Une jolie tournée siglée Dushow avec deux vieilles gloires à la face et retours et deux jeunes pousses au système et aux machines. Ajoutons le plein de bonnes idées, une embellisseuse anglaise très addictive, une salle bordelaise qui décoiffe et…reportage !
L’équipe son avec de gauche à droite Ivan Herceg mixeur face, Grégory Esmieu ingé système, David Chancereul mixeur retours et Maxime Rosette assistant plateau mais surtout MAOman !
Notre balade au sein de l’Arkea Arena commence par le plateau qui est copieusement garni de trouvailles et de beau matos, le tout en compagnie d’Ivan Herceg l’homme de la face, David Chancereul celui des retours et Maxime Rosette qui s’occupe des machines.
En fait une très belle configuration Ableton qui sert à remplir les arrangements de la tournée via des séquences, mais aussi à gonfler la batterie avec des échantillons.
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Ivan Herceg : On se sert du lecteur d’échantillons Drum Rack de ce logiciel pour compléter la caisse claire et les toms en exploitant le mode random qui joue 4 échantillons à sa guise ce qui préserve le naturel du son. On ajoute par exemple sur la snare des ambiances de pièce qui en plus sont accordées à notre caisse. Autre avantage, on peut automatiser les parties du titre où ces sons sont employés ou pas. Une intro en rim shot n’en a évidemment pas besoin.
SLU : Mais on va te retirer tes réverbes alors, tu n’en as plus besoin !
Ivan Herceg : (rires) Non, non, c’est pas pareil !
SLU : Maxime, comment es-tu arrivé sur ce projet ?
Maxime Rosette : Par Jean-Philippe Chevingt et Romain Berguin…(on l’interrompt)
SLU : Tu travailles pour Upoint toi, où il y a déjà un autre Maxime, Menelec !
Ivan Herceg : C’est pour ça qu’on l’a surnommé Mask ! C’est sa première tournée mais il est déjà à l’aise.
Les deux ordinateurs pilotés via un des pads du batteur (qui est le Directeur musical de la tournée) qui déclenche le début de chaque séquence sur Live d’Ableton, mais c’est Maxime qui l’arrête et passe à la suivante. Cette configuration est redondée grâce à EXBOX, une bascule MADI employant le BLDS pour Buffer Loop Detection System, un signal de contrôle amélioré et couché sur une piste (la jaune bien visible) sur les deux lecteurs et qui fait commuter de player en un échantillon. Autant dire que si vous l’entendez…non, vous ne pouvez pas l’entendre ;0) Pas de switch analogique et du coup, 32 pistes en 96 kHz disponibles.
L’univers redondé de la séquence qui fait beau… En haut à droite c’est le EXBOX, et à gauche le iConnect MIDI qui interface le pad déclencheur des séquences et peut connecter deux ordinateurs à la fois. En dessous les deux Madiface XT servant de relai entre les MacBook Pro et le MADI Bridge, toujours RME, et qui connecte les séquences avec les consoles SSL face et retours. Une belle configuration due au talent de Maxime.
Le maître de la lumière noire
Le transport propriétaire de SSL appelé BlacklightII véhiculant 256 flux MADI en 96 kHz, avec les départs en fibre vers la face et les retours, le tout redondé comme il se doit. Ce concentrateur reçoit pour ça jusqu’à 8 paires de connecteurs MADI pour relier les stages box. En dessous le D 32.32 et ses 16 in et out AES et enfin tout en bas l’Alpha Link.
Après cette mise en bouche Abletonienne, direction la régie retour en compagnie de David Chancereul pour comprendre comment s’articule l’infrastructure de captation, mixage et transport du signal entre les deux consoles, toutes deux SSL avec une L500 aux retours et une L200 à la face.
David Chancereul : Je suis en A et maître des gains, la face est en B avec une compensation numérique de mes gains. Ce concentrateur reçoit les flux MADI de deux stage racks, des ML 32.32 qui sont placés idéalement sur scène à cour et à jardin au plus près de leurs sources respectives. Il reçoit aussi les flux MADI redondés en provenance de l’Ableton de Maxime.
Un des deux stages recevant notamment les guitares via des liaisons TG1000 Beyer. Autre avantage, les sorties des stages alimentent directement les divers subs et autre wedges spécifiques présents sur le plateau.
Ensuite j’ai un stage uniquement numérique D 32.32 qui reçoit les sorties des récepteurs micros, interface la M6000 et tout ce qui peut l’être en numérique.
Enfin il y un Alpha Link pour alimenter le système depuis la console de face qui dispose ainsi d’entrées et surtout de sorties sur le plateau, qui sinon seraient impossibles.
Ivan Herceg : Comme je ne suis pas maître des gains, j’ai accès aux entrées distantes mais pas aux sorties, j’utilise donc l’Alpha Link en direct et via des fibres séparées pour alimenter les amplis, faire les talks et aussi dépanner en cas de problème les émetteurs de ears. Une Harting est prévue pour que je prenne la main.
Les deux hommes stage cour comme on franglaise chez nous. Maxime Rosette MAOman en charge les machines et à droite David Chancereul qui mixe les retours.
David Chancereul : Avec les nouveaux stages en Dante c’est désormais possible de connecter directement la console de face avec les sorties, mais pas en MADI…
SLU : Tu as un patch de combien aux retours ?
David Chancereul : 85 avec les talks. Rien qu’en analogique j’ai 56 lignes prises. Tout le reste c’est de l’AES et les liaisons. Il y a un truc assez drôle. Ivan prend la sortie analogique du récepteur Axient Digital pour pouvoir disposer du préampli de sa SSL alors que moi j’ai opté pour la sortie AES. Il a un peu plus de grave que moi, grave dont de toute façon, je n’ai que faire.
Sorti de son écrin en bois, voici la DI-01. On connaissait la RetroBox by Denis Pinchedez, voici son pendant en Classe A et sans tubes par Hacienda Labs.
SLU : C’est quoi cette DI derrière le bassiste ?
David Chancereul : Une trouvaille de Matthieu Speck (Matt, si tu nous écoutes !) Une petite société lyonnaise qui s’appelle Hacienda Labs. On l’essaie depuis trois jours et c’est très bien. Ca marche en Classe A avec une alim à découpage et ça sort sur un super transfo.
SLU : Et ce wedge, il sert juste à coller dessus le track listing ?
David Chancereul : (rires) Non, pas tout à fait. Il était sur la tournée de Louane, et J-Mi Lerouge l’avait mis à tous les musiciens. C’est Julien Bouzy au départ qui l’a retrouvé dans le stock de Dushow. C’est un wedge de Rat Sound. Hugo (Marcus, guitariste) me l’a demandé. Il ne délivre que du bas médium. Je coupe tout au-dessus de 800 Hz et j’enlève du 600 à 400. Il est quoi qu’il en soit conçu pour taper sans descendre, je l’ai mesuré et en dessous de 100 Hz, il ne donne plus rien.
Un wedge comme on n’en fait plus. 2 x 15”, un 8” et un moteur de 1,5”. Les deux derniers derniers bien que fonctionnels sont laissés au repos au bénéfice d’une chouette track list.
SLU : C’est un deux voies ?
David Chancereul : Non, trois voies mais je mute sur l’ampli tout ce qui n’alimente pas les deux 15”. Il est là pour apporter une sensation physique en complément des ears.
J’y mets pas mal de batterie et les percussions des séquences. Hugo baigne dans ses amplis guitare, ses ears et son wedge. Du coup quand il va jouer devant il est tout triste (rires).
SLU : Il y a du sub Meyer sur scène…
David Chancereul : Oui, un pour les claviers, un pour la basse et un pour la batterie. Ce sont des 900 LFC. Je préfère avoir des subs en 18”.
SLU : Pour tes liaisons micro et ears tu es en Shure
Une horloge NanoClocks Rosendahl, le Spectrum Manage Shure, les trois récepteurs et tout en bas, le rack de la remote et le CPU de la 6000 t.c. electronic. Tout est nickel et super bien câblé.
David Chancereul : Oui, Axient Digital pour les micros et PSM 1000 pour les ears.
La capsule d’Amir est une d:facto DPA, l’émetteur est un AD2. Nous avons 2 récepteurs quadruples AD4Q et un double AD4D avec un AXT600 pour manager les fréquences.
SLU : Content du PSM 1000 ?
David Chancereul : Oui bien sûr car j’ai en plus une nouveauté, les récepteurs P10R+. Nous sommes certainement la première tournée française à en bénéficier.
La transmission reste analogique entre émetteur et récepteur comme avec la génération précédente, mais ensuite dans le P10R+ le signal est converti en numérique et passe dans un FPGA qui va effectuer les fonctions de décodage telles que la désaccentuation, l’expansion et un peu de processing dont une partie est ouverte à l’utilisateur qui peut corriger très finement sa liaison ou ses écouteurs.
Le récepteur P10R+ dans la main de David, une brillante façon de prolonger la vie d’une liaison analogique destinée, par la force du progrès, à laisser sa place au numérique.
Tout ceci améliore considérablement la qualité du rendu et notamment l’image stéréo qui est beaucoup plus large, les artefacts liés à la compression expansion qui disparaissent et enfin la dynamique qui est améliorée.
Je m’en suis rendu compte en effectuant une écoute chez Dushow à l’aide du Virtual d’une ancienne date. Je souhaitais au début partir avec une marque italienne bien connue mais Dushow a su me convaincre et a mis à notre disposition 9 liaisons juste à temps pour la tournée et j’en suis très content.
SLU : Combien de liaisons entre micros et ears ?
David Chancereul : En tout 44 fréquences car, en plus des micros chant et des retours, nous avons en TG1000 Beyer, dix liaisons instruments. Les récepteurs sont dans les racks avec les stage box car, comme la plupart fonctionnent avec des pédaliers, on préfère raccourcir au maximum le câblage.
SLU : Comment gères-tu les éventuels parasitages HF ?
David Chancereul : J’ai deux fréquences prêtes pour chaque type et marque. Deux pour l’Axient Digital, deux pour les PSM1000 et deux pour les TG1000. Je suis seul aux retours, autant être prudent.
Tout y est, le t-shirt, la console et le bôgosse !
SLU : Question puissance d’émission tu es comment ?
David Chancereul : Tous les packs musique Beyer sont à 10 mW. Les ears à 50 mW sauf le bassiste pour lequel j’ai poussé à 100 mW pour lui éviter des petits bruits dûs au placement d’une sorte de barrière avec les claviers qui à chaque fois posent problème.
Les Axient Digital sont à 10 mW à part la liaison d’Amir et de sa guitare acoustique qui sont à 50 mW du fait de sa balade loin dans le public. Enfin j’enregistre en 64 pistes post trim tous les shows, ce qui me donne la possibilité d’analyser tout éventuel problème et comprendre ce qui a pu le générer.
SLU : Des effets ?
David Chancereul : Oui, la t.c. M6000 avec un moteur pour la batterie, deux pour les guitares et un pour le chant lead. Le reste je le fais avec la console, en sachant qu’il faut un peu les travailler ces effets internes. Enfin je pilote la M6000 en midi à partir des snapshots.
SLU : La Nanoclock est maître ?
David Chancereul : Non esclave, elle me sert à distribuer l’horloge de la L500 qui est maître vers les HF, la réverbération t.c. et les séquences.
Système mon beau système…
Laissons le plateau aux balances pour repartir en salle jeter un coup d’oeil au système.
La salle a une jauge légèrement réduite à la capacité d’un grand Zénith. On retrouve donc une couleur qu’on connaît bien et un kit très suffisant et bien conçu. Le gauche droite est constitué de 12 K2 surmontés par 3 K1-SB avec des angles très doux et une ouverture importante.
12 K2 surmontés de 3 K1-SB
Le montage cardioïde des 8 subs KS28
Pour y remédier 6 Kara sont placés au centre en douche et deux infills posés sur le plateau avec 3 Kara sanglées sur un SB18 et 6 X8 en lipfill complètent le dispositif avec un X15 en outfill. Le grave est complété par deux ensembles de 8 subs KS28 accrochés en gauche droite à fleur de dalle et en mode cardioïde, 2 subs étant à 180° sur chaque colonne.
La douche by L-Acoustics featuring 6 Kara.
On grimpe à la régie retrouver le couple Ivan Herceg au mix et Grégory Esmieu au système.
SLU : Comment es-tu arrivé à t’occuper de la diff d’Amir ?
Grégory Esmieu : Pas par hasard (rires). J’ai été appelé par Ivan.
Ivan Herceg : C’est moi qui lui ai demandé de partir avec nous. Si tu n’as pas d’idée, le prestataire peut te proposer quelqu’un, mais je souhaitais qu’il soit de la partie car on se connaît depuis longtemps. Le choix du système est le fruit de la tranquillité d’esprit que nous offre Dushow.
Grégory Esmieu : On voulait d’abord partir en Adamson mais cela impliquait de travailler avec un autre prestataire pour la diffusion. On aurait aussi essayé volontiers le nouveau d&b mais il n’y en avait pas de disponible.
Ivan Herceg : En plus j’aime bien le K2, c’est plus facile à travailler et plus neutre que le K1 qui est fait pour de l’extérieur et pas des jauges moyennes en salle. D’ailleurs le K2 commence aussi à être déployé en extérieur sur des grosses jauges.
Des outfills oui, mais stackés avec 3 Kara et un SB18 par côté.
SLU : A ce propos, pas de outfills accrochés ?
Grégory Esmieu : Non, pas besoin. On a du Kara dans la semi pour certaines salles mais ici, et en 110°, le K2 fait le job et le rideau absorbe ce qui tape dedans. Ca m’arrive malgré tout de shooter exprès trop haut pour éviter que d’éventuels rangs de sièges ajoutés se retrouvent un peu seuls… Ca nous est déjà arrivé (rires).
SLU : Comment as-tu choisi ton placement des subs ?
Grégory Esmieu : En fonction du résultat escompté, pour éviter de les mettre en l’air ce qui ne plait pas à Ivan qui est un fan de l’effet de sol et enfin pour tenir compte du fait que je suis seul pour tout monter.
Ivan Herceg : L’avantage des K2 en full range c’est aussi le niveau déjà intéressant de grave. Quel que soit le type de déploiement, arc, accroche derrière les lignes, point central, on ne recherche qu’un complément en bas.
SLU : Comment alimentes-tu les amplis ?
Grégory Esmieu : Je récupère un AES sur le stage en bas sur un P1 à cour et je sors sur une boucle en AVB vers cour et jardin. J’ai quand même mis une redondance en AES mais l’AVB est stable.
Greg Esmieu devant ses écrans durant le show. Plus serein t’as pas.
Trois, quatre…et ça commence à balancer, et plutôt bien, autant dire qu’on en reste là avec nos questions et qu’on savoure le rendu « acoustique » de l’Arkéa Arena, sans autre système que ce qui sort du plateau.
On se croirait dans un studio de radio tant le très beau travail de Christian Malcurt et des pendards de course réduisant sa jauge font la vie dure aux réflexions. Une fois le système ouvert on retrouve le piqué et la définition de la marque et plus encore du K2. La couverture est parfaite et 12 têtes suffisent largement.
C’est tellement joli et efficace qu’on vous le remontre d’autant qu’un traitement de ce type est généralement caché. L’oeuvre de Christian Malcurt.
Le grave sec et tendu monte bien dans les gradins avec l’habituel phénomène de marguerite propre au montages en gauche / droite. Un léger slapback se fait sentir, sans doute dû aux assises des sièges qui n’ont curieusement pas été dotées du même type de diffuseur pyramidal qui équipe par exemple ceux de l’AccorHotels Arena. Le tout disparaît bien entendu une fois le public assis ou debout devant son siège.
Continuant notre balade on se rend compte de la quantité de son direct que la batterie et les guitares envoient, ça mériterait presque de matricer le signal envoyé dans les lipfills pour équilibrer un peu les premiers rangs. Heureusement la douche en Kara veille ;0) Un bon design et calage de Greg.
On remonte à la fin des balances à la régie face et on reconnaît le MM1 Beyer en mesure.
Grégory Esmieu : Je n’en ai pas un mais 4 sur des émetteurs main de la marque et un 5e en filaire pour suivre le show. Je peux ainsi travailler en multi-mesure dans 5 points beaucoup plus facilement.
Le premier MM1 est français !
Et j’ai le tout premier exemplaire sorti d’usine de chez Beyer, le MM1 Ser.-No. 1001. C’est un capteur très droit qui est de plus livré avec sa feuille de specs individuelle ce qui permet de paramétrer l’analyseur et corriger les éventuelles fractions de dB d’erreur.
SLU : Tu possèdes quatre micros et des liaisons aussi ?
Grégory Esmieu : Oui, deux liaisons ce qui me permet d’être indépendant des prestataires. Ceci dit, Dushow est bien équipé en TG1000 car c’est un système très linéaire, parfait pour la mesure et on s’en sert aussi de plus en plus sur des instruments, y compris les guitares et les basses. On a dix liaisons instruments sur cette tournée.
Ivan Herceg : J’adore. J’avais commencé à en utiliser avec Lilly Wood sur les vox, puis sur les guitares, les basses et maintenant on repique tous les instruments de la tournée avec. Tout sonne bien, ne tord pas, a la patate et tu ne te dis pas : « tiens, c’est du HF ».
Posant fièrement avec Greg et son Fusion, la belle anglaise dont il faut savoir aussi se méfier tant elle brille de mille feux, elle comme votre mix.
SLU : Et last but not least, le Fusion de SSL, la boîte que tout le monde veut et qu’on retrouve aussi bien en mastering, studio comme sur scène.
Ivan Herceg : C’est mon jouet en insert sur le master avec l’API2500 qui est inséré dedans. C’est bluffant. Ca te tient la baraque. Du coup tu fais moins de choses dans la console car par exemple l’EQ d’aigu en plateau est très beau. Tu peux ajouter de la brillance sur les cymbales, les guitares et la voix, mais pas forcément sur tout. Ca cible un peu les fréquences.
Si tu te retrouves trop « bright », tu disposes de coupe bas sur la console pour calmer les sons qui posent problème. J’ai abandonné le Bus Comp de SSL pour l’API2500 car il a des fonctions de détection vraiment géniales et me fait du make-up sur le master.
Pour le reste j’ai un Fatso en insert dans le stem de la batterie sauf le pied et le Little Labs VOG est dans celui du kick ; c’est un filtre résonant vraiment intéressant. Une fois que tu l’as réglé sur sa fréquence, ça le précise à fond et ça le fait percer au travers de la basse. Basse et pied se marient très bien grâce à lui.
Deux panières pleines des goodies d’Ivan qu’on vous laisse découvrir. On va sinon m’accuser de tirer à la ligne;0)
SLU : Comment tu l’as eu le Fusion. C’est un prêt ?
Ivan Herceg : (rires) Non, je l’ai acheté ! Je l’ai écouté vite fait sur un salon dans un casque pourri et j’ai mis la pression sur SSL pour l’avoir à temps. C’est addictif et j’aurais du mal à m’en passer. Le HF Limiter notamment est mortel. Quand je le retire…Je n’ai plus d’aigu. (Un peu quand même Ivan !) C’est un vrai complément.
SLU : Il remplace quoi ?
Ivan Herceg : Ben rien… On peut dire que d’une certaine manière il remplace le VT747 mais il est beaucoup plus intéressant car il ne compresse par et agit plus subtilement grâce à son HF Limiter.
SLU : Tu te sers aussi du transfo. Tu peux le by-passer ? (on profite lâchement d’une belle intro un peu reggae durant la balance)
Ivan Herceg : Oui, c’est très efficace. Ca gonfle le grave en l’écrêtant légèrement (c’est exact, ce que la propreté y perd, la densité et la rondeur y gagnent avec une touche de couleur fixe mais jolie).
Greg le penseur
Ivan l’écouteur
SLU : Pour la chaîne voix ?
Ivan Herceg : J’ai le Déesseur SPL suivi de l’API 527. J’ai après un Distressor sur la guitare folk de Jérôme (Queriaud qui assure aussi des claviers et des choeurs) et la basse passe par le A Design BAC 500 toujours en insert. Tous les effets, l’Eventide 2016, le D-Two et la R4000 t.c. et la Yamaha SPX 2000 sont interfacés en AES. L’Eventide H9 transite par un convertisseur analogique/MADI. La PCM96 Lexicon est en spare.
SLU : Mais tu as aussi les effets de la console !
Ivan Herceg : Non mais j’y vais soft (rire sonore de Greg!) Non mais sérieux, j’utilise beaucoup d’effets de modulation…
SLU : Beaucoup mais soft (rires)
Ivan Herceg : Un flanger, un chorus, un deuxième chorus…et ça ne joue qu’à certains moments. Je n’ai pas de serveur d’effets et c’est très bien ainsi. C’est trop dangereux, t’as envie d’en mettre. Il me manque juste un C4 ou C6 pour la voix. Le multibande de la SSL est moins bien conçu.
Les zikos de jardin, de gauche à droite Hugo Marcus et son wedge magique, Mathieu Llopart à la basse et JayB Genty aux claviers. Je ne sais pas vous, mais il a l’air heureux Amir…
En avant la musique !
Plein d’idées, du beau matériel, des bons musicos sur scène, tout va bien dans le meilleur des mondes…allez, peut être pas le meilleur, mais dans une des meilleures salles, c’est certain. Le rendu du show est carré, analytique et avec un piqué impressionnant. Le couple « SSL-Acoustics » est réputé pour ça, surtout quand il est exploité aussi bien.
Que c’est bien de coucher les amplis… Les lécheurs de crash apprécient !
Les cordes des guitares acoustiques, les cymbales, le grain de la voix d’Amir, tout bénéficie à plein du Fusion dont il faudra malgré tout apprendre à crayonner en blanc les valeurs à ne pas dépasser.
Le joujou est terriblement addictif ;0) Comme toujours avec Ivan, le mix est travaillé, enrichi, réfléchi avec un suivi imparable des délais au tempo et une belle batterie, sinon massive, du moins à l’image du jeu du batteur, très riche et sèche.
Les niveaux flirtent avec les 96 dBA et une petite dizaine en plus pour le C, largement assez vu l’absorption entre pendards et le traitement de la salle, plafond compris. Quand il n’y a rien à masquer, inutile de bastonner pour la forme, surtout dans des shows et où le public fait par moments autant de SPL que le show lui même. Bravo enfin aux lumières qui savent se faire toutes douces et chaudes ou bien bâtonner comme des forêts de photons au garde à vous !
Les équipes
Guitares / Claviers / choeurs : Jérôme QUERIAUD
Guitares / Choeurs : Hugo MARCUS
Claviers : Jean-Baptiste « JayB » GENTY
Basse / Moog / choeurs : Mathieu LLOPART
Batterie & percussions : Julien « Ironmann » BOTAS
Régisseur général : Nicola DI VITTORIO
Ingénieur système : Grégory ESMIEU
Assistante systeme : Lena BRUN
Assistant plateau / séquences MAO : Maxime « Mask » ROSETTE
Ingénieur son retours : David « Davdav » CHANCEREUL
Ingénieur son façade : Ivan HERCEG
StageMan : Yoann ROUSSEL
Backliner 1 : Olivier « Hortos » HEURTEBISE
Backliner 2 : Mike RENAUD
Régisseur lumière : Sébastien JAUME
Opérateur lumière : Gael DIGNE
Assistant lumière / poursuite : Grégory « La chevre » ORSONI
Assistant lumière / poursuite : Thomas « Tomtom » ORSONI
Blockeur : Vincent AERTS
Chef Rigger : Daniel KERN
Catering : Jean-Pierre DUMONS / Véronique HAMMAM / Marc ROUMEAS
Merchandising : Angelique COTARD
Bodyguard : Anthony BLONDEL
Chauffeurs tourbus : Jean-Jacques MENEUVRIER, Thierry TRICHET
Chauffeurs semi : Nathalie SAIND, Mourad BELALI, Thierry GODARD
Prestataire son et lumières : DUSHOW
Transport : ARTYS