Ad
Accueil Blog Page 208

La famille CURV 500 de LD Systems s’agrandit

0
LD Curv
Le Curv 500 à droite et l'ensemble colonne de diffusion + sub MAUI5 à gauche faisait l'objet de démos Live sur le stand ADAM HALL à PL+S.
Le Curv 500 à droite et l’ensemble colonne de diffusion + sub MAUI5 à gauche faisait l’objet de démos Live sur le stand ADAM HALL à PL+S.

LD Systems, la marque des produits audio du groupe ADAM HALL, présentait plusieurs nouveautés dans sa série CURV 500, dont le Curv 500 colonne de diffusion de petite taille à courbure constante avec son sub qui a déjà remporté plusieurs prix internationaux.
Celui-ci faisait l’objet de démonstrations live avec un groupe de musiciens sur le très grand stand ADAM HALL.
Nous parlerons prochainement de façon détaillée du Curv 500 à l’occasion d’un banc d’essai, à suivre donc.

Le modèle CURV 500® IAMP est un amplificateur en classe D à quatre canaux doté d’un processeur DSP.
Ses 4 x 150 W à 8 ohms et 4 x 300 W à 4 ohms (4x 500W sous 2 ohms) offrent une réserve de puissance suffisante pour de nombreuses applications.
Cet ampli performant en rack 1 U, 482 x 44 x 350 mm (L x H x P), dispose d’un égaliseur paramétrique 8 bandes pour chaque canal et des fonctions Delay allant jusqu’à 48 m (142 ms).
Le CURV 500 IAMP déploie pleinement ses avantages en tant qu’amplificateur d’installation. Il est d’ailleurs pourvu en entrée de connecteurs XLR et eurobloc.

l'amplificateur classe D 4 canaux CURV 500IAMP convient fort bien à l'installation fixe avec ses entrées sur connecteurs eurobloc
l’amplificateur classe D 4 canaux CURV 500IAMP convient fort bien à l’installation fixe avec ses entrées sur connecteurs eurobloc.

Le subwoofer passif CURV 500 ISUB est équipé d’un haut-parleur 10 pouces chargé en bass reflex et admet 300 W RMS (4 ohms). Il couvre une plage de fréquences allant de 47 Hz à 150 Hz. Ce caisson de basses complémentaires au système Curv 500 est proposé en blanc et en noir.
Grâce à ses dimensions compactes de 610 x 310 x 230 mm (L x H x P) et à son faible poids (seulement 14,5 kg) bien que réalisé en multipli, le CURV 500 ISUB se fond aisément dans le décor. Le dispositif de fixation murale intégré permet d’installer le caisson de basses presque partout.

Le support du sub CURV 500ISUB pour l'installation permet de le fixer aisément sur un mur .
Le support du sub CURV 500ISUB pour l’installation permet de le fixer aisément sur un mur

LD Systems CURV 500 ISUB

Liaison HF LD Systems U500

La liaison UHF True Diversity U500 avec micros et émetteurs à main (dynamiques ou statiques) ou de poche peut être dotée d’un marquage personnalisé (sur l’émetteur et le récepteur). La fréquence, le nom/désignation peuvent être aisément et rapidement synchronisés par infrarouges.
Des écrans OLED très contrastés assurent la lisibilité des informations à tout moment. Un système de balayage automatique des canaux garantit en outre l’absence d’interférences. La fonction Pilot Tone Squelch assure elle aussi une transmission non parasitée du son.

L'ensemble micro sans fil U500 complète la série CURV 500 pour les présentations audio-vidéo notamment.
L’ensemble micro sans fil U500 complète la série CURV 500 pour les présentations audio-vidéo notamment.

L’utilisateur a le choix entre trois puissances d’émission : 2, 10 ou 30 mW.
Les émetteurs à main et de poche peuvent être aisément adaptés aux besoins à remplir grâce au régulateur de gain. Le récepteur est doté d’une sortie sur XLR pour le mode symétrique et d’une sortie sur jack pour le mode asymétrique.
Un sélecteur permet de passer du mode Lign au mode guitare à haute impédance.
Les micros résistants aux chocs des émetteurs à main réduisent les bruits au minimum.
Pour un fonctionnement simultané, jusqu’à 5 systèmes peuvent être utilisés en 800 MHz (823 à 832 MHz et 863 à 865 MHz). Des micros statiques et dynamiques de type hypercardioïde sont proposés en option.

Dante spoken here

Avec le modèle DSP 44 K Poweramp, LD Systems propose un amplificateur 4 canaux pour les spectacles live et l’installation. L’interface Dante intégrée laisse entrevoir des possibilités d’utilisation conviviales.
Parmi les autres caractéristiques notables du système, citons sa puissance totale élevée (4800 W, 4 x 1200 Watt à 4 et 2 ohms, 2x 2400 W en mode Bride à 8 et 4 ohms) et ses fonctions DSP en 24 bits à 96/48 kHz, avec filtre à réponse impulsionnelle finie/infinie, égaliseur paramétrique, filtre répartiteur, délai et limiteur de puissance (RMS et crête).

Le modèle DSP 44 K Poweramp
Le modèle DSP 44 K Poweramp

Les interfaces USB et Ethernet permettent une intégration simplifiée du système et un contrôle rapide via logiciel (compatible Mac et PC). Le modèle LD Systems® DSP 44 K est intégré dans un un rack 2 U de 350 mm de profondeur.
La bibliothèque de fonctions pré-configurées est parfaitement adaptée à un fonctionnement avec des enceintes de la gamme LD Systems et garantit des performances optimales.
Son bloc alimentation à PFC (Power Factor Correction) est le gage d’une tension d’alimentation stable et se satisfait des tensions secteur fluctuantes.

Wysiwyg R37, nouveautés du printemps

0

À quelques semaines de la sortie de la release 37 Wysiwyg, les visiteurs du Prolight+Sound on pu apercevoir les dernières avancées du logiciel de prévisualisation lumière.
Après le grand coup de peinture de la version 36, c’est la partie CAD qui est cette année soignée.

Cast Wysiwyg-R37
Cast Wysiwyg-R37

Le déplacement linéaire de groupe de projecteurs sur les ponts et les tubes est enfin possible en utilisant les commandes standard « flèches », « alt » et « Maj ». La création de groupes de layers permettra de classer vos couches de machines et de les activer d’un clic.
De nouveaux outils de mesure apparaissent, comme cette échelle à plusieurs graduations, permettant de repérer plusieurs dimensions avec une seule ligne de mesure ou des rapporteurs d’angles plus efficaces.

Cast Wysiwyg-R37

Les différents projecteurs peuvent être remplis par une couleur unie pour être plus visibles sur les plans, le résultat est vraiment plus agréable, à l’unisson des symboles de légendes mieux détaillés.
Un gestionnaire de caméra fait son apparition, ainsi qu’une nouvelle option pour ajuster en un instant leur ratio vidéo en 16:9, 4:3 ou autre.
Sans être un cru exceptionnel, cette version 37 permet à Wysiwyg de se recentrer sur ses utilisateurs, en attendant peut-être quelques surprises de dernière minute avant juin. Il est d’ailleurs possible que des boutons Solo et Highlight fassent leur apparition, ainsi que plusieurs améliorations du moteur de rendu 3D.

La Flute Enchantée de Simon Mac Burney vue de la regie son et video

0

Pas vu le soleil depuis 15 jours, les bus ont doublé de volume, tout comme… les bières.
Yes Sir, we are in London !

Nous allons sortir un peu du cadre des dernières technologies auditives et lumineuses, pour nous plonger, l’espace d’un écran, dans une production qui a déjà plusieurs années au compteur, mais qui n’en fini pas de tourner et de m’étonner par sa qualité de conception, par sa créativité technique, et son niveau d’exigence vis à vis des équipes qui assurent sa mise en œuvre. C’est de la Flûte Enchantée dont je vous parle, celle vue par le metteur en scène Simon Mac Burney, et sa talentueuse équipe artistique.
Chaque bijou à son écrin, et donc pour accueillir ce précieux travail nous voilà au Coliseum, lieu emblématique de L’English National Opera. Pour la partie historique, le lieu a été inauguré en 1904. En bon état, sa déco presque roccoco ou fin 18e, accueille sur 4 niveaux, pas moins de 2358 places assises, soit une des plus grosses jauges de Londres.

La salle du Coliseum et ses 3 balcons
La salle du Coliseum et ses 3 balcons

Voilà donc le concept de la production dont je vais vous parler : Réaliser une Flûte Enchantée moderne, techniquement de haut vol, tout en respectant le plus possible le propos initial de cet opéra vaudeville écrit en 1791. Donc oui, une mise en scène un peu rebelle pour un cru pareil !
A l’opéra classique, seulement acoustique, on ajoutera beaucoup d’effets sonores au travers d’une multidiffusion complexe, ces derniers provenant d’une bruiteuse très talentueuse mais aussi du logiciel QLab qui intervient plus d’une vingtaine de sorties.
Ajoutons aussi un performeur vidéo qui « bricole » entre autres avec une caméra, un tableau et une craie, ses œuvres se mélangeant elles aussi à d’autre médias vidéo lus par le serveur Catalyst. On vous parle d’une configuration qui utilise 3 caméras, et 6 vidéoprojecteurs !

Photo du programme original de la première représentation le 19 décembre 1904 !
Photo du programme original de la première représentation le 19 décembre 1904 !

C’est assez vous me direz pour faire se dandiner Wolfgang dans sa tombe.
Mais Simon Mac Burney ayant prévu de réveiller les morts, il a aussi fait concevoir, via un système hydraulique, une scène qui peut à loisir s’élever jusqu’à 8 mètres de haut et s’orienter sur l’axe jardin cour, jusqu’à presque 70°.
Et si vous vous posez la question, oui, le plan est aussi chargé en lumière ! Bref de quoi occuper pendant 10 jours, en réglages et répétitions, plus de 25 techniciens.
Simon McBurney est donc le capitaine d’un drôle de bateau, qui a été conçu par une équipe artistique très créative composée du designer video Finn Ross, de l’éclairagiste Jean Kalman, du scénographe Michael Levine, et du sound designer Gareth Fry.

Publicité


La configuration Vidéo

[private]

Vue depuis le cadre jardin : on voit le performer vidéo, Robin en train de manipuler son ardoise devant une caméra
Vue depuis le cadre jardin : on voit le performer vidéo, Robin en train de manipuler son ardoise devant une caméra

Penchons nous sur la vidéo.
Robin que nous nommerons « performer video » est à l’origine de 80% des images du spectacle et, à la manière de l’animateur d’une bonne vieille émission de cuisine, il s’agite face à une caméra pour assaisonner cet opéra et pour nourrir le mille-feuille technologique que nous verrons ci dessous, Robin cuisine avec… une craie.

Le résultat projeté sur le décor en direct. On peut voir dans le cadre inférieur gauche l’original manipulé par Robin.
Le résultat projeté sur le décor en direct. On peut voir dans le cadre inférieur gauche l’original manipulé par Robin.

Mais comme tout bon cuisto, il a d’autres tours dans son sac car il manipule aussi des marionnettes, des livres, fait de la fumée en direct avec du talc et renvoie donc gentiment les logiciels et autres plugins de générateurs de fumée au rang des trucs chiants a faire devant un écran.

Voilà 80 000 lumens autour d’un plateau ☺
Voilà 80 000 lumens autour d’un plateau ☺

Techniquement, voilà le kit vidéo en version simple : 3 sources et 6 sorties.
Pour les entrées, nous avons une caméra pour le performer video, une caméra zénithale (vue de dessus) et des médias issus d’un disque dur.
Dans la famille des sorties : un VP de face (20 000 lumens), deux VP de contre en rétroprojection (2 x 12 000 lumens), deux VP latéraux, (2 x 8 000 lumens) et un VP en douche (20 000 lumens).
Donc oui, cela fait 80 000 lumens de vidéo sur le plateau !
Un bel éventail de la gamme Panasonic.
Le média serveur est un Catalyst.
Il accueille moult entrées vidéo, gère de nombreux flux de sortie, et permet d’intervenir sur le signal aussi bien pour le vidéo mapping, les masques et la déformation d’image que pour le mixage de différentes sources grâce à un intelligent système de layers (ou calques).

Les artistes sur le plateau, qui s’élève et s’incline jusqu’à 6 m de hauteur, et la caméra zénithale qui rétro-projette sur un écran optiblack au lointain, via deux vidéoprojecteurs Panasonic PT-DS12K en softage
Les artistes sur le plateau, qui s’élève et s’incline jusqu’à 6 m de hauteur, et la caméra zénithale qui rétro-projette sur un écran optiblack au lointain, via deux vidéoprojecteurs Panasonic PT-DS12K en softage

Jusque là cela semble plutôt simple…

C’est donc le moment de partager avec vous un délicat soupir professionnel, celui qu’on peut laisser échapper en réunion quand on reçoit une belle et bien grosse fiche technique. Je parle bien sûr du vrai schéma de câblage vidéo.
Ca fait du monde ! On ne s’étalera pas sur les détails mais tout de même. Vous pouvez apercevoir 4 ordinateurs MAC PRO. Sachez que seulement 2 sont nécessaires au bon déroulé de l’opéra, les deux autres sont en spare . On peut aussi voir le pupitre lumière Hog, relié au Catalyst via un câble réseau entre l’interface DMX du pupitre, et un switch desservant les macpro.
On vous rabâche que l’avenir de ce boulot est dans le réseau, en voilà un bon exemple. On remarquera aussi que pour relier les longues distances, on convertit le signal vidéo DVI en fibre. Le plus étonnant au final, c’est que le tout a été monté et câblé en deux jours par… 3 personnes.

Monté en deux jours à trois !
Monté en deux jours à trois !

Pour information, cette production a voyagé et, lors de son passage au festival international d’art lyrique d’Aix en Provence, les équipes sur place dirigées par Philippe Roussel ont réussi a alléger et améliorer ce schéma, notamment en utilisant de la fibre DVI. Plus besoin de convertisseur pour aller de l’un vers l’autre.
Bien que fort complet, il manque quand même à ce schéma quelque chose de… vital. Cela peut vous paraître étonnant mais sous tous ces câbles et derrière toutes ces adresses IP, se cache.. un humain !
Que dis-je… une humaine !
On dit tous bonjour à Jane Michelmore qui, en plus d’être aussi professionnelle que souriante, est responsable de toute la vidéo.

Interview de Jane Michelmore, la responsable vidéo

Robin à l’œuvre avec des marionnettes d’ombre, recto...
Robin à l’œuvre avec des marionnettes d’ombre, recto…

SLU : Waw quel job ! Depuis le premier jour, combien de temps as-tu mis pour concrétiser ce projet, et combien de personnes travaillent au sein de l’équipe vidéo à l’English National Opera ?

Jane Michelmore : C’est en fait la deuxième fois que nous accueillons la Flûte Enchantée de Simon Mac Burney au Coliseum, donc la tâche est beaucoup plus facile.
Cependant, il y a toujours des complications, surtout quand nous sommes en alternance sur le plateau avec d’autres productions, on doit toujours s’adapter. Ainsi, plusieurs mois en amont, bien avant le montage, nous travaillons sur plan pour optimiser la cohabitation avec les autres services, notamment la lumière et le son.
Par exemple, le vidéoprojecteur PT-DZ21k, réglé en douche sur la perche 18, est horriblement près d’un projecteur automatique. Dans ce type de cas, les deux équipes doivent faire des compromis.
Sinon, nous avons eu seulement deux jours de montage. Pour l’occasion, j’ai donc appelé une personne en renfort, ce qui portait l’effectif de l’équipe vidéo à 3. Nous étions sous pression car il fallait avoir tout accroché et câblé pour les premiers réglages lumière, à 22h le deuxième jour !
Apres le montage, l’équipe est repassée à deux personnes : moi-même en régie et Dom courant partout, et s’occupant notamment de la caméra de Robin, le performer vidéo.

SLU : C‘est une sacrée programmation. A ce propos, es-tu satisfaite du serveur Catalyst ?

Jane Michelmore : Catalyst est un très bon outil pour ce boulot. C’est un bon média serveur pour travailler rapidement. On peut intervenir sur des paramètres comme l’échelle, la position, le routing, etc. Tout est contrôlé et déclenché depuis le pupitre Hog.
Son gros avantage est que nous disposons de 32 layers par serveur, ce qui convient exactement à notre méthode de travail. Par exemple, pour la séquence des 3 enfants, nous utilisons sur un premier layer le flux de la caméra de Robin qui anime l’ombre de trois petites marionnettes, ensuite un second layer contient des nuages bleus sur la partie supérieure de l’image, en enfin un troisième layer contient la pluie.

... et verso
… et verso

SLU : Lors de cette production à l’opéra DNO à Amsterdam, j’ai eu l’impression que l’image était plus pêchue et globalement les effets vidéo plus fluides. Est ce dû simplement à la puissance des vidéoprojecteurs et à la puissance de calcul des ordinateurs hébergeant les serveurs ?

Jane Michelmore : Concernant le côté pêchu, il peut y avoir plusieurs raisons :
la lumière ambiante, les effets de couleur, les réglages d’affichage dans les serveurs, la puissance des vidéoprojecteurs, les réglages de contraste…
Cependant un bon point de départ est de comparer la puissance des lampes.
Pour ce qui est de la fluidité globale des effets vidéo, j’imagine que tu parles surtout des flux de caméras que nous projetons en live. Les lags (ou retards) qu’on peut observer dépendent du traitement du signal et malheureusement la plupart des serveurs vidéo ont un gros temps de traitement en entrée.
Ne filmez jamais un chanteur d’opéra en train de chanter pour le projeter sur un grand écran derrière lui, cela ne vous causera que des problèmes ! La synchronisation des labiales sera évidemment horrible.

Le choix du média serveur, des paramètres de l’ordinateur et de la carte d’acquisition vidéo peuvent avoir une incidence significative sur la latence générale, tout comme la caméra elle-même et son signal de sortie. D’ailleurs nous utilisons des signaux HD-SDI en sortie des deux caméras et le fait de garder une distance de câble minimale, de bonne facture et sans raccord, est l’un des facteurs qui peuvent aider.
Pour la caméra zénithale (vue de dessus) la distance de câblage étant très longue, nous avons converti le signal SDI en fibre pour ensuite le reconvertir en SDI et attaquer les serveurs.

Projection frontale sur le tulle, plus rétroprojection sur un écran optiblack
Projection frontale sur le tulle, plus rétroprojection sur un écran optiblack

SLU : On remarque des projecteurs autour du bureau de Robin, le performer vidéo, destinés à éclairer les objets filmés en fonction de l’effet désiré. Comment avez vous contrôlé ces projecteurs ? Est ce aussi Catalyst qui gère ces circuits ? En DMX ?

Jane Michelmore : Nous utilisons un pupitre Hog Full Boar pour piloter la vidéo. Etant donné que c’est à la base un pupitre lumière, il nous a été facile de contrôler les circuits DMX. Nous utilisons le DMX directement vers les 12 projecteurs reliés à la table. Cependant, trouver le bon niveau pour chaque intervention de la caméra est la partie la plus difficile, vu qu’à chaque fois l’image filmée est différente.
Chacun de ses plans sera ensuite intégré dans un layer sur Catalyst pour ensuite être projeté soit en frontal sur le tulle de face, soit en rétroprojection sur l’écran optiblack au lointain, soit en rétroprojection sur les deux écrans polichinelle de part et d’autre de la scène, ou alors directement sur le plateau en douche. Ainsi les surfaces de vidéo-projection sont très différentes, ce qui complique beaucoup notre travail et nous oblige à trouver un réglage propre à chaque effet.
Cette production est d’autant plus difficile que nous avons besoin à chaque fois du perfomer vidéo pour régler et vérifier nos effets. On ne fait pas juste du playback. En gros, nous sommes constamment prêts à bouger une nouvelle image provenant de la caméra, sur une nouvelle surface via un autre vidéoprojecteur. Pour ce job, on doit vraiment garder une attention totale durant les phases de programmation.”

SLU : Merci Jane pour toutes ces précisions et pour ton sourire inébranlable ☺

Dans la cabine de bruitage de Ruth

Assez parlé des yeux, regardons les oreilles. Premièrement je tiens à vous repréciser que le créateur sonore de cette production s’appelle Gareth Fry.
Cet anglais est très, très doué. Rappelez-vous d’ailleurs de son nom car on en reparlera bientôt dans un reportage.

Ruth dans sa cabine de prise de son située au cadre cour, soit à la symétrie du performer vidéo. On peut voir sur la gauche un Neumann KM 150
Ruth dans sa cabine de prise de son située au cadre cour, soit à la symétrie du performer vidéo. On peut voir sur la gauche un Neumann KM 150

Commençons donc par la partie vivante. Quel créateur sonore n’a jamais passé des heures à fouiller dans les banques de bruitages pour finir chou blanc, frustré et allant se faire couler un énième café ? Je vous présente donc Ruth !
Oui, un humain qui fait des bruits sur mesure et commande avec, elle aussi, le sourire et une bonne dose de talent.
Voici donc la cabane de Ruth pour un peu plus de deux mois, une cabine de prise de son située à la face cour. On y trouve tout ce qu’il faut pour créer les bruitages du show, face au public, en faisant partie intégrante de la mise en scène, tout comme Robin.
Les plus expérimentés d’entre vous remarqueront que plus de 50% de la cabine est faite de plexiglass, soit tout ce qu’il faut faire pour avoir une mauvaise acoustique, sauf bien sûr si l’on veut recréer une… cabine téléphonique. Le problème a vite été résolu en utilisant plusieurs Numann KM 150, des capsules hyper-cardioïdes, ainsi qu’un filtre paramétrique pour creuser le bas médium généré par l’espace restreint et le plexiglass. Autre astuce, Ruth a aussi un C411 et une boule de pâte américaine, un équivalent de « patafix » professionnel.
Pour les profanes, le C411 c’est un micro statique miniature, initialement prévu pour être utilisé avec une guitare. Ce dernier récupérant parfaitement les vibrations, il est idéal pour tout un tas de bruitages quand on le colle sur des surfaces fines ou d’autres objets par le biais d’un adhésif…américain !
Petit conseil aux utilisateurs de cabine de prise de son en live, pensez à bien fermer les micros avant d’ouvrir les portes ! A bon entendeur 😉

Les archers ne servent pas qu’à faire chanter les violons …
Les archers ne servent pas qu’à faire chanter les violons …

En plus d’un super intérieur avec vue sur la fosse d’orchestre, Ruth a aussi une petite terrasse la veinarde !
Pour meubler cet extérieur elle a installé une plaque à tonnerre, la meilleure amie des ambiances inquiétantes et des amateurs de sons industriels.
Voilà donc ses outils de jardinage et vous pouvez aussi apercevoir sur la photo le fameux C411, idéal pour repiquer du son parvenant par transmission solidienne.
Ici on s’en sert de différentes manières, et l’une d’entre elles est d’appliquer un passe-bas réglé vers 110 Hz, de creuser un peu la résonance de la plaque avec un notch, et de relever le tout en le compressant avant d’envoyer cette plaque à tonnerre uniquement dans les SUB à « un niveau de cheval ».
A l’utilisation, l’instrument devient un jouet qui peut vite vous donner l’impression d’être Dieu le père et de faire un gros caprice…
Au total, on récupère 4 micros dans la cabine, 3 Neumann KM 150, un AKG C 411 et en dehors, le deuxième C 411 sur la plaque à tonnerre.

De la prise de son à la multidiffusion

Non, nous n’utilisons pas de monitoring Yamaha amplifié, hormis pour les schéma !
Non, nous n’utilisons pas de monitoring Yamaha amplifié, hormis pour les schéma !

Le tout est mixé différemment selon chaque séquence du show, dans chacune des… 24 enceintes réparties dans la maison !
Laissons d’ailleurs cette talentueuse londonienne et son univers bruyant pour nous pencher sur le plan d’implantation des enceintes qui devrait plaire aux amateurs de multidiffusion.
Donc oui, cela commence à faire pas mal d’enceintes à câbler et à régler.

A quoi servent donc autant de gamelles ?
Premièrement à spatialiser le bel éventail de bruitages provenant du logiciel QLAB, deuxièmement à spatialiser de manière très crédible les voix des chanteurs durant les phases de dialogue, voix repiquées avec quelques capsules DPA 4060, et enfin à laisser vivre des réverbérations bien profondes en surround.

Le plateau de face où vous pouvez voir une partie des enceintes en rouge.
Le plateau de face où vous pouvez voir une partie des enceintes en rouge.
Deux Meyer UPJ-1Ps sur la scène
Deux Meyer UPJ-1Ps sur la scène
Renfort de SUB en haut de salle avec du d&b B2. Pour info les SUB principaux de la face sont des d&b B4
Renfort de SUB en haut de salle avec du d&b B2. Pour info les SUB principaux de la face sont des d&b B4

Concernant les micros, sachez qu’il y a bien 14 DPA, ce qui me permet de vous présenter une partie du sound crew, notamment la très sympathique Elayne qui travaille au plateau et a en charge ces capteurs avec lesquels elle doit équiper les artistes et ensuite surveiller le fonctionnement des liaisons. Pour ceci faire, Elayne et ses 2 autres amis, se sont installés une régie HF digne de ce nom.

Elayne, qui nous ramène un beau panier du marché ☺ full of DPA 4060
Elayne, qui nous ramène un beau panier du marché ☺ full of DPA 4060

On vous passe les tiroirs et autres accessoires indispensables, on a ici une régie équipée d’une console Yamaha LS9 ! Pratique pour contrôler rapidement et individuellement chaque DPA.
On y trouve aussi un ordinateur pour piloter les 7 récepteurs Shure UR4D et faire régulièrement des scans de l’environnement hertzien, check indispensable à Londres où il y a presque autant de théâtres que de pubs dans le quartier du West-End !
Malheureusement nos confrères d’outre-manche perdent aussi régulièrement de l’espace sur la plage de fréquences des liaisons audio sans fil.
Enfin, on trouve un confortable retour vidéo pour garder un œil sur le plateau.
Pourquoi donc des DPA pour les chanteurs d’un opéra ? Pour les dialogues !
L’opéra original est entrecoupé de plusieurs scènes de dialogues qui s’intercalent entre chaque air musical, à la manière d’un vaudeville. Or un chanteur d’opéra, aussi talentueux est-il, ne sait généralement pas placer sa voix pour parler sur scène. On croirait parfois être face à un pingouin qui rugit. On réalise du coup tout le travail fourni par les comédiens de théâtre qui remplissent des théâtres de leur voix, sans la moindre amplification.

Une photo qui en dit long, mais encore ? Oui… il est fortement conseillé de savoir lire la musique pour faire ce métier
Une photo qui en dit long, mais encore ? Oui… il est fortement conseillé de savoir lire la musique pour faire ce métier

On doit donc équiper chaque chanteur d’un micro. Bonjour les raccords de son entre dialogue amplifié et chant acoustique !
Le problème dans notre cas est la présence constante d’un chef d’orchestre à l’oreille de mutant, plus tout un tas d’autres personnes, dont on ne sait pas quel est le réel métier, mais sont derrière vous à chaque syllabe du texte pour s’assurer que l’amplification des dialogues reste la plus naturelle possible, à la limite de l’invisible.
Pas évident quand on passe son temps à ouvrir et à fermer les 14 micros.
Bien penser dans ces situations à enlever tous les objets contondants de la régie avant que ces derniers ne se rendent utiles.
Le pari est néanmoins gagné grâce à un mixage précis dans la multidiffusion, propre à chaque scène et à chaque comédien, et grâce aussi à un très bon travail de filtre. Il faut travailler avec le médium, et presque seulement le médium !
On a ainsi réussi à tromper maestro, le chef d’orchestre, et ça… ça mérite bien un mojito !

C’est QLAB qui déclenche les effets sonores

Ceci serait presque trop facile si nous n’avions pas à rajouter 87 tops audio sur QLAB !
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, QLAB c’est un logiciel dédié à la gestion des conduites de spectacle. Dépêchez-vous d’ailleurs de l’apprendre si ce n’est déjà fait, il devient incontournable. On programme une suite d’événements, audio, vidéo, midi, et même OSC ! Un outil puissant qui peut vite faire des merveilles entre les mains d’un utilisateur confirmé et créatif.

Voilà QLAB. Gareth Fry et Pete Malkin, ont produits des sons de très grande qualité. Mais la programmation sur le logiciel est elle aussi de haut vol, et nous permet de garder un vrai contrôle sur le multipiste.
Voilà QLAB. Gareth Fry et Pete Malkin, ont produits des sons de très grande qualité. Mais la programmation sur le logiciel est elle aussi de haut vol, et nous permet de garder un vrai contrôle sur le multipiste.

Concernant la régie à Londres, on s’en sert principalement pour déclencher les sons en multipiste sur 24 sorties. Chacune des 23 premières étant dédiée aux 23 « groupes d’enceintes » dans le théâtre, et la dernière prenant le chemin d’une réverbération. Techniquement, QLAB tourne sur un mac Pro équipé d’une carte MADI. Il est très simple ensuite de récupérer le multipiste dans la SD7 DiGiCo.

A gauche Peter Haterall, responsable son de la maison. A droite Richard Scott, opérateur son de la production
A gauche Peter Haterall, responsable son de la maison. A droite Richard Scott, opérateur son de la production

Une fois la configuration bien réglée, soit plusieurs jours de calage, les effets affichent une redoutable efficacité.
On sursaute lors de gros coups de tonnerre et autres ambiances stressantes, du fond du plateau jusqu’au plafond de l’opéra !

Ca bouge partout, on est entouré par le son, comme enveloppé par de profondes ambiances, surpris par des coups, survolés par des oiseaux s’échappant au-dessus nos têtes.
Toute la mise en place du son a été rendue possible grâce à Peter Haterall, The head of the sound, soit le responsable du département son au Coliseum. Ce monsieur fait tout tenir malgré des budgets en baisse et du personnel en moins…
Quoi qu’il en soit et nonobstant un manque criant de moyens, l’équipe de l’E.N.O. nous livre un travail impeccable avec une attitude très professionnelle, chapeau messieurs !

Interview de Richard Scott, ingénieur du son

Pour accueillir toute ces pistes et alimenter tous ces sorties, au-delà de la SD7 qui est tombée dedans étant petite, il faut un cador et vu la taille de la prod, il ne faut pas n’importe lequel. On a trouvé un anglais d’East London pure souche, fort sympathique et très expérimenté.

SLU : Salut Sweety ☺ Est ce que tu peux rapidement te présenter et nous faire un bref résumé de ton expérience en tant qu’ingénieur du son ?

Richard Scott : “Salut, Je suis ingénieur du son façade depuis plusieurs années pour les productions du quartier West End, et aussi pour plusieurs tournées internationales. J’ai une activité variée. Par exemple j’ai travaillé avec des groupes de rock and roll comme « Queen and the strypes » et durant les JO de Londres 2012, j’ai mixé les événements de basketball. Je fais aussi de la création sonore et je fais de l’enregistrement multipiste de live avec mon partenaire, Jimi Maddison.

Il y a plus d’un siècle, l’architecte du Coliseum n’aurait pas pu prévoir qu’une antenne Shure se serait intégrée sous un balcon ☺
Il y a plus d’un siècle, l’architecte du Coliseum n’aurait pas pu prévoir qu’une antenne Shure se serait intégrée sous un balcon ☺

SLU : On ne sent vraiment pas l’amplification des voix lors des scènes de dialogue. C’est quoi ton secret ?

Richard Scott : C’est le résultat d’une combinaison des réglages sur chaque tranche d’entrée et des réglages sur chaque canal de sortie. Cependant, on pré-amplifie beaucoup les DPA pour tirer le meilleur des EQ et des compresseurs de la console. N’oublie pas aussi qu’on n’apporte qu’un subtil renforcement du texte, la diffusion joue donc à un faible niveau tout en étant bien réglée pour couvrir tout le parterre.
L’acoustique du Coliseum dédiée à la reproduction non amplifiée des sources, nous aide à garder ce côté naturel. Du coup la transition entre la voix chantée acoustique et le renfort de dialogue amplifié est quasiment inaudible.

SLU : Tu sais ce qu’on dit en France… grosse console, petite… Donc raconte-nous un peu ce que tu trouves utile dans la SD7 pour cette performance ?

Richard Scott : Haha ! Dans l’esprit, je serais plutôt du genre « plus petit t’as pas ? »  La SD7 est très utile grâce à sa grosse matrice de routing qui nous permet d’envoyer l’audio précisément là où l’on veut. Des entrées ou des groupes prennent la direction de groupes et, par la suite, de départs vers les HP qui équipent la salle.
Par ailleurs la SD7 a un très bon processeur d’effets internes, ce qui nous évite d’avoir à utiliser des périphériques externes et facilite leur mémorisation par scènes. Le grand nombre d’entrées est aussi le bienvenu, sachant que nous avons 24 entrées à récupérer depuis QLAB, pour des effets sonores très spécifiques.
Comme tous ces sons sont une grosse partie du show, et qu’on véhicule toutes ces pistes en MADI, nous utilisons le port MADI supplémentaire pour faire tourner une seconde session de QLAB en spare sur un autre ordi, en cas de problème sur la première. Tout cela ajouté au système de backup de la SD7 fait que normalement, en croisant les doigts, la production ne devrait avoir aucun problème de son.

Deux gros avantages atypiques de la SD7 : le porte document transparent et coulissant tout le long du bac, presque indispensable pour ce genre de boulot, et l’écran vidéo diffusant ici le chef d’orchestre.
Deux gros avantages atypiques de la SD7 : le porte document transparent et coulissant tout le long du bac, presque indispensable pour ce genre de boulot, et l’écran vidéo diffusant ici le chef d’orchestre.

SLU : Merci Rich pour toute ces précisions et tous ces grands moments partagés au pub.. heu aux sub.. enfin.. au travail quoi 

Vous aurez compris que quand Simon Mac Burney met en scène un opéra, il ne fait pas semblant. Je vous ai épargné le paragraphe sur le système hydraulique qui permet au plateau de s’élever et s’orienter jusqu’à 6 mètres de hauteur et la régie dédiée au vol de deux chanteurs, vol effectué via un système de moteurs à vitesse variable.

Lisa au bureau : le pupitre de scène.
Lisa au bureau : le pupitre de scène.

Je ne peux en revanche pas terminer ce reportage sans mentionner la colonne vertébrale de la mise en œuvre de tous ces moyens techniques, la tête pensante qui coordonne tout le monde, celle grâce à qui ces centaines d’adresses IP et ces kilomètres de cuivre agissent comme une seule et même personne…
J’ai nommé Lisa Ganley la régisseuse de scène. Le rôle de Lisa est de donner tous les tops, son, lumière, vidéo, décor, accessoires, entrée comédien, etc.
Je vous laisse admirer son outil de travail. Voilà une des 221 pages de la partition de la Flûte Enchantée, finalisée en 1791 par Wolfgang Amadeus Mozart. C’est aussi un bel exemple du lien intime entre l’art et la technique.

La Flute Enchantée

Rapellez vous, la technique est au service de l’art car certains maîtrisent l’art de la technique 😉
Sur ce, si vous avez eu le courage de lire jusqu’ici, je vous en remercie et vous dis à bientôt pour un autre reportage sur…. Le son binaural sur scène !
Peace !

[/private]

 

Ecoute du système AiRAY de Coda Audio

0

Les séances d’écoute des systèmes ont battu leur plein lors de l’édition 2016 des PL+S. Coda Audio a joué le jeu avec l’AiRAY. Bien soutenu par ses renforts de basses et ses subs, il a été l’autre très bonne surprise de Francfort. Quelques mots sur ce line-array et nos commentaires sur la démo en plein air.

La vue d’ensemble d’une des deux scènes, celle de cour, hébergeant pas moins de 10 systèmes différents dont l’AiRay visible presque au fond à droite. Pour l’année prochaine ce serait bien qu’un éclairage en couleur ou un laser signale quel système joue…
La vue d’ensemble d’une des deux scènes, celle de cour, hébergeant pas moins de 10 systèmes différents dont l’AiRay visible presque au fond à droite. Pour l’année prochaine ce serait bien qu’un éclairage en couleur ou un laser signale quel système joue…

Léger comme une plume pour un deux fois 12’’ avec 39,5 kg, et très petit à 67 x 40 x 56 cm pour un gros système capable de délivrer 143 dB SPL dans le grave et 148 dans le médium et l’aigu, l’AiRAY regorge d’avantages.
Bi-amplifié, il allège non seulement les racks d’amplis mais aussi le câblage, facilitant son déploiement et son transport par un seul technicien. Il peut aussi par son ratio poids/taille/puissance, simplifier l’inventaire des prestataires en leur évitant le triptyque habituel gros, moyen et petit système en occupant sereinement les deux premières places.
Les deux 12’’ sont des modèles à aimant néodyme avec 4 anneaux de démodulation pour garder constante l’inductance, bobines de 4’’ et très longue excursion. Les cônes en fibre de carbone garantissent une meilleure rigidité, légèreté et nervosité au rendu, abaissant d’autant la distorsion.

Deux ensembles DPP, des systèmes coaxiaux à double diaphragme annulaire, sont chargés par un guide débouchant sur l’AiCoupler qui leur assure un très bon guidage jusqu’à des fréquences aussi basses que 350 Hz. Ces ensembles DPP ont la particularité de se partager l’essentiel du spectre de la voix avec pour l’anneau le plus grand, une excursion de presque 1 mm et une réponse s’étirant de 350 à 6,5 kHz, le plus petit prenant le relai de 6 à 22 kHz après un filtrage passif.

Un détail de la scène montrant un Linus Rack 40 embarquant quatre Linus 10, à demi caché derrière deux SC2-F, des renforts de grave en 2 x 15’’ apportant plus de SPL aux AiRAY, les mêmes que ceux accrochés en tête de ligne. Un second Linus Rack doit être caché quelque part...
Un détail de la scène montrant un Linus Rack 40 embarquant quatre Linus 10, à demi caché derrière deux SC2-F, des renforts de grave en 2 x 15’’ apportant plus de SPL aux AiRAY, les mêmes que ceux accrochés en tête de ligne. Un second Linus Rack doit être caché quelque part…

La R&D de Coda a fait le choix de laisser les 12’’ et les deux DPP se couvrir et s’additionner entre 350 et 700 Hz où les 12’’ sont coupés ce qui apporte beaucoup de matière et de SPL dans le bas médium.

L’ouverture horizontale est au choix de 90°, 110° ou encore asymétrique à 45/55° ou 55/45°.
Il suffit pour cela de passer commande soit du modèle souhaité, soit d’acheter des Kits de Directivité qui permettent de modifier ces dernières via des sortes de volets.

L’impédance de 8 ohms dans le bas et 16 ohms dans l’aigu, permet la mise en parallèle de 3 boîtes sur chaque Linus 10. Ce contrôleur amplifié délivre deux fois 5 kW à 4 ohms, et 200 V en crête dans une topologie en classe H, en se chargeant des presets, protection et dialogue avec la régie via le protocole Linus Live et de l’asservissement des subs via des comparateurs.

10 minutes de très bon son

Comme pour tous les autres systèmes présentés au PL+S sauf RCF qui s’est offert sa zone de tir, les lignes sont accrochées sous deux scènes très encombrées. Coda Audio a fait le choix d’associer 8 AiRAY avec en tête de ligne deux renforts de basses SC2-F.
Deux autres SC2-F sont posés à même la scène à l’aplomb de la ligne, pas évident qu’ils aient joué. Enfin au sol, deux ensembles de 4 subs SCP-F en montage cardioïde end fire complètent par côté le dispositif.

Le système complet à cour avec, au sol, quatre SCP-F, des deux fois 18’’ avec senseur pour faire en sorte que l’ampli guide au mieux les deux grosses gamelles. On aperçoit sur les subs les housses fabriquées comme le reste des produits, dans les ateliers de Coda Audio.
Le système complet à cour avec, au sol, quatre SCP-F, des deux fois 18’’ avec senseur pour faire en sorte que l’ampli guide au mieux les deux grosses gamelles. On aperçoit sur les subs les housses fabriquées comme le reste des produits, dans les ateliers de Coda Audio.

L’écoute dure très précisément 10 minutes et Coda Audio a choisi de diffuser un ensemble d’extraits où les voix chantées ont la part belle.
Dès les premières notes, on est frappé par la douceur, la finesse et le délié du rendu dans le haut du spectre. Il est vrai que la démo de l’AiRAY fait suite à celle d’un système dont la fidélité n’est pas le point fort, il n’empêche que le médium et l’aigu de cette enceinte offrent une image très naturelle et malgré la pression de 95 dBA, le maxi toléré par les organisateurs du salon, on ne ressent jamais la moindre dureté.
Au contraire, on a le sentiment d’être devant une enceinte hi-fi anglaise avec un haut velouté et un extrême aigu tout en justesse.
Il en va de même avec le bas médium, très efficace comme le grave, le tout étant, il est bon de le signaler, calé sans excès dans les extrêmes. Il a juste manqué un bass/batt pour bien savourer l’articulation du bas du spectre et sa dynamique.
Même dans les dernières minutes de l’écoute où chaque constructeur lâche un peu les chevaux, les yeux rivés sur le sonomètre, je n’ai pas été dérangé par le niveau. La couleur reste très agréable et naturelle, juste plus présente et massive, comme il se doit d’un système de sonorisation bien conçu.
De toute évidence, le double moteur annulaire coaxial DPP est une vraie réussite.

Chapeau à Coda Audio, ils tiennent là un très beau produit petit comme un deux voies et sonnant comme un vrai trois voies, et que je souhaite réécouter très vite en live et à 105 dBA. Il semblerait que cela pourrait être bientôt possible. Yes !! Non, Ya !!

D’autres informations et contact avec le lien ci-après sur le site www.codaaudio.fr

Avolites Titan V.10, média serveur AI V.9 et rack gradateur ART 2020

0

Pour son 40e anniversaire, la marque anglaise présentait une nouvelle série ART 2020 de rack gradateurs et deux versions majeures des logiciels du système Titan et du média serveur AI qui vont devenir dans le futur de plus en plus interconnectés.

ART 2020

L'ART2020 en version 48 circuits
L’ART2020 en version 48 circuits

Cette nouvelle version de blocks gradateurs offre de nouvelles fonctionnalités qui vont ravir les utilisateurs. Tout comme pour la série précédente ART 2000, l’ART 2020 peut gérer jusqu’à 48 circuits de 16 A.

Chaque canal est protégé par d’un disjoncteur RCBO GE 30 mA qui réagit au courant de défaut ainsi qu’aux courants de surcharge (effet thermique) et aux courants de court-circuit (effet magnétique).
Ils servent donc d’interrupteur différentiel et de disjoncteur magnétothermique.

Le rack est équipé d’une protection RCB 320 A avec retard ajustable et d’une protection contre les erreurs de câblage sur le neutre et les 3 phases.
L’afficheur digital en face avant donne toutes les indications pour les phases et le neutre et l’on trouve des témoins d’alimentation sur les deux faces du block.

Le splitter 2 x 4 sorties et la Socapex pour tester les lignes.
Le splitter 2 x 4 sorties et la Socapex pour tester les lignes.

Au niveau des prises directes, en plus des 6 lignes 16 A du patch, on trouve deux PC 16 A et deux 32 A dont une pour alimenter la régie en salle.
Sur le dessus, le système de patch a été réorganisé en 4,2,2,2 prises par canal. Pour les sorties il est possible de choisir entre les connecteurs Socapex ou Harting et l’on trouve en haut du panneau arrière un connecteur qui permet de tester les lampes des barres de PAR ou les lignes du multipaire.

Le rack est bien sûr compatible DMX mais également ArtNet et sACN ainsi qu’avec le protocole RDM. Il est équipé d’un splitter DMX deux univers et d’un nouveau contrôleur permettant de faire une surveillance via le Web. Pour faciliter les configurations et son utilisation dans toutes les conditions, il est doté de boutons rétro-éclairés, d’un écran orientable et de leds RGB permettant de visualiser rapidement les différents éléments.

La nouvelle gamme de gradateurs ART2020 avec toute l'équipe qui a participé à son développement
La nouvelle gamme de gradateurs ART2020 avec toute l’équipe qui a participé à son développement

Le système TITAN V10

La V10 des consoles Avolites enregistre 5 grosses nouveautés. Une des plus visibles est l’intégration de Capture qui permet de visualiser directement l’état lumineux depuis la console. Pour ne pas ralentir la programmation ou la restitution, les ressources de cette nouvelle fonction ne peuvent dépasser 10% de celles de la console.

Une autre fonction très attendue est l’interface libre. On peut désormais donner la taille que l’on désire aux fenêtres et l’on peut également choisir le nombre de cellules en choisissant le nombre de lignes et de colonnes de chaque fenêtre. La taille de la police des cellules est aussi modifiable.

La fenêtre « Channel Intensity Grid » fait son apparition. Comme son nom l’indique, elle permet de visualiser l’intensité des projecteurs.

La fonction « undo » déjà intégrée aux versions précédentes permet de revenir sur beaucoup plus de fonctions. L’évolution majeure de cette fonctionnalité se trouve surtout dans une nouvelle fenêtre qui récapitule les dernières actions et qui permet de revenir directement à celle que l’on désire.

Le pixel Mapper a également évolué. Ses capacités on augmenté et l’on retrouve, entre autre, un nouvel effet Blur.

Ce ne sont bien sûr que quelques exemples significatifs, mais de nombreuses autres nouveautés sont au menu de la V10 comme une importante évolution des « Users », l’accès plus rapide aux options grâce à leurs regroupement dans des fenêtres ou des panneaux dédiés.
Cette version est un tournant dans le développement du système Titan car il termine l’implantation des fonctions qui existaient déjà sur les systèmes précédents et ouvre en grand le développement aux nouvelles fonctionnalités.
Avolites, toujours à l’écoute des besoins des utilisateurs attends vos idées et vos demandes soit :
Sur le forum français www.avolife.fr ou sur sa version Anglaise

Le média serveur AI en V9

Le média-serveur AI est maintenant capable de restituer des vidéos 8K sur ses 8 layers HD. Bien qu’assez peu répandu en France, il est complet mais difficile d’accès pour les novices de la vidéo. C’est en partie sur ce dernier point que la V9 et les versions suivantes vont se concentrer pour le rendre aussi simple d’accès que le système Titan.

Nouvelle version V.9 du Média serveur Avolites AI
La V9 utilise un système de menu et boutons très simples à utiliser permettant d’accéder rapidement à des fonctions intuitives.

On ne sera donc pas étonné qu’une des principales nouveautés de cette nouvelle mouture soit une toute nouvelle interface. Elle utilise un système de menu et boutons très simples à utiliser permettant d’accéder rapidement à des fonctions intuitives.

Avec la V9, AI c’est aussi doté d’un nouveau moteur audio qui permet de mixer avec précision sur n’importe quelle fréquence plusieurs formats audio sur des trames multicouches, verrouiller la synchronisation sur les actions Stop, Start et Scrub ainsi que créer des bouclages parfait et lisser les crossfades.


Avolites AI V.9
Dans la page de contenus dynamiques, on trouve un éditeur permettant de modifier les textes en live et on a accès à de effets audio et un système de particules.
Avolites AI V.9
La V9 contient également 58 nouveaux effets crées par les développeurs et les utilisateurs.

Avolites AI V.9
L’utilisateur peu dessiner en direct un masque sur la sortie vidéo, qui peut être sauvegardé et réutilisé ultérieurement.

D’autres informations sur le site www.dimatec.net

Adamson E119, parce que « size is everything »

0
Adamson E119
Adamson E119

Adamson tient avec le E219 un sub à radiation directe unanimement reconnu et apprécié mais comme toujours avec cette marque, l’absence de compromis lui a donné un format pour le moins encombrant. Qu’à cela ne tienne, on dit bien des canadiens qu’ils sont bûcherons, non ?

Place au E119, quelque part une moitié de 219, présentée au PL+S 2016 mais déjà employé en Amérique du nord depuis plusieurs mois.
Et quelle plus belle surprise que d’avoir pour nous présenter ce nouveau « petit » sub, Benoit Cabot le directeur de la recherche et développement de la marque avec Didier Dal Fitto, et pointant le bout de sa tignasse blanche pour la photo ? M. Adamson himself !! Clic clac, merci Brock !

Didier Dal Fitto, Benoit Cabot et Brock Adamson, autant vous dire que vous avez là assez de matière grise pour concevoir, fabriquer et vendre des solutions audio de première bourre.
Didier Dal Fitto, Benoit Cabot et Brock Adamson, autant vous dire que vous avez là assez de matière grise pour concevoir, fabriquer et vendre des solutions audio de première bourre.

N’y allons pas par quatre chemins, si le E119 a vu le jour, c’est d’abord pour de simples raisons de logistique. Le E129 est en effet un remarquable bestiau, mais comme le T21 en son temps, ses cotes peuvent s’avérer un frein à sa diffusion.
Conscient du problème et poussé par la clientèle, Adamson a affûté sa tronçonneuse et a réussi à garder la rage des SD19 de 19’’ qui animent le gros sub, dans une ébénisterie plus compacte et précisément faite pour…

laissons parler Benoit Cabot, son français teinté d’accent québécois est largement mieux que mon mauvais anglais tout court !

Le même SD19 sur le stand Adamson. Plus léger et plus dégagé à l’arrière ça paraît difficile à concevoir. Grâce aux terres rares, l’aimant surpuissant reste d’une taille raisonnable.
Le même SD19 sur le stand Adamson. Plus léger et plus dégagé à l’arrière ça paraît difficile à concevoir. Grâce aux terres rares, l’aimant surpuissant reste d’une taille raisonnable.

SLU : En réalité le 119 n’est pas un 219 coupé en deux..

Benoit Cabot : Non, pas tout à fait, même si dans le fond c’est le but. La hauteur a changé un peu. Beaucoup d’utilisateurs veulent avoir un sub identique au sol et dans les airs mais surtout pouvoir en mettre beaucoup dans un conteneur ou un camion.
Avec ses nouvelles cotes, on peut par exemple en placer 4 dans un conteneur standard de 244 cm utilisé pour les tournées mondiales, là où le E219 ne peut pas s’accommoder aussi bien sans beaucoup de place perdue.
Un conteneur est moins large qu’un camion européen…

La démonstration des propos de Benoit Cabot, une image due à la courtoisie d’Eighth Day Sound. Une ligne de douze E119, ou comment faire mincir 6 E219 et à la fois améliorer la projection du grave.
La démonstration des propos de Benoit Cabot, une image due à la courtoisie d’Eighth Day Sound. Une ligne de douze E119, ou comment faire mincir 6 E219 et à la fois améliorer la projection du grave.

SLU : Donc quand on fait du son on sort d’abord son mètre.

Benoit Cabot : Absolument !! On s’intéresse beaucoup au packaging mais on ne perd pas de vue le volume, et dans le cas du 119 on se rapproche de la moitié de ce qu’offre le 219.

SLU : Qui vous a demandé de développer ce produit ?

Didier Dal Fitto (directeur technique DV2) : Ce projet a été initié à la demande de Eighth Day Sound, un des très gros prestataires américains.

SLU : Au-delà des considérations de taille, y’a-t-il un avantage à employer le 119 plutôt que le 219 ?

Benoit Cabot : Bien sûr. Quand tu accroches quatre 219, ce qui fait un array déjà puissant, il en reste pas moins très court et très large ce qui n’est pas bon visuellement et porte moins loin.
En alignant huit 119, l’array sera plus long, on va donc être capable de mieux diriger le son, sans parler de l’aspect visuel qui est meilleur. L’accroche permet aussi de prendre des angles suivant ainsi les têtes. Il est aussi plus facile et pratique de faire des stacks de 3 ou 4 subs et d’occuper plus de distance en les écartant comparé au même montage en 219. Le 119 est enfin plus léger et facile à manipuler d’autant qu’on peut mettre des roues derrière chaque caisson.

Didier Dal Fitto : Quand tu te retrouves dans un théâtre avec un 219 ce n’est pas du gâteau alors qu’avec les modules unitaires, des solutions existent.

Une autre façon d’employer le E119 quand la hauteur de la scène le permet en stacks de 4, séparés ici par la distance d’un pied (Benoit dixit !). Cette photo a été prise à Toronto pour le festival OVO.
Une autre façon d’employer le E119 quand la hauteur de la scène le permet en stacks de 4, séparés ici par la distance d’un pied (Benoit dixit !). Cette photo a été prise à Toronto pour le festival OVO.
Le E-Rack en 20K44 Lab.gruppen désormais labellisés Adamson
Le E-Rack en 20K44 Lab.gruppen désormais labellisés Adamson

SLU : Il en reste quoi de l’évent de l’E219 ?

Didier Dal Fitto : Benoit avait fait un superbe travail avec cet évent central profilé qui a dû être réadapté pour le 119.

Benoit Cabot : Il y en a à présent 4, profilés eux aussi. On a fait de notre mieux pour se rapprocher le plus possible des performances du 219.

Didier Dal Fitto : On a juste 2 dB de moins en SPL max dans la bande des 31Hz, le reste des performances est identique.


SLU : Sur le papier vous avez un SPL Max de 138 soit 6 dB pile en dessous du 219. Vous n’auriez pas pu récupérer quelques bricoles de SPL en ajourant plus la grille ou en mettant une mousse plus transparente ?? Ca paraît si difficile de gagner encore en efficacité…

Benoit Cabot : Sur le 119 on n’a pas grand-chose à gagner car il y a un grand volume d’air entre l’évent et la grille. Ce qui est plus problématique c’est quand la grille est placée directement à la sortie de l’évent et c’est pour ça que sur le 219, on a réduit la mousse et choisi une référence qui laisse passer le plus d’air possible.
On a fait le choix de maintenir une grille vu la taille et la forme de l’évent pour éviter que nos clients retrouvent des bières à l’intérieur des caisses. On sacrifie juste 1 dB mais pas sur toute la bande, juste sur la fréquence de tuning. On a des vitesses d’écoulement particulièrement rapides.

Un gros plan d’une ligne de E219 déployée pour le concert de Shakaponk. Remarquez l’évent central et la nature très ajourée de la grille qui en barre l’accès.
Un gros plan d’une ligne de E219 déployée pour le concert de Shakaponk. Remarquez l’évent central et la nature très ajourée de la grille qui en barre l’accès.

SLU : Comment le 119 est-il accueilli en France ?

Didier Dal Fitto : Positivement, même si c’est vrai que nous avons vendu beaucoup de 219. L’avantage du 119 c’est sa complémentarité et la possibilité qui est donnée d’apporter avec soi dans des lieux plus petits ou difficiles, la même puissance. Il est perçu comme un outil très flexible.

SLU : Les presets sont prêts ?

Benoit Cabot : Oui absolument. Cardioïde, front back, front back front, end fire… Le sub est en production et disponible.

SLU : Et les autres références se portent bien ?

Didier Dal Fitto : Tout va bien, nous devrions atteindre assez rapidement le 1000e S10 livré en France et Belgique.

Plus d’infos sur le site DV2 et sur le site Adamson

Ayrton, collimateur 126 mm/ 2° et zoom sur le 94 mm

0
Entourés des 650 machines de la démo, de gauche à droite : Yvan Peard (concepteur des projecteurs Ayrton), Stéphane Migné (concepteur du show) Jérôme Brehard (directeur commercial d'Ayrton) et Arnaud Pierrel (programmeur du show).
Entourés des 650 machines de la démo, de gauche à droite : Yvan Peard (concepteur des projecteurs Ayrton), Stéphane Migné (concepteur du show) Jérôme Brehard (directeur commercial d’Ayrton) et Arnaud Pierrel (programmeur du show).

Chaque année à la même saison on se fait surprendre. On connaît les risques et pourtant, rien n’y fait, on vient encore sur le stand Ayrton se noyer sous une avalanche de nouveautés et de lux.
Et cette année c’est carrément une falaise de 650 projecteurs à leds qui nous déboule dessus.

Assommé par les 6 minutes extrêmement riches du show imaginé par Yvan Péard, concepteur d’Ayrton, et conçu par Stéphane Migné, un de ses éclairagistes fétiche, il est temps de reprendre ses esprits et de détailler ces huit nouveaux projecteurs.

AYRTON – Prolight+Sound 2016 from Ayrton on Vimeo.

Le collimateur 126 mm – 2°

Le MagicDot-XT, mêmes proportions de le R mais forcément un peu plus gros et toujours aussi rapide en pan/tilt infini.
Le MagicDot-XT, mêmes proportions de le R mais forcément un peu plus gros et toujours aussi rapide en pan/tilt infini.

Fruit d’une recherche minutieuse vers le bâton de lumière parfait, leur nouvelle source RGBW est armée d’un collimateur propriétaire 126 mm, une exclusivité mondiale.
Ce couple infernal offre un sabre laser à 2° d’ouverture, avec une intensité dans l’axe atteignant le record de 580 candelas par lumen. A comparer avec les 105 cd/lm de la génération d’optique en 94 mm et 4,5° d’ouverture de l’année 2015…
Deux projecteurs ont bénéficié de ce traitement de choc, l’Intellipix et le MagicDot qui s’offre donc ces nouvelles sources « XT », comme extrême, et un caloduc actif pour refroidir toute cette puissance.

L’Intellipix-XT se déploie maintenant comme une matrice fixe de 9 sources en 126 mm tenant dans un cadre de 50 cm par 50 cm.
Les accroches nombreuses sont disséminées sur les 4 côtés pour pouvoir le fixer dans toutes les positions, les plus bricoleurs ne manqueront pas une occasion de les assembler en mur, plancher, plafond ou n’importe quelle surface leur tombant sous la main.

L'Intellipix-XT : 9 sources RGBW de 126 mm de diamètre et un angle de 2°. Chaque collimateur pèse quand même 550 g. L'intensité dans l'axe atteint 580 cd/lm : un record !
L’Intellipix-XT : 9 sources RGBW de 126 mm de diamètre et un angle de 2°. Chaque collimateur pèse quand même 550 g. L’intensité dans l’axe atteint 580 cd/lm : un record !
L'Intellipix-XT est monté sur une lyre pour faciliter son accroche ou son utilisation solo. Ayrton a développé une pièce de guidage en inox avec goupille à bille pour garantir des faisceaux bien parallèles entre eux quand plusieurs modules sont assemblés en matrice.
L’Intellipix-XT est monté sur une lyre pour faciliter son accroche ou son utilisation solo. Ayrton a développé une pièce de guidage en inox avec goupille à bille pour garantir des faisceaux bien parallèles entre eux quand plusieurs modules sont assemblés en matrice.
Les trois MagicDot. Au premier plan c'est le nouveau SX avec son zoom 5°-40°. Juste derrière, on voit le MagicDot-XT dépasser car il est légèrement plus volumineux de 33% avec son optique de 126 mm, et à droite le MagicDot-R que nous connaissons.
Les trois MagicDot. Au premier plan c’est le nouveau SX avec son zoom 5°-40°. Juste derrière, on voit le MagicDot-XT dépasser car il est légèrement plus volumineux de 33% avec son optique de 126 mm, et à droite le MagicDot-R que nous connaissons.

Le MagicDot-XT est à peine plus gros de 2 à 3 cm que le MagicDot original, et garde les mêmes proportions.
Il bouge toujours aussi vite dans tous les sens et peut se glisser partout sans gêner.

Les faisceaux émis sont un concentré de lumière aux couleurs bruyantes, aux bords pratiquement parallèles, qui semblent ne devoir jamais s’arrêter.
Seule conséquence logique à cette optique longue portée, un mix de trichromie un peu loin de la lentille pour certaines teintes pastel, mais qui passe inaperçu dans la plupart des utilisations.

Les Zooms du 94 mm

Derrière les lentilles de 126 mm, les optiques de 94 mm s’en sortent aussi très bien, compensant la différence de puissance par l’adjonction tant attendue d’un zoom, à l’image du MagicBlade-SX ou du MagicDot-SX.

La lentille de zoom du MagicDot SX est fixe. La partie mobile est à l'intérieur comme pour le MagicBlade-SX.
La lentille de zoom du MagicDot SX est fixe. La partie mobile est à l’intérieur comme pour le MagicBlade-SX.
Nouveau design pour le MagicBlade-SX à 5 sources RGBW de 94 mm et surtout un zoom 4°-40° dont la partie mobile est à l'intérieur.
Nouveau design pour le MagicBlade-SX à 5 sources RGBW de 94 mm et surtout un zoom 4°-40° dont la partie mobile est à l’intérieur.

Le dernier né de la famille Blade utilise maintenant 5 sources Led RGBW pour un gabarit un peu plus costaud, mais virevoltant toujours avec grâce. Si les mouvements à rotation infinie et la qualité exceptionnelle des couleurs sont toujours appréciés dans les shows les plus explosifs, l’ajout d’un zoom global de 4° à 40° amène ce projecteur vers une douceur et une polyvalence réellement appréciées par les éclairagistes travaillant au plus près des artistes.

MagicDot-SX, à commande DMX compatible RDM en filaire ou sans fil car comme beaucoup des nouveaux projecteurs de la gamme, il reçoit le CRMX Timo RDM de Lumen Radio.
MagicDot-SX, à commande DMX compatible RDM en filaire ou sans fil car comme beaucoup des nouveaux projecteurs de la gamme, il reçoit le CRMX Timo RDM de Lumen Radio.

Le MagicDot-SX profite lui aussi nettement de son zoom, 5°-40° cette fois-ci, et des 1700 lumens jaillissant de son unique œil.
Finement ouvragé comme une dentelle de verre, pour s’imposer comme Le projecteur de proximité, celui enfin capable de chatouiller avec justesse le visage d’un comédien avant d’exploser la seconde d’après en rafales de neutrons, puis de disparaître comme il est venu, tapi sous les décors.

D’autres informations sur :

PMX-D comme Digital, Dante, Douée

0

Le coaxial est la grande spécialité française, et il est illusoire de répondre à un appel d’offres sans disposer du triptyque polyvalent « renfort & bain de pieds » en 8, 12 et 15 pouces. Créée en 2004, la gamme PMX d’Amadeus atteint la pleine maturité avec une troisième version PMX-D découverte au PL+S 2016, une déclinaison plus numérique, réseau et coaxiale que jamais.

Amadeus La gamme PMX-D
Amadeus La gamme PMX-D

Et comme toujours avec Gaëtan Byk, nous avons écouté le fruit de son travail. Comme toujours aussi nous avons profité de sa présence pour qu’il nous explique par le détail cette gamme.

SLU : Quand la gamme PMX est-elle née ?

Gaëtan Byk, directeur marketing d’Amadeus : La première génération en passif a été créée en 2004. Elle été refondue et rendue disponible en passive/active et réseau en 2011 avec passage aux aimants au néodyme, changement de forme, de structure de rigidification interne, bref, la seule chose qui n’ait pas changé c’est le principe du coaxial deux voies. La version active s’appelait PMX-A et celle active, bi-amplifiée et EtherSound PMX-ES.
Aujourd’hui nous présentons la troisième version, la PMX-D, D pour digital. Le transducteur coaxial reste le même, l’ébénisterie aussi, en revanche la partie électronique est totalement nouvelle.
Le DSP est nouveau, la structure de conversion n’est plus la même, tout comme l’alimentation et la bi-amplification ont changé et enfin nous avons ajouté une carte DANTE dans les trois modèles -D, la 8’’ la 12’’ et la 15’’.

SLU : Il y a des subs en route parait-il…

Gaëtan Byk : Absolument, ils seront annoncés et présentés le mois prochain. Il y aura un 12’’, un 15’’ et un 18’’, les ML12-D, ML15-D et ML18-D, des produits qui existent déjà en passif dans notre catalogue mais qui vont être amplifiés avec entrée analogique, AES et DANTE.
Le gros avantage de cette version nouvelle “D”, pour les têtes comme pour les subs, est de pouvoir prendre la main sur le DSP via la chaîne DANTE. Au-delà du transport du signal, toutes les PMX-D présentes sur le réseau ont la possibilité d’être intégralement commandées. On a donc la main sur l’égalisation, le délai, le traitement dynamique…

SLU : Avec quel logiciel ?

Gaëtan Byk : Nous avons développé Amadeus DSP Control, un soft propriétaire sur Mac et PC.

SLU : Vous avez fait le choix du Dante. Est-ce un choix d’avenir alors que l’AVB semble arriver ?

Gaëtan Byk : On fait tous des choix et Amadeus ne peut pas être targué d’être passéiste (rires). En 2011 nous avons été parmi les premiers à introduire l’EtherSound dans nos produits – ES pour l’IRCAM. Entre temps, d’autres protocoles sont arrivés et il nous a semblé judicieux d’adopter celui qui semble faire l’unanimité dans le paysage audio. Ravenna est aussi très intéressant même si plus axé broadcast.

SLU : Les PMX-D sont dans la tradition française, la polyvalence avant tout !

Gaëtan Byk : Oui absolument. Elles servent de complément, de sono principale dans de petits espaces et avec leur pan coupé à 40°, elles peuvent être employées en tant que retours.

SLU : Disposent-elles d’un guide spécifique ?

Gaëtan Byk : Non, nous leur avons laissé la directivité conique propre au coaxial, 90° hormis sur les 8’’ où l’on est à 105°. Cette gamme coaxiale est légitimée et éprouvée depuis longtemps, l’idée c’était d’apporter de la technicité et de faire en sorte que ce modèle qui est électro acoustiquement très au point, bénéficie des dernières avancées et de la facilité d’emploi qu’apporte le réseau.

SLU : Est-ce que le rendu a bénéficié de l’arrivée des nouveaux amplis et du nouveau DSP ?

Gaëtan Byk : Oui, on va beaucoup plus loin. On a un DSP qui travaille en 96 kHz permanents et la structure de conversion a bénéficié du travail fait sur un modèle très haut de gamme chez Amadeus, la Philharmonia. Les étages d’entrée analogique et numérique AES sont les mêmes, tout comme le DSP, et les convertisseurs ESS Sabre sont des haut de gamme.
Tout cela est bénéfique à la transparence et à la mise en phase, réalisée haut-parleur par haut-parleur ce qui est impossible sur le modèle passif, tout en pouvant bien entendu générer le gros son qu’exige son utilisation. La cible n’est pas le monitoring, même si certains clients sont intéressés par les PMX-D pour aller en studio avec, ces enceintes sont conçues pour le théâtre, le concert, le muséum, les marchés de prédilection des PMX depuis toujours. Mais en mieux. Elle va devenir l’active polyvalente d’Amadeus.

Comme dit tout joueur de cartes, un bon coup d’œil vaut mieux qu’une mauvaise impasse. Voici ce que nous montre la face arrière de la MPX12-D. Tout est en double. Un secteur avec repiquage, un double port réseau gigabit, un port AES et repiquage et une entrée analogique et sa sortie pour attaquer une autre enceinte. Un afficheur pour les DSP et les presets, un Vu-mètre, deux afficheurs indiquant la condition du flux numérique AES, rien ne manque. Remarquez aussi le tunnel pour le refroidissement de l’électronique embarquée.
Comme dit tout joueur de cartes, un bon coup d’œil vaut mieux qu’une mauvaise impasse. Voici ce que nous montre la face arrière de la PMX 12 D. Tout est en double. Un secteur avec repiquage, un double port réseau gigabit, un port AES et repiquage et une entrée analogique et sa sortie pour attaquer une autre enceinte. Un afficheur pour les DSP et les presets, un Vu-mètre, deux afficheurs indiquant la condition du flux numérique AES, rien ne manque. Remarquez aussi le tunnel pour le refroidissement de l’électronique embarquée.

SLU : Mais vous gardez la version passive au catalogue ?

Gaëtan Byk : Bien entendu. Elle se vend très bien et beaucoup d’opérateurs préfèrent employer leurs amplis en parc sur nos enceintes.
Nous livrons des feuilles de presets pour tous les contrôleurs amplifiés, mais c’est vrai qu’elles sont plus optimisées pour du Lab.gruppen, les IPD ou les PLM.

SLU : Elles marchent aussi sans presets ?

Gaëtan Byk : Franchement oui. Avant d’être électro acousticien, Michel Deluc (Responsable du développement d’Amadeus) est acousticien et ne porte pas les presets dans son cœur puisque chaque lieu est différent, chaque environnement acoustique est différent et chaque équipement est différent, il est donc illusoire de résoudre cette équation une fois pour toutes. L’optimisation in-situ vaut bien plus que des presets standard.

SLU : Combien coutent ces nouvelles versions amplifiées et quel est le différentiel avec les passives ?

Gaëtan Byk : La PMX12 passive coûte 1990 € HT. La PMX12-D vaut 4375 € HT. La différence n’est autre que le prix de la bi-amplification via deux modules ampli, un de 1500 W pour le grave et un second de 400 W pour le moteur, auquel s’ajoutent les DSP, le convertisseur et les trois entrées dont celle pour le flux Dante permet la prise de contrôle à distance.

SLU : Si on prend un IPD chez Lab, avec la PMX12 passive cela revint moins cher, mais je n’ai pas de Dante et je reste en filtrage passif…

Gaëtan Byk : C’est pour cela que nous avons conçu ces modèles sans concession. Ils offrent des performances et des possibilités supérieures mais reviennent fatalement plus cher. L’accueil est bon et le nombre de clients qui sont ravis de voir apparaître cette version, nous conforte dans notre choix.

L’écoute

La restitution est sans surprise avec, coaxial et filtrage de qualité oblige, un respect absolu de la phase, une zone d’écoute ample et une fidélité de tous les instants. Voix, cordes, guitare sèche, tout passe facilement. L’octave du bas est reproduite mais sans le muscle nécessaire dans un espace aussi grand qu’un hall de salon. Le sub sera le bienvenu, surtout pour épauler la version 12’’.

Une des deux PMX12-D du stand Amadeus avec l’habituel mais si raffiné panneau défoncé au tour à commande numérique pour y écrire les principales caractéristiques de cette nouvelle gamme.
Une des deux PMX12-D du stand Amadeus avec l’habituel mais si raffiné panneau défoncé au tour à commande numérique pour y écrire les principales caractéristiques de cette nouvelle gamme. Ne manquait qu’un sub, sans doute disponible à l’heure où vous lisez ces lignes

Le reste du spectre passe très bien avec clarté et analyse, même un peu trop dans le haut. La raison tient à un réglage administrateur un cran plus fort pour le moteur seul afin de contrecarrer le bruit de fond du salon et surtout du stand adjacent qui joue de la musique à plus de 80 dBA de façon ininterrompue. C’est sans doute ce léger déséquilibre qui n’existe pas sur le modèle du commerce, qui assèche aussi le bas.
L’aigu est magnifique et n’a pas grand-chose en moins que celui d’une enceinte de salon, on est bien loin des compressions reproduisant un haut du spectre dur et avec peu d’envie au-delà des 10 kHz. La signature Amadeus est évidente, et par exemple le classique sera bien servi par le naturel et la douceur de sa reproduction. Les PMX-D sont certes haut de gamme et « techniques » mais le résultat s’entend et c’est bien cela ce qui compte.

D’autres infos avec le lien ci-après sur le site Amadeus

Spécifications Acoustiques PMX 12
PMX-D Specifications Acoustiques


Spécifications Techniques
PMX-D Spécifications Techniques


Performances Audio
PMX-D Performances Audio

Robe BMFL WashBeam, la somme de toutes les lyres

0

Robe BMFL WashBeam

Quelques semaines après la sortie de la BMFL WashFX heureuse d’avoir rejoint les BMFL spot et Blade dans le club ultra select des lyres de très forte puissance, Robe parachève majestueusement sa gamme avec un BMFL hybride impressionnant.

Robe BMFL WashBeam
Robe BMFL WashBeam

Son énorme flux de 41 000 lm lui permet seule de s’extirper des ténèbres de l’immense temple Robe du Prolight, bondé de fidèles sur le parvis et de projecteurs sous les combles.
Ce BMFL WashBeam réussit à regrouper quasiment toutes les fonctions de ses prédécesseurs Spots, Blade et Wash, au risque de vampiriser a lui tout seul la gamme.
La puissance de son faisceau surgit à travers une immense lentille claire de 18 cm, la plus grande à ce jour chez Robe, avec toujours un excellent respect des teintes (CRI de 90) et une température de couleur de 6000K, grâce aux bons soins de sa lampe HTI 1700/PS.

Au rang de ses nombreuses options figure une trichromie complète, un CTO progressif, deux roues de six couleurs, un iris, un shutter, un dimmer à double lame, une roue de six vrais gobos volumétriques, la roue d’animation et le module de couteaux de la Blade, trois frosts variables pour gommer les bords du faisceau ou le transformer en Wash, ainsi que toutes les options d’interfaces propres à la série BMFL.
En réunissant ces différentes caractéristiques avec brio, Robe nous offre sûrement la lyre la plus complète, la plus versatile et sans doute la plus puissante à ce jour.

Les choix draconiens du constructeur tchèque pour assembler toutes ces qualités dans les 38 kg de la BMFL WashBeam ont néanmoins conduit à l’abandon des prismes, ainsi qu’à un positionnement typé effet avec un point chaud présent et un zoom un tantinet moins large de 5° à 45°. Il n’y a cependant pas tromperie sur la marchandise, les WashBeam du marché adoptant toutes ce genre de caractéristiques.

Robe BMFL WashBeam

Déjà disponible au prix de 11 545 € HT quasiment identique à celui des autres modèles de la gamme, Robe parachève avec maitrise sa gamme BMFL.
La première commande de 54 BMFL WashBeam est signée par Dushow qui les recevra début mai.

Tableau comparatif des BMFL

Tableau comparatif des BMFL

Plus d’infos avec le lien ci-après sur le site de Robe

Un Système Fohhn Focus modular à l’Opéra Bastille

0

Après deux ans entre une première démonstration aux JTSE 2013, des essais début 2014 et une installation provisoire pour les soixante-dix ans du journal Le Monde en septembre 2014, le système Fohhn Focus Modular a conquis le service son de l’Opéra bastille et se retrouve en installation définitive encadrant la scène suite à l’appel d’offres lancé en 2015.

Le système Fohhn est très discret, on ne le remarque que difficilement
Le système Fohhn est très discret, on ne le remarque que difficilement.

Le système Fohhn Focus Modular se prête parfaitement aux contraintes de la salle, notamment de discrétion, avec son étroitesse et sa facilité d’accroche, mais aussi de difficulté de diffusion dans cette salle avec deux balcons, conçue pour des représentations purement acoustiques.

Genèse du projet

SLU : Daniel peux-tu nous expliquer la genèse du projet jusqu’à son aboutissement ?

Daniel Borreau (Rock-Audio Distribution) : Le premier contact a eu lieu fin 2013 aux JTSE auprès de Philippe Taberlet et de Shitty de Silence (Daniel Dollé) où je faisais des démonstrations des Focus Modular en alternance avec un système Meyer (Best Audio).
Ensuite il y a eu une première démonstration à vide en janvier 2014, puis les 70 ans du journal Le Monde avec même du rock’n roll, ce qui n’était absolument pas le but mais prouvait que le système fonctionnait. Pour finir, il y a eu la démonstration lors des essais comparatifs de réponse à l’appel d’offres avec deux autres systèmes en lice.

Philippe Taberlet, responsable technique adjoint son-vidéo de l'Opéra Bastille, nous a présenté le système
Philippe Taberlet, responsable technique adjoint son-vidéo de l’Opéra Bastille, nous a présenté le système.

SLU : Quels étaient les autres systèmes du comparatif en réponse à l’appel d’offres ?

Daniel Borreau : il avait Tannoy (Qflex) et Pan Acoustics avec un système Pan Beam. Il faut reconnaître que les conditions n’étaient pas bonnes et que nous n’avons pas fait une bonne prestation lors de ces essais.

Philippe Taberlet (Responsable technique adjoint son-vidéo de l’Opéra Bastille) : Et avant l’appel d’offres, on a eu une démonstration avec le système Meyer (CAL).

SLU : C’est la même configuration et les mêmes réglages que pour les soixante-dix ans du journal Le Monde ?

Daniel Borreau : C’est la même configuration pour la diffusion principale, avec des adjonctions pour les loges principalement, mais là, il s’agit de réglages définitifs. Le calage a été effectué par Delphine Hannotin et Stéphane Pelletier. On y a passé deux nuits.

Plan rapproché de la ligne de colonne Focus Modular placée à cour. On ne voit pas le câble d'alimentation hybride qui suit une des élingues de fixation.
Plan rapproché de la ligne de colonnes Focus Modular placée à cour. On ne voit pas le câble d’alimentation hybride qui suit une des élingues de fixation.

Une première avec Ralf (Frendenberg de Fohhn Allemagne) pour les angles et la distance et la deuxième avec Delphine et Stéphane pour le calage à proprement parler. Le système complet a été installé par Silence Evreux (anciennement Multi Concept).

SLU : Philippe, quels sont les éléments de décision qui ont présidé au choix du système Fohhn ?

Philippe Taberlet : Un des critères importants était la discrétion, nous ne voulions pas de gros système line array. Quand on a pensé à refaire le système, on s’est dirigé vers des colonnes à directivité contrôlée. Aux JTSE 2013, Silence (Shitty) nous a présenté Daniel (Borreau) qui faisait des démonstrations du système Focus Modular.

Nous nous sommes rendus compte que c’était ce genre de système qu’il nous fallait pour satisfaire les critères d’intégration d’autant que maintenant les colonnes à directivité contrôlée sont de vrais systèmes qui fonctionnent, pas uniquement pour faire du public address, des messages diffusés de sécurité ou de halls de gare.

Un système surtout utilisé pour du renfort de voix

SLU : C’est un système qui est utilisé pour les effets spéciaux d’opéra et les soirées privées ?

Philippe Taberlet : L’utilisation qu’on en fait ici, c’est principalement pour du renfort de voix sur des opéras comme La Flûte Enchantée où il y a des dialogues parlés. On fait du soutien. On ne peut pas vraiment dire qu’on sonorise. Il y a forcément des disparités de niveau entre les chanteurs sur les dialogues. Et si on met un HF sur un artiste, on est obligé de le faire sur les autres pour des raisons d’image sonore, pas simplement pour une question de niveau.

SLU : Mais il n’y a pas de renfort sur les arias ?

Philippe Taberlet : Non, il n’y a pas de renfort sur les arias. Mettons-nous bien d’accord, il n’y a pas d’amplification sur les voix chantées. Par ailleurs assez rarement mais cela arrive, le système sert en diffusion sur des spectacles du style de celui de l’anniversaire du journal Le Monde.

SLU : Quelle est la meilleure place dans la salle en termes de couverture ?

Philippe Taberlet : La meilleure place se situe sur les sept premiers rangs du premier balcon. On est un peu court sur le parterre, sur les premiers rangs.

SLU : Le système se compose d’une ligne d’aigu (FM-110) en haut et d’une ligne d’aigu en bas encadrant trois lignes de bas médium (FM-400) ?

Philippe Taberlet : Oui, la même configuration que lors du spectacle du journal Le Monde il y a un an a été adoptée, car elle donne entière satisfaction. Pour l’aigu on a un faisceau pour le deuxième balcon, ligne FM-110 du haut, et un double faisceau pour couvrir le parterre et le premier balcon, ligne FM-110 du bas. On a essayé d’avoir un double faisceau sur le deuxième balcon pour aller plus loin mais les résultats sont moins bons. Pour le bas médium, on a une ligne des trois colonnes couplées diffusant un double faisceau, un pour le parterre et le premier balcon et l’autre pour le deuxième balcon.

Daniel Borreau : C’est la première configuration en installation du système Focus Modular de Fohhn où trois colonnes de bas médium sont couplées. Quand on a « envoyé » un peu en fin de soirée (de réglages), on peut dire qu’il y avait du son. Largement suffisamment pour le type d’exploitation.

Un montage pour faire voir la couverture verticale des deux colonnes d’aigu FM - 110. Celle du bas projette deux faisceaux pour couvrir le parterre et le premier balcon.
Un montage photo pour faire voir la couverture verticale des deux colonnes d’aigu FM – 110. Celle du bas projette deux faisceaux pour couvrir le parterre et le premier balcon.

SLU : Vous avez gardé les subs PS9 ?

Philippe Taberlet : Oui, il y en a un par côté, ils sont cachés dans la première tour carrée. Ils ne servent pas souvent. Encore une fois, on ne va utiliser le système de diffusion complet que sur des opéras contemporains avec de la musique écrite pour être amplifiée. Il n’y a pas d’amplification au quotidien pour les chanteurs et l’orchestre. Les utilisations sont donc assez ponctuelles.
L’an dernier on avait un ballet avec un symphonique et un quatuor de jazz amplifié par exemple, où tout le monde était sonorisé. Au quotidien, on s’en sert pour diffuser des messages. Mais à partir du moment où l’on utilise le système, les subs sont obligatoires pour avoir du grave, les colonnes ne descendent pas assez bas. Avant, avec le système Meyer (MSL2) on n’en avait pas toujours besoin mais là, c’est obligatoire.

SLU : Ces subs sont particuliers à ce que je sais, quel est leur « secret » ?

Uli Haug (Fohhn Allemagne) : c’est un système asservi qui « mesure » un gradient de pression (DPC, Differential Pressure Control). Le maximum d’excursion du transducteur 21 » utilisé est de 76 mm (X damage) et de 50 mmm en variation linéaire, ce qui est très long. Dans cette plage, le mouvement est contrôlé électroniquement en comparant l’image (provenant du capteur de pression) du mouvement au signal d’entrée.
Un 21 pouces, normalement, continue de bouger après l’excitation ; là on contrôle l’accélération et le « freinage » de la membrane. Le 21 pouces se comporte comme un 15 pouces au plan de la rapidité du mouvement (sur les transitoires) tout en permettant d’avoir des graves beaucoup plus basses. Cela permet d’avoir un subwoofer qui répond avec la « rapidité » d’un 15 pouces tout en permettant de descendre beaucoup plus bas (25 Hz).
C’est un système breveté par B&C et Powersoft pour le haut-parleur et le système de contrôle, mais nous avons réalisé l’ébénisterie et l’électronique, la programmation des DSP.
C’est un passe-bande acoustique. Voir news SLU Fohhn PS-9

De gauche à droite, Jochen Schwarz, DG de Fohhn, Ulli Haug, l'autre DG en charge du développement et du Marketing, Daniel Borreau, Rock-Audio-Fohhn France et Philippe Taberlet, devant la LX-150 toute aussi discrète de débouchage du parterre à jardin.
De gauche à droite, Jochen Schwarz, DG de Fohhn, Ulli Haug, l’autre DG en charge du développement et du Marketing, Daniel Borreau, Rock-Audio-Fohhn France et Philippe Taberlet, devant la LX-150 toute aussi discrète de débouchage du parterre à jardin.

SLU : Comment est déterminée la couverture dans la salle ?

Ralf Freudenberg (Fohhn) : Tout d’abord, il faut déterminer la distance de « tir », la largeur et la hauteur. Notre système est par la suite capable de diriger le front d’ondes là où il est utile. Dans notre cas, nous avons des enceintes Focus Modular composées de modules dédiés aux fréquences aigues (FM-110) et d’autres dédiés aux fréquences plus basses (FM-400).
Nous avons accroché ici trois modules « basses », FM-400, encadrés en haut et en bas par des modules aigus, ce qui forme une très longue colonne, environ 5 mètres pour le grave, prolongée par 2,70 m pour l’aigu, soit pas loin de 8 mètres en tout.
J’ai mesuré au laser les distances et les angles et j’ai divisé le module aigu du bas de ma colonne en deux sources d’émission (deux faisceaux), une couvrant l’orchestre et l’autre venant s’insérer précisément dans l’étroite zone du premier balcon. Cette précision n’est absolument pas possible avec un line array traditionnel.

la FM-110 d'aigus du bas de la ligne projette deux faisceaux pour le parterre et le premier balcon. En ordonnée sont données les hauteurs d'accroche
la FM-110 d’aigus du bas de la ligne projette deux faisceaux pour le parterre et le premier balcon. En ordonnée sont données les hauteurs d’accroche.
La colonne FM-110 d'aigus du haut de ligne est dévolue à la couverture du deuxième balcon. On note sur ces deux vues, l'enclenchement de la fonction « optimize » qui annihile les lobes secondaires.
La colonne FM-110 d’aigus du haut de ligne est dévolue à la couverture du deuxième balcon. On note sur ces deux vues, l’enclenchement de la fonction « optimize » qui annihile les lobes secondaires.
Couverture des trois FM-400 couplées pour la fréquence 669 Hz
Couverture des trois FM-400 couplées pour la fréquence 669 Hz.

Avec le module d’aigu placé en tête de colonne, je ne couvre que le balcon supérieur. Les trois modules de grave sont aussi séparés électroniquement en deux sources sonores (deux faisceaux), allant ici aussi couvrir orchestre et 1er balcon pour l’un des deux et le très grand 2è balcon pour le second.

L’avantage pour nous aujourd’hui a été le fait d’avoir sonorisé avec Silence les 70 ans du journal Le Monde.
Dans cette même configuration, le contrôle de la directivité des faisceaux opère jusqu’à 140 Hz grâce au couplage des trois modules FM-400.


Fohhn audio soft. Tous les canaux exploités dans le système gauche-droite avec les enceintes de rappel. En bas à droite, on voit la correction opérée sur les trois colonnes FM-400.
Fohhn audio soft. Tous les canaux exploités dans le système gauche-droite avec les enceintes de rappel. En bas à droite, on voit la correction opérée sur les trois colonnes FM-400 sélectionnées.
Cette vue rappelle tous les éléments du système complet
Cette vue rappelle tous les éléments constitutifs du système complet.

SLU : Tu peux nous décrire les différents modules ?

Ralf Freudenberg : Les Focus Modular sont des modules existant en trois modèles. Les FM(I)-100 et FM(I)-110 sont en charge du spectre aigu, le FM(I)-400 s’occupe quant à lui, du haut de ses 160 cm, du grave. Chaque module embarque des packs de puissance et des DSP capables d’alimenter individuellement chacun des transducteurs qui le composent, ce qui permet d’en contrôler la directivité.
Dans le FM-110, on retrouve par exemple 16 moteurs néodyme d’un pouce et 16 amplis en classe D délivrant 120 W, ce qui offre la pression max impressionnante de 108 dB à 100 mètres dans un spectre allant de 1 (1,63 kHz, ici) à 19 kHz.
Le module de grave ou plus exactement de bas médium FM-400 embarque 32 haut-parleurs de 4 pouces à longue excursion équipés d’un aimant au néodyme. Les amplis intégrés au nombre de 16 délivrent ici encore 120W par pack et le DSP est capable d’isoler 16 groupes de 2 HP pour le contrôle de la directivité verticale.
Le poids reste faible eu égard à la taille avec 41 kg. La réponse en fréquence tient entre 60 et 1,7 kHz avec un SPL max de 94 dB à 100 mètres d’où le besoin d’aligner plus de modules que pour le haut du spectre.

On distigue à cour, la LX-150 du bas pour le débouchage latéral du parterre puis une LX10 ASX pour la première loge, une LX-100 pour la deuxième et de nouveau une LX-150 pour la troisième ; pour la quatrième, ce sont 4 LX10-ASX qu'on ne voit sur cette image. Toutes ces enceintes sont rétardées et ajustées en niveau et en correction pour raccorder parfaitement au système principal. Sur l'image on voit bien la forme du premier et du deuxième balcon et la difficulté pour « taper » entre les deux dans la profondeur.
On distingue à cour, la LX-150 du bas pour le débouchage latéral du parterre puis une LX10 ASX pour la première loge, une LX-100 pour la deuxième et de nouveau une LX-150 pour la troisième ; pour la quatrième, ce sont 4 LX10-ASX qu’on ne voit pas sur cette image. Toutes ces enceintes sont retardées et ajustées en niveau et en correction pour raccorder parfaitement avec le système principal. Sur l’image on voit bien la forme du premier et du deuxième balcon et la difficulté pour « taper » entre les deux dans la profondeur.

Le sub en charge de regonfler le bas du spectre et soutenir les 192 petites gamelles de 4 pouces n’est autre que le PS-9 et son 21 pouces poussé par un module ampli de 8,5 kW, dont un exemplaire a été posé caché à même le plateau de chaque côté.
Le système complet comporte également des colonnes Linea LX-100 et LX-150 passives ainsi que des petites enceintes réseau AIREA LX10-ASX. Ces enceintes sont réglées et retardées individuellement et servent à compléter la diffusion principale pour les loges latérales réparties sur quatre niveaux et le parterre latéral en bas.

Le sub PS9 placé à chant au pied de la tour carrée à jardin. On ne le voit pas de la salle mais on l'entend !
Le sub PS9 placé sur chant au pied de la tour carrée à jardin. On ne le voit pas de la salle mais on l’entend !
ASX de la quatrième loge en perspective
Les quatre LX-10 ASX de la quatrième loge en perspective.

C’est le raccord entre ces enceintes de complément et la diffusion principale qui ont posé le plus de difficultés à Delphine et Stéphane lors du calage, pour optimiser les niveaux et les délais principalement.
Ils ont procédé avec Smaart en mode multi mesures.
La fonction « optimize » du logiciel Fohhn permet de s’affranchir des lobes secondaires ; selon les types de musique, cela donne d’après Delphine des résultats trop propres, mais malgré tout cette fonction est en service comme on peut le constater sur les vues d’écran d’accompagnement.


un PC pour Smaart et un autre pour le logiciel Fohhn (à gauche) lors de la séance de calage.
un PC pour Smaart et un autre pour le logiciel Fohhn (à gauche) lors de la séance de calage.

SLU : Qu’apporte précisément cette fonction « optimize » ?

Philippe Taberlet : Avec la fonction optimize désactivée, on excitait la salle et on perdait de la précision, c’est ce qu’on ne veut surtout pas faire ici.

Daniel Borreau : Oui mais sans cette fonction, on récupère au moins 3 dB.

Philippe Taberlet : On ne sent pas vraiment ces 3 dB en plus, en revanche on perd de la précision. Avant le système Meyer (MSL2) qui était installé dans les tours tapait trop large, mais même maintenant, il manque clairement une ligne de front fill mais c’est très difficile à intégrer ici, les plateaux bougent tout le temps. C’est très compliqué d’avoir un système intégré. Donc c’est toujours un peu à la demande.
Pour l’instant on a le petit système KAN200 K-array. On ne désespère pas d’installer une rangée de LX10 en réseau sous le nez de scène, celles qui fonctionnent en réseau. Le KAN nous sauve l’affaire mais est un peu limité en termes de niveau. (Commande vient d’être passée, au moment où nous écrivons cet article, pour 8 x petites LX-11 Fohhn, passives et en 16 ohms, nous confirme Daniel …)

Daniel Borreau : D’ailleurs même pour le système principal on a utilisé la version mobile et non « install » des Focus Modular avec un système d’accroche particulier qui comporte un cardan au-dessus du bumper. Le système doit pouvoir être monté et démonté facilement et rapidement.

Vue de détail du cardan de suspension
Vue de détail du cardan de suspension
Gros plan sur le système d'accroche avec cardan de suspension.
Gros plan sur le système d’accroche avec cardan de suspension.

Le câble qui y aboutit est un câble KLOTZ hybride, il transporte l’alimentation électrique (secteur), l’analogique sur une paire et le RS485 sur la deuxième paire. C’est pareil pour les subs.


Toute l'électronique Fohhn dans le local technique tient dans le bas d'une baie. En bas les deux amplis D4-1200. Au dessus le distributeur RS185 puis l'AM-20, l'interface réseau pour alimenter toutes les LX-10 ASX.
Toute l’électronique Fohhn dans le local technique tient dans le bas d’une baie. En bas les deux amplis D4-1200. Au dessus le distributeur RS185 puis l’AM-20, l’interface réseau pour alimenter toutes les LX-10 ASX.

SLU : Dans le local technique il n’y presque rien pour le système Fohhn, la majorité des baies est dévolue à l’ancien système ?

Philippe Taberlet : Il y a deux amplis 4 canaux avec chacun un canal de libre pour les LX 150 et LX 100, le distributeur RS 485 Fohhn pour le réseau sur toutes les boîtes et l’AM20 pour les petites enceintes LX10 ASX (système AIREA) qui envoie l’alimentation sur le réseau. Les amplis sont des D4-1200, quatre fois 1200 W sous 4 ohms avec DSP intégré. Le reste hormis les éléments de l’ancien système, sert pour le plateau.

Conclusion

Invisible pour le public, indétectable en exploitation même aux oreilles les plus averties, capable de taper finement là où son apport est souhaité, le Focus Modular a beau être atypique, il n’en est pas moins diablement indispensable par les services qu’il rend.
Le choix plus que réfléchi des équipes techniques de l’Opéra Bastille et leur satisfaction démontrent la validité d’un système dans l’air du temps et qui va apporter énormément de confort lors du montage de spectacles amplifiés ou de soirées événementielles.
La présence enfin de deux seuls subs PS9 s’explique à la fois par le besoin limité en bas du spectre dans le renfort vocal, mais se justifie aussi et surtout par l’adoption de modules d’amplification et de processing décuplant la puissance du 21’’ et facilitant le raccordement même avec des 4’’ couplés, une technique transalpine qu’on risque de voir fleurir en ce beau printemps.

 

APG a un nouvel actionnaire majoritaire et lance le système line array Uniline compact

0

Active Audio et APG, fabricants français d’enceintes professionnelles, ont annoncé au salon ProLight + Sound 2016 la signature d’un partenariat stratégique.
Active Audio devient désormais actionnaire principal d’APG avec 60% des parts, le reste étant conservé par les actionnaires historiques de la marque que sont Jean-Luc Moncel, Philippe Frarier et Grégory Dapsanse.

Régis Cazin à gauche, maintenant PDG d’active Audio et d’APG et Grégory Dapsanse, Directeur du marketing APG
Régis Cazin à gauche, maintenant PDG d’active Audio et d’APG et Grégory Dapsanse, Directeur du marketing APG

Les activités respectives des deux entreprises demeureront indépendantes, ainsi que l’organisation de leurs canaux de distribution existants. Active Audio continuera donc de s’adresser au marché du Public Adress tandis qu’APG se concentrera sur les marchés de l’événementiel ainsi que les installations fixes d’envergure.

Logo Acitve Audio

logo APG

En décidant de joindre leurs forces, les deux entreprises bénéficient d’ores et déjà de synergies importantes dans le domaine de la R&D, de la production, du financement ainsi que dans la capacité à atteindre de nouveaux marchés géographiques.

Régis Cazin, PDG d’Active Audio et désormais Président Directeur Général des deux marques, se réjouit d’un tel accord : « Nous sommes tous ravis que ce rapprochement ait pu s’opérer de manière aussi efficace : cet accord décuple le potentiel des deux entreprises et s’impose comme un formidable accélérateur de développement pour les deux marques. »
Il poursuit : « Nous souhaitons bien entendu conserver les deux marques afin de capitaliser sur leurs forces respectives. En devenant actionnaire majoritaire d’APG, nous avons pris conscience de l’excellente réputation dont APG jouit auprès de ses utilisateurs. Il était primordial pour nous que les actionnaires principaux d’APG continuent de jouer un rôle significatif dans le développement de la marque et qu’ils restent activement impliqués dans les décisions stratégiques et opérationnelles. »

Le line array modulaire Uniline compact

Les trois éléments du système Uniline Compact vu sur le stand APG à PL+S
Les trois éléments du système Uniline Compact vu sur le stand APG à PL+S

Avec l’UC206N, l’UC206W et le renfort de graves UC115B, APG introduit un système line array modulaire compact qui vient compléter l’offre Uniline principalement dans des applications de courtes et moyennes portées.
Les boîtes 3 voies UC206N et W utilisent les mêmes composants et les mêmes fréquences de raccordement et diffèrent par la directivité horizontale, de 70° pour l’UC206N (narrow) et de 105° pour l’UC206W (wide).
Cette directivité, grâce à la structure coaxiale pour l’ensemble médium-aigu avec le guide ISOTOP et aux deux 17 cm à bobine 1,5’’ pour le bas–médium grave montés en d’Appolito formant une amorce de pavillon, est garantie de 450 Hz à 19 kHz.

APG reste donc fidèle à la configuration globale adoptée sur le système Uniline. Cette section médium-aigu est confiée à un 13 cm à bobine 1,5’’ monté sur le même axe que le moteur d’aigu à gorge d’un demi-pouce chargé par le guide ISOTOP15 ™.
Avec ces deux directivités et le renfort de graves UC215 (15 pouces Néodyme), ce système modulaire se prête aisément à de multiples configurations où par exemple des lignes de UC206N peuvent être complétées par quelques boîtes UC206 W pour le downfill.
Hormis le renfort de grave de même empreinte exploitable en accroche, les systèmes peuvent bénéficier d’un complément d’infra basses au sol avec la gamme de subs APG TB.

Système 3 voies avec filtrage de raccordement passif pour le médium -aigu, les UC206 seront alimentées en bi-amplification et présentent une impédance de 16 ohms, ne nécessitant donc que peu de sections d’amplification même pour des lignes assez longues. Ainsi un SA30:2 d’APG convient pour jusqu’à huit boîtes. A ce propos, le système d’accroche UCTRUSS peut supporter jusqu’à 20 boîtes et l’angulation inter-boîte réglable par pas de 1° va jusqu’à 15° par boîte.
Les UC206206 méritent bien le terme de compact avec des dimensions de 210 mm x 540 mm x 360 mm et un poids de 16,5 kg.
Le SPL max à 1 m atteint 126 dB avec une sensibilité de 99 dB dans le grave et de 101 dB en médium –aigu (@ 1W /1m).

Et un nouvel amplificateur 4 canaux, le DA50:4

Cet amplificateur classe D en rack 2U embarque la même plateforme DSP que le processeur DSM48 d’APG est capable de délivrer jusqu’à 4 x 3 kW sous 4 ohms en burst et 2 x 10 KW sous 4 ohms en mode pont, et accepte les charges de 2 ohms. Il met en œuvre une alimentation universelle à résonance de dernière génération.

le DA50:4, amplificateur 4 canaux.

Le DA50 :4 est configurable via la face avant avec son afficheur LCD et deux encodeurs rotatifs ou par PC via son port réseau et le logiciel de contrôle PWAPG. Il intègre de nombreuses protections et enregistre les paramètres de fonctionnement qui peuvent donc être facilement retrouvés pour une analyse des fautes.

D’autres informations lien ci-après sur le site APG

Leopard et S6L à nouveau en écoute chez Best Audio

0
Best Audio écoute Leopard et S6L
Une vue plongeante sur la régie comportant console & pilotage u système dans le studio de Dushow. José Chaves, en pull rouge, annonce la mise en service des limiteurs !!

Vous avez raté en février les trois journées d’écoute et de découverte du Leopard, le faux petit système de Meyersound ? Vous aimeriez mettre les mains sur une S6L Avid ?

Best Audio écoute Leopard et S6L
Une des premières images de la S6L au PL+S 2015. Depuis la console est opérationnelle et sonne comme une grande. Si vous avez des doutes, prenez rendez-vous ;0)

Best audio vous offre une nouvelle chance de vous éclater au propre comme au figuré dans le studio de Dushow de Roissy en France jeudi 21 avril, pour une longue journée aussi sonore que possible.
Pour y avoir assisté on peut vous le certifier :
Les conditions techniques et acoustiques de ces sessions d’écoute sont remarquables.
Et pour que vous n’ayez aucun doute quant aux capacités dynamiques du couple Leopard / 900-LFC et la puissance de traitement de la S6L d’Avid, Best Audio convoque à nouveau Stéphane Boutineau et sa splendide batterie DW.

Best Audio écoute Leopard et S6L
Détrompez-vous. Le Leopard est beaucoup plus petit et léger que du Mica, mais il lui tient tête. Sacré jeunesse, elle nous étonnera toujours.

Il sera donc possible de jouer avec sa futaille et son talent sur la console pour mettre à l’épreuve console comme système mais aussi d’écouter vos morceaux favoris ou des extraits de vos derniers mix.

Pour réserver votre créneau, contactez très vite Sébastien Nicolas :

4J Evenements organise ses journees techniques

0

4J Evenements journees techniques

4J Evénements organise des journées techniques les 3 et 4 mai prochains articulées autour des nouveautés L-Acoustics présentées à Prolight+Sound ainsi que des écoutes de la série ARCS et de la série X récemment introduite.

Seront également au programme la présentation de la nouvelle mouture de Smaart de rational acoustics, Smaart V8, la solution de monitoring de niveau acoustique SPL 10EASY et la présentation des micros d’analyse et calibrateurs ISEMcon.

L-Acoustics Gamme X
L-Acoustics Gamme X

Le programme est le même pour les deux jours et en ligne sur le site de 4J Evénements.
Si vous souhaitez participer, il vous suffit de remplir le bon d’inscription joint et de le retourner par e-mail à : [email protected] avant le 20 avril.

4J EVENEMENTS Bon-Inscription

4J EVENEMENTS, Rue de Davron-Le petit Aulnay-78450 Chavenay
Site web : www.4jevenements.com
Tel : 01 39 30 25 00

 

Clay Paky Scenius Profile et Hepikos

0

Nouveau Logo Clay Paky

Fort de ses quarante années au service de la lumière, Clay Paky profite de Prolight+Sound pour asseoir sa place dans le leadership de l’éclairage scénique.
Avec une classe toute italienne la marque au nouveau logo, inspirée par sa récente intégration au sein du groupe Osram, a investi un espace immaculé avec sa légendaire convivialité latine pour présenter ses deux nouvelles lyres, dans un show étonnamment subtil où se mêlent avec émotion vidéo, musique et lumière.

Scenius Profile

Le Scenius Profile
Le Scenius Profile

Peut-être la nouveauté la plus appréciée du stand Clay Paky cette année, leur nouvelle lyre Scenius Profile rentre immédiatement sur le podium catégorie hybride poids lourd.
Les 1400 W de la lampe annoncée pour 120.000 lm ne sont pas là que pour cogner, c’est dans l’élégance que se distingue surtout le partenaire à couteaux du Scenius Spot.
Un très haut rendu des couleurs permet à la trichromie, à la roue de 7 couleurs et au CTO progressif de s’exprimer complètement.

Un nouveau réflecteur fut spécialement étudié pour uniformiser la lumière sur toute l’ouverture, de 8° à 50°, et éviter ainsi les points chauds.
Les effets sont nombreux, avec 6 gobos rotatifs et 8 fixes, un prisme 4 facettes, un iris à 16 lames, deux frosts progressifs (un léger pour effacer les bords des gobos et un plus large pour flouter complètement la sortie) et bien entendu un shutter et un dimmer d’une précision remarquable.
La focale a fait l’objet d’une recherche poussée pour offrir un vrai autofocus sur toute la longueur optique et quasiment aucune déformation de forme à ouverture maximum.

Mais l’arme secrète du Scenius Profile c’est surtout le module couteaux.
Les quatre lames indépendantes peuvent chacune fermer complètement la sortie du faisceau et s’orienter à 90°, tout comme l’ensemble du bloc, de quoi permettre toutes fantaisies géométriques à 3 ou 4 bords, triangle, carré, trapèzes ; mais aussi des effets d’ouverture aussi variés que surprenants.

Avec ce modèle haut de gamme, Clay Paky vise clairement l’univers élitiste de l’Opéra, les immenses plateaux télé ou les décors des événements de luxe ; et la Scenius Profile lui en donne les moyens.

Hepikos

l'Hepikos
l’Hepikos

Pour accompagner le fort apprécié spot-beam Mythos, notre fabricant italien lui a trouvé une compagne au nom tout aussi mythologique, la Wash-beam Hepikos.

Serrant en son cœur la nouvelle lampe Sirius 700 W à l’éclat solaire d’Osram, cette lyre coulée dans le même châssis que la Mythos projette un faisceau d’airain à travers son immense lentille plan convexe de 185 mm.
Ce gain de puissance lui permet d’offrir un pinceau de 5° extrêmement dense, au centre très lumineux, puis d’ouvrir sur un étal uniforme de 40°.
Les couleurs en trichromie sont bien denses, tandis que deux roues de 8 couleurs validées par un panel d’éclairagistes complètent agréablement le nuancier.
Pour amener un peu de fantaisie à la partie Beam, un iris à 16 lames, un frost et un prisme rotatif à 4 facettes sont aussi de la partie.

La signature identique d’une lumière au blanc spatial à 7800K et d’un look ramassé au gabarit restreint poussera rapidement les amateurs de Mythos à le marier rapidement avec une Hépikos.

Plus d’infos avec le lien ci-après sur le site Clay Paky

Démonstration chez Melpomen : Avid S6L, L-Acoustics Série X et Ghost

0
AVID S6L
AVID S6L

Les docs et les sites web parlant de la dernière console Avid S6L, de la série X de L-Acoustics et des solutions réseau Ghost font une partie du travail, mais rien ne remplacera leur prise en main et les explications savantes d’un technicien compétent et aguerri.

Melpomen Carquefou vous propose une journée de découverte dans le grand Ouest. A ne pas rater.

D’abord parce que c’est Yves Jaget qui s’y colle et s’il y a quelqu’un qui connaît et comprend sur le bout du bit les produits Avid, c’est bien lui, en dehors du fait qu’il a une feuille et un talent rare.
Ensuite parce que la S6L est une très belle table qui allie la plus parfaite intégration de la –plugothèque AAX- portée par les moteurs HDX, et qu’elle a été repensée de fond en comble et offre désormais un trajet du signal et un mélangeur de course.

Aussi parce que vous aurez l’occasion aussi d‘écouter la gamme X de L-Acoustics dont le son est aussi massif que les ébénisteries ne le sont plus, et, comme il se doit, un bon dynamique et une console vous permettront de vous forger votre propre opinion sur le X15, le « vrai » wedge de la famille.

L-Acoustics Gamme X
L-Acoustics Gamme X

Et enfin vous découvrirez tous les avantages que les commutateurs Ghost d’Agora Audio peuvent apporter au quotidien d‘un prestataire ou d’un technicien. Et ils sont nombreux.

commutateurs Ghost
Commutateurs Ghost

La date de cette démo a été fixée au mardi 19 avril de 10h à 13h et de 14h30 à 18h dans les locaux du siège social de Melpomen à Carquefou dans la proche banlieue nantaise.

Ghost

Avid

L-Acoustics

Melpomen


Pour vous inscrire, tapez donc deux lignes à Fred Epié : [email protected] ça lui fera plaisir, ou bien appelez le +33 2 40 50 30 36.

Pour en savoir plus d’ici là, vous pouvez toujours potasser ces trois articles de SLU dédiés à ces trois produits : GHOST, Série X, S6L.