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APG à la conquête des plateaux

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Présent sur presque tous les plateaux TV en France, en Europe et même sur la CCTV en Chine, APG était aussi sur l’Eurovision 2014 cette année au Danemark.
Distribuée en Scandinavie depuis moins d’un an par la société PSS (Professional Sound System) basée au Danemark, APG a pris la place d’honneur sur l’espace presse.

APG Eurovision 2014

Toute la retransmission du concours était sonorisée en systèmes APG, depuis la salle de presse avec une diffusion répartie de plus de 20 DX5 jusqu’à la salle de conférence de presse avec un système de façade SMX15, des subs TB218S et  des DX8, et la salle de show case pour l’accueil des musiciens avec une façade en DX15 et subs TB118S et des retours DX12.

APG QFS30 DX8
APG QFS30 DX8

A Radio France, c’est un parc de 30 enceintes DX8 qui équipe le studio 105 de la Maison de la Radio à Paris pour la sonorisation en WFS. Cette technique de sonorisation par synthèse de front d’onde est celle de la société Sonic Emotion dans le cadre du projet de recherche EdiSon3D financé par l’ANR.

Le modèle DX8 a été retenu pour ses performances acoustiques, notamment la régularité des réponses en fréquence et en phase.

Ces spécificités sont liées à la technologie coaxiale et à l’optimisation du bafflage de la série DX qui permet de réduire les phénomènes de diffraction, avantage majeur pour les applications en WFS.

L’équipe Radio France annonce également une mise en œuvre de ce système sur le festival de Radio France à Montpellier.

 

 

Câble hybride guitares et instruments de Sommer Cable

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Sommer Cable TRICONE 241PLe nouveau câble Tricone 241P permet  la réalisation de systèmes de liaison instruments à quatre câbles dédiés et convient à d’autres configurations avec ses autres lignes embarquées.

D’un diamètre extérieur de 21,8 mm qui n’entrave pas trop sa souplesse, le câble SC-TRICONE 241P est particulièrement adapté aux liaisons entre musicien, amplificateur, système d’effets et équipements midi.

Le câble est composé de quatre lignes pour instruments (4 x 0,22 mm²), lignes haut de gamme avec double blindage, idéales pour les liaisons Effet Send-Return vers l’amplificateur ou Effet Send-Return entre l’amplificateur de scène et l’amplificateur de sortie.

Il est complété par deux paires symétriques (2 x 2 x 0,14 mm²), disponibles au choix pour la transmission des signaux midi, des signaux Effet Send-Return ou pour la commutation d’amplificateurs.

Le SC-TRICONE 241P dispose en plus d’une ligne 4 paires réseau CAT5.e (4 x 2 x 0,14 mm²) appropriée aux connecteurs RJ45, pour la gestion des appareils d’asservissement. Pour finir, un cordon secteur avec une section réelle de 3 x 0,75 mm² pourra servir à l’alimentation des pupitres d’effets, par exemple.

Sommer Cable Tricone jackAvec sa bague de marquage transparente, le connecteur correspondant jack 6,3 mm HI-J63M est son complément idéal : il permet de marquer chaque ligne séparément.

Ce câble est également disponible en version cordon équipé, pour le prêt à l’emploi.

 

MA2030 et PA2030, deux nouvelles adjonctions à la gamme CIS Yamaha

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La gamme CIS (Commercial Installation Solutions) de Yamaha accueille deux nouveaux produits, le MA2030, mélangeur-amplificateur numérique et le PA2030, amplificateur classe D d’installation. Conçus pour opérer en tandem, ces deux appareils faible coût conviennent aux installations petites ou moyennes, magasins, bars, salles de réunion,…

Yamaha PA2030 front

Le MA2030 qui intègre la partie amplification du PA2030, incorpore également un mélangeur et la partie traitement de signal DSP pour réaliser un éliminateur de Larsen, un autoleveller (contrôle de niveau automatique) ainsi qu’un ducker. Il offre deux entrées micro, une sur combo XLR – jack 6,35 et l’autre sur connecteur Euroblock, ainsi que trois entrées stéréo (2 en RCA et une en jack 3,5 mm).

Les deux modèles en rack 1U demi-format exploite deux canaux d’amplification classe D de 30 W sous 4 ohms, comme l’évoque leur référence, ou 60 W en mode pont  (2 canaux) pour alimenter des lignes 70 / 100 V. Ils sont évidemment parfaitement adaptés aux enceintes de la série CIS de Yamaha. La convection s’effectue sans ventilation, pour une consommation et un bruit minimum.

Yamaha MA et PA 2030

Les deux unités peuvent être montées côte à côte avec le rack de montage RKH1, et un contrôleur optionnel (en liaison CAT5e) DCP1V4S permet une gestion déportée du système.

Les MA et PA 2030 seront disponibles commercialement à la fin du mois de mai, lors du PALM 2014 à Beijing (du 26 au 29 mai).

 

 

 

Les capteurs DPA en salle de presse de l’Eurovision 2014

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DPA SC 4098 EurovisionAlors que l’Europe toute entière a pu apprécier l’écart entre la France et ses 2 points et l’Autriche qui en a récolté 290, le Danemark a tiré son épingle du jeu grâce à DPA dont les micros super-cardioïdes miniature de podium d:screet ont été choisis pour la salle de presse de la grande messe annuelle. Et ils se sont classés 9e ! 

Bent Iversen, responsable grand comptes de DPA Soundco, un prestataire audio majeur scandinave qui, malgré son nom, n’est en rien une filiale du fabricant de micros portant le même nom. Il a été aussi l’ingénieur du son attitré de la salle de presse.

“Il est certain que cette nouvelle gamme de microphones de podium convient parfaitement à l’usage et plus encore à l’acoustique des lieux” explique Bent.  “Suite à la préconisation de Best Broadcast Hire (BBH), nous avons installé 20 micros d:screet. Leur placement sur la table s’est fait via des stands K&M. La plupart des personnes interviewées sont des musiciens ou des artistes qui ont tendance à parler assez fort ; il nous fallait donc des capteurs capables d’encaisser d’importants écarts de dynamique mais aussi la pression acoustique régnant dans une salle de presse. Il fallait aussi que les micros puissent repiquer sans problème des parties chantées toujours possibles lors des conférences de presse de l’Eurovision”.

L’effet de proximité du d:screet SC4098 en fonction de la distance avec la source.
L’effet de proximité du d:screet SC4098 en fonction de la distance avec la source.
La réponse en fréquence du d:screet SC4098 mesurée à 20 cm en fonction de l’angle d’incidence du son.
La réponse en fréquence du d:screet SC4098 mesurée à 20 cm en fonction de l’angle d’incidence du son.


Le diagramme polaire normalisée du d:screet SC4098 avec sa bonne réjection à 8 et 16 kHz.
Le diagramme polaire normalisé du d:screet SC4098 avec sa bonne réjection à 8 et 16 kHz.

Christian Poulsen, le directeur de DPA ajoute : “En tant que constructeur danois, nous sommes particulièrement fiers que nos nouveaux microphones de podium prennent part à cette édition du concours de l’Eurovision se tenant dans notre capitale Copenhague.

Bien entendu nous aurions été comblés de voir les artistes employer sur scène aussi nos capteurs de chant d:facto ou nos micros tour de tête d:fine mais malheureusement cela n’a pas été possible à cause de partenariats préexistants. Nous pouvons malgré tout garantir que la qualité DPA a été bien défendue par le rendu sonore émanant de la salle de presse ”.

Le d:screet SC4098 existe en trois modèles de taille de flexible, 15, 30 et 45 cm (respectivement SC4098-BX15, BX30 et BX45.) Le capteur à condensateur pré-polarisé (électret) nécessite d’être alimenté en 48 V.

DPA SC4098
DPA SC4098

Caractéristiques :

  • Type : gradient de pression supercardioïde à électret
  • Réponse en fréquence +/- 2 dB à 20 cm: 100Hz – 15 kHz ( avec 3 dB de boost champ diffus et filtre passe-bas 2e ordre, – 3 dB à 80 Hz)
  • Sensibilité : 16 mV / Pa (- 36 dBV ref.1V/Pa)
  • Bruit équivalent : 23 dB(A) typique (ref. 20 mPa) soit S/B : 71 dB(A)
  • SPL max (crête) : 136 dB
  • Impédance de sortie : 100 ohms (charge min recommandée 2 kΩ), symétrie active
  • Connecteur : XLR-M
  • Alimentation Fantôme : 48 V +/-4 V, consommation 3,5 mA
  • Masse : 75 g (BX15), 80 g (BX30) et 88 g (BX45)

 

 

 

 

GLP Impression X4 L, Wash/Beam en gestion de couleur point par point

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C’est au sein d’un stand immense que nous avons pu voir le nouveau prototype X4L de la série « Impression X » de GLP, fabricant allemand qui fut un des premiers à développer des projecteurs à leds .

Impression X4 XL et son zoom 7-50°
Impression X4 XL et son zoom 7-50°

Les têtes motorisées de la gamme Impression sont des Wash à led déclinées jusqu’à présent en 4 modèles suivant leur taille, de la petite X2 à la grande X4 XL avec ses 55 leds Ostar RGBW 15 W Osram. Toutes ont en commun un socle minuscule, des connecteurs et menus aux standards de tournée, une vraie qualité de fabrication et une puissance plus qu’honorable.

La plus grande, la X4 XL, à la fois Wash et Beam (faisceau à bord net) propose un zoom de très grande amplitude 7° à 50°, un système de refroidissement silencieux, des moteurs pas à pas hybrides triphasés rapides et se contrôle avec un maximum de 35 canaux.

La nouvelle X4 L
La nouvelle X4 L ajoute la gestion point par point des couleurs et bientôt la rotation de la lentille de sortie

Avec cette nouvelle année, GLP propose sur sa toute dernière lyre, la X4L, un nouveau software pour piloter ses 37 leds RGBW Ostar point par point en couleurs, le reste de la gamme utilisant des macros pour générer des formes diverses, des lettres ou des symboles sur leurs ensembles de leds.

Bien sûr une telle gestion matricielle demande une évolution du contrôle ; l’ArtNet sera donc lui aussi de la partie.

La future X4L, au zoom percutant de 7 à 50° devrait en plus posséder un système de rotation de son système optique pour une sortie normalement cet été.

 

Focusrite présente la Saffire Pro26

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Focusrite Saffire Pro26

Dernière née des interfaces audio Firewire/Thunderbolt de la gamme Saffire, la Saffire PRO 26 offre une résolution 24-bits / 96kHz, 18 entrées/ et 8 sorties, et utilise quatre préamplis micro Focusrite. La Saffire PRO 26 présente le meilleur rapport qualité/prix de sa catégorie, dédiée à l’enregistrement studio et aux musiciens, avec une flexibilité maximale.

Les quatre préamplis de haute qualité, épaulés par la dernière évolution du Saffire Mix Control et la technologie d’interfaçage Firewire (compatible Thunderbolt *), se combinent pour offrir une intégration transparente et une grande flexibilité de routage.

Focusrite-Saffire Pro26

Ces préamplis Focusrite présentent un très faible niveau de bruit et de distorsion avec beaucoup de réserve dynamique, tandis que la conversion numérique de précision et la technologie JetPLL (qui diminue le jitter du aux transmissions numériques) assurent une qualité audio professionnelle.

Les entrées 1 et 2 disposent de prises XLR au niveau micro à l’arrière et de connecteurs jack TRS sur le panneau avant au niveau instrument ou ligne. Elles sont pourvues également d’un pad à -10 dB. Les entrées 3 et 4 se situent à l’arrière et sont au format combo XLR (micro)/TRS (ligne).

Focusrite-SaffirePro26-rear

Il y a 2 entrées ligne TRS supplémentaires sur le panneau arrière, soit un total de 6 entrées analogiques, que les vu-mètres 5 segments LED permettent de contrôler. Ajoutons à cela deux sorties casque, 6 sorties ligne sur prises jack TRS et S/PDIF coaxial ainsi qu’une sortie « monitor » à volume réglable en façade et mute, et on a une vue complète des possibilités d’interconnexion.

Vidéo de présentation

L’application Saffire Mix Control, logiciel de routage DSP à faible latence 26X8 fourni avec la Saffire PRO 26, constitue un nouveau standard pour le contrôle de votre interface Saffire. Cette dernière propose un routing flexible de sortie pour les différents mixes de vos casques, le monitoring, les effets en temps réel.

La Saffire Pro26 est livrée avec un bundle logiciel comprenant : Ableton Live Lite, Midnight plugin suite (Midnight EQ et Compressor), Scarlett plugin suite (Scarlett EQ, Compressor, Gate et Reverb), Novation Bass Station et 1Go de boucles Loopmasters libres de droits.

* Thunderbolt (technologie Intel) existe aujourd’hui sur un relativement faible nombre d’ordinateurs personnels (sur les gros Mac) contrairement à Firewire.
Les deux protocoles sont pris en charge sur la Saffire Pro26, il suffit d’utiliser un adaptateur (bon marché mais non inclus) Firewire/Thunderbolt.

 

La nouvelle console STUDER VISTA X

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Evénement et avancée technologique majeurs dans l’audio-professionnel, STUDER présente la nouvelle console Vista X et le core Infinty serie permettant plus de 800 voies de traitement, 5000 entrées/sorties et une redondance totale.
La folle course à la puissance et à la simplification est lancée dans l’audio pro avec le retour au bon vieux processeur PC, le CPU, dont la puissance brute, le cadencement, la mémoire cache embarquée et surtout le nombre de cœurs ne cesse de croître.

Studer VistaX blue

Le grand perdant est le DSP dont toutes les consoles actuelles, les multi-effets et les stations de travail audio sont pourtant gavés. Mais que reproche-t-on au juste à ce pauvre DSP. D’abord il ne parle que sa langue, ce qui oblige à développer spécifiquement pour lui, grevant d’autant les coûts et surtout il ne sait pas tout faire, ce qui, dans le cas des consoles, contraint les constructeurs à employer d’autres processeurs et d’autres langages pour bâtir la partie mélangeur, bref, deux mondes bien distincts plus ou moins bien imbriqués.

Le salut nous vient donc du CPU, la pièce maîtresse de nos PC, et depuis dix bonnes années aussi de nos Mac qui quitte la simple gestion des commandes, des mémoires ou de l’affichage pour fièrement prendre en charge l’audio et même les effets, la fin du TDM et l’avènement du Real Time.
Cela signifie enfin que les sociétés adoptant ce type d’architecture pourront rapidement passer des accords avec les développeurs de plug-in afin d’utiliser les nombreuses bibliothèques temps réel existantes et permettre leur parfaite intégration dans le mélangeur. Les racks de périphériques vont définitivement prendre leur retraite.

Très présente dans le domaine de l’audio numérique avec la gamme de consoles broadcast Vista de laquelle a été tirée une déclinaison Sound Reinforcement ou SR, Studer quitte donc les DSP SHARK (Super Harward ARChitecture) d’AD et s’élance la première dans le monde du CPU avec son Core Infinity basé sur des DSP-CPU, architecture unique dans l’audio professionnel et particulièrement puissante, un seul circuit DSP permettant de gérer plus de 400 voies !

Utiliser des CPU type PC pour du processing audio garantit une puissance de traitement importante, une évolution rapide des capacités dans le futur proche et un hardware largement utilisé et testé. 

Le nouveau Core Infinity intègre alimentation et ventilation redondées et peut être doublé pour une redondance totale et un temps de bascule instantané. Il est relié aux nouveaux racks d’interfaces entrées/sorties STUDER D23m par fibres optiques avec le standard STUDER A-Link, gérant jusqu’à 384 canaux par rack D23m. Chaque Core Infinity dispose de 12 ports fibre A-Link, ce qui lui donne une flexibilité et une puissance hors norme.

Studer VistaX Core800

Cette flexibilité est encore augmentée par la modularité du rack D23m qui propose 12 slots pouvant accueillir différents types de modules d’entrées ou sorties analogiques ou numériques.

Le D23m vue côté connectique
Le D23m vue côté connectique

Le D23m peut enfin être interfacé avec le MeddiorNet de Riedel pour des configurations impliquant par exemple plusieurs systèmes Infinity.

La surface de la nouvelle Vista X est très proche de la Vista 9 mais intègre en standard une technologie Quad-Star, quatre CPU fonctionnant en redondance totale avec en plus redondance des switchs Ethernet, des ventilateurs et des interfaces de communication, un niveau de sécurité que l’on est habitué à trouver dans l’aéronautique mais unique dans l’audio professionnel, et qui devrait séduire les productions et les diffuseurs les plus exigeants.

Deux Vista X peuvent fonctionner simultanément sur un même projet afin de faire face aux projets les plus contraignants en termes de format ou de langues. L’affichage très performant des niveaux se double d’une mémoire des formes d’ondes des 50 dernières secondes d’audio, facilitant la recherche de tout bruit parasite ou d’interruption de signal.

Une automation appelée VistaMix gère automatiquement le gain lors de talks télé mettant en avant le micro actif et réduisant le gain des autres capteurs en plateau.
Le Virtual Surround Panning facilite le traitement et le mixage de programmes allant jusqu’au 7.1 STUDER propose en plus un choix dans les couleurs sur le bandeau d’appui et le meuble intégrant la console. Ne reste désormais à Studer qu’à décliner cette nouvelle architecture vers le spectacle vivant avec des surfaces de taille réduite.

Nombre de mixeurs hexagonaux ne devraient pas rester insensibles au charme, à la puissance inédite et à l’intégration potentielle de ressources d’effets quasi infinie de cette belle suissesse.

 

EVI Audio France importe Lewitt et Neutral Audio

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Suite à une rencontre à Prolight+Sound avec le fabricant de micros autrichien Lewitt, l’équipe d’EVI Audio France a repris la distribution, vacante depuis la fin 2013, de cette marque de micros montante à l’excellent rapport qualité/prix (voir SLU). C’est officiel depuis début Mai.

Dans le même temps EVI a complété ses “emplettes” avec l’importation des produits espagnols de Neutral audio qui propose des “nettoyeurs de son”, selon la mystérieuse technologie DREI (Dynamic Reduction of Electronic Interactions).

Logo LewittLewitt est une marque relativement récente de microphones (studio et Live) de qualité, déjà plébiscitée par bon nombre d’artistes et d’ingés son, non sans raison, et créée par un ingénieur autrichien issu du sérail. Promue par la jeune société de distribution SoundCo sur notre territoire depuis 2012, la marque s’est retrouvée fin 2013 sans distributeur suite à la défection de SoundCo qui n’a pas réussi à prendre son envol.

EVI Audio distribue également (et principalement) Electro Voice qui propose aussi un catalogue de microphones mais sans concurrence directe avec l’offre Lewitt, ce qui permet dorénavant à EVI audio France d’offrir une palette de micros pour tous les genres et toutes les utilisations.

Concernant Neutral, nous connaissons moins et, pour tout dire, la technologie nous semble un peu “ésotérique” comme on pourrait l’évoquer en HiFi. La marque espagnole, qui trouve de fervents partisans auprès d’ingés son et de groupes ou interprètes réputés (en vrac : Alan Parsons, Léonard Cohen, Cold Play, Rihanna, Jamiroquai, Julio Iglesias, …), opère sur le marché de la HiFi et maintenant dans le domaine Pro avec ses racks D.R.E.I. Pro et D.R.E.I. Micro (demi-format) censés éliminer les produits d’intermodulation dans la chaîne de transmission audio.

Neutral DREINeutral DREI

Le fabricant reste très sybillin quant à la technologie des modules D.R.E.I. mais montre des oscillogrammes qui trahissent une simple élimination des harmoniques de rang supérieur (comme le fait succinctement un filtre passe-bas ou coupe-haut).

La technologie est entièrement analogique et ne retire rien à l’intégrité du signal selon le fabricant, mais retirer les harmoniques constitutifs d’un son (et dégrader leur phase relative), n’est-ce pas amputer ou déformer le signal ?

Nous voulons bien croire que cela aide certains systèmes (ampli plus dif) à mieux restituer le contenu en inhibant les artefacts produits par intermodulation, mais pour nous cela n’apporte rien (au contraire) à un système bien né. Maintenant, en tant que journaliste (technique), gardons une certaine « Neutral »ité et conseillons d’écouter le produit intercalé dans une chaîne de transmission pour que vous puissiez vous forger une opinion.

 

M à Bercy, prise de son, diffusion, mixage live et studio, détaillés par Charles de Schutter (FOH)

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Charles de Schutter

Vous aimez la prise de son, le mixage concert et album, la scène, le son, le public, les micros, les consoles, les pantalons qui vibrent, les guitares qui tordent, les toms qui tomtomment, et comme nous vous êtes fan de Matthieu Chedid ?
Prenez donc une petite demi-heure et savourez ce très bon documentaire sur Charles de Schutter, ingé son de M et belge à la fois comme il le dit lui même, un entretien passionnant réalisé par Aurelien Pichod, responsable du Marketing chez Avid.

 

 

Le Lyon Meyer Sound à l’épreuve des électro !!

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L’édition 2014 du festival de musiques électroniques allemand Mayday, qui vient de se tenir à Dortmund, a choisi le Lyon de Meyer Sound épaulé par le sub 1100-LFC pour le plaisir de 21000 participants.
Avec des DJ stars comme Fedde Le Grand, Sven Vath, Paul Van Dyk ou Sander van Doorn, l’édition 2014 du festival Mayday, une institution allemande depuis près de 20 ans, a fait le plein et bénéficié de la puissance et de la capacité dynamique du nouveau système Lyon, déployé dans l’Arena, la salle principale du complexe Westfalenhallen de Dortmund.

Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).
Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).

“Le son était propre, clair, brillant et n’a jamais manqué de souffle” précise Bernd Görgen le co-directeur de Shoko Pro, un prestataire de Wiesbaden en charge pour la troisième année de suite d’animer techniquement le festival côté son, éclairage, vidéo et machineries. “Nous avons recueilli des avis très favorables par l’organisateur durant la balance et le déroulement de la prestation tout au long de la nuit nous a confortés dans notre choix d’utiliser le Lyon.”

Le système principal était constitué de lignes de huit Lyon placées aux quatre coins de la salle, renforcé par deux sides de 6 Mica sur les côtés de la piste de danse. Le bas du spectre était porté par un array de 24 subs 1100 LFC stackés par deux face à la scène. Enfin deux lignes de 10 M’elodie assuraient la couverture de l’avant salle, 5 Mica celle des tout premiers rangs et 12 UPA-1P s’occupaient de déboucher les dernières zones d’ombre latérales.

Les retours des DJ ont été confiés à 4 enceintes JM-1P, et le bas du spectre à pas moins de quatre 600 HP !! Le drive de l’ensemble a été pris en charge par un Galileo 616 AES, six Galileo Callisto 616 et deux Galileo 616.

Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).
Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).

Le système Lyon a été spécifié pour le Mayday par le responsable audio de Shoko Pro, Jörg Rapp, après que ce dernier ait utilisé et apprécié son grand frère Leo, la boîte la plus puissante de la famille LEO. Le système a été conçu avec Shoko Pro, calé et exploité sur site grâce à la collaboration Dirk Maron et Dennis Siebert.

“Nous avons eu le plaisir de disposer d’une équipe qui a pu exploiter au mieux le potentiel de ce système” précise Wulf Issinger, co-directeur de Shoko Pro.
“Avec la puissance du Lyon et sa couverture optimale, sans parler de la pression sans fin que délivrent les 1100-LFC, le système dans son ensemble a offert au public une expérience sonore inédite et ce, qu’il lèche les crash ou qu’il soit tout à l’arrière de la piste de danse.”

Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).
Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).

Site du prestataire : http://www.schokopro.com/

 

DiGiCo ne manque pas de Feeling

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The Feeling

The Feeling est un groupe de pop anglais qui produit l’essentiel de sa musique et prête donc une grande attention aux outils nécessaires pour y parvenir. Il en va de même pour ses ingés son face et retours, respectivement Jonathan Lewis et Sean Busby-Little, séduits par le rendu de DiGiCo et par la petite taille de la SD9 adaptée à la tournée du groupe.

“Comme je travaille seul aux retours, j’avais besoin d’une petite table aussi petite que bonne d’un point de vue audio, mais en plus d’un produit facile à mettre en œuvre et à démonter chaque jour” précise Sean.

De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.
De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.

“Ma priorité est aussi la qualité du son” ajoute Jonathan, “et je savais qu’avec la SD9 je l’aurais. Cette table sonne d’un bout à l’autre, les préamplis sont transparents et les égaliseurs cartonnent, ce qui permet d’être créatif et pas simplement de corriger le son.”

“La SD9 a deux banques de 12 faders, ce qui donne un accès rapide à toute source” continue Sean. “J’avais aussi besoin d’une console avec deux bus PFL car je mixe à la fois pour des ears via des liaisons Sennheiser G2 mais aussi pour des wedges. J’adore la façon très simple avec laquelle je peux router des voies et des sorties là où c’est nécessaire ; les consoles DiGiCo sont polyvalentes et appréciées aussi pour leur rendu. On branche un micro et ça sonne d’entrée de jeu. Les égaliseurs enfin permettent de tailler même profondément, le rendu reste bon avec du corps et une patate bien live.”

L’autre priorité de Jonathan est la manière avec laquelle la console permet un travail créatif. “J’ai le sentiment que mixer revient à associer technique et créativité. La SD9 facilite le placement de n’importe quelle voie là où elle est la plus utile, ce qui se révèle un plaisir et facilite la recherche artistique. Les deux banques de faders marchent très bien en façade. J’en affecte une à mes entrées et la seconde à mes DCA, aux départs d’effets et aux matrices. Naviguer dans cet environnement me donne à tout moment un parfait contrôle du son du groupe. Enfin sa petite taille ramenée au nombre de voies disponibles est un paramètre important dans le choix final puisqu’il y a peu de place dans la remorque. Le Tour manager est ravi !”

Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et certains jours deux autres pour les sides alors que Jonathan à la face reçoit 34 lignes plus un prémix stéréo des guitares.

“J’ai aussi programmé une matrice de 8 sorties à partir du gauche droite afin d’être prêt à faire face à tout problème de distribution en fonction des salles que l’on peut rencontrer durant la tournée.”

La DiGiCo SD9 aux retours.
Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et, certains jours, deux autres pour les side.

“Les consoles DiGiCo ressemblent dans le trajet du signal à une analogique” dit Sean. “Les commandes rotatives sont précises et rapides. Les Macros font qu’à l’aide d’un seul bouton on agit sur un nombre important de paramètres. Enfin la possibilité de copier et coller signifie qu’on peut verser une somme de réglages d’une tranche à une autre bien plus rapidement qu’avec d’autres consoles numériques.”

“Les huit entrées et sorties prévues à même la consoles sont pratiques pour ajouter un signal à la volée sans passer par le stage. Les circuits PFL/AFL peuvent être routés à la fois vers le bus des wedges ou vers celui des ears, ce qui évite d’écouter par exemple le mix des ears au travers du wedge de la régie. Tout est possible. Il est aussi très facile de grouper deux canaux en une voie stéréo, ce qui facilite la gestion et la visualisation de ces derniers.”

“Le groupe n’est pas intervenu dans le choix des consoles” précise Jonathan. “Mais étant très porté sur la production et la technique, certains de ses membres ont salué la qualité du son,. Je pense en particulier au guitariste qui abandonne fréquemment le plateau durant la balance pour venir écouter le son en salle. Il a souvent pointé la clarté du son, sans doute le fruit de préamplis de qualité !”

 

 

Contest irLED64 -18x12Ssix, 6 couleurs de leds

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ContestCe PAR led est l’un des rares à utiliser des multipuces 6 couleurs : RGBW + ambre + UV, autrement dit la promesse d’une gamme riche en couleurs pastel et saturées, de beaux jaunes et orangés, avec en plus un effet lumière noire embarqué.

Son prix : 332  HT et lorsqu’on allume à full ses 18 leds 12W, on obtient un faisceau homogène d’un blanc froid sans dominante, qui pique les yeux, alors nous avons décidé de le soumettre à nos tortures habituelles.

Dans cette gamme de prix, on ne peut pas espérer des leds de compétition, triées respectant un binning précis, ni en couleur, ni en flux, ni en tension, on ne peut pas attendre un système de refroidissement sophistiqué assurant un flux constant, tous ces paramètre qui distinguent les projecteurs professionnels des produits semi-pro, assurant ou pas, l’homogénéité d’un parc de projecteurs de même référence.

Mais le PAR low cost, on le sait, apporte souvent une solution à des professionnels en recherche de solutions économiques pour des opérations ponctuelles. Et ce nouveau chip six couleurs nous donne l’occasion de répondre à une curiosité, alors que nous avons l’habitude de tester les stars du marché. Contest est une marque low cost, certes, mais qui de mémoire,  a toujours proposé des produits très corrects.

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À l’extérieur

La double lyre très pratique dans de nombreuses occasions !
La double lyre très pratique dans de nombreuses occasions !

Les 18 leds logent dans une carcasse de Par 64 court, proposée en version noire ou chromée, montée sur une double lyre assez haute avec un ergot de blocage. Le projecteur pesant 5,4 kg  il ne faut pas hésiter à bien serrer la molette.

A l’arrière on trouve deux CEE 22, une mâle et une femelle, pour l’alimentation électrique du projecteur et le renvoi vers d’autres appareils à hauteur de 700 W au total.

Le signal de commande DMX utilise deux prises XLR3 bien pratiques quand on dispose d’un petit contrôleur mais jamais bien appréciées des pros d’autant que l’XLR 5 broches est dans la Norme DMX-512. Un afficheur et quatre boutons permettent de naviguer dans le menu. 6 modes sont prévus pour le pilotage. Le premier permet de contrôler le projeteur en DMX, en utilisant de 2 à 9 canaux.

La connectique et le menu
La connectique et le menu

On peut aussi choisir un des deux modes de contrôle manuel “ Couleurs statiques & Programmes“ qui permet de choisir, en plus du canal strob et du contrôle de la vitesse, une des 30 couleurs ou 14 macros proposées, ou encore “Dimmers RVBWAU“, pour régler indépendamment l’intensité de chacune des 6 couleurs et la vitesse du paramètre Strob.

On a ensuite trois modes de fonctionnement autonome : “automatique“, “sonore“ et “esclave“. Une petite télécommande infrarouge, livrée avec l’appareil, permet de régler l’état lumineux du Par Led sans passer par le menu ou un contrôleur DMX.

C’est un plus vraiment utile, qui permet de commander, modifier ou corriger rapidement et sans contrainte physique, une ambiance lumière.

Ce qu’il a à l’intérieur…

La plaque supportant les dix huit leds 12 W
La plaque supportant les dix huit leds 12 W

Derrière les deux plaques circulaires percée de dix huit orifices permettant d’accueillir et maintenir les 18 collimateurs, on trouve les dix huit leds réparties sur leur circuit.

Le capot arrière se démonte via une vis cruciforme. Il abrite l’unique carte électronique et l’alimentation du projecteur ainsi que le ventilateur de refroidissement qui ne se met en route qu’en cas d’utilisation intensive des leds, comme par exemple toutes les couleurs à “full“ durant plus de cinq minutes.

La position de la carte électronique permet à la fois, une meilleure résistance aux contraintes de températures et un accès très simple en cas de maintenance.

Se voit à l’extérieur.

Le test de derating a été, comme d’habitude,  effectué dans les pires conditions, c’est à dire avec les 6 couleurs à 100%. Comme prévu, le système de refroidissement fonctionne parfaitement, il se déclenche quelques minutes après le début de l’allumage.

Le test de derating montre deux étapes majeures dans l'évolution du flux lumineux.
Le test de derating montre deux étapes majeures dans l’évolution du flux lumineux.

Puis nous observons deux paliers, un à -12% de 10 à 18 mn, le second à -30%. Ce résultat est loin d’être mauvais puisque sur une période de 15 minutes, on conserve 87% de la puissance.

Et comme on n’achète pas un PAR 6 couleurs pour ne faire que du blanc à full, nous avons sollicité ce PAR avec seulement 2 couleurs à 100%, cas d’utilisation le plus fréquent qui correspond bien à une sollicitation en couleur. Le flux décroit à 86% et se stabilise, nous l’avons laissé allumé pendant 4 heures. Enfin le même test effectué avec une la seule puce blanche montre que le flux est quasiment permanent.

Avec 2 couleurs à 100 % le flux se stabilise à 85% en 10 mn
Avec 2 couleurs à 100 % le flux se stabilise à 85% en 10 mn
Avec une seule couleur le derating est insignifiant.
Avec une seule couleur le derating est insignifiant.

Le flux total à l’allumage est de 3850 lumens et se stabilise à 2540 lumens après 18 mn, les six couleurs à 100%. Le faisceau est homogène. L’ouverture constatée à I/2 est de 24° et 44° à I/10, autant dire une ouverture très large qui équivaudrait à une lampe CP88 ou WFL.

Contest-Flux
Contest-CI

Le mélange des couleurs en projection à 5m est très homogène, on constate néanmoins quelques difficultés pour obtenir certaines couleurs. Cela est surement dû à la disparité du niveau d’éclairement entre les différentes puces de led. La gamme de couleurs reste tout de même confortable et le “Blanc Full“ni trop bleu ni trop rose.

Contest irLED64

Contest irLED64 Contest irLED64


Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


Le mélange des couleurs est très homogène ce qui est normal avec une optique qui ouvre large.

Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


La courbe du dimmer est unique et parfaitement rectiligne.  Il aurait pu être intéressant d’ajouter une courbe plus proche des sources traditionnelles pour que les transitions entre les différents types de projecteurs soient plus homogènes. Il faudra donc le faire dans la console quand cela est possible.

Contest Dimmer

Contest-couleurs


Au final

Le PAR 18x12SIX de la gamme irLED64 est un produit intéressant car c’est un des premiers à utiliser une led 12 W RVBWAU. Le faisceau est homogène et la gamme de couleurs plus que suffisante même si elle ne permet pas d’atteindre une grande précision. Son ouverture le destine plus à de la mise en couleur d’ambiances ou à l’éclairage de décor.

Il pourra, grâce à sa lyre double, être facilement utilisé pour créer une colonnes de lumière. L’un des principaux atouts de ce projecteur est la télécommande infrarouge qui permet la création rapide d’une ambiance sans utiliser de console lumière ou farfouiller dans le menu plié en en deux ou allongé par terre.

Il est disponible en noir ou chrome au prix de 332€ HT avec le cordon d’alimentation et la télécommande. On aimerait voir une version DMX 5 points qui lui donnerait plus de légitimité sur le marché pro.

Contest Tableau GeneralContest Tableau DMX

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EAW ANYA : un concentré de technologies

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Le système Line Array ANYA de EAW a vu sa (longue) phase développement s’achever en 2012 et ses premières apparitions d’essai en situation début 2013. Mais cette année Anya fait réellement ses débuts et était présent à Prolight + Sound avec même une séance d’écoute et de présentation organisée dans une salle de concert proche (à Offenbach).

EAW Anya ArrayBluffant à plus d’un titre, Anya est l’aboutissement et la réunion de technologies développées pour d’autres séries EAW avec un contrôle et une mise en place entièrement automatiques.

De prime abord cela ressemble plus à un concept, comme les concept cars en automobile, mais un concept opérationnel et déjà utilisé depuis le début de l’année avec des retours prometteurs. Ne cherchez pas de réglage d’angulation sur les enceintes, il n’y en a pas. Les lignes se montent droites, les réglages de directivité verticale et de tilt s’effectuent par DSP et le système s’auto-configure.

La forme, en ailes de papillon (cela rappelle un système transalpin) permet de juxtaposer des lignes verticales pour couvrir de 70° en horizontal (l’ouverture nominale horizontale) jusqu’à, pourquoi pas, 360°, en réalisant un cylindre rayonnant, par multiple de 70°.

Cela permet également d’exploiter l’ensemble du devant de l’enceinte comme un pavillon à profil curviligne et de ménager pour le bas du spectre des ouies sur les cotés arrondis (Offset Aperture Loading) et ainsi de mieux contrôler l’ouverture horizontale dans le bas du spectre.

2 modules Anya empilés vus de face ...
2 modules Anya empilés vus de face …
… et de dos, tels que présentés à Prolight + Sound sur le stand EAW
… et de dos, tels que présentés à Prolight + Sound sur le stand EAW


Mais pour que cela fonctionne en toute cohérence, il y a, comme on s’en doute, beaucoup de monde à bord (et du beau). Système actif trois voies embarquant pas moins de 22 transducteurs et 22 canaux d’amplification classe D précédés de 22 canaux DSP, une boîte Anya peut délivrer un niveau moyen (faisceau non conformé) en demi-espace de 131 dB (137 dB peak) dans le grave, 136 dB (142) dans le médium et 140 dB (146) dans l’aigu.

Non, il ne s’agit pas d’un V6 multisoupape mais de l’ensemble médium-aigu avec les transducteurs montés sur le guide. Noter le refroidissement des HP médium.
Non, il ne s’agit pas d’un V6 multisoupape mais de l’ensemble médium-aigu avec les transducteurs montés sur le guide. Noter le refroidissement des HP médium.
La pièce de phase radiale placée devant chaque médium pour l’alignement des chemins de parcours en fonction de la fréquence.
La pièce de phase radiale placée devant chaque médium pour l’alignement des chemins de parcours en fonction de la fréquence.


Entièrement symétrique par rapport au plan vertical du guide d’aigu, une enceinte embarque deux 15’’ longue excursion à moteur Néodyme et bobine 4’’ (24 mm d’excursion en régime linéaire) avec une charge acoustique en deux parties (offset Aperture loading), 6 transducteurs médium à cône 5’’ (bobine 38 mm) et à moteur Néodyme surdimensionné montés en 2 x 3 sur le pavillon.

EAW Anya CSA
Vue partielle du guide et du procédé CSA (Concentric Summation Array et non Conseil supérieur de l’Audiovisuel)

Chacun reçoit une pièce de mise en phase radiale et le système CSA (Concentric Summation Array), constitué de multiples ouvertures (agissant comme autant de sources ponctuelles) réalisées dans le pavillon, autorise une fusion optimale avec le « ruban » rayonnant d’aigu sans interactions.

La partie centrale d’aigu et son guide, qui évidemment couvre toute la hauteur d’une boîte, comporte 14 tweeters à compression à gorge 1’’ dont les centres acoustiques sont espacés d’un pouce sur le guide qui épouse le profil du pavillon CSA.

Le fait d’utiliser beaucoup de sources 1’’ plutôt que moins de sources plus importantes permet d’éviter les modes de rupture des diaphragmes et de mieux restituer les aigus sans coloration ; de plus cela « simplifie » la géométrie du guide (breveté comme le CSA).

L’électronique embarquée comprend une alimentation universelle (à découpage), 22 canaux d’amplification classe D (modifiée – ?- selon le constructeur) dont 2 x 1700 W crête pour les woofers, et 22 canaux de traitement DSP pour modifier la réponse et le retard de chacun des éléments selon la conformation de faisceau choisie via le logiciel Resolution 2 d’EAW qui contrôle tous les paramètres d’une ligne complète. Bien entendu, les DSP se charge également des protections.

La sophistication du système ne s’arrête pas là puisque chaque boîte reçoit quatre transmetteurs IR qui donnent la position de chaque boîte (avec son identification) au sein d’une ligne sans s’en préoccuper à l’assemblage, et qu’il y a un dispositif d’autotest, fonctionnant à partir d’une batterie interne, qui garantit le fonctionnement correcte d’une boîte avant sa mise en place. Un micro interne permet d’enregistrer (en mémoire interne) la fonction de transfert de chaque transducteur d’une boîte au départ de l’usine et de faire ensuite des comparaisons. 

Avec Resolution 2, Smaart et un micro de mesure, le système peut être calé en un clin d’oeil pour s’adapter à tous les types d’audience à l’aide des générateurs internes (de bruit et de bursts).

Panneau de raccordement Anya sur l’arrière d’un module
Panneau de raccordement Anya sur l’arrière d’un module

Anya utilise le réseau Dante pour le transport des informations de contrôle et de l’audio mais chaque boîte est équipée également d’une entrée symétrique analogique XLR (avec renvoi) et d’une entrée AES/EBU.

Le système d’accroche, très simple avec les manettes de verrouillage/déverrouillage situées sur les côtés de chaque boîte, autorise la constitution de lignes de 18 modules (130 kg chaque) avec un facteur de sécurité de 10 :1. Le plateau de transport, conçu pour supporter 4 modules pré-montés, accepte jusqu’à 16 boîtes, ce qui permet de monter très facilement des lignes adjacentes avant de les accrocher.

On l’aura compris, ce système intelligent est conçu pour faciliter la vie des utilisateurs tout en délivrant le bon son aux bons endroits mais cela a un prix, qui avoisinerait 900 K€ (prix public) pour un kit de 24 modules, l’ensemble des cordons et de la distribution électrique ainsi qu’un kit de maintenance. 

 

 

Stagemaster, trois scènes mobiles hydrauliques

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Créée en 2011 par Lionel Voltzelogel, Stagemaster est domiciliée en Alsace et spécialisée dans la conception et la fabrication de serrureries scéniques, d’embases et autres gros towers.
Il exposait à Prolight+Sound une des trois scènes mobiles hydrauliques de sa nouvelle gamme, développées avec le concours de prestataires utilisateurs d’expérience pour proposer un outil très abouti et surtout rapide à mettre en place.

Stagemaster

Il faut juste deux heures à deux personnes pour qu’une scène mobile Stagemaster soit opérationnelle, quelle que soit sa surface : 60 m2, 70 ou 100 m2.

C’est une échelle de pied qui se déploie sous le plancher avec le renfort de seulement trois diagonales, contre généralement un échafaudage à monter,  qui permet de gagner du temps, sans compter évidemment la commande hydraulique des deux sections de toit et du plancher.

Stagemaster a aussi remplacé certaines pièces en acier par de l’aluminium de qualité supérieure pour assurer leur résistance et gagner en poids.

Les bâches sont accrochées avec un mousqueton et un système de type velcro permet de les descendre instantanément en cas d’urgence. Sous la norme Européenne Eurocodes, les trois scènes bâchées résistent à un vent de 72 km/h et jusqu’à 100 km/h sans bâches.  

Les étapes du montage :

  • Actionner les 4 vérins sous le châssis pour lever et mettre à niveau la remorque
  • Placer les béquilles en aluminium pour la stabiliser
  • Commander l’ouverture hydraulique d’un côté du toit, puis de l’autre côté.
  • Commander l’ouverture du plancher.
  • Commander le déploiement de la fameuse échelle de pieds et placer 3 diagonales de renfort.
  • Mettre à niveau avec un petit vérin layer.
  • Quand le toit est en position basse, accrocher des poteaux de coins
  • Accrocher des bâches latérales puis lever.
  • Et enfin goupiller les poteaux

Les scène mobiles Stagemaster ont déjà  séduit les Prestataires Robelphone, Yaprod, Audiopro à Bordeaux et un prestataire Suisse. Comptez environ 150 000 € en moyenne (en fonction des options) pour la 70 m2.

Tableau comparatif scènes Stagemaster

Maxime Le Forestier et Pats : 15 ans de complicité

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Serein, sincère et entier comme savent l’être les grands artistes, Maxime Le Forestier, qui nous a accordé une interview, parcourt la France accompagné par de remarquables musiciens, de Koroll, un prestataire pur beurre breton et de Pats, un ingé son qui aime autant Maxime que Ohhh Daniela*…

Maxime Leforestier

http://youtu.be/3aMoMCcIPgw

L’Olympia d’Arcachon
L’Olympia d’Arcachon, une superbe salle d’une jauge de 930 places assises et dans la moyenne de celles accueillant la tournée de Maxime et qui, de son aveu même, vont de 800 à 1500 sièges.

Démarrée en septembre 2013, la tournée de Maxime Le Forestier en est à sa 75e date sur 150, peut-être plus, en cette froide journée de mars.

La Maison Bleue va résonner à l’Olympia d’Arcachon, une très belle salle toute de rouge vêtue où nous attend l’équipe technique au grand complet, les artistes devant arriver depuis l’aéroport de Bordeaux durant l’après-midi.

C’est Philippe Guillo qui joue de fort belle manière le monsieur Loyal, l’occasion de le saisir à feu vif avant de le laisser mijoter, hiver oblige.

Fa Musique et Koroll en tandem

SLU : Comment vous êtes-vous retrouvés à la tête de cette très belle tournée ?

Philippe Guillo (directeur de Koroll) : Pats, Patrice Desmars à la ville, l’ingénieur du son de Maxime depuis quelques années travaille aussi pour Koroll en tant qu’intermittent. Pour cette tournée, il m’a demandé de travailler un peu sur les micros et les régies, et du coup on a répondu à l’appel d’offre complet, son et lumière.

SLU : Vous avez juste un complément ou vous tournez avec le kit complet ?

Philippe Guillo : Non, on a juste les régies face et retours, les micros, les retours et une partie des éclairages. La diffusion, on la prend sur site de même que quelques automatiques. Aujourd’hui par exemple, c’est JM Son qui fournit boîtes et lumières qui bougent.

Pour en revenir à l’appel d’offres, c’est Fa Musique qui l’a remporté pour de nombreuses raisons qui ne nous dérangent pas, d’autant que nous sommes largement mis à contribution puisqu’à part la console retours et quelques autres bricoles, c’est Koroll qui met à disposition l’essentiel du parc son. On peut donc dire que c’est une tournée assurée par le tandem Fa/Lampion Mécanique et Koroll.

L’équipe de tournée presque au grand complet, il ne manque que William Bellucci l’éclairagiste, et bien cramée par un traitre projecteur en douche… De gauche à droite Tassin les bons retours, Stéphane Bazoin chauffeur de cordes et accordeur de camions, mort de rire à l’arrière c’est Philippe Guillo dit Korollman, à droite André Soulard le chauffeur du tourbus, Didier Martinez le grand manitou de la tournée, Toto le dresseur d’instruments et enfin Pats l’homme de la face.
L’équipe de tournée presque au grand complet, il ne manque que William Bellucci l’éclairagiste, et bien cramée par un traitre projecteur en douche… De gauche à droite Tassin les bons retours, Stéphane Bazoin chauffeur de cordes et accordeur de camions, mort de rire à l’arrière c’est Philippe Guillo dit Korollman, à droite André Soulard le chauffeur du tourbus, Didier Martinez le grand manitou de la tournée, Toto le dresseur d’instruments et enfin Pats l’homme de la face.

SLU : Tu me parlais avant du camion jaune de JMSon, le vôtre est donc celui juste à côté et…

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Philippe Guillo : …qui a une particularité. C’est le camion du loueur du piano, Stéphane, qui accompagne son instrument et l’accorde sur la tournée, mais chauffe aussi pour le reste du matériel de la tournée ! On a aussi un tourbus pour les techniciens et un minivan pour les artistes.

SLU : Stéphane comment…

Philippe Guillo : Bazoin, de la maison Bazoin à Rennes, spécialisée dans le piano depuis les années 60 et qui fournit pas mal de pianos à diverses tournées et concerts.

kit micro raffiné, dopé aux DPA, pour tournée acoustique

SLU : C’est original une tournée sans pieds de micro !

Pats : Disons le moins possible, notamment autour de la batterie où ce genre de forêt est vraiment moche. On profite aussi des petits micros que l’on peut clipser. C’est plus stylé ! L’idée sur cette tournée c’est d’amplifier les instruments mais pas de les suramplifier. S’ils jouaient dans une chambre, on pourrait s’en passer mais dans l’esprit il s’agit de rattraper plus que d’amplifier. La formation comporte deux guitares acoustiques, un clavier, une contrebasse et des percussions assez complètes et qui peuvent remplacer, si besoin, une batterie.

SLU : Tu les piques comment tes guitares ?

Pats : Elles sont pré équipées et sortent sur un jack stéréo. Il y a une six cordes, une douze et une baryton.

SLU : Faisons un peu le tour du propriétaire. Que places-tu sur les percussions ?

Pats : Des DPA 4099 avec, pour ce qui simule la caisse claire sur le cajon, un modèle de la gamme qui encaisse plus de niveau.

La contrebasse d’Etienne Roumanet avec, pour elle aussi, un DPA 4099, mais pas que.
La contrebasse d’Etienne Roumanet avec, pour elle aussi, un DPA 4099, mais pas que.
Sous le ruban adhésif, la prise de sortie du 4099 et le capteur bien plaqué sur le cordier.
Sous le ruban adhésif, la prise de sortie du 4099 et le capteur bien plaqué sur le cordier.


Philippe Guillo : En fait il y a de l’Audio-Technica et beaucoup de micros DPA. Un dans la contrebasse, trois dans le piano, les micros canon d’ambiance sont aussi des DPA sans oublier le micro chant qui est une tête DPA vissée sur un émetteur Shure : une tomberie.

SLU : J’ai parlé avec un ingé son qui l’a essayé et n’a pas été séduit…

La Firefly de Radial
La Firefly de Radial, une DI avec entrée en classe A et un chouette 12AX7 pour couronner le son. L’heureux gagnant est Etienne Roumanet et sa contrebasse.

Philippe Guillo : C’est typique avec ce micro, c’est tout ou rien en fonction des voix. On ou Off. Tu écouteras la voix de Maxime, ça marche du tonnerre. Je l’ai fait tester à Diane Tell et elle été conquise.

Pats : Oui, ça marche vraiment pas mal, et comparé par exemple à un KMS105, on peut lui mettre plus de bruit autour, il est plus directif.

Du DPA modulaire à l’extrême avec, dans la main droite de Philippe, le corps filaire pour têtes DPA, ne manque que la tête et la boule. Dans sa main gauche, un émetteur Sennheiser, un adaptateur spécifique et tout au bout la tête super cardioïde MMC4018V qui manque sur le modèle à main.
Du DPA modulaire à l’extrême avec, dans la main droite de Philippe, le corps filaire pour têtes DPA, ne manque que la tête et la boule. Dans sa main gauche, un émetteur Sennheiser, un adaptateur spécifique et tout au bout la tête super cardioïde MMC4018V qui manque sur le modèle à main.

SLU : Dites donc, vous ne seriez pas un peu picquozés au DPA tous les deux (rires) ?

Philippe Guillo : En fait quand t’en essaies un…

Pats : Ce sont des micros qui marchent bien. Du coup pourquoi aller chercher ailleurs !

SLU : Oui enfin, des mini capteurs qui sonnent t’en as chez tout le monde entre Shure, Audio-Technica…

Pats : On a aussi des Audio-Techica sur la tournée pour des besoins spécifiques.

Philippe Guillo : Pour les serre-têtes on est revenu chez Shure car il n’y a pas dans le catalogue DPA le même coté hyper-cardio qui revient bien devant. On se sert donc d’un Beta 54 pour le percussionniste qui fait aussi des chœurs et rrrwaaaaahhh…

Démarre à ce moment-là, à la guitare, un chouette La Grange de ZZ Top se mutant avec bonheur en Back in Black d’AC-DC par la grâce de Toto le backliner de la tournée. Bref, les amplis chauffent et nous on ne s’entend plus des masses ! 

Pats : Comme je te le disais, c’est bien une tournée acoustique (rires) ! Pour en revenir à DPA, l’autre gros avantage réside dans les accroches qui sont spécifiques à chaque utilisation et à chaque instrument. Le capteur est le même, ce qui change c’est la fixation.

Dans le piano par exemple, ce sont deux petites pièces aimantées. Tu parlais de Shure, si cette marque avait fourni des pinces qui marchent on aurait été ravi. Ils ont mis le temps à s’y intéresser ! La standardisation enfin sur une seule marque me facilite la tâche et rend mon son très homogène. Bien sûr, toutes les percussions sonneraient tout aussi bien avec une paire de 421 et des 57 partout mais franchement je suis très heureux ainsi.

Un 4099 bien clipsé sur les congas de Sebastian Quezada.
Un 4099 bien clipsé sur les congas de Sebastian Quezada.
Le superbe kit de Sebastian Quezada, aussi complet que bien exploité par ce dernier. Ne subsiste qu’une vraie Charley repiquée par un KM185.
Le superbe kit de Sebastian Quezada, aussi complet que bien exploité par ce dernier. Ne subsiste qu’une vraie Charley repiquée par un KM185.


SLU : Comment se fait-il que tu n’aies pas de capteurs numériques sur cette tournée ?

Pats : Je suis un vieux (rires !)

Philippe Guillo : Je t’ai proposé mais tu n’as pas voulu…

Pats : Pour que les avantages soient audibles, je pense qu’il faut réellement basculer vers le numérique et en prendre beaucoup plus. Je n’en ai pas trouvé l’utilité. J’ai pris des AKG214 pour éviter tous les jours de faire le tour et voir si les réglages sont en place comme avec un 414.

Une super guitare mérite un super préampli

SLU : C’est quoi cette unité sous le piano où converge un jack instrument ?

Pats : C’est un préampli de marque Duncan qu’Alain Quéguiner, le luthier, m’a conseillé. Ça permet, via un jack stéréo, de recevoir le signal issu de la guitare de Maxime qui est pré-équipée d’un capteur et d’un petit micro permettant de mélanger les deux sonorités.

J’ai pris ce bazar à l’époque de la tournée des Brassens, je ne sais pas trop qui de Seymour ou Duncan l’a fait, mais ça marche très bien, bien mieux que tout autre type de repiquage, et c’est spécifique à sa guitare (Je confirme, c’est un véritable bonheur dû à la fois au repiquage, à la qualité de l’instrument et bien entendu au jeu de Maxime NDR).

Signée par Alain Quéguiner le luthier qui l’a faite de ses propres mains en 2001 spécialement pour lui, la guitare de Maxime le Forestier.
Signée par Alain Quéguiner le luthier qui l’a faite de ses propres mains en 2001 spécialement pour lui, la guitare de Maxime le Forestier.
Le Duncan Turner Acoustic Research ou DTAR Solstice, un préamplificateur conçu spécifiquement pour les guitares, quelle que soit la nature du capteur ou du micro qui l’équipe, y compris ceux à condensateur. Une alim de 15 Volt est aussi prévue.
Le Duncan Turner Acoustic Research ou DTAR Solstice, un préamplificateur conçu spécifiquement pour les guitares, quelle que soit la nature du capteur ou du micro qui l’équipe, y compris ceux à condensateur. Une alim de 15 Volt est aussi prévue.


SLU : Comment repiques-tu le piano ?

Pats : C’est un secret ! Non, je plaisante. J’ai un couple de DPA fixé grâce aux fameuses pinces magnétiques et j’en ai un troisième placé sous les cordes de grave que je monte, lors de certains morceaux, quand j’ai besoin de mettre en avant cette partie du spectre.

Deux des trois DPA 4099 qui repiquent le piano.
Deux des trois DPA 4099 qui repiquent le piano.
Le troisième 4099 allant chercher le grave. Ne le cherchez pas, il se cache sous les cordes.
Le troisième 4099 allant chercher le grave. Ne le cherchez pas, il se cache sous les cordes.


SLU : Un dynamique dans une ouïe aurait fait l’affaire non ?

Pats : Oui sans doute mais on n’a pas de retours, on ne joue pas fort, autant miser sur la qualité et puis, on en avait un d’avance, on l’a mis là (rires).

La Leslie placée derrière le rideau de fond de scène avec un M88 pour l’aigu et un peu usité BCM705 Neumann dynamique.
La Leslie placée derrière le rideau de fond de scène avec un M88 pour l’aigu et un peu usité BCM705 Neumann dynamique.


Un authentique et ancien M88 en acier brossé placé devant les fameux cornets générant l’effet Doppler tellement renommé. Le HP de grave aussi bénéficie d’une sortie “rotative” mais le tout est caché.
Un authentique et ancien M88 en acier brossé placé devant les fameux cornets générant l’effet Doppler tellement renommé. Le HP de grave aussi bénéficie d’une sortie “rotative” mais le tout est caché.


Ne cherchez pas d’animateur radio, vous ne trouverez que le bas d’une Leslie devant le BCM705 Neumann. Regardez le liseré vert sur le haut du corps, il est de la même couleur que le cartouche de la marque, signifiant qu’il s’agit d’un modèle dynamique, assez rare pour être montré. La gamme statique est rouge et celle numérique… bleue.
Ne cherchez pas d’animateur radio, vous ne trouverez que le bas d’une Leslie devant le BCM705 Neumann. Regardez le liseré vert sur le haut du corps, il est de la même couleur que le cartouche de la marque, signifiant qu’il s’agit d’un modèle dynamique, assez rare pour être montré. La gamme statique est rouge et celle numérique… bleue.

SLU : Dans le cajon en revanche y’a du Shure !

Pats : Oui, un 91 qui avec le Beta 54 sont les seuls représentants de cette marque. J’ai aussi pour la Leslie une petite variation avec un M88 pour l’aigu et une trouvaille pour le bas qui fait plaisir à Philippe.

Philippe Guillo : Un BCM705 Neumann à large membrane dynamique.

SLU : C’est un truc de radio ça…

Philippe Guillo : Oui ! On a essayé plein de trucs et ça marchait. Du coup on l’a gardé.

Pats : Il l’avait dans son placard, et ça lui faisait plaisir de le sortir (rires) ! Comme on voulait une grosse membrane et pas de statique, on est tombé d’accord. Parfois il faut faire preuve d’imagination. Je connaissais quelqu’un qui prenait des vieux 565, il enlevait la boule et c’était parfait sur des toms ou la caisse claire, il fallait juste ne pas taper dessus !

Pats sur Eclipse à la face, Tassin sur Pro2 aux retours : à chacun son “stage”

Retour et face
Retours et face, Patrice et Patrice, Tassin et Pats.
Le split alimentant les deux stages, celui de la Midas caché sous les deux plaques bleues et celui de l’Eclipse tout en bas.
Le split alimentant les deux stages, celui de la Midas caché sous les deux plaques bleues et celui de l’Eclipse tout en bas.

SLU : Deux tables différentes, deux stages ?

Pats : Absolument, mais même si on avait eu la possibilité de n’en avoir qu’un, on ne l’aurait pas fait. Chacun s’occupe de son bazar, et comme ça on est tranquille !

On s’est fait faire un rack par Fa Musique pour mettre les deux stages ensemble et on les alimente en éclaté à l’arrière des Harting.

SLU : Elle est belle cette salle dis donc !

Pats : Très, j’ai juste un petit souci vers 180 Hz et quelques réflexions. C’est un peu le problème du line-array ; ça envoie beaucoup d’énergie et si une surface réfléchissante est sur le trajet, on l’entend bien.

Les bains de piedSLU : C’est quoi les bains de pied, et qui les a fournis ?

Tassin (Patrice Tendron dit Tassin, ingé son retours) : Les petits bains de pied d&b sont pour une moitié de Koroll et l’autre moitié vient de chez Fa. Ce sont des E8 et ça marche tellement bien qu’il a fallu calmer un peu le bas.

Maxime n’a pas de gros besoins, voire pas de besoins du tout. Il a l’habitude d’entendre la salle. Il demande de rééquilibrer en récupérant un peu plus des musiciens par rapport à lui. Il veut de sa guitare, de l’autre guitare et du clavier. Un soupçon de contrebasse mais à peine. Je rattrape les différentes salles et je fais quelques suivis discrets.

Comme tout ce qui paraît facile et évident, ça nécessite de bien connaître le show et de bien laisser les musiciens donner leur dynamique sans trop la contrecarrer. Ce sont eux qui “donnent” et il faut le respecter. Je veille aussi à l’ouverture et fermeture des instruments quand ça ne sert pas car les guitares changent souvent.

SLU : Il veut quoi le percubatteur© dans ses retours ?

Tassin : Beaucoup de voix, la sienne, celle de Maxime et de Manu l’autre guitariste.

Tout en haut des gradins de l’Olympia, l’Eclipse d’Innovason dévolue à la face.
Tout en haut des gradins de l’Olympia, l’Eclipse d’Innovason dévolue à la face.
La Midas Pro2 de Tassin superbement bien décorée au niveau de ses sorties à l’aide de ruban adhésif de couleur par ce dernier. Ahhh les bonnes vieilles habitudes !
La Midas Pro2 de Tassin superbement bien décorée au niveau de ses sorties à l’aide de ruban adhésif de couleur par ce dernier. Ahhh les bonnes vieilles habitudes !


Enregistrement de chaque show pour un futur album oblige, les 104 entrées de l’Eclipse sont toutes prises. Outre les 64 micros qui remontent via le stage, le maximum possible par la norme Ethersound, on trouve aussi les micros d’ambiance, les retours d’effets ou les liaisons avec la console retours.

Pats : La base de l’album sera la série de concerts aux Folies Bergère mais en sécu j’enregistre toutes les dates depuis le début de la tournée. J’ai déjà effacé quelques trucs et, surtout, je note sur un petit carnet à l’ancienne les titres où je sens qu’il se passe quelque chose. Maxime en fait de même de son côté, ce qui nous permet d’avancer dans le tri.

Philippe Guillo : Nous avons aussi bétonné notre configuration afin de prendre, le cas échéant, le relai de la table retours au cas où cette dernière nous laisserait en plan. Quelques cordons à patcher et on attaque les wedges directement de la face. Au rayon nouveautés, on a le Pandora, le système de panoramique de phase.

Maxime Leforestier

SLU : Qui existe sous un autre nom sur les consoles Studer…

Pats : J’ai fait pas mal d’essais mais je suis revenu au panoramique normal. C’est bien le Pandora mais ça dépend vraiment de la salle et de son acoustique. Si t’es trop large, il se passe vraiment des trucs étranges.

La ligne de cour de 12 Kara. L’angle qu’elle prend trahit la hauteur du balcon.
La ligne de cour de 12 Kara. L’angle qu’elle prend trahit la hauteur du balcon.

Ce matin j’ai encore fait quelques essais. J’aime bien aussi travailler et choisir ce genre de réglage un peu en fonction de mon humeur. Elle est bien cette console, elle est complète, et pour un non informaticien comme moi, elle reste abordable.

SLU : Quelles autres consoles utilises-tu en général ?

Pats : Lors de la dernière tournée de Maxime, je n’avais que 26 voies, j’avais dont une M7CL mais passablement améliorée avec un rack contenant un préampli spécifique pour la voix, une autre horloge, un converto pour la sortie. Du coup, la surface ne servait quasiment plus qu’au contrôle, ce qui n’est pas le cas avec l’Innovason dont j’utilise aussi beaucoup les effets.

À part les quatre moteurs de la M6000, tout le reste est fait par les cartes d’effets de la table. J’utilise les compresseurs multi bande sur Maxime, le cajon et la contrebasse. Il y a des ressources, je m’en sers. Je suis même jaloux car le collègue aux éclairages a “Space Invaders” sur sa table, et je n’ai pas encore réussi à trouver où ce jeu se trouve dans l’Eclipse !

SLU : Tu es content de ta diffusion ?

Pats : Oui, Sebastien a bien calé le système pour la salle avec le niveau de subs qui convient au show. J’ai écouté avec quelques CD et le M.A.R.S (enregistreur multipiste intégré à l’Eclipse NDR) du show précédent, et ça roule. Je préfère malgré tout les subs en l’air, et qui font un peu plus de grave comme j’en ai déjà eu lors d’autres dates. Pour le reste j’ai spécifié, je crois, trois marques, L-Acoustics, Nexo et d&b plus pour éviter les problèmes que pour n’avoir que ces trois marques, du genre « bin comme t’avais rien mis, on a mis ça quoi… »

La grosse artillerie installée par JM Son pour renforcer le bas des Kara, des SB28.
La grosse artillerie installée par JM Son pour renforcer le bas des Kara, des SB28.
Deux racks de bons vieux D12 d&b, des amplis stéréo qu’on risque prochainement de voir poussés vers la sortie par le sémillant et D80 qui développe en 2U deux fois plus de puissance par canal sur 4 canaux…
Deux racks de bons vieux D12 d&b, des amplis stéréo qu’on risque prochainement de voir poussés vers la sortie par le sémillant et D80 qui développe en 2U deux fois plus de puissance par canal sur 4 canaux…


Portrait de Pats

PatsSLU : Tu me racontais que tu es proche des Elmer Food Beat. Danielaaa…

Pats : J’ai commencé en 1988 comme bassiste du groupe mais n’étant pas très bon, je me suis inscrit à Nantes à une formation du spectacle qui s’appelle le STAFF (et qui existe toujours à Carquefou NDR). Sorti de là, en bon nantais, j’ai été embauché chez Melpomen. Ils m’appellent encore mais beaucoup moins. Bref, j’ai assuré avec Elmer depuis les tout débuts en 96 où je faisais partie du groupe jusqu’à 1993 où ils ont fait une grosse pause.

SLU : Qui fournissait le matos ?

Pats : Melpo bien sûr ! Après j’ai commencé à tourner avec tous les artistes du coin, notamment les Happy Drivers…

SLU : Que du local donc.

Pats : Complètement, à part Maxime pour qui j’ai eu la chance de travailler grâce à un copain parisien qui était venu travailler à Nantes, et m’avait filé le tuyau sur le changement de mec à la console. C’était en 1999, et depuis ça ne s’est pas arrêté. Maxime, c’est mon artiste prestige mais, quand je ne tourne pas avec lui, je continue avec mes potes Elmer, Merzhin et d’autres groupes aussi bons. Je suis toujours à bloc tous les WE. Je ne suis pas carriériste, je fais remplacer quand je ne peux pas assurer, et je suis intermittent depuis 1988 !

SLU : Tu dois souffrir de ce qu’on entend en ce moment sur votre statut.

Pats : Mais les abus on les connaît, et on aurait des idées pour arranger les choses mais qui nous écoute…Tu sais, si on se mettait tous à notre compte en facturant toutes nos heures, il n’y aurait pas grand monde qui pourrait se payer un spectacle !

Maxime Leforestier

Portrait de Philippe, le Korollman

PhilippeSLU : Philippe, on te connaît autant pour Koroll que pour Innovason. T’es comme un footballeur, tu changes d’équipe ?

Philippe Guillo : C’est un peu ça. J’ai été embauché par Innovason en 2009 pour m’occuper d’une console que je connais forcément bien puisqu’à Koroll nous en avions à l’époque trois exemplaires, et j’y suis resté jusqu’en 2012 où j’ai arrêté, et je suis parti retrouver ma boîte. La vente ce n’est pas mon métier, mais je suis resté en très bon termes avec eux, et je défends toujours leurs produits (naaaaan, pourquoi dis-tu cela Philippe. NDR). Koroll est un prestataire basé en centre Bretagne, spécialisé dans l’acoustique. On sonorise par exemple l’orchestre de Bretagne ou l’Opéra de Rennes, et c’est pour ça que j’ai tant de capteurs DPA, de micros numériques et de consoles qui mixent plein d’entrées. Nous ne sommes pas trop dans la variété, et Le Forestier c’est pour nous un peu exceptionnel.

Nous avons suivi Pats et sommes ravis d’être là, mais ce qui nous intéresse c’est de faire du son, pas la guerre en sortant des rafales de devis. De plus nous sommes souvent hors fiches techniques. Nous travaillons avec Innovason, APG et d’autres marques françaises qui sont moins spécifiées, mais l’avantage est d’être au contact de ces constructeurs hexagonaux et de pouvoir aller jusqu’à collaborer avec eux à l’élaboration de certains softs.

Nous sommes quatre en fixe et une cinquantaine d’intermittents qui gravitent autour. Maxime n’est pas notre première tournée car avant lui nous avons sonorisé Wajdi Mouawad et Bertand Cantat lors de leur tournée musico-théâtrale. Il fallait du son en salle et des retours en ear monitor, plus des micros DPA cachés sur scène, bref, pile dans notre cœur de métier.

SLU : Est-ce que votre manière élitiste et qualitative de vendre le son est facilement vendable ?

Philippe Guillo : Non, les décideurs s’y intéressent peu. C’est pourquoi nous ne parlons plus de moyens et technique mais bien de résultats. Nous vendons ce résultat. A charge pour nous de mettre les moyens nécessaires pour y parvenir pleinement. On fait de notre mieux pour ne pas céder à la fiche technique avec les marques et modèles habituels. Pats est le meilleur exemple. Quand on a parlé de la console et qu’il a vu que nos tables faisaient tout ce qu’il demandait, il a tout de suite accepté. Je me suis simplement occupé de la configuration pour lui simplifier la tâche car il est plus Yamaha par habitude.

Maxime Leforestier

SLU : Quelques infos sur les investissements de Koroll entre 2013 et aujourd’hui?

Philippe Guillo : Nous sommes tout doucement en train de basculer notre parc de diffusion entre d&b et APG avec l’Uniline. Nous avons rentré beaucoup de produits numériques de chez Neumann auprès de Sennheiser et nous avons atteint le chiffre de 80 capteurs DPA. Je dirais que c’est déjà pas mal pour une boîte de notre taille (rires) !

SLU : Pourquoi ce choix de l’Uniline ?

Philippe Guillo : D’abord parce que c’est un modèle français et que l’on peut donc facilement dialoguer avec leurs concepteurs, et puis son côté modulaire permet de sonoriser un petit lieu, un grand lieu ou un stade…

SLU : Nexo le fait aussi !

Philippe Guillo : Oui bien sûr avec le STM, mais il fallait en choisir un des deux, et comme deux personnes au business d’APG sont des anciens d’Innovason, ça créé des liens, et enfin l’Uniline marche très bien, en classique comme pour de la variété.

Interview de Maxime Le Forestier

Bonheur rare dû à la gentillesse de Pats qui nous a présentés, Maxime Le Forestier a accepté de répondre à quelques questions, lové tout comme nous dans les très beaux fauteuils rouges de l’Olympia. Merci à lui.

Maxime Leforestier

SLU : Qu’est-ce que c’est pour vous la technique, quelque chose d’indispensable et c’est tout ou ça peut aller un peu au-delà ?

Maxime Le Forestier : C’est passionnant. Quand j’ai démarré, la technique n’existait pas. On utilisait la sono des salles, on mettait un micro devant la guitare et advienne que pourra. Les 5 premiers rangs entendaient, et les autres disaient “J’y étais”, comme à Woodstock. A partir du moment où j’ai commencé à étoffer l’instrumentation, la première tournée où j’ai eu basse et batterie, je ne me suis pas occupé du tout de la technique, et je l’ai payé durant des années. Le public avait été très déçu car il n’entendait rien, et pour cause, c’était de la bouillie sonore.
J’ai donc commencé à m’intéresser à la technique, même chez moi, avec un petit studio équipé d’une console et d’un petit multipiste, et j’y ai appris à faire mes maquettes. Assez vite j’ai rencontré les fondateurs de Dispatch, et cette société m’a suivi pendant longtemps, et puis est arrivé Pats qui lui a… (il cherche ses mots NDR) Pour la première fois de ma vie, depuis 15 ans, je n’ai eu aucune plainte.

SLU : Pourtant il y a toujours ne serait-ce que les mal lotis devant les subs…

Maxime Le Forestier : Si ! Il y a trois ou quatre mecs un jour qui m’ont dit que ce n’était pas assez fort. C’était tous des musiciens de studio (rires) ! Ils sont au casque toute la journée et aiment quand il y a du son, beaucoup, mais venant du public, je n’ai jamais entendu une plainte. La technique c’est marrant car elle est double. Il y a celle du son et puis il y a la lumière, et il faut deux chefs qui s’entendent bien car il y a des questions d’implantation.

J’ai connu des époques où c’était la guerre “C’est là que je mets mes enceintes ” “Non, c’est là que seront les pieds du pont !” (S’il savait à quel point cette guerre fait toujours rage ! NDR) Aujourd’hui, et surtout sur cette tournée, la technique est assez sophistiquée car je souhaite arriver à obtenir le résultat que je veux, l’illusion du son acoustique, mais j’ai eu aussi connu, principalement pendant les tournées Brassens où j’étais seul avec François Maze et son fer à souder (ingé son associé de Dushow NDR), des salles assez improbables.

Je me souviens du Yémen où la salle construite par des chinois avait le câblage coulé dans le mur mais pas de bol, c’était hors phase ! Il a fallu demander à l’ambassadeur de nous prêter du matériel pour qu’on puisse se débrouiller et assurer le show. Ce côté-là de la technique est assez marrant, mais franchement je préfère ce que nous avons sur cette tournée : du matériel de pointe avec des mecs qui savent le faire marcher et un public content de nous voir.

SLU : Content parce que tout marche bien pour lui comme pour vous, vous montez sur scène et tout roule de manière transparente…

Maxime Le Forestier : Bien sûr de manière transparente, mais pour cela il faut que l’ingénieur du son ait un état d’esprit d’ingé son, et ne se prenne pas pour un réalisateur ou un producteur dans le style “le guitariste, je n’aime pas trop ce qu’il fait, je vais le baisser un peu”. Pats c’est l’opposé. Si je mets un pain, il estime que je l’ai fait exprès donc il revendique le pain (rires) ! Je préfère ça, car de toute façon on sait qu’on a mis un pain, on l’entend et il n’y a pas de mauvaise surprise mais, bon côté des choses, au moins on entend bien sa guitare, et c’est le plus important. Le nombre de guitaristes dont on branche le jack dans la moquette pour ne pas les entendre est considérable (rires) !

SLU : La balance, toujours avec les mêmes morceaux, c’est presque un rite. Est-ce encore nécessaire ?

Maxime Le Forestier : C’est pour être sûr que tout le monde est là à 18 heures, que tout marche, et pour éviter à Pats les mauvaises surprises. Une balance nous permet aussi de sentir la salle, de repérer les entrées et les sorties, mais la “balance” en tant que telle n’est plus nécessaire. Depuis qu’il y a des consoles à mémoire, on n’a plus besoin de ça. On va dire qu’on fait une balance humaine. On se remet ensemble, on joue un quart d’heure et on est prêt.

Le point de chant de Maxime Le Forestier avec, comme il se doit, le tabouret et le repose pied indispensable à tout guitariste, le support guitare avec le jack qui n’attend plus que son instrument et les deux E8 très écartés et donnant un peu d’air à l’artiste.
Le point de chant de Maxime Le Forestier avec, comme il se doit, le tabouret et le repose pied indispensable à tout guitariste, le support guitare avec le jack qui n’attend plus que son instrument et les deux E8 très écartés et donnant un peu d’air à l’artiste.

SLU : Vous avez démarré sans retours j’imagine.

Maxime Le Forestier : Ohh oui, au début il n’y avait pas de retours. Lors de ma première tournée entre 72 et 76, avec Alain le Douarin et Patrice Caratini, j’avais appris à faire avec. On se mettait tout près les uns des autres pour s’entendre en direct, et j’ai réutilisé cette technique quand on a tourné le documentaire de France 3 sur la Maison Bleue.

On avait organisé un petit concert, dans la cour chez moi, avec Caratini à la contrebasse, Sebastian Quezada aux percussions, Michel Aumont à la guitare et Souchon, Zazie, Cabrel, Julien Clerc et moi au chant. J’avais dit, pas de retours. Je n’ai jamais entendu un aussi bon son à la télé. Chacun s’écoutait, on faisait attention, et il n’y avait pas de pollution.

SLU : D’accord sur l’aspect salissant, mais des retours sont quand même indispensables.

Maxime Le Forestier : Bien sûr. Dans une grande salle c’est indispensable mais là, nous étions dans une petite cour avec des vitres partout, du coup ça allait bien, encore que, je ne demande jamais rien dans mes retours. C’est l’ingénieur qui vient écouter derrière moi et fait le mix avec ce qui lui semble nécessaire en termes de sources. Je ne réclame jamais rien.

Quand on travaille avec de vrais bons, il n’y a qu’à les laisser faire (rires) ! Sur cette tournée là, je suis particulièrement fier de mon équipe à la fois musicale et technique, dans leurs capacités humaines et de travail, les deux vont de pair. J’ai eu, au cours d’une ancienne tournée, une histoire d’amour qui est née et s’est éteinte au sein de mes musiciens avec les dégâts qu’on peut imaginer et, encore plus fort, un autres groupe de musiciens dont la foi a rendu les choses difficiles puisqu’ils voyaient d’un mauvais œil qu’on mange de la viande, faisaient brûler de l’encens partout…

Parfois les castings ne sont pas bons mais je dois dire que cette année je suis admirablement bien entouré, ce qui est indispensable puisque nous avons au moins 160 concerts de prévus. C’est un peu comme lorsqu’on part en bateau, comme on ne peut pas en sortir, autant bien choisir ses coéquipiers !

Conclusion

Le son de cette tournée est parfaitement cohérent avec les souhaits de l’artiste et avec le cahier des charges élaboré en ce sens. L’amplification est manifeste mais sans excès, et avec des niveaux qui restent raisonnables, les timbres respectés, les guitares splendides, la contrebasse d’Etienne Roumanet discrète mais jolie et les percussions un vrai festival, avec autant d’applaudissements à Pats pour le son qu’à Sebastian Quezada pour son jeu tout en finesse, en richesse avec une utilisation des mains sur les cymbales de toute beauté.

Mêmes compliments pour les claviers de Patrick Goraguer qui jouent la carte de l’authenticité avec Fender Rhodes, Leslie et j’en passe. Seul le piano m’a un peu laissé sur ma faim avec un rendu un peu froid et en retrait en termes de richesse harmonique, battu par les guitares, peut être un choix assumé pour leur laisser la vedette.

Puisqu’on en parle, chapeau à Manu Galvin et à Maxime qui sont vraiment de très bons musiciens aux mains desquels les guitares d’Alain Quéguiner sonnent de façon splendide et sont bien reproduites par la finesse des Kara. J’aurais aimé entendre ces mêmes boîtes soutenues par des SB18 accrochés et pas des SB28 au sol afin d’atténuer l’effet portant le même nom et qui génère trop d’infra et pas assez d’impact et de membrane, mais de toute évidence les prestataires investissent plus dans la simplicité, la puissance et la polyvalence apportées par le SB28.

Belle reproduction de la voix de Maxime, une voix très timbrée avec un joli grain et sans trop de défauts une fois qu’on a un peu nettoyé son “nez” et une petite lourdeur peut être due à la salle entre 120 et 240 Hz. A la fin du concert, un chouette trou de 6 dB à 160 Hz a trahi cet embonpoint bien maitrisé par Pats.

Vous l’avez compris, nous avons passé deux heures très agréables. Bonne route à vous, bon vent et merci pour l’accueil des plus chaleureux.

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