Yamaha annonce aujourd’hui le lancement de ses nouvelles enceintes de studio amplifiées HS3 et HS4, offrant le son emblématique de la série HS au plus grand nombre possible de créateurs et de producteurs, sans compromis sur la qualité ou la flexibilité.
La famille des écoutes de proximité HS dans les deux couleurs et avec de gauche à droite, en noir HS 8, 7, 5 ainsi que les deux nouvelles venues, HS4 et HS3.
Le boomer blanc emblématique et le son caractéristique des enceintes de monitoring Yamaha sont un standard de l’industrie depuis les années 1970, grâce à leur justesse remarquable. Introduite en 2013, la série HS est conçue pour offrir une reproduction honnête et précise, donnant aux créateurs l’assurance que ce qu’ils entendent est une représentation fidèle du son.
HS4 et HS3 en noir et HS3 et HS4 en blanc. L’enceinte active qui embarque l’électronique pour les deux côtés est la gauche et est aussi celle qui dispose d’un réglage de volume et d’un prise casque en face avant.
Les HS3 et HS4 élargissent une gamme à laquelle font confiance les meilleurs ingénieurs du son, producteurs et artistes du monde entier, en offrant les caractéristiques de la série HS sous une forme encore plus compacte, répondant aux besoins des créateurs qui disposent d’un espace limité, mais qui ne veulent pas faire de compromis sur la qualité du monitoring.
HS3 en version noire.
Vendues par paire, les HS3 et HS4 sont dotées d’une amplification de classe D haute performance logée dans l’enceinte gauche. Celle-ci est reliée à l’enceinte droite par un simple câble haut-parleur.
Les HS3 sont équipées d’un boomer de 3,5“ et d’un tweeter à dôme souple de 0,75“, tandis que les HS4 sont équipées d’un boomer de 4,5“ et d’un tweeter à dôme souple de 1“.
La technologie exclusive Yamaha Twisted Flare Port réduit les turbulences de l’air dans l’évent bass-reflex arrière, ce qui permet d’obtenir des basses claires et précises.
L’arrière de HS4 en blanc.
Le panneau arrière de l’enceinte gauche comprend des prises Combo XLR/Jack TRS, RCA et minijack stéréo, permettant la connexion à une large gamme d’équipements professionnels et grand public, ainsi que des boutons de réglage Room Control et High Trim pour ajuster le son à tout type d’environnement, par exemple en réduisant l’exagération des basses fréquences lorsque les enceintes sont placées à côté d’un mur. Le contrôle du volume, la fonction marche/arrêt et la prise casque sont judicieusement situés à l’avant.
Bénéficiant d’un design reconnaissable entre mille et fabriquées avec précision, les HS3 et HS4 offrent une résolution, une image sonore et une profondeur impressionnantes, ainsi qu’une réponse plate sur tout le spectre audible, sans coloration, tout en étant suffisamment compactes et légères pour pouvoir être utilisées partout.
Les HS3 et HS4 seront disponibles à partir de décembre 2023.
Découvrez les premières images de ces deux nouvelles petites écoutes :
ESL vient de tourner une vidéo complète de présentation des savoir-faire et de tous les types de fabrications réalisées par l’équipe de son atelier textile. Créé en 1998, cet atelier confectionne des tentures standards et sur-mesure dans un large choix de matières (velours, molletons, tulles…) de finitions et de coloris pour la scène, l’installation ou les plateaux de tournage vidéo. L’atelier textile ESL n’aura plus de secrets pour vous !
Suite à l’acquisition de la marque Avolites par Robe lighting s.r.o. le 5 juin 2023, Robe Lighting France dans la continuité, assure la vente et le support technique des produits sur tout le territoire français, depuis 13 novembre 2023.
Bruno Garros, Directeur Général de Robe Lighting France, commente cette nouvelle acquisition : « Avant tout, nous tenons à remercier les équipes de la société Algam pour leur professionnalisme pendant la période de transition et de passation de la marque. C’est une très belle opportunité pour la filiale Française qui s’inscrit parfaitement dans notre plan de développement global depuis sa création en 2015. »
Et de préciser : « Les utilisateurs, prescripteurs et clients actuels et futurs d’Avolites bénéficieront, comme ceux de Robe et Anolis, d’un haut niveau de support et de service avec l’arrivée de nouvelles compétences. »
Le premier rendez-vous important avec la marque aura lieu aux JTSE, ce qui sera l’occasion de lancer officiellement ce nouveau chapitre pour la filiale française.
Pour plus d’informations, veuillez contacter ROBE Lighting France SAS ZI Paris-Nord II, Bât Euler 33, rue des Vanesses, 93420 VILLEPINTE – France Tél. : +33 1 48 63 78 62 – Fax. : +33 1 48 63 84 87 – www.robelighting.fr
Novelty vient d’annoncer la signature d’une négociation exclusive avec la société Lagoona. Lagoona, basée à Strasbourg (67) et à Belfort (90) – est prestataire technique et intégrateur en sonorisation, éclairage, vidéo et structure scénique, son parc de matériel intégrant les grands standards de la profession.
Le Groupe Novelty-Magnum-Dushow souhaite ainsi par cette acquisition poursuivre sa politique d’accompagnement des clients dans les différents territoires, notamment dans le Grand Est ou l’agence Lagoona by Novelty sera son premier établissement.
La direction et toutes les équipes de LAGOONA resteront inchangées.
Jacques de La Guillonnière Président fondateur Groupe Novelty-Magnum-Dushow
Christian Lorenzi Directeur Général Délégué Groupe Novelty-Magnum-Dushow
Olivier Hagneré Directeur Général Délégué Groupe Novelty-Magnum-Dushow
HARMAN Professional Solutions, leader mondial des technologies audio, d’éclairage, de vidéo et de contrôle, a annoncé aujourd’hui avoir conclu un accord pour acquérir FLUX SOFTWARE ENGINEERING (« FLUX:: »), pionnier de la production audio immersive, de la conception de plug-ins de traitement audio et de l’analyse audio.
L’acquisition élargira l’offre de HARMAN Professional dans de multiples applications grâce à une technologie immersive de classe mondiale, tout en établissant une base pour l’innovation future en réunissant l’équipe de FLUX:: avec les ingénieurs en matériel et en logiciel de HARMAN Professional. Une fois l’achat finalisé, il inclura les solutions immersives, de traitement et d’analyse de FLUX:: pour la production en direct, l’installation sonore, la création de contenu et la post-production.
Brian Divine, président de HARMAN Professional Solutions.
« L’acquisition du FLUX:: s’inscrit dans le cadre d’un investissement technologique réalisé par HARMAN Professional afin d’offrir des expériences immersives exceptionnelles pour les productions en direct et enregistrées », a déclaré Brian Divine, président de HARMAN Professional Solutions. « De la création à la diffusion immersive en temps réel, nous visons à donner aux artistes, aux concepteurs et aux ingénieurs les moyens d’agir grâce à une offre de produits complète sur l’ensemble du système. La technologie de base développée par l’équipe talentueuse de FLUX:: ouvre de nombreuses possibilités d’intégration future avec notre portefeuille de marques. »
La société française FLUX:: a été fondée en 2006 par Gaël Martinet, ingénieur du son chevronné et actuel PDG, dans le but de créer des outils logiciels audio intuitifs et innovants. Aujourd’hui, la gamme de près de 20 produits est utilisée dans le monde entier par des professionnels talentueux pour de nombreuses applications.
SPAT Revolution.
FLUX:: SPAT Revolution est une puissante solution de mixage immersif basée sur les objets et la perception, qui fournit aux artistes, aux concepteurs sonores et aux ingénieurs du son, les outils nécessaires pour concevoir, créer et mixer des expériences immersives exceptionnelles en temps réel. FLUX:: Analyzer est un système RTA modulaire offrant une gamme étendue d’options d’analyse pour toute application d’analyse et de mesure audio.
FLUX:: Processing comprend une suite complète de plugins, notamment des channel strips, des égaliseurs, un traitement dynamique, etc.
Gaël Martinet, fondateur et PDG de FLUX SOFTWARE ENGINEERING.
« L’intégration future de notre technologie logicielle avec les marques leaders de HARMAN offre des opportunités passionnantes non seulement pour les tournées, mais aussi pour le son résident où l’audio spatial jouera un rôle de plus en plus important », a déclaré Gaël Martinet, fondateur et PDG de FLUX SOFTWARE ENGINEERING. « Nous sommes pionniers et concevons des solutions audio immersives depuis de nombreuses années et le fait de figurer parmi les marques de Harman, notamment JBL, qui a développé certains des premiers systèmes, est très intéressant pour notre équipe et pour nos clients. »
La clôture de l’acquisition est prévue avant la fin de l’année 2023.
Le Grand R, Scène nationale de La Roche-sur-Yon, vient de franchir une étape importante de sa transition écologique en investissant dans 50 découpes T11 Robe Lighting fournies par la société vendéenne LR Évènement basée à Soullans.
Robe T11.
Cette nouvelle acquisition va assurer à l’équipe du Grand R une plus grande polyvalence d’éclairage pour nombreuses représentations, dont le spectacle Mazut, qui inaugurera l’utilisation d’un kit 100% de LED après la livraison complète des T11.
Pour Michael Faucon, Régisseur Principal Lumière et Vidéo, « Le T11 est un couteau suisse avec son zoom de 5/50° en profile et 5/60° en PC ou Fresnel, les couteaux présents avec les trois optiques, les Frost intégrés et la facilité de reproduire les couleurs de théâtre en mode 3. »
Michael ajoute que les T11 permettront de remplacer efficacement toutes les découpes halogènes de 1000 à 2500 W, les PC 1000/2000 W, et même les PAR sur certains spectacles.
Le Grand R prévoit aussi de s’équiper en 2024 de lyres motorisées T1 pour bénéficier de la cohérence colorimétrique entre les T1 et les T11, ce qui facilitera leur utilisation sans avoir à refaire tout le travail déjà effectué sur les T11.
Simple, rapide, complet et puissant sont les 4 mots qui résument le mieux le C4. Développé par DIGIdot, c’est un système de contrôle très complet pour vos systèmes leds piloté par un protocole SPI mais aussi tout luminaire ou élément contrôlable en DMX, Art-Net ou sACN.
Doté d’une impressionnante gamme de fonctionnalités, le C4 est beaucoup plus qu’un simple contrôleur, chaque module étant capable de contrôler jusqu’à 2 720 leds RVB ou 2 040 leds RGBW. Mais, il peut surtout être entièrement autonome, notamment pour le contrôle des canaux et/ou la restitution d’un show.
Le C4 de DIGIdot cache bien son jeu !
Il n’en fallait pas plus pour susciter notre intérêt et vous faire découvrir comment un Boîtier de 140 grammes en version Live ou Extended peut changer votre manière de travailler.
Le Boîtier
Toute la puissance du C4 est regroupée dans un volume de 15,3×7,4×2,8 cm que ce soit pour la version Live ou Extended et il est facile de le monter sur un rail DIN ou de le fixer sur une planche. Pour la connectique on trouve bien sûr la prise d’alimentation, deux connecteurs RJ45, une entrée analogique (jack), un emplacement pour une carte micro SD et un bornier pour connecter les entrées et sorties des signaux SPI et/ou DMX. Juste à gauche de ce dernier élément, un bouton programmable peut, par exemple, être utilisé pour déclencher un show ou un état lumineux.
On constate que le design a été soigneusement réfléchi ; un des côtés du boîtier n’ayant ni connecteur ni voyant, il peut être placé sur le côté ou l’arrière du rack pour laisser le côté opposé, où se trouve la led d’indication de statut, visible. Le C4 étant classé IP10, il est conseillé de faire attention où on le place.
En plus du port pour la carte micro SD et de l’entrée pour le ou les Triggers analogiques on voit l’indicateur de statut.Le bouton très utile pour lancer un Test, une Scene ou un Show et le bornier.De l’autre côté, l’alimentation et les deux connecteurs RJ45.Sous le C4 les fixations pour la pause sur un rail DIN.
Afin d’adapter au mieux les besoins au budget, DIGIdot offre le choix du nombre d’univers disponibles. Chaque module de la version Live peut disposer, 4, 8, 14, 16 et maintenant même 24 univers. Quant à la version Extended, elle vous réserve 1, 2, 4 ou 8 univers. On entrevoit déjà clairement les différentes cibles pour les deux versions.
Un des grands atouts de ce produit est sa flexibilité que l’on retrouve dans toutes les fonctionnalités. Juste pour les entrées et sorties on découvre 4 protocoles compatibles : l’Art-Net, le sACN, le DMX et le SPI. Il a aussi jusqu’à 9 possibilités d’entrées / sorties :
Entée Art-Net/sACN vers 4 sorties SPI
Entée Art-Net/sACN vers 2 sorties SPI et 1 sortie DMX
Il est aussi important de noter que le C4 est compatible avec 63 protocoles SPI / IC. Le fait que l’on puisse sortir à la fois du SPI et du DMX permet d’utiliser le C4 comme interface Art-Net / SPI et en même temps comme Art-Net / DMX. Cette solution présente l’avantage de supprimer un ou plusieurs nodes. Le C4 disposant de 4 sorties, alors que beaucoup d’autres produits n’en possèdent que 2, on peut définir 4 points qui font sa force et ses différences : le réseau, l’interface, la programmation et la restitution.
Le réseau
Compatible avec des protocoles réseau comme l’Art-Net et le sACN, le C4 est aussi et avant tout un node, et non une simple interface. Cela lui permet de s’intégrer dans un réseau et d’être une partie du système, voire de contrôler le système. C’est un point très important puisqu’il est à même de contrôler et modifier tous les paramètres à distance et à tous moments. Il y a deux solutions pour se connecter au C4, soit en réseau filaire soit via une connexion WIFI. Pour cette dernière solution il faut activer le paramètre et sélectionner l’option « Access Point ».
Pour l’option réseau filaire il est conseillé d’entrer une adresse type 10.0.0.X afin d’être à la fois compatible avec l’Art-Net, le sACN et le contrôle du C4. Il suffit ensuite de rentrer l’adresse du Boîtier dans votre navigateur web pour accéder à ces paramètres ou, encore mieux, en allant à l’adresse 10.255.255.255 vous pourrez, via l’interface, accéder à tous les modules C4 connectés au réseau. Une fois cette adresse validée, l’interface s’ouvre comme la page d’un site internet.
L’interface
Présentation vidéo N°2
L’interface web via une adresse IP n’est pas une nouveauté, mais celle développée par DIGIdot simplifie beaucoup de tâches et ajoute un grand nombre d’outils et de possibilités au C4 Extended. On note que lorsqu’on utilise une adresse du type X.254.254.254 dans le navigateur, au centre de la barre bleue on peut choisir de travailler sur tous les nodes ou de sélectionner celui sur lequel on veut apporter des modifications. Sur l’espace principal de la page se trouvent des boutons regroupant des catégories d’options ou de fonctions.
On retrouve tous les réglages de configuration et de fonctions dans l’application DIGIdot C4 disponible gratuitement pour Mac et PC.L’interface commune aux deux versions de C4.Fenêtre permettant de sélectionner tous les nodes ou un seul.Interface de la version Extended avec 4 menus supplémentaires.
Si l’on a à la fois des C4 en version Live et Extended on dispose de 5 menus pour le premier et 9 pour le second. Pour les fonctions communes aux deux versions, le premier bouton permet une configuration rapide d’un ou plusieurs nodes. On peut également effectuer ou modifier les réglages via les différents menus du bouton « Settings ».
C’est aussi dans cette fenêtre que l’on configure le wifi, et que l’on détecte des périphériques via le RDM. On y contrôle également le bon fonctionnement des fonctions de chaque node, on gère les sauvegardes, l’interface et les mises à jour.
Fenêtre du menu Settings.Le menu Network settings permet de configurer les paramètres du réseau filaire.D’activer, désactiver et paramétrer le wifi.Il est très simple et rapide de modifier à tous moments les paramètres In et Out.C’est dans la fenêtre Diagnostics que l’on visualise le bon fonctionnement de tous les nodes C4 présent sur le réseau.
Dans la fenêtre « Monitor », du menu principal, on a un aperçu de l’état des fonctions, certaines valeurs et quelques fonctions très pratiques comme l’allumage des sources connectées au node. Une fonction « Group » permet de lier les fonctions configuration, identification, test, restart de plusieurs nodes pour faciliter la gestion de vos projets.
Dans l’onglet Monitor on visualise certains éléments des nodes et on peut redémarrer ou allumer toutes les leds connectées (un moyen rapide de savoir qui contrôle quoi).La création de groupe (leds fond) permet d’affecter une couleur à ce groupe par exemple pour une sélection rapide de plusieurs C4.
C’est la version Extended qui révèle toute la puissance du C4 ! Elle ajoute la possibilité de restituer un ou des shows et comporte même des outils de programmation !
La Restitution
Pour la restitution il y a deux outils, les Scenes et les Playlists.
Une scène est un état lumineux, figé ou animé que l’on peut restituer une par une depuis la page Scène. Une Playlist sera créée pour jouer les Scenes dans un certain ordre, avec des temps de fade et des transitions manuelles ou automatisées.
Il est également prévu de déclencher des Scenes ou des Playlist via des Triggers externes. Cela peut être un bouton, un potentiomètre, un détecteur de mouvement mais aussi une valeur, ou une plage de valeurs envoyée par un canal DMX, ArtNet ou sACN. Le petit bouton du Boîtier C4 peut s’utiliser comme Trigger.
Dans la fenêtre Scenes, on dispose d’un niveau d’intensité et l’on visualise toutes les scènes disponibles. On peut les jouer ou les arrêter depuis cette fenêtre.En cliquant sur les 3 petits points à l’extrémité droite de la Scene on ouvre le menu d’options.Si l’on édite la Scene, on peut avoir les informations et modifier la durée, le nom et sa place dans la liste des Scenes.La page Playlists reprend le concept pour les Scenes.De la même manière, on ouvre le menu options.La fenêtre d’éditions permet de définir toutes les options d’enchaînement des Scenes.La fenêtre Triggers.Le choix du signal d’entrée lors de la création d’un Trigger.Configuration du Trigger.La création d’un Linked Trigger.
La Programmation
Présentation vidéo N°3
La dernière fonction, et non des moindre, est la programmation de scènes. L’outil « Generate Scene » permet de créer une Scene Statique ou un enchaînement de couleurs. Si l’on utilise cette fonction il faudra forcément un C4 Extended pour restituer la Scene. Cet outil est pour le moment assez basique et devrait sûrement évoluer dans de prochaines mises à jour, même si le but n’est pas de remplacer un contrôleur mais d’avoir un outil pratique pour une programmation basique.
Fenêtre principale pour la création de Scenes.On peut créer depuis le C4 un effet de couleur fixe.Ou des variations entre plusieurs couleurs.Il est également possible de tester le résultat avant d’enregistrer une Scene.
Pour des états lumineux plus complexes, il faut passer par un contrôleur externe, une console lumière, un média serveur ou même les deux. Il est alors prévu d’enregistrer les valeurs Art-Net, sACN ou DMX pour créer une Scene. C’est là que, pour moi, on trouve la coupe de fruits sur le gâteau !
Une fois la capture de valeurs faite, on dispose d’une fonction pour créer une boucle. Il faut pour cela capturer assez de valeurs pour que la séquence programmée soit jouée au moins une fois dans son intégralité. Le logiciel va alors inspecter toutes les valeurs enregistrées jusqu’à ce qu’il trouve deux séquences de valeurs identiques. Il va alors générer une boucle entre ces deux points.
Si l’on choisit d’enregistrer un flux Art-Net, sACN ou DMX on dispose de nombreuses fonctions très intéressantes qui facilitent le travail !Les options d’enregistrement.
Conclusion
Le C4 est un véritable couteau suisse ! DIGIdot a conçu un node qui peut se rendre utile dans pratiquement toutes les prestations. On est très loin d’un simple node permettant de contrôler des pixels leds en protocole SPI. Le C4 est une boîte à outils puissante et complète qui peut être une interface entre un contrôleur DMX, Art-Net ou sACN et n’importe quel kit lumière comportant des sources SPI, DMX, Art-Net ou sACN mais aussi un show contrôleur.
Malgré l’impressionnante quantité de fonctionnalités, DIGIdot a réussi à développer une interface simple et claire avec une prise en main très intuitive. Le succès n’est plus à démontrer et une version PxLNet Node a été développée pour des projets de grande ampleur comme le Lounge de la compagnie Turkish Airlines ou le pavillon Italien de L’EXPO 2020 de Dubaï.
Il s’intègre dans un rack 19″ et comporte 16 sorties PxLNet (déportables jusqu’à 250 m), 96 univers pour piloter jusqu’à 16 320 leds. Le C4 est un outil qu’il faut connaître et toujours garder dans un coin de sa tête car il peut simplifier beaucoup de points sur une installation mobile ou pérenne. LedBox Compagny se fera un plaisir de vous présenter l’étendue de ses possibilités dans ses locaux ou en se déplaçant sur le lieu à équiper.
Les deux marques d’éclairage ont été associées pour éclairer les vidéos musicales du film de Bollywood, « Dream Girl 2 ». « Dream Girl 2 » est une nouvelle comédie dramatique en langue hindi qui raconte l’histoire d’un homme semant le chaos et la confusion lorsqu’il se déguise en femme.
Le directeur de la photographie C.K Muraleedharan a été chargé de créer des vidéoclips pour deux chansons à succès, des numéros de danse entraînants mettant en scène le héros sous son déguisement de femme, une chanson avec une ambiance de danse de club et une chanson de célébration de festival avec les acteurs principaux, le tout tourné dans des lieux différents.
L’ambiance Club.
La société de location de matériel Light Craft & Sound PVT Ltd a fourni des projecteurs Claypaky Tambora Batten Square, Sharpy X Frame, HY B-Eye K25 et Mythos2, ainsi que des projecteurs ARRI SkyPanel S60-C pour les tournages.
Le matériel d’éclairage a été choisi pour « la confiance que nous avons dans les marques et leurs appareils », explique Imran Shaikh et son équipe de talentueux concepteurs lumière, à savoir Sachin, Vikram, Kaushik, Naresh, Rohan et Raju Das.
« ARRI offre une puissance performante et une durabilité des appareils, ce qui signifie que les SkyPanel S60-C ont le type de qualité de lumière que nous préférons et qu’ils sont très fiables pendant les tournages. »
« Claypaky Sharpy X Frame a des effets uniques et constitue un de nos éclairages les plus fiables. Les appareils sont compacts et légers, avec des faisceaux de haute intensité et des mouvements rapides et précis. »
Les ARRI SkyPanel S60-C montés sur des pieds.
Les Claypaky Sharpy X Frame, K25 et Mythos2 ont été accrochés sur des ponts, les ARRI SkyPanel S60-C ont été montés sur des pieds pour fournir une lumière d’ambiance et les Claypaky Tambora Batten ont été positionnés en arrière-plan.
Markus Klüsener, Chef produits lumière chez ARRI, commente : « Cette application démontre parfaitement le potentiel synergique de la combinaison des appareils d’éclairage ARRI et Claypaky. L’offre de produits des deux marques se complète mutuellement tout en offrant à l’utilisateur la simplicité supplémentaire d’un regroupement auprès d’un seul fabricant. »
Les Tambora Batten à contre.
Il ajoute : « Ces derniers temps, il y a eu un regain d’intérêt pour les produits de Claypaky. Depuis quelque temps, on constate une augmentation de l’utilisation d’appareils d’éclairage traditionnels pour le spectacle en accompagnement de nos luminaires Cinestyle dans les productions cinématographiques, non seulement pour les effets, mais aussi pour les applications d’éclairage principal à grande distance. »
Le grill festival.
« Tous les appareils ont fonctionné de manière phénoménale tout au long des tournages, rapporte Arjun Singh (directeur général de Light Craft and Sound).
L’assistance des fabricants a été excellente ; chaque fois que nous avons eu besoin d’eux, même pour des problèmes mineurs, nous avons reçu leur aide.»
Créé en 1999, l’atelier câblage d’ESL est spécialisé dans la conception et la fabrication d’équipements électriques standard et sur-mesure, pour la prestation et l’intégration. Cette vidéo complète montre le savoir-faire et tous les types de fabrications prises en charge par l’atelier comme si vous y étiez.
Le Collège Anglican Cannon Hill de Brisbane, en Australie, a modernisé son auditorium en l’équipant d’un éclairage full LED comprenant les Prolights EclFresnel 2K et EcLFresnel Jr. Grâce à ces luminaires, l’auditorium a désormais accès à une vaste palette de couleurs pour ses spectacles. Tous les projecteurs ont été fournis par Show Technology, le distributeur officiel de Prolights en Australie.
Les Prolights EclFresnel 2K ont été installés dans l’auditorium, assurant une luminosité exceptionnelle et une cohérence des couleurs dans tout l’espace. Pour maintenir le même niveau de qualité dans le foyer, où se trouve une petite scène, les EcLFresnel Jr ont été placés à des endroits stratégiques.
Josiah Kerridge, directeur du département Installation et Projets de Brisbane Sound Group, a exprimé sa confiance dans les projecteurs Prolights EclFresnel 2K pour ce projet. Pour avoir déjà installé du Prolights dans de nombreuses salles de spectacle du Queensland, il savait que les EclFresnel 2K étaient les projecteurs Fresnel appropriés pour le Collège.
« Je savais qu’ils seraient suffisamment lumineux, non seulement en lumière blanche mais aussi en couleur sans diminution de niveau significative », a remarqué Josiah Kerridge. « Et la fiabilité étant une préoccupation majeure, je n’ai jamais rencontré de problèmes avec la série Fresnel de Prolights. C’est pourquoi j’ai choisi cette option. »
EclFresnel 2K TW
Prolights EclFresnel 2K TW
Avec sa source Led 500 W, l’EclFresnel 2K remplace une lampe tungstène 2 000 W standard. Doté d’une lentille de 250 mm, il présente les caractéristiques de sortie d’un Fresnel traditionnel, mais avec un zoom manuel 17° – 52°, un coupe flux 8 faces et une source qui se concentre sur un rendu des couleurs exceptionnel grâce à son moteur de leds 6 couleurs (RGB + Orange + Lime + Royal Blue), et des blancs variables de 2800 à 10 000 K avec un IRC supérieur à 89.
Avec un flux de 13 400 lm (52°) et 10 000 lumens (17°), il assure un éclairement à 5 m et 710 lux à 52° et de 3 864 lux à 17°. Il se contrôle en DMX-RDM et propose 4 courbes de gradation. Complètement silencieux pour une utilisation en studio, l’EclFresnel 2 K existe aussi en version blanc chaud TU (3200 K), blanc froid DY (5600 K), et couleur TW, tous avec gradation HD.
EclFresnel Jr TW
Prolights EclFresnel Jr TW
l’EclFresnel Jr est l’équivalent d’un Fresnel tungstène de 650 W. La version couleur/blanc variable dispose d’un moteur de 130 W constitué des 6 mêmes teintes de leds que le 2K. Son zoom est contrôlable manuellement de 15,5° à 55° auquel s’ajoute un coupe flux 8 faces.
Son IRC atteint 91. Son flux est de 2 900 lm à 55° et 1 600 lm à 15,5° pour un éclairement à 5 m de 145 lux pour l’angle 55° et 700 lux à 15,5°. Comme le 2K, l’EclFresnel Jr existe en versions TU (3000 K), DY (5600 K) et TW (couleur/blanc variable) tous avec gradation HD.
Il est compatible avec les batteries externes standards de l’industrie et Prolights propose en option, une lentille de Fresnel assurant une plage de zoom de 17° à 81°.
Plus d’une centaine de Cobra à source laser a accompagné la tournée « a Tuttocuore » (Tout Cœur) de l’auteur-compositeur-interprète et musicien italien Claudio Baglioni, qui a débuté le 21 septembre 2023 au Foro Italico de Rome et se poursuit dans toute l’Italie jusqu’en février 2024 : un énorme succès !
L’opéra-rock de haut niveau est présenté dans trois grandes dimensions spatiales, étendant sa portée horizontalement, verticalement et en profondeur. Le spectacle, dont le thème central est le cœur, seule et unique horloge fiable, intègre différentes disciplines artistiques, réunissant des centaines d’artistes, d’interprètes, de choristes et de danseurs, ainsi qu’une forte composante d’éclairage, des projections de paysages, de visages, de formes et de silhouettes. Tout est conçu pour aider le public à établir une connexion directe par une perception sensorielle.
Ayrton Cobra
Ivan Pierri, concepteur lumière et directeur de la photographie, a éclairé ce spectacle avec quelque 450 projecteurs dont 108 Ayrton Cobra fournis par la société de location italienne Agora. Cobra est un projecteur Beam polyvalent à source Laser de 260 W, rotation pan et tilt continues, classé IP65 et capable de plus de 6 millions de lux à 5 m. « J’ai choisi Ayrton en raison de l’excellente qualité du produit. Il s’agit d’un faisceau polyvalent qui fonctionne également comme un spot et qui est très fort en termes de couleurs. De plus, il est IP65, une caractéristique essentielle pour une tournée en extérieur, » explique Pierri.
« Les Cobras ont été placés pour encadrer la scène et rétroéclairer les artistes. C’est sans aucun doute l’arme la plus précieuse dont nous disposions pour créer un décor tridimensionnel sur scène. En termes de développement de concept, il ne s’agit pas d’une tournée classique. Il y avait 100 artistes sur scène, y compris des danseurs et d’autres artistes. Le défi consistait à travailler en parallèle avec deux niveaux de langage différents, théâtral et musical, en essayant de les intégrer et de les fusionner. La conception lumière devait ouvrir des espaces et repousser les limites de la scène pour embrasser le public », explique-t-il.
« Les Cobras ont été excellents dans la conception de géométries et de perspectives qui ont immergé le public dans le monde esthétique et expressif créé sur scène par la musique de Claudio Baglioni et la chorégraphie et la mise en scène de Giuliano Peparini. Ce qui a été le plus gratifiant dans l’utilisation de Cobra, c’est la possibilité de l’utiliser à la fois comme spot et comme faisceau, ainsi que sa force et sa qualité dans l’utilisation des couleurs ».
Vittorio De Amicis, PDG d’Agora, ajoute : « Au début de l’année, nous avons décidé d’investir dans un bon nombre d’Ayrton Cobra car nous avons constaté qu’Ayrton est de plus en plus demandé et reconnu sur la scène internationale. A ce jour, nous sommes très heureux d’avoir franchi cette étape, et cette tournée de Baglioni n’est qu’une des importantes missions pour lesquelles nos Cobras ont été utilisés avec succès. Les produits Ayrton sont vraiment à la pointe de la technologie et très fiables, et sont soutenus par son distributeur Molpass en Italie avec qui nous travaillons depuis des années en excellente synergie ».
(PMI) est né à Lourdes en 1945, alors que les horreurs de la Seconde Guerre mondiale venaient de s’achever. Mgr Jules Saliège, archevêque de Toulouse, eut l’idée d’organiser un rassemblement de militaires blessés à Lourdes, l’un des lieux de pèlerinage les plus sacrés de la foi catholique romaine.
Le concept a rapidement pris de l’ampleur et, en l’espace de trois ans, des soldats de nombreuses nations, souvent d’anciens ennemis, se réunissaient à l’occasion de cet événement annuel pour se recueillir. Aujourd’hui, le PMI, comme on l’appelle en France, attire quelque 14 000 pèlerins militaires de 40 nations différentes. Cette année, le service à la Basilique Saint Pie X a été accompagné par un nouveau système d’éclairage comprenant 79 projecteurs Chauvet Professional fournis et installés par Videlio.
Jean Camlong, Directeur Commercial de Videlio, et Joel Cathala, Directeur de Projet de Videlio, ont supervisé l’installation des nouvelles sources lumineuses dans la vaste Basilique, dont la nef ovale mesure 201 mètres de long sur 81 mètres de large (12 000 m2), avec Vincent Fernandez, responsable du service audiovisuel au Sanctuaire de Lourdes. L’équipe de production a aussi réutilisé certains des projecteurs existants et rénové les lignes électriques et DMX.
@ Christophe Cieslar
La Basilique Saint-Pie X est parfois connue sous le nom de « basilique souterraine », car le bâtiment est situé presque entièrement sous terre, sous le boulevard Père Rémi Sempé. Cette conception a donné lieu à des caractéristiques architecturales étonnantes.
L’intérieur du bâtiment s’élève en pente douce à partir du centre, où se trouve le sanctuaire, qui est situé sur une plate-forme surélevée. Le plafond, à 10 mètres de haut, est soutenu par 58 piliers en béton reliés à 29 poutres également en béton qui traversent le plafond, créant un espace largement ouvert dans la nef. En plus de refléter la beauté de cette conception architecturale, l’installation lumineuse garantit aux visiteurs une vue bien éclairée de la basilique.
Une collection de 30 Fresnel Ovation F-265WW et trois découpes blanc chaud Ovation E-260WW fournissent des champs lumineux uniformes à travers la basilique, tandis que deux découpes full color Ovation E-910FC ajoutent des couleurs richement texturées.
Ovation F-265WWOvation 910FC
Cette lumière offre à la fois une meilleure expérience aux fidèles présents et un environnement visuel supérieur pour les services et les événements captés pour la télévision. A leurs côtés, des PARs installés par la société Archilumen viennent souligner les colonnes latérales.
Un groupe de 36 PARs Ovation P-56WW et quatre PARs Ovation P-56 FC permettent de mettre en valeur l’architecture au niveau de l’autel, tandis que quatre Rogue R3X Wash ajoutent leurs d’effets.
Ovation P-56WWRogue R3X Wash
« Notre objectif était de remplacer l’ancien système d’éclairage et ses gradateurs par une solution plus puissante, plus polyvalente et plus économe en énergie et d’améliorer le rendu colorimétrique pour les captations », a déclaré Joel Cathala. « Les projecteurs Chauvet Professional nous ont aidés à atteindre ces objectifs ».
Chaillot – Théâtre national de la Danse, l’un des six théâtres nationaux français, rénove actuellement la salle Jean Vilar. Ces travaux répondent à la volonté de réduction des consommations énergétiques et de modernisation des outils scénographiques. Le renouvellement des projecteurs existants pour une transition anticipée vers les technologies LED fait partie du programme.
Construit en 1937 face à la tour Eiffel, le TNC occupe une place unique dans l’histoire française du spectacle vivant de par la création du Théâtre national populaire fondé par Firmin Gémier, porté et développé ensuite par Jean Vilar mais aussi dans l’histoire du monde puisque c’est dans ce lieu que la Déclaration universelle des droits de l’homme a été signée en 1948.
Aujourd’hui entièrement dédié à la danse, la rénovation de la salle Gémier (390 places) ayant été terminée en 2017, c’est maintenant la grande salle Jean Vilar (1 200 places) qui fait l’objet de toutes les attentions pour améliorer le confort des spectateurs, des artistes et des équipes techniques.
Le parc lumière du théâtre comporte un grand nombre de projecteurs traditionnels Robert Juliat, dont la série de découpes halogène 1 kW 600SX. Depuis le début de l’année, une partie de ces découpes a été convertie à la LED avec les modules Sully, choisis en version blanc fixe chaud (650SX WW) et en version 4 couleurs (650SX 4C).
« Nous attachons une grande importance à l’amélioration de nos outils techniques dans le respect d’une démarche écoresponsable », souligne Florence Salino, cheffe service électrique du théâtre. « Nous étudions donc avec attention toutes les solutions techniques disponibles actuellement pour accompagner cette transition en pleine connaissance de cause. »
« Dans un premier temps, nous avons amorcé ce processus avec les modules Sully qui sont en parfaite adéquation avec les enjeux environnementaux actuels. Ils permettent de ne pas mettre au rebut des équipements de qualité, encore en parfait état de marche. De plus, avoir le choix de nous approvisionner localement est un critère cher à nos valeurs. »
Pour l’instant, les projecteurs de découpe Sully sont installés dans la salle Gémier. Leurs qualités optiques et leurs performances sont égales en tout point à celles de leurs prédécesseurs halogènes, avec une consommation énergétique moindre.
En attendant la rénovation de la salle jean Vilar, c’est la salle Gémier qui reçoit les découpes converties à Sully.
Les découpes converties à la LED couleur (Sully 4C) intègrent le système d’exploitation RJ Color qui propose une gestion colorimétrique très complète. Il donne toute latitude aux utilisateurs de paramétrer les projecteurs en fonction de leurs habitudes de travail et de leurs besoins.
Outre un réglage CCT de 1 700K à 10 000K et 300 références de gélatines en mémoire, RJ Color donne accès aux contrôles du Delta UV, à la transmission, la saturation et au temps de transition des gélatines virtuelles. Il est aussi possible de travailler en couleurs directes (RGB, CIE X Y ou HSB), de privilégier la qualité ou la luminosité en fonction du mode choisi, ou encore de faire varier blanc et couleurs suivant l’intensité comme une source tungstène pour simuler le filament.
Les modules Sully ont été conseillés et fournis par So What & Co, distributeur agréé Robert Juliat.
Plus d’informations sur la gamme Sully et les solutions de conversion à la LED sur le site Robert Juliat
C’est à Orléans en 2013, que la Fabrique Opéra Val de Loire dévoilait son concept d’opéra coopératif. En programmant un opéra par an dans une salle accessible au plus grand nombre, l’association rend l’opéra universel et populaire. Le spectacle offre, avec une scénographie adaptée et une mise en scène intégrant une narration en français, de nouvelles clés de compréhension et touche ainsi tous les publics.
Nous retrouvons la Fabrique Opéra cette année au Zénith d’Orléans pour une représentation de la Tosca, avec cette fois-ci une dimension supplémentaire. Sous l’impulsion de l’ingénieur système Franck Niederoest et l’accompagnement d’Adamson et de son distributeur DV2, la diffusion du spectacle est devenue spatialisée grâce à la FletcherMachine, une première pour la production et les équipes techniques.
Le résultat a été la satisfaction d’une expérience sonore réussie et un public conscient de partager un moment d’exception. Il sera difficile de revenir en arrière. Pour comprendre ce que la sonorisation spatialisée a apporté, le mieux est d’écouter Séverine Gallou et Sylvain Béziat qui œuvraient au mixage et Franck Niederoest au calage système, nous en parler.
Pour Franck Niederoest, c’était une première. L’implantation du système son a été effectuée après plusieurs échanges avec Julien Poirot, Système Support et Education chez DV2, quant aux règles à respecter pour ce type de projet et les adaptations à effectuer liées à ses contraintes. Une journée de préparation avec l’équipe Adamson et DV2 a permis de définir l’approche de la spatialisation et de valider le bon système à déployer. Sa mise en œuvre s’est effectuée facilement avec un résultat conforme aux attentes et a été rapidement obtenu.
Vue globale du système spatialisé en place pour les gradins, les trois parterres et les retours.
SLU : Peux-tu nous décrire le système de sonorisation spatialisé qui a été installé pour cet opéra ?
Franck Niederoest : Le système Adamson comprenait 5 arrays de diffusion frontale Adamson composées chacun de 9 enceintes S10 accrochées sous un subwoofer S119. Au sol nous avions 3 lignes de 4 IS5C devant chaque groupe d’audience à l’orchestre. Et pour les retours, une ligne composée de 3 groupes de 4 enceintes amplifiées CS7P accrochés au manteau. Ce système était intégralement spatialisé par une FletcherMachine (AFM) Traveler 64/32 Dante.
SLU : Des retours spatialisés, ce n’est pas commun…
Franck Niederoest : Le gros avantage de ce retour spatialisé, c’est son efficacité et sa rapidité de travail. Avec cette option, les retours sont, à quelques détails près, un miroir du mix façade. Donc, dès que la balance était prête en façade, elle l’a été immédiatement aussi dans les retours et les chanteurs ont pu travailler immédiatement avec un rendu en correspondance avec le visuel de l’orchestre. Les mixeurs ont ensuite amélioré en choisissant dans le détail quels objets sonores ils y envoyaient. Nous avons juste rajouté quelques enceintes dans des zones d’ombre générées par les décors.
Franck Niederoest : Pendant notre journée de préparation avec Adamson et DV2 sur la FletcherMachine, nous nous sommes demandé comment faire pour produire rapidement et avec efficacité le son des retours. Julien Poirot a soumis l’idée de cette ligne spatialisée. Nous avons tout simplement ajouté un layer dans la FletcherMachine.
SLU : Combien avions-nous de layers en tout ?
Franck Niederoest : La spatialisation complète de la diffusion a été gérée avec 6 layers. Un principal pour les cinq lignes, un pour les subs, et oui, on travaille aussi les subs en spatialisé, trois pour les fronts comme cela on dose comme on veut chaque parterre, et un dernier pour les retours.
SLU : Au niveau du calage système, comment as-tu procédé ?
Franck Niederoest : C’était la première fois que je calais un système spatialisé mais je ne peux pas dire que c’était complexe. Ça demande un peu plus de mise en œuvre parce que plus de points moteurs, plus de boîtes, un peu plus d’amplis, mais rien de dramatique. Cela reste des petits systèmes simples à déployer, C’est juste un processus différent. Une fois en l’air, on va faire un premier routing pour faire le calage et effectuer nos mesures. Une fois le calage effectué, on passe au routing vers la FletcherMachine. Tout ceci se fait en Dante et tout se passe très bien.
Une belle couverture des gradins. Pour les trois parterres à l’orchestre, ne pas oublier l’incidence du son direct.
J’ai calé ligne par ligne, afin d’obtenir la même réponse sur chacune d’entre elles. Je fais de la multi-mesure sur 4 points, en l’air et au sol sur de la moyenne. C’est tout. Le reste est géré par la FletcherMachine.
Pour les fronts, c’était un peu différent. La difficulté posée ici dans un Zenith était de bien faire le lien avec la proximité de l’orchestre des premiers rangs et les lignes qui sonorisaient les gradins.
Sur le parterre, nous avons fait un mix entre le son direct de l’orchestre et les fronts avec les IS5C dans lesquels étaient juste envoyés des renforts d’instruments et les voix. C’était un très bon compromis et un petit challenge pour l’ingénieur du son.
SLU : Pour la distribution et l’amplification ?
Franck Niederoest : Toute la distribution des signaux était effectuée en Dante format 48 kHz puisque toutes les consoles, amplificateurs et processeurs étaient liés et donc limités par la CL5 à 48kHz et tout cela géré sur 6 layers de la FletcherMachine. L’amplification du système complet de diffusion spatialisé était assurée par 13 PLM20K44 et 3 PLM10000Q.
Une vue du réseau articulé autour de trois switches Ghost reliés en fibre et en charge de véhiculer le Dante, mais pas que !
SLU : Ce système spatialisé a été facile à installer ?
Franck Niederoest : C’est toujours un challenge de loger le kit son et le kit lumière. Avec toutes les contraintes du Zenith et celles de l’intégration de l’orchestre, ça a été de bons petits défis et pas mal d’AutoCAD et de 3D pour se rendre compte que tout allait bien fonctionner ensemble. Avec un système traditionnel, on aurait un peu plus ouvert et on aurait fait un central et un front, donc pas tant de différences.
SLU : Justement, par rapport à une sonorisation non spatialisée, quel ressenti ?
Franck Niederoest : L’énorme avantage que j’ai ressenti est que chaque boîte a plus de dynamique et de bande passante, ce qui donne au système beaucoup plus d’ampleur. Je pensais a priori que juste les cinq subwoofers en l’air ça serait un peu tendu… mais pour du symphonique, c’était impeccable. Cela m’a beaucoup fait réfléchir.
Franck Niederoest : Globalement c’était une superbe aventure. Maintenant j’ai envie d’en faire plus. On recommencera l’année prochaine. Le futur projet nous dira si l’on conserve la FletcherMachine Traveler 64/32 avec 6 layers de sortie ou s’il nous faudra passer sur la FletcherMachine Stage Standard qui en comporte 8 au format 64/64. Nous avions une très belle ouverture avec 22,80 mètres de scène et 5,80 mètres entre chaque array. J’en ajouterai peut-être deux petits aux extrémités.
Je placerai aussi bien volontiers quelques boîtes en salle pour apporter une dimension supplémentaire. Juste quelques boîtes au plafond pour donner plus d’enveloppe jusqu’au fond des gradins et, par exemple, diffuser un peu plus la réverbération. Avec une grande jauge comme un Zenith, je ne suis pas prêt à me lancer dans un 360° complet pour des soucis de cohérence de perception, mais un complément surround pour donner un peu plus de corps à la salle, me parait être un bon compromis.
Maintenant que le système est installé, nous retrouvons les ingénieurs du son qui œuvraient sur les représentations, Séverine Gallou pour le mixage orchestre et Sylvain Béziat pour le mixage voix. Une première également pour eux et une énorme satisfaction comme vous allez pouvoir vous en rendre compte.
SLU : Pour commencer qui êtes-vous et quelles sont vos spécialités ?
Séverine Gallou : J’ai commencé à travailler dans le son live en 2003 après une expérience en acoustique industrielle et mon passage à l’ISB. Mes goûts personnels m’ont dirigée vers les musiques acoustiques, musiques du monde, jazz et classique, avec une activité polyvalente entre façade et retour. J’ai rencontré l’équipe du “Violon sur le sable” qui organise des concerts avec orchestre symphonique sur la plage de Royan dans lesquels je tiens les retours. C’est eux qui, dès 2005, m’ont mis le pied à l’étrier en sonorisation de musique classique.
Sylvain Béziat : Je fais beaucoup de musique live. J’ai grandi dans le jazz et la musique du monde avec un grand rapport à l’acoustique. Je suis arrivé sur la Fabrique Opéra dès la première année à Orléans et nous ne nous sommes plus quittés. C’est la neuvième cette année et la première fois que j’utilise un système spatialisé. Donc une grosse inconnue sur un dossier important avec des habitudes, on les connaît, aussi appréciables que dangereuses dans ce métier. Il faut se remettre en question. Cela fait longtemps que je voulais essayer parce que totalement adapté au style de musique que je sonorise.
SLU : Sur cet opéra, vous êtes deux techniciens à travailler en commun
Séverine Gallou : Oui, le principe de la Fabrique Opéra est d’avoir deux régies. Une pour le mixage des voix gérée par Sylvain Béziat, et une pour le mixage orchestre dont je m’occupe. Il n’y a pas de régie retour.
SLU : Quel était le setup de mixage ?
Séverine Gallou : Nous avons mixé sur Yamaha. Moi sur une Rivage PM3 pour l’orchestre et Sylvain sur une CL5 pour les voix. J’avais deux racks de scène Rio D2 pour l’orchestre soit 64 canaux. La prise de son n’était pas en micro embarqué, cela restait de l’overhead avec quand même une volonté de rechercher de la proximité.
J’avais une cinquantaine de sources, que j’ai envoyées individuellement en direct out vers la FletcherMachine. J’ai juste fait quelques groupes ponctuels pour rentrer dans le maximum des 64 objets permis par notre configuration. J’ai aussi gardé des objets de spare, pour pouvoir répondre à tout moment à des demandes imprévues pendant les répétitions.
SLU : En réalité vous étiez deux à utiliser la FletcherMachine ?
Séverine Gallou : Oui. J’envoyais mes sorties directes dans la Fletcher et Sylvain envoyait aussi les siennes pour les voix. C’est la Fletcher qui mixait le tout. Nous avions chacun un ordinateur de remote avec un écran tactile pour intervenir sur la même FletcherMachine. J’avais aussi à dispo une tablette qui me permettait d’ajuster ma spatialisation en me déplaçant dans la salle. Je l’ai utilisée pour les mix des parterres.
SLU : Quels changements par rapport à votre configuration habituelle ?
Sylvain Béziat : D’habitude dans une configuration gauche/droite, comme l’ouverture de scène est très large, on rattrape avec un renfort central. Au niveau consoles, nous en avions une première qui gérait les voix plus les retours et une autre qui partait en façade et qui reprenait les premix voix pour les mélanger avec toute la base orchestre.
Ici, avec la FletcherMachine, tout ceci ne pouvait plus fonctionner. Nous avons donc dû tout oublier et utiliser du mixage objet. Avant la journée de préparation, cela me semblait complexe et rien que de l’imaginer tout prenait des proportions énormes. Et en fait, j’ai découvert que la spatialisation simplifiait les choses et apportait beaucoup de logique. Ça s’est passé avec une simplicité et un naturel assez désarmants et je dois dire, délicieux. J’ai pris un énorme plaisir à travailler pendant ces dix jours.
SLU : La journée de préparation dont tu parles était indispensable ?
Sylvain Béziat : La journée de prep a été plus qu’importante. Il faut tout repenser. On arrive plus avec son mixage stéréo pour écouter…il faut un multipiste. Cela nous a permis de tout préparer et c’était indispensable.
Séverine Gallou : Oui bien sûr pour appréhender la FletcherMachine que nous ne connaissions pas. En plus, il est possible d’avoir gratuitement une machine virtuelle de 24 entrées vers 12 sorties qui fonctionne sur ton propre ordinateur. Je m’en suis servie pour m’entraîner sur le soft avant d’arriver à Orléans.
J’avais la possibilité de mettre 5 petites enceintes dans mon salon avec une simple carte son, plus un virtual soundcheck via une carte son virtuelle interne Blackhole qui jouait des instruments d’orchestre. J’ai pu prendre en main le logiciel et faire quelques tests audio très intéressants.
SLU : Le choix technique d’un layer spatialisé pour les retours, c’était osé ?
Sylvain Béziat : Quand on m’a proposé les retours en spatialisé, ça a été compliqué dans mon cerveau. Initialement je mixais les retours, mais là avec la Fletcher, ce n’était plus possible. Généralement je reçois un premix de l’orchestre que je mélange avec les retours voix, et avec un iPad je vais sur scène ajuster. En plaçant cette ligne de retour spatialisée, les retours étalent comme la face, qu’importe l’endroit où on se situait, la perception de l’image sonore de l’orchestre était parfaite. On s’est retrouvé avec un son très naturel et une couverture de plateau très homogène Le résultat était déroutant par rapport à des retours latéraux très directifs. J’avais l’impression que l’orchestre était énorme mais sans entendre les enceintes. Les chanteurs n’avaient pas le défaut de proximité des enceintes de retour classiques et c’était très confortable pour eux dans leurs déplacements. J’ai juste gardé sous le coude des enceintes de proximité pour un renfort ponctuel.
Séverine Gallou : Pour entrer dans le domaine du spatialisé, c’est un bon exemple. Les chanteurs d’opéra ont surtout besoin d’un retour orchestre et pas forcément de leur voix car ils développent une bonne puissance. D’habitude je fais des mix orchestre mono dans des enceintes latérales. Mais si passer d’un mix stéréo vers un mono cela reste cohérent, avec un mix spatialisé en point de départ, je me suis demandé comment j’allais faire.
Et en plus nous allons le voir, les traitements que je suis amenée à faire pour un mix spatialisé sont assez différents de ceux d’un mix stéréo, et encore plus d’un mix mono. Donc cela m’inquiétait beaucoup. L’idée de spatialiser les retours a suivi cette analyse et s’est avérée extrêmement efficace. Nous avons utilisé un layer pour les retours qui suivait naturellement le mixage objet, en miroir du mix de face.
SLU : Et pour les chanteurs ?
Séverine Gallou : Les chanteurs ont apprécié cette diffusion cohérente avec la position de l’orchestre. A la différence du latéral, il n’y avait pas d’effet de masque par les figurants sur scène. C’était une importante plus-value pour eux. D’habitude, les retours avec les chanteurs c’est compliqué. Plus fort…moins fort… Un sujet permanent qui revient toujours pendant toute la durée des répétitions.
Après la première journée de calage, c’était parti. Tous les chanteurs ont oublié qu’il y avait des retours. J’ai juste positionné les enceintes de retour dans l’espace de la FletcherMachine. Tout le calcul de mixage dans ces trois lignes d’enceintes était en réalité fait par la Fletcher. Je n’ai pratiquement rien touché et tout était parfait. Nous avions juste deux trois enceintes pour servir des endroits masqués par le décor dans lesquels j’envoyais une simple réduction mono de la Fletcher, idem dans d’autres enceintes pour les loges et en backstage.
Les 64 objets de la Fletcher sont utilisés entre les voix, chœurs et orchestre.
SLU : C’est ton premier mix objets ?
Séverine Gallou : C’est la première fois que je mixais objet en spatialisé. Nous avons découvert la FletcherMachine pendant notre journée de préparation. C’était assez utile car, au début, je pensais que j’allais gérer dans les objets des groupes d’instruments, par exemple violon 1, violon 2. Mais en comparant entre la spatialisation d’un groupe d’instruments stéréo et celle d’un objet par instrument, je me suis rendu compte que c’était le jour et la nuit. Avec un groupe stéréo on refait une sommation à la noix qu’on envoie dans la spatialisation ce qui n’est plus le cas avec un objet pour chaque micro. J’ai donc revu toutes mes idées préconçues et j’ai envoyé toutes mes sources micro en sortie directe dans des objets dédiés.
SLU : La prise en main était rapide ?
Séverine Gallou : Plutôt oui. La question était comment je place mes objets pour commencer. Je les ai placés visuellement, dans leur position réelle dans l’orchestre et ensuite j’ai affiné à l’écoute. Je suis intimement persuadée que le nerf de la guerre est d’avoir un système bien calé qui permet, une fois l’objet dans la machine, de restituer très naturellement un son s’il est placé au bon endroit. Surtout qu’ici, nous avons la source directe de l’orchestre qui venait se cumuler.
Sylvain Béziat : J’avais choisi une CL5 parce que j’étais un peu inquiet d’exploiter un système que je ne maitrisais pas. Avec cette console que je connais par cœur, j’étais tranquille. Je voulais assurer cet aspect pour me concentrer pleinement sur la découverte du spatialisé.
La visualisation de l’impact d’un objet, ici pour la voix de Tosca, dans les différentes enceintes. On voit aussi qu’elle n’est pas dans les retours.
Maintenant, j’avoue que pour l’année prochaine, j’aimerais évoluer vers une surface qui me permette d’avoir directement la main sur les objets. Bien que l’écran déporté soit indispensable pour contrôler les positions et les mouvements en temps réel, je m’y suis fait très vite.
J’ai trouvé génial la visualisation de l’impact d’un objet dans les différentes enceintes. C’est un point très important qui rassure et qui montre exactement ce qui se passe dans la diffusion. On comprend très vite et on peut éviter de mauvaises surprises quand on déplace un objet.
SLU : Comment se sont passées les répétitions ?
Séverine Gallou : Nous avions plusieurs répétitions pour l’artistique et la mise en scène. Quand elles commencent, nous devons être prêts à la technique son. Quand l’orchestre arrive, il commence directement avec les chanteurs. Donc je suis déjà censée envoyer du son d’orchestre sur scène. J’ai pu négocier une demi-heure d’orchestre seul avant l’arrivée des chanteurs et ça a suffi. Les objets étaient prêts, nous les avions programmés en avance et j’ai pu envoyer du son même plus rapidement qu’avec un gauche/droite traditionnel.
SLU : Comment as-tu géré les différentes zones d’audience ?
Séverine Gallou : Avec les layers de la FletcherMachine. Nous avions le layer de face pour les arrays en frontal, le layer de sub positionné au même endroit, et puis trois layers de 4 petites enceintes, un pour chaque carré de chaises pour leur redonner une spatialisation individuelle.
Comme ces enceintes sont dans la FletcherMachine à leur position géographique, il n’y a pas du tout la même chose dans chacun de ces layers. Mais je pouvais choisir pour chaque objet dans quel layer je l’envoyais. Je suis allée écouter chaque parterre en n’ayant rien dans les fronts et j’ai juste ajouté les objets des instruments qui manquaient. C’était très transparent comme méthode.
Par exemple, pour le carré de cour, je renvoyais plus de harpe et de violons. Dans le carré jardin, un peu plus de bois ou de bassons. J’ai vraiment fait à la carte pour chaque parterre. Au centre il n’y a pratiquement rien car l’orchestre est naturellement équilibré acoustiquement. Bien sûr Sylvain y envoyait toutes les voix des chanteurs pour ramener de la présence et de l’intelligibilité.
SLU : Malgré la proximité du public, ça fonctionnait ?
Séverine Gallou : J’ai adopté cette manière de faire uniquement parce que le public est fixe et ne bouge pas. Nous avions 1m50 entre les front fills et le premier rang. Le public se trouve donc dans la configuration exigée par ce principe de spatialisation, d’être dans la couverture de trois enceintes minimum.
Séverine Gallou : Le système principal ne couvrait que les gradins et c’était une bonne chose. Si nous avions fait le choix d’aller jusqu’au parterre avec des arrays placés aussi haut, nous aurions eu l’impression d’un son venant du toit.
SLU : Les subwoofers sont spatialisés avec la FletcherMachine ?
Séverine Gallou : Le spectre descend quand même avec les contrebasses, les timbales, etc… Ce que je n’aime pas en classique ce sont les subs posés car on a un effet de sol qui n’est pas désiré. Ici comme j’avais un layer séparé, je pouvais choisir les objets que j’envoyais dans les subs. J’ai beaucoup apprécié l’absence de point central. Le sub étant intégré à la source sonore, les graves de chacun des instruments sortaient bien à leur position dans la spatialisation. On peut dire que les subs sont ainsi spatialisés. Pour du classique c’est très beau et très naturel. Le fait que les arrays couvraient tout le spectre avec une cohérence spatiale, était un vrai plus.
Séverine Gallou : Nous avons toujours besoin de ça pour l’enregistrement de vidéos. J’ai pu choisir ce que je mettais dedans. J’ai donc fourni l’orchestre en stéréo et deux stems, un pour les voix lead et un pour les chœurs. J’ai été étonnée de la qualité des downmix mono ou stéréo de la Fletcher.
Vue globale des objets de l’orchestre uniquement, les voix et chœurs sont masqués.
SLU : Comment avez-vous géré le placement des objets pour l’orchestre ?
Séverine Gallou : Je me suis aperçue très vite que j’avais vu trop grand en ouverture dans le placement des objets. En définitive ma harpe était complètement dans l‘array de jardin, elle sortait des enceintes et ne donnait pas l’impression d’arriver physiquement de là où elle était.
J’ai dû revoir l’échelle et les proportions pour resserrer un peu l’image spatiale de l’orchestre. Pour me donner des limites, je suis allé aux extrémités et j’ai écouté les instruments à l’aveugle. Je pointais du doigt ou je les entendais et quand je rouvrais les yeux si ce n’était pas bon, je corrigeais dans la Fletcher pour qu’on ait toujours l’impression d’entendre les instruments d’où ils viennent et ainsi oublier qu’on avait une sonorisation.
Sylvain Béziat : Les voix partaient dans tous les layers. En revanche dans les retours ce n’était pas systématique.
SLU : Et les déplacements d’objets ?
Séverine Gallou : Pour moi il n’y avait pas de raisons de faire de mouvements sur un orchestre statique, cependant pour les voix, cela avait tout son sens, n’est-ce pas Sylvain ?
Sylvain Béziat : Bien sûr ! A la première répétition, j’ai gardé, comme en stéréo, les voix au centre et ouvert un peu les chœurs. Mais très rapidement je me suis dit que j’allais beaucoup plus jouer. J’ai suivi les voix. Sur La Tosca c’est assez tranquille. J’ai pu le gérer manuellement, sans l’aide de trackers. J’ai trouvé une façon de déplacer les objets qui rend le mouvement très naturel. Beaucoup de personnes du public ont remarqué que l’image sonore suivait le chanteur. Elles ont apprécié ce raccord avec le visuel au contraire d’une voix qui reste au centre. Il faut connaître l’œuvre et suivre la mise en scène. Comme je ne pouvais bouger qu’un seul objet sur l’écran, je privilégiais certains mouvements à d’autres et comme cela attirait l’oreille et l’attention du public, cela fonctionnait très bien.
J’envoyais depuis la CL5 vers la Fletcher une commande MIDI pour rappeler des mémoires. J’en ai fait beaucoup moins que d’habitude. Juste sur des passages spécifiques pour raccrocher un objet sonore. Comme je déplaçais les objets en temps réel, j’évitais ainsi des écarts de positions entre des rappels de mémoire et la position courante. L’idée est de garder plus la main sur la Fletcher. Mais comme on a travaillé à deux sur la même machine, discipline et communication étaient de rigueur.
Une seule réverbération utilisée, celle de la FletcherMachine.
SLU : As-tu utilisé des processeurs de réverbération ?
Séverine Gallou : La seule réverbération que nous avons utilisée est celle de la FletcherMachine. Elle fonctionne très bien, très facilement configurable et hyper naturelle. Sur un orchestre en général je ne mets qu’une seule réverbe et là je pouvais la doser par objet comme j’avais envie.
Un peu plus sur certains instruments comme la harpe et aussi en fonction de la proximité de la captation. Pour de l’Opéra, on reste sur un algorithme de hall, ce qui est naturel. En plus dans la Fletcher il y a une barre grise qui nous permet de visualiser son mur de réflexion. On peut facilement adapter la réverbe en bougeant ce mur virtuel.
Sylvain Béziat : J’utilise normalement une Bricasti. Mais ici, je trouvais absurde d’avoir une Réverbe stéréo dans la spatialisation. J’ai donc aussi utilisé celle de la Fletcher sur les voix. Je l’ai trouvée vraiment très bien. Aucune frustration. C’est devenu très simple : on envoie la reverb, on la rallonge un peu et c’est fait. Le kit est naturel et on se retrouve dans un Zenith qui est bien plus joli. Bien sûr, dès que le public arrive, il en manque. On réajuste et le tour est joué.
SLU : Quelles sont les fonctions de la FletcherMachine que tu as apprécié ?
Sylvain Béziat : Je n’ai rien à dire de négatif sur ce logiciel. Aucun manque. Et nous avons eu de la chance… Sylvain Thévenard, l’un des développeurs de la Fletcher, est venu à notre journée de répétition. J’avais envie de quelques petites modifications et il nous a développé quelques demandes sur place. Nous avons vraiment été très bien accompagnés. L’interface permet une visualisation de ce qui est important. C’est une belle réussite en termes d’interface utilisateur.
La gestion d’un objet. Sa contribution dans chacune des enceintes est illustrée par la taille du disque. On voit que celui-ci n’est ni envoyé dans les subs ni dans les fronts jardin et centre.
Séverine Gallou : J’ai trouvé le logiciel très intuitif et très sobre. Le travail avec les objets est très bien pensé. Le fait de pouvoir grouper des objets ensemble est très pratique pour les violons par exemple. On peut ainsi déplacer des groupes d’objets mais aussi des éléments dans le groupe très facilement.
Sans oublier la possibilité de choisir le mode opératoire par objet ou par layer, soit la machine gère un délai, un minimum délai ou pas de délai. Nous avons utilisé pour être très clair que le minimum délai. Mais je me dis qu’à un moment donné, il peut être nécessaire de pouvoir choisir. Peut-être pour les voix ?
Sylvain Béziat : On est resté en minimum délai mais j’ai un peu triché. Je me suis servi de la visualisation du logiciel pour gérer la profondeur des sources. En respectant la position des chanteurs par rapport au plan d’enceintes, je trouvais que mon déplacement était plus maladroit. En les éloignant du plan d’enceintes, les déplacements latéraux étaient plus fluides. On augmente ainsi leur diffusion dans l’ensemble des enceintes et on évite le détimbrage. Il est aussi important de sélectionner les objets pour les déplacer en absence de modulation, pour éviter tout type d’interférences. Dans ces opéras on a souvent un narrateur. A chaque fois qu’il parlait, je rappelais une mémoire qui le plaçait plus proche de mon plan d’enceintes, ce qui permettait de mettre sa voix vraiment devant celle des chanteurs avec encore plus de présence pour les spectateurs. Les chanteurs étaient mixés dans la musique et le narrateur devant.
SLU : Au niveau des délais, tu n’as pas tout géré avec la spatialisation ?
Séverine Gallou : Pas complètement. J’ai eu des toms en off avec un chef d’orchestre qui me disait de ne pas les mettre dans la diff. Mais avec un Zenith plein, ça ne marche pas. Surtout pour la personne au fond du gradin ! J’ai mis un micro dessus et j’ai fait un objet hyper loin. Pour ça je n’ai pas utilisé le full délai de l’objet mais j’ai mis des délais dans ma console. J’ai d’ailleurs aussi délayé tout l’orchestre en mesurant au télémètre par rapport au point zéro de la ligne frontale du chef et des premiers violons. J’aurais pu le faire dans la Fletcher, mais dans la console, je pouvais me faire un on/off pour vérifier si cela apportait quelque chose. Ce n’est pas si évident de savoir si cela va être bien avec les différentes interactions entre les micros. Même ici, avec la spatialisation, ça a super bien marché. Avec le dernier rang comme les clarinettes à 6 m, on regagnait de la précision et de la clarté sur l’orchestre.
SLU : Tu as un peu détourné le système de spatialisation en fonction de ce que tu voulais entendre ?
Séverine Gallou : En réalité, nous avons déjà du délai de latence dans nos signaux entre console, process et convertisseurs. J’ai fait un vrai point zéro sur mon premier rang, les enceintes étant juste au-dessus. Dans la Fletcher, j’aurai dû mettre mes premiers objets sonores sur cette même ligne. Sauf que cela veut dire qu’un instrument à l’extrême jardin ne serait sorti pratiquement que dans les enceintes jardin, et cela me gênait. Pour étaler ma spatialisation j’ai reculé virtuellement les objets par rapport aux enceintes. On perd un peu en localisation mais on gagne en spatialisé pour les spectateurs qui sont sur les côtés, et ne bénéficient pas du champ des 5 arrays.
SLU : La spatialisation a changé ta façon de mixer ?
Séverine Gallou : Je me suis rendu compte très vite, et c’est génial, que je ne faisais plus de traitement pour des compromis mais pour de l’esthétique. J’ai pu tout ouvrir avec juste des coupes-bas et la plupart des objets sonores ne se masquaient pas les uns les autres. On sent vraiment la différence entre sommation électrique dans un bus stéréo et la sommation acoustique qui résulte de la spatialisation. J’ai fait beaucoup moins d’eq et en dynamique, où j’utilise juste des compresseurs sur des instruments problématiques, je n’ai ici eu besoin de rien. J’ai fait des égalisations pour tailler les fréquences un peu sensibles ou atténuer des reprises d’instruments non désirés comme sur les violoncelles où je coupe un peu l’aigu pour atténuer la reprise des percussions derrière eux. A un moment donné, nous avions un quatuor de violoncelles qui jouait tout seul. Je relâchais mon shelf juste pour ce moment et c’était parfait. En spatialisé, on n’a plus aucun problème de sommation, donc beaucoup moins de traitement. C’est beaucoup plus naturel avec moins de perte et un rendu impressionnant.
Sylvain Béziat : J’ai laissé vivre les voix naturellement. Le son est tellement beau et naturel que j’ai juste mis un compresseur sur une voix pour ne pas me faire surprendre sur une entrée. On a une impression de puissance qu’on n’a pas sur la stéréo. Dans ma console, je m’étais préparé comme d’habitude, avec mes eqs, mes compresseurs multibandes, pour finalement me rendre compte que je n’en avais plus l’utilité. Juste des coupe-bas classiques pour éviter des fréquences inutiles. Les voix étaient beaucoup plus vives, avec une belle puissance. Je n’ai pas ressenti le besoin de tenir leur dynamique. J’ai laissé les chanteurs se poser naturellement. Si pendant les répétitions, quand ils marquent, c’est un peu dérangeant comme d’habitude, pas d’affolement… Quand ils revenaient dans la dynamique de l’orchestre, je n’avais plus rien à faire et je pouvais me concentrer pleinement sur les objets de la Fletcher pour les suivre au plateau.
SLU : Les timbres des instruments sont mieux respectés ?
Séverine Gallou : Par rapport à de la stéréo c’est flagrant. J’ai senti tout de suite que les timbres ne nécessitaient aucune correction. On ne se bat contre aucun effet de sommation perturbant ou autres effets de masque.
Sylvain Béziat : Les timbres de voix étaient parfaitement respectés. J’utilise des DPA 4060 ou 4061 en fonction du chanteur. Généralement je corrige un peu. Ici, pas besoin. Et hop, au suivant. Cela m’a plus bluffé sur les micros chœurs avec un souffle inexistant, une reprise des retours beaucoup plus saine et un recul du Larsen impressionnant… il fallait vraiment aller le chercher.
KM 184
Ce qui m’a encore plus étonné, c’était ma rangée de KM184 que je mets au sol au nez de scène. Ici, quand je les ouvrais pour reprendre tous les chœurs et un soliste, ça fonctionnait mieux qu’à l’accoutumée. Je pouvais faire ressortir le soliste en poussant son micro de proximité, mais beaucoup moins que d’habitude. Le mélange avec les autres micros chœurs suspendus, des DPA 4011, se faisait également avec un naturel étonnant.
SLU : Et par rapport à la dynamique générale qui est importante dans un opéra ?
Séverine Gallou : On équilibre l’orchestre une fois pour toutes. Quelle que soit la dynamique de jeu, on n’a pas besoin de corriger les instruments. La diffusion suit la dynamique de l’orchestre. S’il est équilibré dans la composition et dans la direction, nous nous retrouvons dans la simple situation d’amplifier ce qui se passe, en totale transparence. C’est exactement ce que nous cherchons en musique classique.
Sylvain Béziat : Tout est bien respecté. On oublie vraiment le système. On n’a surtout pas l’oreille qui tend vers les enceintes. L’image est rendue correctement y compris pendant les pianissimi. Cela peut être déroutant mais dans la vraie acoustique, un opéra qui joue pianissimo, il faut aller le chercher. Ici c’est pareil. Dans les fortissimi, l’orchestre devient énorme mais sans agressivité dans les enceintes. Cela fonctionnait très bien, y compris dans les front fill où le mix n’était pas aussi complet que dans la face, pour raccrocher au son acoustique direct de l’orchestre, ça fonctionnait aussi très bien. Donc absolument rien à faire … C’est terrassant !
SLU : Le travail de mixage s’avère plus simple ?
Séverine Gallou : Oui. Comme je cherche vraiment à être fidèle à l’orchestre, finalement ça simplifie mon travail. C’est beaucoup plus facile d’obtenir un orchestre équilibré, J’ai vraiment été bluffé par la dynamique. J’avais entre 10 et 12 db de marge sur mon fader de master avant la première accroche, ce qui ne m’arrive jamais en classique avec tous les micros ouverts. Même si j’avais déjà de la marge par la configuration des enceintes devant l’orchestre et orientées vers les gradins, j’ai bien senti que ce n’était pas que ça. C’est aussi le fait que la sommation est différente.
Sylvain Béziat : La première journée est souvent désagréable car on n’a pas le temps de tout équilibrer et les chanteurs sont souvent mécontents. Complexe à jouer humainement. Ici avec la spatialisation, pas du tout. J’obtenais des jolies voix immédiatement. La dynamique ne les écrasait pas. Cela illustre bien le fonctionnement naturel sans déployer de gros efforts. On peut sans doute aller plus loin sur la spatialisation, mais de but en blanc, ça fonctionnait très bien.
SLU : Vous aviez plus de liberté ?
Séverine Gallou : Oui. Je me suis permis d’en rajouter en dynamique pour mettre un peu plus d’emphase sur le côté dramatique des fins de tableaux ou des fins d’actes. Là, je pouvais pousser au master, (pour moi le master c’est un dca dans lequel j’ai tout dedans). Je fais des dca par pupitres, bien sur toutes mes sorties directes sont post traitement et post fader. Soutenir encore plus l’instant pour avoir un son d’orchestre plus cinéma.
On joue aussi en Zenith et on est face à un public de tous horizons, donc on a des événements qui sortent du classicisme, jusque dans la mise en scène, ce qui nous permet de les accompagner. Quand on était en stéréo, je reprenais les voix dans la console et je faisais l’équilibre voix / orchestre. Ici ce n’est plus possible car tout part dans les objets de la Fletcher. Avec ce dca je peux rattraper l’équilibre si nécessaire.
Sylvain Béziat : Je n’avais en réalité plus besoin de garder la main sur le fader. J’ai beaucoup plus eu l’impression de faire de la musique que de faire du son. C’est une nouvelle façon d’appréhender un mix. Ça me rappelle le début des consoles numériques. Réapprendre à faire. Mais là, c’est vraiment une très grande avancée.
SLU : Est- ce que la spatialisation améliore le sort de certains instruments ?
Séverine Gallou : Effectivement, tous les instruments qui sont dans le grave bénéficient d’une meilleure présence. J’ai eu moins besoin de couper le bas pour éviter du rumble et ainsi je perdais moins leur rondeur. Le timbre est plus respecté et ça facilite la vie. On dissocie mieux les contrebasses, violoncelles et bassons dans cette partie du spectre compliqué à gérer en stéréo. Là on se retrouve sans sommation électrique et on évite des problèmes de phase d’où de plus jolis timbres dans le grave.
Sylvain Béziat : Les voix se détachent naturellement. De même pour la prise de chœurs où j’utilisais une bardée de KM184 en bord de scène. Et bien là, avec la FletcherMachine, j’avais l’impression d’avoir un autre micro. Aucun problème de phase. Comme nous n’avions que 64 objets possibles en tout, j’ai été obligé de faire des groupes sur les chœurs avec un max de 6 objets. J’ai aussi respecté le placement visuel pour eux. Ça serait génial d’avoir un objet par micro.
SLU : On pourrait alors choisir d’autres micros, changer les habitudes ?
Séverine Gallou : Oui, surtout en choix de directivité. J’ai tendance a mettre des hypercardio pour ne pas avoir trop de bazar sur les violoncelles par exemple, mais c’est plutôt medium. En spatialisé, j’ai plus envie de passer sur du cardio qui va me redonner plus de chaleur dans le bas parce que je sais que la sommation avec les voisins ne sera pas destructive. Et mettre plus de larges membranes serait aussi moins pénalisant qu’en stéréo. Cela donne des idées quand on a plus de marge.
Sylvain Béziat : Quand on fait un choix de micro, c’est pour avoir un certain résultat et souvent palier à des problèmes de prise de son. Ici, on n’a tellement pas de problème de phase ni de compromis de prise de son à résoudre, qu’on est amené à revoir nos pratiques habituelles et utiliser de meilleurs micros dans certains cas.
SLU : Le travail avec le directeur artistique est simplifié ?
Séverine Gallou : Le chef se rend compte qu’il y a moins de problèmes d’accroche quand on fait les répétitions. Et surtout, comme nous avions un virtual soundcheck, nous avons pu lui faire écouter le rendu. Il en était bluffé, les larmes aux yeux. Il s’est déplacé de jardin à cour, sur tous les gradins. Nous ne pouvions pas lui rendre compte du parterre car pas d’orchestre en live. Il était épaté, très ému et le premier à dire : on ne peut pas revenir en arrière.
Sylvain Béziat : A la première journée de répétition, on n’a jamais eu un résultat comme ça sans balance. En montant les faders, on avait immédiatement quelque chose d’exploitable, dans la face et les retours. A partir de là on a plus passé du temps à faire de la musique que de régler des problèmes de son. Je n’avais pas l’impression de faire des compromis. Avec une approche pleine de bon sens, ça fonctionne. Quand Clément Joubert, chef d’orchestre et porteur du projet, vient te voir et te dit que c’est génial, tu lui réponds simplement que tu reproduis juste ce qu’il fait.
SLU : Et le public ? A-t-il senti cette différence ?
Séverine Gallou : Je pense qu’une grande partie des spectateurs ont dû avoir l’impression que ce n’était pas sonorisé. Quelques-uns sont venus nous féliciter, ce qui est généralement très rare. En revanche, nous n’avons eu aucune remarque négative, ce qui est encore plus rare. Ceux qui sont venus nous voir étaient souvent des musiciens, pour nous dire qu’ils n’avaient jamais entendu un son comme ça. Évidemment, idem pour les musiciens de l’orchestre lors du virtual soundcheck. Que des bons échos, cela n’arrive jamais à ce point. C’est la première fois que j’atteins le but recherché qui est d’oublier que le concert est sonorisé et c’est vraiment grâce à ce système de spatialisation.
Sylvain Béziat : Intérieurement, je n’ai jamais été aussi fier de moi qu’après cette représentation. C’est vraiment une tuerie. La satisfaction ne vient pas vraiment de mon boulot mais de ce système qui est bluffant et nous permet d’être avec les artistes, sans aucun compromis à faire techniquement.
SLU : Nous arrivons aux termes de cette intéressante conversation. Que pourriez-vous ajouter pour conclure ?
Séverine Gallou : J’ai pris tellement de plaisir et une vraie claque sur cette représentation que ça valait le coup d’en parler. J’avais beaucoup de choses à dire et je trouve que la FletcherMachine le mérite. Entre le résultat obtenu et la manière de l’utiliser, l’outil est indéniablement séduisant et efficace.
Sylvain Béziat : La spatialisation nous permet de faire accepter une sonorisation même au directeur d’orchestre le plus récalcitrant. La musique est vraiment amplifiée, elle est plus grande à tous niveaux. Avant avec la stéréo on grossissait, et dans “grossissait”, j’entends bien le terme grossier. Là non ! C’est juste terrassant. Quand on revient le lendemain sur un système traditionnel, on a un peu la gueule de bois. Ce concert pour moi est le concert de l’année et j’ai ressenti un plaisir de mixer inconnu jusqu’à présent.
La cerise sur le gâteau. Promis, une seule !
Après ce long article, merci de l’avoir lu jusqu’à la fin, je crois qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit au crédit de l’intérêt d’une sonorisation spatialisée pour une représentation d’un orchestre acoustique. Ce sont les ingés qui en parlent le mieux… et quand ils sont si heureux de faire leur métier, les interviewer est autant un véritable bonheur que celui d’écouter le résultat sonore de leur mixage. Rendez-vous à la prochaine représentation de la Fabrique Opéra, en spatialisé bien sûr.
L’artiste de la lumière Eloi Maduell de Playmodes Studio a utilisé 288 tubes Astera Titan pour réaliser sa spectaculaire installation lumineuse immersive Beyond lors du LUMA Projection Arts Festival 2023 qui s’est tenu à Binghamton, dans l’État de New York.
Les luminaires ont été fournis par Wireless Film Lights de Hanovre, Massachusetts, un pionnier de l’éclairage sans fil et un sponsor de LUMA 2023, qui a été conçu et organisé par les cofondateurs, Joshua Bernard et Tice Lerner.
Depuis 2015, LUMA est une jonction entre l’art et la technologie, présentant des œuvres d’art d’éclairage et de projection à grande échelle avant-gardistes et amusantes dans un environnement urbain pop-up, un événement annuel populaire, attirant des dizaines de milliers de visiteurs. Beyond était l’une des sept œuvres présentées cette année. C’est la seule qui n’ait pas fait appel à un bâtiment préexistant et à un système de projection. Au lieu de cela, l’expérience « voyager sans bouger » qui juxtapose la lumière et l’obscurité a été construite de A à Z dans son propre lieu de 34 m de long et 4 mètres de large, construit à partir d’échafaudages et comportant 32 arches de lumière.
Chacune de ces arches était équipée de 9 tubes Titan
Eloi et Playmodes ont été invités à revenir à LUMA après le succès de leur œuvre « Horizon » en 2022. Beyond a été commandée pour la première fois pour le festival Signal 2017 à Prague, où elle était située sur la célèbre place de l’ancien hôtel de ville, et elle a été reproduite dans plusieurs autres pays depuis.
L’architecture géométrique de Beyond transforme l’espace bâti en un conteneur pour le langage abstrait de la lumière et du son. La construction du long tunnel rend les points de fuite de l’éclairage visibles à travers les 32 arches, renforçant les effets de profondeur et une perception de la dimension par le paysage sonore qui est entendu à travers un groupe de haut-parleurs le long du tunnel.
Trois tubes Titan ont été installés de chaque côté des arches, et trois au sommet. Ils ont été câblés pour assurer une synchronisation parfaite, et cette adaptabilité des appareils a été essentielle pour obtenir l’impact créatif souhaité. L’un des côtés du tunnel était drapé d’un écran BP (rétroprojection) diffusant des lumières de PARs installés derrière l’écran et programmés pour pulser à l’unisson avec les tubes Titan et l’ambiance sonore.
Cette dernière, également composée par Playmodes, faisait partie intégrante de la pièce jouant dans 16 enceintes acoustiques et 4 subs, créant les vagues de lumière et de son qui ont transporté les gens à travers leur propre expérience spatiale et métaphysique.
Les itérations précédentes de Beyond avaient utilisé des tubes LED personnalisés conçus par Playmodes, mais pour diverses raisons, il n’a pas été possible de les faire venir aux États-Unis pour cette occasion. Heureusement, Wireless Film Lights a pu trouver une solution en fournissant les grandes quantités de luminaires nécessaires.
C’était la première fois qu’ils utilisaient des produits Astera, même s’ils connaissaient la marque. « La reproduction des couleurs est étonnante et la luminosité impressionnante », a commenté Eloi, manifestement ravi des résultats obtenus avec les Titan. Il les a décrits comme des « super lumières » capables de reproduire avec beauté et élégance les effets nécessaires pour dynamiser l’œuvre d’art.
Greg Hodges, président de Wireless Film Lights, a expliqué que l’entreprise avait vraiment apprécié de pouvoir contribuer à cette « fantastique expression artistique ». Les datas des tubes Titan sur chaque arche individuelle ont été transmises à une boîte d’alimentation connectée par sACN et un switch réseau au logiciel de contrôle propriétaire de Playmodes qui s’est interfacé avec la piste audio, en Dante vers les haut-parleurs et les subs le long du tunnel. L’installation a été supervisée techniquement sur place pour le festival LUMA par Alan Wang. Le festival LUMA s’est développé organiquement, passant d’un petit événement expérimental à un phénomène d’art lumineux très respecté, tout en restant fidèle à ses racines et aux visions du collectif de personnes passionnées qui l’ont lancé.
Pour Greg Hodges : « Soutenir des initiatives artistiques telles que le LUMA Festival correspond parfaitement à nos valeurs fondamentales, qui consistent à repousser les limites du possible en matière d’éclairage et de divertissement. Cela nous permet de contribuer à l’enrichissement culturel de notre communauté tout en mettant en valeur l’incroyable potentiel des produits LED d’Astera dans l’amélioration des expressions artistiques. L’entreprise croit fermement que l’art a le pouvoir d’ouvrir de nouveaux horizons à quiconque. »
Wireless Film Lights dispose d’un vaste stock Astera, soit plusieurs milliers de luminaires, et est l’un des plus grands fournisseurs de matériel de production événementielle et cinématographique d’Astera aux États-Unis.