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Lilly Wood and the Kick. Pour l’amour du pied avec Ivan Herceg

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Il y a à peu près deux ans, on s’est pris une claque avec Ivan Herceg à la face de Lilly Wood & the Prick au Zénith de Paris. Quelle mouche nous a piqué d’y retourner ? Nul ne le sait si ce n’est que paf, il a remis ça le bougre.
Exit le d&b de 2014, cette fois c’est Adamson qui s’y colle et rien ne change. On pourrait lui ressortir des colonnes Golden Sound, ça sonnerait encore, d’autant plus qu’SSL s’est joint à la fête. En route au pays des astuces et du joli son. Qui tape.

Les loges du Zénith et le fameux lustre digne d’un opéra
Les loges du Zénith et le fameux lustre digne d’un opéra

La première question de ce reportage est en fait un SMS échangé quelques jours avant de se retrouver au Zénith. Au fait, tu auras quoi en diff ? « Je ne sais pas trop, je me renseigne.» La réponse ne se fait pas attendre. « J’aurai celle de Parov Stelar, le DJ qui joue la veille, ce sera de l’Adamson. »
Bonne surprise, c’est un chouette système en E15 et T21 avec quelques S10 pour n’oublier personne, et il y a de quoi faire. La première partie termine sa balance, le moment est parfait pour aller s’isoler en loge, celle des techniciens, cachée dans la ruche derrière la scène du Zénith où l’on retrouve un semblant de calme. On est accompagné par Ivan, Julien Ravary qui mixe les retours et Bruno Azoto, un backliner qui aime beaucoup la technique et réciproquement !

Surprise dans les coulisses du Zénith, l’équipe son de tournée avec de gauche à droite Ivan Herceg Mr. FOHman, Elizabeth Liotta assistante plateau et backlineuse en chef, Bruno Azoto backliner en chef et Julien Ravary, ingé son retours. En chef lui aussi, il n’y a pas de raison.
Surprise dans les coulisses du Zénith, l’équipe son de tournée avec de gauche à droite Ivan Herceg Mr. FOHman, Elizabeth Liotta assistante plateau et backlineuse en chef, Bruno Azoto backliner en chef et Julien Ravary, ingé son retours. En chef lui aussi, il n’y a pas de raison.

Des hommes, des machines et Bruno Azoto !

Qui dit Lilly Wood dit pas mal de machines qui viennent compléter les parties jouées live et donner au son le côté produit qui caractérise le groupe. Backliner polyvalent, super à l’aise aussi avec ces machines, Bruno nous explique la configuration mise en place pour la tournée et qu’il déploie et choie chaque soir.

Bruno Azoto face à ses machines et notamment ses deux Mac. On n’est jamais trop prudent avec l’informatique. Outre les machines, les ordinateurs, les claviers, il s’occupe aussi des guitares et de la batterie. Comme il le dit si bien : « J’accorde, je change cordes et peaux, je règle et je répare, mais c’est uniquement parce que le nombre de grattes n’est pas énorme. » C’est ça, c’est toi qui l’es !
Bruno Azoto face à ses machines et notamment ses deux Mac. On n’est jamais trop prudent avec l’informatique. Outre les machines, les ordinateurs, les claviers, il s’occupe aussi des guitares et de la batterie. Comme il le dit si bien : « J’accorde, je change cordes et peaux, je règle et je répare, mais c’est uniquement parce que le nombre de grattes n’est pas énorme. » C’est ça, c’est toi qui l’es !

Bruno Azoto : Nous travaillons avec Live, qui synchronise tous les pads, les synthés, les échantillonneurs. Les chansons sont complétées, et de ce même Live partent tous les tops de synchro pour les lumières et tous les “Program Change” pour les machines. Tout le show, sauf quelques chansons acoustiques, est synchronisé.
Tout le monde utilise des ears donc il y a des clicks et quelques tonalités pour démarrer certains titres.
Trouver la bonne note quand le titre démarre par la voix ce n’est pas évident. Il n’y a en revanche pas de décomptes. On a un très bon batteur qui mène la danse et tout le monde s’y retrouve.

SLU : Qui dit ordinateur dit sécu. Tu as quoi comme solution, deux ordinateurs ?

Bruno Azoto : Oui, deux ordis qui peuvent basculer grâce à un switch Radial, le SW8. Chacun a sa carte son avec les niveaux calibrés pour qu’il n’y ait pas de surprise en cas de bascule.
Les deux jouent en parallèle, et si quelque chose ne va pas, c’est moi qui bascule. Il y a possibilité de le faire autrement mais comme je suis présent, on a choisi de le faire de cette façon-là d’autant que c’est plus sûr ainsi.

Le Roland A300 qui permet à Mathias Fisch, le batteur de la tournée de déclencher par titre l’ensemble des éléments sonores de complément. Chaque note est un play et une touche de stop arrête la lecture du Live. La présence de ce contrôleur évite d’avoir un ordinateur sur scène.
Le Roland A300 qui permet à Mathias Fisch, le batteur de la tournée de déclencher par titre l’ensemble des éléments sonores de complément. Chaque note est un play et une touche de stop arrête la lecture du Live. La présence de ce contrôleur évite d’avoir un ordinateur sur scène.

Ivan Herceg : Il n’y a pas non plus de séquences omniprésentes. Le groupe a enregistré des percussions en Afrique, ou de très jolis cœurs que l’on retrouve sur le nouvel album.
Il faut bien s’en servir pour que le concert ressemble à l’original.

SLU : Tu ressors des stems ou des sources individuelles ?

Ivan Herceg : Oh non des prémix. Dans la paire 1 et 2 j’ai tout ce qui est percussif et dans la 3 et 4 tout ce qui est harmonique, des synthés de guitares, des chœurs, d’autres voix…


C’est qui le Boss de Nili la chanteuse ? Moi ! Très simple d’utilisation et surtout alimenté par un signal propre provenant de la console de retours et pas un micro branché directement dans le Roland.
C’est qui le Boss de Nili la chanteuse ? Moi ! Très simple d’utilisation et surtout alimenté par un signal propre provenant de la console de retours et pas un micro branché directement dans le Roland.

Bruno Azoto : Il y a aussi des sons spécifiques qui sont déclenchés depuis la scène par un Akai pour avoir un effet de scène et faire en sorte que tout ne semble pas venir de nulle part par exemple durant les intros.

Ivan Herceg : On a transvasé des sons dans l’échantillonneur. Nili la chanteuse a aussi un sampler de voix RC-505 Boss qui est relié au Live d‘Ableton, ce qui fait qu’il est toujours calé.
Si par inadvertance elle se décale légèrement quand elle boucle sa voix, le tout se remet en place au tempo tout de suite.
Ca fait un sacré réseau entre les machines mais ça marche bien.


Quand on parle de Beyer, voici en bas de rack les récepteurs de la gamme TG1000 qu’on commence à retrouver sur pas mal de scènes pour une raison aussi simple que : « ça sonne ».
Quand on parle de Beyer, voici en bas de rack les récepteurs de la gamme TG1000 qu’on commence à retrouver sur pas mal de scènes pour une raison aussi simple que «ça sonne»

SLU : Le MIDI quand c’est chargé engendre une certaine latence. Ce n’est pas gênant ?

Bruno Azoto : Non. Je ne suis pas sur des grandes distances et j’ai un routeur MIDI MX-8, un vieil appareil très simple et pratique.
Le patch via des XLR se fait directement avec lui, sans avoir besoin d’employer des ordinateurs et des plugs. Je peux tirer des longueurs allant jusqu’à 20 mètres.
Je ne passe en revanche pas d’une machine à une autre comme cela se faisait avant. Trois machines en Through et tu perds des infos.

SLU : On parlait de latence du MIDI sous certaines conditions. Vous utilisez des HF numériques Beyer. Eux aussi en génèrent un peu. C’est le revers de la médaille de leur super son.

Julien Ravary : Oui dans les 2 millisecondes mais le groupe s’en accommode très bien et n’a pas manifesté de gêne. Il y a des chanteurs très sensibles et d’autres pas.
Quoi qu’il en soit, 2 ms cela reste très peu marqué. Il y a aussi des ingés retours qui dosent des petits retards dans les ears pour offrir aux artistes un son bien spécifique et déconnecté de la boîte crânienne.
Peut-être cela n’est pas un problème dans le fond (sourire).

SSL, Super Son Ludo !

[private]

Ivan Herceg : Sur les consoles SSL, il y a un réglage de délai et un correcteur de phase avec plusieurs courbes. Tu peux faire tourner la phase à la fréquence charnière qui t’intéresse. Peut-être est-ce possible de travailler une résonnance crânienne de cette façon-là, en opposant la phase uniquement sur la partie qui le gêne. Ca mérite de s’y pencher.

Julien Ravary : De mon côté, et après avoir fait pas mal de tests avec tous les micros, j’inverse la phase de la voix dans des ears. Je propose du moins d’écouter, et avec Lillywood tout le monde a adopté cette méthode.

SLU : Ta console quoi qu’il en soit génère de la latence.

Julien Ravary : Oui, malgré le fait qu’on soit à 96 kHz natif, elle en créé un peu, de là le fait aussi de tenter d’autres combinaisons en termes de phase avec des ears.

SLU : Puisqu’on parle console, qui a lancé l’idée des SSL ?

Ivan Herceg : C’est moi. Je l’ai proposée à Dushow. J’avais découvert cette table il y a quelques années, elle devait encore être en 1 (point) quelque chose et très peu de gens tournaient avec. J’ai écouté un peu d’audio sur un multipiste, la prise d’un concert. J’ai un peu joué avec l’égaliseur qui m’a paru bien et surtout j’ai vu son potentiel en termes d’ergonomie, de personnalisation de la surface et de puissance de traitement. Et puis c’est une SSL…

La chambre d’Ivan. Bien rangée avec sa console de jeu, une SSL Live L300
La chambre d’Ivan. Bien rangée avec sa console de jeu, une SSL Live L300

SLU : Le nom joue autant ?

Julien Ravary : Oui absolument, ça ne peut pas être mauvais

Ivan Herceg : Le nom joue, mais quand tu branches un micro et que tu écoutes ce que cela donne, ça donne.

Julien Ravary : Même si ta mémoire auditive n’est pas apte à te permettre de juger si tel ou tel son est « meilleur » que celui que tu as en mémoire…

Ivan Herceg : Plus précisément une personne qu’on ne citera pas et qui est de la profession prétend qu’on ne peut pas juger le rendu d’un SM58 dans un casque, ou plus précisément, ton cerveau ne peut pas imprimer les caractéristiques d’un rendu pour, par la suite, affirmer que cela est plus ou moins bon que dans d’autres cas de figure. Il faut pour cela travailler en comparatif A/B. Selon cette théorie donc, toute ton éducation de l’oreille tombe à l’eau.

Ingé Light : Nicolas BRION
Ingé Light : Nicolas Brion

SLU : Cet anathème sur la mémoire auditive a été lancé quand et où, à défaut de savoir par qui ?

Ivan Herceg : Chez Dushow durant la configuration des SSL où j’ai lancé : « viens écouter juste un 58 dans un casque que tu connais ! » avec le succès que tu imagines. Je ne suis, cela étant, pas d’accord avec lui (nous non plus NDR). Quand j’ai branché mon casque, j’ai trouvé que ça sonnait –chantmé-. C’est peut-être le préampli micro, peut-être l’ampli casque voire les deux, mais quoi qu’il en soit, ça s’entend. Quand on a ouvert les premières tranches sur le système, on a tous, tout de suite vu qu’il se passait quelque chose. T’es moins obligé d’égaliser, de chercher. Ca sonne tel quel et plus vite comme une très bonne console de studio.

SLU : Son ergonomie est assez différente de celle des autres numériques. Vous vous y êtes fait rapidement tous les deux ?

Julien Ravary : La grille de routing est la plus déroutante mais sinon ça va assez vite. Les layers se configurent comme tu en as envie. Il y a la possibilité de travailler en tactile avec l’écran principal ou sur des rotatifs juste à côté. Le channel strip entier est mis à la disposition de l’utilisateur et chacun travaille à sa guise et rien que ça c’est vraiment bien.

Ivan Herceg : Tu peux même ajouter une troisième variante à la « DiGiCo style » en te servant de l’écran et des commandes en-dessous de l’écran avec les flip-fader, les query.. Elle ne t’impose pas une manière de t’en servir.

Sacré Ivan, même sur une numérique, il attaque au ruban adhésif. Ils vont être contents chez Dushow ;0)
Sacré Ivan, même sur une numérique, il attaque au ruban adhésif. Ils vont être contents chez Dushow ;0)

Julien Ravary : Je pense qu’elle doit juste manquer de répondant en prestation quand par exemple on a des grands changements de patch et en festival cela ne doit pas être non plus très simple mais pour une tournée on s’éclate.

Ivan Herceg : Il ne faut pas perdre de vue que par essence cette table est vide et tu créés ton environnement. Il est aussi impossible de rattacher deux tranches en une stéréo. Il faut en créer une et ensuite lui affecter une source.

Julien Ravary : Le gros avantage est de pouvoir restructurer la console pendant que l’audio tourne. Elle ne génère pas de coupures.

Ivan Herceg : Il est possible aussi de retirer une tranche d’un layer sans perdre l’audio qui continue à jouer et de la placer partout ailleurs. Le layer manager est le point fort de cette table.

SLU : Vous partagez les mêmes préamplis via le réseau Blackmagic, mais c’est toi JR qui as la main sur le gain analogique !

Julien Ravary : Absolument. Nous avons un seul préampli avec en plus un coupe-bas analogique et après conversion, chaque console reçoit son signal. Si je touche pour quelque raison que ce soit au gain analogique, de toute façon le niveau de la console façade est compensé automatiquement.

Ivan Herceg : On se parle pas mal. Si par exemple je me retrouve avec une source à admettons -11 ou alors +14 au trim, cela veut dire qu’il y a un problème de gain en tête qui doit être réglé. On parle d’un offset numérique qui doit rester dans les 5/6 dB.

Julien Ravary : Pour avoir une course de fader logique, tous mes trims sont en négatif entre -6 et -7 et le gain est cohérent en entrée. On se connait depuis 4 ans et on a passé du temps à établir ces gains.

Ivan Herceg : On a commencé les répètes avec des stages séparés sans se concerter, et un jour on a comparé. On a trouvé des gains à ¼ de dB près et quelques-uns avec 15 dB d’écart. On a travaillé, fait des choix et trouvé les bons compromis.

Les deux stages SSL côté pile avec pour chacun 32 voies d’entrée. Les prises apparentes en face arrière ne sont que les sorties d’un split prévu pour alimenter une télé ou qui que ce soit d’autre.
Les deux stages SSL côté pile avec pour chacun 32 voies d’entrée. Les prises apparentes en face arrière ne sont que les sorties d’un split prévu pour alimenter une télé ou qui que ce soit d’autre.

SLU : Reste la question de la sécurité qu’on nous objecte fréquemment pour justifier le maintien de deux stages séparés.

Julien Ravary : Oui ce n’est pas faux, d’autant qu’hier soir on a eu 32 préamplis qui ont fait des caprices. On s’est posé la question de quoi faire car nous ne disposons pas d’un secours. Pour bien faire, il faudrait qu’on parte avec un spare. Splitter le signal analogique sonne moins bien. La solution de simplicité et de meilleure qualité est donc, si la production est d’accord et le prestataire en mesure de fournir, d’avoir un stage prêt à prendre la relève, ce que l’on a ce soir. Dushow a assuré.

Ivan Herceg : Dushow a même fait mieux puisqu’on devait partir avec deux Live 300 et en fin de compte on est parti avec une 500 et une 300 avant de revenir à nos deux 300 actuelles.

SLU : Le passage entre la 500 et la 300 n’a pénalisé personne ?

Julien Ravary : Non, c’est moi qui l’avais et comme les User Keys de SSL sont très bien faits, j’ai pu « retirer » un bac de 12 faders où j’avais tous mes départs en visuel et les gérer uniquement à l’aide des User keys à la demande. J’appelle le départ, je le mets en solo et je flipe la console en même temps. C’est grâce à la V3 que cela est possible. Du coup je garde un bac de 12 pour les entrées et un de 12 pour mes groupes avec lesquels je mixe. On a commencé à tourner l’été dernier même si la vraie tournée a commencé en novembre, donc les mix sont bien en place.

SLU : Les titres ont donc évolué ?

Ivan Herceg : Oui, l’été dernier, après une première résidence où nous avions la console, on est parti pour la saison des festivals, et en novembre on a travaillé d’autres titres et le show actuel avec une nouvelle résidence et un passage dans un studio d’enregistrement pour préparer les stems, les éditer et charger les machines : un très gros boulot. On n’a pas tout fait, loin de là, mais on a collaboré à la mise à niveau de l’ensemble.

Attention, Beyer revient !

Les deux émetteurs Beyer TG1000 avant le show. Vous ne connaissez pas cette tête ? C’est normal, il s’agit d’une Telefunken M80 !
Les deux émetteurs Beyer TG1000 avant le show. Vous ne connaissez pas cette tête ? C’est normal, il s’agit d’une Telefunken M80 !

SLU : Comment vous êtes-vous retrouvés avec du Beyer en HF ?

Ivan Herceg : Il y a trois ans sur la tournée précédente, nous nous étions fait prêter un TG1000 lors du Zénith de Paris qu’on avait trouvé très bien.
Julien a tourné avec Skip the Use avec la même référence, et quand nous avons attaqué cette tournée, on a fait un deal avec la marque pour avoir la possibilité d’essayer plein de modèles assez librement.
Le groupe est endorsé. L’avantage du Beyer c’est de pouvoir prendre d’autres capsules, d’ailleurs nous avons du Telefunken, la M80.

SLU : Pourquoi ne pas être resté avec les têtes TG ?

Julien Ravary : Après avoir fait des tests, on est parti sur la TG V70 qui est hyper cardioïde et isole bien du bruit de la scène. Nili la chanteuse a trouvé l’aigu un peu coloré, quelque chose de très habituel quand la directivité est resserrée, et a demandé à tester d’autres têtes.

Ivan Herceg : Avec la Beyer, on avait une grosse présence, une très belle assise de la voix qui du coup était facile à mixer en façade, un aigu gérable avec les outils de traitements modernes…

SLU : (je l’interromps) C’est Julien qui ne savait pas mixer ses retours (rires) !

Julien Ravary : Non même pas, elle était ravie. Nous avons d’excellents ears, des EM32 d’Earsonics, qui sont assez neutres et pas trop dans l’aigu, assez agréables à l’écoute.

Un Telefunken filaire caché dans l’avant-scène. Ca sent bon le spare. Mais pas que, il s’agit du spare du spare puisqu’un second HF est prêt pour Nili. Au cas où toute la HF est en rideau, le fil reprend ses droits.
Un Telefunken filaire caché dans l’avant-scène. Ca sent bon le spare. Mais pas que, il s’agit du spare du spare puisqu’un second HF est prêt pour Nili. Au cas où toute la HF est en rideau, le fil reprend ses droits.

SLU : Comment a-t-elle en ce cas entendu le mauvais côté de tout micro hyper cardioïde ?

Ivan Herceg : En écoutant les enregistrements MADI que je fais des dates, et c’est vrai que quand tu passes ton temps en studio à enregistrer ta voix avec des U47, tu sais ce qu’est un bel aigu et forcément tu ressens un manque avec des capteurs de scène. On a cherché, on en a essayé 8 ou 9 et notamment toute la gamme Beyer comme le 96 statique qui est remarquable mais capte trop de plateau, et le consensus s’est fait autour du M80.

SLU : Il faut dire que ton implantation de scène met la batterie dans la capsule de chant !

Ivan Herceg : Oui elle est très proche et n’est même pas sur un pratos. Si on avait eu plus de recul, le 96 aurait été jouable alors que là, chaque coup de snare ou de charley me déclenchait les délais et la réverbération sur la voix, surtout dans des salles réverbérantes. Ce n’était pas gérable.

SLU : Vous avez essayé uniquement durant les balances ?

Ivan Herceg : Non, balances et concert sont trop différents. On a testé des têtes durant de vraies dates. Comme les statiques ne marchaient pas, on en est revenu aux dynamiques, les modèles approchant le rendu d’un statique dans le haut du spectre pour garder de l’air dans le mix, et dans cette catégorie le Telefunken M80 a fait l’affaire.

Julien, mesure-moi un mouton ;0)

SLU : Vous voyagez avec quoi en tournée ?

Julien Ravary : Toute la scène et les régies, y compris les subs batterie et clavier car on avait du mal à avoir les deux dans certaines salles. La seule chose que je demande ce sont des sides.

Ivan Herceg : La diffusion, on la prend dans les salles où nous nous produisons. C’est notre premier Zénith non équipé. Pour le reste, ce sont des SMAC de jauge entre 800 et 2000 déjà équipées.

Pour les sides c’est L-Acoustics qui s’y colle avec l‘antépénultième version du sub de L-Acoustics depuis la sortie du KS28, puisqu’ici il s’agit du vaillant SB218 (136 dB SPL Max à comparer aux 140 du SB28 et aux 143 du KS) et de l’ARCS première génération.
Pour les sides c’est L-Acoustics qui s’y colle avec l‘antépénultième version du sub de L-Acoustics depuis la sortie du KS28, puisqu’ici il s’agit du vaillant SB218 (136 dB SPL Max à comparer aux 140 du SB28 et aux 143 du KS) et de l’ARCS première génération.

SLU : Les sides, alors que tu es à 100% en ears, c’est pour mettre un peu de pression sur scène ?

Julien Ravary : Oui, et aussi pour sauver la situation si tout à coup quelque chose devait planter avec les ears. La scène mesure 10 mètres de large et rentre partout, je n’ai pas besoin de matraquer.
On a un peu triché en écartant la scénographie et en la plaçant un peu en perspective pour donner l’illusion d’une taille plus grande ce soir, mais si tu regardes bien, la largeur de notre scène reste à 10 mètres.

SLU : Tu es serein aussi parce que tu te sers de tes ears, donc tu peux donner à tes artistes un son cohérent quelle que soit l’acoustique de la salle.

Julien Ravary : J’ai fait le même type de tournée aussi en wedge. Je suis un aficionado de la mesure, quelque chose sans doute dû à mon parcours d’étudiant.
Donc je pars du principe que quand j’arrive dans une salle où se trouvent des wedges que je ne connais pas ou qui ont l’air dépareillés, je vais tenter de me rapprocher d’une balance tonale qui me plaît en les mesurant tous.
Parfois, quand Ivan a un gros doute, je mets mon nez aussi devant.


SLU : Non, pas possible, tu ne te souviens pas de ce qu’est un bon son (rires) !

Julien Ravary : Mais si justement, la mesure me permet de m’approcher d’un protocole plus pragmatique.

SLU : Couleur tonale je veux bien, mais comportement dynamique…

Julien Ravary : Ahh c’est sûr, mais l’avantage de mesurer déjà c’est de se reposer les oreilles. On fait une « photographie » de chacun des wedges, une attitude moins empirique qu’en branchant un micro et en parlant dedans avec un micro, d’autant que ces allers-retours incessants entre scène et console pour corriger ce que j’ai entendu, je ne sais pas le faire ! Ce dont j’ai besoin c’est d’avoir un tableau clair pour pouvoir peindre dessus.

Les deux compères du son, Ivan Herceg et Julien Ravary. Vous remarquerez le regard d’Ivan, il devait penser déjà à la légende de cette photo en se demandant s’il serait mieux avec son bonnet ;0)
Les deux compères du son, Ivan Herceg et Julien Ravary. Vous remarquerez le regard d’Ivan, il devait penser déjà à la légende de cette photo en se demandant s’il serait mieux avec son bonnet ;0)

SLU : Le gros avantage de la mesure c’est aussi de débusquer les enceintes en panne ou par trop rincées…

Julien Ravary : C’est précisément ce qui nous est arrivé par exemple à la Laiterie, une salle équipée en PS15 où on a trouvé un trou à 1 kHz sur un certain nombre d’enceintes. Cela permet de savoir pourquoi la voix est un peu en dedans et de ne pas creuser le grave pour la ressortir. Cela prend un peu de temps le matin, mais on travaille bien plus sereinement après.

SLU : Ivan, as-tu souvent demandé à Julien de mettre son nez « devant » durant cette tournée ?

Ivan Herceg : Non pas trop. La qualité des installations fixes a bien progressé et nous avons la chance de ne plus trop nous produire dans des tout petits clubs où parfois on croise encore des systèmes un peu –roots-. La moyenne d’âge des installations et leur calage sont satisfaisants, tout comme la compétence des gens qui nous accueillent.

Bruit rose ou bruit de baguettes

SLU : Tu écoutes quoi pour te familiariser avec la diff des salles ? Quelques titres en Virtual ?

Julien Ravary : Non il n’écoute plus rien. C’est vrai, les gars de la salle sont très emmerdés et viennent me voir : « mais il n’écoute rien votre gars à la face ? »

Ivan Herceg : Non, plus de musique ou si peu. J’écoute beaucoup le bruit rose. « Alors maintenant que tu l’as joué en long, en large et en travers ton bruit, tu veux passer de la musique ? » Ce que j’écoute alors c’est le batteur. Grâce à lui, j’ai l’instrument de plus large bande, sinon je joue nos titres en boîte. Retoucher une diff à partir d’un CD masterisé est un non-sens, et quand le groupe arrive, tu relâches tout ce que tu as tripatouillé, alors pourquoi perdre du temps et user tes oreilles. Autant jouer aux échecs, surfer ou aller à la pêche (rires) !

Ingé Light : Nicolas BRION
Ingé Light : Nicolas Brion

SLU : Mais tu as donc mémorisé la façon dont le bruit rose doit jouer dans une salle et comme tu le sais désormais, c’est impossible (rires) ! Content d’avoir des E15 ce soir ?

Ivan Herceg : Oui absolument, même si j’aurais préféré avoir les nouveaux subs (les E219 NDR) à la place des T21. Cela dit ça marche très bien, et à la régie j’ai un très beau grave. Les T21 sont stackés en cardioïde. On joue aussi dans un petit Zénith à 3500 places ce qui est bon pour le son.

SLU : Etes-vous impactés par une forme de désaffection des spectacles vivants après les attentats ?

Ivan Herceg : Non, pas avec nos artistes, les salles sont quasiment pleines ou bien pleines à chaque date, et il n’y a pas eu une seule annulation, mais on a entendu parler d’autres tournées qui ont plus de mal.
Il faut savoir que le nouvel album de Lilly Wood and the Prick est sorti le 13 novembre 2015, autant te dire que l’actualité ne les a pas aidés… L’avantage avec ce groupe, c’est d’avoir un public très fidèle et pas trop jeune qui les suit et donc pas sujet à des phénomènes de mode, quelle que soit l’actualité discographique ou le buzz.

Julien Ravary : Et quand on dit « quasiment pleines » on est à 80% !

Le plateau nous attend

Le canon AKG pointé sur le dôme de la ride, la meilleure solution pour se débarrasser de la crash à effets qui lui est très proche.
Le canon AKG pointé sur le dôme de la ride, la meilleure solution pour se débarrasser de la crash à effets qui lui est très proche.

SLU : On fait un tour sur scène ? Tiens, un canon sur la ride, ça commence bien…

Ivan Herceg : C’est vrai qu’à part pour repiquer des ambiances pour les ears, personne ne sort de micros canon. C’est un préampli AKG 451 E monté en CK8.
Comme tu le vois, les deux cymbales sont très proches, et celle du dessous envoie une note très diffuse là où celle du dessus est intéressante pour son dôme.
Je le repique très précisément avec ce capteur, d’autant que (il prend une baguette et tape, ouch, la vilaine !) elle est assez envahissante. Le canon par au-dessus marche mieux selon moi que le simple cardio par en dessous.

Le micro à tout faire de Beyer et le spécial kick d’Audix côte à côte. Bien employés dans de la belle futaille bien réglée et jouée, c’est très intéressant comme résultat.
Le micro à tout faire de Beyer et le spécial kick d’Audix côte à côte. Bien employés dans de la belle futaille bien réglée et jouée, c’est très intéressant comme résultat.

Autre plan que j’apprécie particulièrement c’est le double micro dans la grosse caisse en veillant à bien aligner les capteurs.
J’ai essayé le SM91 mais je préfère le M88 Beyer et le D6 Audix et encore, au départ on aurait dû avoir un Bock mais on l’a cassé donc on s’est rabattu sur le D6 et ça marche pas mal du tout (très bien même NDR), c’est naturel. Le M88 sert à apporter le haut/mid car il n’a pas beaucoup de bas.
Il a un côté très punchy un peu typé « boite à rythmes années 80 » et le D6 fait le reste. Ils s’accordent très bien. Ils marchent constamment ensemble d’où la mise en phase parfaite. Juste dans quelques titres je modifie légèrement l’équilibre entre les deux. Il y a aussi un trigger qui permet de faire varier la sonorité de ce pied.

Belle à voir et belle à entendre, la Gretsch de Mathias Fisch. Peu de fûts mais un gros son. Derrière on aperçoit son sub SB18 L-Acoustics. Comme le dit Ivan, l’avantage de ce modèle est d’être musical et de bien s’accorder avec la face. Cela n’a pas été le cas avec d’autres modèles qui sonnaient de façon assez antinomique avec le système.
Belle à voir et belle à entendre, la Gretsch de Mathias Fisch. Peu de fûts mais un gros son. Derrière on aperçoit son sub SB18 L-Acoustics. Comme le dit Ivan, l’avantage de ce modèle est d’être musical et de bien s’accorder avec la face. Cela n’a pas été le cas avec d’autres modèles qui sonnaient de façon assez antinomique avec le système.

SLU : Et le reste de la batterie ?

Ivan Herceg : C’est plus classique sauf le nouveau pied K&M qui est très pratique et dégage bien le sol. J’ai un i5 Audix en top sur la caisse claire et du 535 AKG pour le timbre, et pour la charley on a aussi opté pour de l’AKG451 avec la capsule pliable. Pour les over, on a des Beyer MC930 qui sont vraiment top. Un peu plus ouverts que des Neumann. Pour les toms on a des D2 et D4 Audix.

Le tambourin magique. On distingue bien les deux piézos plaqués contre le manche et le SM 57 pointé vers les cymbalettes.
Le tambourin magique. On distingue bien les deux piézos plaqués contre le manche et le SM 57 pointé vers les cymbalettes.

Sur le tambourin il y a un SM57, mais avec un système maison que personne n’utilise. Il faut bien qu’on ait quelque chose à raconter !
C’est un piézo pour tambourin, deux capteurs, un à gauche et un à droite. Leur fonction est de (gaffe, néologisme féroce NDR) sidechainer l’ouverture du gate du tambourin.
Non, un simple gate ne marche pas car j’ai une réverbération très longue dessus et Mathias fait grand usage de ses toms basse notamment, ce qui me génère une queue de comète moche et dont on ne comprend pas trop ce qu’elle fait là.
On a pas mal cherché en changeant le positionnement du micro de repiquage mais rien ne vaut un nettoyage piloté par la source elle-même.
Pour la basse j’en reviens à ma solution de la tournée précédente avec du Radial JDX en sortie de tête et la JDV en classe A. Repiquer avec un micro un ampli de basse n’est pas aisé et les DI marchent très bien en tenant compte de l’impédance du HP.

La caisse claire dont on aperçoit, sur la gauche du micro, le trigger. On distingue aussi la tête orientable CK8 bien pointée sur la charley.
La caisse claire dont on aperçoit, sur la gauche du micro, le trigger. On distingue aussi la tête orientable CK8 bien pointée sur la charley.

Mathieu Denis, le bassiste, se sert de son Ampeg pour avoir du son, des sensations physiques dans son dos, mais dans ses ears, il a le mélange des deux boîtes en phase. Le ressenti et la précision.

SLU : Tu parlais avant de son normal pour le pied, mais le groupe est très produit, tu dois donc déclencher des trucs non ?

Ivan Herceg : Oui absolument. La caisse claire a un trigger, le pied aussi et en plus ce dernier a une seconde pédale qui ne sert que pour jouer le kick electro.

Assez rare surtout sur scène pour qu’on lui tire son portrait. Une des stars de l’analogique avec un son aussi gros que gras, le Prophet-600 d’Augustin.
Assez rare surtout sur scène pour qu’on lui tire son portrait. Une des stars de l’analogique avec un son aussi gros que gras, le Prophet-600 d’Augustin.
L’ampli de Clément, le guitariste du groupe avec, remarquez les attaches, deux micros dont un, à gauche le SM57, est le couteau suisse des plateaux, et à droite un Sennheiser 421 ancienne génération. Pile poil de quoi restituer le son bien pop du groupe. Gros et bien crunchy.
L’ampli de Clément, le guitariste du groupe avec, remarquez les attaches, deux micros dont un, à gauche le SM57, est le couteau suisse des plateaux, et à droite un Sennheiser 421 ancienne génération. Pile poil de quoi restituer le son bien pop du groupe. Gros et bien crunchy.

On parle un peu retours ?

SLU : Julien, ce sont quand même de sacrés sides pour des artistes équipés en ears deux ARCS par côté et un SB218 !

Julien Ravary : Oui si on veut. Un sub et deux têtes c’est équilibré, et pour moi les sides doivent être un rappel de ce qui se passe en façade. Les ARCS seuls n’envoient pas assez de bas. Je mixe aussi des façades, et j’ai une idée précise de ce que je veux entendre. On a beau être plus près des sources, je veux que le son soit aussi équilibré, mais si Ivan coupe la face, on se rend compte que je ne sonorise pas la salle avec ! C’est un complément, et si j’ai un problème de HF, je suis tranquille.

SLU : Tu as quoi comme émetteurs de ears ?

Julien Ravary : Du Shure, PSM1000. Ca marche très bien.

SLU : Ils s’accordent bien avec les Earsonics ?

Julien Ravary : Oui. Les EM32 sont beaucoup moins brillants et durs que les SM3. Les 32 sont travaillés différemment. Le bas mid et l’aigu sont très agréables. En live on se retrouve avec des capacités nouvelles.

Ingé Light : Nicolas BRION
Ingé Light : Nicolas Brion

SLU : Pas de générateurs de brillance ?

Ivan Herceg : Avec la SSL ce n’est pas nécessaire (il rigole NDR)

Julien Ravary : Non, j’évolue dans ma petite carrière de sondier et je n’en ressens pas le besoin. On peut très bien mixer en sachant ce qui va manquer une fois passé l’émetteur et le récepteur. Je parle souvent avec Joël Riaud (commercial et coach France pour Variphone), notamment, de la fatigue auditive et de la répétition de cette fatigue. Je fais très attention à ça, surtout aux retours. La surbrillance est quelque chose qui enjolive et te permet de mieux vendre ton mix mais à la fois de fatigant pour l’oreille.
C’est pareil avec les wedges. Les presets semblent souvent être faits pour tirer loin, mais quand tu te retrouves avec le wedge à moins de 2 mètres, l’aigu t’arrache la tête. J’ai pris pour habitude de creuser en plateau au-delà de 4 kHz. Je ne cherche pas de la pression en plus et du Larsen en moins en taillant la fréquence qui accroche, j’agis pour établir la meilleure balance tonale. Enfin quand un musicien te demande plus de niveau, il faut discuter avec lui avant de simplement céder.

Pas d’Ivan sans ses jouets

Le coin des goodies d’Ivan sous sa console, employés en sus des effets internes à la SSL
Le coin des goodies d’Ivan sous sa console, employés en sus des effets internes à la SSL

Un coup d’œil à la régie façade sous la SSL permet de débusquer encore quelques jouets qui en plus, comme d’hab avec Ivan, sont employés avec moult fourberies.

SLU : Le Fatso est attribué à quel groupe ou instrument ? Et tu nous racontes le reste ?

Ivan Herceg : Le Fatso est sur deux lignes de basse, le SSL XLogic est inséré sur le master de la console mais side-chainé avec une matrice.
C’est la matrice du mix sommé en mono et prélevé pré fader master, du coup cela agit en tant que threshold à distance. Cela me permet de toujours avoir la main sur la compression et d’éviter que les morceaux « vénères » soient trop compressés et les slows pas du tout. Le Distressor est sur la voix lead, la M4000 et le D-Two sont insérés en numérique, ce dernier a été modifié pour permettre ça.
Le DBX 120A me sert à ajouter un peu d’infra dans certaines salles et en fonction du système dont je dispose. Ce soir il est relâché. Le Space Echo de Roland…comme son nom l’indique, c’est un original et on n’a pas fait mieux.

SLU : Et l’Avalon ?

Ivan Herceg : Il est aussi inséré sur le master de la table, derrière le SSL. Le compresseur est off, et je me sers du side-chain threshold comme EQ. C’est possible si tu le réinjectes dans le mix. Je m’en sers un tout petit peu pour creuser ou pour ajouter un poil de haut. C’est très variable et ce que tu vois maintenant ne va peut-être pas être affiché durant le show.
Tout ce que tu vois en rack ne m’empêche pas de me servir de pas mal d’effets internes à la SSL, notamment des modulations, une réverbération, des multibandes et des délais. Enfin je me sers du 32 bandes toujours de la console, en EQ façade.

Lilly Wood and the Kick
Ingé Light : Nicolas Brion

SLU : Tu façonnes à l‘ancienne mais du bout des doigts, et le plus que je vois ce sont -3dB.

Ivan Herceg : Bien sûr, elle a déjà été alignée au Lake, c’est suffisant !

Le système Adamson avec Nico Meynard

Le système principal en E15 Adamson, 12 têtes par côté
Le système principal en E15 Adamson, 12 têtes par côté

On a déjà dit que le système est composé par MPM en Adamson. 12 E15 sont mises en œuvre par côté ce qui, pour un petit Zénith, est gage de gros son et de joli grave qui tape bien. On verra plus loin que c’est exactement le cas.
Côté sub, le T21 est de sortie avec par côté et au sol, 6 unités en stacks de 2 x 3 en montage cardio et 4 dernières unités en 2 x 2 en montage cardio au centre, soit le « whopping » nombre de 16 subs et 16 Lab.gruppen FP7000 pour donner vie au ballet jaune.
Histoire d’adoucir un peu la volée de Kevlar et apporter un semblant d’équilibre aux lécheurs de crashs, quatre S10 en deux fois deux sont prévus en in et outfill sur les deux stacks centraux de T21.

Il en va de même pour le reste du nez de scène où quatre Metrix localisent le son au sol et rééquilibrent le rendu en débouchant les premiers rangs. Vous l’avez compris, c’est une très belle configuration, très généreusement dotée.
Malgré un écartement raisonnable, une bananette de 6 S10 vient renforcer le début du parterre. Les sides bénéficient de la même tête à tout faire avec ici aussi, 6 S10, un nombre suffisant vu la petite taille des tribunes à arroser.

La bananette centrale en S10, une pluie de dB venant du ciel et arrosant un poil trop le point chant.
La bananette centrale en S10, une pluie de dB venant du ciel et arrosant un poil trop le point chant.

SLU : Nico, tu es en charge du système.

Nicolas Meynard : Oui, mais ce n’est pas moi qui ai conçu, calé ou installé, cela étant j’ai l’habitude de travailler avec MPM et Adamson donc je ne me sens pas trop dépaysé (rires) !
Pour être tranquille, je suis venu hier soir voir cette installation durant le show de Parov Stelar et j’ai accueilli ce matin l’équipe de Lilly Wood sans problème.


Nicolas Meynard, en charge du système pour MPM et de l’accueil de Lilly Wood
Nicolas Meynard, en charge du système pour MPM et de l’accueil de Lilly Wood

SLU : Tu te sens à l’aise avec des designs impliquant trois points d’émission pour les subs ?

Nicolas Meynard : Oui parce que quand tu pars avec deux points en gauche droite, tu vas toujours avoir un trou dans l’infra, en général une sorte de couloir de part et d’autre de la régie.
Avoir un sub central te permet, en jouant sur le délai que tu appliques entre lui et les latéraux, de combler en partie ce trou. Forcément en régie ça te crée un lobe un peu désagréable qu’il faut un peu tailler, mais ça te ramène de l’homogénéité même si le centre est un peu perdant.
Pour d’autres tournées le choix peut aussi être d’accrocher les subs. Tout est possible. Je viens de terminer Gims (Julien, si tu nous écoutes ! NDR) et on avait du E15 avec du E219 accroché et au sol, le raccord entre les deux est parfait.

Les T21 en montage cardio, ici les deux stacks de cour.
Les T21 en montage cardio, ici les deux stacks de cour.

Le T21 est différent, la charge n’est pas la même mais ça n’en reste pas moins une machine à boulet. Il met tout le monde d’accord. S’il est bien travaillé et en taillant dedans pour le calmer dans le haut, quand tu envoies une grosse caisse avec, ça fonctionne. Très bien même.

SLU : Le montage d’un rappel central en douche, ça ne ramène pas plus de problèmes que de SPL quand l’ouverture est aussi faible ?

Nicolas Meynard : Ca en ramène un peu.. On l’a mis un peu bas. Il aurait été plus haut et moins tilté, cela aurait été plus intéressant. J’ai baissé son niveau car je vais mixer les retours de la première partie et au point de chant lead, on l’entend un petit peu. J’ai retiré 4 dB pour être tranquille.

SLU : Ce n’est pas plus intéressant de monter un peu les lipfills et les infills ?

Nicolas Meynard : Si, mais en même temps c’est utile pour recentrer ton image. Il faut juste passer du temps à aligner tout ce petit monde avec les délais. Les Metrix avec des gens debout devant, ne portent pas bien loin, c’est très petit comme enceinte et il y a quatre T21 qui envoient…

Des FP+ 7000, le moteur des T21 et pour les plus observateurs d’entre vous, des fP6400 toujours d’attaque !
Des FP+ 7000, le moteur des T21 et pour les plus observateurs d’entre vous, des fP6400 toujours d’attaque !

SLU : A ce propos, le montage cardio des subs était nécessaire ?

Nicolas Meynard : Ahh oui, c’est nécessaire parce que sinon c’est vite le bazar. Avec la scène en bois, tu te retrouves avec des résonances hyper désagréables.
Le montage cardio n’est pas utile tout le temps mais c’est sacrément agréable.
Le preset marche bien, mieux avec 3 subs dont un est à 180° qu’avec deux.

Conclusion

L’afficheur du garde-fou 105 dBA rappelant que la pondération LEQ comporte une fenêtre de mesure glissante de 10 minutes. Attention, l’ordinateur avec le logiciel de mesure et de stockage des données est hébergé dans les bureaux du Zénith. Tout dépassement ou valeur étrange génère rapidement une visite en régie ;0)
L’afficheur du garde-fou 105 dBA rappelant que la pondération LEQ comporte une fenêtre de mesure glissante de 10 minutes. Attention, l’ordinateur avec le logiciel de mesure et de stockage des données est hébergé dans les bureaux du Zénith. Tout dépassement ou valeur étrange génère rapidement une visite en régie ;0)

Toujours aussi méticuleux, malicieux et adepte du gros son, Ivan forme avec Julien Ravary un joli binôme où l’expertise acoustique se complète d’un sens artistique et d’un flegme indispensables au plateau et au-delà. Quand Ivan précise qu’il écoute la batterie pour se dégourdir les osselets dans une salle, il ne se rend pas forcément compte qu’il a fini par faire de cet instrument sa spécialité.

Cette fois encore, et par la magie du triptyque source, captation et diffusion, il nous a sorti une batterie qui vaut 18,5/20. Je sais, ma fille me dit souvent qu’elle aurait détesté m’avoir comme prof parce que je ne mets jamais de 20/20, mais j’y ajoute la mention « qui déchire » OK ?
La grosse caisse est notamment un modèle du genre que les E15 et surtout les T21 bien taillés viennent magnifier avec leur méchant punch. Bien maîtrisés et sans abus, il peuvent être exploités même dans des « petites » salles. Ce pied gros, dur, et musical à la fois, porte littéralement le groupe.
Il en va de même pour les petits effets grâce à un aigu travaillé en finesse, bien servi par les E15 qui savent garder une infinie douceur dans la démesure de décibels.
Bien aussi la voix de Nili qui, adossée au Distressor en 5:1, est reproduite avec un beau piqué et une clarté totale, sans ressentir pour autant de dureté ou se faire tailler par des sifflantes. Beau boulot.

Ivan et en arrière-plan Nicolas Brion en charge des lumières
Ivan et en arrière-plan Nicolas Brion en charge des lumières

Un mot enfin sur l’éclairage de Nicolas Brion qui a préféré laisser parler son travail sans oser le commenter. Il aurait pu. Il le fera certainement la prochaine fois, d’autant qu’il a du talent, et a capté l’essence du groupe et d’un effet à la mode de chez Ayrton pour bâtir une offre artistique très belle, changeante, colorée et rock. Pile dans la cible.
Ajoutons les titres et le talent de Lilly Wood et le son un poil trop fort mais terrorisant d’Ivan, et vous avez là un très, très bon moment.

La morale de la morale

Questionné sur son amour du pied, nous avons recueilli quelques jours après le Zénith, une dernière confidence assez révélatrice d’Ivan : « Le premier concert auquel j’ai assisté est AC/DC au Bourget en 1982. Au premier coup de kick sur Hells Bells, j’ai probablement dû reculer d’un mètre… ceci expliquant peut être cela. »

Lilly Wood and the Kick
Ingé Light : Nicolas Brion

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Braderie ALV, avec la liste du matériel.

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Pour son démarrage, ALV organise La Grande Braderie de Printemps du 26 au 28 mai. Voici une partie de la  liste du matériel à vendre.
En cliquant sur l’image ci-dessous, vous aurez acces à une liste plus complète des matériels.

LISTINGBRADERIEALV1-1

Didier Baldacchino a quitté Novelty pour créer avec sa femme Isabelle, une nouvelle société de vente de matériel d’occasion, située en région parisienne à Sucy en Brie.
Il dispose d’une surface de 1000 m2 pour exposer du matériel audio, lumière et vidéo, d’occasion, uniquement professionnel et toute l’année.

ALV France Braderie

Didier a une expérience de 20 ans sur le marché de l’occasion, acquise chez Magnum, puis Dimension Network et enfin Novelty.
Il a ses réseaux et la compétence pour redonner une seconde vie à du matériel soigneusement sélectionné et en parfait état de marche.
Parce que chaque produit est contrôlé, ALV s’engage sur une garantie de 3 mois en pratiquant des prix sacrifiés.
La liste du matériel proposé pour la braderie de printemps sera disponible 48 h avant l’ouverture, autrement dit le 24 mai à 10 h. Plus d’infos sur le site ALV France

ALV dont la prochaine étape de développement sera un rapprochement avec un partenaire à l’export, a toute une palette de services aux prestataires dans ses activités : dépôt vente, organisation de braderies pour leur propre compte, opérations de déstockage, gestion de leur parc d’occasion et même inventaire et valorisation de leur parc de matériel. On comprend que dans ce lieu, il y aura toute l’année de quoi s’équiper à moindre coût et beaucoup de renouvellement.

La Grande Braderie de Printemps :
Du 26 au 28 mai, de 10H A 20H
PA des Petits Carreaux – 9, avenue du Bouton d’or
Bonneuil sur Marne – 94370 Sucy en Brie
Tel : +33 (0)1 49 80 37 93 et Mail : [email protected]

 

Allen & Heath complète sa série de consoles Qu avec le Qu-SB

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Le Qu-Pac, première tentative de console Qu sans fader mais avec réglages locaux et écran.
Le Qu-Pac, première tentative de console Qu sans fader mais avec réglages locaux et écran.

Après le Qu-PAC introduit l’an dernier Allen & Heath continue d’étendre sa série Qu avec des mixeurs sans surface de contrôle se gérant via une tablette en WIFI.
C’est le cas du modèle compact QU-SB en rack 19’’ qui n’est autre qu’un rack de mixage intégrant le moteur audio de la console QU-32.
Et il s’interface avec les racks d’entrées-sorties de la série QU pour étendre son quota d’entrées-sorties locales.


Allen & Heath Qu-SB tablette iOS
La tablette iOS pour la gestion et le paramétrage

Le Qu-SB est conçu comme un rack de scène disposant de tous les attributs des consoles Qu mais dont la surface de contrôle n’est autre qu’une tablette iOS en WiFi avec l’application Qu-Pad.
Pour le contrôle, il est donc nécessaire de prévoir un point d’accès WiFi.
Ce rack de mixage comporte 16 entrées micro/ligne, deux entrées ligne (une entrée stéréo sur jack TRS) et quatorze sorties à bord (12 mix plus une sortie matrix stéréo).

Le Qu-SB s’en remet totalement à une tablette iOS pour la gestion et le paramétrage. Seuls les connecteurs d’entrées-sorties sont en façade.
Le Qu-SB s’en remet totalement à une tablette iOS pour la gestion et le paramétrage. Seuls les connecteurs d’entrées-sorties sont en façade.

Il peut être extensibles à 32 entrées micro (38 entrées au total) et 24 sorties avec l’aide d’un rack de scène de la série Qu via le protocole propriétaire sur Ethernet D-Snake d’A&H.

Le rack de scène AB168 est le complément idéal du Qu-SB relié par le D-Snake pour étendre le nombre d’entrées-sorties.
Le rack de scène AB168 est le complément idéal du Qu-SB relié par le D-Snake pour étendre le nombre d’entrées-sorties.

Ce peut-être un AB168, un AR84 ou un AR2412.
Tous les paramètres de contrôle sont accessibles par l’application iOS dédiée. Des restrictions d’accès peuvent être opérées pour éviter la modification de paramètres critiques.

Avec Qu-Drive, le Qu-SB permet l’enregistrement et la lecture de 18 canaux et fichiers stéréo audio .wav sur une clé USB ou un disque.
L’interface de streaming 32 in x 32 out via le port USB de type B autorise l’interfaçage avec une station de travail Digital Audio.
Pour le monitoring personnel, deux solutions s’offrent, soit l’application pour iPhone ou smartphone Androïd Qu-You, soit les mixeurs personnels compatibles de Allen & Heath ME-1 qui se raccordent sur le réseau D-Snake propriétaire.
Enfin le Qu-SB dispose d’un mixeur automatique de micros et des effets tirés de la suite iLive.

Caractéristiques condensées :

  • 16 entrées micro (avec alim fantôme) sur XLR ou ligne (Pad de 10 dB) sur jack TRS
  • 1 entrée stéréo sur jacks TRS
  • 12 sorties mix en local (LR, mono mix 1-4 et stéréo mix 1-3)
  • Une sortie matrice stéréo (sur jack TRS)
  • Moteur audio de la console Qu-32 (gestion de 32 entrées mono plus 3 stéréo)
  • Jusqu’à 11 mix monitor (4 mono et 7 stéréo)
  • 4 moteurs d’effets
  • 4 envois/retours d’effets
  • 4 groupes de mute
  • 4 groupes DCA
  • Effets de la librairie iLive
  • Préamplis AnaLOGICTM de la série Qu
  • Port D-Snake pour l’extension jusqu’à 38 entrées et 24 sorties
  • Interface USB audio 32×32
  • Qu-drive pour l’enregistrement et la lecture depuis une clé ou un disque USB
  • Générateur de signal (sinus, bruit rose, bruit blanc) incorporé et RTA avec indication peak par bande
  • Réglage de trim, polarité, filtre passe-haut, insert, ducker, EQ paramétrique 4 bandes, compresseur et délai sur toutes les entrées.
  • Insert, égaliseur graphique 1/3 d’octave, EQ paramétrique 4 bandes compresseur et délai sur toutes les sorties mix

D’autres informations sur le site d’Algam Entreprises

Chamsys, une pluie de nouveautés dans la version Beta 1.7.2 !

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Une fois encore l’équipe de Chamsys, à l’écoute des utilisateurs, nous surprend par sa célérité à développer de nouvelles fonctionnalités à la fois nombreuses, pertinentes et conviviales.
La marque Anglaise présentait au Prolight + Sound la version beta 1.7.2 qui offre quantité de nouvelles fonctions dont un visualiser beaucoup plus performant et convivial.

Chris Kennedy et son équipe ont mis les bouchées doubles et offrent un incroyable panel de nouveautés depuis la beta 1.7.1.3. Le Visualiser est une des importantes cibles de ces mises à jour.
La qualité de la simulation a fait un bond en avant et l’on dispose maintenant d’une barre d’outils qui facilite vraiment son utilisation. Il est désormais possible de ne visualiser que ce qui il y a dans le programmer et des automatismes et des raccourcis ont été ajoutés quand la fenêtre 3D est ouverte pour les touches Blind et S afin de sélectionner rapidement la source du MagicVis.
Autre nouveauté très pratique, on peut désactiver temporairement la fonction Patch Offset lors de l’utilisation d’un visualiser. Cela permet de programmer ou modifier un show en connectant une console à une implantation virtuelle qui n’a pas été optimisée en fonction de celle qui existe réellement sur scène. On peut ainsi, sans contrainte, recaler les positions avant ou après l’encodage sur le visualiser.

Chamsys version Beta 1.7.2

La partie programmation bénéficie également d’une avalanche de nouvelles fonctions dont 10 time codes par séquence. Un des points très importants pour aller vite est la clarté des informations affichées. L’équipe de développeurs, a concocté un nouveau schéma de couleurs pour les fenêtres Output, View Intensity, Programmer et Track Sheet, permettant de visualiser rapidement quelles parties de la console contrôlent les paramètres.
Quand les valeurs apparaissent en rouge, elles sont dans le programmer, en cyan la valeur des paramètres augmente alors qu’en vert elle diminue. Si elles sont en blanc, les valeurs sont statiques et contrôlées par un playback et/ou une cue alors qu’en magenta ce sont des valeurs issues des cues précédentes (le tracking).

Le générateur d’effets aussi a évolué. On peut maintenant appliquer une palette d’effets à des projecteurs qui n’ont pas l’intégralité des paramètres contenus dans la palette et, en ce qui concerne les couleurs, on dispose de 8 attributs pour pouvoir travailler en CMY, RGB, RGBA et RGBW…
Il est aussi possible d’ajouter un effet à un Groupe FX même si un seul groupe est sélectionné. Le Spread est modifiable en fonction du groupe, de toute la sélection (sans tenir compte du ou des groupes) ou pour chaque groupe. 3 nouveaux effets multi-paramètres ont également été ajoutés. Entre autres évolutions très intéressantes, il y a la possibilité de ramener toutes les fenêtres sur l’écran interne via les touches SHIFT + EXT.
Pour le live, des raccourcis permettent maintenant d’appliquer très rapidement une palette avec des temps répartis sur la sélection. La possibilité de créer un fichier PDF à partir d’une fenêtre, celle de modifier les valeurs dans la vue Tack Sheet. Les développeurs ont aussi fait évoluer la gestion des users, de la mise en réseaux de consoles et des macros.
D’autres subtilités sont embarquées dans cette version 1.7.2 téléchargeable ici. Je vous laisse le plaisir de les découvrir.

Plus d’infos sur le site Chamsys et sur le site Sonoss

Hommage à Bignioux

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Bignioux, Jean-luc Lorand

Bignioux, Jean-luc Lorand, un homme adorable et un technicien au talent énorme, est décédé ce mois-ci. Christian Courtois a souhaité lui rendre hommage à travers ces lignes qui transpirent son admiration, son attachement et sa tristesse d’avoir perdu un ami.

Naissance en 1966, brevet en poche, et quelques réparations d’autos pas très concluantes (il avait quelques anecdotes croustillantes à ce sujet), il devient vendeur dans une boutique de composants électroniques. C’est par le monde du scoutisme qu’il découvre les installations de son et débarque au pied levé un beau matin dans le monde pro du son et pas n’importe lequel !!! Jean Luc Lorand devient BIGNIOUX (Il est Breton jusqu’au fin fond de son âme et le métier lui trouve très vite son nom de scène)
Il devient le technicien retour du groupe  TRUST et y laisse après plusieurs tournées un tympan ! De rencontre en rencontre, Bernard Lequesnes (autre disparu qui nous manque), Didier Bricot, Dany Moroni, Philippe Perreron, Jean Pierre Ferrandon, Jean François Touillaud et tant d’autres, tous s’entichent de ce garçon toujours prêt à partir en baroude. Il rentre chez Fiat Lux/ Fiat Son où il fera un nombre incalculable de tournées, de prestations en France et à l’étranger.
Puis c’est l’aventure GL Events où il marque son passage, dépatouillant pour les commerciaux toutes les installations techniques des évènements.

Première alerte de sa maladie dont il se relève cette fois et grand virage dans sa vie. Fou d’informatique et en permanence à la recherche de nouvelles technologies, il devient créateur réalisateur de films 3 D dont il maitrise les tenants et les aboutissants et ce, de façon remarquable.
Notre Bignioux participe à la création d’une nouvelle machine multimédia qui servira, pour sa dernière prestation à la réalisation d’une projection géante sur la Tour Eiffel pendant la COP 21.
Machine dont il était très fier et qu’il se préparait à commercialiser avec le Team.

Un sourire complice, jamais de sautes d’humeurs sauf quand il ne trouvait pas de restaurants ouverts après les shows ! Bignioux était un Grand gourmand! Toujours présent pour rendre service ! Bignioux transpirait la gentillesse.
A l’annonce de sa disparition, le monde du spectacle c’est arrêté pour saluer son départ, trop tôt comme beaucoup d’autres cette année. L’émotion était vive le jour de son dernier voyage et il restera pour moi et pour beaucoup dans les cœurs, j’en suis sûr !

Christian Courtois

Avalanche de nouveaux produits chez RCF

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RCF

En marge de l’écoute du système HDL50-A sur l’espace de démonstration extérieur de Prolight + Sound ( voir ici le lien SLU ), RCF présentait cette année encore de nombreuses nouveautés sur son grand stand, à commencer par le micro line array HDL6-A accompagné de son renfort de grave HDL12-AS.
On pouvait également découvrir le retour de scène TTL45-CXA, le sub 9006-AS, ainsi que le module de renfort de grave HDL53-AS destiné justement au HDL50.
Nous verrons plus tard le coté électronique, avec une adjonction à la série M de mixeurs numériques, le M24, et la nouvelle série E de consoles de mixage analogiques.

Commençons par le petit line array HDL6-A qui est amplifié comme son nom l’indique.
Réalisé en composite comme toute la série D Line, le HDL6-A, système deux voies, est équipé de deux transducteurs de 6,5‘’ encadrant une compression de 1’’ (bobine de 1,7’’) montée sur guide 100° H x 10° V.
Le filtrage de raccordement opère à 1 kHz pour une bonne reproduction des voix.
L’ensemble est animé par un module d’amplification classe D de 1400 W (crête) 2 canaux.
Deux presets sont accessibles en face arrière, un pour la proximité lorsque les boîtes sont montées sur pied ou stackées, et un pour compenser la perte d’aigus en longue portée. L’angulation inter-boîtes est réglable de 0 à 10° par incréments de 1°.

HDL6-A, le plus petit membre de la famille de line array HDL en double 6,5’’
HDL6-A, le plus petit membre de la famille de line array HDL en double 6,5’’
Le HDL12-As est le petit sub qui vient compléter dans le bas du spectre le HDL6_A
Le HDL12-As est le petit sub qui vient compléter dans le bas du spectre le HDL6_A

Le HDL12-As est le petit sub de complément offrant la même empreinte pour compléter le HDL6-A au sein de lignes en accroche.
Il met en œuvre un transducteur 12’’ à longue élongation chargé en bass reflex et est animé par un module classe D de 1400 W. Tout comme le HDL6-A, son ébénisterie est en composite de polypropylène.

Le HDL53-AS et le sub 9006-AS sont des compléments au système line array HDL-50-A. Le HDL53-A, de dimensions rigoureusement identiques au HDL50-A, est destiné au renfort de graves en accroche. Il met en œuvre trois HP de 12’’ animés par un ampli classe D de 3300 W crête. Il permet d’étendre la bande de fréquences jusqu’à 35 Hz dans le grave.

RCF HDL53-AS
Le HDL53-AS, module renfort de graves du système HDL50-A
RCF Sub 9006 AS
RCF Sub 9006 AS

Le sub 9006-AS est une version plus légère et plus petite du sub 9007-AS avec une hauteur de seulement 55 cm. Il conviendra également aux systèmes HDL20-AS.
Il met en œuvre deux 18’’ Néodyme (bobine 4’’) longue excursion dans une configuration bass reflex avec une amplification classe D embarquée de 7200 W crête (3600 W RMS). Il descend dans le grave à 30 Hz.


TT45-CXA
Le retour de scène TT45-CXA, encombrement réduit mais forte puissance.

Après le TT25-CXA retour de scène coaxial, c’est au tour du TT45-CXA d’entrer en scène pour compléter la série TT (Touring and Theatre).
Ce retour de scène symétrique double 10’’ longue excursion utilise une compression à diaphragme 4’’ montée sur pavillon.
Moniteur puissant, adapté aux larges scènes, il est amplifié par un module classe D trois canaux de 2200W.
Ces dimensions restent faibles malgré l’emploi d’une compression de 4’’ et de deux 10 pouces. C’est d’ailleurs à notre connaissance le seul moniteur du marché à utiliser un moteur 4’’.

D’autres informations sur le site www.rcf.it

Robe / DL7 Wash et Profile, Pontifex Maximus

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Robe DL7S

Robe lève le voile sur sa dernière création haute couture. La DL7 Wash sortie en novembre dernier, un méticuleux travail d’orfèvre, un produit de luxe pour les amoureux de la couleur.
Cette lyre a rejeté avec dédain la trichromie habituelle pour se parer d’une heptachromie additive, soit la somme de 7 couleurs soigneusement étudiées, fournies par un bloc leds de 800W.

Robe donc ajoute au RGB de l’ambre, du cyan, du congo-blue et du light green. Le nombre de teintes possibles et la finesse des pastels rivalisent alors avec la profondeur des tons accessibles, des rouges carmin aux verts des sombres forêts, des doux orangés ensoleillés au congo mystérieux.
Le rendu sur les peaux est spectaculaire, les décors ou les costumes les plus fouillés apparaissent éclatants avec un indice de rendu des couleurs de 92%.

Ce travail sur les teintes est complété par un correcteur progressif CTC de 2700K à 8000K et un minus/plus green variable. Les DL7 sont à ce point optimisés pour le théâtre, qu’outre un bruit de fonctionnement à peine perceptible et un système de stabilisation de mouvement électronique, ils possèdent une émulation tungstène réglable, c’est-à-dire qu’un blanc émis équivaut à une source traditionnelle entre 750 watts et 2500 watts, 66 macros de couleurs aux références Lee Filter les plus courantes et des courbes de dimmer haute résolution (16 bits).
Bien sûr cette finesse extrême d’éclairage à un coût : la puissance lumineuse. En effet, pour bénéficier du maximum de rendu de couleur le flux ne joue pas les records. Si un BMFL équipé d’une lampe HTI de 1700 W est capable d’émettre un blanc 8 fois plus lumineux, pour des bleus ou des rouges profonds, le rapport revient en faveur des 800 W du module led du DL7. Robe propose cependant un système de déblocage de la puissance lumineuse : l’opérateur peut diminuer l’IRC de la DL7 pour gagner en flux.

Robe DL7S Profile
DL7S Profile

En partant de ce bloc commun influencé par plusieurs directeurs photo de théâtre, Robe a ensuite diversifié les options pour les DL7 :

Au DL7S Profile :
Une lentille de 132 mm et un fort zoom de 7 à 43°, capable d’un étale homogène de faisceau de 1.3 : 3 ; un autofocus, une roue d’animation continue, une roue de huit gobos fixes d’habillage typés théâtre et six rotatifs pour des ambiances architecturales ou atmosphériques.
Prisme cinq facettes, iris, frost progressif interchangeable et bloc de quatre couteaux indépendant sur berceau rotatif +/- 45 °. Le prix est à la hauteur du rendu : 12 000€ environ pour le DL7S Profile.

Robe DL7 Wash
DL7 Wash

Au DL7 Wash :
Une lentille PC ou Fresnel de 200 mm, un faisceau de 8° à 65°, un bloc de quatre volets internes individuels sur berceau rotatif +/- 90°, un frost supplémentaire interchangeable et un nouveau système breveté « module scrim », soit un filtre à gradient pour redresser le faisceau sur les surfaces non perpendiculaires.
Pour l’interface de cette gamme DL7 on retrouve, comme d’habitude avec Robe, des ports DMX et RJ45, un écran QVGA tactile sur batterie, et une gestion des protocoles RDM, DMX, ArtNet, MA-Net et SaCN.

D’autres informations sur le site www.robe.cz

Avec Plisson, bye-bye les boutons, place à l’eMotion

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Ce n’est une surprise pour personne, les consoles aussi sont en train d’être réinventées et commencent à bénéficier de l’approche innovante de développeurs informatiques pour qui châssis, boutons et poids sont aussi utiles que la grêle pour un viticulteur.
Waves a lancé sa eMotion LV1, une plateforme de mixage virtuelle et sacrément maline, devinez qui plonge en premier ? Stéphane Plisson bien sûr.
Insatiablement curieux et défricheur dans l’âme, Stéph Plisson vient donc de se doter, au sein de sa société MAW, d’une configuration de mixage Waves eMotion LV1. Je ne sais pas s’il est adepte des sports extrêmes, mais entre sa Midas XL8 et cet ensemble virtuel, on frise le grand écart facial.

Voilà à quoi ressemble une régie 64 voies mono/stéréo, 32 sorties, 8 effets par tranche, 2 PC et deux serveurs SoundGrid Extreme pour la sécu. Si vraiment ça vous manque il est possible d’y ajouter des packs de faders, des vrais ! A gauche, les deux tactiles Dell émulent la console et les effets. L’écran de droite reprend quant à lui la visualisation de Tracks Live.
Voilà à quoi ressemble une régie 64 voies mono/stéréo, 32 sorties, 8 effets par tranche, 2 PC et deux serveurs SoundGrid Extreme pour la sécu. Si vraiment ça vous manque il est possible d’y ajouter des packs de faders, des vrais ! A gauche, les deux tactiles Dell émulent la console et les effets. L’écran de droite reprend quant à lui la visualisation de Tracks Live.

Pour ceux qui auraient raté un épisode, l’eMotion LV1 est la partie soft déclinée en 3 versions à 16, 32 ou 64 voies, d’une console virtuelle de mixage offrant 36 bus, 16 DCA, les traitements de base par tranches de type Waves eMo et ensuite via SoundGrid, huit plugs Waves ou issus d’autres marques par voies d’entrée ou de sortie.
Du sérieux acceptant de tourner en 96kHz et mixant en 32 bit à virgule flottante. L’interface purement visuelle prend place sur des écrans tactiles, jusqu’à 4 pour les amateurs de sensations fortes, et le soft est hébergé sur mac ou PC au choix.

L’écran principal de mix de l’eMotion LV1 avec la visualisation de la tranche 1 sur la moitié supérieure.
L’écran principal de mix de l’eMotion LV1 avec la visualisation de la tranche 1 sur la moitié supérieure.

Bien entendu, outre ce premier hôte, trois autres éléments s’avèrent indispensables :
Du calcul, des entrées/sorties avec des convertisseurs et enfin un routeur Gigabit pour faire communiquer tout ce petit monde. Stéph a fait le choix de partir en virtuel pour la tournée TOP50 qui réattaque le 22 mai aux Mureaux, ainsi que pour les Kids United, en concert à l’Olympia le 21 mai et ensuite en tournée dans toute la France.
Sa configuration comporte un DiGiGrid IOC pour le monitoring en régie, les sorties talks et la diffusion en AES, une unité parfaite pour accompagner la console et lui donner 8 entrées et sorties analogiques, 16 entrées et sorties AES et ADAT et enfin deux sorties casque.

La face avant de l’IOC, une interface pratique et pour tout dire indispensable, ne serait-ce que pour avoir une prise casque et de quoi interfacer une vieillerie ou deux en régie.
La face avant de l’IOC, une interface pratique et pour tout dire indispensable, ne serait-ce que pour avoir une prise casque et de quoi interfacer une vieillerie ou deux en régie.
Labellisée Soundtracs, la face arrière de l’IOC. Ca nécessitera un peu de soudure pour exploiter son potentiel mais le bonheur est à ce prix.
Labellisée Soundtracs, la face arrière de l’IOC. Ca nécessitera un peu de soudure pour exploiter son potentiel mais le bonheur est à ce prix.
Le serveur SoundGrid Extreme, deux U et beaucoup de puissance pour émuler une « grosse » console et lui donner tous les effets auxquels nous sommes tellement habitués et attachés.
Le serveur SoundGrid Extreme, deux U et beaucoup de puissance pour émuler une « grosse » console et lui donner tous les effets auxquels nous sommes tellement habitués et attachés.

Pour le calcul, il embarque deux SoundGrid Extreme Servers, un servant de sécu.
Basés sur une architecture PC et disposant d’un processeur Intel i7, ils offrent assez de puissance pour mettre en œuvre 500 instances de E-Channel stéréo SSL de Waves ou encore de compresseur multi-bande C4, une paille !
Enfin en guise de stage…Steph s’équipe d’une interface DiGiGrid MGO, une passerelle faisant communiquer l’univers MADI avec le SoundGrid.
Il n’y a plus qu’à aller récupérer les lignes préamplifiées et converties par les bons soins de la console retours.

Le plus petit « stage » du marché ou comment jouer le coucou et récupérer les micros préamplifiés et convertis dans le flux MADI de la console retours, et en le transformant en DigiGrid.
Le plus petit « stage » du marché ou comment jouer le coucou et récupérer les micros préamplifiés et convertis dans le flux MADI de la console retours, et en le transformant en DigiGrid.

Ajoutons deux écrans tactiles Dell, un clavier avec une souris (cher ça !!) et deux PC, un dédié à la console et le second en spare et portant le soft Tracks Live qui sert au Virtual Sound Check comme à l’enregistrement des dates, et la boucle est bouclée. Prix public et sans compter les plugs, cette configuration tutoie les 14 k€, mais comme nous le dit l’intéressé « c’est le début de ce que sera le son demain, j’en suis certain.»

Une voie totalement « dépliée » telle qu’elle peut apparaitre dans un écran, le second servant plutôt pour la gestion et l’affichage des plugs.
Une voie totalement « dépliée » telle qu’elle peut apparaitre dans un écran, le second servant plutôt pour la gestion et l’affichage des plugs.

Gros avantage enfin quand on se lance dans l’aventure de « l’écran bleu » (promis Steph, je ne la ferai plus jamais !) le support technique Waves se révèle extrêmement efficace notamment grâce à Messenger.

Ümit Tom Ceyhan qui se trouve être toulousain, est présent, réactif, et va jusqu’à prendre la main sur l’ordinateur via Team Viewer en cas de gros pépin. Autant dire que ça rassure.

Inutile de vous préciser qu’après cette mise en bouche, on vous préparera un vrai reportage où l’on mettra les mains sur la bête pour en voir la réactivité, l’ergonomie et la qualité des traitements de base. J’en vois un qui doit être content de voir que Steph s’est lancé, pas vrai Bibou ;0.

Stephane Plisson Waves eMotion

En attendant voici les premières images du concert donné dimanche 15 mai aux 3 Pierrots à St Cloud de Kids United et mixé à l’aide de l’eMotion LV1.

Comme le dit Steph qui nous a fait avoir ses commentaires :
« Le premier show avec console virtuelle est fait. Nickel !
Je vais optimiser mais dans les grandes lignes c’est top. Je vais ajouter des faders car ce n’est pas simple de gérer 10 chants sur des collégiales en live sur un écran ! Je vais prendre une surface Euphonix Avid Artist Mix. C’est tout petit et ça marche très bien.
Avec un seul chanteur ça irait tout seul mais dans le cas présent c’est chaud. Mais nous l’avons fait. À suivre »
Euuh Steph, t’as déjà vu la vitesse à laquelle un gamin tape des SMS sur son mobile sans même quitter le prof des yeux?
Tu t’y feras à tes faders et puis qui sait bientôt on pourra peut-être remplacer les tirettes par des avatars des instruments voire les visages des chanteurs qu’elles gèrent. C’est ça le virtuel. Tu pouvais faire ça avec ta XL4… ;0)

Le Krakatoa renouvelle son parc de projecteurs avec des Mac Aura et Quantum Profile

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Martin Krakatoa

Créé en 1990, le Krakatoa situé à Mérignac, est l’un des plus anciens lieux dédiés aux musiques actuelles en France. Si cette salle est aujourd’hui reconnue comme une vraie référence dans le paysage culturel français, c’est à la fois grâce à une programmation exigeante et diversifiée et parce qu’elle est devenue la pépinière incontournable d’artistes émergents.

Martin Krakatoa

Dans le cadre d’un programme d’accompagnement, l’équipe du Krakatoa reçoit par an une trentaine de groupes qu’elle soutient en communication, dans la recherche de partenaires et en mettant à leur disposition son matériel. Désireux d’accueillir ses artistes dans un cadre professionnel, la salle vient de renouveler auprès du prestataire/revendeur Audio Pro, son parc d’asservis, auparavant composé de MAC™ 500 et de MAC™ 600.
Le régisseur général et technique, Marc Duvignau, responsable de la préconisation du matériel, a opté pour un parc intégralement composé de projecteurs de Martin : MAC™ Aura et MAC™ Quantum Profile. Il explique :
« l´accueil des musiciens et de leurs équipes est au centre de notre projet. De la première prise de contact jusqu’à la venue des artistes sur la scène et même en passant par le catering, nous voulons qu’ils  se sentent bien chez nous et qu’ils aient envie de revenir ». En général, les groupes viennent avec leur propre matériel, complété par le parc de la salle. Pour le régisseur technique, il était donc essentiel de créer un kit qui réponde le plus précisément possible aux fiches techniques des groupes.

Martin Krakatoa

« Nous voulons que les artistes puissent reproduire exactement ce qu’ils ont créé en termes de spectacle quand ils viennent chez nous. Le MAC Aura et le MAC Quantum Profile étant référencés dans presque toutes les prescriptions que nous recevons, il était très clair que c’était ces produits qu’il nous fallait  », explique le régisseur qui a également été attiré par le côté LED des produits et tous les avantages budgétaires qui en résultent au niveau de la maintenance.

Martin Krakatoa

Marc Duvignau conclut : Dorénavant,  nous disposons d’un kit qui n’est pas seulement très homogène au niveau de la colorimétrie mais qui nous permet également  de réaliser toutes sortes de configurations. Malgré un marché en perpétuel changement et des nouveaux produits qui sortent tous les mois, je suis convaincu que nous avons fait un choix durable parfaitement adapté à nos besoins.

Plus d’infos :

Démos vidéo Martin :

Une olympiade sous le signe d’Audio-Technica

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NBC Olympics, division du groupe américain NBC Sports Group, assure la production des retransmissions des Jeux Olympiques de la XXXIe olympiade qui auront lieu à Rio de Janeiro, au Brésil, du 5 au 21 août 2016.
Pour la captation et le contrôle du son en surround des événements, la société a choisi d’utiliser des produits Audio-Technica. L’annonce a été faite par Karl Malone, Directeur, Sound Design de NBC Sports & Olympics et Michael Edwards, Vice-Président, Product & Market Development d’Audio-Technica USA.


NBC Olympics

Logo Rio 2016
Audio-technica

Pour chaque situation ou type de matériau sonore, détails sonores émis lors des compétitions elles-mêmes, ambiance des supporters, interviews des analystes et des athlètes, etc., le constructeur fournira un matériel spécialisé. Par exemple :

  • Les micros canon stéréo Audio-Technica BP4027 et BP4029 seront montés sur des caméras pour suivre de près l’action.
  • Le microphone stéréo à large diaphragme AT4050ST et le microphone stéréo X/Y BP4025 capteront l’ambiance des divers sites de jeux pour créer un son surround réaliste pour la diffusion.
  • Le combiné micro-casque stéréo BPHS1 sera utilisé par les annonceurs dans les lieux connectés en audio sur IP pour une distinction notable entre leurs voix et le bruit ambiant.
  • Le micro main dynamique cardioïde BP4001 sera utilisé pour les interviews.
  • Le casque de monitoring professionnel ATH-M50x sera utilisé dans les salles de montage, pour le monitoring des récepteurs des systèmes sans fil, pour les mix consoles et pour toutes autres applications critiques d’écoute.

Caractéristiques résumées des produits utilisés :

BP4027
BP4027

BP4027 :
Micro canon stéréo à condensateur à polarisation permanente. Une capsule en ligne cardioïde et une bidirectionnelle (directivité en 8).

  • Niveau de sortie : -30 dB (central), -34 dB (latéral) réf. 1 V/Pa
  • Niveau maximal : 123 dB SPL (central), 127 dB SPL (latéral) à 1 kHz et 1 % THD
  • Dynamique de 101 dB
  • Longueur 38 cm
  • Diamètre 21 mm
  • Poids : 142 g

BP4029 :
Caractéristiques semblables, mais moindre directivité. Longueur : 23,6 cm, Diamètre : 21 mm, poids : 103 g.

AT4050ST
AT4050ST

AT4050ST :
Micro stéréo à condensateur polarisé à polarisation externe à capture latérale doté de deux capsules indépendantes (une cardioïde, une à directivité en huit) configurées en mode central-latéral avec matrice interne sélectionnable par commutateur.

  • Niveau de sortie : -36 dB (réf : 1 V/Pa)
  • Niveau maximal : 149 dB SPL à 1 kHz et 1 % THD (159 dB SPL avec l’atténuateur de 10 dB)
  • Dynamique : 134 dB (centrale) 132 dB (latérale)
  • Poids : 517 g

BP4025
BP4025

BP4025 :
Micro stéréo de terrain compact à 2 grandes capsules à polarisation permanente en configuration XY.

  • Niveau de sortie : -32 dB (ref :1V/Pa)
  • Niveau maximal : 145 dB SPL à 1 kHz et 1 % THD (155 dB SPL avec l’atténuateur de 10 dB)
  • Dynamique :131 dB
  • Longueur : 189 mm
  • Diamètres : tête : 47,6 mm, corps : 21 mm
  • Poids : 269 g
BPHS1
BPHS1

BPHS1 :
Casque stéréo de type « broadcast » avec coques fermées enveloppant l’oreille et micro électrodynamique cardioïde monté sur tige flexible qui peut être placé des deux côtés.
Conçu pour les émissions sportives et d’actualités, les annonces et les interviews.

  • Transducteurs de 40 mm avec aimant au Néodyme et bobine en aluminium cuivré
  • Impédance : 65 Ohms
  • Puissance maximale : 1600 mW
  • Sensibilité micro : -57 dB (réf : 1V/Pa)
  • Poids : 264 g
BP4001
BP4001

BP4001 :
Micro électrodynamique cardioïde à main de construction robuste et poignée allongée.

  • Réponse en fréquence : 80 à 18 000 Hz
  • sensibilité : -54 dB (réf. 1 V/Pa)
  • longueur : 240,8 mm
  • diamètre : 40 mm (tête)
  • poids : 275 g

ATH-M50x
ATH-M50x

ATH-M50x :
Casque de contrôle professionnel.
Transducteurs de 45 mm avec aimants au Néodyme et bobines en aluminium cuivré.
Coquilles fermées, enveloppantes isolantes, câble détachable.

  • Réponse en fréquence : 15 à 28 000 Hz
  • Puissance maximale : 1 600 mW (1 kHz)
  • Sensibilité : 99 dB
  • Impédance : 38 ohms
  • Poids : 285 g

D’autres informations sur le site Audio-technica


NBC Sports Group est née en janvier 2011 de la fusion de Comcast et de NBC Universal. Constituée de plusieurs filiales, dont NBC Olympics, elle détient plusieurs chaînes de radio et télévision à thématique sportive et un patrimoine considérable en termes de documents relatifs aux sports et de portefeuille de droits de retransmission de compétitions et événements sportifs.
Au travers de NBC Olympics, NBC Group est responsable de la production, de la programmation et la promotion de la diffusion des jeux olympiques de Rio. NBC Sports Group est capable de réaliser les meilleurs scores d’audience aux Etats-Unis, comme en témoignent les 217 millions de spectateurs de JO de Londres 2012 sur les réseaux de NBC Universal.

Ayrton AlienPix-RS, MagicBurst, MagicPanel-FX et Wildsun S25

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Les multiples sources d’inspiration d’Yvan Peard, designer d’Ayrton, lui permettent de proposer à chaque rentrée plusieurs projecteurs vraiment innovants, voire surprenants, à la croisée des dernières avancées technologiques et des créations légendaires des 30 dernières années.
Ce mélange d’anciennes sources et de dynamisme contemporain se concrétise dans trois nouveaux produits, pour trois franches réussites complètement différentes.

AlienPix-RS

Ayrton AlienPix

En premier lieu l’AlienPix-RS, inspiré par les couronnes lumineuses des années 80.
Cet effet, transformé par la suite en centre piste disco et adulé à l’époque par tous les éclairagistes de club regroupait plusieurs scans autonomes disposés en cercle autour d’un axe en rotation.
L’AlienPix va bien sûr plus loin, déjà en remplaçant les miroirs par cinq sources led RGBW en rotation tilt infinie autour d’une sixième source fixe.
Cette soucoupe de 40 cm à peine tourne elle aussi sans fin sur son axe, mais comme cela n’est encore pas assez elle est intégrée sur une lyre aux mouvements pan et tilt infinis.
Avec ses faisceaux lumineux d’à peine 3,5°, ce projecteur se transforme continuellement, entre blinder circulaire, fleur lumineuse, manège de lumière, effet vortex ou encore tunnel kaléidoscopique.
Toutes les fantaisies semblent permises avec ce luminaire parmi les plus polyvalents et les plus spectaculaires qu’ait jamais inventé Ayrton.

MagicBurst

Ayrton MagicBurst

Le MagicBurst signe l’arrivé d’Ayrton dans le secteur, pourtant déjà bien fourni, des strobes à leds.
En utilisant 3840 mini leds blanches calibrées à 5600K avec une puissance totale de près de 1300 W, c’est un flux étourdissant de 240.000 lumens en flash qui atteint le public.
La puissance lumineuse est telle qu’elle éblouit réellement les spectateurs, les petits papillons de lumières virevoltent encore longtemps sous les paupières fermées !
Ce champ de leds est découpé en 64 secteurs (8 par 8) pour former une matrice carré d’un peu moins de 40 cm, semblable aux dimensions des MagicPanel nouvelle génération.
Pour générer des effets graphiques de toutes sortes, par les nombreuses macros internes, via votre console de prédilection ou au travers d’un ledmapper, vous aurez le choix de la connectique (XLR5, RJ45 ou Wifi) de la commande (DMX, ArtNet, sACN) et du nombre de canaux (jusqu’à 203).

Ce strobe irréel est aussi, bien évidemment avec Ayrton, un projecteur motorisé aux mouvements infinis, et prendra alors tout son sens en bataillon sur les grandes scènes type Arena ou stadium pour accompagner les concerts les plus riches en décibels.

MagicPanel-FX

Peut-être le plus beau pour la fin, le MagicPanel-FX se pare d’une vibrante nostalgie pour son best-seller. 25 lentilles carrées comme autant de berlingots chapardés chez le confiseur du bas de la rue, et rondes comme une poigné de billes acidulées remportées avec fierté à la récré ; les diodes RGBW abandonnent leur aura électronique derrière ces culots de verres remplis de couleurs vives.

Ayrton MagicPanel-FX

Ce MagicPanel-FX tourne dans tous les sens tandis que s’illuminent avec force ses différentes leds mais pour une fois l’envie est ailleurs. Le besoin de se reposer enfin des mouvements continus, des effets gratuits et de suivre la poésie du système de zoom. Une mécanique de précision, invisible de l’extérieur, coulisse avec subtilité les différentes composantes optiques.
Cette focalisation permet de passer de faisceaux de 3,5° à 52°, un rapport de zoom de 15 :1 expliquent les opticiens, accaparés par les 18.000 lumens de sortie et les 1000 W consommés. Mais les béotiens voient eux des vitraux s’illuminer doucement, des flammèches multicolores s’embraser au loin et un voile immense de pastels s’abattre sur eux avant de s’hérisser de multiples lances arc-en-ciel aux têtes carrées.
Ce monstre de technologie, bardé des dernières options de software et d’hardware propres à Ayrton, est un jouet magique découvert par d’anciens enfants rêvant de lumière.

WildSun-S25

Ayrton WildSun-S25

Finalement pourquoi trois mais pas quatre ?
Le dernier produit Ayrton est moins fantasque mais répond à une problématique simple : inonder de lumière les plus grands espaces, là où d’habitude il fallait des projecteurs HMI de 2,5 ou 4 kW.
C’est ainsi qu’est né le WildSun-K25 avec ses 100.000 lumens de blanc froid, suivi aujourd’hui du WildSun-S25, toujours sur lyre, et avec un zoom 10°-60°, mais en couleurs.
Ses 60.000 lumens pour 2750 W se répartissent sur un grand disque de 45 cm en 217 leds mono couleur  (60 rouges, 60 bleues, 60 vertes et 37 blanches, dont une centrale).
Si le mélange de couleurs est surtout étudié pour les longues distances, la surface de projection holographique couplée au coupe-flux en nid d’abeille permet un étale précis sans fuite, idéal pour le cinéma ou les studios télé.
Et si d’aventure une utilisation en effet était souhaitée, un contrôle multizone en 6 tranches est possible avec le mode étendu 34 canaux.

D’autres informations sur l’ensemble des produits Ayrton via le site www.ayrton.eu

Revoir le show Ayrton diffusé à Prolight + Sound

AYRTON – Prolight+Sound 2016 from Ayrton on Vimeo.

Patrice Cramer nous a quittés

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Patrice Cramer

L’homme qui a fait du métier d’ingénieur du son une réalité télévisuelle que le grand public s’est appropriée, et qui avec quelques autres peut être qualifié tendrement de dinosaure de notre métier, s’est éteint après avoir longuement lutté contre la maladie.

Raconter sa vie c’est refaire l’histoire du son en salle, en studio et bien entendu en télé. Patrice a été avec Jean-Pierre Janiaud, Andy Scott ou Yves Jaget pour n’en citer que trois, le premier Ingé son vedette à l’époque où « faire du son » était un nouveau métier qui s’exerçait au feeling, dans des lieux sonnant aussi bien qu’un chapiteau à Balard et avec du bois qu’on empilait au Fenwick sur des praticables…

Et pourtant, avec lui ça envoyait, et nombre d’artistes ont bénéficié de son oreille et de son caractère bien trempé.
Comme le dit Yves sur sa page Facebook : « Tu avais le son mon ami ».
Ingé son, musicien, producteur, il a fait du son sous toutes ses formes à une période qu’on peut qualifier de « belle époque » où nombre d’artistes explosaient sur la scène rock, un temps où l’on pouvait mixer un titre par jour en studio, non, pas un album, un titre par jour.
Et c’est ce même Patrice qui a démarré avec Nagui et Pullicino l’aventure Taratata et a fait de cette émission une expérience où enfin, la qualité de l’artiste a été sublimée sans aucun artifice par un présentateur qui aime et connaît la musique, un réalisateur qui aime et connaît la musique et un Ingé son qui…bin oui, tout pareil.

Patrice Cramer
Patrice devant son Euphonix qui a fait les beaux jours du son de Taratata.

Patrice Cramer

Le succès a été foudroyant et a fait naître toute une génération d’artistes pour qui passer à Taratata a été, et est encore aujourd’hui, une consécration, y compris sonore.
Faites l’essai. Allez fouiller dans le stock du site de Taratata et écoutez son travail, ses vieux mix. C’est mono, gros, gras et tellement rock.

Patrice Cramer
Patrice et Madje écoutant l’enregistrement de Bernard Lavilliers qui avait demandé à ce que son Ingé favori et historique soit présent. Je m’en souviens comme si c’était hier, Patrice avait mixé et Madje savoure ;0)

Je me souviens d’avoir effectué un reportage il y a quelques années sur de cette émission culte et d’avoir été accueilli de façon adorable mais surtout passionnante par un Monsieur du son, une véritable encyclopédie multimédia où l’on voyait l’image dans ses yeux tandis que l’audio jaillissait sous ses doigts.
Il râlait un peu, plaisantait beaucoup et dégoupillait un son dans le car régie qui mettait tout le monde d’accord, managers et artistes y compris. « Ah bon, tu le vois comme ça, d’accord Patrice, ça me va ».

Patrice est parti et comme conclut Yves avec humour :
« Je suis sûr que tu avais signé un contrat pour faire le son de Bowie & de Prince, alors quand tu répéteras avec eux, mets plus fort que je t’entende la-haut.
Dans tous les cas, d’en bas, jamais je ne t’oublierai mon ami ».

Clay Paky Scenius Spot

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Clay Paky Scenius Spot

Développé autour de la lampe Lok-it 1400-PS d’Osram de dernière génération, ce nouveau projecteur se positionne en haut de la gamme Clay Paky dans la catégorie spots traditionnels, délivrant un faisceau puissant et homogène, de belles teintes saturées ou pastel et une collection complète d’effets.
Nous l’avons soumis aux tortures du laboratoire et c’est dans le showroom de Dimatec que nous choisissons de tester le Scenius Spot, assistés de Rémi Derruau, chef produit Clay Paky.

Esthétiquement, le Scenius ne dénote pas de ses compagnons Mythos et Super Sharpy. Le nez est carré mais sa tête plus allongée lui donne une silhouette moins trapue.
La lampe à partir de laquelle le Scenius a été développé est référencée Lok-it 1400-PS, apportant de précieuses qualités : Un indice de rendu des couleurs (CRI) de 95 et un flux entre 20 à 30 % supérieur à celui de la lampe qui équipait la gamme Alpha 1500.

Le tour du propriétaire

Sous le capot, les niveaux de maintenance ont été bien définis :

Le niveau 1, pour tous et en tout lieu, concerne tout ce qui se démonte avec un tournevis cruciforme.
Le niveau 2 requiert un niveau de compétences plus élevé et un démontage de préférence en atelier, à l’aide d’un tournevis Torx.
Le dernier niveau est réservé aux techniciens SAV agréés par Clay Paky, il nécessite un tournevis Torx de petite taille.

On démarre le démontage en faisant le tour du propriétaire.
Le menu et la connectique sont du même côté. On retrouve les habituelles 2 prises XLR 5 pour le signal DMX, le connecteur EtherCON pour le contrôle via l’Art-Net et une prise PowerCon Thrue 1 pour l’alimentation. Comme toujours chez Clay Paky, on peut accéder au menu pour modifier les paramètres ou faire une mise à jour du firmware même si le projecteur n’est pas branché.
La visite extérieure se termine par la tête et ses 2 capots maintenus par 4 vis 1/4 de tour qui ne résistent pas longtemps à notre curiosité. Directement fixés sur ces deux supports en matériau composite, se trouvent les deux filtres de la tête, un endroit que peut sembler un peu curieux mais il apparait vite que ce choix permet de les placer au dessus des ventilateurs tout en fournissant un accès simple pour l’entretien.

Derrière les deux larges poignées de transport, la grille de ventilation du socle est juste clipsée donc facilement amovible pour l'entretien des filtres.
Derrière les deux larges poignées de transport, la grille de ventilation du socle est juste clipsée donc facilement amovible pour l’entretien des filtres.
Connectique et menu du même coté, ce qui évite les tours de ponts !
Connectique et menu du même coté, ce qui évite les tours de ponts !

Les deux gros ventilateurs sont montés tête-bêche afin de créer une circulation d’air sur les dispositifs les plus proches de la lampe. Sur le dessus et le dessous de la tête se trouvent les 3 cartes de gestion des moteurs pas à pas des paramètres. Elles sont identiques, leur fonction est définie lors de l’installation en entrant le code correspondant au groupe de paramètres sur le Dip Switch de la carte.

Coté pile, deux cartes de gestion des moteurs, le ventilateur et, derrière la grille au premier plan, la turbine.
Coté pile, deux cartes de gestion des moteurs, le ventilateur et, derrière la grille au premier plan, la turbine.
Côté face, la troisième carte de gestion est montée sur une trappe d'accès à l'optique
Côté face, la troisième carte de gestion est montée sur une trappe d’accès à l’optique

Arrivé à ce point, on se demande comment va se passer la suite du démontage.
Les deux ventilateurs bloquent l’accès aux effets et vers l’avant il y a les cartes électroniques. Pour permettre un accès rapide au système optique, sur un des cotés, la partie électronique est montée sur une trappe. En retirant les deux vis qui la maintiennent en place, elle pivote sur son axe et laisse un large accès pour l’entretien courant des paramètres zoom, focus, des deux diffuseurs et du prisme.

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Le même type de solution a été utilisé pour les ventilateurs. Ils sont montés sur un axe et maintenus par deux vis, mais en plus, un ressort les maintient en place quand ils sont en position ouverte. Comme ils sont implantés sur le module trichromie, le démontage est facile. Ensuite, c’est tout simple. Il suffit de retirer les deux vis du support et débrancher la nappe pour extraire tout le module. Cela requiert un minimum d’attention pour ne pas endommager un câble ou un des drapeaux, mais rien de sorcier.

Le porte-drapeaux du Scenius
Le porte-drapeaux du Scenius

On peut ensuite replier les ventilateurs pour poser cet élément et travailler aisément à son nettoyage ou sa réparation. La trichromie est composée de 4 paires de drapeaux, cyan, magenta, jaune et CTO traités avec un procédé de Nanopercution laser, donnant une meilleure transition entre les teintes saturées et pastel ainsi qu’une homogénéité accrue, quelle que soit l’ouverture du zoom.
Le second module se démonte aussi aisément que le premier. Il est composé de 2 plaques entre lesquelles se trouvent, l’iris, les deux roues de gobos tournants, la roue de couleurs, la roue d’effet, et le shutter ! Une turbine a été positionnée pour refroidir les éléments confinés entre les deux plaques. Le démontage du module fait partie du SAV de niveau 2 et nécessite donc un tournevis Torx. Chaque plaque supporte 3 paramètres. La roue d’effet en verre est aimantée, ce qui permet une permutation facile et rapide.

Opération à module ouvert pour vous montrer les 4 roues de cet élément.
Opération à module ouvert pour vous montrer les 4 roues de cet élément.
Le focus, le zoom, le prisme et les frosts sous la trape.
Le focus, le zoom, le prisme et les frosts sous la trape.

Les roues de gobos sont équipées de 7 emplacements pour accueillir 6 gobos verres ayant une image de ø26 mm. Ils sont montés sur un support amovible et grâce à un détrompeur, les images sont toujours positionnées de la même manière dans le porte-gobo. On peut ainsi, sans reprogrammation, retrouver la même indexation après un démontage ou un changement de machine. Il n’est évidemment pas nécessaire d’ouvrir ce module pour changer les gobos, ni même le démonter de la machine.

Coté entraînement du tilt on trouve l'amorceur
Coté entraînement du tilt on trouve l’amorceur

On démonte ensuite les deux caches de la lyre. Dans la partie horizontale se trouvent les 2 imposants moteurs hybrides, pas à pas triphasés qui assurent le déplacement de la tête sur deux axes.
Dans les bras on trouve d’un coté la carte de gestion Pan / ainsi que le blocage du Tilt. De l’autre coté se retrouve la courroie et les pignons qui entraînent la tête autour de son axe.
C’est sur cette face, sur le coté de la tête, qu’il y a un accès à l’amorceur de la lampe.
Juste à la sortie de la lampe, se trouve le dimmer, dont les deux lamelles sont surmontées d’une partie en verre dépoli permettant une introduction plus discrète du peigne dans le faisceau. Il est surmonté d’un cache qui sert à la fois à le protéger lors du démontage du module trichromie, mais surtout renvoyer vers la corolle les lumières parasites pour les rediriger dans le faisceau. Chez Clay Paky, on ne jette pas les photons par la fenêtre !

Les deux lames du dimmer avec le diffuseur et le carter qui les protège et renvoie les photons égarés vers la corolle
Les deux lames du dimmer avec le diffuseur et le carter qui les protège et renvoie les photons égarés vers la corolle

C’est sur l’arrière de la tête que l’on règle et accède à la lampe.
La boîte à lumière est complètement fermée, ce qui permet une meilleure maîtrise de la température dans la tête.

Pour voir la corolle, il faut retirer le cache et comme Rémi a sa certification nous franchissons le pas sans hésitation !
Le refroidissement du compartiment utilise deux ventilateurs tangentiels qui ont un bon rendement volume d’air / bruit.

La corolle et le support de lampe.
La corolle et le support de lampe.
La ventilation de la boîte à lumière
La ventilation de la boîte à lumière

L'avant du socle et quelques bribes de l'alimentation. On voit également une partie de l'axe du Pan
L’avant du socle et quelques bribes de l’alimentation. On voit également une partie de l’axe du Pan

Nous passons au socle. En retirant les deux caches qui le recouvrent, on découvre une partie de l’alimentation. Le reste est calfeutré dans des caissons métalliques. Heureusement, les deux façades se détachent facilement et l’on accède à la carte mère placée derrière l’afficheur.
Entre les deux loge la batterie qui permet de modifier les paramètres du projecteur sans alimentation électrique. Si elle vient à faiblir, il suffit de retirer la carte mère de ses 4 entretoises pour la changer. On note qu’une bande en caoutchouc court sur les côtés du socle et des caches qui le ferment pour une meilleure résistance à l’humidité.

Tour d’essais

Pour bien voir l’évolution des produits du fabricant italien, on pose le nouveau spot à coté d’un Alpha Profile 1500. On start les lampe et on laisse monter en température. 3, 2, 1 Top ! Rémi ouvre les deux dimmers et l’effet Whaouuu prend tout son sens, le Spot 1500 est tout pâlichon à coté de son jeune successeur et son blanc tire sur le vert !

Le Scenius à gauche et l'Alpha 1500 à droite.
Le Scenius à gauche et l’Alpha 1500 à droite.
La nouvelle lampe Lok-it 1400-PS
La nouvelle lampe Lok-it 1400-PS

Le maître de cérémonie me remet une seconde couche avec la trichromie.
On passe en revue les couleurs sur les deux projecteurs (avec des photos un peu plus bas).
Grâce à la nouvelle lampe, qui n’est pas encore à son top puisqu’elle atteint un CRI de 95 au bout d’une centaine d’heures d’allumage, la gamme de teintes est largement étendue et on trouve des couleurs que l’on n’avait sûrement jamais vues sur des projecteurs de cette marque.
Le Scenius conserve une large gamme de bleus comme son grand frère et il n’y a pas non plus de grands changements pour le magenta et le jaune, mais dès que l’on mélange ces deux dernières teintes, c’est le jour et la nuit entre les deux sources.
Quand l’Alpha peine à atteindre un ambre profond, le Scenius affiche un « vrai » rouge trichro.
Même constat lorsque l’on mélange le bleu et le jaune, on obtient un vert qui « tient la route » et qui est lumineux.

Du coup, on a pris un peu de temps pour tester les possibilités de cette nouvelle trichromie, les mélanges de couleurs et les transitions très rapides ou très lentes. C’est vraiment un des plus gros points forts de ce nouveau projecteur et une nouveauté chez Clay-Paky dont la trichromie manquait jusque là de rouge et de vert.

L'effet Whaouuu Bis
L’effet Whaouuu Bis

On dispose maintenant une très large palette de couleurs avec des teintes qui vont des pastels les plus clairs aux couleurs saturées. En plus il reste de la lumière ! Ce spot dispose également d’un CTO progressif qui descend un peu moins bas que celui du 1500 puisque la température minimum est de 3200K (2800K sur l’Alpha Spot).
C’est surement dû à la température très haute du blanc non corrigé que j’ai mesurée à 7600°K au centre de faisceau. Il y a bien sûr une roue de couleurs équipée de 2 rouges, 1 bleu, un vert, un ambre et un UV ainsi que d’un demi Minus Green qui devrait être très utile lors des captations vidéos ou photo d’un défilé de mode par exemple.
La nouvelle palette utilisant tout le potentiel d’un CRI de 95 :

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot


Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot


Pour continuer sur les filtres, le Scenius n’a, malheureusement, pas de frost progressif mais dispose de deux diffuseurs. Le plus léger adoucit les bords du faisceau et le second l’étale presque totalement. Pas très loin, sur le plan mécanique, se trouve l’unique prisme X4 du projecteur. Si l’on continue notre chemin en direction de la lampe, nous trouvons ensuite le zoom et le focus. Nous avons mesuré un petit net de 9,75° et le plus grand net à 48,55°, ce qui est assez proche de ce qu’annonce la marque italienne pour la plage totale hors focus (de 8° à 50°).
Aucune surprise du coté de l’optique, Clay Paky maîtrise parfaitement son sujet, tout comme les déplacements du zoom qui peuvent être aussi lents et fluides que très rapides. Les pupitreurs vont pouvoir s’amuser à programmer des effets gouttes d’eau ou des éclatés plus amples et dynamiques, même avec un petit nombre de machines.
On arrive ensuite au second module dont le paramètre le plus proche est l’iris. Ici non plus rien de neuf, quand l’iris est fermé, on reconnait le bâton serré des spots de la marque italienne. La seconde moitié de la plage DMX est destinées aux effets de pulsations d’iris, donc attention lors de la programmation de fermeture ou d’ouverture d’iris à ne pas dépasser la valeur 127 ou 50%. Vient ensuite la partie graphique, 2 roues de gobos pratiquement collées, ne laissant qu’un fin passage pour le disque d’effets. Ce groupe de 3 paramètres permet une multitude de combinaisons.

La palette de gobos

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot


Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot


Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot


Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot

Clay Paky Scenius Spot


Le choix des 12 gobos me semble assez judicieux. Ils peuvent être aussi bien utilisés en volumétrique qu’en projection et l’on a un mélange de dessins classiques et plus originaux. Vous pourrez ainsi sortir des sentiers battus sans prendre trop de risques. On note tout de même, en projection, quelques défauts de netteté plus prononcés que sur la série Alpha.

Un iris qui ferme
Un iris qui ferme
L'iris plus le prisme
L’iris plus le prisme
Effet de focale avec le prisme et l'iris
Effet de focale avec le prisme et l’iris

Le dernier paramètre de la tête est le dimmer, il est pratiquement collé à la lampe et parfaitement positionné pour rester le plus discret possible. Comme on le voit sur la vidéo, même avec un long temps de transition, il n’y a pas d’à-coup et l’extinction est fluide. Il reste encore quelques détails à régler car les courbes définitives ne sont par terminées. On note également un léger scintillement de la lampe.
Pour terminer les paramètres physiques, je teste le Pan et le Tilt. La vidéo avec le timecode s’avère vraiment utile car lors des essais, j’ai eu l’impression que les déplacements étaient assez lents, alors qu’avec 1,2 s pour parcourir 180° le tilt est très bien placé. Le Pan quant à lui met 2,05 s pour parcourir la même distance. Ce n’est pas une mauvaise performance, mais une légère amélioration serait la bienvenue.

Pour le reste tout va bien, le déplacement en diagonale est fluide et les fins de déplacements sont propres. Le paramètre reset est divisé en 4 parties avec évidemment une sans reset et une seconde de reset complet. Les deux autres plages permettent un recalage indépendant des paramètres Pan et Tilt ou d’effets.
Le canal DMX 32, quel que soit le mode, permet de contrôler la lampe, l’éteindre, l’allumer en 1200W ou en 1400W.
Pour finir, je vous invite à regarder la notice pour le paramètre « Function » (Canal DMX 30), les fabricants mettent à notre disposition de plus en plus d’options du menu pilotables via la console. C’est souvent très utile sur des programmations qui demandent de la finesse. Le changement de vitesse de Pan et Tilt, par exemple, de lent à rapide peut permettre d’allonger des temps de transition sans avoir de déplacements saccadés puis l’on peut revenir en vitesse rapide pour avoir des effet plus dynamiques.

Les résultats

Faisceau serré
Voici venu le temps des chiffres. Bien évidemment, nous effectuons en premier les mesures d’éclairement en commençant par le plus petit net.

Clay paky Scenius Flux Serre

Clay paky Scenius CI Serre

L’éclairement au centre est de 66 000 Lux. À cette ouverture de 9,75°, le flux atteint 27 000 Lumens. La courbe d’intensité est très régulière avec un sommet arrondi. Clay Paky privilégie une bonne répartition de la lumière.

Faisceau 20°
Nous réalisons ensuite notre relevé de référence à 20°. L’éclairement au centre est alors de 15 870 lux et le flux grimpe à 29434 Lumens. La courbe est également régulière avec un sommet tout rond.

Clay Paky Scenius Flux 20°

Clay Paky Scenius CI 20°

Faisceau large

Clay paky Scenius Flux Large

Clay paky Scenius CI Large

Au plus grand net 48,55° on mesure 2800 lux au centre et un flux de 28 252 lumens.

Clay paky Scenius Dimmer

La courbe du dimmer en mode « Linear » présente davantage le profil d’une « Square ».
Comme précisé plus haut dans l’article, cette partie du soft n’était pas terminée lors des tests.

Ci-dessous le tableau des relevés d’éclairement des couleurs par rapport au blanc.

Clay paky Scenius Couleurs

Conclusion

On n’arrive pas au sommet sans raison et comme toujours la marque italienne nous présente un produit abouti et bien pensé. La lumière est belle, puissante et homogène. La palette de couleurs est complète et on a à notre disposition un large éventail d’effets.
Ce nouveau Spot a tous les atouts pour réussir et devrait être apprécié d’un grand nombre de designers. Comme Clay Paky pense à tout le monde, la maintenance n’a pas été oubliée et les techniciens vont certainement apprécier la simplicité d’accès aux différents éléments.

Clay Paky Scenius General1
Caractéristiques generales 2

Clay Paky Scenius DMX

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Assurance chomage des intermittents : la position du Synpase



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Logo SynpaseAlors qu’un fragile consensus semble se faire jour depuis qu’un accord de branche a été signé par les partenaires sociaux et que le gouvernement aurait accepté de verser 90 millions d’euros dans le « fonds de soutien à l’emploi » des intermittents, nous publions ici un communiqué du Synpase qui s’est retiré de la table des négociations et fait état de son désaccord.
Nous sommes par ailleurs à la disposition des syndicats pour relayer leur position et vous donner un éclairage équilibré et objectif.
On n’ira pas jusqu’à partager l’enthousiasme du premier ministre qui après avoir salué cet accord ajoute qu’un ensemble de mesures va être mis en place pour favoriser la création de CDI, cela paraît un peu antinomique, mais espérons simplement que les milliers de techniciens qui font de notre industrie technique l’une des meilleures au monde, y trouvent leur compte.

Laissons à présent la parole à Patrick Fromentin, le Président du Synpase.

Patrick Fromentin
Patrick Fromentin

”En 2014, le Gouvernement a fait le choix de modifier la loi et confier la négociation du régime d’assurance chômage des intermittents indemnisés par les annexes 8 et 10 aux partenaires sociaux du champ du spectacle.
Un document de cadrage produit au niveau interprofessionnel et signé par le MEDEF, l’UPA, la CGPME, ainsi que la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, précisait que notre négociation sectorielle devait au moins réaliser une économie de 105 millions d’euros.
Nous avons participé activement aux différents débats au sein de la délégation FESAC constituant la partie « employeur » dans cette négociation, jusqu’à la séance du lundi 25 avril à Grenelle.

En préambule, quelques chiffres sur la sociologie de nos entreprises :



  • Environ 700 entreprises privées à travers le territoire ;
  • 90% d’entreprises de moins de 10 salariés ;
  • 70% d’entreprises en province ;
  • Plus de 4 000 salariés permanents, et environ 2500 salariés intermittents en équivalent temps plein ;
  • Environ 15 000 techniciens intermittents travaillent dans nos entreprises, soit 1 technicien sur 2 dans le spectacle vivant.

Concernant les négociations de l’annexe 8, nous avons proposé une trajectoire simple et lisible permettant à la fois de réaliser les économies demandées par les partenaires sociaux tout en nous inscrivant dans une démarche vertueuse favorable à la permanentisation des emplois de techniciens et à l’allongement des périodes travaillées.
Par ailleurs, nous souhaitions privilégier l’équité plutôt que l’égalité entre deux populations, artistes et techniciens, aux rythmes de travail et aux situations économiques bien différentes.

Pour l’annexe 8 nous recommandions :



  • Seuil d’heures de 670 heures sur 12 mois (soit les 507 heures requises actuellement proratisées sur 12 mois et majorées de 10%)
  • Baisse du plafond mensuel « salaire + indemnités chômage » au niveau du PMSS (3 218 €)
  • Instauration d’un plafond annuel d’indemnités chômage en fonction du salaire perçu.

Le but poursuivi favorisait la pérennité de l’emploi et s’inscrivait dans une démarche responsable, d’intérêt collectif et non corporatiste.
Aucune de nos propositions n’a été prise en compte, l’accord qui se préfigure prend même leur exact contrepied, notamment à travers la tentation de l’annexe unique à 507 h sur 12 mois concernant artistes et techniciens. Pour information, cette seule mesure représente un coût supplémentaire de 160 millions d’euros alors que nous devions réaliser 105 millions d’euros d’économies.
Nous ne pouvons pas accepter cette orientation qui aura comme effet mécanique de rendre l’embauche de techniciens du spectacle en CDI encore plus difficile.

De plus, cela contrevient au travail réalisé dans notre branche professionnelle depuis 20 ans afin de réguler l’intermittence et combattre les abus des employeurs comme des salariés (confusion revenu de complément / revenu de remplacement), grâce au Label « Prestataire de Service du Spectacle Vivant », qui a permis d’augmenter considérablement la proportion de permanents dans nos entreprises.


Certains affirment que le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle doit permettre de limiter la précarité.
Actuellement, 50 % des intermittents du spectacle, et 1 technicien sur 4 perçoivent moins de 10 000 € de salaire par an. Dans ces conditions, l’assouplissement de l’éligibilité à ce régime n’est-il pas en soi générateur de précarité ?
J’ai donc pris la décision, en responsabilité et en accord avec les élus de notre syndicat, de quitter la table des négociations, ne pouvant raisonnablement être solidaire d’un accord qui fragilisera le fonctionnement et l’activité des entreprises que nous représentons.
”

Patrick Fromentin
 Président

 

Electro-Voice introduit la nouvelle série de microphones ND

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La nouvelle série de microphones filaires pour instruments et voix ND d’Electro-Voice représente une évolution de la série renommée N/Dym et étend l’offre avec huit modèles, quatre micros voix et quatre micros instruments pour une exploitation en Live ou en studio.
Cette série, pour les sept modèles électrodynamiques, met en œuvre une nouvelle capsule à large diaphragme et aimant au Néodyme avec bobine Humbucking pour s’affranchir des perturbations électromagnétiques.

Electro-Voice série ND
Electro-Voice série ND

Les ND76 et 76S (doté d’un commutateur On/Off) sont des micros voix parfaitement adaptés aux petites et moyennes scènes. Ces micros de type cardioïde réhaussent légèrement le haut du spectre (médium-aigu) pour délivrer un son clair et équilibré avec une bonne présence.
Ils présentent une sensibilité de 2,4 mV/Pa et un niveau SPL max admissible supérieur à 140 dB avec une réponse en fréquence allant de 70 Hz à 17 kHz et une mise en avant des fréquences entre 5 et 8 kHz.

On notera la géométrie de la grille du ND96, micro voix supercardioÏde, permettant d'utiliser au maximum l'effet de proximité
On notera la géométrie de la grille du ND96, micro voix supercardioÏde, permettant d’utiliser au maximum l’effet de proximité

Les ND86 et 96 sont des micros voix supercardoïde plutôt destinés aux grandes scènes très bruyantes avec une excellente réjection hors axe. Le ND 96 présente un gain avant accrochage très élevé et la forme de la grille permet au chanteur de se tenir au plus proche de la capsule. Sa réponse en fréquence est taillée pour mettre en avant le spectre vocal.
En proximité elle s’étend de 30 Hz à 15 kHz avec une bosse entre 100 et 300 Hz et à distance de 140 Hz à 15 kHz. La sensibilité est de 3,3 mV/Pa grâce à la large capsule et le SPL max admissible est supérieur à 140 dB.
Ce micro dispose d’un commutateur de présence qui accentue ou non légèrement les fréquences médium.

Coté micros instruments, la série ND comporte trois modèles électrodynamiques à large diaphragme et un électrostatique à petit diaphragme (ND66).

Le ND44 s'articule pour optimiser la position de prise de son. Il est équipé de son clip DRC-2, bien pratique pour une fixation directe sur les fûts.
Le ND44 s’articule pour optimiser la position de prise de son. Il est équipé de son clip DRC-2, bien pratique pour une fixation directe sur les fûts.

Le ND44, avec une réponse polaire cardioïde, est léger (194 g) et s’avère idéal pour la reprise de toms ou de caisses claires.
Le clip de montage assure une parfaite tenue sur le pourtour des fûts et sa rotule permet un positionnement précis même sur d’autres instruments.
Sa réponse en fréquence en champ libre s’étend de 80 Hz à 16,5 kHz avec une sensibilité en circuit ouvert de 2,4 mV/Pa (max SPL > 140 dB).

Le ND 46 a une tête pivotante et verrouillable en position. C'est le micro instruments généraliste.
Le ND 46 a une tête pivotante et verrouillable en position. C’est le micro instruments généraliste.

Le ND46 est un modèle supercardioïde plus généraliste de même sensibilité avec une tête pivotante verrouillable pour un positionnement précis.
Il convient bien à la prise de son d’ampli de basses que de toms avec sa réponse étendue dans le grave en proximité.

Le ND68 s'adresse au pied de batterie avec son niveau max admissible et sa réponse en fréquence taillée sur mesure.
Le ND68 s’adresse au pied de batterie avec son niveau max admissible et sa réponse en fréquence taillée sur mesure.

Le ND 68, supercardioïde, est dédié au pied de batterie avec une admissibilité SPL max de 144 dB et une sensibilité de 0,8 mV/Pa.
Sa réponse en fréquence descend à 20 Hz avec une accentuation entre 40 et 100 Hz et monte à 11 kHz avec une accentuation entre 2 et 8 kHz pour parfaitement reproduire les attaques.
Sa masse mobile pour un large diaphragme est très faible pour restituer parfaitement les transitoires.

Le ND66 est le seul micro électrostatique de la gamme ND. Son pad, ses filtres débrayables et sa tête pivotante lui permettent de s'adapter à la prise de son de nombreux instruments, notamment acoustiques.
Le ND66 est le seul micro électrostatique de la gamme ND. Son pad, ses filtres débrayables et sa tête pivotante lui permettent de s’adapter à la prise de son de nombreux instruments, notamment acoustiques.

Enfin le petit dernier de la série, ND66, est un micro statique cardioïde petit diaphragme plutôt dédié aux instruments acoustiques et percussions. Sa tête est pivotante pour s’adapter au mieux à l’angle de prise de son optimal.
Il offre une sensibilité de 10 mV/Pa, un bruit de fond propre de 20 dB SPL (A) et un niveau max de 146 dB SPL avec le Pad (0,-10, -20 dB) à 0 dB. Sa réponse en fréquence s’étend de 50 Hz à 20 kHz avec une légère accentuation du haut médium.
Il nécessite évidemment une alimentation fantôme en 48 V et dispose d’un filtre coupe-bas commutable flat, 75 Hz et 150 Hz à 12 dB/octave.

D’autres informations sur www.eviaudio.fr