Yamaha a réuni à Abbey Road le gratin du son anglais autour de son système Rivage PM.
Le 14 mars de cette année, une soixantaine de mixeurs, designers et dirigeants de prestataires son ont été conviés par Yamaha UK pour une journée de découverte et prise en main de la gamme Rivage PM dans le studio 2 du fameux complexe d’Abbey Road.
Rien de tel que de vrais musiciens pour écouter une console
Connu même par le grand public pour l’enregistrement des album légendaires des Beatles avec Sir George Martin, le Studio 2 d’Abbey Road a hébergé le Whos’ Who de l’industrie du rock et de la pop, sans oublier d’innombrables enregistrements de bandes originales de films et de morceaux classiques. C’est donc dans ces lieux chargés d’histoire de la musique que Yamaha a décidé de présenter l’ensemble de sa gamme de mixage numérique.
« Nous avons pensé que ce lieu très symbolique et acoustiquement irréprochable était parfait pour y accueillir dans les meilleures conditions tout ce que l’Angleterre compte de personnalités de l’audio pro » nous dit le Responsable de ventes pour le Royaume Uni de Yamaha Commercial Audio Alex Warren, épaulé pour cet événement par Chris Irvine. Après avoir accueilli l’ensemble des participants, Chris a laissé la parole à Mirek Stiles, un des cadres d’Abbey Road pour en savoir plus sur ces studios à la renommée mondiale.
C’est ensuite Rick Pope qui a ouvert les débats sur sa PM10, au travers d’un système M10 Nexo et des wedges 45N12, pour quelques titres joués en live par les musiciens de Jamiroquai, Derrick McKenzie à la batterie, Matt Johnson aux claviers, Paul Turner à la basse et Hazel Fernandez au chant.
Rick Pope aux manettes, Nexo à la face et aux retours.
Après ces quelques minutes de musique, Rick avec la complicité d’Andy Cooper, Manager et Ingé application Yamaha Pro, a répondu aux nombreuses questions des techniciens présents.
A gauche Andy Cooper et à droite Rick Pope en plein Q&A
Rappelons que Rick Pope a passé la plus grande partie de l’année 2017 en tournée avec Jamiroquai sur une PM10. Une des questions les plus récurrentes a été – combien de fois la console a planté – et sa réponse : « Jamais ».
Une fois épuisées les questions, les trois consoles déployées, deux PM10 et une PM7 toute neuve fournie par Subfrantic Production Services, ont été laissées dans les mains des participants avec l’aide de Tim Bamber, Christoph Haertwig, Hans Metger, Tom Rundle et Reece Stead de Yamaha pour mieux les découvrir.
L’après-midi a été ponctué par quelques autres titres en live et une nouvelle session de prise en main jusqu’à 18h. Les jours qui ont suivi cette journée de découverte de la gamme Rivage PM, Yamaha UK a reçu des témoignages ne laissant aucun doute quant à sa réussite. On vous en poste quelques exemples :
« C’est très chouette d’avoir pu découvrir et essayer vos derniers produits lors de cette journée, cela a été très utile et sympa pour tous les participants. » Paul ‘Pab’ Boothroyd (FoH AC/DC, Paul McCartney)
« Une façon très intelligente de présenter votre système de mixage live, tellement plus vivant et intéressant que les habituels et tristes PPS. Bien joué Yamaha ! » Chris Wibberley (FoH – Imagination, Monitors – Eric Clapton, Ray Davies) « D’abord merci pour cette journée à Abbey Road. La Rivage PM10 est belle et sonne bien, le workflow est logique et la M6000 t.c. émulée permet d’espérer de ne plus avoir besoin de se trimbaler la version en rack ! » Tom New (FoH Queen)
Le studio 2 bien studieux…
« Yamaha a tout organisé dans les règles de l’art. Abbey Road, des musiciens de Jamiroquai pour nous donner du son, Rick Pope pour le mixer sur PM10, une session de questions et réponses avec ce dernier en compagnie de tout le staff de Yamaha…C’est comme ça qu’il faut s’y prendre ! » Mike Lowe (Directeurr, Britannia Row Productions) « Je pense que le système Rivage PM a un très gros potentiel et va être mon premier choix lors de futurs designs. Non seulement on retrouve la puissance et la fiabilité propres à la marque, mais il offre désormais assez de bus de sortie pour m’éviter de partir à la chasse de la DME en cas de grandes productions multivoies ! » Nick Sagar (Sound Designer, Tree of Codes, Peter Pan)
« Cette journée technique a été un succès pour d’innombrables raisons, l’orchestre de qualité, la possibilité de retrouver des collègues et échanger avec eux et surtout mieux connaître les produits grâce à l’expérience de ceux qui les pratiquent au quotidien. Et puis pizza et bière, ça marche à tous les coups ! » Andy Simmons (Directeur des ventes, Orbital Sound). « J’ai particulièrement apprécié ce workshop Rivage à Abbey Road. J’ai pu essayer une belle console avec des fonctions très intéressantes. J’ai toujours aimé Yamaha dont les tables ne m’ont jamais planté ! Yamaha est revenu sur le devant de la scène avec les CL et maintenant les Rivage PM dont il est évident que j’aimerais me servir en concert au plus vite ! » Nikoma Bell (Monitors, Paul Weller)
A l’arrière de la scène improvisée, le drive et les amplis Nexo
« Nous sommes très reconnaissants à tous les participants pour la réussite de ce workshop » ajoute Alex Warren. « Rick Pope, les musiciens, le staff d’Abbey Road, les équipes de Subfrantic Productions, Yamaha et Nexo, ont tous travaillé dur pour que cette journée ait lieu dans de très bonnes conditions, je suis donc enchanté de recevoir tous ces témoignages positifs. »
Gabriel Medrano nous présente le CURV500 TS, évolution du CURV500 avec les satellites doubles D SAT et le nouveau sub doté d’un 15 » en bass reflex.
Sous ses marques LD Systems (audio) et Cameo (lumière) le groupe Adam Hall a présenté lors de l’ISE deux nouveautés intéressantes, le système mini line array CURV500 TS et le projecteur wash ZENIT W600, ainsi qu’une large gamme d’accessoires et de finitions couleur (RAL) pour l’installation.
Le système de diffusion compact CURV500 TS vient compléter le CURV500 (voir ici le banc d’essai SLU) dans la gamme LD Systems. Il s’agit d’une version mini line array à courbure fixe un peu plus puissante avec un sub 15″ bass reflex (au lieu d’un 10″) dans une déclinaison plus orientée touring mais dont les éléments (les satellites) peuvent également satisfaire les besoins de l’installation grâce au support mural CURV 500 WMBL et à l’amplificateur classe D 4 canaux dans 1U CURV500 iAMP.
Pour l’installation, les satellites CURV500 peuvent être montés en accroche avec le support mural CURV 500 WMBL. Dans ce cas, on fait appel à l’amplification CURV 500 iAMP (4 canaux classe D).
Ce dernier peut alimenter jusqu’à 6 satellites CURV500 (ou 2 CURV500 SAT+ 2 CURV500 D SAT) par canal ou un caisson de grave CURV500 ISUB (installation).
Le sub TS (15 » en bass reflex) intègre l’ensemble de l’amplification et du traitement de signal. Le Bluetooth a disparu sur cette version mais six presets sont directement accessibles en fonction du nombre de satellites utilisés.
Hormis le sub en 15″ Bass Reflex qui embarque toute l’électronique (amplis classe D 700 Wrms LF + 300 Wrms HF plus DSP), la nouveauté du système TS tient dans les nouveaux satellites CURV500 D SAT Duplex qui intègrent les éléments de deux satellites CURV500 « single », soit deux transducteurs médium 4″ et six tweeters à dôme de 1″ selon l’arrangement « WaveAheadR » de la marque, dans une enceinte en aluminium injecté à courbure constante d’impédance 8 ohms (16 ohms pour les simples). L’interconnexion des satellites reste identique et nécessite l’adapteur SmartLink en tête (installation) ou en base de ligne (touring avec le mât).
La gamme CURV500 de LD Systems se décline maintenant en couleur pour l’installation.
L’ensemble complet comprend deux satellites simples et deux « doubles » mais il est possible de réaliser différentes combinaisons selon la répartition de l’audience et l’ouverture verticale souhaitée (ainsi que le SPL max) pour une impédance résultante minimum de 2,66 ohms compatible avec le module d’amplification classe D dédié. Selon le nombre de satellites de la ligne constituée, différents presets (1 à 6) sont accessibles sur le sub, sachant qu’un satellite double compte pour deux simples.
Quelques caractéristiques (système complet) :
Puissance RMS totale : 1000 W (700 W LF + 300 W HF)
SPL max continu : 125 dB (131 dB SPL crête)
Réponse en fréquence : 40 Hz à 20 kHz
Dispersion : 110° H x 34° V (10° V pour un satellite simple et 7° V pour un double D Sat)
Protections : Limiteur multibande (DSP), sur-intensité, surcharge thermique et courts-circuits
Masse totale : 48,2 kg (sub 35,5 kg, Sat simple 1,7 kg et Sat double 3,3kg)
Mât : Gravity de 2,2 m réglable entre caisson et Satellites
Alimentation : A découpage 100V- 240V AC (50-60 Hz).
En cliquant sur l’image ci-dessous, accès aux téléchargements de deux vidéos des offres installations de Adam Hall
L’autre nouveauté marquante de ce début d’année dans le groupe Adam Hall, cette fois en lumière sous sa marque Cameo, c’est le projecteur wash ZENIT W600 qui est exploitable en extérieur (IP65).
Le projecteur couleur wash Zenit W600 pour l’extérieur (IP65). Une version blanc 5600 K sera présentée à PL+S.Cameo iDMX app
Le Zenith W600 comporte 40 leds 15 W RGBW Cree couplées à des collimateurs de 25° en natif qui assurent un mixage de couleurs uniforme en résolution 16 bits. L’astucieux procédé de fixation magnétique SnapMag® de Cameo Light permet de remplacer les diffuseurs et cadres pour filtre des deux modèles très facilement en quelques secondes pour obtenir notamment différents angles de dispersion (45° et même 100°) et formes (ellipses 60° x 10°).
Outre les connexions de contrôle traditionnelles DMX et RDM, ces projecteurs disposent d’un module W-DMX™ de 2,4 GHz intégré pour l’envoi et la réception sans fil de commandes DMX. Une application générique de contrôle pour smartphone est d’ailleurs proposée par Cameo.
Fabricant français de projecteur à leds, Ayrton a célébré comme un air de changement début mars, avec de nouveaux locaux et une gamme de produits en pleine expansion.
Le nouveau siège d’Ayrton à Villebon-sur-Yvette
Une journée de meeting des distributeurs a précédé l’inauguration officielle, qui a eu lieu le jeudi 8 mars 2018. Plus de 200 invités, concepteurs lumière, distributeurs, fournisseurs, prestataires, ont participé à l’inauguration avec visite des nouveaux locaux, cocktail dînatoire (divin) et une présentation en avant-première du show lumière conçu par Stéphane Migné qui sera dévoilé le mois prochain au Prolight+Sound.
Le roi de l’innovation en matière d’éclairage à leds a donc quitté le Parc de l’Evénement pour installer son siège social au sud-ouest de Paris, à Villebon-sur-Yvette dans de nouveaux locaux indépendants de 1 350 m2.
Nous sommes accueillis par Chris Ferrante le Président d’Ayrton dans un hall très fonctionnel et habillé des photos des shows d’artistes de renommée mondiales, conçus par les plus célèbres éclairagistes de la planète inspirés par les MagicPanel, MagicBlade, MagicDot, Intellipix et autres OVNI. Ils ont tracé la route d’Ayrton vers le succès ces 10 dernières années. Chris nous fait visiter avec un enthousiasme communicatif les espaces de bureaux, très spacieux, tout comme les salles de réunion et l’entrepôt. Ayrton dispose aussi d’un laboratoire de test et développement et d’un espace SAV déjà au boulot malgré les bulles et les petits fours.
Ayrton fête ses nouveaux bureaux avec un dîner cocktail dans le hall
Mais le clou de ces locaux c’est le showroom de 220 m2, une vraie petite salle de spectacles avec scène et gradins où toute la gamme sera en démonstration permanente pour les distributeurs et les clients. Nous y retrouvons l’équipe d’Axente qui distribue Ayrton en France autour de Jérôme Brehard et tout le gratin des prestataires et concepteurs lumières de l’hexagone : Léon, Stéphane, Xavier et Christian, Nicolas, Mikaël… venus trinquer à la santé et la réussite d’Ayrton avec Yvan Péard, Chris Ferrante et toute l’équipe déjà renforcée par 7 personnes depuis 2017.
Ayrton a choisi la cérémonie d’inauguration pour lancer officiellement Mistral TC. Il s’intègre à la nouvelle ligne de projecteurs spot et wash à leds d’Ayrton initiée par le Merak et le Ghibli, une nouvelle étape dans le développement de la société. Mistral TC est un spot à source LED blanche de 300 W riche en fonctionnalités et ultra-compact : il a le même format que le petit wash Merak.
Mistral TC utilise un tout nouveau module leds blanc, calibré à 7000K, avec un IRC supérieur à 90 et des scores TM30* extrêmement élevés, un flux annoncé de plus de 14 000 lumens et un zoom de 7° à 53° avec une homogénéité parfaite à tous les angles. (*TM30 est un indice de rendu des couleurs développé par l’IES (Illuminating Engineering Society of North America), réputé plus adapté aux sources à LED.) Le Mistral TC offre un mélange de couleurs CMY, un CTO variable et une roue de couleurs à six positions. La section des effets comprend sept gobos rotatifs indexables et neuf gobos fixes, une roue d’effets d’animation graphique, un iris à 15 lames, un prisme rotatif indexable à cinq facettes et un frost doux. La chaleur est dissipée par le système de refroidissement à caloduc original d’Ayrton, avec un mode de ventilation silencieux pour les applications de studio et de théâtre. Puissant, rapide, précis, polyvalent et ergonomique, le Mistral TC revendique des performances sans aucun équivalent en termes de taille, de poids, de luminosité (14 000 lm) et de fonctionnalités sur le marché.
Le nom du Mistral TC suit la tendance de la nouvelle gamme de luminaires d’Ayrton a porter des noms de vent. Si Merak et Ghibli sont des noms de vents du désert nord-africain et de voitures de course hyper performantes, Mistral est un vent froid qui souffle en vallée du Rhône. « Ce n’est pas un hasard si l’on a baptisé ainsi les nouveaux appareils », a déclaré Michael Althaus, directeur des ventes mondiales.
« Les vents du changement soufflent sur Ayrton alors même que nous continuons à montrer la voie en matière de performance et de qualité avec nos projecteurs automatiques à leds. » « La réputation d’Ayrton s’est faite sur les concepts originaux d’Yvan Péard, le designer et fondateur d’Ayrton. Ils ont associé une réelle innovation et la meilleure qualité de fabrication lorsque les gammes de solutions créatives Magic™, Dream™ et IntelliPix™ sont sorties. Ayrton s’est toujours enorgueilli de sa capacité à dominer le marché avec des produits innovants. Aujourd’hui, le génie d’Yvan se tourne vers une gamme inégalée de projecteurs spot et wash motorisés à leds sans compromis et se concentre sur la qualité et l’innovation sous les capots. Cette combinaison s’intègre magnifiquement dans les spots Ghibli et Mistral »
Glyn O’Donoghue, directeur général d’Ambersphere Solutions Ltd, le distributeur exclusif d’Ayrton au Royaume-Uni explique : « Le showroom est un cadre idéal pour faire la démonstration des appareils aux clients ». « Il y a plus de 200 projecteurs dans la plate-forme, et tous les produits Ayrton y sont présents. Ce sera un outil de grande valeur. Nous pourrons y amener nos clients, leur faire visiter le siège à Paris, leur montrer les produits dans un cadre « réel » et passer avec eux du temps de qualité. »
Erik Guertin, directeur des ventes internationales de Theatrixx Technologies, le distributeur canadien d’Ayrton, a été tout aussi impressionné : « Le spectacle de lumière d’Ayrton au Prolight + Sound est toujours quelque chose qu’il ne faut pas manquer. Le niveau de la programmation et la manière dont elle illustre ce que les projecteurs Ayrton sont capables de faire sont sans égal. Avec une installation du même gabarit accessible tout au long de l’année dans un showroom permanent, on n’a plus besoin d’attendre le prochain grand salon pour voir ou montrer les produits en action. C’est un outil fantastique. »
La nouvelle gamme d’Ayrton apporte des améliorations du rendement optique, un excellent rendu des couleurs, une grande polyvalence et un nouveau concept de compacité qui pousse la miniaturisation à ses limites. Les lignes industrielles élégantes tirent pleinement parti des dernières technologies et offrent une qualité de fabrication supérieure. Le résultat est une gamme d’outils d’éclairage professionnels très compétitifs qui complètent et dépassent les projecteurs de ces 15 dernières années. « L’objectif d’Ayrton a changé, mais l’intégrité, la créativité et l’ingéniosité restent les mêmes », commente Chris Ferrante, le Président d’Ayrton. « C’était une bonne chose de fêter cela avec nos partenaires, nos distributeurs et nos clients lors de l’inauguration, et de mesurer leur enthousiasme à nous accompagner sur cette nouvelle route alors qu’Ayrton continue de montrer la voie dans la conception des luminaires à leds. »
Elation Professional annonce l’acquisition de la gamme M-Series de pupitres lumière Harman Professional Denmark ApS (anciennement Martin Professional ApS). Cette acquisition basée sur les actifs est prévue pour être bouclée avant la fin du premier trimestre 2018.
Elle comprendra un contrat de licence limité dans le temps pour la distribution des produits actuels sous le nom « M-Series », ainsi que l’assistance technique et le SAV des pupitres Martin M-Series vendus précédemment. Elation a déjà mis en place le personnel compétant pour assurer la continuité du service et le développement de nouveaux produits. Cela permettra d’assurer une transition harmonieuse pour la clientèle des contrôleurs de la M-Series vendus par Harman Professional Solutions.
Toby Velazquez, président d’Elation Lighting Inc., déclare : « Nous sommes heureux de pouvoir fournir une gamme de pupitres lumière de niveau professionnel à notre clientèle dans le monde entier. En nous adjoignant la M-Series et son équipe de R & D, qui possède plus de 25 ans d’expérience dans le contrôle d’éclairage professionnel, nous sommes certains de pouvoir répondre aux demandes de pupitres puissants et ergonomiques. Eric Loader, directeur mondial des ventes et du marketing chez Elation, a ajouté : « La gamme M-Series répond parfaitement aux besoins essentiels de nos clients et nous sommes ravis de la proposer. Les clients qui utilisent déjà ces produits tous les jours sont en attente de nouveautés et de produits qui s’appuieront sur le succès de cette gamme de pupitres. »
« Nous nous nous réjouissons que les utilisateurs de la série M puissent profiter du développement de nouvelles fonctionnalités tout en bénéficiant de la continuité du service d’Elation », a déclaré quant à lui David Glaubke, directeur des relations publiques chez Harman Professional Solutions. « Chez Harman, nous avons choisi de nous concentrer sur le développement de nos principaux produits audio, d’éclairage, de vidéo et de contrôle AV. Pour l’entreprise, cela représente l’abandon de l’activité de contrôle lumière, mais cela signifie aussi un accroissement des investissements dans les projecteurs et la vidéo, où nous entrevoyons la possibilité de fournir plus d’innovations à nos clients.
Marque américaine de matériel lumière, Chauvet est présent sur le marché DJ depuis bientôt 30 ans avec des produits remarqués comme sortant du lot pour leur fiabilité et leur robustesse. Depuis quelques années, Chauvet vise également le marché professionnel en proposant des projecteurs et des luminaires à leds bien conçus et destinés au monde du touring, de l’installation et de l’événementiel avec les gammes Maverick, Rogue et Ovation.
Cette tendance est clairement visible maintenant en France, depuis l’ouverture d’une filiale à proximité de Paris, animée par de nombreuses personnalités connues et reconnues dans le monde de la lumière pro depuis plus de 20 ans. Le dernier né, Maverick MK Pyxis est une petite machine originale et pleine de malice, proposant de générer une multitude d’effets impressifs et dynamiques, en reprenant certaines technologies de machines bien connues, mixées dans une réalisation compacte et versatile, destinée essentiellement à faire de l’effet volumétrique.
C’est quoi ce machin-là ?
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Il est plusieurs choses à la fois. Il est déjà un « beam » à leds, d’une puissance, quoique modeste, assez sympathique pour permettre de jolis effets, notamment utilisé en nombre. Il est aussi un wash équipé d’un zoom qui permet d’ouvrir de 7 à 45°. Il est également un projecteur à effets à secteurs multiples, qui peut prendre l’apparence d’un beam ou d’un wash, ou mélanger les deux (oui Madame), laissant à l’éclairagiste différentes possibilités. Si on ajoute à ça qu’il s’agit d’une machine de moins de 15 kg, de taille très compacte (donc très facile à placer en grand nombre), et pourvue d’une motorisation continue sur les deux axes pan et tilt jusqu’à des vitesses très élevées, il n’est pas difficile d’imaginer qu’elle trouvera sa place pour des effets visuels spectaculaires et dynamiques. Mais pas que d’ailleurs… Le projecteur s’articule techniquement autour de deux sources : une située au centre, un faisceau beam très serré, et un ensemble de 9 lentilles disposées en anneau autour du système central. Malgré son aspect “petite machine” le Pyxis est en réalité un projecteur assez complexe qui ne manque pas de ressources. Il peut être géré de façon simple en DMX, mais peut aussi s’intégrer dans un dispositif vidéo plus complexe qui va commander ses sources en pixel-mapping.
Optique et sources
La source du centre, est une led RGBW de 60 W couplée à un énorme collimateur de 130 mm de diamètre qui assure un faisceau fixe de 3°, un joli bâton beam très efficace. Les 9 sources de l’anneau extérieur, RGBW également, d’une puissance de 15 W, envoient leur flux chacune via à un guide de lumière à une optique rectangulaire de l’anneau. Cette couronne est motorisée pour assurer le zoom et permettre au faisceau de s’ouvrir ou de se refermer.
Le Collimateur de l’effet beam central.Vue générale de l’engin
Et on en fait quoi de cette lumière ?
Comme nous l’avons dit plus haut, il faut voir dans cette machine plusieurs types d’effets possibles :
Le Beam (le centre)
Le wash (l’anneau)
L’effet de couronne dont les sources sont gérées individuellement
La combinaison des 3
Si le beam n’a pas la luminosité ultra-intense de certaines machines aiguisées à lampe à décharge capables d’anéantir le flux de n’importe quel spot de haut vol, il produit des effets tout de même bien pêchus et qui auront l’avantage de préserver un équilibre de lumière. Ce faisceau beam est très sympa, dense et légèrement flou sur les bords, et sans être un exemple de régularité à différents niveaux, il fait bien son travail pour de l’effet volumétrique. Il sera très apprécié dès qu’une jolie quantité de ces petites bébêtes permettront de créer des « ballets » de faisceaux.
le Pyxis en mode beam « full color ».Vue de la projection du beam.
L’effet « wash » assure de jolis nappages amples et colorés qui savent prendre place autour de ce beam, soit pour le seconder en créant un deuxième plan de lumière, soit en alternant l’un et l’autre de manière à créer un effet dynamique. Utilisé seul, c’est un joli wash très propre qui a simplement la particularité d’avoir une source creuse en son centre. Si on considère que l’effet « wash » prend réellement cet aspect quand on commence à ouvrir le zoom, on peut dire que le « trou noir » créé par l’absence de source au centre ne se fait sentir que sur un bon mètre cinquante. Passée cette distance, il s’agit d’un faisceau étale aux bords diffus identique à celui de n’importe quel projecteur wash.
L’anneau pour différentes ouvertures de zoom.
Lorsque les faisceaux de l’anneau sont concentrés (zoom fermé), le Pyxis produit un autre effet, assez proche du beam, mais d’aspect « creux » (toujours cet effet de « couronne »), et permettant de diffuser un cylindre de lumière.
L’anneau pour différentes teintes
On en arrive à l’effet « par secteurs » qui prend forme en contrôlant indépendamment les leds de l’anneau extérieur suivant les différents modes de fonctionnement de l’appareil.
Comment gérer ces effets ?
L’utilisation en mode « basic » est loin de cantonner l’engin à une « sous-exploitation ». Ce mode est simple et logique. Il est très facile en quelques instants de maîtriser les nombreux effets qu’il propose. Pas de méthode de fonctionnement tordue ou « d’astuce cachée ». Vous pouvez partir en presta avec une librairie sous le coude. Vous vous amuserez comme un gosse sans de prise de tête. Les autres modes permettent juste d’aller plus loin dans la gestion des leds, notamment avec la possibilité d’externaliser le mapping. Le projecteur devient alors une surface d’émission pilotable.
Effets colorés et combinaisons entre anneau et centre.
On peut utiliser le projecteur en « single-mode » comme une machine unique sous 4 modes : « Basic » (26 canaux), « Standard » (66 canaux) « Advanced » (113 canaux) et « Tour » (131 canaux). Chauvet propose aussi un « dual-mode » pour contrôler les fonctions basiques (dimmer, pan, tilt, etc.) avec un pupitre et déléguer la gestion des sources à un autre poste, soit un média serveur, soit une autre gestion DMX, soit directement Arkaos via Kling-net. Bref, vous pouvez être deux à piloter la machine.
Le mode basic
Le mode basic sur 26 canaux va nous permettre de décrire toutes les fonctions du Pyxis. Outre les habituels pan, tilt, cette machine se comporte comme « plusieurs en une ». Elle bénéficie de deux (en fait trois, virtuellement) couches de contrôle d’effets : 3 dimmers, 3 gestions de couleurs, 2 shutters. On peut gérer de façon indépendante le dimmer du centre, le dimmer de l’anneau, mais aussi un « background » qui permet de mélanger deux couches d’effets sur cet anneau lorsqu’on utilise le générateur d’effets interne de la machine.
Différents effets avec zoom et couleur
Ce générateur d’effets va donner vie à une collection d’animations des pixels, allant des chasers sur toute la circonférence, des demi-circonférences animées, en passant par des points qui clignotent de façon aléatoire. Il se gère sur 4 canaux (appelés « gobo » et « led macro » (program / speed / delay). En gros, vous sélectionnez le mode de fonctionnement avec le canal « gobo » et ensuite, avec les trois autres canaux, vous pilotez le choix du programme de macro, sa vitesse, et son « delay » qui est un dosage de l’effet et d’une couleur d’arrière-plan que vous pouvez choisir. Et zou, avec les multiples combinaisons de couleurs, de faisceaux et de mouvements il y a vraiment de quoi faire.
Gestion des couleurs
Si les couleurs de l’anneau sont très homogènes, que le faisceau soit serré ou large, on remarque que pour le faisceau « beam » central, les couleurs ont un peu de mal à se mélanger. Pour les teintes comme le jaune, l’orangé ou les roses, le faisceau est clairement bicolore par endroits. Sans être un réel souci sur une machine destinée à faire de l’effet, il faut le savoir et faire avec. C’est le prix à payer pour une source led RGBW puissante qui diffuse dans une optique de 3°.
Le mode beam avec différentes couleurs
On peut juste regretter qu’en mode « Basic », la gestion de couleur du beam se fasse en trichromie, et la gestion des deux couches de couleurs de l’anneau, « wash et effet », se fasse sur des canaux de macro qui donnent essentiellement des teintes saturées. L’inverse aurait été bien plus judicieux à mon sens.
Lumièrement parlant
Le dimmer est un exemple de régularité. 4 courbes sont sélectionnables depuis le menu. Le mode « Square » est finalement le plus lisse, depuis le début jusqu’à la fin de la course. En termes de luminosité, on a affaire une petite machine dont l’optique est bien conçue. L’effet wash est surprenant et très joli, les couleurs sont saturées et franches, son zoom la rend vraiment très malléable et permet d’envisager des effets visuels inhabituels. C’est une machine qui va trouver un sens particulier lorsqu’elle sera utilisée en nombre, dans un design exploitant ses capacités d’effets pour faire de l’animation face au public.
Pan – Tilt
Pyxis a bien des attraits dont une motorisation très intéressante. Le pan et le tilt sont extrêmement vifs et permettent de réaliser des effets très dynamiques, des changements rapides avec très peu d’inertie. Ils sont également linéaires et limpides sur des déplacements lents. Grâce à un système de collecteurs, la tête peut tourner en continu à l’infini en pan et en tilt jusqu’à des vitesses très élevées. Ne manquez pas de jeter un coup d’œil à la vidéo montrant les différentes rotations. C’est parlant !
Mesures
Le derating
Commençons par le derating de la source centrale. Ses leds RGBW poussées à pleine puissance, il ne dépasse pas 1 % avant la stabilisation du flux, ce qui est vraiment excellent. Plus fort encore, quand nous passons à la mesure de la couronne wash, le derating est nul, aucune atténuation en cours de chauffe, ce qui est rarissime. La gestion thermique des composants est vraiment très bien étudiée.
Flux de la source centrale
L’éclairement au centre atteint 16250 lux ce qui est exceptionnel pour une source de 60 W. Le flux frôle 1000 lumens et nous mesurons un angle de 2,81° à I/2, là où se concentre le maximum d’énergie lumineuse, et 4,7° à I/10.
Flux de la couronne en wash, faisceau 20°
Lorsque l’on ouvre la couronne wash à notre angle de référence 20°, on obtient au centre 960 lux pour un flux total de 1165 lumens. La courbe de luminosité est bien régulière.
Flux de la couronne en wash, faisceau Large
Lorsqu’on ouvre le faisceau au maximum, le flux s’élève à 1610 lm, suffisant pour créer une ambiance colorée à proximité d’un décor ou d’un musicien avec un angle max de 44,8° et un éclairement au centre à 5 m de 267 lux. La courbe d’intensité lumineuse est là encore bien régulière.
Construction
La machine démontée
Le Pyxis est bien construit, sa taille est modeste mais trapue, il est facile à manipuler grâce à ses larges poignées et un blocage du pan et du tilt permet d’immobiliser la tête.
Les capots se retirent facilement, quelques vis suffisent à dévoiler le mécanisme interne de la tête. Accéder à la platine portant les sources est une opération qui nécessite un peu de temps, car il faudra retirer toute la partie optique montée devant, y compris les vis sans fin de la motorisation du zoom.
On peut ainsi accéder aux leds Osram intégrées sur une seule platine électronique qui régule leur alimentation et leur fonctionnement. Cette carte est en contact avec le système de refroidissement constitué d’un réseau de radiateurs et de deux ventilateurs. On peut d’ailleurs noter à l’examen du derating quasi nul, et de la température du capot qui ne dépasse pas 20°, et que ce système fonctionne parfaitement.
Le zoom et les guides de lumière des leds de l’anneau.La platine électronique et les sources led Osram de forte puissance.
Le socle comporte classiquement l’alimentation et la carte de gestion du menu. L’une des faces reçoit l’embase secteur avec recopie (on peut relier une petite douzaine de Pyxis sur une ligne de 16 ampères vu qu’il consomme environ 250 W), l’entrée sortie DMX en XLR3 et 5 doublées et deux connecteurs RJ-45 pour le raccordement au réseau ArtNet, sACN et Kling-net. Le Pyxis peut fonctionner directement en Wireless et il est équipé d’une petite antenne qui lui permet de réceptionner son signal depuis l’émetteur Chauvet. Le dessous de l’appareil montre 4 encoches pour venir y fixer les deux oméga qui se verrouillent avec un système rapide de type « camlock ».
Le panneau de connecteurs. On distingue l’antenne du récepteur ici sortie.
Les bras comportent d’un côté l’électronique d’asservissement de la tête, et de l’autre la mécanique du tilt, avec son moteur, sa courroie, avec un galet tendeur pour assurer la bonne tension de cette dernière sur les poulies.
Le bras ouvert avec l’électronique de gestion pan/tiltle bras avec la motorisation du tilt.
Le Menu
Le fonctionnement est simple et logique. Le menu est accessible via l’écran tactile et par 6 boutons qui peuvent prendre le relais en cas de défaillance de l’écran. C’est une bonne idée car parfois, à force de tournées et de prestations, les écrans tactiles peuvent devenir capricieux. Le menu donne accès évidemment à toutes les fonctions de configuration dont le « single-mode » pour piloter la machine comme un seul projecteur, ou le « dual-mode » pour utiliser le pixel-mapping de façon indépendante. On donnera donc dans ce cas une adresse pour le « projecteur asservi » et une autre pour la « zone de pixels », deux protocoles entrant physiquement dans la machine dans ce cas.
Le menu display tactile, et avec les boutons (au cas où…)
Quelques autres fonctions parfois pratiques sont disponibles, comme la possibilité de paramétrer l’amplitude du pan et du tilt, pour aligner le Pyxis au débattement d’autres projecteurs ainsi qu’un réglage électronique des offset pour caler (ou décaler légèrement) les points « zéro » des pan et tilt. La fonction de calibration « color balance » est très importante de nos jours pour accorder la colorimétrie d’un parc de machines lorsqu’au fil des utilisations il se produit des dérives. Elle peut donc s’effectuer via le menu, couleur par couleur, pour chaque groupe de leds.
Autres fonctions maintenant classiques sur pas mal de projecteurs, les « presets », permettent de mémoriser dans chaque machine, différents états de configuration globale de l’engin, et de les rappeler à volonté, en fonction de certaines préférences d’utilisateurs. Vous pouvez donc mémoriser d’un coup les modes, les calibrations, les niveaux de ventilation, etc.… Et tout rappeler lorsque vous utilisez le matériel derrière un autre utilisateur qui en aura changé à sa convenance certains réglages. Chose sympathique, sur le Pyxis, vous pouvez non seulement rappeler ces presets, mais vous pouvez aussi les synchroniser sur un ensemble de machine linkées. Un gain de temps précieux en prépa. Bref, le menu du Pyxis se révèle complet et bien pratique.
Conclusion
Chauvet nous fait découvrir un produit hybride et original dans une petite lyre compacte et pleine de ressources, qui devrait séduire les prestataires désirant s’équiper de machines à effets dans l’air du temps et sortant de l’ordinaire. Ce combiné sympathique a aussi probablement de beaux jours devant lui, utilisé en nombre dans les clubs branchés pour de belles installations laissant loin derrière le tout-venant habituel. Les designers de ce domaine devraient, à mon avis, ne pas passer à côté du Pyxis.
Le prochain rendez-vous Robe, réservé aux professionnels de la lumière est programmé le mercredi 28 mars 2018, à partir de 18h30 dans les locaux de LC Formation au sud de Paris. En 2018, Robe passe au format trimestriel avec un événement qui viendra saluer chaque changement de saison. Et pour la 1ère édition qui marque le début du printemps, les Happy Hours migrent exceptionnellement à Wissous dans les locaux de LC Formation.
Pour cette reprise, Robe place le RoboSpot à l’honneur ! Vous pourrez découvrir et manipuler ce nouveau système qui transforme le BMFL en poursuite et que l’on retrouve déjà sur les tournées d’Indochine, Shaka Ponk et Vianney. Robe Lighting France a réservé pour cette occasion un groupe de musiciens sonorisé par CODA Audio (le partenaire de Robe pour les Happy Hours) et un stand de Hot-dogs pour régaler les invités.
Éclairagistes, prestataires, techniciens, régisseurs, scénographes, directeurs photo, patrons et employés sont donc conviés à s’inscrire sur Robe Happy Hours pour réserver leur place.
Date : Mercredi 28 mars à partir de 18h30 et jusqu’à pas d’heure
Lieu : LC Formation, 10 avenue Lavoisier 91320 Wissous
On a découvert la marque espagnole Work Pro lors de l’ISE 2018. Bons composants, joli look, qualité de fabrication et prix très sage malgré un assemblage en Espagne. Nous avons donc choisi de vous présenter leur dernière tête et sub amplifiés et tout juste dévoilés. La découverte de ces nouveaux produits a lieu sur le très grand stand d’Equipson la maison mère valencienne de Work Pro en compagnie de Juan José Vila, le directeur du marketing.
Juan José Vila, directeur du markéting et donc intarissable sur ses produits.
SLU : Combien de temps vous a-t-il fallu pour mettre au point votre nouvelle gamme Arion ?
Juan José Vila : Deux ans et demi, quasi trois ans mais désormais nous sommes en mesure de livrer.
SLU : Vous nous détaillez les deux produits ?
Juan José Vila : Tête comme sub sont amplifiés. La 21A est une tête line-array avec un double 10’’ Faital Pro et un moteur 1,75’’ à dôme en polymère PM-4 Beyma. Cette tête pèse seulement 27 kilos. Le sub est un classique 2 x 18’’ si ce n’est qu’il est équipé de transducteurs Eighteen Sound. C’est le premier système line array espagnol à être entièrement commandé et surveillé en réseau.
Uniquement prévus pour être posés, les subs amplifiés SL218 SA ne pèsent que 96 Kg pour un SPL Max de 138 dB et une bande passante atteignant 30 Hz à -10 dB.
On ne se sert pas du RS45 mais bien d’un protocole propriétaire, l’Open Sound Control. Il est très sûr et rapide et nous l’employons sur l’ensemble de nos produits, y compris les consoles. Un soft de contrôle et de gestion est livré avec les boîtes. On peut contrôler les températures internes, l’écrêtage, choisir des presets de couplage, créer des groupes, piloter les compresseurs et les limiteurs, le délai et insérer jusqu’à 8 points d’EQ paramétriques par boîte.
Une capture écran montrant l’ensemble de valeurs visualisablesUne vue de l’égaliseur et de ses 8 points d’EQ paramétriquesLa face arrière protégée par une bavette. Chaque prise d’entrée audio, réseau comme secteur dispose de sa sortie pour ponter facilement les éléments. L’afficheur que l’on devine à gauche permet de paramétrer le DSP sans besoin de déployer de réseau.
SLU : Quels modules d’ampli employez vous ?
Juan José Vila : Du Pascal Audio. A mon avis ce sont les meilleurs du marché. Dans la 21A nous disposons d’une puissance totale de 1 000 W.
Dans le sub SL 218 SA, nous avons adopté le module le plus puissant du fabricant danois qui développe 4 000 W en crête. En revanche nous produisons à partir d’un DSP Analog Devices, notre propre carte de processing.
12 têtes 21A. Pour compléter le bas et disposer du contour nécessaire, il faut ajouter 6 Subs SL 218 SA
SLU : Le filtrage de la tête est en FIR ?
Juan José Vila : Non, pas sur ce produit.
SLU : Pour la simulation ?
Juan José Vila : Nous livrons Ease Focus avec le système.
SLU : L’entrée audio n’est qu’analogique ?
Juan José Vila : Oui, même si nous avons la licence Dante et que nous commençons à sortir des produits à cette norme.
Pour la 21A nous avons fait le choix de l’analogique comme de filtres standard car nous connaissons bien les produits face auxquels nous allons nous battre et, par exemple, ajouter des capacités Dante, ou même une entrée AES nous aurait fait perdre en compétitivité.
Deux polaires horizontales de la 21A montant un comportement très honorable de 5 kHz à 16 kHz, même si les courbes ne sont pas tout à fait superposables.La réponse en fréquence on ne peut plus droite d’une tête où il manque clairement deux octaves complètes. L’apport en subs sera donc indispensable.
SLU : Une idée du prix pour une configuration type ?
Juan José Vila : Bien sûr. Pour 6 têtes par côté, soit 12 x 21A et 3 subs par côté soit 6 x SL 218 SA, on est en dessous de 30 000€. Notre but c’est d’être le plus compétitif possible malgré le fait qu’il s’agisse de notre premier line array actif.
“More art, Less noise”, “Democracy for Listeners”. Pas besoin de vous faire un dessin. Depuis quelques années d&b a mis les gaz sur le son de demain, celui qui n’oublie personne et séduit tout le monde. Officiellement lancé à l’ISE de cette année et reproposé à Francfort avec force ateliers et écoutes, Soundscape n’est autre que l’immersion vue par les ingénieurs de d&b, la réponse ultime après l’Array Processing de gâter un auditoire, et la plus belle façon de renouveler le principe de diffusion, de mixage, voire de composition, et accessoirement aussi de vendre des boîtes !
Marcus Baümler à gauche et Ralf Zuleeg à droite. Ils sont à Soundscape ce que Werner Bayer et Matthias Christner sont à la série SL. Et on se marre autant !
Nous avons eu le plaisir de découvrir Soundscape en compagnie de Ralf Zuleeg, qui l’a pensé et mis au point, et de Marcus Baümler, qui en est le chef produit et un très fin connaisseur de cette technologie qui a pris 5 ans à être mise sur pied. L’interview et l’écoute se sont déroulées à Backnang au siège de d&b où une salle spécifique de démo et de travail de développement a été créée.
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Rapidement et pour ceux qui n’auraient pas encore côtoyé cette technologie, l’immersif est une nouvelle façon, non seulement de diffuser une œuvre dans un espace ouvert ou clos, mais aussi de la penser et surtout de la mixer. Le terme mixer pourrait d’ailleurs être remplacé par -composer sa diffusion spatiale et dynamique-, cette « composition » pouvant être une partie intégrante de la création et pas un simple gadget de dernière seconde. Le mixage ne disparaît pas pour autant, il faut toujours une captation, une mise en forme des signaux et un équilibrage entre eux, mais la ressemblance s’arrête là. Mixer en immersif offre d’infinies possibilités que ni la mono, efficace et cohérente, ni la stéréo, plus généreuse mais interférente, ne peuvent même approcher.
Markus et Ralph dans le Hall 14 qui leur est entièrement dédié et où réside une configuration à 360° de Soundscape.
Travailler du son en immersif, signifie raccorder à nouveau visuellement un son avec un instrument, sans perdre ni SPL ni impact, et éventuellement le suivre dans ses déplacements sur scène et même en dehors. Pour ceci faire, l’idée consiste à déployer un certain nombre d’enceintes à la verticale du plateau, voire à étirer au-delà de ce dernier pour l’élargir, et à éventuellement compléter ce dispositif dit à 180°, par des outfills. Mais on peut tout aussi bien ajouter un ensemble de petites enceintes ceinturant le public pour diffuser à 360° un signal recréant une acoustique de salle ou des effets simples, ou enfin choisir des enceintes plus puissantes pour y faire vivre une partie plus importante du show. Par exemple un musicien qui partirait avec sa guitare dans le public. Le système principal à la face est enfin complété par des rappels sur le nez de scène pour déboucher les premiers rangs et garder l’image à la bonne hauteur, et par un ensemble de subs venant compléter le rendu dans le bas du spectre.
L’immersion de Ralf
Cette intro étant faite, retrouvons Ralf, pour mieux comprendre sa vision du son et sa réponse au problème qui tarabuste les fabricants d’enceintes comme les ingés son depuis des lustres.
Ralf Zuleeg. Aussi brillant par sa façon de rendre accessible un concept que d’en faire du son, et du bon.
Ralf Zuleeg : La stéréo me pose problème depuis toujours et c’est au début des années 2000 que la puissance de calcul ayant fait des pas de géant, j’ai décidé de chercher une solution. Comme vers 2010 je travaillais dans une petite salle de spectacle de Stuttgart bien équipée où venaient des artistes parfois de renom, je me suis livré à des expériences en multi voies. C’est aussi dans cette salle où j’ai compris que plus que le système, la limite était le technicien. Plus il était compétent et formé, plus il s’enfermait dans une configuration qu’il maitrisait et entendait depuis toujours, perdu qu’il était face à ma configuration multivoies. J’ai donc eu l’idée un soir de mettre derrière la console mon stagiaire, un garçon compétent et naturellement pas encore imprégné par le passé. Et ça a marché. Il a mis en pratique ses idées dans le système, profitant des possibilités offertes par ce dernier. Ce soir-là, je n’ai jamais vu autant de personnes quitter la salle le pouce levé. Je suis donc reparti chez d&b convaincu, et on a bossé quelques années pour peaufiner, structurer et industrialiser tout ça. Mais cette idée appartient à tout le monde et j’ai le sentiment de participer à une croisade afin d’aller au-delà de la vieille stéréo. Le public paie des fortunes pour un résultat insuffisant et de toute façon, comme le dit le dicton de la profession, « cela n’a aucun sens de jouer plus fort, et si on jouait différemment » ? Je suis à peu près convaincu que dans 5 ans, on ne parlera plus de systèmes de diffusion d’ancienne génération.
Ralf nous montrant, VP à l’appui, ce que donne l’amoncellement de sources sonores dans un seul fil. « Monsieur j’ai la pique de votre contrebasse dans la tête ! » On appelle aussi couramment cela un mix mono. Admirez les 5 lignes de Y12, les Y-Sub au sol, les T10 posés dessus et enfin et non visibles, les Y10P sur les côtés.
La logique de Ralf est implacable, sa démonstration l’est tout autant. Il nous propose un quatuor voix, contrebasse, guitare acoustique et trombone très bien enregistré. Bien entendu il commence en mono via la ligne centrale de sa diffusion et des subs en mono. C’est cohérent, droit et propre, mais comme le précise Ralf, on met tout sur un fil unique ce qui conduit à des interférences dès que des sons à fréquences égales se retrouvent en opposition de phase. Dans un monde à une seule dimension, ces annulations sont irréversibles et conduisent le mixeur à jouer du fader pour mettre nettement en avant les sources importantes, une à la fois, afin de leur donner par exemple du poids lors d’un chorus.
Un graphique Ease démontrant la portion d’audience en mesure de bien percevoir l’effet stéréo dans une salle. En blanc. A part le mixeur et les spécialistes qui savent et se placent pile sur l’axe central…
Ralf nous propose alors le même quatuor en stéréo en jouant avec les lignes 1 et 5 en lieu et place de la seule 3. Ouf, ça respire et le son gagne en naturel. La théorie de la mono qui abîme fréquentiellement est évident, il y a moins d’accidents, mais la zone idéale où la voix se recompose en un point central virtuel est minuscule. Dur… Arrive enfin la délivrance, le système est basculé en mode immersif, employant simultanément 5 lignes de 5 Y12 en accroche et un arc de 7 Y-Sub chacun surmonté d’une T10. Le résultat sur ce même quatuor est splendide de naturel. Chacune des 4 sources sonores trouve naturellement sa place dans l’espace dans une image large, logique et offrant un sentiment de profondeur et de détail qui nous pousse à fermer les yeux pour mieux l’apprivoiser. On est proche du rendu tel qu’il devrait être à savoir que chaque élément du quatuor est localisable sur scène et le son semble provenir de lui ou de son ampli. Encore plus fort, on a beau se déplacer du lointain vers le champ proche et de cour à jardin, la localisation de chaque source ne bouge pas. Les Y et les T collaborent en timbre (remarquable calage vue la différence d’âge entre les deux systèmes) mais surtout sont 100% contributifs.
L’audi à l’acoustique très soignée malgré une forme pas évidente et longiligne
C’est la première fois que j’entends des lip fills aussi utiles pour tirer l’image vers le bas, et en même temps complémentaires dans leur action. A 50 cm de la scène où à 20 mètres, la chanteuse est tout simplement au centre et à 2 mètres de haut. Collés à la scène, la sommation Y & T est une réalité qui évite que l’image sonore ne bascule dans les genoux avec les T placés assez bas. Quand on s’éloigne dans l’axe, on ne perd pas les T au bénéfice des Y, l’image basculant en l’habituelle douche. L’image ne bouge pas. Quand on se déplace d’un côté à l’autre du plateau sans s’éloigner du nez de scène, la voix ne perd que très peu d’énergie et de précision sans jamais quitter le centre. L’effet de spatialisation et d’immersion est bluffant sans générer le moindre artefact ou accident temporel, filtre en peigne ou rotation de phase. Bien sûr le calage dans cette salle a été peaufiné à l’extrême, mais de toute évidence l’algorithme marche remarquablement bien.
DS100. Y’en a là-dedans..
La matrice DS100 ou plus prosaïquement le centre névralgique de Soundscape
Revenons à présent à un peu de technique. Soundscape repose sur un processeur, le DS100, qui est improprement appelé matrice. Certes il remplit aussi ce rôle, mais au-delà de brasser corriger, retarder et router des canaux audio rentrants et sortants en 64×64 au format Dante, il embarque une puissance considérable qui est exploitée pleinement avec les deux programmes optionnels ayant chacun une fonction précise, En-Scène et En-Space. Ces deux modules pilotent les fonctionnalités de la matrice en plus d’offrir des fonctions spécifiques qui peuvent s’additionner.
En-Scène
En-Scène sert à positionner des objets sonores virtuels où l’on veut, que ces derniers soient statiques ou en mouvement et qu’ils soient sur scène ou bien, en cas de fonctionnement en mode 360° et avec les enceintes nécessaires, partout dans la salle. En-Scène, et je reprends ici l’excellente définition qu’en fait Mathieu Delquignies en charge du support application et de la formation chez d&b France, est une sorte de panoramique vectoriel qui s’applique à toutes les enceintes constituant le système de diffusion.
En-Space
En-Space est un très, très puissant processeur capable de recréer par convolution en temps réel et sur les 64 sorties, une acoustique virtuelle et à la fois bien réelle puisque modélisée dans des salles de différentes tailles et couleurs. A cet effet ce module est livré avec 6 espaces acoustiques dans trois tailles différentes où la part belle est donnée aussi aux premières réflexions. Avec En-Space l’acoustique d’une salle de concert peut être reproduite très simplement dès lors que celle qui va l’accueillir a des caractéristiques nettement « inférieures » à celle émulée, par exemple son TR.
Comment marche En-Scene
Une configuration comportant un déploiement En-Scene à 360° et 4 Function groups ou groupes de fonction matérialisés par des couleurs.
Tout d’abord et suivant en cela la volonté du fabricant allemand de garder une suite logique dans l’exploitation de ses systèmes, Soundscape est intimement intégré à R1, le logiciel de télécommande de d&b, nous verrons après comment. Une fois créée la salle dans ArrayCalc en gardant l’option Soundscape et Audio Networking cochées, il faut définir les zones où les objets pourront être placés ou pourront se mouvoir, zones qui peuvent aller bien au-delà de la scène seule si vous optez pour un fonctionnement En-Scene à 360° et que vous ajoutez un ensemble d’enceintes en périphérie de la salle.
Bien entendu il est aussi possible de se limiter à une couverture plus traditionnelle en optant pour En-Scene à 180°. La définition de cette zone de station et mouvement des objets est importante puisqu’elle permettra de faire parler avec les coordonnées identiques à celles d’En-Scene, tout type d’application externe communiquant par OSC avec le DS100, on pense à un système de positionnement 3D en temps réel comme à un plug VST/AU dans une station de travail.
Le Functions groups ou groupes fonctionnels, sont des modes de fonctionnement, des sortes de rôles pré établis pour les ensembles de diffusion, qui disposent chacun d’un algorithme différent. Le graphique ci-dessous en montre 9 avec dans la case Mode leur fonction, et dans celle Remarques, la description de leur mode de fonctionnement.
Comme vous pouvez le voir, tous les cas de figure sont pris en compte avec, par exemple, deux types de subs. Le premier peut être défini comme étant le renfort de grave d’une ligne, localisable et est appelé Sub Group. Le second en revanche est un véritable sub en mono et est destiné à renforcer la dernière octave sans aucune localisation vu son placement et les fréquences en jeu. Il est appelé Sub Array. Une fois effectué votre design, une estimation du SPL doit être effectuée individuellement pour chaque source sonore (individuelle ou ligne entière) afin d’en vérifier la pression max, ceci à cause de la nature même de Soundscape qui n’utilise qu’une partie des ressources disponibles. L’alignement du système doit aussi être effectué au travers de la matrice DS100 et pas en utilisant les ressources des amplis, ceci pour permettre d’exploiter pleinement le principe de spatialisation d’En-Space qui emploie à la fois l’amplitude et des délais, déduits entre la position de l’objet et celui de la source qui le diffuse.
Spatialisation
Cette spatialisation peut être choisie individuellement pour chaque objet : Off, Tight et Full.
En Off, n’est employée qu’une méthode de pondération de niveau, le délai étant celui réglé lors de l’alignement de la diffusion.
Une représentation de la façon dont marche l’algo OFF. Uniquement des variations de niveau.
En Tight, l’algorithme d’En-Space applique en plus de la pondération de niveau aussi un délai spécifique par objet mais minimisé, une solution idéale en présence de sources enregistrées et/ou électroniques et donc sans un positionnement spatial marqué sur scène.
Ici le délai est de la partie mais réduit.
En Full, la position par défaut, niveau et délai sont utilisés mais cette fois-ci le délai appliqué tient automatiquement compte du placement géographique de l’objet sur scène et applique par déduction un retard afin que la somme entre la source acoustique et celle amplifiée soit cohérente. Full offre donc une parfaite clarté puisque, où que l’on se trouve, la diffusion est en phase avec la source.
Niveau et délai où on tient compte de la distance entre la source et l’enceinte.
L’algorithme d’En-Scene prend en compte les effets psycho acoustiques et les effets des combinaisons acoustiques des sources pour calculer la fonction de transfert à appliquer à chaque sortie de la matrice DS100. Le maintien de la règle de précédence où la source entendue en premier permet la localisation, offre une localisation précise des objets, tandis que la distribution de l’énergie en fonction de la position permet de conserver un niveau de pression acoustique et une balance tonale uniforme. Il est bien entendu indispensable que chaque enceinte ou groupes d’enceintes composant le « main » mais aussi le « frontfill » en jargon Soundscape, soit en mesure de couvrir très largement et très régulièrement l’ensemble de l’auditoire puisque le principe même d’immersion implique que les objets arrivent avec leur trajet, donc leur temps et leur niveau aux oreilles du public où qu’il se trouve et quelle que soit l’enceinte ou l’ensemble d’enceintes qui reproduisent cet objet. Outre le choix de modèles ayant une dispersion très large et régulière, il en existe plusieurs dans le catalogue d&b, l’Array Processing peut être d’un grand secours en lissant et uniformisant la zone de couverture. Une dernière commande appelée Spread distribue le son d’un objet au-delà, d’un seul des 5 points d’émission du système principal. Cet élargissement ou diffusion en français des objets retire un peu de précision en termes de localisation mais apporte une fusion, par exemple, d’éléments comme les voix d’un chœur ou évite aux retours effets d’être trop facilement localisables.
Les Objets
Les objets sonores sont au nombre de 64, comme les entrées et les sorties de la matrice DS100, et peuvent librement prendre place, via un écran spécifique de R1 qui les commande, sur la Positioning view, une sorte de table de travail où l’on fixe sa spatialisation x-y. Chaque objet peut donc être situé précisément à l’aplomb de son instrument ou groupe d’instruments à la fois sur le plan horizontal, comme sur celui vertical, vertical signifiant en profondeur, en avant près du nez de scène ou bien tout à l’arrière. Pour le moment Soundscape ne gère pas le plan Z qui correspond à la verticalité qui pourrait être, par exemple, un son qui tomberait du ciel, mais cette fonction est dans les tuyaux.
Le placement très aéré d’un orchestre de variété où même les différents fûts de la batterie sont individualisés. Le dernier clavier à gauche et le sax à droite sont écartés à fond les ballons.
Cette Positioning view peut être multipliée comme les snapshots d’une console afin, dans le cas d’un concert de variété, de pouvoir modifier la spatialisation en fonction des morceaux. Et bien entendu les mouvements des objets peuvent être pilotés en OSC, y compris pour suivre de manière dynamique et inaudible en termes d’artefacts, le déplacement de la source visuelle du son.
A l’instant où l’on tape cet article, Soundscape est intégré dans QLab et les objets peuvent s’animer grâce à Stagetracker II et ce n’est vraisemblablement qu’un début.
En-Space
En-Space est l’autre moitié de Soundscape, celle qui en quelque sorte finit le boulot. Signalons tout de même que simuler les caractéristiques sonores une salle, nécessite que celle où l’on reproduit les caractéristiques stockées, soit plus mate et plus « courte » pour permettre de bien entendre cet effet d’enveloppement et de construction d’un rendu crédible. Six salles sont pour le moment modélisées, par couples moderne / classique. Deux petites de jauge 250 places avec des TR de moins de 2 sec. Deux moyennes de 600 places avec des TR de 2 sec, et enfin deux grandes de presque 2000 places assises avec des TR d’environ 2,5 sec.
Le palais de la culture et des congrès de Lucerne en Suisse avec sa réponse T40 moyenne et sur le graph du dessous, celle effectuée par chaque micro. Une salle ayant été modélisée par d&b et d’un rendu idéal pour un orgue avec une remontée idéale pour gonfler à l’hélium les gros tuyaux.
EnSpace utilise 144 réponses mesurées dans 64 positions qui correspondent peu ou prou à l’emplacement d’une configuration à 360°. Cela permet de reproduire au mieux les premières réflexions si importantes pour construire le ciment sonore qui, par exemple, unit le son des différentes composantes d’un orchestre classique.
Des salles avec des propriétés très précises et convenant particulièrement à l’obtention de belle ambiances très réalistes et naturelles. Lucerne seule se distingue par son TR généreux dans l’extrême grave.
Pour ça, En-Space peut générer jusqu’à 144 process simultanés de convolution en temps réel (le processeur DS100 ne demande que 1,6 msec) avec au bout, une répartition comme suit : 32 moteurs pour le main et les outfills, 18 moteurs pour les frontfills, 80 pour les surround et enfin 14 pour les ceiling. Cette distribution de ressources est automatique de telle sorte à ce que chaque enceinte raccordée aux 64 sorties potentielles, reçoive ce qui correspond le mieux à sa place et à sa fonction. Autant nous avons pu découvrir et apprécier En-Scene, En-Space n’a été proposé qu’assez brièvement, nous ne sommes donc pas en mesure de nous prononcer au-delà de cette présentation succincte, ceci étant dit, son potentiel est très vaste.
Rien ne vous empêche par exemple dans une salle où se produit un orchestre classique amplifié, d’insérer un orgue échantillonné ou un orgue transportable de petite taille, en lui donnant par la suite un gros volume et une spatialisation d’église. Bien entendu tous les concerts en plein air retrouveraient une salle virtuelle, je pense par exemple à un Violon sur le Sable même si le déploiement des compléments latéraux et arrière ne serait pas de tout repos vu la taille de la zone d’écoute. Enfin il est imaginable de redonner leurs lettres de noblesse aux projections de concerts dans les salles de cinéma pour des retransmissions en direct d’opéras ou de concerts, mais cette fois en profitant de l’acoustique naturellement éteinte des salles obscures pour les transformer en salles de concert.
Plus qu’un long discours, un graphique qui dit tout sans trop dévoiler de secrets.
Conclusion
Il y a 25 ans le son a fait un pas de géant avec le DOSC qui a permis à quasiment toute une salle de disposer d’une pression et d‘un rendu spectralement équilibrés. Depuis… ne cherchez pas, il ne s’est pas passé grand-chose. Si on fait le parallèle avec les lumières, en 1992 les scans débarquaient en éclaireurs d’une armée qui aujourd’hui a envahi les scènes du monde entier. C’est la fête aux motorisés, aux leds, aux gobos, aux couleurs. La vidéo est plus lumineuse et transparente que jamais, les ponts bougent dans tous les sens et les artifices explosent de mille paillettes. Il est temps que le son tire lui aussi son épingle du jeu et propose plus et mieux à un public qui va perdre cette année 3dBA et le boulet en dBC. Je pense qu’à Backnang comme à Marcoussis et bientôt partout ailleurs, le mot d’ordre est de parvenir à faire dire aux spectateurs : « j’ai été écouter un concert » en lieu et place de : « j’ai été voir un concert » et pour ça, l’immersif peut se révéler décisif.
Une répartition des objets pour un show à 360°. On a écouté, c’est bluffant.
Soundscape est un système qui marche. Des limitations techniques existent, 64 entrées c’est court et 48 kHz un peu désuet, mais cela semble plus être des verrous qui per définition finissent par sauter, que de vraies lacunes. L’interfaçage dans une console de mélange et l’élévation font défaut (et pourtant c’est prévu dans l’algorithme). Il n’y a pas d’enceintes spécifiques à très large ouverture et les choix multiples et parfois complexes de ce système ouvert, ne vont pas dans le sens de la simplicité d’exploitation des produits de la marque.
Mais face à ces quelques restrictions, Soundscape brille par sa latence minime, la très grande puissance du DS100, un algorithme audio particulièrement abouti et discret, un mélange entre fills et système principal vraiment contributif, la qualité et la constance de la position des objets en tous points d’écoute et enfin la grande latitude de réglages facilitant l’obtention d’un résultat optimisé. N’oublions pas aussi la qualité de la série Y qui semble être le cheval de bataille de la marque allemande pour démarrer dans l’immersif et qui délivre un rendu en tout point excellent avec un aigu de toute beauté.
Marcus se moque de Ralf et la salle se marre : « tu nous jouerais pas une belle sérenade par hasard ;0) »
Vous aurez enfin remarqué que nous n’avons volontairement pas joué la carte de la comparaison entre Soundscape et L-ISA. La raison en est simple. Les deux systèmes marchent avec leurs différences et sont supportés par les deux plus grands fabricants d’enceintes pro, un gage de qualité et de sécurité dans le temps. Il ne fait aucun doute que, malgré le respect et estime que se portent d&b et L-Acoustics, la guerre va faire rage, non pas pour imposer un standard unique, mais pour convaincre des productions, des artistes et des prestataires de franchir le pas de l’immersif avec leur marque. Il n’y aura donc pas de gagnant ou de perdant. Si l’immersif prend, ce sont tous les fabricants qui en sortiront gagnants et, in fine, tous les shows et tous les spectateurs. Il y a pire comme perspective.
Prolight + Sound (du 10 au 13 avril 2018), salon international des technique du spectacle, de l’événementiel, des technologies de la communication de la production audiovisuelle en partenariat avec le Musikmesse (du 11 au 14 avril 2018) rassemblera les professionnels du monde entier.
Messe Frankfurt Exhibition GmbH / Jochen Günther
En 2017, ces deux évènement ont attiré près de 100 000 visiteurs venant de 144 pays au centre des expositions de la ville. Prolight + Sound en plus de renforcer son partenariat avec Musikmesse, mettra à l’honneur les technologies immersives via un panel de conférences et de démonstrations au sein du salon.
Messe Frankfurt Exhibition GmbH / Pietro Sutera
Ce Duo crée un espace commun pour concentrer ses forces sur le secteur audio, recording et DJ dans le Hall 4.1. Ce segment de marché bénéficiera donc d’une nouvelle plateforme de présentation ayant une position plus centrale. Auparavant, les exposants de ce segment pouvaient avoir à être présents à la fois au Prolight + Sound et au Musikmesse. Avec ce nouveau concept organisé dans le Hall 4.1, les exposants pourront capter les visiteurs des deux salons via un unique stand. Le hall 4.1 sera ouvert tout au long du Musikmesse.
Les produits s’y trouvant ne s’adresseront pas seulement au utilisateurs professionnels du spectacle et des technologies médias, mais aussi aux musiciens, aux producteurs de musique et aux revendeurs d’appareils comme les microphones, les processeurs de signaux et d’effets, les câbles, les tables de mixage, les unités de contrôle, les outils de monitoring, les outils de production, les équipements DJ et les outils hardware et software d’enregistrement.
Les produits pour le live et les installations fixes seront exposés dans le Hall 3.1 comme les années précédentes. Également rattaché au Hall 4.1, la “Silent Stage” (scène silencieuse), lancée en 2017, présentera un concept innovant de “son propre” ainsi qu’un espace “Sound & Recording” accueillant des conférences sur le mixage et la production.
Prolight + Sound : Le rendez-vous des professionnels
Messe Frankfurt Exhibition GmbH / Pietro Sutera
Dans la section Est du centre des expositions, les acteurs présenteront leurs technologies avant gardistes pour le spectacle, les systèmes d’intégration et de création. Ici, les visiteurs de toutes les disciplines de l’événementiel et des technologies médias pourront non seulement découvrir les nouveaux produits mais aussi trouver une inspiration et une expertise sur des sujets les touchants individuellement lors de programmes complémentaires.
Les conférences du Prolight + Sound aborderont la prise de son, les systèmes de sonorisation live, la conception lumière, etc. Les sujet, gagnant du terrain au Prolight + Sound, concernent les technologies médias et les systèmes d’intégration. Les tendances technologiques comme le réseau audio digital (AV over IP) et les technologies immersives seront présentées par des experts.
Les professionnels du son et de la lumière pourront ainsi voir de nouveaux produits en démonstration sur la scène du PRG/LEA au “Festhalle” et en extérieur à l’outdoor Live Sound Arena.
Photo Ludovic Monchat
Les technologies immersives
Prolight + Sound a par ailleurs décidé de mettre un coup de projecteur sur les nouvelles technologies de réalité virtuelle. A cette occasion, un forum des technologies immersives se tiendra le jeudi 12 avril est sera constitué de conférences autour de sujets tels que l’audio en 3D, la réalité virtuelle, la vidéo à 360° et l’holographie. De plus, plusieurs zones de démonstration permettront d’apprécier des écoutes immersives.
PLS Immersive / Pietro Sutera
Forum sur les technologies immersives
Ce nouveau programme de conférences a pour but de donner aux visiteurs l’opportunité de découvrir :
PLS Immersive
Comment moderniser leurs évènements grâce à des expériences immersives.
Comment gagner de l’argent aujourd’hui et dans le futur avec des contenus de réalité virtuelle.
Où ces solutions s’avèrent les plus appropriées en production.
Le choix des sujets abordés a été effectué en collaboration avec des professionnels du secteur tel que des producteurs de contenu, des spécialistes broadcast ainsi que des chargés de production et organisateurs d’événements.
Le programme démarrera par un workshop sur la 3D audio animé par Lasse Nipkow, fondateur de Silent Work.
Puis Jörn Nettingsmeier de l’association allemande des ingénieurs du son (Verband Deutscher Tonmeister) se penchera sur le potentiel de l’audio en 3D dans les théâtres.
Michael Ochs de PRG Lab, passera en revue les tendances du secteur de l’événementiel allant de l’exposition interactive aux expériences spatiales immersives.
Andrea Gause de Gerriets présentera les secteurs d’utilisation de la 3D et des techniques de projection d’hologrammes.
Par ailleurs, deux conférences seront données par Mattias Hundt de Hessian Broadcasting (HR) sur la partie business des contenus de réalités virtuelles et du workflow de production d’un clip musical en 360° dans sa globalité.
Zone de démonstration autour du son 3D/immersif
En parallèle de ce programme de conférence, plusieurs exposants de Prolight + Sound feront leur propre démonstration.
d&b audiotechnik fera par exemple la démonstration de d&b Soundscape, une boîte à outils destinée aux expériences sonores. Avec des systèmes de diffusion d&b combinés à un système de traitement perfectionné, de mixage et d’émulation de salle, le fournisseur audio pro offre un nouveau monde de créativité sonore. Il y aura également des présentations sur le développement, la conception et les débouchés du d&b Soundscape ainsi que des workshop le mardi, mercredi et le jeudi.
Dans le Hall 3.1, Alcons Audio et Astro Spatial Audio organiseront conjointement une démonstration de son immersif. Les produits présentés incluront le premier haut-parleurs Alcons Pro-Audio à guide d’ondes breveté et un moteur Astro SARA II premium.
PLS Immersive
Les visiteurs pourront aussi faire l’expérience d’une installation son unique sous le Klangdome dans la zone d’exposition extérieure. Equipé d’un système de diffusion DIY 3D à 31 haut-parleurs et d’un plancher vibrant, ce dôme géodésique constitue un lieu d’événement sonore intensif. 6 x 6 canaux d’amplification 100 W classe D sont utilisés dans le système Ambisonics 3D pour alimenter des hauts parleurs étanches de 8 ohm.
Mais également
Pour la 15e fois, Prolight + Sound présentera les “Sinus – System Integration Award”.
Le Hall 4.0 accueillera tous les utilisateurs broadcast dans le “Moving Picture Pavillon” où seront présentés des produits liés à la production vidéo live et au streaming ainsi que la chaîne de production “ready-to-play”.
Les produits et les séminaires liés à la scène et au théâtre seront résumés dans une brochure spéciale afin d’aider les chargés de production, techniciens et autres professionnels du spectacle vivant à se déplacer sur le salon.
Et, fidèle à la tradition lancée par Prolight + Sound, “l’Opus German Stage Award” récompensera les réalisations exceptionnelles dans le domaine de la scénographie et des technologies scéniques.
Messe Frankfurt Exhibition GmbH / Jochen Günther
Comme l’année passée, Prolight + Sound et Musikmesse auront lieu conjointement les mercredi, jeudi et vendredi, les tickets d’entrée permettant aux visiteurs d’accéder aux deux événements.
L’anticipation, la colère, le dégoût, la peur, la joie, la tristesse, la surprise, la confiance, voilà les huit émotions primitives* qui sont exprimées et vécues au cours de Skalar, une singulière et fascinante œuvre d’art créée par l’artiste designer Christopher Bauder et le musicien compositeur Kangding Ray. *Ce sont les 8 émotions de base selon la classification de La théorie psycho-évolutionniste des émotions de Robert Plutchik. Il pensait qu’elles étaient primitives sur le plan biologique, et qu’elles avaient évolué pour faciliter l’adaptation de l’animal sur le plan de la reproduction. Il a défendu leur primauté en montrant que chacune d’elles déclenchait un comportement d’une grande valeur de survivance : par exemple, la peur inspirait la réaction de fuite ou de combat. Quatre-vingt-dix Robe Pointe, 65 miroirs à double face accrochés à 195 moteurs spéciaux, bordés chacun d’un cercle de 180 pixels adressables… dans un bâtiment industriel historique massif comme une cathédrale.
L’aspect audacieux de ce décor plutôt cool est Kraftwerk «l’usine» à Berlin, l’écrin encore resplendissant d’une centrale électrique désaffectée qui alimentait jadis le centre de Berlin-Est, à l’époque où la ville était divisée par la politique de la guerre froide… impressionnant par sa taille et magnifique par sa sévérité. Skalar juxtapose la technologie et la fantaisie dans une dichotomie cérébrale pour inciter l’imagination et l’esprit à provoquer les réactions très humaines, les émotions les plus profondes. Au niveau conceptuel, le point de départ de Christopher était la « roue des émotions » du célèbre psychologue américain Robert Plutchik, mais au niveau physique, c’était Kraftwerk lui-même. Le fait d’avoir travaillé là il y a quelques années a suscité l’ambition de faire quelque chose de gigantesque et passionnant avec la lumière et l’espace. Il a pressenti que l’environnement se prêtait naturellement à être glorifié par un travail d’une dimension épique.
Skalar occupe l’ancienne salle des turbines au troisième étage, qui offre un espace de présentation gigantesque de 100 mètres de long sur 40 mètres de large… avec 25 mètres de hauteur sous plafond. C’est presque par hasard que l’occasion s’est présentée lorsque l’équipe de Kraftwerk a pris contact pour annoncer que le lieu était disponible pour le mois de février. Le délai était court à ce moment (c’était en novembre), et cela a galvanisé Christopher dans un plan d’action : Skalar était né.
L’idée était également d’impulser des projets d’ingénierie innovants, à savoir un système de treuil sur mesure et un logiciel de contrôle de spectacles, sur lesquels il travaillait avec sa société Kinetic Lights. C’est son autre société, l’atelier de design WHITEvoid, qui a produit l’événement, alors que la coordination technique et la fourniture du matériel passait par Kinetic Lights.
Dès le démarrage effectif du projet, Christopher savait déjà qu’il voulait utiliser les Robe Pointe comme LA source du faisceau qui allait s’associer et fonctionner avec le système de miroirs. C’était donc parfaitement logique pour lui de rencontrer Robe qui était par ailleurs extrêmement désireux de devenir un partenaire technique, et était ravi de cette occasion de s’aligner sur un projet passionnant et innovant. Ce travail autonome s’est aussi associé à l’édition 2018 du Festival CTM de la musique et de l’art d’aventure de Berlin pour sa première semaine, mais il s’est poursuivi durant trois semaines supplémentaires par la suite.
Christopher et David Letellier (Kangding Ray) savaient qu’ils devraient adapter leur travail avec précision pour s’intégrer parfaitement dans le bâtiment. « Ce n’est pas un endroit où l’on peut négocier », a expliqué Christopher. « L’affaire, c’est qu’il faut s’embarquer et le traiter avec tout le respect qu’il mérite, trouver des solutions aux problèmes comme les temps de réverbération et le montage particulier qu’il demande ». Être capable d’y travailler, c’était plutôt une sorte de privilège. Dans Skalar, Christopher souhaitait que le public s’immerge dans l’univers sonore et visuel créé par l’installation et ressente les émotions en réaction directe à l’œuvre, sans perdre de vue que chacune serait complètement unique selon le décor et l’environnement, chaque individualité portant dans l’équation les caractéristiques essentielles de sa propre personnalité.
Le système de miroirs est fixé au plafond de l’espace et les projecteurs sont disposés tout autour sur trois côtés : 75 Pointe sont fixés aux murs sur des échelles et 15 sont montés sur trois poutrelles verticales au sol au milieu. Cette installation dynamique permettait à Christopher de mélanger et de plier les lumières dans de nombreuses directions. Ce qui l’intéressait particulièrement, c’était la relation entre les faisceaux directs, provenant directement des projecteurs vers les miroirs et les faisceaux secondaires, réfléchis par les miroirs. La différence de résonance et de qualité des faisceaux modifie la perception et donc les réactions de chacun, et les expériences sensorielles qui en résultent. Chaque miroir est contrôlé par trois treuils qui fournissent un débattement vertical de 7 mètres plus une orientation en pan et en tilt. Ils peuvent ainsi se déplacer d’une manière étonnamment douce suivant les axes X, Y et Z avec des mouvements tridimensionnels fluides. Le déplacement des miroirs est contrôlé par ArtNet via la plate-forme logicielle propriétaire KLC de Kinetic Lights et l’ensemble du système entier est connecté en réseau.
Pour le choix de la source lumineuse, Christopher voulait quelque chose qui soit brillant, précis et lumineux. Il voulait également un projecteur dynamique doté de nombreuses options pour modifier le faisceau, mais qui soit aussi petit et précis en termes de répétabilité de repérage dans un grand espace. « En plus de la précision des signaux d’éclairage, il nous fallait un projecteur avec des couleurs parfaitement calibrées qui s’accordent parfaitement. Il fallait qu’il soit rapide, facile à manipuler et à programmer… et disponible immédiatement. Si on ajoute la netteté et la clarté de la lumière émise par le Pointe, tout cela le rendait parfait pour cette installation ».
Dans Skalar, on utilise aussi le Frost et la fonction stroboscope à fréquence réglable. En fait, la plupart des fonctions des Pointe sont utilisées tout au long du spectacle Skalar quoi tourne en boucle en plus des quatre concerts spéciaux. On peut même y apercevoir des gobos, utilisés pour créer du volume dans l’espace. Les données DMX sont converties à partir du réseau ArtNet puis intégrés dans l’ordinateur KLC, où Christopher et son équipe ont programmé une série de traitements, depuis la joie ludique qui ouvre les cœurs à un bout de l’échelle jusqu’à la colère noire et obscure à l’autre, qui sont restitués en temps réels sous forme de cues durant la lecture, déclenchés par les touches MIDI du système Ableton Live qui exécute la piste principale.
Un scénario pour le spectacle principal en boucle de 45 minutes évolue à travers plusieurs textures et les niveaux d’engagement émotionnel. Seules quatre des huit émotions sont réellement impliquées dans ce spectacle à un moment donné, et elles s’expriment dans la mélodie sous forme de changements, de montées, de descentes, de variations d’intensité, etc. Christopher et David réalisent également quatre spectacles spéciaux Skalar où ils manipulent les sons et les visuels en live. Ces représentations sont plus intenses et utilisent toute la gamme des huit émotions et les traitements d’éclairage et de son qui leur sont associés. Les résultats ont été pesants.
Les actualités de l’installation se sont d’abord répandues sur les réseaux sociaux et par le bouche-à-oreille au niveau international comme à l’échelon local autour de la ville (une communication qui a beaucoup attiré l’attention sur les racines de Christopher dans le spectacle underground). Puis elles ont attiré l’attention des médias traditionnels. Pendant ce temps, les gens affluaient à Kraftwerk pour faire l’expérience du spectacle qui tournait tous les jours. Tous les concerts étaient complets. Skalar est une autre expression de la façon dont on peut utiliser la lumière pour communiquer positivement avec les gens d’une manière divertissante, bien que légèrement abstraite. Tout ne doit pas être évident ou linéaire !
Les 90 Pointe ont été fournies en location sèche à Kinetic Lights par la société de location Motion de Feurth. Les générateurs de brouillard ont été fournis par Look Germany, et le puissant système audio Kara/Arcs de L-Acoustics venait de chez Complete Audio. Le système d’accrochage au plafond a été réalisé par les installateurs de Kraftwerk Satis & Fy, et la structure supportant le système de treuils a été fournie par Lichtblick à Berlin.
Skalar a remporté un succès tel que Christopher aimerait bien en faire une tournée internationale… L’idée d’écumer le monde pour trouver des espaces industriels imposants pour le présenter n’est qu’une des nombreuses choses qu’il se délecterait de partager avec un plus large public. Et plus d’infos sur le site Robe
A propos de Christopher Bauder Christopher Bauder a étudié le design visuel à l’Université des Arts de Berlin. Artiste prolixe, c’est un concepteur et un ingénieur qui travaille dans les domaines de l’art de l’éclairage et de l’installation, de la conception des médias et de la scénographie. Il se concentre sur la conversion des bits et des octets en objets et environnements, et vice versa. L’espace, les objets, le son, la lumière et l’interaction sont des éléments majeurs de son travail. En 2004, il fonde le studio d’art et de design multidisciplinaire WHITEvoid, spécialisé dans l’interactivité, les médias, l’architecture d’intérieur et l’ingénierie électronique.
Le travail de Christopher a été présenté dans de nombreux événements et espaces internationaux, notamment au Centre Pompidou à Paris, au MUTEK à Montréal, à la Fête des Lumières à Lyon, au Musée national des Beaux-Arts de Taiwan et au Centre national des arts du spectacle de Pékin. Il est connu pour son inoubliable installation « LICHTGRENZE » [frontière lumineuse] de la ville de Berlin, comprenant 8 000 ballons lumineux, qu’il a créée en 2014 avec son frère Marc pour célébrer le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin. Les ballons lumineux remplis à l’hélium ont tracé les 15 kilomètres de l’empreinte du mur dans le centre-ville, et ont été lâchés dans une séquence chorégraphiée pour célébrer la liberté, l’unité et la puissance de l’esprit humain.
Haliotis Distribution nous fait part de la distribution d’une nouvelle carte, Wawetool, et de la disponibilité de la dernière version de Smaart, Smaart V8.2, avec une refonte de la partie sonométrie qui prend désormais en compte l’intégration des systèmes de mesure 10Eazy (également distribués par Haliotis). Dans le même temps Haliotis dévoile son programme de formation aux outils Smaart pour cette année 2018.
Affichage des données 10Easy sous Smaart V8.2, SPL Meters.
La version V8.2 constitue la seconde mise à jour majeure du logiciel de mesure Smaart V8. Cette version revisite entièrement la partie sonométrie (SPL) et supporte l’intégration des systèmes de mesures 10Eazy. Les formations Smaart sur la mesure, l’analyse et le calage des systèmes comportent maintenant un volet très détaillé sur les réglages à effectuer ainsi que les méthodes et les aspects normatifs (IEC61672) pour se conformer au décret.
Sur 2018 les formations à venir (sessions publiques) pour la France se dérouleront chez 4J Evénements (rue de Davron, Le Petit Aulnay, 78450 Chavenay) avec le calendrier suivant :
Les formations Smaart intègrent maintenant une partie sonométrie sous V8.2.
Rappelons qu’Haliotis peut organiser également des sessions de formation « privées » sur demande de prestataires ou d’organismes (contacter la société pour de plus amples informations).
Dans tous les cas le programme sur les quatre jours se déroule de la façon suivante (aménagements possibles):
Jour 1 : Les fondamentaux Smaart : mise en configuration d’une plateforme de mesure Smaart et utilisations de base dans les modes RTA (Analyseur temps réel), spectrographe, fonction de transfert et réponse impulsionnelle.
Jour 2 : Les applications de base avec Smaart : mesure et alignement des haut-parleurs et des systèmes de diffusion et optimisation des réglages.
Jour 3 : Optimisation avancée de la diffusion sonore avec Smaart : applications avancées sur Smaart, les Acoustic tools et autres plateformes utilisées pour la mesure, l’alignement et le réglage des systèmes de diffusion sonore.
Jour 4 : IR & Les Acoustics Tools avec Smaart : configuration d’une plateforme de mesure Smaart et utilisations de la réponse impulsionnelle avec les applications des Acoustics Tools. Il est possible de s’inscrire pour tout ou partie (à la journée) de la formation complète.
Wavetool (de la société finlandaise Wavetool Ltd) est une application professionnelle de contrôle et de supervision s’adressant aux ingénieurs du son pour rapidement et aisément identifier les problèmes pouvant survenir sur des sources ou microphones sans fil (niveaux de piles, absence de signal, …). Les sources (et les données de contrôle) sont envoyées en stream vers des dispositifs iOS (en Wi-Fi) avec l’application cliente Wavetool, via un serveur (Mac) sur le réseau Ethernet de contrôle. Wavetool permet d’identifier et isoler rapidement les sources et microphones ayant des problèmes en circulant librement autour de la scène et comprend tous les outils nécessaires aux équipes son, au coeur d’une seule et unique application. L’algorithme embarqué identifie les « sonorités bizarres » des sources avant qu’elles ne soient diffusées.
Wavetool, outre le logiciel tournant sur un serveur sur le réseau, permet le contrôle via une app IoS (par Wi-Fi) sur smartphone par exemple.
Wavetool apporte toutes les fonctionnalités de contrôle et de supervision pour les micros RF de différentes marques et ce au sein d’une intégration uniformisée des systèmes RF parmi les plus utilisés en audio-pro*. Et, avec le Plug-in Chat, il est maintenant possible de communiquer sur les problèmes liés aux transmetteurs sans fils entre la scène et la régie.
* Actuellement l’application est compatible avec les récepteurs suivants : – Shure : ULXD, UHF-R, Axient et Axient Digital – Sennheiser : EM3732-II, G3, 2000, D6000, EM3532, EM1046. – Sony : DWX – Wisycom : MRK-950 / MRK-960 – Lectrosonics : Venue 2 – Et bien d’autres à venir rapidement.
FL GROUP, union de Sound Light Evénement, Interdits De Nuit, Artificiel Technologies, FX Concept et Event-Déco, vient d’investir dans les nouveaux projecteurs motorisés Vari Lite : 48 VLZ Profile et 12 VL 6000 disponibles à la location.
François Lamberdière, directeur de FL Group : “L’arrivée des nouveaux Vari-Lite chez FL Group répond à des tendances que nous avons clairement identifiées. Une forte demande cet été pour des spots et des effets volumétriques grand format en extérieur, le VL 6000 est invincible sur ce sujet. Une alternative LED de forte puissance pour des projecteurs automatiques de taille réduite, les VLZ Profile répondent parfaitement à ce cahier des charges et apparaissent déjà sur les fiches techniques. Et tout ceci avec la beauté légendaire des couleurs Vari-Lite, nos clients aiment déjà. ».
On a l’impression qu’ils sont là depuis toujours et pourtant ils sont jeunes, beaux, talentueux et artistes aussi, mais que depuis 15 ans. Qu’importe ; la fête à La Marbrerie à Montreuil a été belle, revivez-là en quelques photos.
Ahh ce stand. Désormais on connaît mieux la vigne et ce qu’on peut en tirer quand on la travaille bien…
Une fois trouvée la salle de 1500 m² bien cachée derrière une entrée très discrète, l’accueil de Cédric Duminy est plus efficace qu’un brise-glace au propre (nous sommes fin décembre) comme au figuré, bien aidé par le stand où l’on vous raconte le vin que vous allez boire avant de vous le servir.
Au bout d’une petite heure la jauge maxi de l’orchestre est atteinte et même les balcons de la Marbrerie, une adresse plus que sympa, commencent à se garnir de clients, fournisseurs, collaborateurs et amis de l’équipe de RégieTek.
Un puissant VP projette en boucle les images du 10e anniversaire, heureusement sur un mur très brut et caillouteux car certaines expressions trahissent parfois un état de fatigue liquide ou des accoutrements très, très drôles. Des artistes sur scène essaient tant bien que mal d’attirer notre attention mais les rencontres, les potes, les souvenirs et les petits fours, ne leur facilitent pas la tâche.
Pris dans les arabesques lumineuses créées par le VP et tout à droite, Jacques Kaspi chauffe sa voix.La scène de la Marbrerie. On devine derrière le Patt, l’étage cantine de la salle
Un discours ! Un discours !
Cédric, Régis Casu et Jacques Kaspi prennent la parole pour dire et redire leur plaisir, leur joie et leur envie de continuer l’aventure de RégieTek ensemble, presque en famille, et à voir les visages des présents s’illuminer comme des ballons lumineux, leurs mots font mouche. La suite est la montée de tous les collaborateurs actuels et passés sur la petite scène de la Marbrerie dont la résistance a été testée avec succès. C’est du solide.
Le guitariste et accessoirement créateur, directeur, vendeur et intégrateur de RégieTek : Cédric DuminyLe sondier, mixeur, directeur, créateur et animateur de RégieTek : Régis Casu.Les souvenirs s’enfilent implacablement comme des diapos sur leur Carousel KodakLe râtelier à vieilleries qui ne sortent plus jamais. On n’a qu’un dos et un petit serveur…A gauche Céd et Régis fantasmant sur des potars, à droite sur des écrans. Quelques années sont passées. » Allez, venez toutes et tous sur scène vous qui avez fait RégieTek ! « Amale Benaddi, en charge de la comptabilité et de l’administratif de RegieTek. » Montez, montez » insiste Régis.
Le quart d’heure sérieux
Jacques Kaspi, en charge de la stratégie de l’entreprise, profite d’une audience de plus en plus importante pour lâcher avec parcimonie quelques mots sur 1600 mètres carrés d’espaces dédiés à la création artistique en cours de rénovation et qui vont ajouter à la panoplie de services déjà offerte par la maison RégieTek, une dose de pré-production très recherchée. Résidence Live !
Jacques Kaspi a des bonnes nouvelles à annoncer.Tout est dit !
Show devant et étincelles partout !
Les tubes sont chauds, les musiciens aussi et la chanteuse n’attend que ça pour mettre le feu. On est dans une salle de spectacles ou bien ?
Mention spéciale à Erika Duminy pour son staffing, booking, looking and good, very good singin’
Il arrive parfois que la confusion de genre entre techniciens et artistes conduise à un profond ennui. Il n’en est rien. Ca tourne comme une horloge, c’est bien en place et sans grimaces ou efforts trop laborieux. Dommage que le temps ayant manqué (mais comment pourrait-il en être autrement dans nos métiers NDR) le RégieTek Band, ne nous interprète qu’un morceau, celui qu’ils ont eu le temps de répéter. A ce propos, il paraît que le guitariste et la chanteuse sont ensemble. Ca va encore foutre la pagaille dans le tourbus mais passons.
Y’aurait-il encore un bassiste dans la salle ;0)Des étoiles sur scène illuminent la Marbrerie !Chaud et en plus Régis sait encore mixer !T’as 15 ans de boîte, t’as pas un Mesa Boogie rougeoyant, t’a raté ta vie !Il vaut mieux une drum en plastok qu’un batteur en bois (cherchez pas, je viens de l’inventer..)
La suite a consisté en un buffet excellent et varié, des bouteilles de vin toutes défectueuses car se vidant toutes seules et un DJ qui a fini de mettre de l’ambiance. 20 ans c’est dans combien déjà ?
Univers-sons accueillera la prochaine Masterclass RME dans sa boutique parisienne du 19 rue Amelot dans le 11è à Paris ce vendredi 16 mars 2018, avec deux sessions, une à 14h et la seconde à 17h.
Accompagné du spécialiste RME, Bertrand Allaume, 4 différents cas concrets de configurations live seront réalisés pour découvrir toutes les solutions de l’univers RME et MyMix avec au programme :
Home-studio orienté EDM : Solutions RME autour d’Ableton Live / Native Machine.
Project-studio orienté musicien : Solutions RME autour de Cubase Steinberg / Logic Pro X d’Apple.
Studio avec Pro Tools : Solutions RME autour de ProTools Avid.
Utilisation en « live » : Utiliser son interface RME comme mixeur numérique.
Le jeune et talentueux chanteur/imitateur Michaël Grégorio termine la tournée « best of » de ses précédents spectacles, agrémentée de nouvelles imitations, nous plongeant dans une multitude d’ambiances maîtrisées voire bluffantes et toujours saupoudrées de touches humoristiques ! Qui dit nouvelle tournée dit nouveau design. Nous allons voir quelles évolutions ont été appliquées par Jocelyn Morel à la lumière et comment il répond toujours judicieusement aux besoins de cette large palette d’ambiances que nous propose l’artiste.
Un tableau épuré et plutôt intimiste, animé par l’écran qui occupe une grande place dans le spectacle. Les MagicPanel Ayrton sont utilisés ici pour leur beau faisceau wash.
C’est au Zénith de Toulouse que nous retrouvons l’équipe de tournée. Nous sommes accueillis par Jocelyn Morel, éclairagiste de Michaël depuis 2006 et collaborateur de Soundlightup. Nous nous installons en régie alors que les derniers réglages se terminent, pour échanger sur l’évolution de la lumière.
Jocelyn Morel : J’éclaire Michaël Grégorio depuis décembre 2006, on peut dire d’une certaine manière que l’éclairage de l’artiste a évolué avec lui, avec sa notoriété. Nous sommes passés progressivement d’un accueil avec 6 machines et un peu de trad à 4 semi-remorques pour la technique, et 2 tour bus sur la route. Actuellement nous sommes une équipe de 31 personnes sur la tournée, des chauffeurs aux monteurs en passant par les techniciens son, vidéo, rigging, lumière, qui est complétée par une équipe de roads et de riggers en local.
SLU : Avec cette évolution au fil des tournées, comment Michaël perçoit-il la mise en lumière de ses shows, quelles sont ses exigences ou ses souhaits ?
Jocelyn Morel : Le temps passé à travailler aux côtés de Michaël me permet d’avoir du recul et de savoir ce qu’il aime ou pas. Je m’attache avant toute chose à la justesse du propos. Il faut savoir que dans la set-list (qui est conséquente), il y a tous les styles musicaux, et de même dans le répertoire, il y a des titres qui sont joués avec différentes intentions. Parfois on est dans la performance pure, parfois c’est du détournement humoristique, ou presque uniquement de la parodie. Je suis donc en permanence en recherche de la justesse de la lumière, non pas forcément avec ce que j’aime, mais avec ce qui sert le mieux le propos du show.
C’est un spectacle d’imitations, il faut donc retranscrire le propos de l’artiste imité, MAIS avec l’intention de Michaël. Quand on part sur une imitation de Jacques Brel, il faut reproduire au mieux l’ambiance des années soixante comme si l’on assistait à un concert de l’artiste original. Pour la création en elle-même, Michaël me fait confiance sur beaucoup de choses. Après 10 ans de collaboration, je finis par connaître ses goûts. Je travaille un tableau et lui montre le résultat. On échange sur la façon dont on pourrait le faire évoluer, mais généralement on tombe rapidement d’accord sur un visuel cohérent et qui lui plaît, ou qui peut aussi ne pas plaire, ni à lui ni à moi, mais où nous sommes d’accord sur le fait qu’il convient parfaitement à un numéro bien précis.
Sur ce genre de spectacle abordant les aspects très différents de tout ce qu’on peut retrouver dans le monde de la musique, on doit aussi savoir se plier à ce type d’exercice assez délicat mais enrichissant. Et souvent pendant la tournée, le processus de création se fait à la volée. Le spectacle étant en constante évolution, on ne part pas sur une idée qui restera figée et fermée. La scénographie est étroitement liée au thème de la tournée : « j’ai 10 ans ». La disposition des éléments techniques reprend de près ou de loin l’idée d’un gâteau d’anniversaire. L’espace scénique adopte un placement circulaire avec l’utilisation d’un proscenium arrondi et de cerces concentriques.
Un kit mesuré et efficace
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Le kit s’articule autour d’une base de 42 Mythos, une machine qui plaît énormément à Jocelyn, bien qu’au départ il était un petit peu réticent à l’utiliser.
Vue d’ensemble du parc lumière utilisé sur cette tournée. (Photo Jocelyn Morel)
Jocelyn Morel : Je suis passionné de lumière, et j’ai toujours aimé les projecteurs qui produisent un faisceau pur et magnifique. En ce sens le Mythos, machine par définition à tout faire, avait pour moi un sérieux handicap. Puis, en travaillant avec à différentes occasions, j’ai reconnu que sa polyvalence et surtout ses caractéristiques optiques, qui étaient loin de correspondre à mon idéal, m’apportaient toute satisfaction en termes de rendu dans 95 % des cas. Très sincèrement, et à ma grande surprise, son faisceau me plaît vraiment beaucoup. Il a eu une mauvaise aura à son lancement due à certains problèmes de lampes, mais il est maintenant tout à fait fiable. Nous en avons un kit assez important et depuis suffisamment longtemps pour avoir un vrai recul sur ce projecteur. En beam il délivre un faisceau qui a une énergie incroyable, il bénéficie de la trichromie ce qui est essentiel, et en spot c’est également un projecteur qui a une ressource folle. Son amplitude de zoom est large ce qui permet d’avoir une source extrêmement malléable et permettant un éclairage vraiment maîtrisé sur des surfaces, mais aussi de générer des effets de grande ampleur. Il n’a pas d’iris mais j’ai réussi à m’organiser pour qu’il ne me manque pas. Son amplitude de zoom est telle que j’arrive sans problème à simuler une fermeture d’iris ultra-fine… Bref c’est aujourd’hui une de mes machines préférées.
Une des aptitudes du Mythos Claypaky est bien évidemment son mode beam, comme ici où nous avons chaud pour Michaël qui se retrouve enfoui sous un amoncellement de photons !
La face est assurée par sept Viper Profile, très appréciés également par Jocelyn qui les désigne comme une des meilleures machines de type spot du marché pour cette catégorie de puissance. On trouve aussi dans le kit 21 MagicPanel 602 et 17 MagicBlade Ayrton.
SLU : Tu peux nous parler de ces machines ?
Jocelyn Morel : J’utilise les MagicPanel essentiellement pour faire du wash, en douche, en contre-jour sur les musiciens. En plus d’être une machine à effets avec sa matrice de leds, c’est une très belle source de lumière avec un très beau faisceau. C’est un appareil qui a souvent été privilégié dans des applications ultra-techniques, utilisé massivement en grandes matrices pour ses effets graphiques, et on en a presque oublié qu’avant toute chose c’est une source qui produit une lumière magnifique. Au départ, je les ai utilisés dans le kit pour remplacer des Viper Wash DX trop lourds et encombrants pour des scènes de théâtre, et je les ai naturellement conservés car ils correspondent précisément à mes attentes en matière de lumière pure. Après, ils sont évidemment capables d’effets graphiques tout à fait spectaculaires dont je ne me prive pas non plus à différents moments du show.
Des latéraux très présents juste secondés par deux faisceaux de MagicPanel…… qui peuvent apporter beaucoup de profondeur en contre-jour en jouant avec les pixels des machines.
Sur cette tournée il y a aussi 17 MagicBlade, installés sur les cerces. Ils apportent une petite touche de folie grâce à leur pan et tilt infinis et aux différents effets originaux que l’on peut obtenir en jouant avec des segments de leurs 7 différents faisceaux. Je m’en sers pour faire des effets vers le public. Ils sont placés très en avant, au-delà de la scène, pratiquement au-dessus des premiers rangs. On remarque disséminés dans le design lumière, la présence de stroboscopes Atomic 3000 Led, 12 pour être précis. Au final, ils sont relativement peu utilisés en effets stroboscopiques basiques, qui ne se prêtent pas vraiment à ce show, nous dit Jocelyn, ils sont cependant souvent utilisés en habillage avec l’effet « Aura » permettant des petites animations graphiques. On les retrouve aussi sur certains tableaux en blinders très efficaces.
Zoom sur le pont de face et ses Viper Martin, au second plan les MagicBlade-R Ayrton dans une configuration où les effets vers le public sont vraiment percutants, leurs faisceaux rayonnent depuis la cerce extérieure.
Nous terminons par les B-Eye K20 Claypaky. Il y en a seize dont six à contre au sol, les autres sont sur des pieds et sur des supports de décor, à cour et à jardin, à différentes hauteurs. Ils assurent les latéraux et des effets sur le public. On remarque l’installation de ces K20 latéraux sur des supports spéciaux qui les positionnent inclinés d’une trentaine de degrés vers l’intérieur de la scène.
Une partie des B-Eye K20 Claypaky montés sur leur pied et leur embase spécialement inclinée, leur permettant d’atteindre des angles vers le bas. (Photo Jocelyn Morel).
SLU : Jocelyn, peux-tu nous parler des supports de B-Eye ?
Jocelyn Morel : Ce sont des pièces d’aluminium qui ont été construites à ma demande par JSF, un fournisseur de matériel son & lumière que je connais très bien et qui dispose d’un atelier de fabrication d’éléments scéniques sur mesure. Qu’ils soient sur les pieds Wind-up ou sur mes éléments de décor, ils sont inclinés à 27° car ces machines ont un petit inconvénient : leur axe Tilt est très limité vers le bas. Si on les dispose sur un support horizontal, on a un débattement ultra-faible vers le bas.
Ces supports leur assurent donc une inclinaison constante et idéale pour les faire travailler de cette manière. Ils ont été remarqués par de nombreux éclairagistes et sont désormais au catalogue des accessoires spéciaux que vend JSF sous la dénomination « JoMoTILT » ! (le nom m’a fait beaucoup rire), mais c’est cool car visiblement ils commencent à être adoptés par beaucoup de monde. Cet étagement des latéraux ajoute une inclinaison implicite à la scène, lorsque les B-Eye jouent seuls (ou presque) dans cette configuration, une ambiance feutrée envahit le plateau.
Jocelyn Morel : Ces Wash ont une place importante au sein du show, tant leurs possibilités sont étendues avec leur zoom de grande amplitude. C’est aussi un magnifique projecteur à effets dont je ne me prive pas ! J’utilise les effets intégrés à la machine qui sont particulièrement efficaces. Dans leur configuration actuelle, en mode 35 canaux, je n’arrive pas à leurs limites. C’est d’ailleurs pour ça que même en festivals l’été, où l’on s’adapte à ce que l’on trouve sur place, nous avons toujours tourné avec notre kit de B-Eye.
La brigade lumière qui entoure Michaël avec de gauche à droite, Thierry « Schwartzy » Scheidecker, Jocelyn Morel, Remy Hénon & Nicolas Gros
Le kit trad compte une vingtaine de FL650 montés dans des supports individuels ressemblant à des phares de moto, et connectés par paires, le tout disposé au sol sur scène.
Jocelyn Morel : Ils me permettent de faire une sorte de tapis de bougies sur scène, de créer des flashs au niveau du sol entre les musiciens. On en retrouve d’ailleurs douze de plus au sol pour matérialiser l’arrondi du nez de scène. Ils apportent sur certains tableaux une ambiance tungstène très dorée. L’énergie de ces petites lampes est toujours intéressante. J’adore en avoir un certain nombre pour pousser dans le dos des musiciens et créer des contre-jours impressifs. Huit blinders de type FL2600 (à quatre lampes 650 W) se trouvent à l’avant de la grosse cerce et ponctuent le show lors d’effets aveuglants ou lors d’éclairage du public.
La scène tout de blanc vêtue sous différentes températures de couleur appuyée par la chaleur des projecteurs tungstène répartis au sol.
Un petit mot sur le brouillard (« MDG, what else ? » s’amuse Jocelyn)
Jocelyn Morel : Il n’y a rien d’autre qui me donne une telle satisfaction. Même les différents produits qui essayent vaguement d’y ressembler sont loin d’égaler une MDG. On a une ATMe qui tourne à cour en continu, et de l’autre côté à Jardin, une Touring 5000 utilisée ponctuellement pour faire des compléments de densité quand le besoin s’en fait sentir. Elles sont couplées chacune à un ventilateur.
SLU : Jocelyn, parle-nous un peu de ta régie, comment pilotes-tu ton kit ?
Un beau quatuor comprenant B-Eye K20 et Mythos Claypaky, Atomic 3000 Led Martin et un phare à lampe 650 W au lointain de la scène devant l’imposant mur d’écran.
Jocelyn Morel : Sur une Grand MA-2 Full-Size. Elle envoie deux signaux, du MA-NET vers un NPU qui gère les huit premiers univers DMX. Il est doublé par un second NPU de spare qui tourne simultanément. La GrandMA envoie également un signal ART-NET dans un node MALighting qui gère un neuvième univers dont nous avions besoin (tout ne tient pas sur huit) pour quelques machines. Il n’est pas doublé mais les appareils qui en dépendent ne sont pas absolument décisifs. Nous n’avons d’ailleurs jamais eu de soucis avec. Les signaux sont envoyés en fibre depuis la régie jusqu’aux blocs entre 2 Gigacore Luminex. Cette configuration a été mise en place par Jean-BA de Phase 4 qui m’a administré tout ça impeccablement. Le système est ultra sûr. J’ai un petit rack perso en régie dans lequel j’ai toutes mes bidouilles, mon intercom pour les liaisons avec le bloc et la poursuite, le départ fibre avec les connexions d’alim pour la console, et un onduleur pour les équipements du rack (dont principalement le Gigacore).
Une scénographie qui laisse plus de liberté
Le matériel est donc installé en corrélation avec l’aspect circulaire de la scénographie. On définit donc facilement les zones d’implantation du parc lumière : contres au sol (et nez de scène via une partie du trad), latéraux cour et jardin sur deux niveaux, à hauteur d’homme et en plongée avec l’utilisation d’échelles, les cerces concentriques reprenant une bonne partie de l’espace scénique sur un plan élevé, et le traditionnel pont de face.
Les cerces qui occupent en hauteur la majorité de l’espace scénique, équipées de Mythos, Atomic Led, MagicPanel et MagicBlade-R. La zone au-dessus du proscenium de la grosse cerce supporte également les blinders FL2600.
L’écran à leds lui occupe la majorité du fond de scène. On remarque que le couple vidéoprojecteur/écran blanc de la précédente tournée a laissé la place à un écran led black face qui offre une plus grande liberté à Jocelyn.
Les fameux groupes d’échelles placés à cour et à Jardin qui supportent chacune 9 Mythos, ils délimitent les latéraux et occupent un espace libre qui au final encadre l’écran. (Photo Jocelyn Morel)
Focus sur les échelles latérales qui soutiennent une partie des Mythos, dix-huit machines au total. Ces échelles d’environ 2,60 m sont implantées face au public. On les retrouve dans la moitié supérieure de la hauteur qui sépare la scène des cerces. Les rangées d’échelles sont légèrement inclinées. Ces dispositions permettent de travailler les angles autrement que de façon frontale.
Jocelyn Morel : On travaille latéralement sur les musiciens et vers la salle, ce qui permet de donner de l’envergure à la scène dont le fond est accaparé par l’écran led. Cet écran qui est très massif et occupe une grande surface, c’est autant de place et d’angles d’où ne peuvent partir les faisceaux. La lumière est dans le prolongement de la vidéo, et sur certains tableaux elle prolonge le visuel.
SLU : Nous avons évidemment remarqué l’utilisation des B-Eye K20 en latéraux, mais également de manière fréquente en tant que sources d’effets, est-ce que dans tes mises en lumière ce poste est pour toi un placement synonyme de polyvalence ou est-ce propre à cette création ?
Jocelyn Morel : J’utilise beaucoup les latéraux, dans la plupart de mes mises en lumière. Ce sont des angles que j’adore et que je travaille de plein de manières différentes. Ici les B-Eye me font effectivement des latéraux puissants sur le plateau mais leur disposition a été imaginée pour permettre un habillage esthétique de la scène et la création d’effets de lumière parfois très impressifs autour des musiciens, ou complètement vers le public, en créant parfois une sorte de voûte au-dessus des artistes. Les 16 B-Eye constituent une grosse partie de l’identité visuelle de ce show.
Les B-Eye K20 Claypaky et leurs effets volumétriques saisissants.
SLU : Certains de tes tableaux peuvent être d’une simplicité extrême mais redoutablement efficaces, se limitant à un faisceau traversant la scène pour éclairer Michaël, appuyé par un léger renfort en latéral. À l’inverse, lorsque tu dois amener beaucoup d’éléments visuels et que tu es plus libre en termes de création, y a-t-il des limites que tu t’imposes au niveau du rendu (mélanges de couleurs ou d’effets, vitesses etc.) ?
Jocelyn Morel : Dans le spectacle de Michaël, les ambiances sont nombreuses et différentes (presque autant que de morceaux dans le spectacle) et je dois reconstituer des univers lumineux très variés. Sur les moments très intimistes, j’aime travailler la lumière de façon assez minimale, notamment avec ces diagonales violentes qui viennent de très loin pour cibler mon artiste au milieu d’un tableau qui contre cette direction de manière radicale.
Deux projecteurs seulement sur ce passage très intimiste du spectacle.
C’est devenu un élément reconnaissable de ma patte de lighteux. J’ai souvent un tableau comme celui-ci dans un spectacle et je le décline dans quantité de modes différents. Pour d’autres ambiances sur des choses plus remplies, en règle générale j’essaye avant tout de traiter le propos artistique. Même lorsque je travaille un tableau particulièrement disco ou volontairement rempli de faisceaux, la base de la mise en lumière est d’intégrer les artistes dans l’effet, et ne pas les noyer au milieu du tableau. Pour ce qui est des couleurs ou des effets, j’essaye aussi de les faire correspondre aux ambiances. Dans ce show on a des tableaux très colorés parfois (les tableaux comme celui des Bee-Gees, de l’ambiance « Dance Machine » ou encore le tableau final, avec des choses assez criardes et clinquantes même, mais c’est parfaitement assumé), et parfois des tableaux beaucoup plus sobres.
SLU : Nous ne pouvons que constater la permanente évolution des shows de Michaël, l’accroissement des scènes, et par extension de sa lumière. De ton côté, continueras-tu à avoir cette approche « live » de ton pupitrage ?
Ici une ambiance disco très colorée et tout en mouvement.
Jocelyn Morel : C’est pour moi essentiel, que ce soit avec Michaël ou d’autres artistes. Et c’est ce qui fait la différence. Michaël est un artiste qui fait de la musique et de la performance « live ». Divers évènements nous ont montré que seul le pupitrage live pouvait correspondre à sa versatilité et à sa liberté sur scène. C’est ça notre job, et c’est comme ça que le public ressent l’émotion. Tout mon travail passe par l’interprétation, le ressenti… C’est la même différence qu’il y a entre jouer de la musique sur un instrument et passer une bande sonore. Ce n’est pas une question d’évolution. La technique doit servir l’émotion « live ». Si on doit perdre « le live » pour faire évoluer la technique, c’est une sacrée régression, et surtout, ce n’est juste pas le même métier. Toute évolution passera de toute évidence par l’approche live.
Une mise en scène étudiée en étroite collaboration avec la vidéo
SLU : Justement concernant la vidéo qui est très présente dans le show de Michaël, comment t’y es-tu adapté, y a-t-il eu concertation ?
Jocelyn Morel : Michaël a toujours travaillé avec de la vidéo. Nous ne sommes pas dans un process habituel où l’éclairagiste décide de manière arbitraire du type de vidéos ou médias utilisés. Ici la vidéo est illustrative pour certains titres et les médias proviennent en partie de créations de contenus spécifiques faisant partie de la mise en scène. On peut avoir une pluie de textes pour certaines séquences de karaoké, des parodies de clips, mais aussi des images tournées spécialement et produites avec du trucage, et tous ces éléments font partie de la mise en scène du spectacle, en lien direct avec les musiciens et Michaël.
La vidéo se confond avec la lumière pour un résultat du plus bel effet malgré la surface sans faisceaux occupée par l’écran.
Maxime Lethellier gère tout le contenu vidéo scénique, et il a de très bonnes idées en termes de visuels. Le spectacle évolue en permanence. Michaël essaye régulièrement de nouveaux morceaux, de nouvelles voix et quand Maxime arrive avec un nouveau visuel, nous travaillons chacun de notre côté puis nous partageons nos idées, lors des balances, et nous sommes souvent sur la même longueur d’onde. Nous expérimentons beaucoup de choses en cours de tournée.
Nous avions eu l’occasion de nous entretenir un bref instant avec Maxime sur une des autres dates de la tournée, où il nous avait donné quelques détails supplémentaires sur la façon dont la vidéo était travaillée et restituée.
Maxime Lethellier : Ça fait 9 ans que je collabore avec Michaël, depuis que j’ai fini mon Master en arts plastiques et création numérique (option scénographie) en 2008. On a travaillé avec un studio de création vidéo où j’ai assuré la liaison avec Michaël. On ne peut pas vraiment parler de direction artistique, j’étais à l’écoute de l’artiste et je briefais ensuite le studio. La vidéo est gérée avec un Catalyst, que je pilote via une console GrandMA2 dédiée, située en backstage à cour. La console commande l’envoi des vidéos mais aussi de certaines pistes sonores et autres bruitages qui y sont parfois associés.
Un mélange de lumière et de vidéo parfaitement dosé et bien encadré par les faisceaux latéraux des Mythos.
L’une des évolutions que l’on peut constater sur ce show est la présence d’une poursuite Cyrano 2,5 kW à la face, dans les Zénith, grâce à laquelle Michaël est maintenant libre de ses déplacements. Une face plus ou moins classique (via les Viper) est toujours assurée pour des morceaux interprétés de manière statique par exemple, ou qui imposent l’utilisation de couleurs ou textures.
Jocelyn Morel : La Cyrano convient très bien en Zénith mais peut parfois se révéler limite en puissance lorsqu’elle est placée très loin de l’artiste. Il ne faut pas oublier qu’elle doit lutter contre un mur de leds imposant et que le flux lumineux des asservis est élevé. Le fort éclairement sur le plateau a tendance à masquer l’effet de la poursuite. L’emploi d’une source de 4 kW n’était pas pleinement justifié hormis sur des dates comme Bercy où l’on utilisait plusieurs Lancelot.
Un des très beaux mélanges de lumière que nous propose Jocelyn. (Photo Jocelyn Morel)
Huit petites mains au cœur de la technique lumière
Les derniers calages sonores reprennent, nous quittons la régie pour nous diriger en coulisses où Jocelyn nous fait rencontrer sur le vif une partie de l’équipe qui l’entoure. L’équipe lumière compte aussi Thierry » Schwartzy » Scheidecker, qui gère les blocs, l’alimentation électrique, le câblage et le réseau, c’est une des personnes charnières de l’installation.
Thierry « Schwartzy » Scheidecker : Mon job sur le papier est assez simple mais requiert beaucoup d’organisation lorsqu’on travaille sur des tournées de cette envergure car la fiche technique lumière est quand même conséquente et il faut pouvoir conjuguer les contraintes que l’on nous impose en termes d’installation, de puissance, de timing, mais aussi de la place que l’on a dans les camions. Tout est optimisé. Pour la distribution électrique, on essaye de faire au plus simple, mais on doit pouvoir isoler n’importe quelle machine en cas de problème sans porter préjudice à l’ensemble en coupant trop de projos, c’est pourquoi, dans la mesure du possible, chaque appareil dispose de sa propre ligne d’alimentation jusqu’aux armoires qui, elles, sont placées à jardin. C’est de l’organisation et de l’habitude. Idem pour la distribution du signal DMX qui est rationalisée et dont les connexions sont optimisées et assurées par un certain nombre de possibilités de spare rapide en cas de coupure de signal dans un multi ou sur une liaison quelconque. On est ici dans le cas d’une configuration finalement assez simple, mais optimisée et bien pensée à la base pour ne pas se retrouver en galère en cas de problème.
Rémy aux commandes de la Cyrano. (Photo Jocelyn Morel)
Nicolas « Nico » Gros assure le montage (du plateau, et de la lumière) ainsi que l’encadrement du personnel local affecté à la lumière. C’est un peu lui qui donne la cadence et qui pilote l’organisation générale des roads au plateau. Tout se fait en coordination avec Yannick et Thibault Bastian, les chefs riggers, pour la levée des éléments de structure.
Rémy Hénon quant à lui est affecté à la poursuite, qui est maintenant indispensable sur les shows de Michaël. Il assure aussi le montage du kit avec Schwartzy et Nico.
Jocelyn Morel : Nous pensons aussi à certains membres de l’équipe, qui sont actuellement sur d’autres tournées. Mickaël « Mickey » Lecourt, Remy Bourdial et Romain Villart-Jamet avec qui la tournée a démarré. Ensuite, il y a eu différentes versions du show, avec des variations de kit pour satisfaire toutes les jauges, les théâtres et les grandes salles, pour revenir ici au kit Zénith qui est le plus fourni. Les kits » réduits » sont basés sur la même scénographie, mais avec moins d’éléments scéniques (les praticables sur deux niveaux, l’avant-scène, ne sont présents que sur le kit Zénith), de l’accroche simplifiée à des ponts droits (exit les cerces et les échelles) ou même des perches de théâtre, et bien sûr le set de machines allégé. Une autre version, ne comprenant que le sol a été déployée pour les festivals, complétée par les kits lumière fournis par les festivals.
Effets mêlés de K20 et d’Atomic LED de MagicPanel, les machines matriçables animent le tableau.
Le kit lumière global, même s’il commence à être imposant en nombre d’appareils, reste tout à fait cohérent, les projecteurs sont choisis pour ce qu’ils savent faire et rien ne paraît superflu, Michaël avec la collaboration de Jocelyn arrive à nous transporter dans l’univers qu’il décide d’imiter (voire de reproduire ?) et la magie opère à coup sûr…
Les intervenants Production : RUQ Spectacles Prestataire lumière : Phase 4 / B-Live Prestataire son : Lys Prestataire vidéo : Skynight Prestataire rigg : Scenium Tour bus : Black Line Transports : Artys
Equipe technique et artistique Régie générale / administrateur : Pascal Autissier Direction de production : Laurent Poirier Régie artistes : Jean-Louis Dapoigny Régie plateau : François Gouin Régie son façade : Ludwig Leroy Régie son retour : Riko Leroy
Design lumière et pupitreur : Jocelyn Morel Vidéo/real : Jérôme Ledoux / Nicolas Laillier Backliners : Thierry Senecal, Clément Dantan
Technicien son/ingé système : Thomas Mouterde Technicien son retour : Dylan Lemarchand Technicien light – chef électro : Thierry « Schwartzy » Scheidecker Technicien light assistant auto : Nicolas Gros Technicien light – poursuiteur : Remy Henon Assistant vidéo réal / médias vidéo : Maxime Lethelier Technicien vidéo Led & vision : Tomi Patissier Techniciens vidéo cadreurs : Vicent Lapointe, François « Mini Moi » Dubois Technicien décor : Jérôme Saint Marie