Avec les nouvelles versions RGBW et Daylight du Zenit W600 SMD, Cameo élargit son portefeuille de projecteurs wash d’extérieur à LED certifiés IP65. Leur adaptabilité en extérieur mais aussi un flux lumineux élevé et leur flexibilité attirent les ingénieurs lumière, les techniciens événementiels et les loueurs.
Les nouveaux projecteurs W600 SMS de la série Zenit ont été conçus pour être mis en œuvre sur des événements de moyenne à grande envergure, en intérieur et en extérieur, ainsi que sur des plateaux de TV. Ils sont proposés en versions Daylight et RGBW.
Dans la version RGBW, le Zenit W600 SMD produit un flux lumineux de 41 000 lm. Au total, 504 LED SMD 4 en 1 assurent des couleurs précises et des mélanges de couleurs sur l’ensemble du spectre. Avec son IRC de 85, le Zenit W600 SMD garantit un excellent rendu des couleurs. La température de couleur, est réglable de 2 700 à 6 500 K. Les douze sections de leds réglables individuellement permettent de générer des effets et des chenillards aux couleurs variées.
Le modèle Daylight est équipé de 576 LED SMD en blanc froid, lesquelles produisent un flux qui peut atteindre 90 000 lm car il est possible d’augmenter brièvement et intensément le flux lumineux en mode Boost. Le Pixel Control permet de contrôler au total 48 segments séparément, ce qui offre aux ingénieurs lumière un grand potentiel d’effets.
Quatre courbes de gradation basées sur la technologie 16 bits haute résolution sont également disponibles. Le comportement de gradation des lampes halogènes classiques peut également être simulé.
Avec son boîtier en fonte d’aluminium robuste au design optimisé, le Zenit W600 SMD est également recommandé pour une utilisation dans des installations fixes. Le concept de refroidissement sophistiqué repose sur trois ventilateurs thermorégulés, l’opérateur lumière pouvant utiliser trois modes prédéfinis en fonction de la sensibilité au bruit de l’événement, notamment une commande de ventilateur automatique et un refroidissement silencieux par convection.
L’écran OLED intégré et ses touches de commande tactiles assurent une configuration intuitive directement sur l’appareil. Outre le pilotage DMX-RDM câblé, le Zenit W600 SMD offre une commande sans fil via le récepteur W-DMXTM 2,4 GHz intégré.
More Sweetly Play The Dance de William Kentridge, une frise longue de 35 mètres d’images et de son en mouvement, une installation politique, poétique et multi-sensorielle, spatialisée avec HOLOPHONIX Native aux Champs Libres de Rennes.
‘Pas sommeil. La fête dans tous ses états’, est une exposition consacrée à la notion de fête en tant qu’expérience féconde, répartie dans trois institutions culturelles rennaises : le Musée des Beaux-Arts, Les Champs Libres et le Frac Bretagne. Les Champs Libres accueillent à cette occasion la création More Sweetly Play The Dance du dessinateur, performeur et réalisateur sud-africain William Kentridge.
Cette œuvre encercle les spectateurs dans une parade de personnages apparemment sans fin. Véritable procession dansante de dessins animés et de vidéos, la frise longue de 35 mètres d’images et de son en mouvement nous invite à entrer dans une danse macabre tout en nous donnant l’occasion de réfléchir aux notions d’injustice et d’inhumanité.
Projetée sous les yeux des spectateurs, cette parade convoque une fanfare, des danseurs, des mineurs, des objets animés, des politiciens… On décèle aussi des ombres et des mystères, autant de fantômes du passé lourd et tourmenté de l’Afrique du Sud.
« Les Champs Libres figurent parmi les premières institutions françaises avec notamment le Théâtre National de Chaillot, la Comédie Française ou encore La Scala, à avoir cru en la plus-value artistique et perceptive que pouvaient procurer les nouvelles technologies liées à la spatialisation sonore. A ce titre, notre auditorium s’est doté en 2016 d’un système immersif et de localisation sonore avancé, articulé autour du processeur de spatialisation HOLOPHONIX développé par la société Amadeus.
Compte tenu de la profondeur artistique de l’œuvre de William Kentridge, de son caractère immersif tant sur les plans visuel que sonore, il nous a semblé évident, en concertation avec les créateurs, de faire évoluer la création sonore vers une approche dynamique, orientée objet », évoque Olivier Le Du, Responsable Audiovisuel et Numérique des expositions aux Champs Libres. « Nous voulions dépasser le champ de l’approche stéréophonique, du gauche/droite, en amenant cette œuvre vers une dimension totalement spatiale où les sons seraient en mouvement, suivant les silhouettes de cette danse macabre, surgissant devant, derrière, au-dessus des spectateurs, avec des nuances, des reliefs… » précise Olivier Le Du.
Dewi Seignard, Régisseur Général de l’auditorium des Champs Libres, face à l’œuvre de William Kentridge.
«Dès nos premières réflexions concernant la programmation de More Sweetly Play The Dance, nous avons senti la pertinence de recourir à un système spatialisé. Nous ne pouvions néanmoins déposséder notre auditorium de son processeur HOLOPHONIX durant plusieurs semaines.
Nous avions par ailleurs connaissance d’un projet de développement chez Amadeus, portant sur une version logicielle de la solution HOLOPHONIX pour plateforme macOS, dont nous avons pu bénéficier en avant-première et participer à différentes améliorations ergonomiques », précise Dewi Seignard, Régisseur Général de l’auditorium des Champs Libres.
Convaincus de la plus-value offerte par ces nouvelles technologies, les équipes des Champs Libres proposent alors un nouveau dispositif électro-acoustique et technologique aux équipes de William Kentridge qui se montrent très intéressées et acceptent de retravailler la dimension sonore de cette œuvre. Gavan Eckhart créateur sonore et ingénieur du son de William Kentridge fera ainsi le déplacement à Rennes depuis l’Afrique du Sud pour travailler aux côtés de Dewi Seignard durant une semaine.
« Le système de diffusion sonore originel s’appuyait sur une configuration de dix haut-parleurs, dont quatre pavillons acoustiques en forme de cône, principalement utilisés pour diffuser des sons d’ambiance. Le mixage audio consistait en cinq pistes stéréophoniques intégrées au sein des huit fichiers vidéo diffusés dans l’exposition, » évoque Dewi Seignard.
Le synoptique de l’installation sonore et réseau.
« Articulée autour du nouveau logiciel de spatialisation sonore HOLOPHONIX Native et de 22 haut-parleurs dont 16 enceintes point source Amadeus PMX 5 installées sur deux niveaux, 4 renforts de grave Amadeus ML 12 et quatre pavillons acoustiques – la nouvelle configuration électro-acoustique a impliqué de repartir des prises de son originales pour imaginer un mixage en trois dimensions, totalement orienté objet » précise Dewi Seignard.
« Le système nous a notamment permis de parfaitement synchroniser les matériaux sonores avec l’avancée de la procession, quand ce fut nécessaire seulement, car dans le propos artistique la corrélation entre l’image et le son n’est pas automatique », rappelle Dewi Seignard.
Reaper pour jouer les sources, HOLOPHONIX pour les placer et enfin UTrack24 de Cymatic Audio pour enregistrer les 22 pistes discrètes issues du processeur et ensuite les jouer sans besoin de disposer de la matrice immersive d’Amadeus.
Il nous a fallu respecter le propos, l’évolution de la parade, nous adapter aux mouvements qui ne sont pas tout à fait linéaires, conserver un équilibre délicat entre les différentes sources… Gavan a été très satisfait du résultat final, répétant à plusieurs reprises : it’s magic », sourit Dewi Seignard.
Après écoute des différents algorithmes de spatialisation disponibles dans la solution HOLOPHONIX Native, Gavan Eckhart a retenu un premier algorithme de panning d’amplitude baptisé LBAP pour le traitement du système principal, et un second algorithme de panning stéréo pour la mise en espace des quatre pavillons acoustiques.
LBAP pour Layer-Based Amplitude Panning est un algorithme de panning d’amplitude optimisé pour les dispositifs 3D présentant plusieurs couches (layers) n’ayant pas nécessairement toutes le même nombre de haut-parleurs.
« Nous avons utilisé le séquenceur REAPER pour la lecture et le mixage des pistes audio, ainsi que pour le pilotage des automations liées aux objets sonores. Les différents déplacements et mouvements liés aux sources ont été écrits et lus en OSC (Open Sound Control) grâce au plugin HOLOSCORE développé par Amadeus et disponible au format VST3 », évoque Dewi Seignard. « Le mixage final spatialisé provenant des 22 sorties du logiciel HOLOPHONIX Native a été enregistré sur un lecteur/enregistrer UTrack24 de Cymatic Audio. Ces 22 pistes ont ensuite été importées dans le logiciel QLab, exécuté sur un Mac Mini qui a assuré la lecture en phase d’exploitation », précise Dewi Seignard.
Il est à noter que l’ensemble de l’installation sonore s’appuie sur le protocole AES67 incluant les cartes sons virtuelles, les amplificateurs, les convertisseurs AD/DA, etc. « Les séquences vidéo sont projetées grâce à 8 vidéoprojecteurs à source de lumière laser Barco G60-W développant chacun 7 000 lumens.
La frise et ses 8 video projecteurs Barco.
Sept vidéoprojecteurs sont équipés de focales 0.75/0.95:1. Un vidéoprojecteur est équipé d’une focale 0.95/1.22:1. La synchronisation des pistes vidéo et audio est assurée par un automate Crestron Electronics », précise Olivier Le Du.
Cette collaboration réussie, mêlant subtilement art, techniques et technologies, constitue une véritable version ‘augmentée’ de l’œuvre de William Kentridge, qui sera désormais présentée sous cette nouvelle forme dans ses expositions futures.
La grande et belle équipe de ce projet avec de gauche à droite : Dewi Seignard, Mael Barbier, Annie Tanguy, Sopheap Ouk, Olivier Le Du, Gavan Eckhart, Martin Effert , Benjamin Ropert et Mickaël Cervi. Assis : Frédéric Berthon.
« Nous avons unanimement décidé et notamment avec le créateur vidéo Rembrandt Boswijk (INDYVIDEO) que les prochaines installations de cette œuvre seraient désormais spatialisées avec la solution HOLOPHONIX tant le rendu nous a impressionné. L’intégration de cette nouvelle technologie dans notre flux de production a été quasi-transparente et extrêmement agréable à prendre en main. Le résultat élève définitivement cette pièce à un autre niveau d’immersion et de réalisme émotionnel » conclut Gavan Eckhart créateur sonore et ingénieur du son de William Kentridge.
Découvrez des extraits de More Sweetly Play The Dance de William Kentridge mais avec un son capturé en live :
Appartenant et exploité par Viking Line Abp, une compagnie finlandaise et une marque leader sur le marché du trafic de passagers dans le nord de la mer Baltique, Viking Glory est le dernier né de la flotte de Viking Line et a commencé ses voyages quotidiens entre Stockholm, Mariehamn et Turku en mars 2022.
Construit au chantier naval de Xiamen Shipbuilding Industry en Chine, le Viking Glory est doté de nombreuses technologies avancées et innovantes qui en font l’un des navires les plus écologiques au monde. On trouve également à bord un équipement L-Acoustics de pointe qui augmente le plaisir du voyage à travers certains des archipels les plus magnifiques du monde en offrant une expérience sonore inégalée.
Jorma Tikka, directeur des ventes d’Intersonic
« Nous avons été ravis lorsque Viking Line nous a contactés au sujet de la fourniture d’un système audio pour leur nouveau navire », déclare Jorma Tikka, directeur des ventes d’Intersonic. « En plus d’une technologie de pointe, d’une nourriture délicieuse et d’un service convivial, l’équipe voulait un équipement de divertissement de classe mondiale, ce qui est la réputation de Viking Line et ce qui est aussi la raison pour laquelle ils ont pris contact avec Intersonic, après tout, nous sommes l’un des principaux fournisseurs de matériel en Finlande ! »
L’équipe d’Intersonic a travaillé en étroite collaboration avec Tuomas Sointula, responsable audiovisuel de Viking Line, et Aki Parkkila, chef de projet, pour concevoir le système de sonorisation L-Acoustics qui devait fournir un son parfaitement équilibré et uniformément réparti dans huit zones du navire : Vista Room Club, Vista Lounge, Torget, Algoth’s Bar, Kobba Restaurant & Bar, Fyren private restaurant, Market et Conference.
Le Vista Room Club & Lounge, que l’équipe de Viking Line appelle « votre salon navigant », est un espace où l’on peut admirer de magnifiques couchers et levers de soleil grâce à de grandes fenêtres convexes qui s’étendent du sol au plafond.
Le Vista Room Club & Lounge est équipé des séries A et X. On peut voir un couple de 5XT au plafond.
Après le crépuscule, les étoiles les plus brillantes du ciel du divertissement montent sur scène au Vista Room Club, avec quatre A15 Wide, un A10 Wide, deux X8, 17 5XT et quatre subs KS21, alimentés par sept contrôleurs amplifiés LA4X, offrant une expérience musicale live de haute qualité. Le son de la zone Vista Lounge est assuré par deux enceintes X8 ainsi qu’un subwoofer ultra-compact haute puissance SB15m, alimenté par deux LA4X.
Torget est le centre social du Viking Glory où les invités peuvent partager des toasts pétillants avant minuit ou organiser des rencontres autour d’un café le matin, tout en profitant du spectacle de la mer à travers de grandes fenêtres, ainsi que d’un gigantesque écran LED placé au centre de l’espace et s’étendant sur deux étages.
Le centre social du navire, Torget. Des X8 fournissent l’ambiance sonore.
Le son est diffusé par un système en X8, qui offre une capacité de couverture exceptionnelle dans tout l’espace, dans un ensemble esthétiquement agréable. L’ensemble de la configuration audio comprend huit enceintes X8, trois 5XT et quatre Syva SUB, toutes alimentées par quatre LA4X.
Le Algoth’s bar dispose lui aussi de têtes X8 et de subs SB15m.
Dans le bar d’Algoth Niska, qui porte le nom du célèbre aventurier finlandais, les invités peuvent déguster un vaste choix de cocktails et se mettre dans l’ambiance grâce aux X8 et aux SB15m qui complètent leur bas du spectre.
Lorsque la faim commence à se faire sentir, le Viking Glory propose de nombreuses options de restauration, toutes servies avec un son exceptionnel.
Le restaurant Kobba dispose de la qualité et de la discrétion de la X8.
L’atmosphère décontractée du restaurant de style bistro, Kobba, est complétée par des enceintes X8 discrètes, tandis que le restaurant privatisable Fyren peut être réservé pour le petit-déjeuner ou le dîner pour un maximum de 12 personnes et dispose de quatre 5XT, offrant un son captivant qui complète les vues imprenables sur l’archipel.
Market est une autre option pour ceux qui souhaitent entrer dans le monde savoureux du premier centre commercial de la mer Baltique. Avec ses multiples stands de nourriture proposant des cuisines internationales et des délices cuits dans la boulangerie du navire, l’espace bénéficie d’une couverture acoustique parfaite fournie par huit 5XT soigneusement réparties.
Chacune des 14 salles de conférence du Viking Glory dispose de douze X8 et deux SB15m.
Enfin, le Viking Glory comprend 14 salles de conférence flexibles pouvant accueillir jusqu’à 400 personnes et toutes dotées de solutions technologiques de pointe, qui comprennent également un système de sonorisation de premier ordre fourni par douze X8 et deux subs SB15m, amplifiés par deux LA4X.
Pauli Molnár designer système à Intersonic.
Le designer système d’Intersonic, Pauli Molnár, explique qu’il a utilisé un processeur P1 et un logiciel M1 de L-Acoustics pour calibrer et régler le système. « J’ai utilisé le système M1/P1 pour tous mes étalonnages depuis qu’il est disponible. Le processus de réglage est un peu différent de celui ce que l’on faisait auparavant, mais une fois que vous l’aurez pris en main, vous ne pourrez plus revenir en arrière. De Soundvision, avec ses indicateurs de qualité et ses Autosolvers, jusqu’à M1 et tous les outils disponibles dans Network Manager, tout ça fait maintenant partie du service intégré que L-Acoustics fournit et que nous trouvons exceptionnel », s’exclame Molnár.
« Nous sommes très heureux d’apporter la signature sonore L-Acoustics au Viking Glory, ce qui en fait le premier navire de la flotte de Viking Line à disposer d’un système sonore L-Acoustics intégré à l’ensemble du navire », conclut Tuomas Sointula.
« La qualité sonore et la polyvalence de ces enceintes est à l‘unisson avec les différents lieux où elles sont déployées. Que vous souhaitiez profiter de vos morceaux préférés au restaurant et au bar, organiser une conférence ou danser jusqu’à l’aube au club, L-Acoustics apporte un niveau de qualité inédit qui fait partie intégrante de la promesse de Viking Line d’offrir l’expérience de voyage de demain. »
Grâce à une nouvelle solution d’affichage et de contrôle, la société LEDBOX Company a récemment séduit les cinémas Pathé-Gaumont. Elle est missionnée pour équiper les nouveaux espaces de gaming « Pathé Games » en créant des écrans Pixel Art à partir de dalles led murales modulaires Mozaïk de la société LED’s Chat. Objectif de l’opération ? Accroître l’attractivité et la fréquentation des cinémas en aménageant ces nouveaux espaces de divertissements !
Le premier Pathé Games au centre commercial Westfield Carré Sénart situé en Seine-et-Marne.
LEDBOX Company est réputée, depuis bientôt 15 ans, pour prescrire et intégrer des solutions de contrôle, d’affichage et éclairage LED dans les secteurs de la télévision, de la publicité, des tournages cinéma, de l’architecture, du retail. Son expérience et la solution proposée lui ont valu de remporter le marché des Cinémas Gaumont Pathé.
Pathé Games, une expérience inédite pour les visiteurs
Ces nouveaux espaces de gaming Pathé Games, vont être aménagés dans plusieurs cinémas du réseau Pathé afin de proposer aux visiteurs petits et grands l’ambiance unique des salles d’arcade des années 80 dans un aménagement modernisé. Imaginé par les équipes de Pathé en collaboration avec Altavia Pallas, l’agence Fay Architectes (Adrien Cosnefroy) et l’agence YL Architecte (Yann Lodet), Pathé Games a été pensé pour distraire toute la famille.
Le design « rétro moderne » des écrans Mozaïk a tout de suite plu à la direction de Pathé Games qui a décidé d’en faire un marqueur de la signature de ces nouveaux espaces en les plaçant sur la façade d’entrée.
Les installations réalisées et futures
Le premier Pathé Games a ouvert ses portes le 25 mai 2022 au centre commercial Westfield Carré Sénart situé à Lieusaint en Seine-et-Marne, en région parisienne. Il s’agit du plus grand cinéma de France avec ses 17 salles et ses pointes à plus de 10 000 spectateurs par jour.
L’installation des dalles Mozaïk est simplifiée par le système de montage breveté de LED’s Chat.
Pour contrôler les Leds des 580 dalles Mozaïk de cette installation, 338 univers DMX sont nécessaires et pas moins de vingt contrôleurs DiGidot C4 Live version 24 univers DMX ont été installés pour réaliser un écran Pixel Art de plus de 23 m² et ainsi diffuser les créations visuelles développées par l’entreprise française LED’s Chat.
Un logiciel Madrix 5 Ultimate 512 univers DMX permet d’orchestrer l’affichage de ces créations via une unité de contrôle puissante (processeur graphique + processeur principal). L’infrastructure réseau DiGidot déployée permet de simplifier les process d’alimentation, de connexion et de distribution des données.
Le système de contrôle SPI pour leds matricées DiGidot C4 Live.
Avec ce système, la problématique du chaînage des dalles à distance des contrôleurs C4 Live est facilitée, les accessoires du C4 (Extendeur PxLNet + récepteurs) permettant de lier et d’alimenter les lignes en courant (de 5V à 24V) et en données, ceci sur de grandes longueurs (jusqu’à 250 m). Ici, le rôle du contrôleur DiGidot C4 Live est de convertir le signal Art-Net ou DMX entrant vers un signal SPI lui-même converti pour allonger la distance de transmission effective. Le tout configurable de manière simple et rapide.
Depuis juillet 2022, ce sont les habitants d’Aix-Marseille qui peuvent également profiter du nouvel espace Pathé Games. Le multiplexe Pathé Plan-de-Campagne est également équipé de la solution Mozaik by LED’s Chat, DiGidot et Madrix. D’autres cinémas Pathé sont en cours de programmation pour de nouvelles installations d’ici à la fin de l’année.
LED’s Chat, une jeune entreprise en croissance
LEDBOX Company qui s’efforce de proposer les solutions les plus qualitatives et innovantes du marché, croit fortement dans les produits de la start-up française LED’s Chat. Cette entreprise innovante créée en 2015 à Marseille, exploite une technologie brevetée issue du CNRS et de Aix-Marseille Université. Elle est soutenue par la SATT-Sud-Est, et a profité de l’écosystème tech et innovant particulièrement dynamique de la French Tech Aix-Marseille.
L’éclaté d’une dalle Mozaïk, de dimensions 20 x 20 x 2 cm.
Incubée chez Impulse, accompagnée par Marseille Innovation et Pfactory, elle est lauréate du Réseau Entreprendre Provence, soutenue par Bpifrance, Airbus Développement, Total développement, et ses partenaires bancaires du réseau BPCE. LED’s Chat a reçu plusieurs prix d’innovation dont les tremplins de l’économie de La Provence.
Proposer les dalles Mozaïk était une évidence puisque l’ADN du projet des cinémas Pathé-Gaumont correspond à l’ADN des produits développés par la société phocéenne. En effet, le Pixel Art est l’essence même du jeu vidéo. Les premiers tests concrets passés début 2022 ont fini de convaincre les décideurs.
Le système de montage innovant d’une dalle Mozaïk.
DiGidot Technologies, des produits innovants
L’entreprise hollandaise développe et fabrique des produits innovants pour une large gamme d’applications de contrôle d’éclairage. Spécialisée dans le contrôle et la gestion des « pixels », ses solutions permettent de maîtriser les points de Led afin d’y injecter des effets dynamiques comme des vidéos par exemple. DiGidot Technologies est une entreprise européenne située à Amsterdam, aux Pays Bas.
L’interface web intégrée au C4 Live, claire et facile d’utilisation et son application pour smartphone et tablette.
Début des années 2000, les fondateurs ont été impliqués dans des projets demandant l’installation et le contrôle de LED matricées*. Constatant le besoin croissant sur le marché du spectacle vivant de solutions de contrôle LED de qualité, simples et rentables, ils ont démarré en 2013 le développement et l’exploitation du premier contrôleur de pixel Art-Net / SPI du marché.
*Contrôle led à led, point de led par point de led. Ce point de led est considéré comme un pixel. En conséquence, il s’agit d’un contrôle pixel par pixel d’une installation de plusieurs points de Led.
Ainsi, les premiers grands succès techniques et artistiques du système contrôle de pixel arrivent via la scène électronique européenne, notamment sur les concerts du DJ international Armin van Buren et sur le festival Tomorrowland à partir de 2015. Ces succès et la progression de ce marché spécifique ont conduit à la fondation de DiGidot Technologies BV en 2016. À partir de ce moment, la société s’est concentrée sur un seul marché : le système de contrôle de pixels.
Les produits et solutions DiGidot ont gagné en popularité dans le monde entier. Ils sont puissants, polyvalents et faciles à utiliser. Ainsi, d’autres marchés se sont ouverts à leur utilisation : signalisation, « architainment » et éclairage architectural.
Le design lumière d’un One Man Show n’est pas un exercice facile. Expression théâtrale sans décors, il faut doser juste pour habiller l’espace assez discrètement et ne pas voler la vedette à l’artiste. Ce tableau est une vraie réussite.
L’humoriste Arnaud Tsamere, en tournée 2022-2023, évolue sur scène dans le viseur d’un système de tracking Robert Juliat Spot Me qui assure la fonction de poursuite de face et de contre sur un design scéno et lumière de Massimo Calfapietra. Suivez-nous à la Cigale.
De gauche à droite Pierre opérateur de poursuite, Massimo (concepteur lumière), Emmanuel (ingé son) et Arnaud (l’artiste).
Massimo Calfapietra a l’expérience des stand-up et collabore avec son artiste depuis plus de dix ans. Cette nouvelle tournée “2 mariages et 1 enterrement” signe le retour sur scène d’Arnaud Tsamere après une pause de 3 ans.
Nous retrouvons Massimo à la Cigale pendant les répétitions. La scène scintille comme un écrin à bijoux dans les faisceaux ciselés des projecteurs laser IVL Minuit Une et des spots Karif Ayrton, alors que les faisceaux de 4 petits wash Mini B Claypaky ne lâchent pas l’artiste d’une semelle en contre.
Massimo Calfapietra : « Ce design est complètement différent du précédent. C‘était une volonté de la Prod DarkSmile Productions pour marquer le retour d’Arnaud sur scène.
Au-dessus des faisceaux ciselés des Karif, les 4 beams blancs des Mini B suivent les hanches de l’artiste, contrôlés par Spot Me.
SLU : As-tu défini la scénographie avec l’artiste ?
Massimo Calfapietra : il est assez en confiance. Il m’a briefé sur ce qu’il aime d’une manière générale, apportant aussi des idées à des moments spécifiques du spectacle. C’était assez facile de le satisfaire. Je voulais un kit qui passe-partout car avec Arnaud on peut passer dans des salles de 300 places jusqu’à un palais des congrès de 1600 places. On doit s’adapter s’il n’y a que 2 ponts ou une perche fixe pour l’accroche. Le matériel est sur panières et rentre dans un camion de 14 m3, ça va très vite à installer.
Simplement allumées, les pyramides Minuit Une ajoutent une touche de poésie à ce tableau qui mixe artistiquement les faisceaux à bord doux des B-Eye et Mini B Claypaky, des HPC 310 Robert Juliat et faisceaux ultra-découpés de l’IVL Square et des Karif.
Je pars donc avec seulement 12 projecteurs en tournée : 4 petits wash Mini B Claypaky à contre que j’utilise en tracking avec le système Spot Me Robert Juliat, 4 Spots Karif Ayrton au sol et 3 projecteurs laser IVL Minuit Une (deux pyramides et un Square) et bien sûr une poursuite led Robert Juliat Oz qui sert à la fois la face et le tracking.
C’est un prestataire de Lille, Public Address, qui fournit le kit. Je demande en plus aux salles 8 PC au plateau, 8 PC à la face, 2 découpes et 12 PAR LED, des projecteurs plus ou moins puissants selon la taille des lieux. Ici, à la Cigale, j’ai spécifié 6 B-Eye K10 Claypaky accrochés à contre, 4 sur le plateau et la face est assurée par 9 découpes ETC Source Four. J’ai aussi sur les ponts milieu 8 PC 310 H Robert Juliat et 4 PAR 62 aux sol en latéral.
L’IVL Square est sans concurrence pour marquer l’espace de magnifiques faisceaux ciselés et les Karif serrent leur zoom à 2,8° pour accompagner le thème du sketch. Apparemment, Massimo déconnecte le tracking pour partager les faisceaux de contre entre l’artiste et sa doublure.
SLU : Comment est venue l’idée du tracking ?
Massimo Calfapietra : Arnaud n’est pas un artiste qui fait du stand-up à blague ou des sketches. Son spectacle s’apparente davantage à une pièce de théâtre, construite par thèmes, dans laquelle il joue un rôle. N’ayant pas de décor sur scène, le désir de tracker l’artiste en contre me permet de faire un raccord, une fluidité qui le met en évidence lors de ses déplacements sans trop attirer l’œil. C’est un plus qui ne demande pas trop de projecteurs supplémentaires, seulement 4 mini-poursuites de contre que sont les Mini B.
SLU : Donc tu as sélectionné Spot Me. C’est un système facile à mettre en place ?
Massimo Calfapietra : Extrêmement simple. J’avais réfléchi à plusieurs produits car je pensais sérieusement utiliser un système avec des capteurs, réputé accessible et assez simple à mettre en place.
La poursuite Oz Robert Juliat montée sur le trépied et la lyre dédiés au système de tracking Spot Me.
Et j’ai rencontré Ludwig Lepage de Robert Juliat, via un ami Frédéric Blanc-Garin utilisateur du système L-ISA de L-Acoustics. Ils avaient travaillé ensemble sur projet de spectacle qui intégrait un système L-ISA et Spot Me en corrélation avec le son.
J’ai discuté avec Ludwig des avantages et inconvénients de Spot ME. L’avantage c’est la simplicité de mise en place : une poursuite sur son trépied dédié, ça passe dans toutes les salles.
L’autre avantage est de profiter du faisceau poursuite à la face que j’aime en one man show. L’inconvénient, n’ayant pas de poursuiteur attitré, est que je peux me retrouver avec quelqu’un de plus ou moins compétent mais je n’ai jamais eu de problème. Ils ont un viseur et en cas de problème, je pourrais toujours désactiver le tracking.
SLU : Comment se connecte Spot Me
Massimo Calfapietra : Tu connais le système ? Tu utilises un projecteur de poursuite monté sur une lyre qui intègre un capteur de tilt elle-même montée sur un trépied doté d’un capteur de pan. Après avoir paramétré l’offset, autrement dit la hauteur du centre optique du projecteur de poursuite sur scène qui représente à la hauteur de suivi de l’artiste, tu récupères le suivi manuel de la poursuite en 3D dans Spot Me pour contrôler au final des projecteurs motorisés, ici les Mini B de contre.
Le boîtier de capteur de tilt sur l’image de gauche et de pan sur le trépied à droite.
Spot ME utilise le protocole PSN (PosiStageNet) pour transmettre à la console les coordonnées de l’artiste dans l’espace, ladite console pilotant les asservis en DMX. A l’origine, le système a été créé via le PSN de la GrandMA2 et ne fonctionnait qu’avec cette console. Pour pallier cette limitation, Robert Juliat a développé en collaboration avec ZacTrack, un serveur appelé Maestro que nous utilisons.
Maestro est accompagné d’une application pour tablette. Il prend en charge les informations et me permet de tout calibrer et de retoucher des choses en live. Hier par exemple, le trépied ayant un peu bougé, un Mini B était légèrement décalé. Je l’ai sélectionné et je l’ai déplacé sur l’axe x en live dans Maestro. Je suis donc en réseau sACN entre Maestro et la console et pas en PSN.
Visualisation de la zone de calibration de la poursuite définie en fonction de la surface scénique de la salle. C’est là que Massimo adapte les offsets et diverses fonctions des projecteurs dans Maestro, l’application développée par Robert Juliat en collaboration avec ZacTrack.
SLU : Mais c’est une GrandMA2 qui est ici à la régie !
Massimo Calfapietra : C’est le pupitre de La Cigale mais grâce à Maestro et son application, je peux utiliser n’importe quel pupitre.
SLU : Donc tu as dessiné les dimensions de ta scène dans l’application de Maestro.
Massimo Calfapietra : Oui, c’est un parallélogramme rectangle qui est calculé en 3D par Maestro
La fonction de l’application Maestro qui permet de dimmer la poursuite automatiquement quand l’artiste sort de la zone scénique prédéfinie. Le dimmer passe de 100 % dans la zone blanche centrale à zéro avec un fondu jusqu’à la fin de la zone noire.
SLU : Que se passe-t-il si l’artiste sort de ce parallélogramme ?
Massimo Calfapietra : C’est une autre fonction appelée Box, que j’utilise. Je définis des zones avec des murs virtuels. Dès que la poursuite pointe dans ces zones, si l’artiste part en coulisses ou quand il rejoint les spectateurs en salle, les machines sont dimmées automatiquement jusqu’à l’extinction.
On peut aussi jouer sur la fluidité. Si par exemple le trépied est posé en salle sur un gradin et qu’il bouge, on peut friser un peu les machines pour qu’elles ne réagissent pas immédiatement au moindre tremblement. A l’inverse tu peux compenser avec un temps de réaction très rapide si l’artiste court sur scène. Ce sont des données que je paramètre à la console et que j’adapte à chaque salle et à chaque poursuiteur.
SLU : Tu as mis combien de temps pour apprivoiser le système
Massimo Calfapietra : On a juste passé du temps avec Ludwig pour organiser le réseau. On a mis un kit en place le temps de bien prendre l’application, qui était toute nouvelle, en main et l’adapter spécifiquement à mes besoins. Je voulais sortir de la console en DMX vers les machines ce qui impliquait de merger l’information de la console et l’information de Maestro et finalement se servir de la console comme node. C’est du sur-mesure qui nous a occupés deux belles journées. Ensuite sur les toutes premières dates de la tournée, j’ai connu et résolu tous problèmes possibles, comme la poursuite désaxée, la poursuite à plat, etc. Et je continue à trouver des astuces et des raccourcis.
SLU : Tu utilises la poursuite pour la face ?
Massimo Calfapietra : Je ne suis pas obligé de l’allumer mais je l’utilise effectivement pendant le show. Par exemple sur le numéro de mime c’est génial d’avoir cet effet de rond net sur le rideau de scène.
La face est soignée par 9 découpes ETC Source Four ou par le faisceau de la poursuite à leds OZ Robert Juliat.
SLU : Dans ce cas tu dois changer l’offset de hauteur ?
Massimo Calfapietra : J’ai créé une commande sur tirette à la console qui me permet de régler l’offset à une hauteur qui convient au poursuiteur.
L’écran de calibration de Spot Me. L’offset est ici réglé à une hauteur de 83 cm.
Ici il est réglé à 83 cm, Pierre suit l’artiste à niveau des hanches mais d’autres pourraient préférer le suivre plus haut et les Mini Beam de contre visent la même hauteur. Et il zoome le faisceau de la poursuite quand on l’utilise pour la face.
SLU : Parlons de ton kit lumière et de ton approche artistique
Massimo Calfapietra : C’est moi qui ai choisi tous les produits et j’ai eu la chance d’être suivi par DarkSmile Productions et le prestataire Public Address. J’ai ainsi un kit tout neuf et qui ne sort pas entre deux dates.
Les IVL Minuit Une, les deux pyramides et le square servent à la fois à habiller l’espace et à créer l’effet adapté à certains moments du show dans la suggestion ; par exemple un effet Laser immersif lors du sketch d’Arnaud sur les hologrammes qui produit l’ambiance idéale. Mais la plupart du temps, ils se suffisent à eux-mêmes quand ils sont allumés, ils sont magnifiques et quand je n’ai pas la possibilité dans une petite salle de les accrocher, je les pose au sol et ils sont tout aussi efficaces.
Les possibilités d’effets des IVL Pyramide et Square sont infinies grâce à leurs gobos issus d’un découpage électronique qui démultiplie le faisceau.
SLU : Ils se contrôlent facilement ?
Massimo Calfapietra : Oui, il faut juste savoir ce que tu veux faire avant de les allumer. Ils ont quatre tilts ce qui équivaut à 4 projecteurs. Dans la librairie tu ne sais pas sur lequel tu agis si tu ne crées pas une page de lay out. Quand tu as compris ça tout va bien. J’ai été bien briefé par Minuit Une chez qui j’ai suivi une formation de mise en route. C’est un produit super intéressant à travailler.
Les spots Karif Ayrton, projettent de superbes faisceaux dans l’espace. Notez la hauteur l’inclinaison de la base du pied support…
Les Karif (j’en ai 4 au sol ) je les ai choisis pour la qualité de leur optique qui est très belle pour donner de la matière et du volume. C’est aussi une machine compacte et qui s’adapte à tout type de jauge que nous rencontrons, avec de la puissance de faisceau. Ce sont des choix atypiques mais qui fonctionnent bien ensemble.
… qui assure à Massimo un plus grand débattement du tilt vers le sol.
Enfin, les 4 Mini B font très bien le job. En plus ils sont légers et rapides. Ce sont les seuls de mon kit qui doivent évidemment être accrochés quelle que soit la salle.
Avec leurs 7 sources led RGBW de 40 W, un zoom 4 – 55°, les Mini B, hauts de 34 cm, assurent un joli contre en tracking.
SLU : Tu as un réseau entre la régie et le plateau ?
Massimo Calfapietra : Je pars directement en DMX de la console avec seulement deux univers DMX, un pour mon kit et un pour celui de la salle. »
Il est temps de grimper rejoindre Pierre dans le local de poursuite exigu de la Cigale en faisant attention de ne pas bousculer le trépied supportant Oz et Spot Me qui est calibré aux petits oignons. L’avantage c’est que la poursuite à led Oz ne chauffe pas (ou si peu). Dans un bocal aussi petit c’est un vrai confort pour l’opérateur qui ne subit pas une étuve pendant 2 heures. « L’autre avantage de la led, me dit Massimo, c’est que j’ai la main sur le dimmer à la console.
Pierre à la poursuite. Difficile de ne pas rire des pitreries d’Arnaud Tsamere, mais il faut garder le contrôle des mouvements ou friser les Mini B.
SLU : Pierre, tu t’es adapté facilement à spot me
Pierre : « C’est assez troublant de piloter à la fois le faisceau de poursuite mais aussi les machines de contre qui sont en lien avec Spot Me. On se fait parfois avoir. On a le souci esthétique de regarder sa poursuite mais aussi les contres pour qu’il soit bien sur les épaules de l’artiste. Je me suis fait avoir les premiers jours car je cherchais à obtenir un beau contre qui prédominait vu que la poursuite n’est pas forcément à fond et je me suis pris la casquette du théâtre. Il faut avoir l’œil un peu partout ; c’est une approche différente.
SLU : La poursuite c’est ta spécialité ?
Pierre : Je suis polyvalent, je fais de la poursuite de la console, du réseau et de la direction technique. »
Massimo Calfapietra : « Pour nous c’est un bonheur d’avoir ici des techniciens, Pierre et Vincent (ce dernier n’est pas là le jour de notre visite) aussi polyvalents et compétents. C’est agréable de parler le même langage. On forme déjà une équipe alors que nous ne nous connaissions pas avant et c’est canon. »
SLU : Que se passe-t-il si tu rigoles des blagues d’Arnaud Tsamere ?
Pierre : « Massimo a toujours la possibilité de friser les projecteurs pour éviter les tremblements intempestifs des Mini B (rires). »
Conclusion
Avec un petit kit ultra moderne Massimo Calfapietra renouvelle le design du One Man Show et habille joliment la scène avec élégance et fantaisie. Il dispose de projecteurs puissants mais subtilement dosés pour le confort de son artiste. L’idée du tracking avec ces faisceaux suiveurs en contre apporte une touche de vie fluide et discrète qui accompagne l’artiste humoriste. Les Karif judicieusement montés sur tige sont de précieux atouts dans l’équilibre des tableaux. Et avec seulement trois sources laser IVL, la scène prend de multiples aspects, écrin à bijoux, cocon, ambiance futuriste et effets laser qui servent efficacement les thèmes du spectacle.
Massimo Calfapietra
Massimo Calfapietra, originaire de Lille a fait ses armes dans l‘événementiel avant de s’intégrer dans le cercle des techniciens d’humoristes en 2005. Massimo est alors polyvalent et sa capacité à gérer le son, la lumière et le plateau lui permet de partir avec le One Man Show d’Arthur en 2005. Sa collaboration avec Arnaud Tsamere a démarré il y a plus de 10 ans. Parallèlement Massimo intervient sur des concerts et festivals.
Imposant et envoutant malgré les stigmates de 24 années d’abandon, le Stadium a été sorti de l’oubli par la magie de la ville de Vitrolles et du Festival d’Aix avec la complicité de NEXO, Yamaha et le travail de Texen, pour 5 représentations de la Symphonie N°2 Résurrection de Gustav Mahler.
Le Stadium de Vitrolles tel que des milliers de personnes l’ont vu des années durant depuis la voie rapide qui le longe.
On a eu le plaisir d’être invité à en découvrir les coulisses et l’histoire en compagnie de François Deffarges de NEXO, Thomas Goeuriot de Texen et Quentin Delisle qui a tenu fermement les potars le jour de notre venue. Entre autres !
Passons rapidement sur les causes de ce très long hiatus dans l’existence du Stadium, l’idée d’y monter Résurrection de Mahler et ce malgré la somme de difficultés techniques qu’il aura fallu surmonter, sonne comme la meilleure idée de 2022, voire au-delà puisque le partenariat avec le Festival d’Aix va se prolonger quelques années encore.
La structure supportant les 400 tonnes de terre et en réduisant la quantité à cette valeur déjà importante.
Pour les besoins de la mise en scène de Romeo Castellucci, 400 tonnes de terre ont été déversées dans la salle à même un plancher bois surélevé offrant un très grand terrain de jeu aux actrices, acteurs et figurants. L’extrémité de ce plateau végétal délimite la fosse pour les chœurs et l’orchestre, tous deux placés au niveau 0 à même la dalle du Stadium.
Un mot enfin pour les tribunes qui ont été recomposées via une habile cannibalisation des sièges encore utilisables. Au fil des années où elle a été laissée inoccupée, cette salle a été littéralement curée du moindre objet de valeur, métal, disjoncteur ou fil électrique avec une rare méticulosité, et ce qui n’a pas été volé a été détérioré par les hommes ou le temps.
Une image du Stadium avant que sa rénovation partielle redonne vie à une partie des gradins. La partie mobile du bas a été mise de côté pour créer la fosse de l’orchestre. (photo Mathias Pujade).
Le Stadium qui flotte toujours sur ses résidus rouges de bauxite a donc fait l’objet de travaux indispensables à la sécurité en vue d’accueillir du public, même si à jauge réduite.
Les tonnes de bauxite déversées des années durant entourent toujours le Stadium ce qui n’a pas empêché des centaines de spectateurs de revenir vibrer au son de Résurrection.
Le son a bénéficié de la collaboration entre Yamaha pour le mixage et le matriçage en immersif par objets, NEXO pour la multi diffusion et les retours et Texen pour la fourniture d’une large partie du kit, la mise en œuvre de l’ensemble et l’accueil de l’équipe technique.
Le tout a été imaginé et coordonné par Rémy Bréan qui a su adapter la demande artistique à deux vitesses, celle du Metteur en scène et ensuite du Directeur musical, dans un environnement pour le moins atypique pour un concert de ce type et avec une sonorisation obligatoire. C’est aussi Rémy qui a monté l’équipe technique et formalisé les documents techniques d’installation.
Un visuel de la partie face de la diffusion. Manquent à l’appel les cinq P15 au lointain en haut des gradins. Les subs visibles sur la passerelle ont aussi été redistribués.Thomas Goeuriot Responsable d’agence de Texen et à droite François Deffarges Engineering Support & Development Strategy Director de NEXO. Aucune complicité entre les deux…
Pour entamer la visite du Stadium, le cube de Rudy Ricciotti son célèbre architecte, rien de mieux que François Deffarges de NEXO…
François Deffarges : On a quelques références importantes. Pour les retours des chœurs qui prennent place dans la fosse à jardin et cour de l’orchestre, on a des ID24 compactes, et des ID14 super compactes.
Cette même référence est disséminée aussi en très grand nombre au sein de l’orchestre en tant que retours complétée par quelques P12 quand il faut plus de pression et d’extension dans le grave.
SLU : Les Geo M6 sur des petites chaises solidaires du « plateau terreux »…
François Deffarges : Servent de front fills, et grâce à notre calage, ils tirent l’image vers le bas. Grâce à leur ouverture verticale très serrée de 10°, ils survolent les micros et l’orchestre sans aucune pollution. De part et d’autre des gradins nous avons six colonnes ID84 posées sur leur sub, et pour compléter la diffusion distribuée il y a tout en haut des gradins au lointain, cinq P15 et enfin au-dessus du public et en douche, six P12. Tout au bout de la scène au lointain et pour un effet ponctuel, on a enfin une paire de P12.
Une vue de la salle depuis le haut des gradins. Remarquez les subs MSUB18 posés sur la passerelle. 4 au centre et 2 aux deux extrémités. Tout en haut on aperçoit deux des six P12 en douche. Pour info, tous les caillebotis des passerelles ont été refaits.
SLU : Et en frontal…
François Deffarges : Profitant du fait qu’en classique le point central n’est pas critique, on a fait le choix de placer 6 lignes de quatre GEO M12 chacune dont les trois boîtes du haut sont des 1210 (10° verticalement) et celles du bas des 1220 (20° verticalement). Les trois du haut ouvrent à 80° horizontalement, celle du bas à 120°.
C’est donc une couverture optimisée, précise et qui n’interfère jamais dans la scénographie, même au plus haut des gradins. L’ensemble des lignes s’étale sur 40 mètres et la scène est encore un peu plus large. En dehors de la volonté de délivrer un son immersif, la stéréophonie n’était pas une option ici. Le bas du spectre est complété par 8 MSUB18.
Une vue du système depuis un des dégagements techniques latéraux où ont été placés les deux racks NUAR nécessaires à alimenter les boîtes. On voit la largeur de la fosse et la lame métallique qui délimite le bout de la scène en terre et porte les Geo M6.
SLU : La matrice immersive est l’AFC Image de Yamaha ?
François Deffarges : C’est ça, on se sert de la partie mix objet uniquement et pas de Enhance qui est l’algorithme qui augmente l’acoustique. La salle dispose déjà d’une réverbération naturelle assez longue, de l’ordre de 3 secondes et plus encore dans le grave avec une légère dissymétrie et des échos créés par l’absence des absorbeurs et de certains diffracteurs volés ou détériorés. On alimente le processeur en Dante depuis la PM7 Rivage et on ressort toujours par un flux Dante en direction des NXAMP et de la diffusion.
Les réflecteurs, sorte de conque inversée que l’on devine derrière les rambardes en bas de gradin et qui masquent, quasi entièrement, le champ direct des cordes.
SLU : La sonorisation était quoi qu’il en soit requise…
François Deffarges : Bien sûr. Le Stadium n’a pas l’acoustique requise pour du classique, il n’a pas été conçu pour ça et si les réflecteurs en bas du gradin sont utiles à l’orchestre dans la fosse, ils masquent une grande partie des cordes pour les premiers rangs. Un rééquilibrage était indispensable. Comme tu t’en doutes, ce n’est pas une vraie fosse d’orchestre d’opéra.
L’union faisant la force, nous sommes rejoints par Thomas Goeuriot, Responsable d’agence de Texen avec lequel nous « augmentons » notre visite par son regard et son humour.
SLU : Ça ne sert à rien que je cherche le moteur de la console…
Thomas Goeuriot : Non en effet, c’est une Rivage PM7, c’est le seul modèle de la gamme Rivage qui l’embarque dans son châssis. Aux retours en revanche on a une surface PM5 et un moteur séparé.
La PM5 Rivage des retours avec devant elle la plus belle collection de sacs poubelle et feuilles de polyane jamais vue en salle, 400 tonnes de terre et deux pelleteuses retournant cette dernière en étant la raison.
SLU : Pour AFC ?
Thomas Goeuriot : Nous avons deux processeurs, un en ligne et l’autre déjà connecté en Dante en entrée et qu’un recall de scène permet de router en sortie vers le système en cas de pépin. On a un gros patch, une centaine de micros, qui arrivent sur deux RPio222 et deux Rio3224-D2.
La MS101-4, la nouvelle boîte à tout faire et tout se prendre (mic, ligne etc) sauf la tête.
Les connexions se font en TWINLANe avec de la fibre entre les deux consoles et les deux RPio et enfin en Dante pour les deux Rio et la diffusion face et retours. Le réseau est entièrement redondé.
SLU : Puisqu’on parle de réseau…
Thomas Goeuriot : On a un point de livraison en régie, un point dans la fosse à jardin et un autre à cour, un point en mezzanine pour les amplis du système principal et deux points de livraison réseau en haut des gradins pour toute la diff des colonnes et autres surround. Le car régie de la captation d’Arte bénéficie d’un AVBx7 Auvitran dans la fosse pour leur passer le Dante en MADI. Ils prennent quelques directs et des prémix spécifiques routés dans le Dante pour eux.
De bas en haut le processeur AFC Image principal de Résurrection. Un second processeur prend place dans la régie. Tout en haut, la paire de switches Cisco350-28 de la régie.
SLU : Vous travaillez avec des switches Cisco pour le Dante…
Thomas Goeuriot : Ça marche très bien comme ça. On a mis en place une stratégie où, en cas de problème, tout technicien peut réagir en trois coups de cuillère à pot. On a un réseau de switches primaires SW1 qui livre le primaire partout.
On double les machines et par défaut on a un réseau pour le secondaire où tout le monde est trunké. Cela prend un peu de temps à configurer mais ça marche bien. On a juste choisi de ne pas se servir de la connectique propre au réseau informatique en transférant tout sur des prises plus sûres. Le cahier des charges de Texen étant de livrer au Festival qui l’exploite durant un mois, une installation fiable et fonctionnelle, on a fait le nécessaire.
Le réseau de Résurrection. Le Dante ne s’est jamais si bien porté !La baie provisoire ramenant la puissance du transfo au sein de la salle.
SLU : La salle a été retrouvée totalement vidée de tout son cuivre. Il a fallu tout recâbler ?
Thomas Goeuriot : Exactement, cela a été fait de telle sorte à pouvoir donner les 5 dates, effectuer l’ensemble des répétitions et garantir la sécurité du public, sans pour autant que ce câblage ne soit pérenne. Une certaine crainte quant à la mise en sécurité du Stadium à la fin du Festival a poussé vers ce choix. Rappelons que tout avait disparu au point que dans un premier temps l’alimentation a été effectué grâce à des groupes électrogènes avant qu’EDF n’installe un nouveau transformateur pour la salle.
SLU : C’est quoi le petit Barnum à l’entrée avec des timbales. On dirait un orchestre en miniature
Thomas Goeuriot : C’est le cas. C’est une des particularités de cette symphonie. Mahler a écrit des passages spécifiques qui doivent être interprétés comme s’ils parvenaient des coulisses.
Comme nous n’en avons pas ici et que placer cet ensemble dans la fosse n’aurait pas été fidèle à l’œuvre ni donné l’effet voulu, il a été placé dans l’enceinte du Stadium mais en dehors de la salle, côté accès aux gradins et c’est AFC Image qui donne l’impression que ça joue « ailleurs »
Le dais en dehors de la salle, accueillant et repiquant l’ensemble d’instruments voulu par Gustav Mahler. Magie de l’immersif, l’effet « rupture d’espace » et « banda » est parfait tout en gardant la matière des cuivres.
Le jour de notre reportage c’est Quentin Delisle qui tient la PM7 et le mixage par objets conçu par Rémy. Il nous précise cette partie spécifique.
Quentin Delisle.
SLU : C’est la première fois que tu travailles en immersif en classique ?
Quentin Delisle : Presque, mais pas tout à fait (sourire)
SLU : Comment est gérée la réverbération de l’orchestre. Par la salle essentiellement ou bien il y a un ajout par AFC ?
Quentin Delisle : La réverbération d’AFC Image englobe le public. Les sources sont spatialisées par le système frontal et « mouillées » par la réverbération mais le reste de la diffusion, c’est-à-dire l’ensemble des enceintes latérales, en douche et arrière complète le dispositif immersif en ne jouant que de la réverbération. Ce qui sort de la console est sec.
SLU : Comment est créée la réverbération ?
Quentin Delisle : On décide quelle source, donc quel objet va dans le générateur de réverbération d’Image. Pour l’algorithme en tant que tel on a travaillé sur la taille de salle, son type, le placement et ensuite on a équilibré son niveau pour que cela reste naturel.
Pour englober le public, rien de tel que des latéraux, ici trois ID84 sur leurs renforts de grave et à la fois supports IDS312. Regardez en haut à gauche. C’est bien une P12 suspendue par sa lyre et il y en a cinq autres. Pour compléter le quadrilatère, cinq P15 en haut des gradins couvrent les arrières.
SLU : L’acoustique assez « sonore » de la salle à qui il manque en plus un peu de traitement acoustique est difficile à travailler ?
Quentin Delisle : Non, elle a son TR et ses caractéristiques sonores, mais par rapport à ce que nous générons avec AFC, c’est un complément.
Intervient alors Sébastien Noly, binôme du mixeur et interprète entre la technique et l’artistique ou l’inverse, un personnage aux compétences transversales et un élément important dans cette opération.
Quentin Delisle et Sébastien Noly derrière leur PM7 Rivage à quelques minutes de la dernière représentation.
Sébastien Noly : On excite peu la partie arrière, le côté scène de la salle, donc ce n’est pas gênant. Avant que la terre ne soit déversée on a mesuré un TR de 3 secondes avec une remontée à 5” jusqu’à 125 Hz liée à la forme cubique avec ses modes propres. Avec la terre en revanche l’absorption est très importante compte tenu de sa surface et cela nous a donné la possibilité d’ajouter une réverbération pertinente et créative qui se marie bien à ce que la salle nous offre.
François Deffarges : Yamaha a pioché dans des salles réelles avec des formats et des couleurs différents et vous avez choisi les réponses impulsionnelles d’une salle symphonique large en reparamétrant nombre de valeurs pour créer cette complémentarité.
Quentin Delisle : Le plus gros du travail de Rémy a été de caler la réverbération, ensuite le mixage s’est fait presque naturellement.
Le placement des objets dans l’AFC Image Editor avec pour chacune des paires comme Cuiv-L et Cuiv-R, un placement dans l’espace et, tout à droite, un niveau de départ vers la réverbération du processeur AFC. On y découvre par exemple que les contrebasses, du fait de la longueur du TR de la salle dans le bas du spectre, y vont moins que les violons.
SLU : Comment avez-vous pris la mesure de cette salle vis-à-vis de l’œuvre ?
Sébastien Noly : Il y a eu un gros travail de préparation et il y a la confiance que l’on a dans le talent de Rémy (Bréan) Il a fait une implantation en 3D et François l’a validée sur le plan de la couverture. Il y a aussi eu un repérage sur site fin avril avec le Chef d’orchestre Esa-Pekka Salonen et son assistante Aliisa Neige Barrière. On a fait jouer l’Orchestre de Méditerranée afin d’entendre les déséquilibres propres à l’acoustique du lieu et on a pu intégrer la quantité d’énergie qu’allait devoir donner l’Orchestre de Paris, les Chœurs de l’Orchestre de Paris et le Jeune Chœur de Paris.
François Deffarges : On a fait en sorte que l’électroacoustique se marie au lieu et à l’œuvre, et surtout convienne au Chef.
Un gros plan d‘une ligne de M12. Les 3 boîtes du haut sont des 1210 et ouvrent à 80° et celle du bas une 1220 qui ouvre à 20° verticalement et dans laquelle un flange élargit la couverture horizontale à 120°. Remarquez la propreté du câblage et de l’accroche.
SLU : Cet apport électroacoustique est total ou bien l’orchestre parvient à donner suffisamment pour ne nécessiter que d’être «complétée»
Quentin Delisle : Je créé un équilibre complet de l’orchestre dans la diffusion spatialisée. Les violons sont les instruments qui exigent un maximum de soutien amplifié, beaucoup plus que les cuivres ou les percussions, mais tous nécessitent d’alimenter la réverbération d’AFC et de prendre leur place dans le système frontal pour être localisables par le public.
SLU : Comment gères-tu la dynamique des fortissimi ?
Quentin Delisle : Notre rôle consiste à fournir une acoustique au Chef, à lui ensuite de se l’approprier et de travailler comme s’il était dans une salle. Je joue assez peu sur la dynamique. J’utilise seulement la compression multibande pour garder justement l’équilibre spectral lors des fortissimi.
Sébastien Noly : On ne modifie rien et le degré de liberté que se permet Quentin est de l’ordre du dB. Le démasquage spatial lié à la diffusion par objets apporte en revanche beaucoup de précision au son.
François Deffarges : La proximité du repiquage de l’orchestre restitue une dynamique supérieure à celle que l’on aurait en laissant plus d’air entre instruments et capteurs…
L’Orchestre de Paris en place. Les micros sont volontairement proches des instruments.
Quentin Delisle : Exactement, et c’est là qu’on intervient pour atténuer certains défauts liés à la prise de son et ce uniquement lorsque des niveaux très importants sont générés, mais ce travail se fait en accord avec le Chef d’orchestre. Il a des repères qui ont été établis avec son assistante qui a suivi toutes les répétitions en salle, et le mix final reste dans sa baguette.
SLU : Il y a combien de micros dans la fosse ?
Quentin Delisle : Environ 90 et chaque famille d’instruments donne lieu à des groupes de plusieurs pupitres. On en a huit sur les violons 1, sept sur les violons 2, six sur les alti, quatre sur les celli, huit contrebasses individuelles etc. Chaque groupe de pupitres est un objet stéréo dans Image.
On ne résiste pas non plus au plaisir d’interroger Philippe Delcroix, le Directeur technique du Festival d’Aix de passage dans la salle.
Philippe Delcroix.
SLU : Comment en êtes-vous venus à choisir le Stadium pour y donner Résurrection ?
Philippe Delcroix : En 2018 on a accueilli un nouveau patron, Pierre Audi, et ce dernier nous a demandé de trouver des lieux atypiques pour produire des œuvres qui le sont tout autant. Je connaissais l’existence et la triste histoire du Stadium, on est donc allé le visiter en sa compagnie sans trop y croire et il a été séduit par cette salle. Je rappelle que nous sommes en 2018.
La mairie de Vitrolles est assez vite OK, on part donc ensemble à la recherche de financements avec comme idée d’investir une friche industrielle pour éviter des coûts incompatibles à la fois pour la ville comme pour le Festival. Notre intention est de rendre la salle accessible et sécure. Comme souvent on a été au-delà avec la complicité de la ville de Vitrolles et, même si tout est loin d’avoir été remis en état, le Stadium a repris vie.
Une corniste de l’Orchestre de Paris profite de l’espace surplombant l’escalier d’entrée du Stadium pour s’échauffer les pistons. Qu’elle nous excuse pour cette photo volée, l’image était trop belle…
SLU : Vous avez été interrompu par le Covid ?
Philippe Delcroix : Bien sûr, et quand on reprend le projet Résurrection, je me rends compte que le volume de la salle et le projet nécessitent de ne pas y aller seul. Il a donc fallu s’associer à un certain nombre de collaborateurs, de prestataires et de marques. J’appelle donc pour le son Rémy Bréan qu’on connait depuis longtemps et qui pour moi est l’un des meilleurs, puis Texen : « vous nous suivez les gars ? » et enfin Nexo et Yamaha avec lesquels on collabore de longue date pour Parades. Et les planètes s’alignent même si on ne sait pas encore que ça va être plus compliqué que prévu.
SLU : Mais tout se passe bien et on se retrouve ce soir pour le dernier des 5 concerts…
Philippe Delcroix : Et ça sonne de manière incroyable parce que l’Orchestre de Paris et Esa-Pekka Salonen ça sonne d’emblée, Rémy a encore fait des siennes et la technologie déployée par Yamaha et Nexo est au top. Plus que 5 concerts, Résurrection c’est une vraie expérience car le Stadium et Castellucci c’est au-delà d’un spectacle, tu es happé, enveloppé aussi par un son d’une subtilité rare.
SLU : Aix devient un festival à la technique omniprésente tout en restant discrète.
Philippe Delcroix : Ce n’est pas possible autrement, on parle de classique et encore plus d’Opéra et l’acoustique augmentée c’est un sujet fragile dont les Chefs d’orchestre s’emparent de plus en plus. À nous de nous entourer de techniciens, de fabricants et de prestataires de qualité pour que cet accompagnement technique soit subtil.
SLU : Que va-t-il rester de cette belle aventure du Stadium…
Philippe Delcroix : Déjà pour moi la satisfaction personnelle d’être parvenu à redonner vie à un lieu fermé depuis plus de 20 ans, et puis la certitude d’être encore là en 2023, 24 et peut-être 25.
Dulcis in fundo
Le spectacle commence et on découvre que les hirondelles, ou mieux encore, les martinets qui tournent dans la salle depuis quelques minutes et que je cherche du regard, ne sont en fait que des échantillons criants de réalisme.
Le Mac à martinets avec la complicité de Nuendo…
Les cigales, des vraies, profitent des portes ouvertes en fond de scène et un peu par les côtés, pour s’immiscer elles aussi dans Résurrection. La suite est un véritable clair-obscur de sentiments magnifiquement portés par la salle, l’odeur de terre, la musique et la puissance de la mise en son.
Sans réellement pouvoir parler d’enveloppement, l’orchestre et les chœurs s’ouvrent et s’offrent infiniment mieux qu’avec un gauche/droite. La logique spatiale est respectée, le son est frontal avec un positionnement cohérent avec ce que l’on voit. Les M6 tirent bien vers le bas l’image et on oublie très vite la présence de 6 lignes accrochées.
Une des cinq P15 en charge d’ambiancer par l’arrière le public. La régie lumière et les tops partent par la régie qu’on devine derrière le dernier rang de sièges.
Les voix sortent idéalement bien avec un naturel et une précision que seul un très bon système matricé par objets et un bon mixage peuvent donner. L’acoustique propre à la salle est bien masquée, complétée par celle très belle et dense d’AFC Image. Du coup on en vient à être gourmand et se demander ce qu’aurait donné un peu plus de douche, d’arrière et de latéraux et une discrimination encore plus poussée des objets.
La dynamique du final, déconcertant par les percussions et l’orgue qui va chercher sa note la plus basse dans les huit MSUB18, conclut magistralement ce spectacle aussi inclassable que réussi.
L’alchimie entre l’œuvre, ses interprètes, la scénographie et le lieu a été rendue possible par des choix techniques forts, innovants et maitrisés. Bravo aux équipes d’Aix de Texen et de Rémy Bréan et au couple Yamaha & NEXO.
Présentation de l’AFC par Bertil Sommer de Yamaha
Equipe son :
Rémy Bréan : Conception du design sonore et mix FOH Sébastien Nolly : Conseiller musical Quentin Delisle : Mixage son FOH Séverine Gallou : Mixage MON
Equipe NEXO / Yamaha en support et équipe Festival en exploitation
On ne pouvait pas se quitter sans s’intéresser à Thomas Goeuriot et Texen, trop de bonnes ondes, de compétence et de truculence émanent de cet homme ; voici donc l’encadré de Thomas !
SLU : Mais d’abord, comment es-tu rentré chez Texen…
Thomas Goeuriot : Ça nous renvoie à 1998 où je me suis installé dans la région en tant qu’intermittent, sortant de trois ans de Zingaro à la belle époque où l’on avait carte blanche à la technique. La première rencontre avec Texen est due à un devis pour une extension de patch FRB au Jeu de Paume où je travaillais, un théâtre qui avait été installé par cette même boîte.
SLU : Et ?…
Thomas Goeuriot : On a fini par la faire tout seul. (rires) Quelques années plus tard en 2007 on me propose de rejoindre le Grand Théâtre de Provence qui venait de sortir de terre et disposait de tout ce dont un technicien pouvait rêver pour l’époque : PM5D, AD8 HR, Ethersound, Auvitran… J’ai bien sûr dit oui et en ai profité pour retisser des liens avec Texen avec qui on a par la suite beaucoup travaillé pour faire que cette technique très novatrice soit opérationnelle pour les premiers gros projets du théâtre.
SLU : La compétence de terrain étant recherchée…
Thomas Goeuriot : … J’ai fini par basculer côté Texen en 2016 comme Chargé d’affaire son, et trois ans plus tard j’ai remplacé un dirigeant qui a quitté le navire.
SLU : Ça monte vite chez vous !
Thomas Goeuriot : Texen est une SCOP, ceci explique en partie cela. Les salariés sont les associés majoritaires et le pouvoir y est exercé démocratiquement.
SLU : Et NEXO dans tout ça ?
Thomas Goeuriot : La collaboration avec Nexo a commencé dès la naissance de Texen en 1981. Enfin…moi j’étais au collège (rires !)
SLU : (Son téléphone sonne…) Tu cours pas mal !
Thomas Goeuriot : Avec le poste que j’occupe, je ne devrais même pas être ici, mais nous sommes une société à taille humaine où l’on fait énormément de choses et je ne souhaite vraiment pas arrêter d’être sur le terrain même si parfois ça me joue des tours.
SLU : Texen est essentiellement un intégrateur ?
Thomas Goeuriot : On en fait beaucoup et ce depuis toujours, même avant le Covid (sourires) On ne fait pas de prestation sèche, ce n’est pas notre boulot. Nous avons des clients, on leur installe du matériel, on leur en vend, on complète leur parc par de la location et quand le fit est total comme avec le Festival d’Aix, on fait des grosses prestations du niveau de Parades sur le Cours Mirabeau qui ouvre chaque année le Festival ou le Stadium qui est pour nous une très grosse opé. Et je le dis avec plaisir, sans l’aide de NEXO, ce ne serait pas possible. Ajoutons aussi MKPlus un prestataire de la région Lyonnaise (Brignais), réactif et qui dispose d’un chouette parc NEXO. Depuis 2016 on s’échange pas mal de matos.
Powersoft a encore renforcé sa gamme de produits d’installation en introduisant des versions compatibles AES67 de ses très appréciés amplificateurs Duecanali et Quattrocanali.
Les nouveaux modèles, appelés Duecanali DSP+ et Quattrocanali DSP+, sont capables de recevoir des flux audio sur IP (AoIP) conformes à la norme AES67, ce qui permet une interopérabilité AoIP de haute performance sur différents systèmes de réseau.
Les nouveaux amplis Powersoft DSP+ comprenant les modèles Duecanali 804 DSP+, 1604 DSP+, 4804 DSP+ et 6404 DSP+ ainsi que les modèles Quattrocanali 1204 DSP+, 2404 DSP+, 4804 DSP+ et 8804 DSP+, peuvent recevoir des flux AES67 en mode natif en connectant le port réseau AoIP dédié à un réseau AES67.
Les nouveaux amplis Duecanali DSP+ et Quattrocanali DSP+ sont pris en charge par une nouvelle version d’ArmoníaPlus, le logiciel de design, de pilotage et de contrôle du système de Powersoft, qui est désormais disponible.
Giorgio Carminati
« L’introduction des nouveaux modèles DSP+ permettra aux intégrateurs de tirer parti du nombre croissant de produits audio natifs AES67 », déclare Giorgio Carminati, product manager specialist Powersoft, « tandis que la mise à jour v2.4 d’ArmoníaPlus rationalisera le processus de configuration en permettant aux utilisateurs de configurer à la fois les entrées AES67 et les paramètres DSP des amplificateurs dans le même logiciel. »
Tous les amplis Powersoft équipés d’une carte Dante, y compris les modèles Duecanali DSP+D et Quattrocanali DSP+D, peuvent également être configurés pour fonctionner avec des flux audio AES67 en activant le mode AES67 dans ArmoníaPlus ou Dante Controller.
Deux ports réseau à l’arrière de ce 1204 DSP+, un pour la commande, le second pour le flux AoIP.
« Nous sommes ravis de présenter ces nouveaux modèles, qui donneront à nos clients encore plus de flexibilité en acceptant un plus grand choix de protocoles audio numériques », commente Carminati. « Avec près de 3 000 produits compatibles AES67 maintenant sur le marché, il n’y a pas de meilleur moment pour lancer les amplificateurs Duecanali DSP+ et Quattrocanali DSP+, qui agissent comme un complément parfait à notre gamme DSP+D existante. »
Adaptée aux systèmes de sonorisation intégrés de plus grande envergure, la série Duecanali offre une faible consommation d’énergie et dissipation thermique, une qualité audio supérieure et des performances fiables dans une unité compacte et légère.
Avec quatre canaux, une compatibilité Lo-Z et 70V/100V et de faibles coûts d’exploitation, Quattrocanali est parfait pour les installations de petite et moyenne taille où la flexibilité est essentielle. Tous les modèles Duecanali et Quattrocanali DSP+ et DSP+D bénéficient également d’un traitement du signal intégré à la pointe de la technologie.
Le nouveau wash de la gamme MAC Aura propose un système innovant de protection tout temps, un effet filament irrésistible, un contrôle total des pixels, y compris ceux de l’effet aura et une plus grande qualité optique. Nous l’avons découvert en avant-première chez son distributeur Algam Entreprises.
Le MAC Aura XIP se distingue par un effet filament, mais pas que…
Harman Professional Solutions, lance le MAC Aura XIP Martin, un projecteur wash sur lyre motorisée avec un zoom 8,8 – 49,3° qui assure un champ de wash uniforme aux bords doux, et un beam intense grâce à ses sources puissantes.
Les effets filament seuls ou couplés à l’effet aura.
A ces qualités optiques améliorées, Martin ajoute un effet de filament aura original, un contrôle poussé des sources leds et un système innovant de protection tout temps, le premier de sa catégorie, avec un très faible compromis sur le poids et la taille.
7 leds RGBW (60 W) fournissent l’éclairage principal et 12 leds RGBW (4 W) offrent un effet de rétroéclairage d’aura très/plus lumineux ainsi que la possibilité de montrer des filaments, pour de nouveaux effets scéniques originaux.
Vidéo de présentation
Tous les pixels sont contrôlables indépendamment, y compris ceux de l’effet aura avec la possibilité de mapping vidéo sur le faisceau, l’aura ou les deux, le contrôleur P3 facilitant le mapping et l’adressage. Plus de 200 macros d’effets sont intégrées et plusieurs courbes de dimmer dont une émulation tungstène.
Le MAC Aura XIP utilise de larges lentilles.
Le faisceau wash (6 000 lumens) est extrêmement régulier, sans point chaud et avec un bord doux. L’absence de lumière parasite rend inutile l’utilisation d’accessoires de contrôle du faisceau, tels qu’un top hat, dans de nombreuses applications.
Le MAC Aura XIP projette des couleurs riches et saturées, des pastels doux et des blancs calibrés de 1000 à 12 850 kelvins avec des IRC / TM-30 / TLCI contrôlables pour un meilleur rendu des couleurs dans les applications exigeantes de studio TV et de théâtre.
Sur la base les connecteurs étanches qui reçoivent cette fois le plein de protocoles de contrôle : DMX-RDM, Art-Net, sACN & P3.
Il dispose également d’un contrôle, plus et minus green, pour faire correspondre lumière et caméra afin d’améliorer le rendu des tons chair. La fréquence d’alimentation des leds pour éviter le scintillement à l’image est réglable.
Avec des poignées sur la tête et la base et un poids inférieur à 9 kg, le MAC Aura XIP est très facile à manipuler. Il comprend également un panneau de commande alimenté par batterie sur la base pour faciliter l’adressage hors secteur.
« En développant le MAC Aura XIP, nous nous sommes attachés à construire une véritable bête de somme », a déclaré Wouter Verlinden, chef de produit Creative LED, Lighting and Control. « Notre conception adaptée à l’extérieur protège l’électronique tout en exposant le système de refroidissement aux éléments, ce qui permet d’obtenir une unité plus légère, plus silencieuse et plus polyvalente qui peut être utilisée partout, à tout moment, réinventant le concept universel d’intérieur/extérieur. »
Variations de l’effet aura contrôlable pixel par pixel.
« Contrairement à la partie électronique et optique, le système de refroidissement, constitué d’un radiateur et ventilateur spécifiques, ne loge pas dans le coffret étanche », nous explique Joël Azilinon, chef produit d’Algam Entreprises. « Il est donc exposé. Mais un mode ”dry” pilotable en DMX assèche la machine. De plus, le flight case et sa mousse amortissante sont conçus de telle sorte que si la machine a été soumise à la pluie, sans l’action du mode dry, l’eau puisse s’évacuer pendant le transport. La mousse est percée et le flight case comporte des grilles d’évacuation.
Pour la partie étanche qui abrite l’électronique, Martin a développé un système breveté de chenillard, autour de la lentille de zoom. C’est une sorte de joint en accordéon qui assure l’étanchéité à l’avant, en évitant aussi toute forme de réflexion parasite qui pourrait polluer le faisceau. Et ce joint est suffisamment souple pour accompagner les montées et descentes de zoom. »
SLU : Comment est conçu l’effet filament ?
Joël Azilinon : Ce sont des lentilles striées en forme de serpent éclairées par des leds dissimulées sous un cache au bord de chaque lentille.
La lentille de fondu livrée en standard s’adapte en sortie.
Le MAC Aura lancé en 2008, il y a 15 ans qui, rappelons-le, a initié le guide lumière entre multipuce led et collimateur pour un mixage de couleurs uniforme d’un wash multisource, reste aujourd’hui encore une référence dans les fiches techniques, un record !
Après le MAC Aura XB, plus puissant, cette nouvelle version XIP ajoute des qualités irrésistibles tous azimuts comme la gestion totale de tous les pixels, le silence de fonctionnement, le classement IP44, une variété d’effets innovants, le flux du Mac Aura XB et surtout une remarquable qualité optique qui conduit à un wash uniforme dans le respect du rendu des couleurs et un Beam percutant. Dans son petit format ultra-compact, nul doute qu’il est appelé lui aussi à une immense carrière auprès des loueurs et des concepteurs lumières de tous secteurs.
Deux nouveaux projecteurs accueillent cette rentrée dans la gamme ETC High End. Le wash multisource SolaPix 19 XT, premier projecteur IP65 de la gamme et le petit Beam Talen à rotation pan et tilt infinie.
SolaPix 19 XT
Le SolaPix 19 (à gauche) et le SolaPix 19 XT dont le système breveté HaloGraphic, illumine le contour des lentilles.
Premier projecteur IP65 dans la division High End, avant une déclinaison sur d’autres produits, le SolaPix 19 XT reprend toutes les caractéristiques du Wash à effets SolaPix 19. Ainsi cette lyre motorisée ultrarapide arbore 19 leds RGB+W 40 W fournies par Osram, avec un zoom s’étirant de 4,5 à 60°. En plus d’être contrôlable individuellement, chacune des leds est entourée d’un pentagone de segments RGB, adossé à une gestion poussée mais rapide grâce au système Flex Effect.
SolaPix 19 XT.
Le flux important de 14 500 lumens dans la version simple reste quasiment inchangé dans cette nouvelle mouture IP65, avec 13 800 lumens.
Le passage à l’imperméabilité a fait gagner un peu d’embonpoint au XT, une base plus imposante, un nouveau menu résistant à la poussière et à l’eau, et un poids passant de 16 à 26 kg. Bizarrement les poignées types flight-case sur le montant de la lyre ont disparu et High-End a traqué le moindre interstice dans la construction, en scellant méthodiquement la lentille et l’alimentation pour assurer une résistance exceptionnelle aux intempéries, les éléments non indispensables furent corrigés. L’alimentation PowerCON True One et les protocoles de contrôle DMX, ArtNet et sACN bénéficient de connecteurs étanches.
Talen
Grand écart de format avec la mini-lyre Talen, un Beam de 60 W à leds. Développé comme un pur effet, les 6 kg du Talen arborent une lentille particulière à double corolle, comme un air de PAR36, lui permettant de mixer correctement son COB RGBW. Les 1 400 lumens de flux sortent avec une focale fixe de 3°, mais en Pan Tilt infini et ultrarapide.
Le Talen est le plus petit projecteur de High End.
En plus du système Whisper Home et de la configuration en NFC et Bluetooth Bridge via l’appli dédiée SetLight d’ETC, une petite innovation amusante permet de coupler mécaniquement plusieurs Talen entre eux. De quoi créer des clusters de projecteurs, en ligne droite ou en courbe. Rayon connectique, les fondamentaux sont assurés avec entrées/sorties DMX-RDM/PowerCON et un contrôle sur 13 canaux seulement.
Vous trouverez toutes les informations de la gamme High-End sur le site ETC
Le Naha Cultural Arts Theatre est un nouveau centre culturel dans la capitale de la préfecture d’Okinawa, le groupe d’îles tropicales au sud du Japon. Construit pour remplacer le centre civique de Naha qui était vieillissant, le nouveau lieu est situé au cœur de la zone touristique et comprend un grand et un petit théâtre pouvant accueillir respectivement 1 600 et 300 personnes, tous deux équipés de systèmes de sonorisation NEXO.
Des lignes de GEO M10 avec des MSUB15 sont installées à jardin, centre et cour au-dessus de la scène dans le grand théâtre, avec des lignes supplémentaires à gauche et à droite et des ID24 utilisées comme renforts et délais sous le balcon.
Les trois lignes de GEO M10 accrochées sous deux MSUB15 en haut du cadre de scène et les deux lignes de six M10 surmontées de deux MSUB15 et servant de infills, visibles à gauche et à droite de la scène.Les M6 en configuration LCR du petit théâtre.
Des clusters de GEO M6 sont accrochés au cadre de scène en configuration LCR dans le petit théâtre, avec des indémodables PS10 comme renforts latéraux et des ID24 pour couvrir les sièges sous les balcons afin d’assurer une couverture uniforme dans toute la salle.
L’amplification et le traitement des deux systèmes sont assurés par 3 racks de processeurs amplifiés NEXO NXAMPMK2.
Les processeurs amplifies NXAMPMK2
« Nous avons choisi NEXO car cela nous a permis de construire un système entièrement numérique avec du Dante reliant tout, des consoles Yamaha aux amplis de puissance », explique Hiroyuki Fukazawa, responsable de ingénierie du son à la division de la promotion de la culture, département de la culture civique de la ville de Naha.
« C’est le point fort de NEXO. Leur système d’enceintes nous permet également d’accrocher des subwoofers sur les enceintes, ce qui offre un meilleur son et une meilleure localisation. Une autre raison est mon expérience personnelleavec les enceintes NEXO, puisque j’ai utilisé cette même marque sur mon précédent lieu de travail. Personnellement, j’adore la manière dont ces enceintes sonnent. »
Une vue rapprochée des lignes de M10 du grand théâtre.
Ryoko Hirano, ingénieur du son du Naha Cultural Arts Theatre, commente le rendu sonore : « Lorsque j’ai entendu le système principal dans le grand théâtre, ma première impression a été ‘Wow, quel beau son’. Non seulement les enceintes restituent fidèlement n’importe quelle musique, quel qu’en soit le genre, mais j’ai été surpris par la façon dont de si petites enceintes peuvent produire une telle pression, presque comme si les sons étaient envoyés dans les airs. »
Retour sur les élections présidentielles et législatives. Pour marquer ce rendez-vous de la démocratie française, France télévision sort du studio du JT pour installer un plateau de tournage éphémère dans l’immense hall d’entrée du bâtiment.
« Ce couloir haut de 6 étages fait de verre et d’aluminium prend bien la lumière » nous confie Nicolas Usdin, directeur photo de l’émission. Et surtout il répond à l’envie d’Arnaud Vincenti, directeur artistique, d’utiliser la réalité augmentée pour donner des informations tous azimuts, afficher les statistiques, les résultats et surtout le moment de révélation du président nouvellement élu.
(De gauche à droite) Ghilem Rosemberg, Jean-Baptiste Rozier, Nicolas Usdin, Jérôme Seguin, Maxime Raffin
L’événement a été intégralement piloté en grandMA3 en soft 3 par Jérôme Seguin et assisté de Maxime Raffin. Une superbe installation de Martin Sceptron souligne chacun des six étages et diffuse du contenu vidéo bleu-blanc-rouge que Jean-Baptiste Rozier et Ghilem Rosemberg envoient grâce au contrôleur Martin P3. Les couleurs subliment l’image en se reflétant dans les surfaces de verre du bâtiment. Pour capter ces éclats lumière, tout comme les moments clés, une câble cam gérée par XD Motion, se déplace silencieusement dans tout le hall. Un projet à la hauteur de l’enjeu et de l’audience attendue. En effet, il était important de proposer un dispositif innovant pour se démarquer.
Nicolas Usdin directeur photo
Nicolas Usdin démarre en 1995 en tant que caméraman, cadreur, JRI. Très vite on lui demande d’éclairer des EPK (Electronic press kit, des publicités commandées par les maisons de disques à destination de la presse ndlr) et donc de faire de plus en plus de lumière « léchée » pour des artistes. Au fur et à mesure il s’oriente vers de la direction photo pour finalement s’y consacrer à partir de 2002. Aujourd’hui il est directeur photo pour différentes chaînes et émissions comme «Télématin», «Le Mag de la santé» , le «JT de France 2» et des émissions en fond vert comme «Culture box», «Passage des arts» et «Thalassa».
D’autres chaînes font également appel à ses services comme TF1 pour le plateau de «50 minutes Inside» ou encore des sociétés de production comme Réservoir Prod et Troisième œil avec «Ca commence aujourd’hui», «Les temps changent» (primes présentés par Faustine Bollaert ndlr), «Sexo» sur Teva, «Rive Gauche» l’émission de Laurent Ruquier. Par ailleurs, il met à disposition ses compétences pour de nouveaux acteurs comme Amazon qui produit l’émission «Le Foot», avec l’équipe TV, tous les dimanches.
Le kit lumière des soirées électorales
Neuf mois, c’est le temps de réflexion qu’il aura fallu aux équipes de France TV pour mettre au point ce programme exceptionnel.
SLU : Quelle est la spécificité de ce projet ?
Nicolas Usdin : Nous sommes dans le hall de France TV un très grand espace vitré. L’objectif était de créer un éclairage qui puisse s’associer aux nouvelles technologies apportées par la Réalité Augmentée. Par exemple, nous diffuserons virtuellement les photos de tous les présidents en 6 mètres de haut avec des travelings arrière. Ce sont des mouvements qu’on ne ferait jamais dans la réalité car cela coûterait trop cher. De plus on peut les faire apparaître et disparaître à volonté ce qui offre un rendu bluffant avec la câble cam qui a une envolée de près de 12 mètres soit toute la hauteur et la longueur du Hall.
Laurent Delahousse et Anne-Sophie Lapix présentent ce grand rendez-vous démocratique mis en valeur par les Robe T1 et les Martin Mac Aura XB.
SLU : Quelles sont les contraintes pour l’éclairage ?
Nicolas Usdin : Il faut gérer les ombres quand la caméra se rapproche du présentateur. C’est aussi pour cette raison que je suis très souvent en éclairage latéral. Par ailleurs, ce choix permettait aussi de répondre à une problématique de sécurité car c’est un hall où il y a beaucoup de passage.
SLU : Comment est organisé ton kit ?
Nicolas Usdin : On s’est organisé avec Franck Fellemann, le chef déco, avec qui j’ai l’habitude de travailler, pour intégrer un maximum de projecteurs dans le set côté jardin et n’avoir qu’un seul totem et pont lumière côté cour. Le résultat est le plus propre et le plus esthétique possible notamment pour le « reveal » du nouveau président de la République.
SLU : Tout tourne autour de ce moment-là.
Nicolas Usdin : C’est notre moment clé. Il est calé à 19 h 59 pour envoyer des séquences lumière timecodées, son et réalité augmentée, tout ça relié en GPI. C’est le Truquiste qui déclenche tout par le mélangeur vidéo. L’idée était de donner un côté évènementiel et spectaculaire à cette soirée mais tout en conservant l’esprit d’apporter de l’info.
L’annonce des résultats du deuxième tour des présidentielles sur France 2 :
SLU : Comment sont placés les présentateurs ?
Nicolas Usdin : Il y a plusieurs espaces : une présentatrice donne des infos depuis la coursive du 3e étage. La réalité augmentée est donc exploitée sur toute la hauteur du hall. Puis il y a l’espace qu’on appelle le Hub où le présentateur Jean Baptiste Marteau diffuse pleins d’infos sur un écran tactile Panasonic qui est vraiment une belle technologie.
L’écran installé sur le plateau est tracké par les caméras pour bénéficier d’un effet de profondeur à l’image. « Pour les spectateurs, cela donne une impression de réalisme, comme si c’était une fenêtre ouverte. » explique Nicolas Usdin.
Puis il y a un espace de talk où les animateurs regardent un écran Led qui retransmet des duplex et cet écran est tracké et relié à la caméra Junior. Ça permet de créer un effet de profondeur, comme un tunnel, quand la caméra se déplace car l’écran s’adapte à la nouvelle perspective.
Pour le présentateur c’est un peu dérangeant mais pour les téléspectateurs, cela donne une impression de fenêtre ouverte. Cette technologie s’appelle XR. Pour cacher cet effet à la câble cam X Fly qui elle n’est pas reliée au système XR, des joues ont été ajoutées par l’équipe décor. Elles sont garnies de Leds installées par Novelty. D’ailleurs ce sont eux qui se sont occupés du reste du décor.
Le kit Lumière à cour avec notamment le Robe T1 Profile, star des plateaux TV et des Martin Mac Aura XB pour pallier la face grâce à son faible encombrement.
SLU : Comment est composé ton kit lumière et qui l’a fourni?
Nicolas Usdin : Le prestataire lumière qui a remporté l’appel d’offres est Dushow TV. Une partie du Kit est composé de Martin Mac Aura. C’est un classique, agréable à travailler. Son faible encombrement le rend très pratique pour réaliser un éclairage de déco comme éclairer un pan de mur. A côté, la majorité du temps, j’utilise plutôt du Robe T1 profile pour faire les faces. C’est un spot qui a une belle optique ce qui est plus adapté.
A jardin, les SGM Q7 créent l’ambiance générale et des effets superbes à la caméra.
SLU : Je vois que tu as aussi des SGM Q7.
Nicolas Usdin : Je les vois ici un peu comme des washs mais en taille compacte. Ils me servent à créer mon ambiance générale. C’est aussi un joli projecteur, esthétique, et qui peut faire de beaux effets. Il a un bel éclat, un beau flux et avec je peux créer un couloir de lumière ou obtenir une lumière étale sur tous les déplacements. Comme ils sont IP65, j’en ai aussi à l’extérieur pour créer un fond lumineux.
24 x SGM Q7 éclairent le fond du hall depuis l’extérieur.
SLU : Et tu as 220 Sceptron pour souligner chaque étage du hall.
Nicolas Usdin : Ils sont disposés sur les coursives jusqu’au 6e étage pour marquer les lignes de fuite et la perspective du bâtiment. Cela permet de répondre à la demande de révéler l’architecture.
Les Martin Sceptron projettent les couleurs de la République sans fausse note.
Par ailleurs, avec les jeux de réflexion sur les surfaces vitrées du bâtiment, cela m’en fait presque 440 donc c’est une belle surprise et ça m’arrange (rire).
Une gorge américaine dissimule 2 x Starway CycloKolor dans le décor pour habiller la colonne avec élégance.
SLU : Est-ce que tu as installé d’autres appareils ?
Nicolas Usdin : Des barres CycloKolor Starway. Elles sont intégrées dans une gorge américaine afin de les cacher et avoir un rendu propre. Elles produisent un effet léché sur les premiers niveaux et on les alterne avec des Martin Mac Quantum qui eux sont assez puissants pour aller chercher tout en haut quand ils sont en faisceaux serré.
Pour finir nous avons des Arena Q7 Zoom Elation. Ce sont de supers Par Led IP65. Ils sont très pratiques et assez compacts. C’est le Par Led que j’utilise en ce moment.
Un Elation Arena Zoom Q7 éclaire une des colonnes des ponts lumière pour les intégrer au décor. Ils sont pratiques et compacts.
Il y a aussi des Tubes Astera Ax1 qui servent à habiller les gros plans au rez-de-chaussée et au 3e étage. J’ai aussi quelques SkyPanel sur pied qui font la fin du couloir de lumière de cette même coursive pour éclairer la présentatrice.
La tribune des présentateurs déplacée au dernier moment est un peu neutre mais les Astera AX1 Pixel Tube lui redonne vie en arrière-plan sans bloquer le passage.
Et enfin, j’ai des BMFL sur Totems à roulettes fabriqués par Dushow TV. Ces éléments devaient pouvoir être mobile pour des raisons de sécurité et ils permettent d’homogénéiser la face.
SLU : Je vois que chaque fenêtre est éclairée. Est-ce que tu as installé un éclairage particulier ?
Nicolas Usdin : Je profite simplement de l’éclairage du bâtiment (rire). J’avais un doute car leur température de couleur est de l’ordre de 3000 kelvins quand on est à 6500K sur le plateau. Je craignais que ça soit un peu trop jaune mais, finalement, ils apportent une jolie touche ambrée.
Ingé-Vision
Evoluant dans l’équipe Ingé-Vision, Océane Lartigau gère les caméras du haut pour qu’elles soient raccord, ce qui n’est pas une évidence entre les Sony et les Panasonic. « Ce n’est pas juste une gestion des paramètres dans le menu » explique Nicolas « il se fait à l’œil et en fonction des axes camera, de la focale et de l’optique choisie. » Pour ajuster les paramètres sous la direction de Nicolas, elle se sert aussi d’un oscilloscope pour vérifier le signal vidéo.
Nicolas fait le point avec Océane pour gérer les différences de colorimétrie, de luminosité et de contraste entre les différentes caméras. Pas simple quand le soleil est de la partie.
SLU : Comment gérez-vous les variations de lumière du jour ?
Océane Lartigau : Je cherche à harmoniser toutes les caméras en termes de colorimétrie, de luminosité et de contraste. Cependant, comme la lumière du jour créé des grosses différences, selon les axes et les déplacements du présentateur, c’est un peu un challenge.
Nicolas Usdin : On reçoit une énorme quantité de lumière à certains moments de la journée, contrairement aux conditions habituelles de plateau qui nous permettent de maîtriser toute la lumière. Ici les répétitions se déroulent à 14 h 30 soit le pire moment car le soleil est au zénith. A partir de 18 h 30 – 19 heures ça va mieux, et vers 20h-21h c’est vraiment superbe car le soleil est passé de l’autre côté du bâtiment. On gère ce souci avec les ingés Vision qui écrêtent les hautes lumières pour obtenir un bon rendu à la caméra.
SLU : Ça créé quoi comme problème concrètement ?
Nicolas Usdin : Essentiellement des problèmes de suivi de diaph. Je fais quand même toujours en sorte que l’éclairage soit le plus étal possible pour éviter ce genre de manip qui a aussi un impact sur le rendu du décor. Cela étant dit, à certains moments on ne peut pas l’éviter ne serait-ce que parce que les cameras changent de focale.
La grandMA 3 utilisée en soft 3 par Jérôme Seguin et Maxime Raffin
Maxime Raffin, assistant de Nicolas Usdin sur le projet et par ailleurs éclairagiste, pupitreur et formateur chez Oliverdy, est ici en support de Jérôme Seguin pour utiliser la grandMA3 en version 3.
Maxime Raffin : La grandMA3 a toujours été stable, il manquait juste au soft 3 des fonctionnalités qui arrivent et c’est tant mieux.
Nicolas Usdin gère tout depuis une régie installée près du plateau pour avoir une vision directe. Le réseau lui permet d’avoir accès aux différents axes de caméra et Jérôme, son pupitreur avec Maxime, son assistant, appliquent ses demandes sur la grandMA 3.
SLU : Quelles sont les nouveautés de la grandMA3 qui t’ont changé la vie ?
Maxime Raffin : La possibilité de sélectionner rapidement tout ou partie de mon kit depuis un écran tactile où est représentée l’installation en 3D et pouvoir gérer le dimmer en deux clics alors que pour la même programmation en grandMA2, il fallait s’accrocher (rire). Ce qui est intéressant avec le GDTF, et les fichiers MVR qui arrivent, c’est qu’il sera possible d’importer un plan de feu dans la grandMA 3 et d’être opérationnel immédiatement : sélectionner les machines, les allumer etc.
Un titre aujourd’hui, c’est à peu près 20 minutes de temps d’encodage, en mode rapide s’entend, avec une intro, un refrain et deux effets. Avec la grandMA3, ce sera possible en 5 minutes. Tu ajouteras un quart d’heure si tu es perfectionniste et que tu souhaites programmer de nouveaux effets impossibles à obtenir avant avec les mêmes machines. Idem dans le cas classique où la programmation dure 1 heure en temps normal. Cela permettra de raccourcir les délais pour se concentrer sur les détails fins plus facilement.
SLU : Quelles sont les nouvelles fonctionnalités qui permettent de gagner du temps ?
Maxime Raffin : Ce sont les accès rapides ou la possibilité de créer des groupes. La grille de sélection (grid) permet de travailler en X, en Y et Z. Les machines peuvent livrer des informations sur leur position dans la grille de sélection 3D. C’est un moyen d’organiser les projecteurs les uns par rapport aux autres.
La grille est utilisée lorsqu’une plage de valeurs est appliquée. Les machines positionnées sur les mêmes axes X et Y mais sur des axes Z différents se verront appliquer la même valeur. Donc quand tu fais tes groupes, tu peux vraiment faire un effet qui passe en 3D, par exemple un effet de dimmer, de zoom… Et au final, quand tu travailles avec un dir phot, de pouvoir être réactif à ses demandes. Des actions qui prenaient 5 bonnes minutes se font en 5 secondes.
Nicolas Usdin me fait remarquer que malgré le bad buzz, tous les plateaux de FranceTV exploitent les grandMA 3 en soft 3.
Ça commence à s’agiter en régie.
La partie réseau du plateau
Jean-Baptiste Rozier et Ghilem Rosemberg de Dushow TV ont installé un réseau lui aussi éphémère mais très stable.
SLU : Comment est organisé le réseau lumière ?
Jean-Baptiste Rozier : Nous avons créé un réseau fibre redondant pour pallier d’éventuelles coupures. La difficulté c’est qu’on ne connaissait pas la position précise des machines. On a donc prévu large en identifiant trois grosses zones : une en régie, une au niveau des blocs, qui constituent les arches, et qui gère la face, et une dernière zone située à l’étage qui gère tous les étages. Nous utilisons le protocole Art-Net entre les zones et c’est du DMX qui redescend vers les machines. La grandMA3 avec 8192 paramètres disponibles peut recevoir les 4000 paramètres nécessaires au projet sans avoir à utiliser un NPU, ce qui est pratique.
220 x Martin Sceptron font le tour des étages et diffusent le drapeau bleu-blanc-rouge sans fausse note. Je suis curieuse de connaître leur méthode.
Jean-Baptiste Rozier : Les lignes des Sceptron sont pilotées par le contrôleur dédié P3 et chaque barre est adressée en Art-Net indépendamment.
Un Mindmapper génère une boucle bleu blanc rouge avec une légère rotation pour obtenir un décalage et envoie le flux vidéo dans chacun des 220 Sceptron repérés par le P3, le processeur Martin.
SLU : Qu’est-ce que tu apprécies avec le P3 ?
Jean-Baptiste Rozier : Tout le pixel mapping se fait assez facilement. Le P3 va détecter toutes les barres du dispositif et tu les positionnes dans l’espace pixellaire que j’ai défini en 1920 par 1080. C’est plutôt simple et efficace.
Les Sceptron sont reliés en point à point et pilotés avec un Mindmapper qui génère les boucles vidéo y compris le fameux bleu blanc rouge. On est parti sur un effet gradient, c’est-à-dire une barre qui passe et sur laquelle on va pouvoir jouer au niveau des couleurs ou de la netteté. Ici on lui a aussi donné une légère rotation pour créer un décalage d’un appareil à l’autre. En plus de cela, nous avons doublé ce système pour avoir un spare. S’il y a le moindre souci, j’ai juste à rebrancher mon câble sur ce dernier qui tourne en parallèle.
SLU : Du coup qui a la main entre la console et le P3 ?
Jean-Baptiste Rozier : Le P3 peut être utilisé soit en vidéo, soit en lumière, soit en mode Hybride. Pour ce dernier cas de figure, c’est l’utilisateur qui vient faire la commute. Nous avons fait le choix de l’utiliser en mode vidéo et pour l’utiliser en lumière, on triche en envoyant une image blanche pour la transition.
Maxime Raffin : Ce qui est hyper bien c’est que c’est du génératif et donc on fait ce qu’on veut rapidement. C’est pratique même si c’est un outil de plus.
RA (Réalité Augmentée) et câble cam
La Réalité Augmentée (RA) est une nouveauté pour ce rendez-vous télévisuel. Elle a été imaginée par Arnaud Vincenti, directeur artistique des programmes de l’info. Les infographies étaient conçues en interne, au sein de «La Fabrique» un département rattaché à France télévision qui gère déjà la réalité augmentée ou virtuelle des émissions «Passage des arts», «Culturbox», «Thalassa», «Les cahiers de vacances Lumni» entre autres.
Installée au deuxième étage, dans les coursives, la présentatrice Johanna Ghiglia se déplace à côté des infographies envoyées en réalité augmentée. C’est bluffant.
Ces nouvelles images sont gérées en partenariat avec l’équipe française XD Motion, habituée des tournages en câble cam grâce à leur système X Fly.
XD Motion aux commandes de la câble cam « X Fly ». L’équipe gère les angles de caméra avec le réalisateur et l’équipe en charge de la réalité augmentée emmenée par Luc Minier, le tout sous les consignes d’Arnaud Vincenti pour la direction artistique et de Nicolas Usdin pour la lumière. Un grand écart possible grâce au professionnalisme des différentes équipes.
SLU : Comment s’est passée l’installation dans ce lieu
Maxime Uyttebroeck : On est habitué à des lieux beaucoup plus vastes comme des stades, c’était donc plus compliqué de faire une installation dans un lieu relativement restreint mais ça s’est très bien passé. Après avoir réalisé un travail d’analyse en amont, nous avons pu repérer les éléments d’accroche pour que la caméra puisse se déplacer dans l’espace.
Finalement il nous a fallu une journée pour que les cordistes fixent des ponts, la partie hard moteurs, la ligne, et fasse vérifier l’installation par Veritas. Et une autre journée pour la partie vidéo, liaison jusqu’au car ainsi que pour l’installation de la caméra, les vols d’essais et la certification par caméra de contrôle.
Quatre moteurs tirent ou détendent la ligne pour que la Caméra X Fly se déplace dans tous les axes.
SLU : Comment se déplace la caméra ?
Maxime Uyttebroeck : Le système est constitué de quatre moteurs qui vont tirer ou détendre de la ligne pour déplacer le système selon les axes avant-arrière, haut-bas. Cela constitue la box de vol où la caméra X Fly peut se déplacer. Ensuite on nous a fourni des datas pour positionner notre système à la fois d’un point de vue géométrique mais aussi par rapport à l’orientation de la caméra afin d’intégrer la RA.
Les résultats ont été annoncés et le célèbre plateau du JT de France 2 prend le relais pour diffuser les débats entre représentants politiques de tous bords.
Nicolas Usdin, directeur photo depuis bientôt 20 ans, maîtrise la lumière et son expérience lui a permis de créer un kit à la mesure des exigences de ce plateau éphémère sans compromis sur la qualité et la grandMA 3 prouve son efficacité dans un lieu qui ne souffre pas les bugs. Les présidentielles 2022 marquent de début d’un nouveau quinquennat et donc d’une nouvelle aire qu’il fallait mettre en valeur.
Que ce soit sur l’utilisation d’un écran tactile ou bien la présence d’une câble cam X Fly pour filmer le bâtiment de France TV dans toute sa hauteur afin d’afficher des infographies, on veille à remplir un rôle de service public essentiel mais aussi à réunir le pays autour d’un même programme malgré les divisions et la diversité des opinions lors des présidentielles et des législatives. Un grand bravo aux équipes qui ont donné le meilleur pour tous les Français.
Les connaisseurs du paysage techno francfortois savent immédiatement reconnaître le club Zoom. Installés dans l’ancien Cocoon Club de Sven Väth, ses iconiques murs à membranes, avec une structure en nid d’abeille, sont reconnaissables entre tous.
Et pour concevoir l’éclairage du lieu, les exploitants, ainsi que le maître d’œuvre Ardi Goldman, ont fait appel à l’expertise du designer JoJo Tillmann afin de mettre en valeur les différentes zones du Zoom. Ce dernier a notamment spécifié un nombre important de projecteurs de Cameo. Ardi Goldman et JoJo Tillmann avaient déjà travaillé ensemble pour le club « Fortuna Irgendwo ».
Reproduire cette expérience avec le Zoom à permis à JoJo Tillmann d’accéder à une grande marge de manœuvre créative en plus d’obtenir l’entière responsabilité de l’éclairage global du bâtiment.
Pour Tillmann, le travail de la lumière, pour un projet comme celui-ci, va bien au-delà d’un design classique : « C’est pour moi plus une installation artistique qui joue avec l’architecture, la modifie et lui donne de la cohérence. C’est pourquoi je nomme de manière individuelle les différents chantiers sur lesquels je travaille. Je les considère comme des œuvres à part entière. » Le travail artistique réalisé au Zoom s’intitule donc « Raumgreifende Lichtkunstinstallation » (installation d’art lumineuse occupant l’espace).
Pour le dancefloor, JoJo Tillmann a combiné d’importantes quantités de projecteurs Cameo : Zenit W300, Azor B1, Movo Beam Z100 et PixBar 600 Pro. Alors que les wash Zenit W300 offrent une large palette d’effets, les Beam Led motorisés Azor B1 soulignent la géométrie du lieu depuis le rig central installé en forme de cerce.
D’autre part, les Beams Movo Z100 et les barres de leds PixBar 600 Pro sont organisés en triangle : « Avec les PixBar 600 Pro, nous voulions simuler un unique luminaire installé au plafond », poursuit Tillmann. Lors des tests, la barre à LED Cameo nous a convaincus notamment par son large spectre de couleurs, y compris dans les UV. Par ailleurs la proximité géographique avec le fabricant et le développeur était un plus (le siège du groupe Adam Hall se trouve à seulement 25 km au nord de Francfort).
Dans les zones lounge et de restauration, 127 projecteurs H1 FC Houselights assurent un éclairage coloré très flexible. Grâce à son design de tube compact, le H1 s’intègre parfaitement dans une multitude d’espaces.
JoJo Tillmann : « Ces dernières années, Cameo a fait un grand pas en avant, passant d’une gamme de produits grand public à des projecteurs professionnels.
Cela me frappe particulièrement chez la jeune génération de designers, qui utilisent Cameo avec conviction. De plus le rapport prix/performance joue un rôle important dans la prise de décision, tout comme la disponibilité croissante de leurs produits chez les loueurs.»
Liste des appareils Cameo :
41 x Cameo Zenit W300 12 x Cameo Azor B1 71 x Cameo Movo Beam Z100 78 x Cameo PixBar 600 Pro 08 x Cameo PixBar 600 Pro IP65 127 x Cameo H1
Tous les deux ans, le groupe de rock américain « 311 » donne un énorme concert au Park Theater de Las Vegas (Park MGM) pour célébrer le 11 mars (3/11).
Et la pression repose sur les épaules du designer Bobby Grey, de Notan Creative (ainsi que sur celles de l’équipe de production), pour dépasser les attentes créées par l’événement précédent. « Nous nous sommes lancés dans cette aventure en nous demandant comment nous pourrions faire mieux que la dernière fois… et finalement c’est toute la production qui est passée à un niveau supérieur », se souvient Bobby Grey. Une fois de plus, il a pu compter sur les Impression X4 Bar 20 et JDC1 GLP, qui font partie de ses projecteurs de prédilection.
Bobby a réuni les manageurs du groupe (John McKeever, Dave Belis et Evan Anderson), tous étant issus du milieu de la tournée, et il leur a exposé son idée de développer une esthétique tournant autour du thème de la « Ruche ». « L’objectif était de casser la traditionnelle forme carrée des murs de scène, et nous sommes finalement arrivés sur un concept de « portail interdimensionnel » », explique-t-il.
Bobby s’est alors mis au travail en dessinant des couches de portails hexagonaux descendant sur scène tout en gardant une inquiétude en tête : celle de ne pas dépasser le budget. « Mais Dave, qui était également notre chef de projet, a adoré », ajoute-t-il, « et il a commencé à retravailler le budget. Le groupe a accepté et nous nous sommes retrouvés avec un design fantastique. »
GLP JDC1
Bobby Grey s’est ensuite demandé comment tirer le meilleur parti de ces formes hexagonales : « Je savais que nous devions utiliser un appareil polyvalent qui puisse s’aligner afin de mettre en valeur la géométrie de ces éléments clés. L’émission de télévision sur laquelle je travaillais à l’époque comptait plusieurs centaines de JDC1 [stroboscopes hybrides] et de X4 Bar 20. J’avais donc déjà pu observer l’alignement des X4 Bars sur cette émission, et nous n’avions utilisé que la fonctionnalité strobe des JDC1. »
GLP X4 Bar 20
« Je savais qu’en les installant les uns collés aux autres, nous pourrions obtenir la polyvalence nécessaire à ce concert. Et bien sûr, les barres X4 Bar ont permis un excellent alignement sur les pods hexagonaux. Grâce à ces appareils, nous avons pu passer de pixels RGB encadrant le plateau à de belles explosions de lumière issues des lignes centrales de strobe des JDC1 ».
Les JDC1 ont été utilisées en mode SPix. De cette façon, nous pouvions marquer le rythme, faire des effets de dimmer traversant et des tableaux scintillants absolument éblouissants. Ils ont vraiment aidé à maintenir la tension pendant tout le concert. Quant aux X4 Bar, en les utilisant en pixel mapping, nous avons pu créer des rendus étonnants grâce au moteur d’effets ».
Il s’agissait notamment de présenter chaque membre du groupe dans une sorte de « cage » de lumière. L’éclairagiste explique : « Lors des premiers essais, un de mes tableaux se résumait aux X4 Bar, avec un zoom serré, envoyant des lames de lumière vers le bas depuis les pods. Pendant le spectacle, nous avons fait descendre les nacelles plusieurs fois en occultant tout sauf les X4 Bar dont les faisceaux entouraient chacun des membres du groupe dans une sorte de petite cage de lumière. »
Cette année, le kit et le matériel d’automation ont été fournis par le prestataire 3G Productions basé à Las Vegas. Bobby déclare : « Nos contacts Jay Curiel, Andy Ruiz, Corey Felgenhour et Eric Cruz ont été fantastiques. Ils ont travaillé sans relâche pour tout mettre en place. » « Ils ont fait appel au brillant Todd Turner et à son équipe, Ed Gomez et Virginia Squasic, qui connaissent très bien le chef d’équipe du groupe, Chris Harshfield, et le chef électro Jeremy Davidson. Ces gars-là ont vraiment mis le paquet pour tout installer rapidement et proprement. »
Au sein de cette grosse équipe il y avait Alex Paralueyous, le directeur lumière de la tournée. « Il est avec moi depuis que j’ai pris ce poste », ajoute Bobby. « Nous avons construit le spectacle ensemble à partir de zéro, y compris le contenu vidéo…
En repensant à toute cette expérience, le designer confie : « Le plus grand défi a été d’arriver à avoir le sentiment d’avoir fait absolument tout ce qui était possible tout en restant dans la crainte que le show ne soit pas à la hauteur du spectacle de 2020. Rétrospectivement, quand je vois les photos, je me dis qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter car les projecteurs GLP sont les éléments clés de chacun des tableaux que je regarde. »
« Nous n’avons pas eu une seule panne sur les appareils GLP… Et quand on considère les 132 JDC1 et les 60 X4 Bar 20 présents sur le rig, c’est particulièrement satisfaisant. Sans compter que je n’ai pas honte de dire que je les ai utilisés à fond. »
« Ils se sont montrés tout aussi performants, à fond quand ils brûlaient les rétines, que pour des looks subtils associés à des moments moins intenses du spectacle. Dans l’ensemble, le show était fantastique avec ces appareils, pièces maîtresses du design. »
Showlight est heureux d’annoncer son retour en présentiel du 20 au 23 mai après un report de deux ans en raison de la pandémie Covid-19. Le lieu de cette quadriennale de l’éclairage sera le Théâtre Municipal de Fontainebleau, la destination initiale de l’événement reporté de 2021.
Showlight est un rendez-vous quadriennal des éclairagistes du monde anglo-saxon et du nord de l’Europe. Le secret d’un tel succès réside dans la formule de l’évènement : il s’agit d’un congrès qui met en avant des questions d’intérêt et d’actualité pour les acteurs de l’éclairage. Les conférenciers sont tous des experts de haut niveau et leurs présentations sont réalisées de façon professionnelle et concise, ce qui laisse la place à une grande variété de sujets.
“Showlight” représente aussi une opportunité unique de rencontres entre professionnels du monde entier. Les conférences sont en effet agrémentées de pauses durant lesquelles les participants sont invités à circuler dans les espaces communs pour échanger leurs expériences. Les pauses-café et pauses buffet se dérouleront à l’intérieur de l’espace d’exposition, proche de la salle des congrès.
« Nous espérons que cette fois, rien ne pourra le dérailler », a déclaré le président de Showlight, John Allen. « Nous sommes ravis d’avoir le soutien continu de notre sponsor principal, Robert Juliat, ainsi que de nombreux sponsors qui soutenaient déjà Showlight 2021. L’administration locale de Fontainebleau a, une fois de plus, mis le Théâtre Municipal à notre disposition en plein centre de la ville.
La réception de bienvenue est prévue pour le samedi 20 mai, avec la première journée complète de communications le dimanche 21 mai 2023.
Plus de détails sur le programme seront publiés en temps voulu et nous sommes impatients d’accueillir tout le monde de nouveau à Showlight l’année prochaine.»
Showlight 2023. La réservation de stand est ouverte aux exposants
Il reste moins de huit mois avant Showlight 2023 et les préparatifs s’accélèrent. La réservation des stands des exposants est en cours et de nombreuses confirmations ont déjà été faites. Ceux qui souhaitent exposer doivent contacter John Allen [email protected] dès que possible car les places sont limitées et attribuées selon le principe du premier arrivé, premier servi. Les premiers exposants seront annoncés dans les semaines à venir.
Sponsors
Il existe de nombreuses façons de devenir sponsor de Showlight, que vous choisissiez d’exposer ou non. Il existe des parrainages d’or, d’argent et de bronze, ainsi que des parrainages spécifiques pour des aspects tels que l’hospitalité, le transport, les boissons d’accueil…, et bien d’autres encore, pour tous les budgets. Vous pouvez même suggérer votre propre idée ! Encore une fois, ces rôles de parrainage seront attribués selon le principe du premier arrivé, premier servi et toutes les demandes doivent être adressées à John Allen qui vous fournira tous les détails.
Le sponsor principal en 2023 est le fabricant français Robert Juliat. Ayrton est le sponsor Platine et Eyetidy, Robe, SFL, les sponsors Or. Les sponsors Argent sont ABTT, ACT Entertainment, Altman, CAST, Christie Lites, White Light et le sponsor Bronze, PRG.
Ne manquez pas cette occasion de rencontrer des concepteurs, des fabricants, des étudiants, des techniciens et des praticiens de l’éclairage du monde entier, pendant trois jours, dans un cadre magnifique.
Robe Lighting France renoue avec les Happy Hours le mercredi 21 septembre 2022 et vous invite dans ses locaux de Villepinte à partir de 18 h 30 pour découvrir les dernières grandes nouveautés de la marque : le PAINTE et l’iFORTE.
L’iFORTE est la version IP65 du FORTE. Il a été lancé au Plasa de Londres début septembre où il a été récompensé d’un prix de l’innovation. Cette soirée du 21 septembre est donc l’occasion de sa toute première présentation en France dans un programme de démonstrations de différents produits.
Comme Happy Hours Robe rime avec food truck, burgers maison à gogo, bières fraîches, vins nature, boissons sans alcool, il y aura de quoi se divertir les papilles, dans la bonne humeur avec toute l’équipe de Robe France et en musique avec du son signé CODA AUDIO.