Le KSM8 que Shure vient de présenter au Namm d’hiver est le premier microphone dynamique cardioÏde au monde à utiliser une capsule à double diaphragme dont un des intérêts est de gommer l’effet de proximité des micros à gradient de pression. Celui-ci vient étendre la gamme de micros filaires dynamiques de Shure avec notamment les Unidyne 55 et SM58.
Shure KSM8 nickel ouvert
Elaboré pour la reproduction en son Live où la clarté vocale et la qualité sonore sont de première importance, le KSM8 sait s’adapter aux changements d’environnement sans impacter ses performances. Il ne présente virtuellement pas d’effet de proximité et offre une remarquable rejection hors axe. Sa réponse est exempte de pics ou d’atténuation sur le spectre audible, comme c’est souvent le cas avec des micros dynamiques. Son aptitude à éliminer l’effet de proximité et son excellente rejection hors axe sont dus au système breveté Dualdyne de Shure qui met en œuvre deux diaphragmes de très faible épaisseur avec une membrane active et l’autre passive.
« Afin de faire du concept Dualdyne une réalité, nous avons eu à réinventer la façon dont nous faisons des microphones dynamiques », explique John Born, product Manager. « Nous savions que le seul moyen de donner vie à ce concept, était de mettre de côté les pièces et modèles existants, et de repartir de zéro. Dès lors, nous avons mis plus de sept ans en ingénierie et développement pour la création d’un capteur dont nous savions que l’industrie avait besoin ».
Comme c’est le cas avec tous les produits Shure, son design de classe mondiale et sa durabilité se reflètent dans tous les aspects du microphone. La grille en acier au carbone est doublée en interne de tissu hydrophobe qui fournit une protection contre le vent, tout en offrant une quasi imperméabilité. La poignée en aluminium est disponible en nickel brossé ou noire.
Le KSM8 en version noire est également disponible pour les émetteurs de main des systèmes sans fil Axient®, UHF- R®, ULX-D®, et QLX-D®. Pour ULX-D et UHF-R, les émetteurs KSM8 sont en outre disponibles en finition nickel brossé.
Caractéristiques :
Type de capsule : dynamique cardioïde à double diaphragme
Réponse en fréquence : 40 Hz à 16 kHz
Impédance : 300 ohms
Sensibilité : – 51,5 dBV/Pa (1,85 mV)
Polarité : une pression positive sur le diaphragme produit une tension positive en Pin 2 de la XLR
RH Consulting a lancé une nouvelle édition de son guide sur les systèmes d’alarme vocale. Initialement publié il y a six ans, l’e-publication a été entièrement mise à jour pour devenir le guide de référence pour tous les types de systèmes audio d’urgence pour les consultants, les fabricants, les installateurs et les propriétaires de lieux publics.
Sur 200 pages, il couvre toutes les applications où les systèmes VA sont susceptibles d’être installés, des stades aux bâtiments publics, boîtes de nuit, théâtres, centres de transport, centres commerciaux et bien plus encore. Il est illustré avec des tables, des diagrammes et des animations pour aider les gens à appréhender ce sujet souvent mal compris. Le guide couvre les standards du monde entier, notamment d’Europe, d’Australie et des Etats-Unis et fournit des informations complètes sur les normes EN54.
« Nous avons écrit le livre avec deux niveaux de compréhension », explique le fondateur de RH Consulting, Roland Hemming. « Pour ceux qui découvrent le sujet, il donne un aperçu complet sur la façon dont les systèmes de sonorisation fonctionnent et comment comprendre les différentes normes. Pour le praticien expérimenté, il offre des informations détaillées et des tableaux pour permettre de retrouver ce que disent les différentes normes pour chaque problème ».
Une des caractéristiques les plus utiles de ce livre est son guide interactif, un arbre de décision simple amène le lecteur à travers les étapes nécessaires pour retrouver les normes appropriées. « C’est la première fois qu’une telle tâche a été effectuée », ajoute Richard Northwood de RH Consulting. « Nous avons clarifié et expliqué pourquoi vous devez utiliser tel standard sur tel projet. »
Avec près de 100 exemples graphiques, le thème de l’audio d’urgence est même accessible aux gens dont l’anglais n’est pas la première langue. Le livre est disponible en téléchargement dans le monde entier sur la librairie iTunes pour iPhone, iPad et Mac. Pour plus de détails et se procurer l’ouvrage, voir Lien ici.
Les projecteurs Clay Paky étaient les grandes stars du Festival du Cercle de Lumière. Le signe distinctif qui fait le succès de cet événement international majeur, qui se répète tous les ans à Moscou, est l’application des technologies visuelles (vidéo et lumière) au contexte de la capitale. En 2014, il a drainé une foule de six millions de personnes.
Le Cercle de Lumière cette année a occasionné la mise en place de plusieurs scènes dans toute la ville de Moscou, dont une constituait un pont sur la rivière Moskova. Une autre était située dans le bâtiment du Ministère de la Défense. Les nombreux visiteurs pouvaient profiter de deux spectacles de lumière très visuels chaque jour !. Les concepteurs lumière du Festival du Cercle de Lumière étaient Aleksey Zhuravlev, Anton Maltsev et Sergey Pankovets de Global Trade Show.
Alex Zhuravlev explique que l’importance de l’événement a connu une croissance exponentielle au cours des dernières années. En 2014, son travail a été apprécié à tel point qu’on lui a demandé de jouer un rôle actif dans l’organisation du projet 2015. Il a donc pu apporter une contribution créative significative. Alex Zhuravlev : « L’année dernière, j’ai choisi les Supersharpy, qui avaient tout juste été lancés sur le marché, et les opérateurs, comme le public, ont été littéralement sans voix quand ils ont vu l’énergie des faisceaux de ces petits projecteurs dans le ciel de Moscou. Cette année, j’ai voulu aller un peu plus loin et j’ai retenu le Mythos, un projecteur extraordinairement puissant et polyvalent ».
Le concepteur a donc constitué un parc de projecteurs fournis par divers loueurs. C’est 150 Mythos au total qui ont été utilisés pour les deux scènes. 100 ont été disposés en forme d’arche sur le pont et cinquante sur le bâtiment du ministère de la Défense. Soixante-huit A-leda B-Eye et quarante A.leda Wash K20 ont également été installés.
Alex explique que l’utilisation des Mythos, comme l’année dernière avec le Supersharpy, a permis de réaliser d’énormes économies d’énergie, qui se sont transformées en une plus grande quantité de lumière disponible : « Pour obtenir un faisceau lumineux aussi puissant, j’aurais dû opter pour des modèles de 2 000 W, qui sont beaucoup plus coûteux, plus grands, plus lourds et plus encombrants.
Les modèles de Clay Paky sont très compacts et ont des mouvements rapides. On peut même les protéger avec des domes IP54 en polycarbonate destinés aux petits projecteurs, comme le Clay Paky Igloo, qui a été utilisé en grand nombre. » La vidéo a également joué un rôle essentiel au festival cette année : « Nous avons illuminé le bâtiment du ministère de la Défense avec une projection vidéo et battu le record de « la plus grande façade éclairée par une projection vidéo au monde ». Pour l’année prochaine, j’ai déjà un rêve de concepteur lumière : entrer dans le Guinness Book des records avec le spectacle lumière en extérieurs utilisant le plus grand nombre de sources n’ayant jamais été réalisé », poursuit Alex en souriant.
Slava Gartung, directeur régional de Clay Paky pour les pays de la CEI, déclare : « Je suis très heureux de travailler avec un concepteur d’éclairage comme lui. Il essaie toujours de tirer le maximum des outils à sa disposition. C’est donc un grand plaisir de faire des projets et d’évoquer avec lui des idées fantastiques et complètement « folles » ».
La constellation Dushow brille d’une nouvelle étoile avec FA Musique, ses équipes et son parc d&b. L‘occasion leur a été donnée de prouver leur savoir-faire lors du 6e Monaco International Clubbing Show, le MICS, qui s’est tenu dans la Principauté du 4 au 7 novembre 2015. Et il nous a été possible de découvrir la nouvelle gamme en point source de d&b avec les V7P et V10P soutenus par des V-Sub. Les murs en tremblent encore. SLU vous narre par le détail cette belle installation.
Le Grimaldi forum avec, pas peu fiers d’y être, Christopher Dubost, chargé d’affaires chez Fa à gauche et Julien Chapeland, responsable vente et installation toujours chez Fa Musique à droite.
Rembobinons si vous le voulez bien le temps jusqu’en 2010, date du premier MICS, et laissons la parole à Jérôme Julien, chargé d’affaires chez Dushow à Nice et travaillant dans le domaine de la nuit depuis une vingtaine d’années.
Jerome Julien
Jérôme Julien : « Dès la première édition, nous avons été avec Arpège et Christian Lorenzi partenaire de ce salon créé et toujours dirigé par Richard Borfiga.
Richard Borfiga
Au départ nous n’avons équipé que le club. En un deuxième temps, nous l’avons épaulé dans le montage de la grande scène centrale du salon où se tiennent toutes les performances, dont depuis trois ans la remise des NRJ DJ Awards. NRJ attiré de nombreux DJ internationaux au MICS Club.
SLU : Où se trouve géographiquement le Club ?
Jérôme Julien : Pendant quelques années, il était séparé de l’enceinte du Grimaldi Forum où se tient le salon. Il est désormais revenu dans une salle séparée mais qui fait partie du même bâtiment, ce qui est plus pratique. Il ouvre à 23h et ferme à 5 heures du matin, comme un vrai club.
Deux Y-Sub comme socle on ne peut plus sonore et trois T10 pour nettoyer les oreilles : voici le casque DJ par d&b
C’est dans cette même salle que j’ai souhaité appeler Fa Musique qui fait partie du groupe Dushow depuis tout juste un an, afin d’y installer un système V d&b que je trouve performant, qui a fait ses preuves en club et qui a séduit tout le monde sur le Rocher, nous valant bien des compliments y compris du directeur du MICS.
SLU : C’est vrai que d&b est très apprécié dans le milieu de la nuit
Jérôme Julien : Complètement, cette marque a une belle notoriété dans ce milieu et a offert un rendu qui pour moi était intéressant. C’est un super système qui marche vraiment bien dans ce cadre précis et le fait que d&b se soit impliqué en collaborant en termes de design et de support avec nos techniciens fait que tout le monde a adoré le résultat. Fa Musique a joué le jeu tout de suite, à fond, et cela a permis de tisser des liens entre des équipes qui travaillent désormais ensemble. J’ai par exemple collaboré avec Julien Chapland et Christopher Dubost qui sont des chargés d’affaires et avec Julien Pagnier qui s’est occupé de la partie technique à proprement parler et a conçu, monté et exploité au quotidien le système d&b, tous trois de Fa Musique.
Un nouveau retour DJ par d&b, kartoffel assurée
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SLU : C’est Julien qui a conçu aussi le petit casque en T10 d&b pour les DJ ?
Jérôme Julien : (rires !) Oui c’est ça. Ils ont adoré. On a reçu en off un certain nombre de DJs qui sont venus mixer sans être à l’affiche, et qui l’ont donc essayé sans appréhension. Les T10 sont assez petits et ne les cachent pas trop une fois posés sur deux Y-Sub stackés, tout en étant à la bonne hauteur et délivrant la pression requise. Ces retours ont joué à temps 0 par rapport aux DJ pour leur offrir la meilleure réactivité.
Le casque DJ en Y-Sub et T10. Ces trois derniers sont bien visibles sur cette image de la régie DJ et pile à hauteur d’oreilles. La distance assez importante avec les subs a rendu la présence de ce monitoring pour le moins musclé, indispensable
SLU : Tu n’étais pas bloqué par un partenariat de marque ?
Jérôme Julien : Non, le MICS n’avait pas de sponsor officiel pour la sonorisation, j’avais la liberté de choisir une des marques du groupe Dushow à Nice : L-Acoustics ou Meyer. J’ai profité de l’arrivée de Fa pour présenter l’entité d&b au sein du groupe.
SLU : L-Acoustics justement n’a-t-elle pas du boulot à faire pour continuer sa marche en avant en club ?
Jérôme Julien : Oui et non, L-Acoustics arrive en force par le biais de certains DJ internationaux comme Axwell, Guetta ou autres qui exigent dans leur fiche technique d’avoir des retours de cette marque (le fameux casque de deux fois 3 Kara sur un SB18 NDR). Ca prouve que L-Acoustics a pénétré ce marché et qu’au niveau des retours, ils constituent une référence.
SLU : Tu nous parlais de ton expérience du monde de la nuit. Avant de rejoindre Arpège et donc Dushow quel a été ton parcours ?
Jérôme Julien : J’ai commencé à 18 ans en étant light jockey puis responsable technique pour des gros événements liés à la nuit. Le son est venu après car pour être chargé d’affaires dans une société qui traite tous les domaines, il faut être à l’aise partout. Je ne fais pas que ça, je gère aussi des dossiers tels que du corporate, de l’événementiel ou des séminaires, mais c’est vrai que j’ai une bonne connaissance de ce milieu, ce qui simplifie la vie.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au MICS Club on ne s’ennuie pas trop…
Cela fait 11 ans que je travaille pour Dushow, et j’ai beaucoup développé le marché des clubs éphémères. Je pense par exemple au Gotha à Cannes, le Billionaire et l’Amber Lounge à Monaco où notre savoir-faire technique nous permet d’avoir la confiance pour le montage de gros établissements de réputation internationale. On s’occupe de tout, du son à la vidéo à l’exception des machines à glaçons. (rires !)
La technique son du MICS Club
Julien Pagnier derrière la régie en Pioneer en train d’écouter son casque d&b. Remarquez derrière lui des pendillons ceinturant le « club » et améliorant sans doute son acoustique dans les hautes fréquences.
Après cette entrée en matière, nous avons contacté Julien Pagnier pour avoir tous les détails techniques de cette installation éphémère mais sacrément efficace. Pour la petite histoire, ce sont 7 D80 qui ont été mis à contribution pour secouer les membranes et les 2000 tympans qui leur font face.
SLU : Avec d&b vous êtes tranquilles question Club chez Fa !
Julien Pagnier : d&b ça sonne très bien en club, surtout les nouvelles séries en trois voies. On a vraiment de quoi bien travailler sur les dance floors car passer de la musique sur CD ou MP3 ne s’appréhende pas de la même façon que mixer un groupe. d&b marche très bien aussi avec de la musique enregistrée.
Une vue de la diffusion effectuée à l’aide de six V7P pour la piste de danse et de six V10P pour les carrés VIP. Les premiers sont fixés verticalement là où les V10P le sont horizontalement. Au fond on distingue un des 4 stacks de V-Sub
SLU : Tu entends par là que d&b est à l’aise avec des sons très travaillés et sans dynamique ?
Julien Pagnier : Les deux. On peut diffuser tout aussi bien de la musique live avec toute sa dynamique que des sources très compressées. Je crois que c’est l’un des points forts de cette marque. Je dis « je crois » car je travaille presque exclusivement avec d&b chez Fa, donc j’ai beaucoup moins d’expérience sur d’autres systèmes.
La V, passive mais 3 voies
Une vue indiscrète de la V7P avec au centre le guide d’onde à directivité constante ouvrant à 70° x 40° en charge de l’aigu. Le moteur est un 1,4’’. Le 8’’ en charge du médium est caché derrière le guide et débouche de part et d’autre ce dernier. Enfin le grave, reproduit par un montage dipolaire de deux 10’’, débouche en face avant, tout en haut et en bas de l’enceinte. Ce montage particulier et repris depuis la V line-source lui confère un bon guidage du son jusqu’à des fréquences aussi basses que 350 Hz
SLU : Quels sont les avantages de disposer d’enceintes point source 3 voies ?
Julien Pagnier : D’avoir un vrai bas médium indispensable en club et qui fait par exemple un peu défaut sur la série Y. Les V en point source reprennent l’essentiel des line-array en V mais ouvrent à 70 x 40 ou 110 x 40, et sonnent de manière aussi bonne et très complémentaire.
En plus ils sont passifs et un canal d’ampli peut en recevoir 2, tout en délivrant une très forte pression. Avec de toutes petites configurations, tu peux générer beaucoup de son, sans parler du D80 qui a fait clairement gagner 3 dB de SPL et beaucoup de dynamique à cette gamme.
La réponse en fréquences de la V7P en mode Standard et Cut, ou comment passer du 60 Hz à -3 dB. La sensibilité de cette enceinte est comme toujours hors norme chez d&b puisque pour 2 kW en crête, elle génère une pression de 142 dB !Un des quatre stacks de 4 subs cardioïdes V-Sub. Un 18’’ devant, un 12’’ derrière et 137dB avec le D80, 4 de plus qu’avec le bon vieux D12 qui définitivement n’aimait pas trop les grosses gamelles modernes !
SLU : C’est une boîte toute récente la V en point source, vous en avez combien chez Fa ?
Julien Pagnier : Elle est tellement récente que pour le moment nous n’avons qu’une paire de V10P et une paire V7P. Nous avons donc monté un partenariat avec d&b pour disposer du nombre de têtes suffisant pour cette opération. Au total nous avons accroché 6 V7P et 6 V10P. Les subs en revanche, nous les avons en parc puisque ce sont les mêmes que ceux que nous utilisons avec les V en line array, les V-Sub.
Nous en avons installé 16 en tout en stacks verticaux de 4, aux 4 coins de la salle. Il s’agit de subs cardioïdes par l’emploi d’un 18 pouces chargé en bass reflex en face avant et d’un 12 en face arrière. Ce montage passif permet de charger un canal d’ampli avec 2 subs et se révèle très efficace pour concentrer l’énergie vers l’avant sans trop exciter la salle…
Une salle « bassiphage »
SLU : La salle ne paraît pas vraiment faite pour être transformée en dance-floor…
Julien Pagnier : Ahh non, vraiment pas. Quand j’ai ouvert la première fois ne serait-ce que le grave, j’ai constaté qu’en plus elle creusait des trous entre 50 et 100Hz. J’ai donc du ajouter d’autres subs pour, d’une certaine façon, boucher les trous et obtenir une pression homogène sur la piste et les carrés VIP.
SLU : Ta salle mange du grave ?
Julien Pagnier : Oui absolument. J’ai effectué des mesures avec une seule colonne de subs et du 50Hz, et j’ai constaté la formation d’ondes stationnaires qui annulaient le grave pile devant le DJ ; un scenario à éviter absolument car c’est là que doivent venir s’agglutiner les gens. Comme le placement des subs était défini et non négociable pour plein de raisons liées à la sécurité, il a fallu composer autrement.
Julien Pagnier dévoile la solution choisie pour compenser les ondes stationnaires mangeuses de grave. Quatre subs B4 cachés sous la régie et utilisés avec parcimonie pour remplir le trou régnant face au DJ
SLU : Solution ?
Julien Pagnier : C’était la première fois que je travaillais comme-ca, mais j’ai tout simplement rempli ce trou à l’aide de quatre subs B4 cardioïdes eux aussi, et placés sous le podium du DJ. Ce sont des 15 pouces avec, toujours en passif, un 12 pouces placé dans une chambre arrière qui le charge et crée le retard nécessaire à générer l’annulation d’une partie de l’onde arrière.
Une belle représentation grâce à Array Calc de la couverture et de la pression à 200Hz dans le MICS Club. Le fruit du travail de 12 V point source.
SLU : Tes B4 jouaient donc sur la même plage de fréquences que les V-Sub. Pas facile de ne pas les rendre à leur tour interférents…
Julien Pagnier : Je les ai fait fonctionner en dosant leur niveau pour juste compenser le trou et avoir un niveau de grave comparable au reste de la salle. Ils étaient à -5dB. Ce qu’ils ont apporté allait bien au-delà des petits désagréments par endroits. Rien à signaler aussi côté praticable et DJ. Il ne fallait pas venir les déranger.
SLU : J’imagine que salle vide et salle pleine c’était différent.
Julien Pagnier : Il n’y a clairement pas photo d’autant plus que les zones VIP étaient surélevées de 40 cm sur des praticables, or sans charge ces structures vibrent terriblement. Une fois la salle pleine, piste comme carrés VIP et l’air bien chaud et humide, le rapport au grave a vraiment changé en notre faveur. On a joué quatre soirs, et bien entendu le premier a servi d’étalon pour les trois autres, sans oublier les différences sonores énormes entre chaque DJ. Entre ceux qui jouent du Wav et ceux qui au contraire se servent de fichiers MP3 de qualité discutable, j’ai dû ajuster au minimum le niveau global du grave et des têtes et égaliser parfois finement l’aigu. Cela m’a bien occupé durant les 4 soirs.
Qui mieux qu’un vieux briscard comme Dimitri from Paris (Dim, si tu nous écoutes !) pour représenter le monde de la nuit, les bons mix et la French Touch. Il est ici avec un casque entre le R et le J d’NRJ, une radio sur laquelle il a travaillé…il y a bien longtemps.
SLU : Raconte-nous un peu ton casque d’écoute pour DJ qui aiment avant tout la pression sonore
Julien Pagnier : Ohh trois fois rien (rires). Trois T10 et deux Y-Sub par côté. J’ai découvert avec cette prestation le monde des DJ et certains excès, notamment le fait que plus tu leur en mets, plus ils en veulent. Les T10 apportent un très bel aigu et une précision remarquable, les Y-Sub quant à eux délivrent un grave énorme. Malgré ça et tout en baignant dans le son, ils n’en avaient jamais assez. Comme on dit, ils s’en mettaient plein la courge !
SLU : Ils avaient la main sur le volume de leur écoute ou tu avais interposé un étage entre leur potar et le D80 ?
Julien Pagnier : Non, leur sortie attaquait directement le système de monitoring. J’ai même dû aller en voir certains pour leur demander de monter un peu en salle et baisser leur retour, surtout en début de soirée, car ils étaient plus forts que la face et cela gênait un peu le public et générait quelques accidents.
Phase et pression
Le nid de Julien avec, de gauche à droite, la tablette pilotant le Lake, l’ordinateur ayant la main sur le R1, le portable avec l’indispensable sonomètre, le récepteur du micro HF Shure et enfin la LS9 Yamaha en charge de mélanger le micro HF avec les généraux en provenance de la console DJ.
SLU : La mise en phase a été difficile ?
Julien Pagnier : Non pas trop. J’ai forcément fait le choix d’aligner les têtes sur les subs, entre 3 et 5 ms entre les deux, en favorisant les coins où ces derniers se trouvaient. Les T10 ne m’ont jamais créé de filtre en peigne.
SLU : Comment as-tu géré le niveau en salle ?
Julien Pagnier : J’ai toujours gardé la main sur un Lake qui ne servait qu’à piloter le niveau du système avec un limiteur prêt en cas de besoin. J’avais aussi installé un dB mètre pour connaître et afficher le niveau en salle et quoi qu’il en soit, il ne fallait pas que je dépasse 105 dBA LEQ sur 15 minutes. Le plus fort a été un soir où nous avons atteint 104 dBA. J’ai fait en sorte que le niveau reste agréable avec un sentiment de puissance mais à la fois un volume permettant de se parler sans se hurler dessus. Les gens ont vraiment apprécié. L’avantage aussi de cette tête d&b est son absence totale d’agressivité, ce qui permet par exemple les grands coups de filtrages créatifs des DJ sans arracher la tête.
Ahh le micro, quel bonheur de crier dedans !
Mes plus grosses crêtes ont été générées par le micro mis en place pour les DJ et assez mal employé en criant dedans. Il a nécessité la présence d’une console LS9 Yamaha pour le mélanger au son de la Pioneer. Du coup, j’en ai profité pour numériser mon signal avec cette table, sinon je l’aurais fait dans le LM44. Le gros point fort des D80 est d’avoir une puissance impulsionnelle énorme, et avec les limiteurs des presets des enceintes, tout a été sous contrôle et parfaitement intelligible.
SLU : Et pour conclure, cela s’est bien passé avec Dushow cette opération ?
Julien Pagnier : (enthousiaste) Ahh oui ! On a eu une super collaboration avec Dushow Nice et avec Jérôme Julien. Un grand merci aussi à d&b France puisque Didier Lubin et Xavier Cousyn outre nous avoir fait avoir le matériel directement chez FA, sont aussi descendus écouter. Je ne te dis pas la pression pour moi (rires) ! Le fait d’avoir eu les enceintes à l’avance en atelier m’a permis de lever tous les doutes en termes de configuration et d’accroche. Je suis convaincu que nous allons avec d&b apporter une nouvelle carte à Dushow. Ils connaissent bien leurs deux marques, mais quand ils ont vu le V7P qui pour 33 kilos délivre 142 dB à un mètre, la facilité d’emploi et le son, ils ont beaucoup apprécié. Personnellement je n’en doutais pas.
Une vue panoramique de la salle du Grimaldi Forum transformée en club par Dushow Nice
SLU : Du coup Fa va en rentrer ?
Julien Pagnier : Je pense oui. En novembre nous avons vraiment eu les tous premiers modèles et l’examen a été passé haut la main. On va en commander en 2016 au moins autant qu’on en a déployé à Monaco. C’est impec pour du side, du front fill puissant ou bien une diff principale plus costaud qu’avec des Y en les posant sur deux sub. Les applications sont vraiment multiples.
Entendre dans une même phrase les termes « stade de hockey » et « son d’exception » fera bondir à tous les coups les concepteurs de systèmes et les ingénieurs du son qui jonglent à longueur de journées avec les lois de la physique pour lutter contre le temps de réverbération interminable inhérent aux salles de sport. Mais ce n’est pas accidentel, c’est fait de manière tout à fait volontaire pour attirer les foules. Toutefois, au nouveau Complexe JC Perreault à Saint-Roch de l’Achigan (Québec), Solotech, fournisseur de matériel audio basé à Montréal, a récemment installé des enceintes Kara et ARCS Wide de L-Acoustics. Et ce faisant, il a démontré que le sport de haut niveau et le son de haute qualité peuvent effectivement prospérer dans le même établissement.
Les line arrays Kara procurent un son d’excellente qualité pour les spectacles.
A la base, le Complexe JC Perreault est un stade de hockey qui dispose de deux patinoires distinctes de classe LNH. Mais dès le départ, ce centre polyvalent a plus été conçu comme un théâtre que comme un lieu sportif. « L’espace a été traité acoustiquement pour obtenir un RT60 d’environ 2,6 secondes, ce qui contribue grandement à accroître l’intelligibilité », note Pierre-Paul Gignac de Solotech, ajoutant que, pour les arènes sportives, il n’est absolument pas rare d’avoir des temps de réverbération de plus du double de ce chiffre.
Considérant que les spectacles et le sport ont des exigences radicalement différentes en ce qui concerne le son, Solotech a conçu et installé deux systèmes audio séparés.
Les ARCS Wide et les 12XTi couvrent les sièges et les gradins.
Le premier est une configuration de diffusion et de sonorisation fixe comprenant quatre enceintes coaxiales 12XTi couvrant la patinoire et six groupes suspendus de deux ARCS Wide desservant les gradins.
Le second système est descendu du plafond uniquement pour les spectacles. Il est conçu pour offrir un renfort sonore sur tout le spectre pour les concerts et autres productions dans une salle comble de 3 000 personnes. Ce second système se compose de deux lignes de cinq enceintes Kara en principal, deux groupes suspendus de deux ARCS Wide pour les extérieurs, deux autres ARCS Wide pour renforcer la façade et quatre subwoofers SB28, le tout alimenté par six contrôleurs amplifiés LA8 et un LA4X.
En mode « spectacle », le Complexe accueille tous les genres, des défilés de mode aux concerts en passant par les tournois de poker. Le système audio devait donc remplir certains critères. Il devait avoir un bon son, une « bonne tête » et être facile à reconfigurer, et, étant donné que ce lieu est aussi le siège de l’organisation caritative du même nom, dont la vocation est de réduire le taux de décrochage scolaire chez les lycéens de la région, il devait être financièrement accessible.
« Il est important de noter que L-Acoustics est une des marques préférées de Solotech qu’on utilise régulièrement tant pour les tournées que pour les installations fixes » confie Gignac. « Les Produits de L-Acoustics ont fait la preuve de leur fiabilité et répondent bien aux défis architecturaux et environnementaux présentés par nos clients. Pour ce projet, la qualité sonore et la facilité d’utilisation sont les critères qui nous ont le plus influencés, en plus de la possibilité de mettre en œuvre ce système pour un coût raisonnable ». Selon le type d’événement, on peut configurer le Complexe JC Perreault avec différents arrangements de sièges, ce qui imposait encore plus la flexibilité et de facilité de déploiement du système.
Les ARCS et 12XTi suspendus, vus sous un autre angle
« Lorsqu’il n’est pas descendu pour des événements étrangers au hockey, le système de concert, monté sur les treuils à chaîne, est hissé le plus haut possible pour éviter que les line arrays reçoivent un palet au cours d’un match », décrit Gignac. « Lorsqu’on change en vue d’un spectacle, on abaisse le matériel motorisé, on installe les quatre subwoofers sur le sol avec les enceintes de débouchage des premiers rangs au-dessus, on branche les amplis, et voilà. La transition est rapide, simple, et ne nécessite ni moteurs ni matériel de manutention supplémentaires, ce qui est excellent. Grâce à une modélisation et aux simulations audio préalables faites avec le logiciel Soundvision de L-Acoustics, nous avons trouvé que les Kara et ARCS Wide seraient la solution idéale pour ce lieu, et, vraiment, c’est le cas ».
Quand le mythique temple du clubbing parisien décide de déménager dans de nouveaux locaux, il ne s’en va pas très loin de l’avenue des Champs-Élysées, dans un espace plus grand (1200 m2) entièrement rénové avec un éclairage exclusivement à leds.
Une vue d’ensemble du nouveau Queen club avec un plafond, certes bas, mais très bien équipé en MagicBlade-R (la ligne centrale), MagicDot-R en vagues latérales et boules Cosmopix-R qui inondent la piste de danse de leurs faisceaux serrés et tournoyants. La décoration lumineuse, du bar, des poteaux (avec un travail de miroiterie très élégant) et des murs a été confiée à l’architecte François Frossard. Le design lumière lui, on le doit à Vincent Rautureau.
Philippe Fatien, patron de l’établissement qui s’associe à Laurent de Gourcuff pour cette opération, a confié la rénovation à un partenaire de longue date, Vincent Rautureau, designer, scénographe qui signe un nouveau concept son (voir reportage dans SLU) mais aussi lumière en majorité pensé avec des projecteurs Ayrton. C’est après deux mois de travaux pour réhabiliter l’endroit et relever ses plafonds, que Vincent a pu accrocher ses projecteurs innovants comme les MagicDot, MagicBlade-R, Cosmopix ou les strobe à LED Stormy Clay Paky.
Philippe Fatien, (à gauche) propriétaire et créateur du Queen, mais aussi de bon nombre de hauts lieux de la nuit parisienne comme le Mix à Montparnasse, et Vincent Rautureau, son designer.
Quelque temps après la réouverture, qui a eu lieu en 2015 avec David Guetta aux platines (comme en 1992 lors de la première soirée du club sur les Champs), nous avons rencontré Vincent Rautureau et Philippe Fatien sous un plafond rempli de projecteurs en toute élégance. Le soir de notre visite, c’est Bob Sinclar venait enflammer le dance floor, sous les faisceaux Ayrton. En attendant c’est pour nous, petites veinardes, que les diodes brillent de mille feux afin de bouleverser l’idée que l’on se faisait de la lumière de club. Et cette lumière d’un nouveau genre a dû être conceptualisée et accrochée très vite par Giglam, qui n’a disposé que du temps d’un été pour que la magie opère.
Accrocher vite et bien
SLU : Le projet s’est mis en place rapidement ?
Vincent Rautureau : “Oui, entre la décision de déménagement et le début des travaux, tout est allé très vite. Les premiers designs ont été proposés en Mai, et comme nous avons la chance de travailler avec les équipes de Philippe Fatien qui sont très efficaces, une proposition a vite été actée. Chez Giglam, on a immédiatement adoré l’idée de faire un club plus épuré et sobre tout en leds, et on a vite produit une modélisation 3D avec, déjà, de nombreux rendus lumineux.
SLU : Quelle était la demande de la direction ?
Vincent Rautureau : Ils voulaient remettre leur club et leur marque mythique tout en haut de l’échelle de l’industrie, en apportant une classe et une sobriété qui puissent séduire le plus grand nombre. Il fallait aussi, évidemment, s’adapter aux contraintes du lieu, qui certes est plus grand que le précédent, mais dont le plafond était plus bas, et le reste malgré les travaux de décaissage effectués. Mais surtout, il fallait être rapide et emmener de la nouveauté.
SLU : Le calendrier a joué en votre faveur avec le Prolight+Sound juste avant ?
Vincent Rautureau : « Oui, nous avons découvert les nouveautés Ayrton à Francfort en avril 2015, et comme ici nous avions ces contraintes de hauteur de plafond et que je voulais absolument une lumière propre avec une notion écologique assez forte, (donc rien d’autre que de la led), le choix s’est imposé. On a alors profité d’une conjoncture favorable entre le lancement des nouveautés et notre timing. Ainsi, nous avons été les premiers à être livrés des Cosmopix par Axente, et un des premiers à avoir les MagicDot.
Vincent Rautureau adore les sphères Cosmopix-R Ayrton. Nous aussi : quelle puissance et quelle présence !
SLU : Qu’est ce que tu attendais de plus des sources à led ?
Vincent Rautureau : Comme le Queen est un des seuls clubs à Paris ouvert 365/365 jours, de 23 h à 6 h du matin, j’avais besoin de fiabilité et de constance. Les moteurs sont très sollicités ici, ça bouge beaucoup, sans parler de l’usure des lampes. Le choix de la led, et surtout des avancées technologiques, était essentiel aussi pour garantir une certaine stabilité. En effet les coûts de lampe, de maintenance ou de consommation électrique sont largement réduits avec de telles sources, c’est en tout cas l’argument que j’ai mis en avant lors de ma recommandation à la direction, et c’est ce qui a pesé dans la décision de s’équiper en produits Ayrton. C’est vrai que c’est plus cher comme installation, mais le bénéfice sur la durée est indiscutable. Nous sommes confiants, car on connaît déjà les MagicBlade, nous avons le recul nécessaire pour apprécier leur fiabilité dans le temps.
Quand «la pluie» de couleur pure et dense de la ligne centrale de MagicBlade…… s’associe aux mulitfaisceaux des danseuses Cosmopix, on comprend le travail sur l’espace du designer lumière.
SLU : La nouvelle configuration de salle a-t-elle aussi imposé ce choix ?
Vincent Rautureau : Le Queen avant, c’était très peu de leds avec du Mac 101, des Mac Aura et Quantum Martin, et tout le reste en sources classiques, car la hauteur sous plafond méritait des produits de ce type. Ici, je ne voulais pas abaisser l’ensemble, (on l’a même remonté), il fallait que la lumière soit pure et élégante. De plus, il était important pour moi de montrer à tous la technologie des projecteurs. Les clients qui entrent ici sont d’ailleurs assez bluffés par le kit, avant même qu’on ne l’allume. C’est une installation massive qui reste belle toutes diodes éteintes !» C’est vrai qu’il est difficile de ne pas s’émerveiller devant l’impressionnant kit accroché.
Nouvelles sources pour un nouveau Queen.
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Vincent Rautureau, concepteur lumière du Queen entouré de ses opérateurs lumière
SLU : Finalement de quoi est composé ton plafond «écolo» ?
Vincent Rautureau : Nous avons 72 MagicDot et 9 Cosmopix Ayrton donc, mais aussi des MagicBlade-R (48) que l’on adore, puis 12 nouveaux strobe Clay Paky Stormy RGB pour remplacer les lampes. Ces derniers sont vraiment de chouettes produits, et qui ont l’avantage de strober en couleurs.
Les Cosmopix sont la vraie découverte de Francfort avec mon adhésion immédiate. J’en suis littéralement fan car ils me rappellent les boules cosmos de l’époque, et c’est un bel objet en lui même, qui évoque à la fois la nostalgie des anciens clubs et toutes la rapidité et le dynamisme attendus ici en 2015.
Au Queen, les strobe Clay Paky sont bien alignés, nombreux, colorés et en LED
Quand au petit MagicDot, on a flashé dessus car c’est un produit ultra compact, et qui, en termes de restitution lumineuse, représente exactement ce dont on avait besoin : Ses couleurs sont complètement au rendez-vous et, surtout, sa rotation continue en pan/tilt, est une valeur ajoutée énorme en clubbing, tout comme la rapidité d’exécution instantanée d’ailleurs. Et en plus il a un joli look, ce qui est indispensable et compte à 50 % dans mes choix. Par contre, le MagicDot ne s’envisage pas en petit nombre, il faut qu’il joue groupé !
SLU : On a déjà évoqué dans nos pages, en accroche sur des plateaux TV notamment, un mixage de couleur toujours délicat pour des optiques à faisceau très serré comme celle du MagicDot-R, l’avez vous remarqué ici ?
Vincent Rautureau : Oui, mais en fait je crois qu’on est vraiment les seuls à le voir ! C’est l’unique point qui nous a un peu tracassés lors du choix, mais pas plus longtemps que ça… Même si on voit un peu la trichromie, notamment sur le blanc, ça ne nous pose aucun souci dans cette configuration particulière.
SLU : Justement, l’implantation des MagicDot en vagues latérales est très innovante, surtout dans ce type de lieu. Comment as-tu appréhendé l’espace ?
Vincent Rautureau : On a essayé d’être très symétrique, c’est ma position en tant que designer ! J’aime les choses tranchées. Je ne suis pas partisan du multi-machine, multi-source, ou des concepts alambiqués. J’apprécie que le design soit très graphique, efficace, et donc, radical. Ici, nous avons a une rangée centrale de MagicBlade, que j’appelle «la pluie» avec des strobes Stormy sur les côtés et ensuite deux vagues de MagicDot. Cette forme de vague était indispensable pour apporter un peu de douceur et de volutes, et casser la rigidité de l’architecture du lieu qui est assez régulière, et de la rangée centrale de barres de MagicBlade très graphique, ça adoucissait vraiment l’ensemble. Les miroirs travaillés sur les poteaux y contribuent aussi. Ensuite on a gardé de l’ancien Queen les 16 têtes JEM Hydra cachées dans les tours, qui apportent des effets CO2 nécessaires lors des breaks.
Une des têtes du Système JEM Hydra……et un effet C02 puissant arrive… Indispensable en club et pour définir les faisceaux de lumière des MagicBlade-R.
Innover en conservant ses racines.
SLU : Les têtes JEM ne sont pas les seules rescapées de l’ancienne installation ?
Vincent Rautureau : En effet, nous avons conservé quelques lyres Wash comme les Mac Aura Martin, surtout pour éclairer les danseuses et performers. En fait, de chaque côté du DJ nous avons deux podiums pour accueillir ces artistes, donc il nous fallait des sources avec un angle variable pour les éclairer.
A côté des Mac Aura Martin, des projecteurs nouvelle génération (comme les MagicBlade-R Ayrton) équipent le plafond du Queen, avec des diodes partout, même dans les strobes Stormy Clay Paky.
SLU : Il en est de même pour le DJ ?
Vincent Rautureau : Oui, on travaille aussi avec deux Mac Aura à la face, et deux petits Pin Spot pour illuminer sa surface de travail.
SLU : Vous remettez au goût du jour le show d’ouverture grâce à ce kit ?
Vincent Rautureau : Oui et avec tellement de possibilités ! On a un show lumière entièrement programmé et créé spécialement (il y en aura probablement d’autres dans l’année, selon les saisons par exemple). En remettant en place l’intro, avec une musique originale et un éclairage spécifique, on retrouve l’excitation des grandes heures des lieux comme le Queen. C’est bien de revenir a ces rituels: Faire le noir, envoyer le show, et en mettre plein la vue !
Le magnifique show d’ouverture imaginé par Vincent Rautureau pour le Queen exploite toutes les possibilités d’un kit inattendu en discothèque: couleurs denses et riches, verticalités et partis pris graphiques, lumière en 3 dimensions, grâce aux projecteurs à leds Ayrton en grande forme.
Une nouvelle façon de programmer
SLU : La séquence d’introduction est time codée, mais comment travaillez-vous en cours de soirée, y a-t-il beaucoup de programmations ?
Vincent Rautureau : Deux opérateurs lumière travaillent ici en alternance, et parfois certains DJ viennent avec leur pupitreur, qui sont d’ailleurs ravis et comprennent le sens du kit. C’est en effet toujours difficile quand tu es designer de venir sur un kit que tu ne connais pas. Nous avons donc beaucoup travaillé, avec Andréas Monschauer (en charge de la programmation) sur ce sujet, et il a bien compris mes aspirations.
L’étonnante petite console lumière Chamsys PC WING MagicQ rentre pile poil dans la micro régie des pupitreurs du Queen club.
On a tendance à penser que ça peut être facile de coller des machines au plafond pour faire n’importe quoi avec, pourtant je pense toujours au rendu final, et à la restitution. Ainsi ici, presque tout les projecteurs sont pixel-mappé. Ce mode de programmation ouvre des perspectives plus larges qu’en programmation classique, et la console que nous avons choisie nous y aide beaucoup.
Le rack réseau avec un Switch NetGear, 4 nodes ELC DMXlan node6x, 6 splitters ELC DT2210 et tout en haut le média serveur Arkaos Pro
SLU : Sur quelle console travaillez-vous ?
Vincent Rautureau : «Une PC Wing MagicQ Chamsys. Le choix de cette console lumière s’est imposé grâce sa fonctions de pixel-mapping et sa rapidité d’exécution, et bien sûr, son coût. C’était, encore une fois, le bon produit au bon moment.
Je pense qu’elle va avoir un grand succès dans les années à venir, elle semble taillée sur mesures pour l’industrie du clubbing et des festivals. On commence à en voir de plus en plus, sur Electrobeat par exemple. Et comme elle est ultra compacte, il y a beaucoup de pupitreurs qui se déplacent avec, dans leur sac! Et pourtant elle a des niveaux de restitutions étonnants.”
Il n’en fallait pas moins pour nous donner envie de fouiller un peu plus dans les menus de la Chamsys! C’est Andréas Monschauer, responsable de la programmation pour Giglam, qui nous invite à une visite guidée sur les écrans de la petite console lumière.
SLU : Pourquoi la Chamsys est-elle idéale ici pour faire du pixel mapping?
Andréas Monschauer : “ Elle a un pixel mapper intégré, depuis très longtemps, qui est simplissime, et facile d’accès. On crée simplement des grilles avec les projecteurs, on dispose d’effets directement présents dans le pixel-mapper, et on peut rentrer des fichiers bitmap ou vidéos externes. Ici en particulier, on peut récupérer le signal vidéo de l’Arkaos (assigné à l’écran à led derrière le DJ) et l’intégrer dans le mapping, pour accorder en couleur, les vidéos de l’écran avec le light show.
Dans la petite régie, Andréas Monschauer devant sa console lumière PC WING Chamsys
SLU : Que représente un pixel sur le mapping ?
Andréas Monschauer : Un pixel est un projecteur, ou plutôt, une optique de projecteur (de Magic Blade par exemple).»
SLU : Tu parlais de définir des grilles de projecteurs ?
Andréas Monschauer : Oui, et c’est très simple avec cette console. On crée différentes grilles, par exemple une juste pour les MagicDot, puis la console patche automatiquement les machines dessus. Après on lui applique des effets et des mouvements, on peut même ajouter des bitmap.
SLU : Tu n’utilises pas les macros des projecteurs ?
Andréas Monschauer : «Essentiellement celles des Cosmopix car ce n’est pas une lyre classique qui se pilote par la position du faisceau. Pour moi, les Cosmopix sont comme des danseuses qui flottent dans l’espace. Nous les avons donc travaillés autrement, avec un accès direct aux patterns via un fader, elles ne sont pas pixel-mappées.
Les surfaces de travail de la Chamsys, avec des grilles de projecteurs et les effets pouvant y être appliqués sur plusieurs layers
SLU : Mais tout le reste de la programmation a été faite au pixel-mapper ?
Andréas Monschauer : Non pas entièrement. Certains éléments sont fait au pixel-mapper, et c’est ce qui fait aussi qu’on a pu avancer rapidement, mais on doit s’accorder aux demandes des pupitreurs qui contrôlent la console, avec une programmation plus classique, de vitesses, figures, etc, pour qu’ils puissent s’adapter en live à l’ambiance et à la musique.
SLU : Comme nous sommes en club, le contrôle en sound-to-light reste indispensable, non ?
Andréas Monschauer : Oui évidement, la Chamsys fonctionne très bien en mode audio avec une réactivité importante, car chaque dimmer peut être affecté à une fréquence spécifique pour un rendu très dynamique. La console est reliée en audio directement, avec différentes options de contrôle comme par exemple, des Go pour les cue stack ou pour les dimmers selon les fréquences musicales. Mais ici on est dans un club qui a vraiment besoin d’un pupitreur !
SLU : Justement, tu as fait toute la programmation et tu connais très bien la Chamsys, ce qui n’était peut-être pas le cas des pupitreurs du Queen. Comment se passe la prise en mains ?
Andréas Monschauer : Je reste ici le temps qu’ils s’habituent à la console, mais je ne me fais pas de soucis pour eux. Elle est super intuitive et fonctionne rapidement. On va très vite ne plus vouloir de moi en régie !”
Un plafond de projecteurs qui semble en tout cas n’avoir besoin de personne pour jouer son show d’introduction misant sur les verticalités, les douches de couleurs et une vague de MagicDot qui semble réellement se déplacer. Et si le choix des machines apparaît évident, celui des couleurs et des positions est pourtant le plus important pour le rendu final…
Quand tout s’allume
Un monochrome de rouge Ayrton avec la vague de MagicDot-R, couplée aux faisceaux puissants des Cosmopix-R
SLU : Vincent, as tu des demandes précises de couleurs, d’effets ou de positions de la direction du Queen ?
Vincent Rautureau : “J’ai eu la totale confiance de Philippe Fatien, mais j’avais de gros impératifs personnels. Je ne voulais aucune source monochrome, (même si au final on a créé beaucoup de beaux tableaux monochromes). Je souhaitais plutôt disposer de sources aux multiples utilisations, effets, et couleurs et aux mouvements rapides. A la programmation, il fallait que l’ensemble du kit s’harmonise, donc nous avons choisi l’option pixel-mapping, et je souhaitais que les couleurs réalisées par la pluie (la ligne centrale de MagicBlade) soient soutenues, denses, et avec beaucoup de matière.
SLU : L’éclairage de club se modernise, ton design ici en est la parfaite illustration, mais reste-il des codes incontournables ?
Vincent Rautureau : Pour évoluer depuis 6 ans dans l’éclairage de clubbing, on sent qu’il y a un besoin des propriétaires de reconsidérer la lumière comme un élément à part entière, comme à l’époque des grosses soirées des années 80. La lumière a été mise de côté pendant un certain temps, mais, comme on le voit à Ibiza et partout dans le monde, elle redevient un élément fédérateur et concentre beaucoup d’énergie. La clientèle qui était très sensible au son depuis toujours, commence maintenant à s’intéresser au visuel du club, ce qui pour nous est super rassurant car ça concrétise notre travail et nous promet de beaux projets. Aujourd’hui le public est sensible à nos éclairages, et au Queen peut-être encore plus, car il voit tout de suite l’implantation, il est au milieu des projecteurs et des faisceaux ! ”
Conclusion
En pénétrant dans le nouveau Queen, au nom chargé d’un passé sulfureux et glamour, c’est une nouvelle histoire que Vincent nous raconte, une histoire de lumière radicale et assumée qui doit sa cohérence aux produits choisis. La pluie de lumière des MagicBlade en ligne centrale est très ambitieuse, dans les choix monochromatiques et la densité des faisceaux qui douchent littéralement nos têtes. Les douces vagues de MagicDot, les superbes danseuses Cosmopix (définitivement nos chouchoutes), et les strobes colorés ne sont que des extensions des partis pris du designer, qui voulait que le lieu gagne en profondeur, à l’aide d’un éclairage en 3 dimensions. Et ses volumes, il les travaille vraiment dans le cadre de séquences lumineuses abouties, notamment dans un show d’introduction époustouflant.
La puissance visuelle de la ligne centrale de MagicBlade-R est indiscutable, éteinte comme allumée, en monochrome ou en bi-couleurs
Ce kit hors normes est clairement aimé de son designer qui le met en valeur éteint comme allumé. Il y a de la classe dans ces verticales centrales, presque austères, allégées par les vagues de faisceaux des MagicDot-R, qui ont du être un casse-tête à assembler en serrurerie, mais qui deviennent irréels allumés et en mouvements sous la fumée, très bien gérée pour ce type d’espace. Ça strobe bien sûr beaucoup, nous sommes en boîte de nuit et il ne faudrait pas l’oublier !Un chouette projet selon les mots du designer, heureux et fier d’avoir relevé ce défi ambitieux dans de très courts délais. Une réussite de sobriété pouvant séduire tout le monde selon le propriétaire Philippe Fatien, ravi de son investissement durable dans les leds. Il a fallu une bonne dose de sang froid et de réactivité aux équipes de Giglam, à Axente son partenaire, (fournisseur des projecteurs Ayrton), pour répondre aux demandes de ce dernier.
Fidèle, il avait déjà emmené Vincent Rautureau dans la création du Mix à Montparnasse et de l’ancien Queen pour satisfaire toujours plus son public, qu’il veut résolument cosmopolite : pluri culturel, pluri générationnel et de toutes origines sociales. Au Queen club, tout le monde danse, tout les jours, toute la nuit, toute l’année, sous les lumières de Paris, et des diodes d’Ayrton qui brillent toujours plus.
Stéphane Migné a choisi l’œuvre du compositeur Edvard Grieg, Peer Gynt, pour entraîner dans un très joli ballet les faisceaux de 41 NandoBeam-S9, un projecteur Wash/Beam équipé de 55 multipuces RGBW Ostar Stage 15 W disposées en 5 couronnes à contrôle indépendant autour d’une diode centrale et d’un zoom 8-40°.
Le show lumière met en évidence le bord net de leur faisceau, l’absence de halo autour de la source, la qualité du mixage de couleurs, le contrôle par couronnes qui permet de choisir la surface d’émission du projecteur, la puissance de chaque pixel quand seul celui du centre est sollicité et la rapidité de mouvement. Une belle machine !
D.A.S. propose sa nouvelle série Force Sound de systèmes de sonorisation de club conçus pour les salles de danse de haut niveau où le « look » et la qualité sonore sont des conditions indispensables. La nouvelle série offre actuellement quatre modèles comprenant la section médium-aigu SF112, l’enceinte bas médium-basse SF215, et deux options de subwoofer, le SF221, double 21’’, et l’impressionnant SF30A, 30’’à cône en polyéthylène basé sur le système M-Force de Powersoft.
Le SF-112 est une enceinte 3 voies qui peut fonctionner en passif ou en bi-amplification. Le bas médium est assuré par le nouveau haut-parleur D.A.S. 12HQ. La reproduction du haut médium et des aigus est confiée à la compression au néodyme M-75N utilise par D.A.S. sur un certain nombre de systèmes de line array. Les deux composants sont montés sur des pavillons en fibre de verre poli. Les hautes fréquences sont dévolues à deux tweeters type « Bullet » montés sur des supports. Le SF-215 est l’enceinte de basses associée qui met en œuvre deux haut-parleurs DAS 15’’ dans une configuration passe-bande acoustique. Les SF-215 peuvent soit être empilés, soit placées sur les deux côtés de la SF-112 pour former un système à 4 voies.
SF30A
Deux options de subwoofer sont disponibles dans la série. Le SF-221, double 21’’, intègre des haut-parleurs à bobine 6’’ 21LXN4 dans une configuration en V bass reflex.
Le SF-30A utilise un 30’’ à cône plastique de haute densité corrugué déplacé par un moteur à aimant mobile (procédé M-Force*), alimenté par un amplificateur de classe D interne offrant une puissance 7.500 W en continu (M-drive*) avec un contrôle du déplacement du cône par DPC ( Differential Pressure Control * ).
L’électronique de commande du système Sound force comprend les amplificateurs 4 canaux classe D D.A.S. D-100 et les processeurs DSP-2060A ou DSP-4080 avec les presets dédiés (filtres de raccordements, alignement temporel, limiteurs RMS et crête).
La construction des enceintes de la série reprend les standards D.A.S des systèmes de diffusion professionnels à savoir emploi de contreplaqué de bouleau, renforcements internes et revêtement de type ISO-flex. Les éléments du système peuvent être peints dans des couleurs Pantone par commande spéciale. Des points de fixation filetés sont ménagés sur les SF-112 et SF-215 pour faciliter leur accroche.
* M-Force®, M-Drive® and DPC® sont des marques déposées par Powersoft S.p.A.
En tant que pionner des technologies de réseau numérique audio, Yamaha innove constamment en développant de nouvelles solutions. C’est dans cet esprit que la firme nippone propose une série de commutateurs réseau plug & play baptisée SWP1, avec une configuration très simple par dipswitchs et une interface graphique via une application Windows.
Depuis le lancement des consoles de mixage CL en 2012, presque tous les appareils audio Pro de Yamaha sont basés sur la connectivité réseau Dante. La série de commutateurs réseau SWP1 est conçue et produite spécialement pour le marché audio professionnel en offrant un ensemble complet de fonctionnalités Ethernet. La simple commutation d’un dipswitch permet une installation Dante optimisée, faisant des commutateurs SWP1 l’outil idéal pour les ingénieurs du son qui n’ont pas d’expertise dans les réseaux IP.
SWP1-8 Front
SWP1-16MMF Front
Les paramètres QoS (qualité de service), IGMP Snooping (relayage des trames en multidiffusion) et d’autres sont pré-configurés pour une performance Dante optimale. Il est tout aussi simple de mettre en œuvre des domaines VLAN pour tirer parti du potentiel réseau. Les SWP1 intègrent trois presets VLAN sélectionnables par dipswitchs. Il existe également un mode utilisateur qui permet une configuration VLAN personnalisée.
SWP1-8 RearSWP1-16MMF Rear
L’application Windows «Audio Network Monitor » fournit une vue d’ensemble des paramètres nécessaires à la gestion du réseau, y compris le trafic Dante et l’état des appareils Dante connectés. Elle permet de surveiller également les dispositifs non-Dante et de régler une alarme si des paramètres changent, pour résoudre facilement les problèmes qui sont identifiés.
« La série SPW1 est idéale pour les ingés son qui abordent les réseau IP en simplifiant la configuration et l’optimisation des réseaux Dante, tout en offrant des outils améliorés de supervision » d’après Lee Ellison, PDG de Audinate.
Les commutateurs réseau de la série SWP1 seront disponibles en mars en trois versions :
SWP1-8 (huit ports Ethercon)
SWP1-8MMF (huit ports Ethercon et un port fibre multimode)
SWP1-16MMF (12 ports Ethercon, quatre ports RJ45 standards plus un connecteur fibre multimode)
En raison du risque d’attentat, la Fête des Lumières de Lyon n’a pu offrir son format habituel mais l’œuvre de Daniel Knipper, “Regard”, un projet associant images monumentales et mise en lumière de bâtiments sur la colline de Fourvière, qui correspondait au besoin de recueillement, a été maintenue. En hommage aux victimes du 13 novembre 2015, Il a été décidé d’ajouter leur nom à la fin de la boucle d’images initiale.
Daniel Knipper, le concepteur lumière, du spectacle « Regards » et Frédéric Fuentes chef du projet pour GL Events, qui a fourni l’équipement lumière, ont privilégié les projecteurs à leds SGM : 40 flood/strobe/blinder Q7 et 12 projecteurs lyres motorisées G-Profile intégrant un module découpe, les deux produits étant IP65 donc étanches.
Daniel Knipper nous fait part de son concept lumière sur ce projet : “En complément des 10 projecteurs d’images PIGI et de l’installation pérenne du Palais de Justice, j’ai travaillé la mise en lumière du chevet de la primatiale St Jean, du jardin du rosaire et du chevet de la Basilique de Fourvière.
Cette installation m’a permis de lier lumière et image dans un principe de « fondu-enchaîné », où la lumière entre en résonance avec les visuels projetés. C’est ainsi que j’ai été amené à travailler avec 2 produits à leds de la société SGM : le Q7 et le G-Profile à couteaux. L’idée était de travailler sur des aplats de couleurs et des matiérages. Le wash Q7 était un produit très approprié par la richesse de couleurs me permettant de « piocher » dans les visuels les couleurs adéquates avec toute la finesse de rendu demandé. Produit léger, belle ouverture et donc belle couverture ! Sur ces aplats de couleurs, il me fallait de la mouvance de forme, avec une contrainte de distance importante entre le projecteur et la surface à éclairer. La G-Profile a été la machine idéale : puissance lumineuse, précision des gobos, richesse de la palette de gobos….pour moi la machine idéale dans ce type de contexte.
Il est IP65 : enfin plus besoin de « condom » , donc pas de perte de puissance lumineuse due à la réflexion sur le plastique, quel bonheur ! La Led permet une précision de netteté impressionnante sur toute la surface de projection, ainsi qu’une belle palette de couleurs. Ayant déjà vu les P5 à l’œuvre à Dubaï, les produits SGM sont pour moi une valeur sûre, adaptés au terrain exigeant de l’éclairage architectural.
Frédéric Fuentes, est chef de projet chez GL Event Audiovisual, le prestataire technique de l’œuvre “Regard”. Il nous confirme : “ La fête des lumières 2015 a dû se plier à la triste réalité de l’actualité pour changer de format. L’œuvre de Daniel Knipper « Regards » fut maintenue dans son état initial car elle correspondait parfaitement au contexte de recueillement, et les prénoms des victimes furent ajoutés à la fin de la boucle image. Dans ce contexte d’insécurité, la ville de Lyon a pris la décision de renouer avec la tradition du 8 décembre Lyonnais tournée autour du lampion. Le but étant de marquer les esprits en collant à l’actualité, de répondre aux lyonnais confrontés à une dure décision et de maintenir la sécurité du public en évitant les grands rassemblements.
« Regards » est un projet contemplatif de grande envergure mêlant images monumentales et mise en lumière de bâtiments structurées sur la Colline de Fourvière. Un enchainement fluide et progressif, contrôlé par un pupitre Chamsys MQ-80, fut réalisé, pour faire ressortir toute l’émotion souhaitée par l’artiste. Même si GL Events Audiovisual est partenaire officiel de la fête des Lumières, j’avoue avoir été surpris et ravi d’être le seul prestataire encore présent sur cette édition, le projet et le site ayant joué en notre faveur. ” La colline de Fourvière est un site vaste, complexe à travailler, même si nous avons eu, dans le passé, plusieurs fois la chance d’œuvrer sur ce site.
Plusieurs problèmes ont dû être résolus, à commencer par l’optimisation de la projection des images des PIGI pour un rendu homogène sur les différents bâtiments.
L’autre problème que nous avons dû résoudre fut de trouver des projecteurs lumière de faible consommation, assez puissants pour être cohérents avec l’image projetée sur les bâtiments. Ces derniers devaient avoir assez d’ouverture pour traiter la végétation des jardins du Rosaire sans trop de recul. Enfin, ces produits devaient également être étanches. Les G-Profile répondaient amplement à ce cahier des charges.
Les G-Profile ont été installés sur le chevet de la cathédrale Saint Jean. La puissance de leur flux de lumière nous a permis de gagner sensiblement en rendu. La qualité des couteaux et du rendu des gobos nous a permis de donner sur certains tableaux une véritable texture au bâtiment tout en étant excentré.
Et comme ils sont étanches (IP65) la suppression de la protection gonflable permet également de garder l’intégralité du flux et d’éviter les reflets parasites. L’incroyable intensité lumineuse liée à la petite taille du Q7 nous a permis à la fois un traitement efficace de la végétation des jardins du Rosaire tout en facilitant l’installation. La netteté des gobos et la puissance du flux des G-Spots nous ont rapidement interpelés. Nous avons apprécié un gain important par rapports aux différentes installations que nous avons pu effectuer dans le passé sur ce bâtiment.
Equipe Technique sur ce projet
Daniel Knipper : artiste, créateur de l’œuvre, écrit le scenario, travaille avec l’équipe technique pour obtenir le rendu souhaité.
Frédéric Fuentes : commercial/Chef de projet, ici producteur technique de l’œuvre : garant de la conformité du rendu de la prestation à la ville de Lyon
Alexandre Trapon : responsable technique lumière, encadre les problématiques lumières liées au projet
Patrick Matuszek : responsable technique image de la prestation, résolution des problématiques techniques liées au PIGI
David Ferlay : Chef de chantier, est le binôme exécutif du chef de projet, encadre l’ensemble des métiers de la prestation, gère le planning et le sous-traitants.
Patrick Saussey alias “Papy” pour ses proches nous a quittés en ce début d’année. Il fut un véritable pionnier des projecteurs asservis dès les années 1986. Il assura pendant plusieurs années la maintenance des projecteurs Syncrolite MiniArc Série I puis Série II pour le compte de la société XLite dont il a été un des actionnaires.
Malgré des temps très difficiles lors des poursuites de Vari-Lite, il resta fidèle à ses engagements et continua à assurer une maintenance sans faille, à former et soutenir des « brigades » de techniciens et d’opérateurs qui sévissent encore à ce jour sur les plateaux TV et les scènes ( ils se reconnaitront).
En 1997 avec X&Y Systèmes, il participa au développement du projecteur ZAP 575 puis ZAP 1200 ainsi que quelques fameuses customisations de Mac 600 en Mac « 700 » HMI . Lorsque X&Y muta en société de R&D et fabrication ( ZAP Technology ) pour développer la gamme de projecteurs Xénon BigLite, il fut encore présent pour distiller quelques unes de ces célèbres bidouilles. Il n’en resta pas là puisqu’il continua à sévir encore et encore, notamment pour les lyres vidéo VIP Zap.
Papy sera resté 30 ans à dépanner matériel et techniciens, conseiller, bidouiller, mais aussi à râler. Et c’est surement pour cela qu’il nous manquera, entre autre. Car plus il râlait et pestait, plus il était performant et dévoué. C’est dans ces moments qu’il s’est certes forgé sa réputation ( «On n’est jamais mieux jugé que par un expert » dixit Maurice Rebiffé ), mais aussi qu’il trouvait ses meilleures inspirations .
Merci Papy, du fond du cœur !!!!!
NB/ Au fait, arrivé là-haut, vois ce que tu peux encore nous bidouiller pour le réchauffement climatique, le trou dans la couche d’Ozone, le terrorisme , la famine , la crise économique, etc…. . Nous sommes sûrs que tu vas encore nous arranger l’affaire !
Depuis sa fondation en 2006, Crossfaith, le groupe de rock venu du Japon, s’est fait un nom dans son pays comme à l’étranger. Composé de Koie Kenta (chant), Kazuki Takemura (guitare lead), Amano Tatsuya (batterie), Tamano Terufumi (claviers, programmation, chœurs) et Ikegawa Hiroki (guitare basse), le groupe se distingue par un son metalcore particulier, capté sur scène et en studio par des micros Audio-Technica.
Crossfaith utilise divers capteurs Audio-Technica, comme le micro dynamique hypercardioïde d’instrument ATM250, le cardioïde à condensateur AT4021 et le micro à condensateur à large diaphragme AT4047, entre autres. Depuis peu, le groupe utilise aussi le système numérique sans fil Audio-Technica System 10 Stompbox doté de fonctionnalités spécifiques développées pour les guitaristes, les bassistes et autres musiciens sur instruments électriques.
ATW-1501
Le System 10 Stompbox travaille dans la gamme de fréquences des 2,4 GHz – loin des interférences TV et TNT, et son récepteur se présente sous la forme d’un boîtier métallique à poser au sol, façon pédale d’effets, équipé d’un sélecteur au pied (Footswitch), de deux sorties symétriques commutables sur jack 6,35 mm TRS et d’un sélecteur de mode de sortie. Il suffit d’appuyer du pied sur le sélecteur pour passer d’une sortie à l’autre (par exemple, pour changer d’ampli), ou de couper/rétablir (Mute/Unmute) une sortie sans affecter l’autre (pratique pour s’accorder, par exemple). Un même récepteur peut être couplé à un maximum de 8 émetteurs de poche (‘bodypack’) UniPak®, ce qui permet à l’utilisateur de passer d’un instrument à un autre sans pour autant devoir débrancher/rebrancher l’émetteur de poche à chaque fois.
Kazuki note, « Pour nous, le spectacle sur scène représente tout. Nous bougeons en tous sens jusqu’à en devenir fous. C’est pour cela que nous avons décidé d’utiliser un système sans fil ». Hiroki ajoute « Je pense qu’un système sans fil contribue à s’exprimer sur scène. » Dans la vidéo ci-dessous, Crossfaith décrit son expérience du Système 10 Stompbox et l’intérêt de l’utiliser en live.
Pourtant au premier abord, le groupe était un peu réticent vis-à-vis de la configuration System 10 stompbox. Kazuki remémore : « Pour être honnête, je craignais vraiment qu’un système sans fil fasse sonner le groupe d’une manière trop douce. J’avais peur de perdre la dureté de notre son. J’ai été vraiment étonné, ça sonnait fort et dynamique, exactement comme avec les câbles, je ne m’y attendais pas. Le système est très facile à installer, c’est parfait pour un gars comme moi qui déteste les choses compliquées ».
Hiroki ajoute, « au niveau de l’encombrement, c’est l’idéal, petit et compact. il suffit de le mettre dans son sac et de l’emporter partout où on veut. C’est pareil pour les tournées. La petite taille est vraiment pratique. Je vais utiliser systématiquement le System 10 stompbox en tournée. La qualité du son est tout bonnement extraordinaire, ce qui est vraiment important pour Crossfaith. Le son de ma basse est parfaitement clair. J’entends tous les détails dans le mixage final. » Kazuki remarque, « Il y a aussi quelque chose de génial : je peux utiliser jusqu’à huit guitares avec un seul récepteur, pour moi c’est révolutionnaire. Je suis vraiment persuadé que ce système va élever notre spectacle à un niveau supérieur. »
Francis Cabrel fait partie de ces artistes intemporels et rares, fidèles et populaires, qui pourraient se contenter d’un micro chant et d’une ligne pour leur guitare. C’est pourtant avec un groupe remarquable que nous l’avons écouté à l’Olympia, sonorisé en Clair Bros grâce à Audio Concept et éclairé tout en subtilité par Spectaculaires. Une soirée avé l’accent sur le plateau comme en régie.
Il est 16:30. Les balances sont encore loin et il règne dans l’Olympia un calme que pas même les turbines des projecteurs et le minuscule souffle de la diffusion ne viennent troubler. Avec son bel accent et son regard marqué par la fatigue, Dominique Maurel est venu nous accueillir à l’ascenseur qui plonge dans le saint des saints. L’instant est venu d’attaquer avec lui bit en tête !
A gauche Ludovic Lanen, l’ingé façade et à droite Dominique Maurel, la tête, les jambes et les oreilles d’Audio Concept. Ludovic…avec un prénom pareil, c’est évident qu’il sait mixer !
SLU : Dominique, c’est un grand classique qu’on ressort assez souvent aux techniciens qu’on interviewe. Tu as l’air bien fatigué !
Dominique Maurel (ingé Système, gérant Audio Concept & distributeur Clair Bros pour la France) : C‘est le cas. La tournée est très belle mais intense et pour le moment je suis seul pour m’occuper du système. Plus tard lors des Zéniths j’aurai un assistant car j’ai la moitié des boîtes qui est restée dans le camion et deux bras n’y suffiraient pas.
Il y a 25 ans Audio Concept est lancé
SLU : Tout d’abord, comment est né Audio Concept ?
Dominique Maurel : En 1991, chez moi avec un petit peu de matériel. C’est une entreprise individuelle. Je suis toujours tout seul. Avec l’afflux de travail, je n’ai jamais cessé d’investir. Je suis un passionné et me suis formé tout seul ou presque. Au grand désespoir de mes parents, j’ai fait du son (rires) !
Une vue imprenable sur les i212 de Clair Bros dans les velours rouges de l’Olympia
SLU : Tu ne peux pas être tout le temps tout seul…
Dominique Maurel : Non bien sûr, j’ai mon Label et suis entouré d’une équipe d’intermittents prêts à m’aider quand nécessaire.
SLU : Tu as commencé comment ?
Dominique Maurel : J’ai commencé autour de Valence d’Agen dans le Tarn et Garonne avec des petites associations qui ont organisé des festivals de plus en plus gros et j’ai grandi avec elles. J’ai aussi prospecté mais il faut avouer que ce n’est pas mon point fort !
Le bouche à oreille a aussi très bien marché. Un jour on m’a demandé d’aller mettre du matériel à Astaffort (30 km de Valence d’Agen NDR). Je suis parti avec mon petit fourgon. Cela s’est bien passé et j’y suis depuis 20 ans. Il y a 7 ans Francis m’a dit très simplement que ce serait bien si je m’occupais de sa tournée Des Roses et des Orties car il souhaitait garder cet enracinement local qui lui tient à cœur. J’ai pas mal stressé car c’était ma première grosse presta et cela m’a valu quelques nuits blanches.
J’avoue que le montage de la tournée actuelle a été beaucoup plus relax. Toujours fatigant mais relax (rires) ! J’ai préparé des racks, du câblage et tous les accessoires rendant la vie plus facile, et c’est moi qui ai tout câblé. S’il y a un pain, je sais où chercher.
SLU : Où as-tu appris à caler un système ?
Dominique Maurel : J’ai appris en discutant avec des autres techniciens et en manipulant. Lors de la dernière tournée de Francis, Jean Lyonnet assurait le calage et j’ai beaucoup appris en l’assistant. J’ai fait des études de physique, j’ai donc des bases mathématiques pour comprendre par exemple ce qu’est la phase. J’ai dévoré aussi les docs et les bouquins et je me suis lancé.
Maxime Minimax Menelec
Il y a enfin des mecs extra comme MiniMax que tu dois connaître (naaaan, quelle idée. La bise Max ! NDR) et qui ne sont pas avares de conseils. Je l’ai connu il était haut comme ça, et quand tu vois où il en est, je dis bravo. Il le mérite complètement. Un jour il est venu chez moi, il était intéressé par le système Clair que je venais de rentrer. Il a assisté à une démo que j’avais organisée et m’a dit : « Je peux venir chez toi un jour pour mesurer ton système? » On l’a monté, il a passé la journée à faire des mesures et il a rédigé un petit dossier. C’est un passionné. Dès qu’il a des infos, il les transmet.
SLU : Au fait, comment tu fais à avoir ton Label en étant seul dans ta boîte…
Dominique Maurel : Ce n’est pas simple ! L’hiver 2014 où c’était très, très calme on m’a dit que pour être dans les clous je devais embaucher un CDI plein temps. Je me demande bien qu’est-ce que je lui aurais fait faire et comment je l’aurais rémunéré. J’aurais mis ma boîte en danger voire la clé sous la porte. Je comprends le raisonnement du Label, mais la réalité est toute autre.
Clair Bros prend l’accent du Sud-Ouest
SLU : Raconte-nous ta rencontre avec Clair car là, nous sommes loin de l’entreprise individuelle !
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Dominique Maurel : Je connaissais la marque pour avoir vu des tas de concerts où Clair était de la partie et j’étais fan. Je le suis d’ailleurs toujours. Je les avais approchés pour savoir s’ils accepteraient de vendre leur matériel mais à l’époque, ils n’étaient que prestataires. Plus tard j’ai appris que la distribution était assurée en France par HMS, une société basée à St Nazaire, qui installait la marque sur des navires de croisière.
J’ai sauté sur l’occasion et acheté le petit système 208. Quand j’ai voulu acheter le 212 j’ai appris qu’entre Clair et HMS qui est maintenant dans le groupe Vidélio, ça n’allait pas fort. J’ai donc contacté HMS pour les prévenir et je suis passé en direct avec Clair qui m’a invité à aller les voir pour me former à ce nouveau système. Je suis donc parti aux USA où j’ai été accueilli d’une façon remarquable qui te fait oublier que tu n’es que le petit installateur de province, et c’est là que la proposition m’a été faite de récupérer la carte pour la France. Je n’ai eu de cesse de les mettre en garde quant à la difficulté de percer sur le marché exagonal et mon peu d’expérience et de temps pour me battre contre des marques bien implantées, mais comme ils souhaitent avant tout être bien représentés en France, j’ai accepté. Ils sont ravis de cette première tournée de 85 dates d’un grand artiste français en i212, et viendront nous rendre visite en 2016.
SLU : Et quand tu as besoin de matériel en plus ou bien de matériel pour des démos, tu le trouves où, chez Audio Rent ?
Dominique Maurel : Non, je traite en direct avec Clair. Ils m’envoient ce dont j’ai besoin sous 5 jours par avion. Il en va de même avec les pièces de rechange. J’ai un petit stock mais sinon via FedEx cela m’arrive très vite. Cela dit, je n’ai pas de casse. Ca fait 5 ans que je tourne avec cette marque et je n’ai rien cassé. Les presets dans les amplis protègent vraiment bien les HP.
SLU : Y-a-t-il d’autres importateurs Clair en Europe ?
Dominique Maurel : Oui, il y a une grosse boîte au Benelux et Allemagne qui s’appelle The Audio Specialists. Ils distribuent entre autres Clair, Midas, Lake et Lab. Je crois que c’est tout.
La diffusion en Clair Bros de la tournée
La ligne du système principal Clair Bros de cour. 2 subs iS218-M ouvrent le bal et sont prolongés par 6 têtes i212-M90
SLU : Revenons à cette tournée. Tu voyages avec combien de têtes, renforts de basses et subs ?
Dominique Maurel : 24 têtes i212 et 12 subs dont 8 iS218 prévus pour être accrochés et 4 CS218 pour être posés, mais ce sont les mêmes. Pour les Zéniths, j’accrocherai douze i212 par côté et derrière chaque ligne 4 subs. C’est un montage qui marche bien. Si besoin est, je mettrai en plus les 4 derniers subs au sol. Ici à l’Olympia J’ai accroché 6 têtes sous deux subs pour le balcon, et j’ai à l’orchestre et par côté un sub et trois têtes i208.
Ludovic Lanen (ingé son face et concepteur de micros) : Ce n’est pas une tournée où l’on a besoin de beaucoup de pression dans le bas. Ca nous arrive dans des salles plus grandes d’avoir le même nombre de subs en l’air et au sol et ces derniers sont à -2dB…
Dominique Maurel : Je voyage en revanche bien pourvu en i208, j’en ai 16 en tout, pour déboucher les côtés. J’en ai trois par côté ici pour arroser sous le balcon. Pour l’infill j’ai deux Kit12+ biamplifiées et des FF2-HP pour les lipfills et pour redonner des couleurs à l’aigu sous la casquette du balcon.
Le système en charge de l’orchestre avec par côté un sub CS218-M, la version faite pour être stackée, trois i208-M90 pour arroser le parterre et sous le balcon. Pour fermer le centre, une KIT12 en version bi-amplifiée en guise d’infillLe FF2-HP, ici accroché au balcon pour revigorer le son sous la casquette, est idéal pour déboucher et opérer dans des petits lieux. Le H est là pour Horizontal et le P pour Passif. Il existe donc la même en actif deux voies et un dernier modèle équipée d’un tweeter à ruban. On pense à tout chez Clair.Deux visions différentes du rack d’ampli. A gauche celle officielle de touring voulue par Clair avec quatre PLM10000Q et un PLM20000Q, ces 5 amplis totalisant 20 canaux et 60 kW et alimentant 8 têtes et 4 subs. A droite le petit frère monté de toutes pièces par Dom Maurel. Pas mal pour une petite boîte !
L’amplification est en Lab.gruppen marquée Clair ou pas. Les i208 peuvent être alimentés via des racks maison, en revanche dès le i212, Clair exige qu’on utilise ses racks et ses câblages afin de garantir qualité et interopérabilité. Les câbles au sol et qui sont effectivement trop longs sont des 75 pieds pour sonoriser des Zéniths, d’où une section très importante. Clair adapte la section à la longueur, rien n’est figé.
Ce que tu vois ici est un rack standard prévu pour alimenter 4 subs et huit têtes, un ratio 1 pour 2 assez classique. Il embarque quatre PLM 10000 pour les têtes et un PLM 20000 pour les subs. On voyage avec 4 de ces racks plus ceux qui servent pour les retours.
Les BIRDs, des espaceurs en couleur permettant tous les angles possibles et inimaginables sur les line arrays Clair
SLU : Comment prends-tu les angles avec les i212 ?
Dominique Maurel : Tu peux le faire en tension ou en compression. Je préfère cette dernière option qui permet sans forcer de faire les angles les boîtes suspendues et encore au niveau du sol, après il suffit de compresser avec un petit palan à chaîne à l’arrière et la ligne prend sa forme. On peut descendre jusqu’à des valeurs de 0,25° près grâce aux Bird qu’on place tel un accessoire dans les goupilles. Ils ajoutent une infinité de combinaisons et d’angles nouveaux en plus des préréglages de base offerts par les enceintes elles-mêmes.
SLU : Cela ne parait pas archi moderne…
Dominique Maurel : Non, mais c’est très efficace et ultra simple à mettre en œuvre. Ca évite aussi d’avoir plein d’accessoires à l’arrière des boîtes.
Ease Focus 2 aux couleurs de Clair Bros avec les paramètres et la prédiction pour le balcon de l’Olympia.Cette fois-ci c’est l’orchestre de l’Olympia qui est affiché avec le balcon en mode mapping
SLU : C’est étrange que Clair Bros fabrique des enceintes et que Clair Global le prestataire en fasse autant de son côté. Vu de France, cette dichotomie entre les deux filiales paraît un peu contreproductive
Sébastien Bramardi, l’ingé son retours de la tournée en pleine balance
Dominique Maurel : Disons qu’elle pourrait rapidement se calmer, car quand une star aux USA comme Garth Brooks dit à Clair Global qu’elle veut tourner en i218 en lieu et place des gros systèmes de touring prévus à cet effet, les deux parties ne peuvent que mieux travailler ensemble !
SLU : Comment se passe le partage entre face et retours au niveau des consoles ?
Gilles Gautrois (support technique Midas pour EVI et présent le soir de notre passage) : Le choix a été fait de partir avec deux splits DL231 à double préampli micro séparé. Chaque unité accepte 24 micros sur scène ce qui fait un patch de 48 entrées, et chaque console gère séparément son étage d’entrée « personnel ».
Les wedges historiques de Clair, les 12AM, ici en actif sur des PLM Lab.gruppen, existent garnis de HP mais aussi d’écrans LCD afin de servir de moniteur vidéo pour tous usages. Comme de très nombreux artistes, et surtout comme tous les présentateurs télé, Francis Cabrel a souhaité disposer d’un prompteur pour se rassurer
Le DL231 est une version plus abordable du 431 (qui avait été créé pour l’XL8 lors de son lancement). Les deux splits sont routés vers le rack DSP des deux Pro6. Pour les sorties, Seb (astien Bramardi, ingé retours NDR) qui en a le plus besoin, les récupère en analogique pour les ears sur un des 231.
Et pour les wedges il retrouve sa modulation en AES sur un 451 qui est équipé de deux cartes spécifiques lui donnant 16 sorties numériques. Il attaque donc ses Lab.gruppen en AES. Un dernier 155 offre les sorties AES pour attaquer le système.
Ludovic Lanen, entre scène, studio et micros
La régie son et éclairage de l’Olympia tout en bas du balcon avec Ludo Lanen en train d’écouter le début des balances et Dom Maurel qui l’assiste au système. A gauche les deux rutilantes GrandMa2 de Spectaculaires
SLU : Ludovic, quand as-tu commencé à travailler avec Francis ?
Ludovic Lanen (ingé son studio et façade) : La première fois c’était lors des enregistrements de l’album Sarbacane (il y a près de 30 ans NDR). J’ai toujours travaillé en studio et sur scène mais dernièrement je me consacre essentiellement à la scène, non pas que je n’aime pas le studio, mais à cause de l’état sinistré de l’industrie du disque, il n’est plus possible d’en vivre.
SLU : Tu as donc connu la belle époque de Polygone
Ludovic Lanen : Ohh oui, quand nous y avons enregistré Sarbacane, le studio était tout neuf. Un superbe endroit disparu comme tant d’autres beaux studios.
L’équipe son au grand complet. De gauche à droite Ludovic Lanen, ingé son face, Gilles Fortin, assistant plateau, Sébastien Bramardi, l’ingé son retours et Dominique Maurel, le boss d’Audio Concept.
SLU : Quelles similitudes et quelles différences trouves-tu entre ton métier en studio et sur scène ?
Ludovic Lanen : Cela n’a rien à voir. Sur scène il faut savoir aller à l’essentiel très rapidement, alors qu’en studio tu peux t’y prendre dix fois, mais sans rater la bonne prise ! C’est pareil au niveau des micros, tu peux en essayer plusieurs, en mettre deux pour choisir après coup lequel garder. Sur scène au contraire tu places le modèle dont tu sais qu’il fera à coup sûr l’affaire. Sur cette tournée je dois avouer que nous avons eu pas mal de temps pour bien répéter, mais c’est rare d’avoir ce luxe. Le live t’apporte aussi une certaine excitation liée au côté unique de la performance. Cela nous arrive souvent de nous laisser surprendre.
Cette tournée par rapport à la précédente comporte une guitare électrique en moins, ce qui modifie la nature des arrangements et ajoute une part d’acoustique ou Francis trouve mieux sa place, sans essayer de passer par-dessus un orchestre plus musclé. Nous avons aussi des choristes qui apportent de la cohésion avec le dernier album qui en emploie beaucoup, et viennent aussi poser leur voix sur d’autres titres plus anciens qui s’y prêtent.
Une vue de la scène et de l’éclairage classe et très fouillé de Spectaculaires
SLU : Ton travail consiste à écouter au travers de haut-parleurs. Entre ceux de studio et ceux de sonorisation, c’est vraiment différent non ?
Ludovic Lanen : En fait les enceintes studio et celles pour le live ne sont plus si différentes que ça. De moins en moins. Si on fait abstraction de certaines salles assez catastrophiques où rien ne marche, les nouveaux systèmes avec leurs filtres à phase linéaire valent certaines enceintes de monitoring. Il faut dire aussi qu’à Paris, des grosses écoutes studio, bien réglées et rigoureuses dans leur rendu, je n’en connais pas des tonnes. Un bon système de sonorisation bien réglé dans une jolie salle, ça sonne sacrément bien. On n’en est plus à la grosse sono toute en puissance dont il fallait juste éviter que ça accroche…
Le très beau kit de Denis Benarrosh. Attaque, précision, résonance, tout y est
SLU : Pour faire une analogie avec le studio, tu exerces deux métiers : tu mixes et tu masterises.
Ludovic Lanen : Exact. Je dirais même trois. La prise, le mix et le mastering en même temps, mais c’est différent. Des petits pains, des approximations sans gravité passent parfaitement là où en studio tu serais obligé de refaire une piste.
SLU : Donc ton tom floor qui est long comme un bouchon de mois d’août, tu lui règlerais son compte en studio ?
Ludovic Lanen : Une fois que ça joue on ne l’entend plus… Oui sans doute je tenterais de le nettoyer un peu mais à la fois cela dépend des musiques. C’est important de laisser vivre les instruments avec certains défauts car cela fait partie du son et du rendu d’ensemble.
Un regard lucide sur le bois qui sonne
SLU : Pour en revenir à la diffusion, tu as dû côtoyer à peu de chose près tout ce qui se fait…
Ludovic Lanen : Oui sans doute. Tous les grands systèmes récents des marques les plus connues, Clair, L-Acoustics, d&b, Adamson ou Nexo pour ne citer que ceux qui me viennent à l’esprit, s’ils sont bien mis en œuvre, ça marche terrible. En revanche je croise parfois dans des petites salles des enceintes qui ressemblent à des line-arrays sans en être, et qui ne sonnent pas du tout, je pense à un français et à un italien que je ne nommerai pas.
SLU : Quels critères recherches-tu d’abord dans une diffusion ?
Ludovic Lanen : La couverture, l’intelligibilité, l’équilibre afin que le son soit le moins coloré possible et par ricochet la transparence. La bonne diff est celle qu’on n’entend pas. Je ne suis pas à la recherche du boulet, surtout pour Francis. Déjà personnellement je n’aime pas quand le son est fort, mais au-delà de ça, l’artiste lui-même demande à ce que le son en salle ne soit pas fort pour éviter de l’être sur scène. Une moyenne de 92 ~ 93 avec, lors de certains titres 95 voire quelques dB en plus quand la salle tape dans ses mains, c’est largement suffisant. Nous avons pas mal de statiques sur scène, on ne pourrait de toute façon pas aller beaucoup au-delà en pointe.
Quand tu assistes à des concerts de variété française entre 103 et 105 dBA, c’est trop fort et ça ne se justifie pas. Il suffit de parler avec les spectateurs pour se rendre compte qu’ils ne demandent pas de tels niveaux et que cette pression rend la compréhension des paroles problématique. Je protège mes oreilles fatiguées par l’âge et mon travail avec des bouchons lorsque j’accueille par exemple à Marcillac, et je le fais par nécessité. Certains concerts sont difficiles à supporter sans. Qu’est-ce que ça veut dire… Les spectateurs mettent des bouchons, les artistes mettent des bouchons, à quoi bon !
SLU : Comment vous êtes-vous rencontrés avec Ludo ?
Dominique Maurel : Aux rencontres d’Astaffort où je fournis un peu de matériel, la régie, quelques boîtes et un peu de retours. Je mixe aussi certaines soirées. On s’est précisément rencontré lors d’une soirée avec les Beatles comme thème où Ludo est venu sur place.
Une histoire de micros
SLU : Question micros il y a du Shure en HF et quelques micros Prodipe.
Ludovic Lanen : Les HF en Shure c’est naturel, ça marche très bien.
Dominique Maurel : Et c’est ce que j’ai en parc. J’ai fait ce choix car les émetteurs acceptent des capsules extrêmement demandées et présentes sur tous les riders. Tu ne peux pas manquer de SM58 et de Beta58 quand tu es prestataire…
Ludovic Lanen : En ce qui concerne la marque Prodipe, je collabore avec eux, je me suis donc fait prêter par la maison mère ce dont j’avais besoin pour la tournée. Francis chante par exemple dans un micro Prodipe. Filaire. Je ne comprends pas qu’on donne un HF à un artiste qui ne se déplace pas de son point de chant. On a beau dire, un fil ça sonne mieux qu’une onde et en comparant les deux avec la même tête, il n’y a pas photo. Pour revenir à Prodipe, j’ai aussi trois petits micros de cette marque sur l’accordéon avec des adaptateurs pour les employer avec des packs émetteurs Shure car les nôtres sont en cours de finalisation de développement.
Les micros Prodipe AL21 pour l’accordéon d’Alexandre LéauthaudLe micro chant filaire de Francis Cabrel. Un capteur Prodipe, le MC1 Lanen. Tant qu’à avoir ses oreilles pour mettre au point les micros, autant les sigler de son nom !La contrebasse de Nicolas Fiszman avec bien visible tout en noir, le BL21 de Prodipe
SLU : Les trois micros sur un émetteur ?
Ludovic Lanen : Non, je sépare les mains pour avoir à la console le grave et l’aigu de cet instrument, donc un pack reçoit deux micros à la fois pour l’aigu et le second un seul pour le grave. Les capsules veulent voir une impédance de 2 kΩ, donc dans l’adaptateur en Y il y a une résistance de 2000 Ω entre le transducteur et la masse. Nous avons aussi un micro Prodipe sur la contrebasse mais uniquement pour deux morceaux et un ruban sur l’ampli guitare. La batterie aussi est en partie repiquée à l’aide de la mallette de micros pour cet instrument de la marque..
Le DRM-C de Prodipe sur la caisse claire à billes de Denis Benarrosh, tiré de la mallette très complète du même fabricantAvec sa grosse tête toute dorée, un micro à ruban pour le repiquage de l’ampli guitare, le Ribbon 1. Ici il s’agit du proto de Ludovic, mais le modèle de série diffère très peu. A sa gauche un statique Lewitt. Comme le dit avec humour Ludovic, on a un micro chinois et un fabriqué en Chine et pourtant ça sonne
SLU : Enfin, batterie, set de percussions (rires) !
Ludovic Lanen : Ahh ça c’est Denis… Il a par exemple trois caisses claires dont une faite à partir d’un couvercle de poubelle avec à l’intérieur des billes ou bien des cymbales en acier martelé.
La Gretsch de Denis Benarrosh, un kit jazz classique pour ce qui est de la futaille mais terriblement customisé en ce qui concerne les caisses claires au nombre de trois…… et des cymbales faites et martelées à la main par un artisan de Seattle, Gregg Keplinger, à partir d’acier pour la plupart. Déroutant voire dérangeant mais extrêmement original et tellement bien joué…
SLU : Dominique, Audio Concept possède les deux PRO6 Midas de la tournée ?
Dominique Maurel : Une oui, l’autre est en location, mais je pense la racheter à la fin de la tournée car on sera près de la saison des festivals et elle tournera bien. Et puis c’est une excellente console très fiable et avec un excellent son.
Ludo mixe, Francis régale, l’autre Ludo shoote et Midas et MA « sapindenoelisent »
Ludovic Lanen : C’est vrai, elle sonne très bien, mais j’ai souvenir d’avoir mixé au New Morning des live sur une DM2000 Yamaha qui sonnait aussi et parfois d’avoir eu le temps de retravailler des morceaux chez moi, dans mon ProTools en devant cravacher pour faire mieux qu’avec la Yam. J’ai aussi enregistré et mixé des albums avec la 02R honnie et le vieux ProTools et pourtant je te promets que je n’ai pas honte en les ré écoutant aujourd’hui. Cela dit, il est vrai que le nouveau ProTools HDX sonne beaucoup mieux
SLU : Question effets c’est sobre.
Dominique Maurel : Ludo m’a demandé une PCM92, une TC 4000 et un TC DTwo. Pas de préampli externe ou d’autres fioritures du même genre. Dans le rack il y a aussi un Klark 9650 qui convertit l’AES50 en Dante et permet l’enregistrement dans un mac mini.
Ludovic Lanen : Je peux prendre la main sur le mac au travers du clavier et de la souris de la console en utilisant un des écrans de la Pro6. C’est extrêmement pratique. Grâce à ces enregistrements je peux écouter la salle et faire des soundchecks virtuels. On garde toutes les pistes pour peut-être en faire un jour quelque chose. Au prix des disques durs, c’est irrésistible. J’enregistre en 48/24 pour bénéficier des 64 canaux Dante.
Ci-après La visualisation des tranches de la Pro6 sur tablette
La prise en main est totale, tous les paramètres peuvent être affichés et modifiés. Entrée, compresseur, noise gate, égaliseurs, et si le choix a été fait de disposer de graphiques en sortie, il est possible de les télécommander bien entendu aussi à distance ce qui est essentiel quand on veut par exemple sculpter un wedge en étant dessus.
CONCLUSION
C’est fréquent que l’on tire un coup de chapeau à la technique, je dirais même qu’on est là pour ça, c’est en revanche moins habituel qu’on aille piocher dans le coffre à compliments des adjectifs comme « courageux, surprenant ou méritant » et pourtant, comment faire autrement avec Dominique Maurel, la tête, les jambes et les oreilles d’Audio Concept. Francis Cabrel l’a jeté dans le grand bain et il s’y sent bien. Installation, calage, exploitation, gestion, représentation, accueil de la presse, il se démène pour que cette tournée soit la vitrine de sa société et de Clair Bros, et y parvient sans difficulté. Il va juste augmenter son ratio de cheveux blancs ! Tout respire le professionnalisme et la maîtrise technique. Les marques, les modèles, le câblage, le déploiement, le calage rigoureux, l’ensemble fonctionne sans anicroche et permet à Francis Cabrel d’offrir un show où ses textes sont portés par un rendu qui peut caresser comme décoller du sol grâce au travail tout en finesse de Ludovic Lanen.
Quelques notes jouées durant les balances suffisent à saisir l’essence de la captation et du mix de Ludo mais aussi la personnalité de la diffusion. L’aigu notamment est d’une finesse et d’une douceur remarquables, très proche de ce qu’offre par exemple le Kara, mais avec un grave plein et particulièrement riche. Le public dans une salle saine comme l’Olympia ne change pas grand-chose au mix aéré de Ludo et c’est tant mieux.
Les plans sonores sont amples et précis et le grave chaud et rond à souhaits. Les instruments sont assez en dedans et font la part belle au chant. On n’est pas loin d’un mix studio sauf peut-être une petite dureté dans la voix lead, les fameux « cheu » et « seu ». Est-ce Ludo, Nicolas Fiszman, le système Clair, sans doute un peu des trois, mais la contrebasse est somptueuse. Elle a l’attaque, la rondeur et toute sa place dans le mix. Un bijou. Bravo à tous et bonne route.
Scenetec vient d’équiper le Train Théâtre de 8 projecteurs découpe motorisée à leds RGBW DL4S Robe. Situé près de Valence, cette scène (450 sièges) fait partie du réseau des 20 théâtres de ville en Rhônes-Alpes.
Le Train Théâtre affiche une programmation très variée, allant de la pièce de théâtre à la compagnie de danse en passant par de très nombreuses formations musicales, d’où le besoin de s’équiper de projecteurs polyvalents et fiables. La salle cherchait surtout un projecteur avec un module de couteaux efficace, nous a expliqué Bastien Chaumet, Responsable des Ventes chez Scenetec : « j’ai tout de suite pensé leur présenter ce produit Robe.
Nous avons donc organisé une démonstration dans le théâtre avec Françoise Christophe qui assure la régie générale et Christophe Revol qui a en charge la régie lumière. Ils ont validé à 100% le produit, appréciant sa puissance et sa colorimétrie mais surtout le module découpe. »
Démo Vidéo de la gamme DL4
Il faut dire que la gamme DL4 a bénéficié récemment d’une nouvelle génération de leds qui augmente le flux de 30% par rapport à la génération précédente. Les 8 projecteurs sont pilotés par la GrandMA 2 du théâtre.
« Françoise et Christophe nous ont déjà confié être très contents de leur choix » a ensuite conclut Bastien… Tout est dit !
La dernière version de Armonia Pro Audio Suite 2.7.0 est maintenant disponible. La mise à jour, téléchargeable, inclut le nouveau format v2 (.spk2) de fichier de presets ; ces fichiers seront copiés directement sur les amplificateurs de la série X avec une clé USB, et rappelé plus tard sur les canaux souhaités via l’interface WebApp. Cette nouvelle version affiche les courbes d’impédance des enceintes en Live, qui peuvent être comparées à celles incluses dans les presets.
Les amplificateurs de la série X et Ottocanali DSP + D sont maintenant en mesure d’agir comme sources Dante totalement configurables, avec la possibilité de diffuser huit signaux « processés » ou non. Les convertisseurs Dante ne sont donc plus nécessaires dans les installations complexes, et la surveillance directe du traitement DSP peut être facilement effectuée dans un logiciel de mesure tiers tel que Smaart v7. Un degré supplémentaire de supervision de haut-parleur est donc réalisable avec la nouvelle courbe d’impédance « Live », calculée en temps réel et stockable / affichable vis à vis d’une courbe de référence comprise dans les nouveaux fichiers prédéfinis spk2. L’autre nouveauté importante concerne les compresseurs RMS et crête qui disposent maintenant d’une chaîne latérale, « side chain », avec mise en forme du signal de commande par filtrage (frequency shaping).
Cette fonctionnalité est disponible sur les modèles X series et Ottocanali DSP + D Series. En conjonction avec la surveillance de l’impédance en direct, cette combinaison permet d’alimenter en toute sécurité les enceintes en les poussant plus loin en termes de SPL. En fait, l’ensemble du protocole de communication a été complètement réécrit pour obtenir de meilleures performances. Des milliers de paramètres sont maintenant envoyés en une fraction de seconde.
En plus des séries X et Ottocanali, la nouvelle version Armonia est également conçue pour offrir des fonctionnalités améliorées pour les M-Drive et DSP + 4 IPALMOD. Parallèlement à Armonia Pro Audio Suite 2.7.0, Powersoft fournit une assistance en ligne complète pour ses utilisateurs. La sortie d’Armonia Pro Audio Suite 2.7.0 coïncide également avec le nouveau firmware pour les plate-formes X Series et Ottocanali DSP + D.
Téléchargements :
Armonia 2.7.0 avec le firmware Ottocanali (Lien ici)