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Jean-François Jacquemin cède Scène de Nuit à Sébastien Bargue

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Sébastien Bargue et Jean-François Jacquemin, 22 ans de collaboration et l'histoire continue.
Sébastien Bargue et Jean-François Jacquemin, 22 ans de collaboration et l’histoire continue.

Jean-François Jacquemin a cédé la totalité de ses parts de Scène de Nuit à Sébastien Bargue. La transmission de société de prestation sonne cette année comme une épidémie et ce n’est pas fini…
Sauf que Sébastien Bargue est un ancien collaborateur (et associé) de Scène de Nuit. Il y a investi 22 ans de sa carrière.

Cette transmission comme on les aime assure la pérennité de l’entreprise dans le même esprit de service, avec en plus une réelle envie de croissance. Car l’équipe, rassurée, est à fond à côté de son nouveau gérant pour investir de nouveaux secteurs d’activités.

Titulaire du Label des prestataires du Spectacle Vivant et du Label Prestadd, Scène de Nuit est une importante société de prestation son, lumière pour le Live en Touraine.
Elle a été créée il y a 32 ans par Jean-François Jacquemin, un musicien et un pionnier qui a, dès la première heure, milité au sein du Synpase dans l’intérêt général. Il est aussi membre de la commission du Label, membre d’Agison… : un mec bien quoi, et en plus une crème de gentillesse et de compétence. Interview de Jean-François et de Sébastien.

Festival Terre de Son historiquement équipé par Scène de Nuit. Ici la régie façade de la Scène principale : Gingko...
Festival Terre de Son historiquement équipé par Scène de Nuit. Ici la régie façade de la Scène principale : Gingko…

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CLAIR-BROTHER


SLU : La création de Scène de Nuit c’était en quelle année ?

Jean-François Jacquemin : ” En 1982, ça fait un bout de temps ! Je pense depuis un moment à la transmettre. Sébastien, qui a travaillé dans l’entreprise pendant plus de vingt ans en connaît tous les rouages et en prend la gérance.

... Et la régie retour en DiGiCo SD8
… Et la régie retour en DiGiCo SD8

SLU : C’est toi qui a proposé de lui céder tes parts ?

Jean-François Jacquemin : Sébastien est parti il y a 2 ans. Il avait envie de changer et finalement Scène de Nuit lui a manqué. Il a un affectif très fort avec la société car il s’est énormément investi. Cette transmission était tout à fait naturelle.

SLU : Tu fais quoi ensuite

Jean-François Jacquemin : Je joue un peu de musique, du clavier… avec une petite préférence pour les orgues.

SLU : Quels sont les bijoux de ta collection de claviers ?

Jean-François Jacquemin : J’ai tous les bijoux (rire), le Rhode, Wurlitzer, Minimoog et tout le tintouin, tous ceux de mon époque. Et tu peux me croire, je fais des envieux parmi mes collègues prestataires (rires).

Pour la diffusion de Gingko, la scène principale du festival Terre de Son, Scène de Nuit a comme partenaire Audio2 qui fournissait le GTO, gros système Outline.
Pour la diffusion de Gingko, la scène principale du festival Terre de Son, Scène de Nuit a comme partenaire Audio2 qui fournissait le GTO, gros système Outline.

SLU : Est-ce que tu maintiens ton action au nom du Synpase pour l’évolution du décret sur les niveaux sonores ?

Jean-François Jacquemin :: Oui, je suis encore proche du Synpase et du label donc je continue mon travail avec eux, au moins pendant quelques mois. Après je ne sais pas. Il faudra bien que je cède ma place un jour. Sur certains sujets comme Agison et le Label, je vais rester encore un peu. Et bien sûr, je vais accompagner Sébastien quelques mois, le temps de la transmission.

SLU : Alors finalement tu es satisfait ?

Jean-François Jacquemin : Je suis ravi ! J’ai 62 ans et j’ai commencé à travailler à 15 ans, tu vois….”

SLU : Sébastien tu as réalisé un rêve ?

Sébastien Bargue : ” Oui, je me suis lâché.

J’ai été recruté chez Scène de Nuit en 92, et il y a deux ans je suis parti découvrir d’autres horizons. Peut-être que j’en avais besoin, ou envie, je ne sais pas trop. J’étais encore à ce moment là actionnaire de la société, je n’avais pas revendu mes parts en partant.
La voie que j’avais choisie il y a deux ans était plutôt entraînante puisque c’était de l’installation. Le business fonctionnait mais, au final, mon esprit restait chez Scène de Nuit. Sur le fond c’est vraiment ça.

On s’est recontacté avec Jean-François pour essayer d’établir une stratégie parce qu’il y a deux ans, il n’était pas vendeur plus que ça. Il savait que ça allait se faire mais il ne s’était pas fixé d’échéance précise. De fil en aiguille, il a pris la décision. C’était il y a 5 mois environ, et ensuite les choses sont allées très très vite et nous avons signé le 27 mai 2015.

Biloba, la 2e scène de Terre de Son équipée en Outline Butterfly
Biloba, la 2e scène de Terre de Son équipée en Outline Butterfly
Terre de Son devient un gros festival : plus de 48 000 festivaliers cette année
Terre de Son devient un gros festival : plus de 48 000 festivaliers cette année.

SLU : Tu as eu le soutien de ta banque ?

Sébastien Bargue : Oui, sans trop de problèmes. Dans le cas contraire je ne l’aurais pas fait ou j’aurais cherché des financements privés. J’ai aussi un associé qui n’est pas salarié de l’entreprise.

SLU : Comment as-tu démarré chez Scène de Nuit ?

Sébastien Bargue : Quand je suis rentré en 92, j’avais 21 ans, je m’occupais de la maintenance car je suis électronicien de formation. Ensuite j’ai fait de la presta et petit à petit j’ai pris un peu plus d’envergure et j’ai investi dans la partie commerciale. En 22 ans, j’en ai passé 15 année à faire du commercial pour le secteur équipement & marchés publics alors que François gérait le secteur prestation.

Souvenez vous...Une régie analogique... Il y a encore quelques demandes...
Souvenez vous…Une régie analogique… Il y a encore quelques demandes…

SLU : Quels pourcentages représentent ces deux secteurs et quel est le chiffre d’affaires de Scène de Nuit ?

Sébastien Bargue : 1 million d’euros : 60% prestation et 40 % installation en son et lumière aussi.

SLU : Des changements dans l’équipe ?

Sébastien Bargue : C’est un point important pour Jean-François Jacquemin qui je suppose a eu d’autres propositions de reprise. La partie sociale a eu un réel poids dans son choix. Je me suis engagé à conserver tout le personnel. Aujourd’hui nous sommes cinq permanents.

Le système Butterfly Outline, est parfaitement adapté aux jauges des opérations réalisées par Scène de Nuit
Le système Butterfly Outline, est parfaitement adapté aux jauges des opérations réalisées par Scène de Nuit

SLU : Envisages-tu de déménager la société

Sébastien Bargue : C’est possible, des études de nouveaux locaux sont en cours pour dynamiser et réorganiser l’activité.

SLU : Tu as des stratégies de développement, des projets d’investissement de matériel ?

Sébastien Bargue : Nous tournons en live avec un système Outline Butterfly et pas mal de d&b Q pour de petites opérations. Le renouvellement du parc se fera progressivement. Nous réfléchissons à de nouveaux choix technique et des études sont en cours mais il est encore trop tôt pour en parler. Il y a des stratégies qu’il va falloir réadapter au marché.
Parmi mes partenaires installation il y a d&b et aussi Robert Juliat dont je suis un fervent défenseur.

Dans un premier temps, nous allons compléter notre équipement vidéo qui est pour le moment très limité car Scène de Nuit n’avait pas les compétences dans ce domaine. Et parmi mes contacts, il y a un certain nombre de techniciens qui sont à même d’assurer ce type de prestation avec qualité.

SLU : Vas-tu diriger la société vers l’événementiel ?

Sébastien Bargue : Oui nous allons développer un peu plus l’événement.

Festival Les Courants à Amboise ou Scène de Nuit a installé son système Butterfly
Festival Les Courants à Amboise ou Scène de Nuit a installé son système Butterfly

SLU : Au niveau de la concurrence, j’ai cru comprendre que Jean-François a toujours essayé d’appeler à la raison les acteurs de sa région pour éviter casser les marges en allant au moins disant. Tu poursuis ce chemin ?

Sébastien Bargue : Pendant un moment ça a fonctionné mais j’avoue que les dernières années le marché s’est durci et est plus compliqué. Mais je voudrais vraiment établir de la communication avec les autres prestataires pour qu’on évite de se marcher dessus. Je souhaiterais vivement lancer l’idée d’avoir des détachements du Synpase en région. Le rapprochement et l’échange d’idées favoriseront nos business.”

Jean-François peut effectivement aller caresser ses orgues et synthés l’esprit tranquille, avec ce nouveau gérant jeune, plein d’enthousiasme et de projets, guidé par la passion de son métier, la pérennité de Scène de Nuit est assurée.
Nous souhaitons à Sébastien Bargue une belle réussite, tout en sachant qu’il est parfaitement opérationnel pour la continuité et aussi le changement.

Plus d’infos : http://www.scenedenuit.com/

 

Digico règne sans partage sur le festival de jazz de Montreux

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En juillet, 200 000 visiteurs ont convergé de partout dans le monde vers les belles rives du lac Léman pour le 49e Montreux Jazz Festival. Durant deux semaines, ce bonheur musical a proposé les prestations d’une pléiade d’artistes divers de renommée internationale, présentant une multitude de genres, depuis Tony Bennett et Lady Gaga, jusqu’à Lenny Kravitz et Lionel Richie en passant par Toto et Carlos Santana.

Tony Bennett et Lady Gaga dans l'Auditorium Stravinsky où une SD7 est utilisée en façade (Photo : Marc Ducrest).
Tony Bennett et Lady Gaga dans l’Auditorium Stravinsky où une SD7 est utilisée en façade (Photo : Marc Ducrest).

Depuis maintenant huit ans DiGiCo assure une présence essentielle à Montreux et fournit les consoles de tous les lieux du festival. Dans le principal, l’auditorium Stravinsky, une SD7 trône en façade, complétée par une SD5 pour les retours. Dans le légendaire Music Club (anciennement Salle Miles Davis), il y a une SD5 en diffusion et une SD10 sur les retours. Il y a une SD10-24 au Jazz Club et en extérieurs, une SD8 en diffusion pour Music in the Park. D’autres SD8, SD9, SD10, et SD11 sont réparties entre le Jazz Lab, The Rock Cave, et même le Montreux Palace.

Deux grands défenseurs de DiGiCo sont impliqués dans l’événement de cette année : Laurie Quigley et Rob Mailman. Quigley travaille sur la sonorisation de Lenny Kravitz, et Mailman, qui est aussi directeur général des tournées chez Image Sound, une société de location basée à San Diego, fait le même travail pour Carlos Santana.
« Pour moi, la cause est entendue, car c’est exactement ce que veut Lenny », dit Laurie Quigley avec un grand sourire, en tournant quelques boutons de sa SD7 pendant la balance. « Nous avons baissé le rideau pour le spectacle. Stravinsky, c’est une salle particulière, et Lenny est très pointilleux sur ses réverbérations ».

George Benson dans l'auditorium Stravinsky
George Benson dans l’auditorium Stravinsky

Tout à fait en phase avec l’amour de Lenny pour l’équipement de l’ancienne école, Quigley trimballe avec lui un tas de matos classique. Il utilise aussi le traitement interne de la console, qu’il apprécie grandement. C’est également un grand amateur de la fonction snapshot de la SD7. En fait, il affirme catégoriquement qu’il ne pourrait pas faire le spectacle sans elle.

«Je fais toujours beaucoup de choses à la main sur la console, d’une part parce que j’aime mixer, et d’autre part parce qu’il se passe trop de choses pendant un concert de Lenny pour ne pas être prêt à intervenir manuellement », explique Quigley. « Mais sur certaines chansons, de nombreuses voies ne sont pas utilisées, alors le snapshot est une vraie aubaine, et pour cela, les possibilités de la SD7 sont fantastiques. Je Snapshot essentiellement les mutes et les faders, donc je ne change pas les départs d’effets pour chaque chanson. »

La SD8 utilisée en façade à Music in the Park
La SD8 utilisée en façade à Music in the Park

« J’espère qu’ils remettront les rideaux pour mon spectacle demain soir, » dit Mailman, avec un sourire en coin. Mailman est aussi sur une SD7, et ce depuis un certain temps.

« A SoundImage, nous avons une relation forte avec DiGiCo. J’aime la polyvalence de leurs consoles. Tout est là où il doit être. On peut les faire marcher très confortablement tout comme on le ferait avec des consoles analogiques, et la qualité sonore est également phénoménale ».

L’heure du spectacle approche rapidement, et avant d’entrer dans l’auditorium Stravinsky, Quigley nous avertit que « ça risque de faire du bruit ». Et ça en fait. Beaucoup. À un moment, le public se met à sauter, la console a l’air de flotter en l’air, et les décibels sont à en forte hausse. Le groupe de Lenny est absolument percutant, et lors de son rappel, il trouve même le temps de le venir jusqu’à la console et de partager un instant avec son équipe de tournée, ce qui plait beaucoup au public.

Lorsque résonnent les derniers accords de Are You Gonna Go My Way ? et que la foule commence à se disperser, Quigley est à moitié aveuglé. Il hoche de la tête et éclate de rire : « Je ne vous avais pas dit que ça ferait du bruit ? ».

Plus d’infos sur Site DV2 : http://www.dv2.fr/  et sur Site Digico : www.digico.biz

 

La nouvelle gamme de pieds Gravity

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Pied micro et stand pour clavier
Adam Hall propose une nouvelle gamme de pieds Gravity® qu’ils ont pris soin de développer en collaboration avec des musiciens en activité.
Matériaux robustes, conception soignée et design moderne, le fabricant allemand a tout mis en œuvre pour créer des produits adaptés aux contraintes de la scène.

La gamme Gravity, est constituée de pieds micro, stands pour claviers, pupitres, pieds d’enceintes et leurs accessoires. Adam Hall s’est concentré sur le choix des matériaux et une conception robuste. La combinaison de matériaux plus épais, de plastique ABS à double injection et de connecteurs en zinc moulés sous pression assure une grande précision d’assemblage.

Les pieds micro sont constitué de tubes de 1,5 mm d’épaisseur et reçoivent des molettes de réglage caoutchouc à double ressort qui assurent un serrage efficace sans se faire mal aux mains.
Pour les stands, Adam hall a particulièrement été attentif à la résistance des matériaux utilisés au niveau de l’articulation, là où généralement se produit la rupture lorsque la charge est très élevée.

Molette d'un pied micro Gravity
Une molette confortable et un serrage à double ressort
L'articulation d'un stand
L’articulation d’un stand étudiée pour résister aux charges élevées.

La gamme reçoit aussi une housse accueillant 6 pieds micro, dont la base est renforcée et un sac de transport de pieds d’enceinte.
Et si la couleur verte fluo des anneaux associée à la gamme ne vous convient pas, le fabricant propose toute une gamme de couleurs de remplacement à commencer par des anneaux noirs plus discrets livrés en standard.

Cette nouvelle marque sera disponible chez les revendeurs Adam Hall courant août 2015.

Plus d’informations sur le site : www.gravitystands.com

 

Le GAFFGUN

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GaffGun

GaffGun est un outil qui facilite le collage et la fixation de câbles à l’aide de rouleau gaffer ou de ruban adhésif sur un plancher.

Grâce à cet ingénieux système, on peut réunir, assembler et coller ensemble plusieurs câbles juste en passant l’appareil dessus.
Cela permet d’économiser beaucoup de temps par rapport à un “collage” manuel.

En plus d’intéresser les professionnels du spectacle et de l’événementiel, Gaffgun sera aussi très apprécié dans le domaine du revêtement de sol, notamment pour dérouler des bandes adhésives double face pour la pose de moquette ou de revêtement en vinyle.

GaffGun

Il est possible d’utiliser n’importe quel type ou taille de bande adhésive sur le même appareil. GaffGun s’occupe de redresser, centrer et lier les câbles entre eux.
Il existe plusieurs types de guide-câble :

  • Large,
  • Médium,
  • Et étroit.

GaffGun-ST-PDC3Ainsi que des adaptateurs pour exploiter des rouleaux adhésifs standard quand on n’utilise pas les rouleaux de gaffer spécifiques :

  • GaffGun GT Classic,
  • GT Duct,
  • Ou GT Pro.

Pour se rendre compte de l’efficacité et de la facilité de mise en œuvre du GaffGun, consulter la vidéo ci-dessous : Introducing the GaffGun™ from vimeo.com

Sommer Cable est le distributeur exclusif de GaffGun pour la France et l’Allemagne.

 

Merlin fait ses premiers pas avec Stagelight en Suisse

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La société suisse Stagelight a réceptionné les toutes premières poursuites Merlin sorties des chaînes de production Robert Juliat. Merlin est la nouvelle poursuite 2500W HMI de Robert Juliat, un modèle robuste dédié aux tournées et parfaitement adapté aux conditions d’utilisation des grands spectacles. Elles ont déjà éclairé Placebo, Paolo Nuttini, Royal Blood, The Chemical Brothers et Noel Gallagher’s High Flying Birds…

Robert Juliat Merlin followspots light Placebo at Open Air St. Gallen, Switzerland. © Daniela Lemmenmeier - Stagelight
Robert Juliat Merlin followspots light Placebo at Open Air St. Gallen, Switzerland. © Daniela Lemmenmeier – Stagelight

Tombé sous le charme de Merlin lors du salon Light and Sound de Lucerne en octobre dernier, les équipes de Stagelight en ont commandé quatre par l’intermédiaire de la société Electric Claudio Merlo, distributeur exclusif des produits Robert Juliat pour la Suisse.
« Il était grand temps de remplacer nos poursuites vieillissantes et nous recherchions une solution quand nous avons découvert Merlin », indique Peter Lemmenmeier, directeur général de Stagelight. « Notre choix s’est porté sur la Merlin car les atouts technologiques de ce nouveau modèle sont uniques.
L’alimentation électronique est intégrée au corps de la poursuite, la lampe 2500W HMI offre une excellente intensité lumineuse, les angles de portée varient de 3° à 12° permettant d’éclairer aussi bien à 30 m qu’à 100 m de distance. Enfin, la consommation énergétique est faible et la prise 16A très pratique. Cette poursuite est vraiment unique en son genre. »

Dès leur arrivée chez Stagelight, ces nouvelles poursuites ont ouvert la saison des festivals en Suisse, riches en dates, et travaillent donc à plein temps. « Nous avons étrenné les Merlin sur le spectacle de Olly Murs à Berne », déclare Peter Lemmenmeier. « Nous les avons ensuite utilisées sur l’Open Air St. Gallen, l’un des plus vieux festivals de Suisse pour lequel Stagelight fournit l’éclairage depuis 30 ans ».
Les Merlin ont été utilisées à la face pour mettre en lumière une nuée de stars parmi lesquelles Placebo, Paolo Nuttini, Royal Blood, The Chemical Brothers et Noel Gallagher’s High Flying Birds.

« Nous étions également présents avec nos poursuites Merlin sur le Festival Hip Hop Open Air Frauenfeld le weekend dernier et serons sur la scène principale du Gurtenfestival dans les jours qui suivent. Et nous enchaînons avec de nombreux autres festivals – Heitere Open Air et Summerdays. Un été à plein régime pour les Merlin! »

Robert Juliat Merlin Open Air Frauenfeld
Les poursuites Merlin Robert Juliat en action, Cypress Hill, Open Air Frauenfeld Hip Hop Festival. © Daniela Lemmenmeier – Stagelight

« Je suis très satisfait des Merlin et j’ai également des retours positifs des poursuiteurs », confirme Michael Hochrainer, concepteur lumière Stagelight pour l’Open Air St. Gallen. « La manipulation est souple et le rapport poids/volume s’avère très équilibré. J’apprécie tout particulièrement son intensité lumineuse qui permet de rivaliser avec les écrans LED et les lyres Spot puissantes sur une bonne distance. Personnellement, j’attache moins d’importance aux fonctionnalités techniques du produit. Pour moi, une bonne poursuite est une poursuite sur laquelle je peux compter au moment où j’en ai besoin – et en termes de fiabilité, les Merlin assurent! »

Les critères techniques rentrent davantage en jeu pour ceux qui installent, entretiennent ou conduisent ces poursuites. C’est pour cela que Robert Juliat accorde une attention particulière à la conception et l’ergonomie de tous ces projecteurs. « Merlin est une poursuite qui répond à tous mes besoins », certifie Stefan Rüttimann, technicien lumière Stagelight sur l’Open Air St. Gallen.

Robert Juliat Merlin Plasa« L’encombrement d’une poursuite est souvent une réelle préoccupation mais pas avec Merlin, dont la taille et l’alimentation intégrée permettent une utilisation dans des espaces restreints. Grâce à son optique, Merlin offre une grande portée de projection, jusqu’à 100 m et bien au-delà. ».

Juri Schmid, poursuiteur chez Stagelight précise « Avec Merlin, la conduite de poursuite prend une autre dimension. Les commandes de réglage du faisceau, l’obturateur et même les gélatines, tout est à portée de main et extrêmement facile à manier. Et nul besoin d’être costaud pour assurer les mouvements, Merlin s’oriente avec fluidité dans toutes les directions ».
« Le refroidissement rapide de Merlin est un autre atout. La procédure automatique de refroidissement à l’extinction de la lampe permet de la réemballer rapidement après le spectacle. Cette poursuite est bien pensée de A à Z – l’alimentation est intégrée, le flight case est sur mesure et je peux même recharger mon smartphone avec Merlin si je veux! »

« La société Stagelight est au service du spectacle vivant depuis 1989 et nous savons d’expérience quand il est temps d’investir dans de nouveaux équipements sélectionnés avec soin », ajoute Peter Lemmenmeier en conclusion. « Nous sommes toujours très heureux d’adopter des ‘nouveau-nés’ et fiers d’être les premiers à accueillir les Merlin. Cela signifie que nous restons à l’affût des innovations en investissant dans de nouvelles technologies et des équipements de grande qualité pour nos clients. »

Plus d’informations sur Merlin : www.robertjuliat.com
Sur SLU : Poursuite Robert Juliat Merlin 2,5 kW HMI pour le Touring

 

36 DreamPanel Shift Ayrton programmés par All Access Design

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Ayrton présentait en avril dernier au Prolight+Sound le panneau vidéo motorisé DreamPanel Shift ainsi que son homologue DreamPanel Twin, double face vidéo/lumière. Contacté par Ayrton, le collectif de jeunes concepteurs surdoués en vidéo, lumière All Access Design a répondu à la demande du fabricant d’une programmation mettant en valeur le côté technique et artistique des panneaux.

36 DreamPanel Shift, sont donc mis à l’honneur dans cette première démo mêlant vidéo et effets de Pan/Tilt, 
le but étant d’apporter toujours plus, en sortant des sentiers battus dans l’utilisation de la vidéo, et c’est remarquablement réussi.

AYRTON – DreamPanel Shift – Thirty Six Unit Demo from Ayrton on Vimeo.

Ayrton DreamPanel Front
Ayrton DreamPanel Front
Ayrton DreamPanel Back
Ayrton DreamPanel Back

Aux multiples couches de média serveur utilisées par les designers pour jouer avec les images, s’ajoutent les effets de la rotation Pan/Tilt et la propriété des nouveaux panneaux vidéo de disparaître totalement quand ils sont éteints.

Osram les a équipés de diodes à boîtier et réflecteur noirs. Tous ces paramètres permettent de jouer sur le pitch et la profondeur des médias taillés sur mesure pour un résultat à la fois étonnant et déroutant.

Plus d’infos :
http://www.ayrton.eu/produit/dreampanel-shift/ 
 http://www.allaccessdesign.fr

 

Le groupe Novelty choisit les produits SGM

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G-Spot
G-Spot

L’intérêt porté par le Groupe Novelty pour le fabricant SGM se poursuit avec l’investissement de 48 Wash P-5 Couleur, 12 Flood Q7 RGBW et 6 x G-SPOT RGB, tous classés IP 65.

Les 6 x G-SPOT, lyres Spot motorisées à leds RGB, IP 65, ont été mises à l’épreuve durant 3 mois pour éclairer la traditionnelle patinoire éphémère de l’hôtel de ville de Paris cet hiver. (Voir lien ici)

Pour Novelty et Jérôme Gasselin, directeur technique du groupe : « Ce fut un premier vrai crash test, et voir tourner des Lyres sans opérer de maintenance pendant 3 mois en extérieur et sans dômes, c’est plutôt inhabituel et surprenant ! »

Le reste de la gamme à été testé et présenté auprès de leurs clients lors d’une présentation privée du nouveau petit beam G-1 qui a fait son effet.


SGM Q-7
Flood Q7 RGBW

Olivier Hagneuré, DG du groupe, déclare :
« Cette marque possède une réelle identité, ses produits apportent des solutions techniques innovantes. »

Avec une activité orientée vers la mode, le luxe et l’event, le wash P-5 et le flood Q-7, alliant strobe et blinder, ont de sérieux atouts à faire valoir : Design, DMX HF, IP 65.

Et bien sûr la qualité colorimétrique et la puissance d’éclairage.
Leurs usages sont multiples et complémentaires.


SGM P-5
Wash P-5 Couleur

De plus, avoir Sonoss comme support technique, accès à son parc locatif SGM et être en contact direct avec le fabriquant Danois, assure à Novelty un suivi qui a favorisé la prise de décision d’investissement.

Fin juin, à peine la disponibilité des P-5 à la location annoncée sur le site web de Novelty, en quelques jours les 48 pièces ont été réquisitionnées pour un défilé de mode.
Jérôme commente : « Je ne m’y attendais pas, c’est un bon début ! »

Plus d’infos sur :

 

Luminex guide les réseaux AV et lumière de Cogeco

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L’Amphithéâtre Cogeco à Trois Rivières (Québec) est un lieu idéal pour profiter d’un large éventail d’activités culturelles, qui s’étend des représentations exclusives du Cirque du Soleil aux concerts de ZZ Top en passant par les meilleurs musiciens de blues du monde. Situé au confluent des rivières Saint Maurice et Saint Laurent, ce superbe amphithéâtre moderne propose chaque année de mai à septembre un programme complet de spectacles en extérieur.
Une dorsale Luminex permet de contrôler en réseau, l’audio, la vidéo et l’éclairage et ce de manière effective dès le lancement de la première saison de ce nouveau lieu.

L’Amphithéâtre Cogeco

L’Amphithéâtre Cogeco dispose d’une salle de 3500 places et peut accueillir jusqu’à plus de 5500 spectateurs sur une pente engazonnée. L’équipement de scène en plein air répond aux besoins des plus grandes productions locales, nationales et internationales. La scène peut être fermée avec une porte d’acier et de verre pour les spectacles de style cabaret. Un contrat a été établi avec le Cirque du Soleil pour présenter des spectacles et extraits exclusifs à l’amphithéâtre, et le site accueillera d’autres événements majeurs comme le festival annuel Trois-Rivières en Blues.

Trizart Alliance, la société de consultants en design basée à Montréal et mondialement connue, a préconisé une solution Luminex pour l’amphithéâtre. TKNL de Boucherville (Québec), spécialisé en installation a réalisé l’intégration de l’audio, de la vidéo et du contrôle. Solotech de Montréal était chargée de l’intégration de l’éclairage.
« C’est formidable de voir que toute l’infrastructure audiovisuelle et d’éclairage d’un lieu qui présente des spectacles aussi haut de gamme repose sur Luminex avec une confiance totale pour un aspect aussi essentiel de son système », dit Hugo Larin, directeur de Luminex aux US.

Luminex et Cogeco

Une dorsale en fibre optique multimode constituée d’un seul anneau composé de six commutateurs GigaCore 16Xt PoE Luminex gère les trois principaux emplacements du lieu : la régie façade, la principale salle de brassage de scène et la salle de commande des amplificateurs.
Des switches GigaCore 16Xt et GigaCore 12 (Gigabit Ethernet) supplémentaires sont utilisés dans des racks mobiles comme accessoires réseau.

Selon Benjamin Wahiche, directeur technique de TKNL et technicien Luminex confirmé, l’amphithéâtre est l’un des premiers au Canada à disposer d’un réseau AV entièrement intégré. « Je pense que c’est une installation unique dans son genre au Canada et au Québec », dit-il.

« Le transport des signaux sur le réseau et la réception des informations en temps réel et en respectant correctement les priorités, n’est pas une mince affaire. Tous les protocoles ne s’accordent pas bien les uns avec les autres, mais Luminex a relevé le défi. Il n’y a pas d’autre système sur le marché qui soit capable d’intégrer tous les protocoles AV et de réseau que nous utilisons et de faire face à un projet de cette ampleur »

Non seulement Luminex satisfait les besoins techniques de l’amphithéâtre, mais en plus, il offre une exploitation et une maintenance faciles. « C’est pratiquement le seul système capable d’exécuter tous les protocoles avec une interface graphique conviviale » dit Wahiche. « Les autres systèmes exigent plus de travail de programmation et de configuration. »

De plus, il n’a pas été nécessaire de faire appel à du personnel informatique, le temps et les coûts d’installation ont donc été réduits. Tout ce que le technicien a dû faire sur le site était un simple travail d’assignation des connecteurs des switches Ethernet dans les groupes préconfigurés utilisés comme différents segments/protocoles d’un système.
Tout est redondant et câblé en double, remarque Wahiche. « Nous nous sommes assurés que la redondance du système est effective : si on débranche quoi que ce soit n’importe où dans le réseau, le réseau utilisera le chemin de secours vers cet élément »

Dante prend en charge l’audio primaire et secondaire principale des consoles Yamaha, les racks de scène Rio, les récepteurs sans fil Shure ULXD4D Dante, les systèmes de gestion de diffusion Lake LM 44 et les amplificateurs et le contrôle des enceintes Nexo.
Sur le même anneau sont également présents un Q-Sys Q-LAN Core, des grilles d’entrées/sorties, des stations et des dispositifs d’interphonie pour la distribution et la communication audio dans tout le bâtiment. « Une interface unique contrôle tout, et tout est redondant » dit Wahiche.

L’Amphithéâtre Cogeco Interne

Pour les réseaux d’éclairage sACN et MA-Net2 de l’amphithéâtre, Solotech a utilisé six nodes Luminex Ethernet DMX2/Truss MkII avec l’option PoE et trois nodes Ethernet DMX8 MkII pour distribuer les données d’éclairage sACN dans tout le bâtiment.

Le système de contrôle se compose d’une console lumière grandMA2 et du processeur NPU. Un système DMX-RDM permet au technicien système de surveiller et régler à distance les appareils d’éclairage dont les 48 projecteurs SolaSpot Pro de High End Systems, via le logiciel de contrôle Luminex LumiNet.
« Nous connaissons très bien les produits de la gamme Luminex pour les avoir exploités régulièrement dans notre parc de loc», explique Alexandre Pecqueux, gestionnaire du projet chez Solotech. « Ce fut une vraie partie de plaisir d’intégrer ce matériel dans une installation fixe à l’amphithéâtre ».

Pecqueux note que Luminex permet de « gérer facilement un réseau DMX complet via sACN en assurant un contrôle total partout dans l’amphithéâtre, ainsi qu’un réseau MA-Net2 pour l’architecture de contrôle. Pour résumer notre expérience, je dirais que c’est du “plug-and-play”. »
TKNL a effectué des tests approfondis de sa partie du système avant l’inauguration de l’amphithéâtre en Juillet 2015. « Tout s’est passé bien mieux que nous l’espérions », relate Wahiche.

Daniel Savoir, Directeur technique de l’Amphithéâtre Cogeco, conclut : « Je suis vraiment impressionné par les possibilités de raccordements et la qualité de signal qu’on obtient avec le système Luminex GigaCore. J’ai une confiance totale dans le réseau »
Pour plus d’informations, visitez www.luminex.be

Viper et VC-Strips dansent sur le Lac des Cygnes

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Opéra royal du Danemark a mis en scène une nouvelle production du célèbre ballet de Tchaïkovski, Le Lac des cygnes, sous la direction de Nikolaj Hübbe, directeur artistique, et Silja Schandorff, directrice artistique associée du Royal Danish Ballet.
Pour insuffler une nouvelle vie à ce grand classique à l’Opéra Royal du Danemark (RDO), Nikolaj Hübbe et Silja Schandorff ont demandé au designer finlandais Mikki Kunttu de concevoir un éclairage, une vidéo et une scénographie originales. Dans le décor minimaliste de Kunttu, chaque élément jouait un rôle capital dans l’animation du spectacle, en particulier les VC-Strips et les MAC Viper Profile Martin.

Martin Opéra Royal Danemark
Photo Ralph Larmann ([email protected])

Dans le passé, Kunttu a travaillé avec l’Opéra Royal du Danemark sur les productions similaires mais c’est la première fois qu’il développait tous les aspects d’une production du RDO, l’éclairage, la vidéo et le design. Le premier défi s’est présenté à Mikki Kunttu très tôt dans le processus de conception : jusqu’où pouvait aller la créativité dans le cadre de ce ballet ?
Traditionnellement, le genre du ballet est associé à des décors tels que des paysages peints sur des toiles de fond de scène et des illustrations projetées. Mikki Kunttu et son équipe voulaient bousculer la tradition avec une nouvelle démarche. Mais en premier lieu, Kunttu s’est plongé dans l’histoire du Lac des Cygnes.

Mikki Kunttu : « Il fallait aller au fond de l’histoire pour comprendre ce qui a fait son succès, décennie après décennie. Ce n’est qu’après avoir fait ce travail que j’ai pu forger ma propre vision et me sentir prêt à la présenter au reste de l’équipe. Ce n’est qu’après avoir été convaincu d’avoir fait ce travail de base que j’étais prêt à faire œuvre de créativité. »
En tant que concepteur d’éclairages et de décors expérimenté dans des genres allant du concert au théâtre en passant par la télévision, Mikki Kunttu cherche toujours et vise à représenter l’essentiel dans ses projets. Sa méthode de travail est toujours la même, qu’il s’agisse d’un concert ou d’un ballet.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

Mikki Kunttu : « On espère souvent susciter le même genre d’émotions, quelle que soit l’application pour laquelle on travaille. Notre rôle est toujours le même, il n’y a que la boîte à outils qui change légèrement dans les différents domaines. »
Dans le cas du Lac des cygnes, les éléments traditionnels ont disparu progressivement du projet. L’idée de base consistant à mélanger vidéo, décors et lumières a vu le jour. Cette idée était si forte et présentait tellement de potentiel qu’on n’avait besoin de rien d’autre.
Mikki Kunttu : « Un des secrets est d’être capable de discerner qui est inutile et d’oser le retirer du projet.»

La vidéo des coulisses

Dans le ballet, l’un des principaux problèmes est que toute la surface de la scène doit être libre d’éléments de décor afin de laisser tout l’espace pour les évolutions des danseurs. Habituellement, on aurait entouré la scène avec des piliers et des bordures, mais Kunttu voulu trouver une manière de contourner cet obstacle. Il a transformé les piliers et les bordures pour qu’ils deviennent des acteurs.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

Il a imaginé une structure dynamique suspendue au-dessus de la scène, capable de se déplacer dans l’air comme des plumes, mais possédant en même temps une tonalité sombre et grave. Il voulait que cela représente le côté obscur de l’histoire et fonctionne comme son propre personnage. Ainsi, Kunttu et son équipe ont développé une structure découpée selon une forme abstraite pour évoquer par moments certains éléments de l’histoire, comme un château.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

L’apparence de cette structure dépend du contenu de la vidéo qui est projetée sur elle et à travers elle, ainsi que la façon dont elle est éclairée. La structure étant conçue, la vision de Mikki Kunttu pour la conception de l’éclairage s’est rapidement développée.
Il a utilisé huit tours de MAC Viper Profiles pour ajouter une dimension et créer un espace sans éclairer directement les danseurs. Des MAC III Wash, des Profile et des Performance ont été utilisés pour ajouter du volume et beaucoup de couleur.

Mikki Kunttu : « Je suis vraiment impressionné par le MAC Viper Profile. Il donne une lumière d’une qualité fantastique et une puissance étonnante. Il est silencieux, les optiques sont excellentes et il a énormément d’impact pour un si petit projecteur. » Le projet intégrait aussi 32 VC-Strips de 4 mètres chacun. Dans la première scène du Lac, ils servent uniquement d’élément de décor et n’affichent aucun contenu. Ensuite, on les abaisse au niveau de la scène et les danseurs évoluent autour comme si c’était des arbres, symbolisant le voyage des cygnes en direction du lac à travers les sombres forêts. Dans le deuxième acte, Mikki Kunttu les utilise comme des pixels animés ressemblant à des étoiles au-dessus du Lac des Cygnes.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

Mikki Kunttu : « C’est est un outil de création vidéo qui a beaucoup de potentiel. Il s’intègre parfaitement dans une production comme celle-là, où il peut remplir plusieurs fonctions, comme source d’éclairage, comme élément de décor et comme surface vidéo. »

Matériel Martin

  • 48 MAC Viper Profile
  • 30 MAC III Performance, Profile et Wash
  • 320 VC-Strips.
  • 1 contrôleur P3-300

Pour plus d’informations :

Sur Mikki Kunttu : http://www.mikkikunttu.com/
Sur Les projecteurs Martin : www.martin.com

d&b & Lulu, après le Q1 torique, place au J cylindrique

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Didier Lubin et d&bEst-ce le climat estival qui le demande, après l’entrée en matière torique de notre plongée au cœur de l’univers d&b en compagnie de Lulu, on vous propose de la continuer de façon cylindrique et d’explorer les dernières références de ce constructeur mais pas que.

Anecdotes savoureuses, scoops à saisir entre deux lignes, explications d’une sincérité désarmante et infos en pagaille, Lulu a ouvert la face pour une interview aussi belle à faire qu’à à lire. Que vous reste-t-il à faire ?? Bah, la lire !!

Rock en Seine 2006, les J s’apprêtent à grimper pour la toute première fois en France. La suite on la connaît ! A gauche et sous la pluie Pierre Scalco s’active avec l’aide de Lulu en tenue étanche verte et de …. de d&b présent pour l’occasion
Rock en Seine 2006, les J s’apprêtent à grimper pour la toute première fois en France. La suite on la connaît ! A gauche et sous la pluie Pierre Scalco s’active avec l’aide de Lulu en tenue étanche verte.

SLU : On reparlera du son d&b plus tard, c’est un sujet qui mérite qu’on s’y attarde. Après le Q qui est une sorte d’entrée en matière, comment est né le J et qui en est à l’origine ?

Didier Lubin : Le Q a démocratisé le line-array car il apporte une bonne réponse aux besoins de nombre de petits prestataires et il représente une série complète et capable de tout faire. Le J a pris du temps à sortir car il n’est pas question chez d&b de ne pas laisser le temps aux prestataires d’amortir leurs investissements, notamment le C4 qui a été très vendu.
Cela n’est plus forcément vrai aujourd’hui où les cadences se sont accélérées du fait des progrès techniques et des clients eux-mêmes.

La demande se faisant malgré tout sentir chez des gros prestataires anglais et américains comme 8th Day Sound, Wigwam, Entec ou Skan PA, qui proposaient du C4 ou du V-Dosc, on a sorti le J en prototype durant l’été 2006.
Les premiers décibels générés par du J en France l’ont été devant tout le staff allemand lors de Rock en Seine cette même année 2006.

Tout le monde est manifestement heureux de ce qu’il entend sur la pelouse de St Cloud. Les J assurent pour leur première sortie. De gauche à droite on trouve Matthias Christner, Lulu, Eva Hein et Werner Bayer
Rock en Seine 2006, tout le monde est manifestement heureux de ce qu’il entend sur la pelouse de St Cloud. Les J assurent pour leur première sortie. De gauche à droite on trouve Matthias Christner, Lulu, Eva Hein et Werner Bayer

SLU : Le J embarque deux 12” et est votre gros système. Vous n’envisagez pas un 15’ ?

Didier Lubin : Le 15 n’a jamais été évoqué et je ne pense pas qu’il le sera un jour. Il faut être réaliste. Il y a le fantasme de l’ingé son d’un côté et la réalité du terrain, la réelle nécessité électroacoustique de l’autre.

Compléter du 12” avec du 18” cela marche parfaitement bien, le 15” paraît démesuré, à moins d’avoir des subs pas terribles. Je peux le dire, il y a eu des demandes pressantes d’un gros client américain de d&b pour avoir un système en 15 pouces comme il en existe chez d’autres fabricants. Appelons cela la guéguerre classique qui se déroule sur le marché.
Nous avons décliné pour plusieurs raisons dont, une fois encore, le désir de laisser nos clients amortir leurs investissements. Le J était par ailleurs notre premier gros système, nous voulions lui laisser le temps de bien s’imposer et nous avons eu raison. Il s’en vend toujours 9 ans après, et pas qu’un peu !

Lulu dont on ne saluera jamais assez la tenue chic et étanche, devant la scène principale de Rock en Seine il y a 9 ans avec à ses côtés Xavier Cousyn
Lulu dont on ne saluera jamais assez la tenue chic et étanche, devant la scène principale de Rock en Seine il y a 9 ans avec à ses côtés Xavier Cousyn

SLU : A-t-on une idée du nombre de J qui a été vendu dans le monde ?

Didier Lubin : Non, mais rien que 8th Day Sound aux Etats Unis, doit en avoir pas loin d’un millier. Si tu regardes le Top 10 Pollstar, 50% des tournées qui y figurent est en d&b. 5 artistes sur 10 ont tourné en J en 2013 et 2014 avec ce prestataire.

Pollstar 2013Des noms comme Bon Jovi, Beyonce, Rihanna, Taylor Swift ou One Direction. (3 autres en L-Acoustics, un en Meyer et le dernier en Clair Bros).

Il y a aussi un détail qui a toute son importance. Quand tu fais une tournée des stades avec une centaine de têtes, avoir du 12 ou du 15, c’est un semi en plus sur la route, et question compétitivité, ce n’est pas le top. Tom Arko le patron de 8th Day Sound ne veut pas entendre parler de 15 pouces.

En revanche quand on lui a présenté le V, plus petit, moins gourmand car passif et sonnant très bien en outfill ou comme petit système principal, ses yeux ont brillé, le stylo a chauffé et il en a commandé 400. Il y avait un gros besoin d’un système compatible et complémentaire au J. Le Q ne convenait vraiment pas, il faut appeler un chat un chat.

Le V ou comment faire petit, léger, passif et couillu

Rock en Scène 2012, côté jardin de la grande scène. Au fond la ligne de 10 V de renfort latéral puis la ligne de 20x J de la dif principale (14 x J8 en haut et 6 x J12 en bas). A gauche une grappe de 8 x C4 (coaxiales 12’’) pour les retours de scène latéraux
Rock en Scène 2012, côté jardin de la grande scène. Au fond la ligne de 10 V de renfort latéral puis la ligne de 20x J de la dif principale (14 x J8 en haut et 6 x J12 en bas). A gauche une grappe de 8 x C4 (coaxiales 12’’) pour les retours de scène latéraux
Le mur du son, ou comment malaxer du spectateur de la Nuit Créole adossé aux crashs à l’aide d’une infinité de stacks de trois J-Sub
Le mur du son, ou comment malaxer du spectateur de la Nuit Créole adossé aux crashs à l’aide d’une infinité de stacks de trois J-Sub

SLU : C’est vrai que le V est remarquable pour un passif.

Didier Lubin : Lorsque je l’ai présentée lors d’un festival à Cognac, j’ai eu le plaisir d’accueillir Howard Page, un senior de Clair qui mixait ce soir-là Sting avec sa Vista et sa sérénité. Il a mesuré et fait le son sur du J sans sourciller après m’avoir dit que c’était la première fois qu’il travaillait sur du d&b. Quand il s’est promené, il a marqué un temps d’arrêt au raccordement J>V et m’a demandé « Is it the same box ? » Il était bluffé. Ce mixeur m’a en plus réconcilié avec le son live et certains jeunes dont j’entends parfois le travail. Ce qu’il faisait à 65 ans était tout simplement magnifique.

La diffusion principale de la scène Pression live est en V. On voit bien les difficultés liés à la configuration : mur à droite et forte déclivité à gauche. L’angulation des boîtes du bas à jardin est un peu plus prononcée avec un boost de 3 dB par rapport à celles à jardin
Rock en Seine 2012, la diffusion principale de la scène Pression live est en V. On voit bien les difficultés liés à la configuration : mur à droite et forte déclivité à gauche. L’angulation des boîtes du bas à jardin est un peu plus prononcée avec un boost de 3 dB par rapport à celles à jardin
Rock en Scène 2012, la ligne de 12 x 2 VSub à la scène Pression Live (Rock & Electro). Sur la grande scène, c’est le même arrangement mais avec 18 x 2 JSub ! On se rend compte de la déclivité
Rock en Scène 2012, la ligne de 12 x 2 VSub à la scène Pression Live (Rock & Electro).

En plus, le V permet de sortir plus souvent et d’être rentabilisé plus vite que le J qui est à réserver à des grandes jauges qu’on ne fait pas si souvent que ça, et aux gros prestataires. Je pense toujours aux plus petits qui se battent en province et qui peinent à amortir leurs investissements. Avec du V, tu sonorises des petits, des moyens et même des gros coups car avec 142 dB la boîte, tu n’es que 3dB en dessous du J, tu portes pratiquement aussi loin et à 34 kg, tu ne pèses quasiment que la moitié.

SLU : Comment est née cette philosophie maison qui veut que des boîtes petites, légères et peu gourmandes arrivent à faire face aux grands noms de la profession ?

Didier Lubin : Je ne saurais te le dire. J’ai toujours connu ça chez d&b. Depuis les débuts, ils maitrisent la chaine complète, amplis compris et ça marche. Je pense par exemple à Andy Mittling qui arrivait à contrôler en analogique la dynamique dans les amplis au travers des tiroirs qu’on y insérait par type d’enceinte. Il arrivait à linéariser et corriger la compression thermique et la déformation du carton des HP sans les DSP d’aujourd’hui. Chapeau !

Didier Lubin et d&b
Du J en quantité à la Nuit Créole au Stade de France. Deux lignes principales de 18 têtes, deux rappels latéraux de 14 et deux délais à mi pelouse d’autant d’unités.

Vous me vérifiez l’huile et les pneus ?

José Tudela d’On-Off à la régie de la Nuit Créole. Il a dû en terroriser des râleurs avec son regard d’acier à l’époque où il tenait la console ;0)
José Tudela d’On-Off à la régie de la Nuit Créole. Il a dû en terroriser des râleurs avec son regard d’acier ;0)

Didier Lubin : Cette rigueur qui était la sienne me permet de pointer quelque chose de très important et qu’on constate sur le matériel d’occasion : le besoin de connaître comment fonctionne notre matériel et surtout l’entretien régulier de l’électronique comme de la mécanique.
C’est à ce prix que l’on tire le meilleur de nos produits. Les HP par exemples sont serrés à la clé dynamométrique pour être dans les tolérances du système et ce serrage doit être contrôlé via un système interne à d&b qui s’appelle le SMS. Si l’on sort des tolérances, le fait de compenser électroniquement quelque chose qui a varié, ne sert plus à rien.

SLU : On ne mesure donc pas la déformation d’un cône…

Didier Lubin : Non, on la prédit avec des abaques, d’où la nécessité que l’enceinte fonctionne dans les tolérances du constructeur. On ne peut mesurer que sur le grave et encore, il faut temporiser pour éviter les suroscillations. Nous avons donc eu dans le D12 le « Sense » via le retour par un cinquième câble. Ainsi le grave a vu ses pertes en ligne compensées.

SLU : Cet entretien se fait quand ?

Guy Vergnol et Gilles Gautrois écoutent leur travail au Stade de France. Zouk la se sel medikamen nou ni 6173 : Créole la Nuit, pas assassine. 105 dBA à la console. Confortable.
Guy Vergnol et Gilles Gautrois écoutent leur travail au Stade de France. Zouk la se sel medikamen nou ni.

Didier Lubin : Il n’y a pas de calendrier, c’est l’emploi du matériel qui détermine la fréquence. On intervient avec Arnaud Pichard qui travaille pour Diversity, ou bien Pierrot (Pierre Scalco NDR), et pour de très gros parcs, nous formons et outillons les prestataires. On-Off ou Fa Musique disposent des appareils et de la compétence en interne pour le faire.

On vient par exemple d’aller faire un entretien sur du matériel installé en fixe dans une salle juste avant que la garantie constructeur de 5 ans n’expire. Si on avait trouvé un problème dans un HP on l’aurait remplacé. Le coût est minime pour nous, et cela nous garantit la satisfaction d’un client et la certitude que tout va rouler même au-delà des premières années de service.

La dynamique, un des secrets de d&b

Une vue moins classique des D12, ce que l’on peut désormais appeler les « vieux » amplis de d&b, par l’arrière !
Une vue moins classique des D12, ce que l’on peut désormais appeler les « vieux » amplis de d&b, par l’arrière !

SLU : Toujours le contrôle de dynamique…

Didier Lubin : Oui bien sûr, c’est ce qui permet de bien fonctionner et consommer peu de ressources ampli. Les crêtes que nos enceintes acceptent sur des courtes durées apportent de la dynamique et donnent la sensation de puissance, mais en watt, on ne consomme presque rien. C’est en revanche vrai que sur le J on était à la limite. Les 12 pouces consomment plus de courant que les 10, on était donc à l’extrême limite en courant et en tension sur les D12 et le D80 était très attendu.  

SLU : Le D12 a été le maillon faible pendant quelques années non ?

Didier Lubin : Quand on l’a sorti non, c’était au contraire le maillon fort, mais arrivés les gros subs, le marché américain nous a pris en défaut. Pendant des années ils ont adoré le B2 car selon eux il donnait plus d’infra, résultat on a sorti le J-Sub Infra, seulement le D12 n’avait pas assez de tension pour vraiment exciter la membrane. Il fallait passer à une autre génération d’amplis.

Le passé et le présent se côtoient dans les bureaux de d&b France. Des D6 et 12, cinq châssis pour 10 canaux d’amplification ne dépassant pas les 1200 W. Juste à côté et roulant des mécaniques, 3 D80 et leurs 12 canaux offrent 3dB de plus que le D12… So long baby. Gute Nacht
Le passé et le présent se côtoient dans les bureaux de d&b France. Des D6 et 12, cinq châssis pour 10 canaux d’amplification ne dépassant pas les 1200 W. Juste à côté et roulant des mécaniques, 3 D80 et leurs 12 canaux offrent 3dB de plus que le D12… So long baby. Gute Nacht

SLU : Ils ont fait quoi vos ingénieurs électroniciens entre le D12 et le D80 ?

Didier Lubin : Ils ont essentiellement conçu et fabriqué le D80, sans oublier le D6 qui est très différent. Le D12 a une amplification en classe H purement analogique derrière une partie numérique qui gère processing. Le D6 au contraire c’est 100% numérique avec un étage en classe D.

Il nous a donc permis d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour maîtriser la technologie du D80 qui dispose en plus d’un PFC, d’une puissance impulsionnelle très élevée et d’énormes capacités DSP qui servent notamment pour l’Array Processing

Une image de la très belle démo de l’Array Processing telle que proposée aux techniciens et prestataires français en mai de cette année au Zénith de Paris. Impossible à rater, Lulu est à droite de l’image. En arrière-plan les deux lignes de V et Y utilisées pour démontrer les étonnantes capacités de cet algorithme.
Une image de la très belle démo de l’Array Processing telle que proposée aux techniciens et prestataires français en mai de cette année au Zénith de Paris. Impossible à rater, Lulu est à droite de l’image. En arrière-plan les deux lignes de V et Y utilisées pour démontrer les étonnantes capacités de cet algorithme.

Voir article SLU lien  http://www.soundlightup.com/archives/comprendre/array-processing-le-son-democratise-par-db-en-demo-au-zenith.html

On a pris un peu de retard pour le sortir à cause de difficultés mécaniques, de protocole de communication trop en avance et de compatibilité électromagnétique ou CEM. Il a fallu le refondre et le rallonger de 7 centimètres.
Comme en plus d&b n’aime pas les updates, on a pris notre temps, ce qui nous a fait gagner encore en puissance de calcul en adoptant une génération de DSP plus récente.

SLU : La puissance du D80 n’est-elle pas démesurée face à l’appétit d’oiseau des enceintes d&b ?

Didier Lubin : Ca commence à changer avec la série V qui dispose de haut-parleurs de dernière génération avec un énorme débattement, de nouvelles bobines, et qui est bridée avec le D12 qui ne suit pas en tension.
Le V-Sub par exemple est en mesure, avec un unique 18”, de délivrer 137 dB mais pour cela il lui faut le D80.

Moins c’est mieux…Pas toujours

SLU : Par rapport aux gros systèmes concurrents, le J n’est que bi-amplifié tout en sortant un niveau équivalent et un son qui l’est tout autant qualitativement parlant. Comment faites-vous ?

La ligne côté jardin de 16 x V (12 x V8 et 4 x V12) de la petite scène Pression Live de Rock en Scène 2012
La ligne côté jardin de 16 x V (12 x V8 et 4 x V12) de la petite scène Pression Live de Rock en Scène 2012

Didier Lubin : Une fois encore, le fait de travailler avec de la dynamique rend les pertes dans le filtre passif négligeables. S’il est bien conçu et que l’on n’a pas besoin de lui adjoindre des compensateurs d’impédance qui mangent pas mal de puissance, il n’y a aucune raison de s’en passer.

Une boîte comme le V est entièrement passive et marche très bien avec une signature acoustique très proche du J. Mais le mérite n’en revient pas qu’au filtre, il y a aussi un gros travail de fait au niveau des pièces de mise en phase électroacoustique sur les deux 10’ et qui ont nécessité beaucoup d’études mathématiques. Le B6 qui est le sub omnidirectionnel des nouveaux Y a par exemple été très travaillé au niveau de l’onde arrière ce qui a un très gros impact sur sa distorsion. Dans les subs, beaucoup de distorsion est générée par les déplacements d’air au sein du caisson.

d&b bénéficie du travail d’un jeune ingénieur, encore un matheux, et qui est en charge de cet aspect spécifique. Espérons qu’il continue encore longtemps à s’intéresser à ça (rires !) Je suis confiant, le spécialiste des guides d’onde je l’ai toujours connu là-bas et il y est toujours, mais ses outils ont énormément évolué.

Aujourd’hui il est par exemple possible d’imprimer en 3D un proto de guide d’onde pour l’écouter sans être obligé de le faire fabriquer. Quand je dis un, on peut en faire des dizaines. Avant, la moindre modification nécessitait un nouveau moule pour y couler la trompe avant de pouvoir la tester, soit des coûts et beaucoup de temps en plus. Nous étions était donc dans l’impossibilité d’aller aussi loin qu’aujourd’hui dans la précision et les résultats.

Et si on parlait d’argent ?

Encore Tryo au Zénith ou comment laisser le Q prendre en charge la fosse et les côtés !
Tryo au Zénith en 2009, ou comment laisser le Q prendre en charge la fosse et les côtés !
10 J pour un Zénith de Paris, mais avec assez de J-Sub, de Q1 et de Q-Sub pour ravir le public de Tryo
10 J pour un Zénith de Paris, mais avec assez de J-Sub, de Q1 et de Q-Sub pour ravir le public de Tryo en 2009

SLU : Comment placez-vous vos produits qui, à SPL égal, nécessitent moins d’amplis et sont plus compacts que ceux de la concurrence ?

Didier Lubin : Au même prix (rires) ! Pour faire une analogie, une Audi est beaucoup plus légère avec son châssis en aluminium, donc ce gain de poids se répercute en termes de performances même sans un gros moteur.

Une autre raison de nos prix tient en la formidable fiabilité reconnue de d&b et pour laquelle nous offrons 5 ans de garantie. La valeur résiduelle et donc de revente est très élevée. Du coup nos produits sont très recherchés. Quand On-Off a vendu ses Q, ils sont partis immédiatement et pourtant je peux te dire qu’ils avaient tourné un bon moment.

Quelques images d’une des nombreuses tournées de Tryo dont le 4e membre Bibou est un friand du son d&b, nous sommes ici au Zénith en Juin 2009, Bibou qui joue avec le J-Sub pour faire le meilleur cajon de la terre !
Quelques images d’une des nombreuses tournées de Tryo dont le 4e membre Bibou est un friand du son d&b, nous sommes ici au Zénith en Juin 2009, Bibou qui joue avec le J-Sub pour faire le meilleur cajon de la terre !

On veille aussi à laisser une marge suffisante à nos Sales Partners pour que ces derniers puissent disposer de pièces de rechange, qu’ils aient du stock et qu’enfin ils aient du matériel de prêt et sommes nous-mêmes disponibles pour apporter la meilleure assistance à nos clients.

Nous nous plaçons tout à l’opposé de la vente en carton que pratiquent certaines marques et qui fait naturellement baisser les prix, ce qui nous complique la vie lors de certains appels d’offre gérés par des institutionnels qui ont l’habitude d’Internet.

Nous accompagnons toujours nos clients et cela est inclus dans nos marges. Je peux le dire haut et fort, tous les gens qui ont investi dans du d&b ont gagné leur vie. Certains trouveront cet argument très commercial mais c’est la vérité. Au lieu d’amortir un système sur 4 ans, comme notre garantie est de 5 ans, cette année en plus change la donne.

Sous la grande scène de Rock en Scène 2012, six blocs de 2 x Q1 ont été placés en nez de scène derrière un tulle acoustiquement transparent pour la proximité, sur toute la largeur de la scène
Sous la grande scène de Rock en Scène 2012, six blocs de 2 x Q1 ont été placés en nez de scène derrière un tulle acoustiquement transparent pour la proximité, sur toute la largeur de la scène

Tiens, un exemple du service d&b. L’année dernière, Rock en Seine 2014 a été entièrement amplifié grâce à des D80 en prêt. Ce n’était pas prévu, mais c’est un peu notre cadeau à ce festival. Grâce à ça Manu Guiot avec Skip the Use s’est éclaté.

SLU : Toujours en parlant d’argent, combien revient un D80 comparé à un D12 ? Il est plus puissant, a plus de DSP et a quatre canaux. La logique voudrait qu’il coûte au moins deux fois et demie plus cher.

Didier Lubin : Il coûte légèrement moins du double du D12. Les propriétaires actuels ne cherchent pas à faire plus de profit avec les mêmes produits, à faire plus de marge en somme, en revanche ils souhaitent augmenter le revenu de d&b par un développement commercial via des nouveaux produits.

SLU : Quatre canaux dans un ampli cela change tout de même un peu la stratégie de la marque au-delà des besoins liés à l’Array Processing. Ne seriez-vous pas en train de préparer l’arrivée de systèmes plus gros et moins « intelligents » en termes d’économie de ressources ?

Didier Lubin : Non, nous ne voulons pas partir vers des systèmes à quatre voies actives sous prétexte qu’on a l’ampli qui le permet. On saurait très bien le faire, mais cela ne nous intéresse pas.

Pour remplacer le J, le K ? Ahh c’est déjà pris ?

12 J8 et 2 J12, accompagnés par 10 J-Sub, un ratio très généreux mais indispensable, nous sommes en plein air, aux Francofolies 2008, l’année de l’arrivée de la Midas XL8 en force !
12 J8 et 2 J12, accompagnés par 10 J-Sub, un ratio très généreux mais indispensable, nous sommes en plein air, aux Francofolies 2008.

SLU : Le remplaçant du J aurait besoin de la puissance du D80 j’imagine ?

Didier Lubin : Il y a des choses que je sais et d’autres que je ne sais pas. Pas que je ne veuille pas parler, mais je n’ai aucune idée quant à l’existence d’un projet visant à remplacer le J et je ne sais même pas comment pourrait être cette boite. Je sais seulement que les temps de remplacement raccourcissent. Le Q a cédé sa place à l’Y après 11 ans de bons et loyaux services. Il est acquis que nous n’irons pas aussi loin avec le J.

SLU : On est d’accord, il a fait son temps et son remplacement aurait un sens. C’était déjà du néodyme les aimants ?

Didier Lubin : Absolument, sauf pour le 10 pouces en ferrite et qui est une version optimisée de celui qui équipait déjà à l’époque les C3.

SLU : Vous auriez donc de quoi grignoter quelques dB de-ci de-là. Y-a-t-il de la demande pour un produit encore plus puissant par exemple pour les Stadiums américains ?

Didier Lubin : Non, pas encore. Il faut aussi dire que le J amplifié par le D80 a pris un sacré coup de jeune. En dB on ne gagne rien sur le J top, 1 dB sur le J-Sub et 3 dB sur le J-Infra. En revanche et c’est unanime, la réaction du J avec la réserve de puissance colossale du D80, donne à pression acoustique égale, un son encore plus dynamique et avec une grosse patate.
Et puis cette histoire de grosse boîte, c’est un peu une fumisterie. Tout le monde sait qu’il existe des problèmes de propagation dans l’air. Quoi qu’il se passe et même si on sort un produit ultra puissant avec une batterie incroyable de transducteurs, il ne sera d’abord pas financièrement viable et ensuite à 100 mètres il perdra pied comme les autres ou fera à peine mieux avec un son pépère et un aigu tout petit. Il faut des délais. Même des systèmes concurrents avec des portées iiiincroyables ne font plus d’aigu à partir de 100 mètres (rires ) !

Le D20 et son écran LCD couleur tactile
Le D20 et son écran LCD couleur tactile

SLU : Vous avez avec les D80 et D20, les 10D et 30D quatre très bons amplis à 4 canaux. Ne pensez-vous pas à sortir aussi des remplaçants aux D6 et D12 en deux canaux ?

Didier Lubin : La question n’est pas abordée pour l’instant mais se pose car on nous la pose. Selon moi c’est évident qu’il faudra aussi refaire des deux canaux pour les petits systèmes et pour les petits marchés, pas forcément pour alimenter des subs ou des enceintes spécifiques, pour ça le D80 fait parfaitement l’affaire.

Le son d&b, mais pourquoi est-il si gros…. Parce queuuuuuuu !

SLU : Comment travaillez-vous le son dans les amplis en cas de sur-niveaux en entrée. Tu nous as dit qu’il y a un circuit de réduction de gain…

Didier Lubin : C’est exact, on travaille en niveau moyen et en crête, chaque canal étant indépendant. On est donc obligé de tenir les niveaux crêtes pour pouvoir par la suite exacerber la dynamique. Deux paramètres rentrent en ligne de compte : la tension et le courant.
En tension avec le D12 on est quasiment bon sur tous les modèles d’enceintes à part les 12” des J et le J-Infra, en revanche en intensité on est limité. Avec le D80 on est bon partout, et comme la tension est largement supérieure, on a une impression de dynamique encore meilleure. On n’a pas gagné en niveau crête avec cet ampli car tout est optimisé pour le dernier dB qui va bien et au-delà duquel on brûle ou on casse. En revanche, en niveau RMS grâce aux nouveaux rails d’alimentation, on a du mieux sur certains modèles.

Le MAX2, digne successeur du MAX exploite un 15’’ en coaxial
Le MAX2, digne successeur du MAX exploite un 15’’ en coaxial

SLU : Mais as-tu déjà écouté tes enceintes alimentées par un autre ampli que du d&b ?

Didier Lubin : Bien sûr et notamment du Max2, le wedge maison qui peut être employé avec toute marque d’ampli. Avec un ampli d&b, le son n’est vraiment pas le même, il est mieux et pourtant les traitements ne sont là que pour la linéarité.

SLU : Cette égalisation est constante ou bien varie-t-elle en fonction du niveau et de la dynamique ?

Didier Lubin : Elle varie un petit peu en suivant la dynamique et la puissance demandée.

SLU : Une partie du mystère du son d&b tiendrait donc en la création d’une dynamique étendue et la linéarisation d’un rendu, tout en tenant compte de l’échauffement, des caractéristiques propres des HP et de la pression demandée ?

Didier Lubin : C’est ça. En fait ce qui choque les gens sur les systèmes traditionnels c’est le tassement du son dû à une compression naturelle, la compression thermique des bobines, et dû à l’élasticité des membranes. Il faut donc comprendre cette stratégie de correction du son chez d&b pour être à l’aise avec un système. J’ai personnellement eu le même sentiment lorsque j’ai mixé dessus les premières fois. Je poussais un petit peu trop. Au bout de quelques jours quand j’ai appris à alléger, je me suis régalé.

le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b
le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b

Derrière les grilles du bois se cachent des HP

SLU : La casse est très faible actuellement, cela a toujours été vrai ?

Didier Lubin : Non, à une époque certains abus nous ont coûté cher en membranes, qui sont elles aussi garanties, car dans les soirées techno et surtout électro, trop de niveau sur trop peu de boîtes finissait par faire chauffer beaucoup les HP. En manipulant les enceintes en fin de soirée, les bobines encore chaudes finissaient par s’interrompre au niveau de la soudure. J’ai personnellement entendu des signaux complètement hallucinants envoyés dans nos systèmes, à s’en demander comment les HP pouvaient les reproduire.

Si, B&C, ottima qualità de haut-parleurs et puis, troppe demandes de notre part tu capisci ? On a un peu trop tiré sur la meccanica giusto ?
Si, B&C, ottima qualità de haut-parleurs et puis, troppe demandes de notre part tu capisci ? On a un peu trop tiré sur la meccanica giusto ?

SLU : A ce propos, êtes-vous fabricants de vos haut-parleurs ou bien sous-traitez-vous à des spécialistes comme tant d’autres ?

Didier Lubin : On sous-traite. Pendant très longtemps, on a pris l’essentiel de nos HP chez B&C. A l’époque, il y avait une forte bagarre commerciale entre PHL et B&C. Lors du crash de Guillard, PHL s’est retrouvé en difficulté et dans l’incapacité de suivre l’évolution technologique liée à l’arrivée du néodyme.

B&C a contrario a mis le paquet en embauchant du personnel pour tirer parti des terres rares et de la perte de vitesse de son concurrent, ce qui lui a donné une avance phénoménale et a rendu ce fabricant quasi incontournable. L’inconvénient est que la montée en charge a été mal gérée par le fabricant transalpin, ce qui fait que nous avons dû rejeter des lots entiers hors tolérances avec pas mal d’histoires de méthodes de mesure différentes entre fabricant et client. Une fois uniformisé les outils d’analyse on a pu pointer sans discussion les écarts qui ont hélas continué, par exemple dans les HP qui équipent les E8, des HP créés par d&b.
Du coup nous avons trouvé un fabricant allemand qui les fabrique très bien et dont, franchement, j’ignore le nom, ainsi que les 6 pouces du T10. Depuis, pas mal de nouveaux produits de d&b sont 100% allemands. Il en va de même avec l’électronique qui est entièrement conçue et fabriquée chez nous ou au maximum à une dizaine de kilomètres de distance. Pareil pour les ébénisteries qui sortent à quelques centaines de mètres de distance du lieu d’assemblage final.

SLU : Les électroniques avec comme tout le monde, des composants électroniques chinois…

Didier Lubin : Oui, mais cela nous a causé bien des soucis il y a quelques années, des lots entiers de transistors pourtant de qualité, faisaient lâcher l’alimentation des D12. On a dû rappeler 1500 amplis. Pour une petite boîte comme d&b, cela a été un très mauvais moment à passer. Nous avons aussi été trompés par un autre fabricant qui nous a vendu des nappes souples avec connecteurs aux contacts dorés oui, mais pas à l’or fin. Petite cause, grands effets, car ils se sont évidemment oxydés en causant nombre de faux contacts et de pannes aléatoires.
Il y a quelqu’un depuis chez Diversity qui est particulièrement rodé dans le changement de nappe ! Il est quand même bien conçu le D12. Depuis le premier exemplaire, la seule chose qui a vraiment changé c’est la roue codeuse, le reste est strictement identique. Inutile de te dire que suite à ces mésaventures, le contrôle qualité chez d&b est un vrai, VRAI sujet, et il a été sérieusement développé !

SLU : Tout est testé avant livraison…

Didier Lubin : TOUT ! Chaque HP passe dans une mini chambre sourde où un micro mesure sa tenue dans les tolérances et son bon fonctionnement. Les amplis sont passés au banc.

d&b ou comment maîtriser la chaîne de bout en bout

SLU : On a l’impression face à vos produits et logiciels que vous voulez simplifier, structurer, diriger d’une certaine manière le technicien vers un but qualitatif et rapide à atteindre.

Didier Lubin : C’est tout à fait ça. d&b s’adresse à des techniciens et des prestataires du monde entier pour qui le résultat, le prix d’achat et de transport, le temps de déploiement, tout compte. Dans certains pays, on recherchera plus le résultat, dans d’autres l’efficacité, la simplicité, et enfin dans un certain nombre le prix. J’ai le souvenir d’un ingé système qui était venu à Bercy avec une très grande star américaine et avait monté du C3 n’importe comment. Je le lui avais dit, et mangé en retour un sobre : « mais ne me fais pas chier Lulu ! » A la fin du concert je lui ai proposé de débriefer le tout devant un bon whiskey.
On est resté debout à grands coups de malt jusqu’à 6 du mat au Sofitel de la porte de Versailles, une nuit mémorable et pas évidente, c’est un écossais lui-même. La conclusion au moins elle a été sobre : « tu m’emmerdes Lulu, je ferai comme je veux et comme j’ai l’habitude. » Il comprenait mon approche, mais ne voulait pas se prendre le chou. Voilà pourquoi on se doit de créer des super systèmes mais en même temps, rendre leur mise en œuvre la plus évidente possible. 

Un très bel exemple d’amitié franco-allemande entre Pierre Scalco de d&b France et Werner Bayer de d&b GMBH !
Un très bel exemple d’amitié franco-allemande entre Pierre Scalco de d&b France et Werner Bayer de d&b GMBH !

SLU : Depuis quelques années on assiste à pas mal de changements chez d&b. Faut-il en conclure que se prépare une réorientation en profondeur ?

Didier Lubin : La société a été vendue par ses créateurs en 2007 à un groupe financier allemand, une particularité initiée par Schroeder en vue de garantir la pérennité des PME d’outre-Rhin qui font la force de l’économie allemande. Lors de cette cession, un certain nombre de Strategic Investors se sont mis sur les rangs, mais c’est Afinum, un groupe d’investissement allemand qui a été d’une certaine façon favorisé par ces dispositions.

En 2011, d&b a été revendue à deux groupes, Odewald et Copeba. Depuis, des changements de management sont intervenus et de nombreux nouveaux collaborateurs nous ont rejoints en vue d’optimiser la croissance.

SLU : Ils font quoi désormais d et b, les fondateurs ?

Didier Lubin : Ils sont à la retraite ! Un des deux est resté quelque temps au sein de la société afin de permettre une bonne transmission mais depuis, les deux coulent des jours heureux. Peter Tongue est aussi parti à la retraite. Un CEO a été nommé en la personne d’Hamnon Harman, en lieu et place d’une direction anciennement bicéphale ou tricéphale, un homme très compétent et Hans Peter Nüdling vient de nous rejoindre pour prendre en charge la direction des ventes et des services, mais tous ces changements n’ont pas fait dévier d&b de son cap et de son business model des débuts. Il y a très peu d’interférences entre la R&D et le Product Management et la finance, et quoi qu’il se passe, on restera dans le premium.

On restera dans le premium

Aucune concession ne sera faite car nous ne voulons en aucun cas changer de marché. Je ne peux pas en dire plus mais des stratégies sont évoquées qui portent plus sur de l’optimisation de business model sans compromissions que sur un quelconque changement de cap.

SLU : Dans cette optimisation, la France va-t-elle bénéficier de ressources supplémentaires ?

Didier Lubin : Ce serait bien. A quatre, nous sommes au maximum de ce que nous pouvons faire et le ratio entre chiffre généré et coût de la filiale française est l’un des meilleurs. Nous nous occupons de la France, de l’Afrique du nord et depuis peu aussi du Luxembourg.

SLU : d&b dans son ensemble se porte bien ?

Didier Lubin : La moyenne de croissance depuis 2004 est de 16%.

SLU : 2014 et 2015 seront donc des années fortes avec les nouveaux amplis et les Y…

Didier Lubin : Sans oublier les V. On a vendu en 6 mois près de 7000 têtes ! Cela a été fulgurant et tu comprends pourquoi un fournisseur de HP peut tirer la langue. d&b aussi a eu du mal à suivre mais on a su s’organiser.

SLU : En France où en êtes-vous entre boites de touring et installations fixes ?

Didier Lubin : 70/30 environ. Dans certaines régions on est beaucoup plus fort en installation qu’en touring. Ce qui se vend bien sont les produits de touring déclinés en mode installation. Notre réputation vient de la scène, nos clients veulent retrouver cela dans leur installation. Nous disposons enfin de gammes vraiment faites pour l’intégration mais dont les ventes sont plus anecdotiques. Il s’agit des « white ». Cela permet à certains marchés de s’équiper avec des produits de qualité à un prix plus en rapport avec ses moyens. Cela passe par exemple par l’emploi de solutions bi-axiales en lieu et place de haut-parleurs coaxiaux plus onéreux.

SLU : d&b sur le marché français se situe comment face à la concurrence ?

Didier Lubin : Bien. Le fabricant français de référence fait 100 là où nous sommes à 40. C’est plus dur de comparer avec d’autres marques étrangères qui ne produisent pas leurs amplis, mais en vendent.

SLU : Votre croissance assez fulgurante au niveau mondial se fait bien en marchant sur les plates-bandes de quelqu’un. Certes, il se vend plus de matériel qu’à une époque et le spectacle vivant se porte bien, mais le marché n’est pas extensible à l’infini…

Didier Lubin : C’est surprenant je sais. Aux Etats Unis c’est certain que pour tout ce qui concerne le touring, nous avons pris des parts de marché aux 3 marques historiques américaines sans oublier un gros prestataire constructeur. Ensuite il y a toute l’Asie où le développement a été et est actuellement énorme. Enfin d&b réussit très bien dans le marché des lieux de culte avec ses petits et moyens systèmes, les fameuses houses of worship, et ce spécialement aux USA et en Corée du sud où il existe des salles de 5000 places équipées en J !

d&b est aussi fort en Allemagne et en Europe car c’est comme-ca que cela fonctionne. Si l’on n’a pas son propre marché, on a du mal à s’imposer ailleurs.

SLU : Pour parler un peu crûment, en touring vous vous tirez la bourre avec un français et un canadien…

Didier Lubin : En touring oui, quoique sur certains marchés comme les USA nous nous bagarrons à deux, cela étant, on parle bien du Hi-Q, le Mid-Q est complètement différent et certaines marques à la peine sur le segment le plus haut, performent très largement mieux que nous un cran plus bas.

Le MagicDot-R d’Ayrton à Rock in Rio avec Cory FitzGerald

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Le MagicDot-R, l’un des tout derniers produits d’Ayrton, a fait ses débuts américains en mai avec Bruno Mars dans le spectacle Rock in Rio à Las Vegas. Cory FitzGerald, le concepteur lumières de Seven Design Works a fait appel à une configuration géante de 184 de ces nouveaux appareils pour le concert du chanteur, qui clôturait le festival.
Le projet de Fitzgerald comprenait aussi un assemblage de 128 écrans IntelliPix d’Ayrton déployés comme des paravents devant les piliers placés derrière Bruno Mars et son groupe sur toute la largeur de la scène.

Ayrton MagicDot-R et Cory FitzGerald
Photos : Fred-Morledge

Le MagicDot-R d’Ayrton est un nouveau projecteur motorisé professionnel sans équivalent qui dispose d’un unique collimateur optique associé à une nouvelle LED de 60 W à plusieurs puces RGBW Ostar d’Osram. Le MagicDot-R fournit un faisceau de 4,5° puissant et uniforme et une large palette de couleurs saturées et pastel.
Cory FitzGerald a déjà utilisé les projecteurs d’Ayrton sur plusieurs spectacles de Bruno Mars, en particulier le spectacle du Nouvel An du Cosmopolitan de Las Vegas et Saturday Night Live de la NBC.

« Je voulais créer une ambiance visuelle comparable à celle du spectacle SNL, dit-il, mais je cherchais quelque chose de spécial qui apporterait au spectacle un aspect un peu rétro à la façon des anciens grills de PAR des groupes de rock désormais classiques comme Queen et AC/DC. On recherchait donc un projecteur qui se comporterait correctement dans un grand système, mais qui rappellerait un peu le look de ces tournées d’origine.
« J’ai vu les MagicDot-R dans la vidéo de Prolight + Sound à côté d’un tas d’autres nouveaux produits d’Ayrton. C’était exactement ce qu’on cherchait. Dans ce genre, il a un rendu exceptionnel, une qualité de lumière et un aspect de faisceau qui rappelle beaucoup un vieux projecteur ACL. Il produit un peu l’effet d’un PAR, malgré son aspect extérieur qui ressemble plutôt à R2D2 ! Il a un faisceau étroit et l’avantage de pouvoir changer de position, de donner du mouvement, de changer de couleur et de fournir un effet stroboscope. Il lui manque de pouvoir changer d‘optique et de sources lumineuses, ce qui signifie que toute sa magie provient des cues et changements de couleurs »

Ayrton MagicDot-R et Cory FitzGerald
Photos : Fred-Morledge

Cory FitzGerald a utilisé l’ensemble des 184 appareils MagicDot-R suspendus au-dessus du groupe, installés sur quatre poutrelles décalées montées sur des moteurs à vitesse variable. Ceux-ci lui ont permis de configurer et de placer les rangées de MagicDot de différentes manières au-dessus et à l’arrière du groupe tout au long du spectacle.

Cory FitzGerald : « De cette manière, nous avons pu créer beaucoup d’effets différents. A un moment donné, pour Marry You les quatre poutrelles se déplaçaient en même temps dans un effet ondoyant qui durait pendant toute la chanson.
Les MagicDot-R ont apporté une autre dimension à l’ensemble du système : en utilisant leur fonction de mouvement continu ils ont permis des effets inédits dans la chanson Locked Out Of Heaven, et des effets de faisceaux très serrés « façon laser » au cours de la chanson Gorilla ». Cory FitzGerald est également un utilisateur des panneaux IntelliPix-R d’Ayrton, qu’il avait introduits pour les effets grandioses sur le spectacle de SNL.

Cent vingt-huit panneaux IntelliPix-R ont été intégrés dans le projet de Rock in Rio. Il les a utilisés comme paravents enveloppants sur les élévateurs télescopiques derrière le groupe. De plus huit poutrelles verticales ont été installées au-dessus des élévateurs, portant chacune 5 panneaux IntelliPix-R séparés et formant à un angle de 45° avec la nouvelle armature de montage IP-R ™ de Morpheus Lights. Fitzgerald a utilisé les IntelliPix-R pour créer un fond attrayant en exécutant une série de d’effets de “chaser” uniques entre eux.

Ayrton MagicDot-R et Cory FitzGerald
Photos : Fred-Morledge

Cory FitzGerald : L’IntelliPix-R a une qualité de lumière semblable à celle du MagicDot-R et on peut contrôler individuellement chacun de ses 25 émetteurs. Je peux donc les traiter tous comme un pixel individuel de mon projet. J’ai pu extrapoler cette caractéristique au MagicDot, qui devient essentiellement une version motorisée des rangées d’IntelliPix placées au-dessus ». Il a choisi de ne pas utiliser les macros embarquées de l’IntelliPix-R, mais a profité au maximum des possibilités de contrôle de l’appareil.

Cory FitzGerald : « Je traite chaque émetteur comme une source séparée, c’est un choix personnel de conception. Cela me donne la maîtrise totale de tous les aspects du projecteur et la possibilité de créer des effets originaux. Cette façon de fonctionner peut s’étendre à tous les paramètres et rallonger le temps de programmation. Mais en tant que concepteur, je prends un peu de temps pour réfléchir à l’avance et je l’intègre dans ma préparation. Une fois qu’on est habitué au nombre de sources et à la création de groupes, on dispose de beaucoup plus d’options et on accède à plein d’effets inédits. Donc ça vaut vraiment le coup de prendre un peu de temps quand on voit les résultats que je peux obtenir ».

Le MagicDot-R et IntelliPix-R ont aussi fait la preuve de leur fiabilité: « En tant que projecteurs sans lampes, ils sont très robustes et nous en avons été très satisfaits », conclut FitzGerald.
«Je suis maintenant impatient d’essayer certains produits de la même famille que Ayrton a également sortis à Prolight ! ».

Plus d’infos : www.ayrton.eu

Mythos Clay Paky, en location dans 22 villes de France

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Clay Paky MythosLe succès de Mythos se confirme. Son faisceau a tapé dans l’œil de 17 sociétés de prestation de service en France, et certaines d’entre elles disposant de plusieurs antennes, vous pouvez le trouver en loc dans 22 villes.
Clay Paky France en a vendu environ 400 et publie sur son site la carte de France des prestataires équipés.

Avec son zoom 4° – 50°, Mythos est un hybride à la fois beam puissant de 2,5° (nous avions mesuré un éclairement au centre, au plus serré, de plus d’un million de lux !)
Son rapport poids (31 kg), dimensions (61 cm de haut), puissance (lampe Platinum 470W), flux (jusqu’a 28000 lm mesurés) est incroyable !

Cliquez sur la carte pour découvrir les sociétés de prestation
Cliquez sur la carte pour découvrir les sociétés de prestation

Voir le test SLU ici : http://www.soundlightup.com/archives/essais/clay-paky-mythos-plus-dun-million-ca-cest-du-lux.html

La rencontre de Didier Lubin avec d&b

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Quand on a la chance de passer trois heures avec Didier Lubin, Lulu pour toute la profession, une personnalité passionnante, il est impossible de parvenir à ses fins.
On lui a donc laissé le manche et il nous a mené là où ses anecdotes et ses souvenirs ont bien voulu aller. Un voyage dans le temps, dans une marque et dans un métier aussi savoureux et grand que lui. Votre été sur SLU commence par un roman, et un bon !

Ca conserve le son vous ne trouvez pas ?
Ca conserve le son vous ne trouvez pas ?

SLU : Si tu devais raconter d&b d’un point de vue historique et tes débuts avec eux…

Didier Lubin : d&b doit avoir dans les 35 ans. La société a été créée par deux personnes dont les initiales sont devenues le nom de l’entreprise, Jurgen Daubert pour le « d » et Rolf Belz pour le « b ». Comme souvent, l’aventure a débuté dans un garage. Ne rigolez pas, c’est vrai, il s’agit vraiment de deux potes qui ont commencé à faire de l’électroacoustique dans ce petit espace.

L’électronique est arrivée dans la foulée. Je me suis très rapidement servi de ces systèmes à l’époque où je tournais pour des artistes comme Alpha Blondy ou Mory Kanté en Allemagne, et on avait fait une date à Stuttgart (pas loin du garage en question ! NDR) avec les systèmes F1 et F2. Pour être franc, à l’époque je n’avais pas trop apprécié. Je suis revenu en Allemagne plus tard avec Alpha Blondy lors sa tournée mondiale vers les années 93/94 et là j’ai pu découvrir le C4, le système au top de l’époque et surtout celui qui a été le premier succès de d&b en Europe.

SLU : Celui-là il t’a plu…

Didier Lubin : Ce n’était plus du tout la même chose ! Il faut aussi voir que pas mal de temps s’était écoulé et que les artistes dont je m’occupais ayant un succès grandissant, nos moyens, la taille des salles et l’engouement du public avaient tout changé. Alpha Blondy en 93 c’était une star énorme, ce que n’était pas Mory Kanté dans les années 80 sauf après le mémorable Yeké Yeké.

Lulu et Ludo dans les bureaux de d&b France. On aurait bien voulu les arrêter mais on n’a pas trouvé la trappe des batteries…
Lulu et Ludo dans les bureaux de d&b France. On aurait bien voulu les arrêter mais on n’a pas trouvé la trappe des batteries…
Eva Hain, la chargée de communication aussi en charge de l’Order Processing chez d&b France.
Eva Hain, la chargée de communication aussi en charge de l’Order Processing chez d&b France.

Le C4, plus de membrane, moins de blabla

SLU : Le C4 c’était du modulaire…

Didier Lubin : Oui et cela a marché assez longtemps. Le line-array est arrivé relativement tard chez d&b, ce qui n’empêchait pas de belles ventes y compris en France.

SLU : Ahh nous y voilà (rires) Quand as-tu commencé à travailler pour d&b ?

Didier Lubin : J’ai commencé à penser au projet d&b France en novembre 99. Pour remonter une fois encore dans le temps, j’ai longtemps travaillé avec I Muvrini et nous sommes allés faire des dates en Allemagne où le groupe jouissait d’une immense cote. J’avais à l’époque un système complet en d&b, et mon ingé système s’appelait Matthias Christner qui est maintenant un des responsables du développement de d&b (on lui doit notamment les J. NDR) Il faisait ses études de doctorat en électroacoustique, et pendant ses jours de repos, il venait gagner un peu de sous. Inutile de te dire qu’il connaissait bien le matériel. Il a fait toute la tournée avec moi.
C’est au cours de la tournée que j’ai pu bien appréhender cette marque puisque nous avons commencé dans des clubs de taille moyenne et petit à petit nous avons investi des salles de très grande capacité. On avait du C4 et du C6 en rappel. On a terminé à Cologne devant 3500 personnes où j’ai pu faire vraiment du son, plus en tous cas que dans les chapelles et les églises où l’on se produisait parfois et où je devais retenir les chevaux le plus possible. Les gens n’admettaient même pas qu’il puisse y avoir un batteur dans un groupe de polyphonies corses et se défoulaient sur moi ! J’ai failli me faire assassiner plusieurs fois. Je me souviens qu’on commençait le show avec une cornemuse seule et, dès les premières notes, des gens se levaient derrière la régie et hurlaient qu’il fallait baisser. Elle jouait en acoustique (rires) ! Ils voyaient les faders levés mais ne savaient pas qu’elle n’avait pas de micro !

SLU : Combien a duré cette tournée allemande ?

Didier Lubin : Trois semaines. J’ai donc lié une belle amitié avec Matthias et découvert la qualité des boîtes d&b. Je me souviens d’être monté sur scène écouter le son tel que les frangins Bernardini l’entendaient (les deux voix solo de I Muvrini NDR). Ils étaient assez difficiles et Gilles Rossi qui assurait leurs retours et était un très bon, les entendait régulièrement dire « Lulu, viens aider Gilles ! » Sur cette tournée, ils ne m’ont pas appelé à la rescousse et j’ai voulu comprendre pourquoi.
Certes j’avais rentré les super bains de pied de d&b qui avaient aussi fait beaucoup pour la réputation de la marque. J’ai fini la tournée et demandé à Matthias de la doc car j’étais bluffé et j’ai ramené le tout en France où j’ai commencé à en parler autour de moi. J’ai notamment vu les gens des Edge Technology dont j’étais proche à l’époque mais l’accueil a été négatif car on ne connaissait qu’une marque allemande à l’époque et elle ne jouissait pas d’une grande réputation (rires) !

d&b France approche à grands pas

SLU : Quand cela a-t-il commencé à bouger ?

Georges Leton, l’homme qui a pluggé Lulu dans la prise d&b ici à gauche et en pleine discussion avec ce dernier assis derrière son bureau et Garbis tout à droite.
Georges Leton, l’homme qui a pluggé Lulu dans la prise d&b ici à gauche et en pleine discussion avec ce dernier assis derrière son bureau et Garbis tout à droite.

Didier Lubin : En 1998, la société Multidiff et Georges Leton qui avait créé Vasco et dont j’étais très proche, me demande conseil. Racheter du Turbo ou bien changer de marque…
Je lui montre la doc que j’avais gardée et il rentre en contact avec les allemands.
J’apprends incidemment de Georges que ces derniers cherchent par ailleurs quelqu’un pour les représenter en France et je pars à la rencontre de Peter Tongue qui avait demandé à me voir.
Peter était l’ex directeur de Klark Teknik au moment où Midas a été racheté et de ce fait je le connaissais. On s’est vu plusieurs fois en Allemagne, mais je n’accrochais pas.

SLU : Tu voulais continuer à tourner ?

Didier Lubin : Surtout pas ! Je cherchais à faire autre chose pour une lassitude normale et surtout à cause de ma taille et de l’avènement des tourbus. Je mesure deux mètres et je n’y tiens pas debout sauf dans l’escalier qui mène à l’étage. Idem pour dormir. Il n’y a qu’une couchette qui fait ma taille et c’est celle en travers au fond du bus. Pour être secoué c’est parfait, pour dormir tu repasseras (rires) ! C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais mixé des tournées françaises dont les productions en sont très friandes.

SLU : Ca s’est donc fait…

Didier Lubin : Le patron de d&b de l’époque ne voulait entendre parler que d’une filiale et pas d’un distributeur. Dans son esprit, comme dans celui de Peter Tongue, un bon technicien avec un solide bagage devait sans aucun problème pouvoir s’occuper de l’administration et du management plutôt que l’inverse. Je n’étais pas tout à fait convaincu mais c’était le principe (rires) !

Complice depuis de nombreuses années, Pierre Scalco en charge du support d’application chez d&b France surpris à son bureau
Complice depuis de nombreuses années, Pierre Scalco en charge du support d’application chez d&b France surpris à son bureau

SLU : Ca sent la plongée dans le grand bain

Didier Lubin : Tu ne crois pas si bien dire. Je me retrouve à bosser sur un business plan, chose que je n’avais jamais faite de ma vie. Je trouve quelques amis pour me mettre le pied à l’étrier et m’aider à endosser un nouvel habit, quand arrive en parallèle On-Off qui cherche aussi à renouveler son parc.

SLU : Quand la chance se met de la partie…

Didier Lubin : Oui car j’ai Multidiff et On-Off qui sont potentiellement intéressés et José (Tudela NDR) me donne son accord. Si j’y vais, ils me suivent. J’ai donc donné mon accord à d&b Allemagne et de fil en aiguille j’ai été missionné pour créer la filiale française, trouver des bureaux etc.

SLU : Tu avais déjà en tête tes cibles, le Touring, l’installation…

Didier Lubin : Non, vraiment pas. J’avais un beau carnet d’adresses, je connaissais bien le Touring et j’avais deux clients potentiels, c’est tout ! L’installation, ce n’était pas du tout mon domaine et avant tout on se devait d’être connu dans le touring. Les installations, tu les fais quand tu as un nom et des tournées. J’ai aussi dû m’occuper des statuts de la filiale et de tous les papiers en deux langues.

SLU : Tu dois donc parler un allemand parfait !

Didier Lubin : Pas un mot ! Notre langue d’échange au quotidien est l’anglais qu’ils maîtrisent parfaitement. Mieux que moi (rires !) En août 2000, la filiale a eu son registre du commerce et je suis devenu le premier salarié de d&b France détenue à 100% par la maison mère. Aujourd’hui nous agissons en tant que pôle de support technique, de formation, de support d’application et de support d’animation de réseau de distributeurs.

Tu la vois celle-là ? Elle va aussi vite qu’un front d’onde toroïdal, parole de Q1 !
Tu la vois celle-là ? Elle va aussi vite qu’un front d’onde toroïdal, parole de Q1 !

SLU : Vous ne faites pas de vente ?

Didier Lubin : Non, c’est d&b GMBH en Allemagne qui les conclut au travers des Sales Partners, les importateurs. Je gère simplement ce processus en amont et je fournis l’aide technique nécessaire par exemple en effectuant l’ensemble des études électro acoustiques. La filiale est rémunérée sur les ventes, et cela lui permet de fonctionner et de salarier le personnel, payer le loyer etc.

SLU : Les bénéfices en fin d’année ?

Didier Lubin : Ils paient les impôts car pour les allemands, si tu paies des impôts c’est normal et c’est aussi un gage de bonne santé financière. Ce qui reste remonte logiquement vers la maison mère.

SLU : Les débuts de d&b France se font donc en vendant des systèmes modulaires…

Didier Lubin : Absolument, à Multidiff et On-Off.

SLU : Qu’est devenue Multidiff au fait…

Didier Lubin : Elle a été absorbée au bout de quelques années par On-Off après que les deux sociétés aient travaillé sous le même toit et avec le même matériel. Il y avait un gros parc de C4 qui a été ensuite pérennisé, qui a vu sa vie augmenter par l’ajout d’une extension de modules line-array.

C4, des modules, du savoir-faire et du gros son

42 boîtes de la série C ou une certaine idée du son en modulaire. Quoique… Cette grappe, celle de cour, comporte pour la première fois 10 éléments C3, la réponse de d&b au besoin de porter loin en évitant le plus possible les interférences. Le résultat est une ouverture standard de 30 en latéral, comme le C4, mais seulement de 5 en vertical. On reconnaît ces têtes à leur mousse saillante sur un côté. Le reste des modules consiste en un arrangement de 13 C4-Top et 19 C4-Sub. On a attaché pour les nostalgiques le plan précis de la grappe !
42 boîtes de la série C ou une certaine idée du son en modulaire. Quoique… Cette grappe, celle de cour, comporte pour la première fois 10 éléments C3, la réponse de d&b au besoin de porter loin en évitant le plus possible les interférences. Le résultat est une ouverture standard de 30 en latéral, comme le C4, mais seulement de 5 en vertical. On reconnaît ces têtes à leur mousse saillante sur un côté. Le reste des modules consiste en un arrangement de 13 C4-Top et 19 C4-Sub. On a attaché pour les nostalgiques le plan précis de la grappe !

SLU : Tu nous en dis quelques mots ?

Didier Lubin : c’est assez simple. Les C4 étaient des modules ouvrant en 30° x 30°. Les C3 au contraire ont été conçus avec une ouverture de 30° x 5° pour compléter les clusters et tirer au-delà de 40 mètres. Ils disposaient de leur contrôleur spécifique afin de les processer efficacement. Les C3 embarquaient deux 10 pouces pavillonnés et trois moteurs générant un front d’onde cylindrique, et s’utilisaient par deux avec un angle de 5°.
Ce n’était pas un line-array à proprement parler, mais ça rendait service en longue portée. Avant, des artistes comme Prince ou d’autres qui utilisaient le C4, pour porter loin, devaient coupler à 0 ou à 5° des têtes entre elles ce qui se révélait complexe et n’empêchait quand même pas l’atténuation propre aux point sources.

Au pied d’une grappe de C4 et C3 au POPB de Bercy pour le Garance Reggae Festival en 2002, une nuit de musique qui s’est prolongée jusqu’à 6 heures du matin ! Une étonnante photo de groupe mêlant des membres de d&b Allemagne, d&b France et On-Off. Entre autres ! De gauche à droite : Stéphane Bidaut , Nicolas Martin, Marek , Jean Claude Bertolini, Werner (Vier) Bayer, Pierre Scalco, Matthias Christner, Cécile Voltaire, Stefan Goertz, Jonas Wagner, Tony Lacour, Sébastien Vergnol, Guy Vergnol, Philippe Connan et Didier (Lulu) Lubin. Autour du photographe se trouvaient aussi : Xavier Cousyn , Sarkis (Seco) Djevaridjian, Jean Pierre Lavieille.
Au pied d’une grappe de C4 et C3 au POPB de Bercy pour le Garance Reggae Festival en 2002, une nuit de musique qui s’est prolongée jusqu’à 6 heures du matin ! Une étonnante photo de groupe mêlant des membres de d&b Allemagne, d&b France et On-Off. Entre autres ! De gauche à droite : Stéphane Bidaut , Nicolas Martin, Marek , Jean Claude Bertolini, Werner (Vier) Bayer, Pierre Scalco, Matthias Christner, Cécile Voltaire, Stefan Goertz, Jonas Wagner, Tony Lacour, Sébastien Vergnol, Guy Vergnol, Philippe Connan et Didier (Lulu) Lubin. Autour du photographe se trouvaient aussi : Xavier Cousyn , Sarkis (Seco) Djevaridjian, Jean Pierre Lavieille.

SLU : Le problème de ce type de montage reste aussi l’interférence à une certaine distance…

Didier Lubin : Non, pas dans des salles comme Bercy. On avait un résultat qui n’avait rien à voir avec ce qui se passe maintenant. Comme on découpe la diffusion par tranches de 30°, on est beaucoup plus précis. On ne tapait jamais dans la verrière, par exemple, là où quasiment tous les line array arrivent plein pot. Je te concède qu’il faut faire une certaine gymnastique intellectuelle pour créer le cluster le plus adapté à chaque lieu. Il faut avoir un assez bon bagage en électroacoustique pour y parvenir.

Lulu a beau dire que le montage d’une grappe de C4 était facile, je crois que de nos jours, les techniciens feraient un peu la tête s’ils devaient jouer de la chaîne, du vernier, de la sangle et du frame. Accroupi face à une enceinte on devine Pierre Scalco en plein travail à Bercy et Lulu à droite pour l’aider.
Lulu a beau dire que le montage d’une grappe de C4 était facile, je crois que de nos jours, les techniciens feraient un peu la tête s’ils devaient jouer de la chaîne, du vernier, de la sangle et du frame. Accroupi face à une enceinte on devine Pierre Scalco en plein travail à Bercy et Lulu à droite pour l’aider.

Il y avait un support logiciel et un système d’accroche que l’on appelle Transformer, de vraies pièces d’orfèvrerie créées en Angleterre, qui permettaient avec des verniers de réaliser ces assemblages en les ajustant très précisément. On travaillait avec le nombre de maillons des chaînes et on obtenait la bonne courbe. Quelqu’un d’entraîné comme Pierrot (Pierre Scalco NDR) y parvenait facilement. Avec trois moteurs, on arrivait à des couvertures horizontales de 165° plus rapidement que lorsqu’on doit monter main et outfill en line-array.
Quand on savait s’y prendre, ce n’était pas si compliqué et long qu’on veut bien le dire. Nous avons aussi sonorisé de très grands événements en plein air. Je pense au Live 8 à Versailles, et grâce aux C3 qu’on a déployés en grand nombre, nous avons pu apporter du bon son à tout le monde.

SLU : A quelle distance plaçait-on les délais avec ces boîtes ?

Didier Lubin : On les mettait à cent et quelques mètres ce qui était un petit peu limite, je le concède. En revanche on a décoiffé les américains qui sont passés. Quand ils ont découvert le matériel, ils ont tiqué. Quand en revanche ils ont ouvert, vu la quantité de membrane qu’il y avait, cela a mis tout le monde d’accord. Il faut dire que pour du rock, ce type de système apporte des sensations physiques uniques. Et quand tu charges en boîtes et que tu te places loin, tu as beaucoup plus de bas médium qu’avec un line-array, beaucoup plus, et comme on avait des C3 pour aller loin avec le haut, on avait le meilleur des deux mondes !

En plus des 19 C4-Sub accrochés et par côté, des caissons abritant un 18’ en montage passe-bande, des B2 sont ajoutés pour jouer avec l’effet de sol et à la fois compléter la projection de l’infra dans le public. Rappelons que le B2 abrite deux 18” en montage passe-bande et qu’employé en complément du C4 en mode infra, il fournit jusqu’à 136 dB SPL entre 32 et 64 Hz.
En plus des 19 C4-Sub accrochés et par côté, des caissons abritant un 18’ en montage passe-bande, des B2 sont ajoutés pour jouer avec l’effet de sol et à la fois compléter la projection de l’infra dans le public. Rappelons que le B2 abrite deux 18” en montage passe-bande et qu’employé en complément du C4 en mode infra, il fournit jusqu’à 136 dB SPL entre 32 et 64 Hz.

SLU : Revenons à On-Off. Comment t’y es-tu pris pour que Patrick Clerc et José Tudela craquent pour un système modulaire allemand

Didier Lubin : Ils sortaient aussi d’un système modulaire Turbosound et il faut se souvenir que le line-array ne faisait pas l’unanimité dans un certain nombre d’applications. Souvenons-nous aussi du mythe qui a entouré son arrivée, c’était un peu le système ultime qui envoie le son à 300 mètres… Il y avait une partie de fantasme sur les possibilités offertes par ce procédé.

Aujourd’hui on s’en sert beaucoup mieux et surtout on en met beaucoup plus qu’au début où une petite ligne était censée remplacer plein de boîtes classiques. On a aussi eu avec la chance qu’On-Off soit le prestataire de Matthieu Chédid, M donc, et que ce dernier explose artistiquement à ce moment-là. Ca jouait super bien, c’était très bien mixé et le C4 dans des salles moyennes ou grandes comme des Zénith sonnait vraiment bien. Tout le monde était curieux de savoir ce qui faisait ce son-là.

SLU : Quel sub était utilisé avec les C4 ?

Didier Lubin : Le B2. Le système type était un C4 top, un C4 Sub qui était en fait l’élément grave et le B2, un double 18” en montage passe-bande. Malgré son âge on continue à vendre du C7, une enceinte pavillonnée et coaxiale. Un 15” en charge reflex et un moteur 1,5”. Elle plait toujours autant pour des petites salles et des installations de jauge modeste. On nous la demande encore car elle est introuvable en occasion, personne ne veut s’en séparer. Les clubs chinois en raffolent.

Le succès se construit avec du multipli et de la patience

The Australian Pink Floyds Show, un des meilleurs tribute band en circulation, ici en mars 2011 au Zénith de Rouen. Un étrange assemblage de têtes Martin et de subs d&b, du B2 et du Q-Sub avec pour déboucher les premiers rangs, des 902-LS. Si, si ça sonnait, promis !
The Australian Pink Floyds Show, un des meilleurs tribute band en circulation, ici en mars 2011 au Zénith de Rouen. Un étrange assemblage de têtes Martin et de subs d&b, du B2 et du Q-Sub avec pour déboucher les premiers rangs, des 902-LS. Si, si ça sonnait, promis !

SLU : A part le couple Multidiff et On-Off, qui vous a suivi sur la gamme modulaire ?

Didier Lubin : Il y a eu Eurolive, Lys, Dream Vision, Seco qui a fait pas mal d’émules et notamment un grand nombre d’orchestres de bal du sud-ouest qui ont adoré le C4. Dream Vision travaillait avec Patrick Sébastien et avec l’orchestre de René Coll qui tournait avec lui. Ils ont donc largement fait connaître ce système.
René est décédé mais l’orchestre continue avec Sébastien avec qui la complicité est totale puisque nombre de ses compositions ont eu lieu après les balances à même la scène avec les musiciens.

SLU : Arrive pourtant le moment où le line-array devient urgent j’imagine. Est-ce une demande émanant de France ?

Didier Lubin : Non, pas forcément de France. Il y a eu une demande en Allemagne émanant d’un client de d&b, Neumann & Müller, une énorme boîte spécialisée dans l’événementiel qui a simplement mis noir sur blanc son cahier des charges. Ils ont demandé un « pseudo » line-array de sorte à pouvoir en mettre des petites comme de grosses quantités.
Outre ce qui allait devenir le Q1 ils ont défini à quelques détails près le Q7 qui est le point source de la série Q et ont inspiré le Q10 qui ouvre un peu plus. Ils ont proposé à d&b un bon de commande de 400 boîtes. Ajoute à ça la demande du marché et c’est ainsi qu’est née en 2003 la série Q, polyvalente, parfaite pour les petites à moyennes salles et assez facile à rentabiliser. Cela a été un gros succès.

La puissance nécessaire à pousser de la membrane dans le système compact C4 et C3 dont on aperçoit la grappe derrière Lulu et Matthias Christner. Un savant mélange de A1 et de P1200, les ancêtres du D12.
La puissance nécessaire à pousser de la membrane dans le système compact C4 et C3 dont on aperçoit la grappe derrière Lulu et Matthias Christner. Un savant mélange de A1 et de P1200, les ancêtres du D12.

SLU : Pourquoi un « pseudo » line-array pour le Q1 ?

Didier Lubin : C’était un vrai line-array mais avec la particularité d’avoir un meilleur couplage en mettant de l’angle entre les boîtes qu’en restant à 0° et ce à cause du front d’onde torique généré par le guide d’onde. Il n’est pas cylindrique.

Une des Q7 installées par Silence à Baltard pour la Nouvelle Star. Discrétion avant tout !
Une des Q7 installées par Silence à Baltard pour la Nouvelle Star. Discrétion avant tout !
Dans les coulisses de la Nouvelle Star, une batterie de D12 en charge des Q7 et des Q-Sub pour le public mais aussi des E3 du jury, une installation due au talent des équipes de Silence !
Dans les coulisses de la Nouvelle Star, une batterie de D12 en charge des Q7 et des Q-Sub pour le public mais aussi des E3 du jury, une installation due au talent des équipes de Silence !

SLU : Impossible donc d’aller loin…

Didier Lubin : Cette enceinte est un compromis. Si tu essaies de coupler à 0°, tu génères des interférences, presque autant que lorsque tu courbes trop des line-arrays qui ont un front d’onde cylindrique.
La solution est venue de la pression acoustique très importante apportée par les composants modernes qui l’équipaient et qui rendait moins indispensable le couplage pour avoir du SPL.
Ajoute à ça le fait qu’en linéarisant les défauts de la membrane et la compression thermique on obtenait un produit performant. On a souvent parlé du son d&b comme très compressé. C’est tout l’inverse, on exacerbe la dynamique et c’est toujours ce qui a caractérisé la marque. Il n’y a pas une puissance monstrueuse dans les boites, mais une dynamique monstrueuse.

Amel Bent à Clichy, en mars 2014, avec la star des petites salles, le Q1 complété par du Q-Sub et humecté par quatre B2 posés au sol. Quelques Q7 complètent le dispositif, tout ce petit monde étant aux bons soins de Lionel Pelatan au système.
Amel Bent à Clichy, en mars 2014, avec la star des petites salles, le Q1 complété par du Q-Sub et humecté par quatre B2 posés au sol. Quelques Q7 complètent le dispositif, tout ce petit monde étant aux bons soins de Lionel Pelatan au système.

SLU : Tu nous as décrit d&b comme une boîte de matheux…

Didier Lubin : C’est complètement ça. J’ai aussi fait des études et du son avant d’en vendre et je sais qu’une approche empirique n’est absolument pas suffisante. Il n’empêche que quand je suis arrivé chez eux, on ne m’a parlé que de maths, de calculs et de simulations : Matlab à tous les étages. Je me souviens d’avoir mixé un festival de jazz en Allemagne sur des prototypes de Q1 déjà très aboutis avec Matthias Christner à mes côtés qui tenait les retours et surtout un ordinateur sur ses genoux.

Toutes mes corrections liées à des sons particuliers, à des situations spécifiques lui ont servi à améliorer le fonctionnement dynamique du système. Il rentrait directement les paramètres pour pouvoir dès le lendemain reconfigurer les presets. Il a fait ça avec d’autres styles musicaux, rock, chant, classique de telle sorte à optimiser le fonctionnement du Q1.

Toujours Amel à Clichy. Les soufflantes alignées devant la petite scène. Autant vous dire que ce n’est pas le sub le plus nerveux du monde mais le plus efficace pour son âge, cela ne fait aucun doute.
Toujours Amel à Clichy. Les soufflantes alignées devant la petite scène. Autant vous dire que ce n’est pas le sub le plus nerveux du monde mais le plus efficace pour son âge, cela ne fait aucun doute.

SLU : Est-ce que la puissance apparente des enceintes d&b ne vous a pas joué des tours, j’entends par là poussé des gens à sous-dimensionner les systèmes ? J’ai vu Jamie Cullum au Zénith de Paris il y a quelques années en Q1 et B2 et cela avait été assez dur…

Didier Lubin : Exactement. J’ai le même exemple dans des Zéniths du sud de la France. On a aussi fait des installations qui fonctionnaient mais on était à l’extrême limite du système.
Quand on met trois Q1 par côté ça marche, mais quand on veut faire du rock avec de belles guitares, ça manque de corps.
En revanche, si tu mesures, tout est là y compris 139 dB de pression. On a mis 5 ans à convaincre les décideurs de cette salle aux 3 Q1 d’ajouter deux têtes par côté, 5 ans ! On a d’ailleurs fini par couper la poire en deux et en ajouter une seule pour parvenir à nos fins

Petite conclusion…

Fin de cette première partie modulaire et Q sentant bon l’électronique chaude, les bobines excitées et marquant l’arrivée d’un nouveau nom dans le touring mondial.
On vous propose la suite « Vous avez aimé le torique, vous allez adorer le cylindrique » dans quelques jours, le temps de laisser reposer vos oreilles. Au programme le J, le V, quelques mots sur l’Y, le D80, le futur de d&b et surtout un début de réponse sur ce qui fait que le son allemand a fait tellement de progrès ….

L-Acoustics accompagne le plus Foo des Fighters en tournée

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C’est au cours du concert donné à Göteborg le 12 juin que le public des Foo Fighters a eu une double confirmation. D’abord que le leader du groupe Dave Grohl malgré tout son talent ne sait pas voler.
Ensuite que ce même Dave Grohl est un sacré bonhomme qui aime et respecte son public puisque moins d’une heure après s’être fracturé la jambe en chutant lourdement du plateau, il était de retour plâtré et gonflé à bloc pour terminer son show qui n’en était qu’au second morceau lors de son vol plané.

L-Acoustics Foo Fighters Grohl
Le trône bardé de guitares et de projecteurs (Ayrton MagicDot-R) de Dave Grohl le leader des Foo Fighters, la trouvaille lui permettant de reprendre immédiatement sa tournée américaine. (Photo : Andy Tennille)

Capable de personnifier la célèbre maxime “show must go on” à la perfection, Dave Grohl et le reste du groupe ont repris leur tournée américaine Sonic Highways qui en est à 43 dates avec désormais un immense trône motorisé permettant au guitariste chanteur de se produire au mieux. C’est le stade RFK de Washington qui a eu le 4 juillet l’honneur d’inaugurer cette géniale trouvaille sous le tir d’un système en K1 et K2 déployé par Délicate Productions, le prestataire attitré des Foo Fighters depuis cinq ans.

« Nous nous sommes associés pour l’occasion à Special Event Services (SES) un prestataire de Winston-Salem en Caroline du Nord, pour disposer du K1 » nous dit le gérant de Delicate Prod Jason Alt, en ajoutant que par le passé il a déjà agi de la sorte avec le vaisseau amiral de L-Acoustics dont le succès ne se dément pas. C’est justement en pratiquant le K1 que l’envie lui est venue de passer commande de K2 pour sa société.
Pour cette dernière branche de leur tournée américaine qui ira jusqu’en novembre, les Foo Fighters vont bénéficier de systèmes composés de deux lignes de 16 K1 et de 4 K2 en downfill en principal, soutenus par trois lignes de délais de 16 K2 ou bien deux Lignes de 20 K2 en fonction des stades.

L-Acoustics Foo Fighters system
Une vue laissant apercevoir le système déployé par Delicate Productions, du K1 en principal et du K2 en rappel latéral et en délai. Cette configuration tournera jusqu’à novembre de cette année. (Photo : Andy Tennille)

Pour les salles closes, l’addition est à peine plus légère puisque ce sont bien 14 K1 et deux K2 en downfill qui rugissent en principal accompagnés par deux lignes de 12 K2 pour les outfills, 5 Kara pour déboucher les premiers rangs et un nombre variable de Kara et d’ARCS pour les côtés de la scène. Un total de 48 SB28 renforce le bas dans les stades et 14 en salle dans un montage en stacks, suivant en cela la préconisation du mixeur du groupe Bryan Worthen, fidèle parmi les fidèles.

Lors de la livraison du K2 à Delicate Productions fin juin, Jason Alt a fait état de son plaisir d’avoir rejoint la « famille » L-Acoustics. « Par le passé nous avons fait le choix de ne pas investir directement dans l’audio. Sous-louer des systèmes L-Acoustics nous a permis de rentrer sereinement dans le touring en nouant des relations privilégiées et stratégiques avec d’autres acteurs de ce marché, mais j’ai senti avec le K2 que le moment était venu. Pas uniquement pour cette tournée mais surtout parce que L-Acoustics est unanimement apprécié par le marché et figure en tête des riders. »

L-Acoustics Foo Fighters crowd
Dave Grohl au beau milieu d’une marée de fans lors de son concert du 4 juillet donné à Washington pour fêter les 20 ans de carrière depuis le premier album. (Photo : Andy Tennille)

Jason Alt décrit le K2 comme un achat lui donnant un avantage stratégique puisqu’il délivre la signature sonore du K1 tout en étant plus léger et compact ce qui réduit le coût de manutention et de transport. « Disposer de ce système va aussi être un avantage dans le marché de la prestation événementielle qui représente une part non négligeable de notre activité » continue Jason, ajoutant que des clients se sont informés de sa disponibilité avant même qu’il ait été livré. « Le K2 va beaucoup tourner, j’ai le sentiment qu’il représente un investissement très prometteur. »

Fêtant les 20 ans de la sortie de leur premier album, le concert des Foo Fighters a lancé une belle nuit musicale avec Buddy Guy, Gary Clark Jr., Heart, Joan Jett, LL Cool J, Trombone Shorty et RDGLDGRN.
« Ce show a été un succès. Bryan Worthen s’est éclaté à la console et était ravi à la fin de la soirée. J’ai tenu moi-même la console pour la première partie de Foo Fighters ce qui m’a permis de juger sur pièces le système. Je suis ravi d’avoir investi dans le K2 dont le rendu m’a totalement emballé. »

Pour plus de renseignements sur la tournée des Foo Fighters tapez www.foofighters.com/tour idem pour Delicate Productions via www.delicate.com

Nexo recrute Michel Brouard pour la Chine

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Michel Brouard (à gauche) et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.
Michel Brouard (à gauche) et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.

Appelé au poste nouvellement créé à Hong Kong de responsable du développement commercial pour la Grande Chine, Michel Brouard jouera un rôle capital pour le renforcement de la présence et la réussite de Nexo dans la zone Asie-Pacifique.

Bien connu dans les milieux de la sonorisation, Michel Brouard est un vétéran de l’industrie. Sa carrière a débuté dans sa France natale par de la gestion de projets, puis s’est épanouie dans la fonction de directeur des ventes à l’international chez L-Acoustics, où il a travaillé durant 16 ans. Plus récemment, il a fait partie de l’équipe commerciale de la société italienne K-Array.

Michel Brouard dit : « C’est pour moi un grand plaisir de rejoindre Nexo, l’une des sociétés les plus innovantes et les plus appréciées du domaine audio professionnel en France. Je travaillerai sur un territoire que je connais très bien, mais cela sera pour moi un défi intéressant.
Je sais qu’il y a un grand potentiel à capitaliser sur les fondements de Nexo en Chine, et qu’on pourra s’appuyer sur ce succès ailleurs dans la région. »

Michel Brouard travaillera avec Nicolas Kirsch, Directeur commercial Asie et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.