Avant première Prolight+Sound

Innled présente KUB, la lumière en 5D

Un nouveau luminaire qui peut à la fois se poser, s’accrocher ou se suspendre vient de faire son entrée dans la gamme d’Innled, le fabricant français de jolis luminaires pour l’événementiel…
KUB, la lumière 5D, comme les 5 positions d’éclairage qu’il peut assurer : éclairage mural, éclairage d’espace, de sol, de plafond ou encore balisage.

Avec son design fonctionnel, son corps en aluminium brossé et sa coque en polycarbonate 8mm, KUB est léger et nomade.
Ses 4 spots led RGBWA+UV de 40W au total lui offrent un flux lumineux puissant et précis. Sa coque lui sert également de diffuseur permettant une projection homogène de la lumière…
Sa batterie Lithium-ion 36V intégrée lui permet de rester éveillé pendant 12h. Il est possible de piloter KUB à distance en le connectant à un émetteur DMX HF et de créer ainsi une multitude d’effets.
Pour encore plus de personnalisation, sa coque est interchangeable et donne la possibilité de choisir la couleur qui s’accorde au décor de l’événement ! Bref, KUB c’est un peu le « couteau suisse » de la gamme, conçu pour faciliter le quotidien des acteurs de l’événementiel.

Inleed sera situé dans le Hall 4.0 – Stand F21 et plus d’infos sur le site Innled

Avant première Prolight+Sound

Wily ! Une petite révolution dans le contrôle de la lumière…

Développée par la jeune société française Pangolab, Wily! est une surface de contrôle tactile compatible avec les logiciels d’éclairage Prego (E.GO Controls) et Hathor (ADB), une application pour iPad (Apple). Pionnière dans cette approche de l’utilisation professionnelle d’un iPad en spectacle, elle allie fonctionnalités audacieuses, modularité et mobilité dans un design innovant.
« Nous avons choisi des hardwares Apple, haut de gamme, pour garantir la qualité et la fiabilité du système » explique Yann Jourdan, un des créateurs de Wily!.

Wily! propose deux modes de travail : console et client

Plus qu’une simple application, Wily! permet de construire sa surface de contrôle en assemblant jusqu’à 4 iPads, en filaire ou en Wi-Fi. La connexion avec le logiciel (Prego ou Hathor) est assurée par un protocole dédié. Aussi les interactions offertes par Wily vont bien au-delà de ce qu’il est à ce jour réalisable en utilisant une liaison MIDI ou l’Open Sound Control. Bien que pouvant être perçue de prime abord comme telle, Wily! n’est pas une télécommande.
En mode console, Wily! peut travailler seule (de 1 à 4 iPads en simultané) ou encore, étendre les accès des hardwares existants (consoles ADB, E.GO Controls, BCF2000, AVAB…). Pas de gestion de priorité, de setup compliqué, de mappage MIDI à effectuer, chaque iPad qui utilise Wily! devient un module supplémentaire parfaitement intégré à l’éco système. De quoi donner un sacré coup de jeune aux anciennes consoles compatibles !
En mode client, chaque iPad dispose de son propre espace de travail, permettant de multiplier le nombre d’opérateurs connectés sur une même session. C’est une approche du travail à plusieurs totalement nouvelle. Là où actuellement chaque client connecté sur un réseau lumière nécessite un ordinateur muni du logiciel d’éclairage, Wily! propose de connecter plusieurs surfaces de travail sur un seul ordinateur qui gère le show, mais si un backup est ajouté au système, les iPads peuvent être redistribués sur les différents PC à contrôler !
Le mode client permet un travail confortable à distance en autorisant l’accès à l’ensemble des éléments essentiels de la conduite lumière. Dans ce mode, Wily! permet d’encoder de n’importe où, seul ou à plusieurs.


L’application a été chaleureusement accueillie aux JTSE 2016 (stand ADB). Après plusieurs mois de beta test en tournée et en création (Odéon, Théâtre de la Ville, tournée, compagnies…), Wily! sera présentée en avant -première au Prolight&sound 2017 toujours sur le stand ADB. Hall 3.0 stand D37

Plus d’infos sur le site Pangolab

A propos de Pangolab : Pangolab est une entreprise fondée par Yann Jourdan, David Perlmutter et Jaufré Thumerel. Elle a pour vocation la création de nouvelles interfaces innovantes de contrôle de la lumière dédiées au spectacle. Pangolab veut inscrire sa démarche dans le temps en développant progressivement une gamme de produits à la pointe de la technologie, qui procurent à la création lumière plus de souplesse et de liberté.
Pangolab s’est construite sur l’expérience de deux de ses fondateurs qui exercent au théâtre de l’Odéon, une des salles françaises les plus prestigieuses. Wily!, son premier produit, est né de riches échanges sur quatre années avec des professionnels de la lumière, régisseurs, éclairagistes. Il répond à un grand nombre de leurs attentes et son évolution se poursuivra dans cette logique.

Avant première Prolight+Sound 2017

Ayrton MagicBlade-FX, la polyvalence élégante

La rampe motorisée MagicBlade arrive dans la famille FX avec les sources carrées du MagicPannel-FX, la même qualité de mixage des couleurs et la même polyvalence d’effets : volumétriques 3D, surface colorée et mouvante, points lumineux, faisceaux ultra serrés ou wash grand angle grâce à son zoom dont le mouvement est invisible de l’extérieur.

Le mixage des couleurs effectué dans les guides de lumière associés au leds RGBW est parfait.

Ce nouveau MagicBlade-FX présente un bandeau de 7 sources carrées en sortie dont chacune associe une LED multichip RGBW haute puissance à un guide de lumière qui conduit le mélange de couleurs à la lentille carrée asphérique visible en sortie.

Cette lentille optimisée pour obtenir un faisceau très serré de 3,5° est fixe. C’est tout le système interne qui est motorisé en translation pour obtenir le rapport 15:1 du zoom 3,5° à 53°.
Ce système optique présente l’avantage d’un beau mélange de couleurs qui permet de réussir des teintes très sophistiquées impliquant toutes les puces RGBW de chaque led et en multicolore grâce à leur gestion point par point.

Ci-après, la vidéo de démo conçue par Stéphane Migné et programmée par Arnaud Pierrel : 99 machines!


AYRTON – MagicBlade-FX – 99 Unit Demo from Ayrton on Vimeo.

C’est la polyvalence du MagicBlade-FX est intéressante.
On l’utilisera à contre pour offrir des effets de moirage de lentille, de faisceaux volumétriques en rotation continue pan/tilt, en latéral ou de face pour rattraper des artistes, ce luminaire dont le facteur de forme est très proche de son ainé MagicBlade-R en offre les mêmes facilités d’intégration dans un kit lumière.

Le système optique permet aussi d’obtenir des points lumineux de grande intensité.

La démo conçue par Stéphane Migné, avec 99 MagicBlade-FX qui offrent une belle polyvalence d’effets.


Du MagicBlade-R classique il reprend les protocoles de commande – DMX-RDM, ArtNet, DMX sans fil par récepteur Lumen Radio avec antenne extérieure – la base et la motorisation pan/tilt continue par moteurs pas à pas hybrides triphasés. Sa disponibilité est immédiate

Grace au zoom 3,5 -53°, et la gestion point par point, chaque source génère un faisceau beam ou wash.

D’autres informations sur le site Axente et sur le site Ayrton

Retour sur un lancement réussi

Minuit Une, B Live, Olivier Germain et Allo Floride des partenaires qui font du laser, un Carré

Si nous vous avions déjà parlé des petits génies de Minuit Une, jeunes entrepreneurs français talentueux sous l’angle de l’innovation avec leur M-laser, nous revenons aujourd’hui sur l’accueil que leur ont réservé les professionnels depuis leur arrivée sur le marché.
C’est lors d’une démonstration à Paris que nous les avons interrogés en croisant leur perception avec celle d’Eric Barthélemy, Co-Président du groupe B Live qui a accompagné leur lancement commercial, et du designer lumière Olivier Germain.

De gauche à droite, Eric Barthelemy (B Live), Eric Phelep (Minuit Une) , Olivier Germain (Lighting Designer) et Aurélien Linz (Minuit Une).

Ils nous invitaient à une démo à couper le souffle, emmenant autant de bonnes vibes visuelles que structurelles pour la start-up lauréate des Grands Prix de l’Innovation de la Ville de Paris catégorie « Industries Numériques Créatives et culturelles ».
Il faut dire qu’un an après leur lancement commercial, en plus des 3 tournées d’artistes d’Allo Floride, les produits Minuit Une accompagnent les tournées de Patricia Kaas (avec le lighting designer Regis Kolczynski), Broken Back (Camille Jourdain), Slimane (Vincent Haffemeyer), du groupe métal néerlandais Epica (Erwin Van Lokeren) et un artiste allemand de premier plan dont la tournée a démarré en mars avec 20 produits sur scène !
C’est en effet forte d’un nouveau partenariat avec le groupe B Live, et d’une collaboration artistique avec le designer lumière Olivier Germain, que Minuit Une présentait sa M-Pyramide mais aussi son M-Carré, à présent disponibles en source 10 W, et constamment améliorés pour plus de possibilités techniques et visuelles.

Ce show, conçu par Olivier Germain, offrait un écrin à la mesure de 6 M-Pyramide et 4 M-Carré Minuit Une, associés à 18 Spectron Martin, 6 B-Eye K10 Claypaky, mis en action sur une musique – 2020 de Suuns – en osmose totale avec l’ambiance visuelle. Du futur à portée de main, pour bouleverser le produit d’éclairage, la source laser, la relation entre la scénographie, la musique et la lumière et, surtout, celle des acteurs investis dans le développement de ce projecteur pas comme les autres.

Un partenariat de confiance et de passion

En ayant un comportement de précurseur, c’est sans beaucoup d’hésitations que le Groupe B Live a décidé d’engager un partenariat avec Minuit Une, et une exclusivité sur les produits en collaboration avec l’éclairagiste Olivier Germain, séduit par les projecteurs et enthousiaste à l’idée de les utiliser en tournée pour le visuel de ses artistes.

SLU : Comment est née cette rencontre entre B Live, Olivier, Allo Floride et vous ?

Aurélien Linz (co-fondateur de Minuit Une) : “Tout à commencé avec Olivier Germain qui a répondu très vite à nos sollicitations dans notre démarche de collaboration avec des éclairagistes et a perçu tout le potentiel du produit.”

Éric Barthélemy (Co-Président de B Live) : “C’est d’abord une histoire de rencontre, comme souvent. Présenté par des amis communs, Olivier Germain m’a parlé de ses projets et du produit Minuit Une qu’il souhaitait y intégrer. Son discours, son enthousiasme et la façon dont il envisageait une possible collaboration nous ont séduits et ont suscité notre curiosité. Olivier nous a mis en relation avec Aurélien et Eric de Minuit Une, qui nous ont montré les carrés et les pyramides.
Nous avons vraiment été bluffé par ce que nous avons vu, la variété des effets, la dimension immersive, dont nous pouvions facilement imaginer l’usage aussi bien sur un concert électro que dans de l’événementiel. Nous avons aussi apprécié le discours de ces jeunes entrepreneurs, qui, au-delà d’être des créateurs talentueux, ont à la fois une véritable ambition, le courage de se lancer dans ce type d’aventure et une démarche pragmatique et réaliste. Nous avons finalement un ADN assez similaire. C’est cet ensemble de raisons qui nous a donné envie de faire le pari Minuit Une, et de les accompagner à un moment aussi sensible de leur développement.”


Pyr to Pyr from Gymkhana on Vimeo.

SLU : Comment se définit concrètement le partenariat ?

Olivier Germain (concepteur lumière) : “J’ai toujours vu la dimension très innovante et le potentiel des Pyramides, mais il fallait trouver un moyen de lancer et de développer le produit. La rencontre avec B Live s’est faite au meilleur moment, peu après que je découvre le projecteur. Nous avons tout de suite envisagé une approche globale, impliquant à la fois le fabricant, le prestataire et le créatif, l’idée étant de mettre nos énergies et nos compétences en commun pour partager les retours d’expérience et accélérer les derniers développements et améliorations du produit de Minuit Une pour permettre son utilisation optimale dans les différents environnements techniques et artistiques dans lesquels il peut être déployé.
De mon côté, je travaille actuellement avec une production qui s’appelle Allo Floride, qui elle aussi a décidé de s’engager avec B Live pour offrir ces produits Laser à ses artistes. J’ai donc emmené les M-Laser en tournée avec Clément Bazin, ou les DJs Pfel & Greem (de C2C) et sur des designs complètement différents me permettant d’exploiter toutes les possibilités des Pyramides et des Carrés, de la douche aux effets. Ensuite, c’est la tournée de Møme, commencée aux Trans Musicales de Rennes, qui fut, pour nous tous, une belle concrétisation du lien entre B Live, les projecteurs de Minuit Une, et le design que j’ai imaginé.”

Éric Barthélemy : “Nous sommes aujourd’hui le seul prestataire en France à avoir investi dans les produits Minuit Une, et bénéficions d’une exclusivité jusqu’à fin juin. Notre relation va plus loin qu’une simple relation entre un client et son fournisseur, puisque nous travaillons ensemble sur la commercialisation du produit. Sur le plan technique, Nicolas Savigny, le Directeur Technique Lumière et Vidéo du Groupe, et ses équipes, notamment Thiebaud Richard, ont beaucoup travaillé pour améliorer les produits”.

B Live a en effet fait le choix courageux d’investir dans 40 projecteurs avec une réelle confiance dans le produit et son potentiel, ce qui ne se voit plus si souvent chez les prestataires hexagonaux…


Nuit Blanche 2016 from Minuit Une on Vimeo.

SLU : D’habitude les prestataires achètent du matériel pour une tournée, selon des besoins précis, ça n’est pas le cas ici ?

Aurélien Linz : “C’est vrai que lors de notre lancement, on a rencontré beaucoup de prestataires qui étaient intéressés par le produit, mais ne souhaitaient pas investir sans avoir la garantie de pouvoir le rentabiliser sur des tournées clairement identifiées. B Live aurait pu se contenter d’acheter quelques appareils, qui correspondaient aux besoins du designer pour une opération précise.
Au lieu de ça, ils ont fait le choix d’investir immédiatement dans une série de 20 machines, puis dans une deuxième série de 20 quelques semaines plus tard. C’est un signe très fort de la confiance qu’ils ont dans le potentiel du produit. Et ça nous a permis de crédibiliser notre démarche et d’avancer dans l’industrialisation de la production. ”

Éric Barthélemy : “Et nous ne regrettons pas ce choix ! Les 20 premières machines ont été livrées à l’automne, et dès janvier, notre parc n’était plus suffisant pour faire face à la demande. Ce ne sont pas que des paroles. C’est à nous d’avoir un peu de courage pour miser sur des gens dans lesquels on croit.
Et c’est aussi comme ça que peuvent démarrer de belles histoires. L’idée que grâce à ce partenariat, nous contribuons au véritable démarrage de cette jeune entreprise, est plutôt sympathique, non ?”

SLU : Donc l’exclusivité jusqu’à juin est limitée a la France.

Aurélien Linz : “Oui, nous gardons toute liberté de vendre nos produits à l’étranger.”

SLU : Comment s’organise le SAV ?

Aurélien Linz : “Nous assurons le support technique aux équipes de B Live, surtout sur cette première série, l’idée étant au départ de former des référents chez B Live pour qu’ils soient autonomes le plus rapidement possible. Nous avons conçu des produits aussi robustes que possible, pour servir nos ambitions de développement à l’international, sachant que la maintenance est toujours potentiellement un frein.
Nos produits demandent finalement peu de maintenance : les sources de pannes sont réduites, mécaniquement le concept est stable, le M-Laser n’est pas une machine de guerre comme les automatiques très lourds techniquement ! Encore une fois, l’objectif et de permettre aux prestataires d’assurer le SAV de base eux-mêmes.”

Révolutionner l’expression visuelle, entre envie et audace

SLU : C’est donc une histoire qui démarre bien !

Éric Barthélemy : “Tout-à-fait. Il y a quelques mois, nous avons fait un choix, donc pris un risque, et aujourd’hui, nous sommes satisfaits des premiers mois d’exploitation du produit. Nous sommes toujours convaincus par le potentiel des pyramides et des carrés, et voyons une jeune entreprise avancer et progresser. Et nous avons encore beaucoup de travail à faire ensemble pour que les produits donnent leur pleine mesure, notamment dans l’événementiel.”

Aurélien Linz : “Nous avons tous pris des risques, comme Olivier qui a fait confiance au projecteur comme outil, notre investissement dans sa création, et B Live dans son investissement financier.

SLU : La nouveauté d’une jeune entreprise avec un produit qui est un concept à lui tout seul soulève des interrogations, mais les aspects techniques d’une source laser aussi ?

Aurélien Linz : Bien sûr, la nouveauté génère des interrogations. On a souvent entendu que même si la M-Pyramide était un beau produit, elle était difficile à placer, de par sa forme. On a donc créé le M-Carré et obtenu des retours enthousiastes pour cette forme plus « neutre ». Au final aujourd’hui on est à 50/50 sur les utilisations de ces deux formes.

Le prix de l’innovation 2016 remporté par Minuit Une dans la catégorie Industries Numériques Créatives et Culturelles

SLU : Le fait que vous sortiez d’une école d’ingénieurs vous rend aussi plus audacieux ?

Aurélien Linz : On a quand même bénéficié d’un écosystème d’aide à la création de start-up, donc nous développons une entreprise et un produit en même temps. Nous somme lauréat 2016 du Concours d’Innovation de la Ville de Paris, dans la catégorie « Industries Numériques Créatives et Culturelles. Nous avons été élus par de grands groupes, des politiques, et des institutionnels, à qui nous, petits Minuit Une, avons parlé de lumière et de scénographie, alors qu’aujourd’hui les start-up sont dans le digital, et bien loin du spectacle vivant…
Ici encore, on donne une image et une visibilité de ce marché très différente, plus moderne. De la même façon, nous allons réaliser un show pour la cérémonie de remise des diplômes de notre école d’optique, devant des chercheurs qui vont voir que le laser peut aussi servir à faire danser et rêver des gens !
Nous avons la volonté de montrer que derrière un beau spectacle, il y a de beaux objets technologiques avec de bons techniciens au service d’un visuel de qualité. Nous développons des outils pour que l’ensemble des acteurs du marché travaille à encore plus améliorer le plaisir visuel des spectateurs.”

Un objet, deux formes, mille possibilités

SLU : Le projecteur dispose-t-il d’une charte DMX comme un automatique ?

Aurélien Linz : “Oui, nous avons deux modes, 25 et 45 canaux, retravaillés et étendus grâce à nos échanges avec Thiebaut Richard et Nicolas Savigny.
Nous sommes en RGB avec un contrôle des teintes et la possibilité d’avoir des pastels, ce qui est un plus pour un laser.

SLU : La Pyramide et le Carré sont deux projecteurs différents ?

Aurélien Linz : Non, nous avons les mêmes drivers pour toute la gamme, les miroirs sont au même endroit dans les deux projecteurs. En fait c’est juste le plexiglas qui est proposé sous deux formes, pyramidale et carrée. Nous vendons le produit avec ces deux options directement pour plus de flexibilité dans les implantations.

SLU : Par contre, vous avez abandonné les modèles 5 W pour ne proposer le produit qu’en 10 W

Aurélien Linz : En effet, pour exister au sein d’un vrai kit lumière avec d’autres projecteurs automatiques de forte puissance, le 5W semblait un peu limite. D’ailleurs B Live a acheté des 10W qui, de toutes façons sont graduables avec un dimmer linéaire.” (Forcément un peu « cut » en début de course, sur une source laser…NDA)

Le laser qui fait rêver en toute sécurité

SLU : Justement c’est un Laser, avec toutes les contraintes de sécurité inhérentes. Quelle distance de sécurité préconisez-vous ?

Aurélien Linz : “Nous avons été audités par un organisme indépendant qui est venu effectuer les mesures, et nous avons une DNRO (distance nominale de risque oculaire) de 3 m, même avec la source 10 W. Cela signifie qu’à partir de 3 mètres il est aussi inoffensif qu’un laser de classe 2. Ces 3 m sont importants bien sûr pour la sécurité, mais aussi pour le produit en lui même. Plus il a de volume, plus il existe !

SLU : Cette distance paraît peu élevée pour un Laser de 10 W

Aurélien Linz : En fait la technologie embarquée n’a plus grand chose à voir avec ce qui se faisait auparavant en laser, et la grande particularité de notre système c’est que nous créons un plan à 360° dans le projecteur. Contrairement aux lasers classiques équipés de moteurs pas à pas en X et Y, nous avons un plan à 360° avec un moteur en rotation continue, incliné à 45° qui va tourner très vite (20000 tours/minute) ce qui transforme le laser en un laser pulsé à une fréquence de 333 Hz (là où les lasers sont en général à 30 Hz) et faire que, pour l’œil, le faisceau n’est jamais totalement fixe, même si on le voit comme tel.
Les 4 miroirs viennent renvoyer le faisceau, dans le plan orienté vers le public, et on obtient le même phénomène que quand on passe très vite son doigt sur la flamme d’une bougie, et qu’on ne se brûle pas ! Les yeux, c’est pareil mais avec des temps beaucoup plus courts. Pour un faisceau laser classique, compte tenu du fait qu’il peut être à une vitesse quasi nulle sur les bords d’une figure (là ou le miroir fait demi tour), le temps d’exposition pour l’œil est de 0,25s, alors qu’à 333 Hz, le temps d’exposition de l’œil au faisceau (inférieur à 3 microsecondes) est plus court que le temps que ce dernier met à absorber son énergie (environ 18 microsecondes).

Nuit Blanche Mairie du 11e : Light-Design Timothée Toury. ©Maxime Simon

De plus, avec cette fréquence à 333 Hz on évite les effets de balayages en TV (fréquents avec les 30 Hz combinés aux caméras à 50 Hz) et surtout, on n’a plus besoin d ‘utiliser des logiciels comme Pangolin qui venaient compenser le manque de sécurité oculaire par des procédures et calculs complexes, et ainsi on peut bénéficier d’un mode de contrôle en DMX.
Entre cette distance de sécurité réduite à 3 m et le contrôle par paramètres, nous élargissons les possibilités du laser et produisons une lumière douce, confortable et sécurisée.

SLU : Comment est définie cette distance de 3 m ?

Aurélien Linz : Pour les lasers il y a la classification, mais aussi la distance nominale de risque oculaire, (DNRO). C’est ce qu’on peut nommer la « distance de sécurité», et qui signale que, au delà de cette distance, le produit ne présente absolument aucun risque. La norme sur le laser est la plus stricte de toute en France, et la DNRO a été conçue en fonction de l’éblouissement (on commence d’ailleurs à en parler pour les LED). L’éblouissement c’est comme un signal de douleur, quand on a une image qui reste sur la rétine, qui créé une dégradation temporaire de l’œil.
Mais, l’éblouissement peut aussi déconnecter de la musique et ne pas créer une vraie harmonie visuelle avec l’ensemble du spectacle. Notre produit crée un lien confortable entre le public et la scénographie.
Cette valeur de DNRO, les fabricants de laser l’occultent volontiers dans un intérêt commercial alors que c’est le meilleur moyen de caractériser un système laser, et de définir un périmètre de non risque oculaire autour du produit. Ainsi, nos 3 m et toute l’installation en elle même (barrières, zone de sécurité, produit et opérateur) est moins dangereuse qu’un classe 2, au contraire d’autres lasers dont la zone de sécurité atteint 500 m !”

Interpolation des risques du M-Laser en fonction de la distance d’utilisation

Et comme le laser fait et fera toujours rêver, on comprend le potentiel réel du produit concept de Minuit Une qui évolue depuis une bonne année déjà de démonstrations en show room, en passant par les scènes de France, souvent au service de musiques nouvelles et électroniques.
Un produit qui est en pleine évolution et ascension, qui change de formes pour satisfaire encore plus ses utilisateurs, qui se dote de canaux DMX plus précis et étendus, ou d’un système de refroidissement boosté pour accompagner l’arrivée d’une nouvelle puissance de 10 W.

Pfel & Greem au Divan du Monde – Light Design Olivier Germain. ©Hugues Poulanges

Toujours en mouvement, l’aventure Minuit Une s’offre un nouveau palier de choix en industrialisant maintenant sa gamme à 100 % en France, près d’Angers, pour plus de qualité, et recrute (3 postes créés en 2016, une dizaine de prévus en 2017), en évoluant dans un marché lumière toujours demandeur de nouveauté.

Plus d’infos sur SLU et sur le site Minuit Une

Le 23 mars à Ris Orangis

Journée découverte des produits QSC à La BS

La BS organise dans ses locaux de Ris Orangis (91), une journée de démonstration des solutions de sonorisation QSC. Vous pourrez manipuler, écouter les produits et découvrir les nouveautés de la marque californienne distribuée en exclusivité par La BS.

QSC situé en Californie, est depuis près de 50 ans un fabricant réputé pour la qualité de ses produits audio professionnels – amplificateur, systèmes de diffusion et tables de mixage – qui conduisent à des solutions de sonorisation complètes et très polyvalentes.
Cette journée porte ouverte qui débute à 9h30, vous permettra de découvrir les nouveautés – gamme K, le système amplifié KLA, la série E, les consoles TouchMix en compagnie de Christophe Anet, Ingénieur en électroacoustique de l’Université de Salford à Manchester, spécialiste produits de QSC Professionnel et de Mark Bailey, directeur commercial Europe de QSC Professionnel.

La journée, scindée en deux, affiche le même programme le matin et l’après midi avec 3 présentations indépendantes.

1-QSC Compact Powered Loudspeaker

  • 20 min de présentation de des séries K et KW
  • 5 min de démo audio
  • 15 min de présentation de la série KLA
  • 5 min de démo audio

2-QSC E Series and PLD – GXD Amplifiers

  • 30 min de présentation de la série E avec les amplificateurs PLD et GXD
  • 15 min de démo audio

3-QSC TouchMix Solutions

  • 10 min de présentation du concept et des produits
  • 40 min Tutoriel – prise en main et découverte des consoles TouchMix

Vous pourrez ainsi choisir les démos qui vous intéressent au gré de vos disponibilités en cours de journée. L’équipe de La BS a même prévu une pause déjeuner


Pour réserver :
Merci de transmettre votre demande au plus tard le 20 mars 2017 à [email protected] en indiquant votre nom, prénom et société.

Plus d’infos sur le site de la BS

 

offre d'emploi postée sur SLU

Axente recherche un approvisionneur (H/F)

Axente, distributeur exclusif d’une trentaine de marques son, lumière, vidéo, structure pour le spectacle, l’événementiel et l’intégration recherche un approvisionneur pour suivre les fournisseurs, gérer les approvisionnements, les flux et les stocks au quotidien.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Emploi - Venissieux - Rhône Alpes

Scenetec recherche un commercial location/prestation (H/F)

Spécialisée en aménagement scénique depuis 1977, Scenetec (Venissieux -69) recherche un(e) chargé(e) d’affaires en CDI pour son département prestation/location.
De très bonnes connaissances du matériel audio, lumière et structures sont nécessaires ainsi qu’une expérience dans ce domaine d’activités.


Evénement « Powerday » équipé par Scenetec pour la société LR Health & Beauty Systems au palais des sports de Lyon


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Collaboration directe entre d&b audiotechnik France et Scène de nuit

Scène de Nuit rejoint ce mois-ci le dispositif de distribution de d&b audiotechnik en France en tant que partenaire distributeur. Forte de nombreuses années d’expérience en prestation et en vente/installation de matériel de sonorisation, la société Scène de nuit est un partenaire de choix pour porter l’offre de la marque auprès des professionnels du spectacle vivant, de la culture, de l’événementiel et de la convention.
Située aux portes de Tours, Scène de nuit est particulièrement bien située pour offrir le meilleur service de proximité aux entreprises et collectivités de la région Centre – Val de Loire, et vient ainsi s’inscrire dans la démarche de développement que d&b audiotechnik entreprend depuis quelques mois en France. d&b audiotechnik France se félicite par ailleurs du choix d’acquisition d’un système Série V par Scène de nuit.

Partenariat entre Bob le Louarne (Eurolive) et Sébastien Bargue (Scène de Nuit). C’est sur cette scène au festival Terre de Son, que Scène de Nuit officiait avec un Système V en Array Processing. Un vrai test live concluant.

Nous avons contacté Sébastien Bargue qui a repris Scène de nuit il y a presque deux ans.

Sébastien Bargue : C’est d’abord une histoire humaine. Je connais Lulu (Didier Lubin) depuis longtemps, J’installe du d&b depuis de nombreuses années dans différents lieux culturels ici en Touraine. Notre parc de diffusion devenait vieillissant et récemment, j’ai dû faire un choix, un choix qualitatif et stratégique.
Un ensemble de paramètres m’ont amené à choisir d&b. Nous avions déjà un parc assez conséquent en point source : des Q7, Q10, M4, Max 15, au total entre 30 et 40 boîtes. C’est donc aussi une suite logique. Et puis, entre nous, il y a des monopoles auxquels je n’avais pas envie d’adhérer, et c’est un moyen de se démarquer.

SLU : Dans quel système as-tu investi ?

Sébastien Bargue : On va commencer avec 16 enceintes de la série V, 12 en 80° et 4 en 120°, douze V-Sub et une paire de V10 pour compléter et faire des front fill. En amplification du D80, le fleuron de la gamme dans des racks touring d&b complétés de quelques D20. L’ensemble sera amené à évoluer au rythme des besoins dans les prochains mois.

SLU : Tu les fais fonctionner en Array Processing ?

Sébastien Bargue : Dans un premier temps non, mais il est fort possible que l’on achète très vite des D80 complémentaires pour y passer, ce qui simplifiera les opérations et améliorera qualitativement nos prestations. Les qualités de l’AP sont indéniables.

SLU : Ton activité se porte bien ?

Sébastien Bargue : Oui nous sommes contents et confiants, le business est en progression, la structure se porte bien. Nous avons aussi plein de projets en tête…

D’autres informations sur le site de Scène de nuit et sur le site de d&b audiotechnik

 

Offre d'emploi postée sur SLU

Ecouter Voir recherche un Chargé d’Affaires H/F – secteur région parisienne

Ecouter Voir, Société de prestation/location, située à Saint Ouen l’Aumône, spécialisée depuis plus de 12 ans en sonorisation, éclairage et backline pour le live et l’événementiel, recherche un (e) chargé(e) d’affaires  pour développer ses activités en région parisienne. Ce poste requiert des connaissances techniques du matériel Sonorisation/éclairage.

Cliquez sur l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Offre d'emploi postée sur SLU

Dimatec recherche un(e) Technico-Commercial(e) – Secteur Nord de la France

La société DIMATEC, basée à Grigny (91), qui importe et distribue les plus grandes marques mondiales de matériel d’éclairage pour le spectacle, l’événementiel, le cinéma et la télévision recherche un(e) Technico-Commercial(e) pour développer ses activités dans le Nord de la France. Ce poste requiert une expérience commerciale dans le domaine de la lumière professionnelle.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Au Zénith de Toulouse – 1ère partie

Jean-Philippe Bourdon en mission sur le navire Les Enfoirés

Les gens de la lumière sont dans leur mode de vie des marins, loin de leurs familles et de leurs terres ils se partagent des histoires d’initiés au fond d’un verre, s’abreuvent des récits rocambolesques des anciens. Dans ces mers oniriques, naviguent des légendes de chair et de sang. Le capitaine, Jean-Philippe Bourdon, en est une. Sa discrétion et son parcours forcent le respect de beaucoup.

Le mur vidéo se lève à notre arrivé, au loin les Mythos nous saluent.

Au moment d’accoster au Zénith de Toulouse, siège de l’édition 2017 des Enfoirés, l’émoi se mêle à l’effervescence. Mesures de sécurité draconiennes, contrôle de nos qualités de journalistes dûment accrédités. Nous pénétrons dans le paquebot par la cale. Les coulisses arrière sont gorgées de matériel et de décors, minutieusement délimité par un impressionnant bardage de Layher.
Dans ces gigantesques cages d’acier, chaque place est investie par un corps de métier. Là les postes des micros HF, avec les habilleurs de son, hommes et femmes séparés pour préserver leur intimité. Nous progressons pour grimper d’un étage, jusqu’à un dédale de décors, un envahissement de rangées de murs peints, de lits fleuris, d’engrenages géants et autres accessoires improbables ou incompréhensibles tant qu’ils sont démontés. Les machinos remplissent leurs conduites par scènes, en révisant comme des bacheliers.

Une partie de l’escadron des Mythos en salle. Les ampoules blanches dans les gradins sont … les issues de secours. Au premier plan, une poursuite en attente au pied du plateau.

Nous accédons à l’immense plateau, presque 50 m de large, divisé en 3 parties. Au centre une scène en hexagone sera le siège principal des artistes. Vingt mètres de large, 15 de profondeur, séparée du public par un proscenium de circulation avec deux passerelles avancées pour se mêler à la foule.
L’arrière est cloisonné par les modules vidéo, vaste tapisserie de leds en forme de pyramide Inca dont la pointe culmine à neuf mètres. Le portail qui nous a donné accès depuis les coulisses est un bloc de 16 m2, capable de s’envoler à plus de 10 mètres pour laisser entrer les vastes décors. Un cadre de pont réservé à la machinerie est en attente au-dessus du plateau, des filins pendent, un acrobate teste le système d’envol avec un Mickael Youn rigolard.

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Quatre Mythos en « pack ACL » sur un des ponts du public.

De chaque côté, deux autres scènes nous surplombent. La première est pour les musiciens, adossés à un grand décor assez consensuel, comme une maison composée de larges briques laiteuses séparées par d’épais colombage. La deuxième est le plateau « Talk », identique dans l’esprit, avec de nombreuses portes et fenêtres de boulevard. Jeff Panacloc vient de terminer sa répétition, Michèle Laroque s’y prépare, le côté cour commence à ressembler à La Classe.
Face à nous, trois gigantesques pinces de métal flottent au-dessus des gradins, par phalanges de quatre, soixante-douze Mythos nous toisent comme des aviateurs. Les ailes écartées, ils remplissent le Zénith. Une constellation de 78 Mac Quantum Wash se tiennent aussi en salle, partout où nos regards se tournent ils éclaboussent les sièges d’un bleu sidéral.

Nous nous retournons. Le fond de scène est interminable. Sur toute la largeur et la hauteur de la salle se déploie un treillis tout en courbes polies. L’image qui me vient à l’esprit est celle d’une ancienne carte du monde dépliée par un géant, labourée de méridiens et parallèles. Les continents ont disparu, seuls demeurent l’océan infini et des centaines d’ilots scintillants. C’est dans cette construction phénoménale que s’intègrent les trois matrices fondamentales du kit lumière.

Toute la scène déployée devant nous. Les faisceaux bleus proviennent des Mythos, en latéral, des Pointe et des BMFL Blase tout en haut..

La plus évidente est celle constituée de 25 Q-7 SGM (flood, blinder/strobe), réglés droit vers le public, séparés en deux grandes vagues plongeant de jardin à cour. Souvent utilisée en aplat de couleur, cette mosaïque de Q-7 donne de la profondeur à la scène centrale. De rares explosions de strobes interviendront sur les musiques les plus énervées ou pour accompagner un effet sonore.
Parfaitement imbriqués dans cette première matrice, on identifie trente-neuf MagicDot-R Ayrton, supportant sans frémir la proximité avec les Q-7. On les découvre comme des boules de lumière scintillante dans les airs. Ils peuvent aussi déployer leurs faisceaux vaporeux à travers le maillage du décor.

Détail des matrices de Robe Pointe, Ayrton MagicDot-R et SGM Q-7 au bout de leurs mats d’artimon, derrière les entrelacs d’acier du décor de fond.

Un nombre impressionnant de Pointe Robe compose le dernier canevas de projecteurs en fond de scène, les 50 beams prennent le relai sur le haut et les extérieurs du décor, en quatre cerces concentriques. Leur capacité à monopoliser l’attention est évidente.
Que ce soit en palette pure, en couleur, en gobo ou en prisme, ils dévorent l’espace. Leurs faisceaux redessinent la salle et la scène au gré des constructions géométriques proposées par Jean-Philippe Bourdon. Pour éclairer le tramage d’acier de cette mappemonde colossale, 25 Quantum Wash Martin occupent 3 ponts alignés au lointain, répartis tous les 2 mètres.

Tandis qu’au-dessus les Mac Quantum wash arrosent les arches du fond, les Mac Aura du premier plan s’occupent du décor des scènes extérieures.

Grâce à eux, le décor d’acier prend une dimension surnaturelle. Chaque teinte rebondit sur les arches avec vigueur, la matière et la lumière se renforcent mutuellement. Pour étudier le reste de l’implantation, nous descendons en salle, dans la fosse aux caméras.
Cela nous donne le recul tout juste suffisant pour compter les ponts au-dessus de la scène. Au plus loin s’étend donc un pont sur toute la largeur, charnière entre le fond de scène et les arches lumière, occupé par les dernière Pointe et Q-7 SGM. Vient ensuite le linéaire pour les Quantum Wash du décor ; puis enfin les 7 ponts d’éclairages principaux, berceaux des 54 BMFL Blade Robe préposés à l’illumination de la scène centrale.

Moins spectaculaires dans leur utilisation, ils sont cependant la pièce maitresse pour la captation télévisuelle. Ils assurent les faces des artistes, leurs contres, et l’éclairage des dizaines de décors et d’accessoires de chaque scène. Dans ce dernier cas, leur module de couteaux s’avère indispensable pour éviter les débordements lumineux. Souvent aussi ils complètent les tableaux graphiques en renfort des Pointe.

Le plafond technique au-dessus de la scène principale, un arsenal de projecteurs : BMFL Blade, Mac Quantum Wash, Mac Aura….

Répartis sur ces ponts, 37 Mac Aura assurent la continuité avec les Quantum Wash destinés au public et habillent l’image lorsque les cadreurs, de par leur position au sol, filment le plafond technique. Assez versatiles, ils nappent aussi le plateau en complément des BMFL.

L’envers du décor, l’halogène est toujours présent

Nous glissons ensuite alternativement vers les scènes rehaussées de bâbord et tribord, à jardin celle des musiciens et à cour la scène dite « Talk, traitées avec des VL3000, des Mac Aura et 6 BMFL Blade à la face. De chaque côté, sur des ponts en « L », sont installés 23 Mac Aura pour colorer les fenêtres de calques du décor.
Des ampoules tungstène pendent derrière chaque fenêtre, tandis qu’au sol une douzaine de Cyclocolor prennent le relai des Mac Aura. Des PAR Led Zoom servent à l’éclairage des colonnes.

Trois des MagicBurst dans leur livreé blanche, prêt à tonner

Nous reculons maintenant jusqu’à buter sur le gradin. Les bords de scène accueillent encore une vingtaine de Robe Pointe, le plafond montre une douzaine de Mac Quantum et 8 BMFL se retrouvent à cheval entre l’éclairage du public et de scène, et 12 MagicBurst, les stroboscopes bibliques d’Ayrton, sont disséminés dans les hauteurs du kit.
Matrice de 64 (!) strobes led montés sur lyre infinie, ces panneaux aveuglant attendent de nous foudroyer. Plus attendus encore, deux cadres de 20 MagicPanel-FX sont installés dans les extrêmes latéraux.


Les dix MagicPanel-FX côté jardin. Zoom resserré le faisceau devient « carré », marque de fabrique de la gamme des MagicPanel

Ce renouveau du MagicPanel, avec ses 25 optiques bombées si particulières et son zoom 3,6°- 53 ° nous rend impatients.
Capable de passer d’un bâton extrêmement lumineux à une source protéiforme, ce projecteur imite à la perfection un blinder, un panneau graphique, un wash ou un stroboscope à led : les rotations pan/tilt infinies ne sont plus qu’un détail devant l’éventail des possibilités qu’il offre.

Un des deux poursuiteurs acrobates, rejoint son tapis volant.

En grimpant jusqu’à la régie on passe sous le pont des deux poursuiteurs en baquet, en saluant leur abnégation à passer plusieurs heures suspendus à leur Ivanhoé Robert Juliat.
Deux poursuites Cyrano 2,5 kW sont installées dans les gradins, au-dessus des régies, et six autres sur la passerelle en fond de salle, suivant un arc.
On aperçoit, surpris, encore quatre Ivanhoé en bas des gradins et en devant de scène. On nous apprend qu’elles sont réservées aux interventions en salle.

Rencontre de Jean-Philippe Bourdon

Enfin nous voilà au poste de pilotage de cet immense paquebot de lumière. En plein centre, coincé entre la GrandMA lumière et les retours vidéo, nous retrouvons Jean-Philippe Bourdon, devant son indémodable pupitre trad Jester. Il nous reçoit avec un grand sourire. Notre rencontre commence.

Rencontre avec le capitaine. Jean Philippe Bourdon, Directeur Photo du spectacle des Enfoirés.

SLU : Jean-Philippe, peux-tu nous expliquer ton cheminement pour concevoir la lumière d’un show télévisé comme celui des Enfoirés?

Jean-Philippe Bourdon : “Au début je m’intéresse plus à l’histoire du spectacle qu’à la captation. Je connais le métier de la télé assez bien maintenant pour pouvoir m’adapter, une fois ma base pour le spectacle construite, en gardant à l’esprit la multiplication des axes, et le public, qui m’imposent pas mal de machines en salle et de poursuites. En général je commence par un gros désordre, j’ai plein d’idées, j’en mets partout.
Ensuite j’épure suivant les emplacements et les conditions d’accroche. Je collabore avec Pascal Maillet, le directeur technique, qui a lui des impératifs de décors et de charpente : ici au Zénith de Toulouse, nous sommes arrivés avec huit tonnes en trop ! On a donc dû ranger un peu notre chambre (sourire). Ma conception n’est jamais figée, je me laisse la souplesse de changer ou de déplacer des machines, y compris pendant le montage si je me suis trompé. Pas évident pour les gars mais j’ai la chance d’avoir une équipe qui me suit avec bonne humeur (rires) !

L’équipage de la régie. De gauche à droite Serge Blin, chef poursuiteur, Cédric Parent, opérateur GrandMA2, Eve Ledunois, assistante lumière, Jean-Philippe Bourdon, directeur Photo et Cédric El Ghamraw, opérateur GdMA2 vidéo.

SLU : Sur ce show des Enfoirés, qu’as-tu comme prérogatives et comme défis ?

Jean-Philippe Bourdon : C’est moi qui choisis les projecteurs et leur implantation. Par contre il y a énormément de contraintes liées aux nombreux décors, qui prennent beaucoup de place, mais la conception est complétement libre dans la mesure où personne ne me donne de limites, artistiques ou techniques, hormis financières bien entendu.
Ensuite la deuxième contrainte est liée au fait que ce n’est pas le spectacle d’un seul artiste, mais un spectacle collégial avec des tableaux très différents.
Il faut implanter un système avec des possibilités très diverses pour pouvoir passer de l’intimiste au plein feu, et servir divers styles musicaux. Pour cela, il faut se donner un maximum de « crayons de couleurs », ce qui implique, sur cette scène de 50 mètres d’ouverture, beaucoup de projecteurs, contrairement à un spectacle plus ciblé musicalement. Enfin il y a la contrainte de la télévision. Nous avons 17 caméras, ce qui n’est vraiment pas commun et m’oblige à déployer le kit sur de nombreux axes. Donc humainement c’est libre, mais pour faire quelque-chose de cohérent il faut savoir travailler avec tout le monde et s’adapter aux contraintes à la fois du spectacle et de la télé.

Premier tableau sur fond révolutionnaire, explosion de lumière dans la salle et sur scène. Les Q-7 et les MagicBurst tonnent, les Quantum saturent le public, les Pointe tirent à blanc et à rouge, accompagnés par quelques BMFL Blade et des MagicPanel-FX ultra-concentrés. Les MagicDot-R résistent à cet assaut et font le lien avec le décor des scènes extérieures.

SLU : Es-tu libre de tes choix de projecteurs ?

Jean-Philippe Bourdon : Oui, et pour cette émission, on travaille très en amont pour assurer la disponibilité du matériel. D’habitude c’est une période calme mais cette année, avec l’approche des élections, c’était une horreur (rire). Mais nous avons réussi à bloquer les projecteurs par quantités. En plus les fournisseurs nous donnent un vrai coup de main et jouent le jeu des Resto du Cœur en nous prêtant du matériel, comme Axente avec Ayrton cette année. J’ai eu la chance de pouvoir découvrir leurs projecteurs pendant des démos privilégiées, dans des conditions optimum de noir, avec un opérateur pour répondre à mes demandes et du temps…

SLU : Tu as une relation particulière avec Ayrton ?

Moment collégial, sur fond de cirque et d’étoiles, avec des faisceaux moins graphiques et les premiers effets dans les Magic Panel.

Jean-Philippe Bourdon : Leurs projecteurs sont toujours particuliers, là où les autres fabricants suivent les tendances. Tout le monde a fait des Beams, puis des leds, maintenant des hybrides… Ayrton me surprend toujours avec ses produits comme les MagicPanel, les MagicDot ou les barres… , oui, les MagicBlade… qui permettent de faire plein choses… Alors quelquefois on cherche comment les utiliser, mais c’est tout l’intérêt. C’est plutôt atypique, mais ça répond toujours à des besoins au fond. Leur spécialisation dans la led, leurs idées plutôt originales… Cette entreprise a une gamme qui me plait beaucoup. Et puis avec des petites maisons à la Ayrton, on arrive à garder le contact, à proposer des idées. On peut manger avec eux, discuter, ce qui n’est plus le cas avec les grands groupes industriels.

SLU : Tu as pu intégrer leurs nouveaux projecteurs dans ton plan de feu cette année…

Jean-Philippe Bourdon : C’est exact. J’ai eu la chance d’utiliser vingt du dernier MagicPanel-FX. Je n’avais pas envie de les disperser dans le kit. Je n’en avais pas assez pour faire une grosse matrice au centre, et c’était difficile de les insérer dans les cerces du décor central, mais ça comblait parfaitement mes besoins sur deux zones en latéral assez compliquées à équiper.
Avec seulement dix MagicPanel-FX, j’occupe parfaitement l’espace. Je peux à la fois les jouer en effet, en pixel mais aussi comme de fortes sources latérales pour attaquer la scène. Le zoom, que j’aime beaucoup, apporte une grande souplesse d’utilisation. Et le fait d’élargir les faisceaux, et d’utiliser la matrice en point, permet à tout le public de voir la même chose, sans privilégier l’axe régie. C’est un produit que j’aimerais bien retrouver à l’avenir.

Transition sur la scène talk survolée par un bataillon de MagicPanel-FX lavande. À chaque changement de tableau, on voit les machines se mettre en place.

SLU : Je vois que tu as aussi des MagicBurst ?

Jean-Philippe Bourdon : Il y en a douze, répartis dans la salle, et je les utilise à pleine puissance… J’avais un peu peur (rire) car pendant les démonstrations, quand ils se sont allumés, j’ai cru devoir changer de métier, je n’y voyais plus rien ! Mais dans un Zénith, avec le brouillard, la hauteur et le reste du kit on peut les utiliser sans problèmes, la puissance est vivable. (Le brouillard est assuré par six DF-50, le Zénith de Toulouse étant une des plus vaste salles de France, NDLA)
Le blanc du Burst est assez joli, moins froid que celui des autres strobes à leds que l’on rencontre, et la machine est très modulable, avec une matrice très large, qui arrose bien. Je n’ai pas beaucoup utilisé les mouvements de lyre, juste deux ou trois positions pour passer de la scène au public… pour moi ce n’était pas ici un contexte pour les faire tourner en continu. J’ai toujours aimé les strobes. À la grande époque de Taratata, c’était la mode des Atomic 3000 et on y allait à fond… Après on a pris la mesure des risques de crises d’épilepsie et on les utilisait par petites touches, plus discrètement.

Tal affronte seule le public sur du Mickael Jackson et remporte la manche. Sur les parties musicales pures Jean-Philippe Bourdon oublie la captation et restitue un éclairage typique de tournée, épuré, très graphique et saturé. Les strobes, en particulier les MagicBurst, scandent les refrains du King of Pop.

SLU : Tu travailles systématiquement avec B-Live ? (Le groupe auquel appartient Phase4, qui fournit le matériel d’éclairage sur une majorité d’émission TV dont celle-ci, NDLA)

Jean-Philippe Bourdon : B-Live possède l’outil le plus approvisionné et le mieux construit pour mon travail. Ils sont à l’écoute pour les investissements… Ce n’est pas une règle immuable mais nous avons toujours une relation privilégiée avec eux. Avec Fred Dorieux, on doit assurer 50% de leurs émissions je pense.

La place est des plus étroite entre les voiles de fond et le décor, hormis pour les Q-7 et MagicDot-R.

SLU : Comment as-tu traité ce grand décor, tout en interstices et en volutes, à l’arrière scène ?

Jean-Philippe Bourdon : Il y a très peu de place à cet endroit. Entre le rideau de fond et le treillis du décor on a moins de 40 cm de profondeur. J’y ai glissé pas mal de MagicDot-R car ils ont l’avantage de passer partout, d’être légers, et d’exister quand même face aux grosses sources. J’aurais aimé utiliser les MagicDot–FX. Avec leur zoom, ils auraient été parfaits, mais ils n’étaient pas encore disponibles.
Il y a aussi toute une matrice de SGM Q7, une bonne alternative en strobe à led. Alors que d’autres constructeurs ont fait des machines très lourdes, Le Q-7 ne pèse que 8 kg, il s’accroche partout, il est polyvalent et fait bien son travail.

SLU : On remarque aussi une forte prédominance des spots Robe…

Jean-Philippe Bourdon : J’aime bien le Pointe, c’est une machine un peu plus polyvalente que le Sharpy grâce à son ouverture à 20°. Il me permet de sortir plus facilement de l’effet « toile d’araignée », même si j’en ai fait beaucoup. En plus il est compact et très fiable, comme tous les Robe.

Rien ne résiste aux lames scintillantes des Pointe…

… avant leur métamorphose en prisme nocturne. Les contres sont assurés par les BMFL Blade.

Une des rares occasions de voir les BMFL Blade jouer du prisme, mais aussi du gobo tournant sur les engrenages du décor, avec un pattern qui s’y associe remarquablement bien.

J’utilise aussi des BMFL, et les Blade ont ma préférence. Les couteaux sont pour moi indispensables pour travailler les décors et cadrer les artistes, et ceux du BMFL sont aussi précis que fiables et j’adore son coffre, sa puissance.
Je les utilise un peu en contre et surtout à la face en complément des poursuites. Leur possibilité d’angle plus piqué m’évite d’aller taper dans les écrans.
De plus, ici à Toulouse, les poursuites sont assez basses, avec des artistes souvent perchés ou suspendus dans les airs, là encore je les rattrape avec les BMFL.


SLU : Les poursuites sont en lumière du jour ?

Jean-Philippe Bourdon : Oui, je fais passer quelquefois un huitième de CTO pour réchauffer les visages mais pas plus, pas de minus-green ou autres. Par contre leur travail est assez ardu. Avec le nombre d’artistes sur scène, pour pouvoir « lire » celui ou celle qui intervient, et comprendre l’histoire, on joue beaucoup avec les intensités et la colorimétrie. J’ai un chef poursuiteur, Serge Blin, ici en régie qui lit les conduites et donne tous les tops. Je coordonne les envois principaux mais je ne pourrais pas gérer les dix poursuites constamment pendant le show.

Au premier plan, Serge Blin, le chef poursuiteur a fort à faire avec ses dix poursuites à toper

Bénedicte Hume, une des rares poursuiteuses en télé, derrière sa Cyrano.


SLU : Je vois des Mac Aura et Quantum Wash, tu as abandonné les Studio Color ?

Jean-Philippe Bourdon : Oui, définitivement Ceci dit après les avoir utilisés durant toutes ces années, je dois avoir la médaille de l’endurance (rire). J’ai fini par les remplacer par des Mac Aura et des Mac Quantum. Leur légèreté est pratique, dans de nombreux lieux où on est vraiment confronté à des problèmes de poids, comme au Zénith de Paris. Sur le carré central, on n’a plus assez de charge utile pour accrocher des 2000XB par exemple.
Mais ce n’est pas seulement un choix de raison car sur certains aplats de couleurs, les bleus, les rouges, on gagne vraiment en densité et en homogénéité. Après je trouve qu’on a perdu un peu la poésie des faisceaux, c’est un peu trop parfait. En anciennes machines j’ai conservé quelques VL3000, au sol et dans les coins pour des effets de contre-jour, près des musiciens et des artistes. Je garde aussi souvent une base traditionnelle, avec pas mal d’ampoules intégrées dans les décors, autour des musiciens et des F1 disséminés un peu partout.

SLU : Tu as aussi beaucoup de Mythos dans la salle, regroupé en packs ACL.

Jean-Philippe Bourdon : Oui, j’utilise ici les Mythos de façon un peu « rustique », très graphique, pour structurer la salle. Si on fait le compte de toutes les sources j’ai près de 750 automatiques, et une centaine de cellule de trad. Ca me permet de travailler par types de machine. Je n’ai pas besoin de décrocher une machine de la face pour faire de l’effet et inversement. Ça facilite le travail de mes opérateurs car notre planning était serré : une journée de pré-prod, deux jours et demi de montage pour livrer presque vingt tableaux et une quinzaine d’intermèdes par soirée… on n’a pas chômé (sourire) !

Le plus gros décor du show, pour le plaisir des BMFL Blade. Les MagicPanel-FX essaient de se faire discrets en imitant des ampoules.

SLU : En fait le kit lumière se compose de projecteurs très versatiles non ?

Jean-Philippe Bourdon : Je ne peux pas avoir de machines trop spécialisées. Il faut qu’elles soient polyvalentes comme les Mythos, les BMFL ou encore les MagicPanel-FX, pour que je puisse répondre à des ambiances complétement différentes. Mais je ne veux pas non plus de ces engins hybrides, ceux qui font tout, wash, beam, spot, mais pas très bien. Je préfère des projos polyvalents, avec une bonne focale, un bon rapport de zoom et un frost intelligent, ou deux, petit et large, pour faire des jonctions propres sur les décors.

SLU : Mais ce large panel de marques ne pose pas de problèmes en colorimétrie ?

Jean-Philippe Bourdon : C’est toujours bien d’avoir différents projecteurs, cela amène aussi une souplesse d’utilisation intéressante mais effectivement, les différences de modes de colorisation entre les marques peuvent se révéler embêtantes. On arrive toujours à raccorder les couleurs des projecteurs à trichromie soustractive, mais avec les projecteurs à led en trichromie additive, même si j’utilise du haut de gamme équipé en Osram, comme le Quantum Wash ou les lyres Ayrton, faire un beau blanc est toujours compliqué. Et ce sont les machines les plus performantes du marché, qu’on peut traduire aussi par les plus chères (rires)!

Comme un air de Taratata, remixé par toute la puissance des Quantum Wash en bâtons rouges face à l’union crue des Mythos, Pointe et BMFL.

Il y a encore des soucis avec les spectres d’ondes incomplets des diodes en blanc. En couleur ça passe mieux. Sur ce kit, les bains de led sont calibrés et j’ai séparé les projecteurs par utilisations : le public et les aplats de décors sont traité en Martin, les effets en Ayrton qui tous deux en RGBW sont très souples en couleur. Par contre avec les produits de milieu ou bas de gamme c’est l’enfer, dans les teintes c’est l’arc-en-ciel, y compris sur une même série.

SLU : Tu peux nous détailler les soucis que tu rencontres avec la trichromie additive des leds ?

Jean-Philippe Bourdon : Les couleurs générées par les leds sont très denses, ce qu’on n’avait pas avec les lampes à décharge. Leurs diodes génèrent des fréquences très fortes aux limites du spectre, dans l’infra-rouge et l’ultra-violet. Or en télé, les caméras n’ont pas la dynamique suffisante pour prendre des niveaux de chroma qui excèdent la tolérance des capteurs.
Et dès qu’on arrive à saturation, on perd des informations dans l’image. On doit donc baisser considérablement l’intensité des projecteurs pour retrouver du détail ; ça nous amène à des situations un peu bizarres avec des projecteurs réglés à vingt pourcent en rouge ou en Congo. On ne voit plus l’effet à l’œil mais à l’écran ça marche. Les ingés vision ne peuvent pas y faire grand-chose, à part un peu jouer sur les gammas.

Un tableau de transition dont le style se répétera souvent. Pointe en position voûte, Mythos en pack ACL, Q-7 et décor bleuté, MagicDot-R et BMFL costumés en halogène. C’est durant ces moments sans plein feu, avec un artiste pris à la poursuite, que les machinistes s’affairent, des fois pendant plusieurs longues minutes pour changer le set-up de la scène.

SLU : Pour contrer ce problème de spectre, certains constructeurs comme ETC ou Robe proposent des projecteurs à 5 ou 7 couleurs. Qu’en penses-tu ? Les as-tu essayés ?

Jean-Philippe Bourdon : Je n’ai pas eu l’occasion de les tester plus que cela, en tout cas pas dans des conditions adéquates. Mais j’ai utilisé des spots à leds blanches au théâtre, avec une trichromie à disque (comme sur les automatiques à décharge, NDLA), et ce concept me plait bien. La source blanche à plus de puissance au départ, est plus homogène et il y a moins de saturation dans les couleurs…
Il y aura toujours ce débat sur les modes de trichromie. La mode aujourd’hui est aux disques dichroïques très denses et les mélanges sont lourdingues, sans nuances. Et puis les lampes montent maintenant très haut en température (de couleurs NDLA), c’est facile, ça améliore le rendement, mais à 8000K on perd toute chaleur, 6000K devrait être un maximum.

Vous pouvez accéder directement à la 2ème partie de l’article avec le lien ci-après : le contrôle des éclairages

Les plans de Feux ci-après :

Scene 3D Face

Detail 3D Matrice fond

Detail 3D scene cour

Detail 3D scene Jardin

Implantation generale

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Les obsèques de Valère

C’est vendredi prochain, le 3 mars, à Hérouville Saint-Clair en Normandie que se dérouleront les obsèques de Valère Huart-Gyors. La cérémonie Religieuse se tiendra en l’église Saint-Clair à 15h. Elle sera suivie de l’inhumation au cimetière d’Hérouville attenant à l’église.
Il est possible d’envoyer des fleurs vendredi 3 mars jusqu’à 15 h à l’église Saint-Clair – Rue de la Fontaine – 14200 Hérouvilles Saint-Clair

Voir les Hommages à Valère en cliquant sur l’image ci-dessous

 

Hommages à Valère

L’équipe d’Ayrton vient de nous annoncer cette terrible nouvelle, brutale et sans appel, Valère est décédé… Silence… Incrédulité… Un frisson glacial se répand dans nos veines.

D’abord les questions… Sans réponses… Puis les souvenirs défilent, une succession d’images. Sa voix, son sourire… resteront toujours inscrits dans notre mémoire. Valère était un puits de gentillesse et d’intelligence.

New York, SanSiro, Paris… Ils sont nombreux les reportages que nous avons faits ensemble pour ramener les images des plus belles créations lumière utilisant des projecteurs d’Ayrton, des occasions de belles rencontres de designers et techniciens passionnés. Que de moments agréables… Nous échangions sur dix-mille sujets.

Avec Jason Bullock, Lighting Designer de Wiz Khalifa au Zénith de Paris en 2013

Tout l’intéressait avec une rare sensibilité, et il était au courant de tous les potins de la profession : un vrai pro. Il était pétillant, érudit, passionné de son comme de lumière avec une nette préférence pour les marques créatives.
Il était hyper attentif, mesuré, toujours en recherche d’une analyse rationnelle, jamais source de conflits mais il ne fallait pas s’aviser de porter la moindre petite critique sur Ayrton qu’il protégeait comme la prunelle de ses yeux. Corporate Valère ? Nooon !
Pendant la rédaction de cet hommage, une seule question s’impose en toile de fond. Pourquoi ? Pourquoi si jeune ? Personne n’a la réponse. On était habitué à ce que la mort vienne brutalement réclamer son tribut en règlement de pratiques à risque. Mais les règles ont changé. Elle est venue se servir sans sommation sur un mec en bonne santé, actif et sans addiction.
Le départ de Valère a déclenché une énorme vague de tristesse chez Ayrton, Axente…, mais également dans toute la profession, et au delà de nos frontières.

Voici quelques hommages.

L’hommage Ayrton
AU REVOIR VALÈRE – 1979 – 2017

Le cœur de Valère a cessé de battre dimanche dernier. Il avait 37 ans. Valère Huart-Gyors, notre collaborateur, avait pour mission d’exporter Ayrton dans le monde entier. Depuis 2011, de Las Vegas à Sydney il essaimait nos valeurs avec un rare engagement car Valère était un authentique fan d’Ayrton.

In New York in 2013 at the offices of Morpheus.Valère (left) and Yvan (right) present the new Ayrton developments to Paul Weller and Mark Fetto.

Méthodique et organisé, il avançait vite et bien avec une connaissance précise de son marché. Les sociétés, leur politique, les hommes et leur passé le passionnaient en complément de ses nombreux centres d’intérêts comme l’histoire, la politique, la musique… Valère était brillant et cultivé. Son humour, fin et souvent caustique nous faisait pleurer de rire. Il était râleur aussi, et Normand…
C’est avec l’enthousiasme d’un jeune diplômé d’études supérieures qu’il est arrivé dans la capitale à l’âge de 22 ans, d’abord chez AVLS comme vendeur, il sera ensuite responsable des achats de La BS avant de s’engager chez Ayrton pour développer les ventes à l’international.

Valère entouré de l’équipe Lumen Radio en 2015

“C’est la deuxième vie d’Ayrton” disait-il avec humour à son arrivée en 2011, et le succès, qui a frappé d’abord aux USA s’est répandu ensuite sur toute la planète.
Valère ne s’énervera plus après les sociétés en panne de créativité, il n’organisera plus de soirées avec ses amis, la mort lui a volé la moitié de sa vie.
Il était d’une gentillesse infinie avec toute l’équipe dont le désarroi n’a d’égal que la tristesse d’avoir perdu un ami. Il nous manque déjà.

L’Équipe Morpheus
En mémoire de Valère Huart-Gyors

La relation de Valère avec Morpheus Lights a débuté par une brève conversation sur le stand d’Ayrton au Showtec 2011. Plus tard dans l’année, Valère est venu à Las Vegas et nous a fait la démonsteration du remarquable WildSun ™ 500C d’Ayrton.

Devant la scène de l’ Electric Zoo Festival à New York en 2013. Valère est à gauche avec Yvan, puis Matt Shimamoto (designer associé pour Star Light Visual), Mark Fetto et Paul Weller de Morpheus Light

En fin de compte, plus de 100 de ces appareils ont été vendus pour une tournée mondiale, c’est ce qui a marqué le début de la stupéfiante réussite d’Ayrton aux États-Unis. Par la suite, on a pris l’habitude de plaisanter avec Valère, en lui disant qu’il avait fait « une assez bonne démo, n’est-ce pas ? »
C’est sous de tels auspices que s’établit notre fructueux partenariat et notre amitié. Valère était un grand fan d’Ayrton et de notre profession. Sa franche passion était contagieuse, et c’est ce qui a fait en grande partie sa gloire. Il parcourait inlassablement le monde, faisant à l’industrie du spectacle la promotion de l’univers en perpétuelle évolution d’Ayrton.

Au stade de San Siro (Milan) en 2016 pour une date de la tournée de Bruce Springsteen, avec Brad Brown chef de l’équipe Morpheus et pupitreur de Jeff Ravitz

Quelles que soient la durée de ses journées ou la longueur des vols, son humour et son énergie semblaient inépuisables. Il était toujours supérieurement agréable et accessible, et jovialement professionnel.
Pour nous, ce fut un privilège de connaître Valère et un plaisir de travailler avec lui, surtout sur les salons, de le voir s’engager avec ses collègues professionnels et d’être témoin de leur respect pour son enthousiasme, son savoir et son esprit.
Et à la fin de la journée … il y avait du Champagne.
Il nous manquera énormément.

Hommage de Karel de Piere – Face

Avec Karel de Piere, P.d.g de Face (en 2015).

On ne peut pas imaginer Ayrton sans Valère, on ne peut pas imaginer un salon ou une démonstration sans lui.
Ni de ne plus avoir l’honneur de partager son amitié, son savoir-vivre et son intelligence. Un homme avec des valeurs morales qu’il appliquait dans sa vie personnelle et dans les affaires.
Mais peu importe ce qui va nous manquer. Le pire c’est que Valère est parti trop tôt, Il a donné trop sans avoir eu l’opportunité de recevoir en retour les joies qu’il méritait.
La tristesse me prend fort, merci Valère d’avoir partagé une partie de ta vie avec nous, malheureusement beaucoup trop courte.

Un premier recueillement aura lieu Mardi 28 février au Funérarium de Clamart à 10h avant son départ pour la Normandie.
Adresse du funérarium : 104 Rue de la Porte de Trivaux – 92140 Clamart

Les obsèques seront célébrées vendredi 3 mars à Hérouville Saint-Clair 
La cérémonie religieuse se tiendra en l’église Saint-Clair à 15 h
L’inhnumation aura lieu au cimetière d’Hérouville attenant à l’église

Il vous est possible d’envoyer des fleurs vendredi 3 mars jusqu’à 15 h
Adresse : Eglise Saint-Clair – rue de la Fontaine – 14200 Hérouville Saint-Clair

 

 

Nicolas Riot, utilise la nouvelle Chamsys MQ500 sur la tournée Gojira

Gojira, groupe Hard Rock/Métal français a un succès international grandissant : deux fois nominé aux Grammy Awards. Après une tournée US à guichets fermés et quelques dates en France, le groupe repart début mars pour un tour d’Europe. Nicolas Riot, le concepteur lumière de Gojira, a écarté sa MQ80 pour essayer nouvelle MQ500 Stadium de la marque anglaise Chamsys lancée en septembre dernier. Voici ses impressions.

La MQ500 Stadium sur une date de la tournée de Gojira

Nicolas Riot est co-fondateur de la société de conception lumière Chirac Design créée il y a plus d’un an. Gojira, Mass hysteria, Abbath, Elephanz, Lenparrot, Emily Loizeau, Pégase, sont parmi les artistes dont les deux designers gèrent la lumière ainsi que quelques festivals dont Hellfest.

SLU : Alors Nicolas, ça s’est passé comment ?

Nicolas Riot (Nico) : Très très bien. En plus, comme je pupitrais sur MQ80 avec une Wing, c’était l’occasion de tester la version supérieure et je dois avouer que c’est très pratique d’avoir deux écrans tactiles et plus de faders, ce qui évite d’avoir la wing et surtout Chamsys a intégré la fenêtre de plots et le visualiseur 3D. C’est un gros avantage qui me permettra vraiment de gagner du temps d’encodage cet été en festivals.
j’apprécie vraiment de pouvoir travailler au plot pour commander au doigt toutes les machines, et la nouvelle fonction focus line est assez incroyable car elle permet de focusser les projecteurs au doigt comme sur une tablette graphique : c’est assez redoutable. J’ai beaucoup utilisé cette fonction en tournée. Elle était déjà implémentée sur la MQ-80 mais je l’utilisais peu car elle était encore peu fonctionnelle. Sur la MQ500, la nouvelle version du soft associée au plot est vraiment parfaite.

SLU : Tu as démarré la tournée avec, ou elle est arrivée en cours de route ?

Nico : Vincent (Chef produit Chamsys chez Sonoss) est arrivé avec la 500 pendant les prépas chez Dushow. On a commencé par la linker à la MQ80 pour tester le multi console et j’ai pu constater que les deux consoles se parlaient bien, les updates se font toute seules.

SLU :Elles sont reliées comment ?

Nico : En ArtNet, juste un switch entre les deux.

SLU : Tu as gardé la MQ80 en secours ?

Nico : Oui, et comme Gojira est un groupe qui tourne beaucoup et beaucoup à l’étranger, je trouvais intéressant de garder 2 configs, c’est à dire une MQ500 qui part avec tout le kit sur la route, et la MQ80 + Wing pour les one shot à l’étranger car elle est plus pratique et plus légère pour voyager en avion. Avec les deux config on s’y retrouve, sans avoir besoin de rebouger ses playbacks dans tous les sens. C’est vrai que la compatibilité entre consoles est réelle, très pratique et permet de choisir en spare une version un peu moins chère, ce qui est toujours un avantage pour les prod.

SLU : La tournée c’est combien de dates ?

Nico : On vient de faire 7 dates en France. Nous partons début mars pour tourner dans les principales villes d’Europe (dont deux date à Paris, l’Olympia les 1er et 2 avril), puis nous retournons aux US en avril et on revient en Europe pour les festivals d’été.

SLU : Toujours avec la 500 ?

Nico : Oui bien sûr. Pan Tilt, à qui je loue mes consoles, vient d’en acheter une. Gérard Germis a déjà plusieurs Chamsys dans son parc, une MQ60 et 2 MQ80.

SLU : Depuis quand travailles-tu sur Chamsys ?

Nico : Plus de 2 ans sur la MQ80, depuis une tournée aux US en 2014. A ce moment je n’avais pas trop le choix, Gojira ouvrait pour Mastodon et on n’avait pas vraiment de budget pour un vrai kit light. L’éclairagiste de Mastodon m’avait donc proposé d’utiliser sa Chamsys. C’étais pour moi l’occasion de l’essayer et j’ai été séduit de pouvoir me passer de node et d’avoir beaucoup d’univers DMX ouverts.
La MQ500 c’est quand même 200 univers embarqués sans node…

SLU : Peux-tu me citer quelques fonctions que tu a aimées particulièrement ?

Nico : La fonction Morph est très efficace car elle évite de retaper les cues quand on est amené à changer les machines du kit, ce qui se produit inévitablement en tournée. Autre chose que Chamsys fait très bien. On est souvent embêté par les gobos, une roue 3 par exemple qu’on n’avait pas prévue et c’est justement celle ci qui est intéressante.
Il suffit d’updater la palette comme sur toute console, et ensuite grâce a la fonction « Expand palette » toutes les cues vont se retrouver directement updatées avec cette roue 3, sans avoir à les retoucher une par une. C’est une super fonction qui est aussi applicable sur les couleurs. Bosser avec une trichro sur les wash et sur la machine du jour il y a un CTO qui apparait. Dans la palette, comme cette fonction n’existait pas au préalable, les cues ne vont pas être updatés. Avec Expand palette, un petit bouton et hop ! c’est bon !

SLU : Combien de temps pour t’adapter ?

Nico : 2 jours de résidence, et j’ai découvert que beaucoup de fonctions permettaient de gagner du temps, surtout quand on tourne beaucoup avec des kits différents.

SLU : Elle a eu des bugs ?

Nico : J’avais eu un bug, sur une version précédente, qui était lié au média serveur car on a un peu de vidéo sur la tournée mais je n’ai eu aucun bug depuis, elle est stable.

SLU : As-tu un peu joué avec le visualiseur ?

Nico : Oui forcément, j’ai regardé comment il se comportait sur le réel. Le 3D embarqué est assez impressionnant, les positions sont justes, les couleurs sont bien, on voit les gobos… Je pense qu’en festivals ce sera assez chouette de l’utiliser.

Avec 2 écrans 15 pouces Full HD et tactiles, permettant de commander au doigt et à l’œil les projecteurs et les vidéos grâce au média serveur et au visualiseur intégrés. La nouvelle MQ500 propose 30 playbacks, 15 sur des faders et 15 autres sur des boutons. Coté univers DMX, il y en a 200 à votre disposition en interne !

SLU : Il a des limites ?

Nico : Non, je n’ai même pas vu de bugs ou de retard. Il aurait pu avoir une certaine latence mais non. Il faut juste revoir la hauteur de ses ponts, déplacer ses machines dans l’espace sinon ce n’est pas cohérent avec le réel mais pour l’instant ça marche très bien. Je pensais que c’était plus un gadget au début et finalement l’intérêt de la 500 c’est de vraiment travailler au plot avec le visualiseur 3D. J’aimerais juste pouvoir aussi importer mon wyg (Wysiwyg) une fonction que Capture fait déjà et qui serait utile. Oui, ce serait bien de récupérer le patch et au moins les positions dans l’espace.

SLU : Sur cette tournée Gojira tu as quoi comme types de projecteurs ? Ils sont gourmands en canaux DMX ou pas ?

Nico : Oui, j’ai du K20, du BMFL, beaucoup d’Elidy Strip 15, du Elidy S, avec Animation maker et dimmers pour les gérer pixel par pixel. Donc déjà avec 12 strip j’ai un univers full. J’ai aussi 16 MagicBlade (44 canaux) et du coup je n’ai besoin que d’un node, un switch et c’est tout.

SLU : Tu sors en DMX de la console.

Nico : Dans les salles qui ne sont pas équipées en ArtNet, il y a cette possibilité pour aller très vite d’utiliser un réseau ArtNet pour le kit et de garder des univers physiques DMX. Par exemple on va adresser de 1 à 4 des univers physiques, le ArtNet en 5 ou inverser suivant les configs… C’est assignable très rapidement dans la console via une petite fenêtre et c’est en plus un outil très intuitif.

SLU : Combien d’univers sur la précédente tournée.

Nico : J’avais 3 univers physiques et mon ArtNet, mais je travaillais déjà de cette façon avec la MQ80 sans problème.

SLU : Et pour conclure ?

Nico : C’est maintenant une vraie console de tournée avec ses deux écrans tactiles 15”full HD qui permettent de commander au doigt les projecteurs et les médias grâce aux visualiseur et média serveur intégrés. C’est aussi un vraie console d’accueil en festival. Les utilisateurs de Chamsys retrouveront facilement leurs marques et elle est suffisamment intuitive pour une prise en main rapide par les utilisateurs d’autres marques réputées.
On est parti sur un design depuis la tournée US en septembre, je garde le design jusqu’à l’été.

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