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DTS Synergy 6 Profile et Alchemy Pro

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L’équipe DTS s’est lancé un défi. Créer le digne successeur du Synergy 5 Spot, quasiment deux fois plus puissant, tout aussi bien équipé, le tout aux mêmes dimensions et sans que l’aiguille de la balance ne s’affole. Il est ici présenté par Jean-Marc Jolivet, Technico-commercial d’ESL France.



Synergy 6 Profile

Autant ne pas faire durer le suspense, il semble que le contrat soit rempli ! Comparons donc notre nouveau droïde asservi avec son grand frère. Au passage, le nouveau Synergy s’octroie l’appellation Profile, ce qui laisse présager une aptitude à découper le faisceau, mais nous y reviendrons plus tard.

Premier contact visuel avec le nouveau Synergy 6 Profile.

On commence par sa puissance. Le Synergy 5 avait recours à un moteur de leds blanches de 450 W, ici nous passons à 570 W.
La différence de consommation n’est pas énorme mais le résultat est là. DTS affirme que le “6” atteint les 25 100 lumens pour 109 000 lux à 5 m. Pour rappel, le Synergy 5 produisait 16 500 lumens. Pour seulement 120 W de LED de plus, la différence est flagrante, chapeau !

Comme on vous l’a murmuré plus haut, le Synergy 6 entre dans la catégorie des lyres Profile qui atteste de la présence d’un module de 4 couteaux asservis, indépendamment mobiles sur 60°, alors que la cassette complète tourne d’un quart de tour (90°). Le faisceau lumineux rencontre sur sa route la seule et unique roue de gobos, évidemment rotatifs et indexables.

Le Synergy 6 est équipé, comme son prédécesseur du “Dynamove FX engine”, un générateur d’effets qui utilise les différentes fonctions de l’appareil et les combine pour proposer une palette d’effets préprogrammés rapidement accessibles. Ces macros évoluées permettent même au “6” de se passer de roue d’animation.

Pour ce faire, le projecteur dispose de deux prismes rotatifs, l’un circulaire à 24 facettes, l’autre linéaire à 6 positions. Le système optique accueille aussi un filtre frost asservi, d’origine monté en atténuation “light”. Deux autres frosts sont disponibles en option (“medium” et “heavy”). Le zoom de l’appareil atteint des valeurs assimilables à du beam (4,6°). Il pourra aussi, ouvrir jusqu’à 43°.


La bête les entrailles à l’air, toujours intéressant de pouvoir jeter un coup d’œil à l’intérieur.

Chromatiquement parlant, le Synergy 6 utilise une trichromie CMY bien épaulée par un CTO progressif (3000 à 7000 K) ainsi qu’une roue de couleurs à 6 positions. Quant à l’IRC, il est sélectionnable au choix, privilégiant la puissance lumineuse (IRC > 70) ou le rendu colorimétrique (IRC > 90).
Quasi silencieux, le mode Silent limitera les émanations de bruits parasites à 38 petits décibels. Pour gérer toutes ces fonctions, le produit propose un pilotage DMX/RDM, ArtNet 4, sACN et seulement deux modes de gestion : simple et efficace. Enfin, dernière promesse annoncée par DTS, le poids de l’appareil. Le Synergy 5 pesait 35 kg, ici on affiche 34,5 kg. Contrat rempli !


Alchemy Pro

L’Alchemy Pro, la puissance du “5” dans un corps de “3”.

Autre nouveauté signée DTS, l’Alchemy Pro rejoint la gamme tant apprécie de washs à lentille Fresnel. Ici le cahier des charges était simple et clair : proposer la puissance et les fonctions de l’Alchemy 5 dans le Boîtier de l’Alchemy 3 et c’est désormais chose faite puisque l’appareil sera, d’ici quelques mois, disponible sur le marché, proposant ainsi une solution technique supplémentaire mêlant puissance, fonctions et compacité au catalogue DTS.

Pour plus d’informations rendez-vous sur :

– le site du distributeur ESL
– le site DTS

NEXO ID84 crée l’ambiance au Nikki Beach Saint-Tropez

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Le Nikki Beach Saint Tropez est un restaurant et un club exclusif situé sur la magnifique plage de Pampelonne, sur la Côte d’Azur. Appartenant à un groupe international possédant des établissements dans de nombreuses destinations touristiques parmi les plus prisées au monde, le Nikki Beach Saint Tropez attire une foule de célébrités exigeantes avec des sets décontractés au bord de la piscine assurés par des DJ internationaux de premier plan.


De gauche à droite Gérard Giraudon et Christophe Orlando.

Le système de sonorisation doit donc être de la même qualité, très contrôlable et directif, car le club est situé à proximité des habitations. Il doit également être visuellement discret, afin de ne pas détourner l’attention du cadre luxueux du club.

Les spécialistes locaux de la création de clubs et lieux festifs COLORSONIC ont une relation de longue date avec Nikki Beach et connaissent bien le site. Afin d’obtenir un son puissant et full range pour les clients sans déranger les riverains du site, Gérard Giraudon PDG et Christophe Orlando le directeur technique de Colorsonics ont proposé un système en NEXO ID84 au concepteur sonore et acousticien Claudio Fabiani.


Deux ID84s dos à dos.

Les huit transducteurs de 4” et les huit haut-parleurs d’aigus à dôme cachés derrière la grille.

18 colonnes ID84 de NEXO au total sont discrètement positionnées dans l’établissement, avec une extension des basses fournie par 4 x ELS400 équipés chacun d’un 12’’, dans un design qui permet une excellente couverture du club, sans émergences vers les habitations toutes proches. Un indice IP54 assure la protection contre les intempéries, bien que les conditions dans le sud de la France soient habituellement favorables.

Renforçant le concept de l’enceinte colonne, ID84 utilise huit haut-parleurs de 4” et un ensemble de tweeters à dôme sur un baffle incurvé dans une enceinte légère en aluminium avec une colonne arrière en acier.
Le choix de haut-parleurs d’aigus à dôme plutôt que de moteurs à compression conventionnels permet d’obtenir des niveaux de distorsion particulièrement bas et contribue à une performance « Hi-Fi » qui élargit le champ d’application de ID84 bien au-delà du rôle traditionnel de colonne pour la voix, vers des applications musicales.

ID84 délivre une pression max de 136 dB avec une réponse en fréquence allant de 90 Hz à 20 kHz. Un commutateur de directivité original et situé sur le panneau arrière, permet de modifier instantanément la dispersion verticale aigüe, et les enceintes peuvent être raccordées « tête bêche » pour créer des colonnes plus longues.
De multiples options de montage et une gamme complète d’accessoires facilitent le déploiement de ID84 dans un large éventail d’installations fixes et d’applications mobiles. La puissance et le traitement du système du Nikki Beach sont assurés par le contrôleur DTD et les DTDAMP de NEXO, offrant une solution très rationnelle ainsi qu’un contrôle simple pour les opérateurs.

S’exprimant au nom de COLORSONIC, Gérard Giraudon déclare : « Le NEXO ID84 nous a fourni le son puissant et de qualité Hi-Fi dont nous avions besoin, ainsi que le contrôle de la directivité qui garantit que les hôtes du Nikki Beach peuvent faire la fête sans déranger le voisinage ».


Pour plus d’informations sur :

– le Nikki Beach Saint Tropez
– NEXO
– Color Sonic
– Claudio Fabiani

 

Europalco et L-Acoustics font dans la plus grande salle portugaise un show sonore spectaculaire

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Europalco, le plus grand fournisseur de solutions pour les événements et les salons en Europe du Sud, a une fois de plus démontré sa capacité à créer des expériences inoubliables en transformant l’emblématique MEO Arena de Lisbonne en un espace de plaisir sensoriel pour la réunion annuelle de Generali Tranquilidade (l’un des plus grands assureurs non-vie sur le marché portugais). Europalco a déployé le système L-ISA de L Acoustics pour la première fois au Portugal afin de créer une expérience sonore immersive.


Le système frontal de L-ISA.

L’événement a été organisé par l’agence Desafio Global et a marqué une étape importante dans le rebranding de la marque. Europalco a mis en œuvre une gamme impressionnante de technologies audiovisuelles, de scénographie et de mobilier, transformant la MEO Arena en un paradis immersif pour les 3 000 participants, dont des employés et des partenaires commerciaux venus de tout le pays. En collaboration avec Desafio Global, l’objectif était de créer un événement où le son jouait un rôle clé pour captiver le public.

Europalco a déjà assuré l’organisation de l’événement Generali Tranquilidade à plusieurs reprises. Pour l’événement de cette année, la société portugaise a érigé un écran principal de 80 m x 12 m qui constituait la pièce maîtresse de l’événement et disposait de 12 vidéoprojecteurs Christie Boxer. Pour gérer l’affichage et les signaux multiples, la société a utilisé un processeur vidéo Christie Spyder X80.


L’écran de 80m x 12m.

Bénéficiant de la technologie audiovisuelle la plus avancée, Europalco a déployé le système L-ISA de L Acoustics, pour la première fois au Portugal, afin de créer une expérience sonore immersive, transformant la plus grande salle de concert du pays en un véritable spectacle sonore.

Pour cela Europalco a installé un total de 144 enceintes L-Acoustics (72 Kara, 48 Kiva, 12 SB18 et 12 KS28), réparties stratégiquement (11 lignes avant, 2 arrays au plafond et 3 lignes arrière) pour offrir une expérience audio captivante sous tous les angles. L’utilisation de la technologie L-ISA a permis une spatialisation précise, garantissant l’immersion totale des participants dans le spectacle audiovisuel.


Les 240 tables éclairées à la demande depuis la console lumière.

L’un des points forts de l’événement a été le recours à des bracelets LED, synchronisés par radio, qui changeaient de couleur pour refléter la transition entre l’ancienne couleur verte et la nouvelle image de marque rouge de Tranquilidade.
En outre, l’approche innovante d’Europalco s’est étendue au mobilier, avec 240 tables illuminées et contrôlées par la console d’éclairage, complétant parfaitement les compositions visuelles.


Le personnel d’Europalco au travail dans la MEO Arena.

L’équipe de 60 techniciens d’Europalco a travaillé sans relâche pour donner vie à l’événement, consacrant deux jours à une préparation et à une installation méticuleuses. Elle a également passé cinq jours dans le studio pour tester toutes les connexions, le réseau et les redondances afin de préparer l’équipement à toute panne éventuelle, avec les protocoles AVB, MADI et de l’audio analogique.

L’équipe a mis en place un petit système son pour simuler ce qui allait se trouver dans la Meo Arena, avec un pupitre Yamaha Rivage PM7 disposant du cotrôle de L-ISA, afin de détecter et de réduire les erreurs possibles pour que la mise en place soit irréprochable.

Quelques images du montage et de la prestation :


La mise en œuvre du système L-ISA a sans aucun doute constitué un défi unique pour Europalco. Cependant, grâce à une planification méticuleuse et à des tests rigoureux, l’équipe a surmonté cet obstacle et a fourni une expérience irréprochable qui a dépassé les attentes du client.

Pedro Magalhães, fondateur et PDG d’Europalco.

Les commentaires du client sont éloquents. Generali Tranquilidade a exprimé son immense satisfaction, notant que l’événement a dépassé ses attentes et a parfaitement résumé l’essence de la marque.

Pedro Magalhães, fondateur et PDG d’Europalco, s’est montré très satisfait du résultat : « Chez Europalco, nous aimons transformer des visions ambitieuses en réalités convaincantes. Le succès de l’événement Generali Tranquilidade illustre notre engagement en faveur de l’excellence dans les moindres détails. Voir l’expertise et le dévouement de notre équipe se traduire en une expérience véritablement immersive pour nos clients et leur public est particulièrement gratifiant. »



More information on the L-ISA Acoustics website and on the Europalco website

 

Beyerdynamic DT 770 PRO X, la saga continue

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Vous souvenez vous d’avoir eu autour de vos oreilles un casque très confortable, avec des coussinets en velours, sonnant plutôt bien ? Ne cherchez pas, on a tous utilisé un DT « 7xx » de Beyerdynamic, raison de plus de s’intéresser au dernier né, le DT 770 PRO X.


Look et confort intemporel, auquel s’ajoute le logo des 100 ans.

Bon, l’idée n’est pas super originale, on vous le concède, mais pour fêter les 100 ans de la marque et reprenant l’adage que : « In alten Töpfen kocht man die beste Suppe » Beyerdynamic a -contracté- le 770 PRO et le 700 PRO X pour nous offrir le 770 PRO X avec un certain nombre d’améliorations cosmétiques et de confort, et un son plus moderne et incisif.
Au niveau de l’esthétique ce casque a gardé l’essentiel à savoir des écouteurs circumauraux ultra enveloppants et offrant la vraie isolation acoustique d’un modèle clos, un bandeau à mémoire de forme pour l’appui sur la tête et une force de serrage suffisante pour tenir en place y compris en se penchant en avant.

L’isolation est efficace vis-à-vis des bruits extérieurs mais surtout permet l’emploi des DT en général et du dernier venu en particulier en studio, face à des capteurs statiques. Il pourra aussi aider sur scène les soufflants d’un symphonique à moins détester les percussions.
La solidité ne fait pas débat, les DT sont construits en Allemagne avec des matériaux et des méthodes qui les rendent certes un peu lourds (100 gr. de plus que le DT 700 PRO) mais qui, dans l’univers professionnel, sont gages de durabilité.

Le câble droit et long s’enfiche dans une des oreillettes par le biais d’une mini-XLR verrouillable et se termine par un Jack 3.5, un adaptateur étant fourni dans le carton.


La prise d’entrée verrouillable au format mini-XLR.
Le câble fourni avec sa mini-XLR verrouillable se termine par un Jack 3.5.

Les écouteurs avec les étriers métalliques qui les tiennent, gage de solidité.

Revers de la médaille du remarquable confort offert par le tissu des oreillettes des DT, on a chaud dans ce casque, ce qui le rend difficile à porter très longtemps ou encore dans des ambiances estivales voire tropicales. Cette finition en tissu complique aussi un peu le prêt de son casque ou un usage « public » de ce modèle, il n’empêche qu’on est bien dedans !

A l’écoute on constate une forte filiation avec le 770 PRO avec le rendu propre aux casques clos, mais aucun des défauts majeurs de certains modèles qui sonnent le renfermé et restituent mal les plans sonores.

La large capsule STELLAR45 animée par une bobine ultralégère et un aimant au néodyme.

La nouveauté du 770 PRO X est une vivacité supérieure sur les transitoires surtout perceptible sur le médium et l’aigu avec une analyse supplémentaire qui met bien en exergue les moindres défauts mais change un peu l’équilibre général du rendu qui penche naturellement vers le haut du spectre.

Testé avec comme référence une paire de moniteurs de proximité ATC SCM25A particulièrement neutres, ce casque délivre un son très piqué et vif dans le haut médium et l’aigu et un grave légèrement préaccentué. L’équilibre du mixage est malgré tout préservé entre casque et enceintes, si l’on travaille à des niveaux assez élevés pour ces dernières.


L’impédance dans la moyenne basse à 48 ohms et sa puissance admissible font du DT 770 X un casque facile à interfacer dans le domaine pro comme tout public y compris avec des lecteurs nomades disposant d’un étage à l’aise avec autre chose que de la basse impédance, et la pression qu’il est capable de générer sans distorsion est létale.

Puisqu’on parle de cette invitée qu’on n’aime pas trop, la distorsion, elle reste particulièrement basse et même en présence d’une grosse quantité de basses à reproduire, les transducteurs de ce casque s’acquittent de la tâche sans jouer les mauvais compresseurs monobande de marque Intermodulation…En pinaillant un peu, on aimerait un grave un peu plus dynamique et une paire de dB plus bas.


Clairement modernisé et rendu plus brillant et proche de la concurrence, le DT 770 X ne perd heureusement pas son ADN et son confort qui l’ont popularisé dans les studios de radio et d’enregistrement comme à la maison de nombre d’audiophiles.
Série limitée et qui ne sera pas prolongée au-delà de la fabrication qui a permis d’alimenter le marché, ce casque reste facilement sous la barre des 200€ TTC ce qui se justifie par ses améliorations cosmétiques et un rendu plus actuel et riche.

Pour plus d’infos avec le site Beyerdynamic

Mog Rent, une nouvelle société française de location sèche

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Mog Rent, nouvelle société de location sèche de matériel son, lumière, structure, distribution électrique a établi ses quartiers en Bretagne, près de Rennes. Fondée en 2021 par Vincent Segonzac et Jonathan Videloup, en plein COVID, Mog Rent a prudemment constitué son parc de loc avant de sonner trompette.

Aujourd’hui, forte de 600 boîtes de son et 700 projecteurs automatiques, la société de location est prête à répondre aux demandes de sociétés de prestation toutes tailles. Interview de Vincent Segonzac pour découvrir l’historique, la stratégie et l’éthique de cette jeune société française.


Jonathan Videloup et Vincent Segonzac, les associés fondateurs de Mog Rent.

SLU : Vincent, dis-moi comment tu es arrivé dans le spectacle

Vincent Segonzac : « J’ai commencé vers 15 ou 16 ans en montant mes premières diffs. J’ai eu ma première société très jeune avant de la vendre à Novelty en 2012. J’ai ensuite remonté une structure avec laquelle j’ai surtout travaillé à l’étranger jusqu’en 2017 avant de l’intégrer au Groupe Blive en 2018.

SLU : Comment s’appellent ces sociétés ?

Vincent Segonzac : La première c’était Dimension et la 2e Artémis. C’est vrai que j’avais cette envie de faire un rental depuis longtemps. On s’était posé la question de s’appuyer sur un prestataire, et je me suis rendu compte que c’était contre stratégique parce que le principe même d’un loueur c’est d’être neutre donc nous avons décidé de monter ce projet seuls avec Jonathan Videloup qui est le directeur d’exploitation et je suis parti à l’aventure en 2020, en plein COVID. Quitte à être dans la ***** autant y aller jusqu’au bout. On a commencé vraiment à bosser en avril 2022.

SLU : Vous aviez des fonds propres ou les banques vous ont suivis ?

Vincent Segonzac : Nous avons apporté des garanties et les banques nous ont suivis. Nous n’avons ni mécène, ni financeur privé. Mog Rent nous appartient à 100 %. Au début, c’est mon côté un peu rêveur peut-être, mais j’avais eu l’idée de la créer sous forme de société coopérative avec les salariés. Mais ce type de structure ne rassure pas les banques. Le principe d’un loueur c’est d’être capitalistique et quand tu expliques à un banquier que tu veux créer une société capitalistique mais partagée entre ses employés, c’est compliqué à faire entendre.

SLU : Quelle est la hauteur de votre investissement

Vincent Segonzac : Nous en sommes à 4 millions d’euros d’investissements et donc il a fallu en mettre un peu en face, surtout en montant le projet pendant le confinement.
A ce moment on avait quand même tout pour nous. Nous sommes arrivés auprès des banques en disant : « Bonjour on va travailler dans le spectacle on va louer du matériel que vous allez nous financer intégralement et on aimerait que ce projet soit coopératif. » (Rire).

Techniciens de la société 2I Abidjan en charge du déploiement du matériel acheté par le gouvernement congolais dans le cadre de jeux de la francophonie à Kinshasa (RDC). De gauche à droite : Ntou Mbondjo Dieudonné (technicien éclairagiste), Ouedraogo Abdoul Rasman “Dramso” (technicien son), Soucoule Issiaka (direction technique), Essebou Kwedi Edeme Emilien Alix “Bateau” (technicien son) et Nenebi Gotre Aimé dje “Aimé Néné” (régisseur technique).

SLU : Donc ton parc de matériel est constitué et vous avez déjà des clients

Vincent Segonzac : Nous avons démarré l’activité en 2021 mais très timidement parce que déjà on avait un petit parc et il ne fallait pas faire de la com si nous n’étions pas capables de répondre. Il a fallu être stratégique et trouver des marchés. L’Afrique nous aide beaucoup. Nous avons signé de beaux marchés tels que la fourniture technique pour les concours des jeux de la francophonie à Kinshasa ou des régies pour la CAN à Abidjan ce qui nous a permis effectivement d’être quand même assez rentables l’année dernière.

On constitue notre parc en adoptant la bonne stratégie d’investissement qui consiste à trouver les bonnes références de machines, celles qui seront demandées sur les fiches techniques. Si on se plante, le projecteur reste sur les étagères et on est mort. Si on investit 1 million d’euros sur une ref qui ne sort pas, c’est terminé, merci, au revoir. C’est toujours l’angoisse.


Des profiles Domino LT Ayrton à perte de vue sous le soleil de Bretagne. Il peut aussi affronter la pluie avec son IP 65 et les grands sites grâce à sa longue portée.

Donc les 2 premières années, on a préféré être assez prudent et démarrer un peu dans notre coin avec quelques clients. Il y a des prestataires avec lesquels on travaille depuis 2 ans maintenant, des clients d’ailleurs assez importants que je remercie vivement de nous avoir fait confiance. Donc voilà, on voulait constituer notre parc tranquillement.
Aujourd’hui nous avons plus de 600 boîtes de son en parc et pas loin de 700 projecteurs automatiques. On possède aussi un beau parc de structures et beaucoup de distribution électrique.


Mog dispose d’un parc important de machines Robe : T1, Esprite, iFORTE, iFORTE LTX et très récemment des iBolt.

Nous commençons donc à être capables de répondre aux demandes importantes. Si je prends l’exemple d’un gros prestataire que nous n’avons démarché que tardivement et qui nous consulte régulièrement, aujourd’hui on répond oui à quasiment tout.
Tout n’est pas signé mais nous sommes capables de répondre à ses besoins. Si j’étais allé le voir en 2021 avec mes 16 Diablo Ayrton, mes 12 Viray Coda et mes 8 amplis, on aurait peut-être eu quelques demandes mais il aurait vite laissé tomber.
C’est pour ça que beaucoup de gens pensent que la société vient de voir le jour mais on y travaille depuis 2021 et il a fallu du temps pour constituer ce parc. Même si nous essayons d’aller le plus vite possible.

SLU : Pourquoi en Bretagne ?

Vincent Segonzac : Parce qu’il fait bon y vivre, tout simplement (rire). On réfléchit à monter un stock relais à Paris mais j’ai un peu du mal à le faire parce que je me rends compte qu’on bosse partout en France. Aujourd’hui, quand tu additionnes le coût d’un bâtiment à Paris, le coût de la main-d’œuvre, le coût de la logistique, le coût des taxes foncières… On préfère amener du service à nos clients et les livrer gratuitement à partir d’un certain montant de chiffre d’affaires. Pour nous c’est la même dépense mais pour le client c’est une autre qualité de service.


Futur Bâtiment Mog de 3 600 m2, avant le lancement du chantier de rénovation.

SLU : Tu livres gratuitement à partir de quel chiffre d’affaires ?

Vincent Segonzac : Ça dépend de la zone géographique mais globalement, à partir de 1500 € de loc on livre gratuitement en région parisienne. En dessous, grâce aux navettes, on facture un forfait de 150 €. C’est généralement le prix d’un transport pour traverser Paris du sud au nord. Aujourd’hui on est capable d’être compétitif. Nous avons mis en circulation 2 navettes par semaine vers la région parisienne. C’est la première étape.

SLU : Tu travailles avec une société de transport où tu as une flotte ?

Vincent Segonzac : On a acheté des camions. C’est d’ailleurs comme ça que nous avons monté la structure pendant le COVID. Nos premières enveloppes ont servi à investir dans des véhicules, ce qui nous a permis de les louer pendant que le spectacle était à l’arrêt. On a une trentaine de cartes grises avec des semi-remorques, des porteurs, de l’utilitaire standard. Il y en a même qui sont en location longue durée chez des clients.
D’ailleurs nous avons des clients qui ne nous ont quasiment loué que des véhicules l’été dernier. Ça nous permet aujourd’hui d’avoir une offre vraiment globale de « caisse à outils » du spectacle. On essaie vraiment de pouvoir louer tout ce dont le prestataire peut avoir besoin.


Un des camions MOG, en livraison à la Hall Tony Garnier.

SLU : Et la vidéo ?

Vincent Segonzac : Pas dans l’immédiat. La vidéo est un outil très technologique, et je veux avant tout intégrer dans l’équipe un(e) expert(e). Je maîtrise plutôt bien le son et la lumière mais je ne suis pas expert en vidéo. C’est un nouveau métier qui nécessite aussi des investissements très importants et comme toujours il ne faut pas se tromper.
Je sais qu’il y a des grosses demandes d’écrans leds pour les JO. J’ai hésité à acheter 1 000 m² d’écran mais c’était trop risqué compte tenu des 2 millions d’euros d’investissement nécessaire et du fait que nous n’avons toujours pas trouvé d’expert vidéo pour nous rejoindre. (Avis aux amateurs.)

Le jeu c’est toujours d’essayer de trouver les bonnes références. Mais il nous arrive de prendre des risques. Tu vois, par exemple, en son nous n’avons pas trouvé l’accueil dont nous avions besoin auprès de L-Acoustics ou d&b qui étaient nos premiers choix de systèmes au principe que si tu rentres ces marques en parc, tu ne prends pas de risque. C’est, comme on dit, ceinture et bretelles. Je ne dis pas qu’ils nous ont mal accueillis mais ils nous ont invités à acheter chez le distributeur local. Comment veux-tu que l’on rentabilise un système que nous achetons plus cher que la personne qui vient nous la louer ?


En diffusion, Mog a choisi Coda Audio et s’en félicite !

On a donc fait un choix plus osé avec la marque Coda Audio, qui est, comme nous, challenger sur le marché. C’est auprès d’eux que nous avons beaucoup investi. Il n’y avait quasiment pas de Coda Audio sur le marché de la location, à l’inverse de L-Acoustics qui est très présent avec toujours un manque de boîtes. On a préféré adopter la stratégie inverse en rentrant une marque émergente pour combler un manque. Mais nous n’avons pas fermé la porte à L-Acoustics et d&b pour autant, nous y viendrons sûrement.

SLU : Et ça marche !

Vincent Segonzac : Coda Audio est une de nos plus belles réussites, le plus beau deal gagnant / gagnant de ma carrière. Ils sont ravis parce que à tous les prestataires qui leur disaient : « Je veux bien t’acheter 24 boîtes mais le jour où j’ai besoin de 48 je vais où ? » Maintenant ils ont la réponse, ils les envoient chez Mog Rent et indirectement ce sont nos meilleurs commerciaux, je n’ai pas besoin de recruter un chargé d’affaires en son (rire).

On a besoin que nos fournisseurs comprennent que nous ne sommes pas prestataire et que notre business model n’est pas le même. On a besoin d’avoir du support et un accompagnement des fournisseurs, des fabricants, pour ne pas se tromper. Robe et Ayrton aussi ont bien compris ce besoin en nous apportant du conseil et des indicateurs du marché qui ont été un véritable appui dans la construction de notre Parc.

SLU : Sur le site Mog Rent ? Les clients ont-ils déjà accès aux conditions de location et de remise ?

Vincent Segonzac : Pour le moment, ils ont accès aux prix publics quand ils s’identifient. Le site, on va le travailler en plusieurs étapes car nous sommes encore attachés à affiner nos politiques commerciales. Encore une fois, Mog Rent est une jeune boîte donc on ne voulait pas non plus se bloquer sur certains aspects. Pour l’instant nous avons mis en place un catalogue en ligne très simple. Nous avons des projets à court et moyen terme.

A court terme, on veut mettre en place des petits outils informatiques qui permettent de calculer les charges sur la structure, les longueurs de câblage, charge électrique enfin plein de petits tips un peu pratiques. On aimerait bien aussi créer un répertoire des techniciens agréés, par exemple grandMA, ou certifié L-ISA… En gros que le site soit un outil encore une fois pour les prestataires. Et quand notre politique commerciale sera complètement stabilisée, je pense qu’effectivement la dernière étape à moyen terme, sera de complètement automatiser le site.

SLU : Vous êtes combien chez Mog Rent aujourd’hui et quelle est votre progression de chiffre d’affaires ?

Vincent Segonzac : Aujourd’hui nous sommes 7 et pour te donner un ordre d’idée, on a fait 800 000 € de chiffre d’affaires en 2022 et en 2023 on clôture à 5 millions d’euros. On doit réussir à gérer la croissance ce qui n’est pas facile. C’est vrai que nous avons réussi à former une belle équipe. Il y a une ambiance au travail qui est top, et on fait en sorte qu’elle soit un petit peu familiale, même si on a des petits moyens aujourd’hui. Même si on réalise un beau chiffre d’affaires, en location c’est toujours compliqué de dégager de la marge tant qu’on n’a pas passé ce premier cycle de 4/5 ans qui nous permettra de revendre notre propre matériel d’occasion.


La team Mog Rent avec de gauche à droite : Emma Cluzeau, Tom Segonzac, Jonathan Videloup, Anthony Massar, Killian Videloup, Etienne Maurin, Amélie Le Douarin.

Pour amorcer la pompe on rachète du matériel d’occasion à nos clients et on le met en vente. C’est encore une fois un service aux prestataires. IIs sont pris dans les presta, ils sont pris dans la priorité de l’instant et de leur activité et ce n’est pas simple pour eux de revendre leur matériel. Ca nous fait aussi un peu de marge. On arrive à aujourd’hui à maintenir un niveau de rentabilité correct. C’est ce qui était difficile aussi à expliquer aux banques, leur dire vous allez me prêter de l’argent et pendant 4 ans je ne vais pas vraiment en gagner, je vais peut-être même en perdre (rire).
On va entamer notre 3e année et on touche du bois, ça fonctionne. Il faut être aussi franc, on bénéficie d’un très gros marché africain qui, malgré la difficulté, nous génère un beau volume d’affaires. Je ne lâcherai pas parce que ça me tient à cœur. Nous avons un bureau commercial Mog au Sénégal et nous en ouvrons un au Maghreb cette année.

Ça fait 15 ans que je travaille avec des acteurs locaux à essayer de construire un marché. On a organisé beaucoup de sessions de formation, il y a des équipes techniques qui tiennent la route aujourd’hui, qui nous prescrivent auprès des prestataires émergents. C’est plutôt bien. On a vraiment réussi à créer un réseau.
On leur vend du matériel pour qu’ils s’équipent, on les forme et on vient faire du complément ponctuel en loc quand vraiment ils ne peuvent pas faire autrement. Mais on ne fait jamais une prestation en direct et on ne va pas aller y faire de la technique. Nous avons la même politique en Afrique qu’en Europe, avec la même qualité de service.

SLU : Parle-moi de ta politique commerciale, les tarifs, les dégressifs, les facturations de réparation de matériel s’il est abîmé. Ce n‘est pas simple ?

Vincent Segonzac : Au final ce n’est pas si lourd. Ca oblige à avoir des process assez carrés mais globalement on n’a pas beaucoup de casse. Vu que l’on a aussi du matériel récent sous garantie c’est très pratique. Et nous faisons en sorte de calquer, quand c’est possible, nos financements sur les durées de garantie des matériels ce qui fait que quand le matériel ne sera plus sous garantie on le revendra. Nous faisons en sorte d’avoir toujours un parc qui est plus ou moins couvert par le fabricant pour limiter les frais de maintenance. Le son est garanti 5 ans donc c’est plutôt bien et quand le matériel est garanti 2 ans on l’amortit sur 3 ans.


Au niveau conditions tarifaires de toute façon c’est assez clair. Il y a un barème très strict attribué aux prestataires en fonction de leur activité. Aujourd’hui on ne répond pas aux mairies en direct, on ne répond pas aux associations. C’est délicat de dire non, ce n’est peut-être même pas légal en France.
C’est un sujet que nous avons abordé avec notre avocat. A-t-on vraiment le droit de répondre non à un client à partir du moment où nous avons une activité commerciale B to B ? Donc pour éviter d’avoir le moindre problème, nous avons mis en place des conditions de remise hyper strictes. Pour faire simple, un prestataire bénéficiera toujours de conditions tarifaires nettement plus avantageuses comparativement à une mairie, une association ou une production.

SLU : Donc quand le matériel arrive très abîmé parce que les techniciens n’ont pas fait attention même si c’est du matériel neuf, vous facturez les réparations ?

Vincent Segonzac : Oui, mais nous sommes humains et à l’écoute de nos clients. Si le matos arrive très abîmé comme tu dis, s’il est complètement éclaté, soit le client a une assurance ce qui est le cas de 90 % d’entre eux parce que, encore une fois, on ne travaille qu’avec des prestataires qui font marcher leur assurance, ou pas. Dans tous les cas, on facture la remise en état du matériel. On facture aussi le nettoyage quand le matériel ne revient pas clean. Nous ne cherchons pas à faire de marge, on facture la main-d’œuvre à prix coûtant.
Idem pour les réparations. On a déjà eu des prestataires qui nous ont loué du matériel pour des festivals l’été dernier. Ils nous ont ramené le matos un peu dégueulasse en ayant la crainte de se faire allumer financièrement. Ils nous ont rappelés pour nous remercier quant au montant raisonnable de la facture. Je ne voudrais pas dire de bêtise mais si on passe moins d’une demi-heure à nettoyer, on ne facture rien. On part du principe que c’est une partie du service.

SLU : Justement, puisque l’on parle d’entretien de matériel, tu privilégies les machines classées IP65 ?

Vincent Segonzac : Nous avons quelques machines qui ne sont pas étanches comme L’Esprit, le T1, le Diablo et nous sommes obligés de les ouvrir pour les nettoyer. Notre politique d’investissement aujourd’hui c’est led ou laser, on ne veut plus de lampes, et si possible IP65, même si on ne peut pas tout acheter étanche car, dans certains cas, ça n’a pas de sens comme pour un T1 Robe par exemple qui n’est pas destiné à travailler dehors ou des découpes à led ou des Fresnel bien que certains soient maintenant IP65.

En termes de nettoyage tu gagnes un temps monstrueux, c’est génial ! Quand les gens parlent d’étanchéité, tout le monde pense à l’eau mais c’est la poussière le vrai fléau. On ouvre de temps en temps les machines étanches comme nos Dominos LT qui étaient partis assez longtemps. A l’intérieur on a découvert qu’ils étaient comme neufs ; on a même regretté de les avoir ouverts, mais bon, il faut bien le faire pour se rendre compte. Pour cette raison, on a acheté récemment des Domino LT et Rivale Ayrton, iFORTE, iFORTE LTX et des iBolt Robe.

Une belle collection de iBOLT Robe, un des derniers investissements de Mog…
… une source Laser de 500 W et toutes les fonctions du MegaPointe dans ce projecteur IP65.

SLU : Tu utilises quoi comme outil pour gérer ton parc de loc ?

Vincent Segonzac : Rentman. On a fait le tour un peu des logiciels et Rentman est vraiment très bien sur la partie rental. Alors je ne peux pas juger de la partie presta, parce qu’effectivement on n’a jamais utilisé les modules personnels, mais sur la partie gestion de stock et planification matérielle il nous satisfait pleinement. Il y a une solution de signature électronique, ce qui veut dire que le client peut directement cliquer sur le devis pour valider le matériel. C’est très pratique.

SLU : Si j’ai bien compris, en son tu as de la diffusion, de l’amplification, des consoles et aussi du traitement ?

Vincent Segonzac : Carrément. Des consoles beaucoup, du traitement beaucoup moins. Est-ce que c’était pertinent pour nous d’acheter des périphériques ? Pas forcément vu que ça ne sort plus. On a quelques moutons à 5 pattes comme de la DI à lampe ou du Distressor par exemple mais très peu. Par contre on a des régies. En console on a fait le choix plutôt de Yamaha CL5 et d’Allen & Heath ; on a la série D-Live.

SLU : Et en consoles lumière ?

Vincent Segonzac : Que des grandMA ! Mais nous allons sûrement rentrer quelques ChamSys.

SLU : D’autres investissements en prévision ?

Vincent Segonzac : Je veux gonfler notre parc de structures, c’est important. Dans les prévisions 2024 il y a renfort de notre parc d’automatiques en plus de ce que nous avons investi en fin d’année. On prévoit aussi un très gros investissement en son. Nous allons doubler notre parc de diffusion toujours en Coda Audio parce que c’est une marque montante et innovante.
En console, des Yamaha DM7 et PM3. On va faire beaucoup de renforts de HF micros et ears monitor et puis distribution électrique, câblage mais ce sont des investissements récurrents. On en achète tous les trimestres à peu près. On a globalement fait le tour. J’attends encore 4 grandMA sur le premier trimestre. Aujourd’hui on en a une dizaine en parc.


Cession de tournage d’une vidéo pour annoncer l’arrivée d’un nouveau produit en Parc.

SLU : Les délais de livraison des fournisseurs sont-ils toujours longs ?

Vincent Segonzac : Oui, c’est toujours trop long (rire) mais il y a de l’amélioration. Robe tient ses engagements malgré les volumes commandés, Ayrton est très fort sur les délais vu qu’Axente stocke pas mal de machines, c’est très agréable. Avec Coda, c’est mieux depuis qu’ils ont ouvert une nouvelle usine.
Pour la structure, aujourd’hui on bosse avec ASD qui arrive globalement à tenir les délais. On a également acheté pas mal de Chauvet qui a aussi vite livré car en stock. Chez Martin aussi il y a souvent du stock, on a acheté des MAC Aura XIP qui ont été vite livrés et commandé le nouveau Viper XIP qui arrivera en fin d’année.

SLU : Tu penses investir dans des luminaires à forte identité visuelle ?

Vincent Segonzac : J’aimerais le faire parce qu’effectivement ce sont les moutons à 5 pattes qui parfois créent l’intérêt des prestataires, mais aujourd’hui on a encore besoin de gonfler notre parc avant de pouvoir dédier des lignes de financement à ces produits, mais je ne dis pas qu’on n’y viendra pas.

Au retour, le matériel part directement à l’atelier pour contrôle.

SLU : Dans l’équipe des 8 personnes il y a des techniciens j’imagine qui entretiennent le matériel il y a du personnel administratif… Tu peux détailler ?

Vincent Segonzac : Il y a 4 personnes à l’exploitation, Jonathan Videloup, Anthony Massar, Régis Loupare, et Killian Videloup, qui se chargent du contrôle matériel au retour et du conditionnement de telle sorte que tout ce que l’on a en parc puisse partir instantanément.
Ça nous permet aujourd’hui de livrer un client parisien en 5 heures bien que nous soyons à Rennes et on l’a déjà fait.

Gestion du parc par code-barres.

Nous avons déjà envoyé un porteur de 50 m3 à un client qui avait une presta de dernière minute à assurer, 5 heures plus tard on vidait les camions en plein Paris. Il nous a bénis et aujourd’hui il travaille toujours avec nous.
Il y a encore eu le cas hier d’un client qui voulait 19 Rivale Ayrton en catastrophe. Il a envoyé son camion, c’était prêt. Le matériel est toujours très propre, très clean, à jour, soft de console à jour, etc. Nous avons de bons retours. Ça fait du bien au moral de se dire que les clients sont contents.

Etienne Maurin assure le développement commercial location et Arlette Segonzac s’occupe de la vente du matériel d’occasion. Comme nous avons commencé à démarcher, idéalement il faudrait que l’on recrute 2 personnes au commerce et nous cherchons 2 personnes de plus au parc, avant l’été.
Emma Cluzeau est chargée de la communication, Amélie Le Douarin de la comptabilité et moi je gère la stratégie globale de l’entreprise et l’international.

C’est important que tout le monde se sente bien dans la boîte et on essaie de mettre des choses un peu fun en place comme un voyage surprise par an. Ils savent quel jour on part bien sûr, mais ils ne connaissent pas notre destination. Avec Jonathan on se marre, nous adorons l’étape de la préparation, c’est génial !
C’est possible de garder du lien dans une entreprise à taille humaine, de manger ensemble de temps en temps. Toutes les équipes font du sport ensemble le midi. On a essayé de capitaliser plein de petits avantages un peu fun, un peu ludiques pour que les gens se sentent bien dans l’entreprise et c’est ce qu’ils attendent aussi d’une boîte. J’ai le sentiment que ça marche en tout cas. »

L’humain ayant toujours été au cœur de nos métiers, le charisme et l’éthique de Vincent et Jonathan, couplé à de gros besoins des prestataires en matériel, nous semble la bonne recette de la réussite de Mog Rent. Et pourquoi louer hors de nos frontières quand on peut disposer de produits premium et neufs en France ?

Plus d’infos sur le site Mog Rent

Jacques Rouveyrollis choisit les Skylos pour Sardou à Bercy

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27 Skylos de Claypaky ont été choisis pour les concerts de Michel Sardou à la Paris Défense Arena en mars 2024 pour deux dates de la tournée « Je me souviens d’un adieu », annoncée comme la toute dernière du chanteur. La conception lumière a été imaginée par Jacques Rouveyrollis, l’éclairagiste qui a collaboré avec les plus grands noms de la scène musicale française.

Arthur Oudin, pupitreur sur ces deux dates, contrôlait les Skylos : « Le Skylos, est une machine ultra-précise en repositionnement et très rapide dans ses mouvements malgré sa taille et son poids.

Dans cette salle, les focus sont à plusieurs dizaines de mètres voir pas loin de 100 mètres. Tout revient au millimètre, ce qui n’est pas si évident à de telles distances. »


Jacques Rouveyrollis a beaucoup apprécié ce projecteur Beam/skytracer à source laser de 600 W colorée par une roue de 15 couleurs : « Le Skylos est un produit très intéressant pour la puissance et la précision de son faisceau. Nous les avons choisis pour habiller l’espace entre le public et la scène.

Ils nous ont permis de créer une dimension supplémentaire, en plaçant les projecteurs à longue distance grâce à sa source laser. Les différentes formes de faisceaux assurées par les gobos, prismes et zoom 0,6°-5° ont été exploitées. »



La scène de la Paris Défense Arena étant sur 360°, la conception lumière a nécessité quelques ajustements par rapport au dispositif de tournée. Pour ces deux concerts, Jacques a choisi de placer 22 Skylos au niveau du deuxième balcon et 5 en douche au centre de la scène :
« Le 360 degré n’offrait pas de fond de scène comme c’est le cas dans une implantation frontale. Il a fallu multiplier les sources en conséquence et en proportion de la taille de la salle. Nous avons fait le choix d’utiliser le public comme support de lumière afin d’étendre les tableaux à toute la salle. Les Skylos nous ont permis de mettre en valeur la scène centrale. »



Conception lumière : Jacques Rouveyrollis, assisté par Jessica Duclos
Directeur lumière : Nicolas Gilli
Opérateurs : Arthur Oudin et Nicolas Bach
Prestataire : Dushow
Production : TS3


D’autres information sur le site Claypaky et sur le site Dimatec

 

Nouveau Câble vidéo VDU073LP de KLOTZ

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Le nouveau câble vidéo KLOTZ high flex VDU073LP 12G UHD séduit par sa construction, son diamètre de seulement 5 mm et sa gaine extérieure robuste en PUR. Un conducteur intérieur en cuivre toronné avec un diélectrique en PE physiquement expansé et une tresse en cuivre étamé très dense avec une couverture de 95 % garantissent d’excellentes propriétés de transmission.


La construction du câble offre une robustesse extrême et est conçue de manière cohérente pour une grande flexibilité dans les applications mobiles. Même à des températures extrêmes comprises entre -40°C et +70°C, un fonctionnement fiable est garanti. La gaine extérieure est résistante à la température, à l’abrasion, aux entailles et à la propagation des déchirures pour un poids de seulement 30 g par mètre. Il va sans dire que les directives REACH, RoHS et UE sont respectées.

Comme il n’existait pas sur le marché de connecteur BNC compatible UHD pour ce type de câble, Damar & Hagen ont collaboré au développement de la série de connecteurs appropriée en raison de ses excellentes propriétés électriques et mécaniques. Le VDU073LP est assemblé avec des connecteurs des séries BNCpro, BNCslim et BNCmicro ou DIN 1.0/2.3.

Le VDU073LP assemblé avec des connecteurs des séries BNC et prêt à l’emploi.

La combinaison des excellentes propriétés du câble VDU073LP KLOTZ et des connecteurs de haute qualité offre une transmission fiable et sans interférences, même dans des environnements exigeants. La conformité aux paramètres SMPTE ST 2082 est testé et garantie individuellement pour chaque câble à la fin du processus de production dans l’usine KLOTZ à l’aide d’un système de mesure automatique.

Ce câble est idéal non seulement pour une large gamme d’applications telles que le broadcast, la tête de caméra à distance, le stabilisateur, le gimbal, le steadycam dans le studio et sur le plateau, mais aussi bien sûr dans l’industrie et dans de nombreux autres domaines. Il convient ainsi à des distances de transmission allant jusqu’à 36 mètres avec des signaux vidéo 12G conformément à la spécification ST 2082.

Plus de renseignements sur le site Klotz

 

ETC ColorSource PAR Jr, la qualité ETC à tarif tout doux

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Le stand ETC à PL+S 24.

Rendre un produit plus abordable sans sacrifier sa qualité. Telle est la devise de la gamme ColorSource d’ETC qui accueille la déclinaison “Junior” du ColorSource PAR comme nous l’expliquent Jonathan Grimaux et Eric Leroy d’ETC France dans cette vidéo.



Version compacte du ColorSource PAR et ses huit collimateurs de sortie, le Junior arbore un design plus cubique que son grand frère. Avec son poids plume de 2,5 kg il se veut ultra-maniable et facile à installer. Sa carcasse abrite 16 leds Luxeon réparties derrière seulement quatre collimateurs. D’origine, il propose un faisceau de 15,3° d’ouverture.
Cet angle peut être modifié via plusieurs lentilles optionnelles qui s’insèrent sur les supports disposés autour de la sortie optique. Les filtres sont variés (réducteur, washer, linéaires, banane…) et peuvent être combinés.


Petit dernier de la gamme ETC, le ColorSource PAR Junior.

Comme son ascendant ColorSource PAR “classique”, ce petit Junior est décliné en plusieurs versions, ici au nombre de deux. La version “de base” est dotée de leds RGBL et sera plus à l’aise sur les pastels et le “skin tone” (donc IRC plus élevé). Le PAR Jr DB (pour Deep Blue) utilise un bleu de longueur d’onde qui tire sur l’Indigo privilégiera l’amplitude de la palette et les couleurs saturées.

Comme les autres projecteurs Led ETC, le PAR Jr bénéficie du système de gestion des sources (breveté) qui tient compte de la température du moteur de lumière pour mieux gérer le derating et l’intégrité de la balance de couleurs. Cette gestion ménage aussi les sources côté alimentation.

Pour garantir une durée de vie optimale (garantie fabricant de 10 ans sur la galette de leds), celles-ci sont alimentées de manière raisonnée et jamais au maximum de leur capacité. On nous confie que le projecteur aurait pu être encore plus lumineux, même si avec seulement quatre collimateurs il délivre déjà près de 2 300 lumens.
Autre avantage de cette gestion intelligente, le refroidissement. Le projecteur, dépourvu de ventilateurs, a donc recours à un système de refroidissement passif par convection naturelle, donc entièrement silencieux.


L’arrière du projo : connectique et interface.

Côté gestion et pilotage, la simplification est de mise. Juste quelques afficheurs 7 segments et trois boutons font l’affaire pour adresser le projo et naviguer dans le menu pour choisir l’un de ses quatre modes de fonctionnement (entre 1 et 6 canaux).
L’appareil est pilotable en DMX classique avec RDM, on note aussi la présence d’une recopie PowerCON qui permettra de chaîner jusqu’à 18 unités Junior sur la même ligne d’alimentation.

Dernier argument de taille, le tarif. Celui du ColorSource PAR Jr est très abordable, ce qui au vu des promesses faites sur sa fiche technique devrait faire mouche !


Pour plus d’informations rendez-vous sur le site ETC

Lacanau, ses rouleaux, ses shows et ses Torus

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Une porte s’ouvre sur la devanture de l’Escoure, le centre culturel de Lacanau et Cédric Macke son régisseur nous accueille, ou plutôt nous soustrait au coup de vent et fort crachin bien horizontal et typique de l’Océan Atlantique.


L’Escoure quand la météo est de la partie, heureusement très souvent !

Nous pénétrons dans la salle principale, 300 assis et 500 debout à gradin rétractable où va jouer le soir même Sanseverino. Cédric, ch’ti d’origine et aquitain d’adoption depuis dix ans, n’est pas gêné par la météo mais, on en parlera plus tard, le matériel un peu plus !


SLU : Comment es-tu arrivé ici et au son en particulier ?

Cédric Macke : J’ai commencé par être pilote militaire, puis pilote de jets d’affaires, 27 ans durant. Quand j’en ai eu marre d’être aux quatre coins de la planète sans jamais me poser, je me suis réorienté vers le son en devenant intermittent, en travaillant pour des petits festivals de Jazz, des salles de spectacle puis des prestataires. La mairie de Lacanau m’a donné l’opportunité de me fixer ici.

SLU : Combien êtes-vous pour gérer cette salle et le son de Lacanau ?

Cédric Macke : Au début j’étais seul mais face au programme culturel en hausse en qualité et en nombre, nous en sommes à 90 événements par an, j’ai obtenu l’embauche de Jérémie Roux, un technicien que j’ai formé pour le son et qui est désormais tout aussi capable en lumière. Je lui ai financé par le biais de la mairie les formations adéquates (son, lumières, élec, travail en hauteur, PSC1, SSIAP1, ETC) Je n’ai pas la prétention de le former moi même !


De gauche à droite les forces vives de la technique spectacle à Lacanau : Jérémie Roux Technicien son et lumières, Duncan White Stagiaire, Alice Prevot Stagiaire et Cédric Macke le Régisseur à 4 barrettes (on parle de signal HF bien sûr). Ils sont tellement heureux qu’ils ont quitté la terre.

On a aussi maintenant une secrétaire qui nous aide pour l’administratif, notamment les contrats des artistes et la billetterie et depuis quelques mois, un chargé de production et programmation nous a rejoints. Deux stagiaires issus de 3iS Bordeaux, Alice Prevot et Duncan White complètent les forces en présence. Je rémunère ces derniers en Guso.

J’ai réussi à obtenir trois licences d’entrepreneur du spectacle pour le compte de la mairie en faisant notamment la formation de sécurité des spectacles pour les exploitants d’ERP, ainsi on peut les rémunérer en Guso à chaque fois que j’ai besoin d’intermittents. On fait par ailleurs ponctuellement appel à des intermittents. Pour compléter ta question précédente, je ne suis pas venu dans la région pour le surf, mais Jérémie oui, aussi (rires).

SLU : Est-ce que l’acoustique change beaucoup quand les gradins sont tirés ?

Cédric Macke : Beaucoup oui. Quand on les rétracte comme ce soir, la salle est plus réverbérante mais ça fait partie de la nature polyvalente des lieux. On a aussi une variabilité dans le bas du spectre dû à la présence d’une fosse mais là encore, cela dépend d’où on place le plateau et les subs.


La salle en tout debout. On devine les 4 subs au sol derrière les barrières Vauban.

SLU : A propos de polyvalence, Lacanau est connue pour ses spectacles d’été hors les murs…

Cédric Macke : Sur le front de mer ! Une bonne trentaine et utilisant le matériel de la salle, d’où les 4 subs un peu surdimensionnés en indoor !

SLU : Au-delà de la salle, c’est pour le front de mer que tu as fait le choix du Torus de Martin Audio ?

Cédric Macke : C’est exact. Ce que tu vois est tout récent, le système nous est prêté par Algam Entreprises avec l’intégrateur Arcanes. Trois boîtes par côté, 4 subs, et quelques compléments. Ma salle est plus large que longue ! Les wedges sont aussi en Martin, mais je les avais déjà.

Torus T1215 sans sa face avant.

SLU : Pourquoi du Torus ?

Cédric Macke : C’est le système qu’il nous faut ! Il n’est pas trop lourd, facile à mettre en œuvre par deux personnes et comme c’est un array à courbure constante, on ne peut pas se tromper.

Il doit pouvoir se tomber rapidement quand il n’est pas nécessaire en salle, il doit pouvoir être facilement mis en œuvre en front de mer en limitant la prise au vent. Il ne faut pas oublier qu’à Lacanau ça souffle toujours un peu et parfois beaucoup. On exploite notre scène Samia d’une cinquantaine de mètres carrés.

SLU : Tu remplaces un système…

Cédric Macke : Qui manquait de puissance et un peu de portée. En salle ça pouvait encore aller mais en extérieur, on a des jauges qui peuvent aller de 500 à 1500 personnes et là, il était trop court. Un soir il y a deux ans, on a accueilli Philippe Etchebest. Les réseaux sociaux ont chauffé et on s’est retrouvé avec 2500 personnes, autant dire que les spectateurs au lointain n’ont pas tout compris (sourires). C’est à partir de là que nous avons décidé d’investir. L’année dernière nous avons loué et essayé ce système et cette année nous avons eu, après un vote du conseil municipal, le budget pour nous équiper. Les retours, des LE200, ont aussi été achetés récemment.

SLU : Pour les lumières

Cédric Macke : On a 90% de ce dont on a besoin avec du trad et du motorisé Chauvet et Cameo, le reste se négocie sur les fiches des artistes, parfois avec l’IDDAC en support et le moins possible avec de la location. Je fais attention à mes budgets.


Un tableau signé Cédric Macke.

SLU : Et pour l’été ?

Cédric Macke : Comme pour le son, je prends ce dont j’ai besoin et j’équipe ma scène en front de mer. Du coup l’été, il n’y a plus d’automatiques dans la salle, juste une face en trad nécessaire pour un festival de musique classique.

SLU : Pas facile pour les automatiques le front de mer

Cédric Macke : On a investi dans des lyres IP65 avec les Chauvet Rogue Outcast car il n’est pas question de descendre après chaque événement ce qui est au gril ; elles restent donc accrochées 2 mois face à l’océan. Malgré leur rating et au bout d’un an, la peinture extérieure commence à souffrir. Le projo marche très bien, mais on sent que l’air marin est fidèle à sa réputation.

SLU : Les consoles son et lumière ?

Cédric Macke : Elles souffrent aussi. A mon arrivée j’ai fait en sorte d’ajouter à la console son numérique existante, toute rouillée et bien mal en point, une Allen & Heath Avantis dPack ainsi qu’une console lumière GrandMa2 que j’ai pu avoir d’occasion en parfait état et qui m’a sauvé la vie car la petite table précédente, complètement oxydée, a cramé juste avant la saison d’été.


L’Avantis tout terrain et facile à bouger avec ses poignées latérales et puissante en ressources avec 64 entrées, 42 bus, 2 slots d’extension, une latence sous la milliseconde, 96 kHz en natif et une tripotée de chouettes effets internes.

SLU : Les retours ont leur console ?

Cédric Macke : Non, ils restent mixés depuis la façade, je n’ai pas le budget humain et matériel de les séparer sauf cas exceptionnel en location et avec un intermittent. On a déjà beaucoup investi pour les 7 LE200 et les deux iKON iK42, et la console de face dispose d’assez de sorties et de ressources. On se met un wedge et des ears à la face et on garde la tablette sous la main pour intervenir en remote sur l’Avantis, la même tablette qui nous a permis durant les balances de caler les wedges sur scène. La mienne (rires !)


Il a pris de l’avance Cédric, il a déjà sa carte Dante dans la table. A l’arrière le gradin replié.

SLU : Tu es en Dante ?

Cédric Macke : Non, pas entièrement, je me sers du protocole Slink d’Allen & Heath, mais c’est en projet pour mieux exploiter tout le potentiel de cette console qui est juste sous la dLive et, en version dPack, permet de travailler très confortablement en termes d’effets.

L’Avantis est très accessible, rapide à mettre en œuvre, facilement transportable et donne pleine satisfaction. Il faudra pour ça ajouter des cartes Dante aux amplis,faire évoluer les stages et donc investir un peu, mais on sera gagnant.


Un des deux stages en 16 in et 8 out de Lacanau, des DX168. Relax ; l’Avantis accepte 64 entrées soit 4 de ces jolies boi-boites !

SLU : Revenons sur le front de mer, quelle est ta stratégie d’emploi de tes consoles l’été pour lutter contre l’humidité ?

Cédric Macke : On charge à l’Escoure entre 13 et 14 h le matériel nécessaire pour le spectacle qui ne commence qu’à 21h30, exposition plein ouest oblige. On amène, câble, lève, met sous tension tout, en laissant les capots. Quand les artistes arrivent on teste, balance puis on exploite.


Deux T1215 et tout en bas un T1230 dont on aperçoit le moindre volume de charge pour le 12” dû aux 30° d’ouverture verticale qui se répercutent sur l’ébénisterie.

A la fin on démonte le plateau, on roule tout au camion et à la dernière seconde on coupe les électroniques chaudes pour éviter le plus possible la condensation. Rentrés dans la salle on ouvre les fly, consoles, amplis, stages et on place le matériel face aux bouches de la climatisation de la salle qui est puissante et assèche bien l’air.

SLU : Les enceintes Torus ne craignent pas l’eau ?

Cédric Macke : Tout le bois est traité et les membranes des enceintes définitives que nous allons avoir cet été, seront tropicalisées.
Les bumpers seront tiltés pour éviter que l’eau ne pénètre par l’avant et enfin la scène est dos au vent dominant. Les amplis, stages et éléments susceptibles de prendre de la pluie sont en fly et sur la scène.


Présent lors de notre visite à Lacanau, Stéphane « John » Torlois gérant d’Arcanes SLC, distributeur et grand utilisateur de Martin Audio, prend la suite de Cédric pour remplir la RAM de notre dictaphone.

Stéphane “John” Torlois.

SLU : Quelle est la spécialité d’Arcanes ?

John : Le concert. On en sonorise environ 300 par an. Des concerts et des festivals de petite taille ou disons, à taille humaine, le plus grand étant le SunSka Festival à Vertheuil début août pour lequel je vide le dépôt. On a une répartition entre prestation et intégration de 70/30.

SLU : Tu distribues Martin et tu en as en parc…

John : Bien sûr. Arcanes a commencé avec de l’Electro-Voice avant d’investir dans du WPC Martin qui est un 2 x 10” plus une section médium aigu en 2 x 5” et 4 x 0,7”, une boîte petite par la taille mais très puissante et capable de porter loin grâce à ses 4 moteurs d’aigu.
Le WPC est exactement le format qui convient à nos applications et à nos contraintes de charge, sans parler de notre stockage ; on plafonne à 400 m² et ça se remplit très, très vite (sourires).

Pour ce qui est de la distribution de Martin Audio, on rayonne assez large puisqu’on a un collègue à Périgueux et l’autre est à Béziers. A part à Bordeaux et périphérie, Martin équipe beaucoup de SMAC et les wedges de la marque sont irremplaçables et très bien placés.


Le coin lumière de la régie FOH avec la GrandMA2 à petit bac.

SLU : Et en lumière ?

John : On distribue ce qui me plaît puisque je suis aussi utilisateur. Chauvet par exemple me plaît puisque ce sont de jolis produits avec un rapport qualité prix imbattable.

J’ai aussi du Quantum Martin et on fait des essais avec Ayrton dont j’ai installé quelques machines dans une salle à Bordeaux. Ça marche particulièrement bien et les petites dernières Rivale, sont de super bécanes. Et MA Lighting, bien sûr. Dans la lumière aussi je ne tape pas dans certaines marques et modèles trop gros et qui ne correspondent pas à notre positionnement.

SLU : Vous travaillez bien entre quand et quand et combien êtes-vous ?

John : Avril à septembre, voire octobre grâce au climat qui change et qui pousse certains festivals hors saison. Le reste de l’année on est proche de certaines salles de la région comme le Krakatoa. Nous sommes 4 permanents plus des intermittents à raison de 600 cachets par an en moyenne.

SLU : Tu connaissais le Torus ?

John : Oui, grâce à Serge, mon collègue à Béziers qui en a acheté, on a pu l’écouter et être bluffé avant même que Algam nous fasse avoir son kit de démo. C’est un très chouette système qui correspond exactement à la jauge et la surface de l’Escoure et avec 4 subs, ce sera très bien aussi en extérieur.


Torus en 30°. Chaque moteur doit donc « occuper » 10° verticalement ce qui fait logiquement chuter le SPL de 2dB par rapport à Torus en 15°, mais ce n’est pas grave, voire salutaire puisque les boîtes du bas sont très proches des spectateurs

Nous avons ici la version 12” de Torus avec deux boîtes en ouverture verticale de 15° pour la portée appelées T1215 et une en 30° pour le bas de ligne appelé T1230.
Sur les deux variantes, le guide d’onde offre un réglage accessible sans outils en face avant faisant varier la dispersion horizontale entre 90°, 60° et 75° asymétrique. Ça s’appelle le Dynamic Horn Flare.

Le 12” dispose d’une pièce de mise en phase rehaussant la sensibilité et facilitant le couplage avec les moteurs d’aigus de 1,4” et qui sont, comme souvent chez Martin au nombre de trois, ce qui donne un haut exempt de distorsion, énergique et très précis. Jusqu’à 25 mètres de distance c’est impeccable.

Enfin une paire de Torus T820 est aussi spécifiée en tant que front fills plus que musclée. Pour info c’est un bébé Torus avec un 8” et une paire de moteurs 1,4”, 130 dB de SPL Max avec une dispersion fixe de 100° x 20°.

Torus T820 côté pile avec deux moteurs se partageant le boulot pour le haut du spectre.
Torus T820, une seule dispersion horizontale de 100° et un 8” pour le bas du spectre.

Torus or not Torus, that is the question

Gros avantage de Sanseverino, de ses musiciens et de son mixeur, le tout sonne vraiment bien, or si « shit in shit out », l’inverse est tout aussi vrai. C’est donc l’esprit tranquille qu’on s’est penché sur le système à courbure constante de Martin Audio et le moins qu’on puisse dire est que ça marche. C’est sec, viril, ultra détaillé dans le haut, la voix est belle et le trio basse, batt et gratte de Sanseverino déroule avec du punch et un petit côté British bien plaisant si on ne pousse pas trop les niveaux.


Sanseverino sur scène avec du bon son, soirée garantie !

Une balade durant la balance m’a laissé un peu perplexe quant à la polaire de Torus pincée en milieu de salle. Questionné à ce sujet, Cédric a confirmé un choix qui ne sera pas retenu pour l’installation finale de placer la boîte du centre à 60° pour éviter des réflexions. Nul doute que les trois têtes à 90° offriront une couverture plus homogène et chapeau à Martin pour l’efficacité de son système de guide coulissant.

Rien à redire enfin sur les quatre SX 218, des subs en double 18” qu’il a fallu brider pour garder un bon contour. Le choix définitif se portera sur des SXCF118, des simples 18” nativement cardioïdes via l’emploi d’un 14” à l’arrière et à l’utilisation de deux pattes d’iKON 42. 140 dB plus propres et des accroches et une taille qui permettront de lever l’ensemble du système si nécessaire.

Une paire de SXCF118, le futur sub officiel de Lacanau.
Le comportement du SCXF118 en mode omni et cardio où, en plus de nettoyer un peu les côtés et beaucoup derrière, le couplage entre les deux transducteurs génère une pression positive ajoutant 2 dB à la pression utile. Au plus fort, l’annulation arrière atteint 21 dB à 43 Hz et 28 à 75 Hz !

On se fera d’ailleurs un plaisir d’aller cet été à Lacanau écouter Torus en extérieur dont le petit T820 en front pour compléter ce reportage !

Le titre que vous n’aurez pas eu : Lacanau prend le Torus par les horns

D’autres informations sur les sites :

– Arcanes SLC
– Algam Entreprise
– Martin Audio

Avolites sort la D7 au Prolight + Sound 2024 !

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La nouvelle console d’éclairage Avolites Diamond 7 (D7) était présentée lors du dernier Prolight+Sound à Francfort ! Cette solution de contrôle flexible et facilement transportable, répond aux besoins des éclairagistes de spectacles, de concerts et d’événements.

Présentation en vidéo de la console D7 par Terry Di Isernia, responsable du marché Avolites en France


Son lancement officiel à Francfort, sur le stand conjoint d’Avolites et de Robe Lighting, a présenté deux versions, la D7-215 et la D7-330, toutes deux fonctionnant sur le dernier logiciel Titan v17 d’Avolites.



La D7 a déjà enregistré plusieurs précommandes, y compris en France, dépassant les attentes initiales des équipes commerciales.

La version compacte D7-215, avec ses deux écrans tactiles et ses faders motorisés, se révèle facile à transporter.
Son design ergonomique, son prix compétitif et sa fabrication made in UK la rende très intéressante.



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LEWITT MTP W950 sur scène avec Jeanne MAS

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On n’a pas encore l’habitude de le voir sur les concerts, mais avec sa véritable capsule à condensateur de 1” et une réjection arrière de 90%, le nouveau micro chant MTP W950 de Lewitt a beaucoup d’arguments pour convaincre.


De gauche à droite Clément Soulignac (FOH) et Corentin Bulard (Retours).

Parmi les premiers séduits, Corentin Bulard (ingé monitor) et Clément Soulignac (ingé foh). Nous les avons rencontrés au Casino de Paris sur une des dates parisiennes de Jeanne Mas.

Nous nous retrouvons au concert de l’artiste dans un bel environnement technique : régies face et retours en Avid S6L, HF Shure AD4Q plus PSM1000 pour les ears et réverbération Bricasti sur la voix. Retour, side et renfort de grave sur la scène…Tous les ingrédients sont réunis pour une prise de voix complexe, mais qui s’est avérée beaucoup plus facile que prévu grâce au MTP W950.


Le MTP W950 de la patronne, monté sur un émetteur main Shure AD2.

Corentin Bulard, au mixage retour de Jeanne Mas : “J’ai découvert ce micro pendant la résidence de Jeanne Mas. On est parti avec une solution de captation classique sur la voix, celle qui a été utilisée durant la tournée précédente ce qui ne me gênait pas plus que ça.

Au bout du premier jour de préprod, force est de constater que cela ne fonctionne pas bien pour capter tous les détails de la voix de l’artiste et maîtriser les écarts de dynamique très importants en fonction des titres. C’est à ce moment que, contacté par le directeur musical, Bertrand Allaume (expert produit Lewitt en France) est venu nous voir et m’a proposé d’essayer le W950.”


Pour passer de la version filaire à la HF, il suffit de dévisser l’ensemble tête !

Pour la plupart des micros main, le passage en HF est généralement synonyme d’achat d’une deuxième capsule, si toutefois elle est compatible avec le système utilisé.
Le MTP W950, en plus de ses caractéristiques sonores que nous allons voir plus loin, offre l’avantage considérable de posséder une capsule qui se dévisse et peut être nativement adaptée sur un émetteur main compatible Shure, et avec un adaptateur sur les autres systèmes.


“Cette capsule nous a vraiment surpris.” poursuit Corentin “Je ne partais pas confiant car je dois l’avouer, j’étais resté dans mon image de Lewitt comme marque plutôt entrée de gamme.
Mais cherchant une autre option et un peu à court de temps, je suis allé immédiatement l’essayer sur scène devant les wedges. Sans aucun traitement, juste avec un simple coupe-bas, je pouvais rester devant avec un gain très ouvert, il ne partait pas, même en le pointant dans leur direction.

Nous avons ensuite, avec Clément, pris le temps de l’écouter. La voix de Jeanne est subtile. Après des moments très énergiques, on peut passer dans des ambiances quasi ‘balade’ avec un accompagnement qui reste très présente derrière.
C’est donc vraiment plaisant d’avoir un micro très stable, que ce soit en effet de proximité, en directivité et face au larsen. Avec une restitution fidèle de la voix de Jeanne en façade, cela a été un oui direct. »


Une fois dévissée la boule de l’ensemble tête, la capsule du MTP W950 et ses réglages apparaissent.

En plus de sa faible sensibilité au larsen qui permet un réglage de gain parfaitement adapté aux chanteurs avec une large plage dynamique, le MTP W950 propose deux directivités, supercardioïde et cardioïde. Sa capsule avec sa protection double couche, comporte un sélecteur pour changer la directivité, logé sous la bonnette anti-vent pour éviter toute manœuvre non désirée. On y trouve également la mise en service de l’atténuation de 12 dB et du filtre coupe-bas à 120 Hz.


La capsule solidaire de l’électronique et des trois réglages offerts : l’atténuateur -12 dB, le coupe bas calé à 120 Hz et le choix de la directivité.

“Comme j’ai des side de chaque côté de la scène et que Jeanne reste pas mal au point lead, je l’utilise en mode supercardioïde grâce auquel je dispose d’une directivité contrôlée qui retarde l’accrochage et nettoie pas mal l’environnement. Il a une couleur très agréable et, avec très peu de traitements, j’obtiens tout de suite un son agréable à l’écoute dans les ears et les wedges. J’ai juste un coupe bas et un F6 de Waves qui travaille sur le bas mid, point final.” conclut Corentin.

Le MTP W950 s’avère concluant dans les retours. Qu’en est-il dans la face ? Nous retrouvons Clément Soulignac qui en plus de partager les avantages pratiques du microphone, nous confirme ses caractéristiques sonores : « Une jolie brillance, de beaux aigus. La voix de Jeanne a un gros bas médium, beaucoup de 300 Hz, qui était un problème avec du traditionnel et qui ne l’est plus du tout avec ce micro.


Le F6 de Waves sur la voix dans le mix façade montre un équilibre spectral bien maîtrisé.

C’est aussi très agréable dans le grave, et en même temps j’ai de jolies sifflantes qui vivent très bien dans les réverbes. Sa restitution de la dynamique est très bonne, il retranscrit parfaitement la voix de Jeanne dans toutes les situations. »

Un micro statique qui semble bien adapté ici à une voix fine et délicate, parfaitement mise en valeur dans un mix années 80 riche et percutant. Une double directivité et une capsule qui se dévisse pour passer en HF. Un son bien maîtrisé dans le bas et des aigus soyeux. Le MTP W950 interpelle par son équilibre sonore, son côté très pratique, sa polyvalence et son adaptabilité à la scène.


Plus d’infos sur le site Lewitt Audio

La première D9 Avolites arrive chez AVÉO

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Bientôt, la première D9-215 Avolites rejoindra le parc de location de la société AVÉO !
Après plusieurs essais avec des éclairagistes, des concepteurs et régisseurs lumière reconnus, parmi lesquels Pascal Vittoz, qui collabore avec AVÉO, Jean-Sébastien Gut a choisi cette console pour la qualité, le confort d’utilisation et la fiabilité de cette nouvelle version, ainsi que la disponibilité et l’efficacité du SAV d’Avolites en cas de problème.
Ce choix reflète également sa confiance de longue date envers la marque Robe Lighting, aujourd’hui propriétaire d’Avolites.

Pour plus d’informations sur la D9-215 d’Avolites et sur les services proposés par AVÉO, rendez-vous sur aveo-groupe.fr et sur le site Avolites

 

Le Théâtre de la Renaissance passe à l’Halcyon !

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Après l’Opéra de Bordeaux, le Théâtre National Populaire, la Comédie Française ou encore le Grand Théâtre de Provence, un autre lieu historique parisien, le Théâtre de la Renaissance, a investi dans les asservis ETC de dernière génération Halcyon Titanium.



Éric Milleville, Directeur Technique du Théâtre de la Renaissance.

Après la gamme SolaFrame qui équipe depuis plusieurs années les plus grandes salles françaises, les Halcyon viennent faire leurs preuves auprès de professionnels exigeants, en termes de qualité de spectre et de gestion du bruit. Mais ce ne sont pas les seuls atouts qui séduisent les théâtres et en particulier Éric Milleville, Directeur Technique du Théâtre de la Renaissance : « Je cherchais d’abord des sources assez puissantes pour remplacer des découpes 2 kW. »


Car le premier atout de la gamme Halcyon réside dans le choix du flux : de 19 000 lumens à 54 000 lumens (et même 70 000 lumens en mode boost). En fonction des 3 versions de taille du projecteur – Gold, Titanium, Platinum – chacune proposée en deux versions de type de moteur LED – Ultra Bright et High Fidelity – les utilisateurs ont le choix de la source qui répondra à leurs besoins, les fonctions étant identiques par ailleurs.


Membre de l’ASTP (Association pour le Soutien du Théâtre Privé qui réunit une cinquantaine de théâtres parisiens), le Théâtre de la Renaissance envisageait à la base s’orienter vers les SolaFrame Studio. « J’avais entendu du bien de ce projecteur, continue Éric, puisqu’il ne ventile pas et que le zoom est très silencieux.
Nous avons fait des tests avec les équipes de So What & Co. Nous avons apprécié son silence mais le rendu était trop juste en termes de puissance. So What nous a alors prêté le nouvel Halcyon Titanium, équipé d’une dalle LED High Fidelity qui a remporté notre adhésion. »


Benjamin Boiffier, dirigeant de So What & Co, distributeur parisien de matériel scénique, nous confirme ce choix : « Nous avions également fait une démo du projecteur à François Leneveu, créateur lumière d’Alexis Michalik, pendant le festival d’Avignon. Il a lui aussi beaucoup aimé le projecteur et il se trouve qu’il jouait justement bientôt au Théâtre de la Renaissance avec la pièce “Passeport”. Éric a donc tout de suite vu qu’il faisait le bon choix. »
Puissante mais plus compacte que la génération précédente et toujours silencieuse grâce aux 3 modes de ventilation et au canal DMX dédié qui permet à l’utilisateur de prendre la main sur le bruit du ventilateur, la nouvelle gamme Halcyon a tout pour plaire.

Côté lumière, en faisant le choix de la dalle High Fidelity, Éric Milleville s’offre une belle lumière, avec un TM-30 qui affiche un indice de fidélité des couleurs Rf de 91 et un indice de saturation Rg de 98. À cela s’ajoutent les 2 roues de gobos rotatifs, une roue d’animation, les 3 frosts avec le système Trifusion pour un passage progressif entre les différents diffuseurs, 4 couteaux à fermeture totale sur un module tournant sur 180°… Enfin, les nouveaux drapeaux de trichromie ont été redessinés pour une entrée plus douce et plus précise de la couleur dès les premiers pourcentages.


Avec près d’un siècle et demi de spectacles en plein cœur du 10e arrondissement de Paris, le Théâtre de la Renaissance et ses 650 places se devait de choisir le meilleur équipement pour satisfaire son public. Et avec un partenaire comme So What & Co, le lieu est sûr d’être bien accompagné.

En effet le revendeur, qui est également loueur, dispose déjà d’un parc de projecteurs Halcyon Titanium, SolaFrame Studio et Lonestar pour compléter les besoins de tous les lieux équipés.

D’autres informations sur le site ETC Connect

 

Le Mac Viper XIP Martin prend la relève

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Premier contact visuel avec ce nouveau Viper LED et étanche, il semble plus musclé que son grand frère !

Tout technicien lumière et éclairagiste connaît le Mac Viper, immense succès de la marque danoise depuis 12 ans, que l’on retrouve encore fréquemment sur les fiches techniques de tournée. Martin a choisi le Prolight+Sound 2024 pour officialiser la sortie de son descendant le Viper XIP, suivez le guide !

De prime abord, ils se ressemblent beaucoup ! Le nouveau Viper XIP hérite du look et des proportions générales de son grand frère.
On remarque une légère hypertrophie de sa tête, les mêmes bras élancés surmontés de poignées de manutention ainsi qu’une base plus fine, dont l’agencement et l’aspect rappellent (toutes proportions gardées) celles du récent MAC One.

Sur la balance, on lui enlève 2 kg. C’est toujours ça de pris, sachant que l’appareil est entièrement IP54, ce qui a généralement tendance à alourdir un projecteur. Ce gain de poids est aussi justifié par l’abandon de la lampe et de son ballast électronique pour une source LED blanche de 760 W à 5800 K entièrement développée et fabriquée par Martin (garantie cinq ans) qui utilise les mêmes cellules de 20 W que le MAC Ultra.


La LED du Viper XIP, entièrement conçue et développée par Martin. © Martin.

Cette source permettra au Viper XIP de propulser 28 000 lumens en sortie de projecteur. On continue de parcourir le curriculum vitæ de ce Viper version 2024, en notant que le zoom, qui était alors limité à 10° en faisceau serré, peut maintenant atteindre la valeur de 5°, on atteint le Beam ! En faisceau large, on arrive à une belle ouverture de 51°.

Innovation, le système de “recyclage de lumière” permet à une projection de gobo d’être plus lumineuse de 25 % et à l’iris de ne faire perdre que 2 % de flux, affaire à suivre ! Toujours au sujet des gobos, l’appareil est équipé de deux roues de gobos en verre, rotatifs et à sept positions. Cinq par roue sont empruntés au MAC Ultra et Martin en glisse deux nouveaux.


Présentation vidéo du Martin Mac Viper XIP par Bjorn Stolt Design & Application Engineer


Le faisceau rencontrera aussi sur sa route une trichromie CMY secondée d’un CTO progressif permettant de réchauffer le blanc jusqu’à 2850 K et d’une roue de couleurs supplémentaires. C’est sur cette roue que l’on retrouvera le “Spectral Enhancement Filter”, qui augmentera contre quelques lumens, l’IRC du projecteur à 90. Ce nouveau Viper intègre également non pas un, mais deux frosts progressifs, l’un plus smooth que l’autre.

Désirant réunir les atouts des différentes versions de la série Viper en une seule et même lyre et ainsi rationaliser ses gammes, Martin a décidé de ne sortir qu’une seule mouture de MAC Viper XIP. C’est donc tout naturellement que celle-ci accueille un module de couteaux asservis de quatre lames à insertion totale, mobiles sur 30°, le tout monté sur une cassette dont l’orientation peut varier de +/- 83°. Enfin, un prisme rotatif à quatre facettes et une roue d’animation viennent combler la palette d’effets de notre asservi.


Le stand Martin au PL+S 2024, le MAC Viper XIP au centre d’une pyramide inversée de MAC One.

Point important, la ventilation. Toujours dans ce but de polyvalence nous retrouvons plusieurs modes de refroidissement qui vont privilégier le flux, le bruit (quasi silencieux et donc apprécié en théâtre) ou un compromis entre les deux.


La nouvelle base des asservis de la série MAC et le détail de ses connectiques. © Martin

Le Viper XIP est évidemment contrôlable en DMX & P3, mais aussi en Art-Net et sACN, doté d’une entrée / sortie Ethercon active faisant office de switch (avec by-pass intégré).

Le projecteur sera aussi paramétrable via la technologie NFC et l’appli Martin Companion, dispo sur iOS et Android.

Une bien belle fiche technique pleine de promesses pour un Viper qui a déjà tapé dans l’œil de prestataires et loueurs.

Plus d’informations sur le site du distributeur Algam Entreprises et sur le site Martin

Ayrton Rivale Profile, une révolution sans fin !

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A chaque nouveau produit, on se dit qu’Ayrton a atteint les limites du possible et quelques mois plus tard, l’équipe dévoile un tout nouveau produit qui prouve le contraire. Mais là il faut dire qu’ils ont fait très, très, très fort en proposant une machine polyvalente et sur mesure pour les prestataires de services. Elle gagne un prix de l’innovation SLU !

Avec le Rivale, Yvan Péard et son équipe ont réussi à conjuguer Plus avec Moins. Si on le compare au Ghibli, il produit plus de flux avec une source led à haut rendement moins gourmande de 30 %, un zoom ultra-large et un faisceau magnifique. Il est plus petit et plus léger (28 kg) mais propose un panel de fonctions ultra-complet car optimisé.

Cerise sur le gâteau, il est classé IP65 et bénéficie d’un pan et tilt continus. Depuis son lancement en novembre, Ayrton en a déjà livré 5 000 et de nouvelles commandes affluent chaque jour. Autant vous dire que nous avions hâte de le tester !


Force et volupté, un coup d’œil et l’on sait qu’Ayrton est dans la place !

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Le Rivale Profile est le premier projecteur de la toute nouvelle série Ultimate. Outre le fait que cette gamme augure une série de machines profitant des dernières avancées technologiques, elles seront aussi homothétiques ! C’est-à-dire que chaque projecteur appartenant à la gamme Ultimate aura le même design et les mêmes proportions que le premier né, le Rivale Profile. C’est un challenge inédit et extrêmement complexe qu’Ayrton a décidé de relever. Le futur proche devrait apporter de très bonnes surprises !

Les mêmes racines

Ne vous étonnez pas s’il vous semble apercevoir une forme connue louvoyer sur la scène. Il y a comme un air de famille avec son cousin, le Cobra. Ce design, qui était durant un temps, supposé habiller les sources laser, semble prendre une place beaucoup plus importante dans l’image d’Ayrton qui depuis des années maîtrise parfaitement le look de ses projecteurs. Ce design atypique est un vrai mélange entre puissance et douceur que l’on a plaisir à voir.

Comme toujours, où que l’on regarde, il n’y a aucune concession sur la qualité. L’aspect extérieur est primordial puisque, avec le design, ce sont les deux premiers points qui vont générer le premier ressenti. La finition est impeccable et elle engendre un sentiment de confiance. Pour cela il est important d’utiliser de bons matériaux. Les structures mobiles du projecteur sont en aluminium et tôles d’acier, les dissipateurs thermiques en aluminium et cuivre et enfin les capots moulés en ABS PC auto-extinguible ignifugé (classe V0).

Vidéo de présentation

AYRTON – Rivale Profile – Presentation from Ayrton on Vimeo.


Hello Houston, ici la base

Sur la base, les habituelles poignées ne sont plus là, elles ont été intégrées dans le bas de la lyre. Une bonne idée qui épure la silhouette. Toujours pour conjuguer, taille, maniabilité et esthétique, une seconde paire de poignées rétractables a été placée sur le haut de la lyre. L’étanchéité crée une pression sur toute la structure de la base. Pour résister, le carénage est en fonte d’aluminium moulé.
À l’intérieur, on retrouve tout ce qui concerne les différentes alimentations, courants forts et courants faibles ainsi que la carte mère du projecteur. En face avant, loge un écran LCD IP65, dont l’affichage peut se retourner. Il montre toutes les options et les informations du projecteur. Sur la droite, un gros bouton rond entouré de 4 touches permet de naviguer dans le menu et configurer les options.

Pour le contrôle du projecteur on a le choix entre le DMX classique, le DMX sans fil et 2 protocoles réseaux, l’ArtNet et le sACN. Le choix du mode de contrôle est assez simple, il n’y en a qu’un de 65 paramètres. Par contre vous pouvez créer 3 modes personnalisés (Users Modes) et réorganiser les canaux de contrôle à votre convenance.


Coté face, un menu complet contrôlable du bout des doigts, sur le projecteur, un smartphone ou un contrôleur lumière !

C’est dans le menu « Status » que l’opérateur peut activer la fonction « Sun Protect ». Elle permet d’orienter le nez de la machine vers le sol (quelle que soit sa position de la machine) quand le signal de contrôle est coupé. J’aime aussi la fonction « Reset User » pour réinitialiser les paramètres « Address », « Mode », « Fan Speed » et « Constant Fans ». Cela permet notamment aux loueurs de préparer des routines de remise à 0 des machines.

Le mode “Defog” est très intéressant pour retirer la buée de tous les éléments sensibles à l’humidité. Pour résumer, la machine monte en température et la ventilation monte en débit afin de créer un courant d’air chaud et faire sortir l’humidité. La possibilité de chauffer la tête et la base jusqu’à 40° est précieuse quand la température descend jusqu’à -20°. Elle fait du Rivale un choix évident pour les événements extérieurs en hiver et les patinoires.

Je ne vais pas vous dévoiler tout le menu mais il y a bien d’autres éléments intéressants et surtout très utiles. Le Rivale embarque aussi la technologie NFC qui permet de transmettre rapidement des données entre deux appareils situés à proximité. Avec l’application Ayrton Mobile Manager, vous pouvez lire les informations basiques du projecteur, comme le nom du produit, version du logiciel ou l’état des options du menu.

Vous pouvez aussi définir les paramètres de l’appareil tels que l’adresse DMX, son univers et toutes autres options. Si l’appareil est éteint, les données seront automatiquement synchronisées dès la mise sous tension. Il y a deux autres manières de configurer les options du Rivale : via le RDM ou le canal DMX 65 du projecteur !


Pas besoin de réfléchir, tout est possible.

Si l’on passe de l’autre côté de base, on accède à la connectique. Toutes les prises sont bien entendu IP65 grâce à leur capuchon et il est important de les garder fermées quand on ne les utilise pas, pour les protéger de la poussière et autres saletés qui pourraient occasionner de mauvais contacts voire pire.

Le premier connecteur ne se voit pas, il s’agit de l’antenne qui permet de recevoir le signal via le CRMX TiMo™ RDM de Lumen radio. Tout à gauche on trouve 2 prises PowerCON TRUE1 pour l’alimentation électrique et son renvoi vers un autre appareil. Il y a ensuite pour les protocoles réseaux filaires, 2 connecteurs RJ45 IN et OUT permettant de contrôler le projecteur en Artnet ou en sACN. Pour finir les incontournables prises DMX 5 broches mâle et femelle.

Comme d’habitude, chez Ayrton, il est possible d’entrer avec un protocole et de ressortir avec un autre. On peut tout à fait imaginer que la première machine reçoive le signal Lumen Radio et renvoie le DMX aux autres sources (quelles qu’elles soient) via la prise DMX 5 broches femelles.


Un jaune et une pression (humour de bars !)

Entre l’alimentation électrique et le réseau se trouve le porte fusible (en dessous) et la prise pour connecter la valise IPTESTKIT conçue pour tester l’étanchéité du projecteur ou de la rétablir quand il a été ouvert.
C’est, grosso modo, un compresseur avec un contrôleur de pression et un système de reconnaissance de la source avec une base de données contenant toutes les valeurs nécessaires pour chaque type de projecteur.

On ne peut pas le voir, mais un module eSIM a été intégré dans la base pour connecter le projecteur au réseau de téléphonie mobile afin de collecter les informations, les pannes, la localisation et bien d’autres choses à venir.

On remonte vers la tête en passant par la lyre. Là, pas de pression, que du vide. Enfin je ne parle pas de pression négative mais de présence de composant(s). Ayrton revient toujours sur ses acquis pour améliorer ses machines. Afin d’optimiser les coûts et les fuites, il a été décidé de limiter au strict nécessaire les zones étanches. C’est pour cette raison que la lyre et une grande partie du système de refroidissement, à l’arrière de la tête, ne sont pas IP65.


Dans ce bras, rien n’a voir.
La R&D a trouvé un bon tuyau pour aller de la base à la tête !

La motorisation du Pan continu ne pouvait bien sûr qu’être déplacée vers le bas, elle se retrouve donc dans la base. Celle du tilt continu a migré dans la tête. Terminé les « gros » moteurs, ils ont été remplacés par des modèles extra-plats mais toujours aussi puissants. Les différentes liaisons entre la base et la tête sont soigneusement protégées de l’humidité dans des gaines et un Boîtier étanche.


La tête de l’emploi

La division Pampers d’Ayrton n’a rien négligé pour éviter les fuites. Chaque capot comporte 10 vis pour une répartition optimale du serrage, et leur remise en place est facile.


Une fois les 2 couvercles retirés, on découvre une incroyable superposition de paramètres entre lesquels ne peut même pas passer le petit doigt. On retrouve, de l’arrière vers le nez, la source et son système de refroidissement, 3 modules extractibles et l’optique.

Pour le refroidissement de la source, rien de nouveau. Un radiateur traversé par une tubulure remplie d’un gaz caloporteur. Le tout est traversé par un flux d’air amené par 2 ventilateurs IP68. Ce système refroidit une matrice de leds blanches de 450 watts nouvelle génération dont l’efficacité et la colorimétrie ont été grandement améliorées.

Elle développe 35 000 Lumens avec une température de 6500 K et un CRI de 69. Sur cette source il a été décidé de ne pas intégrer de lentille permettant de gommer le « point chaud ». Heureusement que ce point nous a été spécifié car même après les mesures, il n’y a rien de flagrant sur les courbes de luminosité.


La petite matrice qui cache bien son jeu !
Ca ventile efficace.

Vient ensuite, au plus proche de la source, le module couleur et effets afin d’aider à la fluidité des transitions de couleurs et avoir une position optimale des gobos dans le plan focal. Une importante nouveauté a été intégrée dans le Rivale, précédemment réservée aux Washs de la marque.


Sur le premier module coté lumière on constate que les drapeaux ont fait place à des disques !

Le système de trichromie + CTO est composé de 4 disques, alors qu’au paravent, les Spot ou Profiles étaient équipés de couteaux en verre dichroïque. L’augmentation de surface donne beaucoup plus de précision dans la gradation et une palette de couleurs bien plus étendue, avec notamment une gamme de pastels plus large. L’utilisation de disques permet également d’accélérer les transitions cut.

Le disque tourne dans les deux sens et c’est le chemin le plus cours qui va être privilégié. Cette particularité assure des bumps secs avec la trichromie. Les disques assurent aussi une homogénéité de couleur sur toute la lentille quelle que soit leur position. On retrouve les 3 couleurs de base de la trichromie soustractive, Cyan, Magenta et Yellow que l’on peut combiner avec le CTO progressif. Une cinquième composante permet de jouer sur le CRI et de le monter progressivement jusqu’à 87.

De l’autre côté, roues de gobos et effets !

Ce système est complété par une roue de 7 couleurs qui commence par un CTB. Le module suivant comporte la roue d’effets avec insertion et rotation et non multipositions comme sur des modèles précédents.
Viennent ensuite les 16 gobos qui sont répartis sur 2 roues, 9 fixes et 7 rotatifs et indexables : un set très complet pour une machine de cette taille.

Un aimant positionné sur chaque gobo rotatif assure un calibrage plus précis et deux repères, un sur le porte-gobo et l’autre sur le support principal, permettent de retrouver une position de référence quand on démonte et remonte les gobos. Un ergot a même été ajouté à chaque gobo afin qu’ils soient tous orientés de la même manière. l’utilisateur retrouve ainsi la même orientation des images pour une valeur DMX identique. Dernier détail, qui a son importance, un ventilateur englobé dans un carénage en aluminium amène un flux d’air là où s’entrecroisent les paramètres et la lumière.

Le second module est tout ce qu’il y a de plus classique avec le module iris et 4 couteaux sur 4 plans focaux qui offrent une grande liberté de création. Le plateau supportant les couteaux est indexable sur 120°.


Je me demande si ce n’est pas encore plus beau à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Les paramètres, les moteurs, les cartes… Tout est optimisé pour gagner le plus de place possible.

Le troisième module reçoit le zoom, le focus, 2 frosts et 2 prismes. Les 2 diffuseurs d’origine, de 1° et 5° sont interchangeables et il est possible de les superposer. Les prismes rotatifs et indexables, un x5 circulaire et un x4 linéaire sont également superposables. Sur le nez du projecteur on peut admirer la lentille de 160 mm.


Tous les outils pour flouter et multiplier sont disponibles!
La lentille en verre mais pas contre tout.

L’incroyable Rivale

Il est temps de bancher la prise d’alimentation. Les 2 axes sont pourvus d’encodeurs absolus et hormis un léger frémissement, les resets Pan et Tilt se font sans rotation. La connexion en Art-Net avec la console fonctionne sans problème et la mise au garde à vous dès la réception du data confirme la puissance des nouveaux moteurs. Je dirige le nez du projecteur vers notre cible et je monte le dimmer à 100 %.

Ha bas les amis, jamais je n’aurais cru qu’une source de 450 watts puisse produire cette quantité lumière. Le faisceau est bien dessiné, homogène et puissant. Quand je joue avec les paramètres pan et tilt, la machine est très réactive. Elle effectue des mouvements rapides avec des fins de courses nettes. A l’inverse, les déplacements lents sont très doux en combinant les 2 axes. Coté zoom, la plage d’ouverture est impressionnante et quand on ajoute l’iris il ne reste qu’un mince fil de lumière qui traverse la pièce.


Une optique idéale, du zoom le plus large à l’iris le plus serré !

J’ai évidemment hâte de tester les possibilités du nouveau système de trichromie. L’utilisation de disques produit une nette évolution d’étendue de la palette de couleurs, d’homogénéité et de transitions. L’uniformité de la couleur, dès le début de l’insertion du disque, est remarquable. Le démarrage de la teinte est plus rapide et le débattement plus important du disque produit plus davantage de couleurs entre la teinte la plus claire et la plus saturée.

Si l’on multiplie par 3 cette augmentation de potentiel avec les 2 autres disques, on a un aperçu des possibilités du Rivale car il faut également tenir compte de la qualité de la nouvelle source large spectre. Le CTO progressif fonctionne sur le même principe et la roue de couleurs comporte un CTB plus 6 autres teintes. Pour terminer avec la couleur, il y aussi le paramètre CTP qui monte l’IRC jusqu’à 87.


Un infime aperçu des possibilités et des qualités « chromatiques ».

Même si l’on reste dans le classique, Ayrton essaie toujours de faire la différence avec un petit plus. Les roues de gobos comportent quelques nouveaux dessins pour d’autres possibilités graphiques. Combinés avec les deux prismes et / ou la roue d’effets, les possibilités sont nombreuses autant en termes de dynamique volumétrique que de projection d’images.


Le Rivale a tellement de bons points qu’il a eu le droit à 16 images !
C’est une source qui fait de l’effet !

On retrouve dans cette machine toute la finesse et le savoir-faire d’Ayrton dans le domaine des modules couteaux. La gestion est simple et précise. On peut projeter des carrés, des triangles et des lignes en ne laissant qu’un très léger interstice de lumière.

Les déplacements des lames sont parfaitement gérés, que ce soit en vitesse lente ou très rapide. On peut aussi ajouter le frost le plus léger pour obtenir un effet de défocalisation homogène sur les 4 couteaux. Le second diffuseur est très bien quand il n’y a pas de couteaux, pour des aplats de couleurs ou éviter tout marquage sur une face.


Pour aiguiser les faisceaux.
On vit dans un monde de flous !

Aux grands bonheurs la science

Derating

C’est le moment où l’on sort le luxmètre et le café ! Après bien sûr avoir fait refroidir la machine, on place la cellule contre la cible, on procède au décompte et 3… 2… 1… 0 et la lumière jaillit à pleine puissance ! En moins de 5 minutes, le derating atteint 7 % et se stabilise ensuite à 8,55 %. Vu les antécédents de la marque, ce bon résultat est sans surprise.

Le plus petit net

Je réduis ensuite l’ouverture jusqu’au plus petit net. Ça pique les yeux et pour cause, on mesure plus de 100 000 Lux, la limite de notre luxmètre ! Nous pouvons néanmoins mesurer l’ouverture qui descend à 4,12°.


Faisceau 20°

Zoom réglé pour notre ouverture de référence de 20°, nous mesurons 12 200 lux au centre. Notre moulinette de lux nous annonce 22 830 lumens. Pour une source de 450 watts, c’est une vraie révolution ! La courbe d’intensité ne montre aucun incident.
Couleurs
On profite de cette ouverture pour mesurer l’IRC qui est de 69 pour un blanc de base à 6260K. Pour montrer la qualité de la source, on a relevé un Delta UV de 0,0006, une valeur très proche du corps noir. Si l’on engage le CTP, le blanc est alors de 5550K avec une mesure au centre de 7 320 lux. Le CRI monte jusqu’à 87. Avec le CTO à 100 % on a un blanc chaud à 2952K avec un IRC de 68.


Le plus grand net

Pour le plus grand net on sort de la cible avec un rayon de 228 cm qui correspond à un angle de 49°. Au centre on relève 2 035 lux et une moyenne de 838 lux au bord du cercle. Le flux total reste stable avec 22 030 lumens et la courbe d’intensité est parfaitement dessinée !


Dimmer

Pas de surprise pour la maîtrise des courbes de dimmers !



Sur le terrain avec Jocelyn Morel

Jean Baptiste GUEGAN vient de lancer sa nouvelle tournée « Johnny, Vous, et moi » dans sa version « Unplugged’N Roll » qui parcourt la France en 2024 éclairée par Jocelyn Morel. Le matériel lumière des premières dates de la tournée a été fourni par le prestataire Breton Audiolite qui avait déployé, entre autres machines, un kit de 8 Rivale Profile.


Une occasion en or de demander à Jocelyn d’exprimer son avis.

Jocelyn Morel : Ces machines sont vraiment exceptionnelles par la qualité de leur lumière et leur polyvalence. Elles ont été au-delà de toutes mes attentes. L’efficacité du zoom est colossale, et sa grande amplitude permet d’envisager des jeux de faisceaux très variés.



Cette machine est l’exemple parfait de l’efficience ultime. Que ça soit en projection ou pour de l’effet volumétrique, c’est sans nul doute une machine qui va compter dans les réalisations lumières dans les mois à venir au plus haut niveau professionnel. Quel bonheur de les utiliser !



Watt Else…

Ayrton initie avec le Rivale une nouvelle gamme innovante et audacieuse qui répond à la demande des éclairagistes et prestataires. Cette machine est à la fois un projecteur, une prouesse et une réussite, il est tout ça.
C’est un Profile qui ouvre les portes du futur en proposant, dans un habillage étanche d’une taille et un poids très raisonnables, une source qui surpasse ses grandes sœurs en termes de rendement lumineux et qui assure un des meilleurs spectres de couleurs.


On aime :

  • Le rendement lumineux
  • La puissance
  • Le poids
  • La qualité du faisceau et des couleurs
  • La qualité des fonctions

On regrette :

  • Rien

Tableau Général

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