RME immortalise les 20 ans de sa légendaire interface audio Fireface 800 avec la Fireface 802 FS AE. Il s’agit d’une édition spéciale et limitée arborant un design exclusif, élégant et sombre, inspiré de la série ADI-2, à compléter par une nouvelle télécommande ARC USB aux couleurs assorties, disponible en option.
Depuis le tout début, la Fireface 800 s’est fait remarquer pour ses fonctionnalités inégalées. RME a été le premier à offrir des performances professionnelles sur une connexion USB 2 et, plus récemment USB 3.0 et Thunderbolt pour Windows.
Grâce à une politique du développement sans compromis, RME a pu acquérir une réputation très appréciée en matière de qualité et de fiabilité. Les technologies Audio Core et Steady Clock en sont les meilleurs exemples, comme la grande attention portée au développement de pilotes fiables, stables et régulièrement mis à jour. Et maintenant pour illustrer ceci, un peu d’histoire…
Dès son lancement en 2004, la Fireface 800 est devenue une des interfaces audio de référence dans les studios et en concert. L’exploitation de la norme Firewire permettait enfin aux stations de travail audio numériques de devenir des systèmes de production professionnels en accédant à des temps de latence extrêmement bas, une grande stabilité de fonctionnement et à des fréquences d’échantillonnage allant jusqu’à 192 kHz.
En 2004, la Fireface 800.
Ses capacités d’entrées/sorties était remarquables avec 56 canaux dont dix entrées et sorties analogiques, complétées par des interfaces ADAT, SPDIF et MIDI. Nous la retrouvons par exemple dans les configurations d’ingénieur confirmée comme celle de Lionel Capouillez pour Stromae, à relire sur Soundlightup.
Dix ans plus tard, en 2014, RME améliore son standard. La Fireface 802 garde les configurations d’entrées sorties, avec des caractéristiques boostées par une nouveau design des circuits, avec une distorsion plus faible et une plus grande plage dynamique.
La 802. Circuits revus et mélanger interne.
C’est aussi le développement du mélangeur interne TotalMix FX, qui permettait d’appliquer des traitements (égalisation, dynamique, délai, réverbération) en temps réel, associés à de puissantes options de routing, incontournable pour l’exploitation de systèmes audio natifs. L’USB 2.0 était proposé en plus du firewire pour améliorer encore la compatibilité informatique.
La toute dernière génération a vu le jour en 2023 avec la Fireface 802 FS. Elle apporte de nouvelles fonctionnalités indispensables aux studios d’enregistrement dont la technologie SteadyClock FS qui garantit des performances optimales de son horloge et un niveau de jitter extrêmement bas. Il en résulte une amélioration significative de la qualité audio et de la stabilité, surtout dans des environnements numériques devenus beaucoup plus complexes. Au passage, la conversion a encore été améliorée et la latence réduite.
En 2023 arrive la Fireface 802 FS.
Le nombre de canaux audio gérés passe à 60, 30 entrées et 30 sorties, jusqu’à 192 kHz. TotalMix FX se décline pour l’iPad, permettant le contrôle de l’interface sans ordinateur et le mode Class Compliant fait son apparition. TotalMix FX intègre la nouvelle fonctionnalité Room EQ et un port USB-A permet la connexion de la télécommande optionnelle ARC USB. C’est à partir de ce dernier modèle que nait la version Fireface 802 FS AE
Pour un fabricant, commercialiser un produit sur plus de 20 ans est un signe incontournable de succès et d’acceptation dans le monde professionnel. Pour le technicien et le créateur, c’est un gage de sûreté et de tranquillité indispensable dans son travail quotidien. Pour rentrer à la fois dans le monde de l’audio professionnel et dans l’histoire, ne manquez pas cette édition spéciale…
8 Sinfonya et 6 Rhapsodya Claypaky ont été retenus par l’équipe technique du Festival d’Avignon pour éclairer les représentations jouées dans la Cour d’Honneur où les exigences techniques et artistiques sont particulièrement élevées.
Avant d’arrêter son choix, l’équipe technique du festival a procédé à des tests rigoureux dans une salle de spectacle à Avignon “la FabricA”, dont les dimensions sont similaires à celles de la Cour d’Honneur. Ces essais ont permis d’évaluer précisément les performances des projecteurs.
Manuella Mangalo, régisseuse générale lumière, explique : « J’ai pu me rendre compte de la qualité optique de ces machines. C’est une donnée importante pour la Cour, où les distances de projection sont très grandes. J’ai choisi de faire confiance à la marque Claypaky, en partie parce que la seule demande de l’éclairagiste d’Angelica Liddell était qu’il souhaitait colorer l’entièreté des murs de la Cour en rouge. J’ai donc opté pour à la technologie de couleurs additive qui assure de la puissance lumineuse dans les couleurs. Comme bien souvent, les idées de départ d’une création ne sont pas réalisées par la suite et l’éclairagiste n’est pas allé au bout de son idée. »
Des défis techniques
Les Rhapsodya ont été utilisés pour l’éclairage latéral (côté cour et côté jardin), tandis que les Sinfonya, perchés à 30 mètres de hauteur, ont été choisis pour éclairer les imposants murs de la Cour d’Honneur. Ces projecteurs LED, à synthèse additive, se sont révélés à la hauteur des attentes, malgré des conditions de création particulièrement exigeantes.
Manuella Mangalo précise : « Les conditions de création à la Cour d’Honneur sont très spécifiques : l’architecture du lieu, les contraintes de temps et la pression que ressentent les compagnies font que notre travail est assez particulier. Notre principale problématique à la Cour est d’avoir suffisamment de puissance pour pouvoir éclairer le plateau. Il nous faudrait donc bien plus de machines pour avoir une quantité lumineuse plus conséquente.
C’est le manque de puissance qui inquiète en général le plus les éclairagistes. Nous sommes également dans une période de transition et la comparaison entre les fabricants n’est pas simple. Les méthodes de travail des équipes que nous avons accueillies cette année étaient très différentes et les contraintes de la Cour leur demandent une grande adaptabilité.
Pour le moment, nous proposons une certaine quantité de projecteurs en fonction de nos moyens financiers et à eux de travailler avec. Je ne doute pas que dans les années à venir les éclairagistes auront des demandes bien plus spécifiques quant à leur liste de projecteurs automatique et il nous faudra alors trouver des solutions réalisables dans le temps qui nous est imparti et avec nos moyens financiers. »
Des projecteurs pensés pour le théâtre
Les Sinfonya et Rhapsodya sont conçus pour répondre aux besoins spécifiques du théâtre. Dotés d’un IRC pouvant atteindre 95, ces projecteurs offrent une remarquable qualité de lumière. Leur moteur LED RGBAL de 600 W pour le Sinfonya et 1 200 W pour le Rhapsodya, ainsi que leur lentille frontale, respectivement de 160 mm et 170 mm, garantissent une couverture lumineuse optimale.
Parmi leurs caractéristiques communes, on retrouve la fonction de positionnement absolu (Absolute Position™), permettant un contrôle précis et silencieux des mouvements, ainsi qu’un système de refroidissement avancé qui maintient le niveau sonore à seulement 27 dB à pleine puissance (Tonedown™). Enfin, le module couteaux Accuframe™, installé sur deux plans focaux, améliore considérablement la netteté. Ces innovations témoignent de la volonté de Claypaky de continuer à développer des solutions d’éclairage adaptées aux exigences du théâtre.
Une collaboration internationale prometteuse
Moira Milano, Lighting Designer and Specification Manager chez Claypaky, se réjouit du succès de cette collaboration avec le Festival d’Avignon : « Nous avons investi deux ans de R&D pour créer les Sinfonya et Rhapsodya, qui reçoivent une réponse très positive du marché. Nous sommes convaincus qu’ils joueront un rôle clé dans de nombreux projets internationaux à venir. Le Festival d’Avignon, avec son rayonnement national et international, constitue une vitrine exceptionnelle pour nos produits. »
Elle ajoute : « Je tiens également à remercier notre partenaire DIMATEC, qui a initié cette collaboration. Ce lieu imposant et chargé d’histoire est un véritable défi pour tout concepteur lumière, mais nos produits ont su démontrer leurs qualités. Nous sommes fiers d’avoir participé à ce projet ambitieux. »
Après le rachat d’Avolites par Robe le 5 juin 2023, Robe Lighting France en a repris la distribution dans l’hexagone et en 16 mois, a mis en place un plan de travail avec notamment la nomination de Terry Di Isernia au poste de responsable de la marque. Nous l’avons interviewé en compagnie de Bruno Garros, DG de la filiale Robe.
A gauche Terry di Isernia, à droite Bruno Garros et au centre le pupitre D9-215.
SLU : Bonjour Bruno et Terry, On se retrouve chez Robe aujourd’hui pour parler de la distribution de la marque Avolites par Robe Lighting France. C’était une bonne nouvelle pour vous ?
Bruno Garros : « Quand on a eu l’information du rachat d’Avolites par Josef Valchar (CEO de Robe), nous avons évidemment été très contents car Avolites, est une marque emblématique dans l’histoire de l’éclairage. D’une part Robe et Avolites ont une histoire commune depuis de très nombreuses années. D’autre part la filiale Robe France créée il y a 10 ans est maintenant bien assise, ce qui nous permet de réaliser ce nouveau défi avec des moyens humains et marketing conséquents avec une vision à moyen long terme.
Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la marque Anolis avec laquelle nous avons pratiquement démarré de zéro, confrontés à toutes les grandes marques architecturales. Nous avons trouvé notre positionnement, et maintenant Anolis représente pratiquement un quart de notre chiffre d’affaires. Avec AVO nous avons la position de challenger et c’est très excitant aussi bien pour le groupe que pour notre filiale Française.
Avolites D9-330, le fleuron de la nouvelle gamme.
La première idée qui s’est imposée a été de recruter une personne 100 % dédiée à la marque Avolites pour la France. Et nous avons trouvé le profil idéal pour ce poste. C’est la personne clé, qui va être en contact avec les utilisateurs, les commerciaux, le marketing, la R&D, la direction technique. C’est un profil compliqué, parce que l’on peut être un très bon pupitreur mais ne pas avoir la fibre commerciale, ou un très bon commercial et ne pas avoir d’affinité avec la philosophie de la console. Nous voulions quelqu’un de neuf, qui n’ait pas déjà l’image d’une autre marque. Et c’est finalement le profil de Terry Di Isernia qui s’est imposé, nous sommes tous convaincus qu’il va apporter la valeur ajoutée nécessaire pour le futur développement de la marque Avo. »
Monsieur Avolites en France
Terry Di Isernia : « Oui en effet, avant d’être recruté comme responsable commercial Robe dans le sud de la France en 2019, je suis passé par beaucoup de postes : road, technicien, pupitreur, éclairagiste puis régisseur de grosses équipes et cela sur une dizaine d’années. Exemple, j’ai été régisseur technique pour l’événement qui a eu lieu à l’occasion de l’inauguration de l’Aréna de Montpellier. J’ai donc une expérience significative de terrain. »
Bruno Garros et Terry Di Isernia.
Bruno Garros : « Chez Robe France, Terry a les compétences techniques pour faire une démo à des pupitreurs de théâtre ou d’opéra très pointus, et lorsqu’il a intégré l’équipe de Robe France, il avait déjà plus de 3 ans d’expérience de commercial. On s’est aperçu, qu’il cochait toutes les cases, avec les bons dosages entre technicien, opérateur et commercial, parce que l’on vend de la technique avant tout.
On a aussi dû considérer qu’il serait également compliqué de lui trouver un remplaçant pour le sud. Donc nous avons confié le poste à Terry, tout en définissant le profil de la personne qui allait le remplacer et qui est Jean-Marc Farré, épaulé par Terry dans un premier temps car il est aussi important de garder le même niveau de compétences et relationnel dans la région Grand Sud. Je prends un peu de temps pour expliquer tout ça, parce que Terry, en tant que Chef de marché est la clé de voûte du développement d’Avolites en France. Il est l’interface entre les clients et l’usine. C’est lui qui remonte les infos, il parle aussi avec les pupitreurs pour des améliorations de soft, des questions sur la programmation ou toute information permettant à Avolites de faire évoluer les produits.
On a organisé également un Avolites tour, qui a démarré le 1er octobre, et c’est bien sûr Terry qui fera les présentations. Il réfléchit aussi au business plan, il prépare les budgets avec moi, il est maintenant totalement dans le rôle de chef de marché. Aujourd’hui Terry, c’est Le Monsieur Avolites en France. »
La deuxième date de l’AVO Tour dans les locaux de la société STS Massif Central à Clermont Ferrand
La première page de l’histoire d’Avolites
SLU : Vous connaissez l’origine de la création d’AVO ?
Terry Di Isernia : « J’ai découvert que c’est une marque dont l’histoire remonte à 1923 avec la création de l’AVOMeter (Ampères, Volts et Ohms), un des premiers multimètres au monde, par un éclairagiste du nom de Ian Walley. Il se baladait toujours avec un AVOMETER modèle 8 dans les salles et, du coup, Il s’est fait surnommer AVO. Ian Walley a vite été frustré par la routine presque quotidienne de devoir réparer le matériel de contrôle d’éclairage utilisé à l’époque. Il était convaincu de pouvoir concevoir et fabriquer un système beaucoup plus fiable et rapide à installer.
En discutant avec le manager de Barclay, James Harvest, il a obtenu l’assurance que s’il concevait et construisait son propre système d’éclairage, le groupe non seulement continuerait à l’employer comme concepteur lumière, mais utiliserait également la société qu’il venait de créer pour la location de son matériel d’éclairage. C’est ainsi qu’Avolites, fondée par Ian Walley dans son propre entrepôt situé sous un arc ferroviaire de Stamford Brook à Ravenscourt Park, Hammersmith, Londres, en février 1976, a connu son premier grand succès. »
AVO toujours British
SLU : Josef Valchar a-t-il déjà mis en place un plan d’action pour AVO ?
Bruno Garros : « je sais que Josef Valchar fait de gros investissements. Avolites aura de nouveaux locaux, il recrute pour la R&D, la vente et le marketing au niveau mondial. De nouveaux produits ont déjà vu le jour et d’autres sont dans les tuyaux. Il se passe beaucoup de choses.
SLU : Avolites restera en Angleterre ?
Bruno Garros : Oui, toute la fabrication sera là-bas ainsi que la R&D et le marketing. Josef va certainement trouver des synergies entre Robe et Avolites mais l’idée, est de tout garder en Angleterre.
SLU : L’histoire entre AVO et Robe est ancienne. Sur les salons, en Angleterre, le showroom Avolites était déjà exclusivement équipé de projecteurs Robe et, à l’inverse, les shows Robe ont toujours été contrôlés par des pupitres AVO. Il y avait déjà une synergie bien avant le rachat.
Bruno Garros : Tout à fait, mais sans stratégie. L’acquisition d’Avolites est vraiment une opportunité de rencontre. Je crois que Josef a vu deux choses. La première, c’est le potentiel en termes de distribution. La distribution mondiale d’AVO est assez limitée de manière générale. Il s’est dit que juste avec le réseau de distribution Robe on pouvait déjà changer de braquet. Le second point qu’il a remarqué est le potentiel de développement avec des nouveaux moyens financiers.
Avolites sur le stand Robe au Prolight+Sound : Une nouvelle dimension !
SLU : Y a-t-il déjà des convergences entre Robe et Avolites ?
Bruno Garros : Dans la philosophie et la manière de penser la fabrication, oui, les deux sociétés avaient déjà les mêmes idées. Robe a poussé très très loin l’autonomie dans le développement, la fabrication et le contrôle de chaque élément de ses projecteurs. Nous avons même créé un laboratoire ou l’on a exactement les mêmes conditions de tests que pour les certifications. Cela apporte une grande sérénité et un important gain de temps. Avolites a amorcé il y a quelques années, à son échelle, le même principe en rapatriant toute la fabrication en Angleterre. Le rachat par Robe va permettre d’aller encore plus loin.»
Terry Di Isernia : « C’est un énorme projet. Josef Valchar veut moderniser tout le développement, la production, la logistique. Là, c’est tout frais, on ne voit pas encore le résultat de ce rapprochement, mais il va forcément y avoir une super synergie. Robe a beaucoup d’expérience dans beaucoup de domaines notamment en ce qui concerne le développement et la fabrication de cartes électroniques mais aussi pour l’utilisation de matériaux comme l’aluminium ou le plastique. »
Bruno Garros : « Josef est toujours très impliqué dans la R&D donc cela facilite beaucoup de choses. Maintenant, c’est sa boîte. C’est exactement comme pour Anolis, c’est lui qui donne toute l’impulsion et c’est pareil pour les consoles. On va bénéficier de la force de frappe de Robe. L’arrivée de Robe a fait basculer Avolites dans une autre dimension. Tout va évoluer, ne serait-ce qu’au Prolight cette année, Ils sont passés de leur stand habituel à quelque chose comme 400 m²! Au départ, pour le circuit de distribution, l’équipe anglaise pensait voir un pays tous les 3 ou 4 mois alors que l’idée a été de visiter 2 à 3 distributeurs par semaine pour tout faire en l’espace de 2 mois. Pour eux, tout va beaucoup plus vite. En France, à partir de l’annonce du rachat, on a commencé la communication, les démos. On a passé les commandes de produits de démo, un peu de stock. On passe sur le braquet Robe ! »
SLU : Concrètement, comment se réorganise la R&D ?
Terry Di Isernia : « On en a parlé lors d’une réunion avec Paul Wong, qui est toujours le directeur Général d’Avolites. Ils ont recruté récemment et ils continuent à faire évoluer les équipes, pour la R&D, le développement du logiciel avec une réorganisation des taches. Par exemple, les développeurs n’auront plus à gérer les tests des versions Alpha et Bêta qui prennent énormément de temps. C’est une équipe spécialisée qui en aura la charge pour que les développeurs continuent à avancer. Cela va apporter une importante optimisation de la productivité. »
La D9 dans la corbeille de la mariée
SLU : On parle des nouvelles consoles
Terry Di Isernia : « Avolites a déjà lancé la série D9 qui est maintenant en production. Le timing est bon. On démarre avec une nouvelle gamme, un nouveau design qui va être un super tremplin. Le soft Titan, dont la philosophie reste la même depuis 2009, est l’un des gros points forts de la marque. Les opérateurs restent sur un environnement connu, qu’ils maîtrisent. Il y a eu beaucoup d’évolutions et il y a encore pas mal de mises à jour dans les bacs.
Avolites-D9-215.
Le seul réel changement concerne le hardware : changement de boutons, de toucher, de ressenti, de visuel. La D9 est plutôt très sexy. C’est un outil sur lequel on va passer de nombreuses heures, voire des jours et des nuits, il faut qu’il soit attirant et ergonomique. De plus Avolites a beaucoup été à l’écoute des opérateurs lors du développement de la D9, sur le toucher des boutons, sur le nombre de faders, sur l’ergonomie. Ils ont compris que s’il faut appuyer fort sur un bouton, ça engendre une fatigue à la fin de la journée. Un clic de moins sur une fonction, c’est peut-être 1 000 ou 2 000 clics dans la journée en moins. Il y a eu beaucoup d’efforts dans ce sens sur le hardware qui vont se prolonger pour la partie software.
SLU : Quelle est l’actualité du logiciel Titan ?
Terry Di Isernia : La V17 est sortie au Prolight+Sound en Bêta release. Elle apporte surtout des améliorations de fluidité au niveau des fenêtres et du fonctionnement général des consoles. Il y a aussi une mise à jour du NDI. Les consoles gèrent super bien la vidéo. Hier, lors de ma démo, j’ai connecté mon téléphone portable à un réseau wifi relié au Luminex de la D9. Mon téléphone envoie la vidéo sur les petits previews de la console. On peut imaginer des retours de caméras PTZ, des entrées de NDI d’un autre média serveur.
La V17 est une petite mise à jour qui donne plein d’idées. Le but de cette version est d’alléger le soft pour préparer l’arrivée de la V18 qui va apporter de grosses évolutions. Titan devrait notamment s’ouvrir à beaucoup plus d’univers sans avoir recours à des nodes externes. Avolites garantit le fonctionnement sans ralentissement avec les univers remplis, plus 20 Cuelists, 100 cues, le tracking et les générateurs d’effets dont le keyframe shape. C’est à cette condition que le rajout d’univers sera validé pour la V18.
Et déjà une nouveauté, la D7 qui conjugue puissance et portabilité
L’un des atouts majeurs de cette série est son rapport taille / puissance. La version 215 a exactement la même taille que la Tiger Touch, elle a été conçue pour entrer dans une Peli-Air Case 1650, tout en embarquant la majeure partie des capacités de la D9 215. Cette toute nouvelle série de console Avolites reprend la même logique que la gamme D9. Une version 215 avec 2 écrans principaux plus 15 faders et la 330 avec 3 écrans plus 30 faders. Les écrans tactiles (capacitifs) de 14” 850 nits ont une résolution de 1920X1200. Les faders sont motorisés et ont une capacité tactile.
On retrouve également les boutons playback rotatifs et poussoir sous les écrans. La partie restitution comporte également 60 boutons de fonctions et 2 masters motorisés. La partie programmation et l’implantation des boutons de fonctions sont quasiment identiques et la D7 conserve les 5 encodeurs rotatifs. Les deux seules grosses différences sont la taille de l’écran secondaire qui fait 4,3” et les boutons de macros qui sont au nombre de 10 et en dessous de l’écran. La D7 comporte un astucieux système pour orienter les 2 écrans principaux de 90° à 155° par intervalles de 6°. Elle garde également le clavier intégré dans un tiroir situé sous la partie programmation.
La nouvelle D7-215 lancée à Prolight+Sound : 2 écrans principaux et 15 faders motorisés.
Si l’on passe à l’arrière on peut constater qu’Avolites n’a pas fait dans la demi-mesure. Le contrôleur dispose d’un onduleur et d’un switch Ethernet 4 sorties. Un second port Ethernet est également disponible. On peut connecter jusqu’à 4 sorties DMX physiques (XLR 5 broches), la D7 est certifiée pour 32 univers que l’on peut doubler en utilisant un node TNP. Elle est bien entendu compatible avec le midi et le LTC. Elle dispose d’une entrée triger mini-jack mais aussi d’une entrée audio XLR pour contrôler les mémoires suivant 7 fréquences différentes. Le dernier point important, mais pas le moindre est la possibilité d’ajouter 2 écrans tactiles externes.
Il y a une vraie cohésion entre les gammes D9 et D7. Elles utilisent les mêmes versions de Titan et Synergy. Comme les versions 215 et 330 sont assez proches et ont les mêmes capacités de restitution, il est très simple de passer d’une D9 à une D7 et inversement. Les 2 gammes sont complémentaires et permettent une complète adaptation au lieu d’accueil et aux déplacements entre les shows.
La D7-330, 3 écrans principaux et 30 faders motorisés.
Avec un tarif allant de 24 000 € HT pour la D7-215 à 34 000 € HT pour la D7-330 cette nouvelle gamme se révèle comme un atout puissant pour les opérateurs, les salles et les prestataires cherchant une console gérant la lumière et la vidéo, pouvant s’adapter à toutes les situations et que l’on peut facilement porter, transporter et caser dans une régie. Info de dernière minute, Avolites vient de sortir la nouvelle mouture de son application qui a été entièrement revue. Elle tourne maintenant sur Smartphone ET tablettes et dispose d’un panel de fonctions et de possibilités que beaucoup d’opérateurs attendaient !
Terry Di Isernia : « La D7 est un produit que l’on attend avec impatience. Les livraisons démarreront en fin d’année mais on la verra surtout en 2025. Aujourd’hui, on a pas mal de commandes pour la T3, une petite wing qui ne prend pas de place. Elle est en quelque sorte le début de la nouvelle gamme alors que la D9 en est le fleuron. Il y a tout un espace entre ces deux produits qui va être comblé lors des prochaines années. La D7 n’est que la première étape.
Les T3 et T3 wing, une solution nomade qui a un certain succès.
SLU : En termes de tarifs, la gamme AVO se positionne comment par rapport à la concurrence
Terry Di Isernia : En termes de prix, on est cohérent. Avolites n’utilise que des composants haut de gamme, quitte à acheter à la concurrence des éléments plus performants que ceux développés en internes. Par exemple Avo a un switch dans sa gamme mais ils ont choisi d’intégrer dans la D9 un Luminex GigaCore 10 qui offre plus de possibilités et qui en fait la seule console sur le marché qui a, d’origine, un switch avec la fibre optique. On peut avoir des VLAN depuis la console.
Quand on discute avec des pupitreurs nouvelle génération, très geeks, ils sont énormément réceptifs à ce genre d’atout. Du coup, ils imaginent plein de choses, parce qu’ils utilisent les Intercom en réseau. Sans rentrer dans les détails, il y a beaucoup de plug-ins et d’outils intégrés qui, pour d’autres marques, auraient demandé des éléments externes. Pareil pour les faders, ceux choisis à l’origines ont été remplacés car lors des premiers tests ils n’étaient pas à la hauteur des attentes. Ce sont des Penny & Giles haut de gamme, la Rolls des faders, qui ont été choisis. Il y a donc un coût incompressible de fabrication qui en découle. »
La tournée AVO
SLU : Qu’avez-vous mis en place pour séduire les pupitreurs et prestataires de services ?
Terry Di Isernia : « Pour présenter toutes ses nouveautés, une tournée Avolites France a démarré le 1er octobre à Lyon au Pole Pixel, Studio 36. On parle bien sûr des consoles, mais aussi des médias serveurs avec un Capture indépendant pour une belle présentation ! C’est un exercice compliqué, pour montrer le principal tout en restant clair et concis. Il y a ensuite une session de questions-réponses pour s’imprégner des informations et voir comment s’approprier les produits.
Le studio pré-monté de l’AVO TOUR…
SLU : Ces démos sont organisées plutôt dans des salles ou chez des prestataires de services ?
Terry Di Isernia : Les deux. Tout dépend de la région. »
Bruno Garros : « Pour les présentations chez les prestataires, Terry a développé un concept de studio pré-monté. »
Terry Di Isernia : « L’idée, c’est d’arriver avec un kit dans l’esprit d’un studio fermé. On pourrait l’appeler Le Studio live d’Avolites, dans lequel on installe une ou deux consoles, un mini showroom fermé, des écrans et un peu de son pour présenter des exemples concrets.
J’ai fait un petit PowerPoint qui explique un petit peu de l’historique, les gammes de consoles, armoire de dimmers, les différents protocoles et les logiciels. Pour arriver à nos jours avec le protocole propriétaire Synergy qui permet une communication entre les consoles et les médias serveurs. Je parle aussi bien sûr de toute la gamme AI qui est un gros sujet presque aussi important que les consoles.
… Où Terry fait ses démonstrations.
SLU : Avez-vous planifié des formations ?
Terry Di Isernia : Il faut d’abord créer l’envie, inciter les utilisateurs à s’intéresser et jouer avec les consoles. Dès que l’on aura fait ce travail massif en France, forcément, on arrivera rapidement au sujet de la formation. Mais là on sera dans une deuxième étape. Les commerciaux connaissent déjà les consoles. »
Bruno Garros : « Cela fait 10 ans que l’on fait toutes les démos de projecteurs avec des consoles Avolites. »
SLU : Y aura-t-il des consoles dans vos locaux, à disposition des techniciens pour qu’ils puissent la découvrir, approfondir leurs connaissances ou préparer un show ?
Terry Di Isernia : « Oui tout à fait, cela va être mis en place dans les nouveaux locaux où nous avons emménagé récemment. Ils arrivent au bon moment pour la mise en place d’Avolites France car nous avons plus d’espace de stockage, un SAV beaucoup plus grand et une organisation qui permet de répondre plus rapidement aux demandes avec des zones de stockage, des zones de départ, des zones de préparation, des zones de produit de démo, pour optimiser l’efficacité de chaque poste.
SLU : Vous assurez le SAV, des consoles vendues précédemment ?
Terry Di Isernia : Oui, tout à fait. Nous gérons tout le service après-vente (SAV) en interne et avons nommé un responsable SAV pour Avolites. Il est déjà en contact direct avec l’Angleterre. »
SLU : Josef Valchar a-t-il fixé des objectifs de vente ?
Bruno Garros : « Non, pas du tout. On y va petit à petit, à l’opposé d’une démarche commerciale à pas forcés. Nous sommes en phase de mise en place d’un solide socle technique. On prépare les prochaines années et on verra ensuite si les chiffres arrivent ou pas. Mais avant de parler de chiffres, il faut vraiment d’abord faire tout le travail de fond. »
Terry Di Isernia : « Il faut aller rencontrer les gens sur le terrain, apporter les premières réponses à leurs questions et leur montrer que l’on peut éventuellement travailler un peu plus vite avec Avolites. »
Bruno Garros : « La première étape c’est de faire découvrir, aux concepteurs et aux pupitreurs la puissance des produits Avolites. Mais pour nous aussi c’est intéressant. On va approcher d’autres sites, d’autres personnes. Les projecteurs nous permettaient de rentrer dans certains lieux et les consoles vont nous apporter d’autres horizons. Les contacts sont plus faciles. On démarre une toute nouvelle aventure très motivante qui sera bénéfique pour tout le monde. »
AVO ayant fait partie des marques premium dans le monde et aussi en France est très appréciée par de nombreux pupitreurs ce qui constitue une bonne base de travail. L’équipe Robe pleine d’enthousiasme et de compétence et surtout l’évolution des pupitres sauront convaincre les pupitreurs des performances et de la synergie entre les différents produits console et média serveurs. N’hésitez pas à assister à une étape de la tournée de présentation qui passera forcément près de chez vous.
Les dates de l’AVO TOUR
22 octobre : Spectaculaires (RENNES) 5 novembre : La Maroquinerie (Paris) 6 novembre : Concept (Brignoles) 27-28 novembre : JTSE (Paris) 3 décembre : APS&CO (Dijon) 17 décembre : Cynergie (Amiens)
Cet été, le BNM, Ballet National de Marseille a embrasé le bassin du Vieux-Port, transformé en scène de danse. Dans cette configuration « concert », devant un public de 23 000 personnes, les lumières d’Éric Wurtz étaient contrôlées par une console Eos Apex 10 du fabricant ETC.
Toujours sous la direction du collectif de chorégraphes (LA)Horde, les danseurs du ballet de Marseille ont donné une représentation inédite de « Célébrations », constituée d’un brillant medley de pièces chorégraphiques signées Lucinda Childs, Lasseindra, Oona Doherty et par le collectif (LA) HORDE lui-même.
Située en face de la mairie, la scène de 21 mètres d’ouverture a flotté sur l’eau durant tout « L’Été Marseillais », avec une programmation riche et variée. C’est sur ce site unique que les danseurs du BNM ont produit un spectacle hors du commun, avec pour arrière-plan les bateaux à quai et la basilique Notre-Dame de la Garde.
En plus d’être un défi artistique, il s’agissait d’un défi technique pour l’éclairagiste Éric Wurtz, le pupitreur Gaspard Juan qui l’accompagnait aux commandes de l’Eos Apex 10 fournie par Texen et pour les équipes de Concept Group en charge de la technique de cet Été Marseillais. Car si le site est exceptionnel, il leur a donné du fil à retordre car l’éclairage public ne permet pas d’être gradué et devient malgré lui une pollution lumineuse.
« Cette configuration a nécessité une réflexion, commente Éric. Nous avons dû repenser l’éclairage pour chaque pièce, en tenant compte de la lumière naturelle décroissante, de l’absence de la traditionnelle “boîte noire“ qui délimite habituellement l’espace scénique et de l’angle de vue du public sur les danseurs, très différent de celui que nous avons habituellement. » La hauteur de la scène était en effet l’un des éléments les plus perturbants, car une grande partie du public ne pouvait pas voir les pieds des danseurs. La composition de la lumière a donc joué un grand rôle pour structurer les tableaux.
Le défi s’accentue quand on sait que l’équipe ne disposait que de deux soirs pour préparer cet enchaînement de 6 tableaux provenant de différents spectacles. Le premier soir était réservé à la mise en place des machines et au calage des mémoires sur la console. Le deuxième était quant à lui réservé à une générale avec les danseurs, à la même heure que le spectacle, c’est-à-dire 21 h 30. Après cette générale, la nuit a été bien utile pour peaufiner et régler les dernières imperfections observées durant la générale.
Très peu de temps pour programmer donc, et c’est là que l’ergonomie d’une console comme l’Apex fait toute la différence. Éric pouvait compter sur Gaspard Juan qui a su en exploiter les capacités.
« L’Apex 10 permet de gagner un temps précieux lors de la programmation grâce à son interface ergonomique et ses fonctionnalités avancées, explique Gaspard. Déjà le confort vient des “directs selects”, ces touches-écrans personnalisables. J’ai pu y affecter tous mes raccourcis, avec sur la droite les groupes, mes macros pour les records de presets, les palettes de couleurs, etc. Et sur la rangée de gauche j’ai affecté les noms de scènes pour me balader rapidement dans la Cue List. »
Gaspard connaît bien l’Eos puisqu’il utilise un Gio @5 avec le Ballet National de Marseille et qu’il a lui-même un ETCnomad, cette clé USB qui ouvre 2 univers DMX sur le logiciel gratuit Eos. « Je me sers parfois de mon Nomad perso comme d’un backup et c’est très bien. Pour le BNM, on est récemment passé sur un Gio@5 car nous avions précédemment une console Eos Element 2. » Et c’est bien l’une des grandes forces de la solution Eos : des consoles pour tous ! Le logiciel est gratuit et téléchargeable sur le site web du fabricant. Ensuite tout est question d’interfaces de contrôle qui vont de quelques centaines d’euros à plusieurs dizaines de milliers pour les consoles les plus complètes de la gamme Apex.
« Avec les consoles Apex, on passe clairement à un autre niveau. J’aime beaucoup les 6 roues encodeuses autour de l’écran multitouch, comme sur l’ancien Eos Ti. Ça me permet d’avoir toujours accès au Pan et au Tilt, poursuit Gaspard. » L’Apex ajoute également 9 nouveaux petits potards rotatifs à côté de cet écran d’encodage. L’utilisateur bénéficie donc en permanence d’un contrôle complet de ses asservis.
Malgré un kit d’accueil sur la scène très différent du kit habituel de la compagnie, Éric et Gaspard ont su s’adapter et reconfigurer les 6 tableaux pour créer une atmosphère lumineuse à la hauteur de l’ambition artistique du collectif (LA) HORDE, démontrant une fois de plus la flexibilité et la puissance de la technologie ETC dans les environnements scéniques les plus exigeants.
Précisions sur l’œuvre : « Célébration » est structuré en 6 actes, chacun apportant sa propre esthétique et énergie
1. « Concerto » – Une pièce de Lucinda Childs, malgré la lumière du jour encore présente, a captivé par son intensité et la précision de ses effets lumineux. 2. « Mood » – Une chorégraphie audacieuse signée Lasseindra Ninja, hommage au mouvement ballroom et voguing, mêlant outrance, sexualité, rythmée par des effets lumineux précis, envoyés par OSC. 3. « Lazarus » – Chorégraphiée par Oona Doherty, cette pièce a été un véritable bloc de lumière, mettant en scène 23 danseurs en blanc, dans une composition épurée et puissante. 4. « To Da Bone » – du collectif La(H)orde. Issue du mouvement Jumpstyle, cette danse marquée par l’influence d’Internet apporte de la dynamique au show, avec un démarrage de faisceaux pointés vers le ciel qui descendent progressivement sur la structure scénique, devenant elle-même un élément du spectacle. 5. « Cultes » – Ce film, créé par le collectif La(Horde), entremêle sensualité et fraternité des corps lors de grands rassemblements musicaux, mais montre également des excès, des scènes d’ébriété et les détritus abandonnés. Ces images de festivals massifs expriment une mise en abyme, avec la foule du Vieux-Port de Marseille, le regard fixé sur les écrans. 6. « Age of Content » – Ce tableau a offert un final éclatant, avec des jeux de lumière intégrant des flammes et des artifices, recréant l’énergie d’un concert rock dans un cadre balnéaire.
Truss Aluminium Factory, (TAF) situé en République tchèque lance une nouvelle tour de levage, la Tower 05 capable de supporter de petites toitures, de lever un pont ou un gril.
Son transport, son installation et son utilisation sont simplifiés. Il suffit de rouler la base sur site à l’emplacement choisi, choisi, de déplier les stabilisateurs et de fixer la poutre HT34 sur la base. Grâce au système de connexion quicklock du HT34, cette installation est extrêmement facile et rapide.
La polyvalence est également assurée, grâce au chariot élévateur à manchons soudés qui permet de connecter une structure dans 4 directions afin de s’adapter à une large gamme d’applications. Le Tower 05 peut monter à un maximum de 6,5 m et supporter une charge de jusqu’à 500 kg.
Fonctionnalités nouvelles et améliorations :
– Les Pieds en acier pivotent pour une meilleure mise à niveau sur une multitude de surfaces. – Les Supports de pattes sont réglables assurant ainsi une meilleure stabilité – Le Chariot élévateur bénéficie d’un déplacement doux – Huit trous (deux sur chaque face du chariot) sont percés pour monter facilement des accessoires – La section supérieure présente un point de connexion d’un palan à chaîne
Le Tower 05 est livré en standard avec tous ces éléments nécessaires à une utilisation immédiate :
– Segments de structure HT34 (également compatibles avec les structures FT34 et TT34) – Plaque de base en aluminium avec stabilisateurs – Chariot – Section supérieure – Roues pour le transport – Treuil manuel avec câble en acier – Kit de connexion des segments de structure et du chariot
TAF (Truss Aluminium Factory) est un fabricant de structures en aluminium, de structures de support et d’accessoires de rigging. Avec des bureaux situés en République tchèque et aux Etats-Unis, ce fabricant a un rayonnement commercial mondial. Tous ses produits sont fabriqués dans ses usines en République tchèque, qui disposent d’une équipe complète de soudeurs très expérimentés et d’une machine à souder robotisée. Une équipe de professionnels spécialisés dans l’ingénierie et la conception fournit des solutions personnalisées pour un large éventail de projets.
Une nouvelle équipe de commerciaux, un premier événement avec les Rencontres Techniques au Plan; RCF France paraît lancé sur de bons rails pour accompagner la maison mère italienne et ses nouveautés actuelles et à venir.
Le moment est idéal pour faire un point avec Thibaud Mezard et Hélène Coucke.
SLU : Honneur aux femmes !
Thibaud Mezard : Volontiers. Hélène Coucke arrivée durant l’été 2023 et qui est désormais à plein temps, a la charge de l’administration des ventes entre France et Italie, le back office et chapeaute aussi la communication française.
Hélène Coucke
Pour info elle est la fille de Gérard Coucke notre plus ancien client RCF avec Polygone Équipement. Il y a des photos d’elle âgée de dix ans avec des enceintes de la marque, autant dire qu’elle connaît RCF et les produits depuis bien longtemps ! Avant même d’acheter des produits finis, Gérard qui a commencé comme DJ, assemblait ses ébénisteries et les équipait avec des transducteurs RCF !
SLU : Avant de laisser la parole à Hélène, un mot sur ta nouvelle équipe ?
Thibaud Mezard : Elle est entièrement nouvelle et s’articule autour d’Axel Bambouche qui s’occupe de l’Ile de France du Nord et de la Haute Normandie, mais aussi d’Ismael Hifda et Alain Rhode qu’on ne présente plus (voir ici pour plus de détails). Je profite de cet interview pour remercier Luc Stéphan pour sa collaboration et lui souhaiter bon vent dans son futur travail.
SLU : Nouvelle équipe, cela fait des nouvelles habitudes à prendre
Hélène Coucke : Exactement, mais les deux nouveaux commerciaux arrivés apprennent vite à utiliser notre suite logicielle et se mettent dans le bain en ce qui concerne le catalogue des produits. On sent chez eux une envie et surtout un bagage très important.
De gauche à droite Ismaël Hifda, Alain Rhode, Thibaud Mezard et Axel Bambouche.
SLU : Tu es l’interlocutrice de RCF en Italie ?
Hélène Coucke : Oui, je fais l’interface entre notre logiciel interne et celui de RCF et je suis les commandes et les délais que je répercute aux commerciaux. Être ainsi aux premières loges de notre activité me facilite la vie dans mon second travail qui est la communication sur les réseaux sociaux.
SLU : Et tu gères aussi le SAV…
Hélène Coucke : En partenariat avec Dilatech et Didier Landriot qui est SAV agrée RCF depuis de nombreuses années. Il dispose de l’ensemble des pièces et de la confiance totale du fabricant. Didier est en plus un ex d’Irelem, autant dire que l’histoire entre RCF et lui a commencé il y a longtemps !
SLU : Tes trois commerciaux ont des profils très différents
Thibaud Mezard : C’est une équipe complètement atypique ce qui est mon souhait et me va très bien. Les trois sont passionnés de son et en parlent, échangent avec plaisir. De mon côté je reste en appui d’Axel.
Une configuration très sérieuse et polyvalente de six GTX 10 et deux GTS 29, ici en montage end-fire, l’idéal quand on a la place. Nous avons écouté ce système avec un orchestre de requins et Lucio de RCF à la console. Un bonheur.
SLU : Cette équipe est en place pour reprendre le flambeau de la distribution de RCF mais aussi accueillir les GTX
Thibaud Mezard : Les GTX 10, GTX 12 et les GTS 29. Tu as été emballé par le couple GTX 10 et GTS 29 et moi aussi, ils forment un système pro de très haut niveau. On a fait récemment une soirée techno dans le Nord, 3 dB de dynamique, 9 heures de son sans discontinuer pendant deux jours d’affilée. C’était bluffant et cela pourrait déboucher sur une vente.
21 têtes GTX 12, soit la moitié de la face de Ligabue au Stade Olimpico de Rome. Définitivement c’est un système grand format.
Le GTX 12 qui avait encore besoin de tourner en phase test avance bien et délivre désormais une réponse impulsionnelle comparable au 10, mais il va être moins facile à placer en France contrairement au 10 qui est le produit qu’il faut pour attaquer ce segment du marché et vers lequel peuvent évoluer les utilisateurs de HDL désireux de gagner en qualité.
Le 10 est plus petit, simple et démonstratif que le 12 qui nécessite une infrastructure plus grosse et est conçu pour le marché grand format. Si on travaille bien le 10, on passera au 12 d’autant qu’on a peut-être trouvé le premier prestataire partenaire avec lequel le lancer.
SLU : Quel est votre statut vis-à-vis de la maison mère ?
Thibaud Mezard : Nous sommes tous des indépendants ce qui fait de nous des gens avec une forte envie d’avancer dans leur secteur. Mon rôle est d’harmoniser l’ensemble et d’être au service de l’équipe.
Yannick Dahms
Yannick Dahms, qui est aussi indépendant mais avec nous les deux tiers de son temps, m’accompagne pour les démos et est toujours aussi compétent, pédagogue et adorable, et assure aussi des fonctions de support technique. Il vient de tourner des images sur nos amplis matriciels qui sont top et il est de toutes les aventures !
SLU : Vous assurez la commercialisation de tout le catalogue y compris vers les grands comptes ?
Thibaud Mezard : On s’occupe de tout, du transducteur à l’unité jusqu’à l’enceinte GTX en passant par les produits à ébénisterie en plastique qui se vendent beaucoup par les sites de vente en ligne. Lorsqu’il s’agit de OEM en revanche, je mets en contact les clients avec l’Italie.
On tient à ce que les ventes en ligne restent sous notre contrôle et ce, au-delà du CA qui est généré et qui est important, car nous souhaitons instaurer un dialogue avec nos clients. Notre axe de travail sur les deux ans à venir est de se rapprocher encore plus de nos clients finaux au travers de nos revendeurs afin de leur parler et les porter à mieux appréhender nos gammes et le potentiel, par exemple, d’une solution gratuite comme RDNet pour tirer la quintessence de nos produits.
Le HDL 26-A, le grand frère du HDL 6, montré ici avec une face avant s’effaçant pour laisser apparaître ses transducteurs avec leurs pièces de mise phase et son guide.
Prenons l’exemple de Thomann. Ils nous représentent bien et ont un prix stable. Cela créé de facto un prix de marché sur lequel nos revendeurs peuvent s’aligner. Cela génère des ventes chez eux qui, à prix égal, vont proposer en plus du service et de la compétence.
SLU : Et pour les transducteurs à l’unité ça se passe comment ?
Thibaud Mezard : Il existe deux circuits. D’abord la somme de petits magasins spécialisés qui représentent 5% des HP vendus en France et pour les 95% restants il y a un acteur français majeur qui s’appelle Tout Le Haut-Parleur ou TLHP, un revendeur installé en Bretagne et détenu par une famille, un père et ses trois enfants.
Une paire de LN19S400 RCF, en vente sur TLHP, les mêmes que ceux qui équipent le nouveau sub GTS 29. Ne reste plus qu’à faire une ébénisterie capable de tenir ces monstres, un ampli capable de résister à leur BL de dingo en délivrant des crêtes à 3 kW et disposant d’un preset évitant à l’équipage mobile d’aller au-delà de sa Xmax déjà cossue de plus ou moins 18 mm. Bon courage !
Leur succès est tel qu’ils sont numéro un de la vente de HP en Europe et ils réinvestissent constamment pour améliorer leur outil de travail au point d’avoir un stock de 7 500 références entièrement automatisé et une rapidité d’expédition qui n’a rien à envier aux mastodontes de la vente à distance. Gros boulot mais grosse rentabilité car ils expédient dans tous les pays du monde. Ils génèrent chez RCF un CA de 500 000€ et arrivent à titiller un Thomann qui vend aussi des gamelles à l’unité, c’est dire !
SLU : Combien représente la vente des HP dans le CA annuel de RCF France et plus généralement quelle est la répartition « marchés » française ?
Thibaud Mezard : Pour le transducteur à l’unité entre 15 et 17% en sachant que ce chiffre élevé s’explique par la puissance de TLHP qui, tout en étant une société hexagonale, vend dans le monde entier. Les gros sites en ligne et les gammes amplifiées de RCF représentent entre 55 et 60% de notre CA. Le reste soit 23 à 30% est le fruit des produits d’installation et des gammes professionnelles employés par les intégrateurs et les prestataires français. Notre gros challenge est de faire grimper ce pourcentage. C’est notre axe de croissance.
SLU : Les signes sont positifs ?
Thibaud Mezard : Oui, absolument. Par exemple en 6 mois, nous avons augmenté le nombre des démos et doublé notre chiffre du pro dans la région Sud. On part d’en bas, mais ça prouve que travailler la marque, montrer et faire écouter les nouveaux produits, cela génère des ventes. On est parti sur HDL en RDNet, TT et TT+ mais le GTX 10 est tellement performant qu’on va le mettre en avant et notamment le faire écouter le 10 octobre lors de nos Rencontres Techniques au Plan(voir ici). On va par ailleurs avoir un camion pour se balader dans toute la France.
Un GTX 10 sans sa face avant, un montage coplanaire serré de deux 10” autour d’un moteur absolument remarquable.
SLU : On n’a pas l’habitude de parler de produits passifs avec RCF. Quel est le prix du GTX 10 ?
Thibaud Mezard : En prix public on est à 4 300€. En rajoutant l’ampli XPS 16K qui en alimente six, on se retrouve entre 20 et 30% moins cher qu’un concurrent bien connu en 2 x 8” et moteur 3” avec son contrôleur amplifié de puissance équivalente. Mais GTX 10 dispose de 2 x 10” et un moteur de 4”.
SLU : Le sub standard désormais est GTS 29 ?
Thibaud Mezard : En passif oui. Le 19” qui l’équipe est tellement nerveux et claquant qu’il fait de l’ombre aux 18” et aux 21” qui sont plus lourds voire plus lents. RCF va d’ailleurs, dans un futur proche, faire évoluer ses autres subs, vers ce nouveau format de transducteurs.
Un array de TT4 en montage horizontal.
SLU : Lors de vos Rencontres Techniques, il y aura aussi des produits amplifiés haut de gamme comme les TT-4A et les TT 515-A.
Thibaud Mezard : Oui car ce sont de remarquables enceintes amplifiées professionnelles qui sont parfaites pour des lieux ou la ligne source n’a pas lieu d’être et toutes deux s’intègrent dans le réseau RDNet en offrant une commodité d’exploitation inédite sur des produits de cette taille.
La TT 515-A, aussi petite que bien pensée, processée, amplifiée et connectée via RDNet. Avec un sub actif comme le TT 88-AS, elle se transforme en système pro large bande.
Le TT 4-A est une enceinte point source de forte puissance basée sur une colonne bi-amplifiée équipée de deux 10” et un moteur 4” à dôme titane chargé par un guide avec trois dispersions au choix. 135 dB SPL Max et une grosse flexibilité de mise en œuvre en array horizontal ou en stack vertical de deux éléments.
TT 515-A est une enceinte point source active de plus petite taille, bi-amplifiée équipée de deux 5” à aimant néodyme et un moteur à dôme titane de 1,75”. 127 dB SPL Max et une réponse en fréquence et en phase contrôlée grâce à un filtrage FIR entre transducteurs grave et aigu et au Bass Motion Control qui évite les équipages mobiles de s’aventurer dans la zone de rupture. Le son est incroyable et une configuration stéréo plus le sub tient dans le coffre d’une Clio.
SLU : Revenons sur vos objectifs. Pour vendre plus de produits professionnels il va falloir ramener vos clients vers des revendeurs français avec des produits novateurs
Thibaud Mezard : C’est ce que l’on va faire. Thomann par exemple vend du line array, mais uniquement la gamme HDL 6, 10 et 20, des produits extrêmement simples à mettre en œuvre et conçus pour les opérateurs les moins formés. De notre côté nous allons vendre les gammes HDL 26, 28, 30 et 50 disposant de la technologie FIRPHASE et de RDNet.
Thibaud Mezard en train de nous répondre.
Dans un futur proche les HDL vont être repensés, encore améliorés et peut être segmentés entre les produits professionnels et ceux sans RDNet, utiles pour faire ses premiers pas dans les lignes sources. On ne s’en rend pas forcément compte mais le haut du panier HDL dispose d’un éventail de technologies et donc d’un potentiel inédit pour le prix.
Il faut donc que nous allions chez nos clients et prospects montrer, expliquer ce qu’il y a dans chaque boîte et leur faire écouter. C’est le client final qui nous dira s’il reste en HDL ou s’il mise sur les HDL RDNet voire les GTX.
La clé de l’acceptation de la marque RCF en France par les techniciens son c’est RDNet
Quoi qu’il en soit, nos partenaires premium seront en RDNet et suivront un circuit de formation qui va leur donner la maitrise du système, bien au-delà des boîtes qui n’en disposent pas. La clé de l’acceptation de la marque RCF en France par les techniciens son c’est RDNet.
RDNet, l’outil à la fois de gestion, de contrôle et de mesure. Pour faire bref…
Tout le monde connaît ou a utilisé la marque, dans des enceintes RCF ou chez d’autres fabricants équipées avec nos transducteurs. Aujourd’hui il faut passer outre la boîte en plastique et apprécier des fonctionnalités telles qu’un solo tête par tête, voie par voie. Quand tout est en haut et que tu veux checker ton système, c’est très pratique.
Il faut aussi faire des choix entre un HDL 6 d’entrée de gamme à 1 440€ et le HDL 26 à 2 400€. Les 6” ne sont pas les mêmes, le moteur n’est pas le même, la fréquence de coupure n’est pas la même, l’un est en FIR, l’autre pas, le 26 a RDNet et j’en passe.
Les deux boîtes font du son mais elles s’adressent à deux clients différents. Les deux ont leurs bonnes raisons et nous avons de quoi les satisfaire avec trois niveaux : les HDL d’entrée de gamme, les HDL en RDNet et FIRPHASE et enfin les TT Audio.
Alberto Ruozzi au Stadio Olimpico de Rome pour le show de Ligabue, bien sûr en GTX 12.
SLU : Alberto Ruozzi, le Chef des Ventes de la marque italienne nous a dit en interview que RCF est le fabricant mondial ayant vendu le plus grand nombre de têtes ligne source, plus de 200 000. Ce n’est pas près de changer…
Thibaud Mezard : Je ne pense pas. Ces trois gammes d’enceintes line array vont cohabiter et les trois disposeront cycliquement de mises à jour et de l’incorporation des technologies présentes sur les produits haut de gamme. Ces derniers bénéficieront en priorité du travail de la R&D et des tout derniers transducteurs, une des forces de RCF.
SLU : Pour vendre et livrer encore plus d’enceintes au marché français, ce que l’on vous souhaite, il faut aussi pouvoir les produire. Est-ce que RCF a augmenté ses cadences ?
Thibaud Mezard : Ça s’est grandement amélioré. Nous en sommes sur des délais allant de 2 à 4 mois au maximum pour la gamme GTX et GTS et il n’y a pas de tension notable sur les amplis XPS 16K. Il va d’ailleurs arriver dans un futur proche un modèle de XPS qui complètera la gamme et répondra à la demande de nos utilisateurs. On est en train de valider une vente comportant 18 GTX 12, 26 GTS 29 et 24 GTX 10, où on ne devrait pas dépasser les trois mois.
Hélène Coucke lors de la visio.
Là où nous pouvons encore progresser c’est sur les gammes d’installation. Si la commande ne comporte pas nos best sellers, on peut atteindre les 4 à 6 mois. Les produits sur mesure ou ceux très adaptés à un projet spécifique prennent encore du temps. La raison est identifiée et ici aussi, nous allons travailler pour réduire les délais. Nous sommes enfin plus aguerris avec Hélène pour comprendre les cadences de production gamme par gamme.
SLU : Victimes de votre succès ??
Thibaud Mezard : En quelque sorte oui. La croissance est très importante et si la logistique en Italie, le Hub, a été grandement améliorée, les ateliers d’assemblage prennent un peu plus de temps à suivre la cadence car n’oublions pas que RCF fabrique tout et surtout ses transducteurs ce qui est un métier à part entière.
Deux nouveaux bâtiments ont été achetés à Reggio Emilia et un redéploiement des chaînes de fabrication et une grosse évolution de l’outil de production sont en cours au moment où on se parle. A chaque fois que je visite la maison mère, tout a bougé. Je ne me souviens pas d’avoir fait deux visites usine similaires avec les mêmes choses aux mêmes endroits (rires !)
SLU : Le chiffre d’affaires de RCF suit ?
Thibaud Mezard : Oui. En 2022 on était à 100 millions, en 2023 on a terminé à 165 et en 2024 on devrait être au-delà. Pour un responsable pays comme moi c’est extrêmement motivant et il en va de même pour toute l’équipe. La boîte est en pleine croissance et met les outils nécessaires pour l’accompagner au mieux.
Le dépôt et à la fois plateforme de logistique de RCF à quelques kilomètres de l’usine, aussi immense qu’actif le jour de notre visite.
SLU : Est-ce que le catalogue de RCF n’est pas un peu trop gros et difficile à maintenir pour la marque ?
Thibaud Mezard : Je ne pense pas. La venue de nouveaux produits va aller de pair avec l’arrêt de références plus anciennes, mais cette profusion de modèles permet d’avoir une réponse quasiment pour chaque demande. Ce qui manque pour le moment c’est la connaissance des différences qui existent entre chaque modèle et c’est là que nous entrons en jeux pour accompagner nos clients et les former. Attention aussi au marché mondial de RCF. Certaines références qui paraissent redondantes voire ne se vendent pas en France, font un malheur dans certains pays…
L’équipe française, il ne manque que Yannick Dahms.
A l’instant où vous lisez ces lignes, les premières Rencontres Techniques vont se tenir ou ont eu lieu. D’autres vont être organisées partout en France par Thibaud Mezard et son équipe afin de démocratiser encore plus RCF et expliquer ce qui rend les enceintes de la marque transalpine allant du plafonnier de superette au line-array grand format, la vraie bonne affaire qui sonne. Le seul problème à présent c’est que pour dire du mal de RCF, il va falloir ne pas écouter les produits…
La tournée « On m’appelle Bercy » de Bougheraba, produite par Gilbert Coullier Productions, a été jouée à guichets fermés dans plusieurs salles de l’hexagone dont l’Accor Hotel Arena de Paris, et le Vélodrome de Marseille. Andreas Monschauer contrôle ses spectacles sur consoles ChamSys : une MagicQ 500M Stadium avec Stadium Wing à Marseille, et une MagicQ 250M Stadium à Bercy.
La ChamSys 500M utilisée au Vélodrome de Marseille.
La conception scénique de Vincent Rautureau (G the Imagineers), implique lumière et vidéo pour donner une ambiance à la fois dramatique et interactive. Le show lumière occupe jusqu’à 80 univers et l’équipement fourni par MPM (qui a également fourni le son), est géré en ArtNet et pixélisé à l’aide du logiciel MagicQ. Andreas Monschauer fait aussi appel à 40 univers pour la vidéo diffusée sur des bandes LED et un écran de 17 m x 9,5 m, fournis par Alabama Media.
« Il est formidable qu’un spectacle comme celui-ci puisse être programmé sur une MagicQ 250M et utilisé sur la 500M », explique Andreas Monschauer. « Le nombre d’univers disponibles directement dans de la console est idéal pour une installation rapide et facile et pourtant, nous avons changé le kit pour chaque lieu de cette tournée. Par exemple, le Vélodrome disposait d’un nombre plus élevé d’appareils et d’univers.
Vélodrome de Marseille.
« Avec les Group Cues et le Merging, il est très facile d’adapter le spectacle à un nouveau kit et à une nouvelle salle », poursuit Andreas Monschauer. « Un autre aspect des consoles MagicQ qui s’est avéré déterminant sur cette tournée est la facilité d’utilisation des effets de pixel mapping, que nous avons souvent utilisés.
L’Audio Timeline est aussi une fonction géniale ! Le son est envoyé et encodés à partir de la timeline de la ChamSys à l’aide de la carte son externe, puis renvoyé vers la console son ou une carte son avec un adaptateur USB/Dante. En général, lorsque mes collègues travaillent avec moi, ils sont toujours impressionnés par l’efficacité de la programmation de mes spectacles avec ChamSys ».
Petit Profile de courte et moyenne portée, le iPAINTE avec son i qui le protège de toute agression extérieure est un bijou de technologie et d’optimisations qui le classe parmi les plus compacts et complets dans cette catégorie de puissance : 310 W de leds.
Le iPAINTE à un diamètre de lentille de sortie de 110 mm.
Peindre avec de la lumière
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Cette nouvelle petite lyre Robe compacte, est une mine d’inspiration pour créer des effets et peindre des tableaux lumière surprenants grâce à ses technologies de pointe embarquées et sa polyvalence. Dans la série M de Robe, ce projecteur IP65 conserve toutes les forces et caractéristiques de son équivalent IP20, le PAINTE, tout en offrant cette robustesse supplémentaire contre les éléments extérieurs qui séduit les prestataires de services.
Classement des machines Spots et Profiles Robe à source led blanche par puissance.
Pesant moins de 27 kg, ce projecteur est facile à transporter et à installer, même dans les espaces les plus restreints. Les capots et éléments métalliques en alliage de magnésium et aluminium offrent aux éléments optiques un environnement sans poussière, diminuant considérablement les fréquences d’entretien de l’appareil ou encore tous les dommages causés par les rayons UV sur les pièces en plastique. Ce sont les techniciens chargés de l’entretien des machines dans les dépôts qui seront contents au moment de la préparation des tournées et autres événements.
Sa Source Lumineuse
Le iPAINTE est doté d’un moteur à LED blanches iSE-TE™ de 310 W, qui répond à la technologie brevetée Transferable Engine. Vous pouvez changer son module led si celui-ci présente un défaut de performance ou pour toute autre raison.
Le module Led du iPAINTE, interchangeable, est garanti 4 ans ou 20 000 heures de fonctionnement.
Rappelons que Robe fabrique lui-même ses moteurs de Leds et garantit cette source 4 ans ou 20 000 heures. Robe propose son moteur en deux versions :
– HP (High Performance) qui privilégie le flux – HCF (High Colour Fidelity) CRI 96 pour un meilleur rendu de couleurs.
Vous pouvez ainsi choisir la source la plus appropriée à vos applications pour maintenir la qualité et la cohérence de la lumière pour vos projets.
Contrôle et références / Canaux DMX
Le iPAINTE adopte la même charte DMX que sa sœur PAINTE. Ses deux modes DMX – 44 canaux ou 45 canaux se différenciant par une rotation fine des gobos. Il se paramètre et s’adresse par son menu en manuel et via le ROBE Navigation System 2 (RNS2)
Les fonctionnalités et leur résolution.
Spécificités techniques
IP 65 oblige, les connecteurs ont chacun un capuchon qu’il convient de fermer si un ou plusieurs connecteurs ne sont pas exploités.
Les connecteurs XLR5 in et out, RJ45 in et out assurent la gestion de la machine avec les protocoles DMX -RDM, Art-Net, MA Net2, sACN, Reap, CRMX, Epass*, NFC et s’adaptent parfaitement à toutes les intégrations vidéo. La connexion entre 2 machines est assurée jusqu’à 100 m en RJ45.
* Epass, un commutateur Ethernet pass-through 10/100 Mbps embarqué, garantit l’intégrité Ethernet lorsque l’appareil n’est pas alimenté, pour maintenir automatiquement la connectivité réseau.
Systèmes Intégrés Avancés
Le iPAINTE intègre toutes les dernières technologies Robe :
Un des bras reçoit les capsules de gel de silice qui absorbent l’humidité.
– RAINS (Robe Automatic Ingress Neutralization System) : Surveille et élimine l’humidité interne pour protéger l’électronique, et vérifie la pression interne donc l’efficacité des joints d’étanchéité.
– parCoat : Le revêtement hydrophobe et oléophobe protège la lentille frontale des éléments extérieurs (revêtement résistant aux particules) limite l’adhésion de poussière, de brume et de la fumée sur la lentille de sortie, pour garantir une performance constante même dans des conditions difficiles.
– MAPS : Assure un reset sans mouvement pan tilt pour éviter les collisions avec les décors.
-NFC (Near-Field Communication), permet d’accéder à des fonctions de configuration, de diagnostic et d’informations, même sans alimentation, directement à partir de votre smartphone à l’aide de l’application Robe Com.
Avec l’application Robe com vous pouvez communiquer avec la machine, si votre smartphone est compatible NFC (Near Field Communication).La carte NFC sur Le module moteur de leds.
– REAP™ (Robe Ethernet Access Portal) : Permet l’accès aux informations de l’appareil à distance via le réseau Ethernet.
Présentation du navigateur REAP.Paramètres et personnalisation de la machine par le Portail Ethernet de Robe.
L’ iPAINTE est également équipé de la technologie innovante POLAR+™, qui lui permet de fonctionner même dans des conditions de froid extrême. En maintenant automatiquement la température interne à un niveau correct, l’appareil résiste à des températures pouvant descendre jusqu’à – 50 °C. Vous pouvez prendre ce projecteur pendant vos vacances à la neige, rien ne lui fait peur.
Les couleurs
L’iPainte fournit une large gamme de couleurs grâce à un système de mélange CMY (Cyan, Magenta, Jaune), et à une roue de couleurs complémentaire avec des filtres fixes de couleurs saturées. Cette roue comporte des teintes primaires comme le rouge, le bleu, le vert, ainsi que des filtres correcteurs ou des couleurs spéciales comme l’orange ou le violet.
Pour maintenir le format du iPAINTE aussi compact que possible, Robe a fait le choix de ne pas associer un jeu de drapeaux CTO à la trichromie. Les blancs peuvent être ajustés grâce à un programme interne sur un canal CTO réglable en mélangeant le magenta et le yellow pour offrir des nuances de blanc chaud à froid. Même si on rajoute du cyan, le projecteur arrive à garder la nuance de CTO qu’on lui avait transmise. Les nuances de couleurs de l’Ipainte sont denses et profondes mais on arrive à faire des pastels.
Quelques exemples de couleurs.Quelques nuances de blancs.
Le Pan et Tilt
L’IPAINTE est équipé des nouveaux capteurs de position, grâce auxquels la machine se recale avec une précision chirurgicale très demandée dans de gros kits lumière. Ces capteurs qui seront installés sur les futurs projecteurs de la marque, lui permettent de faire son reset sans mouvements pan/tilt. La vitesse est tout à fait convenable.
L’iris
Le projecteur est également équipé d’une iris, rapide, pour contrôler précisément la taille du faisceau. L’iris sera utilisée pour créer des effets de pulsation ou de stroboscope en fermant et en ouvrant rapidement le faisceau. Elle permet de resserrer le faisceau en mode beam, pour des effets lumineux très percutants et concentrés. Cette iris motorisée est idéale pour les effets dynamiques, que ce soit pour des shows live, des concerts, ou des applications télévisuelles, où l’adaptabilité de l’ouverture du faisceau est essentielle pour varier les atmosphères.
L’iris.
Le Zoom
Système optique à zoom haute efficacité à 13 lentilles, rapport : 6:1. Le système de zoom, identique à la version IP20, varie de 8° à 48°, ce qui est très correct pour une si petite machine. Cette large plage de zoom, combinée aux autres fonctionnalités comme les gobos et le prisme, en fait un projecteur très flexible pour tous les scénarios d’éclairage en courte ou moyenne portée.
Amplitude du zoom.
Module Couteaux
Le module couteaux.
Son système breveté Plano4™ assure une découpe précise du faisceau. Ce système avancé de couteaux à fermeture totale sur quatre plans, bénéficie d’une rotation du module à 120 degrés appréciable.
La découpe du faisceau.
Système d’accroche
Dans le monde de la musique en concert ou festival, où l’éclairage joue un rôle crucial pour créer l’ambiance et l’énergie du spectacle, le Robe iPAINTE se distingue par sa puissance et sa rapidité. Il peut être utilisé en contre ou à la face, accroché en ligne sur ponts, posé au sol ou en configuration individuelle pour des effets plus subtils.
Les possibilités d’accroche.
Le fabricant déconseille d’accrocher l’appareil en drapeau, au risque d’écraser le joint d’étanchéité de l’axe pan qui supporte tout le poids de la tête. Si une utilisation occasionnelle en drapeau ne posera pas de problème, sur le long terme par contre l’eau risquerait de rentrer dans la machine et compromettre son intégrité. Il est donc essentiel de respecter les recommandations d’installation pour assurer la durabilité et la performance optimale de la machine.
Système de refroidissement
Le système de refroidissement : radiateur à caloduc et nouveaux ventilateurs silencieux.
Son système de refroidissement a été repensé afin de rendre la machine non seulement IP65, mais aussi pour qu’elle fonctionne de manière silencieuse. Cette optimisation permet à l’appareil de maintenir une température stable sans émettre de bruit excessif, offrant ainsi une expérience d’utilisation discrète et fiable, idéale pour les environnements où la réduction des nuisances sonores est essentielle.
Les frosts
Un frost à 1 degré est placé dans la tête du projecteur.
L’iPAINTE dispose de deux filtres frost. Un 5° par défaut prêt à être inséré dans le chemin optique et un frost 1° à disposition dans la tête qui permet d’adoucir le bord du faisceau sans altérer fortement l’intensité ou la forme. Cela est particulièrement utile pour des projections plus douces.
Le frost 5°.
Gobos et remplacement
Une roue de gobos verre rotatifs et une roue de gobos métalliques fixes.
Le Ipainte possède 9 gobos fixes et 8 gobos rotatifs les mêmes que ceux du PAINTE.
– Diamètre extérieur : 15,9 mm – Diamètre de l’image : 12,5 mm – Épaisseur : 1,1 mm – Verre Borofloat haute température
Un système breveté de fente “Slot&lock” de verrouillage facilite le remplacement des gobos verre.
Les gobos métalliques en projection.Les gobos verre à rotation continue et indexables.Gobos en volumétrique.
Prismes
L’ipainte possède un prisme 8 facettes qui peut être utilisé pour fractionner le faisceau en plusieurs faisceaux distincts. Cela est particulièrement utile pour créer des effets volumétriques complexes et percutants.
Projection de gobos avec prisme.
Le menu
L’affichage du menu utilise un écran tactile QVGA Robe avec batterie de secours, capteur de gravitation pour le positionnement automatique de l’écran, journal de service de mémoire de fonctionnement avec RTC, fonctionnement autonome avec 3 programmes modifiables (jusqu’à 100 étapes chacun), analyseur intégré pour une recherche facile des pannes, contrôleur d’application NFC.
GTDF
Vous avez besoin de préparer des projets en utilisant des machines Robe, et vous constatez que la bibliothèque GTDF ne correspond pas à vos attentes ou n’est pas adaptée à vos différents logiciels 3D. Pour toute demande spécifique ou pour obtenir des fichiers personnalisés, vous pouvez contacter directement l’équipe responsable des bibliothèques de produits chez Robe en écrivant à l’adresse suivante : [email protected] Vous obtiendrez l’assistance nécessaire pour que vos projets soient correctement configurés avec les appareils et logiciels utilisés.
Rajouter les mesures photométriques
Machine placée à 5 mètres de notre cible, nous démarrons les tests photométriques par le tracé de la courbe de derating. Machine allumée à pleine puissance, nous mesurons l’éclairement toutes les 5 minutes jusqu’à stabilisation de la lumière. Le derating du iPAINTE n’excède pas 3,5 % après 5 minutes de chauffe et reste stable ensuite, ce qui est excellent.
Faisceau 20°
La lumière ainsi stabilisée, nous procédons aux relevés d’éclairement sur notre cible, en partant du centre, et dans les 4 directions : gauche, haut, bas, droite, tous les 10 cm pour un angle de faisceau de 20°. L’éclairement au centre atteint 4 375 lux après derating, 4 540 lux à froid. Notre feuille de calcul Excel nous permet de calculer le flux correspondant. Il est de 10 810 lumens après derating, 11 200 lumens à froid. La courbe d’intensité lumineuse révèle l’uniformité de la lumière sur tout le diamètre du faisceau.
Le plus petit net
Nous resserrons le faisceau au plus petit net de 9,4°. L’éclairement au centre monte à 21 120 lux après derating, 21 900 à froid. Le flux correspondant est alors de 9 500 lumens après derating, 9 850 lumens à froid.
Le plus grand net
Nous ouvrons ensuite le faisceau jusqu’au plus grand net obtenu à 45°. L’éclairement au centre devient à 1 010 lux après derating, 1 050 lux à froid. Le flux correspondant est alors de 10 650 lumens après derating, 11 040 Lumens à froid. Le flux est quasiment constant sur toute la plage de zoom.
Le Dimmer
La courbe linéaire : Cette courbe suit une progression linéaire de 0 à 100%. Elle permet le contrôle direct de l’intensité. Sur le Ipainte la courbe que dessine le projecteur est parfaitement linéaire.
La courbe Square : Dans cette courbe, les valeurs basses augmentent très lentement et la montée devient plus rapide à des valeurs plus élevées. Cela permet de garder un contrôle précis dans les faibles niveaux d’intensité. Sur le Ipainte les valeurs bassent ont bien été travaillée et c’est très appréciable sur un projecteur à Led.
Pour conclure
Sur les plateaux de télévision, où chaque détail compte pour captiver les téléspectateurs, nous avons vu que le iPAINTE offre une très belle luminosité, un faisceau étale et une polyvalence appréciable. Il peut éclairer des décors, mettre en valeur les présentateurs, et créer des effets de lumière adaptés à chaque émission. Sa technologie CPulse™ assure une gestion des LEDs sans flickering, garantissant une image parfaite pour les systèmes de caméras HD et UHD.
Sa taille compacte et sa rapidité de mise en place facilitent l’installation, même dans les espaces restreints. Sa robustesse et sa capacité à s’adapter rapidement aux conditions changeantes seront un atout majeur pour les différents événements en extérieur : concerts, plateaux TV par exemple. Pour les événements et les expositions, la polyvalence du Robe iPAINTE permet de créer des ambiances sur mesure, que ce soit pour illuminer des œuvres d’art ou mettre en lumière des stands. Pour les productions théâtrales, le Robe iPainte est un atout précieux grâce à sa capacité à produire une lumière uniforme et à son fonctionnement silencieux. Que ce soit pour des arrière-plans, des éclairages de scène ou des effets spéciaux, ce projecteur répond aux besoins variés des metteurs en scène.
En conclusion, le projecteur Robe iPAINTE se distingue par la qualité de sa lumière, sa compacité, sa polyvalence et les technologies de pointe embarquées en font un nouvel outil pratique pour les professionnels du secteur. C’est un choix idéal pour tous les éclairagistes en quête de flexibilité et d’efficacité et les prestataires de services à la recherche de petites sources performantes. Le iPAINTE répond à tous les besoins avec performance et la fiabilité de ROBE. Il est prêt à relever tous les défis. A vos pinceaux, les artistes de la lumière…
On aime :
Positionnement et calage parfait en position
La taille compacte
Le nombre d’attributs (couteaux, iris, frost, prisme, couleurs…)
Les technologies embarquées comme le REAP
Un frost à l’intérieur du bras
Les pièces identiques à celles du PAINTE en cas de besoin de remplacement
On a moins aimé :
La trichromie en 8 bits (un compromis relatif à la taille de la machine)
Les métalleux du monde entier se sont réjoui de voir le légendaire groupe Metallica repartir sur les routes pour une nouvelle tournée mondiale. Leur tournée M72, a rempli stades et Arenas avec un nouveau record de fréquentation au SoFi Stadium. La scénographie impressionnante, bénéficiait de la technologie ROE Visual.
M72 a été produite du 27 avril 2023 à Amsterdam au 29 septembre 2024 à Mexico. Cette tournée épique de 46 concerts s’est rendue dans 22 villes du monde, à raison de deux dates par lieu. Chaque soir était distingué par une première partie et une liste de chansons comprenant le dernier album du groupe, 72 Seasons. Le mantra « no repeat weekend » de la tournée a tenu les spectateurs en haleine avec des titres et des guests inédits.
Pour maximiser l’engagement des fans, la scène était de forme ronde avec de nombreaux praticables pour créer un relief au sol. Le « Snake Pit » a été réintroduit dans la conception, permettant à environ 1 000 fans de Metallica de s’approcher au plus près de leurs artistes situés au centre de la scène, cet élément ayant été très apprécié lors des nombreuses tournées du groupe dans les années 1980-90.
Huit tours supportant la vidéo, l’éclairage et le son encerclaient la scène. Chaque tour comportait trois murs vidéo, en cylindre. Au total, plus de 1 600 panneaux ROE Visual Carbon 5 MKII (CB5 MKII) ont été utilisés. Bien qu’ils soient la propriété du groupe, 4Wall Entertainment a été engagé pour gérer la diffusion des contenus media.
Bien que très engageants, les graphiques affichés sur les tours n’étaient volontairement pas trop imposants, afin de créer une esthétique générale ponctuée de clins d’œil subtils. Les panneaux Carbon, pris en charge par 16 processeurs à Led Brompton SX40 et 11 média serveurs Disguise GX2C, ont fonctionné brillamment, diffusant des couleurs vibrantes avec une luminosité éclatante. Cette installation media était complétée par les 650 projecteurs du kit lumière.
« C’était une occasion unique de voir de multiples variantes de la conception initiale et de faire partie de l’équipe qui l’a réalisée et ce depuis les phases des dessins techniques, de conception du système, jusqu’à la mise en route de la tournée », explique Mike Smith, directeur technique de ROE Visual. « La combinaison d’un tout nouveau produit et d’un matériel d’accroche fabriqué sur mesure, a offert à l’équipe technique de ROE une excellente occasion de proposer une assistance de haut niveau pour une tournée de cette ampleur. »
Le 25 août 2023, le groupe est également entré dans l’histoire en remplissant le SoFi Stadium d’Inglewood, en Californie, avec près de 80 000 personnes. Une première depuis l’ouverture du stade en 2020. Directeur créatif et concepteur de la production, Dan Braun était chargé de recueillir les envies des fans. Sa longue relation avec le groupe lui a permis de comprendre les besoins de cette création.
« Travailler avec Dan et son équipe sur la conception de M72 aura été un grand moment de notre parcours et une reconnaissance pour ROE dans le domaine du live. L’histoire de Dan avec le groupe et son souci de viser la perfection ont permis de pousser les panneaux Visual Carbon 5 MKII au maximum de leurs capacités », déclare Nick Jevons, vice-président du développement commercial chez ROE Visual. « Cette volonté est palpable dès que les fans entrent et sont immergés dans l’expérience Metallica. Notre équipe est ravie d’avoir contribué à ce qui est devenu un événement sensationnel et historique. »
La dernière fois que le groupe a sorti un nouvel album, c’était en 2016 avec Hardwired…To Self-Destruct. Le dernier album de Metallica, 72 Seasons, fait référence au nombre de saisons qu’un individu connaît en 18 ans de vie. Ce détail méthodique, ainsi que les nouvelles setlists et les nouveaux invités musicaux, se sont produits dans une ambiance théâtrale. Et comme la scène est ronde, il était essentiel que les fans puissent ressentir une certaine proximité le groupe. Un souci du détail qui fait que les métalleux dévoués reviennent à chaque tournée.
Après sept années de travaux de rénovation, le Théâtre de la Ville, situé place du Châtelet à Paris, a ouvert ses portes au public il y a moins d’un an. L’équipe a fait appel à la société Alterlite, qui a opté pour des projecteurs Robe après des tests concluants réalisés avec l’équipe technique du théâtre.
Dans la salle de spectacle, 30 projecteurs T1 et T2 Profile assurent désormais l’éclairage scénique. Ces appareils s’adaptent aux exigences des différentes représentations et productions, offrant une flexibilité optimale pour chaque spectacle.
Conçu comme un espace polyvalent, le hall d’entrée, utilisé à la fois en lieu d’accueil et de représentation, a été équipé de projecteurs LEDBeam 150 et LEDBeam 350. Ces luminaires, sélectionnés dans une teinte RAL blanche, s’intègrent harmonieusement à l’architecture sobre du lieu ainsi qu’aux tons des murs et du plafond. Au total, dix projecteurs de chaque modèle ont été installés au rez-de-chaussée et au deuxième étage, sur la mezzanine qui conduit à la scène.
Alain Lombardot, chef du service lumière, Bruno Gohier, son adjoint, et Lionel Spycher, directeur technique, sont ravis d’utiliser ces nouveaux équipements au quotidien.
Après le succès mondial du Rivale Profile, vendu à plus de 10 000 exemplaires en moins d’un an, Ayrton présente son tout nouveau Veloce Profile, dans le même esprit de luminaire ultra-équipé et polyvalent de la gamme « Ultimate ». Il a été spécialement conçu pour être utilisé dans les grands espaces intérieurs et extérieurs grâce à son classement IP65.
Veloce Profile repousse les limites de l’efficacité grâce à un tout nouveau module LED monobloc scellé de 850 W, calibré à 6500 K, qui offre un flux lumineux de 43 000 lumens (sphère) avec un positionnement optimal sur le corps noir pour obtenir une parfaite neutralité lumineuse. Son système optique propriétaire à 13 lentilles offre un rapport de zoom de 13:1 pour une plage de 4° à 52°, sa lentille frontale de 180 mm étant capable de délivrer un faisceau intensif de 4°.
Veloce Profile, comme tous les luminaires de la gamme « Ultimate », adopte un nouveau système de mélange des couleurs CMY avec des disques haute définition ultra-rapides. Ce système mono couche, qui assure une amélioration de l’intensité des couleurs, est complété par une roue de couleurs à 7 positions avec des filtres spéciaux.
Un CTO progressif mono disque ultra-rapide et haute définition, pour un réglage précis de la température de couleur de 2700 K à 6500 K, est associé à un ajustement de l’indice de rendu des couleurs de 70 à 86.
Un nouveau module de découpe permet d’isoler n’importe quel objet grâce au positionnement chirurgical de chaque couteau sur 100 % de la surface avec une rotation de +/- 90°. Un iris à 15 lames avec une plage d’ouverture de 15 à 100 % optimise le faisceau dans les angles serrés. Pour une plus grande liberté de mouvement et une plus grande souplesse de conception, Veloce Profile est équipé en standard d’une rotation pan et tilt continue.
Veloce Profile est doté de deux roues de gobos superposées, chacune équipée de sept gobos interchangeables en verre haute définition. La section des effets reçoit aussi une roue d’animation monochromatique et deux prismes rotatifs pouvant être combinés, dont un circulaire à 5 facettes et un linéaire à 4 facettes pour créer des effets 3D. Deux filtres Frost, l’un à faible diffusion qui efface les contours du faisceau sans en modifier l’angle, et l’autre à forte diffusion pour les applications wash, complètent la section image.
Avec un poids de 40,5 kg, Veloce Profile est un des luminaires les plus légers de cette catégorie de puissance. L’utilisation de nouvelles pièces en aluminium a permis une réduction significative du poids, dans le but d’obtenir un excellent rapport poids/puissance sans avoir recours à des alliages spéciaux.
La gamme « Ultimate » bénéficie du nouveau design d’une gamme de luminaires parfaitement homothétiques synonyme de haute performance, de raffinement et de puissance dont vous ne pourrez plus vous passer.
La tournée « You are Precious » de 6K UNITED 2024 s’est déroulée récemment dans les plus grandes arenas allemandes, notamment la salle olympique de Munich et la Barclay Arena de Hambourg. Ce projet musical unique, qui dure depuis plusieurs années, a rassemblé les voix de 6 000 enfants qui, après des mois de répétitions indépendantes sur un matériel spécialement créé pour eux, se sont réunis pour chanter tout un répertoire devant un public sous le charme.
Oli Tschotow, co-directeur général de Melodus.
Accompagné par 16 musiciens, le grand chœur a interprété un large éventail de styles musicaux sous la direction du professeur Fabian Sennholz de l’université de musique de Francfort. La technologie audio est manifestement un élément essentiel d’une entreprise de cette envergure. Cette année, de nouvelles normes ont été établies par les spécialistes de Melodus GmbH, une société créée en 2023 par la fusion des experts Tschotow Audio et Tobias Berlet Sound-Stage-Instruments.
Sous la conduite du co-directeur général Oli Tschotow, l’équipe de Melodus a présenté le système audio immersif SPACE HUB de CODA Audio, déployant l’unité pour diffuser le son en champ proche. SPACE HUB est un processeur immersif 19″/3U de pointe qui permet aux designers de créer des expériences audio étonnantes en trois dimensions, en traitant jusqu’à 128 sources en direction de 128 sorties pour créer une expérience d’écoute évolutive et immersive.
Le déploiement de SPACE HUB a été un grand succès selon Tschotow : « Avec un système audio immersif, vous avez tout simplement plus d’« espace » dans le mixage qu’avec un système sonore stéréo ou mono en champ proche. Le public entend les artistes à la place qu’ils occupent sur la scène, c’est ce qui caractérise l’expérience d’écoute immersive en 3D».
Pour la tournée 6K United, l’équipe basée à Bad Hersfeld a utilisé le CODA Audio SPACE HUB comme processeur immersif avec 24 sources pour le son en champ proche. Aucun équipement supplémentaire, tel que des convertisseurs audio, n’a été nécessaire.
Le processeur SPACE HUB avec au-dessus, son logiciel de commande.
Oli Tschotow explique que ce qui pouvait sembler techniquement exigeant, s’est avéré très simple : « Le HUB a créé un front acoustique à partir de 11 enceintes de débouchage avant sur lesquelles nous pouvions positionner les artistes. C’était la solution ‘plug and play’ parfaite, une interface Dante avec 128/128 voies a fait de l’intégration un jeu d’enfant ! Le processeur permet une expérience sonore vraiment impressionnante et nous facilite la tâche. Mes attentes à l’égard de SPACE HUB ont été largement dépassées.
Sebastian Bahr, responsable du marketing et spécialiste produit chez Coda Audio.
Sebastian Baehr, de CODA Audio, ajoute : » L’une des principales qualités de SPACE HUB est la variété et la simplicité de ses options d’intégration. A cette occasion, les artistes sur scène étaient équipés de balises SMART zactrack qui avaient été assignés à leurs objets audio respectifs.
Ainsi, la localisation des sources sur les front fills était absolument précise et cohérente avec ce qui se passait sur scène sans qu’un opérateur ne le fasse manuellement sur le logiciel de commande du HUB. De cette manière, il n’y avait pratiquement pas de latence puisque personne ne devait réagir aux mouvements sur scène et déplacer les objets en conséquence. L’intégration de systèmes de suivi via l’interface OSC est extrêmement fiable et réduit considérablement la charge de travail des opérateurs.
Melodus GmbH est une structure relativement récente d’une famille qui ne cesse de s’agrandir, mais Oli Tschotow est heureux que la société ait pris la décision d’adopter CODA Audio : Tout d’abord, nous partageons la même passion pour la qualité du son et il est si facile de traiter avec des professionnels qui ont les mêmes idées et le même état d’esprit.
Nous aimons les enceintes parce que tous les systèmes CODA ont la même réponse en phase, et la large gamme de produits disponibles permet de toujours trouver le renforcement sonore optimal pour chaque application. En ce qui concerne le SPACE HUB, il ‘parle Dante’ et est supérieur à d’autres processeurs grâce à sa riche gamme de fonctionnalités.
Depuis 2024, les visiteurs de la « Cité Immersive Viking », à Rouen, ont la possibilité de se plonger dans le monde fascinant des Vikings. Cette exposition multimédia retrace l’invasion de ce peuple en Normandie aux 9e et 10e siècles, et fait découvrir la culture et l’histoire de la région de façon immersive. Les organisateurs de l’exposition ont fait appel au groupe Novelty pour la planification et la mise en œuvre technique.
Mathieu Cabanes était responsable de l’éclairage des différentes salles d’exposition. A l’origine concepteur français dans le monde de l’opéra, il s’était aussi fait remarquer sur de grands événements d’entreprise et de sport. Il utilise ici, entre autres, des barres LED polyvalentes de la série Cameo Pixbar G2 et des spots PAR RGBW compacts de la série Q-SPOT.
Dans le cadre de l’exposition « Cité Immersive Viking », les créateurs abordent l’histoire d’une façon particulière : « Mon objectif était de transmettre des émotions aux visiteurs à travers le monde des Vikings », explique Mathieu Cabanes. « En nous basant sur des anecdotes et des faits réels, nous avons créé dans chaque salle un cycle évolutif qui raconte différents moments de la vie d’un Viking. »
Avec un mapping vidéo à 360°, ses nombreux panneaux de Leds, son design sonore en 3D, ses reconstitutions historiques et l’utilisation d’effets olfactifs, l’exposition combine techniques classiques et modernes pour redonner vie à ce peuple conquérant.
« Il était important pour le client de créer une expérience visuelle exceptionnelle pour les visiteurs », ajoute Morgan Coeurdray de Novelty. « Pour ce faire, il fallait fournir une solution d’éclairage esthétique, fiable, précise et de haute qualité, tout en respectant le budget. »
Dans la « Cité Immersive Viking », chaque espace est différent et possède sa propre dramaturgie et ses caractéristiques. Peu de pièces l’expriment mieux que le « Bifröst », un corridor spatio-temporel qui mène les visiteurs de l’époque viking à nos jours. Au niveau de l’espace, Mathieu Cabanes et la décoratrice Sophie Liger ont travaillé ensemble avec du verre dichroïque.
Pour renforcer l’effet scintillant et irisé du verre, Mathieu Cabanes a placé les barres Led SMD IP65 Pixbar SMD IP G2 selon une disposition spécifique au plafond pour créer un effet optique dynamique et multicolore.
Contrairement à son travail dans le domaine du théâtre et de l’opéra, Mathieu Cabanes a pu spécifier de manière autonome les projecteurs qu’il souhaitait utiliser pour l’exposition. En plus des Pixbar SMD IP G2, des Pixbar 400 IP G2, divers spots Par à LED Q-SPOT de différentes puissances et dotations en LED ont été utilisés pour mettre en valeur de manière optimale les éléments du décor de Sophie Liger.
Les spots Fresnel de la série F ont laissé une impression marquante à Mathieu Cabanes : « Outre les différentes tailles disponibles (F1 à F4), j’apprécie la diversité des modules LED et des versions de boîtiers (T, D, FC, PO, IP, FC+). Je trouve ainsi toujours le projecteur qui convient à telle ou telle application.
De plus, ces appareils s’utilisent de façon rapide et intuitive. Les réglages de zoom, les volets et les potentiomètres physiques sur les appareils me rappellent beaucoup les produits que nous utilisons régulièrement sur les plateaux de télévision. »
En outre, les éclairages devaient être aussi compacts que possible afin de s’intégrer le plus discrètement possible dans les salles d’exposition aux plafonds bas. « La technologie utilisée constitue la base de l’expérience immersive, mais ne doit pas dénaturer les aspects créatifs et historiques de l’exposition », explique M. Coeurdray.
« Idéalement, la technologie n’est même pas perçue comme telle par les visiteurs. « Bien entendu, le budget a également joué un rôle important », ajoute Mathieu. «Pour moi, le rapport qualité-prix de Cameo est presque parfait.»
Depuis 2017, HOLOPHONIX développe des technologies de spatialisation sonore extrêmement avancées pour la création immersive et la sonorisation spatialisée en temps réel. Créée en collaboration avec l’Ircam et rapidement adoptée par de nombreuses institutions culturelles de renommée mondiale, la solution HOLOPHONIX inclut des logiciels, des plug-ins, des processeurs, ainsi que différents produits électroniques destinés à la spatialisation du son.
Gaetan Byk
Avec plus de dix ingénieurs, développeurs, créatifs et un parc de matériels innovants, HOLOPHONIX propose désormais un service global dédié aux expériences immersives et aux projet augmentés dans leur dimension sonore ; de la création des concepts à la production des contenus, en passant par toutes les prestations techniques liées à la mise en œuvre de projets immersifs.
« Accompagner des artistes, des marques, des institutions culturelles, entre autres, dans la réalisation de leurs projets artistiques et augmenter ceux-ci dans leur dimension sonore, est le naturel prolongement de notre activité originelle de développeurs de technologies, » évoque Gaetan Byk, Président et Fondateur de la société HOLOPHONIX.
Après quinze années passées chez Hermès, Mathieu Rossier a fondé en 2019 le studio Des Sons Animés et dirigé celui-ci. Ce studio, spécialisé dans les domaines de la spatialisation sonore et de la conception d’expériences immersives, a notamment travaillé pour de grandes Maisons telles que Cartier, Hermès, Christian Louboutin ou Van Clef & Arpels, mais aussi avec de nombreux studios, artistes, ou chorégraphes contemporains tels que SUPERBIEN, Chassol ou Sidi Larbi Cherkaoui.
« Rejoindre HOLOPHONIX est le prolongement logique et naturel de mon parcours, initié il y a vingt ans. Cette société se situe à la frontière de mes expériences professionnelles, réunissant mes deux passions que sont les savoir-faire d’exception et les technologies sonores de pointe, incluant le son spatialisé, » évoque Mathieu Rossier, Responsable du Développement et de la Stratégie au sein de la division ‘Live’ chez HOLOPHONIX.
Mathieu Rossier a notamment participé à la conception du premier pop-up culturel ‘Into The Wild’ de la Maison Cartier, mêlant technologie cinétique, son spatialisé et vidéo mapping pour une exposition-expérience immersive présentée successivement à Hong Kong, Kuala Lumpur, Macao, Dubaï, Riyad… Mathieu accompagne également la Maison Christian Louboutin depuis trois ans, et a développé entre autres les composantes sonores immersives du ‘LoubiShow VI’ ; spectacle unique se déroulant dans le majestueux Grand Amphithéâtre de La Sorbonne à Paris.
« La création de cette division constitue un positionnement unique. Sur le marché français, HOLOPHONIX devient le premier fabricant à consacrer une division entièrement dédiée aux expériences immersives et qui intègre verticalement la conception, la création et la prestation technique, en complément de son cœur de métier historique : le développement de technologies sonores. Par ailleurs, nos relations historiques avec les fabricants Amadeus et Powersoft, entre autres, nous permettront de proposer un environnement ‘clé en main’, sur mesure, intégré, complet et cohérent auprès des artistes, des agences, des marques, des institutions culturelles, des producteurs de spectacles, dont certains figurent déjà parmi nos clients historiques, » poursuit Mathieu Rossier.
La société HOLOPHONIX dispose à ce jour de plus de cent enceintes acoustiques de la marque Amadeus, de plusieurs dizaines de contrôleurs amplifiés de la marque Powersoft, naturellement de processeurs HOLOPHONIX Ultra et plus globalement de toute la chaine informatique, électronique, logicielle, réseautique nécessaire au déploiement de systèmes audio immersifs ou spatialisés. Un studio de production, parfaitement optimisé pour le mixage multicanal est actuellement en cours de construction.
« Mon ambition pour cette nouvelle division est de consolider le positionnement de la société HOLOPHONIX sur son marché historique, le spectacle vivant, et de développer les projets muséographiques, événementiels ou plus ‘expérientiels’ notamment pour le retail, la mode, l’hospitalité et le bien-être. Un des enjeux majeurs de cette nouvelle filière des expériences immersives est de conserver le sens et la narration au centre des projets. Cette division ‘Live’ accompagne les porteurs de projets immersifs en conservant toujours à l’esprit que la technologie doit demeurer au service du propos artistique, » conclut Mathieu Rossier.
Robert Juliat propose son tout nouveau module led, Sully 4C RGBL. Très flexible qui apporte la couleur à la gamme Sully en révolutionnant la manière d’appréhender le mélange des teintes pour obtenir la couleur qui correspondra le mieux à vos besoins.
Le module Sully 4C, gagnant dès son plus jeune âge !
Un peu de recul
Robert Juliat commence une grande histoire en donnant son nom, en 1919, à une société dont les lumières étaient totalement dédiées au cinéma. Il était déjà visionnaire puisqu’en 1923 il développe le premier PC qui permet de mettre en lumière les entractes dans les cinémas et ce projecteur est toujours une référence. C’est dans les années soixante sous l’impulsion de Jean-Charles Juliat que s’amorce le virage scénique et la société Robert Juliat n’a cessé de croître sous la direction de François Juliat en proposant des produits innovants de très haute qualité.
Pour mieux avancer
Le trio de 600 pour tester les modules Sully !
La gamme Sully 4C est dans la continuité historique de la marque Française. Développée avec la même intention que la gamme monochrome, elle propose une découpe, un Fresnel et une trappe retrofit, à base d’une source led RGBL (Rouge, Vert, Bleu et Lime) de 200 W. Après la version blanche apparue en 2020, Robert Juliat a annoncé la version couleur en mai 2022 et une année a encore été nécessaire à la RD pour se rapprocher de la perfection.
L’avantage de la trappe Sully 4C est qu’elle vient s’adapter dans vos découpes halogènes 600SX en lieu et place de la lampe suivant le même principe que le module blanc. À ceci près que l’augmentation de puissance à 200 W a légèrement changé ses dimensions. Pour une dissipation optimale de la chaleur, un second ventilateur a été ajouté ce qui élève la hauteur du module couleur.
Il faudra donc enlever la plaque aérifère positionnée au-dessus de la source halogène et la remplacer par celle fournie avec le kit Sully 4C. Il est parfaitement possible de conserver l’optique originale de la source mais, pour un meilleur rendement, il est conseillé de passer à la nouvelle version, qui bénéficie d’un traitement anti-reflet ; le gain de luminosité est d’environ 10 %. Il faudra en revanche penser, si vous revenez à la version halogène, à revenir aussi à sa lentille d’origine car le traitement ne tiendra pas la chaleur. La modification est très simple et rapide.
Comment Monter rapidement un module Sully 4C dans une découpe Halogène Robert Juliat :
Un des enjeux majeurs de ce module rétrofit a été d’adapter une matrice RGBL à une optique conçue il y a plusieurs dizaines d’années. Au départ l’équipe RD était partie sur une matrice LED standard mais après plusieurs tests, il s’est avéré que le résultat n’était pas à la hauteur des exigences qualitatives de Rober Juliat. Il y avait un problème au niveau des couleurs en elles-mêmes mais aussi d’homogénéité des sources au présent et dans le futur.
Toutes les sources doivent produire les mêmes couleurs quand elles sortent de l’usine, mais aussi après plusieurs années d’utilisation. Il a donc fallu repartir de zéro et développer une matrice spécifique. Si on prête attention aux leds qui s’allument, le Lime a été couplé à 2 leds Ambre qui ne sont pas mentionnées. L’autre point qui a retardé la sortie de la source Sully 4C est le télescopage de 2 projets lors du développement du module, l’intégration de la couleur et un projet mûri de très longue date sur la gestion de la couleur.
Prix de l’innovation SLU
Le module Sully 4C apporte deux (R)évolutions majeures aussi importantes l’une que l’autre. La première, sur le contrôle DMX, que l’on verra un peu plus tard et la seconde la gestion de la couleur. Le tour de force de l’équipe Juliat, a été de totalement dissocier le rendu des couleurs de la console utilisée.
En effet, chaque console à sa propre manière de gérer les paramètres de couleurs et suivant le contrôleur utilisé, la teinte, à valeurs égales, n’est pas identique. De même, il y a des variables, comme la température de la matrice, qui modifie le mélange des couleurs et que la console ne connaît pas.
3 modules Sully, un blanc chaud, un couleur et un blanc froid.
C’est pour cela que l’équipe R&D a créé un moteur de gestion des couleurs dans le projecteur qui lui est capable de gérer toutes les données en temps réel et proposer un résultat au plus proche de la teinte souhaitée quel que soit le pupitre. C’est la raison principale qui fait que je déconseille, même si c’est possible, l’utilisation du mode RAW, couleur par couleur, car, d’une part le cerveau n’est pas capable de faire les combinaisons de toutes les teintes et d’autre part, on passe complètement à côté de la puissance du moteur de leds.
Je vous incite dons à privilégier les modes RGB ou Hue-Saturation pour les méthodes classiques et surtout le mode XY. Ce dernier permet, si vous utilisez des sources d’une autre marque, de faire des relevés colorimétriques XY sur un projecteur et de les reporter sur la Sully 4C afin d’obtenir la même couleur. Le résultat est vraiment surprenant ! Bien entendu, la qualité, l’étendue du spectre et l’homogénéité, ne sont pas possible sans une calibration de chaque source. Un process a donc été créé à l’usine Robert Juliat avec une sphère d’intégration pour mesurer et étalonner chaque module.
L’afficheur est en option sur les versions 115 W.La version 200 W a 2 ventilateurs !
Le Contrôle
Coté alimentation avec le module 4C (ou le module blanc) on a gagné en simplicité avec des connecteurs Neutrik powerCON TRUE1 In et Out pour alimenter, suivant le secteur, jusqu’à 10 Sully 4C sur une ligne 16 A en 230 V, 7 sur une ligne 15 A en 110 V, 10 sur une ligne 20 A en 100 V.
Déjà disponible sur les versions 115 W le réseau arrive sur la 4C !
Les Datas, pour le moment, utilisent 2 connecteurs DMX-RDM XLR 5 In et Out pour faire circuler les protocoles DMX-RDM.
Une petite led indique le statut du protocole. Sur le Out, si la led est éteinte c’est qu’il y a une erreur. Sur le In, si la led est rouge, il n’y a pas de signal, verte le signal DMX est détecté, bleue les protocoles DMX et RDM sont présents : c’est pratique pour vérifier d’un coup d’œil l’état du DMX.
Un autre point important à noter, est que c’est la série Sully est la seule source contenant un node RDM. Il est donc possible de configurer tous les projecteurs connectés à la sortie DMX. Le protocole LRRP a également été implanté, il permet de retrouver les adresses IP de tous les projecteurs via le RDM.
Tous ces développements sont faits en collaboration avec City Theatrical qui a développé des fonctions non prévues au départ du projet DMXCat. On peut voir qu’un autre emplacement est présent mais obturé. L’équipe R&D travaille sur l’ajout des protocoles ArtNet et sACN et un connecteur RJ45 sera proposé ultérieurement. Une option récepteur Lumen Radio devrait également bientôt arriver.
L’afficheur de série sur la version 4C.
Le menu est complet et bien pensé. Alors que sur les versions blanches, l’afficheur et ses 6 boutons de contrôle sont en option, sur le modèle couleur 200 W ils sont de série. On peut tout contrôler depuis l’afficheur, le DMX ou le RDM. On peut bien entendu prendre le contrôle du projecteur en manuel et gérer toutes les fonctionnalités avec les modes 1, 2 et Stand Alone.
Un bouton, une fonction !
En ce qui concerne le contrôle DMX, on aborde la première (R) évolutions. Avec les sources leds on se retrouve presque toujours avec un très grand nombre de modes pour satisfaire tous les utilisateurs. Cela implique souvent un choix compliqué lors du patch et un manque de flexibilité lors de l’utilisation. L’équipe de Robert Juliat a pris le problème à l’envers et a décidé de développer des 4 chartes DMX capables de répondre à 99 % des utilisateurs et 2 pour les cas particuliers ou l’on ne gère pas la couleur.
La seule différence entre les 4 modes est le mode de gestion de la couleur. Comme on a vu précédemment il y a surtout 3 modes intéressants, Full – HS, Full – RGB et le Full – XY. Avec n’importe laquelle de ces 3 chartes, tous les opérateurs peuvent programmer un show en conservant leur méthode de programmation. On peut travailler sur une base de blanc, rajouter des filtres et même créer des transitions entre les presets de couleurs. On peut travailler avec le mélange de couleurs.
On peut modifier le type de source et son comportement. Et le plus important c’est que l’on peut tout changer à n’importe quel moment sans devoir changer le mode de contrôle (hormis bien sûr, le mode de gestion de la couleur) et donc sans modifier le patch de la console. J’avais pensé à ce problème en me disant que l’on pourrait donner à chaque mode le nombre maximum de canaux et en plaçant les mêmes fonctions aux mêmes adresses et en laissant des canaux inutilisés, mais là c’est bien mieux puisque l’on peut tout faire dans le même show sans rien modifier. Une autre particularité qui prouve que l’équipe R&D est allée loin est la possibilité d’affecter un numéro User ID à chaque source.
Affectation d’ID à chaque source.
Le module Sully 4C offre de très nombreuses possibilités et il est important de lire le manuel pour comprendre et utiliser au mieux l’étendue des possibilités proposées. La première chose à savoir c’est avec quel type de source on veut travailler. Si l’on désire travailler en Blanc, on va sur le canal 7, “Source type”, où l’on a le choix entre, le blanc calibré qui est la reproduction d’une source blanche de haute qualité en 3000 K, 3200 K ou 6500 K, et le mode Generic CCT, si l’on veut une source blanche avec une température de couleur réglable (CCT) de 1700 à 10000 K. On peut privilégier la puissance (CCT – High Brightness) ou la qualité de la lumière (CCT – High Quality).
Si on désire faire de la couleur, sur le même canal DMX, on sélectionne la 3e option, Colour Mix, où l’on retrouve le choix entre la luminosité et la qualité. Il est ensuite primordial, si l’on opte pour cette solution, de choisir le type de gestion de la couleur, Raw, RGB, HS ou CIE XY. Pour les modes RGB et Hue Saturation, il existe 4 espaces colorimétriques, ProPhoto, REC. 2020, SRGB-REC ou Native, à tester et choisir selon vos besoins dans le canal 6, “Control Mode”. Si vous travaillez en photo ou en vidéo, cette option est très intéressante puisqu’elle permet d’harmoniser les espaces colorimétriques de la lumière et des caméras. Cette palette d’options peut sembler dans un premier temps fastidieuse, mais on la prend en main très rapidement et elle permet d’obtenir une gamme de blancs et de couleurs des plus impressionnante avec une parfaite homogénéité sur toutes les sources Sully 4C et futures sources Juliat.
En blanc ou en couleur.
Puisque nous sommes en couleur, soulignons l’énorme travail qui a été réalisé sur les canaux dédiés aux gélatines. Il n’y a pas moins de 6 canaux DMX ! On choisit tout d’abord le type, Numéric, Chroma, Cosmetic, Dalis ou Raw.
On peut même choisir son espace colorimétrique !
On sélectionne ensuite une des références correspondant au type. Avec ces deux paramètres on dispose de plus de 300 gélatines. Si l’on est dans un des modes Blancs calibrés ou Generic CCT, deux paramètres permettent de régler la Saturation et la Transmission de la teinte.
Les deux derniers canaux sont dédiés à la transition entre deux couleurs d’une durée comprise entre 0 et 25,5 secondes et un des 5 modes de transition. Les derniers canaux de couleur sont le CCT 16 bits, correcteur de température qui permet d’aller de 1700K à 10000K et le Delta UV pour un ajout de magenta ou de vert.
Les paramètres Saturation et Transmission.Les différentes transitions entre 2 presets de couleur !3 courbes pour le paramètre Dimmer.
On retrouve bien évidemment le paramètre traditionnel de tout projecteur traditionnel, le dimmer, mais en 16 bits et avec de multiples options (comme le réglage du temps de réponse du filament). On va pouvoir modifier la courbe entre Linear, Square et Tungsten, mais aussi le temps de réponse, avec, toujours, différentes options de courbes. On peut même faire une différence entre un bump (variation du dimmer inférieure à 50 %) et un flash (variation du dimmer supérieure à 50 %) où la temporisation sera alors de 0 s.
Principe de fonctionnement de l’option DimShift.
La fonction DimShift, fait varier la température de couleur en fonction du niveau du dimmer, comme sur les sources traditionnelles équipées de gélatines. Elle est disponible pour les modes Tungsten et Generic CCT. Elle n’a bien sûr pas lieu d’être sur les modes Daylight ou Couleur.
Autre fonction, le strob est sur 2 canaux et l’on peut travailler séparément la vitesse et la durée. Je ne sais pas si je suis passé à côté ou si c’est un point qui arrivera plus tard, mais je n’ai pas trouvé de Strob aléatoire intéressant pour simuler un effet d’orage dans une pièce de théâtre et, éventuellement, des strob avec temporisation sur la montée ou la descente. Et enfin, on a bien entendu si l’on est en mode Colour Mix et suivant le mode choisi, les paramètres XY, RVB, HS ou RGBL.
On allume !
C’est bien beau de parler des fonctions mais je suis sûr que vous voulez savoir ce qui se passe quand on allume la Sully 4C ! Je branche 3 découpes, une avec un module blanc froid, la seconde en blanc chaud et la dernière bien évidemment en couleur.
Même en couleur le module 200 W garde la tête haute.
On a pu ainsi constater que visuellement les trois sources sont homogènes en blanc et en couleur pour le Sully 4C. On peut également voir que la puissance est au rendez-vous et que l’on a gardé la qualité de lumière qui a fait la renommée de la marque française. Par habitude et aussi pour voir le comportement par rapport à d’autres sources que j’ai utilisées dans le passé, j’ai utilisé le mode RGB. Le travail avec les couleurs est vraiment exceptionnel. On dispose d’une gamme incroyable.
Un tout petit échantillon de la palette de couleurs.Le diffuseur qui permet de gommer l’effet multicolore de la source 4C.
Que l’on travaille sur des teintes très saturées, des pastels ou même une très légère coloration du blanc, les couleurs sont homogènes et l’arrivée dans le faisceau est parfaitement progressive. Elles sont aussi lumineuses et c’est ce qui les rend bien supérieures aux sources halogènes qui perdent beaucoup de puissance avec une gélatine. Puisque l’on en parle, le panel de gélatines proposé est plus que suffisant et le fait de pouvoir travailler la transition entre deux couleurs fait une vraie différence avec une roue de couleurs classique et en fait un paramètre de couleurs à part entière.
On the paper !
Comme il est important de confirmer les bonnes impressions, et qu’il est temps de prendre des mesures, on sort nos luxmètre et thermocolorimètre Minolta.
Derating
On a laissé refroidir la matrice afin de pouvoir mesurer le derating. À l’allumage on note 2 893 lux et pour notre mesure de référence, 60 secondes plus tard on relève 2 892 lux. On a déjà une belle surprise sur la gestion du refroidissement. 4 minutes plus tard nous mesurons 2 885 lux, puis 10 minutes plus tard 2 877 lux et l’on n’aura pas plus de variation. Le derating de 0,52 % est excellent !
Faisceau 20°
Afin d’être en terrain connu et avoir une référence, nous avons utilisé une découpe 614. On a pu avoir notre ouverture de référence de 20°. Au centre on mesure 2 892 lux. Le flux total est de 5 300 lumens.
Le plus petit net
Si l’on resserre complètement le faisceau jusqu’au plus petit net, la luminosité au centre est alors de 3 974 lux et le flux total de 4 760 lumens pour une ouverture de 16,8°.
Le plus grand net
Pour le grand net on a relevé au centre 1 015 lux et un flux total de 5 000 lumens pour une ouverture de 38°. Pour les 3 ouvertures, la courbe d’intensité ne comporte aucun incident.
Dimmer
Les relevés de luminosité avec une courbe de dimmer linéaire démontrent la parfaite maîtrise de la gestion des sources leds par l’équipe Robert Juliat. Que ce soit de 0 à 10 % ou de 0 à 100 % la linéarité est parfaite.
Une autre bonne surprise est la mesure des couleurs. Hormis le jaune qui surpasse largement les autres teintes, et le bleu qui est à la traîne, la luminosité en rouge, vert, cyan, magenta est plutôt homogène.
Nous avons également fait une série de mesures pour tous les blancs calibrés et variables, ainsi que la couleur pour la meilleure luminosité et la meilleure qualité.
Quel plaisir
Ce test a été un réel plaisir à différents niveaux. Nous avons passé un excellent moment en compagnie de Ludwig Lepage qui nous a donné beaucoup d’informations techniques précises avec des explications claires et concises. J’ai également découvert une très bonne source de lumière aux multiples avantages. Le module Sully 4C est une solution rétrofit qui apporte un véritable plus. Il est au minimum aussi puissant que la source originale en y ajoutant une très large gamme de couleurs homogènes et lumineuses. Comme d’habitude, Robert Juliat n’a fait aucun compromis sur la qualité. La meilleure preuve de la réussite d’un projecteur est son succès et l’usine fonctionne à fond pour honorer l’afflux de commandes. Si vous avez une envie pressante où ou que vous appréciez tout simplement les belles lumières il faut de toute urgence demander une démonstration à votre revendeur le plus proche !