Observant le ciel depuis les rives de la Méditerranée, Pythagore a senti une harmonie mystique résonner dans les cieux alors que le Soleil et la Lune flottaient sur leurs orbites célestes. “Il y a de la musique dans l’espacement des sphères”, a déclaré le mathématicien et philosophe grec, en articulant sa vision avec une série de formules et de modèles géométriques.
photo Steve Jennings
Aujourd’hui, plus de 25 siècles plus tard, sa vision d’interaction entre le visuel et la musique est célébrée par la tournée mondiale « Music of the Spheres » de Coldplay. La performance du groupe superstar est soutenue par une conception de production étonnante de Misty Buckley et Phil Harvey.
Inspirée des écrits et des diagrammes de Pythagore, la scénographie évoque la vision du grand penseur avec des motifs sphériques qui se déploient à partir de la scène dans de multiples directions. Pour accentuer ce panorama et le doter d’une plus grande puissance de mouvement, Sooner Routhier a conçu un éclairage qui utilise 192 luminaires Color Strike M. Fournis par Upstaging, ces projecteurs motorisés de type blinder/wash, classés IP65, sont suspendus à des pylônes de chaque côté de la scène et à des tours de sonorisation, en plus d’être disposés en configuration circulaire sur les ponts de la scène principale et de la scène B.
photo Steve Jennings
« Nous nous sommes inspirés d’un diagramme de Pythagore spécifique qui montre les arcs et le mouvement du Système solaire et de ses corps célestes », a déclaré Sooner Routhier à propos du concept global. « Ainsi, l’architecture de la conception lumière et le contrôle du système sont fortement basés sur des sphères, des cercles et des arcs. Matt Geasey, de Clear All Visuals, a réalisé une grande partie du développement technique, du dessin et de la prévisualisation, en rapport avec ces concepts, y compris pour notre système d’éclairage. »
La conception lumière de Sooner Routhier met en valeur les motifs géométriques de la scène avec des mouvements fluides qui ajoutent au sens orbital du spectacle. Le mouvement de la lumière s’accorde parfaitement avec la musique, avec des fioritures telles que des arcs qui s’élèvent depuis le plateau de la scène, tandis que les flux de lumière horizontaux s’en échappent. Son design crée également des ambiances évocatrices d’un voyage évolutif grâce à l’utilisation des contrastes de couleurs et des effets stroboscopiques.
Chauvet Color Strike M
La polyvalence du Color Strike M, qui comporte des tubes strobe à haut rendement pixels mappable au centre d’une surface de leds RGB (également à pixel mappable), lui a permis de réaliser des effets inouïs.
« Nous avons créé des effets inhabituels avec ces luminaires », a déclaré Routhier. « La chanson ‘Clocks’ était très spéciale. À certains moments, nous supprimons l’éclairage frontal et nous silhouettons le groupe contre le mur vidéo en utilisant les Strike M. Cela fonctionne de manière spectaculaire avec le laser vert massif qui sort du mur vidéo en arc. J’aime aussi les arcs-en-ciel dans ‘Adventure of a Lifetime’, en particulier celui que nous obtenons avec le Strike M », poursuit Routhier.
« J’aime jouer avec toutes les couleurs dans la programmation. Chris Martin voulait que le public ait l’impression de se déplacer à travers les sept niveaux de chakra du début du spectacle jusqu’au final. Nous l’avons suivi en utilisant les couleurs du chakra dans l’ordre, mais parfois, nous nous en écartons car certaines chansons ont des identités très spécifiques. Cependant, si vous prêtez suffisamment attention, vous pouvez voir que le spectacle s’écoule dans l’ordre rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet… et ainsi de suite.”
“Les possibilités de pixel mapping du Color Strike M ont aidé l’équipe de conception à trouver une variété d’ambiances pour des chansons telles que ‘Beautiful’, lorsque les programmeurs lumière Joe Lott et Matt Kemp de Quantum Creative ont utilisé les luminaires pour créer des mouvements de flottements colorés d’aqua et de rose sur des couleurs de fond bleu, vert et UV.”
photo Steve Jennings
« Nous comptions sur les Color Strike pour nous donner beaucoup de pixels à manipuler », a déclaré Lott. « Le fait d’avoir une telle quantité d’appareils à proximité les uns des autres nous donne une surface vraiment dynamique pour créer les ambiances et effets du spectacle. L’aura circulaire des appareils Strike M. autour du groupe est essentielle pour donner sa forme à la scène. La haute densité de pixels nous permet d’obtenir des gradients de couleur et de lumière tout en douceur autour du groupe. Avec plus de 8 000 pixels au total, nous pouvons créer des motifs et des formes très différents qui donnent une identité propre à chaque chanson.”
“La quantité de lumière produite par ces appareils est vraiment impressionnante », poursuit Lott. « Lorsque nous avons allumé les lumières du public pour la première fois en Amérique du Sud, nous avons pu éclairer tout le stade en couleur d’une manière que je n’avais jamais vue auparavant. La chanson ‘People Of The Pride’ utilise à merveille la luminosité des Strike M en nous permettant d’éclairer tout le stade d’une lumière blanche éclatante.“ L’éclairage intense du public joue un rôle essentiel dans la connexion entre Coldplay et les fans lors de la tournée, ajoute le pupitreur Shaheem Litchmore. “Lorsque Chris est sur scène et qu’il dit ‘Je peux vous voir’, cela déclenche un moment de partage puissant avec les fans.” Ce lien, qui va et vient entre le groupe et le public, crée un cercle de connectivité qui englobe tout le monde sur la scène et dans l’arène, exactement le genre d’harmonie sphérique définie par Pythagore.
Cameo propose une lyre motorisée hybride à lampe, Otos H5, classée IP65 et 3 nouveaux PARs dans la gamme Studio : Studio Par 6 G2 équipé de 12 sources leds RGBWA+UV, Studio PAR TW G2 en blanc variable 2800 K à 6800 K et Studio PAR 4 G2 en RGBW.
Otos H5, Hybride et IP 65
Otos H5, le plus léger des hybrides IP65 de cette puissance.
La lyre hybride Otos H5, puissante et prête à affronter toutes les intempéries grâce à son classement IP65, combine les effets Beam, Spot et Wash, grâce à sa lampe à arc de 480 W Signify MSD Silve, 6800 K, .
Elle promet un flux de 19 000 lm qui s’échappe de sa grande lentille frontale de 135 mm de diamètre, et utilise un filtre qui réduit le point chaud de la lampe pour améliorer l’homogénéité de la lumière. Son zoom a une amplitude variable de 2° à 42°
Le module CMY est renforcé par une roue de 15 couleurs alors que pas moins de 27 gobos sur 3 roues, dont 8 rotatifs, assurent de belles projections graphiques et volumétriques. 2 prismes, un circulaire x6 et un linéaire x8 et une roue d’animation complètent les paramètres d’effets. Un frost 5° adoucit le bord du faisceau en utilisation Wash.
Un autre filtre permet d’élever le CRI à plus de 80 pour une restitution optimisée des couleurs sur les plateaux TV. La tête de la lyre en aluminium repose sur une base de dimensions modeste pour un poids 33 kg, le plus léger de sa catégorie.
Otos enfin se contrôle en DMX-RDM sur 26 ou 32 canaux, ou en W-DMX
La connectique d’Otos H5 : DMX-RDM et W-DMX.
Vidéo de présentation
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Studio PAR 6 G2, le plus polyvalent
Les multipuces leds 6 couleurs, 12 W du Studio PAR 6 G2 offrent un large choix de couleurs et de blancs, l’angle natif 22° des collimateurs assurant la mise en valeur des éléments éclairés de façon uniforme. Son flux atteint 4 500 lm. Il est possible d’adapter la fréquence de la PWM des leds entre 650 Hz et 25 kHz, la même plage de réglage que les autres projecteurs de la marque.
La gamme Studio PAR en 3 versions : Blanc variable, 4 couleurs de leds et 6 teintes de leds.
Il dispose d’un petit afficheur Oled avec 4 boutons de programmation, simple mais fonctionnel. Bien que refroidi par ventilateur, il sait rester discret, grâce à son boîtier en aluminium qui participe à la dissipation. La lyre d’accroche permet de le poser au sol, mais il est aussi possible d’utiliser un oméga ou un spigot de 16 mm. Il reçoit une connectique PowerCON in/out et XLR 3, le récepteur Cameo iDMX Stick optionnel assurant une liaison W-DMX.
Le Studio PAR 6 G2, dans son corps élégant en aluminium bénéficiant d’une finition de qualité.Des connecteurs avec renvoi pour l’alimentation et le DMX.
Son poids de 5,1 kg et sa consommation de 130 W en font un petit projecteur qui trouvera sa place partout, sur les plateaux TV et sur scène pour éclairer un décor.
En avril dernier à l’Empire Polo Club à Indio, en Californie, l’artiste Cristopher Cichocki a conçu une installation unique : le Circular Dimensions x Microscape, haut de 5 étages, construit avec plus de 10 000 mètres de tubes en PVC, représentant un spectacle visuel de l’eau et l’histoire du désert par l’artiste.
Le pavillon contenait un laboratoire vivant où des scientifiques et des artistes créaient des « peintures vidéo » expérimentales en manipulant l’eau, le sel, les bernacles et les algues de la mer de Salton sous des microscopes et en projetant cette activité en temps réel à l’intérieur du « noyau » du pavillon. Les images saisissantes avaient également une composante sonore tout aussi étonnante, fournie par la technologie immersive L-ISA. Au total, 60 enceintes ont été déployées dans le tunnel par les concepteurs sonores Jonathan Snipes, qui enseigne le design sonore au département théâtre de l’UCLA et Bobby McElver, professeur de WFS à l’UC San Diego.
Jonathan Snipes, professeur de sound design à UCLA.Bobby McElver, professeur de WFS à UC San Diego.
Le système 57.1 était composé d’une combinaison d’enceintes coaxiales X8 et 5XT renforcées dans le bas par quatre subs SB18, tandis que plusieurs lignes Kiva II offraient une réduction mono de l’expérience multicanal à l’extérieur du tunnel. Ce système était notamment alimenté par le nouveau contrôleur amplifié LA7.16i du fabricant, qui a été officiellement présenté aux salons ISE et InfoComm de cette année. Offrant une architecture 16×16 sans précédent dans un châssis 2U avec une redondance Milan-AVB transparente, chacun des 16 canaux de sortie de l’unité délivre jusqu’à 1300 watts sous 8 ohms ou 1100 watts sous 4 ohms.
Le nouveau LA7.16 aussi flexible, performant, puissant que possible et capable d’animer 16 canaux d’amplification.
« Avec le nouveau LA7.16i, axé sur le développement durable, quatre contrôleurs amplifiés occupant huit espaces de rack ont suffi pour cette manifestation, ce qui représente une économie considérable en termes d’espace par rapport à LA4X ou LA12X », explique Carlos Mosquera, ingénieur application chez L-Acoustics. « Le LA7.16i nécessite aussi beaucoup moins d’énergie et génère moins de la moitié des calories de nos autres modèles, ce qui a permis à la zone technique, sous la scène où se trouvait également le matériel vidéo, de ne pas se transformer en four dans le désert californien.
Carlos Mosquera, Ingé Application L-Acoustics.
De plus, la solution Milan-AVB du nouveau contrôleur amplifié est extrêmement rapide et efficace à configurer. Même si nous avions un grand nombre de canaux, l’ensemble de la configuration et de l’étalonnage a pris moins d’une demi-heure. Grâce à l’équipe de RAT Sound, ce fut un déploiement pilote idéal pour LA7.16i ».
« Le son que je crée habituellement a un côté très tridimensionnel », explique l’artiste, Cichocki, dont le nom de famille se prononce « cha-ha-skee » et se traduit par « silence » en polonais. « Bobby et Jonathan sont des professionnels du design sonore avec lesquels j’ai souvent travaillé, et ils ont indiqué que la techno L-ISA avait le potentiel de porter la spatialisation tridimensionnelle à un niveau supérieur pour Circular Dimensions. Il s’est avéré que l’environnement que j’avais conçu pour l’installation était parfait pour cela. »
Cichocki, qui a réalisé des DJ sets en direct chaque soir, a développé des heures de contenu audio pour l’installation et la performance, composé de pistes de sons naturels et d’autres éléments aussi disparates que des chants grégoriens et des enregistrements de discours de l’écologiste Greta Thunberg. Ces ensembles expérimentaux ont évolué de l’ambiance dans la journée à un dancefloor très énergique dans la nuit, le tout configuré en huit canaux et joué par Ableton Live.
La sonothèque en constante évolution de Circular Dimensions n’a été officiellement finalisée que le jour de l’ouverture, et elle n’était disponible qu’en format stéréo, ce qui a soulevé la question suivante : comment créer une expérience immersive et attrayante à la volée à partir de deux canaux seulement ? Pour préparer l’événement, Snipes et McElver ont passé quelques jours avec Mosquera pour créer le design du système pour ce projet au studio L-ISA de Westlake Village, en Californie, qui utilise également un grand nombre d’enceintes X8 et 5XT.
« Ne sachant pas quels fichiers audio Cristopher allait finalement utiliser pour ses sets, Bobby et Jonathan ont pris une variété de sons certains percussifs, certains ambiants, certains mélodiques et ont imaginé de nombreuses façons pour l’artiste de contrôler le mouvement du son dans l’espace avec L-ISA », se souvient Mosquera.
Le système 57.1 comprend une combinaison d’enceintes coaxiales X8 et 5XT soutenues par quatre subs SB18.
« Ils ont d’abord créé une sélection de snapshots que Cristopher pouvait déclencher volontairement à partir de son iPad, afin que le son se déplace de manière spécifique autour des enceintes situées dans le tunnel en PVC.
L’intensité de ces effets pouvait également être contrôlée à l’aide d’un curseur sur son iPad, comme pour un mixage wet/dry. Ensuite, Bobby et Jonathan ont créé de nombreux effets « réactifs », qui déclenchent également des trajectoires audio, par exemple en envoyant tout au centre ou en déplaçant l’audio en une vague d’un côté à l’autre.
Ces effets étaient automatiquement déclenchés lorsque certaines fréquences ou seuils de niveau étaient franchis dans le playback. Cette deuxième approche a permis de créer des mouvements vraiment intéressants et créatifs sans que l’artiste ait à les initier personnellement. Les deux approches combinées ont permis à Cristopher de prendre n’importe quel audio qu’il voulait jouer et de décorréler ses deux canaux en des dizaines de sorties dans L-ISA, créant ainsi une expérience auditive assez incroyable. »
Pendant que Cichocki mixait à la volée, le contenu audio a été traité par Snipes et McElver à travers le système final sur place. « Cristopher est un artiste visuel qui fournissait le contenu, mais ne le réarrangeait pas. Il puisait dans ce contenu en direct, comme un DJ, et nous n’étions donc pas en mesure de prédéfinir des ordres de trajectoire », confirme McElver. « Au lieu de cela, Jonathan et moi avons créé des outils que Cristopher pouvait utiliser pour extraire des types de sons et de rythmes spécifiques selon ses besoins. Certains d’entre eux étaient interactifs, et tout passait par une analyse spectrale et timbrale en temps réel, afin de pouvoir être relié à d’autres sons et rythmes de cette manière. »
McElver a utilisé Max 8 de Cycling 74 pour cette analyse, puis a écrit des macros à l’aide de la fonction snapshot du contrôleur L-ISA, qui a permis à Cichocki d’appeler instantanément des éléments spécifiques du contenu audio, même si le reste du contenu continuait à être lu en mode automatique par le processeur L-ISA II.
« Cristopher pouvait voir où se trouvaient les différents objets audio dans le L-ISA Controller sur l’iPad, et il pouvait modifier la vitesse et l’intensité des autres sources audio à l’aide d’un curseur que nous lui fournissions », explique McElver. « Il pouvait envoyer des sons voler à travers l’espace – des « gestes de trajectoire » – mais le système revenait ensuite en mode automatique, de sorte qu’il n’y avait jamais d’interruption du son. »
Snipes se décrit comme « l’homme du milieu » du projet, créant les moyens pour Cichocki d’ajouter et de modifier le son sans jamais le laisser s’arrêter. « Je cherchais le compromis idéal pour qu’il puisse contrôler la performance, son intensité et d’autres paramètres, tout en veillant à ce qu’il y ait une activité sonore à chaque instant, parfois aléatoire, parfois réactive », explique-t-il. « Ce que L-ISA a apporté à ce projet, c’est un moyen de rassembler toutes ces sources sonores discrètes en un seul endroit et de les laisser bouger et continuer à bouger, que ce soit délibérément ou automatiquement. L-ISA possède les outils pour cela, et il est suffisamment fiable pour le faire dans un environnement désertique. »
La foule qui est venue assister à l’expérience Circular Dimensions x Microscape n’a pas été la seule à être impressionnée ; M. Cichocki a été tout aussi impressionné par les résultats. « Ce que nous avons accompli avec L-ISA n’était rien de moins que spectaculaire », ajoute-t-il. « C’était passionnant de voir les gens se déplacer dans le tunnel et de se demander comment le son pouvait se déplacer comme il le faisait. Le son a été propulsé au même niveau que l’image. C’est assez remarquable dans le monde de l’art et de l’installation. »
Spécialistes de la sonorisation en PoE et Dante à prix abordable, les français de Frenetik s’ouvrent à la sonorisation en extérieur avec Resist 5, une nouvelle enceinte hermétique, capable de délivrer des crêtes de 110 dB SPL et passant à -10 dB 50 Hz à 18 kHz.
L’arrière de Resist 5 avec son port RJ45 avant d’être -capoté- par le presse-étoupe.
Présentée en avant-première à l’ISE 2022 à Barcelone, la Resist 5 inaugure une nouvelle gamme qui, comme les lyres motorisées, est prête à affronter poussière et eau en grande quantité puisque IP65.
Toujours ingénieuse comme les autres produits Frenetik, elle tire parti des dernières technologies facilitant l’intégration comme le Dante, le PoE voire le PoE+ pour disposer du plein SPL sur des périodes plus longues, et intègre un DSP afin de bénéficier de presets dédiés.
Deux voies, 5” et dôme 1”, elle embarque un radiateur passif, une solution simple pour perdre un peu de sensibilité mais en retour gagner un chouette grave et sceller la boîte en ABS au standard IP65.
Le presse-étoupe enveloppant et protégeant le port réseau .
Un presse-étoupe spécialement développé par la R&D de Frenetik permet de faire passer un câble Ethernet pour venir le connecter au port RJ45 et assurer l’étanchéité de ce dernier. Pour info IP65 signifie une protection totale contre les poussières et contre les jets d’eau en provenance d’une lance et de toutes les directions. On peut voir venir sereinement et ne pas craindre pour l’électronique embarquée, un ampli classe D développant 60 W, une alimentation conçue pour stocker un max d’énergie et une carte DSP.
Très abordable et disponible immédiatement, la Resist 5 n’existe qu’en noir mais de vous à moi et en extérieur, cela ne paraît pas insurmontable ;0) Si vous débutez en PoE, Frenetik dispose de tous les accessoires comme des injecteurs de puissance, des convertisseurs ou des distributeurs pour composer sereinement des réseaux Dante et profiter de la flexibilité et du pilotage propre à ce transport, ainsi que des couches logicielles de programmation et d’exploitation du réseau.
Un vaste système de public address d’Electro-Voice et Dynacord a été installé au Cavatina Hall. Situé dans la ville historique et animée de Bielsko-Biała dans le sud de la Pologne, ce bâtiment de six étages compte plus de 9 000 mètres carrés d’espaces de bureaux de haut niveau, un studio d’enregistrement de pointe, une salle de musique de chambre et une majestueuse salle de concert de 1 000 places.
La salle de concert de 1 000 places.
Le lieu lui-même appartient à Cavatina, une importante société de développement polonaise. Il s’agit de la première salle de concert détenue et financée par des fonds privés en Pologne. En tant que grande structure à usage multiple, le Cavatina Hall nécessitait une solution étendue pour couvrir la sonorisation de service de ses différentes zones. Cette solution devait être suffisamment flexible pour répondre aux différents besoins des employés de bureau et des spectateurs. Audio Plus, la société responsable de la coordination et co-conceptrice de la solution, se sont donc tournés vers la vaste gamme de produits Electro-Voice et Dynacord. Le cœur de cette solution est l’électronique de Dynacord, avec une matrice MXE5 et un amplificateur IPX10:8. Les amplis multicanaux IPX sont dédiés aux installations fixes et offrent un traitement sophistiqué pour les enceintes. L’IPX est également doté de la technologie VLD de Dynacord (Variable Load Drive).
Le moteur de mixage matriciel MXE5.
Pour chaque canal, l’utilisateur peut déterminer si des enceintes à haute impédance 70V/100V ou à basse impédance sont alimentées sans avoir besoin d’un transformateur de sortie grâce à la technologie embarquée. L’IPX10:8 était le choix idéal pour ce projet en raison de sa capacité à exploiter cette technologie sur huit canaux.
L’ampli à huit canaux IPX10:8.Stanisław Mielczarek, ingénieur support technique, Audio Plus.
“L’IPX 10:8 est au cœur du système, nous voulions quelque chose qui soit techniquement optimisé en termes de contrôle et cet ampli permet de commander individuellement chaque canal, ainsi que des entrées analogiques mais aussi Dante + OCA via les entrées réseau OMNEO, c’est une solution très flexible pour nous”, explique Stanisław Mielczarek, ingénieur support technique, Audio Plus.
“Le MXE5 a été choisi car c’est un processeur universel qui complète les autres systèmes du Cavatina Hall grâce au logiciel système SONICUE.
Tomasz Ibrom, ingénieur projet et installation chez Audio Plus.
Il s’intègre parfaitement à ce type de projet nous permettant d’avoir un contrôle total sur l’ensemble du système de routage et de traitement du signal pour les enceintes de public address”, ajoute Tomasz Ibrom, ingénieur projet et installation chez Audio Plus, et responsable de l’intégration du système au Cavatina Hall.
L’électronique Dynacord pilote un grand nombre d’enceintes Electro-Voice 100V combinant les points forts des gammes EVID pour montage au plafond et en surface. “Les enceintes EVID offrent un large éventail de modèles dans la série et étaient le choix idéal en raison de leurs capacités de montage”, explique Ibrom. “Chaque pièce est exactement adaptée à son emplacement”.
Quelques-unes des enceintes Electro-Voice EVID.L’Electro-Voice FM6.2, 6”, 2 voies et encastrable.
Dans l’auditorium principal, une paire d’enceintes Electro-Voice FM6.2 a été cachée derrière les panneaux sonores en bois de chaque côté de la scène. Elles sont reliées au système d’intercom RTS et utilisées pour parler aux artistes sur scène.
Une des véritables légendes de la prise de son, le RE20.
Le régisseur ou le directeur de l’événement peut utiliser le système via un micro HF Electro-Voice pour communiquer avec les musiciens pendant les répétitions.
“Ce système additionnel fonctionne parfaitement car la parole est super-intelligible et les enceintes sont totalement invisibles”, déclare Ibrom. “L’équipe du Cavatina Hall en est vraiment très satisfaite”.
En restant sur scène, les micros Electro-Voice ont également été sélectionnés pour couvrir un large éventail de besoins vocaux et instrumentaux. Cela va des micros serre-tête à condensateur RE97Tx, aux micros instrument ND44, ND46 et ND66, en passant par les modèles emblématiques et Variable-D RE20 et RE320.
La salle peut désormais se targuer d’une efficacité supérieure en termes de connectivité, qui s’intègre parfaitement à l’esthétique innovante du bâtiment multifonctionnel.
Marcin Smolik, producteur et directeur général du Cavatina Hall, conclut: “Nous sommes à l’avant-garde en Europe parmi les quelques salles qui disposent d’un tel système. Notre technologie est un régal pour les artistes et pour le spectateur, elle est synonyme de qualité.”
Venue en complément du fresnel Twinled dual 100, la Sereniled dual 150 se démarque grâce à un moteur led bi température de couleur de 150 W combiné à une nouvelle électronique de commande. Elle est disponible en 3 versions de zoom : 10/29°, 15/40° ou 30/54°.
Les 3 courbes de dimmer (dont une émulation halogène) préprogrammées, ainsi qu’un preset configurable par l’utilisateur, lui confèrent une mise en place rapide en prestation, même sans console. La gradation peut s’effectuer en 8 ou 16 bits. Comme les autres sources led de la gamme Dual, elle se caractérise par un très bon IRC supérieur à 96 sur toute la plage de blancs, de 2700K à 6000K.
Sereniled dual 150 est développée pour remplacer une découpe halogène de 1 000 W, avec une réduction de la consommation par 6. Elle trouvera sa place sur toutes les petites scènes ou théâtres, éliminant aussi le gradateur associé.
L’interface de commande s’articule autour d’un afficheur LCD et d’un encodeur unique de navigation dans le menu. Un appui sur celui-ci permet de sélectionner la valeur choisie. Avec un niveau de bruit inférieur à 24,5 dB (A), elle se fera aussi discrète qu’une découpe classique. Le poids de 16,5 kg sans les accessoires reste raisonnable.
La découpe est livrée d’origine avec un porte filtre en métal ainsi que 4 couteaux (il est possible d’en insérer 8 au maximum). En option, RVE propose un iris et un porte gobo acceptant les gobos verre, métal et même le plastique. Au niveau connectique, nous retrouvons les prises DMX mâle et femelle en XLR5, et pour l’alimentation deux PowerCON True1 in/out.
Neumann.Berlin, le spécialiste allemand des studios et l’entreprise suisse Merging Technologies, l’un des principaux fabricants mondiaux de systèmes d’enregistrement audio numérique haute résolution, vont désormais travailler ensemble sous l’égide du groupe Sennheiser.
Sennheiser a entièrement repris les parts de Merging Technologies. Avec cette étape, Neumann.Berlin élargira sa gamme de solution audio de haute qualité.
Horus et à droite Hapi, les fers de lance de Merging et des bijoux sonores.
Avec son offre de microphones, moniteurs et casques, Neumann.Berlin est une référence mondiale pour les professionnels, comme les diffuseurs broadcast et les studios d’enregistrement, mais aussi pour les clients semi-professionnels.
Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.
Les solutions Neumann sont réputées pour leur fiabilité et leur longévité, mais aussi pour leur qualité sonore. Neumann continue de se développer sur cette position et élargit désormais stratégiquement sa gamme de produits. L’intégration de Merging Technologies fait partie de sa stratégie de croissance.
Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH, explique : « Nous entendons renforcer l’offre Neumann notamment dans les workflows digitaux, pour proposer des solutions audio holistiques de qualité studio. Les produits et solutions de Merging Technologies sont un excellent complément de l’offre Neumann, aussi sommes-nous impatients de travailler avec ses équipes».
Merging Technologies est l’un des grands fournisseurs mondiaux de solutions AD/DA et de stations audio numériques, ainsi qu’un pionnier dans le développement logiciel pour les réseaux AES67.
La signature avec de gauche à droite Andreas Sennheiser, co-CEO du Groupe Sennheiser, Claude Cellier, fondateur et CEO de Merging Technologies et Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.
« L’association parfaite de Neumann.Berlin et Merging Technologies promet une collaboration fructueuse pour les deux parties », ajoute Claude Cellier, fondateur et CEO de Merging Technologies.
Claude Cellier
« Les deux entreprises ont la même passion pour l’excellence et une volonté commune d’établir de nouvelles références dans le monde de l’audio. » Chaque marque conservera son offre propre mais elles développeront ensemble des produits communs, dont le premier sera une interface audio Neumann pour l’intégration parfaite de produits Neumann à une infrastructure numérique. Avec cette reprise, Merging Technologies intégrera le Groupe Sennheiser dans le cadre d’un partenariat stratégique. L’équipe d’une vingtaine de personnes continuera dans les locaux de l’entreprise à Puidoux, en Suisse, mais travaillera en étroite collaboration avec l’équipe Neumann basée à Berlin ; les deux entreprises voient un fort potentiel de collaboration en particulier pour leurs projets de développement et d’innovation.
Andreas Sennheiser
« Nous sommes enchantés d’accueillir les employés de Merging dans le Groupe Sennheiser », déclare Andreas Sennheiser, co-CEO du Groupe Sennheiser. « Nous sommes une entreprise familiale qui entend s’appuyer sur ses propres ressources dans une dynamique de croissance durable, c’est pourquoi nous investissons massivement dans notre activité professionnelle. » Les parties ont convenu de ne pas divulguer les modalités financières de l’accord.
Cameo monte en gamme avec ce spot à couteaux Opus Profile X équipé d’un moteur de leds blanches de 750 W, d’un panel de fonctions complet et répondant à tous les protocoles de commandes utilisés en lumière, de quoi attirer notre attention. Nous l’avons testé comme de coutume, sur le plateau d’Impact Evénement et voici nos impressions.
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Comme on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, le groupe Adam Hall a créé sa propre marque de projecteurs, Cameo. Avec le temps viennent la connaissance et la maîtrise et cela se ressent au fur et à mesure de la sortie des nouveaux projecteurs.
Toute l’équipe de SLU participe à une veille technologique et Cameo fait partie des marques que nous suivons avec intérêt. Avant de commencer, il est important de spécifier que le bureau d’étude des projecteurs Cameo est situé en Allemagne, que le projecteur que l’on teste est garanti 2 ans et surtout que le prix public conseillé est de 7 650 € HT. Premier point positif, il a un manuel en français.
Un design qui donne le ton
Si la première impression est importante, on peut dire que l’Opus X Profile marque un point. Les lignes sont simples, la silhouette fine et élégante cache bien le potentiel de cette source. J’aime particulièrement la forme de la base où les poignées prolongent le bloc principal. C’est un détail qui ajoute une uniformité au design général.
Sur la face avant, le système de paramétrage est simple : un écran tactile, un encodeur rotatif et un bouton retour. Pour naviguer dans le menu, soit on passe par l’écran tactile soit on appuie sur l’encodeur rotatif pour activer le menu. Le bouton Back (Retour) permet de revenir d’une étape en arrière. Le menu est clair et simple et il a une section Help très complete ! Sur l’écran, des informations importantes comme le protocole de contrôle, la température du module led, le mode de ventilation et l’état du DMX HF sont toujours visibles. Sur l’affichage principal, en mode DMX, on visualise l’adresse DMX, le mode DMX et l’adresse du projecteur suivant. Un plus très pratique lors de l’adressage des machines ou si l’on a besoin de changer un projecteur.
Si on travaille en Art-Net ou en sACN, on a en plus, l’univers, l’adresse IP et le masque de sous réseau. Dans ce menu on sélectionne également le mode Slave, ou le mode Static. Cette dernière option permet une restitution d’une des 8 scènes internes qui sont programmables via n’importe quel protocole (DMX, Art-Net, sACN ou W-DMX) ou en interne avec le menu Quicklight. Les scènes sont modifiables depuis le menu « Edit scene » du projecteur. Dans la partie « Settings », paramètres de réglage, on trouve la possibilité d’inverser de manière permanente ou automatique l’afficheur. On peut bien entendu changer la courbe du dimmer, mais également choisir la courbe du module led (led ou halogène). Pour les plateaux de prise de vue vidéo, on dispose d’un réglage de la fréquence d’alimentation des leds et du mode de ventilation. La R&D a même poussé les options jusqu’à un mode Silent pour les moteurs pan et tilt afin de réduire au maximum les nuisances sonores.
Petit détail, la prise USB est protégée par un cache.
La dernière astuce de ce menu est de pouvoir sauvegarder 3 réglages différents. Le projecteur a aussi un menu « info » pour afficher toutes les données et un mode “service” pour l’entretien et la maintenance. On peut aussi accéder aux réglages depuis la console en utilisant le protocole RDM. A gauche de l’écran se trouve une prise USB pour les mises à jour.
180° plus loin se trouve la connectique très complète de l’Opus X Profile : fusible, antenne W-DMX, embase secteur d’entrée Neutrik powerCON True1 puis sa copine pour la sortie. On dispose également de deux connecteurs RJ45 pour les protocoles de contrôle, Art-Net et sACN. Pour finir, 4 connecteurs XLR3 et 5 broches, 2 mâles et 2 femelles, pour le signal DMX.
Cameo ne fait pas dans la demi-mesure.
La cerise sur le gâteau c’est que l’on a beaucoup de possibilités pour mixer les entrées et les sorties. C’est-à-dire que l’on peut enter un signal Art-Net dans le RJ45 In et ressortir via le DMX out 5 points et/ou le W-DMX.
On peut aussi entrer un signal DMX et le transmettre en W-DMX à d’autres projecteurs. Attention tout de même à ne pas trop complexifier la distribution des protocoles de contrôle car c’est une bonne cause de problèmes. On note aussi que le W-DMX fonctionne avec les standards G3 ou G4S.
Pratique et esthétique : la poignée intégrée dans la lyre.
Je n’irai pas jusqu’à dire que l’Opus X Profile a le bras long, mais vu la taille de la tête, on comprend la taille des bras de la lyre pourvus des deux systèmes de blocage pour le pan et le tilt. Ne pas les avoir sur une masse de 42 kg compliquerait grandement les manipulations. Et à ce sujet, vous apprécierez les deux poignées supplémentaires intégrées dans le haut de la lyre.
Les capots des bras de la lyre sont tenus chacun par 4 vis. Ils s’enlèvent et se remettent facilement. Dans un des bras, celui qui intègre le blocage du tilt, se trouve le système d’entraînement de la tête, à quelques exceptions près, identique à celui de tous les projecteurs du même type. Dans l’autre bras, on retrouve la carte de gestion pan et tilt, le moteur du Pan ainsi que la montée des câbles data et l’alimentation du module led.
La conception est solide et aérée. Je ne sais pas si Cameo disperse mais en tout cas il ventile !
Il y a également 4 vis pour chacun des 2 capots de la tête que je n’ai pas de difficulté à enlever et remettre. Une fois les deux couvercles retirés, on se rend compte de la qualité de l’étude et de la fabrication. Tout semble bien pensé, robuste et fait pour durer. Encore une petite surprise, au moment où la plupart des marques essaient de réduire au maximum la taille des projecteurs, la R&D a laissé de l’espace. Résultat, un produit moins compact mais une bonne circulation d’air. Même avec de grandes mains, on va pouvoir l’entretenir facilement
A l’arrière on trouve bien évidemment le système de refroidissement du module led. 750 Watts. Il faut maîtriser à la fois le bruit, la puissance et la stabilité de la luminosité. Un des éléments clés pour conjuguer ces trois points, c’est un excellent système de refroidissement.
Le caloduc, un des principaux éléments dans le développement d’une source led.
Pour l’Opus X profile, le moteur de leds est refroidi par un caloduc composé d’un radiateur en fonte d’aluminium traversé par un flux d’air propulsé par deux ventilateurs et extrait par deux autres ventilateurs montés dans le sens opposé. Les 3 modules d’effets se démontent très facilement. Ils sont équipés de deux vis non amovibles et d’un connecteur enfichable.
Les plaques de supports sont guidées sur toute la longueur ou en haut et en bas (sur le paramètre couteaux). Vu l’épaisseur des plaques et la robustesse des montants, la solidité et la résistance aux déformations ne fait aucun doute. Le premier module, le plus proche de la source lumineuse reçoit classiquement la trichromie et le CTO.
L’équipe R&D a choisi un système qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Deux drapeaux par teinte de filtre s’insèrent de chaque côté du faisceau. On remarque que les verres dichroïques ont une encoche arrondie et qu’ils ont été traités (à première vue avec un procédé laser) pour créer une progression dans la teinte.
Le module CMY-CTO, aussi classique qu’efficace.
Même si le principe de base remonte à plusieurs années, le développement continue et des améliorations sont régulièrement apportées. On a ainsi une meilleure homogénéité des teintes dans le flux lumineux et les transitions sont beaucoup plus fluides. Si l’on retourne le module, on découvre les 4 moteurs pas à pas et la carte qui permet de les contrôler.
J’aime bien ce regroupement car en cas de panne, pas besoin de prendre du temps pour savoir ce qu’il faut changer. Au lieu de démonter le projecteur et perdre des réglages, on change le module et cherche plus tard l’élément défectueux. On remarque aussi deux ventilateurs. Ils refroidissent bien sûr le module, mais ils créent également un circuit d’air dans la tête. On note également que grâce à deux orifices sur la plaque située à l’arrière du module, ces ventilateurs aident aussi au refroidissement de la source led.
Le module suivant comporte 6 paramètres. Une roue de 6 filtres contigus, permet d’obtenir des couleurs pleines ou bicolores. Rouge profond, bleu moyen, vert foncé, lavande, ambre, Congo. Il existe aussi sur le site Adam Hall un filtre optionnel : OPUS® X HIGH CRI GOBO. Il se substitue à un Gobo pour élever le CRI au-delà de 87. A coté, on trouve la roue d’effets.
Sur l’autre moitié du module deux roues de gobos : 6 sont rotatifs et indexables et les 7 autres sont fixes. La position des deux roues permet de faire un morphing entre un gobos fixe et son confrère tournant. Pour finir avec ce module, la position de la roue d’effets entre roue de couleurs et roue de gobos fixes permet d’optimiser les effets dynamiques avec les deux roues.
A table !
C’est sur le troisième et dernier module que l’on trouve les 4 couteaux. L’Opus X profile utilise un système sur deux plans qui a ma préférence car il assure un net identique sur les lames parallèles. Comme pour la plupart des éléments de cette source, les technologies employées ont été éprouvées et fiabilisées depuis plusieurs années. Cette solution permet d’allier fiabilité et maîtrise des coûts.
Le module led se cache derrière le collimateur.
Bien entendu les 4 couteaux sont montés sur un plateau rotatif et indexable sur 45°. C’est sur ce module que se trouve aussi l’iris.
Dans le second espace de la tête, entre le zoom et le focus, on peut choisir entre prisme linéaire et circulaire. Ils sont tous les deux indexables et rotatifs sur 540°.
Il y a également deux frosts, un léger qui laisse les lignes des couteaux visibles et un second beaucoup plus dense.
Opus : Live is Light
Vidéo de présentation générale
L’avantage du test est qu’avec un seul projecteur on n’a pas trop à se creuser la tête pour choisir le mode de contrôle. Directement en sortie de PC via un câble RJ45, la connexion Artnet fonctionne sans problème. Dès le premier coup de roue, la surprise est de taille : ça brille fort ! Le dimmer répond très bien, que ce soit avec une transition rapide ou sur des temps de fade de plus de 30 secondes. L’Opus X Profile n’est pas une petite machine et elle pèse 42 kg. J’avais une petite appréhension pour les mouvements pan et tilt mais la machine est réactive, même s’il faut faire attention aux fins de courses quand elles sont enchaînées avec un autre mouvement très rapide. Les mouvements lents sont parfaitement maîtrisés, que ce soit sur un seul axe ou une combinaison des deux. Comme je suis centré sur notre cible pour les tests, j’en profite pour contrôler les 4 ouvertures : grand net, 20°, petit net et iris fermé.
Le zoom répond bien, la rapidité n’est pas son premier atout mais la vitesse reste intéressante et les mouvements sont fluides quelle que soit la vitesse. La plage d’ouverture est très bonne, elle permet de garder une luminosité optimale et l’on dispose des ouvertures les plus utiles.
Une belle ouverture, la base pour un bon Opus !
Un autre point que je trouve important est l’homogénéité des couleurs et la palette disponible. Sur ce point aussi, je trouve que cette source est à la hauteur de mes espérances. On dispose d’une bonne gamme de couleurs denses et pastel. Même sur les teintes les plus claires, le faisceau reste homogène et les transitions se font sans effet multicolore. Le CTO progressif est toujours une fonction intéressante. Il permet de jouer avec la température de couleur sur un même titre, que ce soit pour réchauffer une couleur ou un faisceau blanc avec, par exemple, un gobo.
J’utilise très rarement la roue de couleur car les transitions sont plus compliquées et l’on est le plus souvent obligé de passer par un noir. Même si j’aurais aimé voir quelques couleurs pastel sur la roue, ou un ou deux correcteurs, je comprends le choix qui a été fait. Les couleurs pleines sont plus souvent utilisées et si l’on veut se servir de la fonction bicolore ou l’effet rotation, le mélange entre teintes clair et teintes foncées n’est pas toujours très intéressant.
La trichromie couplée avec le CTO procure une belle variété de couleurs.
La partie couteaux fonctionne très bien. Le module est rapide et précis. C’est à mon avis une bonne option d’avoir choisi le système sur 2 plans. Il permet d’avoir un net identique sur 2 couteaux et la course est suffisante pour faire des effets intéressants. Si l’on ajoute le frost le plus léger, on conserve la forme dessinée par les 4 couteaux avec un effet de flou homogène. Le second frost qui efface totalement les effets, est plus destiné à un effet wash.
On détoure sans détour.
J’ai aussi bien aimé les gobos. La gamme proposée permet de faire à la fois du volumétrique ou des projections sur un décor ou un mur. Une bonne partie permet même de faire les deux. Il y a également des gobos très lumineux et d’autres plus fins. Les formes sont intéressantes lorsqu’elles sont combinées avec une rotation.
J’aime bien la sensation de rotation un peu chaotique avec le 4e gobos. Par-contre je suis toujours mitigé sur les gobos bicolores. Cela peut être intéressant avec la trichromie ou le CTO, mais c’est aussi plus compliqué à utiliser dans de nombreux cas et la rosace est une forme intéressante en volumétrique et en projection.
Une belle gamme de Gobos étudiée pour toutes les utilisations. Ici les gobos rotatifs.
La roue d’animation.
Bien entendu ils peuvent être combinés avec la roue d’animation, ce qui aura pour effet de dynamiser les gobos fixes et de donner un autre mouvement aux gobos rotatifs. On peut également projeter très facilement les effets d’eau et de flamme avec des combinaisons de couleurs bleues ou rouge orangé. L’Opus est aussi équipé de 2 prismes, un horizontal et un circulaire. Ils sont tous les deux rotatifs et indexables. En combinant l’iris, les gobos, la roue d’effets et les primes, on dispose d’un beau potentiel d’effets.
Des prismes pour une grande palette d’effets.L’effet des deux frosts.
Flux et ouverture
La courbe de derating.
L’œil étant perfectible, les mesures valident ou contredisent nos impressions. Comme d’habitude nous testons en premier la qualité du système de refroidissement, autrement dit, le derating. Au bout de 30 minutes, force est de constater qu’il est réduit à sa plus simple expression. Il varie légèrement entre 2,5 et 1,9 %. Un très bon résultat qui montre que Cameo maîtrise les sources led.
Faisceau 20°
Comme le projecteur est déjà réglé pour projeter un angle sur 20°, on passe directement aux mesures photométriques. Nous prenons 4 mesures sur 19 couronnes espacées de 10 cm. Au centre on relève au centre un éclairement de 14 620 lux après derating (14 870 lux à froid). Notre Tableur mouline toutes les valeurs et nous indique que le flux est de 32 340 lumens ( 32 890 lm à froid). Sur la courbe de luminosité, on remarque un léger creux au centre du faisceau.
Le plus petit net
Nous réglons ensuite le faisceau au plus petit net (sans iris). L’éclairement au centre atteint 50 480 lux après derating (51 340 à froid) et le flux 29 440 Lumens après derating (29 940 lm à froid). L’angle du plus petit net ne s’inscrit pas dans les records des machines premium. Nous mesurons 11°.
Le plus grand net
L’éclairement au centre est de 2 310 lux et au 23e cercle elle varie entre 1 451 et 1 746 lux. Le flux impressionnant monte à 35 020 lumens (35 620 lm à froid) et l’ouverture 51°. On a également mesuré une température de blanc à 6400 K avec un IRC de 72 et le CTO Full affiche une température de couleur de 2920 K et un IRC de 65.
Dimmer
Courbe du dimmer Linear de 0 à 10 %.Courbe du dimmer Linear de 0 à 100 %.
La dernière série de mesures concerne le dimmer. On a pu constater que la courbe Linear est rectiligne avec une très légère inflexion au démarrage, peut-être pour limiter les effets de sauts d’intensité, surtout sur les longues transitions. On peut observer ce phénomène sur la courbe de 0 à 10 %.
Dernier acte !
Ce projecteur est une bonne surprise. On constate que Cameo a monté de plusieurs crans la qualité de ses produits. Le rapport qualité/prix de L’opus X Profile est impressionnant. Pour un tarif très raisonnable, cette source offre un panel de fonctions très complet, une bonne qualité de fabrication et un flux élevé. Il y a bien sûr quelques compromis économiques mais rien de rédhibitoire pour plus de 90 % des prestations. Si vous cherchez un projecteur complet, de qualité, et qui brille pour un budget raisonnable, appelez Adam Hall qui se fera un plaisir de vous présenter ce nouvel Opus et pourquoi pas, les autres produits de la marque Cameo.
On aime :
La Puissance
Les couteaux
La collection de gobos
L’ouverture du zoom
On regrette :
L’absence de minus green
L’absence de couleur pastel sur la roue de couleurs
Sixty82 lance Arena Frame, un nouveau concept de scène conçu pour les sites qui apprécient les avantages d’un système rapide et facile à construire. La conception simple permet de construire de grandes scènes en un clin d’œil. Une scène de 200 m2, par exemple, peut être construite en seulement 90 minutes avec une équipe de 4 personnes et un chariot élévateur.
Le système a un très faible encombrement de stockage grâce à ses cadres pliables, et il offre également la possibilité de construire la scène et la structure d’accroche en même temps, ce qui réduit considérablement le temps nécessaire à la construction d’un ensemble scénique.
Le système Arena Frame permet la suppression d’un cadre sur deux, ce qui permet de créer des couloirs sous la scène dans les deux sens sans perte de capacité de charge. Des éléments de 2 x 1 m sont utilisés pour les plateaux standards.
Le système est équipé de roulettes pivotantes robustes et d’un système de levier interne qui permet de relever les roulettes une fois que la scène est en position et repose sur ses vérins à vis. Des accessoires tels que des escaliers, des garde-corps et des chariots de transport sont également disponibles.
Elie Battah, directeur administratif et financier et Bruno Garros, DG de Robe Lighting France.
Robe Lighting France, reprise de l’activité après covid, nouvelle politique commerciale, renforcement des équipes, délais de livraison, vision du marché… Interview de Bruno Garros, directeur Général de la filiale Française.
SLU : Comment avez-vous vécu le COVID ?
Bruno Garros : En France comme beaucoup d’autres entreprises, nous avons été très bien accompagnés par les pouvoirs publics avec l’activité partielle et des subventions. Avec Elie Battah qui gère la filiale avec moi, nous avons pu maintenir l’ensemble de nos effectifs et une bonne profitabilité malgré une perte de 50 % de notre CA.
Elie Battah, directeur administratif et financier et Bruno Garros, DG de Robe Lighting France.
Le marché de l’installation notamment s’est montré très dynamique avec la transition écologique qui implique les projecteurs à leds. Un grand nombre de théâtres et d’opéras ont investi. Nous avons également bénéficié du travail actif des syndicats, l’Alliance et l’UDFM, qui ont œuvré pour que les fabricants et distributeurs de matériel pour le spectacle et l’événementiel soient inscrits dans la liste S1 bis, ce qui nous a permis de bénéficier de subventions.
Nouvelle politique commerciale pour l’installation
Bruno Garros : Cette période COVID, nous a quand même permis de mettre du temps à profit pour la réflexion et nous avons pris la décision de faire évoluer notre politique commerciale. Ça a été un vrai travail de groupe, chaque membre de l’équipe commerciale a apporté son point de vue. Cette nouvelle politique commerciale repose sur la différenciation des deux marchés phares de notre métier, à savoir la location/prestation d’un côté et la revente/installation de l’autre. Concernant le marché de la prestation, pas de changement puisque les niveaux de remise sont comme depuis toujours annexés sur le volume et l’historique avec nos clients.
Concernant le marché Installation/ revente, par contre ça change ! En fait, l’idée est simple et ne repose finalement que sur du bon sens. A savoir protéger nos clients qui font un vrai travail de prescription avec les produits ROBE bien évidemment et de suivi des affaires. Concrètement, l’ensemble de nos clients part avec la même remise de base. Le client prescripteur aura lui accès à une remise supplémentaire. Cette clause est d’ailleurs maintenant inscrite dans nos conditions générales de vente.
La cellule de réflexion sur la politique commerciale. De gauche à Droite, Jean-Philippe Fouilleul, Franck Veber, Bruno François, Terry di Isernia.
SLU : Tu as un réseau de revendeurs ?
Bruno Garros : Non, pas de réseau de revendeurs officiel chez ROBE France. Nous sommes par contre forcément très proches de certains clients très impliqués dans la marque et qui travaillent au quotidien à nos côtés. Pour faire simple, il n’existe aucune contrainte géographique, de marché, ni même de chiffre d’affaires.
SLU : Cette politique est-elle déjà appliquée ?
Bruno Garros : Oui depuis la sortie du COVID. Nous avons eu un coup de stress car nous nous remettions pas mal en question. Le marché de l’installation attendait une régulation et nous y pensions depuis 2 à 3 ans mais entre y penser et le faire… Le pas est souvent difficile à franchir. Aujourd’hui, avec un an de recul, nous pouvons dire que cette politique est complètement intégrée par l’ensemble de nos clients.
SLU : Cette politique concerne aussi bien Anolis que Robe ?
Bruno Garros : Non, Anolis est sur un réseau de vente différent. Cette politique ne concerne que les produits Robe.
Les investissements Humains
Vincent Bouquet, directeur technique de Robe Lighting France.
SLU : L’équipe de Robe France a-t-elle évolué ?
Bruno Garros : Oui, avec l’évolution de la filiale, il était important de créer le poste de direction technique car les clients ont évolué en nombre, en exigences et leurs questions techniques sont de plus en plus pointues. Nous avons promu Vincent Bouquet, qui était chef produit, au poste de directeur technique avec un accès direct à l’usine. Il est compétent, il est jeune et il nous semblait légitime de choisir la carte de la promotion interne.
SLU : Vous êtes combien dans la filiale ?
Bruno Garros : Nous sommes 15 aujourd’hui.
SLU : Y en a-t-il qui ont changé de vie, suite au confinement ?
Bruno Garros : Non nous avons exactement la même équipe, et même renforcé notre activité commerciale dans l’est de la France avec l’arrivée de Romuald. Nous avons aussi renforcé le SAV et l’équipe architecturale. Puisque nous avons eu des aides nous avons pris le parti de les réinvestir dans l’humain en prévision du redémarrage des activités en sortie de COVID.
La Reprise exponentielle !
SLU : Peut-on parler de la façon dont le marché redémarre
Bruno Garros : L’activité redémarre de façon exponentielle, je dirais même historique. A titre personnel je n’ai jamais connu une telle effervescence et un tel afflux de commandes en un temps si court. En moins de quatre mois, nous avons été littéralement submergés de commandes, sur une référence notamment, l’ESPRITE. Aujourd’hui il y a un manque évident de projecteurs chez tous les prestataires en Europe. Ils sont à la recherche de machines aussi bien en sous-location qu’en acquisition. La demande est énorme sur l’ensemble des marchés : tournées, bateaux de croisières, événementiel, festivals, télé, parcs à thème, théâtres, opéras pour ne citer qu’eux.
SLU : La demande est plus forte que l’offre
Bruno Garros : Oui c’est le cas. Le challenge aujourd’hui, pour les fabricants comme nous, est de livrer les machines dans les délais souhaités par nos clients. Il y a pénurie de pièces oui, mais l’afflux de commande est tel que même sans les challenges d’approvisionnement de composants, les délais s’allongeraient et ça, sur l’ensemble des produits puisque nous travaillons sur tous les segments. Malgré les délais qui peuvent atteindre 6 ou 7 mois, nous enregistrons toujours des commandes massives sur l’ESPRITE et le FORTE en France comme au niveau mondial.
Une ligne de montage de l’usine Robe en République Thèque.
La crise mondiale des composants commençait à se calmer en janvier, la situation s’améliorait et nous pouvions indiquer des délais un peu plus optimistes aux clients. Mais ça n’a pas duré. En peu de temps, le confinement en Chine qui imposait la fermeture des usines, a tout remis en question. En l’espace de 15 jours, les délais ont augmenté. La guerre en Ukraine n’arrange rien évidemment. Quand tu planifies des lignes de production par rapport à l’arrivée prévue de pièces, tout est remis en question au moment de leur livraison. Tu t’attends à recevoir par exemple 10 000 alimentations et tu en réceptionnes 600. Les délais s’allongent inévitablement. C’est un casse-tête quotidien pour l’usine qui néanmoins tourne à plein régime. On privilégie forcément les commandes par ancienneté et nous devons jongler pour les installations car les clients sont engagés sur une date limite avec pénalités de retard. Au niveau de la filiale française, nous travaillons au cas par cas pour trouver des solutions sur mesures dans les cas les plus critiques.
SLU : Et tous les produits sont concernés ?
Bruno Garros : Non, toute notre gamme théâtre comme les T1, T2 et T11 ou le MegaPointe, le Pointe et la gamme Anolis sont livrables dans des délais plus raisonnables.
SLU : Comment expliques-tu un tel afflux de commandes
Bruno Garros : D’abord, il y a évidemment le fait que l’activité des prestataires s’est retrouvée quasi à l’arrêt pendant 1 an. Pendant cette période, ils ont bien évidemment gelé leur investissement. En septembre dernier, tout s’est débloqué et en quelques semaines nous avons vécu un effet entonnoir ce qui a engendré une demande trop forte par rapport à nos capacités de production. Ensuite, je constate que des prestataires sont de plus en plus acteurs sur des marchés européens et même au niveau international pour certains. Le niveau d’investissement de ces prestataires est massif. Ils s’équipent en parc à l’échelle de leur terrain d’activités. C’est positif pour le marché Français. Je l’entends de mes collègues en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie qui commencent à perdre certaines parts de marché au profit de sociétés françaises. Je vois aussi des concepteurs lumière français de plus en plus présents sur de grands projets internationaux. Ça c’est vraiment nouveau et significatif. Et oui, ça fait plaisir.
Robe Lighting, affiche une présence systématique dans les salons internationaux où il produit des shows fabuleux . Ici à Prolight+Sound 22 sur le thème de La Belle et la Bête.
Analyse du marché français
Bruno Garros : J’aimerais ajouter par comparaison avec nos autres filiales, qu’en France, il y a une professionnalisation du métier plus avancée que dans les autres pays. Les prestataires ont leur syndicat, ça n’existe nulle part ailleurs. J’obtiens des données très précises, du Synpase par exemple, sur les statistiques du métier, les nouvelles réglementations, etc. Et je constate que je suis l’un des seuls à avoir de telles informations lors de nos échanges avec mes collègues internationaux. Au moment où je parle, le marché français est peut-être le plus dynamique au monde et porteur, En Europe en tout cas j’en suis certain.
SLU : La transition écologique commence-t-elle à rentrer dans les pratiques d’achat ?
Bruno Garros : En effet, il y a une nouvelle génération de dirigeants de sociétés, de concepteurs lumière, de scénographes, de directeurs techniques, qui est très sensible aux critères environnementaux. En l’espace de 2 à 3 ans, j’ai observé une bascule importante vers les nouvelles générations qui prennent des responsabilités dans des salles emblématiques et ce phénomène est porteur. Ils ont une démarche, une éthique différente, des connaissances techniques pointues. Ils vont très loin dans l’analyse des produits.
SLU : Le made in Europe est-il aussi apporteur d’affaires ?
Bruno Garros : Les marchés publics intègrent de plus en plus des critères environnementaux, c’est certain. Il y a aussi des questions des jeunes générations quant à notre politique en matière d’éco conception des produits y compris les étapes de la fabrication jusqu’au transport, et les parties recyclables. Ca devient de plus en plus codifié. Nous avons quelques réponses dont notre moteur de leds recyclable et une fabrication 100 % tchèque, même si évidemment on source partout dans le monde mais de plus en plus en Europe.
Le module de leds TE (Transferable Engine) recyclable chez Robe
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Le développement de l’usine Robe
SLU : L’usine a-t-elle reçu des aides du gouvernement tchèque pendant le Covid
Bruno Garros : Aucune aide mais Robe est un groupe indépendant, autonome et solide dont les 2 propriétaires sont impliqués dans l’entreprise au quotidien. La R&D a pu continuer à développer de nouvelles machines. Pour la plupart, nos filiales ont reçu des aides, donc n’ont pas sollicité le groupe qui en a même profité pour réaliser des investissements dans l’usine.
Ladislav Petrek (à gauche) et Josef Valchar, les deux CEO de Robe Lighting.
Nous avons un nouveau laboratoire ultra moderne avec une sphère d’intégration, des appareils de mesures colorimétriques, de mesures sonores, de tests IP, de résistance aux vibrations. Avant, ces mesures étaient externalisées donc ce nouveau laboratoire représente un sérieux gain de temps dans le process de développement des produits.
Il y a aussi de nouveaux robots dans notre usine de production de cartes électroniques. Le traitement des lentilles est dorénavant réalisé en interne par des machines de conception Française. Enfin, les Transferable Engines (moteurs de leds interchangeables) sont fabriqués aussi chez Robe.
L’architectural avec Anolis
SLU : Comment évolue Anolis sur le marché architectural français ?
Bruno Garros : La marque Anolis représente aujourd’hui plus de 15 % de notre chiffre d’affaires ce qui est une remarquable performance. C’est un marché très stratégique pour la filiale ou avec Elie Battah nous avons fait des choix forts d’investissements significatifs en termes de ressources humaines, support technique, SAV et marketing depuis quasiment l’ouverture de Robe France. Sous la responsabilité de Bruno François nous allons poursuivre dans ce sens pour accompagner le développement prévu pour les années à venir. Le réseau de vente est très spécifique à ce marché et très différent de celui de Robe, des interlocuteurs différents également dans les bureaux d’études et des éclairagistes issus du marché de l’architecture.
Anolis a aussi du succès auprès de nos clients traditionnels prestataires et installateurs avec la gamme Ambiane, complément parfait de notre gamme Théâtre. Récemment ont été équipés le grand théâtre de Lorient et l’auditorium du musée du Louvre.
L’éclairage de la salle du Théâtre des Bergeries fourni par Alterlite, où les projecteurs Anolis Ambiane sont complémentaires des machines Robe de l’éclairage scénique.
A ce jour nous avons des références particulièrement prestigieuses comme l’éclairage de la Basilique de notre dame de Lourdes, la Tour Des Archives à Rouen (plus de 650 luminaires Anolis), le casino de Biarritz ou encore l’hôtel de ville de Pantin.
Très important de préciser que la mue et le développement de la gamme Anolis continuent avec l’objectif de positionner la marque sur le marché de l’architectural au même niveau que Robe pour l’Entertainment.
A l’occasion du 14 juillet, la tour Eiffel se pare à nouveau de ses plus belles couleurs. Et malgré un revêtement peu réfléchissant, Yannick Duc, Maxime Raffin (tous deux chez M-Light) pour le prestataire Expert Event emmené par Manu Pouget, ont poussé les curseurs.
Des machines encore plus puissantes
116 x Elation Proteus Excalibur et 36 x Ayrton Bora étaient installés au sol mais à une plus grande distance de la tour comparé à l’année passée (voir l’article ici). Un recul plus important qui leur permet de bénéficier d’une plus grande surface de réflexion et d’une meilleure lisibilité du design lumière.
36 x Perseo Beam Ayrton viennent renforcer la présence de la dame de fer grâce à leurs faisceaux projetés vers l’extérieur avec 24 appareils au premier étage et 12 au deuxième ( installés en miroir pour un équilibre nécessaire au rayonnement de ce fabuleux monument et pour les prises de vues en hélicoptère).
On vous laisse admirer ce show et on salue l’équipe géniale aux manettes de l’événement !
L’équipe :
Direction photo : Yannick Duc Prestataire technique : Expert Event Chef de projet : Emmanuel Pouget Pupitreurs lumières : Maxime Raffin, Quentin Douriez Ingénieur du son : Simon Chartier Artificier : Ruggieri
Le BT Nonabeam, conçu sur le thème du Svoboda, s’associe à la lyre motorisée en pan et tilt BT Nonamove qui lui ouvre la voie à de nouveaux effets dynamiques.
La Lyre Nonamove associée à un Nonabeam.
L’installation d’un Nonabeam sur cette lyre est très rapide sans outil, puisqu’il suffit de verrouiller quatre camlock (2 en bas et deux derrières) et de connecter le câble powerCON True1 et DMX 5 provenant de la lyre. La base prend alors le contrôle du Nonabeam, et la configuration de l’ensemble se réalise grâce un écran aidé d’une molette de sélection.
Côté console, on retrouve donc un seul appareil, utilisant 5 canaux DMX de plus, dédiés au contrôle du pan et tilt sur 16 bits (pour un total de 50 canaux utilisés au maximum). Le débattement du pan est de 540° et celui du tilt sur 270°. On conserve les entrées/sorties DMX XLR 3 et 5 sur la base, et les powerCON True1 in et out.
Les dimensions de la Nonamove.
Il existe aussi un accessoire combinant deux miroirs, un côté pour réfléchir les sources de lumière ou un laser, l’autre côté, un miroir diffuseur, disperse la lumière dans toutes les directions, à la manière d’une boule à facettes.
La lyre affiche un poids de 13,5 kg seul, qui flirte avec 30 kg quand elle est chargée du Nonabeam, et se fixe sur un pont grâce aux deux oméga fournis avec la base. Briteq offre une solution innovante pour multiplier l’utilisation d’un parc existant de Nonabeam, et former un projecteur ouvrant la voie à de nouveaux effets de contre.
Tout a changé chez Meyer et l’adoption d’alimentations et d’étages d’amplis numériques a réduit considérablement le poids de cette nouvelle gamme d’enceintes.
Fidèle à son ADN, Dushow poursuit ses investissements afin de proposer du matériel à la pointe de la technologie et de garantir une expertise métier à ses clients. Cette nouvelle acquisition vient compléter un des parcs son les plus importants et qualitatifs d’Europe, accueillant ainsi les premiers PANTHER en France.
Tout a changé chez Meyer et l’adoption d’alimentations et d’étages d’amplis numériques a réduit considérablement le poids de cette nouvelle gamme d’enceintes.
Avec sa technologie de pointe, le PANTHER propose un rapport poids/puissance inégalé sur le marché (150 dB pour 68 kg).
Actif, PANTHER offre une linéarité et une dynamique incomparable, ce qui permet à cette enceinte moyen format de rêver en grand.
Deux 12” à longue excursion et deux moteurs 3” sur un guide d’onde à trois ouvertures 80°, 95° et 110°, des angles allant de 0,5 à 9°, la recette habituelle mais sans cesse améliorée de Meyer offre enfin des entrées AVB Milan par boîte !
Véritable innovation dans le monde du son, le PANTHER a également été pensé comme un produit durable et plus respectueux de l’environnement.
Au-delà de sa conception, sa petite taille et son poids plume minimisent l’empreinte carbone que ce soit pour le transport ou pour l’exploitation. Il est également moins énergivore grâce au package d’amplification à haut rendement, ce qui réduit la consommation d’énergie de 20%.
Dushow a tout naturellement choisi de poursuivre sa collaboration avec Meyer Sound et d’investir dans 24 Line Array PANTHER, disponibles dès juillet 2022.
Lorsque Capital Sound, qui fait partie du groupe Solotech UK, a conçu le design original du concert de retour de Stereophonics au Principality Stadium de Cardiff, pour ce qui aurait dû être leur spectacle de Noël « We’ll Keep A Welcome », l’idée de 23 lignes Martin Audio couvrant à la fois une scène A et une passerelle de 40 mètres vers une scène B, était tout à fait réalisable.
Robin Conway
« Le kit était déjà préparé et prêt à prendre la route lorsque le spectacle a été soudainement annulé », explique Robin Conway, conseiller technique principal de Solotech. Mais lorsque le concert a été reprogrammé en juin, il n’y a pas eu la pré-production qui avait accompagné le spectacle original. Non seulement la scène B devait désormais fonctionner de manière totalement indépendante, avec sa propre sonorisation, (et non plus comme une simple scène délayée), mais le jour de production/construction prévu le vendredi a soudainement disparu lorsque le concert du lendemain soir – qui présentait également Tom Jones – a affiché complet ; cela a entraîné l’ajout d’une deuxième date… le vendredi !
Une panière de iKON iK42 prête à s’envoler.
La première partie a également été modifiée à la dernière minute avec l’arrivée de Feeder, originaire de Newport, tandis qu’au QG de Capital Sound à Londres, l’équipe a travaillé jour et nuit pour décharger le matériel qui revenait d’autres festivals (dans ce qui est devenu une saison estivale frénétique pour toutes les sociétés de sonorisation), avant de le charger pour le transporter par camion jusqu’à Cardiff au Pays de Galles.
74,000 sièges vides, mais plus pour longtemps.
Bien entendu, les 74 000 spectateurs qui remplissaient le stade sous son toit fermé n’en ont rien su et se sont délectés de la couverture sonore homogène qui fait la réputation de Solotech et de Martin Audio. Le son n’a fait l’objet d’aucun compromis, même si la société de production a dû prendre des dispositions tardives pour l’équipe de captation qui arrivait, ce qui l’a obligée à fournir un flux audio séparé en plus du son dans le stade.
L’ingénieur du son du groupe, Dave Roden, le chef d’équipe, Tim Patterson, et le technicien système Mark Cleator, travaillant aux côtés du directeur de production Dave Nelson, ont donc eu beaucoup à faire.
Dave Roden
Il s’agissait notamment de savoir comment créer une couverture à 360° via le système de la scène B, avec deux lignes tournées vers la scène principale, ce qui signifiait évidemment que le public devait se retourner pour voir quand le groupe s’y produisait.
Le système principal de la scène A comprenait 18 MLA et une MLD en downfill par côté. Derrière se trouvaient deux colonnes de sept subs MLX en configuration end-fire, avec des lignes latérales composées de 16 MLA par côté. Les front fills comprenaient huit XD12 et 16 WPS placés par paires sur un support sur le nez de scène.
Les MLA et MLX de la scène A.
Pour la scène B, Capital a utilisé son nouveau système WPL Wavefront Precision. Pour le bas du spectre ce sont 12 x SXHF218 qui ont été déployés dans une seule colonne, avec 36 WPL, 18 de chaque côté des subs, tandis que deux autres lignes de 14 WPL et deux autres en WPC faisaient face à la scène principale pour compléter la couverture en 360°.
Le montage de la colonne de subs de la scène B composée de 12 SXHF218.
Les Wavefront Precision étaient pilotés en résolution 2-box par 24 contrôleurs amplifiés iKON iK42 dans une panière accrochée au-dessus de la scène B. Le système de renforts en anneau, quant à lui, comprenait huit lignes de huit MLA Compact.
Robin Conway a expliqué la logique du traitement. « Sans avoir le luxe d’avoir du temps, nous avons utilisé un Soundweb BLU-806 compatible Dante pour créer une matrice de délai personnalisée. Toute partie du système de sonorisation des scènes A ou B avait des temps de retard différents.
Par exemple, le système de rappels en anneau avait deux temps différents lorsque jouait l’une ou l’autre scène ». Ces délais ont permis à l’équipe FOH de choisir de mettre en exergue les artistes en fonction du nombre de membres du groupe qui se produisaient sur la scène à un moment donné.
« Dans l’ensemble, nous avons obtenu le résultat que nous voulions malgré les énormes difficultés rencontrées, et cela a probablement établi une sorte de référence. Je doute que, dans toute notre histoire, nous ayons mis en place 23 arrays distincts pour un unique concert auparavant. »
Tatiana Deheyn a intégré au 1er juillet 2022 la force de vente de Yamaha en tant que Chargée d’Affaires.
Après 3 ans dans la fonction d’Assistante de la division Audio Professionnelle, Tatiana Deheyn assure à présent la responsabilité de Chargée d’Affaires sur le secteur Nord-Est.
Au service du réseau de distribution Yamaha tant côté prestataires qu’intégrateurs et magasins, son portefeuille comprend l’ensemble du catalogue Yamaha Audio Professionnel et Communications Unifiées.