On n’a pas toujours le besoin ou les moyens de se payer une grosse liaison, mais une bonne, éprouvée, simple, fiable et fabriquée en Allemagne, oui. Sennheiser continue à faire évoluer son système d’entrée de gamme Evolution Wireless qui passe en G4. Si les améliorations sont nombreuses, le prix est resté sage.
Pas question de rater le coche, la série EW étant un best-seller mondial et une source importante de revenus pour la branche pro de Sennheiser, le fabricant allemand a travaillé une gamme complète apte à couvrir tous les marchés, éducation & entreprise, broadcast et bien entendu le live, offrant à chacun souplesse, ergonomie et efficacité.
Voici une LSP 500 Pro bien équipée avec un émetteur IEM noir anthracite et deux récepteurs, tous trois de la série G4 occupant les trois slots.
Chaque élément composant la série G4 peut être acheté à l’unité mais des packs très intéressants sont toujours proposés avec beaucoup de variantes. Enfin la gamme G4 est compatible avec les G3.
Les nouveautés se retrouvent dans la série 100 avec la possibilité de programmer les fréquences par 12 systèmes placés en série. A cet effet le câble et des équerres sont livrés pour donner un petit air très pro à des récepteurs qui ont désormais un LCD noir et blanc plus visible.
Une sourdine sur les émetteurs main facilite certaines utilisations. Pour le reste on retrouve sur la série 100 d’excellentes têtes comme les e 835, e 845, e 865, e 935, e 945, une variante serre-tête et deux micros-cravate ME2 omni et ME4 cardioïde.
A partir de la gamme 300 et sur la 500, la puissance d’émission est désormais réglable sur 10, 30 et 50 mWatt, autant dire que la portée s’en trouve ragaillardie. La bande de commutation atteint 88 MHz et 32 canaux. L’autonomie atteint aussi un maximum de 8 heures sur batterie.
Bien entendu les récepteurs discutent via le protocole Wireless Systems Manager, autant dire qu’entre G4 et 2000, l’écart se resserre drôlement. Une tête en plus, la e 965, complète l’offre haut de gamme 500. Autre avantage, les micros de poche sont aussi protégés contre l’humidité.
Enfin une nouvelle version de Sennheiser Control Cockpit permet la prise en main à distance de la série G4 et 6000 en temps réel avec son portable, tablette ou ordinateur. L’offre in-ears appelée G4-IEM bénéficie aussi des améliorations décrites ci-dessus en termes de look, protection contre l’humidité, LCD mieux visible et surtout, puissance de sortie atteignant 50 mW. Les émetteurs peuvent naturellement être rackés.
Juste au-dessus d’un double récepteur numérique 6000, c’est bien une paire de récepteurs G4 dans leur équerre. Niveau look aussi, on est dans le pro.
Pour avoir essayé sur le terrain l’émetteur et récepteur de reportage de la série 500, on ne peut que féliciter Sennheiser. La mise en œuvre, la portée, le son et la solidité de la liaison en font un premier choix pour tous ceux qui sont à la recherche de son sans prise de tête ni prise tout court !
Martin Audio met un nouveau sub poids lourd (120 kg) à son catalogue avec l’introduction du SXH218. Il s’agit d’un caisson de basses passif hybride (charge horn/reflex) de grande puissance (12 kW crête) équipé de deux transducteurs de 18 pouces dotés de bobine de 4,5 pouces (114 mm).
Complément idéal de la nouvelle gamme de line arrays WPC dans le bas du spectre pour les applications lourdes, les installations fixes à hautes performances ou les boîtes de nuit, le SXH218 de Martin Audio se positionne d’emblée comme un choix attractif pour les loueurs et installateurs.
Le SXH 218 est doté de quatre roulettes de 100 mm sur sa face arrière et deux patins sur sa base. Trois poignées sur chaque face latérale complètent les éléments de manutention.
« Il semble destiné à devenir le subwoofer le plus vite vendu que nous ayons introduit depuis pas mal de temps. Nous avons déjà reçu d’importantes réservations de la part d’un partenaire loueur majeur aux États-Unis. Il a déjà été installé dans une nouvelle boîte de nuit à Miami, et nous avons la certitude qu’il va intéresser nos partenaires européens » selon Dom Harter, le directeur général.
Ce nouveau sub peut produire un niveau impressionnant de 148 dB SPL (à 1 m). Il peut être alimenté soit par un canal d’un iK42 (de la gamme iKON Martin audio) soit par une paire de canaux en pont pour atteindre le niveau maximal. Dans ce cas un preset est fourni avec Vu-Net. Pour d’autres amplis, les paramètres sont disponibles sur le site Martin Audio.
Le SXH218 est en cours de commercialisation.
Sur le marché actuellement frétillant des gros projecteurs à LED de forte puissance sur lyres asservies, Vari-Lite présente sa gamme VLZ. Nous avons testé le spot à couteaux VLZ Profile.
Un beau bestiau très complet équipé d’une source LED blanche de 620 W et d’un zoom extra large, 8° – 50°, offrant tout ce qu’on attend d’un luminaire spot professionnel, avec un module de découpe asservi. Nous étions impatients de tester cette machine.
Installé dans le Showroom de LA BS où nous faisons tous nos tests, le VLZ Profile se présente sous la forme d’une belle grosse lyre trapue et compacte d’un design très élégant. Sa large lentille frontale domine un capot parfaitement ajusté, aux angles tranchants et aux courbes lisses. On va le démonter, juste pour voir… y fera moins le malin…
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La machine pèse 42 kg, ce qui n’en fait pas un poids plume mais rappelons-nous qu’il s’agit d’une machine de forte puissance, dotée de fonctions très avancées.
Nous verrons d’ailleurs que ce poids est parfaitement justifié par une construction interne extrêmement solide est bien étudiée.
Le moteur led de 620 W délivrant une lumière blanche de 8000K avec un IRC de 70, se présente intégré dans un boîtier compact dans lequel les composants source se trouvent collimatés par de l’optique de précision, et montés sur un système régulant sa température via un réseau de radiateurs et de caloducs ventilés.
La boîte à lumière enfermant la source et la refroidissant. On voit ici les caloducs en cuivre qui parcourent la boîte à lumière et le ventilateur supérieur.Ce que l’on peut apercevoir de la sortie de lumière, avec l’optique qui travaille le flux du moteur LED pour le diriger sur les effets de la machine.
Le démontage de la tête utilise deux vis cruciformes et imperdables pour chaque capot. Ils sont maintenus en sécurité chacun par une petite élingue et un petit mousqueton qui s’enlève très facilement pour pouvoir démonter complètement les capots et travailler tranquillement dans la tête de l’engin.
La tête libérée de ses capots
Ce qui frappe dès le démontage de la tête c’est la solidité avec laquelle est envisagée la construction du squelette qui permet d’assurer une rigidité absolue de l’alignement des modules. Exit les petits morceaux de tôle pliés, au profit d’un squelette parfaitement usiné, solide et épais. C’est la grosse classe !
La conception interne de la tête se résume en quatre secteurs. L’arrière constitué par le bloc source, est maintenu sur la carcasse du projecteur par huit vis et quelques connecteurs. Deux ensembles de câbles assurent d’une part la gestion moteur led, et d’autre part, la gestion de son refroidissement.
Après la boîte à lumière, deux modules extractibles comportent la plupart des effets. Le premier après la sortie de la source de lumière, reçoit de tous les éléments de colorisation et d’effets graphiques. La trichromie à trois doubles filtres de couleur (CMY) est complétée par un CTO qui fonctionne linéairement sur le même principe.
L’entrée dans le faisceau des filtres est découpée en léger croissant de lune et leur teinte dichroïque est tramée par secteurs pour une introduction régulière, fluide, et progressive.
Les filtres dichroïques de la roue de couleurs sont collés bord à bord pour permettre une fluidité dans la continuité du passage des couleurs et pour pouvoir créer des effets bicolores dans le faisceau. Tous les gobos des deux roues, fixes et tournants, sont en verre. La roue d’animation en métal strié s’intègre entre les deux roues de gobos.
Le module de trichromieLes deux roues de gobos.
Le deuxième module est celui qui concerne la découpe asservie et l’iris. Les quatre lames et leur double motorisation sont montées sur un plateau rond qui peut tourner en fonction des besoins d’orientation de tout le plan de la découpe. Le fonctionnement mécanique est assuré par quatre moteurs d’un côté et quatre de l’autre. Deux lames étant motorisées et montées sur un côté, et les deux autres, sur l’autre.
Le module de couteaux
Les mouvements des moteurs sont relayés par des petites courroies crantées qui transmettent la rotation de l’axe aux lames. L’élément sensible que représente une découpe asservie dans un projecteur de forte puissance pose essentiellement problème en termes de chaleur. Le métal chauffe et se tord jusqu’à éventuellement mettre à mal le bon fonctionnement de ces fins et rapides couteaux. Le module du VLZ est équipé d’une petite turbine qui vient refroidir le cœur de cet élément pour lui assurer un fonctionnement fiable et durable. Un bel élément très bien construit.
Ces deux modules sont fixés au projecteur dans des rails latéraux qui guident leur insertion et leur ajustement avec grande précision. Ils sont maintenus en place par des petites vis, une de chaque côté, que l’on prendra soin de ne pas perdre au démontage. Le raccordement électronique à ces deux modules est assuré par deux connecteurs Sub-D de belle taille dont le maintien en place est également sécurisé par de petites vis sur chaque connecteur.
La partie avant de la tête avec focus et zoom, ainsi que les deux filtres Frost. Sur le côté l’une des cartes qui gère les drivers des moteurs.
La partie avant de la lyre comporte l’élément zoom / focus mais aussi le prisme et les deux filtres Frost, positionnés sur des bras motorisés leur permettant de s’introduire dans le chemin optique ou de s’en retirer.
Cette partie n’est pas démontable mais parfaitement accessible pour la maintenance et le nettoyage. On note que tous les éléments optiques situés aux alentours du focus et du zoom sont eux-mêmes motorisés avec ces éléments pour pouvoir être introduits dans le faisceau quelle que soit la position du focus ou du zoom.
Il est donc possible sans aucun compromis d’avoir les filtres Frost ou le prisme à toute ouverture de faisceau 7° ou 50°. De part et d’autre de la partie avant se trouvent les cartes de drivers des moteurs internes de la tête.
Qu’est-ce qu’il a dans les bras ?
Le démontage des bras nous révèle une construction assez classique avec d’un côté la motorisation du tilt et son entraînement par courroie. Ici pas de galet tendeur venant assurer la tension de la courroie mais tout le bloc-moteur tilt est lui-même monté sur un support tendu par des ressorts assurant la précision nécessaire de l’ensemble. Sur l’autre bras se trouve la carte électronique de gestion pan et tilt, et sur la partie basse le moteur du pan dont la courroie circule dans la partie basse de l’étrier de la lyre, jusqu’à l’axe central. Deux faisceaux de câbles bien fournis traversent les bras pour arriver jusqu’à la tête. D’un côté celui qui concerne exclusivement la boîte à lumière avec la gestion LED et ventilation de la source, et de l’autre côté, tout ce qui concerne la motorisation interne des effets de la lyre.
La base se démonte en retirant 14 vis et quelques rondelles qu’il conviendra également de ne pas perdre si on envisage une intervention dans le pied. Elle renferme très classiquement un bloc d’alimentation à découpage, un bloc de filtrage d’alimentation et de régulation, et de part et d’autre, le panneau de connecteurs, en vis-à-vis avec le menu display et sa carte électronique qui gère également l’interprétation DMX de toute la lyre. Le socle de la machine comporte de quoi clipser, comme à l’habitude chez Vari-Lite, les deux tringles sur lesquelles viennent se fixer les clamps d’accroche. Un anneau intégré reçoit l’élingue de sécurité.
Globalement, cette lyre est extrêmement bien construite. Et si l’on peut tout désosser à l’aide d’un seul tournevis cruciforme, le seul bémol que je retiendrai est le nombre important de toutes ces vis minuscules et de plusieurs tailles, qu’il faut retirer pour démonter le moindre élément interne. Assurez-vous de les repérer et les trier pour pouvoir tout remettre en place… La maintenance courante en tournée comme ça se fait souvent, sur un coin de flight à la lampe frontale, va être compliquée à envisager.
A l’heure où la plupart des fabricants ont opté pour de nombreuses solutions techniques de types « quart de tour » avec des vis imperdables, et même bien souvent des solutions ne nécessitant que l’action des doigts sans outillage pour défaire les connecteurs et extraire des modules, Vari-Lite fait un choix un peu surprenant pour une machine qui est clairement calibrée pour prendre la route. Dommage
Menu et display
L’afficheur. On remarque le bandeau d’état, en haut, qui donne toujours des infos sur la configuration actuelle de la machine.
L’afficheur est constitué d’un petit écran à côté duquel 6 boutons viennent donner l’accès aux commandes. Le menu très clair et limpide permet d’accéder à toutes les fonctions classiques sur une machine de ce genre. L’adressage, le mode de la machine, tous les paramétrages réseau pour le fonctionnement en Art-Net, les fonctions de test, les retours de messages d’erreurs éventuels, les opérations de calibrage diverses et variées pour tous les moteurs, l’accès manuel aux fonctions, etc.
La machine se pilote en DMX en deux modes possibles. Soit en 54 soit en 61 canaux. Le mode le plus étendu permet d’avoir accès à des canaux de « timing » gérant en interne les vitesses de déplacements de la plupart des fonctions.
Panneau de connecteurs
Cette gestion de temps va surtout être utile si vous utilisez des temps extrêmement longs ou des consoles gérant difficilement les paramètres de vitesse. Mais la plupart des consoles avec lesquelles va travailler le VLZ, soit de belles grosses consoles actuelles, sont parfaitement capables de gérer une linéarité impeccable pour la plupart des fonctions du projecteur, même sur des temps très longs. Ce mode a tout de même le mérite d’exister et pourra sans doute répondre à une attente lors de conditions bien spécifiques.
L’afficheur est alimenté par une batterie interne permettant la préparation du projecteur sans raccordement secteur. Cette batterie sera rechargée lorsque le projecteur sera alimenté normalement lors de ses phases de fonctionnement. Une barre d’état, montre en permanence l’état de configuration de la machine, ce qui permet de gagner un temps précieux lors de la préparation d’un kit. Plus besoin d’aller fouiller partout souvent pour rien dans les menus pour vérifier la config de la bestiole, elle affiche sous vos yeux son mode de pilotage (16 bits – 54 canaux ou 16 bits enhanced – 61 canaux), son mode de régulation des sources (standard ou studio), un état d’erreur éventuelle, et bien sûr son adresse.
La lumière
Le moins que l’on puisse dire c’est que le flux de cette lyre est au rendez-vous. Nous avons à faire à un projecteur spot extrêmement lumineux proposant un faisceau très propre, fidèle à ce que l’on attend de Vari-Lite en termes de qualité de lumière. Le faisceau est étale et régulier. La lumière est magnifique.
Le zoom est tout à fait convaincant et d’une très belle amplitude. Nous obtenons au faisceau le plus serré 7,3° pour arriver à 52° d’ouverture au maximum. En faisceau serré, et avec l’introduction de l’Iris, on obtient même une concentration convergente c’est-à-dire qu’on dépasse carrément le phénomène du 0° mais avec la focalisation précise. On peut vraiment affirmer que ce faisceau est extrêmement malléable.
Les aspects du faisceau de lumière.
Bien que cet appareil nous soit apparu comme relativement silencieux, il est des applications où il est primordial d’avoir le silence absolu ou presque. Notre VLZ profile peut fonctionner suivant deux modes de refroidissement de sa source led.
Le mode « standard » utilise toute la puissance de la source tandis que le mode « studio » permet d’obtenir un niveau de bruit bien plus bas encore au prix d’environ 20 % de puissance en moins en termes de flux. Dans ce mode, la machine est moins ventilée et la source est préservée par une sollicitation moindre. Ce mode « studio » est activable depuis la console, par le canal de contrôle, directement pendant un show si besoin s’en fait sentir.
Une seule courbe de dimmer, mais totalement linéaire, permet une gradation régulière franche. La courbe de variation que nous présentons en est une démonstration flagrante. Aucun compromis optique n’a été fait sur cette machine en termes de distance de mise au net. Tout est focalisable sur la majorité de la plage du zoom.
Courbe de variation du dimmer de 0 à 100 %De 0 à 10 % la variation du dimmer reste totalement linéaire
Même les couteaux, qui dans bien des machines ne sont pas focalisables si utilisés en même temps que les gobos, permettent ici d’être joués en même temps tel un effet de volets focalisés sur toutes les projections graphiques dont la lyre est capable. Un vrai plus.
Mesures photométriques
Nous démarrons nos mesures par le derating. Projecteur à pleine puissance, nous mesurons d’éclairement au centre de la cible à froid au démarrage, puis après 30 s de chauffe qui servira de référence à la courbe, et ensuite toutes les 5 minutes jusqu’à stabilisation de la lumière.
L’éclairement se stabilise en 5 mn et ne descend pas en dessous de 6 % ce qui est une excellente performance.
Faisceau serré
Au plus serré, nous mesurons un angle de 7,3°, un éclairement au centre à froid de 50 250 lux et un flux de 16 200 lumens.
Faisceau 20°
A 20° notre mesure de référence, le flux est optimisé. Nous obtenons quasiment 19 000 lumens.
Faisceau large
A 52,6°, le flux se maintient à 18 000 lumens ce qui témoigne de la belle qualité du système optique.
Les gobos et les effets
Le VLZ Profile nous propose toute une gamme de gobos bien étudiés pour le jeu de faisceaux volumétriques mais qui sauront également se montrer très efficaces aux projections graphiques. On pourra remarquer dans le set quelques gobos légendaires sur les projecteurs Vari-Lite comme la rosace de cônes ovalisés, et les stries déchiquetées légèrement déployées en biais. La barre striée, le cône classique ou encore différentes passoires viennent compléter ce kit très polyvalent. Les gobos sont des modèles de 30 mm de taille extérieure.
Gobos fixesGobos tournants/indexables
Le focus permet une netteté des effets et gobos sur une grande partie de la plage du zoom. La netteté est tout à fait correcte (et plus encore… Bien des projecteurs auraient à l’envier) même si je ne retrouve pas tout à fait exactement la limpidité optique quasi absolue que j’ai bien en tête et que j’obtenais sur les VL3000 et 3500 (je me souviens d’une artiste qui me faisait remarquer : « on dirait que c’est peint par terre tellement c’est net »). Attention cependant, nos tests sont faits à 5 mètres. Il est probable qu’avec des plus grandes distances, la netteté soit légèrement plus homogène.
Le VLZ dispose de deux filtres Frost dont l’introduction vient adoucir le faisceau. Ils peuvent également se superposer pour créer une troisième densité de Frost. Le mélange des deux ne nous est pas apparu comme apportant un faisceau réellement très différent qu’avec l’unique usage du second Frost le plus intense.
Le prisme est un modèle à trois facettes rotatif, indexable et dont les effets peuvent se montrer linéaires ou saccadés en fonction de l’effet voulu. L’effet « mega-stepping » offre un tremblement qui sera probablement utile à certains éclairagistes.
Les différentes combinaisons de frost.Le prisme tournant
Lors de la mise en fonction du prisme on perd un petit peu de netteté des gobos vers les bords. Il faudra adapter le focus à un compromis qui nous semblera préférable. La roue d’animation permet de faire défiler dans le faisceau, en continu, des vagues de stries irrégulières et également de les animer de façon linéaire dans un sens ou dans l’autre (ou aussi en mode « mega-stepping).
L’iris est très rapide et vient compléter parfaitement focus et zoom en apportant en même temps l’effet de précision et de sculpture au faisceau. Il est focalisable ultra-fin, également en zoom serré permettant d’obtenir un faisceau convergent ne laissant passer qu’un « fil » de lumière minuscule. La course de son canal est consacrée à toute sa plage de 0 à 100 % d’ouverture. Pour des effets de « pulse » ou autres, il vous faudra les fabriquer depuis un générateur d’effets externe ou un chaser depuis votre console.
Le strobe agit directement depuis l’alimentation de la source et il est donc parfaitement exemplaire. De 7 à 30 % il est classique à différentes vitesses, et au-delà, il propose de nombreux effets « random », qui sont des clignotements aléatoires avec différentes densités d’éclats et d’espacements entre ces éclats.
La Couleur !
La trichromie CMY peut sembler surprenante pour qui n’est pas habitué aux projecteurs Vari-Lite mais elle est dans la tradition de ce que fait la marque depuis longtemps et qui a en grande partie fait son succès.
Trichromie et CTO
Le cyan et le magenta peuvent sembler pâlots et le jaune extrêmement orangé par rapport à ce qu’on connaît des cyan magenta yellow très saturés d’une trichromie primaire habituelle sur des projecteurs asservis. Le mélange se fait cependant très correctement avec de belles teintes si ce n’est une petite réserve de notre part concernant le rouge trichromie qui n’a pas une profondeur absolue et le vert issu du mélange cyan et yellow qui est très chaud ne permettant pas de récupérer un vert neutre et profond type 124 classique.
Cette trichromie répond parfaitement, les mélanges sont limpides sans aucune irrégularité de teinte. C’est extrêmement homogène. La rapidité de déplacement des drapeaux est également au rendez-vous pour des changements immédiats qui permettront des effets de couleurs extrêmement précis et vifs. La fluidité des changements lents est également impeccable, comme on pouvait s’y attendre.
Les trois principaux mélanges de trichromie
La roue de couleurs vient compléter la trichromie de quelques teintes franches et denses dont un magnifique orangé, un congo, et un rouge très profond mais malheureusement, point de vert non plus sur la roue. Sur la version spot, une roue de couleur supplémentaire doit selon toute vraisemblance comporter au moins un beau filtre vert.
Différentes teintes unies et bicolores avec la roue de couleurs.
La roue de couleurs possède un canal de contrôle permettant de définir le mode de travail de celle-ci. Soit en linéaire, soit en « rotocolor », soit en mode « mega-stepping ». Un CTO linéaire est de toute beauté vient compléter la palette des possibilités de colorisation.
Couteaux ! (oui parce que c’est une machine à couteaux !)
La découpe est un instrument de précision parfaitement maîtrisé sur ce projecteur. Les lames se déplacent sans aucune difficulté d’un bord à l’autre du faisceau avec une grande précision et même une très grande rapidité. L’ensemble des couteaux est monté sur un châssis tournant pouvant s’orienter de ± 90°.
Différents aspects de l’utilisation de la découpe.
La versatilité des couteaux ne peut s’effectuer qu’au prix d’un léger espacement entre les lames, et comme la plupart des machines du marché offrant ces possibilités et ces performances, il est difficile d’obtenir un net absolu sur tous les couteaux. C’est un compromis finalement assez léger et qui correspond très objectivement à tout ce que l’on peut attendre sur un projecteur haut de gamme.
Cette découpe est ultra-efficace, j’ai adoré. Elle utilise 18 canaux de contrôle DMX pour son pilotage, chaque motorisation de couteau (deux par lame) étant gérée en 16 bits, ainsi que la rotation de l’ensemble globale. Ultra-clean.
Pan et tilt (oui parce que c’est une lyre aussi !)
Les déplacements de la lyre sont d’une parfaite fluidité à toutes les vitesses. Les déplacements sont francs, précis, et malgré une tête bien pleine, ils sont également très rapides et vifs. C’en est même surprenant pour une machine de cette taille. Le tilt est d’ailleurs particulièrement impressionnant. Sans aller jusqu’aux vitesses qu’on connaît sur de toutes petites machines je crois qu’il existe peu d’appareils de ce gabarit capables d’une vivacité pareille.
Conclusion
Cette machine attaque le marché des grosses et puissantes machines professionnelles à leds spot & découpe et s’avère de toute évidence un projecteur qui va compter tant en télévision qu’en tournée. Elle dispose de sérieux atouts pour s’imposer dans de nombreux cas pour des mises en lumière de haut de gamme.
Designers, prestataires, techniciens régisseurs lumière… Freevox vous invite à découvrir la dernière génération de projecteurs Vari Lite lancée à Prolight+Sound lors d’un cocktail dinatoire au AAA le 14 mai 2018 à partir de 19 h.
Une soirée pour le plaisir de découvrir de belles machines, chouchoutés par l’équipe Freevox, dans une ambiance détendue : c’est tentant !
C’est au Showcase rebaptisé AAA, situé sous le Pont Alexandre III, que seront présentés les Spot, Profile et Wash de la nouvelle gamme VL 2600, équipée d’un moteur de leds de 550 W qui promet un flux de 19 000 lm et un CRI de 82, ainsi que la barre de leds à effets VL 800, sous les arcades de ce lieu unique à Paris.
Le duo ColorSource Pearl au format découpe et sur sa droite le PAR.
Trois nouveaux projecteurs, au format PAR, spot et linéaire reprennent les standards de la gamme plébiscitée ColorSource®. Cette série, dénommée Pearl indique que ces produits ne travaillent qu’en blanc, en variation de température de couleur.
La version linéaire de la gamme ColorSource Pearl disposant de 8 sources à blanc variable
Le moteur de leds est composé de deux types de leds : 2700 K et 6500 K (Luxeon Rebel).
Sur le format Spot peuvent s’adapter différents modules selon l’utilisation et la configuration requises : découpe (focale fixe ou zoom), Fresnel ou cyclo. Le format PAR peut lui être équipé de diffuseurs.
Cette gamme reprend trait pour trait les points forts de la série ColorSource originale, la même qualité de construction, même interface de gestion.
Cette série est destinée en particulier aux studios, éclairages de salles et architectures avec une garantie de 5 ans pour le projecteur et 10 ans pour les leds.
Le projecteur Irideon WLZ ici en finition blanche.
Autre nouveauté, l’Irideon WLZ (pour Wash Light Zoom) est un petit projecteur également à leds blanches, destiné à la muséographie ainsi qu’à l’éclairage scénique d’appoint via son pilotage DMX.
Disponible en plusieurs températures de blanc avec un IRC élevé, cette machine compacte est dotée d’un zoom très efficace manipulable avec une grande facilité via une bague discrète intégrée au corps du projecteur.
Lors de Prolight+Sound, Audio Precision, le spécialiste mondialement reconnu de la mesure et du test audio (électronique et électro-acoustique), présentait de nouveaux microphones de mesure calibrés (liaison symétrique et alim fantôme) en différentes versions ainsi qu’un ensemble de mesure pour casques aussi bien adapté aux casques supra-aural et circum-aural qu’aux intra-auriculaires, en complément de l’interface de mesure acoustique APx 1701 fonctionnant avec les analyseurs audio de la série APx500 (logiciel V4.52).
Kris Jackson
Kris Jackson, Directeur des ventes de la firme de Beaverton (Oregon), nous a présenté ces différents produits. Commençons par le système de micros de mesure calibré 376M03 qui accepte des capsules demi et quart de pouce électret (bien sûr omnidirectionnelles) de PCB Piezotronics. Le nouveau pré-amplificateur AP 426M16, qu’il soit acquis séparément ou intégré au système 376M03 (pré-ampli+ accessoires et capsules en mallette), peut être livré avec des adaptateurs permettant de monter des cellules de microphone pré-polarisées (électret) IEC 61094-4 de 1/2″ (12 mm) ou 1/4″ (6 mm).
Étant donné que les microphones de plus gros diamètre (1/2″) ont une sensibilité plus élevée et un bruit de fond plus faible, le préamplificateur permet à l’utilisateur de configurer facilement son système micro de mesure pour des applications spécifiques en tirant parti des avantages relatifs aux différentes tailles et types de capsule.
Ainsi, selon la capsule utilisée avec le 426M16, le système peut offrir soit un niveau de bruit aussi bas que 15,5 dB(A) avec la capsule demi-pouce 377M31 ou une réponse en fréquence allant jusqu’à 100 kHz avec la capsule quart de pouce 377M33 (et moins de diffraction). La capsule 377M32 (1/2″) offre le meilleur compromis bruit propre/largeur de bande avec une réponse comprise entre 3 Hz et 31 kHz dans 2 dB, un niveau de bruit propre de 22 dB(A) et une sensibilité 12,6 mV/Pa* (niveau max :150 dB SPL) (* 1 Pa (Pascal) équivalant à 94 dB SPL).
Le pré-ampli 426M16 couplé en haut avec une capsule 1/2″ 377M32 et en bas avec une 1/4″ 377M33.
Les capsules utilisent un alliage inoxydable qui reste stable en fonction de la température, de l’humidité et de la pression atmosphérique, ce qui donne des résultats de test précis. Les microphones sont calibrés (classe 1), garantissant la plus grande fiabilité des résultats de mesure, notamment lorsqu’ils sont associés à des instruments calibrés tels que l’interface de test de transducteurs APx1701 associé à tout analyseur audio de la série APx500.
Chaque micro est livré avec son propre certificat d’étalonnage. Le pré-ampli présente une impédance de sortie inférieure à 50 ohms et accepte des tensions fantôme comprises entre 12 V et 48 V DC (6,5 mA) au prix d’une diminution de l’amplitude max à THD 1 % pouvant être délivrée (3 V cac au lieu de 10 V) sous 12V.
Gros plan sur l’AECM206.
Le système de mesure de casques AECM206
L’ AECM206, introduit fin 2017, est un appareil robuste monté sur une base élastique pour isoler le bruit ambiant. Adapté aux applications de R&D et de test de production, il convient à tout type de casques et d’écouteurs intra-auriculaires.
Son niveau élevé d’isolation acoustique lui permet également de mesurer les performances de réduction de bruit des casques ANC (Active Noise Cancelling), ainsi que l’évaluation des casques antibruit. Associé aux analyseurs (APx500), accessoires électro-acoustiques (APx1701) et logiciels de la série APx, il offre à l’utilisateur un système complet permettant des tests électro-acoustiques précis et reproductibles.
Ce dispositif, moins onéreux et aussi performant qu’une tête artificielle, est livré complet et prêt à l’emploi, avec des simulateurs d’oreille (microphones avec coupleurs acoustiques) et des préamplificateurs installés et connectés à des câbles coaxiaux à terminaison BNC. Les paires microphones/ préamplificateurs sont compatibles TEDS, alimentées en CCP et calibrées.
Le système TEDS -Transducer Electronic Data Sheet- permet de lire les informations d’identification et d’étalonnage des microphones à l’aide d’un instrument ad-hoc connecté, tel que l’interface de test de transducteurs Audio Precision APx1701 pour les corrections automatiques de réponse selon la configuration.
Un analyseur APx555 (haut de gamme de la série APx500) surmonté de l’interface électro-acoustique APx1701. A droite l’AECM206 pour la mesure des écouteurs.
Quelle mouche a donc piqué les têtes pensantes de la Commission européenne, nul ne le sait, le fait est que sans réaction de notre part avant le 7 mai, l’industrie de l’éclairage scénique au sens large du terme, mais aussi tous ceux qui exploitent cet éclairage en France et dans les 27 autres États membres, subiront à partir du 1 septembre 2020, les foudres de Bruxelles.
Reprenons depuis le début
Dans une quête parfaitement légitime de chasse au gâchis énergétique, la Commission européenne a lancé des travaux appelés Ecodesign Working Plan en 2005 incorporant études préparatoires, prévisions d’économies d’énergie et propositions de solutions dans un très grand nombre de domaines allant de la climatisation aux serveurs de données, des télés aux machines à laver, des sèche-linge aux « lighting products ».
Et c’est là que ça se complique car les études pour ces éclairages ont été finalisées en décembre 2015, les économies attendues de l’ordre de 50 TWh d’électricité par an pour l’ensemble des 28 pays, et un certain nombre de règles pour y parvenir ont été édictées. Tout ceci est indiqué sur le draft de la version 2016-2019 de l’Ecodesign Working Plan, même si, à l’instant où vous lisez ces lignes, nous ne sommes pas parvenus à mettre la main sur l’ensemble des documents officiels précisant certains des chiffres que nous allons indiquer plus avant. Nous mettrons à jour cette news dès qu’on les aura.
La mesure la plus absurde qui risque d’être votée en l’état et risque de mettre à mal toute notre industrie, mais aussi tous les techniciens qui en vivent, est l’interdiction de mettre en vente dans l’Union Européenne, une source lumineuse, qu’elle soit à lampe ou leds, qui ne soit pas au moins dans la future classe énergétique F, et donc en mesure d’offrir une efficacité minimale d’au moins 85 lumens par watt, à partir du 1er septembre 2020. Aujourd’hui, aucun de nos produits n’atteint la future classe G qui démarre à 60 lumens par watt.
Si à l’avenir les fabricants y parviennent, cela nécessitera de facto le remplacement de tout le parc existant. Cela s’apparente à un enterrement de 1re classe de nos métiers. Bien entendu, aucune lampe tungstène ou à arc ne peut y souscrire et comme plus aucune recherche n’est menée sur ces technologies, autant dire que même si vous gardez vos machines, légalement rien ne vous y en empêchera, il ne sera plus possible de les lamper une fois épuisé votre stock et celui de votre fournisseur, sauf à devenir pirate. Drôle de perspective.
Seconde mesure, aucune machine ou lampe ne pourra consommer plus de 0,5 watt en stand-by. Je connais quelques bureaux d’études qui se grattent la tête limite calvitie précoce car là aussi, cela semble plus qu’irréaliste sur les complexes lyres motorisées qui composent l’essentiel du parc mondial. Rien que d’attendre des ordres DMX, cela consomme plus…
Des exonérations semblent exister pour les vidéoprojecteurs (le cinéma a dû ruer dans les brancards) et semble-t-il pour le spectacle, comme par exemple la possibilité d’utiliser des projecteurs de 82 000 lumens et plus, mais comme le précise Adam Bennette, le directeur d’ETC à Londres, la barre a été mise au moins 20 000 lumens trop haut. Toujours Adam précise que de toute évidence les auteurs de cette possible directive, n’ont travaillé qu’autour de la lumière blanche, oubliant totalement que dans l’univers du spectacle, on travaille surtout en couleur et qu’en pareil cas, les niveaux demandés sont encore moins possibles.
Les confrères anglais de l’ALD (Association des Lighting Designers) qui ont levé le loup et sont à la pointe du combat qui s’engage, confirment la déconnection entre nos métiers et outils et le contenu de textes qui, tout en accélérant de fait le progrès et les économies ce qui est louable, ne concernent essentiellement que les sources de lumière blanche à usage domestique.
Inutile de vous dire à quel point nous sommes pro européens à SoundLightUp, mais aussi à quel point ce genre d’amalgame, de solutions à l’emporte-pièce et ce manque absolu de concertation avec des filières qui consomment par ailleurs peu de courant, ont basculé très vite sur la LED très économe et surtout rendent la vie plus belle grâce à la magie des spectacles de toute sorte, nous chagrinent.
Il faut en effet comprendre de ce texte que même les parcs d’éclairages télé, ceux pour le cinéma et bien entendu l’ensemble des lumières du spectacle vivant, des parcs d’attractions, même des monuments comme le phare de la Tour Eiffel seront au mieux figés durant des années dans l’attente que l’industrie propose des sources F soit « 85 lumens/watt » , au pire retirés quand la source lumineuse devra être remplacée.
Mais quels prestataires ou producteurs pourront s’offrir un parc neuf et dans les clous, tout en jetant l’existant qui n’aura plus AUCUNE valeur de revente. Cela signe l’arrêt de mort des industriels du secteur qui devront engager des études coûteuses et à marche forcée sans rien vendre en attendant, et la disparition de prestataires qui verront leurs business plans profondément remis en cause.
Robe par la voix de son PDG Josef Valchar vient de publier un texte alarmant et a pris l’attache des pouvoirs publics, tout comme Christopher Ferrante P.d.g d’Ayrton. Il ne fait aucun doute que l’ensemble des décideurs français de notre branche en fera autant dans les jours à venir.
Pour info on vous rappelle que la consultation publique où il est possible de faire état de son mécontentement face à ces potentielles décisions, sera clôturée le 7 mai 2018. Elle est ici Et vous trouverez ici la liste de nos parlementaires européens afin de leur faire part de votre désapprobation.
Oui on aime l’Europe car on ne veut plus de conflits, on ne veut plus de ruches pleines d’abeilles mortes, on ne veut plus d’incohérence dans les taux d’imposition ouvrant grand la porte à l’évasion fiscale, mais pour autant on ne veut pas de lois stupides, bricolées à la va-vite et actant comme de véritables pompes à populisme et à rejet de l’Europe.
C’est pourquoi et dans l’attente qu’une vraie réponse s’organise en France, sans doute un moratoire permettant soit d’exclure des activités comme les nôtres de la directive, notre consommation de courant est minime et n’impactera en rien les économies escomptées de 50 TWh d’électricité par an, soit de retarder la mise en pratique de ces directives, on vous conseille tous, sondiers comme lighteux, prestataires comme régisseurs, même vous spectateurs et artistes, à signer immédiatement la pétition que l’ALD a mise en ligne sur Change.org
SoundLightUp va en attendant fédérer, coaguler (mot à la mode) les avis, les réactions, les idées et malheureusement aussi les craintes légitimes du marché français en postant régulièrement des points et en amendant ce même billet et le reste de nos news dans l’hypothèse où nous ayons surestimé ou sous-estimé la portée de ces règles à venir.
Croyez bien qu’il est très complexe d’aller chercher dans les méandres des décisions, des directives, et en général au cœur du travail obscur mais souvent utile de Bruxelles. Souvent mais pas toujours.
Le Sparx 30 et ses 61 sources leds RGBW séparées en deux zones animées chacune par un zoom 4 -70°.
Après le P18, Spot découpe équipé d’un moteur de 1000 W de leds et annoncé pour un flux de de 34 000 lm, dans la série Sparx je voudrais… Encore plus de puissance !
De cette incantation résultent les nouveaux Sparx 30 et Sparx 18, deux lyres wash multisources dotées d’un double zoom 4-70° dont la plus grosse est dotée de 1 800 W de leds !
Ses 61 leds RGBW de 30 W (Osram) couplées chacune à un guide de lumière et une optique de sortie sont autant de pixels pilotables individuellement donc matriçables, qui se pilotent en DMX ou via les protocoles Art-Net, sACN, RDM DMX ou encore wireless grâce au CRMX TiMo intégré (Lumen Radio) jusqu’au Bluetooth.
Ces nouvelles possibilités de connectivité et de contrôle seront désormais intégrées à tous les nouveaux projecteurs JB Lighting.
Outre la puissance et la qualité du mixage de couleurs, ce qui distingue ces deux nouveaux wash c’est le système TwinZoom (une nouveauté également), qui anime séparément deux zones de lentilles, la zone centrale et la couronne qui l’entoure. Ces deux zooms pilotables indépendamment permettent d’offrir une grande palette d’effets et aussi de jongler entre faisceau à bord doux et faisceau à bord net ce qui séduira les éclairagistes adeptes des deux écoles.
Le système TwinZoom, assure de très jolis effets
L’amplitude du zoom standard est vertigineuse, de 4 à 70° soit un rapport 17:1 pour le modèle de série, et de 3 à 68° en option pour un rapport record de 22:1.
Quelques-unes des sources du Sparx 30, contrôlables indépendamment, projettent ici leur faisceau de 4° bien acéré.Le Sparx 18 et ses 37 sources leds, est une version du Sparx 30, allégée d’une couronne.
L’ IRC de cette lyre est de 80 en standard et peut atteindre 90 en option, moyennant le remplacement des leds blanches par des sources lime.
Le Sparx 18, version réduite du Sparx 30 aux fonctions identiques, possède 37 sources à leds pour une puissance de 1 200 W.
Le poids de ces nouveaux appareils reste raisonnable, 24,5 kg pour le Sparx 30 et 19 kg pour le Sparx 18.
Le tarif annoncé est de 8 680 € HT pour le Sparx 30 et 6 860 € HT pour le Sparx 18.
Si vous êtes artiste vous le savez, vivre de son art est quasi impossible et pourtant, la scène va fort, le spectacle vivant aussi et la consommation de musique atteint des sommets.
Jean-Marc Hauser et son associé Michel Labarre ont décidé d’Xploser le système en en proposant carrément un autre! Rendez-vous est pris dans une salle flottante, sympa et bien équipée, La dame de Canton, une jonque amarrée quai de la Gare à Paris pour le lancement du nouveau site de XploseMusic.
Inutile de vous préciser que ce dernier a été retardé de quelques semaines par la Seine qui a pris un malin plaisir à se balader bien au-delà de son lit douillet.Un plateau bien équipé permettra tout au long de la soirée de découvrir les artistes du label sur scène pour deux titres entrecoupés de canapés et boissons. Nous attrapons au vol Jean-Marc, pour une fois sans sa console, afin qu’il nous explique les possibilités et la philosophie de Xplosemusic.
La Dame de Canton, un espace suffisant pour être à l’aise, une vue sympa et un roulis et tangage raisonnable ;0)
Besoin de vous rappeler qui est Jean-Marc Hauser ?
C’est l’un des ingés son studios les plus capés, et depuis 1997 il est arrivé aussi dans les salles avec son gros son bien gros. C’est donc en observant l’évolution des sources de revenus des artistes et la difficulté pour ces derniers de percer qu’il a eu l’idée de proposer sa plateforme musicale «…solidaire et équitable ! » commence-t-il. « Équitable car les revenus sont transparents et affichés sur notre site www.xplosemusic.com Le plus gros de la somme perçue pour l’achat d’un album ou d’un titre va à l’artiste. Sur un album vendu à 7,50 € TTC, il touche la moitié du prix HT soit 3,12 €. Xplose prend 1 € et le reste ce sont des frais et le streaming.
SLU : Comment marche le streaming ?
Jean-Marc Hauser : On offre 10 heures de streaming sur tout le catalogue de Xplose pour chaque achat d’un album sur notre site. Comme vous allez écouter d’autres artistes que celui dont vous avez acheté l’album, on en profite pour rémunérer ces artistes ce qui leur garantit un minimum de revenus.
Les artistes sont appelés sur scène par la ravissante Maître de cérémonie
SLU : Xplose est donc une plateforme qui offre un service qui va au-delà des mastodontes du marché…
Jean-Marc Hauser : Bien au-delà. Nous sommes des marchands de musique mais aussi un label. Très bientôt on ouvrira notre propre site de crowdfunding pour nos artistes et on proposera aussi des podcasts vidéo sur une chaîne YouTube afin de les faire découvrir.
SLU : Qui dit label dit production…
Jean-Marc Hauser : C’est exact. On participe en enregistrant l’album, on le mixe, masterise et ensuite on le propose à la vente avec clip et attaché de presse.
SLU : Et c’est toi qui t’en charges. Y’a pire comme ingé en studio (rires). Xplosemusic.com est en ligne mais vous cherchez des fonds…
Jean-Marc Hauser : Oui, on a des projets qui demandent à être financés, comme par exemple le pressage de vinyles en plus de la distribution électronique, et on doit aussi faire un peu de marketing pour se faire connaître afin de faire grossir notre catalogue. L’avantage d’Xplose aussi c’est d’être une plateforme mondiale. On ne segmente pas par pays ou par continent comme d’autres le font.
SLU : Xplose est né quand ?
Jean-Marc Hauser : En 2015, mais la première mouture n’était pas tout à fait au point, d’où ce nouveau lancement avec un nouveau site beaucoup plus fonctionnel.
The Holy Wod
SLU : J’imagine que comme avec tous les créateurs passionnés, tous tes cachets y passent…
Jean-Marc Hauser : Exactement. Je dors à côté de ma console ! Mais on veut faire bouger les lignes et faire en sorte de mieux accompagner les artistes. Nous intégrons par exemple le streaming dans un effort solidaire, afin qu’il soit offert aux acheteurs d’albums et qu’il représente malgré tout une vraie rémunération pour nos artistes. Ils touchent en streaming 10 fois plus que ce qu’offrent les grands acteurs de la profession. On fait juste attention dans notre modèle économique à garder de quoi payer la bande passante qui, le succès aidant, peut se révéler assassine. Le graphique ci-dessous le détaille.
Prix de vente album HT : 6,25 €
Artiste : – 3,12 €
SACEM et AGESSA : – 0,77 €
Rémunération XPlose Music : – 1,00 €
Frais (banque, flux etc) : – 0,42 €
Streaming perçu sur une vente : – 0,90 €
Artistes streamés : – 0,45 €
SACEM stream : – 0,33 €
Technique stream : – 0,12 €
Les 90 centimes prélevés sur le prix de vente HT d’un album sont reversés à 50 % aux artistes qui sont écoutés, les 50 autres pourcents paient le stream et la SACEM. Nous ne gardons rien pour nous.
L’Acantah
SLU : J’imagine que vous êtes bien vus !
Jean-Marc Hauser : Très. La Spedidam par exemple trouve notre projet vraiment bien et est prête à nous aider, ça se passe bien aussi avec l’Adami, je vais aller voir la Sacem pour mieux leur expliquer notre démarche et on en fait de même avec des gens qui parfois nous disent : « c’est bizarre votre truc, c’est de l’arnaque, c’est gratuit » (rires).
SLU : On est assez mal habitué et ce qui n’est pas cher peut faire peur ou pas sérieux ! Est-ce que vos artistes bénéficient aussi d’un coup de main pour se produire sur scène ?
Jean-Marc Hauser : Bien sûr ! Le côté solidaire marche à fond et les artistes s’entraident et se passent des plans, en France comme en dehors. Le côté nombriliste de l’artiste c’est pas pour nous. Si en plus j’ai la possibilité de les aider par mes entrées, je le fais. Les artistes doivent chanter sur scène pour vivre de leur art, et les retombées sont parfaites pour nous.
« Xplose c’est plus une histoire de cœur que de thunes. »
SLU : On est obligé d’être un artiste Xplose pour être vendu sur votre site ?
Cause
Jean-Marc Hauser : Non, on accepte tout le monde, mais pas forcément avec tous les avantages des artistes de notre label. Un artiste extérieur d’un label qui s’inscrit, bénéficie du même prix communément pratiqué de 9,99 € l’album.
Venir chez nous est gratuit et transparent. Quand un album est vendu, tout le monde le sait. Encore un détail. Quand on reverse le fruit du stream gratuit, on le partage entre les artistes écoutés, mais on garde 5 % pour ceux qui ne le sont pas.
C’est ça la solidarité Xplose. Si on ne se serre pas les coudes, il n’y aura plus rien…
SLU : Parmi les projets, qu’est ce qui se prépare ?
Jean-Marc Hauser : Quand on aura beaucoup plus d’artistes, on lancera une plateforme d’édition réservée à la synchro, pub et films où des producteurs pourront venir choisir parmi les morceaux des artistes que j’aurai démarchés, et le tout se fera avec des contrats de 2 ans ou plus en cas de film, mais pas de contrat à vie.
SLU : Vous avez une vision très précise de la façon dont doit fonctionner Xplose.
Jean-Marc Hauser : Très précise. Les maisons de disques par exemple font leur job avec leurs artistes à leur façon, mais ce n’est pas la nôtre. On est une SAS qui fonctionne plutôt comme une SCOP. Chez nous les actionnaires seront les derniers servis et 40 % des bénéfices seront reversés à la production. On veut perdurer et on veut surtout que les artistes retrouvent un fonctionnement en carrière et pas en coups.
MisterFuzzyB
SLU : Musicalement Xplose accueille quel type de musique ?
Jean-Marc Hauser : Tout, on aime tout ; on n’est fermé à rien et on n’est absolument pas formaté. Le vrai choix, ce sont les clients qui le font. A partir du moment où il y a un projet, que ça sonne et que c’est bien foutu, on y va. Si on trouve un artiste dont l’album n’est pas réussi mais on croit en lui, on essaiera de lui filer un coup de pouce dans la mesure de nos possibilités. Xplose c’est plus une histoire de cœur que de thunes.
SLU : Vous êtes combien ?
Jean-Marc Hauser : Xplose ce sont deux personnes, Michel Labarre CEO, qui a totalement créé et écrit le site et moi-même qui m’occupe du son et des artistes. Nous disposons aussi d’un grand nombre de potes qui nous aident parce qu’ils ont compris eux aussi qu’il faut se serrer les coudes.
SLU : Il n’y a pas de pub sur Xplosemusic.com
Jean-Marc Hauser : Normal, on n’en veut pas. On y viendra mais à notre rythme et uniquement pour la musique, nos artistes, les concerts, nos partenaires, mais on ne fera pas de trucs intrusifs. Priorité à nos artistes.
Une Strato et un SM58, deux sacrés révélateurs de talent
SLU : Xplose te ressemble…
Jean-Marc Hauser : Ah c’est sûr que je suis par très conventionnel, limite révolutionnaire. J’ai tendance à l’ouvrir et à aller jusqu’au bout. Quand je partirai, je veux qu’il se soit passé quelque chose, on veut montrer avec Michel qu’on peut répartir les richesses autrement et favoriser du coup la création.
Je compte bien qu’on puisse en vivre, mais si on vit bien, ça veut dire que les artistes vivent super bien et c’est là le principal. Je ne suis ni mégalo, ni démago, mais ce sont les artistes qui feront le succès de notre plateforme, bien avant le nôtre.
Séance de démonstration dans l’auditorium attenant au stand MA Lighting
Effervescence sur le stand MA Lighting. Situé en plein milieu du hall 3, ses 200 m2 forment une agora dédiée à leur nouvelle gamme de consoles, la GrandMA3. Une vingtaine de consoles et autant de spécialistes MA, tentent d’accueillir une foule de curieux tout téléphone dehors.
Malgré les séances de démonstration dans l’auditorium attenant et, une fois n’est pas coutume, le renfort d’une partie du personnel MA Lighting animé de patience et de courtoisie, le site ne désemplit pas et provoque de nombreux bouchons sur les stands attenants.
Hardware à l’écoute
Pour privilégier ses clients et certains utilisateurs conséquents, la société Axente a organisé des séances de découverte en comité réduit. L’occasion de manipuler enfin la nouvelle mouture GrandMA et de discuter avec Sébastien Lory et Frédéric Fochesato, les chefs produits lumière.
Derrière les effets d’annonce, cette nouvelle console est-elle la révolution tant vantée ?
Indubitablement MA Lighting a entendu ses utilisateurs. Adieu les paquebots d’acier aux touches immenses, place à la finesse et à la réactivité. Les boutons et faders, rendus d’ailleurs quasiment étanches, répondent sans soucis et glissent sous les doigts. Seuls les potentiomètres se montrent revêches, mais c’est clairement assumé pour ne pas risquer de fausses manipulations.
Plus compacte, plus fine, la console est ramassée à l’essentiel. L’exubérante face arrière et les volumineux écrans sur vérins électriques ont disparu, l’ensemble d’écrans se replie à la main en deux secondes et se verrouille avec deux pattes rétractables situées à l’avant. Avec aucune console de la gamme au-dessus de 40 kg, la GrandMA3 devient transportable quasiment par une seule personne !
L’ensemble des accès a été complètement revu et le moindre espace libre utilisé. La partie programmation est particulièrement touffue, avec ses deux écrans de travail*, ses cinq encodeurs doubles et son armada de boutons. Les utilisateurs, y compris les plus aguerris, se sentent un peu désorientés au début.
Sur le côté restitution, on trouve maintenant un fader rétroéclairé couleur, encadré de quatre touches par tranche, dont deux couplées avec les fameux potentiomètres. Plus de restrictions sur l’assignation des exécuteurs, chacun des boutons et des faders peut être affecté à une séquence différente.
GrandMA3 face arrière
Les écrans sont essentiels au pupitreur, et encore une fois MA a fait preuve de justesse en revisitant cette partie. Tous tactiles capacitifs et haute résolution, ils se répartissent entre programmation, Letter-Box* pour les informations de séquences, puis au-dessus, les larges écrans standard**. Sur ces écrans, l’utilisateur est libre d’agencer ses fenêtres sans restriction. Toute la surface est disponible, et la grille d’amarrage a disparu, permettant de composer son ergonomie au pixel près.
La connectique est assez semblable à celle de la GrandMA2 : autant de ports DMX in & out, midi, LTC, audio et USB 2.0. Se sont adaptés : la prise secteur en PowerCON TRUE1, le connecteur Sub-D25 qui passe en Sub-D9 et les écrans externes en DisplayPort. Sont apparus : un port USB 3.0 et deux connecteurs S/PDiF (format audionumérique).
La partie réseau a elle aussi été refondue avec un switch intégré et ses trois ports RJ45 décalés au centre de la face arrière. (Qui lui vaut mon premier carton jaune, tant je rêve d’avoir les fiches réseaux accessibles sans ramper sous la régie).
Avec la gamme complète sous les yeux, l’écosystème MA Lighting prend ici toute son ampleur. Outre la cohésion visuelle de tous les appareils habillés d’un même noir de jais, l’ensemble des cas de figure est maintenant référencé, de la configuration haut de gamme pour shows dantesques en Full Size et GrandMA3 processing unit XL qui tape les 32 univers, à l’éclairagiste de tournée avec son modèle Compact quasi transportable en sac à dos.
La GrandMA3 OnMac
Des déclinaisons en consoles fixes (CRV) pour théâtre ou studio, Light ou Compact XT pour petits et grands prestataires ou encore la version OnPC préférée du free-lance.
MA Lighting a procédé à une refonte des PortNode standard et OnPC en 2,4 ou 8 ports, du Replay Unit, de l’extension fader ou des NPU tailles M, L ou XL en mode GrandMA3.
Seuls les VPU, les média serveurs MA, sont encore absents du catalogue mais pourraient revenir en étant directement intégrés aux consoles, et je suppose les DisplayPort pour sortir leur flux vidéo*…
GrandMA3 Compact XTGrandMA3 Compact
Software revisité
Comme détaillé précédemment sur SoundLightUp, les nombreuses évolutions du software montrent une révolution dans la continuité. Pour résumer en voici les principales :
Intégration de la nouvelle norme GDTF de librairies de projecteurs. Les projecteurs sont détaillés physiquement, puis organisés en sous-couches. Le but ? Être nativement compatible avec les librairies des constructeurs (Robe, Claypaky, Ayrton, JB Lighting, Martin, Robert-Juliat…), des visualiseurs 3D (Vector-Spotlight) ou d’autres consoles (Chamsys, Zero88…). Cette nouvelle construction permet aussi à la console de travailler en données physiques, ouvrant la voie à une programmation beaucoup plus intuitive et à des clonages enfin réalistes.
Patch en layers et sous-layers, avec une arborescence référencée par ID. Pour, d’un seul numéro, sélectionner sa couche de spot ou son pont de face par exemple.
Le « Busking », c’est-à-dire l’organisation de sa programmation, est complètement revu avec la possibilité d’affecter ses paramètres sur les encodeurs doubles en toute liberté.
Disparition de la palette d’effets et des nombreux sous-menus mathématiques de gestion de courbes au profit de presets « dynamiques ». La notion de « Phasers » permet de choisir un ou plusieurs presets et de régler les courbes et transitions très simplement, avant de les enregistrer dans une séquence.
Customisation des presets avec des couleurs, des dessins (Scribble) et bientôt des images.
Sélection simplifiée des instances et sous-instances par les touches next et previous mais aussi up et down. Cela permet par exemple de passer de la partie « lyre » d’un projecteur complexe, à ses modules « led » en un tour de main.
Nouvelle fenêtre de sélection automatique. Celle-ci affiche, sous la forme d’un layout compact, les sélections en cours, en suivant instantanément votre programmation.
Paramétrage complet de ses fenêtres et de ses thèmes de visualisation avec un mode plein jour assez efficace.
Affectation libre des séquences sur les touches de restitution, avec extension verticale (le long de la tranche) ou horizontale (sur les boutons contigus) pour ajouter de nouvelles fonctions.
Détection des mouvements de restitution pour y affecter des déclenchements. Ainsi en appuyant ou relâchant une touche, ou en manipulation un fader dans un sens ou l’autre, l’opérateur pourra avoir des fonctions différentes de restitution.
Intégration d’une 3D réaliste directement dans la console, ainsi que d’un média serveur audio vidéo.
Nouveau concept de DataPool : à partir d’un seul Setup, des configurations différentes pourront cohabiter en toute sécurité et sans multiplier les backups. Chaque utilisateur pourra avoir ses pages, ses restitutions, ses groupes et ses presets au sein d’un même show.
Ce DataPool sera sans doute le socle du PSR et des Macros d’utilisateurs dans le futur.
Intégration de tous les temps individuels dans les déclenchements en TempFader (fonction Catwalk).
Nouveaux Master de Speed général, de Highlight et de Solo.
Possibilité d’avoir des Templates de page.
Réseau en WLAN ouvert, pour faire ses mises à jour ou un contrôle à distance via le Web.
Nouvelle Web-Remote pour tablettes, smartphone ou ordinateur avec une configuration de programmation et de restitution personnalisable suivant ses besoins.
Les livraisons de consoles en France s’échelonneront à partir de juin, avec les cent premières livrées avant la fin de l’année. Le soft GrandMA3 sera disponible en même temps mais par précaution, les consoles* et périphériques pourront tourner nativement en mode GrandMA2.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter nos articles :
6 ans jour pour jour que l’aventure SoundLightUp a commencé. C’était hier, aujourd’hui, demain, qu’importe, le plaisir de vous servir toujours plus et mieux, est toujours là, alors, aux mots qu’on chérit, pondérés et toujours sincères, nous avons ajouté la vidéo et nombre de nouvelles plumes nous ont rejoints et vont le faire encore.
On ne peut pas garder pour nous ce plaisir d’observer, raconter et désormais filmer ce métier que vous faites vivre avec tellement de talent, que des fabricants épatants ne cessent d’enrichir de nouveautés.
SLU vous racontera toujours plus d’histoires françaises, mais aussi belges, italiennes, anglaises, américaines et testera les meilleurs produits, sans concessions. La passion est le dénominateur commun de ce métier, SLU en est le témoin, nos annonceurs le carburant sans lequel, rien ne serait possible.
Nous sommes gratuits, libres et honnêtes, l’enfumage, les artifices ou la distorsion, on les aime uniquement pour rendre les spectacles plus beaux ou les grattes plus grasses. On se livre à vous chaque jour dans la transparence la plus totale, nos chiffres de fréquentation sont certifiés chaque mois par l’OJD/ACPM et sont accessibles à tous. A vous, comme à toute l’équipe de SLU, encore merci et show devant, show, show, show !
Gilles Bouvard, qui est intarissable sur les possibilités et la simplification offertes par le « Festval Box ».
Alors que la saison des festivals approche à grands pas, Optocore a présenté lors de Prolight + Sound un nouveau boitier polyvalent baptisé «Festival Box ».
Il permet de faire passer sur une simple fibre duplex monomode en CDWM* différents flux indépendants sans aucune administration, par simple branchement, qu’il s’agisse de protocoles réseau audio numériques (Dante, Madi ou autres), d’intercom, de vidéo (3G-SDI, notamment) ou encore de protocoles lumière sur une grande distance.
Spécialisé dans la technologie fibre polyvalente pour les applications Broadcast avec sa société soeur BroaMan, Optocore répond ainsi à la demande croissante de la communauté du live (son, lumière, vidéo, intercom) pour un système de transport de signaux simple, efficace et robuste. Festival Box est basé sur le convertisseur de média BroaMan Repeat48WDM, qui utilise des modules Repeat48-2Fiber.
Le Festival Box vu coté connexions, ici en 6 SFP duplex plus 12 BNC. Tout comme le Repat48WDM dont il est issu, il intègre deux alimentations universelles redondantes (sans coupure).
Le système peut être configuré de différentes façons selon les options de conversion optiques retenues, avec par exemple :
12 slots SFP** duplex multiplexés en fibre quadruple
6 slots SFP duplex multiplexés en fibre duplex
6 emplacements SFP duplex plus 12 ports BNC (utilisable pour des ports 3G-SDI et coaxial MADI)
24 ports BNC
12 ports BNC
Les modules SFP standard permettent à n’importe quel protocole de passer dans le « tunnel » sur la même fibre. Simplement, une longueur d’onde optique différente (porteuse) en multiplexage par longueurs d’onde, DWM, est affectée à chaque port. Selon Philippe Moreau (Optocore France), la latence de transmission (transposition des signaux plus propagation) pour chaque port n’est que de 9 ns (nanoseconde, 10-9), autant dire rien, et cela ne risque pas de poser de problèmes.
Lors de la conférence de presse de présentation, Maciek Janiszewski, responsable des applications chez Optocore, a déclaré : «Nous avons appelé cette boîte festival box parce qu’elle est parfaite pour les festivals lorsque plusieurs groupes se produisent, chacun avec son propre matériel (et ses liaisons). Tout peut désormais être transporté en utilisant une seule fibre duplex, économisant ainsi énormément de câblage entre régies et scènes. Et parce que les émetteurs-récepteurs de modules optiques SFP sont remplaçables à chaud, ils peuvent simplement être échangés pour répondre à n’importe quelle demande, instantanément. »
De gauche à droite Maciek Janiszewski (ingénieur Applications Optocore), Tine Helmle (Directrice Générale BroaMan) et Marc Brunke (Directeur Général Optocore et Directeur Technique BroaMan) lors de la présentation du festival Box.
En conclusion, Janiszewski résume les avantages pour les entreprises de production en précisant : « Ce qui rend ce système attractif pour le marché locatif, c’est que Festival Box prend en charge tous les protocoles fibre ainsi que les normes Ethernet Cat5 ou même HDMI. Inutile de connaître le protocole, le système va simplement le transmettre de manière transparente. »
* CDWM : Coarse Wavelength Division Multiplexing. Multiplexage en longueurs d’onde. Par opposition au DWDM (Dense), l’espacement entre longueurs d’onde en CDWM est moins fin, de l’ordre de 20 nm (donc moins de « porteuses » dans le multiplex sur une bande donnée).
**SFP : Small Form-factor Pluggable. Module transceiver connectable à chaud.
Thomas Dechandon de la société 4eleven signe sa 2e tournée pour Indochine et aligne sur scène un impressionnant kit de 400 projecteurs fournis par Dushow, parmi lesquels toutes les nouveautés Robe Lighting : RoboSpot, LEDBeam 150, Spiider et MegaPointe.
C’est la plus grosse utilisation en France du nouveau système de poursuite télécommandé RoboSpot utilisé ici en 6 points de poursuite, contrôlés par 3 opérateurs.
Chaque poursuiteur contrôle 2 BMFL WashBeam équipés chacun d’une RoboSpot MotionCamera, petite caméra sur lyre déportée devant le BMFL grâce à un bras spécifique. Aux commandes des 3 « mobylettes », RoboSpot BaseStation cachées derrière la scène, ils passent d’un BMFL à l’autre pour contrôler les BMFL WashBeam, 3 étant accrochés sur le pont de face et les 3 autres dans la cerce centrale pour éclairer le proscénium.
L’utilisation du RoboSpot prend ici tout son sens dans la scénographie du show. Un immense écran vidéo trône au-dessus du public et rend impossible la mise en place de poursuites traditionnelles dans les passerelles.
Alors quand on demande à Thomas comment il aurait placé ses poursuiteurs s’il n’avait pas le RoboSpot, c’est avec un rire franc qu’il répond « je ne sais pas », bien heureux de ne pas avoir eu à se confronter à ce problème.
Kevin Migeon, en charge de la prescription Entertainment chez Robe France a accompagné les démonstrations puis les essais pour aider à la mise en place et remonter les retours des poursuiteurs à l’équipe R&D du fabricant tchèque, qui améliore constamment son système et l’adapte aux usages des utilisateurs.
Si quelques idées d’amélioration ont jailli de cette utilisation du système, la prise en main des poursuiteurs n’a rencontré aucun problème comme nous l’explique Thomas :
« Deux d’entre eux sont de jeunes poursuiteurs qui n’ont eu aucun mal à prendre en main l’outil. Le 3e était habitué aux poursuites traditionnelles et il lui a fallu un temps d’adaptation mais il s’y est vite fait et aujourd’hui ils sont tous les trois ravis des possibilités du système, avec le rappel de preset de positions et puis la sensibilité de la caméra qui permet de bien suivre dans le noir. Les poursuiteurs ont surtout gagné un grand confort de travail. J’en suis très satisfait. »
La création de la lumière s’est donc largement appuyée sur un décor imaginé par Nicola Sirkis. « L’artiste voulait immerger le public dans l’image comme pour la précédente tournée où il y avait un encerclement du public par la vidéo, nous explique Thomas, mais cette fois-ci il voulait le faire avec le plafond. Il a voulu recréer la verrière de la galerie Vittorio Emmanuel II à Milan. Une fois cette base mise en place, on est parti sur quelque chose d’assez spatial. »
Ce sont les contraintes imposées par la scénographie qui ont permis au MegaPointe de faire valoir ses atouts : « Comme on a pas mal de projection je cherchai un produit assez puissant et assez fin pour avoir de la présence sans gêner la vidéo qu’il y a autour. » En effet, les 48 MegaPointe sont disposés autour des écrans, 24 autour de l’écran de fond de scène et 24 dans la cerce au-dessus du public. Ils devaient donc être puissants, compacts et légers, les structures d’écran étant déjà assez lourdes. Le MegaPointe remplissait parfaitement le cahier des charges.
Autour des MegaPointe, 120 LEDBeam 150 viennent apporter du volume à la scène. « On cherchait une petite source à placer en grand nombre pour ouvrir la scène. Elle est large de 17 mètres mais le plafond est parfois à plus de 30 mètres, on voulait étirer cette scène visuellement en utilisant de grands ensembles de projecteurs. Ce qui m’a plu dans le LEDBeam 150 c’est la puissance par rapport à la taille du produit, mais aussi son zoom et sa rapidité. »
Les 40 Spiider, eux aussi choisis pour leur rapport taille / puissance sont disposés en 3 points. 11 en arrière-scène donnent de la profondeur au set, 5 sur le pont de contre éclairent le plateau et les musiciens pendant que les 24 restants, tous disposés sur la cerce, permettent d’éclairer le public et de plonger la salle dans des atmosphères colorimétriques qui relient la lumière et la vidéo. Toujours sur la cerce centrale, 12 BMFL Blade complètent le kit.
Thomas revient donc avec le groupe qui l’a révélé 5 ans plus tôt, dans une magnifique scénographie où la vidéo et la lumière occupent bien l’espace sans jamais empiéter l’un sur l’autre. Aux commandes de deux GrandMA 2 Light, Thomas et son assistant JC, lancent des tableaux aussi variés qu’équilibrés. Le choix des technologies, le placement des projecteurs, les calibrations colorimétriques, tout ici est bien conçu pour servir un voyage spatial dans l’univers d’Indochine pendant plus de 2 heures.
Pour Dushow, fournisseur du kit lumière, c’est un véritable succès des investissements en Robe. Investissements qui continuent puisque le parc de RoboSpot vient de passer de 6 à 20 machines après les premières tournées réussies et d’excellents retours d’utilisateurs.
On connaissait les S6L-32D et S6L-24D avec deux moteurs, le gros et le petit. AVID ajoute la surface paquebot 48D, la 24C compacte et la petite 16C, un moteur d’entrée de gamme 112 voies et enfin un Stage 32 et un local Stage 16. A vous de jouer et mixer.
L’idée d’Avid est de proposer un ensemble d’éléments inter-compatibles donnant la possibilité à chacun d’assembler la surface, le moteur et le, ou les stage racks qui conviennent à ses besoins.
Cette inter-compatibilité facilite aussi la vie des prestataires qui peuvent avoir au dépôt un ensemble de références prêtes à se substituer l’une à l’autre pour augmenter ou au contraire réduire la taille du système de mixage très facilement puisque tout est possible, y compris partir avec une toute petite surface et un énorme moteur !
Les éléments se divisent en trois parties : les surfaces, les moteurs et les stage racks auxquels s’ajoutent des cartes spécifiques couvrant les choix techniques liés à la diffusion, captation ou inter opérabilité entre matériels de marques différentes.
Commençons, une fois n’est pas coutume, par les moteurs DSP
La gamme actuelle Avid en comporte deux :
– l’ES6L 192 qui offre 192 voies d’entrée, 96 bus + LCR, une matrice 24 x 24, 200 plugs, une carte DSP HDX-192 (4 slots maxi) et enfin 4 autres slots pour des cartes d’extension.
– Et l’ES6L-144 qui n’offre plus que 144 voies d’entrée, 64 bus + LCR, une matrice 16 x 16, 125 plugs, une carte DSP HDX-192 (2 slots maxi) et les mêmes 4 slots pour des cartes d’extension.
Une vue du châssis standard qui accueille les trois types de moteurs 192, 144 et 112.La carte d’extension MADI. Jusqu’à quatre peuvent être insérées, chacune véhiculant de façon bidirectionnelle, 64 canaux en 96 kHz.
Le nouveau DSP est le ES6L-112. Comme on pouvait s’y attendre il n’accepte plus « que » (tout est relatif…) 112 voies d’entrée, 48 bus + LCR, une matrice 16 x 16, 100 plugs, une carte DSP HDX-192 (pas de slot additionnel) et plus que 2 slots pour des cartes d’extension (SoundGrid Waves, Ethernet AVB, MADI..).
Les trois moteurs tournent à 96 kHz et les performances évoquées le sont pour des voies en « full process » sans aucun sacrifice en termes de plugs.
Les surfaces
Les nouvelles surfaces sont au nombre de trois. La plus grosse et franchement impressionnante avec ses 6 écrans et ses 48 faders, prend le nom de 48D. Elle se destine essentiellement aux comédies musicales où il faut de l’espace pour faciliter une exploitation multi-utilisateur. Cette possibilité existe déjà mais va être améliorée par un cloisonnement plus important des différentes zones.
On vous le confirme, la 48D est énorme et assez lourde, mais quel bel objet pour ceux qui détestent les layers…La 24C avec un écran externe en plus. Poids, prix, encombrement, tout a fondu.
La seconde, la 24C est très intéressante car elle reprend en grande partie le potentiel de la 24D, mais en beaucoup plus compact, d’où le C remplaçant le D. Elle est idéale pour des tournées bien encodées.
Le GROS avantage de cette surface est de faire chuter le prix à ce qu’était celui de la Profile avant. Il n‘y a en revanche plus qu’un écran polyvalent.
La troisième, la 16C, est la reine de l’encombrement réduit, tout en ouvrant la porte si nécessaire au gros moteur et à autant de stage racks que nécessaire, mais en étant aussi la configuration « budget » des S6L proche de ce qu’était la SC48 d’antan en lui adjoignant le moteur 112 et des Stage 16. Seuls 4 panneaux subsistent soit deux banques de 8 faders, une de codeurs et le panneau master avec les sorties. Il faudra donc en passer par un écran externe et un local I/O externe.
Voici la prochaine Bibou Box, plus connue sous le nom de 16C. De vrais boutons, de vrais faders et la possibilité de se connecter à la puissance d’un moteur DSP AAX, à SoundGrid et à des préamplis redondés, bref, le pro touti rikiki.
Les stages
Le Stage 32, la copie du 64 en termes de qualité et sécurité mais avec la place pour 4 cartes seulement.
Au Stage 64 de 10U de haut avec ses 12 slots conçus pour recevoir verticalement autant de cartes, capable de connecter en même temps 64 entrées et 32 sorties, Avid ajoute le Stage 32 où les mêmes cartes d’entrée ou de sortie octuples, cette fois au nombre de 4, sont insérées horizontalement.
Il est possible de panacher librement la nature des cartes et on peut connecter autant de Stage 32 que nécessaire pour atteindre la capacité max d’entrée du moteur.
Le Local 16, ou comment faire comme si vous aviez une console qui dispose d’un I/O ou encore le meilleur moyen d’avoir plus d’entrées et sorties en local.
Le Stage 16, le même qui sert avec la S3 est toujours là avec ses 16 entrées micros, ses 8 sorties analogiques et ses 4 sorties AES. Il n’y a pas de redondance et les préamplis sont légèrement différents mais ils gardent bonne presse et sont proposés à 2 000 €.
Autre nouveauté, le Local 16 vient redonner des possibilités en local en termes de ports d’entrée et de sorties qui font défaut sur la nouvelle petite surface 16C faute de place, ou bien en ajoutent si, malgré les centaines de plugs et de ressources DSP, vous désirez absolument utiliser vos vieux périphériques.
SoundGrid in the box
Dernière nouveauté, l’intégration des plugs Waves au travers de leurs serveurs SoundGrid (Server One ou bien Extreme Server) est désormais disponible. Une fois insérée la carte de connexion Waves WSG-HD dans le moteur Avid, il est possible de raccorder deux serveurs pour bénéficier de la redondance, un seul travaillant à la fois. L’utilisation est très facile et sans ordinateur externe puisque dans Venue, les plugs Waves apparaissent comme des instances où il est possible de chaîner jusqu’à 8 plugs. 128 instances au maximum.
C’est désormais disponible. Waves et Avid, simplement et directement.
Toutes les commandes des plugs bénéficient d’un codeur ou de touches attribuées. Rappelons aussi que ces plugs sont entièrement calculés par le SoundGrid ce qui ne consomme absolument aucune ressource sur le moteur de la console.
Si vous êtes à sec, un coup de Waves et ça repart ;0) Bien entendu, tout ce qui est fait sur ces plugs « externes » est mémorisé dans les snapshots du ShowFile et d’anciens shows s’ouvrent toujours sur SoundGrid grâce à une « traduction » avec les bons settings vers cette nouvelle configuration.
Spatialisation en direct
Autres intégrations dans l’univers Venue, le Spat Revolution de Flux est accessible très facilement afin de router dans un espace tridimensionnel des stems. Très prochainement il en sera de même avec L-ISA de L-Acoustics qui marche déjà sur ProTools mais est en train d’être porté sur S6L pour prendre directement la main sur le processeur sans besoin d’outils ou d’écran additionnels. Enfin d&b a développé son plugin Soundscape pour télécommander leur matrice DS 100 directement depuis la S6L.
Le Spat Revolution de Flux, une fois encore le travail de l’IRCAM mis à l’honneur par Gaël Martinet. Plus que jamais, l’immersif creuse son sillon.
Un grand merci à Vanessa El-mir, toujours aussi efficace et adorable et Jean-Gab Grandouiller qui a été capable de nous réciter toutes les specs techniques des moteurs Avid sans jamais se tromper !
À l’occasion du salon Prolight+Sound 2018 à Francfort, Allen & Heath a dévoilé de nouveaux modules d’entrées/sorties haut de gamme dénommés PRIME pour dLive ainsi qu’une passerelle avec les liaisons Shure.
Utilisant les toutes dernières technologies pour ses convertisseurs et ses composants, les modules d’entrées et sorties PRIME sont conçus pour exploiter tout le potentiel du FPGA XCVI des consoles dLive, délivrant ainsi une qualité audio supérieure pour certaines applications live, broadcast ou studio.
Les deux nouvelles cartes Prime M-AIN et M-AOUT déjà insérées dans un rack d’extension DX32.
Inspiré par les utilisateurs
Rob Clark, Directeur Général d’Allen & Heath, développe : « Pour le projet PRIME, nous nous sommes posé une question simple : ‘Comment faire passer une console de mixage numérique à la pointe de la technologie à un niveau supérieur ?’ »
La réponse à cette question, et la décision de développer de nouveaux modules d’entrées/sorties, a été inspirée par les utilisateurs de la dLive qui travaillent avec des musiciens classiques, des chanteurs et des instrumentistes virtuoses, et enfin par ceux qui sont passionnés par la capture de chaque nuance d’une performance.
Une vue rapprochée de la carte M-AIN avec 8 entrées micro, des préamplis revus, des condos Nichicon et des convertisseurs dernier cri avec sans doute l’exploitation de la résolution au-delà des 24 bit.
« Comme notre processeur FPGA ‘XCVI’ est une plate-forme à 96 kHz, nous nous sommes rendu compte de l’importance d’adopter de nouveaux convertisseurs haut de gamme et des topologies inédites offrant des niveaux de transparence audiophile sans compromettre pour autant la latence ou la bande passante.
Ces nouveaux étages de conversion à très haute résolution nous ont également amené à porter nos circuits analogiques à un niveau de performance sans compromis, en empruntant des techniques et des composants à la HiFi audiophile, tels que les condensateurs Nichicon FG Fine Gold. Par suite, la conception des alimentations, des plans de masse et du blindage ont fait l’objet de recherches spécifiques mais indispensables pour tirer pleinement parti des nouveaux convertisseurs. Concrètement, le taux de distorsion harmonique et le niveau de bruit sont sensiblement réduits là où le temps de montée devient encore plus rapide. Après de nombreux développements et de longs tests d’écoute, nous y sommes enfin », poursuit Rob Clark.
Un module d’entrée niveau micro et un module de sortie niveau ligne
Deux modules seront disponibles : un module de 8 préamplis micro et un module de 8 sorties ligne. Comme les modules sont conçus pour être installés dans le rack d’extension dLive DX32, PRIME peut facilement être utilisé en conjonction avec les cartes d’E/S existantes, les utilisateurs pouvant adapter et dimensionner le système selon leurs besoins, d’une sélection de canaux jusqu’aux racks complets.
Le moteur DM0. Avec une carte d’expansion DX-Link et des DX32, la porte ouverte à une configuration de course.
Mais il peut aussi être possible de se fabriquer une configuration entière en Prime en passant par un MixRack comme le DM0, même puissance de traitement mais aucune entrée / sortie analogique, une carte d’expansion DX-Link et autant de DX32 que nécessaire. Le prix de ces deux cartes n’a pas été annoncé, pas plus que leur disponibilité.
Intégration liaisons Shure
Voilà une intégration qui va beaucoup aider les ingés retours de petites tournées ne bénéficiant pas d’un assistant HF ou encore les ingés des toutes petites tournées où le mix face et retours est fait à la face. Il va désormais être possible de visualiser et piloter un certain nombre de fonctions sur les gammes ULX-D et QLX-D directement depuis les écrans d’une console dLive équipée du firmware V 1.7.
On visualisera par exemple le niveau RF, audio et batterie par liaison, la fréquence de chacune d’entre elles et en plus de cela, il sera possible de changer le gain sur les récepteurs et enclencher un mute.
Quand Allen & Heath et Shure se parlent par réseau interposé
La détection des liaisons connectées au réseau se fait automatiquement sur la dLive ou encore sur un ordinateur chargé avec dLive Director. La disponibilité de cette nouvelle version gratuite du firmware est annoncée pour la mi/fin mai et elle devrait concerner les dLive S et C. Allen & Heath ne va pas en rester là et annonce déjà penser à d’autres gammes de liaisons Shure comme l’Axient, mais aussi, dans un futur moins proche, à d’autres marques comme Audio-Technica ou Sennheiser.