Impact recherche un responsable de stock déco lumineuse et mobilier design

Le prestataire de services Impact Evénement recherche un responsable de stock décoration lumineuse et mobilier design pour son site de Longjumeau.
La gestion, l’entretien du matériel, la préparation des commandes s’inscrivent dans les missions de ce poste en CDI.


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder

 

Offre d'emploi postée sur SLU

Adam Hall recherche un Assistant Technico – Commercial Sédentaire (h/f)

Le groupe allemand Adam Hall, recherche pour développer les ventes de son catalogue de produits audio lumière (LD Systems, Cameo, Gravity, Defender, Palmer) essentiellement sur le marché français, un assistant technico-commercial sédentaire.
Ce poste est basé à Barcelone en Espagne.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

Pupitre lumière

Gio @5 ETC, un grand pupitre dans une petite boîte

ETC Gio @5

Le Gio @5 était de passage à Paris pour les JTSE. Ce nouveau pupitre ETC, basé sur EOS Titanium, dispose d’un seul écran 17″ multitouche et 5 Masters pour se faire plus compact et se faufiler dans de petites régies ou s’adapter à un budget plus serré.

Les molettes sont plus faciles à manipuler, plus épaisses et avec du relief

Au niveau programmation, les deux consoles sont identiques ; on retrouve même les deux groupes de touches de commande du Titanium et le clavier rétro-éclairé dans le tiroir. Petit détail qui a son importance, les roues de paramètres ont été redessinées pour une meilleure ergonomie. Elles permettent aussi de faire moins d’erreurs de clics puisque maintenant seul le centre de la roue y est sensible.
Seule la restitution est un peut différente, mais le nombre de Masters ne constitue pas un frein car il est possible de changer de pages pour multiplier les possibilités ou alors d’utiliser des Masters Virtuels sur l’écran tactile.

Le Gio @5 est le premier pupitre ETC équipé de 4 sorties DMX physiques, compatibles RDM. Il comporte également deux ports réseau pour permettre de gérer les 128 univers disponibles sur tous les pupitres de la marque. Il est possible de lui connecter deux écrans externes ainsi que tous les accessoires de la gamme EOS.

Ce nouveau Pupitre sort avec la nouvelle version 2.5 d’EOS qui facilite, grâce à un outil visuel et tactile, la programmation des projecteurs à couteaux motorisés souvent présents dans les productions où l’on trouve les pupitres ETC. On va pouvoir choisir quel couteau entre A,B,C et D se trouve en haut pour que quelle que soit l’orientation des projecteurs dans le kit, ils aient le même comportement.
On peut également maintenant filtrer le contenu des Masters pour avoir une restitution partielle des mémoires. On retrouve aussi bien sûr les nouveautés de la version 2.4 sortie au mois de mai, avec 11 niveaux de priorité, plus d’options de fermeture des Masters, la possibilité de grouper les Masters pour gérer les fonctions des effets…

Pilou Roy, support utilisateurs pour le Sud-Ouest de l’Europe et l’Afrique du Nord. Son rôle est de former les clients et utilisateurs au fonctionnement des pupitres ETC.

Le Gio @5 est une bonne surface de contrôle pour un opérateur travaillant sur l’Ion et désirant un accès plus étendu aux restitutions, au contrôle des couleurs, aux Magic Sheets de l’écran tactile et à bien d’autres fonctions.
Mais il est aussi très intéressant pour les utilisateurs du Titanium ayant des dates dans des lieux plus petits ou voulant programmer sur un pupitre plus grands pour avoir plus d’accès et n’ayant pas besoin, lors de la restitutions de la puissance du Titanium.
Cette option permet également un meilleur coût pour la production, ce qui de nos jours n’est pas négligeable. Bien que plus petit, le Gio @5 pourrait bien avoir un grand avenir ! Pour découvrir toutes ses possibilités, n’hésitez pas à demander une démonstration complète à AVAB Transtechnik France distributeur des produits ETC dans l’hexagone.

Plus d’infos sur le site Avab Transtechnik et sur le site ETC

 

Placebo en tournée avec Ian Nelson et l’AiRay de Coda Audio

Placebo AiRay Coda Audio

Tout le monde s’accorde pour dire que tous les gros systèmes se valent et qu’il n’y en a plus de mauvais, mais force est de constater qu’un certain nombre d’entre eux sont beaucoup plus « bankables » et spécifiés pour des raisons qui souvent tiennent plus à l’habitude qu’à une analyse objective. C’est dans ce contexte que Coda Audio France travaille sa marque et a bénéficié du passage de Placebo à Bercy en pleines JTSE pour faire découvrir son gros système en action, l‘AiRay. SLU y était.

Philippe Pelmelle sur la SD7 de Ian Nelson. Promis juré, il n’a touché à rien !!

Philippe Pelmelle sur la SD7 de Ian Nelson. Promis juré, il n’a touché à rien !!

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’AdLib, le prestataire de Liverpool qui accompagne Placebo en tournée dans toute l’Europe, a mis les moyens.
Pas le temps de compter le nombre de boîtes qui entourent en l’air et au sol la très grande scène érigée pour le groupe, Ian Nelson et George Puttock, respectivement ingé son façade et ingé système nous sont présentés par Philippe Pelmelle le PDG de Coda Audio France et inévitablement la première question fuse.

SLU : Qui a décidé de partir avec du Coda Audio sur une tournée aussi grosse que Placebo ?

Ian Nelson : AdLib et Coda, c’est une vieille histoire car nous en avons en parc depuis 7 ans. Nous avons beaucoup utilisé du LA12 et ensuite du ViRay et avons notamment embarqué le LA12 pour une grosse tournée où cela s’est très bien passé.

Ian Nelson le front man à gauche et George Puttock le system tech. Beaucoup de gros son à eux deux !

Ian Nelson le front man à gauche et George Puttock le system tech. Beaucoup de gros son à eux deux !

Quand nous avons appris la prochaine arrivée de l’AiRay, un ViRay en plus gros, nous avons été très intéressés car nous avons parfois eu des problèmes de poids avec le gros système et je me souviens d’une salle d’une jauge de 2500 personnes que nous avons sonorisée avec 9 ViRay par côté. Moi le premier j’ai douté avant d’admettre que non seulement nous l’avions fait, mais qu’en plus j’avais dû baisser mes généraux tellement ça envoyait.
Lorsque nous sommes partis chez Coda en Allemagne pour écouter les premiers AiRay, nous avons veillé à prendre avec nous quelques disques durs avec des titres live en multipiste afin de pouvoir juger sur pièces cette nouvelle boîte et on a pris notre claque. Que ce soit la taille et le poids ridicules ou encore le rendu, on a tout de suite su qu’on voulait cette enceinte.

Du AiRay en pagaille dans le ciel de Bercy avec, les plus observateurs l’auront remarqué, 3 ViRay en downfill et beaucoup de SC2 pour pousser du grave fort et loin.

Du AiRay en pagaille dans le ciel de Bercy avec, les plus observateurs l’auront remarqué, 3 ViRay en downfill et beaucoup de SC2 pour pousser du grave fort et loin.

SLU : Que lui trouves-tu en termes de qualité de restitution ?

Ian Nelson : L’AiRay a une projection phénoménale et l’atténuation du haut à grande distance est minime. C’est un système vraiment, vraiment réussi. Quand il a fallu décider de l’acheter ou pas, on ne s’est absolument pas posé la question. Il ne prend pas de place dans le camion, sonne super bien, …

SLU : Ce qui n’empêche que cela peut être difficile de convaincre un client désireux d’avoir ses habituelles et au demeurant très bonnes marques.

Ian Nelson : Absolument, mais Andy qui dirige la boîte (Andy Dockerty, Managing Director d’AdLib) s’est fié à ses oreilles le jour où à Francfort, lors d’une écoute en extérieur, il a été emballé par un système qu’il ne connaissait absolument pas, le LA12. Il était en train de quitter le terre-plein et a littéralement fait demi-tour pour aller au bout de la démo. Andy a choisi Coda car il a fait confiance à ce qu’il a entendu. Allons au bout des choses. Nous avons des marques qu’il faut avoir en parc faute de quoi nous n’aurions pas de travail et elles sont par ailleurs excellentes, mais Coda nous l’avons acheté uniquement en vertu du coup de foudre d’Andy lorsqu’il l’a entendu pour la première fois et bien nous en a pris, l’AiRay est encore meilleur.

Placebo AiRay Coda Audio

George Puttock : On parle d’une nouvelle marque s’agissant de Coda mais cela n’est pas tout à fait exact. La technologie mise en œuvre aujourd’hui est le fruit d’un long travail. Comme tu le sais, Coda fabrique ses propres haut-parleurs via BMS qui est une excellente marque, très réputée et employée parmi les grands fabricants d’enceintes, mais avant tout ils sont partis du raisonnement suivant : nous avons de bons DSP et de très bons amplis, comment allons-nous faire, construire des enceintes satisfaisantes et les rendre bonnes grâce à l’électronique ? Cela n’est absolument pas leur philosophie.

Une image du double moteur coaxial au catalogue de BMS, le BMS4507ND et qui doit être extrapolé de celui équipant l’AiRay.

Une image du double moteur coaxial au catalogue de BMS, le BMS4507ND et qui doit être extrapolé de celui équipant l’AiRay.

Coda conçoit et fabrique les meilleurs HP et ensuite les assemble avec le meilleur montage possible. Les DSP ne font plus que finaliser un produit très bien né. Si l’on prend la LA12, près de 15 modèles de transducteurs ont été testés avant de trouver le bon. Avec l’AiRay au contraire l’enceinte a été conçue autour d’une idée précise et les transducteurs ont été conçus spécifiquement pour elle.

Ian Nelson : Et c’est une réussite. L’AiRay avec les Linus 10 dispose d’une marge dynamique phénoménale et cette réserve de potentiel fait que la section médium-aigu qui a la capacité de générer un front d’onde parfaitement plat, dispose d’une portée supérieure à d’autres modèles.

George Puttock : Ce headroom et le fait que les deux transducteurs d’aigu de chaque boîte démarrent très haut (6300 Hz NDR), nous permet de pousser le 25 kHz pour faire encore mieux respirer le système et malgré ça, on garde à 101 dB(A) LEQ 10 minutes, 12 dB avant l’entrée en service du limiteur.

SLU : Vous avez quand même un très joli kit dont on reparlera après et surtout beaucoup de membrane dans le bas. Entre les 12” des AiRay, les 15” de la colonne de SC2 et les subs SCP au sol, il y a de quoi faire…

Placés derrière les AiRay, douze SC2 et leurs deux 15’’ asservis viennent renforcer le travail des deux 12’’ des têtes.

Placés derrière les AiRay, douze SC2 et leurs deux 15’’ asservis viennent renforcer le travail des deux 12’’ des têtes.

Ian Nelson : On ne recherche pas le SPL pour le SPL, notre stratégie avec les basses fréquences est bien précise. Les SC2 accrochés en antenne derrière les AiRay nous servent à arroser largement dans l’ensemble de la salle. Dans des arenas comme celle-ci, on a constaté que le grave issu des subs stackés a tendance à rester sur le parterre et ne monte pas bien, il se perd sous les gradins. On peut faire un excellent pied très complet et bien chargé à la régie mais quand on monte, on le retrouve sonnant un peu « clac-clac ». Les renforts de grave accrochés évitent cela et gardent un son très cohérent où que l’on soit.
Un autre phénomène qu’on corrige avec les subs accrochés est l’absorption des basses fréquences par les spectateurs présents en grand nombre dans la fosse. Certains affirment que l’énergie des subs passe au travers des gens. Je ne suis pas de cet avis. On ne travaille pas aux alentours de 30 ou 35 Hz mais plutôt vers 50, là où se concentre le pied et son punch, et ce sont précisément ces fréquences qui sont les plus absorbées par le public. A salle vide, on peut réussir un magnifique pied, mais quand les spectateurs ont pris possession des lieux, ce n’est plus la même musique (c’est le cas de le dire ! NDR). On n’a dans ce cas qu’à pousser les SC2, et l’attaque, le punch reviennent.

Un calage qui fait la part belle au pied

SLU : Comment calez-vous votre système ?

Ian Nelson : Nous calons la partie grave du système pour le pied. Le son le plus fort dans le grave va être la grosse caisse donc on se cale dessus et on corrige les éventuels modes de la salle pour qu’il soit gros et avec beaucoup d’attaque.

Le plateau sans aucun décor autre que des amplis, des instruments, des lights et du son. Beaucoup de son. On aperçoit distinctement les lignes principales et leurs renforts, les latéraux et les subs au sol.

Le plateau sans aucun décor autre que des amplis, des instruments, des lights et du son. Beaucoup de son. On aperçoit distinctement les lignes principales et leurs renforts, les latéraux et les subs au sol.

On commence quoi qu’il en soit par le système seul et puis avec les subs au sol. Quand ils sont OK, on les mute et on cale les subs 15’’ accrochés. Quand on obtient le son désiré, on ouvre les deux et on effectue les dernières corrections liées à leur couplage.

Douze SCP, des subs en double 18’’ asservis offrant une sensibilité de 103 dBA et admettant 3 kW AES et 12 kW en crête ce qui conduit à un SPL max de 144 dB. Ils passent comme il se doit le 25 Hz à -6 dB. A Bercy ils sont au nombre de 28 !

Douze SCP, des subs en double 18’’ asservis offrant une sensibilité de 103 dBA et admettant 3 kW AES et 12 kW en crête ce qui conduit à un SPL max de 144 dB. Ils passent comme il se doit le 25 Hz à -6 dB. A Bercy ils sont au nombre de 28 !

SLU : Vous avez donc pas mal de recouvrement dans votre montage. Quelles sont les fréquences de fonctionnement par groupes d’enceintes ?

George Puttock : Pour les subs au sol, 20 à 70 Hz, et pour les SC2 accrochés 35 à 160 Hz.

SLU : Vous avez donc potentiellement beaucoup de recouvrement !

George Puttock : Oui beaucoup, mais avec le Sensor (senseur analogique solidaire du support de la bobine et dialoguant avec l‘ampli NDR), la phase du système ne tourne que d’un cycle, de la fréquence la plus haute à la plus basse. De 20 kHz à 45 Hz, la variation de phase du système n’est que de 180° et les derniers 180° en dessous de cette fréquence. L’explication tient dans le délai de groupe qui est très faible et les filtres FIR implémentés dans les amplis.

SLU : Y’a-t-il aussi du recouvrement à même l’AiRay ?

George Puttock : Bien sûr ! Il y en a entre les médiums et les 12” (dans chaque enceinte on retrouve un montage constitué de deux transducteurs coaxiaux à double diaphragme DPP). Si je ne m’abuse, l’AiRay attaque à 50 Hz et les 12” montent jusqu’à 700 Hz, mais le médium rentre à 300 Hz et monte jusqu’à 6 kHz où les aigus prennent le relai.

Un éclaté d’un AiRay. L’apparente simplicité dans la mise en œuvre de ses transducteurs cache une somme de trouvailles peu commune mais explique d’un coup d’œil la compacité et la légèreté de l’ensemble. Fonctionnant sur deux pattes d’ampli, chaque boîte qui est une trois voies est équipée d’un filtre passif que l’on aperçoit au fond à droite et qui alimente la partie aigüe du moteur coaxial.

Un éclaté d’un AiRay. L’apparente simplicité dans la mise en œuvre de ses transducteurs cache une somme de trouvailles peu commune mais explique d’un coup d’œil la compacité et la légèreté de l’ensemble. Fonctionnant sur deux pattes d’ampli, chaque boîte qui est une trois voies est équipée d’un filtre passif que l’on aperçoit au fond à droite et qui alimente la partie aigüe du moteur coaxial.

Coda est ainsi en mesure d’utiliser l’Ai Coupler comme une sorte de baffle infini pour l’aigu et évite les réflexions sur les membranes des 12” et la distorsion d’intermodulation qui en découle avec un gain additionnel de 3 dB puisque la charge correspond à un demi-espace.
Le recouvrement entre le grave et le médium sert aussi à garantir une directivité horizontale très homogène, où que l’on se place entre 0 et 50 °, et un gain important en SPL.
Le ViCoupler et l’AiCoupler sont brevetés et quand tu ôtes la grille de protection d’une enceinte, tu comprends pourquoi. Cela paraît de prime abord un peu « bizarre » (rires NDR) !
Ces coupleurs et à la fois guide d’ondes occupent entièrement la face avant en chargeant aussi symétriquement les deux HP de grave à l’aide de slots espacés de façon à améliorer le couplage en permettant un guidage du grave jusqu’à 250 Hz. Pour le reste, les HP de grave sont chargés en bass reflex.

Un grave sous contrôle

SLU : Puisqu’on parle de basses fréquences, quel est l’avantage de disposer d’un senseur analogique connecté aux amplis ?

Ian Nelson : Il évite grandement la distorsion et le traînage, en permettant au grave de devenir beaucoup plus percutant et maitrisable, beaucoup plus…

Le groupe de 4 subs SCP placés au centre de la scène et surplombés par deux ViRay pour redonner espoir aux spectateurs placés devant

Le groupe de 4 subs SCP placés au centre de la scène et surplombés par deux ViRay pour redonner espoir aux spectateurs placés devant

George Puttock : Le problème avec le grave est un problème temporel. Un HP de grave est par définition très rigide et ne veut pas bouger car il est retenu par une suspension qui le maintient en position médiane.
Sa masse engendre de l’inertie. Pour le faire passer de la position de repos à celle de la pleine élongation pour reproduire, par exemple, l’attaque d’une batte sur la peau d’une grosse caisse, « le senseur » ou plus précisément l’asservissement dans l’ampli va l’aider.
De la même manière, quand le noise gate sur la console « ferme » la tranche dévolue au micro sur le pied, ce système va arrêter le HP. Sur un montage classique, il y a un traînage car le haut-parleur, qui doit reproduire un signal, ne peut stopper de délivrer de l’énergie d’un coup. Le système amplifie la différence qui existe entre ce que le haut-parleur est en train de faire et qu’il devrait être en train de faire. Si une différence existe, il la corrige immédiatement.

L’image d’une impulsion reproduite par les SCP et leur senseur. Parfaitement. Autour de cette impulsion ce n’est que du bruit de fond.

L’image d’une impulsion reproduite par les SCP et leur senseur. Parfaitement. Autour de cette impulsion ce n’est que du bruit de fond.

Ian Nelson : Bien entendu cela protège le transducteur, mais là où ce procédé se révèle le plus intéressant, c’est dans le rendu acoustique du grave et de l’infra qui devient sec et particulièrement musclé et contrôlé.
Dans des salles difficiles, nous avons été en mesure de délivrer de la pression dans le bas beaucoup mieux que ce que nous avons pu faire par le passé en gagnant en précision et en impact et en parvenant à reproduire de belles et longues notes entre les 30 et les 35 Hz.
Un exemple probant est le Palais des Sports d’Anvers où le TR à 30 Hz est de 7 s et malgré tout nous avons réussi à garder un bon pied défini et nerveux.


George Puttock, un redoutable ingé système, aussi compétent que généreux de son temps.

George Puttock, un redoutable ingé système, aussi compétent que généreux de son temps.

George Puttock : L’autre avantage de disposer d’un système aussi « rapide » est que, comme l’ensemble de l’énergie acoustique parvient au spectateur en même temps, y compris l’infra qui est parfaitement en phase avec les têtes et les renforts de grave, il n’y a pas le même besoin en termes de puissance pour un niveau SPL ressenti identique.
Mon discours n’intéresse nullement Ian qui de toute manière ne sacrifiera jamais un dB sur ses subs (rires) ! Cela est bénéfique une fois encore en termes de qualité de rendu car moins de pression délivrée par le système signifie une salle moins excitée et donc moins de réflexions et de réverbérations et plus de son direct.

SLU : Que recherchez-vous précisément dans un système en termes acoustiques.

Ian Nelson : Pour moi le rendu des voix est la chose qui compte le plus. A chaque fois qu’on te fait écouter une enceinte, on joue un CD et tout roule, mais le vrai test est de brancher un micro et d’écouter la façon dont sonne la voix. C’est l’élément du mix qui va être placé au sommet, qui sera le plus fort en SPL et qui doit parfaitement ressortir. Si ce n’est pas le cas, on est loin du compte. Avec ce système, quand tu ouvres le VCA de la voix, elle sort naturellement et trouve bien sa place. Je me retrouve à placer le fader 3 dB plus bas que ce que je fais habituellement parce que la phase est vraiment très bonne et du coup la voix claque sans effort.

Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Et question rigging ?

Ian Nelson : Facile et rapide !

George Puttock : Une personne suffit pour le mettre en œuvre. Simple, rapide et, une fois encore, léger. Le ratio poids / SPL est imbattable. On les transporte sur des dollies de 4 têtes, et on peut en rouler une dans chaque main. Quand on a un sol comme celui de Bercy, il vaut mieux rouler léger (rires) !

Un bon coup de pied du groupe et on reprend l’inter avec George

Ca s’anime sur scène, les balances approchent et à peine le temps d’ouvrir… Poum, je découvre le pied le plus immense que je n’ai jamais entendu et encore, à salle vide. C’est manifeste que Ian Nelson bâtit sa diff autour de ce fût et il faut reconnaitre qu’en plus, il sait comment le rendre titanesque, sans parler du batteur du groupe qui envoie.
Ah bon ? Il tape encore plus fort durant le show ? Tout seul, il est presque trop énorme, sec et dur. Heureusement que le reste du groupe le rejoint. Quelques titres plus tard nous reprenons notre discussion avec George Puttock.

SLU : Tu sembles connaître parfaitement Coda, comment est-ce possible…

George Puttock : Je travaille chez AdLib où nous en avons beaucoup. En fait nous offrons deux marques à nos clients, L-Acoustics et Coda, je me partage donc équitablement entre ces deux très bons fabricants.

L’équivalent d’un Linus Rack 40 monté par AdLib, 4 Linus10 délivrant chacun 2 x 5 kW d’où la référence 40.

L’équivalent d’un Linus Rack 40 monté par AdLib, 4 Linus10 délivrant chacun 2 x 5 kW d’où la référence 40.

SLU : Quelle différence verrais-tu entre l’asservissement de Powersoft et celui choisi par Coda.

George Puttock : Je n’ai pas entendu l’iPal mais je sais que ça marche aussi très bien. J’ai malgré tout une préférence pour le système de Coda basé sur une bobine solidaire de l’équipage mobile de chaque HP et fonctionnant en analogique car cela ne peut être que plus rapide et réactif que le pressostat de Powersoft, même si leur DSP est effectivement véloce.

Le comparateur dans le Linus 10 reçoit l’information d’élongation et de vitesse de l’équipage mobile et la met en rapport avec le signal présent dans l’ampli en ajustant en temps réel la tension, pour que le transducteur « colle » au signal. Mais je le répète, je n’ai pas entendu le système Powersoft donc je n’évoque que des principes.

SLU : En termes de fiabilité, où se situe Coda ?

George Puttock : Bien. Les systèmes quelle que soit la marque sont de toute manière désormais très fiables. Depuis le début de la tournée européenne, et nous en sommes à la 28e date, nous n’avons eu qu’une casse, un câble NL4 qui s’est fait rouler dessus par un dolly, le reste fonctionne sans problème. Je touche du bois ! (rires)

SLU : Vous sortez cette marque pour quel type d’artiste ou de programme ?

George Puttock : Tout. A partir du moment où la distorsion est basse, la phase droite, le son précis et bien sec, il n’a pas de limites. Ca marche bien aussi sur du classique.

SLU : Combien de boîtes avez-vous en parc ?

George Puttock : Question piège…Je crois que nous avons entre 72 et 96 anciens modèles de line-array, le LA12. A ce propos, ils sont à vendre et pour un prix très attractif. Si cela intéresse quelqu’un… Nous avons 36 subs SC8, une super enceinte équipée de quatre 18”, des SC3 qui sont des double 15” qu’on accroche derrière les LA12, bref, plein de choses à vendre (rires).

Venant apporter un peu de vie à l’avalanche de basses générée par les SCP qu’on devine, un des 6 AiRay en front

Venant apporter un peu de vie à l’avalanche de basses générée par les SCP qu’on devine, un des 6 ViRay en front

Pour le reste nous avons rentré 48 AiRay, 24 renforts de grave SC2 et plus d’une soixantaine de ViRay, le petit frère de l’AiRay et plein de TiRay, le bébé line-array. Sonore lui aussi, surtout pour 9 kg ! Il ne fait pas de grave, mais il a un magnifique bas médium et un très bel aigu.

Le système à l’AccorHotels Arena

Il est temps de prendre sa douche ! 6 ViRay s’en chargent. Une fois encore le calage très soigneux rend leur action efficace et discrète.

Il est temps de prendre sa douche ! 6 ViRay s’en chargent. Une fois encore le calage très soigneux rend leur action efficace et discrète.

SLU : Venons-en à ton système accroché et posé à l’AccorHotels Arena…

George Puttock : Nous avons en principal 18 AiRay par côté prolongés par trois ViRay en down. Pour les côtés, les lignes sont composées de 10 AiRay et 5 ViRay. Au centre un renfort de 6 ViRay en douche vient boucher le petit trou sur les premiers rangs.
Derrière le système principal est accroché un renfort de grave composé de 12 SC2 par côté. Tous les AiRay sont montés avec un guide en 90°.
Au sol nous avons trois stacks de subs, des SCP. Douze à cour et à jardin en 4×3 et 4 au centre de la scène en 2×2. Enfin 6 ViRay en 3×2 débouchent depuis les subs le centre et les côtés.
Pour amplifier l’ensemble de ce que je viens de citer nous avons 62 Linus10.

12 Linus 10. Pour la petite histoire, les 4 premiers ont chargé le preset des SCP et les 8 autres de l’AiRay avec guide à 90°

12 Linus 10. Pour la petite histoire, les 4 premiers ont chargé le preset des SCP et les 8 autres de l’AiRay avec guide à 90°

SLU : Ce ne serait pas plus pratique de disposer d’amplis de même puissance mais à 4 canaux ?

George Puttock : Oui bien entendu, mais je crois qu’ils y pensent très fort chez Coda (rires). Cela étant dit, le Linus10 restera indispensable pour bouger les subs. Il est alimenté en 32 ampères et sort deux fois 5 kW en régime continu. Au début du concert, on doit être à quelques dB des limiteurs dans le médium-aigu. Tu regarderas les amplis dans le grave, ils en ont encore sous la semelle !

SLU : 5 kW de puissance en régime continu ? Les derniers amplis sont capables de tenir 200 ms la puissance crête ce qui paraît suffisant…

George Puttock : Oui, quatre cycles à 50Hz, mais le Linus 10 dispose d’un comparateur et il se doit donc d’être en mesure de sortir toute la puissance nécessaire et le temps qu’il le faut, c’est pour ça qu’il dispose de plus de réserve de puissance. Le Linus10 est construit par Camco et dispose d’un PFC. On l’a mesuré chez AdLib et il tient longtemps (mais pas en continu NDR).

Avec son humour tout british, voici l’EQ du système « very embarassing » tel que montré par Georges. Essentiellement quelques points entre 2 et 4 kHz.

Avec son humour tout british, voici l’EQ du système « very embarassing » tel que montré par Georges. Essentiellement quelques points entre 2 et 4 kHz.

SLU : Est-ce que tu as dû travailler beaucoup sur le système pour le caler ce soir ?

George Puttock : Oh non, mais je n’ose pas te le montrer, c’est very embarassing (rires). Je n’y ai quasiment pas touché et les seuls points d’EQ ont été décidés entre Nelly (surnom de Ian Nelson NDR) et moi.
Il ne modifie rien avec sa console, c’est moi qui suis en charge de le faire avec le Lake. Il pourrait cela dit puisque lorsqu’il ne mixe pas pour Placebo, il s’occupe comme moi des systèmes chez AdLib.

Placebo AiRay Coda Audio

Le poids des mots, le choc des graphos

Une phase de course. Sans aucun doute une partie des bonnes performances du système Coda en découle.

Une phase de course. Sans aucun doute une partie des bonnes performances du système Coda en découle.

SLU : Tu nous as parlé de la phase comme étant absolument parfaite, aurais-tu un exemple à nous montrer ?

George Puttock : Bien sûr. Sur la photo (ci-contre NDR) en rose nous avons la phase de l’AiRay, droite entre 90 Hz et 20 kHz.
En bleu les renforts de grave SC2 et en rouge c’est la phase des SCP. A 45 Hz, on est à 180° et on tourne d’encore de 50° au mini qui est à 30 Hz donc au total 220° donc bien en dessous d’un cycle.

Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Aurais-tu un graphique qui montre la polaire de l’AiRay ?

En rose on est à l’ouverture nominale soit 45° hors axe et enfin en bleu clair on mesure au-delà du maximum puisque le guide qui équipe notre système est un 90° et malgré tout cela reste cohérent.


Le système complet mesuré à 64 mètres de distance dans l’axe.

Le système complet mesuré à 64 mètres de distance dans l’axe.

Le même système mais à 84 mètres. On constate une normale chute de l’énergie générée par les subs et une atténuation à partir de 10 kHz.

Le même système mais à 84 mètres. On constate une normale chute de l’énergie générée par les subs et une atténuation à partir de 10 kHz.


Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Comment transportes-tu le signal entre la régie et les très nombreux amplis ?

George Puttock : Je commence par récupérer les sorties AES et analogiques des deux consoles et j’alimente mes Lake. Je pars ensuite en Dante et en analogique jusqu’au plateau à cour sur un Lake qui fournit à son tour le signal en Dante et en analogique à un ultérieur Lake à jardin.

Les deux racks de périphériques et de drive du système avec force Lake LM44. Là où certaines marques poussent à n’employer que les ressources des contrôleurs pour éviter la superposition de traitements, AdLib préfère la bonne vieille solution.

Les deux racks de périphériques et de drive du système avec force Lake LM44. Là où certaines marques poussent à n’employer que les ressources des contrôleurs pour éviter la superposition de traitements, AdLib préfère la bonne vieille solution.

Ce sont donc les Lake qui distribuent le signal en analogique et en numérique aux Linus. Tout est secouru et redondé.

SLU : Les amplis Coda n’acceptent pas le Dante ?

George Puttock : Non, Coda dispose de son propre protocole de transport appelé Linet qui est de l’AES sur du Cat5 et qui a la particularité de faire la part belle au courant à très basse impédance ce qui lui permet d’attaquer des câbles de 500 mètres, et je peux te dire que ça marche, on s’en est servi un jour où nous avions des délais placés très loin et on a tiré 600 mètres de fil sans la moindre anicroche.

Le mot du président Pelmelle

On profite de la présence de Philippe Pelmelle de Coda Audio France sur place pour faire le point sur la marque en général et son travail pour l’implanter sur notre territoire.

Philippe Pelmelle : Beaucoup de travail mais aussi le plaisir d’avoir accueilli Yves Guégan pour m’accompagner dans le démarchage avec sa sensibilité et sa compétence. Beaucoup de plaisir à avoir pu accueillir des futurs clients lors des 4 dates de Placebo en France et enfin beaucoup de bons contacts lors des JTSE où Coda Audio France a pu exposer pour la première fois. Nous avons aussi réalisé un certain nombre d’installations dont la Marbrerie à Montreuil et d’autres en Picardie.

Placebo AiRay Coda Audio

SLU : Dans le line-array vous avez des touches ?

Philippe Pelmelle : Oui. De manière assez inattendue pour un début de distribution, nous avons une petite dizaine de projets pour du AiRay sur l’ensemble du territoire. Cela prend pas mal de temps mais à la fois c’est normal vu qu’il s’agit d’un gros système et la tournée de Placebo nous aide beaucoup. Il faut, cela dit, qu’on continue notre travail sur les prescripteurs, que ce soit dans le touring comme l’installation.

SLU : Avez-vous du stock ?

Philippe Pelmelle : Oui, nous avons fait le choix d’investir pour être en mesure d’être plus réactifs. Nous avons 8 enceintes de chaque en 5”, en 8”, en 12” et en 15” et nous avons aussi des subs et une dizaine d’amplis. Nous sommes un peu victimes de notre succès et les délais ont augmenté, d’où ce stock de petits modèles.

SLU : Vous serez au PL+S ?

Philippe Pelmelle : Oui mais cela n’est pas de notre ressort, c’est la maison mère qui expose et choisit sa stratégie. Il y aura aussi un stand Coda Audio à l’ISE et j’irai à ce salon en plus de Francfort qui reste malgré tout la référence.

SLU : Des nouveautés ?

Philippe Pelmelle : On devrait avoir rapidement le Linus 14, un ampli 4 canaux de forte puissance, une sorte de double Linus10. J’aimerais bien avoir aussi une enceinte qui est au catalogue de nombreuses autres marques et qui ouvre par exemple à 30° ce qui permet, en les associant, de couvrir facilement et rapidement des espaces bien définis.

A près de 100 mètres de distance, la scène inondée de lumière.

A près de 100 mètres de distance, la scène inondée de lumière.

CONCLUSION

Après la découverte du système lors des balances, on le retrouve plus amorti et pour tout dire bien meilleur dès les premiers titres envoyés par le groupe. Le niveau apparent est très impressionnant, et comme souvent avec des enceintes bien calées et un bon mix, on a beau être à 102 dB, on a l’impression d’en avoir beaucoup plus dans le cornet. L’association tête, renfort en 15” accroché et sub en 18” stacké fonctionne bien sans que personne ne se marche sur les pieds ou presque. Un grand bravo à Georges Puttock pour le calage, c’est vraiment un bon.

Placebo AiRay Coda Audio

Le niveau de grave est parfaitement homogène et la portée est garantie par le montage en antenne des deux fois douze SC2. Même en fond de salle, le rendu est cohérent et agréable tel quel. A ce propos, nous sommes montés exprès dans le tout dernier rang de sièges placé tout au fond et tout en haut de l’AccordArena à 98 mètres du système et y avons même fait une mesure qui se passe de tout commentaire. Bien sûr le grave et l’aigu sont atténués, mais l’information délivrée reste précise, agréable et suffisamment équilibrée pour se passer d’un renfort. Chapeau Coda.

Placebo AiRay Coda Audio

Quelques minutes après cette mesure, nous en avons refait une sur le parterre à 60 mètres environ avec un titre très proche. La différence est visible mais ne bouscule pas l’équilibre du rendu qui grimpe tout là-haut. Nous avons aussi apprécié la directivité horizontale régulière et sans aucun accident audible. Les 90° sont plus que disponibles et l’atténuation au-delà est linéaire.
Certes le mix et le calage, tout comme le style musical et le jeu de bûcheron du batteur de Placebo ont leur responsabilité, mais j’avoue avoir été renversé par le pied et son rendu allant de l’infra au haut médium. Comme le dit si bien Ian Nelson, « il faut que ça tape là, dans le haut de ton buste » On peut aimer ou pas son style de mix, mais on ne reste pas insensible à tant d’impact et de précision, et le système y est pour quelque chose aussi.

Ian et George en plein show

Ian et George en plein show

Placebo AiRay Coda Audio

Adieu les subs qui bavent et le grave qui arrive après le spectacle, c’est tout le contraire qui se produit. On a aussi été positivement impressionné par le délié et la facilité avec laquelle chaque instrument trouve sa place avec beaucoup de finesse mais aussi, mix anglais oblige, du mordant entre 2 et 6 kHz.
Ian mixe avec du gras et de la chair, et on sent bien qu’il est le garant du son du groupe qu’il transmet au public avec toute la puissance nécessaire, bien aidé enfin par l’acoustique de feu du POPB devenu l’AccorHotels Arena et ayant gagné un chouette traitement acoustique au passage.

On pourrait en faire encore des pages tant la surprise est belle et corrobore l’impression qui avait été la nôtre lors de la démo en plein air à Francfort l’année dernière.
L‘AiRay est un très bon système bien secondé par des renforts et des subs nerveux et précis comme jamais. Neutre, juste et pourtant dynamique, le son Coda a sans aucune hésitation sa place dans le peloton de tête des systèmes professionnels.

 

JTSE 2016

Dalis Washlight 861

Robert Juliat Dalis Washlight 861

Pour cette année, Robert Juliat dévoilait aux plus gourmands ce qui ressemble de (très) loin à une savoureuse boîte de chocolats et de près au dernier né de la famille Dalis, les projecteurs à led haut-de-gamme du fabricant tricolore.
Robert-Juliat a sorti des ornières du temps les projecteurs traditionnels du théâtre, superbement ignorés depuis l’avènement du tout automatique, en les associant aux toutes dernières technologies.
Ainsi cycloramas, bains de pieds et autres herses, inconnus aujourd’hui par nombre de techniciens, ont bénéficié d’une cure de jouvence radicale avec l’adjonction d’optiques led d’une qualité impressionnante et d’un foisonnement d’astuces inédites. Cette famille de projecteurs est regroupée sous l’appellation Dalis, dont l’emblème est la barre Cyclight 860 destinée à l’éclairage des cycloramas.

Un Dalis Washlight 861 en éclairage latéral

Un Dalis Washlight 861 en éclairage latéral

Le Dalis Washlight 861 reprend ce principe d’un éclairage par modules composés de huit leds de couleurs différentes, au travers de micro-réflecteurs asymétriques pour optimiser l’homogénéité.
Alors que le Cyclight Dalis 860 de 300 W utilise quatre de ces modules indépendants sur une barre d’un mètre, le Dalis Washlight 861 en regroupe deux dans un format carré pour une puissance de 150 W.

Ces deux produits bénéficient d’une palette de teintes impressionnantes grâce à la combinaison de six couleurs de leds (rouge, ambre, vert, cyan, bleu et bleu roi) et deux blancs, chaud et froid (2200K et 6500K). La gestion de ces huit paramètres peut être simplifiée par les macros internes en référence Lee Filter, ou en utilisant des consoles adaptées, comme les ETC, qui peuvent les piloter en toute quiétude grâce à leur gestion hexa-chromique.
La gradation est absolument linéaire de 0 à 100%, sans effet de seuil à bas niveau et sans ventilateur pour un silence parfait. Les protocoles de contrôle permettent une utilisation en DMX, RDM, Art-Net ou SaCN, avec recopie y compris électrique en PowerCON TRUE1, ainsi qu’un afficheur complet incorporant un inclinomètre pour simplifier les focus et retourner automatiquement l’écran.

Avec le Dalis Cyclight 860 préconisé en installation linéaire contiguë pour l’éclairage de proximité des cycloramas (à deux mètres de distance), l’utilisateur peut gérer indépendamment chaque quart de cette barre de led d’un mètre, et s’amuser ainsi à créer des atmosphériques d’aube au crépuscule, des océans perdus ou à l’inverse rechercher le foisonnement moderne du pixel-mapping.
Le Dalis Washlight 861 se destine lui à assurer l’éclairage scénique en complément. Doté d’une large zone de projection sans point chaud, quelle que soit la teinte, ce projecteur rectangulaire quadrillé de 24 réflecteurs agit comme une seule source, sans vocation au contrôle led par led et pour cause : c’est précisément l’arrangement complexe de ses 3 groupes de couleurs qui permet une telle homogénéité du faisceau.
Sa sortie est prévue pour début 2017.

En bonus

Troisième membre de la famille Dalis, le Footlight 862 se dote maintenant de petits perfectionnements intéressants. Ce bain de pied de proximité qui mélange blanc chaud et froid sur deux rangées de 24 leds possède aussi quatre petites diodes pour aider les comédiens à se repérer dans le noir entre deux scènes. Celles-ci sont maintenant pilotables en rouge et bleu et peuvent aussi clignoter pour indiquer aux artistes l’imminence d’un top. Autre mise à jour, la création d’un tilt virtuel en jouant sur les intensités des 2 lignes d’optiques, et dont vous pouvez voir le rendu sur la vidéo ci-après :

Plus d’infos sur le site Robert Juliat

 

Offre d'emploi postée sur SLU

Dushow Paris recherche un assistant administratif H/F

Dushow

Dushow, prestataire de service en son, lumière, vidéo et structure dans l’événementiel, le spectacle vivant, et l’audiovisuel recherche un(e) assistant(e) administratif(ve) pour compléter l’équipe commerciale de Roissy.
La mission consiste notamment à traiter les candidatures, caler le planning et réaliser les formalités administratives liées à l’embauche du personnel intermittent.

Cliquer sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Dushow PA Assistant administratif H/F

 

Au Palais des Congrès

RoadShow Martin/Harman à Paris les 9 et 10 janvier

Martin démarre son Roadshow 2017 par deux jours de présentation de ses nouveaux produits à Paris, dans le prestigieux Palais des Congrès Porte Maillot les 9 et 10 janvier. Une dizaine de dates seront programmées ensuite dans les principales villes de province avant la fin avril : Lyon, Nice, Nantes, Lilles, etc.

Martin Roadshow 2017

Sont invités tous les concepteurs, techniciens, régisseurs… curieux de lumière et vidéo pour le spectacle, pour l’architecture et les club. Sont invités aussi tous ceux qui cherchent des solutions de contrôle et de distribution de signaux audio/vidéo pour les hôtels, les parcs de loisirs et installations broadcast, Bref, l’équipe de Martin attend du monde.

Au programme, en démo :

VDO Face 5

L’écran à leds VDO Face 5

Axiom Hybrid

Axiom Hybrid

Atomic 3000 LED

Atomic 3000 LED


L’équipe de Martin/Harman se fait un plaisir de vous accueillir et sera aux petits soins pour satisfaire toutes vos demandes de démonstrations et pour répondre à vos questions.

  • Lundi 9 Janvier : 12h00 – 18h00
  • 
Mardi 10 Janvier : 09h00 – 17h00

Au Palais des Congrès – Salle 251, 2e étage, côté Neuilly – 2 Place de la Porte Maillot – 75017 Paris

Contact : Jérôme Garnier au 06 73 86 32 88

 

Offre d'emploi postée sur SLU

Dushow recherche un Technicien de Parc Lumière à Roissy (H/F)

Dushow

Dushow, prestataire de service en son, lumière, vidéo et structure dans l’événementiel, le spectacle vivant et l’audiovisuel recherche un(e) technicien(ne) pour compléter l’équipe de son parc lumière.
Une occasion rêvée de mettre un pied chez ce prestigieux prestataire.

Dushow

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder

Dushow PA Technicien Parc Lumiere

 

Le Kit d'accessoires

Robe Follow 2.0 métamorphose le BMFL en poursuite

Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu un de ces étonnants hybrides nés de la rencontre d’une lyre asservie avec une poursuite. Il faut dire qu’avec cette mode des kits lumière tout connectés et des artistes dans la pénombre, le poste de poursuiteur semblait disparaître, au profit de capteurs sans âmes et d’une avalanche de projecteurs en contre.
Mais, fort heureusement, ce resserrement a poussé les éclairagistes de spectacle vivant à sortir du lot en modifiant leur utilisation de la poursuite. À la recherche de puissance s’est, aussi associée une montée en gamme des optiques, une précision des dimmer, Frost et autres effets de projection incluant couteaux ou gobos.

le prototype de « poursuite », ici autour d’un BMFL WashBeam

le prototype de « poursuite », ici autour d’un BMFL WashBeam

Avec ses poursuites intégrant de plus en plus d’électronique et d’automatisme (et nécessitant donc une manipulation moins brutale que par le passé) il n’est donc pas étonnant qu’un constructeur comme Robe s’intéresse à ce sujet. Le piège pour le constructeur tchèque serait de revenir à une de ses improbables poursuites de discothèque avec un panel de contrôle en plastique, un piètre faisceau et un impossible maniement. Conscient de cet écueil Robe multiplie les échanges autour de son prototype, pour être sûr de proposer un produit fini et pertinent.

Follow 2.0

Détail de fixation de la barre de manœuvre, avec ses 4 quart de tour et son contrepoids réglable.

Détail de fixation de la barre de manœuvre, avec ses 4 quart de tour et son contrepoids réglable.

Ici la poursuite est en fait un kit d’accessoires composé d’une lyre tubulaire et d’une surface de contrôle. La structure se fixe à l’arrière d’un BMFL assez rapidement grâce à un système de quart de tour et suit le projecteur sur toute sa longueur.
Ce système permet à un opérateur (droitier pour le moment) de contrôler manuellement le faisceau.
Bien sûr, les moteurs de mouvement du BMFL sont désactivés dans le menu, la position de la barre l’empêcherait de manœuvrer complètement et pourrait fortement l’endommager.

Une surface de contrôle peut être ajoutée, qui au travers d’un câble USB permet différents réglages : Fluidité totale ou résistance partielle des pan et tilt lors des manipulations de l’opérateur, activation et réglage individuel des paramètres de dimmer, Frost, zoom, focus et iris du BMFL.
Dans cette version présentée, qui n’est, rappelons le encore, qu’un prototype, l’utilité de cet accessoire prend tout son intérêt en remplacement d’une poursuite de pont ou pour les espaces excessivement confinés, là où les poursuites traditionnelles se révèlent peu pratiques.

Robe Follow 2.0

Le panneau de contrôle avec ses boutons d’activation et ses molettes grises de réglage au-dessous.

Robe Follow 2.0

Une vue rapprochée de l’écran de contrôle


En utilisation normale, si il manque encore un vrai trépied pour installer le BMFL dans les passerelles ou les régies, et si la surface tactile et son câble USB semblent encore bien fragiles, l’ergonomie présentée est plutôt efficace pour un prix qui sera, selon toute vraisemblance, fort raisonnable.
Rendez-vous dans quelques mois pour d’autres versions plus abouties et savoir si cet accessoire peut devenir un vrai complément aux poursuites standard.

Bonus : Viva 2.0
Lors de notre passage aux JTSE les équipes de Robe France nous ont fait part du développement en cours d’une nouvelle lyre Viva. Ce petit spot équipé d’une puissante source à led blanche de 270 W possédait pourtant plusieurs atouts dans sa version initiale : une puissance équivalente à celle d’une spot 575 HMI dans moins de 18 kg, un zoom de 8° à 40°, un riche jeu d’effets avec deux roues de gobos, un prisme, un iris et un Frost, suivi de toute la connectivité habituelle chère à Robe.
Bref, de quoi s’imposer dans la catégorie des lyres à led de proximité, de plus en plus demandées dans les clubs, les lieux de réceptions et les scènes en fixe. Seulement sa gestion des couleurs, en ne proposant que douze teintes fixes, la desservait quelque peu. Une version équipée d’un module trichromie est donc les tuyaux et devrait arriver en ce début d’anné

 

Gradateur et armoire de distribution

LSC GenVI et APS, quelques watts de finesse dans un monde de blocks

Les besoins électriques se simplifiant au fur et à mesure que les distributions DMX et Ethernet se complexifient, les blockeurs sans formation spécifique se retrouvent de plus en plus sur la touche, au profit des jeunes responsables réseau nageant comme des poissons numériques dans l’informatique du spectacle.
Mais le coup de grâce risque d’être pour bientôt avec les racks de distribution et les gradateurs LSC. Le dernier emblème du chef électro, le disjoncteur thermique ou différentiel vient à son tour de tomber dans l’escarcelle de l’opérateur, avec non seulement les commandes d’allumage et de coupure accessibles en DMX mais aussi le contrôle des informations en RDM.

Le gradateur GenVI et au dessus le rack de distribution APS.

Le gradateur GenVI et au dessus le rack de distribution APS.

Dimmer Rack GenVI

Les racks GenVI sont les gradateurs de 6e génération de LSC, cette marque australienne de consoles, armoires et périphériques lumière. Ceux-ci utilisent la technologie PTFD (Pulse Transformer Fired Dimming) au lieu d’optocoupleurs pour commander les triacs des gradateurs. Bien que beaucoup moins chers et énormément répandus, ces derniers s’accordent mal avec des charges trop faibles (moins de 100 W) ou inductives. Les rack GenVI, comme la majorité des gradateurs LSC en PTFD, sont eux capables de gérer de très faibles charges, comme des ampoules de quelques watts, ou des charges inductives comme des moteurs de boule à facette, des fluo, des effets disco, des shutters mécaniques ou autres.

La face avant du GenVi avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran multifonction verrouillable et l’emplacement de la SD-card pour les mises à jour.

La face avant du GenVi avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran multifonction verrouillable et l’emplacement de la SD-card pour les mises à jour.

L’autre grande caractéristique de ces gradateurs est de basculer les sorties sur un relai mécanique quand celles-ci sont à leur maximum. Cela évite les pertes de l’électronique de découpage et permet de transformer en alimentation directe certaines voies. Le relai ne s’enclenche qu’après une légère temporisation sur la montée de l’intensité, et se libère immédiatement en descente.
Chaque sortie est donc configurable en gradateur 8 ou 16 bits mais aussi en relai. Dans ce mode d’alimentation, le GenVI dispose de plus de la fonctionnalité « Auto Power », qui permet d’effectuer une mise sous tension séquentielle (définissable par l’utilisateur) à réception du signal DMX, ainsi que d’une coupure d’alimentation elle aussi séquentielle lors de l’arrêt du signal DMX.
Pour protéger les sorties, il y a un disjoncteur RCBO par circuit, soit l’association d’un interrupteur magnétothermique (protection contre la surcharge et le court-circuit) et d’un interrupteur différentiel sensible au courant de défaut calibré à 30 mA.

Une des options proposées, les sorties au format Harting. Au dessus, les embases rondes prévues pour des prises Socapex.

Une des options proposées, les sorties au format Harting. Au dessus, les embases rondes prévues pour des prises Socapex.

Le rack GenVI permet de déceler tous les problèmes éventuels de branchement ou d’utilisation et donne en local ou par RDM les informations de rupture de phase, élévation de température ou perte du signal DMX.
Par ailleurs l’écran tactile du menu permet aussi de choisir, par circuit, le patch, les courbes de graduation (au nombre de quatre), les seuils haut et bas de tension, la ventilation et un niveau de test.
Enfin, un enregistreur et lecteur de scènes sont intégrés pour prendre le relai en cas de rupture de DMX. Plusieurs configurations de rack existent, en 12 x 10 A, 12 x 16 A ou 6 x 25 A, au format installation ou tournée, avec des sorties en prise PC16 norme CE, Harting ou Socapex. Le GenVi peut s’utiliser sur du secteur de 90 à 260 V.

Rack APS

Le rack APS 12 X 3 kW est une armoire d’alimentation « Advanced Power System » qui reprend les fonctions du rack GenVi, mais sans la graduation des sorties. Les sorties électriques sont des relais dont l’allumage et l’extinction peuvent être séquencés au démarrage du rack, ou contrôlés en DMX.

La face avant de l'APS avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran d’information verrouillable par mot de passe et, surprise, une entrée-sortie en DMX pour piloter les relais.

La face avant de l’APS avec ses douze interrupteurs RCBO, son écran d’information verrouillable par mot de passe et, surprise, une entrée-sortie en DMX pour piloter les relais.

L’interface de l’APS montrant une configuration en DMX pour les sorties 1, 2 et 3 (la 2 est fermée) et en APS mode pour les neuf autres, avec un allumage séquentiel au démarrage. On retrouve aussi les niveaux de tension et de courant en grand.

L’interface de l’APS montrant une configuration en DMX pour les sorties 1, 2 et 3 (la 2 est fermée) et en APS mode pour les neuf autres, avec un allumage séquentiel au démarrage. On retrouve aussi les niveaux de tension et de courant en grand.

Pensée pour les appareils présentant un courant de fuite, cette mise sous tension en cascade permet de se prémunir des afflux de courant en laissant le temps à chaque appareil de s’équilibrer.
Le délai entre chaque allumage de relai est réglable de 0,1 à 5 secondes et plusieurs racks APS peuvent être chaînés ensemble. L’extinction fonctionne de la même manière, y compris en réagissant à la perte de DMX (quand la console est atteinte par exemple).
Les protections par sortie sont aussi des interrupteurs thermiques RCBO, à la fois MCB* et RCD*.
L’écran tactile couleur affiche la tension de phase, les intensités et fréquence, répercute ses informations en RDM et permet aussi d’accéder aux réglages de ventilation, ou de choix de sorties.
Plusieurs configurations de rack existent, en 12 x 10 A, 12 x 16 A ou 6 x 25 A, au format installation ou tournée, avec des sorties en prise PC16 norme CE, Harting ou Socapex. Le rack APS peut s’utiliser sur secteur de 100 à 240 V.

*MCB Miniature Circuit Breaker=interrupteur magnétothermique (protection contre la surcharge et le court-circuit)
*RCD Residual Current Device=interrupteur différentiel sensible aux courants de défaut (En général 30 mA)


Prix indicatifs :

  • Le gradateur touring GenVi 12 x 16A est proposé au prix 2890 €HT public
  • Le rack APS 12 x 16A est lui à 2110 €HT public

Plus d’infos sur le site ESL et sur le site LSC

 

JTSE 2016

Chauvet Strike Force 1, un blinder IP65

Le Strike1 sur le stand Chauvet

Le Strike1 sur le stand Chauvet

Finalement, à force de complexifier les projecteurs en multipliant leurs axes de rotation et les modules de leds, on arrive à en oublier le principal : la lumière et la personnalité.
Et le Strike non seulement éclaire fort, mais possède en plus une gueule incroyable, joviale comme l’œil curieux d’un robot pour enfant.
Après l’expérience du Strike4, ce blinder aux quatre puissantes sources led en « oreilles de Mickey », les américains de Chauvet se sont retrouvés avec un nouveau challenge : Garder l’esprit du blinder à large optique, retrouver l’esprit incandescence propre aux volumineux Molefays, le tout avec une vraie force de frappe lumineuse associée à une carapace à toutes épreuves.

Le résultat de leurs tergiversations s’appelle Strike1.

A bas niveau, les leds ambre prennent le relai et donnent cette impression de filament au projecteur.

A bas niveau, les leds ambre prennent le relai et donnent cette impression de filament au projecteur.

C’est une boule de 40 cm de diamètre équipée d’un large hublot Fresnel, nappant une lumière chaude sur 30° depuis une source led unique de 130 W. Celle-ci, calibré à 2688K avec un valeureux IRC de 93, est capable de projeter 1119 lux à 5 m.
Associé à une gestion du dimmer en 16 bits plus un canal de shutter, c’est déjà largement suffisant pour passer, en un clin d’œil, d’une faible lueur blanchâtre à l’explosion d’un strobe, mais pas encore assez pour les développeurs du Strike1.
Ils ont donc rajouté huit petites leds ambre pour donner un effet « tungsten » à bas niveaux. Le résultat est plutôt bluffant et ajoute une autre dimension à ce blinder.

La face arrière du Strike1, adaptée aux sorties en plein air et par tous les temps

La face arrière du Strike1, adaptée aux sorties en plein air et par tous les temps

Pour en faire un produit vraiment tout terrain, Chauvet l’a fabriqué IP65, avec des entrées-sorties DMX et PowerCON TRUE one bouchonnées et un menu waterproof. Une double lyre d’accroche et des accessoires de fixation, pattes et boulons, pour créer des châssis d’assemblage en matrice, sont aussi livrés d’origine.

Le Strike1 en lévitation

Le Strike1 en lévitation

Son look surprenant et sa texture antitache en « peau de pèche » noire mate sont particulièrement appréciés en captation vidéo, surtout que la fréquence de fonctionnement des leds est réglable dans le menu pour éviter de faire flicker les images.
Le Strike1 est proposé avec ses accessoires au prix public de 915 €HT.


Une vidéo du Strike1 en action ci-dessous

Plus d’infos sur Le site Algam Entreprise et sur Le site Chauvet

 

Louise attaque, du rock à la pop magistralement éclairé par Vincent Lérisson

Vue des ponts de contre-jour, avec les pantographes motorisés supportant les MagicPanel-602 entourés de quelaques B-Eye K10 et de Viper.

Vue des ponts de contre-jour, avec les pantographes motorisés supportant les MagicPanel-602 entourés de quelaques B-Eye K10 et de Viper.

Attirés comme une mouche autour d’un pot de miel par le vox-populi qui hissait cette tournée de Louise attaque au rang de diablement intéressante, nous avons voulu voir. En effet !
Nous avons découvert le travail d’un talentueux designer du nom de Vincent Lérisson qui officie à la console et dirige en live (c’est peu dire !) sa création avec une maestria rare.
Un concept d’éclairage à la fois original et subtilement dosé qui colle parfaitement avec le sonore de cette histoire.

Une partie de l'équipe de la tournée avec en arrière plan, de gauche à droite, Nicolas Savigny, Beggs, Vincent Lérisson, Sebastien Sacco. Au premier plan, de gauche à droite : Frederick Mardon, Poussin, Bouchon, Gégé et Michel.

Une partie de l’équipe de la tournée avec en arrière plan, de gauche à droite, Nicolas Savigny, Beggs, Vincent Lérisson, Sebastien Sacco. Au premier plan, de gauche à droite : Frederick Mardon, Poussin, Bouchon, Gégé et Michel.

Un kit sur mesure

Parlons déjà du kit. Il peut être présenté en plusieurs grands ensembles.

Le mur de fond de scène constitué d'échelles motorisées supportant les dalles de Elidy-S et les petits écrans vidéo.

Le mur de fond de scène constitué d’échelles motorisées supportant les dalles de Elidy-S et les petits écrans vidéo.

Le premier, qui occupe quasiment tout le fond de scène sur environ sept mètres de haut, est constitué de dix grandes échelles réalisées sur mesure et motorisées en PAN grâce à un système d’asservissement Robe de type Media-Spinner (une base de lyre conçue au départ pour faire pivoter des téléviseurs ou des éléments de décor en événementiel). Ce système permet de les orienter durant le show.
Ces échelles servent de support à 90 dalles à leds Elidy S et à 90 petites dalles vidéo alignées en alternance sur un plan vertical, et qui viennent former un énorme mur de pixels, à moitié en lumière chaude projetant ses fins pinceaux de lumière, à moitié en vidéo permettant une animation très graphique.
Le deuxième ensemble est un dispositif de machines utilisées à contre-jour en hauteur, sur des ponts comprenant une dizaine de Viper Profile, cinq pantographes asservis supportant chacun d’une paire de MagicPanel 602, quelques wash B-Eye K10 et cinq strobes Atomic 3000 LED. Un pont bardé de neuf Mythos, installé tout au lointain et jouant derrière les colonnes, vient compléter ce dispositif de contre-jour.
Le sol supporte huit Mythos dont six au lointain derrière les musiciens, et deux au nez de scène, à cour et à jardin. Enfin les puissants latéraux utilisent 4 B-Eye K10 disposés sur totem de chaque côté de la scène, aux abords des coulisses.

Les MagicPanels accrochés à des pantographes assurent une infinité de jeux et d'angles.

Les MagicPanels accrochés à des pantographes assurent une infinité de jeux et d’angles.

La scénographie offre un visuel tout à fait surprenant dans lequel les différentes « couches » de projecteurs viennent s’imbriquer, parfois se superposer, souvent se mélanger complètement, mais souvent aussi se distinguer les unes des autres par de subtils dosages et des choix d’angles et de couleurs très réussis.
On est à la fois dans le tableau asymétrique d’un équilibre parfait et d’une sobriété cinglante mais en même temps dans une lumière extrêmement dynamique dont la restitution calée pile-poil (et c’est peu dire, on vous l’assure !) avec le rythme et les pêches de la musique transporte le spectateur dans une ambiance électrisante et percutante.

Les Sunstrip positionnés en bain de pied nous dévoilent la totalité du kit lumière.

Les Sunstrip positionnés en bain de pied nous dévoilent la totalité du kit lumière.

Les tableaux se succèdent et ne se ressemblent pas car des angles astucieux et improbables sont réinventés à chaque chanson. Des jeux de miroirs entre Viper, Mythos et la face réfléchissante des MagicPanel, qui se balancent au dessus de la tête des artistes, semblent trancher l’espace pour atterrir sur leurs épaules.
Une pluie de fins faisceaux de lumière chaude envahit la scène dans un mur mobile qui paraît par moments gigantesque et s’éclaire parfois lui-même, prenant part au spectacle par sa propre matière de métal et de visserie, tantôt source de lumière, tantôt décor transpercé par le tranchant des faisceaux des Mythos.

Quand les différents éléments du kit se combinent parfaitement pour construire des tableaux splendides : dalles video et Mythos pour des tableaux expressifs.

Quand les différents éléments du kit se combinent parfaitement pour construire des tableaux splendides : dalles video et Mythos pour des tableaux expressifs.

Au milieu de tout ça, on retrouve les artistes, toujours mis en avant et jamais écrasés par une technique, dont la présence éclate à chaque instant même dans un simple contre-jour ou encore des latéraux très travaillés.
La lumière se veut ici un accompagnement total de leur démarche et de leur musique. Ca se ressent à chaque instant. Près de deux heures trente d’un show très rock, et un peu pop (voir même un poil folk) avec une lumière de toute beauté.

Portrait de Vincent Lérisson

Nous avons voulu connaître un peu plus ce garçon qui fait de la si belle lumière, son parcours, son équipe, évidemment son kit, et tout ce qui nous intéresse autour de son métier.

SLU : Bonjour Vincent, quelle est ton histoire perso avec la lumière ?

Vincent Lérisson – Concepteur lumière : J’ai 34 ans et une passion pour la lumière depuis longtemps. J’ai commencé à évoluer dans l’associatif, parallèlement à l’école, et j’ai rencontré Thierry Faury, un monsieur qui est un peu mon « papa » dans ce métier. Il est aujourd’hui directeur technique de l’Espace Carat à Angoulême.

Vincent Lerisson au pupitre GrandMa2 pendant le concert

Vincent Lerisson au pupitre GrandMa2 pendant le concert

Il m’a donné ma chance quand j’avais 16 ans et je ne savais pas trop quoi faire de bien dans la vie, et m’a intégré à différents projets associatifs en lumière auxquels il participait. J’y ai fait du montage, de la lumière, j’y ai appris les bases de mon métier, bref c’est lui qui a déclenché ça en moi, par son regard sur le spectacle, par sa gentillesse et par sa pédagogie.
Ensuite, je suis parti à Paris avec mon petit baluchon pour rejoindre Biscotte qui est malheureusement décédé. Il était régisseur lumière à La Cigale. De là, comme je ne connaissais pas grand chose au métier, il m’a envoyé au Théâtre de Chaillot voir l’un de ses amis qui y était chef électro, me disant qu’ils avaient plus de facilité et de temps pour former des jeunes (c’était une autre époque !). Et je suis resté à Chaillot pendant 7 ans, dans l’équipe électro.
Parallèlement, j’ai suivi des formations aux consoles, et assez vite, j’ai occupé ponctuellement le poste de régisseur lumière remplaçant. J’ai travaillé à Chaillot du mardi au dimanche, et comme je ne connaissais personne à Paris, j’ai bossé les lundis à La Cigale avec Biscotte. Et voilà comment de fil en aiguille j’ai fini par rencontrer des gens avec qui j’ai sympathisé, dont Bouchon, qui est régisseur de cette tournée de Louise attaque. C’est lui qui m’a emmené sur le projet de Justice.
J’ai fait le taf pendant 4 mois, et comme Justice a rapidement rempli les salles, s’est posée la question « est-ce qu’on garde Vincent ou est-ce qu’on prend un éclairagiste reconnu ?»  Les artistes ont décidé de me garder et de me faire confiance. On était potes et ils ont toujours été satisfaits de mon boulot.
Je bosse toujours avec eux, et ce depuis 2007. C’est grâce à eux que j’ai commencé à m’exprimer en lumière. Avant j’étais régisseur lumière, je faisais un peu de console, du montage, mais je n’avais pas de vrai lien avec l’artistique. C’était un vrai départ pour moi.

Le Elidy, vecteur du rock’n’roll

SLU : Comment est arrivée l’idée de cette scénographie ?

Vincent Lérisson : Ca s’est décidé comme souvent en concertation avec Bouchon qui est le régisseur général de la tournée, et avec qui je bosse depuis pas mal de temps sur les projets solo de Gaëtan Roussel. On en parle ensemble et la scénographie est le fruit d’une réflexion collective interne. Tout le monde participe un peu à cette construction parce que, ce que j’aime, c’est qu’on ait un spectacle qui correspond à ce que Louise Attaque a envie de dire à ce moment, sur cet album et sur cette tournée-là. La scénographie doit être un élément du projet global, qui est musical, sonore et visuel, et doit être défendue par toute l’équipe.

Contraste incisif et de toute beauté entre le chaud des Elidy-S...

Contraste incisif et de toute beauté entre le chaud des Elidy-S…

Sur le nouvel album de Gaëtant Roussel on retrouve une sonorité un peu plus pop que ce qu’on a connu de Louise Attaque, et il était important que le visuel colle parfaitement avec les intensions actuelles du groupe, d’où les écrans et le kit déployés ici et qui marchent très bien sur ce concept.
Le choix du Elidy correspond à mon envie d’apporter un côté « rock’n’roll » avec cette lumière chaude et presque « trad. », et pour les écrans vidéo, d’insérer une touche très « pop » et par moments limite électro. Le mélange correspond tout à fait ce qu’on voulait, au même titre que dans le live, le mélange des anciens morceaux et des nouveaux donne un concert très réussi.

SLU : Quelles sont les contraintes qui t’ont été imposées ? As-tu été totalement libre dans tes choix ?

Vincent Lérisson : Oui totalement. J’ai juste eu un souhait des artistes pour que la lumière ne soit pas en permanence aveuglante, ce qui peut s’avérer désagréable pour le public. On est dans un style très rock’n’roll, qui envoie la purée. Qu’il y ait quelques moments un peu surprenants c’est une chose, mais il ne veulent pas que ça devienne désagréable et fatiguant pour les yeux.
Et c’est vrai que sur certains autres projets, mon rôle a été d’envoyer des lumières qui bastonnent un peu, notamment sur Justice où le mot d’ordre est clairement « d’arroser », tant en son qu’en lights, mais je suis capable d’exprimer des intentions très différentes comme sur les tournées de Charlie Winston ou de Lily Wood and The Prick.

... et le froid des Mythos et MagicPannel.

… et le froid des Mythos et MagicPannel.

Sinon, toujours dans le registre du souhait des artistes, ils ont voulu un spectacle qui ait une véritable identité visuelle et pas juste de la lumière « pour les éclairer ». Il fallait que l’on puisse reconnaître au premier coup d’œil qu’il s’agissait de Louise Attaque. Avec les médias et, les réseaux sociaux, le côté visuel devient très important. Cela fait longtemps que je travaille avec Gaëtan Roussel, et dès notre première collaboration, mon intention a été de créer une identité visuelle propre à chaque tournée, et cette démarche lui a également plu. Je pense que c’est aussi pour ça qu’on continue à travailler ensemble.
En tout cas pour Louise Attaque, cela semble convenir puisqu’à priori nous avons énormément de bons retours ce qui fait vraiment plaisir. C’est un travail collectif dont nous sommes tous fiers et je suis enchanté de bosser avec cette équipe. A chaque poste il y a une pointure qui fait que ça marche. Moi j’apporte mes idées et techniquement je m’en sors, mais c’est mon équipe qui va mener ce projet jusqu’à son terme dans chaque domaine afin d’atteindre une osmose globale. C’est cette ambiance collective qui me plait et plait aux gens.

Vincent, artisan de la lumière

SLU : C’est toi qui pupitre ?

Vincent Lérisson : Oui. Toujours. J’ai écrit le spectacle visuel et je le dirige entièrement en live. Je n’ai JAMAIS utilisé de time-code, et je n’en veux pas.
J’aime la musique, j’ai le sens du rythme, et je fais tout  à la main pour tous les groupes avec qui je travaille, Justice y compris. Je le revendique haut et fort et j’en suis particulièrement fier. C’est ma façon de travailler, si bien qu’il est parfois difficile d’envisager des remplacements.

Asymétrie minimaliste à base de Magic Pannels...

Asymétrie minimaliste à base de Magic Pannels…

SLU : Tu n’es apparemment pas un éclairagiste qui a besoin à tout prix de la dernière nouveauté à la mode ?

Vincent Lérisson : Ah non ! Je ne fais pas partie de ces gens là ! J’ai juste besoin du projecteur qui va m’être utile au bon moment, avec des caractéristiques qui me conviennent, et peu importe s’il est récent ou pas, du moment qu’il correspond à mes besoins. Je me fiche du côté mode ou de la nouveauté. Je prends dans tous les produits qui existent ce qu’ils vont m’apporter. Ça peut être une machine qui a plus de 15 ans comme une machine qui vient de sortir.
Là j’ai par exemple du MagicPanel 602 car sur ce projet j’ai trouvé un grand intérêt pour la rotation infinie. J’ai aussi trouvé que la forme de la source, cette matrice carrée avec les pixels un peu espacés, raccordait efficacement avec l’Elidy. Mais je ne l’ai pas choisi ça parce que « tout le monde » l’utilise.

SLU : Quand on parle de « produits à la mode » tu penses tout de suite à Ayrton ?

Vincent Lérisson : Oui bien sûr ! Et je trouve ça bien ! J’aime leur démarche de recherche et de développement permanent. Ils insufflent de nouvelles choses et sont très créatifs. A nous, éclairagistes, de savoir ensuite faire un tri dans toute cette richesse et diversité de produits, et de les utiliser pour ce qu’on a besoin d’en faire. C’est un peu un bureau d’étude permanent dans notre domaine. J’aime beaucoup ces gens là, et c’est toujours très enrichissant de les rencontrer.

... Avec les Elidy-S pixel-mappés, le tableau gagne en profondeur et en chaleur

… Avec les Elidy-S pixel-mappés, le tableau gagne en profondeur et en chaleur

SLU : Comment conçois-tu ton métier ? Tu sembles très impliqué dans la mise en œuvre de ton kit et de sa conception.

Vincent Lérisson : Totalement. Il est très important, quand on imagine le design d’un kit lumière, d’avoir pleinement conscience de ce que ça représente en termes de mise en œuvre. En ce moment il y a de plus en plus de gens qui déboulent d’on ne sait où, et qui sous prétexte de savoir se servir d’ordinateurs ou programmer des machines, conçoivent des designs inmontables, en totale ignorance de ce que va être le déploiement de la technique qu’ils envisagent et sans trop de suivi sur le terrain. On le voit de plus en plus.

La chaleur et la présence des dalles Elidy-S qui "poussent" les artistes dans des contre-jours impressifs

La chaleur et la présence des dalles Elidy-S qui « poussent » les artistes dans des contre-jours impressifs

Les artistes qui travaillent avec moi, ou avec d’autres qui ne sont pas non plus dans ce mode de fonctionnement, savent que l’on va se battre pour défendre l’intégrité artistique d’un show jusqu’au bout et partout, que ça soit à Paris ou au fin fond de je ne sais quelle région, pour que le public ressente la même émotion, et que la démarche des artistes soit défendue sans compromis. C’est ça qui compte pour moi, le respect pour les gens, pour ce métier, pour le public. Je fais partie de ce que j’appelle « les artisans du spectacle » et c’est dans ce milieu là que j’aime travailler.

Les petites dalles vidéo souples et aimantées sur des plaquettes de métal.

Les petites dalles vidéo souples et aimantées sur des plaquettes de métal.

SLU : Parle-nous un peu de ton kit, et notamment de ce fameux « mur » en colonnes mi-vidéo, mi-Elidy-S

Vincent Lérisson : Alors oui, on est très fier de ce mur. C’est un concept assez sympa à base de 10 colonnes qui bougent en panoramique et que je contrôle individuellement.
Elles sont fabriquées sur mesure, chacune en trois parties, et assemblées avec des clavettes comme celles des systèmes de son. En dehors des platines de métal qui reçoivent les écrans aimantés, elles sont en aluminium pour limiter leur poids, car les Media-Spinner qui les reçoivent ne supportent que 50 kg chacun. Elles sont équipées de dalles Elidy et de petites dalles vidéo de 6 mm de pitch, qui pèsent 300 g. Et comme elles sont aimantées, on les a collées directement sur une plaque de métal en alternance avec les Elidy.
C’est un petit produit sympa que j’avais déjà utilisé sur la création de Breakbot car j’avais besoin de dalles vidéo arrondies. C’est Sébastien Sacco a fait toute la config et le câblage, et on se retrouve avec un mur vidéo plutôt atypique pour faire des choses très sympa.

Viper & K10, un couple équilibré

Le blanc des Viper en différentes températures dans des tableaux limpides et précis.

Le blanc des Viper en différentes températures dans des tableaux limpides et précis.

SLU : Tu as opté pour le binôme Spot Viper et Wash K10…

Vincent Lérisson : Oui nous avons des Viper et du K10 en l’air. J’aime bien le rapport entre le K10 et le Viper. Je trouve que ces deux machines se marient très bien. Ici je n’avais pas besoin de la puissance du K20, donc on a opté pour le K10 et nous sommes très contents. Sinon on a aussi les Atomic LED. Nous avons été parmi les premiers à en avoir en tournée, depuis février.
Il y a aussi de l’Atomic 3000 car si on voyage avec l’essentiel de nos machines spécifiques, il y a une partie du kit qui est louée sur place, et dans ce cas là, il est encore difficile de demander un produit très récent comme l’Atomic 3000 LED car on ne le trouve pas encore partout en parc. Le matériel que nous demandons sur place a été choisi pour ses performances, mais aussi par rapport aux facilités à en trouver chez la plupart des prestataires.

SLU : Et ici au Zénith tu as le même kit que sur le reste de la tournée ?

Vincent Lérisson : Pas tout à fait mais presque. Pour les Zénith, j’ai fait ajouter quelques PAR-LED pour renforcer les latéraux, et le pont de 9 Mythos derrière les colonnes pour ajouter un peu de profondeur.

SLU : Tu as aussi des sources traditionnelles chaudes comme les Sunstrips

Vincent Lérisson : Oui quelques-uns que j’ai placés en bain de pieds. J’adore la couleur de la lumière du Sunstrip. Et puis c’est très sympa pour faire de l’effet sur les artistes. Avec certains chasers, ça permet de donner l’impression que les musiciens « se décalent » alors qu’ils ne bougent pas. J’aime bien ce genre d’effets qui déstabilisent. Et nous avons des blinders de type Molefay à 4 lampes.

Jeu de MagicPanel, en faisceau plein...

Jeu de MagicPanel, en faisceau plein…

SLU : Et alors, un autre élément très spécial de ton kit, ce sont tes pantographes…

Vincent Lérisson : Nos 5 pantographes sont asservis. Ce n’est pas fiable, c’est fragile, assez compliqué à régler. On a eu des galères terribles avec ça et c’est dommage parce que ce sont des accessoires que j’aime beaucoup et avec lesquels je pourrais envisager plein de choses. Mais déjà, depuis la sortie du camion jusqu’à leur retour dedans, il n’y a que moi qui les manipule et qui m’en occupe sur la tournée. C’est moi qui les installe, qui les fait bouger, qui les règle, etc.
Sur chacun des pantos, j’ai deux MagicPanel 602, les premiers modèles, avec l’arrière de la tête en miroir. On a décidé de ne pas les pixel-mapper car on n’en a pas suffisamment pour que ça soit vraiment intéressant, et ça demandait beaucoup de programmation pour finalement pas grand chose visuellement dans ce contexte. Donc on les a utilisés comme des projecteurs à effets et pas comme des écrans vidéo. Les effets internes qui sont dans la machine sont vraiment sympas.

... ou avec les effets internes programmés dans la machine.

… ou avec les effets internes programmés dans la machine.

SLU : Tu gères comment tes faces ? C’est quelque chose d’important pour toi ?

Vincent Lérisson : Oui et non. Ce qui est important c’est de voir le groupe. Et il y a mille façons d’éclairer les artistes. Il y a des moments où la face est importante, et des fois où elle l’est moins. Parfois les visages disparaissent, ça va dépendre des ambiances. J’ai rarement des faces surexposées. Elles sont parfois sous exposées, notamment par rapport à la puissance que j’ai derrière, mais le déséquilibre est voulu. Je ne sais pas si je le fais bien ou pas, mais en tout cas je n’ai jamais eu de retours me disant qu’on ne voyait pas bien les artistes ou qu’on ne les voyait pas suffisamment.

SLU : Tu utilises beaucoup de fumée, ça n’est pas gênant pour tes écrans vidéo ?

Vincent Lérisson : J’en utilise pas mal, mais dans mon système j’ai un équilibre qui convient. J’ai des besoins contradictoires ne serait-ce que pour le mur du fond. Les Elidy ont besoin de beaucoup de fumée pour marquer l’espace avec leurs faisceaux, et les écrans vidéo dans l’absolu n’en ont pas besoin. Mais ils sont suffisamment puissants pour que ça ne pose aucun problème. C’est très chargé en fumée mais l’effet et le rendu lumière est tel qu’on le souhaite. Ici j’aime une fumée dense et la plus homogène possible. Mais je ne suis pas du genre à prendre la tête à mon chef électro si on n’a pas une fumée au top. On bosse en équipe et en confiance. Je sais que si la fumée n’est pas au top, c’est parce qu’on ne peut pas avoir mieux, ça dépend des lieux, des conditions… Là où l’on galère souvent c’est en festival…

Quand l'équipement lumière se fait décor, à la fois source de lumière (les écrans video) et élément éclairé par les Viper.

Quand l’équipement lumière se fait décor, à la fois source de lumière (les écrans video) et élément éclairé par les Viper.

Si j’ai un regret sur cette tournée, c’est qu’on n’ait pas emmené avec nous nos machines à fumée sur les festivals, car c’est souvent là où ça pêche. On est souvent très bien accueilli en lumière, mais très souvent, pour la fumée, ce n’est pas ça… C’est dommage, ça gâche un peu tout. Pour avoir tourné pas mal à l’étranger, un peu partout sur des scènes en plein air dans toutes conditions, je sais que bien souvent, sauf si bien sûr on a un violent vent de face, en s’organisant un peu, on peut très bien faire une belle fumée, même en extérieur. C’est une question de volonté, plus encore que de moyens mis en œuvre.

SLU : Tu me disais que tu aimais bien les projecteurs Clay Paky, et notamment le Mythos…

Vincent Lérisson : A la base je n’ai pas spécialement de préférence pour telle ou telle marque, mais comme je travaille depuis longtemps avec Régie Lumière qui a beaucoup de Clay Paky, j’ai beaucoup travaillé avec. Je n’aime pas systématiquement tout, mais il y a des projecteurs qui sont vraiment sympas. J’ai même eu l’occasion de leur donner mon avis sur certains produits et c’est toujours plaisant d’être en rapport avec les fabricants qui sont à l’écoute des retours d’utilisateurs.
Pour ce qui est du Mythos, j’en ai dans mon kit, et je les considère comme des effets, voilà. C’est de l’effet « plus-plus », ils peuvent être très puissants, ils ont une ouverture de malade, et on a la possibilité de jouer avec cette machine même en petite salle grâce à leur ouverture gigantesque et à cette réserve de puissance qui fait que même très ouverte, il reste de la lumière.

Louise attaque par Vincent Lérisson

C’est une machine qui chauffe, donc je fais toujours attention, même si ça peut réduire un peu la durée de vie des lampes, de les couper quand je ne m’en sers pas, que ça soit pour une première partie ou autre, sinon la machine peut en pâtir. Je préfère stresser au moment de rallumer mes lampes pendant un changement de plateau, que de subir le stress d’une avarie en plein show.

SLU : Toutes tes washs sont à leds, même tes faces sont réalisées avec du wash à leds ?

Vincent Lérisson : Oui tout à fait. Pour la face ne voulais pas de focus donc il me fallait des projecteurs pilotables. Ensuite, je voulais éviter au maximum les blocs de puissance et minimiser le câblage. Donc il me fallait de la led. Dans mon kit originel, j’avais des PC 2kW pour me faire une face globale et 5 PAR64 pointés en douche sur les musiciens. Ça m’ennuyait de perdre un temps pas possible pour envoyer un gars dans le pont juste pour ça. Alors, dès qu’on a fini les festivals, j’ai remplacé par des wash à leds. Ça ne consomme pas, ça évite du câblage, et bien sûr ça n’utilise aucun bloc de puissance. On a du K10 qui fait très bien le travail. Au départ c’est un choix pratique et pas artistique mais ici, ça ne change rien pour moi si ce n’est que c’est beaucoup plus souple, et encore une fois le mariage entre les K10 avec les Viper se fait très bien.

Le réseau et l’image, gérés et optimisés par Sébastien Sacco

SLU : Sébastien, tu nous racontes ton parcours ?

Sébastien Sacco et son ordi portable relié au réseau via une borne WiFi pour régler les écrans de n'importe où dans la salle.

Sébastien Sacco et son ordi portable relié au réseau via une borne WiFi pour régler les écrans de n’importe où dans la salle.

Sébastien Sacco – Responsable réseau et vidéo : A la base j’ai une formation de programmation informatique et j’ai fait une école supérieure en infographie. Etant d’Annecy où il y avait peu de débouchés dans ce domaine, j’ai fait un peu de spectacle en dehors de mes études, et finalement j’ai suivi cette route. Au début d’ailleurs, mes études en informatique et infographie ne m’étaient pas spécialement utiles et elles le sont devenues car je me retrouve souvent à la gestion vidéo, réseau et image.
Pour en venir à ce système, j’ai dessiné les plans sur Solid-Works, et c’est FL-Structure qui a réalisé le hardware. Nous avons ensuite intégré les éléments dessus. Pour gérer le mur, on est sur une quarantaine d’univers. Il y a en tout 128 Elidy (90 sur le mur et quelques autres sur la partie avant des praticables des musiciens surélevés). Chaque LED est contrôlée individuellement car on envoie de la vidéo générée principalement par le serveur. La console de Vincent pilote la lumière, les layers du serveur (un Avolites AI), et en DMX certains paramètres des Elidy. En fait, on peut piloter les Elidy en ArtNet et en DMX. En DMX on gère quelque chose comme 6 paramètres (dont l’intensité et différents effets intégrés) et en ArtNet, on lui envoie tout ce qui est « médias », sur 25 paramètres par dalle.
Parallèlement, les petits écrans sont gérés par le serveur de manière très classique avec des layers dédiés, et sortie DVI. Le signal passe par un contrôleur Novastar qui part avec des petites nappes vers les dalles. Le serveur Avolites gère donc à la fois les Elidy en ArtNet / DMX et les dalles vidéo en DVI. Et donc il y a 8 layers qui sont pilotés par Vincent depuis sa Grand MA2 pour ce serveur.

En haut du rack, le Gigaswitch 8, puis un node Ethenet-DMX8 Luminex et les alimentation PSX9, chacune capable de servir 9 dalles Elidy-S.

En haut du rack, le Gigaswitch 8, puis un node Ethenet-DMX8 Luminex et les alimentation PSX9, chacune capable de servir 9 dalles Elidy-S.

SLU : La régie est reliée en réseau par fibre optique ?

Sébastien Sacco : Oui, avec des Gigacore Luminex sur deux fibres optiques. On utilise trois nodes Gigacore. Il y en a un pour les liaisons spectacle, un pour la technique en interne, le travail au plateau ou autre, et un pour les groupes que l’on accueille en local, et qui permet de récupérer tous les signaux directement dans le réseau sans avoir besoin de tirer des câbles additionnels dans tous les sens. J’aime bien ces systèmes.
On a d’ailleurs enregistré des mémoires de test dans les Gigacore, pour checker le système, les projecteurs, avant même que la console ne soit connectée. On peut les piloter directement même avec nos smartphones pour envoyer des tests depuis n’importe où sur le plateau. C’est la fonction « snapshot » du soft Luminex. C’est en quelque sorte une capture de la trame DMX en cours qui est enregistrée sous forme de mémoire et que l’on peut rappeler : une astuce bien pratique. Et on peut la modifier. Il suffit que Vincent m’envoie un état lumineux, depuis sa console, et moi je l’enregistre dans une mémoire du Gigacore. Et elle peut être updatée instantanément.
On peut aussi dire à chaque node d’envoyer la première mémoire sur chaque sortie tant qu’il ne reçoit pas le signal ArtNet. C’est à dire que dès que je démarre mon armoire, les node envoient une mémoire de test, ce qui peut être utile encore une fois pour checker l’installation avant la mise en place de la régie ou le passage des fibres en salle. On peut donc monter tout le système sans console.
Ensuite, il y a aussi un node spécialement dédié à la vidéo pour permettre de garder les Elidy allumées, car le serveur envoie des valeurs en DMX, mais si ce sont des images fixes, il ne régénère pas le signal automatiquement. S’il n’y a aucun changement d’information dans le signal, le serveur arrête d’envoyer des valeurs et l’Elidy s’arrête au bout de quelques secondes car il ne reçoit plus rien. Donc j’utilise un node pour faire un « re-rout » en interne. Je prends 8 univers en ArtNet, je les redirige sur 8 autres et ça les renvoie constamment.

Le petit ordi qui permet de gérer la configuration des écrans via le réseau.

Le petit ordi qui permet de gérer la configuration des écrans via le réseau.

SLU : Et l’espèce de petit machin avec un écran dans ton rack, mais qu’est-ce donc ? On dirait un tout petit ordi.

Sébastien Sacco : Oui c ‘est ça. C’est un petit système Raspberry USB Network Server qui tourne sous Linux et qui me permet de gérer la config de mes écrans via du réseau. Les électroniques Novastar qui gèrent les petits écrans vidéo ne se connectent qu’en USB, donc évidemment c’est du câblage qui peut difficilement dépasser deux mètres de longueur, et c’est très contraignant. Donc j’utilise cette bidouille, avec un petit soft qui transforme l’USB en réseau, et qui me permet ensuite de gérer mes configurations de partout depuis mon ordinateur via une borne wifi et régler tranquillement mes écrans avec une bonne visibilité. Je peux me balader où je veux et régler tout ça en toute facilité sans avoir besoin d’être branché sur les électroniques.

J’adore !

Une fois de plus, l’une des clefs de la réussite visuelle d’un projet de concert ou de spectacle réside dans la confiance de la production ou de l’artiste dans son concepteur lumière, son « lighteux », et la latitude qu’on lui laisse pour exprimer les concepts scénographiques qu’il imagine avec son équipe et au cœur d’une vraie réflexion artistique. Moins il y a d’interférences dans ce processus, et mieux c’est. C’est là qu’on arrive à obtenir des choses totalement merveilleuses.

Jeux de miroirs entre les Mythos et les MagicPanel à découvrir au travers une pluie de gobos.

Jeux de miroirs entre les Mythos et les MagicPanel à découvrir au travers une pluie de gobos.

La lumière que j’ai vue sur ce concert est probablement l’une des plus belles qu’il m’ait été donné de voir. Tant par la finesse et la justesse de la mise en lumière, que par l’impressivité des effets et leur capacité à prolonger avec une profonde exactitude le jeu des musiciens. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé sur toute la tournée.
Le talent de Vincent Lérisson et de son équipe n’y est pas pour rien ! Et il n’était tout simplement pas question qu’on passe à côté sans en parler et rendre hommage à ce travail exceptionnel. Total respect.

Pour plus d’infos sur Vincent Lérisson visitez son site web ici

Louise attaque par Vincent Lérisson

Plans tournée Louise Attaque

Louise Attaque Light Sol

Louise Attaque Light Top

 

Offres d'emplois postées sur SLU

Interfacio recherche un Chef des Ventes Internationales et un Spécialiste Marketing

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JTSE 2016

Portman Light P1. Made in Gdansk with love

Le P1 sur le stand ESL

Le P1 sur le stand ESL

Sur le chemin du renouveau vintage, la lumière vient de l’Europe de l’Est, et plus précisément des anciens territoires ouvriers de Pologne, avec l’entreprise Portman et son projecteur au look industriel, le P1.

P1 – rétro – lamp

Le P1 est composé de 7 sources halogènes disposées en nid d’abeille. Cet impression de croiser une ruche de fer est renforcée par les larges réflecteurs hexagonaux sertis au sein d’un grand berceau métallique semblant venir tout droit d’anciens studios de cinéma soviétique.

Le P1 en studio

Le P1 en studio

Vue éclatée du projecteur P1. Au premier plan les sept réflecteurs vintage

Vue éclatée du projecteur P1. Au premier plan les sept réflecteurs vintage

Equipé de lampes crayons R7S, que l’on appelle vulgairement lampes quartz, en 100, 200 ou 300 watts, le projecteur P1 possède un gradateur sept voies internes pilotable en DMX.
L’interface est un modèle de sobriété visant à l’efficacité : entrée/sortie en DMX et Powercon, menu simplifié avec un choix de gestion en 1 ou 7 canaux, en manuel ou DMX.
Le châssis en alu noir donne une solide élégance au produit, renforcée par l’immense lyre en demi-cercle de près d’un mètre et ses deux robustes poignées, avec un poids contenu de 12 kg.
Les dimensions imposantes du P1 et ses sources rétro d’une couleur très chaude (2900K), l’imposent naturellement dans un univers scénique décalé, à tendance vintage ou industrielle.

Le film de présentation officiel du P1

Portman light, ce jeune acteur polonais de la lumière n’en est qu’à ses débuts. Déjà il fourmille d’idées pour de nouveaux projecteurs à voir sur le site Portman custom lights

 

Offres d'emploi postées sur SLU

La BS recrute deux commerciaux, un conseiller technique et un administrateur SAV

La BS

Quatre postes sont à pourvoir à LA BS, société de vente de produits techniques pour le spectacle, située à Ris-Orangis :

  • Deux technico-commerciaux sur le secteur IDF
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