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Yoann Pelletier affirme le style de Christophe Willem

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Doit-on encore présenter Christophe Willem ? Découvert grâce à la Nouvelle Star en 2005, l’artiste a évolué dans son style musical (et vestimentaire !). Il revient donc produit par Live Nation (et relooké par Kiddy Smile). Son album, Rio est une synthèse légère, pétillante et pop de son mood actuel.

Grace aux 8 teintes de led des Dalis Robert Juliat, Yoann Pelletier dispose d’une palette de couleurs très large.

Yoann Pelletier, nouvel éclairagiste de Willem, a su trouver la scénographie et la conception lumière qui correspondaient à l’artiste, et il a quasiment eu carte blanche. Cette confiance se ressent dans la cohérence des tableaux qui nous racontent les différents chapitres du show. Ils sont homogènes et délicats tout en étant pétillants et colorés.

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De gauche à droite Pierre Petit, assistant lumière et bloqueur, et Yoann Pelletier, Concepteur lumière et opérateur.

Pour composer sa recette, Yoann est allé chercher un outil de théâtreux, le Dalis, pour offrir une vision d’horizon en rétroprojection sur cyclorama.

Il a aussi dessiné un kabuki animé par de petits MagicDot SX. Métissage particulièrement réussi comme il le dit lui-même dans son interview vidéo.
On découvre aussi les spots profile à led Ghibli sur pantographes qui assurent l’essentiel de l’éclairage.

Des Sceptron incrustés dans de gros tubes de chantier imaginés et fabriqués par Yoann himself, restructurent ou déstructurent.
Bref, il déchirent !… l’espace:) ce qui ajoute à la profondeur de l’ensemble. Pour compléter cette équation artistique, le système de poursuite Blacktrax a été utilisé, pour permettre à l’artiste de gambader vers son public lors d’une captation du concert salle Pleyel.

Je n’en dis pas plus, les détails de cette installation point par point grâce à la super visite guidée de Yoann et Pierre Petit, son assistant lumière en interview et en vidéo.


SLU : C’est la première fois que tu éclaires Christophe Willem ?

Yoann Pelletier : “Précédemment, j’avais créé la conception lumière des deux dernières tournée de Gérald De Palmas et mon régisseur de tournée a ensuite été embauché par Live Nation pour travailler sur le concert de Christophe Willem. Le poste était ouvert pour la création lumière. Pour ma part, je ne connaissais ni l’artiste, ni Live Nation.
Mon nom a été mis sur la table, je suis venu à Paris pour rencontrer Christophe, je lui ai présenté un pré-projet qui ressemblait à ce que tu as vu ce soir (rire). Le courant est bien passé entre nous et il a donné son Go très vite après m’avoir rencontré. Il a aimé ma vision de son nouvel album.

Ambiance très chaleureuse renforcée par les lampes Sunstrip incrustée dans les tubes. Un authentique hommage au titre de l’Album : Rio. Les Ghibli Ayrton projettent un de leurs gobos originaux sur scène.

SLU : Quelle était l’idée de base de la scénographie ?

Yoann Pelletier : L’idée était de construire une relation avec Rio où il a fait son album. C’est une ville à laquelle il est particulièrement attaché. Tout l’album traduit le côté lumineux, pétillant, esprit léger, bonheur de vivre de Rio, et c’était un élément important à traduire en lumière tout en évitant de tomber dans le désuet. Il y avait le cyclorama animé en couleurs et en projection, la frise qui reprenait des motifs d’inspiration un peu jungle avec un dessin travaillé et artistique de type Art déco. L’idée du kabuki est venue dans un deuxième temps pour compléter la frise.
Je lui ai présenté plusieurs images et notamment une qui ressemblait à une verrière. Donc on est parti de cette image et j’ai eu recours à un graphiste pour dessiner le kabuki. Dans l’esprit tronc de palmiers style Art déco toujours, j’ai proposé à Christophe de gros tubes, gaines de chantier qui structurent l’espace et dans lesquels j’ai niché des barres de leds et sources halogènes, et enfin les pantographes sur lesquels sont montés les spots/découpe et projecteurs à effets afin de libérer l’horizon sur certains morceaux où le cyclo fonctionne.”

Les Dalis créateurs d’horizons

En fond de scène, derrière le cyclo que Yoann a spécifié blanc et transparent dans sa fiche technique, une ligne de rampes Dalis utilisées en rétroprojection est posée au sol.

Mariage réussi de textures ambrées sur fond complémentaire lavande.

Yoann Pelletier : ”Je suis très content des cycliodes Dalis, ils ont une répartition super homogène. Le fabricant préconise d’installer une ligne en bas et en haut pour une homogénéité parfaite du cyclo sur toute la hauteur mais pour une question de budget, nous n’avons qu’une seule rangée au sol, ce qui finalement simule très bien l’horizon.

En fond de scène, les rampes Dalis Robert Juliat justaposées éclairent le cyclo, que Yoann spécifie blanc et transparent pour éviter les pertes de lumière nuiraient à l’éclairage du kabuki.

C’est une double rampe réglable en inclinaison, qui éclaire à la fois en partie basse et en partie haute.
J’apprécie beaucoup les huit teintes de leds de ce projecteur : RGB, bleu roi, cyan, ambre, blanc chaud et froid qui permettent d’obtenir exactement les couleurs que je souhaite.
Je contrôle les Dalis en matrices de 4 cellules pour créer un éclairage plus vivant.

Eclairage du cyclo par les rampes Dalis avec une uniformité remarquable et une couleur magnifique.

SLU : C’est du boulot de gérer ça avec la console non ?

Yoann Pelletier : Sur ma console Hog j’ai un petit média serveur intégré pour faire du pixel mapping et j’ai des vidéos qui me permettent d’envoyer des effets. Pour la petite histoire, quand j’ai présenté le cyclo à Christophe, je lui ai montré la vidéo de présentation de Robert Juliat qui a été justement faite à l’aide d’une Hog et des médias déjà intégrés à la console.
J’avais tout ce qu’il fallait pour faire ce que j’avais vendu à l’artiste (rire). Le couple cyclo/Dalis est un bon compromis. On est vraiment en budget au-dessous d’un écran led avec toutefois une possibilité d’animation et de mouvement.

Superbe contre-jour. Dalis Robert Juliat, MagicDot SX et Ghibli Ayrton à contre unissent leurs sources pour animer le Kabuki.

SLU : Quel est le recul nécessaire pour le cyclo ? Tu as toujours la profondeur adéquate dans les salles de la tournée ?

Yoann Pelletier : On joue à peu près sur onze mètres de profondeur, en comptant les Dalis. Il faut en effet parfois faire des agencements selon la surface du proscenium ou la distance à laquelle se trouve la première perche.
Il peut aussi nous arriver de faire de la projection de face dans les salles mouchoir de poche. On inverse alors la position des Dalis en les posant sur les praticables d’accès à la scène de Christophe, positionnés entre le cyclo et le kabuki. On préfère la rétroprojection, c’est plus propre mais quand on ne peut pas on fait autrement…”

SLU : Le Kabuki est donc escamotable ?

Yoann Pelletier : “Oui, il est accroché avec des pinces Magic FX et tombe après le premier tiers du show.

Système de suivi de l’artiste Blacktrax à Pleyel

Totem supportant un Colorbeam 150 Oxo et un fresnel Magis 500 De Sisti pour le rattrapage latéral.

SLU : Christophe est très mobile pendant son spectacle. Comment gères-tu la face ?

Yoann Pelletier : Difficilement (rire) ! L’une des seules consignes de Christophe pour ce show était de ne pas utiliser de poursuite du fait de mauvaises expériences…
J’ai donc demandé une face trad assez classique en découpes et PC 2 kW avec un rattrapage en latéral composé de petits Fresnel “Magis” De Sisti de 500 W, 2 de chaque côté.
C’est une face qui couvre bien le plateau afin de le suivre partout mais sans arroser, ni la toile montée sur kabuki, ni le cyclo. Le tout est refroidi en L202 avec malgré tout de fortes variations de température de couleur selon les intensités.

SLU : Est-ce qu’il arrive à se positionner de temps en temps là où tu veux ?

Yoann Pelletier : (Rire). Suite à sa demande de ne pas intégrer de poursuite nous avions convenu qu’il s’impose certains positionnements sur scène à certains moments. Ça, c’était sur le papier ! En réalité, c’est un électron libre (rire). Après discussion, on a constaté qu’il était souvent à certains endroits.
Nous avons donc convenu de certaines positions qui fonctionnent sur certains tableaux sombres pour éviter la face générale qui écraserait tout. Pour la captation du show qui a été faite à Pleyel, nous nous sommes tournés vers un système de poursuite automatique qui gérait des Ghibli afin d’obtenir un éclairage de face optimal sur tous ses déplacements, y compris ses promenades en salle au milieu du public.

Yoann créé à contre un frise médiane sur le Kabuki à l’aide des MagicDot SX et conjugue au sol la projection des Ghibli et les faisceau des MagicDot-SX situés à l’avant-scène des musiciens dans une harmonie de blancs.

SLU : Quel système ?

Yoann Pelletier : Nous avons utilisé un Blacktrax, développé par “Cast Software” qui est l’éditeur de Wysiwyg. C’est un système de tracking en 3D basé sur le moteur 3D de Wysiwyg. Il récupère donc les plans déjà dessinés et fonctionne par infrarouge grâce à de petites leds que nous avions cousues sur les habits de Christophe.
Deux sur ses épaules de t-shirt et deux sur sa veste (car changement de tenue en cours du show). Un boîtier qu’il portait alimentait les leds dont le signal était capté par une dizaine de petites caméras infrarouges. Elles étaient situées un peu partout, derrière, au-dessus et en face de la scène, mais aussi en salle.

Pierre nous montre les leds infrarouges utilisées avec le système Blacktrax mis en place pour la captation du concert de Christophe Willem à Pleyel.

Le Blacktrax envoyait ensuite des coordonnés X,Y,Z utilisables aussi bien pour le son, que pour la vidéo et la lumière. C’est un système plus étoffé que les systèmes de poursuites automatiques classiques.
Mais son utilisation sur cette captation s’est limitée au tracking des projecteurs de face pour Christophe. Notre choix s’est porté sur ce système car le directeur photo souhaitait travailler avec des asservis à LED. Cela nous permettait donc un choix multiple de projecteurs contrairement à d’autres bridés sur une seule marque.

SLU : Quels étaient les projecteurs impliqués ?

Yoann Pelletier : Le choix s’est porté sur des Ghibli car ils faisaient déjà partie de mon kit. Ils ont de plus une superbe homogénéité du faisceau mais également les uns par rapport aux autres. De plus, ils possèdent un IRC élevé. Avoir des asservis à la face permet également de conserver une température de couleur contrôlée quelle que soit l’intensité. J’avais deux Ghibli sur le pont de face, deux au manteau et un en fond de salle pour récupérer un meilleur angle de face.
Des positions idéales pour le suivre dans l’alternance de sa position entre l’avant-scène et sa place au milieu des musiciens. Je prenais également en compte la frise déco. Accrochée au manteau, elle empêchait les faisceaux du pont de face d’atteindre le milieu de scène. La bascule d’un groupe de projecteurs à l’autre se faisait manuellement, mais aurait pu être automatisée si nous avions eu un peu plus de temps de répétitions.

SLU : Le système Blacktrax existe depuis un certain temps maintenant. Je crois qu’il était utilisé sur la dernière tournée Drone de Muse en 2015-2016.

Yoann Pelletier : Oui et il est en constante amélioration depuis. Sur Muse, tous les drones étaient suivis par un Blacktrax et je sais que le cirque du soleil l’utilise également notamment sur les shows Toruk et Crystal où tout est mappé en vidéo, Blacktrax permettant de créer un cache dynamique pour que la vidéo évite l’artiste entre autres.

SLU : Qui te l’a installé ?

Yoann Pelletier : C’est la société Skynight. Ils me fournissent tout l’équipement lumière de la tournée. Je les connais très bien pour avoir démarré ma carrière chez eux. Ils me suivent depuis plusieurs tournées déjà et n’hésitent pas à investir dans de nouvelles technologies. Pour ma part, c’est la deuxième fois que je loue le Blacktrax et le support technique est au niveau. Le son quant à lui est fourni par S-Group.

Ghibli et Colorbeam 150BFX sur pantographes

Pour éclairer le kabuki à contre, Yoann a accroché trois pantographes supportant chacun un Ghibli Ayrton et une ligne de projecteurs Colorbeam 150BFX Oxo, renforcée au sol par une ligne de MagicDot SX Ayrton.

SLU : Dans le kit on remarque la présence de sept pantographes au total supportant chacun un Ghibli et un Color Beam.

Yoann Pelletier : J’ai aussi deux Ghibli sur perche en nez de scène qui me permettent de faire aussi bien du latéral sur l’artiste, du latéral sur scène, d’éclairer le fond de scène ou de faire du faisceau.

Je savais que j’allais avoir des accroches de lumière à certains endroits donc je voulais vraiment avoir cette solution de couteaux et je voulais une machine qui ait assez de gobos comme un vrai spot en contre. Il n’y avait pas beaucoup d’options possibles sur le marché même si maintenant ça se développe bien. La contrainte de charge de 40 kg pour les pantographes nous limitait d’autant plus dans nos choix.

Yoann joue sur les ombres des tubes et la projection de gobos sur cyclo pour créer une ambiance plus sombre et masculine.

SLU : D’où viennent les pantographes ?

Yoann Pelletier : Ce sont des Spider Junior De Sisti motorisés. Les manipuler demande certaines précautions afin de ne pas les brusquer et éviter les vrilles que pourraient créer des mouvements de la machine attachée en dessous.

SLU : Ne pas les brusquer, ça veut dire quoi en termes d’encodage ?

Yoann Pelletier : Leur donner du temps et faire des déplacements de machine en douceur que ce soit pour un changement de tableau ou pendant la retape l’après-midi. Finesse est le maître mot pour ces petites bêtes.

On reconnaît le royal faisceau net et puissant des Ghibli Ayrton et la ligne de Colorbeam Oxo dont la mission est d’éclairer la frise. .
Les stars font des étincelles grâce aux Ghibli descendus en position basse sur leur pantographe.
Joli contraste entre le cyclo hyper saturé et les faisceaux des 7 Ghibli qui allument le feu sur scène. Heureusement que la led ne rayonne pas de chaleur.

SLU : Tu as placé un ColorBeam 150BFX sur chaque pantographe mais j’en vois aussi un peu partout, en latéral, en haut et au sol derrière le kabuki, au-dessus de la scène…

Yoann Pelletier : J’ai une trentaine de ces petites sources qui sont très économiques. C’est une led COB RGB de 150 W dans un réflecteur, entourée d’un triple anneau de nombreuses leds blanches contrôlables par cellules de 5 en mode 35 paramètres.
Il y a des macros d’effets dedans qui me permettent d’ajouter de l’animation sur les titres un peu disco. Pour moi c’est un projo polyvalent, qui sert aussi bien à faire de l’éclairage que des effets.

Une gaine de drainage incrustée d’une barre de leds Sceptron Martin que Yoann a choisi de laisser à nu pour la discrétion. Dessous c’est une lampe récupérée sur un Sunstrip.

Il a une lumière très diffuse que j’aime bien. Globalement, il aurait peut-être mérité de coûter un petit peu plus cher à la fabrication pour gagner en qualité de lumière mais dans la masse et vu le budget, “ça le fait”.

SLU : Je trouve qu’ils sont tout de même bien équilibrés en couleurs, tu les as corrigés ?

Yoann Pelletier : Il y a des couleurs que j’ai reprises et d’autres qui passent moins bien. Le rouge par exemple est maîtrisé. Les bleus sont un peu plus délicats.

Les tubes incrustés de barres de leds Sceptron

SLU : Les énormes tubes en arrière-scène constituent finalement le décor. C’est du fait maison ?

Yoann Pelletier : J’ai monté moi-même ces tubes. J’aime bien bricoler et faire de l’intégration. Je suis parti de l’idée de tuyaux en PVC et finalement notre choix s’est arrêté sur ce tuyau de drainage en structure alvéolée très rigide et très fine donc légère, que l’on a pu facilement découper pour y intégrer des barres de leds Sceptron en pitch de 10. La question de quel dépoli nous allions appliquer s’est posée et finalement elles sont à nu. Je voulais garder cette continuité d’une surface noire sur les tubes pour que ce soit discret.

Pour une ambiance dico, Yoann structure l’espace en pixel mappant les Sceptron incrusté dans les tubes et en jouant les MagicDot-SX en faisceau serré.

Nous avons aussi intégré des lampes de Sunstrip fixées sur un support domestique de plafonnier avec une alimentation déportée au pied de chaque tube. Chaque hauteur est constituée de trois sections manchonnables à l’intérieur, ce qui permet un montage et un démontage faciles tout en faisant passer les câbles.
Le système de fixation, en haut est un système d’élingage avec un anneau de Reutlinger. L’élingue passe dans un système de serrage à billes qui permet de les ajuster au jour le jour. Au sol on a une base en bois et un système de charnière.

C’est une base de Tower qui supporte les tubes, les câbles d’alimentation et de données passent à l’intérieur.
Détail d’alimentation des lampes de Sunstrip dans les tubes.

SLU : Comment les contrôles-tu ?

Yoann Pelletier : C’est un média serveur Ai Avolites qui envoie la vidéo de mapping au processeur P3 onpc dédié aux Sceptron. Un P3 powerport est sur scène, 4 lignes comportant l’alimentation est les données partent aux tubes.

Ambiance Cabaret chatoyante. Emotion et proximité dans une harmonie de couleurs chaudes. Ghibli à contre surmontés des Colorbeam-150, les faisceaux des MagicDot SX font le lien entre l’artiste et son public et les Colorbeam, encore eux réhaussent la frise Art déco.

SLU : Mais la hauteur des salles est toujours suffisante pour accueillir les tubes ? Quelles sont les plus grandes salles de la tournée ?

Yoann Pelletier : Ce sont de grands théâtres ou des salles comme Pleyel, mais effectivement, on passe aussi dans de toutes petites salles et c’est pour ça que nous avons prévu les tubes en 3 sections afin de pouvoir s’adapter à de petites salles. Dans la version réduite de mon kit, on ne monte que deux sections de tube et les pantographes restent dans les flight case. Les Ghibli sont accrochés directement sur perches.

Au sol, les MagicDot SX jouent les blinders

Yoann Pelletier : J’en ai installé 24 sur scène en deux lignes de 12. Ils sont très compacts, économiques et leur zoom ouvre large pour faire des effets de wash ou à de rares occasions des bâtons. Ils font aussi très bien le job en blinder.
Je souhaitais aussi les utiliser en face rapprochée pour les musiciens mais le côté brillant de la led n’est pas agréable pour eux, un petit PAR20 aurait encore toute sa place ici !

Les petits MagicDot SX Ayrton bordent l’espace scénique des musiciens pour jouer à contre.
Derrière le Kabuki, la ligne de 12 MagicDot SX de contre, posée sur le praticable d’entrée en scène de Christophe Willem. On devine aussi en bas à droite de la photo, un Colorbeam 150 Oxo et son homologue à l’autre l’extrémité.

Et au niveau du réseau ?

Skynight fourni un réseau assez classique utilisant deux switchs Gigacore 14 R Luminex, qui transportent, en redondance de la régie à la scène, un VLAN Artnet qui est converti en DMX par un node 8 Luminex sur scène pour les projecteurs, un VLAN hognet qui relie la console a un DP8000 de secours sur scène ainsi qu’à un routeur WIFI pour la remote, un VLAN pour la vidéo qui relie le P3 onpc situé en régie au P3 Powerport situé sur scène.

Yoann Pelletier : Depuis peu, je récupère aussi le time code du séquenceur Ableton qui se trouve sur scène. Je ne suis pas un partisan du tout time code qui, je trouve, dénature l’esprit live de notre métier. L’idée est de me libérer des envois de la structure de certains morceaux : couplet, refrain, pont, … afin de garder mes deux mains pour des effets complémentaires et sur les faces, un peu comme un deuxième opérateur.
Cela me remplace aussi les décomptes avant les envois de morceaux afin de rester concentré sur le positionnement de Christophe et envoyer la bonne face au bon endroit, proprement.

Beau travail sur la couleur : Dalis Robert Juliat et MagicDot-SX Ayrton émettent les mêmes longueurs d’ondes.

Christophe bouge beaucoup et n’est pas forcément au même endroit d’un jour à l’autre donc j’ai toujours les yeux sur lui. Le time code me permet aussi de créer certains effets qu’un humain n’arriverait pas à envoyer sans un minimum de latence. Certains titres mixent le séquencé et le live, mais pas tous et il y a de nombreux morceaux joués complètement live. Cela reste un outil, il n’est pas indispensable pour ce show.

SLU : Les concerts sont-ils filmés pour que Christophe Willem puisse avoir un regard de sa prestation dans la lumière que tu crées ?

Yoann Pelletier : Je filme tous les concerts, c’est une habitude car ça permet d’itérer sur les titres, moi qui suis un éternel insatisfait. 50 dates sont passées et je commence seulement à en être content ! (rire). Lui ne regarde pas ce que je filme mais sera curieux des vidéos et photos postées sur les réseaux sociaux. Par exemple, il a beaucoup aimé les vidéos du concert de Pleyel et m’a confié que la lumière était top.

SLU : Je trouve que ton kit est finalement très raisonnable.

Yoann Pelletier : J’ai beaucoup réfléchi au choix des sources par rapport au budget. Les MagicDot ne sont pas très chers donc ça permet d’en avoir pas mal. Le Colorbeam 150BFX est super-économique. Il passe pratiquement inaperçu dans le budget alors qu’il apporte beaucoup. En revanche les Ghibli ont été achetés spécialement pour la tournée.

La face est assurée par une SX 714 Robert Juliat, Le Ghibli nous montre encore un joli Gobo de sa collection et les MagicDot-SX projettent une petite lueur chaude pour structurer l’espace scénique.

Conclusion

Yoann revient aux classiques de l’éclairage avec un kit soigneusement sélectionné pour faire de la jolie lumière et servir l’émotion véhiculée par l’artiste. Ses possibilités sont multiples de servir les thèmes du spectacle, électro, disco, piano bar, balade romantique, et de créer les ambiances très différentes et toujours magnifiques.

Possibilités liées aux Dalis qui subliment le cyclo, et par transparence le Kabuki, d’un festival de couleurs vives aux teintes inédites, aux pantographes qui multiplient les angles de projection, aux Ghibli dont le royal faisceau s’habille d’une collection originale de gobos en volume et en projection, au kabuki, large fenêtre sur jardin enchanté à travers laquelle Yoann joue des MagicDot-SX et Colorbeam 150BFX à contre pour lui donner vie, et aux tubes qui ajoutent la touche numérique des leds de Sceptron indispensable sur les titres électros.
Les Ghibli assurent avec puissance et précision l’essentiel de l’éclairage et nous étonne avec une belle collection de gobos originaux. Le MagicDot SX se la joue star à l’avant-scène. Cette petite source élégante a une puissance étonnante en couleurs saturées. Yoann l‘utilise en blinder, pour faire de larges nappes de couleurs ou pour laisser traîner son faisceau au sol jusqu’au bout de la scène. Les tableaux sont riches, fouillés, équilibrés et basculent d’un univers à l’autre avec authenticité.

L’artiste aime créer l’intimité avec son public. Il est à l’aise dans cette petite salle et son éclairagiste aussi. On me dit dans l’oreillette que les fans apprécient et que certaines même suivent toute la tournée.

Le final : magnifique !

L’équipe de la tournée :

Régisseurs : Arno Genevois / Pascal Autissier
Son face : Julien Martin / Mehdi Doughouas / Mika
Son retour : Alex Maggi
Assistant son plateau : Thomas Foulon / Cyril / Jean-Marie
Backliner : Bruno Mathieu / Stephan Blaut
Conception lumière / opérateur : Yoann Pelletier
Assistant lumière / bloqueur : Pierre Petit
Chauffeur camion : Fabien Randon
Chauffeur Tourbus : Doron Haddad

Direction artistique / clavier : Aurélien Mazin / Vincent Bidal
Guitare : Philippe Devin
Basse : Nils Thomas
Batterie : David Lamy
Assistante artiste : Françoise Choukroun

Production : Live Nation
Chargée de projet : Jessica Castanier

Les prestataires :

Son : S-Group, Sylvain Ibanez
Lumière : Skynight, Nicolas Walser
Backline : L’Annexe, Laurent Poirier
Transport matériel : S-Group
Tour Bus : Blackline Star


Les plans et légendes

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Dick Titus, nouveau PDG de ETC

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Poursuivant la tradition d’un excellent management de plus de 40 ans, le conseil d’administration de ETC a nommé Dick Titus au poste de PDG.

Dick Titus, nouveau PDG de ETC

Depuis sa création dans un garage en 1975 et jusqu’à devenir le plus grand fabricant mondial de projecteurs et de pupitres lumière pour le spectacle, ETC a toujours été piloté par son cofondateur, Fred Foster, jusqu’à son décès le 8 février 2019. La société s’est engagée à préserver l’héritage de Fred, en perpétuant le modèle établi par Fred, basé sur l’Humain.
L’entreprise reste privée avec un plan d’actionnariat salarié (ESOP) afin de sécuriser son indépendance. L’objectif de continuer à fournir les produits, les services et les solutions les plus innovants à ses utilisateurs reste une priorité. Dick Titus qui a commencé chez ETC en 1990 dirige l’équipe de direction depuis 17 ans en tant que président après avoir été Directeur d’Exploitation les cinq années précédentes.

« C’est un honneur de mener l’équipe managériale », déclare Titus. « Ensemble, nous avons une grande expérience au service de nos employés et de nos clients. La culture ETC est unique et elle se combine à une véritable passion pour les marchés que nous servons.
Je suis décidé à miser sur ces valeurs fondamentales pour les années à venir. Nous avons toujours été une entreprise construite sur un modèle de responsabilité personnelle. La grande diversité de talents dans une équipe dévouée à travers le monde reste l’élément essentiel de notre croissance. »

Sur plusieurs marchés allant du spectacle vivant à l’éclairage architectural, ETC a enregistré une croissance importante de son chiffre d’affaires entre 2014 et 2018. En 2017, ETC a acquis la société High End Systems, spécialisée dans l’éclairage pour le Live. En 2018, la société a développé son catalogue en finalisant l’acquisition d’EchoFlex Solutions.

En début d’année, ETC a renforcé sa présence en France en faisant l’acquisition de son ancien partenaire Avab Transtechnik France pour créer ETC France. Aujourd’hui, elle complète sa gamme de projecteurs architecturaux en distribuant les produits ArcSystem, BluesSystem et CueSystem de la société britannique GDS.

Plus d’infos sur le site ETC

 

La vidéoprojection dans tous ses états. Part Three: Mettez de l’optique dans votre moteur! Miroir, mon beau miroir

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Nous avons vu que les premières technologies de vidéoprojection à partir d’une source externe (relais optiques) fonctionnaient en réflexion.
Mais les vieilles habitudes étant tenaces, les premières tentatives (dont l’une perdure sous la forme de LCoS), visaient à effectuer une modulation analogique de la lumière en chaque point d’image, soit directement (Eidophor et dérivés), soit par le truchement de la polarisation (Titus, D-ILA/LCoS).

La nouvelle approche que nous allons vous présenter opère une rupture brutale avec ces démarches, en exploitant une modulation de la lumière en tout ou rien (autrement dit, « numérique », terme odieusement galvaudé). Et plus extraordinaire encore, elle revient aux sources en utilisant un procédé mécanique, comme les systèmes de balayage à laser (on n’est plus à ça près, on a vu que la vidéoprojection faisait feu de tout bois pour arriver à ses fins).

Si ce procédé fonctionne et se présente actuellement comme à la pointe de la projection vidéo (et bientôt d’éclairage) en termes de performances, cela est dû aux progrès prodigieux accomplis ces 10 ou 15 dernières années par la technologie électronique intégrée.

Au début était le MEMS

Les fabricants de semi-conducteurs ont appris progressivement à réaliser sur les substrats ou dans leur épaisseur des structures de plus en plus complexes et variées. Le silicium (Note 1) , en particulier (qui est aussi l’un des éléments les plus répandus sur la Terre), est la base de l’immense majorité des semi-conducteurs (diodes, transistors, circuits intégrés, microprocesseurs, mémoires…).

Note 1 : le silicium (Si) se dit « silicon » (comme « Silicon Valley ») chez les anglo-saxons… qu’il ne faut surtout pas traduire par silicone, terme qui désigne en français des polymères analogues aux polymères organiques à base de carbone, mais dont l’atome principal est du silicium et non du carbone.


L’industrie en maîtrise le façonnage à l’échelle microscopique par divers procédés : croissance de couches (épitaxie), photogravure (microlithographie), diffusion, dépôts métalliques, passivation (oxydation superficielle), etc. Grâce à ces techniques qui gagnent en finesse et en précision, la microélectronique est capable d’implanter sur des tranches de silicium des structures de plus en plus petites (des gravures d’une finesse de 20 nm, soit 0,000 02 mm, sont réalisées industriellement sur les dernières générations de processeurs informatiques), le tout en réalisant un nombre de plus en plus grands d’opérations successives (c’est-à-dire de couches) superposées avec précision.

Forts de cette maîtrise des procédés de micro-usinage des semi-conducteurs au service de l’électronique pure, les chercheurs et les industriels du secteur ont commencé à envisager au début des années 1970 d’utiliser ces procédés pour réaliser des systèmes pas seulement électriques, mais aussi mécaniques.
Il est donc possible d’implanter à la surface d’un substrat (principalement semi-conducteurs, mais cela peut être aussi des métaux, des céramiques ou des polymères), des pièces mobiles, vibrantes ou oscillantes, des leviers ou des petits moteurs, façonnés avec ces techniques. Ceux-ci sont actionnés par des champs électriques (les distances étant microscopiques, les champs électriques ont la même efficacité que les champs magnétiques d’un moteur « normal ») ou modifient les champs électriques présents à la surface du substrat. Des phénomènes thermiques (qui, à cette échelle, ne présentent qu’une très faible inertie) peuvent aussi être utilisés.

Figure 1 : La technologie MEMS permet d’implanter sur des circuits intégrés des microstructures électromécaniques parfois très complexes, comme le montre une fraction centrale de ce capteur accéléromètre destiné aux Smartphones.

De tels dispositifs sont appelés MEMS (systèmes micromécaniques), et plus récemment, on voit apparaître des NEMS (c’est la même, chose, mais « nano » au lieu de « micro »).
Les premiers MEMS commercialisés au début des années 1980 étaient des capteurs de pression, et ces composants se sont extraordinairement diversifiés (accéléromètres, gyroscopes (voir figure 1), capteurs de champs magnétiques à effet Hall, microphones, oscillateurs à diapason, etc.) et ont gagné le domaine optique (MOEMS ou optical MEMS) et la biologie/médecine (bioMEMS).
Imaginée à la fin des années 1970 pour des imprimantes, les matrices de micro-miroirs ont été appliquées à la projection vidéo suite aux travaux de Larry Hornbeck de la société américaine Texas Instruments (Note 2) , qui a implanté une matrice de micro-miroirs sur un circuit intégré CMOS (1987), la rendant ainsi compatible avec l’électronique numérique standard.

Note 2 : Larry Hornbeck a reçu un Oscar pour ses travaux sur le DMD. Voir https://spectrum.ieee.org/tech-history/silicon-revolution/chip-hall-of-fame-texas-instruments-digital-micromirror-device.


Le composant à micro-miroirs

Le cœur d’une matrice de micro-miroirs est constitué d’un support semi-conducteur, qui est une mémoire statique (SRAM) CMOS implantée sur un substrat de silicium. Chaque cellule de cette mémoire dispose de deux sorties complémentaires reliées à des électrodes. Le dispositif mécanique est micro-usiné dans des dépôts d’aluminium successifs, déposés et gravés à l’intérieur d’une couche dite sacrificielle, qui est éliminée en fin de cycle de fabrication. Plusieurs couches successives (niveaux de métallisation) sont nécessaires pour obtenir le résultat final.
Dans les premières réalisations, chaque micro-miroir était constitué d’un carré en aluminium, maintenu au-dessus du substrat par deux minces lamelles de métal souples partant de deux coins opposés, jouant à la fois le rôle de support et de ressort de rappel fonctionnant en torsion. Le miroir fonctionnait lui-même comme moteur, étant attiré par l’une des deux électrodes affleurant du substrat sous les angles libres du miroir (voir figure 2). Puis les niveaux de métallisation se sont multipliés pour donner lieu à des structures plus complexes et plus performantes.

Figure 2 : Les trois niveaux qui constituent la partie électromécanique d’un DMD moderne. Le niveau inférieur est un plan de connexions. Au-dessus se situe le moteur proprement dit, avec sa suspension qui travaille en torsion et les électrodes d’adressage juchées sur des piliers. L’étage supérieur, enfin, comporte les miroirs, fixés par des piliers au centre des rotors.

Dans l’approche actuelle, le « moteur » est sur un niveau séparé. Il est constitué d’une surface d’aluminium solidaire de deux lamelles métalliques élastiques, jouant le rôle de suspension et de ressort, fixées au-dessus du substrat via deux piliers en aluminium. Les électrodes sont elles aussi surélevées. Elles permettent à la plaque motrice de basculer autour de l’axe de rotation déterminé par les lamelles ressort.

Figure 3 : Microphotographie SEM colorisée d’une matrice de micro-miroirs montrant l’étage moteur. En vert, électrodes. En bleu : surface du moteur et piliers de fixation. En rouge : languettes élastiques de suspension. L’image a été faite à partir d’un circuit réel complet, le miroir a été enlevé (on devine, au centre du moteur, la trace du pilier de fixation du miroir qui a été enlevé. (Photo institut d’optique de l’université de Rochester, empruntée à la référence citée en fin d’article)

Celle-ci possède, de part et d’autre de chaque électrode, deux prolongements souples (landing tips) qui viennent en contact avec le substrat quand le moteur bascule complètement du côté de l’électrode active (voir figure 3).
Le miroir lui-même est une surface carrée d’aluminium réfléchissant, fixée au moteur précédemment décrit par un pilier placé en son centre. La surface du miroir est plane est uniforme, à l’exception d’une dépression centrale à l’endroit du pilier de fixation.
L’intérêt de multiplier les niveaux de métallisations est de permettre d’avoir des miroirs quasiment jointifs (malgré leur basculement) et de permettre l’augmentation de l’angle de rotation. De 10° dans les toutes premières versions, on est passé à 12°, puis maintenant à 17°. L’avantage est de donner un meilleur contraste grâce à une séparation plus nette des faisceaux correspondant au noir et au blanc. La taille des miroirs est de quelques micromètres (millièmes de millimètre).

Fonctionnement optique du relais optique à micro-miroirs

Chaque miroir de la matrice DMD est bistable et peut prendre, lorsque le circuit est sous tension, deux positions symétriques de part et d’autre de l’axe du substrat. L’angle est de ±10, ±12 ou ±17° selon la génération du composant. La source collimatée et l’objectif de projection sont disposés de telle matière que dans l’une des orientations du miroir, dite « ON », la lumière de la source soit envoyée vers l’objectif, et dans l’autre position, dite « OFF », la lumière de la source est envoyée hors de l’objectif (voir figure 4) et se perd sur un « dissipateur ».

Figure 4 : Principe de fonctionnement des micro-miroirs. A gauche, position « ON ». La source, la matrice et l’objectif sont disposés de manière telle que la lumière est réfléchie vers l’objectif de projection. A droite, dans la position « OFF », la lumière est réfléchie en-dehors de l’axe de l’objectif.

Il s’agit d’une surface noire mate qui absorbe toute la lumière et la transforme en chaleur, évacuée avec les fluides de refroidissement. Le fonctionnement est donc en tout ou rien (d’où le premier « D » de « DMD »). Vu de l’écran, chaque point de l’image, représenté par un miroir, est totalement allumé ou totalement éteint, le micro-miroir ne génère pas directement les « niveaux de gris ».
Pour obtenir toute une gradation avec les niveaux intermédiaires, on procède par modulation de durée, c’est-à-dire que le miroir, capable de basculements très rapides, oscille entre ses deux positions, de manière à ce que l’œil, qui a un comportement intégrateur et passe-bas, ne perçoive que la moyenne.

Figure 5 : Principe de la restitution des niveaux de luminosité avec des micro-miroirs. L’œil ne perçoit que la moyenne de la luminosité instantanée de chaque point.

Ainsi, si, dans une séquence répétitive de période TON + TOFF, TON est le temps pendant lequel le miroir est dans la position ON, et TOFF dans la position OFF, l’œil perçoit un niveau intermédiaire équivalent à TON/TOFF (voir figure 5).

Ce principe est similaire à celui de la modulation de largeur d’impulsions (PWM), utilisée dans la plupart des amplificateurs de puissance audio et des convertisseurs d’énergie en classe D. Dans le domaine de la visualisation, la technique est assez bien éprouvée, puisqu’elle s’apparente à celle qui est mise en œuvre dans les écrans à plasma, dont chaque cellule n’a que deux états possibles (allumé ou éteint), sans niveau intermédiaire (avec, dans ce cas, une difficulté supplémentaire due à la nécessité de générer des signaux à haute tension).

Si on souhaite afficher des niveaux de luminosité sur 10 bits, il faut être capable de maîtriser la durée des impulsions de commande de chaque miroir avec une résolution de 1/1024 (soit près de 0,1 %), ce qui n’est pas évident compte tenu du nombre de miroirs à piloter individuellement (21,2 millions en 2K) et de l’ordre de grandeur des durées (inférieures à la milliseconde).

Moteur optique DMD monochrome

Figure 6 : Structure générale d’un projecteur à une seule matrice DMD (monochrome) dans sa version la plus simple.

On peut réaliser simplement un moteur optique DMD monochrome en exploitant directement les propriétés explosées ci-dessus, les faisceaux lumineux incidents et réfléchis se propageant naturellement dans l’air (voir figure 6).
L’avantage de ce système est sa simplicité et sa légèreté. L’un des inconvénients de ce procédé est que la source lumineuse et l’objectif de projection risquent d’être proches, aboutissant à une configuration mécanique « bizarre ». On est donc amené à introduire des miroirs de renvoi qui compliquent le système.

Figure 7 : Moteur optique monochrome avec une seule matrice DMD utilisant un prisme de verre massif.

Une approche différente consiste à utiliser un prisme taillé de manière particulière de manière à introduire la lumière de la source latéralement (voir figure 7).
Cette disposition ressemble un peu au PBS des LCoS, mais les angles ne sont pas les mêmes. Le système obtenu est plus compact, plus facile à implanter dans un projecteur et donne lieu à des réalisations scellées. L’image DMD présente une structure moins flagrante que l’image LCD, mais un peu plus caractérisée que l’image LCoS.

Figure 8 : Aspect de l’image DMD (exagéré).

L’espace noir entre les miroirs est très fin et difficile à discerner. Les « pixels » se manifestent plus par le point un peu plus sombre correspondant à l’image de la dépression centrale au niveau de fixation de chaque miroir (voir figure 8).
Il faut bien reconnaître que, sur les réalisations modernes en haute résolution, même sur grand écran et avec le nez dessus, ces détails sont peu visibles et tombent probablement sous la limite de diffraction des optiques de projection.

Moteur optique couleurs à un seul DMD

Bien sûr, les systèmes monochromes ne sont plus qu’un cas d’école et la couleur est incontournable depuis des lustres. Toutefois, il est facile (et ce d’autant plus avec les technologies numériques modernes) de transformer un système monochrome suffisamment rapide en système trichrome, voire quadrichrome (et plus si affinités) par l’ajout d’un disque de filtres colorés, à l’instar de ce qui se faisait dès les tout premiers Eidophor.
A l’aide de mémoires d’image, le traitement d’image affiche successivement les images correspondant aux trois primaires rouge, vert, bleu (et éventuellement à un 4eme canal), tandis que la matrice est illuminée de manière synchrone successivement avec une lumière correspondant à la composante affichée. Il s’agit donc d’un procédé de couleurs séquentiel.
Le cycle doit se répéter au minimum à la fréquence image c’est-à-dire que pour 60 Hz (période 16,666… ms), la fréquence de fonctionnement de la matrice doit être au minimum de 180 Hz (3 canaux) ou 240 Hz (4 canaux), soit des périodes d’affichage respectives de 5,555… ms ou 4,166… ms. Mais comme on a pris l’habitude de rafraîchir l’image à fréquence double (120 Hz), triple (180 Hz), ou même quadruple (240 Hz), voire plus encore lorsqu’il s’agit de produire des images en 3D relief, on arrive rapidement à des cadences d’affichage infernales.

L’effet arc-en-ciel est un artefact qui se manifeste sur les systèmes à couleur séquentielle, donc sur les projecteurs mono-DMD. Effet psychovisuel, il ne peut être ni quantifié objectivement, ni photographié, et son importance dépend des individus. Certains y sont très sensibles, d’autres ne le perçoivent pratiquement pas. Il consiste en l’apparition fugitive de surfaces diversement colorées accompagnant les objets en mouvement rapide. On pense que l’œil anticipe les mouvements dans l’image et dans ce suivi rapide, il perçoit les images intermédiaires dans les différentes couleurs, qui seraient mal intégrées et moins bien fusionnées à l’objet suivi.
Certaines personnes éprouvent également des difficultés (se manifestant par de la fatigue visuelle et des maux de tête) avec la commutation en tout-ou-rien des points image. Ces deux effets s’atténuent considérablement avec les systèmes récents à doublage ou quadruplement d’images. La solution en effet, consistant à réaliser plus rapidement ce « leurrage » psychovisuel aboutit à une intégration plus parfaite de la luminosité et des couleurs, à tel point qu’on peut même travailler avec des images en 3D relief sans éprouver de gêne (autre que celle due aux lunettes).


Figure 9 : Moteur optique DMD simple avec une source à lampe. Le disque de couleurs représenté n’a que 3 secteurs (R, V, B) mais peut en comporter un quatrième, totalement transparent. Le DMD peut également être associé à un prisme comme sur la figure 7.

La réalisation de ces systèmes peut emprunter plusieurs voies. Avec une source à lampe, il est d’usage d’utiliser un disque de filtres rotatif (désormais connu sous l’appellation « color wheel », servilement traduite par « roue de couleurs ») synchronisé sur le traitement du signal (voir figure 9).
Placé sur le trajet de la lumière entre la source et la matrice, à un emplacement où le faisceau est relativement concentré, ce disque peut être de taille réduite, donc à faible inertie, et se contenter d’un tout petit moteur. En revanche, il peut être sujet à des problèmes thermiques. Dans le cas où l’affichage s’effectue avec un doublage ou quadruplement d’images (120 ou 240 Hz), on peut doubler le nombre de secteurs du disque de couleurs pour en réduire la vitesse de rotation.

Avec les sources « solides », il y a plusieurs approches possibles. Soit on utilise un deuxième disque de couleurs synchronisé, portant des secteurs de phosphores et des secteurs neutres dans le cas laser-phosphore (voir l’épisode Les sources solides à led et lasers 2ème partie), soit dans le cas des LED ou de certaines configurations laser, on utilise directement les capacités de commutation rapide de ces sources solides, qui sont alors pulsées par des commandes issues du traitement. Il s’agit d’une solution d’avenir qui s’affranchit de tout dispositif mécanique (comme dans la configuration hybride laser-phosphore/LED de Panasonic)

Conséquences sur le flux

Dans un système trichrome (R,V,B), pour chacune des primaires, l’image n’est affichée (dans le meilleur des cas) que durant 1/3 du temps. L’effet intégrateur de l’œil joue encore ici, et sa conséquence est que, pour chaque primaire, la sensation lumineuse n’est que le tiers de ce qu’elle serait si chaque couleur était affichée en permanence.
Par conséquent, par rapport au potentiel de la source de lumière, la sensation est divisée par trois. Ou, autrement exprimé, pour obtenir le même flux qu’avec une technologie à 3 matrices similaires fonctionnant simultanément (comme avec le 3LCD par exemple), il faut multiplier par trois le flux de la source (c’est-à-dire sa puissance électrique et la chaleur produite). Par conséquent, la technologie mono-DMD est certes économique, mais elle est plus limitée que les autres technologies en termes de puissance lumineuse.

Ajout d’un canal supplémentaire

Pour contourner le médiocre rendement lumineux et la limitation du flux, les constructeurs usent d’une astuce qui se fonde sur l’observation des images réelles. En effet, lorsque les images sont issues d’une captation (et non d’une création graphique ex nihilo), on ne trouve pratiquement jamais de parties d’images qui présentent à la fois une forte luminosité et une forte saturation.
En revanche, les parties claires, voire très claires, sont souvent peu saturées (grossièrement, ce sont des blancs et non des couleurs vives). Forts de cette observation (qui peut parfois être prise en défaut), les fabricants ont décidé d’ajouter un quatrième canal de « couleur » dans la séquence de projection. Ce canal a pour fonction de renforcer la luminosité des images très claires.

Par conséquent, il donne, sur les mesures de flux traditionnelles (ANSI et similaires), des chiffres plus honorables, mais en cas de couleurs vivres à forte intensité (images de synthèse notamment, mais pas seulement), les projecteurs ainsi conçus montrent des faiblesses (images délavées ou détails écrasés dans les zones très colorées).
Pour cette raison a été instituée la mesure de luminosité des couleurs (Color Light Output, CLO ou Color Brightness, voir chapitre Spécifier un projecteur : Spécifications relatives à l’image), obtenue en calculant la somme des luminosités obtenues sur des plages de couleurs R, V, B saturées à 100 %. Un écart sensible entre la mesure conventionnelle de luminosité (effectuée sur du blanc à 100 %) et la mesure CLO trahit la présence d’un 4eme canal.

La réalisation de ce canal supplémentaire dépend de la technologie de la source. Avec une source à lampe, il suffit de ménager sur le disque de couleurs un secteur totalement transparent. Le 4eme canal est donc blanc. Il appartient aux fabricants de le doser avec tout le doigté nécessaire en choisissant la largeur du secteur blanc qui réalise le meilleur compromis entre le flux ANSI désiré et des caractéristiques honorables sur les images fortement colorées.
Avec les sources solides, le 4eme canal est habituellement jaune (vert + rouge), étant donné que la contribution du bleu à la luminosité du blanc est marginale. Il est réalisé par une combinaison entre un secteur du disque de phosphore et un secteur transparent du disque de filtres de couleur dans la technologie laser-phosphore.

Les flux les plus élevés réalisables actuellement sur des projecteurs à une seule matrice DMD se situent entre 15 000 et 20 000 lumens, mais le plus gros de l’offre se situe toujours largement au-dessous de 10 000 lumens (ANSI). Les flux CLO ne sont jamais indiqués. Notons que contrairement aux autres technologies, le DMD(DLP) reste une technologie propriétaire et exclusive de Texas Instruments.
Pour en savoir plus, une collection de très belles images de matrices DMD en microscopie électronique à balayage (SEM) réalisées à l’institut d’Optique de l’Université de Rochester assorties, de quelques explications est visible avec ce lien

Glossaire contextuel

La suite… Dans le prochain épisode, nous approfondirons le fonctionnement des composants DMD (DLP) et nous détaillerons les configurations à trois matrices DMD, qui permettent les plus hautes performances disponibles actuellement en vidéoprojection. Nous terminerons cette partie par un comparatif des technologies et un tour d’horizon du marché des vidéoprojecteurs professionnels destinés aux usages qui nous intéressent.

Et avec les épisodes précédents :

 

Kurt Wagner encadre Michael Bublé avec des MagicDot-SX Ayrton

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A l’occasion de la célébration de son dixième album studio, # ❤️ (Love), la tournée mondiale de Michael Bublé, An Evening With, marque le retour très attendu du chanteur après une absence de deux ans. C’est une énorme production avec un calendrier très chargé.
Le spectacle inaugural a ouvert ses portes à l’Amalie Arena de Tampa, en Floride, le 13 février 2019, puis il se produira dans les grandes arénas d’Amérique du Nord jusqu’en avril, et ensuite au Canada, en Europe et en Australie plus tard dans l’année et jusqu’en 2020.

Le spectacle a comme un air de « big band » et l’élégant décor conçu par Stufish, les architectes internationaux du spectacle, fournit une toile de fond très chic au crooner canadien. « L’objectif principal est de concentrer les attentions sur le personnage et sa musique », explique Kurt Wagner, concepteur lumière qui travaille avec Bublé depuis 14 ans. « Le design consiste essentiellement à brosser un tableau avec quelques éléments de décor et surtout, un éclairage statique. Notre idée est de créer un beau cadre pour présenter Michael à son public dans une production qui met clairement l’accent sur sa musique. »
Les lignes du décor sont nettes et raffinées, avec des nuances fraîches de couleur dans les gris clairs et une finition de type ciment brossé qui, selon Wagner, est « une excellente surface pour peindre avec de la lumière et des projections ». Au centre du décor principal se trouve un large espace elliptique qui peut accueillir 38 musiciens sur quatre niveaux de part et d’autre d’un escalier central, adossé à un mur semi-circulaire qui rappelle les courbes des autres éléments du décor.

Dans la partie supérieure de ce mur, Wagner a incorporé 23 MagicDot-SX Ayrton. « L’idée était d’avoir de petits projecteurs qui pourraient s’intégrer au décor, le souligner et délimiter ses larges courbes », déclare Wagner. « Le MagicDot est apparu comme le projecteur parfait et m’a donné beaucoup de latitude pour encadrer Michael de différentes manières.
« Je me suis concentré sur l’utilisation des MagicDot comme éclairages de remplissage et d’encadrement et ils m’ont procuré de nombreuses possibilités intéressantes pour créer une structure et combler les vides entre le niveau de la passerelle et les éclairages installés plus bas.
« La fonction de zoom est l’une des plus grandes possibilités de ce petit projecteur et c’est elle qui m’a le plus impressionné. Elle m’a permis de travailler dans les limites strictes du décor, qui restreignent légèrement leur mouvement de gauche à droite, tout en utilisant les fonctions de zoom et de couleur pour obtenir une multitude d’apparences différentes, bien au-delà de ce que j’attendais. De plus, les couleurs sont très riches et cohérentes, en particulier pour une source led, ce qui me comble d’aise. »

Wagner a ajouté 18 MagicDot-SX dans la poutrelle supérieure pour accroître la profondeur et ajouter des effets aériens. « Je suis particulièrement impressionné par l’intensité de projecteur, qui a beaucoup d’énergie en particulier compte tenu de sa taille réduite. Les MagicDot de fond de scène sont placés à 15 mètres et ils se distinguent toujours bien sur scène. Pour un projecteur de cette taille, c’est vraiment remarquable. »

C’est la première fois que Wagner utilise des projecteurs Ayrton et son expérience avec les MagicDot-SX est extrêmement positive. C’est son fournisseur habituel, Christie Lites, qui les lui a présentés. « Nous les avons essayés en comparaison avec plusieurs autres appareils et c’est définitivement le MagicDot-SX qui donné les meilleurs résultats. Pour moi, le principal argument de vente a été son rapport taille/flux : il est assez petit pour s’intégrer au décor et reste très fonctionnel. Il n’y a pas beaucoup de projecteurs de cette taille qui seraient capables de me donner autant de punch. »

Après deux semaines et demie de route, passant de la chaleur humide de la Floride au froid et à la neige de New York, les MagicDot-SX se sont révélés d’une fiabilité à la hauteur de leur réputation, sans qu’il soit nécessaire d’en remplacer un seul… « C’est toujours un bon signe après les routes accidentées de l’état de New York ! », convient Wagner.
« Ce spectacle est prévu pour durer deux ans et la production que nous avons actuellement va nous accompagner partout dans le monde, avec le même décor et le même kit lumière. De cette manière, nous allons pouvoir tester vraiment la durabilité et la fiabilité des MagicDot. Pour le moment, les premières impressions sont très bonnes !

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

Will Chandler sublime les couchers de soleil de Coachella en Chauvet

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Au mois d’avril, c’est une sorte de magie qui se produit chaque soir vers 19 h 20 dans la vallée de Coachella (Californie, USA). Lorsque le soleil se couche derrière les montagnes de San Jacinto, le ciel se remplit de rouges et d’oranges magnifiques et installe un décor idéal pour s’abandonner au son du festival.

©Parker Burr

Aussi extraordinaire que puisse être ce panorama coloré, la lumière ambiante qui accompagne ces couchers de soleil peut être dévastatrice pour les éclairages. Will Chandler ne s’est pas contenté de contourner ce problème, il en a tiré avantage en utilisant le ciel du soir comme toile de fond pour un jeu de lumière qui a réussi à être intense et d’une chaleur séduisante. Pour y parvenir, Will Chandler a utilisé des projecteurs Strike et Epix Strip Tour Chauvet Professional.

©Parker Burr

« Nous avions besoin d’un équipement polyvalent pour notre créneau horaire sur la scène extérieure de Coachella », explique Will Chandler.
« Même si, plus tard dans la soirée, on pouvait se permettre des moments plus subtils, j’ai cherché des appareils avec beaucoup d’impact et j’ai sélectionné les Strike 1 dont la température de couleur était en plus très complémentaire du soleil qui se couchait derrière la scène.

La vidéo a aussi contribué à cet impact, j’ai intégré huit murs vidéo dans le kit pour compléter l’éclairage. Les barres Epix permettaient de dessiner la configuration, même quand il faisait encore clair à l’extérieur. »
Chandler utilisait 20 Strike 1 disposés à contre à la même hauteur le long de la scène. « Tous mes Strike faisaient face à la foule pour créer des moments percutants », précise-t-il. « Avec un peu de brouillard sur la scène, nous avions de jolis effets de silhouettes. »

Les 34 Epix Strip Tour installés sur la structure de Bob Moses étaient suspendus horizontalement sur toute la largeur de la scène, face à la foule, orientés à 45°. Chandler a placé ces barres à leds RGB à cinq hauteurs différentes pour créer un motif en zigzag qui donnait à la scène un aspect anguleux, et une impression de plus grande profondeur tout en conservant le style rock-and-roll classique caractéristique des précédents spectacles du groupe.

©Parker Burr

« Dans cette conception, la symétrie et la géométrie jouent un rôle majeur, de même que la superposition du look vintage des blinders et de l’effet “néon coloré” des barres », explique Chandler. « Mon objectif était de garder ce spectacle en accord avec le style de la tournée d’origine. »

« Il y a eu beaucoup de changements, notamment l’ajout de contenu vidéo, la scène sur mesure et la montée en puissance du système d’éclairage », dit-il. « Il s’agissait d’essayer de repenser le design sans perdre le style caractéristique d’un spectacle de Bob Moses. C’était gratifiant de rassembler toutes ces pièces mobiles sur une scène et de constater l’adhésion des spectateurs. »

Au-delà de l’obtention du style équilibré qu’il souhaitait pour Bob Moses, Chandler a gardé à l’esprit les questions pratiques lors de l’élaboration du système. « L’un des plus grands problèmes des spectacles de festival, c’est de concevoir un système qui s’installe et se démonte rapidement », a-t-il déclaré.
« J’ai utilisé uniquement des projecteurs à led pour réduire le besoin en gradateurs et en gros câbles. D’un point de vue pratique, c’était un avantage considérable de pouvoir utiliser un câble 4 broches robuste avec le système Epix. J’ai également apprécié la fonction d’auto-adressage. Tant que nos chemins précâblés restaient les mêmes, les pilotes adressaient automatiquement les projecteurs qui y étaient connectés. »

©Parker Burr

Il fallait aussi que Chandler rende son système aussi compatible que possible avec les caméras, avec des éclairages sans scintillement à réglage PWM. En plus de sa large couverture télévisée, il note que de nombreuses photos prises à Coachella ont été faites avec des téléphones portables. Les fans et les équipes de tournage ont pu capturer des moments qui ajoutaient quelque chose de peu ordinaire à ces magnifiques couchers de soleil de la vallée de Coachella.

D’autres informations sur le site Chauvet France

Robert Juliat continue de briller dans The House of Dancing Water

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La récente évolution du show spectaculaire de Franco Dragone, The House of Dancing Water (la maison de l’eau qui danse) à la Cité des Rêves de la ville de Macao, utilise six poursuites à leds de 600 W Oz Robert Juliat. En prévision du programme extrêmement chargé du spectacle, ces projecteurs longue portée à leds ont été équipés d’un changeur de 6 couleurs et d’une solide lyre réglable.

Vu par plus de 5 millions de personnes depuis 2010, date de sa création, The House of Dancing Water est un captivant festin visuel au budget de 250 millions de dollars US. C’est le spectacle aquatique le plus grand et le plus spectaculaire du monde, et, avec plus de 3 000 représentations, le plus ancien spectacle sur le Cotai Strip. Le spectacle se déroule dans le théâtre de la House of Dancing Water.
Spécialement construit à cet effet, il offre une capacité de 2 000 places sur 270° et est dirigé par le célèbre et très créatif Franco Dragone. L’action se déroule sur un immense bassin de 50 m sur 7 m contenant environ 15 000 m3 d’eau. Elle réunit 90 interprètes et plus de 200 techniciens internationaux travaillent pour créer un spectacle étincelant qui danse avec la couleur et la lumière.

A l’origine, c’est Luc Lafortune, le concepteur lumière du spectacle The House of Dancing Water, qui avait préconisé les poursuites Victor et 14 découpes D’Artagnan Robert Juliat, qui ont pendant 8 ans, vaillamment travaillé à une cadence de dix spectacles par semaine dans un environnement très inhabituel et plein d’humidité. Ils ont été entretenus par l’équipe dirigée par Karl Jenkins, responsable de l’éclairage, des projections et des effets spéciaux.
Pour la mise à niveau du spectacle, il ne faisait aucun doute pour Jenkins que les poursuites seraient renouvelées chez le fabricant français. « Robert Juliat fournit certains des projecteurs les plus précis au monde sur le plan optique. C’est pour cette raison et pour leur incroyable longévité qu’on les a choisis pour la construction d’origine », explique-t-il.
« Il n’était pas imaginable que la remplaçante des poursuites Victor, après 8 ans d’excellents services, puisse être autre chose qu’une autre poursuite RJ. Oz est de loin le meilleur projecteur correspondant à nos besoins sur le marché et, comme sa sortie coïncidait exactement avec une mise à niveau majeure du spectacle, c’était un candidat idéal pour la relève. »

Pour l’équipe d’éclairage, il était important de conserver les intentions initiales de la conception du spectacle au moment d’envisager les remplacements. Un exemplaire de démonstration a donc été fourni par Pacific Lighting (HK) Ltd pour permettre de l’évaluer avec précision : « Les performances de l’Oz, mis côte à côte avec le Victor, ont dépassé nos attentes et le flux lumineux convenait très largement à nos besoins », a confirmé Jenkins.
Jenkins possède une grande expérience des projecteurs et des poursuites Robert Juliat. Avant de diriger The House of Dancing Water, il a travaillé comme responsable de l’éclairage sur de nombreuses productions du Cirque du Soleil où les projecteurs Robert Juliat jouaient un rôle énorme. « Luminosité, qualité du faisceau, robustesse de la conception, fiabilité, ergonomie, consommation d’énergie… nous avons considéré tous ces aspects lorsque nous avons pris notre décision », a-t-il déclaré. « Mais en ce qui me concerne, c’est la puissance de la led qui a m’a finalement conquis. Après 10 ans d’expérience avec les produits RJ, les autres fonctionnalités sont « données » »

Comme leurs prédécesseurs, les six projecteurs de poursuite RJ 600 W LED Oz sont accrochées à intervalles réguliers tout autour des 270° du grill circulaire placé au-dessus du public et sont utilisées pour mettre en évidence les protagonistes du spectacle.
« Comme dans beaucoup de projets de Luc, le travail à la poursuite est intense et minutieux », déclare Jenkins. « C’est pourquoi il fallait un projecteur à LED raffiné tout en restant puissant pour faire tout, depuis les superbes soulignements de personnages peu éclairés jusqu’aux plus énergiques éclats de lumière.

« Du point de vue des opérateurs, l’absence de ballast et la réduction de la chaleur générale de Oz sont également des avantages considérables, et la gradation électronique des projecteurs à LED a le même comportement que le système de gradation existant, ce qui rend le changement d’une facilité surprenante pour les opérateurs.

Plus d’infos sur le site Robert Juliat

 

La Grande Braderie! du 23 au 25 mai à Montevrain. La liste est en ligne

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Arbiter, Audiopole, Freevox, Tekliss, et leur partenaire ALV organisent une vente exceptionnelle de produits professionnels de fin de série et de démonstration à Montevrain dans les locaux d’Audiopole.

Découvrez la liste du matériel à vendre et les prix ici

Du 23 au 25 mai 2019 de 10h00 à 17h30 – AUDIOPOLE, 22 rue Edouard Buffard, 77144 Montevrain

 

Powersoft X4L au PLS 2019, la grosse brute

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Le Powersoft X4L est sorti discrètement alors que c’est une véritable Formule 1. Nous avons été à la rencontre de Claudio Lastrucci, son concepteur, pour en savoir encore un peu plus sur ce nouvel amplificateur de la série X et ses performances hors du commun.

En quelques mots, le X4L offre sur 4 canaux d’amplification, 4 entrées analogiques, AES et Dante redondé en option, avec un routing et un processing très complet et intégré dans ArmoníaPlus. Il peut être alimenté en monophasé, biphasé ou triphasé entre 85 et 460 Volt sans sélection, en effectuant seul l’équilibrage par phase et en bénéficiant d’un PFC pour aplanir et concentrer le secteur disponible.
Capable de délivrer en moyenne 200 V par canal et des crêtes à 300, il est le compagnon idéal de toutes les enceintes modernes et très capacitives en leur apportant une énergie utile qu’il sait de plus recycler et réinjecter limitant d’autant sa consommation. Un sacré « bestione »

SLU : Vous annoncez sur cet ampli des crêtes de 300 V et 140 A, soit entre 50 et 100% de plus que ce qui existe sur le marché. Pourquoi ?

Un beau bébé italien de 21”, le 21SW152 de B&C

Claudio Lastrucci : Les transducteurs qui existent et surtout qui arrivent sur le marché ont tous un BL très élevé et qui ne cesse d’augmenter.
Pour en tirer tout le potentiel il faut, à résistance constante de la bobine, une tension plus élevée. D’autre part, il faut recycler l’énergie que le transducteur renvoie à l’amplificateur.

Pour faire une analogie avec les véhicules électriques, au lieu de chauffer des disques lors d’une descente, on utilise le frein moteur en renvoyant un pourcentage significatif de l’énergie employée pour monter la cote, dans les batteries. Dans le cas d’un haut parleur de grave, en générant du son, on étire un ressort, en fait sa suspension. L’énergie cinétique retour peut être en grande partie récupérée.

La classe D peut être plus ou moins optimisée pour faire ce travail et si en parallèle le transducteur a un BL très élevé, l’efficacité de cette récupération devient importante ce qui a un effet bénéfique sur l’énergie prélevée sur le secteur comparé à un ampli qui n’est pas optimisé.

La face arrière du X4L avec la 5è fiche unique en NL8 véhiculant les 4 sorties.

SLU : Tu l’injectes dans tes condensateurs ?

Claudio Lastrucci : Exactement. Au lieu de solliciter l’alimentation, je me sers de cette énergie routée dans notre gros stockage et plus le HP est réactif et de grand diamètre, plus on en récupère.

SLU : Le X4L est donc un ampli qui vient compléter la gamme X sans rien remplacer ?

Claudio Lastrucci : Absolument. Le X4 est moins puissant et tient en 1U, le X8 offre 8 canaux et tient en 2U. Le X4L fait partie de la famille X mais est vraiment à part y compris dans la stratégie de commutation des étages. Sa capacité à recycler de l’énergie et sa puissance qui est le double des deux autres, nous a obligés à passer le châssis en 2U.

La petite famille X au complet avec, de haut en bas, le X4, le X4L et tout en bas, le X8.

SLU : Tout est différent ?

Claudio Lastrucci : Non, la logique, le DSP, les presets et le mode d’alimentation sur trois phases sont les mêmes, comme le châssis d’ailleurs.

SLU : L’alimentation en tant que tel ?

Claudio Lastrucci : L’alimentation est différente, elle l’est un peu dans les trois modèles (rires). Le X4L est un « bestione » (ce que l’on peut traduire par une grosse brute, brute épaisse, un colosse etc..) car il délivre 200 Volt RMS.

SLU : Tu insistes sur cette valeur, ça sent la fin du Watt.

Claudio Lastrucci : Il y aurait tant à dire sur les puissances annoncées, tenues, sur ce qu’un transducteur accepte réellement et restitue et le Watt ne signifie plus grand chose, ni côté ampli, ni côté HP dont en plus l’efficacité varie en fonction de son échauffement, de la charge…
Les HP modernes ont besoin d’être secoués, ces derniers étant de plus en plus capacitifs. Idéalement il faudrait passer au kVA des deux côtés, mais quoi qu’il en soit, le futur passe par des amplis modernes et conçus pour leur charge. Même notre K20 qui a longtemps été le plus puissant chez Powersoft est battu !

Et d’autres informations sur le site Powersoft

Avec Augment3D ETC donne à EOS, 3 dimensions en temps réel

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Cette année, côté pupitres, c’est ETC qui a monopolisé l’attention au Prolight+Sound. Annoncé avec une vidéo quelques jours avant l’ouverture du salon, on a découvert à Francfort Augment3d, un nouvel outil de programmation qui va changer la vie des opérateurs ! Il associe visualisations avec réalité augmentée et permet de « focusser » avec son téléphone et un doigt !

La Console GIO connectée à Augment3d. Pour le moment Augment3d est déporté sur un ordinateur externe mais dans la version finale il sera dans la console.

L’Augment3d (prononcez Augmented) sera intégré à la version 3 du système EOS dont les premières bêtas seront disponibles cet été. Il devrait donc être disponible avant la fin 2019. Grâce à une puissante combinaison entre la prévisualisation 3d, l’interactivité en live et la réalité augmentée, ce nouvel outil permet aux pupitreurs d’aborder la programmation sous un nouvel angle.
Il sera directement intégré aux consoles disposant d’un display Port et utilisant Windows 7. Les pupitres ne répondant pas ces spécifications utiliseront Augment3d via un PC ou un MAC. Le logiciel sera disponible gratuitement avec la V3 d’EOS et directement intégré aux consoles sortant de l’usine.

Pour implanter un décor ou un environnement, on importe des modèles 3D depuis de nombreux logiciels existant comme 3DS, Autocad et bien d’autres ainsi que des fichiers au format OBJ ou FBX. Il est possible de positionner et tourner sur 3 axes n’importe quel élément importé et aussi de le redimensionner.

Chaque projecteur a 6 valeurs pour le positionner dans l’espace.

Augment3d est bien entendu principalement dédié aux projecteurs mobiles mais il accueille aussi des projecteurs traditionnels, des fonctionnalités adaptées sont même déjà planifiées.
Pour que l’interactivité soit la plus précise possible, chaque type de projecteur doit être calibré. Pour le moment 60 références, les plus utilisées, ont déjà été optimisées et bien sûr la liste va s’allonger au fur et à mesure. Il est possible d’obtenir la calibration d’un projecteur en écrivant à : [email protected]

Ce nouvel outil étant directement relié au système EOS, l’intégration des projecteurs est automatique. Chacun d’eux aura, dès la V3, des valeurs de positions et rotation x, y et z. Lorsque l’on ajoute des valeurs à ces caractéristiques, le projecteur est aussitôt intégré et placé dans Augment3d.
Il existe également une manière automatique de positionner les projecteurs dans l’environnement 3D, en utilisant la fonction FPE (Fixture Position Estimation). Elle nécessite de « focusser » tous les projecteurs sur 4 points de référence. Leurs positions sont complètement arbitraires mais plus ils sont éloignés les uns des autres plus leur positionnement sera précis. On enregistre une palette pour chaque point que l’on positionne ensuite dans l’environnement 3D d’Augment. Le Logiciel calcule ensuite la position de chacun des projecteurs.
Le contrôle des sources se fait ensuite comme d’habitude, depuis la console et Augment3d génère la visualisation des paramètres Intensity, Focus, Color et Beam. On peut construire un état lumineux dans le visualiseur sans qu’il apparaisse sur scène. Il suffit pour cela d’activer sur la console le mode Blind. Il est également possible de régler des projecteurs sur un des éléments présents dans l’espace 3D du logiciel en cliquant dessus.

ETC Augment3D
L’application Focus Wand permet un contrôle « Live » des projecteurs en réalité augmentée.

La grande nouveauté de ce logiciel c’est son application Focus Wand dédiée aux smartphones Androïd et IOS. Elle permet non seulement de voir les projecteurs mais aussi de les sélectionner et les contrôler en utilisant la camera du téléphone ou de la tablette. Quand un projecteur est visible sur l’écran de votre mobile, il suffit de cliquer dessus pour le sélectionner.

On peut ensuite contrôler son intensité en montant ou descendant un doigt sur la surface tactile et le zoom en serrant ou en ouvrant deux doigts sur l’écran. On peut aussi « focusser » un ou plusieurs projecteurs juste en pointant l’objectif de la caméra sur le lieu à éclairer ou s’éclairer soi-même grâce à la fonction Find Me !


Cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu une telle innovation dans le petit monde des consoles lumière. Augment3d permet à ETC d’écrire les premiers mots d’une nouvelle page du livre sur la programmation. Les développeurs de la marque Américaine ont déjà de très nombreuses idées pour l’avenir du logiciel et cette première mouture n’est que la partie immergée d’un immense Iceberg qui va profondément modifier les habitudes des opérateurs et les possibilités des designers !

Plus d’infos sur le site ETC

 

Robe puise dans ses ressources

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Avec un catalogue aussi abondant, il serait tentant pour Robe de se reposer sur son back-catalogue. Mais c’est mal connaître Josef Valchar, son dirigeant et fondateur, qui a placé l’ingénierie au rang de religion.
En revisitant certains de ses produits phares, il a corrigé ou fait évoluer une partie de sa gamme 2017-2018, avec en particulier une version quasi étanche de son best-seller MegaPointe. Les prototypes étaient présentés à Prolight+Sound.

IPointe, la version du MegaPointe bientôt armée pour prendre la pluie.

Traitement optique et blanc variable

Les lentilles de projecteurs ont toujours représenté un casse-tête pour la maintenance. Ces sphères de plastique ont naturellement tendance à prendre la poussière ou des dépôts de Glycérol venant des machines à fumée, voire à se rayer durant les manipulations quotidiennes. Alors Robe a investi, un million d’euros, dans un centre de traitement spécifique imaginé par une entreprise française, et placé au cœur de ses usines.

Cette machine de 8 mètres s’inspire des procédés d’opticiens en déposant deux couches spécifiques avant cuisson à haute température. La première cuve recouvre les lentilles d’un revêtement antistatique et la deuxième d’un complément de protection.
Cette nouvelle solution brevetée Robe est maintenant à l’œuvre sur les lentilles des Spiider, Tarrantula, LedBeam et ParFect 150. Les études ont montré une réelle barrière contre les poussières et rayures, une diminution des besoins de nettoyage et un gain de luminosité avec 1 à 2 %.

Une nouvelle version des Spiider et Tarrantula sera bientôt disponible en leds blanches, pour répondre à certains besoins en salon, architecture et événementiels. Sur ces modèles TW (tunable white), les quatre leds RGBW sont remplacées par 2 leds blanc chaud et 2 leds blanc froid. Cela permet d’obtenir un IRC supérieur à 93 et une température de couleur contrôlée entre 3200K et 6500K.

T1 Wash

Suivant de près le T1 Profile, de cette série de projecteurs dédiée aux théâtres et plateaux TV, le T1 Wash met aussi en avant son cœur led multicouleur développé exclusivement par Robe. Dotée nativement d’une grande richesse de teintes, cette source led MSL, pour Multi Spectral Light LED, est composée de diodes RGBAL. L’ensemble de ses composantes rouge, verte, bleue, ambre et lime permet d’obtenir un flux de 10 000 lumens pour 550 W de consommation, avec une immense précision de couleur et un IRC supérieur à 90.

Ici présenté avec une lentille PC, le prototype de la T1 Wash s’orne aussi d’un porte filtre pour ajouter certains accessoires ou gélatines spécifiques.

La gestion des couleurs est proposée suivant trois modes, modulables à volonté : Soit en en CMY ou RGB, soit avec l’ensemble des canaux RGBAL, ou encore en piochant dans les 237 couleurs préprogrammées du DataSwatch filter, obtenus grâce aux algorithmes RCC, le Robe Colour Calibration.

L’ajout d’un canal plus/minus green est destiné aux applications filmées, tout comme son nouveau gestionnaire de fréquence (Cpulse Flicker-Free), particulièrement adapté aux caméras HD et UHD.
Capable de travailler de 2700K à 8000K, le T1 Wash peut simuler une source Tungstène à 2700K et 3200K. Son dimmer L3 ultra-fin codé en 18 bits, son stabilisateur EMS de mouvement et ses frost léger ou standard rendent l’arrivée de son faisceau quasiment imperceptible.

L’optique soigné est composé d’un zoom 7°-50° aux éléments internes scellées pour éviter les dépôts de poussière ou d’huile de brouillard sur les lentilles. Un système d’insertion de 4 volets internes à orientation de +/- 90° et un effet ‘banane’ indexable (graduated scrim) permet de modifier nettement la taille de sa zone de projection. Disponible avec lentille Fresnel ou claire, type PC, cet asservi silencieux de 22 kg s’utilisera comme Wash ou lumière principale sur tous les shows dont la maîtrise de la couleur et du faisceau sont une priorité.

iPointe

Les nouveautés Robe se terminent encore une fois avec un remix. Pas encore du cultissime Denominator, mais d’une version étanche du MegaPointe, l’iPointe.
Face aux nombreux tracas des prestataires lorsqu’il s’agit d’affronter les conditions de plein air, surtout avec des projecteurs Beam dont les faisceaux risquent de percer les dômes gonflables de protection, plusieurs fabricants ont développé des versions IP65 de leurs automatiques. Les chiffres 6 et 5 indiquent respectivement une protection totale contre les poussières et contre les projections d’eau dans toutes les directions.

Les iPointe furent présentés sous un rideau d’eau continuel de 40 m adapté spécialement pour le show Robe.

Ces appareils ne sont donc pas immergeables, mais peuvent supporter quelle que soit leur position des trombes d’eau ou des tornades de poussières sans endommager leurs composants internes. L’absence de poussière sur les lentilles ou les roues d’effets est un immense avantage collatéral, réduisant les opérations de maintenance au seul nettoyage externe.
Pour créer sa propre recette IP65 le département R&D Robe a conçu en deux ans un système de mille-feuille interne ou sont placés des filtres spécifiques et des chambres de surpression à air pour repousser les fluides. Si son aspect extérieur évoque une carapace préhistorique, l’iPointe est quasiment semblable à un MegaPointe, hormis sa lampe limitée à 310 W, contre 470 W pour l’original.

A la base de l’appareil figure le nouveau menu de configuration, doté d’un accès NFC.

Changement aussi, et pour cause, au niveau du menu de l’appareil. La partie tactile est abandonnée, car impraticable une fois humide, au profit d’un panel de réglages et de l’intégration d’une puce NFC. Celle-ci permet de configurer le projecteur depuis un mobile Android.

Les informations d’utilisations ou provenant de senseurs internes sont aussi disponibles, en particulier le capteur d’hygrométrie pour détecter d’éventuelles traces d’humidité résiduelles contrariant l’étanchéité de l’iPointe. Malgré sa construction imbriquée, le changement de lampe ou les opérations de maintenance et remplacement de gobos restent faciles et rapides. Ces précisions pointées (sic), l’iPointe reste une extraordinaire machine, équipée d’un zoom impressionnant de 1.8° à 42°, d’un réglage de point chaud HotSpot de 7 :1 à 2.5 :1 et de deux modes : Beam et Spot.

Outre le mixage CMY mixing, 13 filtres de couleurs, une roue de 9 gobos rotatifs et une autre de 10 fixes, la bête possède un large panaché d’effets. Émulateur de couteaux pour rendre le faisceau rectangle, réducteurs de faisceau, frosts variables 1° et 5°, roue d’animation et surtout 6 prismes sur 2 disques qui se combinent en 12 effets flower. L’iPointe possède aussi des connectiques étanches pour accéder aux protocoles DMX, RDM, ArtNet, MA Net, sACN et se pilote aussi via un Web Serveur ou une solution sans fil CRMX Lumen Radio.

Plus d’informations sur le site Robe Lighting France

SGM fait du teasing pour son sky tracer à PL+S

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Magnifique décor du stand SGM

Autour de l’imposant décor de leds aux allures futuristes qui trône fièrement au centre du stand SGM, se dandinent plusieurs projecteurs. L’un d’entre eux attire directement notre attention car son énorme réflecteur parabolique ne passe pas inaperçu. Il s’agit d’une lyre asservie adoptant un système optique inédit pour la marque.

Aperçu global du futur produit SGM et de son faisceau Beam.

Nous n’avons obtenu que très peu d’informations sur cet appareil et pour cause, le modèle exposé est un prototype et qui sera apparemment amené à subir d’importantes modifications avant sa mise sur le marché et dont la référence G7 Beam pourrait bien être modifiée.

Premier élément invariable:
le type d’appareil, apparenté à la catégorie des projecteurs à effets (une première depuis 2012) combinant deux sources lumineuses.

Vue rapprochée de l’optique qui mêle un large bâton de lumière à un puissant effet de strobe et blinder.

L’une génère un épais faisceau Beam au contour net et avoisinant les 2,5° d’ouverture, l’autre qui se trouve au centre de la sortie de lumière est dédiée à la création d’effets ponctuels de type strobe ou blinder surpuissants. « Ce dernier système fait l’objet d’un brevet, précise Ben Díaz, chef des ventes chez SGM. »

Cette source blinder / strobe associée à son système de refroidissement promet de générer un flux de 50 000 lumens.
Nous apprenons en plus que les sources led dédiées au faisceau Beam ainsi que celles dédiées aux effets ponctuels seront matriçables.

Un design soigné prévoyant de nombreuses poignées pour une manutention facile.

Dans la continuité des autres produits de la gamme développés depuis trois ans, cette machine sera disponible en deux versions :
l’une « classique » apparentée à la catégorie Entertainment et destinée aux applications courantes (touring, parcs de prestataires),
et l’autre dans la gamme baptisée POI (pour « Permanent Outdoor Installation ») destinée à l’intégration architecturale arborera fièrement son indice IP66.

Le développement de cette lyre à effets inédite devrait aboutir d’ici peu, nous pourrons alors en savoir bien plus à son sujet (y compris sa référence définitive, encore inconnue aujourd’hui).

Plus d’infos sur le site Sonoss et sur le site SGM

 

ETC France recrute Nicolas Da Canal

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ETC France annonce le recrutement de Nicolas Da Canal au poste de responsable des ventes pour la France, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie et toute l’Afrique francophone.
Nicolas est une belle recrue pour la jeune structure française, avec ses 20 ans d’expérience forgée en prestation, distribution et en exploitation.

Il a démarré au service maintenance de Disneyland Paris, pour ensuite suivre Claypaky en qualité de chef produit/support technique pour la France, avant de rejoindre le service lumière de l’Opéra Bastille aux côtés de Didier Paillet pour l’assister dans les choix d’investissements, assurer la maintenance et même développer des solutions led sur mesure pour éclairer les décors des créations de Bastille.
Il a également fait un crochet par l’éclairage architectural pendant lequel il a beaucoup appris sur la LED.

Atika El Sayed, directrice générale de ETC France, explique ce choix par l’adéquation entre les connaissances techniques et multisectorielles de Nicolas : « En plus d’être un professionnel agréable et dynamique, c’est quelqu’un qui connaît le marché de la prestation technique sous tous ses aspects, aussi bien dans le milieu du théâtre que de l’événementiel ou de l’architectural.
Ça correspond parfaitement à ETC qui propose autant des découpes traditionnelles, des projecteurs asservis, des consoles pour le théâtre et les concerts, de la machinerie scénique ou encore du contrôle d’éclairage de salle. »

L’impressionnant catalogue ETC est justement l’une des raisons qui ont poussé Nicolas à postuler : « C’est la seule marque à proposer un tel choix de produits de qualité. La gamme ETC est aussi large que celle d’un distributeur avec la possibilité d’apporter toutes les solutions en termes de projecteurs fixes et asservis, pupitres, réseau… à tout type d’exploitation avec les avantages d’un unique fabricant et donc de l’interopérabilité.

J’ai beaucoup discuté avec l’équipe et j’ai aussi beaucoup aimé le contact humain. On sent que c’est quelque chose d’important chez ETC. Je suis content de pouvoir maintenant participer au développement de la marque en France, qui est déjà connue pour les découpes et consoles lumière, mais qui gagnerait et qui gagnera à être connue pour toute son offre. »
Nicolas a également séduit ETC par ses connaissances en maintenance des produits, commente Atika : « il est important que les personnes en contact avec nos clients soient de véritables connaisseurs des produits. Chez ETC, notre force de vente parle le même langage que nos clients. En véritable passionné, Nicolas est un technicien aguerri et c’est une qualité que nos clients apprécieront, j’en suis certaine. »

La filiale française ETC enregistre un excellent démarrage avec un record du chiffre d’affaires au 1er trimestre et 3 fois plus de pupitres Eos et de projecteurs ColorSource vendus que sur la même période de l’année précédente.

Contact Nicolas Da Canal : 06 40 19 65 36 / [email protected]

 

Gros investissement de S Group en projecteurs Ayrton

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S Group, prestataire de services implanté à Alès, Paris, Chambéry, vient de compléter massivement son parc de projecteurs Ayrton en Khamsin-S, Diablo-S et MagicPanel-FX, livrés par Axente.

Le jour de la livraison, l’équipe S Group, Fabian de Brücker (à gauche), Léon Van Empel et Alexandre Coulet (à droite) et Sandrine Brisach d’Axente au centre.

Positionné dans le top 5 des groupes de prestation pour le spectacle en France, S-Group dispose d’un gros parc de projecteurs récents de toutes marques en ciblant principalement ceux qui se démarquent par leur évolution technologique. Gros client Ayrton via Axente, il a récemment ajouté dans son parc 24 Spots/Profile Khamsin-S, 56 Diablo-S et 60 MagicPanel-FX.

C’est Fabian de Brücker, récemment intégré à S Group en qualité de responsable du département live & touring, qui détaille ce choix : « Pour avoir été précédemment en charge chez Axente de faire apprécier les projecteurs Ayrton auprès des concepteurs lumière, je connais très bien la gamme, ses qualités et particularités.
J’ai aussi beaucoup fréquenté Yvan Peard, le designer d’Ayrton et je connais son obsession d’atteindre les meilleures performances en utilisant le meilleur système optique, la plus grande fiabilité et les meilleurs rapports poids/ performance et compacité/performance.

Khamsin : 40 000 lm, 7° – 58°, 78 cm , 40 kg

En bref, j’ai une confiance absolue dans cette marque et Léon Van Empel, le boss de S Group, qui est client Ayrton depuis 2013 a un retour d’expérience très positif avec nos 80 DreamPanel Twin, des MagicDot XT et R, NandoBeam S6, RollaPix, IntelliPix-XT, MagicPanel 602.

Nous avons choisi le Khamsin qui est le plus puissant des Spot/profile à leds commercialisés aujourd’hui.
Il dépasse allègrement en flux les Spots à lampe avec une lumière très propre, une amplitude de zoom immense, une collection de gobos originale avec le souci de changement de lampe en moins, sans oublier la température de couleur qui reste stable dans le temps.
Nous l’avons choisi en version S qui privilégie le flux contrairement à la version TC qui favorise l’IRC.

Diablo-S est un phénomène : 19 000 lm, 6,7° – 53° d’amplitude de zoom, dans 60 cm de haut, 22 kg.

Le Spot Diablo, que nous avons également commandé en version S est un sacré phénomène aussi.
Il a un rapport compacité/performances redoutable qui permet de l’utiliser dans des salles de taille moyenne sans surcharger les ponts. Ses couleurs sont belles et les choix de gobos excellents. C’est une petite machine qui va s’adapter à toutes les situations.

Nous avions déjà un parc de 130 MagicBlade FX, qui a un gros succès auprès des Lighting Designers et il était urgent de le compléter par ces 60 MagicPanel FX.

Et d’autres informations sur le site Axente et sur le site S Group

Le MAC Allure brille sur les concerts de Jean-Baptiste Guegan

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Le prestataire Feeling Music, basé à Roncq, près de Lille, a fourni un kit de projecteurs Martin, Mac Encore Performance, Mac Aura XB, et une douzaine du nouveau Mac Allure Profile pour les dates bretonnes de la tournée de Jean-Baptiste Guegan, “La voix de Johnny” éclairée par Jocelyn Morel. C’était à l’Hermione au cœur de Saint-Brieuc en ce début mai 2019.

“J’étais en recherche d’un projecteur spot compact capable d’effets volumétriques intéressants et particuliers pour la tournée de Jean-Baptiste Guegan, nous explique Jocelyn Morel.
Nous avons eu l’opportunité de disposer de cette nouvelle machine pour les dates de Saint-Brieuc quelques semaines après avoir eu une belle démonstration de ses capacités.”

Le Mac Allure Profile est un projecteur à source LED qui génère un faisceau à partir de 7 sources RGBW de 60 W (puissance totale de 420 W), avec un zoom 12° – 36°, une roue de 6 gobos tournant indexables, un prisme x4 rotatif et un iris. Il a la particularité de permettre la focalisation de ses sources disposées en matrice, et le contrôle indépendant de chacune d’elles, soit en DMX, soit par l’envoi de flux vidéo via le P3 Martin qui pilote le matriçage en provenance de tout média serveur ou source vidéo quelconque.

Il projette ainsi un faisceau qui peut s’harmoniser à un visuel vidéo, ou simplement être animé par un média image (avec possibilité de contrôle DMX de tous les paramètres du projecteur) pour le restituer en projection ou en volumétrie.
Les possibilités de modeler le faisceau sont ainsi très nombreuses et permettent d’envisager une externalisation de la sculpture du faisceau et de son animation, à mi-chemin entre projection vidéo et simple gobo.


Sur ce concert, les Mac Allure avaient pris place au lointain, sur deux plans de hauteur différente, par rangs de 6, avec un recul suffisant pour permettre un bel éclairage de contre-jour sur les musiciens. Les Mac Aura XB étaient sur le premier plan de contre avec les Mac Encore, ces derniers étant destinés principalement à jouer en douche / contre-jour ponctuels sur l’artiste ou des solistes intervenants à différents moments du show.

Mac Allure Profile avec son faisceau animé par ses 7 moteurs LED indépendants.
Les Mac Allure Profile installés sur les perches de l’Hermione.

“J’ai été séduit par ce petit projecteur d’à peine 17 kg, ajoute Jocelyn, qui m’est apparu comme très prometteur, et qui m’a laissé voir une machine dont je pourrai probablement obtenir tout ce que j’attends d’un spot classique, avec la possibilité de créer des effets singuliers.
Ca n’est pas de la projection vidéo, ça n’est pas du simple gobo, c’est quelque chose de tout à fait particulier et intéressant, notamment dans une machine de type “spot” de ce genre, possédant un rapport puissance / taille / poids particulièrement surprenant.”

Le faisceau serré du Mac Allure Profile avec effet RGB

Pour des raisons de temps, poursuit Jocelyn, je n’ai pas pu pleinement exploiter ses nombreuses possibilités de matriçage des leds sur ces premières séries de concerts.

Ce type d’effets n’est apparu que sur 3 tableaux, mais le premier objectif ici était dans un premier temps pour nous de répondre à notre recherche d’un projecteur polyvalent et léger, permettant des contre-jours propres sur les artistes, des symétries de faisceaux, des douches, etc.

Et j’ai pu constater que contrairement à ce qu’on pourrait penser d’une machine qui est “sur le papier” si particulière et très orientée vers une gestion très avancée du modelage de son faisceau, il s’agit d’un excellent “spot” avec une très belle lumière, des couleurs splendides, et un faisceau tout à fait remarquable.

Les Mac Encore Performance et Mac Aura XB

Sa puissance lumineuse par exemple, pour une machine aussi compacte est vraiment étonnante, et sa présence aux côtés des Mac Encore Performance par exemple, était parfaitement en équilibre.
J’attends de pouvoir passer davantage de temps à exploiter en profondeur ses capacités d’effets volumétriques basées sur l’animation des sources led. C’est au final, un projecteur que j’apprécie et qui m’apporte une belle satisfaction.”


Plus d’infos sur le site Algam Entreprises et sur le site Martin

 

Elation Days les 21, 22 et 23 mai chez Best Audio & Lighting à Roissy

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De retour de Prolight+Sound avec de nouvelles lyres impressionnantes, Best Audio & Lighting organise les Elation Days pour montrer en situation leurs performances et possibilités sur plusieurs terrains d’applications, événementiel, live, plateaux de TV, théâtre, et même sur terrain arrosé pour les versions IP 65.

L’impressionnant Proteus Maximus sera présent, projecteur hybride Beam, Spot, Profile avec ses couteaux motorisés et son moteur de leds blanches de 950 W qui promet un flux impressionnant en sortie optique de 50 000 lumens et qui ne bronche pas sous la pluie grâce à son IP 65.

Le Spot Profile Monet est aussi invité. Avec son moteur de leds blanches de 950 W, il garantit 45 000 lm en sortie. Sa première particularité réside dans l’utilisation d’un système de couleurs innovant nommé “SpectraColor Flag System” constitué d’une trichromie CMY + CTO et d’un deuxième jeu de filtres RGB à saturation variable également garant de couleurs bien saturées et lumineuses. Elation innove aussi en plaçant le module couteaux dans une cassette pouvant tourner en continu.

Vous pourrez aussi admirer toute la gamme Artiste : Spot Profile Picasso, le Wash Van Gogh… ainsi que la gamme Onyx des pupitres de la nouvelle marque Obsidian qui renouvelle les consoles Case.

Les Elation Days sont ouverts à tous, les 21, 22 et 23 mai sur rendez-vous. Précisez simplement vos disponibilités :

En appelant le 01 34 38 25 30 ou par mail : [email protected]

  • Mardi 21 mai de 14h00 à 18h00
  • Mercredi 22 mai de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18H00
  • Jeudi 23 mai de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 16H00

Le lieu : Zac du Moulin – 18 rue du meunier – Roissy en France