Gros, très gros spécialiste belge, Amptec assure vente et intégration de marques comme d&b, DiGiCo, Universal Audio ou DPA, mais assure aussi de la formation. Nous avons été au De Roma d’Anvers mieux comprendre et écouter l’ArrayProcessing.
Régulièrement en effet, la newsletter d’Amptec nous invite à des formations sur le terrain. Nous sommes donc récemment partis à Anvers dans la salle De Roma, célèbre pour avoir entre autres accueilli des vedettes du calibre de Lou Reed, Cliff Richard ou encore Paul McCartney, pour découvrir, pratiquer et écouter l’algo magique de d&b.
La fameuse salle, équipée de manière permanente d’un système d&b, 12 V12 et 2 V-SUB par côté, plus une toute belle DiGiCo SD10.
Amptec a eu dans ses mains le dossier « de Roma » en 2016 et y a réalisé un travail remarquable, la salle étant loin d’être acoustiquement saine. Suite à une expertise d’Eddy Bøgh Brixen (expert en acoustique), l’accent a été mis sur l’absorption dans le grave.
Eddy Bøgh Brixen
Puis le déploiement en ArrayProcessing du système V de d&b et un travail spécifique au niveau des subs ont redonné des couleurs et un rendu optimisé en termes de cohérence et de niveau. Beaucoup d’enjeux et de challenges ! De quoi être heureux quand Davide Zuccotti, education et support manager d&b, nous explique le fonctionnement de l’ArrayProcessing.
David Zuccotti en personne. Ne vous fiez pas à son jeune âge. Cet ingénieur du son de formation sait de quoi il parle.
Soyons clairs, la technologie n’est pas neuve et nous en avons déjà parlé dans un précédent article de SLU. Ce qui nous intéressait lors de cette formation dans le De Roma n’était pas de faire un doublon, mais bien de donner aussi objectivement que possible, un second avis sur l’ArrayProcessing, et suivre l’évolution des algorithmes.
Avant d’aborder la théorie liée à cette nouvelle technologie, faisons un rapide point sur quelques principes acoustiques fondamentaux.
La diffusion Point Source traditionnelle bénéficie d’une décroissance de volume équivalente à -6dB par doublement de distance. Le Ligne Source (qui bénéficie d’un front d’onde homogène) bénéficie d’une décroissance de -3 dB par doublement de distance. Pour cela il doit respecter les 5 critères de la WST (Wavefront Sculpture Technology) édictés par Christian Heil, Marcel Urban et Paul Bauman dont on vous offre le lien pour télécharger le célèbre papier blanc de l’AES de sept.2001
Selon Christian Heil, ce n’est qu’en respectant scrupuleusement ces 5 critères que l’on pourra bénéficier du fameux -3dB/doublement de distance, ou -3db/dd. Ce couplage parfait permet à un système d’obtenir des niveaux plus puissants pour une puissance électrique équivalente. Les développeurs de d&b ont mis au point un algorithme améliorant encore ces performances jusqu’à offrir, sous certaines conditions, une atténuation quasi nulle par doublement de distance. Une sorte de saint Graal.
Pas si vite papillon… (et gaffe à tes ailes, le mur du son n’est pas loin)
Une panoplie d’ingénieurs du son, en train d’écouter un responsable de chez Amptec. Mais néanmoins perplexes car la photo est prise avant l’écoute.
Cette mise en forme du son s’opère dans les amplis dernière génération de la marque (D80, D20 pour le touring et 30D et 10D pour l’installation) et uniquement avec les enceintes d&b. Impossible donc de demander au DSP de votre vieux D12 d’en faire autant. L’idée qu’un algorithme (aussi bien élaboré qu’il soit) modifie le son du système afin de mieux répartir pression et balance tonale dans la zone de diffusion, va à l’encontre de ce qui a été longtemps enseigné dans les écoles. De là le scepticisme de certains !
Davide de chez d&b nous présente les manettes avec lesquelles on peut contrôler l’ArrayProcessing :
Simulation sur l’Array Calc d’un système comprenant 12 V12. En bas à droite vous voyez la réponse en fréquence de votre système pour 2 fréquences de votre choix, ici : 4000 Hz et 250 Hz. Un système parfait nous montrerait deux courbes parallèles relativement proches.
9 presets différents peuvent être rappelés très facilement et en moins d’une seconde. Attention cependant, ce rappel est audible, il faut basculer entre deux morceaux.
3 zones distinctes peuvent être découpées et bénéficier de paramètres modifiables séparément. Cela est idéal si par exemple vous voulez travailler différemment la fosse, le sous balcon et le balcon.
Dans chacune des zones, on peut préciser la chute de volume souhaitée (-3db/dd, ou -1db/dd par exemple), la température, l’humidité, le type d’auditeur (listening pour des auditeurs ou réflecting pour des zones à idéalement ne pas sonoriser).
On dispose ensuite d’une commande type crossfader « Emphasis » permettant de naviguer entre le mode Power où la pression est la priorité de l’algorithme, et Glory qui au contraire travaille la balance tonale mais consomme du SPL et peut, sous certaines conditions extrêmes, rendre le process audible.
Tout à droite, un afficheur à 20 segments appelé Realizer indique la quantité de processing demandée par votre sélection de paramètres. Si vous atteignez le rouge : impossible de valider votre preset qui en demande trop et à coup sûr impacterait trop le rendu sonore.
La salle des machines du De Roma. 10 amplis 30D soit 40 canaux de 1 kW et autant de ressources DSP.
Bien entendu, si l’algorithme est gratuit dans ArrayCalc, son exploitation ne l’est pas tout à fait.
Ce processing nécessite que chaque enceinte soit processée séparément. Cela revient à dire qu’il faut un ou deux canaux d’ampli par boîte suivant le modèle.
L’algorithme ajoute 5,9ms de délai au système (en plus des 0,3ms initiales). Considérez donc que votre line-array recule acoustiquement de 2m.
L’algorithme ne fonctionne pas de la même manière sur tous les line-array d&b. Par exemple, il est compatible avec la série T mais n’est pas initialement prévu pour ce système (qui, à la base, est conçu pour mettre beaucoup de boîtes par ampli).
Pour tirer au mieux parti de l’algorithme, celui-ci demande des mesures rigoureuses et précises à 10 cm près.
Essais Off-Line
Après ce bref rappel théorique, nous n’avons pas pu nous empêcher de sortir notre ArrayCalc pour simuler quelques essais d’ArrayProcessing.
Premier slot : Bypass. Celui-ci est fixe et imposé par d&b, il permet d’écouter facilement votre système sans ArrayProcessing pour effectuer des comparaisons rapides.
Second slot : premier essai de l’équipe SLU. Nous avons appelé ce preset, useless. L’ArrayProcessing est employé très, très raisonnablement et laisse une décroissance et une balance tonale sage. On constate du coup que le Realizer ne grimpe pas aux rideaux.
Troisième slot : SLU joue avec les commandes et crée du -0 dB par doublement de distance sur les premiers 45 mètres en recherchant essentiellement le SPL. On l’a nommé Power. Pas de doute, les DSP vont chauffer ! Nous sommes à la limite du rouge et cela se voit dans les graphiques. Le niveau est élevé mais il y a de forts écarts fréquentiels … pas top point de vue balance tonale.
Quatrième slot : on commence à faire un preset qui pourrait être utile ; -2 db/doublement de distance, sur 85m ! On l’appelle Glory car on y a été cher du slider. Une fois encore, nous avons joué avec les limites de l’algorithme et le dernier segment du Realizer n’est pas loin ! Pas étonnant vu ce que l’on demande à nos DSP. Le résultat dans le second schéma est quant à lui bluffant d’efficacité. De 200 Hz à 10 kHz, les courbes sont parallèles et proches. Tout indique que la balance tonale sera très équilibrée.
Cinquième slot : mise en situation ; une zone Presse est installée sur le balcon et on souhaite limiter au maximum le niveau sonore dans cette zone sans pour autant affaiblir les deux zones plus proches de la scène. 11 dB séparent la zone rouge de la verte. Idéal pour ce genre de situation. Ce preset a été réalisé grâce au « plane offset » que vous voyez sur la gauche de l’image de gauche.
Écoute réelle
Tout ça sur le papier c’est très bien, et un peu flippant. On joue avec notre ordinateur avec des images. Le moment est venu d’écouter la réalité de l’Array Processing.
David Zuccotti nous informe de comment aborder cette écoute comparative.
Davide nous invite à effectuer plusieurs écoutes du système de la salle De Roma avec et sans ArrayProcessing. Un test A/B, comme on les aime : même musique de référence, même volume d’écoute. d&b ne cherche pas à nous cacher quoi que ce soit. Davide nous met en garde et préconise que nous bougions dans la salle car c’est l’image globale de la balance tonale qui est modifiée. Difficile donc de se faire un avis sans se déplacer.
La première écoute nous fait comparer le système flat sans processing par rapport au preset « full » de l’ArrayProcessing. Comprenez par full : balcon compris. Soyons honnêtes, le système sonne bien dans les deux configurations. Les 12 V12 par côté sont efficaces pour une salle comme le De Roma. Difficile de se rendre compte, sans se déplacer, de l’utilité du processing. Après plusieurs écoutes nous ressentons globalement un mieux, sans qu’il soit flagrant. Le medium semble mieux réparti notamment au balcon où l’on ressent moins de résonnance après l’activation de l’ArrayProcessing. D’un autre côté il est vrai qu’une diffusion bien conçue, installée et calée, peut n’avoir besoin que d’un petit coup de main pour en finaliser le rendu, c’est donc rassurant de constater que la mise en marche de l’algorithme n’apporte pas d’effets secondaires.
La seconde écoute en revanche nous a totalement conquis. La salle étant souvent occupée sans public au balcon, les gérants ont souhaité avoir un preset « parterre seul » où l’énergie inutilisée au balcon puisse l’être ailleurs, une récupération toujours salutaire en termes de moindre excitation de la salle. A l’étage, nous avons la sensation que les boîtes du haut sont coupées. A l’orchestre en revanche, la mise en marche du preset non seulement n’apporte aucune perte dans le bas médium, mais la précision de la restitution augmente et l’absence des réflexions du balcon fait grimper la définition. On est clairement bluffé.
C’est cette dernière écoute vraiment concluante, qui nous a convaincus de l’intérêt de ce système. L’ArrayProcessing est sans aucun doute une évolution très importante dans le monde de l’audio. C’est un outil remarquable avec lequel la distribution de l’énergie et la balance tonale peuvent être lissés et complétés bien au-delà du calage mécanique et des plateaux FIR. Le slogan de d&b qui parle de démocratisation du son est en grande partie vrai, tout comme l’est aussi le risque d’en faire trop et de jouer aux apprentis sondiers en oubliant d’utiliser ses oreilles…
Une vue du balcon prise depuis la scène.
L’option « -0db par doublement de distance » risque d’attirer des foules, mais il faut garder à l’esprit que ce genre de processing extrême crée des petits dégâts collatéraux qui ne sont pas forcément compris/entendus pas tous les techniciens y ayant accès. Il faut aussi veiller à ne pas sous dimensionner ses systèmes pensant que l’ArrayProcessing va recréer les dB manquants ou encore placer des boîtes nettement moins puissantes en side en espérant rattraper une balance et un SPL identique au système de face par exemple dans le grave.
Il faut « nourrir » l’algorithme en bois afin de lui donner les réserves nécessaires pour transformer vos rêves les plus fous en son et à ce prix, vous obtiendrez des résultats remarquables, comme l’a fait Amptec au De Roma. Un dernier clin d’œil. On pense que l’ArrayProcessing est plus orienté ingé système que mixeur. A méditer…
Les hommes de l’ombre comme on aime les appeler, toujours prêts à nous faire des tests AB comme on les aime.
Amadeus présente un processeur de spatialisation du son de qualité audiophile, conçu en collaboration avec le STMS (Sciences et Technologies de la Musique et du Son) ; laboratoire fondé en 1995 et hébergé à l’IRCAM associant le CNRS, Sorbonne Université, le Ministère de la Culture et l’IRCAM autour d’une thématique de recherche interdisciplinaire sur les sciences et technologies de la musique et du son. Il est en démonstration au PL+S de Francfort.
Au salon Prolight + Sound 2018 à Francfort, Amadeus, comptant parmi les premiers fabricants de systèmes de sonorisation et de moniteurs de studio sur mesure, lance HOLOPHONIX™, un nouveau processeur de traitement du signal, conçu pour la spatialisation sonore et les expériences immersives en temps réel. Le processeur HOLOPHONIX embarque plusieurs techniques de spatialisation telles que Higher-Order Ambisonics (2D, 3D) Vector-Base Intensity Panning (2D, 3D), Vector-Base Amplitude Panning (2D, 3D), Wave Field Synthesis, Binaural, entre autres, permettant de positionner et de déplacer des sources sonores de manière intuitive dans un espace 2D et/ou 3D.
« Le projet de développement HOLOPHONIX est assurément le plus ambitieux et le plus excitant que nous ayons initié depuis longtemps », explique Michel Deluc, Directeur R&D de la marque Amadeus. Le processeur HOLOPHONIX propose un environnement extrêmement avancé permettant de mixer, de réverbérer et de spatialiser des matériaux sonores provenant de divers dispositifs, selon plusieurs techniques de spatialisation développées par le laboratoire STMS (Sciences et Technologies de la Musique et du Son). Ce système poly-algorithmique de spatialisation sonore unique en son genre offre par ailleurs la possibilité de sélectionner et de combiner ces techniques (ou algorithmes) en temps réel. Les relations entre Amadeus et l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique) ont commencé à la fin des années 1990. Au fil des années, Amadeus a conçu plus de 339 enceintes sur mesure installées au sein de l‘Espace de Projection de l’IRCAM, salle à acoustique variable destinée à la recherche sur les systèmes de reproduction du champ sonore, dont WFS (Wave Field Synthesis) et Ambisonics 3D.
L’Holophonix et sa magnifique face avant
« Le projet HOLOPHONIX hybride une pluralité de talents issus des plus prestigieuses institutions musicales, théâtrales et scientifiques françaises, dont les expériences et les compétences sont aussi riches que complémentaires », révèle Gaetan Byk, Responsable Marketing de la marque Amadeus. « Notre grande proximité avec les équipes de l’IRCAM et leur confiance à notre égard depuis plus de 20 ans nous ont inévitablement amené à nous rapprocher en vue d’intégrer au sein du processeur HOLOPHONIX une large partie de leurs technologies liées à la spatialisation du son. Nous souhaitions parallèlement offrir à nos futurs utilisateurs un outil simple, intuitif, ergonomique, parfaitement optimisé au regard des contraintes liées au spectacle. Le concours de contributeurs issus de prestigieuses institutions françaises, comptant parmi les premiers utilisateurs et bêta-testeurs de cet outil, a été essentiel. »
Parmi ces derniers on retrouve Jean-Marc Harel du Théâtre de La Gaîté Lyrique, Marc Piera du Théâtre National de Chaillot, Dominique Bataille et Samuel Maitre du Théâtre du Vieux-Colombier, l’un des trois théâtres de la Comédie-Française, et Dewi Seignard du Centre culturel Les Champs Libres à Rennes. Michel Deluc a travaillé en étroite collaboration avec les concepteurs de l’interface graphique, Thierry Coduys et Guillaume Jacquemin, également développeurs du logiciel ‘IanniX’.
Le processeur HOLOPHONIX est logé dans un magnifique châssis de 3U de hauteur, en aluminium usiné et anodisé. Sa face avant est façonnée à partir d’un bloc d’aluminium dans un style qui rappelle les aspects esthétiques et techniques des produits Hi-Fi audiophiles développés par Amadeus. Avec ses deux alimentations redondantes et ses disques SSD, le matériel est entièrement redondant pour une fiabilité absolue. HOLOPHONIX est compatible Dante et peut être interfacé avec la plupart des périphériques Dante-compatible du marché.
La visualisation d’Holophonix
Au-delà du Dante, le système peut également être configuré à la demande pour les formats MADI, RAVENNA ou AES67. « Le processeur HOLOPHONIX offre une fonction de matriçage en entrée et en sortie afin de choisir pour chacun des canaux entrants le mode de rendu. Il permet nativement la gestion des 128 entrées et 128 sorties en 24/96kHz, extensibles à 256 ou 384 », explique Michel Deluc. Le processeur HOLOPHONIX est articulé autour d’un puissant moteur de réverbération algorithmique multicanal. Il offre la possibilité aux créateurs de combiner différentes réverbérations artificielles, permettant ainsi de fusionner des matériaux sonores de façon homogène et de travailler la profondeur apparente des plans sonores.
« En utilisant plusieurs techniques de spatialisation en deux et/ou en trois dimensions, le processeur HOLOPHONIX offre une plate-forme extrêmement évoluée capable de mixer, réverbérer et de spatialiser des matériaux sonores provenant de divers appareils », explique Thierry Coduys, le Responsable du Développement, très impliqué dans la création du processeur HOLOPHONIX. Artiste polyvalent, musicien, créateur polymorphe, Thierry Coduys a travaillé aux cotés de grands noms tels que Luciano Berio, Pascal Dusapin, Philip Glass, Karlheinz Stockhausen ou encore Steve Reich, entre autres.
Le processeur offre un nombre quasi illimité de bus de spatialisation, chacun capable d’exécuter l’un des algorithmes sonores embarqués dont Higher-Order Ambisonics (2D, 3D) Vector-Base Intensity Panning (2D, 3D), Vector-Base Amplitude Panning (2D, 3D), Wave Field Synthesis, Angular 2D, k-Nearest Neighbor, Stereo Panning, Stereo AB, Stereo XY, Native A-Format Ambisonics, Native-B Format Ambisonics, Binaural.
« Cela permet à l’utilisateur de contrôler les sources sonores en utilisant différentes techniques. Pour chaque projet, on évalue et on écoute les algorithmes et on les choisit sur le site en fonction de leur cohérence avec le système électro-acoustique principal et des attentes artistiques du compositeur ou des interprètes », explique Thierry Coduys. « L’algorithme binaural a été conçu pour aider les ingénieurs et les producteurs à préparer leur production à l’aide d’un casque d’écoute conventionnel, en leur donnant l’expérience d’une image 3D complète de leur mix, afin de concevoir des trajectoires d’objets sonores.
Le processeur comprend également une centaine de fonctions de transfert liées à la tête (Head Related Transfer Function, HRTF) disponibles dans le format de fichier SOFA », ajoute Thierry Coduys. La fonction de transfert relative à la tête (HRTF), parfois appelée aussi fonction de transfert anatomique (ATF), est une réponse qui caractérise la façon dont une oreille reçoit un son à partir d’un point dans l’espace. L’Audio Engineering Society (AES) a défini le format de fichier SOFA pour le stockage de données acoustiques orientées spatialisation, comme les HRTF.
Le processeur HOLOPHONIX fonctionne également avec un logiciel de contrôle de spectacle et les stations de travail audio (DAW) courantes compatibles avec le protocole OSC (Open Sound Control) comme Ableton Live, Cubase, Digital Performer, IanniX, Logic Pro, Mandrin, Max, Nuendo, PureData, Pyramix, QLab, Reaktor, REAPER, Reason, Traktor. Cela permet aux compositeurs d’ajouter un niveau de contrôle aux systèmes logiciels, matériels ou réseau existants utilisés pour des créations originales in situ, comme les installations ou les spectacles qui incluent un contenu graphique, vidéo et/ou sonore.
Les détails techniques des algorithmes contrôlés par le système matériel HOLOPHONIX révèlent sa puissance et sa profondeur :
VBAP (Vector Base Amplitude Panning) 2D ou 3D : La technologie VBAP nécessite de connaître par avance la position des enceintes, et utilise les trois enceintes les plus proches de la position voulue de la source. Cette approche utilise la composante directionnelle des vecteurs de chacune des deux ou trois enceintes les plus proches de la source sonore.
DBAP (Distance Based Amplitude Panning) 2D : La technologie DBAP définit un pan-pot d’amplitude sur un ensemble d’enceintes dont la position n’a pas besoin d’être connue. Les facteurs de gains pour chaque enceinte sont établis sur un modèle d’atténuation de distance entre la position de la source sonore et chacune des enceintes.
High-Order Ambisonics 3D : La technologie Ambisonique nécessite de connaître par avance la position des enceintes et propose la reconstruction d’un champ acoustique par décomposition sur une base d’harmoniques sphériques.
WFS (Wave Field Synthesis) 2D : La technologie WFS propose la reconstruction d’un champ sonore sur une zone étendue. Elle consiste à reformer un front d’onde par superposition d’ondes secondaires émises par un réseau d’enceintes.
« Chaque paramètre du processeur HOLOPHONIX peut être surveillé et contrôlé via le protocole Open Sound Control (OSC). Ce format de transmission de données entre ordinateurs, synthétiseurs, robots ou toute autre appareil ou logiciel compatible a été conçu pour le contrôle en temps réel. La transmission de données utilise le protocole réseau UDP (User Datagram Protocol), avec une vitesse et une souplesse très améliorées par rapport au MIDI », explique Guillaume Jacquemin. Le processeur HOLOPHONIX est également compatible avec la plupart des séquenceurs du marché (Ableton Live, Cubase, Digital Performer, IanniX, Logic Pro, Mandrin, Max, Nuendo, PureData, Pyramix, QLab, Reaktor, REAPER, Reason, Traktor…), permettant ainsi aux compositeurs de superposer une couche de contrôle sur des systèmes existants (installations, performances, matières graphiques, vidéos ou sonores…), que ceux-ci soient logiciels, matériels ou en réseau dans le cadre de créations originales in-situ.
« L’interface Web HOLOPHONIX Controller est compatible avec tous les systèmes d’exploitation (OS) d’appareils qui intègrent un navigateur Web ; et notamment iOS, macOS, Windows et les environnements Android. Elle offre une visualisation tridimensionnelle du lieu et facilite le pilotage et l’interaction en temps réel de l’utilisateur avec tous les objets sonores, haut-parleurs et autres paramètres divers. Cette interface permet également l’importation de dessins 2D au format CAD et leur représentation sous forme de projections axonométriques et ainsi leur visualisation en trois dimensions », ajoute Guillaume Jacquemin.
Des démos du processeur Amadeus HOLOPHONIX vont avoir lieu chaque jour du 10 au 13 avril 2018 matin au Prolight + Sound dans le Hall 3.1 stand B15 avec Thierry Coduys qui l’a codéveloppé aux manettes. Le processeur Amadeus HOLOPHONIX va être disponible en 2018, son prix sera annoncé ultérieurement.
Lors du reportage de Shaka Ponk, nous avons filmé Alex Bucher, concepteur lumière de la tournée et promené notre caméra pour découvrir les détails de son kit. Nous partageons aussi quelques belles images des techniciens de Dushow et d’Alabama chargés du montage à Bercy.
Interview d’Alex Bucher. Alex, mais pas que lui, fou rire garanti.
EXE Technology fabrique et distribue dans le monde entier une large gamme de moteurs à chaîne pour le spectacle. D’un très haut niveau de sécurité, précis et robustes, ces moteurs sont fabriqués et assemblés en Italie.
La gamme des moteurs EXE-Rise est très large et peut répondre à tous les besoins. Elle comprend des moteurs de classification D8 en 250, 500, 1 000 et 2 000 kg, et des moteurs classé D8+ en 150, 300, 600, 800 et 1 200 kg. Une version 250 kg alimentée en monophasé est également disponible, idéale pour des installations où le courant triphasé est inexistant.
Certains modèles peuvent être équipés d’une cellule de charge EXE-Cell. Cette interface autonome intégrée au palan est en connexion directe avec un crochet de corps spécial et permet, grâce à un écran LED, de voir et de contrôler en temps réel la charge levée.
Bruno Garros (Robe Lighting France) et Xavier Demay (Dushow) avec leurs équipes lors de la livraison.
Dushow vient d’acquérir 14 nouveaux systèmes de poursuite télécommandée RoboSpot Robe en complément des 6 exemplaires utilisés pour les tournées d‘Indochine, Shaka Ponk et Vianney. Car les premiers tours d’essai de la “mobylette”, comme la surnomment les techniciens, se sont révélés plus que satisfaisants.
Les RoboSpot BaseStation
Le système se compose de deux éléments principaux : le pupitre de pilotage (appelé RoboSpot BaseStation) et la caméra de contrôle qui existe en deux versions :la RoboSpot Camera, une caméra fixe fixée sur le corps du BMFL FollowSpot (version de BMFL dédiée au système) et la RoboSpot MotionCamera montée sur lyre motorisée conçue pour s’associer aux BMFL Spot, Blade et Wash Beam. Le flux vidéo de ces caméras retransmis à la RoboSpot BaseStation permet alors de piloter le projecteur en immersion, rendant possibles les opérations de poursuite là où une poursuite traditionnelle ne serait pas envisageable.
Sur les premières tournées qui ont permis à Dushow de valider cette solution, différentes configurations ont été mises en place :
– 2 RoboSpot BaseStation contrôlant 2 BMFL FolllowSpot (équipés de RoboSpot Camera) pour la tournée de Shaka Ponk. – 1 RoboSpot BaseStation contrôlant 1 BMFL FolllowSpot (équipé de RoboSpot Camera) pour la tournée de Vianney. – 3 RoboSpot BaseStation contrôlant 6 BMFL Blade (reliés à 6 RoboSpot MotionCamera) pour la tournée d’Indochine.
Les RoboSpot MotionCamera
Le retour d’expérience sur ces 3 premières tournées s’est avéré excellent. Les éclairagistes apprécient de pouvoir placer des poursuites à des endroits où pour des raisons de place ou de sécurité il serait impossible de prévoir des poursuites traditionnelles. Pour les poursuiteurs qu’ils soient débutants ou confirmés reconnaissent que la prise en main du système est simple et rapide. Enfin les techniciens ont aimé ne pas avoir à installer des poursuites lourdes dans des configurations complexes.
Et si la limite du RoboSpot était de ne fonctionner qu’avec la gamme BMFL (Spot, Blade, WashBeam et FollowSpot), Robe annoncera au Prolight+Sound 2018 l’ouverture du système à d’autres projecteurs de sa gamme : MegaPointe, Pointe, DL4S, et DL7S Les 20 RoboSpot de Dushow sont déjà disponibles. Les 14 derniers ont été livrés rapidement grâce au stock que Robe France a préparé en prévision du succès de ce système.
La société belge Televic Conference présente Plixus AE-R (« Audio Engine with Recording »), une toute nouvelle unité centrale pour systèmes de conférences. La nouvelle machine ne nécessite plus de PC pendant la réunion et facilite la combinaison de configurations câblées et sans fil. Elle offre également aux utilisateurs une interface entièrement nouvelle qui facilite la mise en place, la conduite et l’enregistrement des réunions.
Didier Rosez, Chef de produit chez Televic Conference indique : « Notre tout nouveau Plixus AE-R est la pierre angulaire d’une flexibilité incomparable : combiner des solutions câblées et sans fil en une seule installation, séparer ou réunir facilement différentes salles sans fil, étendre la portée d’un réseau de conférence sans fil : tout cela est désormais possible ». Pour simplifier les choses, la nouvelle unité centrale Plixus AE-R est équipée d’un simple bouton de volume et d’un bouton d’enregistrement en face avant (accompagné d’un voyant indiquant l’état de l’enregistrement).
La carte Dante optionnelle 64E/S
Le serveur Web intégré permet d’accéder à l’ensemble des fonctions de réunion dans une interface entièrement nouvelle. « Le serveur Web a été conçu de toutes pièces pour simplifier la gestion et la configuration », explique Ronan Dezyn, chef de produit chez Televic Conference. « L’enregistrement multicanal de 4 flux audio sur la mémoire interne ou sur un disque USB externe peut être réalisé en un seul clic », ajoute-t-il. En fin de compte, la nouvelle machine offre aux intégrateurs la possibilité de concevoir des salles de réunion plus flexibles.
« Plixus AE-R est un outil polyvalent dans notre architecture de conférence. En ouvrant la possibilité de travailler avec des environnements filaires et sans fil, nous offrons aux clients la liberté de concevoir des solutions de conférence adaptées à leurs besoins », explique Bart De Ruyck, spécialiste marketing produits de conférence.
Caractéristiques principales :
Coffret rackable 19 pouces 1 U 195 mm de profondeur
4 ports de conférence (RJ-45, Cat 5e blindé, longueur maximale 400 m). Connexion des micros en chaîne ou en boucle (redondance)
Audio 24 bits, 48 kHz. Traitement interne de la dynamique avec commande de gain et limiteur et noise gate programmable en seuil, rapport, temps d’attaque et de retour.
Enregistrement :
Mémoire interne 8 Go, format MP3 à 64, 128, 196, 256 kbits/s (capacité équivalente à 100 heures d’audio simple flux à 128 kbits/s)
Support externe : port USB 2.0 prenant en charge des disques de capacité maximale 500 Go formatés en NTFS.
A l’occasion de l’ISE, Panasonic a présenté sa gamme d’écrans interactifs ShadowSense destinée aux applications d’affichage dynamique haut de gamme avec des versions Multi-Touch des écrans AF1 et LF80 en 42, 49 et 55 pouces ainsi qu’un nouveau vidéo-projecteur Laser mono DLP SolidShine « poids plume » de 12 000 lumens, le PT-RZ120. S’y ajoutent un objectif fisheye pour projecteurs tri-DLP, des caméras dôme 360° haute définition en réseau, et des solutions de gestion (matérielles et logicielles) adaptées aux points de vente.
La technologie ShadowSense™ de Panasonic utilise plusieurs capteurs dissimulés dans le cadre de l’écran pour suivre avec précision les objets lorsqu’ils entrent, se déplacent ou sortent du champ des capteurs. L’écran tactile est donc très réactif et fonctionne parfaitement même dans des environnements très lumineux. ShadowSense équipe la gamme Premium de Panasonic Business et constitue une alternative intéressante au tactile infrarouge dans certains environnements.
La technologie tactile infrarouge est, elle, meilleur marché et offre des temps de réponse très rapides. Elle est recommandée pour les applications de type enseignement ou réunions, présentations dans les PME, où une solution offrant un bon rapport qualité/prix, des fonctionnalités de tableau blanc et de grands écrans prévaut. La technologie tactile ShadowSense résiste à pratiquement toutes les interférences lumineuses et est adaptée aux environnements très éclairés. Elle garantit une reconnaissance avancée des dispositifs de saisie, permettant de faire la différence entre un doigt et un stylet, et d’éviter que des contacts non intentionnels ne modifient le contenu affiché. Par ailleurs les écrans ShadowSense sont très robustes et résistent extrêmement bien à la saleté, aux gouttes d’eau et aux obstructions des capteurs. ShadowSense est recommandée pour les applications « entertainment », points de vente, et l’affichage interactif dans les transports où une robustesse à toute épreuve et une utilisation 24 h/24, 7 j/7 est de mise.
Le vidéo-projecteur PT-RZ120 (-L-, sans objectif)
Ce projecteur compact (et léger, 30 kg) 12 000 lumens mono DLP, résolution WUXGA (1920 x1200 pixels) et format 16 :10, met en œuvre deux modules laser et des moteurs SolidShine à double roue chromatique au phosphore. Il offre 20 000 heures de fonctionnement sans maintenance grâce à ses unités optiques étanches et au système de refroidissement permettant de se passer de filtres à air. Il supporte des températures ambiantes de 45 C. Son mode contraste dynamique de 10 000 :1, modulé numériquement, permet de contrôler le flux lumineux image par image. Une fonction de synchronisation multi-projecteur permet la régulation des fonctions de contraste dynamique et d’obturation pour un réseau de projecteurs synchronisés depuis un projecteur maître.
Associé à l’objectif ET-DLE030, le projecteur laser mono DLP PT-RZ120 permet des distances de projection très courtes, notamment adaptées à la muséographie.
Le PT-RZ120 prend en charge la vidéo 4K non compressée grâce à un câble unique utilisant DIGITAL LINK ou un terminal HDMI. Il est compatible avec les protocoles HDBaseT, Art-Net, Crestron Connect, et PJLink ainsi qu’avec la série d’objectifs interchangeables pour modèles 1 puce DLP de Panasonic Business, dont le modèle ET-DLE030 à ultra-courte focale avec lequel il était équipé sur le stand en démo. Cette optique permet de réduire considérablement la distance de projection, environ 60 % par rapport aux ET-DLE080 et 085. Par exemple pour une taille d’image de 2,5 m de diagonale, la distance du miroir de l’optique à l’écran est de moins de 90 cm avec le bas de l’écran 60 cm au dessus du vidéo-projecteur ! Il sera commercialisé au cours du quatrième trimestre.
L’objectif Fisheye ET-D3LEF70
L’objectif fisheye ET-D3LEF70 conçu pour les projecteurs laser tri-DLP offre un angle de vue de 183° max. Avec deux, on couvre l’intérieur d’une sphère complète.
Ce nouvel objectif fisheye (super grand angle, focale 9 mm, ouverture F2) référencé ET-D3LEF70, angle de vue jusqu’à 183°, est adapté aux projecteurs 3 puces DLP, pour la projection à l’intérieur de dômes (planétarium, parcs à thèmes, événementiel). Cette optique supporte la projection haute résolution 4K WQXGA et des flux de 30 000 lumens. Pour des distances de projection réduites (à partir de 2 m), comme pour la démonstration sur le stand dans une demi-sphère, il offre une correction de focus du pourtour. Il sera également disponible commercialement en fin d’année.
Panasonic Business Retail
Matthias Even Wismer nous présente l’éventail des possibilités offertes pour les points de vente.
Lors de l’ISE, la marque a insisté sur les solutions numériques qu’elle mettait en œuvre pour le secteur du retail (distribution, points de vente) et a d’ailleurs créé (depuis début mars) au niveau européen une nouvelle division : « Panasonic Business Retail », pour épauler les intégrateurs dans la définition (matérielle et logicielle) et le déploiement des équipements dédiés (écrans interactifs, caméras, serveurs,…). Il s’agit d’améliorer les espaces commerciaux en recourant davantage à la numérisation, à l’automatisation et à la connectivité tout au long du parcours client et d’optimiser la chaîne logistique.
Outre les écrans interactifs, un des éléments importants, ce sont les caméras. La gamme i-PRO Extreme de Panasonic Business présentée à l’ISE permet de réduire le volume des données stockées tout en conservant une excellente qualité vidéo grâce au codage « Smart Coding » en compression H.264 (Mpeg4 AVC) et H.265 (HEVC). Ces caméras réseau 360° sont adaptées à une utilisation dans les secteurs de la distribution, de la banque, voire de la sécurité urbaine et se satisfont d’éclairements inférieurs au lux.
Caméra dôme 360° (réseau, vidéo HD compressée H264 ou H265) de la gamme i-PRO. Elle peut remplacer plusieurs caméras pour une même couverture globale.
Disponibles en résolution 5 mégapixels ou 9 Mp, elles disposent de fonctions intelligentes telles que la cartographie thermique, le comptage d’individus et la suppression des objets en mouvement (fonction MOR). La cartographie thermique rend par exemple possible l’analyse des flux de circulation importants ou de zones d’attente prolongée.
L’un des tableaux issus du design très travaillé d’Alex, du plus bel effet ! Nous remarquerons les morceaux de structures circulaires recréés en vidéo !
Shaka Ponk, le très populaire groupe « Electro hard rock » débridé et énergique revient sur scène pour une tournée dans tout l’hexagone avec un design lumière d’Alexandre Bucher qui intègre le binôme RoboSpot / BMFL FollowSpot de Robe et deux nouveaux drones Elation, le Rayzor et le Dartz, petites sources à leds présentes en grand nombre. Cette entrevue nous permet de remarquer le travail d’Alex Bucher l’éclairagiste des Shaka à l’origine du design lumière également pupitreur sur cette tournée. Nous sommes au Zénith de Lille où l’équipe et le groupe ont posé leurs flight cases pour leur résidence et la première date de la tournée.
La grande équipe qui entoure les Shaka Ponk nous fait l’honneur de prendre la pose quelques jours avant la première représentation au Zénith de Lille.
Un premier coup d’œil à la scène révèle un plateau riche en décors et en détails ! Les sources lumière au sol cohabitent avec la végétation (réelle et artificielle), les pierres ou murs en ruines sont reproduits avec réalisme. On découvre des lyres wash intégrées à certains praticables ou dissimulées derrière des roches. Nous comprenons alors l’envergure technique de cette nouvelle tournée « made in Shaka ».
Alex Bucher
Nous rencontrons Alexandre Bucher, lors des répétitions à quelques jours de la grande première.
SLU : A quel moment arrives-tu dans la création ?
Alexandre Bucher : « Pour Shaka Ponk, les toutes premières discussions remontent à 2 ans quand nous avons entamé le « brainstorming » autour du décor, mais mon arrivée réelle dans la conception s’est faite au mois de mai 2017, lorsque le groupe a démarré ses premières répétitions avec les images créées par Jules et Paul Briand pour le show. Nous avons commencé à décortiquer l’ossature du spectacle, la scénographie, la mise en scène en corrélation avec la vidéo, avant même de parler de technique lumière. Il nous fallait une base très solide à ce niveau car énormément d’éléments de mise en scène sont directement liés à la vidéo. J’ai dû ensuite créer ma lumière autour de cet univers alliant déco et vidéo.”
Interview de Paul et Jules Briand qui ont réalisé les images 2D et 3D du Show de Shaka Ponk
Interview d’Alex Bucher
SLU : Quelle est la place de la lumière par rapport à la vidéo ?
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Alexandre Bucher : “Pour ce show, nous fonctionnons toujours ensemble, j’essaie d’être toujours en accord avec la vidéo. La lumière apporte une vraie plus-value en termes de dynamique. Elle ajoute des directions, accentue des visuels diffusés sur les écrans, notamment les « pods » qui forment un élément central d’un point de vue lumière. Ces modules qui renferment les Rayzor Elation ont été dessinés dans un but d’intégration total avec la déco et la vidéo. Ils jouent à certains passages bien choisis et créent un dynamisme supplémentaire à l’ensemble pour en décupler l’impact visuel.
Une ambiance post-apocalyptique bluffante où la vidéo et la lumière éclairant les éléments de décor, s’imbriquent parfaitement.
SLU : Ces fameux « pods » renferment un nombre conséquent de projecteurs, sont-ils pixel mappés avec la vidéo ?
Alexandre Bucher : Il n’y a pas de lien avec les média serveurs, ils sont matricés directement depuis ma console lumière.
Le faisceau virtuel qui « éclaire » le musicien, l’une des nombreuses interactions entre vidéo et éclairage réel.
SLU : Peux-tu nous en dire plus sur la création de cet élément scénique ?
Alexandre Bucher : A l’origine je cherchais une galette de leds sur lyre motorisée d’au moins 80 cm de diamètre, voire 1 mètre mais je n’ai jamais réussi à trouver cette source qui puisse combiner la taille, le faisceau et la mobilité pan/tilt. J’ai donc dessiné une carcasse pour y incorporer en nombre des projecteurs plus compacts. Dushow, qui fournit l’éclairage de la tournée, m’a montré plusieurs machines dont le fameux Rayzor 360 Elation que j’ai adopté.
Détail des pods imaginés par Alexandre qui abritent 19 Rayzor Elation. On aperçoit au second plan les B-Eye K20 Claypaky installés sur pantographe.
Il me fallait un projecteur qui puisse entre autres délivrer un faisceau à la manière d’un B-Eye avec une seule led allumée, disposant d’un zoom de grande amplitude. Le gros avantage de ces machines c’est le pan/tilt continu ; il arrive que je les retourne complètement pour éclairer l’intérieur du pod, dégageant ainsi une autre ambiance à l’instar d’une très grosse lentille de projecteur. La partie fabrication, fixation et mobilité de ces Pods a été confié à CMDS (qui a confectionné la déco), prenant en compte toutes mes contraintes techniques.
SLU : Les mouvements verticaux de ces pods sont-ils pilotés en DMX depuis la console lumière ?
Alexandre Bucher : La mobilité de ces pods est acquise via des moteurs asservis mais ils ne sont pas gérés en DMX. Ce n’était pas compatible pour diverses raisons, notamment au regard de la sécurité. Ces éléments sont dirigés par un opérateur dédié qui dispose de ses mémoires. A la fois lui et moi avons la même cue-list, et c’est moi qui commande ses actions via un système de témoins lumineux déclenché par mon pupitre.
Les Rayzor en action lors d’un effet de retournement où la lumière éclaire l’intérieur du pod.
SLU : Parle-nous du nouveau système de poursuite RoboSpot Robe. Pourquoi et comment l’as-tu intégré au show ?
Alexandre Bucher : Nous retrouvons deux de ces pupitres inclus dans mon kit, c’est un produit que j’ai pu expérimenter sur la tournée de Vianney. Pour Shaka Ponk je cherchais une poursuite avec le dimmer et les couleurs pilotables en DMX, répondant aux besoins d’un spectacle très précis au niveau des tops et du time code. Un poursuiteur averti s’en sortirait peut-être, mais la tâche aurait été compliquée de mon point de vue, ça n’aurait pas été réalisable dès la première représentation. Nous avions déjà rencontré ce problème lors de la tournée précédente, où la conduite de la poursuite n’a pu être vraiment acquise qu’après la dixième ou quinzième représentation. Malgré l’automatisation du pilotage, il y a quand même une présence humaine derrière les actions du projecteur pour suivre les artistes et avoir la main sur certains paramètres. Le concept fonctionne vraiment bien, évidemment une petite phase d’adaptation est nécessaire pour les poursuiteurs mais le résultat correspond vraiment à mes attentes.”
Le pupitre RoboSpot avec, de haut en bas, l’écran relayant l’image captée par la caméra située sur la tête du BMFL FollowSpot, puis la petite console permettant au poursuiteur de gérer quelques paramètres de la machine, et pour finir le guidon qui translate les mouvements de l’opérateur en déplacements de la lyre.
Faisons un aparté à cette interview pour revenir sur le fonctionnement du RoboSpot : Il s’agit d’un pupitre de commande déporté dédié au BMFL, version FollowSpot, dépourvu de ses effets pour ne laisser que les fondamentaux, à savoir le dimmer (et strobe), les couleurs, l’iris, zoom/focus et évidemment les mouvements pan/tilt. Le pupitre RoboSpot nécessite donc un opérateur pour gérer les déplacements du BMFL auquel il est assigné. Il dispose d’un guidon mobile équipé de poignées pour diriger la position du faisceau et modifier ses paramètres. L’ensemble est surmonté d’un écran dont l’image retransmise est captée par une caméra fixée sur la tête de la lyre. Le prototype ayant été présenté lors du Prolight+Sound 2017, c’est la première fois que nous voyons cette machine en action.
Alexandre Bucher : “Ce système n’a clairement pas le même toucher et la même approche qu’une poursuite classique, mais à la fin du premier filage, les opérateurs avaient déjà acquis un certain coup de main. L’intégration de cette machine au kit lumière est un atout indéniable. Les faisceaux des poursuites traditionnelles traversant la salle peuvent parfois être désagréables visuellement dans la fumée, ici ce n’est pas du tout le cas, les BMFL FollowSpot sont accrochés au pont de face. Je pilote, depuis ma console, toutes les fonctions, à l’exception du pan/tilt et de l’iris.
Les deux BMFL FollowSpot accrochés sur le pont de face
Les opérateurs ont donc le contrôle total des mouvements et du diamètre du faisceau. Ils disposent d’un grand master sur leur pupitre pour avoir la main en cas d’imprévu, par exemple des artistes qui sortent de scène à un moment où le dimmer est envoyé en DMX. Parmi les améliorations souhaitables à mon avis, la présence d’une roue de gobos serait vraiment intéressante ainsi qu’un verrouillage du pupitre de commande utilisable lorsque l’opérateur n’est pas à son poste, car n’importe qui touchant le « guidon » fait obligatoirement bouger le projecteur. Au niveau des presets de positions, la sauvegarde est possible mais vu que le manipulateur n’est pas motorisé et prioritaire sur les presets, il suffit de le toucher pour que la tête de la lyre se mette dans la position du pupitre. Peut-être qu’un guidon motorisé pourrait pallier ce problème ? Malgré ces quelques détails, le système s’avère très convaincant et redoutablement efficace!
SLU : Quel est l’avis des poursuiteurs sur le sujet ?
Alexandre Bucher : Sur cette tournée les techniciens affectés à la poursuite ont appréhendé rapidement le fonctionnement et le toucher du système et ne semblent pas frustrés de ne pas avoir la main sur la totalité du pilotage de l’appareil. Cependant, nous pouvons facilement imaginer que ça pourrait être le cas pour des poursuiteurs experts. Après il ne faut pas voir le problème sous cet angle, car ça peut être frustrant pour le technicien, mais l’innovation sert le show, ce qui est primordial. Nous sommes avant tout au service des artistes et du spectacle.
Frah au centre d’une révolution endiablée du public, éclairé par le faisceau d’un BMFL FollowSpot. L’artiste est mis en valeur par un faisceau de contre à l’opposé de celui d’une poursuite classique.
SLU : Peux-tu nous faire un résumé du reste de ton kit lumière ? On voit par exemple des panneaux leds de quoi s’agit-il ?
Alexandre Bucher : Ce sont des stroboscopes StormLite de Starway. Je cherchais des strobes de couleur faisant également office de source pour un certain type d’éclairage, et c’est ce produit qui a le mieux répondu à mes attentes malgré un poids un peu élevé. Certaines autres machines proposant les mêmes fonctions n’étaient pas aussi performantes lors de la gradation des couleurs.
SLU : On voit aussi un peu partout sur scène une nouvelle petite source Elation…
Trio de Dartz, le nouveau beam à leds Elation installé au sol dans la végétation luxuriante du décor omniprésent.
Alexandre Bucher : C’est le Dartz. Il me fallait des petites sources au sol, plutôt de type beam, qui ne prennent pas de place sur le plateau et qui soient pêchues. Après plusieurs tests chez Dushow je suis tombé amoureux de cette source et de ses fonctions. Quand on l’allume en faisceau serré, le rendu est sans équivalent avec les autres projecteurs led de ce type et de cette puissance actuellement, avec un spot net, la présence de gobos, deux prismes combinables (pour des effets vraiment chouettes) et le pan/tilt continus. L’inconvénient c’est l’absence de zoom, mais la défocalisation ouvre un peu le faisceau. Le frost est lui aussi appréciable pour éclairer les musiciens en bain de pieds sur certains tableaux.
SLU : Elation est un nouvel acteur sur ce type de prestations, as-tu rencontré des soucis depuis que tu utilises ces machines, par exemple au niveau de la calibration des couleurs ?
Alexandre Bucher : Non, nous n’avons pas eu ce type de soucis, la calibration des couleurs est plutôt bonne. Évidemment il y a quelques points qui mériteraient d’être améliorés mais qui ne sont pas graves. A la réception nous avons dû faire quelques changements de paramètres dans le menu de l’appareil car certains modes ne sont vraiment pas cohérents avec une utilisation professionnelle. Je pense par exemple au mode « veille » activé par défaut à la sortie d’usine avec pour résultat, au bout d’un quart d’heure d’inactivité, l’extinction des machines, ces dernières mettant une dizaine de secondes à revenir à leur état après avoir renvoyé une info DMX.
Les faisceaux des beam Dartz dont l’ouverture peut être décuplée grâce aux prismes.
SLU : Et les Fresnel ?
Alexandre Bucher : Il s’agit de l’éclairage public, des Fresnel 2 kW (tungstène) trouvés chez Dushow, dans l’optique du décor « jungle » un peu cinématographique.
L’audience déjà surchauffée éclairée par les Fresnel 2 kW.
SLU : La déco est omniprésente sur scène, par quel moyen la mets-tu en valeur ?
Alexandre Bucher : Avec des Mac Aura XB. Une grosse partie y est dédiée, intégrée dans le décor et donc invisible du public. Ces machines font parfaitement le job.
De nombreux éléments du kit lumière sont totalement invisibles pour le public comme cet ensemble de Mac Aura XB intégrés dans un praticable transparent au sol. Un élément unique qui ne nécessite pas de démontage lors du transport.
SLU : Explique-nous l’implantation des pantographes dans ta scénographie
Alexandre Bucher : Ce sont clairement des éléments de décor qui apportent un plus à la mise en scène. Accrochés à chaque unité j’ai un B-Eye et un Stormlite. Le pantographe en lui-même est aussi éclairé par un PAR à leds. J’en suis très content, mais mon équipe un peu moins (rires) ! Ce sont des éléments qui nécessitent un lourd protocole de mise en place et de fonctionnement, mais une fois que ça tourne, il n’y a plus de soucis. De toute évidence ce n’est vraiment pas un produit de touring, mais plutôt axé studios TV. Dushow l’a détourné en y apportant quelques modifications dont un protocole de pilotage. En Europe on ne trouve pas de pantographe vraiment adapté aux tournées.
Alexandre Bucher : Rien de vraiment trop spécial malgré un niveau d’exigence élevé. Nous utilisons beaucoup les latéraux, ainsi que les projecteurs en douche qui sont au final plus présents que la face qui elle se limite souvent à l’éclairage des deux chanteurs. Les moments où le public est vraiment éclairé sont plutôt rares afin de mettre en valeur des passages où un vrai échange s’opère entre l’audience et les artistes.
Sur ce tableau, les pods mobiles combinés aux faisceaux des Rayzor nous feraient presque croire à la présence d’ACL à quelques degrés Kelvin près !
SLU : Parle-nous du pilotage, comment contrôles-tu tout ce petit monde ?
Alexandre Bucher : Le show est time codé. Bien entendu certaines choses sont restituées en live, quand le groupe est plus libre au niveau du temps. Très honnêtement j’aurais aimé en mettre beaucoup moins sur le Time code, mais après d’une nuit de programmation avec Jeff qui encode avec moi, nous nous sommes rendu compte que trop d’éléments faisaient que ce n’était pas jouable, trop d’interactions avec l’écran et les mouvements du décor. J’aime la restitution live mais le show ne le permet simplement pas, ce serait trop égoïste de le faire en live et ça ne servirait pas le spectacle. Les artistes ont donc en permanence un métronome qui tourne, sur lequel une piste de Time code pilote tous les déclenchements du show.
SLU : Et la vidéo ?
Alexandre Bucher : Je me suis occupé de la vidéo jusqu’au début des pré-productions chez Dushow. J’avais installé un Modulo PI dans le studio pour diffuser les images sur un écran pendant les répétitions. J’ai fait l’encodage et le suivi jusqu’aux pré-prods quand l’équipe vidéo d’Alabama a repris le poste. Sur le média serveur (qui reçoit le time code des musiciens), j’ai la main en DMX pour régler les niveaux du mur à leds et quelques autres points techniques comme la commande de la grille entre les médias serveurs (main et spare).”
L’aboutissement du travail entre la déco mobile et la vidéo.
SLU : Peux-tu nous raconter ton parcours professionnel ?
Alexandre Bucher : Lorsque j’étais au collège, je passais beaucoup de temps dans un théâtre, et je me suis de plus en plus intéressé à la lumière ainsi qu’au son. L’éclairage n’était pas encore une évidence pour moi, parallèlement, j’ai commencé à travailler (ou plutôt bricoler) l’été dans une petite boîte de presta et j’ai trouvé ça vraiment sympa. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’en faire mon métier. Continuant mes études, un cursus plutôt classique, j’ai obtenu mon BAC scientifique, toujours avec l’idée de devenir éclairagiste. J’ai ensuite démarré une formation à l’IGTS Grenoble, en alternance chez Lagoona à Strasbourg. Hélas l’expérience à l’IGTS fut de courte durée (4 mois) car je m’ennuyais beaucoup, pas dans les matières en rapport avec le son et la lumière mais pendant l’enseignement du cursus général. Lagoona m’a proposé de m’engager en fixe. J’y suis resté 4 ans et j’ai beaucoup appris.
Alex concentré devant son pupitre pendant le show.
Par la suite je suis devenu intermittent pour diverses entreprises et 3 ans après j’ai rencontré Frédéric Fayard (« Aldo ») de Concept K où je suis resté pendant 4 ans. J’y ai rencontré Thomas Dechandon, et assez rapidement nous avons entrepris notre premier chantier qui était en fait l’avant-dernière tournée des Shaka Ponk (j’étais son assistant). Puis nous avons entrepris toutes les tournées ensemble en formant un binôme réellement complémentaire. Il y a 2 ans j’ai quitté Concept K pour créer à 4 personnes 4eleven, une SAS où nous sommes donc tous associés. C’est en mai 2017 qu’a débuté mon travail sur le design de cette nouvelle tournée de Shaka Ponk, il s’agit de mon deuxième design lumière, le premier était celui des Zéniths lors de la dernière tournée de Vianney. »
Nous retournons voir Alexandre au Zénith de Toulouse où nous avons le plaisir d’assister au show du groupe. Nous en profitons pour lui demander comment s’est passé ce début de tournée :
Alexandre Bucher : « Très bien dans l’ensemble, nous n’avons pas été confrontés à des soucis majeurs, il y a quelques éléments qui nécessitent un certain rodage comme les pantographes parfois un peu capricieux, mais globalement c’est très positif.”
La scène apparaît soudainement plus profonde lorsque les pods sont repris sur les écrans vidéo, l’effet est réussi !
Le concert
Les pods asservis sont l’élément central de la mise en lumière. Ils apparaissent et disparaissent à profusion. Même si nous avons déjà vu des luminaires motorisés de ce type par le passé, la concentration de machines ainsi que leurs possibilités, créent de nouveaux effets, notamment lorsque les sources sont retournées. On observe une multitude de mouvements implicites, la déco s’éclaire de l’intérieur, le contraste futuriste de ces groupes de sources, l’ambiance de jungle et de ruines produit un fort impact, jusqu’à modifier le visuel scénique global lorsque les pods sont au plus bas. Les grappes de machines se retrouvent juste au-dessus des artistes et cassent l’impression de hauteur rendant la scène plus intimiste.
Les proportions conséquentes de la scène du Zénith se font presque oublier lorsque les Rayzor se retrouvent très proches des artistes…… Soudainement les pods se mettent en mouvement libérant des faisceaux créés par ces mêmes sources.
Parlons maintenant du contraste général de la lumière. La musique que nous distillent les Shaka, très énergique et où les artistes se donnent à fond, fait immédiatement monter la température en salle. Quelques tableaux sont travaillés sous une palette de teintes pastel, relativement froides et assez étendue, qui se traduit par du blanc, du vert et du cyan. Les CTB, souvent utilisés, collent parfaitement avec le décor et l’ambiance qu’ils dégagent rend l’atmosphère du concert très électrique. A l’inverse quelques passages chargés de rouge ou de Congo ponctuent et appuient un titre soit plus feutré soit encore plus énergique. Nous retrouvons aussi ces teintes par moments sur des visuels moins saturés où elles apportent un contraste percutant. Nous comprenons le choix du time code pour ce spectacle. Les tableaux, même les plus simples visuellement, sont très découpés et ponctuent beaucoup d’éléments musicaux. Le rendu du Dartz Elation est vraiment intéressant, quand on sait que sa source lumière est un moteur de leds de seulement 50 W ! Les faisceaux sont précis et les effets un atout indéniable.
Fin du show des Shaka sous les Rayzor et B-Eye K20, le tout renforcé par les Dartz au sol.
La démonstration en live du RoboSpot est tout à fait concluante, le groupe et particulièrement les chanteurs débordent d’énergie et n’hésitent pas à faire un bain de foule ou à chanter un titre au beau milieu des gradins. Il aurait été simplement impossible à une poursuite classique de suivre les artistes dans cette configuration. Nous pouvons imaginer que des projecteurs asservis du kit auraient pu être utilisés pour éclairer une position déterminée des chanteurs dans les tribunes, mais le RoboSpot permet de s’affranchir de ce genre de contrainte et offre aux artistes une liberté de mouvement totale.
Alex ne nous avait pas menti quand il nous décrivait les nombreuses interactions entre la vidéo, les artistes et la lumière. A plus d’une reprise, l’illusion opère. Des faisceaux virtuels apparaissent sur l’écran et sont modélisés, voire prolongés sur scène par de vraies sources, et ce genre d’effets apparaissant dans ce décor très travaillé, fonctionne à merveille. Sur plus de deux heures de show, nous avons assisté à une vraie communion entre les artistes et leur public, qui durant tout le concert ont échangé leur énergie et leurs émotions, appuyés par une lumière bien dosée, percutante ou en retrait aux bons moments. Les décors redoutablement efficaces, la scénographie globalement imposante nous transportent dans l’ambiance distillée par le groupe, sans excès ou superflu. L’objectif final n’est pas d’être dans la démonstration de force à gros coups de faisceaux ou d’effets mais bien de s’intégrer totalement dans « l’univers Shaka Ponk » sans pour autant leur voler la vedette.
Les plans de l’ensemble scénographique du MonkAdelic Tour
Visualisation 3D de l’ensemble scénographique du MonkAdelic Tour.
Les équipes du MonkAdelic Tour
REGIE : Régisseur Géneral : Tristan Charleux Régie Artistes : Mathilde Sirmel Régisseur Plateau : Charles Exbrayat BACKLINE : Backliner : Pierre Balle Backliner : Marc Vong SON : Sonorisateur Façade : Didier Théry Sonorisateur Retour : Rémy Blanchet Assistante Retour : Elsa Deftari Technicien Système : Fabien Aubert Technicien Système : Thomas Meynié LUMIERE : Designer : Alexandre Bucher (société 4eleven) Pupitreur : Jean-François Bonnement Régisseur Lumière : Patrice Giono Chef d’équipe Lumière : Florian Jeannin Bloqueur : Yannick Creff Technicien Lumière : Nicolas Bedois Technicien Lumière : Vincent Fransot VIDEO : Création d’images 2D et 3D : Jules et Paul Briand Chef d’équipe Vidéo : Damien Lamblard Technicien Vidéo : Hugues Lemaire Technicien Vidéo : Marc Sertorius DECO : Technicien Déco : Patrice Dieu Technicien Déco : Sylvain Violet RIGG : Chef d’équipe Rigg : Xavier Marchand Rigger Asservis : Raphael Kessler Rigger : Frédérique Wassmer Rigger : Marc Mitsushima Les prestataires : Son diffusion : MPM Son Régie: Dushow Lumière : Dushow Vidéo : Alabama Structure : Seven Fabrication déco : CMDS Factory et Ginger Prod
Succédant à l’ancienne radio-télévision israélienne, la Société publique de radiotélévision israélienne (IPBC) a commencé à émettre le 15 mai dernier. La création du nouveau réseau, connu publiquement sous le nom de KAN, a inspiré une nouvelle conception technique du flux de travail et de l’infrastructure avec l’installation d’un réseau Dante desservant plus de 20 studios… Une des principales stratégies de conception de la société israélienne d’intégration de systèmes « Broadcast Design LTD » a consisté à établir une dorsale informatique pour tous les systèmes et opérations techniques, avec un réseau audio sur IP Dante d’Audinate pour supporter tout le transport audio multicanal à faible latence destiné à la télévision et la radio.
En plus de simplifier la gestion et le routage des signaux, d’améliorer la qualité audio et de renforcer la redondance, la solution Dante a réduit considérablement les coûts de main-d’œuvre et d’équipements. « Avec plus de 20 studios à construire, nous avons permis à notre client de réaliser une économie immédiate d’environ 15 000 dollars par rapport à une solution matérielle dédiée en utilisant une carte son virtuelle Dante pour l’installation de la distribution audio sur PC », a déclaré Micha Blum, propriétaire et président de Broadcast Design. « Ensuite, nous avons économisé environ 15 000 $ en utilisant un commutateur administré standard et en éliminant tout le câblage et les connexions qu’auraient nécessité l’intégration d’un système traditionnel. Avec Dante, on branche le câble réseau et c’est fini. Cela aurait demandé des semaines au lieu de ne prendre que quelques jours. De plus, le retour sur investissement sera immédiat quand IPBC décidera d’ajouter de nouveaux canaux audio au réseau dans le futur. Dante offre l’évolutivité et la flexibilité nécessaires à la croissance contrairement au matériel classique. »
D’après Blum, le projet utilise plus de 200 cartes son virtuelles Dante, qui sont installées sur plusieurs stations de travail PC dans plus de 20 studios et sur de nombreux bureaux de presse, de montage et de production. Les cartes son virtuelles Dante fonctionnent conjointement avec les 32 serveurs informatiques standards qui prennent en charge le système d’automatisation Audisi-One du réseau. De plus, des modules Dante ont été ajoutés à la console audio DHD 52/RX* de l’installation et aux unités de traitement numérique du signal 52/XC2 associées. Comme l’audio sur les produits DHD dispose de modules Audinate dédiés, les opérateurs ont la possibilité d’envoyer en quelques secondes l’audio des cartes son virtuelles Dante dans tout le bâtiment, et directement à la console de diffusion depuis n’importe quel PC du réseau. Les opérateurs utilisent également le réseau Dante pour envoyer de l’audio aux codeurs de streaming en direct.
A partir de leur système d’automatisation, les 20 studios prennent en charge trois chaînes de télévision hertzienne (plus les signaux séparés pour la diffusion par câble et satellite), huit stations FM et sept sources de radio Internet, avec des projets pour passer à 40 studios en ajoutant des chaînes de radio et de TV supplémentaires. Chaque studio dispose de son propre processeur de signal numérique DHD audio 52/XC2 compatible Dante et d’un commutateur local sur le réseau Dante, ce qui permet de partager du contenu de manière très efficace tout en renforçant la redondance du réseau. Les solutions audio DHD gèrent également la conversion MADI/Dante dans les studios TV.
« Tous les PC de studio se connectent au commutateur administré principal, mais pour diverses raisons, on peut déconnecter et reconnecter n’importe quel studio », a déclaré Blum. « Nous aurions pu ajouter un gros processeur audio DHD dans la régie principale et acheminer tout sur un seul commutateur, mais on a préféré avoir un module audio DHD dédié compatible Dante dans chaque studio. Cela fournit un niveau de redondance supplémentaire sur le réseau que seul Dante est capable de fournir, car chaque studio peut fonctionner comme une architecture autonome ».
Les studios de télévision disposent d’hybrides téléphoniques MAGIC THipPro IP d’AVT** (Audio Video Technologies) compatibles Dante. Chaque appareil intègre 16 hybrides et une sortie hybride pour prendre en charge l’interphone, une voie d’ordres, les reporters sur le terrain et les appels en direct sur les lignes directes répertoriées. Blum ajoute que la solution compatible Dante d’AVT a permis d’importantes économies pour le projet. Les trois appareils AVT fournissent 48 hybrides au total, alors que dans une solution traditionnelle, l’espace et la quantité de câblage nécessaire pour intégrer et prendre en charge ces unités aurait été très importants. Cela représente un gain de surface substantiel pour les studios et la régie.
« A ma connaissance, c’est l’une des plus grosses installations Dante dans le monde pour la télévision et la radio », a ajouté M. Blum. « La grande capacité et la souplesse de dimensionnement qu’il offre pour ouvrir de nouveaux canaux audio est infinie, elle n’est limitée que par le nombre de studios qu’on peut construire à l’intérieur du bâtiment ».
Bonne surprise du Focusrite Plug-In Collective. Du 29 mars au 3 mai 2018, tout enregistrement d’un appareil Focusrite, fera bénéficier gratuitement du plug SurferEQ 2 Boogie et de 25% de réduction sur le SurferEQ 2 complet de Sound Radix.
Dans le cadre du Plug-In Collective, entendez par là la communauté entre Focusrite, vous et nombre de développeurs de plug-ins, vous avez la possibilité, une fois enregistré votre interface, de télécharger une version gratuite et totalement fonctionnelle de nombreux plugs.
Ce mois-ci, Sound Radix vous propose le SurferEQ 2 en version Boogie, un égaliseur paramétrique trois bandes, dont deux peuvent être commutées en mode shelf, tandis que la centrale peut être commutée en mode static ou surf. Le mode surf s’appuie sur la hauteur d’un instrument monophonique ou une source vocale et peut adapter en temps réel, les fréquences de ses bandes par rapport à la musique. En conservant l’équilibre harmonique naturel de la source sonore, il adapte le timbre de la source aux notes jouées.
Le SurferEQ 2 en mode complet avec ses 7 cellules.
Si cet égaliseur intelligent vous séduit, la version complète SurferEQ 2 est proposée durant la même période à -25%. Écoutez avec un bon casque la démo, c’est redoutable d’efficacité et d’une richesse créative presque dangereuse. ;0)
Une nouvelle étape de standardisation du contrôle des projecteurs vient d’être franchie. MALighting, Robe et VectorWorks, et se sont réunis face au constat suivant : Que ce soit les microprocesseurs des projecteurs asservis, le Setup des consoles ou les librairies virtuelles en 3D, tous ont besoin de contrôler les mêmes paramètres. Or, jusqu’à présent, chacun gérait ces données de son côté, suivant les caractéristiques de chaque logiciel et de chaque projecteur. Il y a donc des fabricants d’automatiques avec leur propre gestion des projecteurs, incluant des informations spécifiques liées à leurs capteurs ou modes d’utilisation.
De gauche à droite Dr Biplab Sarkar P.d.g de VectorWorks, Josef Valchar P.d.g de Robe Lighting, et Gerhard Krude Directeur technique MA Lighting
Puis des marques de consoles avec pour chacune des librairies et des systèmes de classification des paramètres de programmation spécifiques, comprenant entre autres la gestion des couleurs et des gobos. Enfin les solutions de virtualisation qui doivent aussi prendre en compte les données physiques de chaque projecteur, son empreinte 3D et le rendu de ses différents effets. Ces différentes entités ne communiquent entre elles que par la passerelle ô combien limitée du DMX, en laissant bon nombre d’informations de côté, ce qui oblige les utilisateurs à de constantes mises à jour avant de jongler entre les différentes librairies, bien souvent en rentrant des patchs manuellement, au risque de nombreuses erreurs.
Trois constructeurs, MALighting, Robe et VectorWorks, ont décidé d’unifier ces différentes gestions en créant un nouveau format universel appelé GDTF : General Device Type Format. Ce nouveau standard de l’industrie du spectacle permettra d’échanger nativement des librairies de projecteurs, mais aussi d’appareils scéniques tiers comme des lasers, de la pyrotechnie, des effets mécaniques ou autre, en utilisant un protocole identique.
Basé sur le langage XML, donc compréhensible par la majorité des utilisateurs, le GDTF comprendra la description de l’appareil, sa charte DMX, ses modes, sa construction volumétrique ainsi que d’autres données comme ses gobos ou ses palettes de couleurs. Les formats pour la partie 3D seront en 3DS et pour les images du PNG. Cette librairie sera commune entre les projecteurs, les consoles et les logiciels de visualisation 3D. Cela permettra de transférer directement un patch entre un plan de feu VectorWorks Spotlight, le visualiseur 3D Vision et une console MALighting, ou de récupérer directement la librairie d’un projecteur Robe.
La GrandMA3, lors de sa sortie en avril, utilisera directement ce nouveau standard dans son Setup. La prochaine mise à jour Vectorwork Spotlight 2018 intégrera elle aussi ces librairies universelles dans son pack de projecteurs 3D. Il est fort probable que Carallon, le sous-traitant de création de librairies pour les GrandMA et les Hog, entre autres, se consacre déjà à modifier toutes leurs anciennes librairies. Le GDTF étant un protocole libre de droits et ouvert, tous les autres fabricants de consoles, de projecteurs ou de logiciels pourront l’intégrer facilement. Dans le futur, pour encore plus de facilité, le GDTF sera lui-même encapsulé dans un fichier MVR (My Virtual Ring) qui comprendra à terme toute la construction 3D scénique d’un plan de feu. Ce type de fichier pourra alors s’échanger de façon universelle entre différents visualiseurs et consoles, tout comme le DWG est maintenant la référence en dessin 3D.
RME vous donne une nouvelle fois rendez-vous pour sa masterclass au sein de la boutique HOME STUDIO, 39-41 rue Victor Massé – 75009 Paris, le samedi 7 avril 2018, en début d’après-midi. Vous pourrez tester 3 configurations en live pour découvrir l’univers RME et myMix durant cette Masterclass gratuite d’une durée de 2h30 : configuration Home Studio, configuration Project Studio et configuration Studio Pro . Bertrand Allaume, chef produit RME, mettra en avant 3 différents cas concrets de configurations pour découvrir toutes les solutions de la marque.
Au programme :
Home-studio orienté EDM : Solutions RME autour d’Ableton Live / Native Machine.
Project-studio orienté musicien : Solutions RME autour de Cubase Steinberg / Logic Pro X d’Apple.
Studio avec Pro Tools : Solutions RME autour de ProTools Avid.
Outre le somptueux Casino de Monte Carlo, la Principauté de Monaco abrite également une cathédrale remarquable datant de 1903 dont les voûtes élancées de la nef offrent un spectacle éblouissant, mais hélas créent aussi une acoustique très réverbérante. Pour y remédier, les autorités responsables de l’église et du gouvernement ont ordonné la rénovation du système audio qui a abouti à l’installation d’un système Meyer Sound basé sur des enceintes colonnes à contrôle numérique de directivité verticale CAL™.
La diffusion principale devant l’autel avec les deux colonnes CAL 64 de part et d’autre.
La cathédrale joue un rôle essentiel dans la vie spirituelle et culturelle de la ville. En plus des cérémonies du calendrier lithurgique, elle accueille un programme diversifié d’événements musicaux, avec des orchestres symphoniques, des ensembles contemporains amplifiés, et la célèbre chorale de jeunes de Monaco : Les Petits Chanteurs de Monaco. La mission confiée à Dominique Heymès, consultant acoustique et concepteur sonore, consistait à trouver la meilleure solution pour remplacer le système vieillissant à distribution 100 V qui ne permettait pas la gestion séparée des différentes zones, avec pour résultat une très mauvaise intelligibilité. « Plusieurs possibilités s’offraient à moi », explique-t-il, « mais le CAL de Meyer Sound, que je considère comme révolutionnaire, s’est imposé comme le choix idéal. Cette impression a été confortée par des études et des mesures. J’ai toujours apprécié Meyer Sound pour ses produits très aboutis. Dans ce cas, la possibilité d’utiliser d’une manière systématique et méticuleuse les faisceaux à directivité contrôlée CAL s’est avérée déterminante. »
C’est José Chaves, de Best Audio, qui a spécifié le système qui est entièrement lié aux deux enceintes colonnes CAL 64 placées devant l’autel. Pour couvrir les zones isolées ou les places occultées par des piliers, il a ajouté des systèmes retardés comprenant un total de 25 enceintes Meyer Sound de la série IntelligentDC™ (modèles UPM-1XP, UPM-2XP, UP-4XP et MM-4XP). De plus, deux subs compacts 750-LFC assurent l’extension dans le grave pour la musique contemporaine, et deux processeurs Galileo GALAXY assurent le pilotage et l’optimisation du système. Toutes les enceintes ont été peintes en usine pour s’accorder aux couleurs de la pierre de l’environnement.
Le système a été installé par « Accord Son Lumière » sous la direction de Jean Michel Mounier et Thierry Chambet. Marco de Fouquières de Dushow Paris s’est rendu à Monaco pour effectuer le réglage final du système. Heymès rapporte que les tests d’écoute des enceintes CAL se sont révélés parfaitement probants, et que ses conclusions sont partagées par les autres personnes qui ont participé aux évaluations. « Nous avons commencé par écouter des enregistrements de musique classique, et tout le monde a été enthousiasmé par la fidélité et la précision du son. J’ai entendu des commentaires comme : Nous n’avons jamais entendu quelque chose comme ça avant ! Éblouissant ! Nous avons poursuivi avec des essais de parole en direct à partir de différents endroits, et j’ai vu tous les yeux s’illuminer d’une satisfaction totale. Ou tels que : C’est superbe. Tout est parfaitement intelligible partout dans la cathédrale. Nous avons terminé avec des tests de musique amplifiée (guitare, chant, basse et orgue) et les musiciens ont été abasourdis par la qualité et la précision du son ».
Au-delà de son expertise en son et acoustique, Dominique Heymès est largement reconnu comme un artiste multi-média, avec à son actif des réalisations notables en tant que musicien, compositeur, photographe, peintre et écrivain. Bien que communément appelée cathédrale de Monaco, le nom officiel de l’église est Cathédrale Notre-Dame-Immaculée (Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception). Dans la région, beaucoup la connaissent aussi comme la cathédrale Saint-Nicolas, du nom de l’ancienne église qui a été démolie en 1874. La construction de la cathédrale actuelle, conçue par l’architecte Charles Lenormand, a commencé l’année suivante.
MALighting nous lâche de précieuses indications sur sa nouvelle gamme de console. Sur le site spécialement dédié à la GrandMA3 (lien ici), René Berhorst, chef produit MA Lighting, nous présente dans une vidéo assez protocolaire plusieurs fonctions clé du nouveau soft et nous décrit plus précisément l’ergonomie des consoles. Pour la conception de cette série 3 l’accent a été mis d’une part sur la continuité avec la GrandMA2, à la fois physique et logicielle, mais aussi sur l’intuitivité et l’écoute des utilisateurs. Ainsi toutes les fonctions ont été repensées pour gagner en rapidité et ergonomie, et de nouvelles fonctions adaptées aux pupitreurs ont été imaginées. Voici les huit minutes de cette vidéo, partagée depuis par de nombreux réseaux sociaux :
Ergonomie Au niveau hardware, l’espace de programmation et de restitution s’enrichit de nombreux accès. Chacune des quinze tranches, trente sur la version full-size, accueille un fader rétro éclairé couleur, encadré de quatre boutons exécuteurs. Ces touches, comme celles de la partie programmation, sont plus fines et plus réactives, avec un « click » plus précis. Deux potentiomètres rotatifs complètent chaque module pour un accès direct à l’intensité et au paramètre de temps par exemple.
Assignation de séquencePlayback
Toutes les restitutions sont entièrement paramétrables, non seulement sur les boutons et les faders, mais aussi suivant la rotation ou l’appui des potentiomètres et l’utilisation du fader en montée ou descente. Il est même possible d’affecter une séquence différente à chaque bouton, ce qui porterait le nombre d’exécuteurs a cent vingt sur une full-size !
Situés juste au-dessus, les écrans Letterbox délivrent automatiquement toutes les informations de ces exécuteurs, avec la possibilité d’affecter instantanément sur chaque bouton ou fader une séquence spécifique. Pour la programmation, cinq encodeurs doubles permettent d’organiser les fonctions de réglage à volonté, avec par exemple les PAN TILT, suivi du Focus, du Zoom et de l’Iris.
Les bandes d’écrans Letterbox au-dessus des boutons et faders.Les 5 encodeurs doubles
Organisation Pour la première fois MA Lighting proposera un ensemble de vues par défaut, avec un assemblage de fenêtres prêt à l’emploi. Bien entendu l’utilisateur pourra entièrement les paramétrer par la suite pour créer son propre espace de travail, et customiser entièrement son apparence.
Un assemblage de fenêtres prêt à l’emploi.
Au sein de cet espace de travail, différentes configurations pourront cohabiter avec pour chacune leurs séquences, leurs pages, leurs presets et leurs groupes, permettant au pupitreur de virtuellement changer de show à la volée. Cette fonction de DataPools est idéale pour les accueils en festival ou les consoles en résidence!
La fonction DataPool
La programmation est maintenant dynamique avec la possibilité d’intégrer des effets à plusieurs phases dans les presets ou les mémoires, aussi rapidement que l’on construit une cue-list. Les effets bénéficient aussi de nouveaux réglages, comme leur accélération et décélération, les répétitions et les ajustements des transitions.
Il est possible d’intégrer des effets à plusieurs phases dans les presets et mémoires.
Une vraie 3D est maintenant intégrée dans les vues, ainsi qu’un média serveur simplifié. On pourra aussi dessiner des symboles pour se retrouver plus facilement dans les presets.
La 3DDes presets personnalisés
GDTF Le GDTF est un nouveau concept de librairies universelles permettant d’échanger des informations nativement entre projecteurs, consoles et visualiseurs 3D. La gestion des projecteurs et leurs patchs sont non seulement détaillés à l’extrême, mais identiques et partageables nativement avec les fabricants d’automatiques (comme Robe) et les développeurs de logiciels de LAO comme VectorWorks / Spotlight. Vous découvrirez plus d’informations dans notre prochain article consacré au GDTF.
Hardware Les full-size et Light ont été développées pour répondre aux demandes des shows les plus exigeants. Les versions « Control-Room » libèrent la vision de l’opérateur en supprimant les écrans tactiles haute résolution. Mais toute la connectique est prévue pour l’ajout de moniteurs tactiles déportés, configuration rencontrée souvent dans les théâtres et les opéras où la place en régie est comptée.
Les Compact XT et Standard répondent à une vraie demande des loueurs et des éclairagistes itinérants d’avoir la puissance d’une vraie console très facilement transportable. Enfin la OnPC a été remaniée et offre maintenant dix vrais faders motorisés et les cinq nouveaux encodeurs doubles. Tous les faders sont motorisés, y compris pour la GrandMA3 onPC, mais seules les versions full-size et Light possèdent les nouveaux guides couleurs paramétrables par l’utilisateur. Pour toute la gamme, les châssis sont allégés, renforcés et enfin facilement transportables avec un système de double charnière à friction pour rabattre complètement les écrans.
Réseau Chaque console est capable de se connecter au Net pour effectuer les mises à jour, recevoir une maintenance à distance ou encore télécharger les dernières librairies. Toujours via le réseau, la Web-remote se configure maintenant à volonté pour s’adapter au travail de chacun. Tout comme les consoles, le protocole MA-Net passe au niveau 3. Cela lui permet d’étendre les capacités de calculs jusqu’à 250 000 paramètres, avec l’ajout de processeurs externe disponibles en trois tailles (GrandMA3 Processing Unit XL, L et M).
La Web-remote
Les possesseurs de Mac seront ravis, puisque le soft se décline maintenant en version Apple. Cette version pourra être utilisée en préprogrammation, en backup et au sein d’un réseau de GrandMA3, mais ne pourra pas être utilisée en stand-alone avec une GrandMA3 onPC. Enfin, pour faciliter la transition, le soft de la GrandMA 2 tournera nativement sur les GrandMA3 full-size et Light.
L-Acoustics va dévoiler à Prolight + Sound des nouvelles fonctionnalités dans son écosystème logiciel Soundvision et LA Network Manager et va lancer son processeur et station de mesure P1 AVB.
Soundvision Premier à avoir lancé un logiciel de simulation en 3D temps reel, L-Acoustics propose deux nouvelles fonctions simplifiant considérablement le design et la mise en oeuvre d’un système ligne source : Autosplay et Autofilter. Inutile de rappeler ici l’importance d’une prise d’angle correcte. Désormais il est possible de confier cette tâche à la fonction Autosplay en renseignant le SPL souhaité dans la salle. Une fois obtenus les angles, Autofilter va appliquer les meilleurs réglages aux DSP des contrôleurs afin de garantir la couverture la plus régulière sur l’ensemble de l’audience ciblée.
Une vue des fonctions Autosplay et Autofilter, la façon la plus simple d’optimiser mécaniquement et électriquement son système, ici le déploiement L-ISA Focus pour Odesza au Santa Barbara Bowl.
LA Network Manager LA Network Manager gagne aussi deux nouvelles fonctions : Autoalign et Autoclimate. La première calcule automatiquement les temps de délai et la polarité pour des éléments complémentaires au système principal comme les subs ou les fills. Un fois en mode live, Autoclimate acquiert les informations d’humidité et de température de l’air grâce aux senseurs du processeur P1 AVB et permet ainsi une compensation très simple de la réponse du système en fonction des conditions atmosphériques. Bien que ces nouveaux outils offrent une solution optimisée au design et au calage d’un système, il est toujours possible de garder la main sur ces fonctions à tout moment.
Autoclimate tel qu’il apparaît dans LA Network Manager du même projet au Santa Barba.ra Bowl
« Depuis toujours L-Acoustics a mis à la disposition de ses utilisateurs une technologie et des outils de premier plan » nous explique le Responsable du développement du marché nord-américain Jeff Rocha. « Ces évolutions offrent désormais une double réponse complète aux utilisateurs de nos systèmes, une solution automatique synonyme de qualité de résultat tout en permettant une gestion totalement manuelle. » Les mises à jour de Soundvision et LA Network Manager seront disponibles courant 2018.
Ce nouvel écosystème va être en démonstration durant le Prolight + Sound à Francfort 2018 dans la Kontrast Room, Hall 3. Vous pourrez retrouver le stand L-Acoustics au Hall 3.1 C11. Les démos alterneront durant les 4 jours de salon entre ces nouveaux outils et L-ISA suivant le calendrier copié ci-dessous. N’hésitez pas à réserver votre place par le biais de ce lien