Algam Entreprises organise un événement SSL le 25 octobre dédié à la gamme de consoles System T et leur exploitation dans le domaine Broadcast et le Live.
Cet événement s’adresse aux ingénieurs du son et techniciens audio, Broadcast et live, aux prestataires de services et aux intégrateurs. Vous pourrez ainsi échanger avec les spécialistes SSL sur les fonctionnalités des consoles S300 et S500.
Au programme
– Introduction générale – Les principes de fonctionnement – Les environnements de travail – Le transport audio numérique avec Dante
Vous avez la possibilité de :
– Vous inscrire à la session du matin (de 10 h 00 à 12 h 00) ou de l’après-midi (de 14 h 00 à 16 h 00)
– Participer à cet événement soit :
En présentiel dans les locaux parisiens d’Algam Entreprises (20 rue Bouvier – 75011 Paris)
Warm Audio présente le WA-8000, la reproduction d’un capteur studio à tube japonais commençant pas S et terminant par Y à large diaphragme, double directivité cardioïde et omni, star des années 90 et qui a contribué à façonner le son de vedettes de la pop, hip-hop et RnB telles que Dr. Dre, Mariah Carey, Boyz II Men, Brian McKnight, Eminem, Rihanna ou Drake.
Le WA-8000, un air de famille avec le tube à vide déporté à l’arrière !
Le modèle original s’est démarqué avec des aigus naturels et ouverts, des médiums très clairs et précis, restituant jusqu’aux plus infimes détails d’une performance vocale contrairement à nombre d’autres capteurs d’époque. Le WA-8000 offre le même type de haut du spectre et look mais pour un budget beaucoup plus abordable.
Fidèle à la légende mais aussi au son, l’équipe de Warm a fait le choix d’équiper le WA-8000 avec la K67, une double capsule à membrane en Mylar dorée à l’or fin inspirée d’une marque allemande bien connue, mais aussi un transformateur suédois Lundahl sur mesure, une pentode 6AU6 neuve et rigoureusement testée mais tirée d’un stock de tubes d’époque, des condensateurs Wima et un câble de liaison avec l’alimentation en 7 brins de chez Gotham.
Une très jolie vue de la double capsule dont les deux chiffres rappellent un autre micro.
Le résultat est un rendu qui respire, piqué et aussi à l’aise sur des voix que sur des guitares sèches ou tout autre instrument acoustique, exactement comme le modèle original. Le choix d’avoir déporté le tube à vide en dehors du corps du micro va bien au-delà du look et permet de le faire fonctionner à sa température optimale ce qui a pour effet de baisser son bruit de fond et sa distorsion et d’améliorer son rendu et sa durée de vie.
Le mode cardioïde avec une réponse droite et très étendue.L’omni avec un haut un peu plus torturé et une naturelle perte de présence liée à l’addition des deux capsules avant et arrière.La mallette avec le micro sorti de la mousse pour les besoins de la photo.
Le micro est livré avec une alimentation séparée, le câble de liaison à 7 broches, le cordon secteur et la suspension cage spécifique dans une mallette rigide.
Depuis leur lancement sur le marché en 2020, les haut-parleurs coaxiaux à large bande de la série ICOA de LD Systems se sont installés dans le portefeuille de sonorisation des musiciens, des groupes et des DJ. Avec l’ajout de préréglages DSP pour les versions passives ICOA 12″ et 15″ des amplificateurs de puissance DSP 44/45K de LD Systems, ces enceintes polyvalentes de sonorisation peuvent désormais être utilisés de manière encore plus flexible.
Grâce à sa conception coaxiale, à son pavillon CD rotatif et optimisé pour le BEM, qui peut être utilisé comme haut-parleur de sonorisation ou comme moniteur de sol, ainsi qu’à diverses autres fonctions, la série ICOA se présente comme un véritable outil polyvalent pour les applications live. Pour les installations permanentes, les modèles passifs ICOA sont également disponibles en blanc. Ils peuvent être montés sur les murs en position verticale ou horizontale à l’aide d’un support mural spécialement conçu avec le système Easy-Click et un acheminement propre des câbles.
Les enceintes coaxiales passives de la série ICOA sont disponibles dans les versions ICOA 12 et ICOA 15 avec respectivement des haut-parleurs de 12 » et 15 ». Grâce à leur excellente réponse dans les basses, les haut-parleurs de la gamme ICOA conviennent non seulement aux musiciens et aux groupes, mais aussi aux écoles de danse ou aux DJ mobiles qui souhaitent se passer d’un caisson de basses lourd et peu maniable.
Les presets ICOA pour les amplificateurs de puissance DSP 44 K et DSP 45 K de LD Systems sont maintenant disponibles au téléchargement et qui est disponible sur la page produit du modèle ICOA correspondant à l’adresse suivante : ld-systems.com/icoa
En plus des presets spécialement adaptés à la série DSP de LD Systems, vous trouverez également un PDF avec toutes les données techniques pertinentes pour une utilisation avec les amplificateurs de puissance DSP d’autres fabricants.
Après le Château de Vincennes et le Phare des Baleines, l’Abbaye du Mont Saint Michel a servi de cadre au Monumental Tour, le dimanche 19 septembre dernier, en clôture des journées du Patrimoine.
@Wozniak
Le DJ/producteur Michael Canitrot a joué un set électro de plus d’une heure, diffusé le 19 septembre, en simultané par C8 et sur les réseaux sociaux.
Une scénographie exceptionnelle impliquait le mapping vidéo grandiose signé du collectif AV-Extended sur la façade de l’abbaye et un show lumière majestueux conçu par Cédric Davignon, de l’agence Electron Libre Design avec un gros kit de projecteurs Robe fournis par AES.
@Wozniak
De mémoire de Normand, l’abbaye n’avait jamais été aussi mystérieuse, et vivante. Au total, 110 projecteurs motorisés ROBE lighting ont été utilisés pour créer l’émotion et garantir un show à la hauteur de l’événement et du lieu.
@Wozniak
Cédric Davignon, déjà concepteur du show lumière au Phare des Baleines de Ré a choisi le MegaPointe, pour la puissance et la qualité de son faisceau beam : « La demande de Michael Canitrot était de projeter des faisceaux dans le ciel depuis l’abbaye et son périmètre, qui étaient filmés par plusieurs caméras au sol et sur des drones. Il fallait donc varier des directions de lumière pour augmenter les possibilités de visuels. ».
En complément des MegaPointe et pour accompagner le mapping vidéo (issus d’images de l’espace prises par l’agence spatiale européenne), Cédric a spécifié des profiles Forte et des barres de leds Tetra2 : « Les forte disposés autour de Michael étaient utilisés pour l’éclairer à contre et pour illuminer les vitraux de l’Abbaye. Avec les Tetra2, j’ai réalisé un « effet de puits » autour de Michael et des effets de pixels. » précise Cédric.
Le kit Lumière, le réseau et l’alimentation électrique étaient fournis par la société AES. L’héliportage du matériel jusqu’au sommet de l’abbaye, ainsi qu’un renfort de personnel étaient assurés par société Contact STE.
Une des trois C221 JBL, passive deux voies disposant d’une pièce de mise en phase et de linéarisation du médium produit par le 15”. Deux moteurs, l’un démarrant à 1,7kHz et l’autre à 2 kHz, prennent le relai et se combinent pour garder de l’énergie une fois passé l’écran transonore. L’enceinte ne fait que 30 cm de profondeur mais a une portée plaçant le dernier siège à 15 mètres.
Zynco Studio propose des services haut de gamme de post-production audio comme le doublage et la création de voix, le sound design et le mixage, dans leurs auditoriums calibrés broadcast et cinéma, à destination des plus grandes chaînes de télévision nationales et internationales.
C’est dans leur auditorium de Lille que Les Gens du Son ont intégré dans le système d’écoute une diffusion cinéma JBL 7.1, composée d’enceintes C221 pour le LCR, d’un subwoofer custom JBL GTI15 et de 8 enceintes surround 8320.
La polaire du 15” avec le système Acoustic Aperture Technology à gauche et sans à droite. Le bleu foncé est le 800 Hz, le cyan le 1 kHz, le vert le 1,25 kHz et le magenta le 1,5 kHz.La baie machines de l’auditorium ou Crown et BSS sont bien représentés.
L’égalisation du système d’écoute est prise en charge par un processeur BSS BLU100, équipé d’extensions d’entrées BLU-BIB, de sorties BLU-BOB et d’une commande déportée BSS permettant la commutation des sources et des modes d’écoute. L’amplification est assurée par des amplificateurs Crown CDI4600 et XLC2500.
« JBL a récemment restructuré sa gamme cinéma et, parmi les nouveaux modèles d’enceinte proposés, nous avons sélectionné la C221 qui répondait aux exigences de pression sonore nécessaire pour les 70 m2 de ce studio.
Fred Filhol, dir tech des Gens du Son.
Nous l’avons intégré grâce à une conception acoustique totalement adaptée, en créant un mur acoustique absorbant avec guide d’onde intégré.
Les enceintes surround 8320, en plus d’être extrêmement efficaces sur l’ensemble du spectre, s’intègrent parfaitement à l’esthétique du lieu », Frederic Filhol, Directeur Technique chez Les Gens du Son.
Sur le créneau particulièrement dynamique des petits projecteurs spot à couteaux motorisés destinés aux salles de petite ou moyenne jauge, Chauvet rend à son tour sa copie. Nous avons testé le Maverick Force en version « S Profile ».
Notre petit Force S Profile semble tout à fait à l’aise avec des caractéristiques de « petite qui a tout d’une grande » : poids plume de 24 kg, 63 cm de haut (tout déplié) et module de leds blanches de 350 W pour envisager de jolies scènes.
Et ce projecteur n’est pas en reste en termes d’effets : zoom, focus, deux roues de gobos, trichromie, roue de couleurs, frost, prisme, et module découpe. What else ? !
La machine se pilote en DMX via 31 ou 47 canaux (2 modes de contrôle), et peut aussi être connectée en DMX-RDM, Art-Net, sACN, W-DMX.
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Les Mesures
Derating
Classiquement, nous démarrons par le derating pour le mode de refroidissement standard, machine allumée à pleine puissance, en mesurant l’éclairement au centre toutes les 5 minutes.
La lumière se stabilise en 10 minutes avec une faible atténuation de 6 % qui témoigne d’une bonne gestion de la température du circuit de leds. Nous mesurons au spectromètre, pour le blanc natif des leds, une température de couleur de 6900 K et un IRC Ra de 70 (qui passera à 91 grâce à un filtre rehausseur en laissant quelques lux au passage).
Plus petit net
Au plus petit net, après derating, nous mesurons à 5 mètres un éclairement au centre de 56 000 lux (60 150 lux à froid) : ça pique ! L’angle du faisceau descend à 5,2° et le flux atteint 10 960 lumens (11 670 lm à froid). La courbe d’intensité lumineuse présente un léger creux au centre qui se révèle invisible à l’œil.
Faisceau 20°
Le flux monte, à 14 100 lumens (15 000 à froid) ! La courbe d’intensité lumineuse est quasiment plate et belle.
Faisceau large
Avec 13 400 lm après derating (14 270 lm à froid) le flux reste quasiment constant jusqu’au plus grand net. La courbe est aussi très belle, plate et régulière
Check !
Le dimmer est soumis à différentes courbes qui permettent d’envisager la plus grande finesse de travail. La courbe se configure dans le menu avant de lever les ponts en étant sûr d’avoir bien vérifié toutes les machines !
Courbe de dimmer de 0 à 10 % en mode Square Low.Courbe de dimmer de 0 à 100 % en mode Square Low.
Le faisceau dispose donc d’un zoom. Au plus petit net, nous mesurons environ 5,2°. Au plus large (net, toujours) on arrive à presque 40°. Alors ce n’est pas le zoom qui ouvre le plus au monde mais c’est tout de même très bien pour une machine compacte.
Le zoom
Le net est possible sur à peu près toutes les valeurs de zoom et sur une distance de projection assez courte. Le strobe s‘attache une fonction particulière, nommée « Virtual strobe » qui agite les différents secteurs de leds pour créer une animation scintillante dans le faisceau. Pourquoi pas ! Une trichromie CMY associée à une roue de couleurs permet d’envisager la plupart des teintes, et éventuellement avec de très beaux fondus. Sans CTO progressif, il faudra produire les correcteurs chauds avec la trichromie. En mode étendu (47 canaux), un canal permet d’émuler le CTO. C’est plutôt efficace.
La trichromie en mode full CMY.Teintes obtenues avec la trichromie.
La roue de couleurs complémentaires offre 5 teintes pleines et saturées, ainsi qu’un filtre CRI (passant donc l’IRC de 70 à 91).
Teintes de la roue de couleurs.
Un dernier filtre, il s’agit d’un léger CTB, est engagé automatiquement dans le faisceau en présence d’un gobo pour corriger le « yellow shift » généré par la réflexion parasite due au traitement de surface des leds et éviter qu’une teinte jaunâtre ne vienne remplacer le blanc du faisceau. La température de couleur de 6900 K en natif passe alors à 7100 K avec ce filtre. C’est clean. Cette fonction est débrayable au besoin via le canal DMX « control ».
La roue de couleurs peut jouer en demi-couleurs en fonction de la façon dont on l’introduit dans le faisceau mais elle ne sera pas focalisable pour des effets bicolores avec un tranché net. Pour ce qui est de la trichromie, elle fonctionne très bien et permettra d’obtenir toutes les teintes souhaitées à l’exception d’un « congo-blue » très profond, (comme sur toutes les machines à leds…). Même le rouge est convaincant. Et si vous êtes un ayatollah du rouge, il y en a un ultra-profond sur la roue de couleurs…
Le Force-S Profile propose deux roues de gobos. La première comporte neuf gobos fixes interchangeables en métal.
La roue de gobos fixes.La roue de gobos tournants.
La deuxième porte sept gobos tournants et indexables en verre, là aussi interchangeables of course. Le design des gobos est plutôt original. On peut juste regretter que les associations de gobos fixes et tournants n’aient pas été davantage étudiées pour travailler en couple. Certains mélanges entre les deux roues peuvent donner des effets sympas, mais beaucoup n’apportent rien dans le faisceau.
Couteaux
Le module de couteaux permet de sculpter le faisceau avec quatre lames disposées sur quatre plans différents. Ça veut dire qu’il y aura toujours un compromis à faire sur la netteté de l’ensemble. Par contre, chaque lame, totalement indépendante, offrira de grosses libertés de positionnement.
Les couteaux.L’iris serré.
L’ensemble de la frame peut s’orienter sur 120°, ± 60° pour choisir vos axes à volonté. Le fonctionnement de la découpe est fin et précis. On peut tout à fait travailler des effets visuels projetés ou volumétriques avec.
L’iris vient compléter le modelage du faisceau. Associé au zoom serré, il génère des faisceaux très fins, pointus même, et on apprécie ses effets de « pulse ».
Un prisme à quatre facettes, tout à fait splendide, étale le faisceau remarquablement et sa qualité optique offre une projection assez parfaite sur l’ensemble de l’image démultipliée. C’est indéniablement un des points forts des effets de cet appareil. De plus, il peut être utilisé sur toute la course du zoom. Il est bien sûr tournant dans les deux sens, et indexable.
Le prisme.
Le Force-S Profile dispose d’un frost progressif. Malheureusement la progressivité n’est pas absolument parfaite (et ce n’est pas si rare que ça hélas…). Tant qu’il n’a pas atteint la totalité de sa course, il génère simplement un halo autour de l’image restant nette. On perçoit aussi nettement son introduction dans le faisceau.
Le frost.
Question mouvement, la Lyre est dynamique, rapide et nerveuse. En même temps, ses mouvements lents sont extrêmement fluides et limpides. Un excellent point.
Effets variés avec gobos, couleurs et prisme.
Pour résumer un peu le chapitre de « l’utilisation », la lumière est belle et l’appareil a des effets sympas. On peut signaler un zoom qui n’est pas totalement rectiligne par rapport au faisceau. On a clairement trois centres différents si on joue serré, 20°, ou large, et on observe certaines déformations optiques, notamment avec l’utilisation de la découpe, en ouverture large, dont les lames droites peuvent générer des projections assez sensiblement courbes… Tout ceci vient vraisemblablement de l’optimisation qui a été faite pour conserver une machine extrêmement compacte et relativement économique, proposant un nombre d’effets assez incroyable. Dans la globalité le bilan à l’usage est vraiment positif.
Vidéo de présentation
Menu et configuration
L’accès au paramétrage de l’appareil se fait par un menu avec écran couleur tactile. Six boutons permettent tout de même de circuler dans le menu en cas de défaillance du tactile. Une sécurité appréciable. Le menu est clair, intuitif, et simple à appréhender.
On y retrouve les menus d’adressage, de configuration réseau, W-DMX, les configurations des personnalités de l’appareil, des courbes de dimmer, le test manuel, les modes de ventilation, etc. On peut aussi sélectionner certaines options comme la vitesse de balayage de l’alimentation des leds (réglable sur 5 plages différentes, de 600 à 15 000 Hz) ce qui permet d’éviter certains effets scintillement de l’image d’une captation.
L’afficheur.
Il est possible d’avoir accès au menu lorsque l’appareil n’est pas sous tension secteur grâce à une batterie interne.
Construction de l’appareil
Le Force-S Profile se démonte très facilement à l’aide d’un tournevis cruciforme. Toutes les vis de la machine sont de ce type et aucun autre outil ne sera nécessaire. Les carters de plastique sont dans une matière nouvelle plus lisse comparée au plastique rugueux recouvert d’une surface un peu caoutchouteuse d’autres machines de la marque. Il vieillira probablement mieux dans le temps et accusera moins les marques à l’usage.
L’assemblage des capots est simple et précis. Pas besoin de faire preuve d’astuce de sioux pour assembler les carters, pas de joints caoutchouc, ça s’assemble nickel.
La base se démonte en retirant quelques vis qui tiennent deux demi-capots venant entourer le carter de l’appareil. Les capots comportent les larges poignées de transport. Elle abrite l’électronique DMX et les alimentations : une de puissance des leds, et l’autre pour la motorisation.
Panneau de connecteurs.
Le panneau de connecteurs comporte une True-1 doublée pour linker plusieurs machines des embases DMX in et Out en XLR5 doublées en XLR3 (pour satisfaire les DJs des années 90), deux ports RJ45 pour la connexion réseau, un USB pour la mise à jour du software, et l’antenne de réception DMX sans fil. Sous la base on trouve les camlock pour l’accroche des deux oméga et la fixation de l’élingue.
Les deux capots de tête sont fixés par de grosses vis cruciformes imperdables, et sont retenus en sécurité chacun par une petite élingue. Celle-ci est connectée à l’aide d’un petit crochet sur lequel vient coulisser un petit manchon de silicone. C’est très pratique car ça permet d’éviter aussi des petits « bling-bling » en fonctionnement.
Le module de leds enfermé dans son cocon.
A l’intérieur de la tête, deux parties se démontent. Il s’agit, d’une part, de tout l’arrière de l’appareil comprenant la source, mais aussi le module d’effets équipé des couleurs et des gobos, et d’autre part, du module découpe totalement indépendant. Le reste (focus / zoom / prisme / frost) demeure dans la carcasse de la machine sur la partie avant.
Le module source à proprement parler, est constitué du circuit de leds associé à un cube qui supporte les optiques de parallélisation des faisceaux et le condenseur. Le circuit est fixé directement sur le radiateur traversé par des caloducs. Derrière un seul gros ventilateur assure la gestion du flux d’air pour le refroidissement des sources.
La boîte à lumière avec ses caloducs et son unique ventilateur.
Une fois désolidarisé de la boîte à lumière, sur le module Gobos / couleurs, on peut déjà voir la trichromie. Elle est constituée de disques rotatifs à trame variable qui assurent la progressivité d’entrée des teintes dans le faisceau.
Ce système a fait ses preuves mais est souvent un peu moins rapide qu’un système à drapeaux. Ceci dit, lors des essais, je n’ai constaté aucune lenteur de changements de couleur.
Le module couleurs / gobos.
Viennent ensuite la roue de couleurs complémentaires et les deux roues de gobos. Un petit ventilateur assure le refroidissement de toute la verrerie. On peut voir que globalement, le chemin optique est assez étroit : moins de 2 cm de diamètre un peu partout. Ça fait partie des choix techniques qui ont été envisagés lors de la conception de cet appareil. Le passage de la lumière dans un gobo se fait sur un diamètre d’image de 17 mm.
Le module couteaux.
Le module découpe comporte aussi l’iris. Un module assez classique, de fabrication logique et rationnelle.
La partie avant est constituée de deux chariots, l’un comportant le focus, et l’autre, le zoom. Sur l’un des deux, se trouvent les potences motorisées qui permettent l’introduction du prisme et du frost dans le faisceau.
Les chariots focus / zoom et les potences frost et prisme.
En bout de chaîne, la lentille de sortie, large d’une petite douzaine de centimètres, prolongée par une couronne qui enlève quelques « bavures » éventuelles du faisceau à certaines ouvertures de zoom.
Ses petits bras musclés
Pour le transport ou la maintenance, les verrous de blocage sont situés classiquement sur un bras pour le tilt et sous la lyre pour le pan. Les carters latéraux sur les bras de la lyre se démontent en retirant quatre vis par côté. De chaque côté un passage de câbles dans l’axe. La courroie tilt prend place d’un côté, tandis que de l’autre, une carte électronique gère l’alimentation des drivers. L’accès à la partie basse de la lyre se fait en retirant encore 2 demi-carters qui viennent couvrir la motorisation pan ainsi que la courroie qui anime l’axe central.
On a fait le tour !
Le MAVERICK FORCE S Profile est une jolie machine qui offre aux prestataires ou salles de spectacles une machine compacte et de puissance adaptée aux lieux plus petits ou à un éclairage de proximité. Il a souvent été frustrant de devoir, soit utiliser des machines beaucoup trop puissantes, soit utiliser des machines sous-équipées pour travailler sur des terrains de taille parfois réduite. Même si quelques compromis optiques sont faits, Chauvet propose ici une machine dotée des effets et fonctions des plus grosses lyres du marché, qui permet d’élargir le champ des possibles en matière de créativité et de travail de la lumière pour tous. La FORCE est avec nous !
J’aime :
Le format compact
La lumière
Leds couleurs
Je regrette :
Certains compromis optiques
Le kit de gobos mal optimisé pour les mélanges d’effets
Le géant finlandais Genelec s’attaque au marché de l’installation en réseau avec deux nouveaux produits, la 4420A et 4430A Smart IP.
Distribuée depuis peu par Audio-Technica France et bénéficiant d’un Product Specialist vraiment spécialiste en la personne de Gilles Petrotey, cette marque historique fait une entrée remarquée chez les intégrateurs.
: Gilles Petrotey qui dirige les ventes de Genelec en France depuis le 1er mars 2021.
SLU : Elles se situent où ces deux enceintes dans la vaste gamme de Genelec ?
Gilles Petrotey : Ce sont comme des 8020 et 8030, ou des 4020 et 4030, mis à part qu’elles sont adaptées à l’IP avec en tout et pour tout une prise RJ45 et un Euroblock pour l’entrée analogique à l’arrière. L’alimentation se fait en PoE ou mieux PoE+, ça s’insère dans un réseau Dante et avec le Smart IP Manager, il est possible d’administrer son installation et effectuer des réglages audio.
SLU : De quel ordre les réglages ?
Gilles Petrotey : Alignement temporel, sensibilité et 20 cellules paramétriques à trois commandes ou des versions plus simples type grave/aigu et coupe bas. Le tout par boîte.
Une face arrière de 4430A IP très, très dépouillée. Une simple prise RJ45 apporte le signal, le contrôle et l’alimentation.
SLU : Est-ce qu’on dispose d’assez de puissance électrique pour faire marcher les deux amplis de 50 W qui équipent chacun de ces deux petits modèles ?
Gilles Petrotey : Oui dès lors qu’on travaille sur la dynamique du signal, la couleur et précision Genelec plus que sur un niveau continu et élevé, surtout en PoE simple. Les ingénieurs maison ont développé une excellente alimentation avec un stockage important qui permet de fonctionner normalement sur un programme musical en PoE+ en tirant parti du facteur de crête communément employé de 4 soit 12 dB.
Genelec conseille d’ailleurs d’alimenter ses deux enceintes avec un switch ou un injecteur PoE+ puisque c’est de là que viendra la capacité à raccourcir le temps de recyclage des réserves d’énergie entre deux crêtes. Il faut aussi compter sur les pertes en ligne qui sont en moyenne de 25 mW/m.
Une fenêtre du Smart IP Manager, ça ne fait pas tout, mais presque !
SLU : Qualitativement ces deux modèles sonnent aussi bien que les versions standard ?
Gilles Petrotey : C’est la même qualité, réponse en fréquence, dispersion et SPL avec pour la 4420 100 dB SPL et pour la 4430 quatre de plus à 104 dB de SPL.
La réponse en fréquence et l’atténuation hors axe de la 4430A IP, aussi bonne que les modèles « standard » de la marque.La réponse en phase de cette même 4430A. En dehors de la double rotation dans le bas, la charge et le filtre coupe bas, le reste est parfait et heureusement qu’on sait que le recoupement se fait à 2,9 kHz, sinon le filtrage FIR aurait gagné !
SLU : Est-ce que les clients sont intéressés par le Dante même sans PoE ?
Gilles Petrotey : Oui absolument, on m’interroge sur de plus gros modèles en Dante et je pense que ça travaille à la R&D. Genelec est en train d’avancer assez vite non seulement vers le réseau, mais aussi vers le marché de l’installation où beaucoup reste à faire, y compris en termes de notoriété en tant que fournisseur de produits spécifiques à ce marché.
La version noire de la 4430 A. 120 choix RAL sont possibles…
SLU : Quelle nature d’installations est visé
Gilles Petrotey : Plutôt du haut de gamme, de la qualité dans de beaux hôtels, bars, restaurants, mais ce type de nouveau produit intéresse aussi des régies de post-prod en 5.1. Il y a des gens qui font le choix de tout avoir en Dante.
SLU : Est-ce que Genelec ne devrait pas resserrer et justement standardiser un peu ses différentes gammes…
Gilles Petrotey : Oui tout à fait et cette mini série Smart IP est une première pierre à l’édifice. C’est quand même chouette de pouvoir paramétrer les enceintes et à la fois les alimenter en signal numérique via la même prise. Ça évite les réseaux trop propriétaire.
L’idée serait de faire la jonction entre des enceintes à paramétrage et auto-calibration de type SAM, avec des enceintes plus ouvertes sur l’extérieur de type Dante, voire d’autres formats. Idéalement il faudrait faire transiter l’audio et les commandes par Ethernet.
SLU : Ça va donc bouger chez Genelec !
Gilles Petrotey : Très certainement. Je ne suis là que depuis quelques mois mais je sais que des nouveautés sont en préparation. La marque sait faire de remarquables enceintes, il ne manque qu’un peu d’interface, même des choses aussi simples qu’une remote avec des presets ce qui est très pratique quand on travaille avec différents formats d’écoute.
Une solution simple à déployer, performante et abordable en surround pour un audi ou pour jouer en immersif.
SLU : Et une paire de subs en Dante seraient les bienvenus.
Gilles Petrotey : C’est toi qui l’as dit mais bien sûr, tout en sachant qu’ils ne pourront pas être en PoE+, la nature et l’énergie du signal rendent l’alimentation secteur indispensable.
SLU : Est-ce que le système d’auto-calibration SAM apporte une aide précieuse ?
Gilles Petrotey : Ah oui, définitivement. Il n’y a pas d’erreur sur le choix des fréquences et le résultat est très efficace. Un peu drastique aussi, il nécessite toujours les oreilles et le choix final d’un homme pour adoucir certaines pentes ou corrections, mais c’est un vrai, vrai plus.
Un espace de coworking à Stockholm. 36 enceintes Smart IP. Sans doute une laisse doit calmer les ardeurs de certains…
Marque référence en studio et jamais avare de nouveautés, on sent que Genelec se prépare à une modernisation nécessaire d’une partie de ses produits pour pénétrer le monde de l’installation dont la prise RJ45 est la clé. A la lecture des chiffres, il parait clair que le passage à l’IP de ces deux petits moniteurs n’a en rien abîmé leurs performances. La greffe a bien pris. Avançant à grand pas vers ses 50 ans, la marque finlandaise dispose d’un capital et d’un savoir-faire électroacoustique impressionnant, on ne doute pas une seconde de sa capacité à séduire encore plus largement en répondant aux demandes du marché. En ce qui concerne celui français, la présence de Gilles Petrotey, y contribuera certainement.
« LD Goes Install ». Depuis quelque temps déjà, Adam Hall Group développe de manière exhaustive ses solutions d’installation audio pour le secteur de l’intégration AV. Avec Ramón Macías, le fabricant de techniques événementielles dont le siège est à Neu-Anspach, dans la Hesse, met en place son équipe d’installation de manière encore plus ciblée.
En tant que directeur du développement commercial, cet employé de longue date d’Adam Hall et expert du secteur est responsable de l’expansion stratégique des domaines de l’installation fixe et de l’intégration de systèmes.
Ramon Macias
Ramón Macías connaît déjà la division audio d’Adam Hall Group pour avoir été représentant commercial pour l’Espagne et la péninsule ibérique. Désormais, le résident espagnol, âgé de 49 ans, sera responsable du développement continu de la division d’installation audio en tant que Business Development Manager Install/Integrated Systems.
« LD Systems écrit actuellement ce qui est probablement l’histoire la plus passionnante du secteur de l’installation audio. Je suis particulièrement impressionné par l’approche holistique avec laquelle la marque ne se contente pas de mettre des produits individuels sur le marché, mais travaille également de manière structurée sur des plateformes innovantes et des éléments de base, sur la base desquels le portefeuille peut continuer à se développer à l’avenir. En tant que Business Development Manager Install/Integrated Systems, je suis enthousiaste à l’idée de contribuer à façonner cet avenir et d’ouvrir les marchés idéaux aux énormes possibilités de la marque LD Systems et de l’ensemble du groupe Adam Hall. »
« Nous sommes très heureux d’accueillir Ramón Macías, un professionnel de l’installation qui connaît déjà toutes les facettes de notre entrée sur le marché professionnel de l’audiovisuel intégré, puisqu’il a été directeur des ventes et chef de produit », ajoute Markus Jahnel, directeur de l’exploitation d’Adam Hall Group. « Grâce à ses nombreux contacts personnels avec des partenaires et des clients internationaux, Ramón contribuera de manière importante au succès croissant de la division installation de LD Systems. »
Le Préau, Centre Dramatique National de Normandie-Vire a pour mission la création artistique, la diffusion de ses œuvres sur le territoire régional et national, et l’accueil en résidence d’équipes artistiques. Il est dirigé par Lucie Berelowitsch depuis le 1er janvier 2019.
Lucie Berelowitsch, directrice et metteuse en scène.
« Le Préau est un lieu de fabrique et de partage, à la permanence artistique forte, pour assurer une création contemporaine articulée autour de la sensibilisation et de la transmission, capable d’irriguer son territoire et de s’ouvrir au niveau national et à terme au niveau européen et international, » évoque Lucie Berelowitsch. La jauge du Préau est de 590 places, réparties sur une profondeur de 22 mètres, pour une ouverture de 18 mètres.
Le système de diffusion électro-acoustique imaginé pour Le Préau par la société Amadeus en concertation avec le Directeur Technique Alexandre de Monte et la Directrice Lucie Berelowitsch favorise une parfaite cohérence spatiale pour la quasi-totalité des auditeurs.
Le système est articulé autour du processeur de son spatial HOLOPHONIX, conçu par Amadeus, en collaboration avec l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique. Le dispositif mis en œuvre fait appel aux lois de la Wave Field Synthesis (WFS) ; algorithme de spatialisation du son embarqué au sein du processeur HOLOPHONIX. Ce procédé de reproduction permet, par analogie avec les hologrammes visuels, de capter ou de synthétiser une scène sonore en simulant les ondes acoustiques produites par des sources sonores virtuelles.
« J’ai beaucoup de plaisir à travailler sur ce système. Il répond bien. Il est très ‘clair’, sans agressivité, » évoque Mikael Kandelman, ingénieur du son et sonorisateur. « Je peux travailler à de très bas et très forts niveaux sans le moindre problème. Le mixage objet en WFS est assez étonnant, notamment avec des fonctions liées à la réverbération ou à la largeur des sources. On a en effet la sensation de pouvoir ‘épaissir’ assez finement les masses sonores au plateau. Cela en fait un outil de création très prometteur que j’ai hâte d’expérimenter de nouveau, » conclut Mikael Kandelman. Cette technique permet de créer un champ sonore cohérent sur une zone étendue, préservant ainsi la fidélité de l’image spatiale même pour un auditeur excentré ou se déplaçant dans la zone d’écoute.
La ligne principale et ses huit C15.
Le dispositif frontal est composé de trois ‘antennes’ ou lignes de haut-parleurs.
La ligne principale est composée de huit enceintes triaxiales Amadeus C15 (1 x 15’’ LF ; 1 x 3.5’’ MF, 1 x 1.75” HF) suspendues au cadre de scène et uniformément réparties sur une ouverture de 15 mètres, induisant un écartement régulier entre les centres acoustiques.
La section moyennes/hautes fréquences de la C15 est articulée autour de deux transducteurs coaxiaux, chargés par un large pavillon unique, optimisé pour une dispersion de 60° dans le plan vertical et de 90° dans le plan horizontal.
Le premier moteur à chambre de compression couvre la bande 6 kHz – 22 kHz. Le second moteur concentrique à surface émissive plus importante, couvre la bande 900 Hz – 6 kHz. La section basses fréquences est assurée par un haut-parleur de 15” à large bobine.
Une deuxième antenne constituée de 24 transducteurs coaxiaux est installée au niveau du nez de scène. Ces enceintes sont intégrées au sein de douze modules de ‘rampe sonore’ grand format développés spécifiquement par Amadeus pour le Centre Dramatique National de Normandie-Vire. Chaque module accueille deux enceintes PMX 5 (1 x 5.25’’ LF ; 1 x 1.75’’ HF), soit un total de 24 boîtes. La face avant de chaque module reprend la courbure du gradin. Elle est naturellement inclinée de 19° afin que le centre acoustique de chaque enceinte vise la dernière rangée de spectateurs.
La rampe sonore dont on aperçoit les éléments en nez de scène.
Fixé en applique au-devant du proscenium courbe, ce système de front-fill ‘grand format’ à encombrement très limité offre trois fonctions, essentielles :
– Il permet naturellement la couverture sonore fine et parfaite de la moitié inférieure du gradin. – Il permet par ailleurs de redescendre l’image sonore, de ramener du son venant du plateau et ainsi de maximiser la cohérence entre image sonore et image visuelle. – Enfin, cette importante densité de haut-parleurs favorise une très haute résolution spatiale, rendant quasi-imperceptible leur localisation et donc la présence de renforcement sonore. Ce système est totalement démontable en quelques minutes, dès lors que ce même proscenium doit être manœuvré.
Une troisième antenne, constituée des toutes nouvelles enceintes coaxiales Amadeus C6 (1 x 6’’ LF ; 1 x 1’’ HF) est suspendue en rappel au-dessus du public, entre la deuxième et troisième passerelle. Ces enceintes apportent principalement un fin renfort de bas-médium/haut-grave, nécessaire en fond de salle.
Trois des huit C6 de la troisième antenne.
Le système de renfort de basses fréquences est articulé autour de la nouvelle référence Amadeus ABB 18, dans la proportion de quatre (4) unités au total. Ce nouveau modèle à profondeur réduite et à hauteur allongée a été initialement décliné de la référence standard Amadeus ML 18 pour le Théâtre de le Ville (Théâtre des Abbesses). Cette série compte également les références ABB 12 et 15. Deux caissons sont installés au cadre, dont un à cour et un à jardin. Deux autres sont installés au grill, au-dessus du public.
Le Préau a par ailleurs acquis un conséquent parc mobile de haut-parleurs, notamment constitué de références point source Amadeus PMX 5, PMX 8, PMX 12 et PMX 15. Ces enceintes sont destinées à une utilisation en retour de scène, ou mobile lors de créations sonores immersives. Celles-ci pourront naturellement être insérées et pilotées au travers du processeur de spatialisation HOLOPHONIX offrant un total de 128 entrées/sorties et un nombre quasi-illimité de bus (ou spatialisateurs), chacun pouvant exécuter un algorithme de spatialisation embarqué et notamment Higher-Order Ambisonics (2D, 3D) Vector-Base Intensity Panning (2D, 3D), Vector-Base Amplitude Panning (2D, 3D), Wave Field Synthesis, Angular 2D, k-Nearest Neighbor, Stereo Panning, Stereo AB, Stereo XY, Native A- Format Ambisonics, Native-B Format Ambisonics, Binaural.
Nous avons enfin eu la possibilité de poser quelques questions aux équipes fixes et intermittentes du Préau pour mieux comprendre comment on apprivoise un tel outil et comment on construit un programme sonore résolument différent.
Comment envisagez-vous d’utiliser votre système au quotidien. Est-ce possible de s’en servir avec un gauche/droite offrant un SPL et une homogénéité suffisante ?
Maxime Chenel (régisseur son intermittent) : Nous avons pris livraison de ce nouveau système à la fin du mois de décembre 2020. Nous avons donc encore trop peu de recul pour évoquer toutes les potentialités et fonctionnalités offertes par cet outil. Nous avons au cours des derniers mois accueilli plusieurs résidences de création, en configuration ‘stéréo virtuelle’. Ce mode de fonctionnement est le plus transparent pour les utilisateurs accueillis. Ils envoient en effet leur master gauche/droite de console dans le processeur, qui celui-ci synthétise le signal stéréophonique via une source virtuelle sur les lignes de haut-parleurs, selon les lois de la WFS. Comparativement à un système traditionnel de type line-array, nous ressentons moins de sensation d’impact ou de SPL (le résultat est néanmoins largement suffisant pour notre lieu). En revanche, le système est beaucoup plus précis, notamment dans le panoramique. La couverture est par ailleurs très cohérente et homogène dans toute la salle.
Le directeur technique du théâtre Le Préau Alexandre De Monte
Prévoyez-vous de faire des résidences avec vos spectacles afin d’encoder voire créer un contenu audio digne de votre système ?
Alexandre De Monte (directeur technique Le Préau) : Tout dépend ce que l’on entend par là… S’il s’agit de recréer la partie son des productions ‘Maison’ encore au répertoire, je dirais que ce n’est pas d’actualité pour le moment. S’il s’agit de nos productions à venir, alors oui bien sûr, c’est l’objet même de ce choix d’investissement. Nous avons d’ailleurs pu lancer les bases de cette nouvelle approche dernièrement lors de notre dernier Labo de création. Une nouvelle porte s’ouvre donc…
Mikael Kandelman (ingé son et sonorisateur) : L’encodage en WFS du son des spectacles au répertoire de la compagnie dépendra du temps et des possibilités techniques lors des reprises à venir. J’avais prévu de mettre cela à l’ordre du jour des exploitations de la saison 20-21 mais le Covid ne nous a pas permis de jouer… Je suis cela dit enthousiaste à l’idée de pouvoir utiliser les nouvelles possibilités du système sur les prochaines créations du Préau. La partie « surround » sera traitée classiquement sur départs d’Aux mais la façade frontal WFS me permettra de travailler notamment les sources live en holophonie. Cela ouvre des possibilités nouvelles et nourrissantes.
Une des C6 de rappel de fond de salle.
Avez-vous communiqué avec vos auteurs et metteurs en scène afin de leur donner les clés de cette nouvelle façon d’exprimer du son dans des spectacles ?
Alexandre De Monte : Les productions ‘Maison’ qui se créent intégralement sur notre plateau pourront bien entendu exploiter cet outil de création. Se pose alors la question de la diffusion de la création dans les salles qui ne sont pas équipées de la même technologie… Il faudrait, idéalement, durant tout le processus de création, travailler simultanément deux configurations de diffusion sonore. Cela nous permettrait d’exporter la création de façon optimale dans tous les lieux.
La rampe de petites PMX5. Un petit coup de délai et l’image quitte les C15 pour redescendre en gagner en cohérence pour les premiers rangs de sièges.
Le processeur offre néanmoins la possibilité de ‘down-mixer’ (toujours en objet) vers des algorithmes beaucoup plus simples et notamment vers des dispositifs stéréophoniques ou L/C/R. Ces outils embarqués seront peut-être une réponse à notre problématique.
En ce qui concerne les compagnies qui n’effectuent chez nous qu’un temps de résidence donné (deux à trois semaines en général) et qui n’est pas nécessairement la finalisation de création, la problématique est inverse. Dans un contexte ou le temps et les budgets de création sont très contraints, il est difficile pour elle de se projeter sur une double configuration de diffusion sonore, d’autant plus si les perspectives de tournées ne présentent pas de lieux équipés de la sorte.
Enfin, concernant le fait de communiquer sur cet outil, Il nous faut d’abord en acquérir la maitrise complète. Depuis sa mise en service et dans le contexte particulier de cette saison à l’activité chamboulée, nous n’avons pas eu les opportunités de nous plonger pleinement dedans. C’est en répondant à des demandes concrètes et variées, dans le cadre d’une activité normale au plateau, que nous atteindrons cet objectif.
Qui a eu l’idée, l’envie et s’est donné les moyens de doter votre salle d’un système moderne et digne de votre parc lumière. Avez-vous été inspiré par une autre salle ?
Alexandre De Monte : Le système son de la Grande Salle datait de l’installation du Préau dans le bâtiment actuel, en 1996. Il était plus que temps de procéder à un gros investissement en renouvellement de ce secteur technique ; projet qui a été initié en 2018.
Un micro de mesure au milieu des sièges du Préau. Ca sent bon le calage…
La nouvelle directrice et metteuse en scène du Préau, Lucie Berelowitsch et les créateurs son qui l’accompagnent dans ses productions ayant déjà une approche très ‘spatiale’ de la création sonore, le choix s’est naturellement porté vers ce type de technologie, par ailleurs en plein essor. Les expériences heureuses et éprouvées, initiées par différents confrères, principalement le Théâtre National de Chaillot, mais également la Comédie Française, La Scala, Les Champs Libres, Thélème ou Radio France nous ont évidemment encouragés dans ce choix.
Nous avons également beaucoup échangé avec Marc Piera, Responsable Son au Théâtre National de Chaillot, précurseur en la matière, ayant par ailleurs accueilli plusieurs dizaines de compagnies internationales au cours des dernières années sur un système similaire. Son retour d’expérience nous a conforté.
Comment avez-vous été formés à la mise en œuvre d’une reproduction immersive ?
Mikael Kandelman : J’ai travaillé longtemps au théâtre au côté du musicien Sylvain Jaques sur des systèmes de multidiffusion avec surround. J’y avais d’ailleurs été initié par mon autre métier, celui de mixeur pour le cinéma. Pour moi, cependant, l’approche du mixage objet et la WFS étaient réservés à l’expérimental et aux démonstrations. Lors de l’écriture du cahier des charges du projet, les discussions que j’ai pu avoir avec les utilisateurs actuels de ces outils m’ont permis de comprendre que la WFS était déjà bel et bien présente dans le Théâtre contemporain. J’ai également pu entrevoir les nombreuses possibilités d’écriture sonore qu’elle permettait. Même si l’interface est encore perfectible, les premiers essais que j’ai pu faire en conditions réelles ont largement confirmé cela.
Présente sur les cinq continents et dans plus de 20 pays, la société de prestation GL Events Audiovisual vient tout juste d’investir dans 100 Esprite Robe, dotés de la technologie « TE » Transferable Engine.
Un investissement pour la société GL Events Audiovisual qui confirme l’enthousiasme des prestataires et des utilisateurs pour ce projecteur et qui affirme la dynamique « ESPRITE », avec à ce jour déjà plus de 20 prestataires équipés en France.
Enfant, le Néerlandais Albert Diks est tombé amoureux des vieux châteaux et palais de Catalogne lors de vacances en Espagne, aujourd’hui, il est lui-même le seigneur du château. En 2001, Diks a ouvert l’hôtel 4 étoiles « Castell d’Emporda » dans un ancien château du XIVe siècle situé le long de la Costa Brava, qui, avec son mélange de bâtiments médiévaux en pierre, son spa moderne et son ambiance lounge, ainsi que son emplacement à flanc de colline, est devenu le lieu de retraite idéal.
20 ans après l’ouverture de l’hôtel, les propriétaires ont décidé de moderniser le système de sonorisation des vastes terrasses et espaces extérieurs de l’hôtel pour le mettre à la pointe de la technologie.
LD DQOR_series
Une tâche sur mesure pour les enceintes d’installation Dqor et Maui i1 de LD Systems. Les espaces extérieurs du Castell d’Emporda, répartis sur plusieurs zones, comprennent une piscine, un restaurant, un espace lounge et un espace polyvalent pour les fêtes et autres occasions. Le prestataire de services Kamal Productions & Events était responsable du projet, et Elecson Sonido Profesional était le sous-traitant chargé de l’installation sur place.
Elecson avait récemment réalisé une installation comparable sur l’île de Formentera et y avait déjà fait les meilleures expériences avec les enceintes LD Systems des séries Dqor et Maui i1. L’objectif était de créer quatre zones de sonorisation indépendantes, contrôlables individuellement et parfaitement adaptées à chacun des quatre environnements, et bien sûr compatible pour une installation permanente en extérieur.
LD MAUI i1
Francisco Perez et son équipe n’ont donc pas eu à réfléchir à deux fois pour savoir quels systèmes feraient également bonne figure au Castell d’Emporda : « Les produits de LD Systems sont parfaits pour ce type d’installation extérieure. Avec la combinaison de DQOR et de MAUI i1, nous avons créé quatre zones de sonorisation, chacune générant sa propre atmosphère sonore adaptée aux exigences de l’environnement. L’intégration s’est déroulée sans aucun accroc.
Au total, Elecson a installé 24 enceintes 2-voies Dqor 5 T B de 5 », dix enceintes colonnes Maui i1 et 10 subwoofers SUB 88 de 2 x 8″. Une matrice DSP ZONE X 1208 sert de centre de contrôle pour les quatre zones, chacune étant contrôlée par un amplificateur de puissance DSP 45 K à 4 canaux et un amplificateur MDi8-6K à 8 canaux.
Pour Kamal Sukhwani, directeur général de Kamal Productions & Events, c’était le premier projet avec LD Systems – mais certainement pas le dernier : « La combinaison de la qualité du produit et du son, du design et de la disponibilité rapide nous a plus que convaincus. » Selon Kamal, le personnel de l’hôtel est également enthousiasmé par la facilité d’utilisation du système de sonorisation via les contrôleurs à écran tactile avec interface utilisateur spécialement programmée. « Tout le monde peut contrôler les zones individuelles ou l’ensemble du système sans instruction préalable. C’est extrêmement pratique et simple d’utilisation et cela contribue grandement à l’ambiance particulière qui règne au Castell d’Emporda. »
Les produits LD Systems suivants sont installés à Castell d’Emporda :
24x LD Systems DQOR 5 T B enceintes d’installation 2-voies intérieures/extérieures 5” 10x LD Systems MAUI i1 enceinte en colonne passive d’installation intérieure/extérieure 10x LD Systems SUB 88 subwoofer passif de 2 x 8’’ 1x LD Systems ZONE X 1208 matrice DSP avec architecture hybride 1x LD Systems DSP 45 K amplificateur de puissance 4 canaux avec DSP 1x Ram Audio MDi8-6K amplificateur de puissance 8 canaux
Habitué des grands projets, Pierre Wendels signe la création visuelle de ce spectacle historique associant projections vidéo et lumière contrôlées par EOS, avec Philippe Roy (Pilou) aux commandes du pupitre ETC. Il utilisait son nouvel outil de virtualisation Augment3d qui simplifie le travail de pupitreur. Les “Nuits de Nemaus”, retrace la vie du personnage fantastique Nemaus fils d’Hercule. Sa naissance, ses amours étroitement liées à la ville de Nîmes, de l’antiquité au XIXe siècle.
Les Arènes de Nîmes, accueillaient en août dernier 4 représentations de ce spectacle poétique mixant dance, scènes de combats, jeu d’acteurs avec les images de 6 vidéoprojecteurs 20 000 lumens et les lumières de centaines de projecteurs. Au total 10 univers DMX, étaient contrôlés par deux pupitres ETC : un EOS Ti et un Ion Xe 20 fournis par le groupe B Live. Le brouillard de 10 générateurs propulsé par turbines couvrait ce vaste espace.
Pierre Wendels a commencé sa carrière très jeune. A 17 ans, il découvre les techniques de scène au sein de la compagnie de théâtre anglaise Footsbarn Theater. Ses qualités aussi bien humaines qu’artistiques l’amènent au métier de régisseur et très vite il décide de se consacrer à la création lumière. Pierre travaille alors pour de nombreuses compagnies de théâtre et de danse et croise la route de grands noms de la variété française sur des concerts événements (Jean-Jacques Goldman, Claude Nougaro, Victoria Abril…).
Fidèle à des metteurs en scène et compagnies de théâtre (Antoine Seguin, Les Monsieur-Monsieur, Roger Cornillac, Cie Trac…), Pierre destine aussi une grande partie de son travail de création à l’international avec la Compagnie Mécanique Vivante et sur des lieux hors norme comme le pont du Gard, les docks d’Amsterdam ou la Plaza Mayor de Madrid.
Pierre soigne avant tout l’humain. « Si la technique se voit, c’est que j’ai raté quelque chose. Je cherche à toucher le public avec un visuel et la technique n’est qu’un outil. Si l’équipe autour de moi est en confiance, tout le monde ose et c’est profitable à la création. »
Sur ce projet, Pierre s’appuie sur le talent de Virginie Martin pour créer les animations vidéo et de Philippe Roy alias Pilou pour les lumières. « J’écris une note d’intention bien détaillée avec des dessins et des montages photo dans laquelle je raconte la lumière, et je confie d’abord à Virginie Martin le soin de concrétiser la partie animation visuelle avec sa propre sensibilité et une liberté plus personnelle sur les séquences purement vidéo.
Ensuite on intègre la lumière avec Pilou. La lumière et la vidéo sont indissociables. Avec Virginie, on a créé d’abord une œuvre à trous car j’ai déjà en tête le rendu final, et avec Pilou on positionne la lumière. On a alors les deux composantes qui créent l’œuvre visuelle et l’une ne marche pas sans l’autre. »
L’expérience de Pilou sur l’Eos mais aussi en création lumière lui est précieuse. Car si beaucoup connaissent Pilou chez ETC, il est ici pupitreur indépendant. Avant de rejoindre ETC il a tracé un long parcours dans la lumière, de théâtre, d’opéra et de cinéma.
« C’est très agréable, voire essentiel, de se remettre à l’occasion de l’autre côté de la console pour vivre l’expérience d’un utilisateur, commente Pilou. C’est un point primordial chez ETC. Par exemple, nos formateurs agréés, sont sélectionnés parmi des professionnels qui pratiquent réellement l’Eos sur le terrain. Personnellement, je présente l’Augment3d tous les jours depuis son intégration dans la console fin 2019 et c’est vraiment agréable de l’utiliser sur un tel projet ! »
En effet, le nouveau système de virtualisation de la console Eos permet notamment à Pilou et son équipe lumière de positionner automatiquement sur un plan 3D la soixantaine de projecteurs automatiques, en les faisant pointer sur 4 cibles au sol. C’est tout l’avantage du système FPE (focus position estimation).
En associant 4 repères au sol et 4 palettes de position dans Augment3d, l’Eos calcule la position réelle des sources qui ont toutes des angles particuliers dans l’arène. Une fois paramétrée, la console lumière répond au doigt du pupitreur. Un simple appui sur le plan 3D de l’écran tactile et tous les projecteurs pointent instantanément sur ce point de l’arène. C’est un énorme gain de temps pour le pupitreur et un confort d’utilisation inégalé.
Pilou profite aussi de l’occasion pour expérimenter quelques nouveautés qui sont actuellement en bêta-test et feront bientôt leur apparition dans le logiciel de la console, comme de pouvoir personnaliser le rôle des roues d’encodage.
Il utilise ici cette nouvelle fonction pour avoir un accès rapide aux paramètres du système de tracking des poursuites utilisées sur ce spectacle, sans avoir à passer par plusieurs pages et menus de la console. Idem avec les “Direct Select“ personnalisés, une fonction qui donne au pupitreur un accès rapide à de nombreux objets de sa conduite, déjà présente sur Eos mais étendue dans la nouvelle version.
Pendant le show d’une heure et demie, Pilou contrôle l’ensemble des asservis sur l’Eos Ti et se sert beaucoup des transferts manuels pour s’adapter à la vitesse de déplacement des comédiens. Juste à ses côtés, Pierre supervise le bon déroulé du show, gère les “tops“ et intervient en temps réel dans la gestion complexe du brouillard, nuisible aux projections mais indispensable aux effets lumière volumétriques.
Il contrôle également les projecteurs traditionnels depuis l’interface de la Ion Xe 20, comme le grand mur sur pivot de 30 PAR64, les 9 projecteurs BT500 ou le Fresnel 2,5 kW HMI qui roulent pour se mettre dans l’axe du personnage d’Hercule afin de projeter une grande ombre quand il fait son entrée. Les deux consoles Eos fonctionnent en redondance, l’Eos Ti opérant tous les calculs pendant que l’Ion Xe 20 sert de backup.
Dans les coursives, on pouvait également croiser Eric Leroy, formateur Eos, et technicien de B-Live en charge de la mise en place d’un réseau fibre redondant en étoile avec 3 points d’accès pour rendre les consoles Eos mobiles pendant la programmation. Tous les projecteurs communiquent en sACN. Les consoles Eos prouvent ici qu’elles ne se limitent à leur qualité de gestion des couleurs mais ont bien des atouts pour gérer des shows à grande échelle.
En ce mois d’août, l’Eos a donc pris le contrôle d’un des amphithéâtres romains les mieux conservés au monde, avec plus de 200 personnages sur scène, pour concrétiser la vision de Pierre Wendels et offrir aux dizaines de milliers de spectateurs une parenthèse féerique dans cette pandémie qui n’aura que trop duré.
Équipe technique
Création lumière et visuels : Pierre Wendels Réalisation images projetées : Virginie Martin Opérateur lumière et conseiller technique : Philippe Roy « Pilou » Poursuiteuse Lancelot 1 SpotMe : Océane Farnoux Poursuiteuse Lancelot 2 : Alice Nedelec Stagiaires lumières : Fanny Erdinger & Lucas Stankovic Direction technique : Yann Guerrero Moyens techniques : B-Live Techniciens B-Live : Noé Baumont & Eric Leroy Production : CulturEspace
And fire in the sky ! Tout aussi douce que l’eau qui baigne Montreux, la Seine qui caresse le complexe musical du même nom, a servi d’écrin au retour du festival du Chorus cet été avec un chouette lineup d’artistes répartis dans un grand nombre de salles, de balcons ou de parterres équipés de ce nouveau complexe.
Une coupe de l’Auditorium. La salle est la partie grise. Remarquez la forme du plafond torturée et donc faite avec du staff
On s’intéressé à l’Auditorium qui a accueilli notamment La Chica et Lova Lova, deux artistes aux styles diamétralement opposés mais aussi de vrais révélateurs sonores. Pour ceux qui ne connaissent pas l’Auditorium de la Seine Musicale inaugurée en 2017, c’est un bijou visuel et sonore où, pour peu qu’on mixe avec quelques précautions, ça sonne.
La salle avec la régie tout en haut, sous les gradins du balcon. En voit aussi les neuf M12 sous les deux MSUB18, les cinq M620 en latéral et en central les trois S118.
C’est à cette salle dévolue à la musique acoustique, que s’est frotté le M12 prêté pour la durée du festival à son régisseur son Jean-Damien Juille. Nous retrouvons ce dernier sur place en compagnie de Bertrand Billon, support technique de Nexo, pour une visite complète de la splendide salle et une écoute du système.
Une vue des anneaux découpés sur le plateau et sur vérins.
Jean-Damien Juille : C’est une salle conçue par Shigeru Ban et Jean de Gastines architectes d’une jauge de 1150 spectateurs, très modulaire et pratique, avec autant d’options en haut via des passerelles mobiles et une motorisation cachée, qu’en bas où il est possible d’adapter la taille, l’emplacement et la hauteur du plateau via des Spiralift en fonction de ses besoins artistiques.
Des courbes montrant le TR mesuré dans la salle par octaves normalisées de 125 Hz à 8 kHz avec les différences qu’offrent les panneaux bois et/ou les rideaux.
SLU : Quel est son TR ?
Jean-Damien Juille : Nous l’avons mesuré nous-même sur SysTune avec l’aide précieuse de Bertrand Pelloquin. Ce n’est donc pas un document officiel issu du maitre d’ouvrage. Il est d’environ 1,65 secondes au plus mat mais varie en fonction des points de mesure et de la présence ou pas des rideaux et des panneaux.
Le superbe traitement acoustique de l’Auditorium, aussi beau qu’efficace.
SLU : Comment réagit la salle à des systèmes son ?
Jean-Damien Juille : Ça dépend du projet, mais si sur de la musique actuelle ou de la pop tu te bats contre elle, tu perds. Tu vas forcer et du coup ça va devenir compliqué et flou. Il faut jouer avec la salle. J’ai entendu des créations formidables ici.
Tu auras toujours une réverbe de 1,5 secondes plutôt jolie et flat. La salle ne se prête pas forcément à toutes les musiques surtout si tu as besoin de beaucoup de précision et d’impact, mais essayer de la masquer, ça ne marche pas.
Les 30 moteurs télécommandés depuis un pupitre en salle à la verticale de cette dernière et du plateau. Les chaînes passent par un tube qui débouche derrière le traitement acoustique composé par le nid d’abeille de cercles en bois, aussi joli qu’efficace. 100 points moteur sont prévus, il suffit de les déplacer.
SLU : Les moteurs de levage sont…
Jean-Damien Juille : On va aller les voir, on verra aussi le plafond en staff, la boîte dans la boîte, le traitement acoustique, le piégeage de la clim, c’est du beau boulot dont on est très fiers !
Quelques mètres dans les hauteurs de la salle et on tombe nez à nez avec trois racks NUAR en charge des neuf M12 par côté en bi-amplification, des deux MSUB18 par côté, des trois S118 centraux et enfin des deux rappels latéraux composés chacun de cinq M620 en passif.
Le fait qu’ils soient à la verticale des boîtes réduit d’autant la longueur des câbles, évite les disgracieuses cascades de multi des lignes et permet de prendre en photo les héros de cette journée !
De retour sur le plancher des vaches face au système, on fait le point avec Bertrand sur ce qui nous surplombe et ce qui repose à même le plateau, notamment les trois différents points de sub.
Bertrand Billon : Les S118 travaillent comme les MSUB18 sur la bande 30-60 Hz. Les M12 fonctionnent en full range puisque nativement ils passent le 50 Hz à -6 dB. Les M620 sont en revanche coupés à 120 Hz. Les M12 sont en deux voies actives et sont amplifiés trois par trois.
Bertrand Billon et à droite Jean-Damien JuilleLes deux MSUB18 et la P15 à cour déshabillés par le flash. On aperçoit l’évent de la charge passe-bande hybride à très haute efficacité avec une sensibilité de 107 dB pour 1 W et un SPL Max qui frôle les 140 dB. Bien entendu la chaine en plastique a été retirée durant le show parce que moche et très maracas face à des 18” à grand débattement.
SLU : Pourquoi des subs au sol en plus des S118 ?
Bertrand Billon : C’est l’envie de faire un petit système de proximité avec les P15 posés sur les deux MSUB18. Appelons cela une volonté d’offrir une fosse VIP en fonction de la programmation et si de l’electro ou un style musical demande plus de pression dans le bas, la possibilité de le faire, cela dit, le calage actuel va dans le sens de l’uniformité.
SLU : Et les iD24
Bertrand Billon : Il y en a 6 en nez de scène en stéréo, trois gauche et trois droite, mais il y a assez de câble pour changer ce choix en fonction de désidérata des mixeurs.
La régie son en bout de salle et sous casquette, comme souvent ce n’est pas l’idéal.
La journée avance et avant les premières balances, un accordeur officie sur le piano sur lequel va jouer (très bien) La Chica. Capot retiré, le son est splendide et le niveau de précision et le volume de l’instrument sont remarquables en tous points de la salle. Les acousticiens ont vraiment fait du beau travail car chaque note est densifiée et prolongée de façon naturelle.
La Chica sur scène.
Quelques minutes après La Chica commence à s’échauffer la voix et les oreilles et surtout à s’approprier la salle et le plateau. Plus que la réverbération de la salle très contenue dans l’aigu, ce sont ses premières réflexions qu’il faut avoir à l’œil.
Des LE1200, des iD24, un Steinway et La Chica rayonnante.
Autre difficulté, le piano ressort tellement bien en acoustique que l’avoir en plus dans les iD24, les P15 et les premières boîtes du système en phase, n’est pas évident. Heureusement en reculant un peu on est pris par les M12 et l’ensemble retrouve toute sa cohérence.
Il faut aussi avoir à l’esprit que le point de mix étant très reculé en fond de salle, on ne perçoit pas bien à la console la densité et le volume de « couleur » qu’elle ajoute excitée par le système.
Le concert de Love Lova qui ouvre la soirée, du rock punk congolais joué à trois en bass / batt et deuxième basse en mélodie, ajoute d’autres infos intéressantes. La salle n’étant pas avare en bas du spectre, tout comme le M12 qui, pour un simple 12” est généreux dans le grave, le point central de subs S118 est un peu boudé.
Lova Lova, beaucoup d’énergie sur scène, mais quelle patate !
Le plateau complètement ouvert ajoute aussi son écot à la réverbération en salle et plus que jamais il faut être sage dans les wedges et les side… Le SPL en tout cas s’envole et le son du groupe se construit sous nos yeux. Si le grave reste sage, le haut médium tape fort. La Piccolo du batteur claque comme il se doit.
Ce système sait envoyer sale et dur s’il le faut, le tout étant pour partie le son du groupe, mais aussi un peu un choix du mixeur et l’effet d’une salle qui n’aime pas qu’on la bouscule trop dans le médium, là où elle renforce et amplifie naturellement cette partie du spectre.
Pandémie et jauge réduite oblige, l’arrivée très progressive du public ne va pas beaucoup changer le son. Le piano voix parfois complété par quelques percussions électroniques de La Chica bénéficie à plein de la précision du haut et la douceur de M12. Le joli mix et la complicité de l’artiste avec les spectateurs est bien servi par le rendu de cette boite qui crée le lien avec beaucoup de proximité et de naturel sur la voix.
Comme toujours deux artistes et une salle ne font pas un avis et on ré écoutera le M12 dans d’autres lieux plus neutres et avec un bas plus dense, mais question polyvalence sonore, pour une taille et un poids très raisonnables et la possibilité de travailler en plus en passif, on est déjà bien servi.
Merci quoi qu’il en soit à Bertrand Billon pour sa disponibilité et son bronzage, Jean-Damien Juille pour sa passion et sa gentillesse et à Philippe Groux-Cibial le régisseur général de la Seine Musicale pour le dîner / souvenirs au catering. Je suis très bon client pour les anecdotes de vieux briscard. On se reverra ;0)
Cette nouvelle rubrique dans SoundLightUp, qui montre pas à pas les bonnes pratiques d’entretien des projecteurs motorisés traduit l’importance de bien entretenir ses machines pour bénéficier d’un flux optimum, de projections nettes et pour prolonger leur vie.
Nous n’entrons pas dans les détails de réparation, opération qui nécessitera certainement le retour chez le fournisseur ou l’intervention d’un technicien agréé. Cette rubrique a juste pour objectif de montrer le démontage nécessaire et les accès aux optiques, aux filtres, gobos qui ne sont pas toujours évidents à première vue.
Premier candidat à cet exercice, Vincent Bouquet, directeur technique de Robe France nettoie le Forte dont il maîtrise parfaitement la technologie. Ses conseils sont nombreux et précieux et dépassent le cadre du nettoyage au sens strict. Ce tuto est filmé majoritairement en temps réel, autrement dit le temps de la vidéo sera quasiment le temps nécessaire pour réaliser cette opération.
Les italiens de RCF présentent deux enceintes amplifiés d’une fidélité sans compromis. La flexibilité, la puissance et le faible encombrement font de la TT 515-A et du subwoofer TT 808-AS la solution idéale pour les applications professionnelles portables et installées haute puissance où la taille et le poids sont des facteurs critiques.
Cette approche combine les avantages de la technologie RCF TT+ tels qu’une dispersion contrôlée, une clarté exceptionnelle, une puissance élevée, plusieurs accessoires d’accroche, une protection contre les intempéries et une connexion logicielle RDNET pour une gestion en temps réel avec des presets mémorisables.
TT 515-A
Le TT 515-A est une enceinte capable de générer 127 dB de SPL Max, tient dans la paume de votre main et peut être utilisée comme système principal, ou pour compléter un système plus important, en tant que système 3D/immersif ou pour des installations de haute qualité.
La configuration du TT 515-A associe deux haut-parleurs de 5” symétriques personnalisés à un guide d’ondes CMD rotatif entourant un moteur HF à dôme titane de 1,75”, le tout alimenté par un amplificateur de classe D d’un total de 1 000 W RMS à deux voies.
Les multiples accessoires de montage et le format très compact de l’ébénisterie conviennent à une large gamme de configurations, y compris l’accroche, sur poteau, sur un pont, au mur ou au plafond, en mode horizontal ou vertical, grâce au guide d’ondes et au logo RCF rotatifs.
L’agencement bien étudié des deux 5” et de leurs pièces de phase avec le guide d’onde rotatif. Notez également la taille des évents.La réponse du TT 515. 80 Hz à 20 kHz ± 3 dB, un excellent travail avec un petit boost dans les graves et une ligne droite dans le haut. Plein de potentiel audio à utiliser.Une fois de plus une jolie courbe avec une vraie dispersion horizontale de 80°. On remarque une petite baisse probablement autour du point de raccordement mais très acceptable.
TT 808-AS
Le subwoofer TT 808-AS embarque deux puissants graves de 8” chargés en bass reflex via un large évent laminaire central et alimentés par un amplificateur en classe D à deux voies pour un total de 1 000 W RMS. L’enceinte très compacte peut être utilisée en mode horizontal, vertical ou bien jumelée en mode cardioïde, arc, et d’autres configurations complexes en utilisant RDNet. Le TT 808-AS comprend également des pattes d’équilibrage pour une meilleure stabilité verticale et un logo rotatif.
Ouvert le TT 808-AS ressemble à un gros double 18”. En réalité ce sont bien des 8” et ce montage compact est le parfait compagnon du TT 515-A.Le module ampli et DSP de la TT 808-AS doté de trois ports d’entrée et de sortie pour le secteur, l’audio analogique et le réseau RDNet.
Le DSP intégré offre un contrôle flexible des paramètres de l’enceinte et contient un circuit DSP de haut niveau avec le Bass Motion Control (BMC) et tle raitement FiRPHASE pour obtenir une distribution cohérente du son sans distorsion de phase et des basses profondes et précises à n’importe quel volume.
L’algorithme BMC permet d’atteindre une réponse plus étendue dans le grave sans affecter la stabilité du transducteur, limitant les sur-excursions pour une plus grande fiabilité et des performances supérieures à des niveaux de volume élevés. Le traitement avancé FiRPHASE optimise l’amplitude dynamique et le comportement temporel pour une réponse en phase linéaire à 0°.
Le TT 808-AS Démarre précisément là où le 515 en a besoin et ajoute une octave complète de basses percutantes et utiles. 129 dB de SPL Max pour jouer avec.Une des nombreuses façons d’associer tête et sub.
L’ébénisterie étanche est construite en contreplaqué de bouleau balte recouvert d’une peinture polyurée noire, robuste et résistante aux rayures. L’amplificateur est monté à l’arrière sur une structure en aluminium, grâce à laquelle la dissipation des calories est rapide et efficace.
L’enceinte est robuste et rigide avec une épaisse grille métallique peinte par poudrage qui protège les transducteurs, et un insert en mousse acoustique à l’intérieur de la grille assure la protection contre la poussière et l’humidité.
L’association de l’enceinte TT 515-A avec le subwoofer TT 808-AS crée un système de diffusion large bande disposant d’un rapport taille/puissance peu commun. Vous pouvez faire tenir un système stéréo large bande avec deux TT 515-A, deux subwoofers TT 808-AS, des pieds et des câbles dans un volume de moins de 200 litres. Qu’il soit utilisé en tant que système principal compact, en tant que complément de proximité ou bien distribué dans un système plus grand, il est rapide à déployer et à régler.
Avec la signature sonore TT+, la gestion en réseau RDNet, les boîtes étanches et une large gamme d’accessoires, il y a toujours une place pour les TT 515-A et TT808-AS.