Dans l’objectif d’offrir un SAV de proximité en région parisienne, Robert Juliat annonce la mise en place d’une nouvelle structure interne, Robert Juliat Service, dédiée à la maintenance de ses équipements.
La réputation de longévité et de fiabilité des équipements Robert Juliat n’est certes plus à faire, Il est tout de même un vieil adage qui dit que si l’on veut voyager loin, il faut ménager sa monture.
Les projecteurs et gradateurs RJ n’échappant pas à la règle, RJ Service propose ainsi différentes prestations aux salles de spectacles, prestataires ou loueurs. Ces services dédiés, disponibles pendant tout le cycle de vie du produit, incluent notamment les réparations sur site ou en usine, ainsi que diverses opérations de maintenance (contrôles, nettoyages, réglages, remplacement des pièces d’usure). RJ Service peut par exemple réaliser des actions de maintenance préventive ou des révisions annuelles de parcs machines permettant de garantir des performances opérationnelles optimales aux équipements.
Ludovic Machin, responsable du service clients en France de Robert Juliat
Fort de ses 25 années d’expérience chez Robert Juliat, Ludovic Machin, Responsable Service Clients pour la France en fait le constat.
« La maintenance est bien souvent une fonction considérée comme annexe. Pourtant, une stratégie préventive avec planification des opérations de maintenance affranchirait bon nombre d’utilisateurs de problèmes techniques et permettrait d’anticiper le remplacement des pièces d’usure. »
« Notre approche directe des services de maintenance est créée avec les utilisateurs de nos produits et pour ces utilisateurs, afin de leur offrir un service de conseil personnalisé et réactif, améliorant ainsi la performance, la fiabilité et la sécurité des équipements, commente François Juliat, directeur général Robert Juliat. »
Le célèbre designer lumière et directeur photo Jerry Appelt a choisi le nouveau Scenius Unico Claypaky comme équipement dominant pour éclairer la scène principale et servir la richesse du design lumière qu’il a conçu pour l’Eurovision 2017 à l’International Exhibition Center à Kiev en Ukraine.
Cette année, 42 pays participaient à ce phénomène télévisuel planétaire, chacun étant soutenu par une scène éclatante et un show lumière impliquant la vidéo, les effets spéciaux et un cortège d’accessoires scéniques et de costumes. Le tout combiné, constituait pour la lumière de cet événement mondial un défi particulièrement exigeant
Acceptant ce défi pour la troisième fois, Jerry Appelt a travaillé en collaboration avec le scénographe Florent Wieder pour définir des solutions lumière créatives. Elles ont été centrée autour de l’utilisation d’une l’arche Proscenium majestueusement incurvée complétée par un sol vidéo et par une vidéo en arrière plan de la taille d’une arène. Jerry Appelt a tout harmonisé avec un rig complètement cinétique basé autour d’une gigantesque structure en trois dimensions affectueusement nommée « la ruche ».
Saturée de technologie lumière, la ruche était suspendue au dessus de la scène centrale, derrière l’arche scénique de projection de surface de Florent Wieder et devant la vidéo d’arrière plan, afin d’offrir un éclairage versatile au centre de la scène. Celle-ci était encerclée sur différents niveaux de structures incurvées, automatisées, toutes supportant des Scenius Unico équipés d’une lampe Osram Lok-it ! HTI 1400/PS.
« Mon tout premier objectif a été de concevoir une lumière architecturale qui puisse être aussi polyvalente qu’un couteau suisse ! » nous explique Jerry Appelt. « J’avais besoin d’un rig qui soit non seulement extrêmement flexible sous tous les angles mais qui s’adapte également à la télévision. Il fallait qu’il puisse offrir une sélection de points de vue inépuisable pour les caméras. Chaque pont était automatisé afin de pouvoir créer un nombre incalculable d’espaces singuliers en manipulant la lumière, l’ombre et l’obscurité, la hauteur et la profondeur, le point de vue et la couleur, les faisceaux denses et ceux plus doux.
Ce besoin de flexibilité a aussi influencé le choix de Jerry Appelt d’utiliser le Scenius Unico : « J’avais besoin d’un projecteur qui puisse jouer le rôle de deux et peut être même de trois appareils sans compromis sur la couleur, la puissance, la précision mécanique ou les effets, précise t-il. Le Scenius Unico était donc la seule solution car il est extrêmement polyvalent ; il peut être un spot, un wash, une découpe ou un beam tout en donnant un résultat de haute puissance dans un format compact et de poids raisonnable. »
Le Scenius Unico, dans le système global fournis à l’Eurovision par PRG, qui intégrait aussi la vidéo et les système d’accroche, a permis à Jerry Appelt d’obtenir une excellente qualité de rendu et une température de couleur de 6500K pour soutenir la vidéo du show. Jerry Appelt pouvait sculpter la lumière à une fraction de centimètre près grâce au très performant système de découpe du Scenius Unico.
« Au départ, j’avais pour objectif d’utiliser le Scenius Unico comme un beam. J’avais besoin d’une installation qui puisse délivrer un panel de couleurs constant, des résultats éclatants et me permettant de créer une grande variété de looks différents ; Le Scenius Unico propose cela. Il offre également une palette de couleurs très riche, et il a un faisceau pêchu et un peu rétro, rempli d’un point chaud que j’adore et qui est parfait pour ce type de spectacle. »
Ola Melzig, à la tête de la production de l’Eurovision confirme :
« Un des plus gros défis de Jerry était de réussir à équilibrer la lumière avec la vidéo pour les caméras présentes. Cela demandait une installation percutante ayant de grandes fonctionnalités, un rendement fantastique et une qualité de lumière agréable qui sorte du lot comparé au reste des solutions lumière et vidéo proposées. À cette fin, Jerry a insisté pour que nous utilisions le Scenius Unico.
Nous adorons la couleur tout particulièrement pour la télévision et je dois dire, en tant que directeur de production, que j’apprécie le côté relativement léger et le ratio plaisant qui existe entre ses hautes lumières et la faible consommation d’énergie associée. C’est un outil de design très puissant, mais il est aussi, selon moi, très rentable. »
Au final, des milliers de spectateurs ont pu profiter de trois show live spectaculaires au centre international de Kiev, pendant que plus de 200 millions de téléspectateurs ont allumé leur télévision ce soir là. Youtube a battu des records avec un nombre de vues de près de 4 millions de personnes. La nuit où s’est tenue la finale, 26 concurrents ont chanté avec leur cœur sur cette scène mais il ne pouvait y avoir qu’un seul gagnant : Salvador Sobral représentant du Portugal. Et bientôt dans soundlightup, le reportage complet de Tristan Szylobryt
Le 4 mai dernier, Prestans (distributeur Roland « platinum partner ») organisait dans les locaux d’Audiolight (à Bondoufle) une journée technique « mixage et projection vidéo » avec présentation et démonstration d’une partie des produits audiovisuels Pro Roland.
Les trois organisateurs de cette journée porte ouverte et de gauche à droite, Cédric Verchere de Roland, Etienne Servant de Prestans et Thierry Hochstaetter d’Audiolight
L’occasion pour SLU de rencontrer Cédric Verchère (Responsable France Roland Pro AV) pour faire le point sur la nouvelle stratégie commerciale de Roland en Europe et plus particulièrement en France et de faire un tour des produits exposés avec Etienne Servant, Directeur de Prestans.
Le nouveau positionnement de Roland sur la France
SLU : Cedric, il y a eu pas mal de bouleversements ces dernières années concernant la distribution des produits Roland en Europe et en France. Comment cela s’organise-t-il aujourd’hui ?
Cédric Verchère : Roland a considérablement rationalisé son appareil européen ces dernières années. Les filiales historiques ont cédé la place à des « Sales Units » qui sont gérées de manière centralisée par Roland Europe Groupe dont le siège est à Reading en Angleterre. Cela permet à Roland de parler d’une seule et même voix en Europe, d’harmoniser les politiques commerciales et les efforts marketing, et de parler d’une seule et même voix auprès de Roland Japon.
Cedric Verchère, Responsable France Roland Pro AV.
SLU : Les branches « musique » et « audio-vidéo » pro sont-elles séparées et comment cela se passe-t-il ?
Cédric Verchère : Aujourd’hui tous les produits musique et pro audio-vidéo portent le nom de Roland – exit Edirol, RSG ou RSS – et sont tous distribués par les Sales Units sur leurs territoires respectifs.
En revanche les canaux de distribution sont séparés : les produits musique sont vendus via un réseau de revendeurs d’instruments de musique, tandis que les mélangeurs vidéo, les matrices audio-vidéo et autres consoles numériques audio sont vendues via un réseau de grossistes ou revendeurs audiovisuels, ainsi que des prestataires et intégrateurs/installateurs partenaires.
SLU : La nouvelle structure suppose l’appui sur un réseau de distribution qui doit assurer le support technique, avec des différences entre les gammes vidéo et audio pro. Peux-tu nous en dire plus et comment « Roland France » intervient ?
Cédric Verchère : Roland France ne s’occupe que de la distribution du catalogue musique. C’est Roland South Europe dont le siège est à Milan qui distribue le catalogue Pro AV en France, et aussi en Italie, Espagne, Portugal, et encore d’autres pays du pourtour méditerranéen. C’est pourquoi nous nous reposons entièrement sur un réseau de Partenaires Premium et Platinum qui s’impliquent entièrement envers notre marque Roland et ses valeurs, en termes de support et de conseils. On peut obtenir une liste à jour de ces partenaires sur notre site. (Lien ici)
Si certains sont plutôt identifiés audio comme Audiolite ou Dushow, ou vidéo comme Prestans, Visual Impact ou TRM, aujourd’hui il y a une vraie convergence entre l’audio et la vidéo, aussi bien dans nos produits que dans les compétences de nos partenaires. C’est dans cette direction que s’est aujourd’hui engagée la marque Roland.
SLU : La console numérique M-5000, pas trop connue sur notre territoire, semble avoir de nombreux atouts. Peux-tu nous les présenter brièvement. Comment se positionne-t-elle en termes de rapport performances/prix au sein d’une offre globale très concurrentielle aujourd’hui. Et où les professionnels intéressés peuvent-ils la découvrir ?
Roland M-5000, 28 faders. Il existe une version compacte, M-5000C.
Cédric Verchère : La M-5000 a été conçue pour délivrer la meilleure qualité audio possible sur un très grand nombre de canaux, tout en offrant une flexibilité inédite en termes de configuration d’E/S et de workflow. Elle permet ainsi de travailler en 96 kHz sur 128 voies de mixage, avec une sommation interne en 72 bits qui garantit clarté et dynamique même à pleine capacité. L’atout majeur de la M-5000 est à mon avis son architecture configurable : l’utilisateur est libre de répartir les 128 voies comme il l’entend entre voies d’entrées, AUX, Matrices, Groupes, N-1, etc. Cette configuration peut être modifiée à la volée sans avoir à redémarrer la console, tout en continuant à diffuser le mix.
Compatible avec les protocoles REAC*, DANTE, MADI et WAVES SOUNDGRID, je connais peu de consoles aussi puissantes et polyvalentes dans cette gamme de prix et de gabarit. La M-5000 et sa version compacte M-5000C sont présentes chez nos partenaires Diversity (Paris), Audiolite (Landerneau), Dushow (Paris) et également Linear Technologie (St-Etienne), Sono Light Systems (Montauban). On peut également aller juger sur pièce sur les tournées actuelles de Matmatah (face + retours) et Gospel pour 100 voix (retours) !
* REAC : protocole réseau audionumérique propriétaire de Roland (Roland Ethernet Audio Communication) qui permet la transmission de 40×40 canaux audio 24 bits/96 kHz avec une faible latence (375 μs).
Après ces clarifications, voyons avec Etienne Servant la gamme de produits Roland présentés chez Audiolight et également une démo du logiciel de blending Vioso distribué par Prestans.
Tout est en place, La journée peut commencer !
SLU : Etienne, peux-tu nous présenter les produits exposés en démo. Commençons notre tour avec la matrice XS-84H.
Etienne Servant, Directeur de Prestans.
Etienne Servant : C’est une matrice matrice vidéo huit entrées, là c’est la plus grosse version qui est présentée, en quatre sorties, mais elle existe en deux ou trois sorties (référencées XS-82H ou 83H).
SLU : Les flux vidéo entrant sont sous quels formats ?
Etienne Servant : VGA ou HDMI et les sorties sont en HDMI avec également une sortie HD Base T** pour des liaisons en « RJ45 » jusqu’à 100 mètres. Grosso modo, c’est la console la plus puissante de chez Roland parce qu’il y a des scalers*** sur toutes les entrées, huit, et sur toutes les sorties, ici quatre. Ce qui permet de retoucher aussi bien en entrée qu’en sortie d’où une grande polyvalence parce qu’on peut l’utiliser en version matrice avec quatre écrans différents (une réalisation différente sur chaque écran), mais aussi pour faire des murs d’écrans, où je peux orienter les images à souhait ou les étirer sur les quatre écrans, que ce soit en longueur ou en hauteur, dans le sens qu’on veut.
**HDBaseT : standard de transmission (HDbaseT Alliance) de signaux non compressés HDMI, audio numérique, de contrôle, d’alimentation et Ethernet (5Play) sur du câble Ethernet CAT5e/6 et des distances de 100 m (selon le débit max -définition vidéo- et le câble utilisé). *** Scaler : convertisseur de format vidéo opérant par interpolation pour effectuer la mise à l’échelle avec reconstitution des signaux de synchronisation.
Training XS-84H
Je peux également m’en servir pour afficher trois PIP (Picture In Picture) ; au lieu d’utiliser quatre sorties différentes, j’en aurais qu’une seule répétée quatre fois, et j’aurais la possibilité de faire 3 incrustation par dessus. Tous les modes ont été améliorés pour avoir un vrai côté preview afin de préparer ses PIP.
SLU : Et outre le contrôle en local via les touches et l’écran LCD, il y a une application qui tourne ?
Etienne Servant : Oui, ça fonctionne sur iPad et sur ordinateur. C’est plus convivial à partir du moment où l’on est sur un événement, autant pour les accès sur la vidéo que sur l’audio. Il y a des entrées audio pour le VGA et on peut mixer, rajouter des effets comme sur une console numérique. Coté audio (par tranche) j’ai un compresseur, un gate, des délais, je peux mettre une réverb, globalement je peux faire ce que je veux. C’est vraiment ce qu’il y a de plus complet. De base, il vaut mieux avoir un petit synoptique pour savoir ce qu’on fait.
Frédéric Servant, président du groupe Unified-AV, nous présente la VR-50HD.
Ensuite on présente deux versions de mixers audio-vidéo, la petite VR4-HD et la VR-50HD. Sur la VR4 il n’y a pas de SDI, c’est du HDMI et une entrée qui est soit VGA soit HDMI avec un scaler.
C’est très simple : quatre entrés micro/ligne et une sortie USB3 pour pouvoir faire un enregistrement ou du streaming. Il n’y a qu’un seul scaler qui est à la fois VGA et HDMI.
Alors que sur la VR-50, mes entrées sont soit VGA, HDMI, SDI ou composite, j’ai un scaler sur chaque entrée et je peux travailler toutes mes images.
Donc, si l’on a une configuration essentiellement HDMI et tout dans le même format, mieux vaut se diriger vers la VR4-HD, très accessible. Si on veut faire vraiment de la composition et du travail avec des sources différentes pour être paré à toute éventualité en prestation, on prend la VR-50.
SLU : Et au niveau échelle tarifaire ?
Etienne Servant : Pour les matrices XS, idéales pour les installations audio/vidéo ou les prestations avec plusieurs réalisations vidéos simultanées ils faut compter entre 4700 €HT et 7000€HT suivant le modèle. Pour la VR-4HD, simple d’utilisation et en général utilisée pour les écoles, pour les mairies on est à environ 3000€HT. La VR-50HD, intuitives et idéale pour la prestation avec recording ou streaming est à 6300€HT.
VR-4HD et Blending vidéo VIOSO !
Dans la gamme de mixage vidéo pure, on présente les petites consoles d’entrée de gamme. Ce sont les derniers best sellers du marché : la V-1HD et la V-1SDI, des petits mixers quatre sources . La V-1HD est uniquement en HDMI, avec quatre entrées et une sortie multi-view, une sortie programme. Et celle-ci, V-1SDI, est moitié SDI/moitié HDMI avec trois entrées SDI dont une est partagée SDI ou HDMI et une entrée HDMI.
Ce sont des consoles dans l’esprit Roland VDj pour faire du VDjing avec des banques d’effets énormes pour mettre sur les sources. C’est bien en festival, par exemple, de pouvoir faire ce qu’on veut, simplement en tournant un bouton ou en l’activant.
La V1-HD permet également de mixer l’audio de ses entrées et d’y insérer quelques effets !
La V-1HD est vraiment orientée effet VDjaying, petite conférence, uniquement HDMI et sur la SDI, il y a plus d’effets de composition, je peux avoir un PIP qui va être activé et un logo que je peux insérer ou une autre source par dessus. L’idée, c’est de se dire que j’ai trois couches, mon image en background, sur laquelle j’insère un PIP et puis un logo par exemple.
C’est vraiment une console simple d’utilisation, pour composer très rapidement avec contrôle à distance avec le PC.
On retrouve toutes les fonctionnalités classiques d’un mixer vidéo que ce soit le freeze, le rappel de presets, le choix des transitions : il y a mille transitions en cut, en mix, en volet et pour chaque transition, et une grosse banque d’effets. La console HDMI est à moins de 1000 €HT et 1500 €HT pour la SDI. Par exemple, Audiolight en a cinq qui sortent tout le temps. C’est vraiment bien pour des petites conférences.
La grosse console V1200 n’était pas présentée, sauf à l’écran (à droite).
Après dans le reste de la gamme, il y a d’autres consoles de mixage uniquement vidéo, telle que la V800-HD qui est multi-format avec dix canaux de mixage. Pour la V1200, la plus grosse, on peut être à trois à travailler dessus en même temps avec ses capacités de matriçage : il y a dix entrées SDI, quatre entrées HDMI et ensuite on peut ajouter des cartes optionnelles et la configurer comme on veut en termes d’entrées et sorties.
Tous les effets des consoles numériques audio Roland sont dedans. En gros, l’idée c’est de se dire soit je veux juste mixer de la vidéo, j’ai les petites consoles V1, puis la V800, avec plus ou moins de canaux de mixage. Je veux mixer l’audio et la vidéo et enregistrer, c’est la série VR : Vidéo Recording. Et si je veux partir sur des compositions vidéo plus sophistiquées, être capable de gérer beaucoup d’écrans en même temps, je prends des matrices pour faire de la composition.
Le logiciel Vioso
Prestans est Vioso french Partner
Etienne Servant : Vioso est un logiciel capable de faire du blending (mélanger plusieurs sources vidéo pour restituer une seule image) avec plusieurs vidéo-projecteurs, on va dire jusqu’à douze typiquement ; si on en veut plus, il faut plusieurs PC. Avec Vioso, je fais ma réalisation sur ma console et derrière je peux avoir un écran énorme avec une forme originale que ce soit un mapping ou un écran incurvé comme celui présenté ici.
La calibration est réalisée au préalable avec une caméra. Je peux donner la forme que je veux à mon image. Lorsque le blending est réalisé, je n’ai plus qu’une seule image avec deux (ou plus) vidéo-projecteurs, que je peux transformer comme je veux. Evidemment ce qui m’intéresse, c’est qu’elle prenne la forme de mon écran ou de mon support.
Lorsque le blending est effectué, on peut donner la forme qu’on veut à l’image …
On peut projeter sur une façade de bâtiment et si il y a une zone au milieu qui ne m’intéresse pas et bien je mets un masque noir et rien ne sera projeté dessus. C’est assez puissant parce les consoles où tu peux faire ta réalisation vidéo et en même temps ta composition d’image avec plusieurs vidéo-projecteurs, ne courent pas les rues. La matrice Roland, par exemple, peut le faire mais ça va être du bord à bord et on galère. Alors que là je positionne mes vidéo-projecteurs comme je veux, je mets une caméra devant pour calibrer l’image, quelques retouches et c’est fini.
… Mais on peut évidemment lui faire épouser parfaitement les contours du cadre-support.
SLU : Il faut quand même des machines puissantes pour le blending ?
Etienne Servant : il faut surtout un PC avec une carte d’entrée adaptée, sur un PC j’ai surtout des sorties. Le principe, c’est de rendre accessible les belles images projetées avec des formes originales qui s’adaptent aux chartes graphiques des lieux et ouvrir son champ de prestation tout en conservant sa réalisation vidéo sur sa console. On peut le faire avec des média serveurs mais c’est compliqué parce que ça nécessite des formations de malade sur les logiciels et pour moi ce n’est pas une solution accessible pour toutes les sociétés.
Cela nécessite des experts, ça coûte cher, c’est obsolète au bout de trois ans parce que la connectique et les standards ont évolué, le processeur ne suit plus parce que il y a la 4K, etc. Donc pourquoi ne pas avoir juste un PC qui va faire le blending et garder ses consoles de réalisation habituelles. Rien ne change pour le prestataire, il ajoute une boîte qui va lui permettre de diffuser sur plusieurs vidéo-projecteurs et projeter de grandes images panoramiques.
Pour en revenir au calibrage, il est fait via une caméra, en l’occurrence ici j’ai pris une caméra tourelle pour avoir plus de précision mais avec une Webcam, ça marche, quel que soit le format. Dans mon logiciel de calibrage, je choisis un type d’écran, avec différentes possibilités, le type de caméra, et comment sont positionnés mes vidéo-projecteurs.
Un exemple de visualisation d’une peinture murale effacée dans cette église très importante de l’histoire catalane. Réalisé par PLAYMODES avec une cartographie complexe, qui doit être placée très précisément sur la position d’origine des murales sur le mur avec 6 WUXGA Christie beamers, 2 Wings VIOSO Engines Play.
Le logiciel projette des mires sur les vidéo-projecteurs de façon à ce qu’elles remplissent bien tout l’écran. Avec un petit outil genre lasso de Photoshop, je vais délimiter la surface de projection pour ne pas calibrer ce qu’il y a en dehors. C’est du dessin de contour. Je sélectionne les réglages, la résolution de ma caméra et la vitesse à laquelle elle va travailler.
Le logiciel envoie aussi du blanc pour mémoriser la luminosité des vidéo-projecteurs parce que quand je pars en prestation, le nombre d’heures de fonctionnement des VP (des lampes) ne peut pas être exactement identique et il faut aligner la luminosité des VP pour obtenir une image cohérente sur l’ensemble de l’écran. Puis il réalise des synchronisations horizontales et verticales par projection de petits points. Je peux lui dire d’envoyer plus ou moins de points de différentes tailles afin d’affiner selon le temps imparti aux réglages.
Le balayage horizontal-vertical, permet à la caméra d’évaluer la distance pour faire le calcul de la géométrie de l’image. Si on projette sur une façade à relief, cela va permettre de déformer correctement l’image. On peut voir qu’une fois la calibration effectuée, mon image tient dans la taille du support d’écran avec une fusion optimale des sources. Je n’ai plus qu’à affiner avec les flèches en étalant l’image pour me coller pile-poil aux bords du support.
SLU : Vioso c’est un logiciel Prestans ?
Etienne Servant : Non, Vioso c’est une marque allemande, cela fait douze ans qu’elle existe et personne ne la distribuait en France, maintenant c’est Prestans. Ce sont des partenaires de Stumpfl, le leader mondial écrans valise Monoblox (voir lien ici). Ils font aussi des média serveurs et des logiciels de show control. Vioso, c’est le logiciel embarqué dans leurs média serveurs. J’ai commencé à travailler avec eux il y deux ans pour l’utilisation du seul logiciel et me détacher des média serveurs.
La société Prestans est la division événementielle du groupe Unified-AV. Créée en 2013, la société a pour but de booster la qualité des prestations événementielles, artistiques, muséographiques et la performance des intervenants, que vous soyez des professionnels de l’événementiel, des techniciens, des animateurs ou encore acteurs. Depuis début 2017 Prestans est « Roland Platinum Partner » et distributeur officiel de ses gammes Pro AV.
D’autres informations avec le lien ici
Audiolight est un studio polyvalent pour la captation TV, photo & prise de son, qui assure la location de matériel de sonorisation, d’éclairage, et de vidéo pour l’événementiel, les spectacles et les concerts. Voir avec le lien ici
Avec la nouvelle multipuce RGBW 30 W, Robe met à jour plusieurs de ses projecteurs phare. Après les projecteurs vintage PaTT, ce sont les fameux LEDBeam et ParFect qui profitent de cette source plus lumineuse. La petite Spot Viva arrive dans une nouvelle version CMY plus vitaminée et pour terminer cette moisson de nouveauté, un strobe UV et deux strobes IP à sortir par tous les temps.
Le PATT 2017, entre sobriété et extravagance.
PATT 2017
Remplacer par des sources led la lampe tungstène du PATT 2013, qui donnait tout son charme à ce magnifique projecteur industriel imaginé par l’éclairagiste Tim Routledge, donne un résultat certes pop et indubitablement bien mené, mais laisse songeur. Six multi puces RGBW de 30 W colorent la grande parabole d’aluminium tandis qu’une septième remplace l’ampoule initiale.
Le Pixel PATT, monté ici sur pied, mesure un mètre de côté et pèse douze kilos.
Toute la technologie Robe est présente :
Protocoles USITT DMX-512, RDM, ArtNet, Kling-Net, sACN et Wireless CRMX™ de Lumen Radio (en option)
Mode CMY ou RGBW ou par macros
Correcteur de température de couleur de 2700 à 8000K
De 13 à 60 canaux de contrôle
Shutter et dimmer électronique haute résolution
Drivers et alimentation externe avec liaison spécifique quatre points
Accessoirisassions généreuse
En quatre ans il ne reste plus que l’enveloppe retro d’origine.
Les couleurs, utilisées avec parcimonie, donneront un coup de jeune à ce projecteur. Beaucoup plus probant, le PixelPatt assume beaucoup mieux ses sept sources led dans un entrelacs d’aluminium éminemment plus moderne. Absolument identique en terme de câblage, contrôle et protocoles que le Patt 2017, il bénéficie d’un design en étoile, enserré dans un hexagone de métal extrudé, comme un immense diadème d’argent parsemé d’optiques en demi-sphère, lesquelles sont enserrées dans des paraboles d’aluminium de 20 cm de diamètre.
Robin 150 LedBeam, le nouveau poids plume de Robe
Robin 150 LedBeam et ParFect 150
Le LEDBeam 150 se retrouve coiffé par sept larges optiques, dont la taille et la disposition (une centrale entourée par six autres) lui remplissent toute la tête. Un fin coupe flux sépare les différentes sources pour éviter les fuites entre leds. Un zoom fait son apparition, et pas n’importe lequel puisque celui-ci annonce un débattement record de 4° à 62°, soit un rapport de 15,5!
La machine reste très rapide, petite et plutôt légère, à peine 6 kg. Pour gérer la couleur, on retrouve un mode RGBW, CMY ou les macros de presets ; et un correcteur de température de couleur de 2700 à 8000K. Le dimmer électronique est codé en 18 bits, et offre des courbes d’émulation Tungsten sur des blancs chauds à 2700K et 3200K.
Le « blanc » du ParFect 150
Sur la base réduite, on retrouve un afficheur LCD et ses boutons de navigation, les protocoles USITT DMX-512 et RDM en XLR5, et l’optionnel Wireless CRMX™ de Lumen Radio. Pas d’ArtNet ni de SaCN pour des questions de place et d’utilité sur ce genre de projecteur, qui n’offre pas non plus de contrôle individuel des leds. Le rapport puissance – luminosité est dans les normes, avec 300 W maximum consommés pour 2900 lumen de flux annoncé.
Le ParFect 150 est tout simplement la version statique du LedBeam 150 dans une enveloppe plus conventionnelle et adaptée au focus manuel.
Outre une lyre réglable, un porte filtre et des volets sont inclus avec le projecteur. Pour toutes ses caractéristiques de contrôle, gestion de couleur, protocole etc. le ParFect est strictement identique au LedBeam, avec juste une course optique plus réduite, le zoom se déplaçant de 4° à 50° (rapport de 1 :12).
La sympathique Viva CMY, qui, pour une source Led, bénéficie d’un beau faisceau de sortie sans aberrations.
Viva CMY
La petite Viva, spot à source led de proximité, s’offre à nous dans une version CMY. Véritable concentré d’automatique, cette cousine des BMFL est équipée de 350 W de leds en blanc froid à 6500K, soit 80 W de plus que l’ancienne Viva et génère près de 10 000 lm en sortie, l’équivalent d’une petite lyre 700 W avec une lentille correcte de 120 mm et un poids compacté à moins de 20 kg.
La panoplie d’effets est vaste :
Zoom 9°-40°,
Prisme circulaire trois facettes,
Frost variable,
Sept gobos rotatifs et neuf fixe,
Iris,
Shutter,
Six roues de couleur
Et enfin, une vraie trichromie.
Outre la panoplie habituelle de protocoles de gestion Robe, cette petite lyre se révèle très véloce, autant en pan et tilt que pour les autres paramètres, et parfaitement stable avec la technologie EMS de stabilisation mécanique. Cette lyre, d’apparence modeste, se révèle très efficace dans de nombreuses occasions, et l’apport de la trichromie ainsi qu’une puissance revue à la hausse lui promettent un bel avenir.
Strobe IP et ColorStrobe IP
Deux strobes à led font leur apparition, dont les particularités sont d’être étanches jusqu’aux câble, IP67 ; très lumineux avec 60 leds haute puissance et de ressembler avec ses optiques en face avant à un assemblage de Lego blanc ou multicolore.
Deux strobes pour l’extérieur, le Strobe IP……et le ColorStrobe IP
Le Strobe IP consomme 200 W de leds blanches à 6000K sur six zones contrôlables individuellement. Son faisceau est assez large, 35° à I/2, pour couvrir correctement, et peut se découper comme tout strobe, en éclair, rampe ou flash aléatoires.
Le StrobeColor IP est équipé lui de 60 leds 15 W- multipuces RGBW, toujours en six zones, et permet plusieurs réglages intéressants de couleurs, tel que CTO progressif de 2700K à 6000K, roue de couleurs virtuelle et émulation tungstène à 2700K et 3200K.
Ces deux projecteurs fixes possèdent une banque de macros préprogrammées, peuvent être utilisés comme wash d’appoint en luminosité constante, pèsent dans les 15 kg, et sont richement dotés en accessoires d’accroche et de diffusion ainsi qu’en protocoles divers via des connecteurs étanches.
Le Robe UV Strobe
UV Strobe
UV Strobe regroupe dans le même projecteur, cette fois non étanche, 40 leds blanches de 15 W pour le strobe et 80 leds UV de longueur d’onde de 385 nm. Les leds blanches au centre sont découpées en quatre zones, et les UV en huit.
15 kg, des accessoires d’accroche et une grande variété de protocoles, ainsi qu’un écran tactile pour les menus sont de la partie, comme d’habitude chez Robe qui accorde un grand soin aux détails.
Technologie aidant, les sources led sont maintenant assez puissantes pour les envisager dans des poursuites. Toujours au sommet de l’innovation Robert-Juliat à complété sa belle gamme avec deux nouvelles poursuites équipées d’une source led en blanc froid de 600 W, ainsi que d’un système révolutionnaire de tracking assisté par les poursuiteurs.
La première poursuite à led professionnelle, ici dans sa version longue portée, la « Oz »
Oz & Alice
Ces deux nouvelles poursuites partent respectivement d’une base de Super Korrigan et de Lucy, avec l’ajout d’une source led de 600 W étalonnée en blanc froid à 6000K. Le flux est comparable à une lampe à décharge de 1200 W avec un IRC supérieur à 90. Si Oz est une longue portée avec une ouverture comprise entre 7 et 14°, Alice est d’une portée plus courte avec une focale variant de 13 à 24°.
Plus légère, plus silencieuse, sans ballast, ni chaleur, ces deux poursuites représentent une avancée spectaculaire tout en gardant l’ergonomie des poursuites Robert Juliat. L’ajout d’un menu, d’un port DMX et Ethernet permettent d’affecter une adresse DMX pour un contrôle externe total ou partiel, avec des seuils bas et haut, ou de régler la courbe de gradation.
La « poigné des gaz » du dimmer reste identique, le mouvement mécanique est transmis après traitement électronique au contrôleur de ledLe menu digital et ses touches de navigation.SpotMe est le fruit de la collaboration entre Studio Novum et Robert Juliat. Sebastien Beslon (à gauche) , François Juliat (au centre) et Bernard Garabedian (à droite).
SpotMe
LA bonne idée du salon, se servir d’une poursuite et de son opérateur comme solution de tracking pour suivre un artiste sur scène. En équipant le pied, la fourche et la poursuite de plusieurs capteurs, le serveur spécifique co-développé par Studio Novum et Robert-Juliat est capable de transmettre à une console lumière les coordonnées de position X,Y,Z de la personne suivie par la poursuite.
En évitant les systèmes lourds et pas toujours fiables de capteur sans-fil, de caméra ou de détecteur infra-rouge, le SpotMe se contente d’utiliser le protocole ouvert PSN* (PosiStageNet), que reconnaît une GdMA2 par exemple, sans forcer l’asservissement. L’iris de la poursuite, et par la suite sans doute le niveau du dimmer, sont transmis eux par protocole ArtNet.
Avec ces informations, le pupitreur lumière peut programmer certains automatiques à suivre les mouvements du poursuiteur pour accompagner un artiste sur scène et ouvrir leurs faisceaux suivant la taille de l’iris de la poursuite. A tout moment la sécurité est assurée, le pupitreur peut prendre la main sur le système ou limiter certains déplacements lorsque l’artiste quitte la scène.
La nouvelle poursuite à led 600W, Alice, équipée du système de tracking SpotMe
Nouveautés Dalis
La nouvelle lyre d’accroche des Dalis 860 avec le système de fixation rapide.
Une nouvelle lyre pour les Cyclo Dalis 860 CycLight est disponible. Elle facilite les accroches verticales et peut servir de support sur des sols à angle spécifique.
Et pour conclure, une déclinaison de la barre d’éclairage Spotlight Dalis 862 dans une version « S » avec une longueur de cinquante centimètres a été créée à la demande d’éclairagistes confrontés à des scènes circulaires et à des emplacements réduits.
Elle est en tout point identique à sa grande sœur, avec une projection en bain de pied homogène et en blanc variable de 2200K à 6500K et des diodes de positionnement pour que les comédiens se repèrent dans les noirs plateaux.
Le Spotlight 862S
Les nouvelles poursuites Robert Juliat seront disponibles à partir du mois de septembre et le système SpotMe aux environs de novembre. Et d’autres informations sur le site Robert Juliat
* : à titre d’information complémentaires, voici un rappel de la gestion du protocole PSN par les versions de GdMA2 depuis la 2.9.1.1 :
Depuis le début du moi de mai, Audio-Technica France assure la distribution exclusive dans l’hexagone des quatre marques représentées par la société allemande Audio AG. Audio AG assure aujourd’hui la commercialisation pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen Orient de RME, MyMix, Ferrofish et Alva, réputées pour la qualité de leurs produits en audio professionnel : Enregistrement, installation fixe, live et broadcast.
En tant que distributeur exclusif, Audio-Technica France sera responsable des ventes, du support technique et du service après-vente.
Christian Latzlsberger, Vice-Président Ventes et Directeur du développement Audio AG, précise:
« En choisissant Audio-Technica comme distributeur exclusif, nous renforçons notre présence en France. Notre objectif est de continuellement améliorer le bénéfice client sous tous ses aspects. Etendre localement notre réseau de vente et de services, être à proximité du lieu où se trouvent nos clients est très important pour nous. » Evangéline Pirot, Directrice Générale d’Audio-Technica France, d’ajouter : « Nous sommes ravis de pouvoir représenter les marques distribuées par Audio AG en France. Toute l’équipe est enthousiasmée par ces nouvelles solutions et le niveau de service qu’elles vont nous permettre de proposer. Cette synergie va renforcer la cohérence de notre offre et je suis convaincue que notre collaboration sera bénéfique aussi bien pour nos clients que nos utilisateurs ».
Pour en revenir aux marques
l’ADI-2-PRO
RME tout le monde connaît (ou presque), la société ayant acquis un leadership dans le domaine des interfaces audio haut de gamme (MADI, AES, ADAT, firewire et USB) et autres convertisseurs et pré-ampli micros. Pour se convaincre des performances des produits, il suffit de consulter par exemple les spécifications techniques de l’ADI-2-PRO, interface ADAT-AES-SPDIF-USB avec amplificateurs casque intégrés qui, d’ailleurs, pour le vingtième anniversaire de la marque, est proposée en édition limitée.
ALVA fournit des solutions d’interconnexion analogiques (épanouis), numériques en filaire et optique pour des signaux AES/EBU, ADAT, MADI notamment, ainsi que des adaptateurs.
Ferrofish propose des convertisseurs AD multi-canaux (16, 32) de haut niveau pour différents formats dont ADAT, MADI et Dante.
Ferrofish A32 Front et Back
Enfin MyMix est un système de monitoring personnel et d’enregistrement en réseau (AVB) avec des interfaces pour un grand nombre de formats audio-numériques (dont Dante).
Ayrton réinterprète complétement un de ses projecteurs phare, la barre de leds Arcaline, avec des améliorations tous azimuts et fait évoluer l’emblématique MagicBlade en version FX avec un module zoom d’une fluidité irréprochable et la souplesse langoureuse des lentilles du MagicPanel FX.
Arcaline 3
Cette version 3 est quasiment la version définitive de la fameuse barre de leds architecturale Arcaline. Très souvent utilisée hors de son marché d’origine, l’installation fixe, au profit de prestations événementielles ou de concerts, son cahier des charges a été revu pour gagner en adaptabilité.
La version ultime de l’Arcaline, en version 3
Et là, joie ! Un vrai menu est apparu, avec un accès direct sur le flanc du projecteur.
Alléluia ! Chaque led peut se contrôler individuellement.
Bonheur ! Le focus manuel en tilt se fait à la main, sans forcer, sans outil.
Hourra ! Les courants de fuite ont disparu, une douzaine de barres peuvent se brancher à la suite sur une prise 10 A.
Miracle ! Un vrai socle pour la stabiliser au sol et deux embases Omega ¼ tour ont fait leur apparition pour l’accrocher sans-souci dans les ponts.
La présence d’un menu sur une barre d’Arcaline n’est plus un vœu pieux !
Devant la débauche d’effets spectaculaires présentés par Ayrton à chaque salon, certains s’attendaient sans doute à trouver une version motorisée en tilt. Ce serait oublier le marché de l’architectural, grand fan de l’Arcaline avec des milliers de modèles vendus ses dernières années.
Pour les autres innovations, cette Arcaline 3 mesure toujours un mètre de long, possède un gabarit un peu plus massif avec 11 kg sur la balance, et reste bien sûr entièrement étanche IP65, jusqu’aux câbles. Ce sont exactement les même que ceux de l’Arcaline2, et tous les accessoires d’alimentation sont entièrement compatibles.
La puissance a plus que doublé avec douze leds RGBW 10 W Osram et des collimateurs de 45 mm. Le rendement théorique approche les 87 % pour 5000 lumens annoncés. La consommation est passée en conséquence à 180 W et le refroidissement est toujours passif, par convection naturelle.
Les lentilles ont un angle standard de 6,5°, l’ajout de filtres holographiques permettra de modifier éventuellement cette dispersion du faisceau, symétriquement ou asymétriquement. Le protocole de contrôle est toujours en DMX compatible RDM, avec quatre modes de 6 à 57 canaux. Les leds sont flicker-free et, comme toujours chez Ayrton, une grande quantité d’effets préprogrammés est intégrée.
MagicBlade FX
Les MagicPanel et les MagicBlade sont les projecteurs les plus emblématiques de notre constructeur national. Chaque année, ils évoluent en puissance, en précision, ou en possibilités. Après les versions « R », comme radical, les versions « FX » dominent maintenant, avec ces optiques si caractéristiques et un module de zoom d’une fluidité irréprochable. Les MagicBlade n’avaient pas encore reçu cette évolution, jusqu’à aujourd’hui.
Le MagicBlade en version FX
Cette barre de leds motorisée en rotation continue pan et tilt possède maintenant un système de zoom mécanique d’une amplitude monstre de rapport 1 :15, avec une plage d’excursion de 3,6° à 53°. Le MagicBlade-FX a pris de l’embonpoint pour arriver à 13 kg, ce qui a ralenti un peu sa vitesse, mais tout comme l’Arcaline3 a vu sa puissance de feu doublée.
les yeux du MagicBlade FX lui mangent maintenant tout le visage.
Ses sept sources sont des leds RGBW de 45 W drivées en 30 W pour limiter le derating et le refroidissement. La puissance consommée arrive à 400 W pour un flux constructeur de 4500 lumens. Pour améliorer encore la précision de la lumière, des soufflets sont placés entre les lentilles carrées de 65 mm de côté pour éviter les résurgences de faisceau.
Hormis le zoom en 16 bits, l’utilisateur retrouvera ses habitudes de protocoles : DMX compatible RDM, ArtNet, sACN, récepteur LumenRadio CRMX TiMo RDM intégré, 3 modes de contrôle de 22 à 46 canaux, macros et effets identiques à ceux du MagicBlade R. Ce projecteur fut à coup sûr la vedette du stand Ayrton 2017.
Symphony I/O, l’assurance de disposer de convertisseurs de course pour longtemps.
Tout compte dans l’obtention d’un gros son. Le micro, le préampli, les périphériques, le mélangeur et bien entendu le convertisseur, surtout le convertisseur, qu’il soit AD ou DA. Depuis toujours Apogee est la référence et l’assurance de disposer d’un transfert linéaire, dynamique et silencieux de toute modulation. Cette marque et son désormais gros catalogue viennent de tomber dans l’escarcelle de Freevox.
Marque légendaire, le renom d’Apogee a commencé avec des filtres anti-aliasing spéciaux qui ont résolu de nombreux problèmes initiaux associés à l’audio numérique. Plus tard, leurs systèmes de conversion ont construit la bonne réputation du numérique à une époque où, pour rester poli, ça piquait un peu et l’analogique s’accrochait avec raison.
Depuis Apogee est connu comme innovateur clé dans le domaine de l’audio numérique professionnel. Symphony I / O, Ensemble, Element et Duet ont tous défini des standards de référence. Aujourd’hui, avec ses produits JAM et MiC, conçus spécialement pour les logiciels sur iPad et iPhone, Apogee décline habilement son savoir faire vers le bas sans compromis dans le rendu.
Apogee Element 24, 46 et 88 sont des interfaces audio Thunderbolt pour Mac.
La mission d’Apogee est de créer des produits qui offrent la meilleure qualité sonore, un design innovant et une valeur inégalée pour tous les créateurs de musique, de l’artiste aspirant au professionnel de l’audio.
Interface DUET pour USB et iOS, petite mais maligne et disposant de convertisseurs ESS Sabre, excusez du peu.
Conçue pour offrir une qualité sonore professionnelle pour l’enregistrement audio, le mixage et le mastering avec la dernière génération de convertisseurs ESS Sabre 32 bits et des horloges ultra stables, Symphony I/O MKII est la pièce maîtresse de tout studio moderne de production musicale.
Element Series repose sur les produits très haut de gamme d’Apogee comme Symphony I/O MKII et Ensemble Thunderbolt et associe un format compact à un contrôle logiciel sophistiqué. Enfin de nombreuses interfaces Apogee compatibles iOS apportent le son de la marque à l’univers du créateur nomade.
Pour plus d’informations sur l’ensemble de produits et de modules additionnels de la marque californienne qui fabrique l’ensemble de sa gamme aux USA, contactez l’équipe technique et en particulier son chef produit dédié Gabriel Da Costa ([email protected]), il n’y a pas plus compétent et surtout plus heureux que lui depuis l’arrivée de ces nouveaux jouets !
Paris, le 11 mai 2017 – Thierry Tranchant, Yannick Bétis et Eric Barthélemy sont heureux d’annoncer le rachat de la société Melpomen par le Groupe B Live le 11 mai 2017 en présence de John et Heather Penn, cofondateurs du groupe SSE (UK).
Avec Melpomen, c’est un acteur historique de la prestation technique dans l’audio pro et l’éclairage qui vient renforcer le positionnement du groupe B Live de manière parfaitement complémentaire.
Par ailleurs, les activités d’installation et d’intégration de Melpomen, qui compte parmi ses clients le Stade de France et le Parc Astérix, permettent à B Live d’atteindre une taille critique et d’envisager un développement important sur ce segment. Enfin, grâce à Melpomen, dont le siège est basé à Nantes, B Live renforce son maillage territorial en couvrant la façade atlantique.
A gauche Thierry Tranchant puis Yannick Bétis, Heather et John Penn, et à droite Eric Barthélemy
Dans les semaines à venir, les équipes de Melpomen et de B Live mettront leur talent et leur énergie en commun pour développer des synergies commerciales, renforcer les expertises techniques et améliorer encore la qualité de service des prestations proposées à leurs clients.
Thierry Tranchant, fondateur de Melpomen, conserve la direction de la nouvelle filiale nantaise et intègre le board du Groupe B Live. Les relations de partenariat que Melpomen a pu développer pendant plus de 15 ans avec le Groupe anglais SSE, son ancien actionnaire, seront maintenues et renforcées, tant sur le plan technique que sur le plan commercial.
Avec cette nouvelle acquisition, B Live poursuit son développement et s’affirme un peu plus comme le multi-spécialiste des prestations techniques avec un positionnement unique sur l’ensemble des grands marchés : le spectacle vivant, l’audiovisuel, le cinéma, l’événementiel, l’installation et l’intégration. Avec près de 75 M€ de CA consolidé, B Live est l’un des 3 principaux acteurs sur ses différents segments et pose les bases de ses futurs développements.
On l’attendait avec une certaine curiosité, nous n’avons pas été déçus. Le P1 qui n’arrivera sur le marché qu’à la fin de cette année, est un outil original qui va monter en puissance au fil de ses mises à jour mais rendra, dès son lancement, pas mal de services car il offrira trois fonctions différentes en 1U et absentes jusque lors de la sphère marcoussienne. L’art de se rendre indispensable en somme.
Stéphane Ecalle en pleine présentation et détaillant le bloc DSP et ses fonctions principales.
Nous vous proposons d’en découvrir les fonctions principales avec Stéphane Ecalle, le directeur du markéting de L-Acoustics et ensuite de développer certaines d’entre elles avec Florent Bernard qui supervise l’application des solutions L-Acoustics sur le marché du Touring.
Les trois fonctions principales de P1 rappelées sur ce slide avec une image de l’affichage qu’on pourra notamment avoir lors des fonctions de mesure.
Stéphane Ecalle : “P1 est à la fois un processeur audio dédié à la façade, un bridge réseau et un outil de mesure. L’association de ces trois fonctions est une première mondiale. Le bloc de processing audio offre des fonctions d’égalisation, de sélecteur de console et peut servir aussi pour distribuer le signal.
Le nombre d’entrées total est de 16, réparties entre 4 micros/ligne, 4 lignes, 4 AES/EBU et 4 AVB. Ces 16 entrées peuvent être routées indifféremment vers les sorties respectives mais aussi transiter par un mixeur matriciel qui au travers de 4 bus, permet d’accéder au DSP où un certain nombre de possibilités sont offertes comme 16 filtres IIR traditionnels et autant de filtres FIR.
La section bridge, ou comment passer simplement d’un format à un autre avec en plus une matrice qui donne accès aux bus DSP.
P1 peut aussi être employé comme bridge, en français un convertisseur de format, entre des signaux micro, ligne, AES/EBU ou AVB. Cette conversion peut s’effectuer directement ou bien en exploitant le DSP pour y adjoindre ses fonctions d’égalisation au sens large du terme. Dernier bloc, la station de mesure, est sans doute la fonction la plus puissante et novatrice.
Un technicien système va, par exemple, pouvoir effectuer une mesure multi-micros grâce aux 4 entrées prévues à cet effet en face avant, 4 mesures ou plus s’il le souhaite, et ensuite les nommer et les stocker dans son ordinateur.
Le bloc DSP de P1 et la manière d’y accéder.
A partir de cet instant, il peut quitter la salle et travailler off-line des fonctions comme le calage temporel des différents points de diffusion, les égaliser en comparant la mesure à sa simulation, et ensuite transférer ces données à LA Network Manager pour programmer automatiquement les contrôleurs.
Un click et le système est calé. P1 s’insère donc logiquement et de manière totalement transparente dans le réseau L-Acoustics en y apportant de nouvelles fonctions. Il n’est donc conçu que pour les produits L-Acoustics.
P1 va être disponible d’ici la fin de l’année et les quelques fonctions dont je vous ai parlé ne sont qu’un avant-goût de ce qu’il sera en mesure de faire. La puissance DSP dont il dispose est très importante et ne sera exploitée qu’avec le temps.”
Autant vous le dire tout de suite, après cette présentation aussi exhaustive que succincte, nous nous sommes mis en chasse d’info et c’est Florent Bernard qui nous a répondu. Merci à lui pour ces quelques précisions indispensables pour mieux comprendre cet outil et sa philosophie.
P1 accompagné par le processeur L-ISA. Qui a dit que L-Acoustics c’est juste du bois ?
SLU : D’où vient le P1, est-ce une idée ou bien la réponse à une demande ?
Florent Bernard : Un peu des deux. On a reçu beaucoup de demandes de nos utilisateurs pour leur fournir un bridge AVB, un mixeur et un processeur FOH. Y ajouter beaucoup de ressources DSP et une section de mesure complète a évité l’écueil du simple me too-product et ont rendu P1 très novateur et utile à toutes les étapes d’un show.
SLU : Si on a bien compris la partie mesure, il faut que l’acquisition soit la plus complète possible, en tous points et sur chaque ensemble du système…
Florent Bernard : Exactement ! Si on part de l’exemple d’un système avec deux lignes et des subs, il faut en faire l’acquisition pour chacune des positions, ce qui va permettre par la suite en post-processing de faire la sommation, de regarder si ça se passe bien de manière moyenne dans la salle, et de prendre le meilleur compromis. Si par exemple tu as pris une douzaine de points de mesure, tu peux égaliser sur cette moyenne et mettre tes filtres d’absorption de l’air sans avoir besoin d’être sur les lieux.
Florent Bernard, manifestement très heureux de la prochaine arrivée de P1 dans l’univers du touring de L-Acoustics dont il dirige les applications.
SLU : De quoi te sers-tu dans ton ordinateur pour faire tout ça?
Florent Bernard : D’un plug spécifique de Network Manager. Quand tu reconnectes ton portable sur le réseau, tu peux naturellement pousser tes réglages dans les contrôleurs.
SLU : Est-ce que P1 dispose d’une sortie écran ?
Florent Bernard : Non, il s’insère dans le réseau du Network Manager, il s’interface et apparaît dans L-Net comme une unité additionnelle. L’orientation que nous prenons c’est d’être mono interface et ne pas avoir besoin d’ouvrir plusieurs programmes et fenêtres en même temps.
SLU : C’est donc Network Manager qui va disposer d’un onglet P1 ou RTA ce qui permettra d’afficher ce que P1 enverra ?
Florent Bernard : En quelque sorte oui, quelque chose de cet ordre.
La section analyse et tuning de P1 en anglais dans le texte for our English readers ;0)
SLU : Quatre mesures simultanées sur quatre entrées n’est pas un peu court, je pense à un certain Vladimir…
Florent Bernard : Dans un futur relativement proche il sera possible d’opérer plus de mesures en même temps en opérant plusieurs P1 linkés.
SLU : Tu dois rentrer pour chaque train de mesures leurs paramètres spatiaux.
Florent Bernard : Bien sûr. Il faut que les utilisateurs ordonnancent leurs groupes en fonction de ce qu’ils ont envie de mesurer après coup. Mais c’est quelque chose qu’on fait toujours comme le main left, le main right, outfill left, outfill right, un groupe ALL… Une fois que chaque groupe est mesuré à une position donnée, la relation se crée naturellement entre position, groupe et mesures, et l’ensemble est sauvé avec le fichier de session. Quand tu rappelles ce fichier, les contrôleurs, le système et les mesures qui correspondent sont à nouveau disponibles. Cela va grandement faciliter les campagnes de mesures et les rendre moins fastidieuses car en général deux semaines après, on ne se souvient plus trop de ce qu’on a fait.
La photo officielle de P1.
SLU : Où en est-on du développement de P1 ? Le hard semble figé, mais quid du soft ?
Florent Bernard : Le logiciel en lui-même, qui a été développé sur Matlab, a été prototypé pendant près de 2 ans. On fait donc pour le moment du portage qui sera suivi d’une phase de beta interne et ensuite une phase pilote avec des gens et des sociétés que nous n’avons pas encore choisies. Il est important de rappeler, comme l’a précisé Stéphane, que nous allons sortir une V1 mais que rapidement arrivera une V2 et une V3. P1 est une plateforme très évolutive.
SLU : Est-ce qu’il sera possible d’utiliser simultanément P1 en tant que bridge, mixeur et DSP, tout en ayant une visu de RTA ou une fonction de transfert ?
Florent Bernard : Très probablement oui. C’est prévu dans le futur même si ça ne sera pas dans la V1. Pour le moment on va implémenter dans la partie mesures des capacités d’acquisition et de post processing, mais on aura rapidement aussi une section RTA de surveillance et de calcul des niveaux.
SLU : Les process seront cloisonnés entre la partie analyse et celle processing ?
Florent Bernard : Bien évidemment. C’est essentiel pour la fiabilité de l’exploitation.
Inutile d’insister, il n’en dira pas plus !
SLU : Dans un monde idéal, si tu chiades ta partie étude avec Soundvision qui est devenu une machine de guerre, ton système doit te donner à un pouillème près, un résultat parfaitement prédictible. A quoi bon aller aussi loin du côté analyse avec P1 alors que tu sais tout à l’avance ?
Florent Bernard : Tu sais tout mais avec certaines limites qui sont par exemple dues au fait que Soundvision ne travaille que le champ direct donc on ne prend pas en compte tout ce qui est réfléchi du fait de la salle ou du public. Il est vrai que faire une cartographie de réponse de magnitude ou de délai est beaucoup plus puissant que de vérifier sur site, puisqu’on va avoir une vision complètement globale et à l’avance, mais il reste la phase de la vérification. Tu as dit que Soundvision est un outil très performant… ce n’est pas fini ! (gros sourire NDR).
SLU : C’est une question récurrente, mais l’intrusion bénéfique de P1 relance le débat de savoir quand Soundvision et LA Network Manager vont…
Florent Bernard : Quand est-ce que tout cela converge ? (rires) ! C’est la voie du futur. Les deux softs ont été très différents et développés par des équipes distinctes mais cela est de moins en moins vrai. La convergence de tout ça est certainement la voie du futur. La modélisation, l’exploitation, la mesure, la vérification, associer le tout paraît évident et ça se fait petit à petit. Si tu décomposes notre travail en trois grandes étapes, il y a la partie d’étude, celle d’installation et enfin celle d’exploitation.
Soundvision assure l’étude, et fournit aussi un rapport d’installation en donnant le placement des enceintes et l’angle inter boites. Network Manager chevauche quelque peu en créant le réseau et en prenant la main sur les contrôleurs en assurant le réglage des systèmes. Reste la partie exploitation à proprement parler où n’intervient que le Manager. On sent donc que ces deux softs se chevauchent et pourraient dans un avenir… (rires) à venir se rapprocher encore plus.
Il faudra faire preuve d’un peu de patience avant de mettre les mains sur P1 à moins que vous soyez associé à la phase pilote. Veinard !
SLU : Comment allez-vous aborder la formation à P1, ça complique un peu la chose..
Florent Bernard : Ca complique mais ça simplifie aussi. C’est une plateforme qui est développée en interne, donc nous serons en mesure de former les techniciens d’autant plus facilement. L’intérêt aussi d’intégrer cet outil dans notre offre est de standardiser les outils et la méthodologie, ce qui aura pour effet de simplifier la communication entre tous les utilisateurs parce qu’ils parleront le même langage.
SLU : Votre formation va donc beaucoup évoluer…
Florent Bernard : Oui car à l’heure actuelle il y beaucoup de solutions logicielles pour faire le travail que réalisera P1. Il n’y en a pas forcément une meilleure qu’une autre, chacune a son approche, mais en proposant P1, on structurera notre formation et on développera une méthodologie commune.”
Nous en avons très récemment parlé dans SLU, le français Amadeus est parti dans une profonde refonte de ses systèmes de sonorisation à haute puissance, les Diva, avec la Diva M qui est passée en M². Gaëtan Byk et Michel Deluc nous racontent cette nouvelle venue et nous annoncent quelques bonnes nouvelles à venir.
SLU : Pourquoi refaire une Diva…
Gaëtan Byk (directeur marketing chez Amadeus) : Cela faisait plus de dix ans que la gamme n’avait pas évolué. Nous avons mené de gros chantiers de développement au cours de ces dernières années. Sont ainsi nés le système de monitoring Philharmonia, co-développé avec Jean Nouvel, les nouvelles enceintes actives amplifiées PMX D et ML D, à technologie Dante embarquée, la toute petite enceinte coaxiale passive PMX 4 et nombre de produits sur-mesure conçus spécifiquement sur-demande. Il était donc temps de nous attaquer à la refonte de la ligne Diva.
Le ² (prononcé squared, au carré en anglais) s’est rapidement imposé, car dès que nous avons commencé à penser à l’update de ce produit, cela s’est vite transformé en upgrade. Nous souhaitions initialement – comme nombre de nos confrères – remplacer les transducteurs, par des modèles à bobine plus importante et à plus longue élongation de membrane. Quand Michel (Deluc, Responsable de la R&D chez Amadeus) a commencé à travailler sur le projet, cette « V2 » est rapidement devenue une version au carré, totalement repensée.
En définitive, la seule chose que nous avons conservé est la largeur de la boîte et à peu de choses près sa hauteur. Le transducteur de grave (8”) a changé, les transducteurs hautes fréquences également (les deux moteurs de 1” ont laissé place à deux moteurs à montage coaxial, le premier de 3,5’’, le second de 1,75’’), le pavillon, la structure mécanique et les formes générales aussi. Voilà pourquoi nous avons choisi de baptiser ce produit M² (au carré) et non pas M2…
SLU : Pour nous donner une idée…
Gaëtan Byk : : Nous avons majoritairement vendu du Diva XS, un peu moins de Diva M et encore un peu moins de XL. Il y en a, en France, dans quasiment toutes les grandes scènes comme le Théâtre National de Marseille, le Théâtre National de Bretagne, le Grand Théâtre de Provence, les Quinconces au Mans, le Théâtre du Rond-Point, à Paris, la Scène Nationale de Cherbourg, la Gaîté Lyrique, à Paris, la Philharmonie de Paris etc.. Ca reste une Diva !
9 Diva M² à la Seine Musicale
SLU : Pour le choix des haut-parleurs, vous êtes partis sur du néodyme mais chez qui ?
Gaëtan Byk : Historiquement nous sommes fidèles à B&C et BMS. Pour nos produits sur-mesure, nos monitors de studio et nos autres systèmes de haute fidélité, nous travaillons avec des marques scandinaves, israéliennes et parfois américaines. B&C et BMS offrent des produits extrêmement fiables et totalement adaptables, personnalisables, sous réserve de quantitatifs suffisants.
SLU : Comment se fait-il que vous ayez cette taille et ce volume pour un unique 8” ?
Gaëtan Byk : Nous souhaitions lui offrir un volume (litrage) suffisant afin de le faire descendre et surtout dédier une large partie de la surface avant au pavillon, qui devait avoir une expansion suffisante pour un raccord optimisé à 750 Hz. Les lois de la physique sont incompressibles (rires).
SLU : Vous arrivez à de telles fréquences grâce à votre moteur double annulaire.
La M² dont le côté asymétrique où un seul HP et couplé à un guide d’onde, est grandement corrigé par un filtrage dont les pentes sont on ne peut plus escarpées.
Gaëtan Byk : Absolument. La membrane annulaire extérieure du moteur coaxial descend bien et monte à 6 kHz. La petite membrane annulaire intérieure, à filtrage passif prend le relai et grimpe facilement très haut (22 000 Hz). Ce moteur a été très retravaillé à notre demande pour coller à notre projet.
Le filtrage entre ce moteur et le 8” se fait inévitablement en FIR et avec une très forte pente, un brickwall, ce qui nous garantit une réponse dans l’axe et surtout hors axe sans aucune ondulation.
Nous avons enfin passé pas mal de temps sur la pièce qui unit le moteur à notre pavillon et dont le matériau livré par le fabricant du transducteur s’est révélé trop résonant. Nous l’avons amorti à l’aide d’une combinaison de matières bitumineuses Maison.
Michel Deluc : Pour être tout à fait exact, nous avons un accident, forcément, mais il est extrêmement réduit puisqu’à la fréquence de coupure (750 Hz) le moteur et le HP de grave jouent ensemble mais la pente du filtrage est tellement raide que ces accidents sont très étroits et donc imperceptibles. Tu peux les mesurer mais c’est minime et c’est inévitable quand tu travailles en deux voies sans être en coaxial.
SLU : La solution est donc le filtrage FIR et les pentes archi raides à 96 dB/oct.
Michel Deluc : D’une certaine façon, si ce n’est que ça n’existe que depuis peu !
SLU : Et une version amplifiée ?
Gaëtan Byk : On ne nous l’a jamais demandée et on ne ressent pas le besoin d’en créer une. Enfin, il est plus facile d’entretenir une enceinte active non amplifiée et notamment nos importateurs à l’étranger préfèrent cette solution surtout en Asie où les conditions climatiques compliquent la vie des électroniques. Des wedges actifs, des petites enceintes qu’on peut rentrer facilement oui, des line-arrays non.
Quand on pense un produit, il faut savoir ne pas se limiter à la France ou à des pays tempérés et bien écouter les retours des utilisateurs. Enfin les Diva M² ne peuvent être amplifiées que par des amplificateurs embarquant du processing Lake ce qui complique la chose. Laissons les spécialistes s’occuper de ça !
L’arrière de la M² avec, remarquez le niveau de finition égal ou supérieur aux très grandes marques, la platine d’entrée et sortie de la modulation et la ferrure de prise d’angles, elle-même peinte. Tout ceci plait énormément aux architectes et aux installateurs.
SLU : Combien pèse ce beau bébé ?
Gaëtan Byk : Moins que la Diva M du départ qui en pesait 25. On est à 23 kg et pourtant le bois est passé à 27 mm d’épaisseur et nous embarquons des matériaux amortisseurs très lourds. On peut accrocher 24 têtes avec un coefficient de 1:8, mais nous allons valider des ferrures arrière en acier HLE.
SLU : C’est l’acier qui est utilisé sur nos sous-marins !
Gaëtan Byk : On ne peut pas le faire découper au laser, il doit être usiné spécialement et le prix est 8 fois plus élevé, mais ça facilitera la constitution de lignes longues avec des coefficients de sécu encore meilleurs !
Le chantier des Diva ne fait que commencer
SLU : Tu t’es attaqué aux M avec le M², mais l’ensemble de la gamme ligne source d’Amadeus a aussi besoin d’un coup de jeune.
Gaëtan Byk : C’est ce qui va se passer. Le M² est le début d’une série d’upgrades au sein de la gamme Diva. Je t’annonce en grande exclusivité que la prochaine version à voir le jour sera un XXS, un tout petit simple 5’’ reprenant la structure mécanique et le pavillon du M² optimisé pour raccorder une octave plus bas que celui actuel de la Diva XS et un guide d’onde très large et très profond.
SLU : Et après ?
Gaëtan Byk : Je ne vous dis pas tout sinon ce ne serait pas drôle !
SLU : Il y a un renfort de grave pour M² !
Gaëtan Byk : Oui absolument ! Ce sera un double 12” qui tiendra dans les mêmes cotes en termes de largeur, pour 460 mm de hauteur soit pile le double des M² et qui fonctionnera en ratio de un pour deux têtes et permettra au M² d’aller chasser sur les terres de boîtes plus grosses.
Il reprend les pans coupés du M² permettant ainsi une angulation inter-éléments de 0° à 10° et donc la formation de lignes à courbures parfaitement en phase, physiques et acoustiques. Nous aurions presque pu venir avec, il ne manquait que la peinture ! Nous travaillons actuellement sur des projets en Corée du Sud intégrant des lignes de 24 M² et 12 M² SUB placés côté à côte qui risquent de faire du bruit.
Véritable institution au sein du théâtre américain et anglais, City Theatrical est la compagnie culte d’un ancien technicien de Broadway passionné par les projecteurs et la mécanique.
Gary Fails et ses équipes ont conçu et fabriqué pendant ses trente dernière années une quantité incroyable d’accessoires de projecteurs, en particulier pour ETC, qu’il gratifia d’une version motorisée, l’AutoYoke encore vendue vingt ans après sa création.
Loin de s’arrêter là les ateliers de City Theatrical ont développé aussi bien des machines à fumée lourde, des système DMX sans-fil, des alimentations pour sources à leds, des rubans lumineux et des solutions de contrôle électronique. La qualité et la solidité de tous ces produits ont valu à Gary Fails un nombre incalculable de récompenses et de clients dont les plus prestigieuses salles anglo-saxonne et américaines.
Le concentré du savoir-faire de City Theatrical, le testeur DMXCat et câble-chargeur USB.
Dernière invention en date, un générateur et testeur DMX/RDM conçu pour squatter les poches de tous les techniciens lumières à la recherche de l’outil d’analyse ultime.
Ce petit boitier, grand comme un paquet de cigarette et somme toutes à peine remarquable, est un multi-testeur DMX, bourré d’astuces, qui facilitera la vie de bon nombre de techniciens auto.
Associé par bluetooth à un iPhone ou à un Android smartphone, il utilise sa sortie DMX pour tester, vérifier, paramétrer et contrôler toute la chaîne DMX et asservie.
Après avoir téléchargé la suite d’applications, curieusement plus riche sur Google Play que sur App Store, le technicien a aux bout des doigts sept logiciels pour l’aider dans son travail. Le DMX Controller et le Fixture Controller sont semblables à des consoles de lumière embarquées. Le premier permet d’agir directement sur les canaux DMX, pour tester des voies de gradation par exemple, ou pour agir sur une adresse DMX en particulier.
le cerveau du DMXCat est au bout de votre mobile.
Les réglages peuvent s’effectuer par des sortes de fader virtuel ou à la ligne de commande. Le Fixture Controller, après avoir récupéré la librairie correspondant à la machine à tester, permet d’agir de manière intuitive sur les différents paramètres de contrôle, pan, tilt, zoom, couleurs, gobos etc. Une base de données, mise à jour régulièrement, donnera l’accès aux dernières machine du marché. Si ces deux applis dépanneront beaucoup de problèmes sur une installation déjà montée, il vaut souvent mieux intervenir directement au montage.
C’est là que l’application phare du DMXCat, le RDM Controller, entre en jeu. En établissant une connexion bi-directionnelle entre votre boîtier et n’importe quel groupe d’asservis compatibles RDM, l’application détectera en quelques secondes tous les projecteurs présents. Le technicien pourra alors les identifier, contrôler ou changer les modes et adresses, récupérer les indications de fonctionnement, les versions installées ou encore les défauts renvoyés par les automatiques. Ces informations seront transmises directement à l’application Fixture Controller pour la suite des tests.
Les autres logiciels regroupent différents outils de mesures :
les applications du DMXCat
Un testeur de signal et de câblage DMX très poussé, permettant de lire tous les paramètres de la trame DMX512 : fréquence de rafraichissement, qualité du signal, Break Time, Mark After Break, etc.
Un Luxmètre pour mesurer basiquement la lumière réfléchie.
Un analyseur Wi-Fi pour déterminer les canaux disponibles pour la transmission de DMX sans-fil.
Et enfin un convertisseur d’adresse DMX en Dipswitch.
Le boitier possède une batterie d’une vingtaine d’heure d’autonomie, une led d’éclairement, une diode de statut de fonctionnement et une alarme pour repérer le DMXCat en cas d’oubli.
Un certains nombres d’accessoires existent pour transformer la sortie DMX 5 points femelle en DMX 3 points mâle ou femelle ou encore en RJ45. Une accroche-ceinture est disponible aussi.
Le DMXCat, est distribué en France par
La-BS : https://www.la-bs.com
Avab Transtechnik : http://www.avab.fr
Après une preview fin Mars et une présentation à Prolight+Sound, Capture Nexum est arrivé le 24 Avril. Nexum signifie « Le lieu où beaucoup de choses se connectent ».
Cette nouvelle mouture apporte un bon lot de nouveautés, améliorant la qualité de la simulation et offrant plus de possibilités d’’intégrations depuis ou avec d’autres plateformes.
Une nouvelle palette pour un rendu des couleurs proche de la réalité.
La première nouveauté est l’intégration du modèle de couleur ACES (Academy Color Encoding System) qui apporte une plage de couleurs beaucoup plus étendue afin de reproduire toutes les teintes des projecteurs, quelle que soit leur source de lumière. Les librairies ont aussi été revues afin que le rendu des filtres de couleurs et des sources leds soit au plus proche de la réalité.
La visualisation aussi a été améliorée. La nouvelle option « fill lighting » (« Détails de lumière » dans la vf) rend l’atmosphère plus réaliste, plus sensible aux changements de couleurs. Un travail a aussi été effectué sur le rendu des faisceaux ce qui apporte plus de réalisme aux ambiances.
La nouvelle option « fill lighting » rend les faisceaux plus réalistes.Elle permet également de créer un rendu des états lumineux beaucoup plus proche de la réalité.
Capture peut maintenant recevoir des sources NewTek NDI, une nouvelle solution de streaming vidéo haute qualité via Ethernet, qui permet d’importer une grande variété de sources vidéo : média-server, Player vidéo comme VLC, capture vidéo ou source Broadcast. Nexum est compatible avec des périphériques de capture vidéo comme ceux de la gamme VisionLC de DataPath.
Une autre étape importante est la génération de texture via le DMX qui permet de contrôler l’intensité d’un matériau, sa couleur et sa luminance. Mais on peut également contrôler des leds en ruban ou en matrice ainsi que des ciels étoilés.
Capture est également compatible avec les systèmes de suivi PosiStageNet et RTTrPM. PosiStageNet développé par VYV et MA Lighting, est un protocole permettant le positionnement 3D en temps réel. RTTrPM, est utilisé par le logiciel de suivi Black Track de CAST.
L’import et l’export de données ont aussi été revus. Importer par exemple dans Nexum des fichiers créés avec Cinema 4D et son plugin Hantmade Stage est possible, tout comme ajouter ou remplacer des projecteurs, notamment depuis ChamSys MagicVis, GrandMA2 et VectorWorks dont on importera aussi les objets 3D.
L’import DXF-DWG a aussi été amélioré. Les textures et matériaux sont maintenant intégrés dans Capture. Un export de donnée XML du Patch pour la Hog 4, à partir de la version 3.6, fait partie des ajouts. Tout comme Atlas, Nexum est disponible en 4 versions : Solo, Duet, Quartet et Symphony.
Le tarif des mises à jour n’a pas changé, il va de 99 € pour la première version à 149 € pour la dernière.
Toutes les informations détaillées sur les nouveautés, disponibles sur le site de Capture en suivant ce lien
L’Axcor a le premier rôle cette année. Avec un coffre renfermant une source à leds blanches de 880 W et un traitement optique breveté pour offrir un flux intense annoncé à 24.000 lumens sans déformation ni point chaud, ce lourd Profile fait une entrée remarquée sur les planches.
Axcor Profile 900
L’Axcor Profile 900 est pilotable en DMX, Artnet, RDM et WebServeur…
Son moteur à leds, un des plus puissants de sa catégorie, existe en deux versions interchangeables : la standard, livrée d’origine, et une versions high-CRI pour un indice de rendu des couleurs supérieur à 90 mais avec un peu moins de flux. Le refroidissement de cette source est assuré par un système exclusif particulièrement silencieux.
Dans les deux cas, l’Axcor bénéficie d’un système de trichromie soustractive par filtres gradués en 16 bits, d’un correcteur CTO progressif et d’une roue couleurs. Les six teintes additionnelles sont un rouge profond, un bleu pur, un vert, un correcteur minus green, un or et un bleu royal.
On retrouve les teintes franches propres à Claypaky, mais avec des pastels beaucoup plus soignés grâce à une belle progression du correcteur chaud. Le zoom possède une large amplitude de 7° à 43°, fluide, rapide et avec la présence d’un d’autofocus. Les six gobos, peu nombreux, proposent des formes d’habillage efficaces, bien choisies, et surtout très homogènes.
Cette plage focale très pure semble être vraiment le point fort de l’Axcor, à l’image du système de couteaux qui, ouvert en grand ou en découpe très fine, reste absolument rectiligne. Ce module de découpe, bijoux de précision micromécanique, est la deuxième grande réussite de l’Axcor Profile 900. Chaque lame pivote de plus ou moins 45° et les 4 couteaux se situent sur des focales différentes pour pouvoir se croiser complètement. L’ensemble du système tourne lui sur 90°.
Une très jolie possibilité d’habillage qui associe gobo et prisme
Un premier frost variable permet de flouter les bords des gobos, tandis qu’un deuxième, lui aussi linéaire, éclate le faisceau comme un Fresnel. Une roue d’animation sans fin bien marquée, un prisme quatre facettes rotatif, un iris avec une belle collection de macros et un shutter ferment le cortège des différents effets disponibles. Destiné à fouler en priorité les planches des théâtres et des plateaux télévisuels, les qualités de cette nouvelle lyre à couteaux lui promettent aussi un succès certain sur des concerts ou des événements plus traditionnels.
K-EYE HCR
Deuxième star à monter les marches de ClayPaky cette année, le K-EYE est au B-EYE ce que Bollywood est à l’ORTF : une explosion de couleurs. La plateforme HCR est une technologie menée conjointement par Osram et Claypaky pour enrichir le spectre des couleurs de manière significative.
Au premier plan un K10 HCR, suivi par le K20 HCR.
Les deux premiers modèles à en bénéficier sont des bases de K20 et de K10. Leurs 37 et 19 sources bénéficient de deux atouts majeurs : une évolution des leds vers six puces de couleurs et des algorithmes de gestion développés spécialement.
Chaque led se composent des rouge, vert et bleu classiques, avec le renfort de trois autres couleurs secondaires, ambre, cyan et lime pour composer un spectre quasi parfait, directement au cœur de l’optique, sans effet de peigne en sortie de faisceau. Le blanc a disparu, n’ayant plus d’utilité.
Le logiciel embarqué gère ces six composants pour générer une palette infinie de nuances. Le contrôle par DMX intègre maintenant jusqu’à six canaux 16 bits pour les couleurs principales plus un paramètre d’ajustement de la température de couleur de 2500K à 7500K et un canal de macro pour simplifier le travail de l’opérateur et accéder aux modes de colorimétrie RAW, RGB, CMY et HSL, à la manière des graphistes.
Les possibilités offertes par la technologie HCR sont étonnantes. Il y a une richesse des pastels rarement vue sur une machine de ce type, qui satisfera les plus exigeants des éclairagistes de théâtre.
Durant la phase de test en sortie d’usine, chaque machine subit une calibration extrêmement rigoureuse pour assurer exactement le même flux de lumière en sortie, 11.000 lumens annoncés pour le K20 et 5.500 pour le K10, et un indice de rendu des couleurs optimal supérieur à 97.
Les algorithmes possèdent aussi une référence type en mémoire pour pouvoir compenser le vieillissement des leds durant toute la vie de la machine et pour assurer une homogénéité parfaite des projecteurs entre eux. Les optiques bénéficient de lentilles spéciales qui garantissent une diffusion uniforme et évitent les réflexions, quelle que soit la valeur du zoom. Ce dernier est de rapport 9 :1, passant de 6° à 50°, avec souplesse et sans dénaturer le faisceau.
Tout comme l’Axcor le K-EYE HCR possède des entrées-sorties en DMX trois et cinq points, un port réseau pour l’ArtNet, et un contrôle en RDM et par serveur Web.
Le dimmer électronique en 16 bits est lui aussi revu. Il permet un ajustement précis dans les bas niveaux, et des transitions linéaires sans effet « escalier ».
Pour son refroidissement, le K-EYE utilise des dissipateurs de chaleur moulés en métal, associés à une extraction forcée, pour limiter au maximum le bruit de fonctionnement, condition sine qua non pour entrer dans les opéras ou les studios de télévision. Le flickering est imperceptible.
On peut aussi noter les intéressants accessoires proposés, qui se vissent simplement sur la machine : un coupe-flux de type « Top Hat » et un porte-filtre.
Unico
L’Unico…, dont 160 spécimens seront présents dans le show de l’Eurovision cette année en Ukraine.
L’Unico était aussi présent, après sa sortie au LDI à l’automne. Cette somme de toutes les lyres, un bel hybride spot-profile-wash-beam, couronne la gamme Scenius. L’occasion d’apprécier pour les retardataires les grandes qualités de cet appareil.
Sa lampe de 1400 W, 6500K Osram et son zoom de 5° à 55° lui permettent de se sortir de toutes les situations, idéalement accompagnés par un système de trichromie CMY, un CTO progressif et sept couleurs fixes.
Tout comme l’Axcor, il possède six beaux gobos rotatifs, une roue d’animation, un prisme quatre facettes rotatif, un iris à seize lames, un module de couteaux de haute précision réellement bluffant, deux frosts progressifs et un shutter.
Sa lentille de 180 mm lui permet d’exploiter au mieux son mode beam, avec un vrai rayon concentré, tandis que l’homogénéité de son faisceau et des filtres fait des merveilles en style Wash.
Osram met à disposition de tous son show de démonstration complet à l’adresse suivante, l’occasion de juger des qualités des Axcor, K-EYE et Unico, mais aussi de retrouver les Mythos2 et les Shar-Bar sortis l’année dernière.
Le regretté Bashung en a fait l’un de ses plus gros tubes. Ma petite entreprise, connaît pas la crise…Disons qu’elle sait faire le nécessaire pour passer un cap difficile et c’est précisément ce que réalise en ce moment APG, un des pionniers du son pro en France, sous la direction de son PDG Régis Cazin qui a accepté bien volontiers de faire avec nous un point exhaustif et positif, un bon remède contre la mauvaise rumeur.
SLU : Régis, peux-tu nous expliquer comment va APG ?
Régis Cazin (PDG d’Active Audio et APG) : Le 11 avril 2017, APG s’est volontairement placée en procédure de sauvegarde, afin de permettre à l’entreprise de poursuivre ses opérations dans les meilleures conditions. Il s’agit d’une décision de gestion prise par le comité stratégique du groupe, en accord avec les actionnaires.
Régis Cazin (PDG d’Active Audio et APG)
Cette procédure est limitée dans le temps, généralement 6 mois, et ne s’applique qu’à APG à l’exclusion d’Active Audio. Elle est accompagnée d’un plan validé par le tribunal de commerce qui va permettre à APG de retrouver un équilibre financier, sans le poids de certaines dettes accumulées lors des exercices précédents, et ce dès la fin 2017. Cette période de transition a d’ailleurs été envisagée lorsqu’Active Audio a opéré son rapprochement stratégique avec APG en mars 2016.
Plus simplement on peut définir la procédure de sauvegarde comme le mode de financement d’une réorganisation en étalant les dettes sur une période assez brève mais suffisante pour apporter la bouffée d’oxygène nécessaire à passer le cap. Ainsi APG peut fonctionner plus sereinement, mener à bien sur des bases saines les investissements clés liés à sa stratégie de développement, tout en conservant la confiance de ses partenaires, clients et fournisseurs.
L’image d’une enceinte qui a marqué les débuts d’APG, la MB2 et que l’on retrouve encore dans certaines MJC en side. Puissante, passive ou biamplifiée et processée (oui oui !) elle n’avait qu’un léger défaut, pas si léger d’ailleurs comme ses congénères : 72 kg sur la balance…
SLU : A quoi est dû ce passage à vide?
Régis Cazin : Paradoxalement, cette procédure de sauvegarde n’est pas représentative de la santé actuelle d’APG. Pour faire un bref rappel historique, APG est né en 1978 et au début des années 2000 a été repris par ses salariés dirigeants lors des difficultés du groupe Guillard Musique à qui il appartenait.
Depuis lors la société a bien marché avec une croissance et des résultats raisonnables et réguliers. En 2013, APG a vu sa politique de développement redéfinie afin de l’accélérer ce qui a nécessité la prise d’un certain nombre de risques qui ont fait augmenter les charges et baisser les marges.
La distribution a aussi connu des changements en favorisant les grands clients, changements qui ne se sont pas révélés payants. La conjonction de ces trois éléments a conduit à des pertes qui ont été en partie épongées par l’équipe d’APG mais insuffisamment pour retrouver un exercice à l’équilibre.
Régis Cazin et Grégory Dapsanse lors de l’annonce de la prise de participation d’Active Audio dans le capital d’APG.
C’est le moment où j’ai rencontré Grégory Dapsanse, et après avoir compris à quel point l’image de l’entreprise est bonne, les produits excellents, et l’Uniline Compact un produit à très fort potentiel, je me suis engagé le 30 mars 2016, accompagné par la cession des parts de Bruno Garros pour un prix symbolique.
J’ai continué à remettre de l’ordre dans l’entreprise et j’ai investi dans le commercial, mais l’inertie nécessaire au retour à l’équilibre et les moyens somme toute limités d’Active Audio pour financer cette remise sur pied d’APG, nous ont conduits à opter pour la procédure de sauvegarde.
Je garde à cet effet la gouvernance de l’entreprise et donc la main sur les décisions importantes, et au vu des résultats actuels ainsi que des projets en cours et des prévisions commerciales, je suis très confiant quant au succès de l’opération.
Sainte Bernadette de Lourdes, une acoustique délicate traitée en Uniline. Une des belles installations réalisées récemment en APG.
SLU : Comment est l’activité actuelle ? Une procédure de sauvegarde n’est acceptée que si le carnet de commande et les perspectives sont bonnes.
Rodolphe Portet
Régis Cazin : Et que la société dispose d’une trésorerie suffisante ! Le premier semestre 2017 d’APG est le meilleur que l’entreprise ait connu depuis 3 ans et le carnet de commandes est en nette augmentation depuis plusieurs mois grâce aussi à l’embauche en début d’année de Rodolphe Portet qui fait du très bon travail pour remonter les ventes dans le sud de la France, je pense à SwitchOn Group à Nice ou à Distri Scènes à Aix, mais qui est aussi en mesure de trouver des solutions techniques. On tient à ce que nos forces de ventes aient des compétences techniques approfondies.
Des contrats majeurs viennent d’être signés en France et à l’export grâce notamment au succès croissant de l’Uniline Compact. APG compte désormais sur une rentabilité continue et notre travail protège et consolide ses ressources afin de financer les projets clés prévus initialement dans le rapprochement stratégique des deux sociétés, entre autres le déménagement de la partie industrielle d’APG à Nantes : il sera effectif d’ici juillet 2017 et permettra aux deux marques de renforcer les synergies de production. On aura notamment une ligne de fabrication commune, un stock qui alimentera les deux marques et une R&D commune ce qui bénéficiera aux deux sociétés.
Grégory Dapsanse nous explique par le détail la petite coaxiale MX0.
SLU : Tout le monde part à Nantes ?
Régis Cazin : Non, quelques rares collaborateurs nous quitteront et seront en partie remplacés, et les équipes commerciales et marketing d’APG resteront en région parisienne, probablement à Villepinte. Enfin et en accord avec notre stratégie de rapprochement des deux sociétés, les réseaux de distribution et les forces de vente d’Active Audio et d’APG vont rester séparés et indépendants.
SLU : Quelles sont les nouveautés à venir chez APG, pour celles que l’on peut dévoiler…
Régis Cazin : Si tout se passe bien, nous allons sortir au cours de l’été une nouvelle version de notre soft d’interface de nos processeurs qui va être compatible multi plateformes, mac PC, tablettes ce qui est un petit tour de force. Ce soft est le premier exemple de la collaboration entre les ingénieurs d’Active Audio et d’APG. On travaille aussi sur un nouveau produit qui va très bien compléter notre gamme d’enceintes et qui devrait voir le jour début 2018. Nous avons défini un plan de développement de nouveaux produits d’installation avec la R&D. On va renouveler toutes nos gammes. Nous avons aussi d’autres nouveautés à venir mais tu me permettras de ne pas en parler encore.
Un éclaté du moteur Isotop ou comment faire cohabiter de la membrane et un dôme de façon coaxiale ce qui est bénéfique en termes de distorsion, phase et SPL.
SLU : APG dispose donc de la matière grise capable de lui permettre de continuer la marche en avant technologique imposée par le marché et vos concurrents ?
Régis Cazin : Je le pense sincèrement, d’autant que si l’on regarde quelles sont les innovations que l’on retrouve dans le domaine de l’audio pro, la maîtrise de la directivité est un domaine où APG comme Active Audio excellent. APG maîtrise les guides d’ondes et le traitement du signal qui est devenu une des clés de la réussite dans l’audio pro, n’a pas de secrets chez Active Audio.
Le rack touring d’APG avec 4 amplis Powersoft SA30:2 et le processeur DMS48 en rack séparé
Pour l’amplification et le processing nous travaillons avec Linea Research et Powersoft, et ce sont nos clients qui choisissent. Bien entendu quand on travaille en basse impédance, Powersoft est dur à battre.
SLU : L’Uniline Compact est votre champion actuel…
Régis Cazin : Oui absolument. Cette enceinte offre une pression très importante, une homogénéité de couverture et une très large bande passante pour sa taille et cela à un prix très acceptable ce qui fait son succès. Sa polyvalence et sa modularité sont aussi saluées.
L’UC206n, mais appelez-la Uniline Compact, ici la version à plus longue portée et donc ouvrant à 70° en horizontal. Une tête trois voies dont deux actives et deux 6,5” pour le grave entourant un moteur Isotop de 15° en vertical.
SLU : Où allez-vous chercher vos transducteurs ?
Régis Cazin : On travaille encore beaucoup avec PHL tout en étant devenu pragmatique. On n’hésite pas à tester les grandes marques, 3 ou 4 HP, et on prend le meilleur, ce qui fait que ce ne sont pas toujours les mêmes qui gagnent.
Du coup on a du B&C, du Beyma, du BMS et de l’Eighteen Sound en plus de PHL.
SLU : Comment se répartit le marché entre Active Audio et APG ?
Régis Cazin : Active est orienté sur les petites puissances là où APG couvre les grandes. Si l’on cible 95 dBA, des messages vocaux ou de la musique d’ambiance, on est dans le territoire d’Active Audio. Si on veut du son live avec une très forte dynamique et des niveaux sonores très élevés, pour des shows, des stades ou pour des clubs, le choix logique est APG. On couvre l’ensemble du marché sachant que nos clients sont les mêmes et ont ainsi une réponse efficace et ciblée.
SLU : Régis, on te laisse le mot de la fin après ce large tour d’horizon.
Régis Cazin : Cela fait tout juste un an que j’ai pris les rênes d’APG et je suis VRAIMENT très heureux de l’image et de la confiance qu’APG a su garder auprès de ses clients historiques, un tissu de petites et moyennes sociétés sur lesquelles on veut s’appuyer aujourd’hui dans une notion de partenariat.
Ces structures à taille humaine ont plus de liberté et de réactivité et apprécient nos produits qui leur correspondent mieux. Leur fidélité me rend très optimiste pour le futur. APG dispose d’une équipe brillante et motivée, de produits de qualité et d’un très bel outil industriel qui, avec la nouvelle organisation qui se met en place, me rendent très optimiste pour le futur.
Profitons enfin de cette colonne ouverte avec Régis pour parler des nouvelles adjonctions à la gamme que le constructeur français présentait à Francfort le mois dernier et qui sont d’ores et déjà en production pour une disponibilité commerciale quasi-immédiate.
Le secret de la double charge efficace et somme toute ramassée d’APG.
Il s’agit de deux subs, les SB112 et SB118, mono 12 et 18’’ comme leur référence l’implique, qui utilisent une charge de type passe-bande acoustique, nommée double chambre interactive chez APG. Cette structure, comme tout passe-bande procure un gain d’efficacité, ici 3 dB, par rapport à une charge de type bass-reflex tout en permettant de gagner sur le volume global et donc les dimensions et le poids et en préservant des attaques « punchy ».
En outre on contrôle mieux l’excursion du transducteur (et la distorsion) mais il est conseillé comme le constructeur l’indique d’utiliser les processeurs (amplifiés ou non) d’APG et les presets dédiés.
Le SB118 (en bas) qui accompagnera parfaitement l’Uniline Compact.
Le SB112, avec son 12” (bobine 3”) à moteur ferrite 8 ohms permet, dans un volume de 340 x 490 x 540 mm, d’atteindre un niveau SPL max de 129 dB (peut-être + 6 dB en crête) pour une puissance AES admissible de 600 W tout en descendant à 45 Hz (- 3 dB). Performances qui le destinent à l’association avec les enceintes MX et DX de la gamme pour des petits lieux de concert ou encore aux petits clubs, bars et autres salles de conférence. Le SB118, même charge avec son 18” Néodyme à bobine 3” (toujours en 8 ohms), affiche une puissance AES admissible de 1200 W qui l’amène à un niveau SPL max de 134 dB et une coupure basse à – 3 dB de 29 Hz. Pour de telles performances, son volume reste compact : 506 x 760 x 740 mm.
Son rôle est plus particulièrement de compléter l’Uniline Compact pour le registre infra-grave mais il est parfaitement adapté aux applications style discothèque, salles de concert avec bien entendu des presets fournis par APG pour différentes topologies (subs en réseau linéaire ou en arc, configurations cardio, etc.).
La nouvelle gamme SB consistant en trois modèles – SB112, SB115-M2 et SB118 présentée au PL+S 2017