MA Lighting qui joue à domicile à Prolight+Sound, présentait des nouveautés software sur tous ses produits. La version 3.3 de la GrandMA2, la version 1.3 de la dot2, de nombreux développements pour les nodes et des nouveautés pour le VPU.
GrandMA2 v3.3
Cette version 3.3 est une étape importante dans le développement de la GrandMA2 avec de nombreuses nouvelles fonctions, et une refonte de l’aide et du système de librairies des projecteurs. Grâce au service Fixture Share, les mises à jour et les nouvelles librairies de projecteurs sont maintenant directement disponibles depuis la console.
Les nouvelles librairies de projecteurs sont disponibles depuis la consoleLa fenêtre d’aide de la version 3.3
La fenêtre d’aide a aussi été totalement remodelée. Elle a maintenant une nouvelle interface et la fonction de recherche est réellement améliorée.
Une autre refonte majeure concerne la fonction partial show-read qui permet de combiner des parties de shows dans le show actif. Les sorties DMX et le réseau ont aussi eu leur lot d’améliorations avec, notamment, différents scénarios en cas de défaut du signal DMX ou l’implantation du RDM via l’Art-Net.
Les fonctions du switch MA Lighting sont maintenant totalement intégrées avec la possibilité de sauvegarder ou d’exporter des configurations depuis la console. La plupart des protocoles de l’industrie du spectacle sont intégrés offrant ainsi aux utilisateurs, même peut expérimentés en réseau, une solution complète, de la console aux projecteurs.
Le MA Network Switch
Au niveau purement réseau, la version 3.3 apporte l’agrégation de liens (LAG) : une fonctionnalité très puissante qui assure le regroupement de plusieurs ports réseau. On peut ensuite les utiliser comme s’il s’agissait d’un seul afin d’accroître le débit. Pour la partie MA VPU, la fonction Warper, totalement revue, autorise entre autres un mappage U/V précis au pixel prêt. Afin d’améliorer la précision, la résolution a elle aussi été augmentée.
Une nouvelle fonction de Mask a également été implantée tout comme des modes de superposition de layers, sans oublier les centaines de petites améliorations qui facilitent la programmation, apportées par l’équipe de développement pour répondre aux retours des utilisateurs. Cette nouvelle version sera disponible dans les jours voir les heures à venir en suivant le lien ici
Dot2 v1.3
La dot2 n’est pas en reste en bénéficiant de la version 1.3. La console est maintenant dotée d’une télécommande Web pour visualiser, à partir de la plupart des navigateurs web, les fenêtres, la ligne de commande, les roues de réglage des attributs, le tableau des projecteurs, la palette des groupes, palette des Presets et la vue des playbacks.
MA dot2
Afin de donner plus de possibilités aux opérateurs, l’éditeur d’effets a été étoffé, offrant désormais un accès aux groupes et aux blocs via les encodeurs. Cette nouvelle version met à la disposition des utilisateurs 4 masters de vitesse affectables à n’importe quel fader, exécuteur ou bouton.
Une « Super » priorité a également été ajoutée aux exécuteurs. Elle est supérieure à celle du programmeur et des exécuteurs standard. Le DMX-in fait aussi sont apparition dans la version 1.3, permettant d’utiliser un autre périphérique DMX comme télécommande, la connexion se fait par Art-Net et sACN.
Robe nous a servi un cocktail particulier, avec trois ingrédients inédits autour d’un système de poursuite semi-automatisé : un BMFL FolowSpot équipé de poignées et d’un pupitre Light Master pour la commande locale, et d’un centre de pilotage RoboSpot pour une commande déportée de plusieurs automatiques.
Tout d’abord le corps est une version « FollowSpot de la cuvée BMFL allégée de tous les effets autres que les couleur fixes, l’iris ou le strobe. Il s’agit en fait d’un BMFL sans gobos, ni prisme, ni roue d’animation, ni trichromie.
Toutes les autres caractéristiques sont présentes : une lentille 160 mm derrière laquelle se cache une lampe Osram Lok-it! HTI 1700 W et son IRC supérieur à 92, un zoom 5° – 55°, un CTO variable de 2700K à 6000K, deux roues de couleurs.
La première avec d’office des rouge et bleu profonds, un orange, du vert, du magenta et du congo ; la deuxième que l’on peut modifier avec du rose, du lavande, un vert électrique, un correcteur très froid à 9000K et deux minus-green ; un iris, un strobe, un dimmer et trois frosts plus ou moins forts. Comme ses cousins, la BMFL FollowSpot est capable de lire pléthore de protocoles, du DMX au MANet en passant par l’ArtNet et le sans-fil.
Le BMFL FollowSpot, un BMFL Blade simplifié avec sa caméra de positionnement sur le côté.
Cette version se distingue surtout par ses accessoires dédiés à une utilisation en poursuite, avec opérateur local ou déporté. En premier, bien évidemment le débrayage des moteurs Pan&Tilt ainsi qu’un contrôle manuel de tous ses paramètres grâce aux poignées de commande et à un pupitre assorti, le BMFL Light Master. Ensuite par une utilisation cette fois semi-automatique via une caméra optionnelle de pilotage déjà pré-câblée à l’intérieur du BMFL FollowSpot et via le système RoboSpot.
Le pupitre de commande BMFL Light Master vient en complément du BMFL FollowSpot avec deux larges poignées style motocross à fixer à l’arrière, ou sur le côté le long d’une barre transversale. Un technicien peut ainsi régler le Pan et le Tilt de façon complètement autonome, et trouvera au niveau des pouces deux faders programmables pour agir sur le dimmer et l’iris. Le petit pupitre de contrôle propose une avalanche de fonctions avec dix boutons de macros préprogrammées, un écran tactile, quatre molettes de réglages, des boutons d’activation par paramètres (pour prendre ou laisser certaines commandes à la console de l’opérateur lumière) et des réglages de freinage du pan et tilt jusqu’à l’arrêt.
Ci-après les deux installations possibles du LightMaster:
A l’arrièreDe côté
Si le système reste compact et rapide à monter avec ses vis quart-de-tour et sa simple liaison USB, il demande un certain temps d’adaptation. Il a vocation à être utilisé dans des configurations très particulières, poursuite en baquet ou renfort ponctuel dans des lieux exigus.
En tête de ce système, dernier avatar de cette course poursuite, le centre de pilotage complet RoboSpot reprend le pupitre de commande Light Master, mais au lieu de l’installer directement sur un BMFL, l’isole des projecteurs par l’ajout d’un écran vidéo qui retransmet en direct la vision d’une caméra installée sur un BMFL FollowSpot de référence. Le signal vidéo est retransmis par Ethernet et les actions de l’opérateur devant le pupitre du RoboSpot sont renvoyés en DMX jusqu’à la console lumière.
Le pupitre de commande déporté RoboSpot, inspiré entre autre par le GroundControl™ Followspot System de PRG
Robe évoque la possibilité pour un seul opérateur de contrôler jusqu’à douze automatiques, avec j’imagine un système de références en 3D pour chaque unité, à moins qu’il faille jongler entre plusieurs caméras, pour l’instant le système est un prototype. A suivre donc…
Josh Sadd VP et Ingé en chef en charge du développement des produits Clair Bros.
Les nouveautés sont nombreuses sur le stand Clair Bros. Il y en a autant pour l’installation que pour le touring et c’est avec grand plaisir que nous retrouvons Dominique Maurel qui, depuis son cocon de Montauban, dirige désormais deux entités, Audio Concept Live Sound pour la presta et Audio Concept Distribution SAS pour vendre les produits des frérots Clair.
Comble du bonheur, Josh Sadd VP et Ingé en chef en charge du développement des produits Clair Bros accepte de nous répondre. Une interview révélatrice des intentions du géant de Lititz qui a faim. Très faim.
SLU : Tu nous dis quelques mots sur le S2, un système point source qui fait la part belle au grave avec deux caissons de basses pour une tête qu’on pose tout là-haut ?
Dominique Maurel : “C’est un système qui reprend en partie le 15 coaxial et le guide d’onde du wedge 1.5AM pour le haut et deux 21” avec deux charges différentes pour renforcer le bas. Josh t’en parlera mieux que moi.”
Dominique Maurel, la tête et les jambes de Clair Bros en France.
Dominique adorerait nous raconter toutes les nouveautés, mais comment parler alors que leur papa, souriant et disponible est présent sur le stand. Il lui passe volontiers la parole et vous allez voir que le bonhomme est franc, compétent et n’a pas grand-chose à cacher.
On commence le tour par le système S2. Comme aurait dit Bernard Blier « c’est du brutal » avec deux subs en 21” et une tête avec un coaxial 15”
SLU : Pourquoi des 21” et pas plutôt des 18” et surtout pourquoi deux caissons avec des charges différentes ?
Josh Sadd : “Les 18” sont effectivement plus nerveux et plus rapides mais on a constaté que les enceintes qui en sont équipées sont efficaces jusqu’à 38 Hz mais pas trop en dessous, ce qui colle avec un grand nombre de musiques mais pas forcément celle qui a inspiré cette enceinte, l’EDM où avec les musiques pré enregistrées la dynamique est moins importante mais il faut pouvoir descendre plus. Dans ce cas de figure, le 21 est parfait et en plus la mise en œuvre est simple et rapide. Quoi qu’il en soit, le ratio nécessaire est bien de 2 subs pour une tête et on peut choisir entre deux A, deux B ou un mix entre les deux. Pour s’y retrouver, le S2-A-Sub est le bass reflex et le S2-B-Sub est le bandpass.
SLU : Et ces deux charges différentes ?
Josh Sadd : Le passe bande a été conçu et accordé pour donner plus d’énergie entre 55 et 80 Hz, histoire d’avoir du punch qui tape dans la poitrine et cela d’un 21 qui n’est pas trop coutumier du fait. Le bass-reflex au contraire descend et apporte la bave à la dernière octave, il agit comme un vrai infra. Entre les deux, un recouvrement très étudié fait en sorte d’avoir une phase cohérente et beaucoup de SPL pour l’ensemble.
Le système S2 avec les deux subs supportant la tête S2-CX. Un second exemplaire de cette unité coaxiale est posée sur le rack d’ampli à gauche de l’image. On devine en transparence les 4 évents du 15”.
SLU : Et la tête du S2 ?
Josh Sadd : D’abord elle bénéficie à plein du nouveau processing du Lake qui lui apporte un rendu le moins agressif possible aux niveaux importants qu’on retrouve en club dans la musique EDM. Ensuite il s’agit d’un 15” coaxial…
SLU : Le même que dans le wedge 1.5AM ?
Josh Sadd : Non, pas exactement. Dans le wedge il s’agit d’une bobine de 4” avec un moteur aussi de 4”. Dans le S2, la bobine est de 3,5” et le moteur est un 3”. Il ne s’agit donc pas du même transducteur.
Dans le wedge, nous avons privilégié l’impact, la clarté et le côté « dans la face » du moteur 4”. Dans la S2 au contraire le moteur 3,5” est plus doux et dispose d’un aigu plus fin et plus cristallin qui est précisément ce contre quoi on lutte dans un wedge.
SLU : Et pour amplifier ce beau bébé ?
Josh Sadd : Simplement deux PLM 20K44 pour deux systèmes, un par côté, en gardant deux canaux d’ampli de libres pour avoir du spare ou tout autre usage.
Il n’est pas impossible qu’au sein de la C12 battent deux cœurs coaxiaux qui ressemblent à ça. C’est allemand et ça fait un malheur ;0)
SLU : Quel type de moteur de médium/aigu, donc en deux voies, employez-vous dans les C ? On pencherait pour deux diaphragmes annulaires BMS (sourires)
Josh Sadd : Je peux simplement vous dire que c‘est un transducteur européen particulièrement réussi (rires) !
SLU : Vous pouvez donc choisir le fabricant de haut-parleurs et le modèle qui vous intéresse sans être obligé de ne vous servir qu’aux USA…
Josh Sadd : (rires) Mais pourquoi ferait-on ça ! Bien sûr qu’on est fier d’être une boîte américaine mais avant tout nous sommes fiers de créer des enceintes qui sonnent bien ! On écoute et on choisit ce qui nous convient avec, parfois, des modifications ou des adaptations sur certains modèles pour mieux coller à notre projet.
SLU : Avez-vous écouté le M-Force de Powersoft ? Ce transducteur n’est pas qu’immensément puissant, il se prête aussi à nombre de topologies de charge de bonne grâce…
Josh Sadd : C’est exact. J’ai passé récemment pas mal de temps à Florence avec Claudio Lastrucci à faire des essais avec différentes configurations et nous l’avons comparé à des doubles 18” qui sont pour nous les subs idéaux car ils ont le punch et l’extension en fréquence. Après une phase de scepticisme et presque de moquerie face à ces sortes de soufflantes de machine à fumée, je peux t’annoncer qu’il n’est pas impossible que tu voies arriver quelque chose dans le futur !
L’audi de Powersoft à Scandicci avec plusieurs versions de charge pour le M-Force entouré par des têtes et des subs en 2×18. Un lieu où il fait bon avoir le doigt léger sur les potars.
SLU : Les versions amplifiées de vos wedges disposent d’une prise de sortie pour alimenter un modèle identique et passif. Les modules d’ampli acceptent-ils facilement ce double travail ?
Josh Sadd : Oui, l’impédance passe en 4 ohms pour le grave et 8 pour l’aigu. Les modules Powersoft délivrent beaucoup de courant donc la chute des impédances se révèle un avantage dans le cas présent.
Le wedge 1AM+, le « + » étant symbole chez Clair Bros de la présence d’un ampli à bord.
SLU : C’est assez récent les versions amplifiées de vos enceintes..
Josh Sadd : Oui, on a été très long à la détente en termes de perception, attentes de la clientèle, volonté du marketing, mais cela est aussi dû au fait qu’aux Etats Unis le voltage est faible, et pour alimenter convenablement des transducteurs il nous faut plus de voltage dans l’audio !
Les modules Powersoft délivrent des crêtes de 141 V donc quasiment les 153 V que sortent les 10000Q de Lab.gruppen.
Et voici l’explication. Une boucle entrée et sortie, une entrée secteur, une sortie pour un second wedge passif et, zoomez sur l’image, un sélecteur avec 4 presets accompagné d’un potar offrant 10 dB de latitude de niveau d’entrée.
Le 20000Q et le 12K44 parviennent même à 194 V. Quoi qu’il en soit, et pour des modules aussi petits, c’est déjà une performance remarquable et suffisante et ça nous a donné des idées.
Pour en revenir à la question initiale, nos wedges ont les mêmes HP qu’ils soient actifs ou passifs, ce qui permet à nos clients de les passer en actif après coup, de les panacher, sans trop se soucier de ce qui est à l’intérieur.
On pourrait optimiser cela et nous le faisons pour nos propres enceintes en tant que prestataire, mais là, on veut d’abord servir nos clients et pas trop leur compliquer la vie avec des associations ampli/transducteurs trop limitatives. L’ampli de bord peut le faire, alors pourquoi s’en priver (rires) !
SLU : Il y a toujours la question du refroidissement qui se pose avec les modules. Vous profitez de la plaque métallique arrière j’imagine…
La face arrière du 1.5AM+, toute en alu noir et derrière laquelle est plaqué un module de puissance Powersoft, prêt à en découdre avec de bobines !
Josh Sadd : C’est une bonne question car on y a longtemps réfléchi. Oui, l’arrière métallique du wedge dissipe les calories et nous avons fait le choix de l’aluminium noir car cela marche mieux, malgré le fait que ce soit une partie qui est toujours côté public et donc potentiellement frappée par les rayons du soleil.
On a effectué beaucoup d’essais et profité de l’expérience et de l’expertise de Powersoft en la matière pour valider ce choix, malgré le fait qu’en conditions extrêmes, on ne puisse même plus mettre la main sur cette surface, et pourtant ça marche !
Nous tirons aussi parti des évents et du brassage d’air opéré par les transducteurs à grande élongation pour ventiler l’intérieur de l’ébénisterie et enfin un petit ventilateur est placé sur le module lui-même.
SLU : Il y a une autre question que certains se posent avec les enceintes amplifiées et qui est la gestion de la condensation.
Josh Sadd : Ils ont raison. Nous avons fait le choix d’avoir des électroniques tropicalisées dans les modules Powersoft comme dans les amplis Lab pour ne pas avoir ce type de problème et aussi pour ne pas courir de risques avec les retombées des artifices qui, pour avoir de belles couleurs, comportent beaucoup d’oxydes métalliques. En se déposant, ils peuvent mettre en défaut les électroniques et on a eu par le passé des courts-circuits à cause de ça.
True Fit…True Vaille ?
SLU : Est-ce que tu peux nous expliquer un peu mieux en quoi consiste le « façonnage » True Fit ?
Josh Sadd, VP de Clair Bros devant les C12 qui avec les C8 et les KitCurve12 peuvent être taillées sur mesure pour une salle.
Josh Sadd : Cela dépend de l’enceinte à partir de laquelle nous travaillons cette adaptation à un lieu de diffusion. On peut adapter aussi bien des enceintes à courbure constante comme la KitCurve12 ou bien à courbure variable, mais les premières ne le seront que dans le plan horizontal. Avec les C8 et C12 on peut agir différemment. Dans tous les cas l’idée est d’offrir une stéréo plus large, à plus de spectateurs et le moins possible de réflexions.
Pour cela un guide d’onde asymétrique et adapté précisément à la salle marche très bien. Avoir un système qui ouvre à 90° et dont la moitié de l’énergie frappe un mur et revient vers le public, est un non-sens qui en plus compromet grandement l’intelligibilité des voix par l’augmentation du temps de réverbération et par des interférences. A partir de ce constat on « oriente » l’enceinte vers le public ce qui n’est que bon sens. Cela dit, on calcule, propose et négocie le meilleur placement pour les lignes, on créé une vue tridimensionnelle de la salle, on ajoute précisément l’emplacement du public et on peut à ce point usiner le guide d’onde idéal.
SLU : Est-ce que c’est imaginable de faire varier la directivité de certaines têtes même faiblement pour éviter de taper par exemple dans un balcon réfléchissant ou bien cela compromettrait le front d’onde ?
Josh Sadd : Non, il faut respecter a géométrie de la ligne et faire le boulot électroniquement.
SLU : Quelle variation horizontale pouvez-vous apporter à l’ensemble d’une ligne ?
Josh Sadd : On peut faire varier l’ouverture entre 50 et 140° avec des variations de -30 d’un côté et +30 de l’autre. On peut par exemple imaginer ouvrir à 15° de l’axe central du mauvais côté et 75° du bon. Bien entendu tout ceci demande des calculs pour parvenir au bon design en termes de couverture mais aussi de portée et de SPL. Il faut bien comprendre qu’une salle qui investit dans son système doit pouvoir bénéficier du meilleur résultat possible et pouvoir l’exploiter longtemps.
Quatre C8, le petit frère du 12 dont il reprend un unique ensemble coaxial de médium / aigu et deux HP de grave en 8. Lui aussi peut être « taillé » à la sauce True Fit.
SLU : Le fait de faire beaucoup varier la directivité du guide d’onde, cela nécessite de retravailler le preset pour chaque salle…
Josh Sadd : Oui, mais cela ne représente pas des variations très importantes, quelques dB tout au plus et les avantages liées à la baisse des réflexions l’emportent largement, à la mesure où c’est flagrant, comme à l’écoute. Il ne faut pas oublier aussi que les C8 et C12 sont équipées avec des moteurs coaxiaux qui limitent les problèmes.
SLU : Mais on est bien d’accord, le fait d’usiner des guides d’onde différents à chaque fois ne vous donne pas la possibilité de peaufiner la polaire aussi bien que sur des produits à ouverture finie et fixe.
Josh Sadd : Oui sans doute, mais là on parle d’un monde idéal. L’enceinte la plus parfaite subira toujours la plus imparfaite des salle. Je préfère avoir une enceinte moins parfaite mais qui est conçue pour s’adapter le mieux à cette salle imparfaite et outre le guide lui-même, l’idée consiste à modifier les paramètres électriques nécessaires à parvenir au meilleur résultat. Rien n’est figé, c’est du vrai sur mesure avec de l’intelligence et du savoir au-delà des machines. Cela dit, je peux t’assurer que caler ce type d’enceintes sur mesure est beaucoup plus rapide qu’on ne l’imagine car on ne va pas passer du temps à lutter contre les problèmes. On les évite.
Le son peut être visualisé assez facilement. Une enceinte est comme une découpe avec des volets, une salle quant à elle est comme une pièce remplie de miroirs. Depuis combien de sièges cette lumière sera aperçue et surtout, combien de lumières vois-tu à chaque fois. Sans doute trop. Maintenant plaçons nous dans la peau d’un acousticien. Ce n’est pas évident pour lui de réclamer des formes idéales, des matériaux adaptés, des accessoires pour casser, absorber, améliorer le son, car cela coûte très cher, ne plait généralement pas à l’architecte et réduit souvent le nombre de places assises.
Trois KitCurve 12+, des enceintes à courbure constante, 90×15°embarquant deux moteurs 3”, un 12” tous trois à aimant néodyme, des évents profilés, un module ampli à deux voies actives Powersoft avec une carte DSP et offrant 4 corrections, bref, encore un produit simple et facile à mettre en œuvre et à adapter en True Fit.
SLU : Et ça arrive qu’on propose de le faire après l’ouverture…
Josh Sadd : Exact, or tout le monde sait qu’une fois qu’un établissement est ouvert, plus rien ne change !
SLU : Comment vois-tu le marché français et l’adaptation du principe True Fit à notre pays ?
Josh Sadd : Nous sommes en train de former nos distributeurs afin qu’ils assimilent toutes les étapes qui sont cela dit, assez simples. Il faut des plans complets de la salle, une idée précise de l’exploitation et du SPL et quelques réunions avec les décideurs. Après cela, la période du design qui nous incombe est relativement rapide, de même que la partie de fabrication des enceintes sur mesure et enfin l’installation, le calage et la réception peuvent être très rapides dans la mesure où on sait à l’avance que nombre des problèmes auront été résolus avant ce qui n’est jamais vraiment le cas avec des produits standard.
SLU : Vous êtes en mesure de missionner des techniciens depuis les USA ?
Josh Sadd : Nous pouvons prendre en charge cela. Il s’agit d’un gros investissement, il faut impérativement obtenir un résultat qui soit à la hauteur. J’aime bien utiliser des images. Imagine que tu veuilles acheter le plus joli costume de ta vie, tu ne vas pas rentrer dans un magasin et prendre du simple prêt à porter. Tu vas dépenser beaucoup d’argent, veux qu’il t’aille à la perfection et qu’il puisse même corriger la hauteur d’une de tes épaules, car nous sommes tous différents. Il en va de même avec les salles qui sont toutes différentes. Si tu investis, il faut bien le faire. On était parti sur des noms savants comme « Progressive Azimuth » et avons en définitive choisi True Fit car c’est précisément ce que l’on fait.
SLU : OK pour les têtes. Que faites-vous avec les subs…
Josh Sadd : On peut bien sûr être de bon conseil, mais il n’y a pas de recette miracle. Le grave prend de la place à faire et plus encore à guider donc on fait de notre mieux pour proposer des solutions, mais le plus souvent on nous demande des résultats sur l’intelligibilité ou la couverture du haut du spectre, surtout si la salle est jolie. Ils ne les accrocheront jamais et les sortiront qu’en cas de besoin. La meilleure solution reste un array central et cardioïde. C’est faiblement interférent et ça couvre bien. Si en plus il n’y avait pas de murs (rires) !
Clair Bros en 140 caractères
SLU : Comment pourrais-tu nous décrire Clair Bros, le manufacturier de la constellation qui comporte aussi Clair Global, le prestataire et Clair Systems l’intégrateur.
Josh Sadd : Roy Clair a toujours dit qu’il vaut mieux être le meilleur que le plus gros. Nous continuons à suivre ce précepte. Nos systèmes peuvent être un peu plus chers, mais ils sont faits pour durer et s’adapter le mieux possible à la tâche qui leur sera confiée. Nous ne sommes pas une société comme il en existe tant d’autres. Nous voulons être innovants et différents. Nous voulons innover, servir chaque cas de figure et offrir le meilleur son.
Une KitCurve 12+ en finition bois naturel laqué avec les flancs et l’arrière en multiplis balte et la face avant en bois plein travaillé et du plus bel effet. Il s’agit d’une commande spéciale pour une église et, comme souvent chez Clair, elle est rentrée au catalogue.
SLU : Me revient alors la sempiternelle question. Pourquoi Clair Bros le fabricant ne fournit pas Clair Global le prestataire qui, on le sait bien, conçoit et fabrique ses propres enceintes. Cela paraît tellement étrange cette dichotomie entrepreneuriale.
Josh Sadd : Nous sommes tous issus de la même société que Roy Clair a créé en 1966. J’ai assuré un nombre considérable de tournées pendant huit ans à la face et au système et je fais partie de ces collaborateurs qui ont décidé de prendre de la distance de la presta au quotidien, mais pas de la société, car on adore notre métier. Les transducteurs qui sont dans ces boîtes (il pointe une C12 NDR) sont les mêmes que ceux contenus dans celles de Clair Global. La seule différence c’est que de notre côté, on a prévu de prolonger leur existence par des modules qu’on pourra ou pas upgrader.
Pour le reste (il réfléchit NDR) il n’y a pas grande différence. Si, peut être les dimensions qui sont absolument conçues chez Global pour rentrer dans un semi US standard et un conteneur. Quand Clair a commencé la sonorisation, il n’existait pas l’ensemble de marques qui alimentent le marché, donc nous avons appris à penser et construire nos systèmes. Aujourd’hui cette expérience, ce savoir-faire et ce catalogue de systèmes exclusifs est conservé et chéri pour cet ensemble d’artistes exclusifs qui nous sont fidèles comme Bruce Springsteen ou U2 pour n’en citer que deux, qui veulent ce qu’il y a de mieux et qui n’existe pas ailleurs.
SLU : Quel est le pourcentage entre ce que Clair Global créé et exploite sur ses tournées et ce que Clair Bros créé et vend à ses clients ?
Taillé dans de l’acier de 2 mm, le logo de Clair Bros n’a pas trouvé de place pour être accroché ;0)
Josh Sadd : C’est une bonne question. Comme nous ne cessons de grossir, il sort beaucoup plus de HP de chez Clair Bros que de chez Clair Global. Le catalogue de Global consiste en 5-6 modèles, chez nous je ne sais même plus combien de modèles différents nous avons, sans doute entre 50 et 70, voire plus.
La raison est qu’en touring « one size fits all » la standardisation et l’efficacité sont la norme et nos techniciens, nos ingés système doivent être en mesure de résoudre la plupart des challenges par la mesure, l’implantation et le réglage.
Dans l’installation au contraire nous avons la possibilité de réfléchir, concevoir et choisir les solutions permanentes les plus adéquates, et si elles n’existent pas, de les imaginer et les fabriquer sur mesure. Pour revenir à ta question, le stock de Global est bâti sur les besoins des tournées dans les starting blocks mais il varie aussi par le nombre fabriqué par exemple l’année où un nouveau modèle est conçu est proposé à nos artistes.
Grossièrement je pense que nous en vendons 5 fois plus que Global en possède et ce chiffre va aller en augmentant. Nous disposons désormais de notre ligne de fabrication bâtie en 2009 et située à 4 kilomètres du dépôt de Global. Elle fait près de 5000 m² et en 2012 nous l’avons encore agrandie de près du double avec plus de place pour la R&D. On verra comment cela va se passer mais le futur s’annonce quand même radieux (rires NDR).
SLU : Vous pensez et travaillez tout ce qui est en bois mais pour les électroniques vous faites confiance à des sous-traitants prestigieux, je pense à Lab.gruppen et Powersoft.
Josh Sadd : Oui c’est exact. Il y a essentiellement deux constructeurs qui travaillent pour nous et répondent à notre cahier des charges très spécifique.
Conclusion
Le géant américain met les bouchées doubles. La variété des produits, leur évidence, leur pertinence, la simplicité de la mise en œuvre via un grand nombre de versions équipées de modules Powersoft, la possibilité d’obtenir des enceintes sur mesure d’un point de vue acoustique comme cosmétique avec, par exemple, du bois apparent ou bien des formes biscornues mais toujours dans le respect du son font qu’avec une bonne distribution, assurée en France par Dominique Maurel, Clair Bros a les cartes en règle pour faire un malheur.
On va aller rapidement écouter ces produits chez Audio Concept Distribution pour confirmer cette belle impression.
EAW présentait à PL+S sa gamme RADIUS d’enceintes amplifiées, introduite en milieu d’année dernière, constituée du système line array trois voies RSX08L, des enceintes point source deux voies en 8 et 12”, RSX86 et RSX89 et RSX126/129, du wedge coaxial RSX12M, et des subs RSX12 et RSX18, respectivement mono 12” et 18”.
Le dénominateur commun de cette série est la connectivité Dante et le contrôle par l’application iOS d’EAW (libre, disponible sur l’appstore), EAWmosaic, qui autorise une mise en œuvre rapide en fournissant les outils de prédiction, de paramétrage et de monitoring via Wi-Fi.
Mais il y a d’autres points commun entre les différents éléments de cette gamme, à savoir l’emploi de modules d’amplification « modified class D » en 500 W pour tous les modèles sauf les subs (modules en 1000 W) avec une alimentation universelle (100-240 Vac) dotée d’un correcteur de facteur de puissance en tête.
Les différents éléments de la ligne RSX208L sont ici « chainés » en Dante et reconnus automatiquement (position, angle).
Le traitement de signal embarqué intègre également sur tous les modèles les procédés de correction de phase/réponse impulsionnelle et de traitement dynamique « Focusing » et « DynO » de EAW. Enfin, sur le système Line array, des capteurs optiques IR (OpilogicTM) et des accéléromètres incorporés aux boîtes permettent de reporter la position et l’inclinaison de chaque boîte au sein de la ligne via le réseau et d’optimiser rapidement le calage et l’alignement avec l’application EAWmosaïc.
En dehors de ces raffinements, le compact RSX208L (18,4 kg, 249 x 683 x 332 mm) met en œuvre une structure en trois voies actives avec deux transducteurs 8” à bobine 2” chargés en Bass Reflex encadrant deux compressions à gorge 1” (bobine 1,4”) montées sur guide. Un des 8” se charge uniquement du registre grave et l’autre du grave/bas médium avec une coupure haute pour le premier vers 250 Hz, le second couvrant du bas jusqu’à environ 1,1 kHz, fréquence de raccordement avec la section médium-aigu.
Cette structure (voir synoptique de l’électronique et réponse), assez fréquemment adoptée dans des structures symétriques sans transducteurs spécialement dédiés au registre médium et où le raccord avec la section MH/HF s’opère assez haut, évite la création d’interférences dans la bande médium où les centres acoustiques des deux transducteurs (ici 8”) sont trop éloignés pour que les deux sources fusionnent correctement.
Synoptique de traitement sur une boîte RSX208LOn voit bien sur la réponse en fréquence d’une boîte comment le raccordement entre les trois voies s’opère.
Avec trois modules d’amplification de 500 W, le RSX208L peut délivrer un niveau max de 122 dB SPL (128 en crête) sur la bande 70 Hz-18 kHz avec une ouverture de 120° x 12°. La consommation au repos (idle) sans signal ne dépasse pas 26 W par boîte pour une plage de tension secteur comprise entre 100 V et 240 Vac. Doté d’entrées analogiques symétriques, le système est principalement conçu pour travailler en réseau Dante.
Le renfort de grave est adapté pour se monter au sein de lignes de RSX208L est le RSX12 (34,5 kg) qui couvre la bande 40 Hz – 140 Hz avec un 12” à bobine 3” chargé en bass reflex et embarquant un module « modified class D » de 1000 W. En demi-espace, il délivre un niveau de 128 dB SPL max (134 crête). Le RSX18 avec son 18” à bobine 4” ne délivre pas plus de niveau mais permet de descendre plus bas, à 28 Hz, avec le même module d’amplification de 1000 W et toujours la même connectivité Dante.
la gamme Radius, les RSX86/89 (8”) et RSX 126/129 (12”) respectivement sur les subs RSX12 et RSX18.
Quatre enceintes deux voies bi-amplifiées en 8 et 12” utilisant les mêmes composants (et les mêmes modules classe D avec la même plateforme de traitement de signal) viennent compléter la gamme Radius, les RSX86/89 (8”) et RSX 126/129 (12”) qui diffèrent par l’ouverture de 60 ou 90° en horizontal de leur pavillon CDD (respectivement 60° et 45° en vertical) et évidemment le niveau SPL max (132 dB pour le modèle 126).
Comme pour tous les modèles de la gamme Radius, ici une RSX89, on a le choix entre entrées analogiques ou numérique en Dante avec configuration via Ethernet (ou Dante) ou en local (écran LCD plus encodeur).
Pour finir, le RSX12M est le wedge de complément mettant en œuvre en deux voies actives un 12” à bobine de 2,5” et une compression à gorge 1” avec bobine de 1,77” raccordant à 1 kHz en montage concentrique. Il présente une dispersion conique de 105° et peut délivrer un niveau de 122 dB SPL (128 crête) avec ses deux modules de 500 W.
Encouragé par sa nouvelle domination sur le marché des asservis, Robe continue de proposer à ses clients d’une multitude de nouveau produits. Au Prolight+Sound, leur immense espace s’articulait autour d’un théâtre rococo transformé en bar VIP rapidement submergé par une clientèle internationale.
L’Equipe Robe au Prolight 2017
Les clients Robe jouaient des coudes pour accéder au bar, aux espaces de démo et devant la scène investie régulièrement par des danseuses pour un remake du phantom de l’opéra en mode über-électro éclairé par les nouveaux projecteurs. Force est de constater que le fabricant Tchèque ne manque ni d’idées, ni de solutions aux demandes des designers. La tournée des nouveaux produits Robe 2017 demande donc de se laisser guider :
On démarrera par les projecteur vintage PaTT dans une mouture led.
On poursuivra sur une note énergique avec la cuvée LedBeam 150.
Alors bien réveillé on tentera la fusion BMFL – poursuite, sans encore tout bien saisir de la somme de technologies déployées.
Par la suite on appréciera de retrouver le Viva dans une robe CMY.
Puis on continuera avec des shoots de Strobes et jusqu’au bout de la nuit avec les projecteurs UV. A suivre donc
C’est la console qui monte mais il lui manquait encore quelques parties soft ou hard pour compléter le tableau. C’est désormais chose faite avec ces 5 nouvelles cartes, et au rythme où vont les choses, on va bientôt s’ennuyer ferme dans la R&D d’Allen & Heath !
Présentés au Prolight & Sound 2017, les modules d’entrée et sortie AES et la carte SuperMADI font leur apparition avec Ben Morgan, product manager de la firme des Cornouailles pour nous en parler.
Insérée à l’arrière d’une des dLive installées sur le stand de A&H, la carte SuperMADI.
SLU : Commençons par la carte SuperMADI si tu le veux bien.
Ben Morgan : Oukai ! (ouch, on peut by-passer l’accent chez A&H ? NDR) La carte SuperMADI a été développée pour offrir 128 canaux bidirectionnels à 96 kHz et 24 bits, le standard de nos consoles.
Elle peut aussi fonctionner à 48 kHz si on a besoin.
En 96 elle fonctionne en High Speed ou Smux et supporte donc les deux protocoles MADI prévus à cette fréquence élevée.
Un transmetteur optique SFP tel que ceux qu’il sera possible d’insérer dans les 4 slots prévus à cet effet sur la carte.
Cette carte est conçue pour assurer la redondance des liaisons et va permettre à la dLive de s’interfacer très efficacement dans le monde du broadcast où le MADI est très répandu et apprécié. Il va aussi être facile de travailler avec deux consoles de marques différentes entre face et retours
SLU : Vous avez panaché les ports..
Ben Morgan : Oui, avec les classiques BNC du protocole MADI, mais aussi des ports SFP pour laisser le choix à chaque utilisateur du type de liaison en fibre optique.
SLU : Vous avez placé cette carte dans un des slots de la surface. On est bien d’accord qu’elle serait mieux dans le stage rack…
Ben Morgan : Bien sûr, mais on a surtout pensé aux visiteurs et aux journalistes comme vous qui ne veulent pas forcément s’agenouiller pour les découvrir (humour british ON ! NDR). Cela dit, on l’insère là où elle est la plus utile, cela n’a aucune incidence. Notre protocole ACE et la liaison GigaACE véhicule l’ensemble des canaux de façon bidirectionnelle.
Deux cartes AES, à gauche une 6 in et 4 out et à droite, une 2 in et 8 out. Pour les reconnaître, regardez les prises XLR !
SLU : Et ces cartes AES ?
Ben Morgan : Elles sont au nombre de quatre et disposent toutes de 5 prises ce qui permet d’avoir un panachage assez large de possibilités. Nous avons d’abord une 6 in et 4 out, une 4 in et 6 out, une 2 in et 8 out et enfin une 10 out. Les entrées marchent à 48 ou 96 kHz et il est possible de désélectionner la conversion automatique de fréquence. Une diode à l’arrière de la carte « SRC out » le signale. Les sorties peuvent fonctionner à 44,1 kHz, 88,2 à 48 et 96 kHz. Quatre diodes l’indiquent à l’arrière de chaque carte et ces fréquences sont sélectionnables dans le menu de la dLive.
A l’arrière du stage et DSP de la dLive, le DM48, une carte AES avec 5 prises mâles, donc la 10 out. Remarquez, juste au-dessus, la carte Dante.
Nous avons parfois observé des situations où deux dLive sont employées en parallèle, par exemple pour un symphonique et une section amplifiée. Dans ce cas, une console est maître et déverse son prémix ou ses stems dans la seconde qui est donc esclave, et la première prise AES de la console esclave va être utilisée comme entrée pour l’horloge. Le tout est déclaré sur le menu de la console esclave.
SLU : Où s’opèrent les conversions de fréquence ?
Ben Morgan : Sur les cartes elles-mêmes. Le grand avantage de ces cartes AES est de permettre d’augmenter le nombre d’entrées ou de sorties numériques pour un prix beaucoup plus avantageux que celui du rack X32 qui a pu être employé jusqu’à ce jour. Vous pourrez dire à Laurent Midas qu’elles sont disponibles !
Osram est une entreprise gigantesque, premier fabricant d’optiques automobiles, premier fabricant de lampes de cinéma, numéro deux des ldes semi-conducteurs ; rien que sa seule division Special Lighting emploie 6600 employés.
Les ingénieurs sont légion, leurs expertises sans fin. Quelques exemples : un bureau étudie le sablage des collimateurs, un autre les matériaux conducteurs des cartes électroniques, encore un autre est spécialisé dans les mesures de couleurs… On est dans l’infiniment précis.
Claypaky, puis maintenant ADB ont intégré cette multinationale. Certains se sont demandé si l’ogre allemand ne les dévorerait pas. La réponse balaye les doutes : loin de se perdre dans ce mariage arrangé, Claypaky et ADB ont gagné des outils fantastiques et une industrie de pointe à leur service.
Cette force de frappe se dévoile de façon tapageuse lors de leur conférence de presse au Prolight+Sound. Les films de promotion se succèdent, surenchère d’effets spéciaux, narration de péplum, déluge de chiffres à six zéro… Un slogan s’inscrit en lettres cosmiques : « Osram, reinventing light for 110 years »
Puis vient le show final, rampe de lancement des nouveaux projecteurs autant que vitrine de leur savoir-faire. Là, à ce moment précis, les doutes sont dissipés. Claypaky vient de franchir une étape décisive, par sa technologie, certes, mais surtout parce qu’enfin, après tant d’effet tapageurs et de machines tranchantes, on revient à l’art de l’éclairage.
Ce jardin à la japonaise agrémenté de mannequins et de repères géométriques, qui accueille cette année le stand du constructeur italien, devient le berceau d’un magnifique théâtre des couleurs, rythmé par les saisons. Sur une musique incroyable, parade sensuelle entre cordes classiques et groove numérique, les combinaisons de teintes, la précision des découpes et des rendus puis la finesse des effets avant leur explosion, dévoilent une nouvelle gamme affolante.
Le Profile à led Axcor, la Wash K-Eye HCR et le Cyclorama Klemantis s’imposent avec un raffinement certains, tandis que les Mythos2, les Hybrides Unico ou les rampes Shar-Bar nous sont représentés une nouvelle fois avec beaucoup plus de panache.
C’est l’incontournable et incollable Olivier Gastoué qui nous reçoit sur le stand Yamaha pour nous présenter les nouveautés et en français, ce qui est toujours agréable dans un salon de la taille de celui de Francfort. Comme d’autres avant elle, la marque nippone a joué avec sa scie pour nous proposer une surface PM10 plus compacte et y ajoute une carte de liaison fibre musclée et au protocole propriétaire Twinlane.
SLU : Commençons par la nouvelle surface dans ce qu’il convient maintenant d’appeler la gamme PM10.
Olivier Gastoué (Chef produit Yamaha Europe) : L’objectif était de pouvoir fournir une surface qui puisse contrôler tout le système donc 144 canaux d’entrée, 108 bus de sortie (72 mix et 36 matrix NDR) mais dans un encombrement très réduit, sans pour autant sacrifier, par exemple, aux deux alimentations redondantes.
Olivier Gastoue
On a répondu à cette demande car il existe plein de cas où la place fait défaut et la grande surface ne passe pas. On passe de 36 à 26 faders et on n’a plus qu’un écran mais l’autre existe toujours sur une prise à l’arrière ce qui permet de le faire exister encore si besoin est. Cela permet aussi de travailler à deux sur la surface en exploitant chacun son bac de 12 voies.
SLU : Comme le DSP est dans une unité à part…
Olivier Gastoué : Cela ne change effectivement rien à la puissance de traitement, aux racks d’entrées et de sorties ni aux modes de câblage entre les deux. On peut mettre une grande et une petite surface et partager le même stage rack.
SLU : La perte d’un écran et de 12 faders représente quel pourcentage de baisse sur le prix de vente de la surface ?
Olivier Gastoué : On ne le sait pas encore, mais à la louche et à mon avis on oscille entre les 30 et 40% de moins. Pour une classique configuration face-retours, avec la grande en bas et la petite en haut, cela représente une économie non négligeable.
SLU : Qui dit nouvelle console dit généralement nouveau firmware.
Olivier Gastoué : C’est le cas. Nous avons de nouvelles fonctionnalités et des nouveaux plugins qui sont déjà implémentés sur la nouvelle surface, la version beta de la V1.5 et qui sera disponible, si tout se passe bien, en juillet. Bien entendu ce firmware est valable pour les deux surfaces. En quelques mots, Andy Cooper qui est ingénieur applications en chef chez Yamaha, en détaille les principales nouveautés dans la vidéo ci-après :
Parmi les nouveaux plugs, le H3000 Eventide était particulièrement attendu mais il y a aussi des Neve, le compresseur multibande DCL qui fonctionne sur 4 bandes…
Il a fait notre bonheur en rack, le voici en plug en espérant qu’il souffle un peu moins que son illustre prédécesseur ;0)
SLU : Il demande combien de ressources?
Olivier Gastoué : Je n’ai pas encore l’information mais chez Yamaha on raisonne en instances et on en a 384 à disposition. C’est très variable.
Une belle réverbération en mange 16 là où un compresseur simple de chez Neve en demande 2 donc virtuellement on peut en mettre quasiment partout, sans oublier que la compression de chaque tranche est déjà une émulation de dbx 160 et ne compte pas dans les 384.
La HY256-TL-SMF. Petite par la taille mais ultra-puissante par la quantité phénoménale de datas audio qu’elle véhicule sur la fibre optique.
SLU : Et la HY256-TL-SMF ?
Olivier Gastoué : C’est une carte de communication fibre pour des slots HY qui est compatible avec le protocole audio Twinlane. Elle marche avec des fibres single mode (gradient d’indice) et permet des connexions sur des très longues distances.
Elle véhicule 256 flux audio montants et descendants en 96 kHz et 32 bits et fonctionne en anneau pour monter des configurations redondées. Sa latence enfin varie entre 11 et 13 échantillons en fonction de la fréquence (d’échantillonnage) choisie.”
Si vous ne connaissez pas bien ou pas du tout le système Rivage de Yamaha, SLU a eu l’occasion d’assurer un long reportage où les équipes de Radio France qui la mettaient en œuvre l’été dernier la décrivent très bien avec le lien ici ainsi qu’avec l’autre lien là.
Enfin si vous voulez faire un voyage rapide et musical dans le monde de la PM10, ce film du constructeur est fait pour vous :
Comme chaque année, après Prolight+Sound, Axente organise ses Ateliers sur 3 jours pour mettre en avant les dernières nouveautés de son catalogue qui, déjà riche en marques, accueille 4 nouvelles carte en distribution exclusive pour la France : Portman Light, Visionary Solutions, Stagesmarts et Artnovion.
Ces ateliers prennent l’allure d’un vrai petit salon organisé dans les locaux d’Axente à Longjumeau, du 10 au 12 mai, avec même une nocturne festive le 11 mai.
Au programme, la présentation de toutes les marques lumière, audio, réseau, structure, levage et vidéo et une mise en avant des nouveaux produits lancés au Prolight+Sound, certains en démo, d’autres dans des ateliers plus spécifiques comme la Master Class GrandMa2. Vous l’avez compris, vous pourrez essayer les produits, les tester, poser des questions à l’équipe d’Axente et même aux représentants des marques qui seront présents.
Les nouvelles marques du catalogue
Portman Light : Fabricant polonais de luminaires rétro/industriels.
Stagesmarts
Visionary Solutions : Spécialiste de la distribution vidéo sur Internet vient de lancer la gamme PacketAV DUET : encodeur et décodeur video et Dante™
Stagesmarts : Fabricant suédois d’armoires de distribution de puissance intelligentes. Des armoires haut de gamme qui utilisent l’informatique.
Artnovion : Nouvelle marque de traitement acoustique premium. Sera exposée la collection 2017 qui allie performances acoustiques et esthétique novatrice.
Et les marques historiques avec les nouveautés 2017
Ayrton Merak
Ayrton : le Wash Merak, la barre motorisée avec zoom MagicBlade-FX et la rampe à leds Arcaline3. Prolyte : Vous découvrirez plusieurs nouvelles pièces dont les nouvelles têtes de Tower
Eilon : en situation, un système de contrôle de charges sur tablette qui intègre de nouveaux pesons HF. Fantek : le pied T600PA capable de monter à 7 mètres, une charge de 600 kg. Exposé en situation réelle, il supportera un système line array.
EilonFantekZero88 FLX
ELC : Les nouveaux switchs et nodes Master & Slave
Zero88 : atelier spécifique pour le pupitre FLX
MA Lighting : atelier sur les fonctions du nouveau soft de la Dot2 et Master Class GrandMa2 (voir plus loin dans l’article)
MDG : les machines à brume ATMe, Me, Ice Fog
Philips ActivSite
Philips Color Kinetics : l’atelier ActivSite montrera comment prendre en main à distance des éclairages de bâtiments via un PC et ce dans le monde entier. Cet atelier impliquera les projecteurs à leds de la gamme IntelliHue, les Blast G4 et Accent.
Pulsar : Présentation dynamique de toute la gamme Luxeos Atterotech : La gamme d’interfaces murales Dante Bluetooth
EAW
DAS : l’enceinte suspendue OVI12
EAW : La gamme d’enceintes Radius Dante comprenant notamment le système line array RSX08L, le wedge coaxial RSX12M, différentes enceintes point source et deux subs, tous amplifiés et contrôlables en réseau avec l’app EAWmosaic (Wi-Fi).
Phonic
Phonic : l’analyseur audio portatif PAA3X
GreenGO : station rackable MCX- système sans fil
Symetrix : matrices d’installation Dante Prism
Televic : les systèmes D-Cerno et Confidea sans fil génération 3
Master Class MA Lighting grandMA2
Le 10 mai à 14 h et le 11 mai à 10 h, Pupitreur confirmé, vous pourrez participer à une discussion entre experts organisée par un spécialiste système et développement software MA2 et un pupitreur Senior (de l’équipe MA Touring Live) sur les fonctions de la preview GrandMa2 en déviant sur le réseau.
Tout le système GrandMa2, avec NPU, VPU 3D et switch sera impliqué. Le nombre de places étant limité, vous êtes invité à vous inscrire au préalable à cette Master Class
Comme depuis plusieurs années maintenant lors de Prolight+Sound, RCF a présenté de nombreuses nouveautés sur son habituel grand stand jouxtant l’entrée du Hall 3.1 (Audio+Sound).
Hormis le nouveau système Line array HDL30-A, en démo sur le parvis Live Sound Arena (voir écoute plus bas), avec un nouveau sub d’accompagnement, le 9004-AS, la firme transalpine introduit des adjonctions à la série TT+ avec cinq nouvelles références, à la série NX avec les NX 32-A et NX 45-A, et à la série C Max avec les 4110 (10 pouces) et 4112 (12 pouces). Et enfin des améliorations à la série d’enceintes moulées ART (3 et 7) dotées du nouveau procédé FIRPHASE, présent également sur le HDL30-A, et qui sera progressivement implanté sur l’ensemble de la production. Sans oublier des produits qu’on attend moins de la part de RCF comme la matrice audio numérique 8/6 MZ8060 ou les amplificateurs et contrôleurs amplifiés DPS et XPS 9700 en 2U (4 x 2,5 kW sous 2 ohms, classe TD).
Le système HDL30-A vu de face…
Le système HDL30-A, 2 voies avec amplification (2,2 kW) et traitement de signal intégrés, vient compléter la série HDL pour se positionner entre le HDL20-A et le puissant HDL50-A (introduit l’an dernier) et satisfaire les besoins de diffusion pour des jauges moyennes à fortes.
Son ébénisterie en composite (polypropylène) renforcé par des panneaux en multipli et l’emploi de transducteurs à moteur Néodyme dans la structure adoptée lui confèrent légèreté (55 kg par boîte) et taille réduite (294 x 705 x 405 mm, H x L x P), eu égard au niveau SPL max délivré de 137 dB.
… et de dos
L’emploi d’une compression à diaphragme et bobine 4 pouces montée sur un nouveau guide (qui a demandé trois ans d’études) permet d’opérer un raccord avec les deux 10” placés en symétrie aussi bas que 720 Hz et garantir une directivité horizontale constante de 100°.
Le traitement de signal embarqué (le contrôle s’effectue via RDNet) met en œuvre la nouvelle technologie de correction de réponse en phase FIRPHASE RCF.
Le sub 9004 AS, du coffre pour un mono 18”.
Le nouveau sub 9004-AS en mono 18” est conçu pour compléter des petites lignes posées de 4 HDL30-A ou 4 HDL10-A selon son positionnement au sol en horizontal ou en vertical. Doté d’un nouveau module d’amplification de 2800 W à réponse étendue dans le grave, il permet de délivrer un niveau de 136 dB SPL max à partir de 30 Hz grâce à son transducteur Néodyme « hyper ventilé » à bobine 4” et haut facteur de force.
Il peut être configuré en local ou via RDNet et dispose bien entendu de réglages de polarité, de retard, de filtrage de raccordement aussi bien que de limiteurs dynamiques.
Les NX32-A et 45-A sont des enceintes polyvalentes (renfort, petite diffusion ou retours) 2 voies en 12” (bobine 3”) et 15” (bobine 3,5”) pour le registre grave-bas médium. Là encore le raccord est effectué assez bas (700 Hz pour la NX45-A) avec la compression à diaphragme Titane de 3,5” ou 4” (NX45-A) pour couvrir au mieux la bande vocale.
L’amplification est confiée à un module classe D 2 canaux de 1400 W dans les deux cas qui permet d’obtenir un niveau SPL max de respectivement 131 et 133 dB. La réponse s’étend bien dans le grave, respectivement 50 Hz – 20 kHz et 45 Hz – 20 kHz, et le pavillon à directivité constante offre une dispersion de 90° x 60° ou 90° x 50° (45-A). Les deux modèles exploitent la technologie FIRPHASE.
Le TT20-CXA
Dans la série TT+ apparaissent les modèles TT08-A II et TT10-A (8” et 10”), deux nouveaux subs, TTS18-A II et TTS15-A, ainsi qu’un wedge, le TT20-CXA, offrant une couverture de 60° x 90° (V) et doté de deux 8” en configuration symétrique avec une compression à bobine 2,5” sur guide à directivité constante. Chaque transducteur est attaqué (trois voies) par un module d’amplification de 600 W LF + 300 W HF avec un processing intégrant le procédé FIRPHASE ainsi que des EQ spécifiques et une correction HF fonction de la distance, entre autres. Les presets peuvent être entrés en local ou par RDNet.
Les CMAX (ici la 4112), parfaites pour l’installation et les applis en champ proche.
Les enceintes CMAX 4110 (10”) et 4112 (12”), passives, sont plus particulièrement destinées aux clubs ou aux applications AV en installation, au karaoké, pour le champ proche. Avec une tenue en puissance de 350 et 400 W AES, elles peuvent délivrer un niveau élevé dans un volume compact de 128 et 130 dB SPL max avec leur charge bass reflex à évent arrière et disposent d’une égalisation spécifique entre 2 et 4 kHz adaptée aux applications en champ proche.
Enfin la firme transalpine propose deux nouveaux modèles d’amplificateurs 4 canaux d’une puissance totale de 10 kW RMS sous 2 ohms en 2U. Un sans processing, le DPS 9700 et l’autre avec, le XPS 9700, avec la même plate-forme d’amplification en classe TD.
Le modèle XPS (contrôle en RDNet, notamment monitoring d’impédance) accepte aussi bien 4 canaux Dante que quatre entrées AES avec renvoi actif (pour le chaînage) ou encore quatre entrées analogiques symétriques avec panachage via la matrice d’entrée. Le paramétrage peut s’effectuer en local avec l’écran tactile couleur 4,3 » ou par réseau.
DPS 9700XPS 9700
Laissons maintenant la plume à notre camarade Ludo pour vous relater ses impressions d’écoute du système HDL30-A.
HDL30-A, l’écoute
Chaque année Francfort nous réserve de belles surprises lors des écoutes des systèmes en plein air. Opérant plusieurs fois par jour durant des plages de 10 minutes strictement limités à 95 dB(A) en Leq, les systèmes sont accrochés sous deux chapiteaux mobiles et les subs stackés au sol dans des configurations centrales, musclées et cardioïdes. On y reviendra. RCF et dBTechnologies ont cette année encore fait bande à part, réunissant leurs produits autour d’un écran géant sur le côté du dispositif commun. RCF a choisi de mettre en avant les HDL30-A d’abord sans et puis avec les gros subs de la gamme HDL, les SUB 9006-AS.
L’esplanade du Messe de Francfort située juste en face du bâtiment où a lieu le Prolight+Sound. A gauche les deux podiums mobiles abritant les marques ayant choisi de faire jouer leur système de façon plus anonyme et sans doute économique. A droite et entourant un écran plein jour, le coin de RCF et dBTechnologies dont la première est en pleine démo.
Chacun des 4 jours du salon ont eu lieu 4 sessions d’écoute avec un programme identique et tirant parti du grand écran pour rappeler les points essentiels de cette nouvelle tête, il faut le reconnaître d’emblée, très bien née. 8 boîtes ont été accrochées par côté, la moitié du maximum autorisé pour la HDL30-A, et au sol dans un déploiement central et cardioïde, 8 subs 9006-AS ont pris place. RCF aime un peu le risque car, malgré la limite à 95 dB(A), on est en plein air et la distance à couvrir atteint largement les 50 mètres, ce qui pour des têtes avec un seul moteur commence à faire juste.
8 HDL30-A sobrement repérées par un petit calicot noir juste à côté de leurs cousines de chez dbTechnologies.
Comme l’année dernière où avaient été présentées les HDL50-A, l’accent a été mis sur la pédagogie et chaque extrait musical est précédé ou suivi d’une explication, et comme l’année dernière, on ne peut qu’applaudir le travail effectué par les techniciens transalpins sous la baguette d’Alessandro Manini, le boss de la R&D de RCF.
Le son est fluide, précis, mordant, sec, trop brillant (ahh ce calage à l’allemande NDR) mais jamais criard ou agressif, même durant des passages où les limiteurs sont mis à contribution. Un grand bravo tout d’abord pour la remarquable polaire de l’HDL30-A.
L’habituelle balade latérale ne trahit aucune bosse ou creux, juste une atténuation régulière et douce une fois atteinte l’ouverture nominale qui est d’ailleurs largement dépassée.
Une vue en couleurs de l’HDL30-A montrant son montage très classique et permettant de gagner de la place tout en resserrant le centre acoustique des 3 transducteurs.
Le bas médium s’éteint aussi sans faire d’histoires, ce qui facilite le mélange des deux lignes sans accidents notables y compris sur le côté, et élargit la zone où les spectateurs ressentent une stéréo acceptable.
Très bonne portée aussi avec une belle discrimination des phonèmes sur une voix parlée à 50 mètres. La dynamique et l’impression de puissance sont bons même si sur certains passages savamment programmés et calés, ce sont les subs qui y contribuent le plus. A ce propos on ne peut que constater l’habileté de tous les exposants à mettre en valeur leurs produits sans jamais les faire naviguer dans des eaux troubles
Posés à même la remorque qui porte l’écran plein jour, 4 HDL30-A et deux SUB 9006-AS en démo statique.
Compliments encore à RCF pour les capacités dans le grave des deux 10’’ qui s’acquittent fort bien de cette tâche et grimpent proprement jusqu’au raccord avec le moteur. Sans les qualifier de full range, les HDL30-A se suffisent à elles-mêmes dès lors qu’on peut se passer de dimension physique entre 30 et 60 Hz.
Le passage des Fairfield Four et leur titre These Bones en est la meilleure preuve avec sa voix basse mixée, il est vrai, très en avant, mais éclatante de profondeur, de dynamique et de définition à une bonne trentaine de mètres et en extérieur !
Les spectateurs, techniciens, prospects et autres curieux s’étant fait malaxer le bide et venant toucher la source de cette avoinée, les huit SUB 9006-AS en montage cardioïde.
OK le sub n’aurait pas apporté grand-chose sur ce titre, mais la pression et la densité du rendu sont vraiment très plaisants. L’extrait suivant, un groupe italien de métal enregistré et filmé en studio, permet à têtes et sub de donner la pleine mesure de leurs capacités en mode « on se sent bien adossés à ce limiteur » sans savoir si c’est celui des boites ou bien celui de la bande son elle-même. On retrouve un peu la limite de ce type d’écoutes ultra optimisées par les fabricants.
Les dix minutes de patate italienne se terminent par le moment de bravoure qui culmine à 95 dB(A) pour les têtes mais beaucoup, beaucoup plus en C, avec l’extrait EDM essentiellement percussif dans le haut, et gonflé à l’hélium dans le bas. Il est accueilli avec plaisir par les 200 et plus personnes massées dans le lobe du stack des subs qui arrosent volontairement droit devant et pas trop sur les côtés (comme tous les autres exposants NDR). Ça tape bien sans trop faire chauffer les amplis embarqués dans les 9006. Les moteurs 4’’ des têtes en revanche, doivent trouver le temps long ;0)
Le moins que l’on puisse dire est que RCF a fait le plein à chaque écoute et encore, contrairement aux HDL30-A, notre objectif n’est pas un grand angle et oublie pas mal de monde sur les côtés !
L’ensemble démontre le savoir-faire de RCF bien au-delà de la fabrication des transducteurs et des modules d’ampli mais aussi et surtout dans la création et l’assemblage d’un produit puissant, professionnel et d’un prix sans commune mesure avec celui des autres grandes marques.
On pourra objecter que son aigu très efficace donne à l’HDL30-A une couleur moins musicale que d’autres modèles, mais il n’en est rien, c’est juste carré et convaincant, efficace et précis, déjà pas mal pour une enceinte de sonorisation qui, rappelons-le, est tirée de la gamme pro mais au-dessus de laquelle le fabricant transalpin est en train de peaufiner les futurs TT, le top de chez RCF. Vus ce qu’ils parviennent à faire en HDL, on en salive déjà !
Les trois piliers de Portman Light avec à gauche, Dominik Zimakowski, directeur des ventes et du marketing, Krzysztof Roslonek, Président-fondateur et responsable de la fabrication et Lukasz Sztejna, designer et directeur de la R&D.
Le 26 avril dernier, le fabricant polonais Krzysztof Roslonek, Président Fondateur de Portman Light, a confié la distribution de ses luminaires en exclusivité à Axente pour la France.
Krzysztof, surnommé aussi Monsieur High Quality, a plus de 15 ans d’expérience dans l’industrie du loisir. Concepteur lumière de concerts live et de défilés de modes, il se distingue en offrant un irrésistible look rétro industriel à ses premiers luminaires P1 Retro Lamp et P2 Hexaline.
Les produits de la gamme Portman, P1 retro Lamp et P2 Hexaline, seront présentés lors des Ateliers Axente, du 10 au 12 mai, à Longjumeau.
Organisé tous les 4 ans dans un pays différent, Showlight qui fêtera prochainement son 30e anniversaire, se tiendra cette année du 20 au 23 mai en Italie avec un programme de conférences, de démonstrations, de visites guidées des lieux emblématiques de la ville et une surface d’exposition des entreprises du monde de l’éclairage scénique. Pour l’édition 2017, les organisateurs ont choisi Claypaky comme sponsor principal de l’événement qui se déroulera au Palais des Congrès de Florence.
Des conférences et une série de présentations sont au cœur de « Showlight » ; elles seront données par des intervenants d’exception et centrées sur le thème de l’éclairage de spectacle, de grands évènements, de télévision et cinéma, architecture et parcs à thèmes. Autour de la conférence gravitent des activités secondaires telles qu’une surface d’exposition avec près de 40 entreprises du secteur, et un programme de visites guidées des lieux intéressants de la ville de Florence.
Florence
“Showlight” a toujours été un rendez-vous incontournable surtout pour les éclairagistes du monde anglo-saxon et du nord de l’Europe. Le secret d’un tel succès réside dans la formule de l’évènement : il s’agit avant tout d’un congrès qui met en avant des questions d’intérêt et d’actualité pour les opérateurs de l’éclairage ; ces questions sont choisies avec soin par le comité organisateur. Les intervenants sont tous des experts de haut niveau et leurs présentations sont réalisées de façon professionnelle et concise, chacun disposant de 20 minutes de temps de parole, un rythme intéressant qui laisse la place à une grande variété de sujets. Toutes les conférences sont données en anglais.
“Showlight” représente aussi une opportunité unique de rencontres entre professionnels du monde entier. Les conférences sont en effet agrémentées de pauses durant lesquelles les participants sont invités à circuler dans les espaces communs pour échanger leurs expériences. Les pauses-café et pauses buffet se dérouleront à l’intérieur de l’espace d’exposition, adjacent à la salle des congrès. Par la volonté des organisateurs, tous les stands de cet espace d’exposition sont identiques en surface, l’objectif étant ici de favoriser les échanges et de proposer des solutions techniques, contrairement à un salon traditionnel centré sur les produits.
L’inscription à Showlight est payante. Il existe différentes formules : participer à toutes les conférences, s’inscrire pour à une seule journée, tarif étudiant, etc.
Le programme de conférences
Eclairagistes, directeurs de photographie mais aussi architectes, les intervenants, tous des experts en éclairage scénique ayant réalisé récemment des spectacles ou des projets de renommée internationale. Ils partageront leurs expériences, leurs solutions techniques ou bien présenteront les nouvelles technologies disponibles.
Voici la liste des orateurs et leurs sujets de conférence
Aldo Visentin : Partage son expérience d’éclairage des tournées d’Andrea Boccelli
Colin Ball : Ce concepteur lumière montrera comment il utilise des techniques d’éclairage de théâtre et de cinéma pour allumer de nombreux bâtiments, y compris la Tour de Londres et le Palais de Westminster.
Declan Randall : Declan parlera de son expérience de scénographe et concepteur lumière de Sister Act à Johannesburg.
Amy Mae Smith : Amy a débuté sa carrière de Lighting Designer sur “Sweeney Todd on Shaftesbury Avenue”, pour laquelle il a reporté le prix des Illumination Awards en 2016 dans la catégorie comédies musicales.
Henk van den Geest : Henk expliquera les problèmes liés à l’utilisation des leds pour éclairer des œuvres d’art fragiles, telles que les peintures de Van Gogh, dans les galeries d’art, tout en traitant avec les décideurs sans expérience technique nimé par des soucis d’économies d’énergie et de limitation des budgets d’investissement.
Jeff Ravitz : Jeff parlera de l’éclairage de la tournée actuelle Bruce Springsteen / E Street Band et des défis de la conception d’un show qui doit également fonctionner pour la télévision.
Mikki Kunttu : Mikki parlera de ses aventures d’éclairagiste au Danish Royal Ballet.
Philip Norfolk : Philip expliquera comment fonctionne le Soleil et pourquoi le ciel est bleu, tout en abordant la Fusion nucléaire et d’autres histoires de photons …
Simon Corder : Simon a été convoqué à Singapour pour concevoir l’éclairage du premier zoo nocturne du monde. Attendez-vous à écouter des contes de tigres et d’éléphants dans une forêt tropicale, et à découvrir comment ils réagissent aux leds!
Luc Peumans : Le designer belge, spécialisé dans les grands projets d’éclairage présentera un document intitulé comment peindre avec la lumière
Al Gurdon : Al est également spécialisé en éclairages de spectacles à grande échelle tels que les MTV Awards et la mi-temps du Super Bowl. Il nous donnera un aperçu de son approche des grandes manifestations.
Andreas Huber : Andreas, qui travaille pour Osram, dit que dans notre industrie, il y a déjà beaucoup de curiosité, mais en même temps une certaine confusion quand on parle du mot «laser». Ce type de source de lumière qui a un énorme potentiel, est déjà impliqué dans plusieurs projets de projecteurs
Durham Marenghi : Durham se concentrera sur l’histoire remarquable de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Rio, et les défis présentés par un budget beaucoup plus petit que celui de Londres en 2012, avec un nombre limité de points d’accroche et aucune possibilité de répétitions.
Frieder Weiss : Frieder un spécialiste de la projection d’image interactive nous parlera des effets de pixel mapping commandés en infra-rouge par les artistes sur la scène d’un bateau de croisière.
Isabel Nielen : Isabel nous expliquera comment éclairer un concert dans une vallée hollandaise en utilisant des Lasers au lointain pour souligner des objets.
James Simpson : James parlera de son travail au Royal Opera House avec l’utilisation de la réalité virtuelle pour faciliter le processus de conception afin de planifier et créer de meilleures productions
Karl Taylor : Karl donnera un bref aperçu de son travail consacré à l’utilisation des éléments les plus insolites qui créent la magie du théâtre. Après le passage de l’interprétation d’un concept à l’ingénierie d’une solution, Karl utilisera des anecdotes et des exemples pour aider à démystifier le processus d’élaboration des idées.
Paul Russell : Paul nous racontera son utilisation de bougies au Globe Theater, au Sam Wanamaker Playhouse, et aussi au Farinelli dans le West End.
Phil Meheux : Directeur photo, ancien Président de BSC et honoré de la plus haute distinction de l’ASC, Phil a éclairé les films Casino Royale, Goldeneye, The Long Good Friday, The Mask of Zorro, Smurfs 1 & 2. Il a travaillé avec succès le passage du film au numérique.
Claypaky, sponsor principal de l’événement
Pio Nahum, CEO Claypaky explique :
“Notre entreprise a toujours soutenu “Showlight” lors des dernières éditions parce que nous le considérons comme un évènement fondamental pour le développement de la culture de la lumière dans le monde du spectacle. C’est précisément grâce à des évènements tels que « Showlight” que, dans le monde anglo-saxon, le métier d’éclairagiste est devenu une profession qualifiée, reconnue et bien rétribuée.
Une initiative comme “Showlight” est avant tout une opportunité de développement professionnel pour ceux qui travaillent dans le secteur mais il s’agit aussi d’un évènement qui encourage et qui qualifie la profession.
En outre, du point de vue de Claypaky, ADB, Osram et des entreprises comme les nôtres, le professionnalisme dans notre secteur offre davantage d’opportunités de faire apprécier la valeur ajoutée de la qualité des performances de nos produits”.
Tout juste lancé sur le marché français, le Spiider s’invite dans l’univers exigeant de l’Opéra. Le nouveau WashBeam de Robe étend sa toile en France et c’est Jacques Rouveyrollis et son assistante Jessica Duclos qui s’en empare à Grenoble pour La Bohème, l’opéra en 4 actes de Giacomo Puccini.
@Photos : Emmanuel Hannebert
FA Musique, partenaire de longue date de la Fabrique Opéra a mis à disposition les 16 Spiiders fraîchement entrés dans son parc. Antoine Damongeot, chargé d’affaires de la société lyonnaise, nous explique le choix de ce produit : « Nos Wash avaient déjà deux ou trois ans et nous voulions renouveler le parc afin de toujours proposer les dernières nouveautés à nos clients. Visiblement, on ne s’est pas trompé, puisque à peine entrés en parc, nous avons déjà beaucoup de demandes. Ils partiront prochainement sur la tournée de Ben l’Oncle Soul. Mais comme nous avions ce projet d’opéra, nous avons demandé à Robe s’il était possible de nous livrer à temps pour qu’on puisse le proposer à Jacques Rouveyrollis. Ils ont assuré ! »
Photo Jonathan Grimaux
Rouveyrollis, dont la renommée n’est plus à faire après avoir éclairé plus grands noms de la scène musicale et obtenu 2 Molières pour ses créations au théâtre, venait justement de choisir ce projecteur pour une grande tournée en préparation. Il a donc accepté avec plaisir la proposition de FA Musique d’utiliser le Spiider sur l’opéra. Cela lui permettrait d’avoir un premier contact avec la machine.
Si l’utilisation est ici différente de celle qu’il en fera en tournée, les effets de volume et de contrôle des pixels n’étant pas à l’ordre du jour dans ce design, c’est la qualité des couleurs et l’homogénéité du wash que toute l’équipe lumière a pu apprécier, à commencer par Jacques : « il est intéressant au niveau de la température et du mélange des couleurs. Pour ce qui est des effets je verrai bientôt, mais pour ce qui est du Wash ça fonctionne très bien ».
@Photos : Emmanuel Hannebert
Jessica Duclos qui travaille avec Jacques sur ses designs depuis plus de 10 ans, a fait le même constat : « il est efficace et le mélange des couleurs fonctionne vraiment, avec un rendu très homogène. C’est un point important sur ce type de projet. En plus, la lumière accroche bien avec le sol et les éléments de décor. » Même constat pour Youri Olympieff qui assurait la conduite depuis sa Chamsys et Dan Felice aux commandes de la GrandMA2. Dan Arama, directeur technique du spectacle, nous avoue n’avoir jamais vu un kit lumière aussi léger sur ce spectacle. « C’est là que l’on reconnait la patte de Jacques ! Il met juste ce qu’il faut et ça fonctionne. Au final, pas besoin de beaucoup de sources quand on a les bonnes et qu’elles sont bien utilisées… On a 3 ponts de projecteurs automatiques au-dessus de la scène avec 5 Spiiders sur chacun des 2 premiers et 2 sur la ligne de contre. Les 4 restant sont disposés sur des totems à cour et jardin. C’est tout ! C’est vrai que le produit est efficace. »
Lorsque l’on voit le résultat, difficile de croire que le projet implique 250 lycéens aux côtés de ces professionnels. Car la Fabrique Opéra, c’est un magnifique projet qui vise à impliquer la jeunesse dans la réalisation d’un spectacle grandiose. L’idée maîtresse ici est de décloisonner l’Opéra pour faire découvrir la beauté de l’art lyrique à de nouveaux publics. Ce projet est porté depuis 10 ans par Patrick Souillot, un chef d’orchestre qui dirige aux quatre coins du globe et qui porte en France la musique classique avec passion.
@Photos : Emmanuel Hannebert
« Les politiques mises en place pour ouvrir l’Opéra ne fonctionnent pas, analyse M. Souillot. Ils jouent essentiellement sur les prix des places. Mais on ne peut pas tout faire avec des moyens, il faut avant tout des gens impliqués et un projet qui intègre le public. L’objectif ici, c’est de faire de l’éducation musicale et pour ce faire, on implique la jeunesse dans la réalisation du spectacle. L’opéra a besoin de rajeunir son public, alors on travaille main dans la main avec les écoles. Quand je vois ce qu’il se passe ailleurs, avec la cuisine par exemple qui est revenue sur le devant de la scène, J’ai beaucoup d’espoir. »
@Photos : Emmanuel Hannebert
Dans cette version de La Bohème, un narrateur aide le public à suivre la tragédie qui se joue sur un plateau tournant. Cette scène à 360° fait progressivement découvrir les 3 scènes qu’elle renferme, imaginées par la metteur en scène Caroline Blanpied et Dan Arama. Dan a ensuite dessiné les plans et a supervisé la réalisation par l’IMT (Institut des Métiers de la Technique) avec tous les corps de métiers qui sont intervenus : métallurgie, charpenterie, menuiserie, électricité, peinture, soit une soixantaine d’élèves en tout.
S’ajoute à cela dans le projet un chœur de 60 adultes, un autre de 30 enfants, 70 musiciens de l’orchestre universitaire, les écoles de maquillage, de coiffure, de couture pour les costumes, etc. Seuls les 8 solistes et l’encadrement de l’orchestre et de la technique sont confiés à des professionnels.
Au total, au moins 65% du spectacle est financé par la billetterie, le reste étant supporté par le mécénat et les subventions publiques. D’ordinaire, c’est 80 à 90% de l’Opéra qui est financé par l’argent public.
Et les résultats obtenus par Patrick Souillot et Benjamin Molleron, directeur du développement de la Fabrique Opéra, sont au rendez-vous;
près de 100 000 spectateurs ont assisté à des productions grandioses comme La Flûte Enchantée, La Traviata ou Carmen. Alors forcément le projet s’exporte. La Fabrique Opéra déjà implantée à Grenoble et Orléans, ouvre bientôt à Bordeaux et Angoulême, et plus tard à Avignon et Colmar – Mulhouse.
Merak sur son podium. On aperçoit les nouveaux blocages et la nouvelle molette du menu
Ce designer frappe toujours là où on l’attend pas. Après avoir sortis un nombre incalculable de projecteurs d’effets aux caractères trempés, Ayrton dévoile cette année une petite Wash d’apparence fort sage, mais qui intègre les toutes dernières technologies des sources à led. Cette Wash asservie est le départ d’une toute nouvelle gamme de projecteurs chez Ayrton. Le développement d’un segment plus classique de Wash, Spot et Beam traditionnels, mais avec le souci de perfection qui caractérise la marque.
Dénommée Merak, un nom aérien, cette lyre possède comme unique source un chip de taille réduite mais avec une puissance impressionnante de 250 W. Ce point de lumière est transmis par un guide lumière jusqu’à la lentille Fresnel traitée spécialement pour améliorer l’homogénéité des couleurs. Le résultat est un mix parfait directement au niveau de la lentille de 168 mm de diamètre, sans aberrations chromatiques ni multi-ombres.
Avec une alimentation dédiée à correcteur de phase pour améliorer le facteur de puissance, cette source atteint un rendement de 95% avec un flux annoncé de 4300 lumens pour 400 W consommés.
Le système optique offre un zoom de 7 à 70° et un effet «banane», appelé aussi «Beamshaper», pouvant s’indexer ou tourner à l’infini. Un paramètre de focus existe aussi pour renforcer ou atténuer cet effet «banane». La ventilation utilise un nouveau système de refroidissement par liquide spécifique et une ventilation par extraction à l’arrière, ce qui la rendra à terme quasiment silencieuse.
La sublime lentille à la fois Fresnel et Nid d’Abeille du Merak.
Le design change aussi des habitudes, avec une base ultra fine et une carapace épurée, très lisse. Le poids raisonnable ne dépasse pas les 14 kg. Sous la base, huit embases Omega ¼ tour permettent d’installer les crochets dans tous les sens.
Au niveau pratique, le menu a été modifié avec l’adjonction d’une molette tactile sur laquelle un ou deux clics permettront de valider ou de sortir des menus. Les blocages de lyre ont aussi évolué ; ils sont plus voyants et plus solides. Pas de port RJ45 sur cette machine, simplement un protocole DMX compatible RDM et un récepteur LumenRadio CRMX TiMo RDM intégré. Le Merak sera disponible pour l’été en version définitive.
L’équipe de chefs produits de La BS revient de Prolight+Sound avec une belle moisson de nouveautés audio, lumière et vidéo, qui seront présentées lors de deux journées portes ouvertes les mercredi 17 et jeudi 18 mai à Ris-Orangis.
Voici le programme. Il apporte des solutions techniques intelligentes et innovantes aux besoins des prestataires, installateurs, revendeurs pour le spectacle et l’événementiel.
En lumière
GLP JDC1
GLP JDC1 : Stroboscope hybride à leds très polyvalent, constitué d’une matrice de diodes blanches en ligne, simulant un tube traditionnel, entourée de 1440 leds RGB qui flashent en couleurs.
Astera LED AX5 : Projecteur à leds Compact, “3 en 1” à triple usage, équipé de 3 multipuces 15 W RGBWA associées à des optiques Gaggione, utilisable sur pied, en mode « boîte ambre », ou en PAR classique, filaire ou sur batterie, avec toute la puissance et l’ergonomie de l’écosystème Astera.
Astera Bluebox/ART7
Astera Bluebox/ART7 : Enfin disponible, une interface entre contrôleur (pupitre ou application pour smartphone) et kit lumière utilisable en émetteur de signal DMX avec de nouvelles fonctions et entrées DMX / CRMX et W-DMX. Astera nouveaux accessoires : Adaptateur rail 3 allumages pour Expo / stands et utilisations semi-pérennes. Habillage et couleurs sur mesure.
Tub@led
TUB@LED : les accessoires décoratifs, originaux et inventifs de la gamme 2017.
City Theatrical DMXCAT :
Testeur DMX multifonction constitué d’un boîtier type dongle et de sept applications pour smartphone ou tablette. Toute l’exploration DMX512 en émission ou en réception.
Rosco Pica Cube
BS Collection, WallWash 488 RGBW : Un changeur de couleurs LED étanche à deux panneaux orientables, pratique et compact. BS Collection FunLedStrip VariWhite : Une alternative aux FunStrip et SunStrip en leds à blanc variable pour un budget aussi serré.
Rosco Pica Cubes : La perfection Rosco dans des mini cubes polyvalents et parfaitement adaptés aux domaines muséo/expo/lieux de vente haut de gamme.
Lasers Be First Pro Lighting : 4 modèles de lasers conçus avec soin et couvrant l’essentiel des demandes, du 100 mW monochrome au RGB 3 W à diode Kvant.
Pour l’image
Blackmagic Design Atem Studio HD : Petit mélangeur 8 entrées pour le montage et la diffusion web en Live. Blackmagic Design Web Presenter : Il permet de diffuser un flux SDI ou HDMI sur n’importe quelle plateforme de streaming telles que Youtube, Facebook… Une solution pour streamer en Live un événement.
Blackmagic Design Atem
Blackmagic Design Hyperdeck Studio Mini : Enregistreur et lecteur vidéo HD sur carte SD destiné à des applications fixes ou mobiles.
Blackmagic Hyperdeck Studio Mini
Blackmagic Design Video Assist (version HD et 4K) : Moniteur de contrôle et enregistreur vidéo HD ou 4K (pour le Video Assist 4K) sur carte SD, destiné à des utilisations mobiles. Blackmagic Design Duplicator 4K : Permet d’encoder et d’enregistrer un flux vidéo 4K sur 25 cartes SD simultanément !
Blackmagic Design SmartView
Blackmagic Design SmartView HD et SmartView Duo : Moniteurs de contrôle.
Optoma Laser Phosphore : Une nouvelle gamme de vidéoprojecteurs (W400+, EH515T, ZU650+ et A02, ZU850 et A03).
Blustream IPUHD-TX / IPUHD-RX : Système de transmission HDMI longue distance en IP pour la multidiffusion de flux 4K sur un grand nombre de Displays ou la création de murs d’images comportant jusqu’à 16 écrans. Blustream Matrice, Switcher, mur d’image HDMI/VGA 4×4 4K – MX44VW Matriçage VGA et HDMI 4K, Mur d’image et PIP dans une unique matrice 4×4 !
Neutrik Xirium Pro : Système de transmission Audio Symétrique, AES/EBU ou Dante.
En Audio
QSC K.2 Series en démonstration : Après 8 ans de succès, la série K laisse sa place à la version 2. Vous pourrez écouter en exclusivité européenne cette nouvelle gamme, intégrant un puissant DSP et une amplification de 2000 W !
Vokkero Guardian Plus
Vokkero Guardian Plus, système d’intercom HF :
Reconnue pour être la marque d’intercom HF officiel de la FIFA, le fabricant français lance son dernier système Vokkero Guardian Plus, adapté au monde de l’audiovisuel et de l’événementiel.
Simple d’utilisation, nomade, performant, il embarque la toute dernière évolution de filtre breveté de suppression des bruit pour n’y laisser que la voix ainsi qu’un cryptage 128 bits pour une communication sécurisée.
Sonolab, in-ears et protections auditives sur mesure : D’une simplicité et d’une rapidité de mise en œuvre, laissez-vous tenter et repartez avec vos protections auditives ou écouteur intra-auriculaires sur mesure!
La BS réserve ces journées de présentation exclusivement aux professionnels prestataires, installateurs et revendeurs.
Inscription sur le site La BS avec le lien ici.