RCF, una Gioia per le orecchie

« Vous passerez nous voir à Reggio ? ». On ne résiste pas à Gioia Molinari, la directrice marketing-communications de RCF. Quelques mois après cette invitation, on a découvert de l’intérieur un poids lourd européen de l’audio pro et, dans l’attente des futurs TT, écouté les HDL 50-A et 30-A.

Le bâtiment principal qui abrite l’ensemble de la production hormis la menuiserie.

RCF, Radio Cine Forniture, fondée en 1949 est l’une des sociétés pionnières de l’audio Pro en Italie et porte haut le drapeau du « Italianische Qualität » avec nombre de confrères constructeurs d’enceintes ou surtout de transducteurs, la spécialité transalpine.

RCF excelle dans au moins deux métiers : la société conçoit et fabrique des transducteurs de qualité mondialement utilisés et produit des enceintes de sonorisation pour tous les domaines d’application, avec une gamme de produits très étendue.

Mais ce n’est pas tout. La firme de Reggio Emilia, principale composante du groupe RCF (qui comprend aussi AEB Industriale et sa marque db Technologies) fabrique également des amplis de puissance (et des modules), des consoles de mixage (analogiques et numériques), des matrices audio, des processeurs de diffusion, des contrôleurs (interfaces USB et Ethernet) pour son réseau de contrôle RDNet (maintenant en version 3.2).
C’est aussi des moniteurs de studio, des systèmes de conférence et de paging, des enceintes de Public Address (avec tout un ensemble de produits estampillés EN54), des systèmes de diffusion spécifiques (notamment pour les stades) et même des casques avec la série Iconica. En revanche, presque plus de micros (électrodynamiques), ce qui était sa spécialité d’origine au début des années 50.

L’équipe qui s’est chargée de nous durant le RCF tour. De gauche à droite Lorenzo Moz Ortolani (rédacteur technique RCF), Gioia Molinari (directrice marketing-communication de RCF), Lucio Boiardi-Serri (spécialiste produits pro RCF) Antonio Ferrari (directeur du groupe de support technique RCF) et Michele Begotti (ingénieur support pro audio RCF).

Parmi cette offre pléthorique, deux gammes nous intéressent plus particulièrement, les TT+ et les HDL dédiées au touring et au renforcement sonore. Les premiers sont le haut de gamme de RCF (avec des nouveautés à venir) et sont couramment utilisés par nombre de prestataires italiens et mondiaux.
Le système (la série) HDL cumule un ensemble inédit de brevets, trouvailles et composants de qualité faisant de ces enceintes ce qui se fait de plus récent et à quelques dB près des TT de plus puissant chez le constructeur de Reggio Emilia, mais à un prix étonnement sage.
Et là encore la gamme s’étoffe (comme on a pu le découvrir au dernier PL+S, nous y reviendrons sous peu). Pour cette gamme, les ébénisteries sont en polypropylène composite moulé, ce qui permet malgré l’amplification, l’alimentation et le traitement de signal embarqués, et conjointement à l’emploi de transducteurs à aimants Néodyme, d’aboutir à une masse réduite.

Une production 100 % italiana

Nous avons eu la chance de visiter l’ensemble des locaux accompagnés de Gioia et Antonio Ferrari (directeur du groupe de support technique), de la falegnameria, entendez par là l’ébénisterie d’où sortent les caisses de tous les modèles reposant sur le bois.

Les baies d’électronique pour l’alimentation et le contrôle des dispositifs placés à l’épreuve dans la « salle de torture ». On voit l’intérieur de cette dernière sur l’écran à droite.

Et ils sont encore très nombreux, aux ateliers où sont fabriqués et assemblés les HP à compression et les transducteurs basse fréquence (et leurs éléments constitutifs), en passant par la R&D (électronique, électro-acoustique et mécanique), les salles de torture et le show-room, aussi fourni que bien outillé pour des écoutes.

Ce dernier est maintenant situé dans un nouveau bâtiment qui abrite également l’amphithéâtre où sont dispensés les formations et les « cours » de l’Académie Audio RCF (RCF Audio Academy) depuis début 2017. RCF dispose dans les bâtiments de Reggio de deux chambres anéchoïques, une petite et une grande qui était en cours de finition lors de notre passage.

Michele Begotti nous prépare une démo de différents modèles d’enceintes dans le show-room.

Le site (historique) de Reggio regroupe l’ensemble de la production, des études, du support et des services administratifs, ce qui représente environ 250 collaborateurs, seule la partie assemblage électronique étant effectuée dans une autre usine du groupe avec une cinquantaine de collaborateurs (à Rimini). Toutes les ébénisteries en multiplis sont réalisées à Reggio mais les caisses moulées sont fabriquées dans le sud de la Toscane à partir des données CAO RCF. Tout est donc fabriqué à 100 % en Italie.

Ouvrons une parenthèse pour revenir sur L’Académie Audio RCF. Depuis longtemps RCF dispense des séminaires et des cours sur l’acoustique, l’acoustique des salles, la psycho-acoustique,…, les techniques de renforcement sonore, etc. Ces formations et ces cours sont organisés par les spécialistes produits et les ingénieurs de l’équipe de support technique.
L’ensemble de cette activité est maintenant regroupée sous l’égide de la « RCF Audio Academy » ainsi que les formations particulières liées à l’exploitation des systèmes de touring, d’installation et d’évacuation. Pour en savoir plus sur les programmes abordés, un texte explicatif est accessible sur le site RCF.

RDNet et FIRPHASE

Le contrôleur RDNet Control 8, 8 ports RDNet, soit jusqu’à 256 (8 x 32) dispositifs (enceintes ou autres) connectables (en daisy chain pour chaque port).

RCF a mis au point depuis des années son protocole de réseau de contrôle qui s’appelle RDNet (avec le logiciel afférent) et est basé sur une liaison physique RS485 (sur EtherCon ou XLR). Les possibilités de gestion sont nombreuses et évoluent très rapidement.
Au dernier PL+S, la firme transalpine présentait la version 3.2 (nous y reviendrons), alors qu’à la fin 2017, on en était à la version 3. Quasiment toutes les enceintes actives (avec traitement de signal embarqué) disposent de cette fonctionnalité, de même que le procédé de filtrage à phase linéaire FIRPHASE qui équipe maintenant la quasi-totalité des nouveaux modèles (même les enceintes moulées ARC) et est aussi adopté sur des évolutions de modèles existants, par exemple les enceintes de touring TTL33-A et la gamme HDL.

FiRPHASE white paper

Un port de contrôleur RDNet (Control 2, 2 ports, ou Control 8, huit ports) peut commander jusqu’à 32 dispositifs en daisy chain (en cascade). Avec les 8 ports d’un Control 8, c’est donc jusqu’à 256 éléments qui sont sous contrôle avec une reconnaissance automatique des éléments connectés.
L’interfaçage entre le contrôleur et le PC s’effectue en Ethernet (ou WiFi) ou par un port USB, et dans ce cas, évidemment le PC ne peut être raccordé qu’à un seul contrôleur alors qu’en Ethernet, le PC peut gérer jusqu’à 20 contrôleurs Control 8.

Le filtrage de raccordement en FIR, FIRPHASE, avec les algorithmes développés par RCF est maintenant implanté sur la quasi-totalité des enceintes actives dans toutes les gammes pour le filtrage de raccordement entre voies médium-aigues avec un impact raisonnable sur la latence.
Pour en savoir plus, consultez le white paper accessible en cliquant sur l’image ci-contre.

La fabrication

L’atelier de menuiserie qui occupe un bâtiment spécifique d’environ 2 000 m2 comprend les machines à commande numérique (CNC multi-axes de coupe, fraisage, lamage, perçage), une partie stockage temporaire, une aire de finition (apprêt et ponçage) ainsi qu’une chambre en enceinte close pour la peinture d’environ 70 m2.

Vue d’une partie de la menuiserie où sont stockées les ébénisteries avant apprêt et peinture.

Tout est fait au niveau des découpes pour aboutir au moins de pertes possible (chutes) sur les panneaux de multiplis de bouleau, en général de 17 mm mais également de 21 mm d’épaisseur pour certaines enceintes voire pour des commandes spécifiques (hors modèles standard) correspondant à des applications particulières.

Des ensembles bobine-dôme de compression au passage au four.

Tout le reste de la production, fabrication des éléments (les pièces mécaniques sont sous-traitées), assemblages des transducteurs, tests, assemblages des enceintes, etc., s’effectue dans le bâtiment principal.
Pour les moteurs à compression (avec dômes jusqu’à 4 »), RCF dispose de deux robots de d’emboutissage-formage, un pour les dômes « organiques » en Mylar (faible puissance) et Capton (moyenne puissance) et un spécial sous atmosphère contrôlée (sans oxygène) pour les dômes en titane dévolus aux systèmes haut de gamme et de forte puissance. Après réalisation des bobines et leur assemblage avec le dôme-suspension, l’ensemble passe au four.

Puis un contrôle optique (laser) est réalisé avant l’assemblage des moteurs pour optimiser les distances (avec marquage, lot et tolérances), ce qui conduit selon les cas à l’insertion de cales (bagues) plastiques disponibles en différentes épaisseurs pour obtenir la distance optimale dans la chambre. La magnétisation des aimants se fait en fin de chaîne.

Contrôle final d’une compression avec un banc Clio. La compression est placée sur une petite chambre anéchoïque.

Ensuite, les tweeters assemblés passent au test avec une petite chambre anéchoïque et un banc de mesure Clio. La production, tous modèles confondus, atteint environ 130 000 pièces par an.

Concernant la fabrication des haut-parleurs en général, un atelier est dévolu à la réalisation des outillages spécifiques. Les cônes des transducteurs LF sont réalisés en pulpe de papier avec différents dopages de fibres de carbone et de composés minéraux. Les spiders sont maintenant en double couche avec sandwich silicone.


Réalisation d’une bobine (interne-externe) de woofer sur le tour de bobinage.

RCF utilise depuis longtemps (c’en est « l’inventeur ») des bobines mobiles réalisées en deux couches, interne et externe, pour une meilleure répartition des contraintes et une meilleure dissipation thermique.
Un des secrets de fabrication réside dans la composition des colles et vernis utilisées lors des différentes étapes d’assemblage (bobine-cône-spider-cache noyau).
A cet égard, la compagnie travaille en collaboration avec des universités aussi bien pour la recherche sur les matériaux, l’électro-acoustique, que sur le développement d’algorithmes de traitement de signal.

Dépôt du cordon de colle sur un woofer presqu’assemblé qui va solidariser ensuite le cache-noyau.

Mise en place du cache-noyau sur un woofer après l’étape d’encollage.


Après assemblage complet, les transducteurs LF passent un premier test avec une faible excitation à très basse fréquence (5 – 10Hz) pour contrôler les soudures et le centrage et si tout va bien, ils passent aux contrôles électro-acoustiques avec notamment un relevé de la réponse en fréquence.

Le test à 5-10Hz faible excitation pour contrôler les soudures et le centrage d’un woofer avant contrôle final

Un woofer totalement assemblé qui passe au contrôle final. Tout est renté sur informatique pour le suivi.


Durant notre visite, une ligne d’assemblage semi-automatique était en cours de finalisation et de validation (qui a demandé 18 mois d’élaboration), conçue par Bosch (structure et éléments robotiques) sous contrôle RCF. Cette ligne doit permettre à terme de gagner du temps sur le process (50 s au total par cône), d’augmenter encore la qualité et de diminuer la fatigue des opérateurs qui sont badgés et reconnus avec notamment une adaptation automatique des plans de travail à leur taille.
En fin de chaîne, le contrôle s’opère avec un banc de test Klippel. Cette ligne s’adapte très rapidement à un changement de modèle pour répondre plus facilement à la demande et opérer en flux tendu. Rappelons que toute la production (chaque pièce) bénéficie d’un suivi informatique. Comme nous le rappelle un des ingénieurs travaillant sur cette ligne : «tout est optimisé, et c’est ce qui nous différencie des productions extrême-orientales».

La nouvelle ligne ultra-moderne Bosch emi-automatique équipée d’un banc de mesures Klippel en fin de chaîne.

Enfin dans ce même bâtiment principal d’environ 8000 m², plusieurs lignes sont dévolues à l’assemblage de tous les modèles d’enceintes avec une ligne spéciale dédiée aux produits EN54. Outre les salles réservées à la R&D et au SAV, il y a une chambre de torture (pour l’électronique, les enceintes et les haut-parleurs) et également une chambre climatique pour contrôler la tenue en stress thermique et hygrométrique avec toute l’électronique de gestion dans un local attenant.

Après cette visite de la production, nous souhaitions écouter les systèmes HDL 30-A et HDL-50-A mais il a fallu retarder un peu pour cette écoute car la météo n’était pas propice (il pleut aussi à Reggio, il faut du bon fourrage pour le Parmesan !). On est allé voir en attendant le show-room et les locaux dédiés aux formations (pour les prestataires et intégrateurs) et à la « RCF Audio Academy ».
Dans le show-room, on peut voir et écouter la grande majorité des enceintes des différentes gammes hormis les très gros modèles. Chaque type peut être alimenté grâce à un réseau Dante et des matrices DX1616, les choix des fichiers audio et les contrôles s’opérant à partir d’une tablette.

Une partie des enceintes de démo dans le show-room (un des côtés).

Les écoutes des HDL en plein air

Le ciel semble enfin accepter que nous accédions au spot de tir et d’essai des enceintes de forte puissance de RCF, classiquement le « jardin » et un bout du parking lovés entre les bâtiments du fabricant d’Emilie Romagne et une nationale. Nous apercevons une longue ligne de subs, sans doute un montage en arc, des doubles 21 » surplombés par des doubles 18 » et, de part et d’autre accrochées à une très imposante structure tubulaire, les deux systèmes HDL 50-A et HDL 30-A.
Rappelons ici que RCF a fait le choix des boîtes actives et confie la fourniture de ses modules d’amplis, appelons-lès les muscles, à B&O, Pascal ou Powersoft selon les modèles pour les produits haut de gamme, mais conçoit et fabrique ses cartes de processing embarqué. Comme on nous l’a souvent répété, la valeur ajoutée de RCF se situe essentiellement dans les transducteurs et leur exploitation acoustique et électronique dans une enceinte plus que dans la recherche et développement de la puissance pour les mouvoir.

Les systèmes gauche-droite HDL-50-A et HDL-30-A accrochés pour l’écoute. En bas les subs 9006 et 9007.

Laissons à présent la parole et les manettes à Lucio Boiardi-Serri en charge des démos et du support technique pour les produits pro.

Lucio Boiardi-Serri : Nous avons enfin pu lever deux lignes de 8 HDL 50 et deux autres de 8 HDL 30, épaulées par des 9007 en double 21’’ pour les 50 et de 9006 en double 18’’ pour les 30. Ces deux lignes retardées de 4 mètres pour jouer en phase avec les têtes, fonctionnent en arc avec un angle de 100° ce qui engendre un retard maxi de 5 ms pour la paire de subs externes.

SLU : Calculs maison ou simulation ?

Lucio Boiardi-Serri

Lucio Boiardi-Serri : c’est notre logiciel qui calcule le retard en fonction de la distance des caissons et de l’ouverture que l’on souhaite obtenir et ensuite l’envoie aux subs. Il n’y a aucun processeur externe. La sortie du signal de la console rejoint notre matrice DX 1616 en Dante et c’est cette dernière qui ensuite alimente les boîtes en signal. Nous avons aussi la main sur les enceintes au travers du RDNet via le Control 8. Deux racks 1U (DX1616 et Control 8) et on contrôle pleinement le système.

SLU : Tu nous rappelles les caractéristiques de chaque boîte ?

Lucio Boiardi-Serri : La HDL 30-A dispose de deux 10’’ à aimant au néodyme et bobine de 2,5’’, et un moteur 4’’ à sortie 1,4’’ avec un dôme en titane. L’avantage d’avoir un dôme aussi gros est de pouvoir raccordé très bas, de mémoire 680 Hz et donc de reproduire l’essentiel des voix. La puissance RMS embarquée est de 1100 Watt au total, 800 pour le bas et 300 pour le moteur, et le filtrage DSP est réalisé en FIR.
Nous employons cette technologie au-dessus de 200 Hz. Cela engendre un retard mais sur cette enceinte on n’a pas plus de 8 ms, ce qui reste acceptable eu égard à la qualité que cela apporte. La dispersion est de 100 x 15°. Le SPL Max est de 137 dB et le poids de 25 kg seulement grâce à un coffret en polypropylène.

La HDL 50-A est en revanche une enceinte trois voies. Pour le grave elle dispose de deux woofers de 12’’, pour le médium quatre HP de 6,5’’ et pour l’aigu, deux moteurs de 2’’. Les 8 transducteurs disposent d’aimants au néodyme. La puissance totale RMS est de 2200 Watt dont 1100 pour les deux 12’’ et ici aussi le filtrage est assuré en FIR, mais uniquement entre les médiums et les deux moteurs, entre les woofers et les médiums on est en IIR pour des raisons de temps de calcul. Le SPL Max gagne 3 dB à 140 et le poids reste à 56 kg, amplis inclus.

SLU : Pour l’exploitation et l’accroche ?

Lucio Boiardi-Serri : Les HDL sont plus récentes que d’autres gammes RCF et présentent donc des innovations très appréciées par les utilisateurs comme par exemple le fait de pouvoir préparer ses angles au sol, la courbure apparaissant sous tension. 4 boîtes peuvent être anglées stackées et de nombreux accessoires sont disponibles.

SLU : Quelles sont les dimensions de ce parterre et comment les boîtes l’exploitent ?

Lucio Boiardi-Serri : La gazon mesure 80 mètres de profondeur et est prolongé par un parking. La dernière boîte des deux systèmes couvre à partir de 9 mètres, la première vient lécher le bout du gazon à 80 mètres et à une hauteur de 1m70.

L’écoute

A l’écoute et dès les premières notes il n’y a aucun doute, les HDL marchent et sonnent.
Le gazon a beau être détrempé et les extraits sonores de la partie classique vieux et assez mal enregistrés, les deux têtes s’en sortent avec les honneurs, la 50 surtout dont les trois voies s’accommodent mieux du plein air que la 30 dont les deux voies peinent un peu à fournir en même temps SPL, finesse et bande passante en plein air et sans subs. Cela appelle un commentaire de notre part dans la manière de mener ces écoutes. Certes les morceaux sont triés au cordeau (on les a déjà entendus à Francfort en 2017) et les niveaux calibrés pour tirer le dernier dixième de dB des deux modèles, il ne faut pas pour autant demander des miracles et trop titiller les limiteurs.
Il a suffi d’épauler la 30 par les subs en soulageant d’autant les 10’’ pour lui redonner corps et punch. Oui, elle peut s’en sortir seule, mais moins fort, avec certaines musiques et surtout en intérieur. Le 4’’ qui l’équipe réalise la prouesse de générer à la fois un bon bas médium et un aigu très présent, inutile de pousser les niveaux et la compensation aux taquets sinon apparait une certaine dureté tout à fait normale. Bon point pour la polaire de la 30, assez régulière et large. Seule l’interférence habituelle d’un système monté en stéréo s’entend un peu plus du fait de l’étendue de la bande passante dévolue au moteur.
Nous avons eu la chance d’écouter à nouveau les HDL 30 à Francfort PL+S 2018 avec d’autres extraits et une évolution très intéressante du preset. La boîte gagne encore en patate et en précision, avec une entrée dans les limiteurs qu’il faudra surveiller de près tant elle passe bien. Autre gagnante, la polaire est plus large et régulière avec une amélioration au niveau de la phase au centre. Un grand bravo à toute l’équipe technique de RCF qui sans rien toucher à une boîte bien née, a réussi à lui donner encore plus de gouache. Chapeau.

Les HDL 50 sont des 3 voies et cela s’entend, le son respire, est plus ample, et du grave à l’aigu, la dynamique est mieux respectée. L’aigu notamment attaque autant qu’avec les petits modèles mais avec une finesse plus grande. Le médium aussi bénéficie d’un rendu plus souple dû à la membrane. Le grave enfin est présent, dynamique et auto-suffisant en large bande. A plus fort niveau, l’adjonction des subs en 21’’ raccorde à la perfection avec les 12’’ et leur sécheresse. Sans s’aventurer dans des comparaisons hasardeuses, ces deux enceintes ont pleinement leur place dans un parc professionnel car ne manquant ni de son, ni de souffle, ni d’outils indispensables à leur exploitation.
Les HDL représentent un système idéal pour débuter dans le métier sans courir de risque financier, ou bien comme compléments de parc à prix raisonnable, mais tout en étant en capacité de sonoriser salles et plein air. Bon point aussi aux deux subs 9006 et 9007. La bave et la claque sont bien là, même à l’air libre et à 80 mètres de distance. Dommage seulement que les extraits utilisés ne soient pas tirés de concerts et sur multi, quitte à retirer le chanteur pour ne pas avoir de problèmes de droits. Bien sûr on aimerait avoir des entrées numériques voire réseau en plus de celle analogique, ce qui aurait de facto encore amélioré le rendu sans empilement de convertisseurs. Malgré ces petites lacunes, l’offre reste complète.


Conclusion

On en vient donc à se poser la question de fond. Sur quoi est établi le prix d’un système de diffusion ? Les composants, la qualité et le côté innovant des boîtes et bien sûr le résultat sonore, mais pas que. Il y a aussi la réputation du fabricant, le suivi de sa clientèle professionnelle et enfin, l’acceptation de la marque par les utilisateurs potentiels, le fameux tampon « rider friendly » que certaines marques ont et font payer très cher.
RCF fabrique de très bons produits et offre un support, sauf que pour attaquer le monde du touring hors de l’Italie, il lui faut ce tampon et c’est grâce à des produits comme ceux que nous avons vus et entendus que cela arrivera. Profitons en attendant de l’aubaine, le rapport qualité/prix des HDL et plus généralement des systèmes RCF est imbattable.

Masterclass RME/Audio-Technica vendredi 18 et samedi 19 Mai chez Musique Point Com

La prochaine masterclass RME aura lieu le vendredi 18 mai et samedi 19 mai au sein de la boutique Musique Point Com, situé au 3 rue Edouard Branly à Mundolsheim (67450).
Rendez-vous à partir de 10h30 pour découvrir l’univers RME et Audio-Technica, accompagné de Bertrand Allaume, spécialiste RME.

Au programme :

  • Configuration 1 : Home Studio orienté EDM : Solutions RME autour d’Ableton Live – Solutions RME autour de Msachine de Native Instruments
  • Configuration 2 : Project Studio orienté musicien : Solutions RME autour de Cubase de Steinberg – Solutions RME autour de Logic Pro X d’Apple
  • Configuration 3 : Studio avec Pro Tools : Solutions RME autour de Pro Tools d’Avid – Solutions MyMix pour Studio
  • Configuration 4 : Utilisation en “live” – Mix live avec envoie de streams audio – Utiliser son interface RME comme mixeur numérique

Matériel présenté :

  • RME : ARC USB, ADI-2 Pro, ADI-8 QS, Babyface Pro, Digiface USB, Fireface UFX+, Fireface 802, MADIface Pro, Micstasy, Octamic XTC
  • myMix : myMix Personal Monitor Mixer, IEX-16L-A, myMix Control

Ayrton recherche un technicien SAV Lumière (H/F) – 91

Ayrton, fabricant de luminaires à leds pour le spectacle, l’événementiel et la TV, recrute dans le cadre de son développement un(e) technicien(ne) SAV lumière avec pour missions d’assurer la relation clientèle, le suivi du SAV, le reporting technique… Et justifiant d’une expérience similaire de 2 ans.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Avolites : V.11 de Titan, média serveur Ai Q3 et Synergy entre Titan et Ai

Avolites présentait en avant-première à Prolight+Sound la dernière version du système Titan intégré à toutes les consoles Avolites.
Cette version V.11, déjà disponible, apporte une évolution importante du logiciel avec l’arrivée de nouveaux outils et fonctions qui facilitent la programmation pour consacrer plus de temps à la conception.

La V.11 assure l’interconnexion avec le logiciel Capture, ce qui va ravir beaucoup d’utilisateurs. Lorsqu’une console est connectée au logiciel, chaque projecteur ajouté dans le simulateur est aussitôt patché à la même adresse dans la console et positionné dans le Capture de Titan.
L’inverse fonctionne de la même manière et l’on peut tout aussi bien commencer sur l’un et finir sur l’autre. La fenêtre Attribute Editor a évolué avec un fader graphique pour contrôler l’intensité des projecteurs sélectionnés, des touches 0 %, Full et Locate ainsi que deux boutons tactiles pour augmenter ou diminuer l’intensité de 5 %.

Avolites a développé une nouvelle interface pour contrôler les axes Pan et Tilt. On y trouve de l’espace pour le focus des faisceaux et des touches d’accès direct aux foLocate, Flip, Align, Fan (Pan et/ou Tilt), fine et blocage des axes.

L’évolution de l’outil consacré aux couleurs était également très attendue par les pupitreurs. Dans l’onglet Colour Mix, un cercle chromatique permet de travailler en Hue Saturation, et des faders graphiques assurent les modes HSI, RGB et CMY. L’opérateur peut travailler simultanément sur les 4 modes de contrôles. Le dernier panneau de cet onglet donne accès aux couleurs des nuanciers Lee, Roscolux et GamColor.

Chaque gobo est maintenant identifié par une image, et sauvegarder une palette de gobo ajoute automatiquement l’image du gobo à la touche de la palette.

La V.11 propose une nouvelle option de sélection utilisant les layouts et les directions comme pour les effets ainsi que deux nouvelles courbes pour les options Fan, Mirror et Wings, qui permettent de faire simplement et rapidement des positions symétriques.
En 2017, des pupitres Avolites ont piloté entre autres les concerts de Coldplay, the Script, Zeds Dead, Justice ou Craig David, des références dont la marque anglaise est particulièrement fière et le calendrier 2018 est encore plus prometteur…

Le nouveau Media serveur Ai Q3

Q3, le nouveau média serveur Ai en rack 2U, permet de diffuser une image en 4K sur 1 sortie DisplayPort 1.2 et 2 sorties DVI, un 3e connecteur DVI étant dédié à l’interface du logiciel.
Le Q3 est aussi équipé d’une carte d’acquisition et en option de connecteurs BNC Genlock pour la synchronisation vidéo ! Il est contrôlable en ArtNet via un des deux connecteurs RJ45 et /ou en midi.
Il peut recevoir et envoyer un signal SMPTE et diffuser une bande-son stéréo. Malgré sa petite taille, le Q3 est conçu pour restituer toutes les fonctions du puissant logiciel Ai.

Présentation vidéo du Média serveur Ai :

Synergy, un lien bidirectionnel entre Titan et Ai

Mais Avolites a surtout fait le Buzz à Francfort en présentant Synergy, un lien bidirectionnel entre Titan et Ai qui donnera naissance à une plateforme unique pour une utilisation optimale de la lumière et la vidéo. La prochaine V.12 de Titan et la V.11 de Ai formeront la V1 de Synergy qui sera disponible en septembre à l’occasion du Plasa.

Dès septembre, Il sera ainsi possible de :

    • Créer une liaison Titan/Ai via les protocoles Art net, CITP et NDI.
    • Voir tous les serveurs Ai sur le réseau et toutes leurs sorties sur une seule page.
    • Affecter des écrans aux sorties.
    • Créer de nouveaux écrans dans Ai à partir de l’interface Titan, avec les paramètres de base.
    • Visualiser et contrôler via Titan les écrans déjà créés dans Ai.
    • Utiliser, dans le pixel mapper de Titan, les médias des serveurs Ai connectés au réseau et mapper tous les projecteurs patchés dans les consoles.
    • Charger les médias dans les serveurs Ai depuis les consoles Avolites.


    • Pré-visualiser les sorties et les layers du serveur Ai dans l’interface de la console.


    Rendez-vous donc au Plasa le 16 septembre pour la présentation officielle de Synergy et pour découvrir d’autres surprises de taille !

    Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Avolites

    Télécharger la version V.11 de Titan ici

Focusrite et le Plug-In Collective, découvrez Sigmund

Encore une bonne nouvelle pour les nouveaux acheteurs et pour tous ceux qui ont enregistré leur interface audio Focusrite. Pendant deux mois et avec la collaboration de D16 Group, vous pourrez télécharger gratuitement Sigmund.
Du 3 mai au 5 juillet 2018, Focusrite vous propose de bénéficier gratuitement du plug-in Sigmund de D16 Group et de 50% de remise sur les autres produits de cet éditeur. Pour cela, il suffit de s’enregistrer après avoir acheté un interface Focusrite ou, si vous l’avez déjà fait, d’aller dans votre espace personnel pour pouvoir le télécharger.

Sigmund GUI

Sigmund ? Encore une brutasse d’effet, d’une créativité sans bornes et qui est basé sur le délai multi-tap qui passe ensuite dans un filtre multimode, un module d’overdrive, voire de distorsion, et enfin dans un modulateur d’amplitude, le tout s’imbriquant de diverses façons. Jetez un coup d’œil et d’oreille à cette démo et écoutez la conclusion. Un délai ? Nein ! 4, et qui disposent tous de la même puissance de traitement tout en marchent ensemble de plein de façons différentes. Du lourd.

Sigmund dispose aussi de deux modulateurs polyvalents qui peuvent être utilisés pour automoduler certains paramètres internes des lignes de retard. Un modulateur peut fonctionner dans les modes LFO, Envelope et Peak Follower. Cette architecture puissante, dont le potentiel peut être explorer au-delà du raisonnable au risque de se perdre, donne souvent des résultats difficilement prévisibles, et c’est tout l’intérêt de cet effet.

Et d’autres informations sur le site Focusrite, le site D16 Group et sur le site Algam Entreprises

Vari-Lite VL2600 Series et VL800 Beam. Les Texans sont de retour !

Le VL2600 Spot équipé d’un moteur Led de 550 W.

Derrière cette étoile brillent 35 années d’innovations pour le monde de l’éclairage.
Après deux décennies cultes passées à marquer au fer rouge des générations de designers, Vari-Lite a vu la concurrence des outsiders européens et asiatiques attaquer férocement ses parts de marché.

Soudain l’an dernier, à la surprise générale, sont arrivées de nouvelles machines, les VLZ au cœur de leds. Vari-Lite était en train de renaître. Impression confirmée, un an après, par la série VL2600. Ces nouveaux projecteurs, fièrement logotypés aux couleurs Vari-Lite, sonnent leur come-back au Prolight+Sound.

Présentation par Martin Palmer, chef produit Vari-Lite, qui nous confirmera en off d’autres surprises en développement pour le deuxième semestre de l’année.

VL2600, Spot, Wash et Profile

Soudain, une déflagration. Les Texans viennent de dégainer une série VL2600 quelques mois seulement après les VLZ. Les Spot, Profile et Wash VL2600 sont en fait la révision raffinée des VLZ, une version plus européenne pourrait-on dire, mieux adaptée à notre marché. Ainsi une source led de 550 W, avec un CRI élevé de 82, remplace celle de 620 W.

Une des poignées qui facilitent la manutention

Mais comme celle-ci, calibrée à 7200K, est mieux optimisée, la différence de flux se voit assez peu : 19 000 lumens annoncés pour les Spot et Profile, 22 000 lm pour la Wash.
Les versions Spot et Profile sont aussi plus légères – 32 kg – affinées et rendues plus maniables avec deux belles poignées incrustées sur le haut de la lyre, idéales pour la manutention.
La lentille de sortie qui reste conséquente, autour de 160 mm, permet d’apprécier toute la gamme réussie des couleurs et gobos Vari-Lite.
Les fonctions sont dans l’ensemble semblables : zoom 7-48°, Iris, Frost, CMY, CTO variable et roue de sept couleurs sont communes aux deux machines.

Chacune y va ensuite de ses différences :

  • La Spot reçoit deux roues de 7 gobos rotatifs et une de 7 fixes, tous en verre, aidés par un prisme trois facettes.
  • La Profile enlève une roue de gobos rotatifs au profit de son module couteau full frame à 90° d’angulation.
  • La Wash, mâtinée de Beam, passe de 12° à 63° de zoom, possède le même module couleur, un module de volets à 90° et un émulateur de lentille PC vers Fresnel.

Toutes les VL2600 fonctionnent en DMX, RDM ou ArtNet et possèdent deux modes de ventilation, standard ou studio. Particularité de fabrication, suivant leur préférence douanière ou leur localisation, les acheteurs pourront choisir la provenance de leurs projecteurs entre l’usine américaine et chinoise. Ces VL2600 à prix réduit risquent de faire un carton dans le segment des lyres de moyenne portée.

VL800 BeamLine

La barre VL800 BeamLine et ses lentilles juxtaposées

Un peu plus spécifique, la barre de led à effets VL800 BeamLine est une variation intéressante autour de ce concept. La particularité de ce projecteur est d’être équipé de 12 leds de 40 W en ligne, reliées par des optiques sans bords. Toutes les leds sont individuelles, avec un angle de projection de 3,5° pour découper l’espace.
Mais l’effet visuel est original, car les optiques se fondent entre elles et donnent l’impression d’un seul et unique prisme lumineux. Idéal pour interagir en complément de vidéo, via un pixel-mapping ou autre.

Les leds sont RGBW. Le projecteur affiche un bon 14,5 kg sur la balance, il parle couramment le DMX, le RDM et bientôt l’ArtNet, et possède une belle panoplie de macros et d’effets prédéfinis. Dernière précision, il a succombé lui aussi à la mode des mouvements infinis et propose donc un pan et un tilt en rotation continue.

Plus d’infos sur le site Freevox

Le club 0760 Plus bat au rythme d’APG

Une ligne complète et plus que modulaire composée de deux renforts de grave UL115 avec son 15’’ suivi par trois UL210 embarquant deux 10’’ et son moteur Isotop, et enfin deux UL210D, la version destinée à être employée en champ proche.

Plus besoin d’aller à Ibiza pour trouver des clubs superlatifs, la Chine est entrée dans la danse par la grande porte avec le -0760 Plus- de Canton et l’Uniline d’APG pour battre la mesure.

C’est un projet dantesque à 6 millions d’euros auquel TR Audio, le distributeur chinois d’APG a participé.
Pour sonoriser les 3200 m² du club, il aura fallu dix UL210, quatre UL115B et douze DX15.

Ce design sonore complexe reflète l’image de modernité du club, de par son architecture et ses équipements audiovisuels époustouflants (vidéos, lumières…).
L’Uniline a brillé par ses performances sonores en musique électronique pour contenter le millier de fans remplissant le club chaque soir !

Pour le grave et l’infra, nécessaires dans un club et surtout de cette taille, TR Audio a spécifié un système de basses comprenant pas moins de neuf TB218S et dix SB118.

A en juger par les traces de boissons, la fête bat son plein au 0960, même devant des subs comme ces trois TB218S dont les deux 18’’ chargés en K-Horn et disposant d’une amorce de pavillon leur donnant une sensibilité de 105 dB 1W/1m. Il faut oser…

Le succès de cette boîte de nuit est acquis et le propriétaire annonce déjà un nouveau club à venir cette année, qui comptera une fois de plus APG pour la partie audio.

Pour le plaisir et en espérant que ce light show sera régulièrement reprogrammé, voici ce qui attend les clients probablement chaque soir…

Pour plus d’infos sur le site TR Audio et sur le site APG

Portman Light P3 PIX3L

Déjà reconnu dans nos contrées, le fabricant polonais Portman a revisité l’halogène dans ses matrices rétro P1 Retro Lamp et P2 Hexaline avec le même succès que nos français de Chromlech il y a quelques années. La preuve avec l’installation de 50 pièces dans le kit lumière de Jerry Appelt, pour l’Eurovision 2018.
Portman vient cette année encore avec une source traditionnelle, dérivée de la lampe quartz «crayon», dans une version plus compacte mais tout aussi chaleureuse.

L’assemblage de P3 exposé à Prolight+Sound


Le P3 PIX3L est un grand hexagone au design industriel, habillé d’un large réflecteur. Celui-ci recueille trois lampes 230 W placées en étoile derrière une grille en nid d’abeille. Chaque source se pilote individuellement, grâce à une gestion DMX-RDM et des gradateurs intégrés. Adapté à son temps, une commande sans-fil est disponible via un récepteur W-DMX optionnel.

Détail de la face arrière avec l’entrée et la sortie DMX sur XLR5, la PowerCON secteur et l’afficheur

La tête tri-lampe du P3 Pix3l


Proposé d’origine dans une version sur lyre, le P3 dispose d’accessoires d’accroche spécifiques permettant de les assembler entre eux au sein de larges structures spectaculaires. Comme beaucoup d’autres marques, les concepteurs de Portman préparent une nouvelle surprise pour le salon LDI à Las Vegas en octobre 2018.

Vidéo de présentation du Portman P3 PIX3L :

Et plus d’infos sur le site Axente et sur le site Portman

L-Acoustics allûme la mêche du The Bomb Factory à Dallas

The Bomb Factory à Dallas qui abrite un système L-Acoustics K2 installé par Onstage Systems

Onstage Systems a installé un système K2 au The Bomb Factory, une ancienne usine de munitions en plein cœur de Dallas transformée en club de musique pouvant accueillir plus de 4000 personnes.

Voici de quoi satisfaire 4000 personnes, 10 K2 par côté avec 12 KS28 en montage cardioïde pour compléter le rendu tout en bas.

The Bomb Factory (« l’usine de bombes ») est un club de musique situé dans le quartier branché de Deep Ellum, au centre-ville de Dallas. Il accueille des spectacles d’artistes comme Hardwell, Don Henley, Lauryn Hill et Jack White.

Le lieu a connu plusieurs transformations. A l’origine, il y a plus d’un siècle, il a été construit pour Henry Ford pour servir d’usine de montage d’automobiles. Par la suite, lors de la Seconde Guerre mondiale, il a abrité une usine de munitions.
C’est de là qu’il tire son nom actuel. Ces dernières années, tandis que le centre-ville de Dallas devenait un quartier d’artistes, le bâtiment en briques de 4 500 mètres carrés est apparu comme le site idéal pour créer une salle de concerts, qui a ouvert ses portes en 2015. Son seul handicap : un système audio qui a du mal à rester en phase avec les exigences des artistes modernes en tournée.
Beaucoup apportaient leur propre système ou en louaient pour les shows. Tout cela a changé en octobre dernier :The Bomb Factory a fait le choix d’être une salle « prête à l’emploi » avec l’installation d’un système L-Acoustics K2.

C’est Onstage Systems, fournisseur certifié L-Acoustics pour les systèmes de location (CPr), qui l’a intégré. Celui-ci se compose de dix K2 de chaque côté et une douzaine de subs KS28 sous la scène. Les K2 sont alimentés par huit contrôleurs amplifiés LA8 et trois contrôleurs amplifiés LA12X sont utilisés pour alimenter les subs.
Ces derniers sont répartis en trois groupes cardioïdes de quatre chacun, de manière à réduire le niveau d’infra sur scène sans diminuer leur impact en salle. Un contrôleur LA4X est enfin utilisé avec trois ARCS Focus pour les premiers rangs depuis le nez scène.


Trois Arcs Focus, une solution musclée pour donner de la pression aux premiers rangs.

« Il y a une différence considérable entre le système qu’ils avaient au début et le K2 que nous avons mis en place », explique Tyler Johnston, chef de projet chez Onstage Systems, qui fournit également au club des équipements de scène, la vidéo et d’autres matériels importants. « L’ancien système était correct, mais celui-ci place The Bomb Factory à un niveau totalement différent, celui que les artistes de tournée reconnaissent ».
« L’agrément pour les tournées est devenu quelque chose de très imprtant dans la profession, et le K2 est une clé d’entrée reconnue de tous. C’est quelque chose dont on peut témoigner chez Onstage, pour avoir loué et déployé des systèmes K2, K1, V-DOSC et autres pendant de longues années », ajoute Johnston.

Ce dernier a travaillé avec André Pichette de L-Acoustics sur la conception et le calage du nouveau système K2 à l’aide du logiciel de modélisation Soundvision, de sorte que chaque ligne couvre le parterre et le balcon, éliminant ainsi le besoin d’enceintes additionnelles. « Et nous avons opté pour les nouveaux subs KS28 parce qu’ils donnent le meilleur bas de spectre du marché, ce qui rend ce lieu et ce système plus attrayants pour les artistes de hip-hop et de dance.
Avant, il fallait passer du temps et dépenser de l’argent pour descendre l’ancien système et mettre en place ceux loués pour de nombreux artistes qui jouaient ici. Ce n’est plus le cas maintenant. Tout le monde reconnaît L-Acoustics comme une référence pour la qualité du son live. »

La poudrière du The Bomb Factory avec des LA8 pour les K2, un LA4X pour les Arcs Focus et des LA12X pour les KS28

Matt Raffaele, directeur de production de The Bomb Factory, confirme que la différence de son a été immédiate et mesurable. « Pour être honnête, notre précédent système était bon, mais quand on doit si souvent le démonter et le réinstaller, ce que nous avons dû faire au moins une douzaine de fois au cours des deux dernières années, c’est impossible de garder un système correctement calé », explique-t-il.
« Et je dirais que dans quatre-vingt dix pour cent du temps, ce que nous levions à la place était un K2 ou un K1, car c’est ce que les groupes que l’on accueille louent ou emmènent avec eux ».

Raffaele fait enfin remarquer que, au-delà du son, des aspects économiques ont pesé dans le choix. « Le fait de ne pas avoir à tomber et lever un système finit certainement par faire économiser de l’argent, et ce système n’a pas bougé d’un pouce depuis son arrivée en octobre dernier », dit-il. « Mais ce qu’il y a de mieux, c’est de voir les artistes se réjouir quand ils voient du K2 tout neuf avec des KS28 en arrivant », conclut-il. « Tout le monde est déjà chaud avant même de monter sur scène. »

D’autres informations sur :

Nouveautés GLP à PL+S : Spot Profile Led S350, Beam Wash FR1 et matrice KNV

Au menu des nouveautés GLP à Prolight+Sound, une Spot Profile S350 dotée d’un moteur de leds blanches de 350 W, un petit Beam/Wash FR1 très efficace et un module KNV matrice de pixels en versions Arc et Cube, original, surpuissant et polyvalent.


L’Impression FR1 est toute petite, la sortie PowerCON sur la base donne une idée des dimensions de l’appareil

Commençons par l’Impression FR1, une toute petite lyre débordant de nervosité. Ce projecteur, aux dimensions très modestes (26 cm de haut tête relevée pour 4 kg) renferme une source led RGBW de 60 W (Osram Ostar).
Nous pourrions penser qu’il s’agit là d’un simple petit Beam Led mais cet appareil dispose également d’un zoom 3,7 – 35° et pour assurer son avenir professionnel, GLP l’a doté d’un canal de contrôle de température de couleur, variable de 2 500 à 10 000K, de trois courbes de dimmer et d’un contrôle de la fréquence PWM des leds.

Toujours au rayon des lyres asservies, l’Impression S350 est la réponse à la tendance actuelle de proposer des machines toujours plus polyvalentes. Ici, l’innovation pour la marque réside dans la présence d’un module de 4 couteaux rotatifs asservis à fermeture totale montés sur une cassette elle aussi rotative (± 45°). La plage de zoom de cet appareil va de 7 à 48°.

La belle Impression S350 et son design propre à la gamme que l’on reconnaît entre mille avec sa base minuscule

L’Impression S350 utilise un moteur de leds blanches de 350 W (6000K – CRI : 96 – TLCI : 97) une trichromie CMY complétée d’une roue de 9 filtres dichroïques, un CTO et CTB et une succession de 5 filtres pour choisir la température de couleur entre 2700 et 7000K. 2 roues de gobos, un prisme, deux filtres Frost, une roue d’animation en font un appareil très complet dont le pilotage DMX classique se voit épaulé par l’ArtNet, RDM ou encore CRMX LumenRadio.

Nous nous dirigeons pour finir vers le KNV, un appareil vraiment curieux au premier abord. Il s’agit d’une matrice de 25 pixels. Chaque pixel est constitué d’une led blanche entourée d’un carré de petites leds RGB, ces deux sections étant gérables indépendamment. La luminosité d’un seul élément est assez impressionnante, côtoyant les 50 000 lm pour une consommation de 700 W.
Le KNV est proposé en version carrée (KNV Block) ou en arc (KNV Arc) offrant des possibilités infinies de création de formes différentes sur tout support grâce à un système d’attaches rapides à la manière d’un écran Led.

Côté pile, on découvre que le KNV n’est pas ultraplat et ne peut pas l’être compte tenu des leds de 60 W à refroidir. On apprécie la finition qui semble très robuste !

Les nouvelles dalles LED KNV Block et Arc. On remarque les pixels très particuliers de ce nouveau produit. On devine aussi l’électronique entre les sources.


Ces modules, classés IP 54 offrent une grande polyvalence. On les utilisera en effets graphiques blancs ou colorés, en strobe, blinder, écran de couleur, et pour diffuser des effets très originaux de petits flashs puissants, par exemple sur fond lumineux coloré.

Le Show GLP à Prolight+Sound

Plus d’informations sur le site LA BS et sur le site de GLP

Clair Bros au RadisSON Hôtel

C’est joli des enceintes en bois laqué et de gros, très gros caissons de basses, mais c’est encore plus beau quand ils jouent de la musique. Clair Bros a privatisé une salle du Radisson hôtel durant le PLS pour nous en donner une preuve éclatante. Avec du son.

Voici de quoi faire du très bon son, chacun son tour !

Nous y avons retrouvé avec plaisir Dominique Maurel (à gauche sur la photo), l’âme, la tête, les oreilles et les jambes d’Audio Concept, sa société qui associe prestations, vente et intégration et distribution exclusive du matériel Clair Brothers pour la France.

Présent aussi Josh Sadd, le directeur du développement des enceintes Clair Bros, un super technicien que nous avons déjà eu la chance d’interviewer et que l’on retrouve régulièrement sur des tournées. Chassez le naturel, il revient à 340 mètres par seconde (à 15° C.).

Trois systèmes et quelques wedges ont été mis à l’honneur. Du Kit Curve 12+ et donc amplifié par un module Powersoft, un petit système line-array C8 composé de quatre têtes, deux en 90° et deux en 120° posées sur une paire de subs CS118, enfin tout au centre trône le plus old style des systèmes, le S2, avec la paire de graves/subs S2B pour la passe-bande et S2A pour celle reflex, et au sommet, l’unité de médium aigu, la S2-CX-P. Inutile de vous dire que le niveau est resté raisonnable, n’est pas DJ de renommée internationale qui veut, lui qui se place généralement entre deux stacks du type C8…

Une vue rapprochée du Kit Curve laissant apercevoir le travail du bois sur le guide d’onde.

Le grand gagnant est la paire de Kit Curve. Même sans aucun sub et dans une salle déjà conséquente, ces deux petites têtes ont délivré un son de très belle qualité avec une nervosité et à la fois une extension dans le grave, suffisants dans de nombreux cas.
Bon point aussi pour le médium et l’aigu, extrêmement agréables et pour le raccord entre le 12’’ et le moteur 3’’. Cette tête banane avec classe. Bravo.
Très bien aussi le S2, un système qui ferait le bonheur de clubs et de petites/moyennes salles à la recherche d’un rendu très organique, gras, très, très gros et malgré tout séduisant par sa couleur old style. L’avantage d’un double sub comme sur le S2 est de disposer de la bave par le A, le bass reflex et les coups dans le bide par le B qui, de par sa charge, banane chantmé surtout entre 60 et 100 Hz avec 2 dB de sensibilité en plus. Tous deux sont équipés d’un 21’’ et l’ensemble peut être alimenté par un câble à 8 conducteurs puisque chaque tête dispose d’une EP-8. Fallait oser sortir ce genre de système. C’est une réussite.
Le C8 a laissé apercevoir son potentiel, mais écouter un line array à 3 mètres, n’est pas l’idéal, même bien cassé et calé avec soin. Bien malgré tout le médium et le haut du spectre, très délicats.

Deux wedges nous ont été proposés

Josh Sadd nous présente ses wedges.

Le 1 AM+, polyvalent à l’extrême puisque bi-amplifié, utilisable en tant que wedge mais aussi comme enceinte de renfort grâce à ses options d’accroche ou de pose sur des pieds.
Comme toujours chez Clair, le + signifie qu’il embarque un ampli et un DSP d’origine Powersoft, délivrant deux fois 1600W sous 4 ohms.
Cette puissance et la facilité des produits de cette marque à fournir à des impédances très basses, fait qu’il est prévu une sortie NL4 pour alimenter un second 1 AM passif. C’est cette configuration qui nous a été proposée.

Nikolay Penkov, directeur de NAT, un consultant bulgare réputé, en train de pousser la chansonnette face à un 1.5 AM+.

Le second wedge est le 1.5 AM+. Équipé d’un 15’’ et d’un moteur 4’’, il dispose du même module d’ampli à deux canaux que le 1 AM+ et nous a été présenté avec un second wedge passif et donc alimenté par le module du +. Bien entendu, le 15’’ et des évents plus larges lui donnent une réponse en fréquence plus étendue dans le bas.

Ces trois wedges nous ont été proposés, un fait trop rare pour ne pas le signaler, avec un SM58 sur pied. Le bonheur. Les deux références nous ont séduit.
Le guidage est parfait, la réponse en fréquence idéale pour l’emploi avec un côté brut de fonderie qui trahit la liberté laissée au technicien pour « faire » le son de son wedge. La matière est là et bien là. Ça pousse fort dans les deux modèles avec une petite préférence pour 1 AM qui, en paire amplifiée, est une solution puissante, sèche et très discrète, avec un grave encore plus dur et dans la face grâce à la paire de 12’’.

L’arrière du 1 AM+ avec le réglage de sensibilité gradué de ± 5 dB, les 4 presets disponibles, dont l’émulation du 12AM, et les 4 diodes informant sur l’état de l’ampli. La face arrière entièrement métallique garantit le meilleur refroidissement possible.

Un grand merci à toute l’équipe de Clair Bros pour l’accueil et la qualité de cette démo.

D’autres informations sur le site Clair Brothers et sur le site Audio Concept

iDzia recherche un(e) Chargé(e) d’Affaires

iDzia, prestataire de service en son, lumière, vidéo et structure recherche un(e) Chargé(e) d’Affaires Spectacle Vivant-Evénementiel.
Vous bénéficiez d’une expérience réussie dans le secteur de l’audiovisuel professionnel et de la prestation technique événementielle et souhaitez prendre en autonomie et en relation étroite avec le directeur technique la responsabilité complète de certains projets.


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Avolites and MA Lighting unis contre les contrefacteurs à Prolight+Sound 2018

Avolites et MA Lighting ont uni leurs forces à celles des organisateurs de Prolight + Sound pour fermer le stand de PPL (Popular Lighting, GuangZhou en Chine). C’est une action de plus de ces deux sociétés pour prévenir la distribution de contrefaçons et envoyer le message clair à tous les copieurs de produits que leurs actions ne sont plus tolérées.

Le directeur des ventes Koy Neminathan explique : “Avolites a synchronisé ses efforts avec MA Lighting et avec le soutien de Prolight + Sound pour fermer le stand PPL avec succès, avant même que le salon Prolight + Sound ne commence. PPL fabrique et vend des contrefaçons portant les marques Avolites et MA Lighting de manière éhontée et les présente sur des salons reconnus dans le monde. Nous sommes déterminés à y mettre un terme.”
Michael Adenau, directeur général et fondateur de MA Lighting ajoute : “MA Lighting est prêt à prendre les mesures nécessaires pour stopper la vente et la fabrication de produits contrefaits. Notre industrie s’est construite grâce à l’innovation, la créativité et le dévouement technique. Des années ont été nécessaires pour développer des séries de consoles comme la grandMA2 et la grandMA3. En achetant des contrefaçons, l’utilisateur tue l’industrie et méprise le dur travail des fabricants.”

(De gauche à droite) : Michael Adenau, (MA Lighting), Koy Neminathan (Avolites), Gerhard Krude, (MA Lighting), Stephen Baird-Smith, (Avolites), Ralph-Jörg Wezorke (MA Lighting)

Koy Neminathan précise que le plan d’Avolites et de MA Lighting est de continuer à combiner leurs efforts pour identifier tout fabricant faisant la promotion de contrefaçons enfreignant les droits de propriété intellectuelle et qu’ils s’assureront que leur stand soit rapidement fermé sur les grands salons.
“Il est crucial que les clients et les utilisateurs de produits contrefaits soient conscients que ces produits ne sont pas développés par la même équipe R&D ou soumis à des règles de marquages et de sécurité” poursuit-il.
“Ces produits sont souvent en dessous du standard, ils n’ont pas de fabricant solide ou un distributeur assurant un SAV technique voire fournissant des pièces détachées. En cas de problème, ces produits peuvent également causer des dommages sérieux à ceux qui travaillent avec ou dans le même environnement.”

Pour Avolites et MA Lighting, la contrefaçon est apparentée à du vol.
Quand ces produits font leur chemin jusqu’à la chaîne d’approvisionnement, ce n’est pas seulement le fabricant d’origine qui subit les pertes financières et d’image de marque, c’est aussi le distributeur, le prestataire, l’utilisateur final et potentiellement la performance de l’artiste et par extension l’audience qui peuvent être compromis. C’est parce que les produits de contrefaçon sont souvent vendus en direct qu’il y a peu de retours, de service ou de support et, utilisés en toute connaissance de cause, peuvent même aller jusqu’à compromettre la responsabilité civile de l’utilisateur.
Les acheteurs et les utilisateurs ont besoin de comprendre que les produits authentiques doivent être supportés par un réseau de distributeurs compétents, un centre de services, un dépôt de pièces détachées qui constitue une assurance. Ce sont également d’authentiques opportunités de travail pour la chaîne d’approvisionnement et un cadre pour que des PME puissent prospérer.

Globalement, les produits de contrefaçon empoisonnent la chaîne de fabrication dans son ensemble. Au pire, ils peuvent constituer une menace pour la vie, la santé et la sécurité. Les entreprises qui importent ou commercialisent sciemment des produits contrefaits dans des pays où ces produits sont protégés par des brevets sont aussi coupables que ceux qui les fabriquent.

Directive européenne, la suite

Il y a quelques jours, nous avons décidé de vous faire part d’une étrange découverte susceptible de générer un trou noir dans l’univers européen de l’éclairage. Tout au long de cette semaine nous avons analysé les textes et rédigé un courrier que nous avons adressé à nos députés bruxellois.

Loin de nous l’idée de nous immiscer dans la bataille justifiée de la Commission européenne pour mieux utiliser une énergie qui se fait rare et très sale, simplement l’envie de comprendre ce qui se trame et d’apporter, si nécessaire, un peu de bon sens théorique et pratique concernant nos métiers et nos outils.
Loin de nous aussi l’idée de nous substituer ou de parler au nom de fabricants européens qui ont, chacun de leur côté, échafaudé une stratégie propre, comme à celle des techniciens et des lieux où les projecteurs sont exploités ou implantés.

On a juste un peu de mal à nous projeter après le 1er septembre 2020 (surtout sans lampes dans les VP) et après avoir longuement parcouru les textes existants, on ne peut écarter le risque qu’une activité qui donne tant de bonheur et consomme statistiquement aussi peu de courant, puisse être court-circuitée sur l’autel d’un illogisme étrange.

Nous avons donc décidé de prendre l’attache d’un certain nombre de députés européens par le truchement du courrier ci-dessous copié.



A l’instant où vous lisez ces lignes, il est parti telle une bouteille à la mer, forcément lumineuse et heureusement sur batterie car, coup de bol, les sources lumineuses non reliées au secteur, ne sont pas prises en compte par cette vaste réflexion bruxelloise. Chouette, on n’aura qu’à accrocher des torches aux lyres à grands coups de gaffer !
Plus sérieusement, comptez sur nous pour comprendre précisément de quoi il en retourne et vous relater pas à pas, l’avancement de ce dossier. Vous aimez votre job non ? Ca tombe bien, nous aussi, raison de plus pour garder les deux yeux ouverts.
En attendant, continuez à vous mobiliser par le biais de la pétition initiée par nos confrères éclairagistes anglais de l’ALD et qui, bravo à tous, est passée en une semaine de 17 500 à 58 541 signatures. Non, 58 542, 58 543…
Signez la pétition ici

A Prolight+Sound 18, Ayrton coupe le souffle

Succès mérité pour Ayrton, qui profite de sa reconnaissance mondiale au Prolight+Sound.
À son public complètement acquis, Ayrton offre un show dantesque en forme de commémoration avec 360 projecteurs impliqués, un mix impressionnant entre récents succès et dernières innovations.
Les deux S9, 24 MagicPanel-FX, 30 MagicDot-FX, 25 MagicBlade FX, 40 Ghibli, 63 MiniPanel-FX, 9 K25-TC, 47 Merak, 33 MiniBurst, 87 Mistral-TC et prototype de Bora-TC ont profité de la maîtrise de Stéphane Migné à la conception lumière.

Depuis quelques mois Ayrton a ralenti les sorties de projecteurs à matrice d’effets pour se consacrer au développement de projecteur à source led très haut de gamme, Spot, Wash et Beam capables de rivaliser avec les plus grands ténors équipés en lampe à décharge. Un choix assumé pour ce constructeur qui d’habitude sortait pléthore de nouveautés à Prolight+Sound, nous embarquant dans une succession de virages, à l’image de ces bolides dont s’inspire Yvan Péard, l’emblématique visionnaire d’Ayrton. (Et non, les Ghibli, Mistral, Merak et Bora ne sont pas que des noms de vent !)
Une fois les arcs-en-ciel sautillants de la première partie du light show passés, on découvre leurs derniers spots dans une symphonie lumineuse délicatement musicale. Cette fois-ci les lumières s’amusent avec une bande-son jazzy et world comme un graffeur qui aurait troqué ses bombes avec de la peinture à l’huile. Ce changement d’orientation signe une nouvelle ère pour Ayrton.

Retour au paddock et explication en image

Le Merak fut donc leur premier asservi « conventionnel ». Une source led RGBW de 250 W, délivrant 4 000 lumens dans un petit wash de 14 kg, équipé d’un zoom 7°-70° et d’une lentille Fresnel de 160 mm, simple et efficace. Un effet banane, rotatif, et un strobe électronique permettent d’ajouter un peu de fantaisie.
Le Ghibli restera comme le premier spot d’Ayrton. Presque 36 kg, capable de délivrer 23 000 lumens avec sa source led blanche de 600 watts, ce condensé de technologie a beaucoup fait parler de lui. Plein d’effets, il envoie trichromie et roue de couleurs, gobos rotatifs et fixe, roue d’effet, prisme, iris, couteaux pleins et zoom 8 :1 sans point chaud.

Le Mistral-TC

Présenté en exclusivité quelques semaines avant Prolight+Sound lors de l’inauguration des locaux d’Ayrton, le Mistral-TC est la version compacte du Ghibli, gabarit Merak, mais pas seulement. TC veut dire True Color.

Sa source led de 330 W, calibrée à 7000K est toute nouvelle. Le projecteur annonce 14 000 lumens de flux et un IRC supérieur à 90, avec de très bons résultats au TM30, le dernier test colorimétrique.
Son train optique à treize lentilles permet une couverture uniforme de 6,7° à 53° au travers de sa lentille de sortie de 137 mm. Il est livré avec une roue de 7 gobos HD rotatif plus une de 9 gobos fixes, tous en verre. Un disque d’animation, un prisme 5 facettes, un iris à 16 lames, un dimmer/shutter électronique et un frost sont aussi de la partie.

La partition du Mistral-TC dans le show Ayrton

La partie couleur est assurée par une trichromie soustractive CMY, un CTO linéaire et sept pastilles de couleurs complémentaires. DMX, RDM, récepteur LumenRadio Wireless intégré, écran couleur avec jog de navigation, système de refroidissement liquide par canules, toute cette technologie est intégrée dans moins de 19 kg. Disponible au prix de 6820 € HT

Le Bora-TC

Le wash Bora TC, présenté en avant-première, met la barre beaucoup plus haut. Sa source blanche de 800 W calibrée à 7000K promet 32 000 lumens, au travers d’une lentille Fresnel de 204 mm et d’un zoom 8° – 64°. Le train optique est maintenant réduit à onze lentilles pour gagner en puissance lumineuse, avec ici un refroidissement de type « phase-changing cooler ». Ce procédé inspiré du principe de pompe à chaleur est surtout utilisé en informatique. Il offre un silence de fonctionnement impressionnant en mode studio.

Bora s’étiquette aussi True Color avec un IRC de 90 et un TM30 supérieur. En mélangeant sa trichromie CMY, son CTO variable et ses 14 couleurs fixes, son faisceau reste uniformément homogène. Les couleurs fixes sont séparées, avec sept teintes pastel sur une roue et sept saturées sur l’autre, dont un congo et un UV. Comme le Merak, il possède une lentille ovalisante effet « banane » et un frost linéaire qui lui permet de passer d’un faisceau type PC à Fresnel.

Côté effets, il en garde sous le capot avec un iris à quinze lames, monté sur un module de quatre couteaux internes à fermeture totale, aux bords quasi-nets, malgré la lentille Fresnel ! Il partage d’ailleurs ce module à débattement de 50°, ainsi que sa carrosserie, avec le Ghibli. Contrôle en DMX, Art-Net, sACN, RDM ou Wireless, Il s’adapte à toutes les situations. Ces 36 kg de savoir-faire seront disponibles à la rentrée de septembre.

Tu sais ce qu’il te dit le MiniBurst ?

Petit mais (très) costaud, le dernier strobe asservi d’Ayrton surprend autant par sa petite taille et son poids (moins de 9 kg) que par sa puissance de feu (60 000 lumens en pic !). Ses 960 leds blanches 5600K sont agencées par groupes de soixante sur une matrice de 4 x 4 pixels, tous pilotables par macros ou individuellement pour les plus gourmands.
Son alimentation de 350 W spécialement étudiée permet de maintenir des strobes à puissance maximale durant plusieurs secondes, tandis qu’avec ses moteurs triphasés micropas il se démène comme un beau diable à toute vitesse.


Les options sont du haut niveau Ayrton : pan et tilt en rotation infinie, pattern d’effets graphiques avec contrôle des vitesses et fondus ; ou encore Wireless-CRMX/RDM TiMo Lumen radio intégré.
C’est un vrai produit coup de cœur, très particulier, parfaitement jubilatoire. Disponible au prix de 2 750 € HT prix public.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton