Peter Pan s’envole avec Robe au Grand Théâtre de Blackpool

Au Royaume-Uni et en Irlande, la saison des pantomimes (panto) reprenant la trame des contes populaires traditionnels, a apporté son lot d’hilarité et de bouffonnerie sur les scènes de tout le pays, avec des gags, des quiproquos et toute une palette de personnages baroques, excentriques et indéfinissables.
Dans ce genre, l’une des présentations les plus émoustillantes et les plus en vue de cette saison a été le Peter Pan de UK Productions, mis en scène par Anthony Williams et éclairé par Andy Webb au Grand Théâtre de Blackpool.

Cette année, Andy Webb a prescrit des projecteurs à leds tout Robe avec le T1 Profile au cœur de son système d’éclairage. Sa conception utilisait aussi des Wash-beam Spiider, ParFect 100 et 150, DL4S Profile, LEDWash 300 et CycFX 8.

Photo ©Louise Stickland

Andy a beaucoup d’expérience dans l’éclairage de l’univers délirant et fantasmatique des pantomimes, qui nécessite d’être traité comme du théâtre conventionnel, tout en laissant une place à l’expérimentation et à la plaisanterie. Il a aussi travaillé au Grand Théâtre, dont l’espace est exceptionnellement réduit, lors de la mise en scène de productions contemporaines complexes.

Andy voulait éclairer Peter Pan d’une manière différente d’une panto standard : « Le scénario nous donnait la latitude pour avoir une approche beaucoup plus musicale ». Son idée était de mettre l’accent et de capitaliser sur les personnages et les positionnements d’ensemble plutôt que de se reposer uniquement sur la dérision, qui était présente, mais plus discrète et raisonnée que ce qu’on pourrait attendre.
Par conséquent, l’éclairage allait de pair et offrait beaucoup de séquences à plusieurs niveaux de profondeur et de textures. De plus, s’agissant de Peter Pan, il avait l’envol comme grand véhicule dramatique pour ajouter de l’action à la représentation.
Les trois rails de vol Foy, deux au-dessus de la scène et un dans la salle, au-dessus du public ont influencé aussi les possibilités d’éclairages d’Andy. Sa priorité était de faire disparaître les câbles pour que les personnages semblent vraiment voler.

Les T1 ont été utilisés dans une multitude de tâches de texturation avec des gobos théâtraux, comme la création de cadres de fenêtres et des effets magiques étincelants grâce à leur roue d’animation. « Presque toutes les scènes avaient une sorte d’effet de mouvement, subtil ou flagrant, réalisé avec les T1, et c’était génial de pouvoir utiliser leurs fonctionnalités pour participer à ce processus », a-t-il déclaré.

Photo ©Louise Stickland

Le cœur du système était construit autour de 12 T1 Profile pour les éclairages à bords nets, dix au-dessus de la scène sur les perches 1, 2 et 3, et deux de chaque côté de l’arche du proscenium, croisés pour éclairer le tablier de scène.
C’était la première fois qu’Andy utilisait ce projecteur. « La souplesse des T1 m’a définitivement permis de repousser les limites », s’est-il enthousiasmé. Andy et tous les autres membres de l’équipe de production ainsi que l’équipe du théâtre ont été impressionnés par le fonctionnement très silencieux du T1.

A part cela, il « adore » le mélange de couleurs progressif et délicat qui lui a donné la possibilité de combiner beaucoup de couleurs pastel qui sont souvent absentes de la panto. Il y avait aussi douze Spiider, répartis à égalité sur les perches LX1, 2 et 3 pour illuminer la scène de manière uniforme. « Ils fonctionnent parfaitement en tandem avec les T1 », a commenté Andy.

– 6 ParFect 150 étaient accrochés sur la perche LX3 de part et d’autre du centre, particulièrement efficaces dans les scènes comportant une pièce centrale de décor comme une cabane dans les arbres dans la scène du camp des Enfants Perdus et pour certains effets plus minimalistes comme la lumière du soleil au travers des branches des arbres.
– 20 ParFect 100 étaient dispersés tout autour de la plate-forme, principalement sur les piliers et les échelles latérales, dont une paire à l’extrémité de chaque perche pour éclairer les bordures et les pieds du décor, et six sur les perches de façade pour éclairer les pseudo-prosceniums de la production.
– Deux DL4S Profile, accrochés dans des emplacements du balcon supérieur, étaient utilisés pour texturer les toiles et pour projeter des effets animés comme les nuages sur l’horizon dans les scènes de ville.
– Une paire de LEDWash 300 positionnés sur la perche à l’avant du proscenium offrait un éclairage croisé de face.
– Deux rampes motorisées CycFX 8 étaient utilisées pour éclairer la voûte du proscenium de la salle, et elles étaient également basculées vers le public pour servir de blinders et une paire de ParFect S1 2.7K (blanc chaud) et 6.0K (blanc froid), dont la lumière jaillissait à partir des piliers en coulisses, remplaçait ce qui aurait été traditionnellement une position de Fresnel.

Photo ©Louise Stickland

Plus de 300 cues ont été programmées sur la console Avolites Tiger Touch II, exploitée par l’équipe du Théâtre pour la série de spectacles qui s’est terminée le 5 janvier 2020. Cette année, pour Andy, Le plus gros problème a été de ne disposer que de 17 heures de programmation et d’aller directement à la première sans prévisualisation. La connaissance du kit et du lieu, avec les positions optimales, l’a énormément aidé à offrir un spectacle du niveau demandé.
« Quand on est concepteur d’éclairage de panto, on doit être capable de réagir rapidement et à brûle-pourpoint, et souvent totalement en dehors des sentiers battus et au-delà de la zone de confort habituelle. Avoir un système d’éclairage adaptable comme celui-là sous la main est essentiel pour offrir un spectacle conforme aux meilleurs standards », a-t-il commenté.
L’élément le plus difficile à éclairer était le vol dans la salle… alors que 90 % du système était orienté vers la scène. Les deux T1 de façade et les DL4S Profile ensemble ont fonctionné à fond pendant ces scènes. On a consacré pas mal de temps à programmer plusieurs signaux pour suivre Peter Pan, et en ouvrant complètement le zoom du T1, Andy a également pu utiliser certains des projecteurs de la perche 1 sans aveugler le public !

Andy se souvient de sa joie lors de la soirée d’ouverture, lorsqu’il a entendu un jeune spectateur s’écrier « Mon Dieu, il vole ! », totalement convaincu par la magie optique alors que Peter Pan faisait sa première entrée sur scène !

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

Vincent Vinnie Perreux

La rencontre avec Vinnie se fait dans les couloirs d’un salon, sur le stand d’Audio Concept qui représente Clair Bros en France. Sa présence attire forcément du chaland, ravi de pouvoir échanger quelques mots avec lui dans un français parfait et Dominique Maurel savoure. Du vrai support comme on l’aime.

On profite d’un moment de calme pour nous isoler avec Vinnie et en découvrir quelques facettes.

SLU : Tu as l’air chez toi ici…

Vinnie : Mais c’est le cas. Je me sens très vite bien partout. C’est peut-être pourquoi je pars aussi très vite (sourires) ! Je n’ai pas d’attaches.

SLU : Tu as un accent français construit de mille nuances, je ne saurais dire d’où tu viens.

Vinnie : Je suis Druze. Je suis né dans les montagnes en face de Beyrouth. Je ne connais pas mes parents. J’ai été adopté par une famille française. J’étais à l’orphelinat chrétien des sœurs Saint-Vincent de Paul et ma maman adoptive, infirmière à l’Hôtel-Dieu, connaissait une des sœurs. Je m’appelle Vincent Perreux mais je pourrais m’appeler tout aussi bien Mohamed Dupond. Mon premier voyage, je l’ai fait très jeune et voyager n’a jamais été un handicap dans ma vie.

Dominique Maurel et Vinnie sur le stand d’Audio Concept.

SLU : Quel âge as-tu ?

Vinnie : 53 ans.

SLU : Etant petit, ces racines si différentes pour l’époque t’ont pesé ?

Vinnie : Un peu. Les petits y vont fort. « Pourquoi t’es différent ? Ton papa il fait quoi ? T’es né où… » Quand je répondais que j’étais libanais à l’époque où les Casques Bleus français se faisaient canarder, je devenais une sorte de bête noire, quelque part responsable de cette guerre.

Le son c’est d’abord de la musique

SLU : Comment le son est-il entré dans ta vie ?

Vinnie : La base de tout a été la musique. Mon papa voulait que je devienne militaire. Ça n’a pas marché, pas plus que mécanicien ou cuisinier. J’ai abandonné cette dernière filière car j’étais trop rebelle et quand on me gueulait dessus, je répondais, mais au moins, la passion des fourneaux m’est restée. Parallèlement je jouais dans un groupe qui s’appelait les Rockin’ Kronenbourg et comme il se doit, on est parti jouer à Londres dans la rue.

L’ex batteur des Rocking Kronenbourg en grande forme…

SLU : Instrument ?

Vinnie : Batterie. Très nul. Formation à la Stray Cats ce qui pour moi était très simple en termes de matos. Je te la fais brève, de Rockin’ Kronenbourg on n’a retenu que la seconde partie de notre nom et on a bu beaucoup de coups. On a malgré tout réussi à gagner un peu de sous et à tenir jusqu’à l’arrivée du monsieur tant rêvé qui dit qu’il va te faire faire une démo tape dans un studio… Glauque, mais un studio d’enregistrement !

Là on s’est rendu compte à quel point on jouait mal et pas du tout en place. Je me souviens à un moment de m’être levé de mon siège et d’être allé dans le studio. « Vous faites quoi sur vos boutons ? » J’étais fasciné. Je suis revenu de l’autre côté de la vitre et j’ai dit : « J’arrête de jouer les gars, je veux faire ça. » Et ça a été le dernier jour où j’ai tapé sur une batterie, un petit pas pour moi et un grand pour la musique (rires). On était en 1985.

SLU : Et après ce déclic ?

Vinnie : Après la période Kro, je suis revenu en France et comme mes parents habitaient dans le centre, j’ai pu effectuer une formation à Bourges qui s’appelait je crois « Technique d’enregistrement de son et de plateau. » On était stagiaires au Germinal (souvenirs ici) et on est aussi devenus stagiaires du Printemps de Bourges ! Je suis donc un petit gars de Bourges qui déchargeait des caisses pour Régiscène.

On ne pouvait pas les rater les porteurs de Régiscène. Pour les nostalgiques, plein d’images et d’infos ici : www.regiscene.fr

Peu de rock, mais beaucoup de taf

Vinnie : Ensuite et toujours à Bourges, j’ai commencé en tant que régisseur son au théâtre Jacques Cœur, et j’ai travaillé sur des festivals de jazz, des créations théâtrales, des ballets et on a gagné par mal de récompenses. C’était une époque artistiquement très intense mais malgré tout, ça manquait pour moi de rock’n’roll (rires). J’avais beau garer ma Harley devant le théâtre, ça jouait surtout du jazz !

SLU : Déjà une Harley ?

Vinnie : Non t’as raison, c’était une Norton Commando. A l’époque je roulais en anglaise. Du théâtre, je suis monté à Paris, comme beaucoup de monde et, je ne sais plus pourquoi, je suis parti en Italie à Forlì pour un festival de danse. J’avais acquis une certaine compétence dans la multi-diffusion et cela m’avait sans doute aidé. J’y ai aussi rencontré ma première fiancée italienne et je me suis installé dans son pays. Bye-bye Bourges.

Ivano Fossati en séance à Maison Blanche. Le matériel était sans doute chouette, l’acoustique du salon, pardon, de la cabine euhhhh…

J’ai commencé à travailler avec des super studios d’enregistrement comme Maison Blanche à Modena (une très grande partie des gros tubes italiens y compris de dance ont été enregistrés là-bas. NDR).
Comme ces studios faisaient aussi des captations live et parfois de la sono, j’ai pu découvrir le marché musical italien qui était plus qu’actif avec des gens comme Zucchero.
C’est ainsi que je suis parti sur la première tournée mondiale d’Eros Ramazzotti en tant qu’assistant régie façade. Eros avait voulu garder son ingé son studio et ce dernier m’avait proposé de l’accompagner. Honnêtement on n’y connaissait pas grand-chose tous les deux, mais on a appris. Le prestataire italien collaborait avec Brit Row et on était en Turbosound.

SLU : Du Lourd ?

Vinnie : On a tourné plus d’un an et en Italie les concerts peuvent être très, très gros (sourires). La tournée avance et je finis par me trouver aux retours. On part aux USA et on fait une date au Ballroom de l’Hilton Midtown à New York. Je suis stage left avec l’Heritage 3000 flambant neuve que Midas vient de nous envoyer et à la face on a l’XL4. Le système est du Clair. C’est la première fois que j’en vois et pourtant je me dis : « je veux travailler avec eux… »

La S4, le rêve d’une époque. « La puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours » comme aurait dit Blier.

SLU : Pourquoi, tu connaissais cette boîte ?

Vinnie : De nom bien sûr. Tous les pros connaissaient Clair. En ce temps-là, l’Italie était historiquement tournée vers les US et l’exemple à suivre était Clair Bros. Milano Music Service avait des copies de S4 et s’en servait pour Vasco Rossi. En Italie tout le monde faisait des copies car Clair faisait rêver. Ces copies étaient bleues mais ne sonnaient pas exactement comme les vraies (rires).

SLU : Et cette rencontre ?

Vinnie : Elle a eu lieu. Et je leur avais dit à quel point j’étais chaud de les rejoindre. Problème, j’avais rencontré un free lance qui voyait sans doute d’un mauvais œil qu’un italien mette le pied dans la boîte, à la fin il m’a balancé : « bah, t’as qu’à les appeler ! »

SLU : On te prenait pour un italien…

Vinnie : Forcément. Je parlais avec Eros en italien et mon côté caméléon a toujours joué en ma faveur. Je m’adapte ! Je finis donc la tournée et j’essaie d’appeler les US à deux reprises, rien. On me dit alors de contacter Audio Rent qui venait de passer sous pavillon Clair, sans plus d’effet. Démarre la tournée d’une autre grosse pointure italienne, Renato Zero. On était parti en V-Dosc car Paul Bauman et moi avions formé les équipes d’Agorà, le prestataire de cette tournée.

Un simple coup de fil et tout devient plus Clair

« Durant ta carrière tu rencontres certaines personnes qui te rendent fier de faire le métier que tu fais depuis toutes ces années. Un énorme merci a Monsieur David W. Scheirman, ex-président de l’AES. »

SLU : Tu tournes donc avec Renato Zero…

Vinnie : Et là, coup de fil. Un numéro suisse : « Bonjour Monsieur Perreux, Audio Rent en ligne. On a eu votre contact par les US. On a besoin de quelqu’un pour monter le système de Carlos Santana… ».
Je respire un grand coup (rires) et je demande pendant combien de temps ils ont besoin de moi : « Ahh c’est court, 2 semaines maxi. » Problème. J’ai un contrat de 4 mois, et avec Agora ça semble bien parti. Le dilemme classique.
« On vous paie tant et on vous donne une heure pour réfléchir. » A l’américaine ! Evidemment j’ai dit oui, j’ai tout quitté et me suis retrouvé… en Italie du sud (rires) où Santana passait avec Joe Satriani en première partie.

« Cette image est pour moi la représentation de ma vie sur la route depuis l’âge de 20 ans. »

SLU : Pour ceux qui n’aiment pas la guitare…

Vinnie : L’enfer ! 5 heures de gratte non-stop avec les balances ! Mais à partir de là j’ai enchaîné 22 ans de tournées non-stop.

SLU : Sans faire tes classes ?

Vinnie : Ahh mais bien sûr que si ! Quand je suis arrivé ils m’ont dit : « Tu oublies tout ce que tu sais faire. Ça, c’est du Camlock. Ton boulot c’est de tirer du câblage électrique. Point barre. »
J’ai démarré comme ça. Rien d’étonnant, puisque aujourd’hui Clair a une école qui forme les jeunes en deux ans. C’est devenu un programme universitaire aux USA. Il y a 30 ans ils avaient déjà la même mentalité.

« Dans la série des incontournables Big Mick ! Je ne me rappelle plus si c’était en Amérique du Sud ou en Asie, mais Metallica, c’est certain ! ».

SLU : Tu as pourtant fait un break chez eux…

Vinnie : Oui, quand j’ai arrêté les tournées j’ai travaillé pour Harman. Je me suis installé à Kuala Lumpur en Malaisie et je suis devenu Monsieur JBL. Ensuite je suis rentré en Italie où j’ai pris la carte Outline pendant deux ans.

SLU : No comment ?

Vinnie : Sur cette dernière expérience, non. Quand Clair a su que j’avais arrêté avec cette marque italienne en 2019, ils sont revenus vers moi et m’ont proposé de collaborer à nouveau avec eux mais pour la branche vente dite Clair Bros.

SLU : Et tu t’es installé chez toi en Toscane.

Vinnie : J’y vis et j’ai mon bureau. Je rayonne cela dit sur toute l’Europe voire au-delà si nécessaire. Une Europe très élastique qui peut aller jusqu’à Dubaï ou à Orlando (rires). J’avais d’ailleurs déjà commencé une sorte de reconversion plus tôt puisqu’en pleine période des tournées pour Clair Global, on m’avait demandé d’ouvrir Clair Bros Indonésie en formant le personnel qui est toujours en place. J’y étais resté plus de 6 mois.

SLU : En gardant ton look !

Vinnie : Ahh oui, pas question de passer en cravate et chemise blanche. Je viens du touring où ça se pratique assez peu !

« Je vous présente la meilleure équipe son au monde. Tournée U2 – 360° en 2009. »

SLU : Tu as arrêté la tournée avec le grade d’Audio Crew Chief, mais j’imagine que de câbleur à responsable, cela a nécessité des étapes.

Vinnie : Bien sûr, comme tout le monde ! A la fin, chez Clair, j’étais responsable de régie et d’équipe mais surtout je m’occupais beaucoup des mixeurs, des cadors comme Joe O’Herlihy, Jon Lemon ou Pooch Van Druten. Je m’occupais de leur régie et je calais leur système en fonction des besoins de chacun.

« Comment ne pas parler de Monsieur Pooch pour qui j’ai été assistant, collaborateur, responsable système et bien sûr ami depuis que Clair Global a repris Showco. »

Joe te laisse faire et écoute le résultat final là ou Pooch travaille avec toi pas à pas. J’ai adoré le challenge du : « Impec, je veux ça tous les soirs », qui est loin d’être évident. Je pense avoir laissé un bon souvenir même si pas mal de monde te dira que je suis une tête de con.

SLU : Efficacité avant tout ?

Vinnie : J’avais un boulot à faire, il était donc fait, quoi qu’il arrive. Il faut être le premier à se lever le matin et le dernier qui ferme les portes de la semi. De toute manière, la taille de certaines tournées, je pense à U2, ne permettait pas la moindre erreur.
On était tellement nombreux qu’il y avait plusieurs Crew Chiefs, mais chacun à sa place. Mon boulot c’est de te donner la Ferrari clefs en main et le plein fait, et rester à tes côtés si quelque chose ne tourne pas rond car je connais les moindres détails de l’installation. J’adore !

« Mon mentor, mon gourou, mon ami, mon confident, mon p’pa irlandais. Joe O’Herlihy avec qui j’ai fait divers tours du monde pour U2, REM, The Cranberries… »

SLU : 53 ans. Comment te vois-tu continuer et évoluer.

Vinnie : Je me vois très bien continuer en tant que support technique et je pense qu’il serait intéressant de disposer d’une structure Clair Bros, une sorte de dry hire ou rental qui travaille en collaboration avec tous les services Clair Europe. Être au milieu et supporter, compléter une tournée là où c’est nécessaire.

« Une photo essentielle pour moi. A droite Jo Ravitch, l’un des plus anciens Responsables d’équipe de Clair Global qui m’a appris tout ce que je sais sur les systèmes et m’a toujours fait confiance. Au centre Joel « Lunch Box » Merrill qui a fait son premier tour mondial sur U2-360° et maintenant est responsable des systèmes Clair Global sur leurs plus grosses tournées… Trois générations d’Audio Tech. ».

SLU : Mais ce n’est pas le rôle d’Audio Rent ?

Vinnie : Non, Audio Rent c’est Clair Global (ahh cette segmentation… NDR) mais c’est important que ceux qui utilisent des systèmes Clair Bros disposent du même type de support que ceux qui utilisent les services de Clair Global. Pour cela il faut quelqu’un qui vienne du monde Clair Global et qui puisse faire en sorte qu’une tournée Clair Bros soit faite à un niveau Clair Global.
Cela arrive déjà que des équipes de Global viennent en renfort sur des tournées Clair Bros, effectuées par exemple avec le matériel acheté par certains groupes. La puissance de Clair c’est la capacité par exemple de Josh Sadd de dessiner des enceintes ultra-spécifiques pour des bateaux, des églises ou des restaurants et de les rendre invisibles, mais à la fois capables de faire du très bon son.

« Quelle tristesse… Pour les Cranberries j’ai été Assistant régie salle, Responsable du système, Responsable d’équipe et jusqu’à Ingé son retour. Dolores O’Riordan était une superbe personne, une grande artiste et avant tout une amie. Tu me manques… »

SLU : Quand on t’écoute on pense à Zaza et d’autres qui ont aussi eu cette envie, voire cette passion pour Clair. Ça vient d’où selon toi.

Vinnie : Je pense que le marché français ne leur suffit pas. Bien sûr certains artistes hexagonaux te font voyager mais ils sont rares comme l’est le nombre de dates à l’étranger. Ce n’est pas simple de combattre la routine et pour ça, Clair c’est parfait.
Xav, je l’ai vu comme assistant sur des grosses tournées Clair alors que c’est un super ingé son, mais il a compris que pour atteindre certaines stars, il fallait analyser comment bossent les américains et gagner sa place tout doucement. Il y est arrivé et le mérite pleinement.

SLU : Est-ce que ta vie de bâton de chaise sonore te manque ?

Vinnie : Oui, mais il faut savoir lever le pied. Je me suis retrouvé à Lagos au Nigeria devant gérer du son avec peut-être 500 000 personnes et en présence du Premier ministre. On a beau être pro, ça stresse un peu.

« Marc Carolan au premier plan et Andy O’Brien son assistant derrière lui. Un méga ingé son salle avec qui j’ai travaillé sur différentes tournées de U2 où il venait avec le groupe en première partie, jusqu’au jour où nous sommes partis en tournée pour Muse ensemble ! Encore deux points de plus pour l’Irlande ! »

C’est chouette de quitter le Groenland pour partir sur la Lune puis déjeuner à Tokyo et le soir prendre l’apéro à Paris, mais avec l’âge, c’est plus dur de récupérer ne serait-ce que le décalage horaire. Mon corps m’a dit stop à sa façon et il faut savoir l’écouter.

Les souvenirs se bousculent dans ma tête et le frisson, le côté mercenaire où rien n’est impossible sera toujours là. On m’a interviewé un jour et à la question de savoir ce qui me manque, j’ai répondu : « J’espère vivre assez longtemps pour faire le premier concert Clair sur la lune ! »


« Last but not least, un homme seul peut être courageux et foncer sempre più forte, mais il y a toujours derrière une femme encore plus forte. Ma femme, ma pote, ma conseillère, mon bras droit, ma camomille… Eleonora ! ».

SLU : Quittons la technique et en guise de conclusion, une question plus personnelle. Tu as des enfants ?

Vinnie : J’en ai un, mais pour faire écho à mon histoire, je l’ai adopté. En quelque sorte j’ai payé ma dette. J’ai rencontré une femme pendant que je vivais à Paris et elle avait un enfant de 4 ans et demi. Jusqu’à ses 18 ans on a vécu ensemble. Je l’ai fait grandir et il m’appelle papa.
Je suis arrivé il y a quelques jours à Paris et la première personne que j’ai voulu voir c’est lui. Il a 24 ans et travaille dans les assurances. Il est adorable avec un cœur énorme et c’est un vrai français. Il râle tout le temps contre tout le monde (rires) !

 

Chauvet lance le Maverick Silens 2 profil

Le nouveau Maverick Silens 2 profil de Chauvet Professional ne se fera jamais remarquer par le bruit d’une ventilation. Cette lyre motorisée Spot/Profile, dont le moteur de leds est totalement refroidi par convection naturelle vise les applications où le silence est de rigueur: l’opéra, le théâtre, les studios et auditoriums…

Ce projecteur, équipé d’un moteur de leds blanches de 560 W utilise une trichromie CMY complétée d’un CTO progressif et garantit des blancs aux CRI, R9, CQS et TLCI, compris suivant leur température de couleur, entre 91 et 97. La gradation 16 bits avec une émulation tungstène sélectionnable garantit un contrôle en finesse.

Silens comporte un système rotatif de découpe à quatre couteaux orientables, une roue de couleurs, une roue d’animation, un zoom de rapport 10:1, un prisme, un frost variable, des roues de gobos statiques et rotatifs et un iris. Il se commande en DMX-RDM en filaire ou sans fil grâce au récepteur LumenRadio intégré. Une prise USB assure la mise à jour logicielle de la machine.

Plus d’infos sur le site Chauvet Lighting France

Adam Hall vous invite à un débat d’experts événementiels en streaming

Adam Hall invite le 31 mars 2020 à partir de 10 heures (CET), des experts du secteur de l’événementiel à aborder la situation de crise sanitaire sous différents angles et à discuter des opportunités et risques potentiels inhérents à cette crise.

Cette discussion sera diffusée en direct sur cette page Adam Hall Industry Talk


Voici la liste des participants à ce débat

– Marcel Courth (modérateur) : rédacteur en chef, partenaire de production, éditeur de l’unité Professional Technolgy & Live Communication
– Marcus Pohl : PDG d’ISDV & Président d’IGVW
– Nico Ubenauf : CEO, satis&fy
– Joe Lamond : Président & CEO, NAMM
– Luca Lastrucci : CEO / Co-fondateur, Powersoft
– Marcus Graser : CEO, Claypaky
– Simon Kropp : Rédacteur en chef, EventRookie
– Alexander Pietschmann (invité) : CEO, Adam Hall Group

 

Le Braq Cube Rosco utilisé en bain de pieds de Hadestown

Pour son projet d’éclairage récompensé par un Tony Award pour le spectacle Hadestown de Broadway, Bradley King avait besoin d’un projecteur de couleurs à leds, puissant et assez petit pour se glisser dans l’étroite fosse du Théâtre Walter Kerr… C’est le Braq Cube 4C de Rosco qui a finalement été choisi.

© 2019 Hadestown on Broadway

Hadestown, la production à succès de Broadway a reçu huit Tony Awards®, dont celui du meilleur éclairage pour le concepteur d’éclairage Bradley King. Le spectacle, écrit et composé par Anaïs Mitchell, a débuté comme un concert, puis s’est lentement transformé en une comédie musicale. Lorsque Bradley a rejoint l’équipe de production, le spectacle se jouait « Off Broadway ».
La production, avec son éclairage et sa scénographie, a beaucoup changé pendant son voyage vers Broadway. Finalement, lorsque Hadestown est arrivé au Théâtre Walter Kerr, le design de Bradley a de nouveau changé, et nécessitait alors un ensemble de rampes. Bradley explique la métamorphose de sa conception et comment le projecteur à leds Braq Cube 4C de Rosco a constitué une solution clé pour répondre à son besoin d’éclairage bain de pieds puissant et à changement de couleur.

Image-2 : © 2019 Hadestown on Broadway

J’ai la chance de faire partie de la famille Hadestown depuis la toute première production complète à l’Atelier Théâtre de New York (New York Theatre Workshop, NYTW) en 2016. Avec l’équipe créative, nous avons passé un temps extraordinaire ensemble, et nos idées ont grandi et évolué en même temps que la musique et les paroles d’Anaïs.

Chaque étape de cette longue route, depuis l’« Off-Broadway » jusqu’au grand Nord d’Edmonton, puis la traversée de l’Atlantique pour jouer dans l’emblématique salle Oliver du National Theatre (Londres), et maintenant enfin, le retour au Théâtre Walter Kerr, nous a permis d’accumuler les éléments de conception qui fonctionnent le mieux pour soutenir cette histoire.
D’un point de vue pratique, Londres est vraiment le lieu où l’univers de la pièce a commencé à se consolider ; c’est un mélange de la configuration du proscenium d’Edmonton mais avec beaucoup de la chaleur intime du bar communal du NYTW.

Les avantages de la salle Oliver à Londres

La salle Olivier possède l’un des kits lumières les plus complets qu’un concepteur d’éclairage puisse souhaiter. Prenez une position quelconque dans l’espace, il y aura toujours une chance qu’un projecteur y soit installé, et il y a encore plus de chance qu’il soit motorisé et à changement de couleur. Il y a une position particulièrement utile appelée « Jaws » (« mâchoires »).
Les projecteurs qui y sont suspendus (il s’agit de VL1000) sont en fait très, très bas au niveau du sol, devant la première rangée de fauteuils. Ils nous donnent un fantastique éclairage diagonal rasant et projettent d’immenses ombres des acteurs sur le décor. Plus on jouait avec ces projecteurs sur les « mâchoires », ainsi que les MR-16 plus traditionnels au bord de la fosse, et plus on commençait à s’appuyer sur eux pour renforcer le récit.

© 2019 Hadestown on Broadway

Avec le déménagement au Walter Kerr, j’étais conscient qu’on ne pourrait jamais reproduire ce système, car il n’y a rien de semblable dans aucune salle de Broadway.
En effet, la première rangée de sièges d’orchestre s’y trouve sous le bord de la scène, et non au-dessus. J’ai donc commencé à rechercher des solutions d’éclairage, en particulier, des rampes avec mélange de couleurs.

Dans Hadestown, il n’y a pas beaucoup de couleurs, mais la palette est contrôlée de très près : le design est rigoureux en ce qui concerne le chaud, le froid et toutes les nuances entre les deux. J’ai cherché un projecteur suffisamment compact pour tenir dans notre fosse, mais suffisamment percutant pour projeter des ombres dans un système puissant. Il me fallait un projecteur avec une fidélité et un excellent rendu des couleurs. C’est là qu’apparaît le Braq Cube 4C de Rosco !

Le petit projecteur à leds RGBW Braq Cube 4C Rosco

Associé de Jane Cox depuis longtemps, je m’étais familiarisé avec le Miro Cube de Rosco. Elle l’adore ! Donc je savais déjà que c’était le genre de produit que je recherchais. Avec ses 5 pouces (12,7 cm), le Braq Cube est à peine plus gros que le Miro Cube (4 pouces, soit 10 cm).

J’ai trouvé que le Braq 4C était en mesure de me fournir la puissance supplémentaire qu’il me fallait pour rivaliser avec nos projecteurs motorisés et nos blinders de forte puissance, tout en étant assez petit pour tenir dans notre tablier très étroit (le Kerr est l’un des plus petits théâtres de Broadway, et on a eu du mal à tout faire entrer à l’intérieur).

Hadestown est un spectacle entièrement construit autour du concept de fondu de couleurs et de la capacité de passer sans rupture de notre début terrestre plein de couleurs à un hiver glacial et amer, et enfin au monde souterrain brûlant et oppressant de Hadestown.

Avec le Braq Cube 4C, j’ai eu un appareil RGBW d’une luminosité exceptionnelle dans un tout petit boîtier. Il avait des couleurs finement ajustées adaptées à tous les types de carnations, et il m’a permis de reproduire les mêmes angles que ceux que nous donnaient les positions « Jaws » à Londres. Avoir cela dans notre boîte à outils, c’était vraiment une tuerie !

Bradley King est un concepteur d’éclairage de théâtre, d’opéra et de spectacles live.
Pour plus de photos de son travail de conception d’éclairage théâtral, visitez son site Web

Plus d’infos sur le Braq Cube 4C sur le site Dimatec et sur le site Rosco

LumenRadio et Wireless Solution annoncent leur union !

LumenRadio AB, dont le siège est à Göteborg, a annoncé le 20 mars 2020 l’acquisition de Wireless Solution Sweden AB. Ensemble, les deux sociétés deviendront le leader incontesté du marché de la commande lumière sans fil pour l’industrie professionnelle.
Grâce à la fusion de ces deux sociétés suédoises, c’est un poids lourd, avec la puissance nécessaire pour dominer et orienter le marché du DMX sans fil, qui naît.

LumenRadio et Wireless Solution ont contribué à transformer l’industrie de l’éclairage en développant une commande d’éclairage sans fil fiable, aujourd’hui utilisée par le cinéma et la télévision, l’éclairage scénique et l’éclairage architectural. Les deux sociétés ont beaucoup d’expérience et une grande expertise dans le domaine de la communication sans fil et de l’ingénierie, et ensemble, elles seront mieux armées pour répondre aux futures exigences de leurs clients.

Alexander Hellström, PDG de LumenRadio, déclare : « Nous sommes vraiment ravis ! Ensemble, nous allons définir la norme sans fil de l’avenir et avec toute la haute technologie et le savoir-faire que Wireless Solution a accumulés au cours des deux dernières décennies, nous sommes convaincus que nos clients actuels et futurs tireront grand bénéficie de l’offre commune. »
« L’éclairage professionnel est une activité totalement rationnelle, où les enjeux sont importants, et qui met la pression sur les acteurs techniques pour qu’ils fournissent toujours, ce que Wireless Solution, sous la direction dévouée de Niclas Arvidsson, a réussi avec succès au cours des deux dernières décennies, » poursuit Alexander.

L’entreprise consolidée aura plus de 50 employés et réalisera un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 millions d’euros, avec des produits et des solutions complémentaires s’adressant à une clientèle beaucoup plus large, plus diversifiée géographiquement et sans doublons. Les deux marques seront gérées séparément et conserveront leur identité propre sur le marché, avec la ferme conviction que les clients et les fournisseurs bénéficieront de la puissance accrue de cette nouvelle entité.

« Je suis heureux et convaincu que la marque Wireless Solution continuera de prospérer dans le nouveau contexte de LumenRadio, » déclare Niclas Arvidsson, propriétaire et PDG d’Interlite. « Je pense que cette fusion est excellente pour nos clients et pour l’industrie en général. Les conditions d’une norme véritablement mondiale pour le DMX sans fil sont désormais remplies, » poursuit-il.

Plus d’infos sur le site LumenRadio et sur le site Wireless Solution

Queen Symphonic avec Soundscape

Comme souvent avec les shows proposés par Ugo Berardi, le boss de Ugo&Play, électrique et symphonique se mélangent. Ca tombe bien, Queen a toujours pratiqué ce mélange des genres. Nous retrouvons donc un plateau où une formation rock, avec 4 voix indispensables pour couvrir la tessiture de Freddie Mercury et les chœurs de Queen, est entourée par un orchestre choisi dans chaque pays.

Ici c’est le désormais fameux Yellow Socks Orchestra, aussi français que son nom ne le dit pas. Vincent Mahé enfin, l’âme de Sextan, est sorti de ses studios pour mixer par objets beaucoup de sources, un exercice multivoies qu’il a appris au galop et qu’il nous racontera un peu plus bas.

Honneur aux sondiers de Queen Symphonic. Un éclairagiste et non des moindres s’est glissé dans le groupe. Sauras-tu le reconnaître (faut bien passer le temps…) De gauche à droite : Nicolas Delatte, binôme de Boris au système, Boris dit Bobo, système, réseau, & bcp plus, Morgan Beaulieu, assistant plateau, Nicolas Servant, directeur technique Sextan et mixeur retours, Pierrick le Rille, assistant plateau, Emmanuel Olivier, assistant plateau, Nicolas Gauthier, pupitreur lumières, au deuxième plan Sébastien Viguié, assistant face et Vincent Mahé, Grand Manitou de Sextan et mixeur face.

Boris Jacquier-Laforge ouvre le bal des questions.

SLU : Boris, tu es proche de Sextan…

Boris Jacquier-Laforge aka Bobo : Absolument. Ugo&Play bosse avec Sextan et ces derniers ont la Direction technique de cette tournée (qui revient en novembre et décembre 2020 avec 18 dates NDR). Pour leur matériel, light, rig et son, ils font appel à B Live et c’est dans leurs murs de Malakoff que le début d’encodage de Soundscape s’est fait.
Ils disposent aussi de matériel mais uniquement pour des petits événements. Nous avons ici une SD7 à la face et une ProX aux retours, c’est une autre gamme d’outils.

SLU : Il n’y a pas de vidéo ou de gros effets lumière…

Bobo : Du tout, le show repose sur la puissance des titres de Queen, la présence d’un orchestre symphonique et le son. On n’a pas intérêt à se planter (rires). Du coup on a proposé avec Vincent Mahé de partir en Soundscape, en veillant à ne pas être trop encombrants pour les lighteux. On est à 8 mètres back stack et ça se passe très bien avec eux. Ils ont compris notre démarche et vont travailler plus en latéraux, contre et poursuite.

Bobo avec en arrière plan Nico Delatte, écoutent avec les yeux…

SLU : Et tu es avec ta dream team…

Bobo : Oui. On avait déjà fait 4 dates en 2018 pour Queen Symphonic en gauche/droite en étant frustré. A la régie c’est parfait mais comment offrir le mix de Vincent à toute la salle. Quand la tournée est revenue, on a foncé sur l’idée de Soundscape avec, outre des aspects pratiques et financiers, un accompagnement de Vincent pour qui ça change aussi beaucoup la façon de travailler.

On a réfléchi très en amont avec le soutien « philosophique » de d&b (rires) et de Mathieu Delquignies (support et formation chez d&b France) qui connaît aussi très bien l’équipe de Sextan. Il a accompagné Vincent en Allemagne découvrir Soundscape et on a peaufiné la formation quant au placement des objets chez Sextan avec une matrice DS-100, 5 enceintes et un sub.

Le système au grand complet entre ce qui est en l’air et ce qui est au sol.

SLU : Vous avez donc pu bien ouvrir le symphonique.

Bobo : On est en Tight sur tous les objets et ça marche parfaitement. Nos 4 voix bougent pas mal. Nous avons choisi de les laisser centrées mais il est possible que pour la prochaine salve de dates, on emploie des trackers. J’essaierai de convaincre Vincent !

SLU : Et ce système… :

Bobo : Nous avons en l’air du V8 et du V12, et en front fill du Y10P.

SLU : Pour les fills, vous envoyez un remélange mono?

Bobo : Du tout, on garde le fonctionnement par objets et donc la spatialisation du système accroché. On a juste deux C6 pour les outfills qui jouent un downmix mono.

SLU : Et en haut ?

Bobo : On a 5 lignes identiques et espacées de la même manière avec pour chacune 6 V8 et en bas de ligne 4 V12. Les subs sont au nombre de 12 en 2 x 6 V-Sub placés derrière la ligne centrale. On joue donc toutes les sources qui ont besoin d’être supportées par les subs au centre, typiquement le pied et la basse… Ce show n’a pas besoin d’un trop gros contour, il n’est pas joué ou mixé avec un gros bas du spectre. L’orchestre est bien exploité et mis en avant.

Les 50 V et 12 V-Sub. Admirez au passage les Pyramides et les Grottes de Malcurt…

SLU : Vous avez 50 V en dépôt ?

Bobo : 48, mais comme tout ou presque est sur la route, nous avons sous-loué et d&b nous a filé un coup de main, surtout pour les V12. Typiquement les kits comportent peu de modèles ouvrant à 120° or il nous en fallait 20…

SLU : Tu n’aurais pas préféré en avoir plus encore ?

Bobo : Si, mais si on ne nous ouvre pas trop les jauges, ça passe. Hélas le succès est là (rires) ! Non, ça va mais c’est certain que Soundscape nécessite le plus possible d’overlap entre les lignes et pour ça, il faut beaucoup de boîtes en 120°.

Un des racks de puissance, forcément plus nombreux avec Soundscape et l’Array Processing, mais pas tant que ça parce que les V sont des boîtes passives… Chaque rack est drivé par un DS10 qui dispatche à la fois l’audio et le contrôle des amplis, du coup il n’a besoin que d’une 32 Tri et deux RJ45.

SLU : Quels choix pour l’Array Processing ?

Bobo : Le plus naturel, sans besoin de tirer sur le système. Il y a tout de même 50 boîtes et la décroissance se passe déjà très bien avec Soundscape !
Sur les 25 premiers mètres on est à -1,5 dB, après on a une grosse partie à -3 dB et sur la fin on est à -6 dB.
Plus on respecte les chiffres naturels de sa ligne, mieux ça marche. Même mécaniquement on ne force pas. On tape à 70 mètres avec les deux premières boîtes ouvertes à 1°.

SLU : De la régie tu descends quoi comme signal?

Bobo : Comme le DS-100 est en régie, je véhicule jusqu’en bas 5 canaux de “main”, 2 canaux de sub, 8 canaux de front et un downmix mono pour les sides. 16 canaux en Dante issus de la matrice. Là où j’ai un peu geeké (joli néologisme, pardon, boboïsme… Merci Boris) où j’ai donc un peu rusé donc, c’est entre la SD7 de la face et la ProX des retours.

La régie retours en ProX Midas avec le SD-Rack et un SD-Mini Rack pour alimenter le Rack Neutron que l’on devine à droite sous les DL451. Simple et efficace. Pour les liaisons c’est Shure à la baguette. Chaque musicien dispose d’un mélangeur Aviom.

J’ai récupéré les sorties BNC du SD-Rack pour alimenter le rack Neutron de la Midas vie deux bridges MADI. Il a en plus deux DL451 pour ses départs. Pas de split analogique, les 80 signaux passent par le MADI généré dans l’univers DiGiCo.

On en profite pour lever les yeux au système qui nous surplombe. Il a été coupé en 3 parties. Un pont porte la ligne exter jardin et la suivante avec son câblage distinct et son rack ampli à jardin. Un second pont porte la centrale et les deux autres jusqu’à l’exter cour et enfin un dernier pont perpendiculaire porte les deux lignes de V-Sub. Ces 5 grappes d’enceintes sont alimentées par deux autres racks d’amplis placés à cour.

Les 62 enceintes composant le déploiement Soundscape à l’Arkea Arena, avec un ratio de subs très raisonnable en ce monde infrasonore.

SLU : Est-ce que la SD7 a la main sur la matrice ?

Bobo : Non, je n’ai pas voulu. Cette option est encore en phase pilote et j’ai préféré ne pas intégrer l’OSC qui est généré par la console pour piloter la matrice dans mon réseau global. D’une part la configuration est un peu figée pour le moment et, par exemple, la tranche N° 1 va obligatoirement commander l’objet N° 1. D’autre part le train d’instructions ne va que de la console vers la matrice. Si je modifie un paramètre sur cette dernière, il ne sera pas répercuté sur l’affichage de la SD7. C’est beaucoup plus simple d’avoir la main sur la spatialisation en dehors sur un écran tactile.

Sextan et les dB sont bien gardés

Les balances touchant à leur fin, on intercepte Vincent Mahey qui mixe le show et est aussi et surtout, un des piliers de Studio Sextan

Vincent Mahey devant sa SD7. Les objets sont en place et il ne s’occupe que de mixer ses sources.

Vincent Mahey : La vocation de Sextan c’est d’enregistrer de la musique, mais aussi de faire de la direction technique et du mixage en live en s’appuyant sur des prestataires. Nous collaborons activement avec Ugo & Play. Nous sommes trois acteurs principaux: Nicolas Servant notre Directeur technique, François Yvernat, qui est Directeur Administratif et moi-même.

SLU : Côté machines vous apportez quelque chose ?

Vincent Mahey : Très peu. Des tournées comme celles de Queen sont de très grosses opérations où il faut disposer d’un dépôt bien plein pour ce qui est de la diffusion et de l’éclairage. En revanche nous fournissons la microphonie qui convient au repiquage classique.
B Live, par le biais de Christophe Menanteau et Boris Jacquier-Laforge, est un excellent partenaire, très à l’écoute d’un point de vue logistique et capable de comprendre notre rôle de jonction entre prod et artistes d’un côté et technique de l’autre. On a une très forte relation humaine avec eux et on a le même grain de folie qui nous pousse à essayer des choses nouvelles qui pourront nous être utiles sur des opérations encore plus grosses très prochainement.

SLU : Soundscape est nouveau pour toi.

Vincent Mahey : Totalement. Une remise en question de pas mal de choses me concernant mais facilitée par l’assistance technique fournie par B Live et d&b et les quelques jours passés au studio à Sextan avec 5 enceintes, un sub et un multipiste à dégrossir cette technologie dans une acoustique de référence. J’aurai aussi bien aimé avoir quelques jours l’Arkea Arena mais c’est plus dur (sourires).

Vincent Mahey, Seb Viguié, Nico Delatte et Servant et Bobo.

La matrice DS-100 de Soundscape est très puissante et rien qu’en trois dates, je suis conquis. J’ai pas mal travaillé pour faire en sorte qu’un pupitre de cellos qui est à cour, soit perçu ainsi où que l’on se trouve.
C’est une sorte d’assistance au mixage, comme si un autre univers s’ouvrait avec un paramètre de plus qui facilite le démasquage des sources dans le front sonore.

Mais il ne faut pas oublier les guitares de Queen qui doivent garder le devant de la scène tout en délivrant un spectre très large dans une masse orchestrale qui l’est aussi. C’est là que le travail en largeur et en profondeur prend tout son sens.

SLU : Tu travailles plus un front sonore que tu ne crées un show dynamique, visuel et en mouvement…

Vincent Mahey : Absolument, mais c’est mon choix et chacun peut avoir le sien. Je cherche à ouvrir le plus possible en déplaçant mes sources là où j’ai envie. Comme elles ne donnent pas ou peu de son propre, je ne suis en rien limité par une quelconque distorsion d’image.

Vincent Mahey, un subtil mélange entre feuille, cerveau, culture musicale, compétence technique, gentillesse et modestie.

SLU : Comment as-tu appréhendé les traitements basiques de tes sources et les éventuels traitements parallèles ou les groupes avec des départs par objet…

Vincent Mahey : Je me suis dit que j’allais me perdre, que c’est un tout autre monde et puis, comme je ne peux pas changer ce que je fais depuis tant d’années, je ne peux pas réinventer mes savoir-faire, j’ai fait comme je sais le faire. Il m’a fallu un concert entier pour retrouver des sensations fortes.

Je trouve que les 5 lignes et la matrice me restituent plus de dynamique et les sources sont plus définies, je suis donc en train de relâcher mes compressions un peu partout, avec des taux plus bas que d’habitude. C’est trop tôt pour en dire plus, ce soir ne sera que mon troisième show avec Soundscape.

Un rack en façade où se cache tout en bas la matrice DS-100, puis le Fast2 de Agora, le Klark DN 9652 pour passer le Madi en Dante, quelques effets de qualité à défaut d’être jeunes avec une M5000 et son lecteur de disquettes (t’es vieux quand tu sais ce qu’on met dedans) une M7 Bricasti (ahhhhhh) un serveur Apollo 8 et un SPX990 Yamaha.

SLU : La dynamique des voix par exemple, ne te semble-t-elle pas très « libérée » par la disparition de l’interférence propre au gauche droite ?

Vincent Mahey : (Il réfléchit). Oui, sans doute, mais je dois encore travailler sur les voix. J’ai quatre chanteuses et chanteurs qui ont une grosse dynamique naturelle que je n’ai pas encore cernée et qui me demande beaucoup de suivi. Je ne me sens pas suffisamment armé pour te répondre.

SLU : Grosse dynamique en effet (sourires).

Vincent Mahey : C’est un peu ma marque de fabrique, mon côté campagnard (sourires). Je mixe un peu nature et libéré, et ce type de projet n’appelle pas de sur traitement.

Le positionnement des sources et pupitres dans les objets et placement de ces derniers en largeur et profondeur. On découvre que les voix (rouges) sont reculées, comme les guitares et over heads, là ou bien entendu, le pied, la caisse claire et la basse sont dans la ligne 3 collée aux subs… On découvre en blanc aussi le couple ORTF.

SLU : Tu suis des indications de la prod ou du Chef d’orchestre ?

Vincent Mahey : Je dialogue beaucoup avec le Chef, j’adore ça. Quant à la prod on a des relations très bonnes et en pleine confiance. J’adore Ugo et son équipe. Ils sont jeunes et déjà très, très mûrs.
Quand il me fait des remarques, elles sont justifiées et les mots sont choisis. Ils n’ont pas les oreilles dans leurs poches. C’est rare.

SLU : Imaginerais-tu du classique revenir en gauche droite ?

Vincent Mahey : (Il fait la moue). Non, du classique c’est quasiment impossible. Une vraie souffrance. d&b a fait un système magnifique qui nous ouvre des horizons incroyables. Il me reste un seul regret. Comment y placer un objet stéréo. J’ai toujours travaillé avec des couples AB, ORTF…

SLU : Mais tu disposes d’autres outils pour sculpter ton image via des objets et… (il m’interrompt)

Vincent Mahey : Non impossible, c’est trop me demander. J’ai toujours travaillé de la sorte. Cela fait 70 ans que nos anciens ont créé le couple ORTF et on n’a jamais trouvé mieux.

La Yellow Socks Orchestra et Richard Sudwell, le Chef d’orchestre. Regardez bien, il y a aussi un couple de micros… importants.

SLU : Tu restes scotché au gauche droite…

Vincent Mahey : Oui mais pourquoi abandonner la richesse de cette prise de son. Que quelqu’un m’explique comment faire pour m’en passer. Boris à ma demande a réussi à poser de manière crédible mon couple dans les 5 points de diff. Ça lui a pris une heure.
Mathieu Delquignies (education & application support d&b France) a aussi mis son nez dedans. Je sais que cela peut paraître étrange, peut-être vas-tu penser que je suis un vieux… et que je n’arrive pas à me bousculer, mais il y a matière à réfléchir ! Quand tu mets deux DPA 4011 en couple ORTF sur un orchestre, tu as un équilibre timbral qui construit une grande partie de ta captation.

Jenna Lee et Rachael, deux sacrées chanteuses pas faciles à tenir, mais quelle patate !

SLU : On l’entend ton couple ce soir ?

Vincent Mahey : Oui mais il n’est pas directement perceptible pour de nombreuses raisons, enfin, moi je l’entends mais peut-être suis-je le seul (sourires). On en reparlera sur une captation entièrement acoustique !

Pour les ciné concerts, je travaille en triple couche : par instrument, par pupitre et par couple. Cela m’apporte de la matière et du SPL. En tout cas on m’a dit que ce n’était pas compatible et on prouve que si, même s’il faudrait recaler dans chaque salle. Je suis certain que cela va encore s’améliorer et d&b doit réfléchir à ça.

Conclusion

Ça balance pas mal à Bordeaux. On est collé à la scène. Les violons sont très beaux, ils respirent et s’étalent déjà bien. La voix qui rentre trouve toute sa place. On recule de quelques rangs, rien ou si peu ne change. On perçoit l’arrivée d’un bas médium et d’un grave plus solides, la profondeur et la largeur s’enrichissent encore, mais pour le reste, le plaisir continue.

La force de Soundscape est la localisation des sources. Où que l’on soit, contre les crashs ou en haut des gradins, l’image ne bouge pas et vient toujours de la scène. L’utilisation de front fills « thématiques » et pas des downmix mono, permet de ne jamais ressentir la « douche » en se rapprochant du plateau jusqu’à ce que le signal se brouille et passe en mono quand on sort de la dernière boîte en l’air. Ici la guitare reste là où elle doit être, sur scène et l’usage de Y en fill fait qu’on a un vrai joli rendu, même au premier rang.

Peter et Jon, les deux voix masculines de Queen Symphonic. Regardez le bas des pantalons des musiciens derrière eux. Ce n’est pas pour rien qu’on les appelle le Yellow Socks Orchestra.

Cela aurait peut-être été encore un peu mieux en V, même si, comme les Y, ils auraient été coupés. Mais les VIP Gold apprécieront, eux qui sont abonnés aux postillons mais pas au joli son. Enfin un mètre de plus entre premier rang et nez de scène aurait encore mieux fondu le rendu.
Cela est aussi valable latéralement même si, effectivement, il manque un tout petit peu d’énergie aux sièges les plus proches des murs latéraux.

Qui dit mix par objet dit respect de la localisation des sources. Ici le choix a été fait de répartir les instruments sur toute la largeur là où, dans la réalité, ceux électroacoustiques sont tassés à cour, les voix plutôt à jardin et le chef d’orchestre qui ne fait aucun son, pile au centre de son orchestre. Nécessité fait loi et donc la batterie se retrouve comme par magie au centre et une des guitares part à jardin. Le résultat est très pertinent et agréable, sans parler du besoin d’équilibrer la charge acoustique des 5 lignes, un peu comme on le fait avec du triphasé ;0)

La présence d’un orchestre classique a en revanche contraint à limiter l’impact des subs sur scène, ce qui prive les premiers rangs d’un peu plus d’assise. Heureusement, dès qu’on rentre dans les V, on retrouve du grave que les 12 V-Sub musclent rapidement. Le rendu par essence non interférent, garde une remarquable précision jusqu’aux derniers rangs des gradins, avec un rééquilibrage des voix qui perdent quelques dB et un peu de mordant ce qui est bien agréable.

Un contour coquet même si, captation classique oblige, le grave et l’extrême grave ont été assez retenus. La phase est typique pour une enceinte 3 voies passive et un sub qui raccorde avec un filtre IIR. La magnitude en revanche est nickel, comme le rendu.

Il manque malgré un peu de contour à l’orchestre classique comme au pied et à la basse et on se prend à rêver de ce concert avec 5 lignes de KSL dont la propreté toute cardioïde permettrait peut-être même de gagner quelques dB en plus d’infra. On rêve aussi de pouvoir maîtriser la dynamique d’un certain nombre de sources, par exemple une batterie, avec une compression équivalente, un peu ce qu’on fait sur un stem, tout en gardant les sorties directes vers la matrice…

Merci et bravo enfin à Vincent Mahé qui a résisté à notre journée de questions et qui surtout, pour un troisième show de mix par objet, tire déjà bien les marrons du feu. Si d&b France lui prête une matrice, il pourra plonger encore plus dans Soundscape chez Sextan et qui sait, s’encanailler aussi avec En-Space et ses réverbérations.
La transition entre gauche/droite et 5+1 par objet chamboule tout, calage comme mix mais à la fois, apporte largeur, profondeur, dynamique, précision, masse sonore et j’en passe. Même bien chargés au niveau des arrangements, les titres passent majestueusement. Bravo pour conclure à Bobo et aux équipes de B Live et à Ugo&Play qui jouent le jeu et offrent de vrais shows plaisir, à la fois populaires et qualitatifs. Bref, Ugo&Playsir.

Rendez-vous le 3 novembre au Grand Rex à Paris pour la reprise de cette tournée symphonique en France.

D’autres informations sur :

Le Théâtre des Champs-Élysées passe en Eos ETC

Le fabricant américain ETC, intègre de nombreux lieux mythiques parisiens, comme ici le Théâtre des Champs-Élysées qui a équipé sa régie avec des Eos fin 2019.

Après avoir choisi ETC il y a 3 ans pour renouveler la puissance électrique du site en installant 6 armoires Sensor3, le théâtre a choisi la même marque pour le contrôle avec 3 interfaces. Un Eos Ti, la version la plus complète de la gamme, assure le master en régie, et une interface déportée Programming Wing est au plateau. Un Gio @5 sert de backup et de régie mobile en salle pendant les phases de création.

Le pupitre Eos Ti en régie

Pierre Martigne, responsable du service lumière, voulait remplacer le pupitre du théâtre qui ne suivait plus les évolutions de contrôle des projecteurs. La forte tendance du marché vers l’Eos a fait pencher la balance vers ETC comme il l’explique : « On recevait de plus en plus de conduites Eos en accueil, que l’on devait retranscrire ensuite. La perte de temps était importante. »

Bertrand Guittard, régisseur lumière dans l’équipe de Pierre poursuit en ce sens : « la majorité des lieux lyriques a adopté l’Eos. Ça présente un intérêt que l’on ait un outil commun, ce qui est plus pratique pour échanger entre nous. C’est ce qui avait fait défaut lors du précédent changement de jeu. A ce moment l’Eos existait déjà mais nous ne l’avions pas retenu car aucune structure n’était là pour nous accompagner. »

La situation a changé avec de plus en plus de lieux équipés et surtout la mise en place d’une structure ETC basée à Paris pour plus de proximité avec les utilisateurs français. Comme tous ceux qui ont utilisé l’Eos, c’est la gestion de la couleur qui a le plus marqué l’équipe. « Ça a aussi joué un rôle dans notre choix et justifié de partir sur l’Eos, poursuit Bertrand. Le Color Path est un outil qui a fait ses preuves.

Il a aussi séduit Bertrand Couderc, l’éclairagiste qui a mis en lumière Les Noces de Figaro, la première création dans le théâtre avec l’Eos. « C’est vraiment un point positif du point de vue de l’éclairagiste et ça simplifie le travail du régisseur. »

Il a fallu alors s’habituer aux nouvelles habitudes de programmation. Le fabricant ne laisse pas ses utilisateurs seuls et un programme de formation a été mis en place. Les régisseurs lumière ont eu deux semaines de formation et Pierre Martigne, indisponible à ce moment-là, a tout de même pu être formé grâce au service de formation en ligne d’ETC.

Bien accompagnée, l’équipe ne semble pas perdue pendant ce changement. Bertrand nous dit trouver l’outil intuitif et Rodolphe Augis, lui aussi régisseur lumière, ajoute : « il faut savoir qu’à une époque nous avions un autre modèle qui avait une syntaxe similaire, alors ça revient petit à petit ».
Et Pierre de conclure : « pour parler de mon utilisation qui est un peu plus restreinte que la leur, je maîtrise déjà des choses que je n’ai pas vues en formation, car c’est d’une logique imparable, quand on a compris la logique de programmation, on peut vraiment s’en dépatouiller ».
L’Eos continue donc d’intégrer des lieux comme récemment à l’Opéra Bastille où il est en cours d’installation, mais aussi dans des salles plus polyvalentes comme le Pin Galant à Mérignac (Ville de la Métropole de Bordeaux), une salle de 1 400 places où société Concept Group vient de livrer un Eos Ti et un Ion Xe.

Plus d’informations sur le site ETC

 

Audiens se mobilise pour les intermittents

Alors que de très nombreuses manifestations culturelles sont annulées, Audiens est aux côtés des professionnels de la culture, dont l’activité est très lourdement affectée par la crise sanitaire et déploie des solutions auprès des artistes et techniciens du spectacle.

Communiqué d’Audiens

Mise à jour : 20/03/2020 – 08h00

Traitement prioritaire et spécifique des demandes d’aide exceptionnelle

En complément des premières annonces faites par les pouvoirs publics nous avons a d’ores et déjà mis en place pour les artistes et les techniciens intermittents du spectacle confrontés à des annulations de cachets ou de jours de travail, un formulaire de demande d’aide ponctuelle exceptionnelle, allégé et qui sera traité en priorité.

Nous ne pourrons évidemment pas aider tout le monde mais ferons le maximum pour soutenir les professionnels les plus en difficulté.

La demande d’aide exceptionnelle peut se faire par l’intermédiaire du formulaire à télécharger ci-dessous et est réservée :

  • Aux artistes ou techniciens intermittents du spectacle,
  • Qui rencontrent des difficultés sociales et/ou financières importantes,
  • Qui ont eu plus de 5 jours ou cachets annulés au cours d’un mois civil.

Vos demandes seront traitées par le service d’action sociale qui reviendra vers vous à partir du mois d’avril pour vous dire si vous bénéficiez de l’aide. Nous mettons tout en œuvre pour vous apporter une réponse dans un délai d’un mois après le dépôt de votre demande. En attendant notre retour et compte tenu du nombre de situations à examiner, nous vous serions reconnaissants de ne pas appeler pour savoir où en est votre demande.

Pour télécharger le formulaire de demande : cliquez ici

Le formulaire s’ouvre dans une nouvelle page de votre navigateur.
Pour le telécharger il suffit de cliquer sur le bouton en haut à droite comme montré sur l’image ci-dessous.
Une fois téléchargé, ouvrez-le et remplissez-le directement depuis votre ordinateur.
Après l’avoir complété, enregistrez-le pour pouvoir nous l’envoyer.

Comment adresser votre demande (formulaire accompagné des pièces nécessaires) :


Nous vous rappelons également les autres aides que vous pouvez mobiliser auprès d’Audiens :

  • Les aides professionnelles du Fonds de professionnalisation et de solidarité, et notamment pour les femmes enceintes qui ne peuvent obtenir les indemnités journalières maternité de la sécurité sociale.
  • Aide si vous avez dû ou devez faire face à des dépenses de santé importantes.
  • Aide « soutien familial » si vous devez faire appel à une aide à domicile en cas de maternité, hospitalisation, invalidité, départ ou décès d’un conjoint.
  • Différentes aides si vous êtes aidant.e familial.le de votre enfant, votre conjoint ou votre parent en perte d’autonomie.

Si vous êtes couverts par la complémentaire santé Audiens dédiée aux artistes et techniciens intermittents du spectacle, les remboursements de vos consultations et soins sont bien entendu assurés.
Votre espace client sécurisé Audiens vous permet notamment d’adresser les justificatifs de remboursements en ligne.

Vous bénéficiez de la téléconsultation médicale : vous pouvez donc consulter un médecin (généraliste ou spécialiste), par téléphone, vidéo ou par écrit.
Ce service de téléconsultation médicale est accessible quel que soit le motif de consultation, où que vous soyez, 7j/7 et 24h/24. Vous n’avez pas de frais à avancer.

Dans le contexte actuel, la téléconsultation permet de :

  • Vous informer en exprimant vos doutes à des professionnels de santé,
  • Détailler vos éventuels symptômes à un médecin qui vous indiquera la marche à suivre,
  • Limiter l’exposition à certains virus et éviter leur circulation.

Tous les médecins de MédecinDirect sont inscrits au Conseil National de l’Ordre des Médecins. Ils sont formés à la pratique de la télémédecine et à la prise en charge du Coronavirus COVID-19.

Pour accéder à ce service, connectez-vous :

A votre espace client sécurisé Audiens (vous serez automatiquement identifié.e Audiens Santé Prévoyance) ; rappel de votre identifiant nécessaire à la connexion : il s’agit du numéro qui figure sur la carte de tiers payant que vous présentez à la pharmacie,

Ou sur Medecin Direct (recherchez Audiens Santé Prévoyance et laissez-vous guider).

A la 1ere connexion, vous serez invité.e à activer votre compte pour pouvoir par la suite échanger avec un médecin.

L’accompagnement des employeurs

Pour accéder aux mesures d’accompagnement mises en place pour les employeur : cliquez ici.

Nous vous remercions de votre confiance, et sommes solidaires et à votre service pendant ces moments difficiles que vous traversez.


Rappel des gestes barrières

  • Se laver les mains toutes les heures, sous l’eau chaude courante, avec du savon, en frottant pendant 30 secondes. Rincer et séchez avec une serviette en papier jetable propre. Ou utilisez un gel hydroalcoolique.
  • Tousser ou éternuer dans son coude, ou dans un mouchoir.
  • Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades.
  • Utiliser des mouchoirs à jeter après usage et se laver les mains ensuite.
  • Porter un masque quand on est malade (sur prescription médicale).
  • En cas de signes d’infection respiratoire (fièvre et toux, difficultés respiratoires), contactez le 15.
  • Ne pas se rendre aux urgences ou chez votre médecin traitant.

Pour plus d’informations, contactez le 0 800 130 000 (appel gratuit).

Retrouvez tous les principes de précaution sur les réseaux sociaux d’Audiens (Facebook, Linkedin, Twitter) et sur les sites Audiens, Pôle Santé bergère et Audiens Le Media

 

Ballet de drones dans le ciel nocturne de Dubaï

Spécialiste mondial des jeux de lumières utilisant des drones, AO Drones a récemment fourni un spectacle aéroporté pour une campagne vidéo faisant la promotion du légendaire téléphone à clapet Razr Motorola au Moyen-Orient et en Afrique. La vidéo qui en résulte a rapidement enregistré plus de 200 000 vues sur les réseaux sociaux de Motorola.

Crédit photos : ©AO Technology

Les équipes d’AO Drones et d’AO Creative, membres du groupe AO Technology, ont travaillé en collaboration avec Motorola et l’agence de marketing numérique Netizency, pour concevoir le contenu visuel, comprenant en particulier des noms de marque et des logos animés. L’équipe de conception d’AO Drones a même créé une animation de l’ouverture, de la fermeture et de la rotation du clapet du téléphone Razr dans le ciel.

« Nous avons ressenti que ce spectacle de drones symbolisait l’essence même de ce produit : un magnifique mélange de technologie et d’art. La beauté des 120 drones qui s’élèvent tous ensemble dans l’air, le vrombissement des pales et les belles formations, c’est quelque chose dont je me souviendrai très longtemps », a déclaré Vinayak Shenoy, responsable du marketing pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Lenovo, la société mère de Motorola, à propos de l’événement de lancement du Razr.

« Dès le début, nous avons demandé : quel était le but recherché ? C’était de créer un contenu extraordinaire pour les médias sociaux et obtenir un maximum de partages et de reconnaissance. Nous avons donc pris en charge l’ensemble de la production, le spectacle de drones, le film, mais sans inviter de public sur le site », précise Marco Niedermeier, fondateur et producteur exécutif d’AO.

Spécialement développée pour les productions de spectacles, la flotte d’AO Drones exploite une plate-forme de contrôle avancée pour offrir des spectacles modulables, efficaces et sûrs. De plus, la vitesse (jusqu’à 10 mètres par seconde) et la précision des drones signifient que leur durée de « visibilité » en l’air est optimisée, ce qui en fait une option efficace en tout lieu pour les productions d’événements.

Ajoutant une dimension supplémentaire à la vidéo, les drones équipés de caméras ont fourni des images de « survol » saisissantes. Ils ont embarqué le spectateur dans les airs, au milieu de la formation de drones, et sont même passés directement au travers du logo Motorola. « Il ne s’agit pas seulement de filmer un logo plat dans le ciel », explique Niedermeier, « c’est vraiment un spectacle visuel dynamique en trois dimensions. »


Motorola Razr Drone Launch in Dubai from GulfNewsTV on Vimeo.

Division d’AO Technology, AO Drones combine 25 ans d’expérience dans l’industrie du divertissement avec une technologie innovante et se donne pour mission d’améliorer les événements et spectacles de toutes sortes et de toutes tailles avec des images volumétriques chorégraphiées dans le ciel. Depuis leurs bases en Allemagne et aux Émirats arabes unis, ils créent de belles expériences de spectacle par drone à travers le monde.

Pour le lancement du nouveau Motorola Razr, l’équipe AO Drones a travaillé avec les représentants de Motorola et de l’agence numérique Netizency. Crédit photos : ©AO Technology

D’autres informations sur AO Technology Drones et sur AO Technology

 

Mesures de soutien aux intermittents et salariés du secteur culturel

Paris, le 19 mars 2020

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Franck Riester, ministre de la Culture, annoncent des mesures exceptionnelles de soutien aux intermittents et salariés du secteur culturel dans le cadre de la crise sanitaire.

Afin de limiter les impacts sociaux de la crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus, qui affecte particulièrement les intermittents du spectacle (artistes interprètes et saisonniers) et autres salariés (contrats courts…) du secteur culturel, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Franck Riester, ministre de la Culture, ont décidé de neutraliser la période démarrant le 15 mars et s’achevant à la fin du confinement de la population française pour :

– le calcul de la période de référence ouvrant droit à assurance chômage et à droits sociaux pour les intermittents du spectacle (artistes interprètes et techniciens), afin de ne pas pénaliser les intermittents qui ne peuvent travailler et acquérir des droits pendant cette phase de l’épidémie du coronavirus ;

– le calcul et versement des indemnités au titre de l’assurance chômage pour les intermittents du spectacle (artistes interprètes et techniciens) et autres salariés (contrats courts…) du secteur culturel, afin que les personnes arrivant en fin de droit pendant cette phase de l’épidémie puissent continuer à être indemnisées.

Le ministre de la Culture étudiera par ailleurs, en lien avec les professionnels et les organisations syndicales de salariés et d’employeurs, les dispositifs d’accompagnement qui permettront de soutenir l’emploi artistique à l’issue de l’épidémie.

 

Barre vidéo à leds Chauvet F6 Strip IP

Le stand Chauvet à l’ISE 2020.

A l’ISE, le stand Chauvet Professional était paré du nouveau F6 Strip IP, une barre led vidéo, plutôt destinée à l’installation en extérieur de par son classement IP67, qui est également utilisable comme élément de scénographie pour le live et en combinaison avec des écrans.

Le F6 Strip IP, barre vidéo à leds espacées de 6,9 mm.

Ces barres de leds de 1 m de long peuvent être agencées bout à bout, côte à côte ou selon un certain angle et habillées d’un filtre blanc ou noir, mêmes quand elles sont angulées.

Le système d’assemblage mâle femelle.

Le système d’assemblage de deux barres angulées.

Un câble de liaison unique conduit l’alimentation et les données.

Elles reçoivent 720 leds RGB agencées en 5 lignes avec un pitch de 6,9 mm logées dans un profilé d’aluminium.
Le rapport de contraste de 5000:1 assez élevé proposé par les 144 x 5 pixels leds assure une belle performance vidéo.
À cette fin, cet appareil est doté d’une carte vidéo Novastar et d’un câble deux en un permettant l’alimentation et le passage de données.


Ben Virgo EU Senior Product Specialist – PRO nous présente ce tout nouveau strip Leds F6 Strip IP en vidéo :


Caractéristiques

  • Dimensions : 1 000 mm x 34,5 mm x 68,2 mm
  • Poids : 2,2 kg
  • Agencement vertical max : 4 Strip

Plus d’infos sur le site Chauvet

 

Odin le nouveau projecteur de CLF Lighting

Au salon de l’ISE 2020 qui s’est tenu à Amsterdam en février dernier, nous avons découvert Odin, le premier projecteur développé par CLF Lighting, un Par Zoom à leds RGB+Lime.

Odin, le premier projecteur développé par CLF Lighting.

Remco Pouwels responsable marketing et Martijn Gerards responsable export nous font les présentations de ce petit projecteur certifié IP65 et présentant douze leds RGB + Lime. Cette dernière spécificité s’avère très intéressante.

Les prises protégées par capuchons pour les besoins du classement IP65.

Pour rappel, là où le trio RGB avait des difficultés à atteindre certaines couleurs du spectre situées entre le bleu, le vert et le rouge, le Lime réussit à combler ce vide et  parfaire les teintes pastel. La gamme et les blancs s’étirent de 2500 K à 10 000 K avec un IRC supérieur à 90.

Ce PAR à leds possède par ailleurs une plage de zoom qui s’étend de 11° à 50° degrés. Certifié IP65 il pourra être utilisé en extérieur comme en intérieur. Ses quatre modes de refroidissement intelligent dont deux silencieux, lui assurent une certaine polyvalence.
Il se commande en DMX-RDM, W-DMX en option et propose 5 modes de contrôle de 4 à 13 canaux.

Les12 leds RGB+Lime associées chacune à leur optique.

CLF, qui ne communique pas la puissance de chaque multipuce, indique une consommation nominale de 262 W.
Le fabricant indique un éclairement à 5 mètres de 7 525 lux pour l’angle du zoom le plus serré, 11 degrés.


Le menu du PAR Led Odin et ses touches de navigation.

Odin propose 4 courbes de dimmer et depuis le menu on peut bloquer les paramètres programmés sur la machine. Une fonctionnalité intéressante notamment pour des prestataires qui veulent éviter les mauvaises surprises.

Lancé à l’ISE 2020, Odin sera en vente à partir d’avril.

Plus d’informations sur le site CLF Lighting

Zaziessenciel, un éclairage à leds sur mesure

Nous vous garantissons qu’aucun filtre instagram n’a été ajouté sur cette photo. Blague à part, le mélange rouge et bleu des faisceaux créé un tableau saturé très original.

Zazie une artiste aux multiples facettes et calembours, est tour à tour mannequins, voix, coach vocal en télé crochet mais surtout autrice et compositrice de variété française reconnue, résolument amoureuse de la langue française et de son public.

(De gauche à droite), Michael Zeitoune technicien vidéo et lumière, Laurence Duhamel pupitreuse, Harold Mathieu technicien lumière et poursuiteur, Andi Watson, le concepteur, l’équipe lumière au complet et qui a plus d’un tour dans son sac.

Il lui fallait une équipe lumière à la hauteur de sa fantaisie qu’elle a trouvée, avec ce petit brin de folie qui fait toute la différence, chez Andi Watson, son designer lumière, ou chez Laurence Duhamel, sa pupitreuse, sans oublier Harold et Sylvain tous les quatre, prêts à lancer la mécanique.

Je prends le train pour Lille depuis Paris où je rejoins l’équipe lumière près du Théâtre Sébastopol, un établissement du XIXe siècle reconnaissable à son énorme cage de scène visible depuis l’extérieur. Je les rejoins dans un restaurant où ils terminent leur déjeuner en dégustant un petit café et un diabolo grenadine. Embarquement immédiat pour la planète Zazie !
Laurence, Harold et Sylvain constituent à eux trois l’équipe lumière et vidéo de la tournée. Laurence et Sylvain ou Harold pour la lumière, Mika gère la vidéo. Andi Watson, l’éclairagiste qui a conçu le show les rejoint ponctuellement sur quelques dates pour faire évoluer la programmation.

Un kit Full Leds

Laurence est éclairagiste et pupitreuse. Dans ce métier depuis plus de 30 ans, elle a, entre autres, travaillé pour Sexion d’Assaut. C’est une nana en or, avec une empathie hors du commun, qui me propose de faire le tour du kit à leds, résolument moderne et puissant de cette tournée, fourni par S Group.

Laurence Duhamel pupitreuse de choc et de charme sur cette tournée accompagnée de Pascal Scossa Backliner. Tous deux ont commencé dans le métier à peu près en même temps.

La transition est ici complète car emmenée par les spots/profiles Khamsins, un des derniers nés d’Ayrton. Le kit comporte aussi des Spiider, le dernier Wash multisource à leds de Robe, des X4 Bar et des JDC1 de GLP.
Tous sont sur la fréquence leds qui a ses avantages et ses inconvénients par rapport à la lampe. Même si ces appareils rattrapent leurs grands frères en termes de puissance, ils sont perçus par certains musiciens comme un peu agressifs pour l’œil.

SLU : Je te propose de détailler le Kit de la tournée. On commence par les Khamsins ?

Laurence Duhamel : Les Khamsins installés sur le gril, sont utilisés de manière classique c’est-à-dire en faisceaux et en projection de gobos, ou en Strob.

Khamsin et Spiider réunis à contre

Il y a tout dedans : deux roues de gobos tous tournants ce qui laisse un choix assez large avec 6 gobos par roues plus la roue d’animation, d’autant plus que les gobos sont vraiment intéressants.
Et puis il y a les couteaux, l’iris, le focus et le zoom et au final elle est assez lourde avec 39,8 kg mais elle est très complète et propose une belle courbe de dimmer et une belle courbe de strobes aussi.
C’est une machine qui est bien finie. J’ai été agréablement surprise par le faisceau blanc qui est assez bien étalonné. Il n’a pas de point chaud central comme on peut l’avoir avec différents projos ou sur des Beams. La grosse avancée de ce projecteur c’est son moteur de leds blanches suffisamment puissant pour passer à travers la roue de couleur et avoir une belle trichromie. Ça crée de belles couleurs lumineuses, dans les verts et les couleurs pastel. Ce qui évite le côté très RGB de la led.

Le blanc du Khamsin est bien calibré sur l’écran et très puissant !

SLU : C’était une inquiétude que tu avais ?

Laurence Duhamel : Oui, carrément ! Et que ce soit chez Ayrton, Robe ou GLP, ils permettent d’obtenir de vrais bleus profonds, des vrais UV. Ce que l’on n’avait jamais eu. L’UV c’est le bleu led que l’on fonce en baissant l’intensité, sans jamais l’avoir comme on le souhaite… C’est un filtre que l’on utilise énormément dans les shows et quand tu n’en as pas, ben tu souffres… (rire). Idem, quand tu ne peux pas créer de beaux verts acides c’est dommage ! Et quand tu as le vert idéal, c’est généralement un peu au détriment des ambres.

Camaïeu de verts avec une touche de bleu, Zazie est bien mise en valeur dans ce tableau aux couleurs froides.

SLU : Est-ce que ces appareils à leds vous ont permis de faire des économies ?

Laurence Duhamel : Ça consomme moins même si c’est quand même 1 100 W pour le Khamsin. Comme il n’y a pas de chauffe proprement dite, la mécanique souffre moins et donc les projecteurs sont plus fiables et il n’y a pas de lampe à remplacer.

Sur un kit comme ça, full led, on est à moins de 60 ampères par phase alors qu’on serait à 120 ampères par phase sur un kit classique à lampe. Donc effectivement, une consommation électrique moindre, la chauffe en moins, les pannes en moins, c’est plus facile à gérer sur la route.

SLU : Y a-t-il des problèmes liés ces “nouvelles” source de lumière ?

Laurence Duhamel : Non, pas vraiment, si ce n’est la fréquence de scintillement qui peut être désagréable pour les yeux des personnes sensibles. C’est vrai que pour les artistes sur scène comme pour les techniciens, prendre dans les yeux la lumière d’une source latérale peut être gênant. Les techniciens retour se positionnent pour ne pas avoir ces leds dans la tête toute la soirée.
Zazie ne s’en plaint pas mais il y a des artistes qui ne le supportent pas. Ce qui est accroché, n’est pas gênant. Idem pour l’éclairage de face car la chanteuse et ses musiciens regardent surtout le public. C’est vraiment ce qui est au sol qui leur est difficile à supporter. Après il faut les éclairer donc on n’a pas trop de solutions.

SLU : Il y a aussi 20 Spiider dans le kit

Des totems latéraux associent un Robe Spiider et une GLP X4 Bar 20. Pratique, ils ne se démontent pas pour le transport. Un gain de temps et d’espace.

Laurence Duhamel : Ils sont accrochés à contre et en douche. Robe avec le Robin 600 faisait partie des précurseurs pour les washs à leds. Le Spiider est encore plus puissant. C’est une belle machine qui produit beaucoup de lumière.

Les Spiider Robe en Beam blanc très puissant.

Il y en a aussi un sur chacun des quatre totems latéraux, deux à cour et deux à jardin, qui assurent, associés à un X4 Bar, l’éclairage des musiciens. Enfin au sol, devant les écrans, il y a une alternance de X4 Bar20 et de JDC1.

SLU : Associer des X4 Bars et des JDC1 GLP, ça faisait sens pour Andi Watson qui a signé le design ?

Laurence Duhamel : Oui, on est exactement dans la même colorimétrie car c’est le même fabricant. Les X4 bars 20 ouvrent assez pour éclairer les musiciens en latéral sans avoir trop de recul ce qui est le cas ici car les totems sont à 1 mètre 50 d’un musicien, et on arrive à bien les napper. C’est vraiment une bonne machine avec de belles couleurs.

Les GLP JDC1 font tout le boulot pour donner le coup d’envoi du spectacle.

Le JDC1 peut être pixel mappé avec ses 12 zones contrôlables indépendamment en intensité et en couleurs autour de son crayon de Leds Strobe white au centre. Le projecteur est en plus motorisé en tilt. Et il produit aussi de très belles couleurs, de vrais UV et des vrais pastels et ce n’est pas toujours évident avec la Led qui a toujours un petit côté acide et électrique. Mais ça c’est vraiment propre à GLP. J’en suis contente, en plus c’est solide et ça a la patate !

La ligne GLP X4 Bar 20 et JDC1 est installée à contre, juste devant les panneaux. Ils apportent toute la pêche du spectacle et ne prennent pas de place.

SLU : Comment te sers-tu de cette ligne de contres ?

Laurence Duhamel : On s’en sert surtout pour marquer des rythmiques. Des petits défilements sur les X4 Bars que l’on rappelle sur les totems avec les mêmes effets.

SLU : Avez-vous eu des soucis techniques avec ces appareils ?

Laurence Duhamel : Un seul souci mécanique sur la roue de gobos d’un des Khamsins qui tournait mais de manière crantée et un verre dichroïque cassé car ils peuvent être un peu malmenés pendant le transport donc ça arrive. En ce qui concerne les Spiider, on a eu une panne sur la led centrale, lié à un problème de soudure.

SLU : Comment ces problèmes sont-ils pris en charge ?

Laurence Duhamel : S Group les gère par l’intermédiaire de Sylvain Ibanez (remplacé parfois par Harold Mathieu comme ici à Lille). C’est le représentant présent avec nous sur la tournée. Le projecteur défectueux est automatiquement remplacé. Avant on réparait sur place car il y avait beaucoup de pannes mais c’est fini maintenant. Pour le Dicro cassé, on a juste changé le tiroir, pas la machine.

En camaïeu orange, les Khamsin se démarquent du puissant flux des Spiiders rehaussés par les JDC1 en fond de scène.

SLU : Comment est organisé le réseau

Laurence Duhamel : Au niveau communication, il y a du Art-Net pour commander la vidéo et la lumière et du MA-Net entre le pupitre et le NPU, car on travaille les machines en full paramètres. Sur une ligne DMX, il y a cinq machines, pas plus (rire). Donc forcément on a de la ligne DMX même avec un petit kit car la console est limitée à 8 univers DMX.
Comme on est bien au-dessus, on a pris un NPU pour doubler ce nombre. On passe une fibre entre deux switchs à deux V-LAN. Un V-Lan Art-Net et un autre MA-NET. On aurait pu configurer un troisième V-Lan pour passer l’interphonie. Sur des petites affaires comme ça, ce n’est pas difficile à gérer mais sur des affaires plus importantes, c’est un poste à part entière, ce qui est assez nouveau d’ailleurs.

Le sur-mesure d’Andi Watson

Andi Watson à la conception et aux commandes de la console exceptionnellement ce soir-là.

En fond de scène, un écran led diffuse les médias issus d’une banque d’images. Juste devant, Andi a choisi de placer des panneaux filtres de même hauteur qui bénéficient d’un spécifique.

Les panneaux et leur effet de miroir déformant, très opaques s’ils ne sont pas rétroéclairés, un peu comme un miroir sans tain.

Seuls deux fabricants dans le monde en fournissent dont un situé dans le sud de la France. Cette matière est résistante car transportés dans les festivals 2019, ils s’en sont sortis sans casse, ni rayure.

SLU : En fond de scène, vous avez installé un système d’écrans à led associés à des panneaux très particuliers

Laurence Duhamel : La matière de ces panneaux est assez souple. Avec les différences de température, elle évolue. Le matin, ils sont tout étriqués et tordus, et ils se détendent et s’assouplissent dans l’après-midi au contact de la chaleur, un peu comme un miroir.
On peut en faire des cubes, ou les utiliser associés à de la vidéo comme c’est le cas ici. Notre mur de leds est positionné juste derrière ces panneaux installés en quinconce. Si on ne les éclaire pas à contre, ce sont des miroirs.
En éclairant Zazie et les musiciens, on a leur reflet dans le miroir avec l’image projetée par le mur de leds qui passe au travers. Zazie en joue un petit peu pendant le show, ce qui était le but.

Les Khamsins sont en totale harmonie avec cette ambiance chaleureuse de flammes sur scène. Il fait froid à Lille sauf au Sébasto.

Ce concept, auquel Andi a pensé exclusivement pour la tournée, a été réalisé sur-mesure par S Group. On peut changer l’angle des miroirs, suivant un réglage qui a été étudié, pour s’adapter aux différentes tailles de scènes qui parfois sont petites.
Donc ici à Lille on a nos huit panneaux, quelquefois on ne peut en placer que six. Donc on donne un petit peu plus d’angle ou on les referme.
Pendant le transport, tout est optimisé, les panneaux sont sécurisés à l’aide de rambardes en alu. Tout comme les totems, on les charge dans le camion. C’est un gain d’espace et de temps aussi.

Les rambardes en aluminium visant à protéger les panneaux lors du transport.

SLU : Est-ce que ce mur de leds a nécessité des réglages particuliers pour s’accorder avec les projecteurs ?

Laurence Duhamel : Nous avons un peu baissé l’intensité du mur sur sa totalité. Mais suivant les médias, qui sont plus ou moins bouchés, sombres, on fait varier l’intensité depuis la console.

Les écrans vidéo à leds sont associés à des panneaux en PMMA pour faire varier les médias projetés tout en reflétant l’action sur scène. Une idée géniale d’Andi Watson pour enrichir le visuel global sur scène !

Evidemment, le mur vidéo installé en fond de scène à tendance à en réduire un peu la profondeur. Il faut donc faire une balance lors de la programmation entre l’image et la lumière. Ils sont alimentés en 16 ampères classiques et le signal est linké d’écrans en écrans.

SLU : Comment Zazie a-t-elle perçu cet objet sur scène ?

Laurence Duhamel : Zazie fait entièrement confiance à Andi Watson, son éclairagiste depuis des années. Elle a validé ce projet parmi plusieurs qu’il lui a proposé. Mais je pense qu’elle a toujours eu, suivant ses moyens, plus ou moins de la vidéo. Sur la dernière tournée, c’était de vieilles télés imbriquées les unes sur les autres. Sur cette tournée, on joue plus avec le réflexion de faisceaux, le reflet dans l’image …

SLU : Est-ce qu’il y a de la synchro sur ce show ?

Laurence Duhamel : Non, j’ai tout sur la grandMa. J’envoie les médias vidéo avec le Catalyst, notre média serveur. Tout passe par le réseau et je gère l’image depuis la console, un peu comme un projecteur supplémentaire.

Les blocs à gauche et le Catalyst à droite.

SLU : Quel est le temps de montage du kit ?

Laurence Duhamel : C’est très rapide. Pour la lumière en 45 minutes on a monté et testé tout ce qui est accroché. Ensuite on attend qu’ils installent la scène pour monter la vidéo. Le matin, en 3 heures tout est installé : backline, son, lumière et vidéo.

SLU : Pour des salles plus petites est ce qu’il y a d’autres changements que la taille de l’écran?

Laurence Duhamel : Notre kit est prévu sur une ouverture de 11 mètres, c’est-à-dire la distance entre les projos les plus espacés. C’est assez classique car on s’est basé sur une ouverture totale de 14 mètres qui est à peu près celle de l’Olympia. Ici à Lille on a été obligé de resserrer un petit peu. À l’Opéra de Vichy, on n’a pas pu sortir la vidéo.
Ce n’était pas une histoire de place sur scène mais on n’a pas pu les rentrer dans le bâtiment parce que les portes sont trop petites. Il y a eu des salles où nous avons dû nous limiter en charge en accrochant par exemple seulement quatre Khamsin, soit 160 kg + 20 kg de câblage. C’est dans ces moments-là que l’on découvre un autre show.

Les panneaux montés sur un rail peuvent être angulés pour répondre à la largeur des scènes.

SLU : Est-ce qu’on pourrait parler des versions bis du spectacle ?

Laurence Duhamel : On part toujours du show de la veille, c’est-à-dire avec les dernières modifs, mais en ce qui concerne la vidéo on a ce qu’on appelle des mix. Il y a plusieurs déclinaisons : un full mix avec les huit panneaux et un mix avec 6 panneaux.
À partir de là, on change notre configuration. Par contre les totems qui servent à éclairer les musiciens sont incontournables. Nous sommes passés dans une salle où en lumière je ne pouvais rien ajouter au sol, pas même les totems. J’ai dû utiliser ce qu’il y avait sur place. Par contre, j’ai gardé la ligne de contre qui envoie toute l’énergie du show.

Le RoboSpot sauve la face

Laurence on l’a compris doit adapter son kit à la configuration des salles de la tournée. A Lille, elle doit se priver de pont de face, normalement constitué de 6 Khamsin, 4 Spiider et d’un BMFL/RoboSpot. D’où l’importance des totems latéraux qui prennent les musiciens. D’où aussi le choix du système de poursuite RoboSpot associé à un BMFL, pour éclairer Zazie, seul projecteur à lampe du kit.

Le BMFL poursuite est positionné de manière classique pour cette date à Lille. En l’absence de pont de face, il est essentiel.

SLU : Que penses-tu des mobylettes Robe ?

Laurence Duhamel : Je les trouve géniales ! Pouvoir attacher sa poursuite sur le pont de face et lui donner un peu d’angle en fonction des besoins, est très pratique, même si ce n’est pas toujours évident de trouver une place au BMFL avec la caméra déportée, dans certains théâtres. Quand tu es en Zénith et que tu as ton pont de face tous les jours au même endroit, c’est facile. Mais pour nous tous les jours se pose la même question : “Alors on va le mettre où ? » Et avec la caméra déportée, il y a une petite latence. Harold ou Sylvain qui pilotent la mobylette, ont eu un petit temps d’adaptation et maintenant ils ont le coup de main. C’est comme tout.

Le BMFL Robe et sa caméra déportée fonctionnent avec le RoboSpot. Ils sont ici installés dans le poulailler du Sébastopol faute de place et de pont de face.

En tout cas je trouve ça superpratique comparé à une poursuite classique lourde et grosse qui peut nécessiter de monter une tour ou d’être installée dans les cintres.
Et souvent, on n’a pas le bon angle alors qu’avec ce système on fait un peu ce qu’on veut. Il faut tout de même garder en tête que nous sommes limités par le RJ45 et les 80 mètres de câblage maximum entre la mobylette et la caméra.

Pour cette configuration au théâtre Sébastopol, nous avons installé la mobylette en régie et le BMFL Followspot dans le poulailler faute de possibilités. Comme pour d’autres produits, on a cherché une solution et on arrive à quelque chose. Sur cette tournée, il est utilisé dans sa plus simple expression, c’est-à-dire un projo sur un artiste, mais sur d’autres tournées où 5, 8 et 10 projos liés ensemble, c’est magnifique.

SLU : Quels sont les paramètres contrôlés par le poursuiteur ?

Laurence Duhamel : Il a classiquement Pan Tilt, l’iris, zoom focus et dimmer. Quand à moi, depuis la console, je contrôle la couleur, le dimmer et les effets.

Conclusion

Ce superbe spectacle est tout en nuances par le travail du faisceau. Les photos figées ne peuvent malheureusement pas rendre compte de la programmation minutieuse d’Andi Watson, qui ajoute énormément de matière et d’informations à tous les tableaux.
Ça vit, c’est magnifique. Les khamsins génèrent de belles couleurs et sculptent le faisceau avec leurs élégants gobos. Un pinceau de choix pour tous les artisans de la lumière auquel Andi Watson a succombé.
Les tableaux bleus sont particulièrement réussis, lumineux et bien profonds pour plonger dans certains des titres comme “Je suis un homme” où l’artiste baigne dans la puissance des Spiider avec une pointe légèrement électrique des Khamsin.

Khamsin et Spiiders travaillent à l’unisson avec le mur de leds ROE

Electrique et psychédélique aussi, le tableau du titre “Toc Toc Toc” quand dans la puissance en bleu du BMFL les Beams rouges des Spiider virent au magenta, devant les effets déformants du panneau magique. L’atmosphère sur scène bascule dans l’irréel.
Le faisceau du khamsin par puissance en couleurs, et se détache des Spiiders même en camaïeu de bleus. Andi joue aussi de l’effet miroir pour prolonger les faisceaux. Entre les médias projetés, et la réflexion déformée apportée par cette matière qui vit en fonction de la température de la salle, le rendu est très vivant, très élégant avec un zeste de folie.


Pour les membres de l’équipe Vidéo et Lumière

Andi Watson : concepteur
Laurence Duhamel : régie lumière
Sylvain Ibanez : responsable Sgroup, robotspot / Harold Mathieu
Michael Zeitoune : responsable vidéo

Pour le matériel lumière

– Ayrton : 13 Khamsin 750W LED Blanche 40000 Lumens (7 en contre et 6 à la face)

– Robe : 24 Spiider utilisé en mode 4 (12 en contre, 4 à la face, 4 pour le public, 4 sur scene latéral sol) et BMFL Followspot

– GLP : 9 X4 BAR 20 15 WATT RGBW 4 en latéral musiciens (5 au sol 4 en contre), 4 JDC1 LED strobe + strobe-Tube LED et 12 panneaux géré en pixel-mapping

– vidéo : 8 écrans de 1,20m sur 2,40m panneaux ROE, 1 Catalyst, 8 miroirs sans tain PMMA de 1,20m X2,40m

Un message pour notre famille L-Acoustics

L-Acoustics suit de près l’évolution de la pandémie de COVID-19 ainsi que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Center for Disease Control (CDC). Alors que notre industrie fait face à un défi sans précédent, nous considérons que la prévention de la propagation du COVID-19 aux populations à risque doit être une priorité mondiale.

Pour cela, nous avons mis en œuvre le plan d’action ci-dessous, conformément aux recommandations locales en matière de santé et de sécurité. Ce plan poursuit les objectifs suivants :
– Conserver l’ensemble des employés en sécurité et informés
– Soutenir nos clients, ingénieurs et utilisateurs finaux
– Continuer à gérer nos opérations, y compris supply chain, dans un environnement sécurisé

Effectifs et opérations

L-Acoustics a pris des mesures pour s’assurer que tous ses employés étaient en sécurité et capables de prendre soin d’eux-mêmes et de leurs familles. Dans ce cadre, nous avons mis en place une politique de travail à domicile pour tous les employés en mesure de le faire. Par ailleurs, par précaution, et afin de limiter la propagation du virus conformément aux directives de niveau 3 du CDC, nous avons décidé aujourd’hui de suspendre les opérations sur site dans les installations suivantes jusqu’à nouvel ordre :

– Marcoussis, France
– Keskastel, France
– Amboise, France
– Wenden, Allemagne
– Londres, Royaume Uni
– Singapour, Singapour

L-Acoustics bénéficie d’une situation financière saine et, à un horizon prévisible, a décidé de maintenir le plein emploi et les salaires de l’ensemble de son personnel.

Expédition et livraison

Suite à la suspension de nos activités dans de nombreux sites, nous avons pris la décision de reporter toutes les livraisons de Marcoussis à une date ultérieure. Nous reprogrammerons également l’ensemble des expéditions des fournisseurs.
Nos bureaux nord-américains en Californie resteront ouverts cette semaine et continueront de livrer les produits finis et les commandes de services prévus dans le respect des directives locales de santé et de sécurité publiques.

Formations et visites

Nous sommes au regret de devoir annuler les formations et visites physiques dans nos installations L-Acoustics de Marcoussis, Westlake, New York, Londres et Singapour jusqu’à nouvel ordre.
Néanmoins, soucieux de démontrer notre soutien direct et concret à la communauté du son par le canal de l’éducation, nous préparons une série de webinaires en ligne gratuits qui couvriront plusieurs sujets dont L-ISA, l’optimisation de la ligne source, AVB et P1/M1. Nous vous communiquerons le détail ainsi qu’un calendrier dans les prochains jours.

Ventes et support application

Nous suspendons tous les voyages de notre équipe mondiale ventes et application, sauf si cela s’avère absolument nécessaire et en pleine conformité avec les réglementations locales.
Notre équipe reste néanmoins disponible dans le monde entier, par téléphone et par e-mail pour continuer à vous soutenir dans vos projets, discuter des opportunités éventuelles, ou tout simplement, si vous souhaitez échanger entre amis.

Perspectives

Nous considérons que le moyen le plus rapide de revenir à la normale est d’observer strictement les recommandations locales en matière de santé. Dans cette optique, nous avons tous un rôle à jouer pour protéger les populations à risque. Aussi, nous continuerons à mettre en œuvre notre plan d’action qui vise à garantir la sécurité de nos employés, atténuer les perturbations de notre chaîne d’approvisionnement et soutenir nos clients au meilleur de nos possibilités.
Nous sommes à vos côtés dans ces moments difficiles et vous souhaitons santé et résilience. Nous vous encourageons également à rester connectés virtuellement avec nous durant cette période et sommes impatients de recommencer à vous accompagner pour organiser des événements live spectaculaires à la qualité sonore inégalée à travers le monde.

Nous vous remercions chaleureusement,

Laurent Vaissié – CEO L-Acoustics

Hervé Guillaume – CEO L-Acoustics Group


D’autres informations sur le site L-Acoustics