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Adaptateur de dérivation Glandmaster Sommer Cable

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Répartition de câbles HP SpeaKon
Répartition de câbles HP SpeaKon

Le système Glandmaster de Sommer Cable est une solution flexible et fiable pour la dérivation de faisceaux de câbles. Son concept est basé sur des douilles en aluminium massif décolletées et taraudées de part et d’autre en correspondance avec les divers raccords de câbles vissés standards.

Glandmaster existe en standard dans diverses dimensions et le manchon d’aluminium peut être pourvu d’un marquage individuel par laser ou par gaine thermo-rétractable imprimée :

  • M16 : M16 femelle des deux côtés
  • M16 – M25 : M16 x femelle / M25 femelle
  • PG16 – M25 : PG16 femelle / M25 femelle)
  • M25 : M25 femelle des deux côtés
  • M32 – M40 : M32 femelle / M40 femelle)
Tube de protection Glandmaster – LWL
Tube de protection Glandmaster – LWL

Il est adapté aux systèmes à fibre optique de Sommer Cable en combinaison avec les gaines de protection de faisceaux LWL, ce qui permet d’éviter la détérioration des guides d’ondes lors du transport ou de la pose.

Glandmaster pour fibres optiques
Glandmaster pour fibres optiques

Avec les raccords de câble à vis, Glandmaster offre de nombreuses solutions de raccordement de faisceaux de câbles, aussi bien en répartition de courants forts qu’en répartition de câbles HP ou ligne ou encore pour des systèmes hybrides avec fibres optiques. Par ailleurs des joints spéciaux adaptés aux différents types de raccords assurent une étanchéité à 100 % et une très bonne décharge à la traction.

Le serrage sur 360° de la pince de raccord en plastique renforcé fibre de verre autorise un blocage sûr et sans endommagement des gaines de conducteurs.

 

RCF S8015-II, S8018-II et S8028-II

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RCF présente trois nouveaux caissons sub-graves, destinés principalement au marché de l’installation (série Installed Sound), utilisant de nouveaux haut-parleurs 15 et 18’’ longue excursion « hyper ventilés » en charge bass reflex, les S8015-II, mono 15’’, S8018-II, mono 18’’ et S8028-II, double 18’’. Ce dernier peut délivrer un niveau max de 141 dB SPL.

Le S8015-II, faible encombrement et haute efficacité
Le S8015-II, faible encombrement et haute efficacité
Les cônes des nouveaux Haut-parleurs est revêtu d’une résine résistante à l’eau.
Le cône des nouveaux haut-parleurs est revêtu d’une résine résistante à l’eau.

Ces trois subwoofers en ébénisterie de contreplaqué de bouleau balte (15 mm), recouvert d’une peinture époxy haute résistance, sont munis de nombreux renforts internes et d’évents à profil courbe. Un insert M20 est encastré en face supérieure pour accueillir un mât support 35 mm et, des poignées latérales, en retrait dans l’ébénisterie, facilitent leur transport.

La culasse « Hyper vented » des nouveaux HP RCF LF15X401 et 18X401.
La culasse « Hyper vented » des nouveaux HP RCF LF15X401 et 18X401.

Les nouveaux haut-parleurs 15 et 18’’ longue élongation à aimant céramique qui les équipent mettent en œuvre une bobine 4’’ à bobinage interne-externe en fil de cuivre sur un support fibre de verre et un double spider imprégné silicone.

Avec leur suspension triple rouleau, l’excursion max crête à crête atteint 50 mm. Le système de refroidissement  à double ventilation (hyper vented) leur permet sans problème de supporter une puissance continue de 1500 W (3000 W program) avec une faible compression thermique.

Le S8015-II avec une sensibilité de 98 dB/1W/1m délivre un niveau max de 133 dB SPL, descend à 35 Hz et admet une puissance continue de 1000 W RMS dans un format compact (525 x 440 x 615 mm3) et une faible masse, 34 kg.

Le S8018-II avec la grille frontale ôtée. Notez la courbure des évents.
Le S8018-II avec la grille frontale ôtée. Notez la courbure des évents.

Le S8018-II offre une sensibilité de 100 dB/ 1W /1m, encaisse 1500 RMS (AES) en continu et fournit un niveau max de 137 dB SPL avec une réponse  qui descend à 30 Hz.

Le S8028-II, double 18’’ : 141 dB SPL max.
Le S8028-II, double 18’’ : 141 dB SPL max.

Quant au S8028-II, double 18’’, il peut délivrer jusqu’à 141 dB SPL max, admet 3000 W RMS (6000 W program) et descend à 30 Hz. 

Ces trois subs sont dotés d’embases Speakon NL4 (entrée et renvoi) et d’une grille frontale amovible en « nid d’abeille » métallique traitée époxy.

 

MF Audio met le feu … Au barbecue

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L’équipe MF Audio
L’équipe MF Audio, avec de gauche à droite Jaco Rion, Marga Lopez, Sébastien Fleury, Stéphane Pelletier (Ingé son), Grégoire Olivier, Michaël Olivier.

A l’occasion de son 15e anniversaire, MF Audio, prestataire dans le domaine du « Live », a accueilli le 17 septembre, tous ceux qui ont participé à son histoire et à son ascension. Clients, fournisseurs, techniciens, collaborateurs ont répondu présents pour participer à cette sympathique soirée organisée dans les locaux de la société au Plessis-Bouchard autour d’un excellent buffet chaud (bravo au traiteur et à son équipe dévouée). 

Vue en profondeur des locaux de stockage de MF Audio
Vue en profondeur des locaux de stockage de MF Audio (Rez de Chaussée). Une grande partie des convives se situent à l’extérieur devant les petits plats du Chef, bien que la soirée ait été arrosée (dans toutes les acceptions).

C’est donc dans une ambiance conviviale et chaleureuse, à l’image de l’entreprise, que tous les invités se sont retrouvés dans les locaux de MF, au cœur des systèmes son. Le visionnage d’un film rétrospectif et des photos des événements marquants sur grand écran LCD a permis à chacun de se remémorer les années passées et à se projeter dans le futur.

Nous ne pouvions que demander à Sébastien (Fleury) et Marga (Lopez) de nous retracer l’épopée de MF audio avec ses principaux jalons, de 1998 à aujourd’hui.

SLU : Seb, Raconte-moi l’histoire depuis le début.

Seb (Sébastien Fleury) : En fait on a commencé en septembre 98. Je travaillais pour une société de traduction simultanée dont j’ai démissionné car Marga devait se faire muter. Au final cela ne s’est pas fait et je me suis dit que j’avais un savoir, que j’aimais bien la sono, et j’ai décidé de monter une boîte et Marga m’a aidé. Avec un premier associé on a créé MF Audio en achetant un petit parc de traduction simultanée et une camionnette.

MF Audio E15 Enghien Les Bains 2013
Première sortie du E15 cette année au festival d’Enghien les Bains (Bains numériques)
MF Audio Enghien Les Bains Y18 en 2009
- Le festival d’Enghien les Bains (Bains numériques) en Y18 (2009) avec Stéphane Pelletier sur la barge.

 


Lorsque j’ai démissionné, je ne connaissais personne mais l’Oréal souhaitait me suivre et du coup comme je montais cette société, nous avons travaillé ensemble. Pour être précis, c’est l’INSEAD (Institut Européen d’Administration des Affaires) à Fontainebleau qui nous fournissait des programmes de formation des cadres dirigeants de l’Oréal pour l’ensemble du monde à hauteur de deux par mois. Nous avons donc fait exclusivement de la traduction pour ce client pendant trois ans. Ensuite, en trouvant d’autres clients, on a fini par faire aussi de la sono

Anniversaire MF Audio L’équipe DV2 avait fait un déplacement en force
L’équipe DV2 avait fait un déplacement en force pour l’occasion. (de g. à d.) : Denis Guichard (DV2), Pascal Guillaume (DV2), Guy Vignet (DV2), Sébastien Fleury (MF Audio), Didier Dal Fitto (DV2).
François Juliat (Robert Juliat), Sébastien Fleury (MF Audio), Frédéric Chapron (Robert Juliat)
François Juliat (Robert Juliat), Sébastien Fleury (MF Audio), Frédéric Chapron (Robert Juliat)

 


SLU : De quelle manière?

SebNos premières enceintes étaient une paire de Bose 102. Je les ai même peut-être encore ici. Nous étions dans un bureau de 8 m2, l’un en face de l’autre (avec Marga). Puis nous avons acheté d’autres petites enceintes et très vite une paire de PS10 (Nexo).

Par la suite on est rentré dans l’évènementiel. On a commencé à intégrer du vidéoprojecteur, un peu de déco lumière, et à faire des séminaires plus gros pour nous, genre des salles de 300 à 400 places. Puis des prestations encore plus importantes avec un client dans la chirurgie esthétique pour la couverture de gros congrès au CNIT.

Eric Cartier, Rodéric Donat, Sébastien Fleury, Noel Nicolas
Eric Cartier (Videosonic), Rodéric Donat (Digital Vision), Sébastien Fleury (MF Audio), Noel Nicolas (Digital Vision)
Valérie Bajcsa, Stéphane Pelletier, Delphine Hannotin, Pascal Guillaume
Valérie Bajcsa (Ingé Son), Stéphane Pelletier (Ingénieur Son), Delphine Hannotin (INA), Pascal Guillaume (DV2, en partie caché)

 


SLU : Avec des PS10 ?

Seb : Oui, mais quand on faisait le CNIT, il y avait déjà leur système de diffusion. on faisait des « sous-com » avec nos PS10. Il n’y avait pas encore la notion de line Array, en tout cas dans les conventions.

Puis, notamment avec l’aide de Stéphane Pelletier, on s’est mis au Live avec l’ambition de vraiment vouloir en faire. Pour cela, nous avons acheté un système C7 d&b qui en était à ses débuts et lorsque nous l’avons découvert, ça a été un peu la gifle et on a commencé avec. Les débuts ont été un peu durs car il a fallu se refaire connaître et capter des villes qui faisaient des petits concerts, des show cases, des choses courues par tout le monde mais des choses qu’on adorait

Maxime Hellner (Ingé Son), Gaetan Delmotte (Regietek), Arnaut Raguet (Pupitreur)
Maxime Hellner (Ingé Son), Gaetan Delmotte (Regietek), Arnaut Raguet (Pupitreur)
Gaetan Delmotte, Yann Moysan, Thierry Raygasse
Gaetan Delmotte (Regietek), Yann Moysan (Ecouter Voir), Thierry Raygasse (Sennheiser)

 


SLU : C’était en quelle année?

Seb : C’était il y a 10 ans, et cela a commencé à accrocher. Puis on a voulu comme tout le monde se mettre au Line Array et après diverses écoutes, nous avons choisi le Spektrix comme petit système, d’où la rencontre avec DV2 et Didier Dal Fitto, concrétisée par l’achat d’un Spektrix que nous avons beaucoup utilisé en convention sur plusieurs années.

Après séparation de mon associé et les histoires de « Bush et compagnie », il y a eu une période creuse et on a alors joué un gros coup de poker pour conquérir de nouveaux marchés, en investissant dans du Y10, du M15 (Adamson) et le parc de PLM (Lab.grüppen) qui était tout nouveau.

En investissant sur ces matériels, nous avons construit une nouvelle image d’intégrateur gros système. Grâce à cela, on a trouvé d’autres contrats et l’on s’est spécialisé dans le montage de systèmes avec de petites régies. On s’est dit : on fait du bois, du bois, du bois …  C’était diffusion façade-monitor, monitor-façade,…On louait les consoles car chacun voulait la sienne et nous n’avions pas la capacité financière pour investir dans des régies ; nous avons donc décidé de faire du HP et de le faire bien.

SLU : … Et Regietek faisait l’inverse et vous travailliez déja ensemble…

Seb : Effectivement, à ce moment-là Regietek faisait rigoureusement l’inverse, et du coup cela nous a d’une part certainement sauvés mais surtout donné cette image de compétence système. Sachant que MF audio est quand même très attaché à Adamson, beaucoup de pros, qui n’avaient pas ou ne savaient pas faire du gros système, nous appelaient. Nous venions avec le « PA », on l’installait en étant entre guillemets en accueil pour eux et cela fonctionnait très bien.

MF audio Installation à la Piscine Molitor en 2010.
MF audio Installation à la Piscine Molitor en 2010.

De là on est passé au Y10 et au Y18 qui nous a permis faire des diff sur des festivals. Le Y 18 a été aussi un autre passage qui a pris à contre-pied tout le monde parce qu’une petite boîte qui achète des systèmes si gros, cela se voit rarement. Mais en ayant toutes les tailles de systèmes, nous étions cohérents. Dans cette optique, nous venons de prendre le E15 et aujourd’hui on regarde pour le E12. De plus nous allons rester sur « l’Energia » parce que c’est vraiment « au poil ».

SLU : Actuellement vous êtes combien et quels sont les projets ?

SebNous sommes cinq en fixe plus nos intermittents habituels. En termes de matériel, l’idée est de vendre le Y10 et de prendre le E12. J’ai aussi envie de prendre du Sector MDC car il me paraît vraiment bien.

J’ai envie de pousser avec MDC, j’ai déjà des subs et si le reste est pareil… Pour ce que j’ai écouté, cela parait plutôt bien. On met souvent du Line Array partout et ce n’est pas toujours adapté.

Claude Ducros à l'eau et Delphine tout étonnée
Delphine est tout étonnée (et Monique aussi derrière son appareil photo). Eh oui, il m’arrive de boire de l’eau, la preuve.
Le Chef Grilladin et ses fantastiques Côtes de Bœuf
Le Chef Grilladin et ses fantastiques Côtes de Bœuf (sans oublier le reste, notamment les toasts de foie gras poêlé).

 


Pour les chiffres, c’est à Marga (qui tient les cordons de la bourse), que l’on s’adresse.

SLU : Le Chiffre d’affaires a évolué cette année ?

Marga : Oui de plus 15% cette année

SLU : C’est magique 15%, comme le E15 ?

Marga : Oui tout à fait, et comme nos quinze ans !

SLU : vous êtes cinq, avec quel rôle pour chacun?

Marga : Dans une petite structure comme la nôtre tout le monde est polyvalent mais ;

Michael (Olivier) est plutôt préposé au suivi des dossiers clients, tout en faisant de la prestation et des RDV clients, des lectures repérages… Cela fait trois ans et demi qu’il est chez nous et il commence à bien maîtriser.
Jaco (Rion) est purement technicien son avec une grande expérience, ce qui est très, très appréciable pour nos savoir-faires.
Greg (Olivier) qui a fait son contrat de professionnalisation chez nous, a été embauché au 1er janvier pour gérer la communication, faire connaître nos prestations, nos partenaires, organiser et préparer nos évènements (comme cette soirée anniversaire des quinze ans).

SLU : C’est un investissement?

Marga : Oui, mais il apporte aussi du nouveau, d’autres idées, et MF Audio n’a pas toujours été brillant sur la partie communication. On sait faire beaucoup de choses mais on ne savait pas toujours bien les transmettre ainsi que notre image, si ce n’est par nos prestations. Le fait qu’il soit là justement pour mettre en place autant le site internet que la page facebook, réaliser notre catalogue, etc., c’est vraiment un travail important actuellement. Avoir des gens nouveaux qui arrivent avec leurs savoir-faire est très important. D’un autre côté, ce n’est pas productif immédiatement, mais cela portera ses fruits.

C’est tout ce qu’on souhaite à MF Audio : qu’ils poussent le flight encore très longtemps

 

Le stade Allianz Riviera de Nice en Electro Voice

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Le stade Allianz Riviera de Nice, dont l’installation s’est terminée en août dernier, est le premier stade européen à se conformer totalement à la (série de) norme(s) EN 54 (notamment 54-4, 54-16 et 54-24), désormais obligatoire en France.
Ce stade de 35 000 places, qui fait partie des sites choisis pour accueillir le championnat d’Europe de football 2016, a été entièrement équipé en matériels audio Electro Voice, Dynacord et Bosch et l’installation prise en charge par le prestataire-intégrateur Manganelli Technology.

Electro Voice Stade de Nice
Le stade en cours de travaux. L'installation du système de diffusion complet s'est déroulée entre mars et aôut.

Initialement introduite en 2011 pour les systèmes de détection d’incendie, la norme EN 54 a été étendue depuis aux systèmes de diffusion d’alerte. L’appel d’offres initial pour le stade de Nice stipulait que le système complet de diffusion devait satisfaire aussi bien l’alarme vocale, la diffusion d’ambiance jusqu’à la sonorisation de concerts.

Durant la phase d’étude, des simulations acoustiques ont été effectuées en 3 D pour que le système de sonorisation, mettant en œuvre des enceintes de la série EV-Innovation, soit parfaitement paramétré pour répondre aux critères d’intelligibilité, de couverture et de niveau requis.

Un rack d’amplification-traitement-supervision en réseau: matrices N8000 EV, amplis CPS 4.10 et coffrets DCS 400 Dynacord.

Le système installé, totalement configuré et supervisé par IRIS-Net (la plateforme logicielle « intelligente » EV) divise le volume du stade en six zones, dont cinq pour les tribunes, une pour le terrain et le reste pour les espaces internes du stade. Le système de diffusion est alimenté via cinq points (locaux techniques), un à chaque aile plus le central de commande, comprenant chacun les racks d’amplification et les matrices numériques N8000.
Les amplificateurs multicanaux CPS4.10 (4 x 1 kW) et CPS8.5 (8 x 500 W) sont munis de cartes de contrôle RCM810 (CAN Bus).

Tous les points techniques sont reliés entre eux par deux réseaux en fibre optique (qui véhicule le son – numérique – en Cobranet et les données en Ethernet) redondants de telle sorte qu’en cas de perte de liaison entre deux, le réseau soit rétabli en moins de 20 ms (Turbo Ring). Depuis les points d’amplification et de contrôle, la liaison aux clusters de diffusion s’effectue en ligne 100 V et en CAN Bus (pour le contrôle). 

EV Système de diffusion stade-de Nice
Un des clusters de EVH1152D96 avec son système d’angulation et d’accroche qui assure la sonorisation des tribunes et de la pelouse (l’enceinte arrière). Il y en a 10 de ce type, les autres sont à 2 ou 3 enceintes.

Les systèmes de diffusion EVH, dont les EVH1152D96 (90°x60°) et EVH1152D64 (60°x40°) équipent déjà un grand nombre de stades à travers le monde et constituent une solution parfaitement éprouvée avec leurs différentes possibilités de couverture.

Ces enceintes pavillonnées 2 voies à structure coaxiale sont équipées de transducteurs Néodyme, 15’’ longue élongation pour le grave et une compression à diaphragme titane de 3’’ pour le médium-aigu, avec un filtre passif de répartition du 4e ordre (24 dB/oct.).

Chaque cluster du stade met en œuvre soit 3 x EVH 1152D96, soit 2 x EVH 1152D64 selon la position et une enceinte dirigée vers la pelouse (2 x 5). Au total ce sont 80 x EVH 1152D96 et 10 EVH1152D64 qui ont été assemblées pour la diffusion extérieure accompagnées de 35 ZX1i-100T pour le débouchage des accès ainsi que 454 diffuseurs de plafond Bosch LC1-WM068 et 414 LP LP1-UC10 pour les espaces intérieurs.

La diffusion principale exploite 19 amplis 4 canaux de 1 kW CPS 4.10 et 15 CPS 8.5 (8 x 500 W), sept matrices numériques (avec le traitement de signal) N8000 EV, une matrice Dynacord DPM 8016, cinq consoles (paging) DPC 8015 et 7 coffrets DCS400 équipés de cartes DC409R (5), DCS416R (1) et DCS412R (3).

Infos complémentaires :

EVI Audio France
Manganelli SAS

 

Didier Paillet opte pour une solution à Led GDS

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Le plein feu général
Ici, le plein feu général. La lumière offre un beau rendu juste un poil plus rosé que l'halogène. Les musiciens ne se plaignent plus de la chaleur.

Les musiciens avaient chaud, surtout l’été ! Initialement éclairée par 49 duos de PAR 500 W, la salle Liebermann réservée aux répétitions de l’orchestre de l’Opéra Bastille n’assurait pas des conditions de température confortables, ni aux virtuoses ni à leurs instruments.

Didier Paillet, chef du service lumière a choisi des projecteurs à Led pour remplacer l’éclairage initial. Depuis la rentrée les musiciens répètent au frais sous la lumière de 49 projecteurs ArcSystem GDS : cool !
Nous avons visité l’installation, en compagnie de Didier Paillet (Chef du service lumière) et Nicolas Dacanal (responsable de la maintenance).

La salle Liebermann créée par Hugues Gall

Le double PAR responsable de la surchauffe de la salle
Le double PAR responsable de la surchauffe de la salle pendant dix ans et à droite le sauveur GDS ArcSystem 8, petit, 7 fois moins gourmand et plus efficace.

Didier Paillet : A l’origine de l’Opéra Bastille, l’orchestre répétait dans la fosse ou dans la salle Gounod ; dans tous les cas il y avait conflit entre musiciens et techniciens jusqu’à ce que Hugues Gall, directeur de l’Opéra Bastille de 1995 à 2004, décide de leur offrir la salle Liebermann, il y a près de 10 ans.

Dotée d’une acoustique soignée, de gradins pour les chœurs, d’un vaste parterre orchestre et de lignes porteuses à plus de 9 mètres de haut, la salle Liebermann est confortable… Sauf l’été car la climatisation manque d’efficacité et les PAR chauffent beaucoup, c’est connu.

Didier Paillet,  Nicolas Dacanal, Christian Paillard, Claude Léonard
Dans la salle Liebermann qui n'est pas encore éclairée en GDS, de gauche à droite, Didier Paillet, Chef du service Lumière de l'Opéra Bastille, Nicolas Dacanal, responsable de la maintenance, Christian Paillard, responsable commercial de Alterlite, distributeur de GDS en France et Claude Léonard, électricien.

Didier Paillet : Avec Nico (Nicolas Dacanal, responsable de la maintenance NDR), nous avions commencé par installer une horloge réglée pour couper le jus à minuit, car les musiciens savent allumer la lumière mais ne pensent pas à éteindre en partant. Au moins la température de la salle baissait la nuit mais nous avions néanmoins toujours des plaintes. Comme il était exclu de changer la climatisation, j’ai suggéré de remplacer les projecteurs halogènes par des projecteurs à Led qui maintenant sont en mesure d’assurer un niveau d’éclairement suffisant.

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Le cahier des charges technique

Didier Paillet : La suite est classique. Nous avons lancé un appel d’offres avec un cahier des charges technique et budgétaire, analysé toutes les propositions et choisi parmi les réponses, l’appareil adapté à nos besoins : Alterlite avec le GDS Arc System répondait à toutes nos attentes.

Une belle lumière uniforme que l'on assimile à de l'halogène
Une belle lumière uniforme que l'on assimile à de l'halogène même si sa température de couleur est légèrement plus froide, 3000K, pour faciliter la lecture des partitions jaunes.

SLU : Quelles étaient tes demandes techniques?

Didier Paillet : Nous précisions que le niveau d’éclairement devait être de 400 lux à 9 m de hauteur, ce qui n’est pas forcément suffisant mais nous savions que la multiplication des sources nous offrirait un niveau élevé, et c’est le cas. Avec 4 projos on obtient plus de 800 lux. Les partitions à éclairer ont deux sortes de texture : une blanche et surtout une texture jaune qui offre moins de contraste.

On voulait évidemment des projos silencieux, donc sans ventilation, et un angle assez précis par rapport aux 9,60 m de hauteur. Evidemment il est possible de descendre les porteuses mais le but du jeu, c’est de laisser un espace au dessus des gradins pour le confort des chœurs.
Et nous voulions un blanc plus froid que le tungstène à cause des partitions jaunes. Il est à 3000 K. C’est une salle de répétition donc le blanc nous suffit. Dès qu’il y a de la couleur, les prix montent en flèche et le budget explose.

49 projecteurs GDS accrochés à 9,60m du sol et espacés de 2,40 m.
49 projecteurs GDS ArcSystem accrochés à 9,60m du sol et espacés de 2,40 m.

SLU : Quel était précisément l’angle de projection nécessaire ?

Didier Paillet : La répartition des projecteurs n’ayant pas changé, nous avons choisi un angle de diffusion de 37°, ce qui reste conventionnel dans l’offre des fabricants, donc pas trop serré pour ne pas avoir à ajouter des sources (toujours l’enveloppe budgétaire), et pas trop large pour ne pas perdre en luminosité.

Ils sont espacés de 2,40 m précisément, disposés en ligne, elles-mêmes espacées de 2,40 m.”

Gagnant à tous les niveaux

La commande murale Sunlite Stick à touches sensitives
La commande murale Sunlite Stick à touches sensitives et au-dessus le mode d'emploi réalisé par le service technique lumière de l'Opéra Bastille.

Si un éclairage halogène impose l’usage d’un pupitre lumière, de gradateurs et de gens formés à l’utilisation du pupitre sous peine de dysfonctionnement voire même de panne, avec les projecteurs à Led intégrant l’alimentation et la commande, une petite console murale suffit. Ca facilite énormément l’exploitation. 

Nicolas Dacanal, Nico : Les projecteurs ArcSystem GDS se commandent en Wifi donc nous n’avons pas de câble data à tirer, juste les câbles d’alimentation.

Didier Paillet : Le wifi n’était pas un paramètre exigé au départ mais on s’est aperçu que c’était possible avec les appareils proposés. Ne pas tirer de câble représente une économie supplémentaire, c’est intéressant.

Les ArcSystem sont commandés par zone : plein feu général, plein feu orchestre, plein feux chœurs et une mémoire par ligne porteuse. Tous les projecteurs sont adressables indépendamment.

Ils ont tous une carte de réception WiFi. Ca nous permet de répondre à toute demande d’éclairage de zone et à des niveaux différents.”

En détail, pour les musiciens, la fonction des touches
En détail, pour les musiciens, la fonction des touches : 8 zones sont programmées, dont l'intensité lumineuse est réglable de 0 à 100 %.

Nico : Le paramétrage des projecteurs ne peut pas se faire directement sur l’appareil. Ils n’ont pas de dip-switches. Nous sommes obligés de passer par un dongle GDS, qui va faire la communication entre l’ordinateur et l’émetteur pour adresser les projecteurs. 

Si on a beaucoup de sources et que l’on ne sait pas les repérer, on dispose d’une commande “Identify” qui fait clignoter l’appareil en question et on choisit son adresse.

Donc c’est super simple. Après paramétrage, on n’a plus besoin de dongle qui ne sert qu’à l’affectation, Le DMX est transmis par wifi aux cartes réceptrices des projecteurs. La programmation a été faite à l’aide d’un logiciel Sunlite et mémorisée dans leur boitier mural, le STICK à commande sensitive, dont l’horloge interne permet aussi d’éteindre les projecteurs à 23h30.

Didier Paillet : On avait déjà installé ce système dans la salle Ravel. Il est très simple à utiliser, les musiciens choisissent une mémoire et ils peuvent même jouer sur le niveau de lumière.

SLU : Vous réalisez une belle économie d’énergie

Didier Paillet : Oui, en plus car 150 W côté Led contre 1000 W côté halogène par point de lumière, ça donne au total, pour 49 projecteurs, 7kW contre 49 kW, et en termes d’éclairement c’est équivalent, voire même plus performant car on était plus fort en Led quand nous avons comparé 4 Arc System à 4 doubles PAR. Donc au final, on gagne des deux cotés. Et le Wifi ne risque pas de créer ou souffrir des interférences avec les autres systèmes (Wifi) car GDS est maître de son réseau en 5 GHz.

Côté connecteurs une prise RJ45 Ethercon avec renvoi
Côté connecteurs une prise RJ45 Ethercon avec renvoi, pour un réseau DMX câblé. Dessous le radiateur très largement dimensionné refroidit les 8 modules de 20 W en convection naturelle.
A l'opposé des connecteurs, l'antenne WiFi, en haut à droite.
A l'opposé des connecteurs, l'antenne WiFi, en haut à droite.


SLU : Est ce que la qualité de lumière satisfait les musiciens ?

Didier Paillet : Quand on a déterminé notre choix avec Nico, on a fait venir le Chef d’orchestre et le premier violon pour qu’ils valident notre choix et nous donnent leur accord, ce qu’ils ont fait.

Nico : c’est une belle source. On ne fait pas la différence avec l’halogène. Le rendu au sol est intéressant. Et en plus leur courbe de gradation simule l’halogène. C’est vraiment fait pour du remplacement standard.

le plein feu orchestre
le plein feu orchestre
Une seule ligne porteuse allumée
Une seule ligne porteuse allumée, on apprécie l'homogénéité de la lumière sur le parquet.


SLU : Cette lumière est-elle uniforme dans la salle?

Didier Paillet : Oui, l’éclairement sur pupitre se situe entre 800 et 1000 lux, sans point chaud et sans derating, le système de refroidissement du circuit de commande des Led est bien dimensionné et très efficace.

GDS ArcSystem

ArcSystem, les matrices de Led sont nichées dans un réflecteur
ArcSystem, les matrices de Led sont nichées dans un réflecteur qui assure un angle de 37° au faisceau.

L’ArcSystem du fabricant britannique GDS (Global Design Solutions) est une gamme de projecteurs à Led spécifiquement conçue pour l’éclairage d’auditorium dans une optique de remplacement rapide d’une source énergivore grâce à son contrôle par WiFi appelé Arc Mesh Protocole qui dispense de tirer du câble de commande.

La gamme est composée de différents formats autour d’un module constitué d’une matrice de Led blanches Bridgelux (origine USA) de 20 W nichée dans un réflecteur qui offre un angle de projection de 37° et un bord doux au faisceau de lumière (en option 19° et 24°).

Arc System existe donc en version 8 modules (celle de Bastille), en version 4 modules, en version encastrable également, jusqu’au spot unitaire. 4 températures de couleur (fixes) sont proposées : 2700K, 3000K, 4000 et 5600, GDS garantissant un IRC minimum de 90. Le projecteur embarque un volumineux radiateur à convection naturelle donc silencieux.

Alimentation : 80 – 230 VAC
Contrôle : Analogique, DMX, ArtNet (prises Ethercon), réseau.
Conçu et assemblé en grande Bretagne
Prix : 1800 € HT

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Robert Juliat nomme ECM (Electric Claudio Merlo), nouveau distributeur pour la Suisse

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Lorenzo Merlo, Directeur Général de ECM
Lorenzo Merlo, Directeur Général de ECM

Depuis le 1er septembre 2013, c’est la société ECM qui distribue la gamme de projecteurs Robert Juliat sur tout le territoire Suisse, prenant ainsi le relais de la société LBS, suite au départ à la retraite de son fondateur Michel Boillet.

ECM ajoute Robert Juliat a son portefeuille de cartes lumière prestigieuses car ce distributeur spécialisé dans l’équipement pour le théâtre et les studios est toujours à la recherche de produits alliant l’excellence en optique et le respect de l’environnement à l’instar des nouvelles gammes à Led Tibo et Zep.

En plus d’une excellente connaissance des produits, la société ECM s’appuie sur une équipe multilingue permettant de répondre aux besoins de ses clients en allemand, italien, espagnol, français et anglais. 

ECM prend la relève de Lumière Spectacle LSB SA qui, au travers de son fondateur Michel Boillet, a brillamment assuré le rôle de distributeur Robert Juliat ECM ces 30 dernières années.

Michel Boillet s’est engagé avec passion à répondre aux attentes de son marché. Partenaires de longue date, ECM et LSB poursuivront leur collaboration dans les prochains mois afin d’assurer une transition réussie.

J’ai passé de merveilleuses années ‘dans la lumière’ et aujourd’hui, le spectacle doit continuer, témoigne Michel Boillet. Etre l’importateur des produits Robert Juliat a été pour moi un vrai cadeau. Ce fut un grand plaisir de vendre du Juliat et de constater la satisfaction totale de mes clients. Chaque nouveauté était toujours très attendue. Un grand bravo à Jean Charles qui était un magicien de la lumière et à tous les employés de l’usine qui font du sacré bon travail ».

Claus Spreyer, directeur des ventes de Robert Juliat, déclare : “Nous tenons à remercier Michel et l’équipe de LSB pour leur dévouement et les excellentes relations qui nous ont permis d’assurer la réussite de très nombreux projets au fil des années. Nous sommes ravis d’accueillir aujourd’hui les membres de la société ECM dans notre famille et sommes impatients de leur apporter tout notre soutien pour développer le marché suisse, et tout particulièrement dans les cantons germanophones”.

“Je suis très heureux de cette opportunité de distribuer Robert Juliat, explique Lorenzo Merlo, directeur général de ECM. J’ai toujours vu cette marque comme une des plus prestigieuses et demandées sur notre marché suisse. Je ferai de mon mieux pour assurer la pérennité et le développement de ce succès”.

ECM LogoContacts :

Electric Claudio Merlo Lighting Equipment SA

Tel. : 091/935.70.70
Email: [email protected]
Web: www.ecm-sa.ch

www.robertjuliat.com

 

Nouvelle surface de contrôle S6 d’Avid

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La nouvelle surface de contrôle S6 d’Avid présentée à l’IBC, est déclinée en modèles S6 M10 et S6 M40 modulaires, dédiés à l’industrie de l’enregistrement et de l’édition audio ainsi qu’à la post-production. Elle reprend les technologies éprouvées des familles ICON et System 5 et intègre des outils de collaboration optimisés en réseau.

Le modèle S6 M10. Le M40 accueille des écrans 12,1’’LCD supplémentaire
Le modèle S6 M10. Le M40 accueille des écrans 12,1’’ LCD supplémentaires, outre le nombre de tranches.
Le module Master

L’organisation traditionnelle de la console permet d’opérer une transition facile depuis les systèmes antérieurs avec un écran tactile multipoint qui offre un accès rapide et simple aux plug-ins, à un grand nombre de pistes, aux panoramiques surround, etc., des afficheurs haute résolution améliorent l’ergonomie de la surface.

La console S6 peut être personnalisée en ajoutant les modules nécessaires à chaque type d’exploitation. Les surfaces préconfigurées S6-M10 (24 faders) ou S6-M40 (64 faders) incluent l’ensemble des faders, boutons et autres caractéristiques nécessaires, la S6 M40 pouvant être davantage personnalisée avec différentes combinaisons de commandes par tranche.

Compatible avec Pro Tools et d’autres DAW (Digital Audio Workstation) populaires compatibles EUCON (protocole Euphonix), la S6 permet un contrôle exhaustif d’un maximum de huit stations audionumériques en simultané, avec la possibilité de passer en quelques secondes d’une session à une autre au sein d’un environnement de production.

Avid S6 MAM
Le module Automation inclus dans les systèmes pré-configurés.
Avid S6 Meters
les modules d'affichage LCD TFT 12,1'' de la S6 M40.


Avid S6 sera disponible au cours du quatrième trimestre 2013. La S6 étant un système modulaire, différentes configurations seront proposées, à partir de 17 799 € HT pour la M10, et de 34 900 € HT pour la M40.

 

Sennheiser HD 26 PRO

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Conçu pour de longues séances d’écoute sans fatigue, le nouveau casque fermé Sennheiser HD 26 Pro est muni de coussinets d’oreille doublés, d’un double arceau flexible réglable pour répartir la pression sur la tête (sans prise de tête) et du système ActiveGuard, qui une fois activé, limite la pression sonore sur les crêtes au delà de 105 dB SPL.

Sennheiser HD26 PROCe casque dynamique, plus particulièrement destiné au broadcast, aux Dj’s et producteurs offre une réponse en fréquence de 20 Hz à 18 kHz avec moins de 0,5 % de THD aux niveaux élevés, une sensibilité de 105 dB (1mW, 1 kHz) et un niveau max admissible de 128 dB (200 mW à 1 kHz).

Son impédance (stéréo) de 100 ohms se satisfait de tout amplificateur de casque bas niveau (basse tension).

Le HD26 pro est doté d’un cordon de 1,5 m en partie spiralé pour éviter les tensions sur le connecteur 3,5 mm et est livré avec un adaptateur 3,5 vers 6,35 mm vissable.

Les coussinets comme le câble sont facilement interchangeables et le système ActiveGuard, débrayable.

 

Leo au Mainsquare Festival 2013 : le Meyer de tous ?

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Découvert lors de la tournée en salle de Sardou, le Léo a fait une sortie en force début juillet à Arras lors du Mainsquare, aux mains d’un homme tout aussi squared : Marc de Fouquières. Morceaux choisis et patate à volonté. 

Enchâssée dans la Citadelle d’Arras après avoir 7 années durant été dressée dans la Grand’Place, la scène principale du Mainsquare est désormais érigée dans un espace de 150 mètres de long sur 100 de large que Marc de Fouquières, directeur technique de Dushow en charge de ce festival, a décidé de couvrir avec deux seules lignes de 24 Léo.

A gauche le 1100-LFC et à droite le Leo.
A gauche il s’agit de 1100-LFC, le dernier né des subs Meyer et à droite de Leo, la nouvelle enceinte large bande de Meyer. Vu le nombre de boîtes déployées et la ligne quasi rectiligne, je peux vous assurer que même en bout de terre-plein le son arrive fort et clair.

SLU : Comment se fait-il qu’on te retrouve sur une grosse opération comme le Mainsquare. Envie de prendre l’air ou bien de remettre les mains dans le cambouis ?

Marc de Fouquières (Marco) : Nooon, historiquement c’est moi qui ai construit cette opération et l’ai reprise à nos amis Belges. D’autre part, je connais bien les organisateurs et je fais implicitement partie de l’équipe de Prod. J’ai aussi fait le design des deux scènes, et par induction ça justifiait le fait que je sois le cadre général pour Dushow d’autant que nous sommes 63 sur le terrain entre son, éclairage et vidéo.

SLU : Ca fait beaucoup de monde pour deux scènes…

Marco : On produit tous les moyens audiovisuels. Notre prestation commence au moteur de levage et se termine en dessous, quel que soit le type d’équipement que l’on a. Les backdrops, les rideaux, les poursuites, les liaisons, on s’occupe de tout. On n’a juste pas géré la prise de son et la prise de vue broadcast qui sont assurées par Séquence. Ils ont un contrat à part depuis très longtemps, et on n’a pas voulu empiéter sur leurs platebandes d’autant qu’on a déjà fort à faire !

Leo prend son premier bain de soleil français

Une vue de la scène principale
Une vue de la scène principale adossée à un de quatre côtés de la citadelle. A droite sous des dais et face à la scène prennent place les régies techniques.

SLU : C’est la première grosse sortie en plein air du Leo…

Marco : Pour la France oui, pas pour les autres pays, et de toute façon on n’est pas parti dans un monde inconnu avec notre setup. Le nombre de boîtes par côté est aussi très grand mais cela s’explique facilement par notre désir de couper court à tout débat et offrir une diffusion exemplaire qui permette aux ingés son de bien faire leur métier sans venir interférer avec le nôtre.

SLU : Ça paraît quand même beaucoup 24 Léo par côté vu la taille des lieux.

Marco : On a de quoi atteindre 115 dB(A) mais c’est hors sujet, on ne l’a pas fait pour ça et c’est vrai qu’on aurait presque pu mettre deux fois moins de boîtes. L’année prochaine on en accrochera les trois quarts et ce sera très bien. Cela dit, pour avoir une bonne réserve dynamique et une bonne couverture il faut plein de haut-parleurs, et mon idée a aussi été celle de ne pas avoir recours à des tours de délais qui ont toujours un impact visuel très pénalisant pour le public. J’ai donc proposé cette option à la production en leur garantissant une restitution aussi bonne voire meilleure car qui dit délais, dit effet de décalage.

Une vue de côté montrant bien la hauteur imposante de la scène.
Une vue de côté montrant bien la taille imposante de la scène et surtout sa hauteur permettant une accroche très haute du système et donc une portée plus grande et une meilleure directivité.

SLU : Le seul inconvénient à ta configuration en extérieur est le vent…

[private]

Marco : Oui, c’est clair, mais jusqu’à une certaine vitesse c’est acceptable. Le vent amène en quelque sorte un effet de dynamique de brouillage. Ça fait fluctuer le niveau d’aigu d’un côté à l’autre et je ne trouve pas ça particulièrement gênant pour la musique. Ce qui pose problème dans le rock c’est de perdre en impact ou en intelligibilité, et justement, l’impact est réduit dès lors que tu rajoutes des délais et te retrouves avec un décalage de 50 cm. Une milliseconde sur un HP de grave et tu as tout de suite une perte en termes d’impact. J’ai donc fait le pari d’accepter que ma bande passante soit impactée dans le haut, non seulement par l’absorption atmosphérique statique mais aussi par celle dynamique via le vent ou par l’effet de gradient de température c’est-à-dire l’inversion thermique. J’estime que c’est moins pénalisant que le fait de multiplier les sources de diffusion. Avec un seul point, tu gardes l’intégrité de ton signal et le pouvoir de reconnaissance, même si tu altères quelque peu la bande passante, et Mainsquare en est la preuve parfaite.
Je préconise ce type de setup dès qu’on n’a pas de problèmes de hauteur et que le lieu n’est pas trop réverbérant. Je le fais souvent à Bercy en accrochant à 20 mètres et en jouant sur des colonnes de grave qui démarrent depuis la passerelle pour garder la directivité.

SLU : Est-ce que financièrement c’est vendable de telles configurations. Il faut les sortir les 48 Leo tout de même…

Marco : Détrompe-toi. A valeur égale, le set que j’ai installé sur la grande scène pour cette édition du Mainsquare comparativement avec ce que j’avais accroché l’année dernière, 48 Milo et des délais en M3D, est financièrement plus intéressant. Autre avantage comparé à 2012, j’ai remplacé deux fois 12 Mica en rappel latéral par deux fois 4 MSL4 qui suffisent largement et ont participé à limiter les problèmes de pollution de la seconde scène que nous avons connus l’année passée. Le setup 2013 est plus efficace, plus simple à monter et plus économique.

SLU : En termes de poids, des boîtes amplifiées comme les Leo ne posent pas de problèmes d’accroche ?

Marco : Non, pas plus que les Milo qui pèsent 108 Kg contre 120 pour les Leo. Mon seul regret est de ne pas avoir pu arquer un peu plus les lignes par manque de place à l’arrière. Les déports prévus par StageCo ne sont pas assez avancés. Un petit mètre en plus aurait été parfait.

24 Leo et 18 Sub 1100 par côté
Du grave il n’y en a jamais assez…

SLU : Que fait-on de tout le grave que génère le couplage d’autant de boîtes modernes comme le Leo ?

Marco : La même chose que d’habitude. Si t’as le double de boîtes par ligne, disons 24 au lieu de 12, donc 6 dB de grave en plus, ça te permet d’avoir plus de dynamique et donc de moins solliciter chaque enceinte. Plus tu allonges ton antenne, moins tu tires sur chaque élément, surtout dans le grave. Non seulement le Leo a une bande passante complète, un peu comme le M3D, et descend bien dans le grave mais en plus tu peux solliciter l’ensemble de ses éléments pour avoir un résultat global. C’est mieux car tu gagnes en impact en limitant le nombre de sources sonores. Tout ce qui est au-dessus de 50 Hz est totalement restitué par le Leo.

… mais un niveau auto géré à 105 dB(A) max

Les SB28 et les Kudo sont les sides de Prodigy.
Les SB28 et les Kudo qu’on aperçoit à droite et à gauche de la scène, ici à cour, sont les sides de Prodigy qui sont stockés par manque de place dans l’attente d’être installés. « Quand ils jouent et que tu passes sur la scène c’est tellement fort que t’as les yeux qui piquent méchamment » comme l’a si bien dit Marco.

SLU : Il n’y a pas une sorte de limite où à force d’ajouter des boîtes, on a un déséquilibre entre le bas et le haut ?

Marco : Du grave on n’en a jamais assez. Bon, c’est vrai que pour cette édition 2013 on en a eu assez car l’ensemble des groupes a joué moins fort que je ne l’imaginais et moins fort que lors de l’édition 2012 où l’on a mesuré 117dB(A) à la console lors du passage d’un groupe canadien. J’ai pris sur moi de faire savoir sur les riders que, pour cette édition, la pression sonore allait être contrôlée et limitée à 105 dB(A) LEQ 10 minutes, et cela a porté ses fruits en offrant aux spectateurs une écoute confortable. Le Mainsquare est un festival recevant un public typiquement 80/20, à savoir qu’il ne faut pas faire n’importe quoi pour satisfaire les 20% qui ne recherchent que la puissance. Les 80 se contentent largement de 100dB(A) bien faits avec un bel impact dans le grave.

SLU : C’est courageux de la part d’un prestataire de s’auto gérer ainsi…

Marco : Ma méthode de travail actuelle est inspirée par ce que j’ai connu en Suisse, un pays qui a été précurseur en termes de limitation de pression acoustique car il a compris avant les autres les risques en termes de santé publique. On a bien vu par exemple au Paléo de Nyon la façon dont la programmation s’est adaptée à cette nouvelle donne pour restituer du hard rock à des valeurs de pression très basses puisque la limite est fixée à 99 dB(A) ! Dans la plupart des cas, tu peux arriver à donner l’impression d’être fâché comme un hard rockeur sans passer le cap des 100dB(A). Nous avons fait Slayer, groupe de trash métal dans le Miles Davis Hall de Montreux, et on a eu plus de mal à faire tenir tout le backline sur scène qu’à respecter la limite de 99 dB(A), une limite légitime dans la mesure où en plus, le public de ce groupe est en grande partie formé de minettes de 13 à 18 ans qui ne souhaitent pas se faire fumer les oreilles à 110 dB !

SLU : D’autant que la pondération A permet de largement jouer avec le grave.

Marco : Absolument, cette courbe te permet de mettre des coups de dynamique dans le bas et tant mieux. Si tu limites bien, tu fais un super son et c’est exactement ce qui s’est passé au Mainsquare. Green Day, Sting, Archive, Indo, Prodigy, les meilleurs ingés son ont parfaitement tiré parti du système pour leur groupe sans même toucher au 105 dB(A). Restituer l’énergie de la scène n’implique pas de faire la guerre au public massé devant.

6 Mina pour combler le trou près de la scène.
Une méthode couramment pratiquée pour combler le trou existant près de la scène dans le système principal, le downfill. Ce sont 6 Mina qui s’y collent.
Trois Mina couvrent une zone hors de portée des Leo.
Trois Mina en bout de plateau à cour utilisées pour redonner vie à une zone hors de portée des Leo.


SLU : A ton avis, pour donner cette qualité et cette sensation aux spectateurs sans les pulvériser, il faut un bon ingé son ou bien des boîtes modernes comme le Leo.

Marco : Si on veut répondre correctement à ta question c’est un peu des deux. Ce qui est intolérable pour un ingé son c’est que le système ne soit pas linéaire. Si tu fais une correction, il faut que tu puisses l’entendre immédiatement dans ton mixage. Si ton système réduit la dynamique ou pompe par fréquences quand tu travailles avec, ce n’est pas acceptable. C’est comme pour un ingé vision, si une couleur change de teinte, c’est impossible de s’en sortir.
Si au contraire tu fournis à un ingé son un système droit et qui le reste quand il s’en sert, il peut jouer moins fort. En revanche, si la structure de gain et donc le rendu change au fur et à mesure qu’il construit son mix, il va en avoir plein les bottes et faire n’importe quoi, typiquement très fort.
Cette limitation peut intervenir via un appareil, mais dans la plupart des cas elle est due au système de haut-parleurs qui est protégé par bandes qui réagissent plus ou moins en fonction de l’excitation qu’elles reçoivent de la console et de l’opérateur lui-même.
Green Day est passé au Mainsquare et aux Eurockéennes à quelques heures d’intervalle ; à Belfort ils ont joué 3 dB plus fort. J’ai des afficheurs spécialement faits pour les festivals qui ont débusqué cet écart peut être dû au public, au lieu ou à des raisons que j’ignore. Le fait est que mon expérience me permet d’affirmer que plus le système est linéaire et largement dimensionné, moins, à plaisir égal pour le public, les ingés son travaillent fort.

SLU : Tu trouves que le public est plus exigeant aujourd’hui et justifie l’emploi de systèmes aussi sophistiqués et chers ?

Marco : Aujourd’hui il y a un vrai feedback. Entre Facebook et les divers blogs et forums, tu as moyen de savoir comment ça s’est passé et la façon dont le public a perçu le show à postériori, quelque chose auquel tu n’avais pas accès avant, à part en lisant quelques articles de presse.
Un journaliste c’est bien, des centaines de spectateurs c’est mieux, et ce malgré la façon parfois peu compréhensible qu’ils ont de décrire leur ressenti.
Donc oui, il faut donner à un ingé son un système sur lequel il pourra intervenir comme il le souhaite en termes d’égalisation mais dont la réponse en puissance, la capacité dynamique et la linéarité sont garanties.

Le juste ratio Tête/sub

SLU : Quel est le ratio têtes/subs avec le Leo ? A Bercy et pour Sardou c’était 1,6 Léo par sub.

Marco : On a justement profité de cette sortie à Arras pour déterminer un standard qui fonctionne et qui est reconnu, tout en sachant que vu le niveau auquel on a joué, on avait trop de 1100.
L’observation que je fais aujourd’hui à la lecture des valeurs dynamiques des consommations électriques sur chacune des enceintes est qu’un ratio de 24 têtes pour 18 subs est adapté, 12 pour 9 ça marche aussi. Si tu réduits la taille, la proportion reste à peu près la même.

SLU : Ça parait beaucoup quand même…

Marco : Un tel nombre permet de disposer d’une grande réserve dynamique et surtout ce type d’arrangement marche bien quand il est grand. Le contrôle de la directivité est donné par la dimension. Même si tu ne veux pas être très puissant, t’as intérêt à faire grand pour gérer ton son.

SLU : Tu parles de 18 subs 1100 par côté. J’en compte 14, ils sont où les 4 autres ?

Marco : Ils sont posés au sol et prolongent l’antenne de telle sorte à en faire une virtuelle de 36 éléments. Que tu aies du public qui absorbe ou pas, tu n’es pas interférent entre la partie haute et celle réfléchie sur le sol. Et le fait de ne pas être interférent te permet d’avoir plus d’impact, chose que tu ne pourrais pas avoir si tu les posais par exemple sur la scène.

Miroir, mon beau miroir…

SLU : L’effet miroir donne en pratique de tels résultats ?

Marco : Théoriquement oui, en pratique forcement non car tu as un public qui absorbe beaucoup d’énergie. Quand tu mesures ton système de haut-parleurs qui se réfléchit sur le sol et que ce dernier est parfaitement dégagé, tout va bien, mais quand le public est là, l’image n’existe plus trop parce l’énergie est absorbée par le sol ou ce qui s’y trouve : des milliers de gens. Cela conduit à une réduction de l’efficacité de propagation dans le grave qui se mesure très bien avec la fonction de transfert dans la bande de 63 à 100Hz où l’on constate une réduction de l’ordre de 6 à 9 dB.

SLU : Peut-on prévoir cette chute avec précision ?

Marco : Toute la difficulté consiste justement à la prévoir. Cela dépend vraiment de la densité avec laquelle le public s’agglutine devant la scène. L’absorption maximale a lieu lorsque le public est très nombreux et debout car il va créer un effet de membrane. Les viscères des gens se touchent, mais au niveau du sol il reste une masse, une couche d’air plus éparse car non jointive et qui crée un effet de membrane, d’absorption de la couche supérieure à la couche inférieure. Ca se mesure très bien dans les grands espaces comme Bercy ou au Mainsquare. Cet effet est exactement pareil en salle ou plein air, mais c’est plus facilement démontrable à l’extérieur car la mesure est moins polluée. Les fenêtres de temps sont forcément très grandes puisqu’on observe le grave et comme elles sont grandes, elles englobent aussi le temps de réverbération ou bien certaines réflexions dans la salle.

SLU : Est-ce que cela aurait été intéressant de séparer chaque sub pour allonger encore ton antenne…

Marco : J’ai assez de 1100 pour ne pas avoir besoin de faire un réseau en séparant les sources, mais c’est un montage intéressant. On l’avait mis en œuvre avec des M3D-Sub sur une tournée de Julien Clerc avec Laurent Delenclos (Bellote pour les intimes NDR [si tu nous écoutes…]) (Pour y avoir été, il s’agissait en fait de la tournée de Jacques Dutronc re-NDR). Il y avait 9 subs par côté, il avait donc fallu « tirer » pour les faire tenir dans 10 mètres de haut en mettant 50 cm entre chaque élément. A Arras, je n’ai pas eu besoin de ça pour garder une directivité assez étroite à 30 Hz. Le fait enfin de toucher le sol permet de se débarrasser de la première interférence qui sinon, placée à 1,80 m de haut, tombe pile poil dans la tête des gens.

SLU : Puisqu’on parle des 1100, tu en penses quoi ?

Marco : C’est un sub magnifique. On en a un qui est tombé du conteneur au déchargement, et comme c’est le petit côté qui a pris, il a fallu qu’on change l’accrochage. Pour le faire on l’a entièrement désossé et expertisé, en regardant ce qu’il y a dedans.
C’est juste extraordinaire. Meyer s’est mis à faire des haut-parleurs incroyables. On gagne 6 dB sur un 700HP qui n’est déjà pas un paresseux et 3 dB sur un SB28, sans parler de sa propagation de groupe qui est bien plus rapide et correspond à la reproduction dynamique que l’on veut faire.
La courbe de phase du 1100 permet de rapprocher son amplitude à celle du Leo sans filtrer. La seule chose que tu peux changer c’est son amplitude. Tu n’as donc pas besoin d’ajouter un filtre passe-bas ou passe-haut. Tu places le 1100 et il est parfaitement aligné avec le système. La mise en œuvre est donc très simple, c’est même énervant quand tu sais l’énergie que j’ai moi-même donnée par le passé pour faire en sorte que tout soit toujours additif ; aujourd’hui ça l’est de façon native. Il suffit d’enlever un peu de grave ou d’ajouter un peu d’aigu car, comme tu l’as dit, on a des quantités d’énergie dans le bas qui sont très importantes. On fait dans le Callisto une égalisation en plateau, le True Shaping, généralement environ -6 dB, et c’est réglé.

Entre 50 et 100 Hz, Leo et Sub 1100 jouent ensemble

Rival Sons sur la scène principale équipée en Leo.
Rival Sons sur la scène principale équipée en Leo.

SLU : Du coup le Leo et le 1100 se recoupent pas mal…

Marco : Entre 50 et 100Hz les deux fonctionnent ensemble, un overlap qui va donner une énergie qu’on peut utiliser à bon escient, ou pas. Si tu n’en as pas besoin, tu corriges avec un filtre paramétrique, pas un passe-bas. Tu peux même dans certains cas être amené à corriger en entrée. Tu t’arranges pour que la somme des deux bandes soit additive, pas de filtre, pas de délai et HP alignés. Ensuite dans le filtre qui alimente l’ensemble des deux, tu places un paramétrique et tu gères l’énergie en excès. Couper uniquement l’un des deux déséquilibrerait la distribution d’énergie.
L’intérêt est quand même d’utiliser l’ensemble de tes haut-parleurs surtout quand tu en a 24 par côté qui sont capables de restituer du 50 Hz, sans parler de la dimension physique de ton antenne qui maintient une bonne directivité. Il ne faut surtout pas aller retirer de grave dans ton système principal. Si tu fais ça, tu fous tout en l’air.

SLU : Au fait, le Leo fonctionne comme les autres boîtes Meyer avec un HP dédié au bas mid ou les deux font la même chose ?

Marco : Non, Meyer est revenu à un design symétrique et nous y sommes peut-être aussi pour quelque chose tant on le leur a conseillé (rires). On évite ainsi les différences de son entre jardin et cour à cause du petit décalage de phase dans le bas médium quand tu recoupes les haut-parleurs. Le Leo n’est autre qu’un gros Mina. A tous les niveaux, c’est le grand frère de cette enceinte. Avec ses deux voies, c’est le comble de l’élégance quand on va flirter dans la cour des systèmes à trois ou quatre voies avec des multiples technologies très complexes. Dans le Leo c’est simple, mais ça fait le boulot.

Un aimant au Neodyme de 7 kg !
pour un HP tout “simple”…

SLU : Simple, simple, on a quand même un gain en efficacité tel avec le Leo que je ne pense pas qu’on puisse par exemple parler de haut-parleurs “simples”

Marco : Non, tu as raison mais si on prend par exemple le rendement, le gain n’est pas si énorme car cela implique une équation très subtile dans laquelle il faut faire intervenir la force magnétique du moteur (Bli, induction, longueur de bobine et courant dans celle-ci NDR). Or il est impossible d’augmenter indéfiniment B qui intervient également dans la force contre-électromotrice, -Blv (v, vitesse de déplacement du cône) sans perdre en efficacité par sur-amortissement. Pour le HP d’aigu, on peut pousser cette valeur mais pas pour le grave. Ce qui a été fait par Meyer sur le Leo a été de repenser les haut-parleurs autour de nouvelles valeurs électriques crête-crête, des tensions de ±200 V (donc en augmentant l’impédance à courant égal ? NDR) et surtout d’aimants de la taille habituelle, des ferrites, sauf qu’il s’agit à masse équivalente de terres rares !
On se retrouve donc avec des haut-parleurs de 13 kg mais qui sont mus par des aimants au Néodyme de 7 kg. Il ne faut pas oublier que la densité de flux magnétique produite par ce type d’aimant est dix fois supérieure à masse égale à celle d’une ferrite. Cela n’a donc rien à voir avec ce qui se fait aujourd’hui dans l’industrie ou pour être plus précis, cela a tout à fait à voir avec ce que l’on aimerait bien faire, mais cela va très au-delà de ce qui est fait. Peu de constructeurs prennent cette route car c’est très cher et le prix de l’enceinte s’en ressent forcément.

SLU : Ils n’ont donc pas des petits culs tes HP (rires) ?

Marco : Ah ça non, vraiment pas ! Ils ressemblent à ceux qu’on fabriquait dans les années 70 avec des aimants énormes en Alnico V ! L’intérêt est d’avoir plus de masse magnétique et de mieux restituer les déplacements induits par le courant électrique. Ce qui crée le mouvement c’est le produit de l’induction par le courant et la longueur de la bobine, d’où l’intérêt de renforcer les deux.

Avec 2” de débattement de l’équipage mobile !
Comment vieillissent les suspensions ?

SLU : Le problème qui se crée après est mécanique j’imagine…

Marco : Bien sûr puisque l’équipage mobile se retrouve avec des débattements linéaires de deux pouces, de la folie ! C’est précisément pour ça aussi que le programme Léo a démarré il y a 24 mois et que Dushow n’a acheté des enceintes que cette année pour la tournée de Sardou là où Solotech s’en sert depuis 2012 sur l’ “Immortal Tour” du Cirque du Soleil.

Un totem de poursuites Lancelot placé derrière la régie.
Un impressionnant totem de poursuites Lancelot placé derrière la régie

On a attendu pour nous assurer que, par exemple, le vieillissement des suspensions se passait bien.
Le Léo est un pari technologique réellement énorme et pas juste l’assemblage de haut-parleurs et d’amplis plus puissants avec l’espoir que ça marche. Les professionnels que nous sommes ont assez de recul pour savoir faire des choix de raison. Un système qui marche va toujours bien marcher. Ce qui nous intéresse c’est qu’il fonctionne de la même manière deux ans plus tard et là, il y a très peu de monde qui répond quand le groupe Dushow pose la question…

Les progrès en termes de rendu, d’impact ou de niveau sont énormes. En revanche on a moins de certitudes en ce qui concerne la fiabilité et je pense même que la plupart des constructeurs n’en savent rien. Contrairement à des loueurs non prestataires qui se débarrassent du matériel après 18 mois, nous on le garde au minimum le temps de l’amortissement comptable, donc 3 ans, et seulement après on peut imaginer le renouveler. 18 mois toutes les marques savent le faire, 3 ans, il faut bien choisir.

SLU : Ça va, Meyer n’est pas né de la dernière couvée !

Marco : Ce que l’on aime bien avec eux c’est que nous avons une relation de partenariat technologique où on ne se prive pas de leur faire remonter des informations, même désagréables, et de leur côté ils sont capables de faire sonner une enceinte de 20 ans d’âge comme si elle venait de sortir du carton.

SLU : Cette longévité n’est-elle pas due aussi à la philosophie de ce constructeur ? Les filtres sont toujours analogiques ?

Marco : Non seulement les filtres sont analogiques mais les amplis ont des alimentations linéaires. Grâce et un peu à cause de nous, on a fait faire à Meyer un demi-tour sur place car après avoir équipé la petite MM4XP d’un ampli en classe D, ils ont pensé en faire de même avec les gros produits, d’autant qu’ils maîtrisent bien et depuis assez longtemps cette technologie. La contrepartie des amplis en classe D est que l’alimentation ne stocke pas assez d’énergie au point que lorsque l’ampli a besoin de courant, il met à genoux l’alimentation (cela dépend desquels, pas ceux à PFC NDC). L’amplificateur s’arrête et se met en protection (brownout NDR). Ce problème s’est déjà produit chez Dushow et nécessite d’être bien documenté. Meyer a préféré repartir sur des alimentations linéaires éprouvées (le transformateur arrondit les crêtes de courant NDR) et disposant d’un facteur de crête bien supérieur grâce au bon vieux bataillon de condos.

SLU : Donc tu préfères et Meyer aussi, une approche assez traditionnelle et simple…

Marco : Le Léo et le 1100 LFC sont des enceintes simples, entièrement analogiques, traditionnelles au possible, mais selon moi aujourd’hui c’est le paradigme de ce qu’il faut construire car c’est la seule technologie garantissant un résultat opérationnel dans des conditions difficiles, les autres technologies étant plus exigeantes.

SLU : Ça ne te parait pas un peu passéiste d’avoir un Callisto dernier cri sortir en analogique pour grimper jusqu’à chaque enceinte ?

Marco : Ce n’est pas plus compliqué que de mettre un Cat5 dont la liaison est beaucoup moins fiable et qui va s’abîmer assez vite. Nous avons créé des câbles composites avec la liaison informatique nous ramenant le RMS (le protocole Meyer NDR) vers la régie et qui montent la modulation vers chaque enceinte, ce qui nous permettra à l’avenir de faire des égalisations progressives, et donc avoir des trajets de propagation différents du plan normal à l’installation de la colonne de haut-parleurs. Cela est possible car on discrétise précisément les sources. Même si elle est un peu coûteuse, c’est une belle idée et puis ramené au prix d’un système complet, un Galileo ou un Callisto en plus cela ne représente pas une dépense folle. Enfin, pourquoi aller se compliquer la vie en mettant un convertisseur dans chaque enceinte alors qu’on peut en centraliser 16 dans un seul rack.

Le filtre analogique des Léo est très simple, rien à voir avec ce qui se fait chez d’autres, et quand tu maîtrises ton sujet, avec trois fois rien tu obtiens une très, très belle courbe de phase, ce qui est un peu le secret, la signature du résultat que tu perçois musicalement. Quand tu associes linéarité et courbe de phase, le système est prompt à restituer l’énergie correctement. Si tu n’as pas besoin de plateforme numérique pour y parvenir, pourquoi ne pas le faire en analogique, ce sont des emmerdes en moins ! Meyer maîtrise le numérique, mais pour eux la notion de fiabilité et surtout d’opérabilité, c’est-à-dire de mise en œuvre du système dans des conditions les plus précaires possibles, passe avant.

SLU : Pourquoi l’arrière des enceintes est-il protégé par du polyane ? Crainte de la flotte ?

Marco : Ohh non, juste les gars qui ont tourné avec le système pour Sardou et qui ont retiré les soufflets de protection contre les intempéries. On n’a pas voulu prendre le risque de les accrocher en extérieur sans une protection. Comme ça fait perdre du temps chaque jour de passer les câbles sous le soufflet de chaque boîte, ils ont été retirés et tapés au fond d’un fly de câbles. Tu connais la suite, les enceintes sont arrivées, les soufflets je les attends toujours. Ce sont des pièces très bien conçues qui non seulement protègent parfaitement l’électronique contre le ruissellement de l’eau, mais servent également de point d’entrée pour l’air de refroidissement des amplis.

SLU : Puisque je te tiens, sur l’autre scène du festival équipée en Milo et 700-HP, c’est quoi l’arrangement des subs où par stacks de 3, ils sont avancés ou reculés ?

Marco : C’est un arrangement que j’ai découvert en travaillant sur le MAPP Online et qui marche vraiment bien. Ça permet d’avoir une réduction de la directivité horizontale, ce qui assure une bonne séparation acoustique entre les deux scènes. Quand tu places tes subs les uns derrière les autres, tu as un effet de masque qui ne te fait pas trop perdre en efficacité mais qui devient soustractif vis-à-vis de l’arrière. Ça ne rattrape pas la repisse dans le reste du spectre, mais ça nettoie bien le bas. Les scènes sont très proches et jouent par moments ensemble…

Une vue de la seconde scène équipée de 15 Milo par côté.
Une vue de la seconde scène équipée de 15 Milo par côté.
Le montage des subs 700-HP aussi curieux qu’efficace.
Le montage des subs 700-HP aussi curieux qu’efficace et pas trop gourmand en place.


SLU : Pour conclure, est-ce que la Prod du festival a été contente du résultat ?

Marco : Je n’ai pas eu une seule remarque négative et ils ont été ravis de lire sur Facebook des commentaires positifs postés par des spectateurs durant le festival même à partir de leurs mobiles. De la critique en temps réel !

Conclusion

De la critique, on aura bien du mal à en sortir de notre besace. Puissant, dense, chaud et sentant le Meyer à pleines narines, le son de 48 Léo ne peut qu’emporter l’adhésion, surtout soutenu par une telle cohorte de 1100, même avec une programmation musicale et des mixeurs loin d’être mémorables lors de notre présence sur site. Malgré la taille de la place carrée, la couverture sans faille et la projection des Léo ont donné en grande partie raison à Marco. Juste un traitre zéphyr est venu par moments contrecarrer le front d’ondes, un effet perceptible surtout en limite de portée et dans l’aigu. Au rayon des fâcheries on signalera aussi les fuites, certes contrôlées mais néanmoins gênantes entre les deux scènes et qu’il serait si facile de juguler via une programmation musicale un poil moins dense. Seul avantage de cette proximité, on a pu écouter le Milo qui nous a paru bien rêche, dur du haut et moins organique que son jeune frère à crinière. Y’aurait bientôt de l’occase dans l’air que ça ne m’étonnerait pas.

PS : Un grand merci à Claude Ducros, journaliste associé de Soundlightup, pour son aide plus que précieuse dans la finalisation de ce reportage. Face à des personnages comme Marc de Fouquières, il est bon de se savoir épaulé par une autre tête bien pleine.

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Journée technique Melpomen pour le théâtre

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Flyer Melpomen

L’équipe de Melpomen organise le 24 septembre 2013, dans ses locaux de Carquefou, une journée technique particulièrement réservée aux directeurs techniques, régisseurs, et techniciens qui exercent leurs talents dans un théâtre.

Au programme, de 10 h à 18 h s’inscrivent des ateliers, présentations de produits et solutions mixant son et éclairage pour le spectacle vivant, animés par les partenaires de Melpomen :

  • Un atelier SON en partenariat avec APEX France et L ACOUSTICS.


  • Un atelier ECLAIRAGE en partenariat avec ROBERT JULIAT et AVAB/ETC.
  • Un atelier INTERCOM avec APEX et RIEDEL
  • Un atelier INTEGRATION qui mettra en œuvre les différents corps de métier entre son, éclairage et machinerie et l’interaction maintenant possible grâce aux nouvelles technologies.

L’équipe a même prévu l’apéro en fin de matinée afin de poursuivre les discussions autour d’un verre : sympa !

Melpomen
ZI La Belle Etoile – 6 allée des Sapins
44472 CARQUEFOU
Tel. +33 (0)2 40 50 30 36
[email protected]

Shure lance le concours “Call for Legends”

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Le studio Kore de Londres

Shure Europe organise un concours “Call for Legends” ouvert à tous les groupes d’Europe, à condition qu’ils n’aient aucun contrat d’enregistrement ou d’édition en cours.

Le groupe gagnant recevra du matériel Shure d’une valeur de 3000 Euros, se produira sur l’une des scènes gratuites du Festival de Jazz de Montreux en 2014, et disposera de trois journées d’enregistrement gratuites au Studio Kore de Londres, avec Chris Kimsey aux faders.

C’est Chris également qui mixera et finalisera l’album du gagnant.

Le concours est ouvert à tous les groupes d’Europe. Ils doivent poster, entre le 7 octobre et le 27 décembre, une de leurs compositions sur le site web du concours, accompagnée d’un blog vidéo de courte durée. Les morceaux présentés doivent être des compositions originales (les groupes qui utilisent des reprises ne seront pas acceptés).

Concourt SHURE Call for Legends

Après la date de clôture du concours, Shure présélectionnera un petit nombre de candidats dont le titre sera écouté par un jury de 4 personnes dont trois vétérans de l’industrie musicale : Chris Kimsey, (producteur/ingénieur des Rolling Stones), Peter Frampton, (Duran Duran et Ash), Matieu Jaton, (directeur général de la Fondation du Festival de Jazz de Montreux) et aussi Antonie Erroll, (responsable de A & R du groupe Universal Music en Hollande).

Deux autres groupes finalistes recevront chacun du matériels Shure d’une valeur de 1000 euros.

Lors du lancement de “Call For Legends”, Chris Kimsey fit le commentaire suivant : “L’industrie de la musique ne peut survivre qu’en encourageant de nouveaux talents. C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis impatient de commencer l’audition des concurrents de cette compétition. Je suis particulièrement à la recherche de groupes créatifs et innovants. »

Matieu Jaton a ajouté: « Depuis près d’un demi-siècle, le Festival de Jazz de Montreux est une plate-forme d’expression pour les artistes, depuis les nouveaux talents jusqu’aux artistes bien établis, du jazz au rock et tous les styles intermédiaires. Nous sommes très fiers de faire partie de cette compétition fantastique et d’encourager de nouveaux talents. »

Contacts :

www.call-for-legends.eu

www.shuredistribution.co.uk

 

Audio-Technica joue l’interactivité

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Le micro canon BP4071 (gradient+ligne) offre un rapport longueur/directivité optimal.

Pour l’Edition 2013 de l’IBC, Audio-Technica (stand 8 D78) apporte une touche d’interactivité à son stand de l’IBC (13 au 17 septembre) grâce à un espace dédié.

Les visiteurs auront la possibilité de tester une sélection de microphones canons de la gamme Broadcast & Production en allant cibler des sons divers principalement issus du milieu du sport (tennis, football, etc.). 

Cet espace interactif permettra de tester le BP4071 (dont la directivité est équivalente à celle de microphones jusqu’à 50% plus long), ainsi que les microphones stéréo BP4027 et 4029, le tout avec des casques de monitoring professionnels ATH-M50.

Le casque fermé de monitoring ATH-M50 : Transducteurs de 45 mmm Néodyme, Pmax = 1,6 W, 99 dB de sensibilité (@ 1 mW), Z = 38 ohms, réponse 15 Hz à 28 kHz.
Le micro stéréo pour caméra BP4029 (une capsule gradient+ ligne et une capsule figure en 8).


Les micros main de reportage seront également présents sur le stand, ainsi que les systèmes sans fil professionnels (3000, 4000 et 5000) et le tout nouveau System 10 numérique au prix abordable.

Les visiteurs auront également la possibilité de découvrir les célèbres microphones studio dont le nouveau AT 5040 récemment récompensé par le prix MIPA pour sa technologie exceptionnelle et, à cette occasion, Audio-Technica proposera des offres spéciales dédiées aux visiteurs de l’IBC.

 

Amadeus UDX 8, 10, 12 et 15

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Amadeus, la marque électro-acoustique d’Atelier 33, a revu au goût (et aux technologies) du jour sa fameuse série d’enceintes UDX (X pour coax), sortie il y a 30 ans, en conservant les préceptes qui ont prévalu à son succès. Il s’agit donc de modèles coaxiaux à filtrage passif (quatre, du 8 au 15’’) disponibles dans plus de 30 finitions (couleurs et grilles) possibles.

Des inserts M8 sont disposés sur les faces latérales, supérieure et inférieure pour répondre à toutes les configurations d’accroche ou de maintien, notamment avec les accessoires König & Meyer.

Cette série a été conçue initialement pour les installations fixes de longue durée mais peut répondre à des applications de touring, notamment en monitoring de scène, avec son système de diffusion coaxial et ses pans coupés arrière dans l’ébénisterie.

Equipées de transducteurs au Néodyme coaxiaux de grande dynamique spécialement développés par Peerless avec un tweeter à compression de 1 ou 2’’ selon les modèles (UDX8/10 et UDX12/15), ces enceintes ont été élaborées pour la durée, notamment grâce à l’emploi de composants de haute qualité dans les filtres (condensateurs polypropylène, inductances à air et résistances céramique) qui sont enrobés d’une résine haute performance, spécifiquement conçue pour palier les chocs, les vibrations ainsi que les agents corrosifs.

Les prix varient entre 1090 et 1990 euros HT selon les modèles.

 

Ayrton MagicPanel 602, le faisceau et l’image sans contrefaçon!

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Le succès du Magicpanel 602 au Prolight & Sound 2013 se confirme : 1200 ont été vendus dans le monde depuis le 1er juillet dont plus de 500 aux USA.

On l’a vu sur Electric Zoo Festival à New York, il accompagne la tournée mondiale de Wiz Khalifa, celle de Nine Inch Nail aux US et surtout, depuis le 7 septembre, la tournée de Mylène Farmer dans le kit de Dimitri Vassiliu via Dushow.

Ce projecteur hors du commun, matrice de 36 Led, qui projette des graphiques en volume de ses puissants faisceaux serrés et de gros beams en couleur n’a pas fini d’inspirer les designers lumière les plus créatifs car la rotation infinie du pan et tilt offre des myriades de possibilités d’effets hallucinants.

Présentation

Ayrton développe depuis 2001 des projecteurs à Led, originaux, à la pointe de l’innovation, principalement basés sur de nouvelles idées plutôt que sur la reprise de concepts existants. Le Magicpanel 602 est un projecteur principalement orienté effets, même si la qualité de son faisceau permet d’élargir son champ d’utilisation.
Comme on le verra tout au long de cet article, Ayrton a mis les petits plats dans les grands pour ce nouveau concept et n’a fait aucun compromis, tant au niveau de la qualité esthétique et mécanique que des équipements. Le fabricant a encore amélioré la qualité des éléments en plastique et il en résulte des ajustements plus précis ainsi qu’un accès facilité pour la maintenance. J’ai été agréablement surpris par la qualité des finitions, on sent que la moindre courbe a été étudiée pour que l’ensemble du projecteur soit homogène. Les projecteur carrés ont vite un aspect pesant, mais ici les angles arrondis allègent visuellement l’ensemble.

Ayrton Magic PanelAyrton Magic-PanelAyrton Magic Panel


Le projecteur est un panneau de 36 Led RGBW 15W Osram (6 colonnes de 6 Led) motorisé sur 2 axes. Suivant le mode de pilotage sélectionné, les Led sont gérées d’un seul bloc ou individuellement. Un des points forts du Magicpanel 602 est le mouvement continu des deux axes Pan et Tilt. Ayrton nous signale que la paternité sur notre marché de la rotation continue pan/tilt indexée revient à la société américaine Morpheus qui présentait au LDI 2004 son Wash PanaBeamTM XR2 équipé de cette fonction. Et déjà en 1991 Morpheus équipait son PC SpotTM de la rotation continue indexée du Pan.
Mais revenons au MagicPanel dont le poids et l’encombrement font qu’il est facilement implantable et en combinant le pilotage individuel des Led, la compatibilité avec le protocole Kling-Net et la multiplication des sources, on peut rapidement matricer des images simples et leur donner du volume.

Le tour du propriétaire

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Je n’ai qu’une hâte depuis Prolight & Sound, celle de me pencher sérieusement sur le sujet. Il est donc temps d’ouvrir le carton.
Comme d’habitude avec Ayrton le bundle est vraiment complet : un manuel, un câble d’alimentation Powercon, un câble DMX 5 broches, une élingue de sécurité, deux supports de crochet et une coque souple thermoformée pouvant être implantée dans un flight case.

Le Magicpanel 602 et ses accessoires.
Le Magicpanel 602 et ses accessoires.
Magic panel La coque souple thermoformée.
La coque souple thermoformée fournie avec chaque projecteur.

Sur la face avant du socle on retrouve l’afficheur et les touches sensitives permettant la navigation dans les différents menus et la configuration des options de l’appareil. Retenez une petite astuce afin d’éviter d’activer involontairement une fonction lors de la modification des options, toutes les fonctions du projecteur étant désactivées lorsque le menu est ouvert, il faut le quitter pour réactiver le contrôle du Magicpanel.

Sur le coté opposé on trouve les connecteurs de l’appareil. 2 prises Powercon, les nouvelle True1, une mâle et une femelle permettent l’alimentation électrique de plusieurs projecteurs via la même alimentation en utilisant un câble Powercon mâle/femelle. La connectique DMX et RDM se fait par deux XLR 5 broches mâle et femelle et l’on trouve aussi deux connecteurs Ethercon pour les signaux artnet et Kling-Net. Le Magicpanel étant équipé de série d’un Node ArtNet et d’un Switch Ethernet, on peut donc entrer en Artnet dans un projecteur puis redistribuer le signal via le DMX mais on peut aussi distribuer le signal Artnet via le switch et un câble RJ45.

Il faut tout de même garder à l’esprit que si l’on veut conserver une bonne fluidité et homogénéité du système, surtout en cas de captation vidéo, on ne doit pas dépasser 7 à 10 Switches, depuis la console, sur une même ligne (cf Fabrice Gosnet Product Manager Luminex). C’est au dessus des connecteurs que l’on trouve l’antenne pour le DMX sans fil car en plus du switch et du Node, le Magicpanel 602 est aussi équipé d’une récepteur WDMX ! Le système Lumen Radio intégré a été testé pour le tournage des vidéos de cet article sans aucun souci.
Afin de faciliter le rangement et la maintenance, les deux axes possèdent un système de blocage : une position en pan et 6 positions en tilt.

La connectique très complète du Magicpanel.
La connectique très complète du Magicpanel.

Sous le capot

Le kit de démontage est très simple, un tournevis et deux clefs Alène. On commence par le panneau arrière, quatre coups de tournevis et l’on découvre les quatre ventilateurs du système de refroidissement et l’alimentation de la tête. Pour l’entretien, c’est très simple, un coup de soufflette et on remonte le capot. On retrouve le câblage très soigné de Ayrton et l’on peut aussi se rendre compte que les Led sont alimentées par groupes de six.

Magic panel le système de refroidissement
À l’arrière de la tête se trouvent le système de refroidissement constitué par quatre ventilateurs et l’alimentation des Led.
Magic panel Le radiateur en aluminium extrudé.
Le radiateur en aluminium extrudé.

Pour réussir à créer un projecteur aussi peu épais, Ayrton a du développer un nouveau radiateur extra plat de 3,5 cm d’épaisseur, une seule pièce d’aluminium extrudé en contact direct avec le PCB pour une meilleure dissipation thermique. Ce radiateur constitue le châssis de la tête.

Le collimateur du Magicpanel
Le collimateur du Magicpanel, 45 mm, fabriqué en France par Gaggione

Pour le démontage du panneau avant, il ne faut pas oublier de bloquer le Tilt à 90° (la tête à l’horizontale) sinon tous les collimateurs risquent de tomber.

Ils ont un diamètre de 45 mm, sont fabriqués en France par Gaggione donc rien ne les distingue de ceux du Rollapix, sinon qu’ils assurent un faisceau serré de 7,5°.

On retrouve le système de détrompeur et de picots pour centrer le collimateur et avoir des faisceaux homogènes en niveau et en couleur.

les 36 collimateurs 7,5° sur leur support.
les 36 collimateurs 7,5° sur leur support.
Les 36 Led sur la carte et la grille de support des collimateurs.
Les 36 Led sur la carte et la grille de support des collimateurs.

Après avoir retiré les quatre vis d’un des caches latéraux, on découvre le système d’entrainement du tilt constitué de deux axes et une courroie crantée. De l’autre coté on trouve l’autre partie électronique de la tête.

Magic panel Les axes et la courroie d’entrainement du tilt
Les axes et la courroie d’entrainement du tilt, on peut aussi voir le système d’indexation.
Magic panel Une partie de l’électronique se trouve dans un des bras
Une partie de l’électronique se trouve dans un des bras, isolée de la chaleur et des mouvements de la tête.

Magic Panel Les deux moteurs pas à pas triphasés (hybrides)
Les deux moteurs pas à pas triphasés (hybrides) permettant le déplacement sur deux axes de la tête et dessous les circuits de la base.

Une des nouveautés importantes est le nouveau système de caches des deux faces de la lyre qui est désormais constituée de deux blocs se rejoignant au centre intérieur du bras. L’accès aux éléments présents dans la partie inferieure de la lyre est ainsi grandement simplifié.

C’est un emplacement stratégique car c’est là que l’on trouve les deux moteurs pas à pas triphasés (hybrides) des axes pan et tilt ainsi que le système d’entrainement autour de l’axe vertical.

Le socle aussi a été étudié avec minutie. On le retrouvera sur tous les projecteurs de la même gamme de puissance.
Dans cette partie loge l’alimentation principale du projecteur et toute électronique liée aux protocoles de commandes ; à l’opposé c’est l’électronique de gestion de l’écran.

Quand le magic étincelle

Il est grand temps de faire briller les Led en sélectionnant le mode “Extend” 160 canaux qui permet un contrôle individuel de chaque led. Il existe deux autres modes, standard et basic, qui utilisent respectivement 20 et 18 canaux DMX. Pour ces deux modes il est impossible de matricer les 36 Led mais des mémoires d’effets internes offrent des animations intéressantes.
Les fonctions de base étant peu nombreuses, on prend très vite la machine en main et on peut assez rapidement créer quelques effets sympathiques.

Un petit reset pour partir sur une bonne base, il s’effectue en 28,16 s, un très bon temps. Il faut se méfier car a la fin du reset du pan et du tilt il reste encore quelque secondes avant de pouvoir reprendre le contrôle de l’appareil. A noter un petit bug dans la version que nous avons testée qui sera rapidement corrigé : la machine fait un petit flash au lancement du reset.

Le résultat avec les quatre couleurs allumées est impressionnant ! “Ça pique les yeux !“ ils y a largement de quoi faire des effets blinder et des bumps

Le dimmer est bien entendu une graduation électronique, la montée est voulue très lente pour une grande précision à bas niveau. Le phénomène est encore plus marqué sur la gradation d’une seule Led. Il faudra néanmoins faire attention en captation vidéo à l’homogénéité des montées et descentes, surtout sur des temporisations longues ou cut. Si la courbe du dimmer pose un problème, il est toujours possible, avec certaines consoles, de la retravailler. Il serait cependant intéressant qu’Ayrton propose une seconde courbe de dimmer afin de laisser le choix à l’utilisateur.

En RGBW, la courbe de dimmer devra peut être, pour certaines applications, être retravaillée via les courbes la console
En n’utilisant qu’une seule Led, la courbe de variation de dimmer est encore plus douce à bas niveau.

La trichromie est bien évidemment sur une base RGB. On peut l’utiliser en CMY si le système de librairies de la console le permet, pour, par exemple, faciliter la recherche de correspondance de couleurs avec d’autres machines. Les couleurs sont profondes et homogènes aussi bien sur une Led que sur le l’intégralité du faisceau généré par les 36 Led. L’ajout de la puce blanche permet d’obtenir de jolis pastels tout en gardant une bonne puissance lumineuse.



Outre l’homogénéité du faisceau, l’avantage de l’utilisation de la led est la vitesse de transition des couleurs. On obtient des changements de couleurs instantanés, ce qui permet des transitions de couleurs ou des effets très rapides.

Pour les mêmes raisons on peut sans crainte utiliser de longs temps de fade et l’on obtient de très belles transitions de couleurs.

Comme on le voit sur les images et les vidéos, la puissance du Magicpanel 602 permet d’obtenir un faisceau même avec une petite quantité de fumée (madame était plutôt pour l’intervention des pompiers mais moi nettement moins) et l’impact a l’arrivée est rond et plutôt homogène, il pourrait à l’occasion servir a éclairer un élément.

Les deux moteurs pas à pas triphasés utilisés pour les Axes Pan et Tilt permettent d’allier vitesse et bonne gestion des déplacements. Les mouvements sont linéaires, pas de ralentissement ou d’accélération, les fins de courses sont nettes tout comme les reprises.
Avec l’option de vitesse “Speed 1“ on obtiendra aussi bien des mouvements rapides que des déplacements très lent. Et 3 autres options permettent de réguler la vitesse des moteurs, ce qui peut être utile pour limiter le ballant de la structure ou pour obtenir des vitesses vraiment très lentes et lissées. Le Magicpanel ne bat pas des records, mais avec une rotation du Pan sur 360° de 2,24 secondes et celle du Tilt en 1 seconde cela reste très honorable.

Une des originalités du Magicpanel 602 est la possibilité de mouvements continus sur les deux axes. Grâces à deux paramètres indépendants le Pan et/ou le Tilt tournent indéfiniment a des vitesses variables et dans les les deux sens.
Cela simplifie la programmation de certains effets et va permettre d’en créer de nouveaux vraiment inédits.

Pour pallier aux problèmes de canaux DMX et pour les programmations rapides, Ayrton a intégré des effets internes contrôlés par trois fonctions indépendantes, le choix de l’effet, sa puissance et sa vitesse. On peut ainsi rapidement obtenir des effets simples et efficaces.
Ceux qui ont plus de place pourront soit utiliser la matrice interne de la console, soit créer une matrice dans un média server, soit utiliser le protocole Kling-Net avec Arkaos ou une capture écran via un Frame Grabber. La cerise sur le gâteau, c’est que plusieurs de ces options peuvent êtres combinées.

Le shutter en plus de l’ouverture et de la fermeture, assure les fonctions de stroboscope basique, d’effet pulse et d’effet random.

Nous ne terminerons pas cet essai sans dire quelques mots sur deux petites fonctions internes intéressantes, les Presets et les Scenes. C’est une sorte de mini showstore qui enregistre dans des Presets des états DMX fixes envoyés par le contrôleur qui seront séquencés via des scènes.
Encore une petite fonction très utile lors d’un changement de machine sans la présence de l’opérateur console. Il suffit de prendre une position simple comme référence, de la rentrer avec le dimmer ouvert dans un preset (l’opérateur laisse la position, envoyée en partant ou avec une console Backup) puis de restituer cette mémoire une fois le projecteur mis en place. On peut alors recaler la position, à la main, et ainsi retrouver la même position que le projecteur précédent.

Ce que disent les chiffres

Les mesures sont effectuées suivant notre protocole de test, dans une pièce noire climatisée, projection sur une cible blanche graduée tous les 10 cm sur les deux axes.

Mesures photométriques RGBW


Les 4 puces des 36 Led allumées à pleine puissance, nous mesurons à froid un éclairement de 20300 lux, ce qui est excellent et correspond à un flux de 10070 lumens pour un angle de 13,7°. Le MagicPanel pourra ainsi s’intégrer dans tous les kits lumière sur les grosses scènes de concert et de festival. Après dérating sur une heure, l’éclairement au centre descend à 13 835 lux et nous mesurons un flux de 6800 lumens qui reste encore tout à fait honorable.

Mesures photométriques Blanc seul


En allumant les 36 puces blanches seulement, à pleine puissance, nous mesurons un éclairement au centre de 10900 lux et un flux de 5760 lumens, à froid comme à chaud. Encore un excellent résultat qui permet de proposer un blanc froid puissant, utile et stable pour tout ce qui concerne les captations vidéo.

Le derating

Si la mesure de dérating toutes diodes RGBW allumées à pleine puissance sur une machine à effets paraît dénuée de sens, elle permet d’éviter quelques petits soucis à ceux qui voudraient justement utiliser le MagicPanel à “full” avec une température de couleur improbable. Comme on s’en doutait, privé des caloducs de course qui assurent à la gamme de wash Wildsun et Ice Color une excellente stabilité, le derating du magicPanel est moins bon. Toutes Led allumées à full, l’éclairement subit une baisse rapide à 35 % avant de se stabiliser à 30%, signe d’une efficace régulation en courant. Ce parti pris permet d’obtenir une tête extra plate, légère et rapide par l’utilisation d’un radiateur en aluminium extrudé qui associé à 4 ventilateurs, assure une excellente dissipation thermique par ailleurs comme le montre la courbe de derating d’une puce sur quatre allumée à pleine puissance.

Magic Panel Courbe de derating en RGBW à pleine puissance
Courbe de derating en RGBW à pleine puissance
Courbe de derating diodes blanches allumées à pleine puissance
Courbe de derating diodes blanches allumées à pleine puissance

Magic Panel Couleurs

Au final

Le travail des équipes d’Ayrton a été vraiment minutieux et le résultat est à la hauteur du travail fourni pour développer ce projecteur. Le design d’un projecteur carré n’est jamais gagné d’avance mais c’est une belle réussite. Il représente un aboutissement au niveau esthétique, et l’on retrouvera certaines parties du Magicpanel sur les futures réalisations du constructeur français. La qualité est aussi au rendez-vous en ce qui concerne la lumière. Le projecteur est puissant. Le faisceau est homogène et on le ressent dans l’uniformité des couleurs. Le fait de pouvoir avoir à la fois un faisceau et une image en volume est magique, on peut aussi le cas échéant l’utiliser pour éclairer. Ayrton nous offre un projecteur abouti, et complet.

Je tiens a remercier Impact Evénement pour la mise à disposition de son Showroom, Dimitri Gogos pour le prêt de sa wing MA2 et Dimension Network pour le prêt d’une machine a brouillard Viper.

Magic Panel GeneralMagic Panel General-2
Magic Panel DMX

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Avec l’enceinte surround CRS8

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Bien que conçue pour répondre aux exigences du cinéma haute définition accompagné de canaux audio non compressés pour le son surround, l’enceinte CRS8 d’Alcons, 2 voies à filtrage passif de grande dynamique et de haute fidélité, conviendra également aux studios de post-production, aux salles de présentation, voire au home cinéma « high end ».

Alcons CRS8Cette enceinte deux voies de faibles dimensions (45 cm (H) x 28 cm (L) x 24 cm (P)) met en œuvre un boomer 8’’ pour le grave relayé vers 1 kHz par un tweeter à ruban RBN401 (pro-ribbon) Alcons pour la restitution des médiums-aigus.

Ce tweeter de grande dynamique, encaisse 800 W en crête avec un rapport dynamique RMS/peak de 1 :16, offre une réponse qui s’étend au-delà des 20 kHz avec une distorsion qui ne représente que le dixième de celle d’une compression équivalente (au même niveau acoustique restitué). Par ailleurs la linéarité est améliorée, d’où une balance tonale identique quel que soit le niveau.

L’enceinte existe en impédance 4 ohms ou 8 ohms et pré-câblée (Speakon NL4 avec renvoi) pour le SIS (Signal Integrity Sensing) d’Alcons qui permet de s’affranchir de l’impédance du câble en prenant la tension de contre-réaction directement aux bornes de l’enceinte, et d’améliorer ainsi (entre autres), le facteur d’amortissement.

L’inclinaison de 10° de la boîte, conjointement à l’agencement des transducteurs (le boomer est au-dessus du tweeter et légèrement désaxé) autorise une transition harmonieuse entre les sources et un bonne réponse même hors axe dans le champ proche ou plus lointain.