flex 20 peuvent être allongés ou coupés sans compromettre leur étanchéité IP67.

Avec 14 mm de large et 5 d’épaisseur, le ruban Flex peut se tordre à volonté dans toutes les installations.

Avec un pitch de 20 mm, chaque élément comporte 240 leds vidéo RGB spécialement étudiées pour des habillages ou des décorations graphiques dynamiques. Plusieurs modes sont prévus pour les contrôler, de 17 canaux à 720, en DMX, Art-Net, sACN via leur boîtier de contrôle.

L’Épix Flex Drive, ici en flight case 2 U, peut se paramétrer depuis son menu en face avant ou par WebServeur. Un Épix Flex Boost est posé sur le dessus.

La centrale d’alimentation, l’Épix Flex Drive est suffisante pour driver 2 sorties de 10 mètres de ruban, et 1920 leds maximum. Avec un tel nombre de pixels, la nouvelle gestion prévue en Kling-Net s’avère quasiment indispensable pour travailler directement avec des flux vidéo.

Pour des montages encore plus gourmands, un module Épix Flex Boost permet de prolonger les rubans déjà câblés en doublant leur longueur. Ainsi, avec une alimentation Épix Flex Drive, 2 Épix Flex Boost et 8 Épix Flex 20 il devient possible d’utiliser 2 fois 20 mètres de flexible led au total. Des câbles spécifiques IP Flex sont disponibles en différentes longueurs pour déporter les rubans des drivers.

Plus d’information sur le site Chauvet France

 

L’élysée Montmartre, le phénix des nuits parisiennes

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La surprise est de taille. De l’ancienne salle de french cancan, de boxe, de théâtre, d’opérette, de strip-tease et qui a vu sur le tard défiler des stars mondiales de la musique accueillies en plein cœur de la capitale pour des shows mémorables y compris pour les riverains, le SPL a ses raisons que la raison ignore, il ne reste que le charme Art nouveau.

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La salle vue depuis la scène avec au sol la régie, légèrement surélevé le bar et au-dessus le fameux balcon VIP avec ses rampes et rambardes en fer forgé. Tout au bout à gauche du balcon on devine la machine à brouillard, pas très discrète à cause du ventilateur mais l’emplacement est le meilleur.
De gauche à droite Joe Addington l’un des deux régisseurs généraux avec Sylvain Gilbert (non représenté), Julien Depardieu, Christelle Gioanni et Abel Nahmias.

Les deux repreneurs Julien Labrousse et Abel Nahmias, déjà propriétaires du Trianon adjacent, ont tout rasé et décaissé, et il aura fallu 2 ans et demi de travaux et 8 millions d’euros pour rebâtir aux normes actuelles une vraie salle de spectacle avec balcon VIP et bar surélevé, d’une jauge de 1390 places debout et à venir 200 de plus une fois qu’une issue de secours supplémentaire sera finalisée. Une salle sacrément rock et jolie à la fois.

Cette visite a été menée tambour battant (plutôt Ableton le jour de notre visite..) par Cristelle Gioanni la Directrice d’exploitation des lieux, Abel Nahmias co-propriétaire et Julien Depardieu Responsable son. Merci à tous les trois pour l’accueil et le temps.

SLU : Le besoin de tout rebâtir après l’incendie en 2011 est dû à quoi ?

La vieille charpente durant la démolition. Derrière la grue se trouve l’emplacement de la future scène et encore derrière et orienté perpendiculairement, le Trianon.

Abel Nahmias : La charpente métallique a chauffé et a perdu ses propriétés, il a été nécessaire de tout refaire.
On a donc repris les codes artistiques d’époque mais pas forcément à l’identique car la salle a pas mal évolué au cours de son existence et la refaire à l’identique n’aurait pas eu de sens. On a privilégié la pérennité, la solidité et l’isolation phonique quitte à ce que la structure visible soit désormais un décor. Il reste du métal porteur mais il est intégré dans les murs.

La nouvelle charpente en train d’être assemblée, les murs noircis ayant fait l’objet d’un important étaiement durant le chantier.

SLU : L’isolation permet une pleine exploitation concert ?

Abel Nahmias : Oui absolument, nos murs acoustiques font 80 cm d’épaisseur. Les émergences, c’est du passé.
On a tout rasé, creusé pour disposer d’une scène mobile et reconstruit à neuf. L’Élysée Montmartre est une salle qui a 3 ans d’âge et 210 ans d’histoire !


Une vue en coupe de l’escalier et du foyer

On a aussi profité du décaissement pour échanger avec le commerçant qui fait le coin, des mètres carrés au rez-de chaussée contre le 1er étage où nous disposons désormais d’une salle avec des fenêtres donnant sur le boulevard de Rochechouart.
Le fameux escalier qui donne accès à la salle depuis la rue a aussi été élargi, adouci dans sa pente avec une plateforme en son milieu et est revêtu du même bois qui équipe la salle. Il ne fait plus peur (rires!).


La salle loin d’être finie, le ballet des systèmes commence. Les subs sont posés devant la scène là où aujourd’hui ils sont « accrochés » sous le plateau et apparaissent quand ce dernier est levé.

SLU : La salle est louée toute équipée. Comment s’est effectué le choix du système ?

Abel Nahmias : Ce choix était un des enjeux de départ. Il s’est fait parmi de nombreuses marques et après une écoute. Il est important de noter que nous sommes déjà équipés en d&b au Trianon et nous en sommes très contents.
Le V ayant été le gagnant de cette écoute, nous nous en sommes équipés et nous avons ensuite commencé la fastidieuse phase d’amélioration du rendu en salle notamment en traitant les murs.

SLU : Vous avez un peu travaillé à l’envers…

Abel Nahmias : En quelque sorte. Nous avons commencé sans avoir fini toutes les études acoustiques.
Des recommandations avaient été faites et suivies en phase de construction, mais moins en termes de traitement de la salle comme de la fosse ce qui fait que nous avons eu une courbe d’apprentissage et d’adaptation qui a duré deux ans (sourires).

La ligne de V à jardin, 6 V8 et 2 V12. On aperçoit un second moteur de levage en retrait utilisé pour des essais pas assez concluants de subs en accroche.

La salle a reçu un traitement spécifique sous la forme de panneaux qui se fondent bien dans le décor et ont sensiblement amélioré le rendu. La scène sur vérins qui comporte trois étages conçus pour y stocker les chaises de la salle a aussi été traitée avec de la laine de roche pendue en mode bass trap ce qui a réduit les résonances.

Cristelle Gioanni : Nous n’avions pas les chaises au départ ce qui rendait la fosse très sonore.

Abel Nahmias : La scène télescopique apporte un vrai confort de travail et accélère l’accueil, en revanche dans une salle de la taille de la nôtre, ce n’est pas idéal d’un point de vue sonore si on ne traite pas le volume vide en dessous.

SLU : Le système a bougé ?

Julien Depardieu : Bien sûr ! Au départ il a été accroché aux IPN les plus extérieurs et il était trop ouvert. On a fait souder d’autres IPN pour le recentrer et on l’a aussi baissé. Au même moment on a fini de déployer les absorbants ce qui a ramené le TR à une moyenne de 1,3 s là où avait près de 3 s à l’origine.
Les panneaux entiers du plafond ont aussi été modifiés et divisés en 4 éléments en quinconce dont deux centrés sur 500 Hz qui est la fréquence de la salle, avant qu’un tissu ne les uniformise. Les autres panneaux sur les murs comportent un absorbant pleine bande. Après avoir raccourci le TR on a à nouveau recentré le système pour gagner en image au sol et moins exciter la rosace sur le balcon.

A l’heure actuelle la boîte du haut vient lécher les pieds des VIP (rires), mais c’est prévu que nous rentrions une paire de Y10P pour apporter un peu de vie à ce balcon. On a bien entendu du son, mais l’idée c’est de le redéfinir un peu.

Une vue de la salle et de ses panneaux acoustiques épousant la forme des moulures sur les murs latéraux comme sur le plafond.

Abel Nahmias : Lors de la reconstruction de la salle on a souhaité avoir la polyvalence du Trianon où les sièges sortent du sol. L’acousticien qui a travaillé sur l’Élysée a fait son étude avec des sièges qui n’ont jamais existé puisqu’on a fait le choix du tout debout. Deuxième raison pour laquelle on a mis du temps à optimiser l’acoustique, nous voulions de la patine sur les murs comme aux Bouffes du Nord et ce choix esthétique nous a freiné dans le traitement qui, par définition, se pose sur les murs.

Un passage de câbles par des trappes reliant l’emplacement de la régie face à celle des retours et, sur la gauche, au local technique / TGBT.

SLU : Tout ça c’est le passé On sent que la salle est désormais très saine. Le système est sur moteur, c’est donc possible de venir avec le sien ?

Julien Depardieu : Les moteurs sont dus à notre recherche de l’endroit et de la hauteur idéale, et cela facilite aussi la maintenance, mais effectivement on pourrait le mettre sur élingues.

Cristelle Gioanni : On fait notre possible pour éviter ces changements qui nous sont demandés très rarement et qu’on refuse.

Julien Depardieu : Hier un groupe est arrivé avec le sien, l’équipe son est montée, a vu ce qu’on avait et a laissé son bois dans le camion (rires).

SLU : La salle permet donc une exploitation dans les normes du nouveau décret de 2017, 102 dBA et 118 dBC en LEQ 15 minutes ?

Cristelle Gioanni : Absolument, nous n’avons plus l’ombre d’une émergence et bien entendu notre système est parfaitement en mesure de répondre à ce cahier des charges sonore.

Dans le local technique sous le rack d’ampli d&b on retrouve le cœur du système de mesure, de limitation et d’enregistrement des niveaux AMIX SNA50-3R

Abel Nahmias : On s’est peut être cherché un peu entre décor et acoustique, mais en ce qui concerne l’étanchéité de la salle on a dès le départ mis la barre très haut. L’époque des 95 dBA c’est bien du passé. On n’a aucune limitation ni le jour ni la nuit.

Julien Depardieu : Nous avons investi dans une paire de SL-Sub en complément des V-Sub et avons refait des mesures d’émergence qui se sont révélées négatives.
On est étanche y compris à l’infra. Rien ne sort de la salle, ni de salle en salle puisque les deux communiquent et encore, si on voulait aller encore plus loin on le pourrait puisque les ouvrants de salle en salle ne sont pas spécifiquement phoniques.

SLU : Tu mesures juste le système ?

Julien Depardieu : Ah non, j’ouvre les sides et 8 wedges. Même si ce n’est qu’un CD, ça ajoute une bonne dose de pression et ça colle plus à la réalité de l’exploitation de la salle.

Du son et du bon

Les amplis du système principal/subs/rappels, D80 et un D20

SLU : Parlons un peu technique et commençons par le son

Julien Depardieu : Le système est le V de d&b avec 8 têtes par côté, 6x V8 et 2x V12. Les deux V12 sont assez bas pour se passer de lip-fills. Les subs sont de deux types. 12 V-Sub en 2x 6 et 2 SL-Sub aux deux extrémités pour apporter un renfort en infra typiquement pour l’Electro.
Le système est traité en Array Processing. Les in-fills ou lip-fills si on joue avec des crashs sont 2x Y10P. Les retours disposent de 12x wedges Max2, un sub B6 pour les batteurs et de sides / retours DJ avec 4x V-Sub et 2x V7P.

L’amplification du système prend place dans notre local technique / TGBT avec les stage racks, les gradateurs et les diverses baies de brassage.
Nous proposons deux consoles Midas Pro2 avec deux DL431 et, pour chaque console, un DL155 avec 8 in et 8 out pour la face et un DL151 avec 24 sorties pour les retours. Les amplis des retours sont dans un rack mobile près de la console.

La scène en train d’être équipée. Le mother gril et une perche sont descendus. On distingue le système et les deux sides en V-Sub et V7P. La partie noire au sol, correspond à la zone télescopique de la scène.

SLU : C’est l’idéal les DL431 pour l’accueil et même pour une éventuelle captation…

Julien Depardieu : Ce sont des super produits. On joue en stage commun mais avec des vrais gains séparés puisqu’au cœur de ce stage il y a 3 pré-amplis derrière chaque prise d’entrée. Autre avantage, on ne fait qu’un line check depuis face ou retours. Si ça marche chez l’un, ça marche forcément chez l’autre.

Les deux DL431, du son anglais et un couteau suisse, rien d’européen donc, mais sans doute ce qu’on fait de mieux pour partager du très bon son entre face, retours et un troisième larron habituellement dans un gros car.

SLU : Pas beaucoup d’effets ?

Julien Depardieu : Non, la très grande majorité des artistes arrive avec la régie complète, en revanche on dispose de micros pour pouvoir repiquer 2 groupes complets. Des kits standard et beaucoup de DI car on nous en demande beaucoup. Nous n’avons en revanche pas de HF, cela passe dans les compléments quand on nous en réclame.

SLU : Les réglages de l’Array Processing ?

Julien Depardieu : Très légers. On lisse la courbe de réponse et cela améliore le bas médium et ajoute de l’homogénéité dans la restitution. Quand on fournit un shoot il est, en revanche, sans AP, et nous avons aussi un preset où il est mis hors service pour les techniciens qui nous le demandent, et garde la mise en phase des subs. On peut ainsi comparer avec et sans mais, objectivement, personne ne nous a jamais demandé de by-passer l’AP. On a aussi trois presets qui compensent les petits écarts de température et d’hygrométrie mais qui sont minimes, la clim et le renouvellement sont très efficaces.

L’AP lisse mais pas que, le SPL est tenu dans une enveloppe de 6 dB entre l’avant et l’arrière de la salle.
Le rack dédié sur le plateau aux connections et aux rocades entre face, retours et local technique.

SLU : Combien de lignes te relient au système?

Julien Depardieu : Nous avons 24 paires AES qui vont de la régie face à celle retours en passant par le local technique. Je peux donc séparer le gauche/droite, les subs, les front-fills et si nécessaire et quand cela sera opérationnel, le délai du balcon. Ces lignes AES permettent de faire passer l’intercom avec les retours. Enfin, car ça nous arrive en événementiel, on peut mixer la face depuis la scène.

SLU : Tu as aussi du RJ45 ?

Julien Depardieu : Oui bien sûr. 2 réseaux qui vont aux stages, 2 qui vont sur scène eu une dernière ligne qui aboutit aux amplis pour le R1. Pour toute demande, nous avons une goulotte qui traverse la salle et qui s’ouvre par des trappes au sol. En dernier recours nous avons un 48 paires analogiques (rires) Il a servi deux fois !

SLU : 30 mètres de long ça sonne encore ;0)

Julien Depardieu : C’est important pour l’accueil. Une fois on a eu une console analogique et l’autre, l’ingé son a souhaité placer ses stages en régie…

SLU : Pour les retours ?

Est-ce l’effet monte-charge, mais la bonne humeur règne !

Julien Depardieu : Notre plateau mobile est bien équipé, on a des rocades entre deux trappes qui apportent du secteur, véhiculent 48 paires micro, 4 lignes de retours en 2 points (tous nos wedges sont en passif), et deux lignes en NL4 essentiellement pour les sides.
A jardin, l’espace de dégagement est aussi télescopique, ça permet de dégager et de stocker plus facilement, en faisant rouler directement depuis la scène puisqu’il monte, en cas de besoin, à la même hauteur.

Autre nouveauté du nouvel Élysée Montmartre, nous avons un monte-charge qui communique avec le Boulevard de Rochechouart et une ventouse de 20 mètres devant l’entrée pour y placer les porteurs.
Ca change la vie d’autant que comme le Trianon n’a pas de monte-charges, l’accès arrière qui communique avec les deux salles leur est vital et avant ça créait des embouteillages !

Au fond de la mine il y a des vis et des subs…sans fin

Nous descendons dans le vide sous la scène pour apprécier les solutions déployées pour absorber le plus d’énergie possible et avoir une vue imprenable sur des subs et des vis sans fin. Surtout les vis sans fin, les subs sont placés en hauteur et peu accessibles.

Le châssis métal dans lequel coulisse une sorte de monte charge dont le haut constitue la scène et en dessous duquel se trouvent deux étages, un portant les subs et le second qui a été rempli de panneaux absorbeurs dessus et dessous.

SLU : Comment mélange-t-on des subs différents ?

Julien Depardieu : Dans Array Calc il est possible de simuler d’abord un arc sub, ce que nous avons ici, mais en plus avec des modèles de subs différents en regardant tout de suite les éventuelles interférences. On a commencé en alignant les 12 V-Sub en arc et rapidement nous sommes passés en 6x 2 en les empilant. On gagne vers l’avant, vers l’arrière et pas mal d’impact. On était à 0 avec le système, depuis on est à -6 dB.

Le SL-GSub de cour posé sur un côté ce qui correspond sensiblement à deux V-Sub empilés. Le bois au dessus, n’est autre que le sol de la scène.

Il nous manquait malgré tout un peu d’énergie dans infra pour répondre à la demande des musiques actuelles car le V-Sub s’arrête vers 40 Hz, donne beaucoup d’énergie entre 60 et 80 et qu’on en perd un peu à cause de la fosse, on a donc ajouté 2x SL-Sub ce qui y remédie et rallonge en plus l’arc.

SLU : Quel est l’espacement entre stacks ?

Julien Depardieu : Les centres acoustiques sont espacés de 1,60 m pour garder le plus possible contrôle vers 100 Hz. On a beaucoup fait d’essais avec Pierrot (Pierre Scalco d&b France) y compris en posant les subs dehors et en les accrochant mais c’est ainsi qu’on a les meilleurs résultats. L’Arc est ouvert à 65° mais j’ai un second preset disponible à 80° pour atténuer un peu le point chaud en régie et éviter que cela ne suscite trop d’envie de corriger.

SLU : Est-ce que les absorbeurs ont amélioré le rendu du grave ?

Julien Depardieu : Oui, même si c’est difficilement quantifiable ne serait-ce qu’à cause de la hauteur de la scène qui change à la demande de chaque prod or un sub, même cardioïde, rayonne aussi au dessus, au dessous et nous en avons 14 de deux types différents. Mais ça va mieux !

Une vue en mixed Sub-array avec la très belle langue d’infra à 40 Hz et la non moins belle distribution à 80Hz

Retour à la régie de la salle « moulures, parquet, cheminée »

SLU : Les subs étant « accrochés » sous la scène qui est mobile, comment fais-tu les rares fois où tu joues à plat ?

Julien Depardieu : Très rares. Je me sers des 4x V-Sub dont nous disposons pour les side. Et il manque un peu de bas. (rires)

SLU : Comment sont coupés têtes et subs ?

L’égalisation actuelle du système principal, on dit bien actuel car par définition, cela peut changer. Il correspond à une exploitation au niveau concert.

Julien Depardieu : Les V sont en large bande. Les V-Subs sont coupés à 100 Hz et les SL-Sub sont en mode Infra. On a atténué quelque peu autour de la fréquence de raccordement entre têtes et subs et pas mal travaillé autour des 500 et 560 Hz pour gommer ce qui reste de gênant malgré le très bon travail des panneaux, en revanche nous laissons à l’appréciation des mixeurs qu’on accueille pour le reste du spectre. Selon nous le système fonctionne bien ainsi. Le micro de mesure ne fait pas tout, il faut que ça sonne aussi.

SLU : Quels accès ont les techniciens accueillis ?

Julien Depardieu : Total. Le système est ouvert et on est là pour les aider. J’ai vu passer des corrections parfois étranges par la non prise en compte du niveau. Ce qui peut être plaisant à 85 dB ne l’est plus à 100 et nous sommes là pour l’expliquer aux mixeurs qui ne connaissant pas tous la salle. On nous a demandé dernièrement de passer les SL-Sub à 0, mais à salle pleine nous sommes revenus à -3 qui est selon nous le bon ratio.

Le micro de mesure officiel assez bien placé dans une arche pour donner des valeurs proches de la réalité sans être trop influencé par le public. Un offset ajoute quelques dB rendant difficile de trouver un endroit dans la salle où l’on puisse avoir une pression supérieure et imputable au système. Un offset peut être un peu trop prudent.

SLU : Vous avez un sonomètre avec son enregistreur ?

Julien Depardieu : Oui, et nous sommes très attentifs à faire respecter la norme des 102/118 en Leq 15 minutes. Dans une salle comme la nôtre et avec un système moderne et bien calé, c’est largement suffisant.
Les 3 dB de moins ne posent aucun problème d’autant que l’intégration sur 15 minutes donne pas mal de liberté. Il faut juste apprendre à travailler différemment. Ceci dit, il faudrait que les appareils de mesure stockent aussi une sortie de la console pour pouvoir discriminer ce qui a occasionné la pression mesurée entre le système et par exemple le public.

J’aime pas les photos. Maiiiiiis si, tu verras

SLU : Comment es-tu arrivé dans l’équipe son de l’Élysée ?

Julien Depardieu : Je ne viens pas de très loin, du Trianon ! Quand Grégory Bertrand a lancé le projet, comme pour le Trianon, il m’a impliqué sur le montage et puis l’exploitation pour gérer les équipes et le matériel.
Je tourne aussi pas mal sauf cette année où je me dédie plus à l’Élysée. Nous sommes en tout 6 pour l’audio mais nous avons avec Yann Lemetre un peu plus collaboré avec les équipes de d&b pour finaliser l’aménagement de la salle et le calage du système.
Cela dit on tourne et on alterne assurant à tour de rôle l’accueil, la face et les retours. Cela permet d’être à jour concernant les changements intervenus dans la salle et de bien maitriser chaque poste.

Julien à droite avec le mixeur de Tété se baladant avec sa console Yamaha, son rack d’effets et son stage rack. Le fly de la Midas d’accueil est en place au cas où il y ait une première partie et récupère une sortie AES de la Yam.

Nous laissons Julien aux mains de l’équipe de Tété qui se produit le soir même de notre visite, l’occasion d’apprécier la gentillesse, la disponibilité et la compétence des équipes lumière, son et régie générale de l’Élysée Montmartre.

Ca travaille vite, bien et avec le sourire. Le soir même nous assistons à une partie de son show hélas compromis par une pédale récalcitrante sur sa guitare et qui de fil en embrouille a fini par faire perdre à Tété celui avec son public. Le peu que nous avons pu entendre respire la qualité et la couverture des têtes comme des subs est large et régulière.

Tété en plein show devant son public.

Nous sommes revenus quelques jours plus tard pour un show très DJ de Craig David histoire de prendre une volée de bois allemand dans les tripes. Mission accomplie. Le V colle comme un gant à cette salle et malgré l’absence des deux SL-Sub repartis dans l’attente que la paire « officielle » ne soit livrée mi-juin, la pression dans le bas et son impact ont laissé peu à redire.

Une mesure non calibrée dont il ne faut prendre qu’une tendance. Il y a ce qu’il faut sous la scène malgré le fait que les 12 V-Sub n’étaient pas soutenus par les deux GL-Sub le jour de notre passage.

Il y a de l’énergie à revendre et le fameux grave qui fait vibrer les pantalons avec des notes de synthé entre 40 et 65 Hz, pile dans la zone où le V-Sub se balade frais comme un gardon teuton.
Un bon point aussi pour le calage et le déploiement mécanique du système. Le boulet est quasiment omniprésent et il faut vraiment se désaxer près de la scène pour sortir des V et des V-Sub, partout ailleurs la pression est constante.
La salle est saine et le headroom plus que généreux quand on voit cette mesure prise à la volée durant un titre, il est vrai, particulièrement chargé.

Craig David durant son « set », seul avec un Ableton déguisé en régie DJ.

L’Élysée Montmartre est revenu dans la danse et offre au pied de la butte un espace pro, équipé aux petits oignons et pétri de charme. 1400 places debout, soit 2800 oreilles et d’yeux ravis à quelques mètres des artistes et des bars, ça change des grandes salles toutes noires…

Et d’autres informations avec les liens ci-dessous pour :


Les équipes

Propriétaires – Gérants : Abel Nahmias – Julien Labrousse

Equipe son : Julien Depardieu, Yann Lemetre

Equipe Régie Générale : Joe Addington, Sylvain Gilbert

Direction d’Exploitation : Cristelle Gioanni

Responsable Technique : Jerome Colautti
Responsable Son : Julien Depardieu
Responsable Light : Stéphane Sarlat

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Novelty ajoute 100 BMFL WashBeam Robe à son parc

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Novelty sera livré en juin de sa dernière commande de 100 BMFL WashBeam qui viendront s’ajouter au parc de 600 BMFL du groupe Novelty, Magnum, Dushow.

Cet investissement spectaculaire confirme une fois de plus que le BMFL reste la référence mondiale sur les fiches techniques d’évènements de grande ampleur (stades, arénas, défilés de mode, shows TV, festivals, tournées internationales etc.) et que le WashBeam qui réussit à regrouper quasiment toutes les fonctions des BMFL Spot, Wash et Blade et qui génère un flux de 41 000 lumens de sa lampe 1 700 W, est une vraie solution pour les prestataires de services.

D’autres informations sur le site Robe Lighting France

Switch prémanagé Swisson XES-2T6, le réseau pour les nuls.

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Non pas que Swisson puisse prendre une seule seconde ses utilisateurs pour des bêtas, mais en prenant le contre-pied des marques établies en réseau, ils appliquent simplement à l’extrême le concept d’ « IdiotProof » cher aux Anglo-Saxons.
Dans bien des domaines, de la téléphonie aux véhicules, du Web à la Hi-Fi, ce n’est pas tant la puissance ou l’avancé d’un produit qui le distingue de la concurrence, mais sa capacité à être compris du plus grand nombre tout en proposant des interfaces les plus simples possible.

Grandes affiches et schémas explicatifs, la décoration de Swisson au Prolight+Sound reflétait la simplicité des produits.

Dans le cas de la mise en place de réseau pour le spectacle, une large partie des besoins reste assez basique. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’établir un pont entre la régie et la scène pour transporter à la fois de l’Art-Net, du Dante et un VNC, deux switchs préconfigurés liés en réseau peuvent amplement suffire. C’est précisément à cet effet que Swisson a développé le XES-2T6, un switch intelligent de classe 2.

XES-2T6

Dans un simple format 1 U, aux cornières en ailes avec vis d’insert pour insertion en rack, le dernier switch de Swisson présente sur sa face avant un menu accompagné d’un large encodeur, suivi de 8 ports EtherCon Cat5e. Les 2 premiers doivent être utilisés pour établir une liaison entre deux XES-2T6 de manière sécurisé.

Le switch XES-2T6 consolide la gamme Swisson de nodes et splitters DMX.

Ce sont eux qui assurent le « Trunk », l’autoroute reliant les principaux points d’accès réseau ensemble, en utilisant le principe de redondance. Si un incident abîme le câble RJ45 du port 1, les données sont automatiquement routées sur le câble RJ45 du port 2. Ces deux ports sont déjà configurés pour répondre aux particularités des principaux protocoles utilisés, Dante, Art-Net et sACN, sans options supplémentaires à régler dans le menu.
Les 6 autres ports EtherCon peuvent être librement assignés à des sous-groupes de réseau. Au format VLANs IEEE 802.1Q, jusqu’à 30 groupes différents peuvent cohabiter. Cela permet de faire communiquer entre deux switchs uniquement les EtherCon possédant un VLAN identique.

Comme tous les autres appareils, le switch se configure simplement avec le menu en face avant. Les boutons et leds d’indications, situées à côté de chaque port, permettent de visualiser très rapidement leur activité.

Exempt de réglages avancés, chaque groupe est représenté par son nom, son ID et un code couleur répercuté sur le voyant RGB situé à côté de chaque port réseau.
Des leds d’activités signalent simultanément si les liaisons sont actives et quel est le débit possible, 100 Mbits ou 1 Gbits. Par défaut, 10 groupes sont déjà nommés dans le menu, mais ce sont des appellations données à titre indicatif, comme « Control », « Dante A et B », « Light Console », ou « Art-Net ».

Le souci de simplification reste la priorité de Swisson avec la robustesse et le prix. Aussi, il n’existe pas de configurations avancées ou de couches de réglages supplémentaires par ordinateur. Si dans l’avenir ce type d’options peut apparaître suivant les retours des utilisateurs, pour l’instant tout technicien peut utiliser en quelques minutes ces switchs juste avec le menu et les touches de la face avant.

L’utilisation d’une paire de switchs XES-2T6 reliés par deux câbles RJ45 permet de connecter facilement les différents périphériques audio et lumière entre la scène et la régie.

Malgré l’absence de fibres optiques, d’IMGP et de PoE, les XES-2T6 restent une solution fiable pour les systèmes simples, tout en se protégeant des coupures de courant grâce à ses deux alimentations séparées.

Dernier atout, et non des moindres, un prix inférieur à 800 € pièce, là où les switchs les plus avancés peuvent atteindre les 3 500 €. Cependant ces derniers restent obligatoires dans les réseaux d’envergure et pour gérer au mieux les protocoles complexes.

Plus d’infos sur le site AED Distribution

Lamourette Obélie, bien plus qu’une simple lampe autonome

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Lamourette, un objet au design travaillé avec précision.

La société Obélie a vu le jour début 2015, née de l’association de trois toulousains, Mathieu et Laurent qui jusqu’alors développaient des objets lumineux destinés à être intégrés sur des vêtements de sport, et Frédéric, travaillant dans l’événementiel.

Leur premier produit fut créé suite à la demande d’un designer de Toulouse cherchant à équiper électroniquement une lampe de sa conception pour le célèbre restaurateur Bras situé dans l’Aveyron. Deux ans plus tard, leur propre source autonome baptisée « Lamourette » est commercialisée.

Passons en revue les différents attributs de cette jolie demoiselle et attardons-nous sur sa base (ou plutôt son pied !). Mathieu nous signale que cet élément, qui peut sembler anodin, fut celui qui nécessita le plus de recherche en matière de design. L’objectif premier étant de créer un objet aux traits polyvalents de manière à pouvoir l’intégrer dans un maximum de configurations.

Seule ou en groupe, l’éclairage sur table reste l’application de prédilection de la lampe.

Le pied est composé de deux morceaux en inox usinés avec précision (la jointure est invisible). Le socle renferme la bobine destinée au chargement par induction de la batterie interne. Notons que l’appareil répond aux standards de la norme « Qi » (prononcer « tchi ») utilisée notamment pour la charge inductive des smartphones. De par la densité de l’inox, la lampe se retrouve lestée et peut sans soucis en cas d’utilisation en extérieur encaisser les bourrasques d’Autan qui déferlent sur le Sud-Ouest !

Contre-plongée sur la demoiselle, nous retrouvons les discrètes mais efficaces leds Luxeon en blanc chaud qui cohabitent avec les deux boutons-poussoirs destinés au pilotage manuel.

Nous remontons la silhouette de l’appareil pour arriver aux leds Luxeon destinées à l’éclairage indirect en blanc chaud. Elles se situent sous l’abat-jour et permettent d’obtenir à pleine puissance un flux global annoncé de 2000 lux, donc suffisant pour un éclairage contigu. Le choix d’un éclairage indirect paraît évident, pour éviter d’éblouir les personnes à proximité.
De l’autre côté de la carte électronique sur laquelle sont fixées ces premières sources, nous retrouvons les petites leds RGB qui colorent l’intérieur de l’abat-jour. Celui-ci est, comme le pied de la lampe, interchangeable avec différents modèles disponibles ou confectionnés sur-mesure.

Au centre de cet anneau de petites sources RGB se profile un cache cylindrique faisant office de diffuseur. Même la réflexion de la lumière à l’intérieur de l’abat-jour a été étudiée dans un but d’uniformité, mais suivant les besoins, ce diffuseur pourrait aussi être remplacé ! Les mélanges de couleurs obtenus sont très convaincants.


Comparatif d’une lampe avec et sans son abat-jour. On y distingue clairement le cylindre amovible qui abrite la batterie ainsi que le récepteur DMX sans fil.

Ce cylindre en plastique abrite la batterie, de type LiFePO4 choisie pour répondre aux exigences des métiers du spectacle : alliant sécurité (pas de risque d’explosion), robustesse (fonctionne dans une large plage de températures) et longue durée de vie (donnée pour 2000 cycles de charge).

Gros plan sur la carte électronique normalement cachée par l’abat-jour. Nous découvrons les leds RGB ainsi que les composants nécessaires à leur pilotage. La fabrication y est très propre et gage de qualité.

Elle côtoie un récepteur DMX sans fil optionnel qui autorise un asservissement des 6 canaux de l’appareil à un pupitre DMX ou à l’application pour smartphone ArtRemote.
Pensée pour simplifier la tâche de ses utilisateurs, la lampe ne dispose que de deux boutons discrets, situés sur le cercle de leds blanches. Ils permettent d’avoir accès aux différentes puissances d’éclairement et couleurs préprogrammées lorsque l’appareil est en mode autonome.
Détail supplémentaire, ces deux poussoirs sont automatiquement inactifs si le projecteur est utilisé en DMX sans-fil, évitant ainsi toute manipulation inopinée. Quant aux leds, elles se coupent automatiquement lorsque « Lamourette » est posée sur son socle de chargement et se rallument dès que la lampe en est extirpée.

Parlons fonctionnement, la lampe est donnée pour une autonomie de 7 heures à pleine puissance, jusqu’à plus de 40 heures en faible intensité. Comme témoin, l’abat-jour se pare d’un rouge ou vert faible suivant l’état de rechargement de la batterie. Le fabricant conseille de garder la source sur son socle pendant 9 heures pour une recharge optimale, particulièrement quand la lampe est équipée du récepteur DMX sans-fil, celui-ci étant en permanence sous tension.

Une Lamourette accompagnée par son émetteur DMX sans-fil et un abat-jour de style différent. Son changement est simple est rapide.

L’émetteur DMX sans-fil que propose Obélie, lui aussi entièrement développé en France, accorde une portée de plus de 300 m en milieu dégagé.
Plusieurs types de bases de chargement existent, individuelles pour des applications fixes ou en nombre réduit, ou par multiples de 5 en flight case destiné au touring. Ici encore le souci du détail est présent, vous ne trouverez aucune prise externe sur le flight case.
Le connecteur de mise en charge doit être raccordé à l’intérieur du flight, obligeant l’ouverture de celui-ci et éliminant tout risque d’endommager le produit à cause de la chaleur générée pendant le chargement.

De nombreuses versions des éléments qui composent la lampe sont disponibles et peuvent même être créées sur mesure. L’équipe d’Obélie réfléchit d’ores et déjà à des nouveautés (une lanterne autonome dédiée au balisage extérieur est en cours de validation) qui bénéficieront du même niveau de finition que cette élégante « Lamourette », produit polyvalent, fabriqué et conçu avec beaucoup de soin, qui sans nul doute séduira plus d’un professionnel.

Un exemple de la polyvalence des produits créés par Obélie, ici sur un lustre composé de 6 sources Lamourette sans leur pied en inox mais directement installées sur un socle commun.

Plus d’infos sur le site Obélie

 

Luminex, le réseau 3.0

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Un salon comme le Prolight+Sound ne cesse de nous montrer des innovations technologiques majeures dans le domaine des projecteurs d’éclairage et des consoles.
En quelques années les automatiques ont relégué les pourtant pas si vieux Mac2000 à des années-lumière. Littéralement, les fonctions des projecteurs ont décuplé et les quantités astronomiques de paramètres à traiter ont poussé les fabricants de pupitre dans leurs retranchements.

L’équipe Franco-Belge de Luminex enchaîne les présentations pointues de leurs nouveaux node.

La quantité d’informations à traiter a été multipliée par 20 en 15 ans, sans compter toutes les demandes de mélange entre vidéo, lumière, système de secours et console déportée. Si la gestion de ces flux de données entre périphériques s’est organisée grâce au génie de quelques-uns, comme Wayne Howell l’inventeur de l’Art-Net, ou par le poids de quelques constructeurs dont les propres protocoles finirent par s’imposer (MA-Net, Kling-Net, sACN), la réalité du terrain est encore terriblement… vétuste.

Le génial inventeur Wayne Howell. Sa discrétion légendaire ne l’empêche pas d’être aussi l’auteur de trois ouvrages indispensables : Rock Solid Ethernet, Control Freak et Light Bytes

La faute à ce protocole DMX512 si robuste et facile d’utilisation qu’il représente encore l’immense majorité du câblage de projecteurs, plus de trente ans après sa sortie. Pour comprendre le retard technologique de ce système, il suffit de se rappeler que le DMX fut normalisé et distribué en même temps que le… Minitel. Heureusement que les consoles ont su évoluer.
Pour un constructeur comme Luminex, impliqué dans la recherche de solutions visant à améliorer et remplacer les anciennes normes, il est évident que le DMX est voué à disparaître à moyen terme. Au moment de renouveler leur gamme de nodes MK2, le nombre de sorties DMX n’est plus apparu comme une fin en soi.

La différence se situe maintenant au niveau des blocs de traitement, car il est évident que le futur des connexions s’effectuera de façon plus ou moins dématérialisée via le réseau Ethernet.
Les LumiNode sont des interfaces pensées avec dix ans d’avance. Bien entendu capables de fonctionner avec les organisations actuelles, elles sont surtout prévues pour anticiper les prochains protocoles et s’adapter aux arborescences de plus en plus feuillues des réseaux dans les lieux de spectacles.

Le rack de démonstration Luminex avec, de haut en bas et de gauche à droite, un LumiNode 12, un switch Gigacore10, un LumiNode 4 et le switch d’installation fixe Gigacore 26i.

LumiNode

Jusqu’à présent, qu’il s’agisse d’envoyer ou recevoir des données, de mélanger plusieurs sources, de convertir dans un ou l’autre sens ou de déclencher des modes ou des programmes internes, tout passait par les ports DMX. Et c’était suffisant jusqu’à présent pour ceux qui avaient des besoins en interfaçage limités.

Le LumiNode 4 est le plus versatile de la gamme. Malgré son format compact, il possède un afficheur aux nombreuses indications

Or, que ce soit dans les installations fixes ou les grosses tournées, les opérateurs réseaux sont maintenant confrontés à des demandes complexes. Comme prévoir plusieurs sources à mélanger, entre la régie lumière, la régie vidéo, le plateau et les éclairages de secours par exemple.
Ou gérer des conversions entre flux Art-Net et sACN, de plus en plus souvent en dehors des consoles qui ne gèrent cet aspect que par univers, et dont les paramètres sont assez succincts (pour les aspects avancés du réseau).

Dans la pratique, il arrive fréquemment que des nodes soient intercalés juste pour assurer un processus particulier, en les reliant fil à fil à d’autres. Aussi Luminex a construit ses nouveaux nodes, les LumiNode, en donnant la priorité aux blocs de traitement. Ces processing engine permettent d’assurer de façon virtuelle toutes ses opérations complexes sans passer par les ports DMX.
L’interface complètement remaniée des LumiNode, associée au nouveau logiciel de management réseau, le Luminex Network Manager, assure un confort de travail et d’organisation inégalé, pour une gestion du réseau en toute sécurité.

Les LumiNode existent en 3 modèles principaux. Le premier, le LumiNode 2, possède 4 blocs de traitement et 2 sorties DMX. Le LumiNode 4 dispose de 6 processeurs et 4 sorties DMX. Le LumiNode 12 a 16 blocs et 12 sorties. Un LumiNode particulier, le LumiNode 1, est destiné à accompagner les techniciens réseau comme un couteau suisse numérique.

Chaque node comprend des ports DMX compatibles RDM en isolation optique et galvanique complète, dans les bonnes habitudes de Luminex, avec une led RGB d’indication d’activité. Un switch 2 ports RJ45 EtherCon est aussi inclus, avec des voyants d’indications de lien, d’activité et du mode d’utilisation. Un contact sec existe aussi pour les installations fixes (en cas d’alerte ou de commande externe il pourra déclencher un état lumineux en interne, ou une autre action, dans une future mise à jour du firmware).

Pour donner un exemple didactique, Luminex présentait sur son stand un cas d’école de transfert de flux géré en interne grâce aux Processing Engine.

Les paramétrages des LumiNode sont toujours accessibles par n’importe quel navigateur internet, en utilisant leurs pages web de management. Un software plus avancé, le Luminex Network Manager qui sera dévoilé dans les prochaines semaines, permettra aussi de les configurer et de les administrer, individuellement et par lots.
Ce bouleversement dans la gamme Luminex, dont les jalons marqueront sans doute une étape cruciale dans le développement des réseaux associés au spectacle, verra les nodes et leurs softwares distribués officiellement en juin. Pour faire face aux premières inquiétudes, chaque LumiNode pourra être lancé en choisissant un de ses deux firmwares, l’active firmware et un alternate-firmware, afin de suivre ou non les dernières mises à jour.

Avec ces blocs de traitement, de nouveaux modes de gestion sont apparus : La fonction transfert (forwarder) permet de convertir un protocole vers un autre parmi les possibilités suivantes : DMX (depuis n’importe quel port DMX du node), ArtNet, sACN, BlackTrax, une capture ou un autre bloc de traitement.

L’interface des nodes, toujours accessible en page Web, est entièrement remodelée, basée sur le software Offline Editor Luminex. Les assignations identiques de sortie DMX s’effectuent maintenant par simple copie en glisser-déposer.

Il sera aussi possible, dans le futur, de capturer un flux de données dans le LumiNode et de le jouer en cas de coupure ou depuis une commande extérieure. Des procédures de sauvegarde sont également possibles, en back-up par source ou par univers en cross fade.

Des cascades de blocs de traitement permettent des conversions ou des re-routing complexes, pour des installations devant répondre à des contraintes particulières. Pour finir, dans les régies où plusieurs consoles cohabitent, les mélanges HTP ou LTP sont autorisés jusqu’à 4 sources, par univers ou par lots d’adresses.

LumiNode 1

Ce node 1 sortie DMX/RDM XLR5 est, de loin, l’outil que beaucoup de techniciens réseau attendaient avec impatience. Avec son port USB unique pour pouvoir le brancher sur ordinateur, il permettra, via une future mise à jour logicielle, de se connecter en RJ45 directement au trunk de son réseau lumière pour pouvoir administrer tous les switchs et VLAN grâce au logiciel LumiNet Monitor ou Network Manager.

Mais il peut aussi s’utiliser, avec la puissance de ses 2 blocs de traitement, pour tester et paramétrer « à la volée » les kits lumières en RDM, sans console ni système complexe. Sa construction robuste, son port EtherCon 1 Gb, son alimentation PoE et son format de poche sont tout entiers pensés pour accompagner les techniciens dans toutes les situations.
De plus Luminex a décidé de descendre son prix au plus bas niveau possible, en dessous des 200 €. Ce geste commercial lui a assuré un tel succès auprès des nombreuses personnes qui ont découvert et apprécié le LumiNode 1 durant le salon du Prolight, qu’il est déjà en rupture de stock.

LumiNode 2

Plutôt dédié aux installations légères, le LumiNode 2 est le plus petit node de la gamme. Son format est prévu pour être accroché sur les perches en théâtre ou fixé au mur grâce à son support de fixation.
Il est équipé de 2 ports EtherCon 1 Gb avec switch intégré, de 2 sorties DMX/RDM avec voyant RGB d’activité et de 4 processeurs internes. Il est dépourvu de câble d’alimentation classique, car il utilise une alimentation PoE.

LumiNode 4

Le LumiNode 4 est le plus versatile de la gamme. Au format rackable demi-U, il complète parfaitement les switchs Gigacore 10 pour tous les kits de tournée ou de festival, mais peut être aussi accroché grâce à son pas de vis M10.

Avec 6 processeurs internes et 4 ports DMX/RDM, un switch 2 ports EtherCon et une des leds d’indications, il répondra à la majorité des besoins. Avantage principal par rapport au LumiNode 2, la présence d’un véritable menu en façade avec molette de réglage et un écran d’indication couleur, ainsi qu’une alimentation PowerCON ou PoE via l’un des ports Ethernet.

LumiNode 12

Le LumiNode 12 est le plus complet de la gamme, en proposant dans un format 1U rackable 12 ports DMX/RDM, 16 processeurs et 2 ports Ethernet, avec écran couleur et molette de configuration.

Le logiciel est capable d’afficher également toutes les informations telles que la consommation électrique des équipements PoE, le statut des ports pour le protocole RSTP, les équipements AVB connectés et leur statut, et les groupes multicast enregistrés sur le switch.

Moins cher que les Node8 de la gamme précédente, il risque fort de s’imposer dans tous les kits importants. Comme le LumiNode 4, il possède une panoplie de leds d’indications, tout comme une alimentation PowerCON ou PoE.

Luminex a prévu une feuille de route de deux ans pour développer son logiciel.
S’il permettra en premier lieu d’administrer les switches, viendront dans le futur les paramétrages des nodes, et enfin les équipements RDM connectés aux nodes Luminex.
La révolution est lancée.

Plus d’infos sur le site Sonoss et sur le site Luminex

Version 2019 du visualiseur Capture

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Le stand Capture aux couleurs de la version 2019.

Le développeur Suédois a fait très fort cette année ! Présent sur de nombreux stands, (ADB, Avolites, ETC, WholeHog… Capture était LE visualiseur du Prolight+Sound.
Nous avons rencontré Vasilis Ziogas, qui a très récemment rejoint la société nordique et nous a présenté la version 2019 de Capture, sortie le 26 mars. Cette nouvelle mouture est l’aboutissement d’un an de développement.

Une seconde organisation pour les 4 fenêtres de base plus 6 fenêtres indépendantes.

Les prémices du nouveau moteur de rendu étaient apparues dans la version 2018. On était alors passé de l’open GL sur tous les OS à Direct X sous Windows et Metal sur Max OS. Au fur et à mesure des mises à jour, des améliorations ont été mises en place jusqu’à une dernière grosse évolution dans la release 2019 qui permet à l’opérateur travailler plus vite. L’interface montre une nouvelle organisation de l’espace de travail principal avec 6 fenêtres indépendantes.

L’interface est compatible avec l’option Dark Mode de OSX.

Pour un accès rapide et permanent à l’essentiel, elles reprennent les onglets Selected Item, Layers, Filters, Materials, Fixtures et Univers. Tous les éléments de l’interface sont désormais mémorisés à leur fermeture afin d’être réouverts dans la même configuration.


L’interface de gestion des projecteurs de la fenêtre Live a été complètement refondue. Le contrôle des Fixtures sans console, agréablement simplifié, est maintenant plus visuel, beaucoup plus pratique et adapté aux projecteurs ayant un grand nombre de paramètres.

La nouvelle interface pour contrôler les projecteurs sélectionnés.
Le Contrôle des Fixtures dans la vue Live est beaucoup plus simple et rapide grâce aux nouveaux outils.

On visualise mieux chaque élément de chaque paramètre (roues de couleurs, gobos…) et la gestion des paramètres Pan et Tilt utilise deux curseurs séparés.
Des outils très pratiques comme le reset partiel ou complet des projecteurs ou le niveau de transparence de l’interface ont été ajoutés.

Plus de couleurs et de détails pour rendre la présentation plus claire.

L’importation d’éléments depuis la bibliothèque a également été améliorée. On visualise directement dans les fenêtres en mode filaire ce que l’on implante dans le dessin et l’on peut directement lier les éléments de ponts entre eux ou accrocher les projecteurs aux structures, sans être obligé de déposer, au préalable, l’objet dans le dessin.

On visualise maintenant tous les éléments lors de leurs ajouts dans le plan.

La partie plan n’est pas en reste. On visualise les hauteurs des ponts et l’on peut changer la couleur des textes par layer. Les outils de cotations ont aussi été améliorés ainsi que la fenêtre de rapports.

Pour terminer cette liste non exhaustive des nouveautés, la partie visualisation a aussi son mot à dire. Pour commencer, la rapidité a été multipliée par 2 à 3 suivant les configurations de hardwares. Une balance des blancs a été ajoutée et la désactivation de la visibilité d’un layer améliore le rendu. La visualisation des fonctions Strob a été renouvelée et la couleur de sources incandescentes et leurs courbes d’intensité ont été corrigées.

On peut régler la balance des blancs de chaque caméra.

Capture avance sûrement et sans brûler les étapes. Beaucoup de marques majeures ne s’y trompent pas et de bonnes nouvelles pour la marque Suédoise devraient être bientôt officialisées. 2019 devrait être, pour Lars Wernlund (directeur technique, créateur de Capture) et son équipe, une année importante.

D’autres informations sur le site Capture