En Novembre 2015, HSBC a dévoilé « la plus grande installation sonore interactive du monde dans un aéroport » sur la passerelle de 180m de long de l’aéroport de Londres Gatwick. C’est un projet remarquable qui transporte en deux minutes les passagers à l’arrivée et au départ dans un voyage sonore de 6300 km en Chine, sur les berges du fleuve Yang Tsé. Delta Sound a joué un rôle majeur dans la conception et la réalisation de l’installation.
Courtesy of J. Walter Thompson London
Le projet, baptisé A Living River (un fleuve vivant), célèbre les 15 ans de partenariat de HSBC avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le Programme de l’Eau, un programme de 100 millions de dollars réparti sur cinq ans, visant à fournir et à protéger les sources d’eau et à informer, éduquer et susciter le développement économique. C’est la société conseil J Walter Thompson (JWT) qui a été chargée par HSBC de fournir l’environnement sonore du projet. Tom O’Donnell, directeur de la création du projet chez JWT, a une longue relation avec Davey Williamson de Sound Delta, dont l’expérience avec le son immersif et les capteurs de mouvement capables de déclencher des enregistrements en temps réel a été inestimable. Entre autres, on peut mentionner un spectacle immersif en 3D pour Toyota à l’aéroport de Berlin Tempelhof, dans lequel il est passé des bandes sonores à la vidéo avec un son surround exploitant un ensemble de haut-parleurs conçus sur mesure.
Courtesy of J. Walter Thompson London
« Tom et moi, nous avons exploré un certain nombre de possibilités pour le projet Skybridge, un immense instrument de musique dont les gens joueraient, de la diffusion, des messages vocaux… » raconte Davey. « Mais il m’est venu l’idée de mettre sur le côté de la passerelle 160 haut-parleurs à hauteur de poitrine accrochés à des poteaux juste au-dessus des tapis roulants, dans les deux sens. En plaçant les haut-parleurs à des intervalles suffisamment courts, nous pourrions donner une bonne sensation d’immersion.
« Avec mon expérience dans la production de contenu pour les spectacles et dans la prestation technique de conception sonore, je connaissais les possibilités et la manière de travailler des sound designers. Je voulais leur offrir un canevas infini ». Dès que Davey a rédigé un mémoire technique sur le projet, comment on pourrait diffuser le son et ce qu’il suggérait pour l’utilisation de détecteurs de mouvement, on a publié l’appel d’offres pour le projet. L’appel d’offres a été remporté par Nick Ryan, dont le concept d’enregistrements originaux du fleuve Yang Tse a vraiment captivé l’imagination de HSBC et JWT.
Courtesy of J. Walter Thompson London
« Nick voulait rendre cela aussi authentique que possible. Le plus important, c’était d’offrir aux utilisateurs de la passerelle une expérience réaliste du Yang Tse. Il était très préoccupé par le placement des haut-parleurs. Au premier abord, il ne pensait pas que l’effet d’immersion serait convaincant, mais dès qu’on a écouté quelques extraits de la maquette, l’affaire était dans le sac », explique Davey.
Le concept d’enregistrement de Nick mettait en œuvre un dispositif à huit canaux, basé sur des microphones miniatures omnidirectionnels DPA 4060 et des enregistreurs de tournage à 8 canaux Sound Devices 788T. Montés sur des supports télescopiques légers, les micros étaient disposés sur une rangée de 10,50 m de long, espacés de 1,5 m, et les micros de ‘hauteur’ étaient en retrait de 1,5 m. Ils avaient donc le même écartement que les groupes de huit haut-parleurs sur la passerelle. Cela garantissait que l’ambiance du Yang Tse sonnerait de manière tout à fait naturelle une fois restituée à Gatwick. « C’est une excellente méthode pour capter le son », explique Davey. « Cela signifiait aussi n’y aurait aucun problème de phase. »
Nick a passé cinq jours à enregistrer 100 heures d’audio à 35 endroits différents sur le cours du fleuve, ce qui donnerait aux passagers de Gatwick l’impression de le parcourir sur toute la longueur en traversant la passerelle. Il a également utilisé d’autres microphones choisis pour capter des ambiances et des effets localisés, ainsi que des hydrophones pour enregistrer des sons sous l’eau, comme celui des galets et des bouteilles charriées dans le lit du fleuve. De retour au Royaume-Uni avec les enregistrements, il a travaillé avec Davey sur une maquette hors site d’une section de 20 m de l’installation, pour écouter comment cela serait perçu par les passagers de Gatwick, et pour mixer le contenu. La post-production a fait appel aux technologies ProTools, QLab et Apple Logic Pro, avec différents plugins Waves.
La maquette leur a également permis de tester les haut-parleurs qui conviendraient le mieux pour l’installation finale. Pour les haut-parleurs latéraux, Davey a retenu le DS100 SE de Bose. Il fonctionne aussi bien à faible impédance que sur ligne de 100 volts, descend bien dans le grave et est assez précis dans le haut du spectre. Pour les haut-parleurs de plafond, il a choisi des modèles suspendus, qui étaient simples à installer et donnaient une répartition très naturelle.
DS100 SE de Bose. Courtesy of J. Walter Thompson London
« L’enceinte Bose est un produit qui se monte au mur. J’ai donc dessiné un support spécial en L, qui a été fabriqué par R Concepts aux Shepperton Studios. Les haut-parleurs donnent presque l’impression de flotter dans l’espace, » dit-il. Le local PA/VA (diffusion des messages et des alarmes vocales), où sont installées les armoires d’amplification, est à environ 400 m de l’enceinte la plus éloignée. Davey a donc dû attaquer les haut-parleurs à haute impédance. Il a choisi des amplificateurs de 8 x 300 W et utilisé 80 canaux d’amplification au total, les haut-parleurs étant reliés par paires. « Nous nous sommes retrouvés avec environ 28 km de câble haut-parleur conforme aux normes de l’aéroport de Gatwick, » poursuit-il. « Le câblage a été organisé en huit multipaires de 25 câbles, acheminés depuis le local PA/VA, via une voie de service jusqu’à un tableau de raccordements situé dans un local à l’extrémité de la passerelle. De là, il a été distribué via 80 câbles HP vers les haut-parleurs. »
Grâce au serveur de médias Ovation de Merging Technologies, on peut lire différentes scènes à différents moments de la journée. Les séquences sont issues d’une horloge temps réel, avec partage bidirectionnel avec Pyramix pour la mise à jour des horaires des vols. Nick a ensuite créé un programme détaillé avec les options disponibles pour six créneaux de la journée : lever du jour, heure de pointe du matin, matinée, après-midi, heure de pointe de fin d’après-midi et soirée.
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« Par exemple, les scènes de marché passent tôt le matin et tard dans l’après-midi. Il y a quelques pêcheurs au travail seulement le matin ou tard le soir quand ils reviennent. La programmation de Nick détaille quand, comment et dans quel mode chaque ambiance est jouée. Mais il y avait aussi certains éléments comme les grillons que l’on entend seulement dans la soirée. Nous avons donc réalisé une « couche » de grillons et nous avons programmé le séquenceur de l’Ovation pour qu’il ne la lise que pendant le créneau horaire du soir », dit Davey. « En définitive, la programmation a demandé 30 à 40 jours de travail, la plupart du temps à raison de 16 à18 heures par jour. »
Le système a aussi été prévu pour interagir avec la météo en Chine. Un script sur un nano-ordinateur Raspberry Pi installé dans la salle PA/VA analyse toutes les 10 minutes les données météo de Yibin en Chine et réagit en déclenchant si nécessaire les bruits de vent, de pluie ou d’autres documents sonores pertinents. Dix autres Raspberry Pi ont été utilisés pour les détecteurs de mouvement passifs à infrarouges (PIR) qui sont situés au niveau du deuxième haut-parleur latéral de chacune des cinq zones audio qui s’étendent sur chaque tapis roulant, et effectuent aussi plusieurs autres tâches. « Il peut y avoir un bruit, comme celui d’un cyclomoteur, qui vient de derrière et passe devant vous. Il apparaît donc clairement qu’on interagit avec l’installation sonore et que ça produit quelque chose », dit Davey. « En outre, chaque fois que quelqu’un passe par le premier capteur, il déclenche une minuterie de 30 minutes. Donc, si les 30 minutes s’écoulent sans que personne ne passe à nouveau le premier capteur, l’ensemble s’éteint progressivement jusqu’à ce qu’il soit réactivé par quelqu’un qui passe à nouveau ».
L’installation couvre les sens d’arrivée et de départ de la passerelle. Les dispositions des haut-parleurs et des capteurs sont en miroir, mais réagissent de façon indépendante. Au niveau de l’installation, les règles strictes qui régissent l’approbation de la conception, les matériaux et le travail côté piste impliquent que l’équipe Delta a travaillé sous l’égide et la direction d’Adam Betherick et Michael Bradey à Corporate Connection.
Courtesy of J. Walter Thompson London
« Ils travaillent avec HSBC Global, gèrent et mettent en œuvre leurs campagnes d’affichage dans tous les aéroports où ils ont acquis le droit de faire de la publicité », dit Davey. « Cela fait 15 ans qu’ils travaillent dans les aéroports et ils ont servi d’interface entre JWT, Gatwick Airport Commercial et moi. Adam et Michael ont été très efficaces. Ils ont mis en place le calendrier des travaux, ils nous ont fait accréditer, ils nous ont indiqué les meilleures pratiques de travail et ont œuvré comme gestionnaires de site et nous ont escortés.
« Une fois sur place, nous avons eu deux jours d’intégration et de formation avant de commencer l’installation. On ne peut pas travailler en présence des passagers et on doit libérer le site une heure avant d’autoriser le passage du premier passager. Le temps de travail sur le site pouvait donc être très limité. J’ai donc opté pour un planning de « son live » très serré, avec une équipe de quatre personnes soigneusement triées sur le volet. Parmi elles, Mark Powell, directeur technique de Delta, pouvait gérer mes conceptions et les spécifications et tous les éléments techniques et mécaniques nécessaires à parachever les choses. Il a également construit les racks de serveurs du local PA/VA, qui ont été très bien faits ».
L’installation de la passerelle a retenu l’attention du monde entier, en particulier des nouveaux médias, et, bien évidemment, Davey est heureux d’avoir été invité à y jouer un rôle clé avec Delta. « Nick a fait un remarquable travail et nous sommes tous très fiers d’avoir été impliqués, » dit-il. « Il y a une scène extraordinaire dans laquelle on entend des gens qui jouent au badminton dans le parc ; quand on marche le long de la passerelle on perçoit le mouvement du volant de droite à gauche. C’est incroyable. »
Pour la 6e année consécutive s’est tenu le séminaire Dante AV Networking World à Amsterdam organisé par Audinate. Ce séminaire a eu lieu une journée avant l’ouverture du salon iSE et il est de manière traditionnelle, le rendez-vous international pour faire le point des évolutions autour de la technologie Dante.
C’était aussi l’occasion de mesurer l’évolution de l’adoption de cette technologie par le nombre de participants et cette fois-ci la salle de conférence a montré qu’il commence à être difficile d’accueillir et de contenir le nombre de participants à cet événement venus de tous horizons (l’installation fixe, la prestation, etc.) Au cours de ce séminaire, Audinate a annoncé que 275 fabricants ont aujourd’hui adopté la technologie de transport audio IP Dante, sur plus de 675 produits, soit une évolution de 145 % pour le nombre de produits commercialement disponibles.
La conférence était sonorisée avec des colonnes Renkus-Heinz de la gamme IC (ICONYX) directement raccordées sur le réseau Dante et mixé à travers une console Yamaha. Dans une pièce attenante de la salle de conférence, pas moins de 25 représentants de fabricants étaient présents en tant que sponsors et présentaient leurs produits en actif durant les pauses, ce qui était l’occasion de découvrir des applications pratiques avec différentes solutions complémentaires autour de la technologie Dante, mais aussi d’échanger de manière fort sympathique.
Programme abordé lors de la journée
Welcome and Overview – Bienvenue et tour des sujets prévus – Joshua Rush, Audinate
Audio Networking Trends/Les dernières tendances en réseau audio – Roland Hemmings, RHC Consulting
Understanding Standards, protocols and solutions / Comprendre les standards, protocoles et solutions Lee Ellison, Audinate ;Rob Fuhlbrugge, Shure Inc. ;Terry Holton, Yamaha Music Europe ; Rob Kosman, Bose Professional Systems ; Trent Wagner , Symetrix Inc. ; Ethan Wetzell, Bosch Communications Systems.
Making the leap from physical to logically connected audio / Passer de l’analogique à un réseau numérique – Kieran Walsh, Audinate
Case study 1 : Networked audio at Kap Europa / Etude de cas : réalisation d’un réseau audio Dante au Kap Europa Convention Centre de Francfort – Daniel Buss, Bose Professional Systems
Deploying Dante Networks / Mise en place et déploiement d’un réseau Dante – Kieran Walsh, Audinate
Dante Via Demo / Dante Via et les logiciels de réseau audio – Chris Ware, Audinate
Case study 2 : Immersive network AV at KPMG data – David Akroyd, Data Science institute at imperial college London
Networking fundamentals for audio professionals / Les principes d’un réseau pour les professionnels de l’audio – Chris Ware, Audinate
Case study 3 : Powersoft – Steven Kemland, FACE Belgium
Dante Labs : a sneak peek at the future of Dante / Un aperçu de l’avenir de Dante – Aidan Williams, Audinate
Les tendances des technologies de transport audio
Roland Hemming
Durant cette présentation, Roland Hemming* a présenté différentes comparaisons entre les différentes technologies de transport ainsi que les tendances et évolutions dans le nombre de projets étudiés et gérés en analogique ou bien en réseau audio numérique sous IP.
Ce qui a permis de mieux évaluer les nécessités, avantages, limitations de chaque technologie actuellement sur le marché, mais aussi de faire un point sur les technologies en relatif déclin actuellement car remplacées par les nouvelles technologies apportant plus de souplesse et une meilleure gestion de la bande passante et de la latence. Une étude a montré la catégorisation de produits (amplificateurs, processeurs, microphones, enceintes etc.) disponibles dans telle ou telle technologie de transport audio numérique et a aussi montré l’apparition de nouveaux produits que l’on attendait pas nécessairement comme notamment les boitiers de directs Dante (DI Net DAN-RX de Radial présentés au NAMM récemment).
Des produits ont déjà fait ou font leur apparition tels que des commutateurs réseau (Voir Luminex Gigacore, Yamaha SWP1, etc.) qui représentent en réalité des solutions à part entière. Comme le conférencier l’a rappelé, la technologie Dante n’a pas besoin de commutateur réseau (switch réseau) spécifique pour fonctionner seule, la notion de commutateur « manageable » apparaît bel et bien lorsque les besoins en terme de réseau augmentent et qu’il peut s’avérer nécessaire de créer des VLAN et de gérer les octrois de bande passante avec les notions de priorités (QoS : qualité de service). Ces produits commutateurs sont bel et bien des solutions permettant d’adresser ces problématiques de manière simple sans pour autant nécessiter l’expertise d’un ingénieur réseau.
* Roland Hemming, RHC Consulting, est un consultant audio ainsi qu’un responsable de projet. Il a géré deux des plus grands projets réalisés dans le monde : Le dôme du Milénium et les jeux olympiques 2012. Sa carrière (plus de 25 ans) dans l’industrie audio-professionnelle l’a déjà emmené sur des événements dans le domaine du spectacle vivant, sur des sites en construction, des installations, des hôtels, des applications de gares, trains, bateaux de croisières, des théâtres, des applications AV, ainsi que des stades. Il est aussi consultant pour des fabricants souhaitant développer des produits audio-pro et grâce à son expertise dans le domaine du transport audio numérique en réseau, il aide à développer et mettre sur le marché les nouvelles générations de systèmes de transport audio numériques en réseau.
Sessions dédiés à la formation
Kieran Walsh
Trois sessions étaient dédiées à la formation. Durant un de ces exposés très intéressants, Kieran Walsh* rappelait quelques méthodes pour faire la transition entre le câblage tout analogique (physique) et le raccordement dit logique des différents composants audio connectés dans un environnement de transport audio numérique sous IP tel que Dante.
Dante Controller est un logiciel gratuit qui comporte tous les outils nécessaires à l’identification des différents équipements connectés mais aussi à l’identification individuelle de ces sources et destinations (entrées et sorties). Il permet en outre de visualiser les informations spécifiques de chaque périphérique, la notion d’horloge maître, etc, ainsi que la validation ou non des systèmes de redondance (Secondary). Une analyse des synoptiques actuels incluant les différents éléments en réseau qui s’étudient dorénavant différemment en partant d’un élément central : le commutateur, puis en redescendant vers les sources, la console, le ou les processeurs, les amplificateurs ou plus directement les enceintes (dans le cas où elles sont directement compatibles avec Dante). Des méthodes de mise en œuvre de réseaux Dante plus ou moins complexes ont été examinées et avec l’expérience, une approche plus logique de la construction, des tests d’un système de transport Dante puis de l’apport au final des systèmes dits de redondance.
Un projet de document appelé « Audio Network Commissionning Report » fut proposé, présentant un exemple des réglages et vérifications qui peuvent et doivent être menés lors de la mise en œuvre d’une architecture de transport audio Dante sur une installation fixe ou éphémère. Ce document reproduit finement les procédures de validation sous forme d’une liste de vérifications, il constitue donc une excellente base pour tout prestataire, installateur souhaitant mettre en oeuvre un système Dante.
* Kieran Walsh, Regional Manager of Global Support Services chez Audinate, travaillait précédemment chez Britannia Row Productions, une des plus grosses sociétés de prestation / location. Chez Brit Row, Kieran était responsable du département numérique et RF. Kieran Walsh a travaillé sur de grands projets ainsi que de grands événements tels que Led Zeppelin à l’aréna O2, le concert anniversaire (90 ans) de Nelson Mandela à Hyde Park Londres, la cérémonie Beijing-London Olympic (Partie londonienne).
Un panel de professionnels : un point sur les standards les protocoles et les solutions
Lee Ellison
Durant cette session animée par Lee Elison CEO d’Audinate, différents sujets ont étés abordés sur les différents standards, protocoles et solutions qui régissent le transport audio numérique en réseau. Cinq représentants de l’industrie audio-professionnelle étaient présents pour donner leurs avis sur différents sujets que Lee Elison égrenait au fur et à mesure.
Ce logiciel ajoute un accès supplémentaire à la technologie Dante en permettant de rendre compatible avec Dante tout dispositif USB, Firewire ou Thunderbolt. Imaginez pouvoir raccorder sa carte son recevant un microphone ou bien un microphone USB sur son ordinateur et pouvoir l’envoyer dans un réseau Dante avec un simple clic de souris…..Ou bien pouvoir écouter via son ordinateur les différents bus d’un réseau Dante.
Dante Labs : Entrevue avec le futur de Dante
Audinate, représenté par Aidan Williams, CTO (chief Technoly Officer), a laissé entrevoir les directions que prennent ses recherches et travaux sur les technologies de transport audio mais aussi vidéo. Les évolutions à venir de l’industrie avec la disponibilité à des tarifs accessibles des commutateurs 10 Gb, directement compatibles avec la technologie Dante, permettront d’envisager de plus grandes quantités de canaux audio transportées simultanément avec des latences de plus en plus faibles ainsi que l’évolution prochaine du logiciel Dante Controller en version 3.10, qui va recevoir un certain nombre de fonctionnalités très intéressantes.
Aidan Williams
Le verrouillage par code PIN de certains équipements permettra d’ajouter un premier niveau dans la construction d’un système d’administration de la sécurité du réseau. Ce système donnera la possibilité de créer un code pour verrouiller certains équipements et donc empêcher des modifications ciblées de leurs réglages.
D’autres fonctionnalités vont faire leur apparition comme :
La possibilité d’utiliser le Dante Controller en Wifi,
un système de filtrage étendu permettant une meilleure navigation dans les différents composants d’un ensemble de réseau Dante.
Ces différentes sessions ont permis de mettre en évidence la nécessité de mieux appréhender pour le technicien son, l’installateur, le prescripteur, le designer sonore etc… ces différentes technologies réseau.
Synthèse d’une journée bien remplie.
Il est clair que le métier évolue et que dorénavant, il y a nécessité impérieuses de maîtriser d’une part les différentes terminologies liées au réseau (TCP/IP, DHCP, AUTOIP etc.) mais aussi de mieux comprendre les mécanismes qui font que ces systèmes fonctionnent ou pas. Il est aussi et surtout impératif de maîtriser les différents processus de mise en œuvre, de validation de supervision…
La mise en œuvre d’un réseau Dante simple est relativement aisée, mais l’ajout supplémentaires d’éléments tels que des DAW (Digital Audio Workstation) via DVS (Dante Virtual Sound Card), des processeurs via Dante sur le même réseau que la console, des amplificateurs compatibles Dante ou bien des enceintes compatibles Dante mais aussi des boîtier de Direct (D.I) ou bien des microphones va singulièrement rendre le jeu intéressant.
Il faut donc se former mais aussi prendre le temps d’assimiler tous ces termes, ainsi que les bonnes méthodes. Les expériences passées ont montré dans certains cas que cela fonctionnait tel jour mais que pour une raison non identifiée cela ne fonctionnait plus comme avant le lendemain. Entre temps, peut être, les éléments ont étés éteints, et il apparaît donc que des choses n’ont pas été bien maitrisées durant la mise en œuvre.
La création d’une liste à cocher des différentes étapes méthodiques et logique est une excellente démarche ; car une définition méthodique et ordonnée des étapes à mener est indispensable. La compréhension des modes de redondance ou modes Daisy Chain est évidemment une priorité.
Dimatec, distributeur exclusif de Clay Paky en France vous invite à réserver une date de la tournée organisée en France pour nouveaux Scenius version Spot et version découpe. Vous pourrez ainsi profiter d’une démo personnalisée dans vos locaux. Le Scenius se positionne en haut de la gamme des lyres motorisées Clay Paky avec une nouvelle lampe arc Osram 1400 W de toute dernière génération. Avantages : un CRI>95, un flux de 20 à 30 % plus élevé que la précédente 1500 W, un rapport de zoom 1:7 et un faisceau magnifique.
Scenius répond à tous les besoins, des grandes salles de concert aux plateaux de télé avec son zoom de grande amplitude, 8°-50°, dont les mouvements doux et précis peuvent être utilisés comme un effet à part et un focus qui sera sélectionné en mode automatique au besoin.
Pour garder un flux constant en fonction du besoin plus ou moins prononcé de lumière étale, Clay Paky a développé deux réflecteurs. Celui du Scenius Profile assure une projection très homogène, celui du Spot offre un pic d’énergie au centre du faisceau, et ils sont interchangeables.
Clay Paky Scenius
La lampe a une température de couleur de 6500K que Osram garantit sans dérive dans le temps, ce qui réduira les temps de calibration, et surtout un indice de rendu des couleur élevé pour une lampe à décharge puisqu’il est supérieur à 95. Elle fonctionnera à pleine puissance ou en mode économie d’énergie à 1200 W.
Les deux versions de Scenius disposent d’une trichromie CMY, d’une roue de 7 couleurs et d’un CTO progressif pour colorer le faisceau et aussi d’un iris à 16 lames. Pour animer le faisceau, le Spot a deux roues de 6 gobos verre rotatifs, un prisme et une roue d’animation. Cette roue peut être utilisée avec un gobo, en insertion même partielle et à vitesse ajustable. Un frost variable est aussi intégré.
Dans le Scenius Profile, la roue d’animation est remplacée par le module 4 couteaux, chacun sur un plan focal différent, ce qui permet à chacun d’eux de fermer totalement le faisceau. Toute forme est possible, rectangle, trapèze, triangle grâce à la motorisation de chaque couteau, et orientable sur 90°.
Phase4, prestataire technique et leader des plus grands shows TV en France, renforce son parc avec une très grosse quantité de projecteurs asservis signés Martin Professional. La société parisienne dispose aujourd’hui d’une majeure partie de la gamme Martin allant du MAC Viper™ Profile au VDO Sceptron en passant par l’Atomic™ 3000 LED, le MAC Quantum™ et le MAC Aura™.
La société Phase4, acquise en 2015 par le Groupe B Live, souhaite relever de nouveaux challenges et surtout répondre à la demande de ses clients dans le domaine de l’audiovisuel. La gamme Martin est aujourd’hui un incontournable des plus grands shows en France. « Le nom du Viper est préconisé partout. Ce projecteur est devenu LA référence des éclairagistes et designers.
Quant au Sceptron, c’est un super produit ; d’ici fin juin, les 100 pièces que nous avons acquises seront sans cesse dehors », explique Mikael Maurin, Directeur des Opérations du Groupe B Live.
Martin VDO SceptronMartin Atomic™ 3000
Mikael Maurin conclut : « Ces nouvelles générations de projecteurs répondent à la demande des directeurs photo et des éclairagistes. Le MAC Aura et le MAC Quantum se taillent la part du lion. Il nous semblait donc naturel de compléter nos investissements dans la gamme Martin. »
NEXO vient de communiquer les nouvelles dates de son programme de séminaires de formation. Certaines sessions sont dédiées au concept de line array modulaire STM, le cheval de bataille de la Société. Tous les séminaires NEXO sont gratuits pour les étudiants et, contrairement aux programmes de formation de nombreux autres fabricants, le champ d’applications du programme ETC (Education/Training/Cert) va bien au-delà des produits NEXO.
ETC-1 détaille les problèmes généraux de la sonorisation dont les bases de l’acoustique avec la théorie des sources ponctuelles et des systèmes line array. Tous les séminaires comprennent des travaux pratiques avec les technologies de haut-parleurs propres à NEXO.
Les dates concernent trois séminaires différents en France et au Royaume-Uni, en français et/ou en anglais. Les cours ETC généralistes se déroulent sur 2 jours, alors que le cours sur la série STM ne dure qu’une journée.
ETC1 : Pour les techniciens et ingénieurs du son, ce cours part des notions d’acoustique théoriques de base, des sources ponctuelles et des line arrays, et aboutit aux manipulations pratiques avec des line arrays NEXO.
Les 15/16 mars au siège NEXO à Paris (en français)
Les 10/11 mai au siège NEXO à Paris (en anglais)
ETC2 : S’adresse aux techniciens et ingénieurs système. Ce cours commence par des notions théoriques sur l’acoustique et les technologies NEXO, et se poursuit avec des sessions pratiques concernant la gestion et l’optimisation des systèmes avec les haut-parleurs NEXO.
Les 19/20 avril au siège NEXO à Paris (en français)
Les 24/25 mai au siège NEXO à Paris (en anglais)
Connaître le STM : Ce cours d’une journée dispensé au Royaume-Uni présente aux utilisateurs les concepts généraux de la gamme line array modulaire STM, et se poursuit par des exercices pratiques portant sur la configuration et la gestion des systèmes utilisant les modules STM M28, B112 et S118.
Le 8 mars à Sound of Music Ltd à Derby, Royaume-Uni
Le 10 août à Sound of Music Ltd à Derby, Royaume-Uni
Le Théâtre de Los Angeles, somptueux palais art déco construit en 1931 par Charlie Chaplin accueille les répétitions de la comédie musicale Carrie – The Killer Musical Experience, sur une conception lumière de Brian Gale. Une semaine avant la première, le concepteur d’éclairage Brian Gale est en plein réglage des projecteurs. Il œuvre avec la confiance et la sérénité que lui confère un CV qui laisserait tout le monde sans voix. Bien qu’officiellement à la retraite après 24 ans d’une carrière de concepteur à temps plein à la Walt Disney Company, il travaille actuellement comme consultant sur six projets de Disney, notamment à Tokyo et Shanghai. « Chez Disney, je suis parti par une porte et suis revenu par une autre, » plaisante Gale.
La comédie musicale Carrie – The Killer Musical Experience, éclairée par des Source Four LED Série 1 et 2 Lustr, Selador Desire et Classics
Avec son travail au Stagecraft Institute de Las Vegas, l’éclairage de grandes productions à la Pasadena Playhouse, au Mirada Theatre pour le Performing Arts et au Mark Taper Forum, Gale a un agenda qui ne lui laisse pas un instant de répit. Il s’offre au moins le luxe de choisir les projets scéniques qui lui permettent de travailler avec les réalisateurs et créateurs qu’il préfère. « Les meilleurs réalisateurs sont également de bons monteurs. Je donne toujours beaucoup de choix aux réalisateurs et je les laisse prendre la décision finale, » explique-t-il. Ses liens avec ETC remontent à la préhistoire de l’entreprise. « J’ai commencé à travailler avec Fred Foster lorsqu’il s’est engagé à fabriquer des produits pour Berkey Colortran, à la conception d’un système de contrôle pour Epcot on Parade », révèle Gale, « et j’ai été l’un des premiers à utiliser les consoles ETC Concept conçues pour Disneyland en 1982. » Puis ETC a acquis LMI et s’est lancé dans la commercialisation de gradateurs.
Brian Gale aux commandes des deux consoles Eos Ti
Gale a alors été l’un des premiers clients grands comptes de la société. « J’ai commandé 10 ou 12 armoires de gradateurs pour l’attraction Pleasure Island en Floride. Fred était alors mon technicien d’installation, » glisse Gale. Ecrivant une grande page de l’histoire d’ETC, il est fier d’avoir convaincu Fred de développer une interface Macintosh, pour qu’un DJ de club puisse faire tourner ses cues sur HyperCard. « Je ne suis pas sûr que Fred m’ait pardonné cela » plaisante-t-il.
Carrie – The Killer Musical Experience, son projet actuel, a tout l’air d’un catalogue de projecteurs ETC. « J’ai des Source Four® LED Serie 1 et 2 Lustr, et des Selador® Classic et Desire en nombre identique. Mon kit lumière de base est constitué de 60 Source Four au tungstène avec une multitude d’objectifs de 26 degrés. Le LED Série 2 Lustr fait un spot parfait, et bien sûr toute la plate-forme fonctionne sur Eos Ti », dit Gale. Comme beaucoup de concepteurs de théâtre, il a été déçu des projecteurs à LED de première génération. Pour un homme qui est capable de réciter les catalogues de gélatines numéro par numéro, le rendu des couleurs est primordial : « Les concepteurs de théâtre méritent vraiment la nouvelle technologie de couleur, elle a beaucoup d’impact tout en étant nuancée et délicate. »
Gale est passionné par le Stagecraft Institute de Las Vegas, qu’il décrit comme une « expérience d’immersion totale » pour les étudiants. L’Institut est soutenu par le matériel offert par les fabricants. Il donne aux étudiants l’occasion de programmer et d’exploiter des gros systèmes d’éclairage dans des situations spectacle simulées. « Nous enseignons tout ce qu’on n’apprend pas à l’université ou à l’école de théâtre, » relate Gale. « Tout est à portée de main. Ils interviennent directement sur le grill, les branchements, les réglages et l’exploitation d’une console évoluée. » Les étudiants, à cheval entre le collège et les métiers du théâtre, se forment sur de multiples plateformes, utilisent les consoles Eos Ti® et GrandMA pour piloter un grill d’éclairage de 300 projecteurs comprenant des Selador Desire, Lustr ® et Vivid, et tout un choix de lyres motorisées. En ce qui concerne les consoles, Gale détaille sa philosophie : « Il y a des consoles pour programmeurs et des consoles pour opérateurs. La série Eos fonctionne le mieux pour la création de cue sheets de théâtre traditionnel à la manière occidentale intelligente ». Les étudiants découvrent les points forts et les faiblesses des autres consoles, ce qui élargit leurs compétences en programmation pour la vraie vie. La méthode pédagogique est simple, selon Gale : « Nous n’enseignons pas comment utiliser la console, nous enseignons la programmation. De plus, je dois dire tout de même que nous considérons l’Eos comme l’outil absolu, parce que son interface utilisateur et son moteur d’effets sont très supérieurs ».
Gale se souvient que l’introduction de la Source Four a changé la donne. Eternel innovateur, il a des aspirations et des idées pour la prochaine génération de matériels. « J’ai rencontré une fois un projecteur anglais qui avait à la fois des diaphragmes nets et doux. Ça me plairait beaucoup de voir un Source Four comme ça », dit Gale, dont les idées s’insinuent souvent jusqu’aux plus hauts niveaux de l’équipe de développement d’ETC. En tant qu’utilisateur intensif de l’Eos Ti, il accueillerait également volontiers une fonction de «profil de projecteur par cue», qui permettrait d’adapter la courbe d’un projecteur à chaque séquence. On pourrait facilement qualifier Gale de technophile, mais ça serait complètement rater le coche. Il partage librement sa philosophie de conception : « Mes élèves se préoccupent de la technologie. Mais moi je leur dis de concentrer plutôt leurs efforts sur l’apport narratif et le scénario de leur travail et de n’utiliser la technologie que si elle correspond à cette vision. » Il préconise également une approche minimaliste plutôt qu’un usage excessif et de plus en plus outrancier de la vidéo et des effets dans un style de conception d’éclairage qui qualifie de « foutoir » : « Je les incite à regarder les spectacles d’un œil critique et à me signaler quand ils voient un design qui ne se révèle pas complètement dans les 10 premières minutes. » Voilà un défi que nous devons tous relever !
De plus en plus présent sur le marché de l’interface audio aussi intelligente que polyvalente, Focusrite succombe à son tour au charme du Dante et nous propose un ensemble très complet d’unités rackables tout de rouge vêtues, ouvrant grand la porte au transport, la conversion et le transcodage des data, et ce sous le nom RedNet !
Il faudra vous y faire, votre nouveau copain est le câble réseau en Cat5 ou Cat 6 et pour les plus ambitieux d’entre vous, la fibre optique. Il est en effet possible aujourd’hui pour un prix abordable et sans être administrateur réseau certifié Microsoft, de véhiculer, brasser, dupliquer et concentrer à la volée des canaux audio avec très peu de latence et une qualité audio irréprochable. Il est tout aussi facile de déporter des unités au plus près des sources ou des points d’aboutement du flux dont on peut commander à distance tous les paramètres.
Focusrite qui s’est fait une spécialité depuis quelques années de créer les boitiers malins, utiles et pas chers au-delà de ses très réputés périphériques analogiques, nous offre un ensemble complet et très bien pensé basé sur le protocole Dante qui est de plus en plus adopté par les marques, et il faut avouer que la raison en est très simple.
Le Dante c’est efficace, fiable, facile à mettre en œuvre et suffisamment abordable pour que tout un chacun tire son épingle du jeu. Tous ou presque s’y sont mis, ce qui va permettre très rapidement l’intercommunication entre marques différentes sans passerelles et maux de tête.
Focusrite RedNet Control
Si vous voulez en savoir plus sur le Dante, l’œuvre d’Audinate, vous pouvez plonger dans ses paquets via un très bel article de notre confrère Jean-Pierre Landragin sur SoundLightUp, voir lien ci-après : Avec la technologie Dante enfin une solution aboutie
RedNet est donc la gamme d’interfaces Dante de Focusrite. Le pilotage des différentes unités s’effectue de façon logicielle au travers de RedNet Control, l’interface de contrôle, de configuration et de routage des interfaces via l’ordinateur hébergeant le système hôte RedNet.
RedNet Control est une interface «glisser-déposer» pour router l’audio dans et depuis RedNet PCIe, RedNet 5 et la Carte Son Virtuelle Dante (DVS). Les unités disponibles couvrent un grand nombre de cas de figure typiques en studio et sur scène.
Il y a trois méthodes pour connecter le réseau RedNet à un ordinateur :
la RedNet 5 pour Pro Tools HD, HDX et HD Native.
Carte RedNet PCIe
La carte RedNet PCIe pour les applications Asio et Core Audio comme Logic ou Nuendo. Elle offre 128 entrées/sorties à 96 kHz, avec trois millisecondes de latence à 96 kHz. Un câble Ethernet RJ45 standard permet d’établir la connexion entre l’ordinateur et le reste du réseau via un switch Gigabit.
Lorsqu’enfin vous ne recherchez pas une très faible latence, la Dante Virtual Soundcard peut être utilisée pour gérer votre réseau depuis la connexion Ethernet intégrée de votre ordinateur.
La gamme RedNet
RedNet 1-8 canaux A-D/D-A RedNet1 se connecte à votre réseau avec un simple câble Ethernet. Elle dispose de huit canaux d’entrées et sorties analogiques de niveau ligne, avec une conversion 24 bits A-D/D-A, et une dynamique de 119 dB pour un taux d’échantillonnage allant jusqu’à 192 kHz.
RedNet 1-8 canaux A-D/D-A
RedNet 2-16 canaux A-D/D-A RedNet2 a la même vocation que RedNet 1 mais dispose de 16 canaux analogiques (entrées/sorties)
RedNet 2-16 canaux A-D/D-A
RedNet 3-32 canaux numériques RedNet3 permet d’interfacer votre système audio numérique grâce aux 32 canaux d’entrées et sorties. L’unité dispose de connections AES/EBU, S/PDIF et ADAT (16 ports ADAT) supportant 32 canaux entrées/sorties jusqu’à 96kHz.
RedNet 3-32 canaux numériques
Rednet 4-Préamplis micros, ligne et DI RedNet4 ajoute huit entrées micros / lignes équipées des derniers préamplis Focusrite via un simple câble Ethernet. Avec deux DI sélectionnables, contrôle du gain, alimentation fantôme, source d’entrée et filtre coupe-haut, RedNet 4 fourni un panel d’entrées analogiques à tout système.
Rednet 4-Préamplis micros, ligne et DI
RedNet 5-Bridge 32 canaux Dante pour Pro Tools|HD Unité de liaison entre Pro Tools|HD et le réseau Dante, se comportant comme une interface Pro Tools standard, chaque unité RedNet 5 est capable de router 32 entrées et 32 sorties entre le réseau Dante et tout système Pro Tools|HD.
RedNet 5-Bridge 32 canaux Dante pour Pro Tools HD
RedNet 6-Bridge MADI RedNet6 est une interface permettant de connecter des consoles de mixage numériques, interfaces et cartes équipées MADI et le système Ethernet RedNet.
RedNet 6-Bridge MADI
RedNet D16 AES – 16 canaux AES3 I/O RedNet D16 AES ajoute 16 canaux au standard AES/EBU I/O à tout réseau Dante, avec une redondance des ports Ethernet pour un maximum de fiabilité. La conversion du taux d’échantillonnage (SRC ) sur chaque entrée offre un traitement instantané de n’importe quelle source AES3, pendant que les connexions Word Clock et DARS (Digital Audio Reference Signal) permettent une synchronisation complète avec une grande variété d’appareils, auxquels s’ajoutent deux canaux S/PDIF I/O pour un interfaçage complet.
RedNet D16 AES – 16 canaux AES3 I/O
RedNet A16R – 16 canaux A-D/D-A L’interface audio modulaire RedNet A16R dispose de 16 entrées et 16 sorties analogiques, une conversion digitale AD/DA de haute qualité jusqu’à 119 dB, ainsi qu’une entrée et une sortie AES/EBU. La RedNet A16R dispose de connexions Ethernet et d’alimentations redondantes avec deux prises secteur IEC (100-240 V) séparées, plus deux prises réseau sécurisées et connectique etherCON.
Une vue du siège social de L-Acoustics à Marcoussis mettant en relief le travail autour du logo de la société, exécuté grâce à des caches sur les carreaux de la façade. Une fois de plus, tout va changer dans ce bâtiment qui de « tout en un » en 2002 où il a vu le jour, s’est progressivement délesté de la logistique et maintenant de la chaîne de fabrication
Quand une marque aussi prestigieuse et renommée qu’L-Acoustics enfonce le champignon, cela ne passe pas inaperçu. Nouveaux bâtiments, nouvelle ligne d’assemblage, création d’une holding chapeau, nouvelle équipe managériale, arrivée de collaborateurs issus de l’industrie automobile, embauche massive, croissance à deux chiffres, tout dénote la volonté de ce fleuron de l’électro-acoustique française de grandir encore plus vite et mieux. Pour partir loin ?
Monsieur Loyal ou l’homme aux clés d’or en action, mais vous pouvez aussi l’appeler Stéphane Ecalle.
Une note d’humour pour commencer. Lors du reportage à Marcoussis pour la présentation officielle de la série X où nous avons emmagasiné les informations nécessaires à la rédaction de ce nouvel article, nous n’avons eu de cesse d’être dérangés par des perforateurs en action dans des locaux changeant une fois encore d’affectation. Le changement chez L-Acoustics, ce n’est pas un slogan politique mais bien la réalité, et une balade dans l’histoire, le présent et le futur de cette maison grâce à la verve de Stéphane Ecalle son directeur du marketing, nous en a donné la preuve éclatante.
Marcoussis ce sont désormais 4 bâtiments différents. Tout d’abord le siège social créé en 2002 et n’incluant plus, outre l’administratif, que les bureaux d’études, un auditorium et beaucoup de place pour le training, la R&D et les nouveaux entrants. Ensuite un second bâtiment comportant la ligne d’assemblage des enceintes comme des électroniques, et enfin deux bâtiments séparés dédiés à la logistique. Un premier pour le flux des matériaux rentrants comme les ébénisteries, les HP, les accessoires et tous les sous-ensembles électroniques, et le second pour ceux sortants à savoir les produits finis et emballés, en attente d’être expédiés dans le monde entier vers les distributeurs ou les filiales.
Le bâtiment placé à quelques encablures du siège social et au sein duquel sont assemblés et testés tous les produits acoustiques comme électroniques
Mais L-Acoustics a changé aussi plus profondément puisque cette marque historique d’enceintes n’est plus…qu’une marque, celle emblématique d’un groupe qui se nomme L-Group et en comporte trois autres, Simea, L-Isa et Blububbles. Cette holding possède et contrôle outre ces 4 marques, des filiales, un montage rendu nécessaire aussi pour consolider un ensemble sous un seul dénominateur commun.
Simea est la filiale en charge de créer et fabriquer les ébénisteries de plus en plus complexes, légères, rigides, faisant appel à beaucoup plus que du bois, et nécessaires aux nouvelles gammes d’enceintes comme le K2 ou la série X. Initialement simple sous-traitant, cette menuiserie industrielle créée en 1984 a rejoint le groupe vers 2007. Basée à Keskastel dans le Bas-Rhin, elle vient d’inaugurer un nouveau bâtiment de près de 5000m², disposant d’outils à commande numérique double tête 5 axes et offre d’importantes capacités de montée en charge pour répondre à la demande des clients grâce à ses 60 ouvriers et un réseau de sous-traitants employant plus de 200 personnes.
L’usine fraichement sortie de terre de Simea, une filiale de L-Group en charge de fabriquer l’ensemble des ébénisteries qui seront garnies et testées à Marcoussis. 850 enceintes en sortent chaque semaine
Ce bâtiment est par ailleurs conçu pour réduire son empreinte carbone, limiter les pertes en matière et recycler ses restes de fabrication. Il est aux normes RT2012.
L-Isa, Installations Sonores Artistiques C’est une nouvelle branche de L-Group qui conduit depuis quelques années des recherches visant à offrir, par le biais de déploiements en multidiffusion, de nouvelles expériences d’écoute hyperréalistes.
Une vue certes d’artiste mais bien réelle puisque prise dans l’auditorium de Marcoussis où sont toujours déployées 78 Kara et 4 SB28 pour leur donner le change. Ca donne envie.
D’innombrables expérimentations ont déjà eu lieu dans l’auditorium de Marcoussis où un impressionnant mur circulaire de 13 clusters de 6 Kara d’une résolution angulaire de 15° chacun, permet un total de 180°. 4 SB-28 viennent renforcer le bas du spectre.
Ce montage est toujours en place et servira sans doute à de futures démos. L-Isa peut être considéré comme un nouveau format de diffusion qui va déboucher sur une exploitation professionnelle comme domestique.
Christian Heil en personne pilote ce projet qui vient d’être officiellement présenté à l’ISE d’Amsterdam et dispose d’un site web complet. Voir lien ci-après l-Isa-music. Nous aurons très bientôt l’occasion de revenir sur ce procédé et ses outils.
BluBubbles enfin a pour ambition de créer des passerelles entre arts et technique, toute forme d’art qu’il soit musical ou non, relié à L-Isa ou pas. De là l’existence d’œuvres intégrées dans la collection L-Group.
Ce sont donc en tout 25 000 m² de locaux dédiés au groupe et essentiellement à la conception, la fabrication et la vente de systèmes électroacoustiques de pointe.
De la grange à 25 000m² de locaux
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La grange historique où tout a commencé, une image de 1991. Hélas on ne voit pas la Peugeot break tout autant historique et avec laquelle Christian Heil a lancé la mécanique après l’avoir inventée. J’espère en tout cas qu’il avait des chaînes. Devant il devait déneiger avec des subs ;0)
SLU : Laissons maintenant la parole à Stéphane Ecalle pour une longue et passionnante balade dans les chiffres et l’histoire humaine d’une success story à la française faite de bois, de papier et d’un paquet de bonnes idées.
« Lorsque j’ai rejoint L-Acoustics en 2002, nous étions 35 en tout, en comptant la France et l’étranger. En 2008 nous étions déjà trois fois plus et depuis, ce chiffre s’est emballé. Il en va de même avec le CA qui croît régulièrement avec une vitesse moyenne à deux chiffres depuis 1984. Fin 2015 nous avons atteint le chiffre de 320 collaborateurs pour le groupe et un chiffre d’affaires qui est le triple de celui de référence de 2008. Rien qu’en embauches, en 2015 nous avons recruté l’équivalent du nombre de personnes que nous étions en 2007. C’est énorme.
Une toute petite partie de l’équipe de L-Acoustics, toute petite…
Cela veut dire qu’un jour sur deux, entre notre croissance, les départs et les remplacements temporaires, nous effectuons une embauche. Il est important de souligner aussi que le quart de nos collaborateurs sont dévolus au R&D, ce qui prouve une fois encore l’importance que revêt cet aspect dans l’ADN de l‘entreprise.»
Le succès ce n’est pas une fin en soi, c’est une conséquence
« Le plus drôle c’est que nous ne recherchons pas du tout cette croissance exponentielle. L-Acoustics est avant tout le paradis des ingénieurs et des concepteurs, et ce qui nous intéresse c’est de concevoir et fabriquer les meilleurs produits. Nous les imaginons pour répondre à un besoin précis, pas pour en tirer les plus gros profits. Les profits ne sont que la conséquence de notre travail. Année après année, nos prévisions restent très raisonnables malgré le succès que rencontrent nos produits, et ce succès est quelque chose dont nous sommes très fiers, même si nous ne faisons rien pour l’augmenter artificiellement. La culture d’entreprise ici est simplement de faire les choses le mieux possible. »
Christian Heil en 1992 avec son fameux guide d’onde DOSC pour Diffuseur d’Ondes Sonores Cylindriques
« Je voudrais aussi rappeler que nous sommes connus comme la société ayant introduit une vision moderne et fonctionnelle de la ligne source grâce à Christian Heil en 1992. Nous ne sommes pas les inventeurs du line-array puisque le principe existait déjà, mais Christian a travaillé des années durant et développé sa vision qui s’est révélée exacte d’un point de vue des calculs et exploitable sans difficulté au quotidien. Son mérite est d’avoir mieux compris que quiconque les interactions existant entre les sources multiples et surtout d’avoir défini très précisément la façon de les associer au sein d’une enceinte pour qu’elles s’additionnent avec la WST en 1992, et ensuite son application pratique le DOSC qui a ouvert la porte à d’innombrables autres produits, chez nous comme chez d’autres fabricants. Rappelons qu’à l’époque, on avait beaucoup de mal à avoir de la portée et à couvrir uniformément un auditoire à cause des interférences entre sources d’émission. Les points de délai étaient légion avec les surcoûts et la lenteur de déploiement.
Diana Ross en tournée mondiale en 1998, une magnifique installation tout en V-DOSC et ARCS, la puissance ayant été elle aussi accrochée. Les diva et les ohms n’aiment pas les fils qui pendent…
Le V-DOSC a résolu tous ces problèmes par sa portée, sa légèreté, sa facilité de mise en œuvre et son rendu uniforme et qualitatif. Ce système a énormément apporté à la musique, aux prestataires comme aux producteurs.
Le début d’une aventure encore interférente mais déjà prometteuse, l’Incremental, photographié dans la fameuse grange
C’est la raison de son très grand succès, un succès qui a malgré tout mis dix ans à se concrétiser puisque à la sortie du premier V-DOSC, Heil-Acoustics, le nom d’époque, comptait en tout et pour tout 8 personnes. Pas dans un garage mais dans une ferme. Il n’y avait aucune force de vente, marketing ou puissance de fabrication. Christian faisait le tour des prestataires avec sa Peugeot pleine de matériel.
Ce n’est pas tout d’avoir une super idée, il faut encore beaucoup de travail et de moyens pour arriver à la vendre. En 2000, huit ans après avoir été présenté, les ventes de V-DOSC étaient encore en phase de croissance. Aujourd’hui et avec les moyens qui sont les nôtres, quelques mois suffisent pour assurer le lancement d’un produit.»
« Outre le guide DOSC et la WST, une autre innovation a grandement contribué au succès de la société : le coaxial. Introduit en 1987 dans notre catalogue, il a permis de bâtir des générations d’enceintes ayant largement trouvé leur public.
Une fois encore, nous ne prétendons nullement être les inventeurs du haut-parleur coaxial, Tannoy en Angleterre l’avait introduit bien avant nous, mais uniquement en studio et pour un usage domestique car à l’époque il n’existait pas de moteurs capables de générer la pression nécessaire pour une utilisation en sonorisation.
Une 12Xt, polyvalente grâce à son haut-parleur coaxial aussi à l’aise en wedge qu’en renfort sonore comme ici en nez de scène
Le mérite de Christian a été de comprendre les bénéfices d’un coaxial en termes de respect de la phase, de directivité et de simplicité de construction et donc de développer une gamme d’enceintes autour de ce haut-parleur double mais repensé pour résister aux contraintes de la scène. »
« Nous avons aussi innové dans la conception des évents laminaires apparus sur les subs SB-28 en 2007. Une fois encore, nous savions que des progrès devaient être accomplis pour mieux gérer l’onde arrière de nos haut-parleurs de 18 pouces, dont le débattement et la puissance admissible sont tels qu’ils génèrent des bruits dus aux turbulences créées par le passage de l’air dans l’évent en face avant.
Je me souviens que pour inspirer et puis supporter les calculs théoriques et visualiser les effets de tel ou tel modèle d’évent, nous avions utilisé un simple générateur de fumée pour l’éclairage. » « Une ultérieure étape a été l’évolution entre un guide d’onde en V propre au DOSC vers un nouveau guide en K améliorant sensiblement l’uniformité de la couverture latérale. Cette bascule est intervenue avec le Kara et la famille K qui en a découlé.
Le Kudo a démontré la possibilité de guider, avec des volets appelés K-Louvers, les médiums et les aigus, une technique reprise et considérablement améliorée sur le K2 avec le système Panflex et aussi des presets spécifiques venant parfaire le guidage du médium. »
« La dernière nouveauté est le guide d’onde ellipsoïde déployé sur la nouvelle gamme X, qui prend place devant le haut-parleur coaxial afin de mieux exploiter encore sa directivité naturelle en la pinçant. Ce qui est très utile sur scène avec des retours ou bien en renfort sonore pour mieux diriger l’énergie là où elle est utile mais sans perdre la cohérence d’un haut-parleur coaxial. »
Pas de bon son sans une électronique et informatique de pointe
« Toutes ces évolutions électro-acoustiques n’auraient pu voir le jour sans que le traitement du signal, l’amplification et la gestion des contrôleurs ne les accompagnent. Après avoir travaillé de longues années avec Lab.gruppen, nous avons passé début 2000 un accord OEM avec Camco pour la création des LA-8 et LA-4, et être ainsi en mesure de contrôler la chaîne sonore complète. Petit à petit, notre rôle vis-à-vis de Camco a changé puisqu’à présent nous sommes en charge de l’essentiel de l’engineering. On conçoit et on intègre nos propres éléments électroniques.
L-acoustics LA8
Depuis 2007, toute l’informatique réseau est L-Acoustics. Le DSP embarqué est une création maison et la conception des étages critiques nous incombe. Le LA-4X est encore plus un produit maison. Notre R&D, composé au départ d’acousticiens et de mécaniciens, a accueilli de plus en plus d’électronique et d’informatique. Nous avons désormais 12 personnes qui s’occupent de l’électronique et d’une équipe d’informaticiens de 8 personnes. Outre les contrôleurs, nous avons développé aussi notre partie logicielle avec Soundvision qui en 3D dès 2004, permet de construire son système et prédire ses performances, ainsi que LA Network Manager qui pilote l’ensemble en ayant la main sur les contrôleurs connectés en réseau.»
« La gamme d’enceintes de L-Acoustics est très simple et resserrée comparé à d’autres marques. Elle couvre efficacement l’ensemble des applications professionnelles auxquelles elle est destinée. Nous avons veillé à éviter les listes interminables de modèles où les prescripteurs comme les clients se perdent. Notre maître mot est simplicité et rationalité. Nous avons choisi de segmenter cette gamme grossièrement en trois parties correspondant à des portées : courte, moyenne et longue, plus les subs. Les coaxiaux comme les X tout d’abord en charge des courte portées, les modèles à courbure constante comme les ARCS pour les moyennes portées et enfin les enceintes à courbure variable qui vont du Kiva au K1 pour les longues à très longues portées. »
Le festival Kara, sans doute plus connu sous le nom de Danse avec les Stars 2013 à Bercy, le vieux !
« L-Acoustics a fait le choix de la niche, un marché assez petit mais premium, celui de la diffusion extrêmement qualitative et apte à satisfaire pleinement les spectateurs comme les artistes et les opérateurs techniques. Aucun compromis n’est possible dans ce petit marché. Il faut être reconnu et toujours offrir les meilleurs produits. Là où certains fabricants ont choisi de délocaliser leur production par exemple en Asie, nous avons fait le choix radicalement opposé de conserver 100% de la R&D, de la fabrication et de la logistique en Europe et essentiellement en France. Pour parvenir à défendre ce choix et le prix qui en découle, il faut être en mesure de n’offrir que ce qu’il y a de mieux et ne jamais lésiner sur les études, la qualité des composants et de l’assemblage. Nous n’allons jamais entamer une guerre des prix avec comme corollaire une baisse en termes de R&D, de composants ou de fabrication car il y aura de toute façon toujours quelqu’un de moins cher. »
2009, le Stade de France accueille Mylène et le K1 dans un déploiement inédit par sa taille. Rien qu’en principal, par côté et accroché, on retrouve 24 K1, 12 K1-SB, 28 SB28 et au sol, toujours par côté, une antenne de 4 fois 4 SB28 pour envoyer de l’infra jusqu’au bout de la pelouse… Sacré Steph ;0)
Le service ou comment garantir un résultat
« Le service est aussi une des clés du succès de L-Acoustics et une exigence de tous les instants. Il est illusoire de livrer un gros système K et miser sur la satisfaction du client sans avoir auparavant parfaitement formé les opérateurs qui auront en charge son exploitation. Il en va de même lors de l’installation en fixe d’un système dans une salle. Sans une étude approfondie et un calage soigné, les performances nominales ne seront pas atteintes.» « N’oublions pas la solidité et la durabilité d’un produit. Il faut que ce dernier bénéficie, lors de son introduction sur le marché, d’une qualité mais aussi d’une avance technologique suffisante pour garantir des années de service et un excellent retour sur investissement à l’opérateur qui en a fait l’acquisition. Tout produit finit par être obsolète, il faut juste que cela se produise le plus tard possible. On vit une époque contradictoire où le renouvellement des gammes s’accélère et pousse les fabricants à offrir sans cesse des nouveautés, alors que cela va rendre difficile, voire impossible aux opérateurs la rentabilisation de leurs investissements. La nature des produits comme les systèmes de diffusion ne permet pas de se lancer dans des cycles courts que l’on rencontre par exemple dans l’informatique, typiquement deux à trois ans, sinon personne ne pourra gagner sa vie. »
« Il est aussi important de remarquer que pour notre réseau et nos partenaires, nous avons fait le choix du client plutôt que de tirer sur tout ce qui bouge. L-Acoustics est une marque très haut de gamme qui doit être vendue comme telle, avec une parfaite connaissance de chaque modèle et un service sans failles. Il vaut mieux être expert et crédible dans peu de domaines que de saupoudrer un peu de connaissances dans tout et rien à la fois. La compétence dans la vente d’un produit est essentielle, et elle ne peut s’acquérir qu’avec le temps. C’est pour cela que nous favorisons les partenaires historiques qui sont en mesure, par leur compétence sur notre gamme, de bien l’expliquer, la vendre et ensuite la déployer. »
Cette véritable mise au point historique et stratégique faite, une question nous est venue.
SLU : Est-ce que le fait d’avoir nommé un directeur général de la holding L-Group en la personne d’Hervé Guillaume, signifie que Christian Heil qui en est le Président prend du recul, qu’il délaisse l’opérationnel pour se concentrer sur le développement de L-Isa ?
Le siège de la filiale L-Isa à Londres
« Christian a fait le choix de s’installer à Londres, une ville où il passe désormais beaucoup de temps pour s’occuper de L-Isa. Londres représente d’ailleurs une base idéale pour ce procédé de diffusion multicanale par la proximité d’une clientèle potentielle, de nombreux mixeurs de renom et sans doute aussi des théâtres du West End qui pourraient être une cible avec Broadway et Vegas. D’un point de vue opérationnel et quotidien, Christian prend donc du recul mais il est présent à Marcoussis régulièrement. Il a mis en place un groupe en charge de manager le groupe et la filiale principale L-Acoustics, qu’il a placée sous la direction d’Hervé Guillaume. Bien entendu il nous assiste lorsqu’il s’agit de grandes orientations stratégiques liées notamment à tout ce qui a trait à la R&D où ses connaissances ne sont plus à prouver.
Il est en revanche aussi vrai que désormais L-Acoustics est une entité qui a la capacité de fonctionner en totale autonomie en sachant créer ses projets, en les menant à terme et en assurant leur commercialisation. Nous avons une réunion développement hebdomadaire, composée d’un comité à 90% d’ingénieurs, dans laquelle sont définis les axes de recherche en fonction des remontées terrain et de l’analyse des besoins de nos clients via les responsables application. A partir de cette définition du futur produit, notre machine R&D se met en marche. »
Une grande société c’est avant tout une grande équipe
La photo officielle de l’équipe de direction de L-Group avec de haut en bas et de gauche à droite Christophe Pignon, ingénieur de recherche sénior en charge de la recherche acoustique, Cédric Montrézor, directeur application des installations fixes, Anne Hamlett directrice des ressources humaines et du juridique, Florent Bernard, directeur application touring, Thibaut Jouanin, directeur des méthodes en charge de l’industrialisation, Stéphane Ecalle, directeur marketing, Hervé Guillaume, directeur général en charge du pilotage du groupe et de ses différentes entités et enfin Christian Heil, fondateur et président de L-Group.
« Je voudrais enfin souligner l’importance des collaborateurs et des cadres qui font de L-Acoustics ce qu’elle est devenue. Prenons par exemple nos deux ingénieurs application Florent Bernard pour le touring et Cédric Montrézor pour l’installation. Ils ont deux casquettes. D’abord ils assurent avec leur équipe le support technique pour assister nos clients, mais ils sont également une extension de notre R&D pour la définition des produits de demain.
Leur rôle est donc stratégique puisqu’ils synthétisent les besoins pour les transformer en réponses. Ce sont les antennes du marché. On peut donc les considérer comme des Product Managers. Notre R&D est aussi capable de réfléchir de son côté à des nouvelles technologies qui seront par la suite intégrées à des produits ou seront carrément à l’origine de ces derniers. On a donc des gens qui savent faire du développement de produits mais aussi de la recherche capable de nous donner un avantage définitif dans certains domaines comme l’informatique l’électronique, l’électro-acoustique ou même de la mécanique, par exemple l’allègement des enceintes.
Genio Kronauer
Je pense aussi à Genio Kronauer, le directeur du développement électronique. Il y a même des produits qui portent son nom en Allemagne. Christophe Combet qui est le directeur de l’électro-acoustique, jeune et très talentueux. Thibaut Jouanin le directeur des méthodes qui transforme des concepts en produits qui peuvent être fabriqués.
Jochen FrohnA gauche, Laurent Vaissé, le responsable de la filiale US de L-Acoustics à côté de Christian Heil.
Je pense aussi à Hervé Guillaume notre directeur général à a tête du groupe ou encore à Jochen Frohn dont on ne parle pas assez. C’est le directeur du business development, en somme un directeur commercial qui chapeaute les ventes mondiales, un personnage clé chez L-Acoustics.
Notre filiale US est pilotée par Laurent Vaissié, un directeur extrêmement talentueux qui a sous sa responsabilité presque trente collaborateurs et réalise une partie non négligeable des ventes.
Aujourd’hui chez L-Acoustics, 90% du fonctionnement est assuré par ses équipes
SLU : Forcément l’idée de la retraite de Christian voire d’un changement d’actionnaire de L-Acoustics nous traverse l’esprit. C’est un peu la tendance par les temps qui courent parmi les professionnels hexagonaux. Une fois encore Stéphane Ecalle nous éclaire.
« Je n’ai aucune idée quant à ses plans. Tout ce que je peux dire est qu’il a préparé le futur de L-Acoustics. Il veut que la société et le management à sa tête soient capables d’atteindre un niveau d’autonomie apte à permettre la transition vers l’après Christian Heil. Bon nombre des sociétés concurrentes à la nôtre, et même plus généralement hors de notre sphère audio, ont bâti leur réputation sur un homme, laissant penser que tout repose entièrement sur ses épaules, notamment en termes d’idées et de R&D. Nous n’en sommes plus du tout là. Aujourd’hui chez L-Acoustics, 90% du fonctionnement est assuré pas ses équipes. Cela est essentiel et ajoute encore à la valeur de l’entreprise.
Non, sérieusement, vous comptez respirer ?? 32 haut-parleurs de 18 pouces, ça ne va pas être simple si vous restez devant !!
Le futur se construit en prévoyant le remplacement de tout ou partie des cerveaux qui composent son capital. Il est bien évident que nous n’aurons pas un second Christian Heil ; cet homme dispose d’une intelligence et d’une vision hors norme, mais il est tout à fait possible de créer une équipe entre direction, application, R&D et marketing forte et apte à conduire L-Acoustics vers de nouveaux horizons. Je précise que la société est toujours majoritairement détenue par Christian Heil. »
Sound Vision dans toute sa splendeur
SLU : La tentation est trop forte de ne pas poser quelques dernières questions en évoquant de possibles nouveaux produits à venir, une situation où en vieux briscard habitué à côtoyer la presse, Stéphane botte en touche avec talent.
« Fondre au sein d’un même logiciel Soundvision et LA Network Manager, oui, l’idée paraît empreinte de bon sens. Les utilisateurs sont les mêmes et la finalité identique. Ce n’est pas à l’ordre du jour et techniquement ce n’est pas évident, mais concevable. Un nouvel ampli venant remplacer le LA8 ? Ici encore, pourquoi pas. Oui, nos partenaires sont toujours les mêmes pour la plateforme d’amplification et ils sont deux mais je ne peux pas vous en dire plus. Je ne peux que vous inviter toutes et tous à Francfort dans quelques mois. Nous allons présenter un certain nombre de nouveautés. Je vous conseille vraiment d’y aller cette année. »
L’usine d’assemblage en quatre images
Une vue de la double ligne de production. Remarquez les HP et l’absorbant remplissant d’immenses cartons. Par le passé, une enceinte était assemblée par un ouvrier. Désormais les équipes occupent différents postes et donc montent des parties spécifiques durant deux heures, ensuite basculent sur une autre tâche et ainsi de suite évitant la répétitivité et améliorant la qualité finale d’assemblageLes tapis roulants conduisent les différentes enceintes au travers de deux chambres sourdes que l’on distingue à droite de l’image, et dans lesquelles différents essais sont conduits pour vérifier que le produit fonctionne (phase, impédance, bruits anormaux d’éléments qui pourraient être tombés à l’intérieur lors de l’assemblage) et surtout dont les performances respectent de strictes tolérances. L’ensemble des tests est automatisé sauf un certain nombre d’écoutes qui se font toujours avec une paire d’oreilles. Signalons aussi que par rapport aux anciens locaux, la présence de deux chambres sourdes augmente considérablement les cadences de production et surtout enlève l’un des goulets d’étranglement dans le flux de livraisons.Du sub comme s’il en pleuvait. Au premier plan, ce ne sont pas des dômes mais bien des poignées en attente d’être fixées. La capacité de production est passée à une moyenne de 850 boites par semaine, toutes références confondues, et ce avec une seule équipe de jour. On est donc très loin de la pleine puissance. En fonction du modèle, cela prend entre 20 minutes à près d’une heure de construire une enceinte prête à l’usage. La nouvelle ligne d’assemblage a été livrée en avril 2015Le bout de la chaîne où sont emballées les enceintes avant de rejoindre pour un très court voyage le dépôt de la logistique sortante. Si vous avez besoin de K2, il en sort quelques-unes !
CONCLUSION
Le changement est en marche à Marcoussis. Oh, ce ne sera pas une révolution non, ce n’est pas demain la veille que L-Acoustics nous sortira une gamme moulée pour discomobile, un modèle réduit de Kara Bluetooth pour baladeur ou encore « K pour homme », le parfum qui envoie le bois. On sent malgré tout un virage vers l’économie de marché, une meilleure prise en compte des cycles économiques et surtout les effets bénéfiques d’un management bâti sur une équipe plus jeune, sans pour autant s’écarter du triptyque fondateur : qualité, avance technologique et formation.
1995, Jarre à Paris, où plus d’un million de personnes s’étirant sur des centaines de mètres sur le Champ-de-Mars le 14 juillet 1995. On savait faire sans V-DOSC, qu’est-ce que c’était plus simple avec !
On a beaucoup parlé du renouvellement générationnel de nos industries techniques hexagonales où la redistribution des cartes bat actuellement son plein. L-Acoustics se prépare sans doute à faire face au même défi, mais du haut d’un statut d’entreprise à la réussite mondialement enviée, seule à faire face à des grands groupes anglo-saxons et surtout portée par un chiffre d’affaires qui la place dans le trio de tête des fabricants d’enceintes professionnelles, tout en disposant encore d’une marge de progression importante et d’un capital essentiellement détenu par son créateur.
Quand bien même les coûts de développement des produits explosent, 29% de croissance des ventes en 2015 et sans doute encore plus cette année où les X vont se rajouter aux nouveautés du P+S, font de L-Acoustics un fleuron des PME françaises et une championne toutes catégories à l’export. J’entends un coq au loin, pourvu que ça dure.
Une fois de plus, les Sharpy Clay Paky ont joué un rôle capital dans une acrobatie épique de Marshmallow Laser Feast (MLF), les intrépides artistes de la lumière, et de Matthew Button, concepteur lumière. Combinant leur génie créatif, ils ont engendré un spectacle sensationnel pour Lexus Europe avec la méga star internationale will.i.am.
Dans une invraisemblable prouesse technologique, qui fait partie de la campagne pour le SUV Lexus NX, will.i.am a créé une chorégraphie de faisceaux laser en synchronisme avec son immense succès #thatPOWER, utilisant un trio de Lexus NX sur un circuit désaffecté en Espagne, bordé de 350 lasers sensibles au mouvement et Sharpy . L’artiste a été mis au défi de diriger les trois voitures pour frapper les faisceaux en synchronisme avec la musique.
« C’est la fabuleuse qualité du faisceau qui a été l’argument moteur pour le choix du Sharpy », explique Button. « Comme on les avait déjà utilisés précédemment sur un projet pour Castrol où ils poursuivaient des bolides, on savait déjà que leur vitesse et leur luminosité seraient parfaites pour ce concept, qui est similaire. » Les 160 Sharpy, fournis par PRG ont été accrochés à des ponts soulevés par 8 grues de 40 tonnes via des ponts d’écartement qui permettaient à chaque grue de supporter le poids de la structure et de la maintenir dans l’alignement. L’exploit a été réalisé et filmé au cours d’une seule nuit et a été visionné à ce jour plus de 7 millions de fois sur Vimeo.
« On a mis les Sharpy à rude épreuve, mais ils ont très bien fonctionné », dit Button. « Il a juste fallu faire quelques petits réglages au niveau du positionnement ». Button et l’équipe de MLF, dirigés par Mark Logue, le producteur de la création et Barney Steel, artiste de la lumière et directeur, ont également utilisé les Sharpy comme node ArtNet pour chaque univers. Ils ont envoyé l’Ethernet dans les projecteurs, et les Sharpy retransmettaient alors l’univers concerné.
« L’ensemble du système était doublé en Wi-Fi, mais on n’a jamais eu à l’utiliser », explique Button. « Les Sharpy ont fait preuve d’une grande fiabilité, indépendamment du fait qu’ils ont dû essuyer une tempête monstrueuse avec des vents de 80 km/h et qu’ils ont bien cuit sous le soleil espagnol pendant leur installation. Tout le monde a été très content du résultat final. »
Suite à de gros renouvellements de parcs, le groupe B-Live, propriétaire des sociétés ON OFF, Phase4, Pré-Vues, Régie Lumière et Silence, organise dans les anciens locaux d’ON OFF à Chelles, une grande vente de matériel d’occasion son, lumière, structure et vidéo.
Le dernier jour de la vente, samedi 20 février, B Live a décidé de casser les prix car tout doit disparaitre, autrement dit les négociations les plus inespérées sont envisageables. C’est un super plan, il reste encore du beau matos.
Vous y trouverez essentiellement du matériel en parfait état de marche, soigneusement entretenu, des projecteurs automatiques, écrans vidéo, consoles de mixage, systèmes de diffusion…
Souvent en flight case, prêts pour une seconde vie, mais aussi des accessoires, quelques antiquités et même du matos à utiliser pour pièces.
Présenté à l’ISE, le système Team Connect Wireless vient rejoindre et étoffer la gamme Team Connect crée par Sennheiser, il y a quelques années. Le système Team Connect Wireless très intuitif est composé de quatre éléments cylindriques identiques sauf le quatrième légèrement différent qui sera appelé par convention satellite maitre. Cet ensemble permet de créer instantanément un système de conférence professionnel et ce virtuellement n’importe où ; il peut être utilisé pour jusqu’à 24 participants et être mis en oeuvre en très peu de temps dans des salles non pourvues de systèmes de sonorisation. Il s’agit d’un système itinérant d’audioconférence qui peut être utilisé dans n’importe quelle salle et quelque soit la disposition physique des tables.
Ce système utilise la bande de fréquence 1,9 GHz (1880 à 1900 MHz) avec une puissance d’émission maximum de 100 mW. Il dispose des différents systèmes de connectivité mobile Bluetooth (V4.2), USB et audio analogique.
Il est constitué de quatre éléments de conférence (appelés Satellites) connectés sans fils et alimentés par une batterie rechargeable. L’ensemble est livré dans une mallette de transport / recharge, avec une alimentation externe ainsi qu’un câble USB et un câble audio (2,5 mm vers 3,5 mm) qui permet le raccordement filaire analogique.
Un des quatre satellites est le satellite Maitre et comporte une embase jack de 2.5 mm permettant le raccordement d’un câble analogique (inclus) ; il dispose aussi d’une embase au format micro USB pour le raccordement du câble USB (inclus).
Chaque satellite comporte un panneau de commande tactile avec un interrupteur de coupure micro et un potentiomètre de volume. Le satellite Maitre comporte en plus sur le panneau de contrôle, les éléments d’appairage pour la connectivité BlueTooth. Chaque satellite comporte un haut-parleur à moteur Néodyme situé sur la partie inférieure, ainsi que deux microphones situés sur la partie supérieure, dont l’un servira au système de réduction de bruit ambiant.
Les satellites sont alimentés par une batterie intégrée Sennheiser BA 100 rechargeable Lithium-Ion. La batterie rechargeable permet une autonomie de 8 Heures. Dimensions des satellites : 97 mm de diamètre, 76 mm de hauteur.
En utilisation : Il suffit de sortir chaque satellite de sa mallette de transport/chargement pour qu’automatiquement chacun se connecte avec le satellite Maitre, puis appairer le satellite Maitre en Bluetooth ou USB ou filaire avec son téléphone, son ordinateur pour mettre en service un système de conférence déployé en utilisant les technologies Skype, WebEx, Temviewer, etc.
Robert Juliat a attendu l’évolution des leds en puissance, rendement et qualité (IRC) avant de proposer une poursuite digne du nom. C’est une matrice de leds Osram qui équipe la boîte à lumière de cette nouvelle Roxie Led, équivalente à une 575 W à décharge, 5000K, pour 300 W de consommation et un IRC de 82. Et ce n’est pas tout, puisque cette nouvelle matrice sera exploitée dans la gamme Zep, d’abord le Fresnel et bientôt la découpe. La R&D est en pleine forme !
Roxie, la première poursuite Robert Juliat équipée d’une source à leds. Les poursuiteurs ne risquent pas de se brûler les mains.
C’est la boîte à lumière Zep 150 W qui a servi de base au développement par Robert Juliat du module Zep 300 W, avec une nouvelle alimentation, de nouveaux drivers et un agencement des leds sur le circuit imprimé différent afin d’améliorer la dissipation thermique donc le rendement et au final quasiment doubler le flux. Robert Juliat a privilégié un IRC élevé au détriment d’une puissance lumineuse maximale : 92 en blanc chaud et 82 en blanc froid.
La poursuite Roxie Led Roxie utilise le nez de Buxie et la nouvelle boîte à lumière 300 W Osram en blanc froid à 5000K. Elle reprend donc une partie des caractéristiques de son ainée à lampe comme l’ouverture de 10 à 23°, le dimmer (électronique), les supports de gélatine à l’avant et l’iris. On peut également projeter un gobo. Son IRC, de 82, est supérieur à celui des lampes à décharge : personne ne s’en plaindra.
L’afficheur, les touches de navigation et le potentiomètre de réglage du dimmer de Roxie Led
Roxie est très légèrement moins puissante qu’une poursuite équipée d’une lampes à décharge 575 W neuve et bien réglée. Autant dire que sur la durée de vie de la lampe, on est rapidement équivalent voire légèrement plus lumineux.
Le soft identique à celui de toutes les poursuites Robert Juliat garde donc la fonction Master qui permet de fixer les limites de gradation depuis la console en DMX, par exemple 20% sur le canal 1, et 60% sur le canal 2 pour caler l’opérateur entre ces deux valeurs.
La petite taille, la qualité lumineuse et le silence de cette poursuite sont de nombreux atouts qui lui confèrent un bel avenir dans de nombreux lieux peu adaptés aux imposants projecteurs équipés de lampes à décharge nécessitant une ventilation permanente.
Le 10 Novembre 2015, Audinate®, le créateur de la technologie Dante a annoncé la disponibilité immédiate de son nouveau logiciel Dante Via*, ce logiciel avait été présenté la première fois officiellement au salon InfoComm 2014.
Audinate qui avait déjà révolutionné l’industrie audio professionnelle avec ses technologies Audio sur IP de transport audio et notamment la technologie Dante propose une solution logicielle pour rendre encore plus simple et intuitif pour les utilisateurs finaux, les intégrateurs, les consultants ainsi que les ingénieurs du son présents sur différents marchés de cette industrie, la mise en oeuvre des technologies de transport audio réseau Dante.
A propos de Audinate : Audinate est une société dont le siège est situé en Australie et est le concepteur de la technologie Dante. Audinate possède différentes filiales : Etats-Unis située à Portland dans l’Oregon, Europe située à Brighton en Angleterre, Asie Pacifique située à Hong Kong.
Dante Via c’est quoi, cela fait quoi
Le propos du logiciel Dante Via est relativement simple : il permet de doter n’importe quel ordinateur de la technologie réseau Dante. Par extension, il permet de doter n’importe quel équipement audio raccordé à cet ordinateur ainsi que n’importe lequel des logiciels actif sur cet ordinateur, de la technologie de transport audio Dante.
Le logiciel Dante Via permet de connecter n’importe quelle application audio ou périphérique audio de votre ordinateur à un réseau Dante, et à vos périphériques connectés USB, FireWire® ou Thunderbolt™ comportant microphones, consoles de mixage ou interfaces E/S . L’objectif de ce nouveau logiciel est aussi de permettre la création d’un réseau Dante sans la nécessité d’éléments physiques Dante.
Cette approche signe résolument une démarche innovante permettant la distribution de signaux audio en utilisant seulement des ordinateurs. La démarche de Dante Via s’appuie sur une approche graphique bien connue et intuitive appelée ‘glissé & déposé’, de plus Dante Via permet une découverte rapide et automatique des périphériques et applications disponibles. Cette approche constitue une alternative différente au logiciel Dante Controller, qui lui-même est bâti sur une interface utilisateur basée sur une vue matricielle de points de croisements du système. Dante Via autorise la création d’un réseau Dante sans interface physique spécifique, et donne un accès direct aux mécanismes d’interconnexion par le seul intermédiaire d’ordinateurs. Le logiciel permet à différents utilisateurs professionnels la création et l’extension d’un système audio en utilisant les technologies informatiques basés sur les réseaux depuis n’importe où et avec pour seule limite leur imagination en créant un réseau peu onéreux utilisant des ordinateurs.
Prenons une exemple concret : un ordinateur doté de Dante Via pourra être utilisé dans une entreprise, un lieu de culte, une école, une salle de conférence ou tout autre lieu pour déployer de façon rapide, souple une distribution de signaux audio pour répondre à une demande spécifique non prévue. Le logiciel est Intuitif, et permet la reconnaissance rapide des différents équipements connectés mais aussi des logiciels accessibles ainsi que leur interconnexion.
Quelques exemples concrets d’applications
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Distribuer le signal de votre application
Dante Via permet d’isoler et de distribuer le seul et unique signal de l’application que vous voulez distribuer.
Dante Via permet d’éliminer les signaux non souhaités en choisissant seulement l’application que vous souhaitez connecter au réseau Dante, et ainsi envoyer le seul et unique signal que vous souhaitez distribuer partout où vous le souhaitez. Vous pouvez bien entendu envoyer le signal de différents applications (logiciels) à différentes destinations.
Contrôler et auditionner les canaux Dante
Il suffit d’utiliser le logiciel Dante Via pour interconnecter un écouteur casque ou une enceinte directement au réseau Dante, ce qui vous permet d’auditionner de manière simple n’importe quel canal audio d’un périphérique Dante depuis n’importe où.
Création de réseaux audio autonome
Vous avez dorénavant la possibilité d’interconnecter des ordinateurs comportant le logiciel Dante Via, et de créer instantanément un réseau Dante, qui va permettre le partage de sources microphoniques et des applications d’interfaces.
Windows ou Mac OSX
Le logiciel est disponible pour les deux systèmes d’exploitation Windows et Mac OSX (les deux versions comportent les mêmes fonctionnalités).
L’interface utilisateur
L’interface utilisateur est voulue résolument simple et intuitive
Le côté gauche de l’écran comporte les sources audio,
Le côté droit comporte les destinations.
Les sources sont représentées et classées sous 4 sections distinctes
Local Audio Devices (Périphériques locaux)
Local Applications (Applications locales)
Via Devices (Equipements Via)
Via Dante (Equipements Dante)
Via Devices (les équipements Via) comporte les sources connectées à d’autres ordinateurs qui font tourner Dante Via sur le même réseau. A noter que ces informations n’apparaissent que si les utilisateurs distants ont activé les droits pour que ces éléments puissent être visibles à distance.
Les sorties apparaissent suivant un mode de représentation identique
Local Audio Devices : qui peuvent être les sorties intégrées de l’ordinateur
Local Applications
Network
Pour interconnecter une source à une destination, il suffit simplement de glisser/déposer son icône à la destination souhaitée.
Caractéristiques et spécifications
Découverte automatique des périphériques audio et applications connectés
Permet le raccordement de périphériques audio et applications audio à un réseau Dante existant
Mécanismes de sécurité permettant de contrôler la distribution des sources audio
Permet de distribuer les signaux de périphériques et d’applications audio vers d’autres ordinateurs
Permet la création de réseaux audio contenant seulement les ordinateurs comportant Dante Via
Fonctionne sur les ordinateurs Windows et Mac OSX
Interface graphique intuitive type glissé/déposé pour la gestion des inter-connections
Caractéristiques de bases physiques de la plateforme informatique
Windows 7, 8.1 ou 10 – Mac OS X 10.9.5 ou supérieur
Processeur Core I5, 64 bits – Mémoire 4 Go
Réseau audio
100/1000 Mbps
Support pour les mécanismes de transport unicast et multicast
Interface audio
Jusqu’à 32 x 32 canaux depuis des dispositifs physiques connectés
2 x 2 canaux par application
Jusqu’à 48 x 48 canaux au total
Fréquence d’échantillonnage : 48 kHz
Résolution : 24 bits
Contrôle et administration
Découverte automatique des périphériques et applications
Interface utilisateur type « glissé & déposé » pour l’envoi des signaux
Système de publication sécurisé des applications et périphériques audio pouvant être partagés ou non sur le réseau
Compatible avec le logiciel « Dante Controller » permettant des gestions de distributions audio complexes
Le système de licence logicielle Dante Via
Le logiciel peut être installé sur n’importe quel ordinateur et sera fonctionnel durant 30 jours gratuitement, passé cette période il faudra procéder à son achat puis son activation après avoir acquitté les quelques Dollars demandés. (voir en fin de cet article le lien pour obtenir la version de démonstration limitée à 30 Jours)
A noter que Dante Via peut fonctionner déconnecté du réseau Internet mais nécessitera de se connecter au réseau car le logiciel a besoin d’interroger le serveur de gestion de licence Audinate à intervalle régulier ; en absence de connectivité, il restera opérationnel pour une durée de 30 jours puis passé ce temps se désactivera automatiquement.
Pour y voir plus clair
Dante Virtual Soundcard vs. Dante Via La technologie Dante Virtual Soundcard (DVS) est une application puissante, permettant la gestion d’une grande quantité de canaux en entrée comme en sortie d’un ordinateur. A côté de cela, Dante Via permet une approche différente en ceci que Dante Via permet d’interconnecter les périphériques audio connectés à l’ordinateur aux applications en exécution sur les ordinateurs. Les deux applications ne sont pas prévues pour fonctionner en même temps sur le même ordinateur car elles ont un domaine d’application fondamentalement différent. Par contre, dans un système de réseau on va pouvoir trouver des ordinateurs faisant tourner Dante Via connectés à un réseau Dante ainsi crée mais aussi des ordinateurs faisant tourner l’application DVS (Dante Virtual Sound Card) et également des équipements périphériques tels que des racks d’acquisition de sources microphoniques ou ligne ou bien d’autres racks pour extraire un ou plusieurs canaux Dante et les convertir en analogique ou en AES.
Quelle est la latence de Dante Via Le réseau Dante Via transmet les échantillons audio avec une latence de 10 milli-secondes. Les périphériques audio connectées (USB, Firewire, Thunderbold, etc.) ajouteront leur contribution à la latence.
Peut on utiliser Dante Via en Wifi Dante Via n’est pas prévu pour le Wifi, vos éléments connectés sur le réseau doivent être raccordés physiquement au réseau Dante via des câbles Ethernet Cat5 ou Cat6.
Concrètement comment cela fonctionne
Premier lancement
Les sources à gauche, les destinations à droite.
La fenêtre comporte un bouton ‘Start’ permettant d’activer le service « Dante Via ».
Il s’agit d’un service ou processus qui va suivant l’expression consacrée « exposer » ou « présenter » votre ordinateur Dante Via sur le réseau.
Mise en route du service Dante Via, bouton en haut à droite
A gauche
Les sources Audio
Les applications locales
Les ordinateurs Dante Via
Les équipements Dante
A droite
Les périphériques audio locaux
Les applications locales
Le réseau avec le raccourci pour ouvrir l’application « Dante Controller »
L’application comporte une option pour les préférences contenant 3 onglets distincts : General, Privacy, Network
L’onglet de préférence Général permet d’accéder à l’activation ou non du service Dante Via. Il est possible de définir quelle sera l’interface par défaut pour les sorties audio. L’onglet de préférence Privacy va permettre de régler finement le système de sécurité et comporte un bouton pour révoquer d’un seul clic toutes les permissions.
Par défaut le logiciel Dante Via n’autorise personne à se connecter à distance sur une source exposée Dante Via sans votre permission. Lorsqu’un utilisateur distant tentera de se connecter à une de vos sources exposées, vous verrez apparaître une fenêtre ‘Access control request’ vous permettant d’accepter ou refuser cette connexion.
A l’usage
Le logiciel est effectivement très simple à utiliser, les périphériques disponibles apparaissent automatiquement et sont bien reconnus.
Distribution audio sur le réseau
L’exemple suivant est aisé à reproduire, il consiste à raccorder un microphone USB au réseau Dante, l’ordinateur distant pourra à travers son interface Dante Via récupérer le signal de ce microphone et le diffuser vers les hauts-parleurs.
Agrégation de différentes sources
L’exemple suivant est très intéressant car il permet de cumuler les signaux issus de deux interfaces audio différentes et de gérer les niveaux du signal mixés de manière indépendante.
Que reste t-il à faire ?
Récupérer une copie du logiciel Dante Via, l’installer sur son ordinateur et commencer à utiliser ces fonctionnalités extrêmement pratiques pour distribuer des signaux sur un réseau sous IP de manière simple et intuitive. Les applications possibles sont infinies :
Le prestataire appréciera de raccorder son ordinateur et de diffuser sa musique via un simple câble Cat5e vers la console de mixage et en passant par un commutateur réseau rendra disponible ce signal en d’autres endroits du réseau. Un logiciel d’envoi de sons ou jingles sera associé avec Dante Via pour se connecter sur le réseau Dante existant (plus besoin d’interface audio, de câbles audio etc.…), Juste un clic et voilà….
L’installateur ou prestataire A/V pourra distribuer un signal d’une salle vers une autre de manière très simple, mais aussi collecter des signaux. Le présentateur A/V pourra connecter son microphone sur son ordinateur à travers une interface audio ou directement en USB et commencer à rendre disponible ce signal sur le réseau vers un système d’écoute, de diffusion et/ou d’enregistrement centralisé.
Seule notre imagination va éventuellement nous limiter dans la variété et le type d’application que Dante Via peut apporter.
Nous aimons
L’installation et la mise en œuvre aisé d’un réseau audio sous IP en utilisant la technologie Dante
La possibilité d’activer ou de désactiver facilement le service Dante Via
Le système de sécurité pour définir finement l’accès aux signaux exposés sur le réseau
La compatibilité avec le protocole Dante existant ainsi que tous les éléments Dante physiques (interface Dante Brooklyn II, etc.) et virtuels (DVS)
La gentillesse et la disponibilité de nos interlocuteurs chez Audinate pour répondre à nos questions
Nous regrettons
Le coût un tout petit peu élevé de la licence logicielle ($49.95 USD). Car la destination de cette application est d’être utilisée sur le plus grand nombre d’ordinateurs possible, un coût moins élevé rendrait son adoption plus accessible
Les difficultés actuellement rencontrées avec les applications telles que Skype, LogicProX, Garage Band, Protools, etc… au niveau de la gestion de l’horloge. Ce qui n’est vraisemblablement que temporaire et sera corrigé dans une prochaine version que nous ne manquerons pas de tester sur ces points
Le nombre de canaux disponibles sur l’interface audio virtuelle, une version jusqu’à 16 canaux est souhaitée
* Le tarif du logiciel Dante Via est de $49.95 USD et le logiciel est disponible en version de démonstration limitée à 30 Jours sur www.audinate.com/dantevia
Donner de l’intelligence à un commutateur (switch) Ethernet pour qu’il gère une multitude de protocoles de réseau audiovisuels en toute transparence, sans nécessiter de compétence spécifique réseau, c’est le pari qu’a réalisé la Société Agora, un prestataire de Poitiers, d’abord pour ses propres besoins. Devenue fabricant pour cette circonstance, Agora commercialise désormais le produit. Présenté aux JTSE fin novembre 2015, et lancé officiellement sur le marché début janvier, Ghost est un commutateur Ethernet dédié, super-intelligent, en boîtier compact 1U.
Les fondateurs d’Agora : Bruno Gondrecourt (Directeur Commercial) à droite de l’image, et David Rocher, le concepteur, lors de notre entrevue aux JTSE.
Sa spécificité audiovisuelle se manifeste d’une manière évidente par les connecteurs Ethercon en lieu et place du plus traditionnel RJ-45, et d’un afficheur alphanumérique au-dessus de chacun des 8 ports utilisateurs disposés en face avant. Les Ghost (il existe deux modèles d’aspect rigoureusement identique et compatibles entre eux) sont entièrement administrables et se complètent d’un logiciel appelé Ghost Manager, qui se présente plus comme un logiciel à dominante audiovisuelle que comme un logiciel d’administration de réseau informatique, car il est doté d’une interface simple et parle un langage que les techniciens de l’audiovisuels connaissent.
Trois Ghost vus du côté ports (face avant). On note l’affichage en clair de la destination au-dessus de chaque port, ainsi que les LED de couleur variable qui indiquent à quel groupe chaque port appartient.
Une prise en charge multiprotocolaire des réseaux audiovisuels
Dans le logiciel Ghost Manager, il existe des entités appelées « groupes » regroupant un ensemble d’appareils ou de machines connectées entre elles via des Ghosts, selon un même protocole. Il suffit de déclarer dans Ghost Manager le protocole affecté à un groupe pour que, automatiquement, la liaison se fasse dans ledit protocole.
La fenêtre principale dite framework du logiciel Ghost Manager donne une vue générale des machines connectées, avec leurs appellations en clair. Les groupes sont représentés par des couleurs (qu’on retrouve sur les faces des appareils). On note ici un mélange de protocoles : Dante (1 et 3), EtherSound (3), ArtNet (4) et « Standard » (5), c’est-à-dire TCI/IP classique (pour les télécommandes, par exemple).
On a le choix entre Dante, EtherSound, ArtNet, etc… et « Standard », c’est-à-dire le protocole informatique habituel TCI/IP, qui s’applique à tous les signaux de télécommande et de surveillance des appareils. Si d’autres protocoles spécialisés venaient à apparaître, Agora affirme que les machines Ghost pourraient les prendre en charge, tant qu’ils respectent les normes élémentaires basiques de réseau général (standards Ethernet).
La fenêtre du framework lors de la configuration du groupe 1. Les ports concernés sont mis en évidence. Les priorités (1) et (2) permettent de gérer la redondance, le lien port 4 –port 4 affiché en priorité (2) n’est utilisé que si le lien port 3 –port 3 affiché en priorité (1) est défectueux.
Les deux modèles se distinguent seulement par la vitesse de leurs ports utilisateur. L’un dispose de ports gigabit Ethernet et peut donc véhiculer toutes sortes de signaux. L’autre dispose de ports à 100 Mbits/s. Cette machine est moins chère et conviendra à certaines applications où seuls de signaux relativement lents doivent être pris en charge (commandes d’éclairage ou télécommandes en protocole « standard »), ce qui ne l’empêche pas d’être compatible avec un réseau Gigabit Ethernet. On pourra donc l’utiliser en certains points particuliers des grands réseaux ( par exemple dans un local de gradateurs ), où elle pourra s’intégrer sans problème en permettant de réaliser quelque économie.
Une ergonomie très étudiée
Tout est étudié pour que le technicien puisse facilement obtenir les données qu’il souhaite à l’approche d’un Ghost. Sur chaque port utilisateur, on dispose d’un affichage LCD à 8 caractères et la face avant porte un petit bouton poussoir qui dit tout :
Un premier appui court affiche le groupe auquel chaque port est rattaché
Un deuxième appui court indique le type de signal qui est véhiculé (i.e. le protocole : Dante, EtherSound, etc…)
Une troisième pression courte renseigne sur le pourcentage d’occupation du port en émission (Tx) et s’il y a des pertes de trames
Une quatrième pression courte indique la même chose mais en réception (Rx)
Avec un premier appui long on obtient l’affichage de l’adresse IP du switch (avec cette adresse IP, on l’identifie sur le logiciel Ghost Manager)
Avec un deuxième appui long on réinitialise l’adresse IP, il demande si on souhaite recharger la configuration d’usine
Et avec une troisième pression longue, on confirme
En mettant la machine sous tension avec une pression prolongée sur le bouton, on lance un autotest de la machine. Elle dit si elle est prête à repartir pour la prochaine prestation. Les groupes sont identifiés par des couleurs. Cette couleur est choisie dans le logiciel Ghost Manager, et se retrouve sur l’un des voyants LED à proximité de chaque port.
Le même souci d’ergonomie se retrouve dans le logiciel Ghost Manager dont toutes les opérations n’utilisent que deux fenêtres : la fenêtre principale dite « Framework », dans laquelle toutes les machines connectées au réseau apparaissent, et une fenêtre de configuration plus détaillée dite « Interface Window ». Ghost Manager bannit strictement trois plaies ergonomiques de l’informatique moderne :
Les menus contextuels
Les clics droits
Et les multifenêtres
La fenêtre dite Interface Window est la deuxième du logiciel Ghost Manager. Elle permet de gérer les affectations et réglages.Ghost Manager possède un mode offline qui permet de préparer les configurations sans que le matériel soit physiquement connecté. Les appareils sont représentés dans une couleur différente du mode online. Le taux de matching (qui diffère de 100 %) indique que la configuration offline diffère de la configuration online enregistrée.Affectation de port dans Ghost Manager.Modification des caractéristiques d’un port dans Ghost Manager.
Nous avons pu constater qu’il suffit de quelques minutes pour configurer et rendre opérationnel un réseau, à partir du moment où les machines sont physiquement présentes et connectées.
Tout pour la fiabilité
Les appareils Ghost possèdent deux alimentations redondantes en option. Le système prend également en charge la sécurisation des liens de la manière suivante : chaque port connecté est associé à un niveau de priorité qu’on peut lui affecter dans le logiciel Ghost Manager. Un niveau de priorité « 1 » correspond à une liaison active en fonctionnement normal. Une liaison entre ports affectés du niveau « 2 » est une liaison redondante, qui ne deviendra donc active, éventuellement, que lorsque la liaison entre la même origine et la même destination, affectée de la priorité « 1 » sera défaillante.
Simplicité et économie
Quelles sont les solutions alternatives ? Typiquement, pour faire le même travail, il faudrait un ou plusieurs commutateurs informatiques standards, un ou plusieurs ordinateurs pour l’administration, équipés des logiciels spécifiques pour chaque réseau (Dante Manager, AVS Monitor, etc.), ainsi qu’un ingénieur réseau pour mettre tout en place. Ce qui peut, à la limite, se concevoir pour une grosse installation, mais devient économiquement plus acrobatique pour des prestations, ou pour une tournée qui doit, à chaque soirée, réinstaller son réseau. Ghost facilite d’autant plus la tâche que Ghost Manager dispose d’un mode hors ligne qui permet de préparer à l’avance les configurations de nouvelles prestations, ou de modifier à l’avance des configurations existantes, en signalant les différences avec la dernière prestation enregistrée.
Ghost a fait ses preuves en installation, où il équipe le centre Diagora de Toulouse. C’est un Centre des Congrès, dans lequel vidéo sur IP, streaming, tous les « remotes » iPad, tout le réseau EtherSound, tout le réseau ArtNet, tout le réseau TCP/IP et tout le réseau d’affichage dynamique sont multiplexés sur un réseau commun géré par des Ghost. En prestation les premiers prototypes de Ghost ont servi sur la cérémonie de clôture de la commémoration du débarquement de Normandie. Ils faisaient le lien entre les micros numériques qui étaient au niveau de la fosse, sur la pelouse du stade, et la régie qui était en haut des gradins. En plus du type commande [protocole TCP/IP standard], il y avait un réseau audio, EtherSound en l’occurrence, pour les micros numériques.
En conclusion
Nous laisserons le dernier mot à David Rocher, le concepteur de la gamme : « Notre objectif en faisant converger les protocoles au travers de Ghost, c’est aussi de créer enfin ce poste d’administrateur réseau du spectacle, de l’audiovisuel pro. On ne sait plus comment on va pouvoir gérer nos affaires ! Si on doit embaucher un administrateur réseau pour le son, en embaucher un dans la lumière, et en embaucher un autre dans la vidéo, on est morts, il n’y aura jamais un écosystème qui permettra de faire cela. Mais aujourd’hui, vu que quelqu’un peut gérer plusieurs protocoles de front, on peut commencer à mutualiser les choses. Quelque part, on crée un métier, parce qu’on dispose maintenant de la passerelle pour le faire. »
Stéphane Mocret vend son dongle Wysiwyg avec licence 2016 et possibilité de mise à jour 2017 à un prix préférentiel. Au total une économie de 50 %, et ça c’est encore un bon plan.
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