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La lumière d’Alexandre Bucher sur la tournée Shaka Ponk

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L’un des tableaux issus du design très travaillé d’Alex, du plus bel effet ! Nous remarquerons les morceaux de structures circulaires recréés en vidéo !

Shaka Ponk, le très populaire groupe « Electro hard rock » débridé et énergique revient sur scène pour une tournée dans tout l’hexagone avec un design lumière d’Alexandre Bucher qui intègre le binôme RoboSpot / BMFL FollowSpot de Robe et deux nouveaux drones Elation, le Rayzor et le Dartz, petites sources à leds présentes en grand nombre.
Cette entrevue nous permet de remarquer le travail d’Alex Bucher l’éclairagiste des Shaka à l’origine du design lumière également pupitreur sur cette tournée. Nous sommes au Zénith de Lille où l’équipe et le groupe ont posé leurs flight cases pour leur résidence et la première date de la tournée.

La grande équipe qui entoure les Shaka Ponk nous fait l’honneur de prendre la pose quelques jours avant la première représentation au Zénith de Lille.

Un premier coup d’œil à la scène révèle un plateau riche en décors et en détails ! Les sources lumière au sol cohabitent avec la végétation (réelle et artificielle), les pierres ou murs en ruines sont reproduits avec réalisme. On découvre des lyres wash intégrées à certains praticables ou dissimulées derrière des roches. Nous comprenons alors l’envergure technique de cette nouvelle tournée « made in Shaka ».

Alex Bucher

Nous rencontrons Alexandre Bucher, lors des répétitions à quelques jours de la grande première.

SLU : A quel moment arrives-tu dans la création ?

Alexandre Bucher : « Pour Shaka Ponk, les toutes premières discussions remontent à 2 ans quand nous avons entamé le « brainstorming » autour du décor, mais mon arrivée réelle dans la conception s’est faite au mois de mai 2017, lorsque le groupe a démarré ses premières répétitions avec les images créées par Jules et Paul Briand pour le show.
Nous avons commencé à décortiquer l’ossature du spectacle, la scénographie, la mise en scène en corrélation avec la vidéo, avant même de parler de technique lumière. Il nous fallait une base très solide à ce niveau car énormément d’éléments de mise en scène sont directement liés à la vidéo. J’ai dû ensuite créer ma lumière autour de cet univers alliant déco et vidéo.”

Interview de Paul et Jules Briand qui ont réalisé les images 2D et 3D du Show de Shaka Ponk

Interview d’Alex Bucher

SLU : Quelle est la place de la lumière par rapport à la vidéo ?

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Alexandre Bucher : “Pour ce show, nous fonctionnons toujours ensemble, j’essaie d’être toujours en accord avec la vidéo. La lumière apporte une vraie plus-value en termes de dynamique. Elle ajoute des directions, accentue des visuels diffusés sur les écrans, notamment les « pods » qui forment un élément central d’un point de vue lumière. Ces modules qui renferment les Rayzor Elation ont été dessinés dans un but d’intégration total avec la déco et la vidéo. Ils jouent à certains passages bien choisis et créent un dynamisme supplémentaire à l’ensemble pour en décupler l’impact visuel.

Une ambiance post-apocalyptique bluffante où la vidéo et la lumière éclairant les éléments de décor, s’imbriquent parfaitement.

SLU : Ces fameux « pods » renferment un nombre conséquent de projecteurs, sont-ils pixel mappés avec la vidéo ?

Alexandre Bucher : Il n’y a pas de lien avec les média serveurs, ils sont matricés directement depuis ma console lumière.

Le faisceau virtuel qui « éclaire » le musicien, l’une des nombreuses interactions entre vidéo et éclairage réel.

SLU : Peux-tu nous en dire plus sur la création de cet élément scénique ?

Alexandre Bucher : A l’origine je cherchais une galette de leds sur lyre motorisée d’au moins 80 cm de diamètre, voire 1 mètre mais je n’ai jamais réussi à trouver cette source qui puisse combiner la taille, le faisceau et la mobilité pan/tilt. J’ai donc dessiné une carcasse pour y incorporer en nombre des projecteurs plus compacts.
Dushow, qui fournit l’éclairage de la tournée, m’a montré plusieurs machines dont le fameux Rayzor 360 Elation que j’ai adopté.

Détail des pods imaginés par Alexandre qui abritent 19 Rayzor Elation. On aperçoit au second plan les B-Eye K20 Claypaky installés sur pantographe.

Il me fallait un projecteur qui puisse entre autres délivrer un faisceau à la manière d’un B-Eye avec une seule led allumée, disposant d’un zoom de grande amplitude.
Le gros avantage de ces machines c’est le pan/tilt continu ; il arrive que je les retourne complètement pour éclairer l’intérieur du pod, dégageant ainsi une autre ambiance à l’instar d’une très grosse lentille de projecteur.
La partie fabrication, fixation et mobilité de ces Pods a été confié à CMDS (qui a confectionné la déco), prenant en compte toutes mes contraintes techniques.


SLU : Les mouvements verticaux de ces pods sont-ils pilotés en DMX depuis la console lumière ?

Alexandre Bucher : La mobilité de ces pods est acquise via des moteurs asservis mais ils ne sont pas gérés en DMX. Ce n’était pas compatible pour diverses raisons, notamment au regard de la sécurité. Ces éléments sont dirigés par un opérateur dédié qui dispose de ses mémoires. A la fois lui et moi avons la même cue-list, et c’est moi qui commande ses actions via un système de témoins lumineux déclenché par mon pupitre.

Les Rayzor en action lors d’un effet de retournement où la lumière éclaire l’intérieur du pod.

SLU : Parle-nous du nouveau système de poursuite RoboSpot Robe. Pourquoi et comment l’as-tu intégré au show ?

Alexandre Bucher : Nous retrouvons deux de ces pupitres inclus dans mon kit, c’est un produit que j’ai pu expérimenter sur la tournée de Vianney. Pour Shaka Ponk je cherchais une poursuite avec le dimmer et les couleurs pilotables en DMX, répondant aux besoins d’un spectacle très précis au niveau des tops et du time code. Un poursuiteur averti s’en sortirait peut-être, mais la tâche aurait été compliquée de mon point de vue, ça n’aurait pas été réalisable dès la première représentation.
Nous avions déjà rencontré ce problème lors de la tournée précédente, où la conduite de la poursuite n’a pu être vraiment acquise qu’après la dixième ou quinzième représentation. Malgré l’automatisation du pilotage, il y a quand même une présence humaine derrière les actions du projecteur pour suivre les artistes et avoir la main sur certains paramètres. Le concept fonctionne vraiment bien, évidemment une petite phase d’adaptation est nécessaire pour les poursuiteurs mais le résultat correspond vraiment à mes attentes.”

Le pupitre RoboSpot avec, de haut en bas, l’écran relayant l’image captée par la caméra située sur la tête du BMFL FollowSpot, puis la petite console permettant au poursuiteur de gérer quelques paramètres de la machine, et pour finir le guidon qui translate les mouvements de l’opérateur en déplacements de la lyre.

Faisons un aparté à cette interview pour revenir sur le fonctionnement du RoboSpot : Il s’agit d’un pupitre de commande déporté dédié au BMFL, version FollowSpot, dépourvu de ses effets pour ne laisser que les fondamentaux, à savoir le dimmer (et strobe), les couleurs, l’iris, zoom/focus et évidemment les mouvements pan/tilt. Le pupitre RoboSpot nécessite donc un opérateur pour gérer les déplacements du BMFL auquel il est assigné.
Il dispose d’un guidon mobile équipé de poignées pour diriger la position du faisceau et modifier ses paramètres. L’ensemble est surmonté d’un écran dont l’image retransmise est captée par une caméra fixée sur la tête de la lyre. Le prototype ayant été présenté lors du Prolight+Sound 2017, c’est la première fois que nous voyons cette machine en action.

Alexandre Bucher : “Ce système n’a clairement pas le même toucher et la même approche qu’une poursuite classique, mais à la fin du premier filage, les opérateurs avaient déjà acquis un certain coup de main. L’intégration de cette machine au kit lumière est un atout indéniable. Les faisceaux des poursuites traditionnelles traversant la salle peuvent parfois être désagréables visuellement dans la fumée, ici ce n’est pas du tout le cas, les BMFL FollowSpot sont accrochés au pont de face. Je pilote, depuis ma console, toutes les fonctions, à l’exception du pan/tilt et de l’iris.

Les deux BMFL FollowSpot accrochés sur le pont de face

Les opérateurs ont donc le contrôle total des mouvements et du diamètre du faisceau. Ils disposent d’un grand master sur leur pupitre pour avoir la main en cas d’imprévu, par exemple des artistes qui sortent de scène à un moment où le dimmer est envoyé en DMX.
Parmi les améliorations souhaitables à mon avis, la présence d’une roue de gobos serait vraiment intéressante ainsi qu’un verrouillage du pupitre de commande utilisable lorsque l’opérateur n’est pas à son poste, car n’importe qui touchant le « guidon » fait obligatoirement bouger le projecteur.
Au niveau des presets de positions, la sauvegarde est possible mais vu que le manipulateur n’est pas motorisé et prioritaire sur les presets, il suffit de le toucher pour que la tête de la lyre se mette dans la position du pupitre. Peut-être qu’un guidon motorisé pourrait pallier ce problème ? Malgré ces quelques détails, le système s’avère très convaincant et redoutablement efficace!

SLU : Quel est l’avis des poursuiteurs sur le sujet ?

Alexandre Bucher : Sur cette tournée les techniciens affectés à la poursuite ont appréhendé rapidement le fonctionnement et le toucher du système et ne semblent pas frustrés de ne pas avoir la main sur la totalité du pilotage de l’appareil. Cependant, nous pouvons facilement imaginer que ça pourrait être le cas pour des poursuiteurs experts. Après il ne faut pas voir le problème sous cet angle, car ça peut être frustrant pour le technicien, mais l’innovation sert le show, ce qui est primordial. Nous sommes avant tout au service des artistes et du spectacle.

Frah au centre d’une révolution endiablée du public, éclairé par le faisceau d’un BMFL FollowSpot. L’artiste est mis en valeur par un faisceau de contre à l’opposé de celui d’une poursuite classique.

SLU : Peux-tu nous faire un résumé du reste de ton kit lumière ? On voit par exemple des panneaux leds de quoi s’agit-il ?

Alexandre Bucher : Ce sont des stroboscopes StormLite de Starway. Je cherchais des strobes de couleur faisant également office de source pour un certain type d’éclairage, et c’est ce produit qui a le mieux répondu à mes attentes malgré un poids un peu élevé. Certaines autres machines proposant les mêmes fonctions n’étaient pas aussi performantes lors de la gradation des couleurs.

SLU : On voit aussi un peu partout sur scène une nouvelle petite source Elation…

Trio de Dartz, le nouveau beam à leds Elation installé au sol dans la végétation luxuriante du décor omniprésent.

Alexandre Bucher : C’est le Dartz. Il me fallait des petites sources au sol, plutôt de type beam, qui ne prennent pas de place sur le plateau et qui soient pêchues. Après plusieurs tests chez Dushow je suis tombé amoureux de cette source et de ses fonctions.
Quand on l’allume en faisceau serré, le rendu est sans équivalent avec les autres projecteurs led de ce type et de cette puissance actuellement, avec un spot net, la présence de gobos, deux prismes combinables (pour des effets vraiment chouettes) et le pan/tilt continus. L’inconvénient c’est l’absence de zoom, mais la défocalisation ouvre un peu le faisceau. Le frost est lui aussi appréciable pour éclairer les musiciens en bain de pieds sur certains tableaux.

SLU : Elation est un nouvel acteur sur ce type de prestations, as-tu rencontré des soucis depuis que tu utilises ces machines, par exemple au niveau de la calibration des couleurs ?

Alexandre Bucher : Non, nous n’avons pas eu ce type de soucis, la calibration des couleurs est plutôt bonne. Évidemment il y a quelques points qui mériteraient d’être améliorés mais qui ne sont pas graves. A la réception nous avons dû faire quelques changements de paramètres dans le menu de l’appareil car certains modes ne sont vraiment pas cohérents avec une utilisation professionnelle. Je pense par exemple au mode « veille » activé par défaut à la sortie d’usine avec pour résultat, au bout d’un quart d’heure d’inactivité, l’extinction des machines, ces dernières mettant une dizaine de secondes à revenir à leur état après avoir renvoyé une info DMX.

Les faisceaux des beam Dartz dont l’ouverture peut être décuplée grâce aux prismes.

SLU : Et les Fresnel ?

Alexandre Bucher : Il s’agit de l’éclairage public, des Fresnel 2 kW (tungstène) trouvés chez Dushow, dans l’optique du décor « jungle » un peu cinématographique.

L’audience déjà surchauffée éclairée par les Fresnel 2 kW.

SLU : La déco est omniprésente sur scène, par quel moyen la mets-tu en valeur ?

Alexandre Bucher : Avec des Mac Aura XB. Une grosse partie y est dédiée, intégrée dans le décor et donc invisible du public. Ces machines font parfaitement le job.

De nombreux éléments du kit lumière sont totalement invisibles pour le public comme cet ensemble de Mac Aura XB intégrés dans un praticable transparent au sol. Un élément unique qui ne nécessite pas de démontage lors du transport.

SLU : Explique-nous l’implantation des pantographes dans ta scénographie

Alexandre Bucher : Ce sont clairement des éléments de décor qui apportent un plus à la mise en scène. Accrochés à chaque unité j’ai un B-Eye et un Stormlite. Le pantographe en lui-même est aussi éclairé par un PAR à leds. J’en suis très content, mais mon équipe un peu moins (rires) !
Ce sont des éléments qui nécessitent un lourd protocole de mise en place et de fonctionnement, mais une fois que ça tourne, il n’y a plus de soucis. De toute évidence ce n’est vraiment pas un produit de touring, mais plutôt axé studios TV. Dushow l’a détourné en y apportant quelques modifications dont un protocole de pilotage. En Europe on ne trouve pas de pantographe vraiment adapté aux tournées.

SLU : Comment éclaire-t-on Shaka Ponk, ont-ils des demandes particulières ?

Alexandre Bucher : Rien de vraiment trop spécial malgré un niveau d’exigence élevé. Nous utilisons beaucoup les latéraux, ainsi que les projecteurs en douche qui sont au final plus présents que la face qui elle se limite souvent à l’éclairage des deux chanteurs. Les moments où le public est vraiment éclairé sont plutôt rares afin de mettre en valeur des passages où un vrai échange s’opère entre l’audience et les artistes.

Sur ce tableau, les pods mobiles combinés aux faisceaux des Rayzor nous feraient presque croire à la présence d’ACL à quelques degrés Kelvin près !

SLU : Parle-nous du pilotage, comment contrôles-tu tout ce petit monde ?

Alexandre Bucher : Le show est time codé. Bien entendu certaines choses sont restituées en live, quand le groupe est plus libre au niveau du temps. Très honnêtement j’aurais aimé en mettre beaucoup moins sur le Time code, mais après d’une nuit de programmation avec Jeff qui encode avec moi, nous nous sommes rendu compte que trop d’éléments faisaient que ce n’était pas jouable, trop d’interactions avec l’écran et les mouvements du décor. J’aime la restitution live mais le show ne le permet simplement pas, ce serait trop égoïste de le faire en live et ça ne servirait pas le spectacle. Les artistes ont donc en permanence un métronome qui tourne, sur lequel une piste de Time code pilote tous les déclenchements du show.

SLU : Et la vidéo ?

Alexandre Bucher : Je me suis occupé de la vidéo jusqu’au début des pré-productions chez Dushow. J’avais installé un Modulo PI dans le studio pour diffuser les images sur un écran pendant les répétitions. J’ai fait l’encodage et le suivi jusqu’aux pré-prods quand l’équipe vidéo d’Alabama a repris le poste. Sur le média serveur (qui reçoit le time code des musiciens), j’ai la main en DMX pour régler les niveaux du mur à leds et quelques autres points techniques comme la commande de la grille entre les médias serveurs (main et spare).”

L’aboutissement du travail entre la déco mobile et la vidéo.

SLU : Peux-tu nous raconter ton parcours professionnel ?

Alexandre Bucher : Lorsque j’étais au collège, je passais beaucoup de temps dans un théâtre, et je me suis de plus en plus intéressé à la lumière ainsi qu’au son. L’éclairage n’était pas encore une évidence pour moi, parallèlement, j’ai commencé à travailler (ou plutôt bricoler) l’été dans une petite boîte de presta et j’ai trouvé ça vraiment sympa. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’en faire mon métier.
Continuant mes études, un cursus plutôt classique, j’ai obtenu mon BAC scientifique, toujours avec l’idée de devenir éclairagiste. J’ai ensuite démarré une formation à l’IGTS Grenoble, en alternance chez Lagoona à Strasbourg. Hélas l’expérience à l’IGTS fut de courte durée (4 mois) car je m’ennuyais beaucoup, pas dans les matières en rapport avec le son et la lumière mais pendant l’enseignement du cursus général. Lagoona m’a proposé de m’engager en fixe. J’y suis resté 4 ans et j’ai beaucoup appris.

Alex concentré devant son pupitre pendant le show.

Par la suite je suis devenu intermittent pour diverses entreprises et 3 ans après j’ai rencontré Frédéric Fayard (« Aldo ») de Concept K où je suis resté pendant 4 ans. J’y ai rencontré Thomas Dechandon, et assez rapidement nous avons entrepris notre premier chantier qui était en fait l’avant-dernière tournée des Shaka Ponk (j’étais son assistant). Puis nous avons entrepris toutes les tournées ensemble en formant un binôme réellement complémentaire.
Il y a 2 ans j’ai quitté Concept K pour créer à 4 personnes 4eleven, une SAS où nous sommes donc tous associés.
 C’est en mai 2017 qu’a débuté mon travail sur le design de cette nouvelle tournée de Shaka Ponk, il s’agit de mon deuxième design lumière, le premier était celui des Zéniths lors de la dernière tournée de Vianney. »

Nous retournons voir Alexandre au Zénith de Toulouse où nous avons le plaisir d’assister au show du groupe. Nous en profitons pour lui demander comment s’est passé ce début de tournée :

Alexandre Bucher : « Très bien dans l’ensemble, nous n’avons pas été confrontés à des soucis majeurs, il y a quelques éléments qui nécessitent un certain rodage comme les pantographes parfois un peu capricieux, mais globalement c’est très positif.”

La scène apparaît soudainement plus profonde lorsque les pods sont repris sur les écrans vidéo, l’effet est réussi !

Le concert

Les pods asservis sont l’élément central de la mise en lumière. Ils apparaissent et disparaissent à profusion. Même si nous avons déjà vu des luminaires motorisés de ce type par le passé, la concentration de machines ainsi que leurs possibilités, créent de nouveaux effets, notamment lorsque les sources sont retournées.
On observe une multitude de mouvements implicites, la déco s’éclaire de l’intérieur, le contraste futuriste de ces groupes de sources, l’ambiance de jungle et de ruines produit un fort impact, jusqu’à modifier le visuel scénique global lorsque les pods sont au plus bas. Les grappes de machines se retrouvent juste au-dessus des artistes et cassent l’impression de hauteur rendant la scène plus intimiste.

Les proportions conséquentes de la scène du Zénith se font presque oublier lorsque les Rayzor se retrouvent très proches des artistes…
… Soudainement les pods se mettent en mouvement libérant des faisceaux créés par ces mêmes sources.

Parlons maintenant du contraste général de la lumière. La musique que nous distillent les Shaka, très énergique et où les artistes se donnent à fond, fait immédiatement monter la température en salle. Quelques tableaux sont travaillés sous une palette de teintes pastel, relativement froides et assez étendue, qui se traduit par du blanc, du vert et du cyan. Les CTB, souvent utilisés, collent parfaitement avec le décor et l’ambiance qu’ils dégagent rend l’atmosphère du concert très électrique. A l’inverse quelques passages chargés de rouge ou de Congo ponctuent et appuient un titre soit plus feutré soit encore plus énergique.
Nous retrouvons aussi ces teintes par moments sur des visuels moins saturés où elles apportent un contraste percutant. Nous comprenons le choix du time code pour ce spectacle. Les tableaux, même les plus simples visuellement, sont très découpés et ponctuent beaucoup d’éléments musicaux. Le rendu du Dartz Elation est vraiment intéressant, quand on sait que sa source lumière est un moteur de leds de seulement 50 W ! Les faisceaux sont précis et les effets un atout indéniable.

Fin du show des Shaka sous les Rayzor et B-Eye K20, le tout renforcé par les Dartz au sol.

La démonstration en live du RoboSpot est tout à fait concluante, le groupe et particulièrement les chanteurs débordent d’énergie et n’hésitent pas à faire un bain de foule ou à chanter un titre au beau milieu des gradins. Il aurait été simplement impossible à une poursuite classique de suivre les artistes dans cette configuration. Nous pouvons imaginer que des projecteurs asservis du kit auraient pu être utilisés pour éclairer une position déterminée des chanteurs dans les tribunes, mais le RoboSpot permet de s’affranchir de ce genre de contrainte et offre aux artistes une liberté de mouvement totale.

Alex ne nous avait pas menti quand il nous décrivait les nombreuses interactions entre la vidéo, les artistes et la lumière. A plus d’une reprise, l’illusion opère. Des faisceaux virtuels apparaissent sur l’écran et sont modélisés, voire prolongés sur scène par de vraies sources, et ce genre d’effets apparaissant dans ce décor très travaillé, fonctionne à merveille.
Sur plus de deux heures de show, nous avons assisté à une vraie communion entre les artistes et leur public, qui durant tout le concert ont échangé leur énergie et leurs émotions, appuyés par une lumière bien dosée, percutante ou en retrait aux bons moments.
Les décors redoutablement efficaces, la scénographie globalement imposante nous transportent dans l’ambiance distillée par le groupe, sans excès ou superflu. L’objectif final n’est pas d’être dans la démonstration de force à gros coups de faisceaux ou d’effets mais bien de s’intégrer totalement dans « l’univers Shaka Ponk » sans pour autant leur voler la vedette.

Les plans de l’ensemble scénographique du MonkAdelic Tour

Visualisation 3D de l’ensemble scénographique du MonkAdelic Tour.

Les équipes du MonkAdelic Tour

REGIE :
Régisseur Géneral : Tristan Charleux
Régie Artistes : Mathilde Sirmel
Régisseur Plateau : Charles Exbrayat
BACKLINE :
Backliner : Pierre Balle
Backliner : Marc Vong
SON :
Sonorisateur Façade : Didier Théry
Sonorisateur Retour : Rémy Blanchet
Assistante Retour : Elsa Deftari
Technicien Système : Fabien Aubert
Technicien Système : Thomas Meynié
LUMIERE :
Designer : Alexandre Bucher (société 4eleven)
Pupitreur : Jean-François Bonnement
Régisseur Lumière : Patrice Giono
Chef d’équipe Lumière : Florian Jeannin
Bloqueur : Yannick Creff
Technicien Lumière : Nicolas Bedois
Technicien Lumière : Vincent Fransot
VIDEO :
Création d’images 2D et 3D : Jules et Paul Briand
Chef d’équipe Vidéo : Damien Lamblard
Technicien Vidéo : Hugues Lemaire
Technicien Vidéo : Marc Sertorius
DECO :
Technicien Déco : Patrice Dieu
Technicien Déco : Sylvain Violet
RIGG :
Chef d’équipe Rigg : Xavier Marchand
Rigger Asservis : Raphael Kessler
Rigger : Frédérique Wassmer
Rigger : Marc Mitsushima
Les prestataires :
Son diffusion : MPM
Son Régie: Dushow
Lumière : Dushow
Vidéo : Alabama
Structure : Seven
Fabrication déco : CMDS Factory et Ginger Prod

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La société nationale de radio et TV israélienne a déployé un réseau Dante de grande envergure

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Succédant à l’ancienne radio-télévision israélienne, la Société publique de radiotélévision israélienne (IPBC) a commencé à émettre le 15 mai dernier.
La création du nouveau réseau, connu publiquement sous le nom de KAN, a inspiré une nouvelle conception technique du flux de travail et de l’infrastructure avec l’installation d’un réseau Dante desservant plus de 20 studios…
Une des principales stratégies de conception de la société israélienne d’intégration de systèmes « Broadcast Design LTD » a consisté à établir une dorsale informatique pour tous les systèmes et opérations techniques, avec un réseau audio sur IP Dante d’Audinate pour supporter tout le transport audio multicanal à faible latence destiné à la télévision et la radio.

En plus de simplifier la gestion et le routage des signaux, d’améliorer la qualité audio et de renforcer la redondance, la solution Dante a réduit considérablement les coûts de main-d’œuvre et d’équipements.
« Avec plus de 20 studios à construire, nous avons permis à notre client de réaliser une économie immédiate d’environ 15 000 dollars par rapport à une solution matérielle dédiée en utilisant une carte son virtuelle Dante pour l’installation de la distribution audio sur PC », a déclaré Micha Blum, propriétaire et président de Broadcast Design.
« Ensuite, nous avons économisé environ 15 000 $ en utilisant un commutateur administré standard et en éliminant tout le câblage et les connexions qu’auraient nécessité l’intégration d’un système traditionnel. Avec Dante, on branche le câble réseau et c’est fini. Cela aurait demandé des semaines au lieu de ne prendre que quelques jours. De plus, le retour sur investissement sera immédiat quand IPBC décidera d’ajouter de nouveaux canaux audio au réseau dans le futur. Dante offre l’évolutivité et la flexibilité nécessaires à la croissance contrairement au matériel classique. »

D’après Blum, le projet utilise plus de 200 cartes son virtuelles Dante, qui sont installées sur plusieurs stations de travail PC dans plus de 20 studios et sur de nombreux bureaux de presse, de montage et de production. Les cartes son virtuelles Dante fonctionnent conjointement avec les 32 serveurs informatiques standards qui prennent en charge le système d’automatisation Audisi-One du réseau.
De plus, des modules Dante ont été ajoutés à la console audio DHD 52/RX* de l’installation et aux unités de traitement numérique du signal 52/XC2 associées. Comme l’audio sur les produits DHD dispose de modules Audinate dédiés, les opérateurs ont la possibilité d’envoyer en quelques secondes l’audio des cartes son virtuelles Dante dans tout le bâtiment, et directement à la console de diffusion depuis n’importe quel PC du réseau. Les opérateurs utilisent également le réseau Dante pour envoyer de l’audio aux codeurs de streaming en direct.

A partir de leur système d’automatisation, les 20 studios prennent en charge trois chaînes de télévision hertzienne (plus les signaux séparés pour la diffusion par câble et satellite), huit stations FM et sept sources de radio Internet, avec des projets pour passer à 40 studios en ajoutant des chaînes de radio et de TV supplémentaires. Chaque studio dispose de son propre processeur de signal numérique DHD audio 52/XC2 compatible Dante et d’un commutateur local sur le réseau Dante, ce qui permet de partager du contenu de manière très efficace tout en renforçant la redondance du réseau. Les solutions audio DHD gèrent également la conversion MADI/Dante dans les studios TV.

« Tous les PC de studio se connectent au commutateur administré principal, mais pour diverses raisons, on peut déconnecter et reconnecter n’importe quel studio », a déclaré Blum. « Nous aurions pu ajouter un gros processeur audio DHD dans la régie principale et acheminer tout sur un seul commutateur, mais on a préféré avoir un module audio DHD dédié compatible Dante dans chaque studio. Cela fournit un niveau de redondance supplémentaire sur le réseau que seul Dante est capable de fournir, car chaque studio peut fonctionner comme une architecture autonome ».

Les studios de télévision disposent d’hybrides téléphoniques MAGIC THipPro IP d’AVT** (Audio Video Technologies) compatibles Dante. Chaque appareil intègre 16 hybrides et une sortie hybride pour prendre en charge l’interphone, une voie d’ordres, les reporters sur le terrain et les appels en direct sur les lignes directes répertoriées. Blum ajoute que la solution compatible Dante d’AVT a permis d’importantes économies pour le projet.
Les trois appareils AVT fournissent 48 hybrides au total, alors que dans une solution traditionnelle, l’espace et la quantité de câblage nécessaire pour intégrer et prendre en charge ces unités aurait été très importants. Cela représente un gain de surface substantiel pour les studios et la régie.

« A ma connaissance, c’est l’une des plus grosses installations Dante dans le monde pour la télévision et la radio », a ajouté M. Blum. « La grande capacité et la souplesse de dimensionnement qu’il offre pour ouvrir de nouveaux canaux audio est infinie, elle n’est limitée que par le nombre de studios qu’on peut construire à l’intérieur du bâtiment ».

Plus d’infos sur :

 

Focusrite Plug-in Collective d’avril, avec Sound Radix

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Bonne surprise du Focusrite Plug-In Collective. Du 29 mars au 3 mai 2018, tout enregistrement d’un appareil Focusrite, fera bénéficier gratuitement du plug SurferEQ 2 Boogie et de 25% de réduction sur le SurferEQ 2 complet de Sound Radix.

Dans le cadre du Plug-In Collective, entendez par là la communauté entre Focusrite, vous et nombre de développeurs de plug-ins, vous avez la possibilité, une fois enregistré votre interface, de télécharger une version gratuite et totalement fonctionnelle de nombreux plugs.

Ce mois-ci, Sound Radix vous propose le SurferEQ 2 en version Boogie, un égaliseur paramétrique trois bandes, dont deux peuvent être commutées en mode shelf, tandis que la centrale peut être commutée en mode static ou surf. Le mode surf s’appuie sur la hauteur d’un instrument monophonique ou une source vocale et peut adapter en temps réel, les fréquences de ses bandes par rapport à la musique. En conservant l’équilibre harmonique naturel de la source sonore, il adapte le timbre de la source aux notes jouées.

Le SurferEQ 2 en mode complet avec ses 7 cellules.

Si cet égaliseur intelligent vous séduit, la version complète SurferEQ 2 est proposée durant la même période à -25%. Écoutez avec un bon casque la démo, c’est redoutable d’efficacité et d’une richesse créative presque dangereuse. ;0)

Vidéo d’introduction à Surfer EQ 2 ci-dessous :

D’autres informations sur le site Focusrite et sur le site Algam-Entreprises

GDTF, la Bibliothèque Universelle des projecteurs

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Une nouvelle étape de standardisation du contrôle des projecteurs vient d’être franchie. MALighting, Robe et VectorWorks, et se sont réunis face au constat suivant : Que ce soit les microprocesseurs des projecteurs asservis, le Setup des consoles ou les librairies virtuelles en 3D, tous ont besoin de contrôler les mêmes paramètres.
Or, jusqu’à présent, chacun gérait ces données de son côté, suivant les caractéristiques de chaque logiciel et de chaque projecteur. Il y a donc des fabricants d’automatiques avec leur propre gestion des projecteurs, incluant des informations spécifiques liées à leurs capteurs ou modes d’utilisation.

De gauche à droite Dr Biplab Sarkar P.d.g de VectorWorks, Josef Valchar P.d.g de Robe Lighting, et Gerhard Krude Directeur technique MA Lighting

Puis des marques de consoles avec pour chacune des librairies et des systèmes de classification des paramètres de programmation spécifiques, comprenant entre autres la gestion des couleurs et des gobos. Enfin les solutions de virtualisation qui doivent aussi prendre en compte les données physiques de chaque projecteur, son empreinte 3D et le rendu de ses différents effets.
Ces différentes entités ne communiquent entre elles que par la passerelle ô combien limitée du DMX, en laissant bon nombre d’informations de côté, ce qui oblige les utilisateurs à de constantes mises à jour avant de jongler entre les différentes librairies, bien souvent en rentrant des patchs manuellement, au risque de nombreuses erreurs.

Trois constructeurs, MALighting, Robe et VectorWorks, ont décidé d’unifier ces différentes gestions en créant un nouveau format universel appelé GDTF : General Device Type Format. Ce nouveau standard de l’industrie du spectacle permettra d’échanger nativement des librairies de projecteurs, mais aussi d’appareils scéniques tiers comme des lasers, de la pyrotechnie, des effets mécaniques ou autre, en utilisant un protocole identique.

Basé sur le langage XML, donc compréhensible par la majorité des utilisateurs, le GDTF comprendra la description de l’appareil, sa charte DMX, ses modes, sa construction volumétrique ainsi que d’autres données comme ses gobos ou ses palettes de couleurs. Les formats pour la partie 3D seront en 3DS et pour les images du PNG.
Cette librairie sera commune entre les projecteurs, les consoles et les logiciels de visualisation 3D. Cela permettra de transférer directement un patch entre un plan de feu VectorWorks Spotlight, le visualiseur 3D Vision et une console MALighting, ou de récupérer directement la librairie d’un projecteur Robe.

La GrandMA3, lors de sa sortie en avril, utilisera directement ce nouveau standard dans son Setup. La prochaine mise à jour Vectorwork Spotlight 2018 intégrera elle aussi ces librairies universelles dans son pack de projecteurs 3D. Il est fort probable que Carallon, le sous-traitant de création de librairies pour les GrandMA et les Hog, entre autres, se consacre déjà à modifier toutes leurs anciennes librairies. Le GDTF étant un protocole libre de droits et ouvert, tous les autres fabricants de consoles, de projecteurs ou de logiciels pourront l’intégrer facilement.
Dans le futur, pour encore plus de facilité, le GDTF sera lui-même encapsulé dans un fichier MVR (My Virtual Ring) qui comprendra à terme toute la construction 3D scénique d’un plan de feu. Ce type de fichier pourra alors s’échanger de façon universelle entre différents visualiseurs et consoles, tout comme le DWG est maintenant la référence en dessin 3D.

Masterclass RME/Audio-Technica le samedi 7 avril 2018 chez Home Studio

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RME vous donne une nouvelle fois rendez-vous pour sa masterclass au sein de la boutique HOME STUDIO, 39-41 rue Victor Massé – 75009 Paris, le samedi 7 avril 2018, en début d’après-midi.
Vous pourrez tester 3 configurations en live pour découvrir l’univers RME et myMix durant cette Masterclass gratuite d’une durée de 2h30 : configuration Home Studio, configuration Project Studio et configuration Studio Pro .
Bertrand Allaume, chef produit RME, mettra en avant 3 différents cas concrets de configurations pour découvrir toutes les solutions de la marque.

Au programme :

  1. Home-studio orienté EDM : Solutions RME autour d’Ableton Live / Native Machine.
  2. Project-studio orienté musicien : Solutions RME autour de Cubase Steinberg / Logic Pro X d’Apple.
  3. Studio avec Pro Tools : Solutions RME autour de ProTools Avid.

Matériel présenté :

  • RME : ARC USB, ADI-2 Pro, ADI-8 QS, Babyface Pro, Digiface USB, Fireface UFX+, Fireface 802, MADIface Pro, Micstasy, Octamic XTC
  • myMix : myMix Personal Monitor Mixer, IEX-16L-A, myMix Control

Retrouvez les détails de cette Masterclass sur le blog pour les musiciens et inscrivez vous en ligne ici

Meyer Sound CAL, champion de l’acoustique à Monaco

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Outre le somptueux Casino de Monte Carlo, la Principauté de Monaco abrite également une cathédrale remarquable datant de 1903 dont les voûtes élancées de la nef offrent un spectacle éblouissant, mais hélas créent aussi une acoustique très réverbérante.
Pour y remédier, les autorités responsables de l’église et du gouvernement ont ordonné la rénovation du système audio qui a abouti à l’installation d’un système Meyer Sound basé sur des enceintes colonnes à contrôle numérique de directivité verticale CAL™.

La diffusion principale devant l’autel avec les deux colonnes CAL 64 de part et d’autre.

La cathédrale joue un rôle essentiel dans la vie spirituelle et culturelle de la ville. En plus des cérémonies du calendrier lithurgique, elle accueille un programme diversifié d’événements musicaux, avec des orchestres symphoniques, des ensembles contemporains amplifiés, et la célèbre chorale de jeunes de Monaco : Les Petits Chanteurs de Monaco.
La mission confiée à Dominique Heymès, consultant acoustique et concepteur sonore, consistait à trouver la meilleure solution pour remplacer le système vieillissant à distribution 100 V qui ne permettait pas la gestion séparée des différentes zones, avec pour résultat une très mauvaise intelligibilité.
« Plusieurs possibilités s’offraient à moi », explique-t-il, « mais le CAL de Meyer Sound, que je considère comme révolutionnaire, s’est imposé comme le choix idéal. Cette impression a été confortée par des études et des mesures. J’ai toujours apprécié Meyer Sound pour ses produits très aboutis. Dans ce cas, la possibilité d’utiliser d’une manière systématique et méticuleuse les faisceaux à directivité contrôlée CAL s’est avérée déterminante. »

C’est José Chaves, de Best Audio, qui a spécifié le système qui est entièrement lié aux deux enceintes colonnes CAL 64 placées devant l’autel. Pour couvrir les zones isolées ou les places occultées par des piliers, il a ajouté des systèmes retardés comprenant un total de 25 enceintes Meyer Sound de la série IntelligentDC™ (modèles UPM-1XP, UPM-2XP, UP-4XP et MM-4XP).
De plus, deux subs compacts 750-LFC assurent l’extension dans le grave pour la musique contemporaine, et deux processeurs Galileo GALAXY assurent le pilotage et l’optimisation du système. Toutes les enceintes ont été peintes en usine pour s’accorder aux couleurs de la pierre de l’environnement.

Le système a été installé par « Accord Son Lumière » sous la direction de Jean Michel Mounier et Thierry Chambet. Marco de Fouquières de Dushow Paris s’est rendu à Monaco pour effectuer le réglage final du système. Heymès rapporte que les tests d’écoute des enceintes CAL se sont révélés parfaitement probants, et que ses conclusions sont partagées par les autres personnes qui ont participé aux évaluations. « Nous avons commencé par écouter des enregistrements de musique classique, et tout le monde a été enthousiasmé par la fidélité et la précision du son.
J’ai entendu des commentaires comme : Nous n’avons jamais entendu quelque chose comme ça avant ! Éblouissant ! Nous avons poursuivi avec des essais de parole en direct à partir de différents endroits, et j’ai vu tous les yeux s’illuminer d’une satisfaction totale. Ou tels que : C’est superbe. Tout est parfaitement intelligible partout dans la cathédrale. Nous avons terminé avec des tests de musique amplifiée (guitare, chant, basse et orgue) et les musiciens ont été abasourdis par la qualité et la précision du son ».

Au-delà de son expertise en son et acoustique, Dominique Heymès est largement reconnu comme un artiste multi-média, avec à son actif des réalisations notables en tant que musicien, compositeur, photographe, peintre et écrivain.
Bien que communément appelée cathédrale de Monaco, le nom officiel de l’église est Cathédrale Notre-Dame-Immaculée (Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception). Dans la région, beaucoup la connaissent aussi comme la cathédrale Saint-Nicolas, du nom de l’ancienne église qui a été démolie en 1874. La construction de la cathédrale actuelle, conçue par l’architecte Charles Lenormand, a commencé l’année suivante.

Plus d’infos sur le site Meyer Sound et sur le site Best Audio

Premier aperçu de la GrandMA3 en vidéo

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MALighting nous lâche de précieuses indications sur sa nouvelle gamme de console. Sur le site spécialement dédié à la GrandMA3 (lien ici), René Berhorst, chef produit MA Lighting, nous présente dans une vidéo assez protocolaire plusieurs fonctions clé du nouveau soft et nous décrit plus précisément l’ergonomie des consoles.
Pour la conception de cette série 3 l’accent a été mis d’une part sur la continuité avec la GrandMA2, à la fois physique et logicielle, mais aussi sur l’intuitivité et l’écoute des utilisateurs. Ainsi toutes les fonctions ont été repensées pour gagner en rapidité et ergonomie, et de nouvelles fonctions adaptées aux pupitreurs ont été imaginées.
Voici les huit minutes de cette vidéo, partagée depuis par de nombreux réseaux sociaux :

Ergonomie
Au niveau hardware, l’espace de programmation et de restitution s’enrichit de nombreux accès. Chacune des quinze tranches, trente sur la version full-size, accueille un fader rétro éclairé couleur, encadré de quatre boutons exécuteurs. Ces touches, comme celles de la partie programmation, sont plus fines et plus réactives, avec un « click » plus précis. Deux potentiomètres rotatifs complètent chaque module pour un accès direct à l’intensité et au paramètre de temps par exemple.

Assignation de séquence
Playback

Toutes les restitutions sont entièrement paramétrables, non seulement sur les boutons et les faders, mais aussi suivant la rotation ou l’appui des potentiomètres et l’utilisation du fader en montée ou descente. Il est même possible d’affecter une séquence différente à chaque bouton, ce qui porterait le nombre d’exécuteurs a cent vingt sur une full-size !

Situés juste au-dessus, les écrans Letterbox délivrent automatiquement toutes les informations de ces exécuteurs, avec la possibilité d’affecter instantanément sur chaque bouton ou fader une séquence spécifique. Pour la programmation, cinq encodeurs doubles permettent d’organiser les fonctions de réglage à volonté, avec par exemple les PAN TILT, suivi du Focus, du Zoom et de l’Iris.

Les bandes d’écrans Letterbox au-dessus des boutons et faders.
Les 5 encodeurs doubles

Organisation
Pour la première fois MA Lighting proposera un ensemble de vues par défaut, avec un assemblage de fenêtres prêt à l’emploi. Bien entendu l’utilisateur pourra entièrement les paramétrer par la suite pour créer son propre espace de travail, et customiser entièrement son apparence.

Un assemblage de fenêtres prêt à l’emploi.

Au sein de cet espace de travail, différentes configurations pourront cohabiter avec pour chacune leurs séquences, leurs pages, leurs presets et leurs groupes, permettant au pupitreur de virtuellement changer de show à la volée. Cette fonction de DataPools est idéale pour les accueils en festival ou les consoles en résidence!

La fonction DataPool

La programmation est maintenant dynamique avec la possibilité d’intégrer des effets à plusieurs phases dans les presets ou les mémoires, aussi rapidement que l’on construit une cue-list. Les effets bénéficient aussi de nouveaux réglages, comme leur accélération et décélération, les répétitions et les ajustements des transitions.

Il est possible d’intégrer des effets à plusieurs phases dans les presets et mémoires.

Une vraie 3D est maintenant intégrée dans les vues, ainsi qu’un média serveur simplifié. On pourra aussi dessiner des symboles pour se retrouver plus facilement dans les presets.

La 3D
Des presets personnalisés

GDTF
Le GDTF est un nouveau concept de librairies universelles permettant d’échanger des informations nativement entre projecteurs, consoles et visualiseurs 3D. La gestion des projecteurs et leurs patchs sont non seulement détaillés à l’extrême, mais identiques et partageables nativement avec les fabricants d’automatiques (comme Robe) et les développeurs de logiciels de LAO comme VectorWorks / Spotlight. Vous découvrirez plus d’informations dans notre prochain article consacré au GDTF.

Hardware
Les full-size et Light ont été développées pour répondre aux demandes des shows les plus exigeants. Les versions « Control-Room » libèrent la vision de l’opérateur en supprimant les écrans tactiles haute résolution. Mais toute la connectique est prévue pour l’ajout de moniteurs tactiles déportés, configuration rencontrée souvent dans les théâtres et les opéras où la place en régie est comptée.

Les Compact XT et Standard répondent à une vraie demande des loueurs et des éclairagistes itinérants d’avoir la puissance d’une vraie console très facilement transportable. Enfin la OnPC a été remaniée et offre maintenant dix vrais faders motorisés et les cinq nouveaux encodeurs doubles. Tous les faders sont motorisés, y compris pour la GrandMA3 onPC, mais seules les versions full-size et Light possèdent les nouveaux guides couleurs paramétrables par l’utilisateur.
Pour toute la gamme, les châssis sont allégés, renforcés et enfin facilement transportables avec un système de double charnière à friction pour rabattre complètement les écrans.

Réseau
Chaque console est capable de se connecter au Net pour effectuer les mises à jour, recevoir une maintenance à distance ou encore télécharger les dernières librairies. Toujours via le réseau, la Web-remote se configure maintenant à volonté pour s’adapter au travail de chacun.
Tout comme les consoles, le protocole MA-Net passe au niveau 3. Cela lui permet d’étendre les capacités de calculs jusqu’à 250 000 paramètres, avec l’ajout de processeurs externe disponibles en trois tailles (GrandMA3 Processing Unit XL, L et M).

La Web-remote

Les possesseurs de Mac seront ravis, puisque le soft se décline maintenant en version Apple.
Cette version pourra être utilisée en préprogrammation, en backup et au sein d’un réseau de GrandMA3, mais ne pourra pas être utilisée en stand-alone avec une GrandMA3 onPC. Enfin, pour faciliter la transition, le soft de la GrandMA 2 tournera nativement sur les GrandMA3 full-size et Light.

Plus d’infos sur :

Prolight + Sound 2018 : L-Acoustics améliore encore Soundvision et Network Manager

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L-Acoustics va dévoiler à Prolight + Sound des nouvelles fonctionnalités dans son écosystème logiciel Soundvision et LA Network Manager et va lancer son processeur et station de mesure P1 AVB.

Soundvision
Premier à avoir lancé un logiciel de simulation en 3D temps reel, L-Acoustics propose deux nouvelles fonctions simplifiant considérablement le design et la mise en oeuvre d’un système ligne source : Autosplay et Autofilter. Inutile de rappeler ici l’importance d’une prise d’angle correcte.
Désormais il est possible de confier cette tâche à la fonction Autosplay en renseignant le SPL souhaité dans la salle. Une fois obtenus les angles, Autofilter va appliquer les meilleurs réglages aux DSP des contrôleurs afin de garantir la couverture la plus régulière sur l’ensemble de l’audience ciblée.

Une vue des fonctions Autosplay et Autofilter, la façon la plus simple d’optimiser mécaniquement et électriquement son système, ici le déploiement L-ISA Focus pour Odesza au Santa Barbara Bowl.

LA Network Manager
LA Network Manager gagne aussi deux nouvelles fonctions : Autoalign et Autoclimate. La première calcule automatiquement les temps de délai et la polarité pour des éléments complémentaires au système principal comme les subs ou les fills.
Un fois en mode live, Autoclimate acquiert les informations d’humidité et de température de l’air grâce aux senseurs du processeur P1 AVB et permet ainsi une compensation très simple de la réponse du système en fonction des conditions atmosphériques. Bien que ces nouveaux outils offrent une solution optimisée au design et au calage d’un système, il est toujours possible de garder la main sur ces fonctions à tout moment.

Autoclimate tel qu’il apparaît dans LA Network Manager du même projet au Santa Barba.ra Bowl

« Depuis toujours L-Acoustics a mis à la disposition de ses utilisateurs une technologie et des outils de premier plan » nous explique le Responsable du développement du marché nord-américain Jeff Rocha. « Ces évolutions offrent désormais une double réponse complète aux utilisateurs de nos systèmes, une solution automatique synonyme de qualité de résultat tout en permettant une gestion totalement manuelle. » Les mises à jour de Soundvision et LA Network Manager seront disponibles courant 2018.

Ce nouvel écosystème va être en démonstration durant le Prolight + Sound à Francfort 2018 dans la Kontrast Room, Hall 3. Vous pourrez retrouver le stand L-Acoustics au Hall 3.1 C11.
Les démos alterneront durant les 4 jours de salon entre ces nouveaux outils et L-ISA suivant le calendrier copié ci-dessous. N’hésitez pas à réserver votre place par le biais de ce lien

Pour plus d’infos, visitez le site L-Acoustics

Le gratin du son anglais à Abbey Road avec Yamaha

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Yamaha a réuni à Abbey Road le gratin du son anglais autour de son système Rivage PM.

Le 14 mars de cette année, une soixantaine de mixeurs, designers et dirigeants de prestataires son ont été conviés par Yamaha UK pour une journée de découverte et prise en main de la gamme Rivage PM dans le studio 2 du fameux complexe d’Abbey Road.

Rien de tel que de vrais musiciens pour écouter une console

Connu même par le grand public pour l’enregistrement des album légendaires des Beatles avec Sir George Martin, le Studio 2 d’Abbey Road a hébergé le Whos’ Who de l’industrie du rock et de la pop, sans oublier d’innombrables enregistrements de bandes originales de films et de morceaux classiques. C’est donc dans ces lieux chargés d’histoire de la musique que Yamaha a décidé de présenter l’ensemble de sa gamme de mixage numérique.

« Nous avons pensé que ce lieu très symbolique et acoustiquement irréprochable était parfait pour y accueillir dans les meilleures conditions tout ce que l’Angleterre compte de personnalités de l’audio pro » nous dit le Responsable de ventes pour le Royaume Uni de Yamaha Commercial Audio Alex Warren, épaulé pour cet événement par Chris Irvine. Après avoir accueilli l’ensemble des participants, Chris a laissé la parole à Mirek Stiles, un des cadres d’Abbey Road pour en savoir plus sur ces studios à la renommée mondiale.

C’est ensuite Rick Pope qui a ouvert les débats sur sa PM10, au travers d’un système M10 Nexo et des wedges 45N12, pour quelques titres joués en live par les musiciens de Jamiroquai, Derrick McKenzie à la batterie, Matt Johnson aux claviers, Paul Turner à la basse et Hazel Fernandez au chant.

Rick Pope aux manettes, Nexo à la face et aux retours.

Après ces quelques minutes de musique, Rick avec la complicité d’Andy Cooper, Manager et Ingé application Yamaha Pro, a répondu aux nombreuses questions des techniciens présents.

A gauche Andy Cooper et à droite Rick Pope en plein Q&A

Rappelons que Rick Pope a passé la plus grande partie de l’année 2017 en tournée avec Jamiroquai sur une PM10. Une des questions les plus récurrentes a été – combien de fois la console a planté – et sa réponse : « Jamais ».

Une fois épuisées les questions, les trois consoles déployées, deux PM10 et une PM7 toute neuve fournie par Subfrantic Production Services, ont été laissées dans les mains des participants avec l’aide de Tim Bamber, Christoph Haertwig, Hans Metger, Tom Rundle et Reece Stead de Yamaha pour mieux les découvrir.

L’après-midi a été ponctué par quelques autres titres en live et une nouvelle session de prise en main jusqu’à 18h. Les jours qui ont suivi cette journée de découverte de la gamme Rivage PM, Yamaha UK a reçu des témoignages ne laissant aucun doute quant à sa réussite. On vous en poste quelques exemples :

« C’est très chouette d’avoir pu découvrir et essayer vos derniers produits lors de cette journée, cela a été très utile et sympa pour tous les participants. » Paul ‘Pab’ Boothroyd (FoH AC/DC, Paul McCartney)

« Une façon très intelligente de présenter votre système de mixage live, tellement plus vivant et intéressant que les habituels et tristes PPS. Bien joué Yamaha ! » Chris Wibberley (FoH – Imagination, Monitors – Eric Clapton, Ray Davies)
« D’abord merci pour cette journée à Abbey Road. La Rivage PM10 est belle et sonne bien, le workflow est logique et la M6000 t.c. émulée permet d’espérer de ne plus avoir besoin de se trimbaler la version en rack ! » Tom New (FoH Queen)

Le studio 2 bien studieux…

« Yamaha a tout organisé dans les règles de l’art. Abbey Road, des musiciens de Jamiroquai pour nous donner du son, Rick Pope pour le mixer sur PM10, une session de questions et réponses avec ce dernier en compagnie de tout le staff de Yamaha…C’est comme ça qu’il faut s’y prendre ! » Mike Lowe (Directeurr, Britannia Row Productions)
« Je pense que le système Rivage PM a un très gros potentiel et va être mon premier choix lors de futurs designs. Non seulement on retrouve la puissance et la fiabilité propres à la marque, mais il offre désormais assez de bus de sortie pour m’éviter de partir à la chasse de la DME en cas de grandes productions multivoies ! » Nick Sagar (Sound Designer, Tree of Codes, Peter Pan)

« Cette journée technique a été un succès pour d’innombrables raisons, l’orchestre de qualité, la possibilité de retrouver des collègues et échanger avec eux et surtout mieux connaître les produits grâce à l’expérience de ceux qui les pratiquent au quotidien. Et puis pizza et bière, ça marche à tous les coups ! » Andy Simmons (Directeur des ventes, Orbital Sound).
« J’ai particulièrement apprécié ce workshop Rivage à Abbey Road. J’ai pu essayer une belle console avec des fonctions très intéressantes. J’ai toujours aimé Yamaha dont les tables ne m’ont jamais planté ! Yamaha est revenu sur le devant de la scène avec les CL et maintenant les Rivage PM dont il est évident que j’aimerais me servir en concert au plus vite ! » Nikoma Bell (Monitors, Paul Weller)

A l’arrière de la scène improvisée, le drive et les amplis Nexo

« Nous sommes très reconnaissants à tous les participants pour la réussite de ce workshop » ajoute Alex Warren. « Rick Pope, les musiciens, le staff d’Abbey Road, les équipes de Subfrantic Productions, Yamaha et Nexo, ont tous travaillé dur pour que cette journée ait lieu dans de très bonnes conditions, je suis donc enchanté de recevoir tous ces témoignages positifs. »

D’autres informations sur le site Yamaha

Nouveautés ISE Adam Hall LD Systems CURV500 TS et Cameo ZENIT W600

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Gabriel Medrano nous présente le CURV500 TS, évolution du CURV500 avec les satellites doubles D SAT et le nouveau sub doté d’un 15 » en bass reflex.

Sous ses marques LD Systems (audio) et Cameo (lumière) le groupe Adam Hall a présenté lors de l’ISE deux nouveautés intéressantes, le système mini line array CURV500 TS et le projecteur wash ZENIT W600, ainsi qu’une large gamme d’accessoires et de finitions couleur (RAL) pour l’installation.

Le système de diffusion compact CURV500 TS vient compléter le CURV500 (voir ici le banc d’essai SLU) dans la gamme LD Systems.
Il s’agit d’une version mini line array à courbure fixe un peu plus puissante avec un sub 15″ bass reflex (au lieu d’un 10″) dans une déclinaison plus orientée touring mais dont les éléments (les satellites) peuvent également satisfaire les besoins de l’installation grâce au support mural CURV 500 WMBL et à l’amplificateur classe D 4 canaux dans 1U CURV500 iAMP.

Pour l’installation, les satellites CURV500 peuvent être montés en accroche avec le support mural CURV 500 WMBL. Dans ce cas, on fait appel à l’amplification CURV 500 iAMP (4 canaux classe D).

Ce dernier peut alimenter jusqu’à 6 satellites CURV500 (ou 2 CURV500 SAT+ 2 CURV500 D SAT) par canal ou un caisson de grave CURV500 ISUB (installation).

Le sub TS (15 » en bass reflex) intègre l’ensemble de l’amplification et du traitement de signal. Le Bluetooth a disparu sur cette version mais six presets sont directement accessibles en fonction du nombre de satellites utilisés.

Hormis le sub en 15″ Bass Reflex qui embarque toute l’électronique (amplis classe D 700 Wrms LF + 300 Wrms HF plus DSP), la nouveauté du système TS tient dans les nouveaux satellites CURV500 D SAT Duplex qui intègrent les éléments de deux satellites CURV500 « single », soit deux transducteurs médium 4″ et six tweeters à dôme de 1″ selon l’arrangement « WaveAheadR » de la marque, dans une enceinte en aluminium injecté à courbure constante d’impédance 8 ohms (16 ohms pour les simples). L’interconnexion des satellites reste identique et nécessite l’adapteur SmartLink en tête (installation) ou en base de ligne (touring avec le mât).

La gamme CURV500 de LD Systems se décline maintenant en couleur pour l’installation.

L’ensemble complet comprend deux satellites simples et deux « doubles » mais il est possible de réaliser différentes combinaisons selon la répartition de l’audience et l’ouverture verticale souhaitée (ainsi que le SPL max) pour une impédance résultante minimum de 2,66 ohms compatible avec le module d’amplification classe D dédié.
Selon le nombre de satellites de la ligne constituée, différents presets (1 à 6) sont accessibles sur le sub, sachant qu’un satellite double compte pour deux simples.

Quelques caractéristiques (système complet) :

  • Puissance RMS totale : 1000 W (700 W LF + 300 W HF)
  • SPL max continu : 125 dB (131 dB SPL crête)
  • Réponse en fréquence : 40 Hz à 20 kHz
  • Dispersion : 110° H x 34° V (10° V pour un satellite simple et 7° V pour un double D Sat)
  • Protections : Limiteur multibande (DSP), sur-intensité, surcharge thermique et courts-circuits
  • Masse totale : 48,2 kg (sub 35,5 kg, Sat simple 1,7 kg et Sat double 3,3kg)
  • Mât : Gravity de 2,2 m réglable entre caisson et Satellites
  • Alimentation : A découpage 100V- 240V AC (50-60 Hz).

En cliquant sur l’image ci-dessous, accès aux téléchargements de deux vidéos des offres installations de Adam Hall

L’autre nouveauté marquante de ce début d’année dans le groupe Adam Hall, cette fois en lumière sous sa marque Cameo, c’est le projecteur wash ZENIT W600 qui est exploitable en extérieur (IP65).

Le projecteur couleur wash Zenit W600 pour l’extérieur (IP65). Une version blanc 5600 K sera présentée à PL+S.
Cameo iDMX app

Le Zenith W600 comporte 40  leds 15 W RGBW Cree couplées à des collimateurs de 25° en natif qui assurent un mixage de couleurs uniforme en résolution 16 bits.
L’astucieux procédé de fixation magnétique SnapMag® de Cameo Light permet de remplacer les diffuseurs et cadres pour filtre des deux modèles très facilement en quelques secondes pour obtenir notamment différents angles de dispersion (45° et même 100°) et formes (ellipses 60° x 10°).

Outre les connexions de contrôle traditionnelles DMX et RDM, ces projecteurs disposent d’un module W-DMX™ de 2,4 GHz intégré pour l’envoi et la réception sans fil de commandes DMX. Une application générique de contrôle pour smartphone est d’ailleurs proposée par Cameo.

Et d’autres informations sur le site Adam hall

 

Inauguration des nouveaux locaux d’Ayrton

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Fabricant français de projecteur à leds, Ayrton a célébré comme un air de changement début mars, avec de nouveaux locaux et une gamme de produits en pleine expansion.

Le nouveau siège d’Ayrton à Villebon-sur-Yvette

Une journée de meeting des distributeurs a précédé l’inauguration officielle, qui a eu lieu le jeudi 8 mars 2018. Plus de 200 invités, concepteurs lumière, distributeurs, fournisseurs, prestataires, ont participé à l’inauguration avec visite des nouveaux locaux, cocktail dînatoire (divin) et une présentation en avant-première du show lumière conçu par Stéphane Migné qui sera dévoilé le mois prochain au Prolight+Sound.


Ayrton’s Grand Opening Celebration from Ayrton on Vimeo.

Le roi de l’innovation en matière d’éclairage à leds a donc quitté le Parc de l’Evénement pour installer son siège social au sud-ouest de Paris, à Villebon-sur-Yvette dans de nouveaux locaux indépendants de 1 350 m2.

Nous sommes accueillis par Chris Ferrante le Président d’Ayrton dans un hall très fonctionnel et habillé des photos des shows d’artistes de renommée mondiales, conçus par les plus célèbres éclairagistes de la planète inspirés par les MagicPanel, MagicBlade, MagicDot, Intellipix et autres OVNI.
Ils ont tracé la route d’Ayrton vers le succès ces 10 dernières années.
Chris nous fait visiter avec un enthousiasme communicatif les espaces de bureaux, très spacieux, tout comme les salles de réunion et l’entrepôt. Ayrton dispose aussi d’un laboratoire de test et développement et d’un espace SAV déjà au boulot malgré les bulles et les petits fours.

Ayrton fête ses nouveaux bureaux avec un dîner cocktail dans le hall

Mais le clou de ces locaux c’est le showroom de 220 m2, une vraie petite salle de spectacles avec scène et gradins où toute la gamme sera en démonstration permanente pour les distributeurs et les clients.
Nous y retrouvons l’équipe d’Axente qui distribue Ayrton en France autour de Jérôme Brehard et tout le gratin des prestataires et concepteurs lumières de l’hexagone : Léon, Stéphane, Xavier et Christian, Nicolas, Mikaël… venus trinquer à la santé et la réussite d’Ayrton avec Yvan Péard, Chris Ferrante et toute l’équipe déjà renforcée par 7 personnes depuis 2017.

Ayrton a choisi la cérémonie d’inauguration pour lancer officiellement Mistral TC. Il s’intègre à la nouvelle ligne de projecteurs spot et wash à leds d’Ayrton initiée par le Merak et le Ghibli, une nouvelle étape dans le développement de la société. Mistral TC est un spot à source LED blanche de 300 W riche en fonctionnalités et ultra-compact : il a le même format que le petit wash Merak.

Mistral TC utilise un tout nouveau module leds blanc, calibré à 7000K, avec un IRC supérieur à 90 et des scores TM30* extrêmement élevés, un flux annoncé de plus de 14 000 lumens et un zoom de 7° à 53° avec une homogénéité parfaite à tous les angles.
(*TM30 est un indice de rendu des couleurs développé par l’IES (Illuminating Engineering Society of North America), réputé plus adapté aux sources à LED.)
Le Mistral TC offre un mélange de couleurs CMY, un CTO variable et une roue de couleurs à six positions. La section des effets comprend sept gobos rotatifs indexables et neuf gobos fixes, une roue d’effets d’animation graphique, un iris à 15 lames, un prisme rotatif indexable à cinq facettes et un frost doux.
La chaleur est dissipée par le système de refroidissement à caloduc original d’Ayrton, avec un mode de ventilation silencieux pour les applications de studio et de théâtre. Puissant, rapide, précis, polyvalent et ergonomique, le Mistral TC revendique des performances sans aucun équivalent en termes de taille, de poids, de luminosité (14 000 lm) et de fonctionnalités sur le marché.

Le nom du Mistral TC suit la tendance de la nouvelle gamme de luminaires d’Ayrton a porter des noms de vent. Si Merak et Ghibli sont des noms de vents du désert nord-africain et de voitures de course hyper performantes, Mistral est un vent froid qui souffle en vallée du Rhône. « Ce n’est pas un hasard si l’on a baptisé ainsi les nouveaux appareils », a déclaré Michael Althaus, directeur des ventes mondiales.

« Les vents du changement soufflent sur Ayrton alors même que nous continuons à montrer la voie en matière de performance et de qualité avec nos projecteurs automatiques à leds. » « La réputation d’Ayrton s’est faite sur les concepts originaux d’Yvan Péard, le designer et fondateur d’Ayrton. Ils ont associé une réelle innovation et la meilleure qualité de fabrication lorsque les gammes de solutions créatives Magic™, Dream™ et IntelliPix™ sont sorties.
Ayrton s’est toujours enorgueilli de sa capacité à dominer le marché avec des produits innovants. Aujourd’hui, le génie d’Yvan se tourne vers une gamme inégalée de projecteurs spot et wash motorisés à leds sans compromis et se concentre sur la qualité et l’innovation sous les capots. Cette combinaison s’intègre magnifiquement dans les spots Ghibli et Mistral »

Glyn O’Donoghue, directeur général d’Ambersphere Solutions Ltd, le distributeur exclusif d’Ayrton au Royaume-Uni explique : « Le showroom est un cadre idéal pour faire la démonstration des appareils aux clients ». « Il y a plus de 200 projecteurs dans la plate-forme, et tous les produits Ayrton y sont présents. Ce sera un outil de grande valeur. Nous pourrons y amener nos clients, leur faire visiter le siège à Paris, leur montrer les produits dans un cadre « réel » et passer avec eux du temps de qualité. »

Erik Guertin, directeur des ventes internationales de Theatrixx Technologies, le distributeur canadien d’Ayrton, a été tout aussi impressionné : « Le spectacle de lumière d’Ayrton au Prolight + Sound est toujours quelque chose qu’il ne faut pas manquer. Le niveau de la programmation et la manière dont elle illustre ce que les projecteurs Ayrton sont capables de faire sont sans égal. Avec une installation du même gabarit accessible tout au long de l’année dans un showroom permanent, on n’a plus besoin d’attendre le prochain grand salon pour voir ou montrer les produits en action. C’est un outil fantastique. »

La nouvelle gamme d’Ayrton apporte des améliorations du rendement optique, un excellent rendu des couleurs, une grande polyvalence et un nouveau concept de compacité qui pousse la miniaturisation à ses limites. Les lignes industrielles élégantes tirent pleinement parti des dernières technologies et offrent une qualité de fabrication supérieure. Le résultat est une gamme d’outils d’éclairage professionnels très compétitifs qui complètent et dépassent les projecteurs de ces 15 dernières années.
« L’objectif d’Ayrton a changé, mais l’intégrité, la créativité et l’ingéniosité restent les mêmes », commente Chris Ferrante, le Président d’Ayrton. « C’était une bonne chose de fêter cela avec nos partenaires, nos distributeurs et nos clients lors de l’inauguration, et de mesurer leur enthousiasme à nous accompagner sur cette nouvelle route alors qu’Ayrton continue de montrer la voie dans la conception des luminaires à leds. »

Nouvelles coordonnées d’Ayrton – 2 Rue Vitruve – 91140 Villebon-sur-Yvette – France
Tel : +33 (0) 1 83 75 12 00 – Fax : +33 (0) 1 85 74 59 59

Elation reprend les pupitres lumière M-Series de Martin

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Elation Professional annonce l’acquisition de la gamme M-Series de pupitres lumière Harman Professional Denmark ApS (anciennement Martin Professional ApS). Cette acquisition basée sur les actifs est prévue pour être bouclée avant la fin du premier trimestre 2018.

Elle comprendra un contrat de licence limité dans le temps pour la distribution des produits actuels sous le nom « M-Series », ainsi que l’assistance technique et le SAV des pupitres Martin M-Series vendus précédemment. Elation a déjà mis en place le personnel compétant pour assurer la continuité du service et le développement de nouveaux produits. Cela permettra d’assurer une transition harmonieuse pour la clientèle des contrôleurs de la M-Series vendus par Harman Professional Solutions.

Toby Velazquez, président d’Elation Lighting Inc., déclare : « Nous sommes heureux de pouvoir fournir une gamme de pupitres lumière de niveau professionnel à notre clientèle dans le monde entier. En nous adjoignant la M-Series et son équipe de R & D, qui possède plus de 25 ans d’expérience dans le contrôle d’éclairage professionnel, nous sommes certains de pouvoir répondre aux demandes de pupitres puissants et ergonomiques.
Eric Loader, directeur mondial des ventes et du marketing chez Elation, a ajouté : « La gamme M-Series répond parfaitement aux besoins essentiels de nos clients et nous sommes ravis de la proposer. Les clients qui utilisent déjà ces produits tous les jours sont en attente de nouveautés et de produits qui s’appuieront sur le succès de cette gamme de pupitres. »

« Nous nous nous réjouissons que les utilisateurs de la série M puissent profiter du développement de nouvelles fonctionnalités tout en bénéficiant de la continuité du service d’Elation », a déclaré quant à lui David Glaubke, directeur des relations publiques chez Harman Professional Solutions.
« Chez Harman, nous avons choisi de nous concentrer sur le développement de nos principaux produits audio, d’éclairage, de vidéo et de contrôle AV. Pour l’entreprise, cela représente l’abandon de l’activité de contrôle lumière, mais cela signifie aussi un accroissement des investissements dans les projecteurs et la vidéo, où nous entrevoyons la possibilité de fournir plus d’innovations à nos clients.

D’autres informations sur le site Elation

Chauvet Maverick MK Pyxis, un Led beam/wash à effets volumétriques

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Marque américaine de matériel lumière, Chauvet est présent sur le marché DJ depuis bientôt 30 ans avec des produits remarqués comme sortant du lot pour leur fiabilité et leur robustesse. Depuis quelques années, Chauvet vise également le marché professionnel en proposant des projecteurs et des luminaires à leds bien conçus et destinés au monde du touring, de l’installation et de l’événementiel avec les gammes Maverick, Rogue et Ovation.

Cette tendance est clairement visible maintenant en France, depuis l’ouverture d’une filiale à proximité de Paris, animée par de nombreuses personnalités connues et reconnues dans le monde de la lumière pro depuis plus de 20 ans. Le dernier né, Maverick MK Pyxis est une petite machine originale et pleine de malice, proposant de générer une multitude d’effets impressifs et dynamiques, en reprenant certaines technologies de machines bien connues, mixées dans une réalisation compacte et versatile, destinée essentiellement à faire de l’effet volumétrique.

C’est quoi ce machin-là ?

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Il est plusieurs choses à la fois. Il est déjà un « beam » à leds, d’une puissance, quoique modeste, assez sympathique pour permettre de jolis effets, notamment utilisé en nombre. Il est aussi un wash équipé d’un zoom qui permet d’ouvrir de 7 à 45°. Il est également un projecteur à effets à secteurs multiples, qui peut prendre l’apparence d’un beam ou d’un wash, ou mélanger les deux (oui Madame), laissant à l’éclairagiste différentes possibilités.
Si on ajoute à ça qu’il s’agit d’une machine de moins de 15 kg, de taille très compacte (donc très facile à placer en grand nombre), et pourvue d’une motorisation continue sur les deux axes pan et tilt jusqu’à des vitesses très élevées, il n’est pas difficile d’imaginer qu’elle trouvera sa place pour des effets visuels spectaculaires et dynamiques. Mais pas que d’ailleurs…
Le projecteur s’articule techniquement autour de deux sources : une située au centre, un faisceau beam très serré, et un ensemble de 9 lentilles disposées en anneau autour du système central. Malgré son aspect “petite machine” le Pyxis est en réalité un projecteur assez complexe qui ne manque pas de ressources. Il peut être géré de façon simple en DMX, mais peut aussi s’intégrer dans un dispositif vidéo plus complexe qui va commander ses sources en pixel-mapping.

Optique et sources

La source du centre, est une led RGBW de 60 W couplée à un énorme collimateur de 130 mm de diamètre qui assure un faisceau fixe de 3°, un joli bâton beam très efficace. Les 9 sources de l’anneau extérieur, RGBW également, d’une puissance de 15 W, envoient leur flux chacune via à un guide de lumière à une optique rectangulaire de l’anneau. Cette couronne est motorisée pour assurer le zoom et permettre au faisceau de s’ouvrir ou de se refermer.

Le Collimateur de l’effet beam central.
Vue générale de l’engin

Et on en fait quoi de cette lumière ?

Comme nous l’avons dit plus haut, il faut voir dans cette machine plusieurs types d’effets possibles :

  • Le Beam (le centre)
  • Le wash (l’anneau)
  • L’effet de couronne dont les sources sont gérées individuellement
  • La combinaison des 3

Si le beam n’a pas la luminosité ultra-intense de certaines machines aiguisées à lampe à décharge capables d’anéantir le flux de n’importe quel spot de haut vol, il produit des effets tout de même bien pêchus et qui auront l’avantage de préserver un équilibre de lumière.
Ce faisceau beam est très sympa, dense et légèrement flou sur les bords, et sans être un exemple de régularité à différents niveaux, il fait bien son travail pour de l’effet volumétrique. Il sera très apprécié dès qu’une jolie quantité de ces petites bébêtes permettront de créer des « ballets » de faisceaux.

le Pyxis en mode beam « full color ».
Vue de la projection du beam.

L’effet « wash » assure de jolis nappages amples et colorés qui savent prendre place autour de ce beam, soit pour le seconder en créant un deuxième plan de lumière, soit en alternant l’un et l’autre de manière à créer un effet dynamique. Utilisé seul, c’est un joli wash très propre qui a simplement la particularité d’avoir une source creuse en son centre. Si on considère que l’effet « wash » prend réellement cet aspect quand on commence à ouvrir le zoom, on peut dire que le « trou noir » créé par l’absence de source au centre ne se fait sentir que sur un bon mètre cinquante. Passée cette distance, il s’agit d’un faisceau étale aux bords diffus identique à celui de n’importe quel projecteur wash.

L’anneau pour différentes ouvertures de zoom.

Lorsque les faisceaux de l’anneau sont concentrés (zoom fermé), le Pyxis produit un autre effet, assez proche du beam, mais d’aspect « creux » (toujours cet effet de « couronne »), et permettant de diffuser un cylindre de lumière.

L’anneau pour différentes teintes

On en arrive à l’effet « par secteurs » qui prend forme en contrôlant indépendamment les leds de l’anneau extérieur suivant les différents modes de fonctionnement de l’appareil.

Comment gérer ces effets ?

L’utilisation en mode « basic » est loin de cantonner l’engin à une « sous-exploitation ». Ce mode est simple et logique. Il est très facile en quelques instants de maîtriser les nombreux effets qu’il propose. Pas de méthode de fonctionnement tordue ou « d’astuce cachée ». Vous pouvez partir en presta avec une librairie sous le coude. Vous vous amuserez comme un gosse sans de prise de tête. Les autres modes permettent juste d’aller plus loin dans la gestion des leds, notamment avec la possibilité d’externaliser le mapping. Le projecteur devient alors une surface d’émission pilotable.

Effets colorés et combinaisons entre anneau et centre.

On peut utiliser le projecteur en « single-mode » comme une machine unique sous 4 modes : « Basic » (26 canaux), « Standard » (66 canaux) « Advanced » (113 canaux) et « Tour » (131 canaux). Chauvet propose aussi un « dual-mode » pour contrôler les fonctions basiques (dimmer, pan, tilt, etc.) avec un pupitre et déléguer la gestion des sources à un autre poste, soit un média serveur, soit une autre gestion DMX, soit directement Arkaos via Kling-net. Bref, vous pouvez être deux à piloter la machine.

Le mode basic

Le mode basic sur 26 canaux va nous permettre de décrire toutes les fonctions du Pyxis. Outre les habituels pan, tilt, cette machine se comporte comme « plusieurs en une ». Elle bénéficie de deux (en fait trois, virtuellement) couches de contrôle d’effets : 3 dimmers, 3 gestions de couleurs, 2 shutters. On peut gérer de façon indépendante le dimmer du centre, le dimmer de l’anneau, mais aussi un « background » qui permet de mélanger deux couches d’effets sur cet anneau lorsqu’on utilise le générateur d’effets interne de la machine.

Différents effets avec zoom et couleur

Ce générateur d’effets va donner vie à une collection d’animations des pixels, allant des chasers sur toute la circonférence, des demi-circonférences animées, en passant par des points qui clignotent de façon aléatoire. Il se gère sur 4 canaux (appelés « gobo » et « led macro » (program / speed / delay). En gros, vous sélectionnez le mode de fonctionnement avec le canal « gobo » et ensuite, avec les trois autres canaux, vous pilotez le choix du programme de macro, sa vitesse, et son « delay » qui est un dosage de l’effet et d’une couleur d’arrière-plan que vous pouvez choisir. Et zou, avec les multiples combinaisons de couleurs, de faisceaux et de mouvements il y a vraiment de quoi faire.

Gestion des couleurs

Si les couleurs de l’anneau sont très homogènes, que le faisceau soit serré ou large, on remarque que pour le faisceau « beam » central, les couleurs ont un peu de mal à se mélanger. Pour les teintes comme le jaune, l’orangé ou les roses, le faisceau est clairement bicolore par endroits. Sans être un réel souci sur une machine destinée à faire de l’effet, il faut le savoir et faire avec. C’est le prix à payer pour une source led RGBW puissante qui diffuse dans une optique de 3°.

Le mode beam avec différentes couleurs

On peut juste regretter qu’en mode « Basic », la gestion de couleur du beam se fasse en trichromie, et la gestion des deux couches de couleurs de l’anneau, « wash et effet », se fasse sur des canaux de macro qui donnent essentiellement des teintes saturées. L’inverse aurait été bien plus judicieux à mon sens.

Lumièrement parlant

Le dimmer est un exemple de régularité. 4 courbes sont sélectionnables depuis le menu. Le mode « Square » est finalement le plus lisse, depuis le début jusqu’à la fin de la course. En termes de luminosité, on a affaire une petite machine dont l’optique est bien conçue.
L’effet wash est surprenant et très joli, les couleurs sont saturées et franches, son zoom la rend vraiment très malléable et permet d’envisager des effets visuels inhabituels. C’est une machine qui va trouver un sens particulier lorsqu’elle sera utilisée en nombre, dans un design exploitant ses capacités d’effets pour faire de l’animation face au public.

Pan – Tilt

Pyxis a bien des attraits dont une motorisation très intéressante. Le pan et le tilt sont extrêmement vifs et permettent de réaliser des effets très dynamiques, des changements rapides avec très peu d’inertie. Ils sont également linéaires et limpides sur des déplacements lents. Grâce à un système de collecteurs, la tête peut tourner en continu à l’infini en pan et en tilt jusqu’à des vitesses très élevées. Ne manquez pas de jeter un coup d’œil à la vidéo montrant les différentes rotations. C’est parlant !

Mesures

Le derating

Commençons par le derating de la source centrale. Ses leds RGBW poussées à pleine puissance, il ne dépasse pas 1 % avant la stabilisation du flux, ce qui est vraiment excellent. Plus fort encore, quand nous passons à la mesure de la couronne wash, le derating est nul, aucune atténuation en cours de chauffe, ce qui est rarissime. La gestion thermique des composants est vraiment très bien étudiée.

Flux de la source centrale

L’éclairement au centre atteint 16250 lux ce qui est exceptionnel pour une source de 60 W. Le flux frôle 1000 lumens et nous mesurons un angle de 2,81° à I/2, là où se concentre le maximum d’énergie lumineuse, et 4,7° à I/10.

Flux de la couronne en wash, faisceau 20°

Lorsque l’on ouvre la couronne wash à notre angle de référence 20°, on obtient au centre 960 lux pour un flux total de 1165 lumens. La courbe de luminosité est bien régulière.

Flux de la couronne en wash, faisceau Large

Lorsqu’on ouvre le faisceau au maximum, le flux s’élève à 1610 lm, suffisant pour créer une ambiance colorée à proximité d’un décor ou d’un musicien avec un angle max de 44,8° et un éclairement au centre à 5 m de 267 lux. La courbe d’intensité lumineuse est là encore bien régulière.

Construction

La machine démontée

Le Pyxis est bien construit, sa taille est modeste mais trapue, il est facile à manipuler grâce à ses larges poignées et un blocage du pan et du tilt permet d’immobiliser la tête.

Les capots se retirent facilement, quelques vis suffisent à dévoiler le mécanisme interne de la tête. Accéder à la platine portant les sources est une opération qui nécessite un peu de temps, car il faudra retirer toute la partie optique montée devant, y compris les vis sans fin de la motorisation du zoom.

On peut ainsi accéder aux leds Osram intégrées sur une seule platine électronique qui régule leur alimentation et leur fonctionnement. Cette carte est en contact avec le système de refroidissement constitué d’un réseau de radiateurs et de deux ventilateurs.
On peut d’ailleurs noter à l’examen du derating quasi nul, et de la température du capot qui ne dépasse pas 20°, et que ce système fonctionne parfaitement.

Le zoom et les guides de lumière des leds de l’anneau.
La platine électronique et les sources led Osram de forte puissance.

Le socle comporte classiquement l’alimentation et la carte de gestion du menu. L’une des faces reçoit l’embase secteur avec recopie (on peut relier une petite douzaine de Pyxis sur une ligne de 16 ampères vu qu’il consomme environ 250 W), l’entrée sortie DMX en XLR3 et 5 doublées et deux connecteurs RJ-45 pour le raccordement au réseau ArtNet, sACN et Kling-net.
Le Pyxis peut fonctionner directement en Wireless et il est équipé d’une petite antenne qui lui permet de réceptionner son signal depuis l’émetteur Chauvet. Le dessous de l’appareil montre 4 encoches pour venir y fixer les deux oméga qui se verrouillent avec un système rapide de type « camlock ».

Le panneau de connecteurs. On distingue l’antenne du récepteur ici sortie.

Les bras comportent d’un côté l’électronique d’asservissement de la tête, et de l’autre la mécanique du tilt, avec son moteur, sa courroie, avec un galet tendeur pour assurer la bonne tension de cette dernière sur les poulies.

Le bras ouvert avec l’électronique de gestion pan/tilt
le bras avec la motorisation du tilt.

Le Menu

Le fonctionnement est simple et logique. Le menu est accessible via l’écran tactile et par 6 boutons qui peuvent prendre le relais en cas de défaillance de l’écran. C’est une bonne idée car parfois, à force de tournées et de prestations, les écrans tactiles peuvent devenir capricieux. Le menu donne accès évidemment à toutes les fonctions de configuration dont le « single-mode » pour piloter la machine comme un seul projecteur, ou le « dual-mode » pour utiliser le pixel-mapping de façon indépendante. On donnera donc dans ce cas une adresse pour le « projecteur asservi » et une autre pour la « zone de pixels », deux protocoles entrant physiquement dans la machine dans ce cas.

Le menu display tactile, et avec les boutons (au cas où…)

Quelques autres fonctions parfois pratiques sont disponibles, comme la possibilité de paramétrer l’amplitude du pan et du tilt, pour aligner le Pyxis au débattement d’autres projecteurs ainsi qu’un réglage électronique des offset pour caler (ou décaler légèrement) les points « zéro » des pan et tilt.
La fonction de calibration « color balance » est très importante de nos jours pour accorder la colorimétrie d’un parc de machines lorsqu’au fil des utilisations il se produit des dérives. Elle peut donc s’effectuer via le menu, couleur par couleur, pour chaque groupe de leds.

Autres fonctions maintenant classiques sur pas mal de projecteurs, les « presets », permettent de mémoriser dans chaque machine, différents états de configuration globale de l’engin, et de les rappeler à volonté, en fonction de certaines préférences d’utilisateurs. Vous pouvez donc mémoriser d’un coup les modes, les calibrations, les niveaux de ventilation, etc.… Et tout rappeler lorsque vous utilisez le matériel derrière un autre utilisateur qui en aura changé à sa convenance certains réglages. Chose sympathique, sur le Pyxis, vous pouvez non seulement rappeler ces presets, mais vous pouvez aussi les synchroniser sur un ensemble de machine linkées. Un gain de temps précieux en prépa. Bref, le menu du Pyxis se révèle complet et bien pratique.

Conclusion

Chauvet nous fait découvrir un produit hybride et original dans une petite lyre compacte et pleine de ressources, qui devrait séduire les prestataires désirant s’équiper de machines à effets dans l’air du temps et sortant de l’ordinaire. Ce combiné sympathique a aussi probablement de beaux jours devant lui, utilisé en nombre dans les clubs branchés pour de belles installations laissant loin derrière le tout-venant habituel. Les designers de ce domaine devraient, à mon avis, ne pas passer à côté du Pyxis.

And more information on Chauvet website

Tableau général

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Les Happy Hours Robe le 28 mars dans le sud de Paris

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Le prochain rendez-vous Robe, réservé aux professionnels de la lumière est programmé le mercredi 28 mars 2018, à partir de 18h30 dans les locaux de LC Formation au sud de Paris.
En 2018, Robe passe au format trimestriel avec un événement qui viendra saluer chaque changement de saison. Et pour la 1ère édition qui marque le début du printemps, les Happy Hours migrent exceptionnellement à Wissous dans les locaux de LC Formation.

Pour cette reprise, Robe place le RoboSpot à l’honneur ! Vous pourrez découvrir et manipuler ce nouveau système qui transforme le BMFL en poursuite et que l’on retrouve déjà sur les tournées d’Indochine, Shaka Ponk et Vianney. Robe Lighting France a réservé pour cette occasion un groupe de musiciens sonorisé par CODA Audio (le partenaire de Robe pour les Happy Hours) et un stand de Hot-dogs pour régaler les invités.


Éclairagistes, prestataires, techniciens, régisseurs, scénographes, directeurs photo, patrons et employés sont donc conviés à s’inscrire sur Robe Happy Hours pour réserver leur place.

  • Date : Mercredi 28 mars à partir de 18h30 et jusqu’à pas d’heure
  • Lieu : LC Formation, 10 avenue Lavoisier 91320 Wissous
  • Inscriptions : Sur Robe Happy Hours

Nouveauté ISE, Work Pro Arion 21A et SL218 SA

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On a découvert la marque espagnole Work Pro lors de l’ISE 2018. Bons composants, joli look, qualité de fabrication et prix très sage malgré un assemblage en Espagne. Nous avons donc choisi de vous présenter leur dernière tête et sub amplifiés et tout juste dévoilés.
La découverte de ces nouveaux produits a lieu sur le très grand stand d’Equipson la maison mère valencienne de Work Pro en compagnie de Juan José Vila, le directeur du marketing.

Juan José Vila, directeur du markéting et donc intarissable sur ses produits.

SLU : Combien de temps vous a-t-il fallu pour mettre au point votre nouvelle gamme Arion ?

Juan José Vila : Deux ans et demi, quasi trois ans mais désormais nous sommes en mesure de livrer.

SLU : Vous nous détaillez les deux produits ?

Juan José Vila : Tête comme sub sont amplifiés. La 21A est une tête line-array avec un double 10’’ Faital Pro et un moteur 1,75’’ à dôme en polymère PM-4 Beyma. Cette tête pèse seulement 27 kilos.
Le sub est un classique 2 x 18’’ si ce n’est qu’il est équipé de transducteurs Eighteen Sound. C’est le premier système line array espagnol à être entièrement commandé et surveillé en réseau.

Uniquement prévus pour être posés, les subs amplifiés SL218 SA ne pèsent que 96 Kg pour un SPL Max de 138 dB et une bande passante atteignant 30 Hz à -10 dB.

On ne se sert pas du RS45 mais bien d’un protocole propriétaire, l’Open Sound Control. Il est très sûr et rapide et nous l’employons sur l’ensemble de nos produits, y compris les consoles.
Un soft de contrôle et de gestion est livré avec les boîtes. On peut contrôler les températures internes, l’écrêtage, choisir des presets de couplage, créer des groupes, piloter les compresseurs et les limiteurs, le délai et insérer jusqu’à 8 points d’EQ paramétriques par boîte.

Une capture écran montrant l’ensemble de valeurs visualisables
Une vue de l’égaliseur et de ses 8 points d’EQ paramétriques

La face arrière protégée par une bavette. Chaque prise d’entrée audio, réseau comme secteur dispose de sa sortie pour ponter facilement les éléments. L’afficheur que l’on devine à gauche permet de paramétrer le DSP sans besoin de déployer de réseau.

SLU : Quels modules d’ampli employez vous ?

Juan José Vila : Du Pascal Audio. A mon avis ce sont les meilleurs du marché.
Dans la 21A nous disposons d’une puissance totale de 1 000 W.

Dans le sub SL 218 SA, nous avons adopté le module le plus puissant du fabricant danois qui développe 4 000 W en crête.
En revanche nous produisons à partir d’un DSP Analog Devices, notre propre carte de processing.


12 têtes 21A. Pour compléter le bas et disposer du contour nécessaire, il faut ajouter 6 Subs SL 218 SA

SLU : Le filtrage de la tête est en FIR ?

Juan José Vila : Non, pas sur ce produit.

SLU : Pour la simulation ?

Juan José Vila : Nous livrons Ease Focus avec le système.

SLU : L’entrée audio n’est qu’analogique ?

Juan José Vila : Oui, même si nous avons la licence Dante et que nous commençons à sortir des produits à cette norme.

Pour la 21A nous avons fait le choix de l’analogique comme de filtres standard car nous connaissons bien les produits face auxquels nous allons nous battre et, par exemple, ajouter des capacités Dante, ou même une entrée AES nous aurait fait perdre en compétitivité.

Deux polaires horizontales de la 21A montant un comportement très honorable de 5 kHz à 16 kHz, même si les courbes ne sont pas tout à fait superposables.
La réponse en fréquence on ne peut plus droite d’une tête où il manque clairement deux octaves complètes. L’apport en subs sera donc indispensable.

SLU : Une idée du prix pour une configuration type ?

Juan José Vila : Bien sûr. Pour 6 têtes par côté, soit 12 x 21A et 3 subs par côté soit 6 x SL 218 SA, on est en dessous de 30 000€. Notre but c’est d’être le plus compétitif possible malgré le fait qu’il s’agisse de notre premier line array actif.

D’autres informations pour prendre contact sur le site Equipson, pour les produits sur Workpro products et chez le distributeur Easy Com Audio