Dans la gamme Mosaic, ETC annonce la sortie d’une nouvelle version de son rack MSC, le Mosaic® Show Controller X2 (MSCX2). Suivant la version, MSCX10 à MSCX100, il est capable de contrôler de 5120 canaux DMX (10 univers) à 51200 canaux DMX (100 univers). Les sorties DMX sont exclusivement sur des protocoles réseaux sACN ou Art-net. Le port Ethernet est aussi compatible avec les protocoles KiNet et Pathport.
ETC Mosaic Show Controller X 2 Front
Les MSCX ayant été conçus pour les installations comportant un grand nombre de sources leds, il est également possible de sortir un signal vidéo, via la sortie DVI compatible HDMI, qui sera envoyé simultanément sur plusieurs matrices. C’est aussi pour cette raison que le MSCX2 est équipé d’un panel très complets de triggers externes comme l’Ethernet, le RS232 et bien d’autres. Il dispose d’une horloge astronomique ainsi qu’un contrôle basé sur le temps lunaire.
ETC Mosaic Show Controller X 2 Back
Ce nouveau rack utilise le logiciel Mosaic Designer 2, autrement dit il sera compatible avec tout système de contrôle Mosaic compatibles avec cette version du logiciel. De nombreuses options disponibles permettent, entre autres, d’insérer un signal vidéo via une carte d’acquisition, un contrôle via un signal audio ou un time code, ou d’augmenter le nombre d’entrées et sorties de contrôleurs Mosaic. Enfin cette nouvelle mouture a fait une cure d’amaigrissement puisque le rack en aluminium passe de 2 à une unité (19″) et donc de 6,8 kg à 3,1 kg.
Vous ne supportez pas le ballon rond, ça tombe bien, on n’en a pas vu rouler un seul lors de notre reportage et on nous a même interdit la pelouse dorlotée par le soleil de la French Riviera, non pardon, de l’Allianz Riviera, en revanche on a pu découvrir une installation bien pensée et faite pour durer. Suivez-nous dans un reportage sentant bon le gazon tondu dans l’un des plus beaux stades français dû à la patte de Jean-Michel Wilmotte, son architecte, un reportage facilité par l’accueil remarquable de la presse technique française comme internationale à mettre à l’actif de Cécile Dehlinger et toute l’équipe d’EVI Audio France, bien épaulée par Bosch Security Systems Allemagne et le personnel du stade et de Vinci. Merci à toutes et tous.
Une photo réunissant les équipes françaises et allemandes présentes à Nice. De gauche à droite et de haut en bas : Thierry Guillemarre, Commercial PACA, Isère et Corse pour Bosch Security Systems, Géraldine Roblet Commerciale Sédentaire EVI AUDIO France, Jean Marandet, Directeur Technique EVI AUDIO France, Oliver Sahm, Directeur du support technique Audio Pro de Bosch Security Systems, Erika Goerge, Corporate Communications Manager de Bosch Security Systems, Helmut Seidl, Content & Creative de Bosch Security Systems et tout devant Cécile Dehlinger, Présidente de EVI AUDIO France
Rembobinons le temps et remontons à la genèse de cette installation. C’est Jean Marandet le chef produits, responsable SAV et grand manitou de la chose technique d’EVI Audio France qui s’y colle.
SLU : On vous appelle un jour, et on vous dit qu’un nouveau stade va voir le jour à Nice…
Jean Marandet : Tout est classiquement parti d’un appel d’offres suite à l’étude effectuée par Grandmougin Conseils pour le compte de Vinci. Sur le cahier des charges que ce cabinet spécialisé dans l’audio a rédigé, tout est précisé, le zonage, la pression et le résultat escompté. Comme Vinci a souhaité avoir à faire à des fabricants et pas des installateurs comme c’est fréquemment le cas, nous avons répondu à l’appel d’offre et nous avons choisi Manganelli pour l’intégration puisque nous avons déjà collaboré avec eux pour d’autres installations dans des stades, notamment à Clermont et Lille.
Oliver Sahm, Director Tech Support ProAudio de Bosch Security Systems, un technicien avec un impressionnant portefeuille de stades et autres lieux immenses à son actif et aussi à l’aise avec EASE que les Bleus avec un ballon… Même plus ;0)
SLU : Vous avez donc gagné.
Jean Marandet : Tout à fait, face à d’autres fabricants d’enceintes réputées pour bien marcher dans les stades. La simulation EASE a ensuite été faite par Oliver Sahm de Bosch qui a une grande expérience des stades et c’est lui qui a déterminé le nombre d’enceintes, le type, les inclinaisons et les emplacements.
SLU : Manganelli a aussi dû faire preuve d’imagination..
Jean Marandet : De compétence et d’endurance aussi, puisqu’ils ont conçu et fait fabriquer par des ferronniers spécialisés les pièces qui portent les enceintes, des pièces entièrement faites sur mesure, certifiées pour la charge et spécifiques à ce stade. On a juste utilisé les fixations d’Electro-Voice pour relier les enceintes entre elles. C’est aussi Manganelli qui a organisé le ballet des nacelles et des grues pour tout attacher avec la complicité d’alpinistes. Même les baies 19’’ qui portent les amplis, 4 au total, ont dû être grutées car elles ne tenaient pas dans les ascenseurs.
Une installation conforme avec la norme EN54
Une vue d’ensemble de l’Allianz Riviera et son impressionnante diffusion faisant tout le tour du toit. On aperçoit sur la pelouse deux jardiniers en train de la tondre, une opération quotidienne ou presque et garante de sa qualité. Le bruit de fond du stade est de 53 dBA en pleine journée, autant dire que c’est extrêmement calme. La jauge exacte est 36 000 spectateurs pour un match de foot et 34 000 en rugby à cause de la place nécessaire aux embuts.
SLU : Tu peux nous détailler l’installation ? Elle a une particularité, celle de servir à la fois pour l’évacuation, les appels et la sonorisation générale…
Cécile Dehlinger la Présidente d’EVI Audio France surprise dans la salle de presse de l’Allianz Riviera.
Jean Marandet : Oui, car elle est réalisée en conformité avec la norme EN54 ce qui, lors des sa conception, en a fait le premier stade européen à l’appliquer. Tout, des boîtiers d’appel, la matrice, la distribution du signal et les amplis, est alimenté via un onduleur. La structure est assez simple. La régie son est adossée au PC Sécurité. C’est là où se trouve la matrice Dynacord et un premier pupitre de paging qui peut déclencher les messages d’évacuation des deux zones distinctes : le stade côté gradins et le stade côté zones intérieures. On peut déclencher séparément ou simultanément. La centrale incendie a aussi la main sur ces messages et peut les déclencher de façon autonome. Cette matrice Dynacord alimente une seconde matrice, cette fois-ci Electro-Voice N8000, qui est en charge de la gestion sur l’audio à proprement parler via des DSP, et c’est cette dernière matrice qui va alimenter les quatre locaux techniques placés aux quatre points cardinaux du stade et dans lesquels le signal est amplifié et délivré via un câblage 100 Volt anti-feu, aux enceintes.
Un rack d’amplis vu de près avec de haut en bas les rocades en fibre avec le brassage apparent, les deux matrices Electro-Voice N8000, les deux unités de relais de modulation et de sortie HP Dynacord DCS400 et ensuite quelques amplis CPS 4.10 Electro-Voice. On aperçoit derrière, la porte d’entrée du local technique climatisé avec le coup de poing d’alerte incendie.
Dans chaque baie, il y a une matrice et un amplificateur de secours qui fonctionne grâce à une bascule automatique pour assurer le remplacement immédiat d’une unité défaillante. Question sécurité et normes, les pièces disposent toujours d’au moins deux haut-parleurs câblés sur des lignes 100 V et donc sur deux amplis et deux locaux techniques différents pour éviter qu’une panne puisse laisser un lieu dans l’ignorance d’une alerte incendie, mais ce qui complexifie et rallonge considérablement le câblage des lieux.
Le câblage à l’arrière de la baie, effectué à Clermont-Ferrand par un super fournisseur de Manganelli. Fatalement compliqué puisque les 4 entrées analogiques de chaque ampli doivent pouvoir être reroutées vers l’ampli de spare, de même que les sorties de ce dernier remplacer celles de l’unité défaillante. Chacune des 4 baies a été livrée testée.
SLU : C’est valable aussi pour la sonorisation des gradins ?
Jean Marandet : Bien entendu. Nous avons des locaux techniques aux quatre points cardinaux, mais ils alimentent à chaque fois 50 % seulement des enceintes d’une zone précise, les 50 % restants étant dévolus à d’autres amplis et un autre local technique. Cela évite en cas de panne que la perte en niveau n’atteigne un niveau suffisant à obérer la compréhension du message émis. Un mode dégradé est admis, mais pas l’absence totale de son. Les lignes entre les amplis et les enceintes sont aussi contrôlées en permanence par l’utilisation d’une fréquence pilote inaudible car située à 19 kHz et à -35 dB. La norme EN54 l’exige.
SLU : Comment est transporté le signal ?
Jean Marandet : Nous avons deux boucles de fibre optique et deux switches Moxa pour une redondance complète. Si en plus cette rocade entre les 4 locaux techniques est interrompue dans un sens, elle est rétablie dans l’autre en 20 millisecondes. Sur les switchs il y a des VLAN pour différencier ce qui est audio et ce qui concerne le monitoring et le pilotage des électroniques. Nous utilisons le Cobranet qui nous donne pleine satisfaction et dont la relative latence ne nous gêne pas. A l’époque où nous avons travaillé sur ce stade, le Dante n’était pas encore suffisamment implanté.
Un des nombreux 31 bandes qu’il est possible d’insérer au gré de la matrice Electro-Voice N8000, un égaliseur affiché à la demande sur l’écran du poste sonorisation.La visualisation via IRIS-net de 6 amplis Electro-Voice, quatre CPS 4.10 et deux 8.5 avec l’affichage très complet de l’état de fonctions clé comme le mute, la protection, la température, l’impédance mini et celle maxi.
SLU : Tu as cité une matrice Electro-Voice pour la gestion du signal, il y a donc la possibilité, en dehors des messages, de suivre en temps réel l’ensemble de l’installation et d’en modifier les paramétrages.
Jean Marandet : Tout à fait, avec IRIS-net on a fait un design sur mesure pour l’Allianz Riviera avec différents layers, on peut monter à 64, offrant la possibilité à l’exploitant de savoir s’il y a un problème, où il se trouve, sa nature et l’appareil ou l’enceinte défectueux, mais aussi de régler indépendamment l’ambiance sonore des 32 zones qui ont été délimitées, sans que cela n’ait d’incidence sur les messages de sécurité qui restent toujours prioritaires et à plein volume, que ce soit dans les gradins comme dans les salons, même si une zone est mise à l’arrêt car inutile. IRIS-net est extrêmement puissant, flexible et polyvalent puisqu’il pilote à la fois les matrices Dynacord comme les Electro-Voice, sans parler des amplis de cette même marque.
Une image de la page principale d’IRIS-net affichant les tribunes et les 7 zones distinctes délimitées par des couleurs et où il est possible de régler le niveau mais aussi d’envoyer un message spécifique. A cet effet la zone en haut à gauche répertoriée 23 est la tribune des visiteurs, d’où la possibilité de l’avoir à part. La 8e et dernière zone n’est autre que l’ensemble de la pelouse
Allianz Riviera : les chiffres
SLU : Le déploiement de matériel est impressionnant dans la toiture du stade. Tu nous donnes quelques chiffres ? TR, STI & consorts ?
Jean Marandet : Nous avons missionné un cabinet acoustique marseillais pour cela. Le Temps de Réverbération à gradins vides est de 3,4 secondes. La couverture est parfaitement homogène puisqu’elle tient dans une fourchette de 2 dB. Le SPL Max a été lui aussi mesuré à différents endroits et atteint bien les 103 dB requis et le STI moyen est de 0,54. La norme 60-849 qui régit le STI et exige qu’il se situe à 0,50 est très contraignante, trop même car je connais nombre de lieux recevant du public et qui n’ont jamais atteint ce chiffre pour diverses raisons.
Voici ce que Ease annonce en large bande dans les gradins avec 35 % de sièges recevant 102 dB SPL et 35 % reçoivent 103 % soit 70 % de l’audience à un dB près. Beau travail Oliver !La couverture de la pelouse, plus rarement utilisée sauf pour l’évacuation. 70% de l’audience à 4 dB près. On n’en fait jamais assez pour les stars du ballon rond !Ease l’avait prévu, la réalité du STI mesuré est encore légèrement meilleure à 0,54Même sur la pelouse, l’intelligibilité est parfaite
Il est important de savoir qu’un client est parfaitement fondé à refuser la livraison d’une installation qui ne répondrait pas à la norme qui exige un STI de 0,50 au minimum car on parle bien aussi et surtout de messages d’évacuation et pas que de confort. Les traitements acoustiques améliorent considérablement les choses, j’en veux pour exemple le Vélodrome de St Quentin en Yvelines où pour prévenir des émergences vis-à-vis des habitations qui désormais l’entourent, un traitement très efficace a été déployé dans le plafond. Le résultat est un TR de 1,3 et un excellent STI.
SLU : Quel est l’écart demandé entre le bruit ambiant et le message délivré ?
Jean Marandet : La demande concerne la réserve entre bruit ambiant et niveau délivré. Si tu as 90 de bruit de fond, il faut au moins avoir 12 dB de marge, d’où les 103 obtenus.
La régie, le royaume de Gino Capocci
Gino Capocci à la régie son. Autant vous dire qu’il connaît déjà son stade sur le bout des doigts
Comme souvent dans les stades, il y a un responsable technique des lieux mais qui ne peut pas être assimilé à un régisseur puisque ce rôle comportant aussi l’exploitation et l’accueil de l’artistique sur site est séparé en deux. Nous avons donc d’un côté Gino Capocci, le responsable de l’exploitation et de la maintenance du stade pour le compte de Vinci et de l’autre la société Digital Vision qui est en partenariat avec le club de foot de Nice.
Gino Capocci : Les jours de match, je m’occupe de la technique pure en régie, courants forts et faibles inclus, là où Digital Vision prend possession de cette même régie, et gère l’ensemble du contenu vidéo et sonore dans le stade dont le speaker officiel. Nous avons quatre liaisons HF Sennheiser pour les micros et deux pour les ears monitors. C’est nous qui fournissons le matériel mais c’est Digital Vision qui l’exploite. Nous avons aussi une boucle pour les malentendants avec une zone précise pour que ces derniers puissent être dans sa zone d’influence. Nous mettons aussi à disposition un PC dans notre baie dans lequel sont stockées toutes les chansons et les jingles utilisés pour l’animation du stade. Un KVM permet la bascule de l’écran servant à la visualisation d’IRIS-net vers l’affichage de ce PC.
La régie son avec sa vue imprenable sur les gradins mais aussi une vitre qui la sépare avec l’ambiance qui y règne. Heureusement elle est ouvrable. Pour les sources et le mixage, rien de vraiment nouveau, la fiabilité et l’universalité de Yamaha et de sa 01V96 sont encore et toujours au rendez-vous-même si on aurait aimé qu’une chaîne de traitement plus complète et qualitative soit mise à disposition du micro HF du speaker du stade.
SLU : La console Yamaha 01V96 sort en analogique, qui convertit ?
Jean Marandet : C’est la matrice N8000 Electro-Voice qui reçoit aussi les informations prioritaires de la matrice de sécurité Dynacord DPM8016 mais aussi le paging. La N8000 convertit ensuite directement le signal en flux Cobranet, 4 flux qui sont reçus par les 4 autres matrices N8000 dans les locaux techniques.
SLU : La N8000 ne peut pas aussi envoyer les messages d’évacuation et connecter aux pupitres ?
Jean Marandet : Non, ce n’est pas son rôle. Elle sert à configurer, piloter en temps réel et monitorer une diffusion aussi complexe et éclatée qu’elle soit. Elle embarque énormément de ressources DSP. La matrice Dynacord au contraire est orientée sécurité et paging.
La baie maître avec les deux matrices aux rôles complémentaires. Pour Dynacord le paging et l’évacuation, pour Electro-Voice le zoning et le traitement DSP.La baie des sources, des liaisons Sennheiser et comportant aussi l’unité centrale du PC dans lequel sont stockés les jingles sonores servant à l’animation des matchs.
SLU : Les N8000 sortent vers les amplis en analogique ?
Jean Marandet : Oui car avant d’attaquer les amplis, ce signal transite par des cartes de relais pour le router en cas de besoin vers l’ampli de secours. Les sorties des amplis passent aussi par des relais pour les mêmes raisons. La bascule est automatique en cas de défaut qui, pour quelque raison que ce soit, interrompt le signal. Si le défaut est corrigé, l’ampli normal reprend la main via le retour des relais à la position par défaut.
Aussi impressionnante que jolie à voir, voici la sortie des lignes 100 V à l’arrière d’un des 4 racks amplis. La couleur « boîte noire » est due à la norme anti feu du fil CR1 C1
SLU : J’imagine que tout ceci doit nécessiter de l’entretien..
Jean Marandet : Bien sûr. Manganelli a un contrat d’entretien et une astreinte. Les jours de match, ils sont connectés en VPN sur le réseau pour pouvoir prendre la main en cas de problème. Enfin une fois par an, une maintenance générale est faite avec un dépoussiérage des électroniques. Les amplis étant partie d’une installation EN54 gérant aussi la sécurité, ne sont jamais éteints, pas plus que les matrices.
SLU : Le fait que vous n’ayez qu’un seul système de sonorisation pour le confort et l’évacuation implique qu’il soit entièrement ondulé.
Gino Capocci : C’est le cas. La régie où se trouvent les matrices, les quatre salles techniques avec les amplis et plus généralement tout ce qui a trait aux messages d’urgence est raccordé à notre onduleur qui peut alimenter l’ensemble pendant une période d’une heure, largement suffisante pour permettre l’évacuation complète des lieux. La norme veut 30 minutes. Nous avons fait des essais. L’évacuation de 30 000 personne prend ici 15 minutes. Nos locaux techniques sont par ailleurs climatisés, protégés par une porte blindée coupe-feu et indégondable toujours pour les mêmes raisons de sécurité. La lampe rouge au-dessus de la porte de chaque local indique si la tête du détecteur a déclenché.
Une des grappes de 4 enceintes coaxiales EVH 1152D certifiées EN54. La ferronnerie noire reliant les boîtes entre elles est au catalogue d’EV, celle anodisée en revanche est une fabrication sur mesure de Manganelli.
SLU : A propos d’incendie, je vois que les câbles audio sont anti feu…
Jean Marandet : Oui c’est obligatoire dans la norme EN54. Ce sont des câbles de type CR1 C1 et ils véhiculent les lignes 100 V. Mais le secteur ondulé arrive aussi avec des câbles répondant à cette norme. On est encore plus dur en France que dans le reste de l’Europe. En Angleterre on estime qu’un stade doit se vider en 6 minutes donc on part du principe que cela ne sert à rien de tirer ce genre de liaison. Quand les gaines auront brulé, il n’y aura plus personne dans les gradins…
Une diffusion signée Electro-Voice
SLU : Parfaite transition pour parler des enceintes Electro-Voice accrochées ici.
Jean Marandet : Ce sont des EVH 1152D certifiées EN54, et c’est la première fois que ces enceintes sont installées en France pour sonoriser des tribunes et la pelouse. Il s’agit d’un modèle à filtre passif. Cette enceinte en 100 V – 400 Watt dispose de 5 types de pavillons différents. C’est un 15 pouces coaxial avec un moteur 2 pouces disposant d’une sensibilité moyenne très importante de 105 dB, moyenne car elle varie de 104 à 106 en fonction de l’ouverture. On a au catalogue 40°x30°, 60°x40°, 60°x60°, 90°x40° et 90°x60°. Pour l’Allianz Riviera on a déployé 24 clusters de trois enceintes et 4 clusters de 2 enceintes dans les virages équipés de la version offrant une couverture de 90° x 60°, tandis que 10 enceintes en version 60° x 40° couvrent la pelouse.
Deux grappes centrales à 4 enceintes dont trois en 90° x 60° sont à chaque fois dévolues à la couverture des gradins et la quatrième, en version 60° x 40° est en charge de la pelouse.
SLU : Quel type d’ampli ?
Jean Marandet : Deux sortes différentes. Pour la grosse artillerie à savoir les gradins et la pelouse, on a 19 amplis CPS 4.10 à quatre canaux avec deux enceintes par canal. Avantage de ces amplis, ils peuvent travailler sur toute charge, basse comme haute impédance, voire de panacher sur les 4 canaux. Pour le reste de la sonorisation interne comme les salons et les couloirs, nous avons 15 amplis CPS 8.15, des modèles qui ne livrent que 500 W mais sur 8 canaux ce qui est beaucoup plus intéressant pour cet usage. Les deux modèles sont équipés de la carte de contrôle RCM-810 qui permet de les rentrer efficacement dans le réseau IRIS-net.
Câblage et programmation
SLU : J’imagine que le câblage n’a pas été une partie de plaisir, la norme EN54 ne facilite pas les choses…
Jean Marandet : En effet, cela a été un peu laborieux. Ce n’est pas Manganelli qui s’en est chargé, mais un sous-traitant de Jean Graniou, une filiale de Vinci qui s’occupe des courants faibles et des courants forts. L’essentiel en pareil cas c’est que les câbles ne dépassent pas les 600 mètres sinon cela devient très difficile d’arriver à faire un contrôle de ligne. On travaille avec des boîtiers auxquels il faut indiquer la longueur estimative de ladite ligne pour avoir une information fiable, et passée cette longueur maxi, ils ne marchent plus!
Sur l’écran en régie, la visualisation des zones. Chacune a dû être créée sur matrice Electro-Voice. Bien entendu cette dernière est esclave de la Dynacord et accepte sur ses ordres de basculer en un mode sécurité en activant toutes les zones en cas de message d’évacuation
SLU : Qui a fait le design et ensuite programmé la configuration sur IRIS-net ?
Jean Marandet : Moi avec l’aide de Nicolas de Manganelli. Cela a pris pas mal de temps. Nous avons aussi bien entendu collaboré avec Bosch Security en Allemagne pour intégrer la partie de code liée à l’évacuation car la formule est longue et très complexe puisqu’elle comporte un nombre important de réinitialisations et de fonctions spécifiques.
Sur l’écran en régie, la visualisation des zones. Chacune a dû être créée sur matrice Electro-Voice. Bien entendu cette dernière est esclave de la Dynacord et accepte sur ses ordres de basculer en un mode sécurité en activant toutes les zones en cas de message d’évacuation
SLU : Qui a validé l’ensemble ? Le fait d’utiliser une seule et unique diffusion pour les trois fonctions Confort, Paging et Evacuation a dû compliquer le tout.
Jean Marandet : La commission de sécurité. On a tout programmé, on a chargé les matrices, on a testé et débuggé la configuration et ensuite la commission de sécurité est passée et nous a fait des demandes mineures de corrections, essentiellement quelques infos qui ne remontaient pas. Les corrections ont été apportées et après une nouvelle visite, le feu vert a été donné. Il faut savoir que le nombre d’essais à effectuer a été très important. Nous avons par exemple effectué des autotests en remplissant des tableaux Excel pour ne rien oublier.
La diffusion petit côté. On note l’absence de l’enceinte tournée vers la pelouse qui n’est arrosée (de décibels) que par les deux grands côtés. Les plus observateurs remarqueront aussi le montage spécifique et propre aux 4 coins avec deux seules enceintes, suffisantes pour les deux niveaux de gradins.
Chaque ampli a été éteint, mis en défaut, déconnecté de son entrée, de sa charge et cela canal par canal pour être certain qu’IRIS-net fasse bien remonter son rapport de défaut. Le client demandait et a obtenu que la commission de sécurité valide la configuration et son fonctionnement et en a fait de même avec les mesures effectuées par un cabinet indépendant in situ. Ces dernières devaient correspondre précisément au cahier des charges et aux simulations en SPL fournies par le soumissionnaire retenu pour mener à son terme le chantier. Le résultat a correspondu très précisément aux simulations fournies par Oliver Sahm mais ça, on n’en doutait pas, c’est un très, très bon ! (rires)
Conclusion
Remarquablement déployée et véritable vitrine du savoir-faire de Bosch Security Systems et de EVI Audio France, l’installation de l’Allianz Riviera est non seulement dans les clous de la norme EN54, mais elle fait aussi preuve d’une grande qualité de conception, d’installation et d’utilisation. Flexible, logique et puissante cette « plateforme de communication » apporte beaucoup de sérénité dans la prise de parole ou dans l’émission de messages sonores car il est impossible d’échapper au son, où qu’on soit. Nous nous sommes baladés un HF à la main dans les gradins et malgré un niveau faible, voisinage oblige, on a pu constater le potentiel en SPL et la régularité absolue de la couverture. Même sans mesures, l’intelligibilité et la réponse en fréquence logiquement coupée dans le grave nous ont paru très bonnes. Cette qualité va bien au-delà des gradins et de la pelouse puisque Bosch a aussi équipé l’ensemble des espaces intérieurs et même l’extérieur du stade à l’aide de plafonniers, projecteurs de son et enceintes spécifique avec près de 900 unités.
Enfin la division vidéo surveillance de Bosch a aussi déployé un ensemble de surveillance très moderne et disposant des outils informatiques nécessaires à la gestion des supporters. Un petit regret malgré tout, celui de l’absence d’une chaîne de traitement pour les voix en dehors de ce qu’offre la console Yamaha en régie. Il existe aujourd’hui des channel strips abordables, voire des cartes PC puissantes et programmables avec lesquels il serait possible de pré formater le son et la dynamique des micros, augmentant la régularité dans le rendu, quelle que soit la personne et sa façon de s’exprimer. Cela mis à part, c’est un sans-faute sonore, digne de ce très joli stade.
Allen &Heath vient d’introduire une mise à jour du firmware de ses consoles dLive qui apporte plusieurs fonctionnalités importantes telles que la possibilité d’éditer ou de mixer sur un PC (ou MAC ou tablette) avec ou sans la surface de contrôle via le logiciel propriétaire Director, la modélisation de pré-amplis à tubes sur les 128 canaux, le son surround 5.1 et huit groupes de mute.
Director Director est un logiciel d’édition et de gestion multiplateformes. Il permet à la fois à l’ingénieur de préparer son show hors-ligne mais également de tout contrôler depuis son ordinateur ou sa tablette. Le logiciel peut être utilisé comme un complément à la surface de contrôle, ou alors avec un MixRack, sans besoin de la surface puisque le moteur audio XCVI est situé dans le Rack. L’interface est compatible avec les écrans tactiles et reflète la configuration physique avec des banques de faders dont on peut modifier la taille.
« Le Logiciel Director ouvre beaucoup de possibilités aux dLive » explique le chef produit Nicolas Beretta. « Les ingénieurs peuvent configurer ou peaufiner leurs réglages dans le tour bus, et la possibilité offerte de gérer plusieurs tâches en simultané permettra par exemple à un ingénieur façade de travailler en même temps que son homologue aux retours, depuis son ordinateur ou sa tablette. De plus pour les petites configurations, un MixRack pourra être contrôlé directement à l’aide d’un ordinateur et de Director.»
Modélisation de préamplis Parmi les autres fonctionnalités apportées par la mise à jour v1.2, l’ajout d’une modélisation de préamplis à la suite de traitements DEEP est à noter. Le premier modèle de préampli disponible, Dual Stage Valve, recrée la distorsion caractéristique des circuits à lampes triode et pentode afin d’obtenir des effets allant de la coloration subtile à une saturation totale. Ces préamplis sont disponibles sur les 128 canaux d’entrée et n’ajoutent aucune latence.
Mode 5.1, 8 groupes de Mute, etc. Parmi les autres nouveautés développées, citons le panoramique 5.1, répondant à un besoin dans le marché grandissant des productions audio en multicanal. 8 Groupes de Mute ont également été ajoutés au-dessus des 24 groupes DCA. Plusieurs bus de pré-écoute PAFL peuvent désormais être configurés pour deux opérateurs ou plus, facilitant le travail à plusieurs. Enfin, les utilisateurs pourront désormais configurer la balistique des bargraphs ainsi que le Peak Hold.
Décidément, depuis quelque temps, ROBE nous étonne. Ce fabricant réputé pour ses machines extrêmement fiables intégrées dans les parcs de prestataires événementiels, rentre aujourd’hui pleinement dans le monde du touring du plus haut niveau avec le fameux BMFL, plébiscité par les plus grands concepteurs lumière du marché « premium ».
ROBE cherche maintenant à mettre un gros pavé dans la marre du milieu très pointu du théâtre, de l’opéra, de la télévision, avec une machine 100% LED à base d’un système de source 7 couleurs de 800 W, décliné en Profile et en Wash, annonçant une qualité de lumière remarquable et sans compromis qui pourrait séduire les plus exigeants des théâtreux ou directeurs photo agrippés à leurs références traditionnelles comme une moule à son rocher.
Car oui, messieurs-dames, il va peut-être falloir, sauf erreur de ma part, revoir votre copie concernant les asservis à LED… Nous avons testé le DL7S Profile, une lyre ultra-complète de type spot / couteaux, s’il vous plait….
Construction de l’engin
La construction du DL7S est reconnaissable du design ROBE, une machine bien équilibrée, avec des carters plastiques bien assemblés, une tête un peu trapue et pointue, un large écran tactile sur sa base, de belles poignées de transport, bref… Une lyre très classique.
Panneau de connecteurs.
Le panneau de connectique présente une entrée/sortie DMX en XLR 5 points, une entrée/sortie XLR en 3 points (pour nos amis DJs…), un port RJ45 pour raccorder la machine en ArtNet / MAnet /MAnet2, et le connecteur d’alimentation en PowerCon Neutrik TRUE1, à côté du porte-fusible général de l’appareil. Question gabarit, le DL7S pourrait tout à fait ressembler à un petit BMFL, ou à un gros Pointe… Il pèse ses 36 kg, ce qui est relativement correct pour une bécane aussi complète et de cette trempe. Un mécanisme permet de bloquer la tête en pan et tilt pour le transport ou pour la maintenance. Question fixation et accroche, le DL7S peut être installé dans n’importe quelle position, sur tout élément de structure, perche ou ponts via un traditionnel système à deux omégas montés par camlock rapide sur lesquels on vient fixer des crochets. Les omégas peuvent être installés dans deux axes perpendiculaires, suivant les souhaits de l’utilisateur.
Un menu pas « menu-menu » L’écran situé sur la base est complété par un ensemble de 4 boutons de navigation dans les menus de la machine, mais l’étendue des options possibles est plus simple d’accès directement par l’écran tactile. On peut bien évidemment adresser la machine, en configurer le mode de fonctionnement, les différentes options de ventilation, mais aussi le contrôle de température, les inversions de PAN/TILT, les diverses calibrations électroniques, etc…
L’afficheur tactile.
De nombreuses options sont paramétrables et il est possible d’avoir accès instantanément à la mémorisation de deux états de configuration différents enregistrés dans la machine. Les « User A settings » (d’origine, réglages d’usine) et « User B settings » peuvent être rappelés directement, ce qui peut s’avérer très pratique si les machines partent pour différentes prestations mais doivent régulièrement revenir dans des états de configuration bien spécifiques. Il suffit de rappeler par exemple un « User B settings » que vous aurez préalablement déterminé et hop ! Tous vos réglages reviennent !
Le choix du mode de fonctionnement en DMX se fait entre quatre modes, correspondant à 51, 42, 59 et 46 canaux DMX… Nous pouvons regretter les 42 canaux du mode le plus réduit… Même si cette machine est plus que complète, il est dommage que Robe n’ait pas prévu un mode « basique » sur 20 ou 30 canaux, permettant l’accès à la plupart des fonctions de manière simple, sans les quantités de « finesses » dont on n’a pas nécessairement besoin tous les jours. Ça permet de gagner des canaux (sur une installation où il n’y a pas QUE des DL7S…)
Le contenu de l’engin, par Alain Terrieur.
Arrière de la machine, le refroidissement du moteur LED.
Question accès à la tête, les deux capots s’ouvrent simplement avec 4 vis quart de tour sur chaque face, ce qui laisse la machine entièrement ouverte pour permettre les opérations d’entretien courant ou les interventions à effectuer sur les modules. Tout l’arrière de la tête est réservé à la partie « source ». Le moteur à LED est extrêmement entouré de radiateurs à caloducs en cuivre dans lesquels circule un gaz de refroidissement, eux-mêmes surmontés d’un ventilateur de belle taille. Il génère son flux via un système de lentilles vers les modules d’effets. La construction interne de la tête est constituée de différents modules facilement extractibles, et démontables par deux vis quart de tour et le débranchement de petits connecteurs (à bien repérer !).
L’intérieur avec module gobos et découpe.
Le premier à recevoir la lumière de cette source, donc le plus à l’arrière, est le module de gobos. Il comporte une roue de 6 gobos tournants indexables, une roue de 8 gobos fixes (de gobos de diamètre 30,8mm, tous en verre), et une roue d’animation en métal perforé de longues zébrures. Cette dernière peut entrer et sortir du faisceau via un système de bras motorisé et s’animer grâce à une seconde motorisation qui entraîne sa rotation ou son positionnement par une courroie.
Le module gobos plus la roue d’animation.
Les gobos sont montés sur systèmes amovibles « Slot & Lock » qui permettent une manipulation simplifiée lors de changements de gobos et l’opération de remplacement tranquillement hors de la machine. Derrière se trouve le module de couteaux. Un module très bien fichu, d’une construction saine et limpide, équipé de pas moins de 10 moteurs qui s’activent à déplacer les 4 couteaux du dispositif, et à faire tourner l’ensemble pour le positionner à souhait dans l’axe voulu. On imagine parfaitement que toute intervention mécanique sur quelque élément que ce soit doit se faire de façon très simple, avec un accès facilité sur tout, ce qui n’est pas toujours le cas dans toutes les machines sur les délicats éléments que sont les modules de découpe asservie. Le module supportant le zoom et le système de focalisation se trouve juste devant la découpe. Un système classique de barillets sur rails permet d’obtenir le faisceau variable de 7° à 43° et de faire la mise au point (ou non). Le prisme est un 5 facettes qui est positionnable à souhait dans le faisceau et qui peut être animé en rotation ou être indexé précisément.
Le module Frost.
Le module comportant le Frost se trouve juste derrière la lentille de sortie. Point de module de couleur dans la tête de notre DL7S, bien entendu puisque tout est géré directement par le moteur de leds. Of course !
La machine ouverte.
Les bras de l’engin abritent leur motorisation avec une transmission par courroie, un peu d’électronique et le passage du câblage depuis la base jusqu’à la tête. Comme ça se fait dans la plupart des machines de dernière génération, avec la miniaturisation de nombreux composants, exit les faisceaux de 50 câbles qui circulent entre la base et la tête de l’appareil, et qui finissaient par « arquer » dans tous les sens à force des torsions… Les signaux sont multiplexés et répartis directement dans la tête et les bras du projecteur. L’électronique qui gère les motorisations est maintenant directement à proximité de son lieu de travail.
La lumière
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Le faisceau de lumière produit par le DL7S est assez remarquable. Très homogène et particulièrement bien étalé, il est également puissant et percutant.
Il est difficile d’exprimer l’idée de sa puissance « visuelle », ne serait-ce qu’en le comparant à des équivalences connues, car la source utilisée ici étant tellement différente de ce qu’on connaît habituellement sur une lyre spot / découpe, il n’est pas évident d’avoir une description objective, ne serait-ce que par rapport à l’équilibre des couleurs qui n’est évidemment pas le même que sur une machine à lampe traditionnelle. Même si certaines machines très orientées « rock’n’Roll » sont plus « pêchues », on peut dire raisonnablement que le DL7S est très lumineux et que ses qualités optiques sont remarquables avec un résultat en terme de luminosité probablement encore jamais obtenu sur une machine motorisée. On est clairement dans la gamme des performances lumière qu’on peut attendre d’une excellente lyre en 700/1000 W.
Rien à redire sur le dimmer ou le strobe… Là encore, source à leds oblige, aucune contrainte mécanique ne vient perturber une quelconque linéarité. La gestion électronique des sources est exemplaire et aucune irrégularité n’est perceptible avec quelque teinte que ce soit. Idem pour le « shutter », électronique lui aussi qui permet des strobes monstrueux et à pleine puissance, même à très grande vitesse, chose impossible à obtenir avec des lames qui se ferment devant un faisceau…
Le dimmer peut être configuré via le canal « spécial functions » en mode linéaire ou en mode « square low », permettant de se caler avec différents types d’asservis. Il lui est aussi possible de fonctionner en simulant différentes sources tungstène. Pas moins de 5 types de lampes sont émulés, imitant l’inertie du filament (et alors à la perfection… Totalement bluffant !). Très fort. Si vous voulez faire une blague à un vieux briscard du Théâtre en lui faisant croire que vous lui mettez sur tirette une petite découpe source-Four ou une grosse 714 SX2, ça va marcher, il n’y verra que du feu, je vous le dis !
IRC de 90 ! Le DL7S propose un mode dont la lumière permet un Indice de Rendu des Couleurs de 90 ! Cette valeur permet de contenter à ce niveau les besoins les plus pointus pour le milieu de la mode, de la captation, ou de tout éclairage précis sur un sujet. Là on ne fait pas que de parler « d’effet », de « faisceau » ou de « gobo-shake », on parle LUMIERE et ECLAIRAGE !
Son plus gros atout : La couleur. Là où le DL7S va enterrer tout le monde, c’est sur ses capacités à s’adapter aux volontés de tout designer, éclairagiste ou directeur photo le plus exigeant qui soit. On est très loin d’une machine qui se contente de posséder quelques « filtres » permettant d’approcher plus ou moins tel ou tel type de source pour tenter de « simuler » un projecteur de X genre…. Même si le DL7S propose une « émulation » des sources tungstène (avec les reproductions des courbes, de l’inertie de filament, et tutti-quanti…), on est devant un appareil capable de créer directement tout type de lumière, se rapprochant ou non de n’importe quelle source existante, allant même probablement jusqu’à faire oublier toute référence, en proposant directement l’idéal sans avoir besoin « d’imiter » quoi que ce soit. La trichromie de la machine permet toutes les combinaisons de couleurs possibles sans compromis mécanique. Dans n’importe quelle bécane, il y a toujours quelques mélanges qui sont un peu « étranges », sur lesquels mécaniquement c’est compliqué d’avoir un résultat parfait, il y a toujours un petit truc qui…. Là : NON ! Toutes les teintes sont absolument nickel. Des plus franches aux plus pastel.
Que ça soit des ambrés, des « rosâtres » en tous genres ou des verts pâles, on a tout essayé pour la mettre en défaut… Pas moyen de trouver une teinte quelque peu foireuse… On peut faire TOUTES les couleurs impeccablement et dans toutes leurs petites nuances, à l’exception d’un vrai « congo-blue », qu’il est toujours difficile d’obtenir avec de la LED sans un système spécifique d’ultra-violets. Un canal de régulation de couleur de source permet de modifier la couleur de source prise pour base allant du blanc lumière du jour jusqu’à une émulation des différentes sources tungstène. Là encore, on est dans du jamais vu en terme de la qualité d’émulation… Et on peut paramétrer ça à souhait… Soit en sélectionnant des types de sources suivant des valeurs particulières sur ce canal DMX, soit avec une sélection linéaire, et un choix « à l’œil » permettant de faire ce qu’on souhaite « à vue » ou même de raccorder la source avec une réelle tungstène mise côté à côte. Faites le, juste pour voir, ça vaut le détour ! Deux mode de fonctionnement des sources (et après, y’a moult « sous-modes », c’est encore autre chose…) : Le mode Intensity, et le mode CRI, sont activables via un canal DMX.
Mesures photométriques Le mode Intensity va exploiter le maximum de puissance de la source LED, alors que le mode CRI va calibrer cette source pour obtenir un équilibre parfait du faisceau, avec l’IRC de 90.
Mode Intensity faisceau serré
Mode Intensity Faisceau large
Mode Intensity Faisceau 20°
Mode CRI Max Faisceau 20°
Comme vous pouvez le constater dans les tableaux de mesures à 20°, la différence de puissance d’un mode à l’autre n’est pas extrêmement sensible. On a effectivement un petit chouïa plus de « pêche » en mode « Intensity », mais c’est très léger. On est loin de certains dispositifs qu’on a connu dans d’autres bécanes qui proposaient d’obtenir des faisceaux très propres, mais au prix d’attaques catastrophiques sur le rendement global de la lumière. Là, on a un faisceau ultra-nickel et pêchu, avec une petite option supplémentaire qui offre un petit peu de « patate » en plus… bon… oui… voilà…
Un canal de correction de température de couleur permet de sélectionner des blancs de 2700K à 8000K, avec différentes linéarités pour un ajustement parfait. Un autre canal, appelé « Color Mix Control » permet de déterminer une multitude d’options de fonctionnement de la trichromie, avec des sens de priorités divers, des choix d’émulation de types de trichromie, des modes additifs, soustractifs… On a tout essayé, tellement de possibilités que c’en est déconcertant. A mon humble avis, les opérateurs qui vont travailler avec le DL7S ont intérêt à le connaître sur le bout des doigts et à se créer des habitudes de travail qui seront en rapport avec leurs besoins sur le terrain, sinon ils risquent d’y laisser leur raison… En revanche, quoi que vous vouliez faire et de quelque façon que vous aimiez travailler, la machine peut le faire et ne vous impose pas de travailler à sa manière. Respect. Une autre option pourra encore satisfaire certains éclairagistes ayant des contraintes spécifiques par rapport aux prises de vue ou à la photo : un canal de contrôle réservé à différentes corrections de couleurs telles que le « minus-green », et le « plus green », linéaires de 0 à 100% permettant de corriger et de rattraper tout le verdâtre d’une dominante inadéquate en photo ou en vidéo. Pour ce qui est déjà de la couleur en tout cas, cette machine est tout à fait exceptionnelle.
Zoom, iris, focus, frost Le zoom est rapide et fait varier le faisceau de 7° jusqu’à 43° (à la limite du 44° même…) Le focus met bien au net, et permet un morphing très efficace entre les différents effets. Chaque roue de gobo et celle d’animation peut être focalisée de façon nette et indépendante. Alors ça empêche de mixer les effets et de les jouer ensemble, par contre ça permet des fondus impeccables. L’iris dispose de différentes « macros » avec des effets de « pulses » très sympas et qui peuvent être vraiment très très rapides (annonçés jusqu’à 3 Hz).
zoom fermé.Zoom ouvert
Le Frost est progressif et s’engage linéairement dans le faisceau. C’est un frost assez léger, tel qu’on les aime en théâtre, ici 1°, permettant des flous sur des projections pour simuler des effets de lumière naturelle, ou encore pour mettre en retrait certains impacts d’éclairage. Ce n’est pas le gros frost à sa mémère qui explose le faisceau dans un halo flou gigantesque mais il est interchangeable, la machine étant livrée avec en plus un Frost de 20°. Notons qu’un 10° et un 30° sont disponibles en option chez Robe. Petit détail un peu ballot, le frost ne peut être appliqué que sur un faisceau dont l’angle est compris entre 20 et 43°. Mécaniquement, il ne peut pas être engagé dans un faisceau plus étroit où alors il serait percuté par la lentille du zoom. L’électronique du DL7S ajuste donc l’angle du zoom en cas d’introduction du frost, évitant la collision des systèmes de lentilles dans l’appareil. Ce n’est pas gravissime, mais c’est bon à savoir sinon on ne comprend pas pourquoi la machine réagit sur le zoom quand on actionne le frost.
Effets de gobos et prisme Les gobos livrés d’origine vont certes décevoir les lighteux venus du touring variété et rock’N Roll ! Point d’étoiles, de cônes et de barres en tous genres, mais des textures de feuillages, de nuages, de fenêtres, quelques breakups, aptes à satisfaire les éclairagistes d’opéra ou de théâtre ! Mais oui, car cette machine est faite pour eux ! Alors pour faire du pouet-pouet dans la fumée, y’a mieux, mais pour un délicat effet de projection de lumière solaire à travers une fenêtre sur une cheminée ou pour des projections de textures sur un cyclo, ben ça le fait carrément ! AAAAhhhh LE Théââââtre !!!! Rassurez vous, si vous voulez à tout prix faire autre chose, voire même mettre des DL7S en discothèque, le changement de gobos est ultra simple, comme vu plus haut, et roule ma poule !
Les effets de gobos peuvent être complétés par une roue d’animation qui permet de projeter des zébrures indexables dans n’importe quel axe, ou en mouvement continu dans n’importe quel sens. L’ensemble des effets peut être également agrémenté de l’adjonction d’un prisme à 5 facettes, positionné à souhait par indexation, ou animé en rotation dans un sens ou dans l’autre.
Découpe asservie Le DL7S est équipé d’un module à couteaux à 4 lames asservies, comme dans un projecteur de découpe traditionnel. Chaque couteau est motorisé sur deux axes, ce qui permet de l’orienter et de l’introduire dans le faisceau suivant deux paramètres DMX. L’ensemble peut aussi être orienté globalement par la rotation totale du module dans l’axe du faisceau. La vitesse de déplacement des couteaux est vraiment très très rapide et permet de rappeler une mémoire de positionnement de couteaux presque instantanément et avec une précision redoutable. Un canal de « macro » offre la possibilité de travailler en « effet » avec ces couteaux, et exploitant au maximum leur versatilité et leur vitesse de déplacement. Ces macros permettent des ouverture-fermeture ultra rapides, des mouvements symétriques ou asymétriques particulièrement nerveux, et de nombreux effets de lignes en déplacement. Paradoxalement pour cette machine de théâtre, ces effets volumétriques sont particulièrement impressifs et efficaces. Excellent en tout cas !
Qui dit lyre dit déplacement…
Le DL7S est un projecteur sur lyre asservie. Et celle-ci est donc motorisée en PAN et en TILT avec une gestion en 8 ou 16 bits (comme la plupart des fonctions de cette machine), pour des déplacement fins et précis. A vitesse maximum, elle propose un déplacement vif et rapide correspondant à tout ce qu’on connaît des grosses lyres actuelles, performantes et versatiles. A noter que Robe équipe son DL7S du système de stabilisation électronique réduisant l’oscillation du faisceau lorsque l’inertie de la lyre peut être amenée à faire bouger la perche sur laquelle elle est fixée…
En théâtre : Le bruit
Il faut dire ce qui est, le DL7S ne peut pas être totalement silencieux. C’est bien normal compte tenu de tout le système de ventilation nécessaire au refroidissement de son puissant moteur à leds. Mais Robe a œuvré intelligemment sur ce sujet puisqu’il existe plusieurs façon de s’affranchir d’une ventilation, qui est peu bruyante mais pouvant s’avérer gênante dans le silence total d’une scène nécessitant une absence de tout murmure parasite.
Courbe de derating en mode AutoCourbe de derating en mode Quiet qui assure le plus grand silence au prix d’une perte de flux.
Tout d’abord, il est possible de paramétrer la machine directement dans son menu, en mode « Théâtre », qui réduit l’émission de bruit de ventilation au maximum (pratiquement à zéro), et dans ce cas, l’électronique régule l’alimentation des leds pour ne pas mettre les composants en danger. Au prix d’un peu de lumens, on a donc une machine presque totalement silencieuse, donnant le maximum de ce qu’elle peut avec une ventilation très réduite. Deuxième solution, il est possible de déterminer un niveau de ventilation (de minimum jusqu’à maximum, sur 14 niveaux), depuis un canal DMX, l’électronique de la machine régulant automatiquement l’alimentation des leds en fonction de la température interne pour préserver les composants de la même manière qu’avec la machine configurée d’office en mode « Théâtre ». La différence c’est qu’en fonctionnant comme cela, il est possible d’exploiter la machine à fond, avec toute sa puissance, et toute sa ventilation, pour n’avoir à souffrir d’un peu moins de puissance que lorsque le silence total est nécessaire lors du spectacle. En gros, on contrôle directement dans les cues de la conduite, non plus seulement la lumière, mais aussi les niveaux de bruit tolérables ou non des machines. Un compromis intelligent, encore une fois, des options de choix offertes à l’utilisateur qui permet de travailler comme il le souhaite.
Alors ? Elle fait quoi ?
Cette machine est réellement bluffante par bien des aspects. C’est probablement à ce jour la lyre motorisée spot/découpe la plus évoluée et la plus poussée en matière de qualité et précision de lumière pure à base de source LED. Même si nous avons été parfois déroutés par un nombre de possibilités et d’options extrêmement riche (trop riche parfois peut-être…), c’est une machine qui est très spécifiquement orientée pour le domaine théâtral, classique, broadcast et prise de vue, mode, bref, là où on a besoin d’une qualité de lumière et de couleur sans aucun compromis, de faire dans le détail, dans la finesse. Qui peut le plus peut le moins, et elle peut néanmoins faire bien d’autres choses et contenter la plupart des éclairagistes. Nous lui avons trouvé très peu de défauts, et cette machine nous a surpris par le niveau d’exigence qu’elle permet d’avoir en termes purement « lumière », à une époque où on nous présente tous les jours des appareils qui ne sont que des gigantesques compromis et qui promettent tout mais en le faisant moyennement, simplement pour céder aux effets de mode. Le DL7S permet à Robe de s’imposer une fois de plus parmi les quelques très grands fabricants de matériel d’éclairage professionnel, en apportant un produit d’exception dans un domaine qui ne lui était pas encore très familier.
Tony Andrews, fondateur de Funktion One à gauche, et Claudio Lastrucci, fondateur et Directeur de la R&D Powersoft, de part et d’autre du F132 à Prolight+Sound
Funktion One et Powersoft ont combiné leur expérience et leur savoir-faire pour créer un subwoofer hors du commun basé sur le moteur à aimant mobile linéaire M-Force de Powersoft. Ce sub, baptisé F132, qui avait été présenté en avant-première à Prolight + Sound en même temps que le système Line Array Vero de Funktion One, a été déployé récemment en huit exemplaires dans l’Arena de Carl Cox and Friends à Ultra Miami.
Le F132 exploite un seul transducteur de 32’’ à cône spécialement étudié par Funktion One de même que l’enceinte à charge pavillonnaire, spécialité du constructeur anglais. Le moteur de ce transducteur est le M-Force de 10 kW avec une amplification (et le traitement de signal) adaptée. La réponse en fréquence va de 24 Hz à 70 Hz avec une bonne réponse transitoire due à la capacité d’accélération du M-force (environ 4000 m/s2) qui présente presqu’une demi tonne de poussée (4000 N). La forme et les dimensions de l’ébénisterie avec le type de charge employée permettent d’obtenir un niveau de directivité impossible autrement à ces fréquences sans avoir recours à une configuration cardioïde.
Le moteur à aimant mobile linéaire M-Force de Powersoft
Le fondateur de Funktion One, Tony Andrews, avait été intéressé par la technologie M-Force dès sa présentation en 2014. « Sa puissance brute avait attiré mon attention » se rappelle-t-il. Cela l’a amené à penser aux façons d’appliquer la technologie « bass horn » de Funktion One à la formidable puissance du transducteur.
Le F132 et sa charge pavillonnaire vu de face en hauteur
Sound Investment, le distributeur Funktion one US, a installé huit exemplaires du F132 placés du même côté dans la salle de Carl Cox and Friends, accompagnés de quatre subs F221, double 21’’. L’année précédente, 24 subs F221 étaient utilisés pour obtenir le même niveau pour la même scène, ce qui donne une indication du SPL développé. Chaque F132 est profond de 1,5 m et large d’un peu plus d’1,1 m. Carl Cox a été ravi du résultat : « lorsque je suis entré dans la salle, avec le nouveau système Funktion One devant moi, le sourire était sur mon visage, c’est la meilleure expérience sonore que j’ai eue dans ce lieu. C’était si chaud, plaisant et puissant, que cela m’a secoué tous les sens jusqu’à l’âme ».
La Carl Cox and Friends Arena à Ultra Miami. Crédit Photo : Adam Kaplan
A l’occasion du salon InfoComm 2016, Sony a annoncé le lancement de sa nouvelle technologie CLEDIS™ (Crystal Light Emitting Diode Integrated Structure). Cette solution d’affichage à auto-émission est composée de micro leds offrant une image à très haute résolution et sans limite de taille qui sied parfaitement aux solutions d’affichage de très grandes tailles. Cette technologie avait déjà été expérimentée sur des dalles de téléviseur il y a quelque temps.
« La flexibilité de notre nouvelle technologie nous permet d’envisager de nouveaux types de murs d’images quel que soit le format et sans limite de créativité, pour les marchés de la simulation haut de gamme et du divertissement », explique Damien Weissenburger, Directeur Europe, Corporate & Education Solutions, Sony Professional Solutions Europe. « Comparé aux autres solutions de murs d’images actuellement disponibles, il s’agit d’un vrai bond technologique, repoussant les limites de la perception visuelle : un contraste hors du commun, des couleurs ultra réalistes, le tout combiné avec une très haute résolution».
Sony Mur CLEDIS. Source Sony
La technologie d’affichage à auto-émission CLEDIS utilise des micro leds R (rouge), V (vert), et B (bleu), positionnées à la surface de l’écran. Chaque pixel émet indépendamment de la lumière et se compose d’un triplet de micro-leds R, V et B séparées, le tout représentant une source lumineuse de 0,003 mm² seulement. La surface restante est noire à plus de 99 %. Cette technologie est isotrope, offrant la même reproduction de couleurs et de luminosité quelle que soit la position du spectateur (l’angle de vue est presque de 180°). 99% de la surface étant noire, cela permet d’obtenir un contraste très élevé (1 000 000 :1), aussi bien dans des environnements lumineux que dans l’obscurité. La source lumineuse en surface améliore également considérablement le rendement. L’écran offre une luminosité de 1 000 cd/m² (1 000 nits), avec une profondeur de couleur de 10 bits et un très large espace colorimétrique (140% du sRVB, U’ V’).
Sony Unité Cledis Faces avant et arrière
La solution intègre un contrôleur d’affichage permettant d’atteindre une fréquence de rafraichissement allant jusqu’à 120 images par seconde. Ceci est essentiel pour la simulation, la diffusion d’évènements sportifs, les concerts, pour obtenir une image extrêmement fluide. Cette solution évolutive est composée de modules d’affichage sans bords (mesurant chacun 403 mm × 453 mm). Ces modules peuvent être assemblés pour former un grand écran de la taille et du format d’image souhaités, suivant les exigences de chaque application. Il est par exemple possible de créer un grand écran de haute qualité mesurant 9,7 m de large sur 2,7 m de haut (8K × 2K), en associant 144 modules, tel qu’il était possible de le voir sur le stand Sony à InfoComm. Ces modules, entièrement dépourvus de bords, peuvent donc être assemblées très aisément pour créer des images de très grandes tailles, avec un rendu visuel identique à celui d’un unique panneau d’affichage.
Cette technologie devrait être disponible en Europe à compter du premier trimestre 2017.
Un peu comme XaXa Gendron et ses Paragon, Bob Coke qui tient la face des Insus en tournée toute cette année 2016, a fait le choix de l’analogique avec des XL4 refaites à neuf par Dushow, et de Meyer avec un système qui déchire sa race confié aux bons soins d’Aymeric Sorriaux.
Très vite sur SLU on vos raconte ça…en long, en large et en hauteur. Ca ? C’est vraiment toi, et rien d’autre que toiiiiiiiiiiiiiiii
Londres 11h du matin. Je m’apprête à découvrir The Encounter et ses coulisses, une œuvre singulière au sein d’un des théâtres emblématiques de la capitale anglaise, le Barbican. La presse est unanime, c’est aussi déroutant qu’envoutant, et rien que les 600 casques d’écoute qui servent de diffusion en sont la preuve.
Nous avons rendez-vous avec Gareth Fry et Pete Malkin, les deux sound designers de cette œuvre, ainsi que l’A.S.D., l’Association of Sound Designers. Cette communauté anglaise regroupe des professionnels du son et de la création sonore, notamment autour du monde effervescent du théâtre anglais.
Portée par une éthique admirable, cette association promeut le partage du savoir de ses adhérents et leur entraide mutuelle, que cela soit en terme de matériel, de conseil, de formation ou bien les trois ! Très active, elle nous offre un peu d’humanité bienveillante sur la planète spectacle, peuplée de beaucoup de freelances qui, à force d’avoir la tête dans le guidon, n’échangent pas grand-chose et ne se regroupent que trop rarement.
Les membres de l’A.S.D. qui ont eu la chance d’assister à cette journée de présentation : une belle brochette de passionnés.
La raison de notre petit rendez-vous matinal est un tour dans les coulisses du dernier OVNI théâtral de la compagnie Complicite, mis en scène et interprété par le talentueux Simon McBurney : « The Encounter ». La pièce est tirée du roman de Petru Popescu et nous conte l’histoire du photographe Loren McIntyre, reporter pour le National Geographic, et de sa rencontre avec la tribu Mayoruna, perdue en forêt Amazonienne. Un one man show sonore, du stand up binaural, une plongée auditive en Amazonie, on ne sait pas trop comment le qualifier… Un OVNI donc, mais surtout l’aboutissement de 5 ans de travail pour le sound designer Gareth Fry assisté de Pete Malkin. Nous aurons le plaisir de partager avec vous une interview de Gareth en bas de page, le meilleur donc pour la fin ☺
Je vous laisse chausser des écouteurs et déguster ce trailer :
« The Encounter » sera donné à Montpellier pour le Printemps des Comédiens du 16 au 18 juin, et ensuite à Lyon pour les nuits de Fourvière du 23 au 25 juin.
Une réussite théâtrale et originale
On se sent plus dans un studio que dans un théâtre
Cette pièce est aussi le fruit d’une performance technique, tant dans sa conception que dans « l’interprétation » fournie par les deux opérateurs qui mixent les sons du show. Une prouesse technique. La preuve en est qu’il y a plus d’opérateurs son sur cette production que de comédiens ! Pour vous délecter de cette production, il vous faudra donc chausser l’un des presque 600 casques audio installés dans les gradins du théâtre Barbican. Ainsi, peu de choses à montrer mais énormément à écouter ! De fait, le plateau est dépouillé. On aperçoit au milieu de la scène le fameux micro binaural de Neumann, le KU 100. Le mur du lointain, une imposante surface d’absorption acoustique de plus de 100 m², confère un côté rassurant (déformation pro) et nous annonce clairement la couleur…
La technologie binaurale
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Mais avant d’aller plus loin, voici un court rappel de la technologie binaurale. Sautez ce paragraphe si vous n’en avez pas besoin, sinon jetez vous dessus car il a l’avantage d’être très court !
La technologie binaurale
La prise de son binaurale est une prise stéréo, mais réalisée avec un dispositif qui simule une tête humaine. Le résultat s’écoute obligatoirement avec un casque stéréo et fournit ce que nous avons de plus crédible en termes de restitution d’environnement sonore, autant du point de vue de la localisation des sources, comme de celui de leur spatialisation. C’est aussi ce que vous pouvez entendre appelé vulgairement « le son 3D ». Si vous n’avez jamais écouté de son binaural, voici ci-après le lien pour un exemple très connu : Celui du coiffeur !
Le schéma ci-contre explique rapidement le principe : Imaginons une source sonore située sur la droite qui arrive jusqu’aux oreilles de l’auditeur. Le trajet de l’onde pour atteindre l’oreille gauche est ici appelé A et celui pour atteindre l’oreille droite sera appelé B. Voilà les trois principes physiques grâce auxquels votre cerveau interprétera très fidèlement le son provenant de la droite :
La différence de niveau : L’onde sonore s’atténue avec la distance parcourue. Très schématiquement, plus on est loin, moins on entend ! La distance A étant plus longue que la B. Le son perçu par l’oreille gauche sera légèrement moins fort.
La différence de temps : en parcourant une distance plus longue, le son du trajet A arrivera après le son du trajet B. Cet infime décalage temporel suffit à votre cerveau pour interpréter et localiser le son à droite.
La différence de timbre : c’est le gros avantage de la prise de son binaurale sur les autres techniques de prise en stéréo. Le son arrivant à l’oreille gauche n’est pas le même que celui qui arrive à l’oreille droite tout simplement parce que son trajet A passe par la tête de l’auditeur (en rouge sur le schéma). De fait, la boîte crânienne provoque un effet de masquage qui altère ce son. Ainsi en le comparant avec celui non altéré qui emprunte le trajet B, votre cerveau saura que ce dernier provient de la droite.
L’homme selon Neumann, ou le micro de captation binaurale KU-100.
Autre avantage et non des moindres, le son binaural vous permet aussi d’interpréter les sons provenant de derrière… oui, seulement avec un casque stéréo ☺ Tous ces principes physiques, vous pouvez les reproduire avec le couple stéréo binaural de Neumann, le KU 100. Vous l’aurez compris, le mannequin ou tout du moins sa tête est fait de matériaux qui reproduisent l’effet de masquage acoustique d’une tête humaine. Tiens on vous donne un truc : flanquez-vous deux capsules DPA 4061 dans les oreilles et vous aurez un début de prise de son binaurale 😉 J’engage les plus curieux d’entre vous à aller écouter des fictions sonores, des documentaires audio, des concerts, le tout en binaural grâce à notre bon vieux service publique sur le site : Nouvoson Radio france
Immersion dans la jungle
Les casques Sennheiser HP 02-140 qu’on peut trouver sur chacun des sièges du Barbican.
On s’installe donc confortablement dans les fauteuils du mythique théâtre Barbican, juste en dessous de la régie. Gareth Fry se présente, introduit son installation et nous invite à chausser les casques audio situés sur nos sièges. Pete Malkin est descendu sur le plateau où trône le micro KU 100. Il se place à quelques mètres dans le champ arrière gauche du micro et nous interpelle… A ce moment, bien que nous voyions tous Pete nous parler à une vingtaine de mètres devant nous, malgré que nous soyons a peu près tous des techniciens aguerris genre « on ne nous la fait pas » l’effet de spatialisation est tellement crédible que nous nous sommes presque tous retournés vers la gauche, soit vers le mur. Un tel effet vous piège le cerveau et… la vue avec. Pete continue ainsi à évoluer autour du mannequin pour nous démontrer la fiabilité de la spatialisation. Quand on n’a jamais eu à faire à une tête artificielle et qu’on est passionné de son, c’est incroyable. Cela en devient presque gênant quand on commence à nous chuchoter dans le creux de l’oreille.
Pete commence à bruiter à la bouche quelques insectes et autres sons de jungle, à plusieurs endroits du plateau, en faisant des boucles à chaque nouveau son. Tiens, un système de loop au plateau ! On apprend que Pete contrôle grâce à un pédalier MIDI une session du logiciel Ableton Live situé en régie. En 10 secondes, on est immergé dans la jungle. L’audience restreinte et constituée de professionnels applaudit.
Le metteur en scène et comédien Simon McBurney saisi dans le travail.
Suite à cet impressionnant début de présentation, on se demande maintenant à quoi servent sur scène les deux micros HF main Sennheiser G3, équipés de capsules cardioïdes 835. Démonstration faite, ils servent dans la pièce à la voix off ! On nous explique que dans un paysage audio très ouvert tel que l’est le son binaural, une piste mono se place d’elle-même dans le mix « au-dessus de notre tête ». Parfait donc pour une voix off qui résonne dans nos pensées. On se servira ici des deux micros pour les différentes voix de chaque personnage.
Comment donc faire plusieurs voix avec un seul comédien ? Bien évidemment avec un bon comédien, mais aussi avec des effets de pitch de qualité grâce à deux bons processeurs d’effets Lexicon : le PCM 81 et sa nouvelle génération le MX 400 XL.
Visite en régie
La manière dont sont gérés ces effets de pitch mérite qu’on s’y attarde un peu. Pour cela on file en haut des gradins, faire un tour dans la régie d’Helen Skiera, opératrice sur le show.
Trouvez l’intrus…
Vertu d’un show bien optimisé, tout rentre sur une petite console Yamaha QL1 en DANTE. On peut voir Ableton Live tourner sur l’écran et c’est notamment grâce à lui qu’on pourra enregistrer et déclencher à la volée tout un tas de boucles audio. Le comédien, Simon McBurney, en déclenchera certaines depuis des pédaliers MIDI au plateau, et Helen déclenchera les autres depuis le contrôleur Novation Launchpad.
A pieds feutrés ☺
Concernant le plateau, le pédalier n’est pas un Keith mcMillen SoftStep pour rien. En effet c’est l’un des rares pédaliers silencieux, condition sine qua non quand on créé des boucles avec des micros sensibles. Personne ne veut percevoir un clic venant trahir la fin de chaque loop. Vous aurez aussi reconnu le contrôleur à faders motorisés Behringer BCF 2000, qui sert aussi à piloter Ableton LIVE. Rien de nouveau donc pour les connaisseurs, mais tout même de quoi s’enfermer quelques heures à l’ombre d’un studio. Ah si … Il y a quand même un truc bizarre entre les deux consoles… J’ai beau chercher dans ma mémoire, mais à part un nouveau pad pour jouer à Street Fighter je ne vois pas. Réponse de Gareth : « Oh yes. That is BOB ». C’est une interface MIDI faite maison, qui est reliée au logiciel QLAB.
On vous présente donc BOB, du fait maison !
« BOB » permet de changer le pitch sur les micros HF Sennheiser. Techniquement, c’est en fait QLAB qui pilote en MIDI la QL1. Via une programmation intelligente du logiciel au travers d’une liste d’ordres MIDI, le soft agit comme des mémoires de scène pour rétablir sur la console QL1 les réglages propres à la voix de chaque personnage. Pourquoi donc ne pas utiliser des mémoires de scène classiques qu’ont intégrerait dans une conduite ? Tout simplement car il n’y a presque pas de conduite dans ce spectacle. En effet les phases d’improvisation sont trop nombreuses pour que l’opérateur ne connaisse pas sa configuration sur le bout des doigts et ainsi réagir rapidement pour suivre le comédien en temps réel. Passionnant n’est ce pas ? ☺
Helen Skiera
Performance théâtrale qu’on vous disait, mais aussi performance technique derrière la console ! Aux commandes de cette régie nous découvrons Helen !
SLU : Salut Helen, est-ce que tu peux rapidement te présenter ?
Helen Skiera : Je suis sound designer et compositeur. Je suis aussi musicienne et très intéressée par ce qui est créatif en son et dans le domaine de la musique.
SLU : On croirait voir une pianiste quand on te regarde travailler… Mais Helen… où est ta partition ?
Helen Skiera : On a essayé de travailler avec des conduites, mais ce spectacle étant très improvisé par nature, on a préféré garder la structure générale dans nos têtes et se tenir prêt à réagir en live à chaque nouvelle performance.
SLU : Mais c’est un micro serre-tête Countryman E6 que je vois sur ta joue ?
Helen Skiera : Oui, nous portons des micros pendant le show et pendant les répétitions. On s’en sert pour communiquer entre nous. Vu que tout le monde porte un casque, il est compliqué de communiquer en l’enlevant et en le remettant constamment. Ella, l’autre opératrice, et moi pouvons donc nous parler, parler à Simon ou à n’importe qui d’autre qui porte un casque. On a une série de boutons qui sont reliés à QLAB au travers duquel on pilote en MIDI la QL1 pour ouvrir nos micros aux bonnes personnes.
Un indice du temps passé derrière la consoleDe gauche à droite : Guy Coletta, Simon McBurney et Helen Skiera. Excellente ambiance de travail !
SLU : Quelle est pour toi la partie la plus difficile de ce boulot ?
Helen Skiera : C’est avant tout fatigant et demande une concentration totale. Mais la manière avec laquelle on se doit d’être absolument présent tout le temps, fait qu’on devient une partie intégrante du show bien plus qu’en étant opérateur traditionnel. Même si cela est difficile, c’est aussi ce qui fait tout l’intérêt de ce boulot.
La deuxième opératrice du show : Ella Wahlstrom
Merci Helen pour ces précisions. Effectivement il y a deux opératrices en régie sur cette production. Comme mentionné plus haut, Helen s’occupe de toute la partie « live » en gérant les micros et les loops. Mais la régie de The Encounter comporte aussi de nombreux bruitages qui sont envoyés à l’aide d’un autre ordinateur, encore une fois via une session du soft QLAB. C’est le job de Ella Wahlstrom. Elle déclenche et mixe en direct plusieurs couches de sons. D’ailleurs, pour compléter cette expérience au casque, Ella a droit à des subs cachés sous les gradins, Quatre en tout !
Et on vous présente Ella dans une petite interview vidéo
Lors de la présentation, elle nous a gentiment diffusé le son binaural d’un Cessna, un petit avion monomoteur, passant au-dessus de nos têtes. Les subs sont bien là, on en a les guiboles qui tremblent, l’effet est très réussi, et on ne peut s’empêcher de penser à une petite scène mythique de la Mort aux Trousses… Sacré Alfred.
En parlant de diffusion de média, un point très, très intéressant, est que vous pouvez difficilement mixer avec du binaural… autre chose que du binaural. En effet, tous les sons stéréo classiques que vous voudrez utiliser, ressortiront aplatis en comparaison de la profondeur de champ du binaural.
Comment donc rajouter des bruitages à notre affaire ? Il y a bien des logiciels équipés de moteurs audio, pour la plupart provenant de l’industrie du jeu vidéo, qui proposent des rendus binauraux très crédibles, on pense notamment à Unity et Fmod. Mais il y a bien plus simple, bien plus naturel et bien plus rigolo. En effet, la solution consiste à mettre une enceinte à chaque coin du plateau et d’y diffuser des sons via un mix quadriphonique. La tête Neumann KU 100 placée au centre récupère ainsi les sont spatialisés « naturellement ». Pour ce faire, Gareth Fry a choisi des enceintes passives JBL EON 1500 réputées pour leur portabilité et leur puissance. Je vous laisse la surprise d’aller voir la pièce pour comprendre.
Pour bien saisir l’astuce, jetez un coup d’œil à l’implantation ci-dessous.
L’implantation réalisée par Gareth Fry. Vous pouvez voir les 4 enceintes aux quatre coins du plateau.
Tant qu’on y est, poussons le bouchon un peu plus loin. Pour nous faire voyager et pour placer ses sons exactement où il le désire, Simon Mac Burney utilise aussi de petites enceintes sans fil de bonne qualité, fraîchement produites à Bristol : les Minirig.
Simon en train de brandir une enceinte portable Minirig.
Ainsi le comédien peut « manipuler » un son dans le paysage sonore… Simple mais terriblement efficace ! Pour un son de meilleure qualité et une liaison plus stable, on ne les utilise pas en Bluetooth mais via leur entrée auxiliaire, cette dernière étant nourrie par un récepteur pour ear monitors Sennheiser G2. Vous l’aurez compris, les concepteurs de cette pièce ont fait preuve de beaucoup de créativité pour donner au comédien de puissants outils, dédiés à façonner son édifice dramaturgique.
600 casques audio en salle.
Moins fun que le binaural mais non moins intéressant, concevoir cette installation a été un long processus, d’autant plus que le tout est amené à prendre la route pour suivre la tournée qui s’annonce déjà riche en dates. Après moult recherches et essais, les équipes de Gareth Fry ont choisi de tout câbler en analogique, et vu le nombre de casques à alimenter, ça fait quelques kilomètres de cuivre ! En sortie de console on attaque des splitter 16X maison, à la sortie desquels le signal rentre dans de bons amplis casque 6 canaux, les ART Headamp 6. Le signal stéréo, prêt pour alimenter un casque audio, peut ensuite s’engouffrer dans un multipaire qui descend dans les gradins. Arrivé à destination, il est encore splitté six fois pour alimenter six sièges soit 6 casques. Enfin seulement, le mix de « The Encounter » peut s’écouter confortablement dans l’un des très bons casques Sennheiser HP 02 – 140. Oui, ça splitte dans tous les sens, et au final, chaque circuit de l’ampli casque alimente 3 unités ! Les impédances chutent, mais le ART HeadAmp 6 tient bon, on ne l’entend pas et le résultat est très correct. Bravo donc !
L’ampli 6 canaux ART Headamp 6Un bon vieux contrôleur
Tout ce réseau analogique est mis en œuvre et surveillé de près par le technicien Guy Coletta. Le plus étonnant dans tout ça, c’est le protocole de test. Le « line check » avant l’ouverture des portes. Guy Coletta a fait le choix d’un contrôleur, pour vérifier le bon niveau électrique dans chaque câble si cela est nécessaire. Mais il faut aussi vérifier individuellement chaque casque. L’opération prend plus d’une heure et est réalisée par 3 autres personnes. On entend ainsi dans tout le Barbican un son très intelligible et provenant d’un peu partout à la fois, c’est la somme de ces centaines de paires de mini haut-parleurs qui diffusent en boucle le même son dédié au line check, une voix répétant inlassablement : « left ear, right ear… left ear, right ear … etc ». Le résultat est très étonnant ☺
Enfin, c’est avec beaucoup de plaisir que nous vous proposons une brève interview du responsable de tout ce chantier, le talentueux Gareth Fry. En préambule, le voici accompagné de Pete Malkin, nous parlant un peu de certains aspects de leur travail sur « The Encounter ».
Interview de Gareth Fry
Gareth Fry
SLU : Bonjour Gareth. Nous sommes très fiers de t’avoir avec nous dans les pages de SLU ! Peux-tu rapidement te présenter
Gareth Fry : “Bien sûr, je suis sound designer freelance, principalement dans le théâtre. J’ai commencé à travailler en Angleterre mais maintenant j’interviens régulièrement en Allemagne et aux Etats-Unis. J’ai commencé en tant qu’ingénieur du son en studio, et je me suis ensuite dirigé vers le théâtre et l’évènementiel car je préfère le live.
SLU : Qu’est ce qui t’as amené à créer une pièce de théâtre en binaural et depuis combien de temps travailles-tu sur ce projet ?
Gareth Fry : Cela fait maintenant 5 ans. On ne voulait pas particulièrement monter une pièce de théâtre en binaural. Avant toute chose, on voulait raconter l’histoire du roman « Amazon beaming » écrit par Petru Popescu. C’est l’histoire d’un photographe qui, après s’être perdu dans la forêt amazonienne, rencontre une tribu d’indigènes. Pour ce faire, nous avons essayé des formes de théâtre conventionnelles mais cela ne marchait pas. On a donc commencé a chercher des formes alternatives et ceci nous a amené au casque stéréo, puis au son binaural.
SLU : Hormis le fait d’avoir affronté une armée de moustiques pendant tes travaux en Amérique du Sud, quels problèmes as-tu rencontrés pour aboutir à ce projet ?
Gareth Fry : La première partie du challenge était d’enregistrer la plupart des bruitages en binaural, ce qui impliquait d’aller en Amérique du Sud, de trouver un avion Cessna et d’arranger une rencontre avec une armée de moustiques. La deuxième partie a consisté à imaginer et réaliser un système pour distribuer du son à 600 personnes et ceci dans un procédé qui peut partir en tournée à travers le monde, dans un vaste éventail d’auditoriums.
SLU : Quel conseil peux-tu donner à quelqu’un qui voudrait se lancer dans un projet binaural ?
Gareth Fry : Evitez d’utiliser des casques sans fil. Les chutes de niveau, la mauvaise séparation entre les deux canaux et le bruit de fond élevé, font que vous n’aurez pas un résultat satisfaisant.
SLU : Tu es l’un des dirigeants de l’A.S.D. : l’Association of Sound Designer. Peux-tu présenter cette structure aux producteurs et ingénieurs du son français qui ne la connaitraient pas encore ?
Gareth Fry : Nous avons imaginé l’A.S.D. comme un réseau d’entre-aide pour les producteurs et ingénieurs du son. En effet dans notre métier, on est souvent amené à travailler seul ou en petite équipe, ce qui n’est pas très favorable aux échanges et à l’entraide. Notre but a été de créer une association qui puisse fournir de la formation, un support technique, organise des évènements et apporte un soutien juridique. Bref de l’aide et du soutien pour les problèmes que nous sommes amenés à rencontrer.
SLU : Ton prochain job ?
Gareth Fry : Harry Potter and the Cursed Child.
Merci Gareth pour ton temps précieux, tes très bons conseils, et cette générosité dont beaucoup devraient s’inspirer.
J’espère que cette virée londonienne vous a plu et vous a donné l’envie de voir cette pièce, profitant du fait que la tournée française démarre cet été ! Et rappelez vous, la technique est au service de l’art car certains maitrisent l’art de la technique. On se revoit bientôt pour un reportage au chaud… en Provence ! Peace. Maamo.
Présentation grand format du cable 0X22AH sur le stand Klotz du PL+S
Conçu pour transmettre des signaux AES/EBU avec son impédance caractéristique de 110 ohms, le nouveau multipaire OX22AHXX (XX, nombre de paires) de Klotz convient également pour la transmission de signaux DMX et même bien sûr analogiques en symétrique. Avec son double blindage et son revêtement externe FNRC (Flame Retardant and Non Corrosive), il s’adresse plus particulièrement aux installations fixes.
Le câble brut OX22AH présente une résistance linéïque inférieure à 85 ohms par kilomètre et une capacité de 47 pF/m qui lui confèrent une faible atténuation de 2,7 dB aux 100 m à 1 MHz et de 7,2 dB à 10 MHz. La diaphonie entre paires pour les signaux analogiques (20 kHz) est inférieure à – 100 dB et aux fréquences numériques elle reste inférieure à – 80 dB.
Le câble est constitué de paires blindées (en conducteurs multi-brins de 0,22 mm de diamètre) avec un drain en cuivre étamé multi-brins relié à un feuillard d’aluminium sur polyéthylène. Ce même type de feuillard assure un second blindage de l’ensemble des paires, là encore avec un drain en cuivre étamé. Les connexions sont ainsi très faciles à réaliser et l’ensemble garantit une forte immunité aux parasites HF. Enfin l’isolation est supérieure à 1 GΩ par km et l’OX22AH supporte des tension inter-conducteurs de 1200 Veff. et de 500 Veff. entre conducteurs et blindage.
La scène en plein spectacle avec la Tour Eiffel comme décor lumineux. Le plus beau des clichés colorésLa FanZone du Champ de Mars le soir du concert d’inauguration, vue depuis la Tour Eiffel
Dans le cadre du Championnat d’Europe de football, Lagardère Sport a choisi PRG France comme partenaire technique pour la réalisation des prestations lumière, son et vidéo qui sont mises en œuvre sur la FanZone de Paris au Champ de Mars jusqu’au 10 juillet 2016.
Electron Libre a aussi choisi PRG avec la collaboration de Lagoona pour le grand show d’ouverture tout en Adamson, diffusé en direct sur TF1, et clôturé par David Guetta.
288 enceintes Adamson ont été nécessaires pour couvrir la scène et les 6 rangs de délais s’étirant sur le Champ de Mars dans l’alignement de la Tour Eiffel. La scène principale a reçu un système comprenant 12 E15 avec 3 E12 en downfill, complété par des S10. Des T21 ont été empilés pour renforcer le bas du spectre.
Les tours de rappel en Y18 et tout au bout, la scène qui semble enchâssée tel un joyau dans les pieds de la Tour Eiffel.
Les délais ont pour leur part vu le grand retour d’une boite certes âgée mais parfaite pour délivrer un son compact et avec beaucoup de grave, le Y18. 100 unités ont été accrochées dans ce qui doit être l’un des plus grands déploiements pour cette enceinte historique et ayant fait la réputation d’Adamson.
Le système principal en Adamson E15, E12, S10 et T21 à cour.
L’inventaire complet consiste en :
24 E15,
12 E12,
16 S10,
100 Y18,
32 Y10,
104 subs
L’amplification de cet ensemble a été l’œuvre de Lab.gruppen à l’aide de E-Racks, le transport du signal a été effectué en Dante et le processing en Lake.
Locmat, aujourd’hui en version 13.4 offre un CRM et la gestion des ventes de matériel d’occasion.
Locmat, le logiciel de gestion des parcs de prestataires de service et loueurs de matériel son, lumière, vidéo, backline… sera présenté dans 5 villes de France du 27 juin au 1er juillet par Lauren et Christian. Au programme, démo classique de Locmat V13.4, avec le CRM, la gestion des ventes du matériel d’occasion et, surprise, annonce de la sortie du module Achat qui fournira l’analyse précise des coûts et le bénéfice réel sur chaque affaire. C’est le graal en événementiel et vous allez voir à quel point celui de Locmat sera complet et abouti !
Quelques-uns des 120 clients de Locmat
Locmat gère les clients avec leurs remises, les prestations, les locations avec les coef, et ventes associées, le personnel et la disponibilité du matériel, en temps réel, autrement dit à la moindre création ou modification d’un devis (Voir avec ce lien la présentation en détail sur SLU réalisée en 2014).
En 2015 Christian Morasin (directeur commercial de Locmat) et Lauren Massart (Ingénieure informatique de la R&D) ont développé les modules de gestion du matériel d’occasion et de CRM. Cette année ils travaillent sur le Module Achat qui sera disponible à la rentrée. Cette tournée sera donc l’occasion pour ce binôme de recueillir les avis de leurs clients afin de peaufiner l’outil. L’occasion aussi pour les sociétés intéressées par ce progiciel de rencontrer de vrais utilisateurs avant de se lancer.
Module de gestion du matériel d’occasion et des manquants
Sachant qu’un produit en parc de loc est en moyenne utilisé sur une durée de trois ans, un loueur a deux solutions pour vendre son matériel d’occasion. Soit il fait appel à un brocker, soit il gère lui même ce type de vente étant entendu que tant que le produit n’est pas vendu, il restera exploité dans le parc de loc.
Les articles de location. Remarquez au centre de la colonne code située à gauche, les petites chaînes, symbole des liens dynamiques qui signifient que ces articles sont à vendre en occasion.
Rappelez-vous, dans Locmat on créé des articles de prestation (main-d’œuvre), de location (matériel) et de vente de produits neufs. S’ajoute aujourd’hui la vente d’articles d’occasion (issus du parc de loc) qui sera inscrite dans les devis. Ces produits d’occasion seront reliés par un lien dynamique (symbolisé par une petite chaîne) aux articles de location quand la décision de les vendre sera prise. Leur prix de vente, sera bien sûr, entré manuellement. N’oubliez pas, avant de placer un article de location en vente, de vérifier au préalable sa totale disponibilité (pas de carré rouge), autrement dit “est-ce qu’il est prévu de le sortir sur une opération dans le mois qui vient”. Cette information, on l’obtient dans le stock location évidemment.
Ensuite, dès que sera créé un bon de livraison intégrant cet article en vente, le logiciel va automatiquement sortir un -1 du parc de loc, un +1 du parc de vente de l’article qui est chainé, et un -1 pour la sortie qui correspond au déstockage. La facture sera ainsi imputée aux ventes pour cette ligne de produit avec une stat de vente et non pas une statistique de location. La différence est essentielle. Et le même principe s’applique pour le matériel manquant en retour de loc.
Le CRM, un gros pense bête
Le CRM a été conçu pour le suivi des clients associé à des alertes de priorité. C’est en quelque sorte un gros pense bête individuel et/ou partagé dans l’entreprise.
La fenêtre d’alerte du CRM permet de gérer les priorités
Créer des alertes Locmat ouvre une fenêtre en marge qui comporte des alertes avec priorités : appeler tel client, envoyer devis, envoyer un document, etc. On va créer une alerte, soit dans une fiche client, soit dans une fiche affaire. Dans la fiche client en cliquant sur la case suivi client, s’affichent alors tous les événements qui concernent ce client.
On créé un événement, par exemple démo produit
On choisit qui va la faire : vous-même ou un chef produit
On définit le degré de priorité
On choisit éventuellement une date de relance téléphonique
Le jour dit, la fenêtre Alertes affichera l’information
Il est même possible de paramétrer Locmat pour recevoir l’alerte par email qui comportera le nom du client, le Numéro de téléphone et son adresse au cas où vous seriez sur la route sans Locmat. Vous pouvez même créer des groupes, une liste de gens paramétrés qui recevront les alertes par mail.
Le suivi client Vous ou vos collaborateurs allez pouvoir faire des rapports de visite, directement dans les fiches clients de Locmat avec l’avantage d’une info accessible à tout moment et partagée entre les membres de l’équipe concernée dans l’entreprise qui pourront même recevoir automatiquement le suivi par mail.
Le suivi de tous les client tel que peut le voir un responsable commercial. Les étoiles à droite indiquent les priorités par ordre d’importance
Exemple : Vous organisez une journée portes ouvertes. Vous triez un groupe de clients selon un critère géographique et vous créez un suivi clients groupés pour cet événement ; une trace apparaîtra aussi dans chaque fiche client. Chaque commercial indiquera ensuite ses dates de relance sur cet événement. Ce CRM va très loin, et permet à un responsable de suivre ses commerciaux, en leur demandant de créer un suivi dès qu’ils établissent un devis, une visite, une démo, etc. Précisons que c’est le commercial à l’origine de la création d’un suivi qui va paramétrer le partage des infos avec son patron, un ou plusieurs collègues. Ce n’est pas l’administrateur qui a la main sur ce type de paramétrage. Le CRM Locmat ne flique pas en douce. Le puissant moteur de recherche permet alors au responsable suprême de sélectionner tous les clients ou interlocuteurs de sa société et ce, même sur mots clés. Il pourra ainsi accéder à tous les suivis clients de toute la société et avoir la visu des gens qui sont à relancer. Autre avantage, on peut clôturer un suivi quand une affaire ne se fait pas et aussi visualiser tous les suivis qui sont clos. La bonne nouvelle c’est que cette puissante fonction fait partie des mises à jour, même dans la première version Focus
Le futur module Achat
Locmat n’est pas le premier à proposer un module d’achat mais il arrive avec l’outil le plus complet et interactif, tenant compte des remises variables pour aboutir à une analyse précise des coûts et du bénéfice réel obtenus sur chaque affaire.
Le menu principal de Locmat quand le module Achat sera intégré
Dans une société de prestation/location, tout commence par un achat et le module n’oublie rien de tous les achats liés à l’activité.
Articles pour le parc de loc liés ou pas à une affaire
Articles destinés à la vente liés à une affaire ou pas
Articles de sous-traitance liés à une affaire
Articles de prestation (un transport)
Articles de prestation externe, (un buffet par exemple)
La fenêtre du module Achat qui affichera les commandes fournisseurs. Tout en bas, quatre puces de couleur vous permettent de visualiser aussi les demandes de devis, les commandes réceptionnées en totalité et les commandes facturées en totalité.
Et chacun de ces “achats” déclenche au préalable une demande de devis à un fournisseur. Si le devis convient, la commande est envoyée et l’on va pouvoir obtenir un bon de réception et une facture fournisseur sans aucune saisie. C’est le B à Ba de l’achat. L’objectif est d’obtenir sur le devis ou le bon de préparation de chaque affaire, cette fois côté vente, la marge correspondant à chacune des lignes qui le constituent : loc, sous traitance, autrement dit, on saisira ou importera le plus d’informations possible pour obtenir le coût réel de l’affaire. Chaque ligne d’achat est reliée à une ligne de vente. Vous allez devoir tout rentrer, importer ou saisir manuellement, (sauf le personnel qui est déjà géré par la version Vision+ de Locmat.) y compris les articles les plus inattendus dans les divers. Quand on veut obtenir précisément les coûts, on n’a pas le choix. Une grande précision s’impose pour en tirer tout le bénéfice en termes d’analyse.
La fenêtre de commande En haut apparaitront toutes les affaires qui nécessitent de réaliser un achat. Dessous, c’est l’espace de saisie par produit avec sur la gauche, deux groupes de trois puces qui permettent de choisir la destination du produit :
“Achat” pour les articles qui ne sont pas liés à une affaire,
“Affaire” si le produit est lié à une affaire.
Et un sous choix : article, prestation, vente Et à droite le nom du fournisseur, référence du produit, coût, remise, etc. Dans la fenêtre du bas, chaque ligne correspondra à un type de produit commandé avec les infos de quantité et de réception.
Fenêtre de commande
Mais rien n’est simple dans ce métier et la force de Locmat c’est d’anticiper toutes les variables et tous les cas de figures. En voici quelques uns :
Le coût d’une location Locmat a intégré que chacun de ses clients a son approche personnelle d’où la présence de champs grâce auxquels ils vont pouvoir s’adapter. C’est le cas des articles de location qui ne prennent pas en compte le prix d’achat, enfin pas directement. Le client peut décider de fixer le coût à 1/50e du prix d’achat par exemple. Il disposera alors de deux champs de saisie. Celui dans lequel il rentrera le coût de la loc, et une case forfaitaire correspondant au coût de stockage, nettoyage, maintenances diverses. A chaque location sortira cette ligne de frais forfaitaire qui sera imputée une seule fois sur toute la durée de la loc. Mais il aura aussi le choix d’intégrer ce coût dans le prix de la loc sans saisir le champ forfaitaire.
Optimisation de la sous-location Vous le savez, le coût de la sous-location est variable d’un jour à l’autre et d’un loueur à l’autre. Il faut donc rapatrier à chaque fois, pour chaque article le prix exact de cette ligne d’achat qui lui même est relié à la ligne de vente. Ca, on l’a bien compris. Imaginons qu’un client commande 10 articles. On ne les a pas en stock donc on va les sous-traiter. Entre temps, le commercial réalise que 5 suffiront mais il est impossible de modifier la commande. Alors “on fait quoi des 5 qui restent” ? Dans un premier temps, une alerte précisera qu’une partie de la sous-traitance n’est plus utile. On dispose donc d’un stock virtuel, qui pourra être affecté à une autre affaire. Locmat va le gérer en quantité et en date en créant un planning.
Le planning des achats Une commande de matériel à un fournisseur peut générer plusieurs bons de réception qui seront soit facturés un par un, soit regroupés dans une seule facture. Locmat intègre un planning des achats offrant une bonne visu du matériel qui rentre et à quel moment, et du matériel qui est facturé ou pas. C’est une sécurité qui est adaptée aux besoins des grosses sociétés de loc et de prestation.
Gestion des droits des utilisateurs Les droits de chaque utilisateur sont paramétrables : droit de voir les devis, les commandes et même les prix d’achat dans les lignes de devis, tout est sécurisé. Le module achat est bien sûr très proche de la version de vente à ce niveau. Voila un avant goût de ce module Achat qui aura bien d’autres fonctions comme celle d’éditer des statistiques d’achat, de gérer les achats par lieux autrement dit différentes entités ou départements d’une entreprise, etc. Ce module sera vendu séparément et accessible sur les versions Vision et Vision+ dans lesquelles le module gestion de commandes devra être activé.
Titulaire de nombreuses récompenses et saluée par la critique La compagnie de spectacles le Blue Man Group vient d’intégrer des projecteurs motorisés de Robe dans son spectacle à l’hôtel casino Louxor de Las Vegas Le Blue Man Group est un méga-mix enivrant de musique, de technologie, d’art et de sensations qui baigne et charme le public en les enveloppant dans ses rythmes et ses vibrations communicatives. Dans un tourbillon puissant et énergique de couleur, de mouvement et d’émotion, la lumière y joue un rôle de premier plan.
Photo : Lindsey Best
A la fin de 2015, le spectacle du Blue Man Group est revenu à l’hôtel Louxor de Las Vegas. Ce fut une occasion idéale pour actualiser et transformer certains aspects de la plate-forme d’éclairage pour l’adapter à un lieu plus intimiste. L’espace se prêtait idéalement à des matériels plus compacts pour matérialiser le concept visuel que Kevin Adams, le concepteur d’éclairages titulaire d’un Tony award, avait élaboré en 2013, lorsque les Blue Men avaient déménagé pour un nouveau spectacle à l’Hôtel Monte Carlo.
« Je voulais des projecteurs très particuliers, qui marcheraient bien dans un espace limité, mais qui auraient aussi assez de luminosité et d’impact pour rivaliser avec les éléments vidéo », explique Tabitha Rodman, conceptrice d’éclairages associée du Blue Man Group. Le fond de scène, les montants du décor et les autres éléments scéniques sont tous réalisés à partir d’écrans à LED. Il fallait donc des projecteurs puissants et lumineux. Même les éléments du décor contiennent des éclairages, ce qui ajoute un niveau de profondeur supplémentaire. Après avoir consulté Brent Hageman, responsable des éclairages pour le spectacle de Las Vegas, qui a rejoint le Blue Man Group en 2014, Rodman a commencé à examiner les solutions potentielles offertes par Robe. Basé à Las Vegas depuis 1998, Hageman a eu de nombreuses d’occasions de voir des éclairages en démonstration et en action, et de comparer les différentes tendances et technologies actuelles en matière d’éclairage. A l’approche du passage au Louxor, tous deux ont discuté de l’idée avec Adams.
Photo : Lindsey Best
La nouvelle spécification destinée au Louxor comprend désormais plus de 120 projecteurs Robe. Il y a 38 MMX Spot, 25 MMX Blade, 30 LEDWash 300, 13 LEDWash 800, quatre PAR à LED ParFect 100 et 10 Cyclone (ventilateurs avec un anneau de LED intégré) Les MMX forment l’ossature de la plate-forme et sont utilisés pour tous les effets et éclairages principaux. Ils apportent la luminosité générale et l’impact indispensable pour travailler avec les multiples surfaces LED. Les Wash à LED ajoutent un autre niveau de lumière au spectacle, avec l’alignement de LEDWash 300 qui rayonne son énergie vers le public. « Je suis enchanté de la gamme de couleur et des effets des projecteurs Robe » observe Adams, « ils sont capables de fournir un bleu profond qui est vraiment particulier et que je n’ai jamais retrouvé sur aucun autre projecteur à LED. » Le décor, la lumière et la vidéo sont conçus comme un collage visuel de médias contrastés qui concourent à produire l’expérience globale du Blue Man Group.
Le Cyclone de Robe est un ventilateur intégré dans une tête de projecteur motorisé à LED. Ce projet a été développé avec le concepteur lumière Scott Warner, et l’utilisation qu’en fait le Blue Man Group illustre parfaitement sa polyvalence. On utilise deux des 10 cyclones du spectacle dans le rôle habituel de la coloration de brouillard. Les 8 autres sont équipés d’un manchon amovible, réalisé en collaboration avec le département des accessoires, qui contient un « danseur » en tissu de soie de couleur… ce qui crée des effets originaux pour le final, en association avec le cercle de LED du Cyclone en pixel mapping. Rodman supervise la mise en œuvre de tous les éléments d’éclairage créatif, l’installation, la mise en œuvre, la technique et la programmation des différents spectacles, avec actuellement des résidences dans cinq villes américaines : Las Vegas, New York, Chicago, Orlando et Boston, en plus d’une tournée aux États-Unis, un long passage à Berlin et une nouvelle tournée mondiale qui vient de commencer à Singapour. Une fois qu’un spectacle est ouvert, elle travaille aux côtés des différents chefs électriciens et de leurs équipes pour assurer que l’intégrité et la continuité de la conception d’éclairage est maintenue dans tous les cas.
Photo : Lindsey Best
Suite au succès de l’utilisation des Robe à Las Vegas, le Blue Man Group est actuellement en train de mettre à niveau une partie de l’équipement de son spectacle d’Orlando pour y introduire la série MMX de Robe. La tournée mondiale dispose également de 37 ColorStrobe de Robe, un stroboscope très lumineux qui utilise 120 leds de forte puissance à plusieurs puces, et 10 Pointe. Au Louxor, il y a un anneau de petits projecteurs à LED à 3 couleurs autour de l’arche, capable de créer des effets spéciaux et graphiques. Pour la tournée, Adams aurait voulu des effets similaires, mais avec beaucoup plus d’impact pour les lieux parmi les plus vastes où ils vont jouer. Les nouveaux ColorStrobe de Robe conviennent parfaitement. Vingt-sept ColorStrobe accrochés autour du praticable du proscenium sont pointés vers le public. « Ils peuvent flasher en plusieurs couleurs et éclairer dans différentes configurations pour former une grande variété de cadres lumineux autour de la scène », a expliqué Adams qui se réjouit de cette esthétique. « Ils constituent un spectacle et peuvent également fonctionner comme décor à changement rapide » dit-il, ajoutant qu’il les utilise aussi en wash pour éclairer le groupe. « J’adore ces ColorStrobe de Robe, ils sont tellement lumineux et dynamiques… et je n’imagine pas de faire cette tournée sans eux », a déclaré Adams.
Photo : Lindsey Best
Rodman aussi a « vraiment apprécié » de travailler avec les ColorStrobe pour créer des couleurs et des effets graphiques accrocheurs. De même, elle a été frappée de la capacité d’adaptation des Pointe, utilisés en tournée sur la nouvelle production pour de nombreuses tâches, depuis les effets volumétriques jusqu’à l’éclairage de découpe plus élémentaire.
Sur le spectacle de Las Vegas, ils utilisent des lasers et étaient à la recherche d’un système d’éclairage capable de les remplacer. Les Pointe se sont avérés parfaits, déclare Adams. En plus de simuler authentiquement les faisceaux ultra fins, des faisceaux évasés et les cônes étirés des lasers en utilisant des prismes, les Pointe sont également utilisés comme projecteurs wash et d’effets dans le spectacle. Adams apprécie leur mouvement très rapide, leur intensité et leur construction robuste. « Je prévois de les utiliser plus souvent à Broadway », conclut-il. Le plus gros travail pour l’éclairage d’un spectacle du Blue Man Group, explique Rodman, c’est de trouver l’équilibre parfait entre l’éclairage et la vidéo tout en maintenant le personnage principal et son histoire, en balayant sans cesse le public de long en large. Il y a beaucoup de choses qu’elle aime dans ces spectacles, en particulier le caractère exceptionnel de l’environnement des représentations du Blue Man Group et son évolution permanente vers quelque chose de nouveau, stimulant et différent.
Sur le plan opérationnel, Hageman indique que la fiabilité de Robe a été un autre facteur important. A Las Vegas, en particulier, le spectacle tourne 7 jours par semaine, à raison de deux spectacles par jour et même trois durant des périodes de pointe qui s’étendent sur une ou deux semaines… il est donc absolument essentiel que le matériel soit solide comme un roc. Nous sommes en plus satisfaits du service de Robe en Amérique du Nord. Même si on n’a pas besoin de beaucoup de « maintenance » en tant que telle, mais « quand je dois les joindre, même si c’est en dehors des heures de bureaux… la réponse est à peu près immédiate. »
Le Bal en Blanc est le plus ancien festival de musique électronique du Canada et l’un des tous premiers festivals de Musique de Dance électronique (EDM) au monde. Sa 22e édition proposait une attraction exclusive de 45Degrees, la filiale du Cirque du Soleil dédiée aux événements et aux projets spéciaux. Les cinq représentations du Cirque dans un décor de Sultan+Shephard étaient éclairées par un ensemble de projecteurs Clay Paky fournis par 4U2C.
Bal en Blanc était produit par Produkt avec One Drop comme partenaire officiel. One Drop est une Fondation à but non lucratif basée à Montréal, créée par Guy Laliberté, le fondateur du Cirque du Soleil, dont la mission est de fournir l’eau potable à des communautés dans le monde entier. C’est pour illustrer cette collaboration et donner une idée de ce qui va venir avec ce partenariat de Bal en Blanc qui se poursuivra en 2017 que 45Degrees a mis en scène son « One Drop Moment « .
« Le défi était de créer un moment de Cirque unique au sein d’un grand spectacle de musique électronique avec un Video Jockey en direct et la saisie vidéo des artistes », indique Karl Gaudreau de 4U2C, qui a travaillé pour l’attraction comme concepteur d’éclairage.
« Nous avons fait une conception spéciale avec six spots Scenius et huit Mythos Clay Paky sur une estrade de 5 m x 5 m au milieu de l’espace. La piste de danse était couverte par 90 Sharpy ». C’était la première fois que 4U2C déployait les nouveaux projecteurs Scenius. « Avec le Scenius, nous avons enfin trouvé la meilleure lumière ! » Déclare Gaudreau. « Le mélange de couleurs et l’optique sont parfaits. C’est le meilleur projecteur pour le rock’n roll et le théâtre ».
Frank Helpin de 45Degrees a dirigé « One Drop Moment« . Le directeur de la vidéo était Barry Russell et le Video Jockey Remi Dubois.
L’extérieur du stade et son architecture (primée) très particulière avec les colonnes métalliques
Repaire des Girondins de Bordeaux, le Matmut Atlantique accueillera cinq rencontres du championnat d’Europe de Football. C’est d’ailleurs grâce à cette compétition sportive que le projet a vu le jour. En Juillet 2011, la construction du stade est confiée au groupe Vinci associé au groupe Fayat et aux architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron, auteurs du stade olympique de Pékin et de l’Allianz Arena de Munich. Le Matmut Atlantique a récemment été élu « Architecture Sportive 2016 » par le site archdaily.com. Plus de 55 000 personnes, dont de nombreux architectes ont voté pour départager les 3000 projets qui étaient en compétition.
Vue partielle de la régie son de la sonorisation de confort.
Bose Professional s’est vu confier la partie équipement Audio du stade et des zones publiques, bien accompagné du partenaire local IEC Videlio. Bose est devenu le premier partenaire du Matmut Atlantique comme étant le « fournisseur officiel » du système sonore pour une durée de 3 ans. Le bureau d’études Atelier Audiovisuel, leader en conception de sonorisation dans les stades français, a été retenu comme consultant sur le projet et a fourni une assistance à la maitrise d’œuvre dans le choix des équipements de sonorisation.
Pour Dominique Fondacci, ancien président de la société SBA, «la signature de ce premier partenariat avec une marque connue et reconnue internationalement nous permet d’inscrire le Nouveau Stade de Bordeaux dans une dynamique d’excellence».
L’étude
Le Bureau d’Etudes Bose Professional dispose d’outils spécifiques permettant d’assurer la qualité de la diffusion et la couverture en champ direct et réverbéré. C’est avec le logiciel propriétaire Bose Modeler® que les équipes support Bose ont travaillé et proposé une solution optimale aux exploitants. Un projet de cette envergure nécessite une étude précise et respectueuse des demandes du cahier des charges.
Vue partielle des clusters d’une tribune. On distingue dans le virage, un cluster « virage » de deux LT9702WR.
C’est pourquoi, plusieurs facteurs ont dû être pris en compte. Tout d’abord, les architectes souhaitaient que les enceintes soient positionnées en milieu de gradin et non pas en bord en toiture, comme on a l’habitude de le voir généralement dans les stades. Résultat, l’ouverture verticale était extrêmement importante (environ 120°) et il fallait prévoir davantage de points de diffusion pour couvrir la totalité des gradins.
Constitution d’un cluster « principal » (il y en a 24 en tout) avec deux LT9702WR, une LT3202WR et deux subs MB24WR en diffusion cardioïde.Les huit clusters « virage » mettent en œuvre deux LT9702WR (médium+aigu)Gros plan sur un cluster principal monté. Le sub du bas affleure. On distingue également les deux enceintes de sécurité derrière
Les équipes Bose ont donc opté pour un rapprochement des clusters afin de bien couvrir l’ensemble du stade. Les équipes support ont opté pour une diffusion cardioïde des basses fréquences dans le stade, et ce afin de créer un faisceau directif du grave pour éviter des réflexions indésirables à l’intérieur de la toiture. Le principe consiste à positionner deux caissons de basses l’un derrière l’autre (avec un espacement bien spécifique) et d’appliquer un retard temporel à l’un des modules de grave de façon à réduire l’onde arrière de plus de 10 dB. La vigilance dans le choix des enceintes a été extrême. Une approche Line Source est souvent favorisée sur ce type de projet, mais cette position imposée en milieu de toiture nécessite un grand nombre d’enceintes et génère donc des coûts élevés.
L’accroche d’un cluster principal sur la charpente métallique. On distingue bien les deux subs MB24WR, l’un sur l’autre, en diffusion cardioïde.Les huit clusters « virage » mettent en œuvre deux LT9702WR (médium+aigu), ici vues de dessus.Une des quatre baies de distribution situées aux quatre coins du stade. Elles contiennent chacune les switches réseau (Dante), un processeur ControlSpace ESP880 en Dante et cinq amplificateurs 8 canaux PowerMatch PM8500N (contrôlés en réseau). La liaison entre amplificateurs et clusters s’effectue en basse impédance.Un cluster principal pré-assemblé en cours de levagePanaray402
Grâce aux enceintes Panaray® LT installées, le Bureau d’Etudes Bose a pu maitriser et contrôler la directivité pour ainsi maximiser le champ direct en tout point des gradins et limiter les réflexions nuisibles. Des Panaray402 sont placées sous les gradins des tribunes Nord et Sud en rappel, à raison de huit par coté.
Enfin, et comme vous pouvez le constater sur la photo ci-contre, les enceintes ont été peintes avec un RAL spécifique (blanc nacré) pour se fondre dans l’architecture du stade.
Sous la toiture et sa charpente métallique, les chemins de câbles et la coursive technique
Le résultat
Après ces études, le partenaire Bose, IEC VIDELIO a installé plus de 150 Bose Panaray® et plus de 200 Bose FreeSpace® (DS16/40/100). L’ensemble est alimenté par l’électronique associée : Bose Controlspace® & PowerMatch® à travers d’un réseau Dante redondant (voir liste exhaustive plus bas).
Couverture en champ direct 1-4 kHz
Couverture totale, champ direct et champ réverbéré 1-4 kHz
Vue de l’enceinte du stade ou l’on distingue sous le toit les séries de clusters des tribunes.Mesure du STI, ici à 0,54, mais la moyenne en différents points est de 0,52.
Au final, l’indice de transmission de la parole (intelligibilité STI) a été relevé à 0.52 (à vide) en moyenne, se révélant être un très bon résultat aux vues des difficultés acoustiques causées par la grandeur de cette enceinte sportive et des matériaux utilisés.
La technologie de démonstration audio Auditioner® a permis d’écouter et évaluer précisément le son qui serait diffusé dans l’enceinte du stade avant même l’installation de l’équipement audio.
Etienne Berard
L’avis d’Etienne Bérard, Directeur de l’Atelier Audiovisuel, spécialiste électro-acoustique : « Le projet était compliqué, il y avait de vraies contraintes d’intégration et des attentes importantes (préconisation UEFA 2016). L’environnement acoustique était difficile même s’il avait été anticipé. La société Bose a su répondre à un cahier des charges exigeant, notamment au niveau de l’engagement sur les performances acoustiques. Le logiciel Modeler® et la technologie Auditioner® ont apporté des simulations qui se sont révélées très pertinentes en comparaison à la réalité. Bose est bien structuré au niveau des processus, de son bureau d’études, des équipes support. Au-delà des systèmes installés qui sont très performants, je retiens l’engagement de Bose, et la compétence technique qui a permis une mise en œuvre des matériels optimisée. »
dB Technologies, la filiale du groupe RCF qui partageait son grand stand lors de Prolight+ Sound, présente deux nouveaux systèmes Line Array, le système VIO et dans la série DVA, le K5, tous deux accompagnés de leur sub et/ou de leur renfort de grave. Nouveautés également présentées, les retours de scène coaxiaux en 12 et 15 » de la série LVX, LVX XM12 et LVX XM15. Rappelons que depuis quelques mois, dB Technologies est distribuée en France par MH Diffusion.
Le VIO L210. Sur le modèle semi-ouvert on distingue la pièce de mise en phase des woofers avec ses perforations dans le prolongement du guide HF.
Le système VIO est constitué des modules deux voies bass reflex amplifiés (et « processés ») VIO L210 en double 10 » et du sub en triple 18 » VIO S318, lui aussi embarquant l’amplification et le traitement de signal. Le L210 exploite la symétrie des deux transducteurs 10 pouces à moteur Néodyme montés en V par rapport à l’axe de diffusion, à savoir que ces derniers encadrent le moteur à compression à diaphragme 3 pouces en titane (gorge 1,4 pouces) chargé par un nouveau guide générant un front d’onde cylindrique.
vue arrière du VIO L210 avec son système de réglage des angles inter-boîtes. Remarquez la protection anti-pluie de la connectique.
Une pièce de mise en phase en aluminium placée devant les 10 » prolonge d’une part le guide d’aigu et d’autre part avec les 26 trous ménagés dans sa surface des deux cotés réduit les interférences entre les deux points d’émission basse fréquence. La directivité horizontale du système est de 100° et la réponse en fréquence (- 3 dB) s’étend de 62 Hz à 18 kHz. Le SPL max d’une boîte est de 135 dB. L’amplification fait appel à un module classe D de 1800 W crête (Digipro G3) précédé d’une alimentation auto-ranging (110 et 220 V). Le traitement de signal embarqué met en œuvre un DSP 56 bits, des conversions en 24 bits / 48 kHz et des filtres FIR, outre les classiques limiteurs crête multibande et limiteurs RMS. La fréquence de raccordement entre LF et HF est de 850 Hz (avec des pentes de 24 dB/octave), de sorte que la compression prend en charge la majeure partie du spectre vocal.
Le sub VIO S318 est tri-amplifié avec un module de puissance de 1800 W crête pour chacun des trois HP de 18 » à bobine 4 ». Il s’agit d’une charge bass reflex semi-pavillonnaire comme le dévoile la photo jointe.
le sub VIO S318 et ses trois 18 »
Ce sub peut délivrer un SPL max de 143 dB et descend à 35 Hz. Le traitement de signal avec un preset cardioïde (un sub à l’envers) exploite le même DSP que le module large bande et tous deux d’ailleurs peuvent se contrôler par le réseau propriétaire RCF RDNet. Mais des encodeurs et commutateurs en face arrière permettent de les configurer sans faire appel à un PC avec le logiciel de contrôle.
En tête de la ligne de DVA K5, le sub KS10 en 18 ».
Le DVA K5, dernier né de la série DVA, est un système Line array trois voies amplifié compact qui dispose d’un module de renfort de grave (en accroche) KS10 (1 x 18 » à bobine 4 ») et d’un sub (au sol) KS20 (2 x 18 » de même facture) pour le compléter dans les basses fréquences.
Le K5 intègre deux compressions 1 » (bobine 1,4 ») montées sur guide, un médium 6,5 » au néodyme sur pavillon avec pièce de phase et un 8 » pour le bas du spectre. Son ébénisterie hybride en polypropylène avec renforts lui confère un poids de seulement 14 kg malgré l’amplification embarquée.
Un module line array trois voies amplifié DVA K5 ouvert. Moins de 15 kg sur la balance grâce à son ébénisterie en polypropylène.
La plateforme de traitement de signal est identique à celle du VIO, hormis pour les filtres FIR, avec des raccordements (pente 24 dB/octave) à 340 Hz (LF, MF) et 1800 Hz (MF, HF). Un module K5 peut délivrer un niveau max de 129 dB SPL avec une réponse en fréquence allant de 70 Hz à 19 kHz.
le retour de scène coaxial LVX XM12, grille de façade ôtée. Son pavillon a un double rôle et permet même une rigidification de l’enceinte.
Enfin, dB Technologies introduit deux retours de scène 2 voies coaxiaux compacts en 12 et 15 pouces dans la série LVX, les XM 12 et XM 15 capables respectivement de délivrer 127 et 128 dB SPL avec leur amplification classe D de 600 W RMS (Digipro G3). La nouveauté réside dans le pavillon monté sur le transducteur coaxial qui garantit la couverture de 90° x 70° (H x V) mais fait également office de pièce de mise en phase pour le woofer aux fréquences proches du raccordement entre les deux voies. Les presets système se choisissent par un rotacteur à huit positions et le DSP embarqué contrôle les protections par limiteurs crête et RMS ainsi qu’en thermique. Avec leur solide ébénisterie en multipli, les XM 12 et 15 ne pèsent que respectivement 20 et 22 kg.