Soprano 3 HQS, la découpe magique de DTS

Le fabricant Italien nous présente sa gamme de découpes à LED Soprano 3 et Soprano 5. Ces projecteurs, déclinés en blanc chaud / blanc variable / multi-couleurs sont de puissance 145 à 190 W pour la gamme Soprano 3, et 230 W à 390 pour la gamme Soprano 5. Chacune de ces découpes peut être équipée d’un objectif zoom 15°-30° (standard), 8°-20° (longue portée) ou 25-50° (découpe courte).
Nous avons testé, toujours dans le studio de La BS, le modèle SOPRANO 3 HQS, équipée d’un moteur de leds de 190 W multi-couleurs RGBACL, avec son objectif de 15°-30°. Et il nous réserve de très belles surprises.


La lumière de la Soprano

Question lumière, notre Soprano 3 est bien sympathique. Les mesures que nous avons faites la place sans problème dans une catégorie qui correspond à des découpes traditionnelles 1 000 W avec de grosses différences cependant, et essentiellement des avantages !
En dehors même des histoires de consommations / changement de lampes / température, etc. (on ne revient pas là-dessus, je pense que tout le monde en a conscience), il s’agit ici d’une lumière bien plus homogène que celle émise par une lampe avec miroir et double condenseur (qui n’était pourtant pas si mauvaise que ça à l’époque ou il n’y avait quasiment rien d’autre !).
L’étale de lumière est vraiment propre et je vous invite à jeter un œil sur le tableau des mesures pour vous en rendre compte. L’époque des gros points chauds est bien révolue…
D’autre part, on est en présence ici d’un projecteur à 6 teintes de leds RGBACL ce qui va permettre d’envisager le travail de la couleur de façon très différente qu’à l’époque (maintenant quasi révolue) des gélatines…


Si le rendement en blanc chaud peut paraître assez équivalent à celui d’une découpe 1 000 W, celui d’une teinte de couleur, même assez franche, parlons d’un bleu foncé par exemple (je vois d’ici sourire ceux qui ont déjà compris où je veux en venir) là, on obtient carrément un éclairement 3 à 4 fois supérieurs, et notamment compte tenu du fait qu’on peut associer les teintes à une température de couleur très haute, ça change à peu près tout !

Les 6 teintes de leds du moteur donnent ici un accès illimité à la plupart des couleurs avec ce qu’elles vont offrir de plus lumineux. Les plafonds de ce qu’on a toujours voulu imaginer avec du trad sont explosés. Si on ajoute à cela que le CRI mesuré à 3200 K et 4000  K est supérieur à 95 et à 94 pour 5600 K, on a là de sérieux arguments pour affirmer que la lumière est de haute qualité.


Variations depuis le blanc le plus chaud jusqu’au blanc le plus froid.

La Soprano dispose dans tous ses modes d’une correction green / magenta, qui n’est autre qu’une version assez poussée de ce que certains connaissent sous le nom de « minus green correction ». Il s’agit d’une gestion de la base de couleur permettant de corriger un excès de vert dans certaines sources, parfois dérangeant, notamment en captation.


Le canal de réglage de la saturation des verts. Le maxi green jusqu’au minus green.

Là, on bénéficie d’un réglage fin et précis de la teinte verte puisqu’on peut amoindrir sa saturation jusqu’à rajouter du magenta.
De 0 à 100 % Vous pouvez raccorder des lampes très verdâtres jusqu’à vous passer excessivement de cette dominante pour vos captations.
Et ce paramètre est bien évidemment applicable par-dessus toutes vos opérations de couleur, en toute transparence.


Un atout de la DTS par rapport à nombre de ses concurrentes est une absence quasi totale de décomposition chromatique visible dans le faisceau quelle que soit l’ouverture, et que ce soit en net, ou même en flou. L’optique est conçue pour ne pas aller jouer avec des zones où on commence à focaliser les différentes puces de leds hors sortie du nez de la découpe. On peut passer sa main dans le faisceau à moins d’un mètre de la source… Rien. C’est assez rare pour être souligné.


Ouverture du faisceau avec le zoom 15° – 30°.


Manipulation et fonctionnement

Tout d’abord, l’appareil en lui-même est tout à fait sympathique. Sa construction (100 % DTS en Italie) est soignée et très esthétique. On voit que c’est du costaud. L’ensemble, boite à lumière et objectif, pèse environ 12 kg, ce qui est raisonnable.

La sortie optique de la boîte à lumière.

L’objectif s’installe sur le nez de la boîte à lumière par un jeu de contreplaques circulaires. Il suffit d’enclencher l’objectif et de le tourner d’un quart de tour, puis de serrer avec la vis à molette prévue à cet effet sur le dessus, et une sécu par vis BTR dessous.
Les couteaux peuvent circuler très facilement et s’incliner suffisamment pour atteindre des positions permettant de tracer des formes triangulaires diverses. La limite est assez large.
Leur positionnement optique est bien fait et assure qu’on aura assez peu d’effet de courbes, même dans des situations de réglages assez extrêmes.
On ne peut pas retirer les couteaux de l’appareil, ils sont intégrés au système optique. L’ensemble peut s’incliner de 32° dans un sens et dans l’autre (64° de course totale).


Usage des couteaux.

De façon globale, la prise en main et l’ergonomie sont très bien pensées. C’est très important pour un projecteur fixe qui devra être manipulé assez souvent pour les réglages.

Le réglage du zoom et du focus sont deux des points forts de cet appareil. La molette de réglage de l’un et l’autre se trouve sur le nez du projecteur. On a tout sous les doigts sans avoir besoin d’allonger le bras pour pousser quoi que ce soit plus loin. La rotation est limpide, fluide et précise. C’est un pur bonheur…


Le réglage du focus, identique à celui du zoom situé de l’autre côté, avec son verrouillage.

Ceux qui se sont esquintés à focusser des découpes rouillées sur des passerelles de théâtres vont ici verser une petite larme… Jamais je n’ai eu entre les mains un projecteur de ce genre aussi facile et précis pour son réglage.
Et la cerise sur le gâteau c’est que chaque molette dispose d’une petite vis manuelle permettant de verrouiller le réglage en le protégeant contre toute manipulation fortuite.
IM-PEC-CABLE


La ventilation et le lieu de placement des couteaux et des accessoires.

Un joli porte filtre en sortie du nez permet de glisser quelque frost et autre filtre complémentaire qui vous conviendront (ou peut-être même une simple gélatine de couleur si ça vous amuse).
Le porte filtre est rond, mais comme les coins sont libres mécaniquement, vous pourrez y placer des filtres carrés.

En accessoires optionnels, on peut parler du porte-gobo qui peut recevoir un gobo de diamètre 80 mm.

Le porte-gobo.

Un porte gobo pour taille « M. » devrait voir le jour dans les semaines à venir mais l’image utile ne devra pas dépasser la taille maximum de 50 mm, adaptée à l’optique pour la projection. Si vous mettez plus grand, ça marche, mais le bord de l’image pourra être un peu grignoté.

Un iris est aussi proposé en option. Que ce soient le porte gobo ou l’iris, les deux peuvent se placer près des couteaux, avec un emplacement prévu à cet effet.


Projection d’un gobo feuillage.


Construction et examen technique

De part et d’autre d’une grosse poignée, l’arrière comporte le menu sur sa partie basse, et le panneau de connecteurs sur sa partie haute. C’est très pratique quand les machines sont sur un pont ou une passerelle. C’est souvent pénible de voir des tas de câbles pendouiller sous les projecteurs.

Question connectique, une entrée True1 pour l’alim, doublée d’une sortie pour reconduire le courant vers d’autres projecteurs (la Soprano 3 consommant moins de 200 watts à pleine puissance, vous imaginez bien qu’on peut en alimenter un certain nombre sur une ligne secteur…), et une entrée sortie XLR 5 points pour le DMX /RDM.


Le panneau de connecteurs.

Le corps de l’appareil est constitué de carters en alliage assez léger mais très robuste, avec une finition granulée particulièrement agréable au toucher.

Le moteur de leds se trouve juste avant les optiques de sortie, une grande partie de l’espace situé derrière étant occupé par le système de refroidissement.


Le module de leds.

Un ensemble de radiateurs surmonté d’une ventilation forcée assurent le bon fonctionnement des leds par un contrôle précis de leur température.
Tout l’arrière est occupé par l’électronique de gestion de l’engin ainsi que l’alimentation, l’électronique correspondant au panneau de connecteurs et au menu utilisateur se trouvant contre la paroi arrière.
Un anneau pour fixation d’une élingue de sécurité est disposé sur le dessus de l’appareil.

Côté nez, les éléments mécaniques internes sont assez simples, toute l’ingéniosité étant dans la réalisation ultra-efficace de la tringlerie pour le réglage de positionnement des lentilles par ces fameuses molettes si formidables.

Le positionnement de l’appareil en tilt et sa fixation par son solide et long (très long) étrier sont assurés par une molette manuelle qui assure un serrage efficace. L’orientation tilt a cependant quelques limites mécaniques qui ne permettent pas de dépasser les 270°.
Ce n’est pas un drame mais en cas d’installation en perroquet sur un pont ou un pied, on aurait aimé pouvoir tilter un peu plus vers le bas, surtout avec un étrier aussi grand qui le permet largement. Ca reste un défaut tout à fait mineur.

Présentation vidéo par Jean-Marc Jolivet – Technico-Commercial ESL



Mesures photométriques

Derating

Le derating, atténuation de l’éclairement en cours de chauffe à pleine puissance est inférieur à 5 % ce qui témoigne d’une bonne gestion de la température du moteur de leds et la lumière se stabilise en moins de 10 minutes.
Nous choisissons d’effectuer les mesures à la température de couleur de 4000 K et le zoom 15/30°.


Faisceau au plus petit net

L’éclairement au centre de notre cible à 5 mètres du projecteur est de 2 500 lux après derating (2 600 lux à froid) et l’ensemble de nos mesures conduit à un flux de 3 585 lumens (3 700 lm à froid). Nous mesurons un angle de 16°. La courbe d’intensité lumineuse est régulière.



Faisceau 20°

1 855 lux au centre après derating, (1 945 lux à froid) toujours à 5 mètres, le flux passe cette fois à 4 130 lm après derating (4 330 lm à froid).



Faisceau au plus grand net

C’est pour le plus grand net qui correspond précisément à un angle de 30° que le flux est optimisé. 4200 lm à chaud (4 450 lm à froid). A 5 m vous bénéficierez d’un éclairement de 1030 lux à chaud (1 080 lux à froid) et d’une courbe d’intensité lumineuse toujours aussi régulière.



Accès au menu et gestion du paramétrage

On accède au menu grâce à une large et épaisse molette qui permet de circuler dans les différentes pages et de valider en appuyant dessus.

Le menu avec sa roue de manipulation.

La première fonction accessible dans le menu est le « Highlight ». Cette fonction donne un accès immédiat à la lumière de l’appareil.
Une simple pression sur la roue, et il vous suffit de la faire tourner pour gérer l’intensité de 0 à 100 %, ce qui est extrêmement pratique…
Vous pouvez faire le focus de votre découpe sans avoir besoin d’un opérateur de console ou d’une télécommande quelconque pour envoyer le circuit. Excellent.

Dans le menu, vous avez aussi, accès aux strobes, à la gestion des verts, de la température de couleur, ou même de chaque source de couleur. Pour un usage sans console d’un réglage approprié (pour un tournage, un éclairage fixe, etc.). C’est très pratique.


5 modes de contrôles, de 5 à 17 canaux, permettent de piloter la Soprano. Nous avons fait nos tests en mode « Basic » qui est le plus « standard » donnant accès au shutter / dimmer / variation de température de couleur émulée de 1800 K à 10 000 K / saturation des verts et agissant sur les 6 couleurs natives de manière individuelle.

Ce mode donne aussi accès à l’émulation de teintes de bibliothèques de gélatines LEE et ROSCO plus qu’exhaustives. En adjonction avec le canal de température de couleur, vous accédez aux couleurs de la plupart des gélatines classiques, avec tout type de source. Et le résultat est vraiment convaincant.


Blanc froid, blanc chaud.

Un autre mode appelé « CMY émulation » permet d’utiliser les couleurs comme s’il s’agissait d’une trichromie soustractive, ce qui s’avérera très utile lors d’un clonage sur un show ayant des données en provenance de projecteurs contrôlés en CMY, ou pour ceux qui sont habitués à travailler de la sorte. Les autres modes gèrent la couleur exclusivement selon les rappels d’émulation de bibliothèques de gélatines Lee et Rosco.

Quatre courbes de dimmer sont disponibles. La première s’appelle « Quadratic », la suivante Gamma 2.2, la troisième est une classique S-curve et la dernière est linéaire. Nous avons tracé la S-curve, la plus classique qui soit, et sa courbe est très proche de ce qu’on obtient avec un gradateur classique.
Dans le menu, les courbes de dimmer sont appelées « Gamma Corr. » Il faut le savoir car si vous cherchez « dimmer curve » vous pouvez chercher longtemps ! Vous pouvez activer une émulation tungstène qui donnera une simulation d’inertie de filament au comportement du dimmer. C’est assez réaliste.



La gestion du bruit a visiblement été au cœur des préoccupations lors de la conception de la Soprano. Comme tout bon projecteur destiné au monde du théâtre (entre autres), cet appareil qui utilise pourtant une ventilation forcée, permet de paramétrer différents modes de refroidissement pour s’adapter plus ou moins au besoin de silence qui peuvent être exigés.
Pas moins de 4 modes de ventilation sont proposés. Un mode « standard » qui va gérer une ventilation moyenne pas trop bruyante, un mode « auto » qui va adapter la ventilation en fonction de la température des composants (et va donc aller vers une ventilation plus bruyante automatiquement si vous envoyez tout à fond très longtemps), et deux modes plus silencieux « silent » et « ultra silent » qui vont faire taire le projecteur fortement et quasi complètement au prix d’un peu de flux afin de préserver l’intégrité des leds.

La plupart de toutes les fonctions optionnelles paramétrables de la Soprano 3 sont configurables à distance via le canal « control » du DMX-RDM à commencer par la multitude de comportements de gradation du dimmer (en plus des courbes et de l’émulation tungstène), jusqu’au mode de ventilation ou à l’extinction du rétroéclairage du menu.

Conclusion

Voici une jolie découpe pleine de promesses qui constitue une excellente réalisation dans le domaine des projecteurs fixes à leds. Dans cette version « full colors » c’est un outil puissant et complet permettant à une simple découpe de devenir un projecteur de premier plan pour dépasser de très loin tout ce qui a été conceptualisé depuis des lustres dans les gènes de « la découpe ».
DTS présente ici un produit remarquable, 100 % « made in Europe » dont les utilisateurs devraient raffoler. J’ai été vraiment séduit par cet appareil.

D’autres informations sur le site ESL


On aime :

  • La qualité de lumière
  • L’ergonomie de réglage

On regrette :

  • La hauteur de l’étrier trop importante

Tableau Général

 

Jehnny Beth avec Duvet, Simon et Intelligence Audio

Sur la route avec Jehnny Beth, la plus française des artistes anglophones ou l’inverse. William Duvet d’Intelligence Audio à la face et Johann Simon aux retours, nous racontent entre deux dates et avec le décalage horaire qui va bien, cette tournée très internationale où l’artiste assure de mémorables 1ères parties de groupes non moins légendaires.

William Duvet : Ça fait plus d’un an et demi que nous sommes sur la route (NdR inter effectuée en octobre 2023) et on a été un peu partout car la musique de Jehnny Beth marche très fort à l’étranger. Jehnny a été la chanteuse des Savages et désormais elle tourne pour son projet personnel avec deux musiciens sur scène.


Jehnny Beth accompagnée d’un bassiste et d’un clavier & plus si affinités. Un Live d’Ableton complète le patch.

SLU : Vous êtes en ce moment aux États Unis en première partie de Queens of the Stone Age ?

William Duvet : C’est ça, on est une des deux premières parties avec les Viagra Boys, 30 minutes chacun. C’est la volonté de Josh Homme le chanteur des Queens, qui veut offrir une grande soirée avec trois vrais concerts. Ce soir on est en salle et ensuite on va enchaîner avec un festival, toujours avec QOTSA. On ne sera pas sur la même scène et on aura notre propre slot.

La partie de la tournée en support des Queens.


SLU : Avant de plonger dans votre quotidien, comment es-tu rentré chez Intelligence Audio (IA)

William Duvet : C’est à la suite du Requiem de Verdi en L-ISA au Stade Pierre Mauroy où l’on s’était d’ailleurs rencontré pour un reportage SLU (voir en trois parties avec les liens ci-dessous) :
L-ISA 1ere partie : le requiem de Verdi avec Gabert, Blanc-Garin & Duvet
L-ISA 2eme partie : interview de Guillaume Le Nost
L-ISA 3eme partie : interview de Christian Heil et conclusion

Sébastien Roblin, co-gérant de IA qui était venu voir le spectacle, m’a embauché peu de temps après. Le Covid est passé par là ce qui m’a conduit à monter ma boîte. Aujourd’hui je suis à nouveau au sein d’Intelligence Audio en tant qu’associé au travers de ma société avec Seb Roblin, Philippe Gloaguen et Patrick « Typat » Passerel.


William en 2017 au stade Pierre Mauroy.

SLU : Et avec Jehnny Beth cela s’est fait comment ?

William Duvet : Par le biais du Stage Manager de Gesaffelstein pour qui IA avait déjà travaillé en 2019 juste avant le Covid, et qui nous a mis en contact. L’artiste nous a demandé de trouver aussi une personne binôme pour s’occuper des retours et c’est tout naturellement que j’ai amené dans l’aventure Johann Simon que je connais depuis au moins 10 ans.

SLU : Johann tu te présentes ?

Johann Simon : Ça fait 20 ans que je fais du son. Je suis nancéien et je suis allé faire mes études à Roubaix en 2002. Très vite j’ai bossé dans les boîtes de presta locales : SLS désormais Prodjekt, Alive à Lille, HDLoc en broadcast, et France TV. Je travaille aussi dans une salle locale appelée Le Grand Mix depuis 13 ans. J’ai commencé par de l’accueil et de la face, même si je préfère mixer et être proche de l’artiste. J’ai déjà tourné trois fois aux USA en mode plus rock’n’roll; des tournées de club en van ou en avion.
J’ai aussi tourné en Angleterre, en Europe et au Japon avec Grandaddy, Les tétines noires, We are enfant terrible, toujours en mode r’n’r et en gérant tout, face, retour et tour management. Je me suis enfin rapproché il y a quelques années du service sono de France Télévision où depuis j’assure les retours in-ears des émissions musicales.

J’ai malgré tout continué aussi à mixer la musique « pure » et pas qu’à l’image jusqu’au jour où William m’a proposé Jehnny Beth. J’étais en vacances à Rome et une semaine après il fallait être à Vienne. J’ai accepté ce pari sur S6L Avid, une console que je ne connaissais pas et avec un groupe que je ne connaissais pas non plus mais qui avait besoin d’avoir le disque dans les oreilles. Jolis défi donc…


De gauche à droite : Chris Dileo PATech des Queens, Christopher Zachrisson FOH des Viagra, Chris Hall System Engineer des Queens, Jay Rigby FOH des Queens, William Duvet FOH de Jehnny Beth, Zach Hensley PATech des Queens, Kevin Hu Mon Tech des Queens, Dyllan Brooks Mon Engineer des Queens et last but not least, Johann Simon Mon Engineer de Jehnny Beth.

William Duvet : Il fallait quelqu’un dont je puisse avoir confiance les yeux fermés sans même savoir ce qu’il se passe sur scène. Qui soit bon en ears. Sans résidence. Au pied levé. On a repris un projet très produit à la suite d’un changement d’équipe.

SLU : Ça s’est bien passé ?

Johann Simon : Oui, le courant est passé techniquement et humainement assez vite, aux retours et à la face. La balance a duré une dizaine de minutes. « C’est bien, allez, on se voit tout à l’heure » On a à peu près le même âge que les artistes et on s’entend bien musicalement. La date de Vienne, sorte de crash test passée, on a tout de suite enchaîné avec un festival et c’ést parti.

La S6L de William, une console pratique quand l’on doit se rapprocher du son d’un album ou beaucoup produire un show.

SLU : William, tu as pu récupérer quelque chose de l’équipe précédente, console, effets, réglages…

William Duvet : Ah non, on est reparti de zéro, d’autant que j’ai demandé un kit avec des S6L car j’aime beaucoup travailler avec ces consoles et j’avais déjà préparé des choses en amont pour se rapprocher du son de l’album. On est arrivé avec nos clés, nos autorisations, on a câblé le tout et c’est parti. On a demandé du matos qui coûte cher, il fallait que ça marche ! (rires)


Music Is The Answer ou MITA, un nouveau festival au Brésil, ici à Sãu Paulo, en plein cœur de ville. Encore une étape pour Jehnny Beth, encore une autre config avec ici une 338 DiGiCo flambant neuve.

SLU : Qui vous a fourni le matériel

William Duvet : Jehnny Beth a beau être une artiste française, elle a un Tour Manager anglais et le management est américain. Leur prestataire habituel est donc Eighth Day Sound.
Comme ce dernier est intégré au groupe Clair, il y a une partie du matériel qui vient de 8th Day et le reste de Clair Global.

SLU : Vous avez beaucoup de dates à votre actif depuis votre départ en 2022 ?

William Duvet : Pas mal oui. On a commencé avec une dizaine de festivals, puis après quelques dates où j’étais seul on est reparti à deux pour les 1ères parties de Placebo en France, puis une douzaine de dates en 1ère partie de Depeche Mode dans des stades en Europe dont Lille, Berlin et Francfort, et maintenant avec Queens. On doit être à une cinquantaine de shows. On arrive par exemple de Seattle et ce soir on joue ici à San Francisco. On a fait toute la côte US.

SLU : Vous avez tout ce qu’il faut ou bien vous voyagez léger et prenez ce que l’on vous donne ?

William Duvet : Chaque date est différente. Ça nous arrive d’avoir des salles avec de la diff ou des festivals, sinon dans le camion on a tout notre backline et nos consoles face et retours. Queens dispose en plus de sa diff, un kit de KSL d&b. Par exemple ce soir il va être sorti. Les jauges varient entre des clubs qui démarrent à 3 000 jusqu’à des stades couverts de hockey multisports qui grimpent à 8 000 voire plus. On joue enfin aussi dans des sheds qui ne sont ni grands, ni pratiques, ni ouverts, le genre d’endroit très américain.


A Denver au Fiddler’s Green Amphitheatre, le système KSL au grand complet, avec en main et outfill 64 têtes en 4×16 plus 12 SL-SUB en 2×6 en accroche et des J-Infra au sol. Regardez bien sur scène. Jehnny Beth balance.

SLU : Le KSL suffit pour des salles aussi grandes ?

William Duvet : Sans problème ! Le kit compte 64 têtes, de quoi faire une face et des outfills de 16 boîtes avec 12 SL-Sub en accroche et une vingtaine de J-Infra au sol.

SLU : Quand vous dites que chaque date est différente, y’a-t-il eu aussi des changements durant la période initiale où vous avez tourné avec Depeche Mode ?

Johann Simon : Bien sûr. Il ne faut pas oublier qu’on est toujours passé, sauf festivals, en première partie, il faut donc s’adapter avec ce que l’on trouve ou bien qu’on arrive à avoir. Pendant les dates avec Depeche Mode j’ai aussi remplacé le Tour Manager qui est parti deux mois sur une autre tournée, tout en gardant les retours. Sur une SSL L500.


Johann devant sa SSL durant la « Depeche Mode leg » de la tournée de Jehnny Beth

Je me suis occupé du On the ground et lui des Prep, mais ça reste un boulot énorme car les lieux le sont aussi. Pour être plus précis sur la technique, nous avons utilisé deux consoles SSL de Spare de Depeche Mode, celles qui leur servent aussi pour les Support Bands. Le groupe voyage très bien équipé (rires).

SLU : Tu t’es bien trouvé sur cette console ?

Johann Simon : Le son est excellent, l’ergonomie un peu plus surprenante. Il m’a fallu quelques dates pour m’y faire, légèrement aidé par l’ingé retour de Depeche Mode, Mickey en personne. Les artistes ont adoré et c’est l’essentiel.

SLU : Et après, en première partie des Queens, retour en Avid ?

William Duvet : Non, Allen & Heath. On a dû tout changer car il ne fallait pas que cela prenne trop de place, donc comme Johann connaissait bien la marque et les dLive, on a demandé des S3000 que le prestataire n’avait pas puis des 5000 qui ont été jugées trop grosses. On a finalement opté pour des CTI1500. Une avec un stage pour chacun.

Elles sont très petites, légères et faciles à transporter avec leur écran unique, 12 faders et leurs flanc en titanium. Des régies qu’on peut assembler, câbler et opérer seuls. On a compilé une synthèse des mémoires que nous avons faites au contact de différentes tables et marques, et on a affiné nos mix durant les premiers concerts.


Un seul écran, 12 faders mais pour le reste, une vraie console ici aux mains de William.

SLU : Pourquoi des stages séparés ?

Johann Simon : C’est vrai qu’on aurait pu le partager, mais comme il a été question dans un premier temps que je mixe les retours des Viagra Boys et que ces derniers sont en wedges, comme on ne connaissait pas bien leur mixeur FOH, on a opté pour cette séparation des gains. Depuis c’est leur face qui fait les retours et on a gardé les deux stages CDM32 et le split micro.

Trois bijoux. De haut en bas le 5045 de Neve pour grapiller un peu de recul à l’accrochage et surtout de propreté avant d’appliquer à la voix Lead beaucoup de distorsion qui remonte tout à la surface, surtout ce que l’on ne veut pas entendre. Suit le Shelford Channel pour disposer d’un préampli de qualité et d’un split, et enfin une Bricasti M7, parce que l’essayer, c’est l’adopter.

On a juste un channel strip Shelford Channel Rupert Neve pour la voix Lead qui est en commun. Je récupère la sortie ligne et Will celle sur transfo -6 dB.
En termes de ressources avec 128 in, 64 out, et 32 préamplis micro, on a ce qu’il faut. Notre patch est en 27 et je n’ai qu’une dizaine de sorties aux retours. On est large.

William Duvet : On a fait notre possible pour monter et démonter vite, le changement de plateau dure 30 minutes, et surtout ne pas prendre trop de place devant ou derrière.
On a pu tout démonter, descendre et ranger backstage en une vingtaine de minutes chaque soir. Idem pour le montage. Sans se presser c’est une heure maxi d’autant qu’il y a des stage hands (les roads en France) compétents et efficaces pour aider.
On ne voulait pas gêner or il s’avère que les Queens et leur équipe technique sont adorables et dès le premier jour ils sont venus vers nous. On a l’impression de ne jamais les déranger ce qui est plutôt rare quand l’on fait une première partie.


SLU : Revenons un peu au « problème » Comment avez-vous fait pour passer d’une console comme la S6L qui vous permet d’aligner les plugs comme des chenilles processionnaires au pied d’un sapin, à la CTI1500. Le besoin de prod est toujours là…

Un coup d’œil aux effets hébergés dans le LiveProfessor de la face

William Duvet : Il a fallu trouver une solution à la fois pour voyager léger et garder tous les traitements de voix, la grosse disto et tous les autres effets. On a opté pour LiveProfessor dans des Mac M2 et des cartes son MADIFace ou BabyFace d’un côté et des cartes SuperMADI côté Allen & Heath ce qui nous permet de tourner en 96 kHz.

C’est un peu plus compliqué pour Johann qui a besoin de plus d’effets que moi, mais j’ai aussi mon challenge. À un moment du show, Jehnny quitte la scène pour aller dans le public et rentre dans la diff, ne serait-ce que les front fills avec sa grosse disto sur la voix. Ça va mieux depuis que je lui ai montré les endroits où il ne faut pas trop s’aventurer (sourires).

SLU : Mais tu retrouves la même flexibilité pour « produire » le son ?

William Duvet : Ce n’est pas pareil. Sur l’Avid je me sers des Events, ce qui correspond chez DiGiCo aux macros, et avec plein de boutons je peux envoyer des effets, faire des mutes, changer les niveaux… J’avais tout encodé sur la S6L au mot près en asservissant le mix au time-code de l’Ableton et puis je me suis rendu compte que je m’emmerdais (rires) J’ai donc commencé à débrayer çà et là des événements et vers la fin de la branche Depeche Mode, j’ai repris tout à la main.

Du coup avec l’Allen & Heath, je fais tout à la mano avec juste un petit clavier 10 touches pour le LiveProfessor. Johann a le même. On a sur la voix une disto, un délai et une réverbe dont les valeurs changent à chaque morceau et parfois même plusieurs fois par morceau. On en a parlé avec Gigi, l’éclairagiste des Queens. C’est beau le time-code, mais uniquement sur le papier. On fait du live.

SLU : Aux retours tu ne mixes que pour les ears ?

Johann Simon : Non, j’ai aussi des sides, surtout depuis qu’on tourne avec les Queens en KSL, un système vraiment, vraiment directif qui ne laisse quasi rien passer à l’arrière et ce sur l’ensemble de la bande passante. C’est assez bluffant, il n’y a plus rien sur le plateau.
Je n’entends quasiment pas la face sauf les éventuelles réflexions en salle. Je redonne donc un peu de présence sur scène, de l’énergie et des sensations physiques. Comme les Queens en veulent aussi, on utilise leurs J8 et J-INFRA.


Bien planquée, la régie de Johann avec les deux stages, les émetteurs Shure et la même CTI1500 qu’à la face. Remarquez dans le tiroir sous la console, le clavier pilotant le LiveProfessor.

SLU : Comment alimentez-vous les J8 et toi le système Will

Johann Simon : Ma console retour rentre dans la SD7 des Queens qui attaque les amplis.

William Duvet : Et de mon côté j’attaque en analogique les matrices de la console face de Queens qui partent vers le système. Ahh oui, c’est fête des conversions, mais on ne va pas compliquer inutilement les choses. On est une première partie et puis, même si c’est évident que moins on agit sur le signal, mieux il se porte, dans les salles où l’on a joué, il y a tellement d’autres paramètres…Enfin LiveProfessor est en analogique, aussi pour ne pas se prendre de latence avec, par exemple, du Dante. Avec ma BabyFace et en 96 kHz, je crois que je ne dépasse pas 2,8 msec !


Plus vrais que nature et toujours aussi utiles pour lutter contre les compandeurs, les Vitalizer en plug de Johann.

Johann Simon : Avec la MADIFace j’ai tout juste 2 msec. J’ai des plugins Vitalizer en plugin sur mes départs de ears en PSM1000 Shure.
Il se passe quelque chose dans l’ouverture stéréo, ça éclaircit bien le tout et ça rend le mix plus « wedge ». Paradoxalement, ils aiment beaucoup sur scène.

SLU : Comment travaillez-vous la voix de Jehnny ?

Johann Simon : Aux retours c’est très simple. Je ne touche pas à la dynamique, ou alors très rarement et sous la forme d’EQ dynamiques. L’artiste doit sentir précisément où elle en est et à quel point elle pousse sans qu’un circuit réduise ou modifie ce qu’elle envoie. J’ai quand même l’émulation DBX 160A de Allen & Heath qui parfois retire 2/3 dB, essentiellement quand Camille va encourager le public. Enfin je suis énormément les effets et on en parle beaucoup après les concerts avec les artistes. Comme je l’ai dit précédemment, ils veulent le mix album avec le côté live et indus en prime.


Le processing voix FOH.

William Duvet : C’est tout l’opposé à la face où je dois tenir la voix dans le mix tout le temps donc j’ai une chaine de dynamiques pour ça, avec une « tranche » Manley UAD dont j’utilise exclusivement le déesseur qui est vraiment excellent et ne transforme pas la nature ou la couleur de la voix. A la suite il y a un 1176 et je termine par un LA-2A.

Les effets en général sont très interdépendants de l’acoustique de chaque salle et on a connu de tout avec cette longue tournée. Il m’est arrivé dans certains lieux de les calibrer au niveau habituel et de ne pas les avoir entendus ou presque tant des réflexions et autres retours de la salle ont « contribué » au mix.

SLU : Intelligence Audio semble être très proche de l’electro…

William Duvet : C’est vrai que les artistes avec lesquels nous travaillons, utilisent plus des ordinateurs que des guitares, mais c’est aussi un courant actuel dans l’hexagone. La musique électronique française est très appréciée à l’étranger. Il y a des projets électro qui marchent plus en États Unis qu’en Europe et comme on est proche de cette mouvance artistique, on est amené à venir ici plus souvent.


Une vue du studio en 18.1.5 L-ISA d’Intelligence Audio


SLU : Pour finir il paraît que vous êtes de plus en plus immersifs chez Intelligence Audio et c’est d’ailleurs grâce à l’immersif qu’on s’est rencontré à Lille

William Duvet : Oui c’est vrai. Effectivement on s’est équipé d’un bureau et d’un studio à Biarritz où l’on a un studio 18.1.5 L-ISA, mais on s’ouvre à toutes les marques et tous les systèmes.

Seb Roblin

C’est un lieu de résidence et de création où des artistes viennent s’essayer à l’immersif ou bien à encoder leur futur show. Ce studio dispose aussi de capacités Atmos avec la possibilité de convertir du travail fait vers ce format très universel pour l’exploiter sur des plateformes de streaming et le rendre accessible à tous. Sébastien Roblin qui est installé non loin du studio, s’en occupe.

De mon côté j’ai installé dans une partie inoccupée du studio d’enregistrement du Bras d’or à Boulogne-sur-Mer, un studio Dolby Atmos où je vais mixer quand je ne suis pas en tournée.

Philippe Gloaguen durant un plein feu salle, pas la meilleure lumière, mais au moins très diffuse !

Philippe Gloaguen a aussi un petit studio de mastering à Brest. Il met en forme et pré formate les sons et les sessions Ableton pour le live. On fait en sorte que les sons de nos artistes fonctionnent sur les systèmes de diff qu’on connaît.

SLU : Et Typat ?

William Duvet : Il cale du système, toutes les marques et pas que Meyer et Adamson !

Patrick Passerel, le meilleur cocktail qui soit entre compétence, gentillesse et simplicité

Conclusion certifiée 100% humaine

IA. On n’a plus que ces deux lettres à la bouche et ce, pour un tas de bonnes et moins bonnes raisons qui suscitent à la fois un engouement et des espoirs, et tout autant de questionnements, voire de rejet.
Mais dans l’IA contrairement à IA, il n’y a pas d’intelligence, ni de création, pas un pouillème de jugement ou d’évolution ; rien que la froide copie de ce qu’on a piqué à d’autres et qu’on ressert tel le hachis des mauvaises cantines. Celui qui nourrit le ventre mais s’oublie aussitôt la dernière bouchée avalée. Celui qui va vider les bureaux et rendre populaire la blague : « Quel est ton emploi ? Pôle. »

IA, la vraie, ce sont 4 cerveaux, 8 belles oreilles et la recherche constante de l’idée, du meilleur choix artistico/technique et de l’équipe la plus pertinente et performante pour sublimer la partie sonore d’un show. IA c’est une façon intelligente d’assembler des esprits, des savoirs et des expériences pour démouler LA solution en suivant l’adage que si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. On peut même faire le tour du monde, avec en guise de valise, un flight-case.


Et pour plus d’infos sur Intelligence Audio

 

ETC Apex 10 et Sensor3 mais aussi Elation font leur entrée au Lido 2 Paris pour une transition vers la Led et le Music-Hall

Pour sa grande réouverture, le Lido2 Paris présente la comédie musicale : « A Funny Thing Happened On The Way To The Forum ! » de Stephen Sondheim, mis en scène par Cal McCrystal sous la direction artistique de Jean-Luc Choplin. ©Julien Benhamou

Soutenu par des artistes majoritairement Londoniens et New Yorkais, Jean-Luc Choplin le nouveau directeur du Lido 2 Paris accompagné par le groupe Accor ont lancé une série d’investissements avec pour objectif une rénovation en profondeur de la salle et l’acquisition d’un tout nouveau système ETC Sensor3, deux consoles ETC Apex et un kit Elation flambant neuf.

Toute la partie noire représente le plateau. La zone rouge délimite la salle. Le fameux effet Lido fait descendre le plancher d’un mètre pour que le public se retrouve avec une scène à hauteur d’œil et l’impression que la salle remonte alors que c’est l’inverse.

Quand on entre au Lido, le rez-de-chaussée correspond au niveau du balcon. Descendez d’un étage et vous arrivez au niveau zéro de la salle qui dispose de plus d’un tour dans son sac en vous faisant descendre encore d’un mètre avant le show pour faire jaillir une scène grâce à un astucieux système de plancher mobile (le fameux effet Lido).

Pour assurer une nouvelle programmation de théâtre musical, le Lido sort d’un lifting de 8 mois de travaux et 3 mois de rénovation. Je retrouve Eddy entre deux shows. « Forum » vient de se terminer et l’équipe attaque le  » Rocky Horror  » pour une première en mars.


Le Lido 2 Paris a été entièrement redesigné par Alexis Mabille, créateur de mode français. © Lido2Paris


SLU : Quels investissements techniques ont été faits ici ?

Eddy Couloigner :  » L’idée était de renouveler ces équipements car les anciens n’étaient plus vraiment fonctionnels avec des pannes régulières. Nous avons bossé main dans la main sur la partie travaux avec Cyril Auclair & Léonard Françon de chez Unisson Design.

Eddy Couloigner prend le temps de nous présenter les rénovations du Lido malgré un planning bien chargé. Un grand merci pour son accueil 🙂 Comme il le raconte, l’espace a bien changé depuis son premier jour sur le projet où les murs étaient complètement à nu.

De mon côté je suis prestataire sur la partie lumière par le biais de la société GTC donc je suis associé.
Parmi les grosses rénovations, nous avons repensé le réseau en passant sur un système qui soit capable de gérer l’accueil de créations internationales et apporte plus de flexibilité pour devenir une vraie salle de spectacle. Cela s’est traduit par un tout nouveau kit lumière majoritairement Elation.  »

En effet, profitant d’une restructuration et d’une rénovation globale, Eddy qui a déjà travaillé pour Jean-Luc Choplin au théâtre Marigny démarre son travail de Régisseur Général Lumière alors que les murs du Lido son littéralement à nu.


Histoire du Lido

Avant les années 70 le cabaret du Lido a pour adresse le 78 avenue des Champs-Élysées. Puis les frères Clerico, propriétaires déménagent pour le remonter au niveau du métro George-V et le Lido partage son entrée avec un cinéma en bail locatif. L’institution du Lido, telle que nous la connaissons, fait son apparition.

Après de nombreuses années d’exploitation, elle est cédée à l’entreprise française Sodexo, son restaurateur, pour acquitter les factures impayées. Le groupe reprend l’exploitation pendant sept ans mais ne rencontre pas le succès espéré. Dans la même période Hollywood sort le film « Moulin Rouge », un carton au box-office qui orientera les touristes du monde entier vers le concurrent éponyme.

En 2023, le groupe Accor devient propriétaire du Lido pour un euro symbolique et nomme Jean-Luc Choplin à direction. L’objectif de réinventer la formule Lido est un challenge intéressant pour celui qui se définit comme quelqu’un qui « aime avoir les mains dans le cambouis et travailler au plus près de ce qui se passe en scène jusqu’au bout ». Exit la partie restauration pendant les spectacles, mais aussi la revue et le French Cancan, au profit de créations en interne ou en accueil basées sur du Music-Hall pur. La programmation change tous les 3-4 mois et le Lido se met au goût du jour.


Le réseau et la console

La régie lumière est installée un peu à « l’ancienne » dans un petit bocal au-dessus de la salle et séparée d’une grande baie vitrée. Même si aujourd’hui ce concept ne paraît pas idéal, il a l’avantage de protéger les meilleures places et d’être situé à proximité des Robe Robospot ce qui facilite la communication entre le pupitreur et les poursuiteurs.

Une toute nouvelle console ETC APEX 10

Sur la console, Eddy explique :  » À Broadway on travaille en ETC et la réflexion de la direction a été de dire : si un de nos spectacles part à Broadway ou Londres on doit être en ETC et inversement pour nous en accueil. Le Lido a donc opté pour une ETC Apex 10 active et une APEX 5 en backup. Un serveur EOS gère les conduites, c’est-à-dire l’envoi du show tous les soirs.  »


La toute nouvelle ETC APEX 10.

La toute nouvelle console ETC APEX 10 est un petit bijou de technologie. Forte des dernières nouveautés logicielles apportées par la version EOS 3.2, elle est capable :

D’une syntaxe accessible et puissante pour les programmeurs de tous niveaux
D’outils de contrôle des couleurs à la pointe
De Magic Sheets pour une programmation et des affichages personnalisés
De l’environnement de programmation et de visualisation Augment3d
De la fonction Virtual Media Server pour le pixel-mapping
D’intégration du timecode et de l’automatisation
D’un environnement de travail multi-utilisateurs et multi-programmeurs

Par ailleurs elle offre une interface de contrôle élégante conçue pour le confort des éclairagistes et pupitreurs avec une personnalisation très poussée offerte par des boutons surmontés de petits écrans à Led (des touches dites Target personnalisables pour les sélections directes), un clavier souple intégré et un écran tactile.
Ses surfaces de programmation sont généreuses et elle possède d’une forte puissance pour des installations lumière et vidéo complexes comme au Lido ainsi que de sortie permettant le contrôle de 24K paramètres.


La console ETC APEX 5 attend patiemment l’arrivée de sa grande sœur l’APEX 10 qui sera bientôt livrée.

SLU : Quelles sont les nouveautés de l’ETC APEX que tu apprécies personnellement ?

Eddy Couloigner :  » Les boutons de contrôle dotés de petits écrans sont des raccourcis qui permettent d’aller très vite notamment ceux situés au niveau de la zone des molettes. Si l’éclairagiste souhaite qu’on fasse un peu de pan, un peu de tilt et corriger sa colorimétrie, s’il a le lecteur au bon endroit, on n’a pas besoin de changer le programme dans lequel on est et on a tout sous la main. C’est une rapidité d’action qui est nécessaire car les répétitions ici ne durent que trois semaines.

En effet, on comprend vite que pour une vingtaine d’acteurs, les répétitions sont assez chargées. Les équipes doivent réajuster le show par rapport à l’espace, au kit et aux décors. Il faut revoir les positions et les danses. « On pourrait plutôt parler de répétitions techniques et artistiques » souligne Eddy. « De plus comme l’espace n’est pas grand, tous ne peuvent pas travailler ensemble. Lumière, son et vidéo ont des créneaux et tout s’assemble à un moment. Ce sont donc trois semaines de créations assez intenses.

SLU : Vous disposez de deux consoles, j’imagine que cela s’intègre dans cet objectif de faciliter les créations ?

Eddy Couloigner : En effet, une sert au pupitreur accueilli qui travaille en général le matin et une autre pour le pupitreur du Lido, les après-midis et le soir en répétitions. L’un peut faire ses Go sans déranger l’autre qui, de son côté, continue à travailler ses palettes et ses positions, etc. L’idée de la direction étant in fine de faire une à deux créations par an.  »

Réseau & Protocole

Les deux consoles ETC APEX 5 et 10 sont reliées en réseau sACN à 4 armoires de gradateurs ETC Sensor3. Le lieu offre ainsi la polyvalence nécessaire pour répondre aux demandes très diversifiées des accueils. Le nouveau propriétaire, le groupe Accor, ayant par ailleurs signé une convention certifiant la transition de la lampe à filament vers la Led dans les équipements de son portefeuille d’activités, le Lido a opté pour des directs commandés de chez ETC avec le système sensor3. Exit les gradateurs.

Eddy précise :  » C’est un système intéressant car il permet de piloter l’allumage ou l’extinction de chaque projecteur ce qui est beaucoup plus simple pour les éclairagistes s’ils ont besoin de faire un reset en autonome depuis la régie.  »


sACN est un protocole multicast qui permet à l’architecture réseau de bénéficier d’IGMP Snooping, et les flux multicast uniquement aux équipements ayant souscrit à des flux, on « n’arrose » donc pas les équipements qui n’en ont pas besoin. C’est ce qu’on appelle du réseau à la demande. Par ailleurs, il pourrait arriver que le théâtre accueille des consoles grandMA pour de l’évènementiel par exemple et donc ne pourrait pas passer par de l’ETC-Net.


Le tout nouveau système ETC SENSOR3 du Lido a été sélectionné pour gérer l’alimentation d’un tout nouveau kit lumière.

Le diagramme réseau du Lido 2 Paris.

Des switches Luminex GigaCore 16XT font la connexion entre la régie et le nodal lumière. Puis des nodes et des patchs récupèrent le réseau pour aller jusqu’au kit lumière. Ils sont disposés un peu partout en fonction des besoins en sorties DMX comme la fontaine par exemple.


La dorsale réseau ici en cours de changement de spectacle pour le passage de « Forum » vers le « Rocky Horror ».

Eddy Couloigner : « Pour le réseau lumière, de la fibre et du RJ45 avaient déjà été installés dans les murs mais nous n’utilisons finalement que du câble réseau sur RJ45 pour des raisons de coût car on ne couvre que de petites distances.
De nouveaux points ont par ailleurs été ajoutés au niveau du plateau et du grill pour, à l’avenir, pouvoir connecter les projecteurs sur le réseau.

SLU : Et le protocole utilisé ?

Eddy Couloigner : on a un peu d’ETC-net dédié à la télécommande pour envoyer des canaux ou des cues depuis des téléphones. Sinon nous avons choisis de passer en sACN car c’est un protocole idéal pour du tracking, ce qui est le cas en son.

Le système Paradigm permet de gérer le système d’éclairage de la salle avec deux univers. De plus chaque spot possède une adresse DMX pour une précision ultime.

La 2e raison est que l’éclairage de la salle est contrôlé via un système ETC Paradigm avec des interrupteurs qui ont une priorité plus basse que la console lumière.

Dès que la console lumière s’allume cela neutralise ces interrupteurs du réseau. Personne ne pourrait les allumer en cours de show mais inversement, quand on éteint la console lumière, les interrupteurs reprennent la main pour l’équipe de ménage par exemple. »


Le système ETC Paradigm offre un contrôle sophistiqué de l’éclairage, de petites installations aux systèmes complexes. Avec ses applications avancées, il permet des économies d’énergie grâce à de la détection automatique de présence ou la gestion de la lumière naturelle (pour certain cas de figure). Il intègre également des outils de gestion énergétique, comme le suivi de la consommation et peut produire des rapports réguliers.


Le kit Lumière

Avec une hauteur sous grill très basse de 5,5 mètres, aucune perche ne peut descendre et impossible de creuser vers le haut car l’étage supérieur est occupé par un cinéma. Mais s’il n’y a pas vraiment de hauteur, la profondeur sous le plateau est relativement importante et s’étend sur 6 mètres avec une possibilité de trappes à différents endroits reliées au système Comète. À l’avant-scène, 2 plateaux noirs peuvent venir s’interchanger et faire apparaître au besoin une fontaine ou une patinoire.

A l’accroche, des lices supportent le kit pour un éclairage impeccable de la scène, mais qui ne doit pas aveugler les spectateurs. Eddy précise  » Le plafond étant bas, on a sélectionné des projecteurs qui soient assez petits pour ne pas gêner l’œil de l’humain et qui ne fassent pas trop de bruit de ventilation pour éviter un bourdonnement permanent.
Finalement la gamme Elation Fuze nous a paru la plus adaptée en plus de rentrer dans notre budget. Les trois quarts de notre kit sont composés de Fuze Max Profile, de Fuze Profile et de Fuze Wash FR.  »


Le plan de feu du dernier show.

Sur la comédie musicale “A Funny Thing Happened On The Way To The Forum”, à la face et en latéral on trouve 14 Elation Fuze Max Profile. Ces appareils sont dotés d’un moteur de Led RGBMA de 800 Watts qui fonctionne en synthèse additive et capable de délivrer 21 000 lumens. Leur plage de zoom s’étend de 7° à 53°. Pour assurer la fidélité des couleurs, Elation garantit un CRI de 92.

On trouve ensuite de nouveaux deux lignes de Fuze Max Profile complétées de 4 lignes de Fuze Profile (deux en douche et deux en latéral). Le petit frère du Max Profile affiche les mêmes spécificités de moteur RGBMA et le même niveau de CRI pour une belle homogénéité et un flux de 10000 lumens pour 305 Watts.
Sa plage de zoom s’étend de 7° à 42°. Plus orienté polyvalence que pour battre des records de flux, ce projecteur inaugure une nouvelle étape dans la série Fuze. Avec son prix hyper compétitif, il est taillé pour s’adapter à tout type de prestations.

Viennent ensuite deux lignes de Fuze Wash FR avec leur lentille Fresnel qui n’aveugle pas les spectateurs, contrairement aux washs multisources, comme le souhaitait Eddy, soucieux de ce point. Sa plage de zoom s’étend de 9° à 60° et il délivre 15000 lumens pour 480 W de leds avec les mêmes spécificités de moteurs de Leds RGBMA de la famille Fuze.

Le Elation Fuze Max Profile.

Le Elation Fuze Wash FR.


Seize Elation Chorus Line 16 permettent d’animer dans la profondeur le décor et créer des effets. Ces barres motorisées sont également installées sur lice. Avec leur zoom de 4 à 40° elles renforcent la lumière produite à contre par 20 Ayrton NandoBeam S3 déjà présents avant la rénovation du Lido en témoigne leur durabilité. Avec un très faible encombrement ce petit Wash automatisé à 19 sources de Leds RGBW, se faufile partout et est capable de 4 000 lumens avec une ouverture de 8° à 40° ce qui lui confère une belle polyvalence.


Les projecteurs Elation créent une superbe face avec une haute-fidélité des couleurs en synthèse additive tout en ayant un faible encombrement et un fonctionnement très silencieux. Un point nécessaire pour les pièces de Music-Hall. ©Julien Benhamou

Ces deux appareils sont renforcés en contre par des Dalis 860 projecteurs cycliodes par excellence pour de superbes cycloramas. Avec une consommation de 300 Watts, chaque rampe Dalis comporte huit teintes de Leds : RGB, bleu roi, ambre, cyan, blanc chaud et blanc froid. Des micros réflecteurs asymétriques brevetés permettent d’obtenir une répartition homogène de la lumière en plus du contrôle de chaque couleur sur 8 ou 16 bits selon quatre sections indépendantes. Son système de refroidissement sans ventilateur en fait le chouchou des éclairagistes de théâtre.


Les Robert Juliat Dalis 860 produisent un somptueux cyclorama qui met en valeur l’intensité de la scène. ©Julien Benhamou

SLU : Avec qui as-tu travaillé sur ce projet ?

Eddy Couloigner : « Nous sommes passés par Best Audio & Lighting pour la partie achats et par Dushow pour la location. Ce sont des gens que j’apprécie et avec qui c’est simple de travailler. C’est Boris Jacob, que je trouve très chouette, qui s’est occupé de ce projet. La moitié du parc est donc en location longue durée et l’autre moitié a été achetée par le Lido.

SLU : Pourrais-tu me donner ton avis sur cette transition lampe vers Led ?

Eddy Couloigner : On arrive à retrouver les teintes de la lampe à tel point que les spectateurs ne voient pas la différence entre le Trad et la LED. C’est beaucoup de travail sur le CTO et ça marche très bien. De notre côté nous ne ressentons donc pas l’impact de la LED et n’avons jamais eu de plainte de la part des comédiens ce qui est très positif.
Il y a aussi un côté pratique car aucune perche ne descend et faire des changements de lampe serait très compliqué pour l’équipe technique sur place. La LED nécessite beaucoup moins de SAV. »


Le kit Elation est entreposé en attendant le démarrage du prochain show.


Eddy Couloigner, regisseur général technique et associé chez Global Technique Concept.

Eddy Couloigner

Après un BAC+2 en régie lumière couronné par une année de Licence en administration réseau au CFPTS, il démarre son parcours professionnel en tant que technicien puis régisseur lumière. Au sortir du Covid, il rejoint Frederic Hamonou qui a déjà monté sa société et devient associé à la GTC (Global Technique Concept).

Eddy précise :  » Il a déjà travaillé sur pas mal de projets et j’apprends beaucoup avec lui. Aujourd’hui, je sais gérer un projet lumière de A à Z et la direction technique me passionne. C’est une très bonne expérience ».
Fort d’une bonne collaboration avec Jean-Luc Choplin sur un précédent chantier, il répond à un appel d’offres et remporte le marché lumière du Lido, qu’il ajoute à son portefeuille de projets parmis lesquels des festivals en qualité de chef de chantier lumière ou direction technique (Printemps de Bourges, Main Square, Lollapalooza).

SLU : Comment définirais-tu votre activité à la GTC ?

Eddy Couloigner : Nous intervenons au niveau de l’étude de projets. Nous ne fournissons ni matériel, ni techniciens mais nous proposons notre savoir-faire pour accompagner des structures comme ici au Lido ou des festivals. Personnellement je suis très attaché à tout ce qui est gestion de projet et accompagnement de rénovation de lieux, c’est-à-dire : répondre à des missions de conseil sur toute la durée des travaux jusqu’à l’ouverture.

Cela concerne l’accompagnement des DCE, des architectes et des techniciens sur place qui n’ont pas forcément l’habitude de ce type de chantier. Je leur propose les solutions techniques les plus adaptées. »

Basés à Bréal-Sous-Montfort à côté de Rennes, Eddy et Frédéric interviennent principalement en France mais aussi à l’international.


Des espaces publics complètement repensés pour une immersion du public dans le rêve et l’artistique du Lido

Le système de Monte-charge Comète

En effet, faute de pouvoir récupérer de l’espace vers le haut, toute la philosophie technique consiste à jouer sur des apparitions et des disparitions de décors depuis…le sous-sol grâce au système de monte-charges Comète installé dans les années 2000.


Pour répondre à une impossibilité d’aller dans les hauteurs, le système Comète permet d’évacuer les décors par le bas.

Ce monte-charge à tiroir traditionnellement utilisé sur des porte-avions, a ici été conçu par l’ingénieur-scénographe Jean Gotlibovicz.


Eddy Couloigner : « Grâce au monte-charge qui peut supporter jusqu’à 6 tonnes, le Lido compense un plateau qui n’est pas très profond. Il permet d’évacuer des décors, d’ouvrir une trappe au sol ou de faire sortir des éléments pour créer des effets d’apparition et de disparition. Il gère aussi la fontaine et est également doté d’une patinoire qui n’est pas exploitée pour le moment. A la base c’est un système développé pour les porte-avions avec des rangements en tiroirs de stockage sur lesquels on peut venir mettre les décors pour les ranger sous le plateau. Au total, trois électromécaniciens sont employés à sa maintenance.

SLU : Le Lido était très connu pour sa fontaine, est-elle toujours utilisée ?

Eddy Couloigner : C’est le cœur du système et elle doit prochainement être améliorée pour produire d’autres effets d’eau. L’idée serait d’avoir des fontaines sur tout le tour du bassin qui l’accueille en multipliant le module actuel par quatre. Ça donnerait une plus grosse fontaine avec de plus gros volumes d’eau. Nous avons travaillé avec Aquatic Show, basé en Alsace, un prestataire spécialisé dans ce domaine qui travaille, entre autres, sur la folie des eaux au grand Rex.


La traditionnelle fontaine du Lido. On adore ! ©Julien Benhamou

SLU : Est-ce que vous gérez les effets d’eau en TC ?

Eddy Couloigner : A la base effectivement c’est le process habituel mais avec un orchestre live de 19 musiciens dirigé par un chef d’orchestre, nous avons la contrainte de la musique en live. L’idée est donc de travailler en suite de cues pour pouvoir s’adapter au mieux. J’ai apprécié notre collaboration et je trouve leurs réalisations très jolies.

La salle accueille un nouvel espace balcon qui prend la place des poursuites classiques, elles-mêmes remplacées par deux Robe RoboSpot disposés en régie.

Eddy Couloigner : Le problème de ces anciennes poursuites c’est qu’elles ne pouvaient viser que l’avant-scène toujours en raison de la faible hauteur sous plafond. Le RoboSpot a donc apporté une plus grande latitude de travail. Il est associé à deux Robe Esprite installés en salle.

Deux petites caméras intégrées sur deux projecteurs Robe Esprite accrochés sur lice permettent de transmettre le live via le réseau. Cette installation répond à la contrainte d’un espace trop bas de plafond pour des poursuites classiques.

SLU : Est-ce que la poursuite est elle aussi encodée ou pupitrée ou bien laissez-vous la main au poursuiteur ?

Eddy Couloigner : C’est une question importante pour nous. Si pour certaines raisons artistique un éclairagiste préfère garder la main sur le dimmer pour faire de vrais cuts par exemple, on peut toujours se réorganiser mais personnellement, quitte à travailler avec de vrais poursuiteurs, je trouve cela plus intéressant de leur donner complètement la main. Sinon, autant passer à des systèmes complètement automatisés.

SLU : Vous y pensez ?

Eddy Couloigner : On y a pensé mais en l’état actuel des choses la flexibilité que ces systèmes pourraient nous apporter n’est pas encore optimale. Il manque des passerelles comme le PSN avec la grandMA pour l’EOS pour éviter des problèmes de tremblement.

Par ailleurs, il y a besoin d’un vrai temps d’encodage en création, c’est-à-dire qu’on ne peut pas considérer ces systèmes comme du plug and play ce qui ne permettrait pas de répondre à la demande d’un éclairagiste de passer d’un projecteur à un autre de manière instantanée car il faut un temps de calibration. Mais, au final, au Lido, le son est tracké et l’idée serait à terme d’avoir un système commun.

Deux salons servent de sas entre l’entrée et la salle de spectacle au balcon et au rez-de-chaussée. Ici l’accès à la salle au niveau de l’espace scénique…

…et l’accès au balcon. On reconnaît les célèbres plumes des danseuses de revue sur la moquette, clin d’œil à une histoire toujours présente.


Le mur et le plafond des 35 mètres de l’entrée sont maintenant complètement recouverts de panneaux de Leds.

Eddy Couloigner : Alabama nous a fourni le mur de Led. Les panneaux sont des Absen NX1.8 sur 220 m2 qui possède un pitch très serré à l’œil de 1,87mm, ce qui est parfaitement adapté pour ce type d’utilisation, et des Absen AW2.5 avec un pitch de 2,5mm sur 5 m2. L’installation globale est contrôlée par un processeur Novastar MX40. »


L’entrée du Lido tout en mur de Leds fait entrer les spectateurs dans un nouvel univers.

Le Lido 2 Paris avec sa nouvelle installation a insufflé un vent nouveau sur un lieu historique de la scène parisienne comme en témoigne une fabuleuse entrée tout en mur de Leds et qui fait basculer les spectateurs dans un autre univers. Créations et accueil de show Music-Hall du monde entier pourront se succéder sous leur regard enthousiaste.

Afin d’être à la hauteur, le groupe Accor et le nouveau directeur du Lido Jean-Luc Choplin, n’ont pas transigé sur la part de la technique dans leurs investissements. Deux consoles APEX 5 et 10 contrôleront en accueil et en création de superbe spectacles incarnés par des artistes Londoniens, New Yorkais et Parisiens.
Ils seront éclairés par un remarquable kit Elation et Ayrton à la fois puissant tout en disposant d’un faible encombrement, afin d’être installé dans l’espace restreint de la salle. Un réseau en sACN permet de plus une extrême flexibilité et associée au système ETC Sensor3 et au système ETC Paradigm, un pilotage précis, sécurisé et communiquant de la lumière.

Un grand bravo à Eddy Couloigner et Frederic Hamonou de Global Technique Concept d’avoir su gérer ce projet de rénovation de grande envergure d’une main habile et virtuose !


Plus d’informations sur :

– La gamme de consoles APEX
– Le système Paradigm
– Le système Sensor3
– La gamme de projecteur Elation Professional

Et à lire aussi Unisson Design spatialise le Lido 2 Paris

 

ISE 2024

La nouvelle gamme Wet, IP65 de Starway !

A gauche, Alessandro Amoretti, nouvellement directeur de l’export à côté de Karima Djellal qui devient directrice de la marque.

L’équipe Starway nous accueille sur son stand où trônent les tout derniers asservis IP65, l’occasion de vous présenter les nouvelles recrues qui intègrent la direction de la marque.

Karima Djellal, présente au sein du groupe depuis 15 ans notamment grâce à son ancienne activité de responsable d’import/export, devient directrice de Starway.

À ses côtés Alessandro Amoretti est nommé directeur de l’export. Son expérience de plus de 20 ans dans les relations commerciales internationales lui confère un atout certain pour accroître la présence de la marque bien au-delà de nos frontières. Ils incarnent avec leurs collègues la nouvelle atmosphère d’autonomie, de montée en gamme et plus généralement de développement qui règne autour de Starway.

Quant aux nouveaux produits, C’est une série entière qui voit le jour et se dévoile pour la première fois aux yeux du grand public. Ils nous sont présentés par Hugo Tinot, nouvellement adjoint à la recherche et au développement de Starway et en vidéo par Tristan Kislig, directeur des ventes de la marque française.



Cette série de projecteurs est une complète déclinaison IP65 des actuels porte-étendards Modena, Daytona, Enzo et Baracca. Ceux-ci reprennent leur nom d’origine, auquel se greffe l’estampillage WET, très explicite quant aux nouvelles aptitudes de ces produits.
Mais le constructeur ne s’est pas contenté d’une simple conversion en version étanche, chaque référence a été revisitée pour offrir un plus à l’utilisateur dans une optique de logique d’utilisation.


Parmi les nouveautés IP on retrouve notamment (de gauche à droite), le Modena WET, l’Enzo WET ou encore le Baracca 360 WET.

Premiers exemples avec les Modena et Daytona, qui d’origine sont équipés de respectivement 7×40 W et 19×40 W de LED RGBW, ont été boostés dans leur version WET grâce à l’utilisation de leds de 60 W. On passe ainsi à un éclairement de 17 000 à plus de 19 000 lux pour le Modena WET, quant au Daytona WET, il hérite d’un flux de 21 100 lumens.
Pour l’Enzo WET, asservi type spot/profile, la puissance de LED reste la même (550 W), cependant l’upgrade a aussi été appliqué au chemin optique de nouvelle conception délivrant en sortie plus de 28 000 lumens via un zoom 5,5 à 45°. Il se voit également équipé d’un second frost linéaire.

Le Baracca, premier projecteur asservi à source laser de la firme était dès sa sortie doté d’une complète protection IP65, c’est sa version 360 (avec PAN TILT infinis) qui se retrouve donc déclinée en deux propositions IP/non-IP. Ici aussi, des améliorations du chemin optique permettent d’obtenir un faisceau encore plus percutant avec plus de 190 000 lux à 20 m.

Ces nouveaux produits héritent d’une réflexion poussée dans leur fonctionnement, notamment grâce au mode de ventilation “Quiet” où le bruit a été optimisé au maximum tout en conservant une bonne efficacité de refroidissement sur des appareils soumis à des contraintes de gestion de la température plus problématiques que des produits non-IP.
Un travail supplémentaire a été fait du côté des chartes DMX dans un souci de compatibilité, les appareils bénéficient d’une architecture commune qui pourra être mise à jour sur les deux versions pour passer d’un projecteur à l’autre avec d’autant plus de facilité.

Pour plus d’informations sur cette nouvelle gamme, rendez-vous sur le site Starway et sur le site Freevox

 

Le Volero Wave Claypaky illumine Deathpact au Brooklyn Steel

Lorsque le mystérieux producteur de musique électronique et artiste Deathpact a joué au Brooklyn Steel après la fête du Travail, le concepteur lumière Christian Jackson a utilisé 24 Volero Waves et huit Mythos 2 Claypaky pour un show adapté à la taille de la salle.


Pour sa tournée en tête d’affiche, Deathpact utilise un modèle de conception, qui est adapté à différentes configurations de scène dans divers lieux à travers les États-Unis et modifié pour chaque performance importante. Le design comporte de multiples panneaux vidéo transparents entre les colonnes de lumière, ce qui donne un aspect 3D aux tableaux pour le contenu vidéo.

« J’attendais l’occasion d’utiliser les Volero Wave dans le monde réel, et il s’agissait d’un concours de circonstances idéal pour les mettre à l’épreuve », déclare M. Jackson.

« Nous disposions d’un espace physique et d’un budget limités, mais par chance, notre fournisseur, Gateway Productions, possédait le nombre idéal de Volero pour s’adapter à la scène exactement dans la configuration dont nous avions besoin pour réaliser le projet. J’adore l’aspect de la tête de l’appareil, de type réflecteur, avec une lentille rectangulaire ».


Jackson a empilé quatre Volero Wave bout à bout sur six colonnes régulièrement espacées entre les panneaux vidéo.
« Dans cette conception particulière, le Volero Wave a vraiment permis aux couleurs de s’extraire d’une manière qui imite l’esthétique carré/colonne de la conception vidéo.

Il a produit un puissant effet 3D en bordant la vidéo qui pouvait être simple ou folle en fonction du moment, explique Jackson. La vitesse et la densité du faisceau me font penser à une rangée massive de miroirs scanners à LED qui tournent à toute vitesse.


En outre, il note que « Le Volero Wave est sans aucun doute la barre de sources leds motorisée en tilt la plus élégante et la plus attrayante du marché. »


Crédits :
Gestion – Blood Company
Directeur de tournée – Davon Johnson
Programmateur de tournée / VJ – Jayson Esguerra


D’autres informations sur le site Claypaky et sur le site Dimatec

 

STARWAY recrute un(e) chargé(e) d’affaires secteur Île de France / Normandie / DOM-TOM

Starway, fabricant de projecteurs et d’éclairage professionnel depuis 1995 en France, recrute un(e) chargé(e) d’affaires itinérant pour le secteur Île de France / Normandie / DOM-TOM.

Passionné(e) de lumière et de vidéo, intéressé(e) par l’approche technique de ce domaine, vous justifierez d’une expérience minimale de 2 à 3 ans dans le suivi d’affaires et le commerce.
Technicien dans le monde de l’éclairage & de l’image avec une véritable fibre commerciale et à l’écoute des besoins de vos futurs clients, vous souhaitez opérer un virage commercial dans votre carrière.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Bruno Poet fait des merveilles avec les Khamsin TC pour Macbeth à Londres

©Marc Brenner

La production de Max Webster de la tragédie sanglante et surnaturelle de Shakespeare, Macbeth, avec David Tennant et Cush Jumbo, a fait l’objet de fantastiques appréciations au Donmar Warehouse de Londres en décembre.


©Marc Brenner

Dans le décor austère et minimaliste de Rosanna Vize, composé d’une surface plane et blanche soutenue par un mur de verre qui isole les acteurs de l’action, le public entend au moyen d’écouteurs binauraux qui transmettent chaque nuance du discours des acteurs, l’entraînant de plus en plus profondément dans le texte et dans l’état d’esprit de Macbeth.


L’éclairagiste Bruno Poet accentue cette intensité à l’aide de projecteurs Ayrton Khamsin TC : « La simplicité du décor, la scène blanche aux arêtes vives contrastant fortement avec l’environnement noir, combinée au détail de l’environnement sonore, signifie qu’il n’était pas toujours nécessaire de voir entièrement les visages des acteurs, explique Bruno Poet.
Cela m’a donné beaucoup de liberté pour utiliser l’éclairage de manière très directionnelle et sculpturale, et les Khamsin TC en ont effectué l’éclairage principal. »

Poet n’a utilisé que six Ayrton Khamsin TC (True Colour) dans le gril. « La qualité de la lumière produite par le moteur TC du Khamsin était magnifique et m’a offert de nombreuses possibilités créatives », explique-t-il.

Un Khamsin TC a été installé à chaque coin de la scène et deux autres au centre de la scène. « Le zoom étant très large, j’ai découvert avec plaisir que je pouvais éclairer toute la scène avec un seul Khamsin. Évidemment, à d’autres moments, nous les avons répartis de différentes manières, mais un seul projecteur était suffisamment lumineux pour éclairer toute la scène, inondée par le zoom large avec de belles découpes nettes autour. »


©Marc Brenner

« Il y avait suffisamment de réflexion sur la scène blanche pour éclairer les visages des acteurs et me donner ces rendus propres, avec une seule ombre sur la scène, ce qui m’a donné une image très forte pour les moments importants tels que le fameux discours de la dague.

©Marc Brenner

« Les frosts du Khamsin m’ont offert encore plus d’opportunités : Je pouvais découper très proprement le sol de la scène et utiliser le frost léger pour adoucir les bords, ou utiliser le eavy frost pour diffuser plus largement et attraper les acteurs lorsqu’ils se tenaient au bord de la scène. C’était un très, très bel effet. »

La majeure partie de la production se déroule dans un blanc éclatant, corrigé pour correspondre à la couleur 201 des panneaux que Poet utilise à d’autres endroits de la structure, ou dans un bleu métallique.

« Cela a bien fonctionné, explique-t-il. L’austérité de l’image a permis à la couleur de s’imposer dans les rares moments où j’ai choisi de l’utiliser, comme dans la scène des apparitions, qui est d’un rouge monochrome profond, et dans la bataille, qui est d’un vert intense, mais le faisceau du TC avait encore beaucoup de puissance, même lorsqu’il était très étendu et que l’on ajoutait une couleur saturée. »

« Les projecteurs mobiles sont souvent optimisés pour être incroyablement lumineux en blanc et en zoom serré, mais ils chutent dès que l’on ajoute de la couleur ou que l’on élargit le champ d’action. Mais si vous avez beaucoup de puissance au départ, vous pouvez vous permettre d’en perdre un peu. J’ai fait fonctionner les Khamsin à 30-40 % pendant la majeure partie du spectacle, ce qui m’a permis d’augmenter le contraste et l’intensité à chaque fois que nous en avions besoin. »


©Marc Brenner

Poet connaît bien les luminaires Ayrton pour les avoir largement utilisés et appréciés dans le cadre de son travail musical en live avec des groupes tels que Sigur Rós et les Pet Shop Boys, mais il les a rarement utilisés au théâtre.

« Je m’inquiétais du bruit qu’ils auraient pu faire dans un environnement théâtral, mais les tests que nous avons effectués avec Briony Berning d’Ambersphere (distributeur exclusif d’Ayrton au Royaume-Uni) ont montré qu’ils étaient aussi silencieux que n’importe quelle source lumineuse que j’ai utilisée dans un théâtre, même dans une salle minuscule comme le Donmar. Et lorsque Briony m’a parlé du moteur TC, j’ai eu envie de les essayer au théâtre. »
« Ils se sont avérés parfaits pour la production et j’ai été ravi des résultats. Le silence, la qualité de la lumière du moteur TC, la largeur du zoom et le fait qu’il dispose de frosts léger et lourd et de couteaux – voilà toutes les caractéristiques que je recherchais. Le Khamsin fera certainement partie de mon arsenal pour d’autres pièces de théâtre à l’avenir. »

Miguel Figueiredo, responsable de l’éclairage au Donmar Warehouse, commente : « Les Khamsin TC que nous avons loués pour la production de Macbeth ont brillamment rempli leur mission. Nous avions besoin d’une solution silencieuse, car le spectacle est sensible au son, avec un bon rendu des couleurs, et qui puisse être utilisée pour couvrir l’espace de jeu principal dans les scènes où une seule unité et de la brume font tout le travail d’éclairage. Tout cela a été réalisé avec l’Ayrton Khamsin. Il convient également de souligner leur fiabilité : nous n’avons eu aucun problème avec ces appareils et ils se remettent en position de manière très précise entre les changements. »

Les luminaires Khamsin TC ont été fournis par Neg Earth Lights.

Pour plus d’informations sur Ayrton Khamsin et sur la gamme complète de luminaires à LED et à laser d’Ayrton, sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

After-Work ETC le 27 février. Venez tout schuss !

Les bureaux ETC prennent des allures de station de ski pour le premier After-Work de l’année 2024 à Saint-Denis. Le fabricant américain d’éclairage scénique et architectural invite tous les passionnés de lumière à venir réseauter dans une bonne ambiance.


Cet évènement intitulé « les produits font du ski » sera l’occasion de découvrir les 3 nouveaux projecteurs asservis de la gamme High End Systems, de boire un verre en discutant avec d’autres professionnels du secteur et de profiter d’une tartiflette, cuisinée directement devant les convives dans la cuisine du showroom.
Comme toujours avec ETC, l’ambiance sera conviviale, l’accueil chaleureux et le petit cadeau d’accueil au rendez-vous.

Dans un objectif de lutte contre le gaspillage, ETC a mis comme toujours un lien d’inscription à cette soirée ICI. Tous les professionnels sont invités à confirmer leur présence à l’avance.

RDV mardi 27 février à partir de 18 h 00 : ETC France – 6 boulevard de la Libération – UrbaParc, Bat E – 93200 Saint-Denis

Le Welsh National Opera fait l’éloge du générateur MDG ATMe

Opéra Ainadamar produit au WNO en 2023 © Credit Johan Persson

Ben Naylor, responsable de l’éclairage et du son au Welsh National Opera, a été ravi de prendre récemment possession d’un générateur de brume ATMe de MDG et d’une unité numérique theFAN™, tous deux logés dans le Flight Case vertical spécialement conçu par MDG.

Opéra Ainadamar produit au WNO en 2023 © Credit Johan Persson

Naylor a expliqué son choix de MDG et de cette combinaison d’équipements qui a été fournie par Robe/MDG UK. « Nous recherchions depuis longtemps une meilleure homogénéité de la couverture de la brume, car les générateurs que nous avons utilisés par le passé étaient inégaux et produisaient généralement plus de brume dans les coulisses que sur la scène !

La solution ATMe avec son flight case et son ventilateur nous permet non seulement d’obtenir une couverture de brume fantastique sur scène, mais c’est aussi un moyen sûr et efficace de faire circuler l’équipement. »

Le Flight Case vertical est une conception sur mesure avec des compartiments aménagés qui contiennent un générateur de brume ATMe (ou n’importe lequel des générateurs de brouillard Me1, Me2 ou MAX 3000), theFAN, deux bouteilles de CO2 de 9 kg (20lb), une bouteille de 4 l de fluide MDG Neutral et un tiroir à outils pratique, le tout dans une unité plug-and-play de construction robuste qui peut être utilisée simplement et en toute sécurité pour le transport.


L’ATMe, theFAN et le Vertical Flight Case ont été achetés pour le stock général du WNO, plutôt que pour une production spécifique.
« Nous réalisons beaucoup de coproductions avec d’autres compagnies d’opéra et nous voyons que MDG est spécifié sur de nombreuses productions sur lesquelles nous travaillons.
On remarque également que, depuis cinq ans, de plus en plus d’éclairagistes demandent également des produits MDG. »
Naylor et son équipe technique ont été très impressionnés par le conditionnement soigné et la mobilité de leurs nouveaux produits, ainsi que par leur facilité d’utilisation en tournée.

« L’ATMe et theFAN sont très faciles à utiliser et, comme ils sont intégrés dans un seul flight case, les déplacer d’un lieu à l’autre est un rêve. La maintenance est simple et le fait d’avoir une bouteille de gaz de rechange et toutes les pièces de rechange dans le flight case signifie que nous n’avons pas à nous inquiéter d’une panne de gaz. C’est très sécurisant pour les tournées. »


Opéra Ainadamar produit au WNO en 2023 © Credit Johan Persson.

« Je peux honnêtement dire que l’ATMe est le meilleur générateur de brouillard que nous ayons jamais utilisé, en particulier pour sa capacité à produire et à remplir l’espace d’une brume lisse et homogène. Il a dépassé nos attentes et a bien voyagé au cours de cette dernière tournée. Au cours de cette saison, l’ATMe est passé d’une brume lourde, de style rock, pour nos concerts avec beaucoup de faisceaux, à une brume très légère et subtile pour nos opéras. »

Naylor conclut : « Nous continuons à expérimenter le produit et à déterminer où le positionner dans chaque salle, mais nous le plaçons généralement en coulisse à cour ou à jardin, et nous n’avons eu à déplorer aucune plainte dans les salles où nous avons effectué des tournées. Cela fonctionne vraiment très bien pour nous. »

Pour plus d’informations sur les produits de MDG en matière de brume, de brouillard et de brouillard bas, visitez le site Axente et le site MDG

ESL accueille Julien Manneville technico-commercial Secteur Nord-Ouest France

ESL Accueille Julien Manneville en qualité de technico-commercial itinérant sur le secteur nord-ouest de la France.

Après 10 années passées dans l’industrie comme technicien dans le domaine de l’électricité, Julien a voulu s’orienter vers un métier plus commercial, afin de prioriser le contact humain dans sa vie professionnelle.
Il a trouvé chez ESL l’opportunité de concilier ses compétences techniques et le négoce dans un milieu qu’il affectionne particulièrement. Nous lui souhaitons un franc succès.

Julien Manneville : « Le commerce est un métier qui m’anime, car il permet d’être au plus proche des clients et d’apporter les solutions adaptées à leurs besoins.
L’offre ESL est complète, les compétences internes nombreuses et diversifiées et les savoir-faire de nos différents ateliers « Made in France » sont de véritables atouts. Pour ESL c’est avant tout la proximité client qui prime et c’est pourquoi j’ai choisi d’intégrer cette grande famille, car ce sont des valeurs que je partage. »

Julien Manneville : Technico-commercial itinérant Secteur Nord-Ouest
Mobile : 06 29 59 60 43 – E-mail : [email protected]

 

Le son si je veux, où je veux, quand je veux

Cela a pris des années, mais il semble bien que le son revienne sur le devant de la scène, décidé à ne plus se laisser tailler des croupières par les lumières, la vidéo et la scénographie, les grands fournisseurs de rêve de nos plateaux. Il était temps.

En dehors du ligne source qui a révolutionné le son au milieu des années 90, pas grand-chose n’est venu apporter de l’eau au moulin de la maxime qui dit qu’un concert en panne de lumières peut avoir lieu, mais pas en panne de son.


On a ainsi vu apparaître, les plus anciens diront réapparaître, les têtes cardioïdes, mais aussi un guidage mécanique et électronique de la dispersion horizontale, un lisseur de celle verticale et surtout l’immersif par objets. Ce dernier procédé a ouvert une formidable brèche dans le gauche/droite en offrant à un plus grand nombre de spectateurs, une image large, cohérente avec la scénographie et surtout reléguant aux oubliettes les interférences de la pseudo stéréo qui forcent à surtraiter les sources pour en garder l’essentiel. Du coup aujourd’hui le son est devenu ample, précis, dynamique, fidèle et peut même, si le show s’y prête, emmener la salle en immersion totale.

Il y a de quoi se faire plaisir sans se faire mal

Et le SPL des boîtes dans tout ça ? Il grimpe imperturbablement aidé par la sensibilité tout comme la fiabilité en hausse des transducteurs, bien emmaillotés dans des presets évitant la casse, malgré d’incroyables pics de tension apportant une dynamique et un impact génial au son.

Les gros moteurs 4” font désormais de l’aigu et du bon. Les doubles moteurs annulaires rencontrent un grand succès et un nouveau dôme Kevlar très prometteur vient même d’être présenté. Ajoutons des guides qui arrivent à créer et mettre en phase des arrangements coaxiaux délivrant une fois encore plus de précision, de portée et une finesse étonnante au haut du spectre.

Les niveaux ont beau être potentiellement déments, les nouveaux systèmes sont devenus linéaires et on peut avoir un super son à 95 dBA. On a bien les 5 P, puissance, précision, poids, portée et prix, mais avec la fidélité en plus. Il y a de quoi se faire plaisir sans se faire mal. Il se dégage, du son d’aujourd’hui, une force nouvelle plus dure, plus pure mais aussi une justesse et une douceur que la course au SPL et à la portée d’antan avaient relégué dans un flight. Jamais l’expression une main de fer dans un gant de velours n’a mieux décrit la diffusion moderne et tradi à la fois.

Seulement voilà, on rêve encore et toujours de totalement domestiquer le son, de le rendre aussi malléable que la lumière. On s’extasie devant une découpe, on soupire en regardant les arabesques d’un spot asservi, on rêve face au parfait couplage entre des faisceaux de lumière. On a certes progressé dans l’uniformisation verticale, dans celle horizontale, dans la portée, mais on veut aller encore plus loin.


On veut aller encore plus loin

On a donc imaginé, pour faire une analogie avec certains avions, ce qu’on peut appeler les systèmes instables, à savoir incapables de fonctionner de manière additive sans autant de DSP et d’amplis que de transducteurs. Et il peut y avoir beaucoup de transducteurs. Des diffuseurs conçus avec la promesse de l’absolue agilité et démocratie sonore.

Le son si je veux, quand je veux et où je veux devient la raison d’être de certaines maisons, la philosophie même de leurs produits et pas une simple option. Est-ce que ça marche ; oui, les résultats sont stupéfiants et les interfaces utilisateur sont impressionnantes. Est-ce que ça sonne ? La réponse est plus complexe et demande d’élargir la réflexion.

On sait tous, ne serait-ce que pour l’avoir essayé, que plus on appelle à la rescousse des armées de DSP, plus le son perd ses transitoires, sa dynamique, et in fine sa netteté. On se demande si le remède vaut plus que le mal qu’il combat. J’ai le souvenir d’un bon line array capable d’éviter une zone, en mesure de « mapper » du son avec une bonne efficacité, mais au rendu trop travaillé, trop artificiel, surtout pour une oreille française, attentive et parfois très critique.

Un son qui meut et émeut les spectateurs

Prenons le cas d’une salle de jauge moyenne avec balcon, quelques zones d’ombre et des parties réfléchissantes. Peut-on y garantir un bon contour, de l’impact dans le grave et une excellente distribution et définition du haut du spectre partout ? La réponse est oui pour un classique gauche / droite et encore plus pour un déploiement frontal par objets avec un point infra central et quelques rappels pour les deux solutions.

Il en va de même avec un système processé moderne capable d’offrir la dispersion horizontale comme verticale sur mesure, un guidage allant jusqu’au grave et suffisamment de ressources pour, attaqué par une matrice par objets, délivrer un positionnement sonore égal à celui visuel.
En admettant que le coût des deux systèmes soit comparable, la différence va se situer sur la flexibilité et la simplicité de la mise en œuvre, et la nature du rendu. Dans le cas du système traditionnel distribué et par objets, il faudra en passer par quelques enceintes pour boucher les trous, une négociation avec le scénographe pour le placement du bois et la possibilité d’accrocher les subs en central.
On disposera en revanche d’un excellent son, potentiellement cardioïde par l’infra mais aussi les têtes, et une surface de membranes et un nombre de moteurs identifiés, offrant la dynamique et le contour propre à une bonne exploitation musicale. Un son qui meut et émeut les spectateurs.


La façon dont fonctionnent les modules permet de pousser du son partout

Dans le cas du système processé, la nature du guidage et de la façon dont fonctionnent les modules permet de pousser du son partout, avec, si besoin, un niveau SPL et une balance tonale quasi équivalente pour tous les sièges. Ce même système offre aussi la possibilité d’isoler ce qui doit l’être, d’éviter les réflexions et les retours du plafond, et de « fermer » un gradin si le public ne s’y trouve pas, le tout d’un simple clic de souris. La flexibilité est non seulement incroyablement puissante, mais aussi totalement inédite à ce stade.
Le seul problème est que pour délivrer cet éventail de possibles, le système processé conforme le son ce qui implique une perte de transitoires, de profondeur et de naturel, quelque chose que l’on peut aussi ressentir quand on pousse dans ses derniers retranchements un algorithme de lissage du SPL et des aspérités dans la réponse en fréquence des line arrays d’une grande marque.

A cela s’ajoute un effet de proximité avec, par exemple, un chant lead qui vous mappe la tête comme si vous portiez un casque alors que la chanteuse est au bas mot 30 mètres plus bas… Ce type d’effet peut séduire un auditoire avide de sensations, beaucoup moins celui désireux d’assister à un concert qui peut réclamer une très grande fidélité en classique ou jazz. Peut-être est-il possible de faire jouer ces systèmes à plat, sans trop d’optimisation et de zonage mais en pareil cas, à quoi bon les déployer.

N’oublions pas le bas du spectre

Enfin la construction du grave et l’obtention à la fois du contour, d’une dose d’infra et d’un impact indispensables en concert, tout comme d’une distribution homogène, demandent de la surface de membrane et la possibilité de moduler entre renforts de grave en tête de ligne pour l’allonger, subs en accroche, subs au sol, les deux, les trois, bref, la meilleure stratégie et design possible pour le lieu et la demande artistique.

Cela est facile à faire avec les kits tradi mais beaucoup moins avec des systèmes processés full range intégrant pas ou peu de transducteurs aptes à générer un bas dynamique et conforme aux besoins des musiques modernes et, pour le moment, pas d’unités de graves additionnelles ou de subs.


Est-ce à dire que ces incroyables systèmes manquent leur cible ? Non, mais leur côté spectaculaire se fait aux dépends de certains critères objectifs qui les rendent plus désirables pour faire le show que pour le reproduire. Cela dit on n’imagine pas que cette technologie ne soit pas exploitée dans des lieux à la volumétrie, au TR ou aux dimensions telles à rendre indispensable la concentration de la pression spécifiquement sur les zones souhaitées.
Il en va de même en cas de besoins de zoning dynamique ou d’effets très marqués. A ce propos, de nouveaux modèles d’enceintes processées plus discrètes et prévues pour la seule voix ont fait leur apparition pour apporter leur flexibilité à des applications aux budgets plus serrés et aux besoins en SPL et largeur de spectre moindres.

Cette technologie étant très récente, on se doit enfin de garder à l’esprit que, la puissance des DSP ne cessant d’augmenter, rien n’empêche de croire que dans quelques années, n’apparaisse le produit capable de délivrer un rendu aussi naturel qu’efficace, accompagné par toute la panoplie d’enceintes de grave générant la pression et le guidage nécessaires à « coller » à ce que les têtes savent faire et à satisfaire les artistes en quête de contour. Vaste programme.

D’ici là mon cœur battra toujours plus fort pour les luthiers du multiplis, du titane et du Kevlar, les grosses têtes de l’électro-acoustique pour qui le DSP est un condiment plus qu’un ingrédient.
Marcel Dassault disait : « Un bel avion est un avion qui vole bien » Je crois vraiment qu’un son intègre est un son qui sonne bien.

 

Le Briteq BTI Blizzard BSW2 testé en live par Jocelyn Morel

Lorsqu’on tourne avec des Artistes, suivant les versions d’un spectacle, on est parfois en tournée avec notre propre matériel provenant d’un loueur, ou parfois lorsqu’on fait des sessions dans des salles plus intimistes, on est souvent amené à travailler « accueilli », c’est-à-dire avec matériel fourni sur place par les prestataires locaux ou par les salles, et correspondant à une demande assez précise sur fiche technique.


Tournée Unplugged’N Roll de Jean-Baptiste Guégan.

C’est le cas pour moi cette année puisque je travaille en ce moment sur une version « Unplugged’N Roll » d’une soixantaine de dates de concerts de Jean-Baptiste Guégan, destinée tout spécialement a des jauges plus petites que celles dont on a l’habitude.
Dans ce type de configuration, on est amené à nous proposer assez souvent des machines assez diverses, tant qu’elles répondent à l’équivalence de ce qu’on demande sur notre fiche technique. Et bien souvent, ce genre d’exercice peut nous réserver d’excellentes surprises (comme parfois des mauvaises…).


Tournée Unplugged’N Roll de Jean-Baptiste Guégan.

De nombreux fabricants et marques proposent aujourd’hui des appareils tout à fait sympas, voire parfois fantastiques. Certains sur le marché « prémium », sont destinés quasi exclusivement à satisfaire le très haut standard professionnel. D’autres, sur des marchés intermédiaires, répondent aux besoins de prestations et d’utilisateurs dont le modèle économique est parfois plus serré, mais avec une exigence de qualité.

Si l’offre de produits « low cost » est assez pléthorique, surtout depuis l’explosion de la vente en ligne, la qualité des appareils qu’on y trouve n’est en rapport qu’avec leur prix… Ce qui est formidable sur le papier ne pourra au mieux que servir à contenter quelques activités peu soucieuses et peu conscientes de la moindre exigence en matière de lumière…
Il existe fort heureusement certaines marques qui proposent des produits tout à fait intéressants, ne proposant pas, bien entendu, des performances égales à des machines « prémium », mais capable d’offrir une alternative raisonnable et efficace (voir très efficace) pour de la prestation professionnelle là où une maîtrise de budget est économiquement nécessaire.
Je suis très vigilant sur les matériels qu’on me propose, car en tant qu’éclairagiste pour un Artiste, je suis en quelque sorte « dépositaire » et responsable de ce qui va être vu par le public lors de la représentation. Une production, un artiste, a donc validé l’aspect visuel qu’on doit fournir sur chaque concert et c’est à moi de le « garantir ». C’est mon premier travail d’éclairagiste en tournée.


Tournée Unplugged’N Roll de Jean-Baptiste Guégan.

Je vais ici vous parler d’une machine que j’ai pu utiliser récemment lors d’un concert. Elle fait partie des bonnes surprises dont on peut disposer. La machine en question est de la marque Briteq. C’est une marque que je connais depuis un certain nombre d’années, notamment pour sa capacité à fournir certains produits économiques souvent efficients et professionnels pour les prestataires et installateurs. Si certaines marques me font « peur » quand on me propose des références, J’y vais à tâtons en passant du temps pour connaître les réelles capacités de ce qu’on me propose avant d’accepter (ou de refuser dans certains cas.)


Tournée Unplugged’N Roll de Jean-Baptiste Guégan

« S’adapter » signifie « trouver des solutions d’équivalence », pas « faire avec n’importe quoi. » Avec Briteq, c’est loin d’être le cas. Je connais le sérieux de la maison. J’ai donc pu avoir (et en avant-première) un produit qui a été présenté lors des derniers JTSE sur le stand Briteq / Hit Music : le BTI Blizzard BSW2.



Sous ce nom barbare et impossible se cache un joli bébé, un projecteur asservi à leds de type Spot / Beam avec moteur de leds blanches de 450 Watts, et classé IP65.

BTI-BLIZZARD-BSW2

J’avais pu en parler avec les gens de Briteq sur leur stand des JTSE, aucune démonstration n’était vraiment proposée, mais ses caractéristiques m’ont semblé intéressantes.

Lorsque la possibilité de les tester « en live » lors d’une date dans les Hauts de France s’est présentée, je l’ai saisie, vu que les caractéristiques de l’engin se prêtaient parfaitement à mes besoins.

La machine se présente sous la forme d’une belle lyre de type « spot ». Elle peut proposer aussi de faire du « Beam » car son zoom de belle amplitude permet de serrer le faisceau jusqu’à 3°. Son zoom maximum de 30° n’est pas forcément aussi large que sur certaines machines de très haut standard professionnel, mais on dépasse largement la plupart de ce qui se fait sur des machines économiques.


Tournée Unplugged’N Roll de Jean-Baptiste Guégan

Le BTI Blizzard BSW2 (désolé pour le nom, ce n’est pas moi qui l’ai choisi…) est également présenté comme pouvant servir de projecteur « wash ». Heu alors… Bon… Là, non… Il est présenté comme un wash parce qu’il a un filtre frost… J’ai essayé la chose un peu dans tous les sens… Il s’agit d’un faisceau spot, avec un frost… ni plus ni moins.

Un frost efficace et très sympa, mais il faut arrêter de considérer que l’ajout d’un frost transforme un faisceau « spot » en faisceau « wash » ça n’a rien à voir… (et en plus on s’en moque car ces projecteurs étant complémentaires, dans 98 % des cas, on a quasiment toujours besoin des deux, et certainement pas de l’un à la place de l’autre !)

Mais ça ne rend pas ce sympathique projecteur moins efficace pour autant. C’est un excellent petit Spot/Beam. Et quand je dis « petit » ça n’est pas péjoratif, il est plutôt compact. Sa source LED de 450 W le place dans la catégorie des « petits » projecteurs (la gamme habituelle des projecteurs spot à LED pro s’étale d’environ 300 W jusqu’à 1 250 W) mais tout comme l’ensemble de ce qui se fait sur le marché, il bénéficie des avancées considérables qui ont été faites en matière d’optique, et son flux lumineux le placera d’emblée dans la cour des projecteurs « qui envoient du steak ».


Tournée Unplugged’N Roll de Jean-Baptiste Guégan.

Le fait qu’il soit IP répond à une préoccupation assez prédominante du marché qui est celle, d’une part, de l’étanchéité pour un usage extérieur en toute quiétude, et d’autre part, celle d’un entretien simplifié au minimum… De nombreux prestataires, et au plus haut niveau, s’équipent en lyres IP qui leur permettent de s’affranchir des nombreux nettoyages… Exit les sessions de passages de soufflette, de chiffons, et de cotons-tiges pour redonner de la lumière à des machines remplies de poussières et de crasse en tous genres…

Les couleurs sont très belles, les teintes sont précises, les pastels sont particulièrement nickels. J’utilise pas mal de teintes un peu « difficiles » pour les trichromies, comme certaines déclinaisons de CTO et d’ambrés, certains lavender un peu pâles, et je dois dire que mes attentes ont été comblées.
Ayant eu ici des modèles de présérie, j’ai pu voir de légers paliers dans les transitions de la couleur, venant a priori d’un software qui demande encore certaines écritures dans les semaines à venir, mais rien d’alarmant. Nous étions 3 techniciens dans la salle à nous en rendre compte. Le public n’a strictement rien remarqué.


Le kit de gobos tournants est très intéressant et varié. Les gobos fixes sont plutôt destinés à sculpter le faisceau en mode « Beam » mais peuvent se combiner parfois avec bonheur aux gobos tournants. La roue d’animation quand a elle est vraiment sympathique, créant un effet de passoire à rotation infinie vraiment intéressant. Bien plus intéressant par exemple que des stries continues mais qui ne peuvent fonctionner qu’à la verticale.
Le flux de lumière est chouette, ce projecteur a une vraie belle « patate ». Nous étions dans une salle assez petite, mais ses qualités le rendront parfaitement à l’aise dans des volumes plus grands.

Il serait injuste de dire qu’il équivaut en tout point à certaines machines du marché « prémium » dont l’ensemble des éléments (optiques, software, lumière, etc.) sont évidemment bien plus aboutis et technologiquement plus pointus. Il n’en demeure pas moins que ce BTI Blizzard BSW2 est aujourd’hui sur le marché et qu’il constitue une alternative économique très intéressante pour ceux qui veulent s’équiper en machine professionnelle.
Capable de répondre aux attentes d’éclairagistes exigeants. Il aura vraisemblablement une place méritée dans les parcs de location, et sera fort bien accueilli par les utilisateurs, même ceux qui peuvent être sceptiques quant à l’utilisation de marques qui sortent des quelques grands standards du marché, pour peu qu’ils se donnent la peine de l’essayer.

 

Venue Synthesis, la simulation acoustique 3D par JBL

JBL présente Venue Synthesis, son nouveau logiciel de simulation acoustique 3D, conçu pour les concepteurs de systèmes JBL afin de prédire avec précision leurs performances acoustiques et leurs exigences mécaniques. Il remplace l’ancien logiciel Line Array Calculator.

L’interface utilisateur simplifiée et intuitive accélère le processus de design pour permettre un déploiement en un temps record. Le nouveau moteur « son » intégré génère des simulations de haute résolution pour reproduire avec précision les situations réelles, tandis que le moteur « mécanique » complet permet d’éditer des rapports précis sur le système et l’agencement des enceintes.


Créer ou importer la salle dans Venue Synthesis.

Pour commencer, le logiciel offre de nombreuses options pour créer la salle, à partir d’une feuille vierge à l’aide des outils intégrés ou en important des modèles 3D à partir de formats courants de fichiers géométriques tels que SketchUp, DXF, GCF, EASE et CATT-Acoustics. Ses outils permettent de modifier la géométrie et d’assigner les zones d’audience.


Gagner du temps en intégrant des plans ou des visuels 2D.

Des tags sont disponibles pour organiser la géométrie en groupes logiques.
La compatibilité avec SketchUp maintient la correspondances des balises en les transformant en tags et un plug-in est disponible pour permettre l’échange direct des modèles entre les deux logiciels.

Très pratique et rapide, l’import d’image avec mise à l’échelle permet la création de modèles à partir de dessins 2D. L’outil Plume permet de tracer sur les images et le Créateur d’Objets Spéciaux crée les éléments architecturaux courants, comme des balcons ou des solides de révolution.


Une fois le système son renseigné, il est temps de visualiser le mapping SPL.

La visualisation du SPL est calculée avec des données d’enceintes haute résolution (1/12e d’octave), à partir d’une large variété de sources sonores, y compris le bruit rose, le bruit rose IEC, la parole masculine/féminine et la sinusoïde avec ou sans pondération A.


Créer des sub arrays, une formalité …

Des outils de groupement s’avèrent très utiles pour manipuler des ensembles d’enceintes de grand format.
Des fonctions de symétrie et de miroir accélèrent leur conception.
Le calculateur intégré Electronic Delay Steering optimise la création de Sub Arrays.

En mode de visualisation 2D, des mesures de réponses en fréquences et de SPL sur les groupes d’enceintes peuvent être effectuées en positionnant jusqu’à 8 points de mesure.


Modifiez les angles et les incidences puis contrôlez avec les points de mesure.


Des délais calés comme il se doit.

Le mode Délai Spread permet de cartographier le décalage temporel sur l’ensemble de la salle.

Un optimiseur de délai intégré génère automatiquement les valeurs de délai afin de minimiser le décalage temporel pour les rappels et les débouchages.


Le contrôle de headroom pour ne pas dépasser les limites des enceintes.

L’outil d’analyse de headroom permet de s’assurer que les limitations de sortie des systèmes d’enceintes seront satisfaites.
Un indicateur s’allume à côté du groupe sélectionné pour indiquer que l’enceinte n’est pas capable de produire la pression demandée et que le signal est limité.
Une variété de signaux de test permet de comprendre l’incidence du contenu spectral.


Toutes les infos mécaniques pour le montage et la sécurité.

Le mode Mechanics permet de valider et d’affiner les configurations mécaniques des groupes d’enceintes et l’outil Array Statistics confirme les facteurs de sécurité.

Toutes ses données peuvent ensuite être exportées sous forme de rapport pour les équipes de montage ou vers l’application ArrayLink sur les mobiles et tablettes Android et iOS.


La vue 2D et toutes les infos sur un groupe d’enceintes.

JBL a mesuré tous les éléments de systèmes (enceintes et accessoires) pour permettre un calcul en temps réel de la charge et du coefficient de sécurité des groupes d’enceintes.

Un bargraph de couleur bleu nous indique que tout est correct. Des alertes et des notifications apparaissent si la configuration n’est pas réalisable.


Et on envoie tout dans les amplis…

Les fichiers Venue Synthesis s’ouvrent bien sûr dans les logiciels de contrôle JBL tels que Performance (avec le nouveau protocole HControl) et Performance Manager (HiQnet).

La configuration du système et les paramètres DSP sont automatiquement transférés vers les amplificateurs, ce qui minimise le temps de configuration.


Un rapport ultra complet et détaillé pour la préparation et le montage. Copyright 2014 – 2024 Professional by HARMAN


« Le logiciel Venue Synthesis est une évolution de l’ancien logiciel Line Array Calculator. En plus de la visualisation 3D et d’une fluidité de calcul qui offre un véritable confort de travail, Venue Synthesis permet de gérer l’intégralité d’un système et des groupes d’enceintes qui le composent dans un seul écosystème. Ceci s’avère particulièrement utile pour l’ajustement de sub arrays au sein d’une diffusion complète, comme le mix de subs posés et accrochés.

Laurent Delenclos

La résolution a été améliorée et passe à 2 degrés pour les moyennes et hautes fréquences. L’export du rapport de montage ainsi que les codes QR scannés par l’application ArrayLink sont une aide incroyable au déploiement.
Avec Venue Synthesis, JBL nous donne un outil remarquable qui permet au concepteur de systèmes d’atteindre encore de meilleures performances avec un gain d’efficacité et de rapidité indéniable.
Pour le moment affilié uniquement aux enceintes de Touring, il sera élargi assez rapidement à l’intégralité des enceintes de la marque. » explique Laurent Delenclos, directeur technique Audio de Freevox.

Venue Synthesis supporte actuellement les systèmes JBL VTX Series, VRX900 et SRX900. Il est disponible gratuitement pour Windows 10/11 et macOS.


Vidéo – Présentation de l’application :



Vidéo – Vue générale de l’application :


Lien de téléchargement :

– Windows
– Mac
– Sketchup plug-in

 

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