Yamaha accueille Loubna Marouf. Elle vient renforcer l’équipe Yamaha Audio Professionnel en qualité de chargée d’affaires grands comptes sur la région Île-de-France.
Avec plus de 12 ans d’expérience dans le milieu de l’audio professionnel, en particulier chez Sennheiser puis chez plusieurs distributeurs ProAV, elle deviendra rapidement l’interlocutrice privilégiée des grands acteurs parisiens de la prestation et des intégrateurs issus de groupements. Elle aura également pour rôle d’accompagner le fort développement des solutions Yamaha dans la distribution IT.
Bertil Sommer, responsable de la division Yamaha Audio Pro en France.
« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous accueillons Loubna dans cette période très dynamique portée par le développement de nos nouvelles gammes », déclare Bertil Sommer, responsable de la division Audio Pro en France. « Son arrivée est particulièrement bienvenue alors que l’ensemble du groupe Yamaha mène une politique volontaire sur les carrières féminines, encore trop rares dans notre milieu professionnel. »
La société ETC annonce l’arrivée d’un nouveau Chargé de Projets, David Lucas, qui intègre l’équipe PCS (Projects & Customer Service).
Nicolas Liabeuf, Responsable du Service PCS et David Lucas, nouveau Chargé de Projets.
Après avoir obtenu un DUT Génie Électrique et un diplôme d’École de Commerce en Ingénierie d’Affaires, David a commencé sa carrière chez Philips en 2018 pour prendre en charge des projets d’éclairages de bureaux dans les secteurs tertiaires et industriels.
Il rejoindra quelques années plus tard le groupe RAGNI pour une mission de 2 ans au Bénin et au Sénégal. Là-bas, il œuvrera pour le déploiement de l’éclairage public, notamment à l’énergie solaire, en qualité de chef de projet.
De retour en France, il souhaite élargir ses connaissances dans la lumière. Il choisit naturellement de postuler chez ETC dont la très large gamme de produits adaptée à différents types de lieux constitue un critère décisif pour David : « La variété des produits, mais également des lieux et utilisateurs fait que chaque cas, chaque dossier est unique. Là où avant je ne travaillais que sur de l’éclairage fonctionnel, aujourd’hui l’importance de l’artistique allié à la fonctionnalité rend ces projets passionnants. »
Nicolas Liabeuf
Sa capacité à mener à bien des projets complexes fut pour ETC un atout clé dans ce recrutement.
« Nous sommes très heureux d’accueillir David au sein de l’équipe PCS, nous confie Nicolas Liabeuf, responsable du service Projets et Relation Clients (PCS) chez ETC France. Ses connaissances techniques et commerciales ainsi que ses premières expériences en éclairage et en gestion de projets sont des atouts essentiels qui vont nous permettre de répondre au développement de notre activité et de poursuivre l’accompagnement de nos clients. »
En forte croissance, ETC se dote donc des moyens pour garder une équipe pleinement opérationnelle, motivée et à la disposition de ses clients pour les accompagner dans tous leurs projets en lumière scénique et architecturale. Trois autres postes sont d’ailleurs toujours ouverts au recrutement dans l’équipe commerciale pendant que l’équipe Marketing finalise un autre recrutement… Bref, la filiale française souhaite confirmer son succès en 2024 et au-delà !
Le 23 juin 2023 a eu lieu un spectacle unique pour célébrer le millénaire de l’abbaye du Mont-Saint-Michel. Baptisé « Solstice du Millénaire », le spectacle son et lumière conçu par Les Ateliers BK est venu retracer l’histoire du monument historique et magnifier l’édifice classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Solstice du Millénaire au Mont-Saint-Michel par Les Ateliers BK – Technique : VLS.
La réalisation technique de ce mapping grandiose a été confiée à VLS, prestataire technique audiovisuel. Composé de 5 tableaux, le spectacle mêlait projection vidéo, son, 18 faisceaux de lumière, ainsi qu’un ballet de 400 drones. Les équipes de VLS ont dû relever le défi d’assurer un tel spectacle dans le respect du site classé.
Les modules accueillant les projecteurs vidéo ont été installés à 200 mètres de l’abbaye. Un total de 36 x projecteurs Epson 20K en dual ont été nécessaires pour assurer une puissance lumineuse suffisante et gérer les différents niveaux de profondeur de l’édifice. Les projecteurs étaient alimentés par 9 x médias serveurs Modulo Player Pro de Modulo Pi pour diffuser sur 17.000m² de surface de projection.
Le média serveur et sa fonction X-Map ont permis de réaliser le travail de déformation en 2D, avec plus de 200 zones déformées indépendamment les unes des autres, afin que les images viennent parfaitement épouser les lignes de l’abbaye du Mont-Saint-Michel et son îlot. L’ensemble des éléments composant le show, projection, audio, lumière et drones, étaient synchronisés au timecode généré par Modulo Player. Un public de 15 000 personnes est venu assister à ce spectacle exceptionnel de 10 minutes diffusé toutes les demi-heures de la tombée de la nuit à 1h du matin.
Un nouveau système audio piloté par les amplificateurs Quattrocanali et Duecanali de Powersoft fait sensation au stade d’Ebimpé, dans la banlieue d’Abidjan. Plus de 60 Quattrocanali 4804 alimentent un tout nouveau système de sonorisation desservant l’un des plus grands stades d’Afrique de l’Ouest.
Situé dans la banlieue éponyme d’Abidjan, la plus grande ville de Côte d’Ivoire, le stade olympique d’Ebimpé est le stade principal du pays et accueille les Éléphants, l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire. L’enceinte de 60 000 places a été inaugurée le 3 octobre 2020, date à laquelle elle a été rebaptisée Stade Olympique Alassane Ouattara, en l’honneur du président ivoirien. Il devrait à terme constituer le cœur d’un vaste village olympique de 287 hectares et accueillera l’année prochaine la cérémonie d’ouverture et la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, qui a été reportée.
Ricardo Castro
La nécessité d’un nouveau système son si peu de temps après la livraison du stade olympique s’est imposée après que la sonorisation d’origine, installée par l’entrepreneur en charge du projet, le Beijing Construction Engineering Group (BCEG), ait été endommagée par des conditions météorologiques défavorables. Le nouveau système a été designé par Ricardo Castro, PDG de la société portugaise de conseil en audiovisuel RCOe, pour le compte de l’intégrateur local Protech Distribution.
En plus des 61 Quattrocanali 4804, dont il a choisi le modèle DSP+D, avec réseau audio Dante sur IP, Castro a spécifié 14 amplificateurs Duecanali 6404 DSP+D pour fournir plus de puissance au système de 104 enceintes, qui est divisé en 28 groupes pour maximiser la couverture audio à travers le stade. Une paire de Quattrocanali est exploitée en bi-amplification pour chaque groupe d’enceintes Community R2-66MAX, tandis que les Duecanali sont destinés à alimenter les caissons de basse Community IS8-215.
Tous les amplificateurs, les baies de brassage et les commutateurs réseau sont répartis dans quatre salles techniques, situées aux quatre coins du stade, afin de minimiser les longueurs de câbles vers les enceintes. Un DSP TesiraFORTÉ DAN de Biamp est utilisé comme convertisseur Dante pour la source audio principale vers les amplificateurs, ainsi que pour un système d’annonce à quatre zones pour les messages de sécurité et d’urgence.
L’une des quatre salles techniques hébergeant les 4804 DSP+D Quattrocanali.
Castro explique que, bien qu’il soit généralement peu attaché aux marques, il savait, lorsqu’il a été contacté par Inza Bamba, directeur général de Protech, avec qui il travaille depuis longtemps, que les amplificateurs Powersoft et les enceintes Community de Biamp conviendraient parfaitement au nouveau stade d’Ebimpé et ce, avant même de découvrir que la BCEG avait utilisé des racks Powersoft pour l’installation précédente, qui était par ailleurs mal conçue. Cette découverte était importante d’un point de vue budgétaire : ayant déjà payé pour un système son, le comité de gestion du stade était à la recherche d’une solution peu coûteuse pour son remplacement.
Inza Bamba Directeur général de Protech.
En outre, « le temps d’intervention était très court, ce qui, je pense, a été le plus grand défi », poursuit M. Castro. « On m’a donné six mois pour tout faire ». L’installation a été achevée dans les délais en mai, malgré des difficultés supplémentaires pour recruter des fournisseurs et faire face à une pénurie de pièces et d’équipements. Sur ce plan, « Inza a très bien géré les choses », ajoute-t-il.
Pour confirmer que l’exploitant du stade avait pris la bonne décision en approuvant son design, Castro a d’abord équipé un quart du site, l’une des quatre zones, avec le nouveau système Powersoft-Community/Biamp, à titre de validation du concept. J’ai dit : « Voyons ce que ça donne », se souvient-il. Et l’un des jours où nous étions là, le personnel du stade, les consultants et les clients sont tous venus écouter le système, et ils n’en revenaient pas de la différence en termes de qualité sonore, de volume et d’intelligibilité par rapport au déploiement précédent. Le son est incroyable.
Davide Quarto, Solutions engineering team leader de Powersoft.
Davide Quarto, Solutions engineering team leader de Powersoft, l’une des quatre personnes présentes sur le site pour configurer et tester le nouveau système, avec Castro, Bamba et John Caton de Biamp, affirme que toutes les parties ont été satisfaites du support offert par Powersoft, à la fois pendant l’installation et le calage du système.
« Ils croient fermement à la valeur ajoutée du support de Powersoft lors du déroulement du projet, depuis la phase de design jusqu’à la mise en route du système par une équipe technique compétente », commente-t-il. « Pour eux, c’est la confirmation que le choix de Powersoft fait la différence.
Quarto ajoute que l’équipe audio du stade apprécie particulièrement ArmoníaPlus, le logiciel de conception et de suivi du système de Powersoft, car elle restreint l’accès de l’utilisateur aux options de configuration du système. « Le client souhaitait disposer d’un système qui ne puisse être que contrôlé et exploité en toute sécurité, explique-t-il, avec un accès limité au système, afin d’éviter les situations dangereuses telles que la modification de l’égaliseur ou des presets, ou même la désynchronisation d’un amplificateur. »
Un TesiraFORTÉ DAN DSP Biamp est utilisé comme convertisseur Dante pour délivrer la source audio principale vers les amplificateurs.
« Je travaille avec Powersoft depuis plus de dix ans, c’est une marque très fiable et nous savons que ses produits fonctionnent », confirme M. Castro. « Ils ont une bonne expérience, le support est excellent et leurs plateformes d’amplification sont très fiables. De plus, leur logiciel, ArmoníaPlus, est essentiel pour nous lorsqu’il s’agit de tout connecter et de s’assurer que tout fonctionne correctement. « Bien sûr, d’autres marques font également du bon travail, mais lorsqu’il s’agit d’espaces et d’installations difficiles, vous savez que vous pouvez compter sur Powersoft. »
Le festival « Viens dans mon île » organisé sur l’île d’Yeu accueille chaque année des artistes durant 3 jours. Les concerts ont lieu au cœur du Fort de la Citadelle, point culminant de l’île, les 31 août, 2 et 4 septembre 2023.
Pour son 10e anniversaire, le festival a pu utiliser le Skylos, la dernière innovation laser signée Claypaky. Avec sa source laser de 300 W, le Skylos a impressionné l’équipe et les festivaliers en produisant un faisceau de lumière net et puissant, visible par moments depuis le continent malgré des conditions météorologiques difficiles.
L’idée première était de diffuser un faisceau Rose/Magenta aux couleurs du festival qui se verrait depuis le continent (Noirmoutier, Fromentine, Notre Dame de Monts ou encore Saint Jean de Monts), mais tenant compte des conditions météorologiques défavorables, l’équipe a préféré assurer avec un faisceau blanc pour optimiser son efficacité.
Le Skylos, qui fait partie de la Shield Family IP66, a tourné pendant toute la durée du festival, de 21 h 30 à 6 h 00 du matin tous les jours et par tout temps.
Smode Tech, la société à l’origine de la puissante plateforme de compositing en temps réel et du media serveur SMODE, est fière d’annoncer la sortie d’une version gratuite de SMODE, appelée Smode Community. Ce lancement a pour but d’offrir de nouvelles possibilités en matière d’art visuel et de création au plus grand nombre, y compris les étudiants et les passionnés.
Conformément à l’engagement indéfectible de Smode Tech envers la communauté au sens large, l’entreprise s’est également engagée à lutter contre le changement climatique et à minimiser son impact sur l’environnement au travers d’actions concrètes en consacrant un pourcentage de son chiffre d’affaires dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Smode Community est une licence de logiciel gratuite pour une utilisation non commerciale, conçue pour donner à chacun l’accès aux puissants outils de SMODE et permettre au plus grand nombre d’explorer et d’exprimer leur créativité en temps réel. « L’un des objectifs de Smode Tech est l’accomplissement créatif et l’excellence », explique Francis Maes, PDG de Smode Tech. « Nous sommes convaincus du rôle essentiel et primordial de l’art et, avec Smode Community, nous nous engageons à aider la prochaine génération d’artistes et de créateurs talentueux tout en veillant à ce que chacun dispose des outils nécessaires pour exprimer sa créativité. »
Smode Community est le moteur de compositing en temps réel gratuit le plus avancé du marché. Il est entièrement utilisable sans aucune publicité, sans suivi des données des utilisateurs, ni aucune obligation de quelque nature que ce soit. Il est également sans watermark et fonctionne jusqu’à la résolution Full HD (1920 x 1080). La licence du logiciel gratuit offre une large gamme d’effets visuels et d’outils ainsi qu’une interface intuitive et conviviale basée sur une approche à base de calques.
Le logiciel gratuit de Smode Tech dispose d’une entrée et d’une sortie Full HD, d’un contenu Full HD et d’une exportation vidéo, de fonctions complètes de compositing 2D/3D et de fonctions complètes de mapping vidéo 2D/3D en temps réel et de simulation de scène. Smode Community prend en charge les shaders ISD et ShaderToy, les scripts Python, MIDI, OSC et Spout, entre autres.
Moteur de particules 3D en temps réel.Contenu audio réactif.Environnement 3DAnimations
Ce logiciel gratuit s’adresse à un large panel d’utilisateurs, ce qui le rend accessible et précieux pour les opérateurs et les créatifs vidéo. Les débutants cherchant à explorer la création artistique ainsi que les étudiants peuvent désormais tirer parti des capacités de Smode Community pour apprendre et se lancer dans l’industrie des événements live. Les VJ peuvent également l’utiliser pour les petits événements à des fins non commerciales, la création d’actifs et le mix en live. Du côté des professionnels, cette version gratuite favorisera l’émergence de nouveaux opérateurs vidéo. Les férus de motion design apprécieront de pouvoir s’affranchir des temps de rendu, créer des assets ; les écoles pourront quant à elles profiter des fonctionnalités de Smode Community pour enrichir leurs initiatives éducatives.
Stéphane Chung, responsable pédagogique à l’INA (Institut national de l’audiovisuel), ne cache pas son enthousiasme quant au rôle que peut jouer SMODE dans l’apprentissage des étudiants : « Après cinq années d’intégration de SMODE dans nos cours et nos diplômes, le lancement d’une version gratuite et non commerciale de SMODE est une formidable nouvelle. Ce développement enrichit considérablement nos offres éducatives, en permettant à nos étudiants de s’exercer à la fois à la maison et à l’école, tout en explorant la polyvalence du logiciel. Je suis convaincu que Smode Community deviendra un complément essentiel à nos machines dédiées à la post-production d’images, permettant sa découverte et son utilisation par un public encore plus large ».
L’engagement de Smode Tech à redonner à la communauté va au-delà de ce nouveau logiciel libre : La société souhaite non seulement avoir un impact positif sur la communauté artistique, mais également sur l’environnement. C’est donc dans cette optique que Smode Tech a décidé de reverser 1% de son chiffre d’affaires au fond d’investissement à but non lucratif Team for the Planet (TFTP), une initiative visant à réduire les émissions de CO2 en investissant dans des solutions innovantes, écologiques et open-source ayant un impact tangible sur la lutte contre les gaz à effet de serre.
« Donner en retour est toujours au cœur de ce que nous faisons chez Smode Tech. C’est pourquoi nous contribuons à une initiative qui lutte activement contre le réchauffement climatique et souhaitons donner aux jeunes créateurs du monde entier les moyens d’agir grâce à Smode Community », déclare Francis Maes.
La dernière tournée de Michel Polnareff s’est terminée cet été par deux concerts grandioses à l’Accor Arena utilisant notamment des projecteurs Robe choisis par le concepteur lumière de la tournée Damien Dufaitre de l’agence blackmoon design. Il a travaillé en étroite collaboration avec le pupitreur Ugo Culetto, expert en encodage et synchronisation par timecode.
Le concept du spectacle repose sur une scène centrale avec un public assis, nécessitant une approche d’éclairage très spécifique. « Deux systèmes de suivi RobotSpot équipés de l’intensity map m’ont permis de gérer simplement 8 Forte utilisés en poursuites, sans perturber l’écran central » nous a précisé Damien Dufaitre, « Ils ont assuré un éclairage de qualité, précis et homogène sur l’artiste, ce qui était essentiel pour la captation live du spectacle qui a été réalisée. »
Damien Dufaitre a aussi spécifié cinq projecteurs BMFL Blade et soixante-neuf MegaPointe, (une de ses machines préférées) qui se sont parfaitement intégrés dans le kit pour créer un environnement lumineux dynamique.
Les MegaPointe ont notamment été utilisés pour créer une série d’effets visuels spectaculaires, dont des effets de « bâtons » et de « grilles ».
Pendant la phase de création et d’encodage du spectacle, l’équipe lumière a dû relever un défi technique majeur : la gestion des limites de charges. En raison de contraintes d’accroche dans les salles, toutes les charges étaient concentrées au même endroit, nécessitant une ingéniosité et une planification minutieuse pour garantir la sécurité tout en maintenant l’esthétique visuelle souhaitée.
L’ensemble du kit lumière a été fourni par la société MPM.
Equipe lumière de la tournée Polnareff :
Damien Dufaitre : concepteur lumière Ugo Culetto : assistant/pupitreur Jérôme Claude : Réseaux / 2e console en tournée, Jérôme Nizet : Blockeur, Nicolas Blaisonneau : Tech light/RoboSpot 1, Romain « Polo » Germain : Tech light/RoboSpot 2, Victor Chrétien : Tech light, Jojo Feirera : Real live vidéo, Lilian Guillemeau : Smode Pascal Striby : Direction technique
Ils ont tous fait briller le spectacle de Polnareff suivant la vision artistique de Damien Dufaitre pour une tournée qui restera dans les mémoires !
EVI Audio France vous convie les 24 et 25 octobre à Marne la Vallée pour les Audio Days EVI. Deux journées de présentation des produits audio dédiés à l’installation ou l’événementiel des marques distribuées par EVI Audio.
Vous pourrez découvrir, tester, écouter, mettre en œuvre plusieurs gammes de produits offrant des solutions à vos projets audio dans un cadre agréable où étude et découverte se conjugueront avec convivialité et détente. Les spécialistes, chefs produits, représentants constructeurs et l’équipe commerciale d’EVI seront présents pour répondre à toutes vos questions.
Le nombre de places étant limité, nous vous invitons à vous préinscrire au plus vite grâce au lien ci-dessous pour recevoir les détails de votre participation aux Audio Days.
Il faut parfois un certain temps pour qu’un groupe de personnes adopte une nouvelle façon de faire les choses, et une pandémie qui dure depuis plus de deux ans ne facilite certainement pas le mouvement. Cependant, c’est plus facile lorsque la nouvelle méthode est si indiscutablement remarquable que tout le monde l’adopte.
C’est ce qui s’est passé lorsque Lorin White, engagé en tant qu’ingé son pour la première série de concerts de la tournée « Sing A Song All Night Long » de Lionel Richie, a été prêt à prendre le large en 2020. Le lauréat de plusieurs Grammy Awards et son groupe n’ont pu donner qu’un seul concert avant que le monde ne s’arrête.
Heureusement, White a enregistré ce spectacle, qui est devenu la base de ses premières expériences avec le système de mixage IEM immersif de KLANG.
Une tablette sur laquelle fonctionne KLANG:app se trouve à gauche de la console de mixage.
« Pendant le confinement, Group One m’a envoyé une DiGiCo SD12 équipée d’une carte KLANG pour que je puisse tester quelques mixages à partir de cet enregistrement chez moi, et j’ai vraiment aimé ce que le système KLANG pouvait faire », se souvient White. « Mais j’étais aussi le nouveau dans l’équipe à ce moment-là. Certains membres du groupe de Lionel travaillent avec lui depuis plus de 20 ans, et se sont habitués à un certain type de mix .
Cependant, je savais que le processeur KLANG ferait une énorme différence dans la façon dont chacun percevrait le son sur scène. En fait, il pourrait changer la façon dont ils vivent ces mêmes chansons qu’ils jouent avec lui depuis si longtemps ; c’est aussi puissant que cela. Mais on ne peut pas entrer sur scène et affirmer cela ».
En ce sens, la sensibilité de White est aussi aiguisée que son oreille. L’ensemble du groupe avait déjà adopté les IEM et était à l’aise avec le système qu’il utilisait ; ce qu’il devait faire, c’était transmettre le potentiel créatif supplémentaire que les ressources de spatialisation de KLANG pouvaient apporter à leur expérience de la scène.
» Il n’y a pas d’enceintes sur scène lors de ce spectacle, il s’agissait donc de montrer comment une autre approche de l’IEM pouvait procurer un avantage « , explique-t-il. Au cours de quelques concerts en Europe, avec un intervalle assez long entre les dates, White a décidé d’approcher le directeur musical de longue date de Richie, Chuckii Booker, avec l’idée d’utiliser le DMI-KLANG lors de la tournée suivante « Sing A Song All Night Long » avec les invités spéciaux Earth, Wind & Fire.
« J’avais acquis la confiance du groupe avec mes mix, ce qui m’a ouvert la voie », explique-t-il. « J’ai invité Chuckii derrière la console et je lui ai expliqué l’approche binaurale utilisée par KLANG ; comment cela change la perspective sur scène, ouvre le son et permet à chacun de s’entendre et d’entendre les autres d’une nouvelle manière. C’était l’occasion d’aller au-delà de la stéréo ».
White avait attendu le bon moment, et cela a porté ses fruits : Booker a rapidement accepté de se servir du DMI-KLANG pour la tournée à venir. À partir de ce moment-là, White s’est efforcé de le présenter de la même manière aux autres membres clés du groupe. « L’un après l’autre, ils sont venus voir et écouter le DMI-KLANG, et ils l’ont tous adopté », explique-t-il. Le bassiste Ethan Farmer a levé son pouce et m’a dit : « Tu m’as soufflé, ça m’a ouvert de nouveaux horizons ».
Lorin White avec sa console DiGiCo Quantum7 équipée d’une carte DMI-KLANG.
Pour la tournée nord-américaine actuelle de 21 dates, Sound Image, du groupe Clair Global, a fourni à White une Quantum7 équipée d’une carte DMI-KLANG, alors que l’ingé face Gordon Mac mixe sur une Quantum338. Comme prévu, l’introduction de la technologie KLANG a entraîné quelques changements dynamiques subtils mais significatifs dans les arrangements de certains gros standards, car le groupe a commencé à les découvrir et à se découvrir les uns les autres d’une manière totalement nouvelle.
« Les mixages des retours ne sont plus seulement en stéréo ; les choses peuvent aller vers le haut et le bas ainsi que vers la gauche et la droite », ajoute White. » Le côté 3D de KLANG a apporté un nouveau niveau de clarté sur scène, tout en aidant à réduire les niveaux dans les oreillettes. Il n’est pas faux de dire que DMI-KLANG a tout changé pour le mieux ». La tournée « Sing A Song All Night Long » de Lionel Richie avec les invités spéciaux Earth, Wind & Fire a démarré à Minneapolis (Minnesota) le 4 août et se terminera à Highland (Californie) le 16 septembre. Cette tournée sera suivie d’une résidence de six spectacles en octobre au Encore Theater du Wynn à Las Vegas.
ESL vient de nommer Sébastien Bourgain au poste de chef produit lumière scénique. Sébastien a rejoint ESL il y a 23 ans comme magasinier. Il a rapidement intégré le SAV en tant que technicien, puis responsable avant de devenir technico-commercial sédentaire.
Aujourd’hui, promu au poste de chef produit lumière scénique, il a pour principale mission de venir en support formation de l’ensemble des technico-commerciaux terrain. Il a également la charge d’organiser des démos comparatives poussées avec les solutions lumière de nos marques exclusives : Prolights, DTS et Chroma-Q.
Jean-Philippe Colonna, P.d.g d’ESL : « Notre équipe est engagée au quotidien dans le succès de tous les projets qui nous sont confiés, et je suis convaincu que l’expérience et les compétences de Sébastien sont une valeur ajoutée précieuse pour ESL, mais surtout pour nos partenaires et nos clients. »
Sébastien Bourgain : « C’est un honneur pour moi d’avoir l’opportunité de prendre en charge la fonction de Chef produit lumière au sein de notre entreprise. Je suis enthousiaste à l’idée de contribuer davantage au développement de nos produits lumière. Ma passion pour l’éclairage me motive pour relever ce nouveau défi avec détermination. Je suis impatient de commencer cette nouvelle phase de ma carrière et de contribuer au rayonnement de notre entreprise et de ses marques. »
Cameo propose une machine Beam, équipée d’une lampe à décharge de 480 watts et bénéficiant d’une protection IP65. L’appareil présente un système optique optimisé pour un usage sur grande distance. Voyons voir…
[private]
L’OTOS B5 est costaud. Ses 73 cm de haut et ses 33 kg en imposent. Sa construction est d’ailleurs très réussie, autant sur un plan esthétique que le fini technique, l’OTOS B5 inspire confiance avec ses coques et carters en fonte d’aluminium.
Construction et démontage
l’arrière de la tête, avec les aérations de la lampe.
L’OTOS B5 se démonte essentiellement à l’aide d’une douille ou clef BTR (6 pans) pour ce qui est de ses coques extérieures, et un tournevis cruciforme en interne. Le démontage de la tête se fait en plusieurs parties. 4 vis BTR retiennent le capot arrière qui couvre le système de ventilation de la lampe. Ce capot est maintenu en sécurité par une petite élingue, et ajouré de nombreuses aérations, car son contenu est insensible à l’action des intempéries.
l’arrière de la tête, avec la ventilation de la boîte à lumière.
Derrière le capot, une plaque comportant deux ventilateurs étanches est fixée derrière le compartiment de la lampe. De part et d’autre on retrouve un gros dispositif de refroidissement par radiateurs à caloduc sur lequel agit une bonne partie de la ventilation.
Le démontage de la lampe est particulier. S’il n’est pas plus technique que ça, il appelle à de la minutie et surtout, à se procurer auprès du fabricant, un joint spécifique à l’appareil, annoncé par Cameo comme étant à remplacer à chaque ouverture.
La lampe est annoncée pour une durée de vie de 1500 heures pour son usage optimal. C’est une donnée dont il faudra bien tenir compte lors du déploiement de ces machines, notamment pour des installations fixes.
Tout le nez de l’appareil se démonte également, en retirant 8 vis BTR, et permettra de séparer de l’engin toute la coque supérieure comportant la large et lourde lentille d’une grosse vingtaine de centimètres de diamètre.
Ouverture du nez avec tout l’avant de la tête. On distingue le gros condenseur supérieur au-dessus, et les prismes sur leurs potences motorisées.
La jonction du capot se fait avec un joint maintenu en pression par les 8 vis. Le démontage de cette partie donnera accès à la deuxième lentille, interne cette fois, de type condenseur, modelant le faisceau. Derrière, les prismes sont installés sur des potences motorisées leur permettant d’être introduit dans le chemin de lumière, et le focus circule d’avant en arrière sur un chariot mobile.
La trappe latérale d’accès aux modules couleurs / gobos.
Deux trappes d’accès, de chaque côté de la tête, peuvent être ouvertes au niveau du module de gobos et couleurs, pour, d’un côté débrancher les connecteurs des modules, et de l’autre, intervenir sur les modules. Là encore, 8 vis par plaque et un jointage de caoutchouc permettent d’assurer l’étanchéité de l’assemblage. Les accès aux éléments mécaniques internes de la tête nécessitent un désossage assez complet donc un passage en atelier.
Un sachet contenant des billes anti humidité fixé à l’intérieur de la tête.
Ceci dit, l’avant de la tête étant étanche, le besoin d’intervention ou même d’un simple nettoyage seront réduits au strict minimum… Seules une panne ou de la casse pourront exiger une intervention… On trouve, contre les modules, de petits sachets fixés par des colliers plastiques, chargés de collecter un résidu d’humidité qui pourrait être parvenu jusque-là.
L’une des deux poignées intégrées dans le haut de chaque bras de la lyre.
La carcasse de l’engin est bien étudiée pour une préhension assez facile. Deux larges poignées sur le socle sont complétées par deux encoches, crées à l’intérieur de la lyre, qui permettent d’y glisser les mains pour attraper l’appareil. Les classiques blocages de la tête en pan et en tilt utilisent deux gros loquets.
Le socle de l’appareil présente des patins de caoutchouc très stables et reçois les 4 trous de connexion pour les deux oméga de fixation. On peut mettre les oméga dans un sens ou un autre, et une encoche est prévue sous l’appareil pour y glisser l’élingue de sécurité.
Les omégas (à fixation déportable !).
Détail d’importance : les oméga livrés avec l’OTOS B5 ont un axe déportable, c’est-à-dire que la fixation du crochet peut y être à écartement variable idéal pour éviter une jonction de pont ou une entretoise de structure. C’est un point excellent ! (n’hésitez pas à lire notre article hautement intéressant sur les Oméga déportables.)
Fonctionnement
Le panneau des connecteurs comporte les embases d’alimentation (une entrée True1 et une sortie offrant jusqu’à 6 ampères de recopie), une entrée sortie DMX en XLR 5 et l’antenne pour le récepteur Wireless DMX (intégré à la machine). Chaque embase de connecteur est munie d’un petit capot de caoutchouc assurant l’étanchéité.
Un bouchon métallique hermétique permet d’ajuster la pression entre l’intérieur et l’extérieur de la base. Il existe aussi à l’arrière de la tête, côté boîte à lumière, pour le même genre d’activité dans la tête. (Par contre, le fabricant reste assez vague sur la méthode à employer pour se servir de ce dispositif…)
Le panneau de connecteurs.
L’OTOS B5 dispose d’une fonction sympa appelée « Sun Protect », qui met automatiquement l’appareil en position « tête en bas » (s’il est posé) dès qu’il n’est pas en cours de jeu, pour éviter tout risque de dégât des rayons du soleil à l’intérieur de la tête.
Vu la taille des lentilles utilisées et le niveau de concentration produit par toute cette optique, ça pourrait faire du vilain en cas d’alignement inapproprié avec l’exposition à l’astre solaire… C’est intelligent car encore trop peu d’utilisateurs sont sensibilisés à ce phénomène, cause de dommages lors de manifestations d’été où les bécanes sont parfois laissées toute l’après-midi, braquées vers le ciel, inactives en attendant le concert du soir… La machine peut tourner de façon autonome via 8 programmes internes d’usine, mais surtout, qui peuvent être reprogrammés par l’utilisateur directement par l’écran de l’appareil, et éventuellement transmis (avec le principe d’une machine « maître » et d’autres configurées en « esclaves ») à un ensemble d’OTOS B5.
Menu et paramétrage
L’OTOS B5 se configure via un menu accompagné de ses 4 boutons. Les boutons sont tactiles mais pas l’écran. Le menu est clair et pratique, on a accès à toutes les options sans difficultés.
L’afficheur du menu avec ses boutons tactiles.
La machine se pilote exclusivement en DMX-512 – RDM. On pourra choisir ente 3 modes de contrôle DMX. Un à 17 canaux, un autre à 19 canaux, et un autre à 23, les modes les plus étendus assurant certaines fonctions en 16 bits…
Le dernier canal DMX, le « contrôle » permet d’activer à distance le reset, l’allumage / extinction de la lampe, mais aussi son réglage de puissance (pleine puissance ou « éco »), des inversions PAN/TILT et autres options de fonctionnement. L’OTOS B5 peut fonctionner en W-DMX (système Wireless) et fait office de récepteur mais aussi d’émetteur pour une série de machines.
La lumière
Le faisceau est celui d’un Beam, d’un pur Beam, pas d’une machine « hybride » permettant de faire un peu de tout. Le faisceau fait un bon degré d’ouverture, et aucun zoom ne lui permet de se substituer à l’effet d’un « spot ». C’est un bâton.
L’éclairement de ce faisceau est particulièrement élevé, indiqué à 11 500 lx @ 100 m, 4 600 000 lx @ 5 m, 515 000 lx @ 15 m par le fabricant. Nous sommes ici au-delà de valeurs mesurables par notre luxmètre Minolta (100 000 lux) même en effectuant une mesure à 10 mètres au lieu des 5 habituels.
Le Beam dans toute sa puissance.
Le parti pris optique est clairement celui de la longue portée (voir de la très longue portée), le faisceau prenant tout son intérêt et sa substance au-delà de 10 mètres. C’est donc clairement un vrai Beam percutant, celui-ci pouvant être coloré par une trichromie CMY et par une roue de couleurs additionnelle, et également modelé par une roue de 19 gobos fixes. 3 prismes tournants et indexables viennent compléter la palette d’effets.
Le faisceau, seul, et modelé par chacun des trois prismes.
La lampe, une SIGNIFY MSD Silver de 480 W peut être configurée (une simple option dans le menu) en mode normal ou en mode « éco ». Dans ce cas, elle va fonctionner à 380 Watts pour faire baisser la consommation électrique de l’appareil au prix évidemment d’une perte de flux.
Le dimmer peut surprendre. Le compromis optique qui a été choisi pour obtenir un faisceau longue portée fait qu’on voit passer les lames de dimmer dans le faisceau et le « croquer » progressivement. Sur des distances assez courtes, de 10 à 20 mètres, on voit la forme des lames prendre place dans le faisceau quasiment au net en projection si on le joue entre 1 et 50 %. Ce qui serait du grand n’importe quoi sur une machine spot destinée à du théâtre ou du spectacle en salle est ici un compromis tout à fait acceptable dont personne ne devrait voir les conséquences en utilisation volumétrique.
Les gobos sont assez semblables à ceux d’un projecteur Beam, des motifs basiques directement taillés dans le disque de métal, permettant de sculpter le faisceau. En fait toutes les capacités d’effets plus ouverts viendront de la partie « prismes » et de sa gestion particulièrement intelligente.
les gobos.
Car la machine dispose de 3 prismes, donc un effet « flower multiple », un « phone » (c’est-à-dire un éclatement en 8 points, disposés en cercle, rappelant un peu un ancestral cadran de téléphone) et un genre d’effet de moirage étalé en longueur.
Mélange des prismes « flower multiple » et « phone ».
Le phone est indépendant en index et rotation, les deux autres sont combinés mais peuvent être engagés individuellement et mélangés au phone. Les associations sont très efficaces pour des effets très ouverts et fort sympathiques. Les rotations dans les deux sens produisent des effets mouvants assez riches et variés.
Pour éviter un conflit mécanique, à l’introduction du prisme « phone » la lentille de focus se décale automatiquement de quelques millimètres si elle est positionnée pour une mise au net au plus proche, ce qui nuit à la netteté de l’effet à au moins 15 mètres.
Les faisceaux avec les prismes.Le prisme avec moirage étalant.
Le faisceau « bâton » quant à lui présente une « fente » en son centre sur les 5 à 10 premiers mètres (selon le focus choisi) qui est produite par la présence de croisillons métalliques au niveau des modules d’effets. Si ça peut surprendre quand on est tout près, sur de belles distances, ça ne pose aucun problème. Le faisceau, modelé par le focus, peut être amené à être convergent et on obtient un point absolument minuscule, digne d’un iris ultra-fermé, au point focal (et de croisement) pouvant présenter un diamètre équivalent à la moitié du diamètre de sortie de faisceau (soit une dizaine de centimètres, pour un faisceau dont la sortie en fait environ 20.)
L’OTOS B5 dispose d’un filtre frost pour flouter une éventuelle projection de gobo. Il peut être engagé progressivement dans le faisceau mais n’est pas linéaire. Cet effet qui n’est pas indispensable sur une machine de ce genre, peut s’avérer utile pour adoucir un faisceau, en association avec le jeu du focus.
La couleur
La trichromie de l’OTOS B5 est très classique, avec des roues de verre dont la teinte dichroïque est progressivement densifiée, et elle est complétée par une roue de 14 couleurs franches, dont quelques CTO, un Congo blue et des teintes très saturées. Le mélange se fait bien, les couleurs pastelles s’obtiennent étales et homogènes, même si avec les prismes engagés, on peut voir apparaître certaines amorces de couleur dans le faisceau.
Le faisceau en couleur avec la trichromie.Le faisceau avec prisme et le mélange de couleur en trichromie.
La roue de couleur permet le positionnement à différents pas dans le faisceau, et donc différents mélanges bicolores. Avec les prismes, le mélange se répartit d’un côté ou de l’autre de l’ensemble des faisceaux.
La ventilation de cet appareil on s’en doute n’est pas des plus silencieuse. Pour refroidir sa machine étanche et dotée d’une source de cette puissance, Cameo a judicieusement donné la priorité à l’efficacité pour un fonctionnement en toute sérénité dans des environnements où le manque de silence n’est vraiment pas un handicap.
A l’usage
Cet appareil répond bien à l’usage pour lequel il est destiné : un faisceau « Beam » sur de grandes distances en extérieur. Ce projecteur va trouver un terrain de prédilection dans des installations de type parcs d’attractions, installations mobiles ou pérennes pour du spectacle « son et lumière », de la mise en lumière de monuments, de sites historiques, ou même de gros événements, animations lumineuses de Noël… Bref, là où on aura besoin de créer des faisceaux de lumière sur plus de 100 mètres, et même un effet « sky-tracer » asservi sans problème. Sa puissance le permet, pour un rendu qui (à mon humble avis) équivaut celui d’un xénon 1,5 kW à 2 kW. Utilisé en nombre, on imagine parfaitement quel genre d’effets redoutables on peut obtenir… Les couleurs vont ajouter aux capacités à créer de beaux spectacles de lumière, et les prismes offrir de varier les effets pour couvrir des surfaces de points ou de gobos lumineux en mouvement. C’est un puissant faisceau à effets.
effet de projection avec les prismes, gobos, et roue de couleurs.
Le déplacement de la tête, ses mouvements, est vraiment un des points forts aussi de cette machine. J’ai été très surpris par la vélocité et la magnifique gestion du déplacement de cette tête imposante. La vitesse et la capacité de réponse au signal sont très bonnes. C’est mécaniquement étonnant pour une machine de ce type.
Conclusion
L’OTOS B5 est un beau gros projecteur « Beam » taillé pour être utilisé en extérieur sur des événements d’envergure. Il sera probablement tout aussi à l’aise pour de l’installation en fixe que pour de la prestation ponctuelle. Si ses caractéristiques ne le mettent pas dans la catégorie des « machines à tout faire », ce qu’il fait, il le fait bien et c’est assez rare pour lui permettre d’être considéré comme un appareil spécifique et dont les effets peuvent jouer sans l’ombre d’un doute dans la cour d’autres machines probablement plus complètes mais surtout beaucoup plus onéreuses.
Dans sa gamme High End Systems, ETC présente l’Hyperstar. Il s’agit d’un compagnon idéal pour le Lonestar, l’autre projecteur de cette gamme d’asservis performants et abordables dont il reprend la taille.
Le nouvel Hyperstar a été optimisé pour la polyvalence en projections et permet de créer des plans de feux diversifiés pour toute une gamme de shows grâce à son flux qui atteint plus de 15 000 lumens issus d’une source Led blanche de 290 W.
Son faible poids de 21 kg et ses dimensions compactes sont des atouts en toutes situations.
Si le Lonestar s’est déjà fait remarquer pour ses capacités de projection et sa qualité de découpe, l’Hyperstar, tout aussi compact et lumineux, se veut encore plus abordable et se sépare du module de couteaux pour intégrer à la place encore plus de possibilités d’effets.
Avec 9 gobos rotatifs, 11 gobos fixes, une roue d’animation, un double frost et un double prisme, les éclairagistes disposent d’un choix presque infini d’effets volumétriques, et de projection de gobos pour des textures et des morphings uniques.
Une température de couleur réglable de 1800 à 7000 K par le CTO progressif.
Par la superposition des différents effets du projecteur, l’utilisateur accède à un très grand nombre de possibilités liées à son zoom de grande étendue, 3,5° – 55°, et ses capacités colorimétriques qui associent une trichromie CMY et CTO linéaire à une roue de couleurs.
Vidéo de présentation :
Tania Lesage, Responsable de Marché chez ETC, présente le système Hyperstar en ces termes : « C’est un projecteur conçu pour des shows de toutes tailles et de toutes sortes. Avec sa puissance, ses innombrables effets et ses capacités colorimétriques, l’Hyperstar prouve l’engagement d’ETC en faveur d’une qualité professionnelle inégalée et d’un service irréprochable, le tout dans un format et une gamme de prix accessibles ».
Le binôme Spot Hyperstar (à gauche) et Profile Lonestar, de même format, même flux et même système colorimétrique.
Diplômée en sonorisation professionnelle au CNSMDP, le Conservatoire national français, Magali possède une vaste expérience dans le domaine de la sonorisation live et des systèmes intégrés, plus récemment en tant qu’ingénieur de planification pour Skena Planungsgesellschaft mbH.
Pendant les huit années qu’elle a passées au sein de cette société spécialisée dans l’architecture, les médias, la scène et les technologies événementielles, Basée à Heidelberg, Magali a participé à la modernisation et au remplacement de systèmes audiovisuels dans plusieurs salles de spectacle importantes, notamment : le National Theater Mannheim, le Staatstheater Darmstadt, le Theater der Stadt Heidelberg, la Freilichtbühne Ötigheim, l’université de Gießen et les Stadthallen de différentes villes, en travaillant sur tous les aspects des projets, depuis l’appel d’offres et le financement jusqu’à la conception et l’installation des systèmes.
Se réjouissant de son nouveau rôle chez NEXO, Magali déclare : « Bien que les salles de spectacle soient mon premier amour, je suis enthousiasmée par le défi de travailler dans un spectre plus large d’environnements acoustiques, chacun avec ses propres exigences pour un système son intégré. Je suis également enthousiasmée à l’idée de travailler bientôt dans à l’international, de faire partie d’une équipe hautement spécialisée bien que polyvalente, et de contribuer à renforcer les relations entre NEXO et les partenaires germanophones. »
Francois Deffarges
« L’équipe du support technique veille à ce que les clients obtiennent le meilleur retour sur leur investissement dans les produits NEXO, d’abord en les aidant à configurer le système adapté à l’application, puis en formant les opérateurs et en étant sur place pour optimiser les performances lors d’un événement ou dans la salle « , commente François Deffarges, directeur de l’ES. « Une excellente formation académique combinée à une solide expérience en ingénierie du son et en conseil font de Magali une candidate idéale pour ce poste et nous sommes ravis de l’accueillir au sein de l’équipe. »
Francophone parlant également couramment l’allemand et l’anglais, Magali a rejoint l’équipe NEXO le 1er septembre dernier
Synonyme de qualité et perfection, Cartier évoque les jeux de lumière se reflétant sur des précieux bijoux de haute joaillerie. Le lancement d’une nouvelle collection est toujours un événement très attendu. Le 28 mai 2023, Magnifying the Beauty, un spectacle Cartier conçu et dirigé par Lulu Helbaek et Simone Ferrari, s’est tenu au Salone dei Cinquecento dans le Palazzo Vecchio à Florence, devant 600 invités divertis par les artistes Ellie Goulding et Celeste.
Le concepteur lumière Pasquale Mari, assisté de Gianni Bertoli et du programmeur Mattia Carli, était chargé de mettre en lumière cette soirée, dans un cadre majestueux constitué de statues et de peintures. Pasquale Mari a choisi d’éclairer les statues et de mettre en valeur les grands éléments architecturaux de la salle en installant 40 rampes LED Dalis 860 de Robert Juliat à 1 mètre des peintures murales et des statues, transformant ainsi ce décor exceptionnel en une magnifique toile de fond.
« J’ai choisi les projecteurs Dalis 860 pour la pureté de leurs blancs, leur intensité lumineuse et leurs remarquables qualités optiques », explique-t-il. « Ils permettent également un mélange harmonieux des couleurs sur une distance de projection très courte. Ces qualités m’ont apporté toute la palette de couleurs et les fonctionnalités dont j’avais besoin pour mettre en valeur l’art et l’architecture comme décor idéal pour cette soirée exceptionnelle ».
Pasquale Mari connaît très bien les projecteurs Robert Juliat pour les avoir déjà utilisés à de nombreuses reprises dans les salles d’opéra, notamment au Teatro Regio di Parma, au Rossini Opera Festival de Pesaro et au Teatro del Maggio Musicale Fiorentino. « Je recommande vivement les produits Robert Juliat pour l’excellente qualité de la lumière produite par tous leurs projecteurs, ainsi que pour leur grande fiabilité », conclut-il.
Magnifying the Beauty, un spectacle Cartier conçu et dirigé par Lulu Helbaek et Simone Ferrari Direction créative générale & direction du show : Lulu Helbaek & Simone Ferrari
Producteur exécutif : Marco Cisaria, Foll.ia Directeur de la création : Stefania Opipari Scénographe : Chiara Stephenson Scénographe associé : Rob McIntyre Concepteur lumière : Pasquale Mari Société de location : Lucidiscena Pino Loconsole Costumes : Marina Roberti Vidéo Design : Sergio Pappalettera Chorégraphe : Jared Hageman Ballet : Nuovo Balletto di Toscana
Photos : Luca Parisse, Carlotta Orioli, Stephane Ait Ouarab
Direction vocale et chorale : Pilar Bravo & Fred Santambrogio, Op. 64 Producteurs : Tiziano Piervisani ; Eva Pogany Coordinateur technique : Antonio Passante Régisseur de production : Alessandro Voltolin Assistant éclairagiste : Gianni Bertoli Assistant chorégraphe : Johanna Dyce Assistante costumes : Valentina Bianchi Responsable commerciale : Francesca Cavalleri
L’Atabal, SMAC située à Biarritz, cherche toutes les solutions possibles pour devenir un passage incontournable des tournées et résidences et remplir sa mission de service public. Depuis l’acquisition d’un kit premium Robe jusqu’à la négociation de travaux de rénovation de grande envergure et sans oublier un accueil très soigné, l’équipe emmenée par son directeur François Maton et son directeur technique Sabri Bouchfar, nous dévoile sa recette.
François Maton, le directeur de l’Atabal depuis 2012.
Atabal est le nom d’une percussion très présente au Pays basque que l’on pourrait comparer à une caisse claire. Souvent utilisée en musique traditionnelle sur le territoire du Pays Basque, elle se joue d’une main, l’autre étant occupée à pianoter sur un pistou (flûte).
Et effectivement, depuis 2005 l’Atabal fait de plus en plus de bruit. En 2012 un appel à candidature projet est lancé et la direction change. Sous l’égide de François Maton, son nouveau directeur, très actif dans le milieu associatif de la région et connaissant déjà la salle, l’activité est repensée avec l’objectif de promouvoir la découverte via une programmation plus éclectique et attirer un public plus large.
La fréquence du nombre de concerts à l’année passe d’environ 40 à près de 100, imposant un nouveau rythme à l’équipe technique. Une nouvelle façon de travailler en interne est adoptée et un premier travail est fait pour dégager du budget afin d’investir dans un parc matériel pour alléger les frais de location.
Une partie de l’équipe de l’Atabal avec son distributeur et le responsable marketing Robe France. De gauche à droite Sabri Bouchfar, Maxime JeanJean, Maxime Leroux, Fabrice « Fax » Darlas, Mikel Perez.
Un gros travail est effectué en parallèle à l’école de musique, « Rock Eskola », qui partage les locaux. Ces points forts du projet sont reconnus et récompensés en septembre 2018 par le label SMAC. Cette nouvelle classification de l’Atabal, véritable reconnaissance de la mission d’activité culturelle, est en lien avec des subventions de la DRAC pour la région, du CNM et de la mairie. Cela étant dit il faut noter que la salle est en moyenne autosuffisante à plus de 60 % grâce au cumul de ses recettes école et concerts et ce avec une tarification en lien avec ce nouveau label.
Le label SMAC « Scène de musiques actuelles – SMAC » est attribué aux structures porteuses d’un projet artistique et culturel d’intérêt général dans le champ des musiques actuelles qui regroupe notamment : chanson, jazz et musiques improvisées, musiques traditionnelles et musiques du monde, rock, pop, électro, rap, auxquelles peuvent s’articuler d’autres disciplines artistiques. Source legifrance.gouv
L’équipe du lieu
Forte d’une équipe fixe de onze permanents ultra-dynamiques et positifs, l’Atabal a pour ainsi dire décollé ces dernières années. Le lieu sollicite également énormément d’intermittents. « On est assez accueillant, ça fait partie du pays aussi. » ajoute Sabri dans un sourire.
Sabri Bouchraf, directeur technique de l’Atabal depuis 2016.
Comme de nombreux professionnels du secteur, Sabri Bouchfar démarre dans le milieu de la technique pour le spectacle par un concours de circonstances car rien ne l’y prédisposait avec son BEP traitement des eaux et son Deug de géologie en poche. Féru de musique depuis son adolescence, il devient bassiste et contrebassiste de jazz. Très présent dans le milieu associatif et souvent bénévole en lien avec le militantisme du Pays basque, il monte le festival « La Ruée Au Jazz » à Bayonne en 2001 avec des amis.
C’est son premier contact avec le prestataire Musikolha pour qui il travaillera pendant 12 ans en passant par toutes les étapes jusqu’à être formé en son façade, calage système et régie retour, ce qu’il préfère pour le contact avec les musiciens. Il démarre à l’Atabal en 2016 et y signe son premier CDI.
Fabrice « Fax » Darlas fait partie de l’équipe en fixe de l’Atabal.
Fabrice « Fax » Darlas, son collègue a aussi beaucoup bougé. Chaudronnier à la base, il est un jour bénévole sur un concert du chanteur Renaud destiné à soutenir les insoumis du Pays basque. Attrapé par le métier, il y rencontre son futur patron avec qui il travaillera pendant quinze ans et fait ses premières missions au sein de l’entreprise ATG située à Espelette.
De fil en aiguille il rejoint l’équipe de l’Atabal en lumière et ce dès l’ouverture. Autoentrepreneur pendant 16 ans, puis intermittent pendant un an, il y accepte un poste en CDI mais reste épris de liberté. Il maîtrise console mais ce qu’il aime vraiment, c’est de s’occuper du montage et veiller à ce que tout se déroule bien.
Mikel Perez, éclairagiste et également formateur à l’Atabal.
Mikel Perez, menuisier de formation, est aussi batteur pour un groupe de hard-core métal. Ayant à cœur d’améliorer les concerts, il s’intéresse à la lumière, au strobe et au brouillard pour obtenir un impact fort « j’ai acheté un petit strobe chez Thoman, j’ai magouillé un interrupteur à l’époque (rire) et donc j’avais ma grosse caisse, ma double pédale, mon Charley, à gauche mon strobe et juste à côté, ma machine à brouillard. »
Un jour, un membre de sa famille, régisseur au stade de France, lui parle de son métier et pour Mikel ça fait tilt. Il décrochera son premier job en tant qu’intermittent en travaillant à la régie de Metallica et Gojira l’été suivant puis enchaîne à Bercy en tant que road « Vider les camions, pousser les caisses puis petit à petit, m’impliquer dans l’équipe lumière parce que ça m’intéressait.»
En parallèle il s’équipe, fait une formation grandma2 chez LC Formation et propose ses services d’éclairagiste. Mikael confie apprécier les images fortes mais réfléchies et ne recherche pas forcément à avoir de gros kits aussi pour rester raisonnable dans les budgets. Aujourd’hui il est également formateur et travaille en tant qu’intermittent.
Le fonctionnement de la salle
L’équipe est donc particulièrement chaleureuse.
SLU : L’Atabal propose à de jeunes éclairagistes travaillant ici ponctuellement de pouvoir utiliser le matériel de la salle. C’est vrai qu’on met souvent le focus sur les chanteurs et les musiciens mais ce sont aussi des artistes qui ont besoin de s’entraîner finalement.
Sabri Bouchfar : On est sur un Crew local qui évolue au fil du temps avec un savoir-faire. Comme pour Max (Mikel Perez ndlr) on fait confiance aux équipes et on essaie de leur donner accès à des nouveautés pour créer un dynamisme qui est super important pour nous et pour la salle. Ça leur permet de pouvoir s’approprier les nouvelles machines rapidement pour les exploiter ensuite ici ou ailleurs et s’embellir professionnellement.
SLU : La salle possède une infrastructure qu’on pourrait dire atypique même si elle est en voie d’amélioration constante. Est-ce que vous prenez la main sur le design lors d’un concert ?
Sabri Bouchfar : Les groupes viennent en général avec leur design d’autant plus que dans 80 % des cas ce sont des tournées. On essaie de réadapter leur kit avec notre parc, nos clearance et l’espace disponible grâce au logiciel Capture qui me permet de remettre leur plan à l’échelle.
SLU : Et du point de vue des résidences d’artistes ?
Sabri Bouchfar : Nous en accueillons de plus en plus et en général de taille intermédiaire type club ou SMAC avec des fiches techniques qui comportent souvent des appareils de type Robe Forte. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes tournés vers l’Esprite qui est son petit frère. Ça permet d’avoir des appareils cohérents les uns avec les autres et ce choix d’investissement est payant car nos demandes de résidences augmentent.
SLU : Tu dirais que pour certaines résidences, cela a été un argument décisif ?
Sabri Bouchfar : Du fait que nous sommes quand même assez excentrés, le groupe devait venir avec un semi de matériel ce qui entraînait des coûts exorbitants. Avec douze Spots/Profiles et douze Wash dernier cri, nous avons accumulé une base plus que solide qui, avec notre accueil jovial sont des arguments décisifs.
SLU : Comment avez-vous pu trouver le budget nécessaire pour réaliser ces investissements ?
Sabri Bouchfar : On s’est dit qu’au début ça allait faire un peu mal mais qu’après ça nous permettrait de rentabiliser et finalement cela se fait assez vite. Aujourd’hui nous en sommes presque victimes mais finalement, ce ne sont que de bons problèmes.
Un kit Premium Robe
En 2021 l’équipe de la salle de l’Atabal décide d’investir pour libérer un budget traditionnellement réservé à la location et l’attribuer à d’autres projets tels que la rénovation du grill, l’amélioration des accès à la salle ainsi que le renouvellement de son parc lumière vers de la LED. Sabri, fait alors le pari de miser sur les appareils Robe.
Robe Esprite, Spiider et Tetra2 envoient le boulet pour nous en mettre plein la vue. Les futurs concerts vont en jeter à l’Atabal !
SLU : Vous vous êtes équipés en Robe, êtes-vous vous satisfait de ce choix ?
Sabri Bouchfar : Nous avons acquis une gamme de machines à Leds, assez importante en nombre et en diversité. Par ailleurs, ces machines sont compactes tout en ayant un flux lumineux très puissant. Pour une salle relativement petite comme l’Atabal c’est intéressant.
Fabrice « Fax » Darlas : Ce sont des appareils qui disposent de tout ce qu’on peut solliciter aujourd’hui en termes de fonctions. Quand les productions nous demandent un style de machine bien précis et qu’on leur répond être équipés en Robe Esprite, Spiider et Tetra, ils ne se posent pas de questions et n’essayent pas d’en changer.
Les Robe Spiider projettent un faisceau épais et puissant.
SLU : Et toi Mikel, que penses-tu des Spiider toi qui est éclairagiste ?
Mikel Perez : Vu que je travaille sur des tournées, j’utilise vraiment la base pour pouvoir m’adapter à chaque lieu de concert et cloner mon design avec d’autres machines. Donc j’essaie par exemple d’éviter d’utiliser l’effet « Flower » que je risquerais de ne pas retrouver ailleurs. Cependant je travaille souvent en Wash simple et pour le coup j’aime les utiliser en zoom serré sur tout type d’appareils et je trouve que ça patate bien sûr les Spiider, notamment en couleur que j’apprécie sur cet appareil.
SLU : Et pour le reste du kit ?
Mikel Perez : Quand je travaille ici je fais des tableaux où je vais utiliser des couteaux serrés des Esprite pour obtenir des faisceaux qui pourraient faire penser à des petits lasers ce qui fonctionne bien avec du brouillard. Idem avec les iris et le beam qui est super.
Le kit comprend également Huit Robe Tetra2. L’appareil se présente sous la forme d’une barre d’un mètre de long, de 10 cm de large pour une hauteur totale, socle et tête, d’une petite trentaine de centimètres. Motorisée, la tête pivote en tilt sur 210° (± 105°). Des petits bras aux extrémités assurent les liaisons et la motorisation.
Pour répondre à la demande croissante des designers de compter une barre lumière dans leur kit, la Robe Tetra2 fait maintenant partie du kit d’accueil pour avoir une belle cohérence chromatique entre les appareils.
L’ensemble pèse 18 kg. Les 18 sources RGBW de chacune 40 W sont soumises à deux zooms indépendants pour modeler le faisceau de 4 à 42°. Pour être très précis, on peut considérer qu’il s’agit de deux sections de 9 faisceaux, dont de nombreux paramètres peuvent être gérés indépendamment.
Sabri Bouchfar : Il y a de plus en plus de barres Leds dans les designs et du point de vue de la Led en elle-même, le fait que ce soient les mêmes que celles utilisées sur le Robe Spiider, avec la nouveauté d’avoir un petit zoom par section de 50 cm et l’effet Flower, créé une cohérence au sein du kit qui nous a plu !
Six Robe T11 viennent de faire leur apparition dans le kit pour un éclairage de face précis.
Enfin six Robe T11 viennent tout juste de faire leur apparition dans le parc. Avec 5 teintes de leds, un zoom 5° – 50°, 4 couteaux, 3 possibilités lentille de sortie, 2 accessoires gobos, le T11 allie à la fois puissance et finesse. Avec une multitude d’accessoires et d’innovations, il est beaucoup plus qu’une simple découpe.
Sabri Bouchfar : On a déjà utilisé nos T11 sur une dizaine de concerts et pour l’instant nous en sommes très satisfaits. On ne les a pas expérimentés dans toutes les configs possibles mais ils sont très prometteurs.
SLU : Vous aviez quelles découpes avant ?
Sabri Bouchfar : Des découpes classiques et maintenant que l’offre de lampes se raréfie, les prix deviennent démentiels et on s’arrache les cheveux pour les trouver. Je pense que nous sommes des centaines de lieux à avoir dépensé intégralement notre budget consommable dans l’achat de lampes et à des montants hallucinants. Le fait d’avoir commencé en juillet 2021, avec douze Spots et douze Wash à Leds et quatre barres Tetra et de les avoir complémentés avec quatre autre Tetra et six T11 fait que nous sommes également très contents des économies réalisées sur les consommables.
SLU : Comment se compose le reste de votre parc matériel ?
Sabri Bouchfar : Il y a beaucoup de traditionnel avec tout ce qui est Par, des anciennes découpes, des PC. En revanche nous sommes toujours à la recherche de l’équivalent des DTS FL (blinder) et des strobes Martin Atomic 3000 en Leds.
SAS Event Live Group, le distributeur
Maxime Leroux, Président de la SAS Event Live Group.
Maxime Leroux a 38 ans, se définit lui-même comme fonceur et joueur aimant gagner mais sachant perdre également. Avec une formation en BTS dans le domaine de l’aéronautique, il travaille pour le groupe Safran pendant dix ans. Mais, amoureux de la musique, et DJ depuis ses 18 ans, il revient vers ce milieu qui lui plaît vraiment. Il s’équipe et mixe dans des bars de la région puis des discothèques et des petits festivals jusqu’à assurer la première partie de Kenji aux arènes de Bayonne pour les fêtes éponymes devant plus de 50 000 personnes.
Avec un ami qui devient son associé, il monte une structure en 2015. Son énergie et son esprit d’équipe lui permettront de se faire une place dans le métier passion de distributeur et prestataire. Aujourd’hui président de la SAS Event Live group, une société qui possède un champ d’action local de 95 %, il emploie une équipe composée de sept personnes en fixe élargie par une centaine d’intermittents.
Depuis le Covid, Event Live Group a développé son activité d’intégrateur son, lumière et vidéo avec certains marchés remportés comme le stade Bayonnais. Actuellement en pleine expansion, cette société doit bientôt acquérir un bâtiment de 1500 m2 au sol et dispose d’une flotte de véhicule poids lourds et super lourds. Très fan de Robe Lighting sur les projets Touring et d’intégration, l’équipe s’est également fait une particularité de travailler avec du ruban Led matriçable pour proposer des installations qui sortent de l’ordinaire.
SLU : Comment s’est noué votre partenariat avec la salle de l’Atabal ?
Maxime Leroux : Nous avons répondu à un appel d’offres avec un kit Robe Esprite mis en valeur par son transférable Engine. Si demain, la Led évolue, la machine pourra être plus puissante parce que l’alimentation prévue dans le projecteur est surdimensionnée.
Les Robe Esprite créent une superbe douche en gobo et blanc froid. Cela promet de beaux moments d’émotion sur scène.
Sabri Bouchfar : Du point de vue de la rentabilité et quand tu sais que tu peux garder en soi la carcasse du spot tout en suivant les évolutions technologiques de la Led, c’est un point positif que nous avons d’ailleurs évoqué en profondeur lors du conseil administratif pendant lequel nous avons validé les budgets. Sur la durabilité, Robe sort haut la main à ce jour.
Maxime Leroux : Avec le nombre d’heures que vont cumuler ces machines, en tant que distributeur, je suis content de leur proposer cette référence car je ne peux pas être en porte à faux avec des appareils qui tombent en panne trop souvent. Aujourd’hui les Esprite cumulent déjà 2 500 heures d’utilisation et rien n’a été détecté mis à part un couteau qui bloque et qui sera résolu par un entretien de base et une goutte d’huile. Par ailleurs s’il y a un problème pendant la période de garantie c’est à mon compte et la possibilité d’envoyer un simple Chronopost avec le TE est beaucoup plus économique que l’envoi d’une bécane dans son flight case.
SLU : Et du point de vue du SAV que vous pouvez effectuer sur place. Quelle est ton opinion ?
Maxime Leroux : En termes de nettoyage, elle est super car aérée avec principalement des vis quart de tour pour la démonter. Avec l’arrivée de l’IP cependant, qui je pense deviendra la norme d’ici deux ans, ce sera un point très positif pour des lieus comme ici où l’air marin s’infiltre partout.
Sabri Bouchfar : En effet, malgré nos maintenances mensuelles, il y a régulièrement des condensations dues aux fortes chaleurs et les lentilles se retrouvent embuées avec une matière blanche qui reste collée à cause du sel présent dans l’air.
Une salle en rénovation
Pour juguler la saturation d’une activité de concert, de résidence et d’apprentissage de la musique de plus en plus importante, l’équipe a entrepris un travail d’étude approfondie qui a lancé des travaux de grande envergure visant à fluidifier l’activité à différents niveaux. Parmi les points essentiels, la jauge actuelle de 700 commence à devenir un frein comparé à l’offre proposée par d’autres salles. Dans une économie qui est devenue un peu plus compliquée du fait de l’inflation, les gains associés à plus de spectateurs sont loin d’être négligeables pour les productions.
Par ailleurs, Sabri Bouchfar, directeur Technique de l’Atabal complète : « Nous sommes souvent complets et parfois même avant de publier la programmation du trimestre, ce qui est un peu bizarre en termes de com (rire). Du fait de notre situation géographique, le bassin de population de notre public s’étend du Pays Basque Sud, des landes au Béarn. Beaucoup de gens viennent de Donostie ( San Sebastian) par exemple ce qui signifie que notre public est assez important. »
Le rig : Un mothergrill moteur a déjà été remplacé par des chemins roulants en IPE avec cinq ponts qui peuvent monter et descendre dont 4 qui cheminent du nez de scène au lointain. La salle dispose maintenant de deux tonnes par chemin à répartir. Sabri confie « C’est plaisant parce que tu peux mettre des ponts où tu veux d’une part mais en termes de charge on peut faire de belles installations. » La clearance et sous le pont est de 5,70 mètres.
La zone de chargement : La salle de spectacle bénéficie actuellement d’une zone de chargement peu adéquate. Depuis le parking, deux portes arrière donnant sur la scène sont de dimensions différentes. Un véritable casse-tête d’autant que la scène n’est pas profonde avec ses 8 mètres d’envergure depuis le nez de scène jusqu’au mur de fond de scène.
La cour arrière demande une certaine maîtrise pour pouvoir garer à la fois un Tour Bus et un semi de matériel.
Même si l’ouverture est correcte voire doit même être un peu resserrée parfois, il faut prévoir de rentrer par le lointain et c’est une véritable organisation pour l’équipe technique qui doit réfléchir à l’ordre d’arrivée des éléments pour en faire rentrer un maximum.
La zone de stockage : A l’arrière de la salle, le constat reste le même et le lieu semble avoir été sous-dimensionné pour son activité actuelle. Un local son et un local lumière très vite remplis de par leur faible dimension à gauche et une loge artiste qui reçoit les surplus de matériel à droite. Une sensation de « Tetris sans fin » qui alimente la motivation de faire avancer les modifications. « Nous espérons la construction d’une extension pour y avoir un stockage suffisant afin de récupérer le plus d’espace à l’arrière scène » confie-t-il. Un coup double pour une équipe qui se passe actuellement de flight-cases par manque de place ce qui est un problème pour assurer les événements Atabal « Hors les murs » et les enchaînements sur scène.
Container de stockage matériel technique de l’Atabal.
La cabine régie : Une cabine régie fermée par une vitre a été prévue à la construction du bâtiment et selon une approche de type théâtre. Le projet à ce niveau serait de récupérer tout l’étage et de créer un balcon. La jauge de 700 passerait alors à une jauge à 1000.
Zone de stockage son.
Le son : Un vide sanitaire a malheureusement été construit sous la scène. La raison de ce choix reste inconnue et cet élément créé de petites résonances qui ne peuvent être atténuées par de la ouate car l’évacuation doit impérativement rester accessible à tout moment selon la réglementation.
Cela étant, Sabri l’assure, l’acoustique a été bien pensée « Tout est percé, avec toute une gamme de panneaux absorbants et de la laine de roche classique. Au jour le jour, le son, très mat, est apprécié des groupes accueillis qui n’hésitent pas à mettre un peu plus d’effets que d’habitude. »
L’école de Musique – ROCK ESKOLA
L’Atabal est également doté d’une école de musique de 437 élèves. Une quantité colossale nous confie Sabri : « Les cours de musique en semaine s’étalent de 15 heures à 20 h 50 sauf le mercredi où cela démarre à 9 heures Ils enchaînent sur des répétitions de groupes locaux dans nos studios. Le mercredi et le samedi il y a des sessions d’éveil musical et d’initiation d’où la proposition pour les travaux de créer des studios supplémentaires dont nous l’espérons un grand studio.
L’école de Musique accueille 420 élèves par an.Michel Moussel régisseur Rock Eskola et Marin Dumard (ici en photo) régisseur studio de répétition, s’occupent tous deux de la gestion au jour le jour de l’école de musique.
Et pour finir, nous organisons des actions culturelles auprès des élèves de collèges, de lycées, de personnes dans les Ehpad, et toujours en lien avec la musique, pour leur présenter différents styles musicaux comme de la chanson française, basque, de la musique urbaine et du reggae. Souvent on se retrouve avec des classes de trente et nous n’avons pas assez de place. »
L’Atabal, un très beau lieu du territoire de Biarritz qui brille par son équipe, sa programmation et maintenant dispose d’un kit premium tout neuf de Robe T11, d’Esprite, de Spiider et de Tetra2 pour éclairer les superbes tournées et résidences qui choisiront d’y faire étape.
Mais l’embellissement de la salle ne s’arrête pas là et un très beau projet de construction est en cours pour faire évoluer la jauge de 700 à 1000 afin de lui donner l’ampleur nécessaire pour que les tournées de passage rentrent dans le modèle économique des musiques actuelles en France. Sabri Bouchfar, Fax et Mikael Perez accompagnés de Maxime Leroux, toujours prêt à dépanner, savent vous faire aimer la Nouvelle Aquitaine, eux qui connaissent bien le tissu associatif. En effet son directeur François Maton avait depuis longtemps identifié cette véritable richesse humaine et moteur de l’émotion qui se déroule sous les yeux des spectateurs ébahis. Un grand bravo pour cette énergie professionnelle et joviale si attachante !