Gamme X-Vision de Theatrixx: des convertisseurs vidéo orientés vers le Live. Interview vidéo

Theatrixx Technologies, société Québécoise de Montréal, en sus de ses activités de distributeur d’équipements techniques dans le domaine des arts de la scène, de l’événementiel et du spectacle, est aussi un fabricant de racks de distribution et de boîtiers convertisseurs vidéo robustes et étudiés pour les contraintes du Touring.

Une belle brochette de convertisseurs vidéo X-Vision de Theatrixx.

C’est plus particulièrement cette gamme que Eric Guertin, Responsable des Ventes Theatrixx, nous présente ici dans le détail lors du dernier salon Satis à Paris.

Fabriquée à 100 % au Canada, cette gamme date en fait de plus de trois ans pour les premiers modèles, et avait d’ailleurs déjà connu dès le départ un succès Mondial (en tout cas sur le continent américain, aussi bien chez les compatriotes de Céline (la chanteuse, pas l’écrivain).
Aux U.S.A., ces dignes représentants de la Belle Province remportèrent même le trophée prestigieux du Best Debuting Product Award au LDI fin 2016. Les vrais débuts dans l’hexagone sous le feu des projecteurs médiatiques de notre profession datent du Satis 2018, toutes ces dates représentant un aboutissement et une évolution intéressants pour cette société volontaire constamment en quête d’innovations utiles dans le domaine du Live, mais aussi de l’installation.

Theatrixx, fondée en 1999, a connu depuis 20 ans une croissance soutenue et régulière grâce tout d’abord à ses activités de distribution. Ses premières fabrications en propre sont arrivées ensuite dans le domaine de la distribution électrique pour l’industrie du spectacle et de l’événementiel, avec une gamme de valises, racks et panneaux de distribution électriques répondant aux normes CSA et UL, ce qui signifie qu’ils peuvent être utilisés sans problème partout en Amérique du Nord.
Pour l’Europe, les normes étant parfois (voire souvent) différentes, ils ont prudemment attendu d’avoir d’autres produits encore plus universels à proposer, mais tout aussi indispensables, comme par exemple des boîtiers de conversion vidéo de tout poil et tous standards.

Erik Guertin, Directeur des Ventes pour l’Europe, parlant parfaitement français (avec un succulent accent Québécois bien sûr, un régal pour nos oreilles “hexagonales” !), c’était facile pour nous de le lancer sur une présentation complète de sa gamme de convertisseurs vidéo, à l’occasion de la première étape de sa campagne de conquête du marché européen.

Le salon Satis, renaît tel le Phénix, mais en 360° !

La première étape, avant ISE Amsterdam et Prolight+Sound à Francfort, sur des stands gagnant à chaque fois en surface et même en fréquentation, fut donc le salon Satis fin 2018, sur un stand aux couleurs de son distributeur français Dream Team Services.
A l’époque, son dirigeant Jean-Pierre Chapuis, décédé depuis, nous avait accueillis avec son sens de l’accueil et sa bonne humeur, de même que Vincent Ruelle, responsable des ventes de la société.

La gamme X-Vision de onze convertisseurs est passée à deux modèles de plus depuis le salon ISE, et comprend de nombreux points forts communs entre modèles :

  • Solidité et épaisseur (6,35 mm !) du boîtier (on peut tuer un caribou au galop d’un seul lancer, mais en visant bien) ;
  • Du même coup, dissipation thermique très efficace, et par là même absence de bruit de ventilation ;
  • Face magnétique pour pouvoir les installer très rapidement au dos d’un rack ou partout où vous trouverez des endroits métalliques, c’est-à-dire souvent ;
  • Indicateurs à led nombreux et évocateurs des statuts des signaux et de l’appareil ;
  • Point de fixation pour crochet, et encoches pour système de bandeau type Velcro ;
  • Livrés en boîtier rigide Nanuk®.

Nanuk® est par ailleurs une des marques distribuées en France par Dream Team Services, au même titre par exemple que les systèmes de Cueing D-San®.

Cette bonne douzaine de convertisseurs est répartie en trois familles, chacune étant identifiée judicieusement d’un bandeau de couleur différente sur le haut du boîtier :

Série SDI (à chaque fois avec sortie doublée)

  • SDI > HDMI
  • HDMI > SDI
  • HDMI > SDI bi-directionnel
  • SDI Embedder (Audio + HDMI)
  • SDI De-Embedder (Audio + HDMI)
  • Amplificateur de distribution SDI 1:4 (avec re-clocking)
  • Répéteur SDI

Série Fibre

  • SDI > Fibre (support de fibre simple ou multi-mode)
  • Fibre > SDI (support de fibre simple ou multi-mode)

Série HDBT

  • HDMI > HDBT (jusqu’à 4k / 2160p)
  • HDBT > HDMI (jusqu’à 4k / 2160p)

Pour terminer ce tour d’horizon, voici les nouveautés arrivées en début d’année 2019 :

  • Amplificateur de distribution HDMI 1:4 (avec re-clocking)
  • Serveur de streaming H264 pour retransmission directe par Internet (Streaming Direct sur le Web)

Les connecteurs entrée/recopie secteur sont au standard étanche Neutrik type True1, pour permettre une utilisation en extérieur, certes pas en installation permanente ardue type IP65 ou en immersion, mais largement adaptée pour un festival en plein air, une journée sportive, ou autre …
Ils peuvent, de par leurs caractéristiques et conception, supporter néanmoins des conditions d’utilisation extrêmes. Ainsi, aux Championnats de Ski en Finlande en 2017, un certain nombre de ces boîtiers fonctionnèrent non-stop et à des températures nettement négatives, sans broncher (ni éternuer !).

Le rack Motherboard Rack et les versions « en tiroirs » des modules X-Vision, tout cela conçu pour les installations fixes.

Pour des installations permanentes en cars régie ou locaux de brassage vidéo, les mêmes boîtiers existent en format un peu plus fin, avec alimentation DC externe, et se glissent dans un panier 19” type “Motherboard Rack”, prenant leur place rapidement et fermement grâce à des guides magnétiques et des connecteurs rapides garantissant des conversion de signaux sans altération aucune.
Du coup, aussi bien pour ces modèles que les précédents, Theatrixx offre 5 ans de garantie, en passant bien sûr par DreamTeam Services pour les clients français.

Plus d’information sur le site Web de Theatrixx et celui de Dream Team Services.

Bose Professional adapte son organigramme

Bose Professional a le plaisir d’annoncer la nomination de Sophie Molitor au poste de Regional Manager EMEA. Philippe Lablanche lui succède en France.

Sophie Molitor sera en charge plus spécifiquement des marchés du Benelux, de la France, de l’Italie et du UK/IRL.

Pour lui succéder en France, a été nommé Philippe Lablanche, précédemment responsable du Sud-Ouest de la France.

Cette réorganisation s’inscrit également dans le cadre de la mise en place d’une structure matricielle EMEA des fonctions support avant-vente, marketing et opérations.

D’autres informations sur le site Bose

Lancement du Hathor Gate ADB au Festival d’Avignon

Hathor Gate est le nouveau système Hathor pour PC Windows, constitué du logiciel Hathor et d’une interface USB – DMX 512.

Il offre toutes les fonctionnalités du logiciel Hathor, 512 circuits de contrôle et 512 adresses DMX pouvant être réparties sur plusieurs univers, une compatibilité avec les consoles MIDI, Korg Nano-Control, Behringer X-Touch, ainsi que l’Imago.

Il intègre la Licence Wily! et le mode Backup des consoles Liberty, Freedom et Ocean.
L’interface (65 x 65 x 40 mm) alimentée et connectée par le PC via USB. Les 2 ports DMX 512 In & Out, peuvent être paramétrés comme 1 port Out et 1 port In ou 2 ports Out.

ADB sera à Avignon du 3 au 5 juillet 2019, à 2 pas du OFF, au Conservatoire de Musique, pour vous montrer les avantages du logiciel, sa versatilité et son mode de travail familier à la plupart des utilisateurs de pupitres théâtre. Vous retrouverez le confort du glisser-déposer, le clic droit riche en fonctions, ainsi qu’une aide contextuelle totale.

Vous pourrez faire, pendant ces 3 jours, l’acquisition de Hathor Gate sur place au prix spécial de lancement et ADB se chargera même de son installation sur votre PC portable pour que vous puissiez repartir avec un système opérationnel.
L’application Wily! sera activée dans les licences, et pourra être installée si vous êtes muni d’un iPad ou d’un iPhone.

Plus d’infos sur le site ADB

 

Chauvet Professional entre dans la danse du Heiva i Paris

Pendant tout un mois de l’année, le rythme idyllique de la vie en Polynésie française devient encore plus joyeux lorsque la population locale se rassemble pour Heiva, une célébration riche et colorée des anciennes coutumes polynésiennes.
En mai dernier, comme chaque année, l’esprit de cette fête a fait un bond de 15 706 kilomètres sur deux océans et un continent pour créer une exposition vivante de la culture et de la communauté du Pacifique Sud à Heiva i Paris.

Créé par le chanteur tahitien Ken Carlter, ce festival et concours de danse attirent des visiteurs venus de toute la France, d’Europe, mais aussi du Japon. Cette année, plus de 200 personnes ont participé au concours de danse Heiva, qui constitue le moment fort de l’événement.

Le concepteur lumière David Seligmann-Forest a créé son design lumière avec des projecteurs Chauvet Professional, 12 Maverick MK Pyxis et 8 COLORado Solo Batten, afin d’offrir un cadre visuel immersif à la chorégraphie, bercé par les sons évocateurs de la musique traditionnelle polynésienne.
Ces projecteurs, disposés sur des totems et sur le pont de scène, apportaient un soutien visuel dynamique aux danseurs, tout en créant un environnement propice à la captation.

« J’ai déjà travaillé avec Serena Forgeas-Carlter et Ken Carlter, les organisateurs du festival Heiva i Paris et j’ai partagé leur philosophie de mise en valeur des danseurs dans l’espace scénographique, nous précise David Seligmann-Forest. Quand je commence un projet comme celui-ci, je pense à la façon dont je vais valoriser mon sujet avec la lumière pour le soutenir en tant que star. J’aime les ambiances épurées, mais aussi la plénitude et la richesse. »

Avec le grand nombre de concurrents participant au concours de danse, David Seligmann-Forest a dû relever le défi supplémentaire de créer une solution d’éclairage qui n’était pas seulement « propre et épurée », mais aussi suffisamment variée pour retenir l’attention du public.

« Nous voulions que l’éclairage reste très constant d’un tableau à l’autre pour éviter de favoriser l’un ou l’autre danseur », explique-t-il. « Il était donc essentiel de créer un design qui resterait intéressant à chaque fois sans détourner l’attention du public. Lors d’une compétition de danse, j’attache de l’importance à ce que le kit lumière reste discret. Trop de luminaires nuiraient à la mise en valeur de l’événement, donc, je préfère utiliser des produits compacts et polyvalents. »

Ce qui a rendu le Pyxis adapté à ce projet, c’est sa double fonctionnalité Wash et Beam, sa capacité de pixels mapping et sa combinaison d’une couronne de sources led et d’une source centrale qui permettent de créer des looks uniques programmés par notre pupitreur Samuel Aubron. »

La conception lumière de David Seligmann-Forest s’est parfaitement harmonisée avec les mouvements de chaque danseur, faisant de cet événement un fantastique succès.

Plus d’infos sur le site Chauvet France

Un énorme système MA Lighting pour l’Eurovision de la chanson 2019

15 consoles GrandMA2 ont été choisies pour contrôler les 71 061 paramètres des sources lumineuses et projecteurs à LED utilisés pour le Concours Eurovision de la chanson 2019. Cette édition 2019, organisée au Centre des expositions de Tel-Aviv en Israël, offrait de superbes éclairages créés par Ronen Najar et Dakar Azulay.

Photos ©Ralph Larmann

Parmi les 41 pays sélectionnés au départ, vingt-six ont disputé la finale suivie en direct par environ 200 millions de fans dans le monde entier et 7 500 spectateurs dans l’aréna du Hall 2 de l’Expo Center. Plus de 2 500 sources éclairaient la scène principale – désignée par Florian Wieder – l’auditorium et la salle verte où sont captés les émotions et les frissons des délégations lorsqu’elles montent et descendent dans le classement au fur et à mesure de l’attribution des points.

MA a été choisi par plusieurs membres de l’équipe créative et technique coordonnée par Ola Melzig, le responsable de la production du concours, dont Jack Collins, le spécialiste des systèmes d’éclairage et du contrôle de la manifestation, qui a travaillé sur plusieurs éditions du concours Eurovision ces dernières années. La décision reposait sur l’obtention d’un système d’une fiabilité à toute épreuve et le plus souple possible.

Photo : ©Ralph Larmann

« La fonctionnalité multi-utilisateur et la possibilité de contrôler chaque appareil depuis chacune des consoles et de changer le type d’appareil selon les besoins étaient deux gros avantages de l’architecture MA », a déclaré Collins, « de même que de la stabilité générale et les systèmes d’analyse de pannes du réseau ».

Dès que l’installation a été terminée et fonctionnait, la phase de production a commencé, et Collins pouvait voir tous les moniteurs du système GrandMA2 à partir de sa console, lire chaque commande et, si nécessaire, parcourir l’historique, repérer les erreurs et répercuter les informations à l’équipe de programmation.
Les macros constituaient également une partie essentielle du processus d’éclairage pour un spectacle dont les transitions étaient très rapides et avec de nombreux dispositifs compliqués. Cela permettait de modifier instantanément les informations de code temporel, les presets, les vues, les cues de démarrage et de préparation.

Trois GrandMA2 Full Size et une en secours étaient utilisées comme principaux pupitres du spectacle. Il y avait aussi 11 GrandMA2 light (six en action et cinq en secours) sur le réseau d’éclairage, constitué 20 NPU (unité de traitement de réseau), 25 MA 8Port Nodes et deux nodes à 8 ports Swisson, fonctionnant sur 10 alimentations secourues.

Photo : ©Ralph Larmann

Les projecteurs étaient de plusieurs marques, parmi les meilleures, fournis par la société de location danoise Litecom. La production devait également prendre en compte la spectaculaire performance de la reine de la pop Madonna elle-même, dont les exigences en matière d’éclairage créatif étaient supervisées par le concepteur Al Gurdon.

Quatre zones urbaines de gradateurs raccordées par fibre optique fournissaient les données et l’alimentation électrique à l’ensemble de la plate-forme. Trois d’entre elles étaient situées sur un balcon longeant l’un des grands côtés de la salle. Des chemins de câbles avaient été ajoutés au travers d’ouvertures ménagées dans le mur.
La Dimmer City 2 était placée derrière l’immense mur de LED de la scène pour alimenter la matrice d’une capacité totale d’environ 650 projecteurs à l’arrière et sur les côtés de la scène, construite à l’aide du système d’échelles MX de Litecom. Entièrement redondante, l’infrastructure réseau Ethernet comprenait 22 switches Luminex Gigacore16Xt et 12R surveillés de près par Collins à partir de son logiciel PRTG.

Angelo Di Nella (sur une GrandMA2 Full Size) pilotait le pupitre du spectacle et Joshua Cutts contrôlait l’éclairage du public, qui constitue aussi un élément majeur de l’émission, sur une GrandMA2 light. Les découpes étaient prises en charge par Ivan Eftimov sur une autre GrandMA2 light. Toutes fonctionnaient avec des consoles de secours.
La vidéo était mise en œuvre par une autre GrandMA2 light sauvegardée, gérée par Yahav Tenne, tandis que Moti Aroshas s’occupait de la salle verte, sur une GrandMA2 light de plus avec une sauvegarde complète. Dakar disposait d’une GrandMA Full Size avec laquelle il s’assurait que tous les niveaux d’éclairage étaient calibrés pour les caméras… et la console système de Collins était aussi une GrandMA2 light.

Photo : ©Ralph Larmann

Najar, qui n’avait pas de console, a dirigé de manière créative l’éclairage général du spectacle et celui de chaque délégation en collaboration avec tous les opérateurs. Dans l’équipe de programmation il y avait aussi Matti Murray, pupitreur principal, assisté par Chris Bolton.
Cet assortiment éblouissant d’extravagance, de glamour et de musique pop a été produit par Melzig et son équipe pleine de talents. C’est le chanteur néerlandais Duncan Lawrence et sa ballade «Arcade», qui gagné le concours, la première victoire néerlandaise depuis 1975.

D’autres informations sur le site MA Lighting et sur le site Axente

 

Texen choisit le SolaFrame 3000

Le nouveau projecteur SolaFrame 3000 High End Systems a séduit la société de prestation Texen qui vient d’intégrer 12 unités dans son parc de location. A peine livrés, ils sont embarqués dans le kit de nombreuses prestations.
Présenté il y a un an et lancé officiellement en France il y a quelques mois, le SolaFrame 3000, le plus puissant des Spots à couteaux motorisés de la gamme des asservis High End a d’abord séduit des théâtres et Opéra (Bastille, Lyon, Châtelet) à la recherche d’un projecteur ultra-puissant et silencieux.

C’est au tour des prestataires de s’intéresser à ce projecteur, à commencer par François Mondié, dirigeant de la société Texen : « Nous avons réalisé des essais avec d’autres projecteurs de fortes puissances pour comparer leur flux, leur bruit, et la qualité de leurs effets. Et on est clairement sur un projecteur à LED capable de tenir la comparaison avec les projecteurs à lampe HMI les plus puissants. Il assure sur tous les points, le bruit en moins. Pour moi, c’est la machine de tournée qui signe le renouveau de High End ! »

François a décidé d’un premier investissement de 12 machines en version Ultra-Bright, (la plus puissante qui promet 37 000 lumens), réparties entre ses 2 parcs de matériel : Montpellier et Aix-en-Provence. Le prix a également été un argument lors du choix : «on a beau être sur un projecteur LED, le delta de prix n’est pas très important comparé aux projecteurs à lampe à décharge et se rattrape très rapidement par l’économie de lampes.»

Le prestataire enchaîne les opérations avec cette nouvelle référence sur des matchs de l’équipe de handball de Montpellier à la Sud de France Arena, des meetings de boxe et d’autres évènements plus corporate. « Le produit est plébiscité par nos utilisateurs. Les retours sont excellents et nous avons des projets de lieux à équiper comme le Théâtre de la Criée à Marseille qui vient de le choisir. »

Plus d’infos sur le site ETC France et sur le site High End Systems

 

P12, le premier point source coaxial de Nexo

Nexo P12 et L15.

Vous l’attendiez, le voici : Nexo P12, LE produit standard pour le marché français, le coaxial 12” et moteur 3” aussi à l’aise en wedge qu’en renfort de proximité, mais comme Nexo ne fait jamais rien comme les autres, la directivité est variable et il ajoute un sub L15.

P12 et ses formes douces. Remarquez aussi l’orifice permettant un placement à la verticale et une des Speakon idéalement bien placée.

Dire qu’il s’est fait attendre serait un doux euphémisme tant le marché français mais aussi celui international plébiscite depuis des années ce type d’enceinte extrêmement polyvalente, mais le résultat est bon, très bon même d’autant que ce couteau suisse nous arrive nanti d’un sub en 15” tout aussi puissant et compact.

Est-ce à dire que les vénérables PS vont être gentiment poussées vers le musée serait aller vite en besogne, mais tout dans P12 et L15 respire la qualité, la longévité, la puissance et la résistance. La bataille s’annonce inégale !

Joseph Carcopino

Tout d’abord saluons la modernisation de l’ébénisterie de Plailly avec l’adoption d’un certain nombre de matières et de process nouveaux permettant d’obtenir des formes, une rigidité et une légèreté inédits.
Le bois employé est désormais du bouleau et du peuplier en feuilles de 15 mm et plus précisément : «…du multiplis de peuplier pour les pièces internes de l’enceinte car il est 30% plus léger que celui que nous utilisons habituellement chez Nexo et du bouleau pour l’extérieur, » nous explique Joseph Carcopino, le responsable de la R&D Nexo.

Une configuration parfaite pour batteurs ou DJ.

« Nous disposons désormais de nouveaux moyens pour cintrer le bois afin de lui donner des formes arrondies sans chûtes et sans raccords ce qui limite le nombre d’éléments, de vis et de colle, le tout étant profitable en termes d’absence de résonances et de rendu. »
Outre ses formes et son poids, la P12 inaugure aussi une nouvelle peinture : « 100 fois mieux que la précédente elle résiste aux agressions climatiques mais aussi mécaniques propres à la tournée, aux griffures et bénéficie à plein d’un nouveau procédé de mise en peinture. »

Ensuite Nexo est parvenu à trouver et faire modifier un modèle de transducteur coaxial 12” et bobine 3,5” à forte élongation, aimant néodyme unique pour les deux bobines, et incorporant un dôme de 3”chargé par un guide d’onde à directivité variable via des flanges de dispersion magnétiques pour le spectre médium et aigu. Ce double transducteur accepte 55 Vrms et jusqu’à 150 Vpeak et travaille en passif grâce à un filtre coulé dans de la résine pour garantir sa fiabilité das le temps, ou bien en actif une fois activé ce mode à l’aide d’un switch en face arrière.

P12 sans sa face avant. On voit bien le guide 60×60 noir et en gris le 40×90. Remarquez aussi les deux évents travaillés dont on devine le profil travaillé afin de détendre le flux d’air sortant.

Le SPL Max atteint 138 dB en passif et 140 dB en bi-amplification, un record pour ce type d’enceinte. La réponse en fréquence n’est pas en reste avec 60 à 20 kHz Hz à -6 dB. Cette enceinte est la première à tirer parti de la puissance DSP inédite et embarquée dans le NXAMP4X2mk2. En passif, il est possible de brancher 2 x P12 sur 4X2, toujours 2 x P12 sur le 4X1 mais bridgé et enfin 4 x P12 par patte de 4X4.

La directivité de base est de 60° x 60° mais peut donc être très facilement modifiée à l’aide des flanges de dispersion optionnels symétriques 40° x 90° ou asymétriques 60° ~ 100° x 40° et le guide peut être tourné de sorte à offrir virtuellement toutes les combinaisons possibles.

Denis Baudier, l’homme qui testait les wedges ;0)

Pour lisser encore plus ce procédé, les paramètres du preset changent en fonction de votre choix, cela allant jusqu’à la fréquence de coupure en mode actif ! Cette polyvalence n’impacte pas la solidité de cette enceinte.

La grille, très facilement amovible, a été testée avec Denis Baudier, le directeur commercial de Nexo (humour made in Carcopino), en guise de rockeur aux pieds lourds. Bien entendu la phase de la P12 est compatible avec le reste de la gamme Nexo sauf en mode wedge où la priorité est donnée à la latence.

L15. Ca en fait du bruit 15 pouces qui s’agitent

L15. Une charge passe bande typiquement Nexo et un look un peu S118 couché sur le flanc…

Le sub qui accompagne cette tête est le L15, un tout nouveau modèle qui, par simple comparaison avec le LS600 qui est le compagnon des PS, apporte plus d’impact et plus de SPL grâce à sa charge passe-bande prolongée par deux évents calculés sur ordinateur vers un pavillon offrant une surface rayonnante très importante.

Autre différence, la construction est faite pour la route avec plus de poignées et un fini anti-rayures. Petit avec sa hauteur de 43 cm, sa largeur de 55 cm et sa profondeur de 65, il ne pèse que 34 kg et dispose de points d’accroche latéraux et d’un pas de vis M20 pour y fixer des tubes et surélever par exemple une P12. Comme cette dernière il bénéficie d’une ébénisterie en bouleau et peuplier cintré et de formes arrondies idéales pour la solidité et pour le flux d’air dans les évents.

Une superbe configuration pour faire danser et avoir 6 dB de bas en plus que la tête qui s’affiche en haut des deux L15

Le transducteur de 15” à très grand débattement, aimant néodyme et bobine de 4” qui l’équipe, bénéficie à plein des nouveaux algorithmes du NXAMP4X2mk2.
Appelés Advanced Dynamic Processing, ils optimisent son débattement avec le potentiel en voltage des amplis. Le résultat est un son extrêmement dynamique sans risque mécanique ou thermique.

Comme pour la P12, le L15 est compatible en phase avec le reste de la gamme Nexo sauf en cas d’utilisation sur scène en tant que Side ou drum fill où il dispose d’un preset à très faible latence.

Capable de délivrer une PMax de 139 dB SPL, il offre une plage utile de 40 à 120 Hz à -6 dB et présente une impédance de 4 ohms. Il peut être raccordé par deux sur une patte d’ampli 4X2 et 4X4 et seul sur un 4X1.

Bien entendu de nombreux accessoires rendent l’utilisation de ces deux enceintes encore plus pratique et une version installation est prévue pour les deux références.

Pour plus de renseignements et les fiches techniques à jour et complètes (c’est si rare!) cliquez pour accéder au site Nexo

Deux matinées avec l’Uniline Compact d’APG

Petit, léger, modulaire et donc malin, l’Uniline Compact d’APG nous a été présenté en long, en large et sur pied lors de deux longues sessions par Maxence Castelain et Grégory Dapsanse dans l’Espace des Arts aux Pavillons-sous-Bois.

l’Espace des Arts aux Pavillons-sous-Bois et plus particulièrement son plateau où par un accord gagnant-gagnant, APG a déployé à demeure une installation servant la salle comme les démos du fabricant.

L’Espace des Arts est une salle de petite jauge qui comme beaucoup d’autres espaces polyvalents pouvant accepter des pièces de théâtre, des projections de cinéma à l’aide d’une toile sur enrouleur, des concerts, des matchs de boxe via un ring rétractable et très «vivant » sous vos pieds, offre une acoustique relativement absorbante dans le haut et un peu curieuse dans le bas qu’il faut savoir domestiquer, puis accepter.

Une vue de la salle avec ses gradins et…sa toile accompagnée par le son cinoche.

Tout ceci pour dire que nous avons écouté un système dans un espace représentatif des salles dans lesquelles il pourra être déployé et pas en plein air. Quoi qu’il en soit encore merci aux équipes de l’Espace des Arts de nous avoir acceptés deux mâtinées complètes. Et fatalement sonores.

La UC206N

Pour celles et ceux ne connaissant pas l’Uniline Compact, il s’agit d’un système trois voies dont deux actives basé sur deux têtes appelées UC206 N pour Narrow à 70° et UC206W pour Wide.
Petit et ne pesant que 19 kg, avec ses deux 6,5” B&C et son ensemble Isotop coaxial composé d’un 5” PHL cachant en son cœur un moteur B&C à gorge de 0,5” il se destine à des jauges intermédiaires.

Une vue en coupe des deux variantes Narrow et Wide autour du même Isotop15, l’unité coaxiale avec son ogive de compression et de mise en forme d’un front d’ondes isophase. Le volume de charge des deux graves change légèrement en faveur du Narrow ce qui n’est pas inintéressant.

Mais il est malin puisqu’il dispose de deux compagnons de jeu, un renfort de grave en 15” aimant lui aussi l’alpinisme et prévu pour être accroché avec ou à ses côtés appelé UC115B et enfin un vrai sub tiré de la gamme Uniline en 18” et appelé UL118B.

Le système à jardin, trois renforts de grave UC115B et six têtes UC206N

Cet ensemble offre un kit qui une fois apprivoisé, lui donne toute sa polyvalence et en augmente fortement son pouvoir de séduction en termes de jauge.
Nous avons pu écouter des UC206 posées sur le nez de scène en tant que point sources, des lignes de six UC206N seules, ces mêmes lignes des 6 mais complétées par 3 UC115B par côté et enfin l’ensemble têtes plus renforts auxquels ont été ajoutés 4 UL118B posés au sol, appelé le mode complet.

Nous avons volontairement aussi joué les têtes et les subs UL118B sans renforts de basses et enfin profité de la liberté offerte par APG pour écouter tout ou partie de ce déploiement à différentes fréquences de coupure, 65, 80 et 110 Hz, une liberté offerte aussi à ses utilisateurs. Le bonheur.

Avant de nous lancer à l’assaut du système tympan au clair, quelques questions pour bien comprendre le positionnement du produit.

SLU : Quelle est la cible visée par l’UC ?

Grégory Dapsanse : D’avoir un seul système pour satisfaire à toutes les applications intérieur ou plein air entre 100 et 3000 personnes. Il y a tout de même une condition qui permette d’atteindre ce but, c’est que l’association d’enceintes conduise à bénéficier d’au moins 5 sections acoustiques reproduisant les bandes de fréquence clé, typiquement infra, grave, bas médium, médium et aigu. L’Uniline Compact en prend en charge 3 et les deux caissons les deux autres.

La très belle directivité verticale non retouchée de l’Isotop15, d’où les artefacts à partir de 15 kHz dûs à la méthode de mesure et pas au procédé lui même.

SLU : Ca paraît peu un seul moteur d’un pouce à gorge 0,5” dans le montage Isotop même s’il ne démarre qu’à 5 kHz…

Grégory Dapsanse : Justement, comme il ne démarre que très haut en fréquence, les besoins en énergie sont beaucoup plus faibles et son rendu bien meilleur.
L’essentiel du travail est exécuté par le 5” qui couvre trois octaves entre 500 et 5 kHz et qui est bien plus efficace qu’un gros dôme dans le bas.
La combinaison avec l’ogive qui le charge et qui permet un couplage non seulement non interférentiel dans l’aigu, mais vectoriel avec +6 dB à chaque doublement du nombre d’enceintes dans la ligne, garantit un gain important.

La très belle directivité verticale non retouchée de l’Isotop15, d’où les artefacts à partir de 15 kHz dûs à la méthode de mesure et pas au procédé lui même.

L’Isotop apporte une très bonne directivité jusqu’à 19 kHz avec un resserrement régulier qui génère un très bon couplage en amplitude et en phase.

Pour résumer, la puissance pour la puissance ne sert pas à grand chose quand elle est gâchée, ce qui n’est pas le cas avec l’Isotop. Un petit moteur dans l’aigu peut ne pas être un handicap si on sait bien l’exploiter.


Nos trois hôtes pour cette démo. De gauche à droite Maxence Castelain, ingénieur support et commercial, Grégory Dapsanse, directeur marketing et développement et enfin Antoine Fourny, stagiaire mesures physiques.

Maxence Castelain : Si on doit vraiment trouver un maillon faible dans la chaîne c’est plutôt le haut-parleur de médium puisqu’il prend toute la bande. Ajouter un second moteur ne serait pas d’une grande utilité.

Grégory Dapsanse : La radiation directe employée dans nombre de line array ne permet pas de lutter efficacement contre les phénomènes atmosphériques au-delà de 80 mètres, dès que tu pavillonnes, la distance critique augmente sensiblement.

SLU : Et les 6,5” sont de vrais graves…

Grégory Dapsanse : 100%. Comme on coupe à partir de 450 Hz, on a demandé à B&C des HP qui bougent et pas des large bande qu’on tirerait un peu artificiellement vers le bas.

Des mots à la démo

Une tête

Cette mise en bouche théorique avalée, on ouvre sur une paire de UC206W en mode infill pour écouter et juger de la capacité de ces têtes à remplacer des point sources dans des petites configurations vocales et c’est Suzanne Vega et l’acapella du légendaire Tom’s diner qui retentit dans la salle avec tout le mordant, la gorge, la clarté et le piqué de cette prise de voix.

La réponse en fréquence mesurée à l’Espace des Arts d’une UC206W et de ses trois presets. Le bas est coupé à 80 Hz. En bleu et flat, le mode array, en vert et avec le haut bien atténué le Fill de proximité et enfin en orange le downfill.

Une des utilisations possibles de l’UC206W perchée au-dessus d’un UC115B

La phase est impeccable, merci le montage coaxial, et on sent nettement la membrane et sa relative douceur et sincérité dans le rendu. La salle en revanche pique un peu dans le bas mid avec un TR court mais dense. Un second extrait, une voix parlée complète l’impression favorable, la partie grave de la voix étant très bien rendue.

Avec un peu de recul et en visant bien (15° verticaux, c’est peu) une paire de UC206W peut très bien sonoriser le discours d’un maire ou toute autre prise de parole avec l’avantage de la portée et surtout de l’intelligibilité dans un lieu de grande taille et réverbérant. En fond de notre salle d’écoute à plus de 30 mètres, on est encore très bien servi.
Quelques notes du joli piano voix Folder d’Archive, font apprécier la musicalité, la personnalité du médium et la belle polaire de l’UC206W. Les 110° sont largement atteints (-6 dB à 105°) avec une sortie très progressive tout en gardant un timbre assez homogène. Le pavillon à directivité constante est une réussite.

Six têtes

On attaque à présent l’écoute des lignes de six UC206N en accroche et pleine bande, les 6,5” étant sollicités jusqu’à 65 Hz. L’équilibre est très satisfaisant avec un niveau de grave appréciable même si le contour s’avère modeste. Ce qui en revanche surprend c’est l’envie d’aller loin du bloc Isotop.
Autant les Wide sont taillées pour la proximité et arrosent avec une certaine « bonhomie » au niveau du médium et du haut médium, autant avec les Narrow on sent que APG joue la carte de la portée avec une projection très intéressante que nous avons déjà pu apprécier aussi en plein air.

6 UC206N en preset array et mesurées à 20 mètres. Elles sont en Full Range.

La salle est parfaitement couverte sans le moindre accident et avec une puissance apparente remarquable ramenée à la taille de la boîte. En salle et pour des musiques et des niveaux normaux, même 6 boîtes font déjà bien l’affaire. On ressent malgré tout le besoin de remplir une octave très importante, la 30-60 Hz, aussi pour rééquilibrer la puissance de la partie médium aigu des UC206N.

Six têtes et trois renforts de grave

L’UC115B aussi à l’aise au sol qu’en accroche grâce à son poids raisonnable de 33 kg.

Le renfort en question est l’UC115B, compact lui aussi et taillé sur mesure pour les Uniline Compact dont il reprend les cotes. Bâti sur une charge passe-bande à double chambre symétrique, il accueille un 15” Eighteen Sound à aimant néodyme et bobine de 4” placé à 45°.

Comme nous le rappelle Maxence Castelain, ce type de montage apporte un gain de l’ordre de 3 dB et réduit la taille du caisson.
Autre avantage, l’effet de compression est raisonnable et comme le volume avant est très ouvert, on dispose d’une bonne attaque dans le haut et d’un gain interessant dans le bas du grave. Ce renfort a été conçu pour travailler efficacement aussi comme sub puisqu’il est tiré à 45 Hz pleine bande.

Une vue de la double chambre du 15”

A l’écoute, ce mode « Extended 1 » dans la littérature APG, donne au système une assise et surtout un net gain en SPL. Les têtes sont raccordées avec les UC115B à 110 Hz en 24 dB/octave.
Leur nombre est important, trois par côté pour 6 têtes, un ratio qui compose soit un gros système full range auquel il manquerait des subs pour gonfler le contour et taquiner l’infra, soit un système complet où une octave 30/60 Hz à haut SPL n’est pas requise. Une configuration standard et très bien placée question prix.

Voici résumé par la mesure et en violet ce qu’offre le couple UC206 et UC115B avec le raccordement placé à 110Hz. Le bas du spectre est largement suffisant pour nombre d’applications avec un point bas de 34 Hz à -6 dB

Chris Jones, sans doute l’artiste le plus utilisé en démo fait vibrer ses cordes et son shaker. Convaincant. Le grave a de la matière bien articulée et l’aigu cette finesse et cette honnêteté que les gros moteurs ont encore du mal à avoir même si avec le temps ils sont parvenus à couvrir 4 octaves… Rien de niveau en revanche sous le soleil, deux sources de grave bien espacées font de belles marguerites.

Six têtes et quatre subs

Avant dernière configuration, nous écoutons les 6 têtes par côté avec 4 vrais subs alignés au pied de la scène, conçus au départ pour l’Uniline, le gros. Il s’agit des UL118B, des boîtes à bave exploitant la même charge passe-bande déjà vue sur le 115 mais cette fois sur un transducteur de 18” accordé et monté de telle sorte à fournir beaucoup d’énergie, essentiellement dans l’infra.

Les quatre UL118B, alignés à plat au pied de la scène et juste mis en phase avec le système.

Pour ce premier essai, le raccordement est placé à 80 Hz. Aucun doute, c’est chatoyant. Entre effet de sol et évidente facilité à délivrer des quantités importantes de bas, le rendu prend des allures très « chaîne hi-fi » avec, c’était prévisible, une répartition plus régulière du bas dans la salle mais aussi un certain manque de dynamique et de définition du grave. Sur un titre comme Your heart is as black as night de Melody Gardot au balai, ça passe crème, mais un vrai gros basse/batt manque un peu d’impact.

Sur le papier, cette association est la plus évidente et celle qui évite le plus de compliquer la phase. Le UL118B est aussi coupé à 80Hz. Il donne son pic d’énergie sur l’octave 30-60 et est encore bien vaillant à 25 Hz.

Ca ne tape pas assez et des membranes de 6,5” et petit nombre et des gros 18” en passe-bande, laissent un trou, certes invisible à la mesure, mais un peu pénalisant en termes de couleur et d’attaque dans nombre de musiques et sans doute pas évident à rattraper à la console.

Six têtes, trois renforts de grave et quatre subs

Nous passons enfin à la configuration fromage ET dessert où l’infra des 18” complète le grave organique des 15” et les têtes rentrent relax dans cette armada de « grandes ondes ». La projection et l’attaque de ces dernières coupées à 110 Hz est limite trop vivace mais pour le reste, on a un équilibre spectral irréprochable.

Une vue de la salle et notamment des rangs de sièges coulissants. On devine au sol les UL118B.

Bien sûr autant de sources de grave se font un peu de concurrence et se bouffent le nez mais cela est valable pour toutes les marques et peut s’optimiser avec le placement, le filtrage et le calage. On ressent malgré tout une forme de plénitude et qualitativement, le tout a de la gueule et sert de façon convaincante quelques sources à très haute dynamique en notre possession.

La courbe verte est la résultante de ce mode dit « complet » avec une coupe à 110 et une seconde à 60 Hz. Forcément le contour grimpe et atteint un confortable 12 dB.

Quelques doutes se font malgré tout sentir dans le choix de 6 boîtes narrow pour une salle aussi petite dont les quatre du haut faiblement incurvées (ouverture verticale de l’UC206N de 15°) offrent beaucoup de SPL au lointain dans le médium et haut médium. Tout cela est l’inconvénient de l’avantage, celui d’avoir une configuration accrochée très polyvalente et idéale pour les démos. Tous les modes ne peuvent être optimisés ne serait-ce que mécaniquement dans une salle loin d’être évidente.

La décroissance entre 2 et 24 mètres au sein de l’Espace des Arts.

Conclusion

Une fois n’est pas coutume, on va faire bref. Derrière son look un peu vieillot l’Uniline Compact cache une conception, des choix acoustiques et des transducteurs de qualité. Mettre trois voies dans une si petite enceinte est une réussite qui amène son lot d’avantages pour bien peu d’inconvénients.
Son rendu associe la patate, la fidélité, la portée et la générosité avec une couleur tonale inédite liée à son médium sur membrane et son faible taux de compression.

12 voies d’amplification italo-britanniques même si les deux marques spécialistes de l’OEM, arborent les couleurs et les références d’APG.

La liberté offerte par APG dans l’association et dans la mise en œuvre des 4 éléments, ses briques système, peut se révéler décisive pour vraiment habiller de son une salle, mais peut aussi être ardue sans conseils. Ca tombe bien, la marque en dispense, et des bons.
Ajoutons la possibilité de choisir sa plateforme d’amplification entre Linea Research et Powersoft, voire ce que vous avez au dépôt en insérant un DSP APG en rack, et vous avez là une solution, française de qualité et très bien placée. Un système à désirer plus qu’à installer par habitude.

Pour plus d’infos sur le site APG

La collaboration entre Hog et ETC porte ses fruits

Une nouvelle équipe de développement des pupitres Hog mise en place chez High End travaille en étroite collaboration avec la R&D d’ETC. L’objectif n’est pas de créer une seule surface de contrôle, mais de conserver les deux gammes de produits tout en mutualisant les points forts.

Le Gadget II et ETCnomad sont maintenant compatibles avec le Hog 4 PC

Suivant les versions vous disposez de 2 ou 12 univers qu’il suffit d’affecter aux sorties des DP.

Le premier indicateur de cette collaboration apparaît dans la version 3.12 du logiciel Hog4. Il devient compatible avec le Gadget II et ETCnomad. C’est un dongle et un boîtier USB qui permettent de sortir 2 ou 12 univers sur les versions PC des logiciels Eos Family et Cobalt 4. Le Hog 4 PC initialement prévu pour ne pas gérer plus de 8 univers DMX a donc été modifié. Pour la première version les étudiants disposent d’un tarif spécial de 250 €.

Avec la V3.12 ils possible d’importer ou exporter les librairies en XML.

La principale nouveauté de la version 3.12 est une profonde refonte du “Fixture builder” qui permet de créer les librairies des projecteurs. En plus d’une plus grande facilité pour créer une “Personality”, il est maintenant possible d’exporter la librairie sous un format XML ouvert. Une base de données disponible sur le site High End, permet de partager des librairies et aussi d’avoir une assistance rapide entre opérateurs.

Les types de projecteurs non vérifiés sont repérés par une icône Robot.

On trouve aussi maintenant des librairies non testées par High End. Dans la fenêtre « Fixture Scheduler », les types de “fixtures” non vérifiés sont présentés avec une icône de robot et un avertissement apparaît en bas de la fenêtre lorsque l’on sélectionne un de ces types de projecteurs.
High End Systems recommande de faire un test en connectant les projecteurs en question avant de commencer la programmation d’un spectacle. La plupart des modifications ou des corrections peuvent être réalisées à l’aide du “Fixture Builder”.

C’est dans l’onglet Display du Control Panel que l’on peut maintenant personnaliser la fenêtre Lock.

On trouve également dans cette nouvelle version grâce à l’ajout du protocole « CITP Visualizer Stream » une passerelle directe vers le logiciel Capture sans avoir à installer le driver « Hog Connectivity ».
Cette nouveauté semble être le premier pas d’une collaboration à long terme entre le développeur américain et son homologue suédois. Pour que la liaison fonctionne il faut avoir la version 2019 du logiciel Capture. Il est maintenant également possible de personnaliser l’affichage lorsque l’on active la fonction “Lock” de la console.

Le Prolight+Sound 2019 était aussi l’occasion d’officialiser la disponibilité de la Hog 4 18.

Le Hardware Hog 4 18 est disponible. On remarque aussi la compatibilité de la Hog 4 avec le logiciel Capture.

Utilisateur des consoles wholehog depuis de nombreuses années, j’ai pu apprécier l’investissement d’ETC. Il permet notamment de remettre en avant un pupitre qui a beaucoup fait avancer la programmation des projecteurs motorisés. Le renouveau de Hog ne fait que commencer et l’on devrait, sur les futures éditions du Prolight+Sound, en prendre plein les mirettes !

D’autres informations sur le site High End et sur le site ETC

Nouveau système Coda Audio N-APS

Trois N-APS fixées sur trois N-SUB, une configuration musclée et couvrant 60° horizontalement et de 60° à 120° verticalement.

CODA Audio a présenté à l’InfoComm 2019 son nouveau système point source à courbure constante N-APS. Décliné de l’APS, ce système combine point source et line array, créant une catégorie de système polyvalent, puissant pour des jauges intermédiaires de moyenne portée.

Ultra compact avec ses 2 voies passives, équipé de deux 6,5” combinés à un moteur à diaphragme annulaire monté en chambre acoustique incurvée de 20° (RDC : Ring Diaphragm Curved), le N-APS ne pèse que 11,2 kg pour 139dB de SPL Max et couvre les fréquences de 60Hz à 20Khz à -6dB.

Il bénéficie en outre des dernières innovations acoustiques développées par CODA Audio :

Le DAC : « Dynamic Air Cooling »

Cette nouvelle technologie brevetée améliore considérablement la dissipation thermique des haut-parleurs : ceux-ci sont intégrés dans des déflecteurs en aluminium dissipant trois fois plus vite la chaleur et permettant ainsi de baisser le seuil de compression thermique et par ce fait, doubler la tenue en puissance et donc les capacités SPL par rapport à un système refroidi de manière conventionnelle.

L’image d’une tête N-APS découpée. On voit très bien les deux pièces en aluminium servant à la fois de support, déflecteur et de radiateur pour dissiper dans le flux d’air des évents, les calories générées par des deux 6,5”.


COUPLERS amovibles

Les coupleurs, demi-guides d’onde et à la fois pièces de mise en phase, donnant 3 ouvertures horizontales symétriques 60°, 90° et 120° et jusqu’à 12 asymétriques en combinant les ouvertures.

La technologie brevetée des couplers CODA Audio a été grandement améliorée.
Ces pièces de mise en phase permettent un couplage acoustique des différents transducteurs afin qu’ils fonctionnent comme une source unique, sans destruction de phase, ce qui permet un front d’onde parfaitement cohérent et uniforme sur le plan horizontal.

Dans le N-APS, ces coupleurs sont magnétiques et génèrent différentes ouvertures (60°, 90°, 120° ou asymétrique). Ils se changent facilement, rapidement et sans outillage. Le N-APS présente également l’avantage d’être linéaire en phase grâce aux presets et filtres FIR intégrés au cœur de nos plateformes LINUS.

Le N-SUB avec le même principe de dissipation thermique via la présence d’une pièce d’aluminium. Autre avantage, cela réduit l’usage du bois et donc le poids de l’enceinte.

Le N-APS s’accompagne du N-SUB pour compléter la réponse du système jusqu’à 30 Hz, un subwoofer à haut rendement équipé d’un 15”. Avec une puissance de 1500 W et un SPL en crête de 139dB et pesant uniquement 28 kg, il bénéficie également de la technologie DAC permettant d’augmenter sa puissance en minimisant la distorsion et la compression thermique.
Le N-SUB est également adapté à une variété d’applications sur les marchés du touring et de l’installation pour lesquelles un sub accrochable de taille compacte, une haute précision et un rendu étendu et percutant du bas du spectre sont nécessaires.

Tout comme l’APS, le N-APS bénéficie du rigging intégré pour l’accroche ou le staking au moyen de nombreux accessoires permettant toutes configurations, ce qui en fait un système extrêmement polyvalent et rentable dans nombre d’utilisations différentes.

Les N-APS et N-SUB sont conçus pour fonctionner exclusivement avec les plateformes CODA Audio LiNUS proposant une solution intégrée pour le suivi, l’amplification, le contrôle à distance et les diagnostics DSP, ceci garantissant performances et protection optimale.

Avec cette gamme unique et très polyvalente, CODA Audio répond a bon nombre de demandes avec une solution technique offrant un excellent rapport poids / taille / performance / budget en ligne avec les besoins des discothèques, théâtres, lieux de culte et à toutes les salles de concert de petite et moyenne jauge.


Pour plus de renseignements sur le site Coda Audio

 

Spot et Profile P12 JB Lighting. La quintessence de la polyvalence

Le stand JB Lighting à Prolight+Sound.

La firme allemande décline son puissant P18 en Wash et complète sa gamme de projecteurs à leds avec les P12 Spot et P12 Profile fièrement installés sur leurs supports respectifs qui jalonnent son stand à Prolight+Sound.

Le nouveau P18 Wash embarque une CMY+CTO et belle collection de correcteurs de température

D’ailleurs commençons par le P18 Wash.
De manière globale, il partage bon nombre de propriétés avec son pendant Spot, dont la source lumineuse (moteur led de 1000 W) en deux versions : 7000K et CRI de 70 ou 6000K et CRI de plus de 90. Il garde aussi le module de couteaux asservis à fermeture totale, les frosts et les dimensions qui sont strictement identiques.

Parmi les différences notables il y a évidemment la suppression des roues de gobos au profit d’une roue de couleurs supplémentaire dotée de 3 CTO, 3 CTB et un filtre UV. La plage de zoom, elle aussi différente, s’étale entre 13 et 65°.

Attardons-nous maintenant devant les P12 Spot et Profile.
Ces projecteurs conçus pour rimer avec polyvalence nous proposent un beau panel de fonctions.
À l’arrière de la tête est logée une source led d’une puissance de 640 W censée développer en sortie du chemin optique 25 000 lumens pour la version High Power et 19 000 lumens pour le modèle High CRI.

Heige Hoffmann, directeur de développement produit chez JB Lighting pose pour nous à côté du nouveau P12.

Du côté des modules internes nous retrouvons deux roues de gobos rotatifs indexables, une trichromie CMY secondée par une roue de couleurs additionnelle, un filtre pour élever l’IRC et un CTO linéaire, avec ceci deux frosts progressifs, un iris et deux prismes rotatifs. Le zoom intégré affiche des valeurs mini et maxi de 5,7 et 60° d’ouverture.

Avec son capot ouvert, nous découvrons l’imposant système de refroidissement du moteur de leds de 640 W qui équipe les deux versions du P12.

La version Profile du P12 est dotée d’un ensemble de 4 couteaux à fermeture totale, montés sur un module dont la rotation est variable sur un grand-angle de 110°. Le Spot cède ses couteaux pour une roue d’animation à rotation continue.
Pour leur pilotage, JB Lighting a rendu ces projecteurs compatibles avec une foison de protocoles (DMX, Art-Net, sACN et même Kling Net…), la machine peut aussi être connectée en Wifi voire en Bluetooth !

Détails du module abritant les couteaux asservis du P12 Profile, nous retrouvons la qualité allemande, presque de l’horlogerie !

Derniers points importants, les dimensions des deux versions du P12 sont identiques, avec la tête relevée ces projecteurs atteignent 68 cm de hauteur. Belle performance au niveau du poids puisqu’il n’excède pas 23 kg.

Pour terminer, la cerise sur le gâteau :
conscients de proposer deux machines aux propriétés quasi-identiques à l’exception du module couteaux contre roue d’animation, JB Lighting nous indique que les cassettes abritant les couteaux ou la roue d’animation sont interchangeables, pour passer à volonté du Spot au Profile et inversement, un argument de taille en faveur de l’intégration de ces références dans les parcs de location des prestataires.

Plus d’informations sur le site web de JB Lighting et sur celui de Varyance son distributeur français.

 

410 lyres Robe arrivent dans le groupe Novelty-Magnum-Dushow

Un joli mois de mai vient de se terminer pour Robe France qui a livré au groupe Novelty-Magnum-Dushow 410 projecteurs motorisés. BMFL WashBeam, LEDBeam 150, MegaPointe et T1 Profile, voici le détail de la répartition de ces produits dans les trois sociétés de prestation.

100 BMFL WashBeam chez Novelty
100 nouvelles unités de WashBeam ont été livrées lundi matin à Longjumeau, dans les locaux de Novelty France. Le BMFL WashBeam, par sa puissance et sa polyvalence fait partie des grands favoris sur les fiches techniques des gros événements.

100 LEDBeam 150 chez Magnum
Le LEDBeam, petit projecteur motorisé à 7 leds RGBW de 40 W arrive en grand nombre chez Magnum ! Son poids de 7 kg, son agilité, la qualité de son faisceau et des couleurs générés par le système optique du Spiider s’ajoutent à un zoom qui emmène le faisceau de 3,8° à 60. Difficile d’y résister.

110 MegaPointe chez Dushow et 100 T1 Profile chez Dushow TV
Hybride de qualité, commercialisé depuis 2018, le MegaPointe est toujours un des best-sellers 2019 parce que son Beam (1,8° à 21°) est d’une puissance phénoménale et qu’en Spot le chariot de la lampe recule pour une excursion de zoom de 3 à 42° et une excellente homogénéité de faisceau pour un hybride. Les plus grands prestataires français l’ont adopté et Dushow en compte un total de 300 dans son parc de loc.

Le T1 Profile s’inscrit dans des derniers investissements de la nouvelle structure Dushow TV qui en a déjà plus de 100 dans son parc. Ce projecteur à synthèse additive de couleurs (leds RGBA + lime) puissant et silencieux spécialement conçu pour les applications TV et théâtre, fait partie des projecteurs prescrits cette année sur émissions de TV à forte audience, Legrand Oral, la Spéciale Véronique Sanson ou encore le Festival de Cannes notamment et en installation dans des studios là aussi de télévision tel que 20 heures le Mag sur TF1.

D’autres informations sur le site Robe lighting France

 

M. fait son cirque pour ses 20 ans. Episode 1

Au début du spectacle avec une petite touche personnalisée par les Mac Aura. Saurez vous la retrouver ?

Le chanteur M. (Matthieu Chedid pour les intimes) célèbre ses 20 ans de création avec la sortie de son dernier album “Lettre infinie”. L’occasion pour lui d’offrir un moment unique et intime à son public en se produisant dans la petite salle du Cirque d’Hiver. Un lieu baroque et chargé d’histoire construit en 1851 et appartenant aujourd’hui à la famille Bouglione.

Jérémy Bargues, éclairagiste de M

Jérémy Bargues, l’éclairagiste de Matthieu, a dû jongler avec le kit de la salle et faire des choix personnels comme demander à MPM, qui fournit l’équipement, d’ajouter des BMFL Blade, des Mac Aura, des tubes led AX1, des barres de leds X4Bar et avec un système de poursuite RoboSpot pour commander un BMFL WashBeam.

Cette série de concerts était une étape laboratoire de création afin de tester, discuter et retravailler une sorte de “pâte à modeler créative”, en prélude à une tournée de plus grande envergure en Zénith et Arena. Elle a démarré en mars et nous sommes conviés à couvrir les dates de la Seine Musicale. Dans un article à paraître on détaillera donc le kit lumière de cœur de Jérémy, l’ajout de sublimes écrans à leds et les automates gérés en midi via Ableton Live.

Tom à gauche et…

…Roxy à droite, les automates musiciens du concert.

Le cirque d’hiver un labo de création dans une salle à part

Sans plus attendre, en piste avec une petite vidéo pour vous mettre dans l’ambiance du spectacle du Cirque d’hiver.

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SLU : Jérémy, quelle est ton actu récente depuis la tournée Mojo ?

Jérémy Bargues : Il y a eu Charlie Winston, HollySiz, la tournée de “Lamomali”, celle de la famille Chedid, Jain sur sa première tournée, Raphaël et Indochine à venir pour cet été en festivals. Avec Matthieu, cela va faire sept ans que nous collaborons.
La première tournée c’était pour son album “Îl” avec Dimitri Vassiliu. Puis j’ai continué avec Matthieu pour “La Famille Chedid”, ensuite pour “Lamomali” et aujourd’hui, la tournée de son dernier album, “Lettre infinie” qui célèbre aussi ses 20 ans de création.

Un très joli M en miroir infini fait écho aux miroirs de loges d’artistes. M s’habille au fil du spectacle pour endosser les différents personnages qu’il incarne depuis 20 ans.

SLU : Quelles sont vos habitudes de travail avec Mathieu ?

Jérémy Bargues : Les dates au Cirque d’Hiver sont comme un grand labo où les choses changent un peu tous les jours. Le soir on enregistre le spectacle en plan large pour pouvoir en discuter le lendemain, partager nos ressentis et prévoir les changements pour le spectacle qui suit. Ce tri se fait afin d’arriver à une tournée des Zéniths où l’installation sera complètement différente mais reprendra tout de même des éléments de cette première série de concerts au Cirque. Au final, c’est vraiment un travail à plusieurs mains.

Juste avant la retape du jour, le chanteur fait le point avec son équipe.

Alain Millon et François Causse ont collaboré à la partie automate. Au niveau de la scénographie, les idées de base viennent de Matthieu et chacun rebondit que ce soit au niveau du son, de la lumière, de la mise en scène. Chacun apporte sa petite touche. Personnellement, ce qui m’impressionne chez lui c’est sa capacité à se renouveler, avec un Gimmick marqué pour chacun de ses albums, qu’il soit visuel ou musical.
La tournée “Lettre Infinie” fêtant les 20 ans du baptême de M, le show reprend un peu tous ses petits objets “Gimmick”. On retrouvera donc la guitare rose, les lunettes de Peggy Guggenheim, les lunettes à leds, la perruque de Machistador, les lunettes miroirs de la tournée “Îl” (à Leds aussi d’ailleurs) et enfin la veste à rayures avec la coiffe en or du dernier album.

Le gril du Cirque d’Hiver, Claypaky Alpha Profile 1500 et de Sharpy, mais…

SLU : J’imagine que ce choix du Cirque d’Hiver a dû constituer un petit challenge d’un point de vue technique mais aussi artistique. Quelle a été votre approche de ce lieu atypique ?

Laurent Chéné : Le Cirque offre un caractère et un rapport au public qui intéressaient Matthieu, d’autant qu’il est parti sur un concept solo à la Rémy Bricka. Ses musiciens sont donc des automates.

…si on observe bien on peut apercevoir le BMFL Blade au centre que Jérémy a pu accrocher pour éclairer la piste et y projeter ses gobos personnalisés.

D’autre part, le show a pour particularité de devoir s’intégrer à l’infrastructure technique existante. Il nous fallait donc utiliser le kit lumière du Cirque d’hiver. C’était le deal de départ car leur propre spectacle se produit du samedi au lundi et nous prenons la suite du mardi au vendredi et ce pendant deux semaines. On ne pouvait donc pas faire une alternance sur toute l’installation matérielle pour d’aussi courts délais.

Jérémy Bargues : En effet, passer des Claypaky Profile 1500 à des BMFL les aurait obligés à refaire toute une programmation de show, ce qui était inenvisageable au niveau timing de montage et d’encodage. J’ai donc utilisé le matériel en place avec quelques ajouts dont 4 BMFL Blade dont un en accroche plein centre pour projeter des gobos custom.


Les peaux sont cerclées de leds pour flasher sur les percussions. A cela s’ajoutent l’éclairage du Mac Aura à droite et celui des BMFL Blade, délimité par les couteaux.

Le parc de Mac Aura a également été augmenté pour disposer de sources de proximité pour les instruments automates et bénéficier de petits aplats de lumière.
Il y a aussi des petits Par 16 installés sur la batterie qui est déplacée pendant le spectacle, barres à leds motorisées X4Bar, des tubes led AX1 pour cercler la piste, et enfin un RoboSpot afin de suivre Matthieu même dans les angles morts de la scène.

Des BMFL Blade en ajout pour s’approprier le kit du cirque d’hiver

SLU : Comment as-tu utilisé les BMFL Blade et pourquoi ce choix précisément ?

Jérémy Bargues : Je les avais déjà utilisés sur la tournée “Lamomali” et il me fallait de la puissance et de la polyvalence pour pouvoir répondre aux différents besoins. En plus, je ne pouvais ajouter que quatre appareils du fait du manque de place.

Un Gobo du BMFL Blade texture la piste en faisant écho aux casques dorés portés par M et son sosie au féminin pour la soirée.

Celui qui est accroché plein centre a également pour but de texturer la piste avec des gobos que j’ai fait fabriquer pour illustrer certains des titres chantés par Matthieu. Le sol de la piste étant blanc et de forme circulaire j’y ai tout de suite vu une projection de la sérigraphie du disque “Lettre infinie”.

Le pont de BMFL avec entre les BMFL Blade, le BMFL WashBeam qui suit l’artiste dans ses déplacements les plus inattendus grâce la petite caméra associée au système de poursuite RoboSpot, et que l’on peut apercevoir juste derrière le projecteur.

Ça permettait aussi d’emmener l’ambiance de Matthieu dans ce lieu. La roue d’anim du BMFL Blade est mortelle, on peut mettre des effets ou faire onduler les projections. Pour le titre “L’autre Paradis”, je projette une lune et ça fonctionne très bien.
J’en ai également deux à contre pour les entrées et sorties des invités ou pour un contre douche sur l’artiste car il y a une espèce de fosse d’orchestre qui ne m’a pas permis d’installer un vrai contre. Et enfin un dernier est installé au sol derrière le gong.

SLU : Tu les as utilisés en découpe ?

Jérémy Bargues : Oui, sur le piano, et les automates. Pour moi c’est un produit super propre et efficace, je n’en vois pas d’autres aujourd’hui qui puissent rivaliser. J’en aurai 30 dans le kit de la tournée Zénith.

Très joli tableau mixant la projection d’un gobo de la collection personnalisée par Jérémy et les faisceaux ultra-percutants des Sharpy.

SLU : Et pour les Mac Aura comment s’est faite ta réflexion ?

Jérémy Bargues : On a choisi d’ajouter des Mac Aura à leur kit qui en comprenait déjà pas mal et surtout au sol pour garder une homogénéité globale. C’est d’autant plus important pour les Wash. J’aime le Mac Aura, il est petit avec une ouverture idéale pour éclairer les totems et la patate est suffisante pour les deux-trois effets que je voulais faire. Je l’utilise depuis longtemps, il est efficace en source proche, notamment pour prendre les musiciens.

SLU : Ils ne se plaignent pas d’avoir une source led en proximité ?

Jérémy Bargues : (rire) Apparemment ça va, mais je les dose bien sûr et la lentille est plutôt pas mal. On peut mixer le faisceau et l’effet Aura pour moins leur éclater la tête. Pour moi le duo Mac Aura/ BMFL est le kit de base même si je cherche encore le wash ultime.

Matthieu est lâché, suivi par le RoboSpot. Tout est possible !

SLU : Le RoboSpot pour une scène centrale est une vraie solution ?

Jérémy Bargues : C’est l’outil parfait pour le show parce que Matthieu bouge beaucoup. Il fait des tours de piste, il va dans le public… J’en aurai deux sur la tournée des Zéniths à la face et en contre. Il y a un très court phénomène de latence de 150 millisecondes au niveau du flux vidéo mais Laurent, qui n’avait jamais utilisé de RoboSpot, l’a pris en main très facilement.

SLU : D’où viennent ces tubes qui cerclent la piste ?

Jérémy Bargues : Ce sont des tubes led Astera AX1. Ils sont complètement autonomes en énergie car ils sont sur batterie et je les contrôle en DMX sans fil par la GrandMa. Il y a un petit matriçage qui patche les cellules en 16 leds RGBW par tubes.

Ambiance disco punchy en couleurs. Les tubes Astera sont gérés par la fonction matrice de la GrandMa.

SLU : Tu prends le risque du DMX sans fil ?

Jérémy Bargues : Ces tubes intègrent un récepteur LumenRadio plutôt performant. Je les ai utilisés sur d’autres tournées et ça fonctionne bien. Le seul problème avec le DMX sans fil c’est qu’on ne peut pas faire du flash super-rapide parce qu’on perd quelques signaux parfois ce qui créé une sorte de traînée. Pour le Cirque d’Hiver j’ai réfléchi au placement pour éviter que les signaux ne soient brouillés.
Ça marche tellement bien que les émetteurs sont simplement installés en ligne sur 4 m de long. Ils sont en plus autonomes en énergie. Je les choisis car il fallait pouvoir faire le tour de la piste avec de la puissance sans que ce soit un enfer en termes de câblage. Les batteries sont mises en charge tous les soirs mais elles pourraient tenir 2 à 3 shows consécutifs sans les recharger (en supposant de ne pas faire de balances et de répètes).

Plongé dans sa lettre infinie, il s’auto-éclaire grâce à un petit système signé Visual Solution.

SLU : Comment est gérée la lettre lumineuse que Matthieu utilise pour s’auto-éclairer ?

Jérémy Bargues : C’est un système totalement autonome conçu par Visual Système, qui avait déjà conçu les lunettes à leds de la tournée précédente. C’est d’ailleurs le même système qui a été mis en place. Un petit interrupteur fait contact et allume les LED quand l’objet s’ouvre en laissant passer le courant. C’est Matthieu qui gère son propre éclairage, il doit simplement regarder constamment la lettre pour que le public ait cette sensation de lecture.

SLU : Tu pupitres sur GrandMA3…

La Grand Ma 3 rutilante est de sortie même si elle tourne encore sur le soft de la 2 en attendant que la toute dernière version soit stabilisée.

Jérémy Bargues : Ben oui, à un moment faut franchir le pas, mais comme tu le sais, elle tourne encore avec le soft du 2 en attendant que le 3 soit stabilisé. J’essaye de me décharger de plus en plus du côté technique pour me consacrer à l’artistique surtout pour un projet comme celui-ci où l’artiste demande beaucoup de présence.
Pour l’encodage, JC Aubré m’a donné un coup de main et parfois, pendant les répètes, Laurent Chéné prend le relais aussi à la console. C’est bien d’avoir quatre mains pendant les retapes où tout rebondit sur tout. J’avais aussi ma vieille console une MA Light Commander 12/2 avec des accès directs. C’est pratique en création pour tester certaines choses rapidement.

Jérémy reprend les Sharpy du Cirque d’Hiver pour exploser en salle des Beams puissants.

Éclairer Matthieu

SLU : Comment gères-tu la face, et les contres dans ce lieu circulaire ?

Jérémy Bargues : C’est assez particulier. Les contres par exemple, on oublie, mais ce qui est spécifique au Cirque d’Hiver sera possible en Zénith, d’autant plus que j’adore travailler les contres au sol et avec Matthieu on s’entend bien à ce sujet.

Les GLP X4Bar au-dessus de l’entrée des artistes dessinent de très belles lames de lumière entre Tom et Roxy

Le RoboSpot est essentiel car même s’il a été pensé comme un contre douche, il devient un contre pour le bout de la piste ou une face quand Matthieu se retourne pour le public situé à l’opposé dans la salle. En plus de ce système nous avons accès à deux poursuites Victor Robert Juliat pour assurer une couverture complète de l’espace.

Une des GLP X4 Bar, barre de leds motorisée en tilt.

SLU : Est-ce que cette scène circulaire a généré d’autres challenges ?

Jérémy Bargues : Le Cirque est un challenge en soi pour l’avoir pratiqué déjà deux fois. C’est tout de même une salle particulière avec une scène centrale et circulaire dont on essaye de se dégager un peu en enlevant des couches au fur et à mesure des passes.

L’objectif étant de ne conserver que ce qui est essentiel en lumière toujours dans cette idée de seul-en-scène. Il faut donc chercher à recentrer le focus sur lui avec une logique identique pour les automates. Je ne sais pas si j’y arrive mais j’ai vraiment essayé de créer quelque chose de nouveau en plus de jouer avec ce lieu qui est magnifique.

SLU : Cette ambiance cirque sera-t-elle reprise dans les Zéniths ?

Jérémy Bargues : Beaucoup de choses commencent à s’écrire ici donc des éléments seront semblables du point de vue de la mise en scène et du déroulé du spectacle. C’est le côté laboratoire de création dont je te parlais. Par contre, la configuration scénique n’étant pas la même, d’autres éléments seront apportés comme des VL10 Vari-Lite et des écrans led.

Ambiance plus intime sur la petite planète -M- formée par le cercle de tubes Astera AX1 et la projection d’un gobo de lune sur le plateau en rotation qui permet au public de voir son artiste sous tous les angles.

Conclusion

Jérémy m’a impressionné dans l’approche unique de son éclairage au Cirque d’Hiver. Essayer de se détacher de la salle mais aussi l’utiliser pour créer des tableaux intimistes et poétiques. Un grand écart en plus d’être un challenge. Il a su traduire les envies de Matthieu Chedid et avec sa baguette magique (c’est-à-dire des BMFL Blade) s’approprier l’espace. Les gobos fabriqués pour l’occasion se prêtent magnifiquement bien à la piste ronde. Notamment quand ils projettent une surface de lune, très poétique, pendant le titre “L’Autre Paradis”.
Les tubes Astera AX1 vivent tout autour de la scène et sous les projections de fumée. Un cerclage qui complète parfaitement les effets des Mac Aura. Ces derniers qu’ils soient dirigés en proximité vers les musiciens automates ou utilisés pour des effets sont pêchus et petits, pratique pour se faufiler dans une salle déjà bien chargée. Le show évolue depuis une ambiance seul-en-scène en passant par un joli cœur lors du duo avec sa fille Billie Chedid, prête à écrire son histoire comme elle le chante elle-même.

C’est le final, des faisceaux en blanc froids sont dirigés vers les boules à facettes avec la sérigraphie du dernier album projeté sur la piste. Magnifique !

Puis les ambiances se succèdent. Parfois un tableau aux couleurs chamarrées en hommage au cirque, puis un autre très graphique et géométrique pour “Le complexe du Corn-Flakes” et surtout une apothéose Disco où le public est invité à danser sur scène avec -M- au rythme de solos improvisés à partir d’un de ses titres les plus connus, “Machistador”. Une parenthèse survoltée où tout le monde se lâche. Génial !

L’avant-dernière date de cette série au cirque d’hiver a été un prélude à la tournée ayant démarré en mars 2019. Nous avons été conviés à couvrir les dates de la Seine Musicale, Nous en profiterons pour interviewer Jérémy sur son Kit lumière et sa collaboration avec les écrans à leds ainsi que sur la gestion des automates via un réseau midi relié à un Live Ableton. On chuchote que MPM qui a fourni l’équipement a acheté les derniers hybrides VL 10 Vari-Lite pour Jérémy, et que le chanteur sème régulièrement sa poursuite tellement il court partout. Ça promet !

Bisous et à très vite.

Les Plans

Plan de feu – M- au Cirque d’Hivers, vue de dessus. Les ajouts de Jérémy Bargues.


Les ajouts de Jérémy Bargues. Vue de face.


Le réseau lumière

Le kit lumière du Cirque d’hiver

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La série IS d’Adamson prend du poids et du bois avec le sub IS219 présenté à InfoComm 2019

Adamson dévoile à InfoCom 2019 un nouveau sub d’installation de la série IS, le IS219.
Malgré sa faible hauteur qui va faciliter son intégration, il embarque deux HP de 19” dans une charge bass reflex.

« Les retours des architectes, des acousticiens et des intégrateurs sur notre gamme d’enceintes d’installation IS ont été extrêmement positifs » commente Brian Fraser, Manageur produit chez Adamson. « Il existe une demande pour une gamme d’enceintes de haute qualité, ayant fait ses preuves en tournée, tout en étant facile à intégrer et il n’est pas un meilleur endroit pour présenter de tels produits qu’InfoComm 2019. »

Brian Fraser

Le sub IS219 est le dernier né de la gamme IS et est conçu pour se fondre dans le décor tout en offrant des performances de très haut niveau. Il a été conçu afin de répondre à la demande de plusieurs grands intégrateurs.
Il s’agit d’un subwoofer conçu pour des applications uniquement au sol et là où la place est comptée.

Il embarque deux SD19, les mêmes équipant le sub de concert E219, des woofers à membrane Kevlar de 19” à grand débattement, double bobine de 5” et aimant néodyme acceptant des puissances très importantes.
La charge bass reflex est conçue pour délivrer un grave exempt de distorsion et très musical.

C’est gros des 19” et il aurait été difficile de réduire encore l’ébénisterie…

Les deux transducteurs montés en parallèle présentent une impédance de 4 ohms et acceptent une puissance AES de 3200 W. Avec un facteur de crête de 12 dB, le SPL max s’établit à 143. La réponse en fréquence s’étend de 29 à 100 Hz à ± 3dB.

L’ébénisterie reste fidèle au multiplis de bouleau traité marine, l’acier et l’aluminium de qualité aéronautique et dispose de deux ports Speakon NL4 en face avant et arrière. Des borniers sont disponibles en option.

Un IS219 déployé à la Seacoast Church à Mt. Pleasant en Caroline du Sud. Quand la taille a toute son importance…

Chaque sub est livré avec des poignées amovibles pour en faciliter la manutention tout en libérant les derniers millimètres, et sa hauteur de 51 centimètres lui permet de se glisser sous toutes les scènes.

Pour plus d’infos sur le site Adamson