Au mois d’avril, c’est une sorte de magie qui se produit chaque soir vers 19 h 20 dans la vallée de Coachella (Californie, USA). Lorsque le soleil se couche derrière les montagnes de San Jacinto, le ciel se remplit de rouges et d’oranges magnifiques et installe un décor idéal pour s’abandonner au son du festival.
Aussi extraordinaire que puisse être ce panorama coloré, la lumière ambiante qui accompagne ces couchers de soleil peut être dévastatrice pour les éclairages. Will Chandler ne s’est pas contenté de contourner ce problème, il en a tiré avantage en utilisant le ciel du soir comme toile de fond pour un jeu de lumière qui a réussi à être intense et d’une chaleur séduisante. Pour y parvenir, Will Chandler a utilisé des projecteurs Strike et Epix Strip Tour Chauvet Professional.
« Nous avions besoin d’un équipement polyvalent pour notre créneau horaire sur la scène extérieure de Coachella », explique Will Chandler. « Même si, plus tard dans la soirée, on pouvait se permettre des moments plus subtils, j’ai cherché des appareils avec beaucoup d’impact et j’ai sélectionné les Strike 1 dont la température de couleur était en plus très complémentaire du soleil qui se couchait derrière la scène.
La vidéo a aussi contribué à cet impact, j’ai intégré huit murs vidéo dans le kit pour compléter l’éclairage. Les barres Epix permettaient de dessiner la configuration, même quand il faisait encore clair à l’extérieur. » Chandler utilisait 20 Strike 1 disposés à contre à la même hauteur le long de la scène. « Tous mes Strike faisaient face à la foule pour créer des moments percutants », précise-t-il. « Avec un peu de brouillard sur la scène, nous avions de jolis effets de silhouettes. »
Les 34 Epix Strip Tour installés sur la structure de Bob Moses étaient suspendus horizontalement sur toute la largeur de la scène, face à la foule, orientés à 45°. Chandler a placé ces barres à leds RGB à cinq hauteurs différentes pour créer un motif en zigzag qui donnait à la scène un aspect anguleux, et une impression de plus grande profondeur tout en conservant le style rock-and-roll classique caractéristique des précédents spectacles du groupe.
« Dans cette conception, la symétrie et la géométrie jouent un rôle majeur, de même que la superposition du look vintage des blinders et de l’effet “néon coloré” des barres », explique Chandler. « Mon objectif était de garder ce spectacle en accord avec le style de la tournée d’origine. »
« Il y a eu beaucoup de changements, notamment l’ajout de contenu vidéo, la scène sur mesure et la montée en puissance du système d’éclairage », dit-il. « Il s’agissait d’essayer de repenser le design sans perdre le style caractéristique d’un spectacle de Bob Moses. C’était gratifiant de rassembler toutes ces pièces mobiles sur une scène et de constater l’adhésion des spectateurs. »
Au-delà de l’obtention du style équilibré qu’il souhaitait pour Bob Moses, Chandler a gardé à l’esprit les questions pratiques lors de l’élaboration du système. « L’un des plus grands problèmes des spectacles de festival, c’est de concevoir un système qui s’installe et se démonte rapidement », a-t-il déclaré. « J’ai utilisé uniquement des projecteurs à led pour réduire le besoin en gradateurs et en gros câbles. D’un point de vue pratique, c’était un avantage considérable de pouvoir utiliser un câble 4 broches robuste avec le système Epix. J’ai également apprécié la fonction d’auto-adressage. Tant que nos chemins précâblés restaient les mêmes, les pilotes adressaient automatiquement les projecteurs qui y étaient connectés. »
Il fallait aussi que Chandler rende son système aussi compatible que possible avec les caméras, avec des éclairages sans scintillement à réglage PWM. En plus de sa large couverture télévisée, il note que de nombreuses photos prises à Coachella ont été faites avec des téléphones portables. Les fans et les équipes de tournage ont pu capturer des moments qui ajoutaient quelque chose de peu ordinaire à ces magnifiques couchers de soleil de la vallée de Coachella.
La récente évolution du show spectaculaire de Franco Dragone, The House of Dancing Water (la maison de l’eau qui danse) à la Cité des Rêves de la ville de Macao, utilise six poursuites à leds de 600 W Oz Robert Juliat. En prévision du programme extrêmement chargé du spectacle, ces projecteurs longue portée à leds ont été équipés d’un changeur de 6 couleurs et d’une solide lyre réglable.
Vu par plus de 5 millions de personnes depuis 2010, date de sa création, The House of Dancing Water est un captivant festin visuel au budget de 250 millions de dollars US. C’est le spectacle aquatique le plus grand et le plus spectaculaire du monde, et, avec plus de 3 000 représentations, le plus ancien spectacle sur le Cotai Strip. Le spectacle se déroule dans le théâtre de la House of Dancing Water. Spécialement construit à cet effet, il offre une capacité de 2 000 places sur 270° et est dirigé par le célèbre et très créatif Franco Dragone. L’action se déroule sur un immense bassin de 50 m sur 7 m contenant environ 15 000 m3 d’eau. Elle réunit 90 interprètes et plus de 200 techniciens internationaux travaillent pour créer un spectacle étincelant qui danse avec la couleur et la lumière.
A l’origine, c’est Luc Lafortune, le concepteur lumière du spectacle The House of Dancing Water, qui avait préconisé les poursuites Victor et 14 découpes D’Artagnan Robert Juliat, qui ont pendant 8 ans, vaillamment travaillé à une cadence de dix spectacles par semaine dans un environnement très inhabituel et plein d’humidité. Ils ont été entretenus par l’équipe dirigée par Karl Jenkins, responsable de l’éclairage, des projections et des effets spéciaux. Pour la mise à niveau du spectacle, il ne faisait aucun doute pour Jenkins que les poursuites seraient renouvelées chez le fabricant français. « Robert Juliat fournit certains des projecteurs les plus précis au monde sur le plan optique. C’est pour cette raison et pour leur incroyable longévité qu’on les a choisis pour la construction d’origine », explique-t-il. « Il n’était pas imaginable que la remplaçante des poursuites Victor, après 8 ans d’excellents services, puisse être autre chose qu’une autre poursuite RJ. Oz est de loin le meilleur projecteur correspondant à nos besoins sur le marché et, comme sa sortie coïncidait exactement avec une mise à niveau majeure du spectacle, c’était un candidat idéal pour la relève. »
Pour l’équipe d’éclairage, il était important de conserver les intentions initiales de la conception du spectacle au moment d’envisager les remplacements. Un exemplaire de démonstration a donc été fourni par Pacific Lighting (HK) Ltd pour permettre de l’évaluer avec précision : « Les performances de l’Oz, mis côte à côte avec le Victor, ont dépassé nos attentes et le flux lumineux convenait très largement à nos besoins », a confirmé Jenkins. Jenkins possède une grande expérience des projecteurs et des poursuites Robert Juliat. Avant de diriger The House of Dancing Water, il a travaillé comme responsable de l’éclairage sur de nombreuses productions du Cirque du Soleil où les projecteurs Robert Juliat jouaient un rôle énorme. « Luminosité, qualité du faisceau, robustesse de la conception, fiabilité, ergonomie, consommation d’énergie… nous avons considéré tous ces aspects lorsque nous avons pris notre décision », a-t-il déclaré. « Mais en ce qui me concerne, c’est la puissance de la led qui a m’a finalement conquis. Après 10 ans d’expérience avec les produits RJ, les autres fonctionnalités sont « données » »
Comme leurs prédécesseurs, les six projecteurs de poursuite RJ 600 W LED Oz sont accrochées à intervalles réguliers tout autour des 270° du grill circulaire placé au-dessus du public et sont utilisées pour mettre en évidence les protagonistes du spectacle. « Comme dans beaucoup de projets de Luc, le travail à la poursuite est intense et minutieux », déclare Jenkins. « C’est pourquoi il fallait un projecteur à LED raffiné tout en restant puissant pour faire tout, depuis les superbes soulignements de personnages peu éclairés jusqu’aux plus énergiques éclats de lumière.
« Du point de vue des opérateurs, l’absence de ballast et la réduction de la chaleur générale de Oz sont également des avantages considérables, et la gradation électronique des projecteurs à LED a le même comportement que le système de gradation existant, ce qui rend le changement d’une facilité surprenante pour les opérateurs.
Arbiter, Audiopole, Freevox, Tekliss, et leur partenaire ALV organisent une vente exceptionnelle de produits professionnels de fin de série et de démonstration à Montevrain dans les locaux d’Audiopole.
Le Powersoft X4L est sorti discrètement alors que c’est une véritable Formule 1. Nous avons été à la rencontre de Claudio Lastrucci, son concepteur, pour en savoir encore un peu plus sur ce nouvel amplificateur de la série X et ses performances hors du commun.
En quelques mots, le X4L offre sur 4 canaux d’amplification, 4 entrées analogiques, AES et Dante redondé en option, avec un routing et un processing très complet et intégré dans ArmoníaPlus. Il peut être alimenté en monophasé, biphasé ou triphasé entre 85 et 460 Volt sans sélection, en effectuant seul l’équilibrage par phase et en bénéficiant d’un PFC pour aplanir et concentrer le secteur disponible. Capable de délivrer en moyenne 200 V par canal et des crêtes à 300, il est le compagnon idéal de toutes les enceintes modernes et très capacitives en leur apportant une énergie utile qu’il sait de plus recycler et réinjecter limitant d’autant sa consommation. Un sacré « bestione »
SLU : Vous annoncez sur cet ampli des crêtes de 300 V et 140 A, soit entre 50 et 100% de plus que ce qui existe sur le marché. Pourquoi ?
Un beau bébé italien de 21”, le 21SW152 de B&C
Claudio Lastrucci : Les transducteurs qui existent et surtout qui arrivent sur le marché ont tous un BL très élevé et qui ne cesse d’augmenter. Pour en tirer tout le potentiel il faut, à résistance constante de la bobine, une tension plus élevée. D’autre part, il faut recycler l’énergie que le transducteur renvoie à l’amplificateur.
Pour faire une analogie avec les véhicules électriques, au lieu de chauffer des disques lors d’une descente, on utilise le frein moteur en renvoyant un pourcentage significatif de l’énergie employée pour monter la cote, dans les batteries. Dans le cas d’un haut parleur de grave, en générant du son, on étire un ressort, en fait sa suspension. L’énergie cinétique retour peut être en grande partie récupérée.
La classe D peut être plus ou moins optimisée pour faire ce travail et si en parallèle le transducteur a un BL très élevé, l’efficacité de cette récupération devient importante ce qui a un effet bénéfique sur l’énergie prélevée sur le secteur comparé à un ampli qui n’est pas optimisé.
La face arrière du X4L avec la 5è fiche unique en NL8 véhiculant les 4 sorties.
SLU : Tu l’injectes dans tes condensateurs ?
Claudio Lastrucci : Exactement. Au lieu de solliciter l’alimentation, je me sers de cette énergie routée dans notre gros stockage et plus le HP est réactif et de grand diamètre, plus on en récupère.
SLU : Le X4L est donc un ampli qui vient compléter la gamme X sans rien remplacer ?
Claudio Lastrucci : Absolument. Le X4 est moins puissant et tient en 1U, le X8 offre 8 canaux et tient en 2U. Le X4L fait partie de la famille X mais est vraiment à part y compris dans la stratégie de commutation des étages. Sa capacité à recycler de l’énergie et sa puissance qui est le double des deux autres, nous a obligés à passer le châssis en 2U.
La petite famille X au complet avec, de haut en bas, le X4, le X4L et tout en bas, le X8.
SLU : Tout est différent ?
Claudio Lastrucci : Non, la logique, le DSP, les presets et le mode d’alimentation sur trois phases sont les mêmes, comme le châssis d’ailleurs.
SLU : L’alimentation en tant que tel ?
Claudio Lastrucci : L’alimentation est différente, elle l’est un peu dans les trois modèles (rires). Le X4L est un « bestione » (ce que l’on peut traduire par une grosse brute, brute épaisse, un colosse etc..) car il délivre 200 Volt RMS.
SLU : Tu insistes sur cette valeur, ça sent la fin du Watt.
Claudio Lastrucci : Il y aurait tant à dire sur les puissances annoncées, tenues, sur ce qu’un transducteur accepte réellement et restitue et le Watt ne signifie plus grand chose, ni côté ampli, ni côté HP dont en plus l’efficacité varie en fonction de son échauffement, de la charge… Les HP modernes ont besoin d’être secoués, ces derniers étant de plus en plus capacitifs. Idéalement il faudrait passer au kVA des deux côtés, mais quoi qu’il en soit, le futur passe par des amplis modernes et conçus pour leur charge. Même notre K20 qui a longtemps été le plus puissant chez Powersoft est battu !
Cette année, côté pupitres, c’est ETC qui a monopolisé l’attention au Prolight+Sound. Annoncé avec une vidéo quelques jours avant l’ouverture du salon, on a découvert à Francfort Augment3d, un nouvel outil de programmation qui va changer la vie des opérateurs ! Il associe visualisations avec réalité augmentée et permet de « focusser » avec son téléphone et un doigt !
La Console GIO connectée à Augment3d. Pour le moment Augment3d est déporté sur un ordinateur externe mais dans la version finale il sera dans la console.
L’Augment3d (prononcez Augmented) sera intégré à la version 3 du système EOS dont les premières bêtas seront disponibles cet été. Il devrait donc être disponible avant la fin 2019. Grâce à une puissante combinaison entre la prévisualisation 3d, l’interactivité en live et la réalité augmentée, ce nouvel outil permet aux pupitreurs d’aborder la programmation sous un nouvel angle. Il sera directement intégré aux consoles disposant d’un display Port et utilisant Windows 7. Les pupitres ne répondant pas ces spécifications utiliseront Augment3d via un PC ou un MAC. Le logiciel sera disponible gratuitement avec la V3 d’EOS et directement intégré aux consoles sortant de l’usine.
Pour implanter un décor ou un environnement, on importe des modèles 3D depuis de nombreux logiciels existant comme 3DS, Autocad et bien d’autres ainsi que des fichiers au format OBJ ou FBX. Il est possible de positionner et tourner sur 3 axes n’importe quel élément importé et aussi de le redimensionner.
Chaque projecteur a 6 valeurs pour le positionner dans l’espace.
Augment3d est bien entendu principalement dédié aux projecteurs mobiles mais il accueille aussi des projecteurs traditionnels, des fonctionnalités adaptées sont même déjà planifiées. Pour que l’interactivité soit la plus précise possible, chaque type de projecteur doit être calibré. Pour le moment 60 références, les plus utilisées, ont déjà été optimisées et bien sûr la liste va s’allonger au fur et à mesure. Il est possible d’obtenir la calibration d’un projecteur en écrivant à : [email protected]
Ce nouvel outil étant directement relié au système EOS, l’intégration des projecteurs est automatique. Chacun d’eux aura, dès la V3, des valeurs de positions et rotation x, y et z. Lorsque l’on ajoute des valeurs à ces caractéristiques, le projecteur est aussitôt intégré et placé dans Augment3d. Il existe également une manière automatique de positionner les projecteurs dans l’environnement 3D, en utilisant la fonction FPE (Fixture Position Estimation). Elle nécessite de « focusser » tous les projecteurs sur 4 points de référence. Leurs positions sont complètement arbitraires mais plus ils sont éloignés les uns des autres plus leur positionnement sera précis. On enregistre une palette pour chaque point que l’on positionne ensuite dans l’environnement 3D d’Augment. Le Logiciel calcule ensuite la position de chacun des projecteurs. Le contrôle des sources se fait ensuite comme d’habitude, depuis la console et Augment3d génère la visualisation des paramètres Intensity, Focus, Color et Beam. On peut construire un état lumineux dans le visualiseur sans qu’il apparaisse sur scène. Il suffit pour cela d’activer sur la console le mode Blind. Il est également possible de régler des projecteurs sur un des éléments présents dans l’espace 3D du logiciel en cliquant dessus.
L’application Focus Wand permet un contrôle « Live » des projecteurs en réalité augmentée.
La grande nouveauté de ce logiciel c’est son application Focus Wand dédiée aux smartphones Androïd et IOS. Elle permet non seulement de voir les projecteurs mais aussi de les sélectionner et les contrôler en utilisant la camera du téléphone ou de la tablette. Quand un projecteur est visible sur l’écran de votre mobile, il suffit de cliquer dessus pour le sélectionner.
On peut ensuite contrôler son intensité en montant ou descendant un doigt sur la surface tactile et le zoom en serrant ou en ouvrant deux doigts sur l’écran. On peut aussi « focusser » un ou plusieurs projecteurs juste en pointant l’objectif de la caméra sur le lieu à éclairer ou s’éclairer soi-même grâce à la fonction Find Me !
Cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu une telle innovation dans le petit monde des consoles lumière. Augment3d permet à ETC d’écrire les premiers mots d’une nouvelle page du livre sur la programmation. Les développeurs de la marque Américaine ont déjà de très nombreuses idées pour l’avenir du logiciel et cette première mouture n’est que la partie immergée d’un immense Iceberg qui va profondément modifier les habitudes des opérateurs et les possibilités des designers !
Avec un catalogue aussi abondant, il serait tentant pour Robe de se reposer sur son back-catalogue. Mais c’est mal connaître Josef Valchar, son dirigeant et fondateur, qui a placé l’ingénierie au rang de religion. En revisitant certains de ses produits phares, il a corrigé ou fait évoluer une partie de sa gamme 2017-2018, avec en particulier une version quasi étanche de son best-seller MegaPointe. Les prototypes étaient présentés à Prolight+Sound.
IPointe, la version du MegaPointe bientôt armée pour prendre la pluie.
Traitement optique et blanc variable
Les lentilles de projecteurs ont toujours représenté un casse-tête pour la maintenance. Ces sphères de plastique ont naturellement tendance à prendre la poussière ou des dépôts de Glycérol venant des machines à fumée, voire à se rayer durant les manipulations quotidiennes. Alors Robe a investi, un million d’euros, dans un centre de traitement spécifique imaginé par une entreprise française, et placé au cœur de ses usines.
Cette machine de 8 mètres s’inspire des procédés d’opticiens en déposant deux couches spécifiques avant cuisson à haute température. La première cuve recouvre les lentilles d’un revêtement antistatique et la deuxième d’un complément de protection. Cette nouvelle solution brevetée Robe est maintenant à l’œuvre sur les lentilles des Spiider, Tarrantula, LedBeam et ParFect 150. Les études ont montré une réelle barrière contre les poussières et rayures, une diminution des besoins de nettoyage et un gain de luminosité avec 1 à 2 %.
Une nouvelle version des Spiider et Tarrantula sera bientôt disponible en leds blanches, pour répondre à certains besoins en salon, architecture et événementiels. Sur ces modèles TW (tunable white), les quatre leds RGBW sont remplacées par 2 leds blanc chaud et 2 leds blanc froid. Cela permet d’obtenir un IRC supérieur à 93 et une température de couleur contrôlée entre 3200K et 6500K.
T1 Wash
Suivant de près le T1 Profile, de cette série de projecteurs dédiée aux théâtres et plateaux TV, le T1 Wash met aussi en avant son cœur led multicouleur développé exclusivement par Robe. Dotée nativement d’une grande richesse de teintes, cette source led MSL, pour Multi Spectral Light LED, est composée de diodes RGBAL. L’ensemble de ses composantes rouge, verte, bleue, ambre et lime permet d’obtenir un flux de 10 000 lumens pour 550 W de consommation, avec une immense précision de couleur et un IRC supérieur à 90.
Ici présenté avec une lentille PC, le prototype de la T1 Wash s’orne aussi d’un porte filtre pour ajouter certains accessoires ou gélatines spécifiques.
La gestion des couleurs est proposée suivant trois modes, modulables à volonté : Soit en en CMY ou RGB, soit avec l’ensemble des canaux RGBAL, ou encore en piochant dans les 237 couleurs préprogrammées du DataSwatch filter, obtenus grâce aux algorithmes RCC, le Robe Colour Calibration.
L’ajout d’un canal plus/minus green est destiné aux applications filmées, tout comme son nouveau gestionnaire de fréquence (Cpulse Flicker-Free), particulièrement adapté aux caméras HD et UHD. Capable de travailler de 2700K à 8000K, le T1 Wash peut simuler une source Tungstène à 2700K et 3200K. Son dimmer L3 ultra-fin codé en 18 bits, son stabilisateur EMS de mouvement et ses frost léger ou standard rendent l’arrivée de son faisceau quasiment imperceptible.
L’optique soigné est composé d’un zoom 7°-50° aux éléments internes scellées pour éviter les dépôts de poussière ou d’huile de brouillard sur les lentilles. Un système d’insertion de 4 volets internes à orientation de +/- 90° et un effet ‘banane’ indexable (graduated scrim) permet de modifier nettement la taille de sa zone de projection. Disponible avec lentille Fresnel ou claire, type PC, cet asservi silencieux de 22 kg s’utilisera comme Wash ou lumière principale sur tous les shows dont la maîtrise de la couleur et du faisceau sont une priorité.
iPointe
Les nouveautés Robe se terminent encore une fois avec un remix. Pas encore du cultissime Denominator, mais d’une version étanche du MegaPointe, l’iPointe. Face aux nombreux tracas des prestataires lorsqu’il s’agit d’affronter les conditions de plein air, surtout avec des projecteurs Beam dont les faisceaux risquent de percer les dômes gonflables de protection, plusieurs fabricants ont développé des versions IP65 de leurs automatiques. Les chiffres 6 et 5 indiquent respectivement une protection totale contre les poussières et contre les projections d’eau dans toutes les directions.
Les iPointe furent présentés sous un rideau d’eau continuel de 40 m adapté spécialement pour le show Robe.
Ces appareils ne sont donc pas immergeables, mais peuvent supporter quelle que soit leur position des trombes d’eau ou des tornades de poussières sans endommager leurs composants internes. L’absence de poussière sur les lentilles ou les roues d’effets est un immense avantage collatéral, réduisant les opérations de maintenance au seul nettoyage externe. Pour créer sa propre recette IP65 le département R&D Robe a conçu en deux ans un système de mille-feuille interne ou sont placés des filtres spécifiques et des chambres de surpression à air pour repousser les fluides. Si son aspect extérieur évoque une carapace préhistorique, l’iPointe est quasiment semblable à un MegaPointe, hormis sa lampe limitée à 310 W, contre 470 W pour l’original.
A la base de l’appareil figure le nouveau menu de configuration, doté d’un accès NFC.
Changement aussi, et pour cause, au niveau du menu de l’appareil. La partie tactile est abandonnée, car impraticable une fois humide, au profit d’un panel de réglages et de l’intégration d’une puce NFC. Celle-ci permet de configurer le projecteur depuis un mobile Android.
Les informations d’utilisations ou provenant de senseurs internes sont aussi disponibles, en particulier le capteur d’hygrométrie pour détecter d’éventuelles traces d’humidité résiduelles contrariant l’étanchéité de l’iPointe. Malgré sa construction imbriquée, le changement de lampe ou les opérations de maintenance et remplacement de gobos restent faciles et rapides. Ces précisions pointées (sic), l’iPointe reste une extraordinaire machine, équipée d’un zoom impressionnant de 1.8° à 42°, d’un réglage de point chaud HotSpot de 7 :1 à 2.5 :1 et de deux modes : Beam et Spot.
Outre le mixage CMY mixing, 13 filtres de couleurs, une roue de 9 gobos rotatifs et une autre de 10 fixes, la bête possède un large panaché d’effets. Émulateur de couteaux pour rendre le faisceau rectangle, réducteurs de faisceau, frosts variables 1° et 5°, roue d’animation et surtout 6 prismes sur 2 disques qui se combinent en 12 effets flower. L’iPointe possède aussi des connectiques étanches pour accéder aux protocoles DMX, RDM, ArtNet, MA Net, sACN et se pilote aussi via un Web Serveur ou une solution sans fil CRMX Lumen Radio.
Autour de l’imposant décor de leds aux allures futuristes qui trône fièrement au centre du stand SGM, se dandinent plusieurs projecteurs. L’un d’entre eux attire directement notre attention car son énorme réflecteur parabolique ne passe pas inaperçu. Il s’agit d’une lyre asservie adoptant un système optique inédit pour la marque.
Aperçu global du futur produit SGM et de son faisceau Beam.
Nous n’avons obtenu que très peu d’informations sur cet appareil et pour cause, le modèle exposé est un prototype et qui sera apparemment amené à subir d’importantes modifications avant sa mise sur le marché et dont la référence G7 Beam pourrait bien être modifiée.
Premier élément invariable: le type d’appareil, apparenté à la catégorie des projecteurs à effets (une première depuis 2012) combinant deux sources lumineuses.
Vue rapprochée de l’optique qui mêle un large bâton de lumière à un puissant effet de strobe et blinder.
L’une génère un épais faisceau Beam au contour net et avoisinant les 2,5° d’ouverture, l’autre qui se trouve au centre de la sortie de lumière est dédiée à la création d’effets ponctuels de type strobe ou blinder surpuissants. « Ce dernier système fait l’objet d’un brevet, précise Ben Díaz, chef des ventes chez SGM. »
Cette source blinder / strobe associée à son système de refroidissement promet de générer un flux de 50 000 lumens. Nous apprenons en plus que les sources led dédiées au faisceau Beam ainsi que celles dédiées aux effets ponctuels seront matriçables.
Un design soigné prévoyant de nombreuses poignées pour une manutention facile.
Dans la continuité des autres produits de la gamme développés depuis trois ans, cette machine sera disponible en deux versions : l’une « classique » apparentée à la catégorie Entertainment et destinée aux applications courantes (touring, parcs de prestataires), et l’autre dans la gamme baptisée POI (pour « Permanent Outdoor Installation ») destinée à l’intégration architecturale arborera fièrement son indice IP66.
Le développement de cette lyre à effets inédite devrait aboutir d’ici peu, nous pourrons alors en savoir bien plus à son sujet (y compris sa référence définitive, encore inconnue aujourd’hui).
ETC France annonce le recrutement de Nicolas Da Canal au poste de responsable des ventes pour la France, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie et toute l’Afrique francophone. Nicolas est une belle recrue pour la jeune structure française, avec ses 20 ans d’expérience forgée en prestation, distribution et en exploitation.
Il a démarré au service maintenance de Disneyland Paris, pour ensuite suivre Claypaky en qualité de chef produit/support technique pour la France, avant de rejoindre le service lumière de l’Opéra Bastille aux côtés de Didier Paillet pour l’assister dans les choix d’investissements, assurer la maintenance et même développer des solutions led sur mesure pour éclairer les décors des créations de Bastille. Il a également fait un crochet par l’éclairage architectural pendant lequel il a beaucoup appris sur la LED.
Atika El Sayed, directrice générale de ETC France, explique ce choix par l’adéquation entre les connaissances techniques et multisectorielles de Nicolas : « En plus d’être un professionnel agréable et dynamique, c’est quelqu’un qui connaît le marché de la prestation technique sous tous ses aspects, aussi bien dans le milieu du théâtre que de l’événementiel ou de l’architectural. Ça correspond parfaitement à ETC qui propose autant des découpes traditionnelles, des projecteurs asservis, des consoles pour le théâtre et les concerts, de la machinerie scénique ou encore du contrôle d’éclairage de salle. »
L’impressionnant catalogue ETC est justement l’une des raisons qui ont poussé Nicolas à postuler : « C’est la seule marque à proposer un tel choix de produits de qualité. La gamme ETC est aussi large que celle d’un distributeur avec la possibilité d’apporter toutes les solutions en termes de projecteurs fixes et asservis, pupitres, réseau… à tout type d’exploitation avec les avantages d’un unique fabricant et donc de l’interopérabilité.
J’ai beaucoup discuté avec l’équipe et j’ai aussi beaucoup aimé le contact humain. On sent que c’est quelque chose d’important chez ETC. Je suis content de pouvoir maintenant participer au développement de la marque en France, qui est déjà connue pour les découpes et consoles lumière, mais qui gagnerait et qui gagnera à être connue pour toute son offre. » Nicolas a également séduit ETC par ses connaissances en maintenance des produits, commente Atika : « il est important que les personnes en contact avec nos clients soient de véritables connaisseurs des produits. Chez ETC, notre force de vente parle le même langage que nos clients. En véritable passionné, Nicolas est un technicien aguerri et c’est une qualité que nos clients apprécieront, j’en suis certaine. »
La filiale française ETC enregistre un excellent démarrage avec un record du chiffre d’affaires au 1er trimestre et 3 fois plus de pupitres Eos et de projecteurs ColorSource vendus que sur la même période de l’année précédente.
S Group, prestataire de services implanté à Alès, Paris, Chambéry, vient de compléter massivement son parc de projecteurs Ayrton en Khamsin-S, Diablo-S et MagicPanel-FX, livrés par Axente.
Le jour de la livraison, l’équipe S Group, Fabian de Brücker (à gauche), Léon Van Empel et Alexandre Coulet (à droite) et Sandrine Brisach d’Axente au centre.
Positionné dans le top 5 des groupes de prestation pour le spectacle en France, S-Group dispose d’un gros parc de projecteurs récents de toutes marques en ciblant principalement ceux qui se démarquent par leur évolution technologique. Gros client Ayrton via Axente, il a récemment ajouté dans son parc 24 Spots/Profile Khamsin-S, 56 Diablo-S et 60 MagicPanel-FX.
C’est Fabian de Brücker, récemment intégré à S Group en qualité de responsable du département live & touring, qui détaille ce choix : « Pour avoir été précédemment en charge chez Axente de faire apprécier les projecteurs Ayrton auprès des concepteurs lumière, je connais très bien la gamme, ses qualités et particularités. J’ai aussi beaucoup fréquenté Yvan Peard, le designer d’Ayrton et je connais son obsession d’atteindre les meilleures performances en utilisant le meilleur système optique, la plus grande fiabilité et les meilleurs rapports poids/ performance et compacité/performance.
Khamsin : 40 000 lm, 7° – 58°, 78 cm , 40 kg
En bref, j’ai une confiance absolue dans cette marque et Léon Van Empel, le boss de S Group, qui est client Ayrton depuis 2013 a un retour d’expérience très positif avec nos 80 DreamPanel Twin, des MagicDot XT et R, NandoBeam S6, RollaPix, IntelliPix-XT, MagicPanel 602.
Nous avons choisi le Khamsin qui est le plus puissant des Spot/profile à leds commercialisés aujourd’hui. Il dépasse allègrement en flux les Spots à lampe avec une lumière très propre, une amplitude de zoom immense, une collection de gobos originale avec le souci de changement de lampe en moins, sans oublier la température de couleur qui reste stable dans le temps. Nous l’avons choisi en version S qui privilégie le flux contrairement à la version TC qui favorise l’IRC.
Diablo-S est un phénomène : 19 000 lm, 6,7° – 53° d’amplitude de zoom, dans 60 cm de haut, 22 kg.
Le Spot Diablo, que nous avons également commandé en version S est un sacré phénomène aussi. Il a un rapport compacité/performances redoutable qui permet de l’utiliser dans des salles de taille moyenne sans surcharger les ponts. Ses couleurs sont belles et les choix de gobos excellents. C’est une petite machine qui va s’adapter à toutes les situations.
Nous avions déjà un parc de 130 MagicBlade FX, qui a un gros succès auprès des Lighting Designers et il était urgent de le compléter par ces 60 MagicPanel FX.
Le prestataire Feeling Music, basé à Roncq, près de Lille, a fourni un kit de projecteurs Martin, Mac Encore Performance, Mac Aura XB, et une douzaine du nouveau Mac Allure Profile pour les dates bretonnes de la tournée de Jean-Baptiste Guegan, “La voix de Johnny” éclairée par Jocelyn Morel. C’était à l’Hermione au cœur de Saint-Brieuc en ce début mai 2019.
“J’étais en recherche d’un projecteur spot compact capable d’effets volumétriques intéressants et particuliers pour la tournée de Jean-Baptiste Guegan, nous explique Jocelyn Morel. Nous avons eu l’opportunité de disposer de cette nouvelle machine pour les dates de Saint-Brieuc quelques semaines après avoir eu une belle démonstration de ses capacités.”
Le Mac Allure Profile est un projecteur à source LED qui génère un faisceau à partir de 7 sources RGBW de 60 W (puissance totale de 420 W), avec un zoom 12° – 36°, une roue de 6 gobos tournant indexables, un prisme x4 rotatif et un iris. Il a la particularité de permettre la focalisation de ses sources disposées en matrice, et le contrôle indépendant de chacune d’elles, soit en DMX, soit par l’envoi de flux vidéo via le P3 Martin qui pilote le matriçage en provenance de tout média serveur ou source vidéo quelconque.
Il projette ainsi un faisceau qui peut s’harmoniser à un visuel vidéo, ou simplement être animé par un média image (avec possibilité de contrôle DMX de tous les paramètres du projecteur) pour le restituer en projection ou en volumétrie. Les possibilités de modeler le faisceau sont ainsi très nombreuses et permettent d’envisager une externalisation de la sculpture du faisceau et de son animation, à mi-chemin entre projection vidéo et simple gobo.
Sur ce concert, les Mac Allure avaient pris place au lointain, sur deux plans de hauteur différente, par rangs de 6, avec un recul suffisant pour permettre un bel éclairage de contre-jour sur les musiciens. Les Mac Aura XB étaient sur le premier plan de contre avec les Mac Encore, ces derniers étant destinés principalement à jouer en douche / contre-jour ponctuels sur l’artiste ou des solistes intervenants à différents moments du show.
Mac Allure Profile avec son faisceau animé par ses 7 moteurs LED indépendants.Les Mac Allure Profile installés sur les perches de l’Hermione.
“J’ai été séduit par ce petit projecteur d’à peine 17 kg, ajoute Jocelyn, qui m’est apparu comme très prometteur, et qui m’a laissé voir une machine dont je pourrai probablement obtenir tout ce que j’attends d’un spot classique, avec la possibilité de créer des effets singuliers. Ca n’est pas de la projection vidéo, ça n’est pas du simple gobo, c’est quelque chose de tout à fait particulier et intéressant, notamment dans une machine de type “spot” de ce genre, possédant un rapport puissance / taille / poids particulièrement surprenant.”
Le faisceau serré du Mac Allure Profile avec effet RGB
Pour des raisons de temps, poursuit Jocelyn, je n’ai pas pu pleinement exploiter ses nombreuses possibilités de matriçage des leds sur ces premières séries de concerts.
Ce type d’effets n’est apparu que sur 3 tableaux, mais le premier objectif ici était dans un premier temps pour nous de répondre à notre recherche d’un projecteur polyvalent et léger, permettant des contre-jours propres sur les artistes, des symétries de faisceaux, des douches, etc.
Et j’ai pu constater que contrairement à ce qu’on pourrait penser d’une machine qui est “sur le papier” si particulière et très orientée vers une gestion très avancée du modelage de son faisceau, il s’agit d’un excellent “spot” avec une très belle lumière, des couleurs splendides, et un faisceau tout à fait remarquable.
Les Mac Encore Performance et Mac Aura XB
Sa puissance lumineuse par exemple, pour une machine aussi compacte est vraiment étonnante, et sa présence aux côtés des Mac Encore Performance par exemple, était parfaitement en équilibre. J’attends de pouvoir passer davantage de temps à exploiter en profondeur ses capacités d’effets volumétriques basées sur l’animation des sources led. C’est au final, un projecteur que j’apprécie et qui m’apporte une belle satisfaction.”
De retour de Prolight+Sound avec de nouvelles lyres impressionnantes, Best Audio & Lighting organise les Elation Days pour montrer en situation leurs performances et possibilités sur plusieurs terrains d’applications, événementiel, live, plateaux de TV, théâtre, et même sur terrain arrosé pour les versions IP 65.
L’impressionnant Proteus Maximus sera présent, projecteur hybride Beam, Spot, Profile avec ses couteaux motorisés et son moteur de leds blanches de 950 W qui promet un flux impressionnant en sortie optique de 50 000 lumens et qui ne bronche pas sous la pluie grâce à son IP 65.
Le Spot Profile Monet est aussi invité. Avec son moteur de leds blanches de 950 W, il garantit 45 000 lm en sortie. Sa première particularité réside dans l’utilisation d’un système de couleurs innovant nommé “SpectraColor Flag System” constitué d’une trichromie CMY + CTO et d’un deuxième jeu de filtres RGB à saturation variable également garant de couleurs bien saturées et lumineuses. Elation innove aussi en plaçant le module couteaux dans une cassette pouvant tourner en continu.
Vous pourrez aussi admirer toute la gamme Artiste : Spot Profile Picasso, le Wash Van Gogh… ainsi que la gamme Onyx des pupitres de la nouvelle marque Obsidian qui renouvelle les consoles Case.
Les Elation Days sont ouverts à tous, les 21, 22 et 23 mai sur rendez-vous. Précisez simplement vos disponibilités :
Ne vous attendez pas à une unité centrale illisible digne d’un film de science-fiction, le nouveau matériel haut de gamme Sonoss, bien qu’entièrement numérique, adopte le style éprouvé qu’utilise le constructeur français alliant qualité, sobriété et efficacité.
Manuel Lauwerier portant l’une des télécommandes de sa conception.
Manuel Lauwerier, directeur technique de Sonoss, nous présente deux télécommandes qui intègrent maintenant un unique protocole numérique de communication avec l’armoire, ce protocole est voué à s’étendre à l’ensemble de la gamme.
Parmi les points communs entre ces deux pupitres, nous remarquons la présence d’un petit écran central. « Cet écran permet d’avoir un retour d’informations pour l’opérateur, et lire des données qui n’étaient alors mesurables qu’avec des systèmes dédiés, comme la charge en temps réel sur un ou plusieurs points de levage additionnés.
Des limites de charge peuvent être programmées pour stopper le fonctionnement en cas de dépassement ». Cette mesure s’effectue grâce à un ensemble de pesons intégrés au système d’accroche. Lié à ce passage au numérique, les télécommandes peuvent être équipées d’un émetteur sans-fil qui communique avec un récepteur se branchant directement sur la prise d’entrée filaire de l’armoire centrale. Un nouveau connecteur Neutrik de type XLR 8+2 permet cette versatilité.
À propos du protocole sans-fil, Manuel nous rassure, il s’agit d’un système très travaillé et sécurisé au maximum : « ce dispositif assure la liaison d’ordres dont les effets sont directement en lien avec la sécurité des installations et des personnes. Tout a été pensé pour que la sûreté de l’ensemble soit permanente. En cas de coupure électrique, de défaut de communication ou même d’une simple erreur sur une trame du signal, l’action en cours est immédiatement stoppée ».
Vue détaillée de l’une des nouvelles télécommandes de levage signées Sonoss.
Ces télécommandes intègrent une batterie au lithium dont l’autonomie annoncée est de plusieurs jours. Pour les recharger, il suffit de les relier à l’armoire électrique pilotant les moteurs grâce à ce fameux XLR 8+2 qui a donc pour rôle la liaison des datas entre les éléments et l’alimentation en énergie des boîtiers déportés. Petite astuce pour préserver la charge de la batterie, un accéléromètre a été intégré dans ces pupitres portables, réduisant l’éclairage de l’écran et des voyants lorsque le boîtier n’est pas utilisé.
Quelques mots à propos de l’armoire électrique de puissance présentée, le choix d’utiliser un récepteur sans-fil externe est volontaire, ainsi il peut être installé en dehors de l’ensemble pour assurer une réception du signal aussi bonne que possible (2 km en champ libre, on a de la marge !). Cette armoire dispose en plus d’un système d’inversion de phase pour chaque moteur ainsi qu’un by-pass de sécurité des disjoncteurs actionnable uniquement par un interrupteur à clé. Pour satisfaire un maximum d’utilisateurs, chaque départ moteur dispose de 3 connecteurs différents : CEE, Socapex et Harting.
De l’autre côté du câble, un exemple de nouveau rack connecté comprenant entre autres : adressage des moteurs de levage, inversion de phase, link pour raccorder d’autres unités, ou encore by-pass de disjoncteurs.
Ces nouveaux moyens intelligents sont en phase finale de développement donc pour l’instant nous ne connaissons pas encore leur référence.
On l’attendait, le voilà à Prolight+Sound ! Le Mac Allure Wash reprend strictement le design et une grande partie des fonctions de son homologue Spot. Alors que les livraisons du Mac Allure Spot débutent, la firme danoise complète son catalogue avec le Mac Allure Wash PC.
« Bien qu’il s’agisse d’un nouveau produit, celui-ci reprend 95 % des fonctions et caractéristiques du Spot » nous déclare Wouter Verlinden, chef produit led et vidéo chez Martin. Le Wash est effectivement semblable en tout point à son grand frère, visuellement il s’agit d’une copie conforme, jusque dans l’optique claire de type PC que nous retrouvons en sortie remplaçant la traditionnelle lentille chère à Augustin Fresnel et couramment utilisée dans les projecteurs wash.
Le nouveau Mac Allure version wash et sa belle lentille type PC.
Les fonctions internes se confondent aussi entre les deux projecteurs, gage de compatibilité. Le moteur segmenté de 7 leds RGBW de 60 W (annoncé avec un IRC > 80) dispose du même potentiel de contrôle. Le zoom a une amplitude de 12 à 36°. La seule différence notable réside en l’absence du module de gobos et d’iris, remplacé par un beamshaper (ou effet ovalisant) rotatif et indexable.
Le Mac Allure Wash qui intègre évidemment le protocole de gestion P3 en plus du DMX classique, ArtNet et sACN se retrouvera à l’aise lors d’un usage de type Broadcast mais également en théâtre grâce à la sobriété de son optique et à son IRC élevé. Ses possibilités d’effets visuels via le matriçage de ses 7 leds indépendantes lui confèrent une place évidente lors d’une utilisation plus classique en concert ou festival.
Didier Dal Fitto et Guy Vignet sur le stand Adamson.
Quand on ne voit rien venir cela ne veut pas dire que ça ne travaille pas, juste que les secrets sont bien gardés. Adamson ouvre les vannes et au PL+S 2019 nous avons eu droit à de nombreuses nouveautés. Enfin ça bouge aussi dans l’audio pro et pas que dans les lights !
Et, habitude plus que revendiquée ainsi que génératrice de bonnes infos, nous avons été une fois de plus à la rencontre de Didier Dal Fitto et de Guy Vignet (en ordre alphabétique) pour tout savoir sur la marque fétiche de DV2. Un vrai SLU Press Call toujours aussi intéressant !
SLU : Ca bouge beaucoup dans les petits modèles, amplifiés ou pas ainsi que dans les point sources…
Didier Dal Fitto (Directeur associé DV2 et brutasse technique) : Le S7 est officiellement sorti. Nous l’avons en point pilote à DV2 depuis septembre 2018 et ce modèle a suivi de près la version d’installation IS7(que nous avons écouté et apprécié. lien ici).
La S7, 138 dB SPL avec un facteur de crête de 12 dB, autant dire que qui s’y frotte…
Adamson commence aussi à introduire des produits amplifiés, une technologie sur laquelle ils travaillent depuis plusieurs années, en leur donnant le suffixe CS, le C étant l’abréviation de Connected. Pour s’y retrouver dans les sigles, il y a la S qui est la version Touring, la IS qui est dédiée à l’installation et la CS qui est amplifiée. On connaît la CS7P, une point source, son pendant plus gros la CS10P arrivera bientôt et préfigurera le passage de toute la série S en CS dans les mois qui viennent.
Le futur d’Adamson vu sous la forme du module ampli de la CS7P tel que présenté à l’ISE 2019.
SLU : On a une idée des modèles ?
Didier Dal Fitto : La 7, la 10, la 10 Narrow , le sub…
Didier Dal Fitto : Non, Il n’y a pas de besoin connu pour cette petite boîte en version à longue portée.
SLU : Adamson va donc inaugurer le line-array en réseau… Certains disent qu’ils n’ont pas confiance pour alimenter de manière synchrone une ligne.
Didier Dal Fitto : C’est faux. Il est vrai que grâce à Lab.gruppen et au Dante, nous avons pu depuis une dizaine d’années, bien comprendre la transmission du son en réseau. Pour simplifier, les données transitent toujours par des switchs et chaque boîte en dispose aussi entre entrée et sortie. Tout ça entraine une latence qui s’additionne et qui peut être différente d’un côté sur l’autre, mais dans un réseau audionumérique, chaque échantillon voyage accompagné par son adresse de reproduction donc il n’y aura jamais de décalage. L’essence même de ce type de transport est de tenir compte de ces phénomènes.
La liaison la plus facile qui soit, une entrée réseau et une pour le secteur. On adresse un flux et le tour est joué.
SLU : Adamson spécifiera un certain nombre de boîtes par brin ?
Didier Dal Fitto : Oui, et comme depuis toujours nous travaillons par 4, nos enceintes se couplent par 4 sur un seul câble, on a des chariots par 4, on va garder une logique très pragmatique et on spécifiera une liaison réseau pour 4 enceintes à la fois, ce qui offrira en plus un peu de redondance et de sécurité. Un seul câble peut se révéler plus risqué.
SLU : Il y a une entrée analogique sur la CS7P ?
Didier Dal Fitto : Bien sûr, analogique entrée/sortie et réseau 1 et 2. Il y a quatre prise encapuchonnées, plus deux prises secteur. Ceci dit, il y a un moyen très simple de sécuriser un réseau audionumérique, tu attaques la première boîte avec un câble, tu en pontes trois autres et tu reviens de la quatrième avec un second câble vers ton switch. Où que se trouve la coupure, les boîtes seront toujours alimentées. Autre sécurité chez Adamson, dans une prise réseau de type AVB, on est déjà redondant. En 100 Mbit/s on n’utilise que 4 fils sur les 8 disponibles, donc on peut doubler le signal montant vers les boîtes.
SLU : Vous ne véhiculez pas du Megabit…
Didier Dal Fitto : Oui, mais au pied du système on a une distro qui repasse les lignes montantes en deux fois 100 Mbit/s par brin.
Elle est discrète et pourtant brille en bleu à droite du logo Adamson, la LED signifiant qu’il s’agit d’une CS7P !
SLU : Elle existe cette distribution ?
Didier Dal Fitto : Oui , nous l’avons déjà vue, un Power Distribution System où réseau et secteur montent séparément. On a donc une première sécurité par le double signal par câble et on peut encore bétonner en bouclant « dessus-dessous » par 4 boîtes.
SLU : Mais vous allez au départ spécifier une sécu en analogique ?
Didier Dal Fitto : …Si les gens veulent… Cela a fait l’objet d’un long débat. Pour faire une analogie, avec les PLM (Lab.gruppen) au début tout le monde a tiré de l’analogique en sécu (on l’interrompt)
SLU : C’est toujours le cas !
Didier Dal Fitto : Pas systématiquement. Nous avons des installations fixes où il n’y a plus d’analogique, juste du réseau redondant et même un prestataire connu qui ne le fait pas toujours en festival. Ils ont confiance dans le réseau.
SLU : Revenons à nos belles boîtes amplifiées à venir, sont-elles déjà en production ?
Didier Dal Fitto : Oui, c’est en production, CS7P et CS10P. Tout est fini, preset y compris.
Guy Vignet (Directeur associé DV2 et brutasse commerciale) : On peut passer commande dès maintenant de ces deux modèles et les livraisons interviendront après les vacances d’été, en septembre.
SLU : Quel est l’usage auquel seront destinées ces deux boîtes ?
Didier Dal Fitto : Front et side fill, les théâtres qui veulent des kits mobiles, des systèmes distribués en club ou ailleurs grâce à la facilité de câblage…partout en fait. La CS7P est aussi une excellente enceinte de monitoring de proximité pour des mixeurs en tournée. Elle est remarquable, presque (sourire)…ésotérique (rires!).
La S10P, une S10 en version deux voies et point source avec un guide d’onde 70×40 qui accepte d’être tourné de 90° pour s’adapter à tous les usages.
SLU : On imagine les américains contents par des enceintes amplifiées, mais les prestataires et intégrateurs français ?
Guy Vignet : Sur 5 gros prestataires, il y en a 4 qui ont dit : « ah oui, c’est super ! » C’est nouveau, mais on part avec un capital sympathie, une renommée de la marque et une commodité de mise en œuvre que tout le monde salue.
SLU : OK pour les modèles point source, quid des line source donc les CS7 et CS10 ?
Didier Dal Fitto : Il faudra attendre la fin de l’année 2019. La production des modules ampli démarre tout juste, mais il reste encore du travail sur le soft assez complexe qui accompagnera ces nouveaux systèmes. C’est un logiciel complètement intégré qui incorpore dans Blueprint et sous la forme d’extensions, le contrôle, le patch, l’égalisation, la mesure, le diagnostic par boîte et j’en passe. Ce « Super » Blueprint existe déjà et fonctionne, mais doit être totalement débuggé avant d’être mis entre toutes les mains.
Benoit Cabot, le directeur de R&D et Morten Lave, le responsable réseau d’Adamson, nous rappellent le pourquoi du choix de l’AVB et de la couche application du réseau Milan, indispensable pour l’interopérabilité(avec le lien ici)
SLU : Donc récapitulons. On a par exemple une console qui sort en AES…
Didier Dal Fitto : Tu rentres dans le gateway, une matrice AVB à 16 entrées et 16 sorties qui va être le cœur du système afin de synchroniser et d’exploiter ce flux. Le signal part ensuite en AVB vers les PDS (les Power Distribution Systems) à jardin et à cour en Gigabit. De là il est redondé et monte en 100 mega vers les boîtes et le tout est fait sous le contrôle du futur Blueprint. C’est un tout nouveau système.
SLU : Grosse configuration informatique…
Guy Vignet : On a vu au Canada que le système se pilotera au travers de deux grands écrans tactiles. Il faut du confort. Il y a aussi une « douceur » de prévue.
SLU : Une gestion de l’hygrométrie, de la température ?
Didier Dal Fitto : Non, mieux que ça (sourire) Au Canada on appelle ça une Optimisation mais d’autres préfèrent le terme de Array Control. On l’a entendu aussi et cela arrivera sous la forme d’un plug au sein de Blueprint (définitivement Super Blueprint !). Cet algorithme d’optimisation commande chaque boîte et c’est là aussi que tout prend du sens puisque chaque enceinte étant amplifiée séparément et disposant de son DSP, il est très facile d’offrir ce type de fonction qui ne marche pas quand les boîtes sont pontées par deux ou plus.
Il va falloir songer à agrandir le stand ! On a toujours autant de mal à trouver une place assise ;0)
SLU : Comme on vient de nous le souffler, « pendant la création, la vente continue » chez DV2 ? (rires)
Guy Vignet : Mais vous voyez deux personnes détendues ! Adamson a des idées très claires sur l’avenir, un outil de production et des équipes de R&D de tout premier plan et les prochaines années s’annoncent passionnantes pour la marque, pour DV2, comme pour nos clients. C’est très bien qu’Adamson commence cette transition par un petit produit pour que les utilisateurs de la marque découvrent et s’habituent à cette nouvelle technologie progressivement. Il existe un parc important et il ne s’agit pas de tout chambouler.
Situé en périphérie de Dijon, l’Écrin est un nouveau lieu d’accueil dont Scenetec a réalisé l’installation avec en particularité un kit lumière 100 % LED dans la salle et même dans tout le bâtiment ! ETC est à l’honneur avec une régie Eos et quasiment les 3/4 du parc lumière.
Le projet du tout led apportait une solution au problème de limite de puissance du transformateur électrique chargé d’alimenter la salle et le complexe sportif mitoyen. C’est le cabinet de scénographie Architecture & Technique et l’agence d’architectures Nicolas C. Guillot qui ont avancé cette idée de faire de l’Ecrin un lieu peu gourmand en énergie grâce à la LED.
Philip Blandin, régisseur général de la salle, a organisé des tests comparatifs, avec le concours de Julien Chapeland de FA Musique: « J’ai voulu me faire accompagner par un prestataire pour comparer plusieurs marques. Sur 10 jours, 7 fabricants sont venus. J’ai pu faire des comparatifs à l’aveugle avec les régisseurs lumières qui allaient travailler avec nous ainsi que Philippe Maillet, le directeur technique de l’ARTDAM. On évaluait les gradations, les températures de couleurs, etc. On prenait des notes et à la fin on comparait nos observations. C’est ce travail qui nous a menés à choisir notamment les ETC Source Four LED série 2. »
La polyvalence est un autre critère de sélection qui a fait la différence : « Le Source Four LED étant constitué de deux parties distinctes, la boîte à lumière et les optiques interchangeables, le même projecteur peut être utilisé en Fresnel, en découpe ou en cyclo en fonction des besoins de chaque spectacle ».
On retrouve alors derrière la scène des grandes caisses en bois construites sur mesure par le service menuiserie de la ville pour stocker le parc d’optiques. L’Ecrin est doté au total 42 Source Four LED 2 (dont 30 en version Lustr et 12 en version Tungsten HD) avec un kit d’optiques Source Four composé de 24 Zoom 25 – 50°, 24 Zoom 15 – 30°, 20 Fresnel et 12 CYC. Très satisfait du résultat, Philip pense compléter encore ce parc de Source Four dans les prochains mois. L’Ecrin possède également 10 ColorSource PAR ETC.
Pendant la phase de mise en place du projet, Philip a profité du retour d’expérience de Nicolas Fandard, régisseur lumière du Domaine d’Ô à Montpellier, dont le théâtre Jean-Claude Carrière, est aussi 100 % LED. « Ca m’a permis d’avoir un avis éclairé sur le projet, précise-t-il. Nico m’a donné quelques astuces pour l’accueil des compagnies. »
Philip est rassuré, dès les premiers accueils, les régisseurs ont été très satisfaits de la qualité des SourceFour LED : « Nous avons par exemple accueilli le Centre Dramatique National de Nancy – Lorraine dont le directeur technique m’a confié que si on ne lui avait pas dit que c’était de la led, il n’aurait rien vu ! »
En régie, l’équipe a choisi un pupitre ETC. « C’est la version Ion Xe 20 qui a été retenue, car plus abordable que les versions Ti ou Gio et largement suffisante pour un lieu d’accueil comme le nôtre. C’est le même soft qui tourne sur toutes les régies Eos, seule l’interface Hardware change. »
Nicolas Cointot, l’un des 4 pupitreurs attachés au lieu ne tarit pas d’éloges quand il s’agit des produits ETC : « J’avais déjà des bases en Cobalt et sur d’autres pupitres et j’ai découvert l’Eos en suivant la formation mise en place dans le lieu. Depuis je travaille à fond sur Eos, que j’utilise même pour d’autres compagnies, et j’adore les Source Four. Je viens souvent à l’Écrin pour travailler sur les projecteurs afin de mieux les connaître et je m’éclate à chaque fois. C’est vraiment un super produit. »
Et Philip Blandin de poursuivre dans ce sens : « Nos quatre pupitreurs ont la même réaction. Ils ont tous pris la clé USB ETCnomad grâce à l’offre Education pour les étudiants. Ce sont de vrais passionnés, des geeks en puissance, et je constate qu’ils prennent vraiment du plaisir à travailler dessus. »
Le pack logiciel ETCnomad, pour ordinateur portable, permet aux jeunes éclairagistes de travailler depuis leur ordinateur sur une véritable console lumière professionnelle et aux lieux d’accueil d’avoir des jeunes qui se perfectionnent à l’Eos. Tout le monde est satisfait.