Martin WPS, la gamme Wavefront Precision est désormais complète

La WPS avec son guide avant. Remarquez les orifices triangulaires de sortie de l’onde arrière des graves, les ouvertures annulaires des médiums et les 4 sorties des aigus.

Présentée à l’INFOCOMM 2019, la WPS Martin complète une gamme de 4 enceintes à courbure variable de la série Wavefront Precision.
Passive et trois voies, elle offre deux 8”, quatre 4” et quatre moteurs 1”, autant dire que c’est une fausse petite avec un gros cerveau!

Il est loin le temps des immenses tas de bois de Dave Martin qu’on tant aimés et si mal maitrisés (mais l’étaient-ils..) des RS1200, des CX2 et du F2. Le line array est arrivé à Londres et a connu différentes générations, d’abord le W8L qu’on appellera classique, puis le MLA multicellulaire qu’on définira très en avance et désormais les Waveform Precision qui reviennent à un design acoustique éprouvé, mais disposent de la puissance de calcul et des algorithmes développés pour les MLA pour lisser leur rendu. To put it simply : best of both worlds ! On sent que ça bouge à nouveau chez Martin et ça fait plaisir.

Dom Harter devant le SXC118, un sub cardioïde présenté à l’ISE 2019 et allant comme un gant aux WPS

Nous avons eu la chance de discuter avec Dom Harter, le DG de Martin et l’instigateur du retour à la liberté d’agir de sa marque lors de l’ISE 2019 et ce dernier nous a longuement expliqué le positionnement de cette série WP, plus évidente, compréhensible et attirante que le MLA, tout en gardant l’essence de la marque à savoir :
– la compression, même si raisonnée,
– la charge pavillonnaire ou hybride,
– et enfin un médium sur membrane pour permettre une reproduction exempte de distorsion et des moteurs d’aigu de petit diamètre pour les deux dernières octaves.
La WPS reprend une partie de ces concepts même si sa petite taille et son poids très raisonnable de 27 kg empêchent la mise en œuvre de charges trop complexes.


Une fois déshabillée, la WPS dévoile ses trouvailles et le nombre très important de transducteurs. 10 !

Les deux graves à forte élongation et refroidissement de 8” à bobine 2” et aimant néodyme, sont placés derrière une pièce de charge et de mise en phase prolongeant le guide d’onde, une pièce où se déversent aussi les 4 médiums.

Ces derniers de 4” à bobine 1” et aimant néodyme, sont chargés individuellement et sortent de façon annulaire dans le guide afin de raccorder le mieux possible avec les 4 moteurs d’un pouce et sortie 1,4”, membrane polymère et aimant ici encore au néodyme.

Les fréquences de coupure sont placées à 520 Hz et 1,6 kHz ce qui permet de reproduire une bonne partie des voix sur de la membrane. La bande passante de chaque tête tient entre 70 et 18 kHz ± 3 dB pour un SPL Max de 133 dB avec un facteur de crête de 2, soit 6 dB. La directivité verticale unitaire est de 10° et horizontale de 100° à -6 dB et 120° à -10 dB.

On ne s’en lasse pas de voir ainsi la WPS même si, bien entendu, c’est une hérésie puisque sans guide d’onde et de pièce de mise en phase des graves, le résultat risque d’être plus que douteux !

Il y a un total de 10 transducteurs pour une impédance résultante de 6 ohms. Il est donc possible de connecter une, deux ou trois boîtes par patte de iKON iK42, l’ampli Martin sur base Linea Research, une solide bête pouvant délivrer un total de 20 kW en crête sur 4 canaux. Disposant d’entrées analogiques AES3 et Dante, il embarque assez de puissance DSP pour permettre l’optimisation du rendu propre à la gamme WP via le logiciel maison Display grâce à 1000 cellules FIR en 48 kHz par canal.

Le iKON-ik42, un ampli délivrant la puissance désormais typique des machines modernes, 20 kW à laquelle s’ajoute du calcul en pagaille et une connectivité sans faille.

Display

C’est là qu’intervient la magie du processing extrapolé de celui conçu pour le MLA. Chaque enceinte WP est certes pleinement capable d’être mise en œuvre telle quelle, mais fonctionnera forcément beaucoup mieux en enclenchant le procédé d’optimisation incorporé à Display. Martin propose 4 graphiques assez explicites basés sur le plut petit modèle, la WPM, pour en démontrer les capacités.

Tout d’abord huit WPM, sans aucun processing et avec quatre points de mesure : premier rang en rouge, console FOH en jaune, fond de salle en vert et réjection arrière d’une boîte en bleu. C’est un peu tourmenté…

Premier cran, la résolution la plus basse de l’optimisation à savoir le maximum de boîtes par patte (4 avec le WPM) mais un effet pourtant déjà visible. Les creux se comblent et la réjection arrière se creuse dans le bon sens.

Deuxième cran, on ne place plus que deux boîtes par patte d’ampli. On augmente donc la résolution du processing mais on consomme plus d’ampli. L’amélioration est très importante et devrait remporter une pleine adhésion.

Troisième et dernier cran, chaque tête dispose de sa patte d’ampli et donc du maximum de résolution de processing. Le lissage est parfait, la différence entre les trois points de mesure minimisée et la réjection arrière sensiblement creusée, surtout dans le bas médium. Inconvénient, c’est ampliphage (néologisme SLU!)


Martin donne donc le choix de la résolution de traitement qu’il est possible d’obtenir avec le même bois en jouant sur la puissance de processing par l’ajout de iK42 vers lesquels le preset spécifique de Display est poussé grâce à VU-NET™ le soft de pilotage et de contrôle de Martin. L’évolutivité est donc garantie dans le temps ou bien par projet.

Le complément en bas et rien qu’en avant !

Pour compléter la réponse dans le grave de la WPS, le sub conseillé est le tout nouveau SXC118, cardioïde, disponible en version sol ou flyable et logiquement appelé dans ce cas SCXF118.

Le SXC118, un sacré client. Un 18” devant et un 14” derrière pour 27 dB de réjection à 75 Hz et 140 dB SPL Max…

Pour plus d’infos sur ce sub très intéressant, cliquez ici et lisez le descriptif complet de mon excellent et moustachu confrère Claude Ducros

Enfin pour plus de renseignements sur les WPS, sur le site Martin Audio

La BS recherche un(e) Conseiller(ère) comptoir de Vente boutique

Pour gérer les ventes comptoir, accompagner les mesures de soutien aux ventes (animation boutique, choix produits, création de supports de communication…), La BS recherche un(e) conseiller(ère) technique dans le domaine de l’éclairage, de l’audio et de la vidéo.

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Chroma-Q Brute Force 6, le générateur de lumens hyper-protéiné à leds

Voilà une appellation sans équivoque ! Quand on retrouve les termes « force » et « brute » pour définir un seul et même projecteur, on devine sans moindre mal que cette machine dispose de caractéristiques hors-norme.

Le surpuissant Brute Force 6, un mastodonte aux 144 000 lumens.

Qu’avons-nous devant nous ? Sans doute l’une des plus imposantes sources présentées lors de ce millésime 2019 du Prolight+Sound, une machine de 1,5 m par 1,65 m pour 30 cm de profondeur, un énorme panneau divisé en 6 colonnes, contenant chacune 16 sources led RGBW. En farfouillant dans la documentation technique, nous remarquons qu’il s’agit d’une version assemblée de 6 Studio Force II déjà au catalogue de Chroma-Q.

Profitant d’une accalmie de puissance lors de la démo, quelques détails du projecteur et des sources indépendantes en gros plan.

Majoritairement dédié aux plateaux TV et cinéma, le Brute Force 6 dispose de plusieurs modes de contrôle, outre le classique RGBW, il peut être paramétré en Ciné-Q, 8 ou 16 bits, ou en HSi (teinte, saturation, gradation) sur plusieurs types de plages de teintes.

La température du blanc est ajustable entre 2800 et 6500K, et sans surprise, l’indice de rendu des couleurs est élevé, annoncé au mieux à 94. Les sources led peuvent si nécessaire être pilotées de manière indépendante, moyennant 96 canaux de contrôle, quant au contrôle lui-même, il peut évidemment s’opérer en DMX compatible RDM ou sans-fil (en option).

Parlons puissance, car c’est là que se démarque ce mastodonte asservi ! À full, cette machine est modestement censée délivrer 144 000 lumens via un faisceau de 22 degrés d’ouverture ! Idéal pour recréer des effets atmosphériques ou assommer de lumière les plateaux et scènes qui pourraient le recevoir.
Vous n’avez besoin que (!) de 96 000 lumens ? Optez pour le Brute Force 4, une version « light » du Brute Force 6 qui se retrouve tronqué de deux colonnes de leds. Côté consommation électrique, celle-ci reste raisonnable puisque au maximum de sa puissance, le Brute Force 6 n’aura besoin que de 15 ampères à 230 V.
Comme dit le proverbe « on n’a rien sans rien », cet appareil affiche 175 kg sur la balance. Avec tant de puissance et une envergure si développée, nous nous y attendions un peu, néanmoins la performance reste notable !

Plus d’infos sur le site ESL et sur le site Chroma-Q

d&b présente à Infocomm 2019 la série A

Avec la série A présentée à l’Infocomm 2019, d&b succombe aussi aux enceintes line-array à courbure fixe, mais y ajoute une trouvaille pratique avec des angles variables et deux approches électroniques différentes pour optimiser le tout. Wilkommen, « Augmented Array » !

Dévoilée à l’Infocomm 2019, la nouvelle série A de d&b apporte une réponse simple et rapide à la fois aux marchés Touring / Evénementiel, comme à celui de l’Intégration avec deux enceintes, quatre si on ajoute les deux versions installation, et surtout une nouvelle philosophie, celle de l’array à courbure variable sur une enceinte point source.
Cette flexibilité inédite dans le couplage des enceintes, ouvre la porte à un gros marché auquel le simple point source, le petit line array ou l’enceinte à courbure fixe ne répondent pas complètement.

Un couplage de deux têtes ouvrant verticalement à 30°, diminué de 10° …

… et le même augmenté de 10°.

L’idée de l’Augmented Array consiste à exploiter à la fois la qualité des guides d’ondes et les outils offerts dans la mise en œuvre des line-array d&b pour faire à peu près tout avec deux nouvelles boîtes à courbure fixe : la AL60 et la AL90 et un certain nombre d’accessoires d’accroche. Ces deux enceintes sont par ailleurs bien nées puisque leurs géniteurs allemands leur ont greffé les deux 10” et le moteur du KSL, autant dire que le raccord tonal entre le line-array standard de d&b et cette nouvelle venue, devrait n’être qu’une formalité.

Un T-Frame classique avec 4 boîtes, la plus simple façon d’obtenir 120 à 150° de couverture verticale.

L’accroche horizontale où la latitude de réglage inter boîtes est préservée. Verticalement on ne dispose que du choix de 60° ou 90°.

Avec le frame correspondant, il est possible d’accrocher jusqu’à quatre AL60/AL90 en mode vertical ou horizontal afin de couvrir parfaitement la zone ciblée et pour cela, il est possible de faire varier les angles entre des boîtes adjacentes par crans de 5° entre -10° et +10°. La « somme » entre deux boîtes ouvrant verticalement en mode natif à 30° peut donner 60°, mais varier aussi entre 50° et 70°.

Le couplage de 4 boîtes pour disposer de 120° occasionne quelques accidents dans le bas médium …

… et c’est là que les DSP des amplis interviennent et lissent la couverture.

Afin de lisser le couplage dans la zone délicate où travaillent à la fois des 10” et des moteurs, et quelque soit l’angle choisi, la plage 200 Hz à 2 kHz bénéficie sur demande d’un algorithme embarqué dans les amplis appelé Midrange Directivity Control (MDC) Il suffit pour cela de spécifier quelles sont les boîtes externes et celles internes, appelons cela un mini-Array Processing.

La méthode indiquant quelles sont les boîtes externes et internes.

Si l’envie vous en prend, l’Array Processing, le vrai, peut être appelé à la rescousse pour parfaitement linéariser la réponse et le couplage dans le champ proche, comme au lointain, mais dans ce cas, vous ne pourrez pas raccorder deux boîtes par patte d’ampli contrairement au MDC où cela est possible.

La versionArray Processing du même array de 4 boîtes, du coup parfaitement optimisé avec une résolution de 20 cm.

Avec son ouverture horizontale de 60° et le contrôle de sa directivité allant jusqu’à 550 Hz, la AL60/ALi60 peut couvrir des distances allant jusqu’à 30 mètres. La AL90/ALi90 et ses 90° horizontaux, permet un contrôle à partir de 370 Hz et est totalement compatible avec la 60 avec, sans doute, une portée pratique légèrement moindre. Le SPL Max des deux modèles (sur D80, bruit rose et facteur de crête de 4) est de 138 dB.

Non, c’est bien du d&b ;0) La AL60 et au dessous la AL90.

Les AL60/AL90 partagent le même design compact et ouvrant mécaniquement à 30° sur le plan vertical. Deux 10” à aimant néodyme se partagent la vedette avec un moteur 3” à embouchure 1,4”. La combinaison du guide de nouvelle génération et l’arrangement symétrique des deux 10” permet un bon recouvrement des bandes de fréquences par le filtre passif de l’enceinte. Les sources sonores de chaque enceinte s’additionnent sans interférences. Le poids des deux modèles, identique, est de 23 kg et la réponse en fréquence s’étend de 60 Hz à 18 kHz à -5 dB.

La réponse en fréquence de l’AL60 en mode CUT ou standard. On peut faire moins droit, mais c’est plus cher !

La série A, enfin, est compatible avec un large panel d’électroniques et de subs du catalogue d&b afin de constituer des systèmes complets, notamment les amplis 30D, D20 et D80 (ce dernier offrant un dB de plus de SPL Max) avec lesquels il est possible d’accéder à un égalisation de 2 fois 16 bandes avec des filtres paramétriques, notch, shelving et asymétriques en plus d’un délai pouvant atteindre 10 secondes.
Le sub recommandé est le V-GSUB et son proche cousin le Vi-GSUB, mais d’autres choix sont possibles dans l’univers de l’intégration.

Une vue arrière de la AL60 avec son accroche très « line-array », si ce n’est qu’il n’y a que trois choix, d’un côté 30°, 25° et 20° et de l’autre 30°, 35° et 40°

Les premières livraisons de ce ce nouveau système sont attendues pour le dernier trimestre 2019.

Plus amples renseignements sur cette nouvelle Série A d&b. .

 

Palans Gis et pesons BroadWeigh contribuent au festival We Love Green

La scène principale, baptisée « la Prairie », installée par Magnum.

Pour le levage du toit, chacune des 10 tours était équipée d’un palan GIS LCH et d’un peson BroadWeigh

A l’occasion du festival We Love Green, organisé les 1er et 2 juin dans le bois de Vincennes, 10 palans GIS LCH peu gourmands en énergie ont levé le toit de la scène principale sous le contrôle de BroadWeigh, un système de lecture de charge sans fil.
Festival de musique électropop, We Love Green est né en 2011 avec la volonté de sensibiliser son public au respect de l’environnement. La programmation de l’édition 2019 se voulait très éclectique avec en tête d’affiche Tame Impala, Christine and the Queens ou encore Booba.
À Paris, au cœur du bois de Vincennes, 4 scènes musicales ont été déployées pour accueillir plus de 100 lives et dj-sets. C’est Magnum qui a été choisi pour installer la scène principale.

L’installation de cette scène nécessitait de lever un toit de 33 tonnes à vide qui passait à 35,5 tonnes après la mise en place du pont. Magnum a choisi de mettre en place 10 moteurs GIS LCH de 2,5 tonnes, mouflés en 5 tonnes, à l’intérieur des tours à cour et à jardin.
L’un des principaux avantages de l’utilisation des palans GIS était de pouvoir déployer un seul groupe électrogène de 125 A, contre 2 groupes de 250 A l’année précédente, pour le levage du même toit avec l’ancien système.

Réduction des contraintes au montage

Sur le terrain, l’équipe technique était ravie de cette nouvelle facilité d’installation et du temps gagné grâce à la vitesse des palans : 1,6 m/mn. Leurs dimensions compactes ont permis aux LCH2500 de s’intégrer sans difficulté à l’intérieur des tours. En plus du gain de temps, la stabilité de la charge et la fluidité du levage ont été appréciées par l’équipe.

Grâce à ses engrenages à dentures hélicoïdales, la boîte de vitesse des palans GIS produit très peu de bruit en fonctionnement, un bonheur pour les oreilles des riggers !
Classés IP65, ces moteurs de levage sont protégés des infiltrations d’eau et de poussières. L’équipe de Magnum économisait donc une housse de protection supplémentaire par moteur et gagnait en sérénité car le risque d’averses est toujours possible en cette saison.

Surveillance continue des points d’accroches

Un peson sans fil BroadWeigh intégré à une manille 4,75 tonnes, accroché à chacun des 10 palans GIS LCH2500 mesurait en temps réel la charge supportée par les points d’accroche. Chaque peson envoie ses données au Récepteur USB, pour une surveillance permanente.

En reliant le récepteur USB BroadWeigh à son ordinateur portable, le responsable du chantier a accès en temps réel aux informations envoyées par les pesons sur le logiciel Log100.

Aucun câblage n’est nécessaire, le responsable du chantier peut surveiller la sécurité de son installation tout en se déplaçant avec son ordinateur portable jusqu’à une distance de 800 mètres. Les pesons BroadWeigh sont eux aussi complètement protégés en cas de pluie avec un indice de protection IP67.
Cette opération a permis à l’installation de We Love Green de démarrer sur une bonne note. Le 2 juin, le festival s’est clôturé par un franc succès, avec un record d’affluence de plus de 80 000 festivaliers.

Plus d’infos sur le site Sonoss

La BS recherche 3 Technico-commerciaux itinérants IDF et Province, H/F

La BS, société spécialisée en vente de produits techniques (éclairage, sonorisation, textile, machinerie scénique, photo et vidéo), recrute pour promouvoir les produits de son catalogue auprès des clients BS sur le secteur Ile de France (Nord), et auprès de tous clients en province secteur Est, et province secteur Ouest.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

RCF présente deux nouveaux subs, le HDL 38-AS et le 36-AS

RCF propose deux nouveaux subs en 18” et 15” conçus pour être accrochés quand la place au sol, la projection du grave ou la maitrise du niveau dBC sont nécessaires. Compatibles en taille, ils apportent aux têtes 30-A et 28-A le renfort utile dans le bas du spectre.

Le HDL 38-AS

Le HDL 38-AS

Le HDL 38-AS est le complément de grave idéal des têtes HDL 30-A et peut être accroché avec ces dernières dans une ligne.
Pesant 48,7 kg, il dispose d’un unique 18” a grande excursion, mû par une bobine de 4” et un aimant au néodyme de dernière génération bénéficiant de progrès constants dans la ventilation de la bobine et dans l’assemblage de cette dernière avec le cône.

Une vue du 38-AS ouvert. Remarquez les 4 évents et le traitement de la membrane.

Le SPL Max atteint est de 136 dB avec une réponse en fréquence allant de 30 à 140 Hz, une grande linéarité et une distorsion particulièrement contenue.

La puissance de l’ampli en classe D avec son alimentation à PFC atteint des crêtes de 3200W et grâce à son DSP et à sa connexion réseau, le HDL 38-AS peut être commandé et suivi via RDNet comme le reste de la gamme pro HDL. Une parfaite gestion thermique, évite l’emploi de ventilateurs bruyants.

La partie arrière du 38-AS avec le module ampli et les ferrures d’accroche.

Le HDL 36-AS

Le compagnon des têtes HDL 28-A est le sub HDL 36-AS. Sa plus petite taille fait qu’il n’embarque qu’un 15”, mais survitaminé avec une bobine de 4” et acceptant la même puissance de 1600W RMS et le double en crête.

Le HDL 36-AS. Plus compact et léger avec son 15”.

Il délivre juste un décibel de moins que son compagnon à 135 dB SPL Max avec une réponse en fréquence qui tient entre 40 et 140 Hz.
Disposant d’un port RDNet, il est aussi gérable en réseau et il ainsi possible de rappeler des presets, de gérer les fréquences de coupure, l’égalisation ou le delai. Le poids n’est que de 37 kg.

Pour plus d’infos, visitez le site RCF

Wireless Solution ProBox F-2500 en G5

Le ProBox F2500 présenté au salon Prolight+Sound après deux ans de développement.

Le ProBox F-2500 représente la cinquième génération de boîtier DMX sans fil créé par les suédois de Wireless Solution, qui signent ici leur forme la plus aboutie.

ProBox F-2500 Génération 5

Sous l’apparence d’une unité de traitement 19’’ au format 1U, il peut être utilisé aussi bien en émetteur, récepteur ou en mode répéteur. Seul produit de cette gamme à pouvoir gérer quatre univers DMX distincts en mode Double-Up, il possède deux antennes en diversité spatiale, offrant une portée allant jusqu’à 700 m.

Le ProBox F-2500 peut s’utiliser à la fois en transmetteur et en récepteur grâce à son double menu de contrôle « One-Button », dont l’utilisation reste identique aux anciennes versions.

La nouvelle technologie à l’œuvre, la fameuse G5, permet d’utiliser les fréquences radio en tri bande, 2,4 GHz, 5,2 GHz et 5,8 GHz, pour transmettre des signaux DMX, incluant un support complet du RDM.
Autre innovation, la reconnaissance native des protocoles Art-Net II et III, du sACN et, en option, une carte Wifi pour communiquer directement avec les applications de télécommande lumière sur tablettes ou smartphone.

L’utilisation de l’AFHSS, adaptation par sauts de fréquence, couplé au système Data-Safe permet de protéger les signaux DMX des interférences et, le cas échéant, de corriger les erreurs de transmission.

Equipé d’une alimentation 90/260 V 50-60 Hz au format PowerCon secondé d’un connecteur 12 volts, le ProBox peux être utilisé dans n’importe quel pays du monde.

Cette véritable autoroute DMX sans-fil s’utilise directement en utilisant les connecteurs DMX 5 broches placés en face avant ou arrière, ou en injectant un signal ArtNet ou sACN par la broche RJ45 EtherCon.

Compatible avec les technologies G3 et G4S, il peut s’utiliser avec la majorité des marques partenaires de Wireless Solution, telles ADB, Claypaky, Portman, Chauvet, Elation, Robert Juliat, Cameo, Starway, etc. Livré avec deux antennes tri-bandes en gain de 3dBi, le ProBox F-2500 est équipé de connecteurs d’antenne type N permettant l’utilisation de tout type d’antenne de la gamme Wireless Solution, pour des portées jusqu’à plusieurs kilomètres.

Distribué par Freevox, il est proposé au tarif public de 1 668 € HT.

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Wireless Solution

La vidéoprojection dans tous ses états Part Three: Mettez de l’optique dans votre moteur! Le nec plus ultra

Une matrice DMD plafonne en flux lumineux et en luminosité des couleurs saturées.
La solution ? Trois matrices DMD pour une trichromie simultanée, des flux qui s’envolent sans limitation pour les couleurs pures et aussi la fin de notre série sur la vidéoprojection.

La technologie à micro-miroirs, telle que nous l’avons présentée dans notre épisode précédent, est certes séduisante et (relativement) économique, mais elle plafonne en termes de performances, notamment sur deux points : le flux lumineux maximal, limité vers 20 000 lumens ANSI, et la luminosité des couleurs saturées.
Mais en associant trois composants à micro-miroirs dans une trichromie simultanée, les performances d’envolent, avec une large ouverture vers des flux situés entre 50 000 et 100 000 lumens, sans limitation pour les couleurs pures… et également sans limitation de prix ! Cet exposé, qui clôt la série sur la vidéoprojection, se conclura par une synthèse des caractéristiques comparées des technologies actuellement disponibles commercialement.

Anatomie d’un composant DMD, jeu de circuits associés

Le cœur de la partie électronique d’une matrice DMD est constitué d’une mémoire SRAM CMOS. Chaque miroir est associé à deux cellules dont les états sont toujours opposés. La position du miroir est associée à l’état de chaque couple de cellules qui lui correspond, à ce détail près : le miroir ne prend l’état déterminé par ces cellules que sur commande d’une impulsion.
Durant le reste du temps, qui est consacré à la mise à jour éventuelle du contenu de la mémoire (après un petit délai suivant l’apparition de l’impulsion de commande), les miroirs sont verrouillés. Les miroirs peuvent aussi prendre une position « neutre » de repos, dans laquelle ils sont parallèles au substrat. C’est la position lorsque la matrice est hors tension. Des procédures particulières de mobilisation, verrouillage et déverrouillage des miroirs s’effectuent à la mise sous et hors tension.

Figure 1 : Diagramme fonctionnel simplifié d’un composant DMD WQXGA. (Famille DLP9000). On notera les quatre canaux d’accès permettant de charger en parallèle les différentes sections de la matrice de micromiroirs (d’après document Texas Instruments).

La mémoire est accessible par un ou plusieurs bus constitué de liens LVDS. Les données sont chargées sur les fronts montants et sur les fronts descendants de l’horloge (selon le protocole DDR).
Les puces DMD disposent de plusieurs modes d’adressage séquentiel en totalité, par blocs ou de manière totalement aléatoire permettant d’adapter le schéma d’adressage à l’application, en termes de vitesse et de succession des phases de couleurs (cas d’un projecteur à puce unique). Plusieurs canaux permettent également d’effectuer le chargement en parallèle de sections de matrice (voir figure 1).

L’unique fabricant de composants DMD, à savoir l’américain Texas Instruments, propose, autour de ses composants à micro-miroirs, des jeux de circuits intégrés destinés à réaliser les diverses applications. En plus du composant à miroirs, ils comprennent un ou deux contrôleurs (selon la résolution) et un ou plusieurs circuits de gestion des alimentations. Cela, pour les applications à un seul DMD. De plus, ces combinaisons incluent souvent des composants programmables (FPGA et/ou mémoires flash), qui permettent de personnaliser et d’optimiser le système.

Pour les applications à trois DMD, dont nous détaillons ci-après le système optique, la part des composants programmables et non-standards est beaucoup plus importantes, même si on ne s’écarte pas beaucoup de l’écosystème de Texas Instruments. Signalons que la technologie DMD vise également d’autres applications que la projection d’images vidéo, comme les imprimantes, les systèmes de gravure et le contrôle « avancé » de la lumière. Il existe aussi des jeux de circuits et des blocs optiques miniaturisés destinés aux pico-projecteurs.

Le moteur optique trichrome à trois DMD

Compte tenu d’un rapport performance/prix plus favorable, la plus grosse part de marché des projecteurs DLP est détenue par les appareils à une seule matrice (trichromie séquentielle). Néanmoins, il existe aussi, chez un petit nombre de constructeurs très en pointe, des machines à trichromie simultanée (à 3 matrices de micro-miroirs), qui tiennent le haut du pavé en termes de performances (et en termes de prix).
Comme elles n’ont pas à partager le flux de la source en trois ou quatre intervalles de temps dédiés à chacune des primaires (et à l’éventuel quatrième canal de soutien à la luminosité des teintes peu saturées), on peut s’attendre à obtenir de des machines, à source identique, ou au moins à source de puissance électrique identique, un flux au moins trois fois plus important. Ce sont les machines préférées dans le domaine du spectaculaire.

Le moteur optique à 3 matrices DMD est constitué d’un ensemble de prismes de verre massifs, auquel sont fixées les trois matrices, généralement montées sur un petit circuit imprimé, accompagnées d’un circuit intégré contrôleur ou d’un circuit d’interface assurant la communication avec le traitement de signal (Back end).

Figure 2 : schéma d’un moteur optique à 3 DMD. Il est constitué de prismes massifs dont les surfaces sont traitées. On distingue un grand prisme à la fonction de séparateur de faisceaux (PBS, en vert) et un jeu de prismes dont la fonction est de séparer les couleurs (en bleu). Le système est représenté avec les trois matrices dans la position « ON ». Figure 2 : L’histoire ne dit pas où partent les faisceaux réfléchis dans la position « OFF ».

Bien que compact, l’ensemble de prismes se divise en deux blocs fonctionnels : un séparateur de faisceau (PBS) semblable à ceux qu’on trouverait sur un projecteur à une seule matrice (mais sensiblement plus gros) pour injecter la lumière de la source et récupérer le faisceau à projeter.

Et du côté des matrices, un ensemble de prismes collés avec des faces dichroïques, permettant la séparation des couleurs, leur orientation sur chaque matrice de miroirs, la récupération des faisceaux réfléchis par les matrices (dans les états « allumé » et « éteint »), et la recombinaison des faisceaux réfléchis dans l’état « allumé » en un faisceau trichrome vers la partie PBS de l’ensemble.

L’une des principales difficultés de réalisation de cet ensemble optique vient du fait qu’il n’y a pratiquement ni angle droit, ni faces parallèles, il s’agit d’un groupe complexe dont l’apparence est assez biscornue (voir figure 2). Cette figure représente les faisceaux des pixels « allumés ».

Figure 3 : Schéma d’un micromiroir montrant la direction dans laquelle est renvoyée la lumière non utilisée lors de la projection de « nuances de gris ». Il faut éviter que cette lumière participe à l’échauffement des composants critiques et à la dégradation du contraste.

Pour les pixels « éteints », on sait que la lumière est réfléchie dans une direction située à 4 fois l’angle de rotation des micromiroirs relativement au faisceau incident (voir figure 3).
Cela implique deux contraintes : d’une part, il faut évacuer la chaleur portée par ces faisceaux réfléchis dans la position « éteinte », et d’autre part, il faut faire en sorte qu’ils ne parviennent pas, même très partiellement, par diffusion dans le verre ou par réflexion parasite sur l’une quelconque des surfaces des prismes, à sortir par l’objectif de projection, ce qui dégraderait inévitablement la spécification de contraste.

Figure 4 : Orientation de l’axe de rotation des micromiroirs par rapport à l’ensemble de la matrice. La position du miroir (0,0) est indiquée par un repère (point ou pan coupé) sur le boîtier. L’axe de rotation (en vert) est à 45° des côtés du boîtier.

Une des difficultés supplémentaires dans la conception optomécanique et le positionnement géométrique des éléments vient du fait que l’axe de pivotement des micro-miroirs n’est pas parallèle à l’un des côtés du composant, mais disposé à 45° de ceux-ci (voir figure 4). Le placement du composant doit donc en tenir compte et cela renforce encore l’aspect étrange du moteur trichrome.
Dans les machines les plus puissantes destinées aux environnements difficiles et à des positionnements acrobatiques, la réalisation est scellée et blindée sous des carters métalliques étanches.
Toutefois, un refroidissement énergique des composants DMD reste indispensable. En effet, ils sont le siège d’une dissipation thermique qui prend son origine dans (note1) l’activité électrique de l’électronique de commande des miroirs, qui est d’autant plus importante que les fréquences mises en jeu sont élevées (très haute définition, fonctionnement à fréquence image multiple, affichage stéréoscopique…) et la fraction de la puissance lumineuse qui n’est pas réfléchie et est absorbée par la puce.

Note1 : par exemple, dans la feuille de caractéristiques « DLP9000 Family of 0.9 WQXGA Type A DMDs » des composants à micromiroirs de 0,9 pouces de la famille 9000.

Même si celle-ci est faible et même si la lumière perdue (pixels noirs) est dûment évacuée, elle n’est plus négligeable aux flux très élevés de certaines machines. Selon Texas Instruments, elle dépend de la position moyenne des miroirs (certains éléments de calcul sont fournis dans les documents du fabricant ).


Figure 5 : Vue des entrailles d’un projecteur Barco UDX-4K32. Au premier plan, à gauche, le moteur optique à 3 DMD. Rien ne laisse présager de quoi il s’agit, c’est assez informe et aucun rayon de lumière n’en sort. On ne distingue clairement que les durites qui apportent le fluide de refroidissement à chacune des trois matrices. Les deux sources laser-phosphore sont également entièrement blindées et capotées et ne laissent voir aucun élément identifiable.

Figure 6 : Les sources solides (laser) et les blocs scellés à refroidissement par circuit de fluide fermé permettent de faire fonctionner les projecteurs dans toutes les positions comme le montre cet UDX-4K32 de Barco équipé d’un objectif périscopique à courte focale, installé verticalement devant l’écran.

Dans les réalisations scellées les plus performantes, le refroidissement est assuré par circulation de fluide. Le circuit fermé, lui-même refroidi par un important ventilateur judicieusement placé sur une paroi de l’appareil, autorise son installation dans toutes les positions (voir figures 5 et 6).

Exemples et état de l’art des performances

Les projecteurs à trois matrices DMD sont actuellement ceux qui ont les performances les plus élevées sur le marché des appareils de série. En termes de résolution, le 4K natif existe en standard. En termes de flux, on atteint 60 000 lumens (Christie D4KLH60) et même 75 000 lumens (BarcoXDL-4K75) avec des sources laser pur, 40 000 lumens (Barco UDX-W40) et 25 000 lumens avec des sources laser/phosphore (Christie Crimson WU25/HD25) et 43 000-45 000 lumens avec des lampes de 7 kW (Christie Roadie 4K45), 33 000 lumens chez Barco avec une lampe de 6,5 kW (Galaxy 4K-32 HFR) ou 30 000 lumens avec 6 lampes de 450 W (Christie Boxer 30/2K30/4K30).

Les chiffres revendiqués pour le contraste sont de 2 000 (Christie), voire 2 800 typ. (sur certains modèles de Barco), variables selon la méthode et les conditions de mesure utilisées (Barco ne revendique plus que 500 en mesure ANSI), voir la partie « Spécifications relatives à l’image ». La colorimétrie dépend de la qualité de la source et peut exceller, notamment avec des lasers. Les projecteurs DLP adaptés au cinéma peuvent atteindre la norme Bt.2020.
Enfin, chaque matrice étant utilisée à 100% de son temps pour une seule et même image, il est possible de multiplier la fréquence de fonctionnement, permettant ainsi une projection moins fatigante pour le spectateur, même en usage prolongé, la projection d’images en relief avec un seul projecteur, et même la projection de deux images en relief, adressées à des groupes de spectateurs différents (avec des lunettes à commutation active). Bien évidemment, dans ce cas, le flux doit être divisé par deux (une moitié pour chaque œil), et encore par deux (une moitié pour chaque image), mais malgré cela, il en reste assez pour bien des applications.

Les tubes intégrateurs
Nous savons que l’un des défis majeurs de l’optique des vidéoprojecteurs à relais optique consiste à collecteur le maximum de lumière émise par la source et de l’envoyer vers le modulateur optique, avec une uniformité la meilleure possible.
Lorsqu’un dispositif simple à réflecteur et lentille condenseur ne suffit pas pour assurer un compromis acceptable, deux solutions sont couramment mises en œuvre pour faire face à cette problématique d’uniformité : l’optique à facettes, utilisée avec les lampes (voir « Les sources de la vidéoprojection – Les lampes ») et le tube intégrateur qu’on rencontre plus volontiers avec les sources LED/laser et/ou les micro-écrans DMD.

Figure 7 : Le tube intégrateur est un guide de lumière à l’intérieur duquel la lumière se propage en se réfléchissant un nombre de fois variable en fonction de l’angle d’incidence à l’entrée.

Le principe du tube intégrateur (alias integrator rod, homogeneization rod, etc.) consiste à effectuer un mélange des distributions d’intensité sur une fenêtre d’entrée en exploitant les réflexions internes multiples dans un guide de lumière.
Celui-ci peut être constitué, à la manière d’une fibre optique à saut d’indice ou d’une fontaine lumineuse, d’un tube plein en matériau transparent (verre, silice) fonctionnant en réflexion totale (TIR), ou bien d’un tube creux dont les faces internes sont tapissées d’un revêtement réfléchissant (voir figure 7). La section de ce tube rectiligne peut être rectangulaire, mais aussi hexagonale ou octogonale. Certains fabricants de composants optiques s’en sont fait une spécialité.

Figure 8 : Effet d’un tube intégrateur sur une source ponctuelle lumineuse à répartition gaussienne de l’intensité. Les réflexions renvoient la lumière vers l’intérieur du tube en repliant la répartition de l’intensité. Les parties symétriques du diagramme d’intensité s’ajoutent et leurs variations se compensent. La répartition en sortie est donc celle de la fraction de lumière qui se propage directement (sans réflexion), augmentée d’un niveau constant correspondant à la somme des contributions des parties latérales du diagramme.

Si on considère une source ponctuelle placée à l’entrée du tube, dont la répartition d’intensité est non-uniforme (par exemple gaussienne), l’effet des réflexions est de replier cette répartition à l’intérieur du tube.
Comme dans le cas de l’optique à facettes, la répartition résultante est la somme de plusieurs diagrammes de répartition décalés de la largeur du tube, et se trouve donc beaucoup plus uniforme que la répartition d’origine (voir figure 8).

Vu sous un autre angle, quand on regarde vers l’intérieur du tube à sa sortie, l’effet intégrateur est similaire à celui d’un kaléidoscope, les réflexions multiples créant une multitude d’images décalées de la source. Il est clair que la performance d’homogénéisation est d’autant meilleure que le nombre de réflexions sur les faces du tube est élevé.

Figure 9 : Schéma simplifié du système nécessaire à la mise en œuvre d’un tube intégrateur.

Ce nombre dépend de l’angle que fait la lumière incidente avec l’axe du tube et du rapport longueur/largeur du tube.
Pour maximiser ce nombre, il faut que la lumière soit focalisée sur l’entrée du tube, avec une grande ouverture (0,5 à 0,7 sont des valeurs courantes).
Un tube long et mince donnera de meilleurs résultats, mais des contraintes de fabrication limitent le rapport longueur / largeur typiquement à des valeurs de 10 à 15.
La figure 9 montre schématiquement le dispositif de mise en œuvre d’un tube intégrateur.

Comme le montre la figure 8, la partie centrale de la répartition est conservée, mais les parties symétriques de part et d’autre de l’axe, correspondant à un nombre de réflexions identique s’ajoutent, et, du fait de leur symétrie, les variations se compensent et leur contribution est une valeur moyenne qui ne dépend pas de l’angle.
L’uniformité à la sortie du tube est donc uniquement déterminée par la distribution de la lumière qui se propage en trajet direct dans le tube, et elle dépend donc de cette distribution au niveau de la source. Quand la distribution de la luminosité de la source est large et relativement douce, l’homogénéisation fonctionne bien, surtout si le nombre de réflexions est élevé. En revanche, s’il y a d’importantes variations aux faibles angles (par rapport à l’axe optique), le résultat sera plus critique.


Conclusions

Cet épisode ferme notre série sur la vidéoprojection. Le tableau 1 regroupe une synthèse comparative des caractéristiques des différentes technologies de moteurs optiques, avec leurs avantages et inconvénients respectifs. Il y apparaît clairement qu’on peut considérer le LCD comme étant l’entrée de gamme et le DLP à trois matrices comme étant le summum, pratiquement incontournable lorsqu’il s’agit de gros spectacles itinérants, et pour la location/prestation.
Le DLP à une matrice peut constituer un compromis acceptable pour certaines applications comme les salles de conférence de taille moyenne, où un flux compris entre 10 000 et 20 000 lumens peut suffire. Quant au D-ILA/SXRD/LCoS, il reste cantonné dans des niches et semble constituer encore un marché en devenir, avec trop peu d’acteurs, une mauvaise réputation et un positionnement commercial pas forcément très clair, même si c’est la technologie préférée de la NHK, la seule capable de satisfaire simplement ses ambitions dans la très très haute définition (8K et au-delà). Il reste donc de nombreuses pages passionnantes à écrire dans l’avenir.

Tableau 1 : Synthèse des technologies des moteurs optiques de vidéoprojection
Notes : * Selon la technologie de la source lumineuse – ** Dépendant de la méthode de mesure

Glossaire contextuel

Pour en savoir plus : Phase space approach to the use of integrator rods and optical arrays in illumination systems – Denise Rausch, Alois Herkommer, Universität Stuttgart – Adv. Opt. Techn. Vol. 1 (2012) pp.69-78.

Et avec les épisodes précédents :

L’Opéra de Lyon complète son parc ETC

L’Opéra de Lyon et ses quelque 700 projecteurs est une salle pilote en termes d’équipement technique, qui a été élue “Meilleure Maison d’Opéra en 2017 par l’International Opera Awards.
Après les découpes Source Four LED ETC, les automatiques SolaFrame High End Systems (l’autre marque de la société ETC) et les consoles Eos, ce sont les gradateurs Sensor 3 qui s’y installent via Scenetec.

L’équipe lumière de l’Opéra de Lyon avec de gauche à droite : Irving Boursier (électricien), Philippe Rebboah (responsable service lumière), Herve Lautissier (électricien), Rudy Parra (électricien), Joël Poncet (électricien), Meryl Gaud (électricien), Herve Favre (chef électricien), François Jamet (chef électricien), Yohann Fourcade (régisseur lumière ballet), Dylan Larcher (électricien), Maxence Ellul (apprenti). Absents lors de la prise de vue : Pierrick Tissot (chef électricien), Jérémy Steunou (électricien).

Au-delà de la qualité de fabrication, ce sont l’ergonomie et les possibilités de ce système de contrôle de puissance qui ont séduit Philippe Rebboah, responsable du service lumière, et son équipe composée de 10 permanents. « On apprécie vraiment l’interface ETC qui a plusieurs atouts comme la détection des pannes en liaison directe avec les gradateurs, la possibilité de switcher entre ligne directe et ligne graduée depuis le logiciel et la sauvegarde de différentes configurations sur lesquelles on peut travailler en off line. »

Au total, près de 800 cellules sont en cours d’installation par la société Scenetec, des modules 3,5 et 10 kW dans des armoires fixes et mobiles réparties sur 3 sites : le gril, la salle et l’amphithéâtre. Avec des modules plus compacts que les précédents, les armoires sont plus fournies et permettent à l’Opéra de gagner en nombre de lignes.

Le pupitre Eos Gio de restitution installé en régie.

Avant de valider ce choix, l’équipe technique de l’Opéra est allée visiter plusieurs lieux équipés des différentes marques en lice pour le projet. Côté ETC, c’est l’Opéra de Genève qui a servi de référent.
« Cette visite a confirmé notre intérêt pour le Sensor 3, poursuit Philippe. L’équipe était unanimement satisfaite de ce produit. »

La pérennité de la marque américaine était un autre critère important : « Il y a une véritable continuité des produits ETC et nous sommes sûr de toujours bénéficier du support technique de cette société. » La fiabilité des produits ETC avait aussi déjà pesé dans la balance 2 ans plus tôt au moment de choisir les nouveaux pupitres.
Au total 4 consoles de la famille Eos équipent le lieu avec 1 Eos Ti que l’équipe place dans la salle de création, 1 Gio en régie pour la restitution, 1 Ion Xe 20 pour l’amphithéâtre et 1 Gio réservée aux tournées du ballet de l’Opéra.

« Nous avons à cette époque déjà sollicité l’avis de l’Opéra de Genève qui utilisait l’Eos. Lors de nos comparatifs, nous avons constaté que l’Eos était la solution la plus complète et avec la meilleure ergonomie pour nos créations. On a pris un sacré risque en changeant de console entre 2 productions.
Le laps de temps était réduit mais tout s’est très bien passé. » L’équipe technique a été formée par ETC afin que cette transition se fasse sans problème. Et même si l’opéra de Lyon est davantage un lieu de création, Philippe savait que le système serait bien reçu lors des accueils car très répandu au sein des compagnies européennes.

Les SolaFrame 2000 accrochés à la face du 4e Balcon encadré des découpes Source Four LED

Deux SolaFrame 3000 High End sont aussi arrivés récemment dans le parc de projecteurs asservis de l’Opéra de Lyon. Choisis pour leur polyvalence, leur puissance lumineuse (High End annonce 37 000 lumens) et leur silence de fonctionnement qui s’impose dans un tel endroit. Cet investissement réalisé auprès de la société Eclalux, succède aux 6 SolaFrame 2000 et 2 SolaFrame 1500 déjà en place.

Le mur de découpes assurant la face.

L’Opéra de Lyon possède aussi 34 Source Four LED dont 8 sont positionnées à la face du 4e balcon aux côtés des SolaFrame 2000, 16 autres se trouvent sur la passerelle P2 et 6 dans le cadre de scène. François Jamet, chef électricien, précise que tous ces projecteurs LED sont positionnés en fixe.

Intégrer de la LED au kit lumière était une évidence pour Philippe, qui y voit un avantage certain en termes de réactivité.
« C’est sûr que quand on doit changer une couleur sur tout notre kit, c’est une opération longue avec les projecteurs traditionnels et leurs gélatines.
La LED nous permet de gagner un gain de temps considérable. On a rentré les découpes Source Four LED il y a 3 ans et nous sommes contents de ce produit. »

L’Opéra de Lyon est assurément un lieu magnifique où la lumière est reine. Jean Nouvel l’a rénové en 1993, le faisant passer à 18 étages après avoir creusé 5 niveaux sous le sol et ajouté 3 étages de verrière sur le toit. L’équipe technique lui fait honneur en modernisant continuellement son parc lumière.

Et d’autres informations sur le site ETC France

Le Galaxy de Meyer Sound certifié par l’alliance Avnu

Meyer Sound a annoncé que Galileo Galaxy a été certifié comme étant conforme avec le nouveau protocole déterministe Milan basé sur AVB. Cette certification de l’alliance Avnu garantit l’interopérabilité entre les processeurs Galaxy et des unités d’autres marques.

Cette annonce fait de Galaxy un des tous premiers produits ayant reçu sa certification et représente l’étape finale d’un processus incluant une phase intense de tests effectuée au sein du Laboratoire d’Interopérabilité de l’Université du New Hampshire, une unité externe à l’Alliance Avnu mais choisie par cette dernière.

Cette certification Milan s’étend à toute la gamme Galaxy : Galaxy 816, Galaxy 816-AES et Galaxy 408.

La famille « certifiée » au grand complet !

Annoncé lors d’InfoComm 2018, Milan est le premier protocole de réseau multimédia déterministe, pleinement interopérable et évolutif, basé sur des normes et opérationnel sur le marché de l’audiovisuel pro. C’est un protocole au service des utilisateurs qui offre la garantie que tous les appareils intégrant Milan fonctionneront ensemble avec un niveau optimal de confort, de fiabilité et de fonctionnalité.

Milan a été créé par des sociétés leader et s’appuie sur les avantages techniques des normes ouvertes AVB (Audio Video Bridging), telles que la synchronisation temporelle et la garantie de qualité de service, tout comme la cohabitation sur un même réseau de données de contrôle et de données multimédias.

« Il y a quelques années Meyer Sound s’est jointe à un groupe d’acteurs de tout premier plan de l’univers professionnel de sorte à résoudre un problème commun à tous nos clients, » rappelle John McMahon, le vice président marketing de Meyer.

John McMahon

« Il s’agissait de créer une infrastructure réseau simple à utiliser, extrêmement performante et capable de garantir son évolutivité dans le temps. Travaillant sur une norme ouverte comme le standard AVB de l’IEEE, nous avons développé Milan. »

Galaxy, désormais certifié, est un processeur audio capable de travailler en réseau avec d’autres unités Meyer mais aussi d’opérer en tant que processeur master à la régie face en alimentant des produits d’autres marques, certifiés eux aussi, tels que des processeurs audio, des contrôleurs amplifiés directement, ou au travers de switches certifiés. Galaxy peut aussi se connecter en Milan à des consoles de mélange certifiées, sans l’aide d’aucun convertisseur externe.

« Avec cette certification Galaxy ouvre la voie à ce qui est appelé à devenir un écosystème audiovisuel en réseau, » ajoute John McMahon.
« D’autres produits Meyer sont sur le point d’être certifiés et la liste de constructeurs ayant adopté Milan grossit de jour en jour.
Nous allons assister dans les prochains mois à une adoption encore plus large de la part de l’industrie audio-vidéo. »

Pour plus de renseignements sur le site Meyer Sound et plus encore sur le site Milan

 

d&b France vous propose des formations les 16, 17 et 18 juillet

d&b audiotechnik organise tous les mois en France et en français, des ateliers permettant de se rafraîchir la mémoire ou compléter ses connaissances sur de nombreux sujets, depuis les fondamentaux électroacoustiques jusqu’au réseaux en passant par les outils logiciels.

Ces formations gratuites et dispensées par Mathieu Delquignies, en charge de l’éducation et du support d’application de la marque allemande, se tiendront à Bussy Saint Georges, dans les locaux de B Live Group à partir de 9h30.

Le 16 juillet et durant une journée entière, vous pourrez vous former aux fondamentaux électroacoustiques jusqu’au réseaux audio numériques en passant par les outils logiciels tels que ArrayCalc et R1, NoizCalc ou Soundscape, sans oublier les produits d’installation.

Après cette formation initiale, vous pourrez assister les 17 et 18 juillet et toujours à Bussy Saint-Georges à une formation complète sur la gamme SL.

Pour cela, descendez tout en bas de la page en anglais permettant votre inscription à la date du 16 et cochez l’option « d&b line array workshop ». Le lien est ici.

Les places sont limitées à 12 personnes. Ne tardez pas.

Pour plus de renseignements, contactez Mathieu au +33 1 42 40 11 25 ou écrivez-lui à l’adresse [email protected]


High End Solaframe 3000, un Spot LED à couteaux solaire

« Equilibre » est le maître mot pour décrire la machine que nous propose l’americain High-End Systems, représenté en France par sa maison mère, ETC.

Grosse lyre spot à couteaux équipée d’une source de 1000 W de leds, le Sola frame 3000 est le fer de lance de la gamme 3000, qui vient tout juste de voir arriver depuis un mois sa déclinaison spot.

Il annonce des caractéristiques dans la lignée des hauts standards High-End que nous avons toujours connus et a déjà été adopté à l’Opéra Bastille, Opéra de Lyon, le Théâtre du Chatelet et dans le parc de loc du prestataire Texen. Voyons de plus près…

L’appareil

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L’engin en lui-même est assez imposant. Avec ses 48 kg et ses 80 cm de hauteur totale, on a affaire à une grosse machine très riche en fonctions. La construction ne s’éloigne pas des standards du genre, avec une armature alu et acier, et un corps constitué de coques en plastique noir moulées.

Les poignées sur les bras.

Une fine base très compacte reçoit une lyre large et carrée qui encadre la tête profilée dont la large lentille de sortie promet le dégagement d’un flux de lumière considérable.
De grosses poignées rétractables sont positionnées sur chaque bras de la lyre, et deux autres, fixes, moulées avec l’embase, permettent une manipulation facile de la machine.
Un blocage du Pan et du Tilt facilite le positionnement fixe de la tête pour son transport ou opérations de maintenance.

L’intérieur de la tête

Allez, on bloque la tête, on regarde ce qu’il y a dedans.

La boîte à lumière en partie dévoilée.

On accède à l’intérieur de la tête en retirant les deux demi-capots tenus par 4 vis imperdables. Chaque capot est maintenu par une petite élingue dont le mousqueton est recouvert d’un petit habillage en caoutchouc souple qui coulisse.

Tout l’arrière de la tête est occupé par l’imposante boîte à lumière, bardée d’énormes radiateurs, de caloducs qui les traversent, et dont le flux d’air est brassé par deux ventilateurs. Au cœur loge le circuit de leds associées à leur lentille de sortie qui vont modeler le faisceau.

Le module trichromie.

La sortie de la boîte à lumière rencontre 3 modules extractibles sur lesquels sont montés les effets et les couleurs.
Le premier, accueille la trichromie. Elle est constituée de 4 couches de filtres : Cyan, Magenta, Yellow et CTO progressif.
Vient ensuite le module qui comporte les gobos, la roue d’animation, et une roue de couleurs.
Le dernier des trois modules reçoit les couteaux, montés sur un large support rotatif, et l’iris.

Le module couteaux.

Le module effets / gobos.


La partie avant, zoom / focus / prisme et le fameux « defogger » sur la lentille frontale.

En fin de parcours, un espace fixe accueille l’ensemble zoom / focus, autour duquel viennent s’articuler le frost et le prisme. Pour finir, à la lentille de sortie s’attache un ingénieux dispositif appelé « lense défogger » qui permet de la chauffer et de supprimer la condensation interne.
Ce système, activé par défaut à l’allumage de l’appareil, peut être désactivé depuis le menu. Il peut aussi être configuré pour se déclencher dès que vous envoyez une valeur de dimmer. C’est un dispositif ingénieux qui pourrait bien faire école…

La visserie qui retient les modules par des petits ergots coulissants.

Le démontage se fait dans un ordre précis. Pour extraire le module de gobos il faut au préalable retirer celui des couteaux.
Les modules sont maintenus par de petites vis faisant coulisser un petit ergot qui vient bloquer le module dans son emplacement.
Pour extraire le module, il faut également déplier de petites lames de métal recouvertes d’un isolant caoutchouc qui maintient les faisceaux de câbles afin qu’ils ne se baladent pas n’importe-où.


Connectique des modules. On distingue l’une des petites pattes de métal à plier et déplier pour maintenir le faisceau de câbles

Le système peut sembler un peu « roots », mais se révèle efficace, et on imagine qu’il est simple de se procurer ces pièces vissées auprès du SAV si on venait à casser les petites pattes de métal à force de les plier et déplier.
Au final on libère totalement le module en débranchant un connecteur. Certes on a déjà vu des systèmes plus simples pour rendre l’intérieur d’une machine modulaire mais on ne peut pas non plus dire que celui-ci est très compliqué. Il faudra juste faire attention à ce que l’on fait.

Dans les bras et la base

Les capots des bras se démontent facilement via quelques vis. Un côté nous montre comme sur la plupart des projecteurs de ce genre, la motorisation Tilt avec son moteur, sa courroie, et l’arrivée des câbles de mise sous tension, et de l’autre côté, le moteur Pan avec le départ de la courroie jusqu’à l’axe, et le passage du faisceau de câbles vers la tête, ainsi qu’une carte sur laquelle se trouvent les commandes moteur Pan – Tilt.

Les bras ouverts.

Pour ce qui est des bras, les grosses poignées rappelant sensiblement celles des flight-cases, restent fixées à la carcasse « mère » du projecteur, et se positionnent donc devant les capots. Autrement dit, un peu de manipulations seront nécessaires en cas de changement de courroie pour les contourner.

L’afficheur du menu.

La base, remplie des alimentations et de l’électronique qui décode le DMX, reçoit sur deux de ses faces de larges poignées pour manipuler et transporter l’engin.

Et sur les deux autres qui restent, en vis-à-vis, l’afficheur du menu du projecteur, avec son large écran couleur et ses 6 boutons d’accès, et de l’autre côté, le panneau de connecteurs.


Le panneau de connecteurs.

Question connecteurs justement, il y a une embase True1 pour l’alimentation (et le fusible de protection générale juste à côté), les connecteurs XLR5 pour le DMX In et Out et les prises RJ45 pour le ARTnet In et Out. Un port USB permet de mettre à jour le software de la machine.

Sous l’appareil, on trouve les fixations pour les deux Oméga afin d’accrocher le Solaframe dans n’importe quelle position, et un point d’attache pour l’élingue de sécurité.

Au menu de notre Solaframe 3000…

Le menu, comme sait bien le faire High-End, est rempli d’astuces. On peut bien évidemment y choisir l’adresse DMX du SolaFrame, mais également des configurations bien plus avancées.

La machine ouverte.

Une multitude d’infos est disponible. Vous pouvez avoir des données de temps d’utilisation du moteur LED, de la machine, du temps utilisé depuis la dernière mise en marche, les valeurs DMX en cours de réception, des infos sur les capteurs de position… Vous pouvez bien évidemment configurer votre machine suivant moult options disponibles, et si vous êtes un geek, vous serez servi car il y vraiment de quoi vous amuser…

Et (ouf ! nous v’la sauvés !) il y a également une option « reset fixture to factory default settings » qui va vous permettre en une seule manipulation de revenir aux réglages d’usine quand vous aurez tellement personnalisé vos machines que vous vous arracherez les cheveux pour que tout votre parc d’appareil réagisse à l’identique.

Pour choisir le mode DMX, là, on fait dans le simple avec un seul mode de 49 canaux. Merci Mesdames et Messieurs de chez High-End ! C’est bon ça ! Le SolaFrame 3000 peut aussi être géré en ARTnet ou sACN via ses ports RJ45.

High End a tracé deux courbes de dimmer, l’une « standard » (celle que nous avons utilisée pour nos tests) et l’autre « Theatrical ». Il semble que ces courbes soient assez proches l’une de l’autre. La « Theatrical » fait juste preuve d’un peu plus de sècheresse dans les premiers pourcentages.

Courbe de dimmer en mode standard de 0 à 100 %

Courbe de dimmer en mode standard de 0 à 10 %

En mode Theatrical de 0 à 100 %…

… et de 0 à 10 %.

La source LED et le faisceau

Le moteur LED de la Solaframe est un module de 1000 watts délivrant une lumière blanche de 6880K avec un IRC de 72. L’IRC passe à 70 quand on utilise la machine avec son CTO (3000K). Notons qu’un filtre IRC situé sur la roue de couleur, permet d’obtenir un Indice de rendu des couleurs d’environ 90 au prix de quelques lux.

La matrice de leds peut être animée par une série de macros qui donnent des aspects de scintillements linéaires pouvant s’avérer intéressants pour créer des ambiances particulières, comme celles d’anciens systèmes de projection, ou encore des effets organiques. Les segments animés sont verticaux et peuvent donc défiler de gauche à droite dans différentes configurations d’effets.
Sans aller jusqu’à dire que c’est extraordinaire et indispensable, on peut dire que pour la création de certaines textures un peu complexes et animées, si vous avez l’esprit un peu torturé et du temps pour chercher « ZEU EFFECT » qui vous plait, vous pouvez y trouver des choses sympas à faire. C’est une possibilité en plus. Le faisceau généré par ce module de source a un angle variable grâce à son zoom 7,32°-53,22° (mesurés avec faisceau net). Le faisceau est propre, net et très homogène.

Les Mesures

Le derating

La mesure de derating est excellente. Machine allumée à fond, l’éclairement se stabilise en 10 minutes avec une atténuation de seulement 1,93 % autant dire négligeable. Cette machine est particulièrement bien gérée.


Faisceau serré au plus petit net

Au plus serré, faisceau net, l’éclairement atteint 57 000 lux à froid (56 000 après dérating) et conduit à un flux de 17 780 lumens à froid (17 450 après dérating). La courbe d’intensité lumineuse peu marquée au centre annonce une belle homogénéité du faisceau.

Faisceau 20°

Pour un angle de 20°, le Solaframe montre toute sa puissance lumineuse. Le flux grimpe à 33 640 lumens à froid (33 020 lm après derating) et l’éclairement reste à 15 100 lux à froid (14 800 lux après dérating). La courbe d’intensité lumineuse appelle le même commentaire que précédemment.

Faisceau large au plus grand net

Le flux atteint son sommet avec 34 000 lm à froid et l’éclairement égale 2500 lux. La courbe est remarquable de régularité. Cette machine est au niveau des motorisés à lampe les plus performants.

Il est à noter que sur des distances courtes, il est difficile d’obtenir un faisceau joué net en dessous de 20° (je parle bien du faisceau et de son contour, pas de la netteté d’un gobo ou d’une projection). Il faudra une certaine hauteur ou volume pour pouvoir apprécier pleinement la netteté absolue d’un faisceau serré, ou alors il faudra jouer de l’iris.

Ouverture de l’iris jusqu’au zoom maximum.

L’iris est très efficace d’ailleurs. Couplé au zoom de notre Solaframe qui est particulièrement ample, on arrive même à obtenir un faisceau convergent sur plusieurs mètres, c’est à dire avec un faisceau dont le diamètre est inférieur à celui de la sortie de lumière du projecteur !


CMY, roue de couleurs, et CTO

Question couleurs, très sincèrement, ce Solaframe 3000 est vraiment très, très bien. (Je kiffe !) Toutes les couleurs passent admirablement avec un équilibre remarquable. Question trichromie, rien à dire. Les rouges sont intenses et puissants, les verts sont efficaces et lumineux et les mélanges obtenus vraiment beaux et limpides.

Couleurs de bases.

La roue de couleurs apporte quelques teintes franches et va permettre de gagner quelques lux sur certaines couleurs pleines, mais on peut quasiment s’en passer, si ce n’est pour utiliser le filtre IRC (TM30 « CRI correction filter ») qui permet aux directeurs photo exigeants de faire grimper l’IRC du faisceau. En complément de la trichromie, Le CTO progressif est très beau, sa teinte est idéale. J’adore !

Les gobos et les effets

Alors voilà une machine dont les gobos sont particulièrement bien choisis et pour le coup, réellement polyvalents. Le choix est vraiment intéressant et même s’il reprend des grands standards, je me suis amusé comme un petit fou. Les mélanges sont sympas à faire et permettent de donner au faisceau une multitude d’aspects différents.

La roue de gobos tournants.

La roue de gobos fixes.

La présence de la barre sur la roue de gobos tournants et du cône sur celle des gobos fixes n’y est probablement pas pour rien… Et alors, (détail me direz-vous mais que nenni !!!) l’équilibre remarquable de la « densité » des gobos (j’entends par là, la capacité qu’ils ont à laisser plus ou moins passer la lumière) fait qu’ils sont tous utilisables à peu près dans les mêmes conditions de lumière. Ça c’est absolument TOP !

Leur coefficient de transmission est assez semblable et plutôt en tirant la luminosité vers le haut (car c’est bien beau d’avoir des gobos magnifiques, mais si les traits sont infiniment fins et que le tracé laisse passer 5% du flux de lumière, ça ne permet d’utiliser le machin qu’en blanc et dans la pénombre… Je ne parle bien sûr même pas d’y coller un prisme ou de mixer les effets…). Donc sur ce point là aussi c’est un très bel atout car les gobos sont très jolis, ils laissent passer de la lumière, et cette lumière on peut l’utiliser pour faire de l’éclairage. Ça j’aime !

Effets de gobos, gobos mixés, prisme, …

Il y a sept gobos fixes, et sept tournants. De jolis effets de morphing sont tout à fait possibles. Les roues sont proches mais permettent de focaliser précisément l’une ou l’autre. Tous les utilisateurs, qu’ils soient orientés vers des usages de projection pure, ou d’effets volumétriques expressifs, vont y trouver leur bonheur.
Le Solaframe 3000 dispose également d’une roue d’animation qui engage dans le faisceau une rotation de stries courbées. On peut regretter, comme sur la plupart des machines disponibles, qu’elles ne soient disposées qu’à l’horizontale (avec un balayage vertical donc) sans possibilité d’orientation, car c’est avec un positionnement vertical, face au public que cet effet prend à mon avis réellement tout son sens (pour l’avoir utilisé abondamment sur des machines il y a plus de 15 ans permettant le positionnement à volonté !)…
Les effets de gobos (ou sans gobos d’ailleurs) peuvent être joués avec le prisme 3 facettes. Là encore, la lumière que laisse passer les gobos, va permettre d’en exploiter un maximum même dans des conditions de mixages d’effets qui seraient pourtant défavorable au flux. Mais là, c’est vraiment exploitable. Iris, mixages de gobos, etc… Avec le prisme, ça passe ! Et on s’éclate !

Frost oui! Vrai frost !

Le frost remarquable du Solaframe 3000

Le frost du Solaframe 3000 est un de ses points forts et semble correspondre particulièrement à ce que les gens de théâtre en attendent.

Son type et son positionnement dans le chemin optique font qu’il a la diffusion idéale, ni trop forte, ni trop faible, pour flouter des bords de faisceaux et les raccorder dans la douceur.

Autre avantage, il peut être inséré à n’importe quelle ouverture de zoom, sans conflit mécanique interne, et sans anéantir tous les réglages de faisceau.
C’est à ce genre de détails qu’on comprend pourquoi cette machine a été adoptée dès sa sortie par des hauts lieux du théâtre.

Les couteaux du chef

Les couteaux de cet engin sont très efficaces. Précis et vifs, leur focalisation n’est évidemment pas totalement nette sur les 4 lames à fermeture totale, mais rien de catastrophique. En tout cas on est dans la grande moyenne de ce qui se pratique couramment sur ce genre d’appareil haut de gamme.

Usage des couteaux.

La rotation de la frame complète est en tout et pour tout de 90° (45° à partir de sa position médiane). Ca pourrait être un peu plus pour jouer en mode « effet » ou faciliter l’angulation des couteaux dans toutes les positions. Il faudra régler le bon angle en choisissant ses couteaux.

Lyre et déplacements

Les déplacements de la lyre sont souples, amples et assez rapides, tant en Pan qu’en Tilt malgré la taille de la machine. Son amplitude est dans la moyenne de ce qui se fait, soit un site de 540° et un azimut de 265°.
Malgré toute cette mécanique en mouvement, la machine reste particulièrement silencieuse, tant dans ses déplacements que dans l’animation de tous ses moteurs d’ailleurs. Aucune fonction bruyante n’a été décelée.

Voilà une belle grosse machine, dans le haut du panier des projecteurs à LED de type spot / couteaux, qui va séduire par son flux et l’excellence de la plupart de ses fonctions, y compris les gens de théâtre. Une machine tout en équilibre, tant dans ses gammes de couleurs, de gobos et d’effets. Elle présente toutes les qualités pour être à l’aise aussi bien en Rock’n’roll, comédie musicale qu’au théâtre ou à l’Opéra. Une réelle réussite.

On aime :

  • L’équilibre de tout ce que fait la machine
  • La puissance
  • Les couleurs
  • Les effets

On regrette :

  • Le poids

Tableau général

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JTSE 2019, démenti de SoundLightUp

Il a été porté à notre connaissance qu’au cours d’une réunion d’étape très récente, SoundLightUp a été cité comme étant « associé » aux JTSE 2019 en plus du partenaire presse habituel et unique. On dément cette info farfelue et on vous explique pourquoi.

SoundLightUp a posté son premier article le 16 décembre 2011 et passé depuis le million de visiteurs uniques et les trois millions et demi de pages vues.
Rien qu’entre les 6 premiers mois de 2018 et ceux de 2019, notre croissance atteint 50% en visiteurs uniques. Vous pouvez bien entendu vérifier ces chiffres et les télécharger sur le site de l’OJD/ACPM, le seul organisme qui certifie les performances des médias presse et web, du moins ceux sérieux et respectueux de leurs annonceurs et lecteurs.

Forts de cette reconnaissance de la profession, nous avons souhaité devenir partenaires des JTSE afin d’apporter tout notre appui à ce salon français très utile et apprécié, mais sans succès. Il nous a été objecté par ses créateurs notre code APE qui ne serait pas celui d’un organe de presse avec comme corollaire le fait nous ne serions donc pas un magazine. Bref, on n’a pas la carte du Club.

Cela est d’autant plus savoureux que SoundLightUp est écrit en deux langues par des techniciens et des journalistes, possesseurs de la carte d’identité des journalistes, la vraie, et publie 365 jours par an, une moyenne mensuelle de 8 reportages ou bancs d’essais ainsi que 60 news, soit 130 pages de pur contenu rédactionnel original. Ramené au foisonnement «presse à papa» incluant la publicité, cela correspond à 12 numéros de 192 pages. Gratuits.

Nous acceptons donc, sans le cautionner, le choix des Editions AS de se passer de notre présence et de notre travail éditorial autour des JTSE ; quel organisateur sensé refuserait en effet la plus complète couverture média de l’événement pour ses exposants, mais nous refusons catégoriquement que le nom de SoundLightUp ou son travail soient cités ou commentés par les Editions AS.

Nous ne sommes donc pas partenaires des JTSE cette année et pour la 8e fois consécutive. Cela ne nous empêchera pas de faire notre métier de journalistes dans les allées du salon en accompagnant ses exposants dans nos colonnes et nos vidéos, et souhaitons à cette 23e édition un plein succès.

La rédaction de SLU

Pour de plus amples renseignements sur l’OJD/ACPM