Dévoilées à l’ISE2025, les 5 matrices amplifiées en réseau ou multi-tool amps IX Series de Dynacord, arrivent à point nommé pour capter et surtout gâter le marché de l’intégration où flexibilité, polyvalence, puissance, rendu et prix font rarement bon copain.
Helmut Seidl, Marketing Communication Manager de la branche installation de Bosch Security & Safety Systems et, derrière lui, Bradley Drummond, Global Director of Installed Brands Dynacord & ElectroVoice présentent la IX Series présentent la nouvelle gamme IX Series.
L’idée derrière cette série est simple : empiler suffisamment de ressources dans un rack 1U pour fournir une réponse audio complète aux besoins des intégrateurs confrontés à une boutique, une salle de sport, un restaurant, un lieu de culte ou tout autre espace accueillant du public.
Pour cela la IX Series est basée sur un choix entre trois puissances allant de 1,5 kW à 6 kW et un nombre de voies d’amplifications de 4 ou 8. Pour simplifier, il suffit de regarder la référence de chaque modèle. IX15:4 est le modèle à 4 amplis se partageant 1,5 kW, IX30:4 le même mais avec 3 kW au total.
Ensuite il y a le IX30:8 avec 3 000W répartis sur 8 sorties, le IX60:4 et ses 6 kW sur 4 sorties et enfin le IX60:8 délivrant la même puissance de 6 kW mais sur 8 sorties. Les voies peuvent être bridgées par deux. Bien entendu cette puissance totale est disponible sur 4 ohms et baisse sur 2,7 et 2 ohms, mais elle est identique à haute impédance pour attaquer des lignes de haut-parleurs.
La technologie employée par Dynacord repose sur un réservoir de puissance ou Power Tank permettant d’allouer sur une voie des crêtes de puissance supérieures à la somme des puissances disponibles, tout en maintenant avec Eco-Rail, la consommation totale en dessous de la moyenne des autres amplis Classe D.
Cela facilite l’exploitation d’enceintes de grande taille en même temps que des lignes de plafonniers.
Chaque ampli dispose aussi d’entrées micro/ligne sur bornier, 4 pour les trois modèles à 4 voies d’ampli et 8 entrées pour les deux amplis à 8 voies. Chaque entrée délivre une alimentation fantôme.
Le IX30:8, 3 kW à partager sur 8 sorties HP et des entrées en pagaille en analogique et Dante.La face arrière du IX60:8 avec les deux borniers pour le raccord des HP et à droite, les 8 entrées micro/ligne symétriques et les deux ports RJ45.
Au-delà de la partie analogique les IX Series adoptent le Dante avec sur chaque modèle une paire de ports primaire et secondaire et la capacité d’accepter et de sortir 8 flux plus le remote en AES70. Cela facilite l’assemblage de solutions plus importantes avec au choix la possibilité de communiquer en 48 ou 96 kHz, le processing interne des IX étant fixe à 96 kHz.
Un graphique d’une partie du processeur di IX60, ici les entrées.
Puisqu’on parle de processing, chaque matrice amplifiée dispose d’une capacité très importante de traitement des sources, que ces dernières soient issues des entrées analogiques ou des flux Dante, avec coupe-bas, 4 EQ archi complets, noise-gate, compresseur ou AGC.
Vient ensuite à peu près le même bloc de calcul User, des délais montant à 2000 ms par canal, puis le délai pour le calage des points sonores, l’égalisation par canal d’ampli pour les enceintes, le filtre pour pouvoir accepter des enceintes actives incluant des filtres FIR.
En dernier nous trouvons la partie de limitation des enceintes avec un écrêteur précédent le signal et un un limiteur RMS ou TEMP, le tout par canal d’ampli. Un bloc d’effets appelé Dynacord Studio FX termine la mise en forme sonore des signaux et rend donc totalement inutile l’emploi de tout type de mélangeur ou DSP externe.
Le graphique du processeur côté sorties avant les amplis de puissance.
Bien sûr un ton pilote, des générateurs et détecteurs de bruit, une mesure des niveaux, de l’impédance et un suivi de la charge sont prévus, de même qu’une bascule automatique entre Dante et analogique via un pilot tone. Plus complet, c’est difficile.
Enfin le routeur Dante.
Les signaux passent aussi par un mixeur matriciel et un routeur avant d’attaquer les amplis à proprement parler ce qui facilite leur brassage et un éventuel envoi des généraux ou des canaux individuels vers d’autres machines via le Dante.
Le port primaire accepte aussi le PoE afin d’être en mesure d’offrir le principe du GhostPower en maintenant actifs le circuit Dante, le DSP et la partie analogique en cas de coupure de courant.
La programmation du DSP est stockée dans une case mémoire fermée et 20 autres sont disponibles aux utilisateurs. Le pilotage des IX enfin s’opère via le logiciel propriétaire Sonicue mais aussi par des softs externes tels que Crestron ou Q-SYS grâce à des plugs disponibles.
La disponibilité de la série IX Dynacord, qui a déjà reçu plusieurs prix dans sa catégorie, est prévue pour cet été.
vidéo de présentation
Pour plus d’informations via le distributeur EVI Audio
Et en anglais, directement chez le fabricant Dynacord
L’ISE 2025 de NEXO a été intéressant et plus d’un titre. Deux en fait. La maison de Plailly a présenté DME10, son processeur immersif par objets conçu pour le live et sans doute plus dans un futur proche, et elle a remis à l’honneur le « tas de bois » qu’on a tant aimé avec l’Alpha +, qui de l’Alpha à papa n’a plus que le nom. Si vous n’étiez pas à Barcelone, on vous invite à une plongée en eaux sonores !
Gros avantage de l’ISE, un pavillon entier est dédié à l’écoute de systèmes de toute taille qui nous rappelle les salons d’antan où business et patacaisse se confondaient. C’est ainsi qu’on a pu assister à la démo NEXO axée autour d’une imposante configuration immersive pilotée par la nouvelle matrice immersive DME10, suivie par les premiers dB d’un Alpha + délicieusement atypique voire régressif et qui va casser la baraque au propre comme au figuré en faisant tomber des confettis des passerelles…
DME10
Que propose DME10 ? La même solution configurable suivant ses besoin de ses concurrents tout en partant d’un châssis très bien né et sacrément fourni en ressources. Les entrées comme les sorties sont au nombre de 256 avec un mélangeur matriciel 256 x 256 natif en 96 kHz, le tout en Dante redondant.
Le nombre d’objets maxi par projet est de 128 vers 64 sorties physiques, mais la machine est livrée en 32 objets vers 16 sorties. Au-delà, une licence flexible permet de double ou quadrupler objets comme sorties jusqu’à atteindre 128 x 64.
Le chic de DME10 est sa puissance. Au taquet soit à 128 x 64, le DSP effleure les 50% de ses ressources. Du coup il est prévu d’exploiter ces même ressources en mode splitté avec deux fois 64 objets vers 32 sorties totalement indépendantes et même en trois blocs de 32 objets vers 16 sorties.
Comme toujours, la star, c’est la face arrière ne serait-ce que pour le plaisir de voir deux ports Dante et la somme de signaux qu’ils véhiculent. Double alim, Midi, GPI, tout est là.
Le contrôle de DME10 se fait avec les consoles Yamaha, le système Nuendo, AFC Controller, ProVisionaire Design mais aussi nombre de systèmes de tracking.
La puissance de calcul de ce processeur offre aussi ne grande flexibilité avec, par exemple la possibilité d’aller au-delà de 8 canaux paramétriques par canal de sortie, le traitement en FIR des enceintes ou un anti écho acoustique. Bien entendu l’alimentation est redondée.
Pour rendre l’immersif et encore plus accessible, NEXO va proposer dans dix Experience Centers à travers le monde, des démos de la machine et la possibilité de faire de la préproduction et du design avec.
A l’écoute, la puissance et la fluidité de la DME10 ne font aucun doute, tout comme le savoir-faire de Yamaha dont la R&D et des blocs d’AFC Image ont été mis à contribution. La bande son créée par Nexo défile avec grâce et si on prend soin de fermer les yeux, le dépaysement est total.
Rien de tel qu’un vrai piano même sans être actionné par des doigts pour attirer l’oreille et l’oeil.
La profondeur, l’élévation mais plus encore le mouvement aussi rapide soit-il, sont très bien restitués grâce au choix du DBAP et les seuls petits regrets que l’on peut avoir proviennent de certaines banques de son mises à contribution et dont la qualité de captation ou de génération des effets sonores accusent leur âge ou bien ont déjà été très employés et se reconnaissent au premier grillon ou coup de tonnerre.
La partie classique avec l’emploi d’un Disklavier bien présent dans la salle et jouant live avec un orchestre absent de cette dernière, prouve la validité de l’immersif par objets où, en plus, le placement du public est moins sensible que face au sempiternel gauche/droite. Attention en revanche à choisir des enceintes large bande disposant d’une pression et d’une dynamique en rapport avec le programme audio et la cible visée en termes de SPL. Il a manqué par moments un peu d’ampleur et d’impact dans le grave.
MC Gareth, ou plus précisément Gareth Collyer le directeur des ventes et du markéting de Nexo micro en main et trop fier des deux grosses nouveautés de la firme de Plailly.
La séquence « spatiale » est de toute beauté et on aurait presque envie de baisser la tête quand certains objets nous passent au-dessus de la tête. Les déplacements, c’est vraiment la spécialité maison !
Enfin le chœur si bien enregistré spécifiquement pour les démos en immersif est splendide, et prouve à quel point la bataille de l’immersif se gagnera par les processeurs, les enceintes et leur placement, mais surtout et avant tout par les médias ou la prise de son et la distribution de cette nouvelle matière qui ne part plus vers un simple gauche/droite mais vers un ensemble de sources de diffusion avec une stratégie leur rendant leur naturel et leur dynamique. Espérer qu’une source stéréo ou un gauche/droite apporte quelque chose forcée en immersif par objets est un doux rêve.
ALPHA +
Vous avez aimé l’Alpha, vous allez adorer son jeune cousin. Alpha +, un système hybride avec une cohérence de ligne source dans l’aigu et une simplicité de mise en œuvre de point source très optimisé en termes de couverture et fait pour retrouver la claque de la membrane, la dimension physique qui vous remplit plus vite une piste de danse et un look qui en impose sans trop s’étaler.
Le système Alpha + à cour dans l’auditorium partagé entre Nexo, Yamaha et Nuendo. Le système à jardin on l’entrevoit derrière le Disklavier. En revanche on l’entend !
La sensibilité, la fiabilité, le son, la portée, la couverture, la modularité et la distorsion font aussi un sacré bond en avant, aidés par les derniers contrôleurs amplifiées mkII et par un travail sur les charges, les guides d’onde et les presets qui n’ont plus rien d’empirique. Du coup ce genre de tas de bois peut sans aucun risque revenir à la mode et le rester, surtout quand l’accroche n’est pas possible et la longueur de tir ne dépasse pas les 35 mètres environ. Comme nous l’a glissé avec les yeux pétillants de plaisir François Deffarges en regardant son système : « ça, c’est dans le catalogue de personne ! »
Imaginez le meilleur des deux mondes : la patate et la portée de la tête M210.
Nous avons écouté brièvement et à bas volume l’Alpha +, mais avant d’en parler, quelques mots sur les trois modules qui composent Alpha + et lui donnent sa flexibilité l : le principal M210, le grave B218 et le sub L20.
M210 et ses 148 dB de SPL Max, excusez du peu, est l’élément en charge de tout ce qui va du bas médium jusqu’à l’extrême aigu, tâche dont il s’acquitte de manière très convaincante avec ses deux 10” et ses quatre moteurs de 3”.
Le couplage entre les deux ensembles de transducteurs a nécessité de tenir compte du fait que le montage s’apparente à une enceinte avec deux haut-parleurs de grave à droite et à gauche et une source d’aigu au centre, ce qui a impliqué le choix de 4 moteurs de 3” pour pouvoir descendre la fréquence de raccordement sans avoir recours à des 4”.
Gros avantage, l’aigu est exempt de distorsion car un 3” et surtout en 4 exemplaires, ne force pas pour en faire. Comme nous l’a précisé Joseph, l’apport en grave des moteurs est plus nécessaire pour linéariser la polaire via un travail sur la phase, que pour apporter du bas, ce dont les deux 10” s’acquittent parfaitement.
Une coupe de la tête M210. Le néodyme et l’excursion minime d’un transducteur dévolu au médium, l’a rendu presque extra plat.
Les 10” à aimant au néodyme, très rigides et fabriqués sur cahier des charges pour couvrir la bande allant de 150 Hz à environ 1 kHz, sont placés verticalement dans une charge close avec une pièce de mise en phase facilitant le raccord avec les 4 moteurs placés devant eux, et ces deux transducteurs à membrane sont prolongés par un pavillon asymétrique qui débouche en face avant.
Aucun risque d’échauffement dans leur volume clos des 10”, la bobine des transducteurs est une 3” et pour mémoire les 10” de l’Alpha original étaient enfermés dans des pots !
Les quatre moteurs et leurs guides de line array, le seul moyen pour être cohérent et projeter le haut du spectre.
Les compressions proposent deux modes, le standard avec 40° verticaux composés par une projection allant de +20 à -20 et le mode narrow avec deux moteurs à 0° et deux à -20. Ceci est possible par une astuce mécanique faisant varier leur courbure.
La dispersion horizontale est aussi bien pensée avec 60° pour le lointain s’ouvrant progressivement jusqu’à atteindre 120° pour le champ proche en standard. Deux flanges magnétiques offrent une dispersion différente avec 90° pour les trois moteurs du haut et 120 pour celui du bas pour le premier, et un second flange optimisé pour la longue portée avec les 4 moteurs tirant à 60°, une option intéressante pour stacker deux M210, celui du haut pour le lointain et celui du bas s’ouvrant pour le champ proche.
La gestion de la dispersion horizontale avec à gauche le mode normal : les deux moteurs du haut en 60°, et les deux du bas en 90° et enfin 120°. Au milieu le flange ouvrant les deux moteurs à 90° les reste étant inchangé. A droite enfin le flange passant les 4 moteurs à 60° Deux presets différents sont prévus.
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B218, une octave oui, mais des gars de Plailly !
Le B218 qui n’est pas un sub mais bien le « bass box », est spécialisé dans l’octave qui envoie des marrons et des châtaignes entre 75 et 160 Hz.
Pour cela Nexo a opté pour une paire de 18” à aimant néodyme, bobine de 4” particulièrement nerveux et placés dans une chambre commune avec une charge pavillonnaire symétrique.
Une coupe du B218. Remarquez le volume minime et les renforts face à la membrane des deux 18”. Ca pousse fort !
Le choix du 18” est dû à la volonté de garder le même format que le L20, le vrai sub, et cela a pris du temps de trouver les bons transducteurs et de les charger dans le minuscule volume avant, calculé précisément pour les rendre très tendus et ultra efficaces dans une plage aussi petite qu’une octave.
Le fruit de ce travail qui a nécessité de renforcer considérablement cette partie de l’ébénisterie, ce sont 146 dB de SPL Max sans risque de casse puisqu’un algorithme embarqué dans les NXAMP optimise l’excursion maximale des deux HP avec le voltage que peuvent produire les étages de sortie, ici de NXAMP4x4mk2.
Le L20 enfin un sub connu puisqu’il accompagne la série P+. Passe-bande et bâti autour d’un 20” à très forte élongation et une bobine de 4,5” accueillant 4 enroulements séparés internes / externes, il atteint les 28 Hz à – 6dB avec un SPL Max de 141 dB. Nexo précise que l’Alpha + est constitué d’une tête M210, d’une bass box L218 et d’un nombre de L20 laissé au choix de l’utilisateur en fonction de ses besoins en infra.
Une bonne base est d’en déployer deux afin de charger complètement un contrôleur amplifié NXAMP4x4mk2 à raison de deux voies pour le M210 biamplifié, une pour le L218 et la dernière pour les deux L20 en parallèle, chaque enceinte du système présentant une impédance de 4 ohms.
Le L20, une vieille connaissance conçue pour habiller le bas de la série P+, reprend le service par paires, pour sreproduire l’octave et demi entre 28 et 75 Hz de l’Alpha +Le 20” en montage passe-bande, une gamelle plus que sérieuse qui est appréciée par de nombreux fabricants d’enceintes.
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Pas peu fier de poser à coté de sa nouvelle usine à sensations, Alessandro Fontanini de Rimini, une ville connue pour ses nuits aussi courtes que sonores, a eu le plaisir de mixer et malaxer en premier !
A la question de savoir si les amplis NXAMP savent faire du Power Sharing, la réponse de Joseph Carcopino est simple : « Non. Si chez Yamaha il y a 4 sorties de 4 500 W, les quatre doivent pouvoir délivrer leur puissance maximum et ce simultanément, quelle que soit la charge. Et puisqu’on en parle, ce sont plutôt 5 000 W par canal à 2 ohms. »
Nous avons pu brièvement écouter l’Alpha+ sans jamais passer la limite des 90 dB SPL là où certains autres exposants ne se sont pas encombrés de cette règle. Les extraits choisis trahissent la fierté de Nexo pour le son délivré par ce nouveau système. Le “Listen here” du Gene Harris Quartet est restitué sans fioritures avec une contrebasse très présente sur l’octave 70-140 Hz, comme c’est le cas sur le disque.
A aucun moment on a l’impression d’être devant une enceinte de sonorisation de très haute puissance tant son aigu nous a paru fin et transparent, le médium présent et fidèle et le grave solide même si d’autres morceaux auraient pu permettre de mieux l’appréhender. Il ne fait aucun doute que nous ferons notre possible pour l’écouter à Plailly ou en exploitation au plus vite.
Dernier élément, la disponibilité des deux produits Alpha+ comme DME10, est fixée au 3è trimestre 2025.
Dulcis in fundo, merci à Jean-Jacques Vias et Joseph Carcopino pour leur disponibilité et réponses à nos questions.
Pour de plus amples précisions sur DME10 et sur Alpha +
Ayrton a récemment agrandi ses locaux à Villebon sur Yvette, pour supporter la progression de l’entreprise. Nous les avons visités en compagnie d’Yvan Péard, et profité de l’occasion pour tracer l’histoire de ce fabricant né en France et interviewer son PDG Christopher Agius Ferrante.
Bienvenue chez Ayrton.
A mesure qu’Ayrton pousse les limites de ses projecteurs, le succès de la marque grandit, les distributeurs et utilisateurs sont de plus en plus nombreux et l’équipe grossit. Le siège qui a été acquis en 2018 ne répondait plus en taille aux besoins d’évolution de l’entreprise. Coup de chance, Chris Ferrante n’a pas eu besoin d’envisager un déménagement, il n’a eu qu’à pousser les murs pour doubler la superficie en occupant le bâtiment mitoyen qui s’est libéré.
Il était une fois… Yvan Péard
Yvan Péard, Cofondateur et CTO d’Ayrton.
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EasyColor2 le successeur direct du EyeColor.
24 ans ont passé depuis la création d’Ayrton par Yvan Peard en 2001, un des pionniers des projecteurs à LED pour le spectacle et l’événementiel. Depuis le EyeColor, son premier projecteur motorisé, adorable petite boule « dont la lumière ne touchait pas le sol », comme se plaît à en plaisanter Yvan, les puces LED n’ont cessé d’évoluer en rendement et en qualité, et Yvan de les exploiter en poussant toujours plus loin les limites du possible.
Il puise dans son imagination débridée, dans ses souvenirs de projecteurs disco des années quatre-vingt et dans sa passion pour la compétition automobile, le cinéma et l’art moderne… Yvan Péard comme “Le Petit Cheval Blanc” (chanson de Georges Brassens) met un point d’honneur a être toujours devant avec des produits surprenants, innovants, et performants qui ne laissent personne indifférent bien au-delà des frontières de l’hexagone.
Xavier Drouet
La première bonne fée d’Ayrton c’est Xavier Drouet PDG d’Axente qui s’associe à Yvan Péard pour démarrer l’activité. Yvan avait initialement envisagé ce projet avec un autre complice qui s’est finalement défaussé. Ayrton développe alors ses produits en France, et les fait assembler en Chine par N.C.W avec des composants en majorité européens.
Puis il souscrit à son rêve de Made in France. Il choisit le plasticien Gaggione pour les collimateurs et la société Asteel pour l’électronique et l’assemblage. Mais les tarifs promis se révèlent vite greffés de compléments très coûteux qui conduisent les produits à des prix de vente irréalistes et les développements sont trop lents.
Pour sa tournée mondiale en 2008, Céline Dion se produit sur une scène de DreamPanel.
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Dimitri Vassiliu choisit le Wildsun 500 C pour éclairer Adam et Eve, la comédie musicale de Pascal Obispo en 2012.
Déjà approché à plusieurs reprises par le fabricant chinois Golden Sea, Yvan se résout en 2010 à lui confier la production de ses luminaires. Cette collaboration va inverser la vapeur et permettre à Ayrton de rester concurrentiel avec une belle réputation de fiabilité.
Les premiers luminaires produits par Golden Sea portent la référence IceColor, une puissante lanterne à LEDs RGB-W, et WildSun 500, wash multisource, un des premiers RGB-W.
Paul Weller, premier distributeur d’Ayrton aux USA.
L’autre bonne fée dans le parcours d’Ayrton s’appelle Paul Weller le patron du prestataire américain légendaire Morpheus Light, approché en 2011 par Valère Huart-Gyors alors unique commercial international d’Ayrton. Impressionné par la performance du WildSun 500, Paul prend la marque en distribution aux USA et emmène les WildSun avec le lighting designer Jeff Ravitz sur la tournée mondiale de Bruce Springsteen en 2012. L’Amérique est conquise !
Bruce Springsteen, lors de sa tournée européenne en 2012, éclairé par Jeff Ravitz.
2013 marque un nouveau tournant dans l’histoire d’Ayrton grâce au MagicPanel 602, cette matrice de 36 sources RGB-W contrôlables indépendamment sur lyre motorisée à rotation pan-tilt continue. Ses effets sont tellement innovants, pour ne pas dire polymorphes, qu’on le verra exploité différemment par les concepteurs lumière les plus en vue, sur les scènes du monde entier et même en France où Ayrton est boudé depuis sa création ; c’est bien connu, nul n’est prophète en son pays.
Le succès d’Ayrton se répand alors sur toute la planète via des distributeurs influents comme Ambersphère au Royaume Unis, Face en Belgique, Molpass en Italie, Showtechnology en Australie, et bien sûr toujours Axente en France.
126 MagicPanel 602 avec LeRoy Bennett pour la tournée de Nine Inch Nail en 2013.192 MagicPanel 602 avec Dimitri Vassiliu pour la tournée Rester Vivant de Johnny Hallyday en 2016.104 Avec Paul Chappet pour la tournée mondiale de Stromae en 2014.80 Avec Jonathan Goldstein et Matt Shimamoto pour l’Electric Zoo Festival à New York en 2013.
Yvan aborde ensuite la gamme R comme Radical en 2014 avec les sources Osram Ostar RGB-W de 60 W associées à de somptueux collimateurs Gaggione qui produisent un bâton lumineux de 4,5°, autrement dit un puissant Beam à LED, une première ! Plusieurs luminaires de la gamme Creative en sont équipés, dont le minimaliste MagicDot R, le plus petit de la bande à une seule source, et le CosmoPix R, une infernale petite sphère à rotation pan tilt continue, qui tire des myriades de faisceaux dans l’espace !
140 MagicDot-R, 264 Intellipix-R, 270 MagicPanel 602 accompagnent LeRoy Bennett sur la tournée The Madness Fall de The Weeknd.
Projeter toujours plus loin, plus parallèle, plus puissant à partir de projecteurs à effets compacts et très élégants, c’est le Graal d’Yvan quand il développe en 2015 la source XT dont le collimateur, une magnifique pièce de joaillerie conçue et moulée par l’ingénieur optique Jean-Pierre Lauret de Gaggione, pèse à lui seul 550 g. Embarqué dans le petit MagicDot et la matrice à 9 sources IntelliPix, son bâton de lumière affiche un angle de 2° !
Au Queen Club à Paris, Vincent Rautureau installe en fixe des CosmoPix-R, MagicDot-R et MagicBlade-R.Le DreamSpot, premier projecteur au monde à source laser blanche.
2016 est aussi l’année où sera présenté à Prolight+Sound le premier projecteur à source Laser blanche Phaser P6000 d’Osram.
Fruit de 3 ans de développement, le DreamSpot produit un bâton de lumière concentré et puissant sur lequel on serait tenté de s’asseoir. Il a un zoom 2 à 34° en mode Beam, 6 à 54° en mode Spot et une rotation pan-tilt continue, mais il n’entrera hélas pas en production. C’est trop tôt.
Ayrton est alors reconnu pour ses luminaires créatifs. Yvan lance 8 nouveaux produits par an, un exploit technique et financier pour cette petite société française qui hélas touche le plafond de verre.
L’année 2017 marque un tournant de l’entreprise. La proposition de rachat M.Jiang, PDG de Golden Sea, est contre mauvaise fortune bon cœur concrétisée pour assurer l’essor de la marque. En janvier il devient propriétaire d’Ayrton.
M.Jiang, PDG de Golden Sea.
Au cours de cette année de transition, Ayrton développe une nouvelle source à optique carrée FX de 65 mm de côté qui se révèle aussi performante qu’une source ronde de 80 mm de diamètre. Elle est exploitée dans le MagicPanel FX et dans le MagicBlade FX qui devient la coqueluche des éclairagistes, petite rampe à 7 sources LED, avec en plus un zoom 3,5 – 53° et une rotation pan-tilt infinie est embarquée dans quantité de scénarios lumière.
L’incidence de ce nouveau puissant propriétaire ne se fait pas attendre. Ayrton s’inscrit dans la concurrence des luminaires d’éclairage classique à LED avec un wash Merak à lentille Fresnel encore une première, et un Profile Ghibli, à source LED blanche de 600 W qui produit 20 000 lumens de lumière étale. Il se démarque par une amplitude de zoom très large de 7 à 56° et une sélection de gobos très originaux dessinés avec le concours de concepteurs lumière stars.
Le visage de Valère sérigraphié sur la base des Cobra en témoignage de la reconnaissance d’Yvan Péard envers son brillant collaborateur.
Mais cette année 2017 sera surtout marquée par le décès brutal de Valère en février qui plonge Yvan Péard dans un profond désarroi.
En 2018, Ayrton a depuis 1 an un nouveau PDG, Chris Agius Ferrante et quitte ses locaux de Longjumeau qui l’ont vu naître pour emménager à Villebon-sur-Yvette dans un bâtiment de 1000 m2. Yvan Péard choisit de consacrer tout son temps au développement des produits, avec son fidèle ingénieur Cyril Union. Il garde aussi la gestion de l’image de l’entreprise avec son équipe. Stéphane Migné, signe la conception lumière des méga shows de salons qui chaque année font sensation à Prolight+Sound et au LDI.
Golden Sea met alors à la disposition d’Ayrton des moyens en R&D inédits qui permettent à la marque jusqu’alors réputée pour ses projecteurs à effets, de se faire un nom en éclairage classique. Une collection de projecteurs Spot, Profile et Wash va alors voir le jour à un rythme soutenu. Avec ses luminaires réputés pour leur fiabilité, et leurs performances, Ayrton a le vent en poupe et entre dans le cercle restreint des fabricants “premium”.
– Khamsin, Mistral, Bora sont lancés en 2018,
– Diablo, Levante, Perseo Profile (IP65), Huracan Profile en 2019,
– Karif LT, Domino Profile (IP65), Eurus Profile en 2020,
– Perseo Beam (IP65), Huracan LT en 2021,
– Huracan Wash, Domino LT (IP65) en 2022.
Les 3 versions du Domino Wash (S, ST, TC) à lentille Fresnel, IP65, capable de produire 52 000 lumens.
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En 2022 Ayrton lance le wash Zonda 9-FX, une matrice de 37 sources RGBW entre lesquelles un réseau de leds produit un effet liquide.
Les mauvaises langues diront qu’Ayrton ne laisse pas aux prestataires le temps d’amortir leurs investissements. La vérité est que la marque rattrape son retard en proposant des puissances étagées dans chaque catégorie de luminaires pour créer une gamme complète. Des modèles IP65 arrivent aussi au catalogue.
Chaque nouveauté pousse un peu plus les limites de la technologie : une amplitude de zoom plus large, un rendement optique plus élevé, un corps plus compact, un circuit de refroidissement optimisé… L’idée n’est pas simplement de remplir des cases mais de se surpasser. Chaque projecteur est plus innovant que le précédent.
Le Cobra.
2022 est aussi l’aboutissement du Beam à source Laser Cobra, équipé d’une nouvelle source Laser bleue convertie en lumière blanche par une roue de phosphore. Avec une trichromie+CTO progressif et une roue de 27 couleurs, 80 gobos fixes et 22 gobos rotatif son zoom 0,6° – 24° il est truffé d’innovations et bluffant de possibilités créatives. C’est un succès mondial. Il porte sur sa base la sérigraphie du portrait de Valère qu’Yvan Péard n’est pas près d’oublier.
En 2023 le premier modèle d’une nouvelle gamme nommée Ultimate voit le jour avec un nouveau design pour se démarquer. Le Rivale Profile est certainement le meilleur rapport rendement lumineux/taille/poids et polyvalence du marché : son zoom s’étend de 4 à 52°. Avec encore une nouvelle source LED de 430 W qui génère un flux record de 25 000 lumens en sortie (mesuré par SLU), IP65, pan, tilt infini et 28 kg, il a toutes les qualités pour séduire les loueurs et surtout un faisceau magnifique.
Les ventes dépassent largement 10 000 exemplaires dans le monde depuis son lancement il y a un an. Suivront l’année suivante la version Wash du Rivale et aussi le Veloce Profile dans la même veine mais plus lumineux encore avec une source de 850 W, IP65 et un zoom 4°-52°. En janvier 2024, Ayrton prend la décision de ne produire à l’avenir que des projecteurs étanches, classé IP 65 ou plus.
La gamme Ultimate. De gauche à droite, le petit nouveau Stradale Profile tout juste lancé au Prolight+Sound 2025, le Rivale Profile, le Veloce Profile. Le quatrième, en projet, sera le plus puissant de la gamme.
Les projecteurs à source Laser forment maintenant une gamme. Le Cobra est accompagné en 2024 de l’insolent tout petit Kyalami, dans sa boule de 265 mm de diamètre. Ils sont rejoints début 2025 par le Beam Laser Mamba, riche en possibilités graphiques et équipé d’une source de 500 W, deux fois plus puissante que celle du Cobra. Mamba initie aussi le nouveau design de la gamme Laser à venir.
A raison d’un nouveau produit tous les deux mois, le rythme de lancement annuel d’Ayrton atteint entre 6 et 7 machines en fonction de leur complexité.
Interview de Christopher Agius Ferrante, et Yvan Péard
Charismatique et enthousiaste, Chris Ferrante a très vite remporté l’adhésion de l’équipe française, Yvan y compris. Les deux hommes sont complices et parfaitement complémentaires. Chris pilote l’entreprise en assumant la pleine responsabilité humaine, logistique et commerciale, Yvan assure le développement des produits et le marketing. Nous avons organisé une petite interview avec Chris et Yvan pour apprécier leur vision d’une entreprise en plein essor qui enregistre une progression de CA à deux chiffres depuis 2018.
Chris Ferrante, PDG d’Ayrton.
Mais en préambule, traçons le portrait de Chris Ferrante, qui a été biberonné à nos métiers très jeune en contrôlant la lumière des pièces de théâtre jouées dans son collège en Angleterre. A l’université de Saint Andrews, en Ecosse, où il étudie l’histoire, sa passion, il s’inscrit dans l’équipe d’animation de l’Union des étudiants pour gérer le soir les lumières des pièces de théâtre, défilés de mode, concerts rock et soirées club. C’est son loisir. Plus tard encore, de 22 heures à 4 heures du matin il travaille dans une discothèque 6 nuits par semaine pour financer ses études avant de revenir étudier dans la journée. Ses vacances il les passe à Malte à installer des équipements d’éclairage pour une société de prestation.
Après l’université, Chris passe un an à faire des installations de discothèques pour l’intégrateur Studio 4. Puis il postule chez High End, à Londres et décroche le poste de spécialiste du support technique de la console Hog 3 qui venait d’être lancée. « J’ai passé plusieurs années à gérer les défis de la Hog 3 » raconte-t-il. « Mon premier voyage à l’étranger pour High End m’a mené à Paris où j’ai rencontré André Mytnik (Patron de Phase 4 à l’époque). Nous avons visité le Lido qui utilisait une Hog 3 (avec beaucoup de problèmes techniques). Ce fut une expérience intense mais enrichissante. »
De 2003 à 2009, chez High End, Chris passe du support technique aux ventes pour le Moyen-Orient et l’Europe du Sud. High End ayant été rachetée par Barco en 2008, s’ensuit une période difficile et Chris part chez XL Video, une entreprise belge spécialisée dans les projets vidéo pour laquelle il gère de gros événements comme la visite du Pape à Malte, concerts, tournées et festivals de musique.
En 2011, High End est redevenue une filiale autonome de Barco. Bill Morris, alors PDG, lui demande de revenir au Texas pour prendre en charge l’ensemble de la gestion des produits, puis la gestion des ventes et enfin la direction générale. Il s’installe alors avec sa femme Karin à Austin jusqu’en 2016.
C’est pendant cette période, que Chris rencontre M. Jiang le patron de Golden Sea qui fabriquait déjà des produits High End. « En 2016, constatant que les perspectives d’avenir de High End étaient compromises », explique-t-il, « j’ai décidé de rejoindre Golden Sea. Karin mon épouse et moi avons alors déménagé à Guangzhou, en Chine. Ayrton a été acquise par Golden Sea en 2017. M. Jiang m’a proposé le poste de PDG et maintenant je passe la majorité de mon temps ici, chez Ayrton. J’ai beaucoup de chance. Je ne suis pas sûr qu’il existe un poste plus intéressant dans l’industrie. »
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SLU : Abordons le nouveau bâtiment, quelle est la surface ajoutée ?
Chris Ferrante : « Environ 1 300 mètres carrés. Nous avons presque, presque doublé sa surface. »
SLU : Quels départements en bénéficient ?
Yvan Péard : « Les ingénieurs ont un nouveau laboratoire dont la longueur dépasse les 20 m nécessaires à l’utilisation du goniomètre dans lequel nous avons récemment investi pour qualifier nos produits après les évolutions de soft. C’est un magnifique nouveau laboratoire que Robin Terrier, technicien software a mis en place.
Le laboratoire, long de 20 m…… la distance nécessaire au fonctionnement du goniomètre : capteur à gauche et support motorisé à droite sur lequel on découvre le Stradale, petit dernier de la gamme Ultimate.
Nous avons aménagé un showroom suffisamment grand pour accueillir notre stand de Prolight+Sound soit 17 mètres de façade avec une cinquantaine de sièges confortables, de vrais fauteuils de cinéma, en gradins. Et le show sera toujours modernisé, prêt à être restitué pour être en mesure de faire une démonstration des nouveaux produits toute l’année à nos visiteurs. L’idée c’est vraiment de rendre ce showroom vivant et d’en faire un endroit où nos distributeurs aient envie d’amener leurs clients presque au quotidien et accessible aux concepteurs lumière. On y accède par un petit tunnel qui suggère l’entrée dans une salle de spectacle.
Le showroom, toujours prêt à restituer un show
Nous avons aussi deux grandes salles de réunion salles d’attente, une nommée Marquez à vocation bibliothèque et l’autre Verstappen (photo) pour accueillir confortablement les visiteurs, et aussi un musée intégrant toutes les machines que nous avons développées depuis 2001, bientôt une centaine. »
La salle d’attente, baptisée Verstappen, témoigne de l’admiration d’Yvan Péard pour le pilote automobile quadruple champion du monde en Formule 1.
Chris Ferrante : « Tous les services profitent de l’extension du bâtiment parce qu’ils ont maintenant plus d’espace. Nous allons convertir l’ancien hall d’entrée en centre de formation des vendeurs. Nous demandons à des vendeurs qui n’ont jamais reçu de formation à la vente, de générer des millions d’euros de chiffre d’affaires. Je sais que nous aimons nous considérer comme une petite entreprise, mais nous parlons ici de chiffres sérieux.
Nous commençons donc à mettre en place des processus pour nous éduquer en interne sur les raisons pour lesquelles la lumière est telle qu’elle est, pourquoi est-elle meilleure ou pas que celle de la concurrence ? Nous allons donc faire à la fois de la formation au service, de la formation technique, mais aussi de la formation à la vente en interne d’abord, mais aussi auprès de nos distributeurs pour les former à la vente du produit. »
SLU : Combien y a-t-il des filiales Ayrton dans le monde ?
Chris Ferrante : « Il y en a une seule en Allemagne. Elle provient de l’entreprise que Michael Althaus avait fondée avec Ayrton auparavant, qui s’appelait Vision Stage. C’était le distributeur d’Ayrton, ainsi que d’autres marques en Allemagne. Nous avons conservé l’entreprise, changé son nom pour Ayrton Germany et recentré son activité sur Ayrton. L’ADN d’Ayrton, c’est de passer par des circuits de distribution. C’est notre stratégie de marché. Avec des partenaires comme Axente, ACT Lighting aux USA ou Ambersphere en Grande Bretagne… Quand vous avez les meilleurs partenaires, le besoin de vendre directement ne se fait pas sentir.
SLU : Pourquoi Ayrton connaît-elle ce niveau de croissance selon vous ?
Chris Ferrante : Pourquoi ? Ce n’est pas une question simple. Oui, oui, c’est incroyable. Pourquoi ? Je pense que c’est un mélange de plusieurs éléments. Nous avons une vision très précise grâce à Yvan, en ingénierie, sur ce concept d’aller toujours un peu plus loin. Car au final, ce ne sont que des projecteurs asservis, il y en a beaucoup sur le marché et nous ne sommes pas les seuls à fabriquer de bons projecteurs. Mais je pense que faire les choses différemment est important, et nous avons fait un assez bon travail pour nous distinguer.
Prenons le Rivale comme exemple. On peut dire que c’est un asservi. De la lumière sort à l’avant, il bouge à gauche et à droite, et il change de couleur. Mais en termes d’efficacité du produit, en termes de ratio taille/poids, il n’y a rien de comparable. Il est aussi plus difficile à fabriquer. Cela aurait été plus simple de le fabriquer un peu plus grand, avec une lentille ou un zoom un peu plus petits, ce qui aurait aussi été moins cher. Mais nous n’aurions pas eu un produit leader sur le marché. Donc, suivant ce concept de toujours viser les 5 % de différence le Rivale est peut-être le meilleur exemple.
Le Rivale a été vendu à plus de 10 000 exemplaires en 1 an !
Je pense que l’autre facteur clé, c’est un réseau de distribution très solide et, pour la plupart, très dévoué. Notre réseau de vente est extrêmement puissant. Nous ne faisons pas de vente directe. Nous n’avons pas Ayrton America, Ayrton England ou Ayrton France. Même en France, où se trouve notre siège, on pourrait penser qu’il serait logique de vendre directement. Nous avons l’équipe de service, le département technique, l’entrepôt…
Nous avons tout ici pour distribuer nos produits localement. Et même ici, nous ne le faisons pas. Ayrton est distribué en France par Axente. Bien sûr, le produit joue un rôle majeur : les concepts développés par Yvan, son équipe, et le soutien de Golden Sea, qui rend cela possible. Sans eux, ce serait immensément plus difficile.
SLU : De combien de personnes est constituée la R&D en Chine ?
Chris Ferrante : Cela dépend du nombre de projets que nous menons à un moment donné mais nous avons généralement une équipe composée, je pense, de 10 à 15 personnes, si on intègre les chefs de projets techniques sans oublier Lance Liu qui travaille avec Yvan depuis toutes ces années et qui dessine des produits magnifiques.
SLU : Avec environ combien de fournisseurs de composants Golden Sea travaille-t-il ?
Chris Ferrante : Enormément, je suis incapable de vous dire combien mais pour les composants critiques, Golden Sea a toujours eu des relations de longue date avec ses fournisseurs. Les moteurs sont un bon exemple. Ils ont toujours été achetés chez Moons, donc Shanghai Moons Motor Corporation, et notre relation construite sur 25 années avec eux est très forte. Et même si nous sommes une petite entreprise dans le grand schéma des choses, les moteurs sont partout.
Nous avons une relation privilégiée avec Moons qui nous fournit une excellente technologie. M. Jiang, le Président de Golden Sea est très attaché aux partenariats à long terme. Pour les lentilles, nous avons acquis une usine d’optique en verre juste après la pandémie. Cette décision s’inscrit dans une stratégie à long terme et concerne les composants critiques comme les optiques, les dissipateurs thermiques et à un moment donné les sources lumineuses pour essayer d’en traiter au moins une partie en interne, mais c’est un domaine un peu plus complexe.
Pour revenir aux optiques, nous utilisons également la chaîne d’approvisionnement externe : Gaggione en Europe, KK Optics mais aussi d’autres en Chine, que nos concurrents utilisent également. De toute évidence, les fabricants de ce type de composants sont très intéressés par d’autres entreprises car, en fin de compte, la seule chose que nous ne devrions jamais oublier, c’est que notre monde est minuscule. Le fait d’être propriétaire de la partie critique de la chaîne d’approvisionnement de notre entreprise est donc une vision à long terme de protection.
Nous sommes en mesure de faire de plus petits volumes, de plus petites séries, des choses spécialisées, que peut-être les plus grands fabricants d’optique ne feront plus à l’avenir. Il y a ce risque. Car la plupart sont beaucoup plus intéressés par la fabrication d’objectifs photo et vidéo que par la fabrication de lentilles pour projecteurs mobiles. Donc posséder certaines de nos chaînes d’approvisionnement et être plus intégré verticalement est une partie importante de notre vision globale.
SLU : Disposez-vous de vos propres plateaux de production au sein de Golden Sea ?
Chris Ferrante : Non, les lignes sont très flexibles.
Les deux armoires robotisées de stockage de pièces détachées.
SLU : Comment le service après-vente est-il géré en Europe ?
Chris Ferrante : Tout est géré d’ici en France. Nous avons décidé, il y a plusieurs années, de modifier notre processus et de constituer un stock de pièces détachées ici. Pour nous, les pièces de rechange sont très importantes. Nous avons donc investi dans deux robots de stockage de pièces détachées.
Nous traitons la quasi-totalité de la demande mondiale directement à partir d’ici et nous avons également accès à des pièces détachées en Chine, évidemment, et certains clients achètent là-bas. Mais cela nous permet actuellement d’assurer la garantie. Le client reçoit sa commande de pièces sous 4 jours en moyenne. Nous avons donc une très bonne capacité à pousser les pièces détachées sur le marché parce que c’est essentiel. Je veux dire que le service est essentiel. »
Yvan Péard : « Les robots sont des machines gigantesques qui atteignent le plafond de 8 m de hauteur. Chaque pièce qui porte un code est délivrée en quelques secondes quand tu l’appelles. Un laser indique où elle se trouve dans le casier qui vient à ta portée. Et la pièce est déstockée automatiquement. »
SLU : Sur quelle durée assurez-vous la fourniture des pièces ?
Chris Ferrante : « C’est une bonne question. Je pense que la réalité est que si le composant principal n’est pas abandonné par la première partie de la chaîne d’approvisionnement, alors nous pouvons soutenir le produit pendant assez longtemps. Je veux dire, pendant de très nombreuses années. Mais si, par exemple, Osram abandonne une LED, nous sommes coincés.
Nous commençons à ressentir le problème sur les anciennes gammes Magic, cette gamme de luminaires créée à partir de 2013. Cela devient un défi en termes de fourniture de certaines pièces de rechange, mais heureusement pas toutes. On pourra toujours fournir un moteur, une courroie, une alimentation électrique aussi, mais il y a certains composants difficiles à remplacer et qui le seront de plus en plus.
SLU : Comment sont gérées les livraisons depuis la Chine ?
Chris Ferrante : Environ 75 % des livraisons sont effectuées en direct, en drop shipping depuis l’usine en Chine et ce depuis 2017, ce n’est donc pas nouveau et c’est très efficace. Nous importons quelques produits en France, pour livrer les commandes de petites quantités. Nous avons aussi transformé l’ancien showroom en espace supplémentaire de stockage. Ainsi, les clients qui ne veulent pas s’embêter à faire venir des produits de Chine pourront les acheter directement chez nous. »
Vers un développement durable
Chris Ferrante, depuis son arrivée dans l’entreprise, est ultra-sensibilisé à l’empreinte carbone d’Ayrton et a mis en place des mesures pour décarboner l’entreprise dans la mesure du possible en remplaçant par exemple le fret aérien par le fret maritime et surtout le ferroviaire. Il a revu le conditionnement des machines dans des emballages recyclables. Il est aussi comptable de la consommation d’électricité, de gaz, sachant que l’empreinte d’émission la plus importante est liée au process de fabrication et à l’utilisation des produits. Pour compenser les incontournables émissions de carbone, il a envisagé d’investir de l’argent dans des projets d’énergie renouvelable et de reforestation. Il privilégie même les transports en commun, RER et bus lors de ses propres déplacements.
La recherche conduisant au meilleur rendement lumineux des machines est une préoccupation majeure chez Ayrton, comme celle de leur compacité et de leur poids pour réduire leur impact en tournée. Dans cet objectif, le développement de la dernière gamme Ultimate, Rivale et Veloce marque une avancée significative tout comme l’utilisation des sources à Laser phosphore à haute efficacité et peu gourmandes en énergie. Il n’en demeure pas moins que le marché est demandeur de toujours plus de puissance lumineuse pour lutter contre les écrans LED omniprésents sur les scènes de spectacle et toujours plus impactants.
SLU : Quelle est la prochaine étape d’Ayrton dans l’optique du développement durable et notamment du recyclage des machines en fin de vie ?
Chris Ferrante : « Nous employons une femme Muzi Liu qui s’occupe de tous nos projets ESG (Environnement, Social et Gouvernance), . La première étape c’est de fournir à nos clients la composition des éléments d’une machine. C’est ce que nous faisons actuellement. Quel type de plastique nous utilisons, quels métaux, quels composants. Ensuite, nous fournirons un exemple de l’endroit où ces éléments peuvent être recyclés par pays. Les plastiques sont différents. On ne peut pas envoyer tous les plastiques dans les mêmes usines de recyclage.
À l’avenir, je suppose que nous pourrions reprendre les machines et les décomposer nous-mêmes. Mais en réalité, si nous avons vendu le produit à l’Amérique, est-ce vraiment une solution raisonnable et décarbonée de le renvoyer et de le décomposer en Chine ? Certainement pas. La première chose à faire, c’est de s’assurer de concevoir les produits pour qu’ils soient durables et qu’ils aient une deuxième vie, une troisième vie et une quatrième vie. Puis, une fois qu’ils sont vraiment hors d’usage, il faut les recycler là où ils ont terminé leur vie, au lieu de créer encore plus d’émissions en les déplaçant ailleurs. Le fait de disposer de ce document devrait donc permettre à la dernière personne de s’en débarrasser proprement. Bien sûr, cela dépend de la volonté du propriétaire final.
Si nous devions reprendre les machines en fin de vie, nous devrions en intégrer le coût dans le prix de vente de l’appareil car cette démarche n’est pas gratuite. Est-ce que nos clients accepteraient de payer un forfait de soins de fin de vie ? Beaucoup de gens assurent qu’ils veulent sauver l’environnement, mais ils recherchent aussi le prix le plus bas possible. Je serais donc très surpris qu’ils achètent le kit de soins de fin de vie. L’autre façon de voir les choses, c’est que nous établissons des rapports chaque année sur les émissions de carbone depuis maintenant trois ans. Nous nous sommes engagés à le faire.
La première année, notre consultant nous a dit qu’il était possible de faire de la compensation, de payer pour planter des arbres par exemple. Et j’ai dit OK, très bien. Mais quand j’ai demandé à prendre connaissance de l’audit du projet pour lequel nous allions dépenser de l’argent, il m’a montré des rapports d’audits datant de trois ou quatre ans. Personne ne vérifie si les arbres poussent ou non. C’est tout simplement de la foutaise. La réalité, c’est qu’il n’y a pas de compensation. Au final, je n’ai aucun intérêt à juste cocher des cases sans confirmation de résultat. A quoi bon si c’est juste pour apposer un cachet sur un document ou pour se sentir mieux. Le changement est important. Nous devrions toujours le faire, mais il doit être tangible.
SLU : Comment allez-vous réagir face à la décision de Donald Trump d’élever de 20 % les droits de douane des produits chinois importés aux USA ?
Chris Ferrante : C’est une bonne question. Nous avons vécu cette situation en 2018 quand les États-Unis ont augmenté leurs droits de douane de 25 %. A l’époque, cela a été un choc énorme mais toute l’industrie a participé à les absorber, le client en acceptant de payer un plus prix plus élevé, le distributeur en diminuant sa marge et nous le fabricant en diminuant notre marge également. Nous essayons d’adopter la même approche. Bien sûr, nous sommes prêts à prendre une part plus importante en fonction de la hauteur du tarif supplémentaire. »
SLU : Quels nouveaux produits seront présentés à Prolight+Sound ?
Yvan Péard : « Dans la nouvelle série Ultimate à haut rendement, viendra le Stradale Profile, petit frère du Rivale, IP 65 bien sûr, équipé d’une source de 330 W capable de 20 000 lumens ! Son zoom 4°-52° bénéficie d’une optique optimisée pour produire beaucoup de flux en Beam. C’est une magnifique petite machine de moyenne portée dans laquelle nous avons intégré toutes les fonctions du Rivale : CMY + CTO à gradient qui assure la précision des couleurs avec une surface des disques de 3 à 4 fois supérieure à celle des drapeaux.
Il y aura aussi un petit MagicDot Neo à LED RGB-Lime, doté d’un zoom 3-33°, IP 65 et 6,6 kg et d’autres produits fantastiques présentés en avant-première. »
Stradale et MagicDot Neo, deux des nouveaux produits lancés à Prolight+Sound 2025.
Conclusion
Le futur est en marche, avec de multiples incertitudes liées au contexte géopolitique mondial qui auront forcément des répercussions sur la culture donc nos métiers. Les effets du réchauffement climatique sont aussi à prendre en compte par tous les fabricants soucieux de leur empreinte carbone et l’équation n’est pas simple à résoudre quand le marché demande toujours plus de puissance alors que la planète nécessite des sources et des process moins énergivores. Une partie de la solution passe par de gros investissements dans la R&D, et c’est par ce moyen qu’Ayrton a choisi de tracer son sentier de lumière éco responsable qui par bonheur fédère des acteurs du spectacle de plus en plus nombreux dans le monde !
Nouvel acteur de la location sèche en France, MOG.rent franchit une nouvelle étape dans le développement de son parc en ajoutant près de 200 projecteurs ROBE supplémentaires à son stock, le portant ainsi à plus de 400 machines. Cette montée en puissance confirme l’exigence technique et l’ambition de cette entreprise à satisfaire les besoins des prestataires techniques du spectacle et de l’événementiel.
Photo MOG Rent
Cette nouvelle acquisition comprend les références les plus convoitées de la marque : iESPRITE®, la référence Spot LED IP65, iSpiider®X, le wash puissant et créatif version IP65, PAINTE®, le projecteur compact qui allie précision et polyvalence, T1™, T2™, T11™, les fers de lance de la série théâtrale ROBE, RoboSpot™, le système de poursuite à distance plébiscité par les tournées et plateaux TV.
Photo MOG Rent
Bruno Garros, Directeur Général de Robe Lighting France, déclare : « MOG, c’est une équipe pointue, une vision claire, un stock bien constitué. Nous leur faisons entièrement confiance pour assurer un service premium aux nombreux prestataires qui ont désormais une solution locative de proximité et Made in France. »
MOG.rent offre aujourd’hui à ses clients un stock matériel parmi les plus modernes et cohérents du marché, tout en garantissant une disponibilité rapide et une qualité de service irréprochable.
Le Rogue Outcast 3X Wash arrive en version IP65 et le petit projeteur Uplight sur batterie Well Fit, gagne en puissance dans sa nouvelle version Well Fit X.
Attardons nous sur le Well Fit, ce petit projecteur sur batterie au format cube à la robe argentée de Chauvet, dont l’application première est l’éclairage en contre-plongée, en intérieur comme à l’extérieur.
Le Well Fit X ressemble comme deux gouttes d’eau à son prédécesseur, il suffira de jeter un coup d’œil aux sources pour les différencier.
Il s’offre une descendance avec l’arrivée du Well Fit X qui reprend les codes de son grand frère mais se voit désormais équipé de 9 leds RGBWW de 7,5 W, en lieu et place des 4×10 W, originelles pour augmenter son flux.
Le projecteur dispose de plusieurs modes de gestion de sa batterie pour brider plus ou moins la puissance maximale des leds selon le choix de l’utilisateur et atteindre une autonomie de 18 heures.
L’appareil propose quatre modes de fonctionnement pour un maximum de 12 canaux DMX accessibles en filaire ou CRMX / W-DMX / RF (NFC). Notons aussi que le projecteur est paramétrable en RDM et propose 4 courbes de dimmers.
Ce projecteur dispose aussi de sa propre application (Chauvet Connect) afin de prendre rapidement le contrôle des appareils par smartphone.
Ouvrant à 11,5° d’origine, le faisceau voit sa malléabilité augmentée grâce à un pack d’accessoires : un filtre classique à 15° et un autre ovalisant de 60 par 10°. En option également, un habillage extérieur noir pour plus de discrétion.
Les dessous du “X”, rassurez-vous rien de croustillant, mais c’est ici que sont regroupés la plupart des éléments importants pour l’utilisateur : base NFC, afficheur et boutons, base de chargement, support rétractable ou encore valve d’étanchéité.
Ce projecteur est proposé en pack de 6 unités dans un flight-case intégrant les bases de rechargement et pourvu d’une connectivité entre les unités insérées, permettant à l’utilisateur d’updater ou paramétrer ses appareils pendant le chargement des batteries.
Spotrack est une entreprise basée en Irlande et dirigée par Liam Feeney. Elle est spécialisée dans les systèmes de suivi à distance par projecteurs motorisés qui permet aux poursuiteurs d’avoir accès à un système de contrôle manuel et ergonomique.
Le système développé par Spotrack est compatible avec les projecteurs asservis (moyenne ou longue portée) de toutes marques. Il est utilisé internationalement sur divers shows allant des grands spectacles comme ceux de Broadway, de Los Angeles et du West End de Londres, à de petites scènes, auditoriums, universités ou encore bateaux de croisière.
Les ports prévus dans le hardware du Spotrack.
Evolution V4 utilise les protocoles de communication DMX, ArtNet, sACN. Si une console intervient dans la configuration, le pupitreur peut définir quels paramètres sont accessibles au poursuiteur, comme le pan, le tilt, le dimmer, l’iris, le zoom et même la couleur.
Le panneau arrière de la console reçoit les connecteurs PowerCON True1 pour l’alimentation, RJ45 Neutrik pour l’ArtNet et le sACN. Mais aussi deux ports DMX XLR5, un port PoE pour la caméra en protocole NDI, et des ports USB pour sauvegarder les configurations.
Evolution V4 prend en charge le suivi synchronisé d’un maximum de 8 projecteurs.
Le système est constitué :
– d’un trépied ajustable pour s’adapter aux configurations en gradins, équipé d’une tête à encodeur de position articulable en 3D
– d’une console/processeur avec deux écrans 15,6” dont un écran supérieur affichant la vidéo pour le suivi visuel et un écran inférieur tactile pour l’opérateur.
– d’un guidon de suivi avec un fader assignable sur chacune des deux poignées.
– d’une caméra NDI AIDA X20 ou VF Zoom à fixer sur le projecteur principal ou dans un boîtier motorisé en pan & tilt.
La fabrication du système Spotrack est principalement européenne. L’électronique est développée en interne, et produite par des sous-traitants situés en Europe, seuls certains composants comme les écrans et l’alimentation étant importés d’Asie. L’assemblage final et le contrôle qualité sont réalisés en Irlande.
Ueli Riegg, formateur chez ETC, nous présente la nouvelle génération de consoles Apex qui reçoit une entrée vidéo NDI gérée par la nouvelle version EOS 3.3 (encore en version Beta) et s‘associe à un nouveau processeur externe pour ajouter des univers à la console avec la possibilité de redondance.
ETC a développé un nouveau hardware pour sa famille de consoles Apex qui, à la future version 3.3 de soft encore en Beta, apporte un lot considérable de possibilités et nouvelles fonctions.
Parmi les nouvelles fonctionnalités une entrée NDI, donc vidéo ou réseau permet d’intégrer un flux vidéo ou réseau dans l’environnement Augment 3D et faire du pixel mapping.
Les nouveau processeur d’expansion EOS
ETC a également développé un processeur d’expansion EOS en rack, qui permet de prendre en charge une partie du calcul de sortie pour gérer des kits plus importants en augmentant le nombre de paramètres disponibles.
Quand la console Apex assure la gestion de 24 000 paramètres, soit 48 univers, chaque processeur d’expansion EOS ajoute 12 000 paramètres supplémentaires à une session.
Il suffit de configurer, dans un unique écran dédié, quels univers seront calculés à quel endroit – entre la console et le processeur – et ne plus avoir à s’en soucier ensuite, le processeur étant parfaitement intégré au système.
Enfin, l’équipe d’ETC soucieuse d’apporter toujours plus de sécurité à ses utilisateurs, propose la possibilité de faire tourner ses racks de processeurs en redondance par la configuration d’un système maître/backup. Cette configuration garantit un basculement automatique en cas de défaillance d’une unité.
Le tout nouveau Omniray, à mi-chemin entre le projecteur et l’objet design.
Entrée en scène remarquée à l’ISE 2025 pour le nouveau projecteur de la firme Polonaise, un appareil multifonction plein de ressources qui décroche un Prix de l’Innovation SLU, il nous est présenté dans cette vidéo par Lukasz Sztejna chef de la R&D de Portman.
“C’est très difficile de décrire l’Omniray en un seul mot” dit Lukasz, et il a raison ! Nouveauté à part entière aux multiples facettes, le premier paramètre qui nous attrape l’œil (et c’est devenu une habitude chez Portman), c’est le look. Visuellement, on se rapproche d’un PAR hypertrophié, restylisé avec habileté. L’appareil en deviendrait presque un objet de déco qui trônerait fièrement sur un meuble design.
Un mur d’Omniray, on distingue certains projecteurs sans leur capot aimanté.
Il s’agit là d’une réelle volonté de la marque de pleinement intégrer le look à l’ADN du produit. À ce sujet, plusieurs capots aimantés sont disponibles pour personnaliser son caractère visuel à son goût. Côté lumière maintenant, le projecteur est divisé en deux zones aux fonctions bien distinctes. En premier lieu, le “Wash light”.
Une puissante source regroupant 22 leds RGBWAL de 20 W (pour un total de 440 W) permet de proposer des effets de nappage de couleurs, très punchy comme très mesurés, sur une plage d’ouverture qui avoisine 85°, tout en distillant une lumière modelable à souhait via la large palette de teintes que procurent les leds composant la source.
L’IRC de l’Omniray atteint ainsi un beau 95. Le soft du projecteur propose plusieurs courbes de dimmer et l’émulation du mode blinder tungstène qui est très réussie.
La signature visuelle de l’Omniray, une large corolle d’où émane un puissant washer, la seconde source led centrale pour le faisceau serré, le tout agrémenté d’un élégant cache aimanté.
À faibles valeurs, l’effet déco émanant de cette grosse corolle est lui aussi très appréciable. Au centre du projecteur, une petite lentille claire est installée devant un deuxième module de leds RGBW de 40 W, générant un unique faisceau central de 3,8°. Cette combinaison de deux sources est inédite.
Moyennant un peu de brouillard, on se rend compte du réel potentiel de l’Omniray ! Plusieurs filtres aimantés peuvent être placés devant la sortie de lumière, de type frost modifiant ainsi l’angle du washer, ou simplement pour changer de look comme nous l’évoquions plus haut, le tout étant superposable en mode “sandwich”.
Au passage, l’Omniray est classé IP65. Il peut être équipé d’un module DMX sans-fil CRMX optionnel. Dominik nous indique également que la lyre supportant l’appareil est équipée d’un système à crans pour mieux gérer l’inclinaison par pas de 5°.
Cette belle combinaison créative permet à l’Omniray de remporter un Prix de l’Innovation SLU ! L’Omniray, qui sera très bientôt disponible à la livraison est affiché à 1300 € hors taxes prix conseillé.
GB4D, entreprise spécialisée dans les techniques du spectacle et de l’événement et forts d’un savoir-faire reconnu, intervenient sur des événements d’envergure internationale : Jeux Olympiques, championnats du monde dans diverses disciplines, concerts et festivals. Son expertise couvre les manifestations complexes, garantissant des prestations techniques de haute qualité. Dans le cadre de son développement national et international, elle recrute deux Technico-Commerciaux Senior (H/F).
Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :
ETC dévoile sa nouvelle génération de pupitres lumière Hog, alliant portabilité, adaptabilité et technologie de pointe, pour assurer toute taille de productions live.
« Avec ETC aux commandes, la Hog est de retour sur le devant de la scène, et ce à travers toute une nouvelle ligne de consoles », explique Sarah Clausen, Senior Product Manager. « Nous avons conservé le design que les utilisateurs Hog connaissent et apprécient, tout en apportant des évolutions pour que la programmation soit plus fuide et intuitive. Cette nouvelle génération s’assoie sur des bases solides pour assurer un avenir radieux à la Hog. »
Présentation vidéo
La Tour Hog est conçue pour ceux qui ont besoin d’une console puissante et flexible en tournée. Dotée des dernières évolutions matérielles et logicielles Hog, elle améliore le flux de travail tout en conservant un format compact.
Son ergonomie avec un écran articulé de 24 pouces, 2 écrans de contrôle de 12,5 pouces intégrés à la face, les boutons rétroéclairés en RGB, les faders motorisés et eux aussi rétroéclairés en RGB, assure un accès rapide aux fonctions essentielles, parfait pour des évènements live, dynamiques et rythmés.
Les nouvelles touches de fonctions, avec maintenant de larges afficheurs couleurs, offrent un accès intuitif aux fonctions traditionnelles de la Hog, tandis que huit nouvelles touches personnalisables proposent une configuration sur mesure de la face avant.
Pour ceux qui recherchent de plus de flexibilité, la Stage Hog reprend la même interface que la Tour Hog, offrant la même puissance et la même précision mais sans moniteur.
L’utilisateur a ainsi la possibilité d’intégrer ses propres écrans et accessoires tels que tablettes, ordinateurs portables ou caméras grâce aux supports d’accessoires sur spigot, pour configurer sa console en fonction de ses besoins.
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Plus compacte, la Flex Hog répond aux productions plus petites ou régies plus exiguës. Dépourvue d’écrans intégrés et de tiroir pour le clavier, elle adopte un design minimaliste, tout en conservant la face avant des plus grands modèles.
Pour les techniciens et programmeurs ayant besoin d’une console maniable et compacte, la surface de programmation Gig Hog s’intègre aisément dans n’importe quelle configuration. Elle offre des connections USB-C, Ethernet et USB, une alimentation pour ordinateurs portables allant jusqu’à 100 W, évitant ainsi l’encombrement des câbles superflus. Avec des touches rétroéclairées, 5 faders motorisés et rétroéclairés ainsi que 5 encodeurs rotatifs et cliquables, la Gig Hog offre un poste de travail fonctionnel, s’associant parfaitement au processeur HPU ou à un Hog PC.
Lorsqu’elle est associée à un Hog PC, la Gig Hog débloque immédiatement 12 univers DMX. La Gig Hog et le HPU peuvent être installés dans les racks standards 19 pouces, pour une intégration simple dans des installations déjà existantes. La Gig Hog a également été conçue pour s’adapter dans un PeliCase, facilitant ainsi le transport et le stockage.
Enfin, pour compléter la gamme, le Tour Wing apporte une extension de 10 faders motorisés et rétroéclairés en RGB, ainsi qu’un écran de contrôle intégré. Il est un complément idéal à tout système Hog, y compris le Hog PC et le HPU, et à toutes tailles de productions. Lorsqu’il est associé à un Hog PC, le Tour Wing débloque 12 univers DMX. Quelle que soit la taille de l’évènement, il s’intègre aisément et apporte précision de contrôle.
Le lancement de cette nouvelle génération de consoles est également l’occasion de découvrir le très attendu logiciel Hog version 5.0. Il sera utilisable sur les actuels Hog 4, garantissant ainsi une transition fluide et sans faille. Les utilisateurs pourront directement travailler sur une nouvelle console Hog en version 5, ou mettre à jour leur Hog 4 avec la version 5 sans modifier leur travail ni perdre leurs programmations.
De même, les fichiers en version 4.x s’ouvrent normalement dans la version 5.x. Tous les utilisateurs pourront donc aisément transférer leurs données de spectacle dans la nouvelle génération de pupitres et profiter pleinement de ses performances et fonctionnalités. Il ne s’agit pas simplement d’une mise à jour, c’est une nouvelle ère qui commence !
« ETC reste depuis toujours déterminé à soutenir et développer l’univers Hog, pour qu’il continue à être une garantie de puissance et de fiabilité pour les professionnels de la lumière », déclare Tania Lesage, Market Manager. « Nous sommes enthousiastes pour l’avenir et impatients de présenter une gamme complète de nouvelles fonctionnalités logicielles ».
La disponibilité de la nouvelle série Hog est prévue cet été.
La découpe P6 révélée à l’ISE affiche de hautes prétentions techniques avec son moteur a 6 couleurs de leds de 600 W, gérées avec précision, ainsi qu’un module couteaux tournant sur 360°dont l’utilisation est déconcertante de facilité.Nous retrouvons Fabrice Dayan, chef produit chez Cameo pour faire le tour de ce nouveau projecteur qui trône fièrement sur le stand Cameo.
La P6 est une découpe led utilisant un moteur de diodes électroluminescentes à synthèse additive RGB + Ambre + Cyan + Lime drivé à 600 W. Posons les bases de suite, il est annoncé rivaliser avec un projecteur traditionnel à lampe de 2,5 kW avec souplesse et précision et un flux de 18 000 lm, tout en ajoutant les fonctions colorimétriques les plus étendues et une économie d’énergie de près de 70 % par rapport à une découpe classique !
Ce projecteur à donc de la ressource, et les chiffres semblent parler ! Les indices colorimétriques d’IRC et de TLCI atteignent respectivement 97 et 91, des résultats de haut niveau. Le blanc généré par les leds de couleurs, est variable entre 2700 et 6500K. De par le choix des couleurs des leds, on peut s’attendre à une plage colorimétrique très étendue et des mélanges de qualité. Son software nous permet de choisir entre quatre courbes de gradation, la fréquence de modulation des leds est aussi paramétrable entre 1 530 Hz et 25 kHz.
Vue arrière de la P6 : au premier plan l’afficheur puis l’un des couteaux et à sa droite le verrouillage du système de rotation de toute la partie optique.
Nous nous attardons maintenant sur la partie optique du P6. Celle-ci abrite les lentilles de zoom et focus permettant le réglage du net et le choix de l’ouverture du faisceau entre 5° et 50°. Dans le nez de la découpe prennent place la cassette de 4 couteaux, porte gobo, iris et filtre frost.
Pour régler l’orientation de l’ensemble des couteaux, il est fréquent de rencontrer des blocs optiques rotatifs (avec plus ou moins de difficulté selon l’âge et l’état de l’appareil) sur +/- quelques dizaines de degrés.
Ici, c’est après un rapide déverrouillage de loquet que la magie opère : l’ensemble tourne sur 360°, avec une facilité déconcertante. La rotation est dotée de crans opposant une légère résistance et permettant un calage du bloc tous les 90°. L’idée est simple, mais brillamment exécutée.
Ce produit définitivement “à la page” est doté de tous les standards actuels en termes de pilotage. Avec ses 16 paramètres, il répondra en DMX-RDM, ArtNet, sACN. Il peut aussi être équipé du iDMX stick comme solution de pilotage sans-fil.
La physionomie du P6 est elle aussi bien travaillée, offrant à nos yeux un profil moderne et professionnel. Quant à ses mensurations, ses 73 cm d’envergure hors tout ne font pas exploser le compteur de la balance qui affiche seulement 23 kg.
La découpe P6 devrait être disponible courant mai à un tarif avoisinant les 5 500 € HT (prix conseillé).
Le groupe Caravan Palace fait partie de nos pépites de la French Touch. Aussi inclassable musicalement qu’implacable avec son public, il le fait danser à peu près durant tout le show. Ses albums étant très produits, le même travail doit être effectué sur scène et pour ça, Ivan Herceg est un bon client. Nous sommes allés lui rendre visite lors d’une date du groupe au Zénith de Paris, équipée de la tête aux pieds par Régietek.
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Régis Casu plus jeune que jamais. Que ceux qui affirment que sa barbe a blanchi, sachent que nous sommes en hiver et que ce ne sont que quelques flocons qui s’accrochent.
Reconnaissable parmi mille Régis Casu, le directeur opérationnel de Régietek présent sur place prend quelques instants pour répondre à nos questions et faire un rapide point sur ce prestataire en charge de la tournée.
SLU : Il était question de VGt pour ce soir et on a du KSL. Ça reste cardioïde et bon. Vous allez donc rentrer de l’Adamson ?
Régis Casu : Mais on en a, toute la gamme, et on les suit. On va rentrer notre premier kit VGt au deuxième trimestre 2025. Nous avons écouté ce produit à Port Perry chez Adamson et chez DV2. Lors de la présentation à un stade de prototype au Canada, nous avons été impressionnés comme lors de la sortie du E15. Une grosse claque avec un médium de malade et un bas médium comme on l’aime chez cette marque.
SLU : Vous allez remplacer les E15 ?
Régis Casu : A la longue on va tout basculer en VGt mais pas tout de suite, l’investissement est important. On va continuer la formation de nos équipes puisque nous disposons déjà de CS7, CS7P et CS10P avec le Gateway plus les petites boîtes qui marchent du tonnerre en télé et dont on va augmenter le parc. On va aussi passer dans le futur nos S10 en CS10.
Régis dépense, Cédric lui…
SLU : Donc d&b, Coda, Adamson et L-Acoustics…
Régis Casu : …et on fait encore mieux en consoles avec DiGiCo, Midas, Yamaha où l’on vient de recommander des DM7 qui marchent très fort, SSL, Allen & Heath et Avid avec beaucoup de références et d’exemplaires dans chaque marque. Les consoles et Régietek c’est une vieille histoire d’amour. En lumière aussi on suit nos marques. Depuis le début on a misé sur Robe dont on possède toute la gamme et Martin avec qui on vient de rentrer 24 Viper en plus et dont on dispose là aussi de toutes les références. On va sans doute ajouter un peu d’Ayrton parce qu’il y a de beaux produits.
SLU : Et vos nouveaux locaux ?
Régis Casu : Ils sont sortis de terre juste au-dessus de Goussainville à Puiseux-en-France, et on est en plein déménagement. On a construit nos propres locaux car on ne trouvait pas ce dont on a besoin. Notre nouvel entrepôt a une surface de 4 900 m² et est super beau avec 4 quais de chargement pour les gros porteurs, trois quais VL, une zone pour les tournées, une autre pour la prépa des régies et des consoles par les ingés son, avec deux petits studios pour faire de la répète technique son ou lumière.
On a pensé aussi à l’ergonomie des lieux pour NewLoc dont on triple la surface et on a mis le paquet sur l’isolation thermique ce qui nous donnera le label HQE, Haute Qualité Environnementale. On a même une terrasse de 400 m² ! On était vraiment à l’étroit et les équipes faisaient des miracles à certains moments de l’année. Désormais on va avoir de la place, une meilleure organisation et on pourra être encore meilleurs.
Petit deviendra grand, où quand le talent, le travail et un super état d’esprit font des petits. Des petits mètres carrés bien sûr ! 4 900 tout de même. Le futur est plus qu’en marche chez Régietek.
SLU : Vous êtes combien maintenant en fixe
Régis Casu : En comptant RégieTek, Newloc, Twelve in a Box et Hocco nous sommes en tout 86. On a récemment fait un colloque RégieTek et NewLoc à Lyon et ça faisait du monde, une sacrée équipe qui a découvert le magasin lyonnais et les personnes qui l’animent.
SLU : On est samedi soir et tu es encore là, tu vas te faire attraper
Régis Casu : Non tout va bien, Céline a l’habitude, ça fait 23 ans que je me balade sur toutes nos opérations. Il faut savoir jongler entre la famille et le boulot ce qui n’est pas toujours facile, mais on a une équipe formidable qui travaille aussi beaucoup et nous soulage quand il le faut !
On quitte le bar du Zénith pour s’aventurer dans une fosse baignée dans un brouillard à couper au couteau et on jette un coup d’œil circulaire au système ou ce qu’on parvient à apercevoir.
Tout là-haut, ce sont bien 12 GSL (10 GSL8 et deux GSL12, mais ça on nous le dira plus tard), 8 Série V en outfill, un renfort central en douche constitué de 5 V et enfin 12 GSL-SUB en arcsub adossés à la scène.
Douze GSL fraise et huit V8.Quelqu’un a vu douze SL-Sub ?
En guise de infill et outfill on retrouve des vieilles gloires de d&b, une paire de C7-Top empilés sur des C7-Sub (muets, juste là pour surélever les Top en évitant le fly et le coton gratté…). Enfin 4 Y10 soufflent dans le nez des lécheurs de crash depuis le nez de scène et rééquilibrent la puissance des GSL-SUB.
De gauche à droite Ivan Herceg mixeur face, Matthieu Boullenger Ingé système et Giani Mansard, ingé système et concepteur de la diff au Zénith.
Nous retrouvons Giani Mansard l’ingé système de cette date pour avoir confirmation.
Giani Mansard : Oui, les outfills sont du V8. Le gauche / droite c’est du GSL dont les deux boîtes du bas sont des GSL12 et le renfort central en douche est composé de cinq V12. Le choix du C7 en in et out est pour garder du premier plan sans que ce soit agressif et du bas quand on sort de l’antenne des 14” du GSL.
Et puis en proximité il faut travailler avec des points source. Enfin c’est bien de garder ce type d’enceinte dans son parc car elle marche toujours et pour des petites diffs, des sides ou comme ici des renforts de proximité, c’est cool, il n’y a besoin de rien d’autre.
SLU : Pourquoi le choix de l’arc sub ? La dispersion et l’homogénéité que l’on obtient se paie en peu en SPL et attaque.
Giani Mansard : C’est une demande de Ivan qui souhaite placer les subs au sol pour avoir un tapis dans la fosse. On n’a pas trop besoin de leur renfort dans les gradins vu la projection et la qualité du bas de GSL. J’ai un arc qui ouvre à 45°.
SLU : Pour l’array Processing ?
Giani Mansard : J’ai fait le choix d’avoir une décroissance max de 5 dB entre le 1er rang et le fond de salle ce qui fait que je maintiens l’énergie jusqu’à 15 mètres du système et puis je laisse décroitre naturellement jusqu’au bout de la salle qui est réduite de 10 mètres environ. A la régie on est à 37 mètres des boîtes, le mur du fond de salle est à 55 mètres. La régie est dans la 7è boîte.
Un arc sub bien pensé avec une polaire d’école où les courbes se confondent entre 32 et 63 Hz. Trois minuscules lobes à 63Hz ont été perçus sur scène par les artistes, un des effets induits par l’angle important de l’arc.On voit que la fosse est effectivement soignée avec un petit dB en moins dos aux gradins et qu’après, la décroissance est de 3 dB par doublement de distance, bref, pas de quoi envoyer les DSP dans le mur.Le rack de drive de Giani avec un super switch Cisco et le LM44.
SLU : Comment véhicules-tu le mix des deux consoles aux contrôleurs amplifiés ?
Giani Mansard : Je reçois le mix d’Ivan et celui de la console de la 1ère partie dans un LM44 qui me sert aussi à générer le Dante et le flux secondaire qui partent vers la scène ou une paire de DS10 alimente en AES/EBU les amplis à cour et jardin.
On exploite deux réseaux séparés avec Ivan. Je ne descends qu’un gauche/droite, Ivan n’a pas voulu de départ séparé. Le travail est donc fait dans les D80.
SLU : Quel est ton parcours Giani. Tu as tout appris à la Réunion y compris d&b ?
Giani Mansard : Il commence à y avoir un peu de d&b et toujours beaucoup de Meyer sur l’île, mais peu de line-array. J’ai commencé sur du MSL4 et un peu de Milo en tant que stagiaire bénévole. Je suis arrivé en métropole en 2007 à la fin de mes études et j’ai découvert à ce moment-là d&b en étant embauché chez On-Off et plus tard B Live et j’en ai beaucoup utilisé depuis. Je me suis auto-formé et j’ai complété avec des modules à l’INA.
Aujourd’hui je suis intermittent car j’ai envie de prendre la route et bosser sur des tournées et ça se passe bien. Je suis toujours en bons termes avec les gens auprès de qui j’ai appris le métier et quand je rentre à la Réunion, j’essaie de passer les voir. Cela a été mon premier terrain de jeu (sourire)
La régie vue depuis la fosse. On aperçoit le pendard réduisant légèrement la jauge de la salle.
Les balances durant un peu plus que d’habitude en tournée (et ça nous arrange NDR) on fait le tour de la fosse et des gradins pour écouter, certes à salle vide, le système. Le raccord entre les fills et la diff principale se fait autour des 12 mètres du nez de scène très proprement par l’arrivée d’un grave bien articulé et précis qui fleure bon le système « large format ». Les subs assez directifs nourrissent la fosse mais s’aventurent moins dans les gradins. L’ouverture de 18 mètres est bien rattrapée par les quatre Y10, les deux C7 et la douche des cinq V12, le tout ne se marchant pas trop sur les pieds temporellement. Bravo Giani, le public de Caravan Palace qui adore danser, ne va pas se priver.
Les balances terminées, on part à la rencontre d’Ivan Herceg à la face, sa SSL L100+ et ses traitements console, LiveProcessor, racks 19”, demi racks 19”, pédale, table et Lunch Box 500. Les questions vont fuser. Ehhh Ohhhh Ivan tu es oùùùù…
SLU : Il faut partir bien habillé question effets avec Caravan Palace, c’est très produit…
Ivan Herceg : Oui il faut bien écouter les albums et trouver les équivalents à ce qui a été employé en studio ou en phase de création des morceaux. Les boucles rythmiques sont livrées toutes prêtes et servies morceau après morceau, tout le reste et l’esprit même du groupe, il faut le recréer.
Le public connaît par cœur les morceaux, on ne peut pas ne pas reproduire le son vintage de certains micros voix et pour ça il faut appliquer une certaine quantité de distorsion. Il en va de même avec les délais courts où les effets ponctuels et très travaillés sur la voix de Sonia, la chanteuse du groupe.
Une des trouvailles d’Ivan, le nouveau VE-22 de Boss, une boite à tout faire pour la voix jusqu’aux filtres résonants, les réverbes barrées, l’auto-tune, les harmonies, les bouclages ou toute sorte de délai pour un prix sympa.
SLU : Sa voix paraît assez travaillée…
Ivan Herceg : Oui, il y a des effets très brefs, et un travail sur sa voix au sens large du terme pour qu’elle soit toujours agréable même passée dans une simulation de téléphone ou une disto bien trash. Pour ça en plus des traitements dynamiques, j’utilise l’égaliseur dynamique Vocal EQ d’Antares inséré au bout du groupe voix Lead. Son avantage c’est de suivre la voix à la façon d’un « trackeur » et d’intervenir via un potentiel de 6 cellules actives à chaque fois qu’une fréquence se manifeste par un niveau excessif.
C’est un garde-fou d’une puissance et d’une polyvalence absolue. Par exemple l’effet radio garde son timbre mais n’arrache pas les oreilles quelle que soit la note chantée. Ce système en plus peut intervenir sur la fondamentale sans toucher aux harmoniques ce qui apporte une meilleure définition.
SLU : Comment tu arrives à avoir autant d’effets, de stems, de DCA, d’inserts, de départs et de retours avec les ressources assez limitées de la L100+ ?
Ivan Herceg : Je suis aux taquets des ressources de ma L100 (rires) Il doit rester 2 ou trois Paths disponibles au grand maximum. En plus d’une soixantaine de sources venant du plateau, j’utilise une armada d’effets internes et externes à quoi viennent s’ajouter de nombreux stems mono ou stéréo qui servent un bussing classique, au traitements parallèles ou au pumping via side-chain. Donc oui, la L100+ est un peu à l’agonie mais elle tient le coup ! Il y a bien moins de ressources et de faders qu’avec la L550 et ce manque de faders oblige à une certaine rigueur dans l’organisation des layers, mais aussi dans la méthodologie de mixage.
La L100+, tout SSL dans un bac mini.
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L’avantage de LiveProfessor c’est d’avoir à portée de la main une infinité d’algorithmes et de générer des effets de grande qualité avec un mac mini.
SLU : Et en termes d’effets internes, avec la L100 tu n’es pas un peu serré ?
Ivan Herceg : Oui, et pourtant j’ai la version + de la L100 avec plus d’effets. Je suis rendu au même potentiel que la L200 de base. De là le besoin d’avoir des effets externes dont le LiveProfessor pour avoir entre autres le Blackhole, la réverbération très, très longue d’Eventide dont je me sers sur le sax pour deux petits effets « spatiaux ».
SLU : Tu as aussi des Lexicon, des Bricasti…
Ivan Herceg : En plug oui, ça sonne bien et c’est pratique. J’utilise une 480 à double moteur de chez Relab et différents programmes d’une M7 quasi parfaite de chez Liquidsonics. Il s’agit de réverbérations ayant des personnalités différentes. J’arrive au bout du bout a 6 ms de latence, c’est acceptable
SLU : Tu as d’autres pédales…
Ivan Herceg : Oui, la Golden UAFX. A la base c’est issu de plugins UAD qu’ils ont mis dans une pédale avec les boutons sous la main et notamment le pré-délai ce qui est très intuitif, et elle fait de jolies Plates. Je m’en sers ponctuellement assez ponctuellement mais elle sonne bien. C’est comme le Space Echo Boss. Il existe en plug, mais il est beaucoup moins pratique à utiliser qu’avec des boutons où je tape mon tempo, je coupe à la volée, du coup, je me trimbale la pédale.
L’UAFX Golden, une réverbération remarquable de justesse et une couleur vintage superbement calibrée. Spring, Plate et Hall dans une pédale. Ivan a raison de ne pas s’en priver sans besoin de partir avec le serveur…Le Space Echo, la bande en moins, une 4è tête en plus et une infinité de réglages comme l’âge de la bande magnétique entre neuve et ayant perdu ses oxydes. (Décidément on ne s’en sort pas de la bonne vieille bande qu’on aimait détester, bobiner à l’envers, ne pas oublier près d’un HP ou d’une alim, qui obligeait à calibrer le magnéto, s’usait vite, se gaufrait, partait en torche…)
SLU : Quand tu ouvres dans une salle, tu le fais avec ta chaîne de traitements sur le master et tu t’adaptes à ce que te rend le lieu ou bien c’est inséré nativement et cela fait partie du mix ?
Ivan Herceg : J’ouvre avec. Je ne peux pas faire autrement puisque le mix a été créé avec cette chaîne et en couper une partie, signifierait devoir changer 60 signaux en amont. Si j’enlève ne serait-ce qu’un shelf sur l’aigu, cela influera sur énormément de sons.
Le rack d’Ivan, une sorte de tiroir à épices dont il se sert pour assaisonner son mix. De bas en haut une partie du traitement de la voix, avec le fameux Neve Portico 545 qui offre du niveau avant accrochage sans trop se faire remarquer et un vrai faux 1176 très sollicité. Au-dessus une paire de Fatso pour la basse Fender et la contrebasse. On attaque ensuite le traitement du mix final avec le BAX EQ, sorte de Baxandall à papa mais dont on peut choisir le point d’inflexion et les coupe bas et haut, les deux Neve 542 pour simuler la bande (15 et 30 ips, 15 ramollissant vraiment beaucoup l’attaque du grave) et apporter des harmoniques dans le bas ou le haut mid avec le mode Silk, le compresseur stéréo SSL qui trônait sur les consoles analogiques du même nom et enfin le Fusion de SSL, sans doute la plus redoutable boîte à trop en faire ;0)
SLU : Mais tu pourrais travailler ton mix et le conformer à ton goût sans avoir besoin de le finaliser ainsi.
Ivan Herceg : Bien sûr, mais en studio on est toujours à la recherche de la console ou de l’étage qui sonne le mieux, de l’effet qui apporte, du compresseur le plus musical, des effets induits par la bande magnétique ou des générateurs de brillance ou de distorsion et autres élargisseurs. On aime aussi de l’air dans l’aigu, un peu de pompage sur les transitoires, de chaleur sur le tout…
L’arme fatale, l’Auto-Tune Vocal EQ d’Antares, qui, contre 5 ms de latence, vous offre un traitement vocal dynamique et très complet.
On est à la recherche de tout ça car nous vivons à une époque où le son se fait et s’enregistre différemment et il faut lui redonner ce qui faisait le charme des disques d’une époque où tout sonnait, ou plutôt, avait un son et apportait sa touche.
SLU : Tu penses que le public se rend compte et entend dans une salle toutes les subtilités que tu apportes ?
Ivan Herceg : J’espère, mais c’est important de donner de l’air et une couleur au son pour ne pas se contenter d’un gros bas. Je fais attention aussi à ne pas utiliser des CD pour découvrir une salle mais bien le virtual du show.
Noir Salle
Rien nouveau sous le soleil d’Elidy. Une salle pleine et surtout l’immense fosse, absorbe par les viscères des spectateurs, une part non négligeable de l’infra et du SPL des subs. Cela redonne au GSL la tâche de construire le bas du spectre, chose que le navire amiral de Backnang réalise avec impact et ampleur. Le haut du spectre s’assagit aussi un peu malgré une pression…virile.
Précis, créatif, méticuleux, inventif voire foisonnant et connaissant les SSL comme personne, Ivan cumule les talents, et le fruit de son travail est très intéressant avec une mise en avant des plus petits détails du show grâce à des sonorités sorties de nulle part et, pour avoir écouté les titres originaux, fidèles à l’esprit.
On note aussi chez lui comme chez nombre de ses collègues mixeurs, une légère tendance à l’inflation de traitements dynamiques y compris sur les généraux en vue de masteriser le son salle et lui donner un côté analogique, bien glamour et massif, réduisant d’autant la dynamique et apportant, à bon escient, une distorsion « musicale » au tout, d’autant que le projet le demande. Il est vrai que les serveurs de plugs, les effets incorporés dans les consoles et les bons vieux racks à papa sont terriblement tentants, pire qu’un buffet de Club Med le premier soir !
Alors que les nouveaux systèmes de diffusion disposent d’une capacité d’analyse, de dynamique et une fidélité certaine, sans perdre en SPL, on leur envoie un son travaillé, parfois à l’excès où le C et le A peuvent se toucher en tendant le bras. Les amplis offrent de plus en plus de crêtes et nous de moins en moins de dynamique pour les exploiter, avouez que c’est ballot. Il faudrait tirer parti du côté nerveux, précis et presque brutal des derniers transducteurs pour ajouter une nouvelle dimension au mix, tout en ciblant 95 A et 105 C.
Cela étant, ne boudons pas notre plaisir. Caravan Palace envoie le bois et Ivan est un très bon charpentier. À l’heure où vous lisez ces lignes, tout ce petit monde dont Yann Garnier aux retours est parti eu Mexique, États-Unis et Canada pour 24 dates où ça va tronçonner de la morosité et donner la French Gouache à everybody, ce que l’on appelle couramment la French Touch. Il va devenir tout colère MadDonald. Vite, de la laque et du fond de teint !
Enfin si vous trouvez les photos du show réussies, le mérite en revient aussi et surtout à Paul Durozey, le drésseur de photons de cette tournée car pas de belle lumière, pas de belles images !
En faisant coïncider une croisière spéciale de 7 nuits avec la finale du célèbre festival de musique de Sanremo – qui choisit chaque année le candidat italien de produisant à l’Eurovision – Costa Cruises et Carnival Maritime ont commandé une installation lumineuse massive à bord de leur navire « Costa Toscana », qui était amarré à environ 1 kilomètre du port de Sanremo pour l’extravagance musicale du samedi soir.
Ce spectacle de très grande envergure a nécessité 60 x Robe iBOLT, le projecteur à source laser le plus puissant du fabricant tchèque. Il a été supervisé par Roberto Lavarone, responsable du divertissement pour la flotte Costa, qui coordonne tout ce qui a trait au divertissement et à la production technique à bord des différents navires de la ligne Costa.
« Nous voulions initialement réaliser ce type de spectacle lumineux monumental pour l’événement de 2024, explique Roberto, mais il n’avait pas été possible de réunir l’équipement adéquat dans le temps imparti.
Cette année, l’objectif était de produire un énorme spectacle, de sorte que le navire de 337 mètres de long et 72 mètres de haut – actuellement le plus grand de la flotte Costa – soit clairement visible depuis le rivage ! »
En plus du spectacle de lumières, un programme spécial de divertissement était prévu dans la salle Colosseo à bord, avec un concert de “Planet Funk”. Certains moments ont été retransmis en direct au Teatro Ariston de Sanremo dans le cadre de la sélection principale du Sanremo Festival ESC.
L’installation est le fruit d’une collaboration entre les concepteurs lumière Amedeo Orfei et Davide Trentacoste de Fix Advanced Entertainment Solution, Roberto, et Paolo Campanelli, le directeur des opérations techniques de Costa Cruises, .
Le défi consistait à réunir suffisamment de iBOLT ! Pour ce faire, Ermanno Tontini, directeur commercial de RM Multimedia, les a aidés à entrer en contact avec plusieurs sociétés de location en Italie qui en possédaient.
Les iBOLT étaient tous positionnés le long du pont 18 du Costa Toscana, qui est l’un des ponts supérieurs. De plus, quelques projecteurs supplémentaires, des floods et des Wash étaient installés sur le pont 8 et à la base de la cheminée du navire afin d’éclairer vers le haut et d’illuminer le côté portuaire du navire. L’installation a été réalisée par l’intégrateur Videlio HMS.
« Les résultats sont vraiment étonnants », commente Roberto… les faisceaux iBOLT super lumineux ont été projetés dans le ciel nocturne, visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Nous avons certainement atteint notre objectif d’être clairement vus de tout le long du littoral. »
D’autres appareils Robe ont également été utilisés dans kit du Colosseo pour le spectacle de Planet Funk, loués à la demande de l’équipe de télévision, et des lyres Robe sont également installées dans différents espaces de divertissement à bord du Costa Toscana.
Ce navire, construit en 2021, est actuellement le neuvième plus grand navire de croisière au monde. Il peut accueillir 6 554 passagers et 1 645 membres d’équipage.
Fier du succès des découpes et PC/Fresnel Soprano & Tenore à sources led, le fabricant italien DTS propose leur déclinaison dans un format très compact, tout en conservant un très haut niveau de performances.
Deux ans après le lancement des deux gammes Tenore et Soprano 3 et 5, nous découvrons les versions 1 de ces appareils qui conservent l’ADN des séries initiales : de hautes exigences techniques pour un rendu de premier ordre. Chez Tenore comme chez Soprano, les cinq nouvelles déclinaisons suivantes sont dorénavant disponibles :
– HQS pour la version fullcolor (Rouge, Vert, Bleu, Ambre, Cyan, Lime). – HDW pour la version blanc variable (entre 1800 et 10000 K). – WH pour les versions blanc fixe (avec trois modèles : 3000, 4000 et 5000 K).
Flexibilité oblige, les optiques du Tenore 1 sont interchangeables. On peut ainsi passer d’un PC à un Fresnel et vice-versa. Le zoom manuel travaille sur les plages de 8/68° et 10/68° respectivement en PC et Fresnel. Côté flux, selon les versions, il s’échelonne entre 3 800 lm et 6 100 lm. Tenore 1 affiche un poids et des dimensions contenus avec 5,6 kg pour 41 cm de long.
Si nous basculons chez Soprano (la version découpe), nous découvrons un zoom variable entre 18 et 34°, qui peut passer à 25/46° moyennant une optique optionnelle. Les quatre couteaux qui viennent tailler le faisceau dans la masse sont montés sur une cassette rotative sur 90°. Il accueille un module porte gobo (type D) et un iris optionnel. Le Soprano 1 distille un flux de 3 000 à 3 850 lumens selon les versions. Du fait d’une optique plus proéminente que son confrère, le poids s’en retrouve légèrement augmenté, avec 8,2 kg sur la balance pour 59 cm d’envergure.
Voulant conserver une très haute qualité de lumière, les performances colorimétriques de ces petites sources led de moins de 100 W n’ont pourtant pas été revues à la baisse, en témoignent les valeurs suivantes :
Pour terminer ce petit compte rendu des performances des Tenore et Soprano 1, tous deux intègrent plusieurs modes de ventilation selon le niveau de bruit toléré : 21 dBA en mode Ultra Silent (réduction de puissance de 10 %) contre 23 dBA en mode standard.
Plusieurs courbes de dimmer sont intégrées suivant le type d’appareil, “Hi-Q” (haute linéarité sans pas visibles même sur les basses valeurs) ou encore “Tungsten emulation” dont l’inertie et la température du blanc calquent celles d’une lampe halogène. Les versions blanc fixe ont recours à un dimmer PWM plus classique (modulation de largeur d’impulsion).
La famille Arolla Aqua du constructeur italien compte désormais de nouveaux membres classés IP66 avec l’arrivée de l’Arolla Aqua LT (longue portée), de l’Aqua FS (Follow Spot) ainsi que de l’Aqua Wash HC. Giovani Zucchinali, chef produit Claypaky nous présente aussi l’Ultimo Hybrid à lampe.
Arolla Aqua LT et FS
Un peu plus de deux ans après sa sortie, L’Arolla Aqua hérite de la versions LT et de sa déclinaison FS ! Ce nouvel appareil est visuellement quasi identique à la première version, gagne juste quelques centimètres d’envergure. Il utilise la même source lumineuse, une led blanche de 900 W à 7000 Kelvins.
Les nouveaux arrivants de la famille Arolla avec à gauche l’Aqua LT dans sa version FS (pour Follow Spot) et à droite l’Arolla Aqua Wash HC.
LT pour “Long-Throw” ou longue portée, signifiant augmentation de la puissance lumineuse, pour y parvenir, tout le chemin optique a été retravaillé, avec un changement intégral des lentilles. Le zoom augmente ainsi légèrement son amplitude, avec une ouverture variable entre 4 et 52°.
Ce nouveau produit bénéficie aussi d’une upgrade du système pan-tilt qui intègre maintenant la fonction de positionnement absolu : il gagne en précision et épargne des mouvements pendant le reset du projecteur.
Toujours côté mouvements, l’Arolla Aqua LT est désormais équipé d’un système de freins qui impose une forte résistance aux axes lors de la mise hors tension de l’appareil.
Les connectiques placées sur le côté de la tête de l’Arolla Aqua FS pour recevoir le signal une caméra.
Les fonctions principales sont similaires à celles de l’Arolla Aqua de première génération en termes de trichromie, gobos et effets. Cependant, dernière surprise du LT, il s’enorgueillit désormais du “SunSafe Protection System”, permettant à la lyre d’éviter les rayons directs du soleil à travers la lentille se traduisant par un repositionnement automatique en particulier lorsque l’appareil ne reçoit pas de signal. Pratique pour éviter d’endommager des éléments internes ou la caméra qui peut équiper la version FS (pour “Follow Spot”) de l’Arolla Aqua.
Cette version est dotée d’embases externes pour caméra vidéo, se traduisant par la présence d’un port USB et d’un port ethernet sur le côté de la tête de la lyre. Celle-ci devient donc “follow-spot ready”, prête à passer en mode poursuite asservie.
l’Arolla Aqua Wash HC
Attardons-nous maintenant sur l’Arolla Aqua Wash HC, doté également d’une lentille type PC claire. A la base de sa tête se trouve une puissante led de 960 W (6000K) délivrant 28 000 lumens de flux et équipée d’un système de gestion du minus green ou fonction “TrueCurve”, nouveauté majeure de l’appareil.
La dénomination HC provient de High CRI pour un indice de rendu des couleurs qui peut grimper jusqu’à 95. La lyre arbore une trichromie CMY particulièrement précise secondée par un CTO variable jusqu’à 2700K, un zoom asservi de 6 à 47°, appuyé par un frost cassant l’ouverture jusqu’à plus de 60°. Enfin un système de 4 couteaux sur deux plans prend place dans la tête de l’appareil.
Ultimo Hybrid
L’Ultimo Hybrid adopte le même look, mais intègre une lampe à arc court de 550 W, idéale pour les effets Beam.
L’Ultimo Hybrid est le projecteur hybride à lampe le plus évolué de la gamme Claypaky. Hybride car il semble tout aussi à l’aise en mode Beam qu’en spot ainsi qu’en profile, voire en wash. Il a recours à une lampe Philips MSD Platinum 500L Flex de 550 W, utilisée pour son arc court afin d’obtenir un faisceau Beam bien percutant. Son zoom variable sur deux plages d’ouvertures selon le mode choisi pourra ainsi générer un Beam serré à 2° comme un Spot ouvrant à 52°.
Ultimo Hybrid intègre un module de couteaux rotatif sur 60° et dont chaque lame est à fermeture totale, deux roues de gobos travaillées pour le mode Beam ou spot, une roue d’animation, un iris, deux prismes rotatifs de quatre et huit facettes, une trichromie CMY secondée par un CTO, une roue de 18 couleurs bien choisies et un frost progressif.
L’appareil hérite également du système de positionnement absolu et de l’indice IP66 (comme tous les projecteurs présentés dans cet article).