Empreintes, le nouveau spectacle du cirque Arlette Gruss a débuté en janvier et entame une tournée en France jusqu’en décembre. L’occasion idéale de réaménager le parc d’éclairage !
« Pour 2012, nous souhaitions renouveler notre parc d’éclairage qui devenait ancien, et on voulait gagner du temps sur l’entretien des machines », nous confie Julien L’homme – concepteur lumière pour Gruss depuis 17 ans – « Comme Vari*Lite sortait une nouvelle gamme avec de la LED, entre autre, on s’est dit qu’on allait essayer ! Et on adore !».
Le groupe Dushow a donc rééquipé le parc d’éclairage avec vingt-et-un VL880, dix-neuf VLX3, huit VL3500 Wash et six VL2500 Wash Vari*Lite pour le plus grand plaisir des spectateurs.
A partir de quatre éléments, les colonnes Linea Focus modular permettent de constituer des lignes adaptées à de multiples configurations avec un rendu de haute qualité.
Le fabricant de systèmes de diffusion sonore spécialisé dans les colonnes à directivité contrôlée présente ce printemps beaucoup de nouveaux produits dont certains, comme les colonnes Linea Focus Modular, ne seront disponibles qu’au second semestre.
Le système line array PT-6 est la reprise de trois éléments line array PT-8 rassemblés au sein d’une même boîte opérant en système à courbure constante. Une boîte PT-6 d’impédance nominale de 6 ohms offre une ouverture verticale de 30° et de 100° en horizontal, ce qui avec un niveau max de 135 dB SPL (138 en HF) la rend totalement adaptée à la diffusion de moyenne portée en espaces difficiles, tentes en festival, plein air petite jauge voire encore en club. Le système peut être utilisé aussi bien en accroche que monté sur pied avec une lyre, voire encore empilé.
Trois déclinaisons seront proposées à terme : 2 voies en filtrage passif avec protection des compressions par semi-conducteur (IPC), 2 voies actives avec les presets enregistrés dans le nouvel amplificateur-contrôleur D-4.1200 (classe D, six canaux DSP) et une version à amplification embarquée. Le système incorpore 6 transducteurs de 6,5’’ longue excursion disposés symétriquement de part et d’autre de moteurs d’aigus à gorge 1,4’’ montés sur guide. Tous les transducteurs exploitent des aimants Néodyme, ce qui même avec une ébénisterie en multipli rainuré-collé induit une masse de moins de 40 kg.
L’ampli D-4.1200 (à droite) dispose d’une matrice 4/6 et peut se contrôler en réseau. La petite enceinte coaxiale LX11 (à gauche) est idéale pour la proximité et résiste aux intempéries.
Les LX10 (version installation fixe) et LX11 (version mobile) sont des enceintes coaxiales ultra compactes 2 voies à filtrage passif et protection IPC (woofer 4’’ plus tweeter 0,75’’, aimant néodyme), d’ouverture conique 100°x100°, conçues pour la diffusion de proximité ou le monitoring ou encore le renfort sous balcon. D’impédance nominale de 16 ohms, ces enceintes miniatures à coffret aluminium étanche (1,4 kg) acceptent 50 W en continu (200 W en crête de 20 ms), et peuvent intégrer un transfo pour ligne 100 V. Le SPL max est tout de même de 109 dB SPL et la bande couverte de 90 Hz à 20 kHz.
L’interface A-1 live convertit des flux audio USB stéréo (depuis un PC-de XP à Seven en 32 ou 64 bits – ou un Mac -OS 10.4 à 10.7 -, voire encore Linux kernel 2.6 ou au delà) en sorties analogiques symétriques pour attaquer un système de diffusion professionnel. Le convertisseur travaille en 16 bits, 44,1 ou 48 kHz. La partie USB est totalement isolée au plan galvanique et assure l’alimentation complète par un convertisseur DC-DC.
Les Linea Focus Modular sont la dernière contribution de Fohhn à la série de colonnes à directivité contrôlée Linea Focus. Ces colonnes discrètes permettent un contrôle en temps réel de la directivité verticale du faisceau (jusqu’à 90° par pas de 1°), et de l’ inclinaison virtuelle (tilt de +/- 40°). La gamme comprend quatre éléments : FM-100 (huit tweeters 1’’) et 110 (16 tweeters 1’’) pour les aigus et 400 et 410 (12 x 6,5’’ longue excursion) pour le grave/ médium. Le FM-410 est obligatoire dans une configuration car c’est la colonne qui embarque le traitement et l’amplification. Le système se contrôle via le réseau Fohhn net et le logiciel Fohhn Audio V3. Chaque transducteur d’une colonne est contrôlé individuellement avec un canal DSP et son module d’amplification. On peut ainsi constituer des lignes modulaires de hauteur variable facilement intégrables dans le décor, et pouvant assurer des portées jusqu’à une centaine de mètres.
Les sonorisations portables easyport FP-11 et 22 sont maintenant modulaires et remplacent les FP1/2. Ils peuvent intégrer n’importe quel récepteur micro sans fil tierce partie voire un lecteur de CD.
L’amplificateur-contrôleur D-4.1200 n’est pas seulement un amplificateur classe D 4 canaux (4 x 1200 W sous 4 ohms, 4 x 750 W sous 8 ohms) haut rendement, il incorpore également six canaux de traitement DSP (56 bits) avec une matrice permettant de diriger les quatre entrées vers n’importe laquelle des voies amplifiées ou des deux sorties auxiliaires au niveau ligne. Mieux, ces deux canaux peuvent attaquer n’importe quel autre amplificateur avec le paramétrage enregistré (sensibilité, niveau max, limiteurs, … ) de jusqu’à 100 amplis différents (et bien sûr les presets relatifs au système de diffusion alimenté). L’alimentation à découpage n’est pas universelle mais accepte des tensions réseau de 195 V à 250 V AC avec une protection en cas de sous ou surtension. Les convertisseurs (A/N et N/A) travaillent en 24 bits / 48 kHz. Parmi les traitements possibles par canal on trouve un égaliseur paramétrique 10 bandes, un compresseur/limiteur/ noise gate, le retard programmable, le filtrage de raccordement, de même qu’un générateur (bruit rose et balayage de fréquence).Tous les presets des systèmes de diffusion Fohhn sont bien sûr pris en compte.
Alors que le Label social fête son 15e anniversaire et compte 450 membres, le Synpase (SYndicat National des Prestataires de l’Audiovisuel Scénique et Evénementiel) propose, depuis une année le label Prestadd, un outil de valorisation du comportement environnemental, social et économique des sociétés de prestation.
Ces questions, dont on sait à quel point elles sont déterminantes dans la prise de marchés publics, commencent à être posées aussi par les donneurs d’ordre du spectacle et de l’événementiel. Prestadd pourrait bien devenir très vite le ”Pass” partout des prestataires.
Mais avant de valoriser le comportement éco responsable et social d’une société qui en a la démarche, il faut le mesurer en répondant à un certain nombre de critères. Le Synpase fait l’inventaire de toutes les questions relatives à ces sujets, un travail énorme, presque deux ans de réflexion, pour tout mettre à plat et proposer un questionnaire très complet. Y a plus qu’à…pour les sociétés de prestation, répondre à ce référentiel, documents justificatifs à l’appui. C’est aussi un gros travail, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle !
Interview de Philippe Abergel, délégué général du Synpase.
SLU : Philippe, qui a eu l’idée de ce nouveau label ?
Philippe Abergel : Le Synpase a commencé à travailler le sujet en 2005 en signant la charte d’Eco-événement, un collectif de sept associations et syndicats de l’événement. La démarche était positive mais avançait lentement. C’est difficile d’être rapide quand on est sept à se réunir. C’est Stanislas Surun (Magnum), qui nous représentait à Eco Evénement, qui a donné l’impulsion. C’est Stan le moteur. On l’appelle l’homme vert (rire) !
Nous avons donc vite engagé une personne formée au développement durable qui, pendant un an et demi, a constitué un référentiel bien complet de trente pages sur les trois volets concernés: environnemental, social et économique. Ce label a été lancé en juin 2011, la première commission d’attribution de Prestadd a eu lieu en octobre 2011 et a décerné le label à sept entreprises. Nous sommes liés à de nombreux partenaires du spectacle et de l’événement et Ecocert, organisme de contrôle et de certification en matière de développement durable, certifie le référentiel et sa grille de notation.
SLU : De qui est constituée la commission d’attribution du label Prestadd ?
Philippe Abergel : Elle est constituée d’un collège de donneurs d’ordre aussi bien côté événement que spectacle, d’un collège d’entreprises labellisées, et d’un collège d’experts.
Pour les donneurs d’ordre : l’ANAé (association des agences de communication événementielles), le SNES (syndicat des entrepreneurs de spectacles), la ffm2e (Fédération Française des Métiers de l’Exposition et de l’Événement), Les Eco Maires (association des maires pour l’environnement et le développement durable) et AACC (syndicat des agences conseil en communication).
Les partenaires Prestadd
Les entreprises labellisées sont celles qui ont composé la commission du Synpase quand on a commencé à travailler sur les questions de développement durable: Magnum, Contact, Lumière & Son, Côté Cour, L’Usine à 5 Pattes, Scène de Nuit. Et les experts interviennent dans les domaines couverts par le référentiel : Recyclum (recyclage des lampes), Screlec et Batribox (recyclage des piles) CMB (santé au travail) Good Planet (action carbone), le festival We Love Green, l’association Les Amis du Vent (à l’origine du Festival du Vent), Audiens (protection sociale) et l’Afdas parce que l’on parle aussi formation professionnelle.
SLU : Donc, supposons que je représente une société de prestation et que j’ai bien envie de ce label, comment dois-je procéder ?
Philippe Abergel : Il faut d’abord se rendre sur le site www.prestadd.fr, cliquer sur l’onglet ”je souhaite obtenir la marque Prestadd” et se laisser guider.
En cliquant sur l’onglet ”Je souhaite obtenir le label Prestadd”, juste un formulaire à remplir pour obtenir de charlotte les codes d’accès à l’espace membre : facile !
Charlotte Haroug, le référent Prestadd, communique ses codes d’accès à l’entreprise afin qu’elle puisse accéder à son espace membre où elle trouvera le référentiel qu’il faudra renseigner en ligne de la façon la plus complète possible.
On a fait un site zéro papier et chaque entreprise qui s’inscrit charge tous ses justificatifs en ligne.
SLU : Peux-tu me donner un avant-goût de ce formulaire ?
Philippe Abergel : On a voulu que le référentiel soit vraiment un outil pédagogique – car nos chefs d’entreprise ne sont pas tous des pros en développement durable – et qu’il aborde tous les sujets. Il intègre une partie sociale qui est aussi importante que l’environnement et une partie économique plus light. En gros la répartition est de 40% pour l’environnement, 40% pour le social et 20% l’économie.
En première partie, des questions sur le fonctionnement de la société, afin de savoir par exemple si l’entreprise est propriétaire ou locataire (ce qui forcément va jouer sur ses investissements). Puis des questions sur les consommations énergétiques, car pour l’instant on n’a aucune donnée sur les consos de ce secteur d’activités. Le but c’est que d’ici trois à quatre ans on puisse faire des moyennes ou avoir des idées de consommation par métier.
On rentre ensuite dans le cœur du référentiel de trente pages avec, à chaque réponse, l’ajout d’un justificatif. Il y a aussi des questions sur les transports et pour chaque question une aide assez complète qui liste toutes les filières et options possibles, les informations légales sur tel ou tel point, Il y a aussi des documents de sensibilisation mis à la disposition de l’entreprise.
Une page du référentiel, volet environnemental avec des questions relatives au transport. Notez à droite, la flèche verte pour charger en ligne les justificatif suivant une démarche écologique !
Sur le social on essaie d’aller encore plus loin que ce que l’on demande pour le label ”prestataires de services”. On parle de formation, de prévention des risques, de confort des salariés, accidents du travail, exposition aux risques sonores, parité homme/femme, promotion de la diversité avec une charte, politique des ressources humaines, handicap seniors, apprentis, stagiaires.
Comme c’est un pdf dynamique, l’entreprise peut remplir le formulaire et joindre des pièces au fur et à mesure, et quand elle estime que son dossier est complet, le soumettre à la commission d’attribution. Charlotte fait alors une pré-notation et identifie les points à soumettre à la commission pour avoir son avis et ensuite la commission majore ou minore la notation par rapport aux discussions.
Le principe pour avoir le label c’est obtenir 50% au moins sur chacun des trois volets. Si l’entreprise obtient 80% en environnement mais 20% en social, ça ne va pas.
SLU : Quelle est la durée de validité de ce label ?
Philippe Abergel : Le label est attribué pour trois ans, au terme desquels il est renouvelable à condition d’augmenter son score de 10 points, le but étant de s’améliorer. Sachant qu’après chaque commission, Charlotte fait une feuille de route pour les trois ans à venir où elle identifie les points faciles à améliorer pour aller dans le bon sens. Donc l’entreprise reçoit son diplôme de labellisé et en même temps la feuille de route qui lui permettra d’avancer. Le but est vraiment d’amener toute la branche dans la bonne direction.
SLU : Et le coût ?
Philippe Abergel : Nous avons voulu créer un outil abordable et le coût est uniquement destiné à couvrir les frais administratifs. Les frais de dossier, au dépôt de la candidature, s’élèvent à 150 € et le droit d’usage de la marque est fonction du CA de l’entreprise. Le mini est à 150 € par an jusqu’à un CA de 300 000 €.
SLU : Il faut compter combien de temps en moyenne pour constituer le dossier ?
Philippe Abergel : Constituer le dossier prend du temps car il faut justifier tout le questionnaire. Magnum a par exemple mobilisé pendant trois semaines à temps plein une personne dédiée à ce projet.
SLU : Vous pouvez proposer une aide à ceux qui le souhaitent.
Philippe Abergel : Oui, le référent Prestadd est là pour les aider, et nous comptons organiser des journées de sensibilisation au cours desquelles ceux qui on demandé l’accès, peuvent venir se faire expliquer les différents points.
SLU :SLU : Prestadd est-il réservé aux titulaires du Label prestataire de service du spectacle vivant ?
Philippe Abergel : Non, ce n’est pas lié et on est assez surpris car il y a des sociétés vraiment hors champ qui nous le demandent. On l’a attribué par exemple à la Compagnie du Mobilier, qui n’est pas vraiment chez nous car elle fait de la location de mobilier pour l’événementiel, mais le référentiel s’adapte bien. Il est large.
SLU : C’est quoi le retour des entreprises qui ont mené la démarche à son terme ?
Philippe Abergel : Un des retours que l’on a porte sur le temps. Mais ça a surtout permis de remettre à plat pas mal de choses en interne, de faire participer tous les salariés car chacun dans son domaine a des choses à dire sur le développement durable. Ca a permis aussi de remettre du lien entre les équipes.
On a des retours supers, sachant que les premiers inscrits – par exemple pour ce qui concerne les flottes de véhicules, les plans de formation – nous ont envoyé leurs tableurs Excel et ont accepté qu’on les mette en ligne pour tout le monde.
Il y a pleins de docs Excel tout fait que les entreprises peuvent télécharger et utiliser pour leurs propres besoins.
Donc long, certes, mais ça remet du lien et ça remet un certain nombre de process à plat.
SLU : Penses-tu que ce label puisse devenir un jour incontournable ?
Philippe Abergel : Ce n’est pas la volonté mais clairement, notre démarche est d’anticiper.
Il n’y a plus un appel d’offre sans dossier de développement durable à remplir. Et dans ce cas, le chef d’entreprise d’une petite société est vraiment perdu.
Du coup, avoir le label Prestadd permettra d’éviter de remplir le dossier développement durable en cas de réponse à un appel d’offre public.
SLU : Que mettez-vous en place pour cela ?
Philippe Abergel : Notre démarche évidemment est de le faire connaître en participant à tous les salons liés à nos enjeux.
Le fait d’avoir les producteurs et les agences d’événement autour de la table permet d’être reconnus par les donneurs d’ordres, c’est important. Nous avons rencontré le ministère du développement durable qui était très intéressé par notre démarche car à ma connaissance nous sommes le premier label sur la prestation de service qui traite vraiment des trois sujets. Le volet social est souvent mis de côté. Il était pour nous incontournable, compte tenu de notre engagement à travers le label social ”prestataires de services”.
Le Grenelle de l’Environnement encourageait les branches professionnelles à créer des labels sur le développement durable, le problème c’est qu’ils sont en retard sur leur planning de lancement de soutien.
SLU : Vous avez prévu une évolution du référentiel ?
Philippe Abergel : Dans ce domaine, il est important de suivre toutes sortes d’évolutions, qu’elles soient technologiques, règlementaires, etc.
Nous réunissons une fois par an un comité d’éthique pour faire le point sur ces éventuelles évolutions et adapter critères et barème de notation.
Si vous êtes sensible à la responsabilité sociale et environnementale de votre entreprise de prestation, si vous pressentez qu’une remise à plat de toutes ces questions peut redonner du lien à vos équipes, vous faire réaliser des économies et préparer l’avenir sereinement, connectez-vous sur le site www.prestadd.fr.
C’est maintenant un système line source Adamson qui assure la diffusion principale sur le plateau du Grand journal de Canal+, Jérôme Abraham qui représente la société de prestation Visual TV, ayant choisi un système compact Metrix complété d’un Metrix sub avec deux sub MDC-1 pour renforcer l’extrême grave. L’amplification et le contrôle sont gérés par deux Lab.gruppen PLM10000Q.
Le sub MDC-1, comme toute la gamme MDC (créée en 2006), est une fabrication européenne qui répond à un cahier des charges élaboré par Didier Dal Fitto (directeur technique de DV2). A la fois compact et puissant (1800 WAES), il utilise un haut-parleur au néodyme de 18”avec bobine mobile de 5,3”. C’est DV2 qui le distribue en Europe à prix très attractif.
Le nouveau sub MDC-1 pour compléter le système Adamson Metrix et Metrix sub
Le système quitte Paris pour s’inviter à Cannes pendant une dizaine de jours sur la scène installée par Canal+ en plein-air pour la durée du festival avec également les Adamson Point 8 qui assurent les retours des journalistes et invités réunis autour de la mythique table du Grand Journal et les retours de scène M15 du plateau où se produisent les artistes invités.
Nous avons longuement détaillé les solutions techniques retenues par Laurent « Bellote » Delenclos pour mettre en son la tournée symphonique de Julien Clerc, place maintenant aux retours confiés à l’un des spécialistes français : Laurent Midas.
Laurent Midas en plein line check, son casque à l’oreille et gratouillant les micros avant qu’ils n’aillent se clipser sur leurs instruments respectifs.
Première surprise, malgré le nombre de musiciens présents sur scène, c’est la technique du ear monitor qui a été retenue, de loin la plus simple et qualitative pour la façade mais parfois aussi mal acceptée par les artistes eux-mêmes, surtout les musiciens classiques.
La régie retours de Laurent Midas en contrebas du plateau avec un Stéphane Jouve (particulièrement emmitouflé) sur la Soundcraft Vi6.
Les retours en Ears Une solution incontournable
SLU : Comment en es-tu venu aux ears. Ca été dur de tous les convaincre ?
LoMid (Laurent Midas NDC) : Au tout début, il y a peut-être un an, quand Bellote m’a mis dans la boucle, j’ai travaillé sur une option mix d’appoint avec des sides pour ajouter un peu de réverbération et mettre tout le monde dans une ambiance acoustique de salle ”classique”. Un mois et demi avant de partir en tournée, on m’a appelé pour me dire qu’il y aurait un click et des séquences ce qui a rendu mon choix initial non viable. En discutant avec le Chef d’orchestre et le chef des cordes, ce dernier étant un peu aussi le manager de l’orchestre, j’ai donc décidé de donner des ears à tout le monde.
SLU : C’est un choix très qualitatif…
LoMid : Oui mais c’est dans la droite ligne de ce qu’ils veulent : un son studio où il soit possible de faire passer des séquences…
Bellote (qui nous a rejoints aux retours) : Il ne faut pas oublier qu’au départ il y a eu un doute quant à l’épaisseur, la masse sonore d’un orchestre de quarante pièces et, en sécu, il a été prévu bon nombre de séquences pour gonfler le rendu final, par exemple des cordes. Au final il ne reste quasiment plus rien et le résultat est bon tel quel.
Un des pieds supportant deux amplis mélangeurs Garwood APM31 à la fois, et venant se placer idéalement entre deux musiciens. Le tout est fourni par Da capo. Chaque APM31 dispose de trois entrées distinctes dont on règle le gain et le panoramique pour les deux mono, un master en face avant permettant de doser le volume de l’ensemble, un boîtier particulièrement complet malgré qu’il ait été conçu il y a plus de dix ans.
LoMid : Le choix de Bellote de la proximité dans la captation de l’orchestre remplit moins qu’un couple ou deux couples au-dessus des instruments mais si tu veux avoir du niveau dans le grave, il n’y a pas trop de solutions. J’ai donc chiffré le coût d’une option 100% ears sans être convaincu que la production nous suive. Je suis parti sur une solution médiane évitant de mobiliser plusieurs consoles, ce qui financièrement ne serait pas passé, et j’ai misé sur la technologie Garwood auprès de Da capo, une société néerlandaise spécialisée dans l’amplification des orchestres classiques. On aurait aussi pu choisir un système similaire chez Fischer Amps mais il ne dispose pas du même nombre d’entrées que le Garwood et cela aurait été très risqué de tout changer quelques jours avant de partir. On a testé durant les répétitions la solution Da capo avec huit pupitres, en pensant partir avec le double de boîtiers distributeurs pour mieux affiner le mix par pupitre mais en fin de compte on est resté, pour diverses raisons, avec cette solution plus basique. Je sors donc huit mix stéréo de ma console que j’adresse aux distributeurs qui eux alimentent autant de boîtiers amplificateurs que nécessaire.
SLU : Tu délègues donc une grosse partie du boulot aux musiciens eux-mêmes..
LoMid : En quelque sorte oui. Je commence par créer un mix par pupitre, comme par exemple les V1, V2, et aide les musiciens à trouver un équilibre qui les satisfasse entre eux. Ce qui marche par exemple bien sur les violons est plus délicat sur les pupitres de cuivres où les trompettes, les trombones et les cors ne jouent pas du tout pareil, et ne veulent pas s’entendre de la même manière. Cela génère au quotidien des demandes totalement opposées.
La baie de brassage telle que livrée par Da Capo et comportant ici 4 unités APM200 Garwood offrant donc huit départs stéréo vers autant de circuits de retour au travers des amplis mélangeurs APM31. Cette même baie comporte à l’arrière un câblage spécifique recueillant les micros et les brassant vers chaque boîtier individuel en même temps que le click et le mix stéréo. Un système cher mais malin et très pratique.
SLU : Effectivement pour satisfaire tout le monde…
LoMid : Il m’aurait fallu deux PM1D ou trois Vi pour disposer d’autant de départs , et sur ma Vi je n’en ai que trente deux. Même si j’avais eu une table avec plus de sorties, à un moment il faut se rendre à l’évidence, t’as qu’un cerveau et je n’aurais pas eu le budget pour en avoir deux. N’oublions pas non plus que faire des retours c’est savoir gérer un musicien en lui donnant ce dont il a besoin mais sans se laisser déborder. Quand ce dernier sait que tu fais un mix rien que pour lui, tu vas avoir du courrier ! (rires !). Dans notre kit, comme ils savent qu’ils ne sont pas seuls sur chaque mix, ils font avec, et ça se passe bien.
SLU : En dehors du budget, aurais-tu eu le temps de préparer les retours individuellement ?
LoMid : Non, je ne pense pas. Nous avons eu trois jours de répétitions, enfin, un de montage, deux de répétitions et un show. Je n’aurais pas eu le temps de tout caler.
Idéalement bien placé même si légèrement en contrebas, la régie retours avec Stéphane Jouve en train de jouer dans les écoutes L-Acoustics d’anciens enregistrements à l’aide de Logic.
SLU : Elle marche comment cette boiboîte Garwood ?
LoMid : Elle comporte trois entrées distinctes : une stéréo prévue pour le mix en provenance de la console retours, une seconde mono pour un click et enfin une entrée micro dans laquelle est injecté le capteur de chaque musicien en provenance du patch où il est dupliqué à cet effet. Il peut donc doser à sa guise la quantité d’orchestre, de click et enfin de son propre instrument dans les oreillettes.
SLU : Comment se fait-il qu’un orchestre classique ait un click ?
LoMid : Il est envoyé par le batteur qui est maître vers l’ensemble des musiciens, chef d’orchestre inclus. C’est important en classique afin que tout le monde soit bien dedans et c’est une demande que j’ai respectée car l’artiste n’aime pas quand ça ne joue pas carré.
SLU : Les musiciens s’en sortent bien avec autant de réglages sur leur boîtier individuel ?
LoMid : On leur explique comment ça marche et ça roule, sauf parfois où l’on trouve des amplis avec click et micro à fond et niveau général au mini pour compenser. Il en résulte que le signal stéréo de tout le pupitre est inaudible ! Certains touchent, d’autres pas. Quoi qu’il en soit, j’envoie très vite mes lieutenants écouter sur place ce qui rentre dans leurs oreilles car depuis ma console je ne peux rien faire ou presque. Un autre avantage de ce boîtier c’est qu’il y a deux prises casque. On peut donc écouter facilement sans déranger. Garwood a pensé à tout avec ce modèle mais qui est malheureusement assez vieux et du coup fragile, sujet à de nombreuses petites pannes.
SLU : Tu nous as dit faire huit mix filaires mais je vois que tu as huit autres mix HF..
LoMid : Oui, j’envoie mes 8 mix stéréo vers le système Da capo et les autres vers des émetteurs HF pour le patron, le percussionniste, le chef d’orchestre, le batteur, Alain Lanty au piano, un spare et le backline.
Un des racks de Laurent Midas avec, comme il nous l’a rappelé, une configuration, en tout SPL préampli et déesseur pour la voix du patron, à laquelle il reste fidèle depuis Christophe Maé avec un Frontliner en tête et un 9629 pour nettoyer en douceur les aspérités de Julien. A droite du rack on entrevoit l’inverseur « Julien 1 Julien 2 » dont la fonction est bien compréhensible et, juste en-dessous, les deux récepteurs micro Sennheiser bien séparés afin d’offrir une vraie redondance aux deux émetteurs main de Julien Clerc et éviter le coup…du fusible !!
SLU : Est-ce que tout le monde porte les deux oreillettes à la fois ?
LoMid : Non pas tout le monde. Quelques cuivres et bois les mettent mais tu as raison, ils ne sont pas très nombreux en définitive, sur quarante ils doivent être une dizaine. Ils ont un rapport à l’instrument qui est trop fort pour s’en couper totalement.
SLU : Da Capo a fourni quoi exactement ?
Bellote : Ils ont fourni l’ensemble des boîtiers Garwood avec leurs petits pieds supportant deux boîtiers à la fois, les alimentations et les multipaires en Socapex qui permettent de tout ramener à un seul point placé derrière la batterie, au centre du plateau. Cela simplifie d’autant le câblage puisqu’il suffit d’alimenter ce rack spécifique avec les mix stéréo par pupitre, le click et les micros individuels splittés à cet effet, et tout repart avec l’alimentation vers chaque boîtier. Da Capo est une toute petite boîte néerlandaise très spécialisée et à laquelle j’ai personnellement déjà fait appel aussi pour les Victoires de la Musique.
Servant de support à la Soundcraft Vi6 de LoMid, à gauche se trouve la chaufferie au propre comme au figuré, constituée de pas moins de dix Vitalizer Mk2 T au-dessus de laquelle repose le convertisseur, sélecteur et ampli casque Grace Design m904 dont Laurent se sert comme référence de direct. A droite les émetteurs des ears avec tout en haut et éteinte la génération 3000 et, sous les combineurs, les plus modernes 2500 utilisés sur cette tournée. Puisqu’on parle de combineur, remarquez l’unité AC3000 prête à prendre la relève en cas de problème car comme dit le dicton « LoMid échaudé, craint le pain »
SLU : J’ai vu avec Bellote que vous avez fait le choix de partager les préamplis de sa Studer en sacrifiant la redondance.
LoMid : Oui mais tu sais, il y a tellement d’autres choses qui peuvent tomber en panne qu’il faut accepter un petit risque qui par ailleurs nous apporte une qualité audio parfaite. On est tous les deux en MADI avec notre propre horloge ce qui ne pose en plus aucun problème, pas de click ou de dégradation du son, rien. Les problèmes surgissent toujours là où on ne les attend pas. J’ai un jour perdu un combineur HF dont le fusible a lâché sans raison apparente. Le temps de comprendre ce qui se passait, pourquoi certains faisaient de grands signes et d’autres pas, pourquoi nous-mêmes n’avions quasiment plus rien, c’était juste la guerre atomique ! J’ai vite basculé les émetteurs les plus importants sur le second combineur, en sacrifiant nous, le pfl, les choristes et en ne laissant que basse, batterie, guitares et chanteur, l’essentiel quoi !! Depuis, je ne remplis plus jamais un combineur et je pars toujours avec une unité en spare !!
Les deux derniers racks servant de support à la console Vi6 posée dessus. Ils contiennent le cerveau de la console, l’horloge Antelope dont on aperçoit les trois afficheurs bleus indiquant 48kHz, la fréquence de travail des deux consoles façade et retours. A droite, sous un octuple mélangeur en rack 1U, prend place un Eclipse Eventide et une 480 Lexicon. Tout en bas le mac gère notamment Logic.
Earsonics SM3 pour tous les musiciens : royal !
SLU : Je vois que les musiciens ont été gâtés ! Dans leurs oreilles ce sont des SM3 d’Earsonics..
Bellote : Oui absolument. Ça leur fait tout bizarre et c’est un grand luxe car habituellement ils ne disposent que des ears, certes universels, mais à une voie et pas des trois voies comme sur cette tournée. Ils sont très fidèles et restituent bien la qualité délivrée par les micros DPA.
Un des SM3 universels à la disposition de tous les musiciens classiques, un très bon casque disposant d’une bande passante très large et d’un rendu fidèle.
SLU : Et ces fameux EM4 et EM6 ?
LoMid : C’est de la bombe. Il est vraiment fort ce Franck (Lopez, créateur des modèles et gérant d’Earsonics NDC). Il a en plus sorti d’excellents amplis casque en commençant par celui pour baladeur. Je lui ai alors demandé de m’en faire un pour la scène, capable de remplacer les vieux PSM600 XLR, et faire plaisir aux batteurs et autres musiciens statiques qui veulent avoir le gros son. Le résultat est très bien ! Je ne l’ai pas éprouvé encore sur scène pour tout ce qui est pannes, faux contacts et mauvais traitements, mais d’un point de vue du son, on est au niveau de mon Grace Design m904 (qui sonne très bien NDC). Ça reste un produit cher à 599€ TTC mais le rendu audio est ce que j’appelle du pur classe A avec des qualités intrinsèques comme la qualité du timbre ou la dynamique. Il a pris le temps mais il a réussi son coup.
Le m904, ce que Grace Design appelle justement un stereo monitor controller capable de router vers ses sorties y compris celle casque, un large nombre de sources afin d’en contrôler la qualité. Sans doute l’un des meilleurs amplis casque.
SLU : Et les casques ?
LoMid : Ecoute, ce que j’ai là au bout des oreilles, ça fait quinze ans que je l’attendais.
SLU : Tu parles de l’EM4 ou de l’EM6 ?? On lit çà et là qu’ils sont en définitive assez différents.
LoMid : Ah bon ? Non, pas pour moi. L’EM6 a plus de drivers et délivre un headroom supérieur, c’est tout. Je n’ai peut-être pas les oreilles assez fines pour m’en rendre compte (C’est c’la oui, oui, oui…NDC) ou bien c’est une histoire de goût ou d’avis mais, en ce qui me concerne, les deux sont aussi bons. Pour te dire à quel point ils se ressemblent, j’ai une paire d’EM4 que j’utilise pour le plaisir et une paire d’EM6 pour le travail. Avant-hier j’ai passé un coup de fil avec du bruit et j’ai donc enfilé les EM4 pour entendre mon interlocuteur, inutile de te dire que j’ai complètement oublié ce que j’avais dans les oreilles et j’ai fait le show avec. Au moment de ranger mon matériel j’ai pris la boîte de l’EM6 qui était…pleine. Voilà ma réponse à ceux qui entendent des trucs radicalement différents.
SLU : Il semble pourtant que les doubles drivers de l’EM6 donnent un son différent dans le haut mais à la fois plus travaillable par la réserve dynamique supérieure…
LoMid : Je vais te donner l’historique tel que me l’a raconté Franck, tu comprendras. Il a commencé par faire l’EM4 en remplacement de l’EM3-Pro. C’est un trois voies avec quatre drivers. J’ai eu la chance de l’écouter et de partager avec lui son développement, et Nico d’Amato l’a testé quelque temps en tournée. C’est là qu’un léger manque de headroom s’est fait sentir au niveau du driver en charge du médium : un secteur crucial. On en a discuté avec Franck, et presque sur le ton de la boutade je lui ai dit ”..bin, fais l’EM6, double les drivers partout !” Deux jours après il m’a rappelé pour m’annoncer que l’EM6 était dans les tuyaux. Une fois qu’il a validé le montage, il a commencé le travail d’accord et de réglage sonore afin de faire en sorte que l’EM6 ait le même rendu que l’EM4 et ce n’est pas tout à fait pareil…
SLU : (rires !!) Ahhh raconte !!
LoMid : En fait l’EM4 est à mon sens un poil trop smooth. Le vrai son, celui que je retrouve quand j’enlève mes ears et que j’écoute mes enceintes, je l’ai avec l’EM6. Pour moi ce casque c’est la vérité. Il offre de plus un boost dans le bas aux alentours des 70Hz ce qui me convient parfaitement là où dans l’EM4 on le retrouve moins bien placé, vers 100-110Hz. A choisir je prends donc l’EM6 ce qui ne m’a pas empêché de mettre le « mauvais » casque et faire tout le show avec !! Du coup Franck dispose maintenant de deux références, une apte à reproduire la musique masterisée et une autre faite pour la scène et sans aucun compromis de niveau.
SLU : Ça prouve déjà que tu n’écoutes pas fort !
LoMid : C’est sûr que si je m’allumais la tête je l’aurais remarqué tout de suite car ça crunche.
SLU : Pour terminer tu nous as parlé d’une télécommande déportée pour ta table..
Le siège de Laurent Midas avec son propriétaire. Magie du web et des photos qui grossissent à la demande, vous pouvez facilement apercevoir une pancarte traitant de la vente de l’alcool aux mineurs. La morale est sauve, LoMid est majeurs depuis…quelque temps.
LoMid : Oui, je dispose en version beta d’un soft pour iPad qui prend la main en wifi sur la Vi6, et qui est déjà bien complet tel quel même s’il va évoluer dans le futur vers un contrôle total. Pour le moment on n’a pas accès à l’égaliseur d’entrée et au compresseur de chaque tranche mais quasiment tout le reste est modifiable à distance, notamment au niveau des sorties et des EQ 31 bandes ce qui me permet de travailler les wedges beaucoup plus facilement sur scène. Cette application a mis du temps à sortir puisque au départ elle avait été conçue pour un iPhone qui s’est révélé trop petit en termes d’écran, d’où la version iPad refaite à partir de zéro. Elle risque d’ailleurs d’être exclusive à l’univers mac. Autre détail important, le DSP n’accepte d’être piloté que par une seule surface de contrôle à la fois, si l’iPad est déclaré, c’est lui qui a la main. A terme cela aussi devrait évoluer.
De plus en plus boutées hors des spectacles, les piles sont désormais avantageusement remplacées par des accumulateurs, d’où la présence de cet imposant rack de quadruples chargeurs Fischer Amps ALC 161. Peu de temps avant le show, un carton plein de Mighty Bright brille de tous ses feux. Il s’agit de lampes sur col de cygne prévues pour les pupitres et tirant leur énergie de 3 batteries LR3, d’où le grand nombre de chargeurs de batteries Fischer Amps.
De gauche à droite les nouveaux modèles TT1-A, 2-A et 5-A (136 dB SPL max).
De gauche à droite les nouveaux modèles TT1-A, 2-A et 5-A (136 dB SPL max).
La série TT+ (Touring et Theatre) arrive à complétude avec l’introduction des TT1-A, TT2-A, TT5-A et TTP5-5A, toutes amplifiées comme le A l’indique. Ces enceintes deux voies exploitent de nouveaux transducteurs à aimant Néodyme : un tweeter à compression gorge 2’’, diaphragme titane et bobine 4’’ sur support kapton et un woofer 15’’ Néodyme longue excursion à bobine 4’’ et double ventilation forcée sur les modèles TT5-A et TTP-5A. Les modules d’amplification classe D embarqués ont été retravaillés et offrent une puissance et une efficacité améliorées avec un traitement de signal (DSP) opérant à 96 kHz sur 32 bits. Toutes ces enceintes sont contrôlables en réseau via RD-Net, le protocole RCF qui utilise un transport en RS485. Les TTP-5A (amplification totale de 1600 W) sont conçues pour constituer des lignes horizontales ou verticales à courbure constante en diffusion de moyenne portée. L’ouverture de 22,5° H X 60° V permet de couvrir de nombreuses applications avec deux ou trois enceintes couplées (45° x 60° ou 67,5° x 60°). Les autres modèles, classiques, sont destinés au renfort de proximité ou à la diffusion principale pour des présentations audiovisuelles ou des lieux de culte. La TT5-A exploite les mêmes transducteurs et la même amplification que la TTP5-A alors que les TT1-A et TT-2-A (couverture de 90°H x 50°V) sont respectivement équipées d’un 10’’ (bobine 2,5’’) et d‘un 12’’ (bobine 4’’) avec une compression à diaphragme titane 2,5’’ et 3’’. L’amplification totale est de 800 et 1600 W. Toutes ces enceintes sont pourvues de poignées latérales et d’inserts de fixation M10 ainsi que de connecteurs Powercon (avec renvoi) pour l’alimentation.
La TTP5-A permet de constituer des lignes à courbure constante, ici en horizontal (niveau max unitaire de 138 dB SPL).
La série ART qui a maintenant quinze ans d’existence (depuis l’ART300A) continue sans cesse d’évoluer et les nouvelles ART3 MKIII (310, 312, et 315) embarquent des modules d’amplification avec une alimentation à découpage (et non plus « analogique ») qui peut délivrer 400 W en continu (300 W LF + 100 W HF) pour une efficacité accrue.
La série 4Pro (amplifiée) introduite à PL&S reprend la philosophie et les éléments de la série D-Line mais avec une ébénisterie en contreplaqué de bouleau nordique. Le filtrage actif et les corrections temporelles d’alignement ont été revus avec les nouveaux modules classe D embarqués. Toutes ces enceintes deux voies d’ouverture 90° H x 60 ° V (1031, 2031, 3031 et 5031 en 10, 12, 15 et double 15’’) disposent de poignées aluminium et d’un puits de montage sur pied 35 mm. Elles peuvent être exploitées en façade ou en retour et délivrent un niveau max de 127 à 132 dB SPL selon les modèles.
Les TTP vues côté pile.La série à succès ART a quinze ans (ici l’ART300A) et continue d’évoluer.
La DX8 de face (noter les dégagements latéraux dans l’ébénisterie)…
La série DX (Dispersion Serie) d’APG s’agrémente du modèle DX8, une enceinte ultra compacte deux voies avec toujours un transducteur huit pouces coaxial, comme les autres modèles de la gamme, DX12 et DX15. Les bords dégagés du baffle limitent la diffraction, et la forme asymétrique de l’enceinte associée à l’arrangement coaxial du transducteur deux voies, permettent une exploitation aussi bien en renfort de façade sous balcon en position horizontale, par exemple, qu’en retour de scène ou en monitoring studio, voire bien entendu en multidiffusion sur des voies retardées. Le son reste parfaitement cohérent même en proximité. Bon point : les connecteurs Speakon sont protégés par un prolongement de l’ébénisterie qui fait également office de poignées, et le système d’accroche est complet avec notamment un étrier à angulation réglable escamotable.
… Et de dos. Astucieux la protection des connecteurs et l’étrier d’accroche réglable et escamotable.
Le nouveau sub compact (395 x 610 x 575 mm3) SB115 constitue le complément de choix en renfort de grave de la série DX. Il met en œuvre un HP de 15’’ à bobine 3’’ monté dans une enceinte à deux chambres acoustiques (passe-bande) pour obtenir une meilleure efficacité. Léger, 28 kg, il supporte 700 W AES et délivre un niveau max de 131 dB SPL (1 m) sur la bande 45 – 300 Hz. Enfin sur le stand APG de Prolight&Sound, on pouvait également voir la dernière mouture de l’UL210-D, extension downfill (ouverture horizontale : 105 °) du système Uniline, l’Uniline-D qui devient un système à part entière pour des applications de diffusion de portée moyenne nécessitant une large couverture.
L’Uniline-D (en bas de ligne sous des UL115B), l’extension large ouverture du système Uniline APG.
Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.
Le radiateur à Caloduc qui refroidit efficacement la source LED.
BBS (Brothers, Brothers & Sons) est une petite société danoise qui a voué son activité au développement et à la fabrication de boîtes à lumière à LED pour s’adapter en rétrofit, aux projecteurs traditionnels les plus célèbres. La découpe Aledin et le Fresnel Ledonardo passent en version 2 et Source Five montre le bout de son nez.
Dans ce bureau d’études, constitué de neuf membres, éclairagistes, pupitreurs ou ingénieurs de développement on retrouve Thomas Brockmann, Peter Plesner, Henrik Christensen, Christian Poulsen, Claus Jespersen, Jan Bryld, Søren Peglau, Sylvain Roy (juriste), et Iben Plesner (marketing).
En 98, BBS a collaboré au développement du Warp ADB, un nouveau concept de découpe halogène motorisée et il y a deux ans a créé Aledin1, une boite à lumière à LED conçue pour remplacer la lampe halogène d’une 614 SX.
Henrik Christensen, directeur de projets R&D, a un peu raccroché les clés de sa Grand Ma qu’il a très longtemps programmée pour des émissions télé et des show à grand succès en France et aux Etats Unis.
Ils développent fabriquent et commercialisent maintenant sous leur propre marque BBS, Aledin, Ledonardo et Force Five, le concept de rétrofit ayant fait des petits.
L’objectif est clair, aider les prestataires à passer économiquement en douceur à la technologie LED, leur source se substituant à la lampe pour une somme très raisonnable : moins de 1600 € HT.
Leur boîte à lumière est vraiment performante, stable en flux et température de couleur. BBS étant un des premiers si ce n’est Le premier à exploiter la technologie du caloduc pour refroidir efficacement la source : une simple goutte d’eau circulant dans le tube de cuivre qui conduit les calories dans le radiateur. En complément, BBS utilise aussi un ventilateur très silencieux asservi à la température mesurée sur le circuit LED.
Aledin, passe en version 2, toujours en deux températures de couleur, 3600 et 5700K, maintenant équivalente à une 1000 W halogène pour le blanc chaud, et à une 1200 W à décharge pour le blanc froid. Elle ne consomme que 115 W maxi, assure encore 70% de son flux après 50 000 heures de fonctionnement, un IRC de 72 en 3200K et de 80 en 5700K, une gradation qui part de 0 jusqu’à 100%, et se commande par quatre canaux DMX quand on choisit une résolution de 16 bits.
La démo de Aledin2 est complète et convaincante : net sur couteaux, net sur gobo, et quand on ”défocusse”, la lumière reste propre et étale.
Une découpe Juliat 614 SX équipée de la source BBS Aledin 2 à double alimentation.La Source Five BBS adaptée sur une optique de Source Four ETC
Le Source Five, utilise les optiques du Source Four ETC, focales fixes et zooms, qui s’adaptent très facilement au bloc source et alimentation. Il répond à une demande des plateaux de télé avec une lumière étale, sans point chaud. En cela, il se démarque du Source Four lampé.
Ce Fresnel Desisti aura encore de longues heures de durée de vie grâce à Ledonardo 2
Et le rétrofit étant décidément la philosophie BBS, les possesseurs de l’Aledin 1 pourront évoluer en Aledin 2 pour une somme modique : on parle de 399€ environ car il faut changer la matrice de LED et une carte électronique.
La mise à jour de Ledonardo coûtera moins de 200€. Ce serait dommage de s’en passer.
Ledheimer, une boite à lumière polyvalente avec un système d’assemblage qui permet de constituer une puissante matrice de quatre projecteurs.
Nouveau produit, de pur design BBS, Ledheimer est une boite à lumière très compacte, qui s’adaptera à tous vos besoins, avec un réflecteur aluminium interchangeable pour trois angles de projection : 17°, 25° et 40°, en sortie duquel on adapte une lentille Fresnel ou PC, des volets, etc : un outil malin. Il existe en deux températures de couleur, 3600K et 5700K, et son flux est comparable à celui d’une 800 W halogène.
La 4G permet de contrôler chaque couleur de led individuellement.
La 4G permet de contrôler chaque couleur de led individuellement.
Versapix, né de la contraction de versatile et de pixel, est un éventail de lumière. C’est aussi une soucoupe volante fixe ou en mouvement. C’est une planète soleil ou une grosse boule de magma rouge ! C’est même un cylindre tournant vite, vite et qui disparaît, pfout ! Vous l’avez compris, Versapix répond à un concept de modularité et c’est son format de quart de soucoupe, avec un angle précis de 90°, qui autorise toutes les formes de luminaires imaginables alors que son électronique permet toutes les fantaisies. Sur le Stand Ayrton à Prolight&Sound, 32 Versapix constituaient une sphère énorme éblouissante de possibilités et de puissance : 3800 W de LED !.
Huit collimateurs sont répartis sur le quart de couronne. Ces optiques haut rendement diffusent, en natif, des faisceaux très serrés de 7,5° produits par autant de sources LED RGBW 15 W. Ayrton a choisi des LED de couleurs saturées et un blanc à 6500 K, caractéristiques du S comme Stage qui s’attache à la référence pour plaire aux designers lumière de concert et spectacle.
L ‘angle serré permet de bien matérialiser les faisceaux dans la fumée.
Donc en version standard, chaque faisceau est net, clairement découpé et tire loin. C’est en ajoutant en sortie de collimateur des filtres holographiques optionnels elliptiques ou sphériques, que l’on peut obtenir une lame de lumière horizontale, ou des lames verticales ou encore des faisceaux plus larges et diffus. C’est là que l’effet du luminaire se détermine : je tire des faisceaux fins, j’éclaire la salle d’une masse lumineuse ou encore je la ventile avec un éventail de faisceaux. Un porte-filtre bien étudié avec détrompeur s’adapte en sortie de collimateur. Versapix porte également les lettres 4G qui indiquent une gestion séparée de chaque élément de chaque bloc LED pour travailler finement et indépendamment la couleur de chaque pixel, ici 32 canaux, et simuler la mobilité de l’engin quel qu’il soit.
L’intérieur aussi est bluffant car Versapix sous son capot de fonte d’aluminium, qui déjà participe aux échanges thermiques, cache un radiateur à gaz caloporteur derrière chaque source LED. C’est magnifique ! Huit caloducs se répartissent en arc derrière les sources pour dissiper la chaleur, aidés par deux ventilateurs internes. Le trajet de l’air est déterminé par un vrai guide qui n’oublie pas d’aérer l’alimentation.
Chaque source LED s’offre un radiateur à caloduc.
Ayrton met vraiment les moyens pour optimiser le refroidissement des LED et assurer la plus grande stabilité en flux et en couleur qui pourra ainsi assurer des stations prolongées en applications architecturales.
Versapix a déjà inspiré l’éclairagiste français Dimitri Vassiliu. Pour la comédie musicale Adam et Eve, il a fait réaliser une boule à facettes géante dont l’ossature est constituée de 16 Versapix. Un rapide calcul (16 x 8 x 15W) nous amène à 2000 W de LED !
Les entrées/sorties data et puissance (XLR3 et Powercon Neutrik) favorisent les différents empilages possibles, horizontaux ou verticaux. Un petit panneau de commande tactile donne accès à toutes les fonctions, paramétrages (4 canaux DMX en mode le plus restreint, 32 canaux pour le plus étendu) et macros. Car toute la gamme S a en mémoire des macros de couleurs et d’effets identiques pour synchroniser automatiquement des effets sur des prestations éphémères.
Les réseaux informatiques font rêver depuis que l’audio numérique est devenue une banalité. En effet, leur coût de mise en œuvre est modique, le câblage léger et facile à réaliser (on peut même, de plus en plus souvent, fonctionner « sans fil »), et les débits max annoncés de 100/1000 Mbits/s laisse imaginer leur capacité à véhiculer des signaux audio (réputés de « basse fréquence »), avec facilité. Hélas, ce n’est pas toujours le cas et la mise en pratique de réseaux numériques dans le domaine audio professionnel est souvent un sujet d’angoisse, lorsqu’il ne s’agit pas de grosse prise de tête.
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Etablissement du routage audio sur réseau. Ici, Dante Controller d’Audinate offre une interface graphique conviviale similaire à celle de ES-Monitor d’AuviTran.
Lorsqu’on doit réaliser des liaisons audionumériques, le premier réflexe est d’utiliser les interfaces standard disponibles sur les appareils. La plus fréquente est l’AES-3, qui véhicule deux canaux audio sur une paire torsadée équipée de connecteurs XLR. Utiliser plusieurs de ces liaisons, avec une portée utile de quelques dizaines de mètres, reste possible, mais il est de très grosses installations pour lesquelles cela devient cauchemardesque. Il existe bien des standards qui autorisent des liens multicanaux (MADI, ADAT, etc.), mais ils ont des inconvénients propres à chacun comme une portée limitée ou un nombre de canaux qui s’avère rapidement insuffisant.
Si on regarde du côté des liaisons strictement informatiques, on retombe sur des problèmes similaires, qu’il s’agisse de l’USB ou de l’IEEE 1394.
Ainsi, les installations fixes comprenant plusieurs points névralgiques (scènes, cabines techniques, studios d’enregistrements, salles de répétitions, etc.) interconnectés en multicanal et les grandes prestations de concerts avec scène, diffusion et retours, constituent des cas typiques où les liaisons traditionnelles (analogiques ou numériques), mêmes regroupées au sein de câbles multipaires (« snakes ») gros comme le python qui vient d’avaler l’antilope sont deux cas typiques ou la mise en œuvre d’un réseau unifie et simplifie le problème tout en instaurant une flexibilité rarement atteinte.
En effet, c’est de manière tout à fait abusive qu’on parle de réseau en ce qui concerne les types de liaison précédemment évoqués. Les fonctions d’un réseau incluent, certes, la transmission des signaux, mais aussi leur routage (modifiable à la demande sans intervention sur les interconnexions physiques), ainsi que diverses fonctions de commande, de contrôle et d’administration de l’ensemble du système. Ainsi il est possible, via un unique réseau, d’acheminer des signaux audio dans diverses directions, de régler le gain des préamplificateurs, de visualiser l’état des appareils et de recevoir des alarmes en cas de dysfonctionnement. Chaque appareil et quelquefois chaque sous-fonction de chaque appareil est visualisée sur l’écran de l’ordinateur qui pilote le réseau au travers d’un logiciel aussi convivial que possible.
Un réseau ainsi conçu comporte tout de même quelques contraintes, telles que, par exemple, la nécessité que tous les signaux audio soient échantillonnés à la même fréquence et synchronisés entre eux, ce qui confirme le caractère local de ce type de réseau. La synchronisation est véhiculée via le réseau à partir d’un appareil choisi comme horloge mère.
Quelques principes de base dans les réseaux informatiques
Le réseau informatique standard le plus fréquemment utilisé aujourd’hui, qui offre les moindres coûts du fait de son déploiement massif et de ses éléments fabriqués à grande échelle, est Ethernet (IEE802), également souvent appelé « réseau IP ». Ces appellations mènent souvent à la confusion car elles désignent, en fait, différentes couches de protocole réseau, habituellement utilisées conjointement (donc sans distinction au niveau de l’utilisateur) dans les applications informatiques.
Quelques connecteurs de réseau numérique. De gauche à droite : RJ-45 « ordinaire », EtherCon, fibre optique renforcée.
– Couche physique (niveau 1) : Divers types de support physique peuvent véhiculer les signaux de ce type de réseau, avec divers débits : câble coaxial (obsolète), câble à paires torsadées, fibres optiques monomodes et multimodes, liaison radio, voire lasers en vue directe. Le plus fréquent est le câble à paires torsadées Cat.5 à 100 Mbits/s. On trouve aussi fréquemment des interfaces à 1 Gbit/s. Dans la pratique, lorsqu’on parle de réseau en audio, on sous-entend le plus souvent câble à paires torsadées (Cat. 5/5e/6). Le connecteur recommandé est le connecteur en plastique « de style téléphonique » RJ-45, mais celui-ci est assez fragile. En particulier, la languette qui assure le verrouillage a tendance à casser au bout de quelques manœuvres et, en cas de traction sur le câble, le connecteur peut facilement s’arracher. En audio professionnel (et surtout en touring !), on recommande plutôt l’utilisation de câbles renforcés mécaniquement et du connecteur « EtherCon » proposé par Neutrik. Il s’agit d’un connecteur RJ-45 protégé par une coquille métallique à verrouillage et serre-câble robuste analogue à celle des connecteurs XLR (voir photo). La longueur maximale recommandée d’un bond de câble est de 100 m. Au-delà, on doit faire appel à plusieurs bonds reliés par un ou plusieurs répéteurs, ou bien, si la distance visée est considérablement plus grande, à un bond en fibre optique.
– La couche de niveau immédiatement supérieur (niveau 2) est dite Ethernet (figure 1). Elle fait appel à la notion d’adresse MAC (une adresse unique stockée « en dur » dans chaque matériel, qui l’identifie sur le réseau). Le protocole d’origine prévoit une topologie physique en étoile, où les messages sont émis vers l’ensemble des éléments connectés au réseau, un algorithme exécuté par chaque émetteur potentiel permettant d’éviter les collisions et embouteillages (dans cette logique, un seul émetteur doit « parler » à la fois). Dans la version moderne, on utilise des commutateurs et non plus des simples répéteurs (hubs) aux embranchements de l’étoile, de sorte que plusieurs émetteurs peuvent s’activer simultanément. Le protocole d’évitement des collisions est alors désactivé, mais celui-ci reste obligatoire dans certaines configurations, par exemple lorsque le réseau utilise un lien radio. Les messages sont de longueur variable et il n’y a ni synchronisation, ni cadence fixe de trames.
Figure 1 : Trame Ethernet II. Les longueurs des champs sont indiquées en octets.
– La couche supérieure (niveau 3) est appelée couche IP (Internet Protocol) parce qu’elle fait appelle à la notion d’adresse IP. Ce protocole ne gère en rien la sûreté de fonctionnement du réseau, qui doit être assurée, si nécessaire, par les couches de niveau supérieur. (figure 2)
Figure 2 : Structure de l’en-tête de paquet IP. Les longueurs des champs sont indiquées en octets.
– La couche transport peut utiliser plusieurs protocoles différents selon l’application. Cela correspond à des syntaxes de messages différentes. UDP est le protocole simple, sans vérification de la transmission, qui s’adapte le mieux aux liaisons audiovisuelles. TCP est un protocole plus compliqué qui assure la sûreté de transmission par un processus de dialogue avec accusés de réception et réémission en cas de perte ou d’erreur. Il existe bien d’autres protocoles que nous ne décrirons pas ici (voir figure 3).
Figure 3 : segment UDP
Les principaux inconvénients des standards usuels
Les appareils modulaires peuvent recevoir des interfaces de réseau flexibles. Ici, une console Yamaha porte des modules d’extension pour Dante (en haut) et pour EtherSound (en bas).
Dans la pratique, dans un réseau Ethernet/IP moderne, un message est émis vers une ou plusieurs destinations, voire l’ensemble des éléments connectés au réseau (unicast, multicast ou broadcast) et le réseau doit se charger de l’acheminer en faisant usage de ses ressources réparties. Les commutateurs modernes sont dotés d’intelligence et de mémoire. Ils sont capables de déchiffrer à la volée les en-têtes des messages et les adresses de destination afin d’orienter les messages vers les bonnes branches, d’effectuer certaines modifications sur les en-têtes de messages (par exemple : translation d’adresses), des vérifications (checksums), et de gérer des files d’attente dans les directions les plus chargées. Il en résulte que le délai d’acheminement n’est pas garanti et est fondamentalement variable. Pire encore, l’ordre d’arrivée des messages n’est pas garanti non plus, il n’est pas forcément conforme à l’ordre d’émission (certains messages peuvent rester « coincés » un certain temps dans des files d’attente alors que d’autres peuvent passer plus directement). Rappelons que la notion de « temps réel », souvent mal comprise, implique que le temps de transmission soit prédictible (mais en aucun cas qu’il soit nul). C’est pourquoi IP et temps réel sont des ennemis héréditaires. Qui plus est, les protocoles réputés « sûrs » comme TCP, dans lesquels un message manqué ou erroné provoque une répétition (voire plusieurs en cas de récidive), sont fondamentalement contradictoires avec les contraintes du temps réel.
En conclusion, les grands réseaux informatiques sont une plaie pour les signaux audiovisuels à cause du temps de transmission variable. En audio, cela provoque du jitter, en vidéo, des pertes de synchronisation. Dans tous les cas, il peut y avoir des pertes d’échantillons, dont l’effet est plus ou moins désastreux selon le contexte. Cela pourrait bien s’arranger grâce à une mémoire tampon d’une taille suffisante pour absorber tous les aléas de la transmission. Cette solution fait merveille dans le streaming sur Internet, mais elle n’est pas acceptable en audio professionnel du fait du retard (latence) qu’elle introduit (plusieurs secondes), totalement rédhibitoire pour les applications de spectacle vivant (ou de vidéo en duplex pour la télévision). Même avec les solutions propriétaires qui éliminent la variation de latence, l’inconvénient majeur reste la latence elle-même dans sa valeur absolue. Au-delà de quelques millisecondes, elle n’est plus acceptable.
Les solutions habituelles
Un principe général doit être retenu dans la mise en œuvre de réseaux pour l’audio professionnel : le réseau doit être dédié. Si cette contrainte semble aller de soi pour les spectacles itinérants, elle est moins évidente pour les installations fixes, où des informaticiens possèdent souvent un réseau pour la gestion, qu’ils imaginent pouvoir utiliser conjointement pour l’audio, réputé « à bas débit ». Il ne faut pas imaginer pouvoir partager la ressource avec un trafic informatique digne de ce nom. Ainsi, un réseau audio pourra supporter les données supplémentaires à bas débit pour le contrôle des machines de l’exploitation (réglages de gain, etc.), mais guère plus, sans manifester de perturbations.
Trois standards de réseau audio propriétaires ont connu et/ou connaissent encore actuellement un certain succès (mais il y en bien d’autres). Dans l’ordre d’apparition :
– CobraNet
– EtherSound
– Dante
CobraNet et EtherSound utilisent le câble à paires torsadées et le protocole de niveau 2 mais pas le niveau 3. Ils ne sont donc pas compatibles avec la plupart des applications de réseau informatiques. Encore très présent dans les installations aux USA, CobraNet est sur le déclin et n’est pratiquement plus proposé pour les nouveaux systèmes. EtherSound est, quant à lui, à maturité et encore susceptible d’évoluer. Il faut prendre garde, avec ces standards propriétaires de réseau audio, à la compatibilité avec les éléments d’infrastructure. En particulier, les commutateurs, routeurs et interfaces de média (câble/fibre optique) peuvent poser problème. Plus récemment arrivé et maintenant vraiment au point, Dante exploite le protocole IP complet, mais avec un dispositif particulier (normalisé) pour la synchronisation et une gestion de la priorité des messages. Bien que plus proche d’une approche standard W3C, et, à ce titre, plus capable de cohabiter avec un certain trafic informatique (ce que nous n’encourageons tout de même pas, …), Dante reste propriétaire.
AVB : une solution standardisée
Constatant le fait que les applications à fortes contraintes temporelles sur réseau faisaient l’objet d’une forte demande et de solutions propriétaires, l’IEEE a développé, par l’intermédiaire de son Audio Video Bridging Task Group, un ensemble de standards internationaux complétant les normes de réseau IEEE 802.1 appliqués par ailleurs. Connus sous le terme AVB, ils constituent la réponse des instances normatives aux besoins industriels. Comme leur nom l’indique, ils sont adaptés au transport de l’audio, mais aussi de la vidéo en temps réel.
Couvrant les principaux aspects défaillants des standards courants, les nouveaux textes sont :
– IEEE 802.1AS: Timing and Synchronization for Time-Sensitive Applications
– IEEE 802.1Qav: Forwarding and Queuing for Time-Sensitive Streams (FQTSS)
Le dernier : IEEE 802.1BA : Audio Video Bridging Systems regroupant les prescriptions générales pour les systèmes. On notera une forte ressemblance avec Dante, qui peut être qualifié de précurseur. IEEE 801.1Qat et Qav sont des amendements du texte de base IEEE 801.1Q qui concerne essentiellement les commutateurs. Ils consistent à spécifier des mécanismes destinés à réserver une partie du débit disponible pour les données prioritaires (c’est-à-dire audiovisuelles) et la gestion des files d’attente ainsi qu’un mécanisme d’anticipation pour lesdites données. IEEE 802AS introduit un système de synchronisation qui est en fait un dérivé à contraintes renforcées du protocole IEEE 1588 (PTP) utilisé par Dante et par les applications d’instrumentation industrielle.
Le GS 724 T est un commutateur Ethernet à 24 ports compatible AVB, produit par NetGear et commercialisé sous les marques NetGear et BSS audio (groupe Harman).
Bien entendu, les éléments conformes AVB peuvent aussi communiquer avec les éléments qui ne supportent pas le protocole. Mais il est clair que les mécanismes d’acheminement particulier des données prioritaires et de synchronisation ne pourront franchir ce dispositif. IEEE 802.1BA inclut donc des mécanismes permettant d’identifier tous les éléments connectés au réseau qui supportent AVB, et également de reconnaître ceux qui ne le supportent pas et de les cataloguer. Bien entendu, les liaisons AVB ne peuvent pas traverser les passerelles non-AVB, même si les composants en aval supportent le protocole.
Grâce au processus de réservation de bande et de gestion de la priorité d’acheminement, une latence de 2 ms seulement est revendiquée pour un trajet incluant 7 commutateurs sur un réseau AVB à 100 Mbits/s. Sur un réseau Gigabit, la latence brute serait de 25 µs pour chaque commutateur. Cela donne, pour l’ensemble d’un réseau, une latence globale largement inférieure à celle d’un couple de convertisseurs A/N et N/A en cascade.
Les différents textes ont été adoptés et publiés en tant que normes officielles et « définitives » en 2010 et 2011. L’interopérabilité et la conformité aux normes est l’affaire de l’alliance AVnu, qui regroupe les industriels majeurs du secteur et qui élabore les tests de conformité (www.avnu.org). Sachant que les principaux acteurs du marché ont largement anticipé la publication définitive des textes, on devrait voir bientôt apparaître des équipements audio conformes à ce protocole. Quant aux éléments d’infrastructure, il semble clair que les principaux fabricants de commutateurs intelligents sont prêts à intégrer les nouveaux standards dans leurs produits. Par exemple, NetGear a annoncé, conjointement avec Harman (BSS audio), la sortie des premiers switches (16 et 24 ports) compatibles AVB à InfoComm en juin 2009. BSS audio présentait d’ailleurs à Prolight&Sound les versions AVB (64 canaux en entrée et en sortie à 48kHz ou 32 en 96 kHz) de ses processeurs 800 et 320 Cobranet, référencés respectivement BLU-825 et 325. Soundcraft (groupe Harman également) a annoncé récemment la disponibilité prochaine de cartes d’extensions compatibles AVB pour ses consoles des séries Vi, Si Compact et Si1/2/3.
Dans la pratique, il devrait être facile d’intégrer des réseaux AVB dans les appareils et le statut de standard international devrait faciliter l’administration et l’exploitation de tels réseaux au travers de logiciels conviviaux. En revanche, le statut de norme internationale ne dispense pas les fabricants et/ou intégrateurs de s’acquitter des redevances relatives à l’usage des principes brevetés qui font l’objet de la norme, et qui devraient faire l’objet d’acquisition de licences, ce qui pourrait freiner l’adoption du standard.
Conclusion
Plus on se rapproche de solutions normalisées et plus les systèmes sont « ouverts ». C’est ce qui explique que Dante soit plus facile à mettre en œuvre que les autres systèmes de réseau, mais cela ne signifie pas qu’on puisse faire n’importe quoi. Ainsi avec AVB, on s’attend à une plus grande simplicité mais il ne faut pas crier victoire trop tôt. AVB ne fonctionnera bien que si l’ensemble de l’infrastructure est équipée d’éléments compatibles. AVB ne signifie pas non plus que la cohabitation entre l’audiovisuel professionnel et l’informatique « traditionnelle » sera totale sur n’importe quel réseau. Elle ne redonnera pas aux informaticiens la maîtrise totale des systèmes que l’apparition des standards propriétaires dédiés à l’audio leur avait fait perdre. En cas de congestion du réseau, il faut qu’ils sachent que ce sont eux qui devront faire des concessions et non l’inverse. Enfin, AVB étant nouveau, il est clair que les règles de mise en œuvre précises et les difficultés d’exploitation se révéleront au fur et à mesure des expériences de terrain, dont nous ne manquerons pas de vous faire part. La diversité des produits disponibles est encore trop insuffisante pour qu’AVB puisse être considéré comme un standard mature. Mais à terme, avec AVB, on peut espérer la banalisation du réseau audio et vidéo, devenu facile et bon marché.
CobraNet : créer l’isochronisme sur Ethernet en couche 2.
Figure 4 : Trame Ethernet standard. CobraNet reprend cette structure avec un identificateur de type spécial attribué à Cirrus Logic. La longueur limite de 1 500 octets constitue l’une des contraintes majeures du protocole.
CobraNet a été développé comme une alternative au câblage analogique dans les grandes installations audio fixes. C’est la première réalisation commerciale de l’audio sur Ethernet. La Société Peak Audio (Colorado) a présenté le réseau CobraNet en 1996, acquise en 2001 par la société Cirrus Logic. Le support physique est Ethernet 100 jusqu’à la couche transport, mais les paquets CobraNet disposent d’un identifiant “ Longueur/Type ” particulier (0x8819) attribué à Cirrus Logic (figure 4). L’adressage repose uniquement sur les adresses MAC et non sur les adresses IP. Chaque élément CobraNet possède deux ports Ethernet repérés “ primaire ” et “ secondaire ”, qui fonctionnent en mode redondant. En fonctionnement normal, c’est le port primaire seul qui travaille, mais si la connexion tombe en panne, le port secondaire prend automatiquement le relais. Cela permet de raccorder chaque élément CobraNet par des commutateurs différents, pour réaliser des architectures de réseau totalement redondantes, en utilisant des commutateurs intelligents qui supportent le protocole IEEE802.1w dit “ Spanning Tree Protocol ” (STP). Dans un réseau CobraNet, la base en termes de routage audio est le “ bundle ”. qui représente l’unité élémentaire de flux de données pour le transport de l’audio. Le nombre maximum de canaux audio par bundle est typiquement de 8 mais peut être inférieur dans certaines configurations particulières. Les bundles peuvent être transmis selon différents modes : – Unicast (point à point) – Multiple Unicast (jusqu’à quatre unicast vers plusieurs récepteurs) – Multicast (un bundle vers un nombre illimité de récepteurs) – Privé (comme unicast ou multicast, mais nécessite de spécifier une adresse MAC). Le réseau est synchronisé par un élément appelé chef d’orchestre (“ conductor ”). Quatre types de paquets interviennent dans la communication CobraNet : – Synchronisation (“ Beat Packets ”) : Ces paquets sont émis en multicast avec l’adresse MAC de destination 01:60:2B:FF:FF:00. Le chef d’orchestre émet un paquet “ beat ” à raison de 750 par seconde (soit une période de 1,333… ms) à destination de tous les éléments du réseau. Tous les autres éléments audio du réseau synchronisent leur horloge audio et leur transmission de données sur ces paquets “ beat ”. Les paquets “ beat ” déterminent des intervalles de transmission isochrone et contiennent des paramètres de fonctionnement du réseau (notamment les données de routage), les données d’horloge et les autorisations pour l’émission de bundles unicast et multicast. – Paquets audio (ou données isochrones). Ces paquets sont émis par tous les composants du réseau après réception d’un paquet “ beat ”, avec un adressage de type unicast ou multicast selon le type de bundle et le nombre de destinations. Au réglage de latence standard, un paquet audio est émis pour chaque paquet “ beat ” reçu, et chaque paquet audio transmet 64 échantillons audio par canal. Aux réglages de latence plus faible, les paquets audio peuvent être émis deux fois ou quatre fois à chaque paquet “ beat ” reçu. Les bundles ne partagent pas de paquets : les différents paquets de chaque bundle émis par un même élément sont transmis à la suite. Les paquets isochrones sont souvent relativement longs (1 000 octets et plus). – Les paquets de réservation (“ reservation packets ”) Ces paquets sont émis lorsque c’est nécessaire, au moins une fois par seconde, avec l’adresse multicast 01:60:2B:FF:FF:01. Leur fonction est de contrôler les allocations de bande passante, d’établir les liaisons entre éléments CobraNet et de surveiller l’état des différents éléments CobraNet du réseau. – Les paquets de passerelle série (“ serial bridge packets ”) permettent de transmettre des données asynchrones entre composants CobraNet sur le même réseau (typiquement des commandes ou des informations d’état relatives aux éléments distants connectés au réseau). Cette liaison supporte divers standards comme RS-232/422/485, MIDI, etc. Dans la configuration standard, la formation des paquets audio implique un délai (purement numérique) de 256 échantillons, soit 5,333 ms (à 48 kHz), correspondant à 3 périodes du rythme “ beat ”. On peut réduire la latence, simplement en faisant usage de paquets plus petits, émis plus souvent. Il est ainsi possible de programmer les réseaux CobraNet pour obtenir une latence de 5,333, 2,666 ou 1,333 ms. Pour la conception et la simulation du réseau, Cirrus Logic fournit un logiciel dénommé CobraCAD doté d’une interface graphique. L’administration peut se faire par le logiciel Discovery (CobraCAD et Discovery peuvent être téléchargés gratuitement sur le site www.cobranet.info) ou, via le réseau, par SNMP (Simple Network Management Protocol).
EtherSound, le réseau « audiosynchrone »
Figure 5 :Structure de la trame EtherSound. De longueur fixe (236 octets = 1 888 bits) et de structure figée, elle se répète à la fréquence d’échantillonnage (44,1 ou 48 kHz) et donne la synchronisation à l’ensemble du réseau.
Conçu au sein de la société française Digigram, puis développé par AuviTran, EtherSound est un standard de réseau audio propriétaire qui exploite la couche 2 d’Ethernet et dont le premier brevet remonte à 2001. La version actuelle est la troisième, dite ES100, qui retient une transmission bidirectionnelle sur un réseau connecté en chaîne ou en anneau pour la redondance. Chaque élément EtherSound comporte donc deux ports pour le réseau et un troisième auquel on peut connecter l’ordinateur qui administre l’ensemble. EtherSound ne fait appel qu’à un seul type de trame, diffusé à la fréquence d’échantillonnage des signaux audio. Cette trame inclut l’audio, les informations de routage et d’éventuelles commandes ou informations d’état pour la gestion des éléments connectés au réseau (figure 5). Sur le réseau EherSound, il y a un “ Chef d’Orchestre ” qui synchronise tout le réseau en émettant une trame qui comporte des “ cases vides ”, dans laquelle les autres éléments du réseau peuvent insérer du contenu. L’ensemble du réseau est donc synchronisé à l’audio, dont la cadence impose le rythme d’émission de la trame EtherSound. Divers mécanismes permettent de lutter contre les fluctuations temporelles de la synchronisation, dont une horloge à boucle de phase dans chaque interface EtherSound et un compteur dans chaque trame, permettant de vérifier la continuité de la réception et de pallier la perte de paquets. La latence est imputable uniquement aux éléments du réseau (temps de propagation, temps nécessaire à la lecture, à l’insertion de contenu audio dans la trame, à la modification des en-têtes, à la vérification et à la mise à jour des CRC). L’avantage d’EtherSound par rapport à d’autres solutions comme CobraNet est que la latence est faible, mais surtout qu’elle est constante d’un point à un autre et rigoureusement déterministe. Elle peut être calculée à l’aide de quelques chiffres de base, en ajoutant les latences cumulées des différents éléments séparant les deux points considérés : – De point à point : 5 échantillons (2+1+2), soit 104 µs à 48 kHz. – au travers d’un module EtherSound : 1,4 µs (c’est le temps nécessaire à régénérer les préambules) – au travers d’un commutateur : 20 µs (retard d’une trame augmenté du temps nécessaire à la vérification du CRC) – Selon la distance : 0,4 µs pour chaque longueur de 100 m de câble Cat.5. Dans le cas des convertisseurs de média (par exemple si le réseau inclut un tronçon de fibre optique), un retard supplémentaire est inévitable (consulter la notice du fabricant du produit). La latence étant liée à la période d’échantillonnage, elle est un peu plus élevée en 44,1 kHz qu’en 48 kHz (la période de base passe de 20,83 µs à 22,67 µs, ce qui donne 113,28 µs pour la liaison de point à point). Pour les fréquences d’échantillonnage supérieures (96 ou 192 kHz par exemple), il n’y a pas de changement, car celles-ci sont obtenues en transmettant 2 échantillons ou 4 échantillons, en conservant la fréquence et la structure de la trame à 48 kHz. Evidemment, la capacité du réseau (en termes de canaux audio synchrones) est divisée par deux ou par quatre. EtherSound dispose nativement de fonctions d’administration du réseau, telles que l’énumération, la détection de la hiérarchie et la détection des erreurs de connexion. Le logiciel ES-Monitor AuviTran est l’outil de gestion des réseaux EtherSound. Outre les fonctions d’administration du réseau et de routage audio, il permet la commande à distance de certains modules (gains, activation du 48 V, VU mètres, etc.). Il inclut les interfaces pour de nombreux appareils qui peuvent être contrôlés de manière totalement transparente via le réseau. Des fonctions de surveillance et de diagnostic sont également intégrées. La réalisation du routage demande une réflexion préalable et ne doit pas être confiée aux automatismes du logiciel. Les architectures et configurations validées peuvent être sauvegardées et rappelées à tout moment dans ES-Monitor. Le logiciel dispose d’un mode non connecté “ off-line ”, dans lequel on peut créer et simuler des installations virtuelles et les sauvegarder pour une utilisation ultérieure. Cette fonction sera très appréciée par les architectes et intégrateurs qui pourront commencer à mettre au point les systèmes avant l’achèvement des travaux et finaliser les derniers réglages sur l’installation réelle en réduisant au minimum de pertes de temps. L’outil intègre tous les appareils reconnus par ES-Monitor.
Dante : utiliser malgré tout les protocoles IP…
Figure 6 : Détail d’un paquet UDP (User Datagram Protocol). Le champ “ longueur ” indique la longueur du segment UDP en octet (minimum 8), la somme de contrôle (checksum) porte sur l’ensemble de l’en-tête UDP et sur une partie de l’en-tête IP.
Suite à la fermeture d’un laboratoire de recherche australien de Motorola, l’actuel directeur technique d’Audinate, Aidan Williams, constitua au sein du National Information and Communication Technology Australia (NICTA), avec l’aide du gouvernement australien, une équipe de chercheurs qui passa trois ans (2003-2006) à définir les bases de ce qui allait devenir Dante. En 2006, Williams fonda la société Audinate pour commercialiser Dante. La première installation utilisant Dante a été réalisée en 2008. Les promoteurs de Dante revendiquent de multiples avantages sur les systèmes de réseau audio préexistants (CobraNet, EtherSound) : la possibilité de passer au travers des routeurs standards de réseau, le support natif de l’Ethernet Gigabit, un nombre de canaux plus élevé, une plus faible latence et la configuration automatique. Contrairement à CobraNet et EtherSound, qui considèrent que les protocoles IP de couche 3 sont inutilisables pour l’audio et construisent des protocoles propriétaires au-dessus de la couche 2, Dante n’utilise que les protocoles IP standards. De ce fait, Dante revendique une compatibilité totale avec les équipements de réseau utilisés par ailleurs, et, notamment, la cohabitation possible de trafic audio Dante avec du trafic TCP/IP de même nature que celui qu’on trouve habituellement en bureautique (Internet, e-mails, etc.), sans conséquence dommageable pour l’audio. Dante se fonde sur une transmission au sein de paquets UDP (figure 6). Chaque paquet UDP du trafic Dante peut contenir plusieurs échantillons audio d’un même canal et des échantillons audio de plusieurs canaux différents. La taille des paquets est choisie automatiquement par le système pour réaliser le compromis entre une bonne utilisation du débit disponible et maintenir la latence aux valeurs spécifiées. Le protocole UDP permet une transmission directe entre une adresse IP d’origine et une adresse IP de destination (multicast ou broadcast), sans délai et sans accusé de réception. Dante exploite les caractéristiques de Qualité de Service (QoS) des commutateurs standards pour la voix sur IP (VoIP) pour établir une priorité des signaux de synchronisation et d’audio sur le reste du trafic circulant sur le réseau (IEEE 802.1Q). Tout commutateur qui supporte les services différenciés (Diffserv) avec priorité stricte, la qualité de service avec quatre files d’attente et qui possède des ports Gigabit Ethernet pour la connexion entre commutateurs devrait convenir pour fonctionner avec Dante. Diffserv fait appel à un champ de 6 bits dénommé Differentiated Services Code Point (DSCP) situé dans l’en-tête des paquets IP, destiné à classifier le trafic. L’attribution des priorités à chaque classe de trafic est réalisée extérieurement au protocole. Dante repose également sur des horloges locales synchronisées sur une horloge particulière du réseau. La synchronisation exploite le protocole IEEE1588 dit PTP (Precision Time Protocol), qui s’appuie sur un échange de paquets UDP. Le dialogue permet à chaque horloge de déterminer le temps de propagation entre l’horloge-mère et elle-même et de le compenser. Ce système de synchronisation est totalement indépendant du trafic audio. Les horloges servent à horodater les paquets audio, de telle manière que le système puisse gérer leur ordre d’arrivée et détecter d’éventuelles pertes de paquets. Les fréquences d’échantillonnage acceptées sont 48 et 96 kHz, avec des profondeurs de codage de 16 et 24 bits. On notera que la hiérarchisation du trafic est voisine de celle d’AVB, avec lequel Dante revendique la compatibilité. Dante intègre un mécanisme grâce auquel chaque élément Dante connecté au réseau peut automatiquement découvrir les autres et se configurer dès qu’il est raccordé au réseau. C’est une approche de type plug & play. Chaque canal audio peut recevoir un nom (étiquette) plus parlant qu’un numéro ou une adresse numérique. Cette possibilité facilite le routage. Comme pour les composants informatiques plug & play, ces informations sont stockées dans une mémoire non volatile incluse dans chaque élément et restent disponibles, même si l’élément a été mis hors tension. A la première utilisation, les éléments portent des étiquettes “ par défaut ” qu’on peut remplacer par des nouvelles plus parlantes dans le contexte spécifique de l’application (les adresses IP sont gérées par le protocole du style DHCP et l‘utilisateur n’a pas à s’en occuper si le réseau intègre un serveur DHCP). Les interfaces de contrôle de chaque élément sont spécifiques à chaque constructeur. Leur usage intensif peut engendrer de pertes de paquets. Dante ne propose pas de système de simulation de réseau hors ligne analogue à celui d’EtherSound. La topologie du réseau Dante est standard, c’est à dire typiquement en étoile avec des commutateurs. On peut sécuriser le réseau en doublant les commutateurs. La redondance des chemins est alors gérée par le protocole STP (Spanning Tree Protocol), normalisé sous la référence IEEE802.1d Audinate indique une latence minimale de 84 µs (soit 4 échantillons à 48 kHz). Dans la réalité, ce chiffre correspond liaison de point à point en Ethernet 1 Gbit/s sans aucun élément intermédiaire (switch ou autre) et ne correspond pas à une véritable configuration en réseau. Concrètement, les chiffres se montent à 150 µs pour deux cartes Yamaha MY16-AUD raccordées directement en point par point par une liaison 1 Gbit/s et au moins 800 µs pour un PLM de Lab Gruppen (amplificateur à DSP) sur réseau 100 Mbits/s. Dans la pratique, la latence dépend fortement de l’infrastructure du réseau. S’il y a plus d’un switch entre l’émetteur et le récepteur sur un réseau Gigabit Ethernet, la latence s’élèverait à 0,5 ms. La latence est également ajustable par configuration des éléments Dante, avec des valeurs minimales (par exemple 150 µs sur carte MY16-AUD) et des valeurs plus conservatives (5 ms pour la même carte), avec des valeurs intermédiaires de 0,5 et 1 ms selon le nombre de commutateurs intercalés dans le réseau. Le nombre maximum de canaux audio pris en charge est de 48 dans chaque direction (24 bits/48 kHz sur réseau 100 Mbits/s), 64 canaux dans chaque direction pour chaque élément sur réseau 1 Gbit/s et pour l’ensemble du réseau 1 Gbit/s avec des commutateurs convenables, un maximum de 512 x 512 canaux. Le logiciel d’administration des réseaux Dante, appelé Dante Controller, gère le routage audio matriciel d’une manière similaire au logiciel équivalent d’AuviTran pour EtherSound.
Tibo, nouveau design compact et un moteur à LED de 75 W.
Smaller et Brighter (plus petite et plus lumineuse), c’est ainsi que Robert Juliat qualifie les deux premières découpes à LED Tibo et Zep développées de A à Z par le R&D de la marque.
D’abord il y a eu Aledin, une boite à lumière à LED développée par une petite société de développement danoise, BBS, pour remplacer la lampe d’une 600 SX en rétrofit. Aujourd’hui Robert Juliat conçoit ses propres sources à LED et propose deux nouvelles lignes de découpes 100% made in France et très séduisantes.
Tibo (smaller) c’est la petite, une découpe ultra compacte proposée en deux versions de source : Tibo Tungsten et Tibo LED. La version LED fournit le même flux que l’Aledin1 dans un corps plus petit, plus léger : la fonte d’aluminium a remplacé la tôlerie pour un joli design moderne. Elle s’offre une matrice de LED de 75 W (vers un double condenseur optique) que l’on choisit en blanc chaud (3000K), blanc neutre (4000K) ou blanc froid (6500K) et de nouvelles optiques à haut rendement.
Tibo, quelle que soit sa version de source, a un zoom qui couvre deux plages focales 30–45° ou 15-35° simplement en retirant une lentille. Les deux modèles offrent aussi une rotation complète et manuelle du bloc optique, des trappes d’accès aux lentilles pour le nettoyage, quatre couteaux et blocage des couteaux comme sur toutes les découpes SX. Elles accueillent un gobo de taille M et un porte filtre de 135 x 135 mm. On note que Juliat est le premier fabricant à utiliser le nouveau connecteur PowerCon True one de Neutrik, (jaune et noir) qui, grâce à son système de coupure, peut être déconnecté en charge. Le DMX sans fil est une option.
Tibo Led utilise un ventilateur pour refroidir son circuit de LED, soit à rotation continue, soit régulée en fonction de la température mesurée par capteurs sur le circuit.
Tibo Tungsten (à convection naturelle) reçoit deux types de douille : G9.5 : lampe 600 W GY9.5 : lampes 300, 500 et 650 W.
Zep (Brighter) est aussi une nouvelle découpe, même si elle ressemble à une 600 SX dont elle reprend le corps mais dans une version un peu plus longue. Sa source, une matrice de LED de 150 W vers un double condenseur optique, ne sera donc pas adaptable à un produit antérieur mais en flux elle passe la barre d’une 1000 W Halogène.
Zep, joue dans la cour du 1000 W halogène avec un moteur de LED 150 W
Elle est disponible en deux versions de blanc : chaud 3200K, ou blanc froid 6000K, Juliat garantissant encore 70% du flux après 50 000 heures d’utilisation. Trois plages de zoom sont disponibles : 28–54° (643 SX), 16-35° (644 SX), 11-26° (641 SX). Zep propose jusqu’à huit couteaux avec blocage des couteaux, deux supports d’effets pour utiliser simultanément gobo (taille A) et iris, un porte-filtre interne et supportera en sortie un simple ou double changeur de couleurs. Zep s’offre une alimentation à découpage, un réglage de niveau local ou DMX, filaire ou pas (en option), une courbe de gradation réglable (dans le menu) et une fonction strobe. La source LED est en contact avec un radiateur sophistiqué constitué de multiples lames traversées par des tubes de cuivre (vides) qui conduisent la chaleur vers le radiateur, un ventilateur à vitesse régulée accélérant le refroidissement.
Robert Juliat annonce la disponibilité de Zep au début de l’été 2012. Pour Tibo, il faudra attendre septembre.
ETC propose une gamme de trois découpes à LED : Tungsten en blanc chaud 3200K, Daylight en blanc froid 5600K et Lustr+, découpe couleur qui s’offre une boite à lumière utilisant sept couleurs de LED suivant la technologie Selador. Elles sont spécialement développées pour s’intégrer à des kits de Source Four à lampe, dont elles utilisent les optiques.
La boite à lumière de Lustr+ utilise 60 LED en sept couleurs (Rouge, Vert, bleu, ambre, Cyan, blanc, Indigo) donc un spectre riche, pour projeter en couleurs (une palette très complète), mais surtout en blanc avec la même température de couleur que les lampes (halogène et à décharge), et avec un IRC (indice de rendu des couleurs) de 92, donc très proche d’une lampe standard. La répartition des LED est remarquable. La démonstration sur le stand ETC visant à comparer la Lustr+ à une 750 W halogène, les deux découpes côte à côte en net sur couteaux, montraient la même température de couleur, une lumière plus uniforme pour la Lustr+, et un tout petit peu moins de flux ; ce qui lui sera pardonné puisqu’elle ne consomme que 120 W. Il est possible de configurer le gradateur en différent modes : gradation linéaire en flux ou en température de couleur pour simuler la gradation d’une lampe halogène en ajoutant du rouge et de l’ambre, et aussi une inertie de lampe tungstène en cut et enfin un mode strobe. Un gradateur manuel par potentiomètre placé au cul du projecteur attaque les LED à 1%. Pour contrôler la température des précieux composants, ETC a prévu un capteur sur chaque circuit qui déclenche le ventilateur. Et là encore plusieurs modes sont proposés. Un mode boosté : alimentation au max pendant 10 mn avant le déclenchement de la ventilation, un mode régulé et un mode protégé : alimentation à 60% pour des applications de lumière en continu, architecturales entre autres.
L’ottocanali 1204 à cœur ouvert ; au fond du châssis on distingue les plages d’accueil des BatFormers. Ces transfos spécifiquement développés occupent un volume restreint (le tiers d’un transfo courant de même puissance admissible).
L’ottocanali 1204 à cœur ouvert ; au fond du châssis on distingue les plages d’accueil des BatFormers. Ces transfos spécifiquement développés occupent un volume restreint (le tiers d’un transfo courant de même puissance admissible).
Lors de Prolight&Sound, Powersoft a présenté un ingénieux amplificateur huit canaux classe D dédié à l’installation dont l’une des grandes particularités est de pouvoir facilement être configuré canal par canal en sortie basse impédance (pour charge de 4 et 8 ohms), ligne 100 V ou 70 V en implantant ou non des modules de transformateurs propriétaires, les BatFormers. Comme tous les appareils du constructeur transalpin, l’ « Ottocanali 1204 » occupe un châssis 19’’ un U et peut être proposé en version DSP (traitement de signal incorporé) et réseau ETH, d’où la dénomination DSP+ETH. Dans cette dernière mouture (la latence du traitement est d’1 ms), égaliseurs en entrées et sorties, filtres ainsi que limiteurs RMS, peak, et des limiteurs dynamiques peuvent être paramétrés pour chaque canal via le logiciel de gestion de la marque Armonia Pro Audio suite, avec le contrôle du système et le statut des charges. On peut également assigner des retards jusqu’à 10 ms par sortie. Doté d’une alimentation à découpage universelle (100 à 230 V) avec correcteur de facteur de puissance (PFC), l’Ottocanali affiche un facteur de puissance supérieur à 0,9 dès que la puissance totale dépasse 500 W. En simultané, les canaux peuvent délivrer 150 W sous 4 ohms (80 W sous 8 ohms) et 125 ou 130 W en ligne 70 ou 100 V et ils peuvent aussi être pontés deux à deux en basse impédance pour atteindre une puissance de 300 W sous 8 ohms ou 150 W sous 16 ohms (test EIAJ pour THD de 1 %). Les connexions s’effectuent par connecteurs standard Phoenix. Bien sûr les protections sont complètes : sous et surtension secteur, HF, DC, surchauffe, court-circuit., avec une sortie de faute sur relais. L’appareil répond à la norme IEC 60849 (évacuation d’urgence).
Robe reprend la source ponctuelle à Led RGBW du projecteur Spot DLX pour développer le DLF, premier projecteur Wash sur lyre motorisée qui ajoute aux qualités d’un projecteur à lampe, un effet de volets, un zoom de très grande amplitude et un flux bien supérieur en couleurs
La première caractéristique d’une source ponctuelle c’est de projeter une seule ombre nette pour convaincre les éclairagistes de théâtre et directeurs photo. Robe ajoute un zoom 5,5°-60° qui avec le frost (progressif) devient 20°-70° soit une amplitude totale de 5,5 à 75°, la lentille Fresnel assurant un excellent mixage des couleurs et un faisceau homogène ou à point chaud et bords diffus en fonction de la position du zoom. En couleurs on compare le DLF à une 700 W à décharge, sa source Led RGBW ne consommant en moyenne que 250 W. Le système interne de volets à quatre faces est rotatif et indexable. Il limite le faisceau et en projection nette sur écran autorise la création de nombreux effets innovants et rapides. Un iris ultrarapide à 3Hz et un prisme rotatif indexable ajoutent encore d’innombrables possibilités de création.
Le software aussi sait s’adapter aux différentes habitudes de travail des éclairagistes qui pourront contrôler les couleurs en RGBW ou en CMY ou utiliser la roue de couleurs virtuelle offrant plus de 230 couleurs préprogrammées dont des blancs de 2700K, 3200K, 4200K, 5600 et 8000K. Plus fort encore, ils pourront graduer la source soit en niveau , soit en température de couleur de 3200 à 2700K pour simuler la gradation d’une lampe halogène en ajoutant du rouge. Les premiers exemplaires devraient arriver courant juin.
Caractéristiques
Source: Module LED RGBW RNS2 – Robe Navigation System avec écran tactile LCD Ecran et paramètres sur batterie, capteur gravitationnel pour orientation automatique de l’écran et enregistrement du journal d’évènements. Zoom motorisé 5,5°– 60° (75° avec Frost) Mélange des couleurs RGBW ou CMY Roue de couleurs virtuelle avec 237 couleurs préprogrammées, dont les blancs (2700K, 3200K, 4200K, 5600K et 8000K) Effet lampe Tungstène sur les blancs 2700K et 3200K Filtre CTO Volets internes 4 faces Frost variable Iris ultra rapide, ouverture et fermeture jusqu’à 3 Hz Prisme 3-faces 11°, rotatif à vitesse variable et bidirectionnelle Focus motorisé Dimmer / shutter 16 bits, effet strobe rapide (max. 20 flashes/ seconde) Alimentation électronique adaptative 100 – 250 V AC, 50-60 Hz Pan et tilt en résolution 16/8 bits sur 540 °/280 ° avec système de blocage Protocoles USITT DMX-512, ArtNet,MA Net, MA Net2, RDM Canaux DMX: 35, 24, 22 Technologie Wireless CRMX™ de Lumen Radio en option Poids: 20.8 kg Accroche: 2 paires de 1/4-tour + 2 x supports Omega .-tour
A.LEDA, la gamme de trois projecteurs wash/beam Clay Paky K20, K10 et K5 vient bouleverser la donne établie par les pionniers de la LED. Car avant de proposer sur le marché du spectacle des projecteurs à Led, Clay Paky a patiemment attendu que le composant en lui-même permette de créer des luminaires capables de rivaliser en flux avec les lampes à décharge. L’approche est légitime et la gamme de trois projecteurs qui viennent de voir le jour présente de vrais atouts. A commencer par les pan/tilt qui, en fluidité, rapidité et accélération ont contribué au succès du Sharpy. On le reconnait dans le K10 de la gamme A.LEDA, alors que le petit K5 est encore plus vivace car plus léger, aussi agile qu’un miroir !
Clay Paky a choisi le multichip Osram RGBW 15W associé à une optique de grand diamètre et haut rendement qui descend en natif à 6° sur le K5. Un zoom motorisé 8°-40° vient élargir le faisceau des K10 et K20. Chaque couleur de chaque multichip se contrôle individuellement pour des effets infinis de graphiques, rotations multiples et variées proposées dans une librairie d’effets pré-programmés que l’opérateur pourra personnaliser en modifiant les paramètres de dimmer, couleur, vitesse d’exécution, etc : ça va vite, très vite comme le montre la séquence que nous avons filmée dans le show room de démonstration Clay Paky. Puissantes, elles le sont. Elles jouent dans la cours des 575W à arc pour la K10 et 700 W pour la K20 en blanc. Clay-Paky a développé un concept modulaire pour un SAV rapide, un système de refroidissement asservi au contrôle de température, une fonction auto test avec indication d’erreur. Une batterie tampon autorechargeable embarquée, permet de paramétrer les projecteurs et de faire les mises à jour du firmware quand ils ne sont pas connectés au secteur.
A.Leda Wash K20
37 LED RGBW 15 W Flux : 18 000 lm Consommation Maxi des led : 555 W Consommation maxi totale : 600 W Zoom électronique : 8° – 40° Entrée secteur : Powercon Neutrik Entrée/sortie DMX : XLR 3 et XLR 5 Prise Ethernet Contrôle : 18 canaux DMX (basique)+ 148 canaux (mapping) Dimensions : 395 x 330 mm (base) + 456 mm (Φ) – H totale : 576 mm Poids : 16,5 kg
A.Leda Wash K10
19 LED RGBW 15 W Flux : 9000 lm Consommation Maxi des led : 285 W Consommation maxi totale : 350 W Zoom électronique : 8° – 40° Entrée secteur : Powercon Neutrik Entrée/sortie DMX : XLR 5 Prise Ethernet Contrôle : 18 canaux DMX (basique) + 76 canaux (mapping) Dimensions : 358 x 254 mm (base) + 358 mm (Φ) – H totale : 475 mm Poids : 12 kg
A.Leda Wash K5
7 LED RGBW 15 W Flux : 3500 lm Consommation Maxi des led : 105 W Consommation maxi totale : 150 W Angle : 6° Entrées/sorties: Powercon Neutrik IN/OUT Entrée/sortie DMX : XLR 5 Prise Ethernet Contrôle : 18 canaux DMX (basique) + 28 canaux (mapping) Dimensions : 358 x 254 mm (base) + 259 mm (Φ) – H totale : 377 mm Poids : 7,5 kg